PROPOSITION DE RECHERCHE Synth`ese topologique et
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PROPOSITION DE RECHERCHE Synth`ese topologique et
PROPOSITION DE RECHERCHE Synthèse topologique et géométrique des manipulateurs parallèles en translation Présentée par Xiaoyu WANG Le 25 mars 2003 Programme Département Directeurs de recherche Doctorat en génie mécanique Génie mécanique Prof. Luc BARON Prof. Guy CLOUTIER Table des matières 1 Introduction 1 1.1 L’apparence des manipulateurs parallèles (PMs) . . . . . . . . 1 1.2 La terminologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.3 Les MPs vs. les MSs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 1.4 La synthèse topologique et géométrique des mécanismes parallèles en translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2 Revue de la littérature 13 2.1 Un aperçu des topologies connues . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.2 La représentation topologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 2.3 La synthèse topologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 2.4 La synthèse géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 2.5 Les outils d’optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 3 La description des travaux 36 4 La méthodologie 37 4.1 La représentation topologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 4.2 La cinématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 4.3 Les outils d’optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 1 4.4 La visualisation topologique et géométrique 4.5 Les évaluations et validations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 5 Conclusion . . . . . . . . . . 39 40 2 1 Introduction Les travaux de recherche à proposer sont basés sur la réalisation de différents travaux de recherche dans le cadre du programme de doctorat en génie mécanique et des projets de recherche de mes directeurs de recherche, Prof. Luc BARON et Prof. Guy CLOUTIER. Ci-dessous est une bref description de ceux qui servent à mettre au point mes sujets de recherche dans le but de l’obtention d’un Ph.D. – L’acquisition des connaissances liée à la conception des manipulateurs ; – La revue de l’état de l’art du domaine de la cinématique des manipulateurs ; – L’identification des travaux pouvant contribuer à l’avancement technologique de la conception cinématique des manipulateurs ; – La mise en place d’une stratégie de recherche globale ; – La réalisation des travaux pilotes identifiés ; – La publication des travaux réalisés. 1.1 L’apparence des manipulateurs parallèles (PMs) Une image vaut mille mots. Nous commençons par observer des photo d’un MP et un manipulateur sériel (MS) (Fig. 1.1, 1.2). Les différences entre les structures mécaniques de ces manipulateurs sont évidentes. On peut analoguer la structure des MSs par une poutre encastréelibre, celle des MPs par une structure treillis. Les MPs sont supérieurs aux MSs au niveau de l’efficacité de supporter une charge. 1 Fig. 1.1 – Un MS Fig. 1.2 – Un MP Avant de mener une étude systématique et plus en détail, nous précisons tout d’abord la terminologie utilisée afin de faciliter la présentation de cette proposition. 1.2 La terminologie Les définitions suivantes proviennent du «ParalleMIC - the Parallel Me- chanisms Information Center». Cinématique : l’étude des mouvements en fonction du temps, indépendamment des causes qui produisent les mouvements ; Liaison cinématique : un ensemble de conditions particulières auxquelles est assujetti un corps rigide par rapport à un autre, qui limite des mouvements de l’un par rapport à l’autre et qui détermine leur degré de liberté relatif (ddl de liaison), également désigné «couple cinématique». Couple cinématique inférieur : une surface, une ligne ou un point d’assemblage de deux corps, qui constitue une liaison cinématique 2 Couple planaire Couple sphérique Couple cylindrique Couple rotoı̈de Couple prismatique Couple hélicoı̂dal Fig. 1.3 – Illustration des couples cinématiques inférieurs Les types de couple cinématique inférieur couramment utilisés dans l’industrie robotique sont énumérés ci-dessous (Fig. 1.3). Couple rotoı̈de : joint de type pivot réduisant le mouvement entre deux corps à une rotation autour d’un axe qui leur est commun. La situation relative entre les deux corps est donnée par l’angle autour de l’axe. Symbole : R ; Couple prismatique : joint de type glissière réduisant le mouvement relatif entre les deux corps à une translation le long d’un axe. La situation relative entre les deux corps est mesurée par une distance . Symbole : P ; Couple cylindrique : joint de type cylindrique réduisant le mouvement re- 3 Fig. 1.4 – Joints des ordres de un et deux latif entre les deux corps à une translation le long et une rotation autour d’un axe qui leur est commun. La situation relative entre les deux corps est mesurée par une distance et un angle autour de l’axe. Symbole : C ; Couple sphérique : joint de type sphérique réduisant le mouvement relatif entre les deux corps aux rotations autour d’un point qui leur est commun. Symbole : S ; Couple planaire : joint de type planaire réduisant le mouvement relatif entre les deux corps aux translations sur un plan qui leur est commun. Symbole : E ; Couple hélicoı̂dal : joint de type hélicoı̂dal réduisant le mouvement relatif entre les deux corps à une rotation autour et une translation proportionnelle à la rotation le long d’un axe qui leur est commun. La situation relative entre les deux corps est mesurée par une distance ou un angle autour de l’axe. Symbole : H. Degrés de liberté d’un corps : le nombre de variables indépendantes pour déterminer les mouvements d’un corps. Degrés de liberté d’un couple : les mouvements relatifs permis par un couple. Ordre d’un joint : le nombre de corps liés par un joint moins un (Fig. 1.4). 