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2010
État des rives de la rivière Châteauguay –
Villes de Mercier et Châteauguay
Regroupement des associations pour la
protection de l’environnement des lacs et
des cours d’eau de l’Estrie et du haut
bassin de la rivière Saint-François
REMERCIEMENTS
Merci aux membres de l’ARRC (Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay) et à
l’ensemble de leurs ressources humaines. Nous tenons à remercier particulièrement Mme MarieKlaudia Dubé, principale instigatrice et guide depuis la source de ce projet. Merci également à M.
Clément Beaulieu qui a su nous accompagner grâce à ses connaissances de la rivière Châteauguay et
de son milieu environnant.
Équipe du RAPPEL : Jonathan Brière et Zachari Jolin, collaborateurs pour le travail de terrain et
pour la compilation des données. Cybelle Boucher, Jean-François Denault, Renée Clément, et
Chantal Vachon de l’équipe administrative. Enfin, merci à Jean-Claude Thibault membre fondateur et
mentor actif au sein du RAPPEL.
SOUTIEN FINANCIER ET PARTENAIRES
Fond pour le Développement Régional des Ressources Naturelles du Territoire
(FDRRNT) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, un programme conjoint de la Conférence régionale
des élus (CRÉ) et de la Commission Régionale sur les Ressources Naturelles et le Territoire
(CRRNT) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Merci au coordonnateur de la CRRNT, M. Régent
Gravel.
Ville de Châteauguay
Ville de Mercier
Centre Nautique Châteauguay
Héritage Saint-Bernard
RÉFÉRENCE
Dubois M., Martel J.-F. (2010) État des rives de la rivière Châteauguay – Villes de Mercier et Châteauguay.
RAPPEL, Sherbrooke, novembre 2010.
Regroupement des Associations Pour la
Protection de l’Environnement des Lacs et
des cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin
de la rivière Saint-François
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
Villes de Mercier et Châteauguay
Préparé pour :
Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay
par :
Maïtée Dubois, M.Sc. Sciences de l’eau
Chargée de projet
Jean-François Martel, M.Sc. Sciences de l’eau
Chargé de projet
Jonathan Brière, B.Sc. Écologie
Novembre 2010
108 rue Wellington Nord, 3ième étage, Sherbrooke, Québec, J1H 5B8
Tel. : 819.564.9426: Telec. : 819.564.3962
www.rappel.qc.ca
TABLE DES MATIÈRES
RÉSUMÉ
1
I.
INTRODUCTION
2
II.
MISE EN CONTEXTE
OBJECTIFS DU PROJET
III. ÉLÉMENTS DU RAPPORT
2
2
3
PARTIE I
5
1. APERÇU DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
7
1.1. UTILISATION DU SOL ET HYDROGRAPHIE
1.2. QUALITÉ DE L’EAU ET PRESSIONS SUR LE MILIEU AQUATIQUE
7
9
I.
2. PROCESSUS ÉROSIFS, SÉDIMENTS ET QUALITÉ DE L’EAU
12
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
2.5.
2.6.
12
12
13
13
15
16
LE PHÉNOMÈNE DE L’ÉROSION
TYPES D’ÉROSION
LES SÉDIMENTS
LES FACTEURS INFLUENÇANT L’ÉROSION
LES IMPACTS DE L’ÉROSION
LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION
3. RIVES ET BANDE RIVERAINE
18
3.1. LA RENATURALISATION DES RIVES
3.1.1. CRITÈRES POUR UNE BANDE RIVERAINE EFFICACE
3.1.2. L’AMÉNAGEMENT D’UNE BANDE RIVERAINE
3.1.3. MÉTHODES POUR RECRÉER UNE BANDE RIVERAINE
3.2. LA STABILISATION DES RIVES PAR LE GÉNIE VÉGÉTAL
20
20
21
21
23
4. LA POLLUTION PAR LES INSTALLATIONS SEPTIQUES : DEVOIRS ET
RESPONSABILITÉS
25
4.1. RÔLE DES CITOYENS ET DES MUNICIPALITÉS
4.2. OUTILS DE VÉRIFICATION ET DE SUIVI DES INSTALLATIONS SEPTIQUES
25
26
5. BONNES PRATIQUES AGRICOLES
27
I
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
6. BONNES PRATIQUES CITOYENNES
28
PARTIE II
29
1. MÉTHODOLOGIE ET SECTEURS D’INVENTAIRE DES RIVES
31
2. ÉTAT DES RIVES ET DES BERGES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
34
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
2.5.
2.6.
2.7.
2.8.
2.9.
2.10.
2.11.
2.12.
34
38
41
43
49
54
57
60
64
71
78
83
CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD
CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD
CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD
CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD
CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD
CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD
CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD
CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD
CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD
CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD
CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD
CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD
3. AUTRES OBSERVATIONS EN PÉRIPHÉRIE DE LA RIVIÈRE
87
3.1. SECTEUR AGRICOLE
3.2. SECTEUR URBAIN
3.3. AUTRES CONSTATS
87
95
97
4. SOMMAIRE DES CONSTATS DE L’ÉTUDE
98
4.1. LONGUEURS ET POURCENTAGES DE RIVES AFFECTÉES
4.2. ÉTAT DU COUVERT VÉGÉTAL
4.3. ÉROSION DES BERGES
98
99
101
5. RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION
102
6. RÉFÉRENCES
103
ANNEXE 1 : MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION
106
1. LES MÉTHODES PRÉVENTIVES ET ANTI-ÉROSIVES
107
1.1. CONSERVER LA VÉGÉTATION AU MAXIMUM
107
II
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
1.6.
1.7.
STABILISER ET REVÉGÉTALISER LE PLUS TÔT POSSIBLE
PROTÉGER LES TAS DE TERRE EXCAVÉE
BIEN STABILISER LES VOIES D’ACCÈS LORS D’UN CHANTIER
PROFILAGE/RABOTAGE TEMPORAIRE DES PENTES
CANAL INTERCEPTEUR ET CANAL DISSIPATEUR
GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT
108
110
111
111
112
113
2. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DES SÉDIMENTS
115
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
2.5.
2.6.
2.7.
2.8.
BARRIÈRE À SÉDIMENTS FINS
SEUILS DE RÉTENTION
TRAPPE À SÉDIMENTS
BASSIN DE SÉDIMENTATION
LES FOSSÉS
LES FOSSÉS FILTRANTS
L’ENTRETIEN DES FOSSÉS – MÉTHODE DU TIERS-INFÉRIEUR
L’AMÉNAGEMENT DES PONCEAUX
115
116
118
119
120
120
121
122
3. SOMMAIRE DES MÉTHODES POUR CONTRER L’ÉROSION
123
ANNEXE 2 : TECHNIQUES DE GÉNIE VÉGÉTAL
124
ANNEXE 3 : POUVOIRS ET RECOURS DES MUNICIPALITÉS EN MATIÈRE
D’INSTALLATIONS SEPTIQUES
128
1. POUVOIRS ET RECOURS EN MATIÈRE D’INSTALLATIONS SEPTIQUES 129
1.1. POUVOIR D’INSPECTION GÉNÉRAL
1.2. RECOURS DE LA MUNICIPALITÉ EN MATIÈRE DE NUISANCES OU D’INSALUBRITÉ
1.2.1. RECOURS PÉNAL
1.2.2. RECOURS CIVIL
1.2.3. RECOURS DES CITOYENS
129
129
129
129
130
2. AUTRES POUVOIRS
130
2.1. VIDANGE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES
2.2. PROGRAMME DE RÉHABILITATION DE L’ENVIRONNEMENT
130
131
ANNEXE 4 : PLANS D’AMÉNAGEMENT TYPES POUR LA
RENATURALISATION DE LA BANDE RIVERAINE
132
ANNEXE 5 : NOMBRES D’ARBRES ET D’ARBUSTES NÉCESSAIRES À LA
REVÉGÉTALISATION DES SECTIONS
137
III
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
LISTE DES FIGURES
Figure 1 :
Figure 2 :
Figure 3 :
2002)
Figure 4 :
Figure 5 :
Figure 6 :
Figure 7 :
Figure 8 :
Figure 9 :
Figure 10 :
Figure 11 :
Figure 12 :
Figure 13 :
Figure 14 :
Figure 15 :
Figure 16 :
Figure 17 :
Figure 18 :
Figure 19 :
Figure 20 :
Figure 21 :
Figure 22 :
Figure 23 :
Figure 24 :
Figure 25 :
Figure 26 :
Figure 27 :
Figure 28 :
Figure 29 :
Figure 30 :
Figure 31 :
Vue générale du territoire du bassin versant de la rivière Châteauguay
7
Utilisation du sol dans le bassin versant de la rivière Châteauguay
8
Qualité de l’eau à l’embouchure et à la tête des bassin versants des principales rivières du Québec (IQBP7 20009
Qualité de l’eau de la rivière Châteauguay et de ses affluents, selon l’IQBP
10
Types d’érosion engendrés par l’eau
12
Pertes de sol par l’erosion pour diverses utilisations du sol (tonne de sol par acre par année)
14
Largeur optimale de la bande riveraine selon diverses fonctions environnementales
19
Zones de plantation des différentes strates végétales
21
Disposition des végétaux en quinconce
22
Cas de plantation dans une rive
23
Secteurs d’inventaire de la rivière Châteauguay
33
Localisation des sections - Catégorie 1 - Mercier Sud
34
Localisation des sections - Catégorie 1 - Mercier nord
38
Localisation des sections - Catégorie 1 - Châteauguay sud
41
Localisation des sections - Catégorie 1 - Châteauguay nord
43
Localisation des sections - Catégorie 2 - Mercier Sud
49
Localisation des sections - Catégorie 2 - Mercier nord
54
Localisation des sections - Catégorie 2 - Châteauguay sud
57
Localisation des sections - Catégorie 2 - Châteauguay nord
60
Localisation des sections - Catégorie 3 - Mercier Sud
64
Localisation des sections - Catégorie 3 – Mercier nord
71
Localisation des sections - Catégorie 3- Châteauguay sud
78
Localisation des sections - Catégorie 3 - Châteauguay nord
83
Points d’observations #1 à #6– Mercier sud
87
Points d’observations #7 à #12 – Zone agricole
90
Points d’observations #13 à #15 – zone agricole
93
Points d’observations #16 à #17 – zone urbaine
95
Aménagement de jardins pluviaux
114
Réalisation d’un lit de plants de plançons.
125
Schéma d’un lit de plants de plançons renforcés par des boudins en pied de berge.
126
Aménagement mixte associant empierrement du pied de la berge et techniques végétales.
127
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 :
Tableau 2 :
Tableau 3 :
Tableau 4 :
Tableau 5 :
Tableau 6 :
Tableau 7 :
Tableau 8 :
Tableau 9 :
Méthodes de contrôle de l’érosion et lieux d’application
17
Longueur de rive, en kilomètres, et pourcentage par catégorie d’état
98
Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état du secteur rural et urbain
98
Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état pour les villes de Châteauguay et de Mercier
99
Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de 10 à 15 mètres)
100
Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de 10 à 15 mètres) 100
Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur optimale)
101
Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur optimale)
101
Méthodes de couverture et d’engazonnement des sols à nu
108
IV
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Résumé
RÉSUMÉ
La rivière Châteauguay est soumise à de multiples pressions de pollution résultant
majoritairement des activités anthropiques gravitant autour de l’agriculture, de l’urbanisation et
de l’industrie. Les impacts négatifs en découlant sont bien visibles au niveau de la qualité de l’eau
de la rivière, la quatrième rivière la plus détériorée au Québec. La réhabilitation graduelle de
son état de santé nécessite un effort global provenant de l’ensemble des intervenants de son
bassin versant qui, collectivement, disposent des forces nécessaires pour stopper sa dégradation,
pour neutraliser les actes néfastes et pour agir avec la perspective de changer de pratiques ou
mieux, d’en adopter de nouvelles qui enclencheront le renversement du processus de
détérioration.
Les menaces qui mettent en péril notre ressource Eau sont bien connues. Les solutions s’y
rattachant et aptes à les enrayer à la source se définissent selon 4 axes : le contrôle des rejets
polluants, le contrôle de l’érosion et des sédiments, la gestion des eaux de ruissellement et
l’intégrité du couvert végétal sur les rives. Préalablement, pour s’assurer que l’application d’une
mesure corrective sera véritablement efficace, il est néanmoins fondamental que la
problématique soit adéquatement identifiée et cernée.
La présente étude a donc pour but d’établir le portrait actuel de l’état des rives d’une portion
de la rivière Châteauguay située sur les territoires des villes de Châteauguay et de Mercier. Plus
en détails, les phénomènes érosifs ayant cours sur les berges et l’état du couvert végétal des
rives ont été examinés via un inventaire sur le terrain effectué sur un tronçon d’environ 14
kilomètres de la rivière, représentant un total de 27,7 kilomètres de rives. L’objectif final,
émettre des recommandations, sous forme de priorités d’actions, quant aux interventions à
entreprendre à court, moyen et long terme, afin de remédier aux problématiques identifiées.
Globalement, les résultats obtenus démontrent que sur l’ensemble du territoire étudié se
présentent :



21 % (5,8 kilomètres) de rives jugés fortement dégradées (Catégorie 1), dont plus de la
moitié se trouvent zone urbaine ;
27 % (7,6 kilomètres) de rives considérées moyennement détériorées (Catégorie 2);
52 % (14,3 kilomètres) de rives faiblement ou pas dégradées (Catégorie 3).
À court terme, des efforts devront être mis de l’avant au niveau de la revégétalisation des rives
de la rivière Châteauguay. En effet, force est de constater que le couvert végétal des rives de
plusieurs sections est de densité insuffisante, voir même complètement absent. Selon la Politique
de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (PPRLPI), la rive a une largeur de 10
à 15 mètres selon la pente. Afin d’obtenir une rive naturelle végétalisée sur l’ensemble de cette
largeur, il a été estimé qu’un total d’environ 45 500 arbustes et 850 arbres devront être plantés.
Toutefois, cette dimension devrait être considérée comme un minimum à atteindre. Ainsi, dans
l’optique d’optimiser l’efficacité de la bande riveraine et de lui redonner tous les attributs lui
permettant d’assurer pleinement ses rôles, environ 74 000 arbustes et 3 800 arbres devraient
être plantés au cours des prochaines années et ce, pour accroître la vitalité de la rivière à long
terme.
1
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
I. Introduction
I. INTRODUCTION
i. MISE EN CONTEXTE
Par le passé, plusieurs études ont été réalisées sur l’état de la rivière Châteauguay, notamment
celles de DESSAU Inc. (1997, 1998), mais n’ont pas eu la portée nécessaire pour engendrer des
actions concrètes sur le terrain. L’association Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay
(ARRC) a désiré corriger la situation en s’associant avec le Regroupement des Associations
pour la Protection de l’Environnement des Lacs et cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la
rivière Saint-François (RAPPEL) afin de connaître les besoins de la population envers la rivière
Châteauguay et les problèmes qu’on y rencontre. La présente étude vise à acquérir des
connaissances qui permettront, dans un premier temps, de jeter un constat sur l’état global de la
rivière Châteauguay et la qualité de ses berges, et dans un deuxième temps, de mobiliser les
forces vives du milieu jusque dans l’action.
Pour réaliser ces objectifs, il est primordial d’identifier les causes menant aux effets négatifs subis
par la rivière Châteauguay dû à certains utilisateurs de son bassin versant. Par son approche
participative et collaboratrice, l’ARRC vise à sensibiliser la communauté riveraine, le monde
agricole, les jeunes et le public en général à l’importance de préserver l’intégrité des
écosystèmes et des habitats qui composent cette rivière. De plus l’ARRC prévoit faciliter un
accompagnement des propriétaires agricoles et riverains dans l’application de meilleures
pratiques et la réalisation d’actions concrètes.
Finalement, l’ARRC a su créer des partenariats avec plusieurs intervenants, notamment les villes
de Châteauguay et de Mercier, afin d’assurer le succès à long terme du projet et ainsi redonner
la rivière aux citoyens.
ii. OBJECTIFS DU PROJET
Le but principal du présent projet est d’identifier les sources d’érosion situées aux abords de la
rivière Châteauguay dans le but de faire des recommandations d’aménagement. Plus en détails :




Identifier et caractériser les sites d’érosion présents sur les rives et les berges de la
rivière Châteauguay au niveau de son parcours au sein des villes de Mercier et de
Châteauguay (section d’environ 14 km sur la rivière) ;
Caractériser l’état général des rives (état de la végétation dans le premier 10 à 15
mètres) ;
Identifier les sites où se trouvent les déchets à ramasser et ceux qui présentent des
signes de contamination ;
Proposer des recommandations d’aménagement et identifier la nature des correctifs à
apporter selon un code de priorités des interventions de réhabilitation ou de
revégétalisation des berges.
2
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
1. Introduction
iii. ÉLÉMENTS DU RAPPORT
Le présent rapport est divisé en 2 parties :
La partie 1 présente d’abord un aperçu général de la rivière Châteauguay, de son bassin versant
et des sources de pollution qui la menace pour ensuite discuter d’une des causes majeures de la
dégradation de nos cours d’eau : l’érosion. Par la suite seront abordées les solutions et outils
pour circonscrire certaines sources de pollution soit le contrôle de l’érosion, l’importance du
maintien et de la restauration du couvert végétal des rives et le suivi des installations septiques.
Enfin, seront détaillées les bonnes pratiques agricoles et citoyennes à adopter dans une
perspective de conservation de l’intégrité de nos ressources en eau.
Or, le premier jalon à poser dans la marche vers l’action réside en l’identification précise des
problématiques. Ainsi, l’action induite par l’émergence de la solution sera véritablement efficace.
La partie II du document sera donc consacrée au vif du portrait de l’état des rives de la rivière
Châteauguay, entre les villes de Mercier et de Châteauguay. Les sections caractérisées sont
catégorisées selon un ordre de problématique rencontrée tout en étant accompagnées de
photographies et de recommandations de mesures d’actions spécifiques à chacune. D’autres
observations, effectuées en périphérie de la rivière, tant dans la portion agricole que dans la
portion urbaine, sont par la suite rapportées. Finalement, des recommandations évoquant les
actions à prioriser ont été élaboré en regard des problématiques soulevées ainsi que dans une
perspective de protection globale de la rivière et de son bassin versant.
3
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
PARTIE I
Partie 1
1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay
1. APERÇU DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
1.1. UTILISATION DU SOL ET HYDROGRAPHIE
Le territoire drainé par le bassin versant de la rivière Châteauguay s’étend sur 2543 km2, des
États-Unis vers le Québec et plus précisément à partir de l’état de New York, vers les bassesterres du Saint-Laurent. La rivière Châteauguay prend sa source dans le Upper Chateauguay
Lake (NY), au pied des monts Adirondacks, et finit par se déverser dans le Lac Saint-Louis, sur la
rive sud du fleuve Saint-Laurent. Plus de la moitié (57%) de son bassin versant se trouve en
réalité en sol québécois.
Lac Saint-Louis
Rivière Châteauguay
Monts Adirondacks
FIGURE 1 : VUE GÉNÉRALE DU TERRITOIRE DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
(Google Earth, 2010)
7
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay
Les diverses utilisations du sol prenant place sur le territoire que parcourent les eaux de la
rivière définissent la nature physico-chimique des eaux de cette dernière. En d’autres mots, les
activités humaines, les forêts et les milieux humides se retrouvant entre autres sur son bassin
versant, donneront la véritable couleur à la rivière.
La Figure 2 présente les principales catégories d’utilisation du sol retrouvées dans le bassin
versant de la rivière Châteauguay ainsi que les proportions s’y rattachant (États-Unis et Québec
confondus)(Simoneau, 2007). L’agriculture occupe la majeure partie des terres adjacentes à la
rivière et à ses affluents, soit 60% du total du bassin versant. En considérant uniquement la
portion québécoise de la rivière, l’agriculture y augmente à 72% d’occupation du sol. Dans le
domaine, les données du plus récent portrait de la rivière, effectué en 2001-2004, démontraient
que ce sont les cultures à grandes interlignes qui dominaient, en étant pratiquées sur 69% des
terres agricoles. De plus, le cheptel animal évoluant sur le territoire et à 75% constitué de
bovins, était évalué à près de 40 000 têtes (Simoneau, 2007).
Utilisation du sol du bassin versant
4%
3%
Agriculture
33%
Forêt
60%
Zones urbaines
Eau /milieux humides
FIGURE 2 : UTILISATION DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
Les six principaux tributaires drainant 64% de la partie québécoise du bassin versant de la
Châteauguay sont les rivières suivantes (par ordre d’importance de superficie drainée)
(SCABRIC, 2007) :






des Anglais (28 %);
Trout (17 %);
Aux Outardes (9 %);
Esturgeon (4 %);
Hinchinbrooke (4 %);
des Fèves (2 %).
Parmi les 45 autres affluents répertoriés qui cheminent en direction de la rivière en territoire
québécois, 7 parcourent les secteurs des villes de Châteauguay et de Mercier, soit les ruisseaux :

