ATELIER METHODOLOGIQUE DE LANCEMENT
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ATELIER METHODOLOGIQUE DE LANCEMENT
ATELIER METHODOLOGIQUE DE LANCEMENT DU PROGRAMME DE RECHERCHE "TRENTE ANS DE RELEVE DE L'ETAT PROMOTEUR IMMOBILIER" (REPI) Motion de remerciements Le comité d’organisation de l’atelier de lancement du programme de recherche « Trente ans de relève de l’Etat promoteur immobilier (REPI) adresse ses sincères remerciements à ses différentes institutions de financement et de soutiens, et à tous les participants notamment : - Le Ministère français des Affaires Etrangères et Européennes (MAEE) pour son soutien au Réseau Africain de Recherche en Urbanisation (RUBAFRIQUE) à travers son Programme d’Appui à la Recherche en Réseau en Afrique (PARRAF) ; - Le Réseau Africain de Recherche en Urbanisation (RUBAFRIQUE) ; - Le Programme d’Appui à la Recherche en Réseau en Afrique (PARRAF) ; - L’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan (ENS) ; - Les Universités Félix Houphouët Boigny de Cocody, Alassane Ouattara de Bouaké et Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo; - Le Ministère d'Etat, Ministère du Plan et du Développement ; - Le Ministère délégué auprès du Premier Ministre chargé de l’Economie et des Finances (MPMEF) ; - Le Ministère de la Construction, du logement, de l'Assainissement et de l’Urbanisme; - La Société Ivoirienne de Construction et de gestion Immobilière (SICOGI) ; - Le Comité National de l’Ordre des Architectes (CNOA); - La Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) ; - La Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire (SGBCI) ; - L’Entreprise TRUST CONSULTING ; - Et la mairie de Cocody. 1 Cérémonie d’ouverture La cérémonie d’ouverture de l’atelier méthodologique de lancement du projet de recherche « Trente ans de Relève de l’Etat Promoteur Immobilier » (REPI), a eu lieu le mercredi 18 décembre 2013 à l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan (ENS) en présence des représentants de PARRAF et de RUBAFRIQUE, des Universités Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Alassane Ouattara de Bouaké et Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, de l’ENS, des professionnels de la ville et de l’habitat (Ministère de l’urbanisme, MPMEF, SICOGI, etc.) et des étudiants. Dr. KOUADIO Anne Marilyse Maitresse de cérémonie Quatre interventions y ont été faites : Le professeur KOFFI Brou Emile, Secrétaire exécutif du Laboratoire Ville Société Territoire (Labo VST) a remercié particulièrement l’ENS institution hôte de la cérémonie. Il a souhaité la bienvenue à tous les participants, et n’a pas manqué de relever l’aide apportée par PARRAF et RUBAFRIQUE à l’organisation de l’atelier. Pr. KOFFI Brou Emile Secrétaire Exécutif du Labo VST ASSAKO-ASSAKO A sa suite le professeur Réné Joly, coordonnateur de RUBAFRIQUE a insisté sur l’initiative de Labo VST qui s’inscrit dans une logique de groupe membre d’un Réseau de huit équipes dont sept du Sud et un de France, en vue de Pr. ASSAKO-ASSAKO Réné Joly Coordonnateur de RUBAFRIQUE mutualiser les recherches (car les mêmes réalités s’observent partout). Pour le Professeur YAPI-DIAHOU Alphonse, vice-président du comité scientifique du programme PARRAF, ce nouveau programme de recherche REPI de Labo VST se situe clairement à l’interface de la recherche, de la formation et de l’action en faveur de l’habitat. Ce qui atteste la mobilisation des banques, des architectes, des ministères techniques, des promoteurs immobiliers et fonciers ainsi que des collectivités locales à l’atelier. Pr. YAPI-DIAHOU Alphonse Comité Scientifique du PARRAF Il invite tous ces acteurs incontournables dans la quête du bien- 2 être des populations à saisir la main tendue de ce laboratoire afin d’établir des partenariats constructifs avec ces institutions. Enfin, le représentant du Directeur Général de l’ENS, le Professeur CISSE Alhassane a souligné l’enjeu de cette rencontre qui aborde une question importante pour la Côte d’Ivoire, celle de l’habitat et partant, de la ville. Il a invité les acteurs de l’immobilier à une collaboration ouverte avec ce jeune Labo VST. Sur ce, il a déclaré ouvert l’atelier. Pr. CISSE Alhassane Représentant le D.G de l’ENS 3 Rapport de synthèse des travaux « Trente ans de Relève de l’Etat Promoteur Immobilier » (REPI) est un projet de recherche initié par le Laboratoire Ville Société Territoire (Labo VST), et soutenu par le ministère français des Affaires Etrangères et Européennes (MAEE) dans le cadre des activités de recherche du Réseau Africain de Recherche en Urbanisation (RUBAFRIQUE). Ce Réseau de huit équipes bénéficie d’un appui du MAEE dans le cadre de son Programme d’Appui à la Recherche en Réseau en Afrique (PARRAF). Le projet REPI a démarré ses activités par un atelier méthodologique, étalé sur 5 jours, du 16 au 20 décembre 2013 à l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan. Cet atelier a enregistré la participation des représentants de PARRAF et de RUBAFRIQUE, des universités Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Alassane Ouattara de Bouaké et Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, de l’Ecole Normale Supérieure, des professionnels de la ville et de l’habitat (Ministère de l’urbanisme, MPMEF, SICOGI, BHCI, SGBCI, Comité National de l’Ordre des Architectes, mairie de Cocody, Entreprise TRUST CONSULTING…) La 1ère journée de l’atelier a été consacrée à une formation à la méthodologie de la recherche dispensée par le professeur YAPI-DIAHOU Alphonse aux étudiants en doctorat et master. La 2ème journée réservée à une excursion avait pour objectif le repérage des nouveaux fronts d’urbanisation de la ville d’Abidjan. Quatre fronts ont été visités: le front Est (CocodyBingerville : opération SYNATRESOR, SICOGI Cité Espérance), le front Nord (AboboAnyama : PK 18 Cité Concorde), le front Ouest (Yopougon : Cité Bel Air du Banco, Cité ADO) et le front Sud (Port-Bouët - Gd Bassam : Programme SCI les rosiers). (Voir la carte du circuit d’excursion au rapport de la 2ème journée). La 3ème journée consacrée aux professionnels de l’habitat a été très riche en enseignements et appréciée par tous les participants. Quatre interventions ont été faites et articulées autour de: « La production de l’habitat » exposé par M. DIAKITE Oumarou (SICOGI), « L’apport des architectes dans la production de l’habitat » animé par M. KOUPO Gnoléba (CNOA), 4 « La production et l’animation du système foncier urbain » présenté par M. KONAN Aristide (Entreprise TRUST CONSULTING) « Le financement du secteur de l’immobilier » animé par M. COULIBALY Kadogognon (BHCI). Ces différentes interventions très complémentaires ont été une plate forme de partage, de savoirs et d’expériences entre universitaires et professionnels. L’atelier a recommandé l’établissement de partenariats avec les praticiens. De ce partenariat, chaque partie pourrait bénéficier de la formation en fonction des besoins. Ici encore la question de la formation revient car elle doit être à la fois universitaire et pratique. Il faut trouver des formules relativement souples (séminaires, débats, stages…) pour discuter des mécanismes de mise en œuvre. La 4ème journée a été consacrée au programme "Trente ans de Relève de l'Etat Promoteur Immobilier" (REPI) présenté par le professeur KOFFI. Ce projet de recherche porte sur l’habitat à Abidjan. Il vise à saisir les mécanismes d’ajustement, de production et de gestion de l’habitat en cours depuis trois décennies suite au retrait de l’Etat. Après cette présentation, une séance de débats sur les outils de collectes et techniques de collecte de l'information s'est déroulée pendant environ 3h. Au terme de débats très animés, preuve des intérêts nourris par les uns et les autres, des réaménagements ont été faits. La 5ème journée a été consacrée à une conférence prononcée par le professeur ASSAKO ASSAKO, coordonnateur du Réseau Africain de Recherche en Urbanisation (Rubafrique) sur le thème : « le fait urbain en Afrique : questions toujours actuelles ». Fait à Abidjan le vendredi 20 décembre 2013 Le Rapporteur général Dr KOFFI-DIDIA ADJOBA MARTHE 5 ---------- Journée du lundi 16 décembre 2013 ---------Formation sur la méthodologie de la recherche Le lundi 16 décembre 2013 s’est tenu un séminaire méthodologique de 15h à 17h30 à la salle audiovisuelle de l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan (ENS) animé par monsieur Alphonse YAPI-DIAHOU, Géographe, professeur Titulaire des Universités. Ce séminaire a vu la participation 16 étudiants (10 doctorants et 06 masterisants) et 04 enseignants-chercheurs tous grades confondus de l’ENS, de l’IGT et de l’UAO. Cette rencontre a porté sur deux points essentiels que sont la richesse d’une équipe de recherche et l’attitude du doctorant face à la thèse. Pr. YAPI-DIAHOU Animateur principal du séminaire méthodologique 1- L’équipe de recherche : une réalité incontournable dans le domaine scientifique Concernant le premier point, le professeur YAPI-DIAHOU a tenu à montrer l’importance pour un enseignant-chercheur ou un étudiant d’appartenir à une équipe de recherche. Pour un doctorant, une équipe est doublement bénéfique en ce sens que celui-ci profite d’un encadrement scientifique et institutionnel et doit faire preuve d’une organisation personnelle rigoureuse. A cet effet, il a évoqué la dynamique collective impulsée par le groupe de recherche. Aujourd’hui, aucune recherche ne peut se faire sans qu’on ne soit en équipe car « la science, c’est l’ouverture », une ouverture enrichissante. Les membres d’une équipe de recherche deviennent des coéquipiers. Par ailleurs, au-delà de cet esprit collectif et d’ouverture qui est à développer, le doctorant doit être capable de se définir et adopter l’attitude appropriée à ce statut temporaire. 