n° 11 - Cinéma Beaubien

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n° 11 - Cinéma Beaubien
GRATUIT
SEPTEMBRE ET
OCTOBRE 2014
&
N° 11
LE CINÉMA
VU PAR...
DENISE BOMBARDIER
CINÉMA
GASTRONOMIQUE
« C’EST COMME LES
CAPITAINE CRUNCH… »
CINÉ-PSY
MOMMY
VALEUR
SÛRE
LA BELLE ET LA BÊTE
ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR
XAVIER DOLAN
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nouveautés
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AIMER, BOIRE ET CHANTER � UN PARALLÈLE PLUS TARD
2 T E M P S , 3 M O U V E M E N T S � L A R I T O U R N E L L E
MOT DE LA RÉDACTION
UN AUTOMNE
FERTILE
L’automne s’annonce fertile pour les cinéphiles. Il débutera avec MOMMY de
Xavier Dolan. J’ai eu l’immense plaisir d’être dans la grande salle Lumière du
Palais des festivals de Cannes le soir de la présentation du film en compétition
officielle. J’ai assisté aux longues minutes d’ovation. Méritées! Xavier Dolan
impose une démarche cinématographique captivante.
Et j’ai aussi vu le film de Stéphane Lafleur, TU DORS NICOLE, à la Quinzaine des réalisateurs. Une autre démarche, tout aussi particulière d’un cinéaste
québécois. Le grand talent de nos créateurs est évident. Les cinéphiles sont
gâtés. Chaque année, le Cinéma Beaubien accueille Ciné Tapis Rouge, un
festival d’échanges cinématographiques. L’an dernier, ce sont les films de la
Bavière qui étaient à l’honneur. En contrepartie, le Fünf Seen Film Festival
retournait l’ascenseur en faisant récemment une belle place au cinéma québécois. J’ai eu la chance d’échanger avec les organisateurs du festival à Starnberg,
en Allemagne, et ils sont jaloux de la grande qualité de notre cinéma. Du 22 au
28 septembre, une sélection des meilleurs films brésiliens récents sera présentée
aux cinéphiles montréalais.
Quelques films québécois indépendants prendront l’affiche cet automne. Très
curieusement, à cause des délais de production, il faut noter deux films mettant en vedette Sophie Desmarais et Maxime Dumontier. QU’EST-CE QU’ON
FAIT ICI? de Julie Hivon et UN PARALLÈLE PLUS TARD de Sébastien Landry pourront être vus à quelques semaines d’intervalle. Malgré la similitude
apparente de l’affiche, les deux films explorent des univers différents, sous des
angles distincts. Deux films à voir. Une autre belle découverte que nous proposerons, 2 TEMPS, 3 MOUVEMENTS de Christophe Cousin.
CINEMABEAUBIEN.COM L’immense succès français QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU?
est toujours sur les écrans et le sera sans doute longtemps, afin que tous ceux
qui recherchent un excellent divertissement puissent en profiter. Les cinéphiles
renoueront sans doute avec le cinéma français avec le film que Jean Cocteau a
élevé au rang des grands classiques en 1946, LA BELLE ET LA BÊTE. Christophe Gans propose une version spectaculaire de ce conte. De grands réalisateurs
français nous livreront leurs films. Alain Resnais nous a quittés récemment et
son dernier film, AIMER, BOIRE ET CHANTER sera présenté à compter du 5
septembre et André Téchiné nous offrira L’HOMME QU’ON AIMAIT TROP le
17 octobre. Dans le même genre, notons LA RITOURNELLE avec un Jean-Pierre
Darroussin attachant et LULU FEMME NUE avec une Karin Viard remarquable.
Les comédies ne sont pas en reste cet automne! SOUS LES JUPES DES FILLES
ne vous laissera pas indifférent avec ce regard caustique des femmes d’aujourd’hui
sur les relations amoureuses et BABYSITTING qui jette un œil sur l’apparente
immaturité des jeunes adultes. Le duo Dany Boon et Kad Merad revient avec
SUPERCONDRIAQUE, absurde et loufoque.
Le Cinéma du Parc offrira aussi aux cinéphiles montréalais une sélection de choix.
Il recevra encore cette année le Festival du nouveau cinéma et l’événement culminera avec la présentation de BJÖRK : BIOPHILIA LIVE. Le film prendra l’affiche
par la suite, pour une seule semaine, en exclusivité. Un événement à ne pas manquer. Les documentaires également seront à l’honneur au Cinéma du Parc. Soulignons particulièrement 20,000 DAYS ON EARTH, une incursion dans la vie de
Nick Cave que les mélomanes ne voudront pas manquer, et DESERT RUNNERS.
Gageons que vous sortirez de ce film essoufflé, couvert de sable!
SURVEILLEZ VOS ÉCRANS
L’équipe de création du Magazine Cinéma Beaubien & Cinéma du Parc travaille d’arrache-pied pour vous proposer bientôt une version électronique.
Restez branchés! (M.F.)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014
3
VALEUR SÛRE
SOMMAIRE
MAGAZINE N° 11
6
11LA BELLE ET LA BÊTE
« […] l’auteur de Crying Freeman et du Pacte des
loups conjugue mythologie antique et action effrénée, romantisme échevelé et magie des effets
spéciaux digitaux. Visuellement, le résultat est un
régal dont Vincent Cassel et Léa Seydoux sont le
cœur et la chair. » (J. Vermelin, Metro)
DANS CE NUMÉRO
5
16
28
30
32
4
En couverture · Mommy
Info-ciné
Mots croisés
Index
L’Opéra au cinéma
12
20
22
CINÉ-PSY
CINÉMA VU PAR…
CINÉMA GASTRONOMIQUE
CINÉMA DU PARC
Solution mots croisés de la page 28
Horizontalement
1. CHEVAUCHEE 2. AU • INTERDITS 3. SABLE • DRAC 4. ARAL • ECUYERE
5. BD • EGAL • ZN 6. EN • GELINAS 7. ANNE • STONE 8. NATURE • CM
9. CREVE • ROHMER 10. ARRETE • REEL 11. ER • RAVEL • FA
12. TRESOR • LIER
Verticalement
A. CASABLANCA B. HUARD • NARRER C. BA • ENTERRE D. VILLENEUVE
E. ANE • RETRO F. UT • EAGLE • EAR G. CERCLE H. HR • LS • ORE
I. EDDYMITCHELL J. EIRE • NOMME K. TARZAN • ELFE
L. ASCENSEUR • AR
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 CINEMABEAUBIEN.COM
EN COUVERTURE
BANDE-ANNONCE
Festival de Cannes 2014 – Prix du jury
MOMMY
« MOMMY est le plus maîtrisé des films “pur style” Dolan. »
(M.-A. Lussier, La Presse)
Un film de Xavier Dolan
Du même réalisateur : Tom à la ferme
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec. 2014. 139 min (V.O.F.).
Drame écrit et réalisé par Xavier Dolan. Mus.
orig. : Noia. Int. : Antoine Olivier Pilon, Anne
Dorval, Suzanne Clément.
SYNOPSIS : Steve O’Connor Després est un
adolescent diagnostiqué d’un TDAH (trouble
déficitaire de l’attention avec hyperactivité). Son
comportement posant problème, il se promène
de centre jeunesse en centre jeunesse depuis
plusieurs années. Son père est décédé. Sa mère,
Diane, vient d’hériter de sa garde complète et se
trouve plutôt désemparée face à sa personnalité
impulsive, voire parfois violente. Heureusement,
la mère et le fils trouveront l’aide appropriée en
la personne de Kyla, une voisine, enseignante en
année sabbatique, qui a remis sa propre vie familiale en question.
CINEMABEAUBIEN.COM NOTES : Prolifique et régulier comme Woody Allen depuis ses débuts
en 2009, Xavier Dolan, avec MOMMY, en est déjà à son cinquième
long métrage. Son nouveau film, talk of the town de Cannes au printemps dernier, a joui d’une ovation monstre au festival, remportant le
Prix du jury ex-aequo avec Jean-Luc Godard qui y présentait Adieu
au langage. Dans MOMMY, Dolan renoue avec deux de ses comédiennes fétiches : Anne Dorval, jouant la mère de Steve, et Suzanne
Clément, l’enseignante bienveillante. Entre ces deux femmes se distingue Antoine Olivier Pilon, jeune comédien de dix-sept ans, vu au
grand écran dans Les Pee-Wee 3D, Laurence Anyways et Frisson des
collines. Mais c’est sa présence dans le vidéoclip College Boy d’Indochine, signé par Dolan, qui l’a prédestiné à incarner Steve, l’adolescent intempestif au cœur de l’histoire. Avec Pilon et Dorval, Dolan le
scénariste aborde à nouveau les relations mère-fils, terreau fertile aux
accents freudiens inépuisables, cette fois dans le but, selon lui, d’embellir l’image maternelle plutôt abîmée de J’ai tué ma mère. Si ses
dialogues sont toujours aussi chargés d’intensité, visuellement, Dolan
ose avec une direction photo cadrée dans un format d’image (aspect
ratio) 1 :1, antithèse du cinémascope conventionnel. En résulte une
œuvre à la signature forte, colorée par des chansons pop aussi diversifiées que solidement ancrées dans la mémoire collective, une œuvre
pétrie par un créateur qui n’a pas fini d’explorer l’univers du septième
art comme un enfant s’appropriant peu à peu un terrain de jeu aussi
vaste que son propre imaginaire. (P.B.)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014
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PAR MARCEL GAUMOND
CINÉ-PSY
COMMENTAIRE SUR LE FILM
MOMMY DE XAVIER DOLAN
DE XAVIER DOLAN
LE RETOUR À LA MÈRE
DES ORIGINES PATRIARCALES DU COMPLEXE D’ŒDIPE
En 1912/1913, Sigmund Freud tenta, en s’inspirant principalement des travaux de l’anthropologue James George Frazer
(Totemism and Exogamy), mais aussi de ceux du biologiste
Charles Darwin sur la « horde primitive », de fonder sa découverte du complexe d’Œdipe dans un évènement historique qui
aurait amorcé la civilisation.