Saucier; Barette; Grand Tronc; Rose-Dulude; Dorais; Mercier; Salaberry;
8
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay
Seul le ruisseau Saucier traverse Châteauguay alors que les 6 autres sillonnent la ville de
Mercier.
1.2. QUALITÉ DE L’EAU ET PRESSIONS SUR LE MILIEU AQUATIQUE
La rivière Châteauguay se classe parmi les 5 rivières les plus détériorées au Québec de par ses
piètres résultats de la qualité de ses eaux, via le calcul de l’IQBP (Indice de qualité
bactériologique et physico-chimique) à son embouchure (entre 2000 et 2002, Figure 4). Les
paramètres qui semblent affecter davantage la qualité de ses eaux sont les matières en
suspension et la turbidité, puis le phosphore total et la chlorophylle a (qui donne une indication
de la biomasse algale) (MDDEP, 2010).
FIGURE 3 : QUALITÉ DE L’EAU À L’EMBOUCHURE ET À LA TÊTE DES BASSIN VERSANTS DES
PRINCIPALES RIVIÈRES DU QUÉBEC (IQBP7 2000-2002)
9
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay
Partie 1
La qualité de l’eau de la rivière Châteauguay, plutôt bonne à la frontière américaine, se dégrade
graduellement tout au long de son parcours jusqu’à son embouchure dans le lac Saint-Louis. La
situation se détériore particulièrement entre Ormstown et l’embouchure, au fur et à mesure
que s’intensifient les productions des cultures de type grand interligne. La rivière reçoit en effet
des eaux de mauvaise qualité en provenance des rivières des Anglais, des Fèves et de l’Esturgeon
qui suralimentent la rivière Châteauguay en éléments nutritifs tout en y acheminant quantité de
matières en suspension.
FIGURE 4 : QUALITÉ DE L’EAU DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY ET DE SES AFFLUENTS, SELON L’IQBP
© Gouvernement du Québec, 2006 (Simoneau, 2007).
Globalement, les résultats montrent que les sources de pollution de la rivière Châteauguay sont
largement imputables aux activités agricoles et aux résidus d’origine urbaine, alors qu’on a de
plus mis en évidence la présence de substances toxiques provenant des rejets industriels et des
pratiques agricoles. En effet, des traces de substances toxiques ont été détectées notamment en
aval de la municipalité de Huntingdon, et, dans une moindre mesure, en aval de Sainte-Martine et
10
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay
de Châteauguay. C’est aussi le cas des eaux de la rivière de l’Esturgeon qui ont montré la
présence d’un insecticide (le DDT). Cette dernière est également affectée par des contaminants
organiques pouvant être associés à deux sources potentielles, soit le site de déchets dangereux
mis en place suite à la contamination de l’aquifère dans le cas des lagunes de Mercier entre 1968
et 1972 ou encore, à une usine du secteur chimique. D’autre part, la rivière aux Fèves semble
contenir des eaux transportant des concentrations non-négligeables de pesticides reliés à la
culture du maïs. Ces derniers ont également été mesurés plus en aval, soit à l’embouchure de la
rivière Châteauguay (MDDEP, 2000; 2010a).
Bref, les grandes pressions qui s’exercent sur la rivière et qui sont susceptibles d’en altérer la
qualité des eaux sont principalement :



les eaux usées déversées par les municipalités ;
le milieu industriel, dont les secteurs sont représentés en majorité par le secteur
agroalimentaire, puis par la métallurgie et la transformation des métaux, la chimie, les
produits de béton et les textiles;
l’agriculture, notamment au niveau des cultures à grandes interlignes pour lesquelles on
utilise souvent de fortes quantités de fertilisants et de pesticides.
Par ailleurs, le dernier bilan effectué il y a quinze ans (en 1995), faisait état que 25 industries
potentiellement polluantes était installées dans le bassin versant de la rivière Châteauguay.
Malheureusement, Simoneau (2007) notait également que, comme partout au Québec, la nature
de la composition chimique des effluents industriels n’est que peu ou pas documentée.
En ce qui a trait à la faune piscicole, 34 espèces de poissons ont été recensées au sein de la
rivière Châteauguay entre les environs d’Huntingdon et le lac St-Louis ainsi que dans l’un de ses
affluents, la rivière Trout. Parmi les plus intéressantes au niveau de la pêche sportive, peuvent
notamment être citées l’achigan, l’anguille d’Amérique la barbotte brune, le doré jaune, le grand
brochet, le meunier noir, la perchaude et le maskinongé. Il est à noter qu’en 1993, les espèces
dites intolérantes à la pollution étaient présentes à toutes les stations de la rivière Châteauguay,
ce qui était un bon point (MDDEP, 2010b). Il serait néanmoins important de refaire l’exercice de
capture d’ici les prochaines années, puisque 20 ans plus tard, les conditions du milieu ont
probablement changé, occasionnant assurément des effets sur les communautés aquatiques
actuelles. On pourrait ainsi mettre en lumière le sens actuel de l’évolution de la rivière
Châteauguay. Sa santé s’améliore-t-elle ou se détériore-t-elle ?
11
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau
2. PROCESSUS ÉROSIFS, SÉDIMENTS ET QUALITÉ DE L’EAU
2.1. LE PHÉNOMÈNE DE L’ÉROSION
Parmi les multiples causes favorisant la dégradation de la
qualité de l’eau, l’érosion, bien que fréquemment sous
estimée, compte parmi l’une des plus importantes.
L’érosion est un mécanisme où les particules du sol sont
détachées et déplacées de leur point d’origine. Au
Québec, le principal élément déclencheur de l’érosion est
l’eau, bien que le vent constitue un vecteur
non
négligeable.
À cet effet, l’eau agit à deux niveaux dans le processus
d’érosion. La première action de l’eau se produit lors des précipitations sous forme de pluie. Les
gouttes d’eau tombent sur le sol et déstabilisent la structure de ce dernier. Le second processus
est lié au détachement et au transport des sédiments par l’eau. Les forts débits d’eau
arracheront les particules de sol pour les acheminer vers le plan d’eau. Le processus érosif sera
amplifié par l’augmentation de la vitesse d’écoulement ainsi que par la charge en particules des
eaux de ruissellement.
2.2. TYPES D’ÉROSION
Érosion par la pluie
Déplacement des particules par les gouttes de pluie.
Érosion par la pluie
Érosion en nappes
©USEPA, 2007
Érosion par rigoles et ravinement
Érosion de la berge
Érosion en nappes
L’enlèvement uniforme de sol sans qu’il y ait des
canaux de ruissellement visibles.
Érosion en rigoles
Enlèvement du sol avec formation de ruissellement
concentré créant de petits canaux.
Érosion en ravins (ravinement)
Concentration du ruissellement dans des canaux
préférentiels qui se creusent.
Érosion de la berge
Écoulement de l’eau qui érode les berges instables.
FIGURE 5 : TYPES D’ÉROSION ENGENDRÉS PAR L’EAU
12
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
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Partie 1
2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau
2.3. LES SÉDIMENTS
Les sédiments qui résultent des processus érosifs sont un mélange de
particules de différentes grosseurs détachées de leur point d’origine,
transportées, puis déposées dans un autre lieu. Lorsque transportés
par l’eau, les sédiments seront déplacés plus ou moins loin selon leur
taille. Ainsi, les graviers et sables tendront à s’arrêter près de leur
point d’origine alors que les sédiments plus fins (argiles, matières
organiques) demeureront davantage longtemps en suspension dans
l’eau pour aller se déposer plus loin. En conséquence, il en résultera
inévitablement l’envasement des plans d’eau et des ruisseaux. Aussi,
de par leur nature de contaminants, les sédiments peuvent agir de
différentes manières sur la vie aquatique, c’est-à-dire sur les plantes
aquatiques, les invertébrés et les poissons. Les sédiments peuvent
également être porteurs de polluants tels que les nutriments
(phosphore, azote) et les métaux traces. Ainsi, la santé globale des lacs, rivières et cours d’eau
est fortement influencée par les apports en sédiments en provenance de leurs bassins versants
puisqu’ils sont à même de contribuer à la diminution de la qualité de leurs eaux et à altérer l’état
actuel de leurs écosystèmes.
Particule de sol
Érosion par l’eau
Transport
Dépôt
Sédiment
2.4. LES FACTEURS INFLUENÇANT L’ÉROSION
On considère généralement que l’érosion des sols est conditionnée par quatre principaux
facteurs soit : la topographie du bassin versant, le type de sol en place, la quantité et l’intensité
des précipitations ainsi que l’utilisation du sol.
Premièrement, la pente du terrain, qui est fonction de sa topographie, influence la rapidité à
laquelle l’eau s’écoule vers les ruisseaux et le lac. Cette accélération des eaux de ruissellement
aura pour effet d’arracher les particules de sol et de les entraîner sur de longues distances. Il est
important d’ajouter que la longueur de la pente et son inclinaison influencent la vitesse
d’écoulement des eaux de surface et l’augmentation du potentiel érosif. Il faudra donc
considérer de minimiser la perturbation des sols situés en pentes plus fortes.
En second lieu, le type de sol aura assurément un effet sur les taux d’érosion, soit sa texture, sa
structure, le contenu en matière organique, sa perméabilité et sa compaction. Plus le sol est
riche en limon et en sable fin, plus il risquera de s’éroder facilement. Les sols d’argile pure ne
s’érodent pas aussi aisément, mais une fois atteints leur structure est fragilisée.
Ensuite, la fréquence, la quantité et l’intensité des précipitations ont un effet sur le débit d’eau et
l’augmentation de l’érosion des rives et des sols mis à nu. En plus d’augmenter l’érosion, les
débits d’eau importants favorisent le transport des sédiments vers les cours d’eau.
13
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau
Finalement, l’utilisation du sol influence grandement la capacité de l’eau à arracher et
transporter les particules de sol. Des sols mis à nu (dont la végétation a été retranchée) sont
effectivement plus vulnérables à l’érosion qu’une terre en friche ou qu’un milieu boisé. À titre
d’exemple, les sites de construction, si non protégés, peuvent s’éroder à des taux environ 100
fois plus élevés que les taux d’érosion de base généralement retrouvés en milieu naturel (CSQA,
2010). En plus de retenir les particules de sol, la végétation intercepte une partie des
précipitations, ce qui diminue le volume d’eau de surface total acheminé dans le réseau de
drainage et dans le réseau hydrographique. Cette eau sera utilisée par la végétation ou
s’évaporera. À l’opposé, les zones urbanisées où l’on retrouve beaucoup de surfaces
imperméables (béton, asphalte) favorisent une augmentation du ruissellement des eaux de
surface et de la vitesse d’écoulement et n’offrent aucune filtration avant l’arrivée aux cours
d’eau.
Enfin, les champs en culture voient, chaque année une partie de
leur sol arable emportée avec l’eau. Le travail du sol, les labours
et les pratiques culturales rendent le sol plus susceptible à
l’érosion. Les cultures à grandes interlignes telles que la culture
du maïs, de la pomme de terre, des légumes et du soya
génèrent des sols particulièrement à risque vis-à-vis de
l’érosion. En revanche, les sols sur lesquels sont implantés des
cultures fourragères tels que blé, orge et avoine, sont davantage
protégés contre l’érosion. La figure suivante présente des chiffres concernant les pertes de sol
par érosion en regard des différentes utilisations du sol.
Sol nu
(sites de construction)
t
Pâturage
t
Forêt
t
t
©USEPA, 2007
Terre en culture
(grand interligne)
FIGURE 6 : PERTES DE SOL PAR L’EROSION POUR DIVERSES UTILISATIONS DU SOL (TONNE DE SOL
PAR ACRE PAR ANNÉE)
14
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
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Partie 1
2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau
2.5. LES IMPACTS DE L ’ÉROSION
Largement méconnus et trop souvent sous-estimés, les impacts néfastes de l’érosion sont
pourtant multiples. Sur le plan environnemental, ce sont nos ressources en eau qui en subissent
les conséquences. En effet, les apports en sédiments vers les écosystèmes aquatiques
provoquent entre autres:
 la diminution de la qualité de l’eau (augmentation des matières en suspension et
diminution de la clarté);
 la diminution de la qualité de la pêche, par l’altération des communautés de poissons
(destruction des zones de reproduction (frayères), blocage des branchies, réchauffement
de l’eau);
 l’enrichissement en nutriments et l’établissement de conditions favorables à la croissance
des algues et cyanobactéries;
 la stimulation de la prolifération des plantes aquatiques (littoral vaseux et riche en
matières organiques);
 l’accumulation de contaminants toxiques;
 le vieillissement prématuré des plans d’eau.
Les utilisateurs des rivières et plans d’eau (riverains, pêcheurs, plaisanciers, etc.) peuvent
témoigner que ces conséquences environnementales sont bel et bien réelles. Des changements
importants au niveau des milieux aquatiques peuvent se produire à l’intérieur de quelques
dizaines d’années.
L’érosion a de plus des répercussions sur le plan économique et social. Des conséquences que
les villes riveraines ont tout intérêt à prendre en considération. Mentionnons notamment :
 la diminution de la valeur foncière des résidences riveraines via la dégradation de la qualité
de l’eau;
 la diminution des retombées économiques reliées aux usages récréotouristiques
 Baisse de l’achalandage des campings, des plages;
 Décroissance de l’intérêt qu’offre le secteur pour la villégiature;
 l’augmentation des coûts d’entretien du réseau routier
 Blocage des ponceaux et du réseau d’égout pluvial;
 Envasement des fossés, déchaussement des chemins;
 l’augmentation des coûts du traitement de l’eau potable;
 l’augmentation des risques d’inondation (colmatage des rivières);
Finalement, les agriculteurs et les forestiers ne sont pas épargnés par les impacts économiques
de l’érosion. Ces derniers sont affectés entre autres par :
 la perte de sol fertile dans les activités agricoles;
 les particules les plus fines et les plus riches sont emportées par l’eau;
 le déchaussement des chemins d’accès forestier;
 le blocage des ponceaux et l’entretien des chemins.
15
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
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Partie 1
2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau
2.6. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION
Puisque la qualité des lacs et des cours d’eau est intimement reliée à la manière dont on agit sur
le territoire drainé par ceux-ci (bassins versants), l’on se doit d’agir afin de minimiser la
disponibilité des particules se dirigeant plus en aval. Ainsi, on pourrait visualiser la gestion de
l’érosion comme une série de mesures qui visent à contrôler les différentes étapes que franchit
une particule de sol soumise aux processus érosifs, ce, à partir de son lieu d’origine (contrôle de
l’érosion) et de manière à limiter son déplacement vers les plans d’eau une fois délogée
(contrôle des sédiments).
Dans les pages qui suivent seront discutées dans un premier temps, les mesures préventives et
anti-érosives. Il s’agit de techniques simples qui limitent l’érosion à la source. Ensuite, seront
détaillées les mesures de contrôle du transport des sédiments qui nécessitent, pour certaines,
davantage de temps et d’argent. Enfin, puisque le réseau de chemins et de fossés fait partie
intégrante du réseau hydrographique, seront expliquées la manière d’entretenir les fossés dans
les règles de l’art ainsi que la manière d’aménager les ponceaux, le tout, dans la perspective de
minimiser l’érosion.
Il convient de mentionner ici que dans certains cas, tels que dans des fortes pentes, là où des
problématiques majeures d’érosion sont présentes ou lorsque des techniques de stabilisation
par génie végétal s’appliquent, il sera nécessaire de consulter un spécialiste en matière de gestion
de l’érosion. Ce dernier vous guidera dans le choix de la méthode la plus appropriée au site,
puis dans la façon de la mettre en place correctement.
Le tableau 1 présente les différentes méthodes de contrôle de l’érosion ainsi que les lieux où ces
dernières sont le plus susceptibles d’être appliquées. Davantage de détails sur les méthodes sont
présentés à l’Annexe 1.
16
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau
TABLEAU 1 :
MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION ET LIEUX D’APPLICATION
Méthodes préventives et anti-érosives
Conserver la végétation
Protéger les tas de terre excavée
Stabiliser les voies d'accès
Stabiliser et revégétaliser le plus tôt possible
Canal intercepteur
Canal dissipateur
Gestion des eaux de ruissellement
Méthodes de contrôle des sédiments
Barrière à sédiments
Bande végétale filtrante
Trappe à sédiments
Bassin de sédimentation
Digue de rétention (berme)
Fossé filtrant
Méthodes d'aménagement et d'entretien
Technique du tiers-inférieur
Aménagement d'un ponceau
Lieu d'application
Partout
Partout
Partout
Partout
Chantier, avant une pente
Chantier, dans une pente
Partout
Lieu d'application
Chantier
Talus, rive, chantier
Chantier, fossé
Fossé
Fossé avec pente
Fossé
Lieu d'application
Fossé
Ponceau
17
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
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3. Rives et bande riveraine
Partie 1
3. RIVES ET BANDE RIVERAINE
Selon la Politique de la protection des rives, du littoral et de la plaine inondable du
gouvernement du Québec (PPRLPI), la rive est légalement définie comme la partie du milieu
terrestre attenant à un lac ou à un cours d'eau. La rive assure la transition entre le milieu aquatique et
le milieu strictement terrestre. Elle implique le maintien d'une bande de protection de 10 ou 15 mètres
de largeur sur le périmètre des lacs et cours d'eau. La rive est mesurée en partant de la ligne des hautes
eaux vers l'intérieur des terres (MEF, 2002).
Selon cette politique, la largeur de la rive à protéger le long de tous les cours d’eau correspond
horizontalement à 10 mètres minimum, si la pente est inférieure à 30% avec un talus de moins
de 5 mètres, et, 15 mètres minimum, si la pente est supérieure à 30% incluant un talus de plus
de 5 mètres. Cette largeur de protection n’est toutefois pas applicable en milieu agricole où la
l’intégrité de la bande riveraine doit être maintenue sur une largeur de 3 mètres seulement. À
cet effet, la PPRLPI stipule que la culture du sol à des fins d'exploitation agricole est permise
conditionnellement à la conservation d’une bande minimale de végétation de 3 mètres dont la largeur
est mesurée à partir de la ligne des hautes eaux; de plus, s'il y a présence d’un talus et que le haut de
celui-ci se situe à une distance inférieure à 3 mètres à partir de la ligne des hautes eaux, la largeur de la
bande de végétation à conserver doit inclure un minimum d'un mètre sur le haut du talus. Cette
politique indique donc un cadre normatif minimal pour le milieu agricole. Elle n'exclut cependant
pas la possibilité pour les différentes autorités gouvernementales et municipales concernées,
dans le cadre de leurs compétences respectives, d'adopter des mesures de protection
supplémentaires pour répondre à des situations particulières. C’est notamment le cas de la MRC
de Nicolet-Yamaska qui a instauré en ce sens un règlement de protection des principaux
affluents parcourant son territoire. En effet, cette dernière a édicté que la bande de protection
riveraine imposée soit de 10 mètres, et en milieu urbain, et en milieu agricole.
Plusieurs municipalités québécoises ont par ailleurs émis des règlements portant sur la
renaturalisation obligatoire de la bande riveraine le long des lacs, rivières et cours d’eau sur une
largeur définie allant généralement de 5 à 10 mètres, soit en prohibant tout contrôle de la
végétation dans cette zone (coupe de gazon ou d’arbres) et allant jusqu’à donner le devoir au
riverain de reboiser une rive dénaturée à l’aide d’espèces végétales indigènes.
Ainsi, le couvert végétal de la rive revêt une grande importance dans la préservation de la
qualité des eaux. Par sa présence, la bande riveraine joue plusieurs rôles essentiels que le
RAPPEL a historiquement désignés comme étant les 4F, soit :




Freiner les sédiments en ralentissant les eaux de ruissellement et en prévenant
l’érosion;
Filtrer les polluants en absorbant les nutriments prévenant ainsi la prolifération des
végétaux aquatiques;
RaFraîchir l’eau en fournissant de l’ombre ;
Favoriser la faune et la flore en fournissant un milieu corridor propice à leur nutrition et
à leur reproduction.
18
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
3. Rives et bande riveraine
Une rive rendue artificielle par la coupe du gazon, par la coupe d’arbres ou par toute autre
intervention humaine peut difficilement remplir ces rôles et renforce de plus les processus
érosifs. D’autre part, l’absence de végétation entraîne souvent l’érosion des rives car le réseau
racinaire des végétaux n’y étant pas pour maintenir le sol en place, la berge s’en trouve
davantage fragile et instable.
Enfin, il va sans dire que plus la largeur de la bande riveraine est importante, plus grande est son
efficacité dans le maintien de la qualité de l’eau. La figure suivante présente les largeurs optimales
de la bande riveraine en regard des divers rôles environnementaux qui lui sont attribuée.
Schultz et al., 2000
FIGURE 7 : LARGEUR OPTIMALE
ENVIRONNEMENTALES
DE
LA
BANDE
RIVERAINE
SELON
DIVERSES
FONCTIONS
19
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
3. Rives et bande riveraine
3.1. LA RENATURALISATION DES RIVES
Les habitudes urbaines et les modèles culturels d’aménagement ont tôt fait de perturber toute
cette beauté millénaire qui nous a tant séduits et attirés sur ses bords. Ainsi, malheureusement,
la plupart des humains ne se contentent pas de faire leur nid en s’insérant respectueusement
dans cet environnement si convoité. Il leur faut transformer un peu, mais parfois beaucoup
pour satisfaire leur besoin de confort en reproduisant des modèles inspirés de l’aménagement
urbain. Par conséquent, l’intégrité de la végétation des rives s’en est trouvée affectée sous le
prétexte d’avoir une vue imprenable sur l’eau.
3.1.1. CRITÈRES POUR UNE BANDE RIVERAINE EFFICACE
Une bande riveraine efficace doit être la plus large possible et comporter les trois strates de
végétation : les arbres, les arbustes et les herbacées. De plus, les espèces sélectionnées doivent
être indigènes, c'est-à-dire que ce sont des végétaux que l’on peut retrouver de manière
naturelle dans la région. Ce point est important puisque les végétaux indigènes sont adaptés aux
conditions climatiques et ne nécessiteront pas de soins particuliers pour croître. Il est à noter
qu’aucun engrais, compost ou poudre d’os ne devrait être ajouté au sol. Plus en détails :
Les arbres :
 À planter sur le replat et le haut de talus d’une rive (dans les pentes faibles) ;
 Planter à une distance de 4 à 5 mètres les uns par rapport aux autres;
 Leurs racines profondes filtrent l’eau d’écoulements souterrains qui se déversent au plan
d’eau;
 Leur grand déploiement et dimension créent de l’ombrage
Les arbustes :
 À planter en bas de talus et sur le replat;
 Planter à une distance de 0,5 à 1 mètre pour les petits arbustes et pour stabiliser
efficacement ou à 2 à 3 mètres d’intervalle pour les plus grands arbustes;
 Leur système racinaire diffus stabilise les pentes;
 À planter en grand nombre.
Les herbacées et graminées :
 À planter sur le bas du talus et le replat, plus près des résidences pour mieux apprécier
leurs couleurs.
 Leurs racines fibreuses et peu profondes assimilent les nutriments et retiennent les
sédiments.
20
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
3. Rives et bande riveraine
FIGURE 8 : ZONES DE PLANTATION DES DIFFÉRENTES STRATES VÉGÉTALES
3.1.2. L’AMÉNAGEMENT D’UNE BANDE RIVERAINE
La renaturalisation de la bande riveraine le long de tous les cours d’eau, qu’ils soient à
écoulement permanent ou intermittent, est essentielle pour préserver la santé du réseau
hydrographique dans sa globalité au niveau écosystémique et pour pouvoir profiter encore
longtemps d’une eau de qualité.
L’aménagement de la rive par le biais de plantations nécessite néanmoins une phase de sélection
des végétaux afin que la finalité soit un succès à long terme. Il est à mentionner ici que le site
internet de la FIHOQ (Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec)
est la meilleure source d’information au niveau des espèces végétales indigènes bien adaptées
aux plantations en rive. Ce site imagé permet de trouver des idées tant au niveau des arbres que
des arbustes, des vivaces, des graminées, des plantes grimpantes et des fougères en permettant
des recherches par des critères tels que la hauteur, l’humidité et l’ensoleillement requis,
l’efficacité en stabilisation, etc. [En ligne : http://www.fihoq.qc.ca/html/recherche.php]
3.1.3. MÉTHODES POUR RECRÉER UNE BANDE RIVERAINE
Pour recréer la bande riveraine, deux options s’offrent :
1) Cesser la tonte de la pelouse et de laisser la nature faire son œuvre. La végétation
indigène s’implantera peu à peu dans les années suivantes;
2) Accélérer le processus en faisant des plantations.
21
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
3. Rives et bande riveraine
Partie 1
Pour renaturaliser étape par étape et accroître les chances de réussite de la plantation de la
bande riveraine, il suffit de :

