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2010 État des rives de la rivière Châteauguay – Villes de Mercier et Châteauguay Regroupement des associations pour la protection de l’environnement des lacs et des cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la rivière Saint-François REMERCIEMENTS Merci aux membres de l’ARRC (Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay) et à l’ensemble de leurs ressources humaines. Nous tenons à remercier particulièrement Mme MarieKlaudia Dubé, principale instigatrice et guide depuis la source de ce projet. Merci également à M. Clément Beaulieu qui a su nous accompagner grâce à ses connaissances de la rivière Châteauguay et de son milieu environnant. Équipe du RAPPEL : Jonathan Brière et Zachari Jolin, collaborateurs pour le travail de terrain et pour la compilation des données. Cybelle Boucher, Jean-François Denault, Renée Clément, et Chantal Vachon de l’équipe administrative. Enfin, merci à Jean-Claude Thibault membre fondateur et mentor actif au sein du RAPPEL. SOUTIEN FINANCIER ET PARTENAIRES Fond pour le Développement Régional des Ressources Naturelles du Territoire (FDRRNT) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, un programme conjoint de la Conférence régionale des élus (CRÉ) et de la Commission Régionale sur les Ressources Naturelles et le Territoire (CRRNT) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Merci au coordonnateur de la CRRNT, M. Régent Gravel. Ville de Châteauguay Ville de Mercier Centre Nautique Châteauguay Héritage Saint-Bernard RÉFÉRENCE Dubois M., Martel J.-F. (2010) État des rives de la rivière Châteauguay – Villes de Mercier et Châteauguay. RAPPEL, Sherbrooke, novembre 2010. Regroupement des Associations Pour la Protection de l’Environnement des Lacs et des cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la rivière Saint-François ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – Villes de Mercier et Châteauguay Préparé pour : Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay par : Maïtée Dubois, M.Sc. Sciences de l’eau Chargée de projet Jean-François Martel, M.Sc. Sciences de l’eau Chargé de projet Jonathan Brière, B.Sc. Écologie Novembre 2010 108 rue Wellington Nord, 3ième étage, Sherbrooke, Québec, J1H 5B8 Tel. : 819.564.9426: Telec. : 819.564.3962 www.rappel.qc.ca TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ 1 I. INTRODUCTION 2 II. MISE EN CONTEXTE OBJECTIFS DU PROJET III. ÉLÉMENTS DU RAPPORT 2 2 3 PARTIE I 5 1. APERÇU DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY 7 1.1. UTILISATION DU SOL ET HYDROGRAPHIE 1.2. QUALITÉ DE L’EAU ET PRESSIONS SUR LE MILIEU AQUATIQUE 7 9 I. 2. PROCESSUS ÉROSIFS, SÉDIMENTS ET QUALITÉ DE L’EAU 12 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. 2.6. 12 12 13 13 15 16 LE PHÉNOMÈNE DE L’ÉROSION TYPES D’ÉROSION LES SÉDIMENTS LES FACTEURS INFLUENÇANT L’ÉROSION LES IMPACTS DE L’ÉROSION LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION 3. RIVES ET BANDE RIVERAINE 18 3.1. LA RENATURALISATION DES RIVES 3.1.1. CRITÈRES POUR UNE BANDE RIVERAINE EFFICACE 3.1.2. L’AMÉNAGEMENT D’UNE BANDE RIVERAINE 3.1.3. MÉTHODES POUR RECRÉER UNE BANDE RIVERAINE 3.2. LA STABILISATION DES RIVES PAR LE GÉNIE VÉGÉTAL 20 20 21 21 23 4. LA POLLUTION PAR LES INSTALLATIONS SEPTIQUES : DEVOIRS ET RESPONSABILITÉS 25 4.1. RÔLE DES CITOYENS ET DES MUNICIPALITÉS 4.2. OUTILS DE VÉRIFICATION ET DE SUIVI DES INSTALLATIONS SEPTIQUES 25 26 5. BONNES PRATIQUES AGRICOLES 27 I ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 6. BONNES PRATIQUES CITOYENNES 28 PARTIE II 29 1. MÉTHODOLOGIE ET SECTEURS D’INVENTAIRE DES RIVES 31 2. ÉTAT DES RIVES ET DES BERGES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY 34 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. 2.6. 2.7. 2.8. 2.9. 2.10. 2.11. 2.12. 34 38 41 43 49 54 57 60 64 71 78 83 CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD 3. AUTRES OBSERVATIONS EN PÉRIPHÉRIE DE LA RIVIÈRE 87 3.1. SECTEUR AGRICOLE 3.2. SECTEUR URBAIN 3.3. AUTRES CONSTATS 87 95 97 4. SOMMAIRE DES CONSTATS DE L’ÉTUDE 98 4.1. LONGUEURS ET POURCENTAGES DE RIVES AFFECTÉES 4.2. ÉTAT DU COUVERT VÉGÉTAL 4.3. ÉROSION DES BERGES 98 99 101 5. RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION 102 6. RÉFÉRENCES 103 ANNEXE 1 : MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION 106 1. LES MÉTHODES PRÉVENTIVES ET ANTI-ÉROSIVES 107 1.1. CONSERVER LA VÉGÉTATION AU MAXIMUM 107 II ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. STABILISER ET REVÉGÉTALISER LE PLUS TÔT POSSIBLE PROTÉGER LES TAS DE TERRE EXCAVÉE BIEN STABILISER LES VOIES D’ACCÈS LORS D’UN CHANTIER PROFILAGE/RABOTAGE TEMPORAIRE DES PENTES CANAL INTERCEPTEUR ET CANAL DISSIPATEUR GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT 108 110 111 111 112 113 2. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DES SÉDIMENTS 115 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. 2.6. 2.7. 2.8. BARRIÈRE À SÉDIMENTS FINS SEUILS DE RÉTENTION TRAPPE À SÉDIMENTS BASSIN DE SÉDIMENTATION LES FOSSÉS LES FOSSÉS FILTRANTS L’ENTRETIEN DES FOSSÉS – MÉTHODE DU TIERS-INFÉRIEUR L’AMÉNAGEMENT DES PONCEAUX 115 116 118 119 120 120 121 122 3. SOMMAIRE DES MÉTHODES POUR CONTRER L’ÉROSION 123 ANNEXE 2 : TECHNIQUES DE GÉNIE VÉGÉTAL 124 ANNEXE 3 : POUVOIRS ET RECOURS DES MUNICIPALITÉS EN MATIÈRE D’INSTALLATIONS SEPTIQUES 128 1. POUVOIRS ET RECOURS EN MATIÈRE D’INSTALLATIONS SEPTIQUES 129 1.1. POUVOIR D’INSPECTION GÉNÉRAL 1.2. RECOURS DE LA MUNICIPALITÉ EN MATIÈRE DE NUISANCES OU D’INSALUBRITÉ 1.2.1. RECOURS PÉNAL 1.2.2. RECOURS CIVIL 1.2.3. RECOURS DES CITOYENS 129 129 129 129 130 2. AUTRES POUVOIRS 130 2.1. VIDANGE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES 2.2. PROGRAMME DE RÉHABILITATION DE L’ENVIRONNEMENT 130 131 ANNEXE 4 : PLANS D’AMÉNAGEMENT TYPES POUR LA RENATURALISATION DE LA BANDE RIVERAINE 132 ANNEXE 5 : NOMBRES D’ARBRES ET D’ARBUSTES NÉCESSAIRES À LA REVÉGÉTALISATION DES SECTIONS 137 III ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY LISTE DES FIGURES Figure 1 : Figure 2 : Figure 3 : 2002) Figure 4 : Figure 5 : Figure 6 : Figure 7 : Figure 8 : Figure 9 : Figure 10 : Figure 11 : Figure 12 : Figure 13 : Figure 14 : Figure 15 : Figure 16 : Figure 17 : Figure 18 : Figure 19 : Figure 20 : Figure 21 : Figure 22 : Figure 23 : Figure 24 : Figure 25 : Figure 26 : Figure 27 : Figure 28 : Figure 29 : Figure 30 : Figure 31 : Vue générale du territoire du bassin versant de la rivière Châteauguay 7 Utilisation du sol dans le bassin versant de la rivière Châteauguay 8 Qualité de l’eau à l’embouchure et à la tête des bassin versants des principales rivières du Québec (IQBP7 20009 Qualité de l’eau de la rivière Châteauguay et de ses affluents, selon l’IQBP 10 Types d’érosion engendrés par l’eau 12 Pertes de sol par l’erosion pour diverses utilisations du sol (tonne de sol par acre par année) 14 Largeur optimale de la bande riveraine selon diverses fonctions environnementales 19 Zones de plantation des différentes strates végétales 21 Disposition des végétaux en quinconce 22 Cas de plantation dans une rive 23 Secteurs d’inventaire de la rivière Châteauguay 33 Localisation des sections - Catégorie 1 - Mercier Sud 34 Localisation des sections - Catégorie 1 - Mercier nord 38 Localisation des sections - Catégorie 1 - Châteauguay sud 41 Localisation des sections - Catégorie 1 - Châteauguay nord 43 Localisation des sections - Catégorie 2 - Mercier Sud 49 Localisation des sections - Catégorie 2 - Mercier nord 54 Localisation des sections - Catégorie 2 - Châteauguay sud 57 Localisation des sections - Catégorie 2 - Châteauguay nord 60 Localisation des sections - Catégorie 3 - Mercier Sud 64 Localisation des sections - Catégorie 3 – Mercier nord 71 Localisation des sections - Catégorie 3- Châteauguay sud 78 Localisation des sections - Catégorie 3 - Châteauguay nord 83 Points d’observations #1 à #6– Mercier sud 87 Points d’observations #7 à #12 – Zone agricole 90 Points d’observations #13 à #15 – zone agricole 93 Points d’observations #16 à #17 – zone urbaine 95 Aménagement de jardins pluviaux 114 Réalisation d’un lit de plants de plançons. 125 Schéma d’un lit de plants de plançons renforcés par des boudins en pied de berge. 126 Aménagement mixte associant empierrement du pied de la berge et techniques végétales. 127 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Tableau 2 : Tableau 3 : Tableau 4 : Tableau 5 : Tableau 6 : Tableau 7 : Tableau 8 : Tableau 9 : Méthodes de contrôle de l’érosion et lieux d’application 17 Longueur de rive, en kilomètres, et pourcentage par catégorie d’état 98 Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état du secteur rural et urbain 98 Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état pour les villes de Châteauguay et de Mercier 99 Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de 10 à 15 mètres) 100 Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de 10 à 15 mètres) 100 Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur optimale) 101 Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur optimale) 101 Méthodes de couverture et d’engazonnement des sols à nu 108 IV ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Résumé RÉSUMÉ La rivière Châteauguay est soumise à de multiples pressions de pollution résultant majoritairement des activités anthropiques gravitant autour de l’agriculture, de l’urbanisation et de l’industrie. Les impacts négatifs en découlant sont bien visibles au niveau de la qualité de l’eau de la rivière, la quatrième rivière la plus détériorée au Québec. La réhabilitation graduelle de son état de santé nécessite un effort global provenant de l’ensemble des intervenants de son bassin versant qui, collectivement, disposent des forces nécessaires pour stopper sa dégradation, pour neutraliser les actes néfastes et pour agir avec la perspective de changer de pratiques ou mieux, d’en adopter de nouvelles qui enclencheront le renversement du processus de détérioration. Les menaces qui mettent en péril notre ressource Eau sont bien connues. Les solutions s’y rattachant et aptes à les enrayer à la source se définissent selon 4 axes : le contrôle des rejets polluants, le contrôle de l’érosion et des sédiments, la gestion des eaux de ruissellement et l’intégrité du couvert végétal sur les rives. Préalablement, pour s’assurer que l’application d’une mesure corrective sera véritablement efficace, il est néanmoins fondamental que la problématique soit adéquatement identifiée et cernée. La présente étude a donc pour but d’établir le portrait actuel de l’état des rives d’une portion de la rivière Châteauguay située sur les territoires des villes de Châteauguay et de Mercier. Plus en détails, les phénomènes érosifs ayant cours sur les berges et l’état du couvert végétal des rives ont été examinés via un inventaire sur le terrain effectué sur un tronçon d’environ 14 kilomètres de la rivière, représentant un total de 27,7 kilomètres de rives. L’objectif final, émettre des recommandations, sous forme de priorités d’actions, quant aux interventions à entreprendre à court, moyen et long terme, afin de remédier aux problématiques identifiées. Globalement, les résultats obtenus démontrent que sur l’ensemble du territoire étudié se présentent : 21 % (5,8 kilomètres) de rives jugés fortement dégradées (Catégorie 1), dont plus de la moitié se trouvent zone urbaine ; 27 % (7,6 kilomètres) de rives considérées moyennement détériorées (Catégorie 2); 52 % (14,3 kilomètres) de rives faiblement ou pas dégradées (Catégorie 3). À court terme, des efforts devront être mis de l’avant au niveau de la revégétalisation des rives de la rivière Châteauguay. En effet, force est de constater que le couvert végétal des rives de plusieurs sections est de densité insuffisante, voir même complètement absent. Selon la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (PPRLPI), la rive a une largeur de 10 à 15 mètres selon la pente. Afin d’obtenir une rive naturelle végétalisée sur l’ensemble de cette largeur, il a été estimé qu’un total d’environ 45 500 arbustes et 850 arbres devront être plantés. Toutefois, cette dimension devrait être considérée comme un minimum à atteindre. Ainsi, dans l’optique d’optimiser l’efficacité de la bande riveraine et de lui redonner tous les attributs lui permettant d’assurer pleinement ses rôles, environ 74 000 arbustes et 3 800 arbres devraient être plantés au cours des prochaines années et ce, pour accroître la vitalité de la rivière à long terme. 1 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY I. Introduction I. INTRODUCTION i. MISE EN CONTEXTE Par le passé, plusieurs études ont été réalisées sur l’état de la rivière Châteauguay, notamment celles de DESSAU Inc. (1997, 1998), mais n’ont pas eu la portée nécessaire pour engendrer des actions concrètes sur le terrain. L’association Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay (ARRC) a désiré corriger la situation en s’associant avec le Regroupement des Associations pour la Protection de l’Environnement des Lacs et cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la rivière Saint-François (RAPPEL) afin de connaître les besoins de la population envers la rivière Châteauguay et les problèmes qu’on y rencontre. La présente étude vise à acquérir des connaissances qui permettront, dans un premier temps, de jeter un constat sur l’état global de la rivière Châteauguay et la qualité de ses berges, et dans un deuxième temps, de mobiliser les forces vives du milieu jusque dans l’action. Pour réaliser ces objectifs, il est primordial d’identifier les causes menant aux effets négatifs subis par la rivière Châteauguay dû à certains utilisateurs de son bassin versant. Par son approche participative et collaboratrice, l’ARRC vise à sensibiliser la communauté riveraine, le monde agricole, les jeunes et le public en général à l’importance de préserver l’intégrité des écosystèmes et des habitats qui composent cette rivière. De plus l’ARRC prévoit faciliter un accompagnement des propriétaires agricoles et riverains dans l’application de meilleures pratiques et la réalisation d’actions concrètes. Finalement, l’ARRC a su créer des partenariats avec plusieurs intervenants, notamment les villes de Châteauguay et de Mercier, afin d’assurer le succès à long terme du projet et ainsi redonner la rivière aux citoyens. ii. OBJECTIFS DU PROJET Le but principal du présent projet est d’identifier les sources d’érosion situées aux abords de la rivière Châteauguay dans le but de faire des recommandations d’aménagement. Plus en détails : Identifier et caractériser les sites d’érosion présents sur les rives et les berges de la rivière Châteauguay au niveau de son parcours au sein des villes de Mercier et de Châteauguay (section d’environ 14 km sur la rivière) ; Caractériser l’état général des rives (état de la végétation dans le premier 10 à 15 mètres) ; Identifier les sites où se trouvent les déchets à ramasser et ceux qui présentent des signes de contamination ; Proposer des recommandations d’aménagement et identifier la nature des correctifs à apporter selon un code de priorités des interventions de réhabilitation ou de revégétalisation des berges. 2 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 1. Introduction iii. ÉLÉMENTS DU RAPPORT Le présent rapport est divisé en 2 parties : La partie 1 présente d’abord un aperçu général de la rivière Châteauguay, de son bassin versant et des sources de pollution qui la menace pour ensuite discuter d’une des causes majeures de la dégradation de nos cours d’eau : l’érosion. Par la suite seront abordées les solutions et outils pour circonscrire certaines sources de pollution soit le contrôle de l’érosion, l’importance du maintien et de la restauration du couvert végétal des rives et le suivi des installations septiques. Enfin, seront détaillées les bonnes pratiques agricoles et citoyennes à adopter dans une perspective de conservation de l’intégrité de nos ressources en eau. Or, le premier jalon à poser dans la marche vers l’action réside en l’identification précise des problématiques. Ainsi, l’action induite par l’émergence de la solution sera véritablement efficace. La partie II du document sera donc consacrée au vif du portrait de l’état des rives de la rivière Châteauguay, entre les villes de Mercier et de Châteauguay. Les sections caractérisées sont catégorisées selon un ordre de problématique rencontrée tout en étant accompagnées de photographies et de recommandations de mesures d’actions spécifiques à chacune. D’autres observations, effectuées en périphérie de la rivière, tant dans la portion agricole que dans la portion urbaine, sont par la suite rapportées. Finalement, des recommandations évoquant les actions à prioriser ont été élaboré en regard des problématiques soulevées ainsi que dans une perspective de protection globale de la rivière et de son bassin versant. 3 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY PARTIE I Partie 1 1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay 1. APERÇU DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY 1.1. UTILISATION DU SOL ET HYDROGRAPHIE Le territoire drainé par le bassin versant de la rivière Châteauguay s’étend sur 2543 km2, des États-Unis vers le Québec et plus précisément à partir de l’état de New York, vers les bassesterres du Saint-Laurent. La rivière Châteauguay prend sa source dans le Upper Chateauguay Lake (NY), au pied des monts Adirondacks, et finit par se déverser dans le Lac Saint-Louis, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Plus de la moitié (57%) de son bassin versant se trouve en réalité en sol québécois. Lac Saint-Louis Rivière Châteauguay Monts Adirondacks FIGURE 1 : VUE GÉNÉRALE DU TERRITOIRE DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY (Google Earth, 2010) 7 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay Les diverses utilisations du sol prenant place sur le territoire que parcourent les eaux de la rivière définissent la nature physico-chimique des eaux de cette dernière. En d’autres mots, les activités humaines, les forêts et les milieux humides se retrouvant entre autres sur son bassin versant, donneront la véritable couleur à la rivière. La Figure 2 présente les principales catégories d’utilisation du sol retrouvées dans le bassin versant de la rivière Châteauguay ainsi que les proportions s’y rattachant (États-Unis et Québec confondus)(Simoneau, 2007). L’agriculture occupe la majeure partie des terres adjacentes à la rivière et à ses affluents, soit 60% du total du bassin versant. En considérant uniquement la portion québécoise de la rivière, l’agriculture y augmente à 72% d’occupation du sol. Dans le domaine, les données du plus récent portrait de la rivière, effectué en 2001-2004, démontraient que ce sont les cultures à grandes interlignes qui dominaient, en étant pratiquées sur 69% des terres agricoles. De plus, le cheptel animal évoluant sur le territoire et à 75% constitué de bovins, était évalué à près de 40 000 têtes (Simoneau, 2007). Utilisation du sol du bassin versant 4% 3% Agriculture 33% Forêt 60% Zones urbaines Eau /milieux humides FIGURE 2 : UTILISATION DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY Les six principaux tributaires drainant 64% de la partie québécoise du bassin versant de la Châteauguay sont les rivières suivantes (par ordre d’importance de superficie drainée) (SCABRIC, 2007) : des Anglais (28 %); Trout (17 %); Aux Outardes (9 %); Esturgeon (4 %); Hinchinbrooke (4 %); des Fèves (2 %). Parmi les 45 autres affluents répertoriés qui cheminent en direction de la rivière en territoire québécois, 7 parcourent les secteurs des villes de Châteauguay et de Mercier, soit les ruisseaux : Saucier; Barette; Grand Tronc; Rose-Dulude; Dorais; Mercier; Salaberry; 8 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay Seul le ruisseau Saucier traverse Châteauguay alors que les 6 autres sillonnent la ville de Mercier. 1.2. QUALITÉ DE L’EAU ET PRESSIONS SUR LE MILIEU AQUATIQUE La rivière Châteauguay se classe parmi les 5 rivières les plus détériorées au Québec de par ses piètres résultats de la qualité de ses eaux, via le calcul de l’IQBP (Indice de qualité bactériologique et physico-chimique) à son embouchure (entre 2000 et 2002, Figure 4). Les paramètres qui semblent affecter davantage la qualité de ses eaux sont les matières en suspension et la turbidité, puis le phosphore total et la chlorophylle a (qui donne une indication de la biomasse algale) (MDDEP, 2010). FIGURE 3 : QUALITÉ DE L’EAU À L’EMBOUCHURE ET À LA TÊTE DES BASSIN VERSANTS DES PRINCIPALES RIVIÈRES DU QUÉBEC (IQBP7 2000-2002) 9 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay Partie 1 La qualité de l’eau de la rivière Châteauguay, plutôt bonne à la frontière américaine, se dégrade graduellement tout au long de son parcours jusqu’à son embouchure dans le lac Saint-Louis. La situation se détériore particulièrement entre Ormstown et l’embouchure, au fur et à mesure que s’intensifient les productions des cultures de type grand interligne. La rivière reçoit en effet des eaux de mauvaise qualité en provenance des rivières des Anglais, des Fèves et de l’Esturgeon qui suralimentent la rivière Châteauguay en éléments nutritifs tout en y acheminant quantité de matières en suspension. FIGURE 4 : QUALITÉ DE L’EAU DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY ET DE SES AFFLUENTS, SELON L’IQBP © Gouvernement du Québec, 2006 (Simoneau, 2007). Globalement, les résultats montrent que les sources de pollution de la rivière Châteauguay sont largement imputables aux activités agricoles et aux résidus d’origine urbaine, alors qu’on a de plus mis en évidence la présence de substances toxiques provenant des rejets industriels et des pratiques agricoles. En effet, des traces de substances toxiques ont été détectées notamment en aval de la municipalité de Huntingdon, et, dans une moindre mesure, en aval de Sainte-Martine et 10 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 1. Aperçu du bassin versant de la rivière Châteauguay de Châteauguay. C’est aussi le cas des eaux de la rivière de l’Esturgeon qui ont montré la présence d’un insecticide (le DDT). Cette dernière est également affectée par des contaminants organiques pouvant être associés à deux sources potentielles, soit le site de déchets dangereux mis en place suite à la contamination de l’aquifère dans le cas des lagunes de Mercier entre 1968 et 1972 ou encore, à une usine du secteur chimique. D’autre part, la rivière aux Fèves semble contenir des eaux transportant des concentrations non-négligeables de pesticides reliés à la culture du maïs. Ces derniers ont également été mesurés plus en aval, soit à l’embouchure de la rivière Châteauguay (MDDEP, 2000; 2010a). Bref, les grandes pressions qui s’exercent sur la rivière et qui sont susceptibles d’en altérer la qualité des eaux sont principalement : les eaux usées déversées par les municipalités ; le milieu industriel, dont les secteurs sont représentés en majorité par le secteur agroalimentaire, puis par la métallurgie et la transformation des métaux, la chimie, les produits de béton et les textiles; l’agriculture, notamment au niveau des cultures à grandes interlignes pour lesquelles on utilise souvent de fortes quantités de fertilisants et de pesticides. Par ailleurs, le dernier bilan effectué il y a quinze ans (en 1995), faisait état que 25 industries potentiellement polluantes était installées dans le bassin versant de la rivière Châteauguay. Malheureusement, Simoneau (2007) notait également que, comme partout au Québec, la nature de la composition chimique des effluents industriels n’est que peu ou pas documentée. En ce qui a trait à la faune piscicole, 34 espèces de poissons ont été recensées au sein de la rivière Châteauguay entre les environs d’Huntingdon et le lac St-Louis ainsi que dans l’un de ses affluents, la rivière Trout. Parmi les plus intéressantes au niveau de la pêche sportive, peuvent notamment être citées l’achigan, l’anguille d’Amérique la barbotte brune, le doré jaune, le grand brochet, le meunier noir, la perchaude et le maskinongé. Il est à noter qu’en 1993, les espèces dites intolérantes à la pollution étaient présentes à toutes les stations de la rivière Châteauguay, ce qui était un bon point (MDDEP, 2010b). Il serait néanmoins important de refaire l’exercice de capture d’ici les prochaines années, puisque 20 ans plus tard, les conditions du milieu ont probablement changé, occasionnant assurément des effets sur les communautés aquatiques actuelles. On pourrait ainsi mettre en lumière le sens actuel de l’évolution de la rivière Châteauguay. Sa santé s’améliore-t-elle ou se détériore-t-elle ? 