le dossier de rentree 2014/2015 - Afdet Midi

Transcription

le dossier de rentree 2014/2015 - Afdet Midi
Dossier de presse
de rentrée
année scolaire
2014-2015
académie de Toulouse
Editorial
La rentrée 2014 dans l’académie de Toulouse est marquée à nouveau par une poussée démographique, très concentrée en Haute Garonne et dans le Tarn-et-Garonne : près de 5 500
élèves supplémentaires sont attendus dans les classes, soit environ 3 300 dans le premier
degré, et 2 140 dans le second degré.
Grâce à la priorité budgétaire marquée en faveur de l’éducation nationale, dont le budget 2014
augmente de 1,1 milliard d’euros, 312 emplois nouveaux ont été attribués à l’académie, 167
dans le premier degré et 145 dans le second degré. Cette année, l’académie passera le cap des
500 000 élèves.
La refondation de l’école de la République se poursuit, en faveur de la réussite des élèves, de l’insertion professionnelle des jeunes, et de la lutte contre les inégalités sociales et territoriales, également très marquées en Midi-Pyrénées, dans une académie qui réussit globalement mieux que la moyenne nationale, ce que la session 2014 a confirmé
à tous les niveaux des examens.
Dans le premier degré, la réforme des rythmes scolaires, déjà appliquée l’an dernier pour 63% des élèves de l’académie, est généralisée à cette rentrée, après une large concertation. Seules 50 écoles expérimenteront une organisation
sur 8 demi-journées scolaires, permise par le décret du 8 mai 2014, libérant essentiellement des mardis ou des jeudis
après-midi.
L’académie poursuivra cette année son action en faveur des plus fragiles : inclusion des élèves handicapés, lutte
contre le décrochage scolaire, mise en place de la nouvelle éducation prioritaire, avec deux réseaux REP + en préfiguration à cette rentrée.
D’autres réformes se mettent en place : lancement du chantier de la refonte des programmes de l’école et du collège,
avec organisation d’une consultation qui débute dès ce mois de septembre, réflexion sur les modes d’évaluation des
élèves. L’académie renforcera encore ses relations avec le monde économique, pour favoriser l’orientation et l’insertion professionnelle des jeunes, tandis que nous engageons la mise en place d’un CFA académique.
Concernant la formation professionnelle continue, la nouvelle organisation des 4 GRETA est opérationnelle à cette
rentrée.
Enfin, l’académie accueille à cette rentrée plus de 1400 professeurs stagiaires, dont 800 lauréats des concours rénovés : l’année 2014-2015 est véritablement l’An I de la nouvelle formation des maîtres mise en place dans les ESPE.
Je souhaite la bienvenue à ces jeunes professeurs et leur souhaite une belle carrière au service de la réussite des
élèves.
Bonne année scolaire à toutes et à tous !
Hélène Bernard,
rectrice de l’académie de Toulouse,
chancelière des universités.
Sommaire
Accompagner les élèves dans leurs apprentissages
et la construction de leur parcours
La priorité au premier degré......................................................................................................... p. 7
La réforme des rythmes scolaires..................................................................................................................... p. 7
Le dispositif «plus de maîtres que de classes»................................................................................................. p. 8
La scolarisation des moins de trois ans............................................................................................................. p. 9
Le numérique à l’école.......................................................................................................p. 10
La stratégie académique pour développer les usages du numérique............................................................... p. 10
Les espaces numériques de travail (ENT)........................................................................................................ p. 10
Le dispositif «collèges connectés».................................................................................................................... p. 11
La fluidité des parcours tout au long de la scolarité.......................................................p. 12
La continuité pédagogique de l’école au collège............................................................................................... p. 12
L’orientation active au collège et au lycée......................................................................................................... p. 13
Les cordées de la réussite................................................................................................................................. p. 15
Bac +3 Bac -3.................................................................................................................................................... p. 16
Développer les compétences linguistiques et l’ouverture internationale........................................................... p. 18
Favoriser le parcours d’éducation artistique et culturelle de l’élève....................................... p. 19
Une stratégie éducative sur l’ensemble du cursus scolaire............................................................................... p. 19
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle.......................p. 20
La carte des formations : le nouveau plan triennal............................................................................................ p. 20
Le campus des métiers de l’aéronautique et du spatial.................................................................................... p. 22
La valorisation de la voie professionnelle.......................................................................................................... p. 24
Le développement de l’apprentissage............................................................................................................... p. 25
Les relations Ecole-Entreprise........................................................................................................................... p. 27
La nouvelle organisation des Greta et de la formation continue....................................................................... p. 28
Com
Combattre les inégalités tout au long de la scolarité
battre les inégalités tout au long de la scolarité
Refonder l’éducation prioritaire................................................................................................... p. 31
Pour une éducation prioritaire plus efficace...................................................................................................... p. 31
Améliorer la mixité sociale des établissements scolaires......................................................... p. 32
Une sectorisation réaffirmée pour les lycées..................................................................................................... p. 32
Un enseignement des langues vivantes plus homogène.......................................................... p. 33
Une seconde langue dès la cinquième pour tous les élèves............................................................................. p. 33
Mieux aider et accompagner les élèves les plus fragiles.......................................................... p. 34
Sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA)............................................................... p. 34
Les élèves en situation de handicap................................................................................................................. p. 35
Les élèves intellectuellement précoces............................................................................................................. p. 37
Les enfants allophones nouvellement arrivés et les enfants du voyage........................................................... p. 38
Favoriser la persévérance scolaire
et poursuivre la lutte contre le décrochage scolaire.................................................................. p. 39
Les dispositifs relais.......................................................................................................................................... p. 39
La lutte contre le décrochage scolaire / réseaux Foquale................................................................................. p. 40
Recruter, former, soutenir et accompagner les équipes pédagogiques
et
Recruter, former, soutenir
éducatives et accompagner les équipes pédagogiques et éducatives
Recruter des personnels enseignants et non-enseignants...................................................... p. 43
Une politique des ressources humaines à l’appui de l’action éducative............................................................ p. 43
La formation initiale et continue.................................................................................................. p. 44
La formation initiale : l’enjeu de la professionnalisation.................................................................................... p. 44
Relancer la formation continue des professeurs et des cadres......................................................................... p. 45
Améliorer la cohérence académique entre le premier et le second degré........................................................ p. 45
La formation des enseignants au et par le numérique...................................................................................... p. 46
Accompagner les équipes pédagogiques................................................................................... p. 47
Une nouvelle démarche des corps d’inspection................................................................................................ p. 47
Promou
Promouvoir une école à la fois exigeante et bienveillante
voir une école à la fois exigeante et bienveillante
Défendre et promouvoir les valeurs de la République............................................................... p. 49
La laïcité à l’Ecole................................................................................................................................. p. 49
Combattre toutes les violences et les discriminations.......................................................................... p. 50
Promouvoir l’Egalité filles – garçons..................................................................................................... p. 52
La construction d’une mémoire collective............................................................................................. p. 54
L’Education au développement durable............................................................................................... p. 57
Refonder la politique éducative de santé en faveur des élèves.....................................p. 59
Le parcours de santé............................................................................................................................ p. 59
Le sport scolaire................................................................................................................................... p. 61
Chif
Chiffres de l’académie de Toulouse
fres de l’académie de To
L’académie en chiffres....................................................................................................................... p. 65
Les moyens de rentrée................................................................................................................. p. 78
Les résultats aux examens........................................................................................................... p. 79
Annexe : Calendrier des vacances scolaires..................................................................................................... p. 80
Accompagner les élèves dans leurs apprentissages
et la construction de leur parcours
La priorité au premier degré
7
La réforme des rythmes scolaires
La réforme des temps scolaires à l’école primaire prévue par le décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 vise à
mieux répartir le temps d’enseignement sur la semaine en assurant une plus grande régularité et à faciliter les
apprentissages de tous les élèves, en particulier des plus fragiles.
La nouvelle organisation de la semaine scolaire doit contribuer à donner aux enfants confiance en eux et en leur capacité à bien apprendre en respectant mieux leurs rythmes naturels d’apprentissage et de repos. En effet, cinq matinées
au lieu de quatre, c’est, chaque semaine, un temps supplémentaire pour travailler dans de bonnes conditions, le matin
étant le moment de la journée où l’attention des enfants est la plus soutenue, avec une répartition plus équilibrée des
heures de classe tout au long de la semaine.
La réforme favorise par ailleurs la complémentarité entre les activités proposées aux élèves au cours de la journée par
l’école, et celles offertes par les collectivités locales pendant les temps libérés avant et après la classe. Les activités
périscolaires mises en place dans ce nouveau cadre permettent l’égal accès de tous les enfants aux pratiques culturelles, artistiques, sportives et aux loisirs éducatifs.
Pour répondre à certaines difficultés locales, le décret n°2014-457 du 7 mai 2014 a autorisé des expérimentations, dans le cadre d’un projet construit conjointement par la commune et les conseils d’école. Ces expérimentations,
valables pendant 3 ans au plus, seront réévaluées par les recteurs chaque année en fonction de leur intérêt pédagogique et de la bonne prise en charge des enfants.
Au total, l’ensemble des enfants bénéficieront, à la rentrée 2014, de la nouvelle organisation des temps scolaires, organisée autour de 5 matinées de classe par semaine.
Dès septembre, dans l’académie de Toulouse plus de 97% des écoles publiques verront leurs horaires organisés
selon le décret du 24 janvier 2013.
Les écoles de 30 communes, soit 50 écoles (moins de 3% des écoles), expérimenteront dans le cadre du décret du
7 mai 2014 la libération d’un après-midi de classe par semaine.
Rappelons par ailleurs que, pour l’année scolaire 2014-2015, les communes pourront s’appuyer sur le fonds d’amorçage mis en place pour les accompagner dans la mise en œuvre des nouveaux temps scolaires, afin d’organiser des
activités périscolaires.
En outre, la CNAF continuera d’accompagner par une aide pérenne les communes mettant en place des activités
périscolaires dans le cadre d’accueils de loisirs déclarés.
Grâce à une concertation entamée il y a plus de 18 mois qui avait permis à l’académie de Toulouse d’entrer dès la
rentrée 2013 massivement dans la réforme (plus de 63 % des élèves et plus de 50% des communes), à des solutions
ajustées aux réalités locales, les conditions d’une rentrée apaisée dans l’intérêt de la réussite des enfants sont réunies.
La priorité au premier degré
8
Le dispositif «plus de maîtres que de classes»
Mis en place à la rentrée scolaire 2013 le dispositif «plus de maîtres que de classes» (circulaire n° 2012-201 du 18
décembre 2012) vise à prévenir les difficultés d’apprentissage des élèves, ou à y remédier, pour leur permettre de
maîtriser les compétences indispensables à l’acuqisiton du socle commun de connaissances, de compétences et de
culture. Il contribue à l’amélioration des résultats scolaires.
Ce dispositif repose sur l’affectation dans une école d’un maître supplémentaire.
Il doit permettre
- de mettre en place de nouvelles organisations pédagogiques, en priorité au sein même de la classe ;
- de favoriser le travail collectif des enseignants ;
- d’identifier les besoins des élèves et d’accompagner leurs apprentissages.
Il continuera d’être développé à la rentrée scolaire 2014, en priorité dans les réseaux de l’éducation prioritaire, dans
le cadre de modalités d’intervention s’appuyant sur un véritable projet des équipes enseignantes et sur la durée du
projet d’école.
L’académie de Toulouse met en œuvre des moyens spécifiques dédiés à ce dispositif, à hauteur de près de 34
postes dans 5 départements, l’Ariège, l’Aveyron, la Haute-Garonne, le Tarn et le Tarn-et-Garonne.
De fait, les écoles prioritairement concernées par l’attribution de moyens supplémentaires sont celles de l’éducation
prioritaire, mais aussi des écoles repérées localement comme relevant de besoins similaires.
La priorité au premier degré
9
Scolarisation des moins de trois ans
La circulaire n° 2012-202 du 18 décembre 2012 préconise la mise en place d’une scolarisation précoce des enfants,
en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé.
Cette orientation est réaffirmée à l’occasion de la rentrée scolaire 2014.
La scolarisation des enfants avant 3 ans a en effet été identifiée comme un puissant levier pour la réussite des élèves,
notamment ceux issus des milieux les moins favorisés, éloignés de la culture scolaire pour des raisons sociales, culturelles ou linguistiques. Elle passe par une prise en charge éducative adaptée et la recherche de solutions d’accueil
prenant en compte l’analyse des besoins, l’implantation des locaux, les matériels spécifiques, l’adaptation possible des
rythmes scolaires, en lien avec les acteurs locaux.
Aussi, et afin de garantir une répartition efficace des moyens en réponse aux besoins identifiés, les inspecteurs
d’académie - directeurs académiques des services de l’éducation nationale (IA-DASEN) ont engagé des discussions
avec les partenaires territoriaux et les professionnels de la petite enfance pour s’assurer des conditions d’accueil à la
mesure des besoins spécifiques des tout-petits et mettre en œuvre la priorité que constitue la scolarisation des moins
de trois ans dans les secteurs concernés.
Dans l’académie de Toulouse, ces dispositifs sont implantés à la fois dans des classes spécifiquement adaptées en
accord avec la collectivité de rattachement et dans des classes assurant un accueil associant services de petite enfance et école.
Des moyens spécifiques y sont consacrés à hauteur de 9 emplois supplémentaires pour la rentrée 2014.
Avec un taux de 12.95%, la scolarisation des moins de 3 ans dans l’académie de Toulouse (enseignement public +
privé) est, de fait, supérieure à la moyenne nationale (12%), avec toutefois des différences selon les départements.
Ainsi la Haute-Garonne présente le taux de scolarisation le plus faible avec 6.38% d’élèves de moins de 3 ans scolarisés, tandis que dans l’Aveyron ce pourcentage s’élève à 30.75%.
.
Le numérique à l’école
10
La stratégie académique pour développer les usages du numérique
L’académie de Toulouse poursuit comme ambition de réduire le déterminisme social. Le numérique est un levier majeur de développement et d’aménagement équilibré des territoires. Dans ce contexte, la stratégie numérique développée dans l’académie
vise à favoriser l’apprentissage et l’éducation pour tous en développant en particulier les usages du numérique de l’école au lycée
par une approche partenariale. L’académie de Toulouse se fixe plusieurs objectifs comme clés de réussite de son projet.
Le développement de l’équipement informatique des écoles (Vidéo Numérique Interactif - VNI et support mobile) est
recherché par une approche concertée avec les communes, les regroupements de communes et syndicats mixtes
ainsi que les autres services de l’Etat. L’objectif est de déployer un Espace Numérique de Travail - ENT premier degré,
avec la mise à disposition d’une connexion internet de «qualité» ou à terme de Très Haut Débit dans toutes les écoles.
L’académie souhaite aussi développer et approfondir l’usage pédagogique et éducatif du numérique en s’appuyant
sur l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE), la Délégation Académique à la Formation des Personnels de l’Education Nationale (DAFPEN), le réseau de création et d’accompagnement pédagogiques (CANOPE) et le
Centre National Enseignement à Distance (CNED).
Plusieurs services en ligne sont déployés pour la diffusion et la promotion des ressources, dispositifs et services nationaux tels que D’COL - dispositif hybride d’aide, de soutien et d’accompagnement créé par le CNED pour les élèves de
6e, éduthèque - portail d’accès gratuit à des ressources pédagogiques numériques culturelles et scientifiques pour les
enseignants du premier et second degré, english for schools - dispositif en ligne pour l’apprentissage de l’anglais conçu
pour les élèves et les enseignants de CE2, CM1 et CM2 et les fondamentaux - films d’animation pour favoriser, de façon
ludique, l’acquisition des notions fondamentales de l’école élémentaire.
La recherche et la valorisation d’usages innovants seront appuyées par la mise en place d’un observatoire des usages
dans l’académie pour le premier et le second degré.
Les espaces numériques de travail (ENT)
L’académie de Toulouse axe sa stratégie numérique autour de la mise en œuvre des espaces numériques de travail
(ENT). Généralisés dans l’académie pour les collèges et les lycées, les ENT devront aussi être largement utilisés dans
les écoles.
Depuis 2008, ces environnements ont été déployés progressivement dans tous les lycées et collèges de l’académie et
constituent le prolongement numérique de l’établissement. L’offre de service des ENT a séduit les utilisateurs (élèves,
enseignants, personnels, parents, …) de la communauté éducative.
Les élèves et les enseignants disposent d’outils et services qui leur permettent d’échanger et de produire en classe
mais aussi en dehors de l’établissement.
Les parents, en lien étroit avec les enseignants et l’administration des établissements ou écoles, peuvent suivre à distance, et au quotidien, la scolarité de leurs enfants en consultant en ligne les emplois du temps, les cahiers de textes
(activités et travail à rendre), les notes, les absences, les informations de la classe, …
Les ENT se déclinent sous la forme de deux projets dans le second degré :
• l’ENTmip, partenariat avec le Conseil régional Midi-Pyrénées, les Conseils généraux de l’Ariège, de l’Aveyron, du
Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Tarn et du Tarn-et-Garonne, qui couvre l’ensemble des lycées et collèges des
départements concernés ; potentiellement 450 000 usagers répartis sur environ 300 établissements ;
• eCollège31, partenariat avec le Conseil général de la Haute-Garonne, qui couvre l’ensemble des collèges du département ; potentiellement 120 000 usagers répartis sur environ 100 établissements.
Le numérique à l’école
11
Les établissements sont accompagnés par le réseau des référents numériques du rectorat qui maille le territoire à
partir des pôles d’appui des bassins de formation.
• le projet académique pour l’ENT dans le premier degré
Pour le premier degré, depuis la dernière rentrée scolaire, trois solutions sont en cours d’expérimentation : Iconito de Cap
Tic, Beneylu School de Pixel Cookers/Atos Wordline, Netecole de Itop Education. L’académie s’est engagée dans cette
expérimentation d’ENT pour le premier degré afin d’évaluer la faisabilité d’une généralisation de l’outil sur les 6 prochaines
années. 100 écoles, soit approximativement 10 000 élèves et 7000 parents sont inscrits à l’un des ENT à titre expérimental.
Le projet ENT du premier degré vise, à partir d’une phase pilote qui démarrera à la rentrée 2014, à assurer une
cohérence pour l’ensemble du parcours scolaire, à rechercher une cohérence technique et financière et harmoniser
les services sur le territoire. La finalité poursuivie est de déployer un ENT accompagné des services et équipements
correspondants en s’appuyant sur les inspecteurs de l’Education nationale -TICE - et les animateurs informatiques.
Ces outils sont devenus incontournables ; les utilisateurs les plébiscitent et de nombreux usages se sont développés y
compris pour la mise en œuvre du socle commun des connaissances et des compétences, par exemple dans le cadre
de la liaison CM2 / 6ième.
Dispositif des «collèges connectés»
Pour l’académie de Toulouse, le collège Jean Jaurès d’Albi fait partie des vingt-trois collèges en France qui ont été sélectionnés afin de bénéficier d’un accompagnement pédagogique et d’investissements spécifiques pour leur permettre
d’aller plus loin dans l’intégration du numérique dans les enseignements et la vie scolaire.
