Programme du soir - Philharmonie Luxembourg

Transcription

Programme du soir - Philharmonie Luxembourg
27.05.
2016 20:00
Grand Auditorium
Vendredi / Freitag / Friday
Fest- & Bienfaisance-Concerten
«Side by side»
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Maxime Tortelier direction
Étudiants des Conservatoires du Luxembourg
Concert organisé par l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg en
coopération avec les Conservatoires du Grand-Duché de Luxembourg
Ce concert sera enregistré par radio 100,7 et diffusé le 06.07.2016
dans le cadre de l’émission «Soirée philharmonique».
Modeste Moussorgski (1839–1881)
Une nuit sur le Mont chauve (Eine Nacht auf dem kahlen Berge)
(1866–1867, arr. Nikolaï Rimsky-Korsakov, 1886)
13’
Tableaux d‘une exposition (Bilder einer Ausstellung)
(1874, arr. Maurice Ravel, 1922)
Promenade (Allegro giusto, nel modo russico; senza allegrezza,
ma poco sostenuto)
1. Gnomus (Le Gnome / Der Gnom) (Sempre vivo)
Promenade (Moderato comodo e con delicatezza)
2. Il vecchio castello (Le Vieux Château / Das alte Schloss)
(Andante molto cantabile e con dolore)
Promenade (Moderato non tanto, pesamente)
3. Tuileries. Dispute d‘enfants après jeux (Die Tuilerien. Spielende
Kinder im Streit) (Allegretto non troppo, capriccioso)
4. Bydło (Der Ochsenkarren) (Sempre moderato, pesante)
Promenade (Tranquillo)
5. Ballet des poussins dans leurs coques / Ballett der Küchlein in
ihren Eierschalen) (Scherzino: Vivo, leggiero – Trio)
6. «Samuel» Goldenberg et «Schmuÿle» («Samuel» Goldenberg
und «Schmuyle») (Andante)
7. Limoges. Le Marché (La grande nouvelle) (Limoges. Der
Marktplatz [Die große Neuigkeit]) (Allegretto vivo, sempre
scherzando, attacca:)
2
8. Catacombae Sepulcrum romanum (Les Catacombes. Sépulture
romane / Die Katakomben. Römische Gruft) (Largo) –
Cum mortuis in lingua mortua (Avec les morts dans une langue
morte / Mit den Toten in der Sprache der Toten) (Andante non
troppo, con lamento)
9. (La Cabane sur des pattes de poule. Baga-Yaga / Die Hütte auf
Hühnerfüßen. Baba-Jaga) (Allegro con brio, feroce – Andante
mosso – Allegro molto, attacca:)
10. La Porte des héros [dans l’ancienne capitale de Kiev] [La Grande
Porte de Kiev] (Das Heldentor [in der alten Hauptstadt Kiew]
[Das große Tor von Kiew]) (Allegro alla breve – Maestoso –
Con grandezza)
35’
Sans entracte / ohne Pause
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«Side by Side»
Les étudiants des Conservatoires du Luxembourg
aux côtés de l’OPL
Que retiennent les jeunes qui apprennent un instrument
de leurs années au conservatoire? Un nombre incalculable
d’heures solitaires à répéter des doigtés sur des touches ou
des cordes, en travaillant sans cesse les mêmes études?
Des moments d’enseignement particulièrement inspirants?
Certes, tout cela joue un rôle important mais s’ils retiennent
une chose, c’est bien celle d’avoir joué sur une scène aux
côtés de musiciens d’un orchestre professionnel. Le jeune
se retrouve ainsi mêlé à quelque 100 musiciens d’orchestre
et la couleur de son instrument devient partie intégrante
d’un immense tableau sonore, le tout, en live devant le
public de la Philharmonie. Peu importe qu’il veuille faire de
la musique son métier ou qu’elle demeure un simple hobby:
participer à un projet «Side by Side» constitue une expérience inoubliable pour tout musicien.
La collaboration entre l’OPL et les Conservatoires du GrandDuché de Luxembourg propose cette année aux étudiants
et jeunes élèves de voir, aux côtés des professionnels de
l’OPL et sous la direction de Maxime Tortelier, comment
fonctionne le vivre ensemble au sein d’un orchestre et ce
lors d’un concert à l’effectif particulièrement fourni.
Ce soir, le projet autour des grandes épopées musicales
de Moussorgski, Une nuit sur le Mont chauve et Tableaux
d’une exposition, qui sont données dans le Grand Auditorium, renoue avec l’expérience des Carmina Burana de Carl
Orff ayant permis, l’année passée, à quelque 160 musiciens
et chanteurs de Luxembourg de se produire sur la scène de
la Philharmonie de Paris, alors tout juste inaugurée.
5
Du Mont chauve
à l’Exposition
André Lischke
Une Nuit sur le Mont chauve de Moussorgski possède une histoire
longue et passablement complexe, qui a fourni du travail aux
musicologues. Le Mont chauve (Lysa hora) est une colline en
Ukraine au sommet de laquelle les sorcières, disait-on, tenaient
leur sabbat lors de la nuit de la Saint Jean. Ce fut le titre initial
de la pièce, Nuit de la Saint Jean sur le Mont chauve, écrite directement en version orchestrale par Moussorgski en l’espace de deux
semaines en juin 1867.Ce devait être chronologiquement le premier poème symphonique russe. II semblerait qu’une première
mouture pour piano et orchestre ait existé, mais il n’en subsiste
aucune trace. Une lettre de Moussorgski à Rimski-Korsakov du
5 juillet 1867 indique avec précision les épisodes successifs de
l’argument: «1) Assemblée des sorcières, leurs commérages et clabaudages; 2) Cortège de Satan; 3) Glorification impie de Satan;
4) Sabbat». Suit une analyse tonale et thématique précise.
Pour l’argument, Moussorgski déclare s’être inspiré d’un livre
de Khotinski La Sorcellerie, dans lequel est relaté un sabbat de
sorcières d’après les déclarations d’une femme du 16e siècle
qui avouait avoir eu des relations amoureuses avec Satan et fut
brûlée vive.