Déterminer d’abord si des zones de la rive ou de la berge présentent des signes
d’érosion ou sont à risque (pentes fortes, action des glaces, des vents) :
o









Dans les cas d’érosion ou de pentes fortes, des techniques de stabilisation telles que le
génie végétal peuvent être davantage appropriées qu’une simple plantation. En cas de
doute, l’avis d’un spécialiste est recommandé.
Faire un croquis du terrain et y localiser : la maison, le patio, le jardin, la fosse septique,
l’accès à l’eau (d’une largeur maximale de 5 mètres);
Déterminer où débute la rive (ligne des hautes eaux) ;
Déterminer les caractéristiques et l’humidité du sol;
Identifier les zones de soleil et d’ombre;
Déterminer les zones où l’arrêt de tonte serait envisageable et y laisser la nature suivre
son cours;
Identifier les zones où des plantations seraient requises;
Choisir des espèces végétales indigènes qui conviennent aux caractéristiques du terrain;
Planter en disposant les végétaux en quinconce (en W);
Disposer un peu de paillis autour des plants.
FIGURE 9 : DISPOSITION DES VÉGÉTAUX EN QUINCONCE
22
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
3. Rives et bande riveraine
Tout peut être renaturalisé : un enrochement (A), une rive exposée aux vagues (B), un muret
(C), une pelouse (D).
A)
B)
C)
D)
FIGURE 10 : CAS DE PLANTATION DANS UNE RIVE
3.2. LA STABILISATION DES RIVES PAR LE GÉNIE VÉGÉTAL
Les méthodes issues du génie végétal s’appliquent à de nombreuses situations et permettent le
rétablissement végétal des pentes abruptes ou des sites fortement érodés. Ces techniques se
révèlent comme des alternatives solides en regard des méthodes mécaniques traditionnelles de
stabilisation des rives. La fonction première du génie végétal est en effet de stabiliser une zone
riveraine soumise à une érosion sévère tout en comportant également plusieurs avantages
autant pour la durée de vie et l’adaptabilité des aménagements (aux mouvements du sol,
courants et vagues), que pour l’écologie qu’elles favorisent grandement. La végétation riveraine
joue un rôle essentiel sur le freinage du courant lorsque les écoulements de crue rencontrent
les berges. Les vitesses ainsi diminuées dans les zones d’écoulement fluvial, on amenuise donc les
risques d’érosion et de dommages plus en aval (Adam et al., 2008).
La possibilité d’utiliser le génie végétal devrait être évaluée en premier ressort dans le cadre de
la restauration des portions de berges plus sérieusement affectées de la rivière. En effet, les
techniques mécaniques habituelles donnent lieu à des ouvrages dont le sol a été remanié et
stérilisé favorisant ainsi l’implantation d’espèces invasives ou rudérales indésirables.
« Indéniablement, en ne permettant pas le retour d’un couvert végétal diversifié composé
d’essences indigènes adaptées, les ouvrages classiques de génie civil participent au net
appauvrissement biologique du milieu et relèvent, d’un point de vue strictement
morphodynamique, des travaux de chenalisation. » (Adam et al., 2008). Néanmoins, réitérons
que, considérant la diversité des techniques issues du génie végétal ainsi que la variété des
23
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
3. Rives et bande riveraine
Partie 1
végétaux, la planification des travaux ainsi que leur exécution doivent être faits avec l’aide d’un
spécialiste.
Parmi les techniques typiquement végétales on peut citer entre autres l’utilisation de fagots, de
fascines d’hélophytes, de fascines de saules, de matelas de branches et de lits de plançons. Bien
sûr, selon les conditions et contraintes des sites d’interventions, l’association de différentes
techniques végétales devient fort profitable. Par ailleurs, les techniques mixtes unissant le génie
civil au génie végétal permettent de redresser des situations particulières telles qu’une forte
artificialisation antérieure du milieu, ou encore, des zones où l’écoulement des eaux est rapide
engendrant ainsi de fortes pressions d’arrachement sur la berge. L’Annexe 2 présente différents
schémas de stabilisation illustrant l’utilisation de quelques techniques du génie végétal.
24
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
4. La pollution par les installations septiques
4. LA POLLUTION PAR LES INSTALLATIONS SEPTIQUES : DEVOIRS ET
RESPONSABILITÉS
Le phosphore provient de multiples sources telles que les activités domestiques, agricoles et
industrielles tout en incluant, le traitement des eaux usées. En effet, il est maintenant reconnu
dans le monde scientifique que les installations septiques génèrent des apports en phosphore
non-négligeables vers les milieux aquatiques, et ce, d’autant plus si elles sont déficientes ou non
conformes aux normes. Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées ont un
impact sur l’environnement selon les caractéristiques des sols et du site d’emplacement, les
caractéristiques des équipements installés, leur âge, leur emplacement par rapport au plan d’eau
ou au cours d’eau, le respect des normes qui étaient en vigueur au moment de leur installation
et la mise en application des recommandations relatives à leur utilisation et à leur entretien. Le
degré d’ampleur des impacts sur l’environnement variera en fonction de la performance des
installations et il convient donc de se préoccuper de l’état de celles-ci.
4.1. RÔLE DES CITOYENS ET DES MUNICIPALITÉS
Historiquement, les systèmes prenant en charge le traitement des eaux usées provenant des
résidences isolées ont été conçus dans l’optique d’effectuer un traitement bactérien des eaux,
ce, essentiellement afin de protéger la santé publique. Depuis les années 70, les eaux usées
traitées de façon inadéquate et déversées dans les plans d’eau sont considérées comme une
source de pollution qui met à risque l’intégrité des écosystèmes aquatiques. Ces dernières
peuvent également être à l’origine de contaminations bactériennes des eaux souterraines ou des
puits. Les riverains ont donc une responsabilité de premier ordre quant au fait de s’assurer que
leur installation septique ne pollue pas ou qu’elle ne constitue pas une nuisance pour
l’environnement.
Par ailleurs, depuis le 12 août 1981, les municipalités sont responsables d’exécuter et de faire
exécuter le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées
(Q-2, r.8). À cet effet, les municipalités doivent statuer sur les demandes de permis soumises et
délivrer le permis requis en vertu de l’article 4 du Règlement lorsqu’un projet prévoit un
dispositif de traitement et d’évacuation des eaux usées conforme au Règlement. Une
municipalité ne peut donc délivrer le permis de construction si le dispositif prévu n’est pas
conforme au Q-2, r.8.
De plus, étant responsables de l’application du Q-2, r.8 les municipalités doivent par conséquent
prendre les moyens qui s’imposent pour faire cesser les nuisances ou les causes d’insalubrité
conformément à l’article 3 du Règlement et à la Loi sur les compétences municipales.
L’Annexe 2 présente les pouvoirs et recours des municipalités en matière d’installations
septiques notamment au niveau de l’inspection et des mises en demeure, selon le MAMROT. En
ligne :
[http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/muni_expr/2007/MX2007_No4_role_pouvoirs_fos
ses_septiques.asp]
25
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
4. La pollution par les installations septiques
Partie 1
4.2. OUTILS DE VÉRIFICATION ET DE SUIVI DES INSTALLATIONS SEPTIQUES
La caractérisation des installations septiques sur un territoire peut s’avérer un travail ardu, d’une
part pour avoir un inventaire complet des systèmes et d’autre part, pour mettre en lumière
d’éventuel troubles au niveau du fonctionnement de ceux-ci et qui pourraient avoir des
répercussions sur l’environnement. Une procédure permettant de classifier les dispositifs de
traitement des eaux usées des résidences isolées en fonction de leur degré d’impact sur
l’environnement a été élaborée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs (MDDEP). Principalement, cette classification se base sur l’emplacement du
dispositif par rapport au plan d’eau et sur la nature du terrain récepteur. Le Guide de réalisation
d’un relevé sanitaire des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées des résidences isolées
situées en bordure des lacs et cours d’eau détaille les données nécessaires à acquérir pour assurer
une évaluation efficace des systèmes, puis pour en déterminer le potentiel de contamination
vers le réseau hydrographique.
[En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/cyanobacteries/guide_releve.pdf]
Puisque l’application du Règlement est confiée aux municipalités, celles-ci devraient, en plus de
délivrer les permis, s’assurer que les dispositifs de traitement soient conformes au Q-2, r.8 en
effectuant, entre autres, le suivi des conditions d’exploitation exigées par celui-ci. Or, ce suivi
peut s’avérer difficilement réalisable par les municipalités qui ne disposent pas d’outils
informatiques appropriés. C’est la raison pour laquelle le ministère du Développement durable,
de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) a rendu disponible, sur son site Web, la base de
données SOITEAU (Suivi des ouvrages individuels de traitement des eaux usées), qui peut être
téléchargée gratuitement par les municipalités. Cette base de données permet de gérer
électroniquement les données relatives aux résidences isolées pour faciliter les interventions de
suivi. [En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eaux-usees/fiche-soiteau.pdf]
26
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie 1
5. Bonnes pratiques agricoles
5. BONNES PRATIQUES AGRICOLES
La qualité de l’eau et la gestion des sols en milieu agricole sont intimement reliés. D’une part, en
limitant au maximum l’érosion des sols, l’agriculteur conservera son sol fertile chez lui, ce qui
aura un effet direct sur la réduction de la pollution des eaux de surface ruisselant sur ses terres.
Le travail minimal du sol, le travail sans labour (semis direct) et la culture sur billons sont parmi
les techniques utilisées pour conserver au mieux les sols. On prône également l’intégration de
plantes couvertures qui permettront de maintenir l’intégrité du sol et de limiter la perte
d’éléments fertilisants sur les terres exemptes de cultures en croissance. La rotation des
cultures est aussi une pratique de base pour prévenir l’érosion, améliorer la fertilité du sol et
réduire l’utilisation des pesticides. L’accès des animaux aux cours d’eau doit également être
limité par l’installation de clôtures et d’abreuvoirs. Le système de drainage des terres est
important à examiner en vue d’y créer des voies d’eaux enherbées et d’y installer des systèmes
d’avaloirs qui réduiront les sédiments transportés plus en aval.
La gestion intelligente des fertilisants permettra de répondre aux besoins des cultures de
manière optimale tout en évitant que des surplus ne soient entraînés vers les cours d’eau. Enfin,
la réduction de l’usage des pesticides par alternance avec d’autres moyens de lutte est préconisé
(MAPAQ, 2005; 2010).
Le gouvernement du Québec est d’ailleurs allé de l’avant en favorisant l’accès à ces mesures aux
agriculteurs en compensant financièrement les travaux reliés, par exemple, à l’installation
d’ouvrages de stockage des fumiers et d’abreuvoirs, à l’établissement d’une bande riveraine, etc.
Aussi, des plans d’accompagnement agroenvironnemental de même que des diagnostics ferme
par ferme sont d’autres ressources disponibles effectuées en partenariat avec les clubs-conseils
en agroenvironnement. Dans les faits, le programme Prime-Vert du MAPAQ peut financer jusqu’à
90% de toute action d’un entrepreneur agricole visant la réduction de la pollution diffuse et
l’amélioration de la qualité de l’eau.
Dans le même ordre d’idées, mentionnons que la rivière Esturgeon (à 80% agricole), dont
l’embouchure se trouve à Ste-Martine, est actuellement le siège de la réalisation d’un projet
démarré en 2007 et qui cible des changements de pratiques culturales en milieu agricole ayant
des effets profitables sur la réduction de la pollution diffuse de l’eau. On cible entre autres les
problèmes d’érosion, notamment par la stabilisation des berges, la restauration des bandes
riveraines et l’aménagement de haies brise-vents. On mise également sur l’apprentissage et
l’adoption de meilleures pratiques agricoles en regard de la protection des eaux de surface.
De telles initiatives et projets sont absolument indispensables pour la santé de la rivière
Châteauguay. Il est donc fondamental que ce genre d’actions s’étende à l’ensemble de ses
principaux affluents. Le soutien financier et technique étant disponible, il s’agit simplement
d’amorcer les démarches pour en bénéficier.
27
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
6. Bonnes pratiques citoyennes
Partie 1
6. BONNES PRATIQUES CITOYENNES
Dans un contexte de bassin versant, l’usage de fertilisants et de pesticides pour obtenir une
pelouse plus verte que verte ou une plate-bande des plus fleuries mérite un questionnement de
fond sur les besoins réels du citoyen urbain face à ses impacts sur son environnement naturel.
Des municipalités ont, en ce sens, pris conscience des répercussions de telles pratiques et ont
adopté des règlements abolissant l’utilisation à des fins esthétiques de ces substances nocives
pour les milieux aquatiques. Or, chaque citoyen est responsable de chacun de ses gestes au
quotidien. Plusieurs actions doivent donc être entreprises non seulement par les riverains, mais
également par les autres citoyens sur l’ensemble du bassin versant, telles que :







Rapporter les atteintes à l’environnement aux responsables municipaux et aux
gestionnaires;
Recouvrir de végétation les structures artificielles;
Utiliser des produits sans phosphate et biodégradables;
Conserver la bande riveraine intacte et revégétaliser au besoin (10-15 mètres de la rive
de toute rivière ou ruisseau);
Entretenir les plates-bandes et pelouses sans pesticides ni fertilisants;
Entretenir son installation septique;
Conserver au maximum la végétation naturelle.
28
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
PARTIE II
Partie II
1. Méthodologie et secteurs d’inventaire
1. MÉTHODOLOGIE ET SECTEURS D’INVENTAIRE DES RIVES
L’étude des berges de la rivière Châteauguay a été réalisée entre le 12 et le 15 juillet 2010
inclusivement. L’inventaire s’est limité à la portion de rivière sillonnant le territoire des villes de
Châteauguay et de Mercier, soit un parcours d’environ 14 kilomètres. Des observations visuelles
de l’état des berges de la rivière, via une embarcation, ont permis de délimiter des sections de
rives aux caractéristiques homogènes. Les principaux éléments utilisés pour caractériser les
sections ont été :





Densité, type et largeur du couvert végétal ;
Pente et hauteur du talus ;
Présence d’un ouvrage de protection (muret, enrochement, digue, ...) ;
Présence et type d’érosion ;
Utilisation du sol.
La délimitation des sections a été effectuée sur le terrain à l’aide d’un GPS Garmin 60 Cx. De
plus, des photographies de chaque section caractérisée ont été prises.
Afin de simplifier la terminologie utilisée pour la localisation des sections, les termes « Rive
droite (D) » et « Rive gauche (G) » ont été utilisés dans le présent rapport. Il est à noter que
ceux-ci sont déterminés en regardant dans le sens de l’écoulement de la rivière (vers l’aval), soit
en direction du lac St-Louis (vers le nord).
L’analyse et la comparaison des données obtenues a permis d’attribuer une catégorie à chacune
des sections homogènes identifiées. Cette cote traduit la préséance des différentes sections
sous divers critères d’intégrité des sols, de couvert végétal et des besoins d’ingérences selon la
capacité de résistance ou de résilience du milieu.
Une échelle numérale trichotomique subdivise les sections en trois types de niveaux de
problématiques soit une catégorie 1, qui expose une prépondérance dans la réfection, à la
catégorie 3 qui décrit un milieu stable et dont les interventions, si nécessaire selon cas, ne sont
pas jugées prioritaires.
Plus en détails, un code de priorité à trois paliers a été utilisé afin de hiérarchiser les points
inventoriés, soit :

Catégorie 1 : désigne les sections moyennement à fortement dégradées (présence
d’érosion et/ou insuffisance marquée de végétation) où des mesures correctives doivent
être entreprises dans les meilleurs délais et/ou nécessitent une intervention et un suivi
immédiat;

Catégorie 2 : associée aux sites faiblement à moyennement dégradés (peu d’érosion
et/ou insuffisance de végétation) où des aménagements ou actions spécifiques sont
recommandées à court ou moyen terme ;

Catégorie 3 : désigne les sections aucunement ou faiblement dégradées (léger manque
de végétation) où des interventions, si nécessaire selon cas, sont souhaitables à moyen
ou long terme.
31
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
1. Méthodologie et secteurs d’inventaire
Partie II
Les sites identifiés lors de l’inventaire ont été cartographiés à l’aide du logiciel
ArcGIS version 9.2. L’ensemble des cartes ont été projetées en utilisant le système
géographique de référence NAD 1983 avec une projection MTM fuseau 8. Les données des
fichiers numériques matriciels licenciés du secteur proviennent du gouvernement du Québec.
Afin de faciliter la présentation des résultats d’inventaire, le territoire étudié a été sous-divisé en
quatre secteurs, soit :




