Last-Mag 12
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LABORATOIRE INTERNATIONAL DES TENDANCES DE MODE DU JEUDI 2 AU DIMANCHE 5 FEVRIER 06 PORTE DE VERSAILLES / HALLS 5, 6 & 8 520 EXPOSANTS www.last-mag.com / 5 6 / www.last-mag.com News T’entends ? T’as vu ? T’as lu ? Tu lis quoi? C’est bien? T’en es où ? Fin de cycle : Dran & la chronique du Fléau Happy Graffiti Friends en liberté Frozen en liberté Epiderme : Cope2 & Krisprolls Freestylo : Rachid Wallas et FB Enfant du rap : Demain c’est loin (même à 4 heures du matin) Le Roi a parlé… Festival Mark Ecko’s Getting up We are not Swedish Artistes Pages jaunes Brick lover Restez branchés Burton « Higway To Rail » Interview LAST : Mathias Wecxsteen Riders around the world 3 jours de shopping à Bangkok LAST Games Abonnement Gadgeto-gâteau au chocolat ! Agenda 9-10 11-12 13 14 15-16 17-18 19-20 21-22 23-24 25 27-28 29-30 31 33 35-36 37-38 39-40 41 42 43-44 45 46 47-48 49 Putain, 2 ans... Sommaire 12 numéros, c’est une victoire sur les médisants qui ne nous en donnaient pas 2 pour qu’on se casse la gueule. Mais ce n’est pas l’essentiel de mon propos... et assurément pas le moment de devenir aigri ! Et puis, avec du recul, il faut bien admettre qu’on les comprend, les détracteurs de la première heure. Ils ont eu le mérite de le dire. La critique ça fait un peu mal quand tu sors à peine de ton oeuf, certains n’ont pas été tendres... LAST Mag # 01 paraissait en janvier 2004, et transpirait la candeur et l’amateurisme évidents de jeunes passionnés se lançant tête baissée dans un univers méconnu. Les premiers numéros nous ont permis de nous mettre dans le bain, de s’apercevoir qu’il est bouillant, que des requins y font la brasse et qu’il est fréquent de boire la tasse. Mais tout ça donne le goût du challenge, l’envie de répondre au doux cri de l’aventure, que l’on entend au loin « Aydi hoooo !!». Finalement, les critiques permettent d’évoluer et nous poussent à chercher l’alchimie la plus fine entre le fond et la forme, sans jamais se complaire dans une auto-satisfaction erronée. LAST Mag a vocation à poursuivre son rôle de petite fenêtre de liberté pour les graphistes, musiciens, sportifs, rédacteurs, photographes... qui ont tant à partager. L’essence, le carburant de cette quête se modèle à travers les belles rencontres qu’il nous a été donné de faire. La ligne éditoriale se dessine un peu plus chaque jour qui passe, autour de notre détermination à promouvoir librement le travail des gens qui nous font vibrer... Plus que jamais, nous tenons à remercier les lecteurs, les riders, les contributeurs, les amis et les annonceurs qui lui permettent d’exister et d’évoluer sans cesse... BG www.last-mag.com / 7 8 / www.last-mag.com News http://www.oki-ni.com/okini.storefront/EN/product/LX001A_000 Le magasin Oki-Ni de Londres propose depuis quelques semaines des parfums faits sur mesure. Vous prenez rendez-vous avec leurs parfumeurs, ils analysent votre personnalité, et 3 semaines après vous recevez votre coffret perso. A l’intérieur : un parfum qui est censé vous ressembler, une fiole design et un toy collector. Bref, le cadeau qui tue pour la Saint Valentin, si vous avez 151 Euros et un billet d’Eurostar. Avant d’être la fiancée de Bob l’Eponge, Sandy l’écureuil était-elle une grosse chaudasse ? Voici 5 bonnes raisons de le penser. 1) Pourquoi elle viendrait se planquer sous l’océan, si ce n’est parce qu’elle est déjà grillée à la surface ? 2) Elle sort toujours couverte. 3) Elle entretient une relation d’amour et de haine avec Bob, qui est le symbole même de la naïveté et de la pureté infantile. Elle le bat, le taquine et flirte avec lui, comme s’il reflétait inconsciemment sa propre innocence passée. Une innocence qu’elle envie et repousse en même temps, par frustration de l’avoir perdue à jamais. (Voir la fleur qui orne son casque, métaphore évidente de la défloration). 4) C’est un écureuil, donc elle a sûrement déjà vu le loup. 5) Quand même…Une fille qui passe son temps à se frotter contre une éponge ??? Que faire de vos étrennes ? La tradition voudrait que le passage en 2006 se soit fait avec un brin de générosité de la part de vos aînés. En d’autres termes, vous avez reçu de la thune, et on appelle ça les étrennes. En plus avec tous les chocolats et sucreries ingurgités pour les fêtes, vous allez perdre vos dents et du coup avoir plus d’argent grâce à la petite souris. Les produits Logitech sont sans doute un bon moyen de ne pas laisser fructifier votre argent (en plus les taux sont bas). Accros d’informatique et de multimedia... vous trouverez tout un tas d’accessoires dernier cri, pratiques, esthétiques... et en bon Pierre Belmarre, on aurait de quoi rajouter « On a eu l’occasion d’avoir en main quelques produits et de les mettre à rude épreuve. Résultat très satisfaisant avec un petit coup de cœur pour une souris sans fil (V400) double laser qui s’adapte à toutes les surfaces, permet via la molette de faire défiler les pages de gauche à droite, zoomer…et pour des enceintes portable (mm28) d’un son stéréo de bonne qualité. Et tout ça pour la modique somme de...» > www.logitech.com http://www.be-sponsored.com Toi, rider bmx, skate, snow, tu pourras t’y faire sponso un an par Oakley en envoyant une petite vidéo, facile, héhé... Si vous aimez El Tono... ...El Tono vous tiendra chaud ! La marque Mister Monsieur fait son apparition et propose un pull over avec des motifs du plus hispanique de nos artistes français... http://www.mistermonsieur.com www.akihabaranews.com Ca se passait à l’Irex 2005, la baston des robots a eu lieu avec une partie combat et une partie demo, avec 7500 Euros à la clé pour les vainqueurs ! Tiens ? Il pleut ? Large projet de custom que ce « under the rain ». Un paquet d’artistes a été invité à customiser des gouttes de pluie qui seront toutes accrochées pour une expo qui présentera une averse de talents ! www.fotolog.net/undertherain www.hoon-paris.com On est pas trop bling bling chez LAST Mag, mais là, Hoon street jewellery propose une gamme sympa avec du ghetto blaster, et de la platine vinyle à porter avec élégance autour du cou... Toutes les infos sur leur site ! Poseur de boooombe !! En expo à la Speerstra Gallery, du 6 au 21 Janvier 2006, l’activiste urbain Scandal et son Concept Subversif le «CS400». Une borne de secours renfermant une vraie bombe de peinture, et quatre logos: «brisez la vitre», «saisissez la bombe», «agitez fort», «taggez». Encore un acte d’utilité publique, bravo ! > www.speerstra.net Mist Deck’On complet La première board sérigraphiée par Mist déboule sous peu, éditée à 100 exemplaires. C’est la première pièce d’un tryptique qui vous sera proposé sur www.go2mist.com ! www.bootleg-remixes.com Ca yest ! Le 3ème volume de Bootleg Remixes est dispo. Skeezo, Lartizan, Fratello Beatz, Baptman et Astronote aux commandes des magnifiques remixes de Kanye West, Nas, Infamous Mobb, De la soul, Common... Tout simplement indispensable. www.last-mag.com / 9 Wear ? Danstonku, en voilà une idée de cadeau ! On vient de clore les fêtes de fin d’année, on a tout juste fêté les rois, et c’est bientôt la St Valentin, j’en passe et des meilleures. Vous commencez à être de moins en moins créatif pour ce qui concerne les cadeaux et là c’est pour votre belle et tendre, donc faut pas vous louper. Pour la bague et tout ce qui va avec c’est un peu trop tôt. Rassurez-vous, on vous a trouvé une idée de cadeau et sans la moindre arrière pensée. En fait, allez jeter un œil sur le site www.dantonku. fr et vous verrez l’étendue de la collection de cette nouvelle marque. Sinon, passez à la boutique. Et là je vous entends dire, je veux bien mais c’est où ? Vous connaissez la suite… Big Rubik Berzerk et Invader Paris 11 2005 Jone Menthon DAC SPORT et NEXT LEVEL sont fiers de vous annoncer que Jone Menthon ridera désormais pour Rome snowboards. Jone a su au cours de ces dernières saisons démontrer qu’il comptait parmi les jeunes talents à venir. Il est capable de performer aussi bien sur des rails que dans un pipe et son envie de réussir est très motivante! « Je ride depuis 10 ans sur Avoriaz d’où je suis originaire. Je suis super content de pouvoir représenter une marque comme Rome snowboards : j’adhère complètement à leur concept de SDS et leur philosophie underground et en plus ils font des boards qui déchirent!! Je pourrai également apporter mon savoir faire à une marque qui est en plein développement et qui est à l’écoute de ses riders! » Vous pourrez voir Jone rider cet hiver du côté des Portes du Soleil! Raaah Lovely !!! Pour la sortie de TONY HAWK’S AMERICAN WASTELAND, Activision nous a fait parvenir un joli paquet cadeau : le dossier de presse, un petit jeu de l’oie TH en carton, un tee collector, le jeu (chroniqué dans les LAST Games en page 44) et un zoli iPod customisé par Manu Custom (interviewé dans LAST Mag #11). Le plus gros cadeau, c’était sa venue fin octobre 2005 au Roller Park Avenue (Vitry). Merci à l’agence Tokyo qui a assuré l’intermédiaire, on a testé et approuvé tout ça ;o) Gratuit, Legal, Ethique Airtist, un site qui se propose de remettre les artistes au cœur du système. Il vous proposera dans les semaines à venir la possibilité de télécharger GRATUITEMENT et LEGALEMENT votre musique. L’artiste choisit ses prix de vente, l’artiste et les ayants droits perçoivent 70% du prix de vente, l’artiste est libre sans exclusivité et sans engagement de durée, l’internaute télécharge la musique au format MP3 sans DRM... Ces quelques principes de base annoncent la couleur ! A suivre sur www.airtist.com. 10 / www.last-mag.com T’entends ? T’as vu ? Si le père noël vous a apporté des cd bien nazes, Diegbass vous propose ses suggestions de remplacement. Les échanges de produits, c’est la bonne occasion pour compléter votre discothèque avec ces quelques productions aussi abouties qu’indispensables. OL’KAINRY & DANY DAN : Ces temps-ci, on l’avoue, on avait un peu oublié Dany Dan. Et pour nous, Ol’Kainry était tout juste bon à comparer le cul des meufs à des camions (« Pom Pom Pom »). La surprise rend donc d’autant plus appréciable cet album commun. Un album, sans single ni enjeu, enregistré comme une mix-tape et dans lequel le duo ne pense qu’à jouer avec le flow et les punchlines. Ca tombe bien, c’est ce qu’ils font le mieux. L’émulation est audible, Dany Dan rajeunit, Ol’Kainry se fait plus appliqué, et le résultat est souvent irrésistible (l’hymne aux bonnes excuses « Débrouillard », la suite de « Crie Mon Nom », ou encore « Put’Neg » qui sample le Roi Heenok). Sans même parler de la classe de Nubi, des scoops de Sefyu, des punchlines sur les super-héros ou (surtout) de la complicité existant entre les deux rôles principaux. Un disque à écouter en bougeant la tête et les bras.Yacine Brad Hamers “The Cut-Ups of a Paper Woman” (White) La fin du deuxième millénaire aura été le point de départ de l’émergence d’une nouvelle scène Hiphop, résolument underground et indépendante, s’évertuant à ressusciter les valeurs d’une culture que bon nombre des ses ex-hérauts ont sacrifié sur l’autel du rap mainstream et de ses dollars corrélatifs. Brad Hamers fait partie de cette mouvance alternative et novatrice, incarnant