Le projet «Collèges connectés» en Midi-Pyrénées est le fruit d’une collaboration entre le ministère de I’ Education Nationale, de I’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’académie, le réseau CANOPE Toulouse et le Conseil général du Tarn. Il est né d’une volonté d’intégration du numérique à l’école tant dans la pédagogie que dans l’équipement.
Il repose sur :
• un engagement d’équipement (par exemple : raccordement au très haut débit, tablettes numériques pour les élèves,
et équipement de toutes les classes en tableaux numériques interactifs,) ;
• une équipe pédagogique fortement impliquée dans l’usage du numérique;
• un projet pédagogique numérique partagé au sein de l’établissement ;
• une volonté d’émergence de nouveaux usages.
Ce collège expérimental bénéficie d’un accompagnement prioritaire en termes d’assistance pédagogique par les corps
d’inspection, de formation et de dotation en ressources numériques avec le soutien de la collectivité territoriale. La
diversité des pratiques envisagées dans le projet du collège couvre tout le spectre de l’éducation numérique, de
l’utilisation des tablettes tactiles à l’enseignement à distance en passant par l’espace numérique de travail (ENT), les
manuels scolaires numériques, la baladodiffusion...
Un dispositif de suivi et d’évaluation multi-partenarial est mis en place pour tous les collèges connectés. La Caisse
des dépôts s’intéresse aux problématiques économiques et techniques liées à la généralisation du numérique dans
l’éducation. La direction de I’évaluation, de la prospective et de Ia performance (DEPP) du ministère de l’Education
Nationale, de I’Enseignement Supérieur et de la Recherche en relation avec l’lnspection générale de l’Education
nationale (IGEN) et le Secrétariat général à la modernisation de l’action publique (SGMAP), accompagnent le projet
pédagogique et évaluent son impact en termes de pratiques pédagogiques innovantes. Les académies mobilisent des
observateurs régionaux.
La fluidité des parcours tout au long de la scolarité
12
La continuité pédagogique de l’école au collège
La transition entre l’école et le collège est identifiée depuis longtemps comme une des sources de difficulté dans le
parcours des élèves. En effet, ces deux degrés d’enseignement présentent des différences importantes, celles des
pratiques pédagogiques, de l’évaluation des élèves, du travail personnel des élèves, de l’organisation générale des
apprentissages (services des enseignants, organisation des classes, emploi du temps…). Les équipes enseignantes
cherchent, malgré ces différences, à mettre en place de plus en plus souvent, des «liaisons écoles-collège» dont les
effets sur l’acquisition des fondamentaux et la maîtrise du socle commun au palier 2 sont difficiles à mesurer.
Le contrat d’objectifs signé entre l’académie et le ministère, met en évidence la nécessité de favoriser : «la progressivité des apprentissages et l’amélioration de la transition entre l’école et le collège par une différenciation des approches
pédagogiques».
La loi pour la refondation de l’Ecole, précisée par le décret du 24 juillet 2013 a créé les conseils écoles-collège. L’académie de Toulouse s’inscrit totalement dans cet objectif pour améliorer la réussite des élèves et réduire les inégalités
territoriales. Elle compte également sur la nouvelle organisation des cycles (apparition du cycle «de consolidation» : CM1/
CM2/6ème), pour engager une réflexion, dans les territoires ruraux sur l’organisation du réseau des écoles, pensé en
étroite synergie avec le réseau des collèges.
Ainsi, sur l’ensemble des départements de l’académie, les conseils écoles-collège seront mis en place et
auront à se doter d’un programme de travail. Le pilotage académique vise à proposer quelques axes prioritaires
d’action, à mettre en place un accompagnement des équipes par les inspecteurs du premier et du second degré, à
valoriser et partager les actions les plus pertinentes et à évaluer l’impact de ces dispositions sur la réussite des élèves
en s’intéressant particulièrement aux trois points suivants :
- l’’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et la transmission des informations
et des éléments de validation en fin de scolarité du premier degré ;
- la réussite au diplôme national du brevet (DNB), comme indicateur de la réussite des élèves ;
- la qualité des parcours des élèves par la diminution des orientations en fin de quatrième, la diversification des orientations en fin de troisième et la diminution des sorties sans qualification.
Pour atteindre ces objectifs l’académie s’appuie sur :
- une mobilisation des différents corps d’inspection concernés :
Approches pédagogiques différenciées, problématique de l’évaluation, accompagnement spécifique de certaines
équipes pédagogiques).
- une forte contribution du numérique :
Les usages du numérique doivent être conçus en continuité entre l’école et le collège (Espaces Numériques de Travail,
usage pédagogique des outils numériques).
Une fonction d’aide et de conseil est prise en charge par un groupe académique spécifique et propose un espace numérique «Compétences : formation, évaluation, ressources» qui disposera d’une rubrique «le conseil école-collège»
dans laquelle pourront être exprimés des demandes ou des besoins concernant l’action du conseil école-collège.
- la réduction de l’offre de formation professionnelle précoce lorsqu’elle n’est pas justifiée par les résultats
des élèves.
La fluidité des parcours tout au long de la scolarité
13
L’orientation active au collège et au lycée
Passer de l’orientation passive (on m’oriente) à l’orientation active (je m’oriente) : rendre l’élève acteur de son orientation et lui permettre d’élaborer des choix d’orientation éclairés et réfléchis. Telle est la finalité des dispositifs mis en
place par l’Education nationale au service de la réussite de tous les élèves.
Les dispositifs pédagogiques et d’accompagnement
• Le Parcours de Découverte des Métiers et des Formations (PDMF)
Il est généralisé depuis la rentrée scolaire 2009. Une enquête académique montre qu’il est effectivement mis en place
dans la plupart des collèges et lycées mais pas suffisamment relié aux enseignements ni aux objectifs et aux actions
du projet d’établissement. Il doit aussi faire l’objet d’une meilleure communication aux familles. Le Parcours de découverte des Métiers et des Formations doit maintenant évoluer vers le Parcours d’Information, d’Orientation et de
Découverte du Monde Economique et Professionnel, qui mettra l’accent sur l’esprit d’entreprendre. Il s’intègrera
au socle commun et aux programmes disciplinaires. Des formations seront mises en place avec l’appui des Centres
d’Information et d’Orientation pour déployer ce nouveau parcours.
• Le webclasseur
Support du Parcours de découverte des Métiers et des Formations, le webclasseur est un outil numérique mis à disposition dans 77% des collèges et lycées publics de l’académie. Il permet à chaque élève de construire progressivement
son livret personnel et de donner du sens à son parcours scolaire puis professionnel. C’est un espace collaboratif de
ressources et d’échanges pour les enseignants. L’académie de Toulouse poursuit son déploiement pour obtenir couverture de 100% des établissements.
• L’application FOLIOS
S’appuyant sur l’expérience du webclasseur, l’académie de Toulouse expérimente avec deux autres académies depuis
la rentrée 2013 l’application FOLIOS, qui permet aux élèves d’élaborer deux nouveaux parcours :
- Le parcours d’éducation artistique et culturelle
- Le nouveau parcours d’information et d’orientation
Cette application, accessible à partir de l’Espace Numérique de Travail, permet aux élèves de recueillir, concevoir et
conserver des documents qui constitueront leur parcours dans chacun des deux domaines.
Mise en œuvre l’an dernier dans 10 collèges, cette expérimentation a pour objectif de valoriser les compétences
scolaires et extrascolaires des élèves et de favoriser l’autoévaluation et l’accès à l’autonomie. Elle sera étendue en
2014-2015 à une trentaine de collèges répartis sur l’ensemble de l’académie.
L’ expérimentation du «dernier mot laissé aux parents».
Améliorer l’orientation, renforcer les relations école-famille, prévenir le décrochage scolaire tels en sont les objectifs.
Expérimentée dans une douzaine d’académies dont l’académie de Toulouse, cette mesure concerne le niveau 3ème
pour l’orientation en fin d’année scolaire 2013/2014. Quatre collèges situés sur Toulouse l’expérimentent : collèges
de Lalande, Fenouillet, Balma et Aucamville.
Cette expérimentation, qui se déroule sur 3 années scolaires, s’étend également sur une douzaine d’autres collèges
de l’académie :
• dans l’Ariège : collèges de Lézat/Lèze, Saint-Girons, Mirepoix et Tarascon ;
• dans l’Aveyron : collège de Séverac le Château ;
• dans le Gers : collège de Gimont ;
• dans le Lot : collèges de Figeac (Masbou) et Gourdon ;
• dans le Tarn : collège de Graulhet et Puylaurens ;
• dans le Tarn et Garonne : collège de Montauban (Olympe de Gouge).
La fluidité des parcours tout au long de la scolarité
14
Cette expérimentation s’appuie sur un accompagnement renforcé des élèves et leur famille de la part des établissements expérimentateurs, portant sur un processus d’information et de réflexion et sur une concertation approfondie
pour préparer la prise de décision.
Les premiers éléments d’évaluation montrent que les flux d’orientation ne subissent pas de grands bouleversements
par cette nouvelle forme de procédure d’orientation. Des aspects très positifs ressortent de cette première tendance.
Les demandes en lycée professionnel se maintiennent voir augmentent dans certains collèges. D’autre part, les projets
d’orientation semblent plus solides. Ces tendances restent à confirmer.
La fluidité des parcours tout au long de la scolarité
15
Les cordées de la réussite
Ce dispositif entre à la rentrée 2014 dans sa 9ème année de mise en œuvre dans l’académie.
L’objectif principal des cordées de la réussite est de favoriser l’accès à l’enseignement supérieur de jeunes qui, en
raison de leur origine sociale ou territoriale, brident leur ambition scolaire ou ne disposent pas de toutes les «clés» pour
s’engager avec succès dans une formation longue.
Les cordées de la réussite s’adressent plus particulièrement à tous les élèves issus de milieux modestes, non seulement ceux qui vivent dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville, mais aussi à tous ceux qui sont
scolarisés en zones rurales, car ils y rencontrent souvent des difficultés analogues : un manque d’ambition, un phénomène d’autocensure, une moindre mobilité…
Notre académie se caractérise par sa ruralité : 60% de la population vit dans un espace rural élargi qui représente 96%
de notre territoire.
Cette dimension territoriale a été prise en compte par les établissements d’enseignement supérieur «têtes» de cordées
de la réussite. Les 8 départements de Midi-Pyrénées bénéficient des actions des cordées de la réussite.
Les «cordées de la réussite» reposent sur le principe de solidarité entre établissements, (mise en réseau d’établissements d’enseignement supérieur «têtes de cordées» avec des collèges et des lycées dits «sources»).
A ce jour, 9 établissements d’enseignement supérieur «têtes de cordées» ont développé des projets d’ouverture sociale :
Mines Albi, l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile, Toulouse Business School, l’Institut d’Etudes Politiques, l’Institut National
Polytechnique, l’Institut National des Sciences Appliquées, l’Institut Supérieur des Sciences Aéronautiques et de l’Espace,
la Communauté d’universités et d’établissements et l’Université Toulouse III - Paul Sabatier.
Les actions mises en œuvre par les cordées de la réussite reposent sur le tutorat des élèves, qu’il soit individuel ou en
petit groupe, afin de développer peu à peu leur autonomie en les accompagnant pour les guider dans la construction
progressive d’un projet de formation ambitieux. A travers la relation très privilégiée qui s’établit progressivement avec
les étudiants et les élèves-ingénieurs, les élèves peuvent ainsi découvrir un éventail plus large de parcours de formations et de métiers, ébaucher avec eux les contours d’un projet personnel et professionnel plus ambitieux, et ainsi viser
l’excellence à laquelle ils peuvent prétendre.
Outre les actions de tutorat, de nombreuses actions collectives leur sont également proposées : dans le domaine
culturel (spectacles, voyages…), à travers l’animation d’ateliers scientifiques, des rencontres avec des professionnels,
des travaux d’équipe (réalisation de colloques, concours d’actualité)…
Des intervenants extérieurs sont également sollicités dans certaines cordées, (psychologues, troupes théâtrales…)
afin d’aider les élèves à prendre confiance en eux et à acquérir les codes sociaux qui peuvent leur faire défaut (expression orale, présentation…).
Certaines grandes écoles valorisent aussi l’engagement citoyen de leurs étudiants (supplément au diplôme, attributions de crédits d’enseignement…).
L’académie est passée d’une douzaine d’établissements scolaires partenaires à la rentrée scolaire 2006, à une soixantaine d’établissements aujourd’hui ; mais en fait quatre vingt partenariats sont en cours dans l’académie, car un
tiers des établissements est partenaire d’au moins deux cordées.
Deux tiers des établissements scolaires sont des lycées, près de 2 300 élèves bénéficient des actions des cordées
(ils étaient une centaine la première année…).
Le maillage territorial des cordées de la réussite se poursuit pour agir contre les inégalités socio-économiques et culturelles de notre académie, en particulier en intégrant davantage encore de collégiens mais aussi de lycéens, issus des
filières technologiques et professionnelles. Une attention particulière est également apportée à une plus grande prise
en compte de l’égalité entre les filles et les garçons, et des jeunes en situation de handicap.
La fluidité des parcours tout au long de la scolarité
16
Bac -3 / Bac +3 : renforcer la continuité des parcours de formation des jeunes du lycée jusqu’à
l’enseignement supérieur
Faire réussir tous les jeunes dans un parcours de formation de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur, tel est l’objectif des actions d’orientation menées en partenariat avec les établissements de l’enseignement
supérieur.
Cet objectif s’appuie sur la construction d’une continuité des parcours, de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur ; dans notre académie, celle-ci s’avère d’autant plus nécessaire qu’un grand nombre de lycéens
demandent à poursuivre des études dans l’enseignement supérieur y compris les bacheliers issus de la voie professionnelle pour lesquelles l’insertion professionnelle est de meilleure qualité avec un niveau de qualification plus élevée.
Les Lycées de l’Enseignement Général et Technologique (LEGT), les Lycées Professionnels (LP) et les établissements
de l’enseignement supérieur se mobilisent autour de deux priorités :
Ouvrir l’enseignement supérieur à tous les profils de bacheliers en les accompagnant à poursuivre dans des
formations en cohérence avec leur profil. Trois grands parcours sont actuellement renforcés :
- la poursuite d’études des bacheliers professionnels vers les Brevets de techniciens Supérieurs (BTS) des lycées.
Dans l’académie de Toulouse, environ 60 % des bacheliers professionnels demandent à poursuivre des études dans
l’enseignement supérieur. Cependant, comparé à la France métropolitaine, les bacheliers professionnels sont plus
nombreux à formuler un premier vœu en licence au détriment du BTS alors même que cette formation leur offre de
meilleures chances de réussite.
- la poursuite d’études des bacheliers technologiques vers les Diplômes Universitaires de Technologie (DUT)
des Instituts Universitaires de Technologie.
Bien que le nombre de premiers vœux de ces bacheliers pour les DUT ne cesse d’augmenter, le nombre d’élèves inscrits dans la voie technologique après la classe de seconde a diminué depuis plusieurs années alors que celle-ci offre
de réelles perspectives d’études et d’insertion professionnelle. Aussi, pour mieux faire connaître la voie technologique,
l’Association Régionale des Instituts Universitaires de Technologie (IUT) et le rectorat ont signé une convention cadre
triennale pour la promotion de la voie technologique. Ainsi, les élèves de première technologique découvrent toute une
journée le quotidien des étudiants et des enseignants-chercheurs d’un IUT. A la rentrée scolaire 2014, les DUT, les
BTS et les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) s’associent à nouveau pour sensibiliser les professeurs
principaux des classes de seconde générale et technologique, premiers prescripteurs du parcours technologique auprès des jeunes et de leur famille.
- la poursuite d’études des bacheliers généraux vers les licences dans les universités ; plusieurs formations universitaires sont fortement sollicitées pour un nombre de places restreint (notamment Sciences et Techniques des Activités
Physiques et Sportives et Sciences de la Vie et de la Terre). Pour la plupart d’entre elles, les jeunes s’y engagent avec
une représentation erronée des objectifs de l’enseignement et des débouchés, ce qui entraine des difficultés d’adaptation
et de réussite. Pour éviter l’échec ou l’abandon en cours de formation, les universités développent en conséquence un
accompagnement personnalisé soit pour proposer aux jeunes un dispositif de remise à niveau ou un dispositif de changement de parcours. Une meilleure communication de ces mesures d’accompagnement et d’aide à la réussite auprès des
jeunes et de leur famille est en projet car celle-ci doit participer à prévenir le décrochage des étudiants.
Mieux préparer les jeunes en amont de l’admission post bac
Le Parcours de Découverte des Métiers et des Formations (PDMF), dans la continuité du collège, met les lycéens en
dynamique de réflexion sur leur avenir. Le PDMF les amène à découvrir les organisations professionnelles, les métiers
et les formations. Pour la troisième année consécutive, tous les élèves des classes de première générale, techno-
La fluidité des parcours tout au long de la scolarité
17
logique et professionnelle bénéficient d’un conseil d’orientation personnalisé au cours d’un entretien avec leur
professeur principal. Les enseignants sont formés par les Centres d’Information et d’Orientation et disposent d’outils
académiques pour guider les élèves dans la construction de leur parcours de formation.
Sur le champ de la connaissance des formations, plusieurs manifestations d’ampleur proposent aux lycéens de rencontrer les enseignants et les étudiants des formations de l’enseignement supérieur :
- les salons et en particulier le salon INFOSUP avec plus de 250 exposants ; les établissements de l’enseignement
supérieur (lycées, universités, instituts universitaires de technologie, écoles etc.) présentent leurs formations et des
conférences thématiques répondent aux préoccupations des lycéens et des familles.
La 29ème édition se déroulera du 19 au 22 novembre 2014 au Parc des expositions de Toulouse ;
- les journées d’immersion dans l’enseignement supérieur donnent l’opportunité aux lycéens des classes de première technologique et de première générale de s’immerger, respectivement dans un IUT et une université, pour
découvrir ces établissements de l’intérieur en participant à des cours, en rencontrant les enseignants et des étudiants,
en se familiarisant avec les lieux de vie. Les journées d’immersion pour les premières générales se dérouleront du 23
au 27 mars 2015 et pour les séries technologiques, elles se dérouleront en avril 2015 ;
- les journées portes ouvertes des établissements auront lieu entre les mois de décembre et mars 2015.
Pour la rentrée scolaire 2014-2015, l’académie de Toulouse propose aux lycées et aux établissements de l’enseignement supérieur de se rapprocher au travers des conventions pour faciliter le travail collaboratif sur l’accompagnement
à la construction du parcours de formation et la réussite des jeunes du niveau bac -3 à bac +3. Une charte, préambule
à ces conventions, sera prochainement signée entre l’académie de Toulouse et l’Université fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées. Par ailleurs, le rectorat et la région définiront un schéma académique de l’information pour mieux
accompagner l’orientation des lycéens.
La fluidité des parcours tout au long de la scolarité
18
Développer les compétences linguistiques et l’ouverture internationale
Dans le cadre de la refondation de l’école et de la réussite éducative, appréhender la complexité du monde, en comprendre le fonctionnement sont des compétences fondamentales que l’école doit développer chez les élèves. Deux
raisons au moins nous y invitent.
Il s’agit de développer les liens concrets avec les partenaires étrangers, afin de développer les compétences linguistiques, personnelles et interculturelles des élèves.
