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Bienvenue au cœur des voûtes de cet entrepôt plus que centenaire! Ce bâtiment faisait autrefois partie de la brasserie que moi, Thomas Dawes, j’ai fondée en 1826. Notre histoire, la mienne et celle de mes descendants, est restée profondément liée à celle de Lachine jusqu’en 1922. Près d’un siècle au cours duquel le développement et le progrès de notre brasserie se sont confondus avec celui de la ville. Tout nous passionnait : non seulement la bière, mais l’agriculture et l’élevage, l’industrie, les sports, la publicité, sans Welcome to the vaults of this centuryoublier les nouvelles old storehouse. This building was once technologies (celles du part of the brewery that I, Thomas Dawes, founded in 1826. The history of e XIX siècle, bien sûr!) the Dawes family and the history of Lachine remained closely linked until comme le télégraphe 1922 – nearly 100 years during which the brewery and the city grew and flourished et le téléphone. Les together. Our family had many interests. traces de notre In addition to making beer, we farmed and raised animals, and we were involved présence à Lachine in industry, sports, advertising and new technologies (those in the 19 century, of sont nombreuses. course!) such as the telegraph and the Nous en sommes fiers. telephone. There are many traces of our presence in Lachine, and we proudly À vous de les invite you to discover them. découvrir. UI ÉQ Affiche publicitaire, détail. Musée de la Ville de Lachine Advertising poster, detail. Musée de la Ville de Lachine DE RÉALI PE HIBITION TEA SATI EX M ON Réalisation Production Ville de Lachine Direction, gestion et coordination Direction, management and coordination Marc Pitre, Musée de la Ville de Lachine Chargé de projet Project coordinator François Joly, Inclinaisons - muséologie + design Recherche Research Stéphane Morin, conservateur invité / Guest curator Soutien à la recherche Research support Murielle Gagnon France Bertrand Isabelle Clairoux th Rédaction et révision scientifique Texts and scientific revision Hélène Lamarche, Société d'histoire de Lachine / Lachine Historical Society Révision linguistique Linguistic revision Evelyn Corcoran Francine Quesnel Pierre Villeneuve Traduction Translation Marcia Couëlle Conservation et collection Conservation and collection Dominique Chalifoux Mise en espace Exhibition layout François Joly Paul Martin Conception graphique et illustrations Graphic design and illustrations Paul Martin Conception sonore Sound design Diane Leboeuf, Sono-design inc. Fabrication et installation Construction and installation François Gagnon, Magag inc. Mise en vitrine Display cases Pierre Castagnier, technicien en muséologie / Museum technician Remerciements Thanks to Les membres du Conseil de la Ville de Lachine 2001 / The city of Lachine 2001 Council members, famille Michel et Jacqueline Ste-Marie / the family of Michel et Jacqueline Ste-Marie, Lucile Bonneau, Pierre Chauret, Angéline Larocque, Paul Lavallée, TVL-9, Jacques Toupin, Annie Cantin, Robert Picard, Julie Leclerc Cette exposition est financée par la Ville de Lachine, avec la participation This exhibition is financed by the city of Lachine, with the participation of du ministère de la Culture et des Communications du Québec, direction de Montréal du programme Jeunesse Canada au travail dans les établissements voués au patrimoine Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Montreal office Young Canada Works In Heritage Institutions Les voix sur la bande sonore de l'exposition proviennent d'enregistrements du collectionneur, Michel Ste-Marie (1937-1998), et de sa conjointe, Jacqueline, donatrice de la collection Dawes au Musée de la Ville de Lachine, selon la volonté de son époux. Voices on the sound track provided from taping of collector Michel Ste-Marie (1937-1998), and of his spouse, Jacqueline, donator of the Dawes collection to the Musée de la Ville de Lachine, and following her husband's wishes. Vue aérienne de Lachine, vers 1920. Archives publiques du Canada Aerial view of Lachine, about 1920. Public Archives of Canada Les Dawes The Dawes brewers of beer and ideas brasseurs de bière brasseurs d’idées Une dynastie de brasseurs A dynasty of brewers Thomas Dawes (1785-1863) I was born in Ambleside, England, the eldest of six children. I came to America in 1808. In 1826, my associate Archibald Ogilvie and I purchased a good piece of land in Lachine, where I operated a farm and a brewery. James Powley Dawes I (1818-1879) I was the second of Thomas Dawes’s 11 children. I farmed like my father, and I ran the brewery with him. Thomas Amos Dawes (1829-1908) I was the ninth child. Despite my deafness, I played an active role in the family business. I jointly managed the J. P. & T. A. Dawes Brewery with my brother James Powley I. After his death, I became president, and the brewery name was changed to Dawes & Co. I was mayor of Lachine from 1868 to 1869, and I served as justice of the peace. James Powley Dawes II (1843-1907) I was born in Lachine, the eldest of James Powley I’s five children. A farmer and a brewer, I trained at the brewery school in Burton-Upon-Trent, England, before joining Dawes & Co. management. I sat on the board of several firms, including the Merchants Bank, and was largely responsible for getting Dominion Bridge to set up operations in Lachine. I was always on the lookout for technological innovations that could be used at the brewery, and I served as justice of the peace in Caughnawaga (Kahnawake). Thomas Dawes Thomas Dawes (1785-1863) C. 1785 - 1863 Fondateur propriétaire/ Founding owner Natif d'Ambleside en Angleterre, je suis l'aîné d'une famille de six enfants. J'arrive en Amérique en 1808. En 1826, avec mon associé Archibald Ogilvie, j'achète une bonne terre, à Lachine. Fermier et brasseur, j’exploite une ferme et une brasserie. Andrew Joseph Dawes (1846-1921) I was born in Lachine, the second of the five children. I headed Dawes & Co., initially with my brother, and went on to become president of National Breweries. I was a director of various companies, including Bell Telephone, the Merchants Bank and London & Scottish Assurances. My interests also ran to horticulture and cars. I was mayor of Lachine from 1888 to 1893 and a city councillor in 1907. Norman James Dawes (1874-1967) I was born in Lachine, the fourth of James Powley II’s ten children. With a degree in chemistry from McGill University, I trained as a master brewer at the United States Brewing Academy in New York. In addition to heading National Breweries, I was president of the Board of Trade from 1929 to 1931 and sat on the board of companies such as Beauharnois Light, Ice Manufacturing and Heat & Power. Épouse/Spouse : Charlotte Waller 25 anniversaire de National Breweries 1909-1934, 1934. Bibliothèque Nationale du Québec e James Powley Dawes I (1818-1879) Je suis le second de 11 enfants. Comme mon père, je suis un fermier et je participe avec lui à l'exploitation de notre ferme-brasserie. The National Breweries Limited: Silver anniversary 1909-1934, 1934. Bibliothèque Nationale du Québec James Powley Dawes I Thomas Amos Dawes 1818 - 1879 1829 - 1908 Kenneth Thomas Dawes (1884-1969) I was born in Lachine, the seventh of the ten children. I was vice-president of National Breweries, I trained as a master brewer at the United States Brewing Academy in New York. A director of several companies, including Title Guarantee & Trust Corporation and Dominion Glass, I also served on the board of the Montreal Tourist and Convention Bureau and the Protestant Hospital in Verdun. Thomas Amos Dawes (1829 - 1908) Je suis le neuvième d’une famille de onze enfants. Malgré ma surdité, je prends une large part dans les activités familiales. Avec mon frère James Powley I, je suis codirecteur de la brasserie J.P. & T.A. Dawes. Après sa mort, je deviens président de l’entreprise dont le nom est changé pour Dawes & Co. En 1868-1869, je suis maire de Lachine et je sers également comme juge de paix. Épouse/Spouse : Mary Leishman Musée de la Ville de Lachine Edgewood, résidence de Thomas Amos Dawes construite en 1862, aujourd’hui la Maison du brasseur. Musée de la Ville de Lachine James Powley Dawes II (1843 - 1907) Musée de la Ville de Lachine Né à Lachine, je suis l’aîné des