UT1 Magazine n°92 - Université Toulouse 1 Capitole
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UT1 Magazine n°92 - Université Toulouse 1 Capitole
FINANCES Mise en place de la LOLF pour une meilleure lisibilité budgétaire CERTIFICAT INFORMATIQUE ET INTERNET Le C2i : l’épreuve du feu Un enseignement innovant N° 92 • JANVIER à MARS 2006 sommaire ●●● vie universitaire 3 4 Travaux à UT1 : la sécurité, fil conducteur Examens : tricher n’est pas toléré à UT1 Commission de discipline : une procédure très stricte 5 Un musée toulousain pour les vieux microscopes Une rue Gabriel-Marty 6 Mise en place de la LOLF pour une meilleure lisibilité budgétaire 7 Direction bicéphale pour l’IEJ 8 Cérémonie des masters 2 10 Fac sans frontières 11 Une mission du CHS : inciter à connaître les gestes qui sauvent L’IUT de Rodez affiche ses ambitions ●●● info-santé 12 Journée mondiale contre le sida ●●● sport 12 Des Espagnols dans la Ville rose ●●● culture 13 “Dieu et Marianne : cent ans de laïcité” Tugan Sokhiev à la rencontre des étudiants ●●● recherche 14 Gilles Saint Paul, nouveau directeur du MPSE Gabriel Colletis, nouveau directeur du LEREPS 15 Prix J.-J. Laffont de la mairie de Toulouse 16 UT1 lance le premier centre français associé à l’ONU vie universitaire rénovations EDITO Très bonne année 2006 ! Travaux à UT1 : la sécurité, fil conducteur Henry Roussillon, président 2005 s’est achevée sur un moment de bonheur : le 3 décembre, Laura Fasquel, étudiante en 1re année de droit, déjà sacrée Miss Albigeois Midi Toulousain a été couronnée 2e dauphine de Miss France ! Comme quoi l’intelligence et la beauté peuvent aller de pair ! Après tous les classements prestigieux qui sont venus, tout au long de l’année 2005, récompenser l’excellence des formations de l’Université Toulouse 1 Sciences Sociales, cette dernière touche nous va droit au cœur. Le prochain contrat quadriennal, préparé tout au long de l’année 2005, sera signé en fin 2006 ; la négociation proprement dite va donc occuper l’université durant tous les prochains mois et je tiens à remercier le Pr Bruno Sire, premier vice-président d’UT1, pour son rôle décisif dans cette grande entreprise. Que 2006 soit pour vous toutes et vous tous, enseignants, personnels administratifs, étudiants, en particulier ceux qui viennent de loin, une suite de jours heureux et d’épanouissement dans le travail et le succès ! Chaque année connaît son programme de gros travaux immobiliers avec, en toile de fond, l’épineuse et préoccupante question de la sécurité… Aussi bien dans les réalisations 2005 que dans le programme 2006 qui vient d’être approuvé par le conseil d’administration. ■ À la Manufacture des Tabacs Le bâtiment Q était le dernier bâtiment de l’enceinte historique de la Manufacture des Tabacs en attente de rénovation. Celle-ci s’est achevée en juillet 2005, permettant l’ouverture du bâtiment dès cette rentrée. « C’était une restructuration complète, tout a été refait, seuls les murs ont été conservés », explique Anne-Marie Chiffre, chef de la Division de l’intendance et des services techniques. Près de 1 600 mètres carrés de locaux ont ainsi été aménagés sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée sont implantés plusieurs salles de cours, particulièrement attendues et appréciées pour répondre aux besoins générés par la mise en place du LMD, et un studio d’enregistrement destiné à l’enseignement à distance. « Les tournages se feront désormais au sein d’un environnement dédié et spécialisé », précise Anne-Marie Chiffre. Le 1er étage accueille l’Administration de la formation continue, tandis que le dernier niveau est consacré au développement des nouvelles technologies. Cette rénovation, pour laquelle l’université a alloué près de 1 million d’euros, marque la fin des travaux de rénovation de la Manufacture des Tabacs. Il reste cependant un dernier ouvrage à restaurer, le bâtiment S, situé à proximité. Construit à la fin des années 60, il ne possède pas le même cachet historique que le reste du complexe, mais ses 2 200 mètres carrés de surface sont néanmoins indispensables au développement de la Recherche. L’étude de faisabilité des travaux est réalisée et la demande d’expertise a été transmise aux services du rectorat. Henry Roussillon Président de l’Université 3 Chantier de la Maison des étudiants. ● ● ● systèmes d’information-TICE ■ Aux Anciennes Facultés 17 Le C2i : l’épreuve du feu Une première : l’examen sur machine 18 Un enseignement innovant Ce qu’ils en pensent... ●●● carrière-cursus Mise en sécurité du bâtiment de l’Arsenal. 19 L’IAE de Toulouse lance avec BVA une chaire Analyse de marché 20 Les étudiants d’UT1 veulent favoriser l’accès au droit Classement des formations spécialisées ●●● ■ À l’Arsenal international 21 Un réseau interuniversitaire pour favoriser la mobilité 22 UT1 à l’heure brésilienne UT1 intensifie ses relations avec la Chine ●●● orientation-insertion 23 L’actualité du SUIO ●●● bibliothèques 23 Un Salon du livre de sciences sociales à UT1 24 Nouvelles ressources en ligne Le président Henry Roussilon et Laura Fasquel, étudiante de droit, 2e dauphine de Miss France 2006. La première tranche des travaux de mise en sécurité du bâtiment central a débuté en juin 2005. « Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du schéma directeur de mise en sécurité des locaux », commente Muriel Marchant-Catelin, chef du Service intérieur et de la logistique immobilière. Il s’agit d’un gros chantier portant sur le désenfumage, la limitation de la propagation des flammes en cas d’incendie par recoupement des circulations, et la mise aux normes des installations électriques, pour toute la partie s’étendant des halls d’entrée aux circulations des amphithéâtres. Les travaux ont également porté sur les façades par l’aménagement, sur tous les niveaux du bâtiment, de châssis dits “pompiers” facilitant l’accès des secours. Ces ouvertures sont signalées par des pastilles rouges. Cette première tranche (qui représente 982 000 euros) d’un chantier estimé à 4,5 millions d’euros, doit s’achever au printemps 2006. Quatre autres tranches doivent se succéder, la deuxième étant programmée pour le printemps prochain. Elles s’attacheront exclusivement à la mise en sécurité des amphithéâtres. Les travaux de sécurité concernent également le parking. Un système de contrôle des accès des véhicules est à l’étude. Le chantier devrait se dérouler courant 2006. Le chantier phare de ce campus concerne la Maison des étudiants, qui devrait être livrée en février 2006. Directement accessible par le parc des Anciennes Facultés, comptant 600 mètres carrés de surface utile, elle accueillera des missions dédiées à la vie étudiante : culture, associations… Le vice-président étudiant et le viceprésident du CEVU y auront leur bureau, de même que le responsable du Service des étudiants handicapés. Il faut noter également les aménagements réalisés à l’amphithéâtre Cujas, qui vient d’être équipé d’un ascenseur et d’une rampe extérieure afin de faciliter l’accès aux personnes handicapées. La dernière tranche des travaux de mise en sécurité des Anciennes Facultés, pour la partie située au 2 rue Albert-Lautman, côté IAE, devrait débuter en 2006, le chantier le plus important étant prévu en 2007. À suivre donc… ■ vie universitaire vie universitaire commission disciplinaire Examens : tricher n’est pas toléré à UT1 À l’instar de sa nouvelle présidente, Corinne Mascala, la commission disciplinaire veille sur les examens. Face aux fraudeurs, la sévérité est de mise. ■ 4 L’information doit circuler : Corinne Mascala, la nouvelle présidente de la commission disciplinaire, et les membres de la commission ont pour mission de faire respecter l’ordre et l’égalité des chances au sein de l’Université Toulouse 1. Et la dernière session d’examen leur a donné raison : au cours du 2 e semestre 2005, la commission a instruit 35 dossiers, dont 30 ont abouti à des condamnations. Deux étudiants ont même été exclus définitivement de tous les établissements publics d’enseignement supérieur ! « À ce niveau d’études, les étudiants ne peuvent pas réussir leurs examens en trichant, commente Corinne Mascala. Sanctionner les fraudeurs, c’est faire respecter l’égalité des chances entre tous les étudiants. » Pourtant, rares sont les inscrits à l’université qui connaissent l’existence de la commission disci- Corinne Mascala plinaire, ou même de la charte des examens. « C’est la raison pour laquelle nous avons pris la décision de diffuser plus largement les procèsverbaux de la commission, poursuit la nouvelle présidente. En les affichant à l’entrée du grand hall de l’Arsenal, nous montrons aux étudiants honnêtes que nous n’acceptons pas les tricheurs. Il faut que les étudiants comprennent la sévérité de la sanction : l’annulation de la session d’examen a toujours pour effet un redoublement, indépendamment de l’exclusion, même si elle est prononcée avec sursis. » Face à la recrudescence des incidents qui ponctuent les examens, la communauté universitaire réagit et la sévérité contre les tricheurs est requise, tant par les enseignants que par les étudiants honnêtes. Corinne Mascala, professeur de droit privé et spécialiste de droit pénal s’attèle donc à ce dossier à la demande du président Roussillon. Comme beaucoup de ses collègues, elle a elle-même fait l’expérience de ce type de comportement, notamment durant les épreuves orales. Il reste désormais à sensibiliser les étudiants sur les risques encourus en cas de fraude et des conséquences des sanctions (lire ci-dessous) sur leur avenir universitaire. ■ Martin Venzal Commission de discipline : une procédure très stricte La commission disciplinaire est une formation du conseil d’administration et ses procédures sont très encadrées. ■ Elle est composée de deux instances : la formation d’instruction, dirigée par Olivier Devaux, et la formation de jugement, présidée par Corinne Mascala. « Son fonctionnement est très rigoureux, explique-t-elle. La commission ne peut être saisie que par un procès-verbal de suspicion de fraude, établi par l’enseignant surveillant l’amphithéâtre. Ce PV est directement transmis au président de l’université, lequel me saisit. » La procédure peut alors commencer. L’audience se déroule en deux temps : la personne est d’abord convoquée par la commission d’instruction et est interrogée sur sa version des faits ; ensuite, dans les délais réglementaires, la commission de jugement se réunit et entend de nouveau l’étudiant. La présidente insiste sur la nécessité pour l’étudiant d’assumer ses responsabilités en se présentant devant la commission. Un vote à bulletin secret scelle la décision. Les sanctions sont graduées selon la gravité des faits : du simple avertissement au blâme (plus lourd en cas de récidive), jusqu’à l’exclusion, temporaire ou définitive, de l’établissement. Mais l’étudiant concerné risque aussi l’exclusion définitive de tous les établissements publics d’enseignement supérieur. Par ailleurs, les sanctions s’accompagnent automatiquement de l’annulation de l’épreuve au cours de laquelle l’étudiant a triché. La commission de discipline décide souvent d’annuler l’ensemble de la session d’examen, ce qui entraîne le redoublement de l’étudiant, même s’il est déjà passé en année supérieure. Cette sanction est très souvent prononcée pour sanctionner sévèrement la fraude, obligeant l’étudiant tricheur à rétrograder dans son cursus universitaire. La décision de la commission disciplinaire peut être frappée d’appel devant une formation nationale : le CNESER. Mais la décision prise par la commission d’UT1 sera de toute façon mise à exécution