Courrier N° 356.p65 - Nigeriens de Belgique

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Courrier N° 356.p65 - Nigeriens de Belgique
LE COURRIER
«Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser»
HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015 - PRIX : 300 FRANCS CFA
Elections générales 2016 :
Le Guri système dans l’impasse !
Les guristes ont une obsession : un second mandat à tout prix, quitte à bafouer toute
culture démocratique. Seulement, leur élan destructeur se brisera net contre la muraille
de la communauté internationale. De la légalité ou de l’impasse que choisira le président
Issoufou ?
Affaire Tchana
Les contours d’une affaire rocambolesque
Assemblée nationale
Un projet de Code
civil dans le pipeline
Commune de Dosso
Cabale contre le
maire Issoufou Idrissa
Le Président de la Coordination
régionale de Niamey
«Les militants
de Niamey sont
mus par un seul
désir, voir l’ARDR accéder au
pouvoir en 2016,
cela de manière démocratique. Toute action qui ne concourt pas à cela
est vouée à
l’échec. On ne
peut ni les acheter, ni les tromper.»
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NATION
Affaire Tchana
Les contours d’une affaire rocambolesque
Depuis la semaine dernière, la brouille
entre le ministre d’Etat, Omar Tchana
et la jeune policière Maimouna Oubandawaki ne fait que continuer à alimenter
les débats sur toute l’étendue du territoire national. En effet, le dimanche 8
mars 2015 au soir, le ministre d’Etat
Omar Tchana revenait d’une randonnée
dominicale dans un jardin du bord du
Niger, où il était, selon certaines sources, avec des hauts responsables du
régime. Excursion au cours de laquelle, vraisemblablement, l’eau de Cologne
aurait coulé à flot . De retour à cette rencontre entre amis « gouristes », Tchana aurait fait un arrêt éphémère dans
une station d’essence sans descendre
de son véhicule. Puis, il reprit son chemin pour ‘’tomber’’ dans cette affaire qui
fait découvrir l’homme d’Etat sans état
d’âme dans tous ses états.
La théorie de la liquidation politique
d’un « mercenaire »
Selon des sources politiques, la hiérarchie aurait été rapidement informée de
ce qui s’est passé entre le ministre
d’Etat et la jeune policière. Alors, pourquoi le ministre de l’intérieur a laissé
faire ?
Selon d’autres sources , il semblerait
aussi que le ministre d’Etat aurait passé
toute cette journée du 8 mars 2015 dans
le jardin avec un des responsables de
la police . Pourquoi n’avait –il pas instruit ses subordonnés à prendre en charge l’affaire afin d’éviter tout ébruitement ?
Certains indiquent que, des responsables judiciaires auraient menacé de démissionner, si jamais le gouvernement
tentait d’étouffer l’affaire. Dans cette perspective, ils auraient même informé le
ministre de la justice.
Au vu de, tout cela, il est aisé de dire
que Ladan Tchana s’est livré et s’est
laissé facilement atteindre par les gourous qui l’attendaient, comme on dit, au
tournant. Du reste, le processus de liquidation politique de Tchana semble être
désormais engagé à travers cette affaire
qui a dévoilé son manque d’hauteur de
vue. Mais, pourquoi vouloir isoler et traiter uniquement le cas de Tchana ?
Cette question mérite d’être posée, surtout eu égard au harcèlement continue
dont il fait objet de la part de certains partisans du pouvoir .En réalité, Ladan Tchana , ses « journalistes » et autres mercenaires de la plume ( qui jouent d’ailleurs
double jeu ) se trompent d’adversaires
politiques. En voulant croire
et faire croire à l’opinion que
c’est le parti Lumana qui serait derrière l’affaire. C’est de
la myopie politique. Car, leurs
adversaires sont dans leur
rang. Lesquels manipulent
en souterrain des associations et autres acteurs dits
de la société civile afin de
l’amener à claquer la porte.
En tout cas, l’argent circule
de part et d’autre. C’est-àdire, du coté de Ladan qui
tient vaille que vaille à se disculper et du coté de ses amis
politiques et autres gourous
qui semblent décider de le noyer En
tout état de cause, il est aujourd’hui,
une obligation au nom de la crédibilité
de notre pays que tous ceux, qui ont
par leur comportement terni l’image de
la République, de rendre gorge. Le procureur au nom de la République se doit
d’engager une poursuite judiciaire contre la présidente de la Cour Constitutionnelle, Kadidjatou Ly, le ministre conseiller à la Présidence Sanoussi Jackou, le ministre de l’intérieur Hassoumi
Massaoudou, le ministre d’Etat, Aboubacar Cissé et le ministre d’Etat Omar
Tchana . Tous de part leurs comportements bagarreurs, irresponsables ont
terni l’image de la fonction d’Etat et de
la République. En attendant , le président Mahamadou Issoufou au nom du
respect qu’il doit à la République se
doit de se débarrasser de cette catégorie d’individus imbus de leur ego qui
manquent de sens de responsabilité
et d’humilité pour ternir les valeurs de
l’Etat
Norbert
DECLARATION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE
Les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration :
- Considérant qu’aux termes de l’article 22 alinéa 2 de la constitution, l’Etat a l’obligation de prendre « les mesures de lutte contre les violences faites aux femmes et
aux enfants », que ce soit « dans la vie publique ou privée » ;
- Considérant les violences physiques exercées sur la nommée Maimouna Halidou
Oubandawaki, agent de police de la circulation routière, dans l’exercice de ses
fonctions, par le Ministre d’Etat, ministre des mines, Mr Omar Hamidou Ladan
Tchiana, le 08 mars 2015 à Niamey ;
- Considérant que ces faits de violences ont été perpétrés contre une femme, au
moment où la communauté internationale commémore la journée Internationale de
la femme ; et qu’en outre, le Niger tout entier se mobilise pour apporter son soutien
au moral des Forces de Défense et de Sécurité, à quelque corps qu’ils appartiennent ;
- Considérant que cette attitude du Ministre d’Etat constitue un fait grave au regard
de son rang et de la fonction qu’il occupe, et une atteinte grave à l’intégrité physique
d’un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions ; fait prévu et puni
par la loi ;
- Considérant que c’est contre toute attente et après la déclaration spontanée de la
victime tant sur les médias que devant le parquet de Niamey, que le nommé maître
Marc Lebihan, avocat du ministre, a tenté de travestir la vérité de faits et d’induire en
erreur, sinon semer le doute dans l’opinion sur les faits, faisant valoir que son « client »
n’a même pas quitté sa voiture, qu’il s’est simplement adressé verbalement à la
victime, alors que des traces de violences sont relevées sur l’agent de police agressée Maimouna Halidou Oubandawaki ;
- Considérant que ce comportement n’honore point la noble profession de laquelle il
relève ;
- Considérant qu’en classant sans suite des faits aussi graves un précédent dangereux est constitué, le commun des citoyens pouvant ainsi croire qu’il est désormais
à la merci des personnalités politiques ;
De tout ce qui précède, les organisations de la société civile signataires de
la présente déclaration :
1. Condamnent fermement les faits graves de violences physiques par le Ministre
d’Etat Mr Omar Hamidou Ladan Tchiana sur l’agent de police Melle Maimouna Halidou
Oubandawaki.
