Tableaux Anciens et du 19e siècle

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Tableaux Anciens et du 19e siècle
TA B L E A U X A N C I E N S E T D U X I X È M E S I È C L E
PA R I S - J E U D I 2 6 J U I N 2 0 0 8 - E S PA C E TA J A N
TABLEAUX ANCIENS ET DU XIX E SIÈCLE
Jeudi 26 juin 2008 à 19h
Espace Tajan
37 rue des Mathurins 75008 paris
Exposition
Espace Tajan
37 rue des Mathurins 75008 Paris - T. +33 1 53 30 30 30
Du jeudi 19 juin au lundi 23 juin de 11h à 18h
Les mardi 24, mercredi 25 et jeudi 26 juin sur rendez-vous
Directeur du Département
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Chantal Mauduit - Hubert Duchemin - Stéphane Pinta - Wanda Tymowska
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Commissaire-Priseur habilité
Wilfrid Cazo
La vente est soumise aux conditions générales imprimées en fin de catalogue. Les photographies du catalogue n’ont pas de valeur contractuelle
TAJAN S.A. Société de Ventes Volontaires de meubles aux enchères publiques - Société Anonyme agréée en date du 7 novembre 2001 sous le n°2001-006. N° RCS Paris B 398 182 295
INDEX
ADAM Emil 107
AELST Willem van 58
ANESI Paolo 11
ARELLANO Juan de 29
ARTISTE FRANÇAIS TRAVAILLANT EN BOURGOGNE vers 1450-1470 13
BALEN Hendrick van (attribué à) 43
BENEFIAL Marco 24
BOUYS André (attribué à) 80
BREKELENKAM Quiringh-Gerritsz van (attribué à) 39
BRUEGHEL Jan le jeune (attribué à) 44
CALDERON Charles-Clément 116, 117
CALVAERT Denys (attribué à) 40
CHAMPAIGNE Philippe de 59
CHAPLIN Charles 110
CLAESSENS II Pieter (attribué à) 20
CLAIRIN Georges-Jules 113
COLIN Alexandre-Marie 100
CORNEILLE Jean-Baptiste l’ANCIEN 60
DEROCHE Victor 114
DESCOURS Michel-Hubert 88
DESHAYS DE COLLEVILLE Jean-Baptiste (attribué à) 74
DIEPENBEECK Abraham van (attribué à) 41
DROLLING Louise-Adéone (attribué à) 95
DUBOURG Alexandre-Louis 115
DUJARDIN Karel 49
DUPLESSY Jean-Alphonse 104
DUPRÉ Léon-Victor 108
ÉCOLE ALLEMANDE du XVIème siècle 38
ÉCOLE ALLEMANDE, 1872, AM*** 103
ÉCOLE ALLEMANDE du XIXème siècle, ENGELMANN*** 111
ÉCOLE de BRUGES vers 1520 12
ÉCOLE CATALANE vers 1500 15
ÉCOLE FRANÇAISE vers 1680, atelier de Hyacinthe RIGAUD 84
ÉCOLE FRANÇAISE du XVIIème siècle, atelier de François PERRIER 61
ÉCOLE FRANCAISE du XVIIème siècle, entourage de Gaspard RIGAUD 78
ÉCOLE FRANCAISE vers 1720, suiveur de Nicolas de LARGILLIERRE et de François
de TROY 82
ÉCOLE FRANçAISE vers 1790, entourage d’Antoine VESTIER 75
ÉCOLE FRANCAISE vers 1805, suiveur d’Adélaide LABILLE-GUIARD 92
ÉCOLE HOLLANDAISE vers 1720, entourage d’Isaac de MOUCHERON 53
ÉCOLE ITALIENNE vers 1550, entourage de Jacopo de BARBARI 1
ÉCOLE ITALIENNE du XVIème siècle, suiveur de Giulio ROMANO 30
ÉCOLE DE LEYDE vers 1540 21
ÉCOLE PROVENÇALE vers 1500 18
ÉCOLE DE SOUABE vers 1500 16
FIRMIN-GIRARD Marie-François 112
FRAGONARD Jean-Honoré 66
FRÉDÉRIC Léon-Henri 106
GANDOLFI Ubaldo 26
GÉRARD Marguerite 94
GOBERT Pierre (attribué à) 77
GREEVENBROECK Orazio (attribué à) 55
GRENIER DE LACROIX Charles François (dit LACROIX DE MARSEILLE) 64
GRESLY Gabriel (attribué à) 65
GUIDOTTI Paolo (dit il cavaliere guidotti borghese) (attribué à) 22
GUILLON Guillaume (dit LÉTHIÈRE) 97
HANNOT johannes (attribué à) 51
HAUDEBOURG-LESCOT Hortense 93
HUYSMANS Cornelis 4
JULLIARD Nicolas-Jacques 69
4 – TA J A N
KNIFF Wouters 5
LABILLE-GUIARD Adélaïde 91
LAIRESSE Gérard de 54
LALLEMAND Jean-Baptiste 67
LEGRAND DE LÉRANT Pierre-Nicolas 73
LEHOUX Pierre-François 96
LEPRINCE Auguste-Xavier 98
LEVRAC Robert (dit TOURNIÈRES) 83
LEYTENS Gysbrecht 6
LIÉGEOIS Paul 57
LINT Giacomo van 35
LISSE Dirk van der 47
LONGHI Pietro 33
LOO Charles-Amédée van (attribué à) 89
MAîTRE DE LA CRUCIFIXION DE KÖNIGSBACH 17
MELLAN Claude (attribué à) 76
MIERIS Willem van 8
MIGLIARA Giovanni 37
MIGNARD Nicolas (attribué à) 79
MUNGER Gilbert-David 118
NATTIER Jean-Marc 86
NETSCHER constantin 87
NIEULANDT Willem van 2, 3
NOGARI Giuseppe 28
NOOMS Régnier (dit zeemans) 56
ORLEY Richard van 48
PALMAROLI Y GONZALES Vicente 105
PATER Jean-Baptiste 62, 63
PAULA-FERG Franz de 50
PEDON Bartolomeo 36
PEETERS Jacob balthazar 46
PILLEMENT Jean-Baptiste 9
PINGRET Édouard-Henri-Théophile (attribué à) 102
PRIORE Niccolo del 19
RADT C. van der 52
RICCI Sebastiano (attribué à) 25
RICHTER Giovanni (Attribué à ) 34
RIGAUD Hyacinthe 81
RIVE Nicolas-Louis-Albert de La 71
ROTARI Pietro 31
SCARSELLA Ippolito (dit SCARSELLINO) 23
SCHALL Jean-Frédéric 7
SCHAUFLEIN Hans (attribué à) 14
TAUNAY Nicolas-Antoine 70
TOPFFER Adam (attribué à) 101
TOWNLEY Charles 99
TROY François de 85
TURCHI Alessandro (dit l’ORBETTO) 32
VALADE Jean (attribué à) 90
VALLIN Jacques-Antoine 72
VENNE Jan van de (dit le PSEUDO VAN de VENNE) 45
VERNET Claude Joseph (attribué à) 10
WINTERHALTER Franz-Xavier (attribué à) 109
WOUTERS Frans 42
WUTKY Michael (attribué à) 68
ZAïS Giuseppe (attribué à) 27
COLLECTION STRASBOURGEOISE (LOTS 1 À 11)
1- ÉCOLE ITALIENNE VERS 1550, ENTOURAGE DE JACOPO DE BARBARI
PORTRAIT DE FEMME À LA COIFFE
Panneau préparé
53,5 X 45,5 CM
Restaurations
6 000 / 8 000
TA J A N – 5
2 - WILLEM VAN NIEULANDT
(Anvers 1584-Amsterdam 1635/36)
VUE FANTAISISTE DU FORUM APRÈS LA PLUIE, ANIMÉE DE PERSONNAGES
Panneau de chêne, deux planches, renforcé
50,5 X 66 CM
30 000 / 40 0 0 0
A Rome de 1601/02 à 1604, Willem van Nieulandt se spécialise exclusivement dans les vues de Rome. La plupart de ses
tableaux reprennent les motifs des gravures et des dessins, exécutés lors de son séjour dans la ville éternelle. L’originalité
de notre composition est la description du Forum après la pluie avec, comme peint sur le vif, la présence d’un arc-en-ciel.
6 – TA J A N
3 - WILLEM VAN NIEULANDT
(Anvers 1584-Amsterdam 1635/36)
VUE FANTAISISTE DU FORUM, ANIMÉE DE PERSONNAGES
Panneau doublé sur un autre panneau
50,5 X 66 CM
Fentes, petits manques et restaurations
15 000 / 20 0 0 0
TA J A N – 7
8 – TA J A N
4 - CORNELIS HUYSMANS
5 - WOUTERS KNIFF
(Anvers 1648-Malines 1727)
PAYSAGE ESCARPÉ AVEC DES VOYAGEURS
Toile
(Wezel vers 1607-Bergen Op Zoom après 1693)
VILLAGE FORTIFIÉ AU BORD D’UNE RIVIÈRE
Panneau de chêne, une planche, non parqueté
28,5 X 40 CM
23,5 X 43,5 CM
Inscription au revers sur le châssis :
Cornelis Huysmans de Malines
Trace de signature effacée en bas à gauche : W… K…
Petit accident en haut à droite
4 000 / 6 0 0 0
6 000 / 8 000
6 - GYSBRECHT LEYTENS
(Anvers 1586 ?-vers 1646)
PAYSAGE DE NEIGE, ANIMÉ DE PERSONNAGES
Toile
58 X 99 CM
20 000 / 30 0 0 0
Provenance :
Galerie Silvano Lodi, Munich, en 1969.
Notre tableau est à rapprocher d’un groupe d’œuvres donné à un maître autrefois désigné comme le Maître des
paysages d’hiver et aujourd’hui identifié sous le nom de Gysbrecht Leytens le Jeune (voir A. Merle du Bourg,
“ Gysbrecht Lytens, Le maître des paysages d’hiver ”, in L’Estampille / L’Objet d’Art, mars 2006, pp. 64-72). Cet
auteur d’une série de séduisants paysages hivernaux entièrement tombé dans l’oubli, doit sa renaissance au travail
de P. F. Reelick et E. Greindl, auteurs de deux articles fondamentaux à son sujet (voir P. F. Reelick, “ Bijdrage tot
identificatie van den Meester der Winterlandschappen (G. Leytens) ”, Oud Holland, 59, 1942, pp. 74-79 et E.
Greindl, “ Contribution à la connaissance du style de Gysbrecht Leytens ”, Pantheon, XXXI, 1973, pp. 254-263).
L’anversois, Gysbrecht Leytens cultive ainsi un “ sous-genre ” : les Winterkens ou paysages hivernaux, au sein du
Paysage dans lequel les artistes nordiques ont aquis une réputation européenne dès le XVIème siècle. Bien qu’il
reprenne de manière récurrente les mêmes motifs, il exprime un sentiment poétique dont le pouvoir de séduction
reste toujours surprenant.
TA J A N – 9
7 - JEAN-FRÉDÉRIC SCHALL
(Strasbourg 1752-Paris 1825)
L’ESCARPOLETTE
Toile
48 X 39 CM
20 000 / 30 0 0 0
Provenance :
Galerie Heim, Paris, en 1965.
Jean-Frédéric Schall débute sa formation artistique à l’Ecole Publique de Dessin de Strasbourg et la poursuit dès 1772 à l’Académie
Royale de Paris. Il adhère à la tradition de la peinture de genre popularisée avant lui par Boucher et Fragonard. Ses compositions sont
très souvent des scènes de genre intime ou des paysages pastoraux dans lesquels il place de jeunes couples amoureux. Comme Fragonard, dont il nous faut rappeler la composition du même sujet,
1 0 – TA J A N
8 - WILLEM VAN MIERIS
(Leyde 1662-1747)
ELÉGANTE AVEC UN COFFRET À BIJOUX
Panneau de chêne, une planche, non parqueté
22,5 X 16,5 CM
40 000 / 60 0 0 0
Willem van Mieris a été formé par son père, Frans van Mieris le Vieux (1635-1681). En 1683, il entre à la Guilde de Leyde et
accède rapidement à la notoriété, jouant un rôle dans les cercles artistiques de la ville. Vers 1694, avec Carel de Moor et Jacob
Toorenvliet, il y devient membre fondateur de l’Académie de dessin. Le style élégant de Willem van Mieris est très lié à la manière
tardive de son père Frans mais son souci du détail et son exécution porcelainée des visages le distinguent nettement.
TA J A N – 1 1
9 - JEAN-BAPTISTE PILLEMENT
10 - ATTRIBUÉ À CLAUDE JOSEPH VERNET
(Lyon 1728-1808)
PAYSAGE PORTUGUAIS ANIMÉ DE BERGERS
Toile
(1714-1789)
LE SOIR
Toile
38 X 46 CM
65 X 81 CM
10 000 / 12 0 0 0
Jean-Baptiste Pillement est l’un des artistes les plus voyageurs du XVIIIème
siècle. Il vient à Paris finir ses études et travaille quelques années à la
Manufacture des Gobelins. Il commence ensuite une série de séjours dans
plusieurs pays d’Europe : l’Espagne, le Portugal, Londres, Turin, Milan,
Rome, Vienne et Varsovie. Sa réputation en fait l’un des décorateurs les plus
en vue de son temps et le conduit dans les plus prestigieuses cours. Il reçoit
des commandes du prince de Liechtenstein et devient peintre à la cour de
Marie-Antoinette et du roi Stanislas-Auguste de Pologne. Jean-Baptiste Pillement effectue deux voyages au Portugal et charmé par ce pays, ouvre une
école de dessin à Porto entre 1780 et 1786.
1 2 – TA J A N
Porte une signature apocryphe en bas à droite : J. Vernet
20 000 / 30 0 0 0
Reprise de la composition de Joseph Vernet signée et datée 1765 et conservée au Louvre (voir F. Ingersoll-Smouse, Joseph Vernet, peintre de marines,
Paris, 1926, vol. II, n° 829, reproduit fig. 213).
Nous remercions monsieur Jean-Luc Ryaux qui nous a aidés dans la description de notre tableau.
TA J A N – 1 3
11 - PAOLO ANESI
(Rome vers 1725-vers 1766)
LA NATIVITÉ
LA SAINTE FAMILLE
Paire de toiles, sur leurs toile et châssis d’origine
30 X 23 CM
Signature effacée au revers
15 000 / 20 000
la paire
Paolo Anesi devient membre de l’Académie de Florence en 1737 mais l’essentiel de sa carrière se situe à Rome.
C’est un artiste très admiré qui obtient de nombreuses commandes des visiteurs du Grand Tour et des familles de
l’aristocratie romaine : tels les Colonna, Pallavicini, Valenti Gonzaga, Pamphilij et Rondinini.
Nos tableaux portent au revers la trace d’une signature mais seule la lettre P est lisible. En effet, la plupart des
tableaux portent la signature Paolo Anesi fece.
1 4 – TA J A N
A D I V E R S A M AT E U R S
12 - ÉCOLE DE BRUGES VERS 1520
PIÉTA
Panneau peint en faux-marbre au revers
30 X 21 CM
Début de fentes
12 000 / 15 0 0 0
TA J A N – 1 5
13 - ARTISTE FRANÇAIS TRAVAILLANT EN BOURGOGNE VERS 1450-1470
PORTRAIT D’HOMME
Papier marouflé sur panneau
21 X 15,5 CM
Soulèvements et manques
20 000 / 30 0 0 0
Cette peinture exécutée sur papier a vraisemblablement été marouflée sur un panneau de chêne au XVIIIème siècle. Cette opération
a déterminé avec le temps des soulèvements et manques visibles qui affectent actuellement une partie de la surface picturale légèrement piquetée
Le portrait de cet homme vu de trois quarts tourné vers la droite dont on ne voit que la tête jusqu’à la base du cou et tout juste le
haut de la carrure, est représenté sur un fond brun. Il est coiffé d’un chaperon de tissu sombre recouvrant un bonnet rouge vermillon cachant la presque totalité de la chevelure qui dépasse à peine le dessus de l’oreille dont on n’aperçoit que la partie inférieure
avec le lobe. Il est vêtu d’un manteau de drap foncé dont l’encolure ourlée de fourrure laisse percevoir le bord du col d’un autre
vêtement sous-jacent également rouge vermillon. Ce costume correspond à la mode de l’Europe du nord au milieu du XVème siècle,
comme l’attestent, entre autres exemples, le Saint Eloi de Petrus Christus daté de 1449 (New York, Metropolitan Museum, Collection Lehman) ou le portrait d’Etienne Chevalier dans le diptyque de Melun de Jean Fouquet vers 1450 (partagé entre Berlin et
Anvers).
Si les dimensions actuelles de cette œuvre sont d’origine et en l’absence d’accessoire ou de geste particulier permettant de penser
à un portrait de donateur; il s’agit certainement d’un portrait indépendant pris sur le vif. L’homme paraît d’âge mûr comme le prouvent les rides du front, celles des yeux et du cou ; la lumière qui frappe le visage ovale, rasé de près conformément à la mode du
temps, met en exergue le modelé des traits quelque peu empâtés que rehausse un léger rougeoiement des carnations. Le large
appendice nasal écourtant la distance qui le sépare de la bouche occupe avec insistance une grande partie du visage et renforce le
prognathisme de la lèvre inférieure tandis que la supérieure plus fine disparaît en partie ; le regard scrutateur achève ce portrait
sans concession qui trahit le caractère volontaire et décidé du modèle comme son expression vigoureuse qu’accentue le haut front
dégagé de toute chevelure.
Etant donné la fragilité du support, les oeuvres peintes sur papier ont disparu. Ceci rend notre tableau d’autant plus exceptionnel et
en fait actuellement un “ unicum ”.
L’auteur est indéniablement influencé par l’art flamand du début du XVème siècle, mais le caractère calme et posé du modèle, une
certaine pondération dans la définition des traits, sans excès de réalisme et une souplesse d’exécution, permettent de suggérer la
main d’un artiste travaillant en France. En l’absence de tout indice héraldique, l’identification du modèle demeure difficile à déterminer. En revanche la date d’exécution de l’œuvre peut être établie vers le milieu du XVème, grâce au costume et à la coiffure comme
nous l’avons déjà signalé. On peut affiner le créneau chronologique entre les années 1450-1470 en considérant l’ample chaperon
du Portrait en buste vers 1445 (collection particulière) attribué à un artiste bourguignon (cf. C. Sterling, “ La peinture de tableaux
en Bourgogne au XVème siècle ” Annales de Bourgogne, T. 50, 1978, p. 13, fig. 6) ou la coiffure portée par Guillaume Fillastre,
dans le portrait dessiné par Jacques le Boucq, peintre valenciennois du XVIème siècle dans le Recueil d’Arras (Bibliothèque d’Arras,
ms. 266 ; cf. A. Châtelet, Visages d’antan, le Recueil d’Arras, ed. 2007, p.407, fig. 25-16).