Mal comprise et décriée par les camarades du compositeur, cette
version ne fut jamais éditée ni exécutée de son vivant. (Elle
s’est conservée cependant, a été publiée au 20e siècle et est parfois exécutée). Par la suite, Moussorgski la réadapta avec chœur
dans son opéra inachevé La Foire de Sorotchintsi d’après le récit de
Gogol, auquel il travailla épisodiquement au milieu des années
6
Modeste Moussorgski, 1870
1870, et où elle évoquait le cauchemar éthylique d’un jeune
homme; c’est là qu’il lui adjoignit le bel épilogue lyrique évoquant le lever du jour. Finalement Rimski-Korsakov reprit en
1886 tout le matériau musical de son ami défunt, tout en le réécrivant assez considérablement, et donna à la partition sa forme
définitive qui l’immortalisa. Il s’en explique dans son ouvrage
autobiographique Chronique de ma vie musicale: «Je décidai de composer à partir du matériau de Moussorgski une pièce instrumentale,
conservant tout ce qu’il y avait de meilleur et de construit chez l’auteur, et
rajoutant le moins possible de mon cru. Il fallait créer une forme adaptée
aux idées de Moussorgski. Ce fut une tâche difficile que je mis deux ans à
réussir convenablement».
Dans cette version La Nuit sur le Mont chauve fut jouée, notamment, à Paris en juin 1889 lors des concerts russes de l’Exposition universelle, sous la direction de Rimski-Korsakov. Le
vacarme des sorcières est illustré par des piétinements et des glissandi, sur fond desquels retentit un puissant motif aux trombones. Le thème de la danse, qui sera le leitmotiv dominant de
7
l’œuvre, s’apparente assez à une chanson populaire russe. L’apparition de Satan et la montée de la transe, qui s’effectue par
vagues successives, précèdent la réexposition. Le vertige de la
bacchanale, qui mêle le terrifiant et le burlesque avec un sens
très visuel de l’évocation chorégraphique, est interrompu par
les cloches de l’aube. L’épilogue reprend en douceur une figure
ascendante qui avait été abondamment développée dans la
partie principale. L’apaisement marque l’éveil après un cauchemar, et fait naître à la clarinette une mélodie dont le contour
anticipe curieusement sur le début du Sacre du printemps de Stravinsky. C’est le lever du jour, dont la sérénité spiritualisée achève
de chasser l’effroi des visions nocturnes. Devenue immensément
populaire, reprise par le cinéma, Une Nuit sur le Mont chauve
même «revue et corrigée» par le peu scrupuleux Rimski-Korsakov, garde bien l’esprit que lui avait conféré Moussorgski, grand
visionnaire de la musique tant à travers la scénographie qu’il fait
imaginer, que par son intuition de l’évolution du langage musical.
***
L’idée des Tableaux d’une Exposition a été inspirée, effectivement, par une exposition commémorative de dessins, croquis et
maquettes de l’architecte Victor Hartmann, ami de Moussorgski,
organisée en 1874 pour le premier anniversaire de son décès. Les
Tableaux furent écrits en moins de trois semaines en juin-juillet
1874, dans un puissant élan de fièvre créatrice. Cette année 1874
fut à divers titres cruciale dans la vie de Moussorgski. La représentation de son opéra Boris Godounov le 27 janvier lui fut un
encouragement à la créativité, mais marqua aussi le début de son
éloignement par rapport à ses amis du Groupe des Cinq, auprès
desquels il n’avait jamais trouvé de parfaite compréhension.
Concernant le processus de composition des Tableaux, il écrit
dans une lettre au critique d’art Vladimir Stassov: «Hartmann
bouillonne comme bouillonnait Boris; les sons et les idées planent dans
l’air, je les gobe et m’en goinfre, et c’est à peine si j’ai le temps de griffonner sur le papier. On devine ma personne dans les interludes». Il s’agit
de la Promenade «in modo russico», avec sa phrase à onze temps,
9
Le Juif riche par Viktor Hartmann
qui sert de lever de rideau puis sépare certaines pièces, se transformant pour s’adapter au caractère de celle qui va suivre.
La forme d’ensemble de l’œuvre est comparable dans son principe aux cycles pianistiques de Schumann, succession de pièces
brèves constituant une fresque monumentale structurée par un
thématisme unificateur. Couramment joués dans leur version
originale pour piano, les Tableaux ont donné lieu à de très nombreuses orchestrations (dont celles de Leo Funtek, de Léopold
Stokowski, de Vladimir Ashkenazi, la version concerto d’Emile
Naoumoff, et même des transcriptions pour orgue), mais aucune
ne s’est imposée face celle de Ravel, effectuée en 1922 à la
demande du chef d’orchestre Serge Koussevitski.
Amoureux de la musique russe, Ravel a eu ainsi l’occasion de
lui rendre ce qu’il en avait lui-même reçu. On a souvent observé
le décalage qui existe entre les prétextes picturaux et la musique
censée les représenter. Moussorgski part volontiers de suggestions anodines, voire de sujets qui semblent même ne pas avoir
figuré à l’exposition, pour brosser des images qui correspondent
à son univers imaginaire.
Après la «Promenade» éclatante, lever de rideau lancé par la trompette, le premier personnage est le portrait inquiétant, quasi
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démoniaque, du «Gnomus», un gnome claudiquant; le tableau
ne représentait qu’un casse-noisette, avec une tête grimaçante!
Cette pièce est l’une des plus modernes de par ses harmonies
agressives et inattendues. La promenade suivante, chantée en
demi-teintes par le cor et les bois, prépare l’évasion dans le rêve
nostalgique du «Vecchio castello», chant d’un troubadour, sur fond
d’une note obsessionnellement répétée, comme un décompte
infini du temps. Au thème dans le grave récité par le basson
réplique une mélodie mise en valeur par le timbre poignant du
saxophone. Une nouvelle «Promenade» vigoureusement cuivrée
à la manière d’une musique de cour évoque la majesté des «Tuileries», avec le contraste qu’apporte la scène d’une dispute d’enfants jouant dans le grand parc parisien, petit scherzo parsemé
de courses rapides de notes et d’accents taquins. Sans transition,
on arrive dans le monde campagnard avec «Bydlo», chariot polonais tiré par des bœufs, puissants mécanismes vivants au lourd
piétinement (cordes graves, basson, contrebasson) au-dessus
duquel s’élève une chanson vaillante lancée par le tuba. L’humour fait lui aussi partie intégrante de l’art de Moussorgski: le
retour de la «Promenade», totalement renouvelée, partagée entre
aigus et graves amorce, avec un curieux «pré-écho» une pièce
d’un comique désopilant, tout en pépiements et frémissements
trillés, le «Ballet des poussins dans leurs coques», projet de costumes
pour une chorégraphie. On change totalement d’univers avec
l’opposition psychologiques de deux personnages «Samuel Goldenberg et Schmuyle» (on observera qu’il s’agit d’un même prénom
sous deux variantes), scène qui a suggéré à Stassov le sous-titre
«Deux Juifs, le riche et le pauvre» – alors que Hartmann n’avait
fait qu’esquisser deux portraits de Juifs, l’un coiffé d’un bonnet
de fourrure, l’autre tristement recroquevillé dans un coin.