2- L’attitude du doctorant face à la thèse Il existe un préalable à ce second point développé par le professeur YAPI-DIAHOU. Ce préalable, c’est le refus d’une "thèse-carrière". En effet, une thèse est un contrat entre un étudiant et un ou plusieurs enseignants, c’est un travail d’équipe. Deux formules de thèse existent à des échelles différentes, la thèse en codirection et la thèse en cotutelle. 6 La première formule, à une échelle nationale, a lieu lorsqu’un étudiant inscrit en thèse a deux encadreurs affiliés à deux universités différentes. La seconde formule, à une échelle internationale, existe lorsque qu’un étudiant s’inscrit en thèse auprès de deux universités dans deux pays différents. Il est à préciser que ces deux universités signent une convention de cotutelle pour la réalisation effective de la thèse de l’étudiant ayant sollicité cette cotutelle. L’étudiant qui adopte l’une ou l’autre de ces formules se voit immédiatement appartenir à un groupe. Il bénéficie ainsi de deux types d’appartenance : l’appartenance à un collectif de doctorants des universités et celle de l’appartenance à un collectif de doctorants de son laboratoire car toute inscription en thèse s’accompagne d’une affiliation à un laboratoire de recherche. 2-1- L’appartenance à un laboratoire de recherche Le doctorant choisit un laboratoire qui lui sera d’un appui incontesté dans la réalisation de sa thèse. A la suite d’un choix objectif du laboratoire, le doctorant s’organise en adoptant une méthode de travail adéquate, une démarche adaptée et trouve les moyens en terme de ressources dont il aura besoin pour atteindre son objectif, c’est-à-dire terminer sa thèse en trois ans. Pour ce faire, le doctorant est exhorté à être imaginatif, inventif. Pour cela, il devra s’organiser en intégrant des groupes thématiques. Ces groupes ont recours à des méthodes de travail que sont la collecte, le partage, l’analyse, la discussion et la publication de données. A partir de la connaissance des méthodes, une démarche va permettre d’aboutir à la vie du doctorant avec son laboratoire. Cette démarche pourra se constituer de rencontres périodiques avec des enseignants et/ou les acteurs institutionnels. Ces rencontres peuvent être des séminaires, des réunions, des ateliers. Elles constituent un espace d’attraction, de capitalisation et de redistribution. Elles sont la preuve du refus du repli sur soi, d’une ouverture pour questionner nos définitions de concepts. Elles sont également l’occasion de mobiliser des ressources. Les ressources sont des expertises à mobiliser dans l’optique d’enrichir son travail de recherche. C’est une espèce de troc entre une actualisation des connaissances, des services et produits propres aux acteurs professionnels. En somme, appartenir à un laboratoire est devenue une exigence mais il ne faut pas occulter le fait que tout doctorant appartient également à une école doctorale. 7 2-2- La conduite d’une étude doctorale universitaire Les exigences ayant évolué, le doctorant face à la thèse doit être ingénieux pour maximiser toutes ses années en thèse. Il doit participer au jeu doctoral fait d’un jeu de questionnements, de réponses et de non-réponses. Sur ce point, la proposition d’un calendrier en trois étapes a été faite aux jeunes chercheurs présents. Il s’agit des étapes du démarrage, de l’avancement et de la finalisation. 2-2-1- Le démarrage : lire et trouver l’originalité de sa recherche L’étape du démarrage est nécessaire au doctorant car elle lui permet de stabiliser son sujet. La stabilisation passe par l’initiation ou la participation à des ateliers, des groupes thématiques, des journées d’étude, des séminaires, des ateliers de lecture au cours desquels des concepts, des théories ou encore de courants de pensée sont discutés dans l’objectif de les circonscrire. Les étudiants studieusement attentifs aux enseignements et conseils du Pr. YAPI-DIAHOU Comme préalable à toutes ces activités scientifiques, le doctorant devra lire pour se cultiver. A ce niveau, le professeur YAPI-DIAHOU a montré combien tout part de la réflexion. Il a donné l’exemple des plans d’ajustements structurels qui nous paraissent si concrets et qui ont pourtant leur origine dans un combat théorique entre les économistes libéralistes de l’école de Chicago et les régulationistes. Lorsque la phase de démarrage est bien menée, elle aboutit à la maîtrise des fondamentaux théoriques et à faire ressortir les originalités scientifiques et pratiques de son sujet de thèse. Cette phase de stabilisation peut durer 10 mois sur les 36 mois que compte la thèse. Cependant, plus vite elle débutera et plus vite le doctorant avancera dans ses recherches. 8 2-2-2- L’avancement : au-delà des enquêtes A cette étape, le doctorant effectue entre autres ses enquêtes et des rapports d’étape conditionnés par le dépouillement. Il fait montre d’une confiance en soi acquise à la phase précédente qui lui permet d’élaborer questionnaire et guide d’entretien pertinents pour des enquêtes précises et riches. Cette étape, c’est aussi la participation du doctorant à des colloques et le lieu de se poser des balises en termes d’agenda. Par ailleurs, il crée ainsi le débat scientifique, il construit la réflexion. En effet, en faisant de sa thèse une suite d’ateliers (articles, posters, graphiques, compte rendus de lecture) et en refusant la solitude scientifique, le doctorant apporte de la matière à discuter, à critiquer et l’étape de finalisation devient ludique. 2-2-3- La finalisation comme un jeu La finalisation, dernière étape d’une série de trois phases est un exercice de synthèse qui prend en compte les deux précédentes phases. Elle se décline également en perspectives pour permettre au doctorant de ne pas rompre avec la recherche. En définitive, nous retenons, de cette rencontre avec le professeur YAPI-DIAHOU, que l’importance de "penser et agir équipe" doit primer chez le jeune chercheur. En outre, il doit se montrer ingénieux en inventant et en nourrissant des ateliers, séminaires ou rencontres pour enrichir le débat sur des questions aussi bien théoriques que pratiques en relations étroites avec son sujet. Ainsi, le doctorant informé de tous ces rouages de la thèse doit penser la formule d’organisation la mieux adaptée pour éviter de mener une thèse-carrière. Le professeur a insisté sur l’intimité relationnelle que l’on doit développer avec son sujet qui fera qu’après la soutenance, la curiosité née de cette passion pour la recherche ne pourra s’estomper. La fin de la thèse n’est en aucun cas la fin de la réflexion. Par ailleurs, l’exigence de la production d’un article en moyenne avant la soutenance de la thèse a été rappelée. Pour ce faire, les propositions d’article des étudiants membres du Labo VST sont attendues. Ces articles auront également pour objectif la valorisation des recherches effectuées dans le cadre du programme PERISUD. Une séance d’échanges a fait suite aux propos de l’animateur. Les débats ont tourné autour de la durée de chacune phase de l’écriture de la thèse, comment appartenir à un groupe de recherche, et surtout le financement de la thèse. 