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TT 91 FR.indd - Filmfestivals.com
FR
Mars 2007
*
numéro 91
*
mensuel gratuit
SMOKIN’ACES
JOE CARNAHAN
& JEREMY PIVEN
INTERVIEW AVEC
Netevents présente
CATE BLANCHETT
MUSIC & LYRICS
DREW BARRYMORE
& HUGH GRANT
.be
SOMMAIRE
02
v
Focus ‘Music & Lyrics’
05
v
Focus Cate Blanchett
07
v
Focus ‘Smokin’Aces’
09
v
Box office
10
v
Making of ‘Glenn’
11
v
Premières images ‘Spider-Man 3’
12
v
Movies reviews
19
v
Kids reviews
20
v
DVD Reviews
24
v
DVD music Reviews
25
v
Music Reviews
30
v
Games Reviews
Visitez: www.theticket.be & www.cinenews.be
Collaborateurs: Gregory Dall’Agnol, Michel
Beck, Chris Craps, Catherine Nitelet-Vedder,
Yannick Hustache, Frédéric Jarry, Gauthier
Keyaerts, Filip Leloup, Jean-Jacques Leloup,
David Morelli, Ruben Nollet, David Hainaut,
Mathieu Fonsny, Julien Broquet, Olivier Galand, Adeline Weckmans, Samuel Idmtal,
Delphine Rens Traduction: Adeline Weckmans Graphisme: Nathalie Gillet Editeur
responsable: Dieter Kraewinkels Photo
couverture: ©
Publicité:
Net Events
Dieter Kraewinkels
[email protected]
02 528 18 31
&
MUSIC
Focus v Music & Lyrics
DREW BARRYMORE & HUGH GRANT
LYRICS
LA MUSIQUE AU SERVICE DE L’HUMOUR
VOILÀ QUE L’ACTEUR LE PLUS GENTLEMAN
DU ROYAUME D’ANGLETERRE TROUVE
L’INSPIRATION AUPRÈS DE LA COPINE D’E.
T. L’EXTRATERRESTRE! UN HOMMAGE À LA
MUSIQUE DES ANNÉES ‘80 MAIS AUSSI AU
MONDE MUSICAL D’AUJOURD’HUI. C’EST
MIGNON ET ÇA RAPPELLE DES SOUVENIRS...
PAR CATHERINE NITELET-VEDDER
Vous connaissiez-vous avant de travailler
sur ce film?
Hugh Grant: Nous nous sommes croisés une
fois dans un ascenseur mais ça s’est limité à
cela; mais je suis très content d’avoir pu faire la
connaissance de Drew, elle est charmante!
Drew Barrymore: J’étais avec deux copines et
dès qu’il est sorti nous nous sommes extasiées
qu’il était vraiment trop mignon (rires)!
Sur le tournage, qu’est-ce qui vous a la
plus surpris l’un de l’autre?
Drew Barrymore: Je savais déjà qu’il était
mignon!
Hugh Grant: Pauvre Drew (rires), elle ne peut
pas se permettre de dire que j’étais un véritable cauchemar! Je n’abuse physiquement de
personne sur un tournage mais je suis très
intense, anxieux, grognon... Je veux juste
rentrer chez moi! Pour quelqu’un comme Drew
qui est remplie de joie et de rires, je suis certain
The Ticket_CineNews * 2
Focus v Music & Lyrics
que ce n’était pas facile mais elle s’en est
très bien sortie!
Drew Barrymore: Hugh est un perfectionniste, il
se concentre énormément sur son travail, il est
très professionnel et ponctuel. J’aime travailler
avec des gens passionnés qui n’hésitent pas
à recommencer une scène si nécessaire.
Hugh Grant: Jouer la comédie est quelque
chose de très délicat surtout au cinéma. Il n’y
a pas beaucoup de place pour la spontanéité,
ça ne marche pas à tous les coups alors il y
a de quoi être stressé!
Drew Barrymore: Je peux vous dire qu’à la fin
d’une dure journée, Hugh est celui qui est là, un
bras autour de vos épaules et une bière fraîche
à la main pour vous remonter le moral!
Hugh Grant: J’étais soul!
Drew Barrymore: Oui c’est vrai mais j’ai vite
suivi (rires)!
Quels étaient vos chanteurs préférés
dans les années ‘80?
Hugh Grant: Vous demandez à la mauvaise
personne, je n’écoute pas de musique...
Je me souviens vaguement avoir aimé les
Gipsy Kings ou alors peut-être les Queens...
Probablement les deux!
Drew Barrymore: J’aime tellement la musique que ma vie est remplie de recherches,
l’époque je n’étais plus capable de boucler
un seul rôle. Mais je suis contente de l’avoir
vécu, vous êtes plus reconnaissant et appréciez
ce qui vous est offert dans la vie. C’était une
bonne chose pour moi et je suis prête pour
le prochain tour (rires)!
Hugh Grant: Je fais rarement une interview
sans que quelqu’un me dise que je fais mon
retour sur scène (rires)! Mais c’est peut-être
parce que je ne fais pas tant de films que
cela; je pourrais simplement dire que je suis
sélectif...
Vous aviez déjà tourné ‘Two Weeks Notice’
avec Marc Lawrence...
Hugh Grant: Il écrit les meilleurs dialogues que
j’ai eu l’occasion de lire. Je trouve qu’il a mis
beaucoup de sa personne dans ce film et c’est
ça la clé du succès d’une bonne comédie. Il
est vraiment passionné par la musique, par le
procédé de créativité et par New York, là où
l’histoire se déroule. Quand vous vous retrouvez
devant la formule toute faite de la comédie
romantique, écrite par soixante différents
scénaristes et produite par une douzaine de
studios; le résultat est fade.
Des nouveaux projets?
Drew Barrymore: J’ai quelques projets en
développement avec ‘Flower’, ma maison de
production; j’aimerais m’impliquer dans d’autres
genres de films... L’amour et le rire sont les deux
meilleures
choses au
monde et
je pense
que je ferai
toujours
des films
qui possèdent ces éléments mais j’aimerais vraiment
affronter de nouveaux défis dans les années
à venir. Il faut que je m’y mette car c’est plus
facile à dire qu’à faire!
HUGH GRANT: JE FAIS RAREMENT UNE INTERVIEW SANS QUE QUELQU’UN ME DISE
QUE JE FAIS MON RETOUR SUR SCÈNE!
de collections d’albums et de musiques en
tous genres. J’ai des favoris dans chaque
catégorie! Les années ‘75 à ‘85 sont à mon
avis les meilleures; Punk Rock, Alternative,
Pop, Disco... J’adore la musique, je pourrais
en parler à longueur de journée!!!
Hugh, on dirait pourtant que vous avez
le New Age dans la peau!
Hugh Grant: Complètement bidon! L’aspect
musical de ce film était un véritable cauchemar
pour moi, je ne sais même pas pourquoi je l’ai
fait! Je ne suis pas du tout musical et je ne suis
pas du tout hip! La chanson, l’ordinateur peut
vous donner une voix potable, le piano, si vous
pratiquez beaucoup il y a moyen d’apprendre
quelques gammes mais la danse! Il s’agit d’une
force primitive qui vient de l’intérieur et je ne la
possède pas... J’ai passé des heures entières
avec un chorégraphe, sans aucun résultat,
jusqu’au moment où je me suis souvenu que
le seul moment où je me lâche vraiment c’est
en fin de soirée... bien arrosée. Alors le jour du
tournage, j’ai demandé que l’on m’apporte du
whisky, du 7-up et j’ai combiné le tout avec
des tranquillisants. Et là, j’ai commencé à
bouger, un tout petit peu...
Avez-vous déjà eu l’impression d’être
un “Has been”?
Drew Barrymore: Oh oui et ce n’était pas
qu’une impression! C’est vrai qu’il n’y a pas
beaucoup de célébrités qui peuvent se vanter
d’avoir accompli cela à quatorze ans mais à
Hugh Grant: Et bien, vous serez ravi d’apprendre
que je reprends ma retraite! D’ailleurs, ça ne
me change pas, je ne fais quasiment rien! Un
petit rôle dans ‘American Dreamz’, quelques
lignes dans le deuxième ‘Briget Jones’... Cinq
semaines de travail, c’est plus ou moins ce que
j’ai accompli ces cinq dernières années...
Et pourquoi?!
Hugh Grant: Juste un manque d’enthousiasme,
fatigué, crise de la quarantaine, vous savez...
Je continue à me dire que je vais faire autre
chose. D’ailleurs, je suis enfin en train d’écrire
mon livre! Je ne vais pas vous dire de quoi il
s’agit mais c’est un roman! Et c’est beaucoup
plus dérangeant que je l’aurais cru... Je l’ai lu
à ma petite amie et elle s’est presque enfuie
en courant; c’est assez alarmant quand on
y pense!
Vous êtes apparus ensemble aux Golden
Globes, cela veut dire qu’il y a une véritablement amitié depuis le tournage ou
il ne s’agissait que de promo?
Drew Barrymore: J’espère que c’est un peu
des deux...
Hugh Grant: C’était juste une tentative de
créer de la publicité. En vérité, nous ne nous
apprécions pas du tout (rires)!
The Ticket_CineNews * 3
Focus v Cate Blanchett
CATE
BLANCHETT
ANCIENNE GRAINE D’ÉTOILE,
EN PLEINE FLORAISON
Blanchett campe, dans ce thriller psychologique adapté
du livre de Zoë Heller, Sheba, une enseignante trentenaire
qui débute une relation avec un de ses étudiants. Lorsque
sa collègue sexagénaire Barbara (Judi Dench) la surprend
avec le jeunot, notre solitaire dame du troisième âge utilise
ce “secret” pour se créer un lien avec Sheba. Aux yeux de
Barbara, Sheba est la partenaire qu’elle a recherchée tout
au long de son existence. Mais Sheba est trop naïve pour
comprendre les véritables desseins de son “amie”.
BERLIN: CATE BLANCHETT VIT UNE ANNÉE FORMIDABLE. L’ACTRICE AUSTRALIENNE QUI APPORTE SON GRAIN DE TALENT À TROIS FILMS COSTAUDS DU
MOMENT: ‘BABEL’, ‘THE GOOD GERMAN’ ET ‘CHRONIQUE D’UN SCANDALE’,
S’EST VUE NOMINÉE AUX OSCARS POUR CE DERNIER, DANS LA CATÉGORIE
MEILLEURE SECOND RÔLE FÉMININ. SA PRESTATION DANS ‘CHRONIQUE
D’UN SCANDALE’ RENFORCE LE SENTIMENT QU’ELLE EST LA MEILLEURE
COMÉDIENNE ANGLOPHONE DE SA GÉNÉRATION. CONVERSATION AVEC
UNE STAR... PAR CHRIS CRAP
Connaissiez-vous ‘Chronique d’un scandale’ avant d’avoir
été engagée?
Cate Blanchett: Oui, j’avais déjà lu le roman auparavant. Et, je me
souviens qu’alors que j’étais chez le scénariste Patrick Marber (je
suis une amie de sa femme, nos enfants jouent ensemble), j’ai vu
un jour le bouquin de Zoë Heller dans sa bibliothèque. Je lui ai dit:
“Oh, As-tu lu ce livre? Je l’ai dévoré”. Et Patrick de me répondre:
“J’ai écrit le script et il y a probablement un rôle pour toi”. J’ai appelé
un peu plus tard mon agent et je lui ai demandé: “ce projet va-t-il
vraiment se faire?”. Et oui, le chantier était déjà en route.
Quel est votre perception du personnage de Sheba?
Cate Blanchett: Je la vois comme un personnage déformé au niveau
maturité. Une partie d’elle est atrophiée. Elle était encore étudiante
lorsqu’elle s’est mariée... avec son professeur. Et au moment de
l’action, elle tente à sa manière –plutôt particulière- de terminer
son étrange cycle en choisissant un partenaire qui l’admire et la
regarde avec respect. Sheba s’est mariée très très jeune, a eu deux
enfants et n’a jamais été forcée de trouver sa voie. Elle a toujours
The Ticket_CineNews * 4
Focus v Cate Blanchett
été un professeur qui n’arrive pas à faire preuve
de discipline et une céramiste moyenne. Elle n’a
pas encore fait quoi que ce soit dans la vie dont
elle puisse être fière. Elle vit ce que beaucoup
d’autres femmes vivent. De nos jours il faut être
une super femme, avec ce que cela implique
comme pression. L’accent est mis sur le succès,
et son expression ostentatoire. Dans notre monde
actuel, il ne suffit plus simplement d’être une bonne
mère et une bonne épouse. Sheba ressent cela de
manière terriblement oppressante. Du coup, elle
doit accomplir un acte spectaculaire et démentiel
afin d’arriver à s’élever au-dessus de l’ordinaire.
Mais tout cela sans penser aux éventuelles conséquences. Une manière d’agir qui serait naturelle
pour un adolescent. D’autre part, il faut également
observer Barbara. Lorsque vous jetez un œil dans
son journal intime, vous y trouvez plein d’étoiles
dorées et autres découpages. Elle affiche également
le comportement d’une ado. C’est un peu comme
si ces dames –même si elles ont vieilli- vivaient
dans une kot d’étudiantes. Telle est leur relation.
Enfin, c’est comme ça que je la perçois.
Comment devons-nous percevoir le duel
d’actrices entre vous et Judi Drench? Avezvous les mêmes ambitions du point de vue
du jeu?
Cate Blanchett: Je peux juste vous dire ce que j’en
pense. Personnellement, je ressens un énorme
respect pour Judi. Elle ne s’arrête à rien, et garde
les pieds sur terre. Elle se dévoue à fond pour son
travail, et en plus est incroyablement généreuse, et
incroyablement drôle. Ce qui fait d’elle quelqu’un
de totalement disponible pour les autres acteurs.
Elle aime énormément les acteurs. Mais Judi et
JE PENSE QU’IL EST
TOUJOURS DES PLUS
IMPORTANTS -QUAND
VOUS TRAVAILLEZ AVEC
D’AUTRES ACTEURSDE LEUR LAISSER
UNE CHANCE DE
FONCTIONNER DE LEUR
PROPRE MANIÈRE
moi n’avons jamais devisé à propos du métier en
soi. Je pense qu’il est toujours des plus importants
–quand vous travaillez avec d’autres acteurs- de
leur laisser une chance de fonctionner de leur
propre manière. Il faut juste être attentif et ouvert,
afin de trouver la bonne manière d’établir une
collaboration. Car chaque acteur est différent, et
a ses propres petits maniérismes et procédés pour
arriver à atteindre le but fixé. Judi par exemple
joue de manière terriblement “économe”, mais est
capable de ressentir des émotions énormes, et de
les restituer à l’écran. Elle peut également esquisser de manière intelligente et subtile un petit pas
de danse technique à travers un discours ou une
scène. De surcroit, elle est incroyablement sexy...
Une facette de sa personne qu’elle a dû mettre de
côté, faisant fi de toute vanité, vu qu’il lui fallait rester
dans l’état d’esprit de la terrifiante Barbara (rires).
FILMOGRAPHIE
Cate Blanchett (Melbourne, 14 mai 1969)
fait sa percée -après quelques apparitions
pour la télévision- grâce à son personnage
de femme prisonnière, dans le film ‘Paradise
Road’ (1997), un drame sur fond carcéral
et de seconde guerre mondiale, réalisé par
son compatriote Bruce Beresford. Une
production qui l’amène vers son premier
PARADISE ROAD 1997
rôle principal, celui de la reine vierge dans
‘Elizabeth’ (1998) de Shekhar Kapur.
L’Amérique lui procure des de second-rôles
‘Les Aiguilleurs’ (1999), ‘Le talentueux
M. Ripley’ (1999), ‘Intuitions’ (2000) et
‘Bandits’ (2001). Malgré le fait que sa
collaboration à la trilogie du ‘Seigneur
des Anneaux’ soit minime, elle la confirme comme une star en devenir. A partir
ELIZABETH 1998
Sa transformation paraissait tellement facile, que
les gens ne se rendaient pas compte de l’énorme
quantité de travail nécessaire en amont.
Le réalisateur Richard Eyre est avant tout
un metteur en scène de théâtre. Cela vous
a-t-il aidée dans votre jeu?
Cate Blanchett: Un bon réalisateur est un bon
réalisateur. Il m’importe peu de savoir d’où il
vient. Tu peux travailler avec un réalisateur de
première, épaulé par un mauvais caméraman,
le film tiendra malgré tout la route. Ce n’est que
lorsque qu’une équipe est bien huilée et que tu
ressens la cohésion du travail collaboratif, que
tout s’imbrique parfaitement.
Entre Sheba et son époux, le feu de la passion
commence à tiédir. Le classique retour de
flammes des sept ans de relation?
Cate Blanchett: Je pense que toutes les relations
qui tendent à se consolider pour la vie –qu’il y ait
mariage ou non- connaissent toujours des hauts
et des bas. Mais tant que le respect, l’amour,
l’attirance physique et l’amitié sont présents, cette
relation a une chance de survivre. Il est d’ailleurs
difficile d’attirer l’attention sur ces choses au
sein d’une relation, car la plupart du temps, elles
passent inaperçues.
Avant d’avoir bossé sur ‘Babel’ et autres
grosses pointures récentes, vous avez pris
part à une petite production australienne:
‘Little Fish’. Est-ce quelque chose qui vous
tient à coeur? Apparaître dans des films de
votre pays d’origine?
Cate Blanchett: Ce tournage remonte à il y a trois
ans. Mon enfant n’avait alors que 3 ou 4 mois.
Mais je tourne constamment dans des films plus
intimistes. ‘Coffee and Cigarettes’, ‘Intuitions’...
Mais malheureusement les films à petits budgets
ont le plus souvent d’énormes pressions financières.
‘Little Fish’ était d’ailleurs un film assez conséquent
pour l’Australie. Mais je suis née dans un pays
où il est culturellement normal que le cinéma
fonctionne avec des moyens étriqués.
LES AIGUILLEURS 1999
LE TALENTUEUX M. RIPLEY 1999
INTUITIONS 2000
BANDITS 2001
Vous travaillez actuellement sur un film à
propos de ‘Bob Dylan’?
Cate Blanchett: Oui. Qui s’appelle ‘I’m not there’ et
est réalisé par Todd Haynes. Les trois semaines
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX 2001
The Ticket_CineNews * 5
Focus v Cate Blanchett
CHARLOTTE GRAY 2001
HEAVEN 2002
VERONICA GUERIN 2003
LES DISPARUES 2003
CERTAINES PERSONNES FONT UN
FILM, PUIS PRENNENT LE TEMPS DE
TRAVAILLER À LEURS NOMINATIONS.