Ville de Mercier - secteur sud;
Ville de Mercier - secteur nord;
Ville de Châteauguay - secteur sud;
Ville de Châteauguay - secteur nord;
La localisation de ces différents secteurs d’inventaire est présentée à la figure 11. Il est important
de noter que les secteurs « ville de Mercier - secteur sud » et « ville de Mercier - secteur
nord » incluent également une partie du territoire de la ville de Châteauguay. En effet, au sud du
pont des Bourdon, la rivière Châteauguay fait office de limite administrative séparant les villes de
Châteauguay et Mercier. La rive « droite » de ces deux secteurs fait donc partie intégrante du
territoire de la ville de Mercier alors que la rive « gauche » est incluse dans le territoire de la
ville de Châteauguay. D’autre part, les secteurs « ville de Châteauguay - secteur sud » et « ville
de Châteauguay - secteur nord » font entièrement partie du territoire de la ville de
Châteauguay. De ce fait, le secteur étudié se retrouve donc inclus à 75 % sur le territoire de la
ville de Châteauguay et à 25 % sur le territoire de la ville de Mercier.
Une autre particularité importante à mentionner ici est le changement drastique dans l’utilisation
du sol qui s’effectue au centre du tronçon de rivière étudiée. En effet, les 2 secteurs « ville de
Mercier » nord et sud, localisés au sud du pont des Bourdon, sont en zone rurale (agricole et
villégiature-résidentielle), alors que les secteurs « ville de Châteauguay », situés au nord du pont
des Bourdon, sont essentiellement en zone urbaine.
En plus de l’étude des rives de la rivière, un regard sommaire a été porté sur le bassin versant
de la rivière Châteauguay, les 16 et 17 septembre 2010. Encore ici, les observations se sont
limitées aux territoires des villes de Mercier et de Châteauguay. Des constats ponctuels ont été
effectués en parcourant le réseau routier adjacent à la rivière, en traversant quelques affluents,
cours d’eau et chantiers de construction et ce, en milieu agricole et en milieu urbain.
32
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
1. Méthodologie et secteurs d’inventaire
Ville de Châteauguay
Section nord
Ville de Châteauguay
Section sud
Ville de Mercier
Section nord
Ville
Ville de Mercier
Section sud
FIGURE 11 : SECTEURS D’INVENTAIRE DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
33
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
2. État des rives et des berges
Partie II
2. ÉTAT DES RIVES ET DES BERGES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
Les sections suivantes rapportent les descriptions des sections de rives caractérisées tout en
détaillant les recommandations spécifiques qui leur sont associées. Les sections désignées de
catégorie 1 sont tout d’abord présentées pour enchainer avec les catégories 2 et 3
respectivement. Pour chaque catégorie, on présente les 4 grands secteurs étudiés de la rivière
en débutant par l’amont et en cheminant vers l’aval.
2.1.
CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD
FIGURE 12 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - MERCIER SUD
34
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-11
Description
La bande riveraine est composée presqu’uniquement d’herbacées sur une
largeur inférieure à 3 mètres.
Talus d’environ 3 mètres, en pente forte, composé d’herbacées diverses
tandis que le replat est engazonné sur son entièreté. La berge montre des
signes d’affaissement notoires.
Rec.
Section
G-8
2. État des rives et des berges
Revégétaliser la rive sur une largeur minimale de 10 mètres à l’aide d’arbres et
d’arbustes.
Le replat et le haut de la pente devraient être végétalisés avec les différentes
strates végétales alors que la berge devrait être stabilisée à l’aide d’une
plantation dense d’arbustes. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4.
G-14
Rec.
Description
Section
G-12
Une partie de la section est bien boisée tandis que la seconde présente un
talus instable et faiblement végétalisé. Une section d’environ dix mètres
entièrement gazonnée s’ouvre sur la rivière. Terrain de pente forte s’étendant
sur plus de quinze mètres avec quelques dalles de béton disparates en bordure
de la rivière.
Reprofiler légèrement et stabiliser le bas de la berge à l’aide d’une plantation
dense d’arbustes et d’un ensemencement. Revégétaliser sur au moins dix
mètres tout en réduisant l’ouverture sur la rivière à un maximum de 5 mètres.
La berge présente un talus abrupt recouvert d’herbacées. Le haut du talus
n’est que partiellement végétalisé et du sol à nu est visible. Bien que quelques
arbres soient présents sur la rive, le gazon domine largement. Finalement, des
tas de résidus végétaux sont entreposés sur la rive.
Stabiliser le talus en ensemençant les parties à nu et en y plantant des
arbustes.
35
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-18
Description
Terrain en pente abrupte dont le haut du talus est partiellement recouvert de
gazon. Le talus de la berge est constitué d’herbacées sur environ trois mètres
de largeur. On retrouve un chemin sur un replat situé au milieu de la pente,
(sentier). La berge est rocailleuse.
Talus d’une hauteur moyenne d’environ six mètres et de pente forte suivi d’un
chemin sur le replat et d’un deuxième talus de six mètres grimpant jusqu’au
champ. La strate herbacée s’étend sur tout le talus hormis une portion
arbustive restreinte.
Rec.
Section
G-17
2. État des rives et des berges
Reboiser densément le talus de la berge à l’aide d’arbustes. Arrêter la tonte du
gazon dans le haut du talus et reboiser avec des arbres. Voir Plan
d’aménagement à l’Annexe 4.
Revégétaliser toute la pente avec différentes espèces de la strate arbustive, et
ce, des deux bords du chemin.
G-29
Description
Terrain privé constitué d’un talus de pente forte, constante, entièrement
gazonné ou parsemé d’herbacées.
Terrain privé constitué d’un talus de pente forte, constante, entièrement
gazonné ou parsemé d’herbacées.
Rec.
Section
G-28
Cesser tout type de contrôle de la végétation, et ce, sur une distance minimale
de 15 mètres. Revégétaliser en priorisant l’utilisation d’arbustes et planter de
manière serrée au bas de la berge. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4.
Cesser tout type de contrôle de la végétation, et ce, sur une distance minimale
de 15 mètres. Revégétaliser en priorisant l’utilisation d’arbustes.
36
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-5
Description
Talus de trois mètres de haut recouvert d’herbacées, suivi d’un replat où l’on
retrouve quelques arbres puis d’une pente entièrement gazonnée. Érosion
dans le bas du talus sur une hauteur d’environ quarante centimètres sur toute
la longueur de la berge.
La talus de la rive a une hauteur supérieure à 7 mètres et présente un fort
couvert herbacé diversifié. On remarque cependant une pente très forte
susceptible à l’érosion ainsi que quelques glissements de terrain
antérieurement survenus. Les arbustes et les arbres sont très peu présents
dans le talus. Plantation récente de plusieurs arbres sur le replat.
Rec.
Section
G-32
2. État des rives et des berges
Stabiliser le pied de la berge à l’aide de boudins de fascines solidement ancrés.
Revégétaliser en choisissant des espèces végétales arbustives.
Procéder à une plantation massive d’arbustes, notamment dans les zone où
des signes de décrochement sont présents ainsi que dans le bas du talus.
D-15
Description
Talus en pente faible recouvert de gazon sur son entièreté hormis quelques
endroits complètement dénudés. Des zones de sol à nu sont clairement
visibles étant donné la faible densité du couvert herbacé. On retrouve
toutefois quelques arbres sur le haut du talus.
La berge et la rive ne sont recouvertes que d’herbacées de faible hauteur.
Rec.
Section
D-13
Une revégétalisation adéquate sur l’ensemble de la berge est à prioriser ainsi
qu’une réduction de l’ouverture du terrain sur la rivière à un maximum de 5
mètres.
Revégétaliser l’ensemble de la rive sur une profondeur minimale de 10 mètres
à l’aide d’arbustes et d’arbres.
37
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
2. État des rives et des berges
Partie II
2.2. CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD
FIGURE 13 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - MERCIER NORD
38
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-35
Description
Talus de 4 mètres de haut partiellement herbacé, abrupt et très érodé par
endroits (affaissement important visible et surplomb du haut du talus). Le
replat de la berge est dénudé dans sa presque totalité.
Absence de végétation arbustive et arborescente dans la bande riveraine. Le
talus herbacé est suivi d’une pente douce entièrement gazonnée.
Rec.
Section
G-34
2. État des rives et des berges
Reprofiler les parties affaissées et stabiliser à l’aide de techniques du génie
végétal. Dans les parties non affaissées, procéder à une plantation dense
d’arbustes.
Élargir la bande riveraine à au moins 10 mètres en revégétalisant à l’aide
d’arbustes et d’arbres. Des accès à l’eau et des fenêtres vertes, d’une largeur
maximale de 5 mètres, peuvent être conservés.
G-48
Description
Bien que quelques arbres soient présents, le gazon est coupé jusqu’au bord de
l’eau. Le terrain est en pente forte et l’on ne retrouve aucun arbuste.
Bien que quelques arbres soient présents de part et d’autres de la section, le
gazon est coupé jusqu’au bord de l’eau.
Rec.
Section
G-46
Implanter une bande arbustive sur les premiers mètres. Éviter de contrôler la
végétation riveraine et aménager une ouverture d’au maximum 5 mètres.
Implanter une bande arbustive sur les premiers mètres. Éviter de contrôler la
végétation riveraine et aménager un accès à la rivière d’une largeur maximale
de 5 mètres.
39
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-32
Description
Rive constituée uniquement d’un tapis d’herbacées très clairsemé, notamment
dans le haut du talus (près de la clôture). De légers signes d’érosion sont
également visibles.
Section de rive située sous le pont des Bourdon. La végétation ne réussit pas à
s’implanter et le sol à nu s’érode.
Rec.
Section
G-50
2. État des rives et des berges
Réensemencer la rive à l’aide d’un mélange d’herbacées et procéder à la
plantation d’arbustes.
Ensemencer cette zone et planter des arbustes tolérants à l’ombre. Installer
un boudin de fascine dans le pied de la berge afin de limiter les apports en
sédiments vers la rivière et de prévenir l’érosion.
40
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2. État des rives et des berges
2.3. CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD
FIGURE 14 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - CHÂTEAUGUAY SUD
41
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-68
Description
Affaissement important du talus de la rive (stationnement de l’église près du
pont Arthur Laberge). Forte érosion du haut du talus, perte importante de sol
et de matériel de la route, racine mises à nu, stabilisation inadéquate.
Végétation arbustive en bas de pente.
La bande riveraine est circonscrite par la route située à environ 5 mètres de la
rivière. La densité végétale est faible. On dénote également, notamment en fin
de section, des parties complètement dénudées de végétation et où le sol est
à découvert.
Rec.
Section
G-66
2. État des rives et des berges
Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide de techniques mixtes (mécanique et
végétale). Un enrochement végétalisé en pied de berge jumelé à des rangs de
plançons en haut de talus est préconisé.
Planter des arbustes tout le long de la section et stabilier les parties dénudées
à l’aide d’un ensemencement recouvert d’un matelas anti-érosion.
Description
La rive a une profondeur maximale estimée à 6 mètres puisque la proximité de la route limite l’espace réservée à la végétation. La végétation présente est
principalement constituée d’herbacées tandis que la strate arbustive est quasi absente. Au cours de la section, deux ponceaux excessivement enrochés ont été
observés. Certaines parties portent des marques bien visibles d’érosion importante.
N.B. Cette section a été classée de catégorie 1 étant donné les éléments ponctuels qu’elle contient. Dans l’ensemble, cette section pourrait être classée dans la catégorie 2.
Rec.
Section
D-33
Augmenter la densité de la strate arbustive sur la totalité de la section. Revégétaliser les pourtours des ponceaux où la végétation est incapable de s’implanter
naturellement. Stabiliser, aux endroits névralgiques, les sections où l’affaissement est visible.
42
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2. État des rives et des berges
2.4. CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD
FIGURE 15 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - CHÂTEAUGUAY NORD
43
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
Vue aérienne
G-70
Description
Section de rive située devant un parc bordant la route. La bande végétale,
composée principalement d’herbacées, est mince, souvent inférieure à 3
mètres. On dénote également des zones de sol à nu tout juste en bordure de
l’eau.
La bande riveraine est limitée par la route située à environ 5 mètres de la
rivière. La densité végétale est faible. Des parties dévégétalisées où le sol est à
nu sont présentes, notamment au centre de la section.
Rec.
Section
G-69
2. État des rives et des berges
Élargir la bande végétalisée de façon à ce qu’elle occupe l’ensemble de l’espace
disponible entre la rivière et le sentier du parc, soit environ 7 mètres.
Ensemencer l’ensemble des sols à nu.
Augmenter la densité du couvert végétale en utilisant des espèces de la strate
arbustive. Limiter la largeur des accès à l’eau à 5 mètres.
G-78
Description
La rive, d’une largeur estimée à 6 mètres, est circonscrite par la route qui
borde la rivière. Dans l’ensemble, la bande riveraine est bien végétalisée. On
retrouve toutefois quelques ouvertures où la strate arbustive est peu
représentée.
Le début de la section est occupé par une marina alors que la seconde moitié
a été stabilisée par un muret de béton. Ce muret présente des signes de
dégradation et n’est que partiellement végétalisé sur le dessus.
Rec.
Section
G-71
Revégétaliser les parties où la densité du couvert végétal est insuffisante.
Revégétaliser l’ensemble des sections engazonnées.
44
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-85
Description
Section située sous le pont de la Sauvagine. Le talus, composé de matériaux
fins, est entièrement dénudé.
Érosion généralisée du talus de la rive qui s’est effondré. On retrouve
quelques arbres sur le replat mais le gazon domine largement.
Rec.
Section
G-80
2. État des rives et des berges
Recouvrir le talus d’une membrane géotextile puis enrocher afin de stabiliser
le talus.
Reprofiler la berge et stabiliser le talus à l’aide de techniques mixtes.
Revégétaliser le replat à l’aide d’arbustes.
D-47
Rec.
Description
Section
D-44
La rive, d’une largeur d’environ 6 mètres, présente un talus abrupt de
3 mètres de haut recouvert principalement d’herbacées et de vignes. On
retrouve également un enrochement accompagné de dalles de béton montrant
des signes importants d'érosion (affaissement de la route). Beaucoup de
détritus dans l'eau et présence d'une grande densité d'algues filamenteuses.
Cette section nécessitera, à moyen terme, une stabilisation adéquate en raison
de la proximité de la route. Un enrochement surmonté de technique du génie
végétal est préconisé. Retirer les déchets de la zone littorale.
Cette section de rive est largement dépourvue de végétation.
Revégétaliser la rive en utilisant des arbustes dans le talus et des arbres sur le
replat de la rive. Cesser de tondre le gazon entre les arbres.
45
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-50
Description
Muret de béton présentant des signes de détérioration avancée (fissures et
forte inclinaison du mur vers la rivière). Le haut du muret est occupé par un
stationnement empêchant toute revégétalisation. Beaucoup de détritus dans
l'eau et présence d’un herbier aquatique dense.
Présence d’un muret de béton totalement dégradé. Le pied du mur présente
un sol à nu sans aucune protection végétale. Il en va de même avec le haut du
muret où le gazon est omniprésent, à l’exception d’un arbre mature.
Rec.
Section
D-48
2. État des rives et des berges
Retirer le muret de béton et reprofiler la berge. Stabiliser par la suite à l’aide
d’un enrochement en pied de berge surmonté de technique de stabilisation
végétale.
Retirer le mur de béton et stabiliser à l’aide d’un enrochement de pied de
berge surmonté d’une stabilisation végétale. Revégétaliser le replat de la rive à
l’aide d’arbustes plantés sur l’ensemble de l’espace disponible.
D-53
Description
Débarcadère de bateaux (accès public) dont les abords sont très instables. Le
sol est à nu et la végétation est clairsemée.
Cette section de rive a été stabilisée à l’aide d’un enrochement. La première
partie est très dégradée et instable alors que la deuxième présente un mur
encore en bon état. Toutefois, le haut du mur n’est que partiellement
végétalisé.
Rec.
Section
D-51
Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide de techniques végétales. Revégétaliser
par la suite en favorisant les espèces de la strate arbustive.
Reprofiler et stabiliser la première section de la rive à l’aide d’un enrochement
en pied de berge surmonté de techniques de stabilisation végétale.
Revégétaliser, à l’aide d’arbustes, le replat de la rive.
46
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-57
Description
Muret de béton dont le dessus n’est que partiellement végétalisé.
Le talus de la rive est abrupt et la densité de la végétation y est variable. À
certains endroits, la végétation est quasi absente.
Rec.
Section
D-56
2. État des rives et des berges
Revégétaliser le haut du muret en favorisant l’utilisant d’arbustes rampants
(vignes) en bordure du muret.
Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes sur une largeur minimale de 10 mètres
lorsque possible. Les ouvertures sur la rivière devraient avoir une largeur
maximale de 5 mètres.
D-59
Description
Une partie du talus de la rive a été stabilisée par un enrochement excessif
tandis que la seconde partie a été stabilisée à l’aide de blocs de béton. La zone
inondable située à l'avant du mur est constituée principalement d’herbacées.
Bien que stable, cette section manque globalement de végétation.
Talus érodé en pente forte et végétalisé principalement par des herbacées.
Enrochement inadéquat et disparate le long de la berge.
Rec.
Section
D-58
Revégétaliser au maximum possible cette section à l’aide d’arbustes et de
vignes. Faire un effort afin de revégétaliser l’enrochement, principalement dans
sa moitié supérieure.
Stabiliser les sections de talus érodées à l’aide de techniques végétales.
Revégétaliser l’ensemble de l’espace disponible sur une profondeur de 10
mètres.
47
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-61
Description
Cette section a été stabilisée par différents types de murets (béton et roche).
Bien que variable, la densité de végétation est par endroit nettement
insuffisante. Dans l’ensemble, les murs sont en bon état, or on retrouve
certaines portions qui commencent à se dégrader.
Dans l’ensemble, cette section est relativement bien végétalisée. Toutefois,
certaines sections présentent une densité végétale inadéquate. La stabilité
semble également précaire par endroit (présence d’enrochement
désordonné).
Rec.
Section
D-60
2. État des rives et des berges
Revégétaliser le haut des murets à l’aide de vignes et le replat à l’aide
d’arbustes.
Stabiliser les parties où la stabilité est précaire par un enrochement de pied de
berge surmonté de techniques végétales dans le haut du talus. Revégétaliser le
replat de la berge à l’aide d’arbustes.
D-63
Description
Stabilisation inadéquate de la berge à l’aide de blocs de béton. Le haut du talus
est instable et non végétalisé.
Marina et accès à l’eau. Les rives sont stables et ne présentent pas de signes
d’érosion. Par contre, la végétation est insuffisante.
Rec.
Section
D-62
Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide d’un enrochement surmonté de
techniques de stabilisation végétale. Revégétaliser le replat de la berge.
Revégétaliser la berge à l’aide d’arbustes.
48
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2.5.
2. État des rives et des berges
CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD
FIGURE 16 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - MERCIER SUD
49
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-3
Description
Talus d’environ 5 mètres de hauteur sur une pente de plus de 30% recouverte
majoritairement d’herbages. Certaines parties sont à nu, mais en voie de
régénération. Le haut du muret est gazonné sur toute sa surface.
Rive d’une largeur d’environ 12 mètres jusqu’à la route, de pente moyenne et
constante majoritairement herbacée. Présence de quelques arbustes et arbres
en bordure de la route. Affaissement sur une plaque de 2m x 3m et un peu
d’érosion en bas de talus avec affouillement des racines.
Rec.
Section
G-1
2. État des rives et des berges
Ensemencer les sections à nu et revégétaliser le talus avec des arbustes et le
replat avec des arbres afin de mieux stabiliser le talus.
Implanter une forte densité d’arbustes notamment dans le bas du talus afin
d’augmenter sa stabilité.
G-6
Description
Enrochement désordonné de la berge sur environ 15 mètres de largeur à
l’aide de pierres de gros calibre (+ de 30 cm). Présence de quelques arbustes
et herbacées en pied de talus. Le haut du talus est recouvert d’herbacées.
Le talus à une hauteur de 2 mètres et est majoritairement recouvert d’arbres.
On dénote toutefois que les racines sont à nu sur la presque totalité du talus
et la largeur végétalisée n’est que de 2 à 3 mètres. Le replat de la rive est
totalement engazonné.
Rec.
Section
G-4
Revégétaliser l’enrochement à l’aide d’arbustes et d’herbacées. Des arbres
pourraient être ajoutés dans le haut du talus.
Fortifier la berge en plantant des arbres et des arbustes sur le replat. L’espace
est amplement suffisant pour étendre la couverture végétale sur une largeur
supérieure à 20 mètres.
50
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-25
Description
Talus d’une hauteur de 5 à 7 mètres avec une pente de plus de 30% possédant
une bande riveraine végétalisée sur une largeur d’environ 5 mètres avant de se
poursuivre en gazon. Présence de quelques arbres dans la partie supérieure de
la rive.
Pied de talus fortement érodé sur une hauteur de 1,8 mètres suivi d’un terrain
en pente moyennement forte. Les herbacées dominent largement le talus sur
une largeur d’environ 3 mètres pour ensuite faire place au gazon. Présence de
quelques tiges arbustives, mais en nombre insuffisant.
Rec.
Section
G-19
2. État des rives et des berges
Augmenter la largeur végétale à 15 mètres en favorisant la strate arbustive.
Reprofiler les sections érodées du talus, stabiliser à l’aide de techniques de
génie végétal et revégétaliser par une plantation arbustive dense.
G-31
Description
La première partie de la section est végétalisée sur 10 mètres alors que la
seconde partie présente une bande herbacée de 2 mètres seulement. La
végétation a été coupée dans la majeure partie du talus.
Le talus de la berge est relativement bien recouvert par la strate herbacée
alors que la strate arbustive est peu présente. Le replat du talus n’est toutefois
recouvert que de quelques arbres épars alors que cette zone pourrait
facilement arborer une forêt dense.
Rec.
Section
G-26
Éviter tout contrôle de la végétation dans la rive. Revégétaliser sur une
profondeur minimale de 15 mètres en conservant, si désiré, un accès d’une
largeur maximale de 5 mètres.
Augmenter la densité végétale du replat de la rive, notamment celle de la
strate arborescente. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4.
51
ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-3
Description
Talus d’une hauteur de 2 mètres en pente moyenne principalement herbacé.
Quelques érables se situent sur la bande riveraine d’environ 5 mètres qui finit
en un herbier de pontédérie. Le haut du talus est engazonné.
Dans l’ensemble, cette section présente une bande riveraine bien végétalisée
et de largeur correcte. Toutefois, on a pu observer quelques ouvertures où la
végétation est entretenue jusqu’au bord de l’eau (photo ci-haut). De plus, des
tas de résidus végétaux ont été laissés sur la berge.
Rec.
Section
D-2
2. État des rives et des berges
Cesser le contrôle de la végétation sur une largeur minimale de 10 mètres et
revégétaliser la rive en utilisant, à parts égales en termes de superficie
occupée, des arbres et des arbustes.
Retirer tous les tas de résidus végétaux de la rive. Reboiser les sections où la
végétation est absente, et ce, sur une distance d’au moins 10 mètres.
D-8
Description
Bande riveraine composée d’herbacées sur une largeur de 3,5 mètres s’étalant
sur un talus d’une hauteur d’environ 2 mètres. Présence d’un tas de terre à nu
à moins de 2 mètres de la rivière.
Talus herbacé d’environ 3 mètres de hauteur avec importants signes
d’affaissement. Le talus est quasi vertical et la végétation arbustive peine à
s’implanter.
Rec.
Section
D-6
Reboiser la rive à l’aide d’arbres et d’arbustes. Ne pas contrôler la végétation
entre les arbres et retirer les tas de terre ou de détritus de la rive.
Reprofiler la berge dans un angle inférieur à 2 H : 1 V. Stabiliser à l’aide de
fascines et de rangs de plançon. Revégétaliser le haut du talus à l’aide
d’arbustes.
52
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-12
Description
Le talus de la berge a environ 2,5 mètres de hauteur et est recouvert d’une
bande riveraine herbacée de 4 mètres avec quelques buissons d’aubépines
sporadiques. Une terre en culture est présente sur le haut du talus et deux
sorties de drains agricoles ont été localisées dans cette section.
Le talus de la berge a environ 3 mètres de hauteur et est principalement
recouvert d’herbacées sur une largeur estimée à 4 mètres. On retrouve toute
de même quelques arbres épars. Le replat ne présente aucune végétation
arbustif ou arborescente et est relativement plat.
Rec.
Section
D-10
2. État des rives et des berges
Augmenter la densité d’arbustes dans le talus de la berge et planter des arbres
dans le haut du talus. Conserver une bande végétale d’au moins 15 mètres
exempte de culture agricole.
Reboiser le replat en favorisant la strate arborescente et augmenter la densité
d’arbustes dans le talus. Élargir la bande végétale à 15 mètres.
D-16
Description
Bande riveraine herbacée et arborescente de quelques mètres de large sur
une pente faible et finissant sur un replat gazonné.
Le talus de la berge est en pente faible et constante sur toute sa longueur et
est recouvert d’herbacées sur environ 4 mètres de largeur. Le replat est
entièrement gazonné par la suite.
Rec.
Section
D-14
Augmenter la largeur de la rive végétalisée à l’aide d’arbres et d’arbustes.
Reboiser le talus à l’aide d’arbustes et le replat à l’aide d’espèces faisant partie
de la strate arborescente.
53
ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
2. État des rives et des berges
Partie II
2.6. CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD
FIGURE 17 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - MERCIER NORD
54
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-19
Description
Dans l’ensemble, cette section est bien végétalisée par les 3 strates végétales.
Toutefois, à l’aval de la section, un accès à l’eau d’une largeur de près de 10
mètres est présent dans une pente forte et où la végétation herbacée peine à
s’implanter. Le sol est donc partiellement à nu.
Section dont le bas du talus est végétalisé par des herbacées sur environ 3
mètres. Le replat et le haut de la rive est entièrement engazonné.
Rec.
Section
G-36
2. État des rives et des berges
Aménager un accès à l’eau en biais, d’une largeur inférieure à 5 mètres.
Ensemencer l’accès afin d’augmenter la densité du couvert herbacé.
Revégétaliser le bas du talus à l’aide d’espèces provenant de la strate arbustive.
Utiliser des arbres et des arbustes pour le replat et le haut de la rive.
D-23
Description
Talus rocailleux, abrupt et partiellement végétalisé. La route passe à environ
10 mètres de la rivière. Les strates arbustives et arborescentes sont présentes
mais en densités insuffisantes, notamment dans le haut du talus.
Le gazon est coupé sur la presque totalité de la rive, seuls les deux premiers
mètres sont laissés à l’état naturel. La végétation arbustive est absente et des
signes d’érosion sur le bas du talus sont visibles.
Rec.
Section
D-22
Augmenter la densité d’arbustes dans la rive.
Stabiliser le bas du talus à l’aide de boudins de fascines et implanter une
végétation dense en arbustes.
55
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-27
Description
Le talus est de pente moyenne et recouvert d’herbacées sur environ 4 mètres
et entièrement gazonné par la suite.
Le replat de la rive est entièrement engazonné alors que le talus est recouvert
d’une mince bande herbacée. Des signes d’érosion (affouillement du pied de
talus) sont visibles.
Rec.
Section
D-25
2. État des rives et des berges
Augmenter la proportion d’arbustes dans le talus et revégétaliser le replat sur
au moins 10 mètres.
Stabiliser le talus à l’aide de techniques du génie végétal et reboiser densément
de replat.
Description
Cette section est généralement bien végétalisée. On dénote toutefois de
grandes surfaces où le gazon est entretenu jusqu’au bord de l’eau.
Rec.
Section
D-29
Éviter tout contrôle de la végétation dans une bande minimale de 10 mètres.
Revégétaliser à l’aide d’arbustes les endroits où la végétation a été coupée.
56
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2. État des rives et des berges
2.7. CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD
FIGURE 18 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - CHÂTEAUGUAY SUD
57
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-58
Description
Terrain de pente moyennement forte divisée en 2 talus. Le premier étant
composé d’herbacées alors que le deuxième en pente forte est entièrement
engazonné. Présence d’un boisé adjacent au terrain résidentiel majoritairement
arbustif mais dont le sol est à nu sous la canopée.
Vue de la rivière, cette section semble bien boisée. Toutefois, la largeur de la
bande végétalisée est insuffisante. En effet, l’on retrouve de vastes zones où le
gazon est coupé à moins de 5 mètres de la rivière. De plus, l’espace est
amplement suffisant pour élargir la bande riveraine à au moins 10 mètres.
Rec.
Section
G-56
2. État des rives et des berges
Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes en implantant une forte densité,
notamment dans le premier talus. Ensemencer le sous bois à l’aide d’herbacées
tolérantes à l’ombre.
Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes afin d’obtenir une largeur végétalisée
minimale de 10 mètres.
G-67
Description
Zone résidentielle où la rive est, dans l’ensemble, bien boisée. Toutefois, on
dénote la présence de plusieurs accès à l’eau montrant des signes d’érosion,
notamment du sol à nu sous la canopée. Le talus est très haut et très abrupt
ce qui augmente sa sensibilité à l’érosion.
La bande riveraine est circonscrite par la route située à environ 5 mètres de la
rivière. La section est, dans l’ensemble, bien végétalisée et on y retrouve les 3
strates végétales. Toutefois, la densité du couvert est très faible par endroit.
On dénote également des parties où le sol est à nu notamment sous le
couvert arborescent.
Rec.
Section
G-61
Ensemencer le sous bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à
l’ombre afin de couvrir les zones de sol à nu. Lorsque possible, élargir la bande
riveraine pour atteindre une profondeur de 15 mètres.
Stabiliser les parties présentant des signes d’affaissement L’utilisation de
techniques mixtes (mécaniques et végétales) est préconisée.
58
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-37
Description
La rive a été entièrement enrochée et la végétation s’implante
progressivement. Toutefois, la densité de la strate arbustive est faible par
endroit.
Cette section est majoritairement bien végétalisée. Toutefois, on dénote
plusieurs ouvertures où la densité de la strate arbustive est insuffisante. De
plus, des signes d’érosion sont visibles sous la canopée. Finalement, une zone
d’affaissement mineure a été identifiée.
Rec.
Section
D-35
2. État des rives et des berges
Augmenter la densité de la strate arbustive en revégétalisant l’enrochement au
maximum possible.
Reboiser les ouvertures à l’aide d’arbustes. Stabiliser la zone d’affaissement à
l’aide de technique du génie végétal.
59
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2. État des rives et des berges
2.8. CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD
FIGURE 19 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - CHÂTEAUGUAY NORD
60
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-74
Description
Section résidentielle composée de quelques terrains privés. La zone littorale
est bien végétalisée mais le talus de la berge présente une végétation
clairsemée. On retrouve également un muret de béton en début de section.
Le couvert végétal de la bande riveraine est limité à une profondeur de
5 mètres. Le replat de la rive est quant à lui entièrement engazonné.
Rec.
Section
G-73
2. État des rives et des berges
Augmenter la densité du couvert arbustif sur le talus et le replat de la berge,
et ce, jusqu’à une profondeur de 10 mètres. Réduire la largeur des accès à
l’eau à un maximum de 5 mètres.
Revégétaliser sur une profondeur minimale de 10 mètres à l’aide d’espèces
provenant de la strate arborescente. Ne pas tondre le gazon entre les arbres
et les arbustes.
G-77
Description
La première partie de la section est bien végétalisée tandis que la seconde
moitié de la section a été stabilisée à l’aide d’un mur de béton. On remarque
une insuffisance de végétation sur le haut du mur par endroits.
Cette section de rive est dans l’ensemble bien végétalisée. La présence de la
route limite la largeur végétalisée à un peu plus de 15 mètres. Toutefois, on
remarque quelques parties engazonnées où la densité végétale est nettement
insuffisante.
Rec.
Section
G-75
Revégétaliser le haut du mur à l’aide d’arbustes en favorisant la plantation de
vignes sur la bordure.
Augmenter la densité d’arbustes sur les surfaces gazonnées.
61
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-45
Description
La bande riveraine est limitée par la route située à environ 5 mètres la rivière.
Le bas du talus est relativement bien végétalisé alors que le haut du talus est
engazonné.
Rec.
Section
G-83
2. État des rives et des berges
Revégétaliser le haut du talus à l’aide d’arbustes.
D-49
Description
Dans l’ensemble, cette section de rive est relativement bien végétalisée.
Toutefois, se présentent de multiples parties où la densité de la végétation est
insuffisante. On retrouve également quelques enrochements désordonnés
semblant parfois instables.
La végétation riveraine est limitée à une mince bande (1 à 3 mètres). Le replat
est entièrement engazonné. On retrouve une alternance de murs de roche et
de béton relativement bas.
Rec.
Section
D-46
Le talus de la rive est composé d’une bande riveraine de 5 mètres de large
majoritairement herbacée mais accompagnée de quelques arbres.
L’enrochement de la berge est disparate et instable à certains endroits, on
retrouve du gravier jusqu'en bord de rivière (fort signe d'érosion). Beaucoup
de déchets dans l'eau et présence d'un herbier aquatique important.
Stabiliser le pied de la berge à l’aide de techniques du génie végétal.
Augmenter la densité d’arbustes dans le talus de la rive. Retirer les déchets de
la zone littorale.
Augmenter la densité de la végétation en équilibrant les 3 strates de végétation
dans l’ensemble de la section. Retirer les déchets de la zone littorale.
Revégétaliser au maximum possible à l’aide d’arbustes.
62
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-55
Description
Le talus de la rive est relativement bien végétalisé. Cependant, la strate
herbacée est insuffisante et le sol est à nu sous les arbres. Dans l’ensemble, le
talus semble stable et le pied de berge est enroché.
Le pied du talus est enroché et semble stable. La densité végétale est toutefois
inadéquate sur l’ensemble de la section. De plus, le haut du talus semble
instable sur une grande partie de la section.
Rec.
Section
D-54
2. État des rives et des berges
Ensemencer le talus de la rive et revégétaliser le replat à l’aide d’arbustes.
Ensemencer le talus et planter des arbustes sur l’ensemble de l’espace
disponible.
63
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2. État des rives et des berges
2.9.
CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD
FIGURE 20 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 - MERCIER SUD
64
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-5
Description
Talus d’environ 4 mètres de hauteur avec une pente de plus de 30%. Le talus
est bien végétalisé et est majoritairement composé d’arbres avec quelques
parcelles herbacées. Toutefois, quelques points marqués d’érosion et
d’affouillement des racines ont été observés sur le premier 30 cm. De plus, le
replat est presqu’entièrement herbacé, et ce, jusqu’à la route.
Bande riveraine majoritairement arborescente avec quelques morcellements
herbacés sur une largeur allant de 2 à 8 mètres par endroits. La phragmite
occupe une partie importante de la section. Le pied du talus a subi une
érosion sur une hauteur d’environ 30 cm. Le haut du talus est entrenu (coupe
du gazon) sur une partie de la section.
Rec.
Section
G-2
2. État des rives et des berges
Élargir la bande riveraine en plantant des arbustes ou en cessant le contrôle de
la végétation.
Éviter de contrôler la végétation dans la rive et ajouter des arbustes dans les
sections hebacées du talus.
G-9
Section
G-7
Description
Section située sous une ligne à haute tension. La végétation est dense et
composée d’arbustes et d’herbacées.
La bande riveraine est composée d’herbacées sur plus de 15 mètres de largeur
avec quelques arbres isolés.
Rec.
Vue aérienne
N/A
Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes sur la rive.
65
ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-13
Description
La végétation riveraine est dense et composée des trois strates végétales, et
ce, sur une largeur avoisinant les 15 mètres.
Bande riveraine boisée sur environ 8 mètres de large. Le haut du talus est
cependant dénudé et quelques décrochements sont visibles sous la végétation.
La largeur végétalisée diminue constamment vers l’aval.
Rec.
Section
G-10
2. État des rives et des berges
N/A
Élargir la largeur végétalisée de la rive à l’aide d’arbustes et d’arbres sur au
moins 10 mètres.
G-16
Description
Zone bien boisée où l’on retrouve les trois strates végétales dans un talus
d’environ 10 mètres de hauteur et une pente de près de 30 %.
Section majoritairement bien boisée mais où l’on retrouve quelques terrains
résidentiels dont la largeur végétalisée est variable. Dans l’ensemble, les berges
sont stables et les talus bien végétalisés. Seulement quelques petites parties
démontrent un manque au niveau de la densité végétale.
Rec.
Section
G-15
N/A
Conserver une bande végétale d’au moins 15 mètres et des ouvertures
inférieures à 5 mètres de largeur.
66
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-21
Description
La bande riveraine est constituée en majorité d’herbacées sur une largeur
souvent supérieure à 10 mètres poursuivis par une section gazonnée sur le
haut du talus.
Bande riveraine dense avec un premier 3 mètres herbacé poursuivi par des
arbustes et des arbres. Très légers signes d’érosion en bas de talus à certains
endroits.
Rec.
Section
G-20
2. État des rives et des berges
Augmenter la largeur végétalisée à 15 mètres en utilisant des espèces de la
strate arbustive lorsque nécessaire.
N/A
G-23
Description
Premiers 7 mètres de la bande riveraine densément végétalisés avec arbres et
arbustes. Talus érodé par la suite en pente abrupte sur environ 8 mètres de
large et 3 mètres de long. La fin de section est moins végétalisée avec une
dominance de vignes. La route prend place à environ 20 mètres de la rive avec
des tas de terre et de copeaux aux abords de la chaussée.
Zone enrochée où la strate herbacée s’est bien implantée. La stabilité de la
rive semble bonne et l’enrochement est peu visible.
Rec.
Section
G-22
Éviter d’entreposer des tas de terres à nu dans la rive. Si cela est absolument
nécessaire, recouvrir les tas de terres d’une bâche ou encercler d’une barrière
à sédiments.
Ajouter quelques arbustes à la strate herbacée déjà présente.
67
ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-27
Description
Section de rive où les trois strates végétales sont très bien représentées. Les
herbacées dominent le bas de talus suivis des arbustes et des arbres. Quelques
ouvertures où la végétation fait place au gazon se présentent toutefois.
Bande riveraine boisée sur plus de 10 mètres de largeur où la strate
arborescente domine.
Rec.
Section
G-24
2. État des rives et des berges
Limiter les ouvertures sur la rivière à une largeur maximale de 5 mètres et
revégétaliser à l’aide d’arbustes les sections où la végétation est peu présente.
N/A
G-33
Description
Bande riveraine exemplaire où les trois strates sont présentes.
La rive possède une largeur végétalisée suffisante et de bonne qualité.
Rec.
Section
G-30
N/A
N/A
68
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-4
Description
Talus majoritairement arbustif d’environ 3 mètres de hauteur avec une bande