9 ---------- Journée du mardi 17 décembre 2013 --------- A la découverte de la ville : une excursion riche en enseignements La deuxième journée de l’atelier a été consacrée à une excursion qui avait pour objectif le repérage des nouveaux fronts d’urbanisation de la ville d’Abidjan Pour se faire, universitaires et professionnels de l’habitat se sont tournés vers : les fronts Est (Cocody-Bingerville), Nord (Abobo-Anyama), Ouest (Yopougon) et Sud (Port-Bouët /GrandBassam). Ce travail de terrain sur les différents fronts a permis à tous les participants de constater l’ampleur de la dynamique d’urbanisation. Durant tout le circuit, le responsable de l’excursion le Dr. DIBY a dans un large exposé expliqué à tout Confortablement installés dans le car de l’ENS, membres de Labo VST et professionnels de l’habitat sont prêts pour l’excursion l’auditoire les différentes phases de la dynamique spatiale la ville d’Abidjan. 10 Etape 1 : Front Est (Cocody-Bingerville) A cette première étape, ce sont deux programmes immobiliers qui ont été visités. Il s’agit du programme immobilier "SYNATRESOR" et le Programme immobilier SICOGI "Cité Espérance". Monsieur DIAKITE Oumarou de la SICOGI a présenté ces programmes aux participants. ‐ Le Programme immobilier "SYNATRESOR" a été initié par les agents du Trésor et financé par la Pancarte indiquant le Programme immobilier "SYNATRESOR sur l’axe Cocody-Bingerville BACI. Pour l’exécution des travaux, la SICOGI a été retenue en qualité de maitre d’ouvrage délégué et promoteur immobilier à cause de son expérience et de ses exigences en termes de qualité. Les 828 logements en construction sont de moyen standing (des appartements R+3) et de haut standing (villas duplex). En plus de la viabilisation, il est prévu un groupe scolaire de 3 écoles, un centre de santé, un centre commercial. - le Programme immobilier "Cité espérance" est une opération privée réalisée par la SICOGI à l’intention d’une clientèle bien ciblée. Il comprend des logements de moyen et haut standing dont le coût varie entre 60 et 110 millions de FCFA. La première tranche de 50 logements est entièrement viabilisée et achevée. Cette cité a commencé à accueillir ses premiers habitants. Le programme privé immobilier dénommé "Cité espérance" réalisé par la SICOGI sur l’axe Cocody-Bingerville Etape 2 : Front Nord (PK 18 Abobo-Anyama) A la lisière d’Abobo et d’Anyama se développent également deux programmes immobiliers initiés par la SICOGI. Le coût d’acquisition oscille entre 20 à 25 millions de FCFA. 11 - La première tranche du programme immobilier SICOGI dénommée "Cité Concorde" comporte 88 logements de moyen standing. - La seconde tranche de ce même programme immobilier comprend quant à lui, 2 180 logements économiques et de moyen standing. La première tranche du Programme immobilier de la SICOGI dénommée "Cité Concorde "sur l’axe PK18-Anyama comporte 88 logements de moyen standing La seconde tranche du Programme immobilier de la SICOGI sur le front Nord comportant 2180 logements économiques de moyen standing en construction Etape 3 : Front Ouest (Yopougon) - Le programme immobilier "Cité ADO solutions" a été initié dans le cadre de la politique des logements sociaux du gouvernement. C’est un programme de 3 000 logements qui se situe au Nord de la zone industrielle de Yopougon. Le front Ouest (Yopougon) sur l’axe Yopougon-Abobo par la prison civile abrite les programmes immobiliers "Cité ADO solutions" et "Cité Bel Air du Banco" Le programme immobilier "Cité Bel Air du Banco" a été initié par la société cosmétique GHANDOUR dans le cadre de la diversification de ses activités économiques. Ce sont les logements économiques qui sont réalisés. Ces deux opérations du front Ouest sont caractérisées par leur situation à proximité de la zone industrielle et de la forêt du Banco. 12 Etape 4 : Front Sud-Est (littoral Port-Bouët – Grand-Bassam) La société immobilière "les Rosiers" est à son quatrième programme à la porte de la ville de Grand-Bassam. OUATTARA, Monsieur Responsable BAKARY du service technique de ladite société a entretenu les participants durant un quart d’heure sur les opérations de constructions de logements de sa structure. Selon lui, 882 logements de moyen et haut standing ont été réalisé et mis en vente. Les différentes tranches successives de logements produites sont réparties comme suit : - Première tranche : 232 logements La photo de famille réunissant les responsables de la société immobilière "les Rosiers" et la délégation avant la visite guidée sur les sites de construction - Seconde tranche : 187 logements - Troisième tranche : 214 logements - Quatrième tranche : 249 logements. En outre, Monsieur BAKARY OUATTARA a aussi expliqué le choix de Grand-Bassam pour accueillir ces programmes immobiliers. En effet, l’épuisement du foncier dans les périmètres proches d’Abidjan a conduit certaines structures publiques et privées à acquérir des terrains dans les banlieues. C’est dans ce cadre que la société "les Rosiers" a fait l’acquisition d’une réserve foncière de 200 ha sur le front Est de la ville d’Abidjan qui servent aujourd’hui à la réalisation de ces logements. Par ailleurs, il est important de signaler que tout au long de notre excursion, "les Rosiers" se sont présentés comme l’une des rares sociétés immobilières à accompagner la production de logements d’équipement de superstructure. A cet effet, "les Rosiers" ont pu ouvrir deux Une visite guidée dans la maison témoin proposés par " SCI les Rosiers" à sa clientèle écoles primaires de 06 classes chacune et une autre en finition. 13 La clientèle de ces programmes immobiliers de Bassam provient de divers horizons. Elle est composée d’anciens clients abidjanais de la commune de Cocody et essentiellement de gens de la diaspora. Une vue des logements déjà réalisés et ceux en cours de réalisation par la société immobilière "les Rosiers" sur le Front Sud-Est (littoral Port-Bouët – Grand-Bassam) En somme, cette excursion nous a permis de constater l’implication de la SICOGI qui est une structure étatique dans les programmes immobiliers aux cotés des Sociétés Civiles Immobilières. Un déjeuner en bordure de mer a été offert aux participants à la fin de l’excursion. Un déjeuner gracieusement offert par l’Equipe de VST aux différents participants de l’excursion 14 ---------- Journée du mercredi 18 décembre 2013 ---------La journée des professionnels de l’habitat : un cadre d’échange propice pour év oquer toutes les questions de l’habitat 9 Communications de la matinée Modérateur : Pr. ASSAKO ASSAKO Réné Joly Secrétaire de séance : BOHOUSSOU Séraphin Intervenants : M. DIAKITE Oumarou (SICOGI) et M. KOUPO Gnoleba (Représentant l’Ordre des Architectes) M. DIAKITE a développé son exposé en trois points : − la définition du terme de l’habitat − le processus de production de l’habitat − les pratiques Professionnels, Enseignants-chercheurs et étudiants réunis autour de la table pour débattre des différentes thématiques sur l’habitat 1- Que doit-on comprendre par habitat ? Selon M. DIAKITE, le terme habitat englobe deux éléments spécifiques que sont le logement et les équipements. En effet, le logement est assez restrictif pour définir l’habitat puisqu’il renvoie uniquement au logis (endroit où on loge, où on habite). Quant aux équipements, ils sont classés en deux catégories : les équipements de superstructures et les équipements d’infrastructures. − les équipements de superstructures concernent les équipements socio-collectifs (écoles, centre de santé…) M. DIAKITE Oumarou de la SICOGI a exposé sur la thématique : « La production de l’habitat » − les équipements d’infrastructures concernent quant à eux, tout ce qui est réseau (assainissement, eau potable, électricité...). En définitif, pour l’orateur, l’habitat est défini comme l’ensemble regroupant à la fois des logements et des équipements. 15 2- La production de l’habitat : un acte qui obéit à un processus bien défini La ville est créée par des documents de planification (schéma directeur, programme d’urbanisme…). Les documents opérationnels fondent la création de l’habitat. En la matière, le lotissement doit précéder la production de l’habitat. Le support du lotissement reste bien entendu le foncier. 