2. Marquent leur profonde indignation face à ce comportement inapproprié de la part
du ministre de la République et exigent son congédiement immédiat du gouvernement ;
3. Demandent au parquet, dans un souci d’égalité des citoyens devant la loi, d’engager jusqu’à leur terme, les poursuites contre le ministre indélicat ;
4. Apportent leur ferme soutien à l’agent de police Maimouna Halidou Oubandawaki
et la félicite pour sa bravoure et le sens de la dignité dont elle a fait montre, face à
l’agression d’une si haute personnalité ;
5. Appellent les autres organisations de la société civile notamment féminines, et
toute autre personne leader d’opinion éprise de justice à se mobiliser pour faire
échec à toute tentative visant à consacrer l’impunité de Mr le Ministre d’Etat Ladan
Tchiana
Fait à Niamey le 14 mars
Ont signé :
L’ANDDH, Syncotaxi, REFEPA/ MAPADEV, AFJN, Collectif sauvons le Niger,
MOJEN, CONICOPEM, CRD-Niger, REPPAD, MPCR, CAIDDH.
Gouvernance politique
La République des affaires ou le règne de l’impunité
J’ai suivi sur la Télé du beau frère de Bazoum le film du conseil des
ministres du 13 mars dernier. J’ai observé attentivement Omar
Hamidou Tchiana, bien que je désapprouve par principe ce genre
d’hommes, j’avoue que paradoxalement j’ai eu beaucoup de peine,
énormément de peine pour ce garçon, ne pouvant pas démissionner par lui-même suite à l’acte gravissime dont il s’est rendu coupable sous les attributs de ministre d’Etat en raison de son lourd passif
politique (haute trahison des siens), il était là assis au conseil, les
doigts croisés (de l’enfant fautif), les yeux hagards, le regard perdu
et les oreilles dressées à l’écoute d’un mot de délivrance de qui de
droit. Peine perdue!
Sa toute suffisance d’une fortune gratuite lui a perforé le regard et
altère son intelligence au point d’être incapable même placé devant
l’évidence de la voir et de la comprendre à savoir la république des
affaires du guri system (l’événement) et de la mafia rose (tribune du
peuple) ou l’impunité est la règle d’or. Autrement, il aurait compris
que son acte est moins que ceux de Kadia/Sanoussi et de
Massaoudou/Cisse.Il aurait pu se rendre compte et ne pas s’en faire
inutilement que les cabinets du président et du Premier ministre sont
truffés de tous les malfrats et malfaiteurs de ce pays: trafiquants de
tout genre. Du genre Cherif Abidine dit cocaïne; des délinquants économiques à l’image de Zakou Djibo (le plus grand voleur de l’Etat,
dixit Issoufou Mahamadou). Ainsi va la République des affaires sous
la renaissance, mon cher Hamidou Omar Tchiana!
Par contre, moi, quand j’entends Maty, pardon je veux dire mon fiston Marou Amadou parler de lutte contre l’impunité dans leur
gouvernance, tenez-vous bien, je me surpris toujours a faillir tomber
en syncope!
Que le Seigneur du Trône sauve le Niger et son peuple. Amin!
Alassane Morou;un des pionniers du PNDS
HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015
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NATION
Elections générales 2016 :
Le Guri système dans l’impasse !
Les guristes ont une obsession : un second mandat à
tout prix, quitte à bafouer toute culture démocratique.
Seulement, leur élan destructeur se brisera net contre
la muraille de la communauté internationale. De la
légalité ou de l’impasse que choisira le président
Issoufou ?
nauté qui dicte les règles du
L’apogée des leurres
Les quatre années de prési- jeu, et là-dessus elle est indence d’Issoufou Mahama- traitable. Il ne saurait y avoir
dou, ont été pour la majorité des élections crédibles au
des nigériens une attristante
succession de désillusions.
La renaissance promise par
le Guri n’est qu’une grotesque montagne de leurres. Le
peuple a été berné avec des
pompeuses annonces de
projets et autres réalisations
qui n’ont jamais vu le jour. Et,
c’est sur la base de ce ‘’bilan’’ trompeur que le président Issoufou espère obtenir
un deuxième mandat. En leur
for intérieur, les guristes le
savent, ils n’ont pas un atome de chance de revenir aux
affaires de l’Etat. Mais ces
aventuriers politiques comptent bien forcer le destin par
le biais de subterfuges et
autres trompe-l’œil. Après le
démantèlement des partis
politiques de l’opposition, le
Guri s’adonne ces temps-ci
à un enfumage à grande
échelle. En effet, le clan de
Zaki renoue avec les risibles
mises en scène des ‘’défections’’ au profit des idées de
la renaissance. A quoi riment
toutes ces gesticulations ? A
rien, car la communauté internationale reste ferme, elle
exige la régularité à tous les
niveaux du jeu démocratique.
Pas moins que cela.
Le Guri dos au mur
Les guristes ont beau ruser,
manœuvrer, tricher, ils se
buteront à une vérité immuable : la fraude électorale est
désormais proscrite au Niger.
Et la communauté internationale est la garante de cette
légalité. C’est cette commu-
Niger sans la participation
effective de l’opposition dans
son ensemble. Autrement,
pas un copeck ne sera versé par les partenaires internationaux pour organiser les
élections. Le président Issoufou Mahamadou n’a pas le
monopole du choix de ses
adversaires en 2016, qu’il se
détrompe. Zaki doit affronter
à armes égales tous les leaders qui désirent se présenter à cette échéance. En récusant la Cour constitutionnelle, l’opposition pointe du
doigt la machination des roses visant un passage en
force d’Issoufou en 2016.
