La planification et l`espacement idéal des grossesses
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La planification et l`espacement idéal des grossesses
Projet ESD Le projet Expansion de la Prestation de Services (Extending Service Delivery ou ESD), financé par le Bureau de santé globale de l’USAID, vise à répondre aux besoins non satisfaits de planification familiale (PF) et à accroître l’utilisation des services de santé de la reproduction et de planification familiale (SR/PF) au niveau communautaire, surtout parmi les populations peu desservies afin d’améliorer la santé et le développement socio-économique. ESD encourage le partage et l’application des meilleures pratiques, élargit l’accès aux services SR/PF à base communautaire et améliore les capacités de soutien des services SR/PF. ESD travaille en étroite collaboration avec les missions USAID pour mettre au point des stratégies adaptées qui satisfont aux besoins en matière de services SR/PF de pays spécifiques. Chef de file pour cinq ans de l’Accord de coopération, ESD est géré par Pathfinder International en partenariat avec IntraHealth International, Management Sciences for Health, and Meridian Group International, Inc. Une assistance technique supplémentaire est fournie par Adventist Development and Relief Agency International, the Georgetown University Institute for Reproductive Health, et Save the Children. Pour de plus amples informations sur ESD, prière de contacter : Director, Extending Service Delivery Project 1201 Connecticut Avenue, NW, Suite 700 Washington, D.C. 20036 Téléphone : (202) 775-1977 Fax: (202) 775-1988 [email protected] Ce guide de référence pour l’entraîneur est la version mise à jour et révisée du Guide de référence pour le formateur sur l’intervalle optimal d’espacement des naissances préparé par le Consortium CATALYST. Le personnel du projet Expansion de la Prestation de Services a effectué la mise à jour et les révisions. Contributeurs : May Post Natalie Elkan Kamlesh Giri Maija Kroeger Cate Lane Jennifer Mason Graciela Salvador Dávila Ilham Siddig Cathy Solter Caroline Tran Kristen Stolka This guide was made possible through support provided by the Office of Population and Reproductive Health, Bureau for Global Health, U.S. Agency for International Development, under the terms of Award No. GPO-A-00-05-00027-00. The opinions expressed herein are those of the author(s) and do not necessarily reflect the views of the U.S. Agency for International Development. Marques : Toute marque et tout nom de produit représentent les marques déposées de leur société respective. La Planification et l’Espacement Idéal des Grossesses pour la Santé: Guide de référence pour le formateur Projet Expansion de la Prestation de Services (ESD) Août 2008 TABLE DES MATIERES LISTE DES TABLEAUX ET DES DIAGRAMMES.................................................................. III PRÉFACE ..................................................................................................................................... IV REMERCIEMENTS...................................................................................................................... V LISTE DES ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS ...........................................................VII 1 INTRODUCTION ET VUE D’ENSEMBLE........................................................................... 1 PLANIFICATION ET ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ : RECHERCHE ET RECOMMANDATIONS .........................................................................................................................................1 2 PLANIFICATION ET ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ (PEIGS)..................................................................................................................................... 5 PLANIFICATION ET ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ.....................................5 L’ATTEINTE DES RÉSULTATS DE LA PEIGS...................................................................................................8 LA PLANIFICATION ET L’ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ COMMENT PEUVENT-ILS CONTRIBUER À L’UTILISATION DE LA FP ? ........................................................................9 ÉLEMENTS DES INTERVENTIONS PEIGS ......................................................................................................10 LES BÉNÉFICES DE LA PEIGS ET LES RISQUES DE NE PAS PRATIQUER LA PEIGS.............................12 L’INTÉGRATION DE L’ÉDUCATION ET DU CONSEIL SUR LA PEIGS DANS LES SERVICES EXISTANTS...........................................................................................................................................................14 IMMUNISATIONS : UN POINT DE CONTACT IMPORTANT POUR LA PEIGS ..........................................18 3 EXAMEN DES MÉTHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE.................................... 25 4 COMPÉTENCES POUR LE CONSEIL SUR LA PLANIFICATION ET L’ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ ET LA PLANIFICATION FAMILIALE 41 5 RESSOURCES POUR LA FORMATION SUR LA PEIGS ................................................. 55 OUTILS DE FORMATION DE LA PEIGS ................................................................................ 60 POLYCOPIÉS DE FORMATION ............................................................................................... 80 RÉFÉRENCES ........................................................................................................................... 134 ii LISTE DES TABLEAUX ET DES DIAGRAMMES Tableau 2.1 Bénéfices de la PEIGS Tableau 2.2 Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS Tableau 3.1 Liste de vérification de la grossesse Tableau 3.2 Tableau de comparaison de l’efficacité de la contraception Tableau 3.3 Méthodes de planification familiale communes Tableau 3.4 Rumeurs et mauvaise compréhension—faits et réalité sur la planification familiale Tableau 4.1 Stratégies du conseil sur la planification familiale pour diverses clientes Tableau 4.2 La PEIGS est-elle appropriée à moi? Tableau 5.1 Vue d’ensemble du cours sur la PEIGS Diagramme 2.1 L’espacement amélioré des grossesses réduit la mortalité infantile Diagramme 2.2 L’espacement amélioré des grossesses est associé aux risques maternels réduits Diagramme 2.3 Les jeunes filles de moins de 18 ans sont à risque élevé de morbidité et de mortalité iii PRÉFACE Il est de plus en plus clair que la planification familiale (PF) aide à sauver la vie des femmes et des enfants. La planification familiale : empêche les grossesses inopportunes et non intentionnelles ; réduit l’exposition des femmes aux risques pour la santé de l’accouchement et de l’avortement dangereux ; et réduit les risques associés aux grossesses prématurées, peu espacées, tardives ou de haute parité. Tous les couples et les individus ont le droit de décidé de manière libre et responsable le nombre et l’espacement de leurs enfants et d’accéder aux renseignements, à l’éducation et aux moyens qui facilitent ces décisions. L’accès facile aux renseignements sur la PF et à la prestation de services améliorée doit continuer à être soutenu et intégré aux efforts de promouvoir les soins prénatals, d’encourager l’allaitement et d’accroître l’utilisation d’autres services de santé. Dans les pays où l’avortement à risque est commun, l’accès aux services de planification familiale est d’autant plus important que l’utilisation augmentée de la contraception peut empêcher les grossesses susceptibles de mener à l’avortement dangereux. 1 Dans le cadre des efforts internationaux pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement liés à la réduction de la mortalité enfantine et l’amélioration de la santé maternelle, et la réduction des besoins non satisfaits de la contraception, le projet Expansion de la Prestations de Services (ESD), en collaboration avec l’USAID et d’autres partenaires du secteur, est en train de répondre aux besoins en matière de santé de la reproduction et de planification familiale (SR/PF) au niveau communautaire. L’une des activités de projet principales s’adresse au renforcement de la capacité des agents de santé d’atteindre les femmes, les hommes et les communautés à l’aide des renseignements, de l’éducation et du conseil sur la santé et des bénéfices sociaux de la planification et de l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS) par le moyen des services de SR/PF. Le projet Expansion de la Prestation de Services (ESD) a développé La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé : Guide de référence pour le formateur en tant que ressource pour les formateurs visant d’établir une formation au bénéfice des prestataires de services de santé et des agents de santé volontaires (ASV) qui ont déjà acquis un certain niveau de connaissance et de compréhension de la SR/PF. Il ne s’agit pas d’un manuel de formation mais plutôt d’un guide de référence que le formateur peut utiliser et adapter aux cas différents des participants au sein d’une clinique ou dans la communauté. La formation PEIGS permettra aux prestataires de services de fournir des renseignements et de l’éducation à jour et corrects sur les bénéfices pour la santé et sociaux de la PEIGS dans le cadre du conseil sur la SR/PF et d’autres services de santé. Ces renseignements peuvent aider les femmes à mieux utiliser la PF pour retarder, espacer ou limiter leurs grossesses, dans un contexte de choix informé sur la contraception. Les données disponibles démontrent des taux plus élevés de mortalité et de morbidité maternelles et/ou infantiles et périnatales lorsqu’une grossesse a lieu moins de deux ans ou plus de cinq ans après la naissance vivante. Les données témoignent d’un effet similaire lorsqu’une grossesse a lieu moins de six mois après un avortement provoqué or spontané. Ces données ont été compilées et analysées par les chercheurs suivants (subventionnés par l’USAID) : Agustin Conde-Agudelo, José Belizan, Shea Rutstein, Julie DaVanzo et Bao-Ping Zhu, en plus des discussions en groupes ciblées commissionnées par le 1 ESD ne fournit ni ne promeut les services d’avortement. iv Consortium CATALYST 2 sur l’espacement des grossesses. En 2005 un comité de 30 experts techniques ont mené des discussions sur les résultats, et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié les recommandations de cette consultation technique dans un document intitulé L’espacement des naissances : rapport d’une consultation technique de l’Organisation Mondiale de la Santé (2006). 3 A l’aide de ces renseignements ainsi que des publications produites par plusieurs agences coopératives de l’USAID, y compris ACCESS-FP, JHPIEGO, Family Health International (FHI), et Pathfinder International, ce Guide de référence facilitera l’intégration des conclusions et recommandations de la recherche sur la PEIGS dans des programmes et services de santé, ce qui mènera à l’amélioration des services de SR/PF. REMERCIEMENTS La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS) est une intervention qui vise à aider les femmes et les familles à prendre une décision informée sur le retard de la première grossesse et l’espacement ou la limitation des grossesses suivantes afin d’atteindre les meilleurs résultats pour les femmes, les enfants, les nouveaux-nés, les bébés et les enfants dans le contexte d’un choix libre et informé sur la contraception. Cette intervention prend en compte les intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré et le contexte social et culturel. ESD s’est engagé à rendre disponibles tous les produits et services de SR/PF, y compris la compréhension de la fécondité et des méthodes permanentes et de longue durée, à tous ceux qui désirent les utiliser lorsqu’ils en ont envie. ESD promeut activement la mise en vigueur de la PEIGS au niveau politique et programmatique. Le Guide de référence pour le formateur sur la planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé a été développé à la base du travail effectué par le Consortium CATALYST. Suite à l’examen des données effectué à la Consultation technique de l’OMS sur l’espacement des naissances, tenue en 2005, ESD incorpore les nouvelles conclusions de la recherche ainsi que les recommandations des experts techniques à l’OMS dans cette version mise à jour du guide. Ces recommandations ont été publiées en 2006 dans un rapport de l’OMS sur l’espacement des naissances. L’OMS est actuellement en train d’examiner les recommandations de ces experts techniques et a demandé des analyses supplémentaires pour répondre aux questions survenues lors de la consultation de 2005. Les recommandations de l’OMS seront publiées lorsqu’elle aura terminé son examen. Ce guide comprend également des renseignements nouveaux du document intitulé Planification familiale : manuel global pour les prestataires de services, publié en 2007. ESD tient également a reconnaître les apports d’ACCESS-FP, JHPIEGO, FHI, Pathfinder International et ORC MACRO International à la préparation de ce guide. Afin de développer ce guide, ESD s’est servi de manière significative des ressources suivantes : World Health Organization Department of Reproductive Health and Research (WHO/RHR) and Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center for Communications Programs (CCP), INFO Project. 