L’école est, et doit être ouverte sur le monde. Les partenariats contribuent à donner à l’environnement éducatif et aux
élèves, toutes les chances d’intégrer une vision plus systémique du monde dans lequel ils sont appelés à être acteurs.
Un partenariat authentique repose sur un projet partagé qui permet de proposer, de manière concertée, et durable des
actions et des objectifs engageant au progrès et à la complémentarité des connaissances offertes.
La réduction des inégalités territoriales par le levier international, contribuera à une dynamique de mobilité des jeunes,
élargira leurs choix d’orientation et facilitera leur insertion professionnelle.
Le renforcement des partenariats et le travail en projet pérenne inscrira la dynamique internationale dans les dispositifs d’évolution des institutions (réussite scolaire, renforcement linguistique, estime de soi, acquis de compétences et
connaissances nouvelles ou complémentaires).
L’ouverture internationale s’inscrit dans tous les éléments du socle (maîtrise de la langue, et des langues étrangères ;
culture scientifique et TICE ; compétences sociales et civiques, inter culturalité, autonomie et initiative) inscrit ainsi
dans les contrats d’objectifs.
Il s’agira de :
- développer les compétences des élèves de l’académie dans la maîtrise de langues vivantes par une politique
volontariste et des actions en lien avec des natifs et les partenaires académiques, dès l’école élémentaire, et à tous
les niveaux de la scolarité, tel que classes en immersion ou échanges individuels de longue durée : projet immersion
premier degré ; projet ‘cruzando fronteras’ - classes de seconde - pour l’espagnol et dispositifs OFAJ pour l’allemand ;
- renforcer les compétences des personnels pour les conforter dans leur rôle d’acteur du changement au travers
des formations académiques (inscrites au PAF), des permanences dans les EPLE, des rencontres d’équipes sur la
base de projets, des mobilités avec les programmes européens ;
- accompagner, guider et conseiller les porteurs de projets dans les établissements ;
- favoriser la mobilité des élèves, des étudiants et des personnels à travers les programmes européens ERASMUS
plus et tout levier institutionnel existant ;
- favoriser la mobilité apprenante dans la formation professionnelle des élèves et des apprentis à l’étranger par
l’emploi des programmes de mobilité européens et binationaux (OFAJ, SFA, ERASMUS +) ;
- renforcer et élargir les coopérations éducatives européennes et internationales, des EPLE en promouvant la
mise en place de projets bi-latéraux dans la durée et renforcer la place de l’international dans le contrat d’objectif de
l’EPLE ;
- soutenir l’enseignement de l’allemand et promouvoir la relation franco-allemande, en mettant en place des
actions académiques spécifiques au delà des programmes institutionnels (journée professionnelle, partenariats) ;
- multiplier les projets pédagogiques comportant une dimension d’ouverture internationale, depuis les projets e–
twinning, jusqu’aux projets européens ;
- valoriser les acquis de compétences linguistiques, culturelles, interculturelles, et professionnelles acquises
en mobilité par la généralisation de l’Europass et Europro.
L’académie de Toulouse soutiendra par exemple particulièrement des projets de mobilité européenne dans le cadre de
l’alternance pour les jeunes des lycées professionnelles.
Favoriser le parcours d’éducation artistique et culturelle de l’élève
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Une stratégie éducative sur l’ensemble du cursus scolaire
De l’école au lycée, le parcours d’éducation artistique et culturelle de l’élève est une priorité définie par la circulaire interministérielle n°2013-073 du 3 mai 2013 qui permet aux élèves, grâce aux enseignements et aux actions éducatives de faire
l’expérience de pratiques artistiques et culturelles, d’acquérir des repères culturels et de se familiariser avec les œuvres
d’art et la culture scientifique technologique et industrielle.
Un réseau académique
Dans l’académie de Toulouse, l’élaboration de ces parcours est en œuvre depuis plusieurs années et la délégation académique
à l’éducation artistique et à l’action culturelle anime un réseau dans les 8 départements, associant directeurs académiques,
inspecteurs du premier degré, chefs d’établissements et Canopé . Dans chaque établissement un enseignant référent culture a
pour rôle de coordonner les choix culturels aux côtés du chef d’établissement. Cette structuration des actions répond à des choix
concertés, des dominantes et des partenariats, et donne aux établissements une identité artistique et culturelle propre.
Les enseignants et chefs d’établissement bénéficient de l’appui des chargés de mission de la délégation académique à
l’éducation artistique et culturelle. Spécialistes d’un domaine : cinéma-audiovisuel, théâtre, lecture-écriture, patrimoine,
musique, danse et arts du cirque, culture scientifique, technologique et industrielles ou bien chargés de mission dans des
structures, ils favorisent le lien entre le monde de l’éducation et celui des arts et de la culture.
La mise en place d’une stratégie éducative sur l’ensemble du cursus de l’élève
En plaçant l’art et la culture au cœur des préoccupations de l’École, ce dispositif garantit une cohérence entre les enseignements et les actions et une progressivité dans le parcours de formation des élèves. Il représente une dynamique
éducative qui évite l’éclatement ou la juxtaposition des projets.
Une éducation artistique et culturelle ouverte sur les partenariats locaux
Cette mise en cohérence des actions déclinée sur l’ensemble du parcours de l’élève suppose l’élaboration et le renforcement
de partenariats locaux forts portés par les directeurs académiques des services de l’éducation nationale (IA-DASEN) dans
leur département et l’académie de Toulouse. Elle garantit une répartition équilibrée des actions d’éducation artistique et
culturelle, une équité dans l’acculturation de tous les élèves et contribue à une généralisation de l’art et de la culture à l’École.
Ces partenariats (théâtre, cinémas, musées, monuments nationaux, lieux d’arts, structures scientifiques, archives, etc.)
donnent accès aux œuvres, aux artistes et aux professionnels de la culture et permettent d’inscrire les savoirs et les apprentissages dans une réalité incarnée.
Des stages de formation continue à destination des enseignants, construits chaque année avec ces structures culturelles
visent à optimiser les partenariats et à proposer des approches pédagogiques et culturelles novatrices.
Garder la trace du parcours d’éducation artistique et culturelle de l’élève : expérimentation de l’application Folios
10 collèges de l’académie ont expérimenté durant l’année 2013-2014 l’application Folios, permettant à leurs élèves de
garder une trace de leur parcours au fil des années. Ce portfolio numérique aide chaque élève à en conserver la mémoire
et à construire sa culture personnelle à partir d’expériences singulières. Il valorise le travail à l’intérieur de l’établissement
mais l’élève peut aussi s’en emparer pour y intégrer ses expériences péri-scolaires et extra-scolaires. Accessible aux parents, il est un outil de communication pour que chacun mette en perspective les actions de l’éducation artistique et culturelle et prenne conscience de la construction de cette culture. Cette expérimentation se poursuivra de manière élargie en
2014-2015, pour l’améliorer l’outil et former les équipes en prenant en compte les pratiques quotidiennes.
Culture et numérique
La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École de la République met en place une politique du numérique à l’école.
L’éducation artistique et culturelle a toute sa place dans l’usage de telles ressources et la délégation académique, en
lien avec la mission académique pour le numérique éducatif et le réseau Canopé, contribue à organiser une offre de
productions pédagogiques numériques à destination de l’ensemble de la communauté éducative. L’éducation artistique
et culturelle, notamment par sa pluridisciplinarité, suppose des pratiques pédagogiques diversifiées et innovantes, elle est
ainsi un domaine privilégié pour inscrire le numérique dans les enseignements et les pratiques.
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
20
La carte des formations - le nouveau plan triennal 2015-2017
Le schéma triennal d’évolution de la carte des formations professionnelles et technologiques mis en place en 2012
s’achève à la rentrée scolaire 2014.
Les évolutions prévues à la rentrée scolaire 2014 s’appuient sur des diagnostics territoriaux et s’inscrivent dans la
continuité des objectifs définis :
- élévation des niveaux de qualification avec augmentation des passages entre le bac professionnel et le BTS (les
objectifs nationaux visent à accueillir 50% d’élèves issus de baccalauréats professionnels en BTS) ;
- renforcement des pôles de compétence dans une logique de «lycée des métiers» et aussi du campus des métiers ;
- encouragement à une démarche en réseaux afin de donner une lisibilité des parcours sur les territoires ;
- développement de tous les statuts de formation et mixages de publics possibles .
Sur la base de ces orientations, l’offre de formations sera enrichie à la rentrée 2014 :
évolution pré-bac :
- 1 transformation de CAP en Bac Pro Bâtiment ;
- 1 ouverture de Bac pro
- 2 ouvertures de mention complémentaire
évolution post-bac :
- 8 ouvertures de BTS
- 1 ouverture de DMA
Une nouvelle Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (PTSI) ouvre au lycée Bourdelle à Montauban.
En lycée professionnel :
Ariège :
- LP Jacquard de Lavelanet
. Mise en place d’une formation concertée ski/alpinisme
- LGT Gabriel Fauré de Foix et LP Jean Durroux de Ferrières-sur-Ariège
. Transformation du BTS Comptabilité gestion organisation du LGT Gabriel Fauré de Foix en BTS mixte BTS
Négociation relation client et Comptabilité gestion des organisations en collaboration avec le LP Durroux de Ferrières.
- LGT du Couserans et LP Camel de Saint-Girons
. Ouverture du BTS Services prestations secteurs sanitaire et social
. Implantation sur le LG du Couserans mutualisé avec le LP F. Camel
Aveyron :
- LP du Bois d’Aubin
. Transformation du CAP Peintre-applicateur en 2NDPRO Aménagement finition bâtiment
Haute-Garonne :
- LP Eugène Montel de Colomiers
. Ouverture de la Mention Complémentaire Soudage
- SEP LPO Saint-Exupéry de Blagnac
. Ouverture de la Mention Complémentaire Aéronautique option : Avionique
- LP Ameublement de Revel
. Ouverture du Diplôme des Métiers d’Art Habitat option : Tapisserie décoration
- LP Renée Bonnet Toulouse et LP Guynemer Toulouse
. Transfert de la 2nde Professionnelle ELEEC du LP Bonnet vers le LP Guynemer
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
21
- LGT Raymond Naves, Roland Garros Toulouse
. Transfert d’une classe de Bac Pro Gestion administration de la SEP LPO Raymond Naves vers le LP Roland
Garros
- LGT Déodat de Séverac de Toulouse
. Ouverture division mixte BTS Electrotechnique – Maintenance industrielle pour l’accueil d’élèves de
Bac Professionnel
- LP Urbain Vitry de Toulouse
. Ouverture BTS Aménagement finition mixée avec la formation par apprentissage
- SEP LPO Françoise de Tournefeuille
. Ouverture Bac Pro Métiers de la sécurité
Gers :
- LP Clément Ader de Samatan
. Ouverture 2nde Professionnelle Commerce
- LPO Mirande
. BTS Technico-commercial (poursuite de la convention BACPRO avec l’enseignement agricole)
Lot :
- LP Hôtelier de Souillac
. Ouverture BTS Hôtellerie-Restauration
Tarn :
- LP Toulouse-Lautrec d’Albi
. Ouverture BTS Tourisme
Tarn-et-Garonne :
- LGT Bourdelle de Montauban
. Ouverture BTS Industrialisation des produits mécaniques (mixte scolaires/apprentis)
En lycée :
- Lycées de Tournefeuille, Rive Gauche et des Arènes (Toulouse)
. Ouverture de la 2nde Générale et Technologique au Lycée Françoise de Tournefeuille
- Transfert depuis le lycée Stéphane-Hessel d’une division de 1ère ST2S vers le LGT Rive Gauche
- Transfert du BTS Design et Communication : Espace et Volume depuis le LGT des Arènes vers le LGT Rive
Gauche
. Ouverture au LGT Rive Gauche d’une classe de mise à niveau BTS Arts appliqués
. Ouverture au LGT Rive Gauche des enseignements d’exploration EPS et Santé – social
- Lycées Ozenne et Berthelot (Toulouse)
- Transfert d’une division de BTS Assistant Manager du LGT Ozenne vers le LGT Berthelot
- Lycées Déodat de Séverac, Jolimont et Gourdan-Polignan
. Ouverture de la filière L en 1ère au LGT Déodat de Séverac
. Ouverture des filières L et ES en 1ère aux LGT Jolimont et Paul-Mathou de Gourdan-Polignan
Carte des CPGE :
- LP Bourdelle de Montauban :
. Ouverture d’une CPGE Physique, Technologie et Sciences de l’Ingénieur (PTSI)
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
22
Le campus des métiers de l’aéronautique et du spatial
Le rapport annexé à la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République inscrit
les campus des métiers et des qualifications dans le cadre de la valorisation de la voie professionnelle afin qu’ils
contribuent au redressement productif des territoires. A ce titre, en réponse au deuxième appel à projets national,
l’académie de Toulouse et la Région Midi-Pyrénées candidatent pour la labellisation d’un campus des métiers
et des qualifications de l’aéronautique et du spatial.
Le projet campus des métiers de l’aéronautique et du spatial que nous portons, se fonde sur un certain nombre de
valeurs et de principes permettant de maintenir l’avance technologique de ces secteurs et leur capacité à créer les
nouveaux emplois de demain :
- articulation des pôles formation, production et recherche pour une efficience économique ;
- attractivité et visibilité de la filière à tous les niveaux requis de qualification ;
- soutien des apprenants pour une ambition légitime.
Le premier enjeu réside dans une meilleure articulation entre les pôles de formation, de production et de
recherche. Cette coopération vertueuse renforcera l’efficience économique de ces pôles de compétitivité tout en favorisant la créativité et l’innovation propres à l’intégration de nouvelles technologies. Dans cette dynamique, l’attractivité
de ces secteurs et la visibilité de parcours de formation permettront d’attirer et de préparer les forces vives à tous les
niveaux requis de qualification. Que ce soit par l’insertion des jeunes dans des activités industrielles ou par l’accompagnement, via la formation continue, des salariés confrontés aux évolutions technologiques ou par la remise à niveau de
demandeurs d’emploi, l’enjeu est de permettre à chaque profil de s’intégrer au bon niveau de la chaîne et à y évoluer.
Le deuxième enjeu suppose de favoriser l’ambition des élèves pour atteindre de hauts niveaux de qualification
ou de diplômes, en ayant une bonne connaissance de la diversité des parcours de formation professionnelle,
technologique ou scientifique. Cette visibilité, encouragée par le soutien de l’ambition des apprenants, contribuera
au rayonnement économique de la Région dans ces deux secteurs clés. Le service public régional de l’orientation aura
toute sa place dans ce projet en donnant la lisibilité nécessaire au public.
Le projet pour un campus des métiers et des qualifications de l’aéronautique et du spatial en Midi-Pyrénées vise à
fédérer dans un même réseau, l’ensemble des initiatives, des efforts et des moyens au bénéfice :
- des apprenants : jeunes élèves, apprentis ou étudiants, pour leur faciliter la lisibilité des parcours de formation et des
conditions mises à leur disposition pour contribuer à leur réussite ;
- des salariés ou demandeurs d’emploi, pour consolider ou pour acquérir les compétences professionnelles attendues
par les entreprises de l’aéronautique et du spatial ;
- des entreprises, pour recruter des personnels qualifiés correspondant à leurs attentes, améliorer les compétences de
leurs salariés et appuyer leur développement scientifique et technique.
Dans le réseau ainsi constitué la présence des laboratoires de recherche et des centres de transferts de technologie
permettront d’adapter les parcours de formation aux évolutions scientifiques et technologiques, contribuant ainsi au
renforcement de l’écosystème local d’innovation visant à l’excellence dans le domaine de l’aéronautique et du spatial.
A travers ce projet de labellisation, le champ des partenaires s’élargit afin de construire une complémentarité du secondaire au supérieur pour la réussite des jeunes et une insertion professionnelle réussie. Plus
largement, ainsi que la loi nous y invite, il s’agit à travers le Campus des Métiers et des Qualifications de globalement
apprécier la formation non plus comme initiale ou continue mais comme un continuum de formation tout au long de
la vie. Le campus sera en mesure d’identifier l’évolution des métiers et des compétences en lien étroit avec les partenaires économiques afin d’apporter, par l’appareil de formation des partenaires rassemblés dans ce projet, la réponse
la plus efficace au besoin en formation de nos concitoyens, qu’ils soient dans les premières années de leur vie ou en
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
23
situation d’activité. L’individualisation des parcours, la mixité des publics, la modularisation de l’offre et la capitalisation
des compétences acquises par la formation ou l’expérience doivent être les maîtres mots de la construction qui sera
envisagée dans les axes du projet du campus.
Les établissements proposant des formations dans l’aéronautique et le spatial ayant répondu favorablement pour faire
partie du campus sont : l’AFPA Midi-Pyrénées, l’AFPI Midi-Pyrénées, le CFA MIDISUP, le centre DERICHEBOURG
EVOLUTION FORMATION, l’EI-CESI, le GRETA Toulouse, l’IPST CNAM, le lycée Airbus, le lycée Saint-Exupéry, le
lycée Pierre-Paul Riquet, la COMUE de Toulouse, fédérant les établissements suivants : l’
université Toulouse III – Paul Sabatier, l’université Toulouse II – Jean Jaurès, l’IUT de Blagnac, l’INSA, l’INP, l’ISAE,
l’ENA. Pour les acteurs économiques, l’IUMM, en son nom propre, est partie prenante.
Au-delà des besoins du secteur de l’aéronautique et du spatial et au regard des enjeux économiques, le projet du Campus, bénéficiera à l’ensemble des formations industrielles en renforçant leur attractivité par une orientation plus volontariste des jeunes vers cette voie. Notre projet pour l’académie de Toulouse et la Région Midi-Pyrénées est pleinement
en phase avec l’ambition portée par le rapport annexé à la loi. C’est la contribution de l’académie de Toulouse et
de la Région Midi-Pyrénées au redressement productif de la France et à l’insertion professionnelle des jeunes.
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
24
La valorisation de la voie professionnelle
Depuis la rentrée 2013, la nouvelle voie professionnelle permettant d’obtenir le baccalauréat professionnel en trois ans
avec obtention d’une certification intermédiaire en fin de première, est installée dans toutes les filières de formation. Le
renforcement de l’attractivité de cette voie, et l’augmentation du nombre de bacheliers professionnels par génération
en volume, qui étaient les objectifs recherchés, sont atteints.
Grâce aux politiques conjointes de la Région Midi-Pyrénées et de l’Etat, la voie professionnelle bénéficie dans les
établissements scolaires de conditions d’enseignement performantes, notamment la qualité des plateaux de formation.
Une volonté commune de maintenir et de développer l’attractivité de cette voie, un haut niveau de formation et de
compétences des enseignants, est affirmée par plusieurs axes de développement :
- une labellisation des lycées de métiers réaffirmée par le lancement d’une campagne de renouvellement des labels
sur les trois prochaines années (37 lycées actuellement labellisés dans l’académie) ;
- l’affirmation de parcours d’étude identifiés par champ professionnel de la seconde professionnelle au niveau licence
sur l’académie, axe nécessaire pour répondre à la politique nationale d’élévation du niveau de formation, et aux attentes des jeunes bacheliers professionnels volontaires pour continuer leurs études (plus de 60,3% des terminales
professionnelles ont déposé en 2014 des vœux de poursuite d’étude dans le supérieur soit, plus de 4 500 élèves). La
Région Midi-Pyrénées et l’académie de Toulouse se sont engagées ensemble pour permettre l’accueil de 50% des
bacheliers professionnels en sections de techniciens supérieurs, formations les plus adaptées à leurs parcours scolaires même si un accompagnement renforcé de ces publics est nécessaire suivant la spécialité ;
- le développement des coopérations technologiques des établissements scolaires en direction des acteurs économiques locaux, à travers les différentes possibilités offertes par l’accueil de stagiaires en PMFP pour les bacheliers
professionnels, la mise en place de projets professionnels en sections de techniciens supérieurs, l’animation des plateformes technologiques. Ces possibilités, mal connues, doivent faire l’objet d’une meilleure communication en interne
et auprès des partenaires économiques et institutionnels.