3- La production de l’habitat: du cadre formel au cadre informel En Côte d’Ivoire, l’Etat s’est impliqué directement dans la création de l’habitat. Ainsi de 1960 à 1980, ce sont plus de 100 000 logements qui ont été bâtis dans le cadre formel. Après 1980, l’Etat a encouragé l’initiative privée, qui a d’ailleurs le plus produit de logements. Dans le cadre formel, l’on observe l’habitat planifié groupé (surtout à Yopougon) et individuel (à Cocody). Des structures comme la SETU ont été mises sur pied pour l’acquisition et Toutes les institutions universitaires représentées à cet lancement du programme de recherche « REPI » l’équipement des terrains urbains. Dans le cadre informel (c’est-à-dire cadre non planifié), l’on compte en majorité les quartiers de la commune d’Abobo. Or cette production informelle a pris le pas sur tout ce qui est formel. L’initiative d’aménagement de la ville revient de plus en plus aux collectivités villageoises qui sont les propriétaires coutumiers de la terre. La décision d’aménager est désormais initiée par le détenteur de droit coutumier. On estime à environ 500 à 600 ha de terrains distribués de cette façon par an à Abidjan. Ce qui pose de nombreux problèmes car l’Etat s’est affaibli et les structures privées opèrent en marge du cadre légal existant. En effet, trois types de textes réglementaires accompagnent le lotissement urbain et rural: La réglementation du lotissement administratif, 16 - La réglementation du lotissement villageois, - Un dispositif de l’Etat pour permettre à des opérateurs privés ou des acteurs privés de se substituer à lui. Aujourd’hui, le lotissement villageois est le plus réalisé à Abidjan. Il apparait donc une inadéquation étant donné qu’on ne peut prendre un type pour l’autre sans créer des difficultés. L’habitat se crée tout simplement dans l’illégalité. A la suite de M. DIAKITE, le modérateur a invité M. KOUPO à apporter sa contribution. Son intervention a porté sur « L’apport des architectes dans la production de l’habitat ». Avant d’aborder son sujet, M. KOUPO s’est demandé pourquoi des quartiers produits par l’Etat (220 logements à Adjamé, les Riviera…) n’ont pas été visités par les participants lors de l’excursion. Cela aurait permis de faire une comparaison entre ces anciens et les nouveaux fronts d’urbanisation. Après cette interrogation, il a réaffirmé tout l’intérêt qu’il porte à cet atelier en raison du fait que l’ordre des architectes apporte régulièrement sa contribution sur la question de l’habitat à travers plusieurs activités. En juillet dernier, l’ordre des architectes a réfléchi autour du thème : « Habiter autrement ». Dans sa tentative de définition de l’habitat, l’intervenant M. KOUPO Gnoléba de la CNOA a apporté sa contribution sur : « L’apport des architectes dans la production de l’habitat » a fait la distinction entre le logis qui est plus restrictif de l’habitat et qui se veut un peu plus global. Pour lui, il faut repenser l’habitat en prenant en compte non seulement tous les acteurs mais aussi la mixité sociale. Par ailleurs, la loi impose aux sociétés immobilières, la construction d’une école de 06 classes pour une tranche de 250 logements. Il s’est donc posé la question de savoir où logent par exemple les enseignants de cette école puisque cela n’est pas prévu. Parfois, ces classes ne sont pas construites. C’est d’ailleurs pour cette raison que M. KOUPO pense qu’en Côte d’Ivoire, on a plutôt des constructeurs de logements et non des promoteurs immobiliers. En outre, l’orateur a aussi abordé une autre préoccupation, celle de l’absence de recherches opérationnelles au niveau du ministère de la construction et de l’urbanisme. La chambre d’urbanisme et de l’habitat qui est la structure habilitée à mener ce genre d’actions n’a aucune assise et ne fait que des opérations ponctuelles. En plus, de ce manquement, le schéma directeur d’Abidjan approuvé en 2000 n’est pas correctement pris en compte à cause des accompagnements qui n’ont pas suivi. Tous les usagers interprètent ce plan comme bon leur semble. 17 Pour terminer, M. KOUPO a insisté sur la nécessité de créer une école d’architecture en vue d’intégrer l’aspect opérationnel à la formation. Après les deux intervenants, le modérateur a fait une contribution. Il a demandé que soit conceptualisée la définition de l’habitat. Il pense que la définition doit tenir compte de nos valeurs. Il a terminé son intervention par une question à M. KOUPO. Comment opérationnaliser et généraliser les outils de planification ? Comment peut-on connecter le ministère de la construction au Labo VST de sorte que les questions posées constituent des sujets de recherche pour les étudiants (masters Pr. ASSAKO-ASSAKO Réné Joly le modérateur a apporté sa contribution sur la thématique et thèses) de ce Labo? demandait le Pr ASSAKO-ASSAKO. En réponse à ces questions, M. KOUPO a fait remarquer qu’accompagner les étudiants ne constitue en aucun cas une difficulté. Pour preuve, il a évoqué ses expériences avec les étudiants de l’INPHB. En outre, il a relevé le manque d’ouverture de l’administration et le fait qu’elle n’admet pas très souvent les contradictions ; ce qui rend difficile la collaboration. A sa suite, 04 participants sont intervenus pour apporter soit des éléments de réponses, soit pour poser des questions aux intervenants. Il s’agit du Pr YAPI-DIAHOU, du Dr KOFFI-DIDIA, des étudiants KOUADIO Sandrine et KOUASSI Kobenan. Dr. KOFFI-DIDIA Marthe l’une des intervenants pour des explications sur les thèmes traités Globalement, les questions ont tourné autour de la production anarchique des logements et de la dégradation de l’existant. Messieurs Oumarou DIAKITE et Gnoléba KOUPO ont insisté sur le fait que l’arsenal juridique et le savoir-faire existent mais qu’il est plutôt question d’une absence de volonté de la part des pouvoirs publics. Ils ont relevé également la corruption dans l’administration comme facteur expliquant le désordre dans la production de l’habitat. Pour terminer, Messieurs DIAKITE et KOUPO ont encore insisté sur le fait qu’en Côte d’Ivoire, l’ordre dans la production de l’habitat doit nécessairement passer par une volonté 18 politique rigoureuse et des actions vigoureuses pour freiner la corruption dans l’administration. Suite aux propos des deux orateurs, le modérateur a conclu les travaux de la matinée en insistant sur le fait que presque tous les pays africains disposent de bons textes en la matière sauf que la question de la mentalité doit être résolue. Juste le temps de restauration et de convivialité avant la reprise des communications l’après-midi 19 9 Communications de l’après-midi Modérateur : KANGA Jean Jacques Secrétaire de séance : OUATTARA Awa Intervenants : M. KONAN Aristide (entreprise TRUST CONSULTING) et M. COULIBALY Kadogognon (BHCI) M. KONAN de l’entreprise TRUST CONSULTING a entretenu l’assistance sur « la production et l’animation du système foncier urbain ». Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’orateur a fait un bref historique de la question de l’habitat de 1960 à 1980. En effet, il s’est tout d’abord félicité de la politique de l’habitat initié par l’Etat après les indépendances avant d’exprimer son amertume M. KONAN Aristide de l’entreprise TRUST CONSULTING face au désengagement de celui-ci (l’Etat) au profit du secteur privé suite à la crise économique de 1980. Comment s'offrir donc un terrain et un toit après le retrait l’Etat du secteur? S’est interrogé l’orateur. Après les années 1980, de nouveaux acteurs que sont les chefs coutumiers de terre et les promoteurs immobiliers sont apparus dans l’aménagement du foncier urbain. Pour le représentant de Trust Consulting, l’apparition de ces nouveaux acteurs dans la production et l’animation du système foncier urbain répond aux besoins des populations en ressources foncières. Les villageois étant les détenteurs des droits coutumiers, ils s’impliquent de plus en plus dans la gestion du foncier. Ils sont les principaux fournisseurs de lots à l’Etat, aux sociétés privés et aux particuliers. Ainsi, les propriétaires terriens vendent une partie de leurs terre aux promoteurs qui à leur tour procèdent au lotissement et au morcellement de l’ensemble des terres avant la vente aux demandeurs. M. KANGA Jean Jacques du MPMEF modérateur cette communication Après le lotissement, les promoteurs remettent les titres fonciers aux propriétaires. Actuellement, avec l’appui de son partenaire bancaire qu’est la COOPEC, Trust Consulting peut offrir aux populations des lots dont les coûts varient entre 500 000 et 2 000 000 F CFA, 20 affirme M. KONAN. Les communes de Bingerville, Yopougon et Songon sont les sites retenus pour ce projet. Ces promoteurs ont pour cible les personnes à revenu faible qui n’ont pas véritablement de moyen financier, les employés des zones industrielles etc. Pour M. KONAN, l’acquisition d’un terrain ne représente que le début du processus. Il faut donc accompagner les acquéreurs pour la mise en valeur des lots en initiant des partenariats avec la population. Il insiste toutefois sur le rôle important que doit jouer l’Etat en aidant les populations pour l’acquisition des logements. Enfin, l’exposé de M. COULIBALY sur « le financement du secteur de l’immobilier » s’articule autour de trois axes de réflexion à savoir : 1- Présentation de la BHCI et ses produits 2- Difficultés des activités de la BHCI 3- Recommandations 1-Présentation de la BHCI et ses produits La BHCI est née en1993 mais officiellement elle est entrée en M. COULIBALY de la BHCI activité le 20 Avril 1994. Banque Universelle et banque des particuliers, la BHCI a pour objectif majeur de proposer à sa clientèle une panoplie de crédits répondant à leurs aspirations: ‐ les Prêts Personnels Ordinaires « PPO » (Prêts scolaires, Prêts d'équipements, Prêts automobiles, etc.); ‐ les Prêts Personnels Immobiliers « PPI » (De l'achat de terrain à la construction en passant par l'achèvement et la rénovation jusqu'à l'achat et au rachat d'un logement etc.). ‐ ainsi que les crédits aux entreprises (Escomptes d’effets, Crédits Spot etc.) Pour les banquiers, il existe une différence entre l’immobilier et le foncier. En effet, ils définissent le foncier comme étant tout ce qui est lié au terrain (VRD) alors que l’immobilier est tout ce qui se rattache au logement. 