MOI JE CONTINUE À TRAVAILLER
les plus folles de ma vie. C’est un film tellement
dérangé qu’il ne pouvait sortir que du cerveau de
Todd. Je suis une femme, mais j’interprète Bob
Dylan. Todd a murement réfléchi ce film. Il a explosé
l’odyssée musicale de Dylan, et la restitue à travers
sept personnages différents. Les autres Dylan sont
joués par des mecs: il y a un jeune poète du 17e
siècle, campé par Ben Whishaw, un jeune acteur
black (ndlr: Marcus Carl Franklin), Richard Gere,
Heath Ledger et Christian Bale, portant la défroque
d’un évangéliste. Pour ma part, je suis un musicien
qui part en pleine tournée électrique et qui se laisse
emporter par les médias. Cela correspond plus ou
moins à la période ‘Blonde on Blonde’, lorsque
Dylan s’est mis au style électrique, et s’est fait huer
à Manchester. Mais personne ne s’appelle Dylan
dans le film. Lorsque vous rassemblez tous ces
personnages, vous obtenez une vague idée de ce
qu’est l’esprit du chanteur. La période qui m’est
attribuée, correspond à son époque la plus physique
et iconique. Je trouve cela malin comme tout d’avoir
choisit une femme pour symboliser cette période.
Car cela créée automatiquement une distance par
rapport au public. Comme ça il est clair qu’il ne s’agit
pas d’une biopic, que cela ne parle pas de l’homme,
et encore moins de Bob Dylan.
Avez-vous rencontré Bob Dylan?
Cate Blanchett: Non, mais son manager a participé
activement à la production. Et il soutenait le projet. Mais
je pense que Dylan n’a même pas lu le scénario.
Comment décririez-vous votre relation avec
la presse?
THE AVIATOR 2004
BABEL 2006
Cate Blanchett: Ambivalente. Je me suis déjà glissée -pour un rôle- dans la peau d’une journaliste
et j’ai de ce fait un respect énorme pour ce que
vous faites (rires). Vous voyez, il y a travail d’acteur
et travail d’acteur, travail journalistique et travail
journalistique. Vous ne pouvez pas aimer tous ceux
que vous rencontrez dans les médias. Tout comme
chacun a ses propres ambitions en tant qu’acteur,
journaliste ou photographe. J’ai trouvé géant, tout
comme éminemment informatif et inspirant, de voir
de là, les rôles principaux commencent à
affluer. ‘Charlotte Gray’ (2001), ‘Heaven’
(2002), ‘Veronica Guerin’ (2003) et ‘Les
disparues’ (2003) n’ont pas été de grands
succès commerciaux. Malgré cela, elle a
CHRONIQUE D’UN SCANDALE 2006
réussi à prouver qu’elle est une actrice de
confiance, livrant à chaque fois une prestation
de haute qualité. Puis arrive son Oscar pour
son interprétation de Katherine Hepburn
dans ‘The Aviator’ (2004). Avec ‘Babel’,
‘Chronique d’un scandale’ et ‘The Good
German’, elle acquiert de manière durable
le statut d’actrice essentielle.
THE GOOD GERMAN 2007
comment Bob Dylan a fait face à la presse. J’ai vu
les extraits de conférences de presse -données par
Dylan à Paris et Stockholm- utilisées par Scorese
pour les besoins de son documentaire. J’ai également consulté à la fois les archives de Scorsese et
du manager de Dylan histoire d’analyser ce matériel
de manière exhaustive. C’est la première fois que
j’ai vu mon homme être jaloux. Je restais assise
bouche bée devant l’écran de télévision, et il me
répétait: “Tu n’es pas occupée à bosser. Tu es juste
occupée à baver.” Mais la manière dont le chanteur
s’occupait de la presse était tellement nouvelle et
intelligente que j’en suis tombé à la renverse. Il était
tellement en avance sur son époque. On le voit
évoluer rapidement de conférence en conférence,
sur une période s’étalant sur deux années. Malgré
les enjeux, il se joue des journalistes. Ils les renvoie
à lui-même, ment, tend des pièges. Sa manière
d’échapper à toute tentative de labellisation a quelque
chose de magique.
Pensez-vous qu’il soit impossible d’établir
votre portrait fidèle?
Cate Blanchett: Absolument. Une rencontre peut
changer d’aspect de jour en jour, que vous soyez
resté éveillé toute la nuit, ou que vous ailliez eu un
accident de voiture. Vous ne serez pas dans le même
état qu’après avoir eu un incroyablement bon ébat
sexuel, ou après avoir mangé un énorme cake au
chocolat. L’humeur dans laquelle on se trouve à un
moment donné peut tout changer. Et le journaliste qui
rencontre un acteur ou une actrice, aura une image
totalement différente de cette personne en fonction
de l’état d’esprit. L’exercice le plus difficile que puisse
faire un journaliste, est de “résumer” l’autre. En tout
cas, moi je ne pourrais pas. Je ne sais pas dire de
manière simple –par exemple- pourquoi j’aime mon
homme. Je l’aime, tout simplement.
Quelle est la chose la plus choquante que
vous ayez lue à votre propos?
Cate Blanchett: Je ne m’en souviens pas. Je ne me
trouve pas intéressante à ce point-là. Mais cela devait
probablement être lié à l’une ou l’autre affabulation.
Je pense que c’est encore plus choquant quand
vous lisez un bobard à propos de quelqu’un dont
vous êtes proche. Même si j’exerce une profession
clairement sous les feux de la rampe, ce n’est pas
pour autant le cas de ceux qui m’entourent. Mais
heureusement, cela n’arrive pas trop souvent.
Allez-vous partir en vacances après cette
période chargée de travail?
Cate Blanchett: Oh, je vais certainement partir. Mais
ces 12 derniers mois ont été particulièrement lourds.
C’est lié au fait que je n’avais pas –par exempleinclus dans ma planification la Berlinale et la saison
de remise des prix. J’ai rencontré hier une actrice à
qui j’ai demandé ce qu’elle à fait ces derniers mois.
“Et bien, j’ai été occupée à faire la promotion de
mon film.” Et moi de lui répondre: “Quoi? Pendant
ces derniers 12 mois?”. Certaines personnes font
un film, puis prennent le temps de travailler à leurs
nominations. Moi je continue à travailler.
The Ticket_CineNews * 6
Focus v Smokin’Aces
SMOKIN’ACES
ENTRE VIOLENCE
JOE CARNAHAN:
IL CHOQUE? ET ALORS?!
ET HUMOUR NOIR
MÊME SI SA COLLABORATION AVEC TOM
CRUISE A ÉCHOUÉ DANS LA RÉALISATION
DE ‘MISSION IMPOSSIBLE 3’, JOE CARNAHAN NE S’AVOUE PAS VAINCU. IL PERSISTE
ET SIGNE AVEC ‘SMOKIN’ACES’, UN PETIT
CHEF D’ŒUVRE OÙ BRUTALITÉ ET SATIRE
S’ENTREMÊLENT À MERVEILLE!
Joe Carnahan: C’est ma fascination pour Frank
Sinatra et la relation qu’il avait avec certains
membres de la mafia qui est à l’origine de ce
film. Je me suis souvent demandé ce qui se serait
passé si un gars tel que lui, rempli de talent, connu
de tous, décidait un jour qu’il en avait assez de
la chanson, du show-business et qu’il préférait
devenir gangster et faire partie de la pègre. Et
qu’arriverait-il à cette personne si elle n’a pas
la mentalité d’un malfaiteur? Il y a beaucoup de
chance pour qu’elle se retrouve dans la situation
de Buddy “Ice” Israël, le personnage joué par
Jeremy Piven.
vraiment pousser à l’extrême! Le but était de
construire une sorte de collage qui touche à tout.
C’est vrai qu’il y a un grand nombre de scènes
d’attaques, chaotiques, horribles, à la limite de la
boucherie; certaines personnes diront qu’il s’agit
de violence gratuite mais ce n’est pas le cas. Mon
intention était de montrer également le revers du
décor et décrire aussi les sentiments de chaque
personnage. Aussi bizarres et grotesques qu’ils
puissent paraître, chacun d’entre eux expose sa
part d’humanité à un moment. Je ne fais pas des
films dans l’espoir de pouponner le public; je pense
que les films d’aujourd’hui sont débiles! Je préfère
être détesté à cause de mes choix, au moins ça
veut dire que j’ai touché une corde sensible!
Vous n’avez vraiment pas lésiné sur la
violence!
Vous êtes-vous inspiré des films de Tarantino?
Comment vous est venue l’idée de ce
film?
Joe Carnahan: Dans un film tel que celui-ci, il faut
Joe Carnahan: Vous savez quoi? Voila mon plus gros
The Ticket_CineNews * 7
Focus v Smokin’Aces
problème avec la communauté cinématographique...
Dès que quelqu’un prend un flingue ou utilise diverses
variations du mot “Fuck”, on dit qu’il s’agit d’un film à
la Tarantino! J’adore Quentin mais il n’a pas inventé le
mouvement “Noir Pulp”! Si vous voulez vraiment savoir
de qui je me suis inspiré, regardez ‘Raising Arizona’
des frères Coen, Jeremy Piven est le bébé du film.
Voilà, c’est dit! Maintenant, tout le monde sait d’où
l’idée m’est venue! Mais s’il vous plait, foutez-moi la
paix avec Tarantino! Ca me rend dingue(rires).
Etes-vous satisfait des performances d’Alicia
Keys?
Joe Carnahan: Elle est incroyable et elle aime prendre
des risques! Lorsque je lui ai proposé ce projet, je
lui ai dit de se lancer là où personne ne l’imaginait
et de ne pas se laisser avoir par un premier film où
elle serait au second plan, genre la meilleure amie de
l’héroïne. Elle a accepté ce rôle de tueuse à gages,
elle s’est complètement immergée dans le travail et
s’est donnée à 110 %!
Avez-vous d’autres projets?
Joe Carnahan: Je vais bientôt commencer le remake
de ‘Bunny Lake is missing’ avec Reese Witherspoon
et en fin d’année, j’attaque ‘White Jazz’, la suite de
‘L.A. Confidential’ avec George Clooney dans le rôle
de Dave Klein.
Pas trop de regrets quant à ‘Mission Impossible 3’?
Joe Carnahan: J’ai beaucoup d’affection pour Tom Cruise
et je lui souhaite le meilleur, mais il faut bien avouer
que nous n’avions pas les mêmes visions artistiques...
C’est simple, il a eu le film qu’il voulait et j’ai eu le
mien! Et puis, si j’avais fait ‘Mission Impossible 3’, je
n’aurais pas pu faire ‘Smokin’Aces’ et cela aurait été
vraiment dommage!
JEREMY PIVEN: SUR LES
DEVANTS DE LA SCÈNE, ENFIN!
COMÉDIEN AVANT TOUT, JEREMY PIVEN EST
EN TRAIN DE PERCER À HOLLYWOOD. APRÈS
DE NOMBREUX SECONDS RÔLES, SOUVENT
AUX CÔTÉS DE JOHN CUSACK, UN DE SES
AMIS D’ENFANCE, IL NOUS DÉLIVRE UNE PERFORMANCE OPPRESSANTE DE VÉRITÉ DANS
‘SMOKIN’ACES’.
Vous avez meilleure mine que dans le film!
Jeremy Piven: Et comment! Vous devez être en
bonne santé pour jouer les personnages au bout
du rouleau!
Incroyable, le réalisme de la scène où
vous prenez de la cocaïne!
Jeremy Piven: Je ne savais vraiment pas
comment m’y prendre alors je me suis lancé
et je me suis mis à renifler cette poudre, qui
n’est en fait rien d’autre que de la vitamine
C. Cette scène où je suis filmé d’en bas, j’en
ai partout et je crois que c’est cela qui rend
l’ambiance si crue et si réaliste.
Avez-vous vraiment appris les tours
de cartes?
Jeremy Piven: J’ai seulement appris les
quelques tours que vous voyez dans le film;
je me suis entraîné constamment pendant
trois mois, je voulais que cela devienne une
seconde nature. Chez moi, il y avait des cartes
partout, à terre, cachées dans les coins, j’ai
l’impression de m’être même entraîné dans
mon sommeil (rires)!
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le personnage de Buddy “Ice” Israël?
Jeremy Piven: Le rôle est plus physique que
verbal. Jusqu’à présent, mes rôles étaient
basés sur la parole; j’ai l’impression d’avoir
passé la moitié de ma vie à apprendre des
dialogues! Pour une fois, j’ai pu faire passer
la tragédie que ressent mon personnage sans
trop la ramener. D’ailleurs, j’adorerais faire
un film muet (rires)!
Est-ce que votre vie a changé depuis le
succès de la série ‘Entourage’?
Jeremy Piven: C’est vrai que la série m’a
apporté de nouvelles opportunités, j’ai enfin
l’occasion d’auditionner pour des premiers
rôles alors qu’avant je n’étais demandé que
pour les rôles du meilleur ami...
La célébrité ne vous monte pas trop
à la tête?
Jeremy Piven: Etre dans ce business depuis
si longtemps m’aide à garder les pieds sur
terre, je me considère vraiment comme très
chanceux! C’est marrant de constater que
les gens qui sont les plus impliqués dans
leur art sont également les plus humbles,
Al Pacino ou encore Meryl Streep; elle est
l’une des plus adorables personnes que j’ai
eu l’occasion de rencontrer dans ma vie!
Pour ceux qui se prennent trop au sérieux
et qui se croient tout permis, je trouve cela
ridicule surtout après avoir vu la décence
des acteurs de haut niveau. Le jour où je me
comporte comme une diva, s’il vous plait,
punissez-moi (rires)!
C’EST MARRANT DE CONSTATER QUE LES
GENS QUI SONT LES PLUS IMPLIQUÉS DANS
LEUR ART SONT ÉGALEMENT LES PLUS
HUMBLES, AL PACINO OU ENCORE MERYL
STREEP; ELLE EST L’UNE DES PLUS ADORABLES PERSONNES QUE J’AI EU L’OCCASION
DE RENCONTRER DANS MA VIE!
The Ticket_CineNews * 8
Box Office
FILM TOP 15
g
kin
Ran
e
Titr
tri.
tie
Sor
Dis
Sem
1
NIGHT AT THE MUSEUM
FOX
14/02/07
2
2
TAXI 4
BEL
14/02/07
2
3
FIRMIN
IND
14/02/07
2
4
CHARLOTTE’S WEB
UPI
07/02/07
3
5
GHOST RIDER
SPR
21/02/07
1
6
THE PURSUIT OF HAPPYNESS
SPR
07/02/07
3
7
BLOOD DIAMOND
WB
24/02/07
5
8
THE DEPARTED
WB
27/02/06
9
9
ODETTE TOULEMONDE
ALT
07/02/07
3
10
HANNIBAL RISING
BFD
21/02/07
1
11
LA MÔME aka LA VIE EN ROSE
CIN
14/02/07
2
12
BARNYARD
UPI
21/02/07
1
13
THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE
KFD
07/02/07
3
14
THE ILLUSIONIST
BEL
24/02/07
5
15
DAS LEBEN DER ANDEREN
ABC
31/02/07
4
es
ain
Source: SICR
v Il flotte comme une odeur de comédie dans l’air. Bien que ‘Taxi 4’ file vers la gloire
à toute vitesse, il se laisse distancer par l’inégalable Ben Stiller, le grand number one
du mois avec ‘Night at the Museum’. Quant à ‘Firmin’, notre compatriote, il met KO le
cochon rose et se hisse à la troisième marche du podium. Gare toutefois au tas d’os
carbonnisés qui après une semaine s’installe déjà confortablement à la cinquième
place.
v
DVD TOP 10
kin
n
Ra
g
re
Tit
v
On me prend pour Morgan Freeman
trois fois par semaine, et les plus cons
me prennent pour Denzel Washington
Samuel L. Jackson
ng
nki
re
Ra
Tit
GAMES TOP 10
1
STARGATE SG-1 S.9
1
World of Warcraft
2
CHARMED SERIE 8
2
Pirates of the Carribean
3
STARGATE ATLANTIS S.2
3
Lost Planet
4
ONE TREE HILL S.3
4
Rocky Balboa 6
5
PETER PAN DELUXE
5
World of Warcraft
6
ROCKY ANTHOLOGY
6
Killzone
7
X-MEN TRILOGIE
7
GTA Liberty City Stories
8
BOOGEYMAN
8
Splinter Cell: Double Agent
9
AN INCONVENIENT TRUTH
9
GTA: Vice City Stories
10
STEP UP 1
10 Pursuit Force
Les séries fantastiques satisfont les goûts et couleurs des dvdophiles. Ceux qui sont rebutés par les voyages parallèles pourront
zyeuter les sorcières. En effet, les soeurs Halliwell sont de retour
mais coincées en seconde position par les deux portes étoilées.
e
orm
tef
Pla
PC
PS2 Platinum
XBox 360
PSP
PC
PS2 Platinum
PS2
XBox 360
PSP
PSP Platinum
Une fois de plus, la fantasy se hisse au sommet des charts. Ainsi, le virtuel Johnny
Depp se fait souffler la première place par ‘World of Warcraft: The Burning Crusade’.
Le futuriste ‘Lost Planet’ atteint quant à lui la troisième position du box-office.
Source: DVD, CD, & GAMES à bas prix sur Mediadis.com
BILBO LE HOBBIT
La bonne nouvelle... MGM a annoncé son intention d’adapter ‘Bilbo le Hobbit’ en deux volets.
Voilà une actu qui a le chic de doubler nos espérances. Il faudra tout de même faire preuve de
patience, le célèbre hobbit n’est pas prévu sur les écrans avant trois ou quatre ans. Pour rappel,
‘Bilbo le Hobbit’ fut écrit par J.R.R. Tolkien en 1937. L’histoire se déroule 60 ans avant ‘Le
Seigneur des Anneaux’ et conte les aventures mouvementées de Bilbo Sacquet. La mauvaise
nouvelle... Peter Jackson ne mettra pas en scène le fameux dyptique, bien que l’idée à la base
vienne de lui. La faute au procès intenté par Wingnut Films, la société du réalisateur, à New
Line en juin 2005 autour d’une sombre affaire de produits dérivés. La procédure n’aboutissant
pas, New line a gentiment poussé Peter Jackson vers la porte de sortie, lui interdisant par
la même d’arpenter une nouvelle fois la Comté qui lui est si chère. Encore une affaire de gros
sous qui a l’art de plomber l’ambiance. De nombreuses pétitions circulent en ce moment sur
le net, exigeant le retour de Jackson aux commandes du projet... Gare à la colère des fans.
Les spéculations vont bon train quant au remplaçant du réalisateur déchu. On parle de Sam
Riami, l’homme à qui l’on doit les trois ‘Spider-Man’. Quoi qu’il en soit, la barre sera placée
très haut pour l’heureux (?) élu.