C’est d’ailleurs de bonne
guerre si l’ARDR dénie toute
légitimité à cette Cour visiblement acquise à la cause de
Zaki. En effet, on se rappelle qu’en 1998, le même Issoufou Mahamadou avait récusé la chambre constitutionnelle de la Cour suprême, et
cette requête avait été prise
en compte par le régime du
général Ibrahim Baré Maïnassara. Alors, pourquoi ne
pas faire autant devant l’exigence somme toute légitime
de l’ARDR ? C’est clair, les
guristes n’auront pas l’igno-
minieuse occasion d’ériger
des candidats fantoches
face à leur champion. Et les
joutes à venir doivent se dérouler sur la base d’un large
consensus inclusif, où tous
les partis politiques s’exprimeront. La communauté internationale estime également, qu’à défaut du fichier
électoral biométrique, le recours au fichier classique
doit se faire avec l’aval des
tous les protagonistes. C’est
dire que toute mise à jour de
ce fichier sera le résultat du
seul assentiment de l’ensemble de la classe politique nigérienne. Il n’est plus toléré
que le pouvoir dévoyé de
Zaki désigne des mercenaires en lieu et place des représentants légaux de l’opposition politique.
Si le président Issoufou caresse le sournois dessein de
s’incruster au pouvoir, qu’il se
désillusionne, car la communauté internationale veille au
grain. Il n’y aura pas au Niger des élections au rabais
organisées juste pour introniser un chef, de toute évidence, mal aimé par le peuple. N’en déplaise aux affidés
du Guri, le jeu sera franc, il
n’y a pas d’autre alternative.
Au risque d’exposer notre
pays à une guerre civile Issoufou doit impérativement
tenir compte de l’avis de l’ARDR qui est le reflet de la volonté populaire. Le cas ivoirien illustre parfaitement le
chaos postélectoral auquel
HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION
l’entêtement de Zaki expose
notre pays. Si Issoufou veut
ruser comme Gbagbo, qu’il
sache que le peuple nigérien
est aussi déterminé que celui de la Côte d’Ivoire pour
une justice sociale et des
élections libres et crédibles.
D’ailleurs, l’organisation des
élections, reste floue, car jusqu’ici le pouvoir de Zaki n’a
posé aucun des jalons dans
le sens d’un apaisement de
la tension sociale. Et on sait
que sans cette quiétude à
l’intérieur du pays, la tenue
des élections demeure incertaine, en tout cas pas avec
l’aval de l’opposition qui fait
de la transparence une de
ses exigences phares. A défaut de pouvoir ‘’rouler dans
la farine’’ l’opposition, le régime d’Issoufou compte prétexter les tensions sociales
qui environnent notre pays,
pour éventuellement décaler
les élections. En effet, Boko
Haram, la guerre en Libye et
au Mali peuvent constituer
autant de foyers de troubles
que n’hésiteront pas à évoquer Zaki et ses lieutenants,
pour reporter au besoin les
élections générales. Quoi
qu’il en soit, Issoufou Mahamadou, n’a qu’un seul et unique choix, c’est de se conformer à la stricte volonté de
la communauté internationale. Car à vouloir forcer le
destin, on se forge bien souvent un triste sort. A méditer !
Ali Soumana
N° 356 DU 19 MARS 2015
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NATION
Interview du Président de la Coordination
régionale de Niamey, Soumana Sanda
Le Courrier : Zakou Djibo dit
Zakaye est très actif ces derniers temps sur le plan politique à Niamey , quelle lecture
en faites vous ?
Soumana Sanda : Tout ce que
vous observez ces derniers
temps n’est rien d’autre que de la
poudre aux yeux, il s’agit d’une
mascarade dans le seul but de
justifier l’impunité qui lui a été accordée par le pouvoir en place
suite à son ralliement au PNDS.
Nous pensons que malgré qu’il se
soit rendu avec armes et bagages, il peine à intégrer le système
à partir du zarmaganda pour deux
raisons :
Premièrement : les ténors locaux du parti rose bloquent son
comportement expansionniste
qui ne respecte pas l’organisation
trouvée ;
Deuxièmement: Parce que , en
réalité ,les militants Lumana de
Zarmaganda ont fait un bloc qu’il
n’a pas pu décrocher lorsqu’il
partait .En réalité les populations
de Ouallam en ont marre de cette
transhumance sans fin. Cela est
connu de tous les acteurs sur le
terrain.
N’êtes vous pas quand même
inquiet ?
Est-ce que cette situation semble
avoir le moindre effet sur nous et
notre parti ? Assurément non,!
Pour nous, il s’agit d’un non événement car tous les acteurs prétendument présentés comme des
militants de l’ARDR sont des parfaits inconnus, et que les rassemblements sont organisés sur la
base de contrat dans lequel les
billets de banque jouent le rôle le
plus déterminent à condition que
la cérémonie ne dépasse pas
une heure de temps chrono car
pour 2000FCFA c’est tout ce à
quoi on a droit.
Rappelez vous la succession de
tous ces responsables du Guri à
des postes à Niamey dans l’unique dessein de sa conquête.
Chaque fois, ils se sont cassés
les dents et ont fini par jeter
l’éponge, usés et hyper déçus car
cela relève de la mission
impossible .Zakai ne fera pas
l’exception malgré que les vannes
du Guri lui soient en apparence
ouvertes à cet effet.
A chacune de leurs tentatives,
nos rangs se renforcent car ils
nous permettent de découvrir de
nouveaux visages que nous récupérons et intégrons dans notre
parti par la suite.
Donc Zakai ne constitue pas
une menace pour votre suprématie dans la capitale ?
Zakai ne peut en aucun cas constituer une menac e pour nous,
mais plutôt pour le Guri système
avec qui il a fait une alliance de
circonstance et qu’il se berce
d’illusions.
Si c’est le meilleur moyen qu’il a
trouvé pour rassurer un régime à
qui il reste exactement 377 jours
au pouvoir, je lui souhaite bien du
plaisir.
J’ai vu que le zèle n’épargne
même pas les alliés de la MRN ,
en l’occurrence l’ANDP et le RDP
qui sont dans la propagande , logés à la même enseigne que
nous.
Les militants de Niamey sont mus
par un seul désir, voir l’ARDR
accéder au pouvoir en 2016, cela
de manière démocratique .Toute
action qui ne concourt pas à cela
est vouée à l’échec. On ne peut
ni les acheter, ni les tromper.
Quel message avez-vous pour
les Nigériens qui se posent des
questions sur l’avenir de votre
leader en exil forcé ?
Je leur dis tout simplement que
Hama Amadou reviendra, il
competira et gagnera avec
l’ARDR en 2016 Incha’Alahou.
Interview réalisée par AK
Ouverture première session ordinaire du conseil de l’arrondissement communal Niamey 1 au titre de l’année 2015
Une dotation globale de 131. 813. 325 FCFA sur une prévision de
Le maire de l’arrondissement
communal Niamey 1, M.