cinq enfants de James Powley I. Fermier et brasseur, je suis formé à l’école de brasserie de BurtonUpon-Trent, en Angleterre, avant de devenir codirecteur de la brasserie Dawes & Co. Je dirige plusieurs compagnies dont la Banque des marchands et je joue un rôle important dans l’implantation de la Dominion Bridge à Lachine. Jamais je ne cesse d’être à l’affût de toutes les innovations technologiques qui peuvent être utiles à la brasserie. Je suis aussi juge de paix à Caughnawaga (Kahnawake). Edgewood, home of Thomas Amos Dawes, built in 1862. Now known as the Maison du brasseur. Lachine Museum Maplewood, résidence de James Powley Dawes II construite en 1879. Musée de la Ville de Lachine Maplewood, home of James Powley Dawes II, built in 1879. Lachine Museum Andrew Joseph Dawes 1846 - 1921 James Powley Dawes II Andrew Joseph Dawes (1846 - 1921) 1843 - 1907 Né à Lachine, je suis le deuxième de cinq enfants. Je suis codirecteur, puis directeur de Dawes & Co. et, enfin, président de National Breweries. Je dirige plusieurs compagnies dont Bell Telephone, la Banque des marchands, la London & Scottish Assurances, etc. Je porte aussi un intérêt particulier à l’horticulture et à l’automobile. Je suis maire de Lachine de 1888 à 1893 et plus tard, en 1907, conseiller municipal. 1ère Épouse/1st Spouse : Sarah J. Ferres 2e Épouse/2nd Spouse : Gertrude J. Brock Musée de la Ville de Lachine Norman James Dawes (1874-1967) 25e anniversaire de National Breweries 1909-1934, 1934. Bibliothèque Nationale du Québec The National Breweries Limited: Silver anniversary 1909-1934, 1934. Bibliothèque Nationale du Québec Norman James Dawes Kenneth Thomas Dawes 1874 - 1967 1887 - 1969 Fils de/Son of : Fils de/Son of : Sarah J. Ferres Gertrude J. Brock Né à Lachine, je suis le quatrième des dix enfants de James Powley II. Chimiste diplômé de l'université McGill, je suis formé comme maître brasseur à la United States Brewing Academy à New York. En plus de présider National Breweries, je suis président du Board of Trade de 1929 à 1931 et dirigeant de plusieurs compagnies dont : Beauharnois Light, Ice Manufacturing, Heat & Power. Innwood, résidence d’Andrew-Joseph Dawes construite en 1876.Musée de la Ville de Lachine Innwood, home of Andrew-Joseph Dawes, built in 1876. Lachine Museum Kenneth Thomas Dawes (1884-1969) Né à Lachine, je suis le septième de 10 enfants.Vice-président de National Breweries, je suis formé comme maître brasseur à la United States Brewing Academy à New York. Je dirige plusieurs compagnies dont Title Guarantee & Trust Corporation et Dominion Glass. Je suis également directeur du Montreal Tourist and Convention Bureau et membre du conseil d’administration de l’Hôpital protestant de Verdun. Who’s who in Canada, 1932. Bibliothèque Nationale du Québec Who’s who in Canada, 1932. Bibliothèque Nationale du Québec LES DAWES Faits saillants Contrairement à ce qu’on a déjà cru, il n’y a à Lachine en 1811 ni brasserie, ni famille Dawes. L’étude de divers documents, recensements, actes notariés, registres paroissiaux, montrent que de 1813 à 1826,Thomas Dawes réside tantôt à Montréal, tantôt à la Rivière Saint-Pierre (Verdun). Il exerce le métier de brasseur, du moins pour un temps, en compagnie de Joseph Chapman qui opère une brasserie à la Rivière Saint-Pierre. Il n’existe aucun document qui mentionne le nom de Dawes en rapport avec Lachine avant 1826. C’est cette année-là, le 21 avril plus exactement, que Thomas Dawes et son associé, Archibald Ogilvie, font l’acquisition d’une terre située à Lachine (près de la 28e Avenue actuelle) qui appartient alors à Stephen Finchlay. On ignore exactement quand la famille de Thomas Dawes s’installe à Lachine, mais à compter de 1832, date de l’ouverture de l’église St. Andrew's, tous les actes de mariage, de naissance et de sépulture relatifs aux Dawes, sont inscrits à cette paroisse. Il faut également savoir que jusque vers 1905, articles de journaux et autres textes publiés sur l’histoire de la brasserie Dawes donnent les dates de 1826 ou 1827 comme celles de sa fondation. Highlights Contrary to previous belief, there was no Dawes brewery or Dawes family in Lachine in 1811. A study of documents, census reports, notary records and parish registers has established that, from 1813 to 1826,Thomas Dawes resided partly in Montreal, partly in Rivière Saint-Pierre (Verdun). For a while, he worked as a brewer with Joseph Chapman, whose operations were in Rivière Saint-Pierre. No mention has been found of the Dawes name in connection with Lachine prior to 1826. On April 21 of that year,Thomas Dawes and Archibald Ogilvie, his associate, acquired a piece of land in Lachine (near what is now 28th Avenue) from one Stephen Finchlay. It is not known precisely when Dawes and his family settled in Lachine, but as of 1832, when St. Andrew’s Church opened its doors, all marriage, birth and death certificates concerning the Dawes were recorded in that parish. Newspaper articles and other writings about Dawes Brewery published prior to 1905 indicate that it was founded in 1826 or 1827. Publicité du programme des célébrations du 250e anniversaire de la bénédiction de la première église de Lachine. 1926. Musée de la Ville de Lachine Ad from the program of the 250th-anniversary celebration of the dedication of the first church in Lachine. 1926. Musée de la Ville de Lachine LES DAWES Repères • 1826 Thomas Dawes achète une terre de 120 acres à Lachine, près de la 28e Avenue actuelle, afin d’y établir une brasserie artisanale. Fermier de métier, il cultive l’orge et le houblon dont il a besoin et il Milestones élève les chevaux nécessaires au transport de • 1826 Thomas Dawes purchases about 120 acres of sa production. land in Lachine, near what is now 28th Avenue, to set up an artisanal brewery. A farmer by trade, he • 1843 La brasserie opère sous le nom de grew the necessary barley and hops and raised the Dawes & Sons. horses needed to deliver his production. • 1843 The brewery is operating under the name • 1847 Une première! Les Dawes disposent Dawes & Sons. • 1847 A first! The Dawes install a telegraph link d’une liaison télégraphique entre la brasserie between the Lachine brewery and their Montreal de Lachine et son bureau de Montréal. office. • 1863 Death of founder Thomas Dawes, who left • 1863 Décès du fondateur Thomas Dawes. the brewery to his eldest son James Powley I on condition that he maintain lifelong business ties with Il lègue la brasserie à son fils aîné James his youngest brother Thomas Amos. The company Powley I à la condition de conserver sa vie name is changed to J. P. & T. A. Dawes. • 1878 Death of James Powley I. His sons, James durant, des liens d’affaires avec son frère cadet Powley II and Andrew Joseph, join their uncle Thomas Amos in running the business. Renamed Thomas Amos. La raison sociale de Dawes & Co., or Dawes Brewery, the company is l’entreprise devient J.P. & T.A. Dawes. now headquartered in Montreal. • 1879 Recognizing the potential of Alexander • 1878 Décès de James Powley I. Ses fils Graham Bell’s invention, Andrew Joseph transforms the brewery’s telegraph link into a telephone line. James Powley II et Andrew Joseph se joignent Dawes had the first telephone in Lachine. à leur oncle Thomas Amos à la direction de • 1882 Having progressively bought up the area around the brewery, the Dawes now own more than l’entreprise. Rebaptisée Dawes & Co., ou 370 acres of land in Lachine. The brewery headquarters are located at their corporate complex Dawes Brewery, la compagnie possède in Montreal, and branches are operating in Ottawa désormais son siège social à Montréal. and Halifax. • 1907 Death of James Powley II. The brewery • 1879 Pressentant le potentiel de l’invention becomes a corporation owned by Thomas Amos, the founder’s son, his nephew Andrew Joseph, and two d’Alexander Graham Bell, Andrew Joseph other major shareholders. transforme la ligne télégraphique de la • 1908 Death of Thomas Amos. His grandnephew Norman James assumes management of the brewery. brasserie en ligne téléphonique. C’est le • 1909 Norman James forms a consortium of several Quebec breweries under the name National premier téléphone de Lachine. Breweries. In all, 14 breweries would be merged • 1882 Ayant peu à peu racheté les terres between 1909 and 1948. The Dawes