CANARD 679.p65 - Nigeriens de Belgique

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CANARD 679.p65 - Nigeriens de Belgique
14 ème Année:
HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN
E-mail:[email protected]
90.00.99.83 / 97.21.60.53
PRIX : 300 F
déchaîné
Siège Terminus, 1er virage à gauche
après l’Hôtel Terminus en venant du
Rond point Grand Hôtel, tout droit
jusqu’au bout de la rue.
BP:131. NIF : 11390/R.
N° 679 du 23 mars 2015
Contentieux entreprise EHY-Unicef Niger
Une affaire de colon ?
Olivier Baillet a sans aucun doute, dans ce pays, sa propre loi,
ses propres règlements et sa façon de régler les litiges et
différends qui opposent l’institution honorable qu’il est censé
servir avec loyauté et responsabilité, à d’autres personnes
morales avec lesquelles, pourtant, l’Unicef ne devrait avoir qu’un
bon commerce. C’est un colon d’un autre genre, comme on en a
vu dans ce pays où, par pur laxisme des autorités, des individus
Gouvernance guriste
La société
s’écroule …
« Quand le lion aura fini de dévorer les chèvres, il
s’attaquera aux hommes » cette phrase est
prononcée, il y a une année, en langue nationale par
le président du MODEN FA Hama Amadou au cours
d’un meeting à Niamey pour désigner Issoufou
Mahamadou alias Zaki (le lion). Aujourd’hui, cette
phrase trouve tout son sens...
gonflés à bloc par un complexe de supériorité qu’ils ont du mal à
étouffer pour vivre en symbiose avec les Nigériens, pensent
pouvoir faire ce qu’ils veulent. Au mépris des lois et des contrats
qui les lient pourtant. Olivier Baillet est un vrai colon et il n’hésite
pas à le faire comprendre à ceux qui, pour leur malheur, ont affaire
à lui. L’entreprise SARLU Hamani Yacouba en a fait les frais.
P.4
Billet
Réunion du CNDP : la renaissance ?
Après une période léthargique vécue comme une agonie imposée à cet outil précieux
qui a fait école dans la sous région, le Guri, dans sa volonté autocratique de s’éviter
toute contradiction, a mené une guérilla politique pour anéantir toute opposition
pour la remplacer par une «clique alimentaire» de collabos, corvéables, malléables
et taillables à merci qui devaient dans la logique illogique du Guri répondre désormais
au nom d’une opposition dont ils refusent de jouer le rôle en s’acoquinant avec le
pouvoir pour ne pas avoir à endurer les affres de la vie d’opposant.
Il est vrai que la voie sinueuse empruntée par un Guri en mal d’inspiration conduit,
par ses labyrinthes, à un blocus contre lequel le régime bute aujourd’hui pour
reconsidérer une démarche cavalière, hautement périlleuse pour la stabilité du pays,
et sans doute aussi, pour la survie de son régime. Le monde qui regarde, ne peut
pas suivre dans l’errance, un socialiste qui a perdu sa boussole sans être capable
de la retrouver. Le Guri a-t-il mis de l’eau dans son vin rose ?
Les Nigériens étaient surpris d’entendre que le CNDP s’est enfin réuni avec l’ensemble
des partis politiques, y compris les indésirables qui ont choisi de donner à
l’Opposition son âme et toute sa valeur symbolique dans une démocratie normale.
Mais, les observateurs se posent encore ces questions : le Guri, est-il si digne de
confiance pour croire qu’il s’est enfin civilisé ? Peut-on croire que pour tout le reste
du parcours, il s’interdira tout autre abus qui mettrait à mal le consensus vers lequel
devait conduire ces retrouvailles après la période tumultueuse de la guerre des
sourds vécue entre les composantes politiques du pays ? Peut-il s’interdire de
rabaisser le débat politique à l’invective, à l’injure et à la calomnie ? Dieu sait qu’une
telle perception roturière de la politique était sa prédilection qui a, après quatre ans
de gestion politique belliqueuse, terni l’image des Camarades. Prudence donc pour
éviter des déductions trop hâtives !
Société
Le RASCONI s’active à stopper
les coupures d’eau et de courant
Scandale d’un autre ministre de la 7ème République :
Le printemps des gifles
Cet acte se serait passé au Palais des Congrès de Niamey. Un Ministre qui y
organisait une activité le week-end dernier, aurait porté la main sur un agent
de police dans l’exercice de ses fonctions. Décidément la ‘’rage gifeuse ‘’, ce
nouveau virus a pénétré le corps de certains membres du gouvernement de
la 7ème République. Les ministres porteurs dudit virus se promènent dans la
ville s’attaquant (pour l’instant !) au corps de la police nationale. Après une
policière, il y a quelque temps, un autre agent de police en aurait fait les frais
de ce qu’on pourrait qualifier de début du virus ‘’gifle’’. Comme l’a si bien dit
un confrère ’’ça pète les plombs au Guri Système’’ Pour l’heure, attendons
d’avoir confirmation de ce nouveau scandale ! Affaire donc à suivre…
Le Premier ministre, Président du CNDP, face à l’histoire a, après avoir forcé au
doute, à rassurer sur sa stature d’homme pondéré et sage, pour lequel, demain, le
Niger et l’histoire retiendront une certaine image. Il peut être fier, d’être de la camarilla
rose, le seul qui a pu en un temps, faire l’unanimité chez les Nigériens. Sans doute
alors que le Président Issoufou avait «eu tort d’avoir eu raison très tôt et seul» pour
avoir choisi un homme dont la nomination, pourtant, avait fait grincer des dents
chez des jaloux de l’empire rose. Brigi Rafini est allé dans une «confrérie» qui
n’était pas faite pour son tempérament et pour l’image qu’il a pu donner de luimême tout au long de sa carrière. Brigi est sans doute une chance pour le régime
des Camarades.
Accordant au Guri le bénéfice du doute, Le Canard veut croire qu’enfin, le Guri s’est
rendu compte qu’il n’était pas sur les bons chemins et que pour l’intérêt du Niger et
de son régime, il y avait des raisons de prôner l’apaisement. Le jusqu’au-boutisme
est suicidaire.
Les Nigériens regardent et avec eux, le monde entier sans doute dubitatif et déçu
par des hommes, socialistes de surcroît, qui avaient fait croire qu’ils étaient de
bons démocrates, bon teint !
Le Niger a tant besoin de ce clignotant, pour prendre un virage, et éviter le mur…
A.I
NATION
Interpellation des journalistes en cascade
Laouel Abagana de l’Actualité à la Police judiciaire
Interpellé vendredi dernier dans les environs de 18 par la police judicaire alors qu’il
participait à la cérémonie de mariage de
son cousin, Laouel Abagana est conduit
dans les locaux de la PJ. Notre Confrère
est toujours gardé dans les locaux de la
police judiciaire au motif que l’Actualité a
écrit un article publié dans le n°297 sous
le titre : ‘’ Privatisation Hôtel GAWEYE,
Fonds de commerce et tentative d’escro-
querie de Mme la Ministre’’. Cette interpellation, la nième intervenue ces derniers
temps, vient témoigner une certaine cabale
contre les journalistes dans l’exercice de
leur fonction.
Cet état de fait vient aussi mettre en mal
l’exercice de la liberté de presse dans notre pays. C’est également une nouvelle
méthode qui permet de prendre les journalistes le vendredi et les laisser passer
au moins 48 heures à la police en garde à
vue histoire de respecter les principes de
la dépénalisation des délits commis par
voie de presse Où va ce pays ?
Les dérives dans le secteur de la presse
sont légion et ce n’est pas la célébration
festive et évènementielle d’une journée qui
peut permettre de limiter les dégâts. Il faut
une volonté politique de l’Etat d’abord garant de la viabilisation de tous les secteurs
en difficulté mais aussi la nécessité que
toutes les parties prenantes et les différents acteurs et animateurs acceptent sans
contrainte de se résoudre à faire de ce
métier un pilier pour accompagner et renforcer les mécanismes de l’enracinement
de la démocratie, de la sauvegarde de ses
acquis et de ceux de la bonne gouvernance
et de l’Etat de droit.
Mounkaila ALI
Société
Le RASCONI s’active à stopper
les coupures d’eau et de courant
Ces derniers temps, on assiste à des coupures intempestives d’eau et d’électricité
sans ménagement aucun au grand dam
des abonnés de manière générale.