2007. Family planning: A Global Handbook for Providers. Baltimore and Geneva: CCP and WHO. 2 Le Consortium CATALYST (2000-2005) fut une activité de santé de la reproduction globale lancée en septembre 2000 par le Center for Population, Health and Nutrition, Bureau for Global Programs of the U.S. Agency for International Development (USAID). Le Consortium fut un partenariat de cinq organizations : l’Academy for Educational Development (AED), Centre for Development and Population Activities (CEDPA), Meridian Group International, Inc., Pathfinder International et PROFAMILIA/Colombia. 3 Organisation Mondiale de la Santé. 2006. Policy Brief on Birth Spacing – Report from a World Health Organization Technical Consultation. WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe. v WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe. 2006. Policy brief on birth spacing: report from a World Health Organization technical consultation. World Health Organization (WHO), Geneva. DaVanzo Julie, et al. 2007. The effects of birth spacing on infant and child mortality, pregnancy outcomes, and maternal morbidity and mortality in Matlab, Bangladesh. British Journal of Obstetrics and Gynecology 114, 9 (Sept):1079-1087. Agustin Conde-Agudelo, et al. 2006. Birth spacing and the risk of adverse perinatal outcomes: a meta-analysis. The Journal of the American Medical Association 29 (19 April): 1809-1923. Conde-Agudelo Agustin, A., J. Belizan and C. Lammers. 2005. Maternal-perinatal morbidity and mortality associated with adolescent pregnancy in Latin America: cross-sectional study. American Journal of Obstetrics and Gynecology, Vol. 192: 3429. “The Facts: Adolescent Maternal Mortality” est utilisé avec l’accord d’Advocates for Youth (www.advocatesforyouth.org). D’autres ressources se trouvent dans la bibliographie complète, qui apparaît dan l’annexe X. Finalement, ESD tient à remercier le Dr James D. Shelton, Senior Medical Scientist, Office of Population and Reproductive Health, United States Agency for International Development (USAID), et notre Cognizant Technical Officer, Dr Maureen Norton, et la Technical Advisor, Dr Rushna Ravji, de leur soutien et de leurs conseils continus. vi LISTE DES ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS ARV/TAR Antirétroviraux/Thérapie antirétrovirale ASV Agent de santé volontaire BERCER Bienvenue, Entretien, Renseignements, Choix, Explication, Retour CCC Communication pour le changement de comportement COC Contraceptif oral combiné DCIU Dispositif contraceptif intra-utérin DMPA Depot Medroxyprogesterone Acetate (Depo-Provera) ESD Extending Service Delivery FHI Family Health International IST Infection sexuellement transmissible MAMA Méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée MIP Maladie inflammatoire pelvienne MLDP Méthodes de longue durée et permanentes MS Ministère de la santé OMS Organisation Mondiale de la Santé PCU Pilule contraceptive d’urgence PEIGS Planification et espacement idéal des grossesses pour la santé PF Planification familiale PPU Pilules de progestin unique ; « mini-pilules » PTME Prévention de la transmission de la mère à l’enfant SME Santé maternelle et enfantile SPA Soins postavortement SR Santé reproductive TVP Thrombose de veines profondes VIH/SIDA Virus de l’immuno-déficience humaine/Syndrome de l’immuno-déficience acquise USAID l’Agence Américaine pour le Développement International (United States Agency for International Development) vii Partie 1 : Introduction et Vue d’Ensemble De nombreuses études ont montré que des conséquences maternelles et périnatales négatives sont associées aux grossesses prématurées, tardives, peu espacées et de haute parité. L’utilisation améliorée de la planification familiale pour assurer la planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé peut améliorer de manière significative la santé maternelle et infantile. PEIGS : Guide de référence pour le formateur 1 INTRODUCTION ET VUE D’ENSEMBLE Planification et espacement idéal des grossesses pour la santé : recherche et recommandations La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé constituent une intevention qui : aide les femmes et les familles à retarder, espacer ou limiter leurs grossesses ; aide à atteindre les meilleurs résultats pour les femmes, les nouveaux-nés, les bébés et les enfants ; fonctionne dans le cadre du choix libre et informé de la contraception ; et prend en compte les intentions de fécondité et le nombre d’enfants désiré. Depuis quelques années l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) soutient une série d’études sur l’espacement des grossesses et les conséquences pour la santé. L’objectif de recherche était d’évaluer, à partir de la meilleure preuve disponible, les effets de l’espacement des grossesses sur la santé maternelle, des nouveaux-nés et enfantile. D’après l’examen qu’ils ont fait de la preuve, les experts techniques ont fait deux recommandations 4 à l’OMS (voir ci-dessous) sur l’espacement des grossesses suivant la naissance vivante ou un avortement spontané ou provoqué. Les recommandations des experts techniques ont été publiées par l’OMS sous la forme d’un rapport 5 et d’une note d’information en 2006. 6 (Note : La note d’information apparaît dans l’annexe de ce guide en tant que polycopié no. 1.) Recommandations de la consultation technique faites à l’OMS 7 Préambule Au moment de prendre des décisions liées à la planification de la prochaine grossesse, les individus et les couples devraient considérer les risques et bénéfices pour la santé ainsi que d’autres circonstances telles que l’âge, la fécondité, les aspirations de fécondité, l’accès aux services de santé, le soutien pour l’élevage des enfants, les circonstances sociales et économiques et les préférences personnelles. Recommandation pour l’espacement des grossesses suivant la naissance vivante Suite à la naissance vivante, l’intervalle recommandé avant de tenter la prochaine grossesse est d’au moins 24 mois afin de réduire le risque des conséquences négatives maternelles, périnatales et infantiles. Recommandation pour l’espacement des grossesses suivant une fausse couche ou un avortement provoqué Suite à une fausse couche ou un avortement provoqué, l’intervalle minimal recommandé avant de tenter la prochaine grossesse est d’au moins six mois afin de réduire le risque des conséquences négatives maternelles, périnatales et infantiles. Source : Organisation Mondiale de la Santé, 2006 Report of a WHO Technical Consultation on Birth Spacing Ces informations devraient être incorporées dans l’éducation sur la santé, le conseil et la prestation de services pour les femmes souhaitant retarder, espacer ou limiter leurs grossesses, dans le contexte du choix informé sur la contraception, en prenant compte des intentions de fécondité et du nombre d’enfants désiré ainsi que du cadre social et culturel. 4 L’OMS examine les recommandations des experts techniques et a demandé des analyses supplémentaires afin de répondre aux questions survenues lors de la consultation de 2005. L’OMS émettra ses recommandations après avoir terminé son examen. 5 Organisation Mondiale de la Santé. 2006. Policy Brief on Birth Spacing – Report from a World Health Organization Technical Consultation. WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe. 6 Organisation Mondiale de la Santé. 2006. Policy brief on Birth Spacing – Report from a World Health Organization Technical Consultation. WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe. 7 Ibid. 1 Cette édition du Guide de référence pour le formateur sur la PEIGS se concentre uniquement sur la preuve des conséquences pour la santé et sociales liées aux grossesses prématurées ou peu espacées. ESD reconnaît que d’autres femmes (surtout celles de plus de 35 ans et celles de haute parité) doivent aussi affronter des risques à la santé liés à la grossesse. USAID examine actuellement la preuve et compile des données afin de mieux documenter le risque parmi ces deux populations. A la conclusion de l’examen et du développement de messages appropriés USAID développera et disséminera des documents supplémentaires de conseil et de référence ainsi que des outils de formation et d’autres ressources. En attendant, les prestataires de services peuvent se servir de ce Guide de référence pour le formateur pour remplir les besoins des femmes de plus de 35 ans et/ou de haute parité (par exemple, >5), puisque le guide : Couvre toutes les méthodes de planification familiale, y compris les méthodes de longue durée et permanentes Fournit des renseignements sur l’évaluation des intentions de fécondité et le nombre d’enfants désiré relatives à toute cliente, y compris des femmes mûres et/ou de haute parité susceptibles de s’intéresser aux méthodes de longue durée ou permanentes. ESD espère que ce Guide de référence pour le formateur aidera les formateurs et les enseignants à développer et à mettre en œuvre des activités de formation réussies afin d’assurer que les renseignements, l’éducation et le conseil sur la PEIGS contribuent à l’utilisation augmentée des outils et modèles de PEIGS automatiquement dans les cliniques et communautés, ce qui mènera à son tour à l’utilisation augmentée de la planification familiale. Note sur l’organisation de ce guide Ce Guide de référence pour le formateur n’est pas un manuel. Il est plutôt formulé pour servir de guide de référence et de ressource afin que les formateurs puissent l’utiliser pour incorporer les informations sur la PEIGS dans des activités de formation actuelles ou planifiées faisant partie de l’éducation préalable, pendant le service ou continue pour les prestataires de services de santé travaillant dans le domaine de la santé maternelle et enfantile ; la santé reproductive et la planification familiale ; les programmes de santé infantile et enfantile ; les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus ; la prévention, la prise en charge et le traitement du VIH ; les programmes d’immunisation ; les programmes de prévention du paludisme ; les services pour la jeunesse ; ou les services masculins, entre autres. Le guide peut aussi être utile aux formateurs aux programmes désirant établir un soutien communautaire pour et l’acceptation du retard de la première grossesse et de pratiques d’espacement des grossesses améliorées à travers l’utilisation augmentée de la PF. Afin de faciliter la capacité du formateur de développer des activités de formation, chaque partie du guide couvre un thème clé. La partie 2 parle des bénéfices de la PEIGS, la partie 3 fournit des renseignements actuels sur les méthodes de la PF adaptées à la PEIGS et la partie 4 contient des renseignements sur l’amélioration du conseil sur la PF et la PEIGS. La partie 5 suggère une vue d’ensemble pour la formation et des outils de formation. L’annexe fournit des informations d’arrière-plan supplémentaires, des polycopiés et une bibliographie. 