The Ticket_CineNews * 9
© Marc Goldstein
Making of v Glenn
GLENN
∏
Avec un scénario solide et une force
de conviction rare, le réalisateur belge
Marc Goldstein a réuni ce beau
monde pour le film ‘Glenn’. A 39 ans
et pourtant néophyte, cet inconnu du
grand public a gagné ses galons dans différents
courts-métrages et divers documentaires. Pour
son premier long, en plus de la présence de
Pippin du ‘Seigneur des Anneaux’, Goldstein
a également su persuader Gérard Depardieu
d’une participation... amicale! En échange, l’acteur
français n’a demandé qu’une petite promotion de
son restaurant parisien. Non, il n’y a pas que les
gros cachets qui attirent les grands acteurs!
L’histoire de ‘Glenn’ sort quelque peu de l’ordinaire.
Depuis leur enfance, Jack (Billy Boyd) et Henry
CE N’EST PLUS UN HASARD, NOTRE PAYS ATTIRE
LES STARS ET LES TOURNAGES INTERNATIONAUX.
DOUZE MOIS APRÈS SAM NEILL ET CHARLOTTE RAMPLING POUR ‘THE REAL LIFE OF ANGEL DEVERELL’,
ET QUELQUES JOURS AVANT QUE COLIN FARELL
N’ENTAME SIX SEMAINES DE TOURNAGE DANS LA
VENISE DU NORD POUR ‘IN BRUGGE’, C’EST BILLY BOYD
ET PATRICK BAUCHAU QUI NOUS ONT RENDU VISITE
DANS LA CAPITALE. PAR DAVID HAINAUT
(Dominic Gould, vu dans ‘Marie-Antoinette’),
deux pianistes talentueux, s’affrontent lors de
prestigieux concours. Rivaux musicaux, rivaux
sentimentaux, la perfection anime constamment
leurs vies respectives. Rien ne paraît pouvoir
départager ces deux surdoués des notes. A moins
peut-être, d’un...robot! Créé de toutes pièces pour
les pousser dans leurs derniers retranchements,
Glenn va en fait dynamiter leur relation et exploser
tous les clichés. Avouons d’ailleurs qu’un Belge
aux commandes d’un film fantastique, ce n’est
pas monnaie courante.
Pour cette entreprise nécessitant l’usage d’images animées, l’ambitieux Goldstein a fait appel à
l’un des créateurs des effets spéciaux de ‘King
Kong’. Le tournage que nous avons suivi au
sein des studios Flagey nous a d’ailleurs valu
quelques scènes étonnantes, pour la mise en
pratique de ce scénario hors du commun. Les
acteurs relayaient ainsi les pianistes - doublures.
Les premiers feignaient de jouer, mais jusqu’à en
suer pour effectuer le même doigté précis que les
seconds, présents pour les prises de son. Les 150
spectateurs de ce concours fictif en avaient les
yeux écarquillés. Car Boyd, s’il n’est qu’un clone
de Chopin, reste tout de même un compositeur
éclectique. La musique, il connaît.
Tournant en anglais, Goldstein espère une diffusion internationale de son film. En tout cas, il
ne désespère pas de faire concourir ‘Glenn’ au
prochain Festival de Cannes. Et on sait qu’entre
les Belges et la Croisette...
The Ticket_CineNews * 10
3
Premières images v Spider-Man 3
L’ARAIGNÉE HÉROÏQUE LA PLUS SEXY DE LA TERRE TISSE PEU À PEU SA TOILE VERS
NOS SALLES DE CINÉMA. AVEC SAM RAIMI AUX COMMANDES, TOBEY SOUS LE MASQUE,
KIRSTEN AMOUREUSE ET JAMES EN FISTON PAS CONTENT. PAR DELPHINE RENS
SPIDER-MAN
Vous attendez tous avec impatience le troisième
opus censé clôturer la célèbre saga de Spider-Man.
Je dis bien “censé” car les Studios Sony Picture,
tout excités au regard des recettes engrangées par
les deux premiers films (1.5 milliards de dollars, y
a de quoi s’émoustiller), comptent bien proposer
un quatrième volet. Pour l’occasion, ils ont déjà
contacté David Koepp, le scénariste à qui l’on doit
le premier Spider-Man. Une affaire à suivre...
En attendant revenons à notre Araignée qui cette
fois a du fil à retordre. Le super-héros doit affronter
pas moins de trois super-vilains. De plus, une
substance extra-terrestre transforme peu à peu
son costume en noir, le rendant plus puissant que
jamais. Mais à quel prix?
La première photo publiée par Sony a suscité l’émoi
auprès des fans. On y découvre un Spider-Man
bien terne. A tel point que l’on se demande si
notre héros a bien respecté le mode d’emploi de
sa machine à laver. En réalité, cette transformation
est l’incarnation même du plongeon de “Spidy”
dans le côté obscur de la force. Sous l’influence
de ce costume, Peter devient trop sûr de lui et
commence à délaisser les personnes qu’il aime.
Sam Raimi soulève ici un pan sombre de la personnalité du héros et s’en servira à coup sûr pour
développer la psychologie du personnage.
L’Araignée profitera en outre de ces nouveaux
pouvoirs pour répondre aux attaques de l’Homme
de Sable, un molosse dont l’atout est sa force
de frappe colossale, et de Super-Bouffon, alias
Harry Osborn, bien décidé à venger la mort de
son père.
Vous risquez cependant d’être surpris en voyant
apparaître sur les écrans un second costume
noir moulant. Un peu trop forcé sur l’alcool?
Rassurez-vous, car il s’agit en réalité du méchant numéro 3, Venom, un ex-photographe
qui lui aussi tombe sur la fameuse substance
extra-terrestre...
Aux dernières nouvelles, une autre forme de
menace viendra déstabiliser le héros: celle de
l’amour. Décidé à demander la main de Mary
Jane, Peter Parker n’a pas prévu l’arrivée de
Gwen Stacy (Bryce Dallas Howard). Le troisième opus sera ainsi le théâtre d’un triangle
amoureux qui ravivera tous les spectateurs au
coeur tendre. En attendant, les suppositions
sur le sort de Mary Jane vont bon train. Surtout
depuis que l’actrice est restée fort évasive
quand à sa participation au potentiel numéro
4. Bien que certains aient déjà signé pour un
énième opus, notamment James Franco,
Tobey Maguire pense plutôt à raccrocher son
costume rouge et bleu au vestiaire. Il aimerait
en effet, relever d’autres défis au cinéma.
The Ticket_CineNews * 11
Reviews v Film
THE FOUNTAIN
Avec Hugh Jackman, Rachel Weisz, Ellen Burstyn Réalisation Darren Aronofsky
Scénario Darren Aronofsky, Ari Handel Sortie 07/03/07_96’_FOX
Son palmarès se compose déjà de ‘Pi’ et ‘Requiem for a Dream’, ‘The Fountain’ est le titre de son nouveau film... Darren Aronofsky a du talent, et le monde va finir par le savoir! Avec ‘The Fountain’, il délivre
indiscutablement une impressionnante pépite, qui pour beaucoup, restera incomprise, et nécessite
énormément d’empathie et de concentration... Mais qui laissera longtemps une marque au plus profond
de l’âme du spectateur. Cette épopée visuelle époustouflante se déroule sur une période de 1000 ans,
et narre l’histoire de Tomas Creo. Le combat de Tomas pour sauver l’amour de sa vie, se base sur trois
intrigues distinctes, le dépeignant comme un conquistador du 16e siècle, un scientifique officiant au
début du 21e siècle, et un astronaute du 26e siècle. A vous de découvrir ce qui relie ces trois récits, mais
en allant voir ce film sans avoir d’attentes trop élevées, vous rentrerez –sans aucun doute- à la maison
avec le sentiment d’avoir vécu une expérience cinématographique singulière. Visuellement magnifique,
nanti d’une histoire intrigante, de prestations intenses signées Hugh Jackman et Rachel Weisz, d’une
bande-son impressionnante due au compositeur attitré d’Aronofsky, Clint Mansell, ‘The Fountain’ est
une œuvre unique en soi.(GVI)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
APOCALYPTO
Avec Rudy Youngblood, Raoul Trujillo, Dalia Hernandez
Réalisation Mel Gibson Scénario Mel Gibson Production
Icon Sortie 07/03/07_138’_A-film
Après un film de propagande boursouflé (‘The Patriot’)
et un évangile prosélyte et sanglant (‘The Passion of
Christ’), le nouveau Gibson était attendu avec une
certaine méfiance. Connaissant la fascination de Mad
Mel pour la violence, la chute de la civilisation Maya
était prétexte à tous les dérapages. Et la première
partie du film dérape. En présentant comment les
gentils Mayas des forêts tombent sous le joug des
méchants Mayas des villes, les démons doloristes
de Gibson nous imposent d’interminables scènes
de massacres et de sacrifices qui, en plus de leur
complaisance morbide, connaissent de gros problèmes de rythme. Là où Gibson nous scotche et
montre une vraie patte de réalisateur, c’est durant
toute la deuxième partie, entièrement consacrée à
une poursuite haletante au travers des magnifiques
paysages de l’Amérique centrale. Sa caméra suit le
héros au plus près du corps pendant près d’une heure
en alternant les morceaux de bravoure (la poursuite
dans les champs de blé, le saut de la cascade...).
Débarrassé de toute prétention historico-mystique,
‘Apocalyptico’ devient alors un formidable survival
movie (on pense au ‘Predator’ de Mc Tiernan), supérieurement mis en scène et interprété. (DMo)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
The Ticket_CineNews * 12
Reviews v Film
CONTRE-ENQUÊTE
SMOKIN’ACES
Avec Jean Dujardin, Laurent Lucas, Agnes Blanchot, Aurélien Recoing
Réalisation Franck Mancuso Scénario Franck Mancuso Production Romain
Le Grand & Patrick Gimenez Sortie 07/03/07_83’_Alternative
Avec Ben Affleck, Andy Garcia, Ray Liotta, Jeremy Piven Réalisation Joe Carnahan Scénario Joe
Carnahan Production Tim Bevan, Joe Carnahan, Liza Chasin, Eric Fellner Sortie 07/03/07_108’_Universal Pictures
Franck Mancuso, la police, il connaît! Pendant 20 ans, il a passé
tous les services en revue, des stups au grand banditisme. C’est
au hasard qu’il doit son atterrissage au cinéma. Les confluents du
7ème art l’ont mené à Olivier Marchal avec lequel il écrira ’36 Quai
des Orfèvres’. Cette fois, Mancuso passe derrière la caméra et nous
livre un polar cruellement réaliste confrontant un public gavé de
flics façon Terminator au glauque quotidien des agents de police.
Nous suivons les traces de Malinowski, capitaine à la crim’ et apprécié de tous. Sa vie bascule le jour où sa fille est sauvagement
assassinée. Un homme est arrêté, puis condamné. Mais si le flic
pense l’affaire classée, le père commence à douter. Selon lui, le vrai
coupable court toujours. A force de vouloir rester trop vrai, Mancuso
nous rend narco. Cette enquête de la dernière chance aurait pu
être palpitante, mais son rythme lancinant rappelle un banal téléfilm
canapé. Atteint d’amorphisme, on suit le parcours du héros jusqu’au
coup de théâtre final, pas vraiment surprenant. (DR)
Magicien à Las Vegas chouchouté par la mafia, Buddy ‘Aces’ Israel devient mouchard auprès
du FBI dans le but de faire tomber le boss de la pègre, Primo Sparazza et d’en tirer un max de
profit. Le Parrain, pas content, met à prix la tête de ‘Aces’. Lorsque le montant de la rançon
arrive aux oreilles de la communauté des escrocs, chasseurs de primes, gangsters et traîtres
en tous genres, tous se lancent à sa poursuite. Prendre ‘Smokin’Aces’ pour un simple film
mafioso serait une grossière erreur. Certes, on y cause Cosa Nostra et FBI. Evidemment, le
but est de coincer le Parrain moribond de la clique version US, mais ce n’est que la partie
émergée de l’iceberg. Une fois le synopsis archi classique en place, le film démarre au
quart de tour. Allant droit au but, il nous expose situations et personnages, à un tel rythme
d’ailleurs que les méninges s’emmêlent. Mais c’est dans les premières minutes que tout se
joue, énergique à souhait le canvas se pose et nous avale littéralement. Carnathan s’éclate
comme un petit fou en jonglant d’un personnage à l’autre, usant de transitions acrobatiques
et de cadrages serrés où la violence est sans cesse ridiculisée. Le film regorge de situations
grotesques et de personnages déjantés dont certains, sortis tout droit de la planète sadique.
Casse-tête folledingue, ‘Smokin’ Aces’ peut se révêler assez indigeste pour le commun des
mortels, mais absolument inratable pour les fanas d’action Pulpfictionnarisée. (DR)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
THE GOOD GERMAN
Avec George Clooney, Cate Blanchett, Tobey Maguire Réalisation Steven
Soderbergh Scénario Paul Attanasio, Joseph Kanon Sortie 14/03/07_108’_
Warner
1945. Jake Geismer (Clooney), correspondant de guerre, est à nouveau
à Berlin... Après y avoir, de par le passé, géré une agence de presse,
et vécu une histoire d’amour avec Lena Brandt (Blanchett). Mais les
temps changent, et Brandt est maintenant amoureuse du chauffeur
de Geismer, Tully (Maguire). Lorsque Tully est découvert mort avec
100.000 marks en poche, peu après l’arrivé de Geismer, ce dernier se
met à investiguer, et découvre rapidement que les choses ne sont pas
ce qu’elles paraissent. Avec ‘The Good German’, le réalisateur Steven
Soderbergh rend un hommage flagrant à l’univers du film noir. Le film
regorge de mystère, de romances et d’éléments propres au thriller, tout
en mettant l’accent sur les conflits humains. Malheureusement, les
personnages sont peu développés et le scénario manque cruellement
d’originalité. L’irréprochable passage d’authentiques images en noir et
blanc, vers des plans stylés de Clooney et compagnie, tient la route...
mais n’arrive pas à compenser les faiblesses. Un pêché... (GVI)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
The Ticket_CineNews * 13
Reviews v Film
SCORPION
Avec Clovis Cornillac, Francis Renaud, Karole Rocher
Réalisation Julien Seri Scénario Sylvie Verheyde Production Cédric Jimenez Sortie 28/02/07_90’_Cinéart
Décidement, la boxe est à la mode. Voilà que les
Français s’y collent sans trop manquer le coche.
Pourtant, il y avait de quoi s’effrayer; Julien Seri
est le nabot responsable de perles artistiques telles
que ‘Les Fils du Vent’ ou encore l’illustre ‘Alive’.
Mais sur ce coup, le réalisateur ré-inspire confiance. Ne serait-ce que pour avoir su convaincre
Cornillac de se raser la mèche, de se bourrer le
mou d’épinard, et de faire de la gonflette comme un
malade pendant 10 mois. Et rien que pour admirer
les gros bras, ça vaut le détour! ‘Scorpion’ raconte
l’histoire d’un boxeur qui tue accidentellement
son concurrent dans un combat de rue. Après six
ans de taule, c’est une vraie loque, mais pour les
beaux yeux de Virginie, il décide de s’en sortir en
gagnant les combats de Free Fight. Les bastons
(impressionnantes) font très ‘Fight Club’ ou ‘Danny
the Dog’ mais le milieu où baignent crâne d’oeuf
et sa dulcinée (Karine Rocher) reste bel et bien
français. Malgré les efforts investis, Scorpion n’est
pas vraiment le film d’action nerveux et efficace que
l’on attendait. On retiendra surtout l’histoire des
deux tourteraux plus poignante que les combats
eux-mêmes. Bref, un film plutôt destiné à faire
carrière dans les vidéo-clubs, ce qui n’empêche
pas de passer un agréable moment. (DR)
v Film
✪✪✪✪✪ B.O. ✪✪✪✪✪
SECRET D’ÉTAT
Avec Matt Damon, Angelina Jolie, Joe Pesci, Robert de Niro Réalisation Robert de Niro Scénario Eric Roth Sortie
18/04/07_160’_Benelux Film Distributors
Après ‘A Bronx Tale’ (1993), convainquant premier essai en tant que réalisateur, Robert De Niro passe
à nouveau derrière la caméra. Et bien que l’attente ait durée plus de 13 ans, il balance sans vergogne
un deuxième opus qui vaut le déplacement. Ce coup-ci, l’acteur doublement oscarisé, ne porte pas à
l’écran une énième histoire de gangsters, mais narre la naissance de l’agence de renseignement la plus
mal famée au monde: la CIA. L’histoire tourne autour d’Edward Wilson (Matt Damon), qui était en 1947 au
centre de la ‘Central Intelligence Agency’ et doit faire face à plein de problèmes imprévus. Rapidement,
son idéalisme se voit miné par la défiance, et ses relations, autant personnelles que professionnelles s’en
voient terriblement affectées. Avec une impressionnante précision et un œil exercé à soigner le moindre
détail, De Niro livre indiscutablement avec ‘Secret d’Etat’ un thriller politique balèze et indémontable. Une
histoire passionnante, restituée de manière intéressante par un casting de top niveau, pourquoi faudrait-il
en demander plus? Et qui retrouve-t-on à l’affiche me direz-vous? Matt Damon, Angelina Jolie, Joe Pesci,
Alec Baldwin, John Turturro, Billy Crudup, William Hurt et même Robert De Niro, à la fois au four et au
moulin! (GVI)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
FREEDOM WRITERS
LE NOMBRE 23
Avec Jim Carrey, Virginia
Madsen, Logan Lerman,
Danny Huston Réalisation
Joel Schumacher Scénario
Fernley Phillips Producteur
Beau Flynn, Tripp Vinson
Sortie 28/02/07_100’_Paradiso
Walter Sparrow (Jim Carrey)
mène une existence tranquille jusqu’au jour où sa route croise celle d’un roman étrange:
‘Le Nombre 23’. Pour le livre, les chiffres possèdent une influence sur notre destin.
Similitude étrange ou paranoïa, Walter va y voir de nombreux parallèles avec sa propre
vie et n’aura plus qu’une idée en tête: le chiffre 23. Le problème de cette quête obsessionnelle est que le livre se finit sur un meurtre... Douze ans après ‘Batman Forever’,
Joël Schumacher retrouve Jim Carrey et le plonge dans un univers fantastique qui lui
va à merveille. Comme dans ‘Eternal Sunshine of the Spotless Mind’, son interprétation
est aussi jouissive qu’étonnante. Le montage entre les deux mondes (celui du roman et
le monde réel) est très rythmé et tente de brouiller les pistes de lecture du spectateur.