immédiatement par l’information de toutes les scolarités concernées. ■ ■ Qui siège à la commission disciplinaire ? La formation d’instruction se compose de trois personnes : un professeur, un maître de conférences et un étudiant. La commission de discipline peut compter jusqu’à neuf membres : professeurs, maîtres de conférences, étudiants élus au conseil d’administration et un représentant du secondaire (PRAG). Lors des audiences, l’étudiant incriminé peut se faire assister (autre étudiant, interprète, etc.). patrimoine scientifique Un musée toulousain pour les vieux microscopes ■ C’est Maurice Dedieu qui coordonne cette mission en Midi-Pyrénées depuis 2004. Cette dernière, organisée sur le même modèle que celle qui fut menée dans les Pays de la Loire de 2000 à 2004, n’est pour l’instant déclinée que dans quelques régions françaises. Maurice Dedieu est ainsi d’abord chargé, avec deux autres personnes1, de dénicher dans greniers, placards et autres recoins des établissements les objets qui ont fait l’histoire de l’enseignement et de la recherche de la région. À l’inventaire, réalisé pour le moment autour de trois thématiques, astronomie et météorologie, débuts de l’informatique, et énergie2, succède un travail documentaire, effectué sur une base informatique en s’appuyant sur des photos3, et complété de recueils de témoignages vidéo de chercheurs. Bref, ici, on a la charge de préserver une mémoire. Un travail d’autant plus important, selon le chef de projet, que ce patrimoine d’objets “prenait allègrement le chemin des bennes et que toute une génération de chercheurs prenait de son côté le chemin de la retraite”… Ces tranches de vie permettront donc de relater, c’en est un exemple, de grandes aventures, comme celle de l’observatoire du Pic du Midi… Préserver la mémoire est une priorité, mais qui ne devra pas pour autant rester l’apanage du milieu. D’où une mission également importante de valorisation auprès du grand public, des universitaires et scolaires. Ainsi, objets et témoignages sont progressivement répertoriés sur un site Internet national, www.patstec.fr, avant de l’être aussi, d’ici mars 2006, sur un site régional. Outre le portail électronique, ce patrimoine Depuis 2004, le Réseau universitaire de Toulouse–Midi-Pyrénées abrite une mission de sauvegarde et de valorisation du patrimoine scientifique et technique contemporain. Financée dans le cadre du programme national du même nom lancé par le ministère de la Recherche et animé par le musée des Arts et Métiers, cette mission consiste notamment à recenser les objets qui ont pu contribuer au développement de l’enseignement et de la recherche dans la région, en vue de valoriser ces derniers auprès du grand public. pourra être valorisé dans le cadre d’expositions ponctuelles, comme ce fut le cas lors de la Fête de la science, d’expositions virtuelles, d’activités ludiques, via la création de supports pour des enseignants, de programmes d’éveil pour les élèves… Ces derniers savent-ils, par exemple, que l’ancêtre de l’ordinateur occupait l’équivalent de 20 mètres carrés ? La mission a en outre des enjeux plus subtils : diffuser et faire connaître, pour susciter de nouvelles vocations scientifiques dans un contexte de désaffection plutôt inquiétant… “Nous souhaitons ainsi montrer que les carrières scientifiques peuvent être passionnantes”, confie d’ailleurs Maurice Dedieu. La mission voit même plus loin, rêvant, pourquoi pas, d’instal- 5 Maurice Dedieu ler à terme une bonne partie de ces reliques dans un vrai musée. Un musée qui pourrait trouver une place de choix à l’ancienne faculté des sciences, allées Jules-Guesde, à quelques pas du Muséum d’histoire naturelle… ■ Camille Pons 1- Franck Vidal, chargé de recherche, et Anne-Claire Jolivet, animatrice scientifique. 2- Le comité de pilotage, formé notamment des quatre universités toulousaines, du CNRS, du CNAM, du muséum, du rectorat et de la DRAC, a d’ores et déjà ciblé trois autres thèmes : mécanique des fluides, chimie, et microscopie électronique. 3- Trois cents objets ont ainsi été inventoriés. ◆ Maurice Dedieu, chef de projet, Tél : 05 61 14 44 70 mail : [email protected] site : www.patstec.fr histoire de l’université ■ Une rue Gabriel-Marty Le 29 octobre 2005, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et le président de l’université, Henry Roussillon, dévoilaient la plaque de la nouvelle rue Doyen-Gabriel-Marty. Cette rue qui longe la place Anatole-France et l’Université Toulouse 1 Sciences Sociales ne comporte qu’un seul numéro, celui de l’université. De nombreuses personnalités étaient présentes pour rendre hommage à un homme au parcours exceptionnel. Bachelier à 16 ans, licencié en droit à 19 ans, inscrit au barreau de Toulouse la même année, agrégé de droit à 26 ans, Gabriel Marty était un juriste de renommée mondiale, mais aussi un homme de lettres puisqu’on lui doit de remarquables ouvrages sur Benjamin Constant et Charles Peguy. C’est aussi à lui que nous devons, sous sa forme “moderne”, cette institution plus connue sous le nom d’“Université Toulouse 1 Sciences Sociales”… F. M.-L. Mrs Jean-Luc Moudenc, Henry Roussillon et Bernard Beignier vie universitaire vie universitaire finances Mise en place de la LOLF pour une meilleure li sibilité budgétaire ■ 6 Comme tous les établissements publics, UT1 se devait de revoir son organisation financière selon les nouvelles contraintes de la LOLF (Loi organique relative aux lois de finances), applicables pour tous dès le 1er janvier 2006. C’est désormais chose faite, en concertation avec la communauté universitaire, puisque le premier budget primitif pour 2006 a été présenté et adopté selon la nouvelle nomenclature définie par cette loi. C’est assurément une réforme de taille pour tous les établissements d’enseignement supérieur, puisqu’elle définit de nouvelles règles de gestion publique. Règles qui visent un objectif principal : l’analyse des coûts, de la masse salariale, et la recherche de la performance, donc la nécessité d’une nouvelle lisibilité de la répartition des moyens (cf. encadré). En interne, la réforme présente également des atouts puisqu’à UT1, par exemple, cette dernière a notamment permis de redéfinir un budget et une organisation financière qui, comme le souligne Maryse Guttin, responsable du service financier, permettront de mesurer avec des indicateurs « si l’exécution budgétaire correspond au prévisionnel et si les priorités ont été atteintes. Jusqu’à présent, les établissements définissaient des actions concrètes (budget par nature) », explique Maryse Guttin. Désormais, on se demande précisément aussi pour quoi et pour qui on va dépenser les deniers public. D’ailleurs, et c’est l’un des changements les plus importants induits par la LOLF, les établissements récupèrent la gestion financière directe d’une partie de leurs personnels (ATER, moniteurs et PAST), et toute la masse salariale, même si elle est imputée sur le budget de l’État, devra être traduite en version LOLF. « Ces nouvelles données devraient du coup nous permettre de mieux comprendre comment sont structurées les dépenses », explique Maryse Guttin, et ainsi de mieux allouer nos moyens, tant humains que financiers, en fonction des priorités de l’éta- ■ La LOLF, qu’est ce que c’est ? L’adoption de la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001 marque une refonte complète de la gestion des finances publiques. L’objectif principal étant désormais d’inciter les établissements qui obtiennent des crédits publics selon des objectifs qu’ils ont définis d’atteindre effectivement ces objectifs… Ainsi, le Parlement pourra apprécier la performance des politiques publiques grâce au “projet annuel de performance” (PAP) et au “rapport annuel de performance ” (RAP) produits par les établissements selon des nomenclatures prédéfinies par l’État. Les établissements publics doivent ainsi présenter leurs crédits par mission et par programme, mais également établir des indicateurs afin de pouvoir rendre compte de l’emploi de ces crédits pour les actions qu’ils auront choisi de mettre en œuvre. Pour les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les actions doivent se répartir au sein de deux grands programmes, Formations supérieures et recherche universitaire d’une part, Vie étudiante d’autre part. Ces deux programmes sont découpés en destinations (et quelques sous-destinations) normalisées : neuf destinations pour le premier programme et cinq pour le second, dans lesquelles les établissements peuvent également prévoir des sous-destinations qui leur sont propres. Ainsi, par exemple, les TICE, qui apparaissent depuis quelques années tant dans les budgets que dans les contrats quadriennaux. À UT1, pour l’instant, la sous-destination TICE a été inscrite dans la destination du programme 1 “Pilotage et support de programme” ; il en est de même pour les sous-destinations International et Personnel. mené auprès de l’ensemble des personnels de l’université. Ainsi, plus de 120 personnes ont bénéficié de séances de formation (présentation de la LOLF, principes et techniques opérationnelles), afin d’être opérationnelles pour la préparation du budget. Une sensibilisation qui, au final, permet une préparation dans les temps puisque le budget a été adopté le 13 décembre dernier, grâce, notamment, à “une bonne communication et une bonne participation des acteurs gestionnaires”, si on en croit la responsable du service financier. Les changements ne s’arrêteront pas là pour autant puisque l’établissement prévoit de retra- vailler à la répartition de certaines dépenses. Ainsi, il est envisagé de reventiler ex post la masse salariale sur les sous-destinations de type recherche, LMD, etc., alors que pour l’instant, ces dépenses sont inscrites dans le pilotage. Ce qui nécessite, en amont, un gros travail d’analyse de la répartition des activités des uns et des autres… Autre changement bien amorcé, la mise en place d’un système de contrôle de gestion, sous la houlette de Maryse Guttin, qui sera renforcé par la création d’un nouveau poste dès la rentrée 2006-2007. Enfin, indirectement, la réforme a permis de réduire considérablement le nombre de centres de responsabilités (CR). « Il y a encore peu de temps, chaque fois que l’on voulait suivre une opération, on créait un CR, ce qui ne correspond pas à la finalité d’un centre de responsabilité qui doit être un véritable centre d’activité et non un utilitaire gestionnaire. La rationnalisation de la structure budgétaire de l’université participe à une meilleure intelligibilité et lisibilité des processus financiers. » ■ Camille PONS études judiciaires Maryse Guttin, responsable du service financier blissement. Nous verrons ainsi où sont nos coûts et, surtout, s’ils correspondent à ce que nous voulons faire ; la LOLF implique le passage d’une logique de moyens à une logique de résultat. » Objectifs louables donc, mais qui ne doivent pas occulter l’important travail qu’il a fallu mener en interne, ne serait-ce que pour préparer le budget 2006 selon les nouvelles nomenclatures de la LOLF, soit deux grands programmes et 15 destinations identiques pour tous les établissements afin de permettre au Parlement d’analyser les résultats qui seront effectivement produits par les uns et les autres. Le premier travail a donc consisté à définir les sous-destinations propres de l’établissement qui s’inscriraient dans les destinations normalisées. « Afin de ne pas compliquer et l’élaboration du budget et sa lisibilité, nous avons fait le choix de limiter les sous-destinations, explique Maryse Guttin. Ainsi, les sousdestinations déclinées à UT1 