Téléchargez ce numéro

Transcription

Téléchargez ce numéro
Service Départemental d'Incendie et de Secours de L'Isère
Février 2008
Dossier :
n
o
i
t
a
r
é
m
o
l
g
Feux sur l’ag
…et aussi :
Vous décalez, ils décalent
2
Actualités
3
Feux sur l’agglomération
6
Du côté de chez vous
7
Le Stade des Alpes, un ERP d’envergure
Distinctions
Le dossier du mois
À votre service
Étude épidémiologique sur la mortalité
des sapeurs-pompiers
Exercices : LORHIS 2007, secours en
montagne
4-5
Entre nous
8
vous décalez, ils décalent
Manoeuvres
Exercice de secours en
montagne
Exercice LORHIS 2007
Formation nationale de sauvetage-déblaiement
Le plan de secours en montagne arrêté par le
Préfet prévoit la participation des personnels
du SDIS pour renforcer les unités de secours
en montagne dans leurs missions de
recherche, de sauvetage et d’assistance aux
victimes en milieu montagnard. Le corps
départemental de sapeurs-pompiers de
l’Isère comporte le groupe de secours en
montagne des sapeurs-pompiers (GMSP) qui
compte 4 guides de haute montagne, 4 chefs
d’unité et 6 équipiers, ainsi qu’un peloton
cynotechnique d’intervention et de
recherche (ECIR 38) comptant en son sein 2
équipes cynotechniques (2 maîtres-chien et
2 chiens) brevetés pour la recherche en
avalanche.
L’exercice LORHIS (Loire, Rhône, Isère) 2007 qui a eu lieu en novembre sur trois jours a réuni
près de 500 sapeurs-pompiers venus de toute la France afin de simuler une opération de
secours de très grande ampleur.
Les spécialistes du GMSP doivent être
recyclés annuellement pour maîtriser les
techniques nécessaires à la réussite des
missions de secours en conditions hivernales. C’est ainsi qu’au mois de février, en 3
sessions comportant des cours théoriques et
des exercices de terrain en milieu enneigé,
tous les spécialistes ont suivi leur formation
annuelle de maintien des acquis dans le
massif du Vercors. Chaque session comprenait un parcours de 600 m de dénivelé positif
à ski avec peaux de phoques ; des exercices
de localisation de victimes d’avalanche avec
l’utilisation d’un ARVA*, de sondage et
balisage d’avalanche, d’évacuation de
victimes avec traîneau ainsi que la réalisation d’igloos de survie. Les équipiers du
groupe de reconnaissance et d’intervention
en milieu périlleux (GRIMP), qui constituent
le “vivier” du GMSP, ont participé à ces
sessions dans le cadre de leur initiation à
ces techniques.
*Appareil de Recherche de Victimes en Avalanche
2
Rappelons que les sapeurs-pompiers spécialisés en sauvetage-déblaiement sont amenés à
intervenir en cas de glissement de terrain, d’effondrement d’immeuble, de catastrophe
naturelle.
Parmi leurs missions : reconnaissance, sauvetage et sécurisation des sites sinistrés. Ainsi,
durant 50 heures, nuit et jour, sur sept sites de manœuvre répartis dans trois départements
de la région Rhône-Alpes, les sapeurs-pompiers ont été confrontés à de multiples configurations d’interventions. Les personnels ont dû mettre en œuvre les techniques et matériels
dédiés à leur spécialité secondés par des équipes cynophiles, médicales et GRIMP.
Le poste de commandement avait été placé dans une commune du Rhône. La liaison radio
avec le PC et les différents sites a quant à elle été assurée par le CODIS de la Loire basé à
Saint-Etienne. Pour le réalisme de l’exercice, les personnels mobilisés ont été hébergés dans
un camp de toile situé à proximité du PC. Le poste de commandement avait quatre missions
principales :
■
Action/anticipation : choix tactiques, évolutions possibles ;
■
Moyens : choix des secours à engager ;
■
Renseignement : recueil et diffusion des données opérationnelles et communication vers
les médias ;
■
Transmissions : mise en œuvre des moyens de télécommunication, test du futur réseau
Antarès.
