La revue numéro 28
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La revue numéro 28
ENCART • LE PERMIS DE CONDUIRE • COMMENT REMPLIR UN CONSTAT nuMéRO 28 DécEMBRE 2008 actuaLIté OPéRatIOnnELLE La saison des inondations Dossier • P4/5 Vie des centres • P10 Volontariat, un développement Nouvelles casernes “sur mesure” Brèves • P15 Les célébrations du 11 Novembre SOMMaIRE 3 4/5 LE MOt Du PRéSIDEnt DOSSIER • Volontariat, un développement “sur mesure” 6/7 actuaLIté OPéRatIOnnELLE • La saison des inondations • Manœuvre à Lempdes • 1 000 m² de toiture en feu à La Bourboule 8/9 fORMatIOn • L’ENSOSP et le SDIS 63 solidaires en 2008 • Formation initiale des SPP • Programme des formations 2009 • Sous le signe du travail et de la convivialité • Une semaine en Bosnie • Guide prévention à destination des élus 10 vIE DES cEntRES • Une caserne avenue de l’Avenir à Thiers • Une nouvelle caserne à Marat 11 actuaLIté • Assemblée générale des JSP • Pompier : une vocation • Tout mettre en œuvre pour devenir sapeur-pompier 12/13 RESSOuRcES huMaInES • Résultat des élections professionnelles • Mouvements de personnel 14 hSct • Les formations HSCT : “Bien porter pour mieux se porter” • L’arbre de Noël brille de mille feux 15 BRÈvES ENCART • LE PERMIS DE CONDUIRE • COMMENT REMPLIR UN CONSTAT Titre de la publication : Le sapeur-pompier du Puy-de-Dôme • Directeur de la publication : M. Jean-Yves Gouttebel • Responsable de la rédaction : le colonel Christian Le Boulaire Rédaction : Service communication SDIS 63 - Comité de rédaction • Droits photos : couv. : A. Batisse, S. Hugon, P. Pillavoine - p. 3 : E. Landry - p. 4 : A. Batisse, E. Landry - p. 5 : E. Landry, P. Pillavoine - p. 6 : S. Hugon, E. Landry - p. 7 : A. Batisse - p. 8 : P. Pillavoine, E. Landry - p. 9 : DR - p. 10 : A. Batisse, S. Hugon - p. 11 : D. Bonneton - p. 12 : E. Landry p. 14 : E. Landry, P. Pillavoine - p. 15 : P. Pillavoine, E. Landry - p. 16 : E. Landry Service Départemental d’Incendie et de Secours du Puy-de-Dôme - BP 280 - 63008 Clermont-Ferrand Cedex 1 Contact : Service communication - Tél. 04 73 98 15 32 (12) - E-mail : [email protected] Dépôt légal à parution • Tirage : 6 200 ex. • ISSN : 1271-5239 Conception / réalisation : (F16164) - Labellisée Imprim’Vert ® 68, avenue de Verdun - 63190 Lezoux - Tél. 04 73 73 25 25 - Document imprimé sur papier recyclé PEFC avec des encres végétales. 2 Le mot du président L e mois de novembre a été marqué par de nombreuses inondations dans notre département. Si aucune victime n’est à déplorer, il n’en reste pas moins que ces aléas climatiques ont provoqué des dégâts matériels et de véritables drames humains. Dans ces moments difficiles, les populations, mais aussi les élus, ont pu compter sur l’intervention et le soutien des sapeurs-pompiers. Chacun a pu apprécier, au-delà de l’aide immédiate, leur courage, leur dévouement et leur efficacité. Une organisation sans faille, la parfaite connaissance du terrain et la disponibilité des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires ont permis, sinon de venir à bout des éléments, en tout cas de minimiser la catastrophe. Soyez-en remerciés au nom du Conseil général, mais aussi de tous les maires concernés : nombreux sont ceux qui m’ont fait part, de vive voix ou par courrier, de leur gratitude. Cet épisode a été la démonstration de la réactivité des services du SDIS et de la collaboration totale entre volontaires et professionnels, indispensable au bon fonctionnement des secours. Si besoin était, on a pu mesurer combien la présence de tous était importante. Qu’ils soient volontaires ou professionnels, les sapeurspompiers ont une même mission : permettre à chacun de nos concitoyens, où qu’il se trouve dans notre département, de bénéficier d’interventions rapides et efficaces. Cette égalité devant les secours n’est pas toujours facile à maintenir en certains points du territoire et, ici et là, nous manquons de volontaires ; c’est pourquoi je tiens à ce que soit poursuivie et développée la politique de promotion du volontariat. Le renforcer est l’un de nos objectifs majeurs des années à venir et je m’y engage formellement. J’ai la conviction qu’il s’agit non seulement d’un devoir de solidarité mais qu’il est vital pour nos territoires de permettre à toutes et à tous de vivre leur engagement citoyen. Vous découvrirez d’ailleurs au fil des pages qui suivent, un point complet sur le volontariat dans le Puy-de-Dôme. En feuilletant l’album de l’année 2008, je vois aussi pour le SDIS 63 de nombreuses occasions de se réjouir : une série d’inaugurations de nouvelles casernes, Thiers, Marat et Les Ancizes, qui témoignent concrètement des efforts de mutualisation et de regroupement des moyens et des personnels. Je constate aussi que 2008 restera l’année du référentiel commun… Autant de victoires à mettre au crédit de la concertation et de la volonté d’aller de l’avant, avec une préoccupation commune : l’efficacité et la solidarité territoriale. Les sapeurs-pompiers, si appréciés de nos concitoyens, n’ont pas de problème d’image mais il me paraît cependant nécessaire de communiquer davantage et mieux sur les enjeux du volontariat, de faire connaître la profession aux jeunes en recherche d’orientation, de parler des missions moins connues du grand public comme la prévention par exemple… C’est pourquoi vous découvrirez aussi dans ce numéro, la nouvelle signature du SDIS 63. Elle sera désormais présente sur l’ensemble de nos documents. Un mot enfin sur cette nouvelle identité. J’y vois plusieurs symboles : une jeune femme, un engagement citoyen et un rappel d’une de nos grandes fiertés de l’année 2008, avec cette Marseillaise interprétée par les JSP du Puy-de-Dôme à Paris le 14 Juillet. Quel étendard citoyen pour notre département… Quelle belle illustration de la devise républicaine à laquelle il conviendrait d’ajouter, pour ce qui concerne l’ensemble des sapeurspompiers volontaires et professionnels, la solidarité ! Les nouvelles couleurs du SDIS Elle s’appelle Lorène Bonjean et va porter les couleurs du SDIS 63. Surprise par notre photographe, lors de sa formation de JSP, elle devient la signature du SDIS 63 et illustrera bon nombre de nos documents de communication. Afin d’unifier l’image et le message du SDIS 63 vers l’extérieur, mais aussi en interne, le service communication a entamé un travail de