Untitled - villedemtl.ca

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Bienvenue au cœur des voûtes de cet entrepôt
plus que centenaire! Ce bâtiment faisait
autrefois partie de la brasserie que moi, Thomas
Dawes, j’ai fondée en 1826. Notre histoire, la
mienne et celle de mes descendants, est restée
profondément liée à celle de Lachine jusqu’en
1922. Près d’un siècle au cours duquel le
développement et le progrès de notre brasserie
se sont confondus avec celui de la ville. Tout
nous passionnait : non seulement la bière, mais
l’agriculture et l’élevage, l’industrie, les sports,
la publicité, sans
Welcome to the vaults of this centuryoublier les nouvelles
old storehouse. This building was once
technologies (celles du part of the brewery that I, Thomas
Dawes, founded in 1826. The history of
e
XIX siècle, bien sûr!)
the Dawes family and the history of
Lachine remained closely linked until
comme le télégraphe
1922 – nearly 100 years during which the
brewery and the city grew and flourished
et le téléphone. Les
together. Our family had many interests.
traces de notre
In addition to making beer, we farmed
and raised animals, and we were involved
présence à Lachine
in industry, sports, advertising and new
technologies (those in the 19 century, of
sont nombreuses.
course!) such as the telegraph and the
Nous en sommes fiers. telephone. There are many traces of our
presence in Lachine, and we proudly
À vous de les
invite you to discover them.
découvrir.
UI
ÉQ
Affiche
publicitaire,
détail.
Musée de la Ville de Lachine
Advertising poster,
detail.
Musée de la Ville de Lachine
DE RÉALI
PE HIBITION TEA SATI
EX
M
ON
Réalisation
Production
Ville de Lachine
Direction, gestion et coordination
Direction, management and coordination
Marc Pitre, Musée de la Ville de Lachine
Chargé de projet
Project coordinator
François Joly, Inclinaisons - muséologie + design
Recherche
Research
Stéphane Morin, conservateur invité / Guest curator
Soutien à la recherche
Research support
Murielle Gagnon
France Bertrand
Isabelle Clairoux
th
Rédaction et révision scientifique
Texts and scientific revision
Hélène Lamarche, Société d'histoire de Lachine / Lachine Historical Society
Révision linguistique
Linguistic revision
Evelyn Corcoran
Francine Quesnel
Pierre Villeneuve
Traduction
Translation
Marcia Couëlle
Conservation et collection
Conservation and collection
Dominique Chalifoux
Mise en espace
Exhibition layout
François Joly
Paul Martin
Conception graphique et illustrations
Graphic design and illustrations
Paul Martin
Conception sonore
Sound design
Diane Leboeuf, Sono-design inc.
Fabrication et installation
Construction and installation
François Gagnon, Magag inc.
Mise en vitrine
Display cases
Pierre Castagnier, technicien en muséologie / Museum technician
Remerciements
Thanks to
Les membres du Conseil de la Ville de Lachine 2001 / The city of Lachine 2001 Council members,
famille Michel et Jacqueline Ste-Marie / the family of Michel et Jacqueline Ste-Marie,
Lucile Bonneau, Pierre Chauret, Angéline Larocque, Paul Lavallée, TVL-9, Jacques Toupin,
Annie Cantin, Robert Picard, Julie Leclerc
Cette exposition est financée par la Ville de Lachine,
avec la participation
This exhibition is financed by the city of Lachine, with the participation of
du ministère de la Culture et des Communications du Québec, direction de Montréal
du programme Jeunesse Canada au travail dans les établissements voués au patrimoine
Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Montreal office
Young Canada Works In Heritage Institutions
Les voix sur la bande sonore de l'exposition proviennent d'enregistrements du
collectionneur, Michel Ste-Marie (1937-1998), et de sa conjointe, Jacqueline,
donatrice de la collection Dawes au Musée de la Ville de Lachine, selon la
volonté de son époux.
Voices on the sound track provided from taping of collector Michel Ste-Marie (1937-1998), and of his spouse, Jacqueline,
donator of the Dawes collection to the Musée de la Ville de Lachine, and following her husband's wishes.
Vue aérienne de Lachine, vers 1920.
Archives publiques du Canada
Aerial view of Lachine, about 1920.
Public Archives of Canada
Les Dawes
The Dawes
brewers of beer
and ideas
brasseurs de bière
brasseurs d’idées
Une dynastie
de brasseurs
A dynasty of brewers
Thomas Dawes (1785-1863)
I was born in Ambleside, England, the eldest of six children. I came to America in 1808. In 1826,
my associate Archibald Ogilvie and I purchased a good piece of land in Lachine, where I
operated a farm and a brewery.
James Powley Dawes I (1818-1879)
I was the second of Thomas Dawes’s 11 children. I farmed like my father, and I ran the brewery
with him.
Thomas Amos Dawes (1829-1908)
I was the ninth child. Despite my deafness, I played an active role in the family business. I jointly
managed the J. P. & T. A. Dawes Brewery with my brother James Powley I. After his death, I
became president, and the brewery name was changed to Dawes & Co. I was mayor of Lachine
from 1868 to 1869, and I served as justice of the peace.
James Powley Dawes II (1843-1907)
I was born in Lachine, the eldest of James Powley I’s five children. A farmer and a brewer, I
trained at the brewery school in Burton-Upon-Trent, England, before joining Dawes & Co.
management. I sat on the board of several firms, including the Merchants Bank, and was largely
responsible for getting Dominion Bridge to set up operations in Lachine. I was always on the
lookout for technological innovations that could be used at the brewery, and I served as justice
of the peace in Caughnawaga (Kahnawake).
Thomas Dawes
Thomas Dawes (1785-1863)
C. 1785 - 1863
Fondateur propriétaire/
Founding owner
Natif d'Ambleside en Angleterre, je suis l'aîné d'une famille de six enfants. J'arrive en
Amérique en 1808. En 1826, avec mon associé Archibald Ogilvie, j'achète une bonne
terre, à Lachine. Fermier et brasseur, j’exploite une ferme et une brasserie.
Andrew Joseph Dawes (1846-1921)
I was born in Lachine, the second of the five children. I headed Dawes & Co., initially with my
brother, and went on to become president of National Breweries. I was a director of various
companies, including Bell Telephone, the Merchants Bank and London & Scottish Assurances.
My interests also ran to horticulture and cars. I was mayor of Lachine from 1888 to 1893 and
a city councillor in 1907.
Norman James Dawes (1874-1967)
I was born in Lachine, the fourth of James Powley II’s ten children. With a degree in chemistry
from McGill University, I trained as a master brewer at the United States Brewing Academy in
New York. In addition to heading National Breweries, I was president of the Board of Trade
from 1929 to 1931 and sat on the board of companies such as Beauharnois Light, Ice
Manufacturing and Heat & Power.
Épouse/Spouse :
Charlotte Waller
25 anniversaire de National Breweries
1909-1934, 1934.
Bibliothèque Nationale du Québec
e
James Powley Dawes I (1818-1879)
Je suis le second de 11 enfants. Comme mon père, je suis un fermier
et je participe avec lui à l'exploitation de notre ferme-brasserie.
The National Breweries Limited: Silver
anniversary 1909-1934, 1934.
Bibliothèque Nationale du Québec
James Powley Dawes I
Thomas Amos Dawes
1818 - 1879
1829 - 1908
Kenneth Thomas Dawes (1884-1969)
I was born in Lachine, the seventh of the ten children. I was vice-president of National
Breweries, I trained as a master brewer at the United States Brewing Academy in New York. A
director of several companies, including Title Guarantee & Trust Corporation and Dominion
Glass, I also served on the board of the Montreal Tourist and Convention Bureau and the
Protestant Hospital in Verdun.
Thomas Amos Dawes (1829 - 1908)
Je suis le neuvième d’une famille de onze enfants. Malgré ma surdité, je prends une large part dans les activités familiales. Avec
mon frère James Powley I, je suis codirecteur de la brasserie J.P. & T.A. Dawes. Après sa mort, je deviens président de
l’entreprise dont le nom est changé pour Dawes & Co. En 1868-1869, je suis maire de Lachine et je sers également comme
juge de paix.
Épouse/Spouse :
Mary Leishman
Musée de la Ville de Lachine
Edgewood, résidence de Thomas Amos Dawes
construite en 1862, aujourd’hui la Maison du
brasseur. Musée de la Ville de Lachine
James Powley Dawes II (1843 - 1907)
Musée de la Ville de Lachine
Né à Lachine, je suis l’aîné des cinq enfants de James Powley I.