11 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau 2. PROCESSUS ÉROSIFS, SÉDIMENTS ET QUALITÉ DE L’EAU 2.1. LE PHÉNOMÈNE DE L’ÉROSION Parmi les multiples causes favorisant la dégradation de la qualité de l’eau, l’érosion, bien que fréquemment sous estimée, compte parmi l’une des plus importantes. L’érosion est un mécanisme où les particules du sol sont détachées et déplacées de leur point d’origine. Au Québec, le principal élément déclencheur de l’érosion est l’eau, bien que le vent constitue un vecteur non négligeable. À cet effet, l’eau agit à deux niveaux dans le processus d’érosion. La première action de l’eau se produit lors des précipitations sous forme de pluie. Les gouttes d’eau tombent sur le sol et déstabilisent la structure de ce dernier. Le second processus est lié au détachement et au transport des sédiments par l’eau. Les forts débits d’eau arracheront les particules de sol pour les acheminer vers le plan d’eau. Le processus érosif sera amplifié par l’augmentation de la vitesse d’écoulement ainsi que par la charge en particules des eaux de ruissellement. 2.2. TYPES D’ÉROSION Érosion par la pluie Déplacement des particules par les gouttes de pluie. Érosion par la pluie Érosion en nappes ©USEPA, 2007 Érosion par rigoles et ravinement Érosion de la berge Érosion en nappes L’enlèvement uniforme de sol sans qu’il y ait des canaux de ruissellement visibles. Érosion en rigoles Enlèvement du sol avec formation de ruissellement concentré créant de petits canaux. Érosion en ravins (ravinement) Concentration du ruissellement dans des canaux préférentiels qui se creusent. Érosion de la berge Écoulement de l’eau qui érode les berges instables. FIGURE 5 : TYPES D’ÉROSION ENGENDRÉS PAR L’EAU 12 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau 2.3. LES SÉDIMENTS Les sédiments qui résultent des processus érosifs sont un mélange de particules de différentes grosseurs détachées de leur point d’origine, transportées, puis déposées dans un autre lieu. Lorsque transportés par l’eau, les sédiments seront déplacés plus ou moins loin selon leur taille. Ainsi, les graviers et sables tendront à s’arrêter près de leur point d’origine alors que les sédiments plus fins (argiles, matières organiques) demeureront davantage longtemps en suspension dans l’eau pour aller se déposer plus loin. En conséquence, il en résultera inévitablement l’envasement des plans d’eau et des ruisseaux. Aussi, de par leur nature de contaminants, les sédiments peuvent agir de différentes manières sur la vie aquatique, c’est-à-dire sur les plantes aquatiques, les invertébrés et les poissons. Les sédiments peuvent également être porteurs de polluants tels que les nutriments (phosphore, azote) et les métaux traces. Ainsi, la santé globale des lacs, rivières et cours d’eau est fortement influencée par les apports en sédiments en provenance de leurs bassins versants puisqu’ils sont à même de contribuer à la diminution de la qualité de leurs eaux et à altérer l’état actuel de leurs écosystèmes. Particule de sol Érosion par l’eau Transport Dépôt Sédiment 2.4. LES FACTEURS INFLUENÇANT L’ÉROSION On considère généralement que l’érosion des sols est conditionnée par quatre principaux facteurs soit : la topographie du bassin versant, le type de sol en place, la quantité et l’intensité des précipitations ainsi que l’utilisation du sol. Premièrement, la pente du terrain, qui est fonction de sa topographie, influence la rapidité à laquelle l’eau s’écoule vers les ruisseaux et le lac. Cette accélération des eaux de ruissellement aura pour effet d’arracher les particules de sol et de les entraîner sur de longues distances. Il est important d’ajouter que la longueur de la pente et son inclinaison influencent la vitesse d’écoulement des eaux de surface et l’augmentation du potentiel érosif. Il faudra donc considérer de minimiser la perturbation des sols situés en pentes plus fortes. En second lieu, le type de sol aura assurément un effet sur les taux d’érosion, soit sa texture, sa structure, le contenu en matière organique, sa perméabilité et sa compaction. Plus le sol est riche en limon et en sable fin, plus il risquera de s’éroder facilement. Les sols d’argile pure ne s’érodent pas aussi aisément, mais une fois atteints leur structure est fragilisée. Ensuite, la fréquence, la quantité et l’intensité des précipitations ont un effet sur le débit d’eau et l’augmentation de l’érosion des rives et des sols mis à nu. En plus d’augmenter l’érosion, les débits d’eau importants favorisent le transport des sédiments vers les cours d’eau. 13 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau Finalement, l’utilisation du sol influence grandement la capacité de l’eau à arracher et transporter les particules de sol. Des sols mis à nu (dont la végétation a été retranchée) sont effectivement plus vulnérables à l’érosion qu’une terre en friche ou qu’un milieu boisé. À titre d’exemple, les sites de construction, si non protégés, peuvent s’éroder à des taux environ 100 fois plus élevés que les taux d’érosion de base généralement retrouvés en milieu naturel (CSQA, 2010). En plus de retenir les particules de sol, la végétation intercepte une partie des précipitations, ce qui diminue le volume d’eau de surface total acheminé dans le réseau de drainage et dans le réseau hydrographique. Cette eau sera utilisée par la végétation ou s’évaporera. À l’opposé, les zones urbanisées où l’on retrouve beaucoup de surfaces imperméables (béton, asphalte) favorisent une augmentation du ruissellement des eaux de surface et de la vitesse d’écoulement et n’offrent aucune filtration avant l’arrivée aux cours d’eau. Enfin, les champs en culture voient, chaque année une partie de leur sol arable emportée avec l’eau. Le travail du sol, les labours et les pratiques culturales rendent le sol plus susceptible à l’érosion. Les cultures à grandes interlignes telles que la culture du maïs, de la pomme de terre, des légumes et du soya génèrent des sols particulièrement à risque vis-à-vis de l’érosion. En revanche, les sols sur lesquels sont implantés des cultures fourragères tels que blé, orge et avoine, sont davantage protégés contre l’érosion. La figure suivante présente des chiffres concernant les pertes de sol par érosion en regard des différentes utilisations du sol. Sol nu (sites de construction) t Pâturage t Forêt t t ©USEPA, 2007 Terre en culture (grand interligne) FIGURE 6 : PERTES DE SOL PAR L’EROSION POUR DIVERSES UTILISATIONS DU SOL (TONNE DE SOL PAR ACRE PAR ANNÉE) 14 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau 2.5. LES IMPACTS DE L ’ÉROSION Largement méconnus et trop souvent sous-estimés, les impacts néfastes de l’érosion sont pourtant multiples. Sur le plan environnemental, ce sont nos ressources en eau qui en subissent les conséquences. En effet, les apports en sédiments vers les écosystèmes aquatiques provoquent entre autres: la diminution de la qualité de l’eau (augmentation des matières en suspension et diminution de la clarté); la diminution de la qualité de la pêche, par l’altération des communautés de poissons (destruction des zones de reproduction (frayères), blocage des branchies, réchauffement de l’eau); l’enrichissement en nutriments et l’établissement de conditions favorables à la croissance des algues et cyanobactéries; la stimulation de la prolifération des plantes aquatiques (littoral vaseux et riche en matières organiques); l’accumulation de contaminants toxiques; le vieillissement prématuré des plans d’eau. Les utilisateurs des rivières et plans d’eau (riverains, pêcheurs, plaisanciers, etc.) peuvent témoigner que ces conséquences environnementales sont bel et bien réelles. Des changements importants au niveau des milieux aquatiques peuvent se produire à l’intérieur de quelques dizaines d’années. L’érosion a de plus des répercussions sur le plan économique et social. Des conséquences que les villes riveraines ont tout intérêt à prendre en considération. Mentionnons notamment : la diminution de la valeur foncière des résidences riveraines via la dégradation de la qualité de l’eau; la diminution des retombées économiques reliées aux usages récréotouristiques Baisse de l’achalandage des campings, des plages; Décroissance de l’intérêt qu’offre le secteur pour la villégiature; l’augmentation des coûts d’entretien du réseau routier Blocage des ponceaux et du réseau d’égout pluvial; Envasement des fossés, déchaussement des chemins; l’augmentation des coûts du traitement de l’eau potable; l’augmentation des risques d’inondation (colmatage des rivières); Finalement, les agriculteurs et les forestiers ne sont pas épargnés par les impacts économiques de l’érosion. Ces derniers sont affectés entre autres par : la perte de sol fertile dans les activités agricoles; les particules les plus fines et les plus riches sont emportées par l’eau; le déchaussement des chemins d’accès forestier; le blocage des ponceaux et l’entretien des chemins. 15 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau 2.6. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION Puisque la qualité des lacs et des cours d’eau est intimement reliée à la manière dont on agit sur le territoire drainé par ceux-ci (bassins versants), l’on se doit d’agir afin de minimiser la disponibilité des particules se dirigeant plus en aval. Ainsi, on pourrait visualiser la gestion de l’érosion comme une série de mesures qui visent à contrôler les différentes étapes que franchit une particule de sol soumise aux processus érosifs, ce, à partir de son lieu d’origine (contrôle de l’érosion) et de manière à limiter son déplacement vers les plans d’eau une fois délogée (contrôle des sédiments). Dans les pages qui suivent seront discutées dans un premier temps, les mesures préventives et anti-érosives. Il s’agit de techniques simples qui limitent l’érosion à la source. Ensuite, seront détaillées les mesures de contrôle du transport des sédiments qui nécessitent, pour certaines, davantage de temps et d’argent. Enfin, puisque le réseau de chemins et de fossés fait partie intégrante du réseau hydrographique, seront expliquées la manière d’entretenir les fossés dans les règles de l’art ainsi que la manière d’aménager les ponceaux, le tout, dans la perspective de minimiser l’érosion. Il convient de mentionner ici que dans certains cas, tels que dans des fortes pentes, là où des problématiques majeures d’érosion sont présentes ou lorsque des techniques de stabilisation par génie végétal s’appliquent, il sera nécessaire de consulter un spécialiste en matière de gestion de l’érosion. Ce dernier vous guidera dans le choix de la méthode la plus appropriée au site, puis dans la façon de la mettre en place correctement. Le tableau 1 présente les différentes méthodes de contrôle de l’érosion ainsi que les lieux où ces dernières sont le plus susceptibles d’être appliquées. Davantage de détails sur les méthodes sont présentés à l’Annexe 1. 16 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 2. Processus érosifs, sédiments et qualité de l’eau TABLEAU 1 : MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION ET LIEUX D’APPLICATION Méthodes préventives et anti-érosives Conserver la végétation Protéger les tas de terre excavée Stabiliser les voies d'accès Stabiliser et revégétaliser le plus tôt possible Canal intercepteur Canal dissipateur Gestion des eaux de ruissellement Méthodes de contrôle des sédiments Barrière à sédiments Bande végétale filtrante Trappe à sédiments Bassin de sédimentation Digue de rétention (berme) Fossé filtrant Méthodes d'aménagement et d'entretien Technique du tiers-inférieur Aménagement d'un ponceau Lieu d'application Partout Partout Partout Partout Chantier, avant une pente Chantier, dans une pente Partout Lieu d'application Chantier Talus, rive, chantier Chantier, fossé Fossé Fossé avec pente Fossé Lieu d'application Fossé Ponceau 17 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 3. Rives et bande riveraine Partie 1 3. RIVES ET BANDE RIVERAINE Selon la Politique de la protection des rives, du littoral et de la plaine inondable du gouvernement du Québec (PPRLPI), la rive est légalement définie comme la partie du milieu terrestre attenant à un lac ou à un cours d'eau. La rive assure la transition entre le milieu aquatique et le milieu strictement terrestre. Elle implique le maintien d'une bande de protection de 10 ou 15 mètres de largeur sur le périmètre des lacs et cours d'eau. La rive est mesurée en partant de la ligne des hautes eaux vers l'intérieur des terres (MEF, 2002). Selon cette politique, la largeur de la rive à protéger le long de tous les cours d’eau correspond horizontalement à 10 mètres minimum, si la pente est inférieure à 30% avec un talus de moins de 5 mètres, et, 15 mètres minimum, si la pente est supérieure à 30% incluant un talus de plus de 5 mètres. Cette largeur de protection n’est toutefois pas applicable en milieu agricole où la l’intégrité de la bande riveraine doit être maintenue sur une largeur de 3 mètres seulement. À cet effet, la PPRLPI stipule que la culture du sol à des fins d'exploitation agricole est permise conditionnellement à la conservation d’une bande minimale de végétation de 3 mètres dont la largeur est mesurée à partir de la ligne des hautes eaux; de plus, s'il y a présence d’un talus et que le haut de celui-ci se situe à une distance inférieure à 3 mètres à partir de la ligne des hautes eaux, la largeur de la bande de végétation à conserver doit inclure un minimum d'un mètre sur le haut du talus. Cette politique indique donc un cadre normatif minimal pour le milieu agricole. Elle n'exclut cependant pas la possibilité pour les différentes autorités gouvernementales et municipales concernées, dans le cadre de leurs compétences respectives, d'adopter des mesures de protection supplémentaires pour répondre à des situations particulières. C’est notamment le cas de la MRC de Nicolet-Yamaska qui a instauré en ce sens un règlement de protection des principaux affluents parcourant son territoire. En effet, cette dernière a édicté que la bande de protection riveraine imposée soit de 10 mètres, et en milieu urbain, et en milieu agricole. Plusieurs municipalités québécoises ont par ailleurs émis des règlements portant sur la renaturalisation obligatoire de la bande riveraine le long des lacs, rivières et cours d’eau sur une largeur définie allant généralement de 5 à 10 mètres, soit en prohibant tout contrôle de la végétation dans cette zone (coupe de gazon ou d’arbres) et allant jusqu’à donner le devoir au riverain de reboiser une rive dénaturée à l’aide d’espèces végétales indigènes. Ainsi, le couvert végétal de la rive revêt une grande importance dans la préservation de la qualité des eaux. Par sa présence, la bande riveraine joue plusieurs rôles essentiels que le RAPPEL a historiquement désignés comme étant les 4F, soit : Freiner les sédiments en ralentissant les eaux de ruissellement et en prévenant l’érosion; Filtrer les polluants en absorbant les nutriments prévenant ainsi la prolifération des végétaux aquatiques; RaFraîchir l’eau en fournissant de l’ombre ; Favoriser la faune et la flore en fournissant un milieu corridor propice à leur nutrition et à leur reproduction. 18 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 3. Rives et bande riveraine Une rive rendue artificielle par la coupe du gazon, par la coupe d’arbres ou par toute autre intervention humaine peut difficilement remplir ces rôles et renforce de plus les processus érosifs. D’autre part, l’absence de végétation entraîne souvent l’érosion des rives car le réseau racinaire des végétaux n’y étant pas pour maintenir le sol en place, la berge s’en trouve davantage fragile et instable. Enfin, il va sans dire que plus la largeur de la bande riveraine est importante, plus grande est son efficacité dans le maintien de la qualité de l’eau. La figure suivante présente les largeurs optimales de la bande riveraine en regard des divers rôles environnementaux qui lui sont attribuée. Schultz et al., 2000 FIGURE 7 : LARGEUR OPTIMALE ENVIRONNEMENTALES DE LA BANDE RIVERAINE SELON DIVERSES FONCTIONS 19 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 3. Rives et bande riveraine 3.1. LA RENATURALISATION DES RIVES Les habitudes urbaines et les modèles culturels d’aménagement ont tôt fait de perturber toute cette beauté millénaire qui nous a tant séduits et attirés sur ses bords. Ainsi, malheureusement, la plupart des humains ne se contentent pas de faire leur nid en s’insérant respectueusement dans cet environnement si convoité. Il leur faut transformer un peu, mais parfois beaucoup pour satisfaire leur besoin de confort en reproduisant des modèles inspirés de l’aménagement urbain. Par conséquent, l’intégrité de la végétation des rives s’en est trouvée affectée sous le prétexte d’avoir une vue imprenable sur l’eau. 3.1.1. CRITÈRES POUR UNE BANDE RIVERAINE EFFICACE Une bande riveraine efficace doit être la plus large possible et comporter les trois strates de végétation : les arbres, les arbustes et les herbacées. De plus, les espèces sélectionnées doivent être indigènes, c'est-à-dire que ce sont des végétaux que l’on peut retrouver de manière naturelle dans la région. Ce point est important puisque les végétaux indigènes sont adaptés aux conditions climatiques et ne nécessiteront pas de soins particuliers pour croître. Il est à noter qu’aucun engrais, compost ou poudre d’os ne devrait être ajouté au sol. Plus en détails : Les arbres : À planter sur le replat et le haut de talus d’une rive (dans les pentes faibles) ; Planter à une distance de 4 à 5 mètres les uns par rapport aux autres; Leurs racines profondes filtrent l’eau d’écoulements souterrains qui se déversent au plan d’eau; Leur grand déploiement et dimension créent de l’ombrage Les arbustes : À planter en bas de talus et sur le replat; Planter à une distance de 0,5 à 1 mètre pour les petits arbustes et pour stabiliser efficacement ou à 2 à 3 mètres d’intervalle pour les plus grands arbustes; Leur système racinaire diffus stabilise les pentes; À planter en grand nombre. Les herbacées et graminées : À planter sur le bas du talus et le replat, plus près des résidences pour mieux apprécier leurs couleurs. Leurs racines fibreuses et peu profondes assimilent les nutriments et retiennent les sédiments. 20 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 3. Rives et bande riveraine FIGURE 8 : ZONES DE PLANTATION DES DIFFÉRENTES STRATES VÉGÉTALES 3.1.2. L’AMÉNAGEMENT D’UNE BANDE RIVERAINE La renaturalisation de la bande riveraine le long de tous les cours d’eau, qu’ils soient à écoulement permanent ou intermittent, est essentielle pour préserver la santé du réseau hydrographique dans sa globalité au niveau écosystémique et pour pouvoir profiter encore longtemps d’une eau de qualité. L’aménagement de la rive par le biais de plantations nécessite néanmoins une phase de sélection des végétaux afin que la finalité soit un succès à long terme. Il est à mentionner ici que le site internet de la FIHOQ (Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec) est la meilleure source d’information au niveau des espèces végétales indigènes bien adaptées aux plantations en rive. Ce site imagé permet de trouver des idées tant au niveau des arbres que des arbustes, des vivaces, des graminées, des plantes grimpantes et des fougères en permettant des recherches par des critères tels que la hauteur, l’humidité et l’ensoleillement requis, l’efficacité en stabilisation, etc. [En ligne : http://www.fihoq.qc.ca/html/recherche.php] 3.1.3. MÉTHODES POUR RECRÉER UNE BANDE RIVERAINE Pour recréer la bande riveraine, deux options s’offrent : 1) Cesser la tonte de la pelouse et de laisser la nature faire son œuvre. La végétation indigène s’implantera peu à peu dans les années suivantes; 2) Accélérer le processus en faisant des plantations. 