L’hypothèse de Freud développée dans son Totem et tabou
peut se résumer comme suit… Dans les temps primitifs, l’être
humain vivait au sein de petites hordes, chacune étant dominée par un mâle puissant qui en était à la fois le maître et le
père. Les fils de la horde ne pouvaient se procurer des femmes
que par rapt, au risque, si attrapés par le père, d’être tués, châtrés ou bannis. Si bien qu’un jour, pour que cesse cette situation brutale et frustrante, les fils décidèrent de se liguer contre
ce père : ils le tuèrent et le mangèrent.
Saisis par le remords d’avoir tué l’être puissant, ils décidèrent
de lui élever un culte. Le père devint le « totem » de la horde,
un totem auquel seraient dorénavant associés deux principaux
« tabous » : celui de s’approprier la position du père (l’interdit
de tuer) et le renoncement à posséder sexuellement mères et
sœurs (l’interdit de l’inceste). Soit précisément les crimes qui
furent commis par Œdipe, ce héros de la mythologie grecque
dans l’histoire duquel Freud eut la conviction de trouver la
clef des névroses.
DES ORIGINES MATRIARCALES DES FORMATIONS PSYCHOTIQUES
À la même époque, Carl Gustav Jung publiait son premier
ouvrage majeur : Métamorphoses de l’âme et ses symboles.
Dans ce livre, à la lumière de la problématique vécue par les
schizophrènes dont il avait la charge en sa qualité de psychiatre, Jung avança pour sa part l’hypothèse que certaines
maladies mentales ne pouvaient être comprises qu’en situant
leur origine dans le registre présexuel de la vie de ces patients.
À ce stade, ce n’est pas tant la pulsion sexuelle qui se présente comme fondamentale, mais plutôt les pulsions qui vont
permettre à l’être humain d’assurer sa survie immédiate, le
6
besoin de manger et celui d’être protégé contre toute force
menaçante, besoins intimement associés au monde de la mère.
Si dans la version freudienne du mythe des origines l’accent
est mis sur le Père, être possessif et destructeur qui, une fois
amadoué comme objet de culte est susceptible de devenir un
allié bienveillant, dans la version jungienne de ce mythe, c’est
la Mère qui mobilise principalement l’attention. Une Mère qui
de nourrissante et protectrice risque de cannibaliser l’enfant
ou de l’empoisonner, si celui-ci ne parvient pas à s’affranchir
de sa tutelle avec l’aide du Père. Père et Mère de nos origines
biologiques et psychiques qui nous renvoient aux époques
matriarcales et patriarcales de notre immémoriale genèse.
Jacques Lacan, tout comme Jung, psychiatre, aborda lui aussi
l’inconscient par les psychoses ; ce qui l’amena en revisitant
le complexe d’Œdipe à postuler que l’agent majeur de castration ne trouvait pas tant son origine comme fantasme dans
la force paternelle que dans la relation primordiale à la mère,
cet être qu’absorbe l’enfant (la mère nourricière), mais qui
peut tout autant absorber celui-ci (la mère dévorante). Et dans
cette perspective analytique, je pense au propos de Marie Balmary, psychanalyste française formée dans le giron lacanien,
qui, dans son ouvrage La Divine Origine, interprète le « tu ne
mangeras pas de ce fruit » de la genèse biblique comme la
faute originelle de l’être humain, soit le fait de manger l’autre,
que ce fait signifie la destruction phallique ou qu’il signifie,
son étouffement maternel.
DU MEURTRE DE LA MÈRE À L’ÉDIFICATION DE SON CULTE :
DE J’AI TUÉ MA MÈRE À MOMMY
Dans les notes d’introduction que Xavier Dolan a rédigées
pour nous présenter MOMMY, il nous dit :
« […] s’il est un sujet que je connaisse sous toutes ses coutures, qui m’inspire inconditionnellement, et que j’aime pardessus tout, c’est bien ma mère. Quand je dis ma mère, je
pense que je veux dire LA mère en général, sa figure, son rôle.
Car c’est à elle que je reviens toujours. C’est elle que je veux
voir gagner la bataille, elle à qui je veux écrire des problèmes
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 CINEMABEAUBIEN.COM
Chronique
Ciné-psy
{
Je révèle à regret ce suprême mystère :
Des déesses sublimes trônent dans l’espace,
Dans le vide impalpable, dans la solitude!
Ni le lieu ni le temps n’existent autour d’elles,
Et l’on se sent troublé, rien que de parler d’elles,
Ce sont... ce sont les Mères!
EXTRAIT DU FAUST
DE GOETHE
pour qu’elle ait toute la gloire de les régler, elle à travers qui je me pose des
questions, elle qui criera quand nous nous taisons, qui aura raison quand
nous avons tort, c’est elle, quoi qu’on fasse, qui aura le dernier mot, dans
ma vie. »
Autrement dit, après avoir symboliquement, il y a cinq ans, « tué sa mère »,
film que Dolan a associé, dans ses propres mots, à sa « crise de puberté »,
voilà que grâce au recul du temps, il en fait maintenant, en cette période
de « crise existentielle », un monument, une référence définitive, absolue.
Freud dirait « un totem »!
Plus que d’une pulsion matricide, J’ai tué ma mère révèle l’ambivalence d’un fils qui n’a comme seul refuge que cette mère aimante dont il
dépend absolument, mais dont il importe aussi absolument qu’il s’affranchisse. L’homicidé ici est en réalité le père qui ne se manifeste que lorsque
celui-ci se débarrasse du fils en le dompant au pensionnat. De même, dans
MOMMY, Dolan s’en sera débarrassé en l’infligeant d’une mort prématurée. Apparemment non tué par le fils, mais toute cette violence chez celuici, violence couplée d’un amour excessif pour sa mère et de son désir d’être
« l’homme de la maison », n’en fait-il pas le prototype œdipien!? Peut-être,
mais en écoutant Dolan nous dire « Il était crucial que le film, par tous les
moyens possibles et imaginables, soit une fable rayonnante sur le courage,
la transmission, l’amour et l’amitié », je me dis que cet éloge de la mère est
en même temps un éloge de la féminité que tout homme porte en lui, féminité si souvent crainte et injustement persécutée depuis le début de l’ère
patriarcale! Un éloge que l’on pourrait imaginer être celui qu’adresserait
Œdipe à sa mère dans la pièce de théâtre Jocaste reine de Nancy Houston.
Et alors, je dis à Dolan : chapeau! Mille fois, chapeau! Manifestement,
par son travail d’artiste-créateur, Dolan secoue le pommier de nos vieilles
images identitaires qui n’ont de fondement, en définitive, que notre
angoisse face à l’Inconnu!
« Téchiné sonde les abîmes d’un
fameux fait divers criminel […] un
conte de fées qui tourne au film de
vampires. »
(J. Goldberg, Les Inrocks)
L’HOMME QU’ON
AIMAIT TROP
Un film de André Téchiné
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2014. 116 min (V.O.F.). Drame réalisé par
André Téchiné. Scén. : André Téchiné, Jean-Charles Le Roux, Cédric
Anger, d’après l’œuvre de Renée et Jean-Charles Le Roux. Mus. : Benjamin Biolay. Int. : Catherine Deneuve, Guillaume Canet, Adèle Haenel.
SYNOPSIS : De retour d’Afrique après l’échec de son mariage, la jeune
Agnès retrouve sa mère, qui possède un casino à Nice. Sur place, elle
tombe amoureuse de Maurice et lui voue une confiance aveugle, même
si ce dernier est manipulateur et fréquente le milieu interlope. Sur l’insistance de Maurice, Agnès trahit sa mère puis disparaît mystérieusement.
NOTES : Après La Fille du RER, André Téchiné s’inspire à nouveau
d’un fait divers ayant marqué la France, cette fois-ci en 1977, avec
ce drame dans lequel Catherine Deneuve se surpasse et où Guillaume
Canet s’offre un contre-emploi redoutable. Adèle Haenel, vue récemment dans Suzanne, devient Agnès, une jeune femme victime de son
innocence et de ses sentiments. Avec le brio des acteurs et la sordidité
de cette histoire, le cinéaste nous sert son meilleur film des dix dernières
années. (P.B.)