Dans cet épisode qui a pour nous de très déplaisants relents
d’antisémitisme, Moussorgski semble voir surtout le drame de
l’incompréhension et de l’indifférence humaine. Le premier
thème, aux cordes à l’unisson, issu d’un authentique chant juif
entendu par Moussorgski, donne une sensation d’autorité et de
suffisance, à laquelle réplique une plainte lancinante et répétitive à la trompette; les deux thèmes se superposent ensuite,
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donnant la vision des deux personnages marchant côte à côte,
jusqu’à ce que le premier congédie brusquement le second.
(Une «Promenade» exactement identique à celle du début figure
ensuite dans la version pianistique, mais n’a pas été gardée par
Ravel). On passe directement à l’animation populaire du marché
de «Limoges», joyeuse et tumultueuse bousculade, pour lequel
le compositeur avait imaginé, écrit en français dans son manuscrit, un dialogue comique entre des paysans, à propos de la disparition d’une vache! Le trait final plonge directement le gouffre
des «Catacombes» de Paris, que Hartmann avait visitées et où il
s’était représenté portant une lanterne; cuivres et bois graves font
résonner des accords prolongés, aux sonorités d’orgue.
Le frisson d’outre-tombe de «Cum mortuis in lingua mortua»,
fait entendre une nouvelle variante de la «Promenade» à travers
les Catacombes sur fond de trémolos de violons, ponctués de
quelques égrènements de harpe. Emblème des peurs enfantines,
la «Cabane sur des pattes de poule» décrit la demeure de Baba-Yaga,
la sorcière des contes russes; une forme ABA met en mouvement
un train d’enfer fantasmagorique qui encadre un volet en demiteintes non moins inquiétant. La course à l’abîme débouche
soudain dans la splendeur épique et nationale de «La Grande
Porte de Kiev», projet inabouti d’un monument d’architecture,
qui conclut cet extraordinaire carnaval d’êtres, d’objets et de
visions. Elle reprend des éléments de la «Promenade», rehaussés
d’une majesté hiératique, sertis de chorals religieux qui citent des
thèmes traditionnels de l’église orthodoxe, et culminant dans des
carillonnements qui mobilisent tous les timbres de l’orchestre.
On y reconnait aisément des échos de la scène du couronnement de Boris Godounov.
La valeur des Tableaux ne tient pas seulement au relief des images
qu’ils illustrent mais aussi au modernisme d’un langage qui
regarde loin vers le 20e siècle, comme on l’a déjà constaté dans
La Nuit sur le Mont chauve.
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Les Catacombes de Paris par Viktor Hartmann
Les juxtapositions harmoniques inattendues, l’art de la dissonance utilisée toujours avec à-propos, ne doivent rien à un quelconque «manque de formation» dont d’aucuns avaient accusé
Moussorgski, mais révèlent au contraire à l’analyse une logique
sans faille. Outre Ravel, à divers titres, Debussy, Stravinsky, Prokofiev ont reconnu son esprit novateur et lui ont été redevables.
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Ein Visionär aus
St. Petersburg
Wieso Modest Mussorgski so oft bearbeitet wurde
Matthias Corvin
«Mussorgski war ein Künstler, der nicht nur Jahrzehnte vorausblickte,
sondern um Jahrhunderte», schrieb der russische Komponist Edison
Denissow (1929–1996) über seinen berühmten Vorgänger. Es
brauchte lange Zeit, bis die Musikwelt die Modernität Modest
Mussorgskis erkannte. Wie kein Zweiter etablierte er aus der
Seele des russischen Volksgeistes eine ungemein kantige, rhythmisch kraftvolle und ursprüngliche Tonsprache, die sich von
westlicher Romantik gänzlich abwandte. Nach seinem Tod 1881
in St. Petersburg fühlte sich der befreundete Komponist Nikolai
Rimski-Korsakow verpflichtet, Mussorgskis Opern und Orchesterwerke neu zu instrumentieren und umzuarbeiten. Diese Versionen
gelten als gelungene und einfühlsam gestaltete Hommagen an
den Freund und machten Mussorgskis Musik großen Kreisen
überhaupt erst bekannt. Doch die ‹Entschärfung› überdeckte im
Grunde das Besondere. Was Rimski-Korsakow als «zusammenhanglos», «unsinnig», «ungeschickt» oder «hässlich» in Melodie,
Harmonik und Instrumentation empfand, wurde später als
bewusster Aufbruch in die expressive Moderne verstanden. Seine
Werke schuf der Komponist neben seinem Brotverdienst im
Militär- und Staatsdienst relativ unabhängig von seiner Umwelt.
Die Freunde verstanden ihn nicht. Mussorgski litt unter der Ignoranz seiner Musikerkollegen, die ihn zwar finanziell unterstützten, aber künstlerisch nicht folgen wollten. Zeitlebens blieb er
ein Visionär, dessen musikalische Kraft Maurice Ravel in seiner
kongenialen Orchestration der Klaviersuite Bilder einer Ausstellung 1922 neu freilegte.
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Modest Mussorgski 1881, porträtiert von Ilja Repin
Ein teuflischer Spuk
Zum Hexensabbat versammeln sich die Hexen auf dem Blocksberg, führen dort infernalische Tänze auf, verbinden sich mit
dem Teufel und feiern wilde Orgien. Das bekannteste Datum
dieser sagenumwobenen Treffen ist die Walpurgisnacht vor dem
1. Mai. Doch es gab seit dem Mittelalter in Europa noch andere
Termine wie die Nacht vor Maria Lichtmess am 2. Februar oder
die Johannisnacht vor dem 24. Juni. In Deutschland ist der Brocken im Harz der bekannteste Blocksberg (der Begriff leitet sich
vom Ausdruck Block für das Hexenwesen ab). Im russischsprachigen Raum gilt hingegen der «kahle Berg» bei Kiew als teuflischer Versammlungsort.
