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SOMMAIRE Culture p. 8 Visages du Verbier Festival p. 10 Parc de sculptures Magazine p. 12 Première radio touristique anglophone p. 13 Le camping de Bonatchiesse distingué pour son charme p. 16 Bagnes, capitale de la raclette BAGNES infos © Daniel Stücki Actualités P. 2 Visions pour Bagnes 2030 : avancement du Programme de législature P. 4 Lancement du World Mountain Forum à Verbier No 16 > septembre 2011 Journal de l’administration communale Développement et conservation des richesses naturelles © Charly Rappo Lors du Verbier GPS, en fin d’année dernière, un élu nous confiait que certains, dans la commune, s’inquiétaient que cette dernière ne tourne au vert. Il fallait bien sûr comprendre: qu’elle devienne «écolo». La crainte, ma foi, fait sourire! Bagnes poursuit son développement d’une manière qui exclut tout soupçon d’immobilisme lié à une quelconque forme d’intégrisme écologique de la part de ses dirigeants. Ils ont, au contraire, su s’adapter à leur époque et intégrer la dimension du développement durable dans leur action. Dans sa vision à 25 ans, la Commune a formulé son ambition de devenir une référence dans les domaines sportifs, culturels ET environnementaux. Plusieurs des pages de cette édition illustrent de nouveaux pas dans ce sens. L’atelier sur la mobilité organisé dans le cadre de la présentation du Programme de législature (p. 2), le lancement, à Verbier, d’un World Mountain Forum (p. 4), le riche programme culturel de l’été (pp. 8-11) ou encore le succès du Camping de Bonatchiesse (p.13) montrent à l’évidence que Bagnes privilégie plus que jamais l’équilibre entre le développement économique et la conservation des richesses naturelles. Le développement économique doit s’intégrer intelligemment dans l’environnement naturel, comme ici, au restaurant de La Chaux. > Numéro d’urgence: 027 777 11 50 Un service de piquet est à disposition des citoyens 24 h/24 pour les problèmes ou dégâts concernant: Routes > Déneigement > Irrigation > Cours d’eau > Electricité > Eau potable > Egouts Informations en cas de catastrophe: 0844 811 936 éDITORIAL Quelle école pour demain? En juin, lors des soirées de présentation du Programme de législature, nous avons organisé un atelier sur l’avenir de l’école. Il est apparu que la population était globalement satisfaite de l’offre scolaire, tout en souhaitant une modernisation. Plusieurs jalons ont été posés dans le cadre de cet atelier. Ils sont présentés plus loin dans le journal (p. 3). A mes yeux, l’état de l’école est excellent à Verbier, acceptable au Châble-Bruson et désuet dans la vallée. Il est nettement ressorti des ateliers qu’une majorité des citoyens est favorable à un regroupement des écoles de la vallée, mais il faudra que nous veillons à ne pas dépeupler les villages et à ne pas affaiblir leur convivialité. Pour ce regroupement, Versegères a les faveurs des citoyens. Depuis le début de la législature, nous avons longuement envisagé les différents scénarios (étude de faisabilité, réflexion sur la réaffectation des bâtiments et sur l’horaire continu…) Dans les mois à venir, nous devons arriver à un consensus fort sur ces questions. Il servira de base au développement futur. J’ai pour objectif, à la tête de mon dicastère, de faire valider par le Conseil communal la vision Verbier-Villette-Versegères. Le Conseil s’est déjà mis d’accord sur plusieurs points essentiels: toutes les écoles auront, à l’avenir, leur unité d’accueil; nous ne dépasserons pas les 200 places par établissement; nous avancerons par étapes. Ainsi, si nous devions décider de regrouper les écoles de la vallée à Versegères, nous pourrions, dans un premier temps, garder l’école de Lourtier. De même avec Villette-Bruson. Nous voulons développer l’école dans le consensus! Patrick Bruchez dicastère Ecoles et bâtiments communaux 2 > Actualités BAGNES infos > No 16 > septembre 2011 Visions pour Bagnes 2030 © Charly Rappo Présentation du programme de législature et consultation de la population La population bagnarde a été conviée début juin à une présentation des objectifs de législature, en présence des responsables de dicastère et des chefs de service concernés. Cette rencontre, organisée pour la deuxième fois au cours de cette législature, s’accompagnait cette année de deux ateliers de réflexion sur la mobilité et sur l’avenir de l’école dans le val de Bagnes. Les résultats de cette consultation réalisée les 6, 7 et 8 juin à Bruson, à Verbier et à Champsec, ont fait l’objet d’un rapport, dont l’essentiel est résumé dans ces pages. Le Conseil communal a défini en début de mandat une vision à vingt-cinq ans pour Bagnes, assortie d’objectifs. Pour répondre à ces buts, il a formulé un certain nombre de projets qui doivent soit être achevés, soit pouvoir démarrer avant la fin de cette législature. Chacune des phases d’élaboration du budget se réfère à cette planification et requiert un état des lieux par rapport aux objectifs annoncés. L’exécutif a décidé de jouer le jeu de la transparence et de présenter ces objectifs mis à jour, non seulement au Conseil général, mais à l’ensemble de la population, lui permettant ainsi de venir dialoguer avec les autorités compétentes sur ces différents objets. Comme dans le tableau présenté en regard, l’état d’avancement des projets était clairement lisible. Ainsi, sur 49 objectifs annoncés, 9 sont d’ores et déjà réalisés, 5 en construction, 28 en cours de réalisation et 7 ont dû être reportés pour des raisons indépendantes de la volonté du Conseil. Parallèlement à cette présentation, l’exécutif a invité la population à s’exprimer sur deux secteurs touchant de près leur qualité de vie: l’école et la mobilité. L’hétérogénéité du territoire et le développement accéléré de certains pôles de la vallée, donnent à ces problématiques un tour particulièrement complexe. Pour ne pas perdre la vue d’ensemble et répondre aux attentes de tous les citoyens, les autorités ont voulu associer la population à leurs réflexions. Bagnes a donc initié cette démarche participative, en collaboration avec la Fondation pour le développement durable des régions de montagne. Anne-Sylvie Mariéthoz Les participants constatent généralement une faible utilisation des transports publics dans la vallée. Le système actuel n’est pas sans défaut et la population, fortement motorisée, est peu incitée à changer ses habitudes. De l’avis général, il paraît pourtant souhaitable de limiter le recours systématique au véhicule privé. Il s’agit donc de favoriser un changement d’habitudes dans une perspective à long terme en incluant l’ensemble des citoyens dans la réflexion, et spécialement les futurs utilisateurs. Plusieurs pistes ont été dégagées pour atteindre ces buts: >Augmenter l’attractivité des transports publics, afin qu’ils ne soient plus synonymes de «complications» et de «restrictions». Il s’agit de lancer une planification globale pour améliorer l’offre dans le secteur des transports publics, en réfléchissant aux partenariats possibles avec les différents prestataires tels que Car postaux, remontées mécaniques, chemins de fer, taxis, etc. >Garantir le confort et la sécurité des itinéraires pour la mobilité douce. Se déplacer à pied ou à vélo doit rester un plaisir. Il s’agit donc d’aménager les parcours en conséquence et de ménager des arrêts et des gares accueillants. >Informer, sensibiliser et montrer l’exemple. L’information sur l’offre existante peut être renforcée. Mais il s’agit aussi de sensibiliser aux avantages de la mobilité douce et de réfléchir à de nouvelles solutions. Des moyens alternatifs comme le CarSharing, le covoiturage et le bus sur appel, sont notamment à explorer. Anne-Sylvie Mariéthoz © Charly Rappo Atelier «Mobilité dans le val de Bagnes» Actualités < 3 DICASTÈRES OBJECTIFS ÉTATS > Aménagement du territoire > Salle des manifestations de Saint-Marc > 3 parkings souterrains à Verbier et constructions > 2011-2012: Nouvelles zones artisanales au Châble > 2011-2012: Plan de quartier de Curala > 2011-2012: Nouveau concept de transports publics et avant-projet de liaisons verticales > 2012: Finalisation des plans directeurs de Verbier et de la Vallée En construction En cours En cours En cours En cours En cours > Travaux Publics > Aménagements harmonieux des rues et centres des villages > Route de Verbier: contournement de Villette et du Cotterg > 2010: Route de Verbier: mise en consultation