21 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 3. Rives et bande riveraine Partie 1 Pour renaturaliser étape par étape et accroître les chances de réussite de la plantation de la bande riveraine, il suffit de : Déterminer d’abord si des zones de la rive ou de la berge présentent des signes d’érosion ou sont à risque (pentes fortes, action des glaces, des vents) : o Dans les cas d’érosion ou de pentes fortes, des techniques de stabilisation telles que le génie végétal peuvent être davantage appropriées qu’une simple plantation. En cas de doute, l’avis d’un spécialiste est recommandé. Faire un croquis du terrain et y localiser : la maison, le patio, le jardin, la fosse septique, l’accès à l’eau (d’une largeur maximale de 5 mètres); Déterminer où débute la rive (ligne des hautes eaux) ; Déterminer les caractéristiques et l’humidité du sol; Identifier les zones de soleil et d’ombre; Déterminer les zones où l’arrêt de tonte serait envisageable et y laisser la nature suivre son cours; Identifier les zones où des plantations seraient requises; Choisir des espèces végétales indigènes qui conviennent aux caractéristiques du terrain; Planter en disposant les végétaux en quinconce (en W); Disposer un peu de paillis autour des plants. FIGURE 9 : DISPOSITION DES VÉGÉTAUX EN QUINCONCE 22 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 3. Rives et bande riveraine Tout peut être renaturalisé : un enrochement (A), une rive exposée aux vagues (B), un muret (C), une pelouse (D). A) B) C) D) FIGURE 10 : CAS DE PLANTATION DANS UNE RIVE 3.2. LA STABILISATION DES RIVES PAR LE GÉNIE VÉGÉTAL Les méthodes issues du génie végétal s’appliquent à de nombreuses situations et permettent le rétablissement végétal des pentes abruptes ou des sites fortement érodés. Ces techniques se révèlent comme des alternatives solides en regard des méthodes mécaniques traditionnelles de stabilisation des rives. La fonction première du génie végétal est en effet de stabiliser une zone riveraine soumise à une érosion sévère tout en comportant également plusieurs avantages autant pour la durée de vie et l’adaptabilité des aménagements (aux mouvements du sol, courants et vagues), que pour l’écologie qu’elles favorisent grandement. La végétation riveraine joue un rôle essentiel sur le freinage du courant lorsque les écoulements de crue rencontrent les berges. Les vitesses ainsi diminuées dans les zones d’écoulement fluvial, on amenuise donc les risques d’érosion et de dommages plus en aval (Adam et al., 2008). La possibilité d’utiliser le génie végétal devrait être évaluée en premier ressort dans le cadre de la restauration des portions de berges plus sérieusement affectées de la rivière. En effet, les techniques mécaniques habituelles donnent lieu à des ouvrages dont le sol a été remanié et stérilisé favorisant ainsi l’implantation d’espèces invasives ou rudérales indésirables. « Indéniablement, en ne permettant pas le retour d’un couvert végétal diversifié composé d’essences indigènes adaptées, les ouvrages classiques de génie civil participent au net appauvrissement biologique du milieu et relèvent, d’un point de vue strictement morphodynamique, des travaux de chenalisation. » (Adam et al., 2008). Néanmoins, réitérons que, considérant la diversité des techniques issues du génie végétal ainsi que la variété des 23 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 3. Rives et bande riveraine Partie 1 végétaux, la planification des travaux ainsi que leur exécution doivent être faits avec l’aide d’un spécialiste. Parmi les techniques typiquement végétales on peut citer entre autres l’utilisation de fagots, de fascines d’hélophytes, de fascines de saules, de matelas de branches et de lits de plançons. Bien sûr, selon les conditions et contraintes des sites d’interventions, l’association de différentes techniques végétales devient fort profitable. Par ailleurs, les techniques mixtes unissant le génie civil au génie végétal permettent de redresser des situations particulières telles qu’une forte artificialisation antérieure du milieu, ou encore, des zones où l’écoulement des eaux est rapide engendrant ainsi de fortes pressions d’arrachement sur la berge. L’Annexe 2 présente différents schémas de stabilisation illustrant l’utilisation de quelques techniques du génie végétal. 24 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 4. La pollution par les installations septiques 4. LA POLLUTION PAR LES INSTALLATIONS SEPTIQUES : DEVOIRS ET RESPONSABILITÉS Le phosphore provient de multiples sources telles que les activités domestiques, agricoles et industrielles tout en incluant, le traitement des eaux usées. En effet, il est maintenant reconnu dans le monde scientifique que les installations septiques génèrent des apports en phosphore non-négligeables vers les milieux aquatiques, et ce, d’autant plus si elles sont déficientes ou non conformes aux normes. Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées ont un impact sur l’environnement selon les caractéristiques des sols et du site d’emplacement, les caractéristiques des équipements installés, leur âge, leur emplacement par rapport au plan d’eau ou au cours d’eau, le respect des normes qui étaient en vigueur au moment de leur installation et la mise en application des recommandations relatives à leur utilisation et à leur entretien. Le degré d’ampleur des impacts sur l’environnement variera en fonction de la performance des installations et il convient donc de se préoccuper de l’état de celles-ci. 4.1. RÔLE DES CITOYENS ET DES MUNICIPALITÉS Historiquement, les systèmes prenant en charge le traitement des eaux usées provenant des résidences isolées ont été conçus dans l’optique d’effectuer un traitement bactérien des eaux, ce, essentiellement afin de protéger la santé publique. Depuis les années 70, les eaux usées traitées de façon inadéquate et déversées dans les plans d’eau sont considérées comme une source de pollution qui met à risque l’intégrité des écosystèmes aquatiques. Ces dernières peuvent également être à l’origine de contaminations bactériennes des eaux souterraines ou des puits. Les riverains ont donc une responsabilité de premier ordre quant au fait de s’assurer que leur installation septique ne pollue pas ou qu’elle ne constitue pas une nuisance pour l’environnement. Par ailleurs, depuis le 12 août 1981, les municipalités sont responsables d’exécuter et de faire exécuter le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (Q-2, r.8). À cet effet, les municipalités doivent statuer sur les demandes de permis soumises et délivrer le permis requis en vertu de l’article 4 du Règlement lorsqu’un projet prévoit un dispositif de traitement et d’évacuation des eaux usées conforme au Règlement. Une municipalité ne peut donc délivrer le permis de construction si le dispositif prévu n’est pas conforme au Q-2, r.8. De plus, étant responsables de l’application du Q-2, r.8 les municipalités doivent par conséquent prendre les moyens qui s’imposent pour faire cesser les nuisances ou les causes d’insalubrité conformément à l’article 3 du Règlement et à la Loi sur les compétences municipales. L’Annexe 2 présente les pouvoirs et recours des municipalités en matière d’installations septiques notamment au niveau de l’inspection et des mises en demeure, selon le MAMROT. En ligne : [http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/muni_expr/2007/MX2007_No4_role_pouvoirs_fos ses_septiques.asp] 25 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 4. La pollution par les installations septiques Partie 1 4.2. OUTILS DE VÉRIFICATION ET DE SUIVI DES INSTALLATIONS SEPTIQUES La caractérisation des installations septiques sur un territoire peut s’avérer un travail ardu, d’une part pour avoir un inventaire complet des systèmes et d’autre part, pour mettre en lumière d’éventuel troubles au niveau du fonctionnement de ceux-ci et qui pourraient avoir des répercussions sur l’environnement. Une procédure permettant de classifier les dispositifs de traitement des eaux usées des résidences isolées en fonction de leur degré d’impact sur l’environnement a été élaborée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Principalement, cette classification se base sur l’emplacement du dispositif par rapport au plan d’eau et sur la nature du terrain récepteur. Le Guide de réalisation d’un relevé sanitaire des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées des résidences isolées situées en bordure des lacs et cours d’eau détaille les données nécessaires à acquérir pour assurer une évaluation efficace des systèmes, puis pour en déterminer le potentiel de contamination vers le réseau hydrographique. [En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/cyanobacteries/guide_releve.pdf] Puisque l’application du Règlement est confiée aux municipalités, celles-ci devraient, en plus de délivrer les permis, s’assurer que les dispositifs de traitement soient conformes au Q-2, r.8 en effectuant, entre autres, le suivi des conditions d’exploitation exigées par celui-ci. Or, ce suivi peut s’avérer difficilement réalisable par les municipalités qui ne disposent pas d’outils informatiques appropriés. C’est la raison pour laquelle le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) a rendu disponible, sur son site Web, la base de données SOITEAU (Suivi des ouvrages individuels de traitement des eaux usées), qui peut être téléchargée gratuitement par les municipalités. Cette base de données permet de gérer électroniquement les données relatives aux résidences isolées pour faciliter les interventions de suivi. [En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eaux-usees/fiche-soiteau.pdf] 26 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie 1 5. Bonnes pratiques agricoles 5. BONNES PRATIQUES AGRICOLES La qualité de l’eau et la gestion des sols en milieu agricole sont intimement reliés. D’une part, en limitant au maximum l’érosion des sols, l’agriculteur conservera son sol fertile chez lui, ce qui aura un effet direct sur la réduction de la pollution des eaux de surface ruisselant sur ses terres. Le travail minimal du sol, le travail sans labour (semis direct) et la culture sur billons sont parmi les techniques utilisées pour conserver au mieux les sols. On prône également l’intégration de plantes couvertures qui permettront de maintenir l’intégrité du sol et de limiter la perte d’éléments fertilisants sur les terres exemptes de cultures en croissance. La rotation des cultures est aussi une pratique de base pour prévenir l’érosion, améliorer la fertilité du sol et réduire l’utilisation des pesticides. L’accès des animaux aux cours d’eau doit également être limité par l’installation de clôtures et d’abreuvoirs. Le système de drainage des terres est important à examiner en vue d’y créer des voies d’eaux enherbées et d’y installer des systèmes d’avaloirs qui réduiront les sédiments transportés plus en aval. La gestion intelligente des fertilisants permettra de répondre aux besoins des cultures de manière optimale tout en évitant que des surplus ne soient entraînés vers les cours d’eau. Enfin, la réduction de l’usage des pesticides par alternance avec d’autres moyens de lutte est préconisé (MAPAQ, 2005; 2010). Le gouvernement du Québec est d’ailleurs allé de l’avant en favorisant l’accès à ces mesures aux agriculteurs en compensant financièrement les travaux reliés, par exemple, à l’installation d’ouvrages de stockage des fumiers et d’abreuvoirs, à l’établissement d’une bande riveraine, etc. Aussi, des plans d’accompagnement agroenvironnemental de même que des diagnostics ferme par ferme sont d’autres ressources disponibles effectuées en partenariat avec les clubs-conseils en agroenvironnement. Dans les faits, le programme Prime-Vert du MAPAQ peut financer jusqu’à 90% de toute action d’un entrepreneur agricole visant la réduction de la pollution diffuse et l’amélioration de la qualité de l’eau. Dans le même ordre d’idées, mentionnons que la rivière Esturgeon (à 80% agricole), dont l’embouchure se trouve à Ste-Martine, est actuellement le siège de la réalisation d’un projet démarré en 2007 et qui cible des changements de pratiques culturales en milieu agricole ayant des effets profitables sur la réduction de la pollution diffuse de l’eau. On cible entre autres les problèmes d’érosion, notamment par la stabilisation des berges, la restauration des bandes riveraines et l’aménagement de haies brise-vents. On mise également sur l’apprentissage et l’adoption de meilleures pratiques agricoles en regard de la protection des eaux de surface. De telles initiatives et projets sont absolument indispensables pour la santé de la rivière Châteauguay. Il est donc fondamental que ce genre d’actions s’étende à l’ensemble de ses principaux affluents. Le soutien financier et technique étant disponible, il s’agit simplement d’amorcer les démarches pour en bénéficier. 27 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 6. Bonnes pratiques citoyennes Partie 1 6. BONNES PRATIQUES CITOYENNES Dans un contexte de bassin versant, l’usage de fertilisants et de pesticides pour obtenir une pelouse plus verte que verte ou une plate-bande des plus fleuries mérite un questionnement de fond sur les besoins réels du citoyen urbain face à ses impacts sur son environnement naturel. Des municipalités ont, en ce sens, pris conscience des répercussions de telles pratiques et ont adopté des règlements abolissant l’utilisation à des fins esthétiques de ces substances nocives pour les milieux aquatiques. Or, chaque citoyen est responsable de chacun de ses gestes au quotidien. Plusieurs actions doivent donc être entreprises non seulement par les riverains, mais également par les autres citoyens sur l’ensemble du bassin versant, telles que : Rapporter les atteintes à l’environnement aux responsables municipaux et aux gestionnaires; Recouvrir de végétation les structures artificielles; Utiliser des produits sans phosphate et biodégradables; Conserver la bande riveraine intacte et revégétaliser au besoin (10-15 mètres de la rive de toute rivière ou ruisseau); Entretenir les plates-bandes et pelouses sans pesticides ni fertilisants; Entretenir son installation septique; Conserver au maximum la végétation naturelle. 28 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY PARTIE II Partie II 1. Méthodologie et secteurs d’inventaire 1. MÉTHODOLOGIE ET SECTEURS D’INVENTAIRE DES RIVES L’étude des berges de la rivière Châteauguay a été réalisée entre le 12 et le 15 juillet 2010 inclusivement. L’inventaire s’est limité à la portion de rivière sillonnant le territoire des villes de Châteauguay et de Mercier, soit un parcours d’environ 14 kilomètres. Des observations visuelles de l’état des berges de la rivière, via une embarcation, ont permis de délimiter des sections de rives aux caractéristiques homogènes. Les principaux éléments utilisés pour caractériser les sections ont été : Densité, type et largeur du couvert végétal ; Pente et hauteur du talus ; Présence d’un ouvrage de protection (muret, enrochement, digue, ...) ; Présence et type d’érosion ; Utilisation du sol. La délimitation des sections a été effectuée sur le terrain à l’aide d’un GPS Garmin 60 Cx. De plus, des photographies de chaque section caractérisée ont été prises. Afin de simplifier la terminologie utilisée pour la localisation des sections, les termes « Rive droite (D) » et « Rive gauche (G) » ont été utilisés dans le présent rapport. Il est à noter que ceux-ci sont déterminés en regardant dans le sens de l’écoulement de la rivière (vers l’aval), soit en direction du lac St-Louis (vers le nord). L’analyse et la comparaison des données obtenues a permis d’attribuer une catégorie à chacune des sections homogènes identifiées. Cette cote traduit la préséance des différentes sections sous divers critères d’intégrité des sols, de couvert végétal et des besoins d’ingérences selon la capacité de résistance ou de résilience du milieu. Une échelle numérale trichotomique subdivise les sections en trois types de niveaux de problématiques soit une catégorie 1, qui expose une prépondérance dans la réfection, à la catégorie 3 qui décrit un milieu stable et dont les interventions, si nécessaire selon cas, ne sont pas jugées prioritaires. Plus en détails, un code de priorité à trois paliers a été utilisé afin de hiérarchiser les points inventoriés, soit : Catégorie 1 : désigne les sections moyennement à fortement dégradées (présence d’érosion et/ou insuffisance marquée de végétation) où des mesures correctives doivent être entreprises dans les meilleurs délais et/ou nécessitent une intervention et un suivi immédiat; Catégorie 2 : associée aux sites faiblement à moyennement dégradés (peu d’érosion et/ou insuffisance de végétation) où des aménagements ou actions spécifiques sont recommandées à court ou moyen terme ; Catégorie 3 : désigne les sections aucunement ou faiblement dégradées (léger manque de végétation) où des interventions, si nécessaire selon cas, sont souhaitables à moyen ou long terme. 31 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 1. Méthodologie et secteurs d’inventaire Partie II Les sites identifiés lors de l’inventaire ont été cartographiés à l’aide du logiciel ArcGIS version 9.2. L’ensemble des cartes ont été projetées en utilisant le système géographique de référence NAD 1983 avec une projection MTM fuseau 8. Les données des fichiers numériques matriciels licenciés du secteur proviennent du gouvernement du Québec. Afin de faciliter la présentation des résultats d’inventaire, le territoire étudié a été sous-divisé en quatre secteurs, soit : Ville de Mercier - secteur sud; Ville de Mercier - secteur nord; Ville de Châteauguay - secteur sud; Ville de Châteauguay - secteur nord; La localisation de ces différents secteurs d’inventaire est présentée à la figure 11. Il est important de noter que les secteurs « ville de Mercier - secteur sud » et « ville de Mercier - secteur nord » incluent également une partie du territoire de la ville de Châteauguay. En effet, au sud du pont des Bourdon, la rivière Châteauguay fait office de limite administrative séparant les villes de Châteauguay et Mercier. La rive « droite » de ces deux secteurs fait donc partie intégrante du territoire de la ville de Mercier alors que la rive « gauche » est incluse dans le territoire de la ville de Châteauguay. D’autre part, les secteurs « ville de Châteauguay - secteur sud » et « ville de Châteauguay - secteur nord » font entièrement partie du territoire de la ville de Châteauguay. De ce fait, le secteur étudié se retrouve donc inclus à 75 % sur le territoire de la ville de Châteauguay et à 25 % sur le territoire de la ville de Mercier. Une autre particularité importante à mentionner ici est le changement drastique dans l’utilisation du sol qui s’effectue au centre du tronçon de rivière étudiée. En effet, les 2 secteurs « ville de Mercier » nord et sud, localisés au sud du pont des Bourdon, sont en zone rurale (agricole et villégiature-résidentielle), alors que les secteurs « ville de Châteauguay », situés au nord du pont des Bourdon, sont essentiellement en zone urbaine. En plus de l’étude des rives de la rivière, un regard sommaire a été porté sur le bassin versant de la rivière Châteauguay, les 16 et 17 septembre 2010. Encore ici, les observations se sont limitées aux territoires des villes de Mercier et de Châteauguay. Des constats ponctuels ont été effectués en parcourant le réseau routier adjacent à la rivière, en traversant quelques affluents, cours d’eau et chantiers de construction et ce, en milieu agricole et en milieu urbain. 32 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II 1. Méthodologie et secteurs d’inventaire Ville de Châteauguay Section nord Ville de Châteauguay Section sud Ville de Mercier Section nord Ville Ville de Mercier Section sud FIGURE 11 : SECTEURS D’INVENTAIRE DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY 33 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 2. État des rives et des berges Partie II 2. ÉTAT DES RIVES ET DES BERGES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY Les sections suivantes rapportent les descriptions des sections de rives caractérisées tout en détaillant les recommandations spécifiques qui leur sont associées. Les sections désignées de catégorie 1 sont tout d’abord présentées pour enchainer avec les catégories 2 et 3 respectivement. Pour chaque catégorie, on présente les 4 grands secteurs étudiés de la rivière en débutant par l’amont et en cheminant vers l’aval. 2.1. CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD FIGURE 12 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - MERCIER SUD 34 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-11 Description La bande riveraine est composée presqu’uniquement d’herbacées sur une largeur inférieure à 3 mètres. Talus d’environ 3 mètres, en pente forte, composé d’herbacées diverses tandis que le replat est engazonné sur son entièreté. La berge montre des signes d’affaissement notoires. Rec. Section G-8 2. État des rives et des berges Revégétaliser la rive sur une largeur minimale de 10 mètres à l’aide d’arbres et d’arbustes. Le replat et le haut de la pente devraient être végétalisés avec les différentes strates végétales alors que la berge devrait être stabilisée à l’aide d’une plantation dense d’arbustes. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4. G-14 Rec. Description Section G-12 Une partie de la section est bien boisée tandis que la seconde présente un talus instable et faiblement végétalisé. Une section d’environ dix mètres entièrement gazonnée s’ouvre sur la rivière. Terrain de pente forte s’étendant sur plus de quinze mètres avec quelques dalles de béton disparates en bordure de la rivière. Reprofiler légèrement et stabiliser le bas de la berge à l’aide d’une plantation dense d’arbustes et d’un ensemencement. Revégétaliser sur au moins dix mètres tout en réduisant l’ouverture sur la rivière à un maximum de 5 mètres. La berge présente un talus abrupt recouvert d’herbacées. Le haut du talus n’est que partiellement végétalisé et du sol à nu est visible. Bien que quelques arbres soient présents sur la rive, le gazon domine largement. Finalement, des tas de résidus végétaux sont entreposés sur la rive. Stabiliser le talus en ensemençant les parties à nu et en y plantant des arbustes. 