L’exercice LORHIS 2007 a été organisé par le SDIS de la Loire, en collaboration avec l’étatmajor de zone sud-est et les SDIS du Rhône et de l’Isère.
actualités
Distinctions
Enquête
Félicitations !
Enquête habillement
Félicitations au lieutenant-colonel Jacques Perrin,
président de l’Union Départementale des sapeurspompiers de l’Isère et de l’Union Régionale, nommé
dans l’ordre national du Mérite au grade de chevalier
par décret du 30 janvier 2008 publié au Journal officiel
du 31 janvier 2008.
Au mois de mars, la direction départementale procèdera à une enquête-recensement
sur les effets d’habillement. Cette enquête,
confiée aux référents habillement des
centres et services consiste à :
Décorations pour acte de courage et de dévouement
Lundi 4 février dernier, monsieur le Préfet de l’Isère, a remis la médaille pour acte de courage
et de dévouement à 7 sapeurs-pompiers des centres de Vizille et de Vaulnaveys intervenus
sur le tragique accident de car polonais à Notre-Dame-de-Mésage le 22 juillet 2007.
■
Lister les effets d’habillement en dotation
dans le département (en les quantifiant et
en répertoriant les codes-barres) ;
■
Evaluer les manques en référence aux
fiches de dotation validées ;
■
Evaluer la vétusté des effets d’habillement en dotation dans le département.
Pour faciliter la tâche des référents habillement, le GTL met à leur disposition des
lecteurs de codes-barres, au nombre de 3
par groupement. Les résultats de l’enquête
seront entrés dans une application informatique développée pour l’occasion, puis
exploités afin de proposer un plan d’équipement et de réduction de la vétusté. La plateforme logistique ne pourra renouveler que
les effets connus, et donc répertoriés, par le
service. Il est donc primordial que chaque
sapeur-pompier fasse connaître à son
référent l’intégralité de la dotation en sa
possession.
Prévision
Réunion des SDIS de la
zone sud-est
La distinction a été attribuée aux lieutenants Mustapha BERRICHE, Pascal GAUTIER et Henri
CAVE ; au sergent-chef Bertrand DACIER-FALQUE ; aux sapeurs Tiphanie GERVASONI,
Stéphane IACONO et Gaëlle LEMKECHER. Le service départemental d’incendie et de secours
de l’Isère a également reçu à titre collectif la médaille de bronze, en la personne du colonel
Hervé ENARD, directeur départemental.
D’autres sapeurs-pompiers isérois ont été décorés en raison du courage dont ils ont fait
preuve lors d’autres sinistres : le caporal Saïd GHAFFAR pour son intervention dans l’incendie de la rue de l’Ecureuil à Echirolles le 12 avril 2007 ; l’adjudant Jérôme BURELLI et le
caporal Virginie PELLETIER pour leur action lors de l’incendie d’habitation à La Motte-SaintMartin le 29 novembre 2006.
L’état-major a accueilli le mercredi 16
janvier une réunion zonale dite de "coordination opérationnelle des SDIS" comme il
s’en réalise plusieurs dans l’année, hébergées alternativement par les différents
services départementaux. La particularité de
celle-ci a été de réunir pour la première fois
les prévisionnistes des différents SDIS de la
zone sud-est, en complément des officiers
en charge de l’opération. La matinée a
notamment été consacrée à un projet de
convention-type interdépartementale (avec
par exemple des aspects plans ETARE et
vérification des hydrants dans les
communes défendues par le département
voisin). L’après-midi a donné lieu à une
présentation des missions assurées par les
structures prévision des SDIS présents.
Parmi les sujets abordés ont notamment été
évoqués les conséquences de la réforme du
code de l’urbanisme, mais aussi celle
annoncée de la DECI (défense extérieure
contre l’incendie).