In einem 1866 in St. Petersburg erschienenen Buch über Zauberei
und mysteriöse Phänomene der Neuzeit war der Komponist Modest
Mussorgski auf dieses Thema gestoßen. Sofort faszinierte ihn die
musikalische Umsetzung in einer drastischen und kantigen Ton16
sprache, die er als «russisch und ursprünglich» sowie «heiß und chaotisch» bezeichnete. In diesem Werk hätte er zum ersten Mal «sein
eigenes Gesicht gezeigt», meinte er später. Dieses Bekenntnis zu
einer realistischen und national-russischen Musik entsprach ganz
den Maximen der Künstlergruppe des «Mächtigen Häufleins»,
die 1862 in St. Petersburg vom Komponisten Milij Balakirew
und dem Kritiker Wladimir Stassow gegründet wurde. Die
Mitglieder, darunter auch Mussorgski, protestierten gegen den
westlich beeinflussten Stil der Konservatorien. Mit seiner Freien
Musikschule etablierte Balakirew daher in St. Petersburg ein Gegeninstitut zum 1862 von Anton Rubinstein gegründeten Konservatorium. Für seine zunächst als Johannisnacht auf dem kahlen
Berge bezeichnete Orchesterfantasie von 1867 hätte man ihn
ohnehin «aus den Konservatorien gejagt», erklärte Mussorgski stolz.
Zwei Orchestrationen
Diese Urversion blieb jedoch unaufgeführt und ist selten zu hören. Meist, so auch heute, erklingt die fünf Jahre nach Mussorgskis Tod 1886 vom befreundeten Komponisten Nikolai RimskiKorsakow herausgegebene Neubearbeitung als symphonische
Dichtung unter dem geänderten Titel Eine Nacht auf dem kahlen
Berge. Darin sind viele Schärfen der originalen Instrumentation
geglättet. Die Premiere am 27. Oktober 1886 in St. Petersburg
markierte jedoch den Startschuss zu einem wahren Siegeszug um
die Welt. Die ursprünglich von Mussorgski beabsichtige, collagenhafte Reihung der Themen im Sinne des Programms («Versammlung der Hexen und ihr Geschwätz», «Satans Zug», «Verherrlichung des
Satans» und «Hexensabbat») weicht in der späten Fassung dem
klaren Formmodell eines Sonatensatzes. Beim international geschulten Rimski-Korsakow ist es eben doch wieder ein westlicher
Einfluss, der die schroffe Tonsprache seines Kollegen bändigt
und dem Publikums-Geschmack anpasst.
Gleichwohl zeigt sich der Bearbeiter als echter Könner seines
Fachs und greift neben dem Original auch auf Versionen zurück,
die Mussorgski von seinem Werk selbst anfertigte. Auch integriert er Einlagen aus dessen unvollendeter Ballettoper Mlada
(1872) und der ebenfalls fragmentarischen Oper Der Jahrmarkt
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Nikolai Rimski-Korsakow 1893, porträtiert von Ilja Repin
von Sorotschinzy (1880). So ist die Glocke, die im von RimskiKorsakow eingefügten langsamen Schlussteil den nahenden Tag
und damit das Ende des Spuks ankündigt, dem für Chor und
Ballett gedachten «Symphonischen Intermezzo» aus Der Jahrmarkt
geschuldet. Die Orchesterfantasie Eine Nacht auf dem kahlen Berge
hat also eine sehr abenteuerliche Geschichte hinter sich.
Mussorgski trifft Ravel
Ganz unterschiedliche Bearbeitungen erlebte auch Modest Mussorgskis 1874 vollendeter Klavierzyklus Bilder einer Ausstellung.
Sie reichen von klassischen Orchestrationen über die SynthesizerBearbeitung des Japaners Isao Tomita bis hin zur Rockversion
der britischen Gruppe Emerson, Lake & Palmer. Im heutigen
Konzert erklingt die Musik in Maurice Ravels berühmter und
für viele unübertroffener Instrumentation von 1922, die der
russisch-amerikanische Dirigent Sergej Kussewitzky anregte. Sie
beweist, wie vielfältig und facettenreich das Original unter den
Händen eines französischen Impressionisten erklingen kann.
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Maurice Ravel, 1926
Das Orchester ist breit aufgefächert, nutzt neuartige Mischklänge
und stellt hohe Ansprüche an alle Musiker. Mit Bassklarinette,
Kontrafagott, Saxofon, Celesta, Xylophon und weiterer Percussion
wie Peitsche und Rassel wird das klassische Instrumentarium erweitert. Doch war die klangliche Breite bereits bei Mussorgski angelegt. Zwar nutzt er lediglich die Tasten des Klaviers, doch an
vielen Stellen glaubt man bereits einen Orchesterauszug zu hören.
Die Idee zu dieser außergewöhnlichen Suite kam dem russischen
Komponisten bei einer Gedenkausstellung für den 1873 verstorbenen russischen Maler und Architekten Viktor Hartmann. Auch
dieser gehörte zum Umfeld der oben erwähnten nationalrussischen
Künstlergruppe des «Mächtigen Häufleins». Mussorgskis Zyklus
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wurde direkt von Hartmanns Bildern inspiriert. Für das Kükenballett gibt es ebenso Vorlagen wie für das Eingangstor der Stadt
Kiew. Da der Maler um die ganze Welt gereist war, finden sich
auch französische Eindrücke aus den Pariser Tuilerien und der
Stadt Limoges, luftige ‹französische› Szenen spielender Kinder
und schreiender Marktfrauen. Polnisch-jüdische Einflüsse verrät
wiederum der Disput vom (reichen) Goldenberg und (armen)
Schmuyle – zwei Einzelportraits Hartmanns. Der Komponist
wählte für seine Vertonungen einen urtümlichen und virtuosen
Klaviersatz. Viele altrussische Elemente sind darin zu finden,
doch es gibt auch groteske harmonische Rückungen. Regelwidrigkeiten entfalten ihren eigenen Klangreiz.