du contournement Ouest > 2010: Route de Bruson: mise à l’enquête publique du contournement du Châble En construction En cours Reporté Réalisé > Administration générale > SIB > Centre sportif > Dangers naturels > Développement de l’actuel Centre sportif de Verbier > Microcentrales électriques > 2010-2011: Sécurisation du quartier des Epenays à Lourtier > 2011: Refonte du règlement du service des eaux > 2010-2012: Agrandissement et adaptation de la STEP de Profray > 2010-2012: Développement des Mayens-de-Bruson, procédure d’homologation > 2012-2013: Rénovation et agrandissement de la Maison de Commune > 2010-2015: Réalisation du projet de défense avalanche sur Verbier Nouveau planning En cours En cours Reporté En construction En cours En cours Réalisé > Finances > Indicateurs de gestion > Système de contrôle interne > 2010: Master plan communal En cours En cours Réalisé > Bourgeoisie > Service forestier > Convention Bourgeoisie de Bagnes/TVSA > Restaurant de la Chaux > 2010-2012: Etude d’un Conseil bourgeoisial séparé > 2012: Construction d’une nouvelle halle à copeaux Réalisé En construction En cours Reporté > Affaires sociales > Santé > Paroisses > Politique sanitaire globale pour la commune > Crypte > 2011-2012: Politique familiale et de formation En cours En construction En cours > écoles > Bâtiments > Nouvel abri pique-nique de Charançon > Vision 2030 pour les écoles bagnardes > 2010: Ancienne cure de Verbier-Village fin des travaux En cours En cours Réalisé > Sécurité > Police > Vidéosurveillance des rues de Verbier > Police intercommunale et collaboration avec la police cantonale > 2012: Centre de secours incendie (CSI) d’Entremont Réalisé Reporté Reporté > Environnement > Une commune propre > Géoparc En cours En cours > Agriculture > Sports > Jeunesse > Réseau local d’activité physique > Cave d’affinage de fromages de Bagnes > 2010: Mise en valeur des pâturages boisés > 2011-2012: Programme d’aide au déboisement des parcelles agricoles > 2012: Espace jeunesse à Saint-Marc En cours Reporté Réalisé En cours En cours > Tourisme > Culture > Mise en tourisme du Haut Val de Bagnes > Salle de spectacle permanente à Verbier > 2010: Ecole internationale > 2010: Organisation du tourisme et du service des infrastructures touristiques > 2010: Verbier Performing Arts (VPA) > 2011: Mise en place d’une politique événementielle et culturelle > 2010-2012: Mise en valeur de l’identité des villages > 2012: Maison du Tourisme de Verbier: mise à l’enquête En cours En cours Réalisé En cours En cours En cours En cours Reporté Quelque 400 élèves sont actuellement répartis sur cinq sites scolaires situés à différents endroits du val de Bagnes. Mais cette situation n’est plus souhaitable à long terme car elle pose des problèmes d’organisation. A l’heure où plusieurs écoles exigeraient d’importants travaux de rénovation, il est opportun de réfléchir à des solutions de regroupement. Or ce débat a mis en évidence la nécessité d’un consensus préalable autour de la question des horaires continus et de l’organisation des activités scolaires et parascolaires. Les réflexions sur le regroupement des sites ne pourront donc se faire que dans un second temps, une fois que les objectifs par rapport à ces points auront été décidés. Quatre facteurs décisifs ont néanmoins été soulevés, qui doivent orienter les réflexions sur la future organisation scolaire: >la qualité des déplacements: viser le moins de déplacements possible; >la qualité des échanges sociaux: maintenir des centres à taille humaine; >la qualité des infrastructures: disposer d’équipements modernes et sûrs; > la qualité de vie dans les villages: garantir une cohabitation agréable. Anne-Sylvie Mariéthoz © Charly Rappo Atelier «Vision 2030 pour les écoles primaires» 4 > Actualités BAGNES infos > No 16 > septembre 2011 «Aimons nos montagnes» Lancement du World Mountain Forum à Verbier Verbier ambitionne de devenir un sommet de référence en matière de développement durable des régions de montagne. C’est le pari lancé cette année par les organisateurs du Verbier Green Pionneering Summit (GPS). Associer le nom de Verbier au développement durable, comme celui de Davos l’est désormais au gotha économique? L’idée est en train de prendre corps. Le succès rencontré par le (relativement) jeune GPS augure bien de l’entreprise. En 2010, lors de sa deuxième édition, le GPS est en effet parvenu à attirer aussi bien les médias nationaux et internationaux que les personnali- tés de renom, telles que Bertrand Piccard ou le climatologue Martin Beniston. Pour cette édition 2011, qui se déroulera du 9 au 11 décembre au Centre de conférence du Hameau de Verbier, le programme du GPS a été étoffé et les deuxième et troisième jours seront ouverts au public. les deuxième et troisième jours seront ouverts au public et gratuits. > Une journée complète sera consacrée au Green Business Forum, qui a pour objectif de développer des solutions technologiques propres, en collaboration avec les entreprises. > La deuxième journée, intitulée Verbier Sustainable Path, tentera de dégager des pistes de développement durable, en portant une attention particulière à la forêt et aux préoccupations des communautés. Tous les aspects de l’utilisation de la forêt seront abordés - de l’exploitation à la protection, en passant par les loisirs, en faisant intervenir les différents secteurs concernés, notamment les représentants du marché, de l’Etat, des propriétaires (en particulier les bourgeoisies) et des ONG. Le président du Gouvernement, Jacques Melly, également en charge du Département des transports, de l’équipement et de l’environnement (DTEE), viendra clore officiellement l’Année internationale de la montagne au niveau valaisan (voir encadré). Coupe dans la forêt des Miaux au-dessus de Sarreyer. Les arbres instables ont été abattus, afin notamment d’introduire de la lumière au sol, permettant de rajeunir le peuplement. On a maintenu les souches hautes et du bois au sol, pour leur effet de protection contre les chutes de pierres. > Le dernier jour verra le lancement du World Mountain Forum et coïncidera avec la Journée internationale de la montagne. Cette conférence dédiée aux régions de montagne est à la clef d’un ambitieux projet de développement durable, mené en partenariat avec le Gouvernement suisse et le secteur privé, qui doit se prolonger sur plusieurs années. Pour Lors du World Moutain Forum de Verbier, une conférence virtuelle sera organisée avec des intervenants de Katmandu (Himalaya / Népal), Lima (Andes / Pérou) et Whistler (Rocheuses / Canada) marquer le caractère universel des questions abordées et célébrer le lancement de ce World Mountain Forum, Verbier se mettra en communication avec des intervenants de trois autres régions de montagne – Himalaya, Andes et Rocheuses – pour un bref échange sur ces écosystèmes vitaux que sont nos montagnes et sur la façon de les protéger. Anne-Sylvie Mariéthoz En partenariat avec la commune de Bagnes, la Direction du Développement et de la Coopération (DDC), la Fondation pour le Développement Durable des régions de Montagnes (FDDM), le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), Business Valais, la Banque Landolt et la Fondation du Prince Charles (The Prince’s Foundation for the Built Environement). 