Boubacar amadou a présidé le
mardi 17 mars dernier, la première session ordinaire du conseil de l’arrondissement communal Niamey 1 au titre de l’année 2015. Il y avait à l’ordre du
jour, trois points : l’examen de
l’exécution du budget 2014 au
31 décembre 2014, l’examen du
rapport 2014 sur l’état général
de l’arrondissement communal
et enfin des communications
Dans l’allocution qu’il a prononcée, le Maire a indiqué que
l’ensemble des points inscrits à
l’ ordre du jour est conforme aux
textes en vigueur notamment
l’article 48 de l’ordonnance
2010 55 du 17 septembre 2010
portant statut des communes à
statut particulier ou villes, qui
stipule que les ressources de
fonctionnement dont dispose le
conseil d’arrondissement communal sont constituées, a titre
exclusif, d une dotation globale
attribuée pour l’exercice des
compétences conférées à l’arrondissement. C’est ainsi que
la dotation globale reçue est de
131. 813. 325 FCFA sur une
prévision de 221211486fcfa soit
un taux de 59,59 %. « Au même
moment, les dépenses se sont
élevées a 1311813214fcfa,soit
un taux d’exécution de59,58% »
a-t-il souligné. Quant au recouvrement, il totalise la somme
de 339. 138. 874 FCFA sur une
prévision de 688.744.815 de
francs CFA soit un taux de réalisation de 49,2% au
31decembre 2014.
S agissant du second point relatif à l’examen du rapport 2014
sur l’état général de l’arrondissement communal, M. Boubacar
Amadou a indiqué que c’est
conformément a l’article 80 de
l’ordonnance numéros 2010 54
du 17 septembre 2010 portant
code général des collectivités
territoriales de la République du
Niger qui stipule qu’au cours du
premier trimestre de chaque
année le maire rend compte au
conseil par un rapport général
de l’état général de l’arrondissement , des activités et du fonctionnement des différents services de l’arrondissement, l’état
d’excecution des délibérations
du conseil , de la situation économique et financière de l’arrondissement communal.
Notons que BOUBACAR AMADOU a débuté son allocution par
une pensée particulière a nos
forces de défense et de sécurité qui se battent dans la région de Diffa contre les éléments
de la secte Boko Haram, un
combat qu’ils mènent également
à l’intérieur du Nigeria et qui a
permis la reprise de plusieurs
localités détenues par ces dernier. IL a saisi l’occasion pour
présenter ses condoléances et
celui du conseil aux familles des
victimes et souhaiter un prompt
rétablissement aux blessés avant
d’apporter tout le soutien du conseil forces de défense et de
sécurité (FDS).
Pour terminer, le Maire a appelé les conseillers à une assiduité et une participation active
aux travaux.
SALHA
Le Courrier
Hedomadaire d’informations
générales et de réflexion
NIF : 17763 / S
Tél : 96 88 74 09
96 57 47 10
Siège : Quartier Terminus
E- MAIL :
[email protected]
Fondateur
Ali Soumana
Directeur de Publication
Salha Souleymane
Impression : DARCYS
Tirage
1500 Exemplaires
HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015
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NATION
Assemblée nationale
Commune de Dosso
Cabale contre le maire Issoufou Idrissa Un projet de Code civil dans le pipeline
Ayant échappé, il y a quelques jours
à une motion de défiance préparée
par des conseillers de sa propre formation politique ( l’ANDP ) , le maire
Issoufou Idrissa continue de subir la
hargne de certains de ses camarades du parti et autres haineux politiques qui cherchent à tout prix à
l’abattre politiquement . En effet, selon certaines informations, après
leur échec suite à la motion de défiance et conscients de leur incapacité de pouvoir l’évincer par des
manières réglementaires et démocratiques, les comploteurs et leurs
complices chercheraient à manipuler le ministre de l’intérieur à amener le président de la République à
prendre un décret de mise à l’écart
du maire de la ville de Dosso .
Mais, aujourd’hui, malgré toutes les
combines politiques contre sa personne, le maire Issoufou Idrissa jouit
d’une grande popularité et de respect à Dosso . Car, à tout point de
vue, il a su relever le défi en faisant
aujourd’hui de Dosso , une ville qui
gagne . Du reste, depuis son élection à la tête de la ville, Issoufou
Idrissa n’a cessé d’œuvrer pour le
développement de cette ville qui l’a
vu naître. C’est pourquoi , selon des
sources dignes de foi , l’ensemble
de la population de Dosso se dit déterminée à l’encourager et à l’aider
pour faire de Dosso un ville au diapason des villes qu’on admire . Elle
( la population ) reste mobilisée derrière pour faire échec à toutes les
manipulations d’où qu’elles viennent
. Dans cette perspective, selon toujours nos sources, enfants, jeunes
et vieillards de cette ville vont bientôt rendre une déclaration pour
mettre en garde les saboteurs et
autres personnes qui sont contre le
développement de la ville
AS
Affaire attribution d’un terrain à Garba Lampo
La société civile s’indigne…
Plusieurs organisations de la société
civile nigérienne notamment le MPCR,
CODDAE, la Voix des Sans Voix, le
CPDS, le SYNCOTAXI, l’ANC, Le MJR,
l’ODLH, l’ANPPDD auxquelles s’ajoutent le représentant des sages du quartier Madina1, la représentante des femmes du quartier, le représentant des jeunes et l’association des Parents d’élèves de l’école Médina1 ont écrit une lettre au ministre de l’urbanisme, du logement et de habitat. Dans cette lettre,
les organisations de la société civile nigérienne signataire et les habitants du
quartier Madina 1 sollicitent auprès du
ministre, l’annulation de l’arrêté n° 091/
MUL/H/DG/UH du 31 Mai 2011 conférant à Monsieur Garba Lompo, un terrain à titre de jouissance situé au quartier Madina 1 pour ériger un Institut Prive
de Formation Professionnelle.
En effet selon toujours les signataires
de ladite lettre, cet espace sert de lieu
de baptême, de mariage, de décès, de
prière et autres activités récréatives à la
population du quartier sans oublier qu’il
constitue le seul et unique passage
d’écoulement des eaux de pluies provenant des quartiers CEG8 et Banifandou
1 et 2 et Bandabari en direction des
grands caniveaux de Katako, engendrant ainsi des conséquences ainsi que
des risques d’inondations aux conséquences incalculables. Pour toutes ces
raisons, les organisations signataires
demandent simplement au ministère en
charge de vouloir prendre des dispositions utiles pour procéder à l’annulation
de cet arrêté afin de ramener la quiétude dans le quartier Madina 1 et aussi
affecter un nouveau terrain à l’intéressé.
TIFA 2015
Plusieurs femmes honorées et distinguées !