Guillaume Fillastre (vers 1400-1473) abbé de Saint-Bertin à Saint-Omer, évêque de Toul puis de Tournai, apparaît en évêque dans
le retable qu’il fit exécuter pour son abbaye par Simon Marmion en 1459 (Berlin, GemäldeGalerie n° 1645-1645A ; cf. G. Ring,
A Century of French Painting,1400-1500, Londres 1949, n°170, fig.103). Ce peintre au service de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, fut actif d’abord à Amiens puis à Valenciennes de 1458 à 1489 date de sa mort. Hormis ces effigies de Fillastre, une autre
œuvre de Simon Marmion vers 1470, un Saint Jérôme et un donateur (Philadelphie, Museum of Art, collection Johnson ; cf.
Ring, op. cit. n°181, fig. 98) présente des affinités plus marquées avec notre portrait : le calme, la sérénité, la justesse d’observation sans fard, ainsi que la force plastique du modèle du donateur dénotent de la part du peintre une sensibilité proche. Certes
l’exécution n’offre pas la même souplesse du trait et il ne peut s’agir de la même main. Notre portrait aujourd’hui anonyme, a dû
voir le jour dans le milieu des états bourguignons au milieu du XVème siècle.
1 6 – TA J A N
TA J A N – 1 7
14 - ATTRIBUÉ À HANS SCHAUFLEIN
(Vers 1480-1538/40)
SAINTE ANNE ET SAINT JOACHIM À LA PORTE DORÉE
Panneau parqueté
110 X 53,5 CM
Fentes et restaurations
8 000 / 12 000
Aucun texte du Nouveau Testament ne mentionne le nom des parents de la
Vierge. Le nom d’Anne apparaît pour la première fois dans le Protévangile de
Jacques, évangile apocryphe du IIème siècle de notre ère. Les circonstances de
sa maternité tardive sont empruntées à l’Ancien Testament et à l’histoire d’Anne,
mère de Samuel (1 S 2, 11). La légende dorée de Jaques de Voragine (mort en
1298) raconte la rencontre miraculeuse d’Anne et de son futur mari Joachim à la
Porte Dorée, à Jérusalem.
1 8 – TA J A N
15 - ÉCOLE CATALANE VERS 1500
CHRIST EN BUSTE ENTOURÉ DE SAINT JEAN-BAPTISTE ET SAINT JEAN L’EVANGÉLISTE
Trois panneaux préparés formant un triptyque
48 X 28,5 CM
48 X 14 CM
48 X 14 CM
Restaurations
4 000 / 6 000
TA J A N – 1 9
16 - ÉCOLE DE SOUABE VERS 1500
MARTYR DE SAINT NARCISSE ET DE SON DIACRE FÉLIX
AU REVERS : FRAGMENT D’UN SAINT EN PIED
Scène d’un volet de retable
Panneau double face
88,5 X 48,5 CM
Sans cadre
6 000 / 8 000
Panneau en bon état ayant conservé ses mesures d’origine comme l’indiquent les traces de l’ancien cadre sur le
pourtour
Au revers : on distingue sur un fond rouge la chute de draperies de la robe blanche et d’un manteau brun frangé de
noir imitant le velours. Il s’agit vraisemblablement du fragment d’un évêque dont on aperçoit une partie de la
hampe de la crosse
Sur le bord gauche présence d’un sceau de cire rouge illisible et le chiffre 1651 imprimé
Sur la surface picturale du recto: usures et restaurations
Sur un fond de paysage de colline et de ciel bleu, on distingue à gauche une ville fortifiée entourée de remparts et
à droite un bâtiment à arcades et pignons crénelés.
Les scènes représentées relatent les épisodes de la vie de saint Narcisse, évêque de Gérone en Espagne, mais
aussi protecteur de la ville d’Augsbourg où il convertit la prostituée Afra qui devint également patronne de cette
ville de Souabe. Accompagnés de son diacre Félix, ils auraient été tous deux décapités à Gérone sous Dioclétien.
C’est leur martyr, que l’on voit ici représenté au premier plan en pleine lumière : saint Narcisse revêtu des insignes
épiscopaux et Félix son acolyte sont agenouillés et prient attendant leur supplice. Félix porte sur le haut du crâne
la trace sanguinolente de la blessure qu’il vient de recevoir de la part des deux bourreaux placés derrière eux et qui
s’apprêtent à renouveler leur forfait, forfait que l’on voit déjà accompli aux pieds du bourreau de gauche.
Plusieurs scènes à échelle réduite se déroulent dans une semi-pénombre à l’arrière plan : en haut à gauche, à l’extérieur de la ville, on remarque l’évêque convertissant la foule ; au-dessous, saint Narcisse se tient derrière une
source jaillissante ; au centre sous une voûte du bâtiment, un personnage en rouge combat un dragon : il s’agit du
démon que Narcisse a soudoyé pour tuer ce dragon qui infestait la source. A l’extérieur de cette voûte, allongées
sur le sol, les dépouilles décapitées des deux protagonistes. (cf. L. Réau, Iconographie de l’Art Chrétien, III,2,
Paris 1958)
Au-dessus, une scène difficile à interpréter avec trois personnages debout devant une balustrade. Dans le ciel en haut à
gauche deux anges enlèvent les âmes des deux martyrs tandis que celle du démon ailé (?) s’échappe à droite.
Le bourreau et le démon, portent le caleçon rouge collant, habit distinctif des ennemis de la religion dans les
représentations des XVème et XVIème siècles germaniques. (cf. R. Mellinkoff, Outcasts : signs of otherness in Northern European art of the late middle ages, Berkeley, 1993, Vol. 1, p. 39) .
Cette description particulièrement détaillée de la légende de saint Narcisse doit être attribuée à un peintre travaillant à Augsbourg ou dans les environs au tout début du XVIème siècle. On connaît la représentation de ces mêmes
saints personnages par Ulrich Apt (vers 1460-1532) (Munich,Alte Pinakothek) dont l’atelier florissant prouve qu’il
était l’un des artistes réputés de la ville d’Augsbourg. Notre panneau semble cependant d’un style plus proche de
celui de Bartholomaüs Zeitblom, ( Nordlingen vers 1445- Ulm 1518) qui travaille à Ulm et dont la figure d’un
saint évêque à la StaatsGalerie de Stuttgart offre des similitudes de traits comparables.
Compte tenu de la représentation tronquée d’un évêque représentée au revers de notre panneau, un autre épisode
de la vie de saint Narcisse devait surmonter cette scène pour former sans doute le volet d’un retable. D’autres scènes
peintes devaient apparaître sur un autre volet encadrant sans doute un groupe central sculpté pour former un important triptyque, disposition typique des retables de Souabe à la fin du XVème et au début du XVIème siècle.
2 0 – TA J A N
TA J A N – 2 1
17 - LE MAÎTRE DE LA CRUCIFIXION DE KÖNIGSBACH
(École du Rhin Moyen, dernier tiers du XVème siècle)
LE PORTEMENT DE CROIX
Volet de retable, rectangulaire, arcade polylobée
Tempera, huile et fond d’or sur panneau aminci, doublé et renforcé au revers par trois planches
placées à contre fil
115 X 78 CM
Trois fentes au panneau, manques et restaurations
Fond d’or guilloché d’origine, écoinçons repeints
20 000 / 30 0 0 0
Provenance :
Cologne, Galerie Malmedé ;
Collection particulière française
Bibliographie :
A. Stange, Deutsche Malerei der Gotik, rééd. Kraus, Liechtenstein 1969 Vol. VII,p. 95;
A. Stange, Die Deutschen Tafelbilder vor Dürer, Kritisches Verzeichnis, Munich 1970, vol. II, p. 104, n°461a ;
S. Kern, Deutsche Malerei des 15. und 16 Jahrhunderts im Landesmuseum Mainz Mainz (Mayence) 1999
(p.134-144) p. 143, fig. p.144.
Sous la conduite d’un soldat menaçant, le Christ portant la croix, aidé par Simon de Cyrène, sort de la ville de
Jérusalem suivi par la Vierge et sainte Véronique tenant le linge où s’est imprimé le visage du Christ. Le cortège
est précédé par un groupe de soldats se dirigeant vers le Golgotha où s’élèvent les croix des deux larrons et que
l’on aperçoit dans le lointain paysage. Le Maître de la Crucifixion de Königsbach doit son nom de convention à la
Crucifixion conservée dans l’église paroissiale catholique de la bourgade éponyme près de Neustadt, dans le Palatinat. (cf. Stange, 1969, fig. 209)
Publié en premier par Stange, (1969, 1970) ce Portement de Croix, ainsi qu’une Circoncision, sont placés par cet
auteur dans l’ambiance stylistique de ce maître anonyme, travaillant dans le dernier tiers du XVème siècle, dans le
Palatinat.
Ces deux panneaux (un moment propriété de la galerie Malmedé à Cologne) ont fait initialement partie d’un même
retable dont le Landesmuseum de Mayence conserve actuellement quatre scènes, auxquelles est venu s’ajouter le
panneau de la Circoncision (vente Londres, Christie’s, 14 Décembre 1979, n°174)
Les panneaux de la Résurrection (116 x73,5 cm) et de la Pentecôte (112x72 cm) sont peints recto-verso: au
revers de chacun d’eux on trouve respectivement les Quatre Pères de l’Eglise et Quatre saintes (Catherine, Barbe,
Cécile et Lucie).
Au recto, les panneaux offrent, comme dans le cas du Portement de Croix, un fond doré et guilloché délimité, dans
la partie supérieure, par une arcade polylobée dont les écoinçons sont peints en rouge et en bleu, de part et d’autre
de l’arcade. Au verso, les Quatre Pères de l’Église et les Quatre saintes - et maintenant la Circoncision- tous placés sur fond d’or, sont surmontés d’une arcade en plein cintre reposant sur des piliers, dont les écoinçons comportent, en trompe-l’œil, le dessin d’un mur de pierres.
Susanne Kern (opus cité supra) a tenté une reconstitution de l’ensemble qui devait comporter vraisemblablement
une Crucifixion centrale, peinte ou sculptée, et deux registres de volets superposés peints recto-verso avec des
scènes de la Passion et de la Vie de la Vierge, répondant ainsi aux dispositions habituelles des retables germaniques de la région rhénane à la fin de l’époque gothique.
Lorsque le retable était fermé, les volets avec arcade en plein cintre - Circoncision, quatre Docteurs de l’Eglise,
quatre saintes- étaient visibles à l’extérieur ; le retable ouvert, on pouvait voir les scènes de la Passion avec arcade
polylobée : le Portement de Croix, La Résurrection, la Pentecôte. A notre sens, il manque sans doute au moins, à
l’intérieur, une Mise au Tombeau et à l’extérieur une Nativité pour constituer une suite cohérente au récit évangélique.
Compte tenu des mesures actuelles de chaque panneau, le retable entier a dû être destiné à une église importante.
Enfin, sans pouvoir le prouver réellement, la Circoncision et le Portement de Croix, arrivés ensemble dans la même
collection, ont-ils pu être peints initialement recto-verso et être dédoublés ensuite pour des raisons commerciales
?
2 2 – TA J A N
TA J A N – 2 3
18 - ÉCOLE PROVENÇALE VERS 1500
LE CHRIST AU JARDIN DU MONT DES OLIVIERS
Peinture à l’œuf et dorure à la mixtion sur panneau de bois rectangulaire, au fil vertical
Panneau de chêne, élément de retable,
24,6CM X 34,7CM
Sans cadre
Fente, soulèvement et quelques restaurations
8 000 / 12 0 0 0
La scène se déroule dans un enclos entouré d’une palissade qui s’ouvre par un portique derrière lequel s’étend un
paysage de lointaines collines où l’on aperçoit un groupe de soldats sans doute conduit par Judas, s’apprêtant à
arrêter le Christ.
A l’intérieur de l’enclos, à droite, trois apôtres dorment assis à même le sol, tandis qu’à gauche le Christ agenouillé
prie devant l’apparition de Dieu le Père dans une nuée, bénissant de sa main droite et tenant l’orbe dans celle de
gauche.
La composition répond au schéma traditionnel utilisé par les peintres pour décrire la scène de la prière au Jardin
du Mont des Oliviers, la veille de l’arrestation du Christ selon le récit de Matthieu (26,36-46 ; Luc 22, 40-46). Une
seule différence : en général c’est un ange porteur d’un calice qui apparaît au Christ alors qu’ici nous sommes en
présence de Dieu le Père.
Le sens vertical du fil du bois indique que notre panneau devait être un élément latéral de retable et surmonter une
autre scène comme semble l’indiquer la trace de l’or que l’on remarque au bas du panneau.
La clarté lumineuse qui baigne l’ensemble de cette composition, la simplification des volumes traités en grands
aplats colorés, tant dans le paysage que dans les personnages, permettent de rapprocher l’exécution de ce panneau
des œuvres provençales de la fin du XVème siècle. L’artiste responsable de cette œuvre semble avoir connu la production de Josse Lieferinxe, (ex Maître de Saint Sébastien) peintre originaire de Cambrai mais dont l’activité est
attestée à Marseille et Aix en Provence à partir de 1493 (voir M. Laclotte et D. Thiébaut, L’Ecole d’Avignon, Paris
1983, p. 255-264 et D.Thiébaut, Primitifs français, Découvertes et redécouvertes, exposition Musée du Louvre,
Février-Mai 2004, p.142-153).
Du grand retable reconstitué dédié à saint Sébastien que Lieferinxe exécuta à Marseille en 1497-98 en compagnie
du piémontais Bernardo Simondi pour l’église Notre-Dame-des Accoules, l’artiste responsable de notre panneau a
dû être frappé par la scène de l’Intervention des saint Sébastien pendant la Peste de Rome (Baltimore, Walters Art
Gallery) dont il reprend la composition et les attitudes du groupe de saint Sébastien devant Dieu apparaissant dans
les nues. De même, la morphologie du visage du Christ au profil acéré n’est pas sans évoquer celle de Saint
Sébastien dans la scène de Saint Sébastien devant Dioclétien et Maximien (Saint Petersbourg, Musée de l’Ermitage) : petite tête à la chevelure mi-longue, nez à l’arête aplatie prolongeant la ligne du front, œil largement fendu
bordé de cils, bouche étroite aux lèvres serrées. Des rapprochements avec d’autres œuvres de Lieferinxe comme le
personnage d’Abraham dans la scène de la Rencontre d’Abraham avec les anges (Denver, Art Museum) offrent les
mêmes affinités. La palette colorée, réduite aux teintes de jaune acidulé, de vert bleu, de rouge carmin ou de rose
violacé, est identique à celle que l’on remarque dans d’autres œuvres de Lieferinxe, en particulier le grand Calvaire
du Louvre ou les petits panneaux qui y afférant.
Quant au groupe des apôtres endormis, il semble découler directement - bien qu’inversé - de la scène de même
sujet dans les fresques de la Vie du Christ peintes vers 1486-1491 dans l’ancienne église du couvent de San Bernardino à Ivrea par le piémontais Martino Spanzotti, avec les mêmes attitudes, les mêmes raccourcis des personnages et un saint Pierre morphologiquement très proche.(voir G. Testori, G.Martino Spanzotti, Gli affreschi di Ivrea,
Ivrea 1958, pl. XXVII).
Les nombreux contacts établis entre la Provence et le Piémont à la fin de l’époque gothique et au XVème siècle
expliquent ces échanges artistiques et ces influences. Tout comme Simondi qui, avant de disparaître en 1498,
seconda un temps Lieferinxe, des artistes originaires des diocèses de Turin, d’Ivrea et de Saluzzo vinrent travailler à
Aix en Provence ou à Marseille entre les années 1456 et 1519. L’auteur de notre panneau a pu être l’un d’entre eux.
(voir L. Mallé, Elementi di cultura francese nella pittura gotica tarda in Piemonte, in Scritti di Storia dell’arte in
onore di Lionello Venturi, I, Rome 1958, p.139-174).
2 4 – TA J A N
TA J A N – 2 5
détail
19 - NICCOLO DEL PRIORE
(Connu à Pérouse de 1470 à 1501)
VIERGE À L’ENFANT ADORÉE PAR LES ANGES
AU-DESSUS : DIEU LE PÈRE ENTRE L’ANGE ET LA VIERGE DE L’ANNONCIATION
Panneau unique de dévotion, rectangulaire, arcade en plein cintre inscrite
Peinture à tempera
72,5CM X 39,5CM
Restaurations
Au revers : cachet de cire brune non identifié et étiquette avec inscription dactylographiée : Niccolo di Liberatore
de Foligne n° A.20
Moulures dorées des arcades et du cadre internes d’origine
8 000 / 12 000
Le panneau est divisé en deux registres superposés. Dans le registre principal, se détachant sur un fond de paysage, la Vierge
assise à droite, au premier plan, sur un parterre fleuri, maintient de ses deux mains le drap sur lequel l’Enfant repose à terre
devant Elle. Vêtue d’une robe rouge et d’un manteau bleu couvrant sa tête auréolée d’où dépasse un léger voile blanc, elle contemple avec sérénité l’Enfant qui lui tend les bras. Des collines entre lesquelles sillonne une rivière bordant des langues de terre boisée d’où émergent à droite des architectures fortifiées et à gauche des ruines lapidaires, composent le paysage qui s’étend à
l’arrière plan. L’ensemble baigne dans une douce lumière qui décolore délicatement le ciel bleu où trois chérubins volant dominent la scène de l’Adoration.
Dans la partie supérieure, une arcade en plein cintre forme un demi-cercle dont le diamètre orné d’une moulure à petites arcades,
traitée a pastiglia, assure la séparation avec le registre principal; à l’intérieur subdivisé en deux arcades en tiers-points, délimitant
des écoinçons bordés de motifs floraux (également a pastigla) prennent place, à gauche l’Ange et, à droite la Vierge de l’Annonciation ; dans l’écoinçon central interne Dieu le Père sur une nuée, les bras écartés, observe la représentation. Les écoinçons externes
sont peints en bleu et parsemés d’étoiles dorées.
Cet exemple encore inédit de la production picturale ombrienne, doit être rapproché non pas de celle de Niccolo del Liberatore,
mais plus précisément de celle de Niccolo del Priore, artiste dont l’activité est connue à partir de 1470, date de son inscription à
la corporation des peintres de Pérouse, jusqu’en 1501 date de sa disparition.
R. Van Marle, (The Development of the Italian Schools of Painting, La Haye 1933, vol. XIV, p. 147-150) a retracé son itinéraire
artistique en lui attribuant une série d’oeuvres dont F.Santi, (Galeria Nazionale dell’Umbria, Dipinti, sculture e oggetti dei secoli
XV-XVI, Rome 1985, p.83-84) n’a retenu qu’une partie : un saint François recevant les stigmates, formant un triptyque avec deux
volets représentant saint François et sainte Claire datés de 1496 (n° 69-70), une prédelle avec six saints (n° 71) et un Crucifix
double face ( n°72.) reproduit F. Todini, La Pittura in Umbria dal Duecento al primo Cinquecento, Milan 1989,vol. I, p.247, vol.II,
fig. 1335, quant à lui, ne conserve de cet artiste que les trois panneaux franciscains.