Fermier et brasseur, je suis formé à l’école de brasserie de BurtonUpon-Trent, en Angleterre, avant de devenir codirecteur de la
brasserie Dawes & Co. Je dirige plusieurs compagnies dont la Banque
des marchands et je joue un rôle important dans l’implantation de la
Dominion Bridge à Lachine. Jamais je ne cesse d’être à l’affût de
toutes les innovations technologiques qui peuvent être utiles à la
brasserie. Je suis aussi juge de paix à Caughnawaga (Kahnawake).
Edgewood, home of Thomas Amos Dawes, built in 1862.
Now known as the Maison du brasseur. Lachine Museum
Maplewood, résidence de James Powley Dawes II
construite en 1879. Musée de la Ville de Lachine
Maplewood, home of James Powley Dawes II, built in 1879.
Lachine Museum
Andrew Joseph Dawes
1846 - 1921
James Powley Dawes II
Andrew Joseph Dawes (1846 - 1921)
1843 - 1907
Né à Lachine, je suis le deuxième de cinq enfants. Je suis codirecteur, puis directeur de Dawes & Co. et, enfin, président de
National Breweries. Je dirige plusieurs compagnies dont Bell Telephone, la Banque des marchands, la London & Scottish
Assurances, etc. Je porte aussi un intérêt particulier à l’horticulture et à l’automobile. Je suis maire de Lachine de 1888 à 1893
et plus tard, en 1907, conseiller municipal.
1ère Épouse/1st Spouse :
Sarah J. Ferres
2e Épouse/2nd Spouse :
Gertrude J. Brock
Musée de la Ville de Lachine
Norman James Dawes (1874-1967)
25e anniversaire de National Breweries
1909-1934, 1934.
Bibliothèque Nationale du Québec
The National Breweries Limited: Silver
anniversary 1909-1934, 1934.
Bibliothèque Nationale du Québec
Norman James Dawes
Kenneth Thomas Dawes
1874 - 1967
1887 - 1969
Fils de/Son of :
Fils de/Son of :
Sarah J. Ferres
Gertrude J. Brock
Né à Lachine, je suis le quatrième des dix enfants de James Powley II. Chimiste diplômé de l'université
McGill, je suis formé comme maître brasseur à la United States Brewing Academy à New York. En plus de
présider National Breweries, je suis président du Board of Trade de 1929 à 1931 et dirigeant de plusieurs
compagnies dont : Beauharnois Light, Ice Manufacturing, Heat & Power.
Innwood, résidence d’Andrew-Joseph Dawes
construite en 1876.Musée de la Ville de Lachine
Innwood, home of Andrew-Joseph Dawes, built in 1876.
Lachine Museum
Kenneth Thomas Dawes (1884-1969)
Né à Lachine, je suis le septième de 10 enfants.Vice-président de National Breweries, je suis formé comme maître brasseur à
la United States Brewing Academy à New York. Je dirige plusieurs compagnies dont Title Guarantee & Trust Corporation et
Dominion Glass. Je suis également directeur du Montreal Tourist and Convention Bureau et membre du conseil
d’administration de l’Hôpital protestant de Verdun.
Who’s who in Canada, 1932.
Bibliothèque Nationale du Québec
Who’s who in Canada, 1932.
Bibliothèque Nationale du Québec
LES DAWES
Faits saillants
Contrairement à ce qu’on a déjà cru, il n’y a à Lachine
en 1811 ni brasserie, ni famille Dawes. L’étude de divers
documents, recensements, actes notariés, registres
paroissiaux, montrent que de 1813 à 1826,Thomas Dawes
réside tantôt à Montréal, tantôt à la Rivière Saint-Pierre
(Verdun). Il exerce le métier de brasseur, du moins pour
un temps, en compagnie de Joseph Chapman qui opère
une brasserie à la Rivière Saint-Pierre. Il n’existe aucun
document qui mentionne le nom de Dawes en rapport
avec Lachine avant 1826.
C’est cette année-là, le 21 avril plus
exactement, que Thomas Dawes et son associé,
Archibald Ogilvie, font l’acquisition d’une
terre située à Lachine (près de la 28e Avenue
actuelle) qui appartient alors à Stephen
Finchlay. On ignore exactement quand la
famille de Thomas Dawes s’installe à Lachine,
mais à compter de 1832, date de l’ouverture
de l’église St. Andrew's, tous les actes de
mariage, de naissance et de sépulture relatifs
aux Dawes, sont inscrits à cette paroisse. Il faut
également savoir que jusque vers 1905, articles
de journaux et autres textes publiés sur
l’histoire de la brasserie Dawes donnent les
dates de 1826 ou 1827 comme celles de sa
fondation.
Highlights
Contrary to previous belief, there was no Dawes
brewery or Dawes family in Lachine in 1811. A study
of documents, census reports, notary records and
parish registers has established that, from 1813 to
1826,Thomas Dawes resided partly in Montreal, partly
in Rivière Saint-Pierre (Verdun). For a while, he
worked as a brewer with Joseph Chapman, whose
operations were in Rivière Saint-Pierre. No mention
has been found of the Dawes name in connection with
Lachine prior to 1826.
On April 21 of that year,Thomas Dawes and Archibald
Ogilvie, his associate, acquired a piece of land in
Lachine (near what is now 28th Avenue) from one
Stephen Finchlay. It is not known precisely when
Dawes and his family settled in Lachine, but as of
1832, when St. Andrew’s Church opened its doors, all
marriage, birth and death certificates concerning the
Dawes were recorded in that parish. Newspaper
articles and other writings about Dawes Brewery
published prior to 1905 indicate that it was founded in
1826 or 1827.
Publicité du programme
des célébrations du 250e
anniversaire de la
bénédiction de la première
église de Lachine. 1926.
Musée de la Ville de Lachine
Ad from the program of the
250th-anniversary celebration of
the dedication of the first
church in Lachine. 1926.
Musée de la Ville de Lachine
LES DAWES
Repères
• 1826 Thomas Dawes achète une terre de 120 acres à
Lachine, près de la 28e Avenue actuelle, afin d’y établir
une brasserie artisanale. Fermier de métier, il cultive
l’orge et le houblon dont il a besoin et il
Milestones
élève les chevaux nécessaires au transport de
• 1826 Thomas Dawes purchases about 120 acres of
sa production.
land in Lachine, near what is now 28th Avenue, to
set up an artisanal brewery. A farmer by trade, he
• 1843 La brasserie opère sous le nom de
grew the necessary barley and hops and raised the
Dawes & Sons.
horses needed to deliver his production.
• 1843 The brewery is operating under the name
• 1847 Une première! Les Dawes disposent
Dawes & Sons.
• 1847 A first! The Dawes install a telegraph link
d’une liaison télégraphique entre la brasserie
between the Lachine brewery and their Montreal
de Lachine et son bureau de Montréal.
office.
• 1863 Death of founder Thomas Dawes, who left
• 1863 Décès du fondateur Thomas Dawes.
the brewery to his eldest son James Powley I on
condition that he maintain lifelong business ties with
Il lègue la brasserie à son fils aîné James
his youngest brother Thomas Amos. The company
Powley I à la condition de conserver sa vie
name is changed to J. P. & T. A. Dawes.
• 1878 Death of James Powley I. His sons, James
durant, des liens d’affaires avec son frère cadet
Powley II and Andrew Joseph, join their uncle
Thomas Amos in running the business. Renamed
Thomas Amos. La raison sociale de
Dawes & Co., or Dawes Brewery, the company is
l’entreprise devient J.P. & T.A. Dawes.
now headquartered in Montreal.
• 1879 Recognizing the potential of Alexander
• 1878 Décès de James Powley I. Ses fils
Graham Bell’s invention, Andrew Joseph transforms
the brewery’s telegraph link into a telephone line.
James Powley II et Andrew Joseph se joignent
Dawes had the first telephone in Lachine.
à leur oncle Thomas Amos à la direction de
• 1882 Having progressively bought up the area
around the brewery, the Dawes now own more than
l’entreprise. Rebaptisée Dawes & Co., ou
370 acres of land in Lachine. The brewery
headquarters are located at their corporate complex
Dawes Brewery, la compagnie possède
in Montreal, and branches are operating in Ottawa
désormais son siège social à Montréal.
and Halifax.
• 1907 Death of James Powley II. The brewery
• 1879 Pressentant le potentiel de l’invention
becomes a corporation owned by Thomas Amos, the
founder’s son, his nephew Andrew Joseph, and two
d’Alexander Graham Bell, Andrew Joseph
other major shareholders.
transforme la ligne télégraphique de la
• 1908 Death of Thomas Amos. His grandnephew
Norman James assumes management of the brewery.
brasserie en ligne téléphonique. C’est le
• 1909 Norman James forms a consortium of several
Quebec breweries under the name National
premier téléphone de Lachine.