4 Fig. 1.5 – Corps des ordres de deux, trois et quatre Fig. 1.6 – Les chaı̂nes cinématiques arborescente, parallèle et sériel Ordre d’un corps : le nombre de joints reliant un corps aux autres corps (Fig. 1.5). Chaı̂ne cinématique : un ensemble de corps appelés membrures en général rigides assemblés par des joints (Fig. 1.6). Chaı̂ne cinématique ouverte : toutes les variables articulaires sont indépendantes. Chaı̂ne cinématique sérielle : chaı̂ne cinématique couverte dont les corps sont liés l’un après l’autre consécutivement. Le premier et le dernier corps ne sont liés qu’à un autre corps ; Chaı̂ne cinématique arborescente : chaı̂ne cinématique couverte dont au 5 E 4 C H 3 5 6 2 S R 0 1 P Fig. 1.7 – Un mécanisme Corps 1 : la base, corps 6 : l’organe terminal, joint R : joint actionné moins un corps est lié à plus de deux corps ; Chaı̂ne cinématique fermée : il existe au moins un boucle dans la chaı̂ne cinématique ; Chaı̂ne cinématique parallèle : il n’existent que deux corps qui sont liés à plus de deux corps ; Mécanisme : une chaı̂ne cinématique dont un corps est désigné comme la base, certains autres comme des organes terminaux et des joints comme joints actionnés (Fig. 1.7). Variables articulaires : les variables décrivant la position relative entre deux corps liés par un joint [1]. Jean-Pierre Merlet donne les définitions suivantes de MPs : Un manipulateur parallèle généralisé est un mécanisme en chaı̂ne cinématique fermée dont l’organe terminal est relié à la base par plusieurs chaı̂nes cinématiques indépendantes. 6 Un manipulateur parallèle est constitué d’un organe terminal à n degrés de liberté et d’une base fixe, reliés entre eux par au moins deux chaı̂nes cinématiques indépendantes, la motorisation s’effectuant par n actionneurs simples. Un manipulateur pleinement parallèle est un manipulateur parallèle dont le nombre de chaı̂nes est strictement égal au nombre de degrés de liberté de l’organe terminal. Dans l’étude des propriétés cinématiques des mécanismes, nous utilisons les terme «Topologie» et «Géométrie». Nous donnons les définitions suivantes. La topologie est une description qualificative des propriétés d’un mécanisme tel que – l’ordre de chaque corps – l’ordre de chaque joint – le type de chaque joint – l’identification de la base, de l’organe terminal et des joints actionnés – un graphe décrivant les relations entre tous les joints et corps – les contraintes géométriques tel que une perpendicularité, un parallélisme, etc. La géométrie d’un mécanisme est une description quantitative. Elle est des valeurs numériques determinant les positions relatives des joints de chaque corps d’un mécanisme. Fig. 1.8 montre deux mécanismes dont les topologies sont différentes tandis que Fig. 1.9 montre deux mécanismes dont les topologies sont la même mais avec différentes géométries. 7 Fig. 1.8 – Deux mécanismes de différentes topologies Fig. 1.9 – Deux mécanismes de la même topologie mais de différentes géométries 1.3 Les MPs vs. les MSs Nous allons analyser de manière qualificative des caractéristiques des MPs par rapport aux MSs. Puisqu’il s’agit d’une analyse qualificative, c’est la topologie qui fait toute la différence. Fig. 1.10 illustre un mécanisme sériel et un mécanisme parallèle dont les organes terminaux ont les mêmes dll. En général, il existe les différences suivantes entre les MSs et les MPs. 8 Fig. 1.10 – Mécanismes sériel et parallèle Fig. 1.11 – Une transmission mécanique MSs MPs Actionneurs Mis en série Mis en parallèle près de la base Transmission Souvent utilisée Non utilisée Joints passifs Absents Présents Structure Ouverte Fermée Pour les MPs, l’organe terminal est relié à la base par plusieurs chaı̂nes cinématiques [31]. Généralement, un seul joint de chacune de ces chaı̂nes est actionné et mesuré, alors que les autres joints sont laissés libres. Contrairement à un MS traditionnel à chaı̂ne cinématique ouverte, un MP est constitué de chaı̂nes cinématiques fermées. Ainsi, au lieu de mettre en série les actionneurs (chaque axe, donc chaque actionneur, doit porter les suivants) et les imperfections des axes (jeux, flexions, frottements, qui additionnent leurs 9 effets négatifs le long de la chaı̂ne cinématique), le MP met ces éléments en parallèle, ce qui permet à la fois de rigidifier la structure mécanique, d’améliorer la précision et de diminuer la puissance des moteurs. Les joints près de la base sont préférablement choisis comme joints actionnés. Les actionneurs ne constituent donc pas une charge pour les autres