réflexion, de mise à l’image et de création. Première étape : les pochettes à rabat, les dossiers et communiqués de presse, les jaquettes de CD de formation seront bientôt imprimés. Les plaquettes d’information suivront au fur et à mesure des besoins. Les photos illustrant ces nouveaux documents ont été réalisées par Éric Simonet et Alain Batisse. Des changements ont également eu lieu au service communication, avec la création d’une véritable direction et l’arrivée de Lucile Lasveaux en tant que directrice de la communication et des relations extérieures. Sur le terrain, c’est un service plus important et plus efficace mais surtout la mise en place d’outils et de procédures qui devraient nous permettre de parler tous d’une même voix et de centraliser les informations avec des outils normalisés : invitations, communiqués de presse, dossiers de presse et tous documents émanant du SDIS 63. n Lucile Lasveaux, directrice de la communication et des relations extérieures du SDIS 63. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Lyon, spécialiste de la communication publique. Dernier poste occupé : responsable des partenariats et des relations presse au Sytral (Syndicat mixte des transports de l’agglomération lyonnaise). Poste 1532 E-mail : [email protected] Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année. n Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil d’Administration du SDIS 63, président du Conseil général du Puy-de-Dôme 3 DOSSIER Volontariat, un développement “sur mesure” Connu, reconnu, le volontariat est l’une des pierres angulaires de l’organisation des secours en France. Avec ses 4 300 sapeurs-pompiers volontaires (SPV), le Puy-de-Dôme en est un exemple vivant. Oui mais… si les hommes et les femmes de bonne volonté sont légion – et c’est rassurant –, les contraintes professionnelles, l’évolution démographique et des styles de vie exigent aujourd’hui une politique de développement “sur mesure”. L’ adjudant-chef Delphine Jouberton est la “Madame volontariat du SDIS”, très impliquée dans sa mission de promotion, sous l’autorité du lieutenant-colonel Gaag, elle connaît bien toutes les problématiques du volontariat et de la communication sur ce sujet. Elle a à cœur de le développer, avec des outils et une argumentation bien rodée : “Nous devons désormais recruter de manière ciblée. Nous avons de nouveaux besoins et de nouvelles exigences, qui sont aussi des exigences nationales, mais je pense pouvoir dire que le SDIS 63 a, depuis plusieurs années, La promotion du volontariat à la Foire de Cournon. anticipé en communiquant davantage et en par ticulier en direction des employeurs.” Parce que c’est ici que se trouve le potentiel et que ce potentiel a besoin d’être disponible en cas d’alerte et aussi pour se former. D’où l’idée des conventions, d’où Le paradoxe du volontariat une communication ciblée.” Le Puy-de-Dôme compte plus de 4 300 SPV, et pourtant l’un des discours les plus Un des mots clefs de cette politique, c’est entendus concerne le manque chronique bien entendu l’information : “Une information ciblée en de volontaires. En effet, si utilisant les réseaux propres l’idée du volontariat séduit Le volontariat aux entreprises et aux et que nombre de nos en chiffres décideurs, ce qui a été fait concitoyens sont prêts à • 4 300 SPV au corps avec les divers organismes donner du temps et de départemental consulaires par exemple.” l’énergie à une si belle • Moyenne d’âge : 34 ans mission, le SDIS 63 manque L’autre challenge est de de volontaires “disponibles”. • Environ 12 % de femmes “fidéliser les volontaires” D’où l’idée de ne pas s’en afin de rentabiliser leur tenir à une politique de développement formation et de constituer des groupes quantitatif du volontariat : “Aujourd’hui, stables. nous pourrions recruter beaucoup plus de Des accords volontaires mais pas forcément là où nous gagnant-gagnant le souhaitons, pas forcément quand nous Enfin, le volontariat est un atout pour une le désirons.” entreprise. Outre l’image citoyenne, elle Recruter mais surtout fidéliser y gagne sur le terrain : présence de “Nous devons travailler en partenariat secouristes, savoir-faire en termes de avec les entreprises”, c’est le credo de prévention, “c’est aussi très rassurant”. Delphine Jouberton qui a su patiemment Alors facile pour une entreprise de tisser un réseau, faire des entrepreneurs s’engager à libérer ses SPV ? ”Oui, à des partenaires et être pédagogue : condition de faire du sur-mesure, de “Le volontariat, c’est aussi un atout pour les respecter et comprendre les contraintes entreprises. Pourquoi les entreprises ? de chacun.” n DOSSIER Lieutenant-colonel Gaag : “Nous avons besoin de diversité” Le volontariat, c’est une vieille histoire en France ? Le volontariat, c’est effectivement la base historique de la lutte contre l’incendie, c’est la nécessité pour les populations urbaines de combattre, de faire front contre le péril urbain majeur de la France des siècles passés : le feu ! Il faut se souvenir, et les exemples ne manquent pas, qu’avec l’utilisation massive du bois dans la construction, un incendie non maîtrisé pouvait réduire en cendres tout un quartier, toute une ville… Lorsque les corps de sapeurs-pompiers ont succédé à la Garde nationale, toutes les couches de la société étaient représentées : ouvriers, bourgeois, artisans, avocats… C’était une source d’enrichissement et de mélange culturel. Cette diversité n’est plus du tout la même aujourd’hui, nous avons très peu de cadres dans nos effectifs de volontaires. En d’autres termes, toutes les strates de la population ne sont pas représentées hormis au sein du service de santé et secours médical, en raison des professions spécifiques : médecins, pharmaciens, vétérinaires et infirmiers… Cela s’explique sans doute par le manque de disponibilité des cadres civils, les modes de vie… Par ailleurs, les sociétés sont de nos jours plus individualistes. Quelle est la problématique du volontariat dans le Puy-de-Dôme ? Premier constat : nous ne manquons pas de volontaires. Cette mission continue d’attirer beaucoup de jeunes hommes et de jeunes femmes. Nous avons un fort potentiel et beaucoup de centres. Il convient de généraliser les astreintes et le déclenchement des bips afin d’alléger les contraintes des personnels. En effet, le travail par équipe permet aux personnels