2 3 Partie 2 : La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS) constituent une intervention qui vise à aider les femmes et les familles à prendre une décision informée sur le retard de la première grossesse et l’espacement ou la limitation des grossesses suivantes afin d’atteindre les meilleurs résultats pour les femmes, les enfants, les nouveaux-nés, les bébés et les enfants dans le contexte d’un choix libre et informé sur la contraception. Cette intervention prend en compte les intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré et le contexte social et culturel. PEIGS : Guide de référence pour le formateur 4 2 PLANIFICATION ET ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ (PEIGS) Planification et espacement idéal des grossesses pour la santé La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS) constituent une intervention qui : aide les femmes et les familles à retarder, espacer ou limiter leurs grossesses ; aide à atteindre les meilleurs résultats pour les femmes, les nouveaux-nés, les bébés et les enfants ; fonctionne dans le cadre du choix libre et informé de la contraception ; et prend en compte les intentions de fécondité et le nombre d’enfants désiré. Depuis quelques années l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) soutient une série d’études sur l’espacement des grossesses et les conséquences pour la santé. L’objectif de recherche était d’évaluer, à partir de la meilleure preuve disponible, les effets de l’espacement des grossesses sur la santé maternelle, des nouveaux-nés et enfantile. Les expériences dans le domaine de la recherche et des programmes sur le plan mondial indiquent que l’utilisation de la planification familiale pour retarder la première grossesse au moins jusqu’à l’âge de 18 ans, séparer les grossesses suivantes d’au moins 24 mois après une naissance vivante et limiter les naissances de haute parité 8 est associée à de nombreux bénéfices liés la santé et sociaux pour les femmes, les hommes et leurs enfants, tel que démontré ci-dessous dans le tableau 2.1. (Note : Ce tableau apparaît dans l’annexe en tant que polycopié no. 2.) Tableau 2.1 Bénéfices de la planification et l’espacement pour les bébés et les mères 9 Pour les nouveaux-nés/bébés Pour toutes les femmes Pour les adolescentes Risque diminué de mort à la naissance Il est 1,5 fois plus probable que les bébés de mères adolescentes meurent avant leur premier anniversaire que les bébés de mères plus âgées. Risque diminué de mort néonatale Risque diminué de mort maternelle Il est deux fois plus probable que les adolescentes de 15 à 19 ans meurent durant la grossesse ou l’accouchement que celles de plus de 20 ans ; il est cinq fois plus probable que les filles de moins de 15 ans en meurent. Taux diminué d’avortement provoqué Risque diminué de pré-éclampsie Au moins deux millions de jeunes filles subissent un avortement dangereux chaque année. Il est plus probable que les adolescentes éprouvent des complications liées à la grossesse et à l’accouchement telles que la pré-éclampsie et la fistule. Il est plus probable que les mères adolescentes accouchent tôt ou qu’elles accouchent d’un bébé de poids de naissance bas. Les adolescentes non mariées qui accouchent peuvent être forcées à se marier avec le père de leur enfant, à abandonner leurs études, à devenir des mères célibataires ou à subir un avortement dangereux, ce qui peut mener à de nombreux problèmes sociaux ou de santé. Le retard de la grossesse prématurée peut sauver la vie. Risque diminué de naissance prématurée Risque diminué de poids de naissance bas Risque diminué de fausse couche Risque diminué de petite taille selon le groupe d’âge Risque diminué d’anémie Bénéfices augmentés d’allaitement étendu Permettent la pratique de deux ans d’allaitement, ce qui est associé à un risque réduit de cancer du sein et ovarien 8 On est en train d’examiner les preuves des bénéfices de la limitation du nombre d’enfants. 9 DaVanzo, Julie, Lauren Hale, Abdur Razzaque, and Mizanur Rahman, “Effects of Interpregnancy Interval and Outcome of the Preceding Pregnancy on Pregnancy Outcomes in Matlab, Bangladesh,” BJOG, 2007. 5 La majorité des femmes de bonne santé peuvent utiliser n’importe quelle méthode de contraception pour pratiquer la PEIGS. Il appartient aux prestataires de services de santé d’informer, d’éduquer et de donner le conseil aux femmes et aux couples sur les meilleures options qui leur sont disponibles. Cependant, il est important de répéter que les femmes et les couples doivent comprendre qu’ils ont le choix libre d’utiliser une méthode de la PF ou non et qu’ils ont le choix libre de la méthode qu’ils voudraient utiliser. De surcroît, le conseil sur la PF et la PEIGS devrait considérer et répondre aux besoins particuliers d’une femme, quelque soit son âge, son état civil, sa parité et son stade de vie. Les diagrammes suivants (2.1, 2.2 et 2.3) résument les conclusions principales de la recherche sur la PEIGS. Bien que l’espacement efficace des grossesses soit une importante conséquence positive de l’utilisation des services de SR/PF, peu de pays ont établi des politique et lignes directrices qui promeuvent l’espacement des grossesses pour la santé des mères et des enfants, malgré la preuve qui indique que le taux important de besoins non satisfaits de la PF est lié au désir des femmes d’espacer leurs grossesses. 10 La planification de la première grossesse est également importante. La recherche montre clairement que les jeunes filles qui tombent enceintes avant l’âge de 18 ans – ainsi que leurs enfants – doivent affronter de nombreuses conséquences négatives sociales et de santé. 11 La grossesse est la cause de mort principale parmi les jeunes filles. Il est deux fois plus probable que les adolescentes de 15 à 19 ans meurent de complications liées à la grossesse que celles de plus de 20 ans, tandis que les jeunes filles de moins de 15 ans ont une probabilité cinq fois plus grande d’en mourir. De même, il est plus probable que les bébés nés à des adolescentes meurent que ceux qui sont nés à des mères de 20 à 39 ans. Le taux de mortalité infantile est de 100 morts par 1.000 naissances parmi les mères de moins de 20 ans, comparé à 72 à 74 morts par 1.000 naissances parmi les mères âgées de 20 à 29 et de 30 à 39 ans. 12 Les taux de grossesse et de naissance parmi les adolescentes sont influencés par le fait qu’il est moins probable que les jeunes filles de 15 à 19 ans utilisent une méthode contraceptive moderne, comparées à des femmes de 20 à 24 ans. Cette utilisation moindre peut refléter un manque de conscience de la planification familiale parmi les femmes qui se marient jeunes, des attentes sociales sur le premier accouchement et l’accès restreint des adolescents aux services. La promotion de politiques et la mise en œuvre de programmes qui aident les jeunes filles à retarder leur première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans peuvent soutenir de manière significative le bien-être des jeunes femmes et de leur bébés. 13 (Note : Ces diagrammes apparaissent dans l’annexe en tant que polycopié no. 3.) 10 Jansen, 2005. McCauley and Salter, 1995, Conde-Agudelo et al., 2005. 12 http://www.guttmacher.org/pubs/ib_2-02.html, accédé le 26.03.2008. 13 FNUAP. 11 6 Diagramme 2.1 L’Espacement des Grossesses Amélioré est Associé à un Taux de Mortalité Infantile Réduit Diagramme 2.2 L’Espacement des Grossesses Amélioré est Associé à un Taux de Mortalité Maternelle Réduit 7 Un intervalle naissance-grossesse de 24 mois réduit la prévalence de consquénces négatives maternelles, périnatales, pour les nouveaux-nés et infantiles associées à des grossesses peu espacées. Les données de pays en développement de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique Latine et du Moyen Orient montrent une baisse marquée dans le risque de mortalité des nouveaux-nés et infantile dans le contexte d’intervalles augmentés de naissance-grossesse. Diagramme 2.3 Les Jeunes Filles de Moins de 18 ans sont à Risque Augmenté de la Morbidité et de la Mortalité* Source: *Bien que le premier accouchement comporte toujours un risque élevé, cette analyse prend en comptre la parité. Il est deux fois plus probable que les adolescentes de 15 à 19 ans meurent durant la grossesse et l’accouchement que celles de plus de 20 ans et les jeunes filles de moins de 15 ans ont une probabilité cinq fois plus grande d’en mourir. La grossesse est la cause de mort principale parmi les jeunes filles de 15 à 19 ans. 14 L’atteinte des résultats de la PEIGS La PEIGS se consacre à aider les programmes et les services à réaliser trois résultats clés : (1) L’espacement des grossesses d’au moins 24 mois suivant la naissance vivante ; (2) L’espacement des grossesses d’au moins six mois suivant un avortement spontané ou provoqué ; (3) La planification de la première grossesse à l’âge d’au moins 18 ans chez les adolescentes. Afin d’aider les femmes et les couples à pratiquer la PEIGS de manière efficace, les prestataires de services de santé devraient incorporer les jeux de messages suivants dans les renseignements, l’éducation et le conseil qu’ils offrent aux clients. Les prestataires de services doivent toujours prendre en compte la 14 FNUAP (2004) State of the World Population, 2004; http://www.unfpa.org/swp/2004/english/ch9/page5.htm; accédé le 04.03.2008 8 nécessité de délivrer ces messages dans le contexte du choix informé de la contraception, des intentions de fécondité et du nombre d’enfants désiré. Messages sur la PEIGS Pour les couples qui désirent une grossesse après une naissance vivante, les messages sont : Pour les couples qui décident d’avoir un enfant après un avortement provoqué ou spontané, les messages sont : Pour les adolescentes, les messages sont: Pour la santé de la mère et du bébé, attendez au moins 24 mois mais pas plus de cinq ans avant d’essayer de retomber enceinte. Pour la santé de la mère et du bébé, attendez au moins six mois avant d’essayer de retomber enceinte. Pour votre santé et celle de votre bébé, attendez jusqu’à l’âge de 18 ans avant d’essayer de tomber enceinte. Pensez à utiliser une méthode de planification familiale de votre choix et de façon continue dans l’entre-temps. Pensez à utiliser une méthode de Pensez à utiliser une méthode planification familiale de votre de planification familiale de choix et de façon continue votre choix et de façon dans l’entre-temps. continue jusqu’à ce que vous ayez 18 ans. (Note : Ces messages apparaissent dans l’annexe en tant que polycopié no. 4.) La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé comment peuvent-ils contribuer à l’utilisation de la FP ? Les programmes de planification familiale ont fait énormément de progrès en aidant les femmes à éviter les grossesses non intentionnelles. La majorité des programmes de planification familiale ont mis l’accent sur la réduction de la fécondité des femmes. Cependant, la planification familiale peut faciliter de façon significative la réalisation de résultats sains sur le plan de la fécondité et de la grossesse en aidant les femmes et les couples à espacer leurs grossesses, ce qui contribue à la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et infantile. De même, la planification familiale peut aider les femmes à planifier le nombre d’enfants qu’elles voudraient avoir. En mettant l’accent sur la fécondité saine, les femmes et les familles peuvent prendre des décisions plus informées et augmenter le soutien général de la communauté pour l’utilisation de la PF afin d’améliorer la planification et l’espacement des grossesses dans le but d’atteindre des résultats de grossesses sains. Les femmes et les couples désirent savoir le moment le plus sécurisant pour tomber enceintes. Le moment de tomber enceinte (c’est-à-dire la planification et l’espacement des grossesses) est important pour la santé maternelle et enfantile. La PEIGS est liée à la planification de la première grossesse et l’espacement des grossesses ultérieures (suite à une naissance vivante, une fausse couche ou un avortement). Ces résultats sont atteints grâce à l’utilisation de la méthode de PF préférée. Néanmoins, les bénéfices potentiels de la PEIGS n’ont pas encore été pleinement réalisés au niveau de la prestation de services cliniques et des programmes d’éducation sur la santé. Une évaluation des services de planification familiale et de santé reproductive effectuée en 2004 a trouvé que la majorité des agents et des gérants de santé n’étaient pas conscients de la preuve liant les résultats négatifs pour la santé 9 maternelle et enfantile aux grossesses peu espacées. 