Nous proposons de leur ajouter notre tableau, qui présente d’indéniables affinités stylistiques avec le registre principal du triptyque cité : l’atmosphère générale de la scène baignant dans une délicate luminosité toute ombrienne, la présentation en premier
plan des personnages principaux, la description du paysage, de la végétation et surtout la manière identique de représenter géométriquement ces curieux rochers situés à gauche dans les deux compositions. Notons encore les similitudes de physionomie des
personnages ainsi que le traitement des draperies plissées aux manches ou retombant en de longs plis tuyautés. Ces rapprochements permettent de placer l’exécution de notre panneau à la même époque, à savoir : l’extrême fin du XVème siècle
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TA J A N – 2 7
20 - ATTRIBUÉ À PIETER CLAESSENS II
(Vers 1571-1623)
UNE PRÉDICATION
UNE BÉNÉDICTION
Panneau préparé, quatre planches, renforcé - Panneau préparé, trois planches, renforcé
198 X 65,5 CM - 198 X 56,5 CM
Fentes et manques
20 000 / 30 000
les deux
Provenance :
Collection du nord de la France depuis le millieu du XIXème siècle
2 8 – TA J A N
21 - ÉCOLE DE LEYDE VERS 1540
LA RÉSURRECTION DU CHRIST
Panneau de chêne parqueté
123 X 76 CM
Restaurations
8 000 / 10 0 0 0
Provenance :
Collection D, Versailles
TA J A N – 2 9
C O L L E C T I O N D ’ U N A M AT E U R ( L O T S 2 2 À 2 6 )
22 - ATTRIBUÉ À PAOLO GUIDOTTI
DIT IL CAVALIERE GUIDOTTI BORGHESE
(1560-1629)
JUDITH ET HOLOPHERNE
Toile
75,5 X 63 CM
Restaurations
Dans un cadre en bois et sculpté et redoré, travail florentin du XVIème siècle
15 000 / 20 0 0 0
3 0 – TA J A N
23 - IPPOLITO SCARSELLA DIT SCARSELLINO
(Ferrare ? vers 1551-1620)
LE CHRIST PORTANT SA CROIX
Toile
54 X 44 CM
15 000 / 20 0 0 0
Provenance :
Probablement Collection Sforza Sacratti.
TA J A N – 3 1
24 - MARCO BENEFIAL
(Rome 1684-1764)
DÉPLORATION DU CHRIST MORT
Toile
99 X 135 CM
40 000 / 60 0 0 0
Provenance :
Vente Phillips, Londres, 5 décembre 1989, n° 83 (Francesco Mancini).
Bibliographie :
G. Sestieri, Repertorio della Pittura Romana della Fine del Seicento e del Settecento, Turin, 1994, vol. III, n° 657,
reproduit (Francesco Mancini).
Depuis la publication de son ouvrage, Giancarlo Sestieri est revenu oralement sur l’attribution de ce tableau en le
rendant à Marco Benefial. Cet artiste dont nous connaissons peu de choses, a reçu une formation artistique complète et son style éclectique est difficile à définir. Il réagit contre une certaine décadence de l’art et souhaite retrouver les valeurs sûres de la tradition. En réaction contre la mode du baroque tardif, des artistes se rejoignent avec la
volonté de réformer la peinture dans l’esprit des Carrache. Un groupe de bolonais, actifs à Rome : Bonaventura
Lamberti, Aureliano Milani, Domenico Maria Muratori et Giacomo Zoboli souhaitent un retour à un style “ naturel ”. Ces
artistes prônent l’étude de l’art classique, de la Renaissance et de l’Antiquité. Raphaël, modèle par excellence, et les
bolonais Carrache, Guido Reni et le Dominiquin réunissent les règles d’or : la tradition, le classicisme et l’imitation
de la nature. Marco Benefial et certains français les rejoignent rapidement.
Notre tableau est fortement marqué par l’influence des Carrache et l’émotion qui s’en dégage montre combien l’artiste avait compris l’œuvre des grands maîtres. Le dépouillement de la composition est rare dans son œuvre mais il
souligne nettement son ambivalence et son rôle certain dans la transition entre la culture classique du XVIIème
siècle et le premier néoclassicisme romain.
3 2 – TA J A N
TA J A N – 3 3
26 - UBALDO GANDOLFI
(San Matteo della Decima 1728Ravenne 1781)
LA VISITATION
Toile
136 X 101 CM
60 000 / 80 0 0 0
Provenance :
Vente Christie’s, Londres, 10 juillet 1987, n° 121
(attribué à Gaetano Gandolfi) ;
Chez Walpole Gallery, 1990.
Bibliographie :
D. Biagi Maino , Ubaldo Grandolfi, Turin, 1990,
n° 37, reproduit fig. 76 ;
P. Bagni, I Gandolfi, Bologna, 1992, n° 73, reproduit.
25 - ATTRIBUÉ À SEBASTIANO RICCI
(1659-1734)
CAVALIERS PRÈS D’UN FEU DANS UN CAMPEMENT
Sur sa toile d’origine, fragment
90 X 70 CM
Porte au revers une étiquette Johann Heinrich Schonfeld, n° 24 (?)
5 000 / 7 0 0 0
Provenance :
Chez Agnew & Sons, Londres, n° 20875 (Johann Heinrich Schonfeld).
3 4 – TA J A N
Donatella Biagi Maino date ce tableau vers 1767
et le rapproche d’un dessin préparatoire conservé
à la Galerie des Offices de Florence (voir D.
Biagi Maino, opus cité supra, sous le n° 37).
C’est au cours de la seconde moitié des années
1760 que la peinture d’Ubaldo est marquée par
une nouvelle vitalité, un plus grand réalisme et
un sens aigu de la couleur influencée par la peinture vénitienne. L’utilisation de l’ombre et de la
lumière, la fluidité de la peinture dans notre
tableau sont typique de la peinture d’Ubaldo à
cette période. L’éclairage spectaculaire est notable dans d’autres compositions comme dans le
Saint Vincent Ferreri de l’église de San Domenico
de Budrio, daté de 1765 (voir D. Biagi Maino,
opus cité supra, n° 30, reproduit fig. 66) et le
Christ en Gloire avec saint Laurent, saint Antoine
de Padoue, saint Ignace de Loyola et Eligio, daté
de 1766 et conservé à San Mamante de Medicina
(voir D. Biagi Maino, opus cité supra, n° 32,
reproduit fig. 69). Stylistiquement, le travail
d’Ubaldo s’inscrit dans le cadre de la fin du baroque bolonais. Cependant, toujours dans les
années 1760, Ubaldo voyage beaucoup avec son
frère Gaetano et visite notamment Florence et
Venise. C’est alors que le style des frères Gandolfi atteint le plus proche point de convergence
et que les deux artistes révèlent dans leurs
œuvres l’influence de la peinture vénitienne.
Prisco Bagni date quant à lui la Visitation vers
1763-1765 et le rapproche du Christ et la Cananéenne conservé dans l’église de Santa Maria
della Misericordia (voir P. Bagni, opus cité supra,
n° 66 reproduit) et du Christ et la femme adultère conservé au Städtische Kunstsammlungen
d’Augsbourg (voir P. Bagni, opus cité supra, n°
70, reproduit).
TA J A N – 3 5
A D I V E R S A M AT E U R S
27 - ATTRIBUÉ À GIUSEPPE ZAÏS
(1709-1784)
LE PETIT MARCHAND DE VIN
Toile
28 X 20,5 CM
8 000 / 12 0 0 0
Notre tableau est à rapprocher du Gentilhomme dans un paysage avec une jeune
femme à la fenêtre d’une tour décrit comme une école vénitienne du XVIIIème siècle (toile ; 48,5 x 29,5 cm) et passé en vente chez Christie’s à New York, le 15
avril 2008, sous le n° 293.
28 - GIUSEPPE NOGARI
(Venise 1699-1763)
SAINT AUGUSTIN
Toile
74 X 56 CM
Dans un cadre en bois sculpté et doré, travail italien du XVIIIème siècle
12 000 / 15 000
Provenance :
Collection particulière Européenne.
Un certicat du professeur Edgio Martini sera remis à l’acquéreur
3 6 – TA J A N
29 - JUAN DE ARELLANO
(Santorca 1614-Madrid 1676)
VIERGE À L’ENFANT DANS UNE GUIRLANDE DE FLEURS,
D’APRÈS DANIEL SEGHERS ET CORNELIS SCHUT
Toile, réduite sur les côtés
60 X 53 CM
Sans cadre
12 000 / 15 000
Bibliographie :
Fred G. Meijer, “ Meer dan ern kopie, Juan de Arellano en Daniel Seghers, in
RKD, 2005/2 reproduit fig 1. ”
Notre tableau est une reprise de la composition de Daniel Seghers et Cornelis
Schut (toile 76 x 53 cm) conservée au musée du Prado de Madrid. Nous connaissons une autre Guirlande de fleurs signée Arellano et conservée au musée du
Prado qui reprenait déjà une composition de Seghers. Dans notre tableau, Juan de
Arellano est plus imaginatif car il y réalise des roses de sa propre invention et
retire certaines fleurs alors que dans le tableau concervé au Prado, il copiait très
exactement les roses de Seghers.
Nous remercions monsieur Fred Meijer pour avoir confirmé l’authentification du
tableau qu’il date des années 1650.
30 - ÉCOLE ITALIENNE DU XVI ÈME SIÈCLE,
SUIVEUR DE GIULIO ROMANO
PORTRAIT DU PAPE PAUL III
Panneau de peuplier, non parqueté
65 X 49 CM
6 000 / 8 0 0 0
TA J A N – 3 7
31 - PIETRO ROTARI
(Vérone 1707-Saint Pétersbourg 1762)
JEUNE FILLE ENDORMIE
Toile
41 X 32 CM
25 000 / 30 000
Provenance :
Collection particulière Européenne.
Le teint porcelainé du visage, le regard mi-clos nous rappellent que, lors de ses voyages qui le mèneront de
Vérone à Saint-Pétersbourg, Pietro Rotari croisa d’abord à la cour de l’impératrice Marie-Thérèse, à Vienne,
le peintre Jean-Etienne Liotard dans les années 1740, puis il rencontra à la cour du roi Auguste III de Pologne, à Dresde, le peintre Anton Mengs autour de 1752-1753. Pietro Rotari est célèbre pour les tableaux de
ces jeunes femmes et de quelques jeunes hommes dont 368 représentations recouvrent les murs du salon du
Palais de Peterhof à Saint-Pétersbourg. Ces jeunes gens évoquent fréquemment des caractères ou des émotions (le peintre lui-même les appelait des “ passioni ”) plutôt que des individus précis. Nous connaissons
deux autres versions avec quelques variantes de notre tableau : la première porte le titre de Invitation d’une
personne qui ne veut pas assumer de responsabilité conservée au château de Peterhof à Saint-Pétersbourg et
l’autre en sens inversée Jeune fille sommeillant conservée à la Gemäldegalerie de Dresde (voir M. Polazzo,
Pietro Rotari, pittore veronese del settecento (1707-1762), n°189 et n°100, reproduits).
Un certicat du professeur Dario Succi sera remis à l’acquéreur
3 8 – TA J A N
32 - ALESSANDRO TURCHI
DIT L’ORBETTO
(Vérone 1578-Rome 1649)
VIERGE À L’ENFANT
Toile
68,5 X 52 CM
Restaurations anciennes
Dans un cadre en bois sculpté et doré (recoupé) travail
italien du XVIIème siècle
30 000 / 40 000
Cette Vierge à l’Enfant illustre la capacité d’Alessandro Turchi à
assimiler différents courants de peinture pour en tirer une œuvre
personnelle. Né à Vérone, il commence par suivre l’enseignement
de Felice Brusasorzi (1539/40-1605), qui y fut le grand peintre
maniériste. Celui-ci participe à la décoration de la cathédrale de
Mantoue, ville où travaille aussi Rubens. Alessandro Turchi a ainsi
pu découvrir une nouvelle palette de coloris francs, notamment le
rouge qu’il ajoute aux coloris dorés de la tradition vénitienne.
A la mort de Felice Brusasorzi, il lui succède auprès des commanditaires locaux et travaille pour beaucoup d’églises véronaises
avant de partir pour Rome où il est mentionné dès 1614, soit 4 ans
après la mort du Caravage qui marque toute cette génération de
peintres. Inscrit à l’Académie de Saint-Luc en 1618 il s’y établit
définitivement, adoptant le surnom d’Alessandro Veronese, à la
suite de son mariage en 1623 avec une “ femme de noble lignage ”.
L’exposition de 1999 a présenté une Vierge à l’Enfant avec deux
têtes d’angelots (toile, 111 x 139 cm, cat. n°50, reproduit) qui
peut être rapprochée de notre tableau : même canon pour l’Enfant
Jésus et la Vierge, même association d’un éclairage caravagesque
à une ligne classique qui en font une œuvre de maturité de l’artiste,
à situer autour de 1640.
Bibliographie :
Castelvecchio, 1999 Alessandro Turchi detto l’Orbetto (15781649), Cat. par Daniela Scaglietti Kelescian (Milan, 1999).
TA J A N – 3 9
33 - PIETRO LONGHI
(Venise 1702-1785)
L’ELÉPHANT
Toile
47,5 X 61 CM
Sur l’enseigne en haut à gauche, la mention: Vero Ritratto / del Elefante / Condotto a Venezia /
l’anno 1774. / Dipinto per mano di / Pietro Longhi, / All Sis ... s[ignor] Sebastian Rizzo / N° 7A (?)”.
300 000 / 400 0 0 0
Provenance :
Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, Mes Couturier et Nicolaÿ, 14 mars 1986, n°23, reproduit.
Si Pietro Longhi débute sa carrière en exécutant des tableaux d’église ou des tableaux d’histoire, ce sont ses
tableaux de genre qui font son succès. C’est vers 1735 qu’il s’y adonne, à la suite de Giuseppe Maria Crespi
(1665-1747), initiateur du genre en Italie. Il y a alors un véritable engouement pour ses petits formats qui décrivent avec un regard amusé la vie quotidienne vénitienne: intérieurs princiers et voies publiques deviennent des
scènes de théâtre où évoluent quelques personnages. Longhi dépeint avec plaisir l’anecdote, et le carnaval (qui
dure alors du lendemain de Noël au début du Carême) lui en fournit régulièrement : ainsi la présentation d’un rhinocéros en 1751 (toile, voir Pignatti, cat. n°78), des dompteurs de lion (toile, 61 x 50 cm, voir Pignatti n°175) en
1762. En 1774, c’est l’éléphant qui est la vedette et les plus fortunés se font immortaliser à ses côtés. C’est ainsi
que l’on connaît aujourd’hui quatre versions de L’Éléphant peintes par Longhi en 1774 et indiquant le nom du
commanditaire. Outre celle que nous présentons, il s’agit de :
L’Éléphant
Toile, 66 x 53 cm
Collection Banco Ambrosiano Veneto, Vicence
Porte l’inscription : Vero Ritratto del Elefante Condotto a Venezia l’anno 1774, Dipinto per mano di Pietro Longhi.
Per commissione della N[obil] D[onna] Marina Sagredo Pisani.
(voir Terisio Pignatti, Pietro Longhi, Paintings and Drawings, Londres 1969, p. 85, reproduit pl. 255 ; Terisio
Pignatti, L’opera completa di Pietro Longhi, Milan 1974, n° 205, reproduit et
[Expo. Venise,musée Correr,1993-1994] Pietro Longhi, Milan,1993), Cat. n° 71, reproduit);
L’Éléphant
Collection privée, Paris
Toile
Porte l’inscription : Vero Ritratto del Elefante / condotto a Venezia nel 1774 / Dipinto da Pietro Longhi / per S.E.
Domenica Dolfin Valier
(voir [Expo. Venise,musée Correr,1993-1994] Pietro Longhi, Milan,1993),cat. n° 71, reproduit);
L’Éléphant
Collection privée
Porte l’inscription: ... del Elefante / ... / ... anno 1[7]74 / ... per mano [di] / [Pietro] Longhi : commissione del ... /
Giuseppe Bo...a... ?
Actuellement exposée à Gorizia (voir D. Succi et A. Delneri, Le Meraviglie di Venezia, Dipinti del’700 in collezioni
private, Gorizia, 2008, n° 58, reproduit).
Nous remercions le professeur Filippo Pedrocco qui a confirmé l’attribution et considère notre tableau comme la
version la plus aboutie.
Un certificat sera remis à l’acquéreur.
4 0 – TA J A N
TA J A N – 4 1
34 - ATTRIBUÉ À GIOVANNI RICHTER
(1665-1745)
VUE D’UNE PLACE PROBABLEMENT À NAPLES
Toile
108 X 129 CM
50 000 / 60 0 0 0
Provenance :
Collection particulière Européenne.
Un certicat du professeur Dario Succi sera remis à l’acquéreur
4 2 – TA J A N
35 - GIACOMO VAN LINT
(Rome 1723-1790)
VUE DU COLISÉE
Toile
74 X 100 CM
Titré et localisé en bas vers le centre : il gran Colosseo di / Roma
40 000 / 60 000
Provenance :
Collection particulière Européenne.
Un certicat du professeur Giancarlo Sestieri sera remis à l’acquéreur
TA J A N – 4 3
36 - BARTOLOMEO PEDON
(Venise 1665-1732)
PAYSAGE ALPIN AVEC DES ARBRES
Toile
85 X 116 CM
15 000 / 18 000
Provenance :
Collection particulière Européenne.
Un certicat du professeur Dario Succi sera remis à l’acquéreur
4 4 – TA J A N
37 - GIOVANNI MIGLIARA
(Alexandrie 1785-Milan 1837)
VUE DU CAMPO SAN GIOVANNI E PAOLO AVEC LA FAÇADE DE LA SCUOLA DI SAN MARCO
Toile
40,5 X 57,5 CM
30 000 / 40 000
Provenance :
Collection particulière Européenne.
Notre tableau reprend la composition de Canaletto, toile, 125 x 165 cm, conservée à Dresde, à la Gemäldegalerie (voir Lionello
Puppi, Canaletto, Paris, 1975, n° 18 repr.).
La Scuola di San Marco maintenant Hôpital Civil, est l’une des six plus grandes Scuole de Venise, construite en 1260 à des fins
religieuses et humanitaires elle est consacrée à saint Marc. Suite à un incendie en 1485, elle est reconstruite sous la direction de
Pietro Lombardo. Le bâtiment est ensuite agrandi entre 1533 et 1543 par Jacopo Sansovino. Accolée à la Scuola, l’église San Giovanni e Paolo abrite les tombes de Doges. Devant ces deux bâtiments, trône la célèbre statue équestre de Bartolomeo Colleoni par
le sculpteur florentin Andrea Verrochio (vers 1489). Tous ces éléments font de ce campo l’un des plus importants de Venise autant
par son témoignage artistique que par sa fonction dans l’histoire de la ville.
Un certificat du professeur Egidio Martini sera remis à l’acquéreur.