Le Palais des Congrès de Niamey a accueilli le 8 mars dernier l’édition 2015 des
Tifa, cérémonie au cours de laquelle sont
honorées et distinguées à travers des trophées plusieurs femmes qui font la fierté
du continent en général et de leurs pays
en particulier à travers leurs engagements et leurs combats pour
l’autonomisation et l’émancipation de la
femme africaine. Cette cérémonie riche
en couleur a été rehaussée par la présence de plusieurs personnalités de haut
rang du Niger. De nombreux trophées
ont été attribués parmi lesquels il faut
saluer celui obtenue par notre consoeur
de la radio et télévision Tambara
Maimouna Djado qui a vu son engagement et son dévouement dans la vie sociale et dans le dur métier de journaliste
honoré, Cette femme au foyer, cette
mère de famille a su se distinguer depuis un certain nombre d’années dans
le paysage médiatique nigérien à travers
ses émissions et autres reportages qui
retracent les souffrances de la femme
nigérienne.
Autre trophée, c’est celui obtenu par
madame Haidara Claudia Yoka de la République du Congo, qui a obtenu le tro-
phée Tifa 2015 en leadership féminin et
cela en reconnaissance à son engagement pour le développement de l’éducation de la jeune fille dans son pays le
Congo. Éducatrice de formation, madame Haidara s’est dévoué depuis plusieurs années au service du développement du secteur de l’éducation surtout
de celui très sensible de l’éducation des
jeunes filles, cet engagement va la conduire à créer une école bilingue à Brazzaville où les filles sont inscrites gratuitement et cela dans le but de concourir
à l’atteinte des objectifs fixés par l’Etat
congolais et ses partenaires, avec une
nette amélioration du taux de fréquentation scolaire de la part des filles.
Madame Haidara est promotrice d’un
festival de film de Brazaville qui accueille
des festivaliers du continent et d’ailleurs,
femme combattante militante de la première heure des noble cause, madame
Haidara Claudia est également conseillère du président de la République
du Congo DENIS SASSOU NGUESSO.
C’est toute émue qu’elle a reçus ce trophée qui viendra sûrement remplir un
palmarès déjà riche en récompenses.
SALHA
La première session ordinaire de
l’Assemblée nationale au titre de
l’année 2015 dite session des lois,
qui a débuté ses travaux en début
de ce mois, se poursuit activement.
Prévue pour durer trois mois, elle
aura à examiner et à adopter une
batterie de projets de textes de lois
élaborés par le gouvernement lors
de l’intersession. Parmi ces projets
de textes, celui qui a suscité notre
curiosité, contexte oblige, reste
évidemment ce projet de Code civil élaboré par les techniciens du
ministère de la Justice et transmis
au parlement pour examen et
adoption durant la session. Un projet de Code civil dont les contours
et l’importance ont été expliqués
aux députés lors d’une journée d’information parlementaire organisée
lundi dernier. L’élaboration et l’introduction de ce texte à l’Assemblée
nationale visent à combler un vide
juridique. L’initiative suppose que
depuis son accession à l’indépendance, le Niger ne disposait pas
d’un Code civil et aucun régime n’a
songé un jour à combler ce vide.
C’est le premier constat.
Le deuxième constat, c’est que
l’initiative n’est apparemment pas
fortuite au regard du contexte
juridico-politique dans lequel elle est
prise. Un contexte caractérisé notamment par le procès relatif à l’affaire dite de «supposition de bébés» qui a servi d’arme au Guri système pour contraindre le président
Hama Amadou à l’exil. Comme on
le sait, la première manche du procès s’était jouée, en fin janvier dernier, au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey en
faveur des prévenus. Parce que le
juge s’est déclaré incompétent pour
connaître de l’affaire en pénal à
cause de son caractère hautement
civil (il s’agit d’abord et avant tout
d’une affaire de filiation), qui doit
d’abord être vidée en amont. C’est
seulement après le traitement du
dossier en civil qu’une procédure
pénale pourrait éventuellement être
engagée. Mais comme on le sait
aussi, suite à ce verdict, le parquet
a annoncé son intention de faire appel et il l’a certainement fait si l’on
s’en tient aux dires de certains membres du gouvernement, qui ont fait
du suivi du dossier une affaire personnelle.
Mais depuis bientôt deux mois
aujourd’hui, les Nigériens sont dans
l’attente de la suite réservée par la
Cour d’Appel au fameux dossier, qui
a connu une exploitation politique et
une médiatisation sans commune
mesure. Et qui a cessé curieusement et subitement d’être le thème
de discours favori pour les ministres
Bazoum, Massaoudou et autres
Marou, qui ne rataient jamais –pour
ainsi dire- une occasion pour l’aborder dans leur hargne contre Hama
Amadou. S’il est vrai que l’élaboration du projet de Code civil vise à
combler un vide juridique, il n’en demeure pas moins vrai que le contexte dans lequel il intervient permet
d’établir un lien avec le dossier. Il reviendra aux spécialistes du droit
d’éclairer l’opinion sur le contenu de
la loi et les modalités de son application une fois examinée et adoptée
par les parlementaires. Pourvu tout
simplement qu’elle ne soit pas une
loi taillée sur mesure.
I.D
Tenue à Niamey de la 16ème Assemblée Générale des Ministres de
la Santé de la CEDEAO :
Plusieurs propositions décisions et
recommandations ont sanctionné les travaux
Après les réunions des points focaux,
des experts de la santé des 15 pays
membres de la CEDEAO et la rencontre
avec les partenaires techniques et financiers, l’Assemblée Générale des ministres de la santé de la communauté a été
officiellement ouverte le vendredi 13 Mars
au Palais des Congrès de Niamey. C’est
le Premier ministre chef du gouvernement qui a percédé cette cérémonie en
présence de plusieurs invités de marque.
Après cette cérémonie protocolaire, les
ministres de la santé des Etats membres se sont retrouvés à l’hôtel Gaweye
pour poursuivre les travaux. Aux termes
de quelques heures de riches réflexions,
ils ont rendu public un communiqué final. Dans ce communiqué, les ministres
de la santé des 15 Etats membres de la
CEDEAO ont tout d’abord exprimé leur
remerciement à la direction Générale et
au personnel de l’OOAS que dirige notre compatriote Xavier Crespin pour l’organisation de ces assises. Les ministres ont également apprécié le rapport
annuel d’activités 2014 du Directeur Général de l’OOAS pour sa qualité. Un rapport dont le contenu a porté sur les problèmes majeurs de santé dans la région,
les performances programmatiques et fi-
HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION
nancières de l’organisation, les partenaires en cours et envisagés, les défis
et les perspectives.