qui ne sont pas d’astreinte d’être complètement disponibles pour des tâches personnelles. Nous avons cependant un problème : nous manquons de volontaires disponibles à certaines heures de la semaine et de la journée et en certains endroits précis du territoire. C’est aussi une conséquence de l’évolution des modes de vie, de l’organisation du travail… Existe-t-il un volontaire idéal ? Le volontaire idéal aurait une trentaine d’années, fixé dans sa commune et il pourrait se rendre disponible en journée pour intervenir, et également pour les formations. Et puis, l’idéal serait aussi de trouver des volontaires qui s’engagent sur la durée. À cet égard, la mère de famille trentenaire dispose de ces atouts pour faciliter le fonctionnement d’un centre. Un atout pour l’entreprise L’entreprise Échalier est signataire d’une convention avec le SDIS 63, pour la mise à disposition d’un certain nombre de sapeurs-pompiers volontaires en cas de besoin et ce, durant les heures de travail. Loin d’être un handicap, c’est pour le chef d’entreprise Bernard Échalier, un atout certain. Comment avez-vous fait cette démarche ? J’ai tout d’abord constaté qu’il y avait dans mon personnel un nombre non négligeable de sapeurs-pompiers volontaires : 10 % de l’effectif environ. Et sur un plan personnel, je suis sensible à cette démarche d’entraide, de solidarité, de secours L’entreprise Échalier, théâtre de nombreuses manœuvres. à autrui… Alors je me suis dit qu’il fallait que ces hommes et ces femmes puissent continuer. Vous étiez donc sensibilisé à cette question ? Disons qu’Échalier est aussi un peu partenaire du SDIS : nous accueillons souvent des manœuvres. Et puis, tout chef Lieutenant-colonel Gaag. Alors comment recruter ? Il faut avant tout abandonner les petites “querelles de clocher”, accepter d’être volontaire à quelques kilomètres de chez soi. Il faut aussi sans doute communiquer davantage, de manière plus ciblée et plus pédagogique. Et communiquer encore et toujours en direction des entreprises, mais aussi des collectivités, pour qu’elles puissent trouver les solutions pour libérer les SPV en cas de besoin. Ces solutions existent et c’est l’objet des conventions que nous mettons en place. Le monde agricole doit également être visé, nous y travaillons. Notre arme doit aussi être la communication ou plus encore l’information. C’est vrai pour le volontariat mais aussi pour l’ensemble de la profession : faire connaître les différents métiers, les modes de recrutement, etc. n d’entreprise devrait y être sensible, l’accident du travail n’arrive pas qu’aux autres… Et en cas de problème, on mesure bien à quel point les sapeurs-pompiers volontaires sont précieux. J’ajouterai d’autre part que quand je vois SPV sur un CV, c’est pour moi un plus. Que prévoit la convention que vous avez signée ? Tout simplement de pouvoir mettre à disposition deux ou trois sapeurs-pompiers volontaires en cas d’alerte. Le formaliser par une convention permet de mieux s’organiser, de mieux le faire comprendre au sein de l’entreprise. C’est donc plutôt un atout pour vous et votre entreprise ? Si on est bien organisé oui, incontes tablement. Les collègues des SPV le comprennent fort bien et cela ne pose aucun problème. C’est aussi plutôt rassurant d’avoir dans ses effectifs des “spécialistes” n du secours et de la sécurité. actuaLIté O P é R at I O n n E L L E La saison des inondations Les départements de la région Auvergne ont été confrontés, lors du week-end de la Toussaint, à de violentes intempéries sous forme de pluies diluviennes. Ce phénomène a mobilisé de nombreux moyens du CDSP 63, durant plus de cinq jours. S i les deux premiers jours ont touché les rivages de la Dore et les secteurs d’Ambert et de Marsac-en-Livradois, la crue de l’Allier a, par la suite, concerné les zones de Brassac-les-Mines, Jumeaux, PuyGuillaume et Courpière, entre autres. La nécessité d’anticiper Le CODIS 63 a été l’un des premiers témoins de cette crue. En effet, recevant de nombreux appels relatifs à la montée des eaux et à l’inondation de bâtiments, les effectifs du CODIS ont été renforcés par un chef de salle supplémentaire et un chef de colonne. Ces mesures ont permis de répondre aux besoins d’organisation et de prise de décision, essentiels lors de ce type d’événement. À la demande du préfet, le Centre opérationnel départemental (COD) a été activé dès le dimanche 2 novembre à 17 h 30. Compte tenu de l’ampleur du phénomène et de son étendue, le COD a permis d’anticiper, de préparer la montée en puissance du dispositif et de collaborer avec l’ensemble des services concernés par cette crue. D’importants moyens mis en œuvre Confrontés à la montée des eaux, les agents du CDSP 63 ont réalisé des actions de mise en sécurité, de sauvetage ou de protection des biens. La décrue amorcée, les opérations de pompage et d’épuisement ont débuté progressivement. La connaissance du terrain par les sapeurspompiers locaux, forts de l’expérience des précédentes crues, a été un élément déterminant dans les choix opérationnels. L’anticipation et la composition de groupes d’intervention (inondation et épuisement) furent un facteur appréciable et essentiel au bon déroulement des opérations. Manœuvre à Lempdes Le 27 septembre, les centres de secours de Cournon-d’Auvergne et de Lempdes sont déclenchés pour un feu au foyer-logement pour personnes âgées Les Nymphéas, à Lempdes. À l’arrivée des premiers secours, le feu se situe au premier étage au sein d’un local faisant office de salon de coiffure. La fumée a envahi l’ensemble de l’aile Jean-Yves Gouttebel et Gérard Betenfeld sur le terrain. 