Les organisations regroupées au sein du
Réseau des Associations pour les droits
des consommateurs RASCONI relèvent
avec une profonde désolation les conditions dans lesquelles les abonnés de la
SEEN et de la NIGELEC végètent dans une
grande précarité à cause des arrêts courts
et momentanés de la fourniture de ces
denrées de première nécessité.
Dans un premier temps, il a d’abord été
question de faire l’état de lieux des différentes difficultés qui découlent de la jouissance de la fourniture en eau par les populations qui sont abonnées chez ces compagnies dont celle de l’eau appartient au
groupe français Veolia.
En prélude à la Journée mondiale de l’eau
instituée par l’Organisation des Nations
Unies après le sommet de Rio en 1992, la
présente édition a retenu le thème «Eau et
développement durable». Ce thème stratégique se veut être un nouvel élan au terme
de la décennie internationale d’action «
L’eau, source de vie » afin de promouvoir
l’objectif mondial : «Garantir un accès durable à l’eau pour tous » et relever le défi
qui nous attend à l’horizon 2050 avec une
population mondiale de plus de 9 milliards
de personnes.
Au Niger, malgré les reformes structurelles intervenues dans les secteurs de l’eau
et de l’électricité, le calvaire des Consommateurs se poursuit. Pour cause, l’actualité nationale est rythmée par des coupures intempestives d’eau et des rationnements interminables de l’électricité, ce qui
témoigne d’un malaise profond qui touche
ces secteurs vitaux aggravant les conditions de vie des populations et jetant dans
la détresse des milliers d’acteurs économiques et autres consommateurs qui vivent au jour le jour et qui dépendent de la
disponibilité de l’eau et de l’électricité pour
mener à bien leurs activités, sans oublier
l’impact sur leurs conditions d’hygiène, sur
l’éducation et la production économique.
C’est pourquoi, plusieurs abonnés de la
Société d’Exploitation des Eaux du Niger
(SEEN) filiale du Groupe Français Veolia
producteur et distributeur exclusif de l’eau
et la Nigérienne d’Electricité (NIGELEC) se
plaignent à longueur de journée auprès du
Réseau des Associations des Consommateurs du Niger (RASCONI) et ses Organisations membres, des coupures intempestives de l’eau et de l’électricité.
Dans certains quartiers, l’eau ne coule plus
dans les robinets, ce qui semble dire que
cette société des eaux éprouve de réelles
difficultés pour ce qui concerne la distribu-
tion d’eau aux 2.500.000 personnes, habitant les 54 localités couvertes. Cette situation très embarrassante affecte véritablement les Consommateurs car les coupures n’interviennent qu’au moment où on
s’attend le moins. Les habitants sont obligés de s’approvisionner au fleuve ou aux
puits.
Plusieurs quartiers populaires passent
des heures sans électricité et sans voir une
seule goutte d’eau. Les animaux restent
sans boire, plus de possibilité de faire la
cuisine sans utiliser l’eau réservée dans
des bidons, plus de toilettes dans les administrations publiques, plus de vaisselle
et de lessive, plus de douche à certaines
heures.
Au même moment, la SEEN et la NIGELEC
ne font rien pour fournir un service de qualité en dépit de nombreux appels à l’ordre
de l’ancienne ARM, et brillent par leur traditionnel déficit de communication sur les
causes réelles de ces désagréments. Lorsqu’il s’agit de leurs propres intérêts, ces
sociétés s’adonnent à cœur joie dans les
facturations hasardeuses, les recouvrements systématiques et s’agissant des
abonnés n’omettent aucune suspension
de contrat en cas de retard de paiement.
La clientèle, elle, doit donc prendre son mal
en patience.
Vue toute cette situation, le RASCONI condamne et dénonce fermement les coupures intempestives et l’incapacité de la
SEEN et de la NIGELEC à faire face à leurs
responsabilités ; met en garde le Groupe
Français Veolia contre son manque de volonté notoire de respecter ses engagements à travers sa filiale au Niger pour stopper les graves irrégularités constatées
dans son réseau de distribution ; interpelle
les plus Hautes Autorités du pays de l’urgence à résoudre cette situation qui n’a que
trop duré ; exige du Gouvernement la satisfaction des droits des consommateurs en
eau potable et en électricité de qualité ; et
enfin lance un vibrant appel à toutes les
Associations des Consommateurs, aux
Syndicats, Etudiants, Médias, Opérateurs
Economiques, Religieux et à tous les Citoyens excédés par les coupures intempestives et les rationnements interminables de l’eau et de l’électricité à unir leurs
forces comme par le passé pour exiger du
Gouvernement une réponse appropriée et
une révision à la baisse du prix des hydrocarbures à la pompe afin d’atténuer les
souffrances des Consommateurs.
Et en définitive, le RASCONI éclaire les citoyens que seule la mobilisation agissante
est l’unique moyen susceptible de garantir
l’accès à l’énergie qui est un droit essentiel et inaliénable !
Mounkaila ALI
Le Canard déchaîné N°679 du 23 mars 2015
Amères vérités
S’il y a un sujet de grande préoccupation pour le Président
Issoufou, c’est sans aucun doute la problématique des élections
générales de 2016. Comment réussir des élections propres et se
faire réélire dans un contexte politique que nous savons plus que
critique pour le pouvoir en place ? La question n’est pas aussi
simple. Et pour cause ? D’une part, le Président Issoufou sait
qu’il ne peut gagner les élections générales de 2016 dans des
conditions de jeu normales, c’est-à-dire dans le respect strict des
dispositions de la loi électorale ; d’autre part, il est empêtré dans
de sales draps avec des dossiers financiers sulfureux sur lesquels
ses compatriotes attendent des explications et des justifications.
Le prêt Eximbank, l’achat de l’avion présidentiel, l’enquête sur le
barrage de Kandadji, etc. Un véritable dilemme existentiel ! Le
Président Issoufou est, donc, pratiquement pris entre le marteau
et l’enclume, incapable d’avancer sans se compromettre davantage
aux yeux des partenaires extérieurs qui ont toujours joué un rôle
de premier plan dans l’organisation des élections au Niger.
Comment tromper la vigilance d’acteurs avisés tel que le Pnud qui
veillent au grain ? Comment amener les partis membres de l’ARDR
[Opposition politique] à participer à des élections alors qu’elle dit
les dés déjà pipés ? Comment sortir de ce pétrin ? Un vrai cassetête chinois pour le Président Issoufou qui se retrouve enfin de
compte pris dans un piège conçu au départ pour ses opposants,
mais qui se referme progressivement sur lui ; comme quoi abuser
des avantages et privilèges qu’octroie le pouvoir n’offre pas que
des assurances. Ça peut conduire à des impasses, exactement
comme dans le cas du Président Issoufou qui était loin, très loin,
d’imaginer un seul instant une situation aussi catastrophique.
Plus les échéances approchent, plus grande est l’angoisse qui
étreint les tenants du pouvoir. Et pour cause ? Ils ignorent euxmêmes ce qui risque de se produire avec des élections dont le
fondement est rejeté par une opposition qui, même à considérer
son poids sur la base des dernières élections générales, ne
représente pas moins la moitié de l’électorat nigérien. Ils ont
cependant une certitude : ils savent une telle éventualité redoutable,
mais avancent les yeux fermés, tels des kamikazes obnubilés par
leurs seuls objectifs. Les élections au Niger ont pourtant une
histoire. Une histoire digne d’un peuple qui n’a jamais accepté de
courber l’échine devant l’injustice, la fraude et l’usurpation. Cette
histoire a une épine dorsale : on a beau manœuvrer pour contrôler,
par des subterfuges, ruses et autres artifices, le processus
électoral, il reste qu’on n’a pas toujours toutes les cartes en main
pour en imposer au peuple nigérien.
