Fiche HDA - Iron Maiden et Sabaton

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Fiche HDA - Iron Maiden et Sabaton
Art, créations, cultures
Arts, mythe et religions
Art, espace, temps
Arts, techniques, expressions
Arts, états et pouvoirs
Arts, rupture, continuité
"Paschendale" de Iron Maiden
"The price of a mile" de Sabaton
L'hommage du rock et du métal à la 1ère guerre mondiale, l'art commémoratif
"Paschendale" - Iron Maiden (2003)
In a foreign field he lay
lonely soldier unknown grave
on his dying words he prays
tell the world of Paschendale
Tu gis dans un champ étranger
Soldat esseulé, tombe inconnue
Ses derniers mots une prière
Parlez à tous de Paschendale
Relive all that he's been through
last communion of his soul
rust your bullets with his tears
let me tell you 'bout his years
Revivez tout ce qu'il a souffert
Dernière communion de son âme
Que vos balles rouillent par ses larmes
Laissez-moi vous raconter ce qu'il a vécu
Laying low in a blood filled trench
killing time 'til my very own death
on my face I can feel the falling rain
never see my friends again
in the smoke, in the mud and lead
smell of fear and feeling of dread
soon be time to go over the wall
rapid fire and the end of us all
Whistles, shouts and more gun fire
lifeless bodies hang on barbwire
battlefield nothing but a bloody tomb
be reunited with my dead friends soon
many soldiers eighteen years
drown in mud, no more tears
surely a war no one can win
killing time about to begin
Home, far away. From the war, a chance to
live again
Home, far away. But the war, no chance to
live again
The bodies of ours and our foes
the sea of death it overflows
in no man's land God only knows
into jaws of death we go...
Crucified as if on a cross
allied troops, they mourn their loss
German war propaganda machine
such before has never been seen
swear I heard the angels cry
pray to God no more may die
so that people know the truth
tell the tale of Paschendale
Cruelty has a human heart
everyman does play his part
terror of the men we kill
the human heart is hungry still
I stand my ground for the very last time
gun is ready as I stand in line
nervous wait for the whistle to blow
rush of blood and over we go...
Blood is falling like the rain
its crimson cloak unveils again
the sound of guns can't hide their shame
and so we die on Paschendale
Dodging shrapnel and barbwire
running straight at cannon fire
running blind as I hold my breath
say a prayer symphony of death
as we charge the enemy lines
a burst of fire and we go down
I choke a cry but no one hears
feel the blood go down my throat
Home, far away. From the war, a chance to
live again
Home, far away. But the war, no chance to
live again
Home, far away. From the war, a chance to
live again
Home, far away. But the war, no chance to
live again
See my spirit on the wind
across the lines beyond the hill
friend and foe will meet again
those who died at Paschendale
Abrité dans une tranchée sanglante
Tuant le temps en attendant ma propre mort
Sur mon visage je sens les gouttes de pluie
Je ne reverrai plus jamais mes amis
Dans la fumée, la boue et la mitraille
On sent la peur et le sentiment d'horreur
Il va bientôt être temps de sortir de la
tranchée
Tir rapide et notre fin à tous
Des sifflets, des cris, et encore la mitraille
Des corps sans vie accrochés aux barbelés
Le champ de bataille n'est rien d'autre qu'un
tombeau sanglant
Je vais bientôt rejoindre mes camarades
morts
De nombreux soldats de dix-huit ans
Se noient dans la boue, plus de larmes
C'est certainement une guerre que personne
ne peut gagner
Le massacre va bientôt commencer
Chez moi, bien loin de la guerre
Une chance de revivre
Chez moi, très loin, mais la guerre
Aucune chance de revivre
Les corps des nôtres et de nos ennemis
L'océan de mort déborde
Dans le no man's land Dieu seul sait
Nous nous précipitons dans la gueule de la
mort
Crucifiées comme sur une croix
Les troupes alliées pleurent leurs pertes
La propagande de guerre allemande