Breweries. In all, 14 breweries would be merged
• 1882 Ayant peu à peu racheté les terres
between 1909 and 1948. The Dawes branch took the
name Black Horse Brewery.
avoisinantes de la brasserie, les Dawes
• 1921 Death of Andrew Joseph. His nephew
Norman James takes the helm of National Breweries.
possèdent désormais plus de 370 acres de
• 1922 Cask beer production is transferred to
terre à Lachine. Le siège social de la brasserie
Montreal. The Lachine installations are closed, then
sold a few years later.
est situé à Montréal au centre d’un complexe
• 1951 E. P. Taylor, president of the competing
Canadian Breweries, tries to acquire National
immobilier. On trouve même des succursales
Breweries.
à Ottawa et à Halifax.
• 1952 Canadian Breweries shareholders take control
of National Breweries. In a move to rationalize the
• 1907 Décès de James Powley II. La brasserie
number of beers on the market, the Dawes and Black
devient une corporation dont font partie entre Horse brands are eliminated and replaced by Dow.
The famous horse disappears from the Montreal
autres, Thomas Amos fils du fondateur,
skyline.
Andrew Joseph son neveu, ainsi que deux
autres actionnaires principaux.
• 1908 Décès de Thomas Amos; son petit-neveu
Norman James devient directeur de la brasserie.
• 1909 Norman James forme un consortium de
plusieurs brasseries québécoises indépendantes sous le
nom de National Breweries. Pas moins de quatorze
brasseries sont fusionnées entre 1909 et 1948.
La branche Dawes prend le nom de brasserie Black
Horse.
• 1921 Décès d’Andrew Joseph; son neveu Norman
James lui succède à la tête de National Breweries.
• 1922 La production de la bière en fût est transférée
à Montréal; les installations de Lachine sont fermées
puis vendues quelques années plus tard.
• 1951 E.P. Taylor, président d’une brasserie
concurrente, Canadian Breweries, tente d’acquérir
National Breweries.
• 1952 Les actionnaires de Canadian Breweries
prennent le contrôle de National Breweries. Au cours
d’une entreprise de rationalisation du nombre de
bières sur le marché, les noms de Dawes et de Black
Horse disparaissent pour être remplacés par celui de
Dow. Le cheval noir disparaît du ciel montréalais.
LES DAWES
Un cheval sur
le toit
C’est le 25 juillet 1930 que le ciel
montréalais s’enrichit d’une attraction
nouvelle. Ce jour-là, couronnant l’édifice
de National Breweries au 740, de la rue
Saint-Maurice, est installée une enseigne
géante représentant le célèbre percheron
noir, emblème de la brasserie. L’enseigne est
constituée d’un mille de tubulure; les lettres et le
cheval mesurent 17 664 pi2 et pèsent près de
13 tonnes. La construction requiert plus de 20 000
boulons, 19 500 pieds de fils électriques alimentés
par 182 transformateurs de 550 volts. Jusqu’à sa
disparition en 1952,
le cheval lumineux
sert de repère visuel
aux pilotes qui se
dirigent vers
l’aéroport de Dorval.
Carte postale soulignant l’inauguration de
la plus grande enseigne jamais posée sur le
toit d’un immeuble de Montréal, vers 1926.
Musée de la Ville de Lachine
Postcard commemorating the inauguration of the
largest sign ever installed on the roof of a
Montreal building. About 1926.
Musée de la Ville de Lachine
A Horse on the Roof
Publicité de La Presse le 26 juillet 1930.
Bibliothèque Nationale du Québec
On July 25, 1930, the Montreal skyline gained a
new attraction. That day, the National Breweries
building at 740 St. Maurice Street was crowned
with a giant sign representing the famous black
Percheron, the brewery’s emblem. The sign boasted
over a mile of neon tubing. The letters and horse
were made of 17,644 sq. ft. of galvanized iron
weighing nearly 13 tons. The construction required
more than 20,000 bolts, and 19,500 ft. of electric
wiring fed by 182 550-volt transformers. Until its
removal in 1952, the illuminated horse served as a
visual landmark for pilots headed for Dorval
Airport.
Ad from La Presse, July 26, 1930.
Bibliothèque Nationale du Québec
Bâtiment situé au 740, rue Saint-Maurice, Montréal, surmonté de l’enseigne lumineuse. 25e anniversaire de
National Breweries 1909-1934, 1934.
Bibliothèque Nationale du Québec
The building at 740 St. Maurice Street, Montreal, topped by the illuminated sign. The National Breweries Limited: Silver
anniversary 1909-1934, 1934.
Bibliothèque Nationale du Québec
Vue du ciel de Montréal, prise de la rive du fleuve Saint-Laurent près
du square d’Youville, vers 1950.
Archives du Canadien Pacifique.
Montreal skyline seen from the banks of the St. Lawrence, near Youville Square,
about 1950.
Canadian Pacific Archives
La fabrication
de la bière
Pour faire une bonne bière, il faut de l’orge, du
houblon et une eau pure comme celle du lac Saint-Louis
dont le débit est un gage de qualité. L’orge récoltée
localement est maltée à Lachine, mais pour certains
types de bière caractéristiques, on utilise aussi des
malts d’Écosse ou de l’Ouest canadien. Outre le
houblon cultivé à Lachine, la brasserie achète aussi des
houblons de Californie et de Colombie-Britannique.
La brasserie utilise deux sortes de levure :
Strobiles de houblon utilisés pour la
fabrication de la bière. Le houblon
est une plante grimpante cultivée en
hauteur sur des fils de fer. Les
brasseurs considèrent le houblon
comme une plante idéale pour
aromatiser, parfumer et préserver la
bière.
• Saccharomyces cerevesiae pour la
A cluster of hop cones, used in making
fermentation haute (15 à 25° C) des bières de
beer. The hop is a tall, climbing plant
grown on support wires. Brewers use hops
type Black Horse Ale.
to enhance the flavour and aroma of beer,
and as a preservative.
• Saccharomyces carlsbergensis pour la
fermentation basse (4 à 15° C) des
The Magic of Beer Making
bières de type Kingsbeer Lager.
Un épi d’orge. Pour le brassage de la
bière, on utilise surtout les variétés à
deux rangs et à six rangs, ainsi nommés
pour le nombre de rangs de grains par
épi.
An ear of barley. Beer is brewed primarily
from the two-row and six-row varieties, so
called in reference to the number of rows of
kernels.
Les meilleurs ingrédients au
monde ne servent à rien sans les
talents du maître brasseur et
les soins attentifs qu’il apporte à
chacune des étapes de la
production, garantissant le succès
d’une bonne bière. La brasserie
Dawes peut compter sur les
services de trois maîtres
chevronnés : James Powley II,
Norman James et Kenneth
Thomas.
To make a good beer requires barley, hops and pure
water, like that provided by the fast-flowing Lake
St. Louis. Locally harvested barley was malted in
Lachine, but malts from Scotland and Western Canada
were also used for particular types of beer. In addition
to the hops grown in Lachine, the brewery bought
hops from California and British Columbia. Two types
of yeast were used:
• Saccharomyces cerevesiae for high fermentation
beers (15-25° C), such as Black Horse Ale
• Saccharomyces carlsbergensis for low fermentations
beers (4-15° C), such as Kingsbeer Lager
Even the world’s best ingredients are worthless
without the art and craft of a master brewer and the
vigilant supervision of every step of the production
process to ensure a successful beer. Dawes had three
expert brewmasters: James Powley II, Norman James
and Kenneth Thomas.
FABRICATION
La matière et la manière
Étape 2 Entreposage
Étape 3 Maltage
Le maltage est l’opération qui consiste à faire germer le grain. L’orge est
immergée dans l’eau puis répandue sur une surface appelée germoir. Pendant la
germination, le malteur doit veiller à éviter le pourrissement de l’orge en la
remuant régulièrement pour l’aérer; il doit également s’assurer de maintenir
un degré constant
Step 3 Malting
d’humidité. Enfin, dernière
Malting consists of soaking the grain and allowing it
to germinate. The barley is steeped in water, then
étape avant sa
spread on a surface known as the malting floor.
During the germination period, the maltster must
transformation en malt,
rake the barley regularly, airing it well to prevent
mould and keeping it evenly damp. In the final step
l’orge doit être torréfiée.
