Le Donjon - Vivre à Niort

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Notre
histoire
Le
Donjon
à travers les siècles
Figure emblématique de la ville dès le
Moyen Age, le Donjon a fini par se
fondre à l’arrière-plan du décor et bien
des Niortais ignorent ce monument
historique qui s’érige derrière les Halles.
Pourtant, cet édifice majeur de l’art
roman de l’Ouest de la France est décrit
dans de nombreux textes et gravures. Du
XIIe siècle à l’aube du IIIe millénaire, le
Donjon nous entraîne dans un voyage au
cœur de l’histoire de Niort.
Textes : Isabelle Jeannerot. Photos : Bruno Derbord, Darri.
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Notre
histoire
Le Donjon à trav e
“le Grenier”, ce qui est significatif de son
importance. En effet, contrairement aux
routes, boueuses six mois de l’année, la Sèvre
navigable permet un trafic ininterrompu. Sur
la rive opposée tournent les ailes des moulins qui alimentent le commerce local en
céréales mais aussi en tain pour le cuir. En
avant-poste, le fort Foucault protège le passage de la Sèvre. Le commerce des chevaux
et des mulets attire Bretons ou Espagnols,
le sel provenant des côtes passe par Niort
pour rejoindre l’arrière-pays. De par la ville,
du quartier du port jusqu’à la place SaintJean en passant par le pont, le centre-ville,
les quais, transitent, à pied, à cheval ou sur
des charettes, hommes, femmes, enfants,
animaux.
Le Donjon est l’un des ouvrages d’art roman
les plus grands et les mieux conservés de France.
P
laque tournante entre le Nord et le Sud,
Niort connaît au Moyen Age une activité économique débordante. Céréales et
draperies, mais surtout vin, bien des marchandises attirant la convoitise débarquent
au port, implanté avant la fin du XIIe siècle
à l’endroit où le Merdusson se jette dans la
Sèvre (actuelle rue Brisson). On l’appelle alors
Prison d’État
C’est dès le XVIIIe siècle que le Donjon
sert de prison. Les portes anciennes (du
XVe ou XVIe siècle) sont adaptées à la
fonction carcérale : on y installe une trappe
pour passer les plats, un guichet pour
surveiller les prisonniers. On crée des
chambres de détention pour les femmes,
on numérote les cantonnements (le n°6
est toujours visible dans l’une des salles
du premier étage). Des cachots où l’on
tient à peine debout, on a une vue rétrécie sur la ville par une meurtrière.
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La terrasse offre une vue imprenable sur la ville.
Nous sommes en 1154. Henri de Plantagenêt,
comte d’Anjou, devient roi d’Angleterre. Avec
la dot que lui a apporté, deux ans plus tôt,
sa nouvelle épouse, Aliénor d’Aquitaine, son
royaume s’étend désormais sur tout l’Ouest
de la France. Niort y occupe une position
stratégique pour favoriser les échanges avec
l’Angleterre. Le roi a besoin d’une base sûre,
avant-poste pour rejoindre rapidement la
côte et l’Angleterre en cas de besoin, dans
laquelle il pourra entretenir une garnison et
stocker des marchandises (vivres comme
munitions).
On choisit, aux bords de Sèvre, l’emplacement du château mérovingien en bois incendié par les Normands pour élever un imposant
et austère édifice destiné à protéger le port
et à assurer le pouvoir anglais sur ces terres
poitevines. Les avis des historiens divergent
sur l’attribution de sa construction (Henri II
de Plantagenêt ou hypothèse récemment
mise en avant, son fils, Richard Cœur de
Lion). Quoi qu’il en soit, le Donjon se veut
le point central de la forteresse inexpugnable
que va devenir le château de Niort, dont
l’enceinte, longue de 700 mètres et armée
de tours, ne présente qu’une seule entrée,
vers les Halles. Protégé à l’Ouest par la Sèvre,
agrémenté de jardins, ce château, qui délimite l’espace réservé à l’usage privé du seigneur, s’étend sur un vaste territoire (des
Halles à l’actuelle Préfecture et à la rue Thiers).
La pièce maîtresse
du château de Niort
Presque au centre de cette enceinte se dressent deux tours massives, carrées, dont la
plus haute culmine à 28 mètres, flanquées
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v ers les siècles
une force de frappe concentrée vers la ville
(archères) finissent de déterminer la vocation militaire de l’édifice.
L’enceinte du château de Niort
occupait un vaste territoire
qui s’étendait des Halles à l’actuelle
Préfecture et à la rue Thiers.