actionneurs et il peut normalement être éviter d’utiliser des transmissions mécaniques tel que celle illustrée dans la Fig. 1.11 entre les joints actionnés et les actionneurs. Le poids d’un MP qui est ainsi généralement plus faible que celui d’un MS, génère alors des accélérations élevées et donc des temps de cycle plus faibles. Une autre conséquence non négligeable de la parallélisation des systèmes d’actionnement réside dans la symétrie inhérente à la structure mécanique qui induit une standardisation des actionneurs de chaque axe du manipulateur[33]. Par ailleurs, l’adoption d’une topologie et une géométrie identique pour chacune des chaı̂nes cinématique rend possible l’implémentation de la méthode de fabrication modulaire. Dans de plus en plus d’applications des manipulateurs telles que – Métrologie assistée par ordinateur – Usinage au laser – Soudage au laser – Assemblage de haute précision – Rectification – Fraisage nous avons besoin d’une plus grande capacité de charge, une plus grande précision ainsi qu’une plus grande vitesse de déplacement et positionnement, aux exigences desquelles ne peuvent plus satisfaire les MSs [44]. 10 Fig. 1.12 – Un mécanisme parallèle Puisque les MPs ont les caractéristiques complémentaires aux MSs, ils peuvent parfaitement répondre aux besoins auxquels les MSs ne peuvent satisfaire [3]. 1.4 La synthèse topologique et géométrique des mécanismes parallèles en translation La synthèse topologique et géométrique des mécanismes parallèles est difficile par rapport à celle des mécanismes sériels due à la fermeture des chaı̂nes cinématique [32]. Les difficultés se manifestent notamment sous les aspects suivants : – La résolution du problème géométrique direct, 11 – La résolution du problème géométrique inverse, – L’analyse de la présence de singularité et isotropie, – Le couplage des mouvements en translation et en rotations, – L’analyse de mobilité – Un ratio généralement désavantageux de l’espace de travail par rapport à la dimension du mécanisme. On estime que le problème géométrique inverse des mécanismes parallèles est plus simple que celui des mécanismes sériels. Nous remarqueons que ce n’est pas le cas si l’on observe le mécanisme parallèle illustré dans la Fig. (1.12). La synthèse des mécanismes parallèles est un thème qui engendre un nombre très important de travaux [38]. Pour mettre en valeur les potentiels des mécanismes parallèles dans le domaine industriel, les méthodes de synthèse de mécanismes parallèles doivent permettre, en toute généralité, de déterminer automatiquement un mécanisme en vue de satisfaire aux exigences cinématiques d’une application [4, 23]. Dans un nombre très important d’applications industrielles, il est extrêmement difficile de concevoir un mécanisme parallèle dont la performance cinématique en orientation peut être comparable à celle des mécanismes sériels. Une stratégie portant sur la résolution de ce problème est de découpler le mouvement en translation et celui en orientation en mettant en série deux mécanisme, l’un génère les mouvements en translation, l’autre en orientation. La clé de la résolution du problème réside donc dans la synthèse des mécanismes parallèles en translation et ceux en orientation [44]. Les méthodes de synthèse 12 topologique et géométrique des mécanismes parallèles en translation ou en orientation s’avèrent donc important pour transformer du savoir-faire des chercheurs oeuvrant dans laboratoire en productivité industrielle et mettre en valeur les mécanismes parallèles dans des diverses applications industrielles. Les travaux à proposer portent sur la synthèse topologique et géométrique des manipulateurs parallèles en translation. 2 2.1 Revue de la littérature Un aperçu des topologies connues En 1931, un MP spatial a été breveté aux État unis [19] (Fig. 2.1). On ne sait pas s’il s’agit de la première conception d’un MP ni si celui-ci a été jamais construit. Une décennie plus tard, un nouveau MP a été inventé par Willard L.V. Pollard [37] (Fig. 2.2). Le MP de Pollard est bien connu comme la première conception industrielle de robot parallèle. Cette invention ingénieuse représente un manipulateur de cinq degrés de liberté (dll) composé de trois parties en séries. Quelques années plus tard, de l’autre côté de l’Océan atlantique, un nouveau MP a été inventé par Gough V.E. [18] (Fig. 2.3). Ce manipulateur sert d’une machine à tester les pneus. Fig. 2.4 montre une autre version de ce manipulateur. En 1965, le fameux article de Stewart D. [42] a été publié. Dans cet article, M. Stewart a décrit une plate-forme du mouvement de 6 dll pour 13 Fig. 2.1 – MP breveté en 1931 Fig. 2.2 – Le premier robot parallèle industriel spatial, breveté en 1942 Fig. 2.3 – Plateforme de Gough (Proc. IMechE, 1965-66) Fig. 2.4 – Plateforme de Gough (courtoisie de Mike Beeson, Dunlop Tyres) l’usage de la simulation de vol (Fig. 2.5). En 1971, le bureau de brevet et de marque du commerce des État unis a accordé un brevet à M. Klaus Cappel pour son invention et l’usage de cette invention comme simulateur de vol. Le premier simulateur de vol a été aussi construit (Fig. 2.6). Fig. 2.7 et Fig. 2.8 montrent le simulateur de vol