Dossier de presse
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CAPC musée d'art contemporain Bordeaux Jim Shaw Ticker-tape Laocoon, 2008 Acrylic & oil on canvas Courtesy of artist and Galerie Praz-Delavallade, Paris I Berlin JIM SHAW. LEFT BEHIND 7 Mai - 19 Septembre 2010 Commissaire: Charlotte Laubard Pour la première fois, cette exposition rassemble 15 peintures monumentales qui ont été réalisées par l’artiste ces dix dernières années. Elles s’accompagnent de sculptures dont une sculpture géante gonflable et d’une collection, totalement inédite, rassemblée par l’artiste, d’objets chrétiens qui font appel à une iconographie apocalyptique. Communiqué : Depuis If Everybody had an Ocean. Brian Wilson, une exposition (commissaire Alex Farquharson) qui reconsidérait les différents développements de l’art depuis les années 1960 à travers le prisme de la vie et de la musique du compositeur des Beach Boys, jusqu’à à Insiders - Pratiques, usages, savoir-faire, une exposition sous forme d’enquête sur les relations entre création contemporaine et folklore aujourd’hui, le CAPC musée d’art contemporain continue sa plongée subculturelle avec l’exposition personnelle dédiée à Jim Shaw. I La peinture, le dessin, la sculpture, la vidéo, l’installation et la performance sont autant de médiums utilisés par l’artiste américain depuis la fin des années 1970 au service d’une vision foisonnante et encyclopédique. Personnalité atypique du milieu artistique californien, Jim Shaw partage avec Paul McCarthy et Mike Kelley un même désir de produire une oeuvre plastique visant à explorer le côté obscur d’une société américaine conformiste et standardisée. Jim Shaw puise son inspiration dans une culture vernaculaire en deçà des catégories établies par l’histoire de l’art : tableaux d’amateurs récupérés dans des brocantes, objets de cultes populaires, BD, musique rock, films de série B, etc. Après avoir amassé une collection de plus de quatre cent toiles de peintres du dimanche illuminés (Trift Store Paintings), d’avoir dessiné pendant plus de dix ans ses rêves (Dreams), l’artiste s’est lancé depuis 2002 dans le projet d’inventer une religion qui recycle mythes fondateurs du pays et croyances crypto-sectaires américaines. A l’occasion de son exposition à Bordeaux, l’artiste présente sa production la plus récente, soit une vingtaine de toiles monumentales accompagnées de sculptures dans la nef du musée. Sur des paysages urbains surannés d’anciens décors de théâtre, les formes peintes par l’artiste semble flotter telles des apparitions. Inspiré par la technique du cutup de Williams Burroughs, Shaw livre ici une vision de l’Amérique schizoïde, entre rêve et cauchemar. Conglomérat de moments d’une histoire personnelle et fragments d’une histoire culturelle collective, l’hétérogénéité des sources iconographiques surprend et fascine : épisodes de la vie de l’artiste, symboles iconiques de la culture américaine, références de l’histoire de l’art moderne, imageries bibliques, imagerie hollywoodienne, personnalités politiques ou médiatiques, représentations du consumérisme, visions du 11 septembre… A cela s’ajoute leur traitement stylistique tout aussi disparate mêlant différents langages visuels: abstraction moderniste, hyperréalisme cinématique, imagerie western, ou des publicités des années 1950, traitement schématique de la bande dessinée et des films hollywoodiens. Les déformations, fragmentations, ou multiplications renforcent l’impression de déliquescence, la sensation d’un monde qui ne tourne pas rond. L’aspect fondamental de la série Left Behind réside selon Jim Shaw dans « la fin du mouvement ouvrier mis à mort par le reaganisme et la globalisation, et sa réappropriation par des Born Again Christians 1induits en erreur. Il s’agit aussi des funérailles d’un capitalisme local, celui des petites villes de l’ère du New Deal , remplacé par le capitalisme-casino des années 2000 ». Fasciné par les mouvements millénaristes prêchant la fin du monde, l’artiste a collectionné depuis de nombreuses des objets exploitant l’iconographie apocalyptique. Cette collection sera présentée pour la première fois dans l’exposition du CAPC. L’exposition sera inaugurée par une performance musicale de l’artiste. Un catalogue sera publié à la suite de l’exposition, regroupant de nouveaux essais, des vues d’exposition et une abondante iconographie documentant le processus de travail de l’artiste. 1 Born Again Christians est le nom donné dans les Églises évangéliques américaines aux adeptes de la doctrine de la « régénation baptismale ». Par extension l’expression est souvent utilisée actuellement pour caractériser l’enthousiasme de nouveaux convertis à une cause ou à une croyance. II Vernissage Vendredi 7 mai 2010 à 21 heures Ouverture au public à 20h / Public opening at 8 p.m. --- Evénements Autour de l’exposition Concert Jim Shaw, Vendredi 7 mai, à 21h15 Composée autour d’improvisations vocales et instrumentales ainsi que d’airs populaires de la culture folk, la partition sera jouée par Jim Shaw et ses assistants avec des instruments/sculptures conçus spécialement. dans la nef du CAPC. Mercredi 19 mai, 19h The End is Here, visite-conférence de l'exposition Jim Shaw Par Fabrice Stroun, critique et commissaire d'exposition, Genève Mercredi 2 juin, 19h Occultisme & Esotérisme, consultation astrologique de l'exposition Jim Shaw Par Lys Reygor, artiste et écrivaine, Bordeaux Mercredi 15 septembre, 19h I Hear Voices, musique hantée dans l'exposition Jim Shaw Sonorisation proposée par Xavier Chabellard, programmateur musical, Bordeaux --Jeune public : 7 – 11 ans PARADE, workshop à partir l'exposition des toiles monumentales de Jim Shaw Par Véronique Laban, artiste 4 jours pour expérimenter des nouvelles pratiques artistiques. Du mardi 6 vendredi 9 juillet, 10h – 16h30 61 €. Sur inscription, tél. +33 (0)5 56 00 81 78/50 --Rosa B N°3 / Format Standard Présentation du nouveau numéro au public et à la presse dans le cadre d’Agora Samedi 8 mai 2010, à 11 h 30 – stand 6 / Ecole des beaux-arts, Agora, Hangar 14 Le web magazine international Rosa B – édité par le CAPC musée d’art contemporain et l’Ecole des beaux-arts de Bordeaux – Dans la continuité du colloque “Edit ! Normes, formats, supports”, organisé par l’Ecole des beaux-arts mars 2009. Ce troisième numéro « Format Standard » poursuit la réflexion sur le graphisme et son usage et sur les conséquences de l’innovation numérique. Rosab : www.rosab.net III JIM SHAW: LEFT BEHIND Maquette de l’exposition Jim Shaw, nef du CAPC, avril 2010, photo DR Liste des oeuvres (avril 2010) "Dream Object (I dreamt of an image of a yellow…,J’ai rêvé d’une image d’une cité jaune fortifiée avec un enfant jaune enfonçant son doigt dans le mur extérieur…)" 2004 Peinture acrylique sur toile 6.7 x 11.6 m Collection Josef Dalle Nogare, Bolzano ‘’The Woman in the Wilderness ( La femme dans le désert)’’, 2005 Peinture acrylique sur toile 24 x 4.6 m Collection particulière, France "Left Behind #3," 2005 Peinture acrylique sur toile 3.2 x 7.3 m Collection particulière, courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris “Landscape with Money & Corndogs”, 2005 Peinture acrylique sur toile 4.9 x 11.9 m Collection particulière, Milan “Untitled (US Presidents)” , 2006 Peinture acrylique sur toile 4.9 x 11.6 m Collection particulière, New York IV "The Miracle of Compound Interest" (Le miracle de l’ intérêt composé) 2006 9 éléments : Toile de théâtre peinte, exterieur : acrylique sur toile : 7 x 11.8 m Toile de théâtre peinte, intérieur : acrylique sur toile : 2.9 x 5.2 m Sol intérieur : dimensions variables : panneau de particules et acrylique. (2) sculptures de cristal: 208 x 45.7 x 96.5 cm : Plexiglas, bois, éclairage. Sculpture en kryptonique: 22.8 x 35.5 x 51 cm : matière plastique et lumière. (3) sculptures des nains : dimensions variables: plastique et mousse peints. Courtesy Patrick Painter Inc. Santa Monica, CA “Pollock & Lollypop”, 2007 Peinture acrylique sur toile 5.2 x 6.1 m Collection particulière "Dr. Goldfoot & His Bikini Bombs," 2007 Peinture acrylique sur toile, pieds en terre cuite 3.6 x 4.8 m Pieds de céramique droits: 29.8 x 70.5 x 27 cm Pieds de céramique gauche: 33 x 69 x 26.7 cm Courtesy The Brant Foundation, USA "Montezuma’s Revenge,"(La revanche de Montezuma) 2007 Peinture acrylique sur toile 6.1 x 11.4 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin "Mini-mall" (Supérette), 2008 Peinture acrylique sur toile 2.8 x 9.4 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin “Octopus Vacuum” (Aspirateur pieuvre) 2008 Peinture acrylique sur toile 4.89 x 7.2 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin “Ticker-tape Laocoon,” (Laocon aux rubans de téléscripteur), 2008 Peinture acrylique sur toile 7.62 x 7.44 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin Untitled (Fetus), 2009 ballon gonflable Du sol au sommet de la tête : 4,5 m Du sol au dos du foetus : 7,3 m Courtesy I.A.S., Icon Art Services, Lisbonne “D’red Dwarf, B’lack Hole” 2010 Peinture acrylique sur toile 5 x 14.8 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin V Sans titre, 2006 Peinture acrylique sur toile 4,90 x 11,90 m Collection particulière, New York “Dream Object” (‘Mural with Swimming Men’, Fresque aux nageurs) 2006 Peinture acrylique sur toile 3,66 x 1,40 cm ; 3,60 x 3,80 m Courtesy Luis Campaña Gallery, Berlin “Dream Object” (‘A later room contains murals of Dan Quayle glad handling rich white people at an art opening and now I’m Paul Drake (from ‘Perry Mason’) and a Sandy Duncan like woman gloms on to me. You’re supposed to put your portrait and recordings on a shelf and I try to fashion my self portrait out of a slice of bread, when someone tells me the Dan Quayle in the mural symbolizes me.’)" 2007 Installation, peinture acrylique sur toile et matériaux divers Panneau de gauche : 4 x 6.25 m Panneau du centre : 4 x 5 m Panneau de droite : 4 x 6.25 m Porte : 76.2 x 2.5 x 203.2 cm Etagère : 108 x 46 x 31.8 cm Objets sur l’étagère : 12 objets, peintures acrylique sur panneau, dimensions variables, encadrées Courtesy Patrick Painter Inc. Santa Monica, (CA) & Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin "Dream Object (“Mike had maxed out his warehouse space & wanted to rent out some of mine but needed special city council permission. There was a gala opening but I had to crawl up this very steep bridge to get there. We talked about having sculptures with people talking inside them that would move around a bit with red light projected on them. The sculpture/costumes were a mixture of elements from Eduardo Paolozzi’s 60s machine pieces, Jean Benoit’s performance costumes, and monster costumes by Paul Blaisdell or Effects Unlimited.)" 