D’architecture romane (plan quadrangulaire,
ouvertures en plein cintre), cette construction de qualité, en pierres de taille ajustées
à joints fins, dont on peut relever quelques
principes novateurs, démontre l’importance
des moyens mis en œuvre pour l’affirmation
symbolique du pouvoir anglais. En effet, si
le Donjon paraît puissant à l’extérieur, il se
révèle paradoxalement pauvre à l’intérieur.
En cette fin de XIIe siècle, on doit y vivre dans
le froid (on ne trouve nulle trace de cheminées), dans l’obscurité (aucune grande fenêtre) et dans l’austérité (aucun décor sculpté).
Plutôt inconfortable pour la résidence, fûtelle temporaire, d’un roi ! Une base de repli
et rien d’autre. Pour l’instant.
Une ville prospère
et bien protégée
Il faudra attendre le XVe siècle pour que le confort
soit amélioré dans l’espace résidentiel du Donjon
par le percement de fenêtres et la création
de cheminées. Ces salles du premier étage sont
aujourd’hui dévolues à des expositions temporaires.
de tourelles et reliées entre elles par de hautes
courtines formant une cour à ciel ouvert.
Chaque tour renferme un escalier à vis permettant de desservir les étages. Au sommet,
les chemins de ronde à mâchicoulis (grandes
ouvertures) servent à défendre le pied des
murs. Deux entrées (une vers la ville, une
vers la Sèvre), un pont levis, une importante
douve sèche (on suppose que ses fossés,
qu’on pouvait au besoin inonder, atteignaient
8 mètres de profondeur), quelques ouvertures vers la rivière (le côté le moins exposé),
Bénéficiant de la protection du Donjon, mais
aussi d’une enceinte fortifiée de près de
2 700 mètres, Niort est une ville sûre, dans
laquelle on ne peut entrer que par trois portes
principales : la porte Saint-Jean (au sud), la
porte Saint-Gelais (au nord) et la porte du
Pont (face au Vieux-Pont). Henri II de Plantagenêt, puis Richard, son fils, favorisent les
échanges avec l’Angleterre, qui importe en
quantité la production de cette région essentiellement vinicole (et qui, d’ailleurs, le restera jusqu’à la destruction des vignes par le
phylloxéra au XIXe siècle). Sous l’autorité de
Richard Cœur de Lion, qui gouverne le Poitou pendant une quinzaine d’années, Niort
prospère, promue deuxième ville de la région
après Poitiers. Ses marchés et ses foires commencent à acquérir une renommée importante. Nœud d’articulation entre les paroisses
Notre-Dame et Saint-André, les deux parties
de la ville qui se sont développées sur les
collines, les Halles (à l’emplacement de l’actuelle rue Victor-Hugo) sont citées comme
les plus vastes du royaume.
Mémoire d’hier
et
d’aujourd’hui
On pénètre aujourd’hui dans le
Donjon par les salles du premier
étage, dans lesquelles sont organisées des expositions temporaires.
Après Eliane Larus cet été, les Marais
à l’automne, les salles accueilleront
cet hiver Kitty Holley et sa mère,
Francine, puis Régis Fabre, des artistes
contemporains. Dans les étages,
grâce au don de l’association du
costume poitevin, qui a permis de
constituer un premier fonds dès la
fin du XIXe siècle, le musée ethnologique régional retrace les arts et
traditions populaires locaux : salle
des outils (métiers artisanaux), salle
des coiffes et reconstitution d’un
intérieur poitevin. Sur l’une des terrasses crénelées, une table d’orientation permet d’apprécier la vue
imprenable sur la ville.
Au rez-de-chaussée, les salles dites
basses abritent une exposition consacrée à l’archéologie locale. La roue
de char de Coulon voisine avec des
boutons en os de l’Âge du Cuivre,
des verreries d’époque gallo-romaine,
une série d’épées trouvées dans un
sanctuaire gaulois, des flacons à eau
bénite datant du Moyen Âge, sans
oublier le collier en or de SaintLaurs (2000 av. J.-C.). Enfin, deux
bornes milliaires (ces bornes placées au bord des voies romaines
pour en indiquer les distances) sont
parvenues jusqu’à nous parce qu’elles
ont été creusées pour servir de...
sarcophages.
Dans la salle des coiffes est présentée
une collection de bijoux régionaux (colliers
dits “esclavage”, pendants d’oreilles,
crochets à ciseaux).
Niort devient l’une des premières villes de
France à bénéficier d’une commune, selon
la charte signée en 1199 par Aliénor et son
fils Jean Sans Terre, qui a succédé sur le trône
d’Angleterre à son frère Richard. Cette charte
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Notre
histoire
La restauration
du IIIe
millénaire
D’importants travaux de restauration (dont
la moitié subventionnés par le ministère de
la Culture au titre des Monuments historiques) et de mise en conformité en matière
de sécurité devraient être entrepris d’ici la
fin de l’année, avec un phasage en plusieurs tranches, pour une durée totale de
deux ans, période durant laquelle le monument devrait être fermé aux visiteurs.