Si, malgré les alertes, à la fois légitimes, justifiées et responsables,
l’ivresse du pouvoir corrompt au point de ne pas voir que le chemin
est parsemé d’embûches et qu’il vaut mieux, pour tout le monde,
s’attarder à le rendre praticable, eh bien, bonjour les dégâts. La
dernière réunion du CNDP [Conseil national de dialogue politique]
a laissé entrevoir ces embûches, même si le Premier ministre,
Brigi Rafini, a embouché, comme à ses habitudes, une trompette
trompeuse, faite dans le genre : « vaquez à vos occupations, tout
va bien comme dans le meilleur des mondes possibles ». La
situation politique explosive qu’il va devoir gérer avec responsabilité
et hauteur d’esprit peut pourtant conduire le Niger vers des rivages
incertains. Il faut le craindre d’autant plus que l’ARDR, qui a dit et
répété qu’elle récuse la Cour constitutionnelle, n’a pas l’intention
de se laisser marcher sur les pieds. Autant, avant-hier, elle a
réclamé au Premier ministre, président du CNDP, une clarification
de ce jeu pervers qui n’a que trop durer ; autant elle le fera, un
jour, de façon bruyante, et gare aux écarts de conduite républicaine
et démocratique.
Le Président Issoufou sortira-t-il de ce piège qu’il a pensé être le
tombeau de son opposition politique ? Cela est bien possible, mais
à condition qu’il ne mette que le Niger en avant et qu’il accepte,
en toute humilité, de perdre si tel doit être le cas.
BONKANO
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POLITIQUE
Gouvernance guriste
La société s’écroule …
« Quand le lion aura fini de dévorer les chèvres, il s’attaquera aux
hommes » cette phrase est prononcée, il y a une année, en langue nationale par le président du MODEN
FA Hama Amadou au cours d’un meeting à Niamey pour désigner Issoufou
Mahamadou alias Zaki (le lion).
Aujourd’hui, cette phrase trouve tout
son sens.
Après avoir initié et réussi à semer la
division dans les entrailles des principales formations politiques de l’opposition, le tour des partis alliés est
désormais arrivé. C’était d’abord, le
RSD-Gaskia qui a connu une scission
ayant vu le limogeage, puis le départ
de l’ancien président du Conseil de
ville de Maradi Mahamane Kassoum
Moctar. Actuellement, c’est le RDPJama’a qui est en passe d’effritement.
L’ancien adversaire interne à la majorité du président Issoufou,
Mohamed Ben Omar, est aussi entré
en fronde dans son propre parti. Ben
Omar, c’est un rappel, est celui-là
même qui a clamé haut et fort, regretter d’avoir soutenu la candidature de
Issoufou Mahamadou, avant de rentrer dans les bonnes grâces de ce
dernier avec la lutte implacable contre Hama Amadou. Aujourd’hui, après
un mémorandum, dont il serait vraisemblablement le principal instigateur, il est sorti publiquement assumer sa fronde contre le président de
son parti, Hamid Algabid. A Doutchi,
Ben Omar le Secrétaire général du
RDP-Jama’a, et sa clique ont tenu un
gigantesque meeting au cours duquel
le personnage est « sollicité » pour
se présenter à la présidence du parti
au prochain congrès. Les choses
sont désormais claires : Ben veut la
place du « vieux » Hamid. Est-ce sa
récompense pour son engagement
remarqué dans « l’assaut » contre
Hama Amadou ?
Le singe ressemble bien à
l’Homme …
Pour se débarrasser du président de
Lumana, alors président de l’Assemblée nationale, le régime de
Mahamadou Issoufou a dû recourir
aux services de Ben Omar Mohamed,
4 e Vice-président du parlement.
Comme d’ailleurs, en 2008, où pour
écraser le même Hama Amadou et
construire le boulevard du monstre
Tazartché, Tandja Mamadou avait eu
recours au même Ben Omar. Pensant
faire un combat personnel, Ben a fini
par comprendre qu’il a juste été utilisé pour que la volonté de Albadé
Abouba soit faite. Cherchant à tout
prix la place de Hama au perchoir de
l’Assemblée, Ben fut « obligé » de
descendre dans les caniveaux avec
des insultes dont la tristement célèbre phrase « Hama n’est pas né 2
fois ». Aussitôt après avoir rempli sa
mission avec le départ de Hama Amadou, contraint à l’exil, Ben se rend
compte qu’en vérité, le régime du président Issoufou n’avait aucune espèce d’intention de lui donner la contrepartie de ses efforts : la présidence
de l’Assemblée nationale.
Déception et panique s’entremêlent
en l’homme qui envahit les médias
pour cette fois, non pas proférer des
insultes contre celui dont il voulait la
place, mais pour menacer le président de la République en soutenant
que les « conneries » d’équilibre régionale dans la gouvernance ne sauraient être invoquées pour lui refuser son dû. Ben utilisera même ses
talents d’historien pour tenter de démontrer que telle ou telle ethnie a dirigé le pays pendant telle période
sans ce prétendu équilibre. Hélas les
jeux étaient déjà faits et le pauvre ne
semblait avoir aucune idée de l’influence d’un certain Albadé Abouba
qui tient le régime par les C…, un
homme que certains le caricaturent
même comme étant le Vice-président
non constitutionnel de la République.
Tant pis pour le SG du RDP-Jama’a !
Ni lui ni même celui qui est supposé
être le candidat favori du président
Issoufou en l’occurrence Hamani
Harouna ne pouvait s’adjuger le marché de la présidence de l’Assemblée
nationale. Albadé le voulait pour son
poulain Amadou Salifou, il l’a eu. Point
barre !
C’est probablement à partir de l’investiture de Amadou Salifou que Ben
Omar a commencé la rédaction de
son fameux mémorandum ou disons
pour rire « mémo- référendum».
Pourquoi Issoufou préférerait
Ben à Hamid ?
C’est vrai, le second est un suiviste
de renommée, il ne proteste presque
jamais, il est très discret, moins ambitieux et par dessus tout facile à
calmer même lorsqu’il est mécontent.
Le premier lui, est bouillant, bagarreur, avide mais surtout il est grand
gueulard. Or, en perspective de la
grande « manœuvre » de 2016, le
président Issoufou a besoin de plus
qu’un simple suiviste de la trempe
d’un Hamid Algabid. Il lui faut quelqu’un du genre capable de lever les
2 bras au-dessus de la tête pour crier
« référendum, référendum, référendum » et qui criera en 2016
« Issoufou le grand ! Issoufou l’indomptable ! Issoufou le bien-aimé ! ».
Et dans ce cas, sur le marché, on ne
trouvera pas meilleur que Mohamed
Ben Omar. Mais alors, pourquoi ne
pas lui donner un petit coup de pouce
ou tout au moins, le laisser faire, au
détriment de l’allié Hamid Alagabid ?
Après tout, selon Bazoum Mohamed,
le socialisme nigérien ne voit aucune
place pour la morale dans la politique. C’est une fierté, un honneur de
pouvoir diviser les autres formations
politiques que la sienne. Le problème,
c’est que Ben n’est pas trop fiable.
Une fois le RDP récupéré, il peut aller voir ailleurs aussitôt qu’il n’est pas
très satisfait ou que le vent commence à changer de direction. Et
naturellement, cela inquiète certains
du PNDS-Tarayya. Et selon notre
analyse, c’est exactement pourquoi
Ben Omar veut destituer le président
du RDP. Sachant, tout le mal qui a pu
faire à l’opposition politique, sa seule
chance dans le cas où Issoufou
Mahamadou ne revenait pas en 2016
est d’être à la présidence du parti
pour pouvoir négocier avec un moyen
de pression en main : le parti.
La société s’effrite
Les partis de l’opposition sont divisés,
ceux de la majorité commencent à
l’être. Les syndicats et structures de
la société civile ne sont pas non plus
épargnés. A l’occasion de la marche
du 17 février en soutien au FDS, on
a créé des scissions au sein du
Hommage au cinéaste Moustapha Alassane :
Le pionnier s’en est allé !
Moustapha Alassane, le pionnier, le maître du cinéma africain s’est en…
allé. Symboliquement et artistiquement. Juste après que se sont éteints les
lampions de la 24ème édition du Festival panafricain du Cinéma et de la
Télévision de Ouagadougou (FESPACO) et au moment où s’ouvre à Agadez,
ville mythique du nord Niger, le 36ème championnat national de lutte
traditionnelle, sport-roi au Niger.