2011, année de la forêt L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2011 Année internationale de la forêt (AIF). La situation de la forêt est peu réjouissante sur le plan mondial, car elle ne cesse de reculer et perd chaque année quelque 13 millions d’hectares. En Suisse, c’est l’inverse, car elle tend plutôt à gagner du terrain. Mais il ne faudrait pas en conclure trop rapidement que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Seules les régions de montagne voient leur superficie de forêt augmenter et partout où le développement démographique est fort, elle subit une forte pression. A Bagnes où la forêt occupe plus de 3000 hectares, elle revêt une fonction protectrice particulièrement importante et constitue un précieux réservoir pour la biodiversité. En effet, pas moins de 10 espèces d’oiseaux sur 146 recensées, trouvent refuge dans la forêt, et c’est le cas pour 60 espèces de mammifères sur 68. Actualités < 5 Conseil général Une activité volontairement discrète. Et quelques dossiers brûlants. Deuxième volet de notre tour d’horizon des commissions du Conseil général avec la Commission affaires sociales-santé-sécurité. Une unité de travail à large spectre d’activités. Présidée par Manuel Coquoz, la Commission affaires sociales-santé-sécurité regroupe neuf conseillers généraux et relève de deux dicastères (ceux conduits par les municipaux Raymonde Selz et Daniel Philippin). La fonction requiert une grande curiosité car la commission appréhende les budgets, évalue les comptes et élabore des préavis sur des objets extrêmement variés. Les thématiques traitées représentent 13% des charges globales de la commune (environ 13 millions) et un peu plus de 2% des recettes totales via les produits liés (environ 3 millions). Une constante dans la réflexion L’un des défis majeurs de la commune de Bagnes est de devoir répondre aux attentes de la population résidente et de prendre en compte les exigences liées à l’accroissement spectaculaire de la population lors des afflux touristiques. La conciliation de ce double impératif incite les autorités communales à examiner régulièrement la pertinence du cadre organisationnel de l’action publique afin d’en maximiser les effets et d’en limiter l’impact sur les budgets. Ainsi une constante guide la réflexion de la Commission affaires sociales-santé-sécurité: déterminer les ressources nécessaires lors des pics de fréquentation et évaluer les opportunités d’étendre la gestion de ces prestations à un niveau supracommunal. La collaboration au profit de la sécurité Bagnes peut déjà se féliciter des synergies trouvées avec les communes de Sembrancher et Vollèges dans le domaine du service de lutte contre le feu. Dans la même perspective de rationalisation, le législateur bagnard appelle de ses vœux une étude de faisabilité visant la création d’un corps de police intercommunale, voire de district. La collaboration avec les communes avoisinantes s’est révélée concluante pour le service d’ambulance puisqu’elle a permis de soutenir l’implantation à l’année d’une antenne à Bagnes. Pour l’heure, cette prestation est suspendue faute de rentabilité satisfaisante. Il convient néanmoins de tenir compte du besoin accru durant la saison d’hiver afin d’assurer une assistance sanitaire acceptable. La couverture de la région par des unités de permanences médicales entre dans le même cadre de réflexion. Tous ces dossiers ne pourront être finalisés qu’après l’obtention d’un certain nombre de clarifications, notamment du canton. La commission du Conseil général compte en particulier sur la députation bagnarde pour relayer ses préoccupations au Parlement valaisan et elle attend avec intérêt de pouvoir mesurer les incidences du projet du Conseil d’Etat sur le désenchevêtrement des tâches entre les communes et le canton. L’accompagnement à chaque étape de la vie Loin des réalisations spectaculaires qui marquent les esprits, la commission développe, dans le domaine des affaires sociales, une activité volontairement discrète au bénéfice de la personne. Ainsi la création d’une unité d’accueil pour écoliers, d’une crèche et d’une garderie à Montagnier contribue depuis deux ans à faciliter l’adéquation entre vie professionnelle et familiale. C’est là une réalisation majeure de la législature et, forte du succès rencontré par cette initiative, la commune planifie une structure identique pour le secteur de Verbier. L’existence d’une commission d’apprentissage, la mise sur pied de cours d’appui pour apprentis en difficulté et les prêts de formation visent à optimiser les chances de la jeunesse sur le plan professionnel. Bien que ces unités donnent entièrement satisfaction aujourd’hui grâce à l’engagement personnel de la responsable de dicastère, il convient de pérenniser la démarche par la rédaction d’un règlement communal distinct. La participation au fonctionnement du Service médico-social du district d’Entremont contribue à faciliter le maintien des aînés à domicile, dans le cadre privilégié des villages de la commune. Le soutien aux associations bénévoles permet de renforcer la solidarité intergénérationnelle et perpétue le miracle de l’engagement milicien. Comme l’action des organes judiciaires et des membres de la chambre pupillaire qui s’engagent sur des dossiers particulièrement délicats. Une réalisation attendue La législature a scellé le rattachement du dicastère des paroisses à celui des affaires sociales. C’est donc ce dernier qui suit la réalisation de la nouvelle crypte, dont la finalisation est annoncée pour l’arrière- Manuel Coquoz: «La rationalisation de l’action publique exige sans doute que l’on transfère la gestion de certaines activités au niveau intercommunal, voire à l’échelon du district.» automne. Refusée dans un premier temps par le Conseil général pour une raison de coûts, puis contestée par une frange citoyenne pour son emplacement, la saga de la crypte aura tenu en haleine la commune durant près de dix ans. La commission du Conseil général aura joué dans ce dossier son rôle de facilitateur en permettant de trouver une solution consensuelle. La crypte verra finalement le jour dans l’enceinte de l’église paroissiale. Fonctionnalité et sobriété ont prévalu à la réalisation de cet édifice que chacun aura réclamé et que bien peu voudra fréquenter. Nicolas Gay-Balmaz 6 > Actualités BAGNES infos > No 16 > septembre 2011 NOUVELLES COMMUNALES © Charly Rappo Aperçu des décisions du Conseil communal du 22 mars au 26 juillet 2011. Construction du nouveau réservoir d’eau de Lourtier. > 22.03.2011 Ordonnance cantonale sur l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (OURE) Le Conseil prend connaissance de la nouvelle Ordonnance cantonale sur l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (OURE) du 9 février 2011, entrée progressivement en vigueur à partir du 1er mars 2011. En résumé, elle prévoit notamment pour les nouvelles installations : > l’obligation de l'emploi d'au moins 20 % d'énergie renouvelable ; > en cas de chauffage avec le gaz ou le mazout, l’équipement du bâtiment avec une installation solaire pour la préparation d'eau chaude ou alors une forte isolation du bâtiment ; > l’autorisation du chauffage électrique à résistance qu'en combinant une très forte isolation avec une installation solaire supplémentaire ou un chauffage à bois mais pour autant que la puissance électrique installée ne représente pas plus de 50 % de la puissance de chauffage requise ; > l’interdiction des chauffe-eau électriques pour les habitations. Ainsi, les pompes à chaleur sont favorisées, sans que l'installation de panneaux solaires ne soit nécessaire, tout comme le chauffage à bois. Bureau central de vote du Châble – réduction des heures d’ouverture du samedi Après analyse de la fréquentation du bureau de vote du Châble, le Conseil décide de réduire les heures d’ouverture du samedi soir. Il sera désormais ouvert de 19h à 20h (au lieu de 19h à 21h). Les horaires du dimanche matin ne changent pas (10h à 12h). Règlement sur la distribution d’eau – pose de compteurs pour tous les points de fourniture Dans le but d’une plus grande maîtrise de la gestion de son réseau d’eau et d’une future refonte du règlement sur la distribution d’eau et l’assainissement, il est nécessaire de connaître la consommation de l’ensemble des points de fourniture. Le Conseil décide de poser des compteurs d’eau pour tous les points de fourniture des SIB aux usagers sans exception, indépendamment du mode de facturation. > 05.04.2011 Octroi du droit de cité de Bagnes Le Conseil municipal octroie le droit de cité communal en vue d’acquérir la citoyenneté cantonale à M. Jacques Chapuis de Verbier qui a été reçu « bourgeois de Bagnes » lors de la dernière assemblée bourgeoisiale. Selon la nouvelle procédure en vigueur depuis le 1er janvier 2009, il est en effet précisé qu’un Confédéré doit également obtenir le droit de cité d’une commune avant d’acquérir formellement la Bourgeoisie. EMIC Bagnes-Vollèges : extension à la Commune de Sembrancher Le Conseil communal de Bagnes répond favorablement à la requête de la Commune de Sembrancher d’intégrer l’Etat-Major Intercommunal de Crise (EMIC) de Bagnes-Vollèges. > 19.04.2011 Approbation des comptes 2010 de la Municipalité et des SIB Conformément à l’article 75 de l’Ordonnance sur la gestion financière des communes, le Conseil reçoit MM. Stéphane Jaquet et Yann Pannatier de la fidu- ciaire Price Waterhouse Coopers, organe de révision, pour la présentation du rapport détaillé concernant les comptes 2010 de la Municipalité et des Services industriels de