Dans ce bâtiment sont entreposées les matières
premières, soit l’orge et le houblon.
Step 2 The storehouse
Stocks of raw material – barley and hops – were
kept in this building.
Étape 1 Aux champs
La famille Dawes possède de grandes terres
agricoles qu’elle exploite pour s’approvisionner
en orge et
Step 1 In the fields
en houblon.
The Dawes family owned vast tracts of farmland
used to grow barley and hops for the brewery.
towards becoming malt, the barley is baked in a kiln.
Grain d’orge /
Barley
Grain
d’orge germé /
Germinated barley
Tunnel /
Tunnel
Étape 9
Embouteillage,
enfûtage
Logement des employés /
Employees housing
Ouvriers
travaillant
à
la
tonnellerie de la brasserie, vers
1920.
Musée McCord
Cask makers at the brewery
cooperage, about 1920.
McCord Museum
Tunnel / Tunnel
Entrepôt (bouteilles et fûts) /
Storehouse (bottles and casks)
Étape 4 La
torréfaction ou
touraillage
La torréfaction ou touraillage de l’orge
germée a pour but d’assécher, de colorer et
de conférer des arômes au malt. C’est la
température à laquelle on chauffe les grains
qui détermine la couleur du malt et qui
caractérise la
bière.
Step 4 Kilning
The purpose of kilning is to dry the
sprouted barley and give it colour and a
malty aroma. The kilning temperature
determines the colour of the malt and the
character of the beer.
Musée McCord
Workers on the bottling chain at the
Lachine plant, about 1920.
McCord Museum
Step 9 Bottling and Casking
The bottling and casking operations are very
important, since they determine the quality of the
beer as it reaches the consumer. The bottles are
washed and sterilized, then filled, capped and placed
in cases. Casking involves ensuring the casks are in
good condition, washing, sterilization and filling. At
each step, brewery workers perform quality control
checks.
Étape 5 Trempage ou empâtage
Le trempage consiste à immerger le malt concassé dans l’eau chaude afin
d’activer les enzymes qui vont convertir l’amidon des grains en sucres
fermentescibles et en dextrines non fermentescibles. Le brassin est filtré
naturellement en le laissant s’écouler au travers son lit de céréales. Il faut
ensuite rincer les résidus ou drêches avec de l’eau chaude, ce qui permet
de récupérer les sucres
Step 5 Mashing
résiduels et de les ajouter au
brassin. Une fois l’opération
terminée, on obtient un
liquide sucré appelé le moût.
Cuve d’ébullition de la brasserie
Dawes de Lachine. Photo William
Notman & Son, vers 1920.
Musée McCord
Boiling tank at Dawes Brewery in
Lachine. Photo William Notman &
Son, about 1920.
5
7 (lager)
La cuisson du moût se fait pendant quelques heures. Le liquide est porté
à ébullition ce qui a pour effet de le stériliser mais aussi de caraméliser
les sucres. On y ajoute alors divers types de houblons en quantité
variable et à des moments différents selon la recette afin d’en extraire
l’amertume et les parfums. L’ébullition terminée, le moût est refroidit
rapidement au-dessous de
Step 6 Boiling
15°C afin de permettre la
Boiling the wort takes several hours.The liquid is brought to a boil
to sterilize it, but also to caramelize the sugars. The brewer next
fermentation.
adds various types of hops – in different quantities and at different
times, depending on the recipe – to extract their bitterness and
flavours. After boiling, the wort is quickly cooled to below 15°C to
prepare it for fermentation.
7 (ale)
9
6
Mashing consists of soaking the crushed malt, known as grist, in
warm water to activate the enzymes that convert the grain starches
into fermentable sugars and non-fermentable dextrin. The brew is
filtered naturally as it seeps through its bed of cereal. Next the
residue or spent grain is rinsed with warm water to recover the
residual sugars for addition to the brew. The end result of this
operation is a sweet liquid called wort.
Étape 6 Cuisson et ébullition
McCord Museum
Employés
de
la
chaîne
d’embouteillage de l’usine de
Lachine, vers 1920.
Les opérations d’embouteillage et
d’enfûtage sont très importantes
puisqu’elles déterminent la qualité
de la bière au moment de la
consommation. Les bouteilles sont
lavées et stérilisées avant d’être
remplies, capsulées puis mises en
caisses. L’enfûtage se résume à
vérifier le bon état du fût, à le laver,
le stériliser et le remplir. Les
ouvriers vérifient chaque étape afin
d’assurer le contrôle de la qualité.
8
8
Étape 7
Fermentation
Cuve de fermentation de bois de
National Breweries. Publication
Employes Manual, s.d.
Collection des Livres rares, UQAM
Wooden fermentation tank at
National Breweries. Employees
Manual, undated.
Rare book collection, UQAM
Étape 8 Maturation
La fermentation débute au moment de l’adjonction de
levure. La levure est un organisme unicellulaire dont la
vitesse de reproduction est effarante. Pendant la
fermentation, le nombre de cellules de levure double à
toutes les 90 minutes. Les
Step 7 Fermentation
levures ingèrent les sucres et
Fermentation begins with the addition of yeast.Yeast is
a single-cell organism that reproduces extremely fast.
libèrent du gaz carbonique
During fermentation, the number of yeast cells doubles
every 90 minutes. The yeast consumes the sugars and
(CO2) et de l’alcool.
gives off carbon dioxide (CO2) and alcohol.
Pour faire une bonne bière, il faut laisser le temps aux particules en suspension dans
le liquide de se déposer au fond des cuves de maturation. C’est la maturation qui
permet à la bière de se bonifier, de se raffiner et de se clarifier. Lorsque la maturation
est terminée, la bière est filtrée afin
d’en retirer les dernières impuretés
Step 8 Ageing and Conditioning
avant d’être mise en fût ou
Producing a good beer includes waiting for the particles suspended
in the liquid to settle to the bottom of the ageing tank. Ageing is
embouteillée.
the process that enhances and refines the beer, eliminating all
cloudiness. Once aged, the beer is filtered to remove any remaining
impurities before it is casked or bottled.
L’imposant complexe industriel de la Dawes
Au fur et à mesure que la production augmente et se diversifie, les
bâtiments se multiplient, tant à Lachine qu’à Montréal. Ce qu’il en reste
encore aujourd’hui, témoigne de l’importance et de la complexité des
entreprises Dawes.
Gravure de la brasserie Dawes, vers 1863. Musée de la Ville de Lachine
Engraving of Dawes Brewery, about 1863. Musée de la Ville de Lachine
The Imposing
Dawes Industrial
Complex
As production increased and diversified, the
number of buildings kept pace, both in
Lachine and Montreal. Those that are still
standing bear witness to the vast scope and
complexity of the Dawes enterprises.
Unfortunately, no one knows exactly when
Thomas Dawes built the very first brewery
building; all that remains today is a fragment
of a wall, on St. Joseph Boulevard.
The earliest building still in existence, now
called the Vieille brasserie (old brewery) (4)
is believed to date from about 1861. It was
not actually a brewery, since it served only to
kiln the malted barley. The storehouse (1)
used to stock hops and freshly kilned malt
dates from about 1870. These two buildings
were linked by an underground passage.
Dawes began a period of vigorous expansion
in 1878 with the construction of huge ice
vaults (7). This was followed by two
fermentation buildings, one for Lager (7), the
other for Ale (8), and a cooperage (9) for
making casks. There remains only one
building (7), which was first bought by
Brights Wines, then resold and converted
into an apartment house named “Château du
Vignoble”.
Aside from the structures directly used for
producing and storing beer, there were sheds
(2), hangars, stables and farm buildings.
The existing “Maison du brasseur” (brewer’s
house) was among the many residences built
over the years in Lachine by various
offspring of the prolific Dawes family. One,
now demolished, was long home to the
former Lachine General Hospital (33rd
Avenue). The area surrounding the brewery
(27th and 28th Avenues) offered more modest
dwellings for employees and their families.
th
In the 20 century, the gradual transfer of the
brewery operations to Montreal saw the
Dawes name appear on many buildings.
Among them, the pilot plant at
740 St. Maurice Street, building crowned by
the illuminated horse, with its miniature
brewery for experimental brews.
Outre les bâtiments directement reliés à la production
et à l’entreposage de la bière, il y avait aussi des
remises (2), des hangars, des écuries et des bâtiments
de ferme.