Plastische Szenen
Genau diese anarchistische Modernität beeindruckte die französischen Impressionisten. Durch das Stück führt die wiederkehrende «Promenade». Mit dieser Melodie wird der imaginäre Besucher
durch die Bildergalerie geführt. Ihre unregelmäßige Taktart und
pentatonisch-antiphonale Struktur sind von orthodoxer Kirchenmusik und volkstümlichem Bauerngesang beeinflusst.
Höhepunkt des Zyklus bilden die knorrige Charakterstudie «Der
Gnom», das archaisch verzierte Troubadour-Lied «Das Alte Schloss»,
der sich vorüberwälzende Ochsenkarren «Bydlo» und das bizarre
Porträt der in Russland populären Märchenhexe «Baba Yaga», die
in einer beweglichen Hütte auf Hühnerfüßen lebt. Bei der musikalischen Umsetzung offenbart sich Mussorgskis Bildgewalt. Die
Szenen entstehen geradezu plastisch vor den Augen des Zuhörers.
Der tiefsinnigste Abschnitt der Bilder einer Ausstellung führt in die
Pariser «Katakomben». Hartmanns entsprechendes Bild zeigt rechts
aufgetürmte Totenköpfe. Durch das düstere, nur von einer Laterne beleuchtete Labyrinth schreitet der Maler mit zwei weiteren
Besuchern. «Mit den Toten in der Sprache der Toten» ist die Musik lateinisch überschrieben. Nach den kühnen Akkordverbindungen
des Anfangs schwebt die verfremdete Promenade-Melodie über
raunenden Tremoli. «Der Schöpfergeist des verstorbenen Hartmann
leitet mich zu den Schädeln und ruft sie an, sie beginnen von innen sanft
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zu glühen», beschreibt Mussorgski diese visionäre Stelle. Sie ist
seine persönliche Hommage an den verstorbenen Maler.
Plädoyer für Russland
Der Zyklus mündet schließlich in «Das Große Tor von Kiew». (Große
Teile der Ukraine gehörten damals als «Kleinrussland» zum Zarenreich). Dieses Finale ist mehr als nur ein wirkungsvolles Schlussstück. Hymnus und Choral vereinen sich zu einer nationalen
Kundgebung. Auf Hartmanns Bildvorlage ist ein Stadttor mit
altrussischen Elementen zu sehen. Den Glockenturm ziert ein
typisches Zwiebeldach. Es handelt sich übrigens um einen Fantasieentwurf, der nur in der Vorstellung des Malers existierte. Mussorgski macht daraus eine Apotheose seiner Kunstanschauung.
Aus dem bescheidenen Aquarell wird ein emphatisches Plädoyer
für seine Musik, die nur sich selbst und der russischen Seele verpflichtet ist – Ravels am 3. Mai 1923 in Paris erstmals vorgestellte Orchestration verdeutlicht dies mit mächtigem Glockenklang und riesigem Tamtam-Gong.
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Orchestre Philharmonique
du Luxembourg
Gustavo Gimeno
Directeur musical
Konzertmeister
Philippe Koch
Haoxing Liang
Premiers violons / Erste Violinen
Fabian Perdichizzi
Nelly Guignard
NN
Michael Bouvet
Irène Chatzisavas
Yulia Fedorova
Andréa Garnier
Silja Geirhardsdottir
Jean-Emmanuel Grebet
Attila Keresztesi
Na Li
Darko Milowich
Angela Münchow-Rathjen
Damien Pardoen
Fabienne Welter
NN
Altos / Bratschen
Seconds violons / Zweite Violinen
Aleksandr Khramouchin
Ilia Laporev
Niall Brown
Xavier Bacquart
Vincent Gérin
Sehee Kim
Katrin Reutlinger
Marie Sapey-Triomphe
Karoly Sütö
Laurence Vautrin
Esther Wohlgemuth
Osamu Yaguchi
Matthieu Handtschoewercker
NN
Mihajlo Dudar
Sébastien Grébille
Quentin Jaussaud
Marina Kalisky
Valeria Pasternak
Jun Qiang
26
Ko Taniguchi
Gisela Todd
Xavier Vander Linden
Rhonda Wilkinson
Barbara Witzel
NN
Ilan Schneider
Dagmar Ondracek
Kris Landsverk
Pascal Anciaux
Jean-Marc Apap
Olivier Coupé
Aram Diulgerian
Claire Foehr
Bernhard Kaiser
Olivier Kauffmann
Utz Koester
Petar Mladenovic
Violoncelles / Violoncelli
Contrebasses / Kontrabässe
Thierry Gavard
Choul-Won Pyun
Dariusz Wisniewski
Gilles Desmaris
Gabriela Fragner
André Kieffer
Benoît Legot
Isabelle Vienne
Flûtes / Flöten
Kerry Turner
Marc Bouchard
Patrick Coljon
Mark Olson
Trompettes / Trompeten
Adam Rixer
Simon Van Hoecke
Isabelle Marois
Niels Vind
Etienne Plasman
Markus Brönnimann
Hélène Boulègue
Christophe Nussbaumer
Trombones / Posaunen
Hautbois / Oboen
Trombone basse / Bassposaune
Vincent Debès
Fabrice Mélinon
Philippe Gonzalez
Anne-Catherine Bouvet-Bitsch
Olivier Germani
Clarinettes / Klarinetten
Olivier Dartevelle
Jean-Philippe Vivier
Bruno Guignard
Emmanuel Chaussade
Bassons / Fagotte
David Sattler
Etienne Buet
François Baptiste
Stéphane Gautier-Chevreux
Cors / Hörner
Gilles Héritier
Léon Ni
Guillaume Lebowski
Tuba
Csaba Szalay
Timbales / Pauken
Simon Stierle
Benjamin Schäfer
Percussions / Schlagzeug
Béatrice Daudin
Benjamin Schäfer
Klaus Brettschneider
Harpe / Harfe
Catherine Beynon
Miklós Nagy
Leo Halsdorf
27
Étudiants des Conservatoires
du Luxembourg
Premiers violons / Erste Violinen
Violoncelles / Violoncelli
Nadia Ettinger
Veronica Ferreira Perdigao
Benjamin Kruithof
Christophe Mirkes
Lucas Pyziak
Laurène Schuller
Adrien Wald
Enya Wunsch
Damir Babacic
Nicole Berg
Mélaine Bommertz
Luna Diaz
Pierre Fontenelle
Pilos Kostas
Isabelle Kruithof
Valérie Stammet
Seconds violons / Zweite Violinen
Contrebasses / Kontrabässe
Teodora Faraone
Emma Fiorucci
Lucie Krotil
Tamara Rosselet
Tonia Schockmel
Renée Wirth
Pit Ewen
Max Serra
Jérémie Wenzel
Altos / Bratschen
Miguel Jiménez
François Lallemang
Stéphan Luthi
Emma Santini
Kim Sujin
Flûtes / Flöten