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
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Le développement de l’apprentissage
L’apprentissage est un mode de formation alternée qui prépare à un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire professionnel (C.A.P., Bac pro, B.P, B.T) ou de l’enseignement supérieur (B.T.S, D.U.T, Licence Professionnelle,
Master, diplôme d’ingénieur...). Fondé sur le partage de compétences entre maîtres d’apprentissage et formateurs en
Centre de Formation d’Apprentis (CFA), il offre aux jeunes un itinéraire concret pour acquérir à la fois connaissances
théoriques et aptitudes pratiques pour maîtriser un métier, pour comprendre l’entreprise et acquérir les savoir-faire
indispensables.
Le contrat d’objectif et de moyens passé entre l’Etat et la région prévoit le doublement des effectifs d’apprentis en
formation dans les CFA de l’Education nationale. La mixité des parcours doit être une des solutions pour former davantage d’apprentis en lycée. A ce titre, est poursuivie la mise en œuvre de plateformes de formations. Avec celles
déjà ouvertes, elles constituent le cadre du schéma d’évolution de la carte de l’apprentissage en CFA de l’Education
nationale. Elles permettent une mixité des publics associant élèves sous statut scolaire et apprentis sous contrat de
travail, voire stagiaires de la formation.
Le réseau de l’apprentissage en lycées est organisé autour de centres de formation d’apprentis (CFA) départementaux
de l’Education nationale auxquels sont rattachées des Unités de Formation par Apprentissage, et des conventions de
partenariat entre un CFA et un E.P.L.E d’accueil (L 6231-3). Cependant, cette structuration de l’apprentissage dans
nos lycées organisée depuis 2007 en CFA départementaux de l’éducation nationale portées par des EPLE doit évoluer
vers une organisation nouvelle qui permettra le développement quantitatif et qualitatif de l’apprentissage dans les
établissements de l’académie.
Cette dynamique visant à promouvoir l’apprentissage en EPLE, devra permettre de :
- mettre en place une structure académique de pilotage de l’apprentissage permettant de mutualiser les moyens financiers avec une nouvelle donne législative sur la taxe d’apprentissage et répartir les moyens et les risques financiers
entre les CFA de l’académie ;
- concilier ce pilotage académique avec une relation de proximité avec le terrain des PME et TPE nécessaire à la
recherche de contrats d’apprentissage ;
- analyser les synergies possibles entre le réseau de la formation par apprentissage et le réseau de la formation continue ;
- s’appuyer sur la carte sous statut scolaire, sur les plateaux techniques présents, sur les compétences et l’expérience
pédagogique des équipes et sur le maillage du territoire des EPLE en permettant de répondre, en proximité, aux besoins locaux de formation au plus près des entreprises.
Au 2014, le nombre d’apprentis en région Midi-Pyrénées est de 18 578 dont 1 074 formés par les CFA Education
nationale.
Pour la rentrée 2014, l’offre «apprentissage en EPLE» s’enrichit de nouvelles formations :
Le Bac Pro maintenance de véhicules automobiles - option véhicules industriels
(CFA EN industriel Haute-Garonne - lycée Gallieni de Toulouse)
En partenariat entre le CFA EN du Lot et le CFA Chambre de métiers du Lot :
Bac Pro maintenance de véhicules automobiles - option Véhicules particuliers en 3 ans
(CFA EN Lot - lycée Gaston Monnerville de Cahors)
Bac Pro maintenance de véhicules automobiles - option Véhicules particuliers en 2 ans
(Classe de 1ère et de terminale au CFA CM 46)
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
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Bac Pro réparation des carrosseries en 3 ans
(CFA EN Lot - lycée Gaston Monnerville de Cahors).
Mention complémentaire aménagement contrôle non destructif
(CFA EN Ariège - LP Irénée Cros de Pamiers).
Mention complémentaire maintenance des installations oléo hydrauliques et pneumatiques
(CFA EN industriel Haute-Garonne - lycée polyvalent Saint-Exupéry de Blagnac).
BTS technico-commercial (à dominante énergie et environnement)
(CFA EN Hautes-Pyrénées - ensemble scolaire Pradeau la Sede).
BTS traitement des matériaux - option A : traitements thermiques et option B traitements de surfaces
(CFA EN Hautes-Pyrénées - lycée Jean Dupuy de Tarbes).
Ouverture à l’apprentissage de la plateforme de BTS industriels
(lycée Bourdelle -CFA en Tarn-et-Garonne).
BTS industrialisation des produits mécaniques.
BTS systèmes électroniques en regroupement avec le BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (déjà
ouvert pour 8 places).
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
27
Les relations Ecole-Entreprise
L’entreprise est le partenaire privilégié pour aider les jeunes à connaître la réalité du monde du travail, pour favoriser la
découverte des métiers, des organisations et des voies de formation. L’académie de Toulouse s’appuie sur de multiples
collaborations avec les partenaires du monde de l’économie : branches professionnelles, entreprises et associations.
Ces partenariats sont renforcés par la mise en place du parcours de découverte des métiers et des formations (PDMF)
qui permet à l’élève de s’approprier progressivement l’environnement professionnel, d’en découvrir la diversité, d’acquérir une nouvelle familiarité avec les différentes voies de formation, y compris aux niveaux les plus élevés.
L’engagement de la mission école entreprise en 2014-2015
Construire avec les partenaires du monde économique un plan d’actions à mettre en œuvre au cours de la prochaine
année scolaire pour permettre de :
- répondre aux attentes et problématiques des jeunes à besoins particuliers (particulièrement les décrocheurs 16-18
ans et les jeunes en situation de handicap) ;
- développer l’ambition de poursuite d’études chez les jeunes des territoires ruraux ou enclavés ;
- faire progresser la mixité des genres dans les filières aujourd’hui très sexuées ;
- accroître la notoriété et l’attractivité sur les métiers en tension.
Il s’agira de poursuivre et développer les actions destinées à permettre aux enseignants de mieux appréhender le
monde professionnel par des visites d’entreprises, des stages, des rencontres avec des professionnels.
Les temps forts en 2014-2015
- 15ème semaine école entreprise du 17 au 22 novembre 2014 en partenariat avec le Medef et le Centre des Jeunes
Dirigeants ;
- 5ème semaine de l’industrie du 23 au 29 mars 2015 ;
- diffusion d’une newsletter école entreprise.
Quelques résultats en 2013-2014
- plus de 4000 jeunes engagés dans les différents projets menés entre les établissements scolaires et le monde économique ;
- plus de 90 enseignants ont participé à des actions et ont découvert le monde de l’entreprise;
- renouvellement d’accords de partenariat avec les branches professionnelles et des entreprises (Hôtellerie restauration, Métallurgie, Airbus) ;
- mise en ligne du site : http://dafpic.ac-toulouse.fr/ avec actualités dédiées aux actions école entreprise menées par
les établissements scolaires et leurs partenaires.
Les coopérations technologiques en 2014-2015
Les coopérations technologiques sont des projets à caractère professionnel, menés au sein des établissements scolaires
par des élèves ou des étudiants, encadrés par leurs enseignants en réponse à des demandes exprimées par les entreprises.
Former les élèves et les étudiants au plus près des réalités et des contraintes technico-économiques, contribuer au
développement technologique et à la compétitivité des PME-PMI tels sont les atouts des coopérations technologiques.
Dans notre académie, 150 lycées et 5 plateformes technologiques sont en capacité de mener ce type de projets.
Le Réseau des Entreprises et des Lycées pour l’Appui et l’Innovation Technologique en Midi-Pyrénées (RELAIT-MIP)
a pour mission d’animer ce réseau, de valoriser les coopérations technologiques, de créer les liens fonctionnels avec
les structures de transfert de technologie, d’accompagner les plateformes technologiques.
C’est dans ce cadre qu’aura lieu en 2015, une manifestation académique destinée à valoriser les filières professionnelles et technologiques à travers le produit des coopérations technologiques menées dans le cadre des partenariats
avec les entreprises.
Adapter l’offre de formation pour améliorer l’insertion professionnelle
28
La nouvelle organisation des Greta et de la formation continue
L’Education nationale, comme acteur majeur de la formation continue des adultes, a pour mission de participer à l’accompagnement des mutations et à la promotion sociale et professionnelle de tous les publics. Il lui revient de répondre
aux besoins d’élévation et d’adaptation des qualifications et, dans le cadre de sa mission de service public, de développer de nouvelles compétences pour lutter contre le chômage et l’exclusion des publics les plus fragiles.
Des objectifs ambitieux répondant aux attentes des publics, des partenaires et des entreprises sont exprimés au niveau national et académique :
Offrir un service complet répondant aux besoins des acteurs :
- des parcours modulaires et individualisés adaptés à la diversité des publics ;
- une offre de certifications ouverte à l’ensemble des diplômes et titres inscrits à la commission nationale des certifications professionnelles.
Construire les conditions de la réussite :
- la généralisation de la démarche qualité GRETA plus construit avec l’AFNOR ;
- le renforcement de la recherche et développement de nouvelles offres de formation ;
- le développement de la formation à distance ;
- le numérique au service de la formation et de l’organisation.
L’académie de Toulouse conduit actuellement, au cours de l’année 2014, un projet de regroupement de ses dix
GRETA en quatre entités, en concertation avec les personnels et leurs représentants. Les quatre nouveaux GRETA
s’appuieront, pour certains, sur un réseau d’agences de développement pour maintenir une proximité territoriale
nécessaire pour accompagner les jeunes, les actifs et les entreprises dans leur projet. Ils seront opérationnels au
1 janvier 2015 et auront des moyens d’action et de développement renforcés au sein de territoires plus vastes.
Les avancées attendues de la réforme des GRETA sont de :
- réussir humainement et techniquement la mise en œuvre des nouveaux GRETA au profit des bénéficiaires et des
financeurs ;
- amplifier l’activité des nouveaux GRETA au service des acteurs économiques et du territoire, en développant de
nouvelles offres de formation ;
- développer les parcours individualisés adaptés à la diversité des publics accueillis ;
- développer une offre diversifiée de certification répondant aux besoins économiques à court/moyen terme du territoire
régional ;
- accompagner la formation des salariés des PME et TPE ;
développer le nombre d’établissements scolaires actifs permettant un maillage territorial le plus fin possible et optimisant l’utilisation de compétences et de plateaux techniques notamment dans des secteurs d’excellence ou prioritaires ;
- conforter une organisation en réseau sur tout le territoire régional.
La réorganisation des GRETA est une opportunité pour être plus fort, plus solidaire, plus performant :
- pour les bénéficiaires : offrir le meilleur de l’appareil public de formation à tous, pour tous ;
- pour les établissements : développer et améliorer l’offre de formation professionnelle et les conditions d’exécution de
celle-ci ;
- pour les personnels : exercer dans un environnement encore plus professionnel et respectueux des compétences.
Combattre les inégalités tout au long de la scolarité
Refonder l’éducation prioritaire
31
Pour une éducation prioritaire plus efficace
Le recul de la mixité sociale dans certaines écoles et quelques établissements scolaires, le creusement des inégalités
sociales et le creusement des écarts de résultats entre les élèves qui concentrent le plus de difficultés et les autres ont
rappelé l’urgente nécessité de refonder l’éducation prioritaire.
L’année 2014-2015, une année de transition.
Deux réseaux de l’éducation prioritaire, les réseaux Bellefontaine et Reynerie à Toulouse, vont préfigurer la nouvelle
politique des réseaux d’éducation prioritaire (REP) et des réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+) soit deux
collèges et 19 écoles qui seront REP+ préfigurateurs à la rentrée scolaire 2014.
Les autres établissements de l’éducation prioritaire (2 lycées professionnels, 21 collèges et 212 écoles maternelles et
élémentaires) restent ECLAIR ou RRS pour une année encore. Le travail engagé dans chacun des réseaux autour de
la réussite de tous les élèves se poursuit grâce à un accompagnement renforcé des élèves dans leurs apprentissages,
un dialogue régulier entre les équipes enseignantes et les corps d’inspection, une attention forte portée à la continuité
des parcours. Les échanges seront poursuivis au sein de chaque comité exécutif afin de partager les interrogations
professionnelles, de mutualiser les pratiques et d’envisager les évolutions de façon concertée.
En novembre 2013, se sont tenues les assises de l’éducation prioritaire à Toulouse. Elles ont réuni des représentants et
des partenaires des différents réseaux ECLAIR et RRS des académies de Toulouse, Montpellier et Clermont-Ferrand.
Ces rencontres ont été l’occasion de dresser un bilan du travail conduit dans les réseaux depuis 2011 et de dire les
évolutions souhaitables pour faire réussir encore mieux les élèves. Les conclusions de ces assises ont été reprises
dans le bilan national rédigé en janvier 2014.
Cette année 2014-2015 sera l’occasion de faire un état des lieux pour chacun des réseaux existants dans l’académie
et de proposer une évolution de la carte de l’éducation prioritaire en fonction de critères sociaux et scolaires et en
cohérence avec la nouvelle politique de la ville pour les quatre années à venir.
Des mesures nouvelles pour une éducation prioritaire plus efficace.
La refondation de l’éducation prioritaire a permis d’identifier trois axes majeurs de travail :
- mettre les apprentissages des élèves au cœur de l’éducation prioritaire ;
- accompagner, reconnaitre et former les personnels ;
- renforcer le pilotage et l’animation des réseaux.
Le référentiel pour l’éducation prioritaire rédigé à l’issue des assises de l’automne 2013 décline ces axes en six
priorités : garantir l’acquisition du «lire, écrire, parler» pour assurer la maitrise du socle commun ; conforter une
école bienveillante et exigeante ; mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et partenaires pour la réussite scolaire ; favoriser le travail collectif de l’équipe éducative ; accueillir, soutenir et former
les personnels ; renforcer le pilotage et l’animation des réseaux. Il propose aussi un ensemble de préconisations
qui vont progressivement être mises en œuvre et préparent la rédaction des projets de réseau des futurs REP
et REP+.
Un programme de formation ambitieux sera proposé sur différentes journées (académique, départementale, en établissement) pour répondre aux difficultés éventuelles, aux questions possibles, aux enjeux et relever le défi d’une réussite pour tous les élèves. Ce programme s’adressera aux acteurs du 1er et du 2nd degrés de l’ensemble de l’éducation
prioritaire (REP+, ECLAIR, RRS).
L’organisation de la nouvelle carte académique de l’éducation prioritaire
5 réseaux de l’éducation prioritaire renforcés (REP+) et 14 réseaux de l’éducation prioritaire (REP) constitueront la
carte académique de l’éducation prioritaire à la rentrée scolaire 2015. Ces réseaux seront identifiés à partir de leur
indice social, agrégation de trois indicateurs : le taux de retard à l’entrée en classe de 6ème, le taux de PCS défavorisées et le taux de boursiers. Cette carte de l’éducation prioritaire se rapprochera de la carte de la politique de la ville
fixée au niveau national au printemps 2014.
Améliorer la mixité sociale des établissements scolaires
32
Une sectorisation réaffirmée pour les lycées engagée depuis la rentrée 2013
Principes de la sectorisation :
- rééquilibrer le recrutement entre les différents lycées toulousains notamment entre ceux du centre-ville ;
- accroitre la polyvalence des lycées dans la cadre de la réforme des lycées ;
- établir une offre de formation conjuguant qualité et mixité sociale.
Les objectifs ont été largement atteints pour une première année de mise en œuvre.
Une offre de formation de proximité équilibrée
Ouverture des séries générales aux lycées à dominante technologique industrielle sur Toulouse.
Une plus grande mixité sociale
Un meilleur équilibre des origines sociales entre les lycées.
Une réduction des écarts de niveau scolaire des entrants en seconde entre les lycées.
Rentrée scolaire 2014
Deux nouvelles sectorisations rentrent en application sur le territoire haut garonnais.
Ouverture des sections générales au lycée Françoise à Tournefeuille
L’ouverture des trois séries générales pour un secteur comprenant la commune de Plaisance du Touch et la plus grande
partie de Tournefeuille, répond à une demande des familles exprimée depuis plusieurs années de rapprocher le lieu de
scolarisation.
L’impact sur le lycée Rive Gauche qui accueillait précédemment ces lycéens est important. Cependant la carte des
formations sera très sensiblement enrichie avec l’ouverture d’enseignements attractifs : EPS-Chinois-Enseignements
d’exploration santé/social. Un secteur de recrutement plus étendu à Toulouse, mais aussi sur les communes avoisinantes.
Ouverture des sections générales au lycée Paul Mathou à Gourdan Polignan
Ce lycée jusqu’alors à dominante technologique industrielle ouvrira les trois séries générales de Bac à la rentrée. Il recrutera sur les secteurs des collèges de Boulogne/Gesse, Montréjeau et Loures-Barousse (65).
Un enseignement des langues vivantes plus homogène
33
Une seconde langue vivante dès la 5ème pour tous les élèves
Le développement de l’enseignement des langues vivantes est un objectif majeur et l’engagement de l’académie de
Toulouse dans la construction et la mise en place d’un parcours linguistique allant de l’école au lycée est inscrite dans le
contrat d’objectifs passé avec l’académie.
Ce parcours linguistique sera mis en place à la rentrée 2014 et intègrera le nouveau cycle de consolidation incluant les
niveaux CM1, CM2 et 6ème. Dans cette nouvelle configuration, la classe de 6ème aura pour objectif central de consolider
les acquis du primaire en continuant les entraînements commencés afin d’atteindre le niveau attendu, et de préparer les
élèves à la poursuite de l’apprentissage.
L’académie de Toulouse comprend huit départements très divers, dans leur taille comme dans leurs spécificités. Les
établissements scolaires sont à l’image de cette diversité, ce qui donne lieu à des offres très variées pour les langues
vivantes. A titre d’exemple, le nombre d’élèves bénéficiant actuellement d’un enseignement de deux langues vivantes dès
la 6ème variait de un à six selon les départements.
Pour favoriser l’accès d’un plus grand nombre d’élèves aux langues vivantes et prendre une mesure permettant d’assurer
la cohérence et l’équité de l’offre proposée sur les différents territoires, l’apprentissage d’une deuxième langue vivante
pour tous les collégiens dès la classe de 5ème est généralisé.
Tous les collégiens bénéficieront ainsi de 20 heures de langues vivantes sur les quatre années de collège contre 19
heures à l’heure actuelle : de 12 heures de LV1 (3 heures hebdomadaires de la 6ème à la 3ème) et 8 heures de LV2 (2
heures hebdomadaires en 5ème puis 3 heures hebdomadaires en 4ème et 3ème).