2007 Sculptures, costumes en matériaux divers Costume Monstre de château (Castle Monster) : 297 x 216 x 69 cm Costume Monstre de morve (Slime Monster) : Courtesy Patrick Painter Inc. Santa Monica, (CA) & Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin VI Jim Shaw LABYRINTH: I DREAMED I WAS TALLER THAN JONATHAN BOROFSKY, 2009 Vue d’installation, Printemps de Septembre, Les Abattoirs, Toulouse, France , 2009 Courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris, crédit photo Damien Aspe LABYRINTH: I DREAMED I WAS TALLER THAN JONATHAN BOROFSKY 2009 Installation d’éléments de peinture acrylique sur toile tendue sur des panneaux de contreplaqué : dimensions variables/variable dimensions : Collection particulière, courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris Production Printemps de Septembre, Toulouse 16 éléments : Zoso Wall 242,6 x 213,4 x 7cm Dickless Angel 155 x 196 x 7 cm Variation on Salvador Dali's Soft Construction with Boiled Beans (Premonition of a Civil War) 473 x 546 x 123,8 cm Variation on Jacques-Louis David's Landcape Design for 'Fête de l'Etre Suprême' (Feast of the Supreme Being) 149 x 226,7 x 7 cm Herblock's Mr. H Bomb as Vacuum cleaner 572,7 x 679,5 x 122 cm Variation on Borofsky's "Ballerina Clown" 381 x 426,7 x 130 cm Variation on Max Ernst's "The Fireside Angel" 241 x 518 x 129,5cm Louis Philippe I 77,5 x 76,2 x 31 cm VII Boss Tweed Money Bag 85 x 54,6 x 31 cm Testicle 66 x 66 x 31 cm Rich Shmoo 82,6 x 54,6 x 31 cm Jeff Fenholt 78,5 x 51 x 31 cm Paul Eluard 94,6 x 63 x 31 cm Money Bag 86 x 68,5 x 31 cm Flour Sack 90,8 x 71,8 x 31 cm The Angelus Money Bag 74,9 x 80,6 x 33 cm Jim SHAW, LABYRINTH: I DREAMED I WAS TALLER THAN JONATHAN BOROFSKY, 2009 (Louis Philippe I ), acrylic on muslin canvas stretched over plywood panels, 77,5 x 76,2 x 31 cm Private collection, Courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris/Berlin, Photo: Damien Aspe VIII Jim Shaw 5000 CHRISTIAN WORKERS WANTED, 2008 Peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 78,7 x 127 cm Courtesy Metro Pictures, Paris Photo : LeeAnn Nickel, Los Angeles “ Monster Faces Drawings“ 2008 Courtesy Patrick Painter Inc, Santa Monica Photo : LeeAnn Nickel, Los Angeles Untitled (Monster Face), 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 85 x 104,1 cm Untitled (Monster Face) 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 73,7 x 80 cm Untitled (Monster Face) 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 63 x 75,6 cm Untitled (Monster Face) 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 78 x 57,8 cm “ Spot Ad Drawings” 2008 toutes les oeuvres : Courtesy Metro Pictures, New York, Simon Lee Gallery, Londes, Galerie Praz Delavallade, Paris/Berlin HELP US REHABILITATE KOREANS 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 109,2 x 118 cm Preparing KEEN, ALERT, CHRISTIAN YOUTH 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 132 x 87,6 cm IX 5000 CHRISTIAN WORKERS WANTED 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 78,7 x 127 cm Darkest AMERICA ! 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 90 x 9,3 cm CAN YOU SOLVE THIS SCRAMBLED LETTERS PUZZLE 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 109,2 x 127 cm THAT'S the kind of marriage ours should be ! 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 101,6 x 81,3 cm FIRST HEBREW CHRISTIAN CHURCH JEWISH CHRISTIANS winning Jews to Christ 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 97,8 x 82,5 cm Handbook of Practical Aids for Witnessing to Jews 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 96,5 x 81,3 cm HELL'S BREW 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 78,7 x 99 cm HOW TO END MONEY WORRIES 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 71 x 105,4 cm NEW BATHROOM DEODORIZER 2008 delicious shelled pecans 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 71x 88,9 cm STOCKS AND BONDS 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 96,5 x 63 cm ROBES Choir and Pulpit 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 1,6 x 92,7 cm X SELL BIBLES and RELIGIOUS GIFTS 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 64,7 x 76,2 cm Courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin Charles & Feinberg Th.D., Ph.D PRESENTS PROPHETIC EVENTS 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 78,7 x 64,7 cm Peace of Mind 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 57,7 x 76,2 cm Woman Relieved of Agonizing ITCH 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 57,8 x 73,6 cm Stately spire adds beautiful call to worship 2008 peinture acrylique, encre, pastel gras sur papier, 78,7 x 48,3 cm Bannière Jim SHAW, Left Behind (Laissé pour compte) 2010 Bannière d’exposition Dissolvant sur filet 3,2 x 7 m Courtesy de l’artiste Vidéos The Hole (Le trou), 2007 Film 16mm transféré sur DVD, Bande originale composée par l’artiste, 11’5s Courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris/Berlin The Whole: A Study in Oist Integrated Movement (Le tout : une étude du mouvement intégré oïste), 2009 Vidéo HD transférée sur DVD, bande originale composée par l’artiste, 16’40s. Courtesy Simon Lee Gallery & Patrick Painter Inc., Santa Monica XI Sélection d’objets à références chrétiennes : V.T. Houteff Religious Banner: The Question of Supremacy, “The Harvest Period And The Close of Probation,” 1932 - 1944 56.5 x 70.5 cm Collection Jim Shaw, Los Angeles Photo : LeeAnn Nickel, Los Angeles Date inconnue, lin, 131 x 365.7 cm, Signé: J. Kennedy, Los Angeles Collection de Glenn Bray V.T. Houteff bannières religieuses, 1932 - 1944 17 bannières, 56.5 x 70.5 cm Collection de Jim Shaw, Los Angeles “Religious Banner: The Question of Supremacy,” date inconnue Lin, 131 x 365.7 cm Signé : J. Kennedy, Los Angeles, de la collection de Glenn Bray Basil Wolverton Apocalypse: Scorching Heat, 1953-1958 encre sur papier, 36.8 x 52 cm Courtesy Glenn Bray et The Wolverton Estate Basil Wolverton Apocalypse: Meteor Shower with Eclipse and Earthquake, 1953-1958 encre sur papier, 36.8 x 52 cm Courtesy Glenn Bray et The Wolverton Estate Basil Wolverton Apocalypse: Plague of Darkness with Boils, 1950 encre sur papier, 36.8 x 52 cm Courtesy Glenn Bray et The Wolverton Estate Basil Wolverton Apocalypse: Famine, 1953-1958 encre sur papier, 36.8 x 52 cm Courtesy Glenn Bray et The Wolverton Estate XII Basil Wolverton Apocalypse: Volcano and Waterspouts, 1953-1958 encre sur papier, 36.8 x 52 cm Courtesy Glenn Bray et The Wolverton Estate Basil Wolverton Apocalypse: Mass Grave with Bulldozer, 1953-1958 encre sur papier, 36.8 x 52 cm Courtesy Glenn Bray et The Wolverton Estate Basil Wolverton Apocalypse: Scorching Heat, 1953-1958 encre sur papier , 36.8 x 52 cm Courtesy Glenn Bray et The Wolverton Estate XIII Jim Shaw Textes --The Backdrop Paintings Les peintures sur toiles de théâtre --Spoiler Alert ! Révélations sur l’intrigue Révéler les tenants et les aboutissants d’une œuvre d’art, c’est risquer de lui couper son effet, d’éliminer le mystère, mais, tant pis, voici quand même tous les détails de la série Left Behind. Il y a quelques années déjà, Mike Kelley m’a demandé de collaborer à un ensemble de grandes bannières concernant le groupe Destroy All Monsters et la culture populaire de Detroit. À mi-chemin de ce travail, il y avait des portions plus ou moins achevées (les monuments et panoramas de villes), et d’autres à divers stades d’exécution. Certains personnages se réduisaient à des contours et lavis couleur chair. D’autres avaient déjà une précision hyperréaliste. Je me suis dit qu’un jour, il faudrait revenir à ce stade intermédiaire. J’ai plus ou moins essayé de le faire dans la peinture d’arrière-plan de Donner Party [L’Équipée de Donner, 2003], mais j’étais trop limité par les dimensions de l’installation. Puis, en 2003-2004, ma femme Marnie Weber cherchait un décor pour une scène d’un de ses films et on consulta en ligne le catalogue d’un fournisseur de décors de théâtre à Hollywood. On repère une section « soldes » où la maison liquide son vieux stock de toiles de fond usées. Pas besoin de regarder plus de deux minutes pour savoir qu’il faut en faire quelque chose. C’est leur iconographie typiquement américaine qui me plaît. Je me dis qu’à cette échelle, elle peut fonctionner comme une caricature politique. On est dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle de 2004, sur fond de guerre en Irak et de débats autour d’une évolution sociale, mise en route par Reagan et Thatcher, puis consolidée par George W. Bush, qui nous a fait passer de la mythologie du New Deal au mauvais rêve néolibéral actuel. Le titre Left Behind renvoie à la série de romans (Les Survivants de l’Apocalypse en français) qui a battu le record des ventes mondial, des fictions millénaristes sur des thèmes chrétiens ultraconservateurs. Il désigne aussi les ouvriers américains, laissés pour compte de