Yorick De Bruycker
Vanessa Lombardi
Martine Marx
Sally Nickels
Tamya Saransig
Hautbois / Oboen
Félix Turrion Eichler
28
Clarinettes / Klarinetten
Percussions / Schlagzeug
Susanne Créton
Sarah Czech
Claire David
Michèle Neumann
Katharina Pickar
Laurent Putz
Raphaelle Ribouillault
Viola Van der Poel
Andrea Christensen
Jacques Créton
Caroline Garçon
Eric Gherardi
Maxime Leclet
Louis Muller
Ben Weiland
Joanne Wio
Bassons / Fagotte
Kevin Massinon
Ines Pyziak
Célesta / Celesta
Jérémy Ney
Cors / Hörner
Saxophones / Saxophone
Lucie Krysatis
Damien Muller
Gregory Ney
Trompettes / Trompeten
Stéphanie Barthel
Anne-Marie Duhr
Charel Krysatis
Philippe Neumann
Pedro Nogueira de Jesus
Michel Speyer
Maurice Henri Thomé
Trombone basse / Bassposaune
Arnaud George
Tubas
David Daubenfeld
Ben Seil
29
Interprètes
Biographies
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Gustavo Gimeno Directeur musical
L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) incarne la vitalité culturelle de ce pays à travers toute l’Europe depuis ses
débuts éclatants en 1933 sous l’égide de Radio Luxembourg
(RTL). Depuis 1996, l’OPL est missionné par l’État. Il entre en
2005 en résidence à la Philharmonie Luxembourg, une salle parmi les plus prestigieuses d’Europe avec laquelle il forme une
seule entité depuis janvier 2012.
L’OPL est particulièrement réputé pour l’élégance de sa sonorité.
L’acoustique exceptionnelle de la Philharmonie Luxembourg, vantée par les plus grands orchestres, chefs et solistes du monde,
les relations de longue date de l’orchestre avec des maisons et
festivals de prestige, ainsi que la collaboration intensive de l’orchestre avec des personnalités musicales de premier plan contribuent à cette réputation. C’est ce dont témoigne par exemple
la liste impressionnante des prix du disque remportés ces dernières années pour une vingtaine d’enregistrements (Grand Prix
Charles Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or
de l’Académie du Disque Lyrique, Preis der Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR Outstanding,
BBC Music Choice, ainsi que plusieurs Diapasons d’Or, Chocs
du Monde de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10,
parmi bien d’autres distinctions).
La saison 2015/16 est marquée par les débuts de Gustavo
­Gimeno en tant que huitième directeur musical de l’OPL (après
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Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager,
David Shallon, Bramwell Tovey et Emmanuel Krivine). Outre le
répertoire classique et romantique, la musique des 20e et 21e siècles occupe une place importante dans la programmation de
l’orchestre: des œuvres d’Olivier Messiaen, Wolfgang Rihm,
Helmut Lachenmann, Luciano Berio, Ivo Malec, Hugues Dufourt,
Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Bernd Alois Zimmermann, Georges Lentz, Philip Glass, Michael Jarrell, Arthur Honegger et bien
d’autres, sont régulièrement interprétées par l’orchestre qui a,
par ailleurs, enregistré l’intégrale de l’œuvre orchestrale de Iannis Xenakis.
Cette diversité se reflète également dans la variété des formats
de concerts, tel «Aventure+», et des manifestations auxquelles
l’OPL participe: productions lyriques au Grand Théâtre de Luxembourg, ciné-concerts tels que «Live Cinema» avec la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, soirées «Pops at the Phil»
avec des stars telles que Patti Austin, Kurt Elling, Ute Lemper,
Maurane, Gregory Porter, Dionne Warwick ou Angélique Kidjo,
concerts en plein air avec des groupes de jazz ou de rock lors de
la Fête de la Musique, etc.
On compte parmi les partenaires musiciens de la saison 2015/16,
les solistes Pierre-Laurent Aimard, Kit Amstrong, Alena Baeva,
Cameron Carpenter, Stefan Dohr, Isabelle Faust, Gilberto Gil,
Anja Harteros, Leonidas Kavakos, Johannes Moser, Ann Petersen,
Mikhail Pletnev, Menahem Pressler, Vadim Repin, Edicson
Ruiz, Frank Peter Zimmermann et Jean-François Zygel ou encore les chefs Pierre Cao, Carl Davis, Leopold Hager, Timothy
Henty, Eliahu Inbal, Richard Kaufman, Emmanuel Krivine, Andris
Nelsons, Emilio Pomàrico, Adrian Prabava, Jamie Phillips, Roberto Rizzi Brignoli, Case Scaglione, Clemens Schuldt, Lahav Shani,
Alexander Shelley, Stefan Soltesz, Maxime Tortelier, Juraj Valčuha,
Christian Vásquez et Gast Waltzing.
Un répertoire et un public très larges, l’estime de musiciens de
très haut vol – à ces points communs de l’OPL avec la Philharmonie Luxembourg, s’en ajoute un autre: l’importance accordée
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Orchestre Philharmonique du Luxembourg
photo: Johann Sebastian Hänel
à une médiation musicale innovante, à destination des enfants et
adolescents, mais aussi des adultes. Depuis 2003, l’orchestre
s’engage par des concerts et des ateliers pour les scolaires, les
enfants et les familles, la production de DVD, des concerts dans
les écoles et les hôpitaux. Il fait participer des classes à la préparation de concerts d’abonnements et offre également, dans
le cadre du cycle «Dating:», la possibilité de découvrir la musique
d’orchestre en compagnie de présentateurs de renom tel JeanFrançois Zygel.