15 Les services de santé peuvent faire davantage pour réduire les risques à la santé maternelle et enfantile à travers l’amélioration des informations, de l’éducation, du conseil et de la prestation de services pour la PF, afin que ces services adressent mieux les besoins des femmes et des couples. De courts intervalles naissance-grossesse sont communs dans les pays où la grossesse prématurée est commune et suivie de plusieurs autres naissances (voir le diagramme 2.3). C’est surtout le cas pour les femmes de moins de 29 ans. Bon nombre de ces jeunes femmes ont un besoin de contraception non atteint (à partir de 66% jusqu’à plus de 90 %) dans le but d’espacer leur prochaine grossesse. 16 La PEIGS et l’engagement de la communauté 17 Parfois les hommes, les chefs religieux et communautaires, ainsi que d’autres se résistent à la FP mais sont engagés dans l’assurance de la santé et du bien-être de leur famille. L’expérience d’ESD montre que lorsqu’on fournit des renseignements et de l’éducation sur les bénéfices pour la santé de la PEIGS à ces décideurs, ceux qui ont été sceptiques deviennent des défendeurs de la PEIGS dans leur communauté. Le projet TAHSEEN en Égypte mène des ateliers avec des chefs religieux chrétiens et musulmans sur les bénéfices de la PEIGS pour les jeunes mariés, les femmes et les enfants. Suite aux ateliers, les chefs religieux commencent à incorporer ces renseignements dans leur travail auprès de leur communauté et de leurs disciples. Les membres de la communauté (surtout les hommes) ont dit par la suite qu’ils étaient rassurés par le soutien de leurs chefs religieux pour la PEIGS et la PF, et que leur capacité de s’envisager un rôle en tant que protecteur de la santé de leur famille s’était améliorée. Élements des interventions PEIGS Il existe beaucoup d’occasions d’évoquer la planification and l’espacement idéal des grossesses pour la santé. Plusieurs interventions de santé sont particulièrement appropriées à l’inclusion des renseignements sur la PEIGS. Ces programmes et services portent sur la survie des enfants, la prévention du paludisme, la santé maternelle, néonatale et enfantile, le VIH/SIDA, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) du VIH, les soins postavortement, la jeunesse, le dépistage du cancer du col de l’utérus, et la santé sur le lieu de travail. Il existe probablement d’autres services dans votre communauté qui se prêtent à l’inclusion des renseignements sur la PEIGS. Afin d’assurer que les renseignements, l’éducation et le conseil sur la PEIGS soient largement disponibles aux femmes, la PEIGS doit être mise en œuvre sous forme d’intervention compréhensive dans de multiples sites et contextes. En ce qui concerne ce guide de formation, la première étape est de : Former les prestataires de services des cliniques et les agents de santé volontaires à la PEIGS. Cette formation aidera les prestataires de services à développer des compétences pour éduquer et 15 Jansen, W. and L. Cobb. 2004. USAID Birthspacing Programmatic Review: An Assessment of Country-Level Programs, Communications and Training Materials. Population Technical Assistance Project, POPTECH publication No. 2003-154-024. Washington, D.C. 16 www.measuredhs.com 17 Best Practices in Egypt: Mobilizing Religious Leaders, CATALYST Consortium, 2004. 10 donner des conseils à leurs clients sur la PF. La formation devrait comprendre les messages sur la PEIGS et les bénéfices de la PEIGS pour la femme, la famille et la communauté. La formation pour les prestataires de services de santé devraient comprendre des renseignements et le développement des compétences sur la meilleure façon d’accéder aux intentions de fécondité et au nombre d’enfants désire des femmes ainsi que la manière de lier ces renseignements au conseil sur la PF. Dans la mesure du possible, la formation devrait se faire au bénéfice des chefs communautaires afin de les aider à comprendre comment les services de PEIGS et de PF fournis par les prestataires de services de santé peuvent bénéficier la communauté entière et comment les chefs communautaires peuvent faciliter la promotion de la PEIGS. Une fois que les prestataires de services ont été formés dans la provision de renseignements, d’éducation et de conseils sur la PEIGS et la PF, ils devraient ensuite : Intégrer la PEIGS et la PF dans les renseignements, l’éducation et les conseils fournis aux femmes durant les visites prénatales et postnatales, l’examen des bébés, la surveillance de la croissance infantile, les immunisations, les soins postavortement, les services liés au paludisme et les services de PTME et de conseil et de déspistage du VIH, entre autres. Les renseignements sur la PEIGS peuvent aussi être disséminés dans le cadre de l’éducation et de la promotion sur la santé à base communautaire, telles que les programmes de développement pour les jeunes, l’alphabétisme, les micro-entreprises féminines, les programmes agriculturels, etc. Les gérants de programme et les prestataires de services devraient également commencer à : Renforcer et établir des liens au niveau du centre de santé ainsi que de la commuauté et d’autres services sociaux afin d’assurer la plus grande disponibilité et l’accès élargi aux services de PF. Il est essentiel d’assurer que les femmes déjà éduquées et conseillées sur la PEIGS ont accès à une large gamme de méthodes de PF, y compris des méthodes de longue durée et permanentes à travers la provision directe d’une méthode ou le renvoi aux services de PF. Finalement, pour assurer un soutien élargi et la perpétuité de la PEIGS, les prestataires de services et les membres de la communauté devraient commencer à : Faire du plaidoyer en faveur des politiques qui soutiennent la PEIGS en attirant l’attention des ministères de la santé, décideurs politiques, bailleurs de fonds, agences techniques, prestataires de services de santé, organisations non gouvernementales, gérants de programme et chefs communautaires sur la preuve de la PEIGS et son rôle dans la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelles et infantiles. Il est important que les décideurs politiques et les prestataires de services comprennent que les courts intervalles entre les grossesses mènent à un risque augmenté de conséquences négatives, et que les efforts ciblés de promouvoir la PEIGS peuvent améliorer la santé maternelle et infantile, et, en fin de compte, la santé de la communauté. 18 (Note : PEIGS 101 : Tout ce que vous voulez savoir sur la planification et l’espacement idéal des grossesses est disponible en tant que polycopié no. 5 dans l’annexe. Cette note d’information technique a été créée par ESD et peut servir d’outil pour l’éducation, la sensibilisation et le plaidoyer. La note d’information fournit une vue d’ensemble de la PEIGS qui comprend l’arrière-plan, la justification, les conclusions de la recherche et les recommandations pour l’intégration dans les programmes et activités sur le terrain.) 18 Afin de faciliter les efforts de plaidoyer, ESD a développé 13 notes d’information sur le plaidoyer destinées aux pays de basse utilisation de la PF, de hautes morbidité et mortalité maternelle, infantile et enfantile et de courts intervalles entre les naissances. Ces notes sont disponibles à l’adresse web suivante : www.esdproj.org. 11 Les bénéfices de la PEIGS et les risques de ne pas pratiquer la PEIGS Il est important que les prestataires de services, les clients et les membres et chefs de la communauté comprennent les bénéfices de la PEIGS. La plus grande utilisation de la PF pour atteindre la PEIGS aboutit à de nombreux bénéfices de santé et sociaux pour la femme, l’homme, l’enfant et la communauté. De même, il existe des risques potentiels lorsque les grossesses sont peu espacées. Le tableau 2.2 expose ces bénéfices et ces risques. (Note : Le tableau 2.2 apparaît aussi dans l’annexe en tant que polycopié no. 6.) Tableau 2.2 Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS BÉNÉFICES DE LA PEIGS Pour le nouveau-né Plus grande probabilité d’être fort et sain. Peut être allaité plus longtemps, ce qui lui permet de jouir des bénéfices de santé et de nutrition liés à l’allaitement. Le lien entre la mère et le bébé est renforcé par l’allaitement, ce qui facilite le développement général du bébé. Une mère qui ne doit pas s’occuper d’un autre enfant de moins de trois ans peut mieux subvenir aux besoins du nouveau-né. RISQUES DE NE PAS PRATIQUER LA PEIGS Risque élevé de mortalité néonatale et infantile. Plus grande possibilité d’un bébé prématuré ou de poids de naissance bas, ou bien de la naissance d’un bébé chétif pour son âge. Si l’allaitement s’arrête avant six mois, le nouveau-né ne jouit pas des bénéfices de santé et de nutrition liés à l’allaitement et le lien entre la mère et le bébé peut être diminué, ce qui peut nuire au développement du bébé. Pour la mère Risque diminué de complications associées aux grossesses peu espacées. Plus de temps pour s’occuper du bébé si elle ne doit pas affronter les défis Les femmes qui subissent des grossesses peu espacées sont : d’une nouvelle grossesse. o A risque élargi de faire une fausse couche o A risque élargi d’éprouver une anémie de carence en Elle peut prolonger l’allaitement ; l’allaitement étendu est lié à un risque fer réduit du cancer du sein et ovarien. o A risque élargi d’éprouver la pré-éclampsie Elle sera moins fatiguée et mieux nourrie afin de pouvoir mieux affronter la o A risque élargi de subir un avortement provoqué. prochaine grossesse. Plus de temps pour soi-même, ses enfants, son conjoint et pour participer aux Les femmes ayant des intervalles naissance-grossesse de cinq activités éducatives, économiques et sociales. ans ou plus ont une probabilité plus grande d’éprouver la pré Plus de temps pour se préparer à la prochaine grossesse sur le plan physique, éclampsie. émotif et financier. 12 Tableau 2.2 (suite) : Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS Pour l’homme Il est possible que l’homme éprouve un sens de satisfaction élargi dû à : o La sauvegarde de la santé et du bien-être de sa conjointe et de ses enfants ; et o L’encouragement qu’il offre à sa conjointe de prendre de bonnes décisions sur la PF et la PEIGS. Un temps élargi entre les naissances peut permettre à l’homme d’effectuer la planification financière et émotive avant la naissance du prochain enfant, si le couple compte en avoir un. Les coûts liés à une nouvelle grossesse ne viendront pas s’ajouter aux coûts du dernier-né. Sa conjointe pourra passer plus de temps avec lui, ce qui peut contribuer à de meilleures relations. Pour la famille La famille peut consacrer plus de ressources à fournir la nourriture, les vêtements, l’abri et l’éducation aux enfants. Si la mère est trop fatiguée à cause d’une nouvelle grossesse et du fait d’élever un enfant, elle n’aura peut-être pas de temps ni d’énergie pour son conjoint. Il est possible que l’homme éprouve du stress dû à des grossesses peu espacées, ce qui peut empêcher de bonnes relations dans son couple. Une nouvelle grossesse requiert de l’argent pour les soins prénatals, une meilleure nutrition pour la mère, des économies pour les coûts d’accouchement et les coûts associés aux besoins d’un nouveau-né. La maladie ou le besoin de soins d’urgence sont plus probables si une femme éprouve des grossesses peu espacées. Des coûts inattendus peuvent mener à des circonstances financières difficiles. Pour la communauté La PEIGS est associée à un risque réduit de mort et de maladie chez les mères, nouveaux-nés, bébés et enfants, ce qui peut contribuer à la réduction du stress économique sur une famille et améliorer la qualité de vie d’une communauté. Il est possible que la PEIGS amoindrisse la pression économique, sociale et écologique associée à des populations en croissance rapide. L’absence de la PEIGS peut aboutir à une qualité de vie diminuée pour les membres de la communauté. La croissance économique peut se ralentir, ce qui empêche l’amélioration sur le plan de l’éducation, de l’environnement et de la sante. 