correspondent à des destinations clés tels les TICE, l’international, le personnel, la formation initiale et la formation continue, etc. » Vingt-cinq sous-destinations ont été définies dans les programmes 1 et 6 dans le programme 2. ◆ Mise en place d’un contrôle de gestion À la définition des finalités et des outils a succédé un important travail de sensibilisation, Direction bicéphale pour l’IEJ ■ L’Institut d’études judiciaires dUT1 possède désormais deux directeurs. Depuis le 1er septembre, Bernard Beignier, doyen de la faculté de droit, et Jean Devèze, directeur de l’école doctorale en sciences de l’entreprise, en assurent ensemble la responsabilité. Tous deux souhaitent accompagner le développement de l’IEJ et le renforcer dans ses missions, à savoir la préparation aux concours d’entrée de l’École nationale de la magistrature, d’accès aux divers métiers de la sécurité – police, gendarmerie, douanes, prisons, etc. – ainsi qu’aux greffes. « Nous devons également nous adapter à la réforme de l’accès à l’école des avocats, précise Bernard Beignier. Le CRFPA de Toulouse, qui rayonne dans tout le Sud-Ouest, a renforcé son examen d’entrée, devenu plus difficile. Nous devons en tenir compte dans la préparation de Bernard Beignier Jean Devèze Pour assurer la succession de Gabriel Roujou de Boubée, l’Institut d’études judiciaires d’UT1 peut compter sur ses deux nouveaux directeurs. Leur premier objectif : renforcer les enseignements. nos étudiants. » « L’IEJ a été une pépinière de magistrats et nous souhaitons qu’il le redevienne, poursuit Jean Devèze. En ce sens, toutes les disciplines seront renforcées. » Les derniers résultats de l’Institut ont été largement positifs, notamment grâce au dynamisme de Marc Segonds, directeur des études. Ainsi, une quinzaine étudiants de la promotion 2005 ont été reçus au concours d’entrée de l’ENM. Face à la concurrence nationale que se livrent les différents instituts d’études judiciaires, celui de Toulouse entend bien se faire connaître et se hisser parmi les meilleurs établissements nationaux. Il profite pour cela du savoir-faire de ses responsables : Bernard Beignier fut directeur des études attaché à l’IEJ de 1995 à 2003, et Jean Devèze y fut enseignant dans les années 70. Des expériences qui comptent ! ■ M.V. ◆ Institut d’études judiciaires Tél. : 05 61 63 36 18 7 vie universitaire vie universitaire promotion 2005 Cérémonie des masters 2 ■ Doctorat honoris causa La 7e cérémonie des masters s’est déroulée le 21 octobre dernier en présence des principaux partenaires professionnels de l’université. Vendredi 3 mars 2006, l’université remettra l’insigne de docteur honoris causa à trois éminents professeurs : Elisabeth Patterson (États-Unis), Kazuo Kuni (Japon) et Habib Slim (Tunisie). Toute la communauté universitaire est invitée à assister à la cérémonie organisée en leur honneur. ■ 8 Le nombre très important de diplômes professionnalisés à Bac+5 (près de 60) témoigne du dynamisme d’UT1 et des efforts de l’université pour préparer au mieux ses étudiants à une insertion professionnelle réussie. Chaque composante de l’université (facultés et institut) présentait ses formations ; un parrain a remis au major de chaque diplôme la médaille de l’université. ■ F. M.-L. Faculté de droit : sous la direction du doyen Bernard Beignier, la promotion 2005 est parrainée par Ana Iréna Vidal, avocat à Caracas au Vénézuela, présidente de JURISFRAVEN (Association vénézuelienne des juristes francophones), chevalier de l’Ordre du mérite français et Alain Couret, du cabinet Lefevre, qui offre plus particulièrement son soutien au master 2 Droit des affaires, dont il accueille les majors en stage à l’issue du diplôme. En outre, chaque major de master 2 de droit a reçu un ouvrage des éditions Lamy. Promotion 2005 : Ludovic Arnaud, Romain Moles, Florence Spagnol, Christel Maury, Émilie Lemiere, Israël Tutar, Thomas Dusart, Victor Grisvard, Honorine Cazaubon, Mirella Carthery, Françoise Wolf, Idriss Zine, Nabila Belkhiri, Assetou Bamba, Julie Mazoyer, Anaïs Langla, Rose-Isabelle Martin da-Silva. ■ Distinctions Palmes académiques 2005 Liste des nominés et promus dans l’Ordre des Palmes académiques Promotion du 14 juillet 2005 par décret du 16 septembre 2005 : UFR d’Informatique : sous la direction de Chantal SouléDupuy, la promotion 2005 est parrainée par Cyril Gayssot de la société Siemens. Promotion 2005 : Nathalie Basselin, Aurélie Dalous, Audrey Leboul, Maxime Lasserre, Benoît Cahuvet, Bruno Laoueille, Olivier Bonhomme, Diane Chhun. Commandeur : Albert Arseguel Officier : Jean-Pierre Barbier Chevaliers : Muriel Marchand-Catelin Jacques Igalens Jacqueline Pousson-Petit Nicole Ricard Chantal Soulé-Dupuy François Vellas Faculté d’administration et communication : sous la direction du doyen Christian Lavialle, la promotion 2005 est parrainée par Dominique Pélissié, directeur régional de l’Agriculture et de la Forêt. Promotion 2005 : Hélène Suberbielle, Hélène Rouquette, Karine Pelissou. Faculté de sciences économique : sous la direction du doyen Jacques Le Pottier, la promotion 2005 est parrainée par Daniel Saunier, directeur de la Banque de France. Avant de remettre les diplômes aux majors, ce dernier a remis le prix de la Banque de France à Florian Darthout et Benoît D’Ippolito pour leur mémoire de master 1 ès Sciences économiques, “Les comportements mimétiques sur les marchés de capitaux”, préparé sous la direction du Pr Gilbert Ducos. Promotion 2005 : Julien Vivensang, Olivier Saint Antonin, Estelle Castres, Marion Soule, Marlène Garnier, Marc Lebreton, Micheline Bernard, Valérie Orozco, Florent Multari, Régis Si-Hassen. Institut d’Administration des entreprises (IAE) : sous la direction de Hervé Penan, la promotion 2005 est parrainée par Mario Formica, vice-président Marketing – ATR. Promotion 2005 : Natacha Gujjalu, Amélie Charles, Christian Dabasse, Caroline Delage-Laffond, Laetitia Masbou, Benoît Rouve, Stéphanie Pistre, Marie Calvet, Layla Munoz-Pons, Carole Richon, Alexandre Azemar, Jérôme Vignau, Guillaume Thomas, Antonine Deligny, Stephan Liozu, Vincent Carrot, Alain Khar, Benjamin Laffont, Élodie Filattre, Véronique Halbrey, Marc Piccardi. Institut d’études politiques : sous la direction de Laure Ortiz, la promotion 2005 est parrainée par Dominique Baudis, président du CSA. Promotion 2005 : Vincent Cavelan, Églantine Morineau, Frédérique Troubat, Sybille Guipaud, Delphine Galon, Laria Stoïan. 9 vie universitaire vie universitaire formation solidarité Fac sans frontières Créée fin 2004 à l’initiative du Pr François Vellas pour soutenir les universités en difficulté, l’association Fac sans frontières mène sa première mission d’envergure en faveur de la Louisiane. 10 ■ ■ Le président Henry Roussillon et l’association Fac sans frontières ont lancé dès le 5 septembre 2005 un appel en faveur des universités sinistrées de Louisiane suite au passage du cyclone Katrina à la Nouvelle-Orléans. Les universités de la Nouvelle-Orléans ont été profondément affectées, et notamment la Tulane University située dans le centre-ville et qui dispose de la principale documentation juridique aux États-Unis spécialisée en droit européen, notamment français et espagnol. Le Pr Daniel Tomasin, ancien professeur invité, a pris contact avec les sinistrés de la Tulane University. Les fonds de la bibliothèque de l’université Tulane détiennent des exemplaires de revues qui ont disparu en Europe, et en particulier des numéros de la revue de l’Académie de législation de Toulouse qui ne sont plus disponibles en France, et qui témoignent de liens culturels très anciens. ◆ Le programme d’action d’urgence Le programme d’aide mis en place avec l’appui de la mairie de Toulouse à la suite des contacts établis avec les Prs Vernon Palmer et Sael Herman, éminents spécialistes en droit civil et en droit commercial, doit permettre de dresser Une mission du CHS : inciter à connaître les gestes qui sauvent Étudiants et enseignants de la Tulane University reçus par l’équipe de Fac sans Frontières, dans le bureau du président Henry Rousillon. un ordre de priorités afin de préserver et de reconstituer les acquis inestimables de la faculté de droit de la Tulane University et de venir au secours des étudiants et des professeurs, notamment en leur assurant une continuité dans les études et les enseignements. Trois actions d’urgence sont ainsi réalisées : Aide aux fonds bibliothécaires de l’université Tulane Une mission d’évaluation sera envoyée à l’université Tulane ainsi que dans d’autres universités sinistrées afin de procéder à une évaluation des dégâts, concernant plus particulièrement les fonds en ouvrages et revues en langue française et afin de procéder à l’envoi de nouveaux exemplaires. Soutien aux enseignants et aux chercheurs sinistrés Le président Henry Roussillon a proposé de dégager des supports à temps partiel provenant des postes de professeurs en attente d’affectation pour pouvoir accueillir à Toulouse des enseignants des universités de Louisiane afin de leur donner la possibilité de ne pas interrompre leurs travaux de recherche (notamment lorsqu’il s’agit de thèses). UT1 a déjà accueilli en novembre 2005 un premier groupe de chercheurs, qui avaient dû abandonner le campus de l’université Tulane, impraticable jusqu’en février 2006. Ces chercheurs ont été accueilli par le président Roussillon et ont tenu une conférence auprès des étudiants toulousains pour exposer la situation actuelle des universités de Louisiane. Organisation d’une chaîne de solidarité entre étudiants Pour venir en aide aux étudiants sinistrés de Louisiane, les étudiants toulousains proposent de mettre en place un site Internet de discussion afin de créer une chaîne de solidarité avec les étudiants de Louisiane. ■ Passer son diplôme de sauveteur secouriste du travail, apprendre à manipuler un extincteur ou connaître la conduite à tenir en cas d’incendie, toutes ces formations sont ouvertes à qui souhaite y participer. « La première concerne le brevet de sauveteur secouriste du travail qui s’attache à enseigner les gestes de premiers secours en cas d’urgence », explique Muriel Marchant-Catelin. Dans les mois à venir, l’Université compte développer cette formation. Une trentaine de personnes à UT1 sont déjà titulaires de ce brevet et les candidatures sont nombreuses pour les sessions programmées en 2006. L’initiation à la manipulation des extincteurs est également prévue. Elle est destinée à former des équipiers de première intervention, essentiellement les personnels affectés aux salles informatiques, les appariteurs et les concierges. Et ainsi que l’exige la réglementation, des exercices d’évacuation, permettant de tester l’efficacité du dispositif à mettre en œuvre en cas d’incendie, sont organisés annuellement, sur les trois sites. ■ Philippe Font ◆ Contact et informations [email protected] Bureau : AR 053 Tél. : 05 61 63 35 12 11 ■ Des réflexes qui peuvent servir au quotidien Des stages bien menés et une bonne sensibilisation : le bilan des formations proposées par le CHS fait l’unanimité auprès des personnels d’UT1. « Cette formation amène à se poser un tas de questions sur ses réactions. » Claudie Feral, informaticienne à UT1, a validé ses trois jours de formation de sauveteur secouriste du travail (SST) il y a quelques semaines. « Cela permet de prendre du recul devant une situation d’urgence, on réagit différemment de tous les scénarios que l’on avait imaginés ! » Bruno Courant, responsable du Service intérieur, a suivi la formation de secouriste du travail et d’équipier de première intervention. « On apprend à manipuler un extincteur, à diagnostiquer