21 Les caractéristiques du crédit immobilier Les caractéristiques du crédit immobilier sont diverses. En effet, le montant maximum de 80% du coût du projet est fonction de la capacité de remboursement de l'emprunteur. Ce dernier doit un apport personnel de 20% au minimum du coût du projet et sans apport pour les travaux d'extension pour une durée pouvant atteindre vingt-cinq (25) ans. Le prêt doit être remboursé intégralement dans la limite de l’âge de départ à la retraite avec un remboursement par mensualités constantes à hauteur de 33% du revenu global net mensuel. 2- Difficultés liées au financement de l’immobilier et du foncier Les difficultés liées au financement de l’immobilier sont multiples parmi lesquelles, on peut citer : ‐ L’offre de logement reste largement faible par rapport à la demande ; ‐ La concentration de la demande sur le district d’Abidjan; ‐ La confusion dans la responsabilité des différents acteurs (exemple délivrance du permis de construire et des titres de propriétés); ‐ L’inadaptation des ressources des banques au financement de l’immobilier; ‐ La mauvaise répartition des avantages fiscaux (CDMH); ‐ Les conditions de mise en œuvre des programmes immobiliers (absence d’autorisation) et les difficultés rencontrées dans la réalisation des hypothèques (voie judiciaire). 3- Recommandations Pour pallier à ces difficultés, le représentant de la BHCI a donc fait plusieurs recommandations notamment : ‐ La mise en place d’un marché de refinancement hypothécaire; ‐ La mise en place d’un fond de garantie ou de soutien à l’habitat prioritaire pour encourager l’accès au crédit aux ménages à revenus irréguliers (secteur informel); ‐ La Facilitation des conditions d’obtention des titres de propriétés et de réalisation des suretés hypothécaires; ‐ Le soutien de l’Etat dans la mobilisation des ressources longues et la mise en place de crédits acquéreurs à taux bonifiés. 22 Plusieurs questions ont été posées aux intervenants à l’issue de ces communications. Les participants ont pris la parole pour apporter des compléments d’information ou soit pour poser des questions: 1- CDMH est un outil de refinancement qui refinance les crédits acquéreurs pour une durée de 10 à 20 ans avec un taux d’intérêt de 9,5%. Ce taux sera ramené à la baisse à 5,5% car il s’observe une difficulté d’accès au titre de propriété (titre foncier), au mode de financement et à l’obtention du permis de construire. Désormais, un titre de propriété est constitué d’un seul acte appelé ACD (Arrêté de Concession Définitive) et l’obtention d’un permis de construire de fait au bout de 3 mois. 2- Qu’est ce qui alimente votre banque au-delà des épargnes simples ou bien être-vous en partenariat avec des structures financières de la sous-région ? 3- Qui sont vos partenaires à l’international au niveau de la BHCI? 4- Quels sont les rapports de la BHCI avec les collectivités locales ? 5- Existe-il une politique d’aménagement local de promotion immobilière ? 6- Quelle est la l’articulation entre l’association des banquiers et l’ordre des notaires ? 7- Quels sont les éléments pris en compte pour que les lots passent de 500 000 à 2 000 000 de F CFA lorsque les pris des lots sont fixés ? 8- Quels sont les termes des accords avec les villageois pour acquérir un terrain ? 9- Que fait la BHCI pour les personnes non salariées ? 10- Y-a-t-il des problèmes entre acquéreurs et propriétaires terriens ? 11- Est-ce que les cahiers de charge sont respectés ? REPONSES ‐ Selon la BHCI tout le monde peut avoir accès à un prêt en fonction de son projet ‐ Il, faudra demander aux promoteurs immobiliers d’avoir leur plan de fixation des prix des logements ‐ L’appui de la BHCI est l’état de la Côte d’Ivoire ‐ Il existe un bon rapport de la BHCI avec les collectivités locales (exemple : projet de logements sociaux à Daloa) ‐ Le crédit promoteur peut-être prêté aux promoteurs immobiliers ou aux particuliers ‐ Il existe de bonnes relations entre la BHCI et les notaires (accord de financement, rédiger un acte avec les notaires) 23 ‐ La BHCI est effectivement associée aux logements sociaux car elle travaille déjà avec la SICOGI dans le cadre des logements sociaux (exemple : le projet de Daloa) ‐ La COOPEC finance l’entreprise de M. KONAN. L’essentiel des compléments a concerné le CDMH. Le CDMH est un outil de refinancement des crédits acquéreurs pour une durée de 10 à 20 ans avec un taux d’intérêt de 9,5%. Ce taux sera ramené à la baisse à 5,5% car l’on observe une difficulté d’accès au titre de propriété (titre foncier), au mode de financement et à l’obtention du permis de construire. Désormais, un titre de propriété est constitué d’un seul acte appelé Arrêté de Concession Définitive (ACD) et l’obtention d’un permis de construire de fait au bout de 3 mois. 24 ---------- Journée du jeudi 19 décembre 2013 ---------Présentation du programme "Trente ans de Relève de l’Etat Promoteur Immobilier" (REPI) Le professeur Emile Brou KOFFI Secrétaire Exécutif du Labo VST / Coordonnateur du programme REPI dans les propositions des orientations méthodologiques du programme de recherche « Trente ans de Relève de l’Etat Promoteur Immobilier » "REPI" a axé son intervention sur les cinq points principaux suivant : I- Contexte II- Les questions de recherches III- Les axes de la recherche IV- L’approche méthodologique V- Les produits attendus I- Contexte Avant d’entrer dans le vif du sujet, le Pr. KOFFI a contextualisé le thème principal du programme de recherche. Sur cet aspect, il a fait ressortir 03 points principaux. 1- l’Etat aménageur (1960-1980) A l’intervention massive de l’Etat dans le domaine de l’habitat urbain, succède celle des promoteurs immobiliers du secteur privé, depuis trois décennies. Partant de là, une nouvelle politique de l’habitat a vu le jour. 2- Vers une nouvelle politique de l’habitat Après les années 1980, la crise économique a réduit le rôle de l’Etat dans la production de normes techniques et de règles, et parfois en partage avec les collectivités locales. Dans le même temps prolifèrent des sociétés immobilières privées, alors que la réforme foncière adoptée à la fin des années 1990, a vu naître des comités de gestion foncière à l’échelle des ensembles villageois en périphérie des villes. 25 3- L’absence de synthèse Ici, le coordonnateur du programme a fait savoir que malgré les nombreuses études faites sur la question des villes, les évolutions des trois dernières décennies n’ont pas encore donné lieu à des travaux de synthèse permettant de cerner la question de l’habitat à l’échelle des villes ivoiriennes plus globalement, et de la métropole abidjanaise en particulier d’où le questionnement et introduction de la réflexion dans l’optique de valider l’existant ou de le corriger. Il a par ailleurs souligné que la dernière actualisation de la typologie de l’habitat, est aujourd’hui vieille de plus de trois décennies (SCET, 1978). Après la présentation du contexte, le présentateur a abordé les différentes questions de recherches. II- Les questions de recherches Celles-ci ont été abordées sous deux angles. 1-La question centrale de recherche Comment la production et la gestion de l’habitat s’ajustent aux changements de politique en cours depuis trois décennies? 