13 L’intégration de l’éducation et du conseil sur la PEIGS dans les services existants Il existe de nombreuses occasions pour introduire ou renforcer les messages sur la PEIGS dans l’éducation et le conseil sur la santé. La PEIGS peut se discuter dans des sites de prestation de services traditionnels, y compris les services de PF et SME, ainsi que dans les services de prévention, de prise en charge et de traitement du VIH/SIDA, et les services ciblés sur les jeunes ou les hommes. Il existe aussi bon nombre d’activités et de milieux à base communautaire où l’on peut discuter de la PEIGS. Ces opportunités sont détaillées ci-dessous. Les soins prénatals Durant les visites de soins prénatals, il est probable qu’une femme soit plus ouverte aux renseignements sur la façon dont elle peut s’assurer de la bonne santé de l’enfant qu’elle porte. On peut décrire les bénéfices de la PEIGS à une femme enceinte en lui disant que : Elle devrait attendre au moins deux ans après la naissance de son dernier enfant avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau (mais pas plus de cinq ans). Son enfant bénéficiera de son attention et de ses soins si elle ne tombe pas enceinte de nouveau tout de suite. L’espacement de ses grossesses lui permettra d’être moins fatiguée et mieux nourrie afin de pouvoir s’occuper du nouveau-né. Si elle tombe enceinte avant que son dernier-né atteigne l’âge de deux ans, la santé et le développement de l’enfant peuvent en souffrir, surtout si elle doit sevrer l’enfant. Elle pourra mieux s’occuper de ses enfants si leurs naissances sont bien espacées. Si elle voudrait espacer sa prochaine grossesse ou a atteint le nombre d’enfants qu’elle veut avoir, il existe plusieurs méthodes de planification familiale dont elle peut se servir, y compris des méthodes de longue durée et permanentes. Un problème particulier : le paludisme, la grossesse et la PEIGS 19 Le paludisme constitue la cause principale de complications liées à la grossesse, la mort à la naissance et la naissance prématurée, particulièrement en Afrique subsaharienne. Cette maladie pose un problème spécial pour la santé des femmes enceintes et des nouveaux-nés. Les programmes de la SME et prénatals se concentrent de plus en plus sur les efforts de prévenir et de traiter le paludisme parmi les femmes enceintes et les enfants à travers le traitement préventif intermittent (TPI) et les moustiquaires traités d’insecticide (MTI). La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS) a été reconnue en tant qu’intervention préventive de survie de l’enfant critique et essentielle, avec des bénéfices supplémentaires pour la mère, la famille, l’homme, la communauté et la société. Il est important d’introduire, d’intégrer, de renforcer et d’étendre l’accès aux renseignements, à l’éducation et au conseil sur la PEIGS dans le cadre des services de santé maternelle et enfantile et d’assurer que les messages et services sur la PEIGS et la PF soient incorporés dans les interventions sur la santé maternelle et enfantile, y compris la prévention et le traitement du paludisme. Ceci est particulièrement important lorsqu’une femme éprouve une fausse couche ou une mort infantile dues au paludisme, afin qu’elle puisse améliorer la probabilité d’avoir une grossesse ultérieure saine grâce à l’espacement des grossesses. 19 Dr Gloria Ekpo, BASICS Project, communication personnelle. 14 Soins postnatals Une visite de soins postnatals ou l’examen d’un nouveau-né constituent un moment opportun pour fournir des informations et le conseil sur la PEIGS, puisqu’il est probable que la mère sera prête à apprendre ce qu’elle peut faire pour assurer la santé de son nouveau-né ainsi que la sienne. Il est important d’offrir le conseil et les renseignements à toute femme recevant des soins postnatals pour assurer qu’elle comprenne le fait qu’elle risque de tomber enceinte avant le retour de ses règles. Un agent de santé peut metttre l’accent sur les bénéfices de la PEIGS en avisant la cliente que : Si elle veut avoir un autre enfant, elle devrait attendre un moins deux ans après la naissance de son dernier enfant avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau. Si elle espace bien ses grossesses, il y aura une plus grande possibilité que son nouveau-né jouisse d’une bonne santé et un risque diminué que son prochain bébé soit prématuré, de poids de naissance bas, ou chétif pour son âge. L’espacement des grossesses lui donnera plus de temps et d’énergie pour s’occuper de son nouveau-né. L’espacement des grossesses lui permettra d’allaiter exclusivement pendant six mois et de continuer à allaiter pendant deux ans, tel que recommandé par l’OMS et l’UNICEF. 20 Si elle tombait enceinte, elle devrait sevrer le bébé. L’allaitement exclusif pendant les six premiers mois postnatals fournit une protection contraceptive qui s’appelle la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA). La MAMA contribue de manière importante à la capacité d’une mère qui vient d’accoucher de mieux espacer ses grossesses (voir l’encadré 2.3). Expliquer que la probabilité de tomber enceinte pendant la période postnatale diffère selon l’état de l’allaitement, l’intensité de l’allaitement et la duration postnatale. Si l’un des trois critères de la MAMA ne s’applique pas, elle peut tomber enceinte même si ses règles n’ont pas recommencé. Elle sera plus forte, de meilleure santé et mieux nourrie, ce qui l’apprêtera à la prochaine grossesse, si elle et son conjoint décident d’avoir un autre bébé. Elle n’aura pas à affronter les exigences d’une nouvelle grossesse pendant qu’elle s’occupe encore d’un nouveau-né. Elle aura peut-être plus de temps à passer avec sa famille. Si elle veut espacer sa prochaine grossesse ou a déjà atteint le nombre d’enfants qu’elle voudrait avoir, il existe plusieurs méthodes de planification familiale dont elle peut se servir. 21 Une femme qui ne veut pas tomber enceinte parqu’elle a atteint le nombre d’enfants désiré devrait être encouragée à utiliser une méthode de contraception pour empêcher une grossesse non désirée. Une femme ou un couple qui a atteint le nombre d’enfants désiré et qui s’intéresse à la limitation peut s’intéresser à d’autres options de planification familiale, y compris les méthodes de longue durée et permanentes (MLDP). (Note : Une note d’information sur les MLDP se trouve dans l’annexe en tant que polycopié no. 7.) 20 Organisation Mondiale de la Santé (OMS), “Infant and Young Child Nutrition: Global Strategy on Infant and Young Child Feeding.” http://www.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA55/ea5515.pdf (16.04.2002). 21 Les femmes qui viennent d’accoucher peuvent utiliser toutes les méthodes de contraception, bien que l’utilisation de chaque méthode dépende de son état d’allaitement. L’agent de santé devrait aider la cliente à évaluer la méthode contraceptive qui lui convienne le mieux et lui fournir des renseignements et le conseil sur la methode qu’elle choisit. Les méthodes contraceptives sont détaillées dans la partie suivante du guide. 15 Opportunité particulière pour l’éducation sur la PEIGS chez les femmes qui viennent d’accoucher : le conseil sur la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée La majorité des femmes sont encouragées à allaiter leurs enfants et la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) est une méthode de PF appropriée aux femmes qui viennent d’accoucher pendant les six premiers mois après l’accouchement. Les trois conditions pour la bonne pratique de la MAMA afin d’empêcher la grossesse sont les suivantes : 1. Les règles de la mère n’ont pas recommencé ; ET 2. Elle allaite son bébé fréquemment, jour et nuit ; ET 3. Le bébé a moins de six mois. Les prestataires de services peuvent donner le conseil sur l’importance de l’allaitement et son rôle dans l’espacement des grossesses pendant les services prénatals, postnatals, de soins enfantiles, et/ou de planification familiale. Pour éviter une grossesse peu espacée, une femme peut vouloir adopter une autre méthode de planification familiale plus appropriée à une mère qui allaite, en plus de l’allaitement, dès qu’elle recommence à avoir des relations sexuelles. En parlant de l’allaitement à une mère, les prestataires de services devraient souligner que la PEIGS aident les femmes à continuer l’allaitement exclusif pendant au moins six mois et jusqu’à deux ans en même temps qu’elles utilisent la méthode de planification familiale préférée, afin d’assurer qu’elles ne tombent pas enceintes de nouveau peu de temps après avoir accouché. Les Soins Postavortement Les prestataires de services devraient aviser une femme que la fécondité peut se rétablir entre 10 et 14 jours après un avortement provoqué ou spontané. Une femme recevant des soins postavortement doit recevoir le conseil et des renseignements afin d’assurer la compréhension qu’elle peut tomber enceinte encore avant la fin de ses règles. Pendant le conseil postavortement le prestataire de services peut parler des bénéfices de la PEIGS des façons suivantes : Parler des intentions de fécondité avec la cliente. Informer la cliente qu’elle devrait attendre au moins six mois après un avortement provoqué ou spontané avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau (si elle désire tomber enceinte). Si elle est impatiente de tomber enceinte de nouveau, l’attente de six mois aidera à assurer que sa prochaine grossesse est saine. 22 Une femme qui ne veut pas attendre six mois et qui tombe enceinte de nouveau peut éprouver des conséquences négatives et des complications telles que l’anémie, la rupture prématurée des 22 Organisation Mondiale de la Santé. 2006. Policy Brief on Birth Spacing – Report from a World Health Organization Technical Consultation. WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe. 16 23 Pour assurer qu’elle ne tombe pas enceinte de nouveau trop vite, elle devrait utiliser une méthode contraceptive (voir l’encadré 2.4). Si elle veut espacer sa prochaine grossesse au-delà de six mois, elle devrait utiliser une méthode contraceptive. Toute les méthodes de contraception sont appropriées à l’utilisation après un avortement provoqué ou spontané. Si elle ne désire pas tomber enceinte de nouveau parce qu’elle a déjà atteint le nombre d’enfants désiré, elle devrait être encouragée à utiliser une méthode contraceptive pour éviter une grossesse non désirée. Les femmes ayant atteint le nombre d’enfants désiré peuvent s’intéresser particulièrement aux méthodes de longue durée et permanentes (MLDP). La PF est Souvent Négligée par les Programmes de Soins Postavortement 24 « Le fait que les systèmes de santé ont manqué l’opportunité de réduire le taux des avortements n’est nul part plus évident que chez les programmes de soins postavortement. La croissance des services de soins postavortement a été lente, et puisque ces services ne sont pas particulièrement difficiles à établir, ceci est difficile à comprendre dans le climat postCIPD. Cependant, ce qui ne s’explique guère est le fait que les soins postavortement ne comprennent presque jamais le conseil et les services de planification familiale. C’est dans le cadre des programmes de soins postavortement que les femmes ont le plus besoin de renseignements et de services sur la planification familiale. Johnson et al. ont trouvé que seulement deux pour cent des femmes ayant quitté un programme de postavortement qui offre la planification familiale ont subi un nouvel avortement dans l’espace de deux ans. En revanche, cinq pour cent des femmes participant à des programmes sans services de planification familiale ont subi un nouvel avortement ». -- Duff Gillespie Les services de santé enfantile Les examens de santé enfantile réguliers, les soins infantiles, la surveillance de la croissance et du développement et/ou le traitement d’une maladie constituent des occasions pour discuter de l’espacement ou de la limitation des grossesses avec des mères et des couples, en fonction de leurs objectifs reproductifs et du nombre d’enfants désiré. Pendant ces visites un agent de santé peut parler des bénéfices de la PEIGS pour la santé enfantile. Par exemple, l’agent de santé peut : 23 24 Dire à la mère d’attendre deux ans après la naissance de son dernier enfant avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau, si elle désire avoir un autre enfant. Encourager la mère à adopter une méthode de PF (si elle ne l’a pas déjà fait) pour espacer sa prochaine grossesse. Si elle a déjà atteint le nombre d’enfants qu’elle voudrait avoir, elle pourrait s’intéresser à l’utilisation d’une méthode de longue durée ou permanente. Renforcer les bénéfices pour la santé de l’enfant en disant que l’utilisation de la PF pour la PEIGS donnera à la mère plus de temps pour allaiter et s’occuper du bébé, ce qui soutiendra le bon développement de l’enfant. Agustin Conde-Agudelo, et al. “Effect of the interpregnancy interval after an abortion on maternal and perinatal health in Latin America.” International Journal of Obstetrics and Gynecology 89 (April 2005): S34-S40. Source : Gillespie, Duff G. “Whatever happened to family planning and, for that matter, reproductive health?” International Family Planning Perspectives, mars 2004. 