Décal’38 -février 2008
3
dossier
Feux sur l’agglomération
Feu d’entrepôt à Saint-Martin-d’Hères
Le dimanche 20 janvier 2008, il est 21h 20 quand le CTA reçoit de multiples appels pour un
important dégagement de fumée dans la zone industrielle de Saint-Martin-d’Hères, rue du
Pré Blanchet à proximité d’un concessionnaire. Rapidement, d’importants moyens sont
envoyés sur place.
Les premiers engins à se rendre sur les lieux
sont les FPT, l’EP30 et le FSR de SaintMartin- d’Hères puis le FPT Eybens suivi des
FMOGP, DA et VPC de Seyssinet.
Il est 21h33 lorsque le premier message du
chef d’agrès du FPT de Saint-Martind’Hères, alors en transit, est entendu sur les
ondes : important dégagement de fumée,
« présomption de grand feu, je confirme
les renforts ».
Les premières équipes sur place constatent
que les locaux d’une entreprise de vente de
pièces automobiles sont totalement embrasés. Pour répondre à l’intensité du sinistre,
le premier chef de groupe sur le terrain
demande d’importants moyens.
Dans un premier temps, la préoccupation
principale a été d’empêcher la propagation
du feu aux sociétés voisines et plus particulièrement aux stocks de peintures et de
solvants se trouvant juste derrière le bâtiment en proie aux flammes. Pour y parvenir,
6 LDV 500 ont été établies de plain-pied, 2
LDV 1000 sur échelles et 1 lance canon par
le FMOGP.
Moyens sapeurspompiers
Rapidement, un problème d’alimentation en
eau survient : le réservoir qui alimente le
secteur est en partie hors-service .
50 sapeurs-pompiers mobilisés sur place et
22 véhicules.
Le chef de colonne qui s’est présenté sur
place suite à la montée en puissance du
commandement prend la décision de demander des moyens en eau supplémentaires. Un
véhicule grande capacité (CCI) est demandé
ainsi qu’un CCF. Une cinquantaine d’hommes
a été mobilisée pour circonscrire et éteindre
ce feu. Des rondes se sont poursuivies
jusqu’au lendemain 17h21.
Conclusions
Eléments favorables
■
La prévention a permis de limiter la propagation de l’incendie ;
■
Le cloisonnement des différentes sociétés
entre elles s’est avéré efficace.
Eléments défavorables
La surface du bâtiment concerné était de
10 000 m² environ.
■
La structure métallique du bâtiment a
empêché toute pénétration du personnel ;
1 800 m² ont été détruits ou endommagés
par les fumées;
■ 1 200 m² de toiture écroulés ;
■ 15 personnes au chômage technique.
■
Les travaux sur le château d’eau du Mûrier
ont occasionné un déficit en eau sur le
secteur.
■
Major Fernand MESONERO
Violent feu de commerces à Echirolles
Le vendredi 25 janvier 2008, à 1H50, éclate un violent feu d’ERP rue Favre sur la commune
d’Echirolles. Il faudra l’engagement de 72 sapeurs-pompiers avec 18 engins pour venir à
bout du sinistre. Le bilan fait état d’une personne décédée, 12 personnes traitées par le
SSSM, 88 personnes évacuées, 5 commerces détruits ainsi que 3 véhicules. Retour sur
cette nuit agitée.
4
Bilan
Victimes
■ 1 victime décédée qui sera retrouvée dans les décombres du bar ;
■ 12 UR dont 3 victimes évacuées sur
le CHU ;
■ 2 sapeurs-pompiers incommodés ;
■ 88 personnes évacuées.
Dégâts
■ 5 commerces détruits : un bar, une
halte garderie, une boulangerie, un
taxiphone et une épicerie ;
■ 3 véhicules légers détruits.
Déroulement chronologique
01h50 : 1er appel d’un habitant du 1 rue
Jean Henri Favre à Echirolles (angle rue
Denis Papin) qui signale une explosion dans
le bar situé au pied de son immeuble avec
développement d’un incendie au niveau des
commerces. Cet appel sera suivi d’une
dizaine d’autres.
03h25 : le chef de site prend le COS.
03h41 : mise en place d’un point de
regroupement des victimes à la MJC J.
Prévert.