Ces travaux, pour un total estimé de près
de 911 000 € (TTC), seront financés en
partie par l’Etat et le Conseil général, environ 255 000 € restant à la charge de la
Communauté d’agglomération. Ils viendront
achever la restauration des salles (murs,
planchers et portes anciennes) tandis que
les huisseries modernes seront remplacées
par des menuiseries neuves exécutées selon
les modèles anciens, avec châssis garnis de
vitraux losangés. En complément de l’isolation, l’installation électrique sera entièrement refaite et une alarme incendie mise
en œuvre. Le déblaiement de la fausse-braie
Nord-Est, solution envisagée pour remédier
aux infiltrations, sera également l’occasion
de procéder à des fouilles archéologiques.
Une crypte archéologique pourrait d’ailleurs
être aménagée sous les salles basses afin
d’y exposer des sarcophages. Et permettra
aux visiteurs de voir de plus près les impressionnantes fondations de l’édifice.
marque une certaine indépendance des
bourgeois de Niort par rapport au roi, qui
leur octroie quelques privilèges et les autorise à créer une administration communale
avec la nomination d’un maire. En contrepartie leur revient la charge d’entretenir les
fortifications de la ville.
Sans cesse assiégé et remanié
Au début du XIIIe siècle, les bourgeois de
Niort sont assiégés par les seigneurs poitevins des environs (Lusignan, Parthenay), qui
bloquent les entrées de la ville et le passage
des vivres comme des marchandises. Le blocus dure plusieurs années et Niort est menacée de famine. Le château de Niort, qui
possède ses propres voies d’approvisionnement, devient le seul lieu de ravitaillement
de la ville. En outre, le Donjon est relié au
fort Foucault par un pont de bois, mais aussi,
sans doute, aux moulins fortifiés établis sur
les ilôts au milieu de la Sèvre et dont les
noms sont parvenus jusqu’à nous : moulin
du Roc, moulin du Milieu.
Selon certains auteurs, c’est dès la seconde
moitié du XIIIe siècle que l’on doit dater
l’aménagement de la grande salle centrale
par couvrement de l’espace à ciel ouvert
entre les deux tours (cette salle, sans doute
d’apparat, fut divisée par la suite) pour faire
du Donjon un lieu de résidence plus confortable. Cependant, au dehors, la Guerre de
Cent Ans fait rage. Niort, toujours objet de
la lutte que se livrent Français et Anglais pour
la possession du Poitou, est tour à tour sous
domination anglaise et française.
Au cœur du losange
formant le départ
de la clé de voûte
a été gravée la date
de reconstruction
des salles du
rez-de-chaussée.
La ville retourne définitivement à la couronne de
France au XIVe siècle grâce à
la ruse de Du Guesclin. Dès
la fin du siècle, sous l’impulsion du duc de Berry,
frère du roi Charles V, averti
de l’état déplorable de la ville, on restaure
le château et, jusqu’au XVe siècle, on assiste
à une grande phase d’aménagements
visant à améliorer le confort dans l’espace
résidentiel du Donjon. Des fenêtres sont
percées ou agrandies pour offrir plus de
lumière, on crée des cheminées et des coussièges dans la grande salle seigneuriale.
On divise la grande salle du premier étage
en deux plus petites, plus faciles à chauffer,
on peint ou on enduit les murs pour cacher
la pierre. Le duc de Berry fait également
creuser, sur la rive droite, en face de l’enceinte, un nouveau port avec chenal d’accès
à la Sèvre, le Port Neuf.
Détail de la voûte en losange, modèle
de stéréotomie, des salles du rez-de-chaussée,
reconstruites au XVIIIe siècle
après l’effondrement de la tour Nord.
Niort en 1600, vue par Chastillon : au centre d’une enceinte
fortifiée se dresse l’imposant et austère Donjon (en réalité, ses
deux tours sont carrées et non rondes) ; seule la porte du Pont
permet de rejoindre le Port Neuf, déplacé sur la rive droite.
Un siècle de travaux
De la fin du XIXe siècle aux années 80, le Donjon
a fait l’objet de différentes campagnes de restauration, sans compter la destruction, au tout
début du XXe siècle, des immeubles qui en cachaient
la façade. Les couvertures et charpentes ont été
rénovées, les remblais dégagés, les murets de soutainement repris. On résoud le problème de l’évacuation des eaux usées, on remet à neuf les salles
intérieures par le nettoyage et la réfection des
parements des murs, la mise en place ou la restauration des sols (planchers et dallages).