1
2
3
4
5
6
7
Entrepôt / Storehouse
Remise /Shed
Malterie / Malting house
Tourailles / Kiln
Monte-charge / Lift
Brasserie / Brewery
Glacière - fermentation de la
Lager / Ice vault - fermentation of Lager
8 Fermentation de la Ale /
Fermentation of Ale
9 Tonnellerie / Cooperage
10 Logement des employés / Employees
housing
Musée de la Ville de Lachine
Dawes industrial complex, about 1900.
Musée de la Ville de Lachine
2
3
Ce qu’on appelle aujourd’hui la « Vieille brasserie »
(4) et qui est le plus ancien édifice toujours existant,
aurait été érigée vers 1861. En fait, il ne s’agit pas
d’une brasserie proprement dite puisque la bâtisse
était réservée à la torréfaction de l'orge malté. Quant
à « l'entrepôt » (1) servant à stocker les houblons et le
malt fraîchement torréfié, sa construction remonterait
autour de 1870. Ces deux bâtiments étaient reliés par
un passage souterrain.
Une période de grand développement est amorcée en
1878 avec la construction d’une immense glacière (7).
On érige ensuite deux bâtisses servant l'une pour la
fermentation de la Lager (7), l'autre de l'Ale (8) ainsi
qu’une tonnellerie (9) pour la fabrication de fûts. De
cet ensemble, il ne subsiste plus qu’un bâtiment (7)
racheté par les Vins Brights puis revendu pour être
transformé en logements sous le nom « Château du
Vignoble ».
Complexe industriel Dawes, vers 1900.
1
On ignore
malheureusement à
quelle date Thomas
Dawes aurait fait
construire le tout
premier bâtiment
faisant office de
brasserie; il n’en reste
aujourd’hui qu’un
fragment de mur
longeant le boulevard
Saint-Joseph.
1
Vue de la rue Saint-Joseph vers l’est,
vers 1930.
Musée de la Ville de Lachine
Looking east along St. Joseph Street, about
1930.
2
Musée de la Ville de Lachine
4
4
3
7
10
8
9
6
5
Vestiges de la brasserie Dawes, vers 1930.
Musée de la Ville de Lachine
Remains of Dawes Brewery, about 1930.
Musée de la Ville de Lachine
Quant à la « Maison du brasseur », c’était l’une des
nombreuses résidences qui furent construites au fil des
années à Lachine par différents rejetons de la très
prolifique famille Dawes. L’une de ces maisons,
aujourd’hui démolie, a longtemps abrité l’ancien
Hôpital général de Lachine (33e Avenue). Dans le
quartier entourant la brasserie (27e et 28e Avenues), on
trouvait également des logements plus modestes
destinés aux employés et à leur famille.
5
8
7
Vue aérienne des installations de la brasserie, vers
1982. Macro inventaire architecturale, Ethnotech inc.
6
Ville de Lachine
Aerial view of the brewery installations, about 1982.
Macro inventaire architecturale, Ethnotech inc.
City of Lachine
Au XXe siècle, le transfert progressif des opérations de
la brasserie vers Montréal fera apparaître le nom de Dawes sur de
nombreux bâtiments. Mentionnons entre autres l’usine pilote située au
740, rue Saint-Maurice, édifice orné du cheval lumineux, qui abritait une
brasserie miniature destinée aux brassins expérimentaux.
Bâtiments de la brasserie situés sur le versant nord de la rue
Saint-Joseph, 1878.
Musée de la Ville de Lachine
Brewery buildings located on the north side of St. Joseph Street, 1878.
Rue Saint-Joseph vers l’ouest, vers 1900.
Musée de la Ville de Lachine
Looking west along St. Joseph Street, about 1930.
Atlas of the Island and City of Montreal and Île-Bizard.
A.R. Pinsonault, 1907.
Archives Nationales du Québec
Atlas of the Island and City of Montreal and Île-Bizard.
A. R. Pinsonault, 1907.
Archives Nationales du Québec
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
La famille des
employés Dawes
À l’arrivée de Thomas Dawes à Lachine en 1826, les
activités commerciales encore peu nombreuses, se
regroupent près des écluses du canal dans le quartier
appelé « Lachine Locks ». La ferme-brasserie de
Thomas Dawes est située en pleine campagne et, sans
doute au début, ne se distingue guère des fermes
environnantes. À mesure que croît
l’entreprise, cependant, le besoin de maind’œuvre augmente. Outre les ouvriers qui
travaillent à la brasserie et à la malterie, on
trouve des charrons, des forgerons, des
tonneliers, des charretiers, sans oublier les
Employés de la tonnellerie, vers
1911.
menuisiers, les plombiers et tous ceux qui
Cooperage workers, about 1911.
voient à l’entretien des bâtiments et des
équipements.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
Pour loger tous ces ouvriers et leur éviter de
longs déplacements, à une époque où les
transports en commun n’existent pas encore,
les patrons font construire des
Travailleurs de la brasserie, vers
1911.
logements à proximité. Ainsi se crée
The Dawes Employees –
Brewery workers, about 1911.
un deuxième village, d’abord isolé,
One Big Family
qui finalement rejoint le village
When Thomas Dawes arrived in Lachine in 1826, the
few existing businesses were grouped near the canal in
de Lachine proprement dit. Selon
the neighbourhood known as Lachine Locks. The
le recensement de 1851, 57 % de
Dawes farm and brewery were located in a rural area
and no doubt looked little different from the
toute la population ouvrière de
surrounding farms. But as the business grew, so did the
need for workers. Besides those employed in the
Lachine réside aux abords de la
brewery and the malting house, there were
Dawes. En 1891, la brasserie
wheelwrights, blacksmiths, barrel makers, carters,
carpenters, plumbers and the many who took care of
Ouvriers sur le toit de la malterie, vers emploie jusqu'à 62 personnes.
building and equipment maintenance.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
1900.
Musée de la Ville de Lachine
Workers on the roof of the malting house,
about 1900.
Musée de la Ville de Lachine
Groupe d’employés de la Dawes, 1899.
Musée de la Ville de Lachine
A group of Dawes employees, 1899.
En plus des emplois directs, la
présence de la brasserie
transforme l’économie
environnante : les cultivateurs du
voisinage commencent à produire
de l’orge et du houblon; des
marchands de glace et des
fournisseurs de charbon
s’installent à proximité.
To house all those workers and spare them long hours
of travel – that was before public transportation – the
owners put up housing nearby. This created a second,
separate village, which eventually grew to join the
Village of Lachine. According to the 1851 census, 57%
of Lachine’s workers lived near the brewery. In 1891,
Dawes employed up to 62 people.
In addition to creating direct jobs, the Dawes
businesses transformed the economic environment:
local farmers began to produce barley and hops, and
ice and coal dealers set up shop in the vicinity.
Musée de la Ville de Lachine
Marchands de glace au travail sur le lac Saint-Louis, face
au complexe industriel Dawes, vers 1900.
Musée de la Ville de Lachine
Ice dealers at work on Lake St. Louis in front of the Dawes
industrial complex, about 1900.
Musée de la Ville de Lachine
Travailleurs de la Dawes, vers 1900.
Musée de la Ville de Lachine
Dawes workers, about 1900.
Musée de la Ville de Lachine
FABRICATION
Beau temps,
mauvais temps
Transporter de lourdes
barriques de bière n’est pas
une sinécure. Il faut de bons
chariots, des chevaux solides et
des conducteurs robustes et
expérimentés, capables
d'affronter les routes
cahoteuses et les
intempéries. La
The Beer Must Go
Through
brasserie emploie
Transporting heavy barrels of beer was no easy task. It
également des
required wagons, sturdy horses and robust,
forgerons responsables
experienced drivers able to withstand bumpy roads
and bad weather. The brewery also employed
des chevaux et de
blacksmiths to take care of the horses and horse-drawn
vehicles.
l’entretien des
véhicules
hippomobiles.
Ouvriers de la tonnellerie, vers 1890.
Musée de la Ville de Lachine
Cask makers, about 1890.
Musée de la Ville de Lachine
Représentant affecté à la prise de commandes de bière, vers
1932.
Musée de la Ville de Lachine
Beer salesman, about 1932.
Musée de la Ville de Lachine
Deux livreurs et un patron devant un chariot chargé de bière
Black Horse, vers 1925.
Musée de la Ville de Lachine
Two deliverymen and a foreman with a wagonload of Black Horse
beer, about 1925.
Musée de la Ville de Lachine
Palefreniers et chevaux devant des remorques Black Horse
spécialement conçues pour le transport des percherons, vers 1935.
Musée de la Ville de Lachine
Grooms and horses with specially designed Black Horse horse
trailers, about 1935.
Musée de la Ville de Lachine
Véhicule Black Horse destiné au transport de chevaux, vers
1935.