branch took the name Black Horse Brewery. avoisinantes de la brasserie, les Dawes • 1921 Death of Andrew Joseph. His nephew Norman James takes the helm of National Breweries. possèdent désormais plus de 370 acres de • 1922 Cask beer production is transferred to terre à Lachine. Le siège social de la brasserie Montreal. The Lachine installations are closed, then sold a few years later. est situé à Montréal au centre d’un complexe • 1951 E. P. Taylor, president of the competing Canadian Breweries, tries to acquire National immobilier. On trouve même des succursales Breweries. à Ottawa et à Halifax. • 1952 Canadian Breweries shareholders take control of National Breweries. In a move to rationalize the • 1907 Décès de James Powley II. La brasserie number of beers on the market, the Dawes and Black devient une corporation dont font partie entre Horse brands are eliminated and replaced by Dow. The famous horse disappears from the Montreal autres, Thomas Amos fils du fondateur, skyline. Andrew Joseph son neveu, ainsi que deux autres actionnaires principaux. • 1908 Décès de Thomas Amos; son petit-neveu Norman James devient directeur de la brasserie. • 1909 Norman James forme un consortium de plusieurs brasseries québécoises indépendantes sous le nom de National Breweries. Pas moins de quatorze brasseries sont fusionnées entre 1909 et 1948. La branche Dawes prend le nom de brasserie Black Horse. • 1921 Décès d’Andrew Joseph; son neveu Norman James lui succède à la tête de National Breweries. • 1922 La production de la bière en fût est transférée à Montréal; les installations de Lachine sont fermées puis vendues quelques années plus tard. • 1951 E.P. Taylor, président d’une brasserie concurrente, Canadian Breweries, tente d’acquérir National Breweries. • 1952 Les actionnaires de Canadian Breweries prennent le contrôle de National Breweries. Au cours d’une entreprise de rationalisation du nombre de bières sur le marché, les noms de Dawes et de Black Horse disparaissent pour être remplacés par celui de Dow. Le cheval noir disparaît du ciel montréalais. LES DAWES Un cheval sur le toit C’est le 25 juillet 1930 que le ciel montréalais s’enrichit d’une attraction nouvelle. Ce jour-là, couronnant l’édifice de National Breweries au 740, de la rue Saint-Maurice, est installée une enseigne géante représentant le célèbre percheron noir, emblème de la brasserie. L’enseigne est constituée d’un mille de tubulure; les lettres et le cheval mesurent 17 664 pi2 et pèsent près de 13 tonnes. La construction requiert plus de 20 000 boulons, 19 500 pieds de fils électriques alimentés par 182 transformateurs de 550 volts. Jusqu’à sa disparition en 1952, le cheval lumineux sert de repère visuel aux pilotes qui se dirigent vers l’aéroport de Dorval. Carte postale soulignant l’inauguration de la plus grande enseigne jamais posée sur le toit d’un immeuble de Montréal, vers 1926. Musée de la Ville de Lachine Postcard commemorating the inauguration of the largest sign ever installed on the roof of a Montreal building. About 1926. Musée de la Ville de Lachine A Horse on the Roof Publicité de La Presse le 26 juillet 1930. Bibliothèque Nationale du Québec On July 25, 1930, the Montreal skyline gained a new attraction. That day, the National Breweries building at 740 St. Maurice Street was crowned with a giant sign representing the famous black Percheron, the brewery’s emblem. The sign boasted over a mile of neon tubing. The letters and horse were made of 17,644 sq. ft. of galvanized iron weighing nearly 13 tons. The construction required more than 20,000 bolts, and 19,500 ft. of electric wiring fed by 182 550-volt transformers. Until its removal in 1952, the illuminated horse served as a visual landmark for pilots headed for Dorval Airport. Ad from La Presse, July 26, 1930. Bibliothèque Nationale du Québec Bâtiment situé au 740, rue Saint-Maurice, Montréal, surmonté de l’enseigne lumineuse. 25e anniversaire de National Breweries 1909-1934, 1934. Bibliothèque Nationale du Québec The building at 740 St. Maurice Street, Montreal, topped by the illuminated sign. The National Breweries Limited: Silver anniversary 1909-1934, 1934. Bibliothèque Nationale du Québec Vue du ciel de Montréal, prise de la rive du fleuve Saint-Laurent près du square d’Youville, vers 1950. Archives du Canadien Pacifique. Montreal skyline seen from the banks of the St. Lawrence, near Youville Square, about 1950. Canadian Pacific Archives La fabrication de la bière Pour faire une bonne bière, il faut de l’orge, du houblon et une eau pure comme celle du lac Saint-Louis dont le débit est un gage de qualité. L’orge récoltée localement est maltée à Lachine, mais pour certains types de bière caractéristiques, on utilise aussi des malts d’Écosse ou de l’Ouest canadien. Outre le houblon cultivé à Lachine, la brasserie achète aussi des houblons de Californie et de Colombie-Britannique. La brasserie utilise deux sortes de levure : Strobiles de houblon utilisés pour la fabrication de la bière. Le houblon est une plante grimpante cultivée en hauteur sur des fils de fer. Les brasseurs considèrent le houblon comme une plante idéale pour aromatiser, parfumer et préserver la bière. • Saccharomyces cerevesiae pour la A cluster of hop cones, used in making fermentation haute (15 à 25° C) des bières de beer. The hop is a tall, climbing plant grown on support wires. Brewers use hops type Black Horse Ale. to enhance the flavour and aroma of beer, and as a preservative. • Saccharomyces carlsbergensis pour la fermentation basse (4 à 15° C) des The Magic of Beer Making bières de type Kingsbeer Lager. Un épi d’orge. Pour le brassage de la bière, on utilise surtout les variétés à deux rangs et à six rangs, ainsi nommés pour le nombre de rangs de grains par épi. An ear of barley. Beer is brewed primarily from the two-row and six-row varieties, so called in reference to the number of rows of kernels. Les meilleurs ingrédients au monde ne servent à rien sans les talents du maître brasseur et les soins attentifs qu’il apporte à chacune des étapes de la production, garantissant le succès d’une bonne bière. La brasserie Dawes peut compter sur les services de trois maîtres chevronnés : James Powley II, Norman James et Kenneth Thomas. To make a good beer requires barley, hops and pure water, like that provided by the fast-flowing Lake St. Louis. Locally harvested barley was malted in Lachine, but malts from Scotland and Western Canada were also used for particular types of beer. In addition to the hops grown in Lachine, the brewery bought hops from California and British Columbia. Two types of yeast were used: • Saccharomyces cerevesiae for high fermentation beers (15-25° C), such as Black Horse Ale • Saccharomyces carlsbergensis for low fermentations beers (4-15° C), such as Kingsbeer Lager Even the world’s best ingredients are worthless without the art and craft of a master brewer and the vigilant supervision of every step of the production process to ensure a successful beer. Dawes had three expert brewmasters: James Powley II, Norman James and Kenneth Thomas. FABRICATION La matière et la manière Étape 2 Entreposage Étape 3 Maltage Le maltage est l’opération qui consiste à faire germer le grain. L’orge est immergée dans l’eau puis répandue sur une surface appelée germoir. Pendant la germination, le malteur doit veiller à éviter le pourrissement de l’orge en la remuant régulièrement pour l’aérer; il doit également s’assurer de maintenir un degré constant Step 3 Malting d’humidité. Enfin, dernière Malting consists of soaking the grain and allowing it to germinate. The barley is steeped in water, then étape avant sa spread on a surface known as the malting floor. During the germination period, the maltster must transformation en malt, rake the barley regularly, airing it well to prevent mould and keeping it evenly damp. In the final step l’orge doit être torréfiée. Dans ce bâtiment sont entreposées les matières premières, soit l’orge et le houblon. Step 2 The storehouse Stocks of raw material – barley and hops – were kept in this building. Étape 1 Aux champs La famille Dawes possède de grandes terres agricoles qu’elle exploite pour s’approvisionner en orge et Step 1 In the fields en houblon. The Dawes family owned vast tracts of farmland used to grow barley and