Tout est mis en œuvre par le réalisateur pour cautionner le comportement obsessionnel
du personnage principal. Jim Carrey n’a donc pas fini de nous étonner et s’avère très
crédible dans ce thriller fantastique bien ficelé. (SI)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
Avec Hilary Swank, Scott Glenn,
Patrick Dempsey Réalisation
Richard LaGravenese Production
Danny DeVito, Michael Shamberg
Scénario Richard LaGravenese Sortie
14/03/07_ 123’_U.P.I.
A la lecture du synopsis de ‘Freedom Writers’, tout le monde pense
inévitablement à ‘Dangerous Minds’ avec Michelle Pfeiffer. Il est vrai
que l’histoire (une prof bcbg tente de sauver des élèves en décrochage
scolaire par le biais de la culture) a déjà été vue et revue au cinéma.
Pourquoi encore s’attarder sur ce sujet? Tout simplement parce que
ces situations (violentes parfois) sont fréquentes et font souvent la une
des journaux. Basé sur des faits réels, on suit donc une femme voulant
conscientiser ses élèves sur les méfaits qu’ils se font à eux-mêmes en
ne se scolarisant pas. La culture et l’écriture seront leur planche de salut
pour faire table rase des règlements de compte à coups de couteaux
et autres séances de glandage organisé. Jouant sur la corde sensible
du spectateur, Hilary Swank se surpasse dans ce rôle qui lui va comme
un gant. Ajoutons à cela des élèves ‘amateurs’ tellement vrais et un
scénario construit habillement et vous obtenez un film nominable l’an
prochain aux Oscars. (JJL)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
The Ticket_CineNews * 14
Reviews v Film
RUNNING WITH SCISORS
Avec Annette Bening, Brian Cox, Evan Rachel Wood, Gwyneth Paltrow
Réalisation Ryan Murphy Scénario Ryan Murphy D’après le livre
d’Augusten Burroughs Production Brad Pitt, Jennifer Aniston, Ryan
Murphy Sortie 28/03/07_121’_Sony Pictures Releasing
SNOW CAKE
Avec Sigourney Weaver, Carrie-Anne Moss, Alan Rickman Réalisation Marc Evans Production
Andrew Eaton, Gina Carter Scénario Angela Pell Sortie 14/03/07_112’_A-Film Distribution
Suite à un accident de la route dont il est sorti indemne mais malheureusement pas sa passagère qu’il avait prise en stop, un homme (Rickman) va se rendre auprès de la mère (Weaver)
de cette dernière, devenue autiste et quelque peu agressive depuis le décès de son enfant.
Comme pour se repentir ou tenter d’effacer la culpabilité qui le ronge, il essaiera par le biais
d’une relation douce avec cette femme (ainsi qu’avec la voisine entreprenante) de reprendre
goût à la vie. Le choc des personnages avec leur caractère et leur sensibilité est inévitable.
Ils tenteront chacun d’attraper la bouée de sauvetage que leur tend la vie. Un mélodrame
surprenant, non sans faire référence à d’autres films du même acabit, mais en moins larmoyant. Le film apporte bien entendu sa morale mais grâce à sa mise en scène délicate et à
un casting qui joue sans excès la carte dramatique, Marc Evans s’en sort plutôt bien. (JJL)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
✪✪✪✪✪
Le jeune Augusten Burroughs grandit avec un père alcoolique et
une mère à l’obstination ravageuse. Poète ratée, elle carbure aux
médocs et aux thérapies absurdes du docteur Finch. Lorsque papa
coupe les ponts, maman est trop malade pour s’occuper du fiston.
Augusten doit aller vivre ‘provisoirement’ dans l’infâme taudis rose
bonbon de la famille Finch, une bande de dégénérés attachants.
Tiré d’un roman autobiographique déconcertant, ‘Running With
scissors’ puise dans la pure folie. Le réalisateur orchestre le récit
au rythme des années ‘70 (époque connue pour son excentricité
vestimentaire et son dévergondage) et propose avec une lucidité
rarement égalée, une vision bizarrement divertissante des méfaits
de la drogue et de la perversion mentale. Le thème n’est pas aisé
et pourtant les interprètes ne tombent jamais dans la facilité,
contournant avec soin les simulacres de l’insanité. Ils apportent
au récit sa dose de réalisme et témoignent de la confusion de ces
humanités brisées. Un peu longuet, sinon rien à redire. (DR)
v Film
✪✪✪✪✪
B.O.
DAGEN ZONDER
LIEF
AFTER THE WEDDING
Avec Wine Dierickx, Jeroen
Perceval, Pieter Genard, Koen
De Graeve, An Miller Réalisation Felix van Groeningen
Scénario Arne Sierens,
Felix van Groeningen Sortie
21/03/07_100’_Kinepolis Film
Distributie
Felix Van Groeningen livrait il y a trois ans avec ‘Steve + Sky’ un premier long-métrage
impressionnant, qui, tout comme ‘Anyway the Wind Blows’ amena un agréable souffle
rafraichissant au sein de la scène cinématographique flamande. Il n’est dès lors pas
étonnant que son petit nouveau soit attendu avec grande impatience. Et même si ‘ Dagen
Zonder Lief’, se situe aux antipodes de son opus précédent, ce talentueux réalisateur
arrive de derechef à séduire. Avec cette histoire tournant autour des retrouvailles -après
plusieurs années- de six amis sous divers motifs, Van Groeningen arrive à dresser durant
un peu plus de 90 minutes, un portrait passion et profond des “vingtenaires” et de leurs
soucis au quotidien. Concernant les acteurs, qui ont principalement fait leurs armes
sur les planches de théâtre... et cela s’en ressent par moment, il n’y a pas vraiment
grand-chose à redire, si ce n’est –tout comme pour la mise en scène- chapeau bas.
Ajoutez à cela un montage plutôt dynamique et une bande son extrêmement bonne
(le point fort), et vous obtenez indéniablement un excellent film. La B.O. se compose,
mis à part le très commercial mais irrésistiblement dansant hit de Lasgo ‘Something’,
de morceaux composés par le très talentueux et jazzy Jeff Neve, qui apporte avec ses
titres une atmosphère qui colle parfaitement (voire accentue) celle du film... dont une
mémorable reprise de ‘Something’ située à la fin du métrage. Pour ceux qui n’auraient
pas encore compris: foncez au plus vite dans les salles obscures! (GVI)
v Film
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B.O.
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Avec Mads Mikkelsen, Sidse Babett
Knudsen, Rolf Lassgård Réalistaion
Susanne Bier Production Sisse Graum
Olsen Scénario Anders Thomas Jensen
& Susanne Bier Sortie 07/03/07_120’_
Cinéart
Après, entre autres, ‘Open Hearts’, ‘Wilbur Wants to Kill Himself’, ‘Brothers’
et l’opus Dogme ‘Mifune, on commence à percevoir le canevas soustendant l’œuvre du célèbre scénariste danois Anders Thomas Jensen
(voir également ce mois-ci ‘Red Road’). Il opte à tous les coups pour
des situations concises gorgées de tensions émotionnelles et laisse les
conséquences dégénérer jusqu’à l’embrasement. ‘After the Wedding’
gravite autour de Jacob, qui gère depuis 20 ans un orphelinat en Inde, et
n’a plus trop de nouvelles de son Danemark natal. Une telle aversion est
toujours liée à une raison bien précise, cette dernière se révèle lorsque
Jacob reçoit une proposition inhabituelle de la part d’un certain Jørgen,
un homme d’affaire de Copenhagen. Si Jacob accepte la proposition,
rentre au Danemark et assiste au mariage de la fille de Jørgens, il recevra 4
million de dollars. Les cadavres planqués au fond des placards ne tardent
pas à mettre un fameux souk. C’en est à se demander comment Jensen
et la réalisatrice Susanne Bier arrivent encore à trouver de quoi alimenter
leur nécessaire source de fiel et haine. A chaque fois qu’on pense avoir
trouvé la racine du mal, l’histoire se défile de manière inattendue. Le
résultat est tellement étonnant que ‘After the Wedding’ comporte plus
de scènes émotives qu’il est possible d’en digérer, rendant du coup le
final un peu moins fort que dans les opus précités. (RN)
v Film
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B.O.
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The Ticket_CineNews * 15
Reviews v Film
PAR EFFRACTION
SI LE VENT SOULÈVE LES SABLES
Avec Jude Law, Juliette Binoche, Robin Wright Penn, Martin Freeman Réalisation Anthony
Minghella Production Anthony Minghella, Tim Bricknell & Sydney Pollack Scénario Anthony
Minghella Sortie 21/03/07_120’_Buena Vista
Avec Issaka Sawadogo, Carole Karemera, Asma Nouman Aden, Saïd Abdallah
Mohamed, Ahmed Ibrahim Mohamed Réalisation Marion Hänsel Scénario Marc
Durin-Valois Sortie 21/03/07_96’_Cinéart
Will Francis est dans les problèmes jusqu’au cou. Du côté privé, le comportement
chaotique de sa fille adolescente commence à peser lourdement sur sa relation avec
la morose Liv. Du côté professionnel ça ne roule pas des masses non plus vu que
son cabinet d’architecte semble être une cible appréciée par les cambrioleurs... Will,
excédé décide de prendre les choses en mains, et entre ainsi en contact avec une
réfugié bosniaque, Amira et son fils âgé de 15 ans, Miro. Le réalisateur anglais Anthony Minghella (que vous connaissez grâce à ‘The English Patient’ et au ‘Talentueux
Mr. Ripley’) bâtit entre ces personnages une relation remarquable. Tout cela révèle
que personne n’est vraiment totalement honnête avec son prochain, et que cette
malhonnêteté n’a pas nécessairement des conséquences négatives. Le tour de force
de Minghella réside dans son approche subtile, toute en nuances et surprenante, qui
donne ainsi une vision très étonnante des thèmes abordés. D’autant qu’il parvient à
pousser ses acteurs à tous se surpasser, même s’il les fait travailler dans des directions très variées. ‘Par efrraction’ prend son temps, mais ce n’est pas nous qui iront
le lui reprocher. (RN)
Voici enfin une fiction au service d’une calamité trop souvent oubliée;
la sécheresse, qui oblige des familles entières à s’aventurer dans les
sables hostiles pour y dénicher un point d’eau salutaire. Rhane en
fait partie. Instinctivement, l’homme entraîne sa famille et son maigre
troupeau vers l’est. Une marche interminable dans un pays où les
milices armées sont reines. Un noble récit, centré sur la persévérance,
sur cette volonté qui ne meurt pas. C’est aussi l’histoire d’un père et
de sa fille Shasha qui, au fur et à mesure des épreuves, apprennent à
s’aimer. Portés par le refus d’une sèche fatalité, la troupe, en quête de
l’or bleu, s’enfonce inlassablement dans des contrées inhospitalières.
Une détermination que l’on ne peut que saluer. Malgré le triste tableau.
‘Si le vent soulève les sables’ évite avec brio la dérive “mélo chaudes
larmes” et reste humble et épuré jusqu’à son terme. Un drame sobrement poignant qui pénètre les consciences et s’installe dans nos cœurs
pour y rester. (DR)
v Film
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B.O.
v Film
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B.O.
THE PAINTED VEIL
CRANK
Avec Jason Statham, Amy
Smart, Jose Pablo Cantillo,
Glenn Howerton Réalisation
Mark Neveldine, Brian Taylor
Scénario Mark Neveldine, Brian Taylor Sortie
21/03/2007_87’_Paradiso
Il faut avouer que la bandeannonce avait l’air plutôt
prometteuse... Le synopsis a également de la gueule: un homme (Statham) est
empoisonné par une substance qui le mène, lentement mais surement vers une mort
inévitable, à moins de sécréter d’énormes doses d’adrénaline. Dans sa croisade vengeresse à l’égard des fabricants du poison, il doit donc veiller à ce que la précieuse
substance vitale pompe à plein régime. Echauffourées diverses, course poursuite
dans un centre commercial, fusillades et même un petit coup de sexe en public...
Malheureusement, ‘Crank’ n’est rien de plus qu’un “bad trip” hyperkinétique, usant
plus les muscles zygomatiques qu’il n’arrive à passionner ou impliquer le spectateur.
La manière de filmer sautillante et le montage stroboscopique sont parfois agréables
à déguster, et c’est plutôt cool de retrouver Statham en plein dans son élément, mais
il est malgré tout assez difficile de recommander cette péloche. A moins bien entendu
d’être partant pour une soirée d’amusement décérébré! (GVI)
v Film
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B.O.
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Avec Edward Norton, Noami
Watts, Liev Schreiber Réalisation John Curran Production
Antonia Barnard, Edward Norton
Scénario Ron Nyswaner Sortie
07/03/07_124’_Belga Films
Lorsqu’on voit débarquer un film avec l’excellent Edward Norton accompagné de Naomi Watts, on se dit d’emblée qu’on aura droit à un
film juste et intelligent. Malheureusement, un bon casting n’est pas
toujours synonyme de bon film. Norton campe un scientifique dont
le mariage bat de l’aile dans une Chine en pleine mutation, en 1920.
Apprenant qu’il est trompé, il emmène de force sa femme adultère
dans une région retirée où le choléra fait rage. Tromperies et frustrations s’entrechoquent. Outre les superbes paysages qui en font un
film carte postale, le réalisateur John Curran n’a plus rien à proposer
qu’une mise en scène terne et peu ingénieuse. Dépassés par leur rôle
de producteurs, les acteurs principaux en oublient de jouer la finesse.
Leur jeu semble s’effacer littéralement peu à peu qu’on avance dans le
film. On notera la présence de Diana Rigg (The Avengers) qui sort son
épingle du jeu. Pour le reste, ‘The Painted Veil’ est un drame passionnel
qui ne renouvellera pas le genre. (JJL)
v Film
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B.O.
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The Ticket_CineNews * 16
Reviews v Film
MAN OF THE YEAR
ANGEL
Avec Romola Garai, Sam Neill, Charlotte Rampling, Michael Fassbender Réalisation François Ozon
D’après le roman d’Elizabeth Taylor Production Fidélité Films, Olivier Delbosc, Marc Missonier
Sortie 14/03/07_134’_
Avec Robin Williams, Christopher Walken, Laura Linney, Lewis Black, Jeff Goldblum
Réalisation Barry Levinson Scénario Barry Levinson Production Barry Levinson,
James G. Robinson Sortie 14/03/07_115’_Benelux Film Distributors
Tourné partiellement dans notre pays, ‘Angel’ va à l’encontre de tout ce que nous avait
proposé auparavant l’original François Ozon. Inspiré d’une histoire vraie, ce mélodrame
anglais berce entre classicisme et conte de fée. Héroïne malheureuse de ‘Dirty Dancing
2’, Romola Garai porte le film à bout de bras grâce à une implication énorme. Belle et
troublante, l’actrice incarne la vie d’une écrivain sortie de la misère par la grâce d’un
talent scriptural précoce. La rencontre avec un célèbre éditeur (Sam Neill), l’arrivée
rapide de la gloire et d’un train de vie luxurieux, mais surtout l’amour d’un peintre (un
brillant Michael Fassbender) se succèderont rapidement pour elle. Un peu trop vite
peut-être. Ayant apprivoisé le cinéma anglophone grâce à ‘Swimming Pool’, l’ambitieux
Ozon a globalement réussi son pari. Nul ne sait si le réalisateur poursuivra sur cette
voie internationale, mais on espère que les moyens seront davantage à la hauteur de
ses futures ambitions. Histoire de ne pas retrouver ces arrière-plans vulgaires, indignes
de figurer dans cette œuvre moderne et pourtant si esthétique à la base. Mais que
l’on ne s’y méprenne pas: ‘Angel’ reste un joli film qui ravira tous les romantiques. Et
nous savons qu’il en reste! (DH)
En donnant le rôle principal à l’ampoule de 10.000 watts qu’est Robin
Williams, Barry Levinson savait très bien ce qu’il faisait. Leur dernière
collaboration remonte à ‘Good Morning Vietnam’ où les tirades de
l’acteur apportaient une touche comique à un sujet bien lourd. Cette
fois, Levinson se focalise sur les campagnes présidentielles. John
Stewart, présentateur d’un talkshow, se lance dans la course au bureau ovale. Un bug informatique lui permet de remporter les élections.
Le gros délire devient une réalité cauchemardesque. Dès le départ,
le ton est donné avec un Williams dopé aux petites pillules roses. Il
explose stricto sensu les vices du système américain. Néanmoins, le
film perd toute spontanéité en seconde partie. Ce qui aurait pu être
une critique acerbe de la société républicaine se transforme en un
vulgaire thriller de courses poursuites. Dommage que cela vienne
gâcher quelques moment de grande lucidité sur l’apparente démocratie
étasunienne. (DR)
v Film
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B.O.
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RED ROAD
Avec Kate Dickie, Tony Curran, Martin
Compston, Nathalie Press Réalisation
Andrea Arnold Production Carrie
Comerford Scénario Andrea Arnold, Anders
Thomas Jensen & Lone Scherfig Sortie
28/03/07_113’_ Cinélibre
Quelles sont les passions de Jackie? Depuis
des années, elle garde ses sentiments pour
elle-même. Durant ses heures de travail,
elle observe les gens qui passent devant
les caméras de surveillance sises autour
des bâtiments de Red Road mais elle ne laisse par contre personne s’inclure
dans son existence. Même les séances occasionnelles de “bête à deux dos”
qu’elle s’octroie de temps à autre avec un collègue n’ont aucune importance.
Jusqu’à ce qu’elle reconnaisse un homme, ancien criminel visiblement relâché
depuis peu. Soudainement, Jackie le suit et cherche même le rapprochement.
Le film écossais ‘Red Road’ (basé sur un scénario danois) livre ses secrets
au compte-goutte. Une photo dans un portefeuille, une expression sur un
visage, un regard inattendu, des mots lâchés dans un instant de colère ou de
désespoir, voilà ce qui permet au spectateur de suivre. Une telle approche
pourrait prodigieusement taper sur les nerfs, si ce n’est qu’avec la réalisatrice
Andrea Arnold, vous êtes en de bonnes mains. Elle prend soin de prodiguer
l’information au bon moment, tout en soignant l’atmosphère et la tension pour
tenir le public en haleine. L’image dépeinte, morceau par morceau, est tellement
perçante que son effet s’en ressent au plus profond de l’estomac. Une petite
perle intimiste et frappante. (RN)
v Film
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B.O.
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v Film
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B.O.