Parce que Moustapha Alassane, décédé ce 17 mars 2015, était un des précurseurs du FESPACO, parce qu’il était
aussi l’auteur d’une légendaire bande
animée intitulée « Kokowa » et dédiée
à la lutte au Niger. Très symbolique. Cet
homme que j’avais rencontré, au cours
de ma « petite » carrière, était un maître, c’est un artiste, il est certes mort,
mais il est….immortel. Autant que ses
œuvres continueront à nous rappeler ce Kokowa » et « Bon Voyage Sim ». C’était
qu’il fut. Quasi octogénaire, Moustapha légendaire et merveilleux. Je revois enAlassane s’en va. Sobrement. Comme core ce public multiculturel qui s’émeril a vécu d’ailleurs, malgré une filmogra- veillait à la projection des films hors comphie prolixe. Je garde encore le souve- pétition de Moustapha Alassane. Le cinir de cette dernière rencontre avec néaste venait d’être célébré par ce grand
l’homme, il y a quelques années. C’était festival dédié aux meilleures productions
en marge d’un festival en Espagne.En audiovisuelles d’Afrique. Je garde aussi
séjour dans ce pays pour raison pro- le souvenir de l’humilité de l’homme, de
fessionnelle, j’avais profité pour assis- l’artiste. Ce festival le lui avait du reste «
ter au Festival de Tarifa, en pleine An- bien rendu » ! Peu de gens savent que
dalousie. Festival au cours duquel 4 Moustapha Alassane était l’auteur du prefilms du cinéaste nigérien ont été proje- mier film d’animation en Afrique
tés à savoir « Toula ou le génie des eaux subsaharienne. Peu de gens savent qu’il
», « Le retour d’un aventurier », « y a 53 ans, Moustapha Alassane deve-
Le Canard déchaîné N° 679 du 23 mras 2015
MOJEN, Mouvement pour l’émergence du Niger qui avait refusé de
participer à ladite marche contre
« l’enveloppe qui lui a été proposée »
selon ses propres termes. Ensuite, le
SYNACES qui vient de se retirer du
CPRASE, Cadre permanent de réflexion et d’action des syndicats de
l’enseignement, une véritable division
qui aura son coup sur la capacité de
mobilisation de cette coalition. On a
également, l’USN, Union des scolaires nigériens, une des plus vieilles et
plus importantes structures organisées du pays. Aujourd’hui, l’UENUN
et sa maman USN, ne sont plus en
odeur de sainteté ou en tout cas, n’hésitent plus à se lancer des invectives
plus ou moins directes par sorties
médiatiques interposées.
A la veille des élections de 2016, le
Niger est profondément divisé et la
société semble désormais tenir de la
famille et du village. Et lorsque ces
deux entités seront à leur tour touchées par le virus de la division, que
Dieu nous en préserve, il n’y aura
plus de société au Niger. Alors, il faut
que dans un sursaut de survie, l’opposition, la majorité et tous les Nigériens décident de s’asseoir autour
d’une table, pour sauver la nation et
remettre les pendules à l’heure avant
qu’il ne soit trop tard. Et celui à qui
incombe la plus haute responsabilité
reste et demeure : Issoufou
Mahamadou, président de la République, chef de l’Etat, président du
Conseil des ministres, magistrat suprême, chef suprême des armées.
Ibrahim YERO
nait le père du cinéma d’animation en
Afrique avec son film « Aouré ».
Autodidacte, Moustapha Alassane est
arrivé au cinéma, selon ses propres
mots, « presque par hasard », lorsqu’il
s’initia à l’orée des années 1960 aux
dessins animés sous la direction de
Norman Mc Laren, un des responsables
de l’Office Canadien du film.D’abord illustrateur au Musée national du Niger
entre 1959 et 1962, ce natif de Zougou
(Bénin) a dessiné pendant cette période
le studio abritant les costumes du Niger ainsi que les armoiries, les sceaux
et les décorations des uniformes nigériens. Mais c’est grâce à l’ethnologue
français et précurseur du film documentaire, Jean Rouch, que l’artiste commence à troquer son pinceau pour la
camera, se familiarisant ainsi aux techniques cinématographiques à une époque où le 7ème art était peu connu des
masses africaines.
« Le cinéma africain a démarré au Niger
» affirmait Moustapha Alassane, qui a
reçu dès 1962 avec son film « Aouré »
la médaille de bronze au Festival du cinéma d’amateur de Cannes avant d’être
primé au Festival de Saint-Cast en
1963.La même année, il confirme son
talent dans le cinéma d’animation en
réalisant « La mort de Gandji », récipiendaire du grand prix du court métrage,
Suite page 7
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SOCIETE
Contentieux entreprise EHY-Unicef Niger
Une affaire de colon ?
L’affaire opposant l’entreprise
SARLU Hamani Yacouba à l’Unicef,
ou précisément à Olivier Baillet, le
chargé des travaux, qui en a fait une
affaire personnelle, remonte au 31
décembre 2013, les deux parties signant ce jour-là un contrat de
94 452 910 FCFA portant sur la
construction de l’extension du bâtiment abritant les bureaux de l’Unicef
Niamey. Un avenant de 8 071 091
FCFA suivra ce premier contrat. Le
délai imparti à l’entreprise pour l’exécution des travaux est de cinq mois
fermes à compter de la notification
de l’ordre de service invitant l’entrepreneur à commencer les travaux.
De fait, le délai de cinq mois fixé à
l’article 10 sera dépassé avant que
l’entreprise Hamani Yacouba ne livre
le produit. Débutés le 1er mars 2014,
les travaux seront clôturés en février
2015 et la réception provisoire, intervenue le 25 février 2015, soit 12 mois
après. Comment un tel retard a pu
être concédé ? Rien d’extraordinaire
puisque les travaux ont connu beaucoup de périodes d’interruption dues
à l’Unicef. Contrairement aux pratiques d’usage de l’entrepreneur qui
dispose d’un bureau d’études avec
lequel elle sait pouvoir tenir dans les
délais impartis, c’est l’Unicef qui lui
a imposé un bureau d’ingénieur conseil. Cela peut se comprendre, mais
n’empêche, l’option a ses désavantages et l’entrepreneur ne tardera pas
à le constater…et à le signaler à qui
de droit. Dans tous les procès-verbaux d’évaluation qui font foi, l’entrepreneur n’a cessé d’attirer l’attention
de l’Unicef Niger sur les retards
constatés du côté de l’ingénieur conseil à mettre à sa disposition les éléments dont il a besoin pour faire
avancer ses travaux. Dans une lettre adressée, le 13 mars 2015, au
Représentant résident de l’Unicef
Niger, Guido Cornale, l’entreprise
revient sur ces interruptions dans la
conduite du projet qu’il a régulièrement rappelées à ses partenaires.
EHY informe ainsi le Représentant
résident qui n’est pas forcément au
courant des négligences professionnelles de ses collaborateurs,
« qu’après la signature du contrat et
l’ordre de service de commencer les
travaux, ils ont été contraints par
l’Unicef de contacter le bureau
d’étude GNI de Monsieur Kalipé pour
les plans d’exécution car c’est lui qui
a fait les plans du rez-de-chaussée.
Connaissant bien Monsieur Kalipé,
elle dit avoir attiré l’attention de ses
vis-à-vis de l’Unicef sur les conséquences qui pouvaient découler d’un
tel choix ; « car nous avons, note-telle, notre bureau d’étude sur qui
nous pouvons exercer toute pression en vue d’obtenir tout ce que
nous voulons en plans et détails
pour un avancement normal et rapide des travaux ». L’entreprise reconnaît, certes, que Monsieur Kalipé
est l’un des meilleurs ingénieurs de
la place, mais il est trop sollicité et
surchargé. « Rien que pour les plans
d’exécution, nous avions attendu
presque deux mois pour les avoir. Et
il a fallu d’ailleurs l’intervention de
l’Unicef pour qu’il puisse livrer les
premiers documents. Pour les
autres pièces et certains détails, il a
encore fallu attendre plusieurs semaines ». Il n’y a pas que les retards
du bureau d’études. Car, aussitôt
qu’elle a entamé les travaux, EHY se
rend compte de certaines difficultés
pratiques liées à l’existant. Le bureau
d’étude qui a préparé le dossier d’appel d’offre n’avait pas détecté certains obstacles pour en tenir compte.