hops for the brewery. towards becoming malt, the barley is baked in a kiln. Grain d’orge / Barley Grain d’orge germé / Germinated barley Tunnel / Tunnel Étape 9 Embouteillage, enfûtage Logement des employés / Employees housing Ouvriers travaillant à la tonnellerie de la brasserie, vers 1920. Musée McCord Cask makers at the brewery cooperage, about 1920. McCord Museum Tunnel / Tunnel Entrepôt (bouteilles et fûts) / Storehouse (bottles and casks) Étape 4 La torréfaction ou touraillage La torréfaction ou touraillage de l’orge germée a pour but d’assécher, de colorer et de conférer des arômes au malt. C’est la température à laquelle on chauffe les grains qui détermine la couleur du malt et qui caractérise la bière. Step 4 Kilning The purpose of kilning is to dry the sprouted barley and give it colour and a malty aroma. The kilning temperature determines the colour of the malt and the character of the beer. Musée McCord Workers on the bottling chain at the Lachine plant, about 1920. McCord Museum Step 9 Bottling and Casking The bottling and casking operations are very important, since they determine the quality of the beer as it reaches the consumer. The bottles are washed and sterilized, then filled, capped and placed in cases. Casking involves ensuring the casks are in good condition, washing, sterilization and filling. At each step, brewery workers perform quality control checks. Étape 5 Trempage ou empâtage Le trempage consiste à immerger le malt concassé dans l’eau chaude afin d’activer les enzymes qui vont convertir l’amidon des grains en sucres fermentescibles et en dextrines non fermentescibles. Le brassin est filtré naturellement en le laissant s’écouler au travers son lit de céréales. Il faut ensuite rincer les résidus ou drêches avec de l’eau chaude, ce qui permet de récupérer les sucres Step 5 Mashing résiduels et de les ajouter au brassin. Une fois l’opération terminée, on obtient un liquide sucré appelé le moût. Cuve d’ébullition de la brasserie Dawes de Lachine. Photo William Notman & Son, vers 1920. Musée McCord Boiling tank at Dawes Brewery in Lachine. Photo William Notman & Son, about 1920. 5 7 (lager) La cuisson du moût se fait pendant quelques heures. Le liquide est porté à ébullition ce qui a pour effet de le stériliser mais aussi de caraméliser les sucres. On y ajoute alors divers types de houblons en quantité variable et à des moments différents selon la recette afin d’en extraire l’amertume et les parfums. L’ébullition terminée, le moût est refroidit rapidement au-dessous de Step 6 Boiling 15°C afin de permettre la Boiling the wort takes several hours.The liquid is brought to a boil to sterilize it, but also to caramelize the sugars. The brewer next fermentation. adds various types of hops – in different quantities and at different times, depending on the recipe – to extract their bitterness and flavours. After boiling, the wort is quickly cooled to below 15°C to prepare it for fermentation. 7 (ale) 9 6 Mashing consists of soaking the crushed malt, known as grist, in warm water to activate the enzymes that convert the grain starches into fermentable sugars and non-fermentable dextrin. The brew is filtered naturally as it seeps through its bed of cereal. Next the residue or spent grain is rinsed with warm water to recover the residual sugars for addition to the brew. The end result of this operation is a sweet liquid called wort. Étape 6 Cuisson et ébullition McCord Museum Employés de la chaîne d’embouteillage de l’usine de Lachine, vers 1920. Les opérations d’embouteillage et d’enfûtage sont très importantes puisqu’elles déterminent la qualité de la bière au moment de la consommation. Les bouteilles sont lavées et stérilisées avant d’être remplies, capsulées puis mises en caisses. L’enfûtage se résume à vérifier le bon état du fût, à le laver, le stériliser et le remplir. Les ouvriers vérifient chaque étape afin d’assurer le contrôle de la qualité. 8 8 Étape 7 Fermentation Cuve de fermentation de bois de National Breweries. Publication Employes Manual, s.d. Collection des Livres rares, UQAM Wooden fermentation tank at National Breweries. Employees Manual, undated. Rare book collection, UQAM Étape 8 Maturation La fermentation débute au moment de l’adjonction de levure. La levure est un organisme unicellulaire dont la vitesse de reproduction est effarante. Pendant la fermentation, le nombre de cellules de levure double à toutes les 90 minutes. Les Step 7 Fermentation levures ingèrent les sucres et Fermentation begins with the addition of yeast.Yeast is a single-cell organism that reproduces extremely fast. libèrent du gaz carbonique During fermentation, the number of yeast cells doubles every 90 minutes. The yeast consumes the sugars and (CO2) et de l’alcool. gives off carbon dioxide (CO2) and alcohol. Pour faire une bonne bière, il faut laisser le temps aux particules en suspension dans le liquide de se déposer au fond des cuves de maturation. C’est la maturation qui permet à la bière de se bonifier, de se raffiner et de se clarifier. Lorsque la maturation est terminée, la bière est filtrée afin d’en retirer les dernières impuretés Step 8 Ageing and Conditioning avant d’être mise en fût ou Producing a good beer includes waiting for the particles suspended in the liquid to settle to the bottom of the ageing tank. Ageing is embouteillée. the process that enhances and refines the beer, eliminating all cloudiness. Once aged, the beer is filtered to remove any remaining impurities before it is casked or bottled. L’imposant complexe industriel de la Dawes Au fur et à mesure que la production augmente et se diversifie, les bâtiments se multiplient, tant à Lachine qu’à Montréal. Ce qu’il en reste encore aujourd’hui, témoigne de l’importance et de la complexité des entreprises Dawes. Gravure de la brasserie Dawes, vers 1863. Musée de la Ville de Lachine Engraving of Dawes Brewery, about 1863. Musée de la Ville de Lachine The Imposing Dawes Industrial Complex As production increased and diversified, the number of buildings kept pace, both in Lachine and Montreal. Those that are still standing bear witness to the vast scope and complexity of the Dawes enterprises. Unfortunately, no one knows exactly when Thomas Dawes built the very first brewery building; all that remains today is a fragment of a wall, on St. Joseph Boulevard. The earliest building still in existence, now called the Vieille brasserie (old brewery) (4) is believed to date from about 1861. It was not actually a brewery, since it served only to kiln the malted barley. The storehouse (1) used to stock hops and freshly kilned malt dates from about 1870. These two buildings were linked by an underground passage. Dawes began a period of vigorous expansion in 1878 with the construction of huge ice vaults (7). This was followed by two fermentation buildings, one for Lager (7), the other for Ale (8), and a cooperage (9) for making casks. There remains only one building (7), which was first bought by Brights Wines, then resold and converted into an apartment house named “Château du Vignoble”. Aside from the structures directly used for producing and storing beer, there were sheds (2), hangars, stables and farm buildings. The existing “Maison du brasseur” (brewer’s house) was among the many residences built over the years in Lachine by various offspring of the prolific Dawes family. One, now demolished, was long home to the former Lachine General Hospital (33rd Avenue). The area surrounding the brewery (27th and 28th Avenues) offered more modest dwellings for employees and their families. th In the 20 century, the gradual transfer of the brewery operations to Montreal saw the Dawes name appear on many buildings. Among them, the pilot plant at 740 St. Maurice Street, building crowned by the illuminated horse, with its miniature brewery for experimental brews. Outre les bâtiments directement reliés à la production et à l’entreposage de la bière, il y avait aussi des remises (2), des hangars, des écuries et des bâtiments de ferme. 