Telle qu'on en avait jamais vu
Je jure que j'ai entendu les anges pleurer
Priant Dieu que plus personne ne meure
Afin que les gens connaissent la vérité
Et que le récit de Paschendale soit conté
La cruauté a un coeur humain
Chacun y joue son rôle
La terreur des hommes que nous tuons
Le coeur humain a encore faim
Je monte au combat pour la toute dernière
fois
Mon fusil est prêt alors que j'attends dans la
file
Attendant nerveusement le coup de sifflet
La tension monte et on y va
Le sang tombe comme la pluie
Son rideau pourpre dévoile à nouveau
Le son des tirs ne peut cacher leur honte
Et c'est ainsi que nous sommes morts à
Paschendale
Évitant les shrapnels et le barbelé
Courant tout droit vers le feu des canons
Courant en aveugle je retiens mon souffle
Je dis une prière, symphonie de mort
Alors que l'on charge les lignes ennemies
Une rafale et nous tombons
J'étouffe un cri que personne n'entend
Je sens le sang couler dans ma gorge
Chez moi, bien loin de la guerre
Une chance de revivre
Chez moi, très loin, mais la guerre
Aucune chance de revivre
Chez moi, bien loin de la guerre
Une chance de revivre
Chez moi, très loin, mais la guerre
Aucune chance de revivre
Voyez mon esprit au gré du vent
Au travers des lignes, au delà des collines
Alliés et ennemis se rencontreront à
nouveau
Ceux qui sont tombés à Paschendale
"The price of a mile" - Sabaton (2008)
Hear the sound of a machinegun
Hear it echo in the night
Mortars firing rains the scene
Scars the fields
that once were green
Entends le son de la mitrailleuse
Entends son écho dans la nuit
Les tirs de mortiers pleuvent
Déchirent des champs
Qui, un jour, ont été verts
It's a stalemate at the frontline
where the soldiers rest in mud
roads and houses
all is gone
there is no glory to be won
La ligne de front est une impasse
Où les soldats reposent dans la boue
Routes et maisons,
Tout a disparu
Il n'y a pas de gloire à remporter la victoire
know that many men will suffer
know that many men will die
half a million lives at stake
Ask the fields of Passchendaele
Sache que beaucoup d'hommes vont souffrir
Sache que beaucoup d'hommes mourront
Un demi-million de vie en jeu
Demande aux champs de Passchendaele
And as the night falls the general calls
and the battle carries on and on
What is the purpose of it all
What's the price of a mile?
Et quand la nuit tombe le général appelle
Et la bataille continue, encore et encore
Quel est le but de tout cela?
Quel est le prix d'un mile?
Thousands of feet march to the beat
It's an army on the march
Long way from home
Paying the price in young men's lives
Thousands of feet march to the beat
It's an army in despair
Knee-deep in mud
Stuck in the trench with no way out
Des milliers de pieds marchent en cadence
C'est une armée en marche
Loin de chez eux
Payant le prix de vies de jeunes gens
Des milliers de pieds marchent en cadence
C'est une armée désespérée
Les genoux profondément enfoncés dans la boue
Embourbée dans la tranchée sans issue
Thousands of machineguns
Kept on firing through the night
Mortars blazed and wrecked the scene
Guns in the fields that once were green
Still a deadlock at the frontline
Where the soldiers die in mud
roads and houses since long gone
still no glory has been won
Des milliers de mitrailleuses
Ne cessant de tirer à travers la nuit
Des mortiers lacérant et s'échouant sur l'horizon
Les armes dans des champs qui ont été un jour
verts
know that many men has suffered
know that many men has died
Six miles of ground has been won
Half a million men are gone
And as the men crawled the general called
And the killing carried on and on
What's the purpose of it all?
What's the price of a mile?
Thousands of feet march to the beat
It's an army on the march
Long way from home
Paying the price in young men's lives
Thousands of feet march to the beat
It's an army in despair
Knee-deep in mud
Stuck in the trench with no way out
Young men are dying
They pay the price
Oh how they suffer
So tell me what's the price of a mile
That's the price of a mile.