2- Les questions secondaires de recherche ‐ Les ajustements permettent-ils de répondre à la demande d’habitat, par une offre de logements, d’équipements et de services correspondant à la stratification sociale et économique de la ville ? ‐ Quelles sont les conditions d’organisation et d’actions des acteurs représentés dans le jeu de la production et de la gestion de l’habitat ? Quels rapports entretiennent ces acteurs? ‐ -L’implantation des quartiers résultant des opérations foncières et immobilières obéitelle à quelque logique spatiale ? ‐ Quelle est la logique spatiale des acteurs concernés et/ou impliqués par la production de l’habitat ? Quelle est la conception de la ville et son fonctionnement : ensemble intégré ou fragmenté ? Les différentes questions de recherches mise en lumière ont contribué à faire ressortir les axes de recherche. 26 Les axes de la recherche Axe 1 : La production et l’animation du système foncier urbain. Axe 2 : La production de l’habitat Axe 3- Les équipements et services des lotissements Axe 4 : La gouvernance urbaine, un axe transversale Par ailleurs, pour une étude efficace et efficiente, une méthodologie de recherche et un chronogramme ont été proposée La méthodologie de la recherche Elle sera axée sur : 1- La recension bibliographique. 2- Les observations de terrain 3-Les enquêtes de terrain Les enquêtes de terrain prendront en compte les cibles suivantes : ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Les promoteurs opérant dans le foncier et l’immobilier Les institutions financières Les chambres consulaires Les institutions locales Le corps associatif La clientèle des promoteurs fonciers et immobiliers Chronogramme de la recherche Le programme de recherche REPI s’étendra sur une durée de 36 mois soit 03ans. Tout au long de cette étude, plusieurs résultats sont attendus. Les produits attendus 1- Un ouvrage de synthèse sur l’habitat. 2 - Des publications dans des revues scientifiques 3 - Des posters et planches photographiques 4 - Une carte de synthèse sur l’évolution de l’habitat à Abidjan. 5 - Des mémoires et thèses 27 Avant de clore son exposé, le coordonnateur a pris soins de rappeler à tous l’apport estimable des partenaires du Labo VST que sont LADYSS pour le partenariat Nord-Sud et GREVA pour celui du partenariat Sud-Sud. Suite à la présentation du programme "Trente ans d Relève de l'Etat Promoteur Immobilier" (REPI) par le Pr. KOFFI, une séance d’échange sur les outils de collectes et technique de collecte de l'information s'est déroulée pendant environ 3h. Cette séance d'échanges a débuté par deux contributions des professeurs ASSAKO-ASSAKO et YAPI-DIAHOU qui ont orienté les discussions sur l'approche méthodologique. Le professeur ASSSAKO-ASSAKO a proposé qu'on puisse avoir des objectifs plus grands. Par exemple, le Labo VST pourra faire un bilan des 30 ans de l'Etat dans la promotion immobilière en Côte d'Ivoire et en Afrique francophone et produire deux ouvrages regroupant chacun deux axes Pr. KOFFI Brou Emile (Secrétaire Exécutif du Labo VST) a présenté le programme REPI avant la séance des débats, du programme. Egalement, il a proposé à l'équipe VST de réaliser un atlas et des posters. Les posters pourront être effectués par les étudiants de master 1 pour le colloque de fin de programme. Quant au professeur YAPI-DIAHOU, il a rappelé que la question de l'habitat est importante et porteuse qu’il serait difficile de comprendre tous les contours si les universitaires se contentent de faire des bricolages et rester enfermer à l'université. Pour cerner les convergences et les singularités qui peuvent apparaître sur chaque axe, il a par ailleurs proposé que les discussions s'organisent suivant un tour de table qui permettra de débattre des différents axes et de leur méthodologie. De ces différents débats, il ressort des réaménagements au niveau des quatre axes sans oublier que la règlementation en vigueur relative à chaque axe sera revisitée. Relativement à l'axe 1 intitulé "la production et l’animation du système foncier urbain", il a été précisé que les propriétaires terriens sont acteurs de la production foncière au vu de certaines limites de l'Etat pour que chaque participant soit au même niveau d'information. Concernant l'axe 2 intitulé "la production de l’habitat", les échanges ont montré combien il est important de s'accorder sur les notions ou les termes utilisés. Par exemple, aujourd'hui, il 28 n'est plus question de parler de l'Etat et de ses structures en matière de production d'habitat mais plutôt de parler de la SICOGI qui est désormais la seule structure en la matière. Il a été retenu la nomination "d'initiatives privées individuelle et collective en lieu et place de "promoteurs individuels". Car au-delà des anciens acteurs, il faut pouvoir nommer les nouveaux intervenants. Il y a également une mise à jour des informations concernant l'habitat qui devra s'effectuer par la recension bibliographique en plus de l'observation et des enquêtes de terrain. S'agissant de l'axe 3, il a subi trois modifications essentielles portant sur l'intitulé de l'axe et sur son contenu. En effet, le lotissement n'étant pas un outil de planification, il est plutôt approprié d'utiliser le terme de quartier. Ainsi, après discussion, l'axe 3 s'intitule "les équipements et services des quartiers". Enseignants-chercheurs, professionnels de l’habitat, collectivités et Etudiants ont tous planché sur les outils de collectes et techniques de collecte pour l’exécution du programme de recherche« REPI » Aussi, des termes plus englobant ont-ils été adoptés avec l'exemple des réseaux secs (voirie, électricité, téléphone) et humides (eau et assainissement) pour saisir les équipements d’infrastructures. Les réalités concernant les points à étudier sur cet axe vont partir de la 29 description par les différents acteurs sur le terrain qui feront ensuite l'objet d'observation par les chercheurs. Au niveau de l'axe 4 intitulé "la gouvernance urbaine, axe transversal", les échanges ont porté sur notre compréhension du concept de la gouvernance et sur la question de la gouvernance urbaine. Faudrait-il parler de gouvernance urbaine ou plutôt de gouvernance des quartiers? En tenant compte des deux approches du concept de gouvernance (l'approche normative et l'approche systémique), il est question de trouver un dialogue entre ces deux approches pour mettre en exergue les liens qui peuvent exister entre la ville dans sa globalité et les quartiers dans leur gestion quotidienne. A partir de l'habitat, nous devons interroger la ville à travers toutes ses fonctions car selon M. Diakité, les quatre fonctions de la ville que sont habiter, circuler, divertir et travailler se retrouvent dans un logement. Au regard de tous ces réaménagements, preuve des intérêts nourris par les uns et les autres, il a été suggéré d'établir une liste de thèmes qui feront l'objet de projet de thèse et de mémoires de master. Cette liste sera pensée par le Labo VST, la mairie de Cocody, la SICOGI, le Conseil National de l'Ordre des Architectes (CNOA) et le Ministère de la Construction, du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme (MCLAU). 30 ---------- Journée du vendredi 20 décembre 2013 --------- Une conférence sur les faits urbains qui a tenu toutes ses promesses Thème de la conférence : Le fait urbain en Afrique : questions toujours actuelles Conférencier : Pr. ASSAKO ASSAKO René Joly Modérateur : Pr. YAPI-DIAHOU Alphonse Secrétaire de séance : Dr YASSI Gilbert Assi / GOLLY Anne Rose Durée: 10h-13h L’atelier de lancement du programme de recherche "Trente ans de Relève de l'Etat Promoteur Immobilier" (REPI) s’est achevé ce vendredi 20 décembre 2013 par une conférence prononcée par le professeur ASSAKO-ASSAKO, coordonnateur du Réseau Africain de Recherche en Urbanisation (Rubafrique). Elle a débuté par une présentation distinguée du conférencier par le professeur YAPI-DIAHOU. Au-delà de toutes les distinctions de responsabilités dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le conférencier est un homme de la Pr. ASSAKO-ASSAKO Réné Joly Conférencier recherche-action. Dans son exposé, le conférencier a abordé les points suivants : 1- La géographie des villes d’Afrique: des anciens à nous 2- Revue des questions urbaines toujours d’actualité 3- Notre approche des problèmes des villes d’Afrique 4- Et demain l’analyse de la ville africaine I- La géographie des villes d’Afrique: des anciens à nous S’agissant du premier point, le conférencier a énuméré les spécialistes des questions urbaines en Afrique depuis les années 1970: 31 - Paul PELISIER ; - Alain BEAUVILAIN ; - Pierre VENNETIER ; - André FRANCQUEVILLE ; - Milton SANTOS ; - Jean-Claude BRUNO ; - René DUMONT ; - Marie-Françoise COUREL ; - Jean-Pierre RAISON ; - Michel COQUERY ; - Jean-Louis DONGMO ; - Alphonse YAPI-DIAHOU ; - Alain DUBRESSON ; - Bernard CHARLERY DE LA - Jacques CHAMPAUD ; - Serge MORIN ; - Christian PROUL ; MASSELIERE ; - René Joly ASSAKO ASSAKO. Par cette liste, le conférencier a fait ressortir l’importance de la revue de la littérature dans toute recherche. Il a également montré que les questions investiguées n’ont pas évolué ; seules l’envergure et la nature ont changé suite aux évolutions politique, économique et sociale, mais aussi du fait d’influences internationales de plus en plus prégnantes, contraignantes et entraînantes. II- Revue des questions urbaines toujours d’actualité A la suite de cette liste, il a fait ressortir onze questions qui circonscrivent les problèmes des villes africaines : - la question de la définition de la ville et celle de la délimitation de son périmètre (des espaces entre-deux, contours d’urbanisation flous) ; - la question de la désarticulation des réseaux urbains ; - la question de l’écologie urbaine et les dégradations de l’environnement ; - la question des géorisques urbains ; - la question de la métropolisation, de la périurbanisation et du développement local ; - la question des rapports villes-campagnes ; - la question de la gouvernance des villes ; - la question de la cartographie de l’occupation du sol et maîtrise de l’aménagement urbain (suivi de l’occupation du sol). Il a fait le choix de passer en revue trois de ces questions. 32 III- Notre approche des problèmes des villes d’Afrique Cette partie de l’exposé intitulée « notre approche de quelques problèmes toujours actuels dans les villes d’Afrique » aborde deux points essentiels : la compréhension de l’anarchie urbaine ainsi que celui de la santé et de l’écologie urbaine ». Pour comprendre l’anarchie urbaine, l’auteur procède par l’analyse des mécanismes de construction de cette anarchie. Ainsi au titre de ces mécanismes, il y a le passage de la plupart de villes africaines du village à la ville par la volonté politique (décret, ordonnance, arrêté, etc.). Il y a également, la démographie qui évolue de façon géométrique pendant que l’emploi augmente de façon arithmétique. Des images de bâtiments dégradés (SOGHEFIA-Cocody) mises en exergues par le conférencier pour étayer ses propos En plus la dotation en équipements demeure aléatoire et enfin l’application de modèles urbains importés ne tenant pas compte de réalités sociologiques locales. Le cas spécifique du problème des équipements reste leur maintenance (manque d’entretien et de renouvellement). Un autre facteur est le lien très étroit entre le découpage administratif et la politique clientéliste. L’interaction de tous ces facteurs engendre la désarticulation du réseau urbain et une "bidonvilisation" de nos centres urbains, la mauvaise gestion des déchets urbains, la promiscuité urbaine et les excroissances urbaines. Par ailleurs, au niveau de la santé et de l’écologie urbaine, des dispositions favorables à la dégradation de l’environnement et à des problèmes de santé en ville sont à noter. Il s’agit de la mauvaise gestion des cours d’eau, de la proximité entre cours d’eau et habitations, du mauvais approvisionnement en eau.des ménages Pour preuve, le conférencier a cité l’exemple 33 au Cameroun de l’épidémie de choléra en 2004 qui prend son origine dans la proximité entre une porcherie et un puits servant de point d’eau consommée par les populations aux populations. IV- Et demain l’analyse de la ville africaine Le quatrième et dernier point de la conférence aborde la question de « comment demain analyse-t-on les villes africaines ? ». Comment proposer des solutions après l’analyse d’une situation difficile dans nos villes ? Pour répondre à cette préoccupation, le conférencier a choisi de donner l’exemple de l’un de ses projets du Cameroun, intitulé «l’aide à la gestion» des géorisques. A partir d’un modèle numérique de terrain, il est question de faire ressortir des zones exposées ou non en vue d’aménager des ceintures de sécurité, enfin de réaliser des aménagements protecteurs autour d’une école, d’un cours d’eau, d’un quartier. Pour aboutir à de bons résultats, il faut utiliser une approche systémique, une approche inter pluridisciplinaire, préférer une approche non fragmentée de l’espace, pouvoir définir l’unité surfacique appropriée qui est pour le conférencier la parcelle. Ce qui est intéressant c’est d’aller au-delà de sa discipline, de refuser la rigidité et de synthétiser, de créer la symbiose, chose qu’il illustre par le schéma représentant la logique culinaire. La logique dite culinaire 34 Il faut également avoir concomitamment la maîtrise du comment faire et la responsabilité politique (la décision). Il admet que des textes de lois (loi, ordonnance, décret, arrêté) régissant la gestion urbaine et des institutions existent mais leur non-application ne permet pas de corriger le désordre urbain. Ainsi le conférencier propose trois volets nécessaires au changement : - des Etats forts ; - une fiscalité opérante ; - des relations de partenariat entre monde universitaire et milieu socioprofessionnel. A la suite du professeur ASSAKO-ASSAKO, le professeur YAPI-DIAHOU, modérateur de la séance, a résumé l’exposé du conférencier en trois points. Selon lui, le conférencier a fait le tour des questions relatives à la ville et celles des outils. Il est à retenir qu’il faut aux pays africains un Etat fort et dirigiste, « des dictateurs éclairés ». De plus, au-delà du milieu académique le monde continue de fonctionner et il a besoin des universitaires et vis versa Il a réitéré ce vœu de partenariat franc entre universités et milieu professionnel prononcé par le professeur ASSAKO-ASSAKO. Concernant les outils statistiques et cartographiques, le professeur YAPI-DIAHOU a demandé aux étudiants présents d’approfondir leurs analyses. Outre les sources francophones, le modérateur a invité les étudiants à explorer les sources anglophones en vue d'une ouverture d'esprit sur les questions urbaines. Il s’est réjouit du fait que le conférencier ait commencé son exposé en faisant un état des lieux de la recherche urbaine et Le modérateur, Pr. YAPI-DIAHOU a aussi apporté son expertise sur les faits urbains en Afrique. aussi de l’établissement des relations entre les universités ivoiriennes et camerounaises. Il s'en est suivi des questions-réponses. Nous retenons l’intérêt pour les auditeurs d’avoir été présents à cette rencontre scientifique. Les questions ont concerné essentiellement la spécificité des villes africaines dans le processus de leur création et développement (par opposition aux villes du monde occidental crées sous l'impulsion de l'industrialisation), le rôle intimidant des institutions financières internationales vis-à-vis des élus locaux, l’insuffisante implémentation des résultats des recherches universitaires, la définition de la ville et de 35 l’avenir de nos campagnes face au phénomène urbain dominant et la question des mobilités dans nos villes. Les réponses à ces questions ont été apportées par le conférencier et complétées par le modérateur. Selon le professeur ASSAKO-ASSAKO, les villes africaines connaissent un fort taux de chômage car l’insertion à la vie urbaine est inconvenable à la plupart des populations migrantes. Il propose un meilleur encadrement des "petits métiers" de la part des gestionnaires des villes pour lutter contre le chômage des jeunes. Par ailleurs, les institutions financières sont dans leur logique elles cherchent à faire des bénéfices sur les prêts qu’elles octroient. Elles imposent de ce fait un certains nombres d’actions orientées vers les investissements S’agissant des élus locaux tels le maire, il n’a pas besoin d’être urbaniste. Il lui suffit cependant d’être rêveur. Il doit donc faire appel aux experts de l’urbanisme pour la réalisation de ses rêves. C’est à ce niveau que les universitaires doivent intervenir en cherchant les problèmes de la ville à résoudre. Les auditeurs pleinement satisfaits des enseignements reçus de cette conférence L’implémentation des résultats des recherches universitaires se caractérise par le partage de compétences et de responsabilité qui doit exister entre l’université, les collectivités territoriales, les services techniques déconcentrés et la société civile en vue de travailler de façon optimale. Le chercheur doit se saisir de la réalité sociale et environnementale. A titre d’exemple, les titres de mémoires qui doivent être pensés avec les acteurs précités. La recherche pour la recherche est à soutenir à condition que ses résultats soient valorisés. Selon Le conférencier a fait remarquer qu’on ne peut pas commencer à réfléchir à partir de moyens. Selon lui, la solution au désordre urbain n’est pas une question de moyens. Il préconise qu’il faut apprendre à transformer nos rêves en réalité. 