1 2 3 4 5 6 7 Entrepôt / Storehouse Remise /Shed Malterie / Malting house Tourailles / Kiln Monte-charge / Lift Brasserie / Brewery Glacière - fermentation de la Lager / Ice vault - fermentation of Lager 8 Fermentation de la Ale / Fermentation of Ale 9 Tonnellerie / Cooperage 10 Logement des employés / Employees housing Musée de la Ville de Lachine Dawes industrial complex, about 1900. Musée de la Ville de Lachine 2 3 Ce qu’on appelle aujourd’hui la « Vieille brasserie » (4) et qui est le plus ancien édifice toujours existant, aurait été érigée vers 1861. En fait, il ne s’agit pas d’une brasserie proprement dite puisque la bâtisse était réservée à la torréfaction de l'orge malté. Quant à « l'entrepôt » (1) servant à stocker les houblons et le malt fraîchement torréfié, sa construction remonterait autour de 1870. Ces deux bâtiments étaient reliés par un passage souterrain. Une période de grand développement est amorcée en 1878 avec la construction d’une immense glacière (7). On érige ensuite deux bâtisses servant l'une pour la fermentation de la Lager (7), l'autre de l'Ale (8) ainsi qu’une tonnellerie (9) pour la fabrication de fûts. De cet ensemble, il ne subsiste plus qu’un bâtiment (7) racheté par les Vins Brights puis revendu pour être transformé en logements sous le nom « Château du Vignoble ». Complexe industriel Dawes, vers 1900. 1 On ignore malheureusement à quelle date Thomas Dawes aurait fait construire le tout premier bâtiment faisant office de brasserie; il n’en reste aujourd’hui qu’un fragment de mur longeant le boulevard Saint-Joseph. 1 Vue de la rue Saint-Joseph vers l’est, vers 1930. Musée de la Ville de Lachine Looking east along St. Joseph Street, about 1930. 2 Musée de la Ville de Lachine 4 4 3 7 10 8 9 6 5 Vestiges de la brasserie Dawes, vers 1930. Musée de la Ville de Lachine Remains of Dawes Brewery, about 1930. Musée de la Ville de Lachine Quant à la « Maison du brasseur », c’était l’une des nombreuses résidences qui furent construites au fil des années à Lachine par différents rejetons de la très prolifique famille Dawes. L’une de ces maisons, aujourd’hui démolie, a longtemps abrité l’ancien Hôpital général de Lachine (33e Avenue). Dans le quartier entourant la brasserie (27e et 28e Avenues), on trouvait également des logements plus modestes destinés aux employés et à leur famille. 5 8 7 Vue aérienne des installations de la brasserie, vers 1982. Macro inventaire architecturale, Ethnotech inc. 6 Ville de Lachine Aerial view of the brewery installations, about 1982. Macro inventaire architecturale, Ethnotech inc. City of Lachine Au XXe siècle, le transfert progressif des opérations de la brasserie vers Montréal fera apparaître le nom de Dawes sur de nombreux bâtiments. Mentionnons entre autres l’usine pilote située au 740, rue Saint-Maurice, édifice orné du cheval lumineux, qui abritait une brasserie miniature destinée aux brassins expérimentaux. Bâtiments de la brasserie situés sur le versant nord de la rue Saint-Joseph, 1878. Musée de la Ville de Lachine Brewery buildings located on the north side of St. Joseph Street, 1878. Rue Saint-Joseph vers l’ouest, vers 1900. Musée de la Ville de Lachine Looking west along St. Joseph Street, about 1930. Atlas of the Island and City of Montreal and Île-Bizard. A.R. Pinsonault, 1907. Archives Nationales du Québec Atlas of the Island and City of Montreal and Île-Bizard. A. R. Pinsonault, 1907. Archives Nationales du Québec Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine La famille des employés Dawes À l’arrivée de Thomas Dawes à Lachine en 1826, les activités commerciales encore peu nombreuses, se regroupent près des écluses du canal dans le quartier appelé « Lachine Locks ». La ferme-brasserie de Thomas Dawes est située en pleine campagne et, sans doute au début, ne se distingue guère des fermes environnantes. À mesure que croît l’entreprise, cependant, le besoin de maind’œuvre augmente. Outre les ouvriers qui travaillent à la brasserie et à la malterie, on trouve des charrons, des forgerons, des tonneliers, des charretiers, sans oublier les Employés de la tonnellerie, vers 1911. menuisiers, les plombiers et tous ceux qui Cooperage workers, about 1911. voient à l’entretien des bâtiments et des équipements. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine Pour loger tous ces ouvriers et leur éviter de longs déplacements, à une époque où les transports en commun n’existent pas encore, les patrons font construire des Travailleurs de la brasserie, vers 1911. logements à proximité. Ainsi se crée The Dawes Employees – Brewery workers, about 1911. un deuxième village, d’abord isolé, One Big Family qui finalement rejoint le village When Thomas Dawes arrived in Lachine in 1826, the few existing businesses were grouped near the canal in de Lachine proprement dit. Selon the neighbourhood known as Lachine Locks. The le recensement de 1851, 57 % de Dawes farm and brewery were located in a rural area and no doubt looked little different from the toute la population ouvrière de surrounding farms. But as the business grew, so did the need for workers. Besides those employed in the Lachine réside aux abords de la brewery and the malting house, there were Dawes. En 1891, la brasserie wheelwrights, blacksmiths, barrel makers, carters, carpenters, plumbers and the many who took care of Ouvriers sur le toit de la malterie, vers emploie jusqu'à 62 personnes. building and equipment maintenance. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine 1900. Musée de la Ville de Lachine Workers on the roof of the malting house, about 1900. Musée de la Ville de Lachine Groupe d’employés de la Dawes, 1899. Musée de la Ville de Lachine A group of Dawes employees, 1899. En plus des emplois directs, la présence de la brasserie transforme l’économie environnante : les cultivateurs du voisinage commencent à produire de l’orge et du houblon; des marchands de glace et des fournisseurs de charbon s’installent à proximité. To house all those workers and spare them long hours of travel – that was before public transportation – the owners put up housing nearby. This created a second, separate village, which eventually grew to join the Village of Lachine. According to the 1851 census, 57% of Lachine’s workers lived near the brewery. In 1891, Dawes employed up to 62 people. In addition to creating direct jobs, the Dawes businesses transformed the economic environment: local farmers began to produce barley and hops, and ice and coal dealers set up shop in the vicinity. Musée de la Ville de Lachine Marchands de glace au travail sur le lac Saint-Louis, face au complexe industriel Dawes, vers 1900. Musée de la Ville de Lachine Ice dealers at work on Lake St. Louis in front of the Dawes industrial complex, about 1900. Musée de la Ville de Lachine Travailleurs de la Dawes, vers 1900. Musée de la Ville de Lachine Dawes workers, about 1900. Musée de la Ville de Lachine FABRICATION Beau temps, mauvais temps Transporter de lourdes barriques de bière n’est pas une sinécure. Il faut de bons chariots, des chevaux solides et des conducteurs robustes et expérimentés, capables d'affronter les routes cahoteuses et les intempéries. La The Beer Must Go Through brasserie emploie Transporting heavy barrels of beer was no easy task. It également des required wagons, sturdy horses and robust, forgerons responsables experienced drivers able to withstand bumpy roads and bad weather. The brewery also employed des chevaux et de blacksmiths to take care of the horses and horse-drawn vehicles. l’entretien des véhicules hippomobiles. Ouvriers de la tonnellerie, vers 1890. Musée de la Ville de Lachine Cask makers, about 1890. Musée de la Ville de Lachine Représentant affecté à la prise de commandes de bière, vers 1932. Musée de la Ville de Lachine Beer salesman, about 1932. Musée de la Ville de Lachine Deux livreurs et un patron devant un chariot chargé de bière Black Horse, vers 1925. Musée de la Ville de Lachine Two deliverymen and a foreman with a wagonload of Black Horse beer, about 1925. Musée de la Ville de Lachine Palefreniers et chevaux devant des remorques Black Horse spécialement conçues pour le transport des percherons, vers 1935. Musée de la Ville de Lachine Grooms and horses with specially designed Black Horse horse trailers, about 1935. Musée de la Ville de Lachine Véhicule Black Horse destiné au transport de chevaux, vers 1935. Musée de la Ville de Lachine Black Horse horse trailer, about 1935. Musée de la Ville de Lachine Employés affectés au transport de la bière, vers 1910. Musée de la Ville de Lachine Beer