fabriqué par CAE Électronique Ltée de Montréal. À part les MPs è 6 ddl, il existe aussi un vaste inventaire de topologies 14 Fig. 2.5 – Schéma de la plate-forme de Stewart (Proc. IMechE, 1965-66) Fig. 2.6 – Le premier simulateur de vol basé sur un hexapode octaédrique dans des années 60 (courtoisie de Klaus Cappel) des MPs à mobilité restreintes, c’set-à-dire ayant moins de 6 dll [40]. Parmi ces MPs, ceux avec 3 ddl en translation (MPT : Manipulateurs parallèles en translation) et ceux avec 3 ddl en rotation (MPR : Manipulateurs parallèles en rotation) sont particulièrement intéressants, parce que leurs domaines d’utilisation est relativement large et des avantages considérables relatives aux MPs de 6 ddl se manifestent dans les divers aspects de la conception et de la fabrication de MPs. En outre, l’ensemble des topologies de ces deux genres de MPs possède une grande potentielle de générer des nouvelles to15 Fig. 2.7 – Simulateur de vol (courtoisie de CAE Électronique Ltée de Montréal) Fig. 2.8 – Schéma du simulateur de vol pologies de 6 ddl dont la propriété pourra être nettement supérieure à celle des topologies existantes de 6 ddl. Diverses topologies des MPTs ont été proposées. Dépendant de la façon dont la mobilité en rotation est éliminée, on compte deux catégories de topologies des MPTs. Pour la première catégorie, un mécanisme de parallélogramme de chacune de ces jambes joue le rôle principal de contraindre l’effecteur par 2 ddl en rotation tout en maintenant la mobilité en translation. Les manipulateurs types de cette catégorie incluent : Manipulateur Delta [8] (Fig. 2.9, 2.10). Manipulateur Y-Star [20] (Fig. 2.11, 2.12). Manipulateur Orthoglide [49] (Fig. 2.13, 2.14). Tsai, L.-W, Stamper, R. E. ont proposé un manipulateur parallèle en translation [48] (Fig. 2.15). Pour l’autre catégorie, la chaı̂ne reliant l’effecteur à la base est pleinement en série, c’est-à-dire, chaque corps n’est connecté qu’avec deux autres corps. Tsai, L. W. a proposé une classe de MPTs [28]. Fig. 2.16 et 2.17 illustrent 16 Fig. 2.9 – Le manipulateur Delta Fig. 2.10 – Schéma du manipulateur Delta 3 4 5 2 1 0 Fig. 2.11 – Le manipulateur Y-Star Fig. 2.12 – Schéma du manipulateur Y-Star un exemple de ces topologies. Han Sung Kim et Lung-Wen Tsai ont proposé le «Cartesian Parallel Manipulator» [26] (Fig. 2.18, 2.19). Kong, X. et Gosselin, C. M. ont proposé un MP en translation [27] (Fig. 2.20). Pendant la dernière décennie, certains travaux de recherche portent sur les MPRs. Karouia, M. and Hervée, J. M. ont proposé une famille de MPRs [25]. 17 Fig. 2.14 – Schéma du manipulateur Orthoglide Fig. 2.13 – Le manipulateur Orthoglide Fig. 2.15 – PM ne possédant les dll qu’en translation Gosselin C. et Hamel J.F. a proposé une topologie de MPR [17, 16] (Fig. 2.21, 2.22). MPs ayant 3 ddl en translation et en rotation ont été proposées dans [29] (Fig. 2.23) et [7] (Fig. 2.24) Pour la plupart de MPs, la topologie de ses jambes est identique. Peu de travaux de recherche visent à adopter des différentes topologies pour les 18 Fig. 2.16 – Le manipulateur UPU Fig. 2.17 – Schéma du manipulateur UPU Fig. 2.18 – Cartesian Parallel Manipulator Fig. 2.19 – Schéma du Cartesian Parallel Manipulator jambes de MPs. Par contre, pour les applications industrielles, ceux avec différentes topologies de jambe s’avèrent beaucoup plus appropriés, comme celui illustré dans la Fig. (2.25). 2.2 La représentation topologique La représentation topologique des mécanismes parallèles, en général des structures spatiales articulées, est un exercice difficile. Il existe plusieurs types de représentation. Chacun d’eux permet une lisibilité accrue de certaines propriétés, mais s’accompagne d’une perte d’information sur les autres. Parmi 19 Fig. 2.20 – Le MPT proposé par Xianwen Kong and Clément M. Gosselin Fig. 2.21 – Agile Eye proposé par Gosselin C. et Hamel J.F Fig. 2.22 – Schéma de Agile Eye les types de représentation, nous pouvons citer : la photographie ou la vue en perspective, le schéma cinématique, le dessin d’ensemble, les paramètres de Denavit-Hartenberg et le graphe d’agencement [10, 34]. Les vues perspectives Dans ce type de représentation, les joints et les corps composant le mécanisme ne sont pas facilement visibles et identifiables. Nous pouvons voir 20 Fig. 2.23 – Manipulateur parallèle de 3 dll Fig. 2.24 – manipulateur parallèle de 3 dll Fig. 2.25 – La machine outil de StarragHeckert GmbH l’aspect général du mécanisme et la disposition des joints et des corps , mais pas de manière précise. En plus, Ce type de représentation nécessite souvent la numérotation, la nomenclature et des explications supplémentaires. La Fig. 2.26 sert d’un exemple de ce type de représentation. Le dessin d’assemblage Des dessins d’assemblage permettent de fournir toutes les informations 21 5 4 4 3 5 3 2 2 1 0 1 0 Fig. 2.26 – Les vues perspectives topologique et géométrique. Mais pour des mécanismes spatiaux complexes, nous avons besoin de plusieurs vues, vues de coupe ou vues de section, les inconvénients deviennent évidents. La Fig. 2.27 montre un exemple de ce type de représentation. Le schéma cinématique Il existe plusieurs conventions sur la