TA J A N – 4 5
38 - ÉCOLE ALLEMANDE DU XVI ÈME SIÈCLE
UN BUVEUR DE BIÈRE
Panneau de noyer, une planche, non parqueté
31,5 X 23 CM
Inscription en haut : liebe grefts ich will dir ein bringen / so wirdt dir
sein spinnen getingen
6 000 / 8 000
39 - ATTRIBUÉ À
QUIRINGH-GERRITSZ VAN BREKELENKAM
(Après 1620-1668)
UN ÉTAL DE PÉCHEUR À LA LIGNE AVEC PERCHES ET BROCHETS
Panneau de chêne, une planche, non parqueté
30,5 X 27,5 CM
Sans cadre
3 000 / 4 000
4 6 – TA J A N
40 - ATTRIBUÉ À
DENYS CALVAERT
(Vers 1540-1619)
L’ADORATION DES BERGERS
Cuivre
32,5 X 23,5 CM
15 000 / 20 0 0 0
41 - ATTRIBUÉ À
ABRAHAM VAN DIEPENBEECK
(1596-1675)
LA CRUCIFIXION, D’APRÈS PIERRE-PAUL RUBENS
Panneau de chêne, deux planches, renforcé
58 X 43,5 CM
Au revers du panneau la marque d’Anvers
5 000 / 7 0 0 0
Reprise de l’esquisse de Pierre-Paul Rubens conservée à Anvers
(voir le catalogue The oil sketches of Peter Paul Rubens, Princeton, 1980, n° 353, reproduit pl. 348).
TA J A N – 4 7
42 - FRANS WOUTERS
(Lierre 1612-Anvers 1659)
LA CHASSE DE DIANE
Cuivre monté sur un châssis
70 X 88 CM
Dans un cadre français d’époque Louis XIII
40 000 / 50 0 0 0
4 8 – TA J A N
43 - ATTRIBUÉ À HENDRICK VAN BALEN
(1575-1632)
ALLÉGORIE DES QUATRE SAISONS
Panneau parqueté
54,5 X 73 CM
Restaurations
20 000 / 30 000
TA J A N – 4 9
détail
44 - ATTRIBUÉ À JAN BRUEGHEL LE JEUNE
(Vers 1580/90-1659)
CAVALIER FAISANT L’AUMÔNE À L’ENTRÉE D’UN VILLAGE
CAVALIER ET AMAZONE AU RETOUR D’UNE CHASSE
Paire de toiles
123 X 158 CM
Coutures et restaurations
Sans cadre
80 000 / 100 000
la paire
Jan Brueghel le Jeune appartient à la génération des peintres anversois qui ont suivi l’enseignement de son père
Jan Brueghel l’Ancien dit de Velours (Bruxelles,1568 - Anvers, 1625) et de Joost de Momper (Anvers, 1564 1635), assimilant les apports de ces deux grandes figures de la peinture flamande. Sous leur impulsion, la
conception du paysage s’est renouvelée : le voyage en Italie est devenu une pratique courante et la découverte de
nouveaux horizons a stimulé l’intérêt porté à un environnement que les artistes du Nord représentent toujours avec
un grand souci de réalisme : on voyage le crayon à la main pour exécuter des croquis sur le terrain. Alors qu’il ne
servait qu’à mettre en scène des épisodes religieux ou des scènes de la vie quotidienne, le paysage devient ainsi
motif de peinture, ce qui oblige à élaborer de nouvelles formules : la perspective est rendue par la juxtaposition de
plans successifs, l’opposition entre les teintes claires et sombres, chaudes et froides, et l’utilisation de la lumière.
De nouveaux genres apparaissent comme les scènes de bataille ou la vie quotidienne, les paysages de neige, les
intérieurs d’église. Quelque soit le sujet traité, les personnages et les détails représentés lui donnent toujours vie et
réalité, comme ici, par exemple le piqueux qui rentre entouré de ses chiens, le lièvre à la main ou la collation qui
est servie au cavalier.
5 0 – TA J A N
TA J A N – 5 1
45 - JAN VAN DE VENNE DIT LE PSEUDO VAN DE VENNE
(Malines avant 1600- Bruxelles vers 1650)
LA PRÉPARATION DU SOUPER
Panneau de chêne, trois planches, non parqueté
48 X 72,5 CM
Monogrammé en bas à droite : v. V
6 000 / 8 000
Notre tableau est à rapprocher d’un groupe d’œuvres donné à un maître anonyme : le Pseudo Van de Venne, ainsi
nommé en raison des rapprochements stylistiques possibles avec Adriaen Pietersz van de Venne. En 1978, Jacques Foucart l’identifie à Jan Van de Venne (voir J. Foucart, Une fausse énigme : le pseudo et le véritable Van de
Venne, in Revue de l’art, n°42 / 1978, pp. 53-62). Selon ce même article, le pseudo van de Venne, né en 1600,
commence sa carrière avant 1616. Bien que certaines de ses œuvres portent la marque de la Guilde d’Anvers, ses
relations avec plusieurs grands noms bruxellois ont permis de déterminer qu’il est bruxellois. Peintre de sujet religieux mais aussi doreur de moulure et peut-être peintre marbreur de cadres et de retables, son répertoire flamand a
laissé croire qu’il aurait été un élève de David Téniers, il aurait également à son tour influencé le jeune Georges de
la Tour, en voyage aux Pays-Bas.
5 2 – TA J A N
46 - JACOB BALTHAZAR PEETERS
(Actif à Anvers avant 1650-1720?)
ELÉGANTS DEVANT UN PALAIS CLASSIQUE
Paire de toiles
57 X 83 CM
12 000 / 15 000
la paire
TA J A N – 5 3
47 - DIRK VAN DER LISSE
(Breda ?-La Haye 1669)
DIANE ET SES NYMPHES
Panneau parqueté
72,5 X 90,5 CM
Trace de signature illisible et daté en bas à
gauche :…. f / … Anno 1634
10 000 / 15 0 0 0
Dirk van der Lisse imite si bien son maître
Cornelis Poelenburg, que l’on confond leurs
œuvres. En 1644, il devient membre de la Guilde
de La Haye, et en 1656, il co-fonde la Confrérie
“Pictura” et devient bourgmestre en 1660.
48 - RICHARD VAN ORLEY
(Bruxelles 1663-1732)
VERTUMNE ET POMONE OU ALLÉGORIE
DU PRINTEMPS
Gouache
29 X 40 CM
4 000 / 6 0 0 0
5 4 – TA J A N
49 - KAREL DUJARDIN
(Amsterdam vers 1622-Venise 1678)
SCÈNE DE DANSE PAYSANNE DEVANT
UNE TAVERNE
Toile
37 X 48 CM
Signé en bas à droite : K Du jard… / 1657
Un numéro en bas à gauche : 72
Au revers du châssis, le cachet de cire
rouge de E. L.Roy, commissaire expert du
Musée Royal et un second cachet de cire
marron, illisible
20 000 / 25 000
50 - FRANZ DE PAULA-FERG
(Vienne 1689-Londres 1740)
PAYSAGE ITALIEN ANIMÉ DE VOYAGEURS
Cuivre
34 X 40 CM
5 000 / 7 0 0 0
TA J A N – 5 5
51 - ATTRIBUÉ À JOHANNES HANNOT
(Actif vers 1650 à 1683)
NATURE MORTE AUX PÊCHES, RAISINS ET CERISES DANS UNE NICHE
Panneau de chêne, une planche, non parqueté, agrandi d’une bande d’un centimêtre dans la partie gauche.
58 X 44,5 CM
Porte une signature : I.HEEM
Restaurations
20 000 / 25 0 0 0
5 6 – TA J A N
52 - C. VAN DER RADT
(Actif à Dordrecht au milieu des années 1670)
BOUQUET DE FLEURS DANS UN VASE SCULPTÉ
Panneau de chêne, une planche, non parqueté
49,5 X 36,5 CM
Signé en bas à droite : C. van der Radt
20 000 / 30 0 0 0
C. van der Radt est un artiste méconnu ce tableau est une découverte intéressante. Fred
Meijer nous signale trois tableaux probablement du même artiste : un Portrait d’un
Jeune homme par C. van Rad (vente Alkmaar, 1776), Une dame et un petit garçon
dans l’embrasure d’une fenêtre (signé et daté 1676, C. van Radt, sur le marché de l’art
à Londres en 1928) et Un fumeur dans l’embrasure d’une fenêtre par G.v. Radt, sur le
marché de l’art à Londres en 1913. Cornelis Hofstede de Groot, qui avait vu le tableau
sus-mentionné, disait qu’il ne connaissait pas ce peintre. C’est aussi pour ce tableau
qu’il est mentionné dans le Thieme Becker et le Bénézit, sous le nom de G. van Radt et
actif en Hollande. Le peintre semble de l’école de Godfried Schalcken, actif dans le
milieu des années 1670 probablement à Dordrecht. Nous pouvons rapprocher notre
tableau du tableau de Schalken signé et conservé au Ashmolean museum d’Oxford et
que Fred Meijer date des années 1670. Cet artiste au talent prometteur meurt jeune
avant de pouvoir se faire un nom.
Nous remercions monsieur Fred Meijer qui nous a aidés dans la description du tableau.
TA J A N – 5 7
53 - ÉCOLE HOLLANDAISE VERS 1720,
ENTOURAGE D’ISAAC DE MOUCHERON
ELÉGANTS ET PÊCHEUR DANS UN PAYSAGE CLASSIQUE
Toile
79 X 64,5 CM
Porte au dos de la toile un numéro N6 et MV
Dans un cadre en chêne sculpté, travail français du XVIIIème siècle
12 000 / 15 0 0 0
5 8 – TA J A N
54 - GÉRARD DE LAIRESSE
(Liège 1641-Amsterdam 1711)
APOLLON VAINQUEUR DU SERPENT PYTHON
Toile
72 X 59 CM
Restaurations
40 0000 / 60 000
Provenance :
Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 22 novembre 1985, n° 71.
Bibliographie :
A.Roy, Gérard de Lairesse, 1640-1711, Paris, 1992, P. 122, reproduit.
Ce portrait d’homme, autrefois considéré comme un saint Georges nous semble plutôt être Apollon désignant
Python blessé mortellement par l’une de ses flèches.
Apollodore et Ovide dans ses Métamorphoses nous rapportent l’histoire de ce serpent monstrueux. Fils de Gaïa (la
Terre) ou bien d’Héra (déesse du mariage et de la famille) selon les traditions, il est le protecteur de l’oracle de Delphes, à l’origine propriété de Gaïa. Python sur l’ordre d’Héra jalouse, pourchassa Léto alors qu’elle était enceinte
d’Apollon et de sa jumelle Artémis. Apollon en le perçant de ses flèches, vengea sa mère et se rendit maître de
l’oracle. Pour apaiser la colère de Gaïa, il créa alors les jeux Pythiens. Le jeune athlète vainqueur à la lutte, à la
course ou à la conduite du char, y recevait l’honneur d’une couronne de chêne.
TA J A N – 5 9
55 - ATTRIBUÉ À ORAZIO GREEVENBROECK
(1670-1730)
SCÈNE DE BATAILLE
PROMENEURS SUR UN CHEMIN
Paire de cuivres
12 X 22,5 CM
3 000 / 4 000
6 0 – TA J A N
la paire
56 - RÉGNIER NOOMS
DIT ZEEMANS
(Amsterdam 1623-1667)
LA FLOTTE HOLLANDAISE PAR TEMPS
CALME
Toile marouflée sur contre-plaqué
29,5 X 38,5 CM
Traces de signature en bas à droite :
...ee...an
6 000 / 8 0 0 0
57 - PAUL LIÉGEOIS
(Actif à Paris au milieu du XVIIème siècle)
NATURE MORTE AUX PÊCHES, FIGUES ET
GRAPPES DE RAISINS SUR UN
ENTABLEMENT
Toile
48,5 X 64 CM
Restaurations anciennes
Dans un cadre français du XVIIème siècle
10 000 / 12 0 0 0
Provenance :
Aymonier, Paris (d’après une étiquette au revers).
Au milieu du XVIIème siècle, la nature morte parisienne connaît un nouvel essor grâce aux
influences des peintres nordiques installés dans
la quartier de Saint-Germain-des-Prés. Peu d’éléments subsistent au sujet de Paul Liégeois mais
nous savons que vraisemblablement d’origine
flamande, il est actif à Paris dans les années
1650 et 1670 et qu’il excelle dans la représentation des fruits. Apprécié des peintres, nous
savons que Jacques Bailly, Philippe et Jean-Baptiste de Champaigne possédaient des œuvres de
sa main et qu’il obtenait des commandes de
magistrats essentiellement originaires de la
région d’Aix : Boyer de Forestat de Bandol,
Simon Lenfant, le marquis de Joyeuse-Garde …
(voir M. Faré, Le Grand Siècle de la Nature
Morte en France, le XVIIème siècle, Fribourg et Paris, 1974, p74). Il marque la transition entre les compositions plus austères de Louise Moillon et de Jacques Linard et annonce celles plus ornementées des natures mortes de la seconde
moitié du siècle avec Pierre Dupuis pour chef de file. Le choix d’un cadrage frontal et resserré pour donner à ses compositions un caractère théâtral et l’opposition des couleurs acides sont typiques de l’artiste. Dans le présent tableau, il
joue sur le contraste tactile du velouté des pêches, la chair des figues et la fine pellicule du raisin et les dispose sur un
tapis bleu à crépine d’or, attribut de Liégeois, pour assouplir les lignes de l’entablement. Cet élément décoratif n’est pas
sans rappeler l’influence du peintre hollandais Willem van Aelst, actif à Paris entre 1645 et 1649 et dont certaines
œuvres sont si proches de celles de Paul Liégeois qu’elles ont été parfois confondues.
TA J A N – 6 1
58 - WILLEM VAN AELST
(Delft 1627-Amsterdam c. 1683)
NATURE MORTE AUX GRENADES
Toile
64 X 79 CM
40 000 / 60 000
Provenance :
Collection du baron Van Zuylen
C’est dans l’atelier de son oncle, Evert van Aelst, que notre artiste fait son apprentissage. Durant toute sa carrière il reste influencé par les œuvres de ce dernier
même s’il le surpasse très vite. Reçu membre de la Guilde de Saint-Luc en 1643,
il part ensuite pour la France où il passe quatre ans, puis en Italie, où il devient
vite célèbre. Il travaille notamment à la Cour de Ferdinand II de Médicis, GrandDuc de Toscane, qui admire particulièrement son talent. Lorsqu’il rentre dans son
pays, en 1656, il s’installe à Amsterdam où il a une telle renommée qu’il ne peut
répondre à toutes les commandes privées qu’il reçoit. Bien qu’il ne se soit illustré
6 2 – TA J A N
que dans la peinture de natures mortes durant sa carrière, van Aelst parvient à
toujours varier ses thèmes, bouquets de fleurs, compositions de fruits, de gibiers,
ainsi que leurs compositions. Il a de nombreux élèves, parmi lesquels Rachel
Ruysh.
Van Aelst juxtapose ici une coupe d’orfèvrerie remplie de pêches et de raisins et
un grand plat de métal sur lequel il dispose des grenades et des prunes. Les deux
tapis qui couvrent la table, bordés de lourds galons dorés et brillant de reflets
froids pour celui de droite, sont caractéristiques de l’artiste.
Nous remercions monsieur Fred Meijer qui a confirmé l’authenticité de notre
tableau et le date des années 1650, durant le séjour en Italie de l’artiste. Il le rapproche de plusieurs œuvres proches, comme par exemple Fruits sur un entablement drapé (1649, Musée des Beaux Arts, Stockholm), Assiette de fruits sur un
entablement drapé (signé et daté 1650), ou Nature morte de fruits (1650, Palais
Pitti à Florence).
TA J A N – 6 3
détail
59 - PHILIPPE DE CHAMPAIGNE
(Bruxelles 1602-Paris 1674)
PAYSAGE CLASSIQUE
Toile
33,5 X 66,5 CM
Restaurations
80 000 / 100 0 0 0
Notre tableau, inédit, rappelle l’importance du paysage dans l’œuvre de Philippe de Champaigne. Nous savons par
son inventaire après-décès qu’il en a peint un grand nombre et le rapprochement de notre vue avec Les Miracles
de sainte Marie pénitente, toile exécutée en 1656 et conservée au musée du Louvre (219 x 336 cm ; voir B. Dorival, vol.2, n° 231, reproduit et Expo. Lille n° 65, reproduit) ou le Paysage avec Jésus guérissant les aveugles de
Jéricho conservé au Timken Art Gallery à San Diego,Californie (toile, 104 x 142 cm ; voir B. Dorival, vol.2, n°
230, reproduit) est très convaincant .
D’origine flamande, Philippe de Champaigne s’est formé à Bruxelles dans l’atelier de Jacques Fouquières (vers
1590-1656). Le paysage fut donc sa porte d’entrée dans le métier. Très vite cependant il s’en détourne pour s’adonner au portrait. Il y revient dans ses dernières années, sans doute à la suite d’un voyage à Bruxelles en 1655. Les
sujets de ses tableaux, en général d’inspiration biblique, deviennent alors prétexte à l’exécution de paysages qui
doivent beaucoup à son premier maître. Il n’a rien oublié de son enseignement:
Ici, ce sont les troncs argentés des bouleaux, ainsi que la masse sombre et boisée de gauche s’opposant aux bleus
profonds du ciel et de l’eau. Comme dans Les Miracles de sainte Marie pénitente les nuages filtrent une lumière
qui, sans cela, serait trop intense. Elle met en relief la voile du bateau qui avance dans des eaux calmes. Le château, bâtisse médiévale avec mur d’enceinte à mâchicoulis, veille sur la sérénité du lieu. Il nous renvoie aux représentations de la ville de Jérusalem que l’artiste a incluses dans d’autres tableaux, s’inspirant de gravures circulant
à l’époque. On se hâte sur le chemin qui longe l’eau comme on se hâte sur celui qui mène au Christ dans le Paysage avec Jésus guérissant le sourd-muet conservé à la Michigan Art Gallery, Ann Arbor (toile, 59 x 74 cm ; voir
B. Dorival, vol. 2, n°229, reproduit).
Notre tableau peut être considéré comme l’un des premiers paysages classiques.
Bibliographie :
B. Dorival, Philippe de Champaigne (1602-1674) : La vie, l’œuvre et Catalogue raisonné de l’œuvre ; 2 vol.
(Paris, Léonce Laget, 1976) ;
[Expo. Lille et Genève, 2007-2008] Entre politique et dévotion : Philippe de Champaigne (1602-1674) Catalogue
dirigé par A. Tapié et N. Sainte-Fare Garnot (Paris, RMN, 2007).
6 4 – TA J A N
TA J A N – 6 5
60 - JEAN-BAPTISTE CORNEILLE L’ANCIEN
(Paris 1649-1695)
DINOCRATE PRÉSENTE À ALEXANDRE SON PROJET POUR LE MONT ATHOS
Toile
300 X 310 CM
Restaurations
60 000 / 80 000
Provenance :
Vente Louis-Philippe, 1851 ;
Acquis par le marquis de Courtilloles pour le château de Courtilloles dans la Sarthe ;
Resté depuis chez ses descendants.