35 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-18 Description Terrain en pente abrupte dont le haut du talus est partiellement recouvert de gazon. Le talus de la berge est constitué d’herbacées sur environ trois mètres de largeur. On retrouve un chemin sur un replat situé au milieu de la pente, (sentier). La berge est rocailleuse. Talus d’une hauteur moyenne d’environ six mètres et de pente forte suivi d’un chemin sur le replat et d’un deuxième talus de six mètres grimpant jusqu’au champ. La strate herbacée s’étend sur tout le talus hormis une portion arbustive restreinte. Rec. Section G-17 2. État des rives et des berges Reboiser densément le talus de la berge à l’aide d’arbustes. Arrêter la tonte du gazon dans le haut du talus et reboiser avec des arbres. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4. Revégétaliser toute la pente avec différentes espèces de la strate arbustive, et ce, des deux bords du chemin. G-29 Description Terrain privé constitué d’un talus de pente forte, constante, entièrement gazonné ou parsemé d’herbacées. Terrain privé constitué d’un talus de pente forte, constante, entièrement gazonné ou parsemé d’herbacées. Rec. Section G-28 Cesser tout type de contrôle de la végétation, et ce, sur une distance minimale de 15 mètres. Revégétaliser en priorisant l’utilisation d’arbustes et planter de manière serrée au bas de la berge. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4. Cesser tout type de contrôle de la végétation, et ce, sur une distance minimale de 15 mètres. Revégétaliser en priorisant l’utilisation d’arbustes. 36 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-5 Description Talus de trois mètres de haut recouvert d’herbacées, suivi d’un replat où l’on retrouve quelques arbres puis d’une pente entièrement gazonnée. Érosion dans le bas du talus sur une hauteur d’environ quarante centimètres sur toute la longueur de la berge. La talus de la rive a une hauteur supérieure à 7 mètres et présente un fort couvert herbacé diversifié. On remarque cependant une pente très forte susceptible à l’érosion ainsi que quelques glissements de terrain antérieurement survenus. Les arbustes et les arbres sont très peu présents dans le talus. Plantation récente de plusieurs arbres sur le replat. Rec. Section G-32 2. État des rives et des berges Stabiliser le pied de la berge à l’aide de boudins de fascines solidement ancrés. Revégétaliser en choisissant des espèces végétales arbustives. Procéder à une plantation massive d’arbustes, notamment dans les zone où des signes de décrochement sont présents ainsi que dans le bas du talus. D-15 Description Talus en pente faible recouvert de gazon sur son entièreté hormis quelques endroits complètement dénudés. Des zones de sol à nu sont clairement visibles étant donné la faible densité du couvert herbacé. On retrouve toutefois quelques arbres sur le haut du talus. La berge et la rive ne sont recouvertes que d’herbacées de faible hauteur. Rec. Section D-13 Une revégétalisation adéquate sur l’ensemble de la berge est à prioriser ainsi qu’une réduction de l’ouverture du terrain sur la rivière à un maximum de 5 mètres. Revégétaliser l’ensemble de la rive sur une profondeur minimale de 10 mètres à l’aide d’arbustes et d’arbres. 37 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY 2. État des rives et des berges Partie II 2.2. CATÉGORIES 1 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD FIGURE 13 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - MERCIER NORD 38 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-35 Description Talus de 4 mètres de haut partiellement herbacé, abrupt et très érodé par endroits (affaissement important visible et surplomb du haut du talus). Le replat de la berge est dénudé dans sa presque totalité. Absence de végétation arbustive et arborescente dans la bande riveraine. Le talus herbacé est suivi d’une pente douce entièrement gazonnée. Rec. Section G-34 2. État des rives et des berges Reprofiler les parties affaissées et stabiliser à l’aide de techniques du génie végétal. Dans les parties non affaissées, procéder à une plantation dense d’arbustes. Élargir la bande riveraine à au moins 10 mètres en revégétalisant à l’aide d’arbustes et d’arbres. Des accès à l’eau et des fenêtres vertes, d’une largeur maximale de 5 mètres, peuvent être conservés. G-48 Description Bien que quelques arbres soient présents, le gazon est coupé jusqu’au bord de l’eau. Le terrain est en pente forte et l’on ne retrouve aucun arbuste. Bien que quelques arbres soient présents de part et d’autres de la section, le gazon est coupé jusqu’au bord de l’eau. Rec. Section G-46 Implanter une bande arbustive sur les premiers mètres. Éviter de contrôler la végétation riveraine et aménager une ouverture d’au maximum 5 mètres. Implanter une bande arbustive sur les premiers mètres. Éviter de contrôler la végétation riveraine et aménager un accès à la rivière d’une largeur maximale de 5 mètres. 39 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-32 Description Rive constituée uniquement d’un tapis d’herbacées très clairsemé, notamment dans le haut du talus (près de la clôture). De légers signes d’érosion sont également visibles. Section de rive située sous le pont des Bourdon. La végétation ne réussit pas à s’implanter et le sol à nu s’érode. Rec. Section G-50 2. État des rives et des berges Réensemencer la rive à l’aide d’un mélange d’herbacées et procéder à la plantation d’arbustes. Ensemencer cette zone et planter des arbustes tolérants à l’ombre. Installer un boudin de fascine dans le pied de la berge afin de limiter les apports en sédiments vers la rivière et de prévenir l’érosion. 40 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2. État des rives et des berges 2.3. CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD FIGURE 14 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - CHÂTEAUGUAY SUD 41 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-68 Description Affaissement important du talus de la rive (stationnement de l’église près du pont Arthur Laberge). Forte érosion du haut du talus, perte importante de sol et de matériel de la route, racine mises à nu, stabilisation inadéquate. Végétation arbustive en bas de pente. La bande riveraine est circonscrite par la route située à environ 5 mètres de la rivière. La densité végétale est faible. On dénote également, notamment en fin de section, des parties complètement dénudées de végétation et où le sol est à découvert. Rec. Section G-66 2. État des rives et des berges Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide de techniques mixtes (mécanique et végétale). Un enrochement végétalisé en pied de berge jumelé à des rangs de plançons en haut de talus est préconisé. Planter des arbustes tout le long de la section et stabilier les parties dénudées à l’aide d’un ensemencement recouvert d’un matelas anti-érosion. Description La rive a une profondeur maximale estimée à 6 mètres puisque la proximité de la route limite l’espace réservée à la végétation. La végétation présente est principalement constituée d’herbacées tandis que la strate arbustive est quasi absente. Au cours de la section, deux ponceaux excessivement enrochés ont été observés. Certaines parties portent des marques bien visibles d’érosion importante. N.B. Cette section a été classée de catégorie 1 étant donné les éléments ponctuels qu’elle contient. Dans l’ensemble, cette section pourrait être classée dans la catégorie 2. Rec. Section D-33 Augmenter la densité de la strate arbustive sur la totalité de la section. Revégétaliser les pourtours des ponceaux où la végétation est incapable de s’implanter naturellement. Stabiliser, aux endroits névralgiques, les sections où l’affaissement est visible. 42 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2. État des rives et des berges 2.4. CATÉGORIES 1 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD FIGURE 15 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 1 - CHÂTEAUGUAY NORD 43 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II Vue aérienne G-70 Description Section de rive située devant un parc bordant la route. La bande végétale, composée principalement d’herbacées, est mince, souvent inférieure à 3 mètres. On dénote également des zones de sol à nu tout juste en bordure de l’eau. La bande riveraine est limitée par la route située à environ 5 mètres de la rivière. La densité végétale est faible. Des parties dévégétalisées où le sol est à nu sont présentes, notamment au centre de la section. Rec. Section G-69 2. État des rives et des berges Élargir la bande végétalisée de façon à ce qu’elle occupe l’ensemble de l’espace disponible entre la rivière et le sentier du parc, soit environ 7 mètres. Ensemencer l’ensemble des sols à nu. Augmenter la densité du couvert végétale en utilisant des espèces de la strate arbustive. Limiter la largeur des accès à l’eau à 5 mètres. G-78 Description La rive, d’une largeur estimée à 6 mètres, est circonscrite par la route qui borde la rivière. Dans l’ensemble, la bande riveraine est bien végétalisée. On retrouve toutefois quelques ouvertures où la strate arbustive est peu représentée. Le début de la section est occupé par une marina alors que la seconde moitié a été stabilisée par un muret de béton. Ce muret présente des signes de dégradation et n’est que partiellement végétalisé sur le dessus. Rec. Section G-71 Revégétaliser les parties où la densité du couvert végétal est insuffisante. Revégétaliser l’ensemble des sections engazonnées. 44 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-85 Description Section située sous le pont de la Sauvagine. Le talus, composé de matériaux fins, est entièrement dénudé. Érosion généralisée du talus de la rive qui s’est effondré. On retrouve quelques arbres sur le replat mais le gazon domine largement. Rec. Section G-80 2. État des rives et des berges Recouvrir le talus d’une membrane géotextile puis enrocher afin de stabiliser le talus. Reprofiler la berge et stabiliser le talus à l’aide de techniques mixtes. Revégétaliser le replat à l’aide d’arbustes. D-47 Rec. Description Section D-44 La rive, d’une largeur d’environ 6 mètres, présente un talus abrupt de 3 mètres de haut recouvert principalement d’herbacées et de vignes. On retrouve également un enrochement accompagné de dalles de béton montrant des signes importants d'érosion (affaissement de la route). Beaucoup de détritus dans l'eau et présence d'une grande densité d'algues filamenteuses. Cette section nécessitera, à moyen terme, une stabilisation adéquate en raison de la proximité de la route. Un enrochement surmonté de technique du génie végétal est préconisé. Retirer les déchets de la zone littorale. Cette section de rive est largement dépourvue de végétation. Revégétaliser la rive en utilisant des arbustes dans le talus et des arbres sur le replat de la rive. Cesser de tondre le gazon entre les arbres. 45 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-50 Description Muret de béton présentant des signes de détérioration avancée (fissures et forte inclinaison du mur vers la rivière). Le haut du muret est occupé par un stationnement empêchant toute revégétalisation. Beaucoup de détritus dans l'eau et présence d’un herbier aquatique dense. Présence d’un muret de béton totalement dégradé. Le pied du mur présente un sol à nu sans aucune protection végétale. Il en va de même avec le haut du muret où le gazon est omniprésent, à l’exception d’un arbre mature. Rec. Section D-48 2. État des rives et des berges Retirer le muret de béton et reprofiler la berge. Stabiliser par la suite à l’aide d’un enrochement en pied de berge surmonté de technique de stabilisation végétale. Retirer le mur de béton et stabiliser à l’aide d’un enrochement de pied de berge surmonté d’une stabilisation végétale. Revégétaliser le replat de la rive à l’aide d’arbustes plantés sur l’ensemble de l’espace disponible. D-53 Description Débarcadère de bateaux (accès public) dont les abords sont très instables. Le sol est à nu et la végétation est clairsemée. Cette section de rive a été stabilisée à l’aide d’un enrochement. La première partie est très dégradée et instable alors que la deuxième présente un mur encore en bon état. Toutefois, le haut du mur n’est que partiellement végétalisé. Rec. Section D-51 Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide de techniques végétales. Revégétaliser par la suite en favorisant les espèces de la strate arbustive. Reprofiler et stabiliser la première section de la rive à l’aide d’un enrochement en pied de berge surmonté de techniques de stabilisation végétale. Revégétaliser, à l’aide d’arbustes, le replat de la rive. 46 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-57 Description Muret de béton dont le dessus n’est que partiellement végétalisé. Le talus de la rive est abrupt et la densité de la végétation y est variable. À certains endroits, la végétation est quasi absente. Rec. Section D-56 2. État des rives et des berges Revégétaliser le haut du muret en favorisant l’utilisant d’arbustes rampants (vignes) en bordure du muret. Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes sur une largeur minimale de 10 mètres lorsque possible. Les ouvertures sur la rivière devraient avoir une largeur maximale de 5 mètres. D-59 Description Une partie du talus de la rive a été stabilisée par un enrochement excessif tandis que la seconde partie a été stabilisée à l’aide de blocs de béton. La zone inondable située à l'avant du mur est constituée principalement d’herbacées. Bien que stable, cette section manque globalement de végétation. Talus érodé en pente forte et végétalisé principalement par des herbacées. Enrochement inadéquat et disparate le long de la berge. Rec. Section D-58 Revégétaliser au maximum possible cette section à l’aide d’arbustes et de vignes. Faire un effort afin de revégétaliser l’enrochement, principalement dans sa moitié supérieure. Stabiliser les sections de talus érodées à l’aide de techniques végétales. Revégétaliser l’ensemble de l’espace disponible sur une profondeur de 10 mètres. 47 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-61 Description Cette section a été stabilisée par différents types de murets (béton et roche). Bien que variable, la densité de végétation est par endroit nettement insuffisante. Dans l’ensemble, les murs sont en bon état, or on retrouve certaines portions qui commencent à se dégrader. Dans l’ensemble, cette section est relativement bien végétalisée. Toutefois, certaines sections présentent une densité végétale inadéquate. La stabilité semble également précaire par endroit (présence d’enrochement désordonné). Rec. Section D-60 2. État des rives et des berges Revégétaliser le haut des murets à l’aide de vignes et le replat à l’aide d’arbustes. Stabiliser les parties où la stabilité est précaire par un enrochement de pied de berge surmonté de techniques végétales dans le haut du talus. Revégétaliser le replat de la berge à l’aide d’arbustes. D-63 Description Stabilisation inadéquate de la berge à l’aide de blocs de béton. Le haut du talus est instable et non végétalisé. Marina et accès à l’eau. Les rives sont stables et ne présentent pas de signes d’érosion. Par contre, la végétation est insuffisante. Rec. Section D-62 Reprofiler la berge et stabiliser à l’aide d’un enrochement surmonté de techniques de stabilisation végétale. Revégétaliser le replat de la berge. Revégétaliser la berge à l’aide d’arbustes. 48 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2.5. 2. État des rives et des berges CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD FIGURE 16 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - MERCIER SUD 49 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-3 Description Talus d’environ 5 mètres de hauteur sur une pente de plus de 30% recouverte majoritairement d’herbages. Certaines parties sont à nu, mais en voie de régénération. Le haut du muret est gazonné sur toute sa surface. Rive d’une largeur d’environ 12 mètres jusqu’à la route, de pente moyenne et constante majoritairement herbacée. Présence de quelques arbustes et arbres en bordure de la route. Affaissement sur une plaque de 2m x 3m et un peu d’érosion en bas de talus avec affouillement des racines. Rec. Section G-1 2. État des rives et des berges Ensemencer les sections à nu et revégétaliser le talus avec des arbustes et le replat avec des arbres afin de mieux stabiliser le talus. Implanter une forte densité d’arbustes notamment dans le bas du talus afin d’augmenter sa stabilité. G-6 Description Enrochement désordonné de la berge sur environ 15 mètres de largeur à l’aide de pierres de gros calibre (+ de 30 cm). Présence de quelques arbustes et herbacées en pied de talus. Le haut du talus est recouvert d’herbacées. Le talus à une hauteur de 2 mètres et est majoritairement recouvert d’arbres. On dénote toutefois que les racines sont à nu sur la presque totalité du talus et la largeur végétalisée n’est que de 2 à 3 mètres. Le replat de la rive est totalement engazonné. Rec. Section G-4 Revégétaliser l’enrochement à l’aide d’arbustes et d’herbacées. Des arbres pourraient être ajoutés dans le haut du talus. Fortifier la berge en plantant des arbres et des arbustes sur le replat. L’espace est amplement suffisant pour étendre la couverture végétale sur une largeur supérieure à 20 mètres. 50 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-25 Description Talus d’une hauteur de 5 à 7 mètres avec une pente de plus de 30% possédant une bande riveraine végétalisée sur une largeur d’environ 5 mètres avant de se poursuivre en gazon. Présence de quelques arbres dans la partie supérieure de la rive. Pied de talus fortement érodé sur une hauteur de 1,8 mètres suivi d’un terrain en pente moyennement forte. Les herbacées dominent largement le talus sur une largeur d’environ 3 mètres pour ensuite faire place au gazon. Présence de quelques tiges arbustives, mais en nombre insuffisant. Rec. Section G-19 2. État des rives et des berges Augmenter la largeur végétale à 15 mètres en favorisant la strate arbustive. Reprofiler les sections érodées du talus, stabiliser à l’aide de techniques de génie végétal et revégétaliser par une plantation arbustive dense. G-31 Description La première partie de la section est végétalisée sur 10 mètres alors que la seconde partie présente une bande herbacée de 2 mètres seulement. La végétation a été coupée dans la majeure partie du talus. Le talus de la berge est relativement bien recouvert par la strate herbacée alors que la strate arbustive est peu présente. Le replat du talus n’est toutefois recouvert que de quelques arbres épars alors que cette zone pourrait facilement arborer une forêt dense. Rec. Section G-26 Éviter tout contrôle de la végétation dans la rive. Revégétaliser sur une profondeur minimale de 15 mètres en conservant, si désiré, un accès d’une largeur maximale de 5 mètres. Augmenter la densité végétale du replat de la rive, notamment celle de la strate arborescente. Voir Plan d’aménagement à l’Annexe 4. 51 ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY - VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-3 Description Talus d’une hauteur de 2 mètres en pente moyenne principalement herbacé. Quelques érables se situent sur la bande riveraine d’environ 5 mètres qui finit en un herbier de pontédérie. Le haut du talus est engazonné. Dans l’ensemble, cette section présente une bande riveraine bien végétalisée et de largeur correcte. Toutefois, on a pu observer quelques ouvertures où la végétation est entretenue jusqu’au bord de l’eau (photo ci-haut). De plus, des tas de résidus végétaux ont été laissés sur la berge. Rec. Section D-2 2. État des rives et des berges Cesser le contrôle de la végétation sur une largeur minimale de 10 mètres et revégétaliser la rive en utilisant, à parts égales en termes de superficie occupée, des arbres et des arbustes. Retirer tous les tas de résidus végétaux de la rive. Reboiser les sections où la végétation est absente, et ce, sur une distance d’au moins 10 mètres. D-8 Description Bande riveraine composée d’herbacées sur une largeur de 3,5 mètres s’étalant sur un talus d’une hauteur d’environ 2 mètres. Présence d’un tas de terre à nu à moins de 2 mètres de la rivière. Talus herbacé d’environ 3 mètres de hauteur avec importants signes d’affaissement. Le talus est quasi vertical et la végétation arbustive peine à s’implanter. Rec. Section D-6 Reboiser la rive à l’aide d’arbres et d’arbustes. Ne pas contrôler la végétation entre les arbres et retirer les tas de terre ou de détritus de la rive. Reprofiler la berge dans un angle inférieur à 2 H : 1 V. Stabiliser à l’aide de fascines et de rangs de plançon. Revégétaliser le haut du talus à l’aide d’arbustes. 52 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-12 Description Le talus de la berge a environ 2,5 mètres de hauteur et est recouvert d’une bande riveraine herbacée de 4 mètres avec quelques buissons d’aubépines sporadiques. Une terre en culture est présente sur le haut du talus et deux sorties de drains agricoles ont été localisées dans cette section. Le talus de la berge a environ 3 mètres de hauteur et est principalement recouvert d’herbacées sur une largeur estimée à 4 mètres. On retrouve toute de même quelques arbres épars. Le replat ne présente aucune végétation arbustif ou arborescente et est relativement plat. Rec. Section D-10 2. État des rives et des berges Augmenter la densité d’arbustes dans le talus de la berge et planter des arbres dans le haut du talus. Conserver une bande végétale d’au moins 15 mètres exempte de culture agricole. Reboiser le replat en favorisant la strate arborescente et augmenter la densité d’arbustes dans le talus. Élargir la bande végétale à 15 mètres. D-16 Description Bande riveraine herbacée et arborescente de quelques mètres de large sur une pente faible et finissant sur un replat gazonné. Le talus de la berge est en pente faible et constante sur toute sa longueur et est recouvert d’herbacées sur environ 4 mètres de largeur. Le replat est entièrement gazonné par la suite. Rec. Section D-14 Augmenter la largeur de la rive végétalisée à l’aide d’arbres et d’arbustes. Reboiser le talus à l’aide d’arbustes et le replat à l’aide d’espèces faisant partie de la strate arborescente. 