7
Festival international du film de Berlin - Prix Alfred-Bauer
Festival international du film de Berlin - Prix Fipresci
« Une balade parisienne où Isabelle
Huppert déploie tout son savoirfaire. » (Le Clap)
« […] la vie de trois couples dans un
vaudeville drôle, léger et réjouissant. » (A. Grasset, Le Parisien)
LA RITOURNELLE
AIMER, BOIRE ET
CHANTER
Un film de Marc Fitoussi
Du même réalisateur : Copacabana
Un film de Alain Resnais • Du même réalisateur : Les Herbes folles
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2014. (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par
Marc Fitoussi. Int. : Isabelle Huppert, Pio Marmai, Jean-Pierre
Darroussin.
SYNOPSIS : Éleveurs de bovins, Brigitte et Xavier mènent une
vie routinière à la campagne depuis que leurs enfants, devenus
adultes, ont quitté le nid familial. Une fête tenue dans la maison
voisine viendra cependant troubler Brigitte. Elle voit son désir de
liberté s’épanouir lorsqu’elle y rencontre un jeune Parisien, Stan,
âgé de 25 ans. Elle décide finalement de partir le rejoindre à Paris
dans un voyage qui lui réserve bien des surprises.
NOTES : Dans LA RITOURNELLE, Isabelle Huppert retrouve le
réalisateur qui l’avait dirigée dans son très beau film précédent,
Copacabana. Une fois de plus, la comédienne incarne celle qui
fonce et tente le tout pour le tout. Réflexion sur le temps qui passe,
sur le couple, sur le désir de refaire sa vie, le film aborde les multiples facettes du quotidien à deux et repose avec succès sur le jeu
d’acteurs de haut calibre. (P.B.)
8
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France . 2014. 108 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Alain
Resnais. Scén. : Laurent Herbiet, d’après l’œuvre d’Alan Ayckbourn. Mus.
orig. : Mark Snow. Int. : Sabine Azéma, André Dussollier, Sandrine Kiberlain.
SYNOPSIS : Au Yorkshire, trois couples apprennent que leur ami George
Riley souffre d’un mal incurable. Colin et sa femme Kathryn lui proposent de
se joindre à leur troupe de théâtre amateur et de donner la réplique à Tamara,
la femme de Jack. Soupçonneux, ce dernier tente de persuader Monica, l’ancienne épouse de George, maintenant avec Simeon, de retourner auprès de
son mari. De toute évidence, les trois femmes ne sont pas indifférentes au
charme de George.
NOTES : AIMER, BOIRE ET CHANTER est l’œuvre ultime d’Alain Resnais.
Une fois de plus, le cinéaste a su se renouveler et déjouer les codes du septième art avec cette adaptation de la pièce d’Alan Ayckbourn, inspirée par une
atmosphère théâtrale et parsemée de dessins de Blutch. Les acteurs prennent
un plaisir évident et contagieux à interpréter ce drôle de chassé-croisé amoureux. (J.B.-B.)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 CINEMABEAUBIEN.COM
LULU FEMME NUE
Un film de Solveig Anspach • De la même réalisatrice : Haut les cœurs!
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2013. 90 min (V.O.F.). Comédie dramatique
réalisée par Solveig Anspach. Scén. : Solveig Anspach et Jean-Luc
Gaget, d’après l’œuvre d’Étienne Davodeau. Mus. orig. : Martin
Wheeler. Int. : Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac.
SYNOPSIS : Après un nouvel échec dans sa quête de boulot, Lulu
décide de fuguer sur un coup de tête, laissant derrière elle son mari
et ses trois enfants. Cette fuite l’amène dans une petite ville de province, au bord de la mer, où elle croise Charles, débonnaire et protecteur. Elle vivra cette nouvelle liberté au quotidien au fil d’autres
rencontres qui l’aideront à faire les choix de vie qui s’imposent.
Festival du film de Sarlat – Prix d’interprétation féminine - Karin Viard
« D’une histoire de rien, Solveig Anspach fait une aventure merveilleuse.
Voici un film qui rend heureux. »
(J. Garcin, Le Nouvel Observateur)
CINEMABEAUBIEN.COM NOTES : Le magnifique diptyque du bédéiste Étienne Davodeau
prend forme au grand écran grâce au regard empathique et jamais
moralisant de la réalisatrice Solveig Anspach. Karin Viard joue
avec naïveté cette femme avide d’indépendance qui remet en question sa vie entière. À ses côtés, le toujours réjouissant Bouli Lanners
incarne, avec calme et assurance, celui qui adoucira les craintes de
Lulu, lui apprenant le vrai sens du mot liberté. (P.B.)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014
9
« Habitué des films de Pedro Almodóvar, Javier Cámara est aussi formidable que méconnaissable dans le
rôle d’un enseignant fan irréductible
des Beatles. » (Le Clap)
« Voilà une formidable comédie et
un brillant défilé de talentueuses
actrices. »
(P. Vavasseur, Le Parisien)
SOUS LES JUPES
DES FILLES
VIVRE EST FACILE AVEC
LES YEUX FERMÉS
Un film de Audrey Dana
Un film de David Trueba
ESPAGNE
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2014. 116 min (V.O.F.). Comédie réalisée par
Audrey Dana. Scén. : Audrey Dana, Murielle Magellan et Raphaëlle
Desplechin. Mus. orig. : Imany. Int. : Isabelle Adjani, Laetitia Casta,
Audrey Dana, Vanessa Paradis
romantiques, elles sont aussi dissemblables qu’attachantes, séduisantes
ou même excentriques par moments. En couple ou célibataires, onze
Parisiennes s’émancipent au gré des aventures printanières, amoureuses ou familiales, disséminées dans ce film choral survitaminé.
SYNOPSIS : À l’automne 1966, en Espagne, un enseignant entreprend un voyage en voiture afin de se rendre à Almeria, lieu de tournage du film How I Won the War, mettant en vedette John Lennon.
Sur sa route, il prendra à son bord une jeune femme et un adolescent,
tous deux en fugue, et tentera de partager avec eux sa passion pour le
célèbre Beatles et ses idéaux d’espoir et de liberté.
NOTES : Avec sa distribution éclatante comprenant, outre Adjani et
Casta, Vanessa Paradis, Alice Taglioni, Sylvie Testud et Marc Lavoine,
ce premier long métrage comme réalisatrice de la comédienne Audrey
Dana explore toutes les facettes de la femme d’aujourd’hui avec un
humour coquin, déboulonnant au passage les clichés les plus persistants sur les relations hommes-femmes. C’est avec un culot certain
que Dana dresse le portrait de ces jeunes dames, complexes ou décomplexées, jouées par des actrices aussi opposées qu’enjouées. (P.B.)
NOTES : En février dernier, le film de David Trueba a tout raflé ou
presque à la cérémonie des Goya, l’équivalent des Oscars pour le
cinéma de langue espagnole. Obtenant six récompenses, dont meilleur
film, meilleur réalisateur et meilleur acteur (formidable Javier Cámara,
acteur fétiche d’Almodóvar), le long métrage évoque avec tendresse
les espoirs intergénérationnels des trois personnages principaux. N.B.
Le titre anglais (Living is Easy with Eyes Closed) fait référence aux
paroles de la chanson Strawberry Fields Forever des Beatles. (P.B.)
SYNOPSIS : Où en sont les femmes en 2014? Modernes, carriéristes,
10
GÉNÉRIQUE : Espagne. 2013. 108 min (V.O. espagnole avec S.-T.F.
de Vivir es fácil con los ojos cerrados). Comédie dramatique écrite
et réalisée par David Trueba. Mus. orig. : Pat Metheny. Int. : Javier
Cámara, Francesc Colomer, Ariadna Gil.
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 CINEMABEAUBIEN.COM
Une publication
DES ÉDITIONS
inc.
VALEUR SÛRE
Éditeurs
Les Éditions Le Clap
Mario Fortin
Coordonnateur du contenu
Simon Leclerc
Directrice artistique
Martine Lapointe
Infographiste
Catherine Ducharme
Responsable de la programmation
Mario Fortin
« La beauté des décors, des costumes
et de la photo insuffle à sa recréation,
visuellement très inspirée, toute la magie
du conte. » (V. Pescheux, Télé 7 jours)
Réviseure
Marie Chabot
Chroniqueurs
Jessyka Beauregard-Blouin, Christian
Bégin, Pierre Blais, André Caron,
Marcel Gaumond, Sami Gnaba, Patrick
Lonergan, Pier-Hugues Madore,Serge
Pallascio, Frédérique Tiéfry
Publicité
Vincent Labrecque
514 281-1900, poste 44
[email protected]
Richard Harvey
Sans frais : 1 800 361-2470, poste 132
[email protected]
LA BELLE ET
LA BÊTE
Un film de Christophe Gans
FRANCE � ALLEMAGNE
Plus de 300 points de distribution
Le Magazine Beaubien est publié 6 fois
par année par les Éditions Le Clap inc.
GÉNÉRIQUE : France · Allemage. 2014.
114 min (V.O.F.). Conte fantastique réalisé par Christophe Gans. Scén. : Christophe
Gans et Sandra Vo-Anh, d’après l’œuvre de
Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Mus. orig. :
Pierre Adenot. Int. : Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier.
Distribution Publicité Sauvage
Distributeur officiel du magazine
Beaubien
BANDE ANNONCE
Sabrina Castonguay
Sans frais : 1 800 361-2470, poste 128
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Horaire des films · 514 721-6060
Courriel · [email protected]
Site Internet · cinemabeaubien.com
SYNOPSIS : Au début du XIXe siècle, après avoir volé
une rose, un père de six enfants est condamné à mort par
un prince mi-homme, mi-bête. La plus jeune de ses filles
décide de se sacrifier afin de lui sauver la vie. Elle se
rend au domaine de la Bête où elle découvrira un monde
étrange et enchanteur et fera la lumière sur le passé de
cette créature damnée par le destin.
NOTES : Le nouveau film de Christophe Gans tend à
faire oublier les versions de cette histoire légendaire, ô
combien différentes, de Cocteau et Disney. Doté d’une
direction artistique soignée rappelant les tableaux du
XIXe siècle et d’effets spéciaux des plus spectaculaires,
LA BELLE ET LA BÊTE se divise en une romance
épique et un conte fantastique. Complices et séducteurs,
Vincent Cassel (Black Swan) et Léa Seydoux (La Vie
d’Adèle) sautent à pieds joints dans ce récit féérique
grandiose. (P.B.)
LES ÉDITIONS LE CLAP
2327, boul. du Versant-Nord, #290
Québec (Québec) G1N 4C2
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014
11
PAR SERGE PALLASCIO
LE CINÉMA
DENISE
BOMBARDIER
CRÉDIT PHOTO : MAUDE CHAUVIN
VU PAR…
Denise Bombardier est une personnalité incontournable du paysage médiatique québécois depuis plus de 40 ans. Journaliste et
écrivaine, elle est présente sur toutes les lignes de feu. « Je suis encore dans ma capacité d’indignation », avoue-t-elle tout en
reconnaissant qu’elle marche sur un fil de fer. « Nous vivons dans une société où règne la liberté d’opinion mais en même temps
qui rêve d’être une société unanime ». Denise Bombardier sait fort bien qu’on se méfie des gens dont la fonction est liée à l’intelligence mais refuse de pratiquer la langue de bois. Du même souffle, elle constate que « le Québec est d’abord une émotion ». Denise Bombardier vit dans le doute et l’intensité. Pour la première fois, elle partage ses amours cinématographiques.
Éditions Le Clap : Quel est votre premier souvenir cinématographique?
D.B. : Je suis d’abord dans la fiction. J’ai horreur des documentaires à messages ou qui portent des jugements.
Denise Bombardier : Mon premier souvenir se déroule dans le
sous-sol de l’église Saint-Vincent-Ferrier dans le nord de Montréal. On m’avait amenée voir un film sur Maria Goretti qui avait
été assassinée à la suite d’une agression sexuelle (La Fille des
marais, film italien de 1949 avec Ines Orsini. On peut en voir
quelques plans dans Les Invasions barbares de Denys Arcand).
C’était un film très pieux, mais aussi très épeurant quand on a
dix ou onze ans. À la même époque, j’ai vu Gone with the Wind
(Victor Fleming, 1939) à New York, avec ma mère. Je prenais la
mesure de la force du cinéma.
E.L.C. : Que demandez-vous à un film?
E.L.C. : La rencontre avec le film « illuminateur » est un moment
important. Quel est-il?
D.B. : C’est Nuit et brouillard (1955) d’Alain Resnais. J’ai été
élevée dans le culte des Juifs par des tantes qui avaient travaillé
pour eux. Dès l’âge de treize ans, je me suis mise à lire systématiquement sur l’Holocauste et j’ai vu le film de Resnais. Ce sont
32 minutes dans l’éblouissement de l’horreur.
E.L.C. : Que préférez-vous? Le documentaire ou le cinéma de
fiction?
12
D.B. : De me dépayser. Il n’est pas nécessaire que le film se
déroule en Inde, mais j’aime que cela soit dans un monde qui
n’est pas forcément le mien. On se rend compte qu’il y a des
choses qui unissent tous les êtres humains.
E.L.C. : Quel genre de spectatrice êtes-vous?
D.B. : Mis à part les préjugés que je puis avoir envers un réalisateur, je crois que je suis une bonne spectatrice. Mais je n’aime
pas toujours les films à propos desquels les gens s’emballent. Je
n’aime pas les films abscons. Je n’aime pas la science-fiction. Et
puis j’ai un côté très fleur bleue. J’adore des films comme When
Harry Met Sally (Bob Reiner, 1989) ou The Sound of Music
(Robert Wise, 1965)
E.L.C. : Quels sont les trois films que l’on devrait regarder en
priorité pour comprendre ce qui vous anime du point de vue des
valeurs fondamentales?
D.B. : Mon premier choix est La Dolce Vita (Federico Fellini,
1960). Ce film extraordinaire annonçait déjà la décadence de
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 CINEMABEAUBIEN.COM
«
«
Chronique
Le cinéma vu par...
la société dans laquelle on vit aujourd’hui. Mon deuxième choix est Le
Déclin de l’empire américain (Denys Arcand, 1986), un film sur la société
québécoise avec ses rêves brisés et la difficulté de reconstruire son identité. Mon troisième est Out of Africa (Sydney Pollack, 1985) parce qu’il
propose un dépaysement absolu et, en même temps, fait réfléchir sur les
relations amoureuses.
E.L.C. : Quel serait le film, toutes époques confondues, dans lequel vous
auriez aimé jouer?
D.B. : J’aurais aimé jouer dans Out of Africa parce que le personnage féminin n’est pas seulement une amoureuse, mais aussi une femme de tête.
Ce film est l’équivalent du Survenant (1945), le roman de Germaine
Guèvremont.
«
E.L.C. : Quelle actrice auriez-vous aimé être?
LE MIROIR ET
LA TECHNIQUE
D.B. : Helen Mirren. C’est une actrice
imprévisible.
E.L.C. : Quelles sont selon vous les principales force et faiblesse du cinéma
québécois?
D.B. : Sa faiblesse, c’est la déprime et la victimisation qu’on retrouve dans
nos films. Sa force, c’est le regard neuf de l’américanité en français.
E.L.C. : Complétez la phrase suivante : « Si le cinéma n’existait pas… »
D.B. : Si le cinéma n’existait pas, quelqu’un songerait à l’inventer. L’être
humain désire être recréé à travers l’image pour se voir vivre, agir, aimer
et mourir. Cela est inscrit au plus profond de son âme.
E.L.C. : Narcisse est probablement le premier acteur de cinéma.
« Saluons le sérieux d’un scénario
brillant comme un diamant. »
(F.-G. Lorrain, Le Point)
LE DERNIER DIAMANT
Un film de Éric Bernier • Du même réalisateur : Le Serpent
FRANCE � BELGIQUE � LUXEMBOURG
D.B. : Exactement.
« Le cinéma, c’est la rencontre du miroir et de la technique », lance-telle comme une conclusion à notre entretien. Denise Bombardier sait
de quoi elle parle. N’a-t-elle pas, elle aussi, cédé à la tentation de traverser de l’autre côté du miroir à quelques reprises? De Entre la mer et l’eau
douce de Michel Brault (1960), où elle était amoureuse de Steve interprété par Gérald Godin, à L’Odyssée d’Alice Tremblay réalisé par Denise
Filiatrault (2002), dans lequel elle joue ironiquement le rôle d’une reine
féministe mariée à un roi macho. « Intensité », nous avait-elle dit pour
décrire sa vie. Il faudra ajouter « autodérision » et « passion de vivre ».
LE MUSÉE IMAGINAIRE de Denise Bombardier
Un auteur : Gabrielle Roy. Elle est le plus grand écrivain canadien.
Une œuvre littéraire : Anna Karénine (1877) du Russe Léon Tolstoï.
Un musicien : L’Italien Claudio Monteverdi.
Une œuvre musicale : La Fantaisie en fa mineur pour piano à quatre mains de
Franz Schubert.
Un artiste visuel : Le peintre français Auguste Renoir.
Une œuvre visuelle : La Crucifixion, peinte en 1565, par Le Tintoret. Cette œuvre
relève du génie.
Un lieu géographique : Venise. C’est l’endroit le plus singulier de la terre. À Venise,
rien ne bouge.
CINEMABEAUBIEN.COM GÉNÉRIQUE : France · Belgique · Luxembourg. 2014. 108 min
(V.O.F.). Thriller réalisé par Éric Barbier. Scén. : Éric Barbier, TrânMinh Nam et Marie Eynard. Mus. orig. : Renaud Barbier. Int. : Yvan
Attal, Bérénice Bejo, Jean-François Stévenin.
SYNOPSIS : Cambrioleur haut de gamme, Simon concocte avec son
équipe le vol du « Florentin », un diamant réputé qui sera bientôt mis
aux enchères. Afin d’arriver à ses fins, il doit séduire une experte diamantaire chargée de la vente depuis le décès soudain de sa mère. Si la
combine semble fonctionner au quart de tour, les voleurs verront leur
plan prendre une tournure aussi mauvaise qu’inattendue.
NOTES : Alors que le genre n’est plus à la mode, LE DERNIER DIAMANT renoue avec le film de braquage, flirtant avec le polar noir à la
Melville et le film de casse qui nous tient en haleine. Yvan Attal (Ma
femme est une actrice) et Bérénice Bejo (The Artist) se prêtent à un jeu
de séduction avec leur savoir-faire habituel, pendant que la réalisation
alerte d’Éric Barbier n’a d’autre but que de nous divertir avec un film
de casse au scénario fort bien ficelé. (P.B.)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014
13
Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez –
Prix spécial du jury et Prix du public - Philippe Lacheau et
Nicolas Benamou
BABYSITTING
Un film de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France . 2014. 85 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Philippe
Lacheau et Nicolas Benamou. Scén. : Pierre Lacheau, Julien Arruti et Tarek
Boudali. Int. : Philippe Lacheau, Alice David, Gérard Jugnot.
SYNOPSIS : Cherchant à faire garder le temps d’une nuit Rémy, son fils turbulent, un riche patron décide de confier cette tâche à Franck, l’un de ses
employés. L’ennui, c’est que les amis de ce dernier débarquent en groupe
dans la demeure du patron afin de souligner le trentième anniversaire du
baby-sitter improvisé. Dans l’effervescence de cette boum qui dégénère, le
pire survient lorsque Franck constate que Rémy a disparu.
NOTES : Conçu comme une comédie classique où le personnage principal
perd complètement la maîtrise de la situation, BABYSITTING s’inspire
aussi bien de The Hangover pour l’amitié indéfectible d’amis immatures que
de Projet X pour l’aspect open house hors de contrôle dont on a filmé l’entièreté. En résulte une œuvre pourtant familiale qui nous fait découvrir le talent
naturel du comédien Philippe Lacheau. (P.B.)
« Ce drame estival rempli d’espoir
compte dans sa distribution la talentueuse Sophie Desmarais dans le rôle
de Lily. » (Le Clap)
QU’EST-CE QU’ON
FAIT ICI?
Un film de Julie Hivon • De la même réalisatrice : Tromper le silence
GÉNÉRIQUE : Québec. 2013. 98 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé
par Julie Hivon. Mus. orig. : Serge Nakauchi Pelletier. Int. : Sophie Desmarais, Maxime Dumontier, Joëlle Paré-Beaulieu, Charles-Alexandre
Dubé, Guylaine Tremblay.
SYNOPSIS : Par un bel été, cinq amis d’enfance dans la vingtaine voient
leur vie basculer lorsque l’un d’eux, Yan, meurt dans un accident de voiture. Maxime, Roxanne, Simon et Lily, la petite sœur du disparu, vont
chercher à trouver un sens à cette perte tragique. Maxime tombe dans
l’autodestruction, Roxanne cumule les aventures d’un soir, Simon tente
de renouer avec un amour perdu et Lily s’engage dans une relation.
Après le désespoir, la force de l’amitié les fera regarder vers l’avenir
d’un bon œil.
NOTES : La réalisatrice Julie Hivon retrouve Maxime Dumontier, le
jeune perturbé de Tromper le silence, pour son troisième long métrage.
Hivon explore dans ce film, tourné entièrement à Granby, sa ville natale,
les attentes et les craintes des jeunes adultes face à leur bonheur et leur
futur. Ce drame estival rempli d’espoir compte dans sa distribution la
talentueuse Sophie Desmarais dans le rôle de Lily. (P.-H.M.)
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VICTOR « YOUNG » PEREZ
Un film de Jacques Ouaniche
QUÉBEC
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2013. 110 min (V.O.F.). Drame réalisé par
Jacques Ouaniche. Scén. : Yoni Darmon et Jacques Ouaniche. Int. :
Brahim Asloum, Steve Suissa, Isabella Orsini, Patrick Bouchitey, Davy
Sardou, Colin Deleau.
SYNOPSIS : En 1929, le Juif arabe Victor « Young » Perez s’entraîne
à la boxe avec son frère Ben. Ensemble, ils quittent la Tunisie pour
se rendre à Paris où Victor enfile les victoires : 91 sur 136, dont 27
par K.-O. Mais la guerre éclate et ils sont tous deux envoyés dans un
camp de concentration. Fanatique de boxe, le commandant force Victor
à affronter un colosse nazi.
NOTES : Il est plutôt inusité de raconter les exploits d’un boxeur dans
le contexte de la Seconde Guerre mondiale et encore plus surprenant de
situer ce combat inégal (20 kilos de différence entre les deux pugilistes)
dans un camp de la mort nazi. On pourrait penser à un croisement entre
La Liste de Schindler de Spielberg et Comme un taureau sauvage de
Scorsese. Pourtant, ce récit haletant est basé sur des faits vécus. (A.C.)
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INFO-CINÉ
LÉGENDES
V.F.
V.O.A.
V.O.S.-T.F.
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12 $
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SUPERCONDRIAQUE
Un film de Dany Boon • Du même réalisateur : Rien à déclarer
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2014. 108 min (V.O.F.). Comédie écrite et réalisée par
Dany Boon. Mus. orig. : Klaus Badelt. Int. : Dany Boon, Kad Merad, Alice Pol.
SYNOPSIS : Romain Faubert est atteint d’hypocondrie. Il s’imagine continuellement souffrant d’une quelconque maladie et a une peur démentielle de la
malpropreté. Romain multiplie les visites chez son médecin et ami Dimitri qui,
lui, en a marre des lubies de son patient et entend, pour le guérir, lui trouver
l’âme sœur. La rencontre impromptue avec la sœur de Dimitri, une activiste qui
croit à tort que Romain est un révolutionnaire en danger, changera du tout au
tout la vie de ce malade imaginaire.
NOTES : Dany Boon devient l’homme à tout faire de SUPERCONDRIAQUE.
Il réalise, scénarise et joue le personnage angoissé au cœur de cette histoire
absurde et loufoque. Rendant certaines scènes désopilantes, dont celle du
décompte célébrant l’arrivée du Nouvel An, le comédien s’éclate à qui mieux
mieux aux côtés de son inséparable compagnon d’infortune Kad Merad (Bienvenue chez les Ch’tis), toujours aussi juste en faire-valoir exaspéré. (P.B.)
« Sophie Desmarais, en amoureuse
mutine, s’affirme une fois de plus
avec force et caractère. »
(C.-H. Ramond, Films du Québec)
UN PARALLÈLE
PLUS TARD
Un film de Sébastien Landry
CECI N’EST PAS UN POLAR
Un film de Patrick Gazé
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec. 2014. 95 min (V.O.F.). Drame réalisé par
Sébastien Landry. Scén. : Alexandre Soublière. Mus. orig. : Will
Driving West. Int. : Maxime Dumontier, Sophie Desmarais, Louise
Richer.
SYNOPSIS : Sur un coup de tête, Léandre décide de quitter sa copine,
Claire, et son emploi d’informaticien spécialisé afin de se rendre sur la
Côte-Nord, dans son village natal. Il s’installe dans la maison de sa
tante et renoue avec Ève, un amour de jeunesse. Cependant, la situation dégénère lorsque la police se met à ses trousses à la suite d’une
enquête le reliant à la vente d’informations confidentielles à la mafia.
NOTES : UN PARALLÈLE PLUS TARD est le quatrième long
métrage à prendre l’affiche depuis un an mettant en vedette Sophie
Desmarais. Loin d’être redondant, ce nouveau rôle permet une fois
de plus à la jeune comédienne de crever l’écran. Le décor naturel de
Havre-Saint-Pierre et l’intrigue policière font de ce premier film de
Sébastien Landry une œuvre singulière dans le paysage du cinéma
québécois. (P.B.)
18
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec. 2014. (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par Patrick
Gazé. Int. : Roy Dupuis, Christine Beaulieu, Sylvie Boucher, Roc Lafortune,
Gildor Roy.
SYNOPSIS : En novembre, à Montréal, un chauffeur de taxi dans la cinquantaine, solitaire et aigri, sillonne les rues froides de la ville pour oublier ses
problèmes et sa rancune envers son ex-conjointe. Il prend à son bord une
jeune femme réservée qui l’intrigue. Il s’éprend d’elle et découvre qu’elle
cache un lourd secret. Ne voulant pas compromettre sa relation naissante, il
décide de mener une enquête discrète.
NOTES : Multipliant les rôles difficiles tant à la télévision qu’au cinéma, Roy
Dupuis s’investit ici dans un personnage qui n’est pas sans rappeler l’inquiétant Travis Bickle, interprété par Robert De Niro, dans Chauffeur de taxi de
Martin Scorsese. Il est bien soutenu par des acteurs de grand talent comme la
grande Sylvie Boucher et le très grand Gildor Roy que l’on ne voit pas assez
souvent au grand écran. (A.C.)
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PAR CHRISTIAN BÉGIN
CINÉMA
PHOTO : TÉLÉ-QUÉBEC
GASTRONOMIQUE
« C’EST COMME LES
CAPITAINE CRUNCH… »
Souvent on fait ça, non? Souvent, certaines choses passent
dans nos vies et laissent en nous un souvenir que, plus tard,
une fois adulte, par nostalgie sans doute, parce qu’elles nous
ramènent à l’enfance évidemment, nous avons la fâcheuse tendance à magnifier. C’est comme les Capitaine Crunch… J’aimais ces céréales sucrées, sans probablement aucune valeur
nutritive – on ne pensait pas à ça à l’époque! – je les aimais à
m’en confesser… Sèches, pas de lait, rien! Je plongeais ma
main dans la boîte, en sortais une grosse poignée, la portais à
ma bouche avec, à chaque aller-retour, un plaisir renouvelé.
Puis – vous me voyez venir! – la première chose que je savais,
la boîte était finie. Alors j’attaquais les Froot Loops!
Je garde de ces samedis matins, effouaré devant les « p’tits
bonhommes », un souvenir heureux, voire ému…
Mais… Un soir de spleen, déprimé, découragé, ce genre de
soir où on a besoin d’une petite dose de réconfort, j’ai rappelé
à mon souvenir tous les bienfaits du Capitaine Crunch, mais…
C’est ça! C’était prévisible pourtant… J’ai pas obtenu l’effet
escompté… Infect! Je vous jure! Comme manger une poignée
de sucre… Quelle déception! Quelle leçon de vie… Ouan…
Pourquoi je vous parle de ça? Parce qu’ensemble nous allons
aller revisiter un monstre sacré de qui j’ai gardé un souvenir hilare et qui, malgré les outrages habituels du temps, a su
conserver presque toute sa superbe. Presque…
Si je vous dis : « Et gnan! Et pouf et tut tut tut! Et paf et tut
encore! » Vous pensez à qui? La face toute en grimaces, en
sparages, et qui souvent, dans un délire où lui seul peut sombrer, ne parle qu’en onomatopées… Voilà! Louis de Funès!
Louis de Funès a, dans l’ensemble de son impressionnante
cinématographie, un rapport à la restauration réjouissant et
étonnement très critique. Pour écrire ce papier, je me suis
retapé, avec une joie justement anticipée, L’Aile ou la cuisse
(Claude Zidi, 1976). Référence incontournable quand on
veut parler du rapport qu’entretient un certain cinéma avec la
bouffe.
20
PHOTO TIRÉE DU FILM L’AILE OU LA CUISSE
Ce film, à certains égards visionnaire, raconte l’histoire de
Charles Duchemin (émule du Bourgeois gentilhomme de
Molière – à qui Zidi donne un évident coup de chapeau – et
incarné avec délice et brio par un de Funès en feu), directeur
despotique et clownesque d’un guide gastronomique mondialement connu (clin d’œil assumé au fameux Guide Michelin)
qui, à l’aube de sa retraite, juste avant la parution de la nouvelle édition de l’ouvrage, décide de former son fils Gérard
(Coluche… et rien à ajouter!) afin qu’il assure sa succession.
Malheureusement pour lui, son fils a d’autres projets et n’est
pas animé par la même passion. C’est plutôt du côté du cirque
qu’il lorgne. Métaphore d’un monde libéré des diktats de la
bourgeoisie française. D’ailleurs, toute cette intrigue secondaire est plutôt ennuyante – voire distrayante – et nous éloigne
un peu – et quelquefois plutôt maladroitement – du cœur du
film… Mais bon!
Ardent et singulier défenseur de la gastronomie française (il
faut le voir se déguiser qui en cow-boy, qui en femme endeuillée, lors de ses visites mystères dans les restaurants soumis
à son impitoyable évaluation), Duchemin apprend que l’industriel Jacques Tricatel, PDG d’une chaîne de restauration
de nourriture industrielle du même nom, a racheté un certain
nombre de restaurants auxquels le guide devait décerner des
récompenses. Pour Duchemin, pas question de « récompenser » quelque restaurant de ce chantre de la malbouffe. Ces
deux-là se livreront une guerre sans merci afin de préserver
leur réputation et les valeurs qu’ils prônent… Épique!
Je ne vais pas disserter longtemps sur les qualités cinématographiques et scénaristiques du film. Nous sommes en 1976, c’est
une comédie… et française de surcroît! Bien que Zidi soit un
maître dans le genre, certains aspects du film ont mal vieilli et
certains lazzis sont inutiles et d’un humour qui résiste mal à
l’usure du temps (Je pense entre autres à la scène des valises…
Vous verrez bien!). Cependant, comme je le mentionnais
plus haut, tout le discours du film sur l’arrivée de la nourriture « formatée », sur l’envahissement de la « malbouffe » et
sur leur incidence sur la culture gastronomique française et,
par extension, mondiale, revêt ici un caractère prophétique.
À l’heure de la mondialisation, de la standardisation des
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 CINEMABEAUBIEN.COM
Chronique
Cinéma gastronomique
goûts, de la monoculture endémique, de l’industrialisation massive de
l’agriculture et des empires agroalimentaires et biotechnologiques de
Nestlé et de Monsanto (pour ne nommer que ces deux géants!), il nous
apparaît que la scène anthologique du « poulet modelé à la chaîne » du
film nous sert un sérieux avertissement quant aux dangers qui planent
sur l’avenir de la restauration et sur le rapport que nous entretenons
avec ceux qui nous nourrissent. Et c’est là que Zidi fait mouche! Il
suffit de voir ou de revoir le magnifique documentaire Samsara (Ron
Fricke, 2013) et la scène apocalyptique de l’usine de poulet japonaise,
pour comprendre que « c’est pas parce qu’on rit que c’est drôle »…
Dans un délire comique digne du grand burlesque, Zidi fait avec la
scène du poulet (entre autres) œuvre d’éveilleur de conscience et sous
sa farce (excusez l’image culinaire facile!) se cachent des préoccupations réelles face à ce changement de paradigme. Ce sont ici deux
visions du monde qui se confrontent. Et on est encore et plus que jamais
dans ce déterminant affrontement.
Alors oui pour de Funès et ses géniales grimaces, oui pour sa rencontre
historique avec Coluche, oui pour des scènes hilarantes d’un humour
délicieusement obsolète, mais oui surtout pour le coup de semonce que
nous livre Zidi à travers l’histoire d’un Duchemin pas si con que ça au
final!
C’est pas comme les Capitaine Crunch finalement…
Et pour rester dans le thème et faire durer le plaisir, voici ce que je vous
propose dans un clin d’œil un peu irrévérencieux au film…
POULET AVEC UN CITRON DANS L’CUL PRÉPARATION
Temps de préparation : 10 minutes
Huiler généreusement un grand creuset (avec
Temps de cuisson : 3 heures
couvercle), y déposer les pommes de terre, poivrer
Portions : 6
et réserver.
LES INGRÉDIENTS
Laver et assécher le poulet, poivrer et « cayenner »
1 poulet de 2 kilos (4 1/2 lb)
la cavité (le cul!) et y insérer tour à tour les herbes
2 citrons bio
salées et les gousses d’ail.
2 lb (900 g) de pommes de terre de type Finger
Piquer les citrons à quelques endroits à l’aide de
(rattes, amandines, doigts d’allemands, etc.) ou grelots
la pointe d’un couteau et les insérer aussi dans la
4-5 grosses gousses d’ail
cavité (même chose!) du poulet.
Piment de Cayenne, au goût
Déposer le poulet sur le lit de pommes de terre,
3 c. à soupe (45 ml) d’herbes salées
poivrer et « cayenner » la peau au goût, couvrir et
Huile d’olive
enfourner à 350 °F pendant 2 h 30.
Poivre
Après ce temps, retirer le couvercle, monter le four
à 400 °F et poursuivre la cuisson pendant 30
minutes ou jusqu’à ce que la peau du poulet soit
bien croustillante.
Au service, retirer le poulet et le déposer sur un plat
de service. Réserver.
Retirer les citrons et les écraser de façon à en
extraire le jus et la pulpe moelleuse et en arroser
les pommes de terre. Bien mélanger et servir
aussitôt, arrosé du jus de cuisson.
Et vlan!
Et chapeau à Olivier Doray, ébéniste de génie
et cuistot émérite, du Temps des cigales à La
Pocatière!
21
À L’AFFICHE DU 18 AU 23 OCTOBRE
BJÖRK : BIOPHILIA LIVE
Un film de Nick Fenton et Peter Strickland
GÉNÉRIQUE : Grande-Bretagne. 2014. 97 min (V.O.A.) Réalisé
par Nick Fenton et Peter Strickland.
SYNOPSIS : BIOPHILIA LIVE est un film tourné en concert par
Nick Fenton et Peter Strickland qui permet de capturer l’élément
humain du travail multidisciplinaire et multimédia de Björk sur
son mythique album Biophilia. Le film met en vedette Björk et son
groupe qui enfilent toutes les pièces de l’album, sur scène, et le font
à l’aide d’instruments variés, du numérique au traditionnel, en
passant par des matériaux organiques.
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Nous acceptons
CINÉMA DU PARC
3575, av. du Parc, Montréal (Québec) H2X 3P9 • 514 281-1900
22
·
cinemaduparc.com
CINEMADUPARC.COM
À L’AFFICHE LE 29 AOÛT
À L’AFFICHE LE 5 SEPTEMBRE
SUR LE CHEMIN DE COMPOSTELLE ZULU
Un film de Lydia Smith
Un film de Jérôme Salle
GÉNÉRIQUE : États-Unis · Espagne. 2013. 84 min (V.O.S.-T.F.) Réalisé
GÉNÉRIQUE : France · Afrique du Sud. 2013. 110 min (V.O.S.-T.F.). Réa-
par Lydia Smith.
lisé par Jérôme Salle. Int. : Orlando Bloom, Forest Whitaker, Tanya van
Graan
SYNOPSIS : SUR LE CHEMIN DE COMPOSTELLE vous fait découvrir
le cœur et l’esprit de six voyageurs au fil de leur périple, confrontés aux
blessures, à la fatigue, à la solitude et au doute jusqu’au triomphe de leurs
peurs et de leurs préjugés devenus des charges dans leur vie de tous les jours.
SYNOPSIS : Dans une Afrique du Sud encore hantée par l’apartheid,
À L’AFFICHE LE 5 SEPTEMBRE
À L’AFFICHE LE 12 SEPTEMBRE
deux policiers, un Noir, un Blanc, pourchassent le meurtrier sauvage
d’une jeune adolescente. Des townships de Capetown aux luxueuses villas
du bord de mer, cette enquête va bouleverser la vie des deux hommes et
les contraindre à affronter leurs démons intérieurs.
En présence Jean-François Bégin, participant à la course, le 5 septembre à 19 h
DESERT RUNNERS
LE BAISER DE TOSCA
GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2013. 99 min (V.O.S.-T.F.). Réalisé par Jennifer
GÉNÉRIQUE : Suisse. 1984. 87 min (V.O. italienne avec S.-T.F. ou S.-T.A.
Steinman.
selon l’heure de la représentation). Réalisé par Daniel Schmid.
SYNOPSIS : La réalisatrice Jennifer Steinman accompagne un groupe
SYNOPSIS : Enfin restauré 30 ans après sa sortie, LE BAISER DE TOSCA
d’athlètes non professionnels, qui tentent de compléter quatre courses à
pied répartis dans quatre déserts à travers une série d’ultra-marathons
considérés comme les plus difficiles de la planète. Ils vont pousser à
l’extrême limite leur corps, leur cœur, leur esprit, à travers une myriade
d’obstacles externes et internes.
vous emmène à la Casa di Riposo de Milan, la première maison de retraite
pour chanteurs d’opéra au monde, fondée en 1896, par le compositeur Giuseppe Verdi. Dans son documentaire, Daniel Schmid capte ces
grandes voix, dont plusieurs ont connu une importante carrière, revivant
et réinterprétant les rôles triomphants de leur glorieux passé. Devenu avec
les années un phénomène culte et un favori des amateurs de chants et de
mélodies à travers le monde, LE BAISER DE TOSCA est un film parfois
hilarant, toujours touchant, sur l’art de vieillir et sur cette bouffée d’inspiration, étrangère au temps, qu’exhale la musique.
Un film de Jennifer Steinman
PROGRAMME DOUBLE DÈS
LE 12 SEPTEMBRE
Un film de Daniel Schmid
PRÉCÉDÉ DE
THE STURGEON QUEENS
THE LADY IN NUMBER 6
GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2013. 52 min (V.O.A.). Réalisé par Julie Cohen
GÉNÉRIQUE : Canada · États-Unis · Grande-Bretagne. 2014. 39 min
Un film de Julie Cohen
Un film de Malcom Clarke
(V.O.S.-T.F.). Réalisé par Malcom Clarke.
SYNOPSIS : À l’image de notre institution montréalaise Schwartz’s, voici
SYNOPSIS : Gagnant de l’Oscar du meilleur court métrage documen-
l’histoire de quatre générations d’une famille d’immigrants juifs qui ont
fait de Russ and Daughters le meilleur bistro new-yorkais pour déguster
du saumon et du hareng fumé.
taire en 2014, THE LADY IN NUMBER 6 raconte l’une des histoires les
plus inspirantes et édifiantes de l’année.
CINEMADUPARC.COM 23
DU 15 AU 18 SEPTEMBRE
En collaboration avec le Centre d’écologie urbaine de Montréal
THE HUMAN SCALE
Un film de Andreas Dalsgaard
GÉNÉRIQUE : Danemark. 2012. 83 min (V.O.S.-T.F.). Projection numérique. Réalisé par Andreas Dalsgaard.
SYNOPSIS : 50 % de la population humaine vit à l’intérieur de zones
urbaines. En 2050, ce chiffre atteindra les 80 %. La vie dans les grandes
villes est à la fois agréable et problématique. En ces jours sombres, l’humanité fera face à une pénurie de pétrole, de graves changements climatiques, de solitude ainsi qu’à d’importants problèmes de santé causés par
notre mode de vie. Mais pourquoi?
À L’AFFICHE LE 19 SEPTEMBRE
REMEMBRANCE
20,000 DAYS ON EARTH
GÉNÉRIQUE : Allemagne. 2011. 105 min (V.O.S.-T.A.). Réalisé par Anna
Justice. Int. : Joanna Kulig , Florian Lukas, Shantel VanSanten, Adrian Topol.
GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 97 min (V.O.A.). Réalisé par Iain
SYNOPSIS : En 1944, Tomasz Limanowski, un catholique, et Hanna Sil-
SYNOPSIS : Nick Cave est depuis longtemps l’une des figures les plus
énigmatiques du monde de la musique et du cinéma. 20,000 DAYS ON
EARTH ajoute à son aura mystique. Le film est une incursion de 24 heures
dans la vie de Nick Cave, musicien et icône culturelle internationale.
Mêlant la fiction et la réalité, le film se veut une représentation intime du
processus artistique qui touchera autant les mélomanes que la communauté artistique et les cinéphiles.
Un film de Anna Justice
berstein, une juive, tombent fous amoureux l’un de l’autre dans le camp
de concentration d’Auschwitz. La jeune femme tombe enceinte mais
personne ne doit le découvrir, car elle serait envoyée à la chambre à gaz.
Tomasz trouve le moyen de les faire évader et de rejoindre la maison de sa
famille. Il décide ensuite de s’engager dans l’armée, mais il est rapidement
présumé mort. Hanna part donc refaire sa vie…
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24
À L’AFFICHE LE 26 SEPTEMBRE
Un film de Iain Forsyth et Jane Pollard
Forsyth et Jane Pollard. Int. : Nick Cave, Warren Ellis, Kylie Minogue,
Ray Winstone
MOMMY
Drame de Xavier Dolan
Québec. 2014. 139 min (V.O.S.-T.A.)
Date de sortie : 19 septembre
LIVING IS EASY WITH EYES CLOSED
Comédie dramatique de David Trueba
Espagne. 2013. 108 min (V.O.S.-T.A.)
Date de sortie : 29 août
BOYHOOD
Drame de Richard Linklater
États-Unis. 2014. 165 min (V.O.A.)
Présentement à l’affiche
MAGIC IN THE MOONLIGHT
Comédie de Woody Allen
États-Unis. 2014. 98 min (V.O.A.)
Présentement à l’affiche
CINEMADUPARC.COM
À L’AFFICHE LE 31 OCTOBRE
WHY DON’T YOU PLAY IN HELL
Un film de Shion Sono
GÉNÉRIQUE : Japon. 2013. 129 min (V.O.S.-T.A.). Réalisé par Shion
Sono. Int. : Jun Kunimura, Fumi Nikaidô, Shin’ichi Tsutsumi
SYNOPSIS : Muto et Ikegami sont deux gangsters qui se détestent : l’un
tente de réaliser le rêve de sa femme en cherchant un rôle au cinéma pour
sa fille, l’autre est amoureux de cette dernière. Un réalisateur indépendant
décide de la prendre comme actrice principale de son film. Évidemment,
rien ne se passe comme prévu…
CINÉ-PSY
LE 19 SEPTEMBRE À 18 H
LE MARIAGE DE MARIA BRAUN
Un film de Rainer Werner Fassbinder
GÉNÉRIQUE : Allemagne. 1978. 120 min (V.O.S.-T.F.). Réalisé par Rainer Werner
Fassbinder. Int. : Hanna Schygulla, Klaus Löwitsch, Ivan Desny
SYNOPSIS : LE MARIAGE DE MARIA BRAUN, réalisé en 1978, suit le destin d’une
femme pendant les années de reconstruction que les références diégétiques situent
entre 1943 et 1958. Le film se déroule pendant les derniers mois de la Deuxième Guerre
mondiale. Maria Braun épouse un soldat, Hermann, qui doit retourner au front juste
après leur mariage. La cérémonie se passe pendant que la ville est bombardée par les
avions alliés.
CINEMADUCPAR.COM 25
« Vu dans le film Les Géants de Bouli
Lanners, le talentueux Zacharie
Chasseriaud incarne avec un naturel
désarmant un adolescent troublé par
la vie et par la mort. » (Le Clap)
« TU DORS NICOLE porte la signature très personnelle d’un esprit
original et drôle, unique dans le
paysage du cinéma québécois. »
(M. Bilodeau, Médiafilm)
2 TEMPS, 3 MOUVEMENTS TU DORS NICOLE
Un film de Christophe Cousin
Un film de Stéphane Lafleur
QUÉBEC � FRANCE
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec · France. 2014. 95 min (V.O.F.). Drame écrit et
réalisé par Christophe Cousin. Int. : Zacharie Chasseriaud, Aure Atika,
Anne-Marie Cadieux.
SYNOPSIS : Son père venant de mourir, Victor quitte son environnement parisien pour aller vivre à Québec où sa mère veut refaire sa vie.
S’acclimatant difficilement à la culture québécoise, il est d’autant plus
ébranlé lorsqu’il assiste, seul, au suicide d’un jeune qui saute du toit de
son école secondaire. Dès lors, Victor voudra en apprendre davantage
sur la victime en allant à la rencontre de plusieurs personnes liées au
drame.
NOTES : Tourné en majeure partie dans le quartier Vanier, ce premier
long métrage de Christophe Cousin dépeint le parcours d’un adolescent en quête de repères, marqué par le suicide d’un camarade de
classe. Le cinéaste français est tombé amoureux de la ville de Québec
en raison de la géographie des lieux ceinturant la rivière Saint-Charles.
Le récit s’imprègne ainsi de l’environnement de la Basse-Ville pour
offrir une réflexion tendre sur la façon dont on surmonte les épreuves
de la vie. (P.B.)
26
GÉNÉRIQUE : Québec. 2014. 93 min (V.O.F.). Drame écrit et
réalisé par Stéphane Lafleur. Mus. orig. : Rémy Nadeau-Aubin et Organ Mood. Int. : Julianne Côté, Catherine St-Laurent,
Marc-André Grondin.
SYNOPSIS : Ses parents partis en voyage, Nicole profite de la
relâche estivale en se la coulant douce dans la maison familiale
en compagnie de sa meilleure amie Véronique. Les vacances se
déroulent sans surprises jusqu’à l’arrivée du frère aîné qui, avec
ses copains musiciens, débarquent à l’improviste pour enregistrer
un album. Le quotidien des deux amies est alors chamboulé et
Nicole élabore un plan pour fuir vers l’Islande.
NOTES : Avec ce troisième film, Stéphane Lafleur nous offre son
œuvre la plus aboutie. Délivrant encore un récit dépeignant la banalité du quotidien, le cinéaste le colore d’un humour décalé dont lui
seul a le secret. Le film profite de la beauté indolente du noir et
blanc et dégage une américanité de banlieue figée dans le temps.
L’ensemble est habité par une galerie de personnages hétéroclites,
drôles et touchants, et surtout, tous fort bien dépeints. (P.B.)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 CINEMABEAUBIEN.COM
PAR FRÉDÉRIQUE TIÉFRY
A
MOTS CROISÉS N˚8
HORIZONTALEMENT
VERTICALEMENT
28
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
1
2
1. Celle de Richard Brooks est sauvage
2. Article contracté - Les jeux de René Clément le sont
3. Dans le titre d’un film de François Ozon avec Charlotte
Rampling - Il joue Henri dans Un sac de billes de Jacques
Doillon
4. Mer sujette à documentaires - Film muet français de Léonce
Perret sorti en 1922 (L’)
5. 9e art souvent adapté au 7e art - Pousse mais pousse ___,
avec Gilles Latulippe - Zinc
6. Préposition - Le Tit-Coq du grand écran
7. Prénom de l’actrice Hathaway - Basic Instinct en a fait
une star
8. Celle de Bernadette est vraie - Initiales de la fille de
Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni
9. Die Hard 3 : marche ou ___ - On lui doit Pauline à la plage
10. ___ ou je continue, avec Emmanuelle Devos - Au-delà
du ___
11. Initiales de l’interprète du héros de The Coca-Cola Kid Jorge Donn danse sur sa musique dans Les Uns et les autres
- Note
12. Film de Claude Berri avec Mathilde Seigner et Alain
Chabat - Morgan, fou à ___ de Karel Reisz
A. Un très grand classique américain
B. Son David Bouchard restera gravé dans
nos mémoires - Raconter l’histoire du
film
C. Initiales du complice de Lou Costello Film de Rodrigo Cortés avec Ryan
Reynolds
D. Grand réalisateur québécois courtisé par
Hollywood
B
3
4
5
6
7
8
9
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11
12
Vous aimez nos mots croisés?
Téléchargez notre application pour
iPhone/iPad Mots Croisés HD www.motscroiseshd.com
E. Peau d’___, avec Catherine Deneuve Charlie Chaplin en a vu plus d’une lui être
consacrée
F. Note - Titre original de L’Aigle de la Neuvième Légion (The) - La 5e, la 1re et la 18e
G. Film de Gore Verbinski sorti en 2002 (Le)
H. Initiales de celui qui joue M. Conrad dans
Confidences sur l’oreiller - Initiales de
celui qui joue le professeur de cinéma
dans Dédé à travers les brumes - Monnaie
divisionnaire scandinave
I.
L’inoubliable Gégé du Bonheur est dans
le pré
J. Nom gaélique de l’Irlande - Il est prestigieux de l’être pour un Oscar
K. Point commun entre Johnny Weissmuller,
Casper Van Dien et Christophe Lambert Personnage du Seigneur des anneaux
L. Pour Louis Malle, il mène à l’échafaud
- Initiales du réalisateur d’On connaît la
chanson
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 Solution page 4
CINEMABEAUBIEN.COM
INDEX
TOUJOURS À L’AFFICHE LE 1ER SEPTEMBRE
FILMS À L’AFFICHE N° 11
2 temps, 3 mouvements
Un film de Christophe Cousin...............................à partir du 26 septembre .....p. 26
Aimer, boire et chanter
Un film de Alain Resnais.......................................à partir du 5 septembre ..........p. 8
Babysitting
Un film de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou.......à partir du 29 août........p. 14
Belle et la bête, La
Un film de Christophe Gans .................................à partir du 10 octobre ..........p. 11
Ceci n’est pas un polar
Un film de Patrick Gazé ........................................à partir du 31 octobre ..........p. 18
Dernier Diamant, Le
Un film de Éric Barbier..........................................à partir du 17 octobre ..........p. 13
Homme qu’on aimait trop, L’
Un film de André Téchiné .....................................à partir du 17 octobre .............p. 7
Lulu femme nue
Un film de Solveig Anspach..................................à partir du 12 septembre ........p. 9
Mommy
Un film de Xavier Dolan ........................................à partir du 19 septembre ........p. 5
Qu’est-ce qu’on fait ici?
Un film de Julie Hivon ...........................................à partir du 26 septembre .....p. 14
1987
Un film de Ricardo Trogi • Du même réalisateur : 1981
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec. 2014. 105 min (V.O.F.). Comédie dramatique
écrite et réalisée par Ricardo Trogi. Mus. orig. : Frédéric Bégin. Int. : JeanCarl Boucher, Sandrine Bisson, Simon Pigeon.
Ritournelle, La
Un film de Marc Fitoussi .......................................à partir du 26 septembre ........p. 8
Sous les jupes des filles
Un film de Audrey Dana........................................à partir du 3 octobre ............p. 10
Supercondriaque
Un film de Dany Boon...........................................à partir du 5 septembre .......p. 18
Tu dors Nicole
Un film de Stéphane Lafleur .................................à partir du 22 août ...............p. 26
Un parallèle plus tard
Un film de Sébastien Landry ................................à partir du 24 octobre ..........p. 18
Victor « Young » Perez
Un film de Jacques Ouaniche ..............................à partir du 3 octobre ............p. 14
Vivre est facile avec les yeux fermés
Un film de David Trueba .......................................à partir du 29 août ...............p. 10
QU’EST-CE QU’ON A FAIT
AU BON DIEU?
Un film de Philippe de Chauveron
CINÉMA DU PARC
FRANCE
20,000 Days On Earth
Un film de Iain Forsyth et Jane Pollard ................à partir du 26 septembre .....p. 24
Baiser de Tosca, Le
GÉNÉRIQUE : France. 2014. 97 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Philippe de Chauveron. Scén. : Philippe de Chauveron et Guy Laurent. Int. :
Christian Clavier, Chantal Lauby, Ary Abittan.
Un film de Daniel Schmid .....................................à partir du 12 septembre .....p. 23
Björk : Biophilia Live
Un film de Nick Fenton et Peter Strickland ..........du 18 au 23 octobre ............p. 22
Desert Runners
Un film de Jennifer Steinman ...............................à partir du 5 septembre .......p. 23
Mariage de Maria Braun, Le
Un film de Rainer Werner Fassbinder ..................le 19 septembre ...................p. 25
Remembrance
Un film de Anna Justice ........................................à partir du 19 septembre .....p. 24
Sur le chemin de Compostelle
Un film de Lydia Smith ..........................................à partir du 29 août ...............p. 23
The Human Scale
Un film de Andreas Dalsgaard..............................du 15 au 18 septembre .......p. 24
The Lady in Number 6
Un film de Malcom Clark ......................................à partir du 12 septembre .....p. 23
The Strugeon Queens
Un film de Julie Cohen .........................................à partir du 12 septembre .....p. 23
Why Don’t You Play in Hell
Un film de Shion Sono ..........................................le 31 octobre ........................p. 25
Zulu
Un film de Jérôme Salle .......................................à partir du 5 septembre .......p. 23
30
YVES SAINT LAURENT
Un film de Jalil Lespert
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2014. 106 min (V.O.F.). Drame biographique
réalisé par Jalil Lespert. Scén. : Jalil Lespert, Jascques Fieschi et MariePierre Huster. Mus. orig. : Ibrahim Maalouf. Int. : Pierre Niney, Guillaume
Gallienne, Charlotte Le Bon.
MAGAZINE BEAUBIEN N° 11 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014 CINEMABEAUBIEN.COM