La vie d’Alexandre a été une source d’inspiration pour les artistes de Louis XIV : Le 12 décembre 1665, Alexandre,
tragédie de Racine, est jouée pour la première fois et les Gobelins exécutent une suite de tapisseries sur ce
thème… En 1993 réapparaissait une composition importante : Alexandre refusant l’eau offerte par ses soldats
(toile, 431 x 304 cm). Acquise dans une vente des biens de Louis-Philippe par le marquis de Courtilloles, elle était
restée chez ses descendants. Présentée comme une œuvre de Charles Le Brun (voir la vente anonyme, L’IsleAdam, Me Elkaïm, 20 juin 1993) elle a été réattribuée par Jean-Claude Boyer à Jean-Baptiste Corneille. Le tableau
que nous présentons, de dimensions similaires, a la même provenance royale. Acquis, lui aussi, par le marquis de
Courtilloles, il est resté depuis dans une autre branche de la famille.
Il illustre le texte de Vitruve que nous transcrivons ici (De architectura, Livre II), quand Dinocrate présente à
Alexandre son projet pour le Mont Athos.
1. L'architecte Dinocrate comptant sur son expérience et son habileté, partit un jour de Macédoine pour se rendre à l’armée d'Alexandre, qui était alors maître du monde, et dont il désirait de se faire connaître... Sa taille était
haute, son visage agréable. Chez lui la beauté s'unissait à une grande dignité. Ces présents de la nature le remplissent de confiance. Il dépose ses vêtements dans son hôtellerie, se frotte le corps d'huile, se couronne d'une
branche de peuplier, puis, se couvrant l'épaule gauche d'une peau de lion et armant sa main droite d'une massue, il se dirige vers le tribunal où le roi rendait la justice.
2. La nouveauté de ce spectacle attire l'attention de la foule. Alexandre aperçoit Dinocrate, et, frappé d'étonnement, ordonne qu'on le laisse approcher, et lui demande qui il est. "Je suis l'architecte Dinocrate, répondit-il ; la
Macédoine est ma patrie. Les modèles et les plans que je présente à Alexandre sont dignes de sa grandeur. J'ai
donné au mont Athos la forme d'un homme qui, dans la main gauche, tient l'enceinte d'une cité, et dans la
droite une coupe où viennent se verser les eaux de tous les fleuves qui sortent de la montagne, pour de là se
répandre dans la mer."
[…]
4. A partir de ce moment, Dinocrate ne quitta plus le roi et l'accompagna en Égypte. … il ordonna à Dinocrate
de fonder une ville qui de son nom s'appela Alexandrie. C'est ainsi que, grâce à la noblesse de son extérieur,
Dinocrate acquit une haute réputation.
6 6 – TA J A N
TA J A N – 6 7
61 - ÉCOLE FRANÇAISE DU XVII ÈME SIÈCLE,
ATELIER DE FRANÇOIS PERRIER
L'ALLÉGORIE DE LA NAISSANCE DU DAUPHIN
Toile
159 X 235 CM
20 000 / 30 000
Provenance :
Vente anonyme, New-York, Sotheby's, 1er juin 1990, n° 89 (attribué à François Perrier); acquis à cette vente par
l'actuel propriétaire.
Bibliographie :
D. Brême, François Perrier, le plus romain des peintres classiques, L'Estampille, l'Objet d'Art, février 1997, p. 39
(illustration inversée).
Le tableau a pour sujet une allégorie de la naissance du roi Louis XIV, né en 1638. Cette composition semble
s'inspirer fidèlement d'un ambitieux tableau que François Perrier réalisa peu de temps après la naissance du Dauphin, aujourd'hui disparu.
En effet, les témoignages de Guy de Saint Georges, tirés de son ouvrage Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie Royale, Paris, 1854, nous informent avec précision des nombreuses similitudes
existantes entre l'œuvre originale de Perrier et notre tableau, probablement une copie issue de l'atelier de l'artiste.
Vénus apparaît au premier plan de la composition, elle semble montée sur des coquillages et tend la main à un
enfant qui la regarde fixement. Ce jeune protagoniste figure le jeune Louis XIV, né en 1638. L'enfant est assis sur le
dos d'un dauphin qui nage aux côtés de la Déesse. Tous deux, au centre de l'œuvre, semblent gagner le rivage tandis qu'une foule de créatures marines se presse autour d'eux : tritons et néréides tournoient de part et d'autre des
figures centrales, comme pour célébrer l'heureuse naissance du Dauphin.
6 8 – TA J A N
TA J A N – 6 9
détail
62 - JEAN-BAPTISTE PATER
(Valenciennes 1695-Paris 1736)
FÊTE CHAMPÊTRE OU LES DÉNICHEURS D’OISEAUX
Toile
55 X 65 CM
180 000 / 200 000
Provenance :
Baron Ferdinand de Rothschild, Frankfort (mentionné sur le châssis)
Baronne Mathilde de Rothschild, Frankfort (mentionné sur le châssis)
Baron James de Rothschild, M.P., Londres
Contribution du Baron James de Rothschild au fond de Lord Baldwin pour les réfugiés, vendu par Christie’s, Londres, 25 mai 1939, n°253
J. Rochelle Thomas, Londres
Mme Mayer Sassoon, Londres
Collection privée Européenne
Exposition:
Galerie Harari et Johns, Londres, 1991
Originaire de Valenciennes comme Watteau, Pater va poursuivre son apprentissage chez son concitoyen à Paris.
Watteau, de caractère difficile se brouille avec son élève qui rentre à Valenciennes entre 1715 et 1718. Mais Pater
ayant des problèmes légaux avec la guilde locale pour exercer son art, revient à Paris et travaille pour les principaux marchands liés à Watteau, Sirois et Gersaint en leur livrant des fêtes galantes à la manière de Watteau. Pater
se réconcilie avec le maître dans les derniers mois de sa vie et il confiera à Gersaint que c’est durant cette période
qu’il apprit tout ce qui devait faire son succès. Pater est reçu à l’Académie comme peintre des fêtes galantes en
1728. Comme Watteau, il reste à l’écart de la peinture officielle et travaille pour des marchands et des amateurs. Le
roi Frédéric II fut l’un de ses plus fervents admirateurs et possèdait plus de quarante tableaux de sa main. Notre
tableau illustre parfaitement le thème des fêtes galantes créé par Antoine Watteau : il représente une réunion
d’hommes et de femmes dans des costumes contemporains en train de badiner sous des frondaisons. Le tableau
est peint dans un coloris délicat argenté avec une texture diaphane, une grande recherche de la lumière et une sensibilité à l’atmosphère d’une rare poésie qui sont les qualités personnelles de Pater.
Il existe une composition proche de la nôtre, gravée par Courtry pour la vente Péreire en 1872.
7 0 – TA J A N
TA J A N – 7 1
détail
63 - JEAN-BAPTISTE PATER
(Valenciennes 1695-Paris 1736)
LE JEU DE COLIN-MAILLARD
Toile
63,5 X 76 CM
80 000 / 120 000
Provenance:
Probablement vente Barker, Londres 1874
Probablement vente Brooks, Londres 1877
Collection Charles Goding, Londres
Sa vente Christie’s Londres 14 mars 1891, n°41 (comme Bonaventure de Bar)
Collection Partington, Londres
Collection particulière, Londres
Collection particulière Européenne
Le sujet du colin-maillard a été traité par Pater à plusieurs reprises, révélant une composition qui a connu un grand succès.
Une version en hauteur, gravée par Filloeul en 1739, est conservée à la Wallace Collection et fait partie d’une série de quatre toiles.
En ce qui concerne la version horizontale, mentionnons tout d’abord une esquisse (53 x 64 cm, collection particulière) dans laquelle nous retrouvons les traits essentiels de la composition : au centre le couple d’amoureux, la jeune fille soulevant le bandeau qui lui couvre les yeux, le jeune homme prêt à l’embrasser, portant un carquois où un petit amour, qui
le suit, puise des flèches. Trois autres petits amours volètent dans le ciel. A gauche est une fontaine où deux putti jouent avec un dauphin. A droite, un terme du dieu Pan que des
jeunes filles, quatre ici, entourent de guirlandes, sur fond d’arbres et d’arches rocheuses. Une cinquième jeune fille s’empresse auprès de la jeune femme au bandeau.
De cette esquisse dérivent trois tableaux dont l’un (63 x 80 cm) conservé au château de Potsdam, provient des collections Frédéric II (cf. Fl. Ingersoll-Smouse, Pater, 1928, n°292,
fig.65).
C’est de la version de Potsdam que se rapproche le plus notre tableau avec toutefois quelques différences : la femme jouant de la cornemuse a une position différente et n’est pas
coiffée de fleurs; les arbres au premier plan à droite et les bâtiments à l’arrière-plan. Enfin, le premier plan comprend, dans la version de Potsdam, des branchages et des fleurs,
ainsi qu’une longue flèche posée à terre, ces éléments sont absents de notre tableau qui est traité dans cette zone comme au premier plan à gauche, à la façon d’une esquisse.
La légèreté de la touche et les différences du premier plan dont l’absence de la flèche, laissent penser que nous nous trouvons devant la première version du Colin-maillard (conservée
dans la petite galerie du château de Sans-Souci, 64 x 81 cm, Fl. Ingersoll-Smouse, Pater, 1928, n°293, fig.77). Cette peinture que Florence Ingersoll-Smouse décrit comme “laissée par Pater à l’état d’esquisse” et “très repeinte”, comporte avec la version de Potsdam et celle étudiée ici d’assez nombreuses variantes : le putto sculpté de la fontaine est vu de
dos ; il y a une seule femme à gauche du terme, assise et jouant de la flûte. A droite, une seule femme également, debout dans une attitude proche de celle de l’esquisse. La femme
à gauche du couple a une attitude différente de celle de l’esquisse et des deux autres versions. On note également des différences au niveau des arbres et de la position des amours
dans le ciel. En revanche, la flèche figure à terre au premier plan à droite, ce qui nous fait penser que notre tableau constitue l’étape intermédiaire entre l’esquisse et les deux autres
compositions plus abouties.
On mentionnera également un cinquième Colin-maillard, passé par les collections Keyser, Ephrussi, Sedelmeyer et Febvre, puis vendu à Londres chez Christie’s le 18 avril 1980,
n°104, considéré par Ingersoll-Smouse (N°294) comme une réplique ou une copie du tableau de Potsdam, avec lequel il présente une seule différence la flèche tombée à terre est
ornée d’une guirlande de fleurs.
7 2 – TA J A N
TA J A N – 7 3
64 - CHARLES FRANÇOIS GRENIER DE LACROIX,
DIT LACROIX DE MARSEILLE
(Marseille vers 1700-Paris 1782)
PÊCHEURS PRÈS D’UNE CASCADE
Cuivre ovale
16 X 12,5 CM
Sans cadre
6 000 / 8 0 0 0
Nous remercions monsieur Jean-Luc Ryaux qui a confirmé l’authenticité du
tableau et l’inclura dans le catalogue raisonné de l’artiste en cours de préparation.
7 4 – TA J A N
65 - ATTRIBUÉ À
GABRIEL GRESLY
(1712-1756)
LES PETITS MANGEURS DE POIS
Toile
132 X 97 CM
Sans cadre
15 000 / 20 000
TA J A N – 7 5
détail
ƒ 66 - JEAN-HONORÉ FRAGONARD
(Grasse 1732-Paris 1806)
LE TORRENT
Papier marouflé sur toile
27 X 37 CM
60 000 / 80 000
Provenance :
Vente Houot-Fragonard, 19 mai 1876, n°5
Collection galerie Casimir-Perrier E. Glaenzer, New York
J. Seligmann, New York
F Allen, New York, 1953, sa vente, Sotheby’s New York, 28 janvier 1953, n°34;
Vente, Sotheby’s New York, 11 avril 1983, n°37.
Collection particulière Européenne
Bibliographie
Baron de Portalis, Honoré Fragonard, sa vie et son œuvre, Paris, 1889, p.290
P. de Nolhac, J.H. Fragonard, Paris, 1906, p.136
L. Réau, Fragonard sa vie et son œuvre, Bruxelles, 1956, p.185
J.P. Cuzin, Jean Honoré Fragonard, vie et œuvre, Fribourg 1987, p.280, n°113, illustré
Le paysage occupe une large place dans l’œuvre de Fragonard, tout comme dans l’œuvre de son maître, Boucher ;
nous en sommes témoins dans les dessins exécutés sur le vif à Tivoli et dans ses chefs d’œuvres des années
1770.
Au début des années 1760, il peint un certain nombre de paysages dans la tradition des maîtres hollandais du
XVIIème siècle tels que Jacob van Ruisdael et Jan Wynants. Notre tableau fait partie de cette série que monsieur
Cuzin date des années 1763-1765. Dans son genre, le tableau est l’une des compositions les plus audacieuses et
atypiques. Si les ingrédients du paysage et le grand ciel évoquent l’héritage néerlandais, le traitement transparent
est plus caractéristique de l’art de Fragonard. Il existe une autre version similaire, ainsi qu’une gouache de couleur
de la même composition.
7 6 – TA J A N
TA J A N – 7 7
67 - JEAN-BAPTISTE LALLEMAND
68 - ATTRIBUÉ À MICHAEL WUTKY
(Dijon vers 1710-Paris vers 1803)
BERGERS PRÈS DE RUINES
Sur sa toile d’origine
(1739-1823)
PROMENEURS PRÈS D’UNE CASCADE
Toile
32 X 40,5 CM
50 X 66 CM
Signé en bas à gauche Allemanus et au revers Lalm… ( ?)
Manques et restaurations
12 000 / 15 0 0 0
12 000 / 15 0 0 0
7 8 – TA J A N
69 - NICOLAS-JACQUES JULLIARD
(Paris 1715-1790)
LES TRAVAUX DE LA FERME
Toile
56 X 75 CM
10 000 / 15 0 0 0
TA J A N – 7 9
70 - NICOLAS-ANTOINE TAUNAY
(Paris 1755-1830)
L’ENFANCE DE PAUL ET VIRGINIE
VIRGINIE APPREND QU’ELLE VA DEVOIR
PARTIR
Paire de panneaux d’acajou parquetés
16 X 20,5 CM
Porte au revers une annotation n° 40 et un
8 0 – TA J A N
cachet de cire portant des armes : deux initiales
entrelacées E.S. ( ?)
Fentes aux panneaux
Dans leurs cadres d’origine redorés
12 000 / 15 000
la paire
Bibliographie :
C. Lebrun Jouve, Nicolas-Antoine Taunay, 1755-1830,
n°P.456bis et bisb, reproduits.
71 - NICOLAS-LOUIS-ALBERT DE LA RIVE
(Lille 1755-Lisbonne 1818)
LA LANTERNE MAGIQUE ET LE CHARLATAN DANS UNE FÊTE VILLAGEOISE
Toile
62 X 88 CM
Trace de signature et daté en bas à droite : 1790
35 000 / 45 000
Provenance:
Vente de M***, Paris, 22 et 23 décembre 1834, n°335 (comme Boilly).
Bibliographie:
H. Harrisse, L.L. Boilly, peintre dessinateur et lithographe, sa vie et son œuvre, 1761-1845, Paris, 1898, p.115,
n°335 (comme Boilly).
Ce tableau passait, dans la vente de 1834 pour une œuvre de Boilly, “des premiers temps de ce peintre”. Il fut
retenu comme tel par H. Harrisse dans sa monographie, mais il revient, en fait, à Nicolas-Louis-Albert de La Rive
qui passa la plus grande partie de sa carrière en Espagne (1792-1800) puis à Lisbonne (1800-1818).
Les costumes représentés sur cette scène situeraient celle-ci antérieurement au départ de de La Rive pour la péninsule ibérique.
TA J A N – 8 1
72 - JACQUES-ANTOINE VALLIN
(Paris 1760-1831)
VÉNUS DANS UN PAYSAGE
Toile
81 X 65 CM
Restaurations
12 000 / 15 000
73 - PIERRE-NICOLAS
LEGRAND DE LÉRANT
(Pont l’Evêque 1758-Berne 1829)
VÉNUS ET CUPIDON SUR UN NUAGE
Toile ovale
39,5 X 50 CM
Signé et daté en bas …grand pinxit an 2 Répub.
Française
4 000 / 6 0 0 0
8 2 – TA J A N
74 - ATTRIBUÉ À
JEAN-BAPTISTE DESHAYS
DE COLLEVILLE
(1729-1765)
UNE FEMME ENDORMIE,
DITE “ LA FIDÉLITÉ SURVEILLANTE ”
Toile
96 X 79 CM
Restaurations
Sans cadre
8 000 / 12 000
Le tableau est une réplique de la composition de JeanBaptiste Deshays, appelée La fidélité surveillante et
conservée à la Kunsthalle Bremen à Brême, composition célèbre qui fut gravée et dont il existe plusieurs
versions. Elle montre une image de la femme abandonnée et livrée au regard du spectateur qui devient alors
voyeur. Vision de la femme très osée pour l’époque
mais que nous retrouvons chez d’autres artistes tels que
Carle van Loo, le maître de Deshays, et naturellement
Boucher.
75 - ÉCOLE FRANÇAISE VERS 1790
ENTOURAGE D’ANTOINE VESTIER
DEUX JEUNES ENFANTS AVEC UN CHIEN, UNE
PERRUCHE ET DES CERISES DANS UN
PAYSAGE
Sur sa toile d’origine, ovale
94,5 X 114 CM
Couture dans la partie supérieure à 12,5 cm du
bord
6 000 / 8 0 0 0
TA J A N – 8 3
B E L E N S E M B L E D E TA B L E A U X D E P O R T R A I T
À D I V E R S A M AT E U R S ( L O T S 7 7 À 9 6 )
Le portrait reste souvent du domaine privé des collectionneurs constatait Emmanuel Coquery en1997
à l’occasion de l’exposition Visages du Grand siècle . L’ensemble que nous présentons confirme le
propos et nous introduit au cœur de la société fortunée au temps de Louis XIV.
Le premier à se faire portraiturer est le premier personnage du royaume : le roi Louis XIV. Il le fait, non
pas pour immortaliser ses traits, mais pour manifester sa puissance : la pose est étudiée, les allégories
choisies … La gravure permet ensuite de diffuser l’image glorieuse d’un roi invincible.
La société de cour, qui s’organise autour de son souverain, suit ce mouvement : avoir son image peinte
devient une obligation à une époque où une bourgeoisie conquérante cherche à affirmer son statut
social … L’air de cour est contagieux ! nous dit La Bruyère. L’ampleur du phénomène est confirmée
par les portraits gravés qui mentionnent plus de deux cents noms de portraitistes sous le règne de
Louis XIV. Parmi les plus grands nous pouvons citer Pierre Mignard, Robert Levrac-Tournières,
Gaspard et Hyacinthe Rigaud, Pierre Gobert, François de Troy ou Nicolas de Largillière.
Au cours du XVIIème siècle le portrait va se libérer: d’ abord image compassée et rigide, très codifiée,
conforme à une “ beauté idéale ” il va se laisser gagner par le geste, la couleur, et le souci de
reproduire la réalité. La ressemblance avec le modèle va devenir essentielle pour une œuvre appelée à
dire l’attachement et garder le souvenir de la personne représentée. Pour en souligner la fonction, il
peut-être accompagné d’un poème vantant les mérites de sa véracité et des sentiments éprouvés pour
le modèle.