riveraine d’une largeur de 5 mètres (la strate arborescente est également bien
représentée). Le haut du talus est engazonné.
Zone bien boisée où l’on retrouve les trois strates végétales dans un talus
d’environ 5 mètres de hauteur et une pente de près de 30 %.
Rec.
Section
D-1
2. État des rives et des berges
Élargir la bande riveraine à 10 mètres.
N/A
D-9
Description
La végétation riveraine est dense et composée des trois strates végétales et
ce, sur une largeur excédant aisément les 15 mètres.
La totalité de la section est bien végétalisée et aucun signe d’érosion n’a été
noté.
Rec.
Section
D-7
N/A
N/A
69
ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY
- VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-17
Description
Section de rive où les trois strates végétales sont très bien représentées. Les
herbacées dominent le bas de talus suivis des arbustes et des arbres. On
retrouve tout de même de petites ouvertures où la végétation fait place au
gazon.
La bande riveraine, d’une largeur de 15 mètres, est largement dominée par la
strate arborescente.
Rec.
Section
D-11
2. État des rives et des berges
N/A
Idéalement, élargir cette bande à 30 mètres.
70
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2.10.
2. État des rives et des berges
CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD
FIGURE 21 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 – MERCIER NORD
71
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-38
Description
Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en
densités suffisantes.
Section de pente moyenne sur les 5 premiers mètres suivie d’une pente plus
forte jusqu’à la route. La bande riveraine est composée majoritairement
d’herbacées mais l’on retrouve quelques arbres et arbustes.
Rec.
Section
G-37
2. État des rives et des berges
N/A
Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes afin d’assurer la stabilité de la rive.
G-40
Description
La majorité de la section présente une bonne densité végétale sur une largeur
avoisinant les 15 mètres. Le talus est toutefois très abrupt tandis que le replat
est totalement gazonné.
Le talus est très abrupt mais tout de même bien végétalisé. S’y retrouvent de
nombreux arbustes et de jeunes arbres. Par contre, à chaque extrémité de la
section, se présentent deux ouvertures où la végétation arbustive et
arborescente est quasi absente. De plus, le replat de la rive est totalement
engazonné.
Rec.
Section
G-39
Revégétaliser le replat à l’aide d’arbres.
Planter des arbustes dans les ouvertures du talus. Reboiser le replat à l’aide
d’arbres.
72
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-42
Description
Section bien boisée où les trois strates végétales sont présentes.
Cette section est composée des 3 strates végétales mais la densité arbustive
et arborescente est faible. La rive est en pente douce et le talus est inférieur à
2 mètres.
Rec.
Section
G-41
2. État des rives et des berges
N/A
Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes dans la rive.
G-44
Description
Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en
densités suffisantes.
La végétation arbustive et arborescente a été coupée récemment dans le
cadre des travaux de prolongement de l’autoroute 30. Bien que la strate
herbacée soit présente, sa densité est insuffisante.
Rec.
Section
G-43
N/A
S’assurer que, lors des travaux de construction du pont, des méthodes
antiérosives efficaces soient mises en place. Revégétaliser au maximum
possible suite à la finalisation des travaux.
73
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-47
Description
Zone résidentielle où l’on retrouve une bande riveraine composée des 3
strates végétales de densité et de répartition adéquate. Bel exemple de fenêtre
verte.
Zone résidentielle où la majeure partie de la rive a été conservée à l’état
naturel. L’ouverture sur la rivière est toutefois un peu large et présente des
zones où la végétation herbacée n’est pas assez dense.
Rec.
Section
G-45
2. État des rives et des berges
N/A
Réduire la largeur de l’ouverture sur la rivière à un maximum de 5 mètres et
ensemencer les zones où le sol est partiellement à nu.
G-51
Description
Bande riveraine résidentielle bien végétalisée. L’ouverture sur la rivière
n’excède guère 5 mètres.
Section résidentielle composée de plusieurs terrains privés. Dans l’ensemble,
on retrouve une bande riveraine bien végétalisée comportant les 3 strates
végétales. La largeur des ouvertures est inférieure à 5 mètres. Cependant, des
signes d’érosion sont visibles dans le haut du talus, dans la zone arborescente,
où le couvert arbustif et herbacé est absent.
Rec.
Section
G-49
N/A
Ensemencer le haut du talus à l’aide d’herbacées tolérantes à l’ombre.
74
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-53
Description
Section boisée en bordure du pont des Bourdon. On y retrouve l’embouchure
des fossés drainant la route 132. Cette embouchure a été stabilisée par un
enrochement qui est maintenant bien végétalisé.
Section de rive située sous le pont des Bourdon. La végétation peine à
s’implanter et le sol à nu présente des signes de ravinements.
Rec.
Section
G-52
2. État des rives et des berges
N/A
Ensemencer cette zone et planter des arbustes tolérants à l’ombre.
D-20
Description
La bande riveraine, d’une largeur de 10 mètres, est dominée par la strate
arborescente.
La rive est formée d’un talus d’une hauteur de 6 mètres entièrement
recouvert d’herbacées. Le replat est quant à lui engazonné.
Rec.
Section
D-18
Idéalement, élargir cette bande à 30 mètres.
Augmenter la densité d’arbustes dans le talus.
75
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-24
Description
Cette section est bien végétalisée sur tout l’espace disponible.
Cette section est bien végétalisée sur tout l’espace disponible.
Rec.
Section
D-21
2. État des rives et des berges
N/A
N/A
D-28
Description
La majorité de la section est bien végétalisée. Seule une bande sporadique
engazonnée est présente dans le replat de la rive, en bordure de la route.
La végétation occupe l’ensemble de l’espace disponible entre la rivière et la
route. Au centre de la section, la route est très près et la végétation riveraine
est plus clairsemée. On y dénote d’ailleurs des signes importants d’érosions
(affaissement).
Rec.
Section
D-26
Végétaliser le replat à l’aide d’arbres plantés sur le replat de la rive.
N/A
76
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-31
Description
La végétation occupe la majorité de l’espace disponible entre la rivière et la
route. Seule la partie centre de la section présente une végétation plus
clairsemée mais tout de même suffisante.
La section est bien végétalisée et présente une bonne densité au niveau des 3
strates. On dénote l’arrivée d’un ruisseau qui draine les fossés de la route
132.
Rec.
Section
D-30
2. État des rives et des berges
Revégétaliser à l’aide d’arbres et d’arbustes les sections non boisées situées
entre la route et la bande riveraine.
N/A
77
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2. État des rives et des berges
2.11.
CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD
FIGURE 22 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3- CHÂTEAUGUAY SUD
78
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
2. État des rives et des berges
G-55
Description
Dans l’ensemble, cette section présente un bon couvert arborescent.
Toutefois, le sol est à nu sous la canopée (absence notable d’herbacées et
d’arbustes) et des signes d’érosion sont visibles. Au centre de la section, est
présente une zone stabilisée à l’aide d’un enrochement désordonné non
végétalisé.
Secteur résidentiel dont la rive est bien boisée. Le talus est toutefois abrupt et
de vastes zones de sol à nu sont visibles sous la canopée. On remarque
également de l’affouillement dans le pied de la berge vers la fin de la section.
Rec.
Section
G-54
Ensemencer le sous bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à
l’ombre. Revégétaliser au maximum possible la zone enrochée.
Ensemencer le sous-bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à
l’ombre afin de limiter l’érosion du sol par le ruissellement.
G-59
Section
G-57
Vue aérienne
Description
La bande riveraine est circonscrite par la route située à un peu plus de 15
mètres de la rivière. La section est, dans l’ensemble, bien végétalisée et on y
retrouve les 3 strates végétales. Toutefois, la densité du couvert végétal est
très faible par endroits.
Section située sous une ligne à haute tension. La végétation, principalement
herbacée, y est dense et occupe une largeur suffisante.
Rec.
Vue aérienne
Augmenter la densité du couvert végétal en favorisant l’utilisation d’espèces de
la strate arbustive.
N/A
79
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-62
Description
La rive est bien végétalisée mais le talus de la berge est abrupt et fortement
érodé. Des racines mises à nu sont visibles sur une grande partie de la section.
Les différentes strates végétales sont bien représentées sur une largeur d’au
moins 5 mètres.
Les premièrs mètres de la berge sont principalement composés d’herbacées
alors que le talus, haut et abrupt, est plus arbustif et arborescent. Sur une
grande partie de la section, le gazon est coupé sur le haut du talus.
Rec.
Section
G-60
2. État des rives et des berges
Élargir la bande riveraine pour atteindre une profondeur de 10 mètres
densément végétalisée.
Revégétaliser le haut du talus dans les sections engazonnées.
G-64
Description
Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en
densité suffisante.
Section relativement bien végétalisée présentant les 3 strates végétales. On
dénote toutefois la présence d’une canalisation stabilisée à l’aide d’un
enrochement désordonné non végétalisé.
Rec.
Section
G-63
N/A
Éviter les enrochements excessifs. S’assurer de conserver, du moins dans le
haut du talus, des parties où implanter la végétation.
80
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-34
Description
Section localisée de part et d’autre du pont Arthur Laberge. On y retrouve un
mur de béton faisant office de rive. Ce mur est en bon état et est relativement
bien végétalisé dans sa partie supérieure.
Bande riveraine bien végétalisée dans son ensemble sur une profondeur
d’environ 15 mètres. Quelques signes d'érosion sont présents sous la canopée
et on dénote la présence d'un enrochement désordonné.
Rec.
Section
G-65
2. État des rives et des berges
N/A
N/A
D-38
Description
La rive est bien végétalisée et on y retrouve les 3 strates végétales.
La bande riveraine, d’une largeur minimale de 15 mètres, est bien végétalisée.
On retrouve toutefois dans la section un enrochement désordonné d’une
largeur estimée à 30 mètres
Rec.
Section
D-36
N/A
N/A
81
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
D-40
Description
Mur de soutènement en béton situé sous le pont Arthur Laberge. Le dessus
du mur est exempt de toute végétation arbustive
Section sensiblement bien végétalisée. Le bas du talus présente toutefois une
faible densité arbustive.
Rec.
Section
D-39
2. État des rives et des berges
N/A
Augmenter la densité arbustive du bas du talus.
D-42
Description
Mur de soutènement en béton situé près du pont Arthur Laberge.
La bande riveraine est circonscrite par la route située à une distance
d’environ 7 mètres de la rivière. La section est, dans l’ensemble, bien
végétalisée et les 3 strates végétales sont présentes. On dénote toutefois
quelques ouvertures dans la canopée, notamment en début de section.
Rec.
Section
D-41
N/A
N/A
82
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2.12.
2. État des rives et des berges
CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD
FIGURE 23 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 - CHÂTEAUGUAY NORD
83
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-76
Description
La rive a été stabilisée par un mur de béton. Est aussi présente une plateforme, également en béton, située au pied du mur et empêchant toute forme
de revégétalisation.
Le couvert végétal de la rive est ceinturé par la route et la marina (pont des
Adirondacks). L’espace à végétaliser est donc de quelques mètres, tout au
plus.
Rec.
Section
G-72
2. État des rives et des berges
Éviter l’artificialisation excessive des rives et envisager des alternatives utilisant
des techniques mixtes alliant génie civil et génie végétal dans l’avenir.
Augmenter la densité d’arbustes dans l’espace disponible.
G-81
Description
Dans l’ensemble, cette section est bien végétalisée. Seule la première partie,
composée principalement d’herbacées, présente un déficit au niveau de la
strate arbustive.
La rive a été stabilisée à l’aide d’un muret de béton mais ce dernier est très
bien végétalisé.
Rec.
Section
G-79
Revégétaliser, à l’aide d’arbustes, la première moitié de la section.
N/A
84
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
G-84
Description
Section occupée par une marina. La bande riveraine, d’une profondeur
maximale de 5 mètres, présente une végétation principalement herbacée où
les strates arbustives et arborescentes sont peu représentées.
La bande riveraine est bordée par une piste cyclable ce qui limite sa largeur à
seulement quelques mètres. Toutefois, on y retrouve une végétation adéquate
où les herbacées dominent mais où la strate arbustive est bien présente.
Rec.
Section
G-82
2. État des rives et des berges
Augmenter la densité d’arbustes.
N/A
D-43
Description
Cette section est majoritairement bien végétalisée. On retrouve dans la zone
littorale un immense herbier aquatique qui protège la rive mais qui contribue à
l’envasement de cette section en maintenant les sédiments en place.
Dans l’ensemble, cette section présente un bon couvert arborescent.
Toutefois, le sol est à nu sous la canopée (absence notable d’herbacées et
d’arbustes) et des signes d’érosion sont visibles. De plus, la végétation a été
coupée par endroit afin de créer des ouvertures visuelles. Finalement, on a pu
observer une accumulation importante de déchets dans la zone littorale.
Rec.
Section
G-86
N/A
Éviter de contrôler la végétation dans la rive. Retirer les déchets de la zone
littorale.
85
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
2. État des rives et des berges
Description
Section située sous le pont de la Sauvagine. Bien que le talus soit exempt de toute végétation, il semble stable et ne présente pas de signes d’érosion importants.
Rec.
Section
D-52
Revégétaliser à l’aide d’herbacées tolérantes à l’ombre.
86
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
3. Autres observations
3. AUTRES OBSERVATIONS EN PÉRIPHÉRIE DE LA RIVIÈRE
Quelques points ont attiré notre attention en parcourant les routes situées en périphérie de la
rivière et en observant les affluents de celle-ci qui traversent les secteurs des villes de Mercier
et de Châteauguay, soit en milieu agricole, soit en milieu urbain. La section suivante rapporte les
observations rattachées à ceux-ci.
3.1. SECTEUR AGRICOLE
La Figure 24 suivante présente les points d’observations # 1 à # 6 des secteurs agricoles au sud
de Mercier et de Châteauguay et discutés dans les pages qui suivent.
FIGURE 24 : POINTS D’OBSERVATIONS #1 À #6– MERCIER SUD
87
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
#2
Description
Cours d’eau provenant du côté de Châteauguay alimenté par un réseau de
drainage de terres agricoles. Eaux brunes-verdâtres opaques. Présence d’une
forte densité de plantes aquatiques entre la route et l’embouchure sur la
rivière. Des branches coupées sous les lignes électriques ont été laissées en
tas, en bordure du ponceau.
Champ de maïs en bordure de la route et dont les eaux de drainage sont
emmenées directement à la rivière, située à environ 40 mètres de celui-ci
(section D-5).
Rec.
Section
#1
3. Autres observations
Ramasser les résidus de branches et veiller à améliorer la qualité des eaux de
ce cours d’eau.
Instaurer une bande végétalisée non-cultivée en bordure du champ afin de
permettre un meilleure filtration des eaux de ruissellement si celles-ci ne sont
pas entièrement canalisées jusqu’à la route.
Description
Étang situé sur la Montée Bellevue et faisant office de bassin de décantation récoltant les eaux des champs agricoles plus en amont. Les eaux sont très brunes et
les plantes aquatiques y prolifèrent abondamment. La pelouse est entretenue jusqu’aux abords de cet étang qui rejoint la rivière, moins de 250 mètres plus loin.
L’amont de ce cours d’eau est dépourvu de bandes riveraines.
Rec.
Section
#3
Instaurer des bandes riveraines adéquates, idéalement, tout le long des embranchements et des fossés de drainage qui alimentent cet étang.
88
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
#6
Description
Sortie de ponceau qui reçoit des eaux en provenance du point 3 et qui
comporte un boisé naturel où la végétation est dense, favorisant ainsi la
filtration. Aucun écoulement visible en période sèche.
Canal dont le fond a été bétonné. Aucun écoulement visible.
Rec.
Section
#4
3. Autres observations
N/A
N/A
Description
Ponceau sur le ruisseau Rose-Dulude à la jonction du boulevard Salaberry. Ruisseau à sec lors de notre passage. Le ponceau a été recreusé à ses abords et on a
procédé à un enrochement à l’amont et à l’aval. Des travaux de stabilisation ont été réalisés de manière plutôt boiteuse, sans souci pour contrôler l’érosion. Une
importante accumulation de sédiments a été observée tout juste à l’amont du ponceau, dans le lit du cours d’eau. Le chemin de passage de la machinerie a été
laissé à nu, sans mesure de protection.
Rec.
Section
#5
Appliquer des méthodes de contrôle de l’érosion lors de tout remaniement des sols. Stabiliser convenablement les abords du ponceau avec un géotextile posé
sur son pourtour, sous l’enrochement. Utiliser des roches de calibre suffisant et s’assurer de la qualité du matériel. Ensemencer et disposer un paillis anti-érosion
(paille ou autre) sur les sols remaniés dès lors les travaux terminés.
89
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
3. Autres observations
Partie II
La Figure 25 présente les points d’observations #7 à #12 des secteurs agricoles situés également
dans les parties sud de Mercier et de Châteauguay et discutés subséquemment.
FIGURE 25 : POINTS D’OBSERVATIONS #7 À #12 – ZONE AGRICOLE
90
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
3. Autres observations
Section
#7
Description
Arrivée d’un cours d’eau provenant de terres agricoles (encerclé et flèche de droite). Un peu plus en amont se trouve la section G-18 où se présente un champ
de maïs cultivé à une distance variant de 10 à 15 mètres de la rivière.
Rec.
Vue aérienne
N/A.
#9
Section
#8
Description
Ruisseau du Grand Tronc à la jonction du boulevard Salaberry. Bande
riveraine minimale atteignant à peine 3 mètres.
Cours d’eau MacLean drainant les eaux de cultures agricoles et sur lequel la
bande riveraine est parfois de faible largeur.
Rec.
Vue aérienne
Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3
mètres du côté agricole.
N/A.
91
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
3. Autres observations
Partie II
# 11
Description
Cours d’eau Salaberry dont la bande riveraine protectrice est parfois
acceptable, parfois insuffisante.
Voie d’eau ne comportant aucune bande protectrice drainant une terre
agricole adjacente à la rivière (section G-34).
Rec.
Section
# 10
Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3
mètres du côté agricole.
Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3
mètres du côté agricole.
Description
Cours d’eau Salaberry à la croisée de la rue Marleau. Présence de plantes aquatiques et bande riveraine insuffisante atteignant à peine 3 mètres.
Rec.
Section
# 12
Idem.
92
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
3. Autres observations
La Figure 26 présente les points d’observations #13 à #15 des secteurs agricoles de la ville de
Mercier.
FIGURE 26 : POINTS D’OBSERVATIONS #13 À #15 – ZONE AGRICOLE
93
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
3. Autres observations
Partie II
#15
Description
Embranchements du ruisseau du Grand Tronc à la croisée du rang SaintCharles. Eaux troubles grisâtres.
Ruisseau Rose-Dulude à la croisée du rang Saint-Charles. En regardant vers
l’amont, la bande riveraine fait moins d’un mètre sur un côté.
Rec.
Section
#13
#14
N/A.
N/A
94
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
3. Autres observations
3.2. SECTEUR URBAIN
La figure suivante présente les points d’observations #16 et #17 du secteur urbain situé du côté
de Châteauguay.
FIGURE 27 : POINTS D’OBSERVATIONS #16 À #17 – ZONE URBAINE
95
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
3. Autres observations
Description
Ruisseau en milieu urbain s’écoulant le long d’un développement résidentiel situé au nord du pont des Bourdon. Aucune mesure de protection des sols n’a été
mise en place sur la généralité du chantier ni sur les terrains situés plus en bordure du ruisseau (photo de droite).
Rec.
Section
#16
Des chantiers de cette ampleur nécessitent l’application de mesures pour contrer l’érosion telles que les barrières à sédiments pour circonscrire les zones de
sols mis à nu et l’ensemencement rapide de ceux-ci dès que les travaux sont terminés.
Description
Chantier de développement résidentiel au nord du pont des Bourdon. Présence de grandes superficies de sols mis à nu et de tas de terre excavée non protégés.
Rec.
Section
#16
Établir un plan de gestion de l’érosion pour les chantiers de construction qui inclurait, entre autres, la protection des tas de terres à l’aide de bâches et la mise
en place de barrières à sédiments.
96
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Partie II
3. Autres observations
Description
Ruisseau traversant un secteur résidentiel de Châteauguay et croisant la rue Benny. Ce ruisseau est canalisé sur une grande partie plus en amont vers la zone
urbaine puis revient en surface sur quasi 600 mètres avant d’aller rejoindre a rivière. Les eaux sont grises et très opaques.
Rec.
Section
#17
N/A.
3.3. AUTRES CONSTATS
Les travaux majeurs effectués au niveau
du pont des Bourdon enjambant la
rivière Châteauguay (route 132)
laissent place à des zones où on dénote
des lacunes dans l’application des
bonnes pratiques en matière de gestion
des sols à nu et de l’érosion.
97
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
4. Sommaire des constats de l’étude
Partie II
4. SOMMAIRE DES CONSTATS DE L’ÉTUDE
4.1. LONGUEURS ET POURCENTAGES DE RIVES AFFECTÉES
La caractérisation de l’état des rives et des berges de la rivière Châteauguay a permis de mettre
en lumière plusieurs problématiques importantes, et ce, tant au niveau du couvert végétal des
rives que de l’érosion des berges. Tout d’abord, l’inventaire réalisé a permis de démontrer que
sur les 27,7 km de rives étudiées, 20,9 % ont été classées de catégorie 1, 27,5 % de catégorie 2
et 51,6 % de catégorie 3. Le Tableau 2 présente les longueurs de rives totales incluses dans les
trois catégories d’état.
Tableau 2 : Longueur de rive, en kilomètres, et pourcentage par catégorie d’état
Longueur de
rive (km)
1
5,8
2
7,6
3
14,3
Total
27,7
Catégorie
%
20,9%
27,5%
51,6%
100%
Le Tableau 3 compare l’état des rives du secteur rural, situé au sud du pont des Bourdon,
relativement au secteur urbain, localisé au nord du pont des Bourdon.
Tableau 3 : Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état du secteur rural et urbain
Longueur de rive
Catégorie
(km)
Secteur urbain Secteur rural
1
3,7
2,1
2
4,3
3,4
3
6,1
8,2
Total
14,1
13,7
Dans l’ensemble, les sections catégorisées de niveau 1, soit moyennement à fortement
dégradées, se sont présentées majoritairement en zone urbaine. En effet, 63 % des rives de
catégorie 1 se retrouvent dans cette zone. Un constat similaire peut être fait au niveau des rives
de catégories 2, bien que toute proportions gardées, la différence est faible.
Cette différence entre le secteur urbain et rural peut s’expliquer en grande partie par la
pression exercée par la proximité entre les infrastructures humaines et la rivière (routes,
résidences, marina, stationnements, …). En effet, force est de constater que dans le secteur
urbain, peu d’espace a été conservé pour la bande riveraine naturelle, endroit où cette dernière
98
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
4. Sommaire des constats de l’étude
Partie II
est souvent limitée à quelques mètres de largeur. Cette proximité est également palpable en
milieu rural mais à un degré moindre. Or, contrairement au secteur urbain, le milieu rural
possède davantage d’espace disponible pour accroître la superficie de la bande riveraine
végétalisée sur une largeur pouvant atteindre franchement10 mètres, au minimum.
À titre indicatif, le Tableau 4 compare l’état des rives des villes de Châteauguay et de Mercier.
Tableau 4 : Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état pour les villes de Châteauguay et de
Mercier
Ville de Châteauguay
Catégorie
1
2
3
Total
Longueur
(km)
5,0
5,2
10,5
20,7
%
24,2%
25,1%
50,7%
100%
Ville de Mercier
Longueur
(km)
0,8
2,4
3,8
7,0
%
11,3%
34,4%
54,3%
100%
Au total, 20,7 kilomètres de rives situées sur le territoire de la ville de Châteauguay ont été
étudiés. De ce total, 24,2 % a été considérées de catégorie 1, 25,1 % de catégorie 2 et 50,7 % de
catégorie 3. Au niveau de la ville de Mercier, où un total de 7,0 kilomètres de rives a été étudié,
l’on remarque des résultats similaires mais où les berges de catégorie 1 sont légèrement moins
représentées (11,3 %) au profit des berges de catégorie 2 (34,4 %). En ce qui concerne les
berges de catégories 3, une proportion très similaire à celle de la ville de Châteauguay a été
obtenue, soit 54,3 %.
4.2. ÉTAT DU COUVERT VÉGÉTAL
L’élément principal modulant la classification des rives est l’état du couvert végétal. Sur
l’ensemble du tronçon de rivière étudié, une grande variabilité dans la nature, la qualité et la
densité de ce dernier a été constatée, tel qu’avéré par les résultats présentés au chapitre 2 de la
partie II. La revégétalisation des rives de la rivière constitue donc un élément important à
considérer pour des interventions à court terme.
La présente étude a permis de cibler les zones d’actions prioritaires retrouvées sur le territoire
des villes de Châteauguay et de Mercier. Le chapitre 3 de la partie 1 traite des méthodes à
préconiser pour la revégétalisation des rives. De plus, l’Annexe 4 présente quatre plans
d’aménagement types inspirés de cas réels rencontrés sur la rivière Châteauguay, soit pour les
sections G-11, G-17, G-28 et G-31. Ces outils pourront servir à orienter de futurs projets de
restauration du couvert végétal riverain.
99
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
4. Sommaire des constats de l’étude
Partie II
Finalement, la compilation des observations visuelles effectuées lors des levées sur le terrain
jumelée à l’examen des photographies aériennes de la rivière a permis d’estimer le nombre
d’arbustes nécessaires à la revégétalisation de chacune des sections. Les résultats de ces calculs
sont présentés à l’Annexe 5. Ces estimations sont basées sur la longueur de la section, la largeur
possible de revégétalisation et la végétation actuellement en place. Toutefois, il est important
d’utiliser ces données à titre indicatif seulement et non telles des données exactes. En effet, des
mesures précises effectuées directement sur le terrain seraient nécessaires pour valider ces
estimés. En revanche, il n’en demeure pas moins que ces données permettent de visualiser
l’ordre de grandeur pour les travaux à accomplir.
En somme, les résultats de ces estimations démontrent qu’environ 45 500 arbustes et
850 arbres seront nécessaires pour revégétaliser l’ensemble des rives du secteur étudié sur une
largeur de 10 à 15 mètres, lorsque possible, tel que proposé par la Politique de protection des rives,
du littoral et des plaines inondables (PPRLPI) du gouvernement québécois. Ce nombre est
néanmoins conservateur et ne devrait pas être utilisé comme objectif ultime, mais plutôt comme
un minimum à atteindre. En tenant compte de l’ensemble de l’espace disponible jusqu’à
concurrence de 30 mètres, un total de 74 000 arbustes et 3 800 arbres pourraient être plantés
sur les rives de la rivière Châteauguay, exclusivement sur la portion de rivière sillonnant les
villes de Châteauguay et de Mercier.
Le Tableau 5 et le Tableau 6 présentent, respectivement, l’estimé du nombre d’arbustes et du
nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives, et ce, sur une largeur de 10 à 15
mètres.
Tableau 5 : Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur
de 10 à 15 mètres)
Nombre d'arbustes
Catégorie
1
2
3
Total
Secteur rural
Secteur urbain
Total
15 250
8 470
4 623
28 343
8 563
6 392
2 260
17 215
23 813
14 862
6 883
45 558
Tableau 6 : Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de
10 à 15 mètres)
Nombre d'arbres
Catégorie
1
2
3
Total
Secteur rural
Secteur urbain
Total
202
447
90
739
29
49
24
102
231
495
114
840
100
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
4. Sommaire des constats de l’étude
Partie II
Les résultats présentés dans les tableaux précédents illustrent bien le fait que la largeur
disponible à la revégétalisation est faible en secteur urbain, notamment à cause de la proximité
du réseau routier. En effet, bien que la majorité des sections de catégories 1 et 2 ait été
observée dans le secteur urbain, seulement 38 % du total des arbustes sont alloués à sa
revégétalisation. De plus, le tableau 7 met en lumière que, du côté rural, l’espace est suffisant
pour ajouter près de 27 000 arbustes au nombre estimé en regard de la PPRLPI, alors que ce
nombre ne peut être accru que d’environ 1 500 plants du côté du secteur urbain. Le Tableau 7
et le Tableau 8 présentent respectivement l’estimation du nombre d’arbustes et du nombre
d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives afin d’atteindre une largeur optimale dans
l’espace disponible.
Tableau 7 : Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur
optimale)
Nombre d'arbustes
Catégorie
1
2
3
Total
Secteur rural
Secteur urbain
Total
26 647
19 023
9 691
55 361
8 706
7 042
2 898
18 646
35 353
26 064
12 589
74 006
Tableau 8 : Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur
optimale)
Nombre d'arbres
Catégorie
1
2
3
Total
Secteur rural
Secteur urbain
Total
511
1 890
1 087
3 488
29
264
40
333
541
2 154
1 126
3 821
4.3. ÉROSION DES BERGES
Au niveau des processus érosifs, l’étude a permis de localiser plusieurs sections où la stabilité
des berges est précaire. Mentionnons entre autres les sections G-34, G-66, G-85, D-5, D-32, D33, D-44, D-50, D-51, D-61 et D-62. L’ensemble de ces sections ont été classées dans la
catégorie 1 et des actions à court terme devraient être entreprises pour corriger la situation.
L’étude de Dessau réalisée après les inondations de 1998 identifiait quelques alternatives pour
stabiliser les berges fortement érodées. Or, les recommandations émises dans le cadre de cette
étude ne portaient que sur l’utilisation de techniques mécaniques (enrochement et/ou
endiguement). Advenant de futurs travaux, une approche différente devrait toutefois être
envisagée afin de mettre de l’avant l’utilisation de techniques du génie végétal. Pour ce faire, une
étude plus détaillée ciblant directement les sections problématiques devra être réalisée afin
d’établir les plans et devis nécessaires.
101
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
5. Recommandations et conclusion
Partie II
5. RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION
La caractérisation des rives et des berges de la rivière Châteauguay, effectuée sur le territoire
des villes de Châteauguay et de Mercier, a permis de prioriser les actions à entreprendre en
matière de revégétalisation des rives et de stabilisation des berges. Au niveau de la
revégétalisation, l’étude a également permis de cerner et d’évaluer l’ampleur de la
problématique actuelle. En effet, l’étude a démontré qu’environ 45 500 arbustes seront
nécessaires afin de revégétaliser les rives sur une profondeur de 10 à 15 mètres, selon la pente.
Dans l’optique d’établir une bande riveraine qui aura une efficacité optimale, environ 74 000
arbustes et 3 800 arbres devront être plantés.
En établissant les secteurs prioritaires et en réunissant dans un même document une multitude
de techniques et de solutions disponibles qui protègeront la ressource Eau, cette étude se veut
un guide essentiel dans l’établissement d’une stratégie active à long terme.
À court terme, un effort véritable devrait être centralisé au niveau de la revégétalisation et de la
stabilisation des rives. Toutefois, il n’en demeure pas moins capital de poursuivre, parallèlement,
les activités de sensibilisation citoyenne qui contribuent à éveiller les consciences, à accroître les
connaissances et à ancrer les amorces du changement dans la collectivité. En ce sens, les
activités de revégétalisation des rives sont des opportunités parfaites pour combiner
sensibilisation et formation, par le biais d’aménagements démonstratifs.
Les observations réalisées dans le bassin versant ont également révélé qu’un travail important
demeure à faire à moyen terme, au niveau de la sensibilisation des élus et des gestionnaires
municipaux. En effet, les villes de Châteauguay et de Mercier possèdent tous les pouvoirs légaux
pour amener graduellement à des changements de pratiques, tant au niveau du contrôle de
l’érosion sur les chantiers de construction, que de la revégétalisation des rives et du suivi des
installations septiques. Il est évident qu’une volonté politique sous-jacente est nécessaire afin de
faire appliquer de nouvelles pratiques, mais est certainement envisageable à moyen terme.
Finalement, les actions entreprises par l’ARRC dans son bassin versant rapproché lui
permettront d’acquérir de solides connaissances et d’élargir son réseau de partenaires déjà fort
bien ficelé. À long terme, la communauté touchée par l’ARRC pourra être en mesure
d’exporter ses acquis à l’ensemble du bassin versant de la rivière Châteauguay, puis en découlera
des impacts tangibles qui contribueront à assurer la vitalité de ce patrimoine collectif.
102
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
6. Références
6. RÉFÉRENCES
Adam P., Debiais N., Gerber F., Lachat B. (2008) Le génie végétal - Un manuel technique au service
de l'aménagement et de la restauration des milieux aquatiques. Ministère de l'écologie, du
développement et de l'aménagement durables, Éditions La documentation Française. 290
pages.
Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord –
APPEL (2010), Guide des bonnes pratiques dans la lutte à l’érosion et à l’imperméabilisation des
sols. [En ligne : http://apel.ccapcable.com/apel/pdf/guide_lutte-erosion-sol.pdf]
California Storwater Quality Association – CSQA (2010) California BMP Handbook construction
sections 1, 2, 3 [En ligne : http://www.cabmphandbooks.com/Construction.asp]
City of Edmonton (2005) Erosion and sedimentation field manual. 100 p. [En ligne :
http://www.edmonton.ca/city_government/documents/FieldManual.pdf]
Dessau Inc. (1998) Ville de Châteauguay - Constat des dommages aux berges, inondations mars 1998
- Rapport final. N/Réf : 2307-100-VR-01.
Dessau Inc. (1997) Étude de confortation des digues et des berges – Rapport technique. N° du
document : 2233-100-002, 25 p. + annexes.
Gouvernement de l’Ontario - Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales
(2010) L’érosion du sol : causes et effets – Fiche technique. [En ligne :
http://www.omafra.gov.on.ca/french/engineer/facts/89-064.htm]
Gouvernement de l’Ontario (2003) Savoir gérer les eaux de ruissellement - Une introduction aux
principes de gestion des eaux pluviales. [En ligne : http://www.ene.gov.on.ca/cons/4328f.pdf]
Hébert, S. et S. Légaré (2000) Suivi de la qualité des rivières et petits cours d’eau. Québec,
Direction du suivi de l’état de l’environnement, ministère de l’Environnement, envirodoq
no ENV-2000-0487, rapport n° QE-121, 24 p. et 3 annexes. [En ligne :
http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/rivieres/GuidecorrDernier.pdf]
Ministère des affaires municipales et régionales - MAMR (2007) Une pratique d’urbanisme durable :
la gestion écologique des eaux de pluie. Réd. I. Boucher. [En ligne :
http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/obse_muni/obse_eaux_pluie.pdf]
Ministère des affaires municipales, des régions et de l’occupation du territoire du Québec
MAMROT (2010) Pouvoirs et recours des municipalités en matières de fosses septiques. MuniExpress du 5 septembre 2007 [En ligne :
http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/muni_expr/2007/MX2007_No4_role_pouvoirs
_fosses_septiques.asp]
103
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
6. Références
Partie II
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec – MAPAQ (2005) Bonnes
pratiques agroenvironnementales pour votre entreprise agricoles, 2e Édition, 43 pages. [En ligne :
http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Fr/Productions/Agroenvironnement/bonnespratiques/]
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec – MAPAQ (2010) Bonnes
pratiques agroenvironnementales. [En ligne :
http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Fr/Productions/Agroenvironnement/bonnespratiques/]
Ministère du Développement durable, Environnement et Parcs du Québec - MDDEP (2010a)
Portrait global de la qualité de l’eau des principales rivières au Québec – Édition 2004 [En
ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/bassinversant/global-2004/index.htm]
Ministère du Développement durable, Environnement et Parcs du Québec - MDDEP (2010b) La
diversité des poissons – bassin versant de la rivière Châteauguay, échantillonnage de 1993.
[En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/poissons/chateauguay/chateauguay.asp]
Ministère du Développement durable, Environnement et Parcs du Québec - MDDEP (2000)
Portrait régional de l’eau - Montérégie - Région administrative 16. [En ligne :
http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/regions/region16/16-monteregie.htm#21]
Ministère du Développement durable, Environnement et Parcs du Québec - MDDEP (2005)
Extrait Guide des bonnes pratiques, chapitre 7 Protection des rives, du littoral et des plaines
inondables, Edition 2005. [En ligne :
http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/rives/stabilisation_rives.pdf]
Ministère des ressources naturelles (1997) L’aménagement des ponts et ponceaux dans le milieu
forestier. Gouvernement du Québec. 145 p. [En ligne :
http://www.mrnfp.gouv.qc.ca/publications/forets/entreprises/amenagement_ponts.pdf]
Ministère des ressources naturelles - Direction régionale de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine
(2001) Saines pratiques – Voirie forestière et installation de ponceaux. [En ligne :
http://www.mrnf.gouv.qc.ca/publications/forets/entreprises/sainespratiques.pdf]
Ministère des transports du Québec – MTQ (2010) Entretien d’été, système de drainage, nettoyage
de fossés – Fiche FPE-01. [En ligne :
http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/Librairie/Publications/fr/ministere/environneme
nt/gestion_eco.pdf]
PITT, R., E. Clark, S. et Lake D. (2007) Construction site erosion and sediment controls. DEStech
Publications Inc. 377 p.
RAPPEL (2003) Lutte à l’érosion sur les sites de construction ou de sol mis à nu. Guide des bonnes
pratiques environnementales, Sherbrooke, Andrée N. Aloir, Benoît Gravel, Jean Claude
Thibault rédacteurs, 29 p.
104
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Partie II
6. Références
SCABRIC (2010). La vallée de la Châteauguay. Québec, Comité de mise en valeur de la rivière
Châteauguay. [En ligne : http://www.rivierechateauguay.qc.ca/scabric/portval.asp]
Schultz, R.C., Colleti, J.P., Isenhart, T.M., Marquez, C.O., Simpkins, W.W. et Ball, C. (2000)
Riparian forest buffer practices in North American agroforestry: an integrated science and practice.
Édité par H.E. Garrett, W.J. Rietveld et R.J. Fisher. American Society of Agronomy, Madison,
Wisconsin, USA, 189 - 281.
Simoneau, M. (2007) État de l’écosystème aquatique du bassin versant de la rivière Châteauguay : faits
saillants 2001-2004. Québec, ministère du développement durable, de l’Environnement et
des Parcs, Direction du suivi de l’état de l’environnement, ISBN 978-2-550-50193-0 (PDF),
16p.
Société canadienne d’hypothèques et de logement – SCHL (2010) Un jardin pluvial pour mieux
gérer les eaux de ruissellement dans votre cour. [En ligne :
http://cmhc-schl.gc.ca/fr/co/enlo/ampa/ampa_005.cfm]
U.S. Environmental Protection Agency – USEPA (2007) Developing Your Stormwater Pollution
Prevention Plan - A guide for construction sites. [En ligne :
http://cfpub.epa.gov/npdes/stormwater/swppp.cfm]
Virginia Department of Forestry (2009) Forestry Best Management Practices for Water Quality : 12Rock check dams. 12 p. [En ligne :
http://www.dof.virginia.gov/wq/resources/BMP-Append-A3.pdf]
105
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
ANNEXE 1 : MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION
106
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
1. LES MÉTHODES PRÉVENTIVES ET ANTI -ÉROSIVES
Évidemment, il est bien sûr plus facile et moins coûteux de prévenir l’érosion plutôt que de
tenter de contrôler la sédimentation des particules de sol déjà en mouvement.
La clé : Poser les mesures nécessaires dès le début.
1.1. CONSERVER LA VÉGÉTATION AU MAXIMUM
Pourquoi ?
Un couvert végétal est et restera toujours la meilleure et la plus économique des méthodes
pour contrôler l’érosion. La végétation offre des fonctions multiples puisqu’elle intercepte,
ralentit, disperse et capte les eaux de ruissellement et les sédiments.
Comment ?