Musée de la Ville de Lachine
Black Horse horse trailer, about 1935.
Musée de la Ville de Lachine
Employés affectés au transport de la bière,
vers 1910.
Musée de la Ville de Lachine
Beer deliverymen, about 1910.
Musée de la Ville de Lachine
LIVRAISON
Des cuves
aux verres
L'écoulement de la production repose sur
un réseau de distribution efficace et bien
intégré. Afin de bien desservir résidents
et travailleurs, une partie de la vente est
faite directement sur place mais il ne
s'agit que d'une fraction minime des
opérations. Les bières Dawes sont
distribuées un peu partout, dans les
épiceries et les magasins généraux, les
pourvoiries, les hôtels, les auberges et,
surtout, les tavernes et autres buvettes.
C'est pourquoi on retrouve des
représentants vendeurs et des livreurs
manœuvres au nombre des employés de
la compagnie.
Une épicerie de Lachine, vers 1930
Illustration provenant d’un calendrier promotionnel
Black Horse de 1936.
Musée de la Ville de Lachine
Illustration from a 1936 Black Horse promotional calendar.
Musée de la Ville de Lachine
From Tank to Tankard
Selling the beer depended on an
efficient and well-integrated distribution
network. Some was sold directly at the
brewery to accommodate local residents
and workers, but that represented only a
tiny fraction of overall sales. Dawes
beers were widely distributed, in
grocery and general stores, outfitting
operations, hotels, inns and especially
taverns, bars and the like. Which
explains why there were salesmen and
deliverymen on the company payroll.
Musée de la Ville de Lachine
A Lachine grocery store, about 1930.
Musée de la Ville de Lachine
Carton identifiant les différents
bureaux de ventes de la Black Horse
dans l’est du Canada, vers 1902.
Magasin général, vers 1920.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
General store, about 1920.
Card indicating the Black Horse sales
offices in Eastern Canada, about 1902.
Musée de la Ville de Lachine
Lachine Museum
Carte postale représentant l’entrée du camp de
vacances Jimmy, vers 1910.
Musée de la Ville de Lachine
Postcard showing the entrance to the Jimmy summer
camp, about 1910.
Musée de la Ville de Lachine
Magasin de J.-B. Desautels, autrefois situé coin SaintJoseph et 10e Avenue à Lachine, vers 1900.
Musée de la Ville de Lachine
J.-B. Desautels store at the corner of St. Joseph Street and 10th
Avenue in Lachine, about 1900.
Musée de la Ville de Lachine
Café et taverne Saint-Louis, vers 1925.
Musée McCord et Archives du Canadien Pacifique
St. Louis Cafe and Tavern, about 1925.
McCord Museum and Canadian Pacific Archives
DISTRIBUTION
Vitrine capsules, étiquettes, bouteilles
En 1863, la brasserie Dawes arrive au deuxième rang avec ses 266 000 gallons de bière, soit trois
fois moins que la brasserie Dow et deux fois plus que la brasserie Molson. Au fils des années, la
brasserie produit plusieurs sortes de bières : Red Horse Ale, Black Horse Ale, Black Horse Porter,
Export Ale, Black Horse Stout, Extra India Pale Ale, Extra
Caps, labels and bottles display
Mild Dark Beer, Kingsbeer. La plus populaire est sans
In 1863, Dawes Brewery was in second place among beer producers with
contredit la Black Horse dont les ventes en fût dépassent
266,000 gallons: three times less than Dow and twice as much as Molson. Over
the years, the brewery produced many types of beer: Red Horse Ale, Black
celles de ses compétiteurs réunis. Quant à la Black Horse
Horse Ale, Black Horse Porter, Export Ale, Black Horse Stout, Extra India Pale
en bouteille, elle est vendue en Europe, en Amérique du
Ale, Extra Mild Dark Beer and Kingsbeer. Black Horse was undeniably the
most popular, chalking up more cask sales than all its competitors combined.
Sud, au Mexique et aux Indes.
Bottled Black Horse was sold in Europe, South America, Mexico and India.
Place aux femmes!
À une époque où les femmes n’ont pas leur place dans les tavernes, la publicité faite par la
brasserie Dawes constitue une invitation à consommer de la bière, comme le démontre cette
illustration encadrée.
Equal Opportunity
Women were not allowed in taverns in those days, but the Dawes Brewery ads
invited them to drink beer, as seen here.
Michel Ste-Marie
Un homme
et sa passion
Les brasseries se doivent
d’être fières de compter
parmi les premières
entreprises à produire
des biens de
Michel Ste-Marie en 1985.
consommation sur une
Michel Ste-Marie in 1985.
base industrielle. Or,
l’histoire a voulu que
peu d’objets témoignant du passé de
nombreuses brasseries parviennent
jusqu’à nous. Collectionneur et
antiquaire, Michel Ste-Marie a su,
par sa volonté et son acharnement,
préserver une importante partie du
patrimoine industriel québécois.
Cette
exposition
A Man and his Passion
Tribute to
consacrée à
Michel Ste-Marie
la collection
The breweries can take pride in being among the first
d’objets
companies to produce consumer goods on an
industrial basis. But in many cases, few objects have
Dawes Black
survived to illustrate their story. Fortunately, and by
force of dogged determination, collector and antique
Horse, lui est Michel Ste-Marie, né le 11 octobre 1937, décédé le 11 novembre 1998. Photo
de 1997.
dealer Michel Ste-Marie managed to preserve a
dédiée. Son
significant part of Quebec’s industrial heritage. This
exhibition of the Dawes Black Horse collection is
souhait d’en Michel Ste-Marie, born October 11, 1937, died November 11, 1998. Photo 1997.
dedicated to his memory. His wish to donate it to the
Lachine Museum was carried out by his wife in 1999.
faire don au
Musée de la Ville de Lachine a
Michel Ste-Marie developed a passion for antiques as
a young man. One day he traded a collection of
été réalisé par son épouse en
De gauche à droite :
antique firearms for beer-related items, and it was love
Page couverture de la première
publication de Michel Ste-Marie : Guide
at first sight! Along with two associates, he began
1999.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
Collection Jacqueline Ste-Marie
Jacqueline Ste-Marie collection
researching anything and everything to do with beer,
regardless of brand. In order to purchase a house that
once belonged to the Dawes family, he sold his entire
beer collection, with the exception of the Black Horse
items.
Michel Ste-Marie développe la
passion des objets anciens alors
qu’il est très jeune. Un jour,
ayant échangé une collection
d’armes à feu anciennes pour des articles de bière,
c’est le coup de foudre. Avec deux associés, il
commence à rechercher tout ce qui a trait à la bière,
quelle que soit la marque de commerce. Pour devenir
propriétaire d’une maison ayant autrefois appartenu à
la famille Dawes, il vend toute sa collection d’articles
de bière sauf ceux qui avaient trait à la Black Horse.
des antiquités québécoises 80, éd. Libre
expression. 1980.
L’année suivante, Michel Ste-Marie fait
paraître le Guide des antiquités québécoises,
vol. 2, éd. Libre expression. 1981.
Certificat des « Amis du patrimoine »
signé en 1985 par le maire de Lachine,
Guy Descary, soulignant les efforts du
collectionneur pour la sauvegarde du
patrimoine. Lettre de félicitations
adressée à Michel Ste-Marie, 1985.
Collection Jacqueline Ste-Marie
From left to right:
Cover of Michel Ste-Marie’s first publication:
Guide des antiquités québécoises 80, Libre
expression, 1980.
The following year, Michel Ste-Marie issued
the Guide des antiquités québécoises, vol. 2. Libre
expression, 1981.
“Friends of Heritage” certificate signed in
1985 by Lachine mayor Guy Descary in
recognition of the collector’s heritage
preservation efforts.
Letter of congratulations addressed to Michel
Ste-Marie, 1985.
Jacqueline Ste-Marie collection
HOMMAGE
Plein feux
sur la Dawes
Les descendants de Thomas Dawes qui se succèdent à
la tête de la compagnie comprennent rapidement le
rôle clé de la publicité. Dès le début du XXe siècle, la
brasserie Dawes est l’une des premières entreprises à
recourir aux services de professionnels : publicistes,
illustrateurs, sculpteurs et concepteurs. C’est ainsi que
sont produits toutes sortes d'objets promotionnels à
l'effigie de la compagnie : figurines de percherons,
illustrations encadrées, calendriers,
Putting Dawes
décapsuleurs, sous-verre, cartes à jouer,
on Every Lip
cendriers, allumettes, porte-mines, canifs,
Heading the company, Thomas Dawes’s successive
porte-clés, panneaux publicitaires, etc. On
descendants quickly grasped the vital importance of
advertising. In the early 20 century, Dawes Brewery
remarque aussi le caractère novateur des
was one of the first firms to hire marketing
professionals, including publicists, illustrators, sculptors
publicités didactiques et des
and designers.This led to the production of all sorts of
bandes dessinées à saveur
promotional items featuring the corporate logo:
Percheron figurines, framed illustrations, calendars,
humoristique, les T’as pas.
bottle openers, coasters, playing cards, ashtrays,
th
matches, mechanical pencils, penknives, key rings,
posters and more. Dawes further innovated with “good
advice” ads and the humorous D’j’ever? cartoons.