04h23 : attaque du feu à l’aide de 10
lances. Fort risque de propagation à un débit
Moyens sapeurs-pompiers
■ 1 CDS – 1 CDC – 5 CDG – 6 FPT – 2 EP
– 1 VSM – 4 VSAV – 2 FSR – 1 CEVAR
– 1 VTUE – 1 PCC ;
■ 72 sapeurs-pompiers ;
■ 2 LDV 1000 ; 7 LDV 500 et 1 lance à
mousse établis.
01h52 : alerte des FPTl Echirolles, FPT,
EPA et VPC Seyssinet, VSAV Pont de Claix.
02h01 : le FPTl Echirolles confirme un feu
de magasin, établit une première lance et
demande des renforts.
02h07 : le chef de groupe Agglo confirme
un important feu de magasin de 500 m²
complètement embrasé contigu à un bâtiment d’habitation de 14 étages et à un autre
magasin. Important dégagement de fumée.
Demande de renforts.
02h19 : bâtiment d’habitation en cours
d’évacuation. Deux lances en manœuvre
dont une sur échelle.
02h43 : le feu intéresse une galerie
marchande composée d’un débit de boisson,
d’une boulangerie, d’un centre médical, d’un
taxiphone et d’une épicerie complètement
embrasés. Cinq lances en manœuvre. Tous
les logements de l’immeuble sont évacués
soit 60 personnes.
02h52 : le chef de colonne prend le COS.
Violent feu de cinq ERP à simple rez-dechaussée attenant à un bâtiment d’habitation de 14 étages. Quatre-vingt-huit
personnes impliquées évacuées. Demande
d’un cadre d’astreinte de la mairie pour
ouvrir une salle municipale.
03h12 : une personne intoxiquée évacuée
sur l’hôpital. Monsieur le maire sur les lieux.
de tabac et à un foyer de personnes âgées.
Soixante-dix personnes rassemblées dans la
MJC (50 adultes et 20 enfants). Onze blessés légers intoxiqués dont 1 transporté sur
l’hôpital. Reconnaissance effectuée dans le
parking situé sous les commerces.
05h19 : feu circonscrit.
05h52 : réintégration des appartements en
cours et accès au parking souterrain autorisé.
05h59 : 33 personnes examinées par le
personnel médical du SSSM, 12 personnes
mises sous oxygène. Aucun transport prévu.
Réintégration des logements en cours,
restent à la MJC deux personnes incommodées et trois personnes à mobilité réduite.
06h59 : surveillance du sinistre. 1000 m²
détruits. Tous les habitants ont réintégré leur
logement. Chômage technique de 5 à 6
personnes (estimation de la mairie).
Commandant Arnaud BOULAS
Points positifs
■ Rapidité d’intervention ;
■ 1ères mesures efficaces ;
■ Bonne montée en puissance des
moyens sapeurs-pompiers ;
■ Bonne coordination entre les intervenants ;
■ Bon réseau hydraulique ;
■ Météo favorable.
Points négatifs
■ Pas de recoupement des ERP ;
■ Fort dégagement de fumées ;
■ Proximité immédiate du bâtiment
d’habitation ;
■ Difficulté pour obtenir un local pour
y établir le PRV ;
■ Difficulté pour canaliser les
personnes évacuées.
Décal’38 -février 2008
5
à votre service
Lancement d’une étude épidémiologique
sur la mortalité des sapeurs-pompiers
9
8
7
6
5
4
3
2
1
1990
1992
1994
Population
française
Afin d’améliorer la prévention en santé
sécurité, vient d’être lancée une étude indispensable à la mise en place d’une banque
d’informations concernant les causes de
décès et les éventuels facteurs de surmortalité des sapeurs-pompiers par rapport à la
population française ou d’autres populations
de travailleurs. Une convention a été signée
entre divers partenaires (voir encart) parmi
lesquels l’ENSOSP et 10 SDIS de France
dont le SDIS de l’Isère. Cette convention a
notamment pour objet de permettre la réalisation d’une étude épidémiologique concernant la population des sapeurs-pompiers
professionnels sur l’ensemble des SDIS de
France. La coordination du projet relève de
la DDSC et son pilotage est assuré par le
SDIS de l’Isère.