un démarrage de feu et on est sensibilisé sur la dangerosité de certains produits que l’on retrouve dans le milieu professionnel », explique l’agent, qui se dit plus rassuré depuis qu’il a suivi cette formation. « D’autant que ces gestes qui sauvent, le bouche à bouche sur des enfants, peuvent s’appliquer dans le cadre du travail mais également chez soi, commente encore Bruno Courant. C’est pour cela que je pousse mes collègues à suivre la même formation ! » Ph.F délocalisation L’IUT de Rodez affiche ses ambitions Trente-cinq ans après sa création, l’IUT de Rodez fait figure de tête de pont de la formation universitaire aveyronnaise. ■ ◆ Pr François Vellas Chargé de mission pour les relations avec les ONG et les OI Fac sans frontières, Bureau 202 Université Toulouse 1 Sciences Sociales, Place Anatole-France - 31042 Toulouse Cedex Tél. : 05 61 63 36 37 / 06 61 76 47 17 Site : [email protected] ◆ Jean Arfeux Mail : [email protected] Tél. : 06 63 73 57 87 ◆ Laurent Parayre Les enseignants de la Tulane University avec Mrs. Vellas, Roussillon et Tomasin. Mail : [email protected] Tél. : 06 86 18 61 79 Ses lettres de noblesse, l’Institut universitaire de technologie les a acquises en développant une importante offre de formation (trois DUT, trois licences professionnelles et un diplôme d’université préparant au DECF) et en accueillant chaque année près de 450 étudiants. « Cette génération de diplômés que nous avons formée occupe à l’heure actuelle des fonctions élevées dans les entreprises aveyronnaises et françaises », explique Françoise Albouy, directrice de l’IUT depuis 2001. En 2006, l’IUT de Rodez devrait ouvrir une licence générale de gestion de l’IAE de Toulouse. Deux demandes d’ouverture de département ont été déposées en Génie électrique et Informatique industrielle (GEII) et en Information – Communication. « Depuis 1969, nous avons largement prouvé que l’IUT de Rodez formait des hommes et des femmes très vite opérationnels sur le terrain et qui répondent aux besoins des entreprises », analyse encore Françoise Albouy. L’IUT de Rodez, comme tous les instituts universitaires de technologie, a également prouvé sa capacité d’évolution en adoptant la réforme LMD (Licence-Master-Doctorat). « Après l’obtention de son diplôme au bout de deux ans d’études, l’étudiant peut choi- L’IUT de Rodez. sir de rejoindre une entreprise ou poursuivre ses études, en France ou à l’étranger », poursuit la directrice. Sans aucun doute une plus-value qui devrait attirer encore de nombreux candidats en pays rouergat. ■ Philippe Font ◆ Tél. : 05 65 77 10 80 Site : www.iut-rodez.fr info-santé culture Sport Rencontres littéraires 2005-2006 ■ Journée mondiale contre le sida “Dieu et Marianne : cent ans de laïcité” UT1- Girona Des Espagnols dans la Ville rose 12 Le jeudi 1er décembre 2005, dans le grand hall du bâtiment Arsenal, le Dr Françoise Mehu-Parant et l’équipe du Service de médecine préventive organisaient la traditionnelle journée mondiale contre le sida. Cette manifestation bénéficiait de l’aide des sages-femmes du Centre de planification familiale, des mutuelles étudiantes (LMDE, Vittavi) et de celle du personnel (MGEN). Les étudiants du BDE épaulaient les organisateurs durant cette journée. Les médecins et les sages-femmes présents ont répondu aux questions des étudiants. Durant deux jours, étudiants espagnols et toulousains se sont mesurés à travers différentes disciplines, dont le basket. F. M.-L. ◆ Renseignements : SIMPPS Dr Mehu-Parant Tél. : 05 61 63 37 25 Mail : [email protected] ■ Du 4 au 7 octobre derniers, près de 80 étudiants et enseignants de l’université de Girona (Espagne) ont participé à un échange avec leurs homologues toulousains du DAPS (Département des activités physiques et sportives). Les deux universités avaient déjà procédé à une première rencontre en novembre 2004 en Espagne. Le match retour qui s’est déroulé à Toulouse a vu les étudiants français et espagnols se mesurer à travers des matchs de hand-ball, basket, football, rugby, tennis et volley. Une dizaine d’étudiants toulousains ont coiffé leur casquette de guide et ont emmené les Espagnols à la découverte des rues de la Ville rose, lesquels ont aussi visité la cité de Carcassonne. « Le bilan de cette opération est très satisfaisant, cela consolide les liens avec l’université de Girona », observe Jacques Louvet, directeur du DAPS, qui ajoute que désormais, les échanges avec l’université catalane se dérouleront dans le cadre d’opérations ponctuelles d’activité. « Le partenariat avec Girona est un bon exemple à renouveler avec d’autres villes en souhaitant que cela entre dans le cadre de projets portés par les étudiants », conclut Jacques Louvet. ■ Cet échange sportif était placé sous le signe de la bonne humeur. À renouveler, sans aucun doute ! Au programme de la journée, une ballade à VTT dans les rues de la Ville rose ! Ph. F. ■ Pour cette 7e édition des Rencontres littéraires, le service des bibliothèques d’UT1 associe l’université aux célébrations qui, depuis janvier, marquent le centenaire de la séparation de l’Église et de l’État . Saluons au passage le fidèle soutien de la Maison des Écrivains et de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, depuis la création de ces rencontres, et la collaboration de la librairie des Lois pour cette saison. Au programme cinq rencontres avec des auteurs contemporains, autour du thème : “Dieu et Marianne : cent ans de laïcité”. Diverses personnalités, liées notamment à la commission Stasi, sont attendues : ● Jeudi 19 janvier 2006 : Henri Pena-Ruiz, professeur à l’IEP de Paris. Philosophie et laïcité. ● Lundi 6 février 2006 : Gérard Gengembre, professeur à l’université de Caen : De Balzac à Zola : le prêtre et la politique. ● Lundi 6 mars 2006 : Jean Delumeau, professeur au Collège de France : L’enseignement du fait religieux à l’école. ● Mercredi 5 avril 2006 : René Remond, de l’Académie française, président de la Fondation nationale des Sciences politiques : La Commission Stasi : le regard de l’historien. cesse carmélite. Improbable amour. (Paris : éditions de l’Aube, 2005.) Lieu : Amphithéâtre Marsan Heure : 18h30 ◆ Et aussi ... une exposition Entre janvier et avril, sera présentée dans divers lieux de l’université (Bibliothèque de l’Arsenal, Bibliothèque de la Manufacture, Hall de l’université) l’exposition “La laïcité sur les murs de France” (affiches du XVIe siècle à nos jours), conçue et réalisée par le CIRIP (Centre international de recherche sur l’imagerie politique). Étudiants, personnels, universitaires et lecteurs sont invités à poser un autre regard sur les lettres, l’Histoire et le droit. ■ ● Lundi 15 mai 2006 : Jean Bauberot, président d’honneur de l’École pratique des Hautes Études, titulaire de la chaire « Histoire et sociologie de la laïcité » : Le roman de la laïcité : Émile Combes et la prin- ◆ Marcel Marty, Conservateur adjoint au directeur des bibliothèques de l’Université de Toulouse 1 Tél. : 05 34 45 61 54 Fax : 05 34 45 61 50 Mail : [email protected] ◆ Marianne Cathala - Mission Culture Tél. : 05 61 63 37 53 Mail : [email protected] musique Tugan Sokhiev à la rencontre des étudiants ■ Mercredi 14 décembre 2005, UT1 accueillait Tugan Sokhiev, premier chef invité et conseiller musical de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse à l’occasion d’une rencontre débat avec les étudiants. Tugan Sokhiev, jeune chef d’orchestre talentueux (28 ans), songe aux auditeurs de demain. Soucieux d’aider les jeunes générations à découvrir la musique classique, il est venu à la rencontre des étudiants. Cette manifestation, organisée par l’équipe du service éducatif de l’Orchestre national du Capitole avec la collaboration d’une équipe d’étudiants du master 2 AGECOM et de la mission Culture d’UT1, a réuni une assemblée d’étudiants et de professeurs, tant d’UT1 que des autres campus. À l’issue de cette rencontre, tous étaient sous le charme de ce jeune chef, qui les a impressionnés par sa simplicité et sa passion de la musique. Le débat a notamment abordé la formation de Tugan Sokhiev au Conservatoire de Saint- Pétersbourg, ainsi que sa carrière internationale, déjà imposante : outre ses fonctions de chef principal de l’Orchestre symphonique de Russie et de directeur artistique de l’Orchestre philharmonique d’Ossétie du Nord, le chef d’orchestre a évoqué son étroite collaboration avec le théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, ses nombreuses invitations par des orchestres, festivals et opéras prestigieux (Philharmonia Orchestra de Londres, orchestres philharmoniques de la BBC et de Radio-France, Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, Festival d’Aixen-Provence, Royal Festival Hall, Opéra de Houston...), ou encore ses projets avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse. Le lendemain de cette rencontre, à la Halle aux Grains, Tugan Sokhiev inaugurait ses nouvelles fonctions de premier chef invité et conseiller musical de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse. Musiques russe et française étaient au programme : L’Apprenti sorcier, scherzo sympho- Tugan Sokhiev nique de Paul Dukas, L’Oiseau de feu, suite 1919 d’Igor Stravinski, Symphonie n°4 en fa mineur, op. 36 de Piotr Ilyitch Tchaïkovski. ■ F. M.-L. Tugan Sokhiev dirigera également un concert gratuit destiné aux étudiants, le 17 mars 2006 à 20h30 à la Halle aux Grains de Toulouse. 13 recherche recherche nouveaux responsables Gilles Saint Paul MPSE veut conserver son identité internationale Depuis le 4 novembre 2005, Midi-Pyrénées Sciences économiques (MPSE) compte un nouveau directeur : Gilles Saint Paul remplace, à la tête de cette école doctorale de sciences économiques regroupant le GREMAQ1, le LERNA2 et ARQADE3, Helmuth Cremer, qui a officié à la tête du MPSE durant cinq ans. 14 explique Gilles Saint Paul. L’autre volet du programme de développement mis en place par le nouveau directeur consiste à étoffer l’offre de cours en renforçant la 2e année avant l’entrée en thèse. « Cela nous permettrait de rivaliser avec la concurrence internationale et de conserver les meilleurs éléments, plutôt que de voir les étudiants continuer leur thèse dans une université américaine ou britannique », ajoute Gilles Saint Paul. ■ ■ Fondé par Jean-Jacques Laffont et Jacques Crémer en 1995, MPSE présente la particularité de compter dans ses rangs près de 60% d’étudiants et de chercheurs étrangers : étudiants européens, asiatiques, latino-américains et africains se mêlent aux étudiants français dans les couloirs de la Manufacture des Tabacs, pour la plus grande renommée d’UT1. Puisque MPSE est en concurrence directe avec l’École des hautes études de sciences sociales de Paris, qui a un accès privilégié au vivier des normaliens et des polytechniciens, elle doit diversifier son recrutement. création Prix Jean-Jacques-Laffont de la mairie de Toulouse Créé par la mairie de Toulouse en souvenir de l’économiste toulousain de réputation internationale, le prix Jean-Jacques-Laffont récompense cette année le chercheur Peter A. Diamond. Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et Peter A. Diamond, 1er lauréat du Prix Jean-Jacques Laffont de la ville de Toulouse. Conférence de rentrée XII de l’IDEI, par Peter A. Diamond. Philippe Font ◆ Admission étudiants étrangers : Gilles Saint Paul « Notre objectif pour les cinq ans à venir est de renforcer notre programme sur le plan financier, car à l’heure actuelle, nous ne pouvons financer qu’une quinzaine de thèses par an alors que plus de vingt bons étudiants postulent », Prix Jean-Jacques Laffont. Service de la Vie Étudiante Midi Pyrénées School of Economics (MPSE) : Aude Schloesing +33 (0)5 61 12 87 65 Site : www.univ-tlse1.fr/ 98257912/0/fiche___pagelibre/ 1 - Groupe de recherche en économie mathématique et quantitative. 