Bagnes. M. Jaquet informe le Conseil que l’organe de révision propose l’adoption des comptes 2010 sans restriction particulière. Le Conseil approuve donc unanimement les comptes 2010 de la Municipalité et des SIB, qualifiés d’excellents. L’aperçu général de ces comptes présente un total des charges sans amortissement de 82,97 millions de francs et un total des revenus de 121,93 millions. La marge d’autofinancement s’élève ainsi à 38,96 millions. Les amortissements du patrimoine administratif étant de 17,41 millions, l’excédent de recettes se monte à 21,52 millions. Au chapitre des investissements, le total des dépenses représente 42,76 millions pour des recettes de 4,18 millions, d’où un total des investissements nets de 38,58 millions, entièrement autofinancés. Réservoir de Lourtier : turbinage des eaux potables Le Conseil communal approuve formellement le dossier de mise à l’enquête publique de la microcentrale de Lourtier. Elle sera réalisée dans le cadre de la construction du nouveau réservoir d’eau et produira ainsi de l’énergie renouvelable sur le réseau d’eaux potables. Restaurant de La Chaux – locaux en sous-sol Le Conseil communal prend connaissance de la décision d’affectation des locaux en sous-sol du restaurant de la Chaux par son futur exploitant, M. Claude-Alain Besse : il s’agit d’un Fast Food (salades, sandwichs, burger, etc.). Si les aménagements se feront à charge de l’exploitant, la Bourgeoisie se doit de fournir des locaux bruts, d’où une adaptation nécessaire du crédit d’engagement par l’Assemblée bourgeoisiale du 18 juin 2011 (+ Fr. 400 000.–). Futurs parkings de Curala au Châble/Villette Dans le cadre du projet de Curala, le Conseil communal décide de mener à bien une étude visant à terme un objectif de 1500 places de parc souterraines ou à ciel ouvert sur l’ensemble du site. > 17.05.2011 Approbation des comptes 2010 de la Bourgeoisie L’organe de révision proposant l’adoption sans restriction particulière, le Conseil communal approuve unanimement les comptes 2010 de la Bourgeoisie de Bagnes. L’aperçu général de ces comptes présente un total des charges sans amortissement de Fr. 2'068’996.– et un total des revenus de Fr. 2'293’566.–. La marge d’autofinancement s’élève ainsi à Fr. 224’570.–. Les amortissements du patrimoine administratif étant de Fr. 170’900.–, l’excédent de recettes se monte à Fr. 53’670.–. Au chapitre des investissements, le total Actualités < 7 des dépenses représente Fr. 2'971’301.– pour des recettes de Fr. 2323.–, d’où un total des investissements nets de Fr. 2'968’978.–. Conseil général : démission de M. Roland Pierroz et élection tacite de M. Guillaume Fellay Le Conseil communal prend note de la démission du Conseil général de M. Roland Pierroz (PDC). Dans ce cas, l’article 211 de la Loi cantonale sur les droits politiques du 13 mai 2004 prévoit : > 1En système proportionnel le siège vacant reste acquis au parti politique auquel il a été attribué. > 2Le Conseil communal proclame élu le premier candidat non élu de la liste de ce parti. A défaut de candidat supplémentaire, il impartit aux signataires de cette liste un délai de 20 jours pour présenter une candidature. Le candidat ainsi désigné est proclamé élu tacitement. Le Conseil communal nomme tacitement M. Guillaume Fellay de Montagnier, présenté par les signataires de la liste PDC, au poste de Conseiller général en remplacement de M. Pierroz. Nomination d’une aide-concierge au Cycle d’Orientation Dans le but de repourvoir un poste vacant au Cycle d’Orientation Bagnes-Vollèges, le Conseil nomme Mme Jasmine Fellay, 36 ans, domiciliée à La Montoz, au poste d’aide-concierge pour une activité d’environ 25 heures par semaine. > 14.06.2011 Ecoles primaires : nomination du Conseil de direction Dans le but de constituer une équipe de direction des écoles primaires de Bagnes, le Conseil communal nomme Mme Sandrine Maret Vaudan de Bruson et M. François Perraudin du Cotterg, membres du conseil de direction au côté du Directeur, M. Patrick Dumoulin. Départ de la future installation Les Esserts – Savoleyres : modification du PAZ La mise à l’enquête publique de la future installation « Les Esserts – Savoleyres » nécessite une procédure parallèle de modification du plan d’affection des zones (PAZ) et de demande de défrichement. Cette procédure a fait l’objet de deux oppositions. Conformément aux dispositions légales, le Conseil communal prend connaissance du résultat de la séance de conciliation et décide de rejeter les oppositions. Le dossier sera ensuite soumis pour homologation respectivement au Conseil général de Bagnes et au Conseil d’Etat. Fondation Silène – appartements protégés Le Conseil communal prend connaissance du projet de création d’appartements protégés dans un immeuble à Corberaye pour les personnes âgées qui désirent bénéficier d’une structure d’accueil sans qu’il soit nécessaire d’intégrer un EMS. Il reconnaît d’utilité publique la fondation Silène à la base de ce projet et désire soutenir activement la création des cinq premières unités. Adaptation des subventions aux sociétés locales Le Conseil décide d’augmenter significativement son soutien aux sociétés culturelles et sportives locales. Il propose une adaptation des aides allouées afin de mieux tenir compte du rôle social essentiel joué par ces sociétés, notamment auprès de la jeunesse. Une nouvelle grille tarifaire est ainsi adoptée. Affaire Jean-Michel Fellay <> Bourgeoisie de Bagnes – jugement du tribunal de l’Entremont concernant les alpages à ovins de Bocheresse et du Giétro Le 21 décembre 2007, la Bourgeoisie de Bagnes a résilié de manière anticipée les contrats de bail à terme fixe pour les alpages de Bocheresse et de Giétro signés avec M. Jean-Michel Fellay. Par deux fois, le 27 mai 2008 et le 12 juin 2009, le Tribunal de district d’Entremont a rejeté les requêtes de mesures provisionnelles de la Bourgeoisie tendant à faire interdiction à M. Fellay d’alper ses moutons sur les alpages de Bocheresse et du Giétro. Statuant sur le bien-fondé de la résiliation avec effet immédiat des deux contrats de bail précités, le Tribunal de district d’Entremont a rejeté, par jugement du 23 mai 2011, les revendications de la Bourgeoisie. Il a estimé que les griefs invoqués ne justifiaient pas une résiliation avec effet immédiat des deux contrats de bail à ferme. La Bourgeoisie a renoncé à faire recours contre cette décision au Tribunal cantonal, en prenant acte que ces contrats à terme fixe arrivent de toute façon à échéance à la fin de l’estivage 2011. Police municipale – nomination des chefs de groupe En mars 2011, le Conseil communal a adopté un nouvel organigramme de la Police municipale intégrant trois chefs de groupe : > chef de groupe de Verbier, avec comme responsabilité de remplacer le chef de poste > chef de groupe de la Vallée > chef de groupe de Vollèges – Sembrancher Le Conseil nomme pour ces postes les personnes suivantes : M. Christian Luy pour Verbier, M. Jean-Louis Arlettaz pour la Vallée et M. Cédric Bregnard pour le secteur Vollèges-Sembrancher. Dans la foulée, il nomme M. Olivier Délez au grade d’Adjudant et M. Christian Luy au grade de Sergent-Major. > 28.06.2011 Parkings et circulation : améliorations pour l’hiver 2011/2012 Le Conseil communal entérine diverses améliorations du concept « Parkings et circulation » pour la prochaine saison touristique hivernale, notamment la signalisa- tion avancée et la gestion du parking de Périn à Verbier. Dans ce cas, il est notamment proposé de gérer de façon identique les trois niveaux P1, P2 et P3 en offrant la possibilité d’y stationner 24h sur 24, avec la gratuité pour les 24 premières heures. Quant au parking de Curala, le mode de gestion mis en place dès les vacances de février 2011 sera reconduit, notamment avec l’engagement d’agents de sécurité. > 12.07.2011 Nomination d’une aide de cuisine au Cycle d’Orientation Dans le but de repourvoir un poste vacant au Cycle d’Orientation Bagnes-Vollèges, le Conseil nomme Mme Françoise Schneider, 44 ans, domiciliée à Médières, au poste d’aide de cuisine pour une activité d’environ 16 heures par semaine. Nomination de M. Martin Engstroem en qualité de membre d’honneur du Sénat de la Fondation des Lauréats de Prix Nobel de Lindau Le Conseil communal félicite M. Martin Engstroem de sa nomination en qualité de membre d’honneur du Sénat de la Fondation des Lauréats de Prix Nobel de Lindau, au côté de M. Bill Gates. Martin Engstroem