la mondialisation, avec un syndicalisme à bout de souffle et très peu de soutien du parti démocrate. Beaucoup se sont tournés vers l’évangélisme faute d’espoir dans l’avenir. XIV Jim Shaw, Dream Object (I dreamt of an image of a yellow…,) 2004 Acrylic on muslin / peinture acrylique sur toile Private collection, Italy 1. Dream Object (“I Dreamt of an Image of a Yellow…”) Objet onirique (“J’ai vu en rêve une image de Yellow…”), 2004 C’est la première toile de fond, tirée d’un décor de ville fortifiée dorée flottant au-dessus d’un panorama urbain, où le Yellow Kid enfonce son doigt dans un trou du rempart. La ville dorée est une allusion évidente à la Nouvelle Jérusalem de l’Apocalyse de saint Jean. J’y ai ajouté tout ce que j’ai pu trouver comme motifs apocalyptiques sous forme de caricatures politiques (par un procédé de détournement surréaliste)2. Le Yellow Kid signifie à mes yeux le rôle du journalisme à sensation dans le déclenchement des guerres : la presse de William Randolph Hearst provoquant la guerre hispanoaméricaine de 1898 ; la chaîne Fox News (entre autres) applaudissant l’invasion de l’Irak. La presse de Hearst a créé le Yellow Kid pour démontrer sa capacité à imprimer en couleur, mais aussi pour gagner les faveurs du lectorat pauvre et immigré, en offrant aux habitants des quartiers défavorisés un symbole populiste sur lequel ils pouvaient se projeter. La chaîne Fox en possède un équivalent avec la série des Simpson (créée par un de mes amis), tous jaunes comme par hasard, qui est une des émissions vedettes avec « Beverly Hills 90210 » et l’anxiogène « X-Files », au cœur de l’identité de la chaîne. 2 Hawkman le justicier incarne les quatre animaux ailés (le bœuf, l’aigle, le lion et l’homme) ; il y a un ange aux quatre coins de la Terre ; des serpents dessinent un motif sur le panorama urbain en référence à l’un de mes objets oniriques ; une girafe qui chie du pétrole représente la bête à sept têtes (chacun des dirigeants du G7) et dix cornes, portant sur son dos Britney Spears en grande prostituée de Babylone ; la vache qui rit est la génisse rouge que les chrétiens ultraconservateurs élèvent pour l’offrir en sacrifice afin de pouvoir reconstruire le temple de Jérusalem censé conduire au combat final d’Harmaguédon ; un 4X4 Hummer correspond à l’une des bêtes à dents de fer qui montent de la mer ; la philosophe Ayn Rand et Ronald Reagan incarnent deux des quatre cavaliers. Il y a aussi un fœtus « cheval de Troie » antiavortement, des Volvo qui sirotent un café-crème (la voiture et la boisson emblématiques de l’élite américaine de gauche), un porte-conteneurs en train de couler, un billet de banque américain, le père de la bombe H (Edward Teller) qui joue au poker et d’autres choses qu’on ne voit pas sur la photocopie. La ville ressemble à Rochester, dans l’État de New York, avec quelques personnages ajoutés pour le décalage d’échelle et une allusion à l’une des aquarelles les plus énigmatiques de mon grand-père, qui représente une femme de dos dans une rue de Rochester. XV Jim Shaw, Left Behind #3, 2005, Acrylique sur toile, 3.2 x 7.3 m Coll. particulière., Courtesy galerie G-P. & N. Vallois, Paris(c) photo DR 2. Left Behind #3, 2005 Cette fresque est peinte sur un décor de stade de football américain des années 1920. Elle prend son origine dans une vieille blague polonaise des années 1960. À l’époque, c’était permis de faire des blagues sur les Polonais. « Devinette : - Pourquoi les Polonais enterrent-ils leurs morts avec les fesses en l’air ? - Pour qu’ils puissent tenir leur vélo entre les dents. » L’absurdité de cette blague bête et méchante continue à me trotter dans la tête alors que j’ai oublié toutes les autres. Le stade de foot évoque le Giant Stadium de New York où – selon une légende - le cadavre Jimmy Hoffa serait coulé dans le béton. Hoffa, président du syndicat des camionneurs, issu des minorités et parrain de la Mafia, totalement corrompu, fournit un bon point de départ pour une réflexion sur la mort du mouvement ouvrier américain. Les noms sur les tombes désignent presque tous des intellectuels de la communauté polonaise immigrée, impliqués dans la transmission des aides financières de la CIA à Solidarność avec la complicité du pape Karol Wojtyla, qui a permis d’ouvrir une première brèche dans le bloc communiste et de réduire d’autant la « menace » communiste, principale cause des « concessions » du patronat américain aux syndicats ouvriers. Les bijoux qui ornent les vélos proviennent d’une bande dessinée anglaise des années 1920. Dans la dernière scène, l’acteur du muet Ben Turpin affiche sa réussite en roulant sur des vélos et des scooters rehaussés de pierres précieuses - la plus belle image de triomphe à mon avis. 3. Left Behind #2, 2005 Le décor de décharge publique où j’ai ajouté une villa hantée ne figure pas dans l’exposition du CAPC. Une file de piquets de greve fantômatiques peints sur un grand voile noir à l’avant du décor illustre de manière flagrante la mort du mouvement ouvrier. J’espère pouvoir présenter à l’exposition une version plus petite du voile noir sous forme de dessin. XVI Jim SHAW The Woman in the Wilderness( La femme dans le désert), 2005 Acrylique sur toile 24 x 4.6 m, coll. particulière, France Courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin 4. The Woman in the Wilderness La Femme dans le désert, 2005 Le titre désigne un personnage de l’Apocalypse. La femme qui va mettre au monde un enfant innocent s’enfuit dans le désert pour échapper au dragon rouge à cent têtes. La première communauté religieuse utopique aux États-Unis, fondée près de Philadelphie, s’appelait aussi Woman in Wilderness. Sur un grand décor de marécage, j’ai ajouté un personnage central tiré d’une publicité des années 1950 pour des matelas, où l’on voit une femme qui dort sur un lit porté par des colosses à gros biceps. Ses rêves apparaissent dans des bulles de bande dessinée contenant divers fantasmes d’apocalypse. Les motifs proviennent de ce que j’appelle le surréalisme américain : les images détournées par les agences de pub, les films d’aventure et le cinéma d’épouvante, cibles privilégiées des satires du magazine Mad dans ma jeunesse. Je les ai tous greffés sur l’iconographie archétypale de l’Apocalypse qui sous-tend en grande partie la paranoïa de la droite chrétienne. La femme est portée par trois Monsieur Muscle inspirés de l’acolyte africain de Mandrake, celui qui porte un maillot une pièce asymétrique en imprimé léopard et qui fantasme toutes sortes d’attaques. Les robots commandés par le géant Ben Laden investissent Manhattan pendant qu’une gigantesque main gantée, tirée d’une publicité des années 1950 pour une marque de gin, jaillit du trottoir. King Kong mate Fay Wray assise sur un canapé en gorille empaillé. Le Géant vert des boîtes de maïs devient l’ange de l’Apocalypse, un pied en feu sur la mer et l’autre sur la terre, déversant sa coupe de fléaux. Le chevalier blanc Ajax pointant sa lance vers un combiné lave-linge /sèche-linge envoie ici une tornade blanche de détergent dans une rue de banlieue. Des voitures et des avions accidentés qui emplissent une ville indéterminée (d’après une image du « ravissement au ciel » largement diffusée par les films catastrophes des années 1970). Des mains géantes provenant des publicités pour les assurances Allstate et pour une marque de pneus antidérapants apportent une aide menaçante des deux côtés. Pendant une campagne de publicité pour des biscuits salés, en 2004, j’ai eu la vision d’un XVII présentoir Schreck où était écrit Corporate Evil (Les entreprises du Mal). J’y ai ajouté une apparence de diable rouge, une sorcière bien-aimée qui fait ses courses et le Superman du magazine Mad et d’autres motifs trop petits pour être visibles sur les photos. Dans un bordel tapageur des années 1960, la grande prostituée de Babylone subit les assauts de la bête à sept têtes et dix cornes sous le regard d’un antéchrist nazi habillé comme dans les pages des magazines sadomaso des années 1960. Au premier plan, des femmes sous le casque chromé du coiffeur revisitent un dessin de Dave Berg illustrant le fantasme masculin d’utiliser un bombardier F-111 pour chasser les femmes de la boutique du barbier, bastion mâle par excellence : c’est une des multiples allusions au gigantesque tableau-environnemment de James Rosenquist, F-111, auquel ces fresques doivent beaucoup. La femme dans le désert en soutien-gorge Maidenform comme dans la publicité « J’ai rêvé d’être…dans mon Maidenform » souvent parodiée. Quelques photos d’Abou Ghraïb présentées comme des couvertures de revues de charme des années 1960. L’affiche montrant l’assassin récidiviste Willie Horton utilisée pendant la campagne présidentielle de George Bush en 1988, parfait exemple d’iconographie surréaliste récupérée à des fins réactionnaires, où sont ajoutés le bagnard masqué Hamburglar, personnification du crime dans les campagnes de publicité McDonald, et l’instrument d’où provient le son du cor qui retentit dans le songe de Nabuchodonor relaté par le prophète Daniel. Une pieuvre se faufile dans le « Mané Thécel Pharès » inscrit sur le mur du festin de Balthasar peint par Rembrandt - un grand classique des caricatures du XIXe siècle réinterprété ici dans le style des dessins des années 1960. Là encore, il y a peut-être beaucoup de motifs que j’ai oubliés ou que je ne vois pas sur les photos trop minuscules par rapport au format monumental des fresques. Une autre coupe de fléaux colore la mer en rouge sang autour d’un combat de soldats américains contre des serpents-spaghettis dans une version bas de gamme du Laocoon et de l’Apocalypse, avec un nouveau clin d’œil à F-111. Jim Shaw Landscape with Money & Corndogs, 2005, Acrylique sur toile, 4.9 x 11.9 m Collection particulière. Italie (c) photo DR 5. Landscape