En 1707, Gérard de Lairesse, artiste flamand ayant suivi les enseignements de l’Académie à Paris, très
imprégné de culture française, publie Le grand livre des peintres ou l’art de la peinture . Il y prodigue
ses conseils: se méfier du clientélisme et d’une soumission au “ mauvais goût ” dans une société où le
portrait est devenu accessible à tous, représenter les défauts acceptables , … nécessaires, qu’il faut
faire voir parce qu’ils contribuent à la ressemblance (front trop bas, maigreur ou embonpoint, nez trop
long, rides, …). Tout ceci se fait dans le respect des convenances : Paris reste un vaste théâtre où les
rapports sociaux dictent les règles du jeu : Hommes et femmes “ de qualité ” se démasquent le temps
d’une pose pour se faire représenter vêtus et coiffés selon la dernière mode. Celle-ci évolue
rapidement, ce qui permet une datation précise des tableaux.
Cet engouement pour le portrait va s’internationaliser et se prolonger pendant tout le XVIIIème siècle, à
tel point qu’un critique dénonce cette foule obscure de bourgeois, …la vanité de tous ces petits
personnages qui envahissent le Salon en 1769.
Nous remercions monsieur Dominique Brême qui nous a aidé dans la description de ces différents
portraits.
8 4 – TA J A N
76 - ATTRIBUÉ À CLAUDE MELLAN
(1598-1688)
PORTRAIT D’HOMME AU COL BLANC
Cuivre ovale
21 X 17 CM
8 000 / 12 000
TA J A N – 8 5
77 - ATTRIBUÉ À
PIERRE GOBERT
(1662-1744)
PORTRAIT D’UNE COMÉDIENNE
Toile
99 X 78 CM
Manques
6 000 / 8 000
Provenance :
Collection particulière, Paris
78 - ÉCOLE FRANCAISE DU XVII ÈME SIÈCLE,
ENTOURAGE DE GASPARD RIGAUD
PORTAIT D’HOMME À L’ÉTOLE ROUGE
Toile ovale
75 X 59,5 CM
Petits manques
Dans un cadre en bois sculpté, décor à la marguerite et doré,
travail français d’époque Louis XIV
1 500 / 2 0 0 0
Provenance :
Collection particulière, Paris
8 6 – TA J A N
79 - ATTRIBUÉ À NICOLAS MIGNARD
(1606-1668)
PORTRAIT DE FEMME TENANT UNE GUIRLANDE
DE FLEURS
Toile
92,5 X 74 CM
12 000 / 15 0 0 0
Provenance :
Collection particulière, Paris
80 - ATTRIBUÉ À ANDRÉ BOUYS
(1656-1740)
PORTRAIT DE GENTILHOMME AU DRAPÉ VERT
Toile, ovale, sur sa toile d’origine
107 X 86,5 CM
Restaurations
Dans un cadre en bois sculpté et doré, travail français du XVIIIème siècle
10 000 / 12 0 0 0
Provenance :
Collection particulière, Paris
TA J A N – 8 7
81 - HYACINTHE RIGAUD
(Perpignan 1659-Paris 1743)
PORTRAIT D’ANTOINE ROUSSEAU
PORTRAIT DE SON ÉPOUSE
Paire de toiles
84 X 66,5 CM
Restaurations
Dans leur cadre d’origine en bois sculpté et doré
60 000 / 80 000
la paire
Provenance :
Par succession, Angélique-Elisabeth Rousseau, fille des modèles ;
Son fils, Antoine-Charles Rousseau ;
Victoire-Françoise Rousseau, baronne de Lascours ;
8 8 – TA J A N
Marquis de Bruslard, en 1854 ;
Louis de Mortimer-Ternaux, avant 1871 ;
Famille Ternaux, par descendance.
Bibliographie :
Introduction et notes par J. Roman, Le Livre de Raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 215.
En 1646, le roi accordait à trois marchands parisiens le privilège de fabriquer “ certains draps noirs et de toute autre couleur,
façon et manière d’ouvrer telle qu’elle se pratique en Hollande ”. Dès la fin du XVIIème siècle, des manufacturiers bénéficièrent
de privilèges similaires, notamment les Paignon, les Labauche, Poupart et les Rousseau. En 1688, Denis Rousseau, secrétaire
du roi et père d’Antoine, fondait la manufacture des Gros-Chiens, située à l’entrée de la rue du Mesnil à Sedan. Antoine Rousseau participa activement à son développement en tant que chef de la manufacture de draps. Il succéda à son père en 1709 et
connut une brillante carrière qui lui valut d’être ordonné chevalier de l’Ordre de Saint-Michel en 1727. C’est à la suite de cette
nomination qu’il s’adressa à Hyacinthe Rigaud pour lui commander son portrait en buste ainsi que celui de sa femme, née
Boucher et originaire d’une importante famille d’échevins parisiens. Les deux toiles sont répertoriées dans le Livre de Raison
du peintre (voir opus cité supra, p. 215).
TA J A N – 8 9
82 - ÉCOLE FRANCAISE VERS 1720
SUIVEUR DE NICOLAS DE LARGILLIERRE
ET DE FRANÇOIS DE TROY
PORTRAIT PRÉSUMÉ DE MADEMOISELLE DE BLOIS
PORTRAIT DE JEUNE FEMME AVEC UNE GRAPPE DE RAISINS
Paire de toiles, sur leur toile d’origine
50 X 38 CM
Restaurations
5 000 / 7 000
la paire
Provenance :
Collection particulière, Paris
Le portrait présumé de mademoiselle de Blois est une réplique d’un original
aujourd’hui perdu de Nicolas de Largillierre.
9 0 – TA J A N
83 - ROBERT LEVRAC DIT TOURNIÈRES
(Caen 1667-1752)
PORTRAIT D’HOMME EN CUIRASSE
Toile
81 X 65 CM
Une ancienne étiquette au revers de la toile datée de 1924
et signée du restaurateur : Robert Tournières / 1735
Restaurations anciennes
Dans un cadre en bois sculpté et doré, travail français
d’époque Régence
8 000 / 12 0 0 0
Provenance :
Collection particulière, Paris
Nous remercions monsieur Eddie Tassel qui nous a confirmé
l’attribution et la date du tableau.
84 - ÉCOLE FRANÇAISE VERS 1680,
ATELIER DE HYACINTHE RIGAUD
PORTRAIT DU DUC DE CHARTRES, FUTUR RÉGENT DE
FRANCE, DEVANT UNE BATAILLE
Toile
131 X 98 CM
Restaurations
10 000 / 12 0 0 0
Provenance :
Collection particulière, Paris
Le tableau est la reprise avec variantes d’une composition d’Hyacinthe Rigaud conservée au château de Versailles. Fils de Philippe de France, frère de Louis XIV et d’Elisabeth-Charlotte de
Bavière dite la princesse Palatine, Philippe d’Orléans est d’abord
titré duc de Chartres. Il est nommé Régent de France à la mort de
son oncle en 1715 et exerce le pouvoir jusqu’à la majorité du
jeune Louis XV, le 15 février 1723. Il meurt à Paris au mois de
décembre de la même année.
TA J A N – 9 1
85 - FRANÇOIS DE TROY
(Toulouse 1645-Paris 1730)
PORTRAIT DE JACQUES III STUART
PORTRAIT DE LOUISE-MARIE STUART
Paire de toiles
170 X 114 CM
Portent des inscriptions apocryphes en haut à droite pour l’un, en haut à
gauche pour l’autre LOUIS-ALEXANDRE / DE BOURBON, / comte de
9 2 – TA J A N
TOULOUSE, / Amiral de FRANCE, mort en 1737. et FRANCOISE-MARIE
DE / BOURBON, Mademoiselle DE BLOIS, / mariée en 1692 à PHILIPPE
DUC / D’ORLEANS, REGENT de France / morte en 1749.
120 000 / 150 0 0 0
la paire
Nous remercions monsieur Dominique Brême qui nous a confirmé
l’attribution
François de Troy, le plus ancien des portraitistes qui marquèrent le règne de Louis XIV
adopte un parti pris révolutionnaire pour réaliser cette paire de portraits d’une grande
élégance. En saisissant Jacques III au moment où il descend l’escalier, il lui donne une
vie et une intensité nouvelles, tournant le dos aux conventions du portrait officiel alors
en usage. Louise-Marie Stuart, princesse d’Angleterre, sa sœur porte une robe d’un bleu
intense qui permet à l’artiste des jeux de lumière semblables à ceux qui animent le Portrait
présumé de Marie-Aurore, comtesse de Koenigsmarck et de son fils (toile, 107 x 84 cm ;
vente Peyriague, Sotheby’s,Monaco, 21 juin 1991, n° 11, reproduit)
Jacques-François-Edouard Stuart, dit le Chevalier de Saint-Georges, fut prince de Galles
en 1688 et 1689. Fils de Jacques II et de sa deuxième épouse, Marie de Modène, il
hérite des droits des Stuarts à la mort de son père. La famille royale d’Angleterre est
alors en exil au château de Saint-Germain-en-Laye où elle loge avec sa cour “ dans les
meubles du roi ”. C’est donc là qu’il est proclamé roi d’Angleterre et d’Irlande sous le
nom de Jacques III et roi d’Ecosse sous le nom de Jacques VIII le 16 septembre 1701. A
cette occasion François de Troy exécutera un autre portrait de lui (toile, 76,8 x 64,2 cm)
conservé au musée d’Edimbourg (voir le catalogue de l’exposition La cour des Stuart à
Saint-Germain-en-Laye au temps de Louis XIV, Saint-Germain-en-Laye, 1992, n°103,
reproduit).
TA J A N – 9 3
détail
ƒ 86 - JEAN-MARC NATTIER
(Paris 1685-1766)
PORTRAIT D’UN GENTILHOMME
Toile
Signé et daté à droite vers le bas : Nattier p.x. 1727
146 X 114 CM
45 000 / 65 000
Provenance :
Collection du Duc de Parme ;
Collection du Comte de Ganay ;
Eugène Fischhof, Château de Chiseuil, près de Digouin, Saône et Loire, France ;
Sa vente, Georges Petit, 14 juin 1913, lot n°35 ;
Collection particulière, Suisse ;
Vente Paris, Hôtel Georges V, Me Ader-Picard-Tajan, 23 juin 1976, n°44 ;
Vente Sotheby’s Monaco, 1989, n°383
Collection particulière Européenne
Exposition:
Art du XVIIIème siècle, Musée des Beaux-Arts, Rouen, 1929
Bibliographie:
Sedelmeyer Gallery, 1913, page 115, où il est reproduit
Xavier Salmon, Jean-Marc Nattier, Versailles, 1999-2000, p.25, note 22
Ce portrait sera inclus dans le catalogue raisonné en préparation par l’institut Wildenstein, New-York.
9 4 – TA J A N
TA J A N – 9 5
87 - CONSTANTIN NETSCHER
(La Haye 1668-1723)
PORTRAIT D’HOMME ACCOUDÉ
PORTRAIT DE DAME PRÈS D’UNE FONTAINE
Paire de toiles, ovales
52 X 44 CM
Le premier est signé et daté l’un en haut : Const : Netscher, 1721
Le second signé et daté au milieu à gauche : Const : Netscher, 1721 la paire
8 000 / 10 000
Provenance :
Collection ducale française
9 6 – TA J A N
la paire
88 - MICHEL-HUBERT DESCOURS
(Bernay 1707-1775)
PORTRAIT DE MICHEL-GABRIEL DE CHANU
PORTRAIT DE CATHERINE FOUQUES DASNIE
Paire de toiles, sur leur toile d’origine
80,5 X 64 CM
Signés et dats l’un en bas à gauche Descours, pinx. 1750 et l’autre en bas à droite peint par Descours, en 1750.
Au revers du portait d’homme : Mr Michel gabriel De Chanu Seigneur / Du Beau Benard Cerqueux
Au revers du portrait de femme : CATHERINE FOVQUES DASNIE / DAME DV BEAUBENARD / Fille
d’alexis fouque / 1750
Manques et restaurations
8 000 / 10 000
la paire
Provenance :
Collection particulière, Paris
TA J A N – 9 7
89 - ATTRIBUÉ À
CHARLES-AMÉDÉE VAN LOO
(1719-1795)
JEUNE FEMME AVEC UN PETIT CHIEN DANS UNE ALCÔVE
Toile
35,5 X 27 CM
Manques
4 000 / 6 0 0 0
90 - ATTRIBUÉ À
JEAN VALADE
(1709-1787)
PORTRAIT DE FEMME EN BUSTE
Pastel
60 X 45 CM
Taches
2 500 / 3 0 0 0
Provenance :
Collection particulière, Paris
9 8 – TA J A N
ƒ 91 - ADÉLAÏDE LABILLE-GUIARD
(Paris 1749-1803)
PORTRAIT D’UNE JEUNE FEMME ET DE SON ENFANT
Toile
146 X 114 CM
Dans un cadre recoupé, en bois sculpté et doré d’époque Louis XVI
35 000 / 45 000
Provenance :
Vente NewYork, American Art Association, 23-24 janvier 1924, n°179, adjugé 200 $, avec ce titre : “Portrait de la Princesse de Lamballe”.
Collection particulière Européenne
Bibliographie:
Anne Marie Passez, Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), biographie et catalogue raisonné de son œuvre, 1971, Arts et Métiers
Graphiques, n°63, pl. L.
TA J A N – 9 9
92 - ÉCOLE FRANCAISE VERS 1805,
SUIVEUR D’ADÉLAIDE LABILLE-GUIARD
PORTRAIT DU PEINTRE FRANÇOIS-ANDRÉ VINCENT,
CHEVALIER DE LA LÉGION D’HONNEUR
Toile
64,5 X 54 CM
10 000 / 12 0 0 0
Reprise avec variantes de la composition d’Adélaïde LabilleGuiard conservée dans la collection de madame Durand Foccart
à Paris (voir A.M. Passez, Adélaïde Labille-Guiard, Paris, 1973,
n° 136, reproduit). Cette composition fut certainement très
appréciée dans l’entourage de Vincent et Madame Labille-Guiard
en réalisa plusieurs répliques (voir opus cité supra, n° 137 et
138, reproduits) et nous en connaissons plusieurs copies dont
l’une à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts (voir opus cité supra,
sous le n° 136). L’originalité de notre tableau est la représentation du peintre décoré de la légion d’Honneur avec son costume
d’académicien, différent donc des autres versions connues.
93 - HORTENSE HAUDEBOURG-LESCOT
(Paris 1784-1845)
PORTRAIT PRÉSUMÉ DE MADEMOISELLE BOURGOIN
DE LA COMÉDIE FRANÇAISE
Papier ovale
13 X 10,5 CM
Inscription au revers Melle Bourgoin / de la Comédie
française / par Mme Haudebourt née / Hortense Victoire
Lescot / 1784-1845 et le n° 25
Dans un cadre Restauration en ronce de noyer
1 000 / 1 5 0 0
1 0 0 – TA J A N
94 - MARGUERITE GÉRARD
(Grasse 1761-Paris 1837)
PORTRAIT DE JEUNE FEMME ASSISE DANS UN
INTÉRIEUR
Toile
41 X 32 CM
Signé en bas à gauche : Mte gerard…
Craquelures ouvertes et restaurations
Dans un cadre en chêne sculpté et doré, d’époque Louis XVI
15 000 / 18 000
Le tableau peut être daté vers 1792 et rapproché des portraits de
Monsieur et Madame Henri Gérard conservés au Musée Fragonard
de Grasse.
95 - ATTRIBUÉ À LOUISE-ADÉONE DROLLING
(1797-après 1831)
PORTRAIT D’UNE MÈRE ET DE SA FILLE
Papier marouflé sur toile
45,5 X 37,5 CM
Petits manques
1 200 / 1 5 0 0
Provenance :
Collection particulière, Paris
TA J A N – 1 0 1
96 - PIERRE-FRANÇOIS LEHOUX
98 - AUGUSTE-XAVIER LEPRINCE
(Paris 1803-1892)
ETUDE POUR UN CHEVAL DE COURSE
Papier marouflé sur toile
(Paris 1799-Nice 1826)
TOUR DITE DE CÉSAR À PROVINS
Carton
32 X 35 CM
31,5 X 39 CM
Au revers inscription sur le châssis : Etude de Lehoux
/ gd prix de Rome / Ecole de Géricault
Localisé, daté et signé au revers : Tour dite de César à
Provins 1824 / a x Leprince et un n° 48
2 000 / 3 0 0 0
3 000 / 4 0 0 0
97 - GUILLAUME GUILLON DIT
LÉTHIÈRE
(Sainte Anne de la Guadeloupe 1760-Paris
1832)
LE MILON DE CROTONE
Toile
32 X 40,5 CM
Porte une signature apocryphe en bas à droite
Géricault
Dans un cadre redoré d’époque Louis XVI à décor de
raies de cœur, de perles et de palmettes
4 000 / 6 0 0 0
Nous remercions madame Genviève Copy qui a oralement
authentifié notre tableau.
1 0 2 – TA J A N
Donjon octogonal situé à Provins, la Tour César a probablement été construite au XIIème siècle sous le règne d’Henri le
Libéral (1152-1183). Bâtie sur un éperon rocheux, elle a servi
de prison mais son rôle fut essentiellement militaire : servir
de tour de guêt pour la surveillance de la plaine de Brie environnante. Elle tire son nom d’une légende qui permettrait de
croire qu’elle fut établie sur les fondations d’un ancien camp
fortifié tracé par Jules César et pris par Clovis après sa victoire à Soissons.
TA J A N – 1 0 3
99 - CHARLES TOWNLEY
(Londres, 1746-vers 1800)
COMBAT D’ÉTALONS
Toile
32 X 45 CM
Signé en bas à gauche : C. Townley
Sans cadre
8 000 / 12 0 0 0
De Charles Townley, nous savons seulement qu’il a été graveur à la cour de Berlin et qu’il a exposé à la Free
Society en 1782. Notre tableau, signé, apporte des éléments nouveaux sur la formation et la carrière de notre peintre et témoigne de sa connaissance de l’œuvre de George Stubbs et de celle de George Morland. Stubbs représente
des chevaux cabrés parfois sous le coup de la morsure d’un lion comme dans Le cheval dévoré par un lion
conservé à Londres à la Tate Britain (toile, 70 x 103 cm) : Townley emprunte ici au maître de la peinture de cheval
la musculature dense des membres et la présence nerveuse de la tête et de la crinière. Quant à l’influence de Morland, elle est visible dans le paysage de l’arrière-plan et les frondaisons.
1 0 4 – TA J A N
100 - ALEXANDRE-MARIE COLIN
(Paris 1798-1873)
HISTOIRE DE GUILLAUME TELL
Toile
130 X 166 CM
Signé en bas à droite : A. Colin
12 000 / 15 0 0 0
TA J A N – 1 0 5
101 - ATTRIBUÉ À ADAM TOPFFER
(1766-1847)
CHASSEURS AU PIED D’UN ARBRE SOUS UN CIEL ORAGEUX
Panneau parqueté
58 X 73,5 CM
10 000 / 12 0 0 0
1 0 6 – TA J A N
102 - ATTRIBUÉ À ÉDOUARD-HENRI-THÉOPHILE PINGRET
(1788-1875)
VUE DU PORT DE NAPLES
Sur sa toile d’origine
66 X 100,5 CM
Restaurations
20 000 / 30 000
TA J A N – 1 0 7
103 - ÉCOLE ALLEMANDE,1872, AM***
NATURE MORTE AUX INSTRUMENTS DE MUSIQUE
Panneau
87,5 X 77 CM
Monogrammé en haut à gauche : AM
Craquelures ouvertes
10 000 / 12 000
104 - JEAN-ALPHONSE DUPLESSY
(Paris 1817- ?)