la branche la plus introspective et torturée de cet arbre encore racine. Déjà en 2002, sous l’entité Phlegm qu’il compose avec le beatmaker Slomoshun, il épanchait douloureusement sa bile sur des mélodies âpres et mélancoliques, avivant ainsi la compassion des auditeurs enclins à s’abandonner dans ses lamentations. Il enfonce un peu le clou dans la plaie avec sa première envolée solo, “The Cut-Ups Of A Paper Woman”, monologue atrabilaire et intimiste. L’instrumentation, orchestrée presque exclusivement par ses soins, se veut une savante superposition de claviers lancinants, de cordes envoûtantes, de sonorités jazzy et acoustiques, sobrement aériennes et légèrement dissonantes pour mieux souligner l’amertume et la tristesse qui s’exhalent des maux scandés, avec maîtrise et nonchalance, par le MC new-yorkais. Mêlant réminiscences cafardeuses et métaphores filées, Brad narre, dans un spoken-word cadencé, son quotidien désabusé, entre carences affectives et pulsions autodestructrices. Le risque d’une telle entreprise aurait été de sombrer dans la pleurnicherie putassière et impudique mais la douleur est ici suggérée, latente, implicite et on se laisse aisément aller à l’évasion tout au long de cet album poignant. Realskool Blackalicious “The Craft” (Anti) Après sa brillante aventure solo en 2004, Gift Of Gab revient sous l’oriflamme Blackalicious en compagnie de son architecte sonore Chief Xcel pour un troisième opus, “The Craft”, ovni anticonformiste et sidéral. Autant dire d’emblée qu’il comblera amplement les attentes suscitées par leurs deux premiers albums anthologiques : l’incontournable Nia en 2000 et le controversé Blazing Arrow en 2002. Epaulé par quelques musiciens émérites comme George Clinton (leader de Parliament et Funkadelic), Alfredo Ortiz (percussionniste des Beastie Boys) ou Vincent Segal (violoncelliste de M), Chief Xcel offre au flow protéiforme et survitaminé de Gift Of Gab une assise musicale massive et cohérente, synthétisant idéalement les riffs de guitare frénétiques, les montées électro transcendantes, les lignes de basses funkifiées et les chœurs soulful envoûtants. La surabondance des cordes électriques ainsi qu’une incontestable tendance pop sur certains titres (Powers notamment) pourrait déstabiliser les fans de rap les plus orthodoxes ; mais le débit versatile et virtuose de Gift Of Gab couplé aux rythmiques incisives et percutantes de Chief Xcel imprime machinalement au cou un mouvement de va-et-vient irrésistible. Blackalicious avait annoncé un album dans la lignée de ceux des Beatles ou de Jimi Hendrix, mais la dernière mouture de deux californiens se retrouve plus à la croisée des chemins tracés par les fantasques Outkast, l’écurie Def Jux et les légendaires The Roots, et cela pour notre plus grande satisfaction auditive.Realskool The Cathouse « Bloody Hours » (Shils|Editions / Versus / Night & Day ) C’est super simple. On en a pris plein la gueule dès la première piste, et ce CD merveilleusement produit en compte 7. L’orchestration est admirable, les riffs sont efficaces, la batterie est lourde, le chant est entrainant... Une première écoute qui donne envie de déballer tous les superlatifs qu’on a en stock. Et on est pas au bout de nos surprises. Car il est temps de se pencher sur l’objet, le boitier cartonné, avec son artwork soigné. On peut alors y lire les mentions sur le groupe, et là, deuxième surprise, on s’aperçoit que les flots de guitares, de basses, de synthés et la voix qui nous ont fait vibrer... tout ça est l’oeuvre d’une seule et unique personne : Laurent, le chanteur du groupe de rock Feverish (http://feverish.free.fr). Et on commence à faire des roulades avant de surprise quand on apprend que la batterie bien calibrée qui booste les titres... est l’oeuvre magiquement virtuelle du BeatMaker hip hop/trip-hop nommé Undergnome. Bloody Hours est un album frais, issu d’un projet monté par le jeune et prometteur label Shils (www.shils.net, leur site est un portail d’informations à découvrir urgemment). Bref, personnellement j’ai trouvé la maison du chat : au sein de ma playlist, pour un bon moment ! Truk www.last-mag.com / 11 LAST love Interpol «Turn on the bright lights» ( EMI 2002 ) Album parfait à écouter d’urgence. Turn on the bright lights fait partie de cette catégorie d’album que l’on peut écouter inlassablement d’un bout à l’autre. Certains diront que les influences de ces new yorkais sont trop perceptibles, mais lorsque l’on arrive à utiliser ses propres références musicales pour les améliorer et les faire évoluer, cela relève du génie et la musique en sort grandie. Des lignes de basses ultra présentes, des guitares simples et efficaces, une rythmique bien assise et une voie envoûtante : voilà de quoi est fait cet album. ATTENTION LE RISQUE D ACCOUTUMANCE EST FORT. Radiohead «OK Computer» ( Parlophone 2001 ) Apres des débuts plus que prometteurs avec les albums Pablo Honey et The Bends, Radiohead sort OK computer. Ce troisième album, comme pour beaucoup de groupes, sera celui à travers lequel Radiohead va trouver sa voi(e)(x). OK computer marque le début de la transition du groupe vers cette musique inclassable et surprenante qu’eux seuls savent composer ( cf Kid A, Amnesiac et Hail to the thief ). OK computer est un très bon moyen de découvrir l’univers de Radiohead, la douce mélodie des tubes contenus dans ce disque lui confère une facilité d’écoute dont les autres albums ne sont pas forcément pourvus. Migala «La increible aventura» ( Acuarela 2004 ) Dans le milieu Pop-Rock-Indépendant, il est difficile de se faire un nom lorsque l’on ne vient pas du Royaume-Uni... C’est la raison pour laquelle le son de Migala, groupe espagnol, n’a que très peu de chances d’être arrivé jusqu’à vos oreilles. Leur musique quasi instrumentale, parfois violente, parfois planante et expérimentale, est construite comme la musique classique, c’est à dire en plusieurs « mouvements ». Cela permet de passer par tous les sentiments connus à ce jour, si vous prenez le temps de les écouter... On notera aussi que l’album contient un DVD qui illustre parfaitement tout cela. Juste Debout 2005 (2Good productions) A l’heure où les battles de danse hip hop riment de plus en plus avec vrilles/tête/ clash/coude/t’as vu, le Juste Debout rend ses lettres de noblesse au côté dansant, essentiel, du hip hop. Cela ne revient pas à dire que le break est de moins en moins « dansé », mais il a quand même perdu un peu de cet aspect au profit de l’acrobatie spectaculaire. Le Juste Debout, manifestation internationale de danse hip hop, a fait les choses en grand en 2005. Pour la quatrième édition, cinq catégories ont été déterminées pour la compétition: house, newstyle, popping, locking et expérimental. Le double DVD que propose l’organisation voit lui aussi les choses en grand, avec pas moins de six heures de film. Le premier retrace toutes les étapes de chaque catégorie jusqu’à la finale. On constate une participation féminine notable qui fait plaisir, et tout particulièrement celle de Sandrine en house (à voir !). Le second DVD se présente sous forme de documentaire. Le pays est à l’honneur avec un jury 100% français. Ce documentaire retrace donc le déroulement de l’événement, des présélections ardues (chaque duo dispose seulement d’une minute pour faire ses preuves) au show du jury, en passant par les cercles où les danseurs freestylent, toutes nationalités confondues. Une mention spéciale pour les Coréens (touche d’exotisme de la manifestation) et le show en ralenti de Phax qui provoque une ovation de dingue. Le « debout » est définitivement à l’honneur dans ce double DVD à travers une rétrospective complète des différents styles. Après ces six heures de film, un seul credo nous vient à l’esprit : Let’s dance ! ChickenRun Radiohead - Live at the Astoria Concert du 7 mai 1994 Comment un groupe culte peut-il apporter la preuve de son génie de la première heure ? Avec un live datant de près de 12 piges, précédant le lancement de leur 2ème album (The Bends) et témoignant toute l’intensité et la virtuosité qui le caractérise... 12 / www.last-mag.com DVD DesignFlux (Pyramyd) 102 minutes de vidéos, d’interviews, d’actus sur le graphic motion design français et international. Une interview de Michel Gondry, focus sur l’école des Gobelins, rendez-vous à Barcelone avec le studio Actop ... http://www.designflux.fr/ T’as lu ? Tu lis quoi? C’est bien? T’en es où ? Karrine Steffans - Confessions of a Video Vixen (Amistad Books) La grande leçon de ce bouquin ? On n’a pas besoin de coucher pour réussir. Parfois, il suffit juste de savoir très bien sucer. Adolescente violée, épouse du rappeur Kool G Rap, pute de luxe de la jet-set hip hop et championne du monde officieuse de la pipe : dans cette autobiographie hallucinante et sombre, Karrine Steffans prouve qu’elle n’a décidément pas la langue dans sa poche (elle est facile, je sais). Vous y apprendrez entre autres que Shaquille O’Neal n’est pas parfaitement proportionné, que P.Diddy et Dr Dre sont des mauvais coups et que DMX aboie au pieu. Pour le reste, c’est comme d’hab : ascension, chute et rédemption typiquement à l’américaine ; ce n’est donc disponible qu’en import. Trois questions qui ont l’air anodines mais qui permettent au soldat inconnu de brancher plein de gens bien : Samantha, 24 ans, ghetto bimbo Tu lis quoi ? Boost Tuning Magazine, la référence du tuning en France. C’est bien ? C’est super bien : je le lis toute la semaine et, le week end, je mets en pratique ce que j’ai lu. Régler les subwoofers de ma caisse pour optimiser l’écoute de Crazy Frog ou Mephisto, par exemple. T’en es où ? Je lis en ce moment un article qui m’aide à customiser mes Buffalo, afin qu’elles soient assorties à ma Super 5 violette métallisée. le soldat inconnu VICE DOs and DONTs : 10 years of VICE Magazine’s street fashion critiques (Warner Books). Tout est dit dans le titre: VICE est probablement le meilleur magazine du monde (juste devant LAST Mag), ça fait 10 ans que leur rubrique culte « DOs and DONTs » critique les dégaines des gens dans la rue, et ce bouquin en compile enfin l’intégralité. Comment résister à 270 pages de photos invraisemblables, commentées avec un lyrisme grandiloquent ou les insultes les plus fleuries ? Facile : on ne peut pas. Ce livre vous fera rigoler en public comme un abruti, jusqu’à ce que vous soyez traversé par l’idée terrifiante de figurer un jour parmi les DONTs. Bref, c’est le cadeau parfait à faire à une belle gosse de la hype ou à vos potes qui se sont tatoués une capsule de bière sur le sommet du crâne. Johnny Knoxville en a même acheté 50 exemplaires. Nizard, 31 ans, directeur artistique Tu lis quoi ? Management Magazine, le numéro de janvier. C’est bien ? Ouais, j’aime surtout leur rubrique Coaching. C’est simple et facile à lire, pour ceux qui comme moi sont autodidactes en marketing et management. T’en es où ? A l’article sur Phil Knight, le fondateur de Nike. Pour le moment j’ai pas appris grand-chose… le soldat inconnu Riad Sattouf - Le rêve de Jérémie (Dargaud / Collection Poisson Pilote). Troisième volume des «pauvres aventures de Jérémie» et nouveau tournant pour cet anti-héros, une sorte