2 - Laboratoire d’économie des ressources naturelles. 3 - Atelier de recherche quantitative appliquée au développement économique. ■ Gabriel Colletis Le développement du LEREPS passe par Toulouse, le Sud-Ouest, et l’Europe Le Laboratoire d’étude et de recherche sur l’économie, les politiques et les systèmes sociaux, le plus ancien des laboratoires d’économie d’UT1, créé en 1976, a un nouveau directeur : Gabriel Colletis. ■ Fort de trois centres, deux d’économie et un de sociologie – le CEDO (Centre d’étude des dynamiques des organisations), l’IERT (Institut d’économie régionale de Toulouse) et le CIRESS (Centre interdisciplinaire de recherche sur les systèmes sociaux), comptant une trentaine de chercheurs et 34 doctorants hébergés –, le LEREPS affiche trois ambitions principales pour les années à venir : « Le LEREPS souhaite constituer une Unité mixte de recherche (UMR) avec le laboratoire ETIC de l’INRA, avec lequel nous développons depuis longtemps plusieurs thèmes et projets de recherche », explique Gabriel Colletis, son nouveau directeur depuis septembre 2005. Projet de site centré sur UT1, la nouvelle structure, si Gabriel Colletis elle est validée par les autorités de tutelle, devrait prendre une dimension régionale (SudOuest) et européenne en s’intégrant dans un GIS (Groupement d’intérêt scientifique), en collaboration avec une autre UMR (CNRS/Université) située à Bordeaux. La nouvelle entité sur les deux sites toulousain et bordelais développerait cinq programmes de recherche, dont trois plus particulièrement à Toulouse : dynamique spatiale et développement ; dynamique industrielle ; monnaie, banque et finance. Dans la logique de regroupement des écoles doctorales, le LEREPS souhaite intégrer l’École doctorale Sciences économiques. Des propositions ont été faites aux responsables de cette école afin d’enrichir et de diversifier les cours de base dispensés dans le programme doctoral sur la base du respect de la diversité et de l’équité. De leur côté, les sociologues du LEREPS intègreraient l’École doctorale Droit et Sciences politiques. Enfin, le LEREPS a l’intention de travailler au sein des futurs instituts d’UT1 adossés aux pôles de compétitivité, « grâce notamment au travail accompli depuis une dizaine d’années sur l’industrie européenne de l’aéronautique et de l’espace », confie Gabriel Colletis. ■ Philippe Font ◆ Tél. : 05 61 12 87 07 Mail : [email protected] Détenteur d’un doctorat d’Économie obtenu en 1963 au Massachusetts Institute of Technology de Cambridge (États-Unis), Peter A. Diamond est professeur d’économie dans ce prestigieux établissement d’enseignement supérieur depuis 1966. Il est aujourd’hui l’un des experts mondiaux les plus reconnus en matière de sécurité sociale, de retraite et d’assurance vieillesse. Il est ainsi membre de la National Academy of Social Insurance, dont il fut l’un des fondateurs et son président de 1994 à 1997. C’est à l’occasion de la conférence de rentrée de l’IDEI qu’il a donnée en début novembre 2005 que le prix lui a été remis. Cette journée du 2 novembre fut aussi marquée par l’inauguration de la plaque Jean-Jacques Laffont dans le hall du bâtiment F de la Manufacture, en présence de Henry Roussillon, président d’UT1, de la famille de J.-J. Laffont et de nombre de ses amis chercheurs. Dans les jours qui ont suivi, la mairie de Toulouse a donné le nom de Jean-Jacques Laffont au rond-point situé à l’intersection des boulevards d’Arcole et Lascrosses. Enfin, l’Association des anciens élèves de l’École nationale de la statistique et de l’administration des entreprises (ENSAE) a baptisé la promotion 2005 « promotion Jean-Jacques Laffont » au cours de la cérémonie de remise des diplômes. Il s’agit de la première promotion de l’ENSAE qui reçoit un nom. Jean-Jacques Laffont, dont la réputation scientifique est mondialement connue, nous a quittés en mai 2004. Il avait fondé à Toulouse le GREMAQ/UMR CNRS, laboratoire de recherche en économie mathématique de renommée internationale, et l’IDEI, association scientifique qui accueille chaque année les meilleurs chercheurs mondiaux en économie. ■ F. M.-L. ◆ GREMAQ : http://www-gremaq.univ-tlse1.fr/ ◆ IDEI : http://www.idei.fr Inauguration de la plaque Jean-Jacques Laffont dans le hall du bâtiment F de la Manufacture. colloque ■ “Demain, la VIe République ?” 6 et 7 avril 2006 amphi Hébraud (B), Bâtiment Arsenal à UT1 Depuis quelques années, le thème du changement de Constitution et de régime politique réapparaît avec de plus en plus de force dans la doctrine universitaire et dans le monde de la représentation politique. À un an des élections présidentielles de 2007 et à deux ans du cinquantenaire de la Constitution du 4 octobre 1958, le CERCP (Centre d’études et de recherches constitutionnelles et politiques), dirigé par le président Roussillon, organise un colloque sur cette question. Cette manifestation réunira quelque vingt universitaires français et étrangers. La dernière demi-journée du colloque sera consacrée à un débat entre différents responsables politiques qui proposent un changement de régime. Stéphane Mouton Secrétaire général du CERCP ◆ [email protected] 15 recherche UT1 lance le premier centre français associé à l’ONU en bref ■ Vient de paraître Comportement organisationnel. Vol.1 Contrat psychologique, émotions au travail, socialisation organisationnelle 16 L’idée de créer un Centre de droit pénal international à UT1 a commencé à germer il y a un an, suite à une conférence sur le terrorisme. Jean-Paul Laborde, chef du Service de prévention du terrorisme de l’ONU, magistrat et… ancien étudiant d’UT1, avait alors exposé aux participants le droit pénal international et le droit pénal des Nations unies. Du succès de cette manifestation est né cet ambitieux projet. par ● Nathalie Delobbe, professeur de sciences de gestion à l’Institut d’administration et de gestion de l’Université catholique de Louvain, membre du GRACCO-GDR CNRS ● Olivier Herrbach, professeur de sciences de gestion à l’Université Bordeaux IV, chercheur au UT1-LIRHE-UMR CNRS, membre du GRACCO-GDR CNRS ● Delphine Lacaze, maître de conférences en sciences de gestion à l’IAE de Grenoble, chercheur au CERAG-UMRCNRS, membre du GRACCO-GDR CNRS ● Karim Mignonac, maître de conférences en sciences de gestion à UT1, chercheur au UT1-LIRHE-UMR CNRS, membre du GRACCO-GDR CNRS ■ ◆ GRACCO http://gracco.univ-tlse1.fr/index.htm certificat informatique et Internet Le C2i : l’épreuve du feu ! Plusieurs mois de préparatifs et une journée complète d’examen ont été nécessaires. Mais, pour les responsables UT1 du C2i, la session de novembre dernier a permis de valider l’organisation des cours et des épreuves du fameux certificat. ■ Éditions De Boeck, collection “Méthodes & Recherches” Comprendre les attitudes et les comportements des individus et des groupes humains dans les organisations, en analyser les évolutions, en connaître les déterminants et les conséquences soulèvent des questions sans cesse renouvelées. Ce premier volume d’une série de trois ouvrages propose de développer plusieurs domaines fondamentaux du comportement organisationnel : le contrat psychologique, les émotions au travail et la socialisation organisationnelle. Chacun de ces thèmes correspond à des domaines de recherche particulièrement féconds et à des problématiques centrales pour le management des ressources humaines dans les entreprises et les administrations. Traitée sous forme d’états de l’art actualisés, c’est la place des relations humaines dans les organisations qui est explorée selon des perspectives variées et novatrices. systèmes d’information-TICE Droit pénal international Dans le contexte actuel, la création d’un Centre de droit pénal international (CDPI) à UT1 prend une dimension toute particulière, car il participe à une évolution contemporaine du droit. Comme le commente Gabriel Roujou de Boubée, professeur émérite à UT1, « le droit pénal international est une discipline appelée à se développer dans les cinquante prochaines années. Il suffit de constater la multiplication des échanges et l’internationalisation de la délinquance ». L’objectif premier du CDPI est la formation des étudiants au droit pénal international à travers la création d’un diplôme d’université, en collaboration avec des instances mondiales telles que l’ONU et l’AIF (Agence intergouvernementale de la francophonie). Une première en France ! « Ce centre devrait permettre d’assurer un appui scientifique près de nos étudiants et des prestataires intéressés par la matière », argumentait dernièrement Marie-Hélène Gozzi, maître de conférences à UT1, directrice du CDPI et consultante pour l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. « Il doit aussi répondre positivement à des demandes d’expertises de la part d’institutions internationales. » En ce sens, le CDPI coopère avec l’Ambassade de France en Roumanie pour la révision du Code pénal et du Code de procédure pénale roumain et assurera la formation de magistrats burkinabés au mois de mars 2006 au droit pénal international. Le Centre développe également un volet “Analyse des conflits” sous la direction d’Anne Mandeville, maître de conférences en Sciences politiques à UT1. Marie-Hélène Gozzi, Jean-Paul Laborde, nommé maître de conférences associé, et Gabriel Roujou de Boubée, seront les chevilles ouvrières de l’équipe enseignante de ce nouveau diplôme, soutenu par des membres éminents de l’Association internationale de droit pénal, tel le Pr José Luis de la Cuesta, président de l’AIDP et professeur à San Sebastian. Marie-Hélène Gozzi vient d’ailleurs d’établir un guide spécialisé, qui s’annonce déjà comme une véritable bible, de 365 pages, édité et diffusé1 dans tous les pays membres de l’ONU et leurs ambassades. Une première référence pour ce centre appelé à se développer. Rappelons que le CDPI a déjà organisé son premier colloque international le 14 mars dernier2. ■ M.V. 1 - M.-H. Gozzi, Guide pour l’incorporation législative et la mise en œuvre des instruments universels contre le terrorisme, publications des Nations unies, à paraître prochainement chez Dalloz . 2 - Colloque intitulé : Le droit pénal des Nations unies, vers une conscience universelle ?, organisé avec le concours de l’Association du DEA de Sciences criminelles et les membres du CDPI. ◆ Marie-Françoise Ille [email protected] Tél. : 05 61 63 36 19 Branle-bas de combat au bâtiment E de la Manufacture des Tabacs. Enseignants, chargés de TD et responsables informatiques y ont concentré toute leur logistique pour l’examen de la première partie du C2i, le fameux Certificat informatique et Internet (lire ci-contre). Près de 1 300 étudiants se sont inscrits pour cette session et se sont donc succédé, le samedi 26 novembre dernier, dans différentes salles de travaux pratiques en vue de passer la première épreuve de ce précieux sésame. Pour les formateurs du C2i, cette journée d’examen fut inédite par son ampleur. Elle sonne également comme l’aboutissement de plusieurs mois de labeur. « Nous avons passé plus d’un semestre à concevoir la gestion du site et à produire les cours en ligne, confirme Nathalie Vallès-Parlangeau, maître de conférences en Informatique. Et depuis septembre, nous y avons même consacré nos soirées et nos week- 17 Alain Berro Nathalie Vallès-Parlangeau ends pour être prêts à temps. Une quinzaine de personnes – trois enseignants et douze chargés de TD – ont donc travaillé sur ce C2i, afin de permettre aux étudiants en licence d’AES et d’Économie-Gestion de passer l’examen. « L’an dernier, nous avions organisé une session de 700 étudiants, précise Alain Berro, correspondant du C2i auprès du ministère et maître de conférences en Informatique. Mais 2005 est d’une autre ampleur : nous attaquons là la généralisation du certificat. » Pour les étudiants en Sciences économiques, le C2i rapporte des ECTS dans leur cursus. Mais dans un monde où les technologies évoluent, il vise aussi à établir la maîtrise de compétences pratiques en informatique, ce qui aidera les futurs diplômés à s’insérer dans le monde professionnel. Un plus indéniable. ■ ■ C2i : « Accompagner les évolutions technologiques » À UT1, le Certificat informatique et Internet se compose de trois parties distinctes réparties sur deux ans. La partie « Entreprendre et échanger » (coeff. 