Thousands of feet march to the beat
It's an army on the march
Long way from home
Paying the price in young men's lives
Thousands of feet march to the beat
It's an army in despair
Knee-deep in mud
Stuck in the trench with no way out
Encore une impasse sur le front
Où les soldats meurent dans la boue
Les routes et les maisons depuis longtemps
disparues
Toujours pas de gloire à l'emporter
Sache que trop d'hommes ont souffert
Sache que trop d'hommes sont morts
Six kilomètres de terrain gagnés
Un demi-million de vies disparu
Et quand les hommes rampaient, le général
appelait
Et le massacre continuait encore et encore
Quel est le but de tout cela?
Quel est le prix d'un mile?
Des milliers de pieds marchent en cadence
C'est une armée en marche
Loin de chez eux
Payant le prix des vies de jeunes hommes
Des milliers de pas marchent en cadence
C'est une armée désespérée
Les genoux enfoncés dans la boue
Enlisée dans les tranchées sans issue
Les jeunes hommes meurent
Ils paient le prix
Oh comme ils souffrent
Alors dis moi quel est le prix d'un mile?
C'est le prix d'un kilomètre
Des milliers de pas marchent en cadence
C'est une armée désespérée
Les genoux enfoncés dans la boue
Enlisée dans les tranchées sans issue
Contexte ( historique, social, artistique…) :
Les deux chansons rendent hommage à la célèbre bataille de Passchendaele, près de Ypres, qui s'est déroulée du 31 juillet au 6 novembre 1917. Cette bataille vit
s'opposer les Anglais, Canadiens, des renforts Français, et les Allemands. Cette terrible bataille permit d'enfoncer le front sur 8km au niveau de la ville de Ypres mais au
prix de 250 000 morts côté britannique (dont 40 000 disparus, certainement noyés dans la boue), 8500 Français, 4000 Canadiens et 260 000 Allemands. Il s'agissait de
la 3ème bataille sur la ville de Ypres, après notamment celle de 1915 où furent utilisés pour la première fois les gaz toxiques, appelés depuis "Ypérite".
Artistes:
Sabaton est un groupe de power metal suedois qui, depuis sa création en 1999, s'inspire des grandes guerres pour la composition de leurs albums. L'objectif du groupe
est de rendre hommage, de comprendre, de dénoncer la guerre. Le groupe a écrit à de nombreuses reprises contre le Nazisme également.
Iron Maiden est un groupe culte de heavy metal britannique, formé en 1975. Depuis 40 ans, le groupe est à la pointe du Heavy Metal mondial, et a vendu plus de 85
millions d'albums à travers le monde.
Analyse de l’œuvre :
Les deux chansons se démarquent par des clips cinématographiques qui mettent en valeur la thématique et les paroles choisies. Il s'agit de dénoncer l'absurdité de la guerre et la "folie"
des généraux et de leurs tactiques meurtrières.
Ainsi, ce sont ici deux chansons, avec leur musicalité propre, mais aussi des textes plaqués sur des images fortes. En concert, les deux groupes cherchent à mettre en scène leur titre à
grands renforts de costumes, de décors, de figurants. La chanson ne peut ainsi être envisagée sans le clip ou la mise en scène qui va avec.
I) Une musicalité rock/métal qui fait référence aux armes et à l'armée
Le rock et le metal sont deux styles qui font facilement référence au monde du champ de bataille et de l'armée par l'utilisation marquée dans ces deux chansons de la batterie, qui peut
faire référence au pas des soldats, mais aussi des guitares dont les riffs lors des refrains et des solos peuvent faire penser aux rafales des armes. Le ton martial et saccadé des chanteurs
des deux groupes sont aussi une référence à l'armée, au déplacement des soldats, aux ordres donnés.
II) Des paroles qui dénoncent l'absurdité de la guerre
Les deux textes cherchent à mettre en valeur la "folie" que fut la 1ère première guerre mondiale et ici plus précisément la bataille de Passchendaele, massacre de plus 500 000 hommes
pour 8 malheureux kilomètres. Le titre de la chanson de Sabaton "The price of a mile" est ici très clair: combien de vies est-on prêt à sacrifier pour un mile? (pour rappel, le mile est l'unité
de mesure des distances dans les pays anglo-saxons et équivaut à 1.6km).