53 ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY - VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY 2. État des rives et des berges Partie II 2.6. CATÉGORIES 2 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD FIGURE 17 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - MERCIER NORD 54 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II D-19 Description Dans l’ensemble, cette section est bien végétalisée par les 3 strates végétales. Toutefois, à l’aval de la section, un accès à l’eau d’une largeur de près de 10 mètres est présent dans une pente forte et où la végétation herbacée peine à s’implanter. Le sol est donc partiellement à nu. Section dont le bas du talus est végétalisé par des herbacées sur environ 3 mètres. Le replat et le haut de la rive est entièrement engazonné. Rec. Section G-36 2. État des rives et des berges Aménager un accès à l’eau en biais, d’une largeur inférieure à 5 mètres. Ensemencer l’accès afin d’augmenter la densité du couvert herbacé. Revégétaliser le bas du talus à l’aide d’espèces provenant de la strate arbustive. Utiliser des arbres et des arbustes pour le replat et le haut de la rive. D-23 Description Talus rocailleux, abrupt et partiellement végétalisé. La route passe à environ 10 mètres de la rivière. Les strates arbustives et arborescentes sont présentes mais en densités insuffisantes, notamment dans le haut du talus. Le gazon est coupé sur la presque totalité de la rive, seuls les deux premiers mètres sont laissés à l’état naturel. La végétation arbustive est absente et des signes d’érosion sur le bas du talus sont visibles. Rec. Section D-22 Augmenter la densité d’arbustes dans la rive. Stabiliser le bas du talus à l’aide de boudins de fascines et implanter une végétation dense en arbustes. 55 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-27 Description Le talus est de pente moyenne et recouvert d’herbacées sur environ 4 mètres et entièrement gazonné par la suite. Le replat de la rive est entièrement engazonné alors que le talus est recouvert d’une mince bande herbacée. Des signes d’érosion (affouillement du pied de talus) sont visibles. Rec. Section D-25 2. État des rives et des berges Augmenter la proportion d’arbustes dans le talus et revégétaliser le replat sur au moins 10 mètres. Stabiliser le talus à l’aide de techniques du génie végétal et reboiser densément de replat. Description Cette section est généralement bien végétalisée. On dénote toutefois de grandes surfaces où le gazon est entretenu jusqu’au bord de l’eau. Rec. Section D-29 Éviter tout contrôle de la végétation dans une bande minimale de 10 mètres. Revégétaliser à l’aide d’arbustes les endroits où la végétation a été coupée. 56 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2. État des rives et des berges 2.7. CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD FIGURE 18 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - CHÂTEAUGUAY SUD 57 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-58 Description Terrain de pente moyennement forte divisée en 2 talus. Le premier étant composé d’herbacées alors que le deuxième en pente forte est entièrement engazonné. Présence d’un boisé adjacent au terrain résidentiel majoritairement arbustif mais dont le sol est à nu sous la canopée. Vue de la rivière, cette section semble bien boisée. Toutefois, la largeur de la bande végétalisée est insuffisante. En effet, l’on retrouve de vastes zones où le gazon est coupé à moins de 5 mètres de la rivière. De plus, l’espace est amplement suffisant pour élargir la bande riveraine à au moins 10 mètres. Rec. Section G-56 2. État des rives et des berges Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes en implantant une forte densité, notamment dans le premier talus. Ensemencer le sous bois à l’aide d’herbacées tolérantes à l’ombre. Revégétaliser la rive à l’aide d’arbustes afin d’obtenir une largeur végétalisée minimale de 10 mètres. G-67 Description Zone résidentielle où la rive est, dans l’ensemble, bien boisée. Toutefois, on dénote la présence de plusieurs accès à l’eau montrant des signes d’érosion, notamment du sol à nu sous la canopée. Le talus est très haut et très abrupt ce qui augmente sa sensibilité à l’érosion. La bande riveraine est circonscrite par la route située à environ 5 mètres de la rivière. La section est, dans l’ensemble, bien végétalisée et on y retrouve les 3 strates végétales. Toutefois, la densité du couvert est très faible par endroit. On dénote également des parties où le sol est à nu notamment sous le couvert arborescent. Rec. Section G-61 Ensemencer le sous bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à l’ombre afin de couvrir les zones de sol à nu. Lorsque possible, élargir la bande riveraine pour atteindre une profondeur de 15 mètres. Stabiliser les parties présentant des signes d’affaissement L’utilisation de techniques mixtes (mécaniques et végétales) est préconisée. 58 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-37 Description La rive a été entièrement enrochée et la végétation s’implante progressivement. Toutefois, la densité de la strate arbustive est faible par endroit. Cette section est majoritairement bien végétalisée. Toutefois, on dénote plusieurs ouvertures où la densité de la strate arbustive est insuffisante. De plus, des signes d’érosion sont visibles sous la canopée. Finalement, une zone d’affaissement mineure a été identifiée. Rec. Section D-35 2. État des rives et des berges Augmenter la densité de la strate arbustive en revégétalisant l’enrochement au maximum possible. Reboiser les ouvertures à l’aide d’arbustes. Stabiliser la zone d’affaissement à l’aide de technique du génie végétal. 59 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2. État des rives et des berges 2.8. CATÉGORIES 2 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD FIGURE 19 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 2 - CHÂTEAUGUAY NORD 60 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-74 Description Section résidentielle composée de quelques terrains privés. La zone littorale est bien végétalisée mais le talus de la berge présente une végétation clairsemée. On retrouve également un muret de béton en début de section. Le couvert végétal de la bande riveraine est limité à une profondeur de 5 mètres. Le replat de la rive est quant à lui entièrement engazonné. Rec. Section G-73 2. État des rives et des berges Augmenter la densité du couvert arbustif sur le talus et le replat de la berge, et ce, jusqu’à une profondeur de 10 mètres. Réduire la largeur des accès à l’eau à un maximum de 5 mètres. Revégétaliser sur une profondeur minimale de 10 mètres à l’aide d’espèces provenant de la strate arborescente. Ne pas tondre le gazon entre les arbres et les arbustes. G-77 Description La première partie de la section est bien végétalisée tandis que la seconde moitié de la section a été stabilisée à l’aide d’un mur de béton. On remarque une insuffisance de végétation sur le haut du mur par endroits. Cette section de rive est dans l’ensemble bien végétalisée. La présence de la route limite la largeur végétalisée à un peu plus de 15 mètres. Toutefois, on remarque quelques parties engazonnées où la densité végétale est nettement insuffisante. Rec. Section G-75 Revégétaliser le haut du mur à l’aide d’arbustes en favorisant la plantation de vignes sur la bordure. Augmenter la densité d’arbustes sur les surfaces gazonnées. 61 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-45 Description La bande riveraine est limitée par la route située à environ 5 mètres la rivière. Le bas du talus est relativement bien végétalisé alors que le haut du talus est engazonné. Rec. Section G-83 2. État des rives et des berges Revégétaliser le haut du talus à l’aide d’arbustes. D-49 Description Dans l’ensemble, cette section de rive est relativement bien végétalisée. Toutefois, se présentent de multiples parties où la densité de la végétation est insuffisante. On retrouve également quelques enrochements désordonnés semblant parfois instables. La végétation riveraine est limitée à une mince bande (1 à 3 mètres). Le replat est entièrement engazonné. On retrouve une alternance de murs de roche et de béton relativement bas. Rec. Section D-46 Le talus de la rive est composé d’une bande riveraine de 5 mètres de large majoritairement herbacée mais accompagnée de quelques arbres. L’enrochement de la berge est disparate et instable à certains endroits, on retrouve du gravier jusqu'en bord de rivière (fort signe d'érosion). Beaucoup de déchets dans l'eau et présence d'un herbier aquatique important. Stabiliser le pied de la berge à l’aide de techniques du génie végétal. Augmenter la densité d’arbustes dans le talus de la rive. Retirer les déchets de la zone littorale. Augmenter la densité de la végétation en équilibrant les 3 strates de végétation dans l’ensemble de la section. Retirer les déchets de la zone littorale. Revégétaliser au maximum possible à l’aide d’arbustes. 62 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-55 Description Le talus de la rive est relativement bien végétalisé. Cependant, la strate herbacée est insuffisante et le sol est à nu sous les arbres. Dans l’ensemble, le talus semble stable et le pied de berge est enroché. Le pied du talus est enroché et semble stable. La densité végétale est toutefois inadéquate sur l’ensemble de la section. De plus, le haut du talus semble instable sur une grande partie de la section. Rec. Section D-54 2. État des rives et des berges Ensemencer le talus de la rive et revégétaliser le replat à l’aide d’arbustes. Ensemencer le talus et planter des arbustes sur l’ensemble de l’espace disponible. 63 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2. État des rives et des berges 2.9. CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR SUD FIGURE 20 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 - MERCIER SUD 64 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-5 Description Talus d’environ 4 mètres de hauteur avec une pente de plus de 30%. Le talus est bien végétalisé et est majoritairement composé d’arbres avec quelques parcelles herbacées. Toutefois, quelques points marqués d’érosion et d’affouillement des racines ont été observés sur le premier 30 cm. De plus, le replat est presqu’entièrement herbacé, et ce, jusqu’à la route. Bande riveraine majoritairement arborescente avec quelques morcellements herbacés sur une largeur allant de 2 à 8 mètres par endroits. La phragmite occupe une partie importante de la section. Le pied du talus a subi une érosion sur une hauteur d’environ 30 cm. Le haut du talus est entrenu (coupe du gazon) sur une partie de la section. Rec. Section G-2 2. État des rives et des berges Élargir la bande riveraine en plantant des arbustes ou en cessant le contrôle de la végétation. Éviter de contrôler la végétation dans la rive et ajouter des arbustes dans les sections hebacées du talus. G-9 Section G-7 Description Section située sous une ligne à haute tension. La végétation est dense et composée d’arbustes et d’herbacées. La bande riveraine est composée d’herbacées sur plus de 15 mètres de largeur avec quelques arbres isolés. Rec. Vue aérienne N/A Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes sur la rive. 65 ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY - VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-13 Description La végétation riveraine est dense et composée des trois strates végétales, et ce, sur une largeur avoisinant les 15 mètres. Bande riveraine boisée sur environ 8 mètres de large. Le haut du talus est cependant dénudé et quelques décrochements sont visibles sous la végétation. La largeur végétalisée diminue constamment vers l’aval. Rec. Section G-10 2. État des rives et des berges N/A Élargir la largeur végétalisée de la rive à l’aide d’arbustes et d’arbres sur au moins 10 mètres. G-16 Description Zone bien boisée où l’on retrouve les trois strates végétales dans un talus d’environ 10 mètres de hauteur et une pente de près de 30 %. Section majoritairement bien boisée mais où l’on retrouve quelques terrains résidentiels dont la largeur végétalisée est variable. Dans l’ensemble, les berges sont stables et les talus bien végétalisés. Seulement quelques petites parties démontrent un manque au niveau de la densité végétale. Rec. Section G-15 N/A Conserver une bande végétale d’au moins 15 mètres et des ouvertures inférieures à 5 mètres de largeur. 66 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-21 Description La bande riveraine est constituée en majorité d’herbacées sur une largeur souvent supérieure à 10 mètres poursuivis par une section gazonnée sur le haut du talus. Bande riveraine dense avec un premier 3 mètres herbacé poursuivi par des arbustes et des arbres. Très légers signes d’érosion en bas de talus à certains endroits. Rec. Section G-20 2. État des rives et des berges Augmenter la largeur végétalisée à 15 mètres en utilisant des espèces de la strate arbustive lorsque nécessaire. N/A G-23 Description Premiers 7 mètres de la bande riveraine densément végétalisés avec arbres et arbustes. Talus érodé par la suite en pente abrupte sur environ 8 mètres de large et 3 mètres de long. La fin de section est moins végétalisée avec une dominance de vignes. La route prend place à environ 20 mètres de la rive avec des tas de terre et de copeaux aux abords de la chaussée. Zone enrochée où la strate herbacée s’est bien implantée. La stabilité de la rive semble bonne et l’enrochement est peu visible. Rec. Section G-22 Éviter d’entreposer des tas de terres à nu dans la rive. Si cela est absolument nécessaire, recouvrir les tas de terres d’une bâche ou encercler d’une barrière à sédiments. Ajouter quelques arbustes à la strate herbacée déjà présente. 67 ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY - VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-27 Description Section de rive où les trois strates végétales sont très bien représentées. Les herbacées dominent le bas de talus suivis des arbustes et des arbres. Quelques ouvertures où la végétation fait place au gazon se présentent toutefois. Bande riveraine boisée sur plus de 10 mètres de largeur où la strate arborescente domine. Rec. Section G-24 2. État des rives et des berges Limiter les ouvertures sur la rivière à une largeur maximale de 5 mètres et revégétaliser à l’aide d’arbustes les sections où la végétation est peu présente. N/A G-33 Description Bande riveraine exemplaire où les trois strates sont présentes. La rive possède une largeur végétalisée suffisante et de bonne qualité. Rec. Section G-30 N/A N/A 68 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-4 Description Talus majoritairement arbustif d’environ 3 mètres de hauteur avec une bande riveraine d’une largeur de 5 mètres (la strate arborescente est également bien représentée). Le haut du talus est engazonné. Zone bien boisée où l’on retrouve les trois strates végétales dans un talus d’environ 5 mètres de hauteur et une pente de près de 30 %. Rec. Section D-1 2. État des rives et des berges Élargir la bande riveraine à 10 mètres. N/A D-9 Description La végétation riveraine est dense et composée des trois strates végétales et ce, sur une largeur excédant aisément les 15 mètres. La totalité de la section est bien végétalisée et aucun signe d’érosion n’a été noté. Rec. Section D-7 N/A N/A 69 ÉTATS DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY - VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-17 Description Section de rive où les trois strates végétales sont très bien représentées. Les herbacées dominent le bas de talus suivis des arbustes et des arbres. On retrouve tout de même de petites ouvertures où la végétation fait place au gazon. La bande riveraine, d’une largeur de 15 mètres, est largement dominée par la strate arborescente. Rec. Section D-11 2. État des rives et des berges N/A Idéalement, élargir cette bande à 30 mètres. 70 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2.10. 2. État des rives et des berges CATÉGORIES 3 - VILLE DE MERCIER - SECTEUR NORD FIGURE 21 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 – MERCIER NORD 71 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-38 Description Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en densités suffisantes. Section de pente moyenne sur les 5 premiers mètres suivie d’une pente plus forte jusqu’à la route. La bande riveraine est composée majoritairement d’herbacées mais l’on retrouve quelques arbres et arbustes. Rec. Section G-37 2. État des rives et des berges N/A Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes afin d’assurer la stabilité de la rive. G-40 Description La majorité de la section présente une bonne densité végétale sur une largeur avoisinant les 15 mètres. Le talus est toutefois très abrupt tandis que le replat est totalement gazonné. Le talus est très abrupt mais tout de même bien végétalisé. S’y retrouvent de nombreux arbustes et de jeunes arbres. Par contre, à chaque extrémité de la section, se présentent deux ouvertures où la végétation arbustive et arborescente est quasi absente. De plus, le replat de la rive est totalement engazonné. Rec. Section G-39 Revégétaliser le replat à l’aide d’arbres. Planter des arbustes dans les ouvertures du talus. Reboiser le replat à l’aide d’arbres. 72 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-42 Description Section bien boisée où les trois strates végétales sont présentes. Cette section est composée des 3 strates végétales mais la densité arbustive et arborescente est faible. La rive est en pente douce et le talus est inférieur à 2 mètres. Rec. Section G-41 2. État des rives et des berges N/A Augmenter la densité d’arbres et d’arbustes dans la rive. G-44 Description Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en densités suffisantes. La végétation arbustive et arborescente a été coupée récemment dans le cadre des travaux de prolongement de l’autoroute 30. Bien que la strate herbacée soit présente, sa densité est insuffisante. Rec. Section G-43 N/A S’assurer que, lors des travaux de construction du pont, des méthodes antiérosives efficaces soient mises en place. Revégétaliser au maximum possible suite à la finalisation des travaux. 73 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-47 Description Zone résidentielle où l’on retrouve une bande riveraine composée des 3 strates végétales de densité et de répartition adéquate. Bel exemple de fenêtre verte. Zone résidentielle où la majeure partie de la rive a été conservée à l’état naturel. L’ouverture sur la rivière est toutefois un peu large et présente des zones où la végétation herbacée n’est pas assez dense. Rec. Section G-45 2. État des rives et des berges N/A Réduire la largeur de l’ouverture sur la rivière à un maximum de 5 mètres et ensemencer les zones où le sol est partiellement à nu. G-51 Description Bande riveraine résidentielle bien végétalisée. L’ouverture sur la rivière n’excède guère 5 mètres. Section résidentielle composée de plusieurs terrains privés. Dans l’ensemble, on retrouve une bande riveraine bien végétalisée comportant les 3 strates végétales. La largeur des ouvertures est inférieure à 5 mètres. Cependant, des signes d’érosion sont visibles dans le haut du talus, dans la zone arborescente, où le couvert arbustif et herbacé est absent. Rec. Section G-49 N/A Ensemencer le haut du talus à l’aide d’herbacées tolérantes à l’ombre. 74 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-53 Description Section boisée en bordure du pont des Bourdon. On y retrouve l’embouchure des fossés drainant la route 132. Cette embouchure a été stabilisée par un enrochement qui est maintenant bien végétalisé. Section de rive située sous le pont des Bourdon. La végétation peine à s’implanter et le sol à nu présente des signes de ravinements. Rec. Section G-52 2. État des rives et des berges N/A Ensemencer cette zone et planter des arbustes tolérants à l’ombre. D-20 Description La bande riveraine, d’une largeur de 10 mètres, est dominée par la strate arborescente. La rive est formée d’un talus d’une hauteur de 6 mètres entièrement recouvert d’herbacées. Le replat est quant à lui engazonné. Rec. Section D-18 Idéalement, élargir cette bande à 30 mètres. Augmenter la densité d’arbustes dans le talus. 75 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-24 Description Cette section est bien végétalisée sur tout l’espace disponible. Cette section est bien végétalisée sur tout l’espace disponible. Rec. Section D-21 2. État des rives et des berges N/A N/A D-28 Description La majorité de la section est bien végétalisée. Seule une bande sporadique engazonnée est présente dans le replat de la rive, en bordure de la route. La végétation occupe l’ensemble de l’espace disponible entre la rivière et la route. Au centre de la section, la route est très près et la végétation riveraine est plus clairsemée. On y dénote d’ailleurs des signes importants d’érosions (affaissement). Rec. Section D-26 Végétaliser le replat à l’aide d’arbres plantés sur le replat de la rive. N/A 76 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-31 Description La végétation occupe la majorité de l’espace disponible entre la rivière et la route. Seule la partie centre de la section présente une végétation plus clairsemée mais tout de même suffisante. La section est bien végétalisée et présente une bonne densité au niveau des 3 strates. On dénote l’arrivée d’un ruisseau qui draine les fossés de la route 132. Rec. Section D-30 2. État des rives et des berges Revégétaliser à l’aide d’arbres et d’arbustes les sections non boisées situées entre la route et la bande riveraine. N/A 77 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2. État des rives et des berges 2.11. CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR SUD FIGURE 22 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3- CHÂTEAUGUAY SUD 78 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II 2. État des rives et des berges G-55 Description Dans l’ensemble, cette section présente un bon couvert arborescent. Toutefois, le sol est à nu sous la canopée (absence notable d’herbacées et d’arbustes) et des signes d’érosion sont visibles. Au centre de la section, est présente une zone stabilisée à l’aide d’un enrochement désordonné non végétalisé. Secteur résidentiel dont la rive est bien boisée. Le talus est toutefois abrupt et de vastes zones de sol à nu sont visibles sous la canopée. On remarque également de l’affouillement dans le pied de la berge vers la fin de la section. Rec. Section G-54 Ensemencer le sous bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à l’ombre. Revégétaliser au maximum possible la zone enrochée. Ensemencer le sous-bois à l’aide d’un mélange d’herbacées tolérantes à l’ombre afin de limiter l’érosion du sol par le ruissellement. G-59 Section G-57 Vue aérienne Description La bande riveraine est circonscrite par la route située à un peu plus de 15 mètres de la rivière. La section est, dans l’ensemble, bien végétalisée et on y retrouve les 3 strates végétales. Toutefois, la densité du couvert végétal est très faible par endroits. Section située sous une ligne à haute tension. La végétation, principalement herbacée, y est dense et occupe une largeur suffisante. Rec. Vue aérienne Augmenter la densité du couvert végétal en favorisant l’utilisation d’espèces de la strate arbustive. N/A 79 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-62 Description La rive est bien végétalisée mais le talus de la berge est abrupt et fortement érodé. Des racines mises à nu sont visibles sur une grande partie de la section. Les différentes strates végétales sont bien représentées sur une largeur d’au moins 5 mètres. Les premièrs mètres de la berge sont principalement composés d’herbacées alors que le talus, haut et abrupt, est plus arbustif et arborescent. Sur une grande partie de la section, le gazon est coupé sur le haut du talus. Rec. Section G-60 2. État des rives et des berges Élargir la bande riveraine pour atteindre une profondeur de 10 mètres densément végétalisée. Revégétaliser le haut du talus dans les sections engazonnées. G-64 Description Bande riveraine très bien boisée où les 3 strates végétales sont présentes en densité suffisante. Section relativement bien végétalisée présentant les 3 strates végétales. On dénote toutefois la présence d’une canalisation stabilisée à l’aide d’un enrochement désordonné non végétalisé. Rec. Section G-63 N/A Éviter les enrochements excessifs. S’assurer de conserver, du moins dans le haut du talus, des parties où implanter la végétation. 