2) valide connaissances et savoir-faire de base au travers d’une épreuve pratique. La partie « Enquêter » (coeff. 1) valide les compétences en recherche documentaire ; cet enseignement est assuré par le Service commun de la documentation d’UT1. Enfin, la partie « Élaborer et éditer » (coeff. 5) assure la maîtrise d’outils de production de documents (traitement de texte, PréAO, Web) et de traitement de données (tableur) ; cette partie repose sur une unité d’enseignement assurée en 2e année de licence. Les responsables du C2i rappellent ses objectifs sur le site Web de l’université : « Suite logique du B2i (Brevet informatique et Internet), le C2i niveau 1 a pour objectif de permettre aux étudiants de maîtriser les compétences qui sont désormais indispensables à la poursuite d’études supérieures et d’être capables de faire évoluer ces compétences en fonction des développements technologiques. » L’apprentissage de l’informatique demeure une priorité pour UT1, puisque tous les primo-entrants d’AES et de Sciences éco reçoivent, dès leurs premiers jours à l’université, une formation aux TICE. Aujourd’hui, le C2i concerne quatre licences et 2 000 étudiants sur 2005-2006. Tous bénéficient d’un support commun de cours en ligne et d’une certification homogène. « Nous sommes en train de préparer une consultation de l’ensemble des étudiants pour recueillir leur sentiment sur la formation », conclut Alain Berro. Martin Venzal Une première : l’examen sur machine ■ Agitation dans les couloirs de l’université. Les étudiants attendent de pouvoir s’installer devant les ordinateurs pour passer l’épreuve, laquelle doit durer une cinquantaine de minutes. Une première partie (35 mn) est consacrée à la manipulation de fichiers. Pour cette session 2005, l’élève a dû récupérer un document sur un serveur FTP, puis changer son extension avant de finalement le compresser. Une fois archivé, il devait ensuite envoyer le fichier par courrier électronique à plusieurs destinataires. L’autre partie (15 mn) consiste à répondre à un questionnaire à choix multiple permettant de valider les connaissances. Chaque étudiant possède un QCM différent, car composé de façon aléatoire par la plate-forme Moodle. Celle-ci peut en effet, en piochant dans les 150 questions archivées et classées au sein des cours, composer une épreuve totalement personnalisée. On n’arrête pas le progrès… ■ ... suite en page 18 carrière-cursus systèmes d’information-TICE partenariat entreprise ... suite de la page 17 certificat informatique et Internet Un enseignement innovant La plate-forme d’enseignement en ligne Moodle permet de définir de nouvelles méthodes de travail, à la fois pour les étudiants, les enseignants et les correcteurs. Explications. 18 L’IAE de Toulouse lance avec BVA une chaire Analyse de marché Pionnier dans la signature de chaires d’entreprises à l’université, l’IAE de Toulouse a signé une convention de partenariat avec l’institut d’études marketing et de sondages BVA pour la mise en place d’actions de formation et de recherche en marketing à travers une chaire Analyse de marché. ■ L’épreuve du C2i est à l’image de la formation : pas de papier, correction en temps réel et exploitation de la plate-forme Moodle mise en place cette année par UT1. Cette démarche originale renvoie aux enseignements réalisés pour la formation ouverte et à distance (FOAD), à la différence près que les cours ont lieu sur le campus même de l’université. La première partie du C2i repose sur un travail personnel important, en plus des 12 heures de TD en présentiel. Pour favoriser et accompagner cette démarche, un espace d’apprentissage dédié a été ouvert qui permet aux étudiants d’accéder pour chaque compétence à un ensemble de ressources, de l’accès aux connaissances à l’autoévaluation. « La formation est prévue pour pouvoir étudier un maximum à la maison, explique Alain Berro. Les étudiants peuvent travailler des exercices en autonomie et des quiz en temps réel sur l’intranet. » Même la correction de l’examen est nouvelle. Les élèves passent la session sur un ordinateur relié au réseau de l’université. Une fois l’épreuve Plusieurs exemples de cours sont accessibles librement à l’adresse http://foad.univ-tlse1.fr/c2i-invite/ achevée, les copies électroniques sont centralisées sur un serveur. Les chargés de TD peuvent alors les récupérer et les corriger quasiment en temps réel. « C’est la première fois que nous avons tout automatisé de la sorte, précise David Panzoli, chargé de TD. Un groupe surveille, tandis que l’autre corrige. La partie QCM est même visée en temps réel par la plate-forme, ce qui permet un gain de temps et limite les erreurs. » Une aubaine également pour les scolarités, qui ont reçu les 1 300 notes une semaine après sans aucune saisie à effectuer car le fichier de notes est directement importé dans le système Apogée. Le C2i profitant pleinement des fonction- Ce qu’ils en pensent… nalités de Moodle, l’expérience pourrait s’étendre : « L’an prochain, nous envisageons d’ouvrir une formation à distance avec un minimum de tutorat, poursuit Alain Berro. Tout le travail accumulé ces derniers jours nous sera utile pour la poursuite du C2i. » L’expérience pédagogique est une chose mais l’infrastructure technique mise en place par les différents services de l’université a été un élément primordial dans la réussite de cette épreuve sur machine. ■ M.V. ■ David Panzoli, chargé de TD « Cette année, les étudiants s’en sortent assez bien. Je pense que les cours en ligne leur ont permis de travailler plus efficacement. Car si l’organisation en amont est meilleure, l’enseignement et les résultats aux examens progressent logiquement. L’utilisation de l’informatique nous fait gagner du temps, que nous pouvons ensuite consacrer à la pédagogie. » ■ Federica Tibaldeschi, étudiante en 1re année d’Économie-Gestion « Je ne suis pas très douée en informatique, mais avec le C2i, on apprend tout de même beaucoup, comme les manipulations en direct sur l’ordinateur. Les quiz d’autoévaluation en ligne m’ont aussi beaucoup aidée pour passer l’examen. Il faut cependant beaucoup travailler chez soi, car certaines actions s’oublient vite et plusieurs jours peuvent s’écouler entre la fin des cours et le début des examens. » ■ Vincent Tarrit, étudiant en 1re année d’Économie-Gestion David Panzoli « La partie pratique de l’examen est importante, car le but est quand même de prouver qu’on sait se servir d’un ordinateur. Le principe des cours en ligne est une bonne idée que l’on devrait pouvoir étendre à d’autres disciplines. Le support utilisé pourrait être exploité pour une meilleure relation entre étudiants, mais aussi avec les enseignants. » Signature de la convention de partenariat entre UT1 et l’institut BVA. ■ La collaboration est centrée sur le master Marketing dispensé par l’IAE de Toulouse, formation d’excellence préparant aux métiers du marketing dans les entreprises, les agences et les cabinets conseils. Cette chaire s’inscrit dans la stratégie de développement de l’IAE, qui repose sur des relations privilégiées avec les entreprises pour optimiser la formation et l’insertion professionnelle de ses diplômés, participer à l’évolution des connaissances des salariés en formation continue et développer une recherche partenariale tout en bénéficiant d’un soutien financier. ◆ Une alliance pour une meilleure adéquation de l’offre et de la demande Le partenariat signé le 8 décembre dernier entre l’IAE de Toulouse et l’institut BVA est destiné à créer une chaire Analyse de marché, qui sera dirigée par le Pr Jean-Marc Décaudin, responsable du master Marketing de l’IAE, diplômant 120 étudiants chaque année. Cette chaire permet à la société de participer à l’animation pédagogique du master Marketing en proposant des intervenants professionnels et des cours adaptés aux attentes du marché. BVA accueillera des étudiants du master en stage de 4 à 9 mois, avec des opportunités de carrières ouvertes dans le secteur du conseil. La société bénéficiera de l’ingénierie pédagogique de l’IAE dans le cadre de séminaires de formation continue. Elle accompagnera l’IAE dans le cadre de son activité de recherche et d’études en marketing. ◆ Le soutien d’anciens élèves à la réussite exemplaire L’institut BVA est dirigé par un ancien diplômé de l’IAE de Toulouse, Gérard Lopez, aujourd’hui président du directoire de BVA, et par Pascal Gaudin, ancien diplômé de l’Université Toulouse 1, directeur général de BVA. Ils avaient créé, en 1986, KHI 2 Conseil, une société de sondages et d’études de marché, qui s’est développée en rachetant en 2002 l’institut BVA. Le nouveau groupe emploie aujourd’hui 150 salariés et affiche une croissance de 20 % par an, avec un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros réalisé en 2004 et un prévisionnel de 32 millions d’euros pour 2005. « Pour accompagner notre développement, nous avons besoin de recruter de nouveaux collaborateurs experts et opérationnels dans nos domaines d’action tout en formant nos salariés dans un secteur qui évolue en permanence, explique Gérard Lopez. Pour ce faire, nous avons choisi, avec Pascal Gaudin, de collaborer activement avec une école dont nous connaissons bien la qualité pour y avoir été formés : l’IAE de Toulouse. L’IAE possède en outre un master Marketing dont l’un des parcours de spécialisation de 2e année en Métiers du conseil correspond parfaitement à notre activité. Notre engagement par la création de la chaire Analyse de marché est un investissement sur l’avenir de notre société en termes de compétences, mais aussi un juste retour des choses par rapport à notre passé… » ◆ L’IAE de Toulouse, précurseur des chaires d’entreprises à l’université Grâce à ses relations étroites avec les entreprises et ses formations d’excellence en management, l’IAE de Toulouse a innové en 2002 en créant les premières chaires d’entreprises à l’université avec les Laboratoires Pierre-Fabre en management international, et Airbus SA en management interculturel. Depuis, l’institut a multiplié les signatures prestigieuses, notamment avec La Dépêche du Midi (chaire Marketing des médias) et SFR-Cegetel (chaire Marketing hightech), autour de conventions de partenariat alliant des actions de formation initiale, continue et de recherche. Les entreprises partenaires financent la mise en œuvre de leurs chaires et s’engagent sur une durée minimale de 4 ans. ■ Brigitte Bousquet 19 carrière-cursus international europe LES JOURNÉES TRAJECTOIRE POUR L’EMPLOI M1 SCIENCES ÉCONOMIQUES – M1 JURISTE D’ENTREPRISE association Le SUIO et le service Relations Université-Entreprise organisent deux journées spéciales consacrées à l’insertion professionnelle des étudiants de M1 : jeudi 26 janvier 2006 pour le M1 de Sciences