La chanson de Iron Maiden varie les énonciations: le groupe se propose de raconter la destinée d'un soldat à Passchendaele ("Parlez à tous de Passchendaele", "Et que le récit de
Passchendaele soit conté"), de l'attente dans la tranchée à l'assaut meurtrier sur le No Man's land. Ce soldat ne se fait pas d'illusions sur son avenir ("Tuant le temps en attendant ma
propre mort", "Je ne reverrai plus jamais mes amis", "je vais bientôt rejoindre mes camarades morts", "aucune chance de revenir") au moment de partir à l'assaut, un assaut meurtrier ("le
champ de bataille n'est rien d'autre qu' un tombeau sanglant"). La référence aux 40 000 soldats anglais noyés dans la boue est faite: "De nombreux soldats de dix-huit ans se noient dans
la boue". Est évoquée la censure puisque est dit "Afin que les gens connaissent la vérité", les civils de l'époque n'étant pas informés de l'horreur réelle de la guerre à cause de la censure
et du "bourrage de crâne", on peut aussi voir cette phrase comme la volonté du groupe que ne soit pas oublié le sacrifice des jeunes soldats à Passchendaele. Au fil de la chanson, on
comprend que le soldat est mort: "et c'est ainsi que nous sommes morts à Passchendaele", "Je sens le sang couler dans ma gorge"). La violence des combats est évoquée par le champ
lexical de l'armement et de la guerre: "shrapnels", "mitraille", "balles", barbelés", "tirs", "canons". La cruauté humaine, l'absurdité de cette guerre est évoquée de façon récurrente (=
répétée): "la cruauté a un coeur humain", "la cruauté a encore faim". Une métaphore filée (= répétée) représente les soldats comme des sacrifiés à l'image de Jésus-Christ ("Crucifiés
comme sur une croix"), des innocents massacrés. Les références à la religion sont présentes également: "Je jure que j'ai entendu les anges pleurer, priant Dieu que plus personne ne
meure", "Je dis une prière, symphonie de mort".
La chanson de Sabaton s'adresse à un interlocuteur, on le voit grâce à l'usage de l'impératif ("Entends", "Sache que"). Il s'agit là aussi de raconter, pour se souvenir, pour ne pas oublier
les morts de Passchendaele. Le champ de lexical de l'armement est omniprésent pour décrire la bataille: "mitrailleuse", "mortiers", "tirs", "armes". Tout comme celui de l'armée qui rythme
la chanson: "général", "armée en marche", "en cadence", "soldats", "bataille", "armée". Sabaton utilise aussi les termes "honneurs", "gloire", pour décrire ce qui anime les états-majors: la
guerre est devenue une guerre d'honneur, à la recherche de la gloire, ce qui justifierait tous les massacres et sacrifices. Sabaton dit d'ailleurs qu' "il n'y a pas de gloire à remporter la
victoire". Sabaton s'interroge sur la finalité, les buts de ce carnage: "Quel est le but de tout cela?". La figure de l'officier revient tout au long de la chanson avec la phrase "le général
appelle" qui annonce la poursuite du carnage. Comme pour la chanson de Iron Maiden est évoquée l'omniprésence de la boue lors de cette bataille: "Les genoux enfoncés dans la boue",
"enlisée dans les tranchées sans issue", Les genoux profondément enfoncés dans la boue", "où les soldats reposent dans la boue", "embourbée dans la tranchée", en opposition avec les
"champs qui, un jour, ont été verts". Le martyr des soldats et leur désespoir est évoqué, en contrepoids à la "folie" des généraux: "C'est une armée désespérée", "embourbée" au sens
figuré cette fois, tout comme "enlisée", "impasse", "sans issue". "On comprend, au fil de la chanson, que le groupe nous interroge, nous qui écoutons la chanson, sur la violence de la
guerre, sur l'absurdité de celle-ci: "Alors dis moi quel est le prix d'un mile?", afin de nous faire réfléchir sur la guerre et nous inciter à être pacifiste.