Les ministres de la santé ont eu également des discussions sur entre autres
la non réalisation de certaines activités
liées au retard et à l’insuffisance des
ressources financières ; la nécessité
pour les Etats de tout mettre en œuvre
pour que l’OOAS puisse véritablement
jouer son rôle ; l’importance du rôle de
l’organisation dans la coordination des
activités de lutte contre l’épidémie de la
maladie à virus Ebola ; ou encore la
création d’un nouveau centre de contrôle des maladies (CDC) Ouest Africain
ou la possibilité d’ériger celui du Nigeria en une structure régionale. Les ministres ont également adopté les résolutions qui leur ont été soumises par le
comité des Experts. Ils ont également
pris acte du rapport du forum des partenaires et ont félicité les partenaires pour
leur appui constant au renforcement de
la santé des pays de la CEDEAO ; Les
ministres de la santé ont fait des recommandations aux pays relatives à la
mobilisation de plus de ressources en
(Suite voir page 6)
N° 356 DU 19 MARS 2015
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NATION
LES
LESBRÈVES
BRÈVESDE
DELA
LASEMAINE…
SEMAINE…
Le président de la Cour des comptes seraitil aussi entré en campagne électorale ?
Chacun doit mouiller le maillot. Tel
semble être le mot d’ordre du Grand
manitou et personne n’y déroge, y
compris ceux qui, par leurs fonctions, doivent plutôt se tenir à carreau. Le subterfuge trouvé, c’est de
coller une thématique généreuse au
rassemblement et le tour est joué.
La paix, en, cette période d’insécurité, offre une belle opportunité pour
cette campagne électorale qui ne dit
pas son nom. Sinon, comment comprendre ce forum initié par Alkache
Alhada, président de la Cour des
comptes à Bonkoukou, son terroir, et
qui a rassemblé autour de lui des
centaines d’éleveurs et de…
Madame Ali Mariama et certains de ses
proches au Maroc pour une formation
Le ministre de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, des Langues nationales et de l’Instruction civique, Madame Ali Marima, s’est récemment tapée, avec quelques proches collaborateurs, une formation
au Maroc. On ignore ce que la bonne
dame a cru devoir aller apprendre,
en compagnie de ses collaborateurs
avec lesquels elle a « suivi » une
session de deux semaines au pays
du roi Mohamed VI. C’est en tout cas
la toute première fois, dans l’histoire
du Niger, qu’un ministre se met en
formation avec des collaborateurs
directs.
Le renforcement des capacités fait des heureux
gagnants dans les rangs des élus locaux au Niger
Destinée aux personnels techniques
permanents de la ville et des arrondissements communaux de Niamey,
une formation en renforcement des
capacités a été détournée pour permettre à quelques élus (un de la ville
et deux autres d’arrondissements
communaux) de se taper des jours
de villégiature tous frais payés par
le contribuable nigérien. En lieu et
place de cinq cadres techniques
permanents dont la formation profiterait à l’administration communale,
la liste n’en comprend que deux, les
trois autres places ayant été gracieusement offertes à des élus décadents
pour une promenade de santé. C’est
ça, la pauvreté d’esprit. Est-ce surprenant avec un président du conseil de ville qui passe plutôt son
temps à jouer au raquetteur avec les
fournisseurs et prestataires de la ville
à qui il impose un prix avant d’ordonner le paiement de leurs factures. Et
apparemment, ça lui rapporte beaucoup puisque le principal chantier,
situé au Rond point Balafon, avance
bien.
Doit-on vraiment maintenir le CFEB ?
Décidément, le pouvoir en place tient
au CFEB. Alors que le fichier
biométrique est abandonné et que
les Nigériens s’interrogent légitimement sur la survie du Comité chargé
de le réaliser (CFEB), le gouvernement vient de couper court à toute
spéculation en montrant sa volonté
de maintenir ledit comité. Il a adopté,
lors de son dernier conseil, un projet
de loi qui semble mettre fin aux in-
terrogations en revoyant à la hausse
les indemnités et avantages accordés aux membres dudit comité. Pour
un comité dont on attendait la dissolution, il faut reconnaître que la décision du conseil des ministres jette
un flou total sur la conduite du processus électoral d’autant plus que les
motivations du maintien du CFEB
doivent être ailleurs.
La douane nigérienne dans des mains peu sûres
Issoufou Mahamadou est sans
aucun doute un président de la République unique en son genre au
Niger. Alors que son opposition politique continue à demander plein de
comptes par rapport à des affaires
scabreuses dans lesquelles il serait lui-même trempé, Issoufou
Mahamadou vient de mettre de l’eau
à leur moulin en posant un acte des
plus outranciers. Il a nommé, lors
de la dernière réunion du conseil
des ministres, Issaka Assoumane,
un colonel des douanes à la retraite.
Qui est cet homme ? Eh bien, c’est
tout simplement le Secrétaire aux
relations avec les opérateurs économiques du PNDS Tareyya.
Nommé à ce poste où il aura affaire
avec lesdits opérateurs économiques, à moins d’un an des élections
générales, autant dire que les finances publiques vont être maltraitées
mais que les caisses du PNDS
Tareyya vont se gonfler. La collusion
recherchée est si évidente que cela
fait froid dans le dos en sachant que
la nomination de Issaka Assoumane
à la tête de la Douane procède
d’une planification redoutable d’un
parti politique au pouvoir qui fait de
la politique sans état d’âme, sans
scrupules et sans grande considération pour le Niger. Le pouvoir pour
amasser toujours plus d’argent et
pouvoir se maintenir au pouvoir,
voilà l’unique préoccupation du Président Issoufou.
Affaire Omar Hamidou Tchiana-Mariama Oubandawaki :
un dossier classé sans suite mais qui laisse perplexe
Bien qu’il y ait eu une décision de justice classant le dossier sans suite, le
ministre d’Etat Omar Hamidou Tchiana
ne semble pas être lavé de tout
soupçon. Intervenu le vendredi 13 mars
2015, la décision du procureur est prise
à contre-pied dès le lendemain, samedi
14 mars 2015, par des organisations
de la société civile parmi lesquelles figurent l’ANDDH, le collectif Sauvons le
Niger et le Mojen. Ces organisations de
la société civile ont, dans une déclaration publique, condamné fermement les
faits graves de violences physiques par
le ministre d’Etat Mr Omar Hamidou
Tchiana sur l’agent de police Mariama
Halidou Oubandawaki. C’est dire que la
décision de justice n’a nullement convaincu l’opinion nationale de l’innocence
de Omar Hamidou Tchiana dont la réputation est faite en matière de violence.