6 nord sur les trois niveaux. Les secours procèdent à une reconnaissance puis à l’évacuation et à la mise en sécurité des résidents vers une zone sécurisée située au niveau du réfectoire. Deux résidents manquent à l’appel, ils seront rapidement localisés. Le chef de groupe de Cournon-d’Auvergne, premier COS, va mettre en place la sectorisation suivante : - un secteur incendie, ayant pour mission de trouver le sinistre et éviter les propagations horizontales et verticales ; - un secteur secours à personne, devant comptabiliser les résidents évacués et prendre en charge les victimes. Les principaux impacts sur les infrastructures départementales ont été les suivantes : • voies ferrées : trafic interrompu entre Thiers et Montboissier. • axes routiers : coupure des routes RD 34 : Brassac-les-Mines • CD 433 : Saint-Priest-Bramefant • CD 43 : Limons • CD 63 : Puy-Guillaume • CD 223 : Maringues • RD 1: Cournon-d’Auvergne • RD 252 et RD 69 : Marsac-en-Livradois. • Défense incendie : 24 communes ne pouvant être couvertes pour la défense incendie par le réseau habituel. un pêcheur sauvé des eaux La mise en œuvre combinée des plongeurs et des sauveteurs en eau vive (SAV), associés au vecteur aérien DRAGON 63, a permis le sauvetage d’un pêcheur sur la commune de Mirefleurs. La mise en sécurité de nombreuses personnes piégées par la montée des eaux dans leur véhicule ou dans les habitations isolées par les eaux (dont un paraplégique sur la commune de Saint-Gervais-sur-Meymont) a aussi été effectuée. Par ailleurs, il faut signaler l’arrachement de trois conduites servant à l’alimentation en eau potable d’environ 6 000 foyers. Ces canalisations, situées dans le lit de l’Allier, ont été emportées par la crue. À ce titre, trois unités de production d’eau potable de l’UIISC (Brignoles et Nogent) ont établi un dispositif de traitement de l’eau afin de répondre à une carence sur le secteur de Saint-Rémy-de-Chargnat, près d’Issoire. n MOYEnS EnGaGéS • FPTL et VSAB de Lempdes • Chef de groupe, FPTSR et EPAS de Cournon-d’Auvergne • Officier de garde du groupement Centre Cet exercice a permis de répondre à plusieurs objectifs : - tester les procédures incendie mises en place par le chef d’établissement pour le personnel du foyer-logement ; - évaluer les réactions immédiates et la montée en puissance des secours des sapeurs-pompiers. On notait la présence sur les lieux de Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil d’Administration du SDIS 63, président du Conseil général du Puy-de-Dôme, de Gérard Betenfeld, maire et conseiller général de Lempdes, du lieutenant-colonel Mickaël Besseyre, chef du groupement territorial Centre. n actuaLIté O P é R at I O n n E L L E 1 000 m² de toiture en feu à La Bourboule Vers minuit et quart le vendredi 17 octobre, le CTA-CODIS reçoit plusieurs appels pour feu de toiture dans un hôtel en rénovation situé 70, avenue Foch à La Bourboule. Le départ “normal” du centre de secours de La Bourboule est sonné : FPT, EPSA, VSAV et chef de groupe. L es sapeurs-pompiers rejoignant leur centre après un appel général passent à proximité du bâtiment dont la toiture est totalement embrasée, ce qui leur permet de visualiser une première fois la situation. De là, le premier chef d’agrès demande une anticipation des moyens. À son arrivée, le chef d’agrès du FPT effectue une rapide reconnaissance et identifie un risque important de propagation à l’annexe de l’hôtel, située dans la cour intérieure et au bâtiment mitoyen. Le chef de chantier, présent sur les lieux, donne les premières informations sur les cheminements et sur l’état de la structure du bâtiment. un risque de propagation À 12 h 28, le chef d’agrès lance le message suivant : “Sommes en présence d’un feu de combles généralisé à l’ensemble d’un bâtiment R + 5 en rénovation d’une surface d’environ 1 000 m². Risque important de propagation aux bâtiments mitoyens. Deux LDV1000 en cours d’établissement dont une sur l’EPSA. Je demande sur place deux FPT, une EPA, une RCAM et le chef de colonne. Poursuivons les reconnaissances.” À minuit et demi, le chef de groupe d’astreinte, le lieutenant Pasquier, se présente. Compte tenu de l’embrasement de la totalité de la toiture, de la propagation au 4e étage et de la structure fragilisée par l’incendie ainsi que par les travaux de démolition, aucun personnel n’est engagé à l’intérieur. Une reconnaissance est effectuée dans le bâtiment mitoyen et une LDV500 est établie par une fenêtre de toit afin de supprimer tout risque de propagation. Le chef de colonne, le capitaine Asselin, et le chef de site, le lieutenant-colonel Bernard, mettent en place un dispositif qui permettra d’éviter toute propagation au bâtiment mitoyen et à l’annexe de l’hôtel (seulement une dizaine de mètres carrés de toiture a été endommagée). Il s’agit aussi d’éviter l’atteinte du 3e étage. Cinq LDV1000 dont deux sur EPA et deux LDV500 seront en action au plus fort du feu. Les derniers moyens rejoignent leur CS vers midi le lendemain, les rondes de surveillance se termineront le samedi à 8 h. n MOYEnS EnGaGéS • CS La Bourboule : FPTLHR, FPT, EPSA32, VSAV, Vpro • CS Le Mont-Dore : FPTLHR, chef de groupe • CS Tauves : CCR, VSAB • CS Chamalières : EPAS 32 • CSP Issoire : RCAM • CI Veyre-Monton : logistique • SDIS : chef de colonne Sud-Est, chef de site, VLSSSM éléments favorables • Anticipation des renforts par le premier chef d’agrès et par le CODIS. • Bâtiment en travaux, donc absence de victime. • Vent nul. • Réseau hydraulique très fiable. • Bonne réaction des premiers intervenants afin de limiter la propagation. éléments défavorables • Enchevêtrement des bâtiments (construits vers 1890) entraînant des difficultés pour éviter la propagation et le dégât des eaux. • Absence d’escalier dans l’annexe de l’hôtel suite aux travaux de démolition et donc un seul accès. Éviter les risques de propagation. 7 F O R M AT I O N Formation initiale des SPP L’ENSOSP et le SDIS 63 solidaires en 2008 Au cours de l’année 2008, de nombreuses actions ont été menées conjointement par l’ENSOSP (École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers) et le SDIS 63. P lusieurs officiers du SDIS 63 se sont engagés activement dans le fonctionnement de l’ENSOSP en tant que formateurs dans des disciplines diverses comme la gestion opérationnelle de commandement, la communication, le droit. D’autres ont fait acte de candidature pour être intervenants à l’école et vont venir renforcer l’équipe déjà en place, après une période d’adaptation, pour répondre aux besoins grandissants de l’ENSOSP. L’année 2008 a donc été riche en formation. Prérequis lieutenant SPV Du 3 au 8 novembre, 36 sous-officiers originaires des départements de Savoie, Cantal, Haute-Savoie, Haute-Loire, Loire, Drôme, Ain et Puy-de-Dôme ont suivi les modules de prérequis indispensables à leur formation de lieutenant de sapeurpompier volontaire à l’ENSOSP. Formation major SPP Durant trois jours du 12 au 14 novembre, le SDIS 63 a accueilli douze officiers majors de sapeurs-pompiers professionnels. Formation pratique de chef de groupe menée en commun par les