représentation schématique de mécanismes. Il s’agit de la norme NF EN ISO 3952-1 dans la Fig. 2.28 Ce type de schémas, très pratiques pour représenter l’agencement des différents joints et corps composant un mécanisme, possèdent à la fois la simplicité et la lisibilité pour les mécanismes plans et les mécanismes spatiaux simples, mais manifestent de l’inadéquation pour les mécanismes spatiaux complexes. Les représentation de graphes, de matrices, structurelle, et fonctionnelle Du point de vue cinématique, un mécanisme contient un ensemble de corps et un ensemble de joints. Ces ensembles de corps et joints peuvent être représentés sous une forme abstraite appelée graphe. Dans une representation 22 Fig. 2.27 – Le dessin d’assemblage Fig. 2.28 – La norme NF EN ISO 3952-1 de graphe, les sommets représentent les corps alors que les lignes les joints d’un mécanisme. Pour distinguer les différents types de joints et corps, les lignes et sommets sont notés ou colorés. Puisque les graphes sont susceptibles à la représentation matricielle, les mécanismes peuvent donc être représentés sous la forme matricielle (Fig. 2.30). Dans une représentation structurelle, chaque corps est représenté par un polygone dont les sommets représentent les joints. Spécifiquement, un corps 23 Fig. 2.29 – Représentation structurelle des corps Fig. 2.30 – Des différentes représentations binaire est représenté par une ligne avec deux sommets, un corps ternaire un triangle hachuré avec trois sommets, et un corps quaternaire un quadrangle hachuré avec quatre sommets, etc. Pour distinguer les différents types de joints et corps, les polygones et sommets sont notés ou colorés (Fig. ??). Les graphes d’agencement Proposée par François PIERROT, la convention de représentation (Fig. 2.31) donne plus de facilité à la représentation topologique sur papier. Les symbole 24 Fig. 2.31 – Les symboles des graphes d’agencement sont d’une forme géométrique simple et uniformisée, un rectangle simplement avec une lettre significative. On peut aisément dessiner une topologie sur papier. Une exploration de la littérature ne nous a pas permis de trouver des types de représentations symboliques de mécanismes qui permettent de représenter aisément les dispositions spéciales et indispensable pour le fonctionnement des mécanismes. Ces dispositions spéciales peuvent être un parallélisme, une perpendicularité ou bien d’autres. La Fig. 2.28 montre les symboles proposés par Wang, et al. [53] pour représenter les contraintes géométriques présentes dans les mécanismes. Observant la Fig. 2.33, nous savons que la lisibilité rendue par cette représentation reste évidemment à améliorer. Les représentations paramétriques La méthode des paramètres de Denavit-Hartenberg [10] est très répandue en robotique. Un tableau de paramètres de Denavit-Hartenberg peut représenter à la fois la topologie et la géométrie d’une chaı̂ne cinématique sérielle. La méthode n’est pas intuitive et visuelle, mais elle s’adapte bien à la modélisation cinématique et à l’analyse numérique. Puisque les paramètres sont scalaires, 25 : Joint rotoı̈de ; : Joint prismatique ; : Coı̈ncident ; : Parallèle ; : Aligné ; : Perpendiculaire ; : Co-planaire ; : Longueur égal ; : Constrainte entre deux joints adjacents ; : Constrainte entre deux corps ; : Corps. Remarque : une barre oblique superposée signifie non. Fig. 2.32 – Les symbols de la représentation schématique a mené à une formulation d’un générateur topologique et géométrique des mécanismes parallèles en translation. Les évaluation et validation de cette méthode sont envisagées dans nos futurs travaux. 2.3 La synthèse topologique La première question à laquelle le concepteur d’un mécanisme est confronté porte sur la synthèse topologique du mécanisme. L’exploration des publications portant sur la synthèse topologique des mécanismes nous a permis d’étudier et d’examiner les principales méthodes de la synthèse topologique. Un apport théorique dans ce domaine provient des travaux de Dobrjanskyj, L. et Freudenstein, F. [11]. Il s’agit d’une approche basée sur la théorie de graphe, une représentation abstraite de la structure cinématique, ce qui ressemble un peu à la représentation symbolique de la structure des composés chimiques. L’information essentielle d’une structure cinématique est la disposition des corps et des joints et celle-ci peut être représentée par un graphe [12]. L’avantage évident de cette méthode est que les graphes peuvent être énumérés systématiquement en effectuant l’analyse combinatoire [50, 13]. Quand nous mettons en place des algorithmes d’ordinateur en exprimant les graphes sous forme matricielle, il est possible d’automatiser le processus de la synthèse. Cependant, dans le cas des mécanismes parallèles en translation, puisque les contraintes structurelles sont nécessaires pour éliminer les ddl en orientation de l’organe terminal, représenter ces contraintes en plus des corps et des 27 joints dans un graphe devient problématique. De façon systématique, les travaux s’appuyant sur la théorie des groupes de Lie permettent de générer des topologies des mécanismes parallèles en translation ou en rotation. Une liaison cinématique