with Money & Corndogs Paysage avec argent et beignets de saucisses, 2005 Les fresques 5, 6 et 7 forment un triptyque peint sur trois décors de rues de banlieue. Sur le premier décor, j’ai peint un billet de banque américain finement détaillé, recouvert de trois images d’un beignet de saucisse que ma fille affirmait avoir mangé, alors qu’elle XVIII l’avait à peine entamé. L’objet avait pris un étrange aspect totémique et semblait fournir un bon symbole de nos gaspillages. Jim Shaw, Untitled (US Presidents), 2006, Acrylique sur toile, 4.9 x 11.6 m Collection particulière, NY (c) photo DR 6. Untitled (US Presidents) Sans titre (Les Présidents des États-Unis), 2006 La deuxième fresque du triptyque représente un drapeau américain dont les étoiles sont remplacées par les têtes des présidents (jusqu’à la date de 2006). Des serpents ratiers rouges remplacent les rayures. Derrière, il y a un beignet à la confiture transparent, le tout sur une autre rue typique de banlieue. Jim Shaw, Pollock & Lollypop, 2007 Acrylique sur toile, 5.2 x 6.1 m Collection aprticulière, France (c) photo DR XIX 7. Pollock & Lollypop Pollock et les sucettes, 2007 Pour le troisième décor de rue de banlieue, de format plus carré, je voulais trouver un bon symbole de la religion qui est l’un des trois piliers du système américain, avec la finance et le drapeau. Finalement, j’ai pensé que le concept de « nature » de Jackson Pollock transcrivait assez bien visuellement l’ineffable, accompagné de sucettes enveloppées dans du plastique représentant l’inévitable consumérisme. Elles forment un bataillon de cavalerie qui surgit au sommet de la colline, mais n’en sont pas moins des suckers (des crédules). Jim Shaw, Untitled, 2006, Acrylique sur toile, 4.9 x 11.8 m Collection particulière, NY 8. Untitled Sans titre, 2006 Les hommes d’affaires-zombies descendent d’un train bizarrement arrêté en plein désert. Le conducteur coiffé d’une chéchia et le nom Fuzzies Overniter figuraient déjà dans le décor de théâtre original qui a peut-être servi pour des sketchs à un congrès annuel des Shriners. Les Shriners sont des francs-maçons pseudo-islamiques assez spéciaux, qui aiment boire et s’amuser. En plus des morts-vivants, j’ai ajouté une rangée de fanions comme on en voit dans les parcs de voitures d’occasions, portant une inscription en lettres cunéiformes : « Le travail rend libre. » Je me suis dit que si je devais maquiller en zombies une équipe de mannequins, autant réaliser le film d’horreur oïste style années 1960 auquel je pense depuis quelque temps, intitulé The Hole. XX Jim Shaw The Miracle of Compound Interest, 2006 Acrylique sur toile et installation, matériaux divers, dimansions variables Courtesy de Patrick Painter Inc., Santa Monica Photo: Fredrik Nilsen, Los Angeles 9. The Miracle of the Compound Interest Le Miracle des intérêts composés, 2006 Cette fresque s’inspire des hypothèses formulées dans certains livres de théories de la conspiration élaborés à partir des « traductions » de tablettes cunéiformes babyloniennes publiées par Zecharia Sitchin. Ces livres lient la création du récit de la Genèse à une vaste conspiration fomentée par des extraterrestres apparemment immortels venus de Nibiru, la mystérieuse planète X, ou 12e planète, qui reste invisible de la Terre pendant presque toute la durée de sa trajectoire de 3600 ans sur une orbite elliptique autour du Soleil. Les Nibiriens ont utilisé des techniques de recombinaison d’ADN pour créer des singes hybrides qui travaillaient comme esclaves dans les mines d’or et autres gisements voilà quatre mille ans, puis ils ont créé Adam et Ève. Les nibiriens ne sont autres que les Nephilim issus de leur propre descendance, partis ailleurs lorsque le Déluge a tout détruit sauf l’arche de Noé, et ils gouvernent nos actes, ainsi que les lignées royales qui détiennent le pouvoir grâce à la supériorité héréditaire que leur assure leur ADN extraterrestre : des idées que l’on retrouve dans le Da Vinci Code. Tout serait donc de la faute des monarques, des serpents protéiformes, des Rothschild, des franc-maçons, etc., liés dans une méga-conspiration qui leur garantit des pouvoirs d’oppression apparemment surhumains et donc une supériorité inconsciente, un droit divin sur les choses. Le décor de théâtre sur lequel j’ai peint représentait une station-service dans une petite ville de montagne. J’ai ajouté divers symboles maçonniques, deux effets d’arc-en-ciel sur des flaques d’essence, et le personnage sourdmuet du film noir La Griffe du passé qui fait un geste maçonnique. Dans le film, l’ancien détective privé reconverti en pompiste incarné par Robert Mitchum assène à un joueur professionnel complètement crétin un petit discours sur le système capitaliste à l’ancienne. Ces évocations signifient évoquent assez bien, je trouve, le remplacemente de la mythologie du New Deal par le capitalisme néolibéral de l’ère Reagan où tout se jouait sur un coup de dés, où le Loto servait à récolter de l’argent à la place des impôts, et où la plus haute autorité intellectuelle était un flambeur (William J. Bennett). Sur la toile d’araignée rouge, les noms associés aux différentes lignes concentriques désignent Adam et Eve, Noé, Abraham, David, Jésus et Marie-Madeleine, les Mérovingiens, le Prieuré de Sion, Jean Cocteau, etc. Derrière la porte, il y a une salle maçonnique rituelle, à sol en damier et tentures de velours bleu, fermée au fond par un XXI décor figurant l’Enfer. Elle devient une parodie de crèche où les gnomes de Zurich (sobriquet utilisé pour nommer les banquiers suisses) s’agenouillent devant un symbole « $ » en kryptonite flamboyante flanqué de quartz étincelants. L’archétype naincavernes-diamants façon Blanche-Neige se mélange avec des allusions à Richard Wagner et à la dimension antisémite de la théorie de la conspiration qui associe les banquiers au complot juif mondial et à la franc-maçonnerie. En peignant cette fresque, je me suis aperçu qu’elle pouvait faire penser à la Loge blanche dans la série Twin Peaks de David Lynch, mais, en fait, je crois qu’on a simplement voulu évoquer tous les deux l’espace rituel maçonnique. Jim Shaw Ticker-tape Laocoon, 2008 (details) Acrylique et huile ur toile, 7.62 x 7.44 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin 10. Ticker-Tape Laocoon Le Laocoon à rubans de téléscripteur, 2008 Cette fresque est peinte sur un décor de devanture de magasin en perspective. Des hommes et des femmes prennent des poses qui imitent la statue du Laocoon en la démultipliant. Leurs costumes sont tous anachroniques et, au lieu des serpents, les rubans perforés crachés par un antique télescripteur s’enroulent autour d’eux comme autant de symboles des heures glorieuses de Wall Street. Ils ont les pieds en l’air et leurs visages découpés laissent des trous où l’on peut passer la tête pour poser comme sur les stands de photographes dans les foires. Des substances sirupeuses tièdes émanent des trous et s’écoulent vers le haut. XXII Jim Shaw, Dr Goldfoot & his Bikini Bombs, 2007, collection Peter Brant, NY photo DR 11. Dr. Goldfoot & His Bikini Bombs, 2007 Dans cette fresque, mon autoportrait déchiré en morceaux flotte sur trois strates superposées. La première représente un paysage qui correspond plus ou moins à l’arrière-plan de Étant donnés 1) la chute d’eau 2) le gaz d’éclairage de Marcel Duchamp. Une fille en bikini est peinte par-dessus. Et sur le tout, j’ai ajouté un portrait de Vincent Price tiré de l’affiche pour Le Masque de la Mort rouge, où son visage se compose d’un tas de corps souffrants imbriqués les uns dans les autres. J’ai séparé tous les éléments constitutifs. Devant la peinture, deux gigantesques pieds en argile additionnés de fer renvoient à l’interprétation du songe de Nabuchodonosor qui est donnée dans le Livre de Daniel. La fresque fait intervenir deux sources d’inspiration différentes. La première est la thèse défendue dans le livre de Steve Hodel, affirmant que le véritable assassin de la starlette Dahlia noir était un chirurgien brillant, figure du Tout-Hollywood, qui avait disposé le cadavre de manière à imiter une photographie de son ami Man Ray pour la revue Minotaure, et que Étant donnés de Duchamp pourrait être une allusion codée à ce meurtre. De plus, le chirurgien connaissait bien Vincent Price. Un autre livre intitulé Exquisite Corpse [Cadavre exquis] reprend cette thèse sous l’angle de l’histoire de l’art. Ses auteurs établissent un rapprochement entre l’assassinat de Dahlia noir et l’attirance des surréalistes pour les corps découpés et l’amour fou, ce qui m’a incité à m’interroger sur ma prédilection personnelle pour le thème du corps en fragments et sur le sentiment de culpabilité que j’éprouve à ce sujet. Le reste de l’exposition où était montrée cette toile dans ma galerie de New York présentait principalement des sculptures et des peintures en forme d’organes corporels. C’était l’époque où mon nom était systématiquement associé à l’image du corps déchiré, devenue ma marque de fabrique si l’on peut dire. Dans l’exposition de New York, j’avais placé en face de cette fresque un autoportrait dessiné où les morceaux de mon corps déchiré reproduisent la configuration du cadavre de Dahlia noir, sur un fond de lignes tracées à l’aérographe. La deuxième source d’inspiration est un article que j’avais lu dans ma jeunesse. Le journaliste interviewait le directeur d’American International Pictures (AIP), une maison de production spécialisée dans les histoires de monstres et les films à petit budget destinés aux adolescents. À un moment, le directeur a une idée de titre, Dr. Goldfoot and His Bikini Bombs. Il se tourne vers son assistant et déclare : « Quel bon XXIII titre ! Faisons ce film. » Pendant toutes mes années de vaches maigres, cette anecdote m’a aidé à tenir bon en me disant