de loser qui ne perd jamais vraiment, comme si la chance était l’apanage des gens au coeur (relativement) pur... Je vous conseille de vous procurer les précédents albums de Jérémie pour mieux cerner ce personnage touchant. A la limite, pour gagner du temps, achetez directement tous les ouvrages qui composent la jeune oeuvre de Riad Sattouf. On est heureux de le retrouver dans la presse ou il multiplie les parutions (Charlie hebdo, Fluide Glacial, Capsule Cosmique, Bang et Pilote...) et il inspire un humble respect... surtout lorsque l’on découvre Vincent Delerm en piètre posture dans «Le rêve de Jérémie» qui, du coup, devient un peu le nôtre... enfin, du moins le mien ! Truk Design & Designer (Pyramyd) Les éditions Pyramyd attaquent l’année avec une rafale de books de leur collection design & designer. L’occasion de s’aventurer dans l’univers typographique de Pierre Di Sciullo, dans la fantaisie onirique de Ronald Curchod, dans les déflagrations créatives du collectif Bazooka et l’esthétique urbaine de Kinsey... Dispos à 13 Euros Choices (éditions Archibooks) Réalisé par Magda Danysz, cet ouvrage vous invite à retrouver les oeuvres des artistes passés par sa galerie : Clayton Brothers, Ray Caesar, Sas Christian, Dalek, Shepard Fairey, Frank Hulsbomer, P. Nicolas Ledoux, Miss Van, Erwin Olaf, Marion Peck, Mark Ryden, Icon Tada, Ultralab et Eric White... Illustration Now Les éditions TASCHEN viennent de fêter leurs 25 ans avec une série d’ouvrages dans l’esprit qu’on aime : art, design, photo, à découvrir. Ils sortent ILLUSTRATION NOW, véritable encyclopédie qui présente 150 illustrateurs contemporains sur plus de 500 pages papier glacé. Cet ouvrage très visuel présente chaque illustrateur par un descriptif, une fiche technique et 2 à 5 pages de pures créations. www.last-mag.com / 13 Xuan-Anh, 23 ans, pianiste croisée dans le bus Tu lis quoi ? Un livre de Régis Debray, «L’Etat séducteur», qui retrace comment l’Etat s’adresse à ses concitoyens et comment le marketing s’est peu à peu immiscé dans les pratiques gouvernementales. Tu veux que je te fasse un résumé? C’est bien ? Oui c’est bien, j’adore Régis Debray, c’est un mec super cool, j’avais déjà lu son bouquin « Vie et Mort de l’Image ». Mais c’est un peu dur à lire. T’en es où ? Au milieu, mais je t’en parlerai plus tard, là je vais en cours de «Apprendre à négocier». Jim Picrot, 26 ans, magicien errant Tu lis quoi ? La Nuit des Temps, de Barjavel. C’est bien ? Ca tue, c’est le bouquin ultime. Un livre d’anticipation qui parle de la nature des hommes, de l’Amour… Si une meuf sait lire et que t’as envie de passer pour un beau gosse, tu dois lui offrir ce bouquin. T’en es où ? Là, je le relis, j’en suis pas sorti indemne. J’en suis à un moment où y a une grande trahison. 14 / www.last-mag.com La chronique du fléau «…le temps réel est otage de sa nostalgie, depuis la nuit des quand, Car c’est au dépend au partage de l’hémorragie, que l’on regrette les pourtant…» C’est ce que chantonnaient les fantômes enchaînés autour de ma boîte, ma boîte… noire Pour croire, il faut le vouloir sans le pourvoir, Sans parloir ou occulter une histoire sans mémoire… Comment apprendre à voler avec des ailes de plomb ? Sans corde pour se pendre avec sa croix en haut du pont. On voit ne partir les hommes-songe qu’à la lumière d’un cierge. Sans culpabilité, les absents rongent les frontières d’un puzzle vierge. Au fond de ma boîte… noire, je tangue entre dépressif ou fétichiste, A chacun sa raison sociale, sans horizon, ni mausolée… Pour y attendre son tour dans le couloir, son nom sur la liste. Perdre une partie de soi pour ressentir que l’on existe et la pleurer… Rien de plus standard dans la lâcheté que de l’écrire pour se leurrer. Depuis que les point de fuites imitent les perspectives, il n’y a plus de fin de cycle me disais-je Au fond de mon verre pour y vivre en apnée ou en le retournant pour enfin me défigurer On a les manques de ses besoins, jamais l’inverse me narrait la boîte… noire en cas de litiges, Des polaroïds dans du formol et des larmes pour l’obscurité, que cela peut-il augurer ? Que l’on a les amis que l’on mérite au pied du mur et que la confiance n’existe que dans les livres, Ou les lèvres que l’on croise au grè des ratures, pour y accomplir son œuvre. « Si les meilleurs partent en premier » l’auteur de ces mots n’aurait pas eu les instants pour la penser Entre démission ou licenciement économique je n’ai pas voulu choisir pour l’assumer. D’autres l’ont fait en me laissant dans ce no man’s land comme son testament, Qui voudra me lire à l’intérieur de ma boîte… noire ? Les revenants, les survivants, les aimants Les copains d’abord, mais à les compter sur les doigts de rien j’en suis heureux en vain. En vers et contre tous, j’ai vécu au fond de ma boîte… noire, par habitude du déclin Perpétuel, spirale sans comment se ment, ni fin justifiant les moyens de sa cause Sans case ni excuse, pour que les mots croisés s’accordent afin de clôturer la crise. Dès lors La boîte… noire devient trop petite pour la lumière qui la pénètre… puis conspire. Echappé du cube, que me reste-t-il pour devenir l’ombre de mon encre pour figer L’un connu Où L’autre souvenir « …le temps des rêves rend hommage à celui qui y vit, depuis la nuit des sans, Car c’est au dépend de l’âge et de l’oubli, que l’on regrette d’avoir vécu par « avant »… » C’est ce que chantonneront les fantômes prisonniers de la boîte, leur boîte… noire. Fin de cycle Illustrée par Dran Relatée par L.E. F.L.E.A.U. (L.E.) F.L.E.A.U. www.last-mag.com / 15 www.radio-rct.com Rythme(s) & Mécanisme(s) (hiphop-soul-jazz-blues-chanson française-hiphop) Tous les jours de 18 h 30 à 20 h 00 La Blackline vendredi : 0h 00 à 02 h 00, samedi : 0 h 00 à 03 H 00 & Dimanche de 18 h à 19 h …RDV aux points de fuite des perspectives… 16 / www.last-mag.com www.last-mag.com / 17 18 / www.last-mag.com www.last-mag.com / 19 20 / www.last-mag.com Artworks : Cope2 & Krisprolls photos : Laurent Villarem Epiderme www.last-mag.com / 21 22 / www.last-mag.com Freestylo On vous parlait de fenêtre de liberté dans l’édito... Voici un espace où les styles et stylos sont libres. Interview, clip, portofolio photos sur www.awakestudio.com Album Street Cradibility (2005) avec des prods de Fratello Beatz Inc. (Mr Teebow et Vincenzo Terranova), Skeez (Fat Flow Staff / Biz Street) et C.h.i. (Tai Chi). Présence de Konhdo, Tai Pan (Tai Chi) et Enrique Mendoza. DJ Spaig (beatdeluxx), DJ Nelson (turnbleast),Yamada Man Il était 21h15 à ma montre, heu… je voulais dire mon horloge, heu… mon radio réveil… oh merde, je sais plus quel jour c’était, v’la ti pas que TruK me tel et me dit : « hey Rach, au lieu de faire une interview dans LAST Mag, je te laisse dire ce que t’as envie, tu as carte blanche. ». Je me dis « mais de quoi je vais pouvoir parler ? De la vie des ours polaires ? Des crises hémorroïdaires aigues de Nicolas « petite crotte »? Sarkozy, je pense que c’est ton trou du cul que tu devrais karcheriser, c’est dans ton orifice putride que se cache « la racaille», hey Nico ! N’en veux pas à la terre entière à cause de quand tu étais petit (je te rassure tu l’es encore) tu étais la tête à claques de ton école…De la guerre en Irak ? Oué aujourd’hui encore un peu de chair calcinée en prime time entre une grève de la RATP et une bande annonce du prochain navet « made in Hollywood ». De mon album Street Cradibility ? Mes tribulations de gars qui se trouve une distrib’ pour son album pour qu’elle mette la clef sous la porte sans se faire payer … De mes rêves érotiques où je me tape C….. ? De la crise des banlieues ? «Burn motherfuck burn». De Jean - « je mange de tout» Loup ? Et de son envie frénétique de mélanger une tête de veau avec du nutella tout en se badigeonnant de saindoux Du hip hop ? Booyaka booyaka han han yé yo boom force les man… Du buzz ? D’ailleurs il est où cet enc... j’ai deux trois mots a lui dire… De machin ? De l’autre tête de nœud, de toi ? De lui ? Du pet que je viens de lâcher « waou je lui mets 9 sur 10 celui-là » Hé bah non, je me suis dit « Hey ! Si je présentais mes vœux pour 2006 ? Genre bonne année, bonne santé, bonne bourre… pff… mon cul sur la commode comme dirait un certain humoriste (hein mon couillu !), je me suis dit que je verrais bien, je vais faire ça « à la Rach » t’sais… 2006, l’année de mes 30 piges, damn !!!!! 2006 rime avec peace et pisse, de quel côté va pencher la balance ? (Mon signe du zodiaque), est-ce que 2006 va ressembler à 2005 ? J’espère pas car cette année, on a monté d’un cran dans la connerie humaine, ouais les gars, les masques tombent, les langues de putes se délient. « Objectif 2007 » suivez mon regard, bref tous aux urnes pour éviter les casses burnes (trop fort la rime !), putain je m’embrouille, en fait j’ai tellement de conneries à vous raconter que je sais pas par où commencer, ça me rappelle quand je fais le ménage chez moi après 2 mois de «rien à foutre, je le ferai demain», c’est la même (tu connais ça hein !) Bref, à tous les lecteurs de LAST Mag, je souhaite blablabla et patati et patata, (enfin je me comprends), bon il est 21h45, j’ai un petit creux (tiens si je me faisais des tripes hum), y’a le FLEAU qui m’interpelle sur MSN : «yo Rach tu suces ?», mon clébard est en train de pisser sur mes grolles (drop, essai, retour au 22), mon phone sonne, oh putain c’est encore l’autre casse couille….. Ah ouais, j’oubliais de m’auto faire des vœux, pour ma part c’est day by day, je planifie rien alors pour moi en 2006 je me souhaite…. PEACE Rachid Wallas www.last-mag.com / 23 Qui veut peut ! Dans quelques jours j’aurai 29 ans. Il y a 11 ans, j’ai connu les foudres d’un juge toulonnais, Claude BOULANGER (ancien inspecteur des RG, le même qui avait condamné Joey Starr en 1996) raciste et complètement déraisonné qui sous l’influence de la montée du FN dans le Sud (1995) m’a prodigué une certaine conception de la justice et du droit. Je vous explique brièvement… Un soir d’hiver nous sommes entrés, un copain et moi, dans une librairie de quartier pour y dérober quelques magazines, stylos et autres joujoux sans penser aux conséquences que ce geste pourrait avoir. A peine sorti des lieux, je me faisais arrêter tandis que mon camarade s’envolait. J’avais 18 ans. Lycéen en LEP, inconnu des services de police et plus poli que polisson, je n’ai pourtant pas pu échapper à la bêtise et à la haine de cet homme qui m’a condamné à un an ferme de prison pour «vol avec effraction» ! J’étais happé par la machine folle, ce système froid et déshumanisé que l’on appelle «justice»… 2 mois plus tard. Après un combat administratif et judiciaire féroce et grâce au soutien de mes parents et de nombreux proches, j’arrive enfin à sortir du trou. Ouf, quelle aventure ! Me voilà de nouveau libre, privé de mes droits de citoyen pendant 5 ans, perturbé mais sans doute renforcé par cette mésaventure. 