L’une des conséquences de cette mesure sera également d’équilibrer l’horaire hebdomadaire (hors options) en classe de
5ème, qui était jusque là inférieur à celui de la classe de 6ème.
Les élèves peuvent par ailleurs choisir un enseignement optionnel, comme l‘occitan, le latin ou le grec.
Les établissements qui le souhaitent peuvent maintenir en outre sur leurs moyens l’enseignement de deux langues
vivantes dès la 6ème, en particulier si cela permet d’amener une continuité d’enseignement des langues vivantes
entre le premier et le second degré. Les sections de langue régionale assurent le suivi de l’enseignement bilingue commencé à l’école maternelle. Le financement des bi langues anglais-allemand, créées suite à des accords signés entre la
France et l’Allemagne, est maintenu.
En fonction de leurs projets, et dans la mesure où ils peuvent assurer cette offre, un renforcement linguistique et culturel
pourra être proposé en 4ème et 3ème, préparant ainsi les élèves ayant une appétence particulière pour les langues vivantes, à faire valoir leur niveau de performance pour intégrer au lycée des filières spécifiques, sections internationales
ou binationales, sections européennes.
Quelle que soit l’organisation choisie, la priorité doit être l’acquisition des compétences attendues en langues vivantes par
tous les élèves et permettre au plus grand nombre de pouvoir obtenir la validation de la deuxième compétence du socle
commun dans les deux langues vivantes apprises.
Afin de faciliter la mise en place de ce plan, divers leviers existent. Des liaisons inter degrés permettent de favoriser la
continuité des apprentissages : connaissance des programmes respectifs et des attentes, échanges d’informations sur le
niveau de performance des élèves pour permettre de consolider les acquis comme pour faire face aux besoins en cas de
difficultés. La logique du nouveau cycle de consolidation rend indispensable la concertation entre professeurs des écoles
et de collège pour construire progressivement les compétences langagières des élèves.
La formation des professeurs est assurée soit par inscription à des stages proposés aux différents plans de formation,
soit suite à des demandes d’initiative locale. Des ressources sont proposées sur le site national comme sur le site académique. Le développement des outils numériques et leur utilisation à des fins pédagogiques contribuent fortement aujourd’hui à un apprentissage plus efficace des langues vivantes. Enfin, les corps d’inspection continueront à accompagner
les professeurs dans les établissements, en collaboration avec les équipes de direction.
Mieux aider et accompagner les élèves les plus fragiles
34
Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA)
L’académie de Toulouse comprend 56 SEPGA et 3 EREA (établissements régionaux d’enseignement adapté) répartis
sur plusieurs établissements des 8 départements pour un effectif d’environ 3500 élèves. Ces adolescents représentent
3,1% des effectifs présents dans le 1er cycle public. Ce sont en majorité des garçons (59,6% contre 50,2% dans le 1er
cycle général). Sur l’ensemble de l’académie, 24,8% des établissements publics du 1er cycle disposent d’une section
d’enseignement adapté, soit une proportion proche du niveau national (27,5%). L’effectif des jeunes scolarisés en SEGPA
en Haute Garonne représente 38,5% du total académique et en 1er cycle général, il est de 46%.
Conformément à circulaire n° 2009-060 du 24 avril 2009, ces sections ou structures permettent à des jeunes « présentant
des difficultés cognitives graves et durables et pour lesquels l’ensemble des dispositifs d’aides a été mis en place», d’être
pris en charge sur des effectifs allégés pour acquérir les compétences du socle commun identifiées au palier 3. Le diplôme
national du brevet reste l’objectif et le certificat de formation générale une attestation de compétences minimale.
La commission départementale d’orientation vers les enseignements adaptés (CDOEA) propose cette orientation à l’issue
de la classe de CM2 dans la plupart des cas, mais le suivi de ces élèves peut se faire depuis le CM1 et l’intégration en
EGPA à tout moment de la scolarité de collège : 18% des élèves de 5ème SEGPA sont issus d’une 6ème générale. De
même, près de 8% des élèves en 4ème SEGPA étaient en classe de 5ème générale l’année précédente.
Si 97% des élèves de 6ème SEGPA présentent un an au moins de retard, ils redoublent moins au cours de leur scolarité
au collège que les élèves du 1er cycle général. Ainsi, entre la 6ème et la 3ème, le nombre d’élèves ayant une année de
retard progresse de 47% dans le cursus général contre 39% dans les SEGPA.
Par ailleurs on peut noter que 60% des élèves de 3ème SEGPA poursuivent leurs études sous statut scolaire, majoritairement vers une formation de type CAP : 81% obtiennent ce diplôme (et prioritairement dans le domaine de la production
(65,1%). Un peu plus de 2% des élèves, qui poursuivent après une 3ème SEGPA, s’orientent vers un baccalauréat professionnel. Il est à noter que très peu d’élèves décrochent en SEGPA.
Au cours de la formation un projet individuel de formation et d’orientation est construit avec le jeune. Il pourra en 4ème et
3ème se confronter à des champs professionnels dans les domaines suivants :
- hygiène, alimentation, services ;
- vente, distribution, magasinage ;
- habitat ;
- espace rural et environnement ;
- production industrielle.
Un groupe académique constitué d’inspecteurs, de chefs d’établissements, de conseillers pédagogiques travaille dans le but
de coordonner les actions dans l’académie et plus particulièrement, de garantir une équité de traitement sur tout le territoire et un niveau d’exigences et d’ambition qui conduisent tous les élèves au moins à un niveau 5 de qualification
à l’issue de leur cursus. Aussi la mise en réseaux des établissements sera favorisée, la mobilité des élèves suscitée et la
validation des compétences du palier 3 du socle recherchée pour tendre vers une inscription de ces derniers au DNB voie
professionnelle.
Un accompagnement est prévu au travers de production d’outils (vade-mecum, tableau de bord,…..), la réalisation de
visites et inspections croisées. 3 journées de formation ainsi que des formations d’initiatives locales seront mises en place
au cours de l’année.
Enfin un travail spécifique sera conduit sur les EREA et la place de l’internat éducatif.
Mieux aider et accompagner les élèves les plus fragiles
35
Les élèves en situation de handicap
Bilan de l’année scolaire 2013-2014
Avec 10 860 élèves scolarisés, l’académie peut se targuer d’une réelle volonté de soutenir les parcours de formation des
élèves en situation de handicap.
Année scolaire
2006/2007
2010/2011
2012/2013
2013/2014
1e degré
3300
5206
6000
2e degré
932
2827
3900
Total
4232
8033
9900
6406
4454
10860
Dans le détail, on comptait en janvier 2014 près de 8 400 élèves handicapés en inclusion individuelle. Près de la moitié
de ces élèves bénéficiaient d’un accompagnement par un Auxiliaire de Vie Scolaire Individuel.
Les 2 467 élèves accueillis dans les dispositifs collectifs (CLIS et ULIS) bénéficiaient eux, au minimum, d’un accompagnement par un Auxiliaire de Vie Scolaire COllectif.
Les troubles représentés dans les établissements scolaires sont majoritairement rattachés à trois grandes familles :
- les troubles cognitifs (avec une forte prédominance de la déficience intellectuelle) ;
- les troubles psychiques (avec des jeunes porteurs d’atteinte de la sphère autistique) ;
- les troubles des apprentissages (il s’agit en particulier de DYS – dyslexie, dyspraxie et dysphasie).
Mieux aider et accompagner les élèves les plus fragiles
36
Les perspectives pour la rentrée scolaire 2014
L’académie de Toulouse reste une académie soucieuse d’offrir à ses élèves handicapés un parcours de formation adapté
et ambitieux. L’effort porté dans l’accompagnement individuel de ces élèves se poursuivra durant cette année scolaire
2014-2015. Nous devrions dépasser les 8 500 élèves en inclusion individuelle.
Les dispositifs de scolarisation collectifs, Classes pour L’Inclusion Scolaire (CLIS), Unités Localisées pour L’Inclusion
Scolaire (ULIS) de collège et ULIS de lycée professionnel, seront renforcés pour atteindre le chiffre de 277 (contre 271 à la
rentrée précédente), soit plus de 160 élèves supplémentaires dans ces dispositifs pour un total envisagé de 2 600 élèves.
Rentrée 2014
9
12
31
CLIS
12
21
60
ULIS CLG
7
6
28
ULIS LP
1
3
10
32
12
6
1
46
12
4
1
65
13
12
2
81
17
15
3
82 Total
16 163
11
89
4
25
Variation
+6
+6
+4
Le renforcement de l’accueil des élèves handicapés portera aussi sur les unités d’enseignement en milieu spécialisé.
Dans le cadre du 3ème plan Autisme, l’académie s’est engagée avec l’Agence Régionale de la Santé (ARS) à ouvrir des
classes en maternelle pour jeunes autistes (1 en Haute-Garonne à la rentrée, 2 autres à la rentrée 2015 dans deux autres
départements de l’académie).
L’effort se poursuivra aussi en direction des élèves sourds ayant fait le choix de la langue des signes français (LSF)
comme langue de communication : plus d’élèves accueillis, meilleur accompagnement des élèves en difficulté, plus large
choix des filières au lycée.
Le partenariat unique en France existant entre le Rectorat, les grands groupes industriels et les
Universités et grandes écoles toulousaines initié dans le cadre de la convention «Atouts pour
tous» va se poursuivre. Il s’agit de venir soutenir les parcours de formation de tous les élèves
handicapés, en particulier ceux souhaitant poursuivre leurs études. Avec le soutien de la Direccte
et de l’Agefiph, ces élèves continueront de bénéficier d’aides (matérielles et financières) et d’actions spécifiques (tutorat, stages en entreprise, formations…) en complément du droit commun
pour aller le plus loin possible dans leur projet d’études ou de formation.
Les élèves handicapés qui souhaitent trouver un emploi en entreprise pourront bénéficier de l’appui de la Plateforme d’Accompagnement à l’Inclusion professionnelle. Il s’agira, par l’intermédiaire de cette plateforme, d’aider le jeune à trouver un
travail, un contrat d’apprentissage, un stage…, démarche souvent difficile pour nos jeunes et leur famille. Les partenaires
de la Plateforme proposeront aussi d’accompagner les tuteurs en entreprise afin de permettre une meilleure adaptation
des postes de travail et des emplois.
Enfin, l’amélioration des parcours de formation de nos jeunes handicapés passe par une formation des acteurs au plus
près des classes. La mise en place d’enseignants ressources pour l’accompagnement des équipes sur l’ensemble de la
région sera l’un des points forts du projet Aide à la Scolarisation des handicapés (ASH) académique.
Mieux aider et accompagner les élèves les plus fragiles
37
Les élèves intellectuellement précoces
Dans le cadre de la personnalisation des parcours des élèves à besoins éducatifs particuliers, l’académie de Toulouse accorde une attention toute particulière aux conditions d’accueil et de scolarisation des Elèves Intellectuellement Précoces
(EIP).
À cet égard et conformément aux préconisations de la circulaire 2007-158, un Référent académique a été nommé auprès
de Madame la Rectrice. Il s’agit de Monsieur Frédéric Detchart, par ailleurs Inspecteur-Conseiller Technique pour la scolarisation des élèves en situation de handicap.
L’année scolaire 2013-2014 aura ainsi permis à plus de 100 personnes (principalement des parents d’élèves mais également des chefs d’établissement, des directeurs d’école ou des enseignants) de prendre contact avec la cellule académique et de recevoir des informations et des appuis pour mieux accompagner les élèves précoces.
Cependant, ces élèves ont des besoins spécifiques encore insuffisamment connus. Il s’agit donc de mieux les connaître
pour mieux les accueillir et les aider à réussir leur scolarité.
Améliorer l’information des enseignants et des parents.
Un module de formation de 12 heures à la demande du collège ou du lycée réunissant les personnels de l’établissement
(enseignants, Conseillère d’Education, Conseillère d’Orientation Psychologue et infirmières scolaires) est proposé.
Les objectifs de ce stage sont les suivants :
- mieux percevoir les signes de la précocité intellectuelle ;
- adapter les parcours et les pratiques pédagogiques aux besoins de ces élèves.
Il est à noter que ce stage est généralement co-animé par les services du rectorat et une association de parents d’enfants
précoces.
Deux numéros de téléphone et une adresse de messagerie (voir rubrique «En savoir plus») sont à disposition de l’ensemble des membres de la communauté éducative.
z En savoir plus : http://www.ac-toulouse.fr/cid66058/enfants-intellectuellement-precoces.html
Mieux aider et accompagner les élèves les plus fragiles
38
Les élèves allophones nouvellement arrivés et les enfants du voyage
Les élèves allophones nouvellement arrivés et les enfants du voyage relèvent de la compétence des «centres académiques pour la scolarisation des élèves allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de
voyageurs» (CASNAV) dont le réseau couvre le territoire national métropolitain ainsi que certains DOM-TOM. Leur action
est régie par la circulaire 2012-143 parue au BO n°37 du 11 octobre 2012.
Le CASNAV de l’académie de Toulouse travaille en lien étroit avec les services des directions académiques des huit
départements qui ont à accueillir ces jeunes, comme avec les équipes administratives et pédagogiques qui ont à les scolariser. Le CASNAV participe aux groupes de pilotage départementaux et intervient également pour l’accompagnement
des équipes dans les établissements.
Ces élèves, accueillis dans des dispositifs appelés unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A), reçoivent un encadrement de qualité qui permet à ceux d’entre eux ayant accompli une scolarité normale dans leur pays
d’origine de s’insérer au bout d’un an et parfois avant dans une classe ordinaire.
La formation et l’accompagnement des enseignants à l’accueil et à la prise en charge pédagogique de ces publics à besoins éducatifs particuliers (allophones scolarisés dans des systèmes différents ou non scolarisés antérieurement, enfants
du voyage en grand décalage scolaire, souvent non lecteurs et non scripteurs, en rupture avec l’institution) constituent
aujourd’hui l’axe principal de travail du CASNAV de Toulouse.
Les chiffres pour l’académie
En mai 2014, on comptait 1784 élèves allophones (766 dans le premier degré, 986 dans le second degré, 32 dans des dispositifs pour plus de seize ans). Pour mémoire, en mai 2010, ils étaient 1189, soit 50% d’augmentation en quatre ans.
La répartition pour 2014 était la suivante :
- 522 élèves du premier degré se trouvaient dans des dispositifs avec 12h d’apprentissage du français par semaine ou
bénéficiaient d’un soutien particulier, soit 68,15 % ;
- pour le second degré, on comptait 915 élèves dans des dispositifs, soit 92,8%, avec 9h d’apprentissage du français
par semaine.
On comptait 28 dispositifs dans le premier degré et 41 dans le second degré. Trois de plus seront ouverts à la rentrée
2014 dans le second degré.
Pour l’année scolaire 2013-2014, il y avait 3863 enfants du voyage scolarisés dans l’académie de Toulouse, 2767 dans
le premier degré, 439 dans le second degré. 657 étaient scolarisés au CNED.
Un axe fort : le DELF scolaire
Pour marquer leur réussite dans leur parcours d’intégration dans le pays d’accueil, les élèves allophones nouvellement
arrivés ont la possibilité de passer le Diplôme d’Etudes en Langue Française (DELF scolaire) qui valide les différents
niveaux de compétence en langue française selon le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues. Le
diplôme leur est remis officiellement chaque année lors d’une cérémonie à la Direction des Services Départementaux ou
dans leur établissement scolaire.
En 2014, il y a eu 950 inscrits (soit environ 58% des élèves allophones de l’académie). Les résultats sont tout à fait honorables avec en moyenne 90 % de réussite pour les différents niveaux : A1 (utilisateur élémentaire, niveau introductif), A2
(utilisateur élémentaire, niveau intermédiaire), et B1 (utilisateur indépendant, niveau seuil).
z En savoir plus : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/casnav/
Favoriser la persévérance scolaire et poursuivre la lutte contre le décrochage
39
Les dispositifs relais
Les dispositifs relais (classes et ateliers) constituent un des moyens de lutte contre la marginalisation scolaire et sociale
de jeunes soumis à l’obligation scolaire. A ce titre ils doivent contribuer à réduire les sorties sans diplôme ainsi que les
sorties précoces.
Certains élèves en rupture profonde avec les exigences de la vie en établissements scolaires, ou en voie de déscolarisation, ont besoin d’une prise en charge éducative plus globale.
Les dispositifs relais, en étroite collaboration avec le ministère de la justice, notamment la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) proposent un accueil temporaire adapté afin de préparer les élèves qui y sont pris en charge à la poursuite
d’un parcours de formation générale, technologique ou professionnelle tout en s’attachant à l’objectif de socialisation et
d’éducation à la citoyenneté. Ces dispositifs bénéficient d’un partenariat avec les collectivités territoriales et les associations complémentaires de l’enseignement public ou des fondations reconnues d’utilité publique.
L’ensemble de ces dispositifs relais (classes, ateliers et internats) contribuent à atteindre l’objectif de réduction de l’abandon scolaire que la France s’est donné en s’inscrivant dans la «stratégie Europe 2020»
Les principes généraux
Les dispositifs relais incluent les classes, ateliers et internats relais dont les effectifs sont au maximum de 12 élèves. Ils
s’adressent à des élèves du second degré relevant de l’obligation scolaire entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire et des apprentissages, en risque de marginalisation sociale ou de déscolarisation : absentéisme non justifié,
problèmes de comportement aboutissant à des exclusions temporaires ou définitives d’établissements successifs, mais
aussi extrême passivité dans les apprentissages instaurant un processus d’échec et d’abandon.
L’admission de l’élève ne peut être réalisée que sur la base de son accord et de celui de sa famille. Ces dispositifs doivent
permettre et favoriser la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture ainsi que l’appropriation des règles de vie sociale et scolaire.
Les classes relais font appel à un partenariat relevant de la protection judiciaire de la jeunesse (durée d’accueil long de
quelques semaines à plusieurs mois). Elles constituent des dispositifs de remédiation, alors que les ateliers relais (durée
d’accueil plus court : de 4 à 6 semaines) font appel à des associations complémentaires de l’enseignement public au
niveau national et académique et sont des dispositifs de remobilisation.
Les dispositifs académiques
L’académie de Toulouse consacre un budget de 180 à 200 000€ chaque année à ses dispositifs relais ainsi que 1100 HSE
pour la rétribution des enseignants intervenants.
Dans chaque département, les décisions d’admission et d’affectation des élèves sont prononcées en commission par
l’Inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’Education nationale (IA-Dasen), par délégation de la
rectrice de l’académie de Toulouse.
L’extension et la diversité des territoires de l’académie de Toulouse ont favorisé une adaptation particulière et adaptée de
ces dispositifs relais. Les besoins étant spécifiques à la ruralité ou à la «péri- urbanité «des populations. Les dispositifs
existants (classes, ateliers, internats) sont souvent liés à l’histoire du département et à l’ancrage d’associations partenaires à l’éducation nationale.
Perspectives 2015
La circulaire du 28/03/2014 préconise la création d’un comité de pilotage académique afin d’harmoniser les pratiques après
évaluation des besoins spécifiques à chaque territoire cette démarche sera conduite avec les inspecteurs d’académie.
L’engagement des collectivités territoriales sera par ailleurs recherché afin d’étudier et de favoriser les projets d’implantation d’internats plus nombreux.