que, pour un artiste, ce n’était pas plus mal d’être dans la dèche. Quand on n’a pas les moyens de réaliser sur un coup de tête n’importe quelle idée bancale, cela laisse le temps de la réflexion. Le succès venant, je me suis retrouvé dans une situation analogue à celle du directeur de l’AIP, compliquée par l’obligation de produire. D’où le titre et la convergence des deux sources d’inspiration. Jim Shaw Montezuma’s Revenge, 2007, Acrylique sur toile, 6.1 x 11.4 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin 12. Montezuma Revenge La Revanche de Montezuma, 2007 Lors d’un voyage au Mexique, j’ai lu des articles sur le calendrier maya, sur l’avènement d’une ère nouvelle censé survenir en 2012 et sur les diverses drogues indigènes contenant de la diméthyltryptamine (DMT). Au retour, j’ai mangé quelque chose à l’aéroport qui m’a donné une horrible tourista, ou « revanche de Montezuma ». Une de mes assistantes avait rêvé d’une œuvre réunissant des portraits de tous ses collègues insérés dans des bulles en forme d’amibes. J’avais un décor de théâtre qui représentait un quartier glauque de San Antonio, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. J’ai mis toutes ces choses dans la fresque qui est dédiée aux fantasmes d’apocalypse non chrétiens. Vingt arcs placés autour d’un trou forment un sphincter géant inséré dans une amibe rose. J’ai ajouté plusieurs motifs apocalyptiques sous forme de signalétique. Chacun des arcs contient une série d’images correspondant à différents scénarios de fin du monde, dans des tons brun et or qui soulignent l’aspect fécal. Il y a notamment des glyphes mayas figurant les dieux ou les mois du calendrier, des plantes hallucinogènes susceptibles de provoquer une apocalypse personnelle, des images de demi-dieux rencontrés dans les états de conscience modifiés. Il y a aussi des chefs de sectes millénaristes, imposteurs malfaisants et ennemis jurés des États-Unis, des modèles scientifiques de fin du monde, le Ragnarok de Jack Kirby, quelques dates de fin du monde annoncées au fil des siècles et, pour faire bonne mesure, des horloges numériques indiquant les passages de la Bible relatifs à l’Armageddon. XXIV 13. Maersk Mural La Fresque de Maersk, 2006 Cette fresque ne figure pas dans l’exposition. Elle est exécutée sur un décor d’orangeraie où j’ai introduit au premier plan un stand de vente de fruits en bord de route qui indique l’échelle de la représentation et évoque le capitalisme à l’ancienne. Sur cet arrière-plan, j’ai peint un porte-conteneurs transparent chargé de marchandises expédiées de Chine vers la Californie, grande productrice d’oranges autrefois. La caricature ajoutée pardessus représente un explorateur anglais qui a mis sur le feu une marmite cannibale et demande : « Je vous offre un thé ? » Cette fresque parle du renversement de situation qui se produit en ce moment dans notre Occident accro aux produits bon marché venus de Chine et d’ailleurs. C’est la seule chose qui met encore un peu de confort dans l’existence de nos ouvriers laissés sur le carreau par suite des délocalisations. J’y vois un étrange retournement de la solution adoptée par l’Angleterre coloniale pour éponger son déficit commercial avec l’Inde, à savoir importer l’opium de Chine, quitte à déclencher les guerres de l’opium. (Pour la petite histoire, le propriétaire actuel de cette œuvre, qui n’a pas souhaité la prêter pour l’exposition, est le directeur de la société de transport maritime mentionnée dans la fresque, et il l’a trouvée à la foire internationale d’art contemporain de Shanghai.) Jim Shaw Octopus Vacuum, 2008, Acrylique sur toile, 4.89 x 7.2 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin 14. Octopus Vacuum L’Aspirateur pieuvre, 2008 Les œuvres 14, 15 et 16 sont créées spécialement pour le CAPC. Au départ, je devais mettre en scène et interpréter un opéra rock-prog oïste (avec l’aide de Dani Tull entre autres). J’ai toujours aimé essayer de faire des choses qui sortent de mon domaine, et le rock progressif n’est vraiment pas ma spécialité. Avec la crise économique et ses répercussions sur le marché de l’art, j’ai dû renoncer à autofinancer les cinq ou six décors de scène gigantesques qui devaient illustrer les pochettes d’albums, ainsi que le long travail de composition, enregistrement et mixage. L’idée m’est venue en pensant à la XXV genèse du double album des Yes Tales from Topographic Oceans (1973). Le chanteur a lu pour la première fois un texte des Védas et, d’un seul coup, il a tiré de ces écrits religieux indiens à peine compréhensibles la matière d’un double album halluciné, dans une démarche créative comme je les aime. À part les inconditionnels, tout le monde a trouvé cet album complètement raté. Les autres membres du groupe y avaient très peu participé. Il contenait certains des morceaux les plus déjantés des Yes et quelques vrais bides. Mon album aussi devait être double. Les faces A et B évoquaient la préhistoire des Oïstes, période où l’ego s’introduit dans leur civilisation primitive idyllique et où l’excès de gravité provoque des destructions. Les faces C et D allaient du présent oïste à un avenir où l’excès de légèreté et l’absence de centre mènent à la dispersion et à l’anéantissement. Le décor de jardin public, avec ses danseuses de music-hall des années 1890, se fait avaler par un aspirateur à huit tentacules sur lequel planent des moutaches à l’ancienne. Dans d’autres fresques de cette série, il y aura encore des motifs flottants, des chignons choucroutes, des appareils ménagers, des trous, etc. Jim Shaw Etude pour D’red Dwarf, B’lack Hole, 2010, Gouache & encre sur papier, (30.5 x 73.6 cm) Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin Photo: LeeAnn Nickel, Los Angeles 15. “D’red Dwarf, B’lack Hole” 2010 Cette image composée pour la pochette d’un album rock-prog à venir est truffée d’emprunts aux dessins de Roger Dean. Elle s’inspire de celle de Tales from Topographic Oceans. Le banian est une version oïste de l’arbre de vie, qui échappe aux lois du réel et de la pesanteur, le haut devenant le bas. La pyramide maçonnique du billet de un dollar se retrouve au centre d’une spirale de voies ferrées à huit branches. Ce motif représente le monstre du capitalisme monopolistique tel que l’envisageait le XIXe siècle, où le chemin de fer a joué le même rôle que nos titrisations de créances hypothécaires. La pieuvre tête en bas inverse le symbole oïste de l’emprise matérialiste. Ici, elle symbolise le voyage dans le temps ou le retournement. XXVI 15A. Untitled (Fetus) Sans titre (Fœtus), 2009 C’est un accessoire de scène gonflable conçu pour être placé au-dessus des artistes pendant la représentation de l’opéra. Au départ, j’avais pensé faire voler un objet imprévu au-dessus des spectateurs dans un espace d’exposition très haut de plafond, telle une présence invisible. Jim Shaw Mini-mall, 2008, Acrylique sur toile, 2.8 x 9.4 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin 16. Mini-mall, 2006 Cette fresque est née d’un projet de décor pour une version oïste réactualisée de Sesame Street. L’action se situe à présent dans le nouvel espace de pauvreté, la galerie marchande de banlieue ruinée et déglinguée. C’est une toile de fond pour l’opéra rockprog. Jim Shaw, Dream Object (Mural with Swimming Men), 2006, coll. L. Campana, Berlin (c) photo B. Kirpotin- 17. Dream Object (Mural with Swimming Men) Objet onirique (Fresque aux nageurs), 2006 XXVII Des hommes obèses qui ont des yeux au bout de leurs grands pénis font de la natation. J’ai rêvé que cette fresque ornait un mur de banque. Les nageurs obèses étaient sans doute de riches banquiers. Jim Shaw Slime Monster costume, 2007 courtesy P. Painter Inc, Santa Monica, CA & Galerie Praz Delavallade, Paris / Berlin (c) photo DR- 18. Dream Object (“A Later Room Contains…”) Objet onirique, 2007 Deux rêves se mélangent dans cette installation associant trois toiles latérales et des costumes de monstres. La fresque illustre un rêve où j’étais Paul Drake, le détective privé dans la série Perry Mason. Je traversais une autoroute dangereuse pour aller au Museum of Tolerance de Los Angeles en compagnie d’une très belle femme. À l’intérieur, une fresque produisait un effet d’aplatissement des murs latéraux en jouant sur la perspective. Des autoportraits réalisés par les visiteurs garnissaient une étagère. J’ai confectionné le mien avec du pain. Devant une vue de vernissage d’exposition, le viceprésident Dan Quayle est représenté en train d’accueillir les invités. Quelqu’un me dit en désignant Dan Quayle : « Vous savez bien c’est vous. » Les autres peintures prennent aussi leur origine dans des rêves et ne semblent se justifier qu’à l’intérieur de l’installation. Les costumes sont ceux que je porte dans un autre rêve, pour assister à un vernissage et bavarder avec les invités. Ils s’inspirent d’un mélange entre les sculpturesrobots d’Eduardo Paolozzi et les costumes de scène surréalistes dessinés par Jean Benoît, auxquels s’ajoutent des emprunts à un costume mémorable dans la série Au-delà du réel. XXVIII Jim Shaw LABYRINTH: I DREAMED I WAS TALLER THAN JONATHAN BOROFSKY, 2009 Vue d’installation, Printemps de Septembre, Les Abattoirs, Toulouse, France , 2009 Courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris, crédit photo Damien Aspe Labyrinth J’ai rêvé que j’étais plus grand que Jonathan Borofsky, 2009 Texte de Jim Shaw Ma première réaction – à quel titre devrais-je être autorisé à placer mon œuvre devant celle de Picasso ou à commenter cette dernière? Vu l’échelle, je rapprocherais plutôt toutes mes toiles monumentales de bandes dessinées politiques, d’autant qu’elles coïncident aussi avec une période de l’histoire durant laquelle les événements politiques ont redonné à l’art politique une sensibilité extrême, comme ce fut le