Le rapport "Benchmark pour l`excellence du management des pôles
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Le rapport "Benchmark pour l`excellence du management des pôles
1 RÉALISATION Secrétariat Européen d’Analyse de Clusters (ESCA) c/o Institut pour l’Innovation et la Technologie au sein du VDI/VDE Innovation + Technik GmbH Steinplatz 1, 10623 Berlin, Allemagne www.cluster-analysis.org Helmut Kergel Directeur de l’ESCA [email protected] ESCA est le Secrétariat Européen d’Analyse de Clusters. Basé à Berlin au sein de l’Institut pour l’Innovation et la Technologie du VDI/VDE Innovation + Technik GmbH, le secrétariat joue un rôle de conseil auprès des managers de clusters et des pouvoirs publics en matière de développement des clusters. L’ESCA a développé une méthodologie pour le benchmark de clusters reconnue au niveau européen. Depuis 2007, l’ESCA a réalisé le benchmark de plus de 320 clusters. L’ESCA est également impliquée dans l’initiative européenne pour l’excellence des clusters (ECEI). AUTEURS Sophie Hantsch ([email protected]) Michael Nerger ([email protected]) Dr. Gerd Meier zu Köcker ([email protected]) Berlin, Septembre 2012 3 TABLE DES MATIÈRES 1. RÉSUMÉ......................................................................................................................................... 6 2. INTRODUCTION ............................................................................................................................ 7 2.1 L’EXCELLENCE POUR LE MANAGEMENT DES CLUSTERS ............................................ 7 2.1.1 INDICATEURS D’EXCELLENCE POUR LE MANAGEMENT DES CLUSTERS ........... 7 2.1.2 LE PORTEFEUILLE DE COMPARAISON POUR LE POSITIONNEMENT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ ...................................................................................................................... 9 3. RÉSULTATS DU BENCHMARK ET POSITIONNEMENT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ .. 11 3.1 3.1.1 ANNÉE D’ÉTABLISSEMENT ........................................................................................ 11 3.1.2 FORME LÉGALE ........................................................................................................... 11 3.1.3 INFLUENCE RECHERCHE VERSUS INDUSTRIE ...................................................... 12 3.1.4 COMPOSITION DES MEMBRES ................................................................................. 12 3.1.5 CONCENTRATION GÉOGRAPHIQUE......................................................................... 14 3.2 MANAGEMENT DES CLUSTERS ET GOUVERNANCE .................................................... 14 3.2.1 NATURE DE LA COOPÉRATION ENTRE MEMBRES ET ÉQUIPE D’ANIMATION ... 14 3.2.2 NIVEAU DE GOUVERNANCE ...................................................................................... 15 3.2.3 COMPÉTENCES DES ÉQUIPES D’ANIMATION ......................................................... 15 3.3 FINANCEMENT DE LA GOUVERNANCE ........................................................................... 16 3.3.1 SOURCES ..................................................................................................................... 16 3.3.2 DURABILITÉ.................................................................................................................. 17 3.4 4 STRUCTURE DES CLUSTERS............................................................................................ 11 STRATÉGIE DES CLUSTERS ............................................................................................. 18 3.4.1 STRATÉGIE ET PLAN D’ACTION ................................................................................ 18 3.4.2 PRIORITÉS THÉMATIQUES ........................................................................................ 19 3.5 SERVICES............................................................................................................................. 20 3.6 RÉSULTATS ET VISIBILITÉ ................................................................................................ 21 3.6.1 VISIBILITÉ MÉDIATIQUE ............................................................................................. 21 3.6.2 NOMBRE DE DEMANDES EXTERNES DE COOPÉRATIONS ................................... 22 3.6.3 COOPÉRATION AVEC DES CLUSTERS ÉTRANGERS ............................................. 22 4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................................... 24 4.1 NIVEAUX D’ANALYSE DE LA POLITIQUE DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ ................ 24 4.2 RÉPONSES AUX PRINCIPAUX OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ ............................................................................................................................... 24 4.2.1 SOUTIEN AUX PME ..................................................................................................... 25 4.2.2 VISIBILITÉ NATIONALE ET INTERNATIONALE ......................................................... 26 4.2.3 INTERNATIONALISATION DES MEMBRES ................................................................ 27 4.2.4 INNOVATION, COOPÉRATION RECHERCHE / INDUSTRIE ..................................... 28 4.2.5 ÉVALUATION DES 71 PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ SELON LES INDICATEURS ECEI ET RECOMMANDATIONS ................................................................................................. 29 5. ANNEXE : CRITÈRES D’EXCELLENCE ECEI ........................................................................... 32 5.1 STRUCTURE......................................................................................................................... 32 5.2 TYPOLOGIE, GOUVERNANCE, COOPÉRATION .............................................................. 32 5.3 FINANCEMENT..................................................................................................................... 34 5.4 STRATÉGIE, OBJECTIFS, SERVICES ............................................................................... 34 5.5 RÉSULTATS, RECONNAISSANCE ..................................................................................... 35 5 1. RÉSUMÉ Dans une économie mondiale de plus en plus concurrentielle, la France a lancé en 2004 une nouvelle politique industrielle. Les pôles de compétitivité ont été créés pour mobiliser les cluster et à ses activités, ainsi qu’aux acteurs du cluster. L’analyse se base sur les résultats des facteurs clefs de la compétitivité au premier auprès de 261 clusters au sein de 16 pays rang desquels figure la capacité de Recherche et Développement et d'innovation, et d’Europe, entre novembre 2010 et mai 2012. pour développer la croissance et l'emploi sur les marchés porteurs. Un pôle de compétitivité Les pôles de compétitivité comptent parmi les meilleurs au niveau européen pour les rassemble sur un territoire identifié et une thématique donnée, des entreprises petites et aspects du management de cluster. Ils ont en grandes, des laboratoires de recherche et des que les clusters des autres initiatives. Ils ont en établissements de formation. Il a vocation à soutenir l'innovation, favoriser le développe- conséquence des équipes d’animation plus grandes et de ce fait, mettent à disposition de ment de projets collaboratifs de recherche et développement (R&D) particulièrement inno- leurs membres une palette et une quantité de services supérieures. Ils sont mieux structurés vants. Il crée ainsi de la croissance et de l'emploi. L’enjeu est de s’appuyer sur les synergies légalement que la moyenne européenne. Les pôles de compétitivité disposent enfin d’une et la confiance créée entre les acteurs par l'intermédiaire de coopérations concrètes. C’est le défi que les équipes d’animation respon- ligne stratégique claire sous forme d’un contrat sables du management des pôles ont à relever au quotidien. plans d’actions, ce qui les distinguent de la plupart de leurs homologues européens. Ce rapport présente le positionnement des Pour certains pôles, un potentiel d'améliora- pôles de compétitivité par rapport à leurs homo- tion existe cependant sur des éléments clés logues européens. Les indicateurs d’excellence pour le management des clusters utilisés ont été de leur management. L’accent pourrait être développés au sein de l’Initiative européenne pour l’Excellence des clusters (ECEI). Ils se des équipes d’animation et sur la visibilité des pôles, plus particulièrement à l’international, par réfèrent à la gouvernance, à l’équipe d’animation responsable du management du le développement entre autres d’une version anglaise de leur page internet. 