deliverymen, about 1910. Musée de la Ville de Lachine LIVRAISON Des cuves aux verres L'écoulement de la production repose sur un réseau de distribution efficace et bien intégré. Afin de bien desservir résidents et travailleurs, une partie de la vente est faite directement sur place mais il ne s'agit que d'une fraction minime des opérations. Les bières Dawes sont distribuées un peu partout, dans les épiceries et les magasins généraux, les pourvoiries, les hôtels, les auberges et, surtout, les tavernes et autres buvettes. C'est pourquoi on retrouve des représentants vendeurs et des livreurs manœuvres au nombre des employés de la compagnie. Une épicerie de Lachine, vers 1930 Illustration provenant d’un calendrier promotionnel Black Horse de 1936. Musée de la Ville de Lachine Illustration from a 1936 Black Horse promotional calendar. Musée de la Ville de Lachine From Tank to Tankard Selling the beer depended on an efficient and well-integrated distribution network. Some was sold directly at the brewery to accommodate local residents and workers, but that represented only a tiny fraction of overall sales. Dawes beers were widely distributed, in grocery and general stores, outfitting operations, hotels, inns and especially taverns, bars and the like. Which explains why there were salesmen and deliverymen on the company payroll. Musée de la Ville de Lachine A Lachine grocery store, about 1930. Musée de la Ville de Lachine Carton identifiant les différents bureaux de ventes de la Black Horse dans l’est du Canada, vers 1902. Magasin général, vers 1920. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine General store, about 1920. Card indicating the Black Horse sales offices in Eastern Canada, about 1902. Musée de la Ville de Lachine Lachine Museum Carte postale représentant l’entrée du camp de vacances Jimmy, vers 1910. Musée de la Ville de Lachine Postcard showing the entrance to the Jimmy summer camp, about 1910. Musée de la Ville de Lachine Magasin de J.-B. Desautels, autrefois situé coin SaintJoseph et 10e Avenue à Lachine, vers 1900. Musée de la Ville de Lachine J.-B. Desautels store at the corner of St. Joseph Street and 10th Avenue in Lachine, about 1900. Musée de la Ville de Lachine Café et taverne Saint-Louis, vers 1925. Musée McCord et Archives du Canadien Pacifique St. Louis Cafe and Tavern, about 1925. McCord Museum and Canadian Pacific Archives DISTRIBUTION Vitrine capsules, étiquettes, bouteilles En 1863, la brasserie Dawes arrive au deuxième rang avec ses 266 000 gallons de bière, soit trois fois moins que la brasserie Dow et deux fois plus que la brasserie Molson. Au fils des années, la brasserie produit plusieurs sortes de bières : Red Horse Ale, Black Horse Ale, Black Horse Porter, Export Ale, Black Horse Stout, Extra India Pale Ale, Extra Caps, labels and bottles display Mild Dark Beer, Kingsbeer. La plus populaire est sans In 1863, Dawes Brewery was in second place among beer producers with contredit la Black Horse dont les ventes en fût dépassent 266,000 gallons: three times less than Dow and twice as much as Molson. Over the years, the brewery produced many types of beer: Red Horse Ale, Black celles de ses compétiteurs réunis. Quant à la Black Horse Horse Ale, Black Horse Porter, Export Ale, Black Horse Stout, Extra India Pale en bouteille, elle est vendue en Europe, en Amérique du Ale, Extra Mild Dark Beer and Kingsbeer. Black Horse was undeniably the most popular, chalking up more cask sales than all its competitors combined. Sud, au Mexique et aux Indes. Bottled Black Horse was sold in Europe, South America, Mexico and India. Place aux femmes! À une époque où les femmes n’ont pas leur place dans les tavernes, la publicité faite par la brasserie Dawes constitue une invitation à consommer de la bière, comme le démontre cette illustration encadrée. Equal Opportunity Women were not allowed in taverns in those days, but the Dawes Brewery ads invited them to drink beer, as seen here. Michel Ste-Marie Un homme et sa passion Les brasseries se doivent d’être fières de compter parmi les premières entreprises à produire des biens de Michel Ste-Marie en 1985. consommation sur une Michel Ste-Marie in 1985. base industrielle. Or, l’histoire a voulu que peu d’objets témoignant du passé de nombreuses brasseries parviennent jusqu’à nous. Collectionneur et antiquaire, Michel Ste-Marie a su, par sa volonté et son acharnement, préserver une importante partie du patrimoine industriel québécois. Cette exposition A Man and his Passion Tribute to consacrée à Michel Ste-Marie la collection The breweries can take pride in being among the first d’objets companies to produce consumer goods on an industrial basis. But in many cases, few objects have Dawes Black survived to illustrate their story. Fortunately, and by force of dogged determination, collector and antique Horse, lui est Michel Ste-Marie, né le 11 octobre 1937, décédé le 11 novembre 1998. Photo de 1997. dealer Michel Ste-Marie managed to preserve a dédiée. Son significant part of Quebec’s industrial heritage. This exhibition of the Dawes Black Horse collection is souhait d’en Michel Ste-Marie, born October 11, 1937, died November 11, 1998. Photo 1997. dedicated to his memory. His wish to donate it to the Lachine Museum was carried out by his wife in 1999. faire don au Musée de la Ville de Lachine a Michel Ste-Marie developed a passion for antiques as a young man. One day he traded a collection of été réalisé par son épouse en De gauche à droite : antique firearms for beer-related items, and it was love Page couverture de la première publication de Michel Ste-Marie : Guide at first sight! Along with two associates, he began 1999. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine Collection Jacqueline Ste-Marie Jacqueline Ste-Marie collection researching anything and everything to do with beer, regardless of brand. In order to purchase a house that once belonged to the Dawes family, he sold his entire beer collection, with the exception of the Black Horse items. Michel Ste-Marie développe la passion des objets anciens alors qu’il est très jeune. Un jour, ayant échangé une collection d’armes à feu anciennes pour des articles de bière, c’est le coup de foudre. Avec deux associés, il commence à rechercher tout ce qui a trait à la bière, quelle que soit la marque de commerce. Pour devenir propriétaire d’une maison ayant autrefois appartenu à la famille Dawes, il vend toute sa collection d’articles de bière sauf ceux qui avaient trait à la Black Horse. des antiquités québécoises 80, éd. Libre expression. 1980. L’année suivante, Michel Ste-Marie fait paraître le Guide des antiquités québécoises, vol. 2, éd. Libre expression. 1981. Certificat des « Amis du patrimoine » signé en 1985 par le maire de Lachine, Guy Descary, soulignant les efforts du collectionneur pour la sauvegarde du patrimoine. Lettre de félicitations adressée à Michel Ste-Marie, 1985. Collection Jacqueline Ste-Marie From left to right: Cover of Michel Ste-Marie’s first publication: Guide des antiquités québécoises 80, Libre expression, 1980. The following year, Michel Ste-Marie issued the Guide des antiquités québécoises, vol. 2. Libre expression, 1981. “Friends of Heritage” certificate signed in 1985 by Lachine mayor Guy Descary in recognition of the collector’s heritage preservation efforts. Letter of congratulations addressed to Michel Ste-Marie, 1985. Jacqueline Ste-Marie collection HOMMAGE Plein feux sur la Dawes Les descendants de Thomas Dawes qui se succèdent à la tête de la compagnie comprennent rapidement le rôle clé de la publicité. Dès le début du XXe siècle, la brasserie Dawes est l’une des premières entreprises à recourir aux services de professionnels : publicistes, illustrateurs, sculpteurs et concepteurs. C’est ainsi que sont produits toutes sortes d'objets promotionnels à l'effigie de la compagnie : figurines de percherons, illustrations encadrées, calendriers, Putting Dawes décapsuleurs, sous-verre, cartes à jouer, on Every Lip cendriers, allumettes, porte-mines, canifs, Heading the company, Thomas Dawes’s successive porte-clés, panneaux publicitaires, etc. On descendants quickly grasped the vital importance of advertising. In the early 20 century, Dawes Brewery remarque aussi le caractère novateur des was one of the first