36 Pour ce qui est de la définition de la ville, il a indiqué le concept polysémique de ce terme. Elle est tout un ensemble de paramètres. Entre autres paramètres nous avons, la démographie et le volet administratif. Le seuil démographique qui permet de parler de ville varie d’un pays à un autre. Au Cameroun, à partir de 200 habitants, on parle déjà de ville. Nous retenons que l’élément fondamental est le paramètre administratif, politique. Concernant la question des transports dans le fonctionnement de la ville, le conférencier a tenu à montrer avant tout que la ville, c’est plusieurs modes d’habiter qui s’interpénètrent. La ville c’est aussi circuler. La question de la mobilité est perçue à travers les différents types de transport disponibles. La conférence du jour qui marque la fin des activités programmées au titre de l’atelier de lancement du programme de recherche "REPI" a tenu le pari de réunir étudiants, enseignantschercheurs et professionnels de la ville. Chacun est reparti avec à l’idée de constituer un maillon fort de la réflexion et la mise en œuvre des solutions à apporter au désordre urbain, caractéristique majeure des villes africaines. Le modérateur a clos la séance à 13heures par des mots de remerciements. Les auditeurs réunis autour du conférencier pour la photo de famille Les enseignants-chercheurs du Labo VST pour la photo de famille avec les Professeurs ASSAKO-ASSAKO et YAPI-DIAHOU 37 Recommandations L’atelier recommande: A l’Etat de Côte D’Ivoire 1- Assoir une plus grande collaboration et ouverture des structures de l’Etat en vue de se donner les moyens d’imposer les lois et règlements à tous, étant donné qu’elles ont une grande place dans le processus d’aménagement. L’Etat doit également être un régulateur social de sorte que les logiques bancaires et financières soient revues. 2- Mettre en place un fond de garantie ou de soutien à l’habitat prioritaire pour encourager l’accès au crédit aux ménages à revenus irréguliers (secteur informel); 3- Soutenir la mobilisation des ressources longues et la mise en place de crédits acquéreurs à taux bonifiés. Aux universités 4- Intervenir et/ou coordonner les recherches sur la ville et ses problèmes en particulier. 5- Entretenir la passerelle des échanges mutuels entre universitaires et monde professionnel en vue de susciter une ouverture d’esprit et/ou des signatures de conventions avec des communes et autres structures d’intérêt ; Aux professionnels de l’habitat 6- Promouvoir le partenariat par le partage de compétences et de responsabilité entre l’université, les collectivités territoriales, les services techniques déconcentrés et la société civile en vue de travailler de façon optimale ; 7- Penser à la création d’une école d’architecture en vue d’intégrer l’aspect opérationnel à la formation ; 8- Changer les mentalités en vue de rendre applicable les « bons » textes dont disposent la plupart des pays africain en la matière ; Au Labo VST 9- Conceptualiser la définition de l’habitat : l’équipe de Labo VST et les professionnels de l’habitat devront s'accorder sur les notions ou les termes utilisés ; 10- Etablir une liste de thèmes qui feront l'objet de projet de thèses et de mémoires de master. Cette liste sera pensée par le Labo VST, la mairie de Cocody, la SICOGI, le 38 Conseil National de l'Ordre des Architectes (CNOA) et le Ministère de la Construction, du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme (MCLAU). 11- Le Labo VST devra faire un bilan des 30 ans de l'Etat dans la promotion immobilière en Côte d'Ivoire et en Afrique francophone à travers des productions scientifiques d’ouvrages, d’atlas et des posters. Les posters pourront être effectués par les étudiants de master 1 pour le colloque de fin de programme ; Aux Doctorants - Refuser de mener une "thèse-carrière", être capable de se définir et adopter l’attitude appropriée à ce statut temporaire ; - établir une intimité relationnelle avec son sujet, stabiliser son sujet par la lecture et trouver l’originalité de sa recherche (phase de démarrage) ; - Avoir l’esprit collectif et d’ouverture, penser et agir en équipe doivent primer chez le jeune chercheur ; - être imaginatif, inventif. Pour cela, il devra s’organiser en intégrant des groupes thématiques. Ces groupes ont recours à des méthodes de travail que sont la collecte, le partage, l’analyse, la discussion et la publication de données ; - faire de sa thèse une suite d’ateliers, d’articles, posters, graphiques, compte rendus de lecture (phase d’avancement) ; - finaliser sa thèse par un exercice de synthèse ludique grâce aux phases de démarrage et d’avancement menées à bien ; - après la soutenance, entretenir la curiosité née de la passion pour la recherche. Fait à Abidjan le vendredi 20 décembre 2013 L'atelier 39 LISTE DES PARTICIPANTS A L'ATELIER METHODOLOGIQUE DU PROGRAMME "REPI" N° Nom & Prénoms Structure Tél E-mail ENS 49401801 [email protected] 01 KOUADIO Anne Marilyse 02 BOHOUSSOU Séraphin IGT/UFHB 05483129 [email protected] 03 KOUAME Yao Lambert UAO 07785195 [email protected] 04 YEO Bêh UAO 08317810 [email protected] 05 SILUE Tangologo UAO 07791223 [email protected] 06 ANEY Akossoua Isabelle UAO 08884778 [email protected] 07 TONAN Amenan Sabine IGT 04119364 [email protected] 08 KONAN K. Attien Jean-Michel UAO 07117755 [email protected] 09 GOLLY Anne-Rose N’dry UAO 07627465 [email protected] 10 DIAKITE Oumarou SICOGI 08717637 [email protected] 11 Jean-Jacques KANGAH MPMEF 07779006 [email protected] 12 KOFFI-DIDIA A.M IGT 01356397 [email protected] 13 Joseph P. Assi KAUDJHIS UAO 08685459 [email protected] 14 ZUO Estelle IGT 01822944 Estellezuo83yahoo.fr 15 KOUPO Gnoléba CNOA 07243785 [email protected] 16 KOUASSI Kouassi Raymond IGT/UFHB 06993275 / [email protected] 07353026 40 17 VANGA Adja Ferdinand UPGC 05083702 / 03489160 [email protected] IGT 09046253 [email protected] PARRAF 49913522 [email protected] 18 KOHE Cécile 19 Alphonse YAPI-DIAHOU 20 ALOKO N’Guessan Jérôme IGT 44880843 [email protected] 21 YASSI Gilbert Assi ENS 07755262 [email protected] 22 OUATTARA Awa UAO 05618427 [email protected] 23 N’KOUMO Jean-Louis IGT 07777962 [email protected] 24 ADOU Yao Thimothée IGT 04303485 [email protected] 25 CISSE Alhassane ENS (CREP) 07932141 [email protected] 26 ASSAKO-ASSAKO René Joly UY1 +23794428925 [email protected] 27 KOFFI Brou Emile UAO 05928993 [email protected] 28 KOUASSI Kobénan Marc IGT 04032066 [email protected] 29 KOUADIO Sandrine IGT 05726727 [email protected] 30 KANGA Kouassi Innocent ENS 05559517 [email protected] 31 ADAYE Akoua Assunta IGT 08429547 [email protected] 32 DOUKA Anne Marcelle IGT 08100674 [email protected] 33 KISSIEDOU Vincent ENS 08728344 [email protected] 34 GRANGER Bénédicte Le Guide 07750425 [email protected] 35 KONATE Moise ENS 07611621 [email protected] 36 DJEVIE Aya Monique IGT 77223450 [email protected] 37 Aristide KONAN KONAN CONSTRUCTION 07332392 [email protected] 41 38 KANE Modibo BHCI 57264764 [email protected] 39 KADOGOGNON Allassane C. BHCI 07353003 [email protected] 40 DIBY K. Martin IGT 08488632 [email protected] 41 MONNEY Lolo Happy ENS 40309920 [email protected] 42 YAO Kouassi Aimé IGT 07420606 [email protected] 43 KOUMAN Kobénan Mairie de Cocody 07804125 [email protected] 44 CAMARA Yegnan Basile IGT 09536663 [email protected] 45 TANOH Anicet ENS 05761686 [email protected] 46 Jacob ZEBOLET A. ENS 08014292 [email protected] 47 Ahmed SANGARE CNOA 09999900 [email protected] 48 Ghislaine KOFFI SGBCI 42 COMITE D'ORGANISATION DE L'ATELIER DE LANCEMENT Président du Comité d'Organisation KOFFI Brou Emile Comité scientifique YAPI DIAHOU Alphonse ASSAKO ASSAKO René Joly KOFFI Brou Emile Comité Maitrise de cérémonie, accueil et restauration KOUADIO Anne Marilyse Comité logistique et excursion DIBI Kouakou Martin Comité de rédaction des rapports KOFFI-DIDIA Adjoba Marthe (Rapporteur général) YASSI Gilbert Assi (membre) KOUADIO Anne Marilyse (membre) DIBI Kouakou Martin (membre) Secrétariat technique YASSI Gilbert Assi (coordonnateur) GOLLY Anne Rose (membre) N'KOUMO Jean-Louis (membre) KONAN Kouakou Attien Jean Michel (membre) 43