III) Des clips cinématographiques dénonçant la folie de la guerre
Les deux clips sont des productions à gros budget, avec de gros moyens, afin de rendre crédible la reconstitution.
Le clip de Iron Maiden dure plus de 8mn et s'attache à reconstituer le champ de bataille. La scène décrit parfaitement les premières lignes et le No man's land, constellé de trous d'obus, de
barbelés, d'obstacles en tout genre. Il s'agit, pour Iron Maiden, par un effet de répétition durant les huit minutes du clip, de montrer l'inefficacité des assauts et contre-assauts qui se
succèdent sans résultats, si ce n'est la mort des soldats. Ici, des soldats Allemands, joués par des figurants très jeunes (nous sommes en 1917, les armées se renouvellent de soldats de
plus en plus jeunes), subissent un assaut français (pourtant peu nombreux à Passchendaele, mais on peut penser que, cinématographiquement, il était plus visuel d'opposer les casques à
pointe allemand au "bleu horizon" des Français). Une préparation d'artillerie (bombardement chargé de désorganiser la tranchée ennemie) est effectuée par les Français sur les tranchées
allemandes avant que l'assaut ne soit lancé, assaut meurtrier et inutile puisque les Français se replient, avant que les Allemands tentent une contre-attaque, elle aussi vouée à l'échec.
Tout au long du clip se succède ces assauts vains, inefficaces. Les soldats semblent les "pions" des officiers qui lancent ces attaques et seule la mort les attend. Le clip s'attache à montrer
le sort des cadavres ("jetés" vulgairement dans des trous d'obus), des soldats apeurés (cachés dans un trou d'obus et "poussés" au combat par un officier, sifflet à la bouche), l'apparition
de nouvelles armes tels le lance-flammes (lui aussi inefficace puisque le soldat au lance-flamme, d'abord monstrueux, s'enflamme par la suite), mais aussi les combats rapprochés où les
soldats, sauvagement, s'accrochent à la vie en frappant l'ennemi avec ce qui leur tombe sous la main (pelle) ou à mains nues. Le clip s'achève par une vision de fraternité: un soldat
allemand apaisant les derniers secondes d'agonie d'un soldat français, preuve que les soldats sont les "marionnettes" des chefs et des politiques, et que l'humanité n'a pas disparu de leur
être. (on peut voir ici un lien avec "La chanson de Craonne" dans la critique des politiques et des militaires).
Le clip de Sabaton s'ouvre sur une idée analogue (=identique): des officiers dessinent sur une carte, avec une balle, les objectifs à atteindre. Le clip dépeint des scènes d'assaut, dans la
boue collante et épaisse, sanglantes. Le clip s'attache aussi à montrer les ravages occasionnés par les mitrailleuses et par l'artillerie. Les Allemands tentent un assaut contre les forces
anglaises qui les repoussent. Comme dans le clip de Iron Maiden, les combats rapprochés sont montrés, les soldats se frappant à coups de pelle, de pierres, à mains nues et à la
baïonnette. La jeunesse est aussi montrée par des figurants très jeunes (quasiment des enfants), tout comme la peur qui imprègne les soldats à l'idée de donner la mort, ou de perdre la
vie (soldat terrorisé au moment de tuer, très jeune soldat hagard au sol observant les combats). Le clip évoque aussi les blessés, soignés sur le champ de bataille (amputation...). Le clip
s'achève sur les champs de Passchendaele, redevenus verts (parallèle avec les paroles), mais couvertes de pierres tombales britanniques, et sur celle du soldat "Michael Dunne" sur
laquelle sa fiancée vient déposer un bijou.
CONCLUSION:
Les deux chansons, par leurs paroles comme par leur clip, cherchent à dénoncer l'absurdité et la folie de la guerre, et à nous éveiller, nous, à la nécessité de se souvenir pour que de
pareilles horreurs ne se reproduisent plus. Les deux chansons sont ainsi profondément pacifistes.
L. Cattiaux, J.Poas 2014