80 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-34 Description Section localisée de part et d’autre du pont Arthur Laberge. On y retrouve un mur de béton faisant office de rive. Ce mur est en bon état et est relativement bien végétalisé dans sa partie supérieure. Bande riveraine bien végétalisée dans son ensemble sur une profondeur d’environ 15 mètres. Quelques signes d'érosion sont présents sous la canopée et on dénote la présence d'un enrochement désordonné. Rec. Section G-65 2. État des rives et des berges N/A N/A D-38 Description La rive est bien végétalisée et on y retrouve les 3 strates végétales. La bande riveraine, d’une largeur minimale de 15 mètres, est bien végétalisée. On retrouve toutefois dans la section un enrochement désordonné d’une largeur estimée à 30 mètres Rec. Section D-36 N/A N/A 81 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II D-40 Description Mur de soutènement en béton situé sous le pont Arthur Laberge. Le dessus du mur est exempt de toute végétation arbustive Section sensiblement bien végétalisée. Le bas du talus présente toutefois une faible densité arbustive. Rec. Section D-39 2. État des rives et des berges N/A Augmenter la densité arbustive du bas du talus. D-42 Description Mur de soutènement en béton situé près du pont Arthur Laberge. La bande riveraine est circonscrite par la route située à une distance d’environ 7 mètres de la rivière. La section est, dans l’ensemble, bien végétalisée et les 3 strates végétales sont présentes. On dénote toutefois quelques ouvertures dans la canopée, notamment en début de section. Rec. Section D-41 N/A N/A 82 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2.12. 2. État des rives et des berges CATÉGORIES 3 - VILLE DE CHÂTEAUGUAY - SECTEUR NORD FIGURE 23 : LOCALISATION DES SECTIONS - CATÉGORIE 3 - CHÂTEAUGUAY NORD 83 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II G-76 Description La rive a été stabilisée par un mur de béton. Est aussi présente une plateforme, également en béton, située au pied du mur et empêchant toute forme de revégétalisation. Le couvert végétal de la rive est ceinturé par la route et la marina (pont des Adirondacks). L’espace à végétaliser est donc de quelques mètres, tout au plus. Rec. Section G-72 2. État des rives et des berges Éviter l’artificialisation excessive des rives et envisager des alternatives utilisant des techniques mixtes alliant génie civil et génie végétal dans l’avenir. Augmenter la densité d’arbustes dans l’espace disponible. G-81 Description Dans l’ensemble, cette section est bien végétalisée. Seule la première partie, composée principalement d’herbacées, présente un déficit au niveau de la strate arbustive. La rive a été stabilisée à l’aide d’un muret de béton mais ce dernier est très bien végétalisé. Rec. Section G-79 Revégétaliser, à l’aide d’arbustes, la première moitié de la section. N/A 84 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II G-84 Description Section occupée par une marina. La bande riveraine, d’une profondeur maximale de 5 mètres, présente une végétation principalement herbacée où les strates arbustives et arborescentes sont peu représentées. La bande riveraine est bordée par une piste cyclable ce qui limite sa largeur à seulement quelques mètres. Toutefois, on y retrouve une végétation adéquate où les herbacées dominent mais où la strate arbustive est bien présente. Rec. Section G-82 2. État des rives et des berges Augmenter la densité d’arbustes. N/A D-43 Description Cette section est majoritairement bien végétalisée. On retrouve dans la zone littorale un immense herbier aquatique qui protège la rive mais qui contribue à l’envasement de cette section en maintenant les sédiments en place. Dans l’ensemble, cette section présente un bon couvert arborescent. Toutefois, le sol est à nu sous la canopée (absence notable d’herbacées et d’arbustes) et des signes d’érosion sont visibles. De plus, la végétation a été coupée par endroit afin de créer des ouvertures visuelles. Finalement, on a pu observer une accumulation importante de déchets dans la zone littorale. Rec. Section G-86 N/A Éviter de contrôler la végétation dans la rive. Retirer les déchets de la zone littorale. 85 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 2. État des rives et des berges Description Section située sous le pont de la Sauvagine. Bien que le talus soit exempt de toute végétation, il semble stable et ne présente pas de signes d’érosion importants. Rec. Section D-52 Revégétaliser à l’aide d’herbacées tolérantes à l’ombre. 86 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 3. Autres observations 3. AUTRES OBSERVATIONS EN PÉRIPHÉRIE DE LA RIVIÈRE Quelques points ont attiré notre attention en parcourant les routes situées en périphérie de la rivière et en observant les affluents de celle-ci qui traversent les secteurs des villes de Mercier et de Châteauguay, soit en milieu agricole, soit en milieu urbain. La section suivante rapporte les observations rattachées à ceux-ci. 3.1. SECTEUR AGRICOLE La Figure 24 suivante présente les points d’observations # 1 à # 6 des secteurs agricoles au sud de Mercier et de Châteauguay et discutés dans les pages qui suivent. FIGURE 24 : POINTS D’OBSERVATIONS #1 À #6– MERCIER SUD 87 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II #2 Description Cours d’eau provenant du côté de Châteauguay alimenté par un réseau de drainage de terres agricoles. Eaux brunes-verdâtres opaques. Présence d’une forte densité de plantes aquatiques entre la route et l’embouchure sur la rivière. Des branches coupées sous les lignes électriques ont été laissées en tas, en bordure du ponceau. Champ de maïs en bordure de la route et dont les eaux de drainage sont emmenées directement à la rivière, située à environ 40 mètres de celui-ci (section D-5). Rec. Section #1 3. Autres observations Ramasser les résidus de branches et veiller à améliorer la qualité des eaux de ce cours d’eau. Instaurer une bande végétalisée non-cultivée en bordure du champ afin de permettre un meilleure filtration des eaux de ruissellement si celles-ci ne sont pas entièrement canalisées jusqu’à la route. Description Étang situé sur la Montée Bellevue et faisant office de bassin de décantation récoltant les eaux des champs agricoles plus en amont. Les eaux sont très brunes et les plantes aquatiques y prolifèrent abondamment. La pelouse est entretenue jusqu’aux abords de cet étang qui rejoint la rivière, moins de 250 mètres plus loin. L’amont de ce cours d’eau est dépourvu de bandes riveraines. Rec. Section #3 Instaurer des bandes riveraines adéquates, idéalement, tout le long des embranchements et des fossés de drainage qui alimentent cet étang. 88 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II #6 Description Sortie de ponceau qui reçoit des eaux en provenance du point 3 et qui comporte un boisé naturel où la végétation est dense, favorisant ainsi la filtration. Aucun écoulement visible en période sèche. Canal dont le fond a été bétonné. Aucun écoulement visible. Rec. Section #4 3. Autres observations N/A N/A Description Ponceau sur le ruisseau Rose-Dulude à la jonction du boulevard Salaberry. Ruisseau à sec lors de notre passage. Le ponceau a été recreusé à ses abords et on a procédé à un enrochement à l’amont et à l’aval. Des travaux de stabilisation ont été réalisés de manière plutôt boiteuse, sans souci pour contrôler l’érosion. Une importante accumulation de sédiments a été observée tout juste à l’amont du ponceau, dans le lit du cours d’eau. Le chemin de passage de la machinerie a été laissé à nu, sans mesure de protection. Rec. Section #5 Appliquer des méthodes de contrôle de l’érosion lors de tout remaniement des sols. Stabiliser convenablement les abords du ponceau avec un géotextile posé sur son pourtour, sous l’enrochement. Utiliser des roches de calibre suffisant et s’assurer de la qualité du matériel. Ensemencer et disposer un paillis anti-érosion (paille ou autre) sur les sols remaniés dès lors les travaux terminés. 89 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY 3. Autres observations Partie II La Figure 25 présente les points d’observations #7 à #12 des secteurs agricoles situés également dans les parties sud de Mercier et de Châteauguay et discutés subséquemment. FIGURE 25 : POINTS D’OBSERVATIONS #7 À #12 – ZONE AGRICOLE 90 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II 3. Autres observations Section #7 Description Arrivée d’un cours d’eau provenant de terres agricoles (encerclé et flèche de droite). Un peu plus en amont se trouve la section G-18 où se présente un champ de maïs cultivé à une distance variant de 10 à 15 mètres de la rivière. Rec. Vue aérienne N/A. #9 Section #8 Description Ruisseau du Grand Tronc à la jonction du boulevard Salaberry. Bande riveraine minimale atteignant à peine 3 mètres. Cours d’eau MacLean drainant les eaux de cultures agricoles et sur lequel la bande riveraine est parfois de faible largeur. Rec. Vue aérienne Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3 mètres du côté agricole. N/A. 91 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY 3. Autres observations Partie II # 11 Description Cours d’eau Salaberry dont la bande riveraine protectrice est parfois acceptable, parfois insuffisante. Voie d’eau ne comportant aucune bande protectrice drainant une terre agricole adjacente à la rivière (section G-34). Rec. Section # 10 Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3 mètres du côté agricole. Lorsque possible, optimiser la largeur de la bande riveraine au-delà de 3 mètres du côté agricole. Description Cours d’eau Salaberry à la croisée de la rue Marleau. Présence de plantes aquatiques et bande riveraine insuffisante atteignant à peine 3 mètres. Rec. Section # 12 Idem. 92 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 3. Autres observations La Figure 26 présente les points d’observations #13 à #15 des secteurs agricoles de la ville de Mercier. FIGURE 26 : POINTS D’OBSERVATIONS #13 À #15 – ZONE AGRICOLE 93 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 3. Autres observations Partie II #15 Description Embranchements du ruisseau du Grand Tronc à la croisée du rang SaintCharles. Eaux troubles grisâtres. Ruisseau Rose-Dulude à la croisée du rang Saint-Charles. En regardant vers l’amont, la bande riveraine fait moins d’un mètre sur un côté. Rec. Section #13 #14 N/A. N/A 94 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 3. Autres observations 3.2. SECTEUR URBAIN La figure suivante présente les points d’observations #16 et #17 du secteur urbain situé du côté de Châteauguay. FIGURE 27 : POINTS D’OBSERVATIONS #16 À #17 – ZONE URBAINE 95 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II 3. Autres observations Description Ruisseau en milieu urbain s’écoulant le long d’un développement résidentiel situé au nord du pont des Bourdon. Aucune mesure de protection des sols n’a été mise en place sur la généralité du chantier ni sur les terrains situés plus en bordure du ruisseau (photo de droite). Rec. Section #16 Des chantiers de cette ampleur nécessitent l’application de mesures pour contrer l’érosion telles que les barrières à sédiments pour circonscrire les zones de sols mis à nu et l’ensemencement rapide de ceux-ci dès que les travaux sont terminés. Description Chantier de développement résidentiel au nord du pont des Bourdon. Présence de grandes superficies de sols mis à nu et de tas de terre excavée non protégés. Rec. Section #16 Établir un plan de gestion de l’érosion pour les chantiers de construction qui inclurait, entre autres, la protection des tas de terres à l’aide de bâches et la mise en place de barrières à sédiments. 96 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Partie II 3. Autres observations Description Ruisseau traversant un secteur résidentiel de Châteauguay et croisant la rue Benny. Ce ruisseau est canalisé sur une grande partie plus en amont vers la zone urbaine puis revient en surface sur quasi 600 mètres avant d’aller rejoindre a rivière. Les eaux sont grises et très opaques. Rec. Section #17 N/A. 3.3. AUTRES CONSTATS Les travaux majeurs effectués au niveau du pont des Bourdon enjambant la rivière Châteauguay (route 132) laissent place à des zones où on dénote des lacunes dans l’application des bonnes pratiques en matière de gestion des sols à nu et de l’érosion. 97 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY 4. Sommaire des constats de l’étude Partie II 4. SOMMAIRE DES CONSTATS DE L’ÉTUDE 4.1. LONGUEURS ET POURCENTAGES DE RIVES AFFECTÉES La caractérisation de l’état des rives et des berges de la rivière Châteauguay a permis de mettre en lumière plusieurs problématiques importantes, et ce, tant au niveau du couvert végétal des rives que de l’érosion des berges. Tout d’abord, l’inventaire réalisé a permis de démontrer que sur les 27,7 km de rives étudiées, 20,9 % ont été classées de catégorie 1, 27,5 % de catégorie 2 et 51,6 % de catégorie 3. Le Tableau 2 présente les longueurs de rives totales incluses dans les trois catégories d’état. Tableau 2 : Longueur de rive, en kilomètres, et pourcentage par catégorie d’état Longueur de rive (km) 1 5,8 2 7,6 3 14,3 Total 27,7 Catégorie % 20,9% 27,5% 51,6% 100% Le Tableau 3 compare l’état des rives du secteur rural, situé au sud du pont des Bourdon, relativement au secteur urbain, localisé au nord du pont des Bourdon. Tableau 3 : Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état du secteur rural et urbain Longueur de rive Catégorie (km) Secteur urbain Secteur rural 1 3,7 2,1 2 4,3 3,4 3 6,1 8,2 Total 14,1 13,7 Dans l’ensemble, les sections catégorisées de niveau 1, soit moyennement à fortement dégradées, se sont présentées majoritairement en zone urbaine. En effet, 63 % des rives de catégorie 1 se retrouvent dans cette zone. Un constat similaire peut être fait au niveau des rives de catégories 2, bien que toute proportions gardées, la différence est faible. Cette différence entre le secteur urbain et rural peut s’expliquer en grande partie par la pression exercée par la proximité entre les infrastructures humaines et la rivière (routes, résidences, marina, stationnements, …). En effet, force est de constater que dans le secteur urbain, peu d’espace a été conservé pour la bande riveraine naturelle, endroit où cette dernière 98 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 4. Sommaire des constats de l’étude Partie II est souvent limitée à quelques mètres de largeur. Cette proximité est également palpable en milieu rural mais à un degré moindre. Or, contrairement au secteur urbain, le milieu rural possède davantage d’espace disponible pour accroître la superficie de la bande riveraine végétalisée sur une largeur pouvant atteindre franchement10 mètres, au minimum. À titre indicatif, le Tableau 4 compare l’état des rives des villes de Châteauguay et de Mercier. Tableau 4 : Longueur de rive, en kilomètres, par catégorie d’état pour les villes de Châteauguay et de Mercier Ville de Châteauguay Catégorie 1 2 3 Total Longueur (km) 5,0 5,2 10,5 20,7 % 24,2% 25,1% 50,7% 100% Ville de Mercier Longueur (km) 0,8 2,4 3,8 7,0 % 11,3% 34,4% 54,3% 100% Au total, 20,7 kilomètres de rives situées sur le territoire de la ville de Châteauguay ont été étudiés. De ce total, 24,2 % a été considérées de catégorie 1, 25,1 % de catégorie 2 et 50,7 % de catégorie 3. Au niveau de la ville de Mercier, où un total de 7,0 kilomètres de rives a été étudié, l’on remarque des résultats similaires mais où les berges de catégorie 1 sont légèrement moins représentées (11,3 %) au profit des berges de catégorie 2 (34,4 %). En ce qui concerne les berges de catégories 3, une proportion très similaire à celle de la ville de Châteauguay a été obtenue, soit 54,3 %. 4.2. ÉTAT DU COUVERT VÉGÉTAL L’élément principal modulant la classification des rives est l’état du couvert végétal. Sur l’ensemble du tronçon de rivière étudié, une grande variabilité dans la nature, la qualité et la densité de ce dernier a été constatée, tel qu’avéré par les résultats présentés au chapitre 2 de la partie II. La revégétalisation des rives de la rivière constitue donc un élément important à considérer pour des interventions à court terme. La présente étude a permis de cibler les zones d’actions prioritaires retrouvées sur le territoire des villes de Châteauguay et de Mercier. Le chapitre 3 de la partie 1 traite des méthodes à préconiser pour la revégétalisation des rives. De plus, l’Annexe 4 présente quatre plans d’aménagement types inspirés de cas réels rencontrés sur la rivière Châteauguay, soit pour les sections G-11, G-17, G-28 et G-31. Ces outils pourront servir à orienter de futurs projets de restauration du couvert végétal riverain. 99 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 4. Sommaire des constats de l’étude Partie II Finalement, la compilation des observations visuelles effectuées lors des levées sur le terrain jumelée à l’examen des photographies aériennes de la rivière a permis d’estimer le nombre d’arbustes nécessaires à la revégétalisation de chacune des sections. Les résultats de ces calculs sont présentés à l’Annexe 5. Ces estimations sont basées sur la longueur de la section, la largeur possible de revégétalisation et la végétation actuellement en place. Toutefois, il est important d’utiliser ces données à titre indicatif seulement et non telles des données exactes. En effet, des mesures précises effectuées directement sur le terrain seraient nécessaires pour valider ces estimés. En revanche, il n’en demeure pas moins que ces données permettent de visualiser l’ordre de grandeur pour les travaux à accomplir. En somme, les résultats de ces estimations démontrent qu’environ 45 500 arbustes et 850 arbres seront nécessaires pour revégétaliser l’ensemble des rives du secteur étudié sur une largeur de 10 à 15 mètres, lorsque possible, tel que proposé par la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (PPRLPI) du gouvernement québécois. Ce nombre est néanmoins conservateur et ne devrait pas être utilisé comme objectif ultime, mais plutôt comme un minimum à atteindre. En tenant compte de l’ensemble de l’espace disponible jusqu’à concurrence de 30 mètres, un total de 74 000 arbustes et 3 800 arbres pourraient être plantés sur les rives de la rivière Châteauguay, exclusivement sur la portion de rivière sillonnant les villes de Châteauguay et de Mercier. Le Tableau 5 et le Tableau 6 présentent, respectivement, l’estimé du nombre d’arbustes et du nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives, et ce, sur une largeur de 10 à 15 mètres. Tableau 5 : Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de 10 à 15 mètres) Nombre d'arbustes Catégorie 1 2 3 Total Secteur rural Secteur urbain Total 15 250 8 470 4 623 28 343 8 563 6 392 2 260 17 215 23 813 14 862 6 883 45 558 Tableau 6 : Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur de 10 à 15 mètres) Nombre d'arbres Catégorie 1 2 3 Total Secteur rural Secteur urbain Total 202 447 90 739 29 49 24 102 231 495 114 840 100 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 4. Sommaire des constats de l’étude Partie II Les résultats présentés dans les tableaux précédents illustrent bien le fait que la largeur disponible à la revégétalisation est faible en secteur urbain, notamment à cause de la proximité du réseau routier. En effet, bien que la majorité des sections de catégories 1 et 2 ait été observée dans le secteur urbain, seulement 38 % du total des arbustes sont alloués à sa revégétalisation. De plus, le tableau 7 met en lumière que, du côté rural, l’espace est suffisant pour ajouter près de 27 000 arbustes au nombre estimé en regard de la PPRLPI, alors que ce nombre ne peut être accru que d’environ 1 500 plants du côté du secteur urbain. Le Tableau 7 et le Tableau 8 présentent respectivement l’estimation du nombre d’arbustes et du nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives afin d’atteindre une largeur optimale dans l’espace disponible. Tableau 7 : Nombre d’arbustes nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur optimale) Nombre d'arbustes Catégorie 1 2 3 Total Secteur rural Secteur urbain Total 26 647 19 023 9 691 55 361 8 706 7 042 2 898 18 646 35 353 26 064 12 589 74 006 Tableau 8 : Nombre d’arbres nécessaires pour revégétaliser les rives des secteurs étudiés (largeur optimale) Nombre d'arbres Catégorie 1 2 3 Total Secteur rural Secteur urbain Total 511 1 890 1 087 3 488 29 264 40 333 541 2 154 1 126 3 821 4.3. ÉROSION DES BERGES Au niveau des processus érosifs, l’étude a permis de localiser plusieurs sections où la stabilité des berges est précaire. Mentionnons entre autres les sections G-34, G-66, G-85, D-5, D-32, D33, D-44, D-50, D-51, D-61 et D-62. L’ensemble de ces sections ont été classées dans la catégorie 1 et des actions à court terme devraient être entreprises pour corriger la situation. L’étude de Dessau réalisée après les inondations de 1998 identifiait quelques alternatives pour stabiliser les berges fortement érodées. Or, les recommandations émises dans le cadre de cette étude ne portaient que sur l’utilisation de techniques mécaniques (enrochement et/ou endiguement). Advenant de futurs travaux, une approche différente devrait toutefois être envisagée afin de mettre de l’avant l’utilisation de techniques du génie végétal. Pour ce faire, une étude plus détaillée ciblant directement les sections problématiques devra être réalisée afin d’établir les plans et devis nécessaires. 