6 activités de benchmark menées par le Secrétariat Européen d’Analyse de Clusters (ESCA) moyenne un nombre plus élevé de participants de performance, décliné en feuilles de route stratégiques et technologiques et assorti de porté sur le développement des compétences 2. INTRODUCTION Lors du CIADT du 11 mai 2010, le Gouverne- Ce rapport présente les résultats condensés des ment français a réaffirmé son souhait de mener une deuxième évaluation de la politique des entretiens de benchmark des 71 pôles de compétitivité français. Il donne un aperçu de leur pôles de compétitivité pour la période 2009– 2012. Celle-ci a été confiée au consortium Bea- positionnement vis-à-vis des clusters issus des programmes Kompetenznetze et Spitzenclus- ring Point – Erdyn – Technopolis. Dans le cadre ters en Allemagne, ainsi que Norwegian Centres de l’évaluation individuelle des pôles de compétitivité, une activité de benchmark a été réalisée of Expertise en Norvège (NCE Norway). Basées sur l’Excellence, ces initiatives rassemblent les selon la méthodologie développée par le Secrétariat Européen d’Analyse de Clusters (ESCA) meilleurs clusters de leur pays. De plus, les résultats des pôles de compétitivité sont compa- au sein du VDI/VDE Innovation + Technik GmbH. Ce benchmark est conforme aux activi- rés aux résultats des 190 clusters européens répertoriés par l’ESCA, représentant une tés de l’Initiative européenne pour l’Excellence moyenne européenne excluant les Pôles de des clusters (ECEI, www.clusterexcellence.eu), un projet cofondé par la Direction Générale compétitivité. Enfin, ils sont comparés à un portefeuille d’Excellence composé de 71 clusters « Entreprises et Industrie » de la Commission Européenne dans le contexte de l’initiative européens sélectionnés dans la base de données de l’ESCA et répondant aux critères PRO INNO Europe®. L’Initiative européenne pour l’Excellence des clusters a pour principal d’excellence de celui-ci. Des recommandations générales sur la politique nationale des clusters objectif de développer des indicateurs en France ont été formulées sur la base de ces d’excellence et un procédé pour l’attribution d’un label d’excellence pour le management de clus- analyses. ters en Europe (Cf. Annexe, Chapitre 5). 2.1 L’EXCELLENCE POUR LE MANAGEMENT DES CLUSTERS De nombreux pays ont initié des politiques et un meilleur retour sur investissement pour les programmes de développement des clusters dans le but de renforcer l’impact de leurs poli- investisseurs. L’excellence pour le management des clusters est une approche prometteuse pour tiques de Recherche et d’Innovation. Les clusters offrent une opportunité stratégique aux maximiser les impacts du cluster à la fois dans son secteur technologique et industriel, mais gouvernements de mieux répondre aux challenges sociaux et économiques par le dévelop- également dans son périmètre régional et ainsi contribuer à un développement économique pement industriel et le soutien à l’innovation. durable. Au niveau politique, l’importance n’est L’excellence des clusters est primordiale. Elle contribue à plus de prospérité dans les régions, pas donnée au nombre de clusters présents dans le pays, mais plutôt au niveau d’excellence à une meilleure compétitivité des entreprises et de ceux-ci. 2.1.1 INDICATEURS D’EXCELLENCE POUR LE MANAGEMENT DES CLUSTERS Les indicateurs d’excellence pour le manage- acteurs du cluster. Les impacts économiques du ment des clusters utilisés dans le cadre de ce benchmark se réfèrent à la gouvernance, à cluster dans son secteur industriel ainsi que son influence sur le développement des territoires l’équipe d’animation responsable du manage- ne sont pas pris en compte dans le benchmark. ment et des activités du cluster, et en partie aux 7 STRUCTURE DU CLUSTER Age du cluster Forme légale du cluster Nature du cluster: influence Recherche versus Industrie Nature du cluster: degré de spécialisation Composition des membres du cluster Concentration géographique des membres du cluster Utilisation du potentiel de croissance régionale Membres du cluster d’origine internationale Nature de la coopération entre les membres et la gouvernance du cluster MANAGEMENT DU CLUSTER ET GOUVERNANCE / STRATÉGIE DU CLUSTER Définition claire du rôle du manager du cluster / Existence d’un comité directeur / Degré d’implication des membres du cluster dans le processus de prise de décision stratégique / … Nombre de membres par employé de l’équipe d’animation du cluster en équivalent temps plein (ETP) Développement de compétences des ressources humaines au sein de l’équipe d’animation du cluster Stratégie et plan d’action Contenu de la stratégie en termes de priorités thématiques et géographiques FINANCEMENT DE LA GOUVERNANCE DU CLUSTER Parts du budget total de la gouvernance du cluster issues de fonds publics, services payants, cotisations des membres et fonds privés Durabilité du financement de la gouvernance du cluster SERVICES PROPOSÉS AUX MEMBRES DU CLUSTER (SPECTRE ET INTENSITÉ) Acquisition de financements externes au cluster Développement technologique collaboratif, transfert de technologie ou R&D sans financement tiers (financements privés internes au cluster) Echange d’information et d’expérience, mise en réseau interne entre les membres du cluster Développement des ressources humaines Développement de l’entreprenariat Mise en réseau avec des partenaires extérieurs / promotion du cluster (nationale et internationale) Internationalisation des membres du cluster RÉSULTATS ET VISIBILITÉ DU CLUSTER Nombre de demandes de coopération externes reçues par le cluster Origine institutionnelle des demandes de coopération externes Origine géographique des demandes de coopération externes Niveau de coopération avec des clusters étrangers Visibilité médiatique Impact du travail de la gouvernance sur les activités R&D des membres du cluster Impact du travail de la gouvernance sur les activités industrielles et commerciales des membres du cluster Degré d’internationalisation des membres du cluster Impact du travail de la gouvernance sur les activités internationales des membres du cluster Tableau 1: Dimension et indicateurs du benchmark Les indicateurs et le système d’évaluation à trois niveaux utilisés se basent sur ceux de l’Initiative JAUNE: Niveau de performance raisonnable. Il existe un potentiel d’amélioration. européenne pour l’Excellence des clusters (Cf. Annexe, Chapitre 5). ROUGE: Certains critères minimaux pour la bonne pratique du management des clus- VERT: Excellent niveau de performance. ters ne sont pas atteints et il est recomman- Seulement de minimes améliorations sont le cas échéant possibles. dé de prendre en compte ces points faibles pour l’amélioration et le développement du cluster. 8 2.1.2 LE PORTEFEUILLE DE COMPARAISON POUR LE POSITIONNEMENT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ portefeuille d’Excellence composé de 71 clus- français est réalisé vis-à-vis des clusters issus ters européens sélectionnés dans la base de des programmes Kompetenznetze et Spitzenclusters en Allemagne ainsi que données de l’ESCA et répondant aux critères d’excellence de celui-ci. Le portefeuille Norwegian Centres of Expertise en Norvège (NCE Norway). Basées sur l’Excellence, ces d’Excellence a été sélectionné à la fois sur la base des critères d’Excellence de l’Initiative initiatives rassemblent les meilleurs clusters de leur pays. Ces programmes nationaux pour le européenne pour l’Excellence des clusters (ECEI) (Cf. Annexe, Chapitre 5), ainsi que sur développement des clusters ont pour principal l’intensité des principaux services proposés par objectif de renforcer les activités d’innovation et de recherche au sein des entreprises du pays et les clusters. Les clusters atteignant un score préalablement défini sont intégrés au porte- ainsi de développer une croissance et une meilleure compétitivité internationale basées sur le feuille d’Excellence. Les résultats des clusters issus des pro- Savoir et la Connaissance au sein de l’Industrie. Le partage des connaissances et les partena- grammes Kompetenznetze et Spitzenclusters en Allemagne ainsi que Norwegian Centres of Ex- riats public-privés sont également encouragés pertise en Norvège (NCE Norway) sont égale- par le biais de projets R&D et d’innovation entre instituts de recherche et industries. Ces pro- ment intégrés au portefeuille représentant la moyenne européenne et pour certains d’entre grammes ont également pour objectif de renforcer la visibilité internationale des clusters ainsi eux au portefeuille d’Excellence. que celle des marchés locaux. De plus, les résultats des pôles de compétitivité Les données des portefeuilles de comparaison ont été recueillies entre novembre 2010 et mai sont comparés aux résultats des 190 clusters 2012 dans le cadre des activités de benchmark européens répertoriés par l’ESCA, représentant une moyenne européenne et excluant les Pôles de l’ESCA. Les tableaux suivants montrent la répartition sectorielle des clusters dans chaque de compétitivité. Enfin, ils sont comparés à un portefeuille de comparaison. Aéronautique et spatial Biotechnologie Construction / Bâtiment Energie et environnement Agroalimentaire Santé et sciences médicales Transport et mobilité Total Sciences humaines et sociales, média, design, services pour l’innovation Technologies de l’Information et de la communication Microtechnologie, nanotechnologie et optique Nouveaux matériaux et chimie Production et Ingénierie Le positionnement des pôles de compétitivité 8 16 5 41 24 19 19 40 22 24 27 16 261 Pôles de compétitivité (France) 3 2 1 15 10 6 3 6 5 11 4 5 71 Moyenne européenne sans les PdC 5 14 4 26 14 13 16 34 17 13 23 11 190 o Kompetenznetze / Spitzencluster (Allemagne) 2 10 0 5 4 3 0 11 10 4 8 3 60 o Norwegian Centres of Expertise (Norvège) 0 0 0 2 1 1 1 0 2 0 3 0 10 SECTEURS TECHNOLOGIQUES Total Tableau 2: Répartition sectorielle des clusters dans chaque portefeuille de comparaison 9 Agroalimentaire Santé et sciences médicales 2 11 5 5 63 13 % % Total Energie et environnement 2 Sciences humaines et sociales, média, design, services pour l’innovation Technologies de l’Information et de la communication Microtechnologie, nanotechnologie et optique Nouveaux matériaux et chimie Production et Ingénierie Construction / Bâtiment 5 Transport et mobilité Pourcentage des clusters appartenant au portefeuille d’Excellence par secteur technologique Biotechnologie Total Aéronautique et spatial SECTEURS TECHNOLOGIQUES 6 13 4 7 7 4 71 40 27 21 26 % % % % 32 % 33 % 18 % 29 % 26 25 % % 27 % Tableau 3: Répartition sectorielle des clusters du portefeuille d’Excellence Représentation graphique des résultats Diagramme en boîte Représentation de données statistiques utilisée pour comparer un même caractère dans des populations différentes. Le rectangle représente 50% de la population statistique (écart interquartile) et est coupé par la médiane. Les segments aux extrémités mènent jusqu’aux valeurs extrêmes. Pour une meilleure représentation des résultats, les valeurs extrêmes représentées ne doivent pas dépasser 1,5 fois l’écart interquartile. Les valeurs exceptionnelles sont ainsi écartées. Diagramme de Kiviat Chaque axe du diagramme représente une caractéristique quantifiée. Cette représentation permet d’analyser de manière détaillée plusieurs objets et de les comparer, soit de manière globale (comparaison des surfaces) soit point par point. 