Favoriser la persévérance scolaire et poursuivre la lutte contre le décrochage
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La lutte contre le décrochage scolaire
La circulaire de préparation de la rentrée 2014 met en avant l’objectif de «favoriser la persévérance scolaire et poursuivre
la lutte contre le décrochage scolaire». Ainsi, dans l’académie, les dispositifs mis en place au cours de l’année 2013-2014
seront consolidés et les acteurs qui les font vivre accompagnés dans leurs pratiques pédagogiques et l’ingénierie de
formation.
La lutte contre le décrochage scolaire répond à un double impératif : prévenir en amont les risques du décrochage et
développer les solutions proposées aux jeunes décrocheurs.
Entre septembre 2012 et septembre 2013, ce sont 5500 jeunes de plus de seize ans qui ont interrompu leur parcours de
formation (niveau V ou avant d’en obtenir la qualification, sans obtenir un emploi ni demander à être accompagnés par la
mission locale).
La prévention du décrochage, rôle capital de l’établissement scolaire
Les établissements scolaires portent la responsabilité pleine et entière du repérage des jeunes en voie de décrochage,
et de la mise en œuvre des actions adaptées. En lien avec les services d’information et d’orientation et en s’appuyant sur
les équipes éducatives, chaque établissement met en œuvre :
- des Groupes de Prévention du Décrochage Scolaire (GPDS), internes à l’établissement, permettent de repérer tout
au long de l’année les risques de ruptures, d’identifier des problématiques individuelles et de proposer des solutions personnalisées (accompagnement éducatif, aide personnalisée, stages et tutorat, dispositifs relais...) ;
- des actions de prévention, pour remettre les élèves dans une dynamique positive par rapport à l’École : activités extracurriculaires organisées pour améliorer le bien-être à l’école, groupes de parole, aménagement des emplois du temps,
tutorat par les pairs, etc ;
- dans les établissements les plus exposés au phénomène, des référents décrochage scolaire ont été désignés pour
faciliter le repérage et mettre en œuvre des solutions adaptées. Il y en a 103 dans l’académie, pour la plupart personnels
de direction, Conseillers Principaux d’Education (CPE), ou chefs de travaux ;
- les coordonnateurs de la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS) peuvent être sollicités pour exercer une
activité de conseil et d’expertise en ingénierie de formation auprès des référents décrochage, des équipes éducatives, de
direction et d’encadrement au niveau de l’établissement, du district et du bassin de formation.
Les solutions pour les jeunes en rupture de parcours scolaire
Au-delà de 16 ans, lorsque la rupture avec l’Ecole est effective, un parcours de prise en charge personnalisé et adapté
à sa situation est proposé au jeune décroché dans le cadre de dix-neuf Plates-formes de Suivi et d’Appui aux jeunes
Décrocheurs (PSAD), mises en œuvre dans l’académie depuis 2011.
Ces dispositifs réunissent plusieurs acteurs de l’orientation, de la formation et de l’insertion (Missions locales, CIO, MLDS
au minimum) afin de contacter et recevoir les jeunes en rupture de parcours repérés par le Système Interministériel
d’Echange d’Informations (SIEI) ou par les établissements. Ces jeunes se voient proposer, grâce à une analyse croisée
de leur situation, des solutions de formation ou d’accès à l’emploi : accompagnement mission locale, stages région, CFA,
rescolarisation, etc.
Dans ce cadre, 15 réseaux «FOrmation QUALification Emploi» (FOQUALE) sont mis en place dans notre académie
depuis septembre 2013 pour fédérer l’offre des solutions de l’Éducation nationale et de l’enseignement agricole, s’appuyant pour la plupart sur le découpage territorial des PSAD. Ils ont pour vocation à proposer aux jeunes décrocheurs des
Favoriser la persévérance scolaire et poursuivre la lutte contre le décrochage
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solutions concrètes, ainsi qu’un accompagnement par un tuteur. L’objectif fixé par le ministère de l’éducation nationale
pour l’année 2014-2015 de 25 000 jeunes décrocheurs à accompagner dans leur parcours de réussite se traduit dans
notre académie par un objectif chiffré de 800 retours en formation, accès à la qualification et à l’emploi.
Le comité de chaque réseau recense et communique aux acteurs opérationnels de l’éducation nationale (coordonnateur
MLDS, conseillers d’orientation psychologues, équipes éducatives…) toutes les solutions existantes sur le territoire :
- retour en formation scolaire, sur place disponible, à tout moment de l’année, à tous les niveaux et dans les trois voies
(professionnelle, générale et technologique) ;
- places vacantes en Centre de Formation des Apprentis (CFA) public et/ou de l’enseignement agricole, en formation
continue au sein des GRETA ;
- missions de service civique pour les décrocheurs : deux formules innovantes, issues du partenariat entre l’Education nationale et l’Agence nationale du Service Civique, sont proposées : service civique à temps plein et service civique
alterné avec une rescolarisation partielle ;
- actions de remédiation de la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS), à temps plein ou à temps
partiel : elles concernent généralement les plus jeunes et les plus fragiles, qui ont besoin de construire ou de reconstruire un projet de formation ou d’insertion. Ces actions, contractualisées, sont souples et modulaires et se déroulent en
alternance, en établissement et en entreprise. L’accompagnement est personnalisé et fait appel à un large réseau de
partenaires, au sein de l’institution, mais aussi à l’extérieur ;
- actions de qualification de la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS) : des Itinéraires Personnalisés d’Accès à la Qualifications (IPAQ) sont mis en place pour les jeunes ayant échoué à un diplôme de l’enseignement
professionnel de niveau V ou éventuellement IV et qui souhaitent repréparer tout ou partie de l’examen sans pour autant
redoubler la classe terminale, ou ayant interrompu un cycle avant son terme.
Recruter, former, soutenir
et accompagner les équipes pédagogiques
et éducatives
Recruter des personnels enseignants et non enseignants
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Une politique des ressources humaines à l’appui de l’action éducative
L’académie de Toulouse contribue à la politique de l’emploi grâce à une gestion dynamique des ressources humaines à
l’appui de l’action éducative
Sa démographie, particulièrement dynamique, a justifié pour la rentrée 2013 une dotation d’emplois dans le 1er et le 2ème
degré. Cette dotation qui s’inscrit dans le cadre de la loi de refondation et de programmation de l’école et qui traduit l’effort
de la Nation, s’est traduite par un recrutement conséquent de fonctionnaires stagiaires dans l’ensemble des catégories de
personnels contribuant au fonctionnement du service public de l’éducation nationale.
Au total ce sont 1622 fonctionnaires qui ont été recrutés à la rentrée 2013. Si on y ajoute les personnels sur emplois non
pérennes affectés sur du remplacement de courte ou de longue durée, de la surveillance et les personnes en situation de
réinsertion professionnelle, l’académie a contribué au recrutement de 6 779 personnes. Une partie d’entre eux se verront
titularisés à l’issue de leur année de stage ou proposer des reconductions de contrat ou des contrats à durée indéterminée
si leur situation l’autorise.
A ces recrutements, peuvent être ajoutés les assistants d’éducation (AED) : une partie d’entre eux voient leur contrat
renouvelés, d’autres font l’objet d’un nouveau recrutement.
Personnels d’encadrement
Personnels de direction
Inspecteurs
40
Personnels enseignants
3 329
1er degré
Stagiaires
558
2nde degré
Stagiaires
CPE (Conseiller principaux d’éducation)
Contractuels enseignants
Emplois Avenir Professeurs
894
33
1 603
241
32
8
Personnels administratifs
Catégories A
Catégories B
Catégories C
Infirmiers
Contractuels tous corps confondus (administratifs, techniciens, santé, social)
12
34
40
11
490
Contrats aidés
1 er degré
2nd degré
accompagnement des élèves en situation de handicap
2 823
473
533
1 1817
Total 32
6 779
La formation initiale et continue dans l’académie de Toulouse
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La formation doit servir activement le bouleversement culturel inscrit dans la refondation de l’école et la politique académique définie dans le projet d’académie.
La formation initiale : l’enjeu de la professionnalisation
L’académie de Toulouse est fortement engagée dans le projet de l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education
(ESPE) de Toulouse Midi-Pyrénées.
L’ESPE Toulouse Midi-Pyrénées a ouvert à la rentrée 2013 : elle a accueilli un effectif d’ étudiants en M1 MEEF en importante hausse par rapport aux années précédentes et accompagné 1300 enseignants stagiaires.
A la rentrée 2014, l’ESPE accompagnera près de 1500 enseignants stagiaires sur l’ensemble de ses sites :
- 800 issus du concours exceptionnel de 2013 (dit 2013-2) : 520 pour le second degré et 280 pour le premier degré ;
- 700 issus du concours rénové de 2014 (420 second degré et 260 premier degré) .
Pour préparer cet accueil le travail fourni par les services et les corps d’inspection a été concentré sur les contenus
pédagogiques du projet de l’ESPE afin de développer les conditions de professionnalisation de la formation initiale des
enseignants. Ainsi nous avons soutenu les efforts des équipes pédagogiques issues de l’université et des établissements
scolaires pour intégrer les problématiques essentielles en rapport avec l’activité réelle en classe dès la définition des
contenus des maquettes de masters.
La formation doit être plurielle et l’académie s’éfforce de créer les conditions pour que ces personnels puissent trouver les meilleures conditions pour progresser ensemble dans cette direction. C’est la raison pour laquelle l’académie de Toulouse mobilise 20
ETP et se place ainsi en tête des académies dans l’engagement de moyens en personnels pour la formation initiale des maîtres
Nous avons de grandes ambitions parce que le site toulousain dispose d’un réservoir de ressources considérables. La
structure fédérative de recherche qui a été mise en place avec l’ESPE mobilise 20 laboratoires et plus de 23 chercheurs.
Nous allons organiser dès cette année le rapprochement entre l’activité de ces chercheurs et celle des enseignants dans
les classes.
Nous souhaitons aussi rapprocher la formation initiale de la formation continue et essayons de faciliter l’organisation
de celui-ci en travaillant avec l’ESPE à la meilleure implantation des stagiaires, en fonction des différents impératifs de
formation.
Enfin nous œuvrons aussi au rapprochement entre les premier et second degrés particulièrement important en formation
si on veut pouvoir faire vivre les conseils pédagogiques inter degrés et faire évoluer les usages.
Relancer la formation continue des professeurs et des cadres
Le projet d’académie aura pour axe structurant de concentrer l’effort de formation sur l’accompagnement des équipes
engagées pédagogiquement dans les écoles ou les EPLE et d’organiser à cet effet un plan de formation des cadres qui
devront soutenir les équipes en charge de ces projets :
- équipes d’établissement dont le conseil pédagogique soutient un projet particulier ;
- équipes expérimentant ou impliquées dans un projet d’innovation ;
- équipes qui servent un projet institutionnel particulier (exemple : collège connecté ; éducation prioritaire, ASH,… ;
- établissements accompagnés par les corps d’inspection qui mettent en œuvre un projet d’amélioration de leurs dispositifs pédagogiques…
Trois aspects de la refondation de l’école seront ainsi privilégiés :
- la nouvelle posture professionnelle des enseignants que suppose la construction du socle de connaissances, des compétences et de culture : par exemple mettre enfin en œuvre une évaluation positive des élèves ;
- la relation entre la connaissance du développement cognitif de l’enfant et les techniques pédagogiques par exemple
La formation initiale et continue dans l’académie de Toulouse
45
l’importance variable dans le temps du codage pour l’apprentissage de la lecture ;
- la mobilisation au service de l’innovation pédagogique via les usages du numérique par exemple l’utilisation des réseaux
sociaux ou des jeux sérieux…
Ce travail de conception et d’organisation devra mobiliser les compétences disponibles : universitaires de la Structure
Fédérative de Recherche (SFR) et formateurs de l’ESPE, corps d’inspection, directeurs académiques des services de
l’Education nationale, collaborateurs de la rectrice de l’académie, et tout autre expertise en tant que de besoin.
Les contenus doivent être formalisés dans un document de synthèse co-écrit par tous et qui constituera une sorte de «
contrat qualité » à respecter par les acteurs.
Cette méthodologie nouvelle suppose en plus une réflexion renouvelée :
- sur la façon de faire travailler en cohérence les formateurs exerçant en milieu scolaire et ceux exerçant en milieu universitaire ;
- sur la sélection et l’accompagnement des équipes par les formateurs ou chercheurs et l’élargissement du public formé
au-delà des personnels engagés dans des projets et sur les moyens d’associer et d’aider les cadres à l’acquisition des
éléments essentiels des contenus diffusés ;
- sur l’utilisation des vecteurs numériques.
Par ailleurs, afin de formaliser et de lancer cette nouvelle façon de travailler le rapprochement des résultats de la recherche, la formation et les pratiques innovantes, nous proposons de co-organiser avec la SFR et l’ESPE un colloque
courant novembre qui résumera l’état de l’art dans les domaines décrits plus haut comme priorités
Améliorer la cohérence académique entre le premier et le second degré
La cohérence académique est une exigence, elle suppose en premier lieu la visibilité par tous de ce que font les uns et les
autres. Cela se traduit par le fait que les plans départementaux de formation (PDF) sont des déclinaisons départementales
du plan académique de formation (PAF).
La cohérence académique est une exigence, elle suppose en premier lieu la visibilité par tous de ce que font les uns et les
autres. Cela se traduit par le fait que les plans départementaux de formation (PDF) sont des déclinaisons départementales
du plan académique de formation (PAF).
Comme il est procédé pour la formation des stagiaires avec l’ESPE, les groupes académiques «premier degré» et «continuité
premier-second degré» ont pour mission de progresser dans l’unification des processus de formation continue mis en œuvre
dans les départements et dans le renforcement de la collaboration avec la Direction académique de la formation des personnels de l’Education nationale (DAFPEN), chargée de coordonner les actions liées à la construction de la continuité inter
degrés et, avec les personnes représentant la rectrice à l’ESPE, l’articulation formation initiale-formation continue.
Il existe des thématiques qui se posent de façon identique à tous les départements :
- la dynamique M@gistère.
- nombreux dossiers déjà mutualisés : Aide à la scolarisation des handicapés (ASH), sciences, langues, ou dossiers particuliers tels que laïcité, Arts et Culture, scolarisation des moins de 3 ans
C’est aussi le cas de formations/conférences qui sont données dans tel ou tel lieu de l’académie (Toulouse ne les concentre
pas toutes !).
La formation initiale et continue dans l’académie de Toulouse
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La formation des enseignants au et par le numérique
La formation «au» et «par» le numérique est un axe structurant du projet d’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education - ESPE de l’académie de Toulouse qui est donc associée aux actions de formation mises en place et conduit une politique de recherche active sur ce champ. L’accent est mis sur la formation à l’usage pédagogique des outils et ressources
numériques ainsi qu’à leurs enjeux sociétaux. Les formations initiale et continue sont les meilleurs leviers d’action pour
transformer les pratiques professionnelles des enseignants et leurs donner les outils nécessaires à l’accomplissement de
leur mission. Elles seront donc inscrites dans les plans académiques et départementaux de formation des enseignants,
des corps d’inspection et d’encadrement. Elles doivent notamment permettre aux enseignants d’avoir un regard critique
sur les usages pédagogiques (pédagogie différenciée, actionnelle, inversée..) qu’ils mettent en œuvre dans leur classe
avec le numérique.
Les enseignants des écoles et des établissements scolaires seront incités à valider le certificat informatique et internet de
niveau 2. Ils seront accompagnés par des dispositifs de formations hybrides (M@gistere). Les enseignants du premier
degré bénéficieront de 9h annuelles de formation en ligne. 3000 enseignants du second degré bénéficieront d’un plan de
formation disciplinaire au numérique.
Les cadres (personnels de direction, corps d’inspection..) seront formés au pilotage du numérique et aux enjeux sociétaux
de l’usage du numérique. Ceci afin de les aider dans leurs prises de décisions pour la mise en œuvre du numérique à
leurs niveaux respectifs. Dans l’académie de Toulouse, le projet consiste entre autre, à travailler sur la synergie des activités des inspecteurs du premier et du second degré pour la mise en place du socle.
La démarche d’éducation aux médias, à l’information et à l’usage responsable d’internet et des réseaux sociaux préconisée par le ministère sera entreprise dans les lycées. Elle s’inscrira dans la logique du futur brevet relatif à l’usage responsable d’internet venant en complément du B2i.
Accompagner les équipes pédagogiques
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Une nouvelle démarche des corps d’inspection
Le collège des Inspecteurs d’académie - Inspecteurs pédagogiques régionaux, en collaboration avec les autres corps
d’inspection, a initié au cours de l’année scolaire 2013-2014 l’accompagnement d’une vingtaine d’établissements de
l’académie en prenant comme axe principal d’étude le travail personnel des élèves dans et hors la classe.
Cette démarche sera formalisée par un protocole d’intervention et se poursuivra au cours des prochaines années. Elle doit
permettre aux différents acteurs de la communauté éducative d’un établissement de réfléchir en équipe aux pistes d’amélioration à suivre et aux évolutions à proposer dans le but toujours recherché de faire progresser les résultats des élèves.
Le diagnostic porté sera proposé aux équipes des établissements pour être partagé. Il débouchera sur des préconisations
qui feront l’objet d’un suivi régulier et qui devront être reprises dans le contrat d’objectifs.
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Promouvoir une école à la fois exigeante
et bienveillante
Défendre et promouvoir les valeurs de la République
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La laïcité à l’école
La transmission des valeurs de la République est une mission confiée à l’Ecole par la Nation. La Charte de la laïcité qui a
été élaborée à l’automne 2013 sera encore mieux mise en valeur dans tous les établissements publics d’enseignement.
Cette charte s’est en effet imposée comme un outil majeur pour faire connaître et partager les principes et valeurs qui
fondent notre République.
Elle rend claire et compréhensible par chacun l’importance de la laïcité pour le vivre ensemble autour de valeurs communes. Référence dynamique, elle engage les élèves à s’approprier de façon active les valeurs de laïcité (article 15) et à
les faire vivre au quotidien dans leur établissement.
Afin de contribuer à la liberté d’expression de chaque conscience, elle présente la laïcité des personnels, des enseignements et des programmes comme la garantie pour chaque élève d’un accès libre à tous les moyens intellectuels et
culturels nécessaires à la construction et à l’épanouissement de sa personnalité singulière et autonome.
Les enseignements de langue et culture régionales dispensés dans l’académie participent pleinement à cet objectif par le
biais d’une déclinaison de la Charte en occitan.
Des ressources issues de la culture occitane sont également proposées aux enseignants dans ce domaine. Ces supports,
présentés en version bilingue, s’adressent non seulement aux enseignants d’occitan des différents niveaux mais aussi
aux professeurs d’autres disciplines désireux d’intégrer des éléments de langue et culture occitanes dans leurs enseignements (conformément à l’article L312-11 du code de l’éducation).
Défendre et promouvoir les valeurs de la République
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Combattre toutes les violences et les discriminations
La prévention du harcèlement et des violences sexistes
La loi du 8 juillet 2013 et son rapport annexé insistent sur l’importance d’ «améliorer le climat scolaire pour refonder une
école sereine et citoyenne en redynamisant la vie scolaire et en prévenant les problèmes de violence et d’insécurité».
L’approche par le climat scolaire constitue une méthode globale et efficiente de prévention des conflits.