Or, au cours des travaux préparatoires, après la dépose de l’étanchéité, EHY explique avoir constaté
et signalé que la dalle de compression a été posée sur un lit de sable ;
qu’elle a été obligée de procéder à
la dépose de la dalle car ne pouvant
pas supporter les carreaux. Autre
chose, l’entreprise qui a précédemment construit le rez-de-chaussée
a fait ancrer les attentes des poteaux
dans la dalle alors qu’on devrait les
laisser pour une continuité. Les travaux préparatoires ont, donc, au finish, coûté un temps fou à l’entreprise EHY. Enfin, il y a les humeurs
des agents de l’Unicef qui n’ont guère
facilité la tâche à EHY. Trouvant
incommodants les bruits engendrés
par les travaux, ils ont, à maintes reprises, demandé leur arrêt durant les
heures de service. Et comme si tout
cela ne suffisait pas, en cours d’exécution du chantier, l’Unicef a décidé
de la création d’un ou de deux poteaux non prévus au départ au niveau de l’entrée principale. EHY a
ainsi dû attendre plus de trois mois
le plan d’exécution des deux poteaux
et celui de la construction de la
rampe d’accès. Au total, rien qu’avec
le bureau d’étude, EHY a accusé un
retard d’à peu près six mois fermes.
Six mois sur lesquels Olivier Baillet
fait l’impasse totale.
Que dit le contrat pour justifier un
tel comportement de la part d’Olivier Baillet et de ses collègues ?
Le délai d’exécution, précise l’alinéa
2 de l’article 10, tient non seulement
compte des interruptions dues à la
saison des pluies, mais aussi de la
période d’installation, du temps nécessaire aux études de détail, à la
vérification par l’Unicef des pièces
remises par l’entrepreneur, aux approvisionnements ainsi que de toute
autre sujétion. En outre, il est spécifié que « si, pour des raisons tech-
Le Canard déchaîné N°679 du 23 mars 2015
niques, ou du fait d’intempéries exceptionnelles, l’Unicef ordonnait la
suspension des travaux, le délai
d’exécution serait prolongé de la durée de cette suspension sans que
l’entrepreneur puisse prétendre à
une indemnité ». Or, en plus des interruptions dues à la lenteur excessive du bureau d’étude, il y a eu les
arrêts de travail intempestifs des
agents de l’Unicef qui revendiquaient
plus de calme lors des heures de
travail. Les contractants sont-ils tenus de respecter scrupuleusement
les clauses du contrat ? Jamais, de
mémoire de Nigérien, des responsables de si haut niveau de l’Unicef
n’ont exposé l’institution à des risques judiciaires. Avec Roseline
Araman, le chef des opérations,
Sanussi Mamane, l’ingénieur du génie civil, Olivier Baillet mène une
«guerre» absurde à l’entreprise
SARLU Hamani Yacouba, en dehors
de tous arguments juridiques.
Comme dans tous les contrats de
ce genre, celui qui lie l’entreprise
EHY et l’Unicef Niger prévoit une
caution de garantie qui doit être restituée à l’entrepreneur à la réception
définitive des travaux. C’est ce montant de 10 252 400 FCFCA, auquel
il faut ajouter 18 626 509 FCFA représentant le 6 e décompte que
l’Unicef refuse obstinément de payer
à l’entreprise EHY malgré la réception du bâtiment. Ce 6e décompte a
été adressé à l’Unicef Niger par le
bureau de contrôle des travaux. À ce
jour, ce décompte aussi n’a pas été
payé. Incroyable mais vrai ! Tenezvous bien, alors que le contrat, en
son article 11, prévoit une méthode
de calcul précise pour d’éventuelles
pénalités à appliquer à l’entrepreneur
en cas de non-respect du délai contractant, l’Unicef, sous l’instigation
d’Olivier Baillet, a opéré la retenue
desdites pénalités de façon arbitraire, en violation flagrante du contrat qui lie les deux parties. Outre ce
forcing qui n’honore pas une institution des Nations unies, Olivier Baillet
semble mépriser un principe cardinal du contrat : «Toute contestation
ou litige né de l’exécution de ce marché sera réglé à l’amiable. En cas
d’échec de l’arbitrage, le litige peut
être porté devant le tribunal permanent d’arbitrage de la CNUDCI » (article 18). En tranchant le litige qui l’oppose à l’entreprise EHY de façon unilatérale, l’Unicef veut-elle montrer au
Niger ses biceps ? Veut-elle dire, en
opérant ce coup de force qui exprime
un abus de pouvoir irréfutable,
qu’elle est au dessus des lois nigériennes ? Tout laisse croire qu’Olivier
Baillet, qui mène la danse, est habitué du fait dans des pays comme le
Niger où quelques petits toubabs
pensent avoir un sauf-conduit pour
se permettre tout. Un colon pareil,
on en a vu à la Manutention africaine
à une certaine époque. Des individus de cette espèce, le Niger n’a que
faire. Les fautes de l’Unicef ne s’arrêtent pas là. L’article 16 précise, en
son alinéa 2, que « L’entrepreneur ne
sera pas tenu responsable des retards imputables à un cas de force
majeure. Dans un tel cas, l’entrepreneur avertira le maître d’œuvre par
écrit, dans les 15 jours suivant l’apparition du cas de force majeure et il
donnera une estimation des retards
qui en résultent ; chaque fois qu’un
cas de force majeure provoquera un
retard, l’entrepreneur aura droit, si le
maître d’œuvre le juge réel, à une
prolongation des délais d’exécution ».
L’entreprise EHY est-elle «frappée» pour son excès de zèle à
satisfaire son partenaire au-delà
des termes contractants ?
Trop gentil, c’est trop bête, dit-on.
L’entreprise EHY l’aura appris à ses
dépens. Elle va, dans le but d’épater
son partenaire et de pouvoir inscrire
leur partenariat dans la durée et le
respect mutuel, entreprendre de
faire plus que ce qui lui imposent les
termes du contrat. C’est ainsi qu’elle
a fait, à ses fais, la tyrolienne au niveau du rez-de-chaussée, le tamis
anti-moustique au niveau de toutes
les fenêtres, l’augmentation du nombre de gargouilles et de réceptacles
d’eau, les faisant passer de quatre
à huit, le remblai en sable fin de la
cour, etc. L’entreprise EHY ne comprend, donc, pas cette attitude cavalière et non conforme aux dispositions du contrat qui la lie à l’Unicef.
Car, si pénalité il y a, n’est-elle pas
appliquée par rapport au nombre de
jours de retard tout en déduisant le
nombre de jours des travaux supplémentaires et suivant l’article 11 du
marché ? Sans compter qu’au regard de tout ce que l’entreprise EHY
a subi, la responsabilité du retard doit
être partagée. Après avoir essayé
toutes les voies de conciliation et de
règlement de litige à l’amiable, des
tentatives qui se sont toutes fracassées contre un mur de mépris. L’entreprise EHY s’est finalement résolue à contracter les services d’un
huissier de la place. Celui-ci, dans
un exploit daté du 17 mars 2015, a
sommé l’Unicef, en ses mains et ce
immédiatement, ou sous Huitaine
pour tout délai, la somme de
28 878 909 FCFA représentant la retenue opérée arbitrairement et le
montant du 6e décompte. Une affaire
que le Canard déchaîné suivra lors
de ses étapes judiciaires.
BONKANO
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SOCIETE
Ouverture première session ordinaire du conseil de l’arrondissement communal Niamey 1 au titre de l’année 2015
Pour un meilleur fonctionnement des activités
et des différents services de l’arrondissement
PELE MELE
Poursuite de l’opération ‘’Mai Dounama’’
Dans un Communiqué du Ministère de la Défense Nationale lu par le porteparole des FDS, le Colonel Moustafa Michel Ledru, l’Opération Dounama,
nom donné à l’offensive de l’armée nigérienne contre Boko Haram se poursuit
avec un succès éclatant. Cette opération avait permis le nettoyage du secteur
Doutchi-Damassak en territoire nigérian Selon le communiqué, depuis le
08 mars 2015, les Forces de Défense et de Sécurité Nigériennes et
Tchadiennes ont engagé des opérations terrestres et aériennes pour détruire
les bases de Boko Haram à partir desquelles ce groupe terroriste menait
des attaques contre certaines localités de la région de Diffa. Cette opération
est baptisée «OPERATION MAI DOUNAMA», du Nom du célèbre empereur
du Borno du 13eme siècle. Le bilan global provisoire s’établit comme suit :
Côté Forces de Défense et de Sécurité Nigériennes: 1 mort et 8 blessés.