cas dans les années 60 avec le Vietnam et la Nouvelle Gauche et, dans les années 30, avec la Dépression et la Guerre Civile Espagnole, excepté que cette période autour du Communisme n’était pas vraiment une option viable. A la fin des années 70, nous avons rencontré Borofsky et son œuvre d’étudiants sur les murs de Calarts et l’effort de groupe et le temps passé ont fait paraître l’œuvre naïve et démodée. Cependant, depuis lors j’admire beaucoup Borofski et je suis influencé par une grande partie de son œuvre et, devant l’authenticité des peintures murales de son groupe, nous nous sentons tout petits. Avec le recul, j’en suis venu, vers les années 2000, à me retrouver dans un grand nombre de ces mêmes endroits, quoiqu’en plus triste et plus ironique. Je me suis également rendu compte que le succès de mes œuvres réalisées à partir de mes rêves (et en les dessinant et les décrivant) devait beaucoup à l’œuvre de Borofsky et à ce qu’il a fait pour les surréalistes, et le monde de l’art se plaît à prétendre que son passé n’existe pas dans la parade infinie des visages frais. C’est ainsi que j’ai débuté. Ensuite, j’ai commencé à faire des recherches et chaque fraction de cette recherche conduisait vers quelque chose de plus mystérieux, une voie s’ouvrant parfois à partir d’une recherche au hasard sur Google (utilisation par Picasso d’une figure de la carte de tarot représentant le soleil), contredite par des sources historiques plus vénérables (la même figure est le signe d’une solidarité de masse). Je pense que la voie suivie par Picasso est contradictoire –un multimillionnaire membre d’une cellule communiste, un homme souffrant pour l’humanité cruellement écrasée sous la botte fasciste et cruel envers ses proches. J’ai réprimé ma première impulsion qui tendait à représenter XXIX Godzilla détruisant Tokyo, la toute première image, encore qu’elle puisse être un jour utilisable quelque part. Je veux garder ces motifs qui traversent la toile: bandes dessinées politiques et leurs figures, les thèmes de la foule du quatorze juillet, plutôt que les dominations individuelles, mes relations avec Borofsky, Picasso et Dali, Dali et Picasso, d’autres toiles qui imaginent l’approche de la tourmente fasciste: l’Ange du foyer d’Ernst et Construction molle avec haricots bouillis de Dali, le Labyrinthe dont le Minotaure était tiré, Dédale qui a conçu le labyrinthe et créé des images (les logements seront une sorte de labyrinthe), Franco et la Guerre Civile Espagnole, le bombardement aérien jusqu’à ce point, l’apogée des cauchemars provoqués par le rêve/le Sommeil de la Raison, suivi par des bombes atomiques et, à présent, des drones sans équipage, pilotés par des nerds dépendants, dans la moitié du monde, du GPS par satellite – un « rotten sun » mis à jour. Dans d’autres arcanes, je lance, en outre, des références ésotériques à d’autres cartes de tarot, LED ZEP IV avec son ermite, son mur détruit et sa tour, une sorte de reflet après-guerre des événements de la Deuxième Guerre Mondiale, des bombardements et des idées noires de Picasso – beaucoup d’images propres aux bandes dessinées politiques –Mr. H. Bomb de Herblock et Franco que j’ai combiné avec l’Ange du foyer d’Ernst, Picasso et la version de Borofsky de la Ronde de Nuit de Rembrandt. Chaque fraction du premier plan est dominée par une grande figure inspirée d’une autre – le Monstre autodestructeur de Dali, l’Oiseau féroce de Ernst, Mr. H. Bomb de Herblock et le Clown Dansant de Borofsky ou le Hammering Man et le Chattering Man, tous significativement altérés, mais en conservant le profil de base, tandis que le paysage est rempli de Brueghel ou de détails surannés, dont un grand nombre d’entre eux reflète les grands ensembles du jeu qui était à l’origine de tout. Je pense que, avec le temps, les détails vont évoluer, mais le plan de base est posé. Jim SHAW, LABYRINTH: I DREAMED I WAS TALLER THAN JONATHAN BOROFSKY, 2009 (Louis Philippe I ), acrylique sut toile tendue sur contre-plaqué, 77,5 x 76,2 x 31 cm Collection particulière, Courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris / Berlin, Photo: Damien Aspe XXX Jim Shaw: Biographie Né à Midland, Michigan en 1952 Vit et travaille à Los Angeles, Californie Expositions individuelles 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 CAPC, Musée d’Art Contemporain de Bordeaux, Bordeaux, France Bernier/Eliades, Athens, Greece Galerie Praz-Delavallade, Paris, France The Whole: A Study in Oist Integrated Movement, Simon Lee Gallery, London, England Extraordinary Rendition, Patrick Painter Inc. (Melrose Gallery), Los Angeles, CA Jim Shaw: New Arrivals, Metro Pictures, New York, NY Jim Shaw: Dr. Goldfoot and His Bikini Bombs, Metro Pictures, New York, NY 2012 - Montezuma’s Revenge, Galerie Praz-Delavallade, Berlin, Germany The Hole, Galerie Praz-Delavallade, Paris, France Jim Shaw: The Donner Party, P.S.1 Contemporary Art Center, Long Island City, NY Jim Shaw: Distorted Faces & Portraits, 1978-2006, Blondeau Fine Art Services, Geneva, Switzerland (catalogue) Jim Shaw, Galleria Massimo De Carlo, Milan, Italy Left Behind #8, 9, 10, Patrick Painter West, Santa Monica, CA Dream Object (I was in my Japanese gallery / museum in Japan…), Patrick Painter East, Santa Monica, CA Vise Head, Patrick Painter East, Santa Monica, CA Jim Shaw, My Mirage 1986-91, Skarstedt Fine Art, New York, NY Bernier/Eliades, Athens, Greece Art & Public, Geneva, Switzerland Emily Tsingou Gallery, London, England Galerie Praz-Delavallade, Paris, France The Inky Depths / The Woman in the Wilderness, Metro Pictures, New York, NY The Dream That Was No More A Dream, Patrick Painter Inc., Santa Monica, CA Emily Tsingou Gallery, London, England Kill Your Darlings, Patrick Painter Inc., Santa Monica, CA Art & Public, Geneva, Switzerland Drawings, Metro Pictures, New York, NY Jim Shaw, Bernier/Eliades, Athens, Greece Jim Shaw: O, Magasin, Centre National d’Art Contemporain, Grenoble, France; Kunsthaus Glarus, Switzerland (catalogue) The Goodman Image File and Study, Swiss Institute, New York, NY The Rite of the 360°, Praz-Delavallade, Paris, France Jim Shaw, Galleria Massimo de Carlo, Milan, Italy O-ist Thrift Store Paintings, Metro Pictures, New York, NY Dreamt of Drawings, Emily Tsingou Gallery, London, England Jim Shaw, Metro Pictures, New York, NY Massimo de Carlo, Milan, Italy Praz-Delavallade, Paris, France Thrift Store Paintings, Institute of Contemporary Arts, London, England Patrick Painter Inc., Santa Monica, CA Everything Must Go, The Contemporary Arts Center, Cincinnati, OH Everything Must Go, Musee d’Art Moderne et Contemporain, Geneva, Switzerland Johnen + Schottle, Cologne, Germany XXXI 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1986 1981 Galerie Praz-Delavallade, Paris, France Metro Pictures, New York, NY Jim Shaw Everything Must Go 1976 -1999, Casino-Luxembourg – Forum d'Art contemporain, Luxembourg; travelling to Musée d’Art Moderne et Contemporain, Geneva, Switzerland; The Contemporary Arts Center, Cincinnati, OH (catalogue) Frankfurt Kunstverein, Frankfurt, Germany Rupertinum, Salzburg, Austria The Deep, Tokyo, Japan Galerie Praz-Delavallade, Paris, France Bookbeat, Detroit, IL Rosamund Felsen Gallery, Santa Monica, CA Galleria Massimo de Carlo, Milan, Italy The Sleep of Reason, Metro Pictures, New York, NY Dreams, Cabinet Gallery, London, England What Exactly is a Dream and What Exactly is a Joke..., Donna Beam Fine Art Gallery, University of Nevada, Las Vegas, NV I Dreamed I was performing in an Alternative Space w/ my Maidenform Bra, Rosamund Felsen Gallery, Santa Monica, CA Dreams That Money Can Buy, Rena Bransten Gallery, San Francisco, CA Dreams That Money Can Buy, Linda Cathcart Gallery, Santa Monica, CA Dreams That Money Can Buy, Metro Pictures, New York, NY Horror A Vacui, (with Benjamin Weissman), Linda Cathcart Gallery, Santa Monica, CA Metro Pictures, New York, NY Texas Gallery, Houston, TX Galleria Massimo de Carlo, Milan, Italy Jim Shaw: My Mirage, St. Louis Museum of Art, St. Louis, MO Feature Inc., New York, NY Thrift Store Paintings, Metro Pictures, New York, NY Linda Cathcart Gallery, Santa Monica, CA Jim Shaw: My Mirage, Matrix Gallery, University Art Museum, University of California, Berkeley, CA Feature Inc., New York, NY Dennis Anderson Gallery, Los Angeles, CA The Nuclear Family, EZTV, Los Angeles, CA Jim Shaw: Life and Death, Zero Zero Club, Los Angeles, CA XXXII Performances 2009 2007 A Tone Meant for Your Sins, Blinding the Ears – Action, Behavior, Performance, Instant Theatre, Artissima, Torino, Italy Blast! 