membre d’honneur du Sénat de la Fondation des Lauréats de Prix Nobel de Lindau, avec Bill Gates en toile de fond. > 26.07.2011 Projet d’un nouveau couvert à Charançon Confronté à des oppositions potentielles puis à un préavis défavorable du Service cantonal des Forêts et Paysage, le Conseil communal abandonne les deux sites étudiés durant la période législative pour la construction d’un nouveau couvert à Charançon. Il choisit finalement de construire la nouvelle infrastructure à l’emplacement de l’abri actuel et procédera rapidement à la mise à l’enquête publique de la demande de construction et de défrichement. Nomination au Service des Contributions Dans le but de remplacer M. Alexandre Gordio, promu Chef de Service des Contributions à partir du 1er janvier 2012, le Conseil nomme Mme Céline Rémondeulaz, 32 ans, au poste de Collaboratrice-taxatrice. Domiciliée à Fully, Mme Rémondeulaz est au bénéfice d’un diplôme d’économiste d’entreprise HES. 8 > CULTURE BAGNES infos > No 16 > septembre 2011 Visages du Verbier Festival © Charly Rappo © Charly Rappo © Charly Rappo Le Verbier Festival a enregistré une belle affluence pour sa 18e édition qui s’est déroulée du 15 au 31 juillet 2011. Avec 35’000 spectateurs, il peut même se féliciter d’avoir attiré d’avantage de public que l’an passé; douze soirées sur dix-sept se sont tenues à guichets fermés. Ce Festival est devenu l’un des rendez-vous de musique classique les plus importants d’Europe et plusieurs musiciens mondialement connus y reviennent régulièrement. C’est notamment le cas de Mischa Maisky, Evgeny Kissin, Martha Argerich et Renaud Capuçon, tous présents à Verbier cette année. Mais le Verbier Festival ne se résume pas seulement à son affiche prestigieuse, il offre aussi un vaste programme d’événements gratuits s’adressant à tous les publics, en particulier aux plus jeunes. Rencontres, ateliers, activités éducatives, ont émaillé les journées et permis aux visiteurs de tous âges d’explorer le monde de la musique par différentes voies. Parallèlement, le Festival s’est aussi déployé largement dans les rues par des concerts et des spectacles animant la station chaque soir. Les groupes de jazz issus de la Haute Ecole de Musique de Lausanne ont ainsi fait vibrer les terrasses et le podium de la place Centrale. Annette est médecin à Munich et a pris son congé annuel pour participer au Festival en tant que bénévole. © Charly Rappo © Charly Rappo Sergei (RU), Chi-Hui (TW), Pablo (ES), juste avant leur master class de musique de chambre. © Charly Rappo Carla et Frits (NL) sont venus écouter un ami qui participe à la Verbier Festival Amateur Chamber Music Week. © Charly Rappo Catherine (St-Gall) et Béatrice (Berne). Catherine vient régulièrement dans son chalet de Verbier et ne manque aucune édition du Festival. © Charly Rappo Sandra (NO), Rieko (JA) et Tessa (US), participantes de la Verbier Festival Academy. Cette jeune Japonaise qui vit aux Pays-Bas est venue spécialement à Verbier pour entendre l’altiste Nabuko Imai. Vincent, Etienne et Aude-Marie, intermittents du spectacle parisiens et preneurs de son pour medici.tv. Jérémie venu de Lyon pour travailler à Verbier comme assistant technique du Festival. L’une des particularités du Festival, qui contribue sans doute à son succès, est l’attention qu’il porte à la relève. Depuis sa création, il offre à de jeunes musiciens l’opportunité de se former auprès de maîtres renommés, dans le cadre de la Verbier Festival Academy. Une pléiade de talents, sélectionnés parmi les meilleurs jeunes violonistes, pianistes, violoncellistes et altistes du monde entier, viennent passer trois semaines dans la station, où ils participent à des master class quotidiennes ouvertes au public. Ces musiciens proposent aussi chaque jour des concerts gratuits sous l’appellation «Verbier Festival Academy présente…» Cette année, une place de choix a été réservée aux grandes voix, que le public a pu entendre lors de nombreux récitals, opéras et ateliers. Les master class de chant dirigées par des professeurs de tout premier plan comme Kiri Te Kanawa, ont remporté un franc succès et deux cent festivaliers y ont assisté chaque jour. CULTURE < 9 Innover et viser l’excellence Depuis quelques années, la commune de Bagnes multiplie les initiatives dans le domaine culturel, en particulier lors de la saison d’été. Explications avec Marie-Hélène de Torrenté, conseillère communale en charge du dicastère tourisme et culture. © Robert Hofer Comment envisagez-vous la suite? Avez-vous d’autres projets? Nous voulons continuer d’étoffer l’offre, car le potentiel de développement est encore énorme, en été et en automne. Nous souhaitons étendre le concept des expositions de photographie et en installer à plusieurs endroits de la vallée. L’exposition multi-site a ceci d’intéressant, qu’elle incite les gens à se déplacer, à découvrir différents lieux. L’autre projet d’envergure que nous aimerions voir aboutir est celui du festival d’arts vivants. Au mois d’août, les salles parisiennes ferment et les acteurs entament ce qu’ils appellent leur «tournée provinciale». Il serait donc aisé de faire venir des troupes d’artistes à cette période. Le Valais ne manque pas de talents de son côté, à commencer par de nombreux comédiens originaires du val de Bagnes. Exposition de photographies de Robert Hofer, sur le couronnement du barrage de Mauvoisin. La culture peut-elle vraiment fonctionner comme un atout touristique? Oui j’en suis convaincue. A l’heure actuelle, les gens souhaitent de plus en plus passer des «vacances intelligentes», s’occuper, se cultiver. La nature et les infrastructures sportives ne suffisent pas à séduire la clientèle. Il lui faut un petit plus, un prétexte à la balade. Verbier n’a pas son Cervin et la station doit trouver d’autres arguments pour attirer les hôtes de passage. Surtout que sa clientèle est constituée pour une bonne part de personnes cultivées et exigeantes. Ces initiatives ont-elles des retombées? Les retombées se mesurent surtout en termes d’image. Quand on fait venir des artistes depuis l’autre côté de l’Atlantique, comme pour le parc de sculptures, on s’assure une très bonne communication. On fait parler de Verbier, tout en permettant à des artistes suisses et étrangers de créer des liens. Et sur le plan économique? Nous avons pu observer une évolution ces dernières années, notamment grâce au Verbier Festival. En été, durant cette période, nous voyons maintenant revenir la même clientèle qu’au plus fort de la saison d’hiver. Verbier Festival Fest’Off, concert gratuit au Hameau. © Aline Paley Mme de Torrenté, l’été culturel est de plus en plus fourni dans le val de Bagnes. Est-ce pour répondre à une attente des touristes? Il est clair que nos hôtes souhaitent maintenant trouver aussi autre chose que des pistes de ski. C’est d’autant plus vrai que Verbier est une station de résidences secondaires plutôt qu’une station hôtelière. Si on ne veut pas se retrouver avec des volets fermés la plus grande partie de l’année, il faut donner à ces propriétaires de chalet l’envie de venir le plus souvent possible, aussi entre-saison. Beaucoup de stations ont désormais leur festival de musique classique. La concurrence est rude? Oui chacune y va de son festival, c’est vrai et cette concurrence nous pousse à toujours innover et à viser l’excellence. Mais le créneau des arts vivants n’est pas encore trop investi pour l’instant, en tout cas pas par les stations d’altitude. Vous voulez animer la station en permanence, faire en sorte qu’il n’y ait jamais de temps mort? Nous voulons que nos commerçants puissent vivre dix mois plutôt que quatre mois sur douze. Et pour atteindre ce but, nous voyons bien que nous ne pouvons pas nous contenter de nos beaux paysages et de nos belles pistes. Nous devons être imaginatifs et proposer des événements de qualité, qui donnent envie de s’attarder chez nous. 10 > CULTURE BAGNES infos > No 16 > septembre 2011 Raconte-le sur la montagne Parc de sculptures sur les hauts de Verbier © Charly Rappo appelée à se répéter et les candidatures sont d’ores et déjà ouvertes pour la prochaine édition. Rencontre avec les artistes Madeleine Parternot et Kiki Thompson, les deux artistes qui ont initié ce projet, n’ont pas ménagé leurs efforts pour convaincre autorités, sponsors et artistes. Elles sont parvenues à mettre sur pied ce projet original en un temps record. Car si les parcs de sculpture fleurissent