Limiter le déboisement des sols à l’espace de travail lors de
constructions;
Réaliser les travaux par étapes sur les chantiers de
construction (« phasing ») pour limiter la superficie
déboisée sur une même période;
Conserver une bande végétale le long de tous les fossés,
cours d’eau et ruisseaux qui stabilisera les berges tout en stoppant les sédiments et en
filtrant les nutriments (bande végétale filtrante);
Revégétaliser ou stabiliser à l’aide de techniques de génie végétal, au besoin.
107
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
1.2. STABILISER ET REVÉGÉTALISER LE PLUS TÔT POSSIBLE
Dès que les travaux sont terminés, étendre une couche de terre fertile et recouvrir rapidement
d’un couvert protecteur tel que semences, tapis végétal et tourbe. Les méthodes de protection
à utiliser selon les caractéristiques du site (pente du terrain) sont présentées au Tableau 9.
TABLEAU 9 :
MÉTHODES DE COUVERTURE ET D’ENGAZONNEMENT DES SOLS À NU
Méthode de
stabilisation/revégétalisation
Pente
Faible (< 10%)
Modérée (10-25%)
Forte (>25%) *
sur toute la longueur sur toute la longueur Longueur (< 20 m) Longueur (> 20 m)
Tapis végétaux et matelas anti-érosion
recommandé
recommandé
recommandé
recommandé
Semences
recommandé
non
non
non
Paillis
recommandé
recommandé
non
non
Tourbe
recommandé
recommandé
petites surfaces
sous réserve
Hydroensemencement
non
non
recommandé
sous réserve
* Lorsque la pente est forte, recourir à l'expertise d'un spécialiste qui vous guidera sur la technique de stabilisation appropriée.
I. Ensemencement et paillis
L’ensemencement et l’étalage d’un paillis (bois, paille) sont des mesures
visant à végétaliser et à protéger le sol rapidement. Selon les
caractéristiques du terrain, l’hydro-ensemencement et l’ajout d’un
matelas anti-érosion peuvent être nécessaires.
Pourquoi ?