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LONELY HEARTS
Avec John Travolta, Salma Hayek, Jared
Leto, Laura Dern Réalisation Todd Robinson Production Boaz Davidson & Holly
Wiersma Scénario Todd Robinson Sortie
07/03/07_108’_KFD
L’été de 1949 a été particulièrement torride, et aux Etats-Unis la température
est encore montée d’un cran suite aux agissements d’un duo d’étranges serials
killers, Ray Fernandez et Martha Beck. Leur système état aussi simple que
redoutablement mortel. Ray cherchait à prendre contact avec des femmes
seules via les petites annonces de rencontres, aidé par la suite par Martha,
histoire d’amener les victimes à bon port et de tuer puis les dévaliser. La
presse à scandale (qui a surnommé le couple les ‘Lonely Hearts Killers’), fit
des choux gras à propos des massacres perpétrés, mais elle est étrangement peu présente dans ce métrage quasi éponyme... le réalisateur Todd
Robinson se concentre plutôt sur le rôle joué par son grand-père dans cette
histoire. Elmer Robinson est l’inspecteur de police criminelle qui mit fin aux
agissements de la morbide équipe. Une histoire personnelle qui vaut le détour: Elmer était à ce moment en plein cirage, son épouse s’est suicidée, et
ça ne colle pas des masses avec son fiston. C’est donc par pure frustration
qu’il s’enfonce au plus profond de l’affaire des ‘Lonely Hearts’, une détresse
qui lui donne la force de mener son enquête à bien. Tant du côté du détail
historique que de la mise en forme, ça se tient, mais du fait que Robinson
mette toute son énergie à développer un lien émotionnel entre l’inspecteur
et les tueurs (particulièrement Martha Beck), le film fait souvent du sur-place.
Détail frappant: le véritable Martha Beck pesait plus de 100 kilos. Pas vraiment le même profil que Salma Hayek...(RN)
v Film
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B.O.
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The Ticket_CineNews * 17
Reviews v Film
SPÉCIAL FESTIVAL ANIMA
VOTRE TRADITIONNELLE PAGE KIDS CHANGE SA BOBINE ET PREND
DES AIRS ANIMÉS. IL EST VRAI QUE NOS PETITES TÊTES BLONDES
SONT LOIN D’ÊTRE GÂTÉES EN CE MOMENT. LES QUELQUES FILMS
POUR ENFANTS NE VOLENT PAS BIEN HAUT ET RIEN DE FORT
CONCLUANT NE SE PROFILE À L’HORIZON. AUSSI, NOUS VOUS
PROPOSONS UNE PAGE RÉTROSPECTIVE DU FESTIVAL ‘ANIMA’
QUI S’EST DÉROULÉ ENTRE LE 16 ET LE 23 FÉVRIER DERNIER. BIEN
ENTENDU, CERTAINS FILMS PROGRAMMÉS EN CETTE SEMAINE
ANIMÉE SONT RÉSERVÉS STRICTEMENT AUX ADULTES. JUGEZ
PLUTÔT VOUS-MÊME... PAR DELPHINE RENS
v Destiné particulièrement aux enfants,
Solotareff et Elissade
débarque en Belgique
avec ‘U’, une véritable
perle d’optimisme.
Etrange histoire que ce
‘U’. Ce film d’animation,
caractérisé par sa profonde singularité, flotte
sur une espèce de faux
rythme perpétuel. Ce sentiment d’être en dehors
‘U’ de Serge Elissalde
du coup est accentué par
un doublage à peine murmuré. A l’heure où l’on bassine les spectateurs d’images de synthèse et de
bestioles 3D, ‘U’ crayonne des tronches farfelues et colore de tons chauds
un univers aussi burlesque qu’enfantin.
v Changement total de registre
cette fois. ‘Princess’, plaidoyer
dérangeant contre la pornographie, garanti une fameuse beigne
en pleine trogne. Le générique (impressionnant) dévoile un univers
de bouches ouvertes, de godes
et de papiers glacés. La princesse
qui trône sur les magazines est
bien éloignée des contes de fées.
Morgenthaler présente un revenge‘Princess’ d’Anders Morgenthaler
movie dans le monde du porno où
le sang et l’exploitation humaine sert
surtout à dépeindre le portrait d’une fillette et d’une innocence saccagée. Le
sexe et la violence sont pudiquement voilés par l’intermédiaire d’une peluche
vivante dont le caractère enjoué parvient à lier nos deux héros. La tragédie de
‘Princess’ est celle de personnages qui s’étouffent dans un bain de souvenirs
déchus. En salles le 7 mars.
Direction le Japon
maintenant, avec deux
films magnifiques qui
témoignent à eux seuls
de la diversité et du génie nippon:
‘XXXHolic’ de Tsutomu Mizushima
v Une Sorcière punk
adoratrice du saké, des
lycéens qui portent les
morts sur leurs épaules,
une bestiole dans la lignée pokémon... voilà le
genre d’extravagence
que l’on retrouve dans
LE VILAIN PETIT CANARD ET MOI
Avec les voix originales de Morgan Jones, Kim Larney, Paul Tylack, Anna Olson, Gary
Hetzler Réalisation Michael Hegner, Karsten Kiilerich Scénario Hans Christian Andersen Sortie 28/03/07’_88’_Elysée
C’est au film ‘Le vilain petit canard et moi’ que revient l’honneur d’ouvrir le Festival.
La lecture du synopsis a de quoi effrayer les puristes. Et pourtant, le résultat est
savoureux. Il est vrai que le graphisme légèrement criard fera grincer les dents
des plus perfectionnistes. Mais pour les autres, ce film 3D est véritablement dopé
à l’humour vif. Un peu lent à démarrer, ce road-movie carrément déjanté trouve
la bonne cadence dès que Ratso et Ugly se tapent la route vers la fête foraine.
Pigeon despotique, Chat ventriloque, fin en apothéose... impossible de résister
à la version branchée du conte d’Andersen!
le très charismatique ‘xxxHolic’, véritable
petite merveille d’onirisme et de fantastique.
Fermez vos vannes cérébrales et laissez-vous
simplement guider dans ce voyage surréaliste
où les rêves sont les souvenirs d’un autre et
s’emparent de votre propre réalité. ‘xxxHolic’
c’est aussi un design flottant rempli de personnages longilignes qui se perdent dans des
incrustations 3D. Cette adaptation du célèbre
manga japonais n’a qu’un seul défaut: celui
d’être trop courte.
v Pas tout à fait rassasié donc, on entame
le dernier animé de Satoshi Kon. ‘Paprika’ est un voyage intensif au pays de la
fabulation, une porte ouverte
sur tous les fantasmes. Kon
exploite les dédales mentaux en un sprint ininterrompu. A tel point que la
structure d’enchevêtrement
d’un rêve dans l’autre est
un peu brouillonne. Malgré
tout, ‘Paprika’ est une œuvre
unique. Une orgie visuelle où
autant de poupées russes
illustrent le chaos enivrant
du sanctuaire des songes.
‘Paprika’ de Satoshi Kon
Freud s’en arracherait les
cheveux!
Ne manquez pas non plus ‘Mirror Mask’ (disponible en DVD chez Sony Pictures),
, ‘Full Metal Alchemist: the Conqueror of Shambala’ (prochainement en DVD)
et ‘Castle in the sky’ (bientôt au cinéma).
The Ticket_CineNews * 18
Reviews v DVD
LITTLE MISS SUNSHINE
Avec Abigail Breslin, Greg Kinnear, Paul Dano,
Steve Carell... Réalisateur Jonathan Dayton, Valerie Faris Distributeur 20th Century Fox Durée 98’
Les Hoover se complaisent dans l’excel-lemment dysfonctionnel: papa tente de vendre
sa méthode du positivisme et de l’affirmation
en 9 points; oncle Frank gère homosexualité
et perte du titre “d’ancien expert étoile de
Proust” à coup de suicide; grand-père sniffe
de la coke et se gargarise d’exploits libidineux; en bon ado, Dwayne pète un câble et fait vœu de
silence; maman tente de gérer... et la mignonnement replète
Olive rêve de rafler des titres de beauté. Malgré les tensions, la tribu s’entasse dans un van pourri, histoire de permettre à la petiote de participer au concours de “Little Miss
Sunshine”, en Californie. Originellement issu du monde du
vidéoclip, le duo -et véritable couple- Jonathan Dayton et
Valerie Faris, inventent le bol d’air frais cinématographique,
avec de vrais morceaux de bonheur, des fibres pour le transit karmique et surtout une volonté totale d’assumer un
univers mignon, exempt de déprime et d’angoisses existentielles. Beau, poétique, très très drôle, couillonnement
gentil, bien foutu de haut en bas et de droite à gauche, photographié l’œil ouvert, interprété par des acteurs, des vrais
(et encore), musicalement sympa... Ce truc aussi étonnant
qu’un sombréro tombé du ciel, rejoindra la section la plus
mince de votre dvd-thèque, celle où se rangent les films de
Wes Anderson (‘The Life Aquatic with Steve Zissou’) et de
Ishii Katsuhito (‘The Taste of Tea’)... Pas étonnant que cette
petite miss rayon de soleil ait raflé des tonnes de prix (2
Oscars, un César, Festival de Tokyo, Deauville, Stockholm,
San Sebastián, BAFTA...). (GK)
Extras Commentaires audio, fin alternative avec commentaires
audio optionnels...
v
Films
✪✪✪✪✪
Extras
✪✪✪✪✪
OZ (SAISON 1)
Avec Harold Perrineau, Eamonn Walker, Edie Falco, Adewale Akinnuoye-Agbaje...Série créée par Tom Fontana Distributeur Paramount
Durée 432’
v
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
Emerald city: quartier expérimental du pénitencier d’Oswald State... les
prisonniers participent à un projet visant à réformer radicalement le vécu
carcéral. Mais, en ces lieux où ils sont sous surveillance en permanence, les
détenus défient assidument les autorités gérant cette variation de panoptique.
Dès lors, le purgatoire ressemble à l’antichambre de l’enfer, et les cadavres
s’amoncèlent. Dire que ‘Oz’ est une des séries les plus souhaitées en sortie
dvd zone 2 relève de l’euphémisme! La voilà enfin à portée de lecteurs...
Malheureusement, il semblerait que trop de fantasmes et d’attente aient eu
raison de l’enthousiasme. Fêtant ses dix ans, ‘Oz’ n’impressionne que très
peu, voir agace par ses maniérismes (interventions face caméra d’Harold
‘Lost’ Perrineau). Peut-être en était-il autrement il y a une décennie... Cette
impression mitigée est renforcée par un packaging fruste, et une interface
horrible! A voir malgré tout, mais d’un œil “d’historien”... (GK)
Extras Scènes inédites
The Ticket_CineNews * 19
Reviews v DVD
DARK HORSE (VOKSNE MENNESKER)
13 TZAMETI
Avec Georges Babluani, Aurélien Recoing, Augustin Legrand,
Philippe Passon Réalisateur Gela Babluani Distributeur Lumière
Durée 93’
Avec Jakob Cedergren, Nicolas Bro, Tilly Scott Pedersen, Morten Suurballe...
Réalisateur Dagur Kári Distributeur Lumière/Dutch Filwmworks Durée 106’
v
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
v
Daniel est un “artiste” branleur dyslexique; Morfar possède une grosse couche
de “morale”, une propension au “contrôlisme”, et rêve de devenir arbitre malgré
un indéniable embonpoint. Tous deux sont amis de longue date, et inadaptés sociaux. Tous deux vont tomber amoureux de la même personne: la belle Franc,
boulangère amatrice de champignons hallucinogènes. Délicieusement barré, film
de branle arty, drôle mais profond, ce nouveau long-métrage de Dagur Kári (‘Nói
albínói’) cause de la vie: galères, angoisses existentielles, névroses, amour, farniente, amitié, trouble du sommeil... Tout et rien devient prétexte à la construction
d’une œuvre déconcertante à souhait, et gaulée pour susciter le coup de foudre!
De la mise en musique signée Slowbow (groupe du réalisateur) à l’indolence d’un
cinéma proche de celui de Kevin Smith (‘Clercks’), à la beauté plastique d’un opus
de Jarmusch, ou à l’intelligence de Bergman, Marker (hommage à l’appui), voire
Von Trier (ici producteur)... tout fonctionne à 1000%, acteurs compris! (GK)
Extras Aucun
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
Sébastien, un jeune gars des pays de l’Est âgé de 22 ans, passe de petits
boulots en petits boulots, histoire d’aider sa famille. Alors qu’il travaille
sur la toiture de la masure d’un couple plutôt bizarre, il surprend une
conversation à propos d’un courrier, lié à une mission dangereuse mais
visiblement grassement payée. Lorsque le maître des lieux décède d’une
overdose, Sébastien apprend qu’il ne sera pas payé, et décide de voler le
précieux courrier. Il suit dès lors -pas à pas- les instructions, et débarque
dans un curieux et plutôt morbide espace de jeux. Coincé entre ‘Hostel’
et ‘Intacto’, ‘13 Tzameti’ transcende malgré tout le film de genre, et tente
assez souvent de retrouver une patte noire de noire plutôt classique et
classieuse. Les acteurs ont beau jouer comme des louches percées, et la
mise en scène plier de temps à autre, ce film file une méchante montée
d’adrénaline. Pas forcément un chef-d’œuvre, mais en écrase plus d’un
au passage! (GK)
Extras Aucun
INITIAL D
SURFACE (SAISON 1)
Avec Jay Chou, Shawn
Yue, Edison Chen, Anthony
Wong Chau-Sang... Réalisateur Andrew Lau, Alan
Mak Distributeur Cinéart/
Twin Pics Durée 106’
v
Avec Lake Bell, Jay R.
Ferguson, Carter Jenkins,
Leighton Meester... Sérié
créée par Jonas Pate, Josh
Pate Distributeur Universal
Durée 630’
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
v
Série ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
Yessssssssssssssssss, ça fait très
longtemps que je n’avais pas tenu un
telle bouse entre les mains. Une fois
engagé dans votre lecteur dvd, cette
variation totalement naze de ‘Fast and
the Furious: Tokyo Drift’ file, dès les premières minutes, de vaches hémorroïdes!
Au-delà du quart d’heure, c’est la chiasse garantie, une demi-heure ça vomit. Je me
suis évanoui au bout de 45 minutes. Depuis, j’ai le pot d’échappement qui gratte en
permanence... Le pire, c’est de voir associés les deux costauds responsables de la
trilogie ‘Infernal Affairs’ dans cette “chromerie” de première! C’est d’un tel niveau
de bêtise qu’Anthony –le roi de la catégorie 3- Wong peut afficher à nouveau dans
sa filmographie ‘Ebola Syndrome’ sans avoir à rougir. Tsui Hark a pigé, lui: il s’est
enfui dès le début du tournage! (GK)
Armageddon et Léviathan sonnent à la porte... Que faire? Les ignorer
comme de vulgaires représentants? Fuir? Leur proposer une tasse de thé?
Huuuum, la solution paraît bien plus simple: paniquer, ou alors tenter de
comprendre ce qui se passe. C’est cette solution là que choisissent (tant
mieux pour la série) Laura et Rich, respectivement océanographe et courtier en assurances. Tous deux se lancent à la poursuite d’étranges créatures sous-marines, monstrueuses et gigantesques, et visiblement hérauts
de l’Apocalypse. Trop spielbergement référentielle (‘Jaws’, ‘Rencontre du
troisième type’, ‘E.T.’) trop consensuelle et gentille, ‘Surface’ reste une série superficielle difficile à détester, mais pas vraiment addictive. Le verdict
ne s’est pas fait attendre: une saison puis basta, jetée par-dessus bord!
(GK)
Extras Aucun
Extras Scènes coupées, featurette...
The Ticket_CineNews * 20
Reviews v DVD
VOLVER
Avec Penélope Cruz, Carmen Maura, Lola Dueñas, Blanca Portillo Réalisation Pedro Almodóvar Distubution A-film
Durée 121’
v
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
S’il est un fait sur lequel personne n’osera me contredire au risque de passer pour un incurable bouffeur de
cervela, c’est bien qu’Almodovar est un des réalisateurs les plus doués de sa génération. Pedro, il fallait que je
te le dise: respect!! Et ‘Volver’ fait indubitablement partie de ce que tu as pondu de mieux ces dernières années.
Fin de la parenthèse lèche-bottes, revenons-en au film. Dans la banlieue de Madrid, une femme lutte pour sa
survie. Flanquée d’un mari incestueux et d’une fille en pleine crise de l’âge, elle trouvera un brin de rédemption
dans l’exhumation des secrets de feue sa maman. Une odyssée délirante et bariolée où les morts s’invitent à la
fête. Non content de maîtriser sa palette avec une virtuosité vertigineuse, Pedro déjoue les pièges d’un scénario
alambiqué en usant de sa désarmante légèreté. Il sait aussi s’entourer: une brochette de femmes au bord de la
crise de nerfs, et plus particulièrement la plantureuse Pénélope Cruz, que nous avions un peu vite reléguée au
rayon horticulture. Qu’a cela ne tienne, El matador a la main verte et sait comment extraire l’essence de jeunes
pousses pour en faire des madones en puissance. C’est drôle, fort, baroque, doux et amer. Caramba! (NG)
Extras Bande-annonce, commentaires, photos, ‘Volver’ vu par les yeux d’Almodovar
ILS
Avec Olivia Bonamy, Michaël Cohen Réalisateur David Moreau, Xavier Palud Distributeur Cinéart/ Twin Pics Durée 73’
Lucas et Clémentine se la jouent expatriés. Français
d’origine, ils vivent et travaillent en Roumanie, plus
précisément à Bucarest. Elle est prof, il est écrivain.
Mais tout cela n’a plus la moindre importance lorsque
débarque dans leur pavillon isolé, perdu au milieu
des bois, une horde des plus sauvages. Le jeu commence, le sang se mêle aux larmes, à la pluie battante. Les cris font écho à l’orage. Après une poignée
de courts-métrages, David Moreau et Xavier Palud se
rencontrent sur le plateau de la série ‘H’. Pas de quoi
fouetter mémé me direz-vous. Tant mieux, car mémé
n’aime pas ça! Rapidement, les gars deviennent
potes, et se rendent comptent qu’ils partagent une
passion commune pour le cinéma de genre. Sans
trop de ronds en poche, mais armé d’excellentes influences (allant de ‘Straw Dogs’ à ‘Texas Chainsaw
Massacre’, en passant par ‘Haute Tension’), le duo
accouche (par césarienne à la lame rouillée), d’un
film totalement phobique, parfois proche du ‘Haze’
de Shinya Tsukamoto (suffocation en milieu bétonné).