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Après les Guerres de Religion,
qui ont laissé une fois de plus
la ville meurtrie, on aménage
sur le Donjon une terrasse
pour y stocker de petits canons
que l’on peut déplacer selon
les besoins (c’est cette entrée
qui est utilisée aujourd’hui). L’effet imposant
du bâtiment s’en trouve amoindri, d’autant
que l’aménagement de ses abords est modifié. Cependant, en même temps que l’importance stratégique de la ville décline, le
Donjon, lui, commence à perdre sa vocation
militaire. Il faut dire qu’il n’est plus guère
performant comparé aux places fortes que
l’on construit désormais. Et puis, d’autres
tours de la ville ont été aménagées pour
accueillir des canons plus volumineux et de
meilleure portée.
Le Donjon menace
de s’effondrer !
Après avoir résisté à bien des attaques et
supporté tous les sièges sans coup férir, le
Donjon frise de peu la destruction. Alors que,
un matin de 1749, la tour Nord s’écroule,
ébranlant le reste du bâtiment, le gouverneur du château, lieutenant pour le roi, propose qu’on démolisse l’ensemble. En effet,
il lui semble nécessaire de construire un édifice plus moderne et plus confortable pour
la garnison et le dépôt de munitions chargés d’assurer la sécurité de la région. Mais
ce lieu cher au cœur des Niortais, encore
utile au pouvoir, est finalement restauré à
l’identique par l’ingénieur Artus, qui se
charge de la reprise de la tour en sous-œuvre
et qui la conforte dès 1751. C’est de cette
époque que datent les trois magnifiques
voûtes losangées du rez-de-chaussée (dites
aujoud’hui salles basses), modèles d’architecture et de stéréotomie, ainsi qu’en attestent les inscriptions gravées au cœur de
Les salles du rez-de-chaussée, dites basses, formées
de trois magnifiques voûtes losangées, abritent aujourd’hui
une partie du fonds d’archéologie locale.
chaque losange formant le départ des clés
de voûtes. Des voûtes en arc de cloître sont
reconstruites au quatrième niveau, aujourd’hui appelé “salle des échos” en raison du
phénomène accoustique qui s’y produit. La
tour Nord est, elle, dotée de hautes fenêtres.
Lors de travaux entrepris dans les années 80, a
été découvert un orifice carré par lequel on pouvait remonter des seaux d’eau du sous-sol (où
se trouvait un puits) vers la salle d’habitation.
Restauré et agrémenté d’une grille, il a immédiatement été sacralisé par les visiteurs qui,
depuis, y jettent de la monnaie.
On ne sait plus que faire
du Donjon
Le Donjon sert essentiellement de prison (lire
encadrés). Après la Révolution, il est racheté
au District par la Ville qui l’abandonne quelque temps plus tard au profit du Département. L’enceinte du château de Niort, mal
entretenue et en mauvais état depuis le
XVIIe siècle, la dizaine de tours qui le protégeaient, les logis que la cour abritait, le
pont levis ont disparu (quelques tours seront
cependant retrouvées au moment de la
construction des Halles modernes). Finalement, en 1814, les murs fortifiés de la ville
sont vendus aux démolisseurs. Classé au
titre des Monuments historiques en 1840,
le Donjon est habité par des familles d’employés de la ville ou utilisé pour abriter
les archives départementales. En 1870, le
Département laisse la propriété du Donjon
et des terrains qui l’entourent à la Ville mais
continue de l’occuper jusqu’au début du
XXe siècle. C’est suite au premier congrès
national d’ethnologie organisé en France,
qui se tient à Niort en 1896, que le Donjon
trouve finalement sa vocation contemporaine : il abritera le premier musée du costume poitevin (lire encadré).
Nous tenons à remercier de leur précieuse
collaboration Christian Gendron,
Conservateur des Musées,
et Marie-Pierre Baudry-Parthenay,
chercheur au CNRS, spécialiste des
fortifications des Plantagenêts en Poitou.
Des prisonniers
marquent
les murs
Le Donjon est devenu l’arrière-prison
de La Rochelle. On lui envoie des équipages de marins anglais dont les vaisseaux ont a été saisis, les cargaisons
vendues aux enchères. Des officiers
qui bénéficient de certaines largesses,
sont logés dans la salle du premier
étage de la tour Sud et arpentent
l’escalier. Par ennui, par dépit, ou pour
laisser leur histoire à la postérité (c’est
réussi !), ils n’ont de cesse de graver
dans ces murs qui les retiennent
prisonniers leur nom, celui de leur
vaisseau, l’année de leur emprisonnement, la nostalgie de leur Angleterre natale. Le visiteur attentif
d’aujourd’hui saura-t-il déchiffrer les
inscriptions de ces marins prisonniers
en 1782 qui regrettent leur navire, le
Surprise Cutter ?
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