Protéger et stabiliser rapidement les sols mis à nu;
Le paillis est une mesure temporaire qui retarde l’érosion, améliore les conditions de
germination et protège de l’effet érosif des gouttes de pluie;
L’ensemencement peut être une mesure temporaire ou permanente;
Comment ?




Ensemencement : semer avec un mélange de semences adéquates pour le type de sol et
la force de stabilisation désirée selon la pente du terrain;
 Idéalement, protéger les semences à l’aide d’un paillis;
Pour un paillis, tel que la paille, étaler uniformément en prenant soin de bien recouvrir
le sol;
S’assurer du bon contact avec le sol;
Bien arroser le sol pour optimiser la croissance des semences.
108
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
II. Tapis végétaux et matelas anti-érosion
Pourquoi ?
 Protéger le sol rapidement les sols de la pluie et du vent;
 Empêcher la formation de rigoles sur le terrain;
 Conserver la terre de qualité et les semences tout en améliorant les conditions de
germination ;
Comment ?
 Recouvrir le sol remanié d’une couche de terre fertile;
 Semer les graines de gazon ou de couvre-sol;

Pente faible à modérée (0-25%) :
 Ensemencer avec un mélange de graines conçu pour la stabilisation
et qui convient au type de sol en place;
 Appliquer un agent protecteur (paille, paillis de fibre de bois, paillis de
coco ou de paille enchevêtrée) pour protéger les semences et
favoriser l’enracinement;
 Les paillis de fibres végétales inertes sont disponibles sous forme de « tapis (ou
bionattes)», soit un rouleau de paillis composé de fibres retenues par une structure
maillée qui est facilement applicable;
 Plusieurs types de bionattes existent selon la force requise pour
maintenir les semences en place et selon l’application qu’on en fait. Le
tapis peut être fait de matière naturelle (coco, jutte), donc
entièrement biodégradable, ou synthétique (nylon) pour plus de
renforcement;
 Il existe également des tapis de fibres végétales vivantes, soit des tapis
qui stabilisent le sol et contiennent en leur sein des germes de graminées;
 Fixer le tapis sur le haut de la pente et bien ancrer avec des crochets stabilisateurs
(environ 30 cm de distance);
 Ancrer à intervalles réguliers le long de la pente et de manière plus serrée si la
pente est forte;
 Laisser au moins 10 cm de chevauchement lorsque deux laizes doivent être jointes
ou raboutées et fixer solidement à travers les deux
épaisseurs de tapis.

Pente forte (>25%) :
 Ces matelas peuvent être très efficaces dans des pentes
fortes (>25%), des talus et des fonds de fossé;
 l’avis d‘un spécialiste est recommandé pour bien
choisir le matériel requis;
109
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
II. Hydro-ensemencement
Pourquoi ?
L’hydro-ensemencement est généralement un mélange de fibre
de bois, de semences et d’eau étendu au sol avec un canon.
Cette technique est utilisée pour stabiliser temporairement des
sols mis à nu et inactifs pour une longue période.
Comment ?





S’assurer qu’au moment de l’application, la période de la
saison permettra la germination;
Connaître les caractéristiques du site (type de sol, pente, végétation désirée) qui
indiqueront le type de mélange et de graines à utiliser;
S’informer auprès d’un fournisseur sur les produits recommandés;
 Attention! Certains mélanges pour l’hydro-ensemencement contiennent des
amendements d’engrais. À éviter aux abords des cours d’eau.
Avant l’application, il est préférable d’ameublir le sol et de faire des sillons
perpendiculairement à la pente;
Il est suggéré d’utiliser un paillis pour stabiliser les graines en attendant la germination et
maintenir l’humidité.
1.3. PROTÉGER LES TAS DE TERRE EXCAVÉE
Pourquoi ?
Toute surface de terre non végétalisée doit être protégée contre l’érosion. Confiner les
surfaces de terres à nu dès le début.
Comment ?
Petit tas de terre
 Couvrir les tas de terre avec une toile imperméable;
 Placer des blocs stabilisateurs pour bien maintenir la toile en
place.
Gros tas de terre
 Installer une barrière à sédiments fins (géotextile) tout autour
du tas de terre (voir section2.1)
110
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
1.4. BIEN STABILISER LES VOIES D’ACCÈS LORS D’UN CHANTIER
Pourquoi ?
La stabilisation des chemins pour le passage de la
machinerie vers un chantier est essentielle puisque le
poids des camions engendre la déstructuration du sol.
Largeur suffisante
pour la circulation
Comment ?







Couvrir les abords
avec un paillis
Installer un ponceau s’il y a un fossé;
Végétaliser sur
Gravier : Épaisseur
les pourtours
Poser un géotextile sur le fond;
6’’ / 15cm min.
Étendre une couche de gravier sur une
Géotextile
longueur de 50 pieds idéalement, sur une
Gravier : Diamètre
épaisseur de 6’’ au minimum;
3-6’’ / 7-15 cm
USEPA, 2007
Diamètre du gravier : 3 à 6 pouces;
S’assurer d’une largeur d’accès suffisante
pour supporter adéquatement les véhicules;
Couvrir immédiatement les abords de la route avec un paillis (paille vierge ou tapis
végétal);
Végétaliser de manière définitive le plus tôt possible aux endroits où la circulation n’est
pas requise.
1.5. PROFILAGE/RABOTAGE TEMPORAIRE DES PENTES
Pourquoi ?
Le profilage consiste à diminuer la longueur de la pente ou à amenuiser celle-ci. Raboter les
surfaces de pentes en créant des dépressions par les marques de chenilles perpendiculaires à
la pente permet de :



Conserver les semences et établir la végétation;
Réduire le ruissellement et augmenter l’infiltration;
Trapper le sol érodé qui dévale;
Comment ?


Avec un tracteur, faire des marques de chenilles
perpendiculaires à la pente;
 À éviter sur des pentes trop fortes (plus de 3H :1V);
 Sur des pentes plus fortes, créer des paliers ou des
sillons plus profonds se dirigeant vers un point
sécuritaire récoltant les eaux de ruissellement;
Ensemencer, mettre un paillis ou un matelas anti-érosion immédiatement après;
111
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1


À noter : sur certains types de sol, l’effeuillage des couches superficielles de sol et
l’érosion peuvent être aggravées.
Risque d’être peu efficace lors de fortes pluies, ce pourquoi cette technique devrait
être combinée avec l’installation de matelas anti-érosion.
1.6. CANAL INTERCEPTEUR ET CANAL DISSIPATEUR
Pourquoi ?
Pour ralentir l’eau qui ruisselle vers une pente.


Canal intercepteur : petit canal stabilisé avec du géotextile et du gros gravier à
aménager avant une pente;
Canal dissipateur : À utiliser sur de longues pentes pour dévier et ralentir l’eau.
Comment ?
1. Canal intercepteur :
 Creuser un canal d’environ 45 cm (18’’) de profondeur;
 Faire un bourrelet du côté du talus avec la terre
extraite;
 Protéger le fond avec un géotextile;
 Recouvrir avec des roches rondes de 5 -10 cm (24’’);
 Végétaliser en amont et en aval (semences de
graminées);
 Prévoir la sortie d’eau par un drain ou un canal
d’écoulement se dirigeant vers un endroit stabilisé
(boisé, trappe à sédiments).
II. Canal dissipateur :
 Selon la longueur du talus, aménager un ou plusieurs canaux dans la
pente;
 Se réalise de la même manière qu’un canal intercepteur, mais dans la
pente;
 Placer avec un angle de 60° par rapport à la pente;
 S’assurer que la sortie d’eau se fasse dans un endroit bien végétalisé
et sans conséquences pour les terrains voisins.
112
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
1.7. GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT
En développant la villégiature, en construisant des quartiers résidentiels et en aménageant des
réseaux routiers, on a modifié le drainage naturel des eaux sur les bassins versants en
dévégétalisant et en imperméabilisant les sols. En milieu résidentiel, l’érosion est principalement
causée par la dénudation des sols et l’intensification du ruissellement dû à la croissance des
surfaces imperméables (routes, toitures, pavés, etc.). L’idée derrière la gestion des eaux pluviales
est de maintenir le cycle de l’eau en conservant le taux d’infiltration observé après la création
d’un lotissement à celui qui existait avant la création d’un lotissement. Différentes mesures de
gestion écologique des eaux de ruissellement sont définies dans une approche que l’on appelle
LID (Low Impact Development technologies).
Pourquoi ?
La gestion écologique des eaux pluviales permet de:
 Réduire la quantité d’eau de ruissellement;
 Augmenter l’infiltration de l’eau;
 Retenir temporairement les eaux de ruissellement;
 Diminuer la quantité de polluants dans ces eaux;
 Contrôle l’écoulement des eaux de ruissellement vers les lacs et cours d’eau (MAMR,
2007).
Comment ?
I. Aménager des aires de biorétention (jardin pluviaux)
 Le jardin pluvial (Figure 28) est un lit de plantes ou de pierres, conçu expressément
pour capter les eaux pluviales et permettre au sol de les absorber lentement par
infiltration;
 Il s’agit de dépressions ou de creux d’une faible profondeur aménagés pour recueillir les
eaux de ruissellement et pour s'assécher entre les épisodes de pluies. Les végétaux
implantés au sein du jardin peuvent également servir d’habitat aux oiseaux et papillons;
 Plus d’information sur leur conception est disponible sur le site internet de la SCHL
(SCHL, 2010).
II. Aménager des puits drainants
 Constitués de gravier et aménagés aux abords des bâtiments;
 Recueillent les eaux des toitures et les dirigent vers les couches profondes du sol.
III. Installer des barils collecteurs d’eau de pluie
 Recueillent les eaux des toitures;
 Peuvent être en surface ou souterrain;
 Permettent la récupération de l’eau pour un usage ultérieur.
IV. Aménager des fossés végétalisés
 Dirigent l’eau vers un exutoire et permettent la filtration;
113
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
V. Employer des matériaux de pavage perméable
 Revêtement de sol poreux tels que
o dalles alvéolées, pavés avec joints de terre enherbés, cailloux.
Jardins pluviaux
A) Plantation d’arbustes, de graminées, de
fougères et de vivaces tolérant les sols
humides et les variations de d’humidité du sol.
SCHL (2007)
B) Dépression sèche avec cailloux,
pierre de rivière, roches et végétaux.
Pente originale
C) Dans une pente, créer une dépression dans la
partie supérieure et un ourlet dans la partie inférieure.
Toutes les options requièrent un sol sablonneux ou loameux contenant de la
matière organique. Le lit d’infiltration doit se trouver sous la surface du sol.
FIGURE 28 : AMÉNAGEMENT DE JARDINS PLUVIAUX
114
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
2. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DES SÉDIMENTS
Ces méthodes sont vouées à contrôler les déplacements des particules de sols une fois
arrachées de leur lieu d’origine.
2.1. BARRIÈRE À SÉDIMENTS FINS
Pourquoi ?





Faites de ballots de paille ou de géotextiles;
Pour capter les sédiments fins et réduire leur déplacement;
Pour réduire la force érosive de l’eau;
À utiliser en des endroits où le débit de ruissellement est faible;
À éviter dans les ruisseaux ou fossés à débit régulier.
 Les barrières à sédiments constituées de géotextile peuvent être installées sur tout le
périmètre d’un projet, aux abords des cours d’eau ou ruisseaux, au pied des pentes ou
des tas de terre excavée. Le géotextile est souvent préférable à l’utilisation de ballots de
paille puisqu’il retient davantage les sédiments en suspension. Toutefois, la clé de son
efficacité réside en son installation adéquate, car bien souvent, ces barrières son
incorrectement disposées.
Comment ?
Barrière de ballots de paille :





Application : fossés de drainage à faible débit (pente
inférieures à 10%);
Creuser une tranchée de 10 cm (4’’) de profondeur;
Placer les ballots dans la tranchée en les serrant les uns
contre les autres;
Ancrer chaque ballot avec 2 piquets de bois (2x3’’
minimum);
Sur les côtés du canal, disposer les ballots jusqu’au
niveau des eaux les plus hautes.
115
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
Barrière de géotextile :

Placer la barrière à une distance minimale
idéale de 1,5 m (5’) en bas d’une pente;


L’endroit doit être sans écoulement fort;
Creuser une tranchée de 25-20 cm (10-12’’)
de largeur et de 20 cm (8’’) de profondeur;
Planter des poteaux de 1,2 m (4’) de long
dans 60 cm(2’) de profondeur;
Laisser un intervalle entre les poteaux de 1-2
mètres (3’);
Installer le géotextile en pliant, au fond de la
tranchée, une bande de 20 cm de tissus (8’’);
Fixer le géotextile à chaque poteau avec des
vis à large rondelle;
Prendre soin de bien tendre la toile;
Remblayer la tranchée en recouvrant la bande pliée;
Bien compacter la terre pour empêcher l’eau de s’infiltrer sous la toile.







 Pour assurer l’efficacité des barrières à sédiments:






Éviter d’utiliser ces barrières là où l’écoulement est fort;
Utiliser une longueur suffisante de tissu pour contenir l’aire de drainage;
La clé d’ancrage est essentielle et doit être bien remblayée et compactée;
Bien visser aux poteaux;
Entretenir et vérifier régulièrement toutes les composantes;
Retirer les sédiments lorsqu’ils ont atteints 1/3 de la hauteur de la barrière.
2.2. SEUILS DE RÉTENTION
Les seuils de rétention (ou bermes) permanents, sont des barrières
de pierres qui ralentissent l’eau tout en favorisant la sédimentation.
Pourquoi ?


Pour capter les sédiments fins et réduire leur déplacement
via le petit bassin créé en amont ;
Pour ralentir l’eau dans des fossés en pente longue;
 Les seuils ne conviennent pas aux ruisseaux et cours
d’eau naturels.
116
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1


Le milieu du seuil doit présenter une dépression (~15 cm)
pour canaliser l’eau vers le centre et éviter que l’eau ne se
dirige vers les extrémités (forme de banane);
La largeur doit être établie de manière à ce que l’eau ne
dépasse pas les extrémités et qu’elle soit suffisante pour
soutenir les eaux lors des crues printanières;
La hauteur doit être entre 50 cm et 1 mètre au maximum;

Utiliser des roches entre 10 et 30 cm (4-12’’) de diamètre;

Lorsque disposées en série, le sommet d’un seuil doit être au même niveau que le pied
du seuil précédent;
Côté amont, placer les roches
en pente plus abrupte, et du
côté aval en pente plus douce
(min. 2H :1V);
Veiller à nettoyer l’amont des
seuils lorsque avant que
l’accumulation des sédiments
n’ait atteint la moitié de sa
hauteur.



©CSQA, 2010
Comment ?
117
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
2.3. TRAPPE À SÉDIMENTS
Bassin qui permet de capter les sédiments qui
n’auraient pu être retenus, par exemple, sur un
chantier de construction. La captation des
sédiments protège un cours d’eau ou le réseau de
drainage.
Pourquoi ?




Les chantiers de construction importants;
Dans un fossé, en aval d’une zone de
drainage de faible superficie;
Une trappe peut drainer un bassin de 5
acres au maximum, idéalement 2 acres maximum;
Ne s’applique pas dans un cours d’eau existant.
Comment ?
 Localiser la trappe le plus près possible des zones de travaux dans un zone de faible
pente;
 Pour minimiser la perturbation du site, installer dans une dépression naturelle, un petit
canal ou un voie de drainage;
 Plus la taille de la trappe sera grande, plus grande sera son efficacité à retenir les
sédiments;
 Établir la taille requise selon l’aire drainée;
 Considérer les apports en eau lors des crues;
 Creuser un bassin d’une profondeur minimale de 1 m (3’);
 Stabiliser l’entrée à l’aide d’un empierrement (longueur de 1 à 3 mètres);
 Stabiliser la sortie avec un géotextile recouvert d’un empierrement (pierres 10-15 cm
(4-6’’);
 La pente de la sortie doit être douce (3H : 1V);
 Nettoyer fréquemment les sédiments accumulés.
118
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
2.4. BASSIN DE SÉDIMENTATION
Bassin temporaire (permanent dans certain cas) fait d’une excavation et d’un remblai pour
retenir les sédiments et permettre leur sédimentation. L’eau clarifiée retourne dans les fossés
ou dans les cours d’eau via un drain vertical posé au centre du bassin qui recueille seulement
l’eau de surface. Doit être vidé périodiquement et requière un grand espace pour
l’aménagement. Il est préférable de s’adresser à un expert qui vous guidera pour l’aménagement
d’un bassin de volume adéquat selon les particularités du site, afin d’assurer son efficacité.
Pourquoi ?