Côté ennemi : deux cent vingt huit (228) morts; Deux (02) chars, dix véhicules
et soixante quatorze (74) motos détruits; un important lot d’armes et de
munitions récupéré. Cette opération se poursuivra jusqu’à la neutralisation
de la nébuleuse Boko Haram et la sécurisation du bassin du Lac Tchad.
Cheffou Amadou
l’administration
M. Boubacar amadou, maire de l’arrondissement communal Niamey 1 a
présidé le mardi 17 mars dernier, la
cérémonie d’ouverture de la première
session ordinaire du conseil de l’arrondissement communal Niamey 1 au
titre de l’année 2015. A l’ordre du jour,
trois points essentiels : l’examen de
l’exécution du budget 2014 au 31 décembre 2014, l’examen du rapport
2014 sur l’état général de l’arrondissement communal et enfin des communications.
Dans son discours, le Maire a indiqué la dotation globale attribuée pour
l’exercice des compétences conférées à l’arrondissement est de
131. 813. 325 FCFA sur une prévision
de 221211486 FCFA soit un taux de
59,59 %. Il a ajouté que « Au même
moment, les dépenses se sont élevées a 1311813214fcfa, soit un taux
d’exécution de 59,58% » a-t-il souligné. Quant au recouvrement, il totalise la somme de 339. 138. 874 FCFA
sur une prévision de 688.744.815 de
francs CFA soit un taux de réalisation
de 49,2% au 31decembre 2014. »
M. Boubacar Amadou a rappelé que
c’est conformément a l’article 80 de
l’ordonnance N° 2010 / 54 du 17
septembre 2010 portant code général des collectivités territoriales de la
République du Niger qui stipule qu’au
cours du premier trimestre de chaque
année, le maire rend compte au conseil par un rapport général de l’état
général de l’arrondissement , des activités et du fonctionnement des différents services de l’arrondissement,
l’état d’exécution des délibérations du
conseil , de la situation économique
et financière de l’arrondissement communal.
Au début de son intervention, M
BOUBACAR AMADOU a, au nom de
tous les conseillers, eu une pensée
particulière à nos forces de défense
et de sécurité qui se battent dans la
région de Diffa contre les éléments
de la secte Boko Haram, un combat
qui a permis la reprise de plusieurs
localités détenues par ces dernier. IL
a saisi l’occasion pour présenter ses
condoléances et celui du conseil aux
familles des victimes et souhaiter un
prompt rétablissement aux blessés
avant d’apporter tout le soutien du
conseil forces de défense et de sécurité (FDS).
Enfin, le Maire a appelé les conseillers à une assiduité et une participation active aux travaux.
ISAM
Situation socio-éducative
Le CPRASE renforce ses moyens de lutte
La Coordination du CPRASE s’est réunie ce mercredi 18 mars à l’effet d’examiner sur la situation sociopolitique et
académique de notre pays. A l’issue de
la réunion, il a rendu publique une déclaration qui a mis à nu certaines pratiques du système d’un autre âge, c’est
le moins que l’on puisse dire. Apres avoir
étayé les valeurs qui fondent la lutte syndicale au CPRASE, la Coordination a
regretté la décision inopportune et sans
fondement du BEN/SYNACEB de claquer la porte au vu des raisons invoquées
dans sa déclaration du 15 mars dernier
où il mettait en cause la crise de confiance au sein du Cadre.
Et pour prouver ses capacités à rester
toujours fort et dynamique, le CPRASE
a jaugé sa taille avec la grève récente
qui a été suivie par les enseignants ce
qui implique que le Cadre n’est nullement
affecté par le départ du SYNACEB.
Il a aussi rassuré ses militants et militantes que la lutte se poursuivra jusqu’à
la satisfaction entière de leurs revendications dont le paiement des rappels de
salaires aux enseignants nouvellement
engagés à la fonction publique, le payement de la prime de craie aux enseignants qui n’en ont pas encore bénéficié
et son rappel, l’examen et l’octroi de la
grille salariale proposée par le CPRASE,
le payement des pécules à terme échu
aux enseignants contractuels. Par
ailleurs, ce même cadre exige du gouvernement le respect strict des engagements pris dans les protocoles d’accord
CPRASE/ Gouvernement, l’annulation
des arrêtés portant suspension des admis du Spécial A et B promotion 20122013 et le réexamen de leur situation, la
correction de toutes les irrégularités constatées dans le recrutement 2012-2013 et
enfin l’affectation des membres des bureaux exécutifs nationaux des syndicats
membres du CPRASE.
Le mutisme des autorités en charge de
la question éducative est trop grand voire
suicidaire ou un acte prémédité d’enterrement des chances de l’école publique
qui n’est plus la priorité de la 7ième République.
Le CPRASE est revenu à la charge pour
répondre au silence impérieux des autorités qui refusent de respecter les différents engagements pris sur ses doléances qui sont restées les mêmes depuis
l’année écoulée et exige avec fermeté du
Gouvernement la reprise des négociations avec les structures syndicales.
L’école est à l’avantage de chacun et de
tous. Sa dépolitisation est plus que nécessaire pour que certaines disproportions négatives et pratiques malsaines
n’aient plus cours dans notre pays.
Mounkaila ALI
Le Canard déchaîné N° 679 du 23 mras 2015
appelle à la tenue des états généraux de
Le Médiateur de la République du Niger, M. Cheffou Amadou a présidé
vendredi dernier une cérémonie de présentation du rapport d’activités 20112013 de l’institution qu’il dirige. En marge de cette cérémonie, il a animé une
conférence de presse au cours de laquelle il a recommandé un audit général
de l’administration publique En effet, pour Cheffou Amadou, notre
administration ‘’ne fonctionne pas bien » par conséquent il est plus qu’urgent
de procéder à un audit à l’occasion de la tenue des Etats Généraux de
l’administration. Il a tenu à critiquer sans complaisance notre administration,
estimant qu’elle est ‘’minée par la corruption, l’absentéisme et surtout la
politisation à outrance, des maux qui ne sont pas à la mesure et à la hauteur
des ambitions du Niger ». Il est donc impérieux de faire l’état des lieux en
mettant sur le tapis tous les problèmes afin de trouver des solutions
idoines Rappelons que le Médiateur de la République du Niger est nommé
pour un mandat de six ans et il est inamovible. Il dispose de ce point de vue,
d’un pouvoir d’injonction et aussi, dans le cadre de sa mission, il a la possibilité
de convoquer n’importe quel fonctionnaire, y compris les ministres. Et toutes
les autorités ont de par la loi, obligation de lui porter assistance.
Les jeunes et Phénix du MODEN FA LUMANA en colère !
Le vendredi 20 mars 2015, les Jeunes et Phénix du MODEN FA LUMANA
des comités de base Gandatché et Deizeybon se son réunis à la Samaria
Gandatché. A l’issue de la rencontre, ils ont rendu publique une déclaration
dans laquelle ils ont fustigé le comportement de l’opérateur économique
Zakou Djibo dit Zakai. Selon la déclaration, ce dernier a trouvé une occupation
depuis son intégration mal négociée dans les rangs du PNDS. Son sport
favori, reste et demeure « la vente frénétique de faux ralliements politiques,
de fausses illusions et autres mensonges sur la place de Niamey. « Ayant
échoué à intégrer formellement le PNDS qui le décrivait comme le plus grand
escroc et voleur de l’Etat, Zakai a cru bon de se muer en recruteur de militants
pour le compte de ses maîtres se donnant comme objectif principal de peindre
Niamey en rose avec de fausses promesses. Dieu merci, il ne rencontra
qu’échec et déception car les militants de Lumana ne sont pas à vendre. Le
7 mars, Zakai poussa le culot en voulant pénétrer l’imprenable citadelle de
la zone Liberté (quartiers Gandatché et Deizeybon) où il ne dut que se
contenter de quelques mercenaires qui n’ont jamais milité dans le parti
Lumana. Dans leur déclaration, les Jeunes et Phénix du MODEN FA LUMANA
des comités de base Gandatché et Deizeybon ont réaffirmé leur attachement
aux idéaux qu’incarnent leurs leaders Hama Amadou et Soumana Sanda.