La commune rurale de Tondikandia : Une commune
qui continue à subir les coups de poignard du maire
Chose promise, chose due. Votre journal a promis de revenir sur les méthodes de gestion singulière du maire de
la commune rurale de Tondikandia.
Militant du Moden Fa Lumana Africa, il
a, comme tous ces quidams qui pensent que tout a un prix en ce bas monde,
décidé de migrer vers les terres roses.
Mû par le désir de gagner davantage
d’argent ou d’échapper aux menaces
de poursuite judiciaire pour des actes
de gestion répréhensibles – sinon les
deux -, Amadou Harouna est persuadé
qu’il est désormais hors de cause depuis qu’il a est devenu militant du
PNDS Tareyya et protégé direct de
Zakou Djibo qui a publiquement parrainé son adhésion au parti du président de la République. Faisant dans la
gestion patrimoniale et la manipulation
des consciences, il continue d’abuser
des ressources de la commune et de
violer les dispositions du Code des
collectivités territoriales. Jeune mais
prédateur redoutable, il a encore posé,
lors de la dernière session budgétaire,
tenue du 4 au 7 janvier 2015, dans la
salle de réunion de la mairie de
Damana, des actes qui jurent d’avec
la loi. Durant les quatre jours qu’a duré
la session budgétaire, les conseillers
ont travaillé dans un climat de suspicion généralisé. La raison de cette crispation est liée au revirement politique
du maire et de quatre autres conseillers, tous de Lumana. Selon des
informations dignes de foi, le maire a
mis à profit la pause de la mi-journée
consacrée au déjeuner pour faire si-
(Suite de la page 5)
faveur de l’OOAS, une meilleure appropriation de ces interventions et le renforcement de son leadership et de ses
capacités en ressources humaines. Les
ministres ont lancé un appel à l’endroit
de la communauté internationale pour
accroître leur appui aux pays durement
éprouvés par l’épidémie d’Ebola et
demandé à l’OOAS de traduire en actions les leçons apprises de la gestion
de cette épidémie.
L’Assemblée des ministres de la santé
est l’instance de décision qui chapeaute
la Direction Générale de l’institution.
Plusieurs objectifs sont visés à travers
cette réunion de l’Assemblée Générale
des ministres de la santé de cette communauté de destin qui se tient chaque
année dans un des pays membres. Elle
définit aussi les politiques générales de
l’OOAS et prend d’autres décisions appropriées pour promouvoir ou faire avancer les objectifs de l’institution. La réunion de l’Assemblée des ministres de
la santé de la CEDEAO se tient chaque année pour examiner le bilan annuel de la mise en œuvre des activités
de l’OOAS et définir les principales
orientations des interventions de
gner, en l’absence des membres de droit,
et de façon isolée dans son bureau personnel, la délibération portant adoption
et approbation du budget de la commune. Un budget qui n’a d’ailleurs pas
été équilibré en recettes et en dépenses.
Or, justement, le conseil étant collégial,
toute décision prise en dehors de la salle
du conseil est illégale. Le bonhomme
n’en a cure. Il sait de qui il tient désormais et fait ce que bon lui semble.
Rompu aux manigances, il a demandé à
tous ceux qu’il a réussi à faire signer,
grâce probablement à quelques jetons de
présence supplémentaires, de partir
avant le retour des autres conseillers et
membres de droit. Et pour faire bonne
mesure, il viole l’article 218 du Code général des collectivités territoriales en levant la séance, sans discours de clôture
et avant même que l’ordre du jour ne soit
épuisé.
Méprisés et totalement discriminés dans
la gestion de la commune qui meurt à
petit feu, des conseillers ont entrepris de
relever la tête et de dénoncer ces pratiques d’un autre genre qui ne favorisent
pas le développement tant prôné et promis aux populations lors des élections.
Ils ont l’intention de se battre, avec le
soutien des filles et fils du terroir, pour
empêcher que des individus sans foi ni
loi ne continuent à faire de la mairie leur
vache à lait. D’ores et déjà, ils ont constitué un dossier solide qui prouve les
multiples indélicatesses du maire en
matière de gestion des finances de la
commune. Affaire à suivre sur laquelle le
Courrier tient garde l’œil.
l’OOAS. Lors de leur conclave, les ministres de la santé des Etats membres
font des recommandations pour mieux
orienter les interventions de l’OOAS dans
l’espace communautaire, approuvent ou
non le bilan des activités présentées et
encourage l’institution à mener des activités dans les secteurs précis de la santé.
Rencontre technique et politique à la fois,
la rencontre annuelle de l’Assemblée des
Ministres de la santé de la CEDEAO influe énormément sur la vie de l’institution en termes de décisions et d’orientations dans les actions. Dans son déroulement elle se prononce politiquement sur
les dossiers proposés par les experts de
la santé à travers l’adoption du rapport
final et un communiqué final ainsi qu’une
motion de remerciement.
Enfin, la réunion de l’Assemblée des Ministres de la Santé décide du lieu de la
tenue de la prochaine réunion. A ce niveau l’Assemblée des ministres de Niamey a approuvé la tenue de la prochaine
réunion ordinaire de l’Assemblée des
Ministres de la santé de la CEDEAO en
2016 en Guinée Bissau. La date exacte
de la réunion fera l’objet d’un communiqué ultérieur en fonction du calendrier
national du pays désigné.
Moussa Dodo
HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015
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NATION
Politique
‘’Les mêmes causes produisent les mêmes effets’’
Après le retrait du Lumana de la mouvance pour la renaissance
du Niger(MRN), analystes et citoyens ordinaires ont voulu
diaboliser l’acte comme si c’était une première dans l’histoire
politique du pays. Heureusement que la mémoire de l’histoire
est infalsifiable. Et cette histoire nous apprend preuve à l’appui
qu’un 28 septembre 1994, le PNDS faisait une déclaration pour
se retirer de l’alliance des forces pour le changement (AFC). Le
sieur Bazoum Mohamed porte parole du comité exécutif animait
le même jour une conférence de presse pour expliquer les
raisons de leur retrait. On y apprend de Bazoum que le PNDS a
été trahi, que le PNDS n’est point consulté par Mahamane
Ousmane, que le PNDS est victime de débauchage délibéré de
ses militants par le CDS, que le PNDS se devait d’abandonner
le poste qu’ils qualifient de périlleux puisque qu’ayant peur de
gérer à l’époque. Bref, on y découvre plus grave que, ce que vit
le pays actuellement sur le plan politique.