6, A Benefit to support the Society for the Activation of Social Space through Art and Sound (SASSAS) Into the Vacuum: Drones, Galerie Praz-Delavallade, Paris Into the Vacuum: An Evening of Oist Sacred Music, Billy Wilder Theater, The Hammer Museum, Los Angeles Etudes 1974 1978 BFA, University of Michigan at Ann Arbor MFA, California Institute of the Arts Bourses et distinctions 2004 1989 1988 1986 John Simon Guggenheim Memorial Foundation Fellowship Louis Comfort Tiffany Foundation Grant Art Matters Inc. National Endowment for the Arts Visual Artists Fellowship Grant Oeuvres dans les collections publiques et les musées Albright-Knox Art Gallery, Buffalo, NY Des Moines Art Center, Des Moines, IA Fri-Art Museum, Switzerland Fond National d’Art Contemporain (FNAC), Paris, France FRAC Normandie, France Colección Jumex, Estado de Mexico Solomon R. Guggenheim Museum, New York, NY The Hammer Museum, Los Angeles, CA Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, CA Centre Georges-Pompidou, Paris, France Musée d'Art Moderne et Contemporain, Geneva, Switzerland The Museum of Contemporary Art, Los Angeles, CA The Museum of Modern Art, New York, NY Walker Art Center, Minneapolis, MN Whitney Museum of American Art, New York, NY XXXIII Expositions de groupe: 2009 2008 2007 Collection: MOCA’s First Thirty Years, The Museum of Contemporary Art Los Angeles, Los Angeles, CA California Maximalism, Nyehaus, New York Compass in Hand: Selections from The Judith Rothschild Foundation Contemporary Drawings Collection, The Museum of Modern Art, New York, NY (catalogue) Why Painting Now, Blondeau Fine Art Services, Geneva, Switzerland Les enfants terribles, Eight Interpretation of La Colección, Fundación / La Colección Jumex, Mexico Insiders. Experience, Practices, Know-wow, CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux, France Grand Palais: La Force de l’Art 02, Paris, France I DREAMED I WAS TALLER THAN JONATHAN BOROFSKY, Le Printemps de Septembre, les Abattoirs, Toulouse, France Depression, Marres Centre of Contemporary Culture, Maastricht, The Netherlands Portugal ARTE 2009, Lisbon, Portugal You Can’t Expect to Get Back to Normal, Las Cienegas Projects, Los Angeles Les Années 80 – Second volet: Images & (re)presentations, La Magasin, Grenoble, France SPY NUMBERS, Palais de Tokyo, Paris AUTO. SUEÑO Y MATERIA: Automobile culture as critical and creative territory, LABoral Centro de Arte y Creación Industrial, Gijon [Asturias], Spain; CA2M Centro de Arte Dos de Mayo, Madrid, Spain (catalogue) Los Angeles, Aspects of the Archaic Revival, Galerie Haus Schneider Uschi Kolb, Karlsruhe, Germany Regift, The Swiss Institute / Contemporary Art, New York, NY Experimenta: Folklore, Frankfurter Kunstverein, Frankfurt, Germany Heroes And Villains, Marc Jancou Contemporary, New York Homage to Modern Art, Galleria Massimo De Carlo, Milan, Italy POLITICAL CORECT, BFAS Blondeau Fine Art Services, Geneva, Switzerland Faces and Figures (Revisited), Marc Jancou Contemporary, New York (catalogue) The Unruly and the Humorous, Angles Gallery, Santa Monica, CA It’s A Celebration, Circus Gallery, Los Angeles, CA L.A. Law, Schmidt/Dean Gallery, Philadelphia, CA Aspects of Mel’s Hole: Artists Respond to a Paranormal Land Event Occurring in Radiospace, California University Fullerton Grand Central Art Center, Santa Ana, CA (catalogue) 2008 Busan Biennale Contemporary Art Exhibition, curated by Nancy Burton & Michael Cohen, Busan, Korea (catalogue) Index: Conceptualism in California from the Permanent Collection, The Geffen Contemporary, Los Angeles, CA In the Land of Retinal Delights: The Juxtapose Factor, Laguna Art Museum, Laguna Beach, CA (catalogue) Less is less and more is more, that’s all, CAPC Musée d'art Contemporain, Bordeaux, France Sonic Youth etc.: Sensational Fix, LIFE, St. Nazaire, France; Museion, Bolzano, Italy; Kunsthalle Dusseldorf, Germany (catalogue) THIS IS NOT TO BE LOOKED AT: Highlights from the Permanent Collection of The Museum of Contemporary Art, Los Angeles (catalogue) The Brotherhood of Subterranea, Kunstbunker, Nuremberg, Germany Amateurs, CCA Wattis Institute for Contemporary Art, San Francisco, CA (catalogue) No Body Puts Baby in a Corner, Galerie Isabella Bortolozzi, Berlin Ne pas jouer avec des choses mortes, Centre National d’Art Contemporain de la Villa Arson, Nice, France Dreaming / Sleeping, Passage du Retz, Paris; Petah Tivka Museum of Art, Tel-Aviv, Israel In Geneva No One Can Hear You Scream, Blondeau Fine Art Services, Geneva (catalogue) Glossolalia: Languages of Drawing, Museum of Modern Art, New York Martian Museum of Terrestrial Art, Barbican Art Gallery, London, England Collecting Collections: Highlights from the Permanent Collection of The Museum of Contemporary Art, Los Angeles, The Museum of Contemporary Art Los Angeles, Los Angeles, CA Animations / Fictions, Works from the FNAC Collections, Fond National d’Art Comtemporain, Paris, The National Museum of Contemporary Art (MNAC), Bucharest, Romania The Third (2007) LA Weekly Biennial: Some Paintings, Track 16 Gallery, Santa Monica, CA Strange Events Permit Themselves the Luxury of Occurring, Camden Arts Centre, London, England Sympathy for the Devil: Art and Rock and Roll Since 1967, Museum of Contemporary Art of hicago, Chicago XXXIV 2006 2005 2004 2003 If Everybody Had an Ocean - Brian Wilson: An Art Exhibition, Tate St. Ives, Cornwall, England; traveling to CAPC, Musée d’Art Contemporain de Bordeaux, Bordeaux, France (catalogue) Ten Years, Emily Tsingou Gallery, London, England Middle School: Smart Art Press, The First Thirteen Years, Track 16, Santa Monica, CA Art Unlimited, Basel, Switzerland Eden’s Edge: Fifteen LA Artists, The Armand Hammer Museum of Art and Cultural Center, Los Angeles, CA (catalogue) Hammer Contemporary Collection, The Armand Hammer Museum of Art and Cultural Center, LosAngeles, CA Olaf Breuning, Mike Kelley, Louise Lawler, John Miller, Tony Oursler, Sterling Ruby, Jim Shaw & Andreas Slominski, Metro Pictures, New York, NY Group Show: Peter Callesen, Karen Kilimnik, Jim Shaw, Marnie Weber, Emily Tsingou Gallery, London, England Magritte and Contemporary Art: The Treachery of Images, Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, CA (catalogue) Multiplicity: Prints and Multiples from the Collection of the Museum of Contemporary Art and the University of Wollongong, The Museum of Contemporary Art, Sydney, Australia (catalogue) Red Eye: Artists from the Rubell Family Collection, Rubell Family Collection, Miami, FL (catalogue) Works on Paper, Patrick Painter, Inc., Santa Monica, CA Twice Drawn, The Frances Young Tang Teaching Museum and Art Gallery, Saratoga Springs, NY A Selected State, Emily Tsingou Gallery, London, England Chain Letter, High Energy Constructs, Los Angeles, CA Slow Burn, Galerie Edward Mitterrand, Geneva, Switzerland The Aesthetics of Art and Music: Punk, Magasin, Grenoble, France Drawn into the World: Drawings from the MCA Collection, Museum of Contemporary Art, Chicago, IL Los Angeles 1955-1985, Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, France (catalogue) Olaf Breuning, Jim Shaw, Cindy Sherman, Metro Pictres, New York, NY JSA, Rental Gallery, Los Angeles, CA Faces, Blondeau Fine Art Services, Geneva, Switzerland Self Portraits, Skarstedt Fine Art, New York, NY Mike Kelley, Martin Kippenberger, Louise Lawler, Robert Longo, John Miller, Jim Shaw, Cindy Sherman, Gary Simmons, Metro Pictures, New York, NY Very Early Pictures, Luckman Gallery, California State University, Los Angeles, CA Drunk vs. Stoned 2, Gavin Brown Enterprises, New York, NY Catherine Sullivan, Jim Shaw, Tony Oursler, Lucy McKenzie, Martin Kippenberger, Mike Kelley, Metro Pictures, New York, NY 100 Artists See God, ICA Institute of Contemporary Arts, London Bortolami Dayan, New York, NY The Meeting, Center for the Arts Eagle Rock, Los Angeles, CA WivesHusbands, Domestic Setting, Los Angeles, CA Walking on Elbows, Anna Helwing Gallery, Los Angeles, CA Information and the mythological machine, Mead Galery, University of Warwick, Coventry, England Self Portraits, Angles Gallery, Santa Monica, CA The Dogs, Karyn Lovegrove Gallery, Los Angeles, CA Paper, Emily Tsingou Gallery, London Disparities & Deformations, Site Sante Fe, Santa Fe, New Mexico (catalogue) 100 Artists See Satan, Grand Central Art Center, Santa Ana, CA (catalogue) Diaries and Dreams – Contemporary Drawings, Galleria d’Arte Moderna, Bologna, Italy (catalogue) Selected Works…, Marc Jancou Fine Art, New York, NY 100 Artists See God, organized by Independent Curators International; Naples Museum of Art, Naples, FL; The Jewish Museum San Francisco, CA; Laguna Art Museum, Laguna Beach, CA; Memorial Art Gallery, Universtity of Rochester, NY; Institute of Contemporary Arts, London; Contemporary Art Center of Virginia, Virginia Beach, VI; Albright College Freedman Art Gallery, Reading, PA; Cheekwood Museum of Art, Nashville, TN Ivan Morley, Christian Schumann, Jim Shaw, Patrick Painter Inc., Santa Monica, CA Variations on the Theme of Illusion, Emily Tsingou Gallery, London Drawings, Metro Pictures, New York, NY Il Passato Non Esiste, Aurora, Rovereto, Italy XXXV 2002 2001 2000 1999 1998 Extra, Swiss Institute, New York, NY (catalogue) Metro Pictures, New York, NY L.A. Post-Cool, San Jose Museum of Art, San Jose, CA (catalogue) 2002 Biennial Exhibition, Whitney Museum of American Art, New York, NY (catalogue) Amused, Perth Institute of Contemporary Art, Perth, Australia; Kunstlerhaus Bethanien, Berlin Super Heroes, Galerie Edward Mitterand, Geneva, Switzerland (The World May Be) Fantastic, Museum of Contemporary Art, Sydney; Art Gallery of New South Wales, Australia (catalogue) Shoot the Singer: Music on Video, Institute of Contemporary Art, Philadelphia, PA 22nd Annual Benefit Art Auction, L. A. C. E, Los Angeles, CA Amused, Carrie Secrist Gallery, Chicago, IL The Magic Hour, Neue Galerie Graz im Künstlerhaus, Graz, Austria The Artist’s World, Logan Galleries, CCAC Institute, San Francisco, CA (catalogue) All Work and No Play Makes Jack a Dull Boy, Bern, Switzerland Tony Oursler, Jim Shaw, John Miller, Mike Kelley, Galerie Biedermann, Munich, Germany Pop & Post-Pop (On Paper), Texas Gallery, Houston, TX Rena Branstein, San Francisco, CA Jim Shaw, Yoshitomo Nara, Johnen + Shottle, Cologne, Germany Destroy All Monsters, CoCa, Seattle, WA La Bienniale de Montreal 2000, Montreal, Canada Made in California, LACMA, Los Angeles, CA Representing LA, Friart Museum, Seattle, WA Musé d’arts Modeste, Sette, France El Podar del Nar, Centro de arte Castilla, Spain Dreaming Machines, London Diary, London Projection 24/7, The Standard, Hollywood, CA The Goodbye Show, Pasadena, CA Drawn by..., Metro Pictures, New York, NY Basement Series #1, Pasadena, CA In Sickness and in Health: Jim Shaw and Marnie Weber, Recent Works, Project Gallery, Wichita, KS Drawn from the Artist’s Collections, UCLA Hammer Museum, Los Angeles, CA (curated by Anne Philbin and Jack Shear) I, Me, Mine, Luckman Gallery, California State University, Los