INTÉRIEUR D’UN CABINET AVEC LES ARMES DE DUEL
Sur sa toile d’origine
52,5 X 42 CM
Signé et daté en bas à gauche : a. Duplessy 1866
Dans son cadre d’origine
3 000 / 4 0 0 0
1 0 8 – TA J A N
105 - VICENTE PALMAROLI Y GONZALES
(Vers 1778 ?-Rome 1828)
ELÉGANTE AU CHAPEAU
Panneau
14 X 11,5 CM
Dédicacé et signé en bas à droite : A mon ami A. Mar… /
V. Palmaroli
2 000 / 3 0 0 0
106 - LÉON-HENRI FRÉDÉRIC
(Bruxelles 1856-1940)
JEUNE FEMME À LA FENÊTRE
Toile
156,5 X 83 CM
Signé et daté en bas à gauche : L. Frédéric / 1882-84
6 000 / 8 0 0 0
TA J A N – 1 0 9
107 - EMIL ADAM
108 - LÉON-VICTOR DUPRÉ
(Munich 1843-1924)
UN CAVALIER SE PROMENANT AVEC SES
CHIENS
Sur sa toile d’origine
(Limoges 1816-Paris 1879)
PAYSAGE À LA RIVIÈRE
Panneau
57,5 X 70 CM
Signé en bas à gauche : V. Dupré
Signé et daté en bas à gauche : Emil Adam. 1884
4 000 / 6 000
1 1 0 – TA J A N
8,5 X 13,5 CM
1 200 / 1 500
109 - ATTRIBUÉ À FRANZ-XAVIER WINTERHALTER
(1806-1873)
PORTRAIT DE FRANZ JOSEPH, DANS UN OVALE PEINT
Toile
77 X 61 CM
Sans cadre
20 000 / 30 000
Provenance :
Collection Ludwig Victor van Habsburg
Collection particulière Européenne
François Joseph monte sur le trône à l’abdication de son oncle l’empereur Ferdinand 1er lors de la révolution de 1848 à Vienne.
Notre tableau le représente jeune à l’époque où il se consacre à reconquérir l’hégémonie des Habsbourg en Europe et à l’intérieur
de l’Empire. Franz Xavier Winterhalter a portraituré à plusieurs reprises l’empereur François Joseph tout au long de son règne
qui traverse le XIXème siècle.
TA J A N – 1 1 1
110 - CHARLES CHAPLIN
(Les Andelys 1825-Paris 1891)
LA JEUNE FILLE AUX COLOMBES
Sur sa toile et son châssis d’origine
46 X 29,5 CM
Signé et daté en bas à gauche : Ch. Chaplin 62
Petit accident
Dans son cadre d’origine
12 000 / 15 0 0 0
1 1 2 – TA J A N
111 - ÉCOLE ALLEMANDE
DU XIXÈME SIÈCLE, ENGELMANN***
ALLÉGORIE DE L’INDUSTRIE
Sur sa toile d’origine
138 X 99 CM
Une inscription en bas à gauche partiellement
lisible 1840 CHEMINS DE FER / NICOLAS
KOECKLIN / 1746 INDIENNES / Koecklin
Schmalzer & C / 1818 FILATURE /
DOLFUS…MIEG & Cie / .. 16 .SCLUMBERGER
& C / RIESLER FRERES et DIXON / 1762
TISSAGE / MATHIAS RISLER / 1814
MART.ZIEGLER / … GROS DAVILLIER / … et
COMP… / ROMAN… et COMP. / … RE
KOECKLIN / 1798 DRAPS. / … DOL … /
ENGELMANN
Manques et restaurations
20 000 / 25 0 0 0
Il s’agit probablement de Daniel Engelmann (Berlin vers 1800-1870) ou d’Ernst-Julius Engelmann (Gossnitz 1820-Munich 1902).
En 1746, Samuel Koechlin (1719-1771) s’associa avec Jean-Jacques Schmalzer, Jean-Henri Dollfus et Jean-Jacques Feer, pour créer la première fabrique d’indiennes à Mulhouse : Koechlin-Schmalzer & Cie. Ce fut cette fabrique qui, pendant longtemps, alimenta le marché français.
Son fils ainé, Jean (1746-1836) associé de Koechlin-Dollfus & Cie fut un coloriste. Son petit-fils Nicolas Koechlin (1781-1852) fonda à Mulhouse en 1802 Nicolas Koechlin &
Frères (filature, tissage et indiennerie). L’établissement d’abord modeste, connut rapidement un essor considérable et Nicolas s’associa successivement avec son père, ses frères, ses beaux-frères et ses neveux. A son apogée, la maison possédait une fabrique d’impressions et une filature à Mulhouse, une filature, un tissage et un blanchiment à
Masevaux, un établissement d’impressions et de tissage à Lörrach. Elle occupait plus de 5000 ouvriers et avait des succursales et des dépôts dans le monde entier. Nicolas
Koechlin, l’âme de cette entreprise, créa un nouveau quartier à Mulhouse et y fit venir les premiers chemins de fer en 1837. Koechlin Frères fut la dernière entreprise à pratiquer
l’impression sur tissus à Mulhouse avant de fermer ses portes en mai 1935.
Les inscriptions sur la stèle à droite de la jeune femme et la représentation de la manufacture de Nicolas Koechlin & Frères en arrière-plan nous font reconnaître en cette jeune
femme une allégorie de l’industrie. Un plan de métier à tisser à la main, elle se tient à côté d’une table où sont disposés des instruments liés au tissage et à la teinture. Nous
savons que grâce au chimiste Daniel Koechlin, la manufacture maîtrisait des innovations techniques notamment la teinture de pièces entières de toile de coton en rouge Andrinople ce qui jusqu’alors ne se faisait qu’en écheveau.
TA J A N – 1 1 3
112 - MARIE-FRANÇOIS FIRMIN-GIRARD
(Poncin 1838-Montluçon 1921)
LES HALLES BALTARD À PARIS, LE PAVILLON DES FLEURS
Panneau
27 X 38 CM
Signé en bas à gauche : FIRMIN-GIRARD
Dans son cadre d’origine
20 000 / 30 0 0 0
Les Halles furent construites sur la maison des Frères Pithou par Bataille,
Périsse et Moisant, dans le pur style de l’architecte Baltard qui conjugue le fer, la
fonte et le verre. Dix pavillons furent construits entre 1852 et 1870 et la
construction des deux derniers s’acheva en 1936. Ils furent démolis entre 1971
et 1973 pour permettre la construction du Forum des Halles.
1 1 4 – TA J A N
113 - GEORGES-JULES CLAIRIN
(Paris 1843-Belle-Ile-en-Mer 1919)
JEUNE ÉLÉGANTE DANS UN INTÉRIEUR
Panneau
30 x 54 cm
Signé en bas à gauche : G. Clairin
8 000 / 12 0 0 0
TA J A N – 1 1 5
114 - VICTOR DEROCHE
115 - ALEXANDRE-LOUIS DUBOURG
(Lyon vers 1824-Paris 1886)
VUE DE BEAULIEU
Sur sa toile d’origine
(Honfleur 1821/1825-1891)
NAVIRES PRÈS D’UN PORT
Sur sa toile d’origine
80 X 110,5 CM
50 X 78 CM
Signé en bas à droite : V. Deroche
Au revers sur le châssis porte des inscriptions :
le n° 189 ; le n° 2 Beaulieu près Nice et sur le
cadre le n° 1 Beaulieu
Signé en bas à droite : A. Dubourg
Petits manques et restaurations
4 000 / 6 0 0 0
1 1 6 – TA J A N
8 000 / 12 0 0 0
116 - CHARLES-CLÉMENT CALDERON
117 - CHARLES-CLÉMENT CALDERON
(Paris 1870-1906)
BATEAUX SUR LE GRAND CANAL
Panneau
(Paris 1870-1906)
VUE DE VENISE
Sur sa toile d’origine
46 X 64,5 CM
46 X 55 CM
Signé en bas à droite : Calderon
Griffures et petits manques
Signé en bas à droite : C.C. Calderon
Manques
10 000 / 12 0 0 0
6 000 / 8 000
TA J A N – 1 1 7
118 - GILBERT-DAVID MUNGER
(Maddison 1837-Washington 1903)
VUE CRÉPUSCULAIRE D’UN LAC
Toile
108,5 X 152,5 CM
Signé et daté en bas à gauche : Gilbert Munger. 79
Manques
Sans cadre
8 000 / 12 000
1 1 8 – TA J A N
Rodica Seward
Président du Conseil d’Administration
MOBILIER OBJETS D’ART
DES XVIIIE ET XIXE SIÈCLES
HAUTE ÉPOQUE, CÉRAMIQUE
COMITÉ DE DIRECTION
Sylvie Boulte
Secrétaire Général
Nicolas de Moustier
Directeur Général
Jean-Jacques Wattel
Directeur des Départements
COMMISSAIRES-PRISEURS HABILITÉS
Elsa Kozlowski
Indiana Raffaelli
Wilfrid Cazo
Matthias Jakobowicz
Emmanuel-Alexis Tajan
C O N TA C T S
ART CONTEMPORAIN
Julie Ralli
Directeur
T. +33 1 53 30 30 55 - [email protected]
Paul-Arnaud Parsy
T. +33 1 53 30 30 32 - [email protected]
ART RUSSE ET ORFÈVRERIE
Constance Lemasson
T. +33 1 53 30 31 07 - [email protected]
Anne Perret
T. +33 1 53 30 31 06 - [email protected]
ARTS DÉCORATIFS DU 20E SIÈCLE ET DESIGN
Catherine Chabrillat
Directeur
T. +33 1 53 30 30 52 - [email protected]
Lorraine Aubert
Spécialiste
T. +33 1 53 30 30 86 - [email protected]
Marie-Cécile Michel
Spécialiste - Responsable Design
T. +33 1 53 30 30 64 - [email protected]
Jean-Jacques Wattel
Expert
T. +33 1 53 30 30 58 - [email protected]
TABLEAUX ANCIENS ET DU XIXE SIÈCLE
DESSINS ET ESTAMPES
Thaddée Prate
Directeur
T. +33 1 53 30 30 47 - [email protected]
Barbara Dembinski-Morane
Spécialiste
T. +33 1 53 30 31 04 - [email protected]
Frédérique Sené
Spécialiste Estampes
T. +33 1 53 30 30 48 - [email protected]
Patrick d’Harcourt
Spécialiste
T. +33 1 53 30 30 03 - [email protected]
Wilfrid Cazo
Directeur
T. +33 1 53 30 30 21 - [email protected]
BANDES DESSINÉES
Sandrine Crochat
Spécialiste Céramique et Haute Époque
T. +33 1 53 30 30 84 - [email protected]
Jean-Jacques Ejarque
Spécialiste
T. +33 1 53 30 30 04 - [email protected]
Tatiana Barysheva
Spécialiste Art Russe et Orfèvrerie
T. +33 1 53 30 30 85 - [email protected]
VENTES NON CATALOGUÉES
ARTS D’ORIENT, TABLEAUX ORIENTALISTES
Lucien Arcache
Expert
T. +33 1 53 30 30 07
Anne Masse
T. +33 1 53 30 30 56 - [email protected]
Déborah Teboul
T. +33 1 53 30 30 57 - [email protected]
ARTS D’ASIE
Déborah Teboul
Directeur
T. +33 1 53 30 30 57 - [email protected]
ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE
Bruno Jansem
Directeur
T. +33 1 53 30 30 53 - [email protected]
ARMES ET SOUVENIRS HISTORIQUES
ARCHÉOLOGIE
Anne Masse
Spécialiste
T. +33 1 53 30 30 56 - [email protected]
AFFICHES ET JOUETS
Matthias Jakobowicz
Directeur
T. +33 1 53 30 30 83
[email protected]
INVENTAIRES
Elsa Kozlowski
Directeur
Dominique Le Galiot
André Fétrot
Renseignements : Murielle Corbières
T. +33 1 53 30 30 16 - [email protected]
ORGANISATION DES VENTES
Loïc Robin-Champigneul
Directeur
T. +33 1 53 30 30 08/91
[email protected]
COMMUNICATION - PRESSE
Mathilde Jacquemet
T. +33 1 53 30 30 88 - [email protected]
BIJOUX ET MONTRES
Gabrielle Moral
Directeur
T. +33 1 53 30 30 51 - [email protected]
Géraldine Richard
T. +33 1 53 30 30 50 - [email protected]
Domitille Berger-Perrin
T. +33 1 53 30 30 66
[email protected]
Chantal Beauvois
Expert Bijoux
T. +33 1 53 30 30 29
Sophian Hamdi
Expert Montres
T. +33 1 53 30 30 50
LIVRES ET PHOTOGRAPHIES
Eric Masquelier
Directeur
T. +33 1 53 30 30 79 - [email protected]
Bernadette Abécassis
T. +33 1 53 30 30 22 - [email protected]
VINS ET SPIRITUEUX
Ariane Brissart-Lallier
Spécialiste
T. +33 1 53 30 30 26 - [email protected]
Romain Monteaux-Sarmiento
T. +33 1 53 30 30 68
[email protected]
RELATIONS CLIENTS
Christine Freeland
T. +33 1 53 30 30 61 - [email protected]
SHIPPING
Indiana Raffaelli
T. +33 1 53 30 30 87 - [email protected]
Odile Fauvelet
T. +33 1 53 30 30 05 - [email protected]
CAISSE
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CONDITIONS GÉNÉRALES DE VENTE
Tajan est une société de ventes volontaires de meubles aux enchères
publiques régie par la loi n° 2000-642 du 10 juillet 2000.
Tajan agit comme mandataire du vendeur. Le Commissaire-priseur
n’est pas partie au contrat de vente qui unit exclusivement le vendeur
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Les présentes conditions générales de vente, la vente et tout ce qui s’y
rapporte sont régies par le droit français ; Les vendeurs, les acheteurs
ainsi que les mandataires de ceux-ci acceptent que toute action judiciaire
relève de la compétence exclusive des tribunaux du ressort de Paris
(France).
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les unes des autres.
La vente est faite au comptant et les prix s’expriment en euros ( ).
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contesté, ou qu’il est dûment mandaté par le propriétaire non contesté,
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qui l’assiste le cas échéant, avec toute la diligence requise par une SVV
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catalogue sont fournies pour faciliter l’inspection de l’acquéreur potentiel
et restent soumises à son appréciation personnelle.
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comme l’auteur vraisemblable ou possible sans certitude.
Entourage de : le tableau est l’œuvre d’un artiste contemporain du peintre
mentionné qui s’est montré très influencé par l’œuvre du Maître.
Atelier de : sorti de l’atelier de l’artiste, mais réalisé par des élèves sous
sa direction.
Dans le goût de : l’œuvre n’est plus d’époque
Suiveur de : l’œuvre a été exécutée jusqu’à cinquante années après
la mort de l’artiste mentionné qui a influencé l’auteur.
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L’acheteur ne devient propriétaire du bien adjugé qu’à compter du règlement intégral et effectif à Tajan du prix, des commissions et
des frais afférents.
Dès l’adjudication prononcée, les objets adjugés sont placés sous l’entière responsabilité de l’acquéreur.
Il lui appartiendra de faire assurer les lots dès l’adjudication.
DÉFAUT DE PAIEMENT
Conformément à l’article 14 de la loi n° 2000-642 du 10 juillet 2000, à
défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée
infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle
enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette
demande dans un délai d’un mois à compter de l’adjudication, la vente
est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages et intérêts dus
par l’adjudicataire défaillant.
Tajan se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant :
- des intérêts aux taux légal,
- le remboursement des coûts supplémentaires engagés par sa défaillance,
- le paiement du prix d’adjudication ou :
- la différence entre ce prix et le prix d’adjudication en cas de revente
s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères.
- la différence entre ce prix et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il
est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères.
Tajan se réserve également le droit de procéder à toute compensation
avec les sommes dues par l’adjudicataire défaillant.
Tajan se réserve la possibilité d’exclure de ses ventes futures tout adjudicataire qui n’aurait pas respecté les présentes conditions générales de
vente et d’achat de Tajan.
DROIT DE PRÉEMPTION DE L’ÉTAT FRANÇAIS
L’Etat français dispose d’un droit de préemption sur certaines œuvres
d’art mises en vente publique. L’exercice de ce droit au cours de la vente
est confirmé dans un délai de quinze jours à compter de la vente. Dans ce
cas, l’Etat se substitue au dernier enchérisseur.
EXPORTATION ET IMPORTATION
L’exportation de tout bien de France, et l’importation dans un autre pays,
peuvent être sujettes à autorisations (certificats d’exportation, autorisations douanières). Il est de la responsabilité de l’acheteur de vérifier les
autorisations requises.
Pour toute information complémentaire, il conviendra de contacter TAJAN
SA au +33 1 53 30 30 33.
ENLÈVEMENT DES ACHATS
Aucun lot ne sera délivré à l’acquéreur avant acquittement de l’intégralité
des sommes dues.
En cas de paiement par chèque ou par virement, la délivrance des objets
pourra être différée jusqu’à l’encaissement.
Les frais de dépôt sont, en ce cas, à la charge de l’adjudicataire.
Le dépôt n’entraîne pas la responsabilité de Tajan, de quelque manière
que ce soit.
ENLÈVEMENT DES OBJETS NON VENDUS
Les lots non vendus doivent être retirés dans les meilleurs délais par
le vendeur, au plus tard dans les 14 jours suivant la vente publique.
A défaut, les frais de dépôt des objets invendus seront supportés par
le vendeur, au tarif habituel en pareille matière.
Tajan ne sera tenue d’aucune garantie à l’égard du vendeur concernant
ce dépôt.
GENERAL TERMS AND CONDITIONS OF SALE
TAJAN is an auction house specialised in moveable property governed
by French Act no. 2000-642 of July 10th 2000.
Tajan acts as the seller’s agent. The auctioneer is not a party to the sale
agreement, which is solely binding on the seller and the successful bidder.
GENERAL TERMS
These general terms and conditions of sale, the sale and all matters relating thereto are governed by French law; the sellers, buyers and their
agents accept that the courts of Paris (France) alone shall have jurisdiction
over any legal action.
published in the sale catalogue.
ABSENTEE BID FORMS AND TELEPHONE BIDS
Absentee bid forms may be submitted using the special form provided at
the end of the catalogue.
This form must be sent to Tajan no later than two working days before the
sale, together with a bank account identification slip (“RIB”) and a copy of
the bidder’s proof of identity. For significant purchases, a buyer may be
asked to provide a bank letter of credit.
If several absentee bid forms are submitted for the same item, the first
order received will take priority.
These general terms and conditions are independent.
Purchases must be made in cash and prices are stated in euros ( ).