10 3. RÉSULTATS DU BENCHMARK ET POSITIONNEMENT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ 3.1 3.1.1 STRUCTURE DES CLUSTERS ANNÉE D’ÉTABLISSEMENT La plupart des pôles de compétitivité ont été La maturité d’un cluster est souvent liée à son créés en 2005. Contrairement aux pôles de compétitivité, la création des clusters allemands nombre d’années de fonctionnement. Dans le cadre de l’Initiative européenne pour et norvégiens est répartie dans le temps. La politique des clusters en Allemagne a débuté l’Excellence des clusters, il est estimé qu’au moins quatre ans d’activité sont nécessaires dans les années 90 avec différentes initiatives aux niveaux national et régional, tandis que les pour atteindre une certaine « maturité ». Il est en général recommandé aux jeunes clus- initiatives des autres pays ont débuté dans le ters d’établir des contacts réguliers avec début des années 2000. Les programmes allemands et norvégiens ont pour objectif le soutien d’autres gouvernances de clusters plus établis à la fois au niveau national et international afin de au développement de clusters déjà existants. Cela explique pourquoi les clusters de ces initia- tirer profit de leur expérience. Il est judicieux d’effectuer ces contacts dans le même secteur tives n’ont pas tous été créés à la même date. d’activité. Les programmes nationaux des clusters pourraient jouer un rôle en ce sens et davantage appuyer les initiatives de coopérations entre jeunes clusters et clusters établis. Nb de PdC 64 4 Indicateur ECEI 4 Maturité du cluster (Tableau 4, § 4.2.5) Figure 1: Année d’établissement des clusters 3.1.2 FORME LÉGALE Tous les pôles de compétitivité sont des asso- Les formes légales les plus souvent observées ciations à but non lucratif (loi de 1901). Ils ont en commun une organisation classique avec une au niveau européen sont les associations et les sociétés à responsabilité limitée (SARL). En assemblée générale, un conseil Allemagne, 8% des clusters n’ont pas de forme d’administration, un bureau et un président accompagné de vice-présidents. L’équipe légale. C’est le cas de 70% des clusters de l’initiative norvégienne. Il est intéressant de d’animation est dirigée par un directeur ou assimilé. constater que tous les clusters du portefeuille d’excellence sont des associations. 11 Organiser le cluster ou la gouvernance du cluster selon un cadre légal défini permet d’intensifier l’engagement à long terme des membres, leur implication et le partage des risques entre ceux-ci. De fait les membres bénéficient de services exclusifs et d’une plus grande valeur ajoutée. Un système de cotisations des Figure 2: Forme légale des clusters 3.1.3 membres est de même plus facile à établir au sein d’un cluster ayant une forme légale. INFLUENCE RECHERCHE VERSUS INDUSTRIE Les membres d’un cluster jouent un rôle essentiel pour son orientation et la prise de décisions stratégiques ainsi que pour la mise en place de ses activités. Les clusters allemands et norvégiens sont plutôt influencés par l’industrie. Chez les pôles de compétitivité, la tendance est moins nette puisque 42% des pôles sont plutôt influencés par la recherche et 58% par l’industrie. Figure 3: Forces directrices des clusters pour la mise en place de leurs activités et décisions stratégiques 3.1.4 COMPOSITION DES MEMBRES Dans le cadre de l’Initiative européenne pour à trop tirer avantage des services proposés par l’Excellence des clusters, l’accent a été mis sur le caractère officiel des membres d’un cluster. le cluster et par conséquent de pénaliser les membres officiels du pôle. 38 pôles de compéti- Un membre est considéré comme membre officiel s’il contribue de manière active aux activités tivité ont une proportion de membres officiels supérieure à 80%. du cluster, soit par le biais de frais d’adhésion et de cotisations, soit par la signature d’un contrat d’adhésion / une lettre d’intention / un accord partenarial etc. ou dans le cadre d’une participation active aux projets du cluster. Les membres Nb de PdC 38 33 Indicateur ECEI 0 Engagement des membres (Tableau 4, § 4.2.5) non-officiels d’un cluster montrent un intérêt particulier pour les activités de celui-ci, mais n’y contribuent pas de manière active. Il est possible pour un cluster de compter des membres non officiels, cependant leur nombre doit être le plus limité possible et ne doit pas excéder 20% du total des membres. En effet, les membres non officiels, s’ils représentent une proportion trop élevée du total des membres ont tendance 12 Figure 4: Nombre total de membres / participants officiels des clusters Les pôles de compétitivité ont en moyenne un nombre total plus élevé de participants que les tains acteurs ou compétences clés viennent à manquer, cela peut avoir un impact négatif sur clusters des autres initiatives et que la moyenne les capacités d’innovation du cluster. européenne. Les clusters norvégiens sont en moyenne de plus petite taille. Un minimum de Il est considéré que plus de 70% des membres 40 membres officiels est jugé nécessaire afin de créer une masse critique pour les projets du officiels du cluster doivent provenir de l'industrie 1 (à la fois des PME et non PME). Le cluster doit cluster qui profitent à l'ensemble des partenaires. aussi compter au moins un établissement de recherche et au moins un organisme d'éducation dans ses membres officiels. Enfin, le cluster Nb de PdC 71 0 Indicateur ECEI 0 Nombre total de membres (Tableau 4, § 4.2.5) doit compter au moins un membre officiel issu des catégories suivantes: intermédiaires, pou- La composition des membres d’un cluster est un voirs publics, marketing, etc. Dans toutes les initiatives représentées, les acteurs industriels élément essentiel pour les activités collaboratives menées au sein du cluster. Un bon équi- prédominent et en particulier les PME. La moitié des pôles de compétitivité ont une proportion de libre entre le nombre de membres issus de membres issus de l’industrie inférieure à 70%. l’industrie, de la recherche, de l’éducation et autres intermédiaires et pouvoirs publics est la Nb de PdC 36 clé du succès. Cette diversité permet de rassembler un maximum de compétences au sein du cluster. La mise en commun de ces compétences doit promouvoir l’innovation et la compétitivité de tous les membres du cluster. Si cer- 31 Indicateur ECEI 4 Composition des membres (Tableau 4, § 4.2.5) 1 Basé sur la définition de la Commission Européenne, une PME compte au maximum 250 employés (Recommandation 2003/361/EC concernant la définition de la PME). Figure 5: Composition des membres / participants officiels des clusters 13 3.1.5 CONCENTRATION GÉOGRAPHIQUE Les clusters des initiatives présentées sont des La proximité régionale des partenaires est évo- initiatives régionales. quée dans cette définition. Afin de faciliter les contacts personnels entre les participants, il est considéré que plus de 70% des membres du cluster doivent être situés dans un rayon inférieur à 150 km environ du siège ou bureau régional du cluster (si existant) ou avoir un temps de trajet inférieur à 1.5h. La concentration géographique est un des principes clés de la politique des pôles de compétitivité. Figure 6: Taux de membres situés dans un rayon inférieur à 150km des bureaux des gouvernances Nb de PdC 54 2 Selon la définition de Michael E. Porter « un cluster est une concentration géographique d'entreprises, sous-traitants, prestataires de services et institutions (formation, recherche...) dans un domaine particulier, qui sont potentiellement en concurrence et néanmoins dévelop- 15 Indicateur ECEI 2 Concentration géographique (Tableau 4, § 4.2.5) 2 Michael E. Porter, 1998: Clusters and the New Economics of Competition, in: Harvard Business Review, November 1998, p. 78 pent des coopérations ». 