Angeles, CA (curated by Mike Mehring) God Don’t Make No Junk, Angstrom Gallery, Dallas, TX Videos of Artist Discussions, Rupertinum, Salzburg, Germany Pasadena Adjacent, Richard Heller Gallery, Santa Monica, CA Anisi de Suite 3, Centre Regional d’art Contemporain, Languedoc-Roussillon, France At Century’s End, Museum of Contemporary Art, Lake Worth, FL Drawings, Copenhagen, Denmark Tell me a Story, Centre National d’Art Contemporain de Grenoble, France Time After Time…, Emily Tsingou Gallery, London Pop Surrealism, Aldrich Museum of Contemporary Art, Ridgefield, CT (catalogue) I Rip You, You Rip Me (Honey, We’re Going Down in History), Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam, The Netherlands Eccentric Drawing, Frankfurter Kunstverein, Germany Affinities and Collections, California Center for the Arts, Escondido, CA Everybody Loves a Clown, Baby, Why Don’t You?, Guggenheim Gallery, Chapman University, Orange, CA (catalogue) Night Vision, Junior Arts Center Gallery, Los Angeles Municipal Art Gallery, CA (curated by Michael Miller) Spread, Rena Bransten Gallery, San Francisco, CA The Bean Show, Dirt Gallery, Hollywood, CA Slip Stream, Modern Institute, Glasgow, Scotland Life Lessons: How Art Can Change Your Life: The Judy and Art Spence Collection, Laguna Art Museum, Laguna Beach, CA Affinities and Collections, California Center for the Arts, Escondido, CA Fictional Biographies, Rio Hondo College, Whittier, CA LA on Paper: Relax, Galerie Krinzinger, Vienna Educating Barbie, Trans Hudson Gallery, New York, NY (catalogue) From Head to Toe: Concepts of the Body in 20th Century Art, Los Angeles County XXXVI 1997 1996 1995 1994 1993 1992 Museum of Art, Los Angeles, CA (catalogue) Carte Blanche, Galerie Praz-Delavallade, Institut Français, Turin, Italy Graphic, Monash University Gallery, Clayton, Victoria, Australia The New Surrealism, Pamela Auchincloss, New York, NY Slad, Apex Art, New York Metro Pictures, New York, NY Angel: Angel, Kunsthalle Wien, Galerie Rudolfinum Prague, Czech Republic (catalogue) Display, The Charlottenborg Exhibition Hall, Copenhagen, Denmark (catalogue) Drawings, Meyerson and Nowinski, Seattle, WA Performance Anxiety, Museum of Contemporary Art, San Diego, CA Sunshine & Noir, Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek, Denmark; Kunstmuseum Wolfsburg, Germany; Castello di Rivoli, Museo d’Arte Contemporanea, Italy; UCLA Hammer Museum of Art, Los Angeles, CA (catalogue) I Have a Dream, Richard Telles Fine Art, Los Angeles, CA KunstlerInnen, Künsthaus Bregenz, Austria Psy-Fi, Real Art Ways (RAW), Hartford, CT Anomalies, The Contemporary Arts Collective, Charleston, Las Vegas, NV The Comic Depiction of Sex in American Art, Sabine Knust Gallery, Munich, Germany Haus 19; Andreas Binder Gallery; Mathias Kampl Gallery, Munich, Germany Dean Jensen Gallery, Milwaukee, IL Group Show, Malma, Sweden Be Specific, Rosamund Felsen Gallery, Los Angeles, CA Popcultural, South London Gallery; Southhampton City Art Gallery, London Feature Inc., New York, NY It’s Only Rock and Roll, Contemporary Arts Center, Cincinnati, OH; Lakeview Museum of Arts and Sciences, Peoria, IL; Virginia Beach Center for the Arts, VI; Tacoma Art Museum, WA; Jacksonville Museum of Art, FL; Bedford Gallery at the Regional Center for the Arts, Walnut Creek, CA; The Phoenix Art Museum, AZ; North Carolina Museum of Art, Raleigh, NC; Lowe Art Museum, University of Miami, FL, Milwaukee Art Museum, WI; Arkansas Art Center, AK; Fresno Metropolitan Museum, CA; Austin Museum of Art, TX (catalogue) From L.A. with Love, Galerie Praz-Delavallade, Paris Metro Pictures, New York, NY Galleri Andreas Brändström, Stockholm, Sweden (with Marnie Weber) Art on Paper, Weatherspoon Art Gallery, The University of North Carolina at Greensboro, NC (catalogue) Can You Always Believe Your Eyes?, De Beyerd, Breda, Holland Metro Pictures, New York, NY Laura Carpenter Fine Art, Santa Fe, NM (with Tony Oursler) Single-Cell Creatures: Cartoons and their Influence on the Contemporary Arts, Katonah Museum of Art, NY Arrested Childhood, Center of Contemporary Art, North Miami, FL (catalogue) Metro Pictures, New York, NY Facts and Figures, Lannan Foundation, Los Angeles, CA Summer Academy I, PaceWildenstein Gallery, New York, NY Prospect ‘93, Frankfurter Kunstverein/Schirn Kunsthalle, Frankfurt, Germany Der Zerbrochene Spiegel (Thrift Store Painting Collection), Staatliche Akademie der Bildenden Kuenste, Vienna; Deichtorhallen, Hamburg, Germany (catalogue) The Return of the Cadavre Exquis, The Drawing Center, New York, NY Sampler-Southern California Video Tape Collection, David Zwirner Gallery, New York, NY Into the Lapse, Royal Academy of Fine Art, Copenhagen, Denmark (video) Four Centuries of Drawing: 1593-1993, Kohn Abrams Gallery, Los Angeles, CA SoHo at Duke IV, Duke University Museum of Art, Durham, NC Kustom Kultur, Laguna Art Museum, Laguna Beach, CA The Language of Art, Kunsthalle, Vienna Summer Reading, Texas Gallery, Houston, TX Sampler: Southern California Video Tape Collection 1970-1993, Studio Guenzani, Milan, Italy (organized by Paul McCarthy) Four Centuries of Drawing: 1593-1993, Kohn Abrams Gallery, Los Angeles, CA Helter Skelter: L.A. Art in the 1990s, Museum of Contemporary Art, Los Angeles, CA (catalogue) Songs of Innocence/Songs of Experience, Whitney Museum of American Art at Equitable Center, New York, NY How It Is, Tony Shafrazi Gallery, New York, NY Drawings, Stuart Regen Gallery, Los Angeles, CA XXXVII 1991 1990 1989 1988 1987 1986 1985 1984 1976 Just Pathetic, American Fine Arts Co., New York, NY Re-Framing Cartoons, Wexner Art Center, Ohio State University, Columbus, OH True Stories, Institute of Contemporary Art, London Tattoo Collection: autour du tatouage, une collection de projets, photos et textes, Air de Paris, Nice, France and Urbi et Orbi, Paris; Daniel Bucholz, Cologne, Germany American Art of the 80’s, Museo d’Arte Moderna e Contemporanea di Trento, Italy (catalogue) Metro Pictures, New York, NY The Day the Earth Stood Still, Cirrus Gallery, Los Angeles, CA LAX, Galerie Ursula Krinzinger, Vienna, Austria Rosamund Felsen Clinic and Recovery Center, Rosamund Felsen Gallery, Los Angeles, CA Irony and Ecstasy: Contemporary American Drawings, Center for the Arts, Wesleyan University, Middletown, CT 1991 Biennial Exhibition, Whitney Museum of American Art, New York, NY (catalogue) Metro Pictures, New York, NY Presenting Rearwards, Rosamund Felsen, Los Angeles, CA Ovarian Warriors vs. Knights of Crissum, Sue Spaid Fine Art, Los Angeles, CA HAH, Roy Boyd Gallery, Santa Monica, CA The Store Show, Richard/Bennett Gallery, Los Angeles, CA (catalogue) The Kelly Family, Bucholz/Schipper, Cologne, Germany Thrift Store Paintings, Metro Pictures, New York, NY California North and South, Aspen Museum of Art, CO No Man’s Time, Villa Arson, Nice, France (catalogue) Video and Dream, The Museum of Modern Art, New York, NY Thrift Store Paintings, Contemporary Arts Forum, Santa Barbara, CA Berlin Film and Video Festival (video), Berlin Recent Drawings: Roni Horn, Charles Ray, Jim Shaw, Michael Tetherow, Whitney Museum of American Art, New York, NY Total Metal, Simon Watson, New York, NY boys will be boys, Linda Cathcart Gallery, Santa Monica, CA Dennis Anderson Gallery, Los Angeles, CA Erotophobia, Simon Watson, New York, NY L.A. Six, Rena Bransten Gallery, San Francisco, CA Buttinsky, Feature Inc., New York, NY ACCEPTABLE ENTERTAINMENT & ABOUT T.V. Appropriation and Parody in Contemporary Video Art, Municipal Art Gallery, Los Angeles, CA Thick and Thin, Fahey/Klein Gallery, Los Angeles, CA No Stomach, San Diego, CA Romancing the Stone, Feature Inc., New York, NY Amerikarma, Hallwalls, Buffalo, NY Dennis Anderson Gallery, Los Angeles, CA Feature Gallery, Chicago, IL In the Afterglow of TV Land, Infermental VIII, Tokyo Telling Tales, Artists Space, New York, NY Saxon-Lee Gallery, Los Angeles, CA 1988 Videonale, Bonn, Germany (video) L.A. Hot and Cool: The Eighties, MIT List Visual Arts Center, Cambridge, MA New California Video, A Survey of Open Channels: Open Channels III, Long Beach Museum of Art, Long Beach, CA Cal Arts; Skeptical Belief(s), The Renaissance Society at the University of Chicago, IL; Newport Harbor Art Museum, Newport Beach, CA Heterodoxy, Rosamund Felsen Gallery, Los Angeles, CA LA2DA, Museum of Contemporary Art, La Jolla, CA Social Distortions, Los Angeles Contemporary Exhibitions, Los Angeles, CA Hang 12, Piezo Electric Gallery, Venice, CA B & W, Los Angeles Institute of Contemporary Art, Los Angeles, CA TV Generations, Los Angeles Contemporary Exhibitions, Los Angeles, CA The Magic Show, Atelier Gallery, University of Southern California, Santa Monica, CA The Floor Show, Los Angeles Contemporary Exhibitions, Los Angeles, CA Rackum Gallery, Ann Arbor, MI XXXVIII Informations pratiques CAPC musée d’art contemporain Entrepôt 7 rue Ferrère F-33000 Bordeaux tél. +33 (0)5 56 00 81 50 [email protected] www.bordeaux.fr/ville/capc horaires 11:00 – 18:00 tous les jours sauf lundis et jours fériés 11:00 – 20:00 les mercredis visites commentées samedis et dimanches à 16h à partir du 10 octobre droit d’entrée plein tarif : 5 € tarif réduit : 2,50 € > entrée gratuite le 5 février 2010 accès tram : ligne B, station CAPC ; ligne C station Jardin-public. parkings : Cité Mondiale, Quinconces et Jean-Jaurès Contacts presse Claudine Colin Communication Julien Diers / [email protected] t. +33 1 42 72 60 01 Mairie de Bordeaux direction de la Communication, service de presse t.+33 5 56 10 20 46 CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux contact : François Guillemeteaud tél. 33 (0)5 56 00 81 70 – fax 33 (0)5 56 44 12 07 – e.mail : [email protected] Partenaires Partenaires de l’exposition Partenaires média Partenaires permanents du CAPC XXXIX