économiques mardi 31 janvier 2006 pour le M1 Juriste d’entreprise ■ Les étudiants d’UT1 veulent favoriser l’accès au droit 20 UT1 compte depuis quelques semaines une association d’étudiants supplémentaire : l’Association étudiante pour l’accès au droit (AEAD), qui s’adresse à l’ensemble des étudiants juristes toulousains de 1re année de master. « Notre objectif est social avant tout : il s’agit de rendre service aux gens en mettant en pratique nos connaissances », précisent d’emblée Maxime Lalo et Baptiste Guérard, cofondateurs de cette nouvelle association. L’idée de l’AEAD est partie d’un constat très simple : peu d’étudiants en droit connaissent l’existence de la politique de l’accès au droit, consacrée par la loi du 10 juillet 1991, permettant à tout citoyen de connaître ses droits et ses devoirs et d’être informé sur les moyens de faire valoir ses droits. « Nous voulons inscrire les étudiants dans le cadre de cette politique en développant des solutions pour promouvoir l’accès au droit, en coopération avec le CDAD (Conseil départemental d’accès au droit), expliquent encore les deux cofondateurs. Nous voulons aussi faire connaître les consultations gratuites d’avocat, les activités des Maisons de la Justice et du Droit (MJD) et favoriser l’éveil au droit en sensibilisant les citoyens aux enjeux du droit au quotidien. » Avec ses objectifs à vocation pédagogique et sociale, l’association compte déjà une vingtaine de membres : sa marge de recrutement est large si l’on pense aux 7 000 étudiants en droit inscrits à UT1 ! Ces journées ont pour but d’aider les étudiants de 4e année à préparer leur insertion et à rencontrer des professionnels. Ce jour-là, pour les étudiants concernés, les cours seront suspendus et la présence sera obligatoire. PROGRAMME PROGRAMME PROGRAMME PROGRAMME Matin : conférence d’information sur le marché de l’emploi, les métiers (soit pour les économistes, soit pour les juristes d’entreprise), l’insertion, sensibilisation aux techniques de recherche d’emploi. Participants : APEC (Association pour l’emploi des cadres), Manpower (intérim et recrutement), Nathalie David Conseil (recrutement), OVE (Observatoire de la vie étudiante UT1), SUIO. Après-midi : rencontres avec des professionnels : métiers, fonctions accessibles aux jeunes diplômés… Témoignages et discussion. ◆ SUIO Aline Cavaillès ou Évelyne Blandin Tél. : 05 61 63 37 28 ◆ Service Relations Université-Entreprise Odile de Montfort Tél. : 05 61 63 37 36 SMBG 2006 Classement des formations spécialisées Philippe Font ◆ AEAD - UT1 place Anatole-France 31042 Toulouse Cedex http://www.aead31.com [email protected] ◆ Lalo Maxime [email protected] 06 25 17 46 89 ◆ Guérard Baptiste [email protected] 06 16 14 28 19 Un réseau interuniversitaire pour favoriser la mobilité ■ Deux masters 2 du domaine droit d’UT1 figurent au hit parade 2006 des formations spécialisées réalisé par SMBG Recrutement à l’attention des DRH. Depuis huit ans, le cabinet SMBG Recrutement édite un classement des formations spécialisées à Bac+5. Chaque année, 5 à 10 formations spécialisées sont distinguées pour 38 thèmes de spécialité. Au classement 2005, trois masters 2 du domaine droit d’UT1 sont distingués : ● Pour le thème de spécialité Droit des affaires : master 2 Droit de l’entreprise, spécialité Juriste d’affaires/DJCE, dirigé par le Pr Jacques Larrieu. ● Pour le thème de spécialité Gestion du patrimoine : master 2 Droit notarial, immobilier et du patrimoine, spécialité Ingénierie du patrimoine, dirigé par Michel Leroy, maître de conférences. ● Pour le thème de spécialité Fiscalité : master 2 Droit de l’entreprise, spécialité droit fiscal de l’entreprise, dirigé par le Pr Bernard Plagnet. Au classement 2006, deux masters 2 du domaine droit d’UT1 sont distingués : ● Pour le thème de spécialité Fiscalité : master 2 Droit de l’entreprise, spécialité droit fiscal de l’entreprise, dirigé par le Pr Bernard Plagnet. ● Pour le thème de spécialité Management des entreprises agroalimentaires : master 2 Droit de l’entreprise, spécialité droit et gestion des entreprises agricoles et agro-alimentaires, dirigé par Carole Hermon, maître de conférences. L’objectif de ce classement est avant tout de renseigner les recruteurs sur les formations les plus performantes par spécialité. ■ F. M.-L. ◆ En savoir plus http://www.smbgrecrutement.com ■ « La mobilité ne peut être encouragée sans que les universités soient structurées. De la même manière, nous n’avons pas de poids chacun de notre côté : la faiblesse de nos moyens nous rend peu réactifs, à l’exception de quelques universités telles Oxford ou Cambridge. » Les motivations exprimées ici par le vice-président en charge des affaires européennes pour UT1, Arnaud Raynouard, sont claires : il s’agit de faire face à la concurrence européenne et internationale. Pour ce faire, les universités de Maastricht, Toulouse 1 Sciences Sociales, Edimbourg, Warwick, Barcelone, Manheim, l’University College of Dublin, et la Central european university de Budapest Fonder se sont constituées en consortium, baptisé “Groupe de Maastricht, réseau coopératif européen”, en référence au traité du même nom. Pour renforcer leur attractivité, ces universités ont donc défini plusieurs objectifs, dont les derniers ont été actés dans une récente réunion organisée à Toulouse en octobre dernier. En tête parmi les objectifs, un travail sur les parcours de formation devrait rendre l’offre complémentaire et devrait favoriser la mobilité des étudiants d’un semestre à l’autre, sachant que les thèmes retenus pour les échanges concernent l’économie et la gestion, le droit, la médecine et la santé, les sciences sociales et humanités. Ainsi, les secteurs de la santé travaillent d’ores et déjà à l’élaboration d’une base de données commune afin de concevoir, à terme, des formations de médecins qui pourront utiliser les spécificités des uns et des autres. De même, les universités envisagent de renforcer leurs parte- nariats au niveau des masters, sur le modèle du master européen Droit international comparé, qui prévoit un semestre de cours à Manheim et un autre à UT1, voire, quand c’est possible, de cohabiliter des formations. « Nous envisageons même, à plus long terme, de proposer des formations au nom du consortium, donc des parcours réellement intégrés qui prévoiraient, par exemple, un semestre dans une université, un semestre dans une autre, etc. », précise Arnaud Raynouard. Pour promouvoir la mobilité, les partenaires prévoient aussi de diffuser une véritable information sur les contenus, constat étant, comme le souligne le vice-président, que “les étudiants ne connaissent pas les contenus des cours proposés mais plutôt la réputation des institutions”. Pour ce faire, un portail électronique a d’ailleurs été créé qui constitue à la fois le lien fédérateur, le lieu d’échange de ce consortium et le moyen de communication des universités vers l’extérieur. Centraliser l’information devrait ainsi donner aux étudiants la possibilité d’effectuer leurs recherches par thème ou par discipline et dans des domaines très précis comme, par exemple, le droit international public ou les finances dans le réseau. ◆ Échanger sur des problématiques intéressant tous les pays Renforcer les liens en matière de recherche est un autre des objectifs. Le site Internet doit permettre à des équipes de se constituer autour de projets, parfois menés par des équipes très restreintes. Outre accroître le potentiel, le réseau Si la mobilité est au cœur des préoccupations des universités, son instauration reste difficile malgré la récente mise en place de la vaste réforme du LMD. UT1 a donc choisi de s’associer à d’autres universités européennes pour favoriser la mobilité, tant à l’égard des étudiants, qui pourront opter pour des parcours de formations complémentaires, qu’à l’égard des enseignants, qui pourront s’associer sur des projets scientifiques communs. doit permettre à tous les pays concernés de profiter de résultats ou d’observations menées de part et d’autre sur des problématiques qui, au final, intéressent tout le monde, y compris les retraites et la Sécurité sociale. Le réseau prévoit d’ailleurs la constitution d’une base de données commune qui recensera les bonnes expériences et les travaux effectués. Deux colloques communs, dans le domaine du droit, devraient être organisés, en 2006 à Toulouse et en 2007 à Warwick. Ces rapprochements doivent aussi permettre de mieux préparer en amont l’intégration des doctorants et postdoctorants aux équipes de recherche qui vont les accueillir et donc renforcer leur mobilité somme toute encore faible. Enfin, outre la promotion de leurs institutions chaque fois qu’elles le pourront, les universités souhaitent également travailler en commun sur des actions de sélection d’étudiants étrangers et ainsi partager leurs connaissances des pays et des diplômes, et mutualiser les moyens financiers pour se déplacer, par exemple. La première d’entre elles devrait être réalisée en Chine dès la fin de l’année universitaire 2005-2006. ■ Camille Pons ◆ Arnaud Raynouard Vice-président en charge des affaires européennes pour UT1 Tél. : 05 61 63 36 31 Mail : [email protected] 21 international Amérique du sud Entre UT1 et le Brésil, les relations remontent à plus d’une dizaine d’années. Les échanges, cependant, se sont intensifiés ces derniers mois et devraient aboutir à la signature de nouveaux accords. 22 ■ Les étudiants brésiliens sont aujourd’hui peu nombreux – moins d’une vingtaine – à arpenter les couloirs de l’Université Toulouse 1. Mais ce nombre pourrait croître rapidement, au gré des accords que l’établissement prépare actuellement avec les institutions brésiliennes. Ainsi, en sciences économiques, une demi-douzaine d’étudiants issus de l’université fédérale de Rio suivent les cours de l’école doctorale. « Un nouveau protocole est en préparation pour impliquer UT1 dans une recherche commune avec plusieurs facultés brésiliennes en économie », précise Jean-Pierre Théron, professeur de droit public et vice-président chargé des Relations internationales. Le droit n’est d’ailleurs pas oublié puisque, depuis six ans, des actions de recherche communes sont initiées dans le domaine juridique avec l’université de Rio de Janeiro. Les dernières journées franco-brésiliennes, qui portaient sur la défaillance économique dans les secteurs événement UT1 à l’heure brésilienne public et privé, se sont justement déroulées à Rio. En 2006, elles devraient traverser l’Atlantique, destination UT1 ! « Nous connaissons une forte demande de francophonie au Brésil. Ces journées seront l’occasion de confirmer notre intérêt pour ce pays, poursuit Jean-Pierre Théron. À moyen terme, nous réfléchissons à la mise en place d’un diplôme francophone permettant aux étudiants brésiliens d’avoir une double qualification. » Enfin, beaucoup d’étudiants inscrits à UT1 voudraient également étudier sous le soleil brésilien. Le barrage de la langue – le portugais – ne doit pas dissuader les bonnes volontés… ■ M.V. ◆ Jean-Pierre Théron, vice-président chargé des Relations internationales Tél. : 05 61 63 36 31 En 2005, UT1 comptait 2 582 étrangers inscrits, 18 étudiants brésiliens 13 filles 6 en droit 8 en économie 5 garçons 3 en informatique 1en science politique 53% ETUDIANTS ÉTRANGERS 4 ÉTUDIANTS BRÉSILIENS LICENCE ÉTUDIANTS ÉTRANGERS 28% 5 ÉTUDIANTS BRÉSILIENS MASTER ÉTUDIANTS ÉTRANGERS 50% 9 ÉTUDIANTS BRÉSILIENS DOCTORAT UT1 intensifie ses relations avec la Chine ■ « L’objectif pour l’université Toulouse 1 est de s’ouvrir au monde et que les Chinois découvrent la France », confient Jacques le Pottier, directeur