Recueil des annonces publicitaires T’a pas?
et D’j’ever? 1930.
Musée de la Ville de Lachine
Collection of T’a pas? and D’j’ever? ads, 1930.
Musée de la Ville de Lachine
Annonces dessinées de la Dawes Black
Horse : les T’a pas? et les les D’j’ever?,
vers 1930.
Musée de la Ville de Lachine
T’a pas? and D’j’ever ads for Dawes Black
Horse, about 1930.
Musée de la Ville de Lachine
PROMOTION
Plein feux
sur la Dawes
La publicité de la brasserie cherche à rejoindre
une clientèle aussi diversifiée que possible. D'où
les annonces publiées dans les bulletins
agricoles, les magazines féminins, les
revues familiales ou culturelles ainsi que
les programmes sportifs.
Publicité de la Gazette,
21 avril 1909.
Bibliothèque Nationale du Québec
Ad from The Gazette, April
21, 1909.
Bibliothèque Nationale du Québec
La brasserie mise surtout sur son
emblème, le percheron, pour atteindre la
clientèle rurale qui constitue une part
importante de ses ventes. On ignore à
quel moment le percheron noir devient
le symbole identitaire des Dawes. Or,
l’utilisation de cet emblème lui procure
un grand succès. Associer la bière
produite aux qualités intrinsèques du
cheval percheron s’avère une stratégie
publicitaire aussi efficace qu’avantgardiste. Le cheval de trait déjà présent
dans le travail quotidien suit désormais
jusque dans sa maison l'agriculteur
assoiffé d’une bonne bière.
De gauche à droite :
Publicité d’origine inconnue, vers 1936.
Publicité de La revue Moderne, 1926.
Publicité d’origine inconnue, vers 1950.
Publicité d’origine inconnue, vers 1950.
Publicité du programme officiel Fifth Air Pageant soulignant
la venue du dirigeable R-100 en 1933, à l’aéroport de
Saint-Hubert.
Musée de la Ville de Lachine
Ad from the official Fifth Air Pageant program marking the visit of
the R-100 dirigible to the St. Hubert Airport in 1933.
Musée de la Ville de Lachine
Putting Dawes
on Every Lip
The brewery sought to reach the broadest possible
range of consumers, placing ads in farming bulletins,
women’s magazines, family and cultural publications
and sports event programs.
The Percheron logo was designed to appeal
particularly to the rural clientele, which accounted for
a large part of the brewery’s sales. No one knows
exactly when the black horse became the Dawes
symbol, but it was used with great success. Associating
the product with the intrinsic qualities of the
Percheron proved to be an advertising strategy as
efficient as it was avant-garde. The draft horse, the
farmer’s daily companion in the fields, now welcomed
him home to quench his thirst with a tasty beer.
Musée de la Ville de Lachine
From left to right :
Ad (unknown origin), about 1936
Ad from La revue Moderne, 1926
Ad (unknown origin), about 1950
Ad (unknown origin), about 1950
Musée de la Ville de Lachine
PROMOTION
Le sport
en vedette
La devise de la famille est-elle Un esprit sain dans un
corps sain? On pourrait le croire, à voir l’intérêt porté
autant à la pratique de divers sports tels le hockey, le
golf, le tennis, le curling, le tir et la chasse qu’aux
organisations sportives.
Le Lachine Rowing Club, vers 1900.
Musée de la Ville de Lachine
The Lachine Rowing Club, about 1900.
Musée de la Ville de Lachine
Thomas Amos Dawes, le fils du
fondateur, encourage et soutient le
Lachine Rowing Club qui remporte de
nombreuses compétitions nautiques. Son
implication dans les activités sportives
destinées aux jeunes lui vaut le surnom
de « mon oncle ».
James Powley II, possède un yacht, le
« Surprise » avec lequel il remporte la plupart
des compétitions auxquelles il participe. À
peine âgé de seize ans, il gagne un prix
prestigieux lors de sa première compétition
équestre. Son intérêt pour les chevaux de race
est tel qu’il devient propriétaire d’une écurie
de chevaux de courses avec lesquels il
s’adonne à la course à obstacles ou « steeplechase », qu’il introduit dans l’état de
New York. À compter de 1890, il dirige le
Bel Air Jockey Club de Lachine, récipiendaire
de 13 coupes Queen’s ou King’s Plate.
Spotlight on Sports
The Dawes family motto might well have been Mens
sana in corpore sano (a sound mind in a sound body),
given their passion for sports like hockey, golf, tennis,
curling, shooting and hunting, and their involvement
in sporting organizations.
Thomas Amos Dawes, the founder’s son, encouraged
and supported the Lachine Rowing Club, which won
numerous races. He also promoted sports activities for
young people, who appreciated his efforts and called
him “Uncle”.
James Powley II raced a yacht named “Surprise” and
regularly carried home trophies. Entering his first
horse race when he was barely 16, he took a coveted
prize. His passion for thoroughbreds was so great that
he bought a stable of racehorses and ran them in
steeplechase competitions, which he introduced to the
state of New York. In 1890, having won the Queen’s
or King’s Plate 13 times, he was named to the board
of Lachine’s Bel Air Jockey Club.
Publicité de Canadian Lawn Tennis and Badminton, 1937.
Publicité de La revue Moderne, 1927.
Publicité de La revue Moderne, 1942.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
Ad from Canadian Lawn Tennis and Badminton, 1937.
Ad from La revue Moderne, 1927.
Ad from La revue Moderne, 1942.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
Famille sportive
Mentionnons également que James Powley II
est champion de rugby et que Andrew Joseph
est reconnu pour son habileté au tir. Quant à
Kenneth, propriétaire des fameuses écuries
Mount Royal, il est président du Montreal
Jockey Club, du Thistle Curling
A Sporting Family
Club, du Mount Bruno Country
James Powley II was also a champion rugby player, and
Club et membre du Montreal Hunt
Andrew Joseph, a distinguished marksman. Kenneth,
who owned the famous Mount Royal Stables, was
Club et du Dorval Jockey Club.
chairman of the Montreal Jockey Club, the Thistle
Curling Club, the Mount Bruno Country Club and a
Intéressés qu’ils sont par le sport,
member of the Montreal Hunt Club and Dorval
les Dawes n’hésitent jamais à
Jockey Club. Given their interests, it is not surprising
that the Dawes’s were ready sponsors for sporting
apporter leur soutien de
activities.
commanditaires aux activités
sportives.
Publicité du journal The Gazette,
21 octobre 1881.
Bibliothèque Nationale du Québec
Ad from The Gazette, October 21, 1881.
Bibliothèque Nationale du Québec
Équipe de hockey de Lachine, provenant de l’album de photographies de James
Powley Dawes II.
Musée de la Ville de Lachine
Lachine hockey team, from the photo album of James Powley Dawes II.
Musée de la Ville de Lachine
À gauche :
Annonce dessinée de
la Dawes Black Horse :
les T’a pas?, vers 1930.
Musée de la Ville de Lachine
Publicité de La revue
Moderne, 1951.
Musée de la Ville de Lachine
À droite :
Publicité de Lakeshore
Review, 1926.
Musée de la Ville de Lachine
Left:
T’a pas? ad for Dawes Black
Horse, about 1930.
Musée de la Ville de Lachine
Ad from La revue Moderne,
1951.
Musée de la Ville de Lachine
Right:
Ad from Lakeshore Review,
1926.
Musée de la Ville de Lachine
À votre service!
Les clients de l’entreprise permettent à celle-ci de
prendre de l’expansion. En retour, les Dawes n’hésitent
pas à appuyer leurs concitoyens dans leurs activités
culturelles, sociales ou communautaires. Tantôt
annonceur, tantôt commanditaire, la brasserie, par ses
diverses contributions, encourage et remercie
At Your
ses consommateurs de leur fidélité.
Service!