18 ans, fils d’ouvrier immigré et sans diplômes… que faire avec un tel CV ? Heureusement il y a l’envie. L’envie d’obtenir des diplômes tout en allant travailler pour sortir avec les copains, l’envie de vivre et de réussir ma vie. Un vrai casse tête auquel je vais jouer avec force et conviction. Il n’est jamais trop tard sera ma nouvelle devise : un job, des cours… et hop, le bac en poche, obtenu avec mention en candidat libre à 20 ans. A l’heure où j’écris ces quelques lignes j’ai atteint un niveau bac +4, j’occupe un poste de responsable avec un statut cadre au sein d’une PME et je m’investis dans des associations culturelles autour des musiques nouvelles. J’ai écrit ce témoignage à la demande de mon ami le Truk pour vous convaincre qu’à l’ère du Sarkozysme et des banlieues en feu, les fils d’ouvriers peuvent s’en sortir. La France est un beau pays où rodent comme dans le reste du monde de gros e…lés. Alors, gardons espoir et n’oubliez pas… qui veut peut ! FB Marseille 24 / www.last-mag.com Enfant du rap Demain c’est loin (Même à 4 heures du matin) « Westcoasla, l’émission préférée des scarlas ! Avec Amiclar, Joe Le Rapide, Hamedéyéyéyéyé et moi Stomy Bubububugsy, Ouwééééééé ! ». Hum. Retour sur une époque révolue, avec le ton compassé de ceux qui prennent la nostalgie pour une qualité. Au lycée, à l’âge où beaucoup se posent des questions sur leur avenir, moi, je savais déjà ce que je voulais faire de ma vie : écouter du rap français. Mon acte de foi ? Me ruiner la santé en écoutant jusqu’au bout toutes les émissions nocturnes de Skyrock. Alors non, je n’ai certes pas frôlé de rail électrifié ni chopé de scoliose en ratant une coupole. Mais j’ai quand même payé mon dû au hip-hop : je me suis couché tard, quitte à souvent ressembler le lendemain à un sac de linge sale échoué par erreur sur un pupitre. Sérieusement, vous connaissez un plus grand acte d’abnégation que d’écouter, semaine après semaine, DJ Spank poser les mêmes questions à d’obscurs groupes du gouffre ? (« Et sinon, à part ça, vous avez des showcases de prévus ? »). Cependant, il est vrai, qu’au bout d’un moment, il y a comme des limites à écouter le même morceau de Sniper dans 4 émissions différentes, et à crier à chaque fois « L’Etat nique sa mère », le doigt brandi, blotti dans son lit. De quoi sérieusement se remettre en question, même. Heureusement, sans se presser, « Westcoast La », le show bimensuel de Stomy Bugsy, est arrivé, remettant du baume dans mon cœur de passionné. Car cette émission était tout simplement un espace libre consacré au n’importe quoi le plus éhonté. Au hasard des nuits, on pouvait y entendre des rescapés de Koh Lanta égarés qui balançaient sur les autres candidats ; Mokobé du 113 critiquant un téléfilm de France 2 qui disait du mal des Maliens ; Titia de La Ferme se demandant ce qu’elle foutait là, ou encore un accordéoniste de « La Chanse Aux Chansons » que Stomy avait rencontré la veille dans le train. Plus cinq ou six gratteurs dans le tas, pour le folklore. Et bien sûr, le fameux Hamed Daye, backeur au chômage, qui demandait à chaque auditrice en ligne comment elle était habillée, et s’il n’y avait pas moyen de passer chez elle après l’émission. Les débuts n’avaient pourtant pas été fameux. Je soupçonne même fortement Stomy d’avoir accepté cette émission afin de se serrer Sophie, sa co-animatrice, qui racontait tout le temps qu’elle portait des strings (c’était moins courant à l’époque). Du coup, pendant les premières émissions, le Prince des Lascars se contentait de la chauffer assez lourdement entre deux morceaux de 2pac. Mais quand elle est partie, les choses sérieuses ont pu commencer. Déjà, Stomy s’est mis à balancer (ou inventer, allez savoir) des rumeurs, et l’émission a décollé. On se rappellera entre autres du moment où il a donné l’adresse du chirurgien soupçonné d’avoir lifté Kool Shen, ou raconté, hilare, comment Passi avait éclaté une bouteille de vodka sur le crâne de Joey Starr. Il y avait aussi des débats de société («Faut dire la vérité, le Hustler, t’y vas, tu paies, tu paies, tu paies ; puis tu rentres chez toi et tu te branles. ») ou des ex de Stomy qui appelaient l’émission en pleurs, encore émues par une nuit d’amour qui remontait au moins à sept piges. Et des moments surréalistes, comme cette chroniqueuse d’un soir qui a demandé à Rohff, alors en pleine promo, sur quelle chanson de son double-album il préférait se faire sucer. Autre rendez-vous mythique, le point mensuel sur le régime de Driver, qui ne mangeait à l’époque que des salades crudités, sûrement pour qu’on arrête de le confondre avec Biggie. Il affrontait également régulièrement Hamed Daye dans des « concours de grosses voix », qui duraient bien dans les 20 minutes à chaque fois. Bref, avouons-le, l’émission était souvent à la limite de l’écoutable. Mais ce laisser-aller permanent avait au moins le mérite de briser les routines promotionnelles infligées par le « Cut Killer Show » et « Sky Boss ». En écoutant « Westcoastla », on avait la bizarre impression que la direction de Skyrock avait laissé les clés à une bande de fous furieux qui se servaient d’un micro pour la première fois. Et rien que pour ça, ça valait le coup de rester éveillé. Imprévisible et inégale, l’émission s’est arrêtée comme elle avait commencée : pour des mauvaises raisons. Un employé du CSA qui s’ennuyait ferme un soir a en effet été outré par la diffusion du morceau « Sale Blanc ». Criant au racisme anti-blanc, l’organisme a fait pression pour que Skyrock stoppe la diffusion de l’émission. Et peu importe si les interprètes de l’infâme morceau incriminé étaient … blancs, justement. Passée une émission finale en apothéose durant laquelle Passi et Stomy ont à nouveau promis la reformation du Ministère, les nuits du lundi sur Skyrock ont retrouvé à tout jamais leur saveur grise et leurs morceaux de R’n’B en boucle, comme si toute cette folie n’avait jamais existé. Pourtant, une poignée de fidèles se souvient de cette époque. Et, tous les 15 jours, avant de s’endormir, certains d’entre eux entendent encore comme l’écho d’un cri de show lapin qui court dans la nuit. Ouwé. Yacine_ www.last-mag.com / 25 26 / www.last-mag.com Le Roi a parlé... Le Roi Heenok est une légende urbaine, ou plutôt cybernétique. Apparu fin 2004, le site de ce MC québécois alors inconnu déclenche un buzz sans précédent ; en quelques jours, son adresse se répand plus vite que le virus mangeur de chair et contamine le cerveau de milliers d’internautes incrédules. Parodie géniale ? Artiste avant-gardiste ? Moment suspendu ce 23 novembre quand nous rencontrons sa majesté le Roi Heenok, entouré de sa cour et de ses plantations sous cellophane. Avec le Roi, tel Bourdieu, on réapprend le sens de la phrase « ce que parler veut dire ». Bonjour le roi. Bonjour LAST Mag exclusivité avec le Roi Heenok, qu’est ce qui se passe ? C’est chaud ou c’est pas chaud ? Je suis dans la cité, Paris, ville lumière. Avec 6 mois de recul sur cette première invasion sur Internet, comment estimes-tu cette médiatisation qui a été créée de vous-même? Quelle réception tu penses qu’elle a eu, au niveau du Québec et au niveau de la France ? Je crois que la planète entière est d’accord avec un changement mais ont de la misère à suivre, donc le mot parodie revient mais, lorsqu’ils voient les diamants africains que j’ai dans le cou, bon, ils réfléchissent quoi. Lorsqu’ils voient que je fais mon lancement à l’Etoile, les choses deviennent un peu plus, bon… ça se passe plus quoi. Au niveau du Quebec, cette periode de mutation qui a eu lieu pendant ces mois, quand on pense à la répercussion des artistes qui partent à l’éxterieur de leur pays et qui reviennent avec un autre type de notoriété, est ce que toi, tu as senti cette variation en terme de population et en terme de médiatisation ? Moi, je me sens jamais vraiment comme une star pop, mais je commence à sentir l’amour à travers la France, et d’où je viens car les gens commencent à voir que… que je suis fort, quoi… Mon rap est quelque chose avec lequel ils veulent vivre. Alors ça se passe. A fond. Est-ce que tu penses que la vision politique que tu donnes à tes interventions donne aussi une autre focalisation sur ton travail ? Par rapport à la Palestine, à la vie de rue du côté du Quebec… Moi, je joue avec ce qui se passe et ce que je vis, c’est très actuel, c’est ce que je vois, j’exploite la propagande américaine dont je suis victime. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire, mais, c’est à peu près ça quoi. Tu parles de propagande, et d’être victime de la chose. Au bout d’un moment qu’on est victime de ce genre de technique, on l’assimile ? Est-ce que pour toi le moyen de proliférer, justement, c’est d’assimiler ce concept là et d’en devenir actionnaire, et d’en rendre paradoxalement d’autres personnes victimes ? Oui, c’est sûr, mais le but est de faire de l’oseille, alors c’est la connaissance qu’il faut, et le partager avec vous est ce qu’il y a de mieux. La connaissance va changer ce rap. Tu parles d’un côté financier et monétaire, ton rap est un vecteur de communication qui a amené une manne financière. Les medias hip hop ne sont pas le terreau le plus intéressant pour développer ton propos, les magazines qui parlent de finances ne seraient ils pas plus adaptés pour parler de ta réalité ? J’adore ça ! Oui, car mon rap est un rap que toutes les couches ont quelque chose à prendre, à bénéficier. Que ça soit que je parle d’automobiles de luxe, à la beuh. Tout le monde y trouve son compte… Je crois que c’est très intéressant de vraiment s’appliquer à comprendre les autres. Moi c’est ce qui m’intéresse le plus. C’est ce que tu me dis. En tant qu’artiste, tu penses qu’il faut avoir 2 versants de personnalité, une partie artiste et une partie communiquant ? Avec l’afflux de reportages qu’il y a eu au début du Printemps, qui venaient de France ou d’ailleurs, est ce que tu t’étais préparé, l’as-tu travaillé en amont cet afflux d’informations et de journalistes, et comment as-tu établi cette problématique ? Journaliste… ?!?! Putain de merde, hein ! Lui, il arrive avec ses questions pour les politiciens ! Ca se passe à fond ! Ca se passe ! Moi je gère le risque, t’entends ? Le risque vraiment en arrivant avec une structure. Ma structure est ce qui fait le succès. Tout ce qui se passe, je suis prêt pour car je calcule l’effet sur ce que les gens vont faire de ce que je dis, la façon dont je bouge, tout est calculé, c’est www.last-mag.com / 27 mathématique quoi. On me disait que j’étais pas bon dans les maths, je fais de la mathématique islamique, ça vient plus de l’expérience, des autres. Comme je te disais que j’écoute, je suis un mec qui écoute. Ton expérience, souvent, est enrichissante pour moi juste en écoutant. Alors écoutez ! Propagande américaine, la mixtape, la dose. L’héroïne en attendant, t’entends, l’album. Lorsque l’album sort, c’est de l’éducation, tout se passe dans l’album, le reste, c’est de la blabla. Qu’est ce qui intéresse les gens, du Roi, c’est son rap car les deux trois phrases de rap que j’ai eu sur ces sites vous ont rendu fous, le reste, vous riez de moi « oh, c’est une parodie… » Je sais que mon rap goûte trop bon dans ma bouche, pour comprendre dès la première fois il faut vraiment que tu sois un mec qui est opé dans cette science, t’entends ? Dans le rap du Queens, de la rive sud. Le rap de Montréal, on représente un nouveau genre, une nouvelle race, c’est un rap influencé par Queens, car lorsque tu vis