101 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY 5. Recommandations et conclusion Partie II 5. RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION La caractérisation des rives et des berges de la rivière Châteauguay, effectuée sur le territoire des villes de Châteauguay et de Mercier, a permis de prioriser les actions à entreprendre en matière de revégétalisation des rives et de stabilisation des berges. Au niveau de la revégétalisation, l’étude a également permis de cerner et d’évaluer l’ampleur de la problématique actuelle. En effet, l’étude a démontré qu’environ 45 500 arbustes seront nécessaires afin de revégétaliser les rives sur une profondeur de 10 à 15 mètres, selon la pente. Dans l’optique d’établir une bande riveraine qui aura une efficacité optimale, environ 74 000 arbustes et 3 800 arbres devront être plantés. En établissant les secteurs prioritaires et en réunissant dans un même document une multitude de techniques et de solutions disponibles qui protègeront la ressource Eau, cette étude se veut un guide essentiel dans l’établissement d’une stratégie active à long terme. À court terme, un effort véritable devrait être centralisé au niveau de la revégétalisation et de la stabilisation des rives. Toutefois, il n’en demeure pas moins capital de poursuivre, parallèlement, les activités de sensibilisation citoyenne qui contribuent à éveiller les consciences, à accroître les connaissances et à ancrer les amorces du changement dans la collectivité. En ce sens, les activités de revégétalisation des rives sont des opportunités parfaites pour combiner sensibilisation et formation, par le biais d’aménagements démonstratifs. Les observations réalisées dans le bassin versant ont également révélé qu’un travail important demeure à faire à moyen terme, au niveau de la sensibilisation des élus et des gestionnaires municipaux. En effet, les villes de Châteauguay et de Mercier possèdent tous les pouvoirs légaux pour amener graduellement à des changements de pratiques, tant au niveau du contrôle de l’érosion sur les chantiers de construction, que de la revégétalisation des rives et du suivi des installations septiques. Il est évident qu’une volonté politique sous-jacente est nécessaire afin de faire appliquer de nouvelles pratiques, mais est certainement envisageable à moyen terme. Finalement, les actions entreprises par l’ARRC dans son bassin versant rapproché lui permettront d’acquérir de solides connaissances et d’élargir son réseau de partenaires déjà fort bien ficelé. À long terme, la communauté touchée par l’ARRC pourra être en mesure d’exporter ses acquis à l’ensemble du bassin versant de la rivière Châteauguay, puis en découlera des impacts tangibles qui contribueront à assurer la vitalité de ce patrimoine collectif. 102 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Partie II 6. Références 6. RÉFÉRENCES Adam P., Debiais N., Gerber F., Lachat B. (2008) Le génie végétal - Un manuel technique au service de l'aménagement et de la restauration des milieux aquatiques. Ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, Éditions La documentation Française. 290 pages. Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord – APPEL (2010), Guide des bonnes pratiques dans la lutte à l’érosion et à l’imperméabilisation des sols. [En ligne : http://apel.ccapcable.com/apel/pdf/guide_lutte-erosion-sol.pdf] California Storwater Quality Association – CSQA (2010) California BMP Handbook construction sections 1, 2, 3 [En ligne : http://www.cabmphandbooks.com/Construction.asp] City of Edmonton (2005) Erosion and sedimentation field manual. 100 p. [En ligne : http://www.edmonton.ca/city_government/documents/FieldManual.pdf] Dessau Inc. (1998) Ville de Châteauguay - Constat des dommages aux berges, inondations mars 1998 - Rapport final. N/Réf : 2307-100-VR-01. Dessau Inc. (1997) Étude de confortation des digues et des berges – Rapport technique. N° du document : 2233-100-002, 25 p. + annexes. Gouvernement de l’Ontario - Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales (2010) L’érosion du sol : causes et effets – Fiche technique. [En ligne : http://www.omafra.gov.on.ca/french/engineer/facts/89-064.htm] Gouvernement de l’Ontario (2003) Savoir gérer les eaux de ruissellement - Une introduction aux principes de gestion des eaux pluviales. [En ligne : http://www.ene.gov.on.ca/cons/4328f.pdf] Hébert, S. et S. Légaré (2000) Suivi de la qualité des rivières et petits cours d’eau. Québec, Direction du suivi de l’état de l’environnement, ministère de l’Environnement, envirodoq no ENV-2000-0487, rapport n° QE-121, 24 p. et 3 annexes. [En ligne : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/rivieres/GuidecorrDernier.pdf] Ministère des affaires municipales et régionales - MAMR (2007) Une pratique d’urbanisme durable : la gestion écologique des eaux de pluie. Réd. I. Boucher. 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[En ligne : http://www.dof.virginia.gov/wq/resources/BMP-Append-A3.pdf] 105 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 ANNEXE 1 : MÉTHODES DE CONTRÔLE DE L’ÉROSION 106 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 1. LES MÉTHODES PRÉVENTIVES ET ANTI -ÉROSIVES Évidemment, il est bien sûr plus facile et moins coûteux de prévenir l’érosion plutôt que de tenter de contrôler la sédimentation des particules de sol déjà en mouvement. La clé : Poser les mesures nécessaires dès le début. 1.1. CONSERVER LA VÉGÉTATION AU MAXIMUM Pourquoi ? Un couvert végétal est et restera toujours la meilleure et la plus économique des méthodes pour contrôler l’érosion. La végétation offre des fonctions multiples puisqu’elle intercepte, ralentit, disperse et capte les eaux de ruissellement et les sédiments. Comment ? Limiter le déboisement des sols à l’espace de travail lors de constructions; Réaliser les travaux par étapes sur les chantiers de construction (« phasing ») pour limiter la superficie déboisée sur une même période; Conserver une bande végétale le long de tous les fossés, cours d’eau et ruisseaux qui stabilisera les berges tout en stoppant les sédiments et en filtrant les nutriments (bande végétale filtrante); Revégétaliser ou stabiliser à l’aide de techniques de génie végétal, au besoin. 107 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 1.2. STABILISER ET REVÉGÉTALISER LE PLUS TÔT POSSIBLE Dès que les travaux sont terminés, étendre une couche de terre fertile et recouvrir rapidement d’un couvert protecteur tel que semences, tapis végétal et tourbe. Les méthodes de protection à utiliser selon les caractéristiques du site (pente du terrain) sont présentées au Tableau 9. TABLEAU 9 : MÉTHODES DE COUVERTURE ET D’ENGAZONNEMENT DES SOLS À NU Méthode de stabilisation/revégétalisation Pente Faible (< 10%) Modérée (10-25%) Forte (>25%) * sur toute la longueur sur toute la longueur Longueur (< 20 m) Longueur (> 20 m) Tapis végétaux et matelas anti-érosion recommandé recommandé recommandé recommandé Semences recommandé non non non Paillis recommandé recommandé non non Tourbe recommandé recommandé petites surfaces sous réserve Hydroensemencement non non recommandé sous réserve * Lorsque la pente est forte, recourir à l'expertise d'un spécialiste qui vous guidera sur la technique de stabilisation appropriée. I. Ensemencement et paillis L’ensemencement et l’étalage d’un paillis (bois, paille) sont des mesures visant à végétaliser et à protéger le sol rapidement. Selon les caractéristiques du terrain, l’hydro-ensemencement et l’ajout d’un matelas anti-érosion peuvent être nécessaires. Pourquoi ? Protéger et stabiliser rapidement les sols mis à nu; Le paillis est une mesure temporaire qui retarde l’érosion, améliore les conditions de germination et protège de l’effet érosif des gouttes de pluie; L’ensemencement peut être une mesure temporaire ou permanente; Comment ? Ensemencement : semer avec un mélange de semences adéquates pour le type de sol et la force de stabilisation désirée selon la pente du terrain; Idéalement, protéger les semences à l’aide d’un paillis; Pour un paillis, tel que la paille, étaler uniformément en prenant soin de bien recouvrir le sol; S’assurer du bon contact avec le sol; Bien arroser le sol pour optimiser la croissance des semences. 108 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 II. Tapis végétaux et matelas anti-érosion Pourquoi ? Protéger le sol rapidement les sols de la pluie et du vent; Empêcher la formation de rigoles sur le terrain; Conserver la terre de qualité et les semences tout en améliorant les conditions de germination ; Comment ? Recouvrir le sol remanié d’une couche de terre fertile; Semer les graines de gazon ou de couvre-sol; Pente faible à modérée (0-25%) : Ensemencer avec un mélange de graines conçu pour la stabilisation et qui convient au type de sol en place; Appliquer un agent protecteur (paille, paillis de fibre de bois, paillis de coco ou de paille enchevêtrée) pour protéger les semences et favoriser l’enracinement; Les paillis de fibres végétales inertes sont disponibles sous forme de « tapis (ou bionattes)», soit un rouleau de paillis composé de fibres retenues par une structure maillée qui est facilement applicable; Plusieurs types de bionattes existent selon la force requise pour maintenir les semences en place et selon l’application qu’on en fait. Le tapis peut être fait de matière naturelle (coco, jutte), donc entièrement biodégradable, ou synthétique (nylon) pour plus de renforcement; Il existe également des tapis de fibres végétales vivantes, soit des tapis qui stabilisent le sol et contiennent en leur sein des germes de graminées; Fixer le tapis sur le haut de la pente et bien ancrer avec des crochets stabilisateurs (environ 30 cm de distance); Ancrer à intervalles réguliers le long de la pente et de manière plus serrée si la pente est forte; Laisser au moins 10 cm de chevauchement lorsque deux laizes doivent être jointes ou raboutées et fixer solidement à travers les deux épaisseurs de tapis. Pente forte (>25%) : Ces matelas peuvent être très efficaces dans des pentes fortes (>25%), des talus et des fonds de fossé; l’avis d‘un spécialiste est recommandé pour bien choisir le matériel requis; 109 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 II. Hydro-ensemencement Pourquoi ? L’hydro-ensemencement est généralement un mélange de fibre de bois, de semences et d’eau étendu au sol avec un canon. Cette technique est utilisée pour stabiliser temporairement des sols mis à nu et inactifs pour une longue période. Comment ? S’assurer qu’au moment de l’application, la période de la saison permettra la germination; Connaître les caractéristiques du site (type de sol, pente, végétation désirée) qui indiqueront le type de mélange et de graines à utiliser; S’informer auprès d’un fournisseur sur les produits recommandés; Attention! Certains mélanges pour l’hydro-ensemencement contiennent des amendements d’engrais. À éviter aux abords des cours d’eau. Avant l’application, il est préférable d’ameublir le sol et de faire des sillons perpendiculairement à la pente; Il est suggéré d’utiliser un paillis pour stabiliser les graines en attendant la germination et maintenir l’humidité. 1.3. PROTÉGER LES TAS DE TERRE EXCAVÉE Pourquoi ? Toute surface de terre non végétalisée doit être protégée contre l’érosion. Confiner les surfaces de terres à nu dès le début. Comment ? Petit tas de terre Couvrir les tas de terre avec une toile imperméable; Placer des blocs stabilisateurs pour bien maintenir la toile en place. Gros tas de terre Installer une barrière à sédiments fins (géotextile) tout autour du tas de terre (voir section2.1) 110 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 1.4. BIEN STABILISER LES VOIES D’ACCÈS LORS D’UN CHANTIER Pourquoi ? La stabilisation des chemins pour le passage de la machinerie vers un chantier est essentielle puisque le poids des camions engendre la déstructuration du sol. Largeur suffisante pour la circulation Comment ? Couvrir les abords avec un paillis Installer un ponceau s’il y a un fossé; Végétaliser sur Gravier : Épaisseur les pourtours Poser un géotextile sur le fond; 6’’ / 15cm min. Étendre une couche de gravier sur une Géotextile longueur de 50 pieds idéalement, sur une Gravier : Diamètre épaisseur de 6’’ au minimum; 3-6’’ / 7-15 cm USEPA, 2007 Diamètre du gravier : 3 à 6 pouces; S’assurer d’une largeur d’accès suffisante pour supporter adéquatement les véhicules; Couvrir immédiatement les abords de la route avec un paillis (paille vierge ou tapis végétal); Végétaliser de manière définitive le plus tôt possible aux endroits où la circulation n’est pas requise. 1.5. PROFILAGE/RABOTAGE TEMPORAIRE DES PENTES Pourquoi ? Le profilage consiste à diminuer la longueur de la pente ou à amenuiser celle-ci. Raboter les surfaces de pentes en créant des dépressions par les marques de chenilles perpendiculaires à la pente permet de : Conserver les semences et établir la végétation; Réduire le ruissellement et augmenter l’infiltration; Trapper le sol érodé qui dévale; Comment ? Avec un tracteur, faire des marques de chenilles perpendiculaires à la pente; À éviter sur des pentes trop fortes (plus de 3H :1V); Sur des pentes plus fortes, créer des paliers ou des sillons plus profonds se dirigeant vers un point sécuritaire récoltant les eaux de ruissellement; Ensemencer, mettre un paillis ou un matelas anti-érosion immédiatement après; 111 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 À noter : sur certains types de sol, l’effeuillage des couches superficielles de sol et l’érosion peuvent être aggravées. Risque d’être peu efficace lors de fortes pluies, ce pourquoi cette technique devrait être combinée avec l’installation de matelas anti-érosion. 1.6. CANAL INTERCEPTEUR ET CANAL DISSIPATEUR Pourquoi ? Pour ralentir l’eau qui ruisselle vers une pente. Canal intercepteur : petit canal stabilisé avec du géotextile et du gros gravier à aménager avant une pente; Canal dissipateur : À utiliser sur de longues pentes pour dévier et ralentir l’eau. Comment ? 1. Canal intercepteur : Creuser un canal d’environ 45 cm (18’’) de profondeur; Faire un bourrelet du côté du talus avec la terre extraite; Protéger le fond avec un géotextile; Recouvrir avec des roches rondes de 5 -10 cm (24’’); Végétaliser en amont et en aval (semences de graminées); Prévoir la sortie d’eau par un drain ou un canal d’écoulement se dirigeant vers un endroit stabilisé (boisé, trappe à sédiments). II. Canal dissipateur : Selon la longueur du talus, aménager un ou plusieurs canaux dans la pente; Se réalise de la même manière qu’un canal intercepteur, mais dans la pente; Placer avec un angle de 60° par rapport à la pente; S’assurer que la sortie d’eau se fasse dans un endroit bien végétalisé et sans conséquences pour les terrains voisins. 112 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 1.7. GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT En développant la villégiature, en construisant des quartiers résidentiels et en aménageant des réseaux routiers, on a modifié le drainage naturel des eaux sur les bassins versants en dévégétalisant et en imperméabilisant les sols. En milieu résidentiel, l’érosion est principalement causée par la dénudation des sols et l’intensification du ruissellement dû à la croissance des surfaces imperméables (routes, toitures, pavés, etc.). L’idée derrière la gestion des eaux pluviales est de maintenir le cycle de l’eau en conservant le taux d’infiltration observé après la création d’un lotissement à celui qui existait avant la création d’un lotissement. Différentes mesures de gestion écologique des eaux de ruissellement sont définies dans une approche que l’on appelle LID (Low Impact Development technologies). Pourquoi ? La gestion écologique des eaux pluviales permet de: Réduire la quantité d’eau de ruissellement; Augmenter l’infiltration de l’eau; Retenir temporairement les eaux de ruissellement; Diminuer la quantité de polluants dans ces eaux; Contrôle l’écoulement des eaux de ruissellement vers les lacs et cours d’eau (MAMR, 2007). Comment ? I. Aménager des aires de biorétention (jardin pluviaux) Le jardin pluvial (Figure 28) est un lit de plantes ou de pierres, conçu expressément pour capter les eaux pluviales et permettre au sol de les absorber lentement par infiltration; Il s’agit de dépressions ou de creux d’une faible profondeur aménagés pour recueillir les eaux de ruissellement et pour s'assécher entre les épisodes de pluies. Les végétaux implantés au sein du jardin peuvent également servir d’habitat aux oiseaux et papillons; Plus d’information sur leur conception est disponible sur le site internet de la SCHL (SCHL, 2010). II. Aménager des puits drainants Constitués de gravier et aménagés aux abords des bâtiments; Recueillent les eaux des toitures et les dirigent vers les couches profondes du sol. III. Installer des barils collecteurs d’eau de pluie Recueillent les eaux des toitures; Peuvent être en surface ou souterrain; Permettent la récupération de l’eau pour un usage ultérieur. IV. Aménager des fossés végétalisés Dirigent l’eau vers un exutoire et permettent la filtration; 113 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 V. Employer des matériaux de pavage perméable Revêtement de sol poreux tels que o dalles alvéolées, pavés avec joints de terre enherbés, cailloux. Jardins pluviaux A) Plantation d’arbustes, de graminées, de fougères et de vivaces tolérant les sols humides et les variations de d’humidité du sol. SCHL (2007) B) Dépression sèche avec cailloux, pierre de rivière, roches et végétaux. Pente originale C) Dans une pente, créer une dépression dans la partie supérieure et un ourlet dans la partie inférieure. Toutes les options requièrent un sol sablonneux ou loameux contenant de la matière organique. Le lit d’infiltration doit se trouver sous la surface du sol. FIGURE 28 : AMÉNAGEMENT DE JARDINS PLUVIAUX 114 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 2. LES MÉTHODES DE CONTRÔLE DES SÉDIMENTS Ces méthodes sont vouées à contrôler les déplacements des particules de sols une fois arrachées de leur lieu d’origine. 2.1. BARRIÈRE À SÉDIMENTS FINS Pourquoi ? Faites de ballots de paille ou de géotextiles; Pour capter les sédiments fins et réduire leur déplacement; Pour réduire la force érosive de l’eau; À utiliser en des endroits où le débit de ruissellement est faible; À éviter dans les ruisseaux ou fossés à débit régulier. Les barrières à sédiments constituées de géotextile peuvent être installées sur tout le périmètre d’un projet, aux abords des cours d’eau ou ruisseaux, au pied des pentes ou des tas de terre excavée. Le géotextile est souvent préférable à l’utilisation de ballots de paille puisqu’il retient davantage les sédiments en suspension. Toutefois, la clé de son efficacité réside en son installation adéquate, car bien souvent, ces barrières son incorrectement disposées. Comment ? Barrière de ballots de paille : Application : fossés de drainage à faible débit (pente inférieures à 10%); Creuser une tranchée de 10 cm (4’’) de profondeur; Placer les ballots dans la tranchée en les serrant les uns contre les autres; Ancrer chaque ballot avec 2 piquets de bois (2x3’’ minimum); Sur les côtés du canal, disposer les ballots jusqu’au niveau des eaux les plus hautes. 115 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 Barrière de géotextile : Placer la barrière à une distance minimale idéale de 1,5 m (5’) en bas d’une pente; L’endroit doit être sans écoulement fort; Creuser une tranchée de 25-20 cm (10-12’’) de largeur et de 20 cm (8’’) de profondeur; Planter des poteaux de 1,2 m (4’) de long dans 60 cm(2’) de profondeur; Laisser un intervalle entre les poteaux de 1-2 mètres (3’); Installer le géotextile en pliant, au fond de la tranchée, une bande de 20 cm de tissus (8’’); Fixer le géotextile à chaque poteau avec des vis à large rondelle; Prendre soin de bien tendre la toile; Remblayer la tranchée en recouvrant la bande pliée; Bien compacter la terre pour empêcher l’eau de s’infiltrer sous la toile. Pour assurer l’efficacité des barrières à sédiments: Éviter d’utiliser ces barrières là où l’écoulement est fort; Utiliser une longueur suffisante de tissu pour contenir l’aire de drainage; La clé d’ancrage est essentielle et doit être bien remblayée et compactée; Bien visser aux poteaux; Entretenir et vérifier régulièrement toutes les composantes; Retirer les sédiments lorsqu’ils ont atteints 1/3 de la hauteur de la barrière. 2.2. SEUILS DE RÉTENTION Les seuils de rétention (ou bermes) permanents, sont des barrières de pierres qui ralentissent l’eau tout en favorisant la sédimentation. Pourquoi ? Pour capter les sédiments fins et réduire leur déplacement via le petit bassin créé en amont ; Pour ralentir l’eau dans des fossés en pente longue; Les seuils ne conviennent pas aux ruisseaux et cours d’eau naturels. 