désormais un peu partout, il y en a peu qui s’implantent à cette altitude. Qui plus est, la plupart des sculptures ont été créées en résidence, durant cinq semaines, sous une tente installée au cœur de la station de Verbier. Cette résidence a rajouté du sel à l’expérience, car les artistes, américains et britanniques notamment, ont travaillé dans des conditions bien éloignées de celles dont ils ont l’habitude. Mais elle a surtout permis d’organiser des journées portes-ouvertes, auxquelles les élèves de la région ont largement participé – près de 300 enfants ont visité les ateliers. Vu le succès de la formule, il est prévu de développer encore cet aspect rencontre et découverte, lors des prochaines éditions de Verbier 3D. «Elephant Walk» de Zak Ove (en haut) et «Samsara» de Kiki Thompson passage d’Hannibal dans les Alpes. Assurément, ces créations ne manquent pas d’intriguer! La montagne comme inspiratrice Les artistes - suisses, américains, britanniques - se sont laissés inspirer chacun à leur manière par la montagne et les pâturages. Ainsi Andy Moerlin qui, avec son «Empreinte de fantôme» (Ghost Print), emprisonne les pierres dans un réseau de fil métallique, où elles semblent flotter au-dessus de la vallée. Zak Ove transforme une vieille souche de bois en trompe d’éléphant, tandis que Musa Hixson démultiplie le paysage en semant ses «Graines de rêve» aux mille reflets. Ces sculptures sont conçues pour résister au rude climat alpin et resteront une année sur les hauts de Verbier, avant de faire place à de nouvelles créations. Car cette aventure est «Fences» (Clôtures) de Gregory Coates. © Charly Rappo Créer un musée sans murs à 2000 mètres d’altitude, c’est le défi singulier qu’ont relevé deux jeunes artistes sur les hauts de Verbier. Depuis le mois de juin, animaux fabuleux et monuments insolites bordent le chemin qui mène des Ruinettes à la Chaux. On verra bientôt les skieurs slalomer entre ces œuvres monumentales, mais avant d’affronter les rigueurs de l’hiver, elles dialoguent pour l’instant avec la nature et les hôtes des alpages, les promeneurs et autres amateurs de VTT. Les enfants sont les premiers à se prendre au jeu et à s’approcher pour observer, toucher, deviner de quoi sont faites ces étranges apparitions. Tel touriste fronce le nez devant le bleu très percutant des «Clôtures» (Fences) du New-Yorkais Gregory Coates. Tel autre se plaît à imaginer que «l’Elephant Walk» de l’artiste londonien Zak Ove, est un lointain rappel du Verbier 3-D 2011 La Fondation 3-D qui est à la base de ce projet d’exposition, a été créée par Madeleine Paternot et Kiki Thompson, deux artistes volontiers nomades qui ont leur port d’attache à Verbier. Mais si la station a été choisie, c’est aussi pour sa clientèle internationale et amatrice de culture. Paul Goodwin, curateur d’art contemporain à la Tate Britain, a accepté d’officier comme commissaire de l’exposition Verbier 3-D. Les artistes qui ont créé leur sculpture en résidence pour l’édition 2011 sont: Gregory Coates (New-York), Donna Dodson (Boston), Musa Hixson (New-York), Timothy Talbott Holmes (Londres), Andy Moerlin (Boston), Zak Ove (Londre) et Kiki Thomson (Verbier). Sont également exposées cette année les roses géantes du New-Yorkais Will Ryman, ainsi que les œuvres de plusieurs artistes résidant en Suisse comme Nathalie Delhaye, Edouard Faro, Etienne Krähenbühl, André Raboud et Josette Taramarcaz. culture < 11 Robert Hofer, un florilège Exposition multi-site jusqu’au 25 septembre 2011 Philippe Becquelin, alias Mix & Remix, dessinateur, Sion, 7 mars 2000 La figure humaine a servi de fil rouge pour construire cet itinéraire introspectif et retracer les différentes activités de Robert Hofer en tant que photojournaliste, reporter et portraitiste. «Quand on m’a tendu ce miroir, pour passer en revue mes trente-trois ans de carrière photographique, j’ai connu un petit moment d’angoisse», confesse-t-il. Face à ce fonds riche de plus de 700’000 images abordant les domaines les plus divers, du portrait au paysage, en passant par la publicité et les photographies de végétaux, il y avait de quoi être pris de vertige. Puis le déclic est venu très vite, «en regardant le premier film que j’ai réalisé en 1973. La première photographie montre mon meilleur ami, la deuxième c’est sa sœur, la suivante c’est mes Récits et rencontres Pour être une personne discrète et plutôt pudique, Robert Hofer aime néanmoins partager son expérience. Il n’avait jamais pris le temps jusqu’ici de se pencher sur son travail. Mais il se prête volontiers au jeu et se plaît à raconter comment ses clichés ont vu le jour, à relater les rencontres et les circonstances qui lui ont permis de saisir tel incident ou telle expression. La seconde où les enfants se regroupent devant l’objectif, celle où Helmut Kohl chute devant la tombe de Rilke, sont de ces cadeaux du hasard qui font le bonheur du photographe. Ce goût de la narration se retrouve du reste dans ses photographies, parsemées d’indices – croquis, outil ou inscription à l’arrière-plan – permettant de reconstituer la trame d’une histoire ou l’univers personnel de la personne qui pose. goût personnel, car il permet d’introduire une dimension abstraite et théâtrale qui le séduit. A côté de la photo de presse, très spontanée et focalisée sur l’instant, Robert Hofer réalise aussi des portraits aux compositions élaborées qui magnifient leur sujet, tout en leur conférant un aspect intemporel. C’est tout particulièrement vrai de sa série dédiée aux artistes, où il rend hommage à la création valaisanne. Regard d’un photographe de province Comme de juste, le Valais tient la plus grande place dans cette rétrospective du photographe, qui a passé des années à l’arpenter inlassablement, de Gletsch à Saint-Gingolph. Cofondateur de l’Enquête photographique valaisanne, il l’a toujours perçu comme un champ de recherche inépuisable. Aussi faut-il entendre le sous-titre de son livre «Introspective d’un photographe de province» dans un sens ironique. Le centre et la périphérie sont des notions toutes relatives pour qui sait voir et garder intacte sa passion d’explorer. Le monde en noir et blanc Mais d’où vient ce choix de raconter le monde en noir et blanc? «Sans doute du fait que je suis né avant l’ère de la couleur et que les premières images que j’ai connues, les seules que nous possédions à la maison, étaient en noir et blanc.» Les années d’apprentissage auprès d’Oswald Ruppen, ont certainement laissé leurs traces elles aussi. Après avoir fait ses premières armes dans la presse dès la fin du collège en 1978, Robert Hofer a en effet ressenti le besoin de consolider sa formation et passé quatre ans à travailler aux côtés du maître valaisan du noir et blanc. Enfin, ce procédé correspond aussi à un © Robert Hofer © Robert Hofer parents… Je me suis dès lors concentré sur l’humain et j’ai éliminé tout le reste.» Jacques et Marion Granges, Beudon, «Les vignes du ciel», 1995 © Robert Hofer Match opposant Sion et Lausanne, le 1er septembre 1990 Musée de Bagnes Ouvert tous les jours de 14 h à 18 h Barrage de Mauvoisin et pâturages de Verbier Jusqu'au 25 septembre Publication aux éditions du Musée de Bagnes: «Incertain regard – Introspective d’un photographe de province» 12 > MAGAZINE BAGNES infos > No 16 > septembre 2011 Mountain Radio Verbier Première radio touristique anglophone © Charly Rappo mois de mai, la radio a par exemple consacré un grand reportage à la fête de la Saint-Georges. Mais elle permet aussi régulièrement d’entendre certaines figures locales, comme Philippe Corthay racontant l’histoire de la forge Oreiller, le producteur de fromage Eddy Baillifard, ou encore Julien Moulin, le président du Comité d’organisation du Trail Verbier Saint-Bernard. Lorsque ses interlocuteurs ne parlent pas anglais, Conor traduit simultanément leurs propos. «La région est tellement riche, nous voulons donner aux touristes l’envie de visiter d’autres coins de la vallée et du canton. Récemment, raconte Conor, un Anglais installé depuis quinze ans au Châble nous a adressé un message de remerciement, ravi d’avoir découvert Champex-Lac, grâce à l’un de nos reportages.» Mountain Radio Verbier en direct du Festival de Verbier. Interview du président de la Fondation du Festival et Académie de Verbier, Georges Gagnebin et du président de la commune, Christophe Dumoulin. La première radio touristique anglophone de Suisse a pris ses quartiers à Bagnes