de la faculté de sciences économiques, et Michel Bonneu, professeur en statistiques mathématiques. Au total, UT1 a développé trois programmes d’accueil en direction des étudiants chinois. Le premier (APC) concerne les bac+3 ou +4 qui réalisent une année préparatoire au master. Depuis cinq ans, ce programme accueille une quarantaine d’étu- diants chaque année. À partir de l’an prochain, ils seront essentiellement issus des universités de Pékin, “afin d’homogénéiser le profil des étudiants”, précise Michel Bonneu. La deuxième action, “Licence 1”, concerne les bacheliers chinois qui, après une année dans leur université, intègrent le cycle en 1re année à Toulouse. « Leur pourcentage de réussite est correct car ils suivent des cours spécifiques de tutorat, des sessions de vocabulaire et de méthode de travail », ajoute Michel Bonneu. Le troisième programme, Licence 2, concerne la ville de Chongqing, jumelée avec Toulouse, et avec laquelle UT1 a signé un partenariat en 2002. Après avoir suivi des cours en Chine, dont certains sont assurés par des enseignants d’UT1, les étudiants intègrent directement la 2e année en France. Au total, près de 80 étudiants chinois fréquentent les cours d’UT1 chaque année. Ces statis- Un Salon du livre de sciences sociales à UT1 Les jeudi 26 et vendredi 27 janvier 2006, l’université accueillera le premier Salon du livre de sciences sociales, organisé par la Librairie des Lois (3, rue des Lois à Toulouse) et le Service commun de documentation (SCD). Initiative tout à fait inédite : c’est sans doute la première fois qu’une université coorganise et accueille un Salon du livre, et ce dans le champ disciplinaire des sciences sociales… UT1 Magazine a rencontré M. Marcel Marty, adjoint au directeur du SCD. 10% 37% 22% action Chine Alors que la Chine représente plus que jamais des débouchés en terme de marchés à conquérir pour les industries européennes, UT1 et la faculté de sciences économiques confortent et développent les actions de partenariat avec la Chine. orientation insertion bibliothèques UT1 Mag : Comment est née l’idée de ce Salon du livre de sciences sociales ? M. Marty : Le cadre légal du dernier marché de documentation de l’université (notamment le plafonnement des remises imposé par la loi sur le droit de prêt de 2003), a permis le “grand retour” de la librairie locale, et l’université s’est réjouie que la plupart des lots de livres aient été attribués à l’une de ses représentantes, la Librairie des Lois. La proximité, on le sait, est un atout majeur, et la Librairie des Lois s’est voulue, dès le lancement du marché, force de propositions pour offrir, dans le cadre de la loi, de nouveaux services aux acquéreurs de l’université, en par- ticulier l’organisation de présentations d’éditeurs. Quand la Librairie des Lois a proposé de présenter un, puis deux, puis trois éditeurs, nous lui avons répondu : « Mais pourquoi pas 10 ou 20, et réunis le même jour ? » Le projet de Salon était né ! Quels sont les éditeurs qui ont répondu à l’appel ? Nous recevrons une vingtaine de maisons, d’envergure locale aussi bien que nationale et internationale, avec des politiques éditoriales diverses. Les grands éditeurs juridiques français, bien sûr – Dalloz, Litec, LGDJ, Journaux Officiels… – et ceux qui accordent une grande place aux autres champs disciplinaires de notre université : les sciences économiques, la gestion, le marketing, etc. : Economica, Dunod, Eyrolles, Pearson Education… Dans le domaine de l’édition universitaire, on se réjouit de recevoir aussi les célèbres Presses universitaires de France (PUF), mais aussi les Presses universitaires de Marseille. Quel intérêt, pour l’université, d’accueillir ce Salon du livre de sciences sociales ? L’intérêt est multiple, je crois, et l’idée maîtresse est celle de la rencontre : la rencontre des éditeurs avec la communauté universitaire, au premier chef les étudiants, qui lisent ou doivent lire beaucoup, fréquentent assidûment les BU, etc. ; la rencontre des éditeurs et des enseignants qui, ■ L’actualité du SUIO L’Espace Information-Orientation du Service universitaire d’information et d’orientation sur le Web (http://www.univ-tlse1.fr) En fonction de votre parcours, de votre projet de formation, de votre projet professionnel et de vos attentes, vous y trouverez : ● des informations sur les études à l’Université Toulouse 1 Sciences Sociales et les métiers auxquels elle prépare ● des conseils sur vos choix de parcours d’études ● une aide à la construction de votre projet professionnel Les actualités du SUIO sur le Web : ● les nouvelles dates pour les ateliers d’aide à l’insertion professionnelle ● les dates des ateliers sur les réorientations (mis en place dès le mois de janvier) Du nouveau en consultation dans les espaces formation et emploi : ● Les CR-Rom sur les métiers de l’ONISEP ● Les dossiers de l’APEC : . Les métiers d’entrée des jeunes diplômés par fonction et par formation . Les secteurs d’activité ● Les fiches pays Europe-Asie-Amérique : des infos, des adresses pour s’installer, travailler ou suivre des études ● Les dossiers sur la fonction publique ont été réactualisés avec le recensement des sites à consulter, les dates des concours, etc. ◆ Service universitaire d’information et d’orientation Bâtiment Anciennes facultés, à gauche de l’amphi Cujas Heures d’ouverture Lundi : 10h-13h / 14h-18h Mardi - jeudi : 10h-17h Mercredi : 13h30-17h ... suite en page 24 ■ Où ? Quand ? Comment ? tiques devraient être revues à la hausse, la faculté d’économie toulousaine mettant sur pied un nouveau programme à Shongqing, dont la première promotion devrait voir le jour en 2007-2008. ■ Philippe Font ◆Mail : [email protected] Tél. : +33 (0) 561 63 36 65 Le Salon se tiendra dans le Grand Hall de l’université, jeudi 26 janvier de 10h30 à 18h et vendredi 27 janvier de 10h à 18h. Entrée libre. Le 27 janvier, des manifestations en marge du Salon sont proposées : rencontre éditeurs/bibliothécaires (SCD toulousains, BM, etc.), rencontre éditeurs/enseignants « auteurs », table ronde éditeurs/enseignants/ bibliothécaires, conférence de Jean-Yves Mollier, professeur à l'université de Versailles-Saint-Quentinen-Yvelines (directeur du Centre d'histoire contemporaine), spécialiste de l'histoire et de l'économie du livre. Le programme des manifestations sera prochainement disponible à la rubrique « actualité » du site Internet de l’université et du SCD : www.univ-tlse1.fr. Une campagne de communication (affiches, dépliants, etc.) et de promotion dans la presse accompagnera ce projet. ◆ Librairie des Lois M. Chouraqui, directeur de la Librairie des Lois Tél. : 05 61 22 51 97 Mail : [email protected] ◆ Bibliothèques de l’Université (SCD) Marcel Marty, adjoint au directeur du SCD Tél. : 05 34 45 61 54 Mail : [email protected] ■ Qui ? Une vingtaine d’éditeurs dont Dalloz, De Bœck, Documentation française, Dunod, Economica, Ellipses, Eyrolles, Journaux Officiels, LGDJ Montchrestien, Litec, Paradigme, Pearson Education, Presses de l’Université Toulouse 1 Sciences Sociales, Presses universitaires de Marseille, Presses universitaires de France, Studirama... 23 bibliothèques événement Un Salon du livre de sciences sociales à UT1 suite de la page 23 dans leurs cours, jouent un rôle important de prescripteurs en matière de lecture, et qui, pour beaucoup, sont auteurs, donc partenaires directs des éditeurs ; la rencontre des éditeurs et des bibliothécaires, enfin, qui constituent deux maillons fondamentaux de ce qu’il est convenu d’appeler la chaîne du livre. Le Salon, en outre, sera ouvert vers l’extérieur : tous les professionnels juridiques, par exemple, mais aussi les libraires et les bibliothécaires de Toulouse et sa région seront, bien sûr, les bienvenus ! Les éditeurs présenteront leurs productions, tout particulièrement leurs nouveautés, dans le Grand Hall. D’autres manifestations sont-elles prévues ? Pour que la rencontre soit la plus fructueuse possible, plusieurs manifestations seront organisées en marge du Salon : des rencontres professionnelles éditeurs/auteurs, éditeurs/bibliothécaires, une table ronde, etc., toute la journée du vendredi. La journée se conclura par une conférence d’intérêt général sur l’économie du livre en sciences sociales. Le monde de l’édition connaît actuellement de profonds bouleversements (concentrations, distribution, etc.), et l’édition spécialisée, notamment celle qui s’adresse à la communauté universitaire, vit de profondes mutations, principalement en raison de l’essor des ressources électroniques. Les bibliothèques sont, elles aussi, acteurs du changement : à côté de leurs fonctions immémoriales, elles développent de nouvelles missions et, à l’heure du numérique, sont entrées dans une nouvelle dimension, celle de la « bibliothèque hors les murs ». Les pratiques de lecture participent du même mouvement : un étudiant ne lit plus comme il y a vingt ans, et son rapport à la documentation, à l’information, a considérablement évolué. Ce Salon sera donc aussi l’occasion de faire le point sur cette actualité, et le lieu de l’université s’y prête, je crois, à merveille ! ■ M. M. bibliothèque numérique Nouvelles ressources en ligne Oxford Reference Online Plateforme offrant l’accès à divers dictionnaires anglais (généraux ou spécialisés), thesauri, guides d’usage de l’anglais, à des dictionnaires bilingues (espagnol, italien, allemand, français, latin, vers et de l’anglais), à des cartes et chronologies... IBSS (International Bibliography of the Social Sciences) Base de données bibliographiques produite par la London School of Economics, IBSS dépouille plus de 2 600 revues, notamment en économie et en sciences politiques. La récente participation de Sciences Po Paris à sa constitution a permis d’intégrer environ 400 revues françaises supplémentaires. Les banques de données de la World Bank ● WDI Online, base de données fondamentale sur l’économie globale : contient des données statistiques pour plus de 600 indicateurs de développement et des séries chronologiques pour plus de 200 pays et groupes de pays ; ● GDF Online : données statistiques sur 136 pays et groupes de pays (stocks et flux de la dette extérieure, principaux agrégats économiques et ratios d’endettement, etc.) ; ● World Bank e-library : portail d’accès électronique aux collections en texte intégral des livres, des rapports et autres documents de la Banque mondiale. Pour accéder à ces bases, comme à l’ensemble des ressources électroniques acquises par le SCD, il vous suffit de vous connecter depuis un poste informatique du campus : ● soit via les pages Web des Bibliothèques, sur le site de l’université http://www.univ-tlse1.fr Rubrique « Les Bibliothèques/ Offre documentaire/ Bases de données » ● soit via le réseau documentaire Netman (seul moyen d’accéder aux bases sur cédérom). ■ ◆ Magali Perbost, Bibliothèque numérique/SCD Tél. : 05 64 45 61 94 Mail : [email protected] Université Toulouse 1 Sciences Sociales, Place Anatole-France 31042 Toulouse Cedex. - Tél. 05 61 63 35 00 - Fax 05 61 63 37 98 - Site Web : http://www.univ-tlse1.fr ● Directeur de la publication : Henry Roussillon, Président de l'université ● Rédactrice en chef : Françoise Montet Lattes, responsable du service Communication ● Ont collaboré à la rédaction : Brigitte Bousquet, Philippe Font, Marcel Marty, Françoise Montet-Lattes, Stéphane Mouton, Camille Pons, Martin Venzal ● Relecture-correction : Patricia Sultan ● Secrétariat : Mireille Mahul ● Conception-maquette : Mona ● Photos /Doc. PAO : Geneviève Fontagné ● Tirage : Imprimerie Trèfle ● Tiré à 5 000 exemplaires (4 n° par an) ● ISSN : 1161-8191 ●