3.2 3.2.1 MANAGEMENT DES CLUSTERS ET GOUVERNANCE NATURE DE LA COOPÉRATION ENTRE MEMBRES ET ÉQUIPE D’ANIMATION La nature de la coopération entre les membres des activités de coopération (structure de coo- du cluster et l’équipe d’animation des clusters a été décrite selon trois schémas. pération centralisée) et fixe elle-même l’agenda des activités du cluster. Les activités de coopération entre les membres sont principalement initiées par l’équipe d’animation. Pour les autres programmes, cette tendance est partagée avec une coopération décentralisée entre les membres du cluster. Dans ce cas, l’équipe d’animation du cluster a une influence certaine mais n’est pas l’initiateur principal des activités. Dans une minorité de cas, l’équipe d’animation Figure 7: Nature de la coopération entre les membres et l’équipe d’animation des clusters du cluster agit comme facilitateur externe et est Pour quasiment la totalité des pôles de compéti- plutôt détachée des activités de coopération entre les membres. L’équipe d’animation a alors tivité, l’équipe d’animation est le noyau central principalement un rôle d’administrateur. 14 3.2.2 NIVEAU DE GOUVERNANCE Les éléments suivant ont été analysés et con- orientations stratégiques du cluster, les de- densés en un indicateur composite afin de définir si le système de gouvernance en place est mandes d'adhésion de nouveaux membres, le recrutement du personnel de l’équipe de plutôt fort, modéré ou faible. gouvernance du cluster, le contrôle budgé- taire, etc. La mise en place de groupes de travail de haut niveau peut également rem- Il existe des contrats, statuts et/ou règlements qui définissent les avantages et les responsabilités associés à l'appartenance plir ce rôle; Un conseil consultatif /conseil scientifique au cluster en tant que membre officiel; Il existe une forme juridique de la gouver- existe ou des comités thématiques composés de membres existent; ils participent à la nance du cluster; prise de décision et soutiennent l'équipe de Le directeur de la gouvernance du cluster est nommé et activement en place. Il est gouvernance du cluster pour la mise en œuvre du plan d'action. responsable de la gestion de son équipe, du travail quotidien ainsi que des activités stra tégiques du cluster; Une assemblée générale ordinaire est tenue au moins une fois par an, permettant aux membres du cluster d’exprimer leurs souhaits et d’apporter leur contribution au déve- loppement stratégique du cluster; Un conseil d'administration, composé principalement de représentants de l’industrie membres du cluster, est élu ou désigné par Figure 8: Niveau de gouvernance des clusters les membres du cluster de manière transpa- On observe que dans la grande majorité des cas, ces éléments clés de la gouvernance des rente et a un pouvoir décisionnel quant aux clusters sont reconnus et en place. 3.2.3 COMPÉTENCES DES ÉQUIPES D’ANIMATION Les ressources humaines au sein de l’équipe d’animation doivent être suffisamment nombreuses et compétentes afin de fournir un soutien approprié aux membres du cluster. Figure 10: Nombre de membres par employé (ETP) des équipes d’animation des clusters Le nombre d’employés en équivalent temps 3 plein (ETP ) au sein des équipes d’animation des pôles de compétitivité est en moyenne plus Figure 9: Nombre d’employés au sein des équipes d’animation des clusters (ETP) élevé que celui des autres initiatives. Cela peut être justifié par leur nombre de participants également plus élevé. En effet, lorsque l’on observe le nombre de membres par employé (ETP) des 15 équipes d’animation, celui-ci est quasiment identique pour toutes les initiatives et tourne l’équipe d’animation ont été pris en compte afin de définir trois niveaux de l’équipe d’animation. autour de 22 à 25 membres. Nb de PdC 67 4 Indicateur ECEI 0 Nombre Ressources Humaines (Tableau 4, § 3.2.5) Le développement et la mise en place de services adaptés aux besoins des membres du cluster requièrent beaucoup de temps et leur succès dépend du degré de professionnalité de l’équipe d’animation. Celle-ci est constamment Figure 11: Niveau du développement des compétences au sein des équipes d’animation des clusters confrontée à de nouveaux défis. Les compétences nécessaires à la gestion d’un cluster ont Nb de PdC 24 changé au cours des années. Pour y faire face, il est nécessaire de mettre en place un concept interne pour le développement des compétences des ressources humaines et pour la formation continue au sein de l’équipe d’animation, tés de formation doivent être réalisées de manière régulière sur la base d’un budget spécifique et suffisant. Ces éléments pour le développement des compétences des ressources humaines au sein de 3.3 3.3.1 Compétences RH Une minorité de pôles de compétitivité ont un programme de développement des compétences en place avec un budget établi. Nb de PdC l’international ainsi que les compétences linguistiques sont deux éléments clés pour le manade formation de l’équipe d’animation est la base du développement d’un tel concept. Les activi- Indicateur ECEI 14 (Tableau 4, § 4.2.5) afin de maintenir son niveau de connaissance et d’expérience. L’expérience professionnelle à gement des clusters. Une analyse des besoins 33 52 17 Indicateur ECEI 2 Stabilité RH (Tableau 4, § 4.2.5) Une instabilité relative a été observée au sein des équipes d’animation de 19 pôles de compétitivité, dû au fait de nombreux départ de personnel et souvent de managers de pôle. 3 L’équivalent temps plein (ETP) correspond au nombre d’employés à plein temps. Il est défini comme le nombre total d’heures travaillées divisé par la moyenne annuelle des heures travaillées à plein temps. FINANCEMENT DE LA GOUVERNANCE SOURCES On considère dans ce chapitre le budget exclusivement dédié aux activités de management de services payants (services proposés aux membres du pôle ou à des acteurs externes au la gouvernance et coûts associés en termes de salaires et coûts de non-personnel. On exclut le pôle incluant les pouvoirs publics), autres sources privées de financement (par ex: fonda- budget R&D ou le budget dédié aux projets des membres. Les sources de financement sui- tions privées ou donations) et contributions en nature (non-cash). vantes ont été définies : financement public (incluant les programmes de financement public limités dans le temps), financement institutionnel et contrats de service, cotisations des membres, 16 bonne gestion d’un cluster dans la mesure où des produits ou services payants sont proposés et acceptés par les membres du cluster ou autres acteurs. Ce modèle sous-entend que la valeur ajoutée est reconnue par les acteurs du cluster. Nb de PdC 69 Figure 12: Part des sources de financement du budget total de la gouvernance des clusters Dans le cadre de l’Initiative européenne pour l’Excellence des clusters, il est estimé qu’au moins 20% du budget de la gouvernance du cluster doivent provenir de sources privées de financement, afin de lui assurer une certaine durabilité dans le moyen et long terme. En effet, la plupart des clusters au niveau européen ont été créés avec un soutien public important. Ces 2 Indicateur ECEI 0 Part de financements privés (Tableau 4, § 4.2.5) De même, il est conseillé de mettre en place un système de contrôle financier au jour le jour afin de permettre un suivi financier facilité des activités du cluster. Grâce à ce système, la gouvernance du cluster est à tout moment au courant des ressources propres et des dépenses et peut réagir rapidement à toutes demandes externes sur le statut budgétaire du cluster. fonds étant généralement limités dans le temps, il est nécessaire pour les clusters de Nb de PdC s’approprier d’autres sources de financement 51 pour assurer leur pérennité. L’augmentation de la part de financements privés au sein d’un clus- (Tableau 4, § 4.2.5) 20 Indicateur ECEI 0 Contrôle financier ter peut être estimée comme une preuve de 3.3.2 DURABILITÉ La gouvernance du cluster doit reposer sur une base financière stable et durable, afin de pouvoir concentrer ses efforts sur ses missions premières. Sans un financement durable, la gouvernance doit dédier un grand nombre de ressources et de temps à la recherche de nouveaux financements. Ces ressources ne sont alors pas utilisées pour le développement et la réalisation de services pour les membres du cluster. Les acteurs du cluster issus de l’Industrie, de l’Académie et les pouvoir publics Figure 13: Durabilité du financement de la gouvernance des clusters doivent être tenus au courant de la situation Dans le cadre de l’Initiative européenne pour financière de la gouvernance et être impliqués dans son processus de stabilisation. l’Excellence des clusters, il est considéré que le L’identification de nouvelles sources de financement doit être intégrée au procédé stratégique interne. Le développement de services payants peut être une solution. budget soit sécurisé pour les deux années à venir et que les perspectives à long terme soient positives. Il est crucial pour les clusters de s’assurer que leur financement est assuré dans le futur, principalement lorsque celui-ci dépend essentiellement de fonds publics. 