depuis janvier 2011. Son fondateur, Conor Lennon, la dirige avec sa femme Karine, depuis leur domicile de Lourtier. Parmi ses programmes phares, le Ski Breakfast et l’Après Ski Show, informent les touristes sur les conditions du jour, la météo et toutes les activités que propose la destination Verbier Saint-Bernard, notamment en matière de tourisme doux. Mais le but avoué de cette radio est surtout de faciliter la communication entre les gens de la région et les hôtes non francophones. A cet effet, loin de rester focalisées sur la station de Verbier, les émissions explorent les localités de Bagnes et environs, en faisant la part belle au patrimoine et à l’histoire locale. La voix des gens d’ici «C’est important d’être basé à Lourtier plutôt qu’à Verbier, souligne Karine Lennon, car ça nous ancre vraiment dans la vallée et ça nous permet d’être en contact avec tout ce qui s’y passe.» Au Quels sont les retours? Pour faire connaître Mountain Radio Verbier, le couple Lennon a fait un important travail de marketing auprès des agences immobilières et des associations de propriétaires de chalet. Or, ces efforts ont porté leurs fruits, comme l’atteste un sondage réalisé au mois d’avril auprès de la population anglophone : après quatre mois d’antenne, plus de 40 % des personnes interrogées connaissaient l’existence de la radio. «Les nombreux messages que nous recevons, sont encourageants», affirme Conor. «Nous diffusons depuis janvier et au mois de mars, pas moins de 22’000 personnes avaient déjà visité notre site internet, notamment beaucoup d’Américains qui sont amis avec nous sur Facebook.» www.mountainradioverbier.com A la recherche d’un pied à terre en Suisse, Karine et Conor sont tombés amoureux de la région et ont pensé que c’était l’endroit idéal pour faire grandir leur fille Kathia, 5 ans et demi, qui à l’instar de ses parents, s’est tout de suite intégrée à Lourtier. Après treize ans de carrière dans les domaines de la radio, de la télévision et des multimédias, Conor a eu envie d’un nouveau défi. Son parcours professionnel l’a amené à collaborer quelques années à la BBC, avant de rejoindre l’équipe de lancement de World Radio Switzerland, la radio anglophone de la SSR. Karine, de son côté, a mené une carrière de chanteuse lyrique qui l’a conduite à Londres pour suivre une école d’opéra, et à rencontrer Conor. C’est notamment la richesse linguistique de la Suisse qui a attiré le couple dans notre pays, un intérêt si passionné qu’il a même motivé Conor, irlandais de souche, à s’initier au patois et au romanche. © Charly Rappo Un couple cosmopolite MAGAZINE < 13 Le camping de Bonatchiesse distingué pour son charme © Charly Rappo © Charly Rappo passent au café au moins une fois durant leur séjour». A la mi-juillet, ils constatent déjà les retombées de leur récente distinction (reçue en janvier 2011), car les touristes sont venus en plus grand nombre plus tôt que d’habitude. Nul doute que le bouche à oreille fera le reste. Anne-Sylvie Mariéthoz On connaît le goût des Néerlandais pour le camping. C’est un vrai sport national et, chaque année, ils sont des milliers à arpenter les routes d’Europe en remorquant leur caravane. On estime que ce marché ne touche pas moins de 5 millions de personnes aux Pays-Bas. C’est dire s’il vaut la peine d’être bien noté par les guides spécialisés. Vera et Thierry Rausis ont fait mieux, puisqu’ils ont été distingués par l’ANWB - l’équivalent du TCS aux PaysBas - et se retrouvent en tête de la catégorie «Petits campings de charme» dans un guide qui recense près de 1700 sites de tous pays. A en croire Vera et Thierry, c’est en cultivant la simplicité, qu’ils ont séduit leur clientèle néerlandaise. «Nous n’avons jamais cherché à gagner des étoiles en multipliant les infrastructures. Au contraire, nous essayons de garder le côté très ‹nature› des lieux». Un choix manifestement payant, car c’est justement ce qui séduit les hôtes des Pays-Bas, qui ont toujours été les plus nombreux, avant les Suisses. L’aspect de ce camping inauguré par les scouts cinquante ans auparavant, puis longtemps tenu par la grand-mère de Thierry, n’a pas beaucoup changé. Ses installations sont modestes et permettent de maintenir des tarifs parmi les plus bas du Valais. Mais les conditions ne sont pas pour autant spartiates, car les campeurs ont accès à des sanitaires pourvus d’eau chaude et peuvent bénéficier de divers services tels que boulangerie, congélateur et machine à laver. Le petit plus toutefois, qui distingue vraiment ce camping des autres, c’est le fait de pouvoir profiter d’une nature quasi intacte, comme le relèvent Fitjge et Inge, venus des Pays-Bas pour quelques jours. Au milieu des mélèzes, les hôtes peuvent s’installer à leur gré, car les places ne sont ni limitées ni numérotées. Quant aux familles, elles sont ravies de pouvoir apercevoir autant d’animaux en milieu naturel, notamment les marmottes, mais aussi les renards et les chevreuils. Enfin, les quelque 400 kilomètres de sentiers pédestres du val de Bagnes ont de quoi satisfaire les plus exigeants, comme les cadets de la Royal Air Force britannique, qui campent à Bonatchiesse pour la deuxième fois. La clientèle des randonneurs et des amoureux de la nature est-elle plus agréable que la moyenne? En tout cas les Rausis n’ont qu’à s’en féliciter. «Ils font pratiquement tous l’effort de parler français et Robben, Stien, Cato et Pieter sont venus des Flandres pour passer deux semaines au camping de Bonatchiesse, qu’ils ont découvert par un guide néerlandais. © Charly Rappo Thierry Rausis gère le café et le camping de Bonatchiesse depuis dix-sept ans et depuis dix ans avec Vera. L’accueil du camping. Depuis 2011, une collaboratrice est employée à plein temps durant toute la période d’ouverture du camping (début juin-fin septembre). La mode est au «glamping» Contraction entre glamour et camping, le glamping désigne une nouvelle tendance qui s’affirme depuis quelques années. Finie l’époque où le tourisme de plein air était synonyme d’inconfort. Le camping n’est plus seulement pratiqué par les jeunes et les familles désargentées s’abritant dans un équipement de fortune. Il séduit de plus en plus les bobos et autres touristes aisés qui désirent vivre une expérience en pleine nature et qui recherchent autant le cachet que le bien-être. Les quatre catégories de campings distinguées par l’Association néerlandaise ANWB illustrent bien cette évolution: «Bords de lac», «Animations pour enfants», «Infrastructures de location» et «Petits campings de charme». 14 > Actualités BAGNES infos > No 16 > septembre 2011 Bagnes célèbre son Grand Baillif >3 car l’on devient vraiment le garant ultime de la bonne marche de l’institution.» A ce titre il lui revient notamment – avec l’aide des vice-présidents et des chefs des groupes parlementaires – d’assurer l’organisation des sessions, d’attribuer les objets aux différentes commissions pour examen préalable, de piloter le service parlementaire, d’organiser la collaboration avec les autres parlements cantonaux, de défendre les décisions contestées du Grand Conseil devant les tribunaux et de traiter les affaires courantes. La liste n’est pas exhaustive et ne représente que le premier versant du job. L’autre n’est pas plus reposant. En tant que premier citoyen du Valais, le président du Parlement se doit de sillonner le Valais pour aller à la rencontre des >6 © www.ateliermamco.com / 2011 Bilan à cent jours L’homme a de l’allure. Son propos est clair et structuré. Son parcours professionnel et son expérience de législateur impressionnants. Après quelques minutes en compagnie du président du Grand Conseil vient à l’esprit cette formule que les Français aiment coller à leurs plus sérieux prétendants à la fonction suprême: «Il a la dimension du poste.» La comparaison avec la République s’arrêtera là. Car heureusement Jean-Albert Ferrez ne souffre pas de ces névroses obsessionnelles qui vous paralysent le cerveau chaque matin en vous rasant. Le Verbiérain ne s’est pas imaginé dès sa prime enfance dans les habits de premier citoyen du Valais. S’il ne cache pas une fierté légitime, il ne voit pas sa nouvelle fonction comme un tremplin et ne rêve pas d’un destin dans des sphères politiques plus éthérées. Même si, en prudent Bagnard, il sait qu’il faut toujours se garder de dire jamais. Il est de coutume d’affubler au président du Grand Conseil le titre de Grand Baillif, vocable insolite qui