dans une place, tu t’exprimes et y a certaines choses que tu vas prendre plus que d’autres. Mais à la fin, je me bats pour la langue française, pour me donner une égalité. Je veux la même oseille que 50 Cent. Je veux nous voir accidenter sa Lamborghini, t’entends ? Pour s’accaparer d’une nouvelle. Normalement quoi… Vu qu’on parle de marché, de cible de population, toi au final peu t’importe la manière dont les gens t’appréhendent, vu qu’il y a une visée financière derrière, est-ce que pour toi ce public qui a une vision parodique de toi est conscient de ce qu’il fait en consommant ? En mal ou en bien, ton intérêt augmente les ventes du Roi, ça c’est sur. Alors, l’ignorance face à leur intérêt au rap de ricains, c’est normal que ça va leur prendre un certain temps. Mais comme je disais, il n’y a pas de cure, c’est qu’une bactérie qui rentre sur toi, moi je vous conseille de même pas écouter, même pas vous brancher sur Internet car en mal ou en bien vous allez y revenir, c’est le crack music. Alors, moi c’est sûr qu’il y sera, c’est une question de temps. Tout le monde a des montres suisses, on va tous se mettre à regarder, et à voir, ça va être international, je mélange toutes sortes de races, de langues dans mon art. J’ai un mec qui vient de la Palestine qui fait des entrevues avec moi, c’est la première fois que je donne une place pour que les arabes brillent au lieu de les prendre pour des mecs qui s’explosent. On va montrer qu’ils ont du cœur, et qu’on veut leur pétrole. L’amour pour tout le monde t’entends ? Mon rap est quelque chose de plus grand, mon style de vie m’amène à rejoindre une masse maintenant car les ventes de drogue, ci et ça, la misère, de venir d’une famille pauvre, de 5 mecs t’entends ? T’es pas épargné quand tu as la peau noire, faut que tu bosses à fond, faut que t’ailles à fond et ce rap français il manque de maille quoi. Le jour où on aura tout, le casse tête sera fou mais en attendant, les ricains ils nous font la fête. Il faut s’en foutre d’eux, il faut arrêter de prendre leurs noms et de s’appeler avec des noms en anglais, prendre nos propres noms car eux, ils ne prendront jamais le même nom que toi. Ils diront jamais « merde » dans leurs rimes. Alors, lorsque tu dis un mot en anglais, ils pensent que tu leur suces le pénis directement. C’est de l’éducation qu’il faut faire, avoir de l’estime de soi. Le Roi Heenok est ton rêve, t’entends ? Ce rap français du Queens, l’estime de soi et toute cette merde… mais humainement, arrive à se débrouiller comme ça. T’entends, si Chirac est réélu, tout est beau, sinon, bon il risque la taule, non, j’crois ? Hein ? T’entends ? Alors je sais que les gens le sentent, ils font semblant que je suis trop hardcore mais dans le fond, ils kiffent à fond. Ca c’est sûr et certain. Je te dis que des mecs comme Francis Lalanne, qui sont sur le parler du Roi, j’rencontre des mecs qui m’offrent ci, qui m’offrent ça, J’rencontre des mecs du sud de l’Arabie qui me donnent des sommes colossales, car je donne de l’amour aux 28 / www.last-mag.com arabes. Et maintenant ils ont leurs petits qui veulent faire du rap et s’exploser dans le rap au lieu de s’exploser pour une cause de fou ! T’entends ? Faut arrêter de faire les choses pour se tuer, et utiliser ces Georges Bush et ces grands chefs pour leur mise en marché et le foutre dans le rap musique. T’entends ? Alors, Georges Bush, j’en ai rien à foutre de lui, mais sa mise en marché, je suis d’accord, tu vois ce que jeux dire ? Le rap c’est les affaires… Tu poses les premières pierres d’un édifice sur le vieux continent, comment vois-tu ton image en terme de projection dans le futur ? Quel travail sur l’image tu voudrais développer pour asseoir toi et tout le reste de ton crew ? Va falloir bosser fort, qu’on continue à injecter cette dose de crack music, t’entends ? Car qu’est ce qui fait que ça marche pour the Mobb Deep et qu’ils ont eu 10 millions en 2000 lorsque 50 Cent avait 1 million par Eminem et une montre. Et aujourd’hui c’est 50cent qui leur donne 3 Millions, une Porsche et une Ferrari ? Vous vous rendez compte que ce rap music paie plus quand tu vas à l’envers ? Ta longévité dans ce rap de merde peut être 10 ans, 15 ans mais le rap pop est calculé et le hip hop est encadré de très près. C’est une recette, si tu la manques, t’es baisé. Le vrai rap, la musique c’est ta vie et aujourd’hui, ils réussissent, Mobb Deep, à se faire signer pour des millions.. C’est fou ça ! Donc Mobb Deep vaut plus que 50 Cent, oui, car le son est classique, on va bosser le son dans ce sens, on peut dire ce qu’on veut d’eux, que tu prennes leurs chaînes, que tu les haïsses, qu’ils sont petits, qu’ils sont frais… Quand leur musique arrive, enlevez vous de là ! Moi je rappe pas en anglais car il y a Prodigy, oublie… Moi je suis le même mec dans ce rap français de merde, tout le monde pense que, euuuuh mais… il comprennent pas que la beuh, moi j’excelle. Je fume pas la beuh pour me branler le câble. Les choses se passent à fond t’entends ? Je suis sur LAST Mag, LAST Mag exclusif t’entends LAST Mag ? Exclusif ! N’haïssez pas ! T’entends ? Dernière question, on parlait de communication, de mots, de sens du mot, le jour de ta mort, les derniers mots que tu peux laisser, c’est l’épitaphe sur ta tombe. Quels mots laisserais-tu, représentant ce que tu aurais voulu faire dans ta vie et ce que t’auras réussi ? La question est intéressante mais vivre éternellement pour le Roi est chose faite, car Heenok est le seul homme à ne pas vivre la mort. T’entends ? Il a marché sur la Terre d’une façon tellement simple, alors… le fait que mon père m’aie donné ce nom, je vis déjà éternellement, alors la mort c’est même pas quelque chose que je pense, t’entends ? Mes derniers mots que je pourrais dire, si j’avais quelque chose à dire sur cette terre, j’dirais qu’il faut apprendre à écouter les gens, pour devenir merveilleux, pour devenir riche… et c’est gratuit, car moi je lis même pas un putain de livre, j’aime pas lire… mais je lis, j’aimais lire 2000, 3000, 4000, 5000 livres, mais lire ça me fait mal à la tête mais je suis cultivé car j’écoute. Faut écouter les gens, pas les prendre pour des cons, se foutre d’eux, t’entends ? Alors, c’est comme ça que ça se passe, t’entends ? Pour LAST Mag, je vous remercie, c’était chaud, les choses se passent à fond, paix à toute la France et tous les artistes, ça se passe à fond, Mister R, Alibi Montana, Rohff, le 45, tous mes vrais voyous, mes lascars, mes haïtiens à Vitry qui foutent le bordel… hein ? Questions compliquées par LE FLEAU jolies photos Juvenil Réponses à côté par sa majesté le Roi Heenok Interview retranscrite avec douleur par TruK Pour en juger par vous même, retrouvez l’interview en mp3 sur www.last-mag.com ! Festival Mark Ecko’s Getting up Pour la sortie de son jeu vidéo « Getting Up », Mark Ecko a voulu faire les choses bien et a organisé un festival-tournée avec des pointures du rap américain. Compte-rendu de l’étape parisienne, organisée avec Hiphop Resistance et marquée par le retour triomphal de Public Enemy en France. 9 novembre 2005, un CNN en chasse un autre. Flippé par la chaîne d’infos américaine qui raconte que la France brûle, N.O.R.E du groupe CNN (Capone N Noreaga) annule sa venue à Paris. Le co-auteur de « War Report » doit juger qu’il a déjà donné... Le festival s’ouvre donc dans la déception générale, et on arrive au moment même où Scratch de The Roots déboule sur scène. Entre le scratch vocal, le beat-box, le chant et la mise en condition d’une foule conquise dès la première imitation de caisse claire, « il se débrouille plutôt bien » dira l’affreux spectateur blasé. Scratch reprend des standards (« CREAM » du Wu-Tang) et des tubes (« In Da Club », « Goldigger »), rend hommage à Notorious BIG, 2pac, James Brown, fait mine de scratcher avec ses coudes, met ses pompes sur ses mains et tout le monde en redemande. Pourtant, l’apocalypse semée dans la salle se calme vite dès qu’il est question d’accueillir le français Monseigneur Mike... Il laissera un souvenir encore plus court que sa prestation scénique, d’ailleurs desservie par des réglages techniques approximatifs. Le show des ivrognes californiens se veut d’ailleurs plutôt conceptuel : pendant que Tash & J-Ro rappent leurs morceaux, trois gratteurs sans micro arrosent le premier rang avec des cannettes de bière. L’un d’eux, un grand blanc sec au regard vitreux, passera le show à dodeliner de la tête au milieu de la scène, filmé par ses potes à la DV. Quelque peu à l’arrache, le concert reste sympathique, à l’image de cet hommage volontairement foireux à Ol’Dirty Bastard avant l’interprétation de « Hip Hop Drunkies ». La fin de soirée se fait par contre décadente avec « Best U Can », pendant lequel les crasseuses du premier rang sont invitées à monter sur scène pour danser. Certaines doivent sentir venir la chance de leur vie et commencent alors à frotter les gratteurs comme s’ils étaient des tickets de Banco... On les comprend, Tash avait déclaré auparavant : « déconnez pas les mecs, ce soir on filme pour notre DVD promo ». 24 heures plus tard, le temps de se remettre et on apprend une autre annulation. Biz Markie n’assurera pas l’after-show, sans que l’on sache si c’est encore la faute de CNN ou d’une méchante gastro. Heureusement le DITC est bel et bien présent, et c’est un pan de l’histoire du rap new yorkais qui prend le micro. Chaque membre du crew assure son lot de morceaux solo et domine la scène à sa manière : OC ouvre le feu tout en charisme tandis qu’AG étonne, à sauter partout comme un adolescent , avec du métier mais sans une once visible de lassitude. Lord Finesse donne dans l’aisance immobile, laissant sa voix faire tout le travail, Diamond D est un peu en retrait et, enfin, ce que Roc Raida fait avec des platines est tout simplement indescriptible à l’écrit. La foule reprend les paroles de « Day One » ou « Tribute » d’une seule voix, les rappeurs font monter la sauce pour l’arrivée de Public Enemy, et le concert se termine dans un sourire général. Déjà, là, ça se sent, l’ambiance est montée d’un cran par rapport à la veille. Du coup, après ce trou d’air, Scratch est appelé en renfort. Et si son battle avec DJ Djel de la Fonky Family ne restera pas non plus dans les mémoires, l’arrivée de l’excellent beatboxer français Eklips pour un « Break Ya Neck » remuant permet de réparer les dégâts avant l’arrivée des Alkaholiks. >> Et, enfin, PUBLIC ENEMY. On pourrait vous en parler pendant des heures, mais vous nous en voudriez. Alors oui, les mecs ont plus de 40 piges mais ils mettent à l’amende toute notre génération de jeunes branleurs. Ils ont fait TOUS leurs classiques, les S1W étaient là avec leur sabre, Professor Griff a fait plein de coups de pied sautés sur scène, Flavor Flav’ n’est apparu qu’au bout d’un quart d’heure (3 gars se sont suicidés de joie en le voyant), il a fait un solo de batterie jouissif et poussé le « yeah booooooooy » le plus long de l’histoire du gimmick. Brigitte Nielsen a même eu droit à une dédicace, et enfin, quand Chuck D parle, tout le monde se tait et écoute. Il paraît qu’il y avait aussi un batteur, un guitariste et un bassiste sur scène. Et