SDIS 43,15 et 63 dans le cadre des écoles chargées de mission conventionnées par l’ENSOSP. Ces officiers ont été confrontés à des mises en situation de sinistres à risques par ticuliers (risques chimiques ou radiologiques, matières dangereuses, victimes nombreuses…). Le 14 novembre, a eu lieu notamment une simulation de plan nombreuses victimes à SaintOurs-les-Roches aux établissements Échalier. Les sapeurs-pompiers ont organisé une manœuvre secours routier, avec une dizaine de fausses victimes afin de tester la réactivité et la coordination des moyens de secours (installation d’un poste médical avancé (PMA) et d’un PC). Formation adjudant SPV et SPP chef de groupe Douze sous-officiers, volontaires et professionnels, ont suivi pendant quatre semaines une formation d’adjudant chef de groupe. Originaires du Var, de la Drôme et du Puy-de-Dôme, du 24 novembre au 19 décembre, ces personnels ont été formés à l’emploi et aux activités de chef de groupe. Formation basée majoritairement sur de la mise en situation pratique de terrain, elle s’est déroulée à tour de rôle sur les quatre groupements territoriaux Centre, Est, Sud n et Nord. Dans le cadre de la formation initiale, les sapeurs-pompiers professionnels nouvellement recrutés au sein du SDIS 63 ont vécu une expérience nouvelle et inoubliable. Ils ont été accueillis du 15 au 19 décembre sur le plateau technique de l’ENSOSP à Aix-en-Provence. Cette structure moderne de dernière génération permet des mises en situation proches de la réalité sur feux réels, accidents de toute nature… et ce, en toute sécurité. Les stagiaires ont été engagés comme équipages dans les engins et ont manœuvré sous les ordres de chefs d’agrès et chefs de groupe également en formation n à l’ENSOSP. Programme des formations 2009 Le programme 2009 propose environ 24 500 journées/stagiaires. Les actions de formation doivent impulser et développer toujours davantage une culture de terrain et de sécurité. L’effort développé les années précédentes pour les sapeurs-pompiers volontaires est maintenu et va être renforcé pour apporter une réponse qualitative et quantitative suffisante, notamment pour l’avancement au grade de caporal et de sergent. Le service formation œuvre en permanence à son objectif majeur qui consiste à développer un dispositif de formation efficient, novateur et adapté aux besoins. Il est animé par une volonté forte de positionner ses actions comme terreau d’une culture opérationnelle commune. Enfin, le service remercie particulièrement tous ceux qui travaillent au sein du SDIS 63 pour que la formation soit d’une grande qualité tout en restant à l’écoute du terrain n et des personnels. f orm at io n Sous le signe du travail et de la convivialité L’assemblée générale de l’Association départementale des moniteurs sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme (ADMSSP 63) s’est tenue le samedi 25 octobre à la salle des fêtes de Celles-sur-Durolle. Elle a réuni environ une trentaine de moniteurs tous groupements confondus. O uver te par le président Marc Cucchieri, cette 24 e assemblée générale a débuté par les remerciements d’usage, saluant notamment la présence des représentants de la municipalité de Celles-sur-Durolle ainsi que le commandant Crouseaud, représentant le colonel Le Boulaire, DDSIS et les moniteurs de premiers secours. Avant d’exposer les rapports financiers et moraux de l’association, Marc Cucchieri a tenu à féliciter les deux récentes lauréates du monitorat. La matinée a, en outre, été consacrée aux travaux de l’association : formation des équipiers secouristes et formateurs des JSP, formation du secourisme grand public. D’autres points ont été abordés, en particulier, la création d’un site Internet pour l’association et plus généralement la nécessité d’informer et de communiquer. Entre autres par le biais d’articles dans la revue La Feuille de chou. Une semaine en Bosnie Dans le cadre de la coopération internationale et à la demande de l’ambassade de Bosnie, les capitaines Delbos et Deniau se sont rendus dans la région de Bihace pour une mission d’évaluation et de formation de chefs de groupe. Les participants à l'assemblée générale. Avant de conclure cette matinée de travail, le président a tenu à évoquer également les difficultés vécues par les moniteurs dans leurs activités de formation, proposant par exemple l’ouverture d’un véritable dialogue de fond. La réactivation d’une commission départementale du secourisme pourrait être un moyen d’agir sur le terrain. Parce que la vie associative est aussi un lieu d’échange et de convivialité, la matinée a été ponctuée par un cassecroûte auvergnat, permettant de continuer d’échanger de manière informelle et s’est poursuivie par la visite des établissements Chazeau, une coutellerie familiale. n Dans un pays où les blessures de la guerre ne sont pas encore cicatrisées, les moyens et le matériel, on s’en doute, sont encore limités d’autant que l’organisation doit se mettre en place entre des gens qui, hier encore, étaient ennemis. C’est dans ce climat un peu tendu que les capitaines Delbos et Deniau ont dû travailler du 6 au 11 octobre, sur les techniques de base en matière d’incendie, seul domaine d’intervention des pompiers bosniaques. Une expérience enrichissante selon le capitaine Delbos : “Nous avions quelques handicaps au départ. La barrière de la langue d’abord et quelques tensions entre les participants. Nous avons fait très peu de formation théorique et privilégié le terrain. Obligés de travailler ensemble, nos pompiers bosniaques ont fini par se parler et faire naître une cohésion. Les moyens sont modestes et parfois un peu archaïques mais c’était une belle expérience.” n Guide prévention à destination des élus Créées en février 1941, les commissions de sécurité ont pour mission d’éclairer les autorités administratives (maire ou préfet) chargées de vérifier que les règles de sécurité sont correctement appliquées dans les établissements recevant du public (ERP) et les immeubles de grande hauteur (IGH). Suite à la prise de nouvelles fonctions d’élus locaux, aux différentes interrogations concernant la réglementation relative aux ERP et au rôle des maires en la matière, un guide pratique sur la sécurité contre l’incendie dans les ERP a été réalisé. Ce guide créé par le Groupement de services prévention des risques du SDIS 63, est