17 Expliquer qu’il y a de nombreuses méthodes de planification familiale capables d’aider la mère à espacer sa prochaine grossesse ou à éviter une grossesse non désirée. Immunisations : un point de contact important pour la PEIGS 25 Le projet IMMUNIZATIONBasics considère que les services d’immunisation constituent une opportunité importante pour la provision de renseignements, de services et de renvois liés à la PEIGS et à la PF, surtout dans les régions où les taux d’immunisation sont hauts, selon une étude menée au Togo en 1994. L’étude a conclu que la combinaison du Programme d’expansion de services d’immunisation avec de simples messages destinés à la mère sur l’importance d’espacer sa prochaine grossesse à travers l’utilisation de la PF a abouti à une croissance importante dans la conscience des services de PF et de l’utilisation de ces services par les clients du programme. La connaissance de la disponibilité de services de PF parmi les clients dans le groupe d’intervention au Togo a augmenté de 40 pour cent à la base jusqu’à 58 pour cent. La différence entre le groupe d’intervention et le groupe de contrôle a augmenté de 8 pour cent à la base jusqu’à 22 pour cent après l’introduction de ces simples messages. La croissance de la connaissance était également accompagnée d’une augmentation du nombre d’acceptants de la PF (de contraceptifs oraux, d’injectables ou du DCIU). Pendant les neuf mois préalables à l’intervention, le groupe d’intervention a reçu en moyenne 200 nouveaux acceptants de la PF chaque mois, tandis que le groupe de contrôle en a reçu 144, avec une différence moyenne entre les deux groupes de 56 clients. Pendant l’intervention le nombre moyen de nouveaux acceptants par mois dans le groupe d’intervention a augmenté jusqu’à 307 (p<001), alors que dans le groupe de contrôle la moyenne a augmenté jusqu’à 167, une croissance insignificative. Dans l’ensemble, la différence entre le nombre moyen de nouveaux acceptants des deux groupes a augmenté de 56 à 140 clients par mois. Services de planification familiale Les femmes assistent aux services de PF pour apprendre à retarder, espacer ou limiter les grossesses, et à éviter une grossesse non désirée. Les visites de PF constituent un moment opportun pour discuter des bénéfices de la PEIGS. Le conseil sur la PF efficace prend en compte les intentions de grossesse et le nombre d’enfants désiré des femmes et des couples, et comprend des renseignements sur la fécondité et la grossesse saines et sur les bénéfices sociaux de l’espacement des grossesses. En plus du conseil sur l’utilisation d’une méthode, les prestataires de services devraient décrire : Les bénéfices de l’utilisation d’une méthode pour pratiquer la PEIGS Les avantages de la PEIGS pour les femmes et leurs bébés Les risques des grossesses peu espacées. 25 Rebecca Fields, IMMMUNIZATIONBasics (communication personnelle) et Studies in Family Planning, mai/juin 1994. 18 Le conseil sur la PEIGS peut renforcer la capacité d’une femmes et d’un couple à prendre une décision informée sur la PF pour l’espacement des naissances efficace qui assure les meilleures conséquences pour la santé maternelle et infantile, ou bien pour éviter une grossesse non désirée si elle a déjà atteint le nombre d’enfants désiré et ne s’intéresse pas à avoir plus d’enfants. Le conseil sur la PF pour la PEIGS s’adresse plus en détail dans la partie 4. Services VIH/SIDA Les femmes assistent aux services de prévention, de prise en charge et de traitement du VIH/SIDA si elles sont à risque et veulent prévenir la transmission du VIH : Pour améliorer les chances de la survie de l’enfant ; Pour donner des soins aux personnes vivant avec le VIH/SIDA ; et Pour adresser l’impact du VIH/SIDA sur elles-mêmes, leur famille et leur communauté. Les services VIH/SIDA comprennent d’habitude le conseil et l’education, le conseil et le dépistage volontaire (CDV), la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) et la thérapie antirétrovirale (TAR). Le conseil sur la PEIGS et la PF peuvent facilement être intégrés dans ces programmes et services. La recherche récente montre qu’au fur et à mesure que les femmes s’inscrivent dans des programmes de TAR, la grossesse devient un souci préoccupant, ce qui suggère que les femmes veulent espacer et limiter leurs grossesses. Les femmes séropositives peuvent utiliser en sécurité la majorité des méthodes de PF, y compris la MAMA. Le conseil sur la PF et la PEIGS chez une femme séropositive doit toujours inclure les éléments suivants : Une évaluation des intentions de fécondité et du nombre d’enfants désiré d’une femme séropositive. L’informer que les programmes de PTME peuvent diminuer de façon dramatique le risque qu’une mère transmette le VIH à son bébé pendant la grossesse et l’accouchement. Lui rappeler que la grossesse constitue un lourd fardeau pour son corps et sa santé générale, donc elle devrait faire attention à limiter ses grossesses et à les espacer de manière appropriée afin qu’elle puisse s’en remettre entre les grossesses. Lui conseiller qu’il est extrêmement important pour sa santé et celle de son bébé qu’elle assiste aux soins prénatals. Lui fournir des renseignements sur l’allaitement chez les femmes séropositives. 19 L’importance de la PF et la PEIGS pour les femmes séropositives 26 27 28 29 Une étude complétée en 2005 par des chercheurs des U.S. Centers for Disease Control (CDC) en Ouganda a examiné l’impact total de la TAR sur les attitudes et comportements de plus de 700 femmes à qui on a offert la TAR en Ouganda rural. Les trouvailles furent inquiétantes : il a eu au moins 85 grossesses parmi ces femmes, dont 97% ne voulaient pas avoir plus d’enfants, tandis que 99% ne voulaient pas avoir plus d’enfants à ce moment-là (un phénomène qui se répétait parmi les femmes qui ne sont pas tombées enceintes). Le 79% de celles qui savaient disaient que leur conjoint ne voulait plus avoir des enfants non plus. Bon nombre des femmes ne s’attendaient pas à tomber enceintes puisqu’elles n’étaient pas fécondes pendant des années avant d’initier la TAR. Bien que la TAR puisse réduire la probabilité de la transmission à l’enfant, il ne faut pas sousestimer les graves problèmes qu’une grossesse non désirée peut poser à une femme séropositive. Même si elle jouit d’une santé améliorée pour l’instant, ou peut-être pendant des années, l’avenir est encore incertain et à part le fardeau supplémentaire que représente un nouvel enfant pour la famille, il n’y a pas de garantie que l’enfant ne devienne pas malade ou orphelin pendant qu’il est encore très jeune. En Afrique du Sud, où les services de planification familiale sont disponibles, il existe des grossesses non désirées chez les femmes suivant une TAR (basée sur l’efavirenz). Le fait de tomber enceinte lorsqu’on suit un traitment basé sur l’efavirenz est découragé parce que ce médicament peut causer des défets de naissance. L’unité périnatale de recherche sur le VIH de la Wits University a établi des traitements basés sur l’efavirenz pour plus de 700 femmes depuis août 2004. Cinquante-trois (8%) de ces femmes ont reçu un diagnose de grossesse pendant qu’elles participaient au programme avec seulement dix naissances planifiées. Les femmes qui ont choisi de rester enceintes ont initié un autre traitement. Dans le cadre d’une enquête menée par Family Health International en Tanzanie, les chercheurs ont trouvé que le tiers des patients suivant une TAR voulaient avoir des enfants dans l’avenir, mais très peu d’entre eux utilisaient la contraception. FHI a recommandé la provision des services de planification familiale conjointement aux services des cliniques de prise en charge et de traitement du VIH. Les patients préfèrent recevoir le conseil sur la PF et la sexualité en même temps que la prise en charge et traitement du VIH, plutôt que d’être envoyés ailleurs. Au début les conseillers ne connaissaient pas et ne se sentaient pas à l’aise quand on leur demandait de fournir ces services, mais ils reçoivent actuellement une formation continue en PF et sexualité. Programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus Le cancer du col de l’utérus affecte presque 500.000 femmes chaque année, dont plus de 270.000 en meurent. Les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus s’établissent de plus en plus dans des hôpitaux et des cliniques, à l’aide de la technologie de coût bas et efficace pour le dépistage et le traitement. L’Alliance pour la Prévention du Cancer du Col de l’Utérus recommande que les femmes de 30 à 40 ans soient dépistées pour le cancer du col de l’utérus afin que ce cancer soit dépisté et traité tôt. C’est le moment opportun d’exposer ce groupe de femmes important aux informations et services sur la PEIGS et la PF, surtout les femmes qui ont déjà atteint le nombre d’enfants désiré et qui ne s’intéressent pas à avoir plus d’enfants. 26 27 28 29 Gray RH et al. Increased risk of incident HIV during pregnancy in Rakai, Uganda: a prospective study. Lancet 366(9492):1182-8, 2005. Homsy et al. Determinants of pregnancy among women receiving HAART in rural Uganda; The 2006 HIV/AIDS Implementers Meeting of the President’s Emergency Plan for AIDS Relief, Durban, South Africa, Abstract 98. Mohohlo M et al. Pregnancy-related events in an antiretroviral treatment program. The 2006 HIV/AIDS Implementers Meeting of the President’s Emergency Plan for AIDS Relief, Durban, South Africa, Abstract 113. Mpangile G et al. Sexual and child-bearing needs of people on ART: The forgotten agenda. The 2006 HIV/AIDS Implementers Meeting of the President’s Emergency Plan for AIDS Relief, Durban, South Africa, Abstract 116. 20 Services pour la jeunesse La grossesse est la cause principale de mort parmi les jeunes femmes. Il est deux fois plus probable que les adolescentes âgées de 15 à 19 meurent pendant la grossesse ou l’accouchement que celles qui ont plus de 20 ans, et il est cinq fois plus probable que les filles de moins de 15 ans en meurent. 