qu’ils ont joué plutôt pas mal. Mais honnêtement, on ne préfèrerait pas vous le confirmer, parce que dès que Flavor Flav’ a déboulé, on n’a regardé que lui. Mais ne nous en voulez pas, ce n’était pas possible autrement : on n’avait jamais vu autant de charisme concentré dans un seul petit corps. Il y a des fois où on se demande pourquoi on écoute encore du rap à notre âge, parfois même comment un jour on a pu aimer ça. Et puis on voit Public Enemy sur scène, et tout redevient évident. Des textes, de l’énergie, de l’intelligence, et des instrus qui vous pètent la tête et vous secouent le bide. Vous pouvez rien faire contre ça ; demandez à la RATP, ils ont essayé d’annuler la promo du groupe avant le concert. Voir Public Enemy sur scène, c’est comme faire un pèlerinage. C’est récompenser le gosse que vous étiez y’a 15 piges et qui sautait dans sa chambre devant des cassettes de clips enregistrés à 2h du matin. C’est se rappeler pourquoi le Hiphop est quelque chose qui se vit. Et rien que pour ça, on tire notre casquette bien bas aux organisateurs. Yacine_ et le soldat inconnu « Voir Public Enemy sur scène, c’est comme faire un pèlerinage. » www.last-mag.com / 29 30 / www.last-mag.com We are not Swedish C’est une expo de mobilier réalisée par le collectif FootLoose Inc., composé de The Plug (interviewé dans LAST Mag # 07) et de Mojo. On a proposé à The Plug de nous présenter l’initiative : Mojo est un ami qui fait des études de design à la faculté St.luc à Bruxelles. Nous sommes tous les 2 passionnés de design depuis des années. C’est pour cela que nous avons décidé de tenter cette expérience. Mojo ne fait ni de graphisme, ni de graffiti. Il est donc beaucoup plus axé sur un design minimaliste, épuré et très fonctionnel. On pourrait presque parler de design académique, où chaque élément constituant la pièce se doit d’être utilitaire et fonctionnel. Pour ma part, le mobilier que j’ai créé se veut être sorti directement de mes influences « plug » et pop-art (mouvement auquel je suis très attaché). Tous les éléments ont un rapport direct avec mon activisme urbain. Cela va des «philacters plug / étagères» finissant en moquette au «lampadaire/arbre» en rappel de mes graphismes «arbres/plug». La table oeuf est un clin d’oeil au pop art 60’s et au détournement d’objet. Grand Concours MadgicTrexi L’exposition a eu lieu 1 mois à “l’espace beau-site” à Arlon (B). Elle a suscité beaucoup d’intérêt et de curiosité. D’une part par le côté jeune designer et de l’autre par ce contraste minimaliste/polymorphisme qui différencie mon travail de celui de MOJO. Le tout étant mis en scène dans une gamme de couleurs très glamour et tendances… rose et blanc. L’idée fédératrice de l’exposition se voulait surtout être la recherche de formes et avait une vocation expérimentale. Nous avons travaillé un rendu visuel et une finition proches mais sans que cela nous coûte trop cher en production. Il s’agit d’un ensemble de prototypes. Le titre de l’expo se veut être une espèce de cri contre la standardisation du design courant et familial actuelle. Contrairement à Ikea, nos pièces sont toutes uniques, même si le concept est le même, chaque forme est dessinée en improvisation, à la main, ce qui évite de retrouver 2 pièces similaires, chacun pouvant avoir une sorte de pièce unique dessinée à la main. Cela aussi pour dire qu’avec peu de moyens, mais un peu d’inspiration, tout le monde peut créer ses propres pièces design en harmonie avec ses goûts ou cultures, à bas prix ! www.last-mag.com / 31 Rends toi sur le site MadgicTrexi.com entre le 1er Décembre 2005 et le 28 Février 2006 pour customiser ton Trexi 22 cms et voter pour le meilleur Trexi. Lots : 10 Trexi 22 cms à customiser, des Trexi éditions limitées, le Trexi du grand gagnant commercialisé... www.MadgicTrexi.com 32 / www.last-mag.com Artistes Pages jaunes L’exposition se tiendra du 7 janvier au 18 février 2006, à la galerie Magda 19, rue Emile Durkheim 75013 Paris - http://www.magda-gallery.com/ Jeff Koons, Wim Delvoye, Simon Moretti, Etienne Bossut, Pierre Besson, Bernard Calet, Damien Beguet, Stéphane Sautour, Pascal Pinaud, Hervé Trioreau, Maurice Benayoun, Daniel Firman, et P. Nicolas Ledoux (illustrations ci-contre) Une exposition conçue et réalisée par Christophe LeGac qui nous livre les clés de sa genèse : «Depuis une quarantaine d’années, est apparue chez les artistes, l’envie de sous-traiter une grande partie - voire même la totalité - de la réalisation technique de leurs travaux. A partir d’une idée, d’un concept, l’artiste va chercher les savoir-faire utiles à la concrétisation de son œuvre. Cette attitude est devenue de plus en plus commune en ce début de XXIe siècle. Le statut de l’artiste dans la société a évolué, il n’est plus ce personnage maudit à la Van Gogh. Utilisant, détournant tous les potentiels à disposition, il devient un chef d’orchestre, un architecte, où la formulation de l’idée et le processus de fabrication ne sont plus faits en solo mais avec l’aide de nombreux intervenants. Alors rien d’étonnant que la bible de nombreux artistes, aujourd’hui, soient les Pages Jaunes» Petit retour en images sur l’expo «hors-les-murs» (annoncée dans LAST Mag #11) qui s’est tenue du 1er décembre 2005 au 2 janvier 2006 au Carroussel du Louvre. Plus d’infos : http://www.cadeauxdartistes.com www.last-mag.com / 33 34 / www.last-mag.com Brick lover Le nombre de briques par création ? Cela varie en fonction de la taille des créations et de l’échelle utilisée. Les Gundams sont composés d’une multitude de toutes petites pièces alors qu’il ne depassent pas les 35 cm ; il y a entre 600 et 800 pièces… Au croisement de la passion infantile et du travail d’orfèvre, nous avons flashé sur un Legomaniaque qui, partant de briques et de broques, arrive à usiner des stocks d’oeuvres d’art en plastique... Quelles sont tes influences ?En toys : James Jarvis, Michael Lau, Bearbrick/Kubrick, Devilrobots, les Mechas (Gundam, Chogogin), Kerouac (un pro builder japonais de Mecha en Lego !!), Gondry. En vrac : les véhicules rétro-futuristes, la sneaker culture, les Teriyaki Boyz, l’art, le graffiti… Peux tu-te présenter ?Je me nomme Shera, je crée des illustrations (pour les mags Muteen, Wad, Ware, Clark, la marque Triiad…), je finis mes études d’arts plastiques, et en ce moment je suis à fond dans les Lego ! Pourquoi utilises-tu cette matière première ? Pour moi, les Lego, c’est ce qui me permettait de créer quand j’étais gosse alors que je ne savais même pas parler… En fait, je collectionne les toys depuis un moment, et le fait de voir qu’il en sort toujours de plus en plus, c’est pour moi quelque chose de très frustrant tellement il est impossible de tout acheter ! J’essaie de « boycotter » (sourire), en créant moi-même mes toys ; les briques Lego sont tellement universelles et il existe une telle variété dans les pièces et le choix des couleurs, que lorsque j’ai fini de construire un Gundam ou bien un toy, j’ai l’impression d’avoir une œuvre vraiment unique ! C’est la frime quoi ! Par exemple, lorsqu’un toy m’obsède, j’essaie toujours de voir si je peux pas le reproduire avec mes briques, et lorsque j’y arrive (par exemple le Tofu Kubrick 400%) je suis assez fier et du coup j’ai moins envie d’aller acheter l’original. (rires) C’est aussi ma façon à moi de travailler de la 3D au sens propre du terme ! Où te fournis-tu en pièces ? Ça fait un an que j’achète des Lego (depuis que j’ai tout jeté étant plus jeune…) : Lego est une marque assez chère, je n’achète du neuf que pendant les soldes (rires) - ils font 50% dans les Lego-shop de Paris - ou sur le site lego.fr, mais cela revient quand même cher par rapport aux pièces des boîtes que je peux réutiliser. Donc y’a aussi les brocantes, mais les pièces ne sont pas toujours nickel (rayures, poussières)… Le top reste le site bricklink.com, qui est un site de particuliers du monde entier qui vendent des Lego, où l’on peut acheter a peu près n’importe quelle pièce dans la quantité souhaitée ! Je récupère les dons de Lego qu’on peut me faire aussi ! Pourquoi recréer des Gundams et des toys ? Parce que c’est une façon de me prouver que je peux y arriver, et puis c’est tellement jouissif d’arriver à construire quelque chose qui fait partie de notre culture en Lego, c’est une sorte de performance, c’est presque une œuvre d’art. (rires) Quand je vois le côté réfléchi de cette création, vu le nombre d’heures passées à se prendre la tête, et le résultat qui n’est autre qu’un toy, je me dis que ça unit en un seul objet ce avec quoi je jouais quand j’étais petit, et ce que je collectionne étant adulte. (sourire) Tu fais des reproductions, inventes-tu également tes personnages ? Je fais les deux en fait, je préfère m’inspirer d’une source existante et y mettre ma touche par exemple, soit faire un custom avec les couleurs, soit mettre un détail ; par exemple si je veux mélanger l’idée d’un bearbrick avec un Mecha, je le fais : je construis un cockpit dans la tête du Bearbrick, ou je vais construire l’intérieur du Bearbrick avec des mécanismes… La seule chose originale que je fais avec les Lego ce sont des lettrages, je compose des typos rien qu’avec des briques ! J’ai déjà créé une série de 6 Gundam qui sont assez fidèles à leur source d’inspiration. Des projets encore plus fous ? Des expos ? J’ai déjà eu l’occasion de présenter mes Gundam chez Starcow à Paris durant tout le mois de septembre, en ce moment je me concentre sur une prochaine expo (sûrement chez Starcow, yo Fred !) avec que des inspirations de toys ! J’y travaille entre mes illustrations ! Et un projet d’animation avec des robots…On verra ! Où peut-on se procurer tes créations ? Elles sont toutes à vendre, le prix est à définir, mais cela reste relativement cher même pour un amateur de toy ! 1 exemplaire de chaque pour l’Europe ;) : entre 500 et 600 euros. + d’infos : Contactez le shop Starcow ! 01.42.21.07.51 Propos recueillis par LeMush Quelles sont les étapes de ta création ? Et le temps que tu passes dessus ? 1) Je cherche un modèle intéressant à recréer, je me documente dans les magazines de toys, ou sur le net. 2) Je répertorie les pièces dont j’ai besoin, j’achète les pièces qu’il me manque (peeron.com est un site qui répertorie les pièces des boîtes Lego, ce qui permet donc de savoir si telle ou telle boîte possède la ou les pièces recherchées) 3) Je construis, et au fur et à mesure de la construction j’imagine des techniques pour avoir le rendu souhaité. 