Les principaux objectifs de l’année 2014-2015 sont :
- accompagner les élèves dans leurs apprentissages et la construction de leur parcours pour une meilleure insertion
sociale et professionnelle ;
- combattre les inégalités tout au long de la scolarité ;
- former, soutenir et accompagner les équipes pédagogiques et éducatives ;
- promouvoir une école à la fois exigeante et bienveillante.
Ils nécessitent une mobilisation de tous les acteurs puisque l‘action sur le climat scolaire est déterminante pour la réussite
des élèves et le bien être des élèves et plus globalement celui de la communauté éducative.
L’académie de Toulouse s’inscrit, depuis déjà quelques années, dans la démarche d’une école exigeante, mais ce faisant, elle
se doit de combattre les inégalités tout au long de la scolarité et offrir à tous les élèves les meilleures conditions d’apprentissage.
Les axes de travail académiques visent à :
- la prise en compte des publics à besoins particuliers, la promotion d’une école inclusive pour mieux scolariser les élèves
en situation de handicap, la lutte contre le décrochage scolaire, la prévention contre le harcèlement et les violences
sexistes, les internats de la réussite éducative qui imposent une bienveillance de tous les instants, et nécessitent une
démarche collaborative et attentive pour répondre à la situation de chacun ;
- la formation initiale et continue des personnels est un vecteur de réussite pour répondre à cette ambition ;
- des actions menées en direction des établissements, sur ce sujet, dans les plans de formation proposés dans le cadre
de la formation continue des personnels, ou dans la mobilisation des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education
doivent répondre à cet objectif d’une école exigeante mais bienveillante ;
- l’articulation plus affirmée entre les différentes formations des personnels enseignants et d’éducation, devrait permettre
une promotion d’un climat scolaire serein dans une école exigeante pour tous et bienveillante pour chacun.
L’Equipe Mobile de Sécurité
La politique de prévention et de lutte contre les violences scolaires est inscrite dans deux circulaires interministérielles :
la circulaire du 23 septembre 2009 relative à la sécurisation des établissements scolaires et au suivi de la délinquance et
la circulaire du 15 février 2010 fixant les actions prioritaires et l’engagement des équipes mobiles de sécurité (EMS) au
sein des académies.
Installée par le recteur de l’académie le 18 mars 2010, l’équipe mobile de sécurité est en mesure d’intervenir dans
les 8 départements de l’académie de Toulouse afin de maintenir un climat scolaire serein dans les EPLE.
Ses objectifs :
- garantir la sécurité dans les établissements scolaires et assurer la protection des élèves et des personnels contre toute
agression ;
- préserver la continuité de l’action éducative des établissements scolaires pendant les périodes de tension ;
- veiller à l’accompagnement des personnels et des élèves victimes lors de période de crise et mener préventivement des
actions d’informations sur le respect de l’autorité et des règles de droit et de comportement au sein des établissements.
Défendre et promouvoir les valeurs de la République
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Ses missions :
L’équipe mobile de sécurité accompagne au quotidien les chefs d’établissements et les équipes éducatives. Trois missions lui sont dévolues. Elles ont pour objectif de restaurer la confiance et le dialogue et de conforter l’autorité dans les
établissements en proie aux tensions.
Mission de sécurisation : l’équipe mobile de sécurité agit pour la protection et la sécurité des personnes et des biens dans
les établissements et à leurs abords.
Mission de prévention : l’équipe mobile de sécurité est engagée auprés des équipes dans les établissements lorsque des
tensions sont prévisibles, en situation de crise (aide à la gestion de crise) et en situation de danger identifié. Elle intervient
régulièrement auprès des élèves en fonction des thématiques retenues (violence, harcèlement, dangers internet, mineur
devant la loi).
Mission d’accompagnement : l’équipe mobile de sécurité apporte aide, conseil, expertise et information aux équipes de
direction, pédagogiques et éducatives dans le champ soit du traitement soit de la prévention de la violence. L’équipe mobile de sécurité prend en charge l’accompagnement des victimes, personnels ou élèves (aide au dépôt de plainte, suivi
des procédures judiciaires,…).
Suivant le protocole établi au sein de l’académie, l’engagement de l’équipe mobile de sécurité doit faire l’objet d’une
demande de l’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux de l’Education nationale, ou du chef d’établissement à la rectrice, laquelle valide l’intervention de l’équipe mobile de sécurité.
Défendre et promouvoir les valeurs de la République
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Promouvoir l’égalité filles-garçons
La mission égalité filles-garçons agit dans le cadre de la «convention interministérielle 2013-2018 pour l’égalité entre les
filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif».
Le plan d’actions qui en découle, s’articule autour de 3 priorités :
- acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes ;
- renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes ;
- s’engager pour une plus grande mixité des filières de formation et à tous les niveaux d’étude.
L’égalité des filles et des garçons constitue donc pour l’éducation nationale une obligation légale et une mission fondamentale. Réalisée dans les faits depuis que les écoles et les établissements sont devenus mixtes dans les années 70,
la mixité scolaire ne recouvre pas pour autant une situation d’égalité entre les filles et les garçons. Trop de disparités
subsistent dans les parcours scolaires des filles et des garçons : les conduites d’orientation continuent de diverger selon
le sexe des élèves.
Des statistiques :
Le constat d’une meilleure réussite scolaire des filles est attesté à l’échelon national depuis de nombreuses années.
Dans l’académie de Toulouse, les constats sont similaires et le tableau de bord académique met en évidence des écarts
de parcours et des choix d’orientation qui évoluent peu, entre les filles et les garçons.
Situation comparée :
Les parcours directs :
Sur le parcours 6ème/1ère, les filles réussissent mieux que les garçons. En 2013, 59,2% des garçons font le parcours
direct 6ème/1ère contre 69,9% des filles. Cet écart ne s’est pas réduit depuis 5 ans.
La voie professionnelle :
Les orientations vers la voie professionnelle des filles restent concentrées sur quelques secteurs : (accueil soins services
à la personne, commerce, gestion administration, accueil relations clients usagers, esthétique cosmétique).
Les spécialités demandées par les garçons sont les suivantes : EEEC (électronique, énergie et équipements communicants), commerce, maintenance des véhicules particuliers, SEN (systèmes électroniques numériques) et MEI (maintenance des équipements industriels)
Le post-bac :
A la rentrée 2009, sur 100 élèves de CPGE littéraires, près de 80 sont des filles. Moins d’un élève sur 3 de CPGE scientifique est une fille alors qu’elles représentent la moitié des élèves de Terminale Scientifique : la proportion de filles ne
progresse pas vraiment au fil des ans.
Les «décrocheurs» :
Les jeunes qui quittent l’école sans diplôme et sans qualification sont plus nombreux après la seconde professionnelle
chez les garçons (12%) que chez les filles (10,4%) et équivalents à la sortie de la seconde générale (4,4% chez les garçons contre 4,5 % chez les filles). L’écart le plus significatif se situe cependant à la sortie de la 1ère année de CAP : 25,5 %
de garçons contre 19,3% de filles. La fragilité de cette population scolaire nécessite une approche pédagogique adaptée
à chaque élève pour encourager la «persévérance scolaire».
Analyse :
Ainsi, à chaque palier d’orientation les filières et les sections empruntées par les garçons et les filles sont très différenciées. Même si progressivement les filles ont quelque peu modifié leurs choix d’orientation au sein des séries générales,
en investissant plus massivement les séries Economique et Social et Scientifique leur parcours, comme celui des garçons, reste marqué par les normes et les stéréotypes de sexe.
La séparation entre les filles et les garçons dans la formation initiale se retrouve par la suite dans le marché du travail.
Défendre et promouvoir les valeurs de la République
53
En effet, les choix d’orientation restreints des filles par rapport à ceux des garçons se traduisent dans le nombre limité de
familles professionnelles investies par les femmes salariées.
En 2012, près de la moitié des emplois occupés par les femmes (48%) sont regroupés dans 12 des 87 familles
professionnelles. A titre de comparaison, les 12 premières familles occupées par les hommes le sont par 35,5%
de ces derniers.
Les métiers réellement mixtes restent donc rares aujourd’hui encore.
Des pistes d’action
Le projet académique est un levier important pour installer un certain nombre d’éléments stratégiques favorisant la fluidité
des parcours et la réussite de tous les élèves et l’éducation joue un rôle clé pour travailler l’égalité des chances entre les
filles et les garçons. L’accompagnement des élèves tout au long de leur parcours scolaire doit se renforcer pour dépasser
les déterminismes de tous ordres.
Ainsi, de réelles opportunités pour améliorer la connaissance des métiers et des filières en dehors des préjugés sexués
existent. Les établissements scolaires ont à leur disposition des outils pédagogiques pour diffuser des messages en
termes d’orientation et de choix professionnels : expositions de sensibilisation, visites d’entreprises et rencontres avec
des professionnels, stages…
Le gouvernement a décidé d’engager un plan d’action ambitieux pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’école.
Un travail en réseau
Au niveau national et au niveau académique, un réseau de chargé(e)s de mission et de référent(e)s en établissements
scolaires assure les relais nécessaires à la mise en œuvre des politiques d’égalité sur le territoire.
Des formations nationales et académiques réunissent ces acteurs et permettent la mutualisation des actions et des ressources afin de participer à construire une culture commune sur cette thématique transversale tout au long des parcours
scolaires.
Défendre et promouvoir les valeurs de la République
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La construction d’une mémoire collective
Une année scolaire riche en commémorations
Avec les commémorations conjointes du centenaire de la Première Guerre mondiale et du soixante-dixième anniversaire
des combats de la Résistance, des débarquements, de la libération de la France et de la victoire sur la barbarie nazie,
cette année scolaire est très particulière sur le plan mémoriel. Une différence fondamentale sépare toutefois ces deux
évènements car, contrairement à la Seconde Guerre mondiale, la commémoration de la Grande Guerre 1914-1918 s’effectue aujourd’hui sans ses témoins. Il est ainsi souhaitable de distinguer les rôles et les statuts respectifs de la mémoire
et de l’histoire dans l’acte pédagogique.
Un objectif commun unit cependant ces deux commémorations : rendre hommage aux victimes, expliquer à nos élèves le
sens de ces deux moments majeurs de l’histoire du XXe siècle, éléments patrimoniaux inscrits à jamais dans notre récit
national.
Ces deux guerres ne doivent donc pas apparaître étranges ou étrangères à nos écoliers, collégiens et lycéens. C’est ici
le principal objectif de l’acte commémoratif : donner du sens aux évènements du passé.
En se dotant des outils et des moyens nécessaires, notre académie a conçu ce cycle mémoriel comme un moment
privilégié pour décrypter le passé afin de mieux comprendre le présent, forgeant ainsi une culture commune, fondement
essentiel de la citoyenneté républicaine.
Le centenaire de la Première guerre mondiale
Les enjeux
Inscrite à jamais dans notre récit national, la Première Guerre mondiale constitue à ce jour la plus grande épreuve que la
France ait traversée. La commémoration de son centenaire s’enracine dans d’innombrables mémoires familiales et doit
tenir compte d’un important changement de paradigme car, en l’absence de témoins, tous disparus, ce sont désormais
les historiens, les musées, les services d’archives et les nombreux lieux mémoriels qui sont les principaux dépositaires et
les passeurs de la mémoire de ce conflit. Dans ce nouveau contexte, l’éducation nationale a une responsabilité majeure,
celle de transmettre l’héritage de la Grande Guerre comme un bien dramatique commun, porteur d’enseignements pour
vivre ensemble aujourd’hui. A cette responsabilité s’ajoute un devoir tout aussi important, celui d’apprendre aux élèves à
établir une distinction entre la mémoire et l’histoire de ce conflit. Temps fort de transmission aux jeunes générations d’un
évènement marquant notre mémoire collective, la commémoration du centenaire est également un temps de réflexion et
d’action pluridisciplinaire portant sur l’histoire, la littérature, les sciences, les arts et les langues tout en offrant aux élèves
la possibilité de confronter les mémoires nationales. Elle est enfin un temps d’apprentissage de la citoyenneté et de la
démocratie à travers l’approche de notions et de thèmes aussi divers que ceux de l’engagement, de la patrie et de la
construction de la paix sur le continent européen.
Le comité académique du centenaire
Pour atteindre ces objectifs notre académie s’est dotée d’un comité académique du centenaire. Ce comité, composé
d’une trentaine de membres qui a pour vocation d’impulser les projets pédagogiques, de communiquer les informations du centenaire en direction des établissements scolaires et de coordonner une action pédagogique concertée sur
l’ensemble du territoire de l’académie. Il a également pour mission de valoriser les projets pédagogiques en proposant
à la labellisation nationale les plus pertinents et les plus originaux. Il se doit enfin de concevoir et de mettre en œuvre
des journées de formation et, en cette année 2014, à procéder au lancement officiel du cycle commémoratif. Au-delà
des réunions en commission restreinte, le comité s’est réuni en deux sessions plénières le mercredi 6 novembre 2013
et le mercredi 2 avril 2014.
La labellisation des projets
Dans une académie de «l’Arrière», marquée à la fois par la mémoire de figures emblématiques comme celle de Jean
Jaurès, ou des maréchaux Gallieni et Foch, et par celle de milliers d’anonymes, il faut souligner le degré d’engagement
des professeurs et de leurs élèves dans la production d’expositions, de publications, de représentations théâtrales et de
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55
nombreuses autres démarches pédagogiques originales, toujours initiées à partir d’un patrimoine de proximité présent
dans les familles, les communes et les services d’archives. Parmi des centaines d’initiatives locales, le comité académique a transmis 68 dossiers à la Mission du centenaire. Si, à l’échelle nationale, le nombre de projets labellisés a été
multiplié par trois par rapport à la campagne précédente, notre académie s’est particulièrement signalée avec un nombre
de projets multiplié par six, preuve de la qualité du dynamisme impulsé depuis cette rentrée scolaire. Ainsi 51 projets
ont reçu cette année la labellisation nationale et 31 d’entre eux se sont vu attribuer par la Mission du centenaire
une subvention pour un montant global de 41.900 euros.
Des outils et des ressources pour les professeurs
Le site académique du centenaire a pour fonction majeure de mettre en lumière les ressources spécifiques à chaque
département de l’académie. Il constitue un outil très appréciable pour tout enseignant désireux de concevoir et de mettre
en œuvre une démarche mémorielle basée sur le patrimoine local. Il valorise les actions menées au titre du centenaire et
diffuse le calendrier des diverses manifestations. Il constitue un élément essentiel du pilotage académique.
La lettre d’information, Entre les lignes 14-18, propose chaque trimestre aux enseignants du primaire et du secondaire
des supports et des dossiers pédagogiques immédiatement exploitables en classe, pour les premier et second degrés.
La revue PASTEL, publication académique, propose en cette année une édition entièrement dédiée à la commémoration
: La Première Guerre mondiale, entre histoire et mémoires.
Un plan de formation qui propose une offre pluriannuelle de formation, conçue par le comité académique en partenariat
étroit avec la DAFPEN. Dans le cadre du Plan académique de formation (PAF), plusieurs stages d’initiation ou d’approfondissement ont été ainsi mis en œuvre comme Enseigner la Première Guerre mondiale, la Première Guerre mondiale
et ses représentations ou bien encore L’histoire de la Première Guerre mondiale.
Une politique pluriannuelle
Riche de l’expérience de cette année, le comité académique entend reconduire cette politique basée sur l’information et
la formation, le regroupement des professeurs autour de stages spécifiques, en offrant aux enseignants un accès facile
aux ressources locales grâce aux technologies du numérique. Figurant parmi les académies les plus dynamiques et innovantes, l’académie de Toulouse entend bien continuer cette politique mémorielle, culturelle et civique pour aider les élèves
à s’approprier le sens de cette commémoration.
z En savoir plus : Vous trouverez le descriptif détaillé de toutes ces informations en consultant le site de la mission académique du centenaire de la Première Guerre mondiale : http://www.ac-toulouse.fr/centenaire
Commémoration du 70e anniversaire de la Résistance, de la libération de la France et de la lutte contre la barbarie nazie
Les enjeux
À l’occasion du soixante-dixième anniversaire des combats de la Résistance, des débarquements, de la libération de la
France et de la victoire sur la barbarie nazie, des commémorations seront organisées jusqu’en 2015. Cela donne une
dimension particulière au rôle essentiel que joue l’École dans la transmission de la mémoire auprès des enfants et des
jeunes, dans la perspective de préparer chaque élève à sa vie de citoyen.
Les commémorations
Pendant l’année scolaire 2014-2015, une attention particulière sera accordée à la participation des élèves aux journées de
commémorations nationales relatives à la Seconde Guerre mondiale et particulièrement aux quatre suivantes :
- 27 janvier : journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité ;
- dernier dimanche du mois d’avril : journée du souvenir des victimes de la Déportation ;
- 8 mai : commémoration de la victoire de 1945 ;
- 27 mai : journée nationale de la Résistance.
Outre les cérémonies nationales, les équipes éducatives veilleront à associer les élèves aux cérémonies et manifestations
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locales rendant hommage aux combattants et aux victimes de la guerre.
Ainsi, en lien étroit avec les autorités préfectorales et militaires mais aussi avec les collectivités territoriales ainsi que les
fondations et les associations de mémoire, les mémoriaux, les musées, etc., les élèves seront autant que possible associés aux commémorations qui auront lieu en 2014-2015. Les enseignants se saisiront de cette opportunité offerte par le
70e anniversaire pour sensibiliser les élèves aux thématiques et problématiques civiques portées par ces événements.
Des partenariats
L’académie de Toulouse se mobilise aux côtés de ses partenaires dans le cadre de cette commémoration du 70e anniversaire de la Résistance, de la libération de la France et de la lutte contre la barbarie nazie. On pensera en particulier au
Mémorial de la Shoah avec lequel sont élaborés depuis plusieurs années déjà des formations mais aussi des voyages
d’études à Auschwitz de lycéens et de professeurs. On rappellera l’association avec la cinémathèque de Toulouse qui
a consacré une partie de sa programmation scolaire et un numéro de sa revue à la commémoration. Sans oublier bien
entendu les différents musées départementaux de la résistance, les différents services des archives départementales et
municipales, les associations d’anciens combattants ou de résistants, les associations d’éducation, tout autant que les
nombreux partenariats générés à l’occasion de la mise en œuvre de projets pédagogiques dans les écoles et les établissements scolaires.
C’est avec la collaboration de ces partenaires et d’autres que sera organisé à Toulouse à la fin de l’année civile 2014 un
colloque académique consacré à l’histoire et la mémoire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en France. Ce colloque
constituera un moment fort de l’année scolaire à venir.
La participation à des concours
Les élèves de l’académie de Toulouse sont également engagés dans une réflexion historique et mémorielle sur le 70e
anniversaire à travers leur participation à des concours. Sans les citer tous, on rappellera d’abord l’existence depuis 1961
du Concours national de la Résistance et de la Déportation qui vise à transmettre aux jeunes générations l’histoire et la
mémoire de la Résistance et de la Déportation. On évoquera ensuite une initiative académique prise en 2013-2014 et qui
sera reconduite en 2014-2015 en partenariat avec la Mission interdépartementale de mémoire de l’Office national des
anciens combattants (ONAC) qui associe plus de 250 lycéens professionnels autour d’un projet interdisciplinaire sur la
thématique «1944, enfin libre».