En accord avec son pays, le Grand-Duché du Luxembourg, l’OPL
s’ouvre à l’Europe et sur le monde. L’orchestre avec ses 98 musiciens, issus d’une vingtaine de nations (dont les deux tiers
viennent du Luxembourg ou des pays limitrophes: France, Allemagne et Belgique) affirme sa présence dans la Grande Région
par un large éventail de concerts et d’activités. Invité régulier de
nombreux centres musicaux européens, ainsi qu’en Asie et aux
États-Unis, les tournées mèneront l’OPL en France, Allemagne
et aux Pays-Bas en 2015/16. Les concerts de l’OPL sont régulièrement retransmis par la radio luxembourgeoise 100,7 et diffusés sur le réseau de l’Union européenne de radio-télévision (UER).
L’OPL est subventionné par le Ministère de la Culture du GrandDuché et soutenu par la Ville de Luxembourg. Ses partenaires
sont la BGL BNP Paribas, Banque de Luxembourg, CACEIS,
Mercedes Benz et POST Luxembourg. Depuis décembre 2012,
l’OPL bénéficie de la mise à disposition par BGL BNP Paribas
du violoncelle «Le Luxembourgeois» de Matteo Goffriller (1659–
1742).
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Gustavo Gimeno Chefdirigent
Das Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) verkörpert als Orchester des Großherzogtums einen sehr lebendigen
Teil der kulturellen Tradition seines Landes. Schon seit seinen
glanzvollen Anfängen 1933 bei Radio Luxemburg (RTL) ist das
1996 in staatliche Trägerschaft übernommene Orchester eu34
ropaweit präsent. Seit der Eröffnung der Philharmonie Luxembourg 2005, mit der es seit Beginn 2012 eine gemeinsame Einheit bildet, ist das OPL in einem der herausragenden Konzerthäuser Europas beheimatet.
Die von den größten Orchestern, Dirigenten und Solisten der
Welt geschätzte Akustik seiner Residenz, die lange Verbundenheit mit zahlreichen renommierten Häusern und Festivals sowie
die intensive Zusammenarbeit mit herausragenden Musikerpersönlichkeiten haben zum Ruf einer besonders eleganten
Klangkultur des OPL beigetragen. Das bezeugt nicht zuletzt die
beeindruckende Liste der Auszeichnungen für die über 20 im
Laufe der letzten Jahre erschienenen CDs (Grand Prix Charles
Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or de l’Académie du Disque Lyrique, Preis der Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR Outstanding, BBC
Music Choice sowie mehrfach Diapason d’Or, Choc du Monde
de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10 u.v.a.).
Die Saison 2015/16 ist geprägt durch den Beginn der Zusammenarbeit mit Gustavo Gimeno als achtem Chefdirigenten des
Orchesters (nach Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment,
Leopold Hager, David Shallon, Bramwell Tovey und Emmanuel
Krivine). Über das große romantische und klassische Repertoire
hinaus setzt sich das OPL intensiv auch mit Musik des 20. und
21. Jahrhunderts auseinander, beispielsweise mit Werken von
Iannis Xenakis (Gesamteinspielung der Orchesterwerke), Olivier
Messiaen, Wolfgang Rihm, Helmut Lachenmann, Luciano Berio,
Ivo Malec, Hugues Dufourt, Toshio Hosokawa, Klaus Huber,
Bernd Alois Zimmermann, Georges Lentz, Philip Glass, Michael
Jarrell, Arthur Honegger u.v.a.
Auch Konzertformate wie «Aventure+», regelmäßige Opernproduktionen am Grand Théâtre de Luxembourg, Filmkonzerte
wie «Live Cinema» mit der Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, «Pops at the Phil» mit Stars wie Patti Austin, Kurt Elling,
Ute Lemper, Gregory Porter, Dionne Warwick, Maurane oder
Angélique Kidjo, Open-Air-Auftritte mit Jazzgruppen und Rock37
bands bei der Fête de la Musique u.v.a. zeigen die Vielseitigkeit
des OPL.
Zu den musikalischen Partnern in der Saison 2015/16 zählen u.a.
die Solisten Pierre-Laurent Aimard, Kit Amstrong, Alena Baeva,
Cameron Carpenter, Stefan Dohr, Isabelle Faust, Gilberto Gil,
Anja Harteros, Leonidas Kavakos, Johannes Moser, Ann Petersen, Mikhail Pletnev, Menahem Pressler, Vadim Repin, Edicson
Ruiz, Frank Peter Zimmermann und Jean-François Zygel sowie
die Dirigenten Pierre Cao, Carl Davis, Leopold Hager, Timothy
Henty, Eliahu Inbal, Richard Kaufman, Emmanuel Krivine, Andris Nelsons, Emilio Pomàrico, Adrian Prabava, Jamie Phillips,
Roberto Rizzi Brignoli, Case Scaglione, Clemens Schuldt, Lahav
Shani, Alexander Shelley,Stefan Soltesz, Maxime Tortelier, Juraj
Valčuha, Christian Vásquez und Gast Waltzing.
Neben dem breit gefächerten Repertoire und Publikum sowie
der Wertschätzung durch hochkarätige Gastinterpreten gibt
es eine weitere Gemeinsamkeit des OPL und der Philharmonie Luxembourg: Innovative Musikvermittlung für Kinder
und Jugendliche sowie im Bereich der Erwachsenenbildung
nimmt einen hohen Stellenwert ein. Seit 2003 engagiert
sich das Orchester in Schul-, Kinder- und Familienkonzerten,
Workshops, DVD-Produktionen sowie Konzerten in Schulen
und Krankenhäusern, bereitet gemeinsam mit Schulklassen
Abonnementkonzerte vor und lädt im Zyklus «Dating:» mit bemerkenswerten Musikvermittlern wie Jean-François Zygel zur
Entdeckung der Orchestermusik.
Mit seiner Heimat, dem Großherzogtum Luxemburg, teilt das
OPL eine sehr europäische und weltoffene Haltung. Das
Orchester mit seinen 98 Musikern aus rund 20 Nationen (zwei
Drittel stammen aus Luxemburg und seinen Nachbarländern
Frankreich, Deutschland und Belgien) ist mit zahlreichen Konzerten und Aktivitäten in der gesamten Großregion präsent.