Identifier les causes
Le principe de l’étude, appelée aussi étude
de cohorte, est de suivre dans le temps une
population définie et d’identifier les pathologies ou causes de décès survenant au sein
de cette cohorte. Des études ont déjà été
effectuées sur de petits échantillons de la
population exerçant l’activité professionnelle de sapeur-pompier en France mais
surtout à l’étranger, sans que les résultats
ne soient concordants. Il ressort principalement de ces études que les sapeurspompiers sont généralement en meilleure
6
1996
Cohorte
GAZ/EL
1998
2000
Cohorte
Gendarmerie
santé que le reste de la population, du fait
même de la sélection au recrutement, et
qu’il existe effectivement certains facteurs
de risques qui pour autant ne se corroborent
pas forcément d’une étude à une autre.
Récupération des
données
L’étude démarrera avec la récupération des
données (nom, prénom, date et lieu de
naissance) relatives aux sapeurs-pompiers
dits professionnels ou permanents en
activité au 1er janvier 1979. Ce premier
échantillon représente environ 10% de la
population des SPP déclarée par les SDIS à
la DDSC à la date de référence. Les données
seront récupérées et croisées avec celles du
fichier national des décès alimenté par les
médecins. Le recoupement de ces informations permettra de faire ressortir les occurrences des décès et leurs causes potentielles. Un groupe de scientifiques (INVS*,
Université Bordeaux 2) analysera ces
premières données pour savoir s’il existe ou
non des causes de surmortalité liées aux
risques inhérents à l’activité professionnelle.
Objectifs
L’objectif final est une généralisation de
l’étude et de l’analyse de ces données à
l’ensemble des SDIS, et la constitution d’une
2002
2004
Cohorte
SP
Les partenaires de l’étude sont la
DDSC, l’ENSOSP, l’INVS, l’Université
de Bordeaux 2 et les SDIS du
Calvados, de la Drôme, de la
Loire-Atlantique, de la HauteMarne, de la Mayenne, du Puyde-Dôme, des Hautes-Pyrénées,
du Rhône, des Deux-Sèvres, de
l’Isère.
cohorte vivante avec mise à jour régulière
des informations. Les recommandations et
les données issues de cette étude seront
mises à disposition des institutions et
organismes chargés de la prévention des
risques professionnels. A terme, elles seront
intégrées au processus de formation des
sapeurs-pompiers et transmises aux
services de médecine préventive des SDIS,
l’intérêt étant de dégager des axes de
prévention d’ici à 2010.
Cette étude épidémiologique sur la mortalité
des sapeurs-pompiers ne concerne que les
professionnels en raison de la difficulté de
différencier les facteurs emploi/exposition
des activités professionnelles et de sapeurpompier volontaire. La sécurité des données
recueillies et utilisées fait l’objet d’une
déclaration et d’une autorisation de la CNIL
(Commission Nationale de l’Informatique et
des Libertés).
* Institut National de Veille Sanitaire
du côté de chez vous
Le Stade des Alpes, un ERP d’envergure
Une structure à risques
Le Stade des Alpes, ouvert le 15 février
dernier, a vocation à recevoir des manifestations sportives et culturelles. Sa capacité
d’accueil est de 20 000 personnes pour un
événement sportif, capacité qui peut
s’étendre à 28 000 spectateurs pour une
manifestation culturelle.
La structure de béton, de verre et d’acier,
située au cœur de la ville, surplombe un
parc de stationnement d’une capacité de
440 places. L’association de ces deux
équipements constitue une situation
inédite. Ainsi cohabitent deux risques particuliers, celui d’incendie (parc de stationnement) et celui de panique (foule présente
dans le stade).
Afin de permettre la mise en commun des
moyens en cas de sinistre, un espace de
gestion de crise inter-service a également
été aménagé.
Si une évacuation s’avérait nécessaire,
l’alerte du public est prévue via la diffusion
d’un message sonore adressé directement
par un des responsables du PC sécurité.