entre deux corps rigides permet un ensemble de mouvements relatifs. Cet ensemble est représenté par un sous-groupe du groupe de déplacement {D}. Mettre en série des liaisons cinématiques est exprimé par le produit de composition des sous-groupes représentant les liaisons. D’après l’axiome d’un groupe de Lie, un produit de composition des sous-groupes d’un groupe {D} donné est un sous-groupe du même groupe. Alors, si deux liaisons sont deux sous-groupes d’un groupe de Lie donné, le produit de composition de ces liaisons est aussi un sous-groupe du groupe. Pour un mécanisme parallèle, les mouvements relatifs entre la base et l’organe terminal est déterminés simultanément par les chaı̂nes cinématiques s´ méthode a permis de générer la topologie du Y-Star. Un nombre considérable de topologies ont été synthétisées par autres méthodes proposées quelques années plus tard. Nous remarquons que l’information géométrique a une influence crucial sur le type de mobilité de l’organe terminal. Ceci est illustré par le mécanisme à quatre barres en lui donnant la forme de parallélogramme. Mais cette méthode ne permet pas de la prendre en considération. Dans la littérature, plusieurs travaux ont porté sur la synthèse topologique basée sur la théorie de «Screw». Agrawal, S. K. a effectué une étude des mécanismes parallèles en utilisant la théorie de «Screw» [2]. La cinématique instantanée de chaque chaı̂ne cinématique sérielle (jambe) a été modélisée comme un système de «Screw», appelé le système de «Twist». Les contraintes exercées sur l’organe terminal par chaque jambe ont été représentées par un autre système de «Screw», appelé le système de «Wrench». Les deux systèmes de «Screw» sont réciproques. Dans les travaux de Sylvie LEGUAY-DURAND et Claude REBOULET [43], une revue systématique de la théorie de «Screw» dans le contexte du design des manipulateurs parallèles a été présentée. Les auteurs ont précisé une méthodologie de synthèse des mécanismes parallèles basée sur la théorie de «Screw». La chaı̂ne cinématique parallèle est décomposée en des souschaı̂nes sérielles qui partagent le même organe terminal et la même base. En suite, chacune de ces sous-chaı̂nes est représentée par un système de «Twist» et un système de «Wrench» qui sont réciproques. La mobilité de l’organe terminal de la chaı̂ne parallèle est déterminée par l’intersection des systèmes de 29 «Twist». Les degrés de liberté restreints sont déterminés par l’union des systèmes de «Wrench». Pour avoir des degrés de liberté donnés, les conditions nécessaires sont les suivantes 1. Chacune de ces sous-chaı̂nes possède au moins les mêmes degrés de liberté requis du mécanisme ; 2. L’union des systèmes de «Wrench» équivaut aux degrés de liberté qui doivent être éliminés. Étant donné les degrés de liberté, la synthèse topologique se réduit à déterminer les systèmes de «Wrench» puis les systèmes de «Twist», la topologie proprement dit, peuvent être générés par la définition de réciprocité [22]. Quelques années plus tard, les travaux similaires ont été présentés dans la littérature [14]. Cette méthodologie a permis de trouver des nouvelles topologies des mécanismes parallèles [27]. Les topologies issues de cette méthodologie peuvent garantir la mobilité requise pour les déplacements infinitésimaux mais pas pour les déplacements limités parce que les systems de «Screw» changent avec le temps. WANG, X., BARON, L. et CLOUTIER, G. ont proposé une méthode s’appuyant sur l’analyse matricielle. Les conditions nécessaires pour avoir la mobilité en translation ou en rotation ont été formulées. Pour la synthèse des mécanismes parallèles en translation, ces conditions sont intuitives. Puisque la synthèse se réduit à la génération des matrices possédant les rang donnés, les algorithmes d’ordinateur sont relativement simples. En plus, la synthèse topologique et celle géométrique peuvent s’intégrer, car les matrices contiennent toute l’information géométrique. 30 Cette méthode ne garantit pas la mobilité pour les déplacements limités. Les travaux supplémentaires sont nécessaires pour résoudre ce problème. 2.4 La synthèse géométrique Les travaux théoriques liés aux manipulateurs parallèles, et en particulier aux plateformes de six-jambes, remontent plusieurs siècles [21]. M. Manfred Husty qui a trouvé une méthode analytique de calculer les 40 solutions du modèle géométrique direct de Hexapode et M. Jean-Pierre-Pierre Merlet, l’auteur du premier livre sur les robots parallèles, sont parmi ceux qui ont systématiquement étudié la littérature à l’époque reculée concernant les manipulateurs parallèles. La synthèse géométrique nécessite une modélisation cinématique et un outil d’optimisation. La modélisation cinématique porte sur – les formulation et résolution des problèmes géométriques direct et inverse, – la formulation de la matrice jacobienne, – l’analyse de la présence des singularités et des isotropies, et – l’analyse de l’espace de travail. La mise en oeuvre d’un outil d’optimisation nécessite – la formulation des critères de la performance cinématique, – les représentations topologique et géométrique et – la mise en place d’une stratégie de calcul en vue