17 Nb de PdC 4 56 Indicateur ECEI 11 Durabilité du financement (Tableau 4, § 4.2.5) Dans la mesure où ils ne bénéficient pas de fonds publics nationaux pour le financement des activités de la gouvernance (à l’exception des La plupart des pôles de compétitivité estiment Spitzenclusters), ils ont été confrontés depuis leur création à cette problématique et bénéfi- leur budget seulement sécurisé dans le court ou moyen terme, voire même critique, dans la me- cient déjà de sources de financement variées d’origines publiques et privées. sure ou la politique actuelle se termine fin 2012. La plupart des pôles estiment cependant qu’une Les clusters norvégiens pour leur part disposent encore majoritairement de fonds publics. Ceux- nouvelle période de subvention va suivre. Les ci sont dans un premier temps sécurisés. Il se- pôles ne sont pas seulement dépendants de la politique des pôles de compétitivité, puisqu’ils rait pourtant dès à présent judicieux de concentrer leurs efforts sur la diversification des ont pour la plupart d’autres sources de financement publics et privés (à hauteur de 41%). Le sources de financement afin d’assurer leur pérennité future. cas des clusters allemand est un peu différent. 3.4 STRATÉGIE DES CLUSTERS 3.4.1 STRATÉGIE ET PLAN D’ACTION Les clusters ayant développé une stratégie et un plan d’action associé sont plus couronnés de de l’avancement des objectifs ainsi que la réalisation de mesures correctives doivent égale- succès que ceux qui n’en ont pas. Le dévelop- ment être documentés. Il est estimé que le de- pement de la stratégie se traduit souvent par la réalisation de services et activités adaptés aux gré de réalisation du plan d’action doit être supérieur à 80%. besoins des membres ainsi que par l’engagement et l’implication active des acteurs principaux. Nb de PdC 69 0 Indicateur ECEI 2 Documentation de la stratégie (Tableau 4, § 4.2.5) La stratégie du cluster doit être documentée. Ce document doit comprendre les problématiques stratégiques du cluster ainsi qu’un calendrier Nb de PdC d’exécution et décrire les perspectives à court, moyen et long terme. La stratégie doit être dé- (Tableau 4, § 4.2.5) 66 4 veloppée dans le cadre d’un procédé interne au cluster, au cours duquel les besoins et attentes Nb de PdC des acteurs sont exposés et transposés en me- 58 sures stratégiques. Le plan de mise en œuvre de la stratégie doit être présenté sous forme de document écrit contenant des objectifs mesurables et des budgets dédiés correspondant aux objectifs stratégiques. Il est également nécessaire de réaliser le contrôle continu de la progression du plan d’action et des impacts occasionnés ainsi que de les documenter. L’examen 18 12 Indicateur ECEI 1 Révision de la stratégie Indicateur ECEI 1 Degré de réalisation du plan d’implémentation (Tableau 4, § 4.2.5) En France, le niveau de performance individuel des pôles est évalué de manière régulière au regard de leurs objectifs communs, assignés uniformément aux 71 pôles par l’Etat en contrepartie du label « pôle de compétitivité » dont ils sont détenteurs. Le « label » pôle de compétitivité s’est établi en France comme un gage d’exigence et d’excellence en matière de cluster dans le paysage de l’innovation. Figure 14: Stratégie et plan d’action En France et en Norvège, on observe que les clusters documentent et révisent leur stratégie de manière régulière dans quasiment la totalité des cas. Ceci s’explique par le fait que les priorités stratégiques des clusters de ces initiatives sont très largement influencées par les Ministères responsables des politiques de soutien nationales. Dans le cadre de la politique des pôles de compétitivité, le pilotage stratégique est réalisé sous la forme d’un contrat de performance, décliné en feuilles de route stratégiques et technologiques et assorti de plans d’actions. Ces contrats permettent aux pôles de se doter d’objectifs stratégiques chiffrés à moyen terme. En matière de gouvernance, cette évolution a conduit à un rôle renforcé des correspondants des pôles auprès de l’Etat. 3.4.2 PRIORITÉS THÉMATIQUES Les priorités thématiques des stratégies adop- Il est recommandé de réaliser des enquêtes de tées par les clusters des différentes initiatives suivent une tendance assez similaire. Le déve- satisfaction auprès des membres du cluster, dans le but de mettre à jour la stratégie du clus- loppement technologique collaboratif, le transfert de technologie et la R&D ainsi que ter et son plan d’action. La gouvernance du cluster a pour rôle de servir ses membres dans l’échange d’information et d’expérience interne le but de leur apporter des bénéfices et une aux clusters sont des priorités stratégiques prédominantes. En Norvège, l’accent semble éga- valeur ajoutée. Cela implique que les besoins des participants et leurs demandes spécifiques lement être mis sur le développement des ressources humaines et l’entreprenariat. soient connus de l’équipe d’animation du cluster. Le degré de satisfaction des participants du Ces priorités stratégiques sont à la base du cluster et intervenants extérieurs doit être évalué de manière régulière. développement de l’offre de service des clusters adaptée aux besoins spécifiques de leurs membres. Nb de PdC 56 8 Indicateur ECEI 7 Enquêtes de satisfaction (Tableau 4, § 4.2.5) 19 Figure 15: Priorités thématiques de la stratégie des clusters 3.5 SERVICES Le principal objectif d’un cluster est de fournir à corps de métier. Il est recommandé de focaliser ses membres une structure de coopération orientée en fonction de leurs besoins particu- les efforts du cluster sur les catégories de services répondant le mieux aux besoins des liers, dans le but de promouvoir l’innovation. Le succès d’un cluster dépend en ce sens, de sa membres. capacité à soutenir ses membres dans leurs activités innovantes et quotidiennes, grâce à Pour chaque catégorie de service, la diversité et la fréquence des services proposés ont été ana- une offre de service, la plus adaptée possible à lysées et représentées sur une échelle allant de leurs besoins. Cette action doit être menée en étroite collaboration avec les bénéficiaires po- 0 à 4. tentiels afin de satisfaire au mieux leurs besoins spécifiques. Les services proposés par le cluster Nb de PdC doivent permettre aux membres de mutualiser leurs ressources afin de se concentrer sur leurs (Tableau 4, § 4.2.5) 20 60 7 Indicateur ECEI 4 Services Figure 16: Services proposés par la gouvernance des clusters par catégorie Les services proposés coïncident avec les prio- leurs membres une palette et une quantité de rités stratégiques évoquées dans le paragraphe précédent. Les pôles de compétitivité et les services se rapprochant du portefeuille d’Excellence. clusters norvégiens mettent à disposition de 3.6 3.6.1 RÉSULTATS ET VISIBILITÉ VISIBILITÉ MÉDIATIQUE La visibilité médiatique et la réputation du cluster sont deux éléments essentiels de sa réussite. Un cluster connu et reconnu est plus attractif pour de nouveaux membres, est plus facilement impliqué dans des projets de coopération internationaux et possède un pouvoir de conviction plus fort auprès des pouvoirs publics. Le développement des activités de relations publiques aux niveaux local, national, international et au sein du secteur d’activité technologique permet de mieux sensibiliser les parties intéressées. Une stratégie de communication est nécessaire afin de cibler les instruments médiatiques les plus adéquats. Figure 17: Fréquence à laquelle les clusters ont été mentionnés dans la presse ces 12 derniers mois Nb de PdC 53 13 Indicateur ECEI 18 Présence médiatique (Tableau 4, § 4.2.5) 21 Les success stories du cluster ou de ses membres - si celles-ci ont été soutenues par le donner un aperçu général et des détails sur les activités du cluster, sur son domaine d’activité cluster - doivent être publiées. Elles doivent technologique ainsi que des points de contact. mettre en avant la complexité des objectifs du cluster, l'impact positif occasionné sur une majo- Comme l'internationalisation des clusters est une question importante, la partie publique du rité des participants du cluster et sur l'industrie, le degré de contribution à la réalisation des ob- site internet devrait être disponible au moins en langue anglaise, ainsi que dans les langues des jectifs stratégiques du cluster, ainsi que la contribution à la durabilité de son développement. principaux pays, avec lesquels le cluster souhaite réaliser des projets de coopération techno- Nb de PdC 31 37 Indicateur ECEI 3 Success stories (Tableau 4, § 4.2.5) logique et opportunités d’affaire. En outre, le site internet devrait faciliter le contact avec les membres du cluster. Le contenu du site internet du cluster est éga- Une majorité de pôles de compétitivité montrent des déficits sur leur page internet et certains lement un aspect essentiel pour augmenter la visibilité médiatique. Le site doit être régulière- d’entre eux n’ont pas de page internet en langue anglaise. Un effort devrait être porté sur la pré- ment mis à jour. Le lien vers d’autres plates- sence web de ces pôles. formes et réseaux tels que LinkedIn, la plateforme européenne des clusters « European Cluster Collaboration Platform » ou facebook est également recommandé. Le site internet doit 3.6.2 Nb de PdC 34 14 Indicateur ECEI 23 Présence web (Tableau 4, § 4.2.5) NOMBRE DE DEMANDES EXTERNES DE COOPÉRATIONS La visibilité et la reconnaissance d’un cluster peuvent se mesurer par la fréquence du nombre de demandes de coopérations externes, venant des acteurs les plus importants et pertinents dans le secteur d’activité du cluster et/ou de la région. L'intensification des activités de relations publiques ainsi qu’une page internet régulièrement actualisée ont une influence directe sur le nombre de demandes externes de coopération. 