en consultation libre sur le site Internet de la préfecture du Puy-de-Dôme. www.auvergne.pref.gouv.fr Accès : Protection civile/Établissement recevant du public/Sécurité incendie et accessibilité/Guide prévention à destination des élus VIE DES C E NT R E S Une caserne avenue de l’Avenir à Thiers 49 sapeurs-pompiers volontaires, 24 professionnels et 14 véhicules à loger, Thiers avait besoin d’une nouvelle caserne. C’est chose faite depuis le mois d’octobre ! Inaugurée le 18 octobre en présence d’Éric Boucourt, sous-préfet de Thiers, de Jean-Claude Daurat, 1er vice-président du CA SDIS 63, de Thierry Déglon, maire de Thiers et d’Annie Chevaldonné, conseillère générale du canton de Thiers, la caserne flambant neuve avait fière allure sous le soleil d’automne. Situé en un lieu plus accessible et plus adapté aux manœuvres des engins, le bâtiment a été construit sur un terrain mis à disposition par la municipalité qui a aussi participé au financement du terrassement, en raison de la configuration particulière des lieux. Un réfectoire, une salle de sport et des chambres complètent les équipements fonctionnels, constituant une surface utile de 2 129 m2. Cette caserne réunit le groupement territorial Est (GTE), la compagnie de Thiers et le centre de secours principal. Ce qui représente une activité opérationnelle de 1 380 interventions en 2007 et de plus de 1 500 en 2008. n La visite des locaux. Une nouvelle caserne à Marat La nouvelle caserne de Marat a été inaugurée le 14 novembre en présence de nombreuses personnalités, notamment Jean-Claude Daurat, 1er vice-président du SDIS et Didier Doré, sous-préfet d’Ambert. Décidé par délibération du Conseil d’Administration du SDIS en juin 2004, le regroupement des corps de sapeurspompiers de Marat et Vertolaye s’est concrétisé par la création d’un centre d’intervention commun : la caserne de Marat. Située à l’intersection des trois routes menant respectivement à Marat, Vertolaye et Saint-Pierre-la-Bourlhonne, la nouvelle caserne a été construite sur un terrain mis à disposition par la commune de Marat. Cette dernière a également pris en charge les travaux de terrassement Jean-Claude Daurat, Christian Viallis, Didier Doré, Yves Fournet-Fayard, colonel Le Boulaire. 10 nécessaires à la réalisation d’un parcours sportif. Cet équipement de secours s’inscrit dans une forte volonté de rationalisation et de mutualisation des moyens. Le tout, dans un souci de plus grande efficacité et de meilleure organisation des secours dans une zone au climat et au relief difficiles et où le Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques (SDACR) impose, en raison de la présence de l’usine Aventis, une structure efficace. Bien adapté aux exigences toujours croissantes des missions exercées par les sapeurs-pompiers, ce nouveau bâtiment va leur permettre de les remplir dans de bonnes conditions matérielles. La caserne de Marat accueillera vingt sapeurs-pompiers volontaires placés sous le commandement de l’adjudant-chef Vidal et du caporal-chef Coste. Elle possède également une section de vingt-quatre n jeunes sapeurs-pompiers. a c t u a li t é Assemblée générale des JSP L’assemblée générale de l’Association départementale des jeunes sapeurs-pompiers (ADJSP) du Puy-de-Dôme s’est tenue le 11 octobre à La Bourboule. Accueillis par le capitaine Michel Viallefont, président de l’ADJSP, les JSP ont été très chaleureusement félicités et encouragés pour leur engagement par Bruno Charlot, directeur de cabinet du préfet, Jean-Yves Gouttebel, président du CA SDIS, Jean-Marc Boyer, conseiller général de La Bourboule et Jean Falgoux, maire de La Bourboule. À l’issue des travaux traditionnels de l’assemblée générale (rapport moral, rapport financier et votes), le nouveau bureau a élu président le capitaine Daniel Caille. Les JSP ont ensuite défilé dans les rues de La Bourboule. Après les dépôts de gerbes au monument aux morts, les diplômes (brevet) et médailles ont été remis aux récipiendaires 2008. La prochaine assemblée aura lieu en 2009 à Puyn Guillaume. Pompier : une vocation Tout petit déjà… Le refrain est connu et les camions rouges n’ont pas fini de faire rêver les enfants… Mais quid de cette passion à l’adolescence ? Pour Benoît Savajol, la question ne s’est pas posée, il est entré chez les JSP de Coudes. À quel âge avez-vous intégré les JSP ? Dès que j’ai pu, c’est-à-dire à 13 ans. J’ai obtenu mon brevet à La Bourboule cette année, donc on peut dire que j’ai effectué un temps complet ! Et maintenant ? J’ai deux ambitions, deux rêves encore à réaliser : devenir d’abord sapeurpompier volontaire puis passer le concours pour devenir professionnel ; j’ai toujours eu ça dans la tête, j’ai toujours voulu être sapeur-pompier. C’est une tradition familiale ? Pas directement mais ma cousine, qui est un peu plus âgée que moi, est SPV et a sans doute contribué à cette vocation. En tout cas, quand je la voyais avec son uniforme, ça a sans doute renforcé ma volonté… Tout mettre en œuvre pour devenir sapeur-pompier Et pourtant, il n’y en a pas un seul dans mon entourage proche. 16 ans et un projet dont rien ne le fera démordre, Jeoffrey Chassagne bâtit sa vie et ses études en fonction de son but : devenir sapeur-pompier et intégrer la BSPP de Paris. Quand vous n’êtes pas JSP, vous suivez des études, lesquelles ? Je suis à l’école du BTP d’Égletons pour passer, j’espère, un bac pro. Je souhaite devenir conducteur d’engin. Depuis quand êtes-vous JSP ? Je suis JSP depuis quatre ans et sapeurpompier dans ma tête depuis… toujours ! Pour travailler dans le BTP ? Non, dans l’espoir de devenir pompier de Paris. C’est une spécialité recherchée, Car maintenant, ce n’est plus un rêve, c’est une vocation : je souhaite aider les autres, me rendre utile et aussi être dans cette vie très active… avec des bouffées d’adrénaline ! Trois ans de JSP… Pour un adolescent, c’est sans doute beaucoup de contraintes et de discipline, non ? Oui, tous les samedis à l’entraînement, les manœuvres, etc., ce n’est pas facile. Il faut aussi de la discipline mais ça ne me dérange pas… C’est constructif et tellement utile pour ma future n formation. je me suis renseigné et je veux mettre toutes les chances de mon côté. C’est aussi pour cela que je fais beaucoup de sport, que je travaille ma condition physique. L’aspect militaire, ce n’est pas un peu rude pour un