‘Ils’ n’est fondamentalement passionnant que durant
un tiers du métrage, le reste –heureusement assez
court- loupe un peu sa cible. Vaut globalement le
détour. (GK)
Extras Aucun
Avec Radha Mitchell, Sean Bean, Laurie
Holden, Deborah Kara Unger... Réalisateur
Christophe Gans Distributeur RCV (NL)/
Metropolitan (FR) Durée 121’
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
v
v
Film ✪✪✪✪✪ Extras FR ✪✪✪✪✪
Film ✪✪✪✪✪ Extras NL ✪✪✪✪✪
Rose s’inquiète pour sa fille Sharon: la petite cauchemarde à répétition, visiblement obsédée par une
ville disparue: Silent Hill. Malgré le désaccord de son
mari Christopher, Rose embarque sa descendance
pour un trip... droit en enfer! Bloqué dans les abysses
obscurs du “development hell”, Christopher Gans
ne peut aboutir les projets d’adaptation de ‘Rahan’
EN BREF
v
SILENT HILL
v Que les amateurs de stop-motion retiennent
leur souffle et lâchent leurs deniers histoire
de se procurer le Box “Ray Harryhausen”.
Classiques et raretés composent le menu.
v Inégal, mais pas mal dans l’ensemble...
‘Paris je t’aime’ s’annonce.
‘Amour, prozac et autres curiosités’, c’est un bon bouquin signé Lucia
v
et ‘Bob Morane’... Merci mon dieu! Du coup, il
se lance à corps perdu dans une transposition
filmique du célébrissime ‘Silent Hill’, jeu vidéo
produit par Konami. Notre brave fransquillon
prouve à nouveau qu’il a du goût, un sens
pas possible de la construction de cadres et
d’images, une propension torride au postmodernisme. Bien, si ce n’est qu’une fois de
plus, il oublie d’insuffler un peu de talent en
matière de mise en scène. Gans manque une
fois de plus de rythme, de vision d’ensemble,
et se contente d’enquiller les “belles scènes”.
Après les frustrants ‘Crying Freeman’ et ‘Pacte
des loups’, il est maintenant légitime de s’écrier:
Bis repetita non placent! Bien que cela fasse
snob... (GK)
Extras édition FR Documentaires, matériel
promotionnel...
Extras édition NL Aucun
Etxebarria, et un film moyen de Miguel
Santesmases ...
v Dépêchez-vous, Disney ressort de ses
archives ‘Peter Pan’... en édition spéciale.
En route pour le Pays Imaginaire!
v ‘Brokeback Mountain’, ‘The Wedding
Banquet’, ‘Pushing Hands’, ‘Eat Drink
Man Woman’... Un banquet signé Ang Lee,
disponible en box!
The Ticket_CineNews * 20
Reviews v DVD
LE VENT SE LÈVE
Avec Cillian Murphy, Padraic
Delaney, Liam Cunninghamn,
Orla Fitzgerald... Réalisation
Ken Loach Distributeur Cinéart/
A-Film Durée 121’
v
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
1920: L’Irlande n’en finit pas de souffrir sous le joug des Black and Tans, ces troupes anglaises envoyées
étouffer le mouvement indépendantiste. Mais il est trop tard, le souvenir de l’Insurrection de Pâques 1916 est
encore présent dans tous les esprits, et la violence gratuite de l’envahisseur pousse le peuple à réagir. Des
milices se créent, et tentent de répondre à la terreur par la terreur. Pour mieux comprendre les soubresauts de
la fratricide histoire Irlandaise, Ken Loach choisit de passer sans cesse de l’infiniment grand à l’infiniment petit.
Soit l’errance politique, illustrée par celle de deux frères... réalisateur du juste, parmi les plus justes, Loach
choisit de ne pas saupoudrer son film d’artifice. ‘Le Vent se lève’/ ‘The Wind that Shakes the Barley’ opte
pour une colorimétrie blafarde, soulignant un peu plus le désarroi ambiant, la montée de folie, l’apparition de
la trahison et de la haine. Intéressant. (GK)
Extras commentaires audio, interview du réalisateur, ...
Avec les voix originales de Mitchel
Musso, Sam Lerner, Spencer Locke,
Steve Buscemi Réalisation Gil Kenan
Scénario Gil Kenan Distribution Sony
Pictures entertainement Durée 91’
v
LA RAISON DU PLUS FAIBLE
Avec Eric Caravaca, Natacha
Régnier, Lucas Belvaux, Patrick
Descamps, Claude Semal...
Réalisateur Lucas Belvaux
Distributeurs Cinéart/ Twin
Pics Durée 116’
v
MONSTER HOUSE
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
Marc sort de prison, et passe son temps entre le boulot, et l’humiliant “pointage” au commissariat. Patrick
est au chômage, mais il garde la tête (trop) haute, ce qui n’arrange pas les affaires de sa femme Carole.
Jean-Pierre et Robert passent leur temps à picoler et à jouer aux cartes, tous deux zombifiés par le manque
de perspectives d’avenir. Ce microcosme de paumés va pourtant retrouver la foi, tout d’abord pour un Loto,
puis pour un autre projet commun. Dangereuse, voire carrément suicidaire, cet utopique réunion va redonner
un instant de noblesse à ces laissés-pour-compte. Mais à quel prix... Dans la catégorie “film social qui en
fout plein la gueule”, ‘La raison du plus faible’ remporte tous les suffrages. De la savante et artistique mise en
image (la belle peinture du laid), au jeu d’acteur intelligemment crescendiste, passant du fade au feu d’artifice
(respectant la montée narrative), au scénario en or, sans oublier le subtil mélange d’humour désespéré, et
de déprime euphorisante... ce film contient tout ce qu’un spectateur peut souhaiter. Et puis, chic du chic,
voici enfin du vrai cinéma engagé, mêlant la sociologie et le 7e art. Une belle rupture face aux classiques
contemplatifs à la belge. (GK)
Extras Making of...
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
En voilà une idée qu’elle est bonne: servir enfin- autre chose à nos chères têtes blondes
que l’éternelle soupe shamallow à base de
Pocahontas, Elton John et autres petits lapins débiles. Fini le torrent de bonnes intentions gluantes, tremblez les morveux, voici
‘Monster House’! Dans la plus pure tradition
‘Chair de poule’, Gil Kenan a imaginé un scénario dans lequel une étrange demeure semble habitée. Ok je vous vois venir... rien de
fantastique dans le fait qu’une maison soit
habitée. Sauf que celle-ci l’est par l’esprit
d’une grosse madame qui a visiblement
quelques comptes à régler avec les mortels.
A l’heure où Tim Burton manifeste les premiers symptômes d’une évidente stagnation,
vous serez heureux d’apprendre que ‘Monster House’ passe allègrement la rampe. Un
univers décalé et une animation (en motion
capture) soignée en sont la clé. Seule tuile:
les personnages manquent parfois de la
profondeur nécessaire à susciter l’empathie.
Rien de grave cependant, vous pouvez enfin
regarder un film pour enfant avec vos rejetons sans passer pour une clinche. (NG)
Extras Commentaires, documentaires, photos,
bandes-annonces
LE CHIEN JAUNE DE MONGOLIE
Avec Urjindorj Batchuluun, Daramdadi Batchuluun, Nansa Batchuluun, Nansalmaa Batchuluun...
Réalisation Byambasuren Davaa Distributeur Cinéart/ Twin Pics Durée 93’
v
Film ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
Nansal rentre dans sa famille après de longs mois
passés à la ville pour étudier. Fille ainée –âgée de
six ans à peine- d’une famille nomade des steppes
du Nord de la République de Mongolie, la petite
retrouve avec enthousiasme la simplicité de la vie
traditionnelle. Errant autour du campement, Nansal
découvre un chien caché au fond d’une caverne,
et le ramène le cœur léger à la maison. Mais son
père refuse de garder l’animal... Ce second film de
la réalisatrice mongole Byambasuren Davaa, succède à ‘L’Histoire du chameau qui pleure’. Filmé en
équipe réduite, en immersion au sein d’une vraie
famille de nomades, captant ainsi de magnifiques
moments de vérité, ‘Le chien jaune de Mongolie’ est
un véritable casse-tête: le moindre instant y est superbe, précieux, anthropologique. Mais le manque
d’histoire, et d’implication du spectateur dans un
quelconque processus narratif, plombe un peu
l’ambiance. Pas de quoi hurler “Beau mais chiant”,
mais bon, la montagne accouche d’une souris...
Ouais, ok, c’est mignon une souris! (GK)
Extras Interview de la réalisatrice
The Ticket_CineNews * 21
Reviews v Cult DVD
VITAL
Avec Tadanobu Asano, Nami Tsukamoto,
Kiki, Kazuyoshi Kushida... Réalisateur
Shinya Tsukamoto Distributeur A-Film/
Asiamania Durée 86’
v
Films ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
LA COLLINE A DES YEUX
Avec Aaron Stanford, Kathleen Quinlan,
Dan Byrd, Emilie de Ravin... Réalisateur
Alexandre Aja Distributeur 20th Century
Fox Durée 103’
v
Films ✪✪✪✪✪ Extras ✪✪✪✪✪
Big Bob emmène sa tribu prendre de petites vacances... Alors que l’ambiance pourrie bat son
plein, la smala se retrouve coincée sur une route
désertique, perdue au beau milieu du désert: la tension monte d’un cran, les egos poussent le groupe
à bout. Oui mais, le pire reste à venir! A savoir?
Mutilations, immolation, meurtres sanguinolents,
Victime d’un accident de la route plutôt méchant, Hiroshi
perd sa fiancée... et la mémoire! Alors qu’il décide
de reprendre des cours de médecine, le trauma sur
patte retrouve petit à petit ses esprits, et la dépouille
de sa dulcinée qu’il doit disséquer pour l’une de ses
classes! Le choc initial passé, l’apprenti sorcier part
à l’exploration du moindre recoin du corps de sa
douce, aidé par la lame affutée d’un scalpel. Arriver
à proclamer qu’un film du génial réalisateur nippon
Shinya Tsukamoto est étrange, est bizarre. En effet, son
œuvre n’est faite que de singularité, et ce depuis ses
premiers courts métrages. Et pourtant... prolongeant
l’expérience ‘Snake of June’, ‘Vital’ ralenti encore un
peu le rythme épileptique du “Tsukamotisme”, et laisse
à l’arrière-plan le sadomasochisme, les fétichismes, le
bruit, la fureur et la crasse, l’oppression architecturale,
efface la phobie de la violence et des armes... Le sujet
se recentre à nouveau sur le corps, et surtout son
intériorité, son organisme. Lent mais pas gonflant,
beau mais pas esthétisant, envoutant et hypnotique,
ce film trouve le juste ton pour aborder un sujet pas
forcément drôle, voir littéralement proche de la danse
macabre. Brillant, une fois de plus. (GK)
Extras Aucun
menés de mains putrides par de méchants rejetons
mutants de la “crados family”! Remake infernal
d’un (faible) classique -estampillé 1977- de Wes
Craven, cette nouvelle version de ‘La colline a des
yeux’ file une envie irrépressible de construire un
gigantesque autel pour vouer un culte à Alexandre
Aja (‘Haute tension’). Ouais, arriver à faire la nique
totale à papy Craven, faire oublier la tronche de bille
de Michael Berryman, voire réaliser le film d’horreur
le plus bandant de 2006: respect! Et, en plus d’un
limite insupportable massacre familial, Aja fait arroser le “Stars and Stripes” de jus d’hemoglobo,
pour mieux le planter en pleine gorge, yahouuuuuu
pour l’audace! Crade, suintant, velu d’ailleurs,
vague à lames affutées, renforcé par les vibes bétonnées des filous que sont Tomandandy, ce spectacle adrénergique mérite bien une explosion de
neurones. (GK)
Extras Commentaires audio, making of...
The Ticket_CineNews * 23
Reviewsv music DVD
MADONNA
GLASTONBURY
The Confession Tour
Réalisation Jonas Åkerlund Production Sara Martin Disribution Warner Bros Extras Documentaires: ‘Je suis l’art’ – They are all naughty
Children – Rollerskating – galerie de photos
v Film
✪✪✪✪✪
Extras
✪✪✪✪✪
La Ciccone frappe fort les mirettes. Visuellement, ce
‘Confession Tour’, enregistré à Londres, a de la gueule
et aligne les morceaux de bravoure spectaculaires: les
sauts incroyables façon Yamakazi sur ‘Jump’ et ‘Lucky
Star’, l’exhibition de roller-skate sur ’Music Inferno’ et
un light show tout simplement hallucinant. Fort bien
donc, si ce n’est que cette recherche de spectaculaire plombe
l’ambiance. Il ne se passe en effet pas grand-chose dans le public
qui donne l’impression d’être dans une salle IMAX 3D plutôt que
dans une salle de concert. Si la néo-disco de la Madonne n’est pas
bien innovante, elle est néanmoins d’une efficacité sans conteste
et méritait mieux que ce statut de bande son de luxe pour Barnum végasien. Bref, Madonna réjouit (elle reste une performeuse
hors normes) autant qu’elle irrite (ses messages humanistes
gloubiboulga) quant elle ne se vautre pas dans l’auto-parodie (sa
crucifixion sur une croix à facette est grotesque). “Je suis l’art“,
déclare sobrement la chanteuse d’affaire dans un bonus. Et moi,
je suis Jésus.(DMo)
Avec Nick Cave, Stereo MC’s, Blur, David Bowie Réalisateur Julian Temple Distributeur Cinéart/ Twin Pics20th Century Fox Durée 132’ Extras Interviews (Moby, James
Brown,...), Morceaux live, commentaires audio,...
v Film
✪✪✪✪✪
Extras
✪✪✪✪✪
Cinéaste documentariste trublion, fils de punk (‘The Great Rock’n’Roll
Swindle’, ‘The Filth and the Fury’), déconneur bisseur (‘Earth Girls are
Easy’)... Julian Temple prend avec ce docu-film, son temps (plus de
deux heures) pour reconstituer l’historique du Glastonbury Festival of
Contemporary Performing Arts. Des origines du site, bardé de légendes
et de mythes, à l’envahissement des terres par les hordes de chevaliers
du rock’n’roll, début des 70’s (le festival s’appelle alors Pilton), tous fumeurs de
hasch et gobeurs d’acides, en passant par l’arrivée du punk, par l’écho de divers
tumultes politiques (crise économique et apparition des Travellers, manifestations
anti-nucléaires), aux problèmes de sécurité liés à l’explosion “démographique” annuelle (avec la déferlante de l’an 2000). Temple joue la carte du chaos, liant dans un
grand brassage d’images en flot continu le passé et le présent de l’enfant terrible
de Michael Eavis! Chaotique donc, mais foutrement bien maîtrisé, passionnant et
regorgeant d’anecdotes illustrées d’incroyables archives, le tout entrecoupé d’images
de concerts. Un bien bel ouvrage, parfois un peu trop généreux (long, quoi), mais
difficile de faire de ce point un véritable reproche. Un second dvd contient pas
mal de petites choses supplémentaires mignonnes à croquer, dont une série de
morceaux live –entre autres- de Radiohead (à tomber), The White Stripes (drôles
et poseurs), Nick Cave (sulfureux), plus quelques interviews. (GK)
The Ticket_CineNews * 24
Reviews v music
✪✪✪✪✪
FUNKY ELECTRO ROCK
!!!
Myths Takes Warp - Rough Trade
Alors que tout le monde s’excite sur l’Angleterre, ses Klaxons et sa (pseudo?)
vague nu-rave, ce sont les Etats-Unis (où de toute façon les choses avaient commencé) qui assènent la première claque electro rock de 2007. Inlassable machine
à danser, !!!, prononcez Chik Chik Chik chez votre disquaire, réussit un retour
fracassant et sexy. Un retour que Nic Offer et ses potes avaient déjà annoncé l’an
dernier quand ils testaient avec une folie contagieuse sur scène les bombinettes
funky groovy de ‘Myths Takes’. Les huit agités du bocal ont loué une maison vide
à Nashville pour enregistrer ce troisième disque irrésistible. Un disque à réveiller les morts, qui doit
faire se déhancher six pieds sous terre, sur les dancefloors du cimetière, les squelettes de James
Brown et de Curtis Mayfield. Les morceaux ont raccourci, rentrant dans un format un petit peu plus
traditionnel et une douce chanson triste parachève le brillant travail electro funk punk. !!! n’en reste
pas moins LE groupe de ce 21e siècle. Remuant, euphorique, différent. “L’amour vrai est précieux”
entend-on martelé sur ‘Heart of hearts’. Celui qu’on voue aux Américains semble sans bornes. (JB)
Listen to: Out Hud ‘Let us never speak of it again’
HIP HOP
✪✪✪✪✪
SOUL FUNK HIP HOP
✪✪✪✪✪
LIVE
JAMIE T
BEN WESTBEECH
ANE BRUN
Panic Prevention Virgin – EMI
Welcome to the Best Years of
Your Life Brownswood rec - V2
Determine - V2
Ces quatre jeunes anglais proposent un premier
album au ton assez original tout en étant résolument
british. Jamie T aborde ses compos gouailleuses
façon The Streets comme un work in progress
bricolo-bordelique qui mélange, malaxe les styles
(sons électroniques pouet pouet, punk, reggae et
hip hop) et les régurgite, avec un flow acéré qui n’a
rien à envier aux Beastie Boys, sous une forme...
euuh... autre?! Original. (DMo) Listen to: The Streets
✪✪✪✪✪
Live In Scandinavia
Pas loin des envolées funky/soul de Jamie Lidell
(‘Multiply’) et de cette narration du quotidien urbain
à la Mike Skinner, le 1er CD de Ben Westbeech,
signé sur le nouveau label de Gilles Peterson s’il
vous plait, séduit d’emblée par son côté personnel
et sincère. Cet Anglais de Bristol écrit, chante, joue
de plusieurs instruments... Prometteur. (FJ) Listen to:
Malgré deux albums dont il est peu aisé de se
détacher, on sait peu de choses d’Ane Brun. Fée
des contrées magiques en exil? Petite voix des
consciences à la dérive? Epaulée par une section
de cordes sur cette captation live, la Scandinave
lève un coin du voile: elle est un feu follet pour les
nuits sans lune. (YH) Listen to: Jesse Sykes & The Sweet
V/A ‘Gilles Peterson presents Brownswood Bubblers’
Hereafter ‘Like Love Lust & The Open Halls Of The Soul’
‘Original Pirate Material’
The Ticket_CineNews * 25
Reviews v music
FOLK LO-FI
POP
✪✪✪✪✪
DAVID KARSTEN DANIELS
ROCK
✪✪✪✪✪
GLEN HANSARD AND MARKETA IRGLOVA The Swell
Sharp Theeth
BOBBY CONN
King For A Day Thrill Jockey/Bang!
Season Anti/Epitaph/PIAS
Fat Cat Records / PIAS
Toutes les apparences sont contre D.K.D. La pochette et le titre nous le décrivent en cannibale
alors que ce disque baigne dans une lumineuse
quiétude, l’album débute sèchement (lo-fi oblige)
avant qu’un orchestre tout entier ne déboule, et on
croit l’affaire évacuée en deux écoutes distraites
avant se choper une sévère addiction! (YH) Listen
Un peu acteur (‘Once’, ‘The Commitments’), pas
mal chanteur (leader de The Frames) et cœur tendre
(l’album est cosigné avec sa promise), Glen Hansard
a tout du gendre idéal. Mais à entendre les tonnes
de préciosités qui pilonnent ce disque, c’est pas
demain que je vais me mettre à fêter la Saint-Valentin.