d’améliorer l’efficacité des algorithmes. Concernant la modélisation cinématique, on trouve les travaux dédiées 31 à une topologie donnée. Mais on trouve très rarement des méthodes de modélisation permettant de prendre en considération la géométrie et la topologie simultanément. Parmi les mécanismes parallèles en translation dont la cinématique a été étudiée de manière systématique se trouvent le Y-Star de Hervé, le Delta de Clavel, le 3-UPU de Tsai, l’Orthoglide de Wenger et Chablat, le Cartesian de Kim et Tsai, 3-CRR de Kong et Gosselin. Puisque notre principal intérêt porte plutôt sur les travaux visant à intégrer la synthèse topologique et la synthèse géométrique, nous ne présentons pas en détail les méthodes ne s’appliquant qu’à une seule topologie. Hervé, et al. ont effectué une analyse cinématique du prototype de YStar [20]. Ils ont résolu les problèmes géométriques direct et inverse. Baron, L. et Trembley, A. ont réalisé la synthèse géométrique des variantes du Y-Star à l’aide d’un algorithme génétique personalisé [45]. Baron, et al. ont proposé une modélisation cinématique d’une classe de MPs de la topologie de Y-Star [5, 6]. Leur méthode de modélisation a permis de minimiser le nombre de paramètres ainsi la dimension de l’espace des paramètres de design. La modélisation s’effectue sur une configuration générale, aucune hypothèse, telle que coplanaire des axes, longueurs égaux des membrures, n’est faite. La méthode a permis d’explorer toutes les géométries de la classe de Y-Star. L’application des algorithmes génétiques personalisés pour cette modélisation a permis de trouver les géométries dont certaines propriétés cinématiques sont nettement supérieures que la géométrie du pro- 32 totype. En plus, les conditions pour les manipulateurs de la topologie de Y-Star d’être isotrope ont été déduites. Pierrot, et al. ont fait une analyse cinématique du prototype de Delta [35]. Karol Miller a modélisé un sous-ensemble des manipulateurs de la topologie de Delta [24]. Toutes les géométries sauf les orientations des axes des actionneurs sont les mêmes que le prototype de Delta. Une optimisation de l’espace de travail a été réalisée grace à cette démarche. P.J. Zsombor-Murray a reformulé les problèmes géométriques direct et inverse et il a trouvé les solutions algébriquement [36]. Stamper R. C. et al. ont fait une analyse cinématique d’un MP dont la topologie est presque identique que celle du Delta [39, 41]. Baron, Wang et Clouter ont réalisé une modélisation de tous les manipulateurs de la topologie de Delta. Les conditions isotropes ont été formulées lors de la modélisation [30]. Cette modélisation a été améliorée en optimisant le nombre de paramètres de design, établissant un générateur des designs isotropes [53]. Le modèle a permis de concevoir les manipulateurs de la topologie de Delta qui sont isotropes tout le long d’une trajectoire continue [54]. Le 3-UPU a été analysé par Tsai [46], l’Orthoglide par Wenger, P et Chablat, D. [49], le Cartesian par Kim et Tsai [47, 26], 3-CRR par Kong et Gosselin. Les travaux portant sur le Y-Star, le Delta, le MP en translation de Tsai et Stamper, et l’Orthoglide ont des points en communs dus au fait que les membrures distales de tous ces MPTs se composent des mécanismes de parallélogramme. c’est ces mécanismes de parallélogramme qui contraignent les dll en orientation. Les points communs se résument comme 33 – la solution du MGD est l’intersection de trois sphères ; – la solution du MGI est l’intersection d’une sphère et une cercle ou une ligne ; – les longueurs des membrures distales ne s’impliquent pas directement dans la matrice jacobienne. Concernant le Cartesian et le 3-CRR, chaque composante des coordonnées cartésiennes de l’organe terminal est indépendamment déterminée par un seul actionneur, les effets des actionneurs sont complètement découplés. Ces mécanismes ont les MGD et MGI les plus simples. Quant à la cinématique différentielle, ils sont isotropes dans un espace continu de la forme d’un cube. Les points communs de tous les travaux portant sur les MPT sont – l’organ terminal peut être traité comme un point dans l’espace grace à l’absence des dll en orientation [53] ; – les vitesses des joints passifs n’ont pas été adéquatement abordées. Comme nous l’avons mentionné, aucun de ces travaux s’applique à plus d’une topologies. Wang, Baron et Cloutier ont proposé une méthode de modélisation qui s’applique à quatre topologies [52]. Dans la thèse de Ramstein, l’auteur a fait des démarches dans le but d’introduire la topologie comme variable de design [34]. Mains les topologies des MPs n’ont pas été abordées de manière significative. 34 lutions doivent être simultanément considérées et itérativement améliorées à partir d’un ensemble de candidats potentiels. Les parties intéressantes de bons designs peuvent être ainsi recombinées avec les parties intéressantes de d’autres, afin d’en obtenir potentiellement de meilleurs, comme le font les concepteurs lors d’une séance de ”brain storming” (Baron, L.). Une autre méthodes basées sur l’analogie avec le mécanisme biologique est celle de réseaux neuraux. Des fonctions mathématiques ont été proposées comme des fonctions élémentaires dont la combinaisons sert à modéliser les systèmes complexes. La réalisation d’une modélisation du type de réseaux neuraux nécessite un processus d’apprentissage. Il existe un grand nombre d’applications de cette méthode dans le domaine de robotique. 