adolescent ? Au contraire, j’aime l’action, mais aussi la discipline. Qui va avec… si l’on veut être efficace. Et puis il ne faut pas voir que cet aspect : c’est aussi le groupe, la solidarité… n 11 RESSOURCES HU M A I N E S Résultat des élections professionnelles Les élections professionnelles ont eu lieu au mois de novembre au SDIS 63. Présentation des résultats et rappel du rôle des différentes instances. Qu’est-ce que la CAP ? La Commission administrative paritaire est consultée pour toute question individuelle concernant la carrière des agents (avancements d’échelon, de grade, disponibilité, révision de notation…). Elle est également compétente en matière de discipline. Qu’est-ce que le CTP ? Le Comité technique paritaire, quant à lui, est chargé de donner un avis sur les questions collectives relatives à l’organisation et au fonctionnement de la collectivité. Il émet des avis sur les programmes de modernisation des méthodes et techniques de travail et leurs incidences sur la situation du personnel. Il examine les grandes orientations à définir pour l’accomplissement des tâches. Qu’est-ce que le CHS ? Le CHS est le Comité d’hygiène et sécurité. Il contribue à la protection de la santé et de la sécurité des agents. Dans ce cadre, il est consulté par l’autorité pour la prévention de la santé et de la sécurité des agents au travail. Il a pour compétence d’observer et de donner son avis sur les projets de la direction relatifs à l’hygiène et à la sécurité des agents (procédures, équipements, analyses des risques, analyses des 12 accidents et maladies professionnelles graves ou répétés…). L’autorité territoriale reste libre de son choix final, mais doit se justifier et informer le CTP. Une formation spéciale est organisée pour les membres du CHS. Le mandat d’une durée de six ans est renouvelable. Le mandat des représentants de l’administration expire en même temps que leur mandat électoral ou fonction ou à la date du renouvellement total ou partiel de l’organe délibérant de la collectivité. Qui siège dans les différentes instances ? Le nombre de représentants de l’administration et du personnel est calculé selon l’effectif de chaque catégorie d’agents. Les représentants de l’administration ont été désignés lors du CA du SDIS du 7 juillet 2008. La collectivité peut procéder à tout moment au remplacement de ses représentants et ce, pour la suite du mandat à accomplir. Le mandat des représentants du personnel expire une semaine après la date des élections organisées pour leur n renouvellement. 100 100 POURCENTAGES DE PARTICIPATION 90 90 89,87 80 70 60 80 70 63,75 63,93 67,31 60 60,74 50 50 40 40 30 30 20 20 10 10 0 ctp chs cap - spp cap - pat catég C catég C cap - pat catég B 0 RESSOURCES HU M A I N E S Élection des représentants du personnel à la CAP - SPP catégorie C Syndicats Titulaires groupe 1 Suppléants CGT Caporal-chef Fabrice LANOIR Caporal-chef Laurent FRANC CFDT INTERCO Caporal Ludovic SEGUIN Caporal-chef Denis LONGCHAMBON Titulaires groupe 2 Suppléants SNSPP Sergent-chef Franck GROS Adjudant-chef Marc GRIMALDI SNSPP Sergent Laurent FAURE Adjudant-chef Jean-Pierre SERRE CGT Sergent Franck RICHAUME Sergent-chef Thierry GUILLAUME Élection des représentants du personnel à la CAP - PAT catégorie C Syndicats Titulaires groupe 1 Suppléants CFDT INTERCO Mme Valérie FAURE Mme Florence RENAUT CFDT INTERCO Mme Karine GRALL Mme Laurence SCALMANA CFDT INTERCO Mme Sylvie FAURE M. Christian NUNES Titulaire groupe 2 CFDT INTERCO M. Philippe TROCHA Suppléant M Françoise GIVERNAUD me Élection des représentants du personnel à la CAP - PAT catégorie B Syndicats CFDT INTERCO Titulaire groupe 3 M. Xavier LETELLIER Suppléant Mme Anne-France BEGIN Titulaire groupe 4 CFDT INTERCO M. Dominique LE BIHAN Suppléant M. Julien CAFFY Élection des représentants du personnel au CTP (SPP et PAT) Syndicats Titulaires : Suppléants SNSPP Caporal-chef Olivier MICO M. Hervé DOUSSET SNSPP Adjudant Michel BERRIER Adjudant-chef Éric LECANTE CFDT INTERCO Sergent-chef Éric RENAUT Adjudant-chef Loïc ALMEIDA CFDT INTERCO Mme Florence RENAUT M. Philippe TROCHA CGT Caporal-chef Fabrice LANOIR Sergent-chef Bruno VÉDRINE Élection des représentants du personnel au CHS (SPP et PAT) Syndicats Titulaires Suppléants CGT Sergent-chef Patrice LETHUAIRE Mme Élodie POCACHARD CGT Caporal-chef Fabrice LANOIR Sergent-chef Bruno VÉDRINE SNSPP Adjudant-chef Marc GRIMALDI M. Tony BARRAUD SNSPP Sergent-chef Anthony LIABEUF Caporal-chef Gabriel PAGES CFDT INTERCO Sergent-chef Bruno FAYARD Mme Florence RENAUT Mouvements de personnel Départs en retraite • Au 1er septembre 2008 : Adc Jean-Claude Giangreco • Au 1er octobre 2008 : Mjr Dominique Pont • Au 1er décembre 2008 : Mjr Marcel Lebreton Gisèle Subilau Recrutements octobre/novembre 2008 : • Adc Dominique Sciandrone recruté au GSPR en qualité de préventionniste • Lt Sébastien Bonnas recruté au GSPR en qualité de préventionniste • Philippe Chaton recruté au service téléassistance en qualité d’adjoint technique 2e classe • Christophe Bony recruté au service téléassistance en qualité d’adjoint technique 2e classe • Karine Vevollet recrutée au service téléassistance en qualité d’adjoint technique 2e classe • Lucile Lasveaux recrutée au service communication et relations extérieures en qualité de directrice territoriale • Annie Brioul recrutée au service de santé et secours médical en qualité d’infirmière FIA Sapeurs Julien Aucouturier, Aurélien Bordet, Laurent Bostdecher, Julien Castro, David Detriteaux, Pierre Durand, Richard Fonteix, Pierre-Alain Fournier, Damien Grossmann, David Hortelano, Sébastien Laplace, Romain Manuby, Benoît Nizier, Guillaume Paris, Romain Potignon, Arnaud Jacquemin 13 hsct Les formations HSCT : “Bien porter pour mieux se porter” En sécurité du travail, il existe deux types de formations obligatoires selon le Code du travail : les formations générales à la sécurité et les formations spécifiques à la sécurité. E n France, un accident avec arrêt sur cinq est consécutif aux efforts de soulèvement (chiffre Dexia Sofcap 2000 sur 10 000 collectivités). En effet, lorsqu’ils ne sont pas réalisés dans de bonnes conditions, ils peuvent être à l’origine de lésions diverses et graves, de problèmes chroniques et d’affections ostéoarticulaires (lombalgie, lumbago, hernie…). L’intérêt de cette formation est bien d’utiliser les principes