(YH) Listen to: James Blunt ‘Back To Beldam’
✪✪✪✪✪
Bobby Conn se rêve “Roi pour une journée”. Soit!
Mais aussi réincarnation de Phil Spector, 5ème
Beatles (lui aussi), rejeton de Captain Beefheart,
disciple zélé (et obsédé) de Prince, danseur dans
un vieux Disney... C’est beaucoup pour un seul
homme mais il n’y a qu’un Bobby Conn! (YH) Listen
to: Beck ‘Odelay’
to: Bonnie “Prince” Billy ‘Master and Everyone’
PIANO RÉPÉTITIF
AVANT POP
✪✪✪✪✪
POST ROCK
✪✪✪✪✪
✪✪✪✪✪
HAUSCHKA
SJ ESAU
DO MAKE SAY THINK
Fat Cat Records-PIAS
Anticon-Southern-Bang!
Constellation - Bang!
You, You’re A History In Rust
Wrong Faced Cat Feed Collapse
Room To Expand
Membre de Music AM (avec un To Rococco Rot
et Luke Sutherland), Volker Bertelman se faufile
entre les notes, effets et embûches de son piano
répétitif. Trop dilettante pour s’aventurer du côté du
Contemporain, trop mélomane pour singer Craig
Armstrong, Hauschka tire son épingle du jeu par
une belle leçon de modestie onirique. (YH) Listen
Les chats (qui ont l’air de l’obséder) ont 9 vies,
dit-on. SJ Esau aussi. Rappeur à Bristol à l’âge
de dix ans. Une paire de plaques sous le bras,
notre homme sort en 2007 le premier non-album
hip hop de l’histoire d’Anticon. Un disque folk fait
avec les moyens d’aujourd’hui: des boucles, des
samples et des nappes. A tenir à l’œil. (YH) Listen
Si le post-rock peut être considéré comme une musique Du Verseau, les références à l’air y foisonnant,
Do Make Say Think se place à la toute fin du dernier
décan, à l’orée du signe Du Poisson. Insaisissable
mais entêtant, fluide et dense, narratif et mutique,
le travail des Canadiens requièrt l’immersion plus
que l’audition. On (re)plonge. (YH) Listen to: A Silver
to: Pascal Comelade ‘L’argot Du Bruit’
to: Fog ‘10Th Avenue Freakout’
Mount Zion ‘This Is Our Punk Rock Song...’
SOUL BROKEN BEAT
POP JAZZY
✪✪✪✪✪
GARY MARKS
Gathering Kindred Spirit Records
Réédition d’un disque paru initialement en 1973.
“Gathering”, qui vit aussi les débuts de l’inoxydable
guitariste John Scofield, surprend encore en 2007
par un habile dosage de mélodies iodées et d’un
florilège d’arrangements de toute beauté. Le Graal
pour des types comme Jack Johnson. (YH) Listen
to: Jim Ô Rourke ‘Eureka’
BROKEN BEATS
✪✪✪✪✪
THE PISCEAN GROUP
The Piscean Group EP
Yoruba records - PIAS
Avec des tracks comme ‘Call of the Ancestors’,
‘Talisman’, et un label américain appelé du nom
d’un peuple africain, Yoruba, on est bien dans
la mouvance broken beat d’esprit soul/jazz, à la
recherche de ses origines. Cela donne un EP très
beau, au son chaud, acoustique, qui élève l’âme
et repose le corps. Les amateurs d’Osunlade
seront ravis. (FJ) Listen to: V/A ‘Osunlade presents
✪✪✪✪✪
HIP HOP ELECTRONICA
✪✪✪✪✪
4HERO
DÄLEK
Play with the Changes Raw Canevas - PIAS
Abandonned Language Ipecac - Bang!
C’est toujours une belle surprise
qu’un album du mythique duo
anglais 4Hero (qui ont inventé
le son rave, la jungle, la drum,
le brokenbeats...) et ‘Play with
the Changes’ ne dérogera pas
à la règle. Tout en orchestrations souples, en voix
soul, en mélodies aériennes jazzy, sans oublier des
beats électroniques très travaillés, des breaks bien
calculés, ce CD nous replonge dans les ambiances
de ‘Creattings patterns’. Un nombre assez inouï
de chanteuse a été invité pour l’enregistrement,
citons Carina Anderson qui avait déjà contribué
au succès de ‘Les Fleurs’, la déesse du ‘Spoken
Word’ Ursula Rucker, Kaidi Taitham de Bugz in
the Attic, etc. Du miel pour les oreilles. (FJ) Listen
Dälek n’est pas juste un autre
duo hip hop. Marqué au sceau
de l’inventivité, assumant ce
statut avec classe et collaborations improbables (Kid 606, le
band Kraut vintage Faust), ou
flirtant avec le trublionesque génie hyperactif Mike
Patton, Will Brooks et Alap “Oktopus” Momin”
délivrent une nouvelle odyssée sur Ipecac. Moins
noise mais toujours dense, cet album s’ouvre sur
une plage titulaire aussi longue que captivante.
La suite est une débauche d’organicité bâtarde,
le Yin baisant le Yang, d’où tente d’émerger de
la soupe primaire audiophonologie de forts relents mélodiques. Crépitant, menaçant, noyant
totalement le message derrière un mur du son,
‘Abandonned Language’ fait fort. (GK) Listen to:
to: Ursula Rucker ‘Silver or Lead’
Sensational – ‘Loaded with Power’
TECHNO MINIMALE
✪✪✪✪✪
HOUSE ELECTRO PUNK DISCO
✪✪✪✪✪
V.A.
MSTRKRFT
Fuse presents Steve Bug Music Man - N.E.W.S.
The Looks Different - PIAS
Cet album de Trans Am, qui suit ‘Liberation’ a une
histoire internationale. Ayant quitté Washington,
les 3 musiciens se sont isolés pendant 2 ans dans
des villes différentes afin de trouver l’inspiration.
Certes leur façon d’enregistrer n’a jamais été classique, mais là... Changement marquant: la voix.
Sinon toujours aussi pop et synthé! (FJ) Listen to:
Après Dave Clarke, DJ Hell,
Technasia et Joris Voorn, il était
normal que l’Allemand Steve Bug
(derrière les labels Pokerflat,
Dessous), qui avait tant impressionné le public du Fuse lors
de sa dernière prestation, s’inscrive dans cette
lignée de DJ’s/producteurs qui ont compilé pour
le temple bruxellois. De fait, un certain type de
minimale est à l’honneur dans un club qui reste
dédié à la techno classique. Au programme de ce
CD, Guido Schneider, Pier Bucci, Foremost Poets,
Rythm is Rythm, etc. Le son est accessible: on
n’atteint pas la radicalité des soirées mensuelles
LessiZmore de Pierre. Un précieux objet. (FJ)
Disons-le d’emblée, MSTRKRFT,
c’est comme dans l’Ancien Testament, il faut le lire en rajoutant les voyelles: Master Kraft.
Composé du musicien Jesse
F. Keeler (qui joue dans un vrai
groupe punk) et de l’ingénieur du son Al-P, ce
duo canadien mêle énergie rock et sonorités
électroniques pour obtenir un son qu’on pourrait
rapprocher de celui de Justice (Ed Banger) avec
ce côté synthé analogique rapeux et saturé. C’est
efficace, sans être subtil, ni recherché. Bref, c’est
le genre “je fais un album electro avec la mentalité
bricolage ado et si c’est un peu foireux tant mieux”.
Sans oublier des voix filtrées assez cheap...(FJ)
Fischerspooner ‘Odyssey’
Listen to: Steve Bug ‘Bugnology’ I et 2
Listen to: Justice ‘Waters of Nazareth’
Yoruba records’
POP ELECTRO
✪✪✪✪✪
TRANS AM
Sex Change Thrill Jockey/Bang!
The Ticket_CineNews * 26
Reviews v music
✪✪✪✪✪
FUNK
MANOU GALLO
Manou Gallo Zig-Zag - Bang!
Manou est bien plus que la-bassiste-des-ZapMama. Non contente d’être une musicienne
extraordinaire elle est aussi une des plus
belles et sensuelles voix de la nouvelle scène
africaine et au-delà! Un conte en guise de
bio: Bada, petit village de Côte d’Ivoire, à
l’occasion d’un enterrement où le percussionniste qui devait officier se fait attendre, une petite fille grimpe
sur son tabouret. Elle bat les tambours Atombras, réservés
aux hommes, avec une telle aisance et une telle maestria que
toute la région de Divo en reste quoi. C’est ainsi qu’à treize
ans à peine elle intègre Woya, groupe qui marquera l’Afrique de
l’Ouest par sa musique et son attitude engagée. C’est Yacé, le
fondateur, qui lui offrira sa première basse. La suite est connue:
la rencontre avec les Zap, les tournées, les albums et ‘Dida’ le
premier en solo. Son nouvel opus éponyme et intime met ce conte
devenu afropéen en paroles et en musiques. Loin de la world à
deux francs CFA, l’univers sonore de l’enfant prodige, devenue
charmante bassiste, mêle tradition et innovation avec bonheur.
La vibe est afro-phonky, la production stylée et co-signée par
Patrick (Mr.Groovin’Bxl) Dorcean a des accents délicieusement
accrocheurs d’afro beat au féminin. Les chants chavirent les
émotions avec volupté, culminant avec l’émouvant Hommage
à son père. (don O.) Listen to: Baï Kamara ‘Urban Gips’
ROCK
CHANSON
✪✪✪✪✪
POP
✪✪✪✪✪
✪✪✪✪✪
ADJÀGAS
VALÉRIE LEULLIOT
NUM9
Adjàgas Ever - PIAS
Caldeira Le Village Vert/Wagram/
The Glow-Worm’s Resistance
bang!
Acuarela/Bang!
Loin dans le Nord une bande de jeunes Norvégiens
revisite le joïk, une tradition vocale Sami. De jolies
petites chansons tout en douceur, des berceuses
en duo, des guitares aériennes, de petites touches
électriques... Poétique est le mot. Les rockeurs
réceptifs aux excursions folkeuses des Cow-Boy
Junkies ou des Talk-Talk boiront du petit lait sous
un igloo. (don O.) Listen to: The Album Leaf ‘Into the
Il y a des ruptures qu’il faut pouvoir négocier. Régulièrement en position hors-jeu dans le foisonnement
parfois bancal d’Autour De Lucie, Valérie Leulliot
trouve dans ce disque intimiste et vêtu de peu, la
juste mesure entre nécessité de tourner la page
et pistes à explorer pour y parvenir. (YH) Listen to:
Françoise Hardy ‘Le Danger’
Blue again’
SALSA
✪✪✪✪✪
NÉOMISTIK
✪✪✪✪✪
Déjà membre d’Emak Bakia, Coque Yturriaga ne
s’en est pas laissé compter à la dissolution de
son projet principal (feu) Migala. Num9 traduit son
envie actuelle de faire danser les gens. Mais raides
et blêmes comme des Anglais au premier jour de
vacances, ces chansons remuent plus de vague à
l’âme qu’elles ne provoquent de tourbillons sur les
pistes. (YH) Listen to: Vitesse ‘You Win Again Gravity’
REGGAE
✪✪✪✪✪
LISA GERRARD
YT
Our Latin Thing 2 Fania - V2
Best Of 4ad- V2
Straigth Outa Britain Sativa - PIAS
Revoilà l’indémodable,
l’imparable son du boogaloo,
de la torride Latin Soul de Nueva
York des seventies, celui qui a
pas fini d’inspirer les Salseros
et autres Masters at Work! Cette
période magique annonçant le règne sans partage
de la Salsa où les échos de twist se mêlent aux
accents Funck précédent la Disco, où tout était
permis, si chicas y chicos! Et même de rêver à
un monde multicolore s’aimant en dansant! En
rééditant les classiques du cultissime label Fania,
V2 joue la sécurité, mais qui s’en plaindra? Revoici
Santamaria, Colon, Pacheco et bien d’autres
incontournables dont le caliente générique de la
série Shaft par Joe Bataan...Pura sabrosura! (don
O.) Listen to: Willie Colon ‘Original Gangster’
Amis des incantations ésotériques pour introspections
mystiques réjouissez-vous mais
pas trop fort, histoire de ne pas
perdre la zen-coolitude qui sied
à tout néogoth qui se respecte.
Et un best of de Madame Dead Can Dance, un!
Fait de soundtracks, de titres solo ou de son
ancien groupe. S’abandonner à l’évanescence
de ces choses qui ne peuvent être nommées à
l’écoute des quinze mélopées intemporelles de
Lisa est un exquis antidote au stress flexible,
compétitif ou climatique. L’occasion aussi de se
rappeler qu’Enya ou Björk n’ont rien inventé, de
redécouvrir une des artistes-phare des 80’s et du
label culte 4AD, respect the ol’skool! (don O.) Listen
Le Y-T -prononcez whitie - ne fait
de mystère ni sur sa pigmentation ni sur le fait que son île natale
n’est pas sous les tropiques mais
sous le brouillard...Cela suffit-il
à justifier le buzz en cours? Non,
car d’autres comme Groundation ou UB40 l’ont
précédé, ces derniers de 25 années... Mais alors
qu’est-ce qui explique l’ampleur de la YT Hype?
Simple: son savoir-faire, la qualité de ses ridims
et rimes. La nouvelle scène reggae anglaise en
pleine ébullition, du roots au ragga en passant
par le dance-hall, s’est trouvé un ambassadeur,
un porte-drapeau ouvrant la voie aux nombreux
autres talents d’outre manche. Positive Vibrations
outa Babylone! (don O.) Listen to: Groundation ‘We
to: Einstürzende Neubauten ‘Tabula Rasa’
free again’
V.A.
The Ticket_CineNews * 27
Reviews v music
ROCK
ROCK
✪✪✪✪✪
✪✪✪✪✪
GOLDRUSH
THE DECEMBERISTS
The Crane Wife Capitol -EMI
The Heart is the Place City Slang - V2
Pour ce quatrième album, les
cinq décembristes de Portland,
dans l’Oregon, en appellent
résolument aux années ‘70. Les
longs morceaux aux accents
rock prog de ces impressionnants multi-instrumentistes (deux plages à plus
de 11 minutes au compteur, parmi lesquelles
‘The Island’ et son vertigineux solo d’orgue)
évitent heureusement les écueils du genre en ne
confondant jamais densité et pompe. ‘The Carne
Wife’ ne cherche pas l’efficacité mélodique à
tout prix (‘O Valencia!’ et ‘Summersong’ y réussissent pourtant très bien) mais invite à plonger
en douceur dans les profondeurs des méandres
de leur univers fantastique. (DMo) Listen to: The
Enfantant dans la douleur
(départs, doutes, insatisfactions),
les folkeux anglais semblent
avoir créé ce troisième album
comme si c’était le dernier. Il y
a une mélancolie flamboyante,
une rage créative, généreuse et parfois maladroite
dans ces douze morceaux denses qui dévoilent
pudiquement leurs tripes à la lumière trompeuse
des trompettes. La mort, omniprésente, est ici
source de larmes (‘Yours and mine’, déchirant
crève-cœur), de beauté tourmentée (‘Sun in your
eyes’ et ses guitares distordues de douleur) et
d’espoirs. D’une ambition folle, cet album atteint
son objectif avoué: le cœur. Il y a sa place. (DMo)
Listen to: The Flaming lips ‘Clouds tastes mettalic’
Autumns ‘The Autumns’
GLAM POP
✪✪✪✪✪
POP
POP LEVI
WE ARE FROM BARCELONA
The Return to form Black Magick Party
Let me introduce my friends EMI
Counter - PIAS
Pop Levi, ex-membre des Super
Numeri, s’est désormais installé
à son nom. Se définissant, non
sans raison, comme “Prince
making out with Dylan in Syd
Barrett’s bedroom”, il propose un
album haut en couleurs, chatouillé par le blues et
le fantôme de Marc Bolan. Si cette ‘Black magic
Party’ a un côté rétro 70’s, entre kitsh et glam, il
est loin d’être passéiste. Multi-instrumentiste de
talent, Levi distille avec inventivité ces influences
dans des mélodies alternant rock électrique (‘Sugar
assault Me Now’, puissamment dansant), pop
irrésistible et rigolarde (‘Pick-me up uppercut’)
et balades humides. (DMo) Listen to: Super Numeri
✪✪✪✪✪
POP
✪✪✪✪✪
IAIN ARCHER
Magnetic North We love you – Pias
Les Suédois de ‘We are from
Barcelona’ (!?) devaient en avoir
marre des rudes hivers de leur
nordique contrée. Pour compenser le déficit d’UV, ils ont
concocté un album pop estival,
positif, à la joie communicative. Chantant en cœur
comme des gosses trop heureux d’être en colo
sans leurs parents (irrésistible ‘Treehouse’), les
29 (!!) membres du groupe créent d’impeccables
mélodies de poche, à la fois denses et légères.
On les chantera idéalement autour d’un feu et
munis de guitares, de flûtes, de tambours... et
d’un ukulélé. Après plusieurs écoutes, le bronzage
de mes oreilles tient toujours! (DMo) Listen to: The
Après un premier essai solo infructueux, l’ex-Snow Patrol tente
de trouver la fortune au creux du
sillon surexploité de la pop mélancolique. Il en extrait quelques
jolies mélodies délicatement
soutenues par des arpèges de guitares (le frêle
‘Canal Song’) auxquelles répondent des notes de
piano et de touchantes harmonies vocales (‘Luke’s
point’). Une sensation d’authenticité, dénuée de
cynisme, le sort du lot des tâcherons creusant
la même galerie (Keane et consorts). Mais ces
qualités et une splendide pochette n’évacuent
pas cette tenace sensation d’inconséquence. Un
courant d’air plutôt qu’un coup de grisou. (DMo)
Polyphonic Spree ‘Together, we’re heavy’
Listen to: Syd Matters ‘A whisper and a sight’
‘The Enochian Way’
KRAUT ELECTRO
✪✪✪✪✪
JOAKIM
COMPILATION
✪✪✪✪✪
COOPERATIVE MUSIC (CD+DVD)
Monsters & Silly Songs Versatile - PIAS
Sampler Volume 4 Coop – V2
Personnage mystérieux et
atypique (asocial sans doute
aussi) de la scène électronique
parisienne, Joakim est connu
pour être une sorte d’extra-terrestre méticuleux et bidouilleur
de sons parasites (voire subliminaux). Sur ce
troisième album, Joakim réarrange des sessions
live de son groupe (The Ectoplasmics), trafique
les riffs de sa guitare et noircit les atmosphères
pop de sa musique. Assez incomparable et subtil,
‘Monsters and Silly Songs’ ressemble à ce genre
de bel objet dont seul son penseur connaît les
rouages et les mécanismes. Très loin de tout ce
qui se fait en France aujourd’hui... Monstrueux!