WARRANTIES
The seller warrants to Tajan and to the buyer that he/she is the undisputed
owner of the items offered for sale or that he/she has been authorised by
the undisputed owner, that the said items are not encumbered by any
claim, dispute, attachment, reservation or pledge and that he/she can
legally transfer ownership of these items.
The information included in the catalogue is prepared by Tajan with the
assistance of the Expert, if necessary, with the care required for public
auctions, subject to the notices, declarations and amendments announced upon presentation of the item and noted in the record of sale.
This information, including the dimensions set out in the catalogue, is provided to help the potential buyer inspect items and must be assessed personally by him/her. If no information on restoration, an accident,
retouching or any other incident is provided in the catalogue, the condition
reports or labels or during a verbal announcement, this does not mean
that the item is void of defects.
Inasmuch as buyers are given the opportunity to examine works displayed
prior to the sale, no claim may be made after the sale is complete.
Buyers may obtain a condition report on items included in the catalogue
that are estimated at more than 1000 upon request. The information
contained in such reports is provided free of charge and solely to serve as
an indication. It shall by no means incur the liability of Tajan.
In the event of a dispute concerning inter alia the authenticity or origin of
items sold, Tajan is bound by a best endeavours obligation; its liability may
only be incurred if evidence is provided that it committed a wrongdoing.
SUMMARY OF DEFINITIONS
Attributed to: means that the work mentioned was created during the
artist’s period of production and that it is highly likely or possible (though
not certain) that he/she is the artist.
Influenced by: the work is the painting of a contemporary artist of the artist
mentioned who was highly influenced by the master’s work.
Artist’s studio: the work was produced in the artist’s studio, but by students under his/her supervision.
In the style of: the work is no longer a period work.
Follower of: the work was executed up to 50 years after the death of the
mentioned artist who greatly influenced the author.
ESTIMATES AND RESERVE PRICES
The estimated sale price appears beside each lot included in the catalogue. It does not include the buyer’s premium or VAT.
The reserve price is the minimum confidential price agreed with the seller.
If the reserve price is not met, the item will not be sold. The reserve price
may not exceed the lowest estimate set out in the catalogue or announced publicly by the accredited auctioneer and noted in the auction
house’s files.
If no reserve price is set, Tajan shall not incur any liability vis-à-vis the seller
if the item concerned is sold at a price lower than the lowest estimate
1 2 2 – TA J A N
Telephone bids may be placed by clients who cannot attend the auction.
To this end, the client must return the above-mentioned form to Tajan
under the same conditions. Telephone bidding can only be arranged for
lots with sale estimates over 200.
As there are only a limited number of telephone lines, the necessary arrangements must be made at least two working days before the auction.
In both cases, this is a service graciously provided free of charge to the
client.
Tajan, its employees, agents and representatives shall not incur any liability
in the event of an error or omission in the execution of orders received or
the non execution of orders.
BIDS
For the sake of the smooth conduct of auctions, bidders are asked to present themselves to Tajan prior to the sale in order to register their personal
data. Potential buyers must provide proof of their identity and bank references.
All individuals who register with Tajan shall have the right to access and
rectify the personal data they provide to Tajan in accordance with the
French Data Protection Act of January 6th 1978, as amended by the Act of
August 6th 2004.
Auctions will be carried out following the order of the lot numbers as they
appear in the catalogue. Tajan is free to set the increment of each bid and
all bidders must adhere to this process. The highest and last bidder will be
the successful bidder.
In the event of a dispute during the bidding process, that is, if two or more
bidders simultaneously place the same bid, either orally or by a signal, and
each claim the item concerned when the auctioneer has declared the item
“sold”, the said item will be re-auctioned immediately at the price offered
by the bidders and all those present may take part in this second auction.
Any individual who makes a bid during the sale shall be deemed to be
doing so in his/her own name; he/she shall assume full responsibility for
his/her bid, unless he/she registered him/herself as an agent with Tajan
and stipulated that the bid was being made for a designated third party.
In the event the seller sets a reserve price, Tajan reserves the right to propose bids on the seller’s behalf until such time as the reserve is met.
CURRENCY CONVERSION
Sales are carried out in euros. A currency conversion panel will be displayed at certain auctions. The currency rates shown are provided for
information purposes only. Tajan shall under no circumstances be held liable for any errors that occur in the conversion of currencies. Information
provided in euros by the accredited auctioneer alone shall be valid.
AMOUNTS PAYABLE BY THE BUYER
The buyer must pay Tajan, in addition to the “hammer price”, commission
of 20% excl. tax of the sale price for the portion up to 400 000 and 12%
excl. tax for the portion above 400 000.
In addition, VAT shall be charged at the rate of 19.6% (5.5% for books).
Items originating from a country outside the European Union shall be mar-
ked with the symbol f and ff.
f: In addition to the regular buyer’s premium, a commission of 5.5%
(i.e., 5.802% inclusive of VAT for books, 6.578% incl. VAT for the other
lots) will be charged to the buyer.
ff: In addition to the regular buyer’s premium, a commission of 19.6%
(i.e.23.44% incl. VAT) will be charged to the buyer.
price if the latter is lower, as well as the costs incurred by the re-auction.
These additional costs may, in certain cases, be reimbursed to the buyer.
For more information, please contact our payment department
on +33 1 53 30 30 33.
FRENCH STATE’S RIGHT OF PRE-EMPTION
The French State has a right of pre-emption in respect of certain works of
art offered at auction. If the State wishes to exercise this right in respect of
a sale, it must express its intention to do so within 15 days of the sale. In
this case, the State shall be substituted for the last highest bidder.
PAYMENT
Payment must be made immediately after the sale.
If the successful bidder did not register before the sale, he/she must provide proof of identity and bank references.
Payments may be made by one of the following methods:
- Bank transfer in euros,
- Visa card or Master Card (subject to the presentation of valid proof of
identity).
- Individuals may pay up to 3 000 inclusive of costs and taxes per sale in
cash.
- Trade clients may pay up to 750 inclusive of costs and taxes per sale
in cash.
- Certified banker’s draft in euros subject to the presentation of valid proof
of identity.
Cheques drawn on a foreign bank will not be accepted.
Cheques and bank transfers must be denominated in euros and made out
to the order of Tajan SA;
BANQUE HSBC
3, rue La Boétie, 75008 Paris, France
Account: 00502009705 74
Bank code: 30056
Sort code: 00050
SWIFT code: CCFRFRPP
IBAN: FR76 30056 00050 00502009705 74
Tajan also reserves the right to offset any amounts which the false bidder
owes to it.
Tajan reserves the right to ban any bidder who fails to comply with its
general terms and conditions of sale from attending any future auction.
IMPORT AND EXPORT
The import and export of goods may be subject to authorisation (export
certificates, customs authorisations). It is the buyer’s responsibility to
check which authorisations are required.
COLLECTION OF ITEMS PURCHASED
The buyer may not take receipt of any lot until such time as he/she has
paid all amounts due in full delivery of the goods.
In the event of a payment by cheque or bank transfer, delivery of the
goods may be deferred until such time as the payment has cleared.
In this case, storage costs shall be borne by the buyer and Tajan shall
incur no liability whatsoever in this respect.
COLLECTION OF UNSOLD ITEMS
The seller must collect any unsold items as soon as possible and in any
case within 14 days of the auction.
If the unsold items are not collected, the cost of storage shall be paid by
the seller at the usual rate applicable in such matters.
Tajan shall not be bound by any warranty vis-à-vis the seller in respect of
such storage.
Tajan’s payment department is open every working day from
9:00 AM to 12:30 PM and from 2:00 PM to 5:30 PM.
T. +33 1 53 30 30 33, or +33 1 53 30 30 36.
Buyers may only take possession of items sold after Tajan has received full
payment of the sale price and the related commission and costs.
As soon as an item is pronounced “sold”, it shall be placed under the sole
responsibility of the buyer.
It shall be the buyer’s responsibility to insure the item purchased immediately.
NON-PAYMENT
In accordance with Article 14 of French Act no. 2000-642 of July 10th
2000, if the successful bidder fails to pay for an item after the issuance of
a formal demand that remains without effect, the item shall be re-auctioned at the seller’s request. If the price of the new bid is lower than the original false bidder’s price, the false bidder shall pay the difference. If the
seller does not make such a request within one month of the auction, the
sale shall be cancelled by operation of law, without prejudice to the damages payable by the false bidder.
Tajan reserves the right to claim the following from the false bidder:
- interest at the statutory rate,
- the reimbursement of the additional costs incurred by reason of his/her
default,
- payment of the sale price or:
- the difference between this price and the resale price if the latter is
lower, as well as the costs incurred in relation with the re-auction.
- the difference between this price and the original false bidder’s
TA J A N – 1 2 3
MODALITÉS DE STOCKAGE ET D’ENLÈVEMENT
STORAGE
Les meubles, tableaux et objets volumineux adjugés qui n’auront pas
été retirés à l’issue de la vente, seront entreposés dans les locaux gardiennés des Transports MONIN.
In order to improve our storage conditions, sold furniture and encumbering objects that have not been claimed after the auction
will be stocked in our guarded premises at Transports MONIN.
191 boulevard Mac Donald - 75019 Paris
191 boulevard Mac Donald - 75019 Paris
Pour toute information :
MONIN : M. Victor Jaques
T. +33 1 44 65 86 10/08
F. +33 1 44 65 83 40
email : [email protected]
For further information, please contact:
MONIN: M. Victor Jaques
T. +33 1 44 65 86 10/08
F. +33 1 44 65 83 40
email: [email protected]
Les achats peuvent être retirés du lundi au vendredi de 9h à 17h,
dès le surlendemain de la vente (48 heures ouvrées après la vente),
sur présentation du bordereau d’adjudication acquitté.
You may claim your objects Monday - Friday from 9:00 AM to 5:00 PM,
after 2 days following the auction, upon presentation of your Purchase Auction Invoice.
L’assurance transport et le stockage sont couverts gracieusement par
TAJAN pendant 14 jours suivant la vente.
Transport insurance and storage are covered by Tajan for up to
14 days.
Passé ce délai et à partir du 15e jour, l’assurance, les frais de stockage
et des frais fixes vous seront facturés directement par les Transports
MONIN, aux conditions suivantes :
Beyond this delay, starting on the 15th day, insurance, storage fees and
a standard fee will be billed directly to you by Transports Monin:
Par lot
et par jour calendaire
By lot
and by calendar day
Par lot
By lot
Frais de Stockage
Frais fixes
de transfert
Frais fixes
de manutention
Storage fee
Fixed
transport fee
Fixed
handling fee
3,8€ HT 1
50€ HT 2
15€ HT
3,8€ HT 1
50€ HT 2
15€ HT
1 Hors prime d’assurance stockage au taux de 0,6% de la valeur
du lot.
2 Dans la limite de 150€ HT
Sur simple demande de votre part, les Transports MONIN peuvent
vous établir des devis pour l’expédition de vos lots.
Les frais de stockage seront arrêtés à compter du jour où le devis
est accepté par vos soins.
Design // Photographies (DR)
Imprimé par
1 2 4 – TA J A N
1 Insurance premium of 0.6% of the value
2 Limited to 150€ HT
Transports Monin may assist buyers with quotation for handling,
packing and shipping in France or abroad.
A quotation can be sent upon request. Storage fees will cease
the day that the estimate is accepted.
Précisez le type d’enchère (téléphone ou ordre d’achat) / Choose the bid form (telephone or absentee bids)
ENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE / TELEPHONE BID FORM *
Téléphone pendant la vente / Telephone during the auction
ORDRE D’ACHAT / ABSENTEE BID FORM *
TABLEAUX ANCIENS ET DU XIX ÉME SIÈCLE
Espace Tajan - Jeudi 26 juin 2008 - 19 h
Vente numéro 8838
1 INFORMATIONS CLIENT / CUSTOMER DETAILS
N° Client Tajan / Tajan Customer Number
Nom et Prénom / Name & First Name
Adresse / Address
LAISSEZ DES ORDRES D’ACHAT EN LIGNE
SUR WWW.TAJAN.COM
Tél / Phone
Portable / Mobile
Fax (Important)
PALIERS D’ENCHÈRES
Email
de 1 000 à 2 000 €
par 100 ou 200, 500, 800 €
de 2 000 à 3 000 €
par 200 ou 200, 500, 800 €
de 3 000 à 5 000 €
par 200 ou 200, 500, 800 €
de 5 000 à 15 000 €
par 500 ou 1 000 €
de 15 000 à 30 000 €
par 1 000 ou 2 000 €
de 30 000 à 50 000 €
par 2 000 ou 2 000, 5 000, 8 000 €
de 50 000 à 100 000 €
par 5 000 ou 2 000, 5 000, 8 000 €
de 100 000 à 200 000 € par 5 000 ou 10 000 €
Au-dessus de 200 000 € à la discrétion du commissaire-priseur habilité.
Ces paliers sont donnés à titre indicatif.
Nous serions heureux de vous informer de nos ventes futures, accepteriez vous de recevoir des informations par email ?
oui
non
2 INFORMATIONS BANCAIRES / BANK DETAILS
Banque / Name of Bank
Adresse de la banque / Address of Bank
Numéro de compte / Account Number
Les enchères par téléphone ne sont recevables que pour les lots
dont l’estimation basse est supérieure à 200 €.
Merci de joindre au formulaire d’ordre d’achat : un Relevé d’Identité Bancaire, et copie d’une pièce d’identité (carte d’identité, passeport...)
ou un extrait d’immatriculation au R.C.S.
Après avoir pris connaissance des conditions de vente, je déclare
les accepter et vous prie d’enregistrer à mon nom les ordres d’achat
ci-dessus aux limites indiquées en €.
Ces ordres d’achat seront exécutés au mieux de mes intérêts en fonction
des enchères portées lors de la vente.
Chargé de clientèle / Name of Account Officer
Téléphone de la banque / Bank Telephone Number
3 ENCHÈRES / BIDS
Lot NO
Description du lot / Lot description
Limite en € / Top limit of bid in € **
Telephone bidding can only be arranged for lots with sale estimates of
over €200.
Please sign and attach this form to a document indicating the bidder’s
bank details (IBAN number or swift account number) and a photocopy
of the bidder’s government issued identity card. (Companies may send
a photocopy of their registration number.)
I have read the terms of sale, and grant you permission to purchase
on my behalf the following items within the limits indicated in €.
Formulaire à nous faire parvenir au plus tard deux jours avant la vente.
This absentee bid form should be received by us no later than two days
before the sale.
Date
Signature obligatoire / Required signature
* Champs requis / Mandatory fields
** Les limites ne comprenent pas les frais légaux / These limits do not include fees and taxes
Faxer à / Please fax to +33 1 53 30 30 46
TA J A N – 1 2 5
E S T I M AT I O N S E T E X P E RT I S E S
Tajan effectue des inventaires à Paris, en province et
à l’étranger, pour assurance, succession, partage, dation
ou vente.
Elsa Kozlowski
Directeur du Département Inventaires
Commissaire-Prisseur habilité
T. +33 1 53 30 30 39 - [email protected]
Renseignements : Murielle Corbières
T. +33 1 53 30 30 16 - [email protected]
PARIS ET RÉGIONS
Estimations gratuites et confidentielles tous les jeudis
ou sur rendez-vous.
37 rue des Mathurins - 75008 Paris
Renseignements : Murielle Corbières
T. +33 1 53 30 30 16 - [email protected]
CORRESPONDANTS
Estimations gratuites et confidentielles suivant le calendrier
consultable en ligne sur www.tajan.com ou sur rendez-vous.
BRETAGNE
Grégoire Courtois
2 boulevard Sébastopol - 35000 Rennes
T. +33 2 23 42 04 78 - [email protected]
SUD-OUEST
Alexis Maréchal
Galerie l’Ami des Lettres
5 rue Jean-Jacques Bel - 33000 Bordeaux
T. +33 5 56 48 01 80 - [email protected]
CHAMPAGNE-ARDENNE
Ariane Brissart
22 cours Langlet - 51100 Reims
T. +33 6 23 75 84 48 - [email protected]
RHÔNE ALPES
François David
T. +33 6 74 66 50 98 - [email protected]
CÔTE D’AZUR
Nicole Mahieu
Galerie des Docks
11 quai des Deux Emmanuel - 06300 Nice
T. +33 4 93 56 48 65 - [email protected]
MONTE-CARLO
Art Monaco S.A.
Le Vallespir
25 boulevard du Larvotto - 98000 Monaco
Contact : Murielle Corbières
T. +33 1 53 30 30 16 - [email protected]
R E C E V O I R N O S A C T U A L I T É S PA R E M A I L
Vous souhaitez recevoir une information actualisée sur nos ventes, nos événements, la parution ou la mise en ligne de nos catalogues ?
Il vous suffit de remplir ce formulaire. Pour une information personnalisée, indiquez vos centres d’intérêt.
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1 ENREGISTREMENT / REGISTRATION
E M A IL
M. / Mr
Mme / Mrs
Mlle / Ms
NOM / First Name
Prénom / Surname
Société / Company
Adresse / Address
Tél / Phone
Fax
2 VOS CENTRES D’INTÉRÊT / YOUR INTERESTS
ART CONTEMPORAIN - CONTEMPORARY ART
ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE - IMPRESSIONIST & MODERN ART
ARTS DÉCORATIFS DU 20E SIÈCLE - 20TH CENTURY DECORATIVE ARTS
DESIGN - DESIGN
TABLEAUX ANCIENS ET DU 19E SIÈCLE - OLD MASTER & 19TH CENTURY PAINTINGS
DESSINS 1500-1900 - 16TH TO 19TH CENTURY DRAWINGS
ESTAMPES - OLD & MODERN PRINTS
MEUBLES ET OBJETS D’ART DES 18E ET 19E SIÈCLES - 18TH & 19TH CENTURY FURNITURE & DECORATIVE ARTS
HAUTE ÉPOQUE - MIDDLE AGES
CÉRAMIQUE - CERAMICS
ORFÈVRERIE - SILVER
ART RUSSE - RUSSIAN ART
ARTS D’ORIENT, TABLEAUX ORIENTALISTES - ORIENTAL ART & ORIENTALIST PAINTINGS
ARTS D’ASIE - ASIAN ART
ARCHÉOLOGIE - ANTIQUITIES
BIJOUX - JEWELRY
MONTRES - WATCHES
LIVRES ANCIENS ET MODERNES, MANUSCRITS ET AUTOGRAPHES - BOOKS, MANUSCRIPTS & AUTOGRAPHS
PHOTOGRAPHIE - PHOTOGRAPHS
VINS ET SPIRITUEUX - WINES
ARMES ET SOUVENIRS HISTORIQUES - ARMS & MILITARIA
BANDES DESSINÉES - COMIC BOOKS
AFFICHES - POSTERS
JOUETS - POSTERS
VENTES NON CATALOGUÉES - NON-CATALOGUED SALE
TOUTES LES SPÉCIALITÉS - ALL CATEGORIES
3 PRÉCISIONS (OBJETS, ARTISTES) / PRECISIONS (ITEMS, ARTISTS)
Les conditions d’utilisation des données enregistrées sont à votre disposition sur / Terms and conditions are available on www.tajan.com
TA J A N – 1 2 7
37 rue des Mathurins
75008 Paris
T. +33 1 53 30 30 30
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