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L’Education au Développement Durable (EDD)
Les enjeux
La loi sur la refondation de l’École de la République conforte la politique ministérielle de généralisation de l’éducation au
développement durable mise en œuvre depuis 2004 et lui permet de nouvelles avancées.
Il importe en effet que tous les élèves puissent, tout au long de leur scolarité, être formés à ces questions qui leur permettent à la fois d’appréhender la complexité du monde et d’envisager d’y agir de manière responsable, tant dans leur vie
personnelle que dans la sphère publique. La prise de conscience des questions et des interactions entre l’environnement,
la société, l’économie et la culture doit les aider à mieux percevoir l’interdépendance des sociétés humaines avec l’ensemble du système planétaire et la nécessité pour tous d’adopter des comportements propices à la gestion durable de
celui-ci ainsi qu’au développement d’une solidarité mondiale.
Autant de problématiques porteuses de finalités civiques que l’éducation au développement durable - qui traverse l’ensemble du système et des programmes scolaires – permet de réinterroger à la lumière des enjeux actuels de nos sociétés
et qui permet à l’éducation nationale de pleinement contribuer à la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale
pour la transition écologique.
La mission académique d’EDD
Désigné par la rectrice de l’académie de Toulouse, un inspecteur pédagogique a en responsabilité la coordination de la
mission académique d’éducation au développement durable. Pour mener la politique académique d’éducation au développement durable, il prend appui sur une mission académique placée sous sa responsabilité. Outre un comité de pilotage
académique dans lequel sont représentés les huit départements de l’académie et qui définit les axes stratégiques de la
mission académique EDD, un copilote issu des corps d’inspection et un chargé de mission l’assistent dans le pilotage de
la mission.
Au regard des enjeux renouvelés de l’éducation au développement durable, un groupe de personnels du premier et du
second degré, a été constitué en 2013-2014 pour constituer un groupe d’appui technique pour l’accompagnement de la
politique de labellisation E3D, pour la production de ressources académiques et pour la conception et la mise en œuvre
de la formation académique en EDD ; à cet effet, le groupe comprend des enseignants de l’ESPE de Toulouse.
La refondation de la formation au développement durable
L’intégration des problématiques, des thèmes et des enjeux du développement durable dans les programmes d’enseignement de l’école primaire, du collège et du lycée, dans les voies générale, technologique et professionnelle, favorise la
continuité pédagogique qui permet aux élèves de s’approprier les connaissances et les compétences de futurs citoyens
sous l’angle du développement durable, tout au long de leur scolarité. Cela impose d’envisager à l’échelle académique
une formation – initiale et continue – des enseignants et des personnels d’encadrement adaptée aux enjeux actuels. C’est
pourquoi un des objectifs prioritaires assignés par la rectrice à la mission académique est la refondation de cette formation, aussi bien dans son offre que dans ses formes, notamment en faisant intervenir le plus souvent possible différents
partenaires du rectorat de l’académie de Toulouse.
Ainsi sont initiées des actions de formation partenariales qui permettent à la fois d’envisager le renouvellement des approches et des questionnements d’éducation au développement durable dans les différents champs disciplinaires, dans
l’interdisciplinarité mais aussi dans la démarche de projet et dans la démarche globale d’établissement.
La labellisation E3D
L’éducation nationale souhaite développer les démarches globales de développement durable des écoles et des établissements. À cet effet a été créé durant l’année scolaire 2013-2014 un label académique «E3D – École / Établissement en
démarche de développement durable» qui peut concerner tout établissement scolaire ou toute école engagés dans un projet
de développement durable fondé sur la mise en œuvre d’un projet établissant une continuité entre les enseignements, la vie
scolaire, la gestion et la maintenance de la structure scolaire tout en s’ouvrant sur l’extérieur par le partenariat.
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Plusieurs établissements des différents territoires de l’académie de Toulouse se sont d’ores et déjà engagés dans cette
démarche particulièrement riche et structurante pour les élèves. La démarche « E3D » intègre en effet l’ensemble des
enseignements, ainsi que la diversité de projets possibles permettant de vivre l’établissement comme un lieu d’apprentissage global du développement durable, ancré dans son territoire.
Ainsi, réalisée en relation étroite avec les collectivités territoriales, la démarche associe enseignants, élèves, personnels
d’éducation, de direction, d’encadrement, administratifs, de santé et sociaux, techniques, partenaires et parents, dans la
dynamique collective induite par le projet d’école ou d’établissement.
Les partenariats
L’académie de Toulouse attache une importance particulière à la création et à la consolidation des relations partenariales,
à toutes les échelles de territoires, avec les autres services de l’État, les collectivités territoriales, les associations, les établissements publics, les centres de recherche et les acteurs économiques qui peuvent permettre de soutenir la formation
des personnels, les projets académiques ou départementaux, les projets des écoles et des établissements, la production
de ressources pédagogiques.
Les partenariats revêtent en effet un intérêt tout particulier dans le cadre de projets transversaux en permettant de croiser
les regards des acteurs et des disciplines. Ils favorisent l’ouverture au monde extérieur et l’ancrage, par des approches
concrètes, dans les thématiques propres aux territoires de l’établissement. La démarche partenariale permet aux différents acteurs d’élaborer une culture commune, essentielle à la mise en place «durable» d’une synergie des compétences,
intérêts et projets. De même, la création des Projets EducatifsTerritoriaux (PEdT) doit permettre de développer l’approche
locale du travail des écoles et des Etablissements Publics Locaux d’Enseignement (EPLE) avec les acteurs des projets
territoriaux.
Les perspectives de l’éducation au développement durable
En complément et en synergie avec l’ensemble des orientations ci-dessus, à compter de la rentrée 2014, l’École sera
particulièrement mobilisée pour préparer la communauté éducative à l’accueil par la France de la conférence des Nations
unies sur le changement climatique en 2015. L’académie de Toulouse souhaite faire de cet événement un levier important
de l’appropriation pédagogique et éducative de ces problématiques auprès des élèves de l’académie.
Refonder la politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves
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Le parcours de santé
Promotion et éducation pour la santé / éducation à la sexualité
Les inégalités de santé sont un des déterminants majeurs des inégalités scolaires, lesquelles contribuent à leur tour au
renforcement des inégalités de santé au cours de la vie.
Le repérage précoce des élèves en difficulté sur le plan de leur santé permet d’apporter une réponse individuelle favorable
à l’acquisition de leurs connaissances et compétences.
Sur le plan collectif un égal accès aux soins et à la prévention sur tout le territoire académique, contribue à un égal accès
à l’éducation, gage d’équité pour chacun.
L’obligation pour chaque élève de bénéficier d’un parcours de santé a été rappelée dans la LOI n°2013-595 du 8 juillet
2013 - art. 6 (actions de prévention et d’information, visites médicales et de dépistage obligatoires). Notre académie se
caractérise par plusieurs axes forts et originaux à ce propos, ainsi que les exemples suivants le montrent.
La politique de santé de l’académie de Toulouse repose sur une attention soutenue aux évolutions du terrain dont le suivi
est assuré par des enquêtes épidémiologiques régulières, reconnues au niveau national et international.
Une nouvelle vague de l’enquête quadriennale de santé Health Behaviour in School-aged Children de l’Organisation
mondiale de la santé a été réalisée en 2014, en lien avec le Ministère de l’éducation nationale, l’INSERM, l’Institut national
de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et la
Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), (pilotage service médical du
rectorat de Toulouse). Des données complémentaires ont été collectées en Midi-Pyrénées. Elles permettront de suivre la
position de notre académie par rapport au reste de la France (notamment concernant les consommations de substances
psychoactives qui sont supérieures en Midi-Pyrénées).
Chaque année, des données sont collectées par le service infirmier lors du bilan de santé des élèves de grande section
et de sixième. Elles seront analysées dans le cadre du protocole Infiscol (partenariat entre l’Agence Régionale de Santé,
l’Observatoire Régional de Santé de Midi-Pyrénées et l’éducation nationale).
L’ensemble des élèves de l’académie bénéficient, au cours de leur sixième année, d’un dépistage infirmier, d’un bilan
pédagogique et d’un recueil d’informations médicales auprès des familles. A partir des informations ainsi recueillies par
les infirmièr(e)s, les médecins de l’éducation nationale déterminent les enfants qui justifient d’un examen plus approfondi,
et les orientent vers une prise en charge ad-hoc. En 2012/13, 29 621 élèves de 6 ans ont bénéficié du dépistage infirmier,
8 619 d’entre eux ont bénéficié d’un examen spécifique par un médecin de l’éducation nationale et 3 616 d’entre eux ont
été adressés à des professionnels des troubles du langage. Ce dispositif à deux niveaux permet donc que la majorité des
enfants présentant des troubles des apprentissages soient pris en charge précocement. Toutefois, lorsque les pathologies suspectées ou diagnostiquées n’auront pas bénéficié des soins qu’elles impliquent, malgré relance, l’implication
du service social scolaire sera recherchée, pour accompagner ces familles vers le soin.
En matière de promotion pour la santé, notre académie se caractérise par une forte ambition de pilotage et d’harmonisation. Une convention annuelle d’objectifs et de moyens est établie avec l’Agence Régionale de Santé à cet effet.
Ainsi, dans chaque département de l’académie, un projet innovant inter-degré, associant dix écoles, trois collèges, un
lycée, un lycée professionnel et une classe à public particulier est développé chaque année.
A souligner pour 2014-2015, car pleinement inscrits dans les priorités de la circulaire nationale de rentrée :
Prévention des addictions
Des actions spécifiques seront menées auprès des lycéens professionnels s’agissant de la lutte contre les consomma-
Refonder la politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves
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tions abusives de substances psycho-actives. L’association Clémence Isaure, l’académie de Toulouse et l’Agence Régionale de Santé, travaillant de concert sur ce projet.
En outre, les collégiens bénéficieront d’actions de prévention dans ce domaine, notamment via l’Association nationale de
de prévention de l’alcoolisme et des addictions (ANPAA) dans le cadre d’un partenariat ARS/ANPAA/ suivi par l’académie
de Toulouse.
Rythmes, impact de l’environnement sur la santé
Organisation d’un colloque sur le sommeil lors de la journée nationale du sommeil et développement d’outils de prévention destinés aux élèves de cycle 2 et 3 ainsi que des collégiens, réalisés par des élèves de lycée professionnel, en
partenariat avec la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (MGEN) et l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance
(INSV).
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Le sport scolaire
Le développement du sport scolaire
La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République réaffirme l’objectif de promotion
et de développement du sport scolaire. Des activités sportives scolaires sont ainsi proposées dans chaque établissement
pour tous les élèves volontaires, tout au long de l’année, en complément de l’enseignement obligatoire de l’EPS.
Dans ce contexte, deux axes sont développés : celui de la pratique d’activités physiques sportives et artistiques (APSA)
au travers d’entrainements comme de rencontres et compétitions UNSS d’une part, celui de l’apprentissage des responsabilités d’autre part au travers de la fonction de Jeunes Officiels (JO) et de la participation à la vie de l’AS, visant par là
l’éducation à la citoyenneté. Les enjeux de formation que ces axes permettent de décliner peuvent naturellement trouver
leur place dans le projet d’établissement.
Encourager le sport scolaire, c’est créer et développer les conditions favorables à la participation des élèves volontaires,
qu’ils soient ou non sportifs à l’extérieur de l’école, qu’ils soient filles ou garçons, qu’ils soient valides ou en situation de
handicap ou présentant des besoins éducatifs particuliers.
La question de l’offre des pratiques se pose dès lors de façon essentielle afin de favoriser l’adhésion d’un plus grand
nombre d’élèves à l’association sportive (AS) de l’établissement.
En prolongement des pratiques inscrites dans l’enseignement obligatoire de l’EPS, l’AS propose aux élèves qui y participent un nouveau levier pour la formation du citoyen.
La prise en compte des besoins des élèves et la connaissance de l’environnement sportif de l’établissement devraient permettre une offre d’animation et de formation cohérente, en lien avec les enjeux éducatifs visés au sein de l’établissement.
Les valeurs qui sous-tendent les enjeux éducatifs définis peuvent jalonner le parcours de formation des élèves et favoriser
l’accès à la culture sportive. Participer à la construction de l’estime de soi, à la constitution d’un habitus santé, à l’engagement volontaire et à la prise de responsabilité sont autant d’éléments que les pratiques d’AS et d’UNSS permettent de
prendre en compte afin de favoriser la formation des élèves et leur réussite.
Quelques repères sur le sport scolaire dans l’académie
Le sport scolaire dans l’académie de Toulouse connait une évolution positive ; il poursuit son développement, s’appuyant
en cela sur l’engagement professionnel de qualité dont les enseignants d’EPS et les cadres de l’UNSS témoignent.
Depuis 4 ans, le nombre de licenciés augmente régulièrement, la barre symbolique des 50 000 élèves ayant été dépassée
en 2012/13 (50 996 licenciés). Les chiffres de l’année scolaire 2013/14 confirment cette évolution. Le pourcentage de licenciés, de 22,83% en 2012-13 (nombre de licenciés/ nombre de scolarisés) se situe au-dessus de la moyenne nationale
(21,32%), avec toutefois encore un déséquilibre entre le pourcentage des licenciées filles et celui des licenciés garçons.
Les indicateurs de cette année scolaire sont sensiblement les mêmes.
A l’image du nombre de licenciés, le nombre des jeunes officiels est en augmentation (+746 en 2012/13) avec 5985 JO.
Cette réussite de l’engagement des élèves dans ces responsabilités de JO est corrélée à un dispositif de formation renforcé assuré par les enseignants d’EPS.
Le territoire académique accueille tous les ans des manifestations nationales UNSS, 4 en 2012/13, 6 en 2013/14. La
qualité d’engagement des enseignants d’EPS et des cadres UNSS pour leur organisation garantit la réussite de ces
manifestations.
Du point de vue des manifestations académiques, le constat d’une évolution positive est confirmé (90 en 2012/13, 184
en 2013/14).
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Concernant ses axes de développement, l’UNSS régionale inscrit dans sa politique des actions relevant :
- du domaine écologique avec la prise en compte du développement durable (une charte académique a été finalisée) ;
- du domaine économique en favorisant notamment la mutualisation des transports ;
- du domaine social avec l’organisation de challenges comme le challenge citoyen UNSS (en convention avec le comité
régional des Médaillés Jeunesse et Sports) ou encore le challenge du fair-play.
Dans ce plan régional de développement du sport scolaire, la poursuite d’une stratégie concertée de développement ne
pourra que contribuer à la réduction des écarts constatés sur le territoire académique
Chiffres de l’académie de Toulouse
Chiffres de l’académie de Toulouse
L’académie de Toulouse : une académie rurale qui compte 3 020 communes
Source : recensement 2011 INSEE. Populations légales au 1er janvier 2014.
… et une grande métropole régionale
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Les personnels
Les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche emploient plus de
50 000 personnels sur le territoire de l’académie de Toulouse.
50 028 agents étaient employés par les ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la
recherche (hors personnel de la recherche) au 31 janvier 2013 dans les secteurs public et privé sous contrat.
Ces personnels sont regroupés en 3 populations principales :
- les personnels enseignants ;
- les personnels DIEO (direction d’établissement, d’Inspection, d’éducation et d’orientation) ;
- les personnels des bibliothèques, les personnels ASS (administratifs, sociaux et de santé), et les personnels ITRF
(ingénieurs, techniciens de recherche et de formation).
Au 31 janvier 2013, le contingent de personnels des secteurs public et privé sous contrat rémunérés par les ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche était composé de :
- 77 % d’enseignants,
- 11 % de personnels de DIEO (y c. les personnels de surveillance et assimilés : surveillants d’externat, assistants
d’éducation),
- 12 % de personnels BIBLIOTHEQUES – ASS - ITRF.
39 % de la population enseignante est employée au sein du premier degré contre 51 % dans le second degré et 9
% dans l’enseignement supérieur. La répartition des enseignants des premier et second degrés entre le public et le
privé sous contrat est proche de celle constatée au niveau national : 85 % et 15 %.
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Les moyens de rentrée 2014
Pour l’enseignement public et l’enseignement privé sous contrat
Les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche emploient plus de
50 000 personnels sur le territoire de l’académie de Toulouse.
u 15 058.82 emplois d’enseignants du premier degré (y/c les mesures de rentrée de + 270 emplois stagiaires et +
122 emplois d’enseignants)
u 113 emplois d’assistants étrangers en langue ;
u 19 128.76 emplois d’enseignants du second degré (y/c 87 emplois d’enseignants du second degré au titre
des mesures de rentrée)
u 2 212.5 emplois administratifs et techniques (y/c - 2 emplois d’administratifs au titre des mesures de rentrée et +
6 emplois au titre du redéploiement SIRHEN) ;
u 585 emplois de personnels de direction (y/c + 3 emplois au titre des mesures de rentrée);
u 152 emplois de personnels d’inspection ;
u 539 emplois de conseiller pédagogique d’éducation ( y/c 2 emplois au titre des CFR, 6 emplois de stagiaires et +
3 emplois au titre des mesures de rentrée)
u 164 emplois de conseiller pédagogique d’orientation ;
u 285 emplois de personnels de laboratoire ;
u 524.9 emplois de personnels de santé et sociaux (création de 2 postes d’assistant social, 2 postes d’infirmiers,
1 poste de médecin) ;
u 3 053 emplois de surveillance et d’assistance dont 473 Auxiliaires de Vie Scolaire individuels (AVS-i) ;
u 2 771 contrats aidés.
Pour l’enseignement public et l’enseignement privé sous contrat
Budget enseignement privé
Crédits de fonctionnement
26 173 309 €
Crédits de rémunération
223 343 097 €
Total
249 516 406 €
Budget 1er degré
949 504 €
773 516 999 €
774 466 503 €
Budget 2nd degré
3 908 954 €
1 235 387 212 €
1 239 296 166 €
Vie de l’élève
86 884 780 €
75 436 928 €
162 321 708 €
Soutien
10 028 507 €
54 434 822 €
64 463 329 €
Total
127 945 054 €
2 362 119 058 €
2 490 064 112 €
Chiffres de l’académie de Toulouse
Les résultats aux examens
Pour l’enseignement public et l’enseignement privé sous contrat
Le diplôme national du brevet (DNB)
Taux de réussite
Série générale
2014
88,9
2013
88,6
Série professionnelle
81,5
77,5
C.A.P.
2014
78,4
2013
77,4
B.E.P.
83
82
Le C.A.P. et le B.E.P.
Taux de réussite
Le baccalauréat
% d’admis par série
L
2014
93,3
2013
92,8
ES
91,1
93,4
S
93,7
94,4
Bac Général
92,9
93,8
STD2A
98
94,7
STI2D
93,1
94,4
STL
94,1
93,8
ST2S
95,6
89,9
STG
91,9
87,6
Théâtre,musique, danse
100
100
Hôtellerie
91
92,9
Bac Technologique
93,2
90,4
Production
81,6
77,3
Services
88,3
85,5
Bac professionnel
85,2
81,5
Tous BACS
90,8
90,2
Le BTS
Taux de réussite
2014
76,1
2013
75,3
79
80
Calendrier
des vacances
scolaires
2014-2015
Chiffres
de l’académie
de Toulouse