firms to hire marketing professionals, including publicists, illustrators, sculptors publicités didactiques et des and designers.This led to the production of all sorts of bandes dessinées à saveur promotional items featuring the corporate logo: Percheron figurines, framed illustrations, calendars, humoristique, les T’as pas. bottle openers, coasters, playing cards, ashtrays, th matches, mechanical pencils, penknives, key rings, posters and more. Dawes further innovated with “good advice” ads and the humorous D’j’ever? cartoons. Recueil des annonces publicitaires T’a pas? et D’j’ever? 1930. Musée de la Ville de Lachine Collection of T’a pas? and D’j’ever? ads, 1930. Musée de la Ville de Lachine Annonces dessinées de la Dawes Black Horse : les T’a pas? et les les D’j’ever?, vers 1930. Musée de la Ville de Lachine T’a pas? and D’j’ever ads for Dawes Black Horse, about 1930. Musée de la Ville de Lachine PROMOTION Plein feux sur la Dawes La publicité de la brasserie cherche à rejoindre une clientèle aussi diversifiée que possible. D'où les annonces publiées dans les bulletins agricoles, les magazines féminins, les revues familiales ou culturelles ainsi que les programmes sportifs. Publicité de la Gazette, 21 avril 1909. Bibliothèque Nationale du Québec Ad from The Gazette, April 21, 1909. Bibliothèque Nationale du Québec La brasserie mise surtout sur son emblème, le percheron, pour atteindre la clientèle rurale qui constitue une part importante de ses ventes. On ignore à quel moment le percheron noir devient le symbole identitaire des Dawes. Or, l’utilisation de cet emblème lui procure un grand succès. Associer la bière produite aux qualités intrinsèques du cheval percheron s’avère une stratégie publicitaire aussi efficace qu’avantgardiste. Le cheval de trait déjà présent dans le travail quotidien suit désormais jusque dans sa maison l'agriculteur assoiffé d’une bonne bière. De gauche à droite : Publicité d’origine inconnue, vers 1936. Publicité de La revue Moderne, 1926. Publicité d’origine inconnue, vers 1950. Publicité d’origine inconnue, vers 1950. Publicité du programme officiel Fifth Air Pageant soulignant la venue du dirigeable R-100 en 1933, à l’aéroport de Saint-Hubert. Musée de la Ville de Lachine Ad from the official Fifth Air Pageant program marking the visit of the R-100 dirigible to the St. Hubert Airport in 1933. Musée de la Ville de Lachine Putting Dawes on Every Lip The brewery sought to reach the broadest possible range of consumers, placing ads in farming bulletins, women’s magazines, family and cultural publications and sports event programs. The Percheron logo was designed to appeal particularly to the rural clientele, which accounted for a large part of the brewery’s sales. No one knows exactly when the black horse became the Dawes symbol, but it was used with great success. Associating the product with the intrinsic qualities of the Percheron proved to be an advertising strategy as efficient as it was avant-garde. The draft horse, the farmer’s daily companion in the fields, now welcomed him home to quench his thirst with a tasty beer. Musée de la Ville de Lachine From left to right : Ad (unknown origin), about 1936 Ad from La revue Moderne, 1926 Ad (unknown origin), about 1950 Ad (unknown origin), about 1950 Musée de la Ville de Lachine PROMOTION Le sport en vedette La devise de la famille est-elle Un esprit sain dans un corps sain? On pourrait le croire, à voir l’intérêt porté autant à la pratique de divers sports tels le hockey, le golf, le tennis, le curling, le tir et la chasse qu’aux organisations sportives. Le Lachine Rowing Club, vers 1900. Musée de la Ville de Lachine The Lachine Rowing Club, about 1900. Musée de la Ville de Lachine Thomas Amos Dawes, le fils du fondateur, encourage et soutient le Lachine Rowing Club qui remporte de nombreuses compétitions nautiques. Son implication dans les activités sportives destinées aux jeunes lui vaut le surnom de « mon oncle ». James Powley II, possède un yacht, le « Surprise » avec lequel il remporte la plupart des compétitions auxquelles il participe. À peine âgé de seize ans, il gagne un prix prestigieux lors de sa première compétition équestre. Son intérêt pour les chevaux de race est tel qu’il devient propriétaire d’une écurie de chevaux de courses avec lesquels il s’adonne à la course à obstacles ou « steeplechase », qu’il introduit dans l’état de New York. À compter de 1890, il dirige le Bel Air Jockey Club de Lachine, récipiendaire de 13 coupes Queen’s ou King’s Plate. Spotlight on Sports The Dawes family motto might well have been Mens sana in corpore sano (a sound mind in a sound body), given their passion for sports like hockey, golf, tennis, curling, shooting and hunting, and their involvement in sporting organizations. Thomas Amos Dawes, the founder’s son, encouraged and supported the Lachine Rowing Club, which won numerous races. He also promoted sports activities for young people, who appreciated his efforts and called him “Uncle”. James Powley II raced a yacht named “Surprise” and regularly carried home trophies. Entering his first horse race when he was barely 16, he took a coveted prize. His passion for thoroughbreds was so great that he bought a stable of racehorses and ran them in steeplechase competitions, which he introduced to the state of New York. In 1890, having won the Queen’s or King’s Plate 13 times, he was named to the board of Lachine’s Bel Air Jockey Club. Publicité de Canadian Lawn Tennis and Badminton, 1937. Publicité de La revue Moderne, 1927. Publicité de La revue Moderne, 1942. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine Ad from Canadian Lawn Tennis and Badminton, 1937. Ad from La revue Moderne, 1927. Ad from La revue Moderne, 1942. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine Famille sportive Mentionnons également que James Powley II est champion de rugby et que Andrew Joseph est reconnu pour son habileté au tir. Quant à Kenneth, propriétaire des fameuses écuries Mount Royal, il est président du Montreal Jockey Club, du Thistle Curling A Sporting Family Club, du Mount Bruno Country James Powley II was also a champion rugby player, and Club et membre du Montreal Hunt Andrew Joseph, a distinguished marksman. Kenneth, who owned the famous Mount Royal Stables, was Club et du Dorval Jockey Club. chairman of the Montreal Jockey Club, the Thistle Curling Club, the Mount Bruno Country Club and a Intéressés qu’ils sont par le sport, member of the Montreal Hunt Club and Dorval les Dawes n’hésitent jamais à Jockey Club. Given their interests, it is not surprising that the Dawes’s were ready sponsors for sporting apporter leur soutien de activities. commanditaires aux activités sportives. Publicité du journal The Gazette, 21 octobre 1881. Bibliothèque Nationale du Québec Ad from The Gazette, October 21, 1881. Bibliothèque Nationale du Québec Équipe de hockey de Lachine, provenant de l’album de photographies de James Powley Dawes II. Musée de la Ville de Lachine Lachine hockey team, from the photo album of James Powley Dawes II. Musée de la Ville de Lachine À gauche : Annonce dessinée de la Dawes Black Horse : les T’a pas?, vers 1930. Musée de la Ville de Lachine Publicité de La revue Moderne, 1951. Musée de la Ville de Lachine À droite : Publicité de Lakeshore Review, 1926. Musée de la Ville de Lachine Left: T’a pas? ad for Dawes Black Horse, about 1930. Musée de la Ville de Lachine Ad from La revue Moderne, 1951. Musée de la Ville de Lachine Right: Ad from Lakeshore Review, 1926. Musée de la Ville de Lachine À votre service! Les clients de l’entreprise permettent à celle-ci de prendre de l’expansion. En retour, les Dawes n’hésitent pas à appuyer leurs concitoyens dans leurs activités culturelles, sociales ou communautaires. Tantôt annonceur, tantôt commanditaire, la brasserie, par ses diverses contributions, encourage et remercie At Your ses consommateurs de leur fidélité. Service! Customers enabled the company to flourish. In return, the Dawes family readily supported local cultural, social and community activities. By buying ads and providing sponsorship, the brewery encouraged and acknowledged consumer loyalty. Publicité d’origine inconnue, vers 1920. Musée de la Ville de Lachine Ad (unknown origin), about 1920. Musée de la Ville de Lachine 1. Publicité du programme de la pièce de théâtre, Fridolin, vers 1940. 