(MF) Listen to: Can ‘Monster Movie’
Avec l’hiver arrive la désormais
traditionnelle compil présentant
les artistes réunis sous l’enseigne
Coopérative Music. On ne rappellera pas tout le bien que l’on
pense des ‘The Dears’, ‘Goldrush’, ‘Explosion in the Sky’ et autres ‘Au revoir
Simone’ pour pointer quelques petits nouveaux
à suivre: le tubesque Yes Boss sur les traces de
The Streets soutenu par la voix hératique de Tom
Woodhead des ¡Forward, Russia!, ‘The Ruby Suns’
et sa pop creusée dans le sable des Beach Boys,
la voix soyeuse de Stéphanie Dosen, le rock torve
de Robert Gomez, le punk sautillant des ‘Blood
Brothers’... Y a bon! (DMo) Listen to: Coopérative
Music ‘Sampler Volume 3’
ROCK
✪✪✪✪✪
THE RAKES
Ten New Messages Cooperative Music-V2
A la sortie de ‘Capture/Release’,
beaucoup avaient sacrifié The
Rakes sur l’autel du revival eighties. Après les Strokes, Franz
Ferdinand, Interpol, Bloc Party,
The Killers, The Bravery (loin de
nous l’idée de tous les cautionner), il y avait de
quoi se lasser. Il y avait même de quoi se méfier.
Le disque des “Râteaux” tenait malgré tout la
route avec ses petits hymnes pop efficaces et
immédiats. Les Anglais n’en ont pas perdu la
recette. Ils nous envoient ‘Ten New Messages’.
Dix morceaux mis en boîte par Jim Abiss (Arctic
Monkeys, Kasabian) et Brendan Lynch (Primal
Scream). Bien foutu à défaut d’être bien... original.
(JB) Listen to: Maximo Park ‘A Certain Trigger’
The Ticket_CineNews * 28
Reviews v music
✪✪✪✪✪
DISCO PUNK
LCD SOUNDSYSTEM Sound of Silver EMI
Quand, il y a trois ans, un gros ours new-yorkais criait à tout va que Daft Punk jouait dans sa maison (‘Daft Punk is Playing at my House’),
l’Europe rigolait un peu jaune, elle qui n’avait plus de traces des robots sur scène depuis ‘98. Chez nous, on s’extasiait du remix de nos
Soulwax... Mais ce ‘maxi-pavé dans la marre’ lançait le raz de marée éponyme de ce gros ours, ‘LCD Soundsystem’. ‘Yeah’, ‘Tribulations’,
‘Disco Infiltrator’, ‘Losing my Edge’, ... Tant de bombes qui annonçaient le débarquement massif de James Murphy, son comparse Tim
Goldsworthy et leur bande DFA (The Rapture, Hot Chip, Juan MacLean, ...). C’est dire si on attendait Murphy et son punk discoïfié au
tournant! A l’image du premier single extrait de ‘Sound of Silver’, ‘North American Scum’ (l’écume nord américaine), Murphy crie toujours
haut et fort son amour et son dévouement pour New York, mais va encore plus loin dans sa recherche sonore et dans son élaboration
rythmique (toujours cette omniprésente cloche qui donne le tempo). Radicalement moins gueulard sur cet album, Murphy montre au grand jour les côtés
mélancolique et atmosphérique de sa musique déjà présents sur ‘LCD Soundsystem’, mais trop souvent masqués par le côté punky. Les (seulement?) neufs
titres défilent comme si l’écume new-yorkaise avait déposé sur nos têtes de la gomina pour former une crête punk ultra-passive entre les Etats-Unis et le
reste du monde. (MF) Listen to: Hot Chip ‘The Warning’
ELECTRO HIP HOP
✪✪✪✪✪
DJ ORGASMIC
The Rise & Rise of dj Orgasmic
Arcade Mode
Déjà auteur d’un super album de baile funk (‘Eurogirls’, produit avec Jean Nippon), Orgasmic, le dj (et
parfois producteur) de TTC, nous invite à remuer
du popotin et à serrer la minette pas farouche. Des
loops new beat bien ringards, des lyrics bebetes
des TTC et surtout un second degré cucul rose
bonbon ultra présent... Préparez vos polos fluos,
serrage assuré! (MF) Listen to dj Orgasmic and Jean
SLOWCORE
✪✪✪✪✪
LOW
Drums and Guns Sub Pop
Le nouvel album du groupe de Duluth (Minnesota),
son deuxième enregistré avec Dave Fridmann
(Mercury Rev, Flaming Lips...), est aussi son plus
contemporain. Low s’essaie à l’électronique, à la
drum machine et aux boucles... Low signe un disque
sombre et envoûtant. Une belle réussite. (JB) Listen
to: Galaxie 500 ‘Galaxie 500 1987-1991’
BOSSA
✪✪✪✪✪
BRAZIL CLASSICS 7
What’s happening in Pernambuco Luka Bop-Coop – V2
Une foultitude de bonnes choses! Telle est la réponse
à la question que pose le septième titre de la série
Brazil Classics du label de David Byrne...Bienvenue
dans le nord-est du gigantesque Brésil. Savourez
cette salade de fruits exotiques et sucrés mariant
les saveurs sweet-bossa-jungle et celles acidulées
d’un retour de Tropicalismo et toujours avec le
sourire! (don O.) Listen to: Farout 100 ‘Compil’
Nippon ‘Eurogirls’
The Ticket_CineNews * 29
Reviews v music
✪✪✪✪✪
HIP HOP
PETE PHILLY & PERQUISITE
Remindstate Unexpected Records-Anti
Voici un recueil de remixes de l’album
‘Mindstate’ des Hollandais Pete Philly and
Perquisite, dus à toute une série de faiseurs
de beats nationaux et internationaux. Une
plaque multiforme qui se la joue par moments
plutôt streetsoul (‘Insomnia’), souvent jazzy
ou hip hop relax (‘Lazy’, ‘Grateful’, ‘Mindstate’, les delicieuze touches latines de ‘Cheeky’), et se perme
de temps en temps une visite du côté de l’électrohouse et le
milieu electronica (le très réussi ‘Cocksure’, la soul électrique de
‘Mellow’). A part quelques échecs (l’un peu trop daté ‘Respect’
ou le trop mou ‘Conflict’), c’est une plaque qui tue. Pete Philly
possède un style mouvant qui semble se prêter magistralement à la vibe du beat sur lequel il vogue. A noter aussi: le
bonhomme n’a pas d’accent hollandais (ce qui condamne
pas mal de MC’s bataves) et peut donc viser sans problème
un niveau international. Le rôle du producteur Perquisite, vu la
nature de la bête, est un rien moins important que sur l’album
originel ‘Mindstate’, mais lorsqu’il s’attaque lui-même à un remix,
il apporte la preuve qu’il n’a rien à envier à son collaborateur.
(Buzz) Listen to: A Tribe Called Quest,‘The Low End Theory’
HIP HOP
SOUL HOUSE
✪✪✪✪✪
✪✪✪✪✪
DYNO
V.A.
Dyno is Sol Waters PIAS
12 Inches of Pleasure Part II BBE
Le rapper/producteur Dyno est un mc consciencieux, qui prend son hip hop au sérieux. Il a passé
quelque temps dans un village de Gambie et fort
de ce qu’il y a vécu, a décidé de s’attaquer à un
premier album. Résultat: laidback, left field hip hop
mêlé de sound snippets qu’il a ramenés d’Afrique.
Un homme qui a du potentiel. (Buzz) Listen to: Digable
Planets ‘Reachin’
JAZZY R’N’B
✪✪✪✪✪
AMY WINEHOUSE
Back to Black Universal
Flavour of the month: Amy Winehouse... Ouaip, que peut-on en
dire? La demoiselle est tellement encensée de partout qu’il
devient franchement difficile de
répondre aux attentes. OK, elle
est capable d’écrire un bon morceau, mais pour
le reste, on ne peut pas dire que nous sommes
vraiment enthousiastes face à ‘Back to Black’.
A l’occasion des Brit Awards, sa collègue Joss
Stone a démontré de manière assez douloureuse
qu’elle pouvait interpréter le hit ‘Rehab’ avec mille
fois plus de force, de soul... et de talent qu’Amy
elle-même. Pas de problème avec les morceaux
de l’album, mais il leur manque ce petit plus qui
les rendrait passionnants. Malgré qu’il n’y ait
que dix morceaux sur l’album (ce qui n’est pas
d’emblée un point négatif), il nous a été difficile
de l’écouter d’une traite. Rien de bien grave, mais
ce n’est pas non plus la bombe annoncée. Listen
to: Lauryn Hill, ‘The Miseducation of Lauryn Hill’
‘Rare and Unreleased Tracks’ d’une poignée d’artistes,
c’est ce que promet la pochette, mais quand on
regarde le tracklisting de plus près, on se rend
compte que sept des onze tracks sont dus à Roy
Ayers, même s’ils sont sous la forme de remixes
signés Kenny Dope, Yoruba Soul ou Joey Negro. Ski
Oakenfull ouvre les festivités avec un track jazzy house
‘New Orleans Under Attack’, reprenant une critique
rageuse de l’approche du gouvernement vis-à-vis
de la catastrophe de la Nouvelle-Orléans. Le reste
du disque est composé de soul jazzy électrifiée, très
mellow pour le dimanche après-midi, un rien trop
fort pour se retrouver d’emblée au rayon cheesy
“lounge”. (Buzz) Listen to: DJ Cam, ‘Soulshine’
ELECTRONICA
✪✪✪✪✪
FUJIYA & MIYAGI
Transparent Things Grönland/Rough Trade
Ils ne sont pas deux. Du moins
plus. Ils ne sont pas, non plus,
japonais. Ils ne l’ont jamais été.
Fujiya & Miyagi sont trois et, pour
tout écrire, viennent de Brighton.
Ils avaient sorti il y a quatre ans
‘Electro Karaoke in the negative style’, un disque
réputé inclassable. ‘Transparent Things’ compile
aujourd’hui trois EP’s parus en édition limitée. Fans
de Kraftwerk, CAN et Neu!, de Krautrock, de disco
underground et d’electro punk funk, les Anglais
ont séduit des oreilles aussi averties que celles
de James Murphy et Tiga. A voir à Courtrai (De
Kreun) le 12 avril et à Tongres (Viva Velinx) le 14.
(JB) Listen to: Kraftwerk ‘The Man Machine’
ELECTRONICA
✪✪✪✪✪
AMON TOBIN
Foley Room Ninja Tune - PIAS
La “Foley Room” –histoire
de couper court aux regards ennuyés- est une
sorte d’aquarium magique,
calfeutré au maximum pour
éviter le parasitage, où les
bruiteurs professionnels
enregistrent leur matériel...
Sésame de l’album, son titre indique le revirement technique décidé par Amon Tobin pour
cette nouvelle plaque. Lassé de repiquer ses
sons sur de vieux vinyls, le musicien décide de
jouer à “l’électroacousticien”, une fois son boulot
sur la B.O. de ‘Splinter Cell’ terminé. Il capte
donc ses sons au gré de promenades diverses,
émeut la corde sensible du Kronos Quartet, et
passe des heures en ‘Foley Room’, histoire
d’enregistrer des potes musiciens massacrer
leur instrument favori, ou encore d’expérimenter
la musicalité de tout et rien. Malheureusement,
si Mike Patton arrive à rendre funky son rectum,
Björk ses nasalités, Aphex... on ne veut même
pas savoir, Tobin se perd au milieu du déluge
de probabilités. Trop transparent au niveau des
sons (on dirait du Four Tet), surproduit, un peu
maladroit, ce nouvel album ne convainc pas autant
qu’il le devrait, mais offre suffisament de grands
moments pour ne pas bouder l’enthousiaste
alchimiste. S’accompagne d’un chouette dvd,
révélant les coulisses de l’entreprise. (GK) Listen
to: Terre Thaemlitz – ‘Love for Sale – Taking Stock in
our Pride’ (Mille Plateaux)
The Ticket_CineNews * 27
Reviews v games
TEST DRIVE UNLIMITED
v
Graphisme ✪✪✪✪✪ Jouabilité ✪✪✪✪✪ Son ✪✪✪✪✪ Durée de vie ✪✪✪✪✪
ÉDITEUR ATARI PLATEFORME PC/XBOX 360 GENRE COURSE
Lorsque les Lyonnais d’Eden Games se sont lancés
dans l’aventure ‘Test Drive Unlimited’ quasiment
personne n’y croyait. Même pas moi, alors que je
crois encore au Père-Noël et à une file d’attente rapide
devant une caisse de supermarché, c’est dire si je
gobe n’importe quoi. Il faut dire qu’avec l’ambition
de reproduire toute l’île d’Oahu (à Hawaï) afin qu’on
puisse y rouler à toute vitesse sur des centaines de
kilomètres de route, ça faisait à peu près autant envie
que ça donnait l’impression qu’on se foutait tout
de même un petit peu de notre gueule. Et pourtant... le résultat est là,
surprenant comme de voir la Vierge Marie en train de se savonner dans
la baignoire ou le Docteur House réconforter un patient en le serrant très
fort dans ses bras. Oui, ‘Test Drive Unlimited’ propose une zone de jeu
immense mais ce n’est pas tout. Si l’on dispose d’une connexion Internet,
on pourra également croiser d’autres joueurs sur les routes et se lancer
dans des défis contre ces derniers. Tout comme il sera possible de créer
ses propres courses, de choisir parmi 90 bolides (quelques motos sont
incluses) reproduits à la perfection, de rouler en solo et s’entraîner contre
des intelligences artificielles, découvrir toute l’île grâce à des épreuves
dans lesquelles il faut conduire des auto-stoppeurs à bon port, et j’en
passe sinon cette phrase risque de devenir interminable et d’être reconnue
par l’Académie Royale de médecine comme le meilleur soporifique de
l’histoire de l’humanité. Le jeu est splendide, verdoyant, criant son amour
au Dieu Couleur sans jamais rien lui sacrifier afin de continuer à lui faire
honneur. Le pilotage se montre plaisant, réaliste ou cohérent (au choix)
et l’on se prend à flâner des heures entières sur l’asphalte brûlante sans
le moindre but. Et c’est long, tellement long qu’on se croirait dans un
‘Gran Turismo’ sans l’aspect un peu saoulant grâce à la grande variété
des épreuves. Une chose est sûre, ce ‘Test Drive’ révolutionne le jeu de
course sur PC et créera probablement un adage pour tous ses futurs
concurrents: “souvent illimité, jamais égalé”. (Yavin)
MARIO
SLAM BASKETBALL
éditeur Nintendo plateforme DS genre Basket
GENJI:
DAYS OF THE BLADEgenre Beat’em all
éditeur Sony plateforme
Playstation 3
Annoncée comme une machine ultra révolutionnaire capable
de multiplier les pains, la PS2 avait mis une longue année
pour accoucher de jeux + / - conformes à son statut de
supposée diva. La PS3 poursuit dans la même direction avec
une première salve de titres dispensables, à l’image de ‘Genji 2’. Moche, truffé
de bugs et excessivement court, ce clone raté d’’Onimusha’ a tout de même le
mérite de faire la lumière sur les fonctions gyroscopiques de la manette Sixaxis:
c’est complètement bidon! Laissez passer la hype et claquez plutôt vos 600 euros
(sic!) quand la bête en vaudra vraiment la peine. (gunnergreg)
v
Graphisme ✪✪✪✪✪ Jouabilité ✪✪✪✪✪ Son ✪✪✪✪✪ Durée de vie ✪✪✪✪✪
Mario n’avait jamais encore foulé le parquet d’un terrain
de basket et Square Enix ne se pensait bon qu’à réaliser
du RPG. Pourtant cette union étonnante vient d’accoucher du nouvel NBA
Jam. D’avantage vicieux avec ses terrains semés d’embûches, beau comme
aucun autre jeu DS ne l’a jamais été et encore plus spectaculaire, ‘Mario Slam
Basketball’ se démarque surtout par son gameplay au stylet. Tout en touché,
très intuitif, c’est un vrai bonheur de diriger le moustachu et ses deux compères,
dont certains issus de la saga ‘Final Fantasy’. Un joli rebond après l’exécrable
‘Mario Foot’. (gunnergreg)
v
STARFOX
COMMAND
éditeur Sony plateforme DS genre Stratégie tour par tour
En dépit de multiples tentatives d’émancipation sur les
autres consoles Nintendo, la série ‘Starfox’ n’est jamais
vraiment parvenue à faire oublier ses débuts fracassants
sur Super Nes. Mais c’était sans compter sur la DS et son stylet magique, lequel
rend le pilotage de ces p’tits vaisseaux tout simplement divin. Réalisé par les
pères du premier volet, ‘Starfox Command’ (d)étonne aussi bien par son aspect
stratégique au tour par tour que par l’intensité des dogfights en mode multi. Avec
Mario, Kirby et maintenant Fox McCloud, la DS s’affirme comme une formidable
machine à relancer les stars sur le déclin. (gunnergreg)
v
Graphisme ✪✪✪✪✪ Jouabilité ✪✪✪✪✪ Son ✪✪✪✪✪ Durée de vie ✪✪✪✪✪
Graphisme ✪✪✪✪✪ Jouabilité ✪✪✪✪✪ Son ✪✪✪✪✪ Durée de vie ✪✪✪✪✪
VIRTUAL VILLAGERS: THE LOST CHILDREN
éditeur Last day of Work plateforme PC genre Gestion
Au cas où le premier épisode vous aurait échappé
(c’est mal et passible de la peine de tête dans le
four) voici le second. Hop, trop bien, j’ai fini ma chronique. Hein, quoi? Ah oups,
j’ai oublié de vous dire que c’était la suite du simulateur de vie le plus mignon de
l’univers, que ça plaît à toute la famille et que je ne sais pas pourquoi je vous en
tartine un pavé puisque vous pouvez essayer la démo sur le site officiel (www.
virtualvillagers.com)... A votre place je n’hésiterais pas, un jeu sans fusillades ni
poursuites en voitures ça paraît un peu absurde au premier abord mais ça fait du
bien dans la caboche. (Yavin)
v
Graphisme ✪✪✪✪✪ Jouabilité ✪✪✪✪✪ Son ✪✪✪✪✪ Durée de vie ✪✪✪✪✪
The Ticket_CineNews * 30