de prévention et d’économie d’effort sur les gestes et postures afin de préserver sa santé autant au travail que chez soi. L’un des premiers principes de prévention est de favoriser la mécanisation de la manutention (transpalette, chariot élévateur, diable, chariot porteur…). La formation générale C’est une formation pratique appropriée à la sécurité du travail au sein de l’établissement en fonction de sa taille, la nature des activités exercées et du car actèr e des ris ques const atés . Elle a pour objet d’instruire l’agent sur les précautions à prendre pour assurer sa propre sécurité. À cet effet, les informations, enseignements et instructions L’arbre de Noël brille de mille feux L’arbre de Noël du Comité des œuvres sociales du SDIS 63 s’est déroulé le 29 novembre au Sémaphore de Cébazat. Comme chaque année, les enfants sont venus nombreux assister au spectacle et notamment à l’arrivée du Père Noël. n 14 nécessaires lui sont donnés en ce qui concerne : - les conditions de circulation dans l’établissement pour les véhicules et les piétons, les instructions d’évacuation, les issues de secours ainsi que les points de rassemblement… ; - les risques liés à l’exécution du travail : les comportements et gestes à adopter pour travailler en toute sécurité, le fonctionnement des dispositifs de protection et de secours… ; - les dispositions à prendre en cas d’accident sur les lieux de travail. Les formations spécifiques Elles ont pour objet de former les agents aux postes de travail et aux risques particuliers qu’ils peuvent présenter. On retrouve par exemple la formation aux gestes et postures. En 2009, le SDIS 63 propose, pour la première fois, cette formation à tous les agents dont l’activité quotidienne comporte des manutentions. À l’issue de cette formation, ils seront capables de manipuler des charges en toute sécurité et d’adopter les postures de travail adaptées aux tâches à effectuer. Ils apprendront l’anatomie du squelette humain avec les différentes pathologies liées au port de charges, le principe de sécurité physique et d’économie d’effort ainsi que le principe d’aménagement des postes de travail dans le cadre de la prévention des accidents au travail. Une partie pratique permettra de mettre en application ces principes. Les agents auront quelques mois pour le faire sur leur poste de travail. Lors d’une deuxième rencontre, un débat sous forme de retour d’expérience permettra n d’analyser chaque situation. BRÈVES Les célébrations du 11 Novembre Très remarqué lors des célébrations nationales du 14 Juillet (voir notre précédente édition), le chœur des jeunes sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme a interprété la Marseillaise lors des cérémonies commémoratives du 11 Novembre à ClermontFerrand. Accompagnés des enfants des écoles, les JSP se sont produits après le dépôt de gerbe et en clôture de la cérémonie au monument de la guerre 1914-1918, place Salford à Clermont-Ferrand. Si les Champs-Élysées étaient déjà loin, l’émotion n’en était pas moins palpable sous un ciel bien menaçant. Première cérémonie à se tenir en l’absence de tout survivant – les derniers poilus sont décédés en 2008 –, elle revêtait un sens particulier. La présence de jeunes témoigne de cette volonté de ne pas oublier. n Les formations DSA Une formation DSA pour les personnels administratifs et techniques a été organisée au SDIS 63 dans le courant du mois de novembre. Elle a réuni trente-quatre personnes sur quatre demi-journées. Foire de Clermont-Cournon Beaucoup de visiteurs sur le stand du SDIS 63 pour le cru 2008 de la Foire de Cournon. Outre les matériels exposés (tenue de feu et haute visibilité, casques…), le thème de cette année était “Un métier, un regard, une passion”. Portraits de sapeurs-pompiers, présentation des différents métiers, renseignements sur la voie professionnelle mais aussi sur le volontariat. Comme chaque année, le stand a eu beaucoup de succès ; en témoigne le livre d’or de ce millésime : « Merci d’être là pour sauver des vies et aider. Ma mamie était pompier et mon tonton l’est. C’est trop bien ! » Florent 9 ans. n Congrès de l’union départementale Le congrès de l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme (UDSP 63) s’est tenu le 14 septembre à Viscomtat. Organisé par les centres de Celles-surDurolle et Viscomtat, le congrès a réuni plus de cent cinquante sapeurs-pompiers volontaires et professionnels sous la présidence du capitaine Daniel Jouanade, président de l’UDSP 63. Après les travaux d’usage, les participants se sont dirigés au monument aux morts de Viscomtat pour un dépôt de gerbes. À l’occasion de cette manifestation, l’adjudant-chef Joël Douris et l’adjudantchef Alain Teilhol ont été décorés de la médaille de l’union. Ensuite, les sapeurs-pompiers de la région Auvergne se sont réunis le 18 octobre à Orcines pour assister au congrès de l’Union régionale des sapeurs-pompiers d’Auvergne (URSP). Le colonel Richard Vignon, président de la FNSPF, a honoré les participants de sa présence. n Le Puy-de-Dôme, terre d’accueil du Championnat de trekking 2009 Forte du succès du 114e Congrès national des sapeurs-pompiers, l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme organisera le Championnat de France de trekking. Cette manifestation sportive se déroulera les 3 et 4 juillet prochains à Super-Besse dans le massif n du Sancy. Retrouvez prochainement des informations sur le site Internet du SDIS 63 (www.sdis63.fr) 15 © P. Cachon ionale de la t a n e é n s é cu Jour r it e é in tér ieu r La Journée nationale de la sécurité intérieure s’est tenue le 18 octobre, place de Jaude à Clermont-Ferrand, en même temps que la journée de clôture de la Semaine de la sécurité routière. De nombreux stands (police nationale, gendarmerie nationale, CroixRouge, protection civile et bien entendu SDIS 63) proposaient à un public venu nombreux, informations et démonstrations. Épaulés par les JSP, les sapeurs-pompiers ont présenté du matériel (VSAV, échelle aérienne, PMA…) et effectué des démons trations : manœuvre de JSP, désincarcération, GRIMP en situation de secours urbain et manœuvre d’édu cation cynotechnique. Lors de cette même journée, les gardes-pompes étaient eux aux Invalides pour une démonstration de pompe à bras avec Michelle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des n Collectivités territoriales.