Pour rappel, nous vous proposons un extrait de la conférence
de presse animée par Bazoum
tel que présenté par le journal Le
Républicain dans sa publication
du 29 septembre 1994
De prime abord, M. Bazoum
Mohamed a ténu à expliquer que
s’ils ont choisi ce moment plutôt
qu’un autre pour quitter l’alliance,
c’est parce qu’ils se sont retrouvés dans une situation où ils
avaient à faire le bilan de leur action commune qui consistait à
évaluer le chemin parcouru et ce
qui a été réalisé reste largement
en deçà tant de ce qu’ils avaient
espéré que des promesses formellement tenues devant les populations elles-mêmes. C’est
pourquoi, le PNDS- Tarraya a estimé qu’il fallait créer d’autres conditions pour lui permettre d’atteindre les objectifs assignés en
améliorant au maximum le travail
qu’il avait à entreprendre.
En acceptant le risque d’occuper
le poste de premier ministre indique Bazoum, le PNDS pensait
que ses partenaires de l’alliance
comprendraient la situation de
précarité à l’occasion des mesures qui seront prises conformément au programme minimum de
l’AFC. C’est ainsi que le Tarayya
attendait de leur part beaucoup
de solidarité, de disponibilité, de
loyauté et de soutien. Cela pour
compenser les conséquences
des risques auxquels était exposé
le parti.
Or, a dit le porte parole du comité
exécutif, à l’occasion des discussions et du bilan dressé du comportement des uns et des autres,
il nous semble que la solidarité et
le soutien auxquels nous étions
en droit d’attendre de nos partenaires n’ont pas été suffisants. A
partir de ce moment, nous avons
tiré la conclusion qu’il fallait nous
retirer de l’alliance.
En se retirant de l’AFC, a poursuivi Bazoum, le PNDS se retrouvera dans l’opposition au pouvoir
en place et y inscrira son action à
partir du moment où il a décidé
de ne pas être partie prenante du
pouvoir. Nous serons d’autant plus
à l’aise dans l’opposition dit-il
qu’avant d’être au gouvernement
de la troisième République, nous
avons une grande tradition politique, de militantisme, de débat et
de discussion d’une part et
d’autre part nous avons géré un
pays pendant 18 mois. Cela nous
a permis de le connaitre assez
profondément. Nous pensons être
outillés suffisamment pour faire
des appréciations pertinentes
des situations que nous aurons à
initier dans le cadre du combat
pour l’amélioration de la démocratie.
S’agissant d’une éventuelle alliance avec le MNSD en tant que
géant de l’opposition, le conférencier a souligné qu’il n’y a aucune
raison que le PNDS soit forcement avec tel ou tel parti. Pour le
moment, a indiqué Bazoum, on
ne peut pas bouillir les marmites
de l’avenir. Actuellement il y a le
MNSD avec sa sensibilité, ses
préoccupations, ses objectifs et
il y a le PNDS avec sa personnalité, sa sensibilité et ses préoccupations propres.
Evoquant la question de trahison
dont fait allusion le PNDS dans
sa dernière déclaration, le porte
parole du comité exécutif a rappelé que si en avril 1993, lorsqu’ils avaient signé les fameux
accords électoraux, ils avaient le
moindre doute sur la loyauté de
leurs partenaires, ils ne se seraient pas engagés dans l’aventure que fut le cheminement de
l’AFC. Ils avaient donc ainsi décidé d’être ensemble pour atteindre les objectifs prescrits. Pour
eux, tout le monde était tenu par
la même volonté de changement,
requise par la situation catastrophique où se trouvaient les populations nigériennes. Mais à l’expérience, a dit Bazoum, nous
avons constaté lorsqu’il y a eu la
grande crise sociale liée à la
grève illimitée de l’USTN, beaucoup de nos partenaires ont contribué à alimenter des rumeurs
visant plutôt à aggraver la situation au lieu de trouver un terrain
d’entente.
Il y a aussi des confidences rapportées par certains journalistes,
faites par certains dirigeants de
l’AFC, des syndicalistes. Ces
derniers exprimaient leurs courroux devant le comportement de
trahison de plusieurs dirigeants
de l’AFC qui leur ont promis par
exemple que la motion de censure sera votée, que la loi réglementant le droit de grève des
fonctionnaires allait être abrogée,
que les agents révoqués des
douanes allaient être réintégrés,
etc. si l’AFC avait fait preuve de
cohésion, a ajouté Bazoum nous
sommes sûrs que la grève de
l’USTN n’aurait pas pris le temps
qu’elle a pris De même, elle
n’aurait pas porté le préjudice
qu’a subi notre économie.
C’est ainsi que des dirigeants de
l’AFC, et pas des moindres selon Bazoum, ont eu le malin plaisir de jouer à la duplicité. Cela
pour nous procède d’une certaine
trahison qui en l’espèce se trouve
être l’absence de loyauté vis-àvis des engagements pris et l’esprit dans lequel ils doivent être
réalisés. Il y a eu également trahison à un propos très précis où
HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION
lors des dernières discussions,
beaucoup de partenaires du
PNDS qui se sont mis à dire dans
les couloirs, alimentant en cela les
rumeurs véhiculées en ville et relayées par les journaux que le moment est venu de changer le premier ministre ainsi que le gouvernement. Ainsi, parmi leurs alliés,
certains venaient tirer tel ou tel
autre responsable du PNDS pour
lui dire que leur bureau politique
l’a désigné comme premier ministre.
Cela estime Bazoum, n’est pas
très loyal. Puisque nous avons
signé des accords très précis qui
conféraient la primature au
PNDS. Mais si jamais la chose
devait être discutée, le minimum
d’exigence de respect et de solidarité avec notre parti, imposait
à nos partenaires de considérer
que c’était une question qui nous
regardait et que nous ne pourrions en discuter qu’avec le Président de la République qui désigne le premier ministre. Mais lorsque les partenaires se mettent à
tirer de côté les militants du
PNDS pour leur dire que nous,
c‘est toi qu’on a choisi pendant
que d’autres en tirent un autre
pour lui que c’est plutôt lui, nous
pensons que c’est dans le dessein délibéré d’attenter à l’homogénéité de notre parti, d’y créer
des problèmes.
Et si nous devrions rester, renchérit Bazoum, pendant tout le
temps que va durer cette législature à faire face à une telle situation, il ne restera rien de notre
parti. Car on y aura suscité des
ambitions nombreuses et des
contradictions. Ce qui n’est pas
de nature à permettre la réalisation des objectifs que nous avons
envisagé ensemble. Du fait de la
précarité liée au poste de premier ministre il s’en est suivi un
comportement de la part de nos
partenaires qui consiste à nous
déstabiliser. Nous ne considérons
pas ça tout à fait loyal. C’est cela
la trahison…
(Source : ‘’ Le Républicain’’
du 29 septembre 1994)
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