Cette gestion « sur mesure » de l’évacuation
a été conçue pour réduire le risque de
panique pouvant résulter du signal d’alarme
conventionnel.
Les cheminées d’évacuation
Le risque de panique résultant d’un incendie
au niveau du parc de stationnement a fait
l’objet d’une prise en compte particulière.
Une étude relative à la dispersion des
fumées a été réalisée et a conduit à la
construction de cheminées d’évacuation
éloignées de 30 à 50 mètres du stade.
La combinaison de ces risques et les conséquences envisagées en cas de sinistre ont
conduit à l’application de mesures particulièrement drastiques pour sécuriser le parc
de stationnement. Pour le contrôle du risque
incendie, a été installé un système de
sécurité incendie (S.S.I.), qui comprend une
détection automatique des incendies et
l’installation d’un automate de mise en
sécurité. Le dispositif est complété par une
extinction automatique à eau.
Un système équivalent a été mis en place à
l’intérieur du stade. Un poste de commandement a été installé en R+2, il sera relié au
système de sécurité incendie situé au
niveau du parc de stationnement. Ce poste
de commandement comprend 2 cellules
destinées respectivement aux sapeurspompiers, au SAMU, et un plateau prioritairement dédié à la police et à l’exploitant.
Pour assurer une réponse rapide et efficace
en cas d’intervention depuis l’intérieur de
l’édifice, une voie de circulation destinée
aux engins de secours a été intégrée autour
de la pelouse du stade, au pied des gradins.
La dimension exceptionnelle de cet
ensemble a nécessité plusieurs années de
travail en commun entre les cadres du
groupement prévention et l’équipe projet de
Territoires 38, maître d’ouvrage délégué
pour la Métro.
En fonction de l’effectif et de la sensibilité
du public, le SDIS mobilisera durant les
rencontres un officier au PC sécurité du
stade pour renseigner le CODIS en temps
réel et deux locaux de grande surface (252
et 289 m²) ont été réservés pour des PMA
dans l’enceinte même de l’établissement
sportif. A l’extérieur, la défense sécurité
incendie est assurée par quatre hydrants
disposés aux différentes extrémités du
stade. D’autre part, des branchements
électriques ont été prévus afin d’alimenter
les PMA en énergie si leur mise en place
devait être effectuée. En cas d’incident
majeur, les VPC et CRM seront positionnés
place de Verdun afin de tenir compte
d’éventuelles difficultés d’accès et de
stationnement à proximité immédiate du
stade lors d’un évènement.
Un plan ETARE
spécifique
Dans le plan ETARE du Stade des Alpes,
trois types de scénarios ont été envisagés,
permettant d’adapter la réponse opérationnelle :
1 scénario incendie dans les locaux
du stade
2 scénario secours à personnes en
cas de mouvements de foule
3 scénario attentat
Une mise à jour du plan ETARE est prévue
tous les 3 ans mais peut être effectuée en
dehors de cette périodicité dans les cas
suivants :
■ Actualisation des scénarios ;
■ Modification des installations de l’établissement ;
■ Modification des moyens de secours ;
■ Modification des éléments extérieurs du
type : voirie, positionnement des
hydrants ;
■ Modification nécessaire en lien avec les
conclusions d’un exercice ;
■ Actualisation des tactiques ou stratégies
d’intervention ;
■ Modification du règlement opérationnel
départemental ;
■ Modifications liées au retour d’expérience suite à une opération de secours.
Le local PMA
Décal’38 -février 2008
7
entre nous
Bienvenue
Mobilités interne
Mélissa JACQUET
Infographiste au groupement des ressources
humaines depuis le 23 janvier 2008.
Sapeur Thierry LOPEZ
Equipier à l’UO Echirolles depuis le 11 février
2008.
Tristan DEREDEC
Stagiaire au service gestion des emplois et du
dialogue social depuis le 24 janvier 2008.
Sapeur David COURREGE
De l’UO Echirolles, équipier au CIS Saint-Egrève
depuis le 1er février 2008.