3 La description des travaux Des études de la littérature, des travaux pilotes, des nombreuses discu- tions avec mes collègues, des chrecheur(e)s et mes directeurs de recherche Prof. Luc BARON et Prof. Guy LOUTIER en particulier, m’a mené à proposer les travaux suivants. 1. Proposition d’une représentation topologique ; 2. Modélisation et analyse cinématiques des mécanismes parallèles en translation : – MGD et MGI prenant comme paramètres la topologie et la géométrie ; – Résolution de MGD MGI ; – Formulation de la matrice jacobienne ; – Analyse de dextérité et de singularité ainsi que de conditions d’isotro36 pie ; – Analyse d’espace de travail. 3. Proposition, évaluation et validation d’un algorithme d’optimisation ; cinématique ; 4. Développement d’un logiciel de visualisation topologique et géométrique des mécanismes parallèles dans le but de faciliter la synthèse des mécanismes parallèles ; 5. Proposition des nouvelles topologies des mécanismes parallèles. 4 La méthodologie Notre phase de réflexion et analyse préliminaire sur la synthèse topolo- gique et géométrique des mécanismes parallèles en translation nous a mené à adopter les différentes méthodes pour les différents parties et aspects des travaux proposés. 4.1 La représentation topologique Le problème de représentation topologique sera abordé en le décomposant en deux parties. Une partie portera sur la représentation visuelle visant à faciliter la communication scientifique. L’autre partie a pour objet d’introduire la topologie dans les variables entrantes des algorithmes d’optimisation. Deux méthodes seront adoptées pour la représentation visuelles. La première méthode portera sur la représentation 2D ou sur papier. Les graphes d’agencement proposés dans [53] servira de point de départ de cette méthode. Quant 37 à l’autre, il s’agit de la représentation 3D. Une convention sera proposée pour la représentation 3D visant à informatiser la communication des topologies des mécanismes. Un logiciel est envisagé afin de mettre en place un outil de visualisation de topologie. La méthode proposée dans [52] sera matérialisée afin de intégrer la topologie dans les algorithmes de la synthèse des mécanismes parallèle en translation. 4.2 La cinématique La méthode proposée dans [52] est retenue pour la représentation topo- logique et géométrique. L’organe terminal d’un mécanisme parallèle en translation est relié à la base par trois chaı̂nes cinématiques sérielles. Pour une chaı̂ne sérielle de la base à l’organe terminal, lorsque l’actionneur est bloqué, la position de l’organe terminal avec une orientation constante est contrainte à une surface. La surface est appelée la surface de jambe. Pour un mécanisme parallèle en translation, quand tous les actionneurs sont bloqués, la position de l’organe terminal est déterminée par l’intersection des trois surfaces de jambe [51]. Inspirés par cette observation, nous allons formuler le problème géométrique direct comme la résolution d’un système d’équations décrivant trois surfaces et le problème géométrique inverse comme la résolution d’un système d’équations décrivant une courbe et une surface. L’analyse de la cinématique différentielle se fera à partir des matrices 38 jacobiennes des chaı̂nes sérielles. Il s’agit d’un système d’équations linéaires. Les singularités et les isotropies font parties des propriétés de ce système d’équations. Décomposition singulière [15] servira d’un principal outil à cet égard. 4.3 Les outils d’optimisation Les algorithmes génétiques sont choisis comme un outil d’optimisation. Les démarches incluent – le codage des paramètres topologiques et géométriques, – la conception des opérateurs personalisés susceptibles à la conservation de la diversité topologique, et – l’implémentation des classes C++. 4.4 La visualisation topologique et géométrique Prenant le Windows comme plateforme, C++ Visuel de Microsoft comme l’environnement de développement et les librairies OpenGL pour la visualisation. 4.5 Les évaluations et validations Lorsque tous les éléments essentiels auront être mis en place, les évaluations et validations de nos travaux seront effectuées en faisant des synthèses topologiques et géométriques pour des applications choisies. 39 5 Conclusion La réalisation des travaux proposés nous permettra de contribuer à la communauté scientifique – une méthode originale de représentation topologique des mécanisme parallèles ; – une méthode de modélisation cinématique permettant de prendre comme variables entrantes la topologie et la géométrie simultanément ; – des algorithmes génétiques personalisés permettant une synthèse topologique et géométrique automatisée des mécanismes parallèles en translation ; – un outil de visualisation cinématique des mécanismes parallèles en translation ; – des nouvelles topologies des mécanismes parallèles. 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