36ème édition du championnat national de lutte traditionnelle
La 36ème édition du Sabre National de Lutte Traditionnelle a été lancée le
vendredi 13 mars dernier à Agadez, capitale de l’Air. Le détenteur du Sabre
Yacouba Adamou, a été éliminé de la course après un combat plein de
rebondissements l’ayant opposé à Issaka Isssaka de Dosso. Après une
semaine de combat, il ne restait plus que quatre lutteurs (2 de Niamey, 1
d’Agadez et 1 de Dosso) qui s’affronteront en demi-finales. Le dimanche
matin le premier combat a opposé Issaka Issaka de Dosso à Adamou Abdou
de Niamey. A l’issue de l’affrontement, c’est le lutteur Qui remporta la victoire.
Le second combat a vu la victoire de Sabo Abdou de Niamey .sur Saley
Daouda d’Agadez La finale a donc opposé Issaka Issaka à Sabo Abdou.
Réhabilitation de la ligne ferroviaire Cotonou-Parakou
Le président nigérien Mahamadou Issoufou est attendu jeudi matin à
Cotonou, capitale économique bénisnoise, pour procéder avec son
homologue béninois Boni Yayi au lancement des travaux de la réhabilitation
de la ligne ferroviaire liant Cotonou et Parakou, la plus grande ville du nord
du Bénin, d’ une longueur de 435 km, La réhabilitation de la ligne ferroviaire
Cotonou-Parakou s’ inscrit dans le cadre de la réalisation de la Boucle
ferroviaire, un projet intégrateur du Conseil de l’Entente (organisation de
coopération régionale composée de cinq pays ouest-africain: Bénin, Burkina
Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Togo). Le projet de Boucle ferroviaire vise à
connecter les villes d’ Abidjan (Côte d’Ivoire), de Ouagadougou (Burkina
Faso), de Niamey (Niger) et de Cotonou (Bénin) par un chemin de fer de
2.500 km. Au Bénin, le projet concerne aussi la construction d’une nouvelle
voie ferrée de Parakou jusqu’à Gaya, la ville frontière du Niger, sur une
distance de 574 km. Pour rappel, le 7 novembre 2013, les présidents
Mahamadou Issoufou et Boni Yayi avaient procédé à Cotonou à la signature
d’un mémorandum d’entente pour la réalisation de la liaison ferroviaire
Cotonou- Niamey.
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NATION
Communiqué de Presse de l’’ARDR
Affaire Garba Lompo
Le samedi 2i Mars 2015, l’alliance pour la réconciliation, la démocratie et la
République (ARDR) a rendu public un communiqué de presse dont voici la
teneur :
Depuis le Mercredi 18 Mars 2015, des interpellations ont cours dans les milieux des
médias et des partis de l’opposition politique.
Ce sont pratiquement huit (8) Directeurs de publication qui ont été convoqués à la
Police Judiciaire pour se voir signifier l’ordre d’amener la copie des enregistrements
de la déclaration de l’ARDR du 4 mars 2015. Puis ce fut le tour des leaders de partis
politiques de l’opposition politique.
Cette série d’interpellations intervient, curieusement, moins de 24 heures seulement,
après une réunion du CNDP convoquée à l’initiative du Chef de File de l’Opposition.
Il y a lieu de souligner que cela fait plus de six mois qu’aucune réunion du CNDP
n’est été convoquée.
Ce qui illustre l’attitude manifeste du régime en place à s’inscrire dans une logique
de rupture du dialogue politique et de la mise à l’écart du CNDP, instrument qui a
pourtant fait ses preuves en matière de prévention et de gestion de crise politique.
Rappelons qu’il y a de cela seulement quelques semaines, les mêmes leaders de
partis politiques ont fait l’objet d’interpellation au motif d’avoir écrit un livre blanc. Ce
qui, aux yeux du pouvoir est considéré comme un crime de lèse-majesté.
Aujourd’hui,en lieu et place d’une réponse claire aux interrogations du peuple Nigérien
quant à la destination faite à l’appui budgétaire « l’appui budgétaire de 17 milliards
de francs CFA d’AREVA » et les conditions d’acquisition de l’avion Présidentiel, le
régime se lance encore dans une série d’interpellations.
C’est ainsi que les leaders de l’ARDR sont convoqués à la police judicaire pour d’une
part, se voir reprocher d’avoir appelé dans leur déclaration du 20 Février 2015 leurs
militants et les démocrates sincères à la constitution d’un large front patriotique et
Républicain « Pour barrer la route à Issoufou Mahamadou alias Charlie afin de
l’empêcher de réaliser son sinistre dessein d’un hold-up électoral qui risque de nous
conduire inéluctablement à la guerre civile. Ce front, patriotique et républicain doit se
mobiliser et lui imposer des élections libres, transparentes crédibles et équitables
au Niger. »
D’autre part, on reproche à l’ARDR d’avoir cité dans sa déclaration du 4 mars 2015
un communiqué de presse de L’observatoire du Nucléaire Français en date du 3
mars 2015 qui « annonçait la confirmation de l’accusation de CORRUPTION dans
l’affaire du don d’AREVA au Niger pour financer l’achat d’un avion à Issoufou
Mahamadou ex employé d’AREVA »
En effet, selon le même communiqué, « la Cour d’Appel de Paris suivant Arrêt n° 04
du 21 Janvier 2015, infirme le jugement en 1ère instance d’avril 2014, Arrêt qui par
conséquent valide l’accusation de Corruption concernant des versements dont l’objectif
est le même que des versements occultes afin
d’influer sur les décisions du bénéficiaire. »
Il s’agit en somme pour le régime de tout mettre en œuvre pour s’assurer une victoire
en 2016 en faisant taire les actes de mauvaise gouvernance dont il en est l’incarnation
sublime et, dans le même temps, affaiblir les forces politiques et sociales (Opposition
politique, organisation de la société civile associations et la presse) susceptibles
d’opposer une résistance significative à la dérive en cours.
L’ARDR, ayant bien compris les visées hégémoniques du régime en place, ne laissera
aucune chance à un projet aussi funeste. En réalité, le pouvoir sait qu’il a tout perdu.
Il tente désespérément par l’intimidation et autre tactique de manipulation, à créer et
entretenir la confusion, et ce, jusqu’aux élections qu’il pense gagner ainsi dans la
tricherie.
Pour l’ARDR les élections prochaines auront lieu Inch’Allah dans la transparence et
l’équité, ou n’auront pas lieu !
Elles se tiendront sous la supervision d’institutions démocratiques neutres et
impartiales ou ne se tiendront pas !
Elles se tiendront Inch’Allah avec une cour Constitutionnelle indépendante et impartiale
et consensuellement acceptée par tous ou ne se tiendront pas !
L’ARDR n’entend transiger sur aucun de ces points et veillera à un fonctionnement
normal des institutions de la République dans le strict respect des principes
démocratiques et républicains tels que prescrits par la Constitution.
C’est pourquoi tout en apportant son soutien ferme à la presse, l’ARDR en appelle
à une forte mobilisation des militantes et militants, sympathisantes et sympathisants
pour imposer à Issoufou Mahamadou le respect de la Constitution, des lois de la
République ainsi que l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et
équitables au Niger.
Fait à Niamey, le 21 Mars 2015.
Le Conseil des Leaders
Demande d’annulation pure
et simple de l’arrêté N°091
Les ORGANISATIONS de la société civile à savoir
le MPCR, La voix des sans voix, le SYNCOTAXI, le
CPDS, le CODDAE, l’ANPPDD, le MJR, l’ODLH et
les habitants du quartier Madina 1, ont, dans une
correspondance adressée au Ministre de
l’Urbanisme, du Logement et de l’Habitat, demandé
l’annulation pure et simple de l’arrêté N°091 /MULH/
DG/UH en date du 31 mai 2011. (Voir en fac-similé
ladite correspondance.
Faire Part
Adjudant Ibrahim Amadou Hamidou dit Mystif et Mme née Amina
Hamidou ont la joie de vous faire part de la naissance d’un garçon
dans leur foyer le Jeudi 19 Mars. La maman et le bébé se porte à
merveille. Le baptême auquel vous étés cordialement invité aura
lieu In Cha Allah le Jeudi 26 Mars 2015 à leur domicile sis au
quartier Niamey 2000 troisième latérite à droite en allant vers
filingué non loin de la carrière.