4) Une fois fini, j’y reviens plus tard pour l’améliorer dans les détails et le prendre en photo. En général j’essaie de faire des créations qui sont des challenges pour moi, donc techniquement assez cassetête ! J’y pense en permanence, ça me prend entre une semaine et un mois… Une fois que la technique est rodée, j’avance plus vite… www.last-mag.com / 35 36 / www.last-mag.com « Je me dis que ça unit en un seul objet ce avec quoi je jouais quand j’étais petit, et ce que je collectionne étant adulte » Restez branchés Bon, c’est indéniable, la télévision atteint des sommets de connerie, de la merde en boite pour la génération Mc Do bien habituée au jetable.. Ce bel outil omniprésent qui pourrait tirer les esprits vers le haut se contente bien souvent de les chasser, façon Ghostbuster. Je vais vous parler de ce que je vois sur les grandes chaînes hertziennes, depuis peu dynamitées à la TNT... TF1 Le logo de l’UMP n’a jamais été aussi proche de celui de la 1ère chaîne Française, celle de tous les excès et de tous les excédents pathétiques. Bataille et Fontaine en tête de la soupe populaire, la vérité ne compte pas, seul l’audimat et ses chiffres se comptent. On est heureux d’avoir assisté au limogeage d’Evelyne Thomas (il était temps), de savoir que Jean Pierre Pernaud apprend combien ça coûte de mettre sa vie privée au vert... Sinon ? Ben toujours autant d’informations mélangées au sensationnel dans 7 à 8... le mélange le plus douteux (pour ne pas dire dangereux) que la télé puisse engendrer. Le plus détestable : Arthur, ce roi de la télé qui joue avec nos nerfs, avec sa voix vacillante et son jeu d’acteur minable. Il aurait pu nous faire croire à l’empathie... mais avec de l’empathie et une meilleure considération de l’être humain, on laisse son concept d’émission dans la boîte. Faites attention à la marche, surtout si Jean Luc Reichmann vous apporte le seul rayon de soleil de votre existence mourante. A votre âge, on a vite fait de se casser le bassin et on a arrêté de se casser la tête. Dommage. France 2 J’aime bien me réveiller avec Sophie Davant (déjà ça veut dire que j’émerge pas avant 9h30, cool), c’est consensuel, parfois intéressant, ça passe bien avec un café et un croissant. JL Delarue a du mal à se recycler, il met en boucle des histoires qui ne se discutent pas vraiment. Une édition a récemment invité les acteurs de la «télé réalité» à s’exprimer, notamment sur les montages qui les font passer pour des cons. Comment parler de « réalité », vu que les productions remontent les séquences diffusées pour en changer le sens ou accentuer certains évènements ? Bref, où est la réalité ? Dans mon cul me diront certains. Probable, et elle y est certainement plus que dans ces programmes où les gens sont sur écoute et l’acceptent. La réalité est ailleurs, tout comme la vérité... Bon, c’est dit. Olivier Minne dort et Laurent Romejko continue la muscu... à moins que ça ne soit l’inverse. Laurent Ruquier a tout essayé, sauf d’improviser ses vannes. Si TF1 a le roi des enculés, France 2 peut s’enorgueillir d’employer le roi de la pipe. Michel Drucker, champion de la plus longue pipe taillée en 2 parties chaque Dimanche sur des invités bienséants. Je reste bon public de Tout Le Monde En Parle, même s’ils n’ont pas sélectionné le carré de décoration peint par mon pote pour leur plateau. Philippe Lefait, et plutôt bien, mais sa plage horaire ne permet pas à grand monde de le savoir. Enfin, tant que Pascal Sevran continuera de chanter la vie le midi, on fera l’effort d’écouter les mots de minuit. >> www.last-mag.com / 37 France 3 Ils se sont dit qu’ils allaient nous montrer qu’elle est plus belle, la vie... Mais bon, lorsqu’elle se déshabille dans Strip Tease, on a parfois des doutes. Fogiel essuie les tempêtes et poursuit ses inquisitions. La bave de crapaud ne semble pas toucher les belles colombes en promo. Batman défonce toujours ses champions à coups de questions acérées comme des batarangs émoussés. Thalassa nous emmène toujours là où peu d’entre nous iront, France Europe Express laisse enfin une fenêtre dédiée aux politiques autre que le journal de 13 et 20h (qui semble être la maison des plus en phase avec leur époque... celle de la pensée unique déguisée en communiqué informatif grand public). Pas trop de remous sur France 3, on s’y sent bien, les décrochages région et leurs infos locales apportent un semblant de proximité, cette notion qui se perd dans le marketing de masse qui régit les chaînes de grande écoute... Canal + J’aimerais y passer ma vie ! 7 jours au Groland c’est pas assez... Enfin, sur Canal, on y voit + clair : Florence Dauchez est mignonne, tout comme Stephane Bern et ses fins de semaines pétantes. Stephane Guillon nous délecte fréquemment avec ses passages à tabac verbaux... C’était un bonheur de le voir déchirer un Vincent Delerm dédaigneux, qui a prouvé que son sens de la dérision était aussi développé que sa voix. Le grand journal fait plaisir, on esquisse une risette... sauf pour Chez Maman, les auteurs devraient effectivement retourner chez leur mère. Le zapping reste cet instant concis qui nous dévoile à quel point la télé c’est disparate, discordant, addictif... Globalement, c’est plaisant de mater ce Canal distrayant, parfois corrosif, qui dit se méfier des contrefaçons mais bon... France 5 J’aime y faire des arrêts sur image avec Daniel Schneidermann aux commandes (certainement car je n’ai pas encore vu «Pas vu Pas pris» de Pierre Carles), j’aime assister aux ripostes orchestrées par Serge Moati, j’aime découvrir ce qui est dans l’air avec Yves Calvi, un forum des plus respectables, j’aime faire quelques croisières sur le bateau livre, j’aime voir 2 folles observer le silence alors que ça pousse, j’aime les formules clés du grand Stephane Thebaut «Et ça vous l’avez chiné ?... Il y a un vrai parti pris... C’est ingénieux...» lors de ses questions maisons, j’aime les dessins de Philippe Demougeot et son sévère pen- chant pour le faux plafond avec spots intégrés, j’aime quelque documentaires... oui, France 5 ça se laisse regarder et en plus, ça laisse place à Arte ! Arte La grande classe entrecoupée de programmes culturels ultra pointus et réservés à des initiés... de petites niches, loin des grand gîtes populaires. Arte Info est tellement loin des Pujadas et autres CatChazal-Woman... Les Thema nous parlent de Jules Verne et l’esprit d’aventure, de Harry Potter à l’école des lecteurs, de L’enfer domestique et ses violences conjugales, de Londres et les années pop... Le mardi 16 Août, «Recherche Dieu désespérément» laissait la place au débat juste après nous avoir confié que Dieu sauve les voyous (un documentaire de Jana Buchholz) et qu’il était mort au Rwanda (documentaire de Jennifer Deschamps). Comme le dit mon soss Fléau, Arte demeure une chaîne en mode «rétroviseur», pas toujours en phase avec sa génération, mais comparativement parlant... ça reste de plus haute volée. M6 Je la kiffais bien cette chaîne, à l’époque. Elle me fait penser à une jeune fille prometteuse qui sombre dans la prostitution et le racolage actif. Du harcèlement pour que vous leur téléphoniez de 9h à midi... Du moment où l’on vous vend un lot de crème anti-cellulite, à celui où vous decouvrez l’actu du chien de Laurie, pour finir avec 2 têtes à claque qui vous posent des questions si évidentes qu’on a tous eu envie d’appeler, ne serait-ce que pour les insulter. Après, ça part en séries limitées et feuilletons soporifiques, quelques météos avec de belles plantes trop grandes pour que la sève monte tout en haut (c’est gratuit, je sais) et après... Il faut que ça change ! Jonathan, 18 ans : «Mes parents me mettent à la porte...», Johanna, 15 ans : «Je ne veux pas devenir une femme d’intérieur !». Un petit coup de philosophie, des enfants torturés, et du nettoyage domestique... M6 vous apprend à vivre et à mourir mentalement. Un petit coup de (ou au) Bachelor, un petit coup à Charlie et Lulu et on a fait le (triste) tour... Les programmes du dimanche soir, c’est comme les permanentes et les brushings de leurs présentateurs photoshopés : une peau lisse pour une info de surface. On se demandera directement où se cachent les trucs intéressants sur M6. Je cherche encore, non... j’ai arrêté de chercher. Belle et Zen m’a dit que la paix intérieure est en moi, alors j’appuie sur OFF. Je me rediffuse : la réalité et la vérité sont ailleurs... De toute façon, ce ne sont que des concepts, comme la justice par exemple, et l’on ne peut que tendre vers eux sans pouvoir les toucher du doigt. Mon conseil pour 2006 ? Continuez de regarder la boîte magique, avec le recul et l’intérêt qu’elle mérite... Continuez de la regarder pour être en mesure de la critiquer... mais surtout, ouvrez des bouquins (public, il faut liiiire...), ouvrez vos portes, allez prendre l’air. La révolution ne sera pas télévisée, on en a acquis la certitude. TruK Illustrations : Jonnystyle 38 / www.last-mag.com amp e nt le ch vienne troduit (cart e d s e s 2 Alp riel y a été ins au ride. e L . w Sno t de maté s de temp dial du prê plu le Mon système de s et laisser c e v a le u b a it a e a v in u u q o atta trée. Un n ntes interm saison it tte ren de plus fa 005, laut frais de la er les files d’a 2 e r b a une fois dges, des c t o to p t a c s ce ff n o e to o r C a 4 et 2 ) pou du m urs. MP , des kinks, des le 2 par 2), 22, 23 ille) de test de code barre des tiraille nt xs ent pharee marches, des bo ants qui s’affronte m o m (de batanelle munie le it ip d ta ic é ts rt 5 a se 0 p n 0 3 6 perso oût avec stème ( 1 y To Rail 2 Le Higwa créativité et bon gOrganisé en KO sy ien Mat Dano. preuve de main courante… orté face au canad ril en bikini ». rails, une Caffarelli l’a emp e en treillis, Av Sébastien pes ! « Octobr au 17 avril 2006 ! Al 2 s de se vi 15 la de N’oubliez pas du Taravana Freestyle, c’est du La 3ème édition gh Hi « n o urt B l» i a R o way T photo : Nico Lafay / DAL www.last-mag.com / 39 40 / www.last-mag.com Interview LAST : Mathias Wecxsteen le. e gap. Freesty ètres d ravana m a T 0 1 le r , i ridé rail su ujours. e petit t ou j’a 450 to fait un r even pas plaisir. n atural encore et to ie e n n n r U o e : Trick ble maker, on le d rrêt, ça fait ain... N ais sin rap ric r gros ’a ou ps de li Dernie rs skis : Tr 2 Alpes. Diablerets, mnou 3 mois d ). c e s v ti le nsécu mme dans Derniè r spot : les ip Curl Les lages du ge . o née co laisir. Dernie r event : R e : les carti na Freestyle es (2eme an de meufs, c utant p jours a Dernie re blessur : le Tarava r les X gam gne et plein u to it a fa Derniè re victoire a qualif pou du champa e a côté ! les. mais ç Derniè re joie : m e limo avec a mini rampis de béquil qués, ça date Derniè r rêve : un airie avec m enou : 1 mo Pour Détra Dernien dans la pr ar : mon g oir, Concerto iles maiso r cauchemBéruriers n feust des éto Dernie r disque : : la BD Lan Dernie re lecture Derniè ans (1997) et a r la première fois à 17 Il a chaussé des skis poula Coupe de France de ski freestyle. Le ée remporté la même ann nture : vainqueur de la coupe de France début d’une belle ave 1, une victoire en coupe d’Europe de pe de de big air en 200 première place en cou slopestyle en 2002, la en 2004, une victoire au Rip France de half-pipe lui valut d’être qualifié Curl Freeski 2004 qui de super pipe des Xve pour l’épreu e sa saison Games 2005... Il termin remportant en uté bea en 2005 mla médaille d’or des Cha de pionnats du Monde Half-Pipe (à Ruka en Finlande). Dernier film : Po Dernière idole int Break avec Bodhi ! Dernière bouffe: je suis Bodhiste… Dernier jeu vid : pain, fromage, jambon cru… Dernier sport préo : Prince of Persia Dernière star re atiqué : pelle à neige ! Dernier coup dencontrée : Candide Thovex gueuler alors… gueule : je passe mon temps a Dernier projet avec le KRS crew: il y en a tant… un gros tas de ne ige Derniers mercis pour faire des photos ! potes : KRS, TAT : ma