Tourneen führen das OPL darüber hinaus in zahlreiche ­
Musikzentren Europas sowie nach Asien und in die USA;
2015/16 stehen insbesondere Tourneen durch Frankreich,
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Deutschland und die Niederlande auf dem Programm. Die
Konzerte des OPL werden regelmäßig vom lux­­em­burgischen
Radio 100,7 übertragen und über das Netzwerk der Europäischen Rundfunkunion (EBU) international ausgestrahlt.
Das OPL wird subventioniert vom Kulturministerium des Großherzogtums und erhält weitere Unterstützung von der Stadt
Luxemburg. Partner des OPL sind BGL BNP Paribas, Banque
de Luxembourg, CACEIS, Mercedes Benz sowie POST Luxembourg. Seit Dezember 2012 stellt BGL BNP Paribas dem OPL
dankenswerterweise das Violoncello «Le Luxembourgeois» von
Matteo Goffriller (1659–1742) zur Verfügung.
Maxime Tortelier direction
Le talent du chef d’orchestre Maxime Tortelier, lauréat 2013/14
de la fondation Leverhulme, s’exprime sur la scène musicale
internationale depuis qu’il s’est fait remarquer comme jeune
chef associé de l’orchestre symphonique de Bournemouth, une
formation avec laquelle il se produit régulièrement en concert
dans le Sud de l’Angleterre. La critique a salué son «charisme»,
sa «verve» et son «enthousiasme».
Maxime Tortelier fait des débuts remarqués, notamment avec
l’Opéra-Orchestre national de Montpellier et l’Orchestre d’Ulster. Ses débuts avec l’Orchestre philharmonique de la BBC le
conduit à être réinvité quelques mois plus tard au festival des
Proms de la BBC. Parmi les temps forts de cette saison figurent une première invitation par l’Orchestre Philharmonique du
Luxembourg et un retour à l’Orchestre national de France, qu’il
a déjà dirigé plusieurs fois.
Il fait ses débuts en 2009 avec l’Orchestre du Festival de Sofia
à l’Accademia Chigiana de Sienne. En 2012, il est demi-finaliste
du concours Donatella Flick, et est nommé «meilleur participant» à l’issue d’une master class avec le Baltimore Symphony
Orchestra et Marin Alsop. D’autres stages et master classes
l’amènent à diriger le Royal Scottish National Orchestra, le Tasmanian Symphony Orchestra ainsi que le BBC Concert Orchestra,
et travailler, entre autres, avec David Zinman et Martyn Brabbins.
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Maxime Tortelier
photo: Starlight Photography
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Pendant ses études de direction d’orchestre dans la classe de
Colin Metters à la Royal Academy of Music à Londres, Maxime
Tortelier dirige régulièrement les divers ensembles et chanteurs
de l’établissement et se perfectionne auprès de chefs invités
tels que Leif Segerstam ou George Hurst. Il fait également
répéter l’orchestre symphonique de l’Academy pour des concerts de Sir Colin Davis et Sir Simon Rattle. Son Master à l’Academy a reçu le soutien de la Fondation Gordon.
Issu d’une famille de musiciens, Maxime étudie le piano dès
l’âge de cinq ans. Avant de se lancer dans la direction d’orchestre, il fait des études littéraires, entre à l’École Normale Supérieure de Lyon, enseigne le français à l’université de Harvard
et obtient l’agrégation d’anglais. Il est également titulaire d’un
Master (DEA) de musicologie à l’École des Hautes Études en
Sciences Sociales (EHESS) – où il a lui-même enseigné – et de
plusieurs prix d’écriture au Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Paris (CNSMDP).
Maxime Tortelier Leitung
Seit sich der Preisträger der Leverhulme-Stiftung 2013/14 als
Dirigent des Symphonieorchesters von Bournemouth, mit
dem er regelmäßig in Südengland zu erleben ist, einen Namen
gemacht hat, genießt Maxime Tortelier wachsende Aufmerksamkeit auf dem internationalen Musikmarkt. Die Kritik feiert
«Charisma», «Verve» und «Enthusiasmus» des Dirigenten.
Überzeugende Debüts absolvierte der Musiker mit dem OpéraOrchestre National de Montpellier und dem Ulster-Orchester.
Als Folge seines Debüts beim BBC Philharmonic Orchestra
wurde er eingeladen, nur einige Monate später im Rahmen
der BBC Proms zu dirigieren. Zu den Höhepunkten der aktuellen Spielzeit gehört neben der Einladung, das OPL zu dirigieren, jene an das Pult des Orchestre National de France, das er
bereits einige Male geleitet hat. 2009 debütierte er mit dem
Sofia-Festival-Orchester an der Accademia Chigiana Siena. 2012
war er Halbfinalteilnehmer des Donatella-Flick-Wettbewerbs
und wurde als «bester Teilnehmer» einer Meisterklasse mit
dem Baltimore Symphony Orchestra und Marin Alsop ausge42
zeichnet. Im Rahmen weiterer Praktika und Meisterkurse dirigierte er das Royal Scottish National Orchestra, das Tasmanian
Symphony Orchestra ebenso wie das BBC Concert Orchestra
und arbeitete u.a. mit David Zinman und Martin Brabbins. Während seines Dirigierstudiums in der Klasse von Colin Metters
an der Royal Academy of Music London hatte Maxime Tortelier regelmäßig Gelegenheit, die Ensembles der Einrichtung
zu leiten und seine Fähigkeiten in der Zusammenarbeit mit
Gastdirigenten wie Leif Segerstam oder George Hurst zu vervollkommnen. Proben des Orchesters leitete er auch für Konzerte von Sir Colin Davis und Sir Simon Rattle. Seine MasterAusbildung an der Academy wurde durch die Gordon Foundation gefördert. Aufgewachsen in einer Musikerfamilie, erhielt
Maxime Tortelier fünfjährig ersten Klavierunterricht. Bevor er
sich dem Dirigieren zuwandte, absolvierte er ein Literaturwissenschaftsstudium, trat in die École Normale Supérieure de
Lyon ein, unterrichtete Französisch in Harvard und erwarb eine
Lehrbefähigung für die englische Sprache. Darüber hinaus
erwarb Tortelier den Master-Abschluss (DEA) in Musikwissenschaft der École des Hautes Études en Sciences Sociales
(EHESS) – an der er auch lehrte – und absolvierte unterschiedliche Ausbildungsmodule am Conservatoire National Supérieur
de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP).
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