pousse assez naturellement l’imaginaire du citoyen ingrat à se le représenter sous les traits d’un tyran paresseux. Voilà pourtant un vice qui ne se prête guère à la fonction car la présidence du Parlement est une charge harassante. Mais ce n’est pas une surprise pour Jean-Albert Ferrez qui a eu le temps de jauger l’ampleur de la tâche et de s’acclimater durant deux années en exerçant tour à tour les fonctions de deuxième et de premier vice-président du Grand Conseil. «On est bien préparé, relève-t-il. Il n’empêche que le sentiment de responsabilité s’accroît nettement lors de l’accession à la présidence >2 © www.ateliermamco.com / 2011 © www.ateliermamco.com / 2011 >1 © www.ateliermamco.com / 2011 Retour en images sur cette journée du 13 mai 2011 qui a vu l’accession de Jean-Albert Ferrez à la tête de la présidence du Parlement valaisan. innombrables acteurs de la société civile. Au final l’addition est salée: quelque 400 représentations sur l’année soit plus d’une par jour. Jean-Albert Ferrez a temporairement réduit son activité professionnelle de directeur adjoint de l’Idiap à 60 %. Estce suffisant pour faire face à la quantité et à la diversité des activités? « Il faut une très bonne organisation personnelle, ne pas avoir peur de travailler le soir et le dimanche et pouvoir compter sur un entourage compréhensif… » concède le président du Parlement qui ne désespère pas de pouvoir s’aménager quelques moments de vie privée. La présidence de Jean-Albert Ferrez sera marquée par l’examen d’objets d’importance pour le développement du canton. On citera en vrac le Actualités < 15 sont pas toujours ceux du Valais. Et sous la houlette du Grand Baillif, le parlement continuera de faire la synthèse de cette diversité si précieuse qui fait la force de notre canton. Nicolas Gay-Balmaz Dominique Lusti, d’une huissière, du président du Conseil d’Etat et de l’huissier du gouvernement. > 4 Sous un soleil magnifique, les invités à la réception officielle à Verbier prennent l’apéritif face aux Combins. > 1 Ouverture de la journée par la traditionnelle messe solennelle à la cathédrale de Sion, magnifiquement chantée par les chœurs de la vallée réunis pour l’occasion. > 5 Arrivée à Verbier du président, escorté par sa compagne, sous la > 2 A peine élu et déjà dans le vif du sujet. Le travail parlementaire reprend > 6 Une sculpture en bas-relief de l’artiste Charles Bruchez offerte en ses droits dans la foulée de l’élection. Jean-Albert Ferrez ici en compagnie de Jacques Melly, président du gouvernement. souvenir de cette journée par la famille du nouveau président du Parlement cantonal. > 3 Réception officielle dans les rues de Sion et première apparition publique > 7 Arrivée du cortège sur la place centrale du Châble. On déroule le tapis du nouveau président du Grand Conseil entouré de sa compagne >7 © www.ateliermamco.com / 2011 financement des grands projets d’infrastructures du XXIe siècle, l’assainissement de la caisse de pension de la fonction publique, la loi sur les agglomérations, la loi sur le sport et le traditionnel budget. Certains des objets traités concerneront Bagnes au premier chef. Ainsi le Grand Conseil devrait libérer un crédit de 12 millions pour la poursuite de la restructuration de la chaussée le long de la route des Creux et pour la correction du lacet dit de l’ancienne STEP sur la route menant à Verbier. Le Parlement finalisera aussi ses travaux sur le désenchevêtrement des tâches entre les communes et le canton. Pour Bagnes, cette nouvelle répartition devrait avoir des effets considérables dans les domaines de la sécurité, de la santé, des affaires sociales et, plus largement, sur les flux financiers (péréquation) et donc sur le budget communal. Quel impact aura finalement cette présidence sur la commune de Bagnes? Assurément une visibilité accrue. La réception du 13 mai a par exemple été l’occasion de réunir sous une même tente tous les décideurs politiques et de la société civile du canton, soit 650 invités, un record historique. Le rôle de représentation de président permet de relayer encore plus intensément les préoccupations de la commune et de distiller, au gré des discours, une sensibilité toute bagnarde. Pour le reste, Jean-Albert Ferrez continuera d’intervenir si nécessaire auprès du canton pour débloquer des dossiers sensibles, comme il l’a toujours fait, notamment pour le projet du contournement de Villette. Peut-on attendre de lui quelques passe-droits et privilèges? Heureusement non. Car les intérêts régionaux et sectoriels ne © www.ateliermamco.com / 2011 >5 © www.ateliermamco.com / 2011 >4 protection du peloton d’honneur de la police cantonale. rouge pour le Grand Baillif. 16 > MAGAZINE BAGNES infos > No 16 > septembre 2011 Bagnes, capitale de la raclette Programme des samedi 24 et dimanche 25 septembre 2011 Avec la collaboration de Regionalps, des transports en train sont organisés, permettant aux visiteurs en provenance de Martigny et du Valais central d’accéder à la manifestation sans voiture et moyennant un prix modique. Un train historique partira de Payerne et desservira plusieurs gares des cantons de Berne, Neuchâtel et Vaud, pour permettre aux invités et aux visiteurs de rejoindre la capitale de la raclette dans une joyeuse ambiance (détails sur www.swisstrain.ch). Programme et informations détaillées sur la manifestation: www.bagnesraclette.ch © www.frperraudin.ch Le samedi, les festivités débuteront dans l’aprèsmidi avec la partie officielle et l’ouverture des stands de vente et de dégustation. Trois orchestres champêtres assureront l’animation, avant de faire place au groupe «Oesch’s die Dritten» qui occupera la scène en soirée. Le dimanche, les stands seront ouverts dès la fin de la matinée. Après la partie officielle, débuteront les traditionnels défilés de reines, moutons, chèvres et ânes. La journée se poursuivra avec les expositions de bétail, démonstrations et distributions de prix aux éleveurs. > AGENDA > LE CHÂBLE FÊTE PATRONALE Jeunesse du Châble Samedi 17 et dimanche 18 septembre > JOURNéE à CHF 20.– Dimanche 18 septembre VERBIER > LE CHÂBLE - Place centrale BAGNES CAPITALE DE LA RACLETTE Samedi 24 et dimanche 25 septembre > LE CHÂBLE - MUSéE DE BAGNES EXPOSITION CHRIS RAIN Du samedi 1er octobre au dimanche 30 octobre > CHAMPSEC - MAISON GARD JOURNéE GOURMANDE Samedi 22 octobre, de 11 h à 18 h > RALLYE INTERNATIONAL DU VALAIS Du jeudi 27 au samedi 29 octobre Bagnes > VERSEGèREs - SALLE DE L’éCOLE BAL D’HALLOWEEN Samedi 29 octobre © www.frperraudin.ch Bagnes Agritourisme Créée dans le but de promouvoir les produits locaux et de les faire savourer à la population ainsi qu’aux hôtes de passage, l’Association «Bagnes Agritourisme» assure l’organisation de la manifestation «Bagnes, capitale de la raclette», qui attire chaque année environ 15’000 personnes. C’est lors d’une visite organisée au Tessin en 2001, à l’occasion d’un marché de vins et de fromages, que l’idée est venue de lancer à Bagnes une manifestation comparable. La «Semaine du goût» organisée sur le plan suisse, a influencé le choix de la date, fixée à la fin septembre. En plus des produits locaux, chaque édition est aussi l’occasion de mettre en valeur une spécialité fromagère extérieure au canton, ainsi qu’une commune viticole valaisanne possédant un alpage. Cette année ce sont les communes de Riddes et d’Isérables, ainsi que le sbrinz de Suisse centrale, qui sont les invités d’honneur. Comme le souligne Gaston Barben, qui préside le Comité d’organisation, cette manifestation a aussi pour but de rendre hommage «aux personnes qui œuvrent à l’exploitation de nos paysages alpins et à la saine protection de notre environnement, grâce à leur engagement et à leur travail.» > FÊTE PATRONALE Samedi 26 novembre SARREYER > Lotos - Dimanche 6 novembre Société Belle Boule Bruson, Le Châble, salle du CO - Samedi 19 novembre Ski Club de Bagnes, Le Châble, salle du CO - Samedi 26 novembre Société la Gentiane, Verbier, salle de la Comba Impressum tirage à 4 500 exemplaires parution 4 fois par an Journal d’information de l’administration communale de Bagnes Rédacteurs de cette édition Nicolas Gay-Balmaz, Anne-Sylvie Mariéthoz, Charly Veuthey Responsable de la publication Groupe presse et information Route de Clouchèvre 30, 1934 Le Châble Concept et réalisation graphique www.laligne.ch Impression Centre Rhodanien d’Impression, 1920 Martigny imprimé sur papier FSC respectant l’environnement