Pour capter les sédiments fins de grands
bassins perturbés (aire de drainage
supérieure à 5 hectares) ;
En aval d’un grand chantier, avant que
l’eau ne rejoigne les eaux de surface
naturelles;
Ne s’applique pas dans un ruisseau;
Ne pas installer immédiatement aux
abords de cours d’eau ou de plans d’eau.
Comment ?



Dimensionner le bassin pour recueillir les
eaux d’un événement pluviométrique de récurrence de deux ans avec un temps de
rétention de 24 heures ou plus;
Dans les chantiers, aménager le bassin préalablement aux travaux de nivellement du sol;
Vider périodiquement et entreposer les sédiments dans un endroit isolé à l’abri du
ruissellement et favorable à l’infiltration.
119
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
2.5. LES FOSSÉS
Le creusage des fossés le long des routes et chemins et leur entretien ont des répercussions
trop souvent majeures sur la qualité des lacs et des cours d’eau. Il est absolument essentiel de se
préoccuper de la manière dont on les conçoit et les maintient.
Pistes de réflexion :





Établir les pentes des talus de fossés les plus douces possible;
La profondeur du fossé est-elle exagérée ?
 Au minimum 30 cm (1’) sous la ligne de structure;
 Ne jamais dépasser inutilement 60 cm (2’);
Protéger rapidement les talus récemment creusés;
 Ensemencement, matelas anti-érosion, paille, etc.;
Les fonds de fossés en pentes faibles peuvent être recouvert d’un matelas antiérosion/tapis végétal, en attendant l’implantation de la végétation;
La bande végétale filtrante est-elle suffisante, les talus sont-ils stables et bien végétalisés ?
2.6. LES FOSSÉS FILTRANTS
Pourquoi ?

Créer un bassin naturel végétalisé qui favorisera la filtration de l’eau et la captation des
nutriments d’une eau chargée qui parvient jusqu’au fossé;
Comment ?




Aménager une petite digue de manière à ce que la profondeur
d’eau soit d’environ 10 cm et afin que le chemin soit drainé
convenablement;
Planter des végétaux aquatiques tels que carex, iris,
quenouilles, rubaniers, sagittaires, etc.;
Prendre soin de laisser la végétation déjà en place le plus
intacte possible;
Recouvrir l’ourlet de la digue à l’aide d’un géotextile, puis
d’un enrochement avec une pente faible.
120
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
2.7. L’ENTRETIEN DES FOSSÉS – MÉTHODE DU TIERS-INFÉRIEUR
Pourquoi ?


Atténuer les impacts environnementaux des interventions
d'entretien dans les fossés routiers;
Améliorer la qualité physico-chimique de l'eau déversée par
les fossés routiers dans les lacs et les cours d'eau (MTQ,
2010).
Comment ?






Voir la fiche détaillée de la méthode à l’adresse suivante :
[http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/Librairie/P
ublications/fr/ministere/environnement/gestion_eco.pdf]
Utiliser une pelle mécanique de petit gabarit;
Limiter le creusage du fossé à la portion équivalente au 1/3
inférieur de ce dernier;
Garder intacte la végétation établie dans la portion
supérieure du fossé;
Le prédécoupage de la tourbe au point de contact entre le tiers inférieur et les deux
tiers supérieurs est grandement souhaitable avant de procéder au creusage du fond du
fossé.
 Autrement, on risque le décrochement par plaques de la végétation des talus.
Au besoin, débroussailler avant le nettoyage.
121
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 1
2.8. L’AMÉNAGEMENT DES PONCEAUX
L’aménagement des ponceaux effectué de manière inadéquate résulte très souvent en des
problématiques d’érosion tout en ayant des répercussions sur la faune aquatique.
Les problématiques généralement retrouvées se situent au niveau de :





Longueur du ponceau inadéquate :
 Engendre un talus trop abrupt et des problématiques de ravinement des
pourtours du ponceau;
Remblai instable;
Infiltration sur les pourtours du ponceau :
 Indique une mauvaise fondation autour du tuyau;
 Entraine le minage de la route;
Présence d’une chute en aval :
 Empêche la montaison des poissons;
 Favorise l’érosion;
Érosion des berges du cours d’eau en aval.

Longueur de tuyau suffisante qui prendra en compte la largeur de la route, la hauteur du
remblai et la pente du talus requise (1,5H : 1V) ;

Enfouir le tuyau (10% de son diamètre) pour recréer le lit naturel du cours d’eau, selon
sa pente;
Assurer une fondation stable au ponceau :
 Bien enfouir le tuyau sous le lit
 Bien compacter le matériel sous les hanches;
Aménager adéquatement les extrémités du ponceau;
 Creuser une clé pour l’enrochement;
 Une membrane de géotextile doit être installée sur le talus et autour du
ponceau, avant l’enrochement;
 La pente du talus du chemin
doit être de 1,5H : 1V;
Le talus de remblai doit être stable et
bien protégé par la végétation;
 Ensemencer et recouvrir d’un
paillis dès la fin des travaux;
Le lit du cours d’eau en amont et en aval
doit être stabilisé pour limiter l’érosion
du lit du cours d’eau.




122
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
©MRN, 1997
Pistes pour un bon aménagement de ponceau :
Annexe 1
3. SOMMAIRE DES MÉTHODES POUR CONTRER L ’ÉROSION
Pratiques de base
Méthodes préventives
Contrôle du transport des sédiments
Contrôle de la sédimentation
À appliquer à tous les projets
Première ligne de défense contre
l'érosion et la sédimentation
Contrôle de la direction, du volume et de
la vitesse des eaux de ruissellement.
Dernière ligne de défense contre
l'érosion et la sédimentation
Placer les tas de terre loin des
zones sensibles et les couvrir.
Conserver la végétation.
Canaux de déviation enherbés, canaux
dissipateurs.
Bassin de sédimentation.
Limiter et stabiliser l'accès au site
Construction en phases.
Bande végétale filtrante.
Trappe à sédiments. Limiter le voyage
des sédiments pour de petites zones
de drainage.
Protéger dès le début les milieux
récepteurs.
Rabotage et profilage de la pente.
Barrière à sédiments fins (ballots de paille,
géotextiles). Pentes faibles et courtes et
aires de débits faibles.
Barrière à sédiments fins. Pentes
relativement courtes et aires de débits
faibles.
Enlever les sédiments accumulés
et les débris.
Paille, paillis de bois. Étaler sur des
pentes faibles qui requièrent une
protection rapide. À éviter dans les
pentes supérieures à 30% et dans les
zones de fort écoulement.
Matelas anti-érosion synthétique. Pentes
fortes où la végétation croît difficilement.
Rideau flottant. Pour travaux en eaux
libres et sur la berge.
Bien aménager les ponceaux.
Ensemencement. À éviter dans les
pentes > 30% et dans les zones de fort
écoulement.
Hydro-ensemencement. À utiliser dans
des pentes fortes
Tourbe (renforcée ou non)
Seuils de rétention.
Entretien des fossés par la
méthode du tiers-inférieur.
Tapis végétaux vivants
Tapis végétaux inertes (coco, paille, bois)
123
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 2
ANNEXE 2 : TECHNIQUES DE GÉNIE VÉGÉTAL
124
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 2
FIGURE 29 : RÉALISATION D’UN LIT DE PLANTS DE PLANÇONS.
(Adam et al., 2008)
125
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 2
FIGURE 30 : SCHÉMA D’UN LIT DE PLANTS DE PLANÇONS RENFORCÉS PAR DES BOUDINS EN PIED DE
BERGE.
(Adam et al., 2008)
126
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 2
FIGURE 31 : AMÉNAGEMENT
TECHNIQUES VÉGÉTALES.
MIXTE
ASSOCIANT
EMPIERREMENT
DU
PIED
DE
LA
BERGE
ET
(Adam et al., 2008)
127
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 3
ANNEXE 3 : POUVOIRS ET RECOURS DES MUNICIPALITÉS EN MATIÈRE
D’INSTALLATIONS SEPTIQUES
128
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 3
1. POUVOIRS ET RECOURS EN MATIÈRE D’INSTALLATIONS SEPTIQUES
La section suivante qui explique notamment les pouvoirs et recours des municipalités en
matières d’installations septiques est tirée du Muni-Express du 5 septembre 2007 édité par le
MAMROT [En ligne :
http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/muni_expr/2007/MX2007_No4_role_pouvoirs_foss
es_septiques.asp]
1.1. POUVOIR D’INSPECTION GÉNÉRAL
En présence d’un règlement municipal général sur l’inspection, une inspection pourrait, à la suite
d’une plainte d’un citoyen, être faite par les fonctionnaires désignés de la municipalité pour
vérifier les renseignements reçus ou constater un éventuel problème d’insalubrité, de nuisances
ou de sécurité.
Dans l'exercice de ses pouvoirs réglementaires, une municipalité peut, par exemple, s’assurer à
intervalles réguliers, par une inspection, que la conception et l’entretien de toutes les installations
sanitaires sont conformes, et faire afficher à la vue un certificat d’inspection et de conformité.
1.2. RECOURS DE LA MUNICIPALITÉ EN MATIÈRE DE NUISANCES OU
D’INSALUBRITÉ
Outre les recours et sanctions déjà prévus par le Règlement sur l’évacuation et le traitement
des eaux usées des résidences isolées, une municipalité possède deux recours distincts en matière de
nuisances ou de salubrité : un recours pénal et un recours civil.
1.2.1. RECOURS PÉNAL
Le recours pénal a trait aux infractions commises à l’égard du Règlement en matière de salubrité
ou de nuisances. La municipalité peut, dans le cadre d’un tel recours, demander au tribunal d’ordonner
au contrevenant de faire disparaître la nuisance ou la cause d’insalubrité, ou de faire les travaux requis
pour empêcher que la situation nuisible ne se reproduise (LCM, art. 56). Si la personne ne s’exécute pas
dans le délai fixé par le juge, la même disposition prévoit que la municipalité peut éliminer la cause
d’insalubrité ou de nuisances aux frais de cette personne.
Toute somme due à la municipalité à la suite de son intervention en vertu de la LCM est assimilée à une
taxe foncière si la créance est reliée à un immeuble et si le débiteur est le propriétaire de cet immeuble.
Autrement, la créance est assimilée à une taxe non foncière (LCM, art. 96).
1.2.2. RECOURS CIVIL
Dans un premier temps, le recours civil que l’on peut qualifier de statutaire permet à la
municipalité qui constate une cause d’insalubrité ou de nuisances relative à un immeuble d’envoyer une
mise en demeure pour faire disparaître la cause en question ou de faire effectuer les travaux
129
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 3
nécessaires. Une telle constatation peut provenir d’un simple examen visuel ou d’une inspection
effectuée en vertu de son règlement général sur l’inspection. Dans un second temps, si le
propriétaire ou l’occupant n’obtempère pas à la mise en demeure, la municipalité peut
demander un jugement de la Cour supérieure dans le même sens : le juge peut ordonner que la
municipalité agisse elle-même, aux frais du propriétaire ou de l’occupant en cas d’inaction (LCM,
art. 58).
La municipalité doit reconnaître par résolution qu'il existe bel et bien dans l'immeuble identifié
une nuisance ou une cause d'insalubrité. D'ailleurs, celle-ci doit être circonscrite dans la
résolution qui la constate et dans la mise en demeure afin que le propriétaire ou l'occupant
sache quoi faire pour s'amender, s’il y a lieu.
Enfin, le fait que les systèmes d'évacuation et de traitement des eaux usées aient été approuvés
ou autorisés par le MDDEP n’est pas pertinent dans le cadre d’un recours civil qui serait intenté
en vertu de la LCM, car cela vise la mise en place de systèmes approuvés, mais ne garantit pas
que leur utilisation se fera sans problème. Il s’agit plutôt ici de déterminer s’il y a des nuisances
ou des problèmes d’insalubrité causés par l’utilisation de ces systèmes et de les faire disparaître.
1.2.3. RECOURS DES CITOYENS
À moins que la municipalité choisisse délibérément de ne pas faire appliquer sa réglementation
ou de ne pas faire éliminer notamment les causes de nuisances ou d’insalubrité peu importe les
situations, un citoyen ne peut forcer la municipalité à entreprendre les poursuites visées à la
LCM. Toutefois, cela n’empêche pas un citoyen de demander une injonction pour faire cesser
une nuisance : il lui faudrait cependant démontrer son intérêt particulier pour que son recours
soit recevable. De plus, dans des circonstances exceptionnelles, un citoyen pourrait obtenir
l’autorisation d’un juge pour entreprendre un recours pénal afin de faire respecter le Règlement
en matière de salubrité ou en matière de nuisances de la municipalité (Code de procédure
pénale, L. R. Q., C-25, art. 9, par. 3).
2. AUTRES POUVOIRS
2.1. VIDANGE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES
En vertu de la LCM et de ses pouvoirs d’adopter des règlements en matière d’environnement,
de salubrité, de nuisances et de sécurité, une municipalité peut également réglementer la vidange
des fosses septiques. Elle peut, par exemple, fixer la période et les modalités de vidange des
installations septiques, les obligations du propriétaire et de l’entrepreneur ainsi que la fréquence
des vidanges. Rappelons toutefois que l’article 124 de la LQE prévoit que les règlements adoptés
en vertu de cette loi prévalent sur tout règlement municipal portant sur le même objet, à moins
que le règlement ne soit approuvé par le ministre du Développement durable, de
l’Environnement et des Parcs. Une municipalité ne pourrait donc prescrire une fréquence de
vidanges différente de celle prévue en vertu du Règlement sur l’évacuation et le traitement des
eaux usées des résidences isolées sans obtenir l’approbation du ministre.
130
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 3
Une municipalité qui pourvoit à la vidange périodique des fosses septiques peut également
tarifier ses services en vertu de la Loi sur la fiscalité (LCM, art. 4, alinéa 1, par. 4, et art. 19; Loi
sur la fiscalité municipale, L. R. Q., c. F-2.1, art. 244.1 à 244.10).
2.2. PROGRAMME DE RÉHABILITATION DE L’ENVIRONNEMENT
Toute municipalité locale peut, par règlement, adopter un programme de réhabilitation de
l'environnement et accorder une subvention pour des travaux relatifs à un immeuble conformes
à ce programme. Le montant de cette subvention ne peut pas excéder le coût réel des travaux.
La municipalité peut, avec le consentement du propriétaire, exécuter elle-même tous les travaux
requis dans le cadre d'un tel programme (LCM, art. 92).
Ainsi, bien que le propriétaire ou l'utilisateur d'un système de traitement d'eaux usées soit tenu
de veiller à son entretien, une municipalité pourrait, si elle dispose d’un règlement à cet effet,
intervenir directement en accordant une aide financière pour des travaux permettant de corriger des
problèmes de nuisances, de salubrité ou de sécurité qui découlent de systèmes d’évacuation et de
traitement des eaux hors normes.
131
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 4
ANNEXE 4 : PLANS D’AMÉNAGEMENT TYPES POUR LA
RENATURALISATION DE LA BANDE RIVERAINE
132
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 4
Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-11
133
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 4
Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-17
134
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 4
Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-28
135
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 4
Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-31
136
ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY
Annexe 5
ANNEXE 5 : NOMBRES D’ARBRES ET D ’ARBUSTES NÉCESSAIRES À LA
REVÉGÉTALISATION DES SECTIONS
137
ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 5
Secteur
Ville
Mercier-Sud
Châteauguay
Mercier
Longeur
section
de la
Priorité
#
section
(m)
G-1
G-2
G-3
G-4
G-5
G-6
G-7
G-8
G-9
G-10
G-11
G-12
G-13
G-14
G-15
G-16
G-17
G-18
G-19
G-20
G-21
G-22
G-23
G-24
G-25
G-26
G-27
G-28
G-29
G-30
G-31
G-32
G-33
D-1
D-2
D-3
D-4
D-5
D-6
D-7
D-8
D-9
D-10
D-11
D-12
D-13
D-14
D-15
D-16
D-17
2
3
2
2
3
2
3
1
3
3
1
1
3
1
3
3
1
1
2
3
3
3
3
3
2
2
3
1
1
3
2
1
3
3
2
2
3
1
2
3
2
3
2
3
2
1
2
1
2
3
50
84
94
75
130
263
160
130
135
90
43
53
67
36
80
445
111
185
130
205
116
113
75
400
94
80
25
70
40
98
71
58
275
119
80
195
183
495
210
400
120
73
106
321
590
89
78
192
381
608
Nombre de végétaux requis
Bande riveraine
optimale
Bande riveraine de
10 à 15 mètres
Nbre
Nbre
Nbre
Nbre
d'arbustes d'arbres d'arbustes d'arbres
319
134
837
188
73
1511
0
1429
384
0
203
720
257
418
0
1385
744
1559
459
176
0
0
278
259
2120
93
0
428
377
0
611
810
0
1101
490
833
0
9027
1018
0
1363
0
1019
0
2627
800
684
2173
2408
0
0
0
25
31
13
228
0
121
59
0
9
4
19
6
0
0
29
0
4
0
0
0
0
1
8
1
0
9
5
0
41
7
0
23
39
64
0
0
77
0
53
0
86
0
772
0
58
184
352
574
319
134
596
155
21
439
0
518
164
0
112
548
139
224
0
860
744
1559
459
176
0
0
216
194
1110
69
0
428
377
0
109
810
0
433
208
273
0
5581
652
0
521
0
274
0
984
553
134
831
550
0
0
0
0
0
10
80
0
38
20
0
4
3
8
3
0
0
29
0
4
0
0
0
0
1
4
1
0
9
5
0
4
7
0
8
13
13
0
0
43
0
18
0
17
0
178
0
6
61
39
0
138
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 5
Secteur
Ville
Mercier-Nord
Châteauguay
Mercier
Longeur
section
de la
Priorité
#
section
(m)
G-34
G-35
G-36
G-37
G-38
G-39
G-40
G-41
G-42
G-43
G-44
G-45
G-46
G-47
G-48
G-49
G-50
G-51
G-52
G-53
D-18
D-19
D-20
D-21
D-22
D-23
D-24
D-25
D-26
D-27
D-28
D-29
D-30
D-31
D-32
1
1
2
3
3
3
3
3
3
3
3
3
1
3
1
3
1
3
3
3
3
2
3
3
2
2
3
2
3
2
3
2
3
3
1
435
95
75
192
165
120
100
90
383
117
483
22
22
27
50
30
20
92
30
17
95
73
75
325
150
40
160
90
225
70
635
240
495
110
17
Nombre de végétaux requis
Bande riveraine
optimale
Bande riveraine de
10 à 15 mètres
Nbre
Nbre
Nbre
Nbre
d'arbustes d'arbres d'arbustes d'arbres
6497
616
47
0
401
75
150
0
1719
0
3100
0
204
26
398
0
181
0
0
77
0
417
137
0
367
274
0
490
0
485
0
365
0
0
65
119
11
4
0
22
63
39
0
63
0
0
0
0
0
8
0
0
0
0
0
99
7
0
0
0
5
0
26
18
9
0
0
95
0
0
1953
405
26
0
267
75
150
0
491
0
1131
0
141
0
278
0
125
0
0
77
0
257
137
0
367
180
0
236
0
339
0
213
0
0
65
31
7
2
0
13
0
0
0
13
0
0
0
0
0
5
0
0
0
0
0
0
4
0
0
0
3
0
10
18
6
0
0
0
0
0
139
ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 5
Châteauguay-Sud
Secteur
Ville
Châteauguay
Longeur
section
de la
Priorité
#
section
(m)
G-54
G-55
G-56
G-57
G-58
G-59
G-60
G-61
G-62
G-63
G-64
G-65
G-66
G-67
G-68
D-33
D-34
D-35
D-36
D-37
D-38
D-39
D-40
D-41
D-42
3
3
2
3
2
3
3
2
3
3
3
3
1
2
1
1
3
2
3
2
3
3
3
3
3
234
225
42
565
325
130
285
155
410
115
75
145
75
440
200
855
390
90
195
490
560
155
40
80
560
Nombre de végétaux requis
Bande riveraine
optimale
Bande riveraine de
10 à 15 mètres
Nbre
Nbre
Nbre
Nbre
d'arbustes d'arbres d'arbustes d'arbres
64
0
238
497
905
0
650
186
732
0
168
0
380
1117
865
1285
0
313
0
90
0
208
46
0
0
0
0
0
0
0
0
31
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
9
0
0
0
64
0
238
319
528
0
388
186
732
0
168
0
380
1117
865
1285
0
222
0
90
0
208
46
0
0
0
0
0
0
0
0
16
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
9
0
0
0
140
ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY
Annexe 5
Châteauguay-Nord
Secteur
Ville
Châteauguay
Longeur
section
de la
Priorité
#
section
(m)
G-69
G-70
G-71
G-72
G-73
G-74
G-75
G-76
G-77
G-78
G-79
G-80
G-81
G-82
G-83
G-84
G-85
G-86
D-43
D-44
D-45
D-46
D-47
D-48
D-49
D-50
D-51
D-52
D-53
D-54
D-55
D-56
D-57
D-58
D-59
D-60
D-61
D-62
D-63
1
1
1
3
2
2
2
3
2
1
3
1
3
3
2
3
1
3
3
1
2
2
1
1
2
1
1
3
1
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
180
160
370
163
95
160
127
150
170
95
140
40
70
100
75
395
70
585
300
120
480
485
120
140
160
35
100
60
75
375
605
50
200
53
270
125
195
55
70
Nombre de végétaux requis
Bande riveraine
optimale
Bande riveraine de
10 à 15 mètres
Nbre
Nbre
Nbre
Nbre
d'arbustes d'arbres d'arbustes d'arbres
458
340
271
0
244
0
105
202
416
319
198
0
0
134
207
0
285
0
0
433
813
402
392
0
356
188
196
0
226
566
1085
176
504
237
871
459
508
193
118
0
0
0
0
4
260
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
29
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
458
340
271
0
244
0
105
202
234
176
0
0
0
134
207
0
285
0
0
433
813
402
392
0
356
188
196
0
226
566
1085
176
504
237
871
459
508
193
118
0
0
0
0
4
45
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
29
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
141
ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY –
VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY