De la Guerre
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De la Guerre
Table des matières: Avant-propos ____________________________________P.03 à 09 Préface _________________________________________P.10 à 11 Remerciements ___________________________________P.12 à 14 De la Préparation __________________________________P.15 à 21 Des Hommes _____________________________________P.22 à 29 Des Armes _______________________________________P.30 à 40 Des Armes de sièges _______________________________P.41 à 51 Des Stratégies ____________________________________P.52 à 74 De la Ruse _______________________________________P.75 à 80 De la Politique ____________________________________P.81 à 86 De l’Environnement________________________________P.87 à 91 De l'Apprentissage _________________________________P.82 à 95 Conclusion_______________________________________P.96 à 97 P.98 à 115 Annexe 1 Les biographies Annexe 2 Structure militaire Impériale P.116 à 123 P.124 à 131 Annexe 3 Médaille de l’Ordre du Griffon Annexe 4 Traité de l’Art de la Guerre du Seigneur Ashtar P.132 à 137 Annexe 5 La vision de Sheriff Tim P.138 à 142 P.143 à 146 Annexe 6 Considérations de Morgul pour Pamoisard Annexe 7 Pensées de Gilles de Rais de Dinant P.147 à 149 Annexe 8 Nuit de la Lune Rouge 1002 selon Godfroy P.150 à 153 Bibliographie _____________________________________P.154 à 156 Avant-propos : Chacun d’entre nous a, à un jour ou un autre, rêvé d’être ce preux chevalier dans son armure argenté, ou tout autre héros de ces mondes imaginaires qui régissaient notre enfance. Et nous voilà maintenant adulte ; adultes qui ont su conserver cette force communes aux enfants, celle de ne pas simplement rêver nos fantaisies, mais de bel et bien les recréer, leur donner formes, couleurs, sons et saveurs. Nous voilà ainsi au-dessus de 1500 personnes qui, à chaque été, se donnent rendez-vous dans cet univers fantastique collectif ; nous rêvons, chacun d’un optique et d’une intensité unique, la même recréation de féerie, le même décor, les mêmes intrigues, les mêmes personnages, les mêmes règles, la même complexité de ce monde, toujours évoluant … C’est d’ailleurs pour apporter un léger coup de pinceau à cette fresque imposante que j’ai pris sur moi de rédiger ce manuel. Imaginez, déjà un système géopolitique complexe, actuel auquel nous pouvons faire référence, auquel nous pourrions ajouter une littérature, une histoire, tout pour l’avancement de ce monde superbe qu’est BICOLLINE. Cet ouvrage me fut justement inspiré principalement par ma position de capitaine au sein du Lys Impérial, une des guildes de Bicolline. Bicolline comporte différents aspects qui lui sont propres (histoire, géographie, relations sociopolitiques, …) et qui apportent une richesse incomparable au niveau du jeu, car les références que nous pouvons y faire ramènent les possibilités d’interactions à de multiples niveaux (jeux diplomatiques, relations mercantiles, foires, guerres, …). C’est justement à ce niveau que je désire faire mon apport à cette trame, qu’est l’univers de Bicolline. Ainsi, ce manuel de guerre, se veut en quelque sorte une contrepartie Bicollinienne de livres tels que «L’Art de la Guerre» de Sun Tzu ou «De la guerre» de Clausewitz, qui eurent eux-mêmes comme but d’élever la guerre à un autre statut que celui de simple boucherie, mais bel et bien comme un art, comme une science (dépendamment de l’auteur). L’auteur de ce livre, Cédrick de la Vérandière, se veut en quelque sorte un amoureux de la littérature, mais aussi un homme de guerre, ce qui en fait un personnage attitré pour une telle entreprise. En plus, il s’agit d’une de ses actions afin d’apporter de la cohésion à ses troupes en leur permettant d’avoir la même ligne de conduite martiale, et de leur permettre un avantage certain avec des connaissances de bases élevant ainsi leurs confrontations de simple battements d’armes chaotiques à une homogénéité d’action. Tout de même je ne me baserai pas simplement sur mes propres observations, mais je me baserai aussi principalement sur trois types de références. La première et la plus extensive, sera la consultation de généraux actuels. Il est évident qu’il s’agit là de la meilleure référence du fait qu’ils ont une expérience directe avec le sujet abordé. De ce fait, des entrevues et des citations seront fréquemment rapportées et appuieront les vues et idéologies de l’auteur. Suite à cela, il y aura référence aux auteur réels, tel que rapporté ci-haut. Par contre, par désir de respect envers l’intégrité de l’univers de Bicolline, nous ne ferons pas référence ici à eux avec leurs nom connu, mais plutôt à un alter ego bicollinien. Vous trouverez en annexe une table faisant la jonction de ces équivalences. De plus, vous trouverez aussi une table de référence hors jeu où les ouvrages sélectionnés y seront cités et une autre table de référence en-jeu comportant les œuvres correspondantes. Finalement, la dernière référence sera face aux écrits déjà retrouvés dans les archives impériales et qui furent les pierres d’assise de cet œuvre.. C’est par désir de cohésion qu’en tout point je leur serai fidèle et que je demandai permission à leurs auteurs respectifs. Ici, dans cette introduction hors-jeu, j’aimerais faire part des principales différences entre les guerres réelles et les guerres Bicollinienne. À prime abord, il peut sembler des plus évident quelles sont ces différences, mais lorsqu’on fait la synthèse de l’ensemble de ces écarts, nous venons à mieux comprendre les particularités des guerres bicolliniennes ; celles-ci étant la clé à un avantage stratégique, le but même de cet ouvrage. 1.L’inexistance de la peur de mourir : Il est des plus compréhensible que, aussi bon comédien que le sera le joueur, très rarement arrivera-t-il à atteindre cette intensité où il se mettra tellement dans son personnage qu’il éprouvera de la peur devant la confrontation. Il y a souvent cette anticipation, cette angoisse, cette effervescence, mais cela est loin de cette peur à laquelle font référence les auteurs réels et dont leurs ouvrages se basent grandement. Il s’agit alors d’une variable que nous devons neutraliser dans notre sélection des points forts de ces références. À titre d’exemple, nous ne pouvons pas nous baser sur cette anecdote où SunTzu fut convoqué par Ho Lu, roi des Wu pour faire part de ses connaissances de la guerre. Au cours de leurs discussions, le roi lui demanda s’il pouvait enseigner même à des femmes l’Art de la Guerre ; SunTzu dit qu’il le pouvait. Toutes les concubines du roi furent assemblées dans la cour et les deux concubines préférées du roi furent attitrées comme capitaines. SunTzu leur donna les directives de déplacement et les femmes dirent qu’elles comprirent, alors SunTzu leur demanda de tourner vers la droite comme il leur avait appris … elles partirent à rire. SunTzu dit alors : «Si les instructions ne sont pas claires et si les ordres ne sont pas explicites, c’est la faute du commandant. Mais lorsque les instructions ont été expliquées et que les ordres ne sont pas exécutés conformément à la loi militaire, il y a crime de la part des officiers». Sur quoi il ordonna l’exécution des deux concubines préférées par le roi, les deux capitaines, suite à quoi le restant des «troupes» obéirent au doigts et à l’œil. Cette tactique d’application du respect de la discipline aux soldats, quoique très efficace en réalité, n’aurait pas le même impact à Bicolline. Il en va de même de plusieurs autres approches telles celles de Machiavel. Par contre certains joueurs auront un assez bon jeu pour, quoique n’expérimentant pas la peur, pourront, dans des situations où ils ont le temps d’être empathique avec la condition de leur personnage, simuler un comportement similaire à celui reflété dans la réalité ; mais rares sont ces joueurs. Il en va de même pour l’utilité de motiver ses troupes à monter à l’assaut ou les empêcher de partir en retraite avant que celle-ci ne soit sonnée. Quoiqu’il y a des fois où l’instinct de survie semble prendre le dessus et que les gens prendront l’initiative de quitter les rangs malgré l’interdiction (en jeu) formelle de le faire. Mon expérience me porte tout de même à croire que le principal inconvénient (en étant moi-même une victime) est le désir d’honneurs et de prouesses, sans avoir à contrebalancer le calcul avec les réalités de la guerre (souffrance, douleurs et mort associées aux coups et blessures associées à la confrontation) et ce malgré la réalité Bicollinienne des guérisons magiques qui vient tempérer cette constatation. 2. Interdiction des contacts physiques : Il est fort compréhensible et fort bien que les contacts de nature physique soient prohibés sur les champs de batailles bicolliniennes, mais tout de même, il s’agit d’une différence majeure. Ainsi, les charges communes aux celtes sont ainsi inimaginables, ainsi que le sont les coups de pieds pour se déprendre d’un enchevêtrement avec un adversaire, etc.. Ainsi les références des auteurs réels en faisant mention ne sauront pas abordées du fait que leur applicabilité à Bicolline est nulle. 3. Impossibilité de trahir sur le champ de bataille : Selon les règles de Bicolline, il est formellement interdit de trahir (changer de camp de façon inattendue sur le champ de bataille). Ainsi, les sournoiserie d’embauches de troupes adverses pour se retourner contre leur armée de départ commune à SunTzu et Machiavel et plusieurs autre auteurs ne peuvent encore être considérées dans le présent manuel. 4. Limitations techniques :Naturellement il y a de ces composantes qui sont à ce point dangereuse qu’il est hors de question de même les considérer, telle une cavalerie, qu’une escouade de chars ou toute autre dérivé. Par contre, de superbes innovations techniques furent apportées par différentes guildes et qui rehaussent la complexité des guerres Bicolliniennes. À titre d’exemples, le trébuchet de la Horde, la bombarde de l’Ordre du Poing de Fer, la possibilité d’user de sapeurs (apporter par l’organisation) et tant d’autres. 5. La possibilité de guérison : Cela va de soi, la rapidité à laquelle nous pouvons guérir les blessures et mêmes les morts, relève de la fiction et en aucun cas, cela ne fut abordé par des auteurs réels. Par contre, on peut établir dès maintenant les principaux impacts sur le jeu militaire. Premièrement, nonobstant les raisons pour lesquelles, ce système fut mis en place, la possibilité de guérir (dans certains scénarios, dont la grande bataille), réduit considérablement l’efficience de plusieurs usages de certaines armes et certaines stratégies. Par exemple, les pluies de flèches et les bombardements (catapulte, bombarde, trébuchet), pourraient facilement venir à bout de maints occupants de fortifications, mais dû au fait qu’aussitôt l’individu terrassé, il peut être ramené en 1 minute (si guérisseur il y a de disponible) l’usage habituel de ces armes se doit d’être modifié. Ainsi, les généraux auront fort avantage à envisager la guerre totale (où on se doit d’exterminer l’ennemi en le moins de frappe possible, pour ainsi occire plus d’adversaires qu’eux peuvent en guérir ou recevoir des renforts). D’autres particularités stratégiques peuvent être considérées telle que couper l’armée de ses soldats qui sont tombés et ainsi éviter qu’ils ne soient ressuscité (abordé plus en profondeur dans la section De la stratégie). 6. Le focus sur la confrontation :Quoique de plus en plus orientée sur la logistique d’entretien et de déplacement des troupes (ressources suffisantes pour leur subvenir et les moyens appropriés pour les déplacer). Reste que la complexité réelle et celle de Bicolline sont à deux niveaux à ce point différents et sont ainsi davantage du ressort du gestionnaire de guilde que de celui de l’homme de guerre. Ainsi le général bicollinien n’a pas à se tracasser avec la logistique de l’établissement d’un camp, non plus de l’établissement de relations avec la population locale (pilier de la stratégie Maoïste) et ainsi de suite. Alors comme Bicolline se concentre d’avantage sur la logistique des courts déplacements de troupes et de la confrontation en tant que telle, ce sera à quoi nous nous attarderons. 7. Tricher ou ne pas tenir le compte : Il est bien évident que dans la réalité, il est impossible d’ignorer un coup d’hallebarde ou un carreau d’arbalète qui nous atteint. Tout de même, il faut faire face à la réalité que bon nombre d’entre nous avons «oublié» ou tout simplement perdu le compte de notre état de santé à un moment ou à un autre lors de nos confrontations passées. Il s’agit par contre d’une problématique qu’absolument rien ne peut éradiquer (malgré tous les efforts louables de nos maréchaux/arbitres). Il s’agit néanmoins d’une différence importante, mais dû à son caractère constant et à sa nature hors jeu, nous n’en traiterons tout simplement pas et espérerons que cette présence ne viendra pas trop entacher l’effort d’instaurer de la stratégie dans les confrontations. Bref, les guerres de Bicolline en sont des guerres intenses, mais dont les cadres spatial et temporel sont très limités en comparaison avec celui des guerres réelles ; ce qui permet ainsi aux généraux de se concentrer sur des détails plus précis de la stratégie ; dans le présent ouvrage, il s’agira de la micro stratégie (le comportement de chacun des hommes) et de la macro stratégie (le comportement d’un corps d’armée). Préface : Les principes que vous êtes sur le point de lire dans ce manuel, quoique étant les résultats d’une longue étude approfondie de l’histoire et de la théorie de la guerre, n’ont été tout de même que rédigés rapidement ; et ainsi ne pourront, je le crains, résister face à une critique sévère en ce qui a trait à la forme. En plus, seulement les sujets les plus importants ont été choisis à partir d’une liste immensément plus grande, considérant qu’une certaine concision était nécessaire. De plus, ce n’est pas autant le but de ce livre de donner une approche systématique et complète des choses de la guerre que de stimuler le lecteur et servir de guide à l’élaboration de sa propre réflexion. La guerre, qu’est-ce qu’autre que l’ultime argument d’une confrontation entre les dirigeants ? Est-ce que la guerre n’est qu’un moyen pour l’appropriation de plus de ressources, plus de pouvoir et/ou l’affaiblissement d’une contrée rivale, comme le prétendait Auguste Culérane ? Si le lecteur réponds affirmativement à ces deux questionnements, sans arrières pensées, sans impressions qu’il y manque quelque chose, je lui prierais de refermer ce manuel et de le remettre. La guerre, ne doit pas être vu seulement en tant que moyen, mais bien aussi en tant que fin. La guerre est la symbiose parfaite et extrême de la science et de l’art, de la passion et du sangfroid, de l’amour et de la haine, de la peur et du courage, du sacrifice et de l’instinct de survie, … Pour ce qui est de ce livre, je tenterai d’établir les bases mêmes de cette myriade de symbioses d’extrêmes pour donner ce blason doré auquel la guerre a droit ; ainsi en faire un événement digne d’étude, et où les nations victorieuses le devront au génie de leur généraux, le dévouement de leurs hommes et non pas tout simplement à des circonstances incertaines et chaotiques. Le lecteur averti remarquera que les apports de ce manuel sont principalement basés sur la contribution d’hommes d’expériences qui me sont contemporains ou passés, ces deux groupes contribuant à me permettre l’élaboration de ma propre philosophie de la confrontation. Je ne cacherai pas le fait que cet ouvrage est principalement dédié à mes frères d’armes qui à chaque levé d’host, me font confiance de leur vie en suivant mon commandement au front. Chaque confiance offerte apporte son lot de responsabilités. C’est pourquoi, un général ne se devrait jamais de prendre à la légère la tâche qu’il lui incombe, ne pas s’en remettre à la chance ou à la force de ses troupes ; mais bel et bien de préparer et prévoir la confrontation. Malgré le fait qu’une bataille peut sembler gagnée d’avance, si la vie d’un de nos hommes peut être sauvée par plus de précautions, celles-ci doivent être prises ; mais attention, jamais au détriment du but premier : la victoire. Il n’y a pas de guerre parfaite, autre que celle où il n’y a pas de pertes inutiles. La plupart de ces éléments seront traités ultérieurement, mais un élément que je me dois d’aborder dès maintenant, c’est la cohésion théorique des troupes. Les soldats doivent connaître et comprendre la signification des ordres et des stratégies. Ainsi, lorsque l’ordre est donné, tous ont la même réaction, car tous connaissent la réponse à offrir. Les doigts d’une main doivent se fermer de concert pour frapper avec force, sinon ceux qui sont restés ouverts se briseront, il en est de même pour les soldats d’une armée. Moins d’hésitations, moins de questionnement, moins de chaos et une hausse de la confiance des troupes, de la fierté d’appartenance, et l’instauration d’un sentiment de fraternité. Il leur est important de savoir qu’ils font partie d’un tout … la perspective d’affronter la mort seul est beaucoup plus incapacitante que l’idée de le faire au milieu de ce tout. Et cette cohésion (et les avantages en ressortant) offerte par cette homogénéité, ce sentiment d’appartenance à un tout, est suffisante pour motiver la rédaction de cet ouvrage. Nous tenterons ainsi, dans ce volume, d’aborder les différentes composantes générales de la guerre. Il est important de conserver en perspectives que, quoique faisant plusieurs références historiques, ce livre ne se veut pas une anthologie des faits d’armes passés, mais une préparation aux faits d’armes futures. Vous pardonnerez ainsi le style littéraire expéditif et y verrez un manuel pour des hommes de guerre pragmatiques qui ne recherchent pas la forme, mais bel et bien le contenu concis. C’est ainsi un manuel de référence qui a des vues davantage pédagogiques que littéraires. Remerciements : Avant de coucher sur papier ces principes de guerre, je me dois d’attribuer la responsabilité de ces pensées, de les associer aux gens qui les inspirèrent. Je ne peux passer outre les trois personnes qui me prirent chacune sous leurs ailes pour m’enseigner la voie de la guerre : Gilles de Rais, Caius Brutus Bubonus et le Duc de Guerre Lothaire de Filgier. Le premier m’accorda sa confiance et le symbole de son poste : le glaive de Léonis le Lacédémonien ; pour ainsi assumer sa relève au sein du Lys Impérial en tant que maréchal. Le second, me donna mon premier commandement sur les plaines de Hongor où nous affrontions les Compagnons de Lambertrand, suite à quoi il me garda comme second pour la durée de la campagne. Suite à cette campagne à Tseterleg en province d’Ekengrad, nous nous confrontâmes en Bryas lors de la guerre des esclaves et j’y fus fait prisonnier par mon ancien mentor ; suite à quoi il me reçu en ses terres en tant que prisonnier de guerre et où il m’entraîna aux arts de la guerre et du commandement de troupes à la façon de la République. Finalement, je ne peux outrepasser l’apport des plus important que fut celui de mon séjour à l’Académie des Officiers Impériaux de Kayseberg. J’y fus reçu par l’illustre Boucher de Berkwald, le Duc Lothaire de Filgier. Après avoir servis sous son commandement sur les Îles Impériales, il me recommanda à la nomination de Capitaine Impérial suite à la passation de mes cours d’officier. Il fut ainsi le mentor assigné à cette tâche et m’enseigna les voies de la guerre Impériale pendant plus d’un an, ayant comme pinacle, la mission d’aller en Terres de l’Oubli pour y libérer le Lieutenant Bartez. Vous verrez ainsi, qu’une importante partie de cette ouvrage est basée sur des paradigmes hétéroclites passant des écris exotiques des elfes, jusqu’aux épopées militaires Impériales, en croisant les idéologies Républicaines tout en considérant mes propres expériences. Prenez en considération que l’auteur a tenté d’amasser le plus d’informations possible pour pouvoir représenter le plus de visions possibles de la guerre, mais pour des intérêts de concision, il ne pus se permettre de représenter toutes les vues possibles, mais bel et bien seulement celles qui lui paraissaient les plus adéquates. Mais avant de devenir un homme de guerre, j’étais un homme d’armes ; et comme nous le verrons plus tard, pour pouvoir désirer être écouté, respecté et apprécié de ses hommes, il faut comprendre leurs pensées, leurs peurs, leurs hésitations (car étant nos premières ennemies, ce sont elles qu’il faut d’abord surmonter et vaincre). Et nul aristocrate qui «gagna» son commandement par sa position et ses contacts ne saurait établir ce lien avec ses hommes. Il faut ainsi avoir été soldat, pour en comprendre les affres, et je crois nettement avoir traversé l’école militaire la plus reconnue pour nous faire connaître ces dites turpitudes si typiques à la vie du guerrier, et j’ai nommé l’Académie, devenue par la suite la Chimère. Je remercie ainsi le Sherrif Tim de m’avoir poussé à mes limites et que, lorsque j’y étais, me faisait comprendre que ce n’était qu’à ce moment que le vrai travail commençait, car le vrai dépassement de soi commençait à peine ; je remercie aussi Todd, mon frère d’armes qui me permis d’y survivre. Mais la guerre étant ce qu’elle est, souvent sont tués par leur sujet d’étude les plus grands penseurs, les plus grands artistes de la confrontation ultime. Fort heureusement, en les écrits des historiens et des fois mêmes dans les écrits des hommes de guerres eux-même, pouvons nous retrouver des perles de sagesses, qui, agglomérées entres-elles, nous permettent de rehausser notre niveau de compréhension. À travers cet ouvrage, nous saurons retracer, de multiples ouvrages que j’ai su retrouver à l’Université de Brabancourt (je remercie ainsi le marquis Arthur Von Falk des Épervier, recteur de l’Université), dans la bibliothèque Impériale de Wangenbourg (je remercie le doyen du département de stratégie militaire Impériale, Gunther Uth Wesberg), dans les registres de l’académie Impériale de Kayseberg (auquels j’eu accès grâce au Conseiller militaire Karl Issleurt, Duc de Braunschweig) et dans les archives royales d’Argane à Pamoisard (grâce à la collaboration du Bailli d’Argane, Morgul du Drake). La plupart étant des ouvrages uniques, plusieurs fois centenaires, tels que Le récit de la bataille des Milles Piques écrit par Démistophocle qui, quoique laisse sous-entendre une modification romancée des faits actuels, nous donne une vision inestimable du génie de Léonis (que nous verrons plus en profondeur dans le chapitre De la stratégie). Voici les principaux auteurs historiques qui surent inspirer mes principes et dont leurs ouvrages sont cités dans la bibliographie : -Feu Seigneur de Guerre Léonis le Lacédémonien -Feu Seigneur de Guerre Sargasse de Molsheim -Feu Duc de Guerre (Brigadier général) Eugen Von Wurtenberg -Feu Laurent Plumor -Feu Duc de Guerre Günther von Loewenfeld -Feu Chevalier d’Andore Raphaël de Niederbronn -Marckarius Millithor -Lòlindir de Raca Turi Clan du loup -Feu Conseiller Impérial Auguste Culérane -Feu Étienne de Mokafe -Feu Amiral Constantin de Koenisbourg -Feu Vice-Amiral Eberhard Weichold -Feu Guillaume de Derzal dit l’Incompris -Grand Khan Cauis Brutus Bubonius -Conseiller Militaire Di Matteo -Gilles de Rais -Bailli Morgul du Drake -Seigneur Ashtar -Cyrius de Bachand -Seigneur Henrick de Brabancourt -Duc Quentin de Boisfort -Chilliarch Aménophis Mépharos -Sheriff Tim -Duc de Guerre Lothaire de Filgier De la préparation : Contrairement à ce que pouvait laisser entendre le Brigadier Général Eugen Von Wurtenberg avec sa célèbre phrase : «L’ultime stratégie, c’est de changer pendant la bataille. Malheur au général qui arrive au combat avec un système»1 ; la base même de la supériorité militaire est soutenue par une préparation complète et flexible. Il est beaucoup plus avantageux d’arriver sur le champ de bataille avec une stratégie flexible et des dirigeants ayant la sagesse de l’appliquer tant et aussi longtemps que nous en avons la liberté. Sinon d’avoir la présence d’esprit d’improviser et de surclasser l’adversaire avec les ressources à notre disposition. Comme nous le démontrons plus loin, une armée est très semblable à l’eau. Si vous laissez l’eau à elle-même, elle sera stagnante, sans force. Une des façons de la «fortifier», est de lui tracer un trajet ou une série de trajet en face d’elle ; alors elle s’empressera de suivre ce tracé à une vitesse et une force proportionnelle à la clarté (pas d’obstacle), la précision (pas de détour apportant confusion) et la profondeur (physique pour l’eau, motivationnelle pour l’armé). Naturellement, il ne s’agit là que d’une comparaison ayant pour but de faire comprendre le sens large de l’avantage de se préparer à la confrontation, le niveau de complexité est critiquement plus élevé lorsque nous établissons les plans pour l’armée, nous devons entre autre tenir compte des réactions les plus probables de l’adversaire (et quelles actions nous pouvons entreprendre pour favoriser la probabilité d’avenue de telles réactions), de leur constitution (nombres, armes, armures, aptitudes des hommes, aptitude du dirigeant), de la température, du terrain, de nos propres hommes et la constitution de notre armée. 1 in La Garde Impériale: Une élite parmi les élites Hyronimus Duc de Forbach Grâce à la coopération du Seigneur Ashtar, il me fut permis de consulter l’inestimable ouvrage que sont les mémoires de Mackarius Millithor, fils aîné de la 3e maison de Tolimarth. À l’intérieur, peut y être lu l’inscription suivante : «Dans les temps anciens, les guerriers habiles commençaient par se rendre invincibles, puis ils attendaient que l’ennemi fût vulnérable. Il s’ensuit que ceux qui sont versés dans l’art de la guerre peuvent se rendre invincibles, mais ne peuvent rendre à coup sûr l’ennemi vulnérable. C’est pourquoi il est dit qu’il est possible de savoir comment vaincre, mais sans nécessairement vaincre pour autant.»2. Il y est intéressant d’y dénoter la possibilité de, soit se «rendre invincible» (si telle chose est envisageable) et attendre une faiblesse de l’ennemi, soit de tenter de le rendre vulnérable. La première possibilité sera davantage vue dans le chapitre De la Stratégie, ici, nous nous attarderons sur la possibilité d’augmenter la probabilité de failles chez l’ennemi. L’importance d’un plan prédéfini se profile, lorsque le général a la possibilité de prendre l’initiative et qu’il désire ainsi entreprendre l’action initiatrice. Chaque action commande une réaction, si ce n’est la passivité (qui joue tout de même un rôle dans la préparation, c’est-à-dire, peut être prévue et ainsi considéré pour y prévoir une réaction avantageuse). Le rôle de la préparation est donc fort simple, tenter de faire de cette réaction une faiblesse. C’est alors que la qualité du dirigeant à prévoir et celle de son adversaire à réagir, jouent un rôle crucial. Ce plan ne se doit pas d’avoir trop d’embranchements considérant l’ensemble des réactions possibles, il doit être proportionnellement complexe à la mémoire, le jugement, la qualité d’improvisation, la flexibilité et l’assurance de nos seconds. Indépendamment du plan prédéfini, il est capitale d’avoir à son égard une souplesse mesurée et de ne pas suivre avec rigueur ses prémisses si on se rend compte que l’adversaire ne réagi pas comme nous l’avions escompté. Comme toujours, l’exemple servira à simplifier cet énoncé. Lors de la campagne d’Évardin, opposant la Castenza à la Horde de Gorghor Baey, la prise d’une colline dans le fief de Hibert était cruciale pour le contrôle de ce dit fief. Suite au conseil de guerre précédant le conflit3, il avait été prévu que la Horde et ses alliés prendraient l’initiative face aux troupes de la Castenza en usant d’une voie de contournement permettant ainsi l’attaque sur un deuxième flanc (sur leur droite) qui 2 3 in Zhaunil del kernothump del Ultrin Sargtlin (Connaissance du pouls du guerrier suprême)Mackarius Millithor Conseil de guerre dirigé par Jux Ap Vorgrum en l'an 1001 auquel participa l'auteur ne serait pas envisagé par les adorateurs de Noiséhoc. Mais l’histoire nous montre bien que ce ne fut pas le cas et que les éclaireurs jaune et noir mirent à jour l’intrigue, ce qui permit alors à Morgul du Drake d’envoyer un contingent rencontrer le flanc gauche. Le fait qu’ils réagissent si tôt n’avait pas été envisagé et ainsi aucune contre réaction ne fut prévue, le sort favorisa tout de même les troupes de Gorghor Baey. Effectivement, Morgul eu a affaiblir considérablement son centre droit, ce qui laissa une faille sur sa ligne de défense. Ainsi, les troupes de la horde purent attaquer le centre droit de la colline et en prendre le contrôle en y détruisant la baliste qui constituait la principale résistance y étant rencontrée. Ainsi, n’auraisce été de la sagacité des officiers de la Horde, cette opportunité imprévue, quoique directement causé par l’action entreprise par la Horde, n’aurait probablement pas été exploitée et le résultat aurait pus être fort différent à Hibert si la Castenza aurait pus se fier au support de sa baliste et de son centre droit pour la défense ; et ce malgré le travail exemplaire des opérateurs de baliste de la Horde. Une autre facette qui peut être prise en considération lors de la mise en place du plan de guerre, est la « personnalité » du général adversaire et de l’obéissance de ses subordonnés face à ses commandements. Il sera ainsi plus facile de faire mordre à l’appât un général impulsif, lorsque, par exemple, nous dégarnissons notre aile gauche (et lui donnant comme ordre de se replier lentement en attirant l’ennemi plus loin de son centre) pour le pousser à l’attaquer et ainsi décentrer sa propre position. Par contre, si nous faisons face à un général conservateur ou trop analytique, au point d’en être hésitant, même craintif, nous nous devons de nous efforcer d’exploiter ce trait de personnalité en, par exemple, nous permettant des déplacements avantageux de troupes que nous ne nous serions pas permis en d’autres circonstances de peur d’être attaqué lors de la manœuvre qui aurait affaibli nos divisions. Comme le terrain, chaque adversaire se doit d’être scrupuleusement étudié pour lui trouver sa faille et alors l’exploiter. C’est la raison pour laquelle le général se devrait de participer aux campagnes de guildes alliées (préférablement pour des raisons autant politiques, que pour l’apprentissage de première main ; moins de détails, mais plus de profondeur dans ceux-ci, ce qui favorise la compréhension) ou d’observer les campagnes des autres guildes (préférablement pour une saisie de la gestalt,-- la forme de l’ensemble — donc pour voir le déroulement général de la bataille ; plus de détails, mais ceux-ci sont moins précis ). Ainsi, nous pouvons voir la discipline et la démonstration de cette discipline dans les actes entourant la guerre comme étant une excellente préparation pour les hommes à être obéissant aux ordres et à respecter l’homme les donnant. C’est pourquoi l’appareil militaire comporte tant de cérémonies et de protocoles et que ceux-ci doivent être encouragés et conservés. Si le soldat n’applique pas les plus simples ordres (marcher en colonne), comment tiendra-t-il la ligne lorsqu’il sera confronté à l’ennemi ? Voici un exemple sur une toile de Jérémie Galadant comment devrait être une compagnie étant en marche vers un lieu d’affrontement. Si les effectifs le permettent, la colonne devrait être de trois de large. Les deux ailes étant de boucliers et le centre d’armes d’hast et d’armes de distance à l’exception du premier de tête. Pour une colonne de deux, l’officier est à la droite de la colonne et pour une colonne de trois l’officier est le second de la colonne médiane. 4 4 Fresque représentant le Capitaine de la Vérandière revisant ses troupes avant l’avancée sur les terres de Somière en Loren en Andore à l’été 1002 pour affronter les troupes de Garganesh Finalement, je crois que ce chapitre se veut en quelques sortes une justification de la validité et de la pertinence du présent ouvrage et je crois que nous pouvons finir cet adenta par la célèbre phrase de Mackarius Millithor : ‘’Il faut reconnaître que la lutte armée n’est pas une anomalie éphémère, mais un acte conscient, à récidiver, qui, par conséquent, se prête à une analyse rationnelle’’. De plus, comme le fit remarquer Caius Brutus Bubonus5, « Le général compétent, connaîtra le terrain, le choisira et l’imposera à son adversaire»6. Il est ainsi strictement clair qu’une analyse en détail du terrain (voies de contournement, obstacle naturels pouvant servir de rempart, dénivellations rendant ardue l’ascension de l’adversaire, goulot d’étranglement où plusieurs de nos hommes peuvent affronter peu des leurs, …) favorisera une connaissance permettant de choisir de façon avisée le terrain, mais aussi les façons les plus rapides et les plus sures afin de l’imposer à l’adversaire. Mais la préparation peut être vu aussi sous un angle beaucoup plus concret. Ne s’agirait-il que de la préparation des hommes à ce battre comme un tout et non pas comme plusieurs individus indépendant ; et aussi à maîtriser le maniement de base des armes (ex : comment utiliser la lance de façon optimale) que le groupe armé gagnerait beaucoup en efficacité. À titre d’exemple de succès de préparation, nous ferons référence à l’homogénéité typique à l’Ordre de la Rédemption lors de leurs déploiements et de leurs déplacements. Une telle discipline et un tel synchronisme ne s’atteint que dans la pratique assidue avec l’ensemble de l’armée. Le bras ne peut bien se battre, s’il ne prend pas en considération le comportement de l’ensemble du corps ; il en va de même pour le corps d’armée. Ainsi les hommes doivent connaître la signification des mots d’ordres, des signaux, ils doivent connaître la mesure du pas, il doivent connaître la distance avec ses voisins de gauche et de droite (tout dépendamment de la structure de la ligne, i.e. offensive ou défensive). Par contre, nous avons à l’autre bout du spectre, la guilde de la Kabbale avec ses approches chaotiques et non organisées qui ne peut espérer obtenir le même niveau d’efficacité 5 6 Confié à l'auteur lors d'un entretien en l'an 1002 à l'auberge du Galion à Pamoisard, en Arganne Les éléments en gras de la citation furent explicités par l'auteur pour faciliter l'identification des points qu'il juge cruciaux dans l'énoncé de Brutus. que la Rédemption7. D’ailleurs, cette assomption est largement secondée par les résultats de la campagne d’Ekengrad de l’année 1002. Finalement, une conception de la préparation des plus intéressante fut apportée par Auguste Culérane, il s’agit de la préparation du corps armé lui-même par le commandant. Celui-ci propose, qu’un général ne peut arriver tout bonnement au milieu de nouvelles troupes et les commander immédiatement et obtenir le même résultat que le général qui sculpta ses troupes en cet Argonaute trempé de discipline. Voici, en ses mots son questionnement à ce sujet : «Il ne suffit donc pas aujourd’hui en Empire de savoir commander une armée toute formée, il faut être en état de la créer avant d’entreprendre de la conduire. Mais ce succès n’est possible qu’aux souverains qui ont un État étendu et des sujets nombreux, et non pas à moi qui n’ai jamais commandé d’armée et qui ne puis jamais avoir sous mes ordres que des soldats soumis à une puissance étrangère et indépendants de ma volonté. Et je vous laisse à penser si c’est parmi de pareils hommes qu’on peut introduire une discipline telle que je vous l’ai proposé. Où est-il le soldat qui consentirait aujourd’hui à porter d’autres armes que ses armes ordinaires, et outre ses armes, des vivres pour deux ou trois jours, et des instruments de pionnier ? Où sont ceux qui manieraient la pioche et resteraient tous les jours deux ou trois heures sous les armes, occupés de tous les exercices qui doivent les mettre en état de soutenir l’attaque de l’ennemi ? Qui pourrait les désaccoutumer de leurs débauches, de leurs jeux , de leurs blasphèmes et de leur insolence ? Qui pourrait les assujettir à une telle discipline, et faire naître en eux un tel sentiment de respect et d’obéissance qu’un arbre chargé de fruits demeurerait intact au milieu du camp, ainsi qu’on l’a vu plusieurs fois dans les armées du temps de Léonis ? Comment parviendrais-je à m’en faire respecter, aimer ou craindre, lorsque après la guerre, ils ne doivent plus avoir avec moi le moindre rapport ? De quoi leur ferais-je honte, lorsqu’ils sont nés et élevés sans aucune idée d’honneur ? Pourquoi me respecteraient-ils, puisqu’ils ne me connaissent pas ? Par quel Dieu ou par quel saint les ferais-je jurer ? Est-ce par ceux qu’ils adorent ou par ceux qu’ils blasphèment ? J’ignore s’il y en a quelques-uns qu’ils adorent, mais je sais qu’ils les blasphèment tous. Comment voulez-vous que je compte sur des promesses dont ils ont pris à témoin des êtres qu’ils méprisent ? Et lorsque enfin ils 7 L'auteur, dans ce jugement, prend en considération le fait que la Rédemption est plus lourdement armurée. Malgré cette variable, il persiste à croire que la force de la Rédemption et la faiblesse de la Kabbale dans cette bataille fut leur différence de structure, de discipline et de cohésion. méprisent Dieu même, respecteront-ils les hommes ?»8 Une autre considération en ce qui concerne la préparation à l’affrontement est la structure de commandement qui sera appliquée. Il est certain que cette décision n’est pas celle d’un consensus des troupes, mais bien celle de l’instance (employeur ou dirigeant politique) demandant l’action armée, que celle-ci soit offensive ou défensive. Il y a naturellement deux points de vue face à cette question, c’est-àdire, le conseil de guerre ou le dirigeant suprême. Il est clair que le conseil de guerre permet de concilier les divergences pouvant émaner des conflits inévitables opposants les différents seigneurs de guerre dont l’orgueil ne permet d’accepter qu’autre que lui au poste de commandant unique ; et si jamais il accepte pour le contrôle de l’armée sur le champ de bataille, jamais n’acceptera-t-il qu’un seul homme prenne seul toutes les décisions stratégiques. Le conseil de guerre, permet ainsi, une communication plus variée des différentes vues de la future confrontation, mais surtout, permet de diminuer les chances qu’une mauvaise stratégie ne soit élaborée. Par contre, l’Empereur Notger prônait les trois idiomes suivants : -«Un conseil de guerre a des idées moins simples et est plus long à se décider» ; -«La guerre étant un métier d’exécution, toutes les combinaisons compliquées doivent être écartées.» et -«Ne tenez point de conseil de guerre, mais prenez l’avis de chacun en particulier»9 8 9 In De Principatibus chapitre XVII. Auguste Culérane in «Comment faire la guerre», idiômes 21, 22 et 38. Empereur Notger Des hommes : C’est ici que se dessine le vrai combat du meneur d’hommes. Un général peutêtre le plus grand tacticien et tout de même connaître plus de défaites que de victoires, car si les hommes n’obéissent pas à ses ordres ou hésitent tout simplement à lui faire confiance au point de mettre leur vie dans la balance, il est chimérique de continuer à croire à une armée efficiente. Le vrai général est celui qui sait, à défaut de se faire aimer de ses hommes, s’en faire respecter. Le plus grand auteur connu à ce sujet est naturellement l’illustre Auguste Culérane10. Son ouvrage principal, De Principatibus (Des Principautés), contient justement, ses perceptions sur les agissements nécessaires de la part d’un Prince pour pouvoir diriger un État de façon à pouvoir le conserver et faire prospérer celui-ci. Malgré le fait que cet ouvrage semble principalement s’attarder à la politique plutôt qu’au militaire, le lecteur averti notera que la gestion des sujets d’un royaume ne diffère que très peu de la gestion des soldats d’une armée. Il n’est pas le dessein de ce livre de résumer cette œuvre de Culérane, mais il est suffisant, pour les besoins de notre étude, de mentionner que Culérane s’évertue (entre autres) de démontrer l’importance d’avoir la coopération du peuple, et ce, indépendamment des moyens nécessaires. En d’autres termes, le Culéranisme est la propension à favoriser la FIN et si besoin il y a, au détriment des MOYENS Ainsi, dans son texte « De crudelitate et pietate ; et an sit melius amari quam timeri, an contra», il propose que la meilleure façon de gagner l’obéissance des troupes est par une justice sage, franche et indiscutable aux yeux des hommes : «Et quand bien même il (le commandant) devrait procéder contre le sang de quelqu’un, il ne doit pas le faire sans justification convenable ni cause 10 C'est de son nom que vient la célèbre annotation «culéranique», utilisé lorsque nous qualifions une personne qui calcul et considère les avantages d'actes immoraux menant à la fin désirée. manifeste ; mais surtout il ne doit pas toucher au bien d’autrui, car les hommes oublient plus vite la mort de leur père que la perte de leur patrimoine [...] Mais quand un commandant conduit une armée et commande à une multitude de soldats, c’est alors qu’il ne se faut nullement soucier de passer pour cruel, car sans ce nom une armée n’est jamais unie, ni prête à toute opération»11. Par contre, il y a un bémol que nous nous devons d’établir. Malgré le fait que la fin sera toujours l’unique considération, certains moyens seront plus efficaces que d’autres, et dans notre cas, selon Culérane, l’amour que nous porterais nos hommes serait plus efficace que leur peur ; «je dis que tout prince doit souhaiter d’être tenu pour pitoyable, et non pas pour cruel ; néanmoins, il doit bien prendre garde à ne pas faire mauvais usage de sa clémence … Le prince, donc, ne se doit point soucier d’avoir le mauvais renom de cruauté pour tenir tous ses sujets en union et obéissance ; car, en ne faisant que quelques exemples, il sera plus pitoyable que ceux qui, pour être trop miséricordieux, laissent se poursuivre les désordres d’où naissent meurtres et rapines qui nuisent à tous , alors que les exécutions ordonnées par le prince ne nuisent qu’à un particulier» 12. Premièrement, il est important de réaliser une chose. C’est que le dirigeant sur le champ de bataille, doit utiliser un style directif envers ses hommes. Il ne demande pas, il ordonne ; ainsi il évite toute tergiversation, les hommes ne doivent croire qu’il est de leur droit de discuter des ordres ou de leur logique, qu’ils ont la liberté de choisir s’ils obéissent ou pas ; ceci doit être très clair, les ordres se doivent d’être effectués. C’est une des raisons premières pour laquelle les hommes de commandement devraient être choisis en vertu de leur valeur et leur compétence et non pas à cause d’une quelconque entente administrative. Si les hommes ne croient en leurs dirigeants, ils se questionneront, ils hésiteront et à ce moment, il y aura un grain de sable dans cet engrenage qu’est cette machine de guerre qui se veut sans faille. Le moindre compromis peut faire pencher la balance. Parlons maintenant du stress que peuvent expérimenter les hommes. Le stress est la réponse de l’homme aux agressions, qu’elles soient du corps ou de l’esprit, ainsi qu’aux émotions qui nécessitent une adaptation de la part de l’homme. 11 12 in De Principatibus chapitre XVII, Auguste Culérane in De Principatibus chapitre XVII, Auguste Culérane Le stress est produit par : -La perception d’un danger potentiel (troupes ennemis) -La perception d’un état de déséquilibre entre les demandes provenant de cette menace et les ressources dont le guerrier dispose pour y faire face. Plus la menace est grande et les ressources du guerrier limités, plus le guerrier ressent les effets du stress. Le jugement et les sensations sont faussés. Les effets psychologiques : Les hommes auront tendance à soit à être défaitiste ou trop optimiste (au point de la témérité). Dans certains cas, cela peut mener à des hallucinations (entendre des ordres qui n’étaient pas ou de voir des ennemis qui ne sont pas, etc.) ou de tout simplement de ne pas voir certaines choses à tel point ils sont stressés. Le pouvoir de décision est affaibli. L’homme de guerre (surtout les dirigeants) peuvent avoir l’impression que leurs choix sont limités et que l’adversaire contrôle la situation. Les effets sur le corps : Le sang gicle par de puissants jets, si nous sommes blessé. Le cœur bats plus vite, le rythme du tambour du combat, comme disent les anciens. Nous avons des sueurs inexpliquées, froides Nos muscles peuvent être tendus, même, qu’ils peuvent être tremblant Le souffle peut être très rapide et très court. Le jugement est affecté par le stress et Les effets sur le comportement : lors des cas importants de stress, nous retrouvons 4 types de réaction possible chez l’homme de guerre. Les 4 mécanismes de jugement. FONCER, FEINDRE, FUIR, FIGER. Ces comportements sont directement reliés à : 1.La capacité de prendre des décisions rapidement 2.Le niveau de préparation mentale 3.La capacité de maîtriser le stress 4.Les réactions habituelles du corps. De ces constatations découlent l’importance de la préparation mentale du commandant et de ses troupes ; le commandant pour s’ajuster rapidement et les hommes pour ne pas être ébranlés et ainsi tomber dans les affres des mécanismes de jugements faussés. Ainsi une situation d’urgence requiert de la part du guerrier vigilance et préparation pour que son action soit décisive et efficace. La préparation mentale est une partie intégrante de la stratégie, mais bien souvent n’est que du ressort de chaque membre du corps armée et ce malgré le fait que le commandant puisse tenter de favoriser une meilleure préparation. Mais quoique la préparation mentale est importante pour les troupes, elle l’est moins que pour les têtes dirigeantes des corps armés. Quoique sous pression, si les troupes armées sont correctement entraînées elles pourront réagir par automatisme ou tout de même se concentrer sur la tâche ; la facilité relative de ces tâches les protège davantage des effets du stress. Par contre, pour un dirigeant, il doit réagir, réfléchir, s’ajuster, improviser et ce en peu de temps, ceci demande beaucoup de ressources et de ce fait, toute chose étant égale par ailleurs, est davantage fragile aux impacts incapacitants du stress. Cette plus grande fragilité, rend donc encore plus avantageux de se protéger contre le stress et ses conséquences et un des meilleurs remède contre ce stress est justement la préparation. Le temps de réaction dans le domaine de la guerre doit toujours jouer en faveur de notre groupe. C’est un moment très court qui peut être vital. Confronté devant une menace imminente, le stratège doit agir immédiatement afin d’en tirer avantage. L’intensité du stress affecte énormément le temps de réaction et le jugement. Par contre, si celui-ci est bien préparé et mobilise ses énergies de façon à contrôler son stress, son temps de réaction et son jugement seront beaucoup plus efficaces que ceux de son rival, qui n’aurait pas une telle préparation. Ce constat ramène un peu à ce qui est traité dans le chapitre «De la Préparation», en ce qui concerne les avantages d’avoir un plan flexible et complet traitant des éventualités les plus probables et des réactions optimales. Ce que nous voulons expliciter dans ce chapitre ci, c’est plutôt l’apport important qu’aura sur l’homme le fait qu’il soit prédisposé à ce qui arrivera pour qu’ainsi son comportement ne soit pas handicapé par la surprise. Du général : Mackarius Millithor considérait qu’un dirigeant de troupes se devait d’avoir 5 principales qualités : la sagesse, l’équité, l’humanité, le courage et la sévérité. Que s’il était sage, il était capable de reconnaître les changements et de déterminer les ajustements adéquats. Que s’il était équitable, ses hommes seraient sûrs de la conséquence de leurs gestes (que ce soit récompense ou sanction) et de ce fait s’imputabiliseraient davantage la responsabilité des conséquences (donc se forcer pour obtenir des récompenses et assumer leur rôle dans la réception de la sanction car ils savaient quelles étaient les conséquences, ce n’est donc pas un abus de pouvoir de la part du dirigeant, mais une conséquence préétablie et non pas subjective). Que s’il était humain, il ne se distancerait pas trop de ses troupes, mais bel et bien se ferait sentir comme eux d’entre eux, ainsi les troupes n’aurait pas l’impression de se battre pour un inconnu, mais bel et bien un frère d’arme (à ce point, Millithor croyait, tout comme Culérane, que le général avait davantage à gagner de ses troupes par l’acquisition de leur amour et leur respect que de leur imposer la peur de représailles). Que s’il est courageux, il remportera la victoire en saisissant sans hésiter le moment opportun (ce moment opportun étant identifié rapidement grâce à la sagesse). Et finalement, que s’il était sévère ses troupes sont disciplinées parce qu’elles le craignent et redoutent le châtiment (il s’agit ici que d’une menace possible s’il y a dérogation des troupes, mais le général devrait s’efforcer d’être humain avant d’être sévère, mais être sévère quand les troupes abusent du côté humain.). D’un autre côté, nous avons une position Impériale qui est diamétralement opposée à celle du tacticien drow ; il s’agit de celle de Gunther Von Loewenfeld. Il faut aviser le lecteur, que, malgré la réputation des tacticiens Impériaux à rechercher la gloire et les hauts faits d’armes souvent plus inspirés par la témérité et le courage que par la pondération et la modération, il est pertinent d’étudier la prochaine proposition comme ayant son importance théorique et non pas juste comme étant un discours d’un général en quête de gloire. Effectivement, le célèbre Duc de guerre considérait que les officiers et sous officiers ne devaient pas être tenus responsables de la victoire ou de la défaite, car cela amènerait un facteur d’hésitation chez eux et nuirait à la prise de décision rapide nécessaire sur le terrain. Loewenfeld considérait que les commandants qui hésitaient, étaient une calamité dans la chaîne de commandement, car cette hésitation pouvait coûter la victoire, pour une occasion perdue, ou pour une restructuration des troupes chancelante. Comme vous serez plus à même de le déterminer dans le chapitre «De la Stratégie», Loewenfeld avait une approche intransigeante face à la fougue du combat. Pour lui, davantage de batailles étaient remportées par la passion des hommes sur le terrain que par le brio tactique d’un quelconque commandant pendant le feu du combat. Il considérait que nous devions avoir une bonne structure, un bon plan global et qu’ensuite que chaque cellule soit indépendante du centre de commandement une fois que le but de chaque cellule était clairement définie au commandant. Ainsi, la seule responsabilité du commandant était de trouver l’objectif (garder tel endroit, détruire tel corps ennemi, …) et d’ensuite inspirer les troupes à obtenir cet objectif ; indépendamment du résultat, le commandant ne devait pas craindre de représailles autres que la rétrogradation pour incompétence. Autrement plus rassurant considérant l’approche de Millithor qui décapitait pour une retraite hâtive, une charge téméraire, pour une position n’étant pas parfaitement conforme à celle demandée. Il faut se rappeler que Millithor exigeait que pratiquement toute action de cellules soient commandées par le commandement général, avec pratiquement peu de latitude pour les sous-officiers ; alors que le paradigme de Loewenfeld prône davantage des cellules indépendantes avec des buts clairement établis et libres de les atteindre comme elles l’entendent, le commandement général ne gardant contrôle que sur les réserves (qui ont un rôle majeur dans ce paradigme) pour s’ajuster aux changements de l’adversaire. Ainsi comme on peut le voir d’une approche comme de l’autre, nous pouvons dénoter des avantages certains pour ce qui est de la structure dirigeante de notre corps armé. Par exemple, dans les situations où les communications sont ardues ou le commandement général incompétent ou non présent, l’approche de Loewenfeld serait à prôner (quoique lui était convaincue que c’était toujours la façon optimale de livrer bataille). À titre d’exemple, nous pouvons faire mention de l’expérience de Bryas en l’an 1002, où, contre toute attente la coalition de Nasgaroth et des Vand’hals eue le meilleur sur la vaste armée des Compagnons de Lambertrand. Sans vouloir rien retirer du mérite des dirigeants de la Coalition, regardons qu’elles furent les principales raisons de cette défaite surprenante et ce tout en faisant un parallèle avec les 2 écoles de pensées vu préalablement. Premièrement, le centre de commandement du général Cyrius de Bachand était excessivement mal placé, ce dernier ayant décidé de se mettre sur le dessus de la montagne pour la grande partie de la bataille derrière ses troupes dans la vallée, rendant le travail des messagers des plus ardu et des plus long. Même qu’à certaines occasions, les sous-officiers de Bachand (Seigneur Henrick de Brabancourt, Maximilien Hein Seizinger, Capitaine Cédrick de la Vérandière) durent se rendre par eux-mêmes auprès de Bachand pour le solliciter de mener une action concertée, et ce au prix de laisser leurs bataillons sous la responsabilité de leurs propres sousofficiers. De plus, un autre élément ressort très fortement en ce qui concerne le commandement de cette bataille, c’est le fait que toutes les factions armées doivent entreprendre leurs actions de concert. Ainsi, lors de Bryas, certaines factions (Brabancourt) décidèrent de porter l’attaque devant l’inaction de Lambertrand, alors que d’autres (Rédemption) de suivre le commandement du commandant général et maintenir la rive ouest, ce jusqu’à la perte du tiers de nos troupes et finalement, le Lys qui devait être les troupes de réserves et prendre l’ennemi de dos, mais au lieu de cela dû remplacer les troupes responsables de garder le pont, ils protégèrent le pont avec la moitié de leur forces, envoyèrent le quart en renfort à Brabancourt et l’autre quart faire des incursions sur l’autre rive pour profiter de la diversion de Brabancourt sur la rive nord. Il n’est pas grand mystère que les troupes de Lambertrand auraient eu davantage de chances de remporter la victoire s’ils avaient appliqué l’approche de Millithor ou de Von Loewenfeld. Selon Millithor, ils se seraient rendus invincibles (position de défense imprenable avec les troupes et les armes de sièges aux gués et au pont, rendant leur berge imprenable) et suite à quoi auraient provoqué l’ennemi à traverser la rivière ou ils auraient trouvé une voie de contournement pour les forces Chì13 (un peu comme les forces de Bestarius le firent à la fin de la bataille en se faisant oublier, traversant la rivière et prenant à revers les troupes de Lambertrand qui en n’eurent jamais conscience) ou du moins considérer qu’une victoire à la deuxième bataille aurait été plus aisée et avec le territoire gagné lors de la première bataille, Bryas était à eux. Vous voyez ainsi, qu’il y a, dans toutes considérations de Millithor, une notion de calcul où très peu de variables sont laissées de côté. D’un autre côté, celui de Von Loewenfeld, la victoire aurait pu être à Lambertrand s’ils avaient donnés pour ordre à leurs sous officiers de gagner l’autre rive à tout prix par les points stratégiques (gués et pont) au moment déterminé clairement (son de trompette, de tambour, …) et ce avec vigueur et sans retraite. Il s’agit d’une guerre totale où toutes les chances calculées et investies dans un seul scénario. Il est à noter que la seule raison pour laquelle la traversée tentée par les troupes de Brabancourt ne fonctionna pas est non pas par manque de fougue et de courage de la part du Seigneur Henrick et de ses troupes, mais bel et bien car les troupes de la Coalition les voyaient venir de loin (aucun effet de surprise) car ils 13 Pour les notions de Chì et de Cheng, il y a références au chapitre De la Stratégie étaient les seuls à attaquer et qu’il n’y avait aucun couvert de possible, ainsi les troupes de la Coalition se massaient là où ils tentaient de traverser, rendant ainsi impertinente la variable de supériorité numérique des troupes de Lambertrand. Au moins, si ces attaques auraient été rentabilisé (les rendant Cheng) en mobilisant d’autres troupes de concert pour attaquer aux points affaiblis par les compensations que firent la Coalition, mais rien de tout ça ne fut fait de façon convaincante (l’envoie de la Meute par de la Vérandière, ne fut que trop faible en nombre, quoique très convaincante en intensité, pour pouvoir assurer une tête de pont ferme sur l’autre rive). Donc, à l’analyse des faits, considérant l’inexpérience et l’hésitation de l’État major de Lambertrand, la meilleure alternative aurait été de suivre les recommandations de Loewenfeld, de donner des objectifs clairs aux sousofficiers, de rendre l’attaque synchronisée, de leur donner liberté d’action une fois que les objectifs physiques et stratégiques furent établis clairement, ne pas les imputabiliser de la responsabilité de leurs actes (pour empêcher l’hésitation et une trop grande précaution) et compenser toutes failles par les réserves (comme ce fut le cas au pont par le Lys). D’ailleurs, au grand damne du membre des Taureaux Fertiles, messire Tacheland, lors du conseil de guerre, s’était insurgé face à la stratégie des Lambertrand, mentionnant qu’ils allaient à la défaite s’ils attaquaient de façon si timide au lieu de faire une attaque massive, sur quoi il quitta de façon théâtrale le monastère du Poing de Fer où avait lieu le conseil militaire. Faisons un adenta sur En conclusion de ce chapitre, nous pouvons dire que les deux voies, dépendamment des circonstances, peuvent mener à la victoire. Que la voie de Millithor donnera un général sage, alors que la voie de Loewenfeld donnera un général preux. Que la sagesse triomphe, lorsque le courage ne sera pas suffisant et le courage triomphe lorsque la sagesse ne saura apporter victoire. Des armes : Passant du facteur instable de la gestion d’une armée (le facteur humain), passons au facteur stable et facilement calculable, la variable de l’équipement. Quoiqu’il est vrai qu’il peut survenir quelques imprévus à ce niveau (bris, mauvaise qualité, difficulté d’approvisionnement, mesure de l’ennemi pour contrecarrer l’efficacité de notre équipement, etc), il est plus facile de gérer cette facette de la guerre pour un général, que le moral de ses hommes (quoique certains généraux semblent trouver que le contraire s’applique davantage à leur situation). Le choix/disponibilité de l’équipement utilisé aura un impact des plus substantiel sur l’issu du combat. Naturellement, des impondérables tel que le manque de ressources (rendant ainsi la collaboration avec le gouvernement nécessaire), le manque de formation/temps pour donner entraîner les troupes au maniement de ces armes, donnent tout de même une valeur incertaine pour cette prémisse dans le grand calcul de la guerre. Innovation Tout de même, nous avons été à même de voir que, malgré cette stabilité au niveau armement, le général et son état major peuvent se permettre de composer de façon à faire pencher la balance à leur avantage en manipulant cette variable. Le meilleur exemple contemporain est sans aucun doute la guilde de Brabancourt. Effectivement, la guilde du seigneur-forgeron, Henrick de Brabancourt, s’est fait une marque de commerce d’innover au niveau des armes qu’elle employait. Ce fait, combiné à leurs impressionnantes ressources, ceci leur permettant de fournir ces armes à grande échelle à leurs troupes, fut un facteur marquant de leurs légendaires victoires. À titre d’exemple, ils furent une des premières guildes à introduire l’arme d’hast en support à la ligne de lourd. L’arrivée des premières armes d’hast permettait de consolider la ligne de front, l’arme d’hast ayant une valeur défensive (bloquant les coups verticaux tel un toit) et une valeur offensive (permet d’attaquer plus loin que l’arme de poing de la première ligne et permet de confondre davantage le défenseur ayant davantage de points de menaces sur une même superficie. L’introduction d’une nouvelle arme, en plus d’apporter un élément d’efficacité accrue, met les opposants dans une situation où ils sont confrontés à une variable à laquelle ils ne sont pas encore préparés à répondre, ils doivent improviser face à ce nouvel élément. Cela apporte un déséquilibre chez l’adversaire et tout déséquilibre apporte une faiblesse potentiellement exploitable. À titre d’exemples supplémentaires dans cette veine, nous pouvons citer l’arrivée des premières arbalètes, des premiers boucliers-tours, des premières guisarmes lors des forestiers. Armes : Variable d’un calcul dont le résultat est la victoire ? La guerre est une science selon plusieurs considérations et de ce fait se soumet systématiquement à une logique bien précise. Ainsi, chacun des facteurs qui sont abordés dans ce manuel sont en quelque sorte une composante d’une complexe équation ; il y a des valeurs positives (points forts d’une armée) et des valeurs négatives (points faibles d’une armée), l’agencement de certaines de ces valeurs ensembles auront des répercutions différentes (la valeur d’un général qui est négative peut transformer une valeur des soldats qui était positive en valeur négative, par exemple). À la fin de ce calcul, nous sommes à même de tenter de prédire qui fini avec le meilleur résultat. La seule chose maintenant pouvant faire changer le résultat de cette équation, c’est la valeur artistique de la guerre, l’aspect imprévisible, l’aspect passionnel, ainsi des valeurs de l’équation seront plus sujettes à varier, tel l’esprit d’un artiste, c’est-à-dire toutes les valeurs ayant une dimension humaine. C’est ce dernier constat qui justifie la forte discipline prodiguée dans les grandes armées de ce monde, c’est une tentative de neutraliser cette incertitude. Il est de l’opinion de l’auteur que de neutraliser le facteur «artistique» de la guerre est une erreur flagrante, il est mieux de tenter de la contrôler à son avantage. C’est un risque additionnel, mais bien calculé, il peut se révéler comme étant des plus bénéfiques. En embrasant le cœur de ses hommes, en les inspirant, mais pour le faire, il ne faut pas que le soldat soit complètement asservi, il doit respecter l’autorité, mais il doit garder ce cœur qui, tel un brasier pourra être allumé, il faut juste s’assurer qu’il ne se tarira pas ou encore pire, ne nous brûlera pas. De ce fait, il est plus aisé de travailler sur les variables facilement malléables (armement, équipement, terrain), mais elles sont souvent plus coûteuses (quantité/qualité de l’armement, quantité/qualité de l’équipement, construction de fortifications, ponts, routes). Tandis que les variables plus instables et moins sujettes au changement stable, sont souvent moins coûteuses, mais demandent plus de temps de d’efforts (entraînement, endoctrinement). Armes de distance … Quantité ou qualité ? Ici, nous ne parlons pas de la confection des armes de distance, quoique cela pourrait être un point digne d’intérêt ; mais bel et bien de leur utilisation. Maintes fois, avons-nous été témoins des impressionnantes pluies de flèches/traits qu’une armée relâchait à l’encontre de l’ennemi. Particulièrement lors des sièges, nous avons eu droit à cette manifestation d’esthétisme militaire, mais non moins dépourvue de bon sens pratique. Compte tenu de l’évolution des soins magiques au courant des dernières décennies (sabliers magiques) et de la réapparition du célèbre bâton d’Yresse, les troupes recevant les volées, ont amplement le temps de guérir les soldats atteints malgré la grosseur de leur boucliers. Ainsi, il parait évident que les volées de flèches, tant appréciées par les commandant-aristocrates à la recherche du combat lui rappelant les romans d’enfance, sont tout à fait obsolète, malgré leur beauté. De plus elles coûtent des sommes astronomiques à fournir en flèches/traits. Par contre, les flèches/traits ont tout de même une efficacité remarquable sur le champ de bataille. Il s’agit de la combinaison de leur précision et de leur portée, avec un minimum de risque pour l’attaquant. Il faut cibler l’attaqué. Mais encore plus, il faut cibler de façon à exploiter cette précision. Trop de fois, est-il vu un archer/arbalétrier, s’évertuer de cibler un homme de première ligne qui peut aisément être remplacer, ceci ne fait pas gagner de guerres. Pourquoi ne pas diriger ce même acharnement sur les commandants de ligne qui sont, eux, à l’abri de notre première ligne ? Mais encore mieux, le commandant de peloton ? Et l’important n’est pas autant de tuer le commandant, mais bel et bien de le rendre incapable de correctement dirigé. Comment se concentrer à la tâche devant nous, si nous devons nous évertuer d’éviter les traits ? Cela mènera probablement à une des réactions suivantes chez l’ennemi14. Nous pouvons envisager, qu’il se protégera grâce à un des ses hommes (il dégarni légèrement son front, réduit sa visibilité, et restera tout de même embêté par les flèches/traits) ; il se peut aussi qu’il se mette hors de porté des tirs (ce qui handicapera sa communication de ses ordres et sa perception de la situation) ; il se peut aussi, que dans un excès de rage, envoie des troupes occire les archers/arbalétriers (ce qui est, pour la plupart du temps, condamner ces troupes expéditives, à une mort inutile certaine, considérant que les archers/arbalétriers sont les troupes les plus dures d’accès de l’armée adverse). Indépendamment de sa réponse, pour peu d’effectifs attachés à l’arc/arbalète, ce type d’attaque ciblé apporte un avantage certain, dont les coûts sont minimes. Petite diagonale La «Petite diagonale» est la technique prônée par les troupes impériales depuis des générations et qui est d’une simplicité élémentaire. Celle-ci s’applique potentiellement à toutes les armes, mais est particulièrement efficace avec les arcs/arbalètes et les armes d’hast, bref, les armes de moyennes et longues portées. Le principe de base de la «Petite diagonale», veut que l’ennemi, en combat, à une vision tunnel, donc voit très étroitement devant soi. Ainsi, il est concentré sur les 2 à 3 ennemis de large devant lui, en plus de la deuxième ligne derrière, ce qui est déjà fort bon, considérant que ça fait environ 6 ennemis à la fois pour une ligne lourde secondé d’armes d’hast, et de 3 ennemis pour une mêlée. Ce qui rentrerait habituellement dans notre vision périphérique est ainsi retiré. C’est ainsi que se dessine la «petite diagonale». C’est d’attaquer de cette zone visuelle de l’adversaire qui est «retirée». Ainsi, au lieu d’attaquer l’adversaire en face de soi, nous ciblerons celui étant en diagonale à notre gauche ou à notre droite. Quoique plus efficace, cette technique est plus complexe, car cela demande un synchronisme supplémentaire 14 Encore une fois, agir de façon à faire réagir l’ennemi de façon prévisible, de façon que cette réaction prévue nous avantage. Ref: De la Stratégie, Tel les échecs aux hommes de la deuxième ligne pour que leurs armes ne s’entrechoquent pas si leurs diagonales convergent. Tout de même, l’expérience, démontre que le succès de cette technique justifie la complexité supplémentaire. Runes Les runes pourraient plus aisément être définies et expliquées par les sages des mages de la tour de Diedne. Leur source, leur nature échappent à l’auteur. Une chose, par contre, que nous pouvons reconnaître, c’est le fait que celles-ci sont la clé permettant de rétablir un équilibre. Effectivement, jusqu’à ce jour, les guerriers runiques sont l’arme la plus efficace pour contrer ces monstres surnaturels retrouvés sur le champ de bataille et rendant la confrontation si inégale. Les guerriers runiques ne sont pas les seuls à pouvoir occire les montres (ex. : Épée de Nasgaroth), mais ils offrent une manoeuvrabilité accrue et permettent davantage de latitude au niveau de la stratégie d’attaque. Il est recommandé que cette tâche soit réservée aux guerriers d’élite de l’armée, et que ceux-ci soient diversifiés dans leur armement. Aussi, comme l’armée adverse connaît la valeur des guerriers runiques et leurs cibles, il vaut mieux d’en isoler les marques typiques au visage, par des heaumes recouvrant leurs visage, des voiles ou des cagoules et ne les retirer qu’au moment de la confrontation avec le monstre, pour lui inspirer la peur. S’il ne se doute pas du danger l’approchant, il aura tendance à être téméraire, se sachant immunisé aux attaques des communs mortels. L’escouade des runiques se doit d’être secondé d’une estafette correspondant à leur nombre en plus de quelques hommes de plus tout dépendant du danger de la mission. Cette estafette devra repousser toute attaque provenant des flancs et de l’arrière, pour que les runiques n’aient que le monstre à s’occuper ; ces homme de soutien, doivent savoir, que leur rôle est de mourir plutôt que de céder, ils sont ce barrage qui endigue les torrents voulant enlever les runiques qu’ils protègent. Un homme régulier, le plus brave et le plus compétent au maniement du bouclier sera en tête de flèche et devra attaquer le monstre pour s’accaparer son attention, gardant ses forces pour bloquer les coups (les éviter quand la force du monstre est telle qu’ils ne peuvent être bloquer par un homme normal). Ce n’est que lorsque le monstre offre sa première riposte, que les runiques se dévoilent et passent à l’attaque. Il doit y avoir un chef des runiques, celui-ci aura l’orchestration des attaques de ses troupes et des troupes de soutien sous son contrôle. Seul compte la mort du monstre, cela est leur tâche et rien d’autre n’a d’importance. Comme il s’agit d’une unité spéciale, aux stratégies spéciales et nécessitant une symbiose guerrière particulière, il est recommandé, comme pour toute unité spéciale, qu’il y ait une spécialisation chez ces troupes. En d’autres termes, que ceux qui sont attitrés au rôle de runique, le soit à chaque occasion qui se présente, qu’ils se pratiquent en ce sens, qu’ils soient, en temps de campagnes régulières, dans le même détachement, pour qu’ainsi cette symbiose se perfectionne. Ils n’auront pas la flexibilité et l’adaptabilité de se battre aussi bien avec différents soldats d’une fois à l’autre, mais seront redoutables lorsque réunis ensembles. Stratégies avec armes d’hast Nous entendons par armes d’hast une arme blanche dont le fer est emmanché au bout d’une longue hampe ; donc nous parlons concrètement de lances, d’hallebardes, de guisarmes, etc. Comme il le fut mentionné précédemment, les armes d’hast ont une double valeur, défensive et offensive. Dans les deux situations, leur efficacité est maximale derrière une première ligne défensive de boucliers. Lorsque tombe cette première ligne, la seconde ligne peut tenir en «hérisson», alors que chacun comble le flanc et l’arrière de l’autre. Mais le «hérisson» n’est qu’utile contre la piétaille, mais est très fragile aux flèches/traits, et tout de même exposé à une charge de boucliers secondé d’une seconde ligne d’armes d’hast (formation que nous appellerons l’Argonaute). De façon défensive, elles permettent de faire un toit au-dessus de la première ligne et d’ainsi de leur offrir une protection accrue. Il est à considérer que cette tactique se veut utile lors des cas où il y a besoin de restructuration des effectifs de premières lignes (lorsqu’on doit remplacer les soldats tombés, combler les brèches), grave infériorité numérique, arrière-garde protégeant la retraite, etc. ; bref dans les circonstances où ne pouvons gagner par l’offensive et où l’espoir réside dans la restructuration et/ou le gain d’un délais. Naturellement, il y a la fonction offensive de l’arme d’hast, où utiliser convenablement (voir section «Petite diagonale» dans le chapitre «Des Armes»), avec intensité et avec précision, génèrerons des dommages considérables à l’ennemi. Lorsqu’en formation «Argonaute», il est important que ce soit le commandant de ligne qui instruise de la position à prendre (défensive ou offensive ; «petite diagonale ou régulière). Et que nos troupes, lors de leur formation ait été suffisamment instruit pour savoir quoi faire en réponse d’un commandement. De plus, comme nous le verrons dans la section «De l’Apprentissage», il est important de rappeler, de la façon la plus simple possible, le comportement à adopter lors de tel commandement, pour que tout soit clair et vif à l’esprit du soldat. À telle âme, telle arme : « L’épée est l’âme du combattant », nous dit l’une des plus vieilles maximes Impériales. Mais dans la tradition Impériale l’épée est plus qu’un symbole philosophique : c’est une arme qui a parfois des connotations magiques. Elle peutêtre maléfique ou bénéfique selon la personnalité du forgeron et du propriétaire. L’épée est comme le prolongement de ceux qui la manient, elle s’imprègne mystérieusement des vibrations qui émanent de leur être. Selon la vision d’antiques religions, la fabrication d’une épée est une véritable alchimie où l’harmonie intérieure du forgeron est plus importante que ses capacités techniques. Avant de forger une lame, le maître armurier passait plusieurs jours en méditations variées, puis il se purifiait en procédant à des ablutions d’eau froide. Revêtant des vêtements blancs, il se mettait alors au travail, dans les meilleures conditions intérieures pour donner naissance à une arme de qualité. Delester et Gadrael étaient d’habiles armuriers forgerons qui vivaient au début du règne de Polignac. Tous les deux forgeaient des épées d’une très grande qualité. Delester, au caractère violent, était un personnage taciturne et inquiétant. Il avait la sinistre réputation de forger des lames redoutables qui poussaient leurs propriétaires à de sanglants combats ou qui, parfois, blessaient son porteur. Ces armes eurent très vite la réputation d’être assoiffées de sang et furent tenues pour maléfiques. Par contre Gadrael était un forgeron d’une très grande sérénité qui se livrait à un rituel de purification systématiquement pour forger ses lames. Elles sont considérées comme les meilleures de l’Empire. Un jour, Polignac voulu obtenir une épée pour son fils et voulu ainsi tester la différence de qualité entre les modes de fabrication des deux armuriers. Il plaça une épée de Delester dans un cours d’eau. Chaque feuille dérivant à la surface, qui touchait la lame, fut coupée en deux. Ensuite, une épée fabriquée par Gadrael fut placé dans le cours d’eau. Les feuilles semblaient éviter la lame. Aucune d’elles ne fut coupées, elles glissaient toutes intactes, le long du tranchant comme si celle-ci voulait les épargner. L’Empereur rendit son verdict : « La Delester est terrible, la Gadrael est humaine! » Armes magiques répertoriées Épée de feu L’épée de feu est apparue pour la première fois en l’an 869 de la première ère lors de la bataille des trois armées. Elle fut gagnée par le Baron de Buy de Salmarak, qui l’a prise à la Kabbale lors de la campagne de Sheffield (an 999 de la première ère). Elle a été confiée par le Baron de Buy en l’an 1001 à l’Ordre de la Rédemption qui en étudie son origine et sa relation avec l’épée de glace. Il serait sous entendu que l’épée de feu serait la clé à la destruction de l’épée de glace. Épée de Nasgaroth Forgée dans les Montagnes de Zardok, l’épée de Nasgaroth fut conçue pour affronter les Daldenesses, les Ogres des Montagnes. Elle fut offerte par la suite à Staleck Moroth pour sceller l’alliance de l’an 814 de la première ère avec les tribus du Fleuve Noir. Il s’agit d’une redoutable arme réputée comme étant le fléau des monstres de la 1ère ère. Épée de glace L’épée de Glace est apparue pour la première fois lors de la Bataille des Mille Piques, et d’après les récits des combats, l’empereur Notger fut tué par l’épée de Glace par l’elfe noir Zidan Aman. L’épée de Glace était entre les mains de l’Ordre de la Rédemption, qui l’a gagnée à la Bataille de Bicolline de l’an 999 de la première ère. Bataille qui opposa le seigneur Machiavel et ses hommes aux troupes de la défunte Viakta. Elle a fait et fait encore l’objet de recherches intensives menées par Ludwig Heineken Doctus Salutis de l’Ordre Notre Dame de la Rédemption. A l’heure actuelle le mystère de l’épée de Glace et de son utilisation a été découvert, ce qui a certainement poussé Syrtar le Sombre de la Maison Nasgaroth à offrir 35 000 solars pour la récupérer. Voici ce que les érudits drows laissent entendre en ce qui concerne la nature de cette épée : Il s’agirait d’une arme du second flux qui aurait été crée par les magiciens drows dans leur lutte contre le continent elfique de Simaelle. Une des création de ces mages, fut par contre, les Innomables, des créatures aux pouvoirs incommensurables qui furent relâchés sur le continent de Simaelle, par contre les drows en perdirent le contrôle et lorsque les Innomables retournèrent au lieu de leur création, Mondaskagaroth, ces mêmes mages créèrent une prison de glace sur la citée souterraine, la seule unique clé étant l’Épée de Glace15. Si ces informations sont les mêmes qu’obtinrent les érudits de la Rédemption, la rumeur qu’ils auraient détruit la fameuse Épée de Glace grâce à l’Épée de Feu, serait des plus plausibles. 15 in Encyclopédie de Marthomasse, Histoire de Simaelle. Vol. II Bâton d’Yresse Les origines du Bâton d’Yresse remontent à l’an 339 de la première ère. Le porteur Erilion parcourut le monde pendant plus de 600 ans avec le Bâton qu’il mit au service des gens. Le moment était venu de trouver un nouveau porteur, un être sage, patient et ayant les qualités requises. Il le trouva en l’an 1000 dans la montagne noire aux portes du duché de Bicolline. Windingo, membre des Vand’hal, est l’actuel porteur. Il a été choisi parmi les neufs ayant su rencontrer Erilion. De part sa nature, cet artefact est une bénédiction comme une malédiction (ce qui est le cas de tout objet de puissance). Malédiction, car il s’agit d’un aspect motivationnel pour les troupes ennemis de cibler leurs attaques sur le contingent détenant l’artefact. Ce qui pousse régulièrement les détenteurs de tels objets à ne pas impliquer les reliques dans la bataille. Mais combien plus avantageux sont ces avantages. Premièrement, la présence ou l’absence de l’objet est un facteur d’incertitude pour l’ennemi, et chaque élément d’incertitude fait pencher la balance de notre côté. De plus l’attribut premier du bâton d’Yresse, la guérison miraculeuse, fait que les troupes se relèvent plus rapidement qu’elles ne sont tombées. L’exemple le plus déterminant de cet avantage fut la campagne des Basses terres de Plessin, particulièrement sur les ponts d’Uzarches et d’Orhis. Une grande partie du mérite va au porteur Windigo, qui selon, certains soldats, était plutôt un fantôme, qu’un homme16 qui n’eu de cesse d’être derrière le front des siens, à la portée des troupes du Lys Impérial, tout en guérissant ses frères d’armes et évitant la capture. Ce n’est pas pour retirer du mérite aux redoutables Vand’hals, mais cette campagne n’aurait pas eu la même 16 N.d.A: Est-ce un autre attribut de l’objet magique que de rendre difficilement décelable la présence du porteur? conclusion si ce n’aurait été du bâton d’Yresse. D’un autre fait, le blâme est autant plus mérité aux troupes du Lys Impérial qui ne surent prendre suffisamment en considération l’importance de cet artefact. Une contre-mesure aurait dû être établie face à cet artefact, ou du moins prendre en considération son impact. Par exemple, des batailles à longue haleine sont hors de questions avec cette arme de l’autre côté, il faut des batailles rapides et totales où toutes les ressources sont investis en un seul assaut. Cette dernière proposition est par contre risquée dans une situation où notre ennemi est plus mobile ou plus lourdement armuré. Une escouade spéciale, aurait dû être attitré à la capture du bâton, d’être conservé en réserve près du commandant (se faisant ainsi passé pour l’arrière garde) et être envoyé de façon expéditive sur le porteur au plus fort du conflit. Le porteur ne peut être armuré s’il désire user du bâton, alors, il s’agit d’une mort facile, pour l’escouade. L’escouade devrait être composée de deux lourds qui fraient un chemin vers le porteur, deux semi-lourds qui augmentent la porté de ce chemin et se rendent au porteur, le pourfend et le bâton est rendu à un léger qui se sauve hors de porté du conflit, la fuite couverte par ce qui reste du corps expéditionnaire. Une fois hors de porté, s’il reste des survivants, ils s’attaquent au corps commandant, devant optimaliser leur présence derrière les lignes ennemis. Il s’agit d’une mission à haut risque, de ce fait, seuls les plus braves doivent être choisis, une compensation monétaire pouvant être envoyée à leur famille pouvant compenser pour leur mort probable, une médaille ou une recommandation pour les survivants (la vente du bâton, si la guilde ne possède pas d’aspirant porteur, étant des plus lucratives au l’Auberge du Galion). Ceci n’est qu’un exemple et ne devrait pas être pris comme une recette menant irrémédiablement au succès (je ne suis pas Niederbronn après tout). Des armes de sièges : Les armes de sièges sont d’une importance considérable et en cela, le général doit en prendre une pleine considération lorsqu’il planifie la confrontation. «Quels sont les engins dont je dispose ?», «Quels sont les engins dont dispose mon adversaire ?», «Où disposer mes armes de sièges ?», «Quel impact auront nos armes de sièges, les miennes et celles de l’ennemi ?», «Comment répondre à ces armes de siège ?», etc. Tant de questions et si peu de réponses. C’est ainsi que très peu de ces questions peuvent être posées et répondues avant même d’être sur le terrain de bataille. Ceci rapporte encore à la notion vue dans le chapitre «De la Stratégie», qui traite de s’imposer à l’ennemi et d’anticiper les réactions les plus probables de celuici et d’alors choisir l’action la plus avantageuse. Ainsi, mettre la zone d’efficacité de ses armes de sièges concentrée sur le centre de l’ennemi pour ainsi l’inciter à prendre une tangente, soit sur le flanc gauche, le flanc droit ou de diviser ses troupes et alors concentrer nos troupes de façon à recevoir cette attaque déviée. Aussi, il faut prendre en considération la nature complexe des engins eux-mêmes. Ils sont sujets à se briser sans crier gare ou s’enrayer au beau milieu du feu de l’action. Mais particulièrement, c’est l’utilisation de ces engins qui est la plus complexe. De ce fait, seuls des artificiers dûment entraînés peuvent se servir des armes de siège, ce qui en fait un élément stratégique lorsque nous devons considérer leurs destruction. Il est vrai que les deux seules façons de défaire des armes de sièges sont soit de tuer les opérateurs ou de détruire l’arme en tant que telle. Comme il en est le cas pour les flèches/traits (voir section «Armes de distance … Quantité ou qualité ?» dans le chapitre «Des Armes»), les volées de boulets/mitrailles des trébuchets, bombarde, catapulte, quoique très impressionnantes et déstabilisantes pour quelque temps, voient leur efficacité contrainte par la rapidité de guérison, ce qui rend cette utilisation obsolète. Comme le mentionne le seigneur Forgeron, Henrick de Brabancourt, la peur et ainsi, que l’hésitation qu’inspire la force dévastatrice des armes de siège, particulièrement les balistes à haute cadence, est souvent suffisante pour influencer le cours du combat à notre avantage. Ainsi, des balistes judicieusement placées, peuvent porter l’ennemi à frapper ailleurs qu’à leur emplacement, et ainsi, nous contrôlons davantage le cours du combat, apportant l’ennemi là où nous le voulons, ou plutôt, là où nous ne le voulons pas. Pour assurer une optimalité dans l’efficacité des armes de siège, nous devons assurer une spécialisation des effectifs manipulant les engins de guerre. Ainsi, tout comme les guerriers runiques, il doit y avoir une unité spéciale se concentrant à l’usage des engins de guerre. Une formation de base au maniement des armes régulières doit tout de même leur être prodiguée pour qu’ils soient opérationnels lors des combats où les armes de sièges sont inefficaces. Mais, il doit toujours s’agir des mêmes soldats qui opèrent les armes de siège, et une possibilité d’avancement hiérarchique doit y être possible, étant un bras de l’armée au même niveau qu’une aile ou qu’une réserve. Voici, un aperçu rapide des différentes armes de siège recensées en empire. Vous y décèlerez une simplicité académique accablante, ce qui correspond à l’inconfort de l’auteur face à ces «outils», qu’il dédaigne utilisé, mais qui y est contraint pour des raisons stratégiques. La Baliste Les balistes sont des engins de guerres d’une très grande importance lors des confrontations. Effectivement, leur précision et leur rapidité d’utilisation en font des armes que les guildes préconisent de plus en plus lorsqu’il est temps de décider dans quel type d’armement ils désirent investir. Une des premières apparitions de la baliste dans les annales de Bicolline fut à la bataille de Puchov, où la Horde de Gorghor Baey affrontait les chevaliers de Brabancourt. En plus de la fougue des troupes de la Horde, un élément décisif de l’issu de cette campagne fut la présence des balistes très rapides et très manoeuvrables de la Légion Infernale (à ce moment, engagée par la Horde). Ce fut une première lorsque les troupes de la Horde réussirent à percer les défenses du fortin de Brabancourt près de Zossen et qu’à leur tour, Brabancourt ne surent en faire de même à Zossen même. Plusieurs s’entendent pour dire que c’est depuis la réussite phénoménale de cette campagne qu’il y eu une recrue d’essence pour les balistes en tant qu’armes de siège, mais aussi en tant qu’armes utilisées sur les terrains à découvert. Car, il ne faut pas perdre de vue que quoique très utile contre les hommes, elles permettent de décimer le bouclier et l’homme le portant. Par contre, les traits de balistes ne peuvent rien contre la solidité de murs d’enceintes, de pavois ou même d’autres armes de sièges. Le Trébuchet Beaucoup plus imposant que la catapulte et au mécanisme de balancier, le trébuchet se veut une arme à l’attaque verticale. Il s’agit d’un des moyens pour créer une brèche dans les murs d’enceintes. Comme il l’est mentionné plus haut, son efficacité est contrainte par la rapidité de guérison, par contre, les boucliers sont définitivement détruits, la question à se poser c’est si le personnel monopolisé pour son fonctionnement est justifié par la destruction de quelques boucliers et la création de quelques brèches. Ainsi la valeur du trébuchet se profile pour la création de brèches, la destruction d’autres armes de sièges, mais semble s’estomper en campagne ou sur terrain dégagé. La Catapulte La catapulte, pouvant être plus petite que le trébuchet et se basant sur le principe de levier à par contre une attaque elliptique verticale, quoique pouvant être ajustée plus aisément par les artificiers pour se rapprocher d’une trajectoire horizontale. Les catapultes, peuvent aussi créer des brèches et détruire d’autres armes de siège. Mais, quoique plus précise que le trébuchet, elle nécessite tout de même un tir de référence pour permettre ensuite un tir de précision. Il s’agit encore de ressources pour notre gouvernement, les munitions de ces armes étant dispendieuse. De, plus les ressources humaines nécessaires pour le transport et l’opération sont importantes et fatigue les troupes. Rarement vue en campagne, elle y est plus régulière que le trébuchet. La Bombarde Inventée au début du onzième siècle par les érudits du Poing de Fer, sont mécanisme échappe encore au reste du monde savant, peut-être à l’exception des sages du Hibou d’Argent. Ainsi, la bombarde est encore l’exclusivité du Saint Ordre du Poing de Fer. Elle est peu subtile, car elle fait un grand bruit lors de son activation, mais semble relativement légère et semble se démonter et s’assembler relativement aisément. L’ellipse de son projectile semble ajustable, et la ciblée semble précise (et/ou les artificiers experts), car il fut vu fréquemment des cibles atteintes sans tirs de référence. La Tour de Siège Aucun projet contemporain en ce sens fut développé autre que celui des Rangers. Elle fut utilisée pour avantager leurs archers sur le champ de bataille. Il serait intéressant de s’en servir comme poste de commandement, donnant un point d’observation sans précédant sur une plaine. La manoeuvrabilité semble déficitaire, mais avec des ingénieurs avisés, cela pourrait constituer un projet d’envergure intéressant. Le Pavois Jusqu’à présent, le seul vrai «remède» contre les traits de balistes. Ils sont encombrant, particulièrement en forêt, mais permettent, disposés à des endroits stratégiques, de miniatures points de replis, facilitent l’établissement de tête de pont à la traversée de rivières et de pont. Mais surtout permettent une approche systématique des balistes, qui à une distance raisonnable, serviront de point de rassemblement devant la baliste pour la charge visant sa destruction (est-il nécessaire de dire que la charge est faite lors de l’alimentation de la baliste ?). De plus le pavois permet aux archers de riposter à ceux de l’ennemi protéger par les meurtrières du fortin. Le pavois, pour être efficace, se doit d’être mobile. Ainsi, lors des avancées sur les balistes ennemies, des hommes sont attitrés pour le transporter, l’arme au fourreau, le bouclier en bandouillère et des hommes protégeant leurs flancs., se protégeant eux-mêmes derrière le pavois lors de l’avancée. Les Artificiers Certaines cultures semblent préconiser les attaques suicides. Ce seront ces mêmes cultures qui utiliseront les artificiers. Ceci se résume bien souvent à envoyer un homme, ou une escouade muni de substance noire, dans un tonneau de bois. Cette substance, sous la forme de poudre, crée le feu et le tonnerre lorsqu’en contact avec du feu. Ainsi, si jamais le(s) artificier(s) se rende(nt) jusqu’au mur, faut-il encore qu’il n’ait pas été allumé par l’ennemi, il dépose son tonneau sur l’abord du mur. Ensuite, il reste à l’ennemi de trouver façon d’enflammer le tonneau. Le plus souvent, il s’agit d’une flèche enflammée. Mais il fut déjà vu chez ces barbares gobelins, qu’une fois au mur, le gobelin, à lui-même pris une flèche enflammée et avec un sourire carnassier mis le feu au tonneau qu’il tenait toujours dans ses bras. Quoique questionnable à mes yeux d’officier impérial, cette technique demeure toujours efficace. Le Bélier Probablement la première arme de siège créer, celle-ci sert à littéralement défoncer une porte, une grille de château. Cela reste encore un des moyens les plus préconiser de notre époque. Il s’agit d’une méthode peu coûteuse en ressources et relativement rapide, mais qui comporte des risques qui ne sont pas retrouvées avec les armes à distance. Effectivement, nous allons nous placer sous les armes de l’ennemi et nous exposons à une éventuelle sortie, ainsi, nous devons nous assurer que les troupes maniant le bélier, ne sont pas un point faible de notre armée suscitant l’opportunité chez l’ennemi. Quoique, encore, nous puissions nous en servir comme un leurre, mais cela dépend de notre habilité au subterfuge et de la naïveté de l’ennemi. De plus, malgré le fait qu’il ait des troupes supplémentaires protégeant les attaques provenant du haut du fortin, les troupes sont tout de même exposée à l’huile brûlante, aux flèches, aux rochers et tout autre artifice qu’ils sauront trouver. Par contre, dans des voyages effectués près de Kazarun, j’ai eu l’opportunité de voir des béliers sous un toit, semblable à celui utiliser par les sapeurs de la Horde, à Pamoisard. Il va sans dire que cela nuit au déploiement face à la porte une fois défoncée, mais procure une protection accrue. Finalement, il est important que si nous faisons l’usage du bélier, il est impératif que ce soit fait avant la création de brèche, car s’il y a déjà des brèches de créer, l’ennemi pourront s’en servir pour faire des sorties à l’encontre de nos troupes maniant et protégeant le bélier. Les Sapeurs Servons nous des paysans fait prisonniers ou des troupes non armurées pour cette opération qui n’est autre que de creuser sous les fondations du château de sorte à en faire écrouler les fondations et créer une brèche. C’est élémentaire, et nécessite pratiquement aucune supervision, autre que l’ordre du début et de l’arrêt des travaux. Compte tenu de la nature des effectifs y étant envoyés, les pertes envisageables, sont négligeables. L’approche d’un siège Lorsque nous assiégeur, il est impératif de contrôler l’ennemi. Nous contrôlons le rythme de la bataille. L’ennemi a le temps qui joue contre lui, à moins qu’il n’attende des renforts. Sinon, l’ennui, le manque de nourriture et d’eau, le manque de munitions, le moral de troupes joueront tous contre lui. Alors, premier point d’ordre, prendre notre temps, garder nos troupes alertes et le laisser s’impatienter. L’assiégé ne contrôle que sa porte principale (quoiqu’il fut observé par le passé l’utilisation de portes dérobées pour sortir du fortin), retirons lui donc ce seul contrôle lorsque nous le jugerons pertinent et que nous serons prêt. Lorsque ouverte, nous aurons un point d’observation important sur l’intérieur du fortin qui nous était jusqu’à présent interdit. Des éclaireurs devraient être assignés à la découverte de passages dérobés pour éviter toute surprise. Nos troupes devraient être hors de porté de l’ennemi une fois que la porte principale est ouverte. Nos troupes devraient être établies en 5 parties. Une partie centrale, deux ailes, une réserve et les unités spéciales. La partie centrale occupe la partie médiane du champ de bataille, les deux ailes sont à porté de vue et de cor de la partie centrale. Idéalement ces 3 divisions composent une formation concave. La réserve demeure le commandant, le protège et compense sur le champ de bataille selon le jugement du commandant. Les unités spéciales sont composées des unités de guérisseurs, de porteur d’eau et d’équipement, de l’unité de communication interne, de l’unité d’artillerie et de l’unité de reconnaissance et d’information. Nous ne nous attarderons pas sur la composition de chacune des brigades, du fait que cela dépends des effectifs qui nous sont fournis. Il va sans dire que la brigade médiane se veut la plus lourde, les ailes lourdes, mais un peu plus mobile et rapide, la réserve, plus rapide et lourde (C’est pourquoi ce sont souvent l’élite qui la compose, car cela demande une forme physique exemplaire). Comme il le sera vu dans la section «Chì et Cheng» du chapitre «De la Stratégie», il y a beaucoup à gagner de l’application des principes de Millithor sur l’attaque d’une place forte. Comme nous le disions, il faut contrôler le siège en tant qu’assiégeur. Il n’y a pas de recettes miracles pour la victoire, il faut du génie17. Mais pour aider au génie, nous pouvons appliquer quelques principes facilitant la victoire. Une fois la porte principale libre, quelle soit attaquée par une aile avec balistes et flèches, les hommes les opérant protéger par les pavois. Le plus fort des troupes de cette aile restant légèrement en retrait pour décourager toute sortie, tout en étant hors de porté des balistes ennemies. Tout dépendant de l’environnement, il sera du ressort du commandant de décider s’il est plus favorable de créer des brèches près de la porte où si les sapeurs peuvent le faire sur les flancs du fortin. Il faut favoriser cette dernière option, rendant plus difficile et chaotique les déplacements d’effectifs à l’intérieur de la cour du fortin qui est plus de plus petite superficie que celle dont nous disposons à l’extérieur. Malgré que nous aurons une légèrement plus grande distance à franchir pour les coursiers apportant l’information et les renforts pour seconder, nous gagnons par le chaos imposé à l’intérieur. Ainsi, fragilisons les brèches de sorte que lorsque l’aile frappe le centre et que l’ennemi s’affère à se protéger, celle-ci cesse les armes de distance et charge de plein fouet. À cette charge, l’aile annonce sa charge par un cor, ce qui donne le signal à l’autre aile de frapper sa brèche avec ses balistes suivi d’une charge. Les deux ailes sont le Cheng. Ensuite la brigade centrale, la plus lourde, si les deux ailes soutiennent l’attaque, force l’attaque avec une concentration de baliste sur une brèche et frappe alors que l’intérieur est assailli par deux failles dans son château. Les réserves vont compenser pour nos pertes, préviennent toutes sorties surprises annoncées par l’unité de reconnaissance. 17 Référence à Von Loewenfeld Lors des attaques, il faut faire attention à la tactique du Poulpe18. Celle où l’ennemi assiégé tire tout ennemi abattu aux abords du fortin, à l’intérieur du fortin pour empêcher les guérisseurs de le ramener à la vie. Quoique perfide, cette tactique s’est montrée un point décisif de la victoire des troupes du Roi Léotaut. Un général avisé, se doit d’être réaliste et de prévoir un point de retraite pour ses troupes, légèrement fortifié ou géographiquement situé de sorte à permettre une défense avantageuse si ses pertes furent suffisantes pour permettre une perte de contrôle du siège et que l’assiégé devienne l’assiégeur. C’est alors que la retraite se fera sur les réserves, couverte par l’arrière garde et dirigée ensuite sur le camp de base où se fera la résistance finale. Dans mes années de campagnes et de batailles, il me fut donné de voir plusieurs approches d’une défense efficace d’une porte d’une fortification, mais de toutes celles observées, ce fut sans conteste celle élaborée par la Rédemption. Malgré le fait qu’ils ne désiraient pas m’entretenir sur le génie de cette formation, j’en discuterai tout de même, y donnant les qualificatifs que je trouve les plus appropriés et la baptisant de mon mieux. Le Calice de la Rédemption : Il est instruit que celui qui boira le Saint Calice de Vorador jusqu’à la lie connaîtra la rédemption de son âme par la mort. C’est en me basant sur cette fable de la Vraie foi que j’ai baptisé cette position défensive. Comme nous pouvons le voir sur le dessin ci-bas, les troupes en défenses, se tendent à se rendre invincible, en prenant une position avantageuse, optimalisant leur efficacité sur une attaque de front régulière. Pour ce faire, ils prennent la forme d’une bol, dont la lie (les balistes) sera la mort de l’adversaire s’y aventurant. Et même si une charge rapide permettrait de se rendre jusque dans le bol, la concentration des troupes de façon convergente donne nettement l’avantage aux défenseurs. Non, contre un ennemi ne faisant pas preuve de jugement et d’esprit d’analyse, il n’y a rien à faire, le fort est imprenable. 18 Fait référence à la technique utilisée par la Castenza à Pamoisard en l’an 1000 19 Par contre, essayons de voir, s’il y aurait manière de contrer une telle défense. Toute situation nous laissant le loisir de réfléchir tout notre saoul, devrait l’être d’une façon systématique. 1- Premièrement l’énoncé de la situation : la position du «Calice de la Rédemption» de l’ennemi, nos effectifs et nos ressources et celles de l’ennemi. 2- Les mesures transitoires que nous pouvons appliquer pour contenir la menace : positionnement de nos troupes (défensive/offensive), unités spéciales (éclaireurs, engins de siège) et l’état major pour ne pas être au dépourvue s’il y a sortie à l’improviste. 3- En troisième lieu, l’évaluation. Dans le présent cas, nous évaluerons la stratégie du «Calice de la Rédemption». Sa force défensive et sa faiblesse offensive sont dans son immuabilité. Donc, nous avons très peu à craindre qu’ils attaquent et laissent tomber cette position avantageuse. Du même fait nous pouvons être 19 Cette formation du Calice de la Rédemption, qui tient du génie défensif, fut offert contre les troupes de sombres mercenaires lors de la défense du fort de Luckau en Liberec en Kazarun à l’an 1000 convaincu qu’autres les épées, les traits de baliste et les boucliers, peu de choses bougeront. Donc, la première vraie menace que nous devons faire face est la portée relative des balistes. Il serait avantageux de déterminer la distance d’efficacité des balistes ; le plus sot et/ou le plus courageux devrait être envoyé pour susciter une salve de traits de balistes. 3.1- Nous devons donc éliminer cette première menace. C’est pourquoi, lorsque je sais que nous ferons face à un fortin et que l’ennemi dispose de balistes pour leur défense, j’aime bien avoir le soutien d’un arme de siège permettant leurs destructions ; la bombarde étant la plus précise, c’est celle à préconiser. Offrant un périmètre de sécurité aux artificiers de nos troupes, nous les laissons détruire les balistes, nos archers devraient être attitrés à narguer les hommes tentant de refermer les portes d’enceintes. S’ils réussissent, dommage, nous n’aurons qu’à les faire sauter avec le bélier (économisons les boulets). La patience est de mise, la bombarde devrait disséminer le plus de troupes possible après la destruction des balistes, seulement lorsque les boulets sont épuisés que nous évaluerons l’attaque à préconiser ou attaquerons s’ils disposent de moyens de guérison.. 3.2- Si nous ne possédons pas d’armes de siège d’impact (permettant la destruction des balistes). Nous évaluons la situation tout de même. Les balistes sont beaucoup plus reculées que les hommes au près de l’enceinte. Ainsi, si nos balistes sont comparables en portée, nous devrions être capable d’offrir un tir croisé (voire fig. 20). Soit que l’ennemi se retranchera à l’intérieur, perdant ainsi l’efficacité du «Calice de la Rédemption», soit il fera une sortie, neutralisant l’efficacité de ses balistes les ayant soit en mouvement, soit en ayant des troupes au devant d’elles. 20 4- Quatrièmement, on met le plan en action et on l’ajuste au besoin tout au long de l’opération. 5Finalement, nous dressons les conclusions de notre intervention et de l’efficacité de la stratégie établie ; tout ceci devrait être consigné dans le journal de bord de l’officier en commande. 20 Représentation graphique d’une riposte possible contre la tactique du «Calice de la Rédemption». Ce graphique ne sert qu’à démontrer le positionnement de nos balistes. Il est clair que le général doit disposer ses troupes en conséquences d’une possible sortie tout en protégeant et ne nuisant pas aux balistes. Des stratégies : Avant d’entreprendre ce volumineux chapitre qu’est celui de la stratégie, nous allons nous attarder à l’approche général que devrais avoir tout chef de guerre face à ces dites stratégies ; je prierais le lecteur d’établir à ce point un parallèle avec les différentes composantes des chapitres «De la Préparation» et ‘’De la Ruse’’. Généralités : Dans toutes actions spécifiques, dans toutes mesures que nous entreprenons, nous avons toujours le choix entre l’action la plus audacieuse et l’action la plus sécuritaire. Certaines personnes pensent que la théorie de la guerre préconise la deuxième alternative, cette croyance est, selon moi, fausse. Comme le disait Von Loewenfeld : «Introduire dans la philosophie de la guerre un principe de modération serait une absurdité, la guerre étant un acte de violence poussé jusqu’à ses limites extrêmes»21. Si la science de la guerre fait quoi que ce soit, c’est bien de favoriser les approches audacieuses, inattendues, qui surprennent. La théorie laisse toutefois la liberté au commandant militaire d’agir en fonction de son propre courage, en accord avec son esprit d’initiative et de sa confiance en soi. Faites ainsi votre choix en fonction de votre connaissance de vos forces intérieures ; mais n’oubliez pas qu’aucun grand militaire n’est devenu grand sans de l’audacité ; tout en gardant en perspective que celle-ci est nécessaire, mais non suffisante. Et d’ailleurs, il ne s’agit ici que de la perception de l’auteur, bien d’autres penseurs en croient tout le contraire, le plus illustre d’entre eux étant sans aucun doute Mackarius Millithor. Un jour, il lui fut demandé : «Si vous étiez placé à la tête d’une armée qui 21 in De la guerre Günther Von Loewenfeld choisiriez-vous pour vous assister ?» et lui de répondre : «L’homme qui serait prêt à braver un dragon ou à se précipiter dans un fleuve sans se soucier de survivre ou de mourir, cette sorte d’homme, je ne la choisirais certainement pas. Je choisirais certainement un homme qui envisage l’obstacle avec la prudence requise et qui préfère triompher par la stratégie» Tel les échecs : Je crois personnellement qu’il y a certains avantages à prendre l’initiative lorsqu’il s’agit de prévoir les différents épisodes d’une confrontation, car ainsi cela nous permet d’imposer le rythme au début de chaque confrontation où nous avons l’opportunité de faire le premier pas (comparaison avec le principe rythme de frappe des hommes, vu plus bas) et ainsi mieux prévoir la répartie de l’adversaire. Par exemple, si nous imposons l’acte «A», nous pouvons inférer que l’ennemi répondra fort probablement soit par les réponses «B», «B’», «B’’», «B’’’», etc. (selon les circonstances physiques du terrain, de l’équipement, des troupes, du moral, le style du général adverse ; les réponses plausibles et envisageables ne devraient pas être trop nombreuses, si l’acte «A»est correctement désigné pour contraindre l’adversaire à un éventail limité de réponses) et à cette réaction «B», nous pouvons même poser l’audace d’y prévoir les réponses «C», «C’», «C’’», «C’’’», etc. respectivement. Cela doit tout de même être fait sous toute flexibilité et que si «B» n’est pas présent, faire alors preuve d’adaptation selon les demandes de la situation. La dualité de la qualité de tacticien prend alors toute son amplitude. Celui-ci doit ainsi être tout aussi prédisposé à bien prévoir le déroulement de la confrontation (préférablement sous ses termes), que de s’ajuster aux circonstances du moment qui n’offrent que peu de temps de réflexion et exigent une réponse immédiate. Dans les deux éventualités, le tacticiens doit garder en tête qu’il peut faire face à un général tout aussi compétent qui tentera d’atteindre les mêmes objectifs : imposer son scénario de combat. C’est alors que le meilleur général, si ses ordres sont bien véhiculés, aura le plus grand impact sur l’issu de la bataille. Indépendamment, il prévaut d’entreprendre l’action qui a le plus de chance de générer la réponse désirée. Il faut ainsi considérer un ensemble de prémisses menant à une fin logique. L’inaction qui peut être vu comme «A», pourrait, dans certaine circonstance apporter une action initiatrice «B» de l’ennemi, mais cette action «B» est alors beaucoup plus difficile à prévoir que lorsque «B» est une réaction qu’une action, car lorsqu’il s’agit d’une réaction, l’éventail de réponse sensée et adéquate est beaucoup plus restreinte car nous pouvons prévoir celles qui sont les plus probables. Domination situationnelle : L’assomption de généraux tel que Cyrius de Bachand, général des troupes des Compagnons de Lambertrand, qui propose plutôt de choisir une position forte pour ses troupes et laisser l’ennemi faire l’erreur fatale et à ce moment prendre profit de cette erreur ; ou la considération de Mackarius Millithor, Maître d’arme de la Maison Millithor, qui propose de se rendre invincible et profiter d’un ennemi qui ne l’est pas, peuvent toutes les deux paraître aller à l’encontre de ma proposition ; mais discutons-en un peu. Il est important de considérer que les deux approches (prendre l’initiative ou y répondre) ne sont pas exclusives, mais plutôt complémentaires. Il s’agit encore d’un exemple qui démontre qu’il ne faut pas être excessif dans nos considérations des choses de la guerre. Ainsi, il faut saisir l’importance de chaque position théorique et trouver une façon d’harmoniser leur place dans l’établissement de la stratégie. Ainsi, il faut, en quelque sorte, ménager le chou et la chèvre. Trouver une façon disposer notre armée de façon à optimiser sa situation militaire (position géographique, moral, disposition des troupes, préparation des armes de sièges, préparation de la chaîne de commandement, connaissance du terrain et de l’adversaire et l’établissement clair et flexible par l’état major de la stratégie et transmise aux officiers et sous-officiers), mais du même coup réserver une partie de nos effectifs à la déstabilisation de l’adversaire pour le faire réagir et de cette réaction en prendre l’avantage. Exactement comme le jeu des échecs, où le joueur aura souvent tout à gagner de contrôler le centre de l’échiquier et les grandes diagonales, c’est un contrôle latent, c’est un potentiel statique qui nous met en force que nous soyons l’attaquant ou le défendeur. Chi et Cheng : Ici, se profile la genèse et le point central de la stratégie militaire elfe noir et tout ceci est le fruit d’un elfe : Mackarius Millithor. Comme nous le verrons plus tard, Millithor prônait deux «forces» principales dans l’armée ; une qui était centrale et l’autre qui lui était corrélaire, cette deuxième servait à la déstabilisation de l’adversaire entre autre. La théorie militaire du Chi et du Cheng est à ce point simple qu’elle peut sembler banale et pourtant y réside une profondeur comportant une infinité de possibilités tactiques ; et si le lecteur se questionne sur la grandeur de cette théorie, il devrait du même fait se questionner à savoir pourquoi si peu de généraux contemporains se contentent de lancer tous leurs effectifs dans la mêlée et baser leur ‘’calcul’’ de leur chance de l’emporter sur le ratio du nombre de leur troupe versus celui de l’adversaire. Le général compétent, selon moi, n’envoie toutes ses troupes que lorsqu’il est sûr de la victoire. Effectivement, cette approche typique aux elfes noirs est composée de deux principaux groupes tactiques, le Chi et le Cheng. Le Cheng représente la force évidente de l’armée, la partie visible de l’armée, celle dont on s’attend un comportement orthodoxe (d’ailleurs, selon ma compréhension de la langue des elfes noirs, Cheng voudrait dire Orthodoxe). De l’autre côté, il y a le Chi, cette force est plutôt l’élément déstabilisateur de l’armée ; Chi signifierait nonorthodoxe, unique, rare, merveilleux. Dans la pratique, les troupes lourdes typiques à l’Empire (armures de plates en deux rangées, une avec boucliers et armes longues et la seconde avec armes d’hast) seraient une force Cheng, alors que nos tirailleurs semi lourds hautement manœuvrables et plus rapides que les lourds sont le Chi. Ainsi, le Cheng contient l’armée adverse, attire son attention et ses efforts, alors que le Chi se fait oublier, s’efface et frappe sur l’arrière ou les flancs. Aussi, il faut considérer que les forces Chi et Cheng peuvent s’inter changer au courant de la bataille et alors, il est primordial que le général y réagisse convenablement et ce, avec célérité. Ainsi, si la force Chi réussi à déstabiliser l’armée adverse, mais que celle-ci, ayant survécu à l’assaut, concentre maintenant sur notre force Chi, cette dernière est maintenant une force Cheng, alors que notre force qui était Cheng, s’est fait en quelque sorte oublié et devient alors une force Chi. Prenez ici en considération que ce n’est pas toujours l’ensemble de l’armée adverse qui se fait leurrer par ces inversions et par les déstabilisations de la force Chi ; de ce fait la force Cheng qui devient Chi, se doit de d’optimiser sont attaque en ciblant le secteur n’ayant pas eu conscience de ce changement. Donc, lorsque Millithor suggérait d’attaquer avec le Cheng et de remporter la victoire avec le Chi, il laissait entendre que la diversion est nécessaire pour permettre de frapper des coups décisifs là où l’ennemi est le moins préparé et là où il ne s’y attends pas. D’ailleurs, l’ensemble de cette vision est excessivement bien résumée en cette métaphore : «Une armée peut être comparée à l’eau ; l’eau épargne les lieux élevés et gagne les creux ; une armée contourne la force et attaque l’inconsistance. Le flot se règle sur la forme du terrain, la victoire se remporte en se conformant à la situation de l’ennemi.»22 La friction : La friction. Sûrement l’apport théorique le plus substantiel de Von Loewenfeld, dans ses propres mots : «la friction, en conjonction avec le génie militaire du commandant des troupes, peuvent souvent faire la différence dans l’éventualité d’une confrontation entre deux forces autrement égales en force.»23 La friction est en quelque sorte une variable d’imprévisibilité, qui prend source dans l’incertitude, la chance, la souffrance, la confusion, la fatigue et la peur. La friction provient des effets du temps, de l’espace et de la nature humaine, ce sont justement ces fondamentales et incontournables forces qui fait qu’en réalité, la guerre varie tant de ces modèles préconçus. Des trajectoires purement militaires sont déviées par d’innombrables délais et distractions. L’intelligence stratégique et l’information glanée sur le champ de bataille sont souvent leurrante ou tout simplement fausse, et même les ordres les plus sages sont sujets à des pertes de contenu dans la communication, à des délais, à des mésinterprétation, à de pauvres exécutions ou à une désobéissance délibérée. Chaque individu du corps d’armé est une cause de friction, un rouage dans la machine de guerre, une délicate machine d’une complexité et d’une délicatesse infinie. Comme disais Von Loewenfeld : «Chaque chose qui constitue la guerre est très simple en soi, mais la chose la plus simple est en soi compliquée. L’action dans la guerre est comme un mouvement dans un élément résistant. Comme le mouvement le plus simple et le plus naturel, marcher par exemple, ne peut pas être effectué facilement dans l’eau, alors dans la guerre, il est improbable qu’avec des efforts normaux on atteigne des résultats modérés»24. La plus grande erreur des stratèges d’académie, est leur propension à délaisser dans leurs théories ce que sous entends le principe de friction de Von 22 in Zhaunil del kernothump del Ultrin Sargtlin Mackarius Millithor in De la guerre Günther Von Loewenfeld 24 in De la guerre Günther Von Loewenfeld 23 Loewenfeld :les turpitudes inévitables de la guerre, leurs conséquences sur notre armée et notre réaction face à ces turpitudes et leurs conséquences. Ainsi, la guerre est dangereuse, comporte des risques et tout ce qui sous-entends dangers et risques (que ce sois physiques ou moraux) sous-entends un impact drastique et (surtout) imprévisible sur le comportement de tout homme civilisé (plusieurs races de barbares, de celtes et de déments semblent ne pas souffrir de ces conséquences normales). Sous l’influence du danger physique «la lumière de la raison est réfractée de façon très différente de ce qui est attendu dans les spéculations théoriques militaires»25. L’homme ordinaire ne peut jamais atteindre cet état de perfection amorale, ou toutes considérations éthiques, morales sont soustraites du calcul, sous entendu par les livres des théoristes de salon qui ne savent rien des complexité du terrain. Un homme réfléchira aux conséquences de ses choix, de ses décisions. Tout va bien pour le soldat qui est conditionné à ne répondre qu’aux ordres et qui n’est en aucun cas imputabilisé des conséquences de ses actions, si celles-ci étaient les ordres d’un officier supérieur ; ce sont ces derniers qui apportent la problématique. Le courage physique, contrairement au courage moral (que nous venons de traiter) est beaucoup plus fréquent. C’est ce dernier qui explique les échecs fréquents des hommes qui furent efficaces, même hardi et héroïques comme jeunes soldats, mais qui deviennent indécis et lents sous le poids du commandement. Ce point est d’ailleurs un des seuls sur lequel Niederbronn acquiesça envers Von Loewenfeld. Par contre, pour lui, comme il était imprévisible et qu’il s’appliquait de façon équivalente aux deux partis, il était extrinsèque à la théorie de la guerre car nous ne pouvions y avoir aucune incidence. Ainsi, si nous pouvons résumer la théorie de la friction de Von Loewenfeld à deux composantes, ce serait le facteur d’imprévisibilité (température, calamité naturelle, moral des troupes, etc.) et le facteur «Grain de sable» : le fait qu’une toute petite variable peut avoir des conséquences absolument inattendues sur un système aussi complexe qu’une armée ; qu’un grain de sable peut enrayer la plus grosse des machines, comme elle peut passer inaperçue dans la plus sensible. 25 in De la guerre Günther Von Loewenfeld Pensées de la victoire du Grand Khan Caius Brutus Bubonius : Lors de mes nombreuses conversations avec mon mentor militaire, ce dernier me fit part, que les pensées du général influenceront sur le cours du combat, car il inspire les hommes au dépassement de soi et nous permet de trouver l’énergie nécessaire au sacrifice de soi, le courage menant aux actions extraordinaires menant à la victoire. Voici ces pensées : 1-Sommes nous Proie ou Prédateur ? 2-La guerre est davantage question d’art et non pas de science exacte, car il y a trop de possibilités pour qu’on puisse en faire une étude certaine. Souvent l’inspiration du moment, avec des bases factuelles mèneront à la victoire. Il ne faut donc pas penser en scientifique, mais en artiste. 3-Il faut avoir le goût du sang de l’ennemi. Aussi, Brutus a toujours aimé me rappeler que les armées modernes ne sont pas assez diversifiées, qu’il est des plus importants, par désir d’adaptation et de flexibilité d’avoir un armement versatile qu’une simple ligne de lourds boucliers soutenue par des piquiers. Propos soutenus par le Chilliarch de l’Ordre de Râ, Aménophis Mépharos. L’offensive vs. la défensive : Niederbronn et Loewenfeld par contre, étaient tous deux d’accord sur un point, que la victoire totale pouvait seulement être obtenu par l’offensive. La défensive ne devrait être une considération que lors des restructurations d’effectifs, lorsqu’il y a un manque de temps à gagner, lorsque ces troupes sont Cheng et qu’elles cherchent à générer un sentiment de confiance chez l’opposant et les endors alors que les troupes Chì se préparent. Millithor tant qu’à lui considérait qu’un général devait débuter par se rendre invincible (défense) et ensuite favoriser la faiblesse chez l’adversaire (1ère étape de l’offense). Donc, en quelques sortes, selon lui, on se défend quand nous possédons les ressources suffisantes et on attaque quand nous avons des ressources plus que suffisantes pour atteindre la victoire. Il faut prendre en considération que les troupes qui défendent neutralisent beaucoup de facteurs inconnus et du même fait favorise leur contrôle. Ainsi, ils savent d’ors et déjà quel sera leur terrain, quel sera la disposition de leurs troupes, ils seront bien plus souvent mieux reposé, pourront bénéficier de barricades et auront davantage de temps pour dissimuler leurs troupes et préparer le terrain. 26 Micro stratégies : Un élément que les grands théoriciens semblèrent oublier dans leurs considérations sur la guerre, est l’importance des micros stratégies. Ce que l’auteur veut définir par micro stratégie est ces dispositions auxquels les soldats sont formés et qu’ils appliquent sous le commandement de l’officier en charge. La structure et la technique d’opération à bien souvent fait gagner des guerres, et ce, malgré le surnombre de l’adversaire. Les armées impériales lors de leur résistance au port de Mariembourg à la Lune Rouge 1003, malgré le ratio aberrant leur étant opposé en est un bon exemple. Il en va de même des troupes de la Légion de Garganesh, qui sont, sans contredit les troupes les plus entraînées et celles pratiquant le plus de variétés de micro stratégies. Par considérations de propriété intellectuelle et par 26 Ironiquement, cette esquisse démontre que les ennemis jurés des elfes noirs, les tenants de la Vraie Foi, appliquèrent les recommandations de Millithor. Ils se rendirent invincibles, car cela leur était possible, et attendirent que les troupes du Chaos se brisent sur le récif de leurs lames, ce en l’an 1000 lors de la campagne d’Ardosia. respect au général Bubonius, celles-ci étant typique à la Légion ne seront pas approfondies, mais nous en verront quelques autres. La disposition des effectifs d’une armée en un tout est primordiale (voire : De la Stratégie), mais la disposition de chaque membre est essentielle. Ainsi, la disposition des hommes en situation défensive sera différente qu’en situation offensive. Malgré le fait que la structure militaire Impériale actuelle soit une ligne de lourds avec armes de poing et boucliers, secondée par une ligne de lourds/mi-lourds armés d’armes d’hast, des tirailleurs à l’arrière comme réserve et des archers/arbalétriers pour l’arrière garde ; le modèle suivant s’applique tout aussi bien à toute autre structure militaire, avec une étude assidue vous comprendrez bien ceci ; que tout principe vrai s’applique aux différentes sphères27 Dispositions défensives recommandées : Au repos où à la défensive, les troupes devraient être commandées à la fermeture. La fermeture consiste à ne laisser aucune ouverture entre les boucliers, et d’autant plus que la partie gauche du bouclier du soldat soit superposée à celle de droite de son voisin de droite. L’épée est pointé vers le haut, et s’il y a coup à être porté, ils se feront au-dessus des boucliers s’ils doivent être donné en mode défensifs ; ces derniers auront davantage comme but de briser le rythme offensif de l’ennemi, bloquer quelques coups, et leur donner quelques pertes humaines. En cette position, il est primordial que seul le commandant de ligne parle, car des ordres qui se doivent d’être exécutés de façon imminente, sont sur le point d’être signifiés. Étant une situation précaire et stagnante pour les troupes de première ligne, leur confiance envers le commandement et ainsi, leur discipline, peut-être ébranlée. Il est ainsi du ressort du commandant de première ligne (dans la structure Impériale, nous parlons du sergent de peloton), d’encourager les troupes, de leur rappeler l’importance de garder la position. Si les soldats de premières lignes sont les briques du mur, le charisme du commandant en est le mortier ; aucun d’eux n’est suffisant pour un mur solide, mais combien nécessaire par contre. La ligne de soutien composée d’armes d’hast, tant qu’à elle, se doit de fournir ce plafond providentiel traité dans le chapitre «Des Armes», protégeant des coups verticaux des hallebardes des épées, les coups de lances 27 Ce qui n’est pas sans rappeler le constat de Lòlindir dans le Traité des 5 roues, que ce qui est vrai pour un homme l’est aussi pour une armée ennemies n’étant du ressort que des boucliers de premières lignes. La cohésion et la imperméabilité de la ligne étant beaucoup plus importantes en position défensive, les déplacements de troupes se doivent d’être synchronisés. Ainsi le commandant donnera l’ordre du nombre de pas avant ou arrière à faire de façon clair (ex. : 5 arrière). Il est clair que le nombre de pas se doit d’être modeste, considérant que plus il y aura de pas successifs et plus il y aura d’écarts entre les hommes. Dispositions offensives recommandées : Ainsi, lorsque les troupes sont sur l’offensive, elles devraient être commandées à l’ouverture. L’ouverture signifie l’espacement entre les boucliers de la première ligne d’environ 40 centimètres, de la pointe de l’épée vers l’avant au niveau du nombril. Aussi, que les soldats de la deuxième ligne tiennent leurs armes d’hast à la verticale (pour empêcher l’ennemi d’en juger la portée et pour reposer le soldat). Il est à noter que nous sommes présentement à l’offensive mais non pas à porter les coups. Les archers quittent le centre arrière pour se rapprocher des flancs arrière ou tout promontoire s’offrant à eux. Quant aux tirailleurs, ils restent près de l’état major ou de l’officier responsable, attendant l’ordre de compensation ou l’ordre Chì tout en les protégeant. Dispositions des troupes selon l’Empereur Notger : Notger, malgré les turpitudes qui accablèrent ses dernières campagnes en Nasgaroth, était tout de même un excellent stratège et pour cause, il était secondé, militairement par le plus grand, Léonis le Lacédémonien. Le paradigme militaire de l’époque, auquel Notger et Léonis donnèrent leur lettre de noblesse fut la suivante. Qu’indépendamment des troupes dont nous disposions et de celles dont l’ennemi pouvait user, l’art de la guerre était d’être supérieur en nombre, non pas en ensemble, mais bel et bien au point de friction28 avec l’ennemi Exactement comme le sous entendais Von Loewenfeld29 : «Cette compétence,, ou plutôt, cet art, ne s’apprend ni dans les livres, ni même par l’expérience, c’est un tact de conduite, qui proprement constitue le génie de la guerre». La prétention de l’auteur, par contre, le pousse à proposer un aléa de solution. Avoir plus de troupes au point de friction que l’ennemi, sous entends une plus grand rapidité de déploiement, d’ajustement et de déplacement. 28 29 Là où les troupes croisent le fer. Qui n’a jamais démenti son adoration pour les succès et les théories militaires de Léonis ; s’en est-il inspiré? Débutons par le déploiement. Pour que les troupes se déploient avec plus de rapidité, il fut éliminer toute hésitation. Ainsi, chaque soldat doit connaître la place qui lui est assignée sur le champ de bataille, avant même la confrontation Ainsi, le moment venu, il saura exactement où se positionner. Le déploiement est une condition de rapidité, mais aussi une cause. Ainsi, un déploiement judicieux, permettra des concentrations efficaces. Évitons donc ces distances inutiles entre nos différentes divisions armées. Il n’y a pas que les distances, il y a aussi les obstacles séparant nos troupes. Un bon général disposera ses troupes de façon à ce qu’il n’y ait pas d’obstacle entre ses divisions, mais qu’il y en aie entre celles de l’ennemi et entre lui et l’ennemi si nous sommes à la défensive et aucune si nous envisageons l’offensive ; ceci sera traité davantage en profondeur dans la section «De l’Environnement» Léonis, était le premier à dire que « L’art de la guerre est de disposer ses troupes de manière qu’elles soient partout à la fois. L’art du placement des troupes est le grand art de la guerre. Placez toujours vos troupes de manière que, quelque chose que fasse l’ennemi, vous vous trouviez toujours en peu de temps réuni»30. Ainsi, la conclusion que nous pouvons y voir, est que les plus grands moyens, éparpillés, ne produisent aucun résultat significatif, en armes de siège, comme chez les lourds, chez les légers et dans tout le système militaire. Finalement dans l’aspect déplacement. Si nous avons un brillant déploiement qui permet de couvrir rapidement les distances imposées, il suffit d’avoir une chaîne de commandement efficace. Ainsi, comme il en sera discuté dans la section «Communication», un signal clair et rapide, connu de tous, permettra de prendre de court l’ennemi, qui perd ainsi l’avantage, car nous y gagnons l’effet de surprise, sachant ce que le signal engendre, alors que l’ennemi l’ignore. Comme il le sera mentionné dans la section «Imposer le rythme», le fait de prendre l’initiative peut faire toute la différence. Une facette qui est, trop souvent, laissé de côté dans les confrontations d’armées contemporaines, est la compensation par réserves. Ne pas utiliser de réserve, est comme de jouer au «Valet noir»31, en montrant toutes les cartes dont nous disposons au croupier. Nous nous devons de garder au moins une carte cachée de sorte à apporter une incertitude ou une surprise inattendue chez l’ennemi. Ainsi, avec l’envoie de réserves au point d’attaque décidé, où nous connaissons le nombre de l’ennemi, nous pouvons nous assurer d’être supérieur en nombre pour la première séquence de l’affrontement, alors que lui se devra de compenser, de s’ajuster, ce qui nécessitera une compensation, cette dernière le 30 31 In La voie du guerrier, Léonis le Lacédémonien Les habitants d’Altdorf appellent ce jeux «Black Jack» rendant instable. Tout dépendant de l’échiquier devant nous, c’est à nous d’exploiter cette instabilité crée. De plus, si l’ennemi ne disposait pas de réserves, il devra composer avec un affaiblissement d’une de ses structures, maintenant forcées à la défensive (si notre attaque est convaincante), pour compenser notre sur nombre, ou accepter des pertes sévères (si toutes choses par ailleurs sont égales). Maintenant, comme le proposerait Millithor, il serait peut-être intéressant de considérer notre première vague de frappe en tant que Cheng et d’apporter une deuxième force Chì au point affaibli. Rappelons nous que ceci est un modèle hypothétique ayant des vues académiques plutôt qu’impératives. Piliers de la guerre, approche Ghoréenne : Ces préceptes me furent expliqués par le maître d’armes de la Horde de Gorghor Baey, m’assurant qu’ils lui avaient tous été inspirés par Gorghor Baey même. Dû aux possibles conséquences d’oser discuter des préceptes de Gorghor Baey, nous nous abstiendrons de faire autrement que de les citer. 1-Il faut amener l’ennemi là où on le veut 2-Le risque, c’est tout. Car il permet de faire l’effort que l’autre n’est pas prêt à faire pour obtenir la victoire et que l’ennemi n’envisage souvent pas dû à la folie de cet action risquée. 3-Il faut que les hommes d’une armée soient frères plutôt qu’un ramassis de soldats ; l’unité des hommes entres eux prime. 4-Les hommes doivent avoir peur, croire et respecter Gorghor Baey ou celui le représentant sur le champ de bataille. 5-Il ne doit y avoir aucun doute, et s’il y en a un le taire, car le doute mène à l’hésitation et l’hésitation mène à la défaite ; car la victoire réside dans l’opportunisme lors des occasions de faiblesses chez l’ennemi. 6-Pour la Horde, le général n’est que le miroir de Gorghor Baey et ainsi les hommes n’ont pas peur et l’ennemi à par contre peur, à cause de Gorghor Baey. 7-Il faut sous-estimé ses hommes, ainsi on s’assure de ne pas prendre de demie mesure. Imposer le rythme : 32 Imposer le rythme se veut l’apanage de l’approche de l’auteur. Avant de s’y attarder, il est pertinent de mentionner que ce paradigme se soumet aux considérations de Lòlindir, qui veut que ce qui est vrai pour un homme le soit pour une armée et vice-versa. Et ceci se veut vrai à bien des niveaux, c’est ce qui fait la beauté de cette théorie. Elle s’applique ainsi, au soldat frappant de son arme, aux corps armés en confrontant un autre, et à l’armée dans son ensemble. Avant de devenir homme de guerre au sein de l’armée impériale, de la Vérandière était un duelliste, qui quoique sans grand talent, en était féru pour la noblesse et l’honneur de ces joutes. Il observa chez les grands duellistes de son temps, tel qu’Argoth du clan Vorundil,, Bjorn de la guilde du Phénix et Dorian de Bavigne de la Rédemption que leur force venait principalement du fait qu’ils 32 Ce qui est vrai de l’attaque de Brutus sur Enguerand de Savignac, forçant ce dernier à ne penser qu’à parer les coups, l’est tout aussi pour l’armée composée à priori de plusieurs duellistes. Ce fusain représente ce duel qui pris place en Vassouras en l’an 1000. imposaient leur rythme à l’adversaire, ce rythme étant naturellement dans l’offensive. Si ce rythme était suffisamment intense, il obnibulait l’adversaire et l’obligeait à parer et esquiver et de s’y concentrer ardemment, une attaque n’attendant pas l’autre. Ce constat en tête, l’auteur eu la chance de discuter, peu de temps après, avec la sage érudit elfe Arkhaël Almaren Tintalleë qui lui fit part des assises de la théorie de Lollindir. C’est la combinaison de ces deux facteurs qui poussa l’auteur à se demander si l’imposition du rythme ne serait pas aussi vraie pour une armée que pour un seul duelliste. Ainsi, toute chose étant égale par ailleurs, l’imposition d’une offensive générale accaparante, forcerait l’ennemi à se concentrer sur la défensive des coups reçus, leur refusant cette énergie pour une attaque. Un exemple marquant de cette fougue combattante est sans conteste les charges chaotiques des Chiens de Guerre de Barrick ; malgré le fait qu’ils soient peu nombreux et légèrement armurés, leurs charges au rythme endiablé que peu peuvent s’enorgueillir d’atteindre sont craintes sur tout champs de bataille ; car ils imposent leurs rythme. On ne peut attaquer et défendre du même coup. Donc, cela se résume à l’importance à donner le premier coup, suivi d’une intensité insurmontable pour l’ennemi, forçant ce dernier à ne faire autre chose que se défendre. Cela peut sembler bien simple, mais rappeler vous la maxime de l’Empereur Notger : «À la guerre, tout se doit d’être simple»33. Mais si peu de commandants appliquent ce principe lorsqu’il est temps de donner l’ordre d’attaquer. Il est important de voir, dans ce principe (comme dans tout principe militaire d’ailleurs), de la flexibilité. Ainsi, il ne faut qu’un pas avant et le premier coup pour imposer le rythme. Il n’est pas nécessaire de quitter une position avantageuse pour imposer le rythme. Imposer le rythme ramène en quelque sorte au chapitre «Des hommes» où il est traité des effets sur le moral des troupes qu’à l’écart de leurs ressources actuelles et celles nécessaires pour répondre à la menace. Des troupes ne pouvant que se défendre face à cette cadence auront une réaction de désespoir (voire Fuir, Figer, Foncer, Feindre), il faut se méfier de ces réactions et bien y répondre à notre tour, une mauvaise réponse pourrait renverser le flot de la bataille. Tel les échecs, imposer le rythme se compare à avoir un coup d’avance, partir avec les pièces blanches ; cet avantage peut mener à la victoire, tant 33 in Comment faire la guerre, Empereur Notger qu’aucune erreur n’est faite et que nous ne perdions pas le rythme, mais encore moins nous le faire imposer. Au niveau technique, il fut constaté que l’imposition du rythme est plus facile lorsqu’elle débute alors que l’ennemi est en route vers nos propres troupes, il s’agit du bref instant où l’ennemi s’apprête à faire le dernier pas avant d’être en position devant nous. C’est à ce moment que l’ordre est donnée pour combler ce vide tout en donnant la première offensive, sans jamais l’arrêter, alors que l’ennemi est encore en déplacement, ils ne seront pas entièrement disposé à recevoir l’assaut et c’est ainsi qu’ils devront répondre à cette offensive que par la défensive et très peu par l’offensive. Naturellement tout cela variera en fonction de la constitution de nos troupes respectives. Ainsi, l’imposition du rythme aura moins d’impact sur les troupes n’ayant pas à se défendre beaucoup (troupes de 2e et 3e ligne). Dans ces cas, il est intéressant de voir que les attaques concentrées de nos propres 2e et 3e lignes à la hauteur des épaules de la 1ère ligne permet une défensive de la 1ère ligne ennemie et une baisse significative de l’offensive de la 2e ligne ennemie ; tout en ayant une pleine offensive de nos lignes. Il est intéressant de rappeler que toutes combinaisons d’approches théoriques apporteront une réelle stratégie. Ainsi, alors que les troupes seront sous le coup d’une offensive où le rythme est imposé de façon convaincante, l’apport d’une attaque Chì par nos réserves ou une mobilisation d’effectifs sur le front vers un point non attendu, verra sont impact accentué. Il n’est pas important d’avoir plus de troupes, il suffit d’optimaliser, faire compter pour plus nos propres troupes en imposant le rythme pour que l’ennemi ait l’impression de ne pouvoir fournir face à l’offensive. Un bémol que nous devons souligner par contre, est le fait que le commandant se doit de prendre en considération l’énergie et l’endurance de ses troupes, car imposer le rythme se veut pour les confrontations à courte haleine. Ainsi, le commandant doit être convaincu que ses troupes pourront garder la cadence jusqu’à la fin de l’engagement, car il s’agit d’une attaque très exigeante et pouvant nuire au rendement des troupes si les combats doivent se transformer en combats nécessitant de l’endurance. Communication : À moins que nous soyons comme Loewenfeld et que nous pensions que l’attribution d’objectifs aux cellules de l’armée avant la bataille est la seule communication nécessaire, car chaque cellule se doit d’être indépendante par la suite, le commandant ne pouvant s’ajuster que grâce à ses réserves ; la communication durant la bataille est primordiale. Quelque soit le moyen de communication : tambours, cors, drapeaux, flèches en flamme, flèche portant un message, messagers, etc. ; le médium d’expression n’est pas d’une extrême importance, il faut l’ajuster en fonction des contraintes de l’environnement et de la situation. Il faut par contre qu’il y ait communication, pour qu’il y ait synchronisme des attaques, ajustement des positions, changement d’objectifs. Les messages se doivent d’avoir deux attributs principaux. Premièrement, ils se doivent d’être rapidement et fidèlement transmis. C’est pourquoi que lors des déploiement à larges effectifs, les messagers seront de mise, que ce soit pour transmettre verbalement ou de façon écrite les détails des ordres complexes (objectifs, positions, changement de stratégies, …), mais de signes distinctifs (son de cor, tambours, etc) pour que chaque cellule de l’armée comprennent en même temps l’ordre pour qu’il y ait synchronisation des ordres simples. Mais ces messages, se doivent d’être l’exclusivité de l’armée et leur signification gardée scrupuleusement par les officiers de l’armée. Un code devrait ainsi être établi et changé sur un cycle irrégulier, chacun des symboles ayant une signification singulière. S’il y a une disponibilité de musicien dans l’armée, le son est le meilleur médium pour ces codes secrets. Ainsi, il y aura un rythme ou une succession de note pour l’avance, pour le recul, la retraite. Pour les messages secrets écrits transportés près des lignes ennemies, un tel code devrait aussi être utilisé, le script de traduction n’étant la possession que des officiers seulement. En ce qui concerne les cellules d’une grande armée, ces ordres seront traduit par l’officier à son contingent, pour que cela soit le plus simple possible pour les simples soldats. En ce qui concerne les campagnes, cela se veut beaucoup plus large. Lors de certains subterfuges des techniques de communication secrètes peuvent être employées, mais l’emploi de système de communication complexe (plus que l’ordre verbal direct) est rarement de mise, compliquant inutilement la chaîne de commandement. On peut assigner un messager pour relier les différents contingents de la brigade le cas échéant où la géographie ou la situation exige que nos troupes soient séparées. 5 conditions de la victoire suprême selon Millithor34 Il faut comprendre que la vision des elfes, qu’ils soient noirs ou blancs, est si souvent générale, si globale que ce qu’ils disent semble soit trop évident ou totalement dénudé de sens. Après m’être attardé à ces 5 maximes suivantes, j’en suis venu à la conclusion qu’ils imposent à toutes facettes de la vie, même la guerre, cette loi qu’ils appellent «Gestalt». La «Gestalt» se veut la considération que le tout sera toujours supérieur à la somme de ses parties. Ainsi, une armée sera toujours plus que la simple addition de chacun de tous nos effectifs en un tout calculable ; et ainsi de suite. Millithor semble appliquer la logique de la «Gestalt» (étrangement, comme semble le faire Lòlindir) à ces théories. Il faut donc tenter de voir plus loin que ce que ces maximes semblent indiquer. Le message de la 1ère maxime indique davantage que l’évidence qu’elle semble vouloir donner, mais semble porter à l’identification d’un trait de caractère inhérent à tout commandant, qu’à un simple choix entre le combat et la stagnation. Les commandants d’expérience comprendront ceci. Voilà ces maximes, elles ne peuvent être compris après seulement une lecture. 1-Celui qui sait quand il faut combattre et quand il ne le faut pas sera victorieux. 2-Celui qui sait comment utiliser une armée importante et une armée restreinte sera victorieux. 3-Celui dont les troupes sont unies autour d’un objectif commun sera victorieux. 4-Celui qui est prudent et attend un ennemi qui ne l’est pas sera victorieux. 5-Celui qui a des généraux compétents et à l’abri de l’ingérence du souverain sera victorieux. 34 in Zhaunil del kernothump del Ultrin Sargtlin Mackarius Millithor Point de concentration de Niederbronn35 : Avant d’entreprendre ce point important, il est pertinent de mentionner qu’il sera nuancé par le contemporain de Niederbronn : Von Loewenfeld. De plus, il y avait une saine rivalité entre ces deux stratèges, il est de l’avis de l’auteur qu’il est possible de les voir, comme tant d’approches théoriques de la guerre, comme étant complémentaires plutôt qu’exclusives. Ce n’est pas donné à tous les stratèges d’avoir le génie auquel fait référence Von Loewenfeld, c’est pour quoi les prémisses de bases de ses ouvrages sont de bonnes références pour prédisposer le commandant à de bonnes décisions dans le feu de l’action, mais les principes de Niederbronn sont de bons modèles pour l’instaurations de préparations de plans prédéfinis (voir Tel les échecs) Pour vous illustrer ceci voici une citation de Von Loewenfeld dans une lettre de Von Loewenfeld au Seigneur de Guerre Von Loewendahl s’interrogeant de la menace que représentait Niederbronn à la tête de l’armée rebelle d’Andore : «Pitié du soldat qui est supposé ramper dans ces détritus de règlements, pas assez bons pour le génie, que le génie ignore ou ris de. Non, ce que le génie fait est le meilleur règlement, et son type de théorie ne peut faire autrement que de démontrer comment et pourquoi s’en est le cas»36. Un des principaux reproches de Von Loewenfeld à l’égard de Niederbronn était sa propension à ne porter attention qu’aux rapports de quantité entre les parties, alors que toutes actions militaires sont inter reliées avec des forces et des effets psychologiques Loewenfeld reprochait aussi à Niederbronn son insistance à faire de la théorie un outil prescriptif, alors que selon lui, la théorie se devait d’être descriptive. Ainsi, Loewenfeld en décrivant les choses de la guerre, il menait à une réflexion idiosyncrasique qui créait l’opportunité chez le commandant de générer le génie militaire lorsque confronté à une situation ; il n’y avait pas de solution préconçue. Rappelons nous que peu de la victoire selon Von Loewenfeld résidait dans la préparation, car trop de facteurs subséquents venaient modifier par la suite le cours des événements ; que plutôt, le tout d’un commandant, est dans sa réaction aux 35 36 in Principes de guerre, Raphaël de Niederbronn in Anthologie des correspondances d’un maître de guerre Recueillies par sa femme Edwinna Von Loewenfeld événements, c’est alors là, que le génie militaire, tenant de l’improvisation et ayant comme fondations des connaissances générales fait surface et est déterminant de la victoire. Ainsi, lorsque Von Loewenfeld écrivit ses ouvrages sur la guerre, il décrivait de façon générale les composantes de la guerre et en expliquant les généralités de la guerre, il n’y parle jamais de stratégies concrètes. Alors que Niederbronn, dans une prétention à peine masquée, prescrit des stratégies menant à la victoire, basant ses assomptions sur des composantes mathématiques et logiques. Cette grande parenthèse explicative se voulait préparatoire au prochain point théorique de Niederbronn. Que pour l’obtention de la victoire, un des facteurs clés est de s’assurer qu’en toute action offensive, nous nous devons de nous assurer que le point de concentration, nous soyons en nombre supérieur. Ce qui nous apporte à un double appel à la prudence. Que premièrement, une supériorité numérique de l’armée entière n’assure pas la victoire automatiquement si ses ressources ne sont pas mobilisées convenablement (bataille de Bryas). Mais aussi, que l’infériorité numérique n’est pas un facteur décisif de la défaite, qu’avec des attaques condensées où, au point de concentration nos effectifs sont supérieurs à ceux défendant. Le seul bémol que l’auteur se doit d’apporter, c’est le fait que cela se doit d’être fait avec une vitesse considérable, ou du moins un autre point de concentration de moindre envergure empêchant ou nuisant à une compensation (renforts) de l’adversaire (encore une fois référence au Chì et au Cheng) ou finalement que l’environnement offre des goulots d’étranglements permettant la dite concentration (encore une fois référence à Bryas et à ses charges désastreuses du Lys Impérial sur le pont, à la concentration des troupes de la coalition Nasgaroth/Vand’hals aux gués avant même que les troupes de Brabancourt aient traversées la rivière). Équation de la suprématie militaire de Niederbronn Fidèle à sa pensée que la stratégie militaire est sujette aux mêmes lois logiques et mathématiques (autre que les réactions humaines des soldats qui l’enrageaient tant), Niederbronn, dans une prétention qu’il assumait pleinement, proposa 13 déterminants qui, si réunis, rendaient la victoire pratiquement assurée. Il neutralisait l’importance des réactions humaines typiques à la guerre, disant qu’elles ne pouvaient être quantifiées et de ce fait d’aucun intérêt et que de toute façon, les deux parties leur étaient autant esclaves. Il va sans dire qu’il s’agit là d’une des principales rivalités intellectuelles qui opposaient Niederbronn à Von Loewenfeld. Ce dernier croyant plutôt que c’était le génie de l’homme commandant et la bravoure/discipline de l’homme suivant qui étaient les clés du succès militaire, autant de choses non quantifiable, mais bien qualifiable, mais surtout ne pouvant être acquis dans les livres uniquement, mais bien par l’expérience personnel et l’histoire militaire. Ainsi, nous avons encore un penchant artistique de la guerre (Von Loewenfeld) et un penchant scientifique (Niederbronn). Ainsi, voici les composantes de l’équation de la suprématie militaire de Niederbronn37. I. Prenez l’initiative des mouvements. II. Attaquez le point le plus faible, - la tête d’une colonne, le centre d’une force divisée, l’extrémité d’une ligne. III. Si vous avez l’armée la plus forte, attaquez les deux extrémités de la ligne ennemie. IV. Concentrez-vous pour l’action. V. Dispersez l’ennemi par de fausses attaques. VI. Connaissez la position de l’ennemi. VII. Ayez vos troupes bien en main. VIII.Des trois alternatives, défensive, offensive, ou une combinaison des deux, choisissez soit la deuxième, soit la troisième. IX. Combinez solidité et mobilité dans votre attaque. X. En terrain difficile, couvrez votre front avec de petits détachements. XI. Utilisez le carré en terrain découvert. XII. Poursuivez avec énergie. XIII. Édifiez un moral élevé. 37 in Principes de guerre, Raphaël de Niederbronn Retraite La bête noire de tout général en quête de gloire. L’auteur en fut longtemps le premier à s’y opposer sous toute forme que ce soit. La retraite étant pour lui l’envers de l’avantageuse technique «Imposer le rythme». Ce fier aveuglement, fut par contre renversé lors d’une de ses nombreuses confrontations à son mentor, le Grand Khan Caïus Brutus Bubonius. Effectivement, bien malgré lui, il donna une leçon de plus à l’auteur. Cela se passa sur les plaines de Dio-Dia dans le fief de Sommière dans la province de Loren en Andore, à l’été 1002. Le Fhain s’y battait vaillamment contre la Légion Infernale, de sorte que le Grand Khan fut contraint à une position défensive en cercle dans un dénivelé de la plaine. Cette concentration eue pour effet de diluer les effectifs du Fhain qui tentèrent d’encercler la position du Grand Khan (alors qu’il aurait été plus avisé de ne percer que sur un front). Ainsi les troupes du Fhain étaient moins nombreux à chaque point de confrontation, leur cercle de déploiement étant plus grand. Un seul soldat de la République couvrant davantage d’angle d’attaque qu’un soldat du Fhain, le plus grand cercle des deux (le Fhain) nécessitant davantage de circonférence pour couvrir les mêmes angles que le plus petit cercle (la Légion). Cette tactique de Caïus Brutus réussie, car les troupes du Fhain se brisèrent sur le récif que faisait cette position. Le destin fit que les dirigeants du Fhain tombèrent (ce qui ramène à l’idée que le général ne devrait combattre personnellement qu’en dernier recours) sauf de la Vérandière qui dirigeait le bataillon central. Voyons que les deux autres ailes avaient sombrer aux pieds de la Légion, de la Vérandière réalisa que d’autres assauts seraient vains, que seul un remembrement des troupes du Fhain permettraient un changement dans la balance du combat, car la Légion avait présentement l’avantage. À grand regret, et avec le conseil de son second, Todd, de la Vérandière commanda une retraite pour que toutes les troupes du Fhain se rassemblent sous sa bannière. Ce qui se passa par la suite, échappe encore à l’auteur, mais les troupes de la Légion se désorganisèrent et semblèrent davantage s’attendre à une chasse de quelques poches de résistance qu’à la coalition de survivants. Ainsi, les rôles furent changés et les troupes du Fhain n’eurent plus à affronter une armée, mais bel et bien quelques estafettes de guerriers, dont chacun eu un regard surpris. À la fin, il y eu une charge des survivants du Fhain sur le cœur des troupes de la Légion et comme ces premiers se battaient avec la fierté de l’espoir perdu retrouvé, il en sortirent victorieux. 38 La retraite se doit donc d’être vue, non pas comme un acte démontrant de la couardise, mais bel et bien un acte calculé permettant une restructuration des effectifs, une cessation momentanée des hostilités (ex : lorsque l’ennemi à le dessus et que son rythme nous est imposé) ou encore pour le leurrer à un endroit où nous aurons un avantage stratégique en fonction de l’armement, de la géographie ou des effectifs. La retraite, par contre, se doit d’être faite sur courtes distances et de façon organisée. Ainsi, il doit y avoir 3 composantes à l’armée retraitant, et ces rôles doivent clairement être établis avant les affrontements. Premièrement, il doit y avoir l’arrière garde. Ce rôle est des plus nobles et seul les plus braves doivent y être assignés. L’arrière, à comme objectif d’assurer suffisamment de temps pour que le restant de l’armée puisse se repositionner. Ils resteront ainsi au front et se battront pour retenir les poursuivants. Il est préférable ainsi, pour gagner davantage de temps, que soient prévues les routes de retraite, si possible, et qu’il y ait des endroits où l’environnement permet à un nombre moindre de résister davantage à l’ennemi, de diminuer l’impact du nombre. (ex. : Pont, forêt dense, défilé, sentier étroit, etc). Ces hommes ne rejoindront pas le reste de l’armée et doivent en être conscient. 38 Célèbre fresque réalisée par un artiste inconnu, représentant la confrontation du Fhain et de la Légion Infernale. Peut être retrouvée dans le corridor central-sud du Sénat de la République Chaotique en Garganesh Ensuite, il y a l’avant-garde. Celle-ci doit repérer le chemin tracée ou le plus court pour atteindre le point de ralliement. Tout dépendant de la situation, de la disposition géographique et autres variables, il s’agira soit de légers-éclaireurs si le terrain est inconnu ; leur mandat étant de trouvé un passage sûr et rapide. Soit de lourds s’il s’agit d’une courte distance et/ou en territoire ennemi ; leur mandat est de frayer un chemin jusqu’au point de ralliement. La logique décidera du meilleur chemin à suivre. Outre la passion de l’arrière garde, aucune émotion ne doit être impliquée dans la retraite. Finalement le corps principal, comportant les vivres, les armes, le personnel non militaire, le principal des troupes et l’état major ; leur mandat, survivre et se hâter. De la ruse La force en soi ne détermine pas la nature de la lutte armée. Imposer sa volonté, obtenir la victoire avec des forces inférieures à celles de l’adversaires n’est possible que lorsque l’on utilise avec habilité et esprit inventif toutes les acquisitions de l’art militaire, lorsque l’on sait cacher à l’adversaire les procédés et les moyens nouveaux de lutte armée et lorsque celui-ci est induit en erreur sur l’existence des forces, leurs intentions et leurs préparatifs. Le stratège le plus éloquent et ayant poussé le plus à fond cette conception est sans aucun doute Mackarius Millithor ; celui-ci concevait plutôt des stratégies sournoises, moins prônent à générer la gloire, mais pragmatiquement des plus efficaces. Dans ses propres mots : «Efforcez-vous de vaincre par la ruse, sans livrer combat. Les Grands stratèges remportent le succès en découvrant le jeu caché de leur adversaire, en déjouant ses plans, en semant la discorde dans ses troupes, en le maintenant en état permanent d’agitation, en lui enlevant toute possibilité d’entreprendre quoi que ce soit d’avantageux et de recevoir des renforts ... L’art du général doit consister à tenir l’adversaire dans une totale ignorance sur l’endroit choisi pour la bataille et à lui dissimuler les bases d’approvisionnement. S’il réussit cela et s’il sait cacher les moindres mesures qu’il prend, alors il ne se montrera pas seulement habile général, mais également homme sortant de l’ordinaire ...»39 Par ruse de guerre on entend le fait d’amener par un moyen ou un autre l’ennemi à se méprendre, avec comme objectif d’utiliser cette erreur pour obtenir son 39 in Zhaunil del kernothump del Ultrin Sargtlin Mackarius Millithor propre succès. La ruse a comme objectif de neutraliser l’apport de force que pourrait nous imposer l’ennemi. La ruse consiste à imposer à l’ennemi une variable lui étant inconnue (terrain, constitution/disposition de nos effectifs, armement, stratégie d’attaque/défense, …) et cette dernière apportant un coefficient de force à nos troupes. Ainsi, une attaque non prévue par l’arrière grâce à la ruse apportera un certain coefficient de force à cette attaque, la rendant plus dévastatrice que si elle fut prévue et de front, mais ayant pourtant les mêmes troupes y étant impliquées. Finalement, la ruse veut déstabiliser la préparation stratégique et technique de l’ennemi et leur imposer la nôtre et qu’il n’ait pratiquement pas de temps pour y préparer une riposte/défense efficace. Ici, se profile un parallèle très intéressant avec les théories «Imposer son rythme» et «Tel les échecs». Il fut dépeint jusqu’à présent l’importance de prendre l’initiative de l’attaque pour nos soldats face aux soldats de l’ennemi, de leur imposer notre rythme offensif, ne leur laissant autre choix que de se défendre et très peu de place pour considérer l’offensive. Et «Tel les échecs» de poser des actions stratégiques «leurres» ou régulières de sorte que la réaction de l’ennemi soit hautement prévisible et de prendre avantage de cette réaction, pouvant la prévoir avec suffisamment de confiance. Mais, qu’en serait-il d’imposer notre rythme stratégique à l’ennemi. Serait-il possible d’offrir plusieurs points d’attaques de sorte que l’ennemi se sente harasser de toute part et tente de compenser à chaque endroit ? Que ces attaques ne soient que des leurres avec de faibles unités ayant comme mission de faire des attaques éclairs d’être menaçants jusqu’à ce que leur intégrité sois compromise après quoi ils ciblent un autre point de confrontation, mais donnant toujours l’impression d’assaut continu en différents points. Ces attaques nous l’avantage du coup, l’amenant toujours à répondre à ces offensives, sans nécessairement pouvoir prendre son tour pour réfléchir ou appliquer son offensive. Il s’agit en quelque sorte d’un voile stratégique, l’ennemi, à moins qu’il s’agisse d’un stratège exemplaire, ne se concentrera que sur le coup reçu et non pas celui s’en venant. Grâce à ce voile, les troupes de force pourront identifier la faille dans la ligne ennemie et y frapper (devenant Chì), l’ennemi s’y concentrera alors, mais sans y être préparé (la force de frappe devient alors Cheng) et nos premières forces d’harcèlement, notre voile deviennent alors Chì. Voyez vous à quel point toutes les stratégies, malgré le fait qu’elles viennent d’auteurs différents, de temps différents, se combinent en une parfaite harmonie, cette harmonie donnant ce cachet de noblesse à la guerre, cette brillance intellectuelle dominant et régissant ces passions humaines relâchées tel le torrent endigué par les écluses froides de notre discipline. L’art militaire a toujours considéré la ruse de guerre comme un de ses éléments fondamentaux. La race qui de tous les temps, fit la meilleure démonstration de la maîtrise de l’art de la déception est belle et bien les elfes noirs. Culturellement et fort probablement militairement, les elfes noirs tendent vers 3 types de subterfuges principaux, selon les archives militaires impériales40. La première est de feindre la faiblesse pour rendre notre adversaire arrogant et ainsi l’inciter a nous sous-estimer ; ceci requiert beaucoup de force car nous devons garder notre garde basse jusqu’à la dernière seconde. La deuxième est de simuler le manque de discipline pour faire croire à l’adversaire l’opportunité d’attaquer pendant que nos troupes sont désorganisées ; ceci exige beaucoup de contrôle et de rigueur, car la simulation de manque d’organisation doit être excessivement contrôlée pour ne pas laisser les choses dégénérer. Et la dernière est de laisser croire en la lâcheté pour laisser croire en un moral chancelant ou même une débandade des troupes pour l’inciter à une avancée prématurée ; ceci exige beaucoup de courage car nous ne regardons plus l’ennemi dans les yeux. En partant de l’expérience de l’expérience historique de l’Empire et du développement de la science militaire, il convient de comprendre ‘’la ruse de guerre dans l’art militaire » comme étant ‘’la théorie et la pratique de la dissimulation et de la déception. Compte tenu de cette définition, on peut donc considérer deux formes fondamentales de ruse de guerre : la dissimulation et la déception. La dissimulation : Au sein du concept général de la ruse de guerre, la dissimulation peut être définie comme l’ensemble des mesures destinées à éliminer ou estomper les indices qui caractérisent l’existence, l’état, les activités opérationnelles et logistiques des forces. L’objectif recherché par ces mesures est de compliquer, voire d’exclure la découverte et l’identification des forces, de leur système de sûreté, de leur direction et de leurs modes d’action et, par de là même, d’assurer leur protection face aux moyens de destruction adverses, de conserver leur capacité opérationnelle et de créer les 40 in Archive militaire impériale Vol. XXIV Réflexion sur les elfes noirs conditions nécessaires à leur engagement par surprise. On peut citer comme procédés permettant de réaliser la dissimulation : la conservation du secret des intentions, des décisions et de plans ; une grande vigilance ; le camouflage méticuleux des troupes et du matériel ; l’observation rigoureuse de la discipline de la dissimulation. La conservation du secret des informations qui ne sont pas destinées à la divulgation consiste à éliminer ou limiter les canaux par lesquels peut se produire une fuite et à prendre les mesures pour prévenir ce coulage. Elle est étroitement liée à la vigilance qui se comprend comme un sentiment aigu de responsabilité de la part des militaires, chacun en particulier et collectivement, vis-à-vis de la conservation du secret des données dont ils disposent et vis-à-vis des canaux par lesquels peut se produire la fuite des informations. Quoique l’histoire récente ne nous fait pas part de situations où il y eu des espions qui intégrèrent des canaux d’informations et auraient par la suite transmis des renseignements vitaux à la chose de la guerre, il ne peut tarder qu’il y ait de telles situations ; et si, le cas échéant, nos ennemis ne font pas de telles actions, le général compétent doit prendre en considération la possibilité d’accéder à une telle source d’information. De plus, il est aussi important de porter une attention particulière à l’éventualité qu’il y aie traîtrise ou même défection de la part de nos propres soldats et/ou officiers ; il est malheureusement de notre époque de voir diminuer la valeur de la fidélité et de la loyauté face au soleil de la valeur du Solar (parlant ici de la monnaie et non pas du roi). Le camouflage est l’un des principaux moyens permettant de réaliser la dissimulation. Il consiste à éliminer ou affaiblir les indices concernant la présence et le déploiement d’un objectif déterminé, ainsi que les types de matériels, d’armements et d’unités qu’il comprend, en utilisant des dispositifs spéciaux ou des moyens naturels de camouflage. Le camouflage des unités, de leurs objectifs et de leur activité peut être réalisé par différents procédés. Les principaux d’entre eux sont : l’utilisation des qualités favorables à la protection offerte par le terrain et ses abris naturels, les conditions météorologiques, la période de l’année, l’heure du jour ; l’emploi des masques artificiels (grands pavois, déplacements de troupes en arrière des tentes ou édifices, etc), la réduction des manifestations visuelles et sonores de l’armée. À titre d’exemple, on peut facilement faire référence à la Guerre Des Épines de 640, qui doit probablement être le meilleur exemple que l’histoire peut nous offrir. Particulièrement l’épisode où le Seigneur de Guerre Raban perdit son vous-même. Lorsque celui-ci fit pénétrer son armée par colonne en Irendille, les elfes les laissèrent avec l’impression qu’ils étaient conquérant en terre soumise, Raban, dans l’aveuglement de son orgueil y cru. Les elfes avaient très efficacement dissimulé leur actions présentes et futures et ainsi tromper l’adversaire dans le cours des actions qui suivraient (ceci fait étrangement penser à la bataille des Milles Piques de l’hiver 310, où la Reine Malika leurra l’Empereur Notger à croire que Nasgaroth n’était pas de taille face à l’Armée Impériale, les laissant pénétrer profondément en Nasgaroth, les éloignant de leurs sources de renforts et d’approvisionnement et ce avec une patience typiques aux immortels, au point où les Impériaux croient suffisamment en leur assise sur le royaume elfe noir pour prétendre à l’établissement d’une de leur province). De ce fait, Raban perçu incorrectement les faits, les analysa pauvrement et au détriment de la victoire eu un très mauvais jugement (sous estimer les forces d’Irendille). Cette façon de procéder fait étrangement penser à la façon dont les mangoustes combattent les cobras. De reculer, de faire croire à notre faiblesse, à notre soumission, à notre inaction et attaquer quand l’opposant ne s’y attend pas. La déception : La déception est la forme principale de la ruse de guerre, elle consiste, en mettant en œuvre tout un ensemble de mesures, à imposer à l’adversaire une fausse représentation de la situation réelle, celle des armes, de la sûreté et du soutien des forces amies ainsi que la nature et du déroulement à venir des opérations. Cette fausse représentations est donnée principalement en attirant de façon préméditée l’attention de l’ennemi sur certains faits, renseignements et objectifs, tout en détournant son attention des projets et plans véritables, ainsi que des secteurs prévus pour les opérations à venir et des concentrations réelles des troupes et des matériels. L’expérience des guerres montre que la déception de l’ennemi est obtenue par la désinformation, les démonstrations et l’imitation. La désinformation est la diffusion préméditée d’informations ne correspondant pas à la réalité sur la composition, la situation, le dispositif, la disponibilité et la capacité opérationnelles des troupes amies, leur articulation, leurs moyens d’action, les plans et les intentions du commandement, la destination des armements, des matériels et des objectifs. Les démonstrations se présentent comme une comédie jouée à l’ennemi avec des unités et des moyens spécialement affectés et figurant des activités sur des directions (secteurs) de diversions dans le but d’attirer son attention sur celles-ci et de la distraire des secteurs (directions) réels d’activité des forces amies. L’imitation est la reproduction d’indices vraisemblables, propres à l’activité réelle des troupes et des objectifs, en installant de faux objectifs, en créant de faux groupements de forces, une fausse situation par de la fausse information, tout cela au moyen de maquettes d’armes et de matériels, de leurres, de cibles fictives. Un bon exemple serait lors des confrontations de la colline où il y a nécessité de planter notre drapeau au centre du cercle de pouvoir. À la campagne opposant le Fhain à la Légion Infernale, un tel stratagème fut établi par l’étatmajor du Fhain et qui eu un impact sur le déplacement des troupes légionnaires. Donc, comme le montre l’expérience du combat, l’utilisation habile de toutes les formes de ruse de guerre permet de réaliser l’effet de surprise, enlève l’initiative à l’adversaire, le fait douter des plans préparés par lui, exerce sur lui une forte pression psychologique, le déconcerte et le panique. En synthétisant les définitions précédentes, on peut ainsi mettre en évidence la finalité principale de la ‘’ruse de guerre’’ : cacher la vérité, imposer à l’ennemi des représentations erronées de celle-ci et, par là même, créer les conditions favorables à l’obtention de la victoire avec le minimum de perte en hommes, en moyens et en temps. De la politique : Comme nous ne pouvons atteindre l’excellence que par la spécialisation de la tâche, le général ne devrait s’investir que dans l’art de la guerre et ne pas se soucier de la politique, en laisser le soin aux gens qui y sont attitrés ; c’est à eux de définir la fin désirée, mais à eux aussi d’en assumer les enjeux moraux. Mais au moment où la fin désirée est clairement définie, il n’est du ressort que du général de choisir les moyens pour l’atteindre. La politique ne devrait en aucun cas avoir assise sur les actions du général, seul lui et son état major est habilité à déterminer ce qui est requis pour l’obtention de la fin. Certaines critiques se révolteront face à cette position, criant au danger d’actionner une arme dévastatrice qui une fois enclenchée, ne peut être retenue ; ils ont effectivement raison. C’est pourquoi les généraux et les seigneurs se doivent d’avoir une confiance et un respect inconditionnel un envers l’autre. Ainsi, une fois que le seigneur à entamé l’avalanche, qu’il soit conscient que seul le général décidera des façons de mener cette guerre, le seigneur ne devrait que pouvoir décider le début et la fin (et encore faut-il qu’il sache qu’une armée ne s’arrête pas aussi facilement que son désir l’entend). Et pour ce qui est du général, celui-ci se doit de respecter les vues et aspirations de son seigneur, pour ainsi ne pas être en conflit avec les tâches qui lui sont assignées et si jamais c’en est le cas, de simplement faire à ce point confiance à son seigneur pour se dire qu’un bénéfice, plus imposant que les coûts, en ressortira ; le général ne peut se permettre de juger des fins qui lui sont exigées (sinon qu’il quitte son seigneur) et le seigneur ne peut se permettre de juger les moyens qui lui sont imposés (sinon qu’il change de général). L’histoire est emplie de ces situations où un seigneur exigea de son général des guerres contestables. Prenons la plus flagrante des guerres aux graves répercussions, je crois qu’il s’agit d’un bon exercice de réflexion pour tout soldat, mais surtout pour tout bon général. Imaginez vous avoir été à la place du général Raban lors de la campagne de l’été 640 contre les elfes d’Irendille. Naturellement, l’histoire nous démontre que Raban était dévoré d’une ambition aussi grande que celle de l’Empereur Gar, mais s’il avait été un homme réfléchi, aurait-il entamé cette campagne qui fragmenta l’Empire et lui fit perdre 3 provinces (Arganne, Andore et Ozame) ? Je me demande souvent quelle aurait été ma réaction face à une telle situation qui est l’extrême de l’erreur stratégique (action commanditée par l’orgueil et l’ambition). Malgré les dangers perçus, j’en viens à chaque fois à la même conclusion, la seule responsabilité du général est d’aviser le seigneur de la situation et des possibles répercussions (nous sommes ses yeux sur le terrain) et de le conseiller, mais un ordre est un ordre et nous nous devons de l’appliquer et ainsi faire régner la confiance que la noblesse accorde à ses armées. De toute façon, si le respect est présent entre seigneur et général il est fort peu probable que celui-ci lui soit à ce point différent pour lui exiger des actions qui sont incompatibles avec sa conscience (malgré le fait que celle-ci ne devrait pas être un facteur, mais le général reste tout de même humain). Raphaël de Niederbronn disait qu’un gouvernement devrait choisir ses dirigeants militaires les plus aptes, leurs indiquer les objectifs à atteindre et suite à quoi leur laisser toute latitude de mener guerre selon les principes scientifiques de la chose. Reste à savoir si cette idée était basée sur un raisonnement fondé ou ses frustrations issues des conflits avec son Roi Tristan le Juste. Gunther Von Loewenfeld avait en idée que la guerre était une extrême, mais naturelle extension de la politique ; l’outil ultime de la diplomatie. Malheureusement, Loewenfeld ne vécu pas assez longtemps pour préciser la nature du qualificatif «ultime» dans cette situation ; depuis les érudits militaires tentent d’inférer s’il voulait faire part d’ultime dans le sens de dernier recours ou plutôt de solution la plus efficace. L’auteur de ce manuel croit, en considérant la tendance de Loewenfeld aux idées remplies de sens complexes et profonds qu’il sous-entendait les deux sens simultanément. Comme le disait Laurent Plumor : «La guerre, pour des considérations humanistes, devrait être le dernier recours des dirigeants de ce monde, car ce sont toujours les serfs qui subissent les affres de telles entreprises»41. Alors que le Seigneur de Guerre Raban disait : «Si la diplomatie ne fonctionne pas, j’échangerai alors avec plaisir pour une méthode d’autant plus efficace ; l’Épée pour la Plume, le Sang pour l’Encre et le Champ de bataille pour la feuille»42. Je crois pour ma part que Loewenfeld, malgré son refus total de toute demi-mesure en les choses de la guerre, était tout de même assez réfléchi pour admettre qu’il y avait un juste milieux entre ces deux position ; ou plutôt que ces deux positions ne sont aucunement exclusives. Dans ce chapitre il sera aussi fait mention de la politique militaire. Ainsi, nous aborderons ce segment sous deux volets, soit ceux des alliances/ententes contractuelles et ceux des mouvements idéologiques. Rares sont les organisation militaires, n’étant pas des pouvoirs étatiques, pouvant soutenir une grande bataille, un siège ou même une campagne avec seulement le nombre de leurs armées. De là l’importance d’établir de bonnes relations avec des guildes militairement capables et efficaces et n’ayant pas des vues idéologiques incompatibles avec les nôtres. Il est d’ailleurs avisé de tenter de le faire de sorte que l’apport de ces alliés soit en fonction d’être complémentaires à nos propres forces. À titre d’exemple, l’auteur peut faire part de la longue alliance qui combina la solide première ligne du Lys Impérial avec les excellents piquiers de la Chimère ainsi que leurs artilleurs. Chaque guilde gagnait davantage de cette union que de se joindre à une guilde leur étant semblable dans leur constitution. Il faut par contre que le Seigneur consulte son général avant de signer des ententes militaires pour s’assurer qu’il n’y aura pas de conflits entre ses hommes et les nouveaux alliés. De plus, des alliances de la sorte permettront, en plus de leur soutien lors de nos propres campagnes, une occasion supplémentaire pour nos troupes de gagner de l’expérience au combat sans qu’il y ait d’enjeux majeurs pour notre guilde. Le Duc Quentin de Boisfort, croit que lorsqu’il y a nécessité d’embaucher plusieurs guildes hétéroclites, il faut savoir mouler notre stratégie en fonction des forces, faiblesses et tendances de ces alliés/mercenaires. Il citait à titre d’exemple son expérience personnelle où il embaucha la Kabbale alors qu’il affrontait la rebelle 41 42 in Éloges de la Paix Universelle Laurent Plumor in Mémoires du siège d'Irendille Seigneur de Guerre Raban Viakta à l’été de l’an 999. Connaissant leur propension à l’insubordination, il avait prévu qu’ils sortiraient des rangs et attaqueraient l’ennemi à la première occasion. Il enligna alors sa stratégie pour prendre cela en considération et, le moment venu, la Kabbale fut fidèle aux prévisions du Duc de Boisfort et ce dernier s’en servit comme diversion pour lancer une offensive qui rapprocha la coalition de la tête de Viakta. Il y a évidemment plein de méandres politiques pour favoriser tel ou tel alliance, ou pour nuire aux alliances d’autrui. Mais l’auteur doit avouer ses limites en ce domaine et c’est pourquoi que ce chapitre est de beaucoup le plus incomplet de ce volume. Mais l’importance de la politique menant à la guerre et la cadrant et l’alimentant est à ce point importante qu’il aurait une erreur impardonnable que de ne pas traiter de ce sujet. Maintenant, en ce qui concerne les mouvements idéologiques des protagonistes étant opposés sur le champ de bataille. Il est remarquable de voir que les soldats étant inspirés par une cause plus grande que leur propre vie feront des guerriers nettement supérieurs. C’est pourquoi il faut favoriser les alliances à long terme au détriment du mercenariat. Car malgré le fait que tous se battront, l’intensité et la ténacité sera nettement différente. Un se battra pour son frère d’arme avec lequel il développa une fraternité au long des combats, alors que l’autre se battra pour le Solar. Mais ceci est davantage vrai quand les hommes sont réunis pour défendre quelque chose de plus grand que la fraternité de l’homme nous épaulant. Les guerriers de la Vraie Foi lorsque opposé aux elfes noirs de Nasgaroth on cette ardeur guerrière vue si peu souvent, autant que celle de la Rédemption opposée aux forces du Chaos, autant que celle de la Légion opposée au Poing de Fer, etc. Il faut exploiter ce sentiment. Le Duc Quentin de Boisfort, affirma souvent que les discours ne sont rien, que les hommes sont professionnels et savent ce qu’ils ont à faire, et bien, l’auteur se permet de croire que d’amplifier ce sentiment, cette hargne pour l’ennemi, permettra de créer ces guerriers de légendes qui se battent tant que l’ennemi salut leur rage guerrière. Cette hargne peut aussi être causée par autre chose que le dédain idéologique, la trahison est aussi un très bon moteur motivationnel. Prenez l’exemple du bris de contrat que les Vand’hals firent à Gorghor Baey et sa Horde en l’an 1000. L’intensité que la Horde mit par propagande et par confrontations armées fut des plus intenses et nuisit considérablement aux démarches militaires et politiques des Vand’hals pour les années à venir. Mais la politique ne consiste pas seulement à la création et le maintien de bonnes alliances, il s’agit aussi du contrôle de nos ennemis. Effectivement, il faut être délicat avec les relations diplomatiques entretenues avec toutes forces armées étant impliquées dans cette grande équation régissant le contrôle territorial. On ne peut se permettre de combattre plusieurs ennemis sur plusieurs fronts. Il faut s’assurer que nos attaques sont concentrées sur un adversaire, sur un territoire. Aucun empire, aussi grand soit-il ne peut se permettre de faire la guerre à toutes ses frontières. Il faut ainsi choisir le plus grand mal et s’y attaquer. Il faut endormir nos haines pour ces autres ennemis qui mériteraient pareil châtiment et rapporter à plus tard le coup leur étant réservé. Si nous est imposé guerre au sud et que nous nargue le nord, ne laissons pas l’orgueil y répondre, sans quoi deux ennemis indépendants pourraient bien ne devenir qu’une force nous attaquant de concert sur deux fronts. Il faut envoyer nos diplomates courtiser les parties neutres pour les amener à notre cause ou du moins retarder leur transport à celle de l’ennemi. Il faut sanctifier les guerres que nous portons à l’offensive, pour que le peuple l’accepte et l’exige même, mais aussi que les autres nations n’y voient pas une tendance expansionniste pouvant leur être opposée dans le futur. Cela pourrait porter à une union de ces nations à celle attaquée, préférant faire cette guerre maintenant qu’elle n’est pas sur leurs terres. C’est le travail des diplomates affectés aux affaires militaires de faire en sorte que les nations ne s’unissent pas à l’ennemi. Une autre importance de la politique militaire, est l’image projetée par la force armée d’une nation. Une nation faible donnera l’impression d’être une cible facile pour les nations aux tendances expansionnistes, la nation deviendra une proie, cible des prédateurs. C’est pourquoi, aucune nation ne peut se permettre de paraître faible, de peur de susciter l’attaque des opportunistes. Ainsi, ne menez que les combats que vous savez pouvoir mener avec dignité, sans perdre sans concours digne. Si vous subissez une défaite, cherchez la vengeance exemplaire pour dissuader toute nation à faire pareille. Le meilleur exemple est celui de l’attaque des orcs des Terres de l’Oubli sur le port de Mariembourg en juillet 1003. Cette attaque ne démontre rien pour l’instant, car les orcs n’ont attaqué qu’un poste isolé de façon saugrenue et lâche ; par contre, si l’Empire ne réponds pas, cela démontrera que même des bêtes peuvent attaquer l’Empire sans conséquences, ce qui retirerais la peur qui avilissait les autres présumés ennemis de l’Empire. Ainsi, une réponse dissuasive exemplaire est de mise, à défaut de quoi les ennemis de l’Empire se feront plus audacieux et porteront impunément leurs attaques sur les terres de notre immaculé Empire. Notger ne disait-il pas : «La réputation des armes à la guerre est tout et équivaut aux forces réelles»43 En guise de conclusion, nous pouvons dire qu’il y a une relation symbiotique entre la politique entre la politique et le militaire. Une amélioration en force d’une instance aura une incidence directe sur l’autre. Ainsi de meilleures guerres mèneront à un plus grand pouvoir politique (pouvant nous imposer comme une puissance militaire), ce pouvoir politique amélioré amènera de meilleurs alliés, de meilleures ressources, de meilleures embauches ; tout cela facilitant et améliorant les efforts de guerre. Et le cycle continu … 43 in Comment faire la guerre, Empereur Notger De l’environnement : L’environnement est cette variable quoique exploitable, est tout de même très difficilement malléable. Au lieu de tenter d’en modifier les composantes, le général avisé saura composer avec pour en tirer le plus grand avantage tout en économisant ses énergies. Ainsi, comme le disait Caius Brutus Bubonius il faut choisir le terrain, le connaître et l’imposer à l’ennemi. Un des peuples s’étant le plus servi avec brio de l’environnement en tant qu’arme, fut bel et bien les elfes d’Irendille. N’ayons pas besoin de citer comment les elfes se servirent des pins elfiques lors de la guerre des Épines en 640 pour dissimuler leurs attaques ou pour tout simplement les abattre sur les troupes impériales, qui, tant qu’à eux, se battaient contre un ennemi invisible. Il est suspecté qu’un des principaux dirigeants de cette défensive, fut le légendaire Lòlindir du Clan du Loup. Voici ces principales idées que nous fûmes à même de recueillir grâce à des collaborateurs d’Irendille. Premièrement, Lòlindir préconisait une position stratégique qui nous plaçait le soleil dans le dos, évitant un éblouissement, mais surtout pour nuire à la vue de l’ennemi. Aussi, il mentionnait, qu’en toute situation, nous avions avantage d’une position en hauteur face à l’ennemi. Quoiqu’il ne détermine pas pour quelles raisons spécifiques, nous pouvons inférer que c’est parce qu’il s’agit d’une situation rendant les déplacements plus aisés et moins demandant, il en va de même pour l’attaque car il est plus ardu de se défendre sur une longue période de temps quand l’ennemi est surélevé devant lever nos armes et/ou boucliers pour parer les coups. Mais voici l’extrait le plus intriguant du manuscrit qui me fut fourni de Lòlindir : «Or, une fois que le combat a débuté, pourchassez vos adversaires. Efforcez vous de les faire reculer vers l’endroit le plus difficile. En tout cas il est très important de les faire reculer vers l’endroit le plus difficile. Aussi, il faut empêcher l’adversaire de regarder et de voir les caractéristiques d’un endroit difficile. Il faut donc éviter que les regards de l’adversaire puissent se promener alentour : assaillezle sans cesse. Dans tous les cas il faut pourchasser vos adversaires vers les endroits où leurs pieds ne trouveront pas un bon appui ou bien dans les endroits où ils manqueront d’espace. En toute occasions utilisez le terrain le plus avantageux pour vous et dès le début ayez la supériorité sur votre adversaire au point de vue topographique des lieux. Réfléchissez-y bien et exercez-vous bien.»44 Voici aussi, quelques-uns de ses poèmes, typiques aux elfes de Raca Turi qui semblent dépeindre ses considérations sur le terrain de bataille : «Unique sur la plaine déserte elle mugit blafarde la voix du trépas» «Écluses fondues le torrent blanc dévale selon le cours de la vallée tranquille» «Ondes familières que les vagues dans l’étang fondées sur la chute de la goutte de sang»45 Par tradition, les érudits impériaux sont davantage pragmatiques dans leurs écrits. Ainsi, il est plus aisé de mettre en étude leurs recommandations clairement établies que ces métaphores elfiques au sens général et profond. Ne nous est-il pas enseigné à l’académie militaire Kaysersberg les maximes suivantes ? Simples, concises, comme le veux la logique guerrière. 44 45 in Traité des cinq roues, Lòlindir in Anthologie du poème court elfique, Eldarion Thantalassa 1- «Dans la guerre de montagnes, celui qui attaque a du désavantage ; même dans la guerre offensive, l’art consiste à n’avoir que des combats défensifs et à obliger l’ennemi à attaquer.» 2-«La première condition d’un champ de bataille est de n’avoir pas d’obstacles sur nos flancs et arrières immédiats» 46 3-«Des marches de nuit sont surtout avantageuses quand on a le pays pour soi, sinon, de nombreux éclaireurs sont nécessaires». 4-«Il faut reconnaître les bons partis qu’on pourrait tirer des marais et des obstacles naturels ; c’est dans ce cas que tout obstacle est bon, parce qu’il tend à mettre un corps moins nombreux à l’abri d’un corps plus nombreux, et oblige l’ennemi à faire des dispositions qui donnent le temps d’agir». 5-«Lorsque l’armée qui vous est opposée est couverte par un fleuve sur lequel elle a plusieurs têtes de pont, il ne faut pas aborder de front ; cette position 46 Dessin au fusain représentant les troupes de la Castenza, du Lys et de la Chimère opposées au Fer de Lance, Rédemption, Poing de Fer et Brabancourt en périphérie de Bryas en été 1002. Les dénivelés sur les flancs de la Rédemption furent la cause de leur défaite davantage que nos épées. dissémine votre armée et vous expose à être coupé par une traversée rapide de l’ennemi. Il faut s’approcher de la rivière que vous voulez passer, par des colonnes en échelon, de sorte qu’il n’y ait qu’une seule colonne, la plus avancée, que l’ennemi puisse attaquer sans prêter lui-même le flanc. Pendant ce temps vos troupes légères borderont la rive, et lorsque vous serez fixé sur le point où vous voulez passer, point qui se doit toujours être éloigné de l’échelon de tête, pour mieux tromper votre ennemi, vous vous y porterez rapidement et jetterez votre attaque.» Voici en illustration un exemple parfait de cette technique, lorsque les Bouchers de Berkwald firent approcher les troupes Impériales de la rivière Van der Veins sur les Îles Impériales en 1001. On voit ici l’échelon de tête mené par Gilles de Rais et deux colonnes, un échelon en retrait sur chacun de ses flancs 47 6-Les arbres sont ces soldats que vous devez mettre à un mètre de vous lorsque vous êtes sur une position défensive. Ainsi, lorsque l’ennemi avancera pour attaquer il sera contraint et encombré par leur présence et forcera la dissolution de sa ligne. 47 Fresque commandée par le gouverneur de Sombremont à l’artiste militaire Jérémie Galladant en cadeau à l’ancien maréchal du Lys Gilles de Rais 48 48 Ici, lors d’un forestier sur les terres de Rissa en l’an 1002, on voit clairement sur ce fusain que les officiers de l’Ordre du Poing de Fer appliquèrent la 6e maxime sur l’environnement de l’Académie militaire impériale. Ils laissèrent exactement un mètre entre eux et la ligne d’arbres et attendirent l’avancée de l’ennemi pour qu’ils soient à la hauteur des arbres lorsque le combat s’engagerait. De l’apprentissage : Un jour où un des conseillers impériaux de Notger proposa la conscription, Notger lui répondit cette célèbre phrase : «Une réunion d’hommes ne fait point de soldats ; l’exercice, l’instruction et l’adresse leur en donnent le caractère»49. Ainsi. ce qui distingue un homme supérieur d’un homme commun est sa capacité d’évoluer, d’apprendre, que ce soit de ses erreurs, mais encore mieux, de celles de ses ennemis. Nous verrons ici les raisons pour lesquelles nous devons favoriser l’éducation et la formation de nos troupes et de quelles façons nous pouvons optimaliser ces dits apprentissages. Par contre, il ne faut imputabiliser toute la responsabilité du succès à l’enseignant, car celui-ci peut seulement offrir la connaissance, il ne peut s’assurer que cette connaissance soit utilisée avec sagesse et de façon productive. Cette notion d’apprentissage est d’ailleurs le facteur déclencheur ayant mené à cet ouvrage. Voulant que les hommes sous son commandement soit convenablement formés, de la Vérandière s’engagea dans l’entreprise d’instruire ses hommes en la science et l’art de la guerre. Mais voyant qu’il s’agissait d’une substancielle leçon à apprendre et à assimiler et que l’apprentissage se faisait mieux si les hommes avaient étudié la théorie avant de la consolider par la pratique, de la Vérandière pris sur lui la création d’un manuel recueillant la plupart des théories nécessaires au bon soldat et au bon officier, pour que ceux-ci s’y réfèrent. 49 in Comment faire la guerre, Empereur Notger Mais, les hommes de guerres sont rarement des hommes intéressés à l’étude, ainsi, faut-il trouver des méthodes encourageant l’intégration des notions de bases. Les examens écrits pouvant être appliqués aux prétendants au poste d’officiers supérieurs, ils ne peuvent l’être pour les soldats et les sous-officiers qui bien souvent n’ont aucune notion de lettre. C’est pourquoi, il y a un principe de récompense et de sanction dans toute armée. Comme il le fut vu dans la section traitant du général, tout commandant se doit d’être équitable mais sévère, pour inspirer le respect et la discipline tout en ayant le fait que les soldats s’imputabiliseront la responsabilité de leurs actes ; ainsi une récompense autant qu’une punition sera méritée comme le disent les hommes. Récompenses La récompense à comme objectif d’encourager l’accomplissement d’actes de soldats faisant avancer la cause de la guerre pour notre armée. Ayant plusieurs façon de contribuer à l’effort de guerre, il doit y avoir tout autant de façon de récompenser le soldat. Il n’est pas l’intention de ce manuel d’énumérer l’ensemble des médailles et récompenses que nous pouvons retrouver dans le monde actuel, mais bien de d’en dresser les avantages globaux ; par contre le lecteur intéressé pourra se référer à la monographie du Duc Hyronimus de Forbach concernant le recensement de quelques médailles Impériales actuelles. Ci-dessous, une représentation graphique de la médaille de l’Ordre du Griffon, une des médailles de l’Empire, représentée à la figure 5150. Comme vous pourrez le constater à l’annexe III, il y a une très élaborée symbolique attachée à la médaille, son acquisition et son port. Ceci permet entre autre au méritant de s’y identifier et d’en estimer la valeur. Il doit y avoir un sentiment de fierté généré par l’obtention de mérite et du même fait un désir de l’acquérir chez les autres. Ces deux sentiments mèneront à un dépassement de soi chez les soldats. Mais pour aiguiser cet effet, il est important qu’il y ait de la valeur d’accorder par les soldats à la médaille, ainsi, en plus de toutes les cérémonies et les symboles liés à la médaille, il doit aussi y avoir un élément de rareté y étant associé. Qu’est-ce qui fait la valeur de l’or et des diamants ? Et bien, s’en est la rareté, il doit en être de même pour la médaille, et c’est pourquoi que très peu de soldat se doivent de la recevoir et pour s’en assurer, seul les actions d’un héroïsme hors du commun (dans le cas de l’Ordre du Griffon) se doivent d’être recommandées. 50 Voir annexe III pour l’ensemble des détails sur la dite médaille. Mais pour les actions un peu moins exemplaires, il y a toujours la possibilité de gratifier les hommes d’autres façons, tout dépendant des ressources au moment voulu. Ainsi, un homme peut obtenir double ration de cervoise pour une soirée, ou obtenir une mission particulièrement convoitée (escorter les ribaudes d’un dignitaire), etc. Finalement, un avancement hiérarchique, par nomination par intérim ou affectation permanente peut aussi constituer une source de gratification pour les soldats qui les porteront à se dévouer pour la cause militaire. La clé est de mobiliser les hommes de sorte qu’ils veulent performer, et ce malgré les risques inhérents à leur vie ; la vie d’un militaire en étant une de prestige et de mérite. 51 51 Médaille de l’Ordre du Griffon. Étant accordée au soldat s’étant battu pour la cause de l’Empire et ayant fait preuve d’un courage exemplaire. Cette médaille ne peut-être accordée qu’avec l’accord du Haut Conseil militaire Impérial et doit être recommandé par un capitaine impérial ou supérieur. Sanctions Tout de même, la simple présence de récompenses n’est pas suffisante dans une armée. Il y a tellement de soldats dans une armée, que nous ne pouvons espérer que tous seront de qualité et de ce fait rechercherons l’excellence, certains, nécessitent d’être encouragé dans cette recherche du dépassement de soi. Cet encouragement se veut souvent sous la forme de la menace de sanction si leur comportement est dérogatoire à ce qui est voulu. Évidemment, il peut y avoir les sanctions immédiates telles les corvées ou les assignations punitives (ex :être sur le front à tous les affrontements pour un mois). Mais celles-ci ne seront jamais vues aussi juste que s’il y a une application rigoureuse du Code de Justice militaire impériale. Ce dernier fut créé du temps du règne de l’Empereur Irasse 1er et avait pour but de justifier les abus de pouvoirs du Seigneur de Guerre Maisel Von Weisswurtz52, ce dernier craignant qu’un sort similaire à son prédécesseur (voire Locride dit la Vipère), lui soit réservé, ce qui fut d’ailleurs le cas. L’Empereur Polignac y vit par contre un atout et le fit réviser pour lui donner une forme très semblable à celle actuelle. La dernière édition fut celle commandée par le Haute Cour Impériale au conseiller militaire impérial Cédrick de la Vérandière, pour en diminuer le nombre d’article (493 à 65) et y instaurer un système de jurisprudence, dont la première était Empereur c. Lidoche (1002). L’application du code de justice militaire permet aux soldats d’être conscients des conséquences de leurs actes réfractaires et ainsi que la responsabilité de la punition leur soit imposée à eux, et non pas à l’officier. De plus, la présence de jurisprudence, permet au code d’évoluer en fonction de situation qui n’auraient pas été envisagées, et dont le Haut Tribunal militaire décidera lors de la délibération des juges, leurs décisions faisant office de loi. Comme nous pouvons voir, ce chapitre, fait office de fermeture de cercle, considérant que ce cercle débutait avec le chapitre «De la Préparation». Car les apprentissages d’aujourd’hui constituent la préparation de demain. Tout est cycle. 52 in Traité d’histoire impériale Jolin dit la Plume Duc de Kayserberg Conclusion : Il est certain que tout lecteur appliqué verra une faille dans ce manuel, y verra un potentiel d’amélioration et, en tant qu’écrivain, je peux tout de même affirmer en toute honnêteté que j’espère que ça en sera le cas. Le but de ce manuel n’était pas d’offrir un recueil exhaustif sur toutes les variables de la guerre, une telle entreprise serait vouée à l’échec et serait une erreur intellectuelle en soit. Il y a trop de possibilités dans un déroulement de bataille, trop de facteurs pouvant être mis en cause, pour que ce soit envisageable. L’objectif était davantage de susciter, d’encourager une réflexion en donnant les prémices de base. Les fois où des stratégies plus précises («Calice de la Rédemption») étaient proposées, c’était davantage pour représenter le protocole de réflexions qui devaient être enclenché pour susciter la réponse optimale face à l’ennemi nous étant opposé. La guerre est tout sauf la simplicité et il n’y aura qu’une seule chose qui ne changera jamais dans la guerre : le changement. Mais la guerre est aussi une trinité en quelque sorte. Comme le disait Von Loewenfeld, c’est beaucoup plus qu’un simple caméléon qui s’adapte tout dépendant ce qui lui est présenté. Mais plutôt composé de (1) une violence, d’une haine ou d’un instinct de survie, qui doivent être regardés comme étant la force motivationnelle de l’effort de guerre ; (2) un jeu de chance et de probabilités, à travers lequel l’esprit créatif est libre de créer des stratégies avantageuses ; et (3) un élément de subordination, que la guerre est un instrument de la politique, ce qui rend la guerre sujette à la raison et non le monopole de l’émotion.53 Le premier de 53 in De la guerre Günther Von Loewenfeld ces trois aspects concerne les hommes sous le commandement du général et le peuple dont ils sont l’extension ; le second, le commandant et son état-major ; et le troisième, le gouvernement. Nous avons ainsi en premier, le cœur de la guerre, en second l’intellect de la guerre et en troisième la sagesse de la guerre. Ainsi, encore, on voit que la guerre est une toile tissée entre tous les joueurs d’un empire où chaque joueur est primordial. Il ne peut y avoir de guerre connaissant succès sans toutes ces parties. La Guerre des Épines de 640 n’avait pas la force motivationnelle (1) nécessaire. La défaite des Compagnons de Lambertrand en 1002, qui n’avait le commandant compétent (2) pour prendre avantage des qualités de son armée qui le favorisait amplement. La révolte de Filibert la Faucille de 581 ou celle de Viakta en 999 qui allait à l’encontre de la sagesse en s’opposant au gouvernement (3), le cas échéant, Impérial. Les passions qui motiveront la guerre doit déjà être inhérente au peuple, l’excellence avec laquelle les variables de probabilité et de chance seront manipulées dépend du général et de la réactivité de ses troupes ; mais les buts politiques ne dépendent que du gouvernement, autant que les moyens de la guerre ne dépendent que de l’état-major. Cette indépendance mutuelle est primordiale. Maintenant que vous avez lu ce livre, vous devriez être capable de répondre adéquatement à ces deux questions : 1)La guerre est-elle une fin ou un moyen et 2)La guerre est-elle une science ou un art. Les commandants d’expérience pourront dire que de répondre adéquatement à ces deux questions corresponds à démontrer une compréhension certaine de ce qu’est la guerre et que ces mêmes personnes n’ont aucun besoin de la lecture d’un tel volume. Annexe I Courtes biographies Amiral Constantin de Koenigsbourg (Chef de l’Amirauté Impériale, 773-827 ) Matelot à treize ans, le futur «roi des corsaires» apprend la mer en temps de paix sur des bâtiments de commerce. En 789, il réalise ainsi son premier voyage vers Jabbahal, la Magnifique Cité des Sables, où il se montre aussi doué dans l’art de la navigation que dans celui du tir à l’arbalète de poing, ou encore le maniement du sabre d’abordage. Devenu officier pour sa belle conduite lors d’un naufrage, il rentre à Koenigsbourg en janvier 792, et découvre les changements politiques survenus en Empire ; les nouveaux états créés depuis la scission de 712 cherchent leur place au soleil sur les mers entourant les terres du Centre, ainsi, ne sont pas rares les altercations en mers entre les flottes des Royaumes d’Andore, d’Arganne et même d’Ozame. Il repart en août sur une goélette de commerce vers ce qui était à l’époque l’Île de Gar (au sud de l’archipel d’îles à l’est d’Hullsbourg). Arrivé sur place, il apprend que la guerre a éclaté avec l’Andore et que la navigation commerciale est devenue quasiment impossible. Alors que l’île de Gar est menacée par deux vaisseaux du commodore Osborn de la Rose (un 60 et un 54 balistes), il embarque sur la frégate la Cybèle en qualité de second. Avec deux frégates et une goélette, les impériaux vont repousser les Andoriens, alors qu’ils n’ont pas la moitié de leur puissance de feu. Constantin de Koenigsbourg a survécu à son premier combat, et est un des héros du jour. En 795, il répond à l’offre de deux armateurs de l’île de Gar qui veulent armer en course une petite goélette. Il prend ainsi le commandement de l’Émilie, 30 hommes et 4 balistes, avec lequel il enlève 4 bâtiments ennemis, dont le Triton, bâtiment de la Compagnie de Boisfort de 26 balistes et 150 hommes, et de deux bâtiments chargés de riz et de maïs qui, grâce à lui, arrivent à l’île qui est à ce moment en proie à la famine. Ainsi, lorsqu’il revient à port Reikwald, en mars 796, il est acclamé en véritable sauveur. Un différent avec le gouverneur de l’île le pousse à rentrer en Empire pour faire valoir ses droits. Sa réputation l’y a précédée, et le conseil impérial lui donne raison. En 798, il arme une nouvelle goélette, le Clarisse, 18 balistes et 105 hommes, et appareille en août pour l’océan elfique. Il arrive à l’île de Gar en décembre, après avoir capturé deux bricks andoriens et deux arganniens. Il repart aussitôt, et pousse l’audace jusqu’à aller capturer 2 navires de commerce andorien devant le port d’Hullsbourg. Le 11 novembre, il captura un 3 mâts andoriens de 20 balistes, l’Auspice, dont la cargaison valais plus de 50 000 solars. Il échappe de peu à la capture dans le Golfe de Derzal, ne distançant la Sibylle de 56 balistes et 622 hommes qu’en jetant à la mer 8 de ses balistes. Il rentre alors à l’île de Gar, capturant encore au passage 1 brick andorien et un navire de commerce d’Ozame. Il est devenu le héros de l’île, et fait désormais partie de l’imagerie populaire, incarnant l’honneur du pavillon impérial. Son navire en réparation, il profite de l’arrivée d’un magnifique corsaire en provenance de Kintzheim pour se faire engager à son bord. Les armateurs sont heureux de lui offrir le commandement de la Confiance, 18 balistes et 150 hommes d’équipages. En mars, il repart écumer les mers d’Irendille. Le 7 octobre, dans le Golfe de Derzal, un navire de la Compagnie de Boisfort le reconnaît et fonce sur lui. C’est le Kent, 40 balistes et 400 hommes soutenus par une troupe d’arbalétriers marins. Les andoriens tirent un coup de semonce, et sont complètement pris au dépourvu lorsque Constantin de Koenigsbourg et ses hommes, après d’habiles manœuvres, réussissent à se rapprocher et à passer à l’abordage ! À 3 contre 1, les andoriens, médusés, sont submergés : 70 morts et blessés, dont leur capitaine, contre 20 aux impérialistes. La prise est belle, et l’accueil à l’île est triomphal. De Koenigsbourg repart en croisière … À Claircastel, ses exploits sont désormais reconnus. Dans la presse andorienne, son nom est associé à une grande humanité envers les prisonniers, et une très grande discipline de ses équipages. Ce qui n’empêche pas la prime offerte à sa capture de grimper à 1000 solars. Riche, mais pourchassé par les andoriens, il finit par rentrer Marienbourg le 13 avril 801, déjouant toutes les croisières ennemies, pourtant prévenues de son arrivée. Il se transforme alors en homme d’affaire averti, et fait fructifier son bien. Lorsque les escarmouches entre les navires andoriens et impériaux se transformaient de plus en plus en bataille navales et que les tensions laissaient sous entendre des choses encore plus graves, il fut convoqué par le Premier consul. Il se voit offrir le grade de capitaine de vaisseau et commandement de 2 frégates dans l’océan elfique. Flatté et tenté, il finit par refuser, ne pouvant obtenir d’être indépendant du commandement local. Il conseil cependant à l’empereur Gar II de se lancer dans la guerre de course au contrôle aux îles périphériques à la péninsule où se situe Hullsbourg (pour les avantages économiques évidents). À la fin de l’entrevue, les deux hommes, qui s’estiment beaucoup, se serrent la main, et de Koenigsbourg reçoit la croix de Notger le 18 juillet 804. À partir de 804, devenu très riche, il devient armateur à Koenigsbourg et équipe à ses frais 14 navires en dix ans. Ses résultats sont moins heureux que lorsqu’il était lui-même aux commandes de son navire : 4 de ses bateaux se font capturer et 5 campagnes sont déficitaires. En 1807, il décide de reprendre du service, et repart vers l’océan elfique le 2 mars, sur le 3 mats le Revenant, 20 balistes, qu’il a fait construire suivant ses directives : doublé et goujonné en cuivre, il file 12 nœuds, ce qui est remarquable. Il arrive à l’île de Gar en juin, avec déjà quelques prises faites en chemin, et après avoir déjoué le blocus andorien. Fêté comme il le mérite, il retrouve des colonies dans un état de dénuement total. Le courant ne passe pas avec le nouveau gouverneur impérial, Décaen, mais il part en croisière dans le Golfe de Derzol. Les bâtiments andoriens se rendent maintenant sans combattre, dès qu’ils reconnaissent son navire. Il revient à l’île de Gar le 31 janvier 808. Mettant pied à terre, un prévôt impérial l’attendait avec une missive impériale et les épaulettes de colonel. Il décide ainsi de rester à terre s’occuper de l’administration des navires de l’empereur et laisse la suite à son second et cousin, Eberhard Weichold, qui en deux croisières, va ramener à l’île de Gar une vingtaine de prises dont un grand transport d’Arganne de 34 balistes et 230 hommes, le Conception. Decaen, jaloux de ces succès, décide alors de réquisitionner le Revenant pour la défense propre de l’île, ce qui provoque une violente altercation entre les deux hommes. De Koenigsbourg rachète la frégate la Sémillante, que Decaen avait réquisitionnée à l’escadre Hullsbourgeois sans avoir les moyens de l’entretenir, et qu’il ne peut plus réparer. Il le rebaptise Le Polignac, et s’en sert pour rentrer en Empire. Le retour en métropole fait encore l’objet d’une altercation avec Decaen, et débouche sur la confiscation des biens que possède le corsaire dans l’océan elfique. Cet épisode peu judicieux de la part du gouverneur le prive de la présence de cet excellent marin, qui aurait peut-être influé sur la future chute de l’île face aux andoriens qui la mirent à sac et l’abandonnèrent en détruisant toute trace de la présence impériale. Sans compter que l’objet de la dispute, le Revenant, devenu l’Iéna, est capturé par les Arganniens en octobre 808 et repris par Weichold deux ans plus tard. Le 4 février 809, Le Polignac arrive en Empire avec une cargaison de près de 10 000 solars qui avaient été sauvé du sac de l’île Gar et qui furent destinés à renflouer les coffres impériaux en prévision d’une possible guerre. Constantin de Koenigsbourg se précipite alors à Kintzheim, où il est reçu par le Chancelier impérial, Decrès. Celui-ci transmet à l’Empereur un rapport très élogieux sur le corsaire. De Koenigsbourg est reçu par Gar II qui le félicite de ses victoires et le fait Duc d’Empire. Gar II annulera en 810 la confiscation de ses biens décrétée par Decaen. En janvier 814, il est nommé Grand Amiral de la flotte impérial. Mais chacun des royaumes ayant été durement éprouvé au cours des siècles précédant, une fatigue général au sein des armées impériales et de l’armé royale d’Andore se fait sentir. Ainsi au lieu d’impliquer leurs armées respectives, les royaumes préférèrent engager des compagnies de mercenaires pour mener à bien les corvées militaires, ainsi fort peu souvent Constantin de Koenigsourg eut-il à prendre mer avec ses navires pour repousser des attaques. Tout de même, lorsqu’il s’éteint en 827, il est devenu un vrai sujet de légende par son audace folle, sa gaieté, son énergie, sa courtoisie aussi. Il a infligé au commerce andorien des pertes considérables, capturant 17 navires en 3 campagnes et 50 mois de croisière. Günther von Loewenfeld (Duc de Guerre Impérial, 679-724) Une des louanges que les historiens accordent à Günther Von Loewenfeld est que durant la paix il ne s’étudiait à autre chose qu’aux moyens de bien mener la guerre. Et quand il était aux champs avec ses pairs, il s’arrêtait souvent et raisonnait avec eux : si les ennemis étaient sur cette colline et que nous nous trouvions ici avec notre armée, qui de nous deux aurait l’avantage ? Comment, tout en conservant l’ordre de bataille, pourrait-on aller les trouver ? Si nous voulions nous retirer, comment devrions nous faire ? S’ils se retiraient, comment devrionsnous les poursuivre ? Et il leur proposait en chemin tous les cas qui peuvent advenir dans une armée ; il écoutait leurs opinions, il disait la sienne, la confirmant par le raisonnement ; si bien que par ces continuelles réflexions, il ne lui pouvait jamais, dans la conduite d’une armée, advenir empêchement aucun auquel il ne trouvât remède. La personnalité de Loewenfeld a été longuement débattue et il semblerait que d’aucun ne s’entendent sur comment l’histoire devrait se rappeler de lui ; une chose étant certaine, il marqua l’histoire de la guerre plus que quiconque. Pour l’historien andorien, Laurent Plumor, Loewenfeld était un soldat des soldats qui écrivait et commandait par une philosophie pratique visant les hommes de guerre pragmatiques. Les détracteurs de Loewenfeld l’ont dépeint comme étant un homme de guerre délétère assoifé de sang, alors que de nombreuses générations d’officiersétudiants ennuyés de l’académie militaire de Kayseberg l’ont traité comme un vieux stratège pédant, autheur d’une théorie asséchée et fatiguée, mieux laissée aux archivistes qu’aux stratèges. En fait, Loewenfeld était un homme compliqué autant d’action que de pensée, et il a laissé un patrimoine tout aussi compliqué et qui n’est d’aucune façon aisée à décrire. Sensible, gêné et intellectuel de nature, il pouvait aussi être immensément passionné par la politique, l’amour pour sa femme et son désir de gloire militaire. Fréquemment, en combat, il faisait preuve d’un sang froid hors du commun et d’un courage surprenant quoique en tout temps calculé. Un fait surprenant pour l’époque, il était immaculé de tout scandale concernant sa vie personnelle. Son intégrité intellectuelle était remarquable, il était sévère dans ses études de toute idée, incluant les siennes. Son analyse précise intellectuel était accompagnée par une certaine arrogance. Le deuxième qualificatif est amplement démontré dans plusieurs commentaires sarcastiques dans son livre De la Guerre. Cette caractéristique peut être expliqué par le fait que quoiqu’il monta rapidement à de hauts rangs dans la hiérarchie de l’Armée Impériale, il servit pratiquement toujours à des postes logistiques plutôt que des postes de commandement, pour lesquels il était considéré non adéquat due à son tempérament. Par contre, ses assignations, le mettait fréquemment près du centre des événements majeurs militaro-politiques Günther Von Loewenfeld naquit le 1er juin 679, près de Magdeburg. Malgré leur prétention à la noblesse, les Von Loewenfeld étaient en fait de classe moyenne. Le père de Günther avait obtenu une commission dans l’Armée de l’Empereur Gar mais fut forcé de quitter lors de la purge de Gar de tout officiers non nobles, mais malgré cette destitution, il gagna sa noblesse par ses actes de la main même de l’Empereur en 688. L’ambiguïté à l’égard de la position sociale de Von Loewenfeld ne semble pas avoir bloquée les avancements de Günther. Günther Von Loewenfeld entra dans l’Armée Impériale de la province de Kintzheim comme cadet à l’âge de 12 ans ; il vit son premier combat à 13 ans avec des frontaliers elfes noirs. Suite à ce combat sans importance, il passa 5 années dans des garnisons frontalières à stagner. Durant ces années sans histoire il s’appliqua à sa propre éducation, et celle-ci n’étant pas strictement militaire, Loewenfeld développa un large éventail d’intérêts, notamment l’art, la science et l’éducation. Tous ces intérêts auront plus tard un impact sur ses travaux. Il connu tant de succès dans ses efforts qu’il réussi en 701 de mériter son admission à l’Académie militaire de Kayseberg. Il attira rapidement l’attention du nouveau recteur de l’Académie, Gerhard Von Scharnhorst, un ancien conseiller militaire impérial qui était encore très influent dans les hautes sphères de l’administration militaire Impériale. Impressionné par les habilités de Loewenfeld, Scharnhorst deviendrait son parrain, mentor et proche ami. Loewenfeld termina premier de sa classe en 703 et fut récompensé par une position de Lieutenant du Duc de guerre de la Province de Dalabheim où il y avait de fortes tensions avec les avants postes elfes noirs ; ce qui portait plusieurs regards vers lui. Plusieurs des bases des théories de Loewenfeld sont fortement dérivées de l’influence de Scharnhorst. En termes clairs, leurs arguments de l’époque était que l’Empire avait connu défaite à la Guerre des Épines par l’orgueil de Raban (quoique les reproches semblaient s’adresser aussi à l’Empereur, mais il aurait été suicidaire de le faire ouvertement) et par le fait que les hommes ne croyaient pas au bien fondé d’une telle offensive. Effectivement, selon Loewenfeld, si les hommes des armées des provinces du nord (qui n’avaient jamais eu de contact avec Irendille) étaient neutres face à l’attaque du Royaume elfique, ils étaient des plus réticent à confronter leurs frères des provinces dissidentes. Ainsi, quoique l’Armée Impériale fût la plus massive, les hommes n’étaient que la moitié d’eux-mêmes et de ce fait, l’Armée n’était que la moitié d’elle-même. Selon Loewenfeld, l’épine n’était pas en Irendille, mais bel et bien dans l’Armée Impériale elle-même. Nous comprendrons, qu’avec ces propos incendiaire, Loewenfeld s’attira l’ire de plusieurs gens d’influence ayant recommandé cette offensive. Ainsi, nous comprendrons ce qui mena les premiers travaux de Loewenfeld vers une réforme des idéologies et de la fierté des troupes Impériales, car après la Guerre des Épines, le moral des troupes restantes était à son plus bas (ils avaient versé le sang de leurs frères, d’un peuple qui ne leur voulait pas de mal et de nature pacifique, ils avaient perdu de façon fracassante en Irendille et l’Empire s’était scindé). Par contre, ni lui, ni ses mentors ne désiraient une révolution sociale ou politique, seulement les changements nécessaires pour conserver la suprématie Impériale qui était questionnée à l’époque. Cette position politique le rendit suspect aux yeux des conservateurs et révolutionnaires de l’époque. À son grand regret, Loewenfeld, ne connu jamais de grandes guerres comme commandant et dû baser l’ensemble de son vous-même sur ses observations de la Guerre des Épines. Il eu par contre une prolifique carrière et écrit de nombreux manuscrit. En 730, il fut appelé aux frontières d’Andore pour y dresser la frontière Magenta pour stopper toute migration de réfugiés andoriens, du fait qu’il sévissait une grave épidémie de Choléra. En décembre, il revint à Kayseberg, semblant en très bonne santé, mais mourut quelque peut de temps après du choléra ; il avait 51 ans. Raphaël de Niederbronn (Chevalier d’Andore, 645-712) Le seul maréchal d’Andore exécuté, il fut décapité en 712 sous l’ordre de Gar 1er, Empereur. À la bataille du Zimbe (août 711), il chargea, lance première, contre l’armée Impériale après avoir promis, le mois précédent à Gar 1er de ramener Tristan le Juste dans une cage de fer. Gar 1er dira : «Niederbronn est le plus brave des hommes, là se bornent toutes ses facultés». Niederbronn, était d’origine très modeste, son père était tonnelier. À 15 ans, il abandonne un paisible travail de bureau pour s’engager dans un régiment de tirailleurs en 660. Sous l’après-coup de l’invasion d’Irendille, il combat aux frontières de la grande forêt elfique, subjugué par la grandeur de son empereur et la force charismatique de Charolles, Seigneur de guerre tristement célèbre pour l’expédition en Terres de l’oublie en 716. C’est lors de ces confrontations qu’il est remarqué par un capitaine impérial lors d’un très court assaut d’une colonie Impériale perdue aux mains des elfes aux frontières d’Irendille. Ses frères d’armes lui ont déjà donné un surnom : «l’Infatigable». Les charges du IIIe corps de tirailleurs impériaux de Jodogne, dont il prend le commandement suite à la perte du capitaine et de ses seconds, permet à Charolles de se retirer après l’embuscade qui coûta au général l’usage de sa main gauche. Quand Charolles se fait ordonner de se retirer des frontières d’Irendille pour s’occuper des seigneurs sudistes dissidents (comme il le fut aussi, étrangement, le cas de Raban, 72 ans avant), Raphaël de Niederbronn se rend fameux par un curieux fait d’armes : il s’empare de Cahors par la ruse, avec seulement 25 hommes. C’est après avoir investi les lieux qu’il rencontra Gaetan du Lac Glacé, Chevalier d’Andore, qui le convainquis du bien fondé de l’opposition de Walef le juste et perpétué par son fils et futur roi, Tristan le Juste. On dit qu’à ce moment, Niederbronn pleura tellement il réalisait à quel point son aveuglement et son zèle, l’avait éloigné de lui-même. Il suit du Lac Glacé au près des batailles contre l’Empire et se démarque à ce point par son courage frôlant la témérité, qu’il est parrainé pour intégrer les rangs des Chevaliers d’Andore. Après sa veillée d’arme, il est promu capitaine de compagnie, comme tout Chevalier d’Andore à cette époque. Après de nouveaux exploits dans l’Armée du Pamoise, il est investi du commandement provisoire de l’Armée du Pamoise 1(composé de 10 compagnies de 50 hommes). Il est opposé à Günther Von Loewenfeld quand il apprend l’intention de Tristan le Juste de séparer définitivement l’Andore du restant de l’Empire, Impérialiste convaincu, il ne s’en réjouit pas mais fait néanmoins acte d’adhésion au Roi. Niederbronn n’a pas son pareil pour mener les attaques. Mais ses stratégies non-orthodoxes fait que le roi aura toujours soin de le diriger de près. En 700, Niederbronn, se lance en campagne à la tête du IIIe corps. A Rochebaron (14 octobre 700), il refoule les Impériaux vers la Pamoise, victoire qui lui vaudra en 702 le titre ducal. Il marche ensuite sur Monteux d’où il chasse le duc d’Agoyen. En 706, il participe à la campagne de Cacheu (qui fut une des trois seules tentatives Andorienne d’envahir le territoire Impérial2). Présent à Brabancourt, le 14 octobre 706, il emmène ses divisions à l’assaut des lignes Impériales qui longeaient la forêt elfique (il est encore inconnu pourquoi les elfes n’intervinrent pas)3. Mais, emporté par son élan, il se retrouve encerclé ; du Lac Glacé le tire de ce mauvais pas. Le lendemain, Niederbronn reprend aux impériaux Bordeleaux et quelques jours plus tard entame le siège de Boisbriand, siège qui va durer moins de 24 heures. Il est partout ; à Boisbriand (8 février 707) où il arrive en retard sur le champ de bataille, mais contraint les Impériaux à se replier, où il combat 700 hommes avec seulement 140 soldats en attaquant l’aile gauche de l’armée ennemie et ainsi l’acculant dans l’Alle (rivière profonde en Boisbriand). Le maréchal jouit maintenant d’une immense réputation et de l’adoration de ses soldats. De 708 à 711, Niederbronn sert en Brabancourt et Claircastel. Après plusieurs succès, il entame le siège de Bornu. À l’instar de Cacheux, il n’y ont que très peu de succès, les Impérialistes semblent imbattables sur leur propre terrain. Ainsi, lorsque l’armé de Masséna, Premier Maréchal d’Andore, effectue sa retraite, poursuivie par de Loewenfeld, Raphael de Niederbronn doit mener les combats d’arrière-gardes, avec les 60 hommes qui restent de son corps. Il supporte mal d’être placé hiérarchiquement sous Masséna (qui n’est même pas Chevalier d’Andore) et ainsi de recevoir des instructions d’autres que de Tristan le Juste. Les querelles sont fréquentes. Niederbronn renâcle tant que Tristan finit par le destituer en mars 711. Renvoyé à Claircastel, il est chargé de préparer un des corps d’armée qui va envahir l’Empire. Cette campagne sera la plus glorieuse du maréchal. Il participe activement à la prise de Ville de Reikwald, où il reçoit une flèche dans le cou. Lors de la bataille de Champ de bataille près de ville en Reikwald (7 Janvier 1812), son attaque sur la grande garde impériale essouflée1 (n’a pas connu de relâche depuis le début des affrontements datant de 640) est décisive. Il obtient le titre de Seigneur de Moussillon et le surnom, par Tristan le Juste, de «brave des braves». Lors de la retraite de Ville de Reikwald après que Gar ait concentré ses troupes sur cette «épine inconfortable dans son pied», il fait des prodiges. Chargé de l’arrière- garde, harcelé par les ennemis, il parvient miraculeusement à rejoindre Tristan le Juste avant le passage de la Bérézina (petite rivière en Reikwald). Pour sauver 300 hommes du désastre, il n’a pas compté les efforts et les sacrifices. Il est l’un des derniers Andoriens à quitter le sol Impérial. Au retour du Roi suite aux consultations des pierres de savoir, de Niederbronn lui adresse son allégeance. Le roi Tristan le Juste lui fait bon accueil et le nomme commandant de la Garde royale et doyen des Chevalier d’Andore. N’étant pas intéressé par une vie de courtisan et blessé par la froideur que l’on affecte pour ses origines roturières il finit par se retirer dans ses terres. Quand la nouvelle des exigences de l’Empereur Gar1er pour la cessation des guerres fratricides et l’acceptation du verdict des pierres de savoir se firent connaître la seigneurie complète fut saisie de torpeur ; l’Empereur n’ayant toujours pas pardonné que Niederbronn aie quitté l’Armé Impériale, il exigeait entre toute autre chose, la remise de Raphaël de Niederbronn2 (sa compagnie était à l’époque partie d’une armée provinciale Impériale, car l’Andore n’avait pas quitté officiellement l’Empire. Quoique cet argument s’appliquerait à tout officier Andorien, les dommages de Niederbronn furent selon beaucoup d’auteurs de l’époque pourquoi l’Empereur l’exigea : «vengeance et martyr exemplaire, la mort du brave qu’à l’Empereur ne pus plaire» (autodafé anonyme sur le mausolée de Niederbronn). Pour éviter une guerre qu’il ne pouvait plus gagner et sachant très bien qu’avec le sacrifice d’une vie il pouvait en sauver des milliers, Tristan le Juste ordonna l’arrestation du Seigneur ; celui-ci se rendit avec plus de noblesse que bien des aristocrates qui le dédaignaient auraient pu en faire montre. Le jury chargé de le juger, composé de Seigneurs de Guerre, dont une bonne part ont agi comme lui, se déclare incompétent. La Haute cour de Kintzheim prend l’affaire en main et décrète la peine capitale (parmi les votants, de Loewenfeld). Quand on le réveille dans sa cellule pour lui lire la sentence, Niederbronn a compris. Il interrompt la longue énumération de ses titres. «Passez. Dites Raphael de Nierderbronn et bientôt un peu de poussière». Le 7 décembre, au lieu de l’exécuter sur la place publique de Kintzheim avec Waleffe le Juste, Jean de Calmont et Morialme, comme c’est la coutume, on l’emmène dans une avenue anonyme, pour éviter les mouvements de foule à tel point il est adulé par la foule. Niederbronn refuse le bandeau, tonne «Soldats, droit au cœur !» et tombe, décapité d’un coup d’épée, malgré sa requête. L’Empire a fait un exemple. Quatre ans plus tard, elle absoudra les autres Seigneurs réfractaires. L’avis de Gar 1er : «C’était un brave, personne ne l’était plus que lui ; mais c’était un fou ; il est mort sans emporter l’estime de personne». Marckarius Millithor (Maître d’arme de la maison Millithor, 255- ) Premièrement, avant d’entreprendre ce résumé de la vie de Marckarius Millithor , l’auteur aimerait remercier le Seigneur Ashtar de lui avoir procurer l’ouvrage «Zhaunil del kernothump del Ultrin Sargtlin» de Marckarius Millithor et de l’avoir traduit. Sans son aide, il aurait été impossible d’accéder à ce puits intarissable de génie militaire elfe noir. À la lecture de cet ouvrage, nous pouvons réaliser que la vision de Millithor était basée sur la ruse, sur la création d’apparences trompeuses pour mystifier et abuser l’ennemi, sur l’avance par voies détournées, sur la faculté d’adaptation instantanée à la situation de l’adversaire, sur la manœuvre souple et coordonnée d’éléments de combat distincts et sur la rapide concentration vers les points faibles. De plus, il soutenait qu’une application fructueuse de cette tactique demande des troupes de choc et d’élite, d’une grande mobilité et efficacement entraînées. Selon lui, la seule constante dans la guerre était le changement constant. Marckarius de la maison Millithor fut le premier rejeton mâle de Ki’Willir Millithor. Marckarius Millithor écrivait à une époque où les armées, nombreuses, étaient bien organisées, entraînées efficacement et commandées par des généraux de carrière. Les armées dont parle Marckarius Millithor étaient composées d’éléments tactiques capables de manœuvrer de façon indépendante et coordonnée, ainsi qu’exécuter sur-le-champ les ordres transmis par des moyens qui sont connus que d’eux seuls (certaines rumeurs parlent de créatures ailées et d’autres de pouvoirs magiques). La définition donnée par Mackarius Millithor des qualités à rechercher chez un bon général indique que, s’écartant de la tradition elfe noir, il ne considérait plus l’exercice des hautes fonctions militaires comme un privilège réservé à la caste prêtresse où aux premiers mâles de chaque maison (il n’est pas connu s’il eu des représailles suite à ce commentaire). La seule autre chose qui est connu de Mackarius Millithor est qu’il aurait fort probablement participé à la bataille des Milles Piques, malheureusement, nous ne sommes pas à même de déterminer le rôle qu’il y joua. Par contre, il y a ce conte que le Seigneur Ashtar me résuma en ce qui concerne un fait d’arme de ce maître stratège : Le maître d’armes de la maison Millithor avait pris la décision d’attaquer l’ennemi, bien que ses troupes fussent largement inférieures en nombre. Lui-même était sûr de vaincre, mais ses hommes, eux, n’y croyaient pas beaucoup. Avant de quitter, Mackarius Millithor s’arrêta devant la Mère Matrone et déclara à ses guerriers : «Je vais me recueillir et demander l’aide de Lloth. Ensuite, je jetterai une pièce. Si c’est l’araignée (face), nous vaincrons, mais si c’est la prêtresse (pile) nous perdrons. Nous sommes entre les mains du destin». S’étant recueilli quelques instants, Mackarius sortit du temple et jeta une pièce. Ce fut face. Le moral des troupes se regonfla à bloc. Les guerriers, fermement convaincus d’être victorieux, combattirent avec une si extraordinaire intrépidité qu’ils gagnèrent rapidement la bataille. Après la victoire, l’aide de camp du maître d’armes lui dit : « Personne ne peut donc changer le cours du Destin. Cette victoire inespérée en est une nouvelle preuve.» -«Qui sait?» Répondit Mackarius en lui montrant une pièce ... truquée, qui avait deux côtés araignées! Lòlindir du clan du Loup (Maître de guerre, ???- ) Raka Turï Les elfes, de par leur nature, ne s’intéressent aux choses de la guerre que par nécessité, pour ainsi se défendre contre les affres des royaumes leur étant étranger. Ainsi, outre les récurrentes guerres fratricides les ayant opposés aux elfes noirs, excessivement rares furent les occasions où les elfes d’Irendille eurent à s’intéresser à la voie de la guerre. Tout de même, un elfe d’exception en fit plus qu’une passion, mais bel et bien une Voie guidant sa vie. C’est pourquoi il est à ce jour, le seul elfe connu des hommes ayant rédigé un ouvrage à ce sujet, si ce n’est de s’être intéressé au sujet de la guerre. Il faut par contre spécifier que Maître Lòlindir consacra sa vie à la Voie de la Lame et que son seul ouvrage connu, le «Gorin-no-sho» ou plutôt le Traité des Cinq Roues, se consacre principalement à la définition de la Voie de la Lame selon Maître Lòlindir ; cinq pour les cinq facettes de l’univers (la Terre, l’Eau, le Feu, le Vent et le Vide) et la roue pour la signification évidente du cercle dans la tradition elfique. La pertinence de son ouvrage est que selon Maître Lòlindir, ce qui est bon pour un seul guerrier, l’est tout autant que pour un ensemble de guerriers, quelqu’en soit le nombre. Longtemps fut-il tenté par les sages des différents royaumes humains de mettre à jour le sens des nombreuses métaphores proposées par Maître Lòlindir ; sans prétention, je tenterai de faire de même, mais cette fois-ci avec l’assistance d’une initiée à la Voie de Maître Lòlindir, Arkhaël Almaren Tintalleë. Maître Lòlindir du Clan du Loup, est sans conteste le plus grand guerrier que connu les terres d’Irendille et reste jusqu’à ce jour un guide pour tout elfe qui désirerais voir dans le combat plus qu’une destruction, mais bel et bien une protection envers une menace, que celle-ci vienne de nous même ou de l’extérieur. La vie de Maître Lòlindir, en dépit de sa célébrité est très peu connue. Les rumeurs dont nous firent part les elfes est qu’il participa, dans sa jeunesse, farouchement pendant 120 années à chacune des altercations dans le nord-ouest du royaume contre la forteresse noire des Drows. Il connu alors un renom qui faisait trembler l’ennemi même. Certaines rumeurs veulent que les Elfes noirs aient envoyé leurs meilleurs assassins pour se débarrasser de Maître Lòlindir et qu’à chaque tentative il n’y ait eu que d’amers résultats. Certains laissent même entendre que le célèbre Mackarius Millithor aurait été mandaté de quitter la Maison Millithor par le conseil des Matrones de Tolimarth et de n’y revenir qu’après avoir vaincu de ce «Loup blanc». À savoir si cela est vrai par contre, nul ne sait. Typique aux elfes, très peu de chose transpire des frontières d’Irendille, et il semble que l’histoire de leurs héros n’y fasse pas exception. Auguste Culérane (Conseiller Impérial, 469-527) Auguste Culérane était issu d’une famille insulaire de la petite bourgeoisie de Kintzheim. Grâce à la position de son père dans le conseil commercial de la Grande place de Kintzheim, il pu accéder à des responsabilités de gestions qui lui permirent de se faire remarquer par le Conseil Impérial en ce qui concerne son sens indéfectible de la gestion et de la diplomatie. C’est ainsi, qu’Auguste Culérane obtint après une longue ascension, le titre de Conseiller Impérial. Il fut d’ailleurs reconnu pour ses efforts de créer des nouveaux paradigmes de gestion de territoires. Au point, qu’au pinacle de sa carrière, il devint le tuteur des plusieurs Seigneurs pour les aider à mieux gérer leurs terres. Il était connu pour sa propension à éviter les confrontations, mais que si jamais celles-ci étaient impossibles à contourner, de les remporter en calculant très précisément ses actes pour qu’en aucun cas il ne soit confronté à aucune rature sur ses plans. Bref, c’était un homme, à défaut d’être calculateur, très planificateur. Nous avons d’ailleurs cette histoire de lui, racontant un voyage qu’il faisait en Arganne. Auguste Culérane traversait le lac Emberisa sur un bateau avec d’autres voyageurs. Parmi eux, il y avait un mercenaire extrêmement prétentieux qui n’arrêtait pas de vanter ses exploits et sa maîtrise des armes. A l’écouter, il était le champion toutes catégories de toute l’Empire, ce que les voyageurs semblaient croire au vu de leurs regards goguenards où se mêlaient admiration et crainte. Le Conseiller Impérial ne s’en préoccupa donc pas, ce qui finit par vexé le mercenaire qui voyait bien l’attention de Culérane se concentrer ailleurs. Il lui dit : « Toi, aussi tu portes les armes. Si tu es un guerrier, pourquoi ne dis-tu pas un mot ? » Culérane répondit : « Je ne suis pas concerné par tes propos. Mon art est différent du tien. Il consiste, non pas à vaincre les autres, mais à ne pas être vaincu ». Le mercenaire se gratta le crâne de perplexité et demanda : - « Mais alors quelle est ton école de combat ? » - « C’est l’école du combat sans arme. » - « Mais dans ce cas, pourquoi portes-tu des armes ? » - « Cela me demande de rester maître de moi pour ne pas répondre aux provocations. C’est un sacré défi ! » Exaspéré, le mercenaire demanda : - « Et tu penses vraiment pouvoir combattre avec moi, sans armes ? » - « Pourquoi pas ? Il est même possible que je gagne ! » Hors de lui, le mercenaire cria au passeur de ramer vers le rivage le plus proche, mais Culérane suggéra qu’il serait préférable d’aller sur une île, loin de toute habitation, pour ne pas provoquer d’attroupement et être plus tranquille. Le mercenaire accepta. Quand le bateau atteignit une île inhabitée, le mercenaire, impatient d’en découdre, sauta à terre, il dégainait déjà son épée, prêt au combat. Culérane enleva soigneusement ses deux épées, les tendit au passeur et s’élança pour sauter à terre, quand soudain, il saisit la perche du batelier, puis dégagea rapidement le bateau de la berge pour le pousser dans le courant. Culérane se retourna alors vers le samouraï qui gesticulait sur une île déserte et il lui cria : - « tu vois, c’est cela, vaincre sans arme ! Annexe II Structure militaire Impériale Commandée par : La Haute Cour de Kintzheim Rédigée par : Le conseiller Cédrick de la Vérandière Sous la bonne grâce de Gar III 02 Juillet de l’an 1002 Les Impressions Impériales Seigneur de Guerre •Est l’autorité ultime sur le champ de bataille, seul l’Empereur peut renverser ses ordres. •Responsable d’un ou plusieurs régiments provinciaux (ex. :Gilles de Kormantin, Hans Garder) lorsque la Haute Cour sent que la situation exige la direction par un Seigneur de Guerre. Seuls les grands déploiements où plusieurs armées provinciales sont regroupées ou les confrontations de très grande importance amèneront la mobilisation d’un Seigneur de guerre et sa garde personnelle. •Ne peut être assigné que par la Haute Cour de Kintzheim et doit avoir été Duc de Guerre pour au moins 2 années de services actifs. •A le service de deux aides de camp •Doit avoir une garde personnel sur le champ de bataille d’au moins 5 hommes. •Peut se faire assigner la régence d’une province, si celle-ci peut aider à l’effort de guerre. Mais cette condition de régence n’est pas nécessaire au titre de Seigneur de guerre. •Dû à son importance, le Seigneur de guerre entrera très rarement sur le champ de bataille. Son emploi est davantage sur la gestion de l’effort de guerre, l’établissement de la stratégie de guerre et l’assignation des postes de commandement aux Ducs de Guerre. Malgré cela, il y a de nombreuses histoires citant des Seigneurs de Guerre dirigeant eux-mêmes leurs troupes (surtout les Seigneur de la Garde Impériale) •L’officier Supérieur de la Garde Impériale est un Seigneur de Guerre. Duc de Guerre •Responsable d’un bataillon d’une armé provinciale •À le service d’un aide de camp •Les Ducs de Guerre sont choisis par les Seigneurs de guerre et approuvés par le Conseil Impérial. •La fidélité des Ducs de Guerre est soumise à l’évaluation d’un comité militaire du Conseil Impérial •Les Ducs de guerre seront les hommes de terrain du Seigneur de guerre et mèneront jusqu’à 5 compagnie (environ 250 hommes). •La Haute Cour Martiale est régis par 3 Ducs de Guerre (peut y siéger les conseillers militaires impériaux) et la décision ne peut être relevé que par un Seigneur de Guerre ou l’Empereur1. •Un Duc de Guerre est aussi sujet à être jugé par la Haute Cour Martiale. 1 Voir procédure dans le chapitre sur la cour martial Capitaines •Responsable d’une compagnie de 50 hommes •Sa principale responsabilité est sur l’aspect logistique. Il établit les stratégies lors des campagnes et gère les opérations de sa compagnie lors des mouvements de grande envergure •Il est ainsi responsable de la coordination des troupes. Le lieutenant est responsable de la cohésion entre les hommes, le capitaine est responsable de la cohésion de la compagnie elle-même. •Le capitaine est un officier Impérial et ses actes peuvent ainsi être jugé par la Haute Cour Martial. •Le capitaine a responsabilité de prendre tous les moyens nécessaires pour remporter la victoire. Les considérations humanistes sont du ressort du lieutenant (mais celles-ci ne devrait jamais surpasser le respect du lieutenant face à l’autorité du capitaine). •Le capitaine peut ainsi être tenu responsable de la défaite lors de campagne et d’en répondre devant ses supérieurs, indépendamment si la faute fut d’un sous-officier à qui fut délégué la responsabilité. Aucune excuse ne peut être reçu, à moins qu’il ait agit sous l’autorité d’un Duc de guerre ou d’un Seigneur de guerre. •Le capitaine a autorité sur tout sous-officier et tout soldat •Il a la responsabilité de gérer la Cour martiale de terrain2 •Il a la responsabilité de rédiger un journal de bord3 pour chaque campagne mené et le soumettre à chaque année à l’Archiviste impérial pour qu’il soit enregistré et validé. 2 3 Voire Code de Justice martiale Impériale Voire Manuel de rédaction de documents militaires impériaux, chapitre sur le gabarit d’un journal de bord Lieutenants •Responsable de la cohorte majeure de 15 à 50 individus •Même responsabilité que le sergent, mais prime dans l’hiérarchie si jamais les sousofficiers sont coupés de l’officier supérieur ou que ce dernier est décédé. •Il a comme responsabilité de conseiller le capitaine sur les décisions de terrain et peut être tenu responsable de conseils mal avisés. •Le lieutenant sert aussi d’intermédiaire entre les hommes et le capitaine. Ainsi, il réuni les plaintes, les commentaires, les suggestions des hommes. (il est à noter qu’il s’agit ici d’une vieille pratique, et celle-ci n’est plus mandataire, un capitaine peut prendre cette responsabilité sur lui-même s’il le désire) •Le lieutenant doit aussi d’informer le capitaine de la satisfaction des hommes et faire respecter l’ordre au sein des rangs. •Si le capitaine décide de prendre le commandement de la cohorte principale (principalement dans les campagnes, il est cependant recommandé de se détacher de ce commandement dans les attaques de plus grandes envergures où les communications d’un commandement supérieur sont fréquentes). Sergents •Il est responsable d’une cohorte secondaire de 10 à 20 individus (à la discrétion du capitaine de sa compagnie). •Il est responsable de faire appliquer les ordres de son supérieur et il n’a pas la liberté de les discuter. •Par contre, lorsque les communications sont coupées ou que le délais de celles-ci est trop long pour le bien de l’opération et que le plan de guerre établi au conseil ne contient pas de directive, il a la responsabilité d’agir promptement et sagement pour obtenir la victoire, cela en assumant pleinement la responsabilité s’il y a échec. •Il est sur la deuxième ligne et doit se battre à l’arme d’hast ou arme de tir tant et aussi longtemps que sa cohorte tient (il combat corps à corps qu’en dernier recours). Caporaux •Il doit être celui qui donne le premier et le dernier coup (selon le commandement du sergent) •N’intervient pas dans le commandement tant et aussi longtemps que le sergent est en fonction. •Si celui-ci décède, le caporal hérite des pouvoirs et devoirs du sergent (la ligne doit aviser le caporal s’il n’en est pas conscient). •Le caporal est sur la première ligne. •Si la situation exige l’assignation d’une mission particulière (éliminer un général adverse, repérer les positions ennemis, créer une diversion, …) ce sera le caporal qui en sera responsable ; on peut aller jusqu'à lui assigner une escouade (1 à 9 hommes). •Selon l’éventualité que les deux sous-officiers décèdent, la cohorte doit garder la ligne comme telle et dépêcher un homme de deuxième ligne auprès de l’officier en fonction le plus près pour obtenir des instructions. •Le caporal est choisis par le capitaine de cohorte. •Le caporal doit faire preuve d’une discipline totale (toujours aux ordres indépendamment du potentiel danger), d’un courage exemplaire (les missions les plus difficiles lui seront assignés ou il sera toujours en première ligne). •Seulement après avoir fait montre de ces attributs et y avoir survécu, le caporal pourra-t-il se voir promu au grade de sergent. Annexe III Médaille de l’Ordre du Griffon Première décoration militaire du duché de Bicolline Médaille de l’Ordre du Griffon Face Endos Griffon Hippocampe Symbole Héraldique (Courage) Symbole Héraldique (Bicolline) Matériel: Etain Diamètre: 3,5 cm. Épaisseur: 0.3 cm. Ruban: Bleu et Rouge de 3,2 cm. de largeur et de 5 cm. de hauteur. Le Griffon Force, puissance, chasteté, volupté ou modération, étant ses principaux atouts, il est le symbole héraldique du Courage, de la Force, de la Ruse et de la Vigilance. Animal légendaire, le Griffon, hybride de l'aigle et du lion, est constitue de la tête, du bec, des pattes antérieures ainsi que des ailes de l'aigle. Pour la partie inférieure de son corps, l'ensemble des traits caractéristiques d'un lion sont utilisés. Le Griffon mâle se reconnaît aux arêtes pointues de différentes tailles situées sur ses ailes, le Griffon femelle étant totalement dépourvu de cette caractéristique. Le Griffon est essentiellement un animal nocturne qui aime parcourir son domaine soit par terre ou par la voie des airs à la recherche de nourriture ou simplement pour en chasser les intrus. Il est un être très courageux qui préférera perdre la vie plutôt que de fuir devant l'ennemi. Le mot Griffon trouve ses racines étymologiques dans la langue PréImpériale, soit des mots "Griphos" et "Gryphos" qui signifient "Enigme" et "Oiseau fabuleux". La mythologie, le consacrait à Apollon, dieu de l'amour, dont il était la monture, à Némésis, déesse de la vengeance, qui l'utilisait pour son attelage et à Dionysos, Dieu du vin, dont il gardait les caves. L’origine du Griffon, qui date de près de 500 ans peut être retracée au sein de certaines grandes civilisations de l'Orient. En effet, on retrouve quelques représentations de griffons sur des peintures et des sculptures de Darganofe, de Kazarun, de Jabbahal et de Matidja-al-Chalef. Par la suite, les Républicains utilisèrent des représentations du Griffon pour orner des pieds de tables, des autels, des candélabres et autres articles décoratifs. Il est coutume, d'utiliser cet animal légendaire sur les armoiries des Empereurs et des officiers impériaux qui s'associent aux principales qualités et vertus du Griffon. Protocole concernant la décoration militaire du Griffon: 1-Les ayants droit Cette décoration sera remise aux combattants qui auront démontré un courage de beaucoup supérieur à celui auquel est en droit de s'attendre de ses hommes, tout capitaine impérial (ou tout grade supérieur) étant son commandant militaire. 2 - La procédure Tout capitaine impérial (ou tout grade supérieur) pourra soumettre au Haut-conseil militaire impérial la candidature de l'un de ses hommes, s'il juge que ce dernier à fait preuve d'un courage qui correspond aux exigences de la décoration militaire de l’Ordre du Griffon. 3 - La cérémonie de remise Suivant une décision favorable du dit comité, le capitaine impérial (ou tout grade supérieur) du militaire qui sera honoré aura la responsabilité de préparer une cérémonie digne de l'importance qui doit être accordé à un tel événement, et ce dans les meilleurs délais que permettront les choses de la guerre. Lors de cette cérémonie, seul l'Empereur, ou un représentant duement nommé par lui, sera autorisé à procéder à la remise de la décoration du Griffon. Il est à noter que seuls les Seigneurs et les Ducs de guerre ou les Conseillers militaires pourront agir à titre de représentant de l'Empereur. En plus des invités d'honneur, le Duc de guerre, le Capitaine et l'ensemble de la Compagnie du militaire honoré devront être présents lors de la cérémonie. 4- Les regles concernant le port de la décoration du Griffon: Seuls les militaires dont les noms figurent au registre officiel de l'Empire peuvent porter la décoration du Griffon. Cette décoration ne peut être portée que lors des activités officielles de l'Empire. A cette occasion, elle se porte du côté gauche de l'uniforme et à la hauteur du coeur. Suite au décès du militaire, seuls son épouse ou ses enfants sont autorisés à porter les décorations de ce dernier. Lors d'une telle éventualité, la décoration se porte toujours à la hauteur du cœur, mais du côté droit de tout habit civil. Annexe IV «Mellee Maghtere» selon le Seigneur Ashtar Interprétation des enseignements de la "Mellee Maghtere" de Nasgaroth sur l'art de la guerre des Seigneurs elfes noirs, pas Ashtar Osgoroth. Les grandes voies d'un Seigneur de guerre: 1- La politique 2- L'avant bataille 3- La bataille 4- L'après bataille 1- La politique. Je ne réinventerai pas la roue en disant que la politique est à sa manière un champ de bataille. Il est vital de reconnaître qu'une guerre peut se gagner avant même d'avoir eu lieu et que l'on peut en dicter l'issue par un simple trait de plume ou une somme monétaire judicieusement placie. Pour réussir en politique, il faut à la fois avoir une seule parole et savoir comment s'en soustraire en sauvant les apparences. Il faut toujours laisser le soin à son rival ou même son allié de dicter les termes d'un contrat dans la mesure du possible car il en devient d'autant plus aisé de jouer sur les mots quand ils ne sont pas les vôtres. Bien sûr il est vital d'amener ce dernier à dicter les termes que l'on souhaite le voir dicter, cela ne contribue qu'à le mettre en confiance et croire qu'il contrôle la situation. Un politicien rusé et sournois aura raison de n'importe quel chef de guerre si il sait retourner les troupes de ce dernier contre lui. Plusieurs moyens s'offre à un politicien dont la corruption, le jugement public ou encore le meurtre. L'arme principale d'un politicien est sa popularité, qu'elle soit bonne ou mauvaise, en autant que ce dernier est connu et ne sombre pas dans l'oubli. Il est préférable de générer scandales après scandales que de perdre ses armes et être soit même éliminé dans l'ombre, inconnu de tous. On peut détruire un homme ou un elfe mais on ne peut pas détruire ce qu'il représente. Tant qu'un politicien représente une cause, qu'il en est le symbole dans l'esprit de tous, rien ne peut l'atteindre sans faire de lui un "martyr" et de sa cause une quête sacrée. Un politicien doit faire les choses à la fois pour lui avant tout mais aussi pour ceux qui le supporte. Il ne doit JAMAIS se sacrifier pour eux et leur remettre l'entièreté de son labeur. Il ne doit pas non plus tout garder pour lui même si il est en droit de le faire. Il doit savoir que personne ne le remerciera pour son travail et être assez solide pour ne pas fléchir lorsqu'en vérité on lui reprochera d'avoir réussi et que l'on voudra s'approprier tout le fruit de son travail. Un bon politicien ne cherchera pas à détruire un rival politique à moins d'une absolue nécessité. La raison en est simple, ce rival sera remplacé par un autre dont très peu d'informations seront connues. Un vieux dicton est vrai, il est préférable de garder ses ennemis encore plus près de soi que ses amis car on les connaît encore mieux. Ce qui doit être fait en revanche c'est s'assurer de maintenir une discorde entre ses rivaux car tant qu'ils ne s'entendront pas entre eux, ils seront aisément manipulables et n'entreprendront rien directement contre soi. En conclusion, un politicien ne doit rien faire directement mais toujours de manière indirecte et de façon a déstabiliser un adversaire. Ceci reviendra plus loin et reste un principe vrai. Chercher à gagner du premier coup est plus que souvent une erreur fatale et n'amène pas toujours de grands résultats. Forcer son ennemi à commettre une erreur et frapper lorsqu'il est ouvert peu même aller jusqu'à permettre de désigner la façon et l'endroit exact de sa chute. 2- L'avant bataille Lorsque les choses en sont à ce stade, c'est qu'elles ont escalader au dernier palier de la politique: La guerre. Bien souvent encore, des guerres se sont gagnées par le simple étalement de forces réelles. Le moment où les chefs des armées se défient d'avoir le courage ou la folie de lancer leurs troupes au combat est souvent quelque chose d'incertain. Ici se reflète bien la nécessité de garder ses ennemis près de soi. Il est en effet crucial au moment d'une bataille de pouvoir juger son adversaire et prévoir ses agissements. Le déploiement des troupes de son adversaire en rivale souvent bien long sur ses intentions. Plus ce dernier sera prévisible, plus il sera facile de lui faire commettre une erreur. La composition de l'armée en plus d'être elle aussi un facteur révélateur de la stratégie de son ennemi, d'où l'importance de bien identifier ses forces, doit tenir compte des intentions d'un stratège. Dans le cas où le général en chef d'une armée ne peut choisir ses troupes, ce dernier devra faire preuve d'encore plus d'imagination mais ce qui aura l'avantage de rendre difficile pour l'ennemi de prévoir sa stratégie. Selon les enseignements, il y a plusieurs catégories de soldats mais sera ici couvert les plus communément utilisées. L'artillerie lourde, les tirailleurs, les hommes d'armes, l'infanterie lourde, les archers, les arbalétriers, les lanciers et les unités spéciales. Dans ce volet nous nous concentrons sur comment déployer ces unités avec le maximum d'impact psychologique en avant bataille. L'artillerie lourde: Ceci inclue les engins de siège mais principalement les balistes. Ces unités sont peu mobiles mais peuvent infliger des pertes considérables à l'ennemi, surtout si elles sont groupées. Le stratège désirant utiliser ce type de troupes serait peu avisé de les disperser le long de sa ligne de front puisque cela n'aura pour effet de lui faire perdre sa mobilité. Le fait de les grouper dans un endroit plus stratégique rendra ce point très difficile à prendre et forcera l'ennemi soit à présenter le gros de ses troupes contre ces dernières ou à les déployer ailleurs, ce qui dans les deux cas donnera une bonne idée de ses intentions. Un stratège pourra faire croire à l'ennemi que ce point est important dans le cas où les machines ne seraient qu'un appât pour un piège et encore plus si elles ne sont pas protégées convenablement, ce qui rendra l'invitation encore plus difficile à ne pas accepter. Comme aux échecs, il faut savoir présenter une faiblesse voir même sacrifier une pièce importante pour la victoire finale. Les tirailleurs: Les tirailleurs sont la troupe la plus importante qu'un général dispose. Beaucoup de généraux déploient la totalité de leurs tirailleurs avant la bataille. Cela est une erreur grossière. Il est toutefois nécessaire de déployer certains d'entre eux comme éclaireurs dès l'avant bataille. Leur rôle est de trouver les faiblesses dans les lignes de l'ennemi et de rapporter la totalité des effectifs ennemis de la manière la plus détaillée qui soit. Les tirailleurs sont principalement utilisés pour nettoyer les flancs de l'armée mais leur rôle est très versatile comme il sera décrit plus loin. Il s'agit des troupes dont la mission est de déstabiliser les ligne ennemies, elles ne devrait être déployées qu'en dernier par le général étant donné leur grande rapidité de mouvement pour frapper exactement où celui-ci le veut pour appuyer l'infanterie lourdes et les hommes d'armes. L'infanterie lourde: L'infanterie lourde est la plus puissante des unités. Les chevaliers, la noblesse et les guerriers les plus disciplinés du Royaume ont normalement l'honneur d'en faire partie. Un général drow en dispose cependant rarement et son utilisation est normalement limitée. Deux choses sont affectées en bonne partie par la présence de ces troupes, la peur chez l'ennemi et le moral des propres troupes d'un stratège. Par conséquent, perdre les lourds peut avoir d'horribles conséquences et conduire à une déroute. De plus, il s'agit de la moins mobile des unités après l'artillerie. Comment sont déployés ces troupes est donc important. La tactique la plus couramment utilisée chez les elfes noirs est de déployer ces derniers dans diverses unités d'artilleries, d'archers et d'arbalétriers pour les couvrir. De plus, ces unités sont rarement déployées de façon standard pour contrôler les endroits ouverts à moins que par un hasard quelconque, le nombre de ces derniers égal au minimum ceux de l'ennemi pour résister et encore là, jamais sans support. Cependant, un général disposant d'un grand nombre de ces unités à tout intérêt à les présenter sur sa ligne de front afin d'inspirer la peur chez l'ennemi. Les hommes d'armes: Ceux-ci représente le gros de l'armée. Normalement plus mobiles que l'infanterie lourde, ces unités sont plus efficaces dans l'attaque de position que dans la défense. La raison en est simple, leur équipement mixte rend la cohésion plus difficile et la discipline y est donc moins élevée que dans les unités spécialisées. Un stratège drow les déploiera normalement en premier, de façon à pouvoir occuper l'ennemi et permettre aux unités lourdes et spécialisées d'être déployées librement pour pouvoir briser les lignes ennemies. L'inverse peut-être fait mais est beaucoup plus risqué. La perte des unités les plus disciplinées entraîne rapidement le chaos dans une armée. Les hommes d'armes ont tout de même l'avantage d'opérer le mieux dans ces conditions. Alors donc, il est possible de déstabiliser les lignes ennemies en sacrifiant l'infanterie lourde tout en gardant les hommes d'armes en réserve pour un plus grand impact. Les unités d'archers et arbalétriers devront dans de telles conditions, impérativement tenir leur formation et leur position derrière les lignes des hommes d'armes pour préserver l'armée d'une déroute. Les Lanciers: défense contre une contre attaque. Le choix des officiers est ce qui déterminera si une armée peut mener un combat à long terme et si elle peut s'adapter à une situation sans les ordres directs du général en chef qui ne peut prendre que des décisions globales. Un exemple parfait d'une armée avec peu d'officiers compétents fut la deuxième campagne d'Irendille. Annexe V L’art de la Guerre selon Shérif Tim Je commencerai par ceci : lire et comprendre des tactiques militaires apporte au lecteur une bonne connaissance de ce que peut être l’art de la guerre, mais n’apportera jamais l’expérience qui fait d’un vétéran quelqu’un de beaucoup plus dangereux qu’une personne qui connaît les tactiques par cœur. Je vais commencer à parler de l’art de la guerre en ce qui concerne les campagnes où l’on retrouve plus de tactiques reliées à la capacité des soldats comparativement à la grande bataille où l’on retrouve les sabliers de guérisons, plusieurs types de machines de guerre et les monstres. Par la suite, je glisserai quelques mots au sujet de l’art de la guerre relié à la grande bataille. De façon à bien asseoir mes idées, je vais débuter par expliquer comment devrait se composer une armée qui s’engage dans une campagne. Par la suite, j’expliquerai les tactiques. Étant donné que le nombre de personnes pouvant aller à une campagne est de 50 personnes, aucune guilde ne peut y aller toute seule. Elle doit donc engager des mercenaires pour compléter son armée. Le sujet de mon exposé étant l’art de la guerre et non la diplomatie ou les liens inter-guildes, je passerai par-dessus la façon de recruter les mercenaires, mais je vais plutot discuter du choix des mercenaires. Il faut pouvoir faire un «mur», composé de personnes lourdement armurées, avec des boucliers et des pavois, appuyés par des piquiers et des soldats qui utilisent des armes de jet. Ce «mur» doit pouvoir se diviser en deux «murs» afin de se déplacer dans des terrains accidentés ou pour former un «V» pour broyer l’ennemi entre le marteau et l’enclume. Donc chacun des deux «murs» doit avoir un chef avec un général qui dirige ses troupes en arrière. De façon générale, le «mur» doit tenir et toujours avancer (chaque «mur» suit le pas de son chef). Il doit rester compact et discipliné. Pour appuyer ce «mur», il faut deux groupes de tirailleurs qui feront l’aile droite et l’aile gauche du «mur». Donc, en grosse plaine, nous pourrons avoir deux «murs» qui avanceront en «V» et le tirailleurs qui encercleront l’ennemi. Chaque groupe de tirailleurs est composé de deux ou trois petits groupes composés de 1 ou 2 soldats avec un bouclier, de piquiers et d’archers ou d’arbalétriers. Chaque petit groupe est dirigé par un chef qui possède un bouclier. De cette façon les petits groupes de tirailleurs peuvent se coller ensemble pour former un groupe plus compact, mais peuvent se déplacer très rapidement (plus le groupe est petit, plus il peut se déplacer rapidement) et surtout se déplacer partout. Les tirailleurs doivent absolument avoir une armure lourde sur la tête, mais pour le reste du corps, une armure légère permet de se déplacer plus vite. Le meilleur des deux mondes est de pouvoir courir plus vite que l’ennemi tout en étant aussi bien armuré que lui. Car le travail des tirailleurs est d’encercler l’ennemi en utilisant toutes les directions possibles. Le travail du «mur» est d’avancer assez rapidement en étant le plus menaçant possible afin que l’ennemi ne fasse pas attention aux tirailleurs, mais une fois que les tirailleurs auront encerclé l’ennemi, il se trouvera coincé entre le marteau (les tirailleurs) et l’enclume (le «mur»). C’est le travail des tirailleurs de désorganiser l’ennemi de façon à permettre au «mur» de les détruire. Jusqu’à ce point, je n’ai rien énoncé de trop innovateur, ce sont des idées de base. Avant de continuer, je pourrais rajouter que dans les cas où une machine de guerre est autorisée, elle est jumelée avec le «mur» qui la protège pendant qu’elle fait le carnage sur son passage. C’est pour cette raison que si l’ennemi possède une arme de guerre, il faut prendre de vitesse pour ne pas lui laisser le temps de l’utiliser : attendre est la pire des erreurs. Normalement une guilde connaît ses hommes et leur capacité. Donc, quand elle va engager des mercenaires, elle se doit de bien connaître l’armement des mercenaires et surtout leur capacités. Pour engager des mercenaires, il faut aussi connaître le terrain et les combats qui vont avoir lieu pendant la campagne, car les besoins changent en fonction de ces paramètres. Donc, une fois que la reconnaissance du terrain est faite, que les enjeux des combats sont connus, le général et ses acolytes font une tactique de base «optimale», mais plusieurs de rechange en fonction de ce que pourrait faire l’ennemi pour chaque combat. C’est après cela que le général sait quel genre de mercenaires il aura besoin pour combler son armée. À ce sujet, il vaut mieux engager des groupes de mercenaires qui viennent de la même guilde que des mercenaires solitaires, car ils se connaissent et se sont déjà battus ensemble. Une fois les mercenaires engagés, le général dévoile ses tactiques à tous les chefs pour qu’eux-mêmes puissent les dire à leurs hommes. Mais une fois sur le champ de bataille, c’est tout à fait autre chose. Car une des plus grandes qualités d’un chef est de deviner et de prédire ce que va faire l’ennemi et réagir en conséquence. De cette façon, il pourra prendre les devants sur l’ennemi et être plus rapide que lui. À ce stade-ci, la clef est le déplacement, car il ne faut pas laisser à l’ennemi le temps de réagir. Pour les tirailleurs, ce n’est pas seulement au chef de prendre les décisions, si un soldat voit une opportunité, il doit la prendre. Mais là, un autre phénomène entre en ligne de compte (il se retrouve aussi pour le «mur», mais de façon beaucoup plus nuancée étant donné que le «mur» se doit d’être plus discipliné), celui de connaître les capacités des alliés qui se battent autour de soi. Par exemple, si l’on sait que, si on fait une attaque suicide sur le côté de l’ennmi, nos alliés vont prendre l’avantage et attaquer tout juste après, notre mort devient très profitable. Car il ne fut pas avoir peur de mourir ou de recevoir des coups sur notre amure, si on fait plus de mal à l’ennemi que lui nous en fait. Donc, on remarque qu’une fois sur le champ de bataille, les tactiques changent beaucoup, car il faut prendre les opportunités que nous donne l’ennemi et il faut le surprendre pour le décontenancer. Dans la très grande majorité des cas, le replis n’est jamais une solution car on donne l’avantage à l’ennemi de nous encercler et de prendre les devants. Le seul cas où c’est profitable de reculer et de se battre sur la défensive, c’est quand nous savons que certains de nos hommes font le tour de l’ennemi pour l’encercler. Un autre point très important, aucun soldat ne doit avoir peur de l’ennemi. Il faut qu’il ait confiance dans ses alliés autour de lui et qu’il soit inspiré par son chef. Car c’est le chef qui va prendre les décisions pour son groupe (c’est un petit peu moins vrai pour les tirailleurs tel que mentionné plus haut). Il faut que le chef félicite ses hommes quand ilsfont du bon travail et leur dise ce qu’ils n’ont pas fait d’adéquat. Si les soldats ont du respect pour leur chef, ils seront plus motivés à donner le maximum qu’ils peuvent donner. À chaque combat, il ne faut pas se battre à demiemesure, il faut faire du mieux que l’on peut et ne laisser aucune chance à l’ennemi. Comme conclusion, je dirais qu’il faut bien connaître le terrain et les enjeux des combats, avoir une bonne tactique générale et des tactiques de rechange, engager les mercenaires selon nos besoins, posséder de bons chefs qui pourront prédire les mouvements de l’ennemi, posséder des soldats prêts à tout et avoir une bonne communication entre les différents groupes. Au sujet de la grande bataille, étant donné que personne ne peut voir tout le champ de bataille et que la communication entre les différents groupes de l’armée est souvent assez difficile due à la distance, les tactiques de départs sont beaucoup plus importantes et seront beaucoup plus respectées qu’en campagne. Donc, il faut bien connaître les forces de l’ennemi et leurs capacités : nombre de sabliers, nombre et types de machine de guerre, nombre de monstres, nombre de peintures de guerre ainsi que son armement. Il faut donc prévoir ce que va faire l’ennemi et prévoir des tactiques en conséquence. Le début de la bataille est crucial, car c’est là ce momentlà que des éclaireurs pourront aller voir le déplacement de l’ennemi et c’est le déplacement de l’ennemi qui dictera quelle tactique sera utilisée. Car là encore, il faut prendre l’ennemi de court. La vitesse de déplacement est vitale, Sherrif Tim Annexe VI Considérations sur le siège de Pamoisard Seigneur Morgul du Drake Technique de Siège, une histoire vécu. Siège de Pamoisard, an 1000, province de Mealigris. Ce document se veut une tentative d’analyse du siège du fort de Pamoisard et une approche générale de tactiques à utiliser lors de l’attaque de places fortes. Les attaques de forts sont jusqu’à présent celles qui se sont montrées les plus coûteuses pour les attaquants. Ces derniers utilisant des méthodes de déploiement encerclant le fort ne maximisent pas leurs efforts, divisant la force de frappe sur tous les fronts du fort. La force des défendeurs, elle, étant multipliée puisque les nombres égaux de troupes entrant en corps à corps les rend plus effectifs. Ayant pu observer cette tactique de l’intérieur, il est de mon humble avis qu’une attaque soutenue d’une seul ouverture obtenue rapidement par un tir continu d’engins de guerre, ainsi qu’un déploiement rapide de troupes de fantassins à cette ouverture viendrait à bout d’une défense bien préparée. Par contre, pour que ce plan prenne toute son efficacité, l’utilisation d’archers de flancs est primordiale. Effectivement, le positionnement des troupes de défense étant concentré autour d’une unique brèche, les tirs maintenus par les archers trouvent une cible très aisément. On y observe alors un phénomène d’encerclement. Les troupes frontalières de l’assaut au prise avec les attaquants ne peuvent défendre l’arrière de la garnison, et cette dernière, au prise avec un tir soutenu des archers ne peut porter aide aux troupes engagées devant eux même se protéger des flèches, et des tirs des engins de guerre qui n’ont plus à créer de brèches. Voici en détail les délais de déploiement et leur ordre : Positionnement des troupes Déploiement des archers en flanc de la structure assiégée à une distance respectable pour ne pas subir de pertes aux tirs de l’intérieur. Déploiement des fantassins à une grande distance derrière l’artillerie, hors de porté des tirs d’archers et d’artillerie de l’intérieur. Déploiement de bouclier humain (souvent les gremlins et autre races inférieurs sont déployés ainsi) devant les unités d’artillerie pour en protéger les artilleurs et les engins eux même des tirs ennemis. Actions offensives Début des tirs des engins de guerre sur le mur principal pour créer une ouverture d’envergure au niveau de la porte principale, pour pouvoir y déployer un plus grand nombre de fantassins de front. Une fois la brèche ouverte, déploiement rapide des fantassins et des archers de flancs. Réajustement des tirs d’artillerie lourde vers l’intérieur du fort. Support balistique de l’attaque des fantassins sur la brèche principale. De chaque coté de la brèche, des troupes légères prêtes a retirer les corps des victimes pour les ramener aux guérisseurs en attente hors de porté de tirs. Les troupes défensives subissent alors de lourdes pertes qui ne peuvent être surmontées par les guérisseurs et la défense ne tarde à tomber. Pour augmenter la pression et déstabiliser la défense, une troupe de sapeurs devrait être déployé sur les cotés du fort. Ces derniers sont simplement là pour détourner les tirs des archers sur les parapets et causer la déstabilisation de la défense à l’intérieur. Voici un diagramme de déploiement : Archers Sapeurs / légers Artillerie lourdes Balistes Fantassins Et voici un diagramme d’intervention suivant le précédent déploiement : Légers / Infirmiers Annexe VII Pensées de Gilles de Rais de Dinant En ce 6 jour de Juin de l’an de grâce 1003 de notre Seul et Unique Seigneur, Amen. Au nom du Père et du Fils et de L’Esprit-Saint, Amen. Baronnie de Tourettes en Pécheux Moi Gilles de Rais par la grâce du Seigneur, baron de Tourettes ,Baghalport et de Bar sur Taradeau, vous salut ,cher baron de la Vérandiere. Si je puis oser, j’ai ici une quinzaines de pensées philosophiques que je crois devraient aller main dans la main avec les Stratégies sur le terrain. I—L’homme qui dirige se doit de pousser ses hommes pour atteindre l’objectif sans pour autant mettre en péril inutilement la vie de ceux-ci. II—Quiconque n’est pas respecté par tous ses hommes devrait céder son poste car ceux-ci ne donneront pas leur vie pour suivre un homme qu’ils méprisent. III—Tout opportunité doit être saisi en une fraction de seconde car sur le champ de bataille une seconde c’est tout ce qu’il faut pour faire perdre un combat. IV—Tout combat doit être fait sur un terrain connu . V—Ne jamais donner un poste de second en commande a un homme que vous ne respecter pas. VI—Obéissez a votre instinct et ignorer les conseil lors que le combat est déjà engager. VII—Assurer vous d’avoir une bonne communication entre vos régiments penser a avoir des coureurs ,des trompettes et des bannières pour vous assurer que vos ordres et commandements soient bien compris, cela dans le but de sauver le maximum de vies. VIII—L’honneur doit être votre cheval de combat ne dénigrer pas vos prisonniers et respecter l’ennemis vaincu ,car on ne sais jamais qui un jour vaincra sur vous. IX—Assurez-vous de bien traiter vos hommes et ils vous en remercieront en combattant comme jamais vous ne les pensiez capable de faire. X—Les terres de Bicolline son propice pour avoir des alliés sous votre commandement, pour chaque 10 hommes alliés dans vos rangs, sachez que 3 sur les 10 n’obéiront pas ou se sauveront du combat. XI—Quand vous calculez vos stratégies enlever 25% de votre nombre total de combattants et ainsi vous allez obtenir vos effectifs réel car plusieurs déserteront ne comprendront pas ou n’écouteront pas vos ordres. XII—N’ayez pas peur de feindre des retraites et surtout ne combattez jamais un ennemis supérieur que vous en nombre de front pensez flancs et pensez archers. XIII—Le combat d’homme a homme est dur et très éprouvants pour les soldats, soyez leur inspiration et allez au devant d’eux et menez-les au combat vousmême, les bons commandants ne mènent pas seulement que les charges faciles ils mènent surtout celle qui sont désespérées. XIV—Gardez la tête froide et ne criez pas tout le temps car a force de vous entendre criez les hommes vous ignoreront et ainsi vos ordres ne seront pas entendus. Voici quelques pensées qui me sont venues a l’esprit avec l’expérience du combat. J’ai moi-même mener des hommes de façons parfois médiocre et d’autrefois de façon à en écrire des romans. Pour ce que j’ai appris de la guerre je veux remercier : Brutus, Maximillien Hein Seizinger, White, Édouard d’Embert, Hansfeld Wessenborg et bien sur, vous, Cédrick de la Vérandiere. Gilles de Rais de Dinant, Assiegeur Annexe VIII Nuit de la Lune Rouge 1002 selon Godfroy d’Hurlemort RÉCIT DE LA LUNE ROUGE La journée avait été très longue, la route mauvaise nous avait miné l’esprit et le poids de nos armures commençait à ce faire ressentir. Nous étions une vingtaine à avoir entreprit ce périple au cœur des terres dominées par les tribus d’orc et la tension était à son maximum. La nuit tomba et nous nous mîmes en route en passant par les pires pistes pour éviter toute rencontre non souhaitée. C’est avec de mauvaise condition que nous dûmes nous rendre jusqu’au pont de la rivière de l’oublie. A peine avions nous monté un plan que tout commença à aller mal, j’étais à la tête d’un petit groupe composé de moi Godfroy de Hurlemort épaulé par le Shériff Tim ainsi que de quelques Castenziens plutôt retors, nous avions entrepris de contourner le clan de l’araignée par le sud mais malheureusement la végétation était tellement dense que la progression devin rapidement impossible. A notre retour au point de ralliement une bien mauvaise surprise nous attendaient, des rires déviant nous parvenaient de la colline non loin et nous dûmes nous cacher dans les buissons avoisinant de peur de se faire repérer. Tous étaient silencieux Céderic de la Vérendière et moi étions cote à cote sous un arbuste quand nous nous aperçûmes que la terre tremblait sous les pas lourds de nos ennemies, les arbres s’écartèrent et un immense troll apparut sur la petite route suivie de 5 ou 6 orcs et de 1 putain de goblin ricaneur. Malheureusement ce misérable rat a l’odora très sensible nous repéra et le troll dans sa poursuit me pila dessus ce qui le fit perdre momentanément l’équilibre, mes jambes ont rarement couru aussi vite. Toute la compagnie se dispersa en quelque instant, rendant la poursuit plutôt difficile pour les orcs. Il fallut au moins 1 heure pour que je retrouve les membres de mon escouade et malheur, le Shériff était nul part. Je partis donc accompagner du téméraire Norsenow et de deux autres guerriers dont le courage ne fait plus aucun doute, vers le territoire des orcs des marrais car dans les profondeurs de la forêt bordant les marécages une idole maléfique répandait sa malignité lors de cérémonie sacrificielle. La nuit était terriblement noire, nous pouvions entendre les tamtam et les chants tribaux du clan des marais, t’en mieux les pistes était désertent et j’eu la liberté de me promener à ma guise et en quelque minute qui semblais des heurs nous arrivions au dit site, en quelque instant nous avons saccagé le site et détruit cette maudite statu. Des bruis ce faisant entendre nous dûmes fuir vers un endroit plus discret, question de reprendre notre souffle, de notre cachette nous vîmes de longue file d’orcs déambuler devant nous en direction du territoire du terrible maître des orcs dont la tête a elle seule vaut une fortune. Après plusieurs minute d’attente nous repartîmes vers, une fois de plus, le pont de la rivière de l’oublie, où nous attendait le reste des troupes humaines tout sain et sauf ou presque. Le Shériff était en train d’élaborer un plan pour récupérer nos allier tombé au combat a quelques lieux de là. Je pris la décision d’en finir une bonne fois pour tout avec ce clan des marais, le coup que nous leur avions porté, en détruisant leur idole, ne ferait que les enrager plus, il fallait les tuer; tous. Équiper que d’une longue dague et ayant dans mes poches six fioles de poison je me mis en route pour le territoire du clan des marais mais cette fois-ci je suivit la rivière de l’oublie méandre après méandre j’avançais le plus rapidement possible car le soleil allait se pointer dans environ 1 a 2 heures et je devais être de retour au fortin avant l’aube. Je me mis alors à compter mes pas de cette façon je pus garder un lien avec le temps car tout semblait tellement irréel. Les bois étaient très épais et je dus emprunter les sentiers d’animaux qui viennent s’abreuver à la rivière. C’est donc a quatre pattes, en courant comme une bête sur la trace de sa proie que je fis ma progression a travers les rangs ennemis. Je due m’arrêter un court instant car j’entendait de lourd pas qui me poursuivaient, je m’aperçue vite que ce battement rythmé n’était nul autre que celui de mon cœur dans mes oreilles. Aillant couru près de 45 minutes je me mis a la recherche de vallons humide ou de creux en bordure de la rivière pour des signe des étangs et c’est dans un vieux chemin depuis longtemps abandonné que je vis le premier point d’eau a empoisonner. C’est a bout de souffle et avec le sentiment que ma course folle finirait au prochain buisson par un face-à-face avec l’ennemi que je trouva enfin les autres étangs, qui brillait d’une lueur verte malsaine. D’immense crapaud de la taille d’un chien me regardait avec curiosité en croassant de plus belle, ce qui camoufla mes pas dans cette eau boueuse et infecte. Je dus tourner en rond presque 30 minutes pour dénicher les six étangs et les empoisonner, de cette façon les orcs, qui se nourrissent de ses crapauds géants absorberons la toxine qui les fera mourir dans d’atroce douleur. Malheureusement le ciel commençait à devenir de plus en plus clair l’heure bleue approchait, et j’étais encore loin du fortin et qui plus est au centre du territoire orc. Usant de subterfuge je me mis à courir de façon simiesque pour tenter de me faire passer pour disons un goblin égarer et je pus traverser ainsi les rangs ennemis qui me semblais morte de fatigue. Je me mis a la recherche des sentiers que nous avions emprunter pour se rendre au site sacrificiel un peu plus tôt. Au bout de vingt minutes je retrouva un croisement que je reconnu et je savais que la route du retour m’était maintenant ouverte, 2 ou 3 chemin s’offrait a moi pour m’en sortir et je repris ma course de plus belle. Mon cœur arrête presque lorsque je fis pratiquement un face-à-face avec une troupe de peau verte de plus d’une dizaine de membre, mais ma supercherie du goblin égaré continua de faire effet et ils me laissèrent passer sans rien me dire. Une longue course m’attendait et les sentiers se faisant vraiment trop dangereux je du emprunter la berge du fleuve au sud, je ne m’arrêta que deux fois, la première car une terrible crampe musculaire me tenaillait la cuisse et l’autre pour tenter de retrouver mes compagnons au point de rendez-vous, mais ils avaient déjà tous pliés bagage et je trouvâmes une fois de plus en compagnie d’orcs et du même troll qui m’avait piétiné, je les entendais non loin, ils tentaient de m’encercler mais tel un poisson je filais rapidement la scène. Et en peut de temps mes pas, qui n’était plus qu’un réflexe conditionné vu mon état de fatigue avancé, me ramenèrent au fortin ou m’attendait avec inquiétude et appréhension le Shériff Tim, Norsenow et Cédrick de la Vérandière tous en un seul morceau. De retour a Hurlemort une fête mémorable eue lieu en l’honneur des valeureux guerriers qui risquèrent pour la sauvegarde de l’empire. Godfroy de Hurlemort l’empoisonneur des marais Bibliographie Archives militaires Impériales, «Code de Justice martiale Impériale», Fief des Piquiers, Éd.III par le capitaine Cédrick de la Vérandière, 1001, Impressions Impériales. Archives militaires Impériales, «Manuel de rédaction de documents militaires impériaux», Wangenbourg, Éd. II, 985, Impressions Impériales. Archives militaires Impériales, «Réflexion sur les elfes noirs », Vol. XXIV, Kaysersberg, 976, Impressions Impériales. CULÉRANE, Auguste, «De Principatibus (Des principautés)», Wangenbourg, 756, Impressions Impériales. CULÉRANE, Auguste, «De crudelitate et pietate ; et an sit melius amari quam timeri, an contra (De la cruauté et de la clémence et s’il vaut mieux être aimé ou craint)», Wangenbourg, 756, Impressions Impériales. HYRONIMUS, «La Garde Impériale : Une élite parmi les élites», Ghoria, 1001, Enluminure personnelle. JOLIN, «Traité d’histoire impériale», Kaysersberg, 531, Bibliothèque impériale de Wangenbourg LÉONIS, «La voie du guerrier », Province de Notger, 310, Enluminure de Démistophocle, Abbaye d’Agoyen LOEWENFELD, Edwinna, « Anthologie des correspondances d’un maître de guerre », Koenisbourg, 763, Impressions Impériales. LOEWENFELD, Gunther Von, «De la Guerre », Koenisbourg, 760, Impressions Impériales. LÒLLINDIR, «Traité des cinq roues », Irendille, Manuscrit de la collection d’Arkhaël Almaren Tintalleë MARTHOMASSE, «Encyclopédie de Marthomasse», Histoire de Simaelle, Vol. II, Collection Osgoroth. MILLITHOR, Mackarius, «Zhaunil del kernothump del Ultrin Saretlin (Connaissance du pouls du guerrier suprême)», Tolimarth, 404, Œuvre unique de la collection Osgoroth. NIEDERBRONN, Raphaël, «Principes de guerre», Claircastel, 709, Bibliothèque de l’université de Brabancourt. NOTGER, «Comment faire la guerre», Wangenbourg, 302, Enluminure du frère Koss, Collection de l’Abbaye de Mariembourg. PLUMOR, Laurent, «Éloges de la Paix Universelle », Mariembourg, 895, Enluminure du frère Dubuisson, Collection de l’Abbaye de Mariembourg. RABAN, «Mémoires du siège d’Irendille », Kayserberg, 640, Journal original, Bibliothèque de l’Académie militaire Impériale de Kayserberg. THANTALASSA, Eldarion, «Anthologie du poème court elfique», Irendille, 1004, Œuvre unique remise au Capitaine de la Vérandière par l’auteur de l’anthologie.