30 Bien que l’utilisation de contraceptifs modernes ait augmenté en quelque mesure parmi les jeunes femmes sexuellement actives, il existe une utilisation générale basse dans bon nombre de pays à cause d’obstacles persistants à l’accès aux contraceptifs. En plus de la mort, les jeunes femmes courent un risque élevé de blessure et de maladie en conséquence de l’avortement dangereux et des complications durant la grossesse et l’accouchement. Bien que de nombreux services ciblés sur la jeunesse se dirigent vers les adolescents célibataires, le fait demeure que les adolescentes mariées courent un risque plus élevé de grossesse prématurée et des grossesses ultérieures peu espacées. Les adolescentes ont souvent une capacité limitée pour discuter de la contraception avec leur mari et sont négligées par les programmes de jeunesse ou de SME existants. Au fur et à mesure que plus de programmes s’établissent pour remplir les besoins des adolescents, il est important de considérer et d’adresser les jeunes femmes mariées et célibataires à travers l’accès amélioré aux renseignements, à l’éducation et aux services de PF afin que les jeunes femmes puissent retarder leur première grossesse au moins jusqu’à l’âge de 18 ans. Les services ciblés sur la jeunesse sont censés promouvoir la santé (particulièrement la santé reproductive et le comportement sécurisant) des jeunes à travers la promotion et l’éducation liées à la santé, le développement de compétences, et l’accès aux services de santé de haute qualité pour la prévention et le traitement de la grossesse, des IST et du VIH. La PEIGS peut être intégrée dans les services de santé, d’éducation et sociaux ciblés sur la jeunesse qui fournissent aux jeunes des renseignements sur l’importance de la planification et de l’espacement de leurs grossesses, surtout pour retarder la première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans, à travers l’utilisation augmentée de l’abstinence et de la contraception. Pendant les visites des adolescents, l’agent de santé peut : Poser des questions sur les intentions de fécondité. Expliquer et discuter du fait que le retard de la première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans peut mener à une meilleure santé maternelle et infantile. Encourager les clients sexuellement actifs à adopter la méthode de PF qu’ils préfèrent afin d’éviter la grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans. Renforcer les bénéfices du retard de la grossesse pour la mère et l’enfant. Dans le cas des jeunes femmes qui ont déjà eu un enfant, discuter des bénéfices pour la mère et l’enfant d’espacer les grossesses en indiquant que l’utilisation de la PF pour la PEIGS diminuera le risque de problèmes durant la grossesse et lui donnera plus de temps à allaiter et s’occuper de son bébé, ce qui soutiendra le bon développement de l’enfant. Expliquer qu’il existe de nombreuses méthodes de PF dont elle peut se servir pour éviter la grossesse jusqu’à ce qu’elle soit prête ou pour mieux espacer sa prochaine grossesse. (Note : Les faits : La mortalité maternelle adolescente apparaît dans l’annexe en tant que polycopié no. 9.) 30 Advocates for Youth, The Facts. “Adolescent maternal mortality: an overlooked crisis,” mai 2007. 21 Les services de santé masculins Les services de santé masculins promeuvent la santé et le bien-être des hommes et des garçons à travers des programmes qui réduisent leurs risques de santé et les aident à apprendre de nouvelles compétences pour mener une vie plus saine. L’inclusion des informations sur la PEIGS aide les hommes à apprendre comment la PEIGS bénéficie les hommes, les femmes et les enfants, et comment ils peuvent soutenir leur conjointe en utilisant des préservatifs ou en l’aidant à adopter une méthode de PF pour la PEIGS. La socialisation des hommes influence leurs attitudes, connaissances et comportements, ce qui a un impact important sur leur propre santé ainsi que celle des femmes. Il existe un nombre croissant de programmes ciblé sur l’homme qui ont été développés pour aider les hommes à acquérir des renseignements et à développer de nouvelles competences pour adresser leur santé reproductive ainsi que la santé de leur femme et d’autres conjointes. La PEIGS est un thème très pertinent à inclure dans de tels programmes. La PEIGS a de nombreux bénéfices pour l’homme, y compris les suivants : Sa conjointe aura peut-être plus de temps à passer avec lui, ce qui peut contribuer à de meilleures relations. Les coûts associés à une nouvelle grossesse ne viendront pas s’ajouter aux coûts du dernier-né. Un espacement plus grand entre les naissances peut permettre à un homme de planifier au niveau financier et émotif avant la naissance du prochain enfant, si le couple compte en avoir un. Les hommes peuvent éprouver un sens de satisfaction accru dû à la sauvegarde de la santé et du bien-être de sa conjointe et ses enfants et au soutien de sa conjointe dans la prise de décisions favorisant la bonne santé sur la PF et la PEIGS. Les risques pour l’homme de ne pas pratiquer la PEIGS comprennent les suivants : Le stress dû à des grossesses peu espacées, ce qui peut empêcher de bonnes relations dans son couple. Si la mère est trop fatiguée à cause d’une nouvelle grossesse et du fait d’élever un enfant, elle n’aura peut-être pas de temps ni d’énergie pour son conjoint. Le plaidoyer communautaire La majorité des programmes de santé ont un volet de plaidoyer communautaire qui est normalement mis en œuvre par les agents de santé volontaires (ASV). Les ASV apportent les soins de santé aux membres de la communauté en rendant visite aux familles et en fournissant de l’éducation sur la santé sur bon nombre de thèmes, y compris la PF et la SME. Ces activités de plaidoyer peuvent inclure l’éducation des hommes, femmes et jeunes sur la PEIGS. Il est significatif que les ASV aient une plus grande capacité de communiquer avec les décideurs de la famille, y compris le mari, la belle-mère ou d’autres membres de la famille. Les ASV peuvent expliquer à ces membres influents de la famille comment la PEIGS peut contribuer à l’assurance et même à l’amélioration de la santé de la mère, des enfants et de la famille. 22 23 Partie 3 : Examen des méthodes de planification familiale Pour pratiquer de manière efficace la planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé, les hommes, femmes et jeunes ont besoin d’accéder aux renseignements et aux services de planification familiale de qualité. PEIGS : Guide de référence pour le formateur 24 3 EXAMEN DES MÉTHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE Pour pratiquer de manière efficace la PEIGS, les hommes, femmes et jeunes doivent utiliser une méthode de planification familiale. Cette partie du guide examine les méthodes de planification familiale et décrit les méthodes les plus appropriées, selon les circonstances, y compris l’âge de la femme, ses antécédents reproductifs, les intentions de fécondité, ses antécédents médicaux et les risques et bénéfices basés sur les informations qui se trouvent dans La planification familiale : Un guide global pour les prestataires de services (2007). Les pilules et injectables de courte durée sont souvent les méthodes de PF les plus communes pour l’espacement des grossesses. Les préservatifs sont aussi très communs et ont l’avantage supplémentaire de la protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA. Les femmes ayant atteint le nombre d’enfants désiré peuvent s’intéresser aux méthodes de longue durée et permanentes, tels que les implants, le DCIU ou la stérilisation volontaire (masculine ou féminine). Le choix de la méthode de PF dépend de la santé, des intentions de fécondité, de la préférence du conjoint et du nombre d’enfants désiré, entre autres. Tandis que toutes les méthodes de PF sont sécurisantes pour les femmes, il est important de dépister les femmes pour assurer qu’elles ne sont pas enceintes et qu’elles peuvent utiliser la méthode choisie de manière sécurisante et consistente, sans risque d’effets secondaires ou de problèmes. Les personnes ayant une IST, le VIH, le SIDA et/ou suivant une TAR peuvent initier l’utilisation des méthodes contraceptives, avec quelques restreintes. Il existe certains groupes de femmes qui ont des besoins particuliers de PF que l’on doit considérer en termes d’éducation et du conseil. Ces groupes comprennent les femmes qui viennent d’accoucher, celles ayant subi un avortement ou une fausse couche, celles de plus de 35 ans et les adolescentes (mariées et célibataires). Une femme ne doit pas avoir ses règles ni subir un test de grossesse pour obtenir la PF. On peut être relativement sûr qu’une femme n’est pas enceinte en utilisant la liste de vérification de la grossesse présentée dans le tableau 3.1. Le tableau 3.2 montre l’efficacité des différentes méthodes contraceptives dans la prévention de la grossesse. Les méthodes les plus efficaces apparaissent au début du diagramme. La colonne de droite fournit des renseignements supplémentaires sur l’utilisation la plus efficace de chaque méthode. Le tableau 3.3 présente des renseignements détaillés sur les bénéfices des méthodes et les personnes qui peuvent et qui ne peuvent pas les utiliser. Cette liste de vérification est une manière simple et économe d’exclure la grossesse chez une cliente afin qu’elle puisse initier une méthode immédiatement sans devoir attendre une seconde visite. Cette liste de vérification élimine le besoin chez les femmes d’avoir leurs règles ou de subir des tests de sang ou de grossesse. Pour utiliser la liste de vérification, poser les questions 1 à 6 à la cliente. Dès qu’elle répond « oui » à une question, suivre les instructions y afférentes. 25 Table 3.1 Liste de vérification de la grossesse 31 NON OUI Avez-vous accouché d’un bébé il y a moins de six mois, ou bien allaitez-vous exclusivement (ou presque exclusivement) et n’avezvous pas éprouvé un saignement mensuel depuis lors ? Avez-vous évité les relations sexuelles depuis vos dernières règles ou l’accouchement ? Avez-vous accouché d’un bébé dans les 4 semaines passées ? Vos dernières règles ont-elles commencé dans les 7 jours passés (ou dans les 12 jours passés si la cliente compte utiliser un DCIU) ? Avez-vous subi une fausse couche ou un avortement dans les 7 jours passés (ou dans les 12 jours passés si la cliente compte utiliser un DCIU) ? Utilisez-vous une méthode contraceptive fiable de manière consistente et correcte ? Si la cliente a répondu « non » à toutes les questions, la grossesse ne peut pas être exclue. La cliente devrait attendre ses prochaines règles ou subir test de grossesse. Si la cliente a répondu « oui » à au moins une question et qu’elle ne montre ni de signes ni de symptômes de la grossesse, on peut lui donner la méthode qu’elle a choisie. 31 Family Planning: A Global Handbook for Providers, World Health Organization Department of Reproductive Health and Research (WHO/RHR), and Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center for Communications Programs (CCP), INFO Project. (2007) 26 Tableau 3.2 Diagramme de comparaison de l’efficacité des methodes de planification familiale 32 (Note : Ce diagramme se trouve dans l’annexe en tant que polycopié no. 11.) 32 World Health Organization Department of Reproductive Health and Research (WHO/RHR) and Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center for Communications Programs (CCP), INFO Project. 