116 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 Le milieu du seuil doit présenter une dépression (~15 cm) pour canaliser l’eau vers le centre et éviter que l’eau ne se dirige vers les extrémités (forme de banane); La largeur doit être établie de manière à ce que l’eau ne dépasse pas les extrémités et qu’elle soit suffisante pour soutenir les eaux lors des crues printanières; La hauteur doit être entre 50 cm et 1 mètre au maximum; Utiliser des roches entre 10 et 30 cm (4-12’’) de diamètre; Lorsque disposées en série, le sommet d’un seuil doit être au même niveau que le pied du seuil précédent; Côté amont, placer les roches en pente plus abrupte, et du côté aval en pente plus douce (min. 2H :1V); Veiller à nettoyer l’amont des seuils lorsque avant que l’accumulation des sédiments n’ait atteint la moitié de sa hauteur. ©CSQA, 2010 Comment ? 117 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 2.3. TRAPPE À SÉDIMENTS Bassin qui permet de capter les sédiments qui n’auraient pu être retenus, par exemple, sur un chantier de construction. La captation des sédiments protège un cours d’eau ou le réseau de drainage. Pourquoi ? Les chantiers de construction importants; Dans un fossé, en aval d’une zone de drainage de faible superficie; Une trappe peut drainer un bassin de 5 acres au maximum, idéalement 2 acres maximum; Ne s’applique pas dans un cours d’eau existant. Comment ? Localiser la trappe le plus près possible des zones de travaux dans un zone de faible pente; Pour minimiser la perturbation du site, installer dans une dépression naturelle, un petit canal ou un voie de drainage; Plus la taille de la trappe sera grande, plus grande sera son efficacité à retenir les sédiments; Établir la taille requise selon l’aire drainée; Considérer les apports en eau lors des crues; Creuser un bassin d’une profondeur minimale de 1 m (3’); Stabiliser l’entrée à l’aide d’un empierrement (longueur de 1 à 3 mètres); Stabiliser la sortie avec un géotextile recouvert d’un empierrement (pierres 10-15 cm (4-6’’); La pente de la sortie doit être douce (3H : 1V); Nettoyer fréquemment les sédiments accumulés. 118 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 2.4. BASSIN DE SÉDIMENTATION Bassin temporaire (permanent dans certain cas) fait d’une excavation et d’un remblai pour retenir les sédiments et permettre leur sédimentation. L’eau clarifiée retourne dans les fossés ou dans les cours d’eau via un drain vertical posé au centre du bassin qui recueille seulement l’eau de surface. Doit être vidé périodiquement et requière un grand espace pour l’aménagement. Il est préférable de s’adresser à un expert qui vous guidera pour l’aménagement d’un bassin de volume adéquat selon les particularités du site, afin d’assurer son efficacité. Pourquoi ? Pour capter les sédiments fins de grands bassins perturbés (aire de drainage supérieure à 5 hectares) ; En aval d’un grand chantier, avant que l’eau ne rejoigne les eaux de surface naturelles; Ne s’applique pas dans un ruisseau; Ne pas installer immédiatement aux abords de cours d’eau ou de plans d’eau. Comment ? Dimensionner le bassin pour recueillir les eaux d’un événement pluviométrique de récurrence de deux ans avec un temps de rétention de 24 heures ou plus; Dans les chantiers, aménager le bassin préalablement aux travaux de nivellement du sol; Vider périodiquement et entreposer les sédiments dans un endroit isolé à l’abri du ruissellement et favorable à l’infiltration. 119 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 2.5. LES FOSSÉS Le creusage des fossés le long des routes et chemins et leur entretien ont des répercussions trop souvent majeures sur la qualité des lacs et des cours d’eau. Il est absolument essentiel de se préoccuper de la manière dont on les conçoit et les maintient. Pistes de réflexion : Établir les pentes des talus de fossés les plus douces possible; La profondeur du fossé est-elle exagérée ? Au minimum 30 cm (1’) sous la ligne de structure; Ne jamais dépasser inutilement 60 cm (2’); Protéger rapidement les talus récemment creusés; Ensemencement, matelas anti-érosion, paille, etc.; Les fonds de fossés en pentes faibles peuvent être recouvert d’un matelas antiérosion/tapis végétal, en attendant l’implantation de la végétation; La bande végétale filtrante est-elle suffisante, les talus sont-ils stables et bien végétalisés ? 2.6. LES FOSSÉS FILTRANTS Pourquoi ? Créer un bassin naturel végétalisé qui favorisera la filtration de l’eau et la captation des nutriments d’une eau chargée qui parvient jusqu’au fossé; Comment ? Aménager une petite digue de manière à ce que la profondeur d’eau soit d’environ 10 cm et afin que le chemin soit drainé convenablement; Planter des végétaux aquatiques tels que carex, iris, quenouilles, rubaniers, sagittaires, etc.; Prendre soin de laisser la végétation déjà en place le plus intacte possible; Recouvrir l’ourlet de la digue à l’aide d’un géotextile, puis d’un enrochement avec une pente faible. 120 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 2.7. L’ENTRETIEN DES FOSSÉS – MÉTHODE DU TIERS-INFÉRIEUR Pourquoi ? Atténuer les impacts environnementaux des interventions d'entretien dans les fossés routiers; Améliorer la qualité physico-chimique de l'eau déversée par les fossés routiers dans les lacs et les cours d'eau (MTQ, 2010). Comment ? Voir la fiche détaillée de la méthode à l’adresse suivante : [http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/Librairie/P ublications/fr/ministere/environnement/gestion_eco.pdf] Utiliser une pelle mécanique de petit gabarit; Limiter le creusage du fossé à la portion équivalente au 1/3 inférieur de ce dernier; Garder intacte la végétation établie dans la portion supérieure du fossé; Le prédécoupage de la tourbe au point de contact entre le tiers inférieur et les deux tiers supérieurs est grandement souhaitable avant de procéder au creusage du fond du fossé. Autrement, on risque le décrochement par plaques de la végétation des talus. Au besoin, débroussailler avant le nettoyage. 121 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 1 2.8. L’AMÉNAGEMENT DES PONCEAUX L’aménagement des ponceaux effectué de manière inadéquate résulte très souvent en des problématiques d’érosion tout en ayant des répercussions sur la faune aquatique. Les problématiques généralement retrouvées se situent au niveau de : Longueur du ponceau inadéquate : Engendre un talus trop abrupt et des problématiques de ravinement des pourtours du ponceau; Remblai instable; Infiltration sur les pourtours du ponceau : Indique une mauvaise fondation autour du tuyau; Entraine le minage de la route; Présence d’une chute en aval : Empêche la montaison des poissons; Favorise l’érosion; Érosion des berges du cours d’eau en aval. Longueur de tuyau suffisante qui prendra en compte la largeur de la route, la hauteur du remblai et la pente du talus requise (1,5H : 1V) ; Enfouir le tuyau (10% de son diamètre) pour recréer le lit naturel du cours d’eau, selon sa pente; Assurer une fondation stable au ponceau : Bien enfouir le tuyau sous le lit Bien compacter le matériel sous les hanches; Aménager adéquatement les extrémités du ponceau; Creuser une clé pour l’enrochement; Une membrane de géotextile doit être installée sur le talus et autour du ponceau, avant l’enrochement; La pente du talus du chemin doit être de 1,5H : 1V; Le talus de remblai doit être stable et bien protégé par la végétation; Ensemencer et recouvrir d’un paillis dès la fin des travaux; Le lit du cours d’eau en amont et en aval doit être stabilisé pour limiter l’érosion du lit du cours d’eau. 122 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY ©MRN, 1997 Pistes pour un bon aménagement de ponceau : Annexe 1 3. SOMMAIRE DES MÉTHODES POUR CONTRER L ’ÉROSION Pratiques de base Méthodes préventives Contrôle du transport des sédiments Contrôle de la sédimentation À appliquer à tous les projets Première ligne de défense contre l'érosion et la sédimentation Contrôle de la direction, du volume et de la vitesse des eaux de ruissellement. Dernière ligne de défense contre l'érosion et la sédimentation Placer les tas de terre loin des zones sensibles et les couvrir. Conserver la végétation. Canaux de déviation enherbés, canaux dissipateurs. Bassin de sédimentation. Limiter et stabiliser l'accès au site Construction en phases. Bande végétale filtrante. Trappe à sédiments. Limiter le voyage des sédiments pour de petites zones de drainage. Protéger dès le début les milieux récepteurs. Rabotage et profilage de la pente. Barrière à sédiments fins (ballots de paille, géotextiles). Pentes faibles et courtes et aires de débits faibles. Barrière à sédiments fins. Pentes relativement courtes et aires de débits faibles. Enlever les sédiments accumulés et les débris. Paille, paillis de bois. Étaler sur des pentes faibles qui requièrent une protection rapide. À éviter dans les pentes supérieures à 30% et dans les zones de fort écoulement. Matelas anti-érosion synthétique. Pentes fortes où la végétation croît difficilement. Rideau flottant. Pour travaux en eaux libres et sur la berge. Bien aménager les ponceaux. Ensemencement. À éviter dans les pentes > 30% et dans les zones de fort écoulement. Hydro-ensemencement. À utiliser dans des pentes fortes Tourbe (renforcée ou non) Seuils de rétention. Entretien des fossés par la méthode du tiers-inférieur. Tapis végétaux vivants Tapis végétaux inertes (coco, paille, bois) 123 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 2 ANNEXE 2 : TECHNIQUES DE GÉNIE VÉGÉTAL 124 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 2 FIGURE 29 : RÉALISATION D’UN LIT DE PLANTS DE PLANÇONS. (Adam et al., 2008) 125 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 2 FIGURE 30 : SCHÉMA D’UN LIT DE PLANTS DE PLANÇONS RENFORCÉS PAR DES BOUDINS EN PIED DE BERGE. (Adam et al., 2008) 126 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 2 FIGURE 31 : AMÉNAGEMENT TECHNIQUES VÉGÉTALES. MIXTE ASSOCIANT EMPIERREMENT DU PIED DE LA BERGE ET (Adam et al., 2008) 127 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 3 ANNEXE 3 : POUVOIRS ET RECOURS DES MUNICIPALITÉS EN MATIÈRE D’INSTALLATIONS SEPTIQUES 128 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 3 1. POUVOIRS ET RECOURS EN MATIÈRE D’INSTALLATIONS SEPTIQUES La section suivante qui explique notamment les pouvoirs et recours des municipalités en matières d’installations septiques est tirée du Muni-Express du 5 septembre 2007 édité par le MAMROT [En ligne : http://www.mamrot.gouv.qc.ca/publications/muni_expr/2007/MX2007_No4_role_pouvoirs_foss es_septiques.asp] 1.1. POUVOIR D’INSPECTION GÉNÉRAL En présence d’un règlement municipal général sur l’inspection, une inspection pourrait, à la suite d’une plainte d’un citoyen, être faite par les fonctionnaires désignés de la municipalité pour vérifier les renseignements reçus ou constater un éventuel problème d’insalubrité, de nuisances ou de sécurité. Dans l'exercice de ses pouvoirs réglementaires, une municipalité peut, par exemple, s’assurer à intervalles réguliers, par une inspection, que la conception et l’entretien de toutes les installations sanitaires sont conformes, et faire afficher à la vue un certificat d’inspection et de conformité. 1.2. RECOURS DE LA MUNICIPALITÉ EN MATIÈRE DE NUISANCES OU D’INSALUBRITÉ Outre les recours et sanctions déjà prévus par le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées, une municipalité possède deux recours distincts en matière de nuisances ou de salubrité : un recours pénal et un recours civil. 1.2.1. RECOURS PÉNAL Le recours pénal a trait aux infractions commises à l’égard du Règlement en matière de salubrité ou de nuisances. La municipalité peut, dans le cadre d’un tel recours, demander au tribunal d’ordonner au contrevenant de faire disparaître la nuisance ou la cause d’insalubrité, ou de faire les travaux requis pour empêcher que la situation nuisible ne se reproduise (LCM, art. 56). Si la personne ne s’exécute pas dans le délai fixé par le juge, la même disposition prévoit que la municipalité peut éliminer la cause d’insalubrité ou de nuisances aux frais de cette personne. Toute somme due à la municipalité à la suite de son intervention en vertu de la LCM est assimilée à une taxe foncière si la créance est reliée à un immeuble et si le débiteur est le propriétaire de cet immeuble. Autrement, la créance est assimilée à une taxe non foncière (LCM, art. 96). 1.2.2. RECOURS CIVIL Dans un premier temps, le recours civil que l’on peut qualifier de statutaire permet à la municipalité qui constate une cause d’insalubrité ou de nuisances relative à un immeuble d’envoyer une mise en demeure pour faire disparaître la cause en question ou de faire effectuer les travaux 129 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 3 nécessaires. Une telle constatation peut provenir d’un simple examen visuel ou d’une inspection effectuée en vertu de son règlement général sur l’inspection. Dans un second temps, si le propriétaire ou l’occupant n’obtempère pas à la mise en demeure, la municipalité peut demander un jugement de la Cour supérieure dans le même sens : le juge peut ordonner que la municipalité agisse elle-même, aux frais du propriétaire ou de l’occupant en cas d’inaction (LCM, art. 58). La municipalité doit reconnaître par résolution qu'il existe bel et bien dans l'immeuble identifié une nuisance ou une cause d'insalubrité. D'ailleurs, celle-ci doit être circonscrite dans la résolution qui la constate et dans la mise en demeure afin que le propriétaire ou l'occupant sache quoi faire pour s'amender, s’il y a lieu. Enfin, le fait que les systèmes d'évacuation et de traitement des eaux usées aient été approuvés ou autorisés par le MDDEP n’est pas pertinent dans le cadre d’un recours civil qui serait intenté en vertu de la LCM, car cela vise la mise en place de systèmes approuvés, mais ne garantit pas que leur utilisation se fera sans problème. Il s’agit plutôt ici de déterminer s’il y a des nuisances ou des problèmes d’insalubrité causés par l’utilisation de ces systèmes et de les faire disparaître. 1.2.3. RECOURS DES CITOYENS À moins que la municipalité choisisse délibérément de ne pas faire appliquer sa réglementation ou de ne pas faire éliminer notamment les causes de nuisances ou d’insalubrité peu importe les situations, un citoyen ne peut forcer la municipalité à entreprendre les poursuites visées à la LCM. Toutefois, cela n’empêche pas un citoyen de demander une injonction pour faire cesser une nuisance : il lui faudrait cependant démontrer son intérêt particulier pour que son recours soit recevable. De plus, dans des circonstances exceptionnelles, un citoyen pourrait obtenir l’autorisation d’un juge pour entreprendre un recours pénal afin de faire respecter le Règlement en matière de salubrité ou en matière de nuisances de la municipalité (Code de procédure pénale, L. R. Q., C-25, art. 9, par. 3). 2. AUTRES POUVOIRS 2.1. VIDANGE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES En vertu de la LCM et de ses pouvoirs d’adopter des règlements en matière d’environnement, de salubrité, de nuisances et de sécurité, une municipalité peut également réglementer la vidange des fosses septiques. Elle peut, par exemple, fixer la période et les modalités de vidange des installations septiques, les obligations du propriétaire et de l’entrepreneur ainsi que la fréquence des vidanges. Rappelons toutefois que l’article 124 de la LQE prévoit que les règlements adoptés en vertu de cette loi prévalent sur tout règlement municipal portant sur le même objet, à moins que le règlement ne soit approuvé par le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Une municipalité ne pourrait donc prescrire une fréquence de vidanges différente de celle prévue en vertu du Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées sans obtenir l’approbation du ministre. 130 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 3 Une municipalité qui pourvoit à la vidange périodique des fosses septiques peut également tarifier ses services en vertu de la Loi sur la fiscalité (LCM, art. 4, alinéa 1, par. 4, et art. 19; Loi sur la fiscalité municipale, L. R. Q., c. F-2.1, art. 244.1 à 244.10). 2.2. PROGRAMME DE RÉHABILITATION DE L’ENVIRONNEMENT Toute municipalité locale peut, par règlement, adopter un programme de réhabilitation de l'environnement et accorder une subvention pour des travaux relatifs à un immeuble conformes à ce programme. Le montant de cette subvention ne peut pas excéder le coût réel des travaux. La municipalité peut, avec le consentement du propriétaire, exécuter elle-même tous les travaux requis dans le cadre d'un tel programme (LCM, art. 92). Ainsi, bien que le propriétaire ou l'utilisateur d'un système de traitement d'eaux usées soit tenu de veiller à son entretien, une municipalité pourrait, si elle dispose d’un règlement à cet effet, intervenir directement en accordant une aide financière pour des travaux permettant de corriger des problèmes de nuisances, de salubrité ou de sécurité qui découlent de systèmes d’évacuation et de traitement des eaux hors normes. 131 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 4 ANNEXE 4 : PLANS D’AMÉNAGEMENT TYPES POUR LA RENATURALISATION DE LA BANDE RIVERAINE 132 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 4 Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-11 133 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 4 Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-17 134 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 4 Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-28 135 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 4 Plan d’aménagement de la bande riveraine - Section G-31 136 ÉTAT DES RIVES DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY VILLES DE MERCIER ET DE CHÂTEAUGUAY Annexe 5 ANNEXE 5 : NOMBRES D’ARBRES ET D ’ARBUSTES NÉCESSAIRES À LA REVÉGÉTALISATION DES SECTIONS 137 ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 5 Secteur Ville Mercier-Sud Châteauguay Mercier Longeur section de la Priorité # section (m) G-1 G-2 G-3 G-4 G-5 G-6 G-7 G-8 G-9 G-10 G-11 G-12 G-13 G-14 G-15 G-16 G-17 G-18 G-19 G-20 G-21 G-22 G-23 G-24 G-25 G-26 G-27 G-28 G-29 G-30 G-31 G-32 G-33 D-1 D-2 D-3 D-4 D-5 D-6 D-7 D-8 D-9 D-10 D-11 D-12 D-13 D-14 D-15 D-16 D-17 2 3 2 2 3 2 3 1 3 3 1 1 3 1 3 3 1 1 2 3 3 3 3 3 2 2 3 1 1 3 2 1 3 3 2 2 3 1 2 3 2 3 2 3 2 1 2 1 2 3 50 84 94 75 130 263 160 130 135 90 43 53 67 36 80 445 111 185 130 205 116 113 75 400 94 80 25 70 40 98 71 58 275 119 80 195 183 495 210 400 120 73 106 321 590 89 78 192 381 608 Nombre de végétaux requis Bande riveraine optimale Bande riveraine de 10 à 15 mètres Nbre Nbre Nbre Nbre d'arbustes d'arbres d'arbustes d'arbres 319 134 837 188 73 1511 0 1429 384 0 203 720 257 418 0 1385 744 1559 459 176 0 0 278 259 2120 93 0 428 377 0 611 810 0 1101 490 833 0 9027 1018 0 1363 0 1019 0 2627 800 684 2173 2408 0 0 0 25 31 13 228 0 121 59 0 9 4 19 6 0 0 29 0 4 0 0 0 0 1 8 1 0 9 5 0 41 7 0 23 39 64 0 0 77 0 53 0 86 0 772 0 58 184 352 574 319 134 596 155 21 439 0 518 164 0 112 548 139 224 0 860 744 1559 459 176 0 0 216 194 1110 69 0 428 377 0 109 810 0 433 208 273 0 5581 652 0 521 0 274 0 984 553 134 831 550 0 0 0 0 0 10 80 0 38 20 0 4 3 8 3 0 0 29 0 4 0 0 0 0 1 4 1 0 9 5 0 4 7 0 8 13 13 0 0 43 0 18 0 17 0 178 0 6 61 39 0 138 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 5 Secteur Ville Mercier-Nord Châteauguay Mercier Longeur section de la Priorité # section (m) G-34 G-35 G-36 G-37 G-38 G-39 G-40 G-41 G-42 G-43 G-44 G-45 G-46 G-47 G-48 G-49 G-50 G-51 G-52 G-53 D-18 D-19 D-20 D-21 D-22 D-23 D-24 D-25 D-26 D-27 D-28 D-29 D-30 D-31 D-32 1 1 2 3 3 3 3 3 3 3 3 3 1 3 1 3 1 3 3 3 3 2 3 3 2 2 3 2 3 2 3 2 3 3 1 435 95 75 192 165 120 100 90 383 117 483 22 22 27 50 30 20 92 30 17 95 73 75 325 150 40 160 90 225 70 635 240 495 110 17 Nombre de végétaux requis Bande riveraine optimale Bande riveraine de 10 à 15 mètres Nbre Nbre Nbre Nbre d'arbustes d'arbres d'arbustes d'arbres 6497 616 47 0 401 75 150 0 1719 0 3100 0 204 26 398 0 181 0 0 77 0 417 137 0 367 274 0 490 0 485 0 365 0 0 65 119 11 4 0 22 63 39 0 63 0 0 0 0 0 8 0 0 0 0 0 99 7 0 0 0 5 0 26 18 9 0 0 95 0 0 1953 405 26 0 267 75 150 0 491 0 1131 0 141 0 278 0 125 0 0 77 0 257 137 0 367 180 0 236 0 339 0 213 0 0 65 31 7 2 0 13 0 0 0 13 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 3 0 10 18 6 0 0 0 0 0 139 ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 5 Châteauguay-Sud Secteur Ville Châteauguay Longeur section de la Priorité # section (m) G-54 G-55 G-56 G-57 G-58 G-59 G-60 G-61 G-62 G-63 G-64 G-65 G-66 G-67 G-68 D-33 D-34 D-35 D-36 D-37 D-38 D-39 D-40 D-41 D-42 3 3 2 3 2 3 3 2 3 3 3 3 1 2 1 1 3 2 3 2 3 3 3 3 3 234 225 42 565 325 130 285 155 410 115 75 145 75 440 200 855 390 90 195 490 560 155 40 80 560 Nombre de végétaux requis Bande riveraine optimale Bande riveraine de 10 à 15 mètres Nbre Nbre Nbre Nbre d'arbustes d'arbres d'arbustes d'arbres 64 0 238 497 905 0 650 186 732 0 168 0 380 1117 865 1285 0 313 0 90 0 208 46 0 0 0 0 0 0 0 0 31 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 9 0 0 0 64 0 238 319 528 0 388 186 732 0 168 0 380 1117 865 1285 0 222 0 90 0 208 46 0 0 0 0 0 0 0 0 16 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 9 0 0 0 140 ÉTAT DES RIVES LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY Annexe 5 Châteauguay-Nord Secteur Ville Châteauguay Longeur section de la Priorité # section (m) G-69 G-70 G-71 G-72 G-73 G-74 G-75 G-76 G-77 G-78 G-79 G-80 G-81 G-82 G-83 G-84 G-85 G-86 D-43 D-44 D-45 D-46 D-47 D-48 D-49 D-50 D-51 D-52 D-53 D-54 D-55 D-56 D-57 D-58 D-59 D-60 D-61 D-62 D-63 1 1 1 3 2 2 2 3 2 1 3 1 3 3 2 3 1 3 3 1 2 2 1 1 2 1 1 3 1 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 180 160 370 163 95 160 127 150 170 95 140 40 70 100 75 395 70 585 300 120 480 485 120 140 160 35 100 60 75 375 605 50 200 53 270 125 195 55 70 Nombre de végétaux requis Bande riveraine optimale Bande riveraine de 10 à 15 mètres Nbre Nbre Nbre Nbre d'arbustes d'arbres d'arbustes d'arbres 458 340 271 0 244 0 105 202 416 319 198 0 0 134 207 0 285 0 0 433 813 402 392 0 356 188 196 0 226 566 1085 176 504 237 871 459 508 193 118 0 0 0 0 4 260 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 29 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 458 340 271 0 244 0 105 202 234 176 0 0 0 134 207 0 285 0 0 433 813 402 392 0 356 188 196 0 226 566 1085 176 504 237 871 459 508 193 118 0 0 0 0 4 45 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 29 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 141 ÉTAT DE LA RIVIÈRE CHÂTEAUGUAY – VILLES DE MERCIER ET CHÂTEAUGUAY