Customers enabled the company to flourish. In return,
the Dawes family readily supported local cultural,
social and community activities. By buying ads and
providing sponsorship, the brewery encouraged and
acknowledged consumer loyalty.
Publicité d’origine inconnue, vers 1920.
Musée de la Ville de Lachine
Ad (unknown origin), about 1920.
Musée de la Ville de Lachine
1. Publicité du programme de la pièce de théâtre, Fridolin, vers 1940.
1. Ad from the playbill for Fridolin, about 1940.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
2. Programme de bal à la Casa d’Italia, 1938.
2. Program from a dance at the Casa d’Italia, 1938.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
3. Programme de bal à la Casa d’Italia, 1938.
3. Program from a dance at the Casa d’Italia, 1938.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
4. Programme des célébrations du 250e anniversaire de la bénédiction de la
première église de Lachine, 1926.
4. Program of the 250th anniversary celebration of the dedication of the first church in
Lachine. 1926.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
5. Publicité de la revue Le film, 1939.
5. Ad from Le film magazine, 1939.
Musée de la Ville de Lachine
Musée de la Ville de Lachine
De bonne
guerre!
À l’instar de plusieurs entreprises au cours des
années 1940, les Dawes soutiennent l’effort de guerre
par leurs messages d’encouragement. À travers son
matériel promotionnel, la brasserie tente de stimuler
l’effort des troupes et de maintenir le moral de la
population.
Les activités de la famille Dawes dépassent de
loin celles de leur métier de brasseurs. Que ce
soit d’un point de vue économique, industriel,
culturel ou communautaire, les Dawes ont
contribué au développement de la ville de
Lachine et de l’ensemble de l’île de Montréal.
The Good Fight!
Like many companies in the 1940’s, Dawes supported
the war effort with encouraging messages. Through its
promotional material, the brewery urged on the troops
and tried to keep public morale up.
The Dawes family activities extended far beyond the
brewing trade, and their efforts contributed to the
economic, industrial, cultural and community
development of the city of Lachine and the entire
Island of Montreal.
Affiche publicitaire de soldats canadiens, vers 1944.
Musée de la Ville de Lachine
Advertising poster of Canadian soldiers, about 1944.
Musée de la Ville de Lachine
Publicité de La revue populaire, 1944.
Musée de la Ville de Lachine
Ad from La revue populaire, 1944.
Musée de la Ville de Lachine
Publicité de La revue Moderne, 1943.
Musée de la Ville de Lachine
Ad from La revue Moderne, 1943.
Musée de la Ville de Lachine
Calendrier promotionnel Black Horse de 1944.
Musée de la Ville de Lachine
1944 Black Horse promotional calendar.
Musée de la Ville de Lachine
Publicité de La revue Moderne, 1926.
Musée de la Ville de Lachine
Ad from La revue Moderne, 1926.
Musée de la Ville de Lachine
Vitrine capsules, étiquettes, bouteilles
En 1863, la brasserie Dawes arrive au deuxième rang avec ses 266 000 gallons de bière, soit trois
fois moins que la brasserie Dow et deux fois plus que la brasserie Molson. Au fils des années, la
brasserie produit plusieurs sortes de bières : Red Horse Ale, Black Horse Ale, Black Horse Porter,
Export Ale, Black Horse Stout, Extra India Pale Ale, Extra
Caps, labels and bottles display
Mild Dark Beer, Kingsbeer. La plus populaire est sans
In 1863, Dawes Brewery was in second place among beer producers with
contredit la Black Horse dont les ventes en fût dépassent
266,000 gallons: three times less than Dow and twice as much as Molson. Over
the years, the brewery produced many types of beer: Red Horse Ale, Black
celles de ses compétiteurs réunis. Quant à la Black Horse
Horse Ale, Black Horse Porter, Export Ale, Black Horse Stout, Extra India Pale
en bouteille, elle est vendue en Europe, en Amérique du
Ale, Extra Mild Dark Beer and Kingsbeer. Black Horse was undeniably the
most popular, chalking up more cask sales than all its competitors combined.
Sud, au Mexique et aux Indes.
Bottled Black Horse was sold in Europe, South America, Mexico and India.
Place aux femmes!
À une époque où les femmes n’ont pas leur place dans les tavernes, la publicité faite par la
brasserie Dawes constitue une invitation à consommer de la bière, comme le démontre cette
illustration encadrée.
Equal Opportunity
Women were not allowed in taverns in those days, but the Dawes Brewery ads
invited them to drink beer, as seen here.
Les Dawes et
l’agriculture
Le fondateur de la brasserie, Thomas Dawes, se perçoit
davantage comme fermier que brasseur. Ses fils
poursuivent la tradition, la ferme et la brasserie étant
deux entreprises complémentaires : la culture du
houblon et de l’orge alimente la brasserie tandis que
les résidus du brassage servent à nourrir le bétail qui
en retour, sert au transport de la production de bière.
En 1886, la brasserie possède 370 acres de terre dont
220 sont consacrés à la culture de l’orge et du
houblon destinés à la brasserie et 150 servent
de pâturage pour les bêtes.
The Dawes
L'intérêt que portent les Dawes à la faune et
à la flore se traduit par leur participation à
diverses organisations destinées à préserver les
ressources naturelles. C’est ainsi
qu’Andrew Joseph est membre du Conseil
d’Agriculture du Québec alors que
Kenneth Thomas est membre de l’Association
de la province de Québec pour la protection
du poisson et du gibier et président de la
S.P.C.A., société pour la prévention de la
cruauté envers les animaux.
and the Land
Founder Thomas Dawes considered himself more a
farmer than a brewer. His sons carried on the
tradition, running the farm and the brewery as
complementary businesses: the hops and barley crops
supplied the brewery, while the brewing residue went
to feed the oxen, which were used to deliver the beer.
In 1886, the Dawes owned 370 acres of land, 220 of
which served to grow barley and hops and 150 as
pasture for the animals.
The Dawes family interest in nature and wildlife led to
their involvement in various natural resource
protection organizations. Andrew Joseph belonged to
the Quebec Board of Agriculture, and Kenneth
Thomas was a member of the Quebec Association for
the Protection of Fish and Game and chairman of the
board of the S.P.C.A.
Publicité d’un journal inconnu,
vers 1920.
Musée de la Ville de Lachine
Ad (unknown newspaper), about 1920.
Musée de la Ville de Lachine
CONTRIBUTION
Chevaux
Percherons
En 1931, alors que les chevaux percherons se font
rares et qu'il est difficile d'en acquérir, Norman James
crée les écuries Black Horse. On y loge de dix à
trente-cinq de ces chevaux primés
champions des expositions agricoles, tant au
Québec qu’au Canada et aux États-Unis.
Captivator, Rookwood Granite,
Leo Magnus II et Delbert sont quelquesuns des chevaux qui font la fierté de la
brasserie.
L'élevage des chevaux ne sert pas
uniquement aux besoins de la
brasserie mais contribue aussi à
Ad from The Gazette, October 20, 1881.
l’amélioration des animaux de trait
du Québec. Avec l’approbation des autorités,
les dirigeants de la brasserie mettent sur pied
un service de reproduction destiné aux
agriculteurs qui peuvent, pour 2 $, recourir
aux services des meilleurs étalons de la
Black Horse; l’argent recueilli est versé à la
Société d’agriculture locale. Grâce à ce
programme, il naît en cinq ans, plus de
5 700 chevaux noirs représentant autant de
publicités vivantes.
Publicité du journal The Gazette, 20
octobre 1881.
Bibliothèque Nationale du Québec
Bibliothèque Nationale du Québec
Publicité de La revue Moderne, 1947.
Percheron Horses
In 1931, at a time when Percheron horses were hard
to come by, Norman James established the Black
Horse stables. The stables housed between 10 and 35
of these champion horses, all award winners at
agricultural fairs across Canada and in the U.S. With
names such as Captivator, Rookwood Granite,
Leo Agnus II and Delbert, they were the pride of the
brewery.
Raising these horses not only served the needs of the
brewery, but also helped to improve the quality of draft
horses in Quebec.With the approval of the authorities,
Dawes established a stud service for farmers, providing
them the services of the best Black Horse stallions for
a $2.00 fee. The proceeds were donated to the local
Agricultural Society. Thanks to this program, more
than 5,700 black horses were born in just five years –
conveniently serving as walking ads.
Musée de la Ville de Lachine
Publicité de National Breweries de La bière, le meilleur
breuvage au monde
Ad from La revue Moderne, 1947.
National Breweries ad from La bière, le meilleur breuvage au monde
Musée de la Ville de Lachine
CONTRIBUTION