Le Canard déchaîné N°679 du 23 mars 2015
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SOCIETE
Commémoration du 45ème anniversaire de la Francophonie
Le Ministère de la Population organise une
conférence – débat au Collège Mariama
Le vendredi 20 mars 2015, le Ministère
de la Population, de la Promotion de la
femme et la Protection de l’enfant a organisé une conférence débat sur le
thème : « Jeunesse, environnement et
climat » La cérémonie d’ouverture a été
présidée par le Directeur de Cabinet représentant la Ministre Dr Maikibi
Kadidiatou Dan Dobi. On notait la pré-
de saisir cette opportunité pour sensibiliser la jeunesse, garante de l’avenir,
sur la corrélation entre l’environnement
et le climat. Une fois adultes,
ces
jeunes d’aujourd’hui mettront en œuvre
les vœux du Président de la République,
son Excellence Monsieur Mahamadou
Issoufou, qui demande à chaque village
d’avoir son « bois ».
sence du Secrétaire général dudit ministère, les Conseillers et les Inspecteurs
Généraux des services, le proviseur du
Collège Mariama ainsi que de nombreux
invités
Dans l’allocution qu’il a prononcée, le
Directeur de Cabinet de la Ministre a
demandé aux participants de saisir cette
journée commémorative du 45ème anniversaire de la Francophonie pour rendre
un hommage mérité à ses pères fondateurs dont un des illustres fils du Niger
en l’occurrence son Excellence, Diori
Hamani, premier président de la république du Niger. « C’est précisément dans
ce cadre que le thème de cette année
« Jeunesse- Environnement et Climat »a
été choisi. C’est pourquoi, il est judicieux
Les participants à la rencontre constitués
essentiellement des élèves du Mariama
et du CEG II de Niamey accompagnés
de leurs enseignants, ont suivi avec une
attention toute particulière les présentations de la première partie de la conférence basée essentiellement sur la genèse de la Francophonie présentée par
Hadjia Ouma Abdou et Issa Mossi, tous
deux membres de l’Association des professeurs de Français du Niger. Ces deux
conférenciers ont fait la genèse de la
Francophonie de sa naissance en 1970
à Niamey au dernier sommet qui s’est
tenu à Dakar qui a vu l’élection d’une
femme, Madame Michaelle Jean, une
canadienne. Ils ont ainsi parlé des pères
fondateurs, de la place et de l’importance
de la Francophonie dans le Monde, des
pays membres, des organes et des objectifs de l’OIF, des secrétaires généraux
ainsi que des Nigériens ayant marqué
l’institution tels que le Professeur Dan
Dicko Dan Koulodo (ACCT), Madame
Hima Hadiza Mailélé (CONFEMEN) et
Docteur mahaman Laouali Sériba (CIJF)
La seconde partie de la conférence a été
présentée par le Colonel des Eaux et
Forêts, Bello Ousmane Moustapha qui
a axé son intervention sur la responsabilité des jeunes face à la dégradation de
l’environnement. Il a parlé notamment de
la ceinture verte de Niamey, de la pres-
sion qu’elle subit et des mesures appropriées prises ou à prendre pour la préserver. Le Colonel s’est surtout appesanti
sur le rôle des jeunes qui doivent être
des éco citoyens à la maison, à l’école
comme dans la rue pour lutter contre la
dégradation de l’environnement.
La rencontre du Collège Mariama s’est
achevée dans une note de satisfaction
générale Appréciant la présence massive,
l’un des organisateurs, l’Inspecteur Général des Services Yacouba Ibrahima
Adamou, n’a pas manqué de remercier
tous ceux qui ont contribué à la réussite
de cet événement.
ISAM
45ème anniversaire de la francophonie
La CNF organise plusieurs activités
A l’instar des autres pays francophones, le Niger a commémoré le 45ème anniversaire de l’Organisation Internationale
de la francophonie. La Journée internationale de la francophonie est une célébration mondiale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ayant
lieu le 20 mars de chaque année. Cet
évènement a été créé en 1988 comme
un moyen pour les 70 États et gouvernements de l’Organisation internationale
de la francophonie (OIF) de célébrer leur
lien commun — la langue française —
aussi bien que leur diversité. Cette journée est consacrée à la langue française
qui unit 220 millions de locuteurs dans
le monde et rassemble 870 millions de
francophones.
C’est l’occasion pour les francophones du monde entier de fêter en exprimant leur solidarité et leur désir de vivre
ensemble, dans leurs différences et leur
diversité, partageant ainsi les valeurs de
la Francophonie. La date choisie pour
Suite de la page 3
puis « L’antilope d’argent » présenté au
festival des arts nègres de Dakar en
1966.En 1973, le cinéaste lance « Toula
ou le génie des Eaux », un film sur l’histoire d’une sécheresse dans le Sahel
et dans lequel jouait pour la première
fois feu Sotigui Kouyaté, une des grandes figures du cinéma africain.
Moustapha Alassane, qui s’est retranché depuis quelques années à Tahoua
où il gère un studio de fortune, a livré au
cette célébration est l’anniversaire de la
création de la première organisation francophone, l’Agence de coopération culturelle et technique, lors de la Conférence de Niamey en 1970. En mars,
autour de cette journée, l’Organisation
internationale de la francophonie et plusieurs pays organisent la Semaine de la
langue française et de la francophonie.
C’est ainsi qu’au Niger, la Commission Nationale de la Francophonie (CNF)
du Niger sise au Ministère des Affaires
Etrangères plusieurs manifestations ont
été organisées dans divers endroits de
la capitale mais aussi à l’intérieur du
Pays. On peut citer entre autres le concours des dix mots de la Francophonie,
le concours de la dictée de la francophonie, le concours de la Promotion de
la langue française (PROLAF), une conférence débat au Collège Mariama, un
spectacle intitulé L’or du Yennega par le
Carrefour international du Théâtre de Ouagadougou au CCFN Jean Rouch et enfin
public « Taguimba », un film en animation consacrée à la cantatrice nigérienne du même nom, et grande voix
de la musique de possession.Je garde
encore le souvenir d’un homme affable,
courtois, humble et d’un agréable commerce. Je garde toujours l’image d’un
homme gai, au sourire célèbre et à la
prévenance sans mesure. Repose en
paix l’artiste !
Djibril Saidou
Ancien Journaliste Dakar (Sénégal)
Le Canard déchaîné N° 679 du 23 mras 2015
une soirée culinaire et culturelle dans les
jardins du Ministère des Affaires Etrangères. Au cours de la soirée culinaire et
culturelle, plusieurs prestations ont été
suivies par un public venu nombreux.
D’abord la projection du message de la
nouvelle Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) Mme Michaëlle Jean, qui a
exprimé l’immense fierté et surtout le
grand bonheur qu’elle ressent en s’adressant au monde francophone, pour la première fois, en qualité de Secrétaire générale de la Francophonie à l’occasion
de cette Journée du 20 mars. «Je sais
que vous serez des millions à fêter la
Francophonie et la langue française sur
les cinq continents. Et j’ai envie de vous
dire, savourons notre chance et notre responsabilité! Tirons-en encore plus de
force, de créativité, de détermination »,
a-t-elle déclaré avant d’ajouter que «La
Francophonie a besoin de vous pour que
l’avenir nous rende ce que nous sommes prêts à lui donner, tout de suite,
maintenant»,
teurs des différents concours ont proclamé les résultats. Le discours de clôture des festivités rentrant dans le cadre
du 45ème anniversaire de l’OIF a été prononcé par M. Ousmane Abdou, Ministre
de la Culture, des Arts et des Loisirs.
Après la dégustations des mets par
les invités, place fut donnée aux artistes afin de rendre l’utile à l’agréable : le
Takamba par la communauté malienne,
un sketch sur la lutte contre le terrorisme
intitulé ‘’Safi, la Kamikaze’’ présentée
pas la Compagnie Espoir du Niger, les
danses traditionnelles par les troupes
culturelles de Zongo (Niger) et de la Communauté mauritanienne. Les organisa-
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Le Canard Déchaîné
Hebdomadaire Satirique Nigérien
Edité par le Groupe de
Presse ALHERY Numéro
RCCM-NI-NIA-2012- B-3284
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en venant du Rond point
Grand Hôtel, tout droit jusqu’au
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