3.6.3 Figure 18: Nombre de demandes externes de coopérations reçues par les clusters COOPÉRATION AVEC DES CLUSTERS ÉTRANGERS Le type de coopération avec des clusters étrangers, soit R&D soit opportunité d’affaire, ainsi coopération internationale en obtenant un accès facilité vers des marchés cibles identifiés. Enfin, que son intensité ont été analysés. Les principales raisons pour les membres d’un cluster de un cluster peut remédier à un manque de compétences en interne en identifiant les parte- se tourner vers l’international sont de maintenir leur avance technologique et de renforcer leur naires internationaux les plus pertinents et en les intégrant dans un projet international. C’est présence sur les marchés mondiaux. Il est en d’autant plus vrai pour les clusters couvrant un effet fréquent de tirer avantage des projets de large spectre de technologies. 22 clusters disposent souvent de plus de moyens et d’expérience sur les problématiques de l’international. Les études récentes montrent que les clusters européens ont fait de grands progrès dans l’initialisation de coopérations internationales pour le compte de leurs membres. Cependant, la visibilité internationale des clusters demeurent Figure 19: Caractère de la coopération avec des clusters étrangers La plupart des membres des clusters et plus encore très faible. Il est pourtant essentiel à tout cluster souhaitant développer davantage ses activités internationales de gagner en visibilité particulièrement les PME manquent souvent de temps, ressources et moyens propres pour me- au sein des pays ciblés. ner à bien leurs activités internationales. C’est Les principaux pays et secteurs géographiques avec lesquels les pôles de compétitivité coopè- pourquoi les clusters devraient apporter des mesures et instruments de soutien adaptés aux besoins de leurs membres afin de les soutenir dans leurs activités internationales. En effet, les rent sont représentés dans les graphiques suivants. Figure 20: Nombre de coopérations internationales citées par les pôles par pays 23 4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 4.1 NIVEAUX D’ANALYSE DE LA POLITIQUE DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ La politique des pôles de compétitivité peut être analysée à différents niveaux. L’objectif de ce la visibilité nationale et internationale, l’internationalisation des membres et l’innovation chapitre est de mettre en avant la corrélation entre les « réalisations (outputs) » et « résul- par le biais de la coopération entre la Recherche et l’Industrie. Ainsi, des recommandations ont tats (outcomes)» des pôles de compétitivité, pu être formulées quant aux cibles opération- pour les objectifs suivants: le soutien aux PME, nelles de la politique à maintenir ou renforcer. Figure 21: Niveaux d’analyse de la politique des clusters 4.2 RÉPONSES AUX PRINCIPAUX OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ Il est important de rappeler que les résultats taines données expriment le ressenti personnel utilisés pour cette analyse sont issus des réponses fournies par les directeurs de pôles in- des personnes interrogées. Les conclusions formulées sont donc à considérer avec une cer- terrogés dans le cadre du benchmark. La véraci- taine réserve et un regard critique. té des réponses n’a pas été vérifiées et cer- 24 4.2.1 SOUTIEN AUX PME Le soutien aux PME est l’un des éléments stratégiques clés de la politique des pôles de com- d’affaire et activités internationales de leurs membres - est représentée dans la figure sui- pétitivité. La corrélation entres les « réalisa5 tions » - intensité des services , influence de vante. l’Industrie dans les décisions stratégiques des 5 pôles, demandes de coopération externes - et les « résultats » – impact des réalisations des pôles sur les activités R&D, opportunités Les services offerts par les clusters sont principalement pris en compte par les PME. En effet, celles-ci sont majoritaires dans la composition des membres des clusters. De plus, les PME ont un besoin d’assistance supérieur en comparaison avec les grandes entreprises et les autres catégories de membres. RÉSULTATS RÉALISATIONS Figure 22: Corrélation « réalisations » / « résultats » pour le soutien aux PME Afin d’offrir un soutien approprié à ses membres, et en particulier aux PME, il est con- tés conjointes. Un cluster est jugé excellent lorsque plus de 30% de ses membres sont im- seillé d’intensifier les contacts directs entre les pliqués de manière significative dans le cadre gouvernances des clusters et leurs membres. Il est estimé que l'équipe de gouvernance du clus- de projets collaboratifs ou autres activités de collaboration. Ces activités collaboratives sont ter doit avoir des contacts personnels directs avec au moins 60% des membres du cluster. par exemple la participation à des groupes de travail, à des projets communs, à des déléga- Ces contacts peuvent être illustrés par exemple par une visite dans les locaux des membres ou tions à l’étranger, à des activités commerciales communes, à des conférences, etc. Une pré- par une visite des membres dans les locaux de sence passive lors d‘un évènement (séminaire, l’équipe de gouvernance ; un échange bilatéral d'informations intensif ; le travail conjoint de atelier ou rendez-vous) n'est pas considérée comme une activité collaborative. l’équipe de gouvernance et des représentants des membres dans le cadre de projets spécifiques, de groupes de travail, ou d'autres activi25 Nb de PdC Indicateur ECEI Nb de PdC 58 Degré de coopération entre les membres 51 11 1 19 Indicateur ECEI 1 Contacts membres / gouvernance (Tableau 4, § 4.2.5) (Tableau 4, § 4.2.5) 4.2.2 VISIBILITÉ NATIONALE ET INTERNATIONALE La visibilité nationale et internationale des pôles, des territoires et secteurs de pointe français est services dédiés à la visibilité, présence web – et les « résultats » - demandes de coopération également un élément clé de la politique des pôles de compétitivité. nationales et internationales, visibilité médiatique et success stories – est représentée dans La corrélation entres les « réalisations » - maturité des pôles, taille du cluster, intensité des la figure suivante. RÉSULTATS RÉALISATIONS Figure 23: Corrélation « réalisations » / « résultats » pour la visibilité nationale et internationale On observe que la visibilité des clusters, exprimée en termes de visibilité médiatique et de- clusters. Les autres réalisations les plus pertinentes sont l’intensité des services dédiés à la mandes de coopération externes, n’est pas directement corrélée avec l’âge ou la taille des visibilité, la présence web et les success stories. 26 4.2.3 INTERNATIONALISATION DES MEMBRES L’internationalisation des membres au sein des pôles est soutenue par la politique des pôles de La corrélation entres les « réalisations » - présence de membres internationaux au sein du compétitivité. Le développement de collaborations nouées par les pôles de compétitivité avec cluster, expérience internationale au sein de la gouvernance et du conseil d’administration, des clusters étrangers est un objectif explicite priorités stratégiques internationales et intensité de la politique des pôles. Ces actions ont pour but de développer des pratiques de benchmark des services dédiés à l’international – et des « résultats » - impact des réalisations des clus- pour permettre aux pôles français de recueillir de bonnes pratiques, mais aussi de développer ters sur les activités internationales de leurs membres, origine internationale des demandes des réseaux relationnels plus importants au bénéfice de leurs membres. La recherche de de coopération et niveau de coopération avec des clusters étrangers – est représentée dans la nouveaux partenariats technologiques ou le figure suivante. développement de consortia européens correspondent également à leurs objectifs. RÉSULTATS RÉALISATIONS Figure 24: Corrélation « réalisations » / « résultats » pour l’internationalisation des membres On observe que les pôles de compétitivité l’internationalisation des pôles et de leurs comptent en général moins de membres internationaux que les clusters des autres initiatives, membres. Néanmoins, les pôles ont une intensité de services dédiés à l’international bien supé- qu’ils ont une expérience internationale moindre rieure aux autres clusters. Il en découle un im- au sein de leur gouvernances, une priorité stratégique internationale également moindre et une pact non négligeable sur les activités internationales de leurs membres et un niveau élevé de page internet rarement disponible en langue anglaise, ce qui présente un frein à coopération avec des clusters étrangers. 