Sapeur Alexis MOYEMONT
Equipier au CIS Bourgoin-Jallieu depuis le 11
février 2008.
Emmanuelle RABIN
Stagiaire au groupement des ressources
humaines depuis le 28 janvier 2008.
Caporal Denis FRANCON
Du centre de formation, chef d’agrès VSAV au
CIS Vienne depuis le 1er février 2008.
Sapeur Julien PASERO
Equipier au CIS Seyssinet depuis le 11 février
2008.
Sébastien JUBEAU
Statisticien à la mission SDACR depuis le 1er
février 2008.
Sergent Denis HEINRICH
De l’UO Echirolles, chef d’agrès à l’UO Pont de
Claix depuis le 1er février 2008.
Sapeur Clément RAVE
Equipier au CIS Saint-Martin-d’Hères depuis le
11 février 2008.
Philippe SIGNORET
Chef de bureau au SSSM- Bureau des maintenances depuis le 1er février 2008.
Cécile SUCHET
Assistante administrative au bureau opérations
depuis le 15 février 2008.
Sapeur Anthony ROYON
Equipier au CIS Seyssinet depuis le 11 février
2008.
Jean-Philippe HERGOTT
Ingénieur système au service applications informatiques depuis le 1er février 2008.
Eric PERONI
Du G3-bureau technique, factotum au G4bureau technique depuis le 15 février 2008.
Olivier VALLA
Equipier au CIS Bourgoin-Jallieu depuis le 11
février 2008.
Marine CARDON
Stagiaire au bureau assurances-contentieux
depuis le 1er février 2008.
Sapeur Romain ABBENANTE
Equipier au CIS Fontaine depuis le 11 février
2008.
Sapeur Bertrand VERMOREL
Equipier au CIS Seyssinet depuis le 11 février
2008.
Sapeur Adrien ABRY
Equipier à l’UO Echirolles depuis le 11 février
2008.
Sapeur Franck VUILLEMIN
Equipier au CIS Saint-Martin-d’Hères depuis le
11 février 2008.
Sapeur Guillaume ATTAVAY
Equipier au CIS Moirans depuis le 11 février
2008.
Sapeur Flavien BOUTTECON
Equipier au CIS Seyssinet depuis le 11 février
2008.
Sapeur Guillaume BROSSARD
Equipier au CIS Bourgoin-Jallieu depuis le 11
février 2008.
Sapeur Guillaume CAROCERO
Equipier au CIS Seyssinet depuis le 11 février
2008.
Sapeur Stéphane CLOUET
Equipier à l’UO Echirolles depuis le 11 février
2008.
Sapeur Aurélie COCCO
Equipier à l’UO Meylan depuis le 11 février
2008.
Sapeur Damien DESIGAUD
Equipier au CIS Bourgoin-Jallieu depuis le 11
février 2008.
Sapeur Christophe GEYMOND
Equipier au CIS Bourgoin-Jallieu depuis le 11
février 2008.
Sapeur Pierrick GUINARD-BRUN
Equipier au CIS Saint-Martin-d’Hères depuis le
11 février 2008.
Sapeur Cédric JOB
Equipier à l’UO Echirolles depuis le 11 février
2008.
Au revoir
Départs
Samira DOMENECH
Adjoint administratif au service technique, fin
de contrat le 12 février 2008
bilan opérationnel
Janvier 2008 :
4 939 interventions
Interventions par type :
:
■ Feux
681
de circulation :
■ Accidents
356
à personnes :
■ Secours
3 061
:
■ Divers
841
Décal’38 N° 51, février 2008.
Directeur de la publication : Colonel Hervé Enard
Rédacteur en chef : Colonel Hervé Enard
Rédaction : Hélène Cougouille
Maquette, infographie : La Composite
Crédits photos : service communication, SDIS 38
Illustrations : Philippe Tur
Impression : Grafi
Tirage à 1500 exemplaires
Dépôt légal à parution
SDIS 38, 24 rue René Camphin, BP68, 38602 Fontaine CEDEX
Service communication
Tél. 04 76 26 89 96. Fax 04 76 26 88 91
e-mail: [email protected]