cop, atmo, ma famille et me Dynastar, Sun va et bien sur mes sponsors : les 2 s et Trick X… mercilley, Vuarnet, Atmosphere, Hawa Alpes, ii surf Dernier mot : gli de croire en moi ! prenez pas le têt ssez, faites-vous plaisir et ne vo e... us www.last-mag.com / 41 Riders around the world Ils ont pris la route le 22 novembre 2005, pour un tour du monde des domaines skiables pendant 18 mois ! Des chutes du Niagara à Jasper, du Lac Croche à une galère de bagnole du côté de Shoal Lake... leur journal de bord est à suivre de près : www.riders-around-the-world.com 42 / www.last-mag.com www.last-mag.com / 43 44 / www.last-mag.com Force est de constater que les jeux de sports dit «extrêmes», qu’ils soient d’arcade ou de simulation, représentent un filon relativement bien exploité par les distributeurs. Certes on n’est pas dans les dimensions du football, ou des sports automobiles, mais certains titres figurent dans le TOP des plus grosses ventes. Du surf au skate, en passant par le snowboard, sans omettre le ski et le roller, aucune façon de rider n’est laissée pour compte. SSX On Tour / Editeur : Electronic Arts Supports : PS2 – Xbox – NGC – PSP Il s’agit bien de la suite de SSX 3... Il n’est pas futile de le préciser tant il existe un fossé entre ces 2 versions, et c’est tout à l’honneur de ce dernier opus. En effet, la saga a bien évolué depuis la sortie du premier volet de SSX en 2000. Le graphisme, le réalisme, le gameplay (qui faisait défaut à ses prédécesseurs) ont été totalement revisités pour fournir un rendu très satisfaisant. D’une, vous avez la possibilité de dévaler les pentes et de défier les lois de l’apesanteur en ski ou en snowboard. De deux, le jeu, est à la croisée du old school & du new school : vous pourrez donc choisir votre camp et ainsi replaquer en ski des dafy-twist, kozak…mais aussi des true tail, nose grab ou autres cork, et dropper en one-foot en snowboard. Le jeu permet toujours de faire des figures complètement farfelues. Si comme nous, vous n’en êtes pas «fans», oubliez quelques boutons de votre manette et vous n’aurez pas subir ce côté «fun». Le nombres de spots de ride et leurs longueurs font partie des points forts de ce titre, tout comme la bande son, agréable et variée. Les néophytes comme les aficionados apprécieront. Tony Hawk’s American Wasteland / Editeur : Activision Supports : PS2 - Xbox - DS - GBA - NGC - PC - Xbox 360 Là aussi, la saga continue. Et même si on a l’impression que la série tourne en rond, le brin de nouveautés est toujours notable. Ce titre vous plonge dans le berceau du skateboard, à savoir L.A., et vous permet d’ailleurs de skater uniquement ce spot. La cité est ainsi divisée en plusieurs quartiers. Tout commence sur Hollywood Boulevard et après la réalisation de quelques «objectifs» vous augmentez l’étendue du spot; Rassurez-vous, on arrive toujours à dénicher de nouveaux gaps. On ne vous livrera pas nos «secrets spots» car c’est en forgeant que l’on devient forgerons. Que dire de plus ? Vous pouvez rider en skate et en BMX. La personnalisation du skater est encore plus poussée et la bande son propre à ce retour aux origines : le punk. Vu qu’Activision ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin, on se demande quel sera le futur du skate ? Une association avec Danny Way avec la possibilité de dropper d’un hélico, de gaper la muraille de Chine et d’inventer des challenges… Pourvu qu’ça dure !! Wild Water Adrenaline / Editeur : Nobilis Support : PS2 Un jeu qui met à l’honneur deux disciplines nautiques outdoor, en voila une idée qu’elle est bonne. D’autant que l’on a, à peu prêt tous fait une fois du kayak ou du raft et au pire on a un ami qui connaît un gars qui en a fait. Si ça c’est pas une bonne raison de s’y coller, que l’on me donne un prénom à faire rire les anglais ! Les spots situés entre la France, le Canada, les Etats-Unis et la Nouvelle Zélande ne manquent pas d’intérêt, ni de difficulté d’ailleurs. Et entre les rapides en pleine montagne, les torrents traversant les forets, les rivières encaissées… croyez-moi, vous allez en donner des coups de pagaies. Le seul souci, c’est que ce sont les rochers qui auront bien souvent le dernier mot. En effet, le gameplay étant assez médiocre, la prise en main fait d’office partie du challenge. Du coup les sensations sont limitées et les quelques figures réalisables en kayak ne changent pas la donne. Et un jeu de sports extrêmes sans sensations, c’est un peu comme une blonde sans forte poitrine… Je vous laisse faire votre propre conclusion. Abonnement Ca vous permet de recevoir 6 numéros de LAST Mag, direct dans votre boîte aux lettres, avec plein de stickerz. 12 Amped 3 / Editeur : 2K Games Support : Xbox 360 Et pour les premiers abonnés, de gagner des sacs collectors Eastpak (édition limitée Geneviève Gauckler !) Attendant encore que le père noël nous livre la fameuse nouvelle console de Microsoft, nous n’avons pas pu tester ce jeu dans les meilleures conditions. Mais il était cependant inconcevable de ne pas parler de cette sortie dans une telle chronique. Tout ce que l’on peut vous dire, c’est que les critiques ne sont pas tendres, aussi bizarre que ça puisse paraître. En effet, dés la sortie du premier volet en 2002, on ne tarissait pas d’éloges sur le réalisme du jeu. Et la sortie du deuxième opus ne venait que confirmer tout le bien qu’on en pensait. Pour cette troisième version, le réalisme, et la simulation proprement dite, semblent totalement délaissés au profit de l’arcade. Le gameplay est relativement décevant tout comme le fait que le jeu ne tire pas parti des capacités de la console. Les quelques runs que nous avons pu faire ne nous ont pas permis de juger de la sorte, même si on a trouvé la (re)prise en main évidente et le replaquage des tricks «finger in the nose». On pensait simplement être très forts. Et, en un coup d’œil on a vu qu’il y avait plus de pros-riders à incarner dont le frenchie Nik’ Droz, que le jeu avait gardé son côté smooth, qu’il était possible de créer son park, que l’on pouvait programmer sa playlist, qu’il était possible de faire de la moto-neige… Espérons donc que les critiques soient à côté de la plaque, et que cette nouvelle orientation ne condamne pas la série Amped. Vous connaissez la chanson ? Et 1, et 2 et 3.. zéro. Pour terminer cette chronique vous présentant les dernières sorties de jeux « freestyle » nous ne pouvions mettre de côté, Mx Vs Atv Unleashed. Ici, il est question de freestyle avec des bolides en tout genre : motocross, quad, 4x4, buggy… La condition sine qua none, c’est d’avoir la PSP... Gaylord Pedretti www.last-mag.com / 45 Vous pouvez également vous abonner en ligne sur www.last-mag.com (Paiement sécurisé Paypal) Pour vous abonner retournez-nous ce bon à l’adresse suivante : LAST Action, PIT Pompignane, Bat T2, rue de la Vieille Poste, Montpellier cedex 1 Accompagné d’un règlement par chèque de 20 euros à l’ordre de LAST Action Nom : Prénom : Adresse : Mail : LAST Games 46 / www.last-mag.com www.last-mag.com / 47 48 / www.last-mag.com Back in the LAST Night La derrnière LAST Night était bonne, pas comme du bon pain, mais plutôt comme un putain de gros coup de trombone. Et surtout, belle pour les yeux avec une superbe expo de l’acidulé Gum. On remercie Eastpak et le Macadam Pub de promouvoir et d’accueillir ce type de soirées, une fois de plus bien éclectique... www.last-nights.com Back in the LAST Bar - Allo ? L’Alpe d’Huez ? Comment ça se passe les gars ? - Yo ! Il faut que tu me fasses vite les sticks et les tee shirts LAST Bar pour qu’on fasse playz aux clients ! Depuis le début de l’année, on a déjà vu passer le fils spirituel de Hugh Heffner, Emmanuel de Branle, Vincent Cassocial ou encore Vincent Mac Goom et Djanga Edwords... ils en veulent tous !!! Et l’expo Deck’On déchire les mans ! - Ok, on se bouge pour les tees et le reste ! Passez le bonjour à tous les zikos, Goloom, tout le X Ray, Wayan Balik, les High Tone... On passe se faire un truc sous peu, je le met dans l’agenda du numéro ! www.last-bar.com & www.deck-on.com www.last-mag.com / 49 50 / www.last-mag.com Agenda Expo photo Hip Hop Mon Oeil (90 bpm) “Portrait de l’autre scène rap française” : TTC, Triptik, Birdy Nam Nam…Design par Akroe. Galerie Artazart/ Paris 10 Du 12 Janvier au 8 Février 2006. www.artazart.com O’Neill pro Freestyle à Avoriaz 23 Janvier 2006 - 27 Janvier 2006 Superpipe et slopestyle. http://www.avoriaz.com Anniversaire Freshly Cut “9 ans” Le Rockstore/ Montpellier 27 et 28 Janvier 2006 Gilles Peterson, Earl Zinger, Sundae, Garfld,Matt Cantor, Terry feat Mc Million Dan, Le son du peuple,Freshly Crew www.freshlycut.org TILT en dédicace chez Artoyz A l’occasion de la sortie de son Dunny Samedi 4 février 2006 ARTOYZ SHOP+GALLERY 45 rue de l’arbre Sec / 75001 Paris Bouygues Telecom Freestyle Tour 7 et 8 février à LA CLUSAZ (Big Air) 16 et 17 février à ORCIERES 1850 (Slope Style) 22 et 23 février à RISOUL (Half Pipe) ��������������������������������������� �������������������������������������������� �������������� Trois étapes pour une pièce Do it yourself unique X-Treme de Verbier Contest international de ski freeride VERBIER (Suisse) Du 17 au 19 Mars 2006 www.xtremeverbier.com Inspiration �������������������� LES RENCONTRES DU 9e ART Aix - en - Provence du Lundi 20 Mars au Lundi 17 Avril 2006 Journées Rencontres Dédicaces les 31 Mars - 1 & 2 Avril 2006 www.bd-aix.com Cosmic Groove Festival Breakestra, Roy Ayers, Alice Russell… Le Jam/ Montpellier Du 23 Mars au 8 Avril www.cosmicgroove.fr Intergirlactik Slope Style (snow girly) Saint Lary (Pyrénées) Du 31 Mars au 2 Avril 2006 www.intergirlactik.com Expiration ���������� «The content of my head is visible» Exposition de peinture : l’Atlas Babou Sun7 Tanc Yaze, accrochage réalisé par Jean Faucheur Du 9 au 19 février 2006 Espace Beaurepaire, 28 rue Beaurepaire, 75010 Paris www.proddomo.com Braun Circle Cow 2006 (contest de BMX) Servon (77) 18 Février 2006 / www.circlecow.fr Juste Debout 2006 Concours international de danse hip hop. 19 Février 2006 Stade Pierre de Coubertin (Paris 16) www.justedebout.com Présentation ��������� LAST Contest ski/snowboard Au Snowpark de l’Alpe d’Huez Tireuse à bieres, DJ, chapiteau et barbecue sur les pistes pour une journée à l’esprit LAST ! Le soir finish au LAST Bar avec un plateau de DJs drum’n bass ainsi que des toasters au micro. Le 14 Mars 2006. Plus d’infos à suivre dans ACTU sur www.last-bar.com Le LAST Van Bubble sera présenté en avant-première au salon Who’s Next (PARIS EXPO/Porte de Versailles) ������������������������������������������������������������������ �������������������������������������������������������� International Snow Cup 14, 15, 16 mars Snow Park de Val d’isère Au programme, 3 épreuves : big air ; boarder cross ; pipe et en plus open bouffe, open boisson; cadeaux (lots, price money pour le 1er et skis pour le 2 et 3) infos : 06 98 81 60 06 Avis aux artistes ! ������������������������������������������������������������������������������������������������������������ Pour plus de détails, go to www.last-action.com/bubble www.last-mag.com / 51 52 / www.last-mag.com
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