27 Le degré d’internationalisation des membres des pôles ainsi que l’origine internationale des nouvelles priorisation de la politique des pôles de compétitivité pourraient être prises pour re- demandes de coopération demeurent cepen- médier à cette tendance. dant inférieurs à ceux des autres initiatives. De 4.2.4 INNOVATION, COOPÉRATION RECHERCHE / INDUSTRIE L’innovation issue de la coopération entre la entre la Recherche et l’Industrie – et les « résul- Recherche et l’Industrie représente un objectif essentiel de la politique des pôles de compétiti- tats » - impact sur les activités industrielles des PME, impact sur les activités R&D des PME et vité. La corrélation entres les « réalisations » composition des membres, intensité des ser- les success stories innovantes – est représentée dans la figure suivante. vices dédiés à l’innovation et à la coopération RÉSULTATS RÉALISATIONS Figure 25: Corrélation « réalisations » / « résultats » pour l’innovation issue de la coopération entre la Recherche et l’Industrie On observe que les pôles de compétitivité ont en moyenne une bonne répartition de leurs également à obtenir de très bons résultats en termes d’impacts sur les activités industrielles et membres avec une représentation dominante de R&D des PME grâce à un grand nombre de l’industrie et un grand nombre de services dédiés à l’innovation et à la coopération de la Re- services dédiés à l’innovation et à la coopération entre la Recherche et l’Industrie. cherche et de l’Industrie. Ceci s’exprime également en un impact signifiant sur les activités L’intégration des clusters dans les systèmes d’innovation nationaux et locaux est également industrielles et R&D des PME et sur les success stories. Il est intéressant de constater que les un point essentiel. La gouvernance des clusters doit entretenir des contacts coopératifs avec les clusters norvégiens, malgré une composition de acteurs de l’innovation institutionnels et autres leurs membres moins industrielle parviennent fournisseurs de services pour l’innovation, pro- 28 moteurs de l'innovation, agences de financement, etc..., afin d’assurer une complémentarité avec le cluster. Ils doivent jouer un rôle actif au sein du cluster et offrir des avantages à ses de leurs actions et de faciliter l’orientation de membres. leurs membres vers les bons guichets. Au moins trois acteurs issus de ces catégories doivent être soit membres officiels du cluster soit avoir signé des accords de partenariat stratégique 4.2.5 Nb de PdC 53 16 Indicateur ECEI 2 Intégration SNI (Tableau 4, § 4.2.5) ÉVALUATION DES 71 PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ SELON LES INDICATEURS ECEI ET RECOMMANDATIONS Le tableau suivant représente les résultats des entretiens de benchmark des 71 pôles de com- d’offrir une plus grande valeur ajoutée à leur membres actifs. Des enquêtes de satisfac- pétitivité français de manière anonyme. Les trois tion auprès des membres peuvent y contri- colonnes sur la droite du tableau indiquent le nombre de pôles dans chaque catégorie pour buer, et permettre de mettre à jour la stratégie du cluster et son plan d’action. chaque indicateur. Le système d’évaluation suivant est utilisé (rappel) : De même, certains pôles ont une part VERT: Excellent niveau de performance. Seulement de minimes améliorations sont le d’industriels faible, ce qui peut avoir un impact négatif sur les capacités d’innovation cas échéant possibles. du cluster. JAUNE: Niveau de performance raisonnable. Il existe un potentiel d’amélioration. Les équipes d’animation de certains pôles ROUGE: Certains critères minimaux pour la bonne pratique du management des clus- ne bénéficient pas de la formation continue nécessaire à affronter les nouveaux défis ters ne sont pas atteints et il est recommandé de prendre en compte ces points faibles auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Une analyse des besoins de forma- pour l’amélioration et le développement du tion de l’équipe d’animation est la base du cluster. développement d’un concept pour le développement des compétences. Les activités La méthodologie appliquée a pour but d’identifier les points faibles du cluster et de de formation doivent être réalisées de manière régulière sur la base d’un budget spé- motiver celui-ci à participer à un processus d’amélioration. Les éléments clés du manage- cifique et suffisant. ment des pôles de compétitivité suivants pré- sentent un potentiel d’amélioration pour un certain nombre d’entre eux. Il est conseillé de privilégier les membres Pour certains pôles, il est nécessaire de sécuriser leur durabilité financière en variant les origines de leurs financements. Enfin, une majorité de pôles de compétitivité officiels d’un cluster, c'est-à-dire les membres impliqués de manière active aux montrent des déficits sur leur page internet et certains d’entre eux n’ont pas de page in- activités du cluster, aux membres non- ternet en langue anglaise. Un effort devrait officiels. Certains pôles devraient revoir l’exclusivité de leur offre de services afin être porté sur la présence web de ces pôles. 29 Engagement Composition Nombre Concentration TYPOLOGIE, GOUVERNANCE, COOPÉRATION Maturité Nombre RH Compétences RH Stabilité RH Stabilité des membres Répartition des rôles Contacts membres / gouvernance Degré de coopération membres Intégration SNI FINANCEMENT Durabilité Parts privées STRATÉGIE, OBJECTIFS, SERVICES Documentation Révision Implémentation Contrôle financier Services Groupes de travail Web RÉSULTATS, RECONNAISSANCE Présence médiatique Success stories Enquêtes de satisfaction 30 PdC37 PdC36 PdC35 PdC34 PdC32 PdC33 PdC31 PdC30 PdC28 PdC29 PdC26 PdC27 PdC25 PdC24 PdC23 PdC22 PdC20 PdC21 PdC19 PdC18 PdC17 PdC16 PdC14 PdC15 PdC13 PdC12 PdC11 PdC10 PdC8 PdC9 PdC5 PdC6 PdC7 PdC3 PdC4 PdC1 PdC2 INDICATEURS STRUCTURE DU CLUSTER INDICATEURS JAUNE ROUGE VERT 33 31 PdC71 38 36 PdC70 PdC69 PdC68 PdC67 PdC66 PdC65 PdC64 PdC63 PdC62 PdC61 PdC60 PdC59 PdC58 PdC57 PdC56 PdC55 PdC54 PdC53 PdC52 PdC51 PdC50 PdC49 PdC48 PdC47 PdC46 PdC45 PdC44 PdC43 PdC42 PdC41 PdC40 PdC39 PdC38 0 4 Composition 0 Nombre 2 Concentration 3 Maturité 0 Nombre RH 14 0 15 Engagement Compétences RH 2 71 54 STRUCTURE DU CLUSTER Stabilité RH 0 11 Durabilité 0 Parts privées 2 Documentation 1 Révision 1 Implémentation 0 Contrôle financier 4 Services 4 Groupes de travail 23 Web 5 1 2 Intégration SIN Présence médiatique 3 Stabilité des membres Répartition des rôles Contacts membres / gouvernance Degré de coopération membres Success stories 7 1 0 4 4 33 17 19 11 16 56 3 2 24 51 58 53 4 68 69 52 67 64 TYPOLOGIE, GOUVERNANCE, COOPÉRATION Enquêtes de satisfaction 2 69 FINANCEMENT 0 4 12 1 14 7 20 66 66 34 60 51 58 69 STRATÉGIE, OBJECTIFS, SERVICES 13 37 8 53 56 31 RÉSULTATS, RECONNAISSANCE Tableau 4: Résultats de l’évaluation des 71 pôles de compétitivité selon les indicateurs ECEI 31 5. ANNEXE : CRITÈRES D’EXCELLENCE ECEI Un système d’évaluation standard pour le management des clusters, reconnu au niveau eu- d’excellence suivants et un procédé pour l’attribution d’un Label d’Excellence pour le ma- ropéen a été mis en place dans le cadre de l’Initiative européenne pour l’Excellence des nagement de clusters en Europe ont été développés (www.cluster-excellence.eu). clusters (ECEI). Pour cela, les indicateurs 5.1 STRUCTURE Engagement des membres Il est considéré qu’un minimum de 80% des pôle, mais qui ne contribue pas de manière active aux activités du pôle. participants du cluster doit s’engager sous forme de contrat écrit auprès du cluster et ainsi en Composition des membres devenir membres officiels. Ce document doit Plus de 70% des membres officiels du cluster indiquer les avantages potentiels pour les membres, ainsi que leurs devoirs en tant que doivent provenir de l'industrie (à la fois des PME et non PME). Le cluster doit aussi compter au membres actifs au sein du cluster. Cela doit permettre à l’équipe de gouvernance du cluster moins un établissement de recherche et au moins un organisme d'éducation dans ses de mieux concentrer ses activités sur les besoins des membres officiels. Par conséquent le membres officiels. Enfin, le cluster doit compter au moins un membre officiel issu des catégories nombre de participants non officiels du cluster suivantes: intermédiaires, pouvoirs publics, doit être limité. Un membre du pôle est considéré comme membre officiel s’il contribue de ma- marketing, etc. nière active aux activités du pôle, soit par le biais de frais d’adhésion et cotisations, la signa- Nombre de membres officiels ture d’un contrat d’adhésion / une lettre d’intention / un accord partenarial etc. ou dans nécessaire afin de créer une masse critique pour les projets du cluster qui profite à l'en- le cadre d’une participation active aux projets du semble des partenaires. pôle. Une simple inscription à une newsletter ou participation à un évènement organisé par le Concentration géographique des membres pôle ne sont pas considérées comme une contribution active. Un membre non officiel du pôle Plus de 70% des membres du cluster doivent être situés dans un rayon inférieur à 150 km est un membre passif qui montre un intérêt particulier pour les activités du pôle allant au-delà environ du siège ou bureau régional du cluster (si existant) ou avoir un temps de trajet inférieur d’une simple inscription à une newsletter ou à 1.5h, afin de faciliter les contacts personnels participation à un évènement organisé par le entre les participants. 