1. Ad from the playbill for Fridolin, about 1940. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine 2. Programme de bal à la Casa d’Italia, 1938. 2. Program from a dance at the Casa d’Italia, 1938. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine 3. Programme de bal à la Casa d’Italia, 1938. 3. Program from a dance at the Casa d’Italia, 1938. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine 4. Programme des célébrations du 250e anniversaire de la bénédiction de la première église de Lachine, 1926. 4. Program of the 250th anniversary celebration of the dedication of the first church in Lachine. 1926. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine 5. Publicité de la revue Le film, 1939. 5. Ad from Le film magazine, 1939. Musée de la Ville de Lachine Musée de la Ville de Lachine De bonne guerre! À l’instar de plusieurs entreprises au cours des années 1940, les Dawes soutiennent l’effort de guerre par leurs messages d’encouragement. À travers son matériel promotionnel, la brasserie tente de stimuler l’effort des troupes et de maintenir le moral de la population. Les activités de la famille Dawes dépassent de loin celles de leur métier de brasseurs. Que ce soit d’un point de vue économique, industriel, culturel ou communautaire, les Dawes ont contribué au développement de la ville de Lachine et de l’ensemble de l’île de Montréal. The Good Fight! Like many companies in the 1940’s, Dawes supported the war effort with encouraging messages. Through its promotional material, the brewery urged on the troops and tried to keep public morale up. The Dawes family activities extended far beyond the brewing trade, and their efforts contributed to the economic, industrial, cultural and community development of the city of Lachine and the entire Island of Montreal. Affiche publicitaire de soldats canadiens, vers 1944. Musée de la Ville de Lachine Advertising poster of Canadian soldiers, about 1944. Musée de la Ville de Lachine Publicité de La revue populaire, 1944. Musée de la Ville de Lachine Ad from La revue populaire, 1944. Musée de la Ville de Lachine Publicité de La revue Moderne, 1943. Musée de la Ville de Lachine Ad from La revue Moderne, 1943. Musée de la Ville de Lachine Calendrier promotionnel Black Horse de 1944. Musée de la Ville de Lachine 1944 Black Horse promotional calendar. Musée de la Ville de Lachine Publicité de La revue Moderne, 1926. Musée de la Ville de Lachine Ad from La revue Moderne, 1926. Musée de la Ville de Lachine Vitrine capsules, étiquettes, bouteilles En 1863, la brasserie Dawes arrive au deuxième rang avec ses 266 000 gallons de bière, soit trois fois moins que la brasserie Dow et deux fois plus que la brasserie Molson. Au fils des années, la brasserie produit plusieurs sortes de bières : Red Horse Ale, Black Horse Ale, Black Horse Porter, Export Ale, Black Horse Stout, Extra India Pale Ale, Extra Caps, labels and bottles display Mild Dark Beer, Kingsbeer. La plus populaire est sans In 1863, Dawes Brewery was in second place among beer producers with contredit la Black Horse dont les ventes en fût dépassent 266,000 gallons: three times less than Dow and twice as much as Molson. Over the years, the brewery produced many types of beer: Red Horse Ale, Black celles de ses compétiteurs réunis. Quant à la Black Horse Horse Ale, Black Horse Porter, Export Ale, Black Horse Stout, Extra India Pale en bouteille, elle est vendue en Europe, en Amérique du Ale, Extra Mild Dark Beer and Kingsbeer. Black Horse was undeniably the most popular, chalking up more cask sales than all its competitors combined. Sud, au Mexique et aux Indes. Bottled Black Horse was sold in Europe, South America, Mexico and India. Place aux femmes! À une époque où les femmes n’ont pas leur place dans les tavernes, la publicité faite par la brasserie Dawes constitue une invitation à consommer de la bière, comme le démontre cette illustration encadrée. Equal Opportunity Women were not allowed in taverns in those days, but the Dawes Brewery ads invited them to drink beer, as seen here. Les Dawes et l’agriculture Le fondateur de la brasserie, Thomas Dawes, se perçoit davantage comme fermier que brasseur. Ses fils poursuivent la tradition, la ferme et la brasserie étant deux entreprises complémentaires : la culture du houblon et de l’orge alimente la brasserie tandis que les résidus du brassage servent à nourrir le bétail qui en retour, sert au transport de la production de bière. En 1886, la brasserie possède 370 acres de terre dont 220 sont consacrés à la culture de l’orge et du houblon destinés à la brasserie et 150 servent de pâturage pour les bêtes. The Dawes L'intérêt que portent les Dawes à la faune et à la flore se traduit par leur participation à diverses organisations destinées à préserver les ressources naturelles. C’est ainsi qu’Andrew Joseph est membre du Conseil d’Agriculture du Québec alors que Kenneth Thomas est membre de l’Association de la province de Québec pour la protection du poisson et du gibier et président de la S.P.C.A., société pour la prévention de la cruauté envers les animaux. and the Land Founder Thomas Dawes considered himself more a farmer than a brewer. His sons carried on the tradition, running the farm and the brewery as complementary businesses: the hops and barley crops supplied the brewery, while the brewing residue went to feed the oxen, which were used to deliver the beer. In 1886, the Dawes owned 370 acres of land, 220 of which served to grow barley and hops and 150 as pasture for the animals. The Dawes family interest in nature and wildlife led to their involvement in various natural resource protection organizations. Andrew Joseph belonged to the Quebec Board of Agriculture, and Kenneth Thomas was a member of the Quebec Association for the Protection of Fish and Game and chairman of the board of the S.P.C.A. Publicité d’un journal inconnu, vers 1920. Musée de la Ville de Lachine Ad (unknown newspaper), about 1920. Musée de la Ville de Lachine CONTRIBUTION Chevaux Percherons En 1931, alors que les chevaux percherons se font rares et qu'il est difficile d'en acquérir, Norman James crée les écuries Black Horse. On y loge de dix à trente-cinq de ces chevaux primés champions des expositions agricoles, tant au Québec qu’au Canada et aux États-Unis. Captivator, Rookwood Granite, Leo Magnus II et Delbert sont quelquesuns des chevaux qui font la fierté de la brasserie. L'élevage des chevaux ne sert pas uniquement aux besoins de la brasserie mais contribue aussi à Ad from The Gazette, October 20, 1881. l’amélioration des animaux de trait du Québec. Avec l’approbation des autorités, les dirigeants de la brasserie mettent sur pied un service de reproduction destiné aux agriculteurs qui peuvent, pour 2 $, recourir aux services des meilleurs étalons de la Black Horse; l’argent recueilli est versé à la Société d’agriculture locale. Grâce à ce programme, il naît en cinq ans, plus de 5 700 chevaux noirs représentant autant de publicités vivantes. Publicité du journal The Gazette, 20 octobre 1881. Bibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Québec Publicité de La revue Moderne, 1947. Percheron Horses In 1931, at a time when Percheron horses were hard to come by, Norman James established the Black Horse stables. The stables housed between 10 and 35 of these champion horses, all award winners at agricultural fairs across Canada and in the U.S. With names such as Captivator, Rookwood Granite, Leo Agnus II and Delbert, they were the pride of the brewery. Raising these horses not only served the needs of the brewery, but also helped to improve the quality of draft horses in Quebec.With the approval of the authorities, Dawes established a stud service for farmers, providing them the services of the best Black Horse stallions for a $2.00 fee. The proceeds were donated to the local Agricultural Society. Thanks to this program, more than 5,700 black horses were born in just five years – conveniently serving as walking ads. Musée de la Ville de Lachine Publicité de National Breweries de La bière, le meilleur breuvage au monde Ad from La revue Moderne, 1947. National Breweries ad from La bière, le meilleur breuvage au monde Musée de la Ville de Lachine CONTRIBUTION