5.2 Un minimum de 40 membres officiels est jugé TYPOLOGIE, GOUVERNANCE, COOPÉRATION Maturité de la gouvernance Comme il faut du temps pour réussir à dévelop- Qualification des ressources humaines disponibles au sein de l’équipe de gouvernance per et mettre en œuvre des activités pour un cluster, au moins deux ans sont jugés néces- Les ressources humaines au sein de l’équipe de gouvernance du cluster doivent être suffisam- saires pour atteindre une maturité suffisante. ment élevées, tant en termes de nombre que 32 d'expérience du personnel, afin de fournir un soutien approprié aux membres du cluster. Des mesures pour la formation continue de l'équipe travail quotidien ainsi que des activités stratégiques du cluster; Une assemblée générale ordinaire est tenue de gouvernance du cluster doivent être planifiées et basées sur un budget suffisant. Elles au moins une fois par an, permettant aux membres du cluster d’exprimer leurs sou- doivent être mises en œuvre sur une base régulière avec un minimum de deux jours de forma- haits et d’apporter leur contribution au développement stratégique du cluster; tion par an pour chaque membre du personnel. Un conseil d'administration, composé principalement de représentants de l’industrie Stabilité et continuité de l’équipe de gouver- membres du cluster, est élu ou désigné par nance Le personnel qui quitte l'équipe de gouvernance les membres du cluster de manière transparente et a un pouvoir décisionnel quant aux du cluster doit être remplacé le plus rapidement possible. Dans le meilleur des cas, un transfert orientations stratégiques du cluster, les demandes d'adhésion de nouveaux membres, des connaissances et tâches de travail direct entre le personnel sortant et son successeur est le recrutement du personnel de l’équipe de gouvernance du cluster, le contrôle budgé- souhaitable. L’existence de fiches de poste au taire, etc. La mise en place de groupes de sein de l’équipe de gouvernance doit faciliter la recherche de nouveau personnel. travail de haut niveau peut également remplir ce rôle; Stabilité des membres [Un conseil consultatif /conseil scientifique existe] ou [des comités thématiques compo- La diminution globale des membres officiels du cluster au cours des deux dernières années sés de membres existent]; ils participent à la prise de décision et soutiennent l'équipe de d'activité ne doit pas dépasser 5%. Une diminu- gouvernance du cluster pour la mise en tion importante du nombre de membres officiels implique que la valeur ajoutée et les bénéfices œuvre du plan d'action. pour les membres du cluster ne sont pas satisfaisants. Dans ce cas, une meilleure interaction Contacts personnels directs entre les membres du cluster et l’équipe de gouver- entre les membres du cluster et son équipe de gouvernance est nécessaire afin de mieux nance prendre conscience et satisfaire les besoins des cluster doit avoir des contacts personnels di- membres. rects avec au moins 60% des membres du cluster lors de sa dernière année d'activité. Ces Répartition des rôles – implication des acteurs principaux du cluster dans la prise de contacts peuvent être illustrés par exemple par une visite dans les locaux des membres ou par décision Au moins cinq des six points suivants sont con- une visite des membres dans les locaux de l’équipe de gouvernance; un échange bilatéral sidérés comme nécessaires: d'informations intensif, par exemple, par télé- Il existe des contrats, statuts et/ou règlements qui définissent les avantages et les phone ou par courrier; le travail conjoint de l’équipe de gouvernance du cluster et des re- responsabilités associés à l'appartenance au cluster en tant que membre officiel; présentants des membres dans le cadre de projets spécifiques, de groupes de travail, ou Il existe une forme juridique de la gouvernance du cluster; d'autres activités conjointes. Le directeur de la gouvernance du cluster Il est estimé que l'équipe de gouvernance du est nommé et activement en place. Il est responsable de la gestion de son équipe, du 33 Degré de coopération entre les membres Un cluster est jugé excellent lorsque plus de n'est pas considérée comme une activité collaborative. 30% de ses membres sont impliqués de manière significative dans le cadre de projets collaboratifs ou autres activités de collaboration au cours de la dernière année d'activité. Ces activités collaboratives sont par exemple la participation à des groupes de travail, à des projets communs, à des délégations à l’étranger, des activités commerciales communes, des conférences, etc. Une présence passive lors d‘un évènement (séminaire, atelier ou rendez-vous) 5.3 Intégration du cluster dans le système d’innovation La gouvernance du cluster doit maintenir des contacts coopératifs avec des acteurs de l’innovation institutionnels, fournisseurs de services pour l’innovation, promoteurs de l'innovation, agences de financement, etc. Ces acteurs doivent jouer un rôle actif au sein du cluster et offrir des avantages généraux à ses membres. FINANCEMENT Durabilité des ressources financières Part de financements privés La situation financière de la gouvernance du cluster doit être sécurisée pour les deux pro- Au moins 20% du budget de la gouvernance du cluster doivent provenir de sources privées de chaines années d’activité au moins et les perspectives au-delà doivent s’annoncer positives. financement. 5.4 STRATÉGIE, OBJECTIFS, SERVICES Documentation et révision de la stratégie et sa mise en œuvre d’implémentation doit être supérieur à 80% lors de la dernière année d’activité. La stratégie du cluster doit être documentée. Ce document doit comprendre les problématiques stratégiques du cluster ainsi qu’un calendrier Système de contrôle financier d’exécution et être illustré par des graphiques. Les perspectives à long, moyen et court terme doit être en place et permettre un suivi financier facilité des activités du cluster. Grâce à ce sys- doivent être également décrites. Il est égale- tème, la gouvernance du cluster est à tout moment au courant des ressources propres et des ment important de mettre en œuvre une approche de surveillance qui documente la pro- Un système de contrôle financier au jour le jour dépenses et peut réagir rapidement à toutes gression et l'impact du plan d’implémentation. L’examen de l’avancement des objectifs ainsi demandes externes sur le statut budgétaire du cluster. que la réalisation de mesures correctives doivent être documentées. Activités et services de la gouvernance Degré de réalisation du plan d’action Il a été prouvé qu'un grand nombre d’activités et de services initiés et réalisés par la gouver- Le plan de mise en œuvre de la stratégie doit nance du cluster est nécessaire afin d'obtenir être présenté sous forme de document écrit contenant des objectifs mesurables et des bud- des effets positifs pour les membres ainsi que pour le secteur industriel / technologique en gets dédiés correspondant aux objectifs stratégiques. Le degré de réalisation du plan général. Une certaine continuité et régularité des activités et des services sont également nécessaires. De plus, il est important que les 34 activités et services soient focalisés sur les domaines d'activité les plus prometteurs, définis en fonction des besoins particuliers des membres Présence Web Le contenu du site internet du cluster doit être régulièrement mis à jour et disponible au moins du cluster, des défis stratégiques et du plan d’action associé. dans la langue locale. Le lien vers d’autres plates-formes et réseaux tels que LinkedIn, la Groupes de travail plate-forme européenne des clusters « European Cluster Collaboration Platform » ou face- Des groupes de travail portant sur les probléma- book est également recommandé. Le site inter- tiques spécifiques au cluster doivent être mis en place afin de fournir aux participants une plate- net doit donner un aperçu général et des détails sur les activités du cluster, sur son domaine forme pour la réalisation de projets communs. L'équipe de gouvernance du cluster doit jouer d’activité technologique ainsi que des points de contact. Comme l'internationalisation des clus- un rôle de facilitateur de coopération entre les membres du cluster, plutôt que d'en être le con- ters est une question importante, la partie publique du site internet devrait être disponible au ducteur et directement impliqué dans toutes les moins en langue anglaise, ainsi que dans les activités. langues des principaux pays cibles pour des projets de coopération technologique et des opportunités d’affaire. En outre, le site internet devrait permettre le contact facilité avec les membres du cluster. 5.5 RÉSULTATS, RECONNAISSANCE Présence médiatique Enquêtes de satisfaction auprès des Les activités de relations publiques sont nécessaires à la reconnaissance du cluster aux ni- membres veaux régional, national et international ainsi que dans le secteur industriel concerné. membres du cluster doivent être réalisées et analysées, en termes de mise à jour de la stra- Des enquêtes de satisfaction auprès des tégie et de son plan d’action. La gouvernance Success stories Les success stories du cluster ou de ses du cluster a pour rôle de servir ses membres dans le but de leur apporter des bénéfices et membres - si celles-ci ont largement été soutenues le cluster - doivent être mises en avant. une valeur ajoutée. Cela implique que les besoins des participants et leurs demandes spéci- Les success stories doivent mettre en évidence les points suivants: fiques soient connus de l’équipe de gouvernance. Le degré de satisfaction des participants La complexité des objectifs et des activités; du cluster et / ou des intervenants extérieurs L'impact positif sur la majorité des participants du cluster et sur l'industrie en général; devrait être évalué sur une base plus ou moins régulière. La pertinence et le degré de contribution à la réalisation des objectifs stratégiques du pôle; La contribution à la durabilité du développement du cluster. 35