2007. Family planning: a global handbook for providers. Baltimore and Geneva: CCP and WHO. 27 Tableau 3.3 Méthodes communes de planification familiale (Note : Ce diagramme se trouve dans l’annexe en tant que polycopié no. 12.) MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Méthodes de connaissance de la fécondité Les méthodes (de la moins efficace à la plus efficace en prédisant la période féconde) comprennent les suivantes : BÉNÉFICES LIMITATIONS QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Méthode calendrier Méthode de la muqueuse du col de l’utérus Méthode symptothermale Les relations sexuelles doivent s’éviter pendant le stade du cycle menstruel dans lequel la conception es le plus probable. Peut s’employer pour éviter ou atteindre la grossesse Pas de risques à la santé liés à la méthode Pas d’effets secondaires systémiques Économe Toujours disponible Dépend de la volonté du couple de suivre les instructions Formation intensive nécessaire pour correcte utilisation de la méthode Nécessite un formateur instruit pour expliquer l’utilisation Nécessite un enregistrement quotidien Les infections vaginales compliquent l’interprétation de la muqueuse Thermomètre basal nécessaire à quelques méthodes Ne protège pas contre les IST et le VIH Les femmes qui viennent d’avoir leurs règles ou qui allaitent devraient retarder l’utilisation des méthodes calendrier jusqu’à avoir eu trois cycles menstruel et que les cycles réguliers aient recommencé Les femmes ayant subi un avortement ou une fausse couche devraient retarder l’utilisation jusqu’au commencement de leurs prochaines règles Les femmes de tout âge reproductif Les femmes de n’importe quelle parité Les couples qui ont des raisons religieuses ou philosophiques pour ne pas utiliser d’autres méthodes Les femmes incapables d’utiliser d’autres méthodes Les couples qui veulent s’abstenir des relations sexuelles ou utiliser les préservatifs pendant plus d’une semaine de chaque cycle Les couples qui ont la volonté et la motivation d’observer, d’enregistrer et d’interpréter les signes chaque jour Les femmes ayant le VIH, le SIDA et/ou suivant une TAR peuvent utiliser les méthodes de connaissance de la fécondité QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les couples qui ne veulent pas s’abstenir des relations sexuelles ou qui utilisent les préservatifs pendant plus d’une semaine de chaque cycle Les couples qui ne veulent pas observer, enregistrer et interpréter les signes de fécondité chaque jour Les femmes dans des situations où la négociation du moment des relations sexuelles n’est pas possible. 28 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Méthode des jours fixes (MJF/collier du cycle) BÉNÉFICES LIMITATIONS QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Le collier du cycle contient des perles de couleurs différentes qui représentent tous les jours du cycle menstruel. Cette méthode aide une femme à reconnaître la période pendant laquelle elle peut tomber enceinte si elle a des relations sexuelles non protégées. Pareils aux autres méthode de PF Facile à enseigner et à utiliser Requiert l’abstinence ou la protection de barrière durant la période féconde Requiert une activité quotidienne de la part de la femme (mouvement des perles) Ne protège pas contre les IST et le VIH Les femmes qui viennent d’avoir leurs règles ou dont les cycles sont devenus plus fréquents ou se sont arrêtés peuvent avoir des problèmes à utiliser la méthode calendrier/MJF pour identifier la période féconde Les femmes qui viennent d’accoucher ou qui allaitent devraient retarder l’utilisation de la méthode calendrier/MJF jusqu’à avoir eu trois cycles menstruels et que les cycles réguliers aient recommencé Les femmes ayant subi un avortement ou une fausse couche devraient retarder l’utilisation jusqu’au commencement de leurs prochaines règles Les femmes dont les cycles menstruels durent de 26 à 32 jours Les femmes ayant le VIH, le SIDA et/ou suivant une TAR peuvent utiliser la MJF QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes dont les cycles menstruels sont irréguliers (moins de 26 ou plus de 32 jours) Les femmes incapables de surveiller les jours du cycle à l’aide des perles du collier 29 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Préservatifs Les préservatifs sont des méthodes de barrière qui empêchent le sperme de s’unir à l’œuf Il existe des préservatifs masculins et féminins Les préservatifs masculins sont faits en latex et se placent sur le pénis dur Les préservatifs féminins sont généralement faits en plastique et se placent à l’intérieur du vagin Les préservatifs masculins et féminins fonctionnent à l’aide d’une barrière qui empêche le sperme d’entrer dans le vagin Préviennent les IST, y compris le VIH/SIDA, ainsi que la grossesse, s’ils sont utilisés correctement pendant les relations sexuelles (double protection) Pas d’effet sur la production du lait maternel Protègent contre l’infection de l’utérus Pas d’effets secondaires hormonaux On peut cesser de les utiliser à n’importe quel moment Pas d’entretien quotidien Faciles à stocker, peu de planification requise Les hommes de tout âge peuvent s’en servir On peut les utiliser sans consulter un prestataire de services Permettent à l’homme de prendre de la responsbilité pour prévenir la grossesse et la maladie Les préservatifs masculins sont largement disponibles Les préservatifs en latex peuvent provoquer la démangeaison chez les personnes qui sont allergiques au latex L’efficacité en tant que contraceptifs dépend de la volonté de suivre les instructions La coopération d’un homme est nécessaire Il existe des personnes qui associent les préservatifs à l’activité sexuelle immorale Cela peut gêner les gens d’acheter, de demander à leur partenaire d’utiliser, de mettre, d’enlever ou de jeter les préservatifs Doivent être facilement disponibles avant d’initier les relations sexuelles Ne doivent pas se réutiliser et devraient être jetés après chaque relation sexuelle Il existe des hommes et des femmes qui pensent que les préservatifs limitent le plaisir sexuel Les préservatifs féminins ne sont pas toujours facilement disponibles Les hommes et les femmes de tout âge sont de bons candidats pour l’utilisation des préservatifs QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Ceux qui sont allergiques au latex 30 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) BÉNÉFICES LIMITATIONS Efficacité immédiate Ne pose pas de problème pour les relations sexuelles Pas d’effets secondaires systémiques Aucun stock requis Aucun coût Bénéficie le bébé au niveau de la nutrition Renforce les liens entre la mère et le bébé Peut aider à éviter la grossesse après le viol, les relations sexuelles non protégées ou l’échec d’une méthode contraceptive Le processus de se procurer la PCU peut aider une femme à initier une autre méthode contraceptive efficace Cette méthode profite de la stérilité temporaire qui se produit juste après l’accouchement. Si une femme allaite exclusivement (ou presque exclusivement) la stérilité peut durer jusqu’à six mois, si ses règles ne recommencent pas. Efficace (1 à 2 grossesses parmi 100 femmes durant les six premiers mois d’usage) (Prière de voir la fin de cette partie pour des informations plus amples sur la MAMA.) Pilule contraceptive d’urgence Fonctionne possiblement en empêchant l’ovulation, en épaississant la muqueuse du col de l’utérus et en affectant le transport du sperme ou de l’oeuf On doit suivre des instructions sur l’allaitement Peut être difficile à pratiquer dû aux circonstances sociales Efficace uniquement jusqu’au recommencement des règles ou pendant six mois Ne protège pas contre les IST et le VIH Les femmes séropositives et/ou suivant une TAR peuvent utiliser la MAMA mais il est possible qu’elles puissent transmettre le VIH à leur bébé à travers l’allaitement. Les femmes séropositives devraient employer l’alimentation de remplacement SEULEMENT si cela est acceptable, faisable, abordable, viable et sécurisant. Si l’alimentation de remplacement ne remplit pas ces cinq conditions, l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois est le moyen le plus sécurisant d’alimenter et est compatible avec la MAMA. Doit se prendre dans les 72 heures suivant les relations sexuelles non protégées Ne protège pas contre les IST et le VIH Disponibilité peut être limitée à cause d’un préjugé ou la mauvaise compréhension du fonctionnement de la méthode ou la nécessité d’une prescription d’un médecin QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui allaitent exclusivement (ou presque exclusivement) dont les règles n’ont pas recommencé et qui ont accouché depuis moins de six mois Les femmes séropositives utilisant la MAMA devraient être encouragées à utiliser des préservatifs aussi. Toute femme ayant eu des relations sexuelles non protégées pour quelque raison que ce soit QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui n’allaitent pas exclusivement (ou presque exclusivement) Les femmes qui ont accouché et dont les règles ont recommencé Les femmes qui ont accouché depuis plus de six mois Pas de contre-indications contre la PCU. Les femmes ayant de fortes contre-indications contre l’œstrogène devraient utiliser des PCU à progestatifs seuls. 31 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS Contraceptifs oraux (contraceptifs oraux combinés ou COC) Les COC contiennent les hormones œstrogène et progestérone, qui suppriment l’ovulation. Très efficaces, réversibles, faciles à utiliser Efficaces pendant le premier cycle Sécurisants pour la majorité de femmes Régulent le cycle menstruel Réduisent la circulation menstruelle (ce qui peut aider les femmes anémiques). Diminuent le risque du cancer ovarien et du col de l’utérus, le cancer du sein bénin et l’acné. Ne posent pas de problème pour les relations sexuelles Peuvent s’employer une fois que le bébé a six mois, si la femme décide de ne pas continuer à allaiter le bébé Examen pelvien non requis avant l’utilisation Peuvent être fournis par le personnel formé mais non médical Peuvent aider les femmes qui éprouvent des règles douloureuses Doivent se prendre tous les jours. Dépendent d’un stock régulier et fiable. Peuvent causer des effets secondaires chez quelques femmes, tels que la nausée, les maux de têtes, le saignement perçant ou la prise de poids. Ne protègent pas contre les IST et le VIH. Risque du développement de maladie cardiovasculaire chez les femmes qui ont plus de 35 ans et qui fument. QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les femmes et les couples qui veulent une méthode efficace et réversible Les femmes anémiques dû au saignement menstruel profond Les femmes dont les règles sont irrégulières Les femmes ayant des antécédents de famille du cancer ovarien Les femmes séropositives Les femmes suivant une TAR QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui ont accouché depuis moins de 3 semaines Les femmes qui allaitent et qui ont accouché depuis moins de 6 mois Les femmes ayant une hypertension modérée jusqu’à sévère Les diabétiques (avancées ou de longue date) avec des problèmes vasculaires ou du système nerveux central, des reins ou de vision Les femmes qui fument plus de 15 cigarettes par jour Les femmes ayant les conditions suivantes : Thrombose de veines profondes Cardiopathie Maladies thrombogéniques Maladie du foie ou tumeurs Migraines récurrentes avec symptômes neurologiques focaux Saignement vaginal anormal inexpliqué Cancer du sein Prennent actuellement des médicaments anticonvulsivants à cause de l’épilepsie 32 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS Injectable à progestatifs seuls L’acétate de médroxyprogestérone (DMPA) contient l’hormone progestérone, qui supprime l’ovulation. Le DMPA se prend par injection toutes les 12 semaines. La méthode dispose d’une période de grâce d’efficacité de 4 semaines avant ou après le rendez-vous de la prochaine injection. Très efficaces et facilement réversibles Peu d’effets secondaires Ne posent pas de problème pour les relations sexuelles Pas de pilule à prendre tous les jours Pas d’effet sur la production du lait maternel Peut diminuer le risque du cancer ovarien Peut aider dans la prévention de l’anémie due à une carence en fer et réduire les convulsions épileptiques chez quelques femmes. Examen pelvien non requis avant l’utilisation Rapidement efficace (<24 heures) Peut produire des effets secondaires mineurs tels que le saignement léger ou modéré, l’aménorrhie ou la prise de poids Retarde le retour à la fécondité (6 à 9 mois pour la moitié des utilisatrices après cessation de l’usage). Injection nécessaire tous les trois mois. Ne protège pas contre les IST et le VIH. Provoque des changements au niveau de la régularité des règles pendant la première année. QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui allaitent et qui ont accouché depuis plus de 6 semaines Les femmes de tout âge et de toute parité, y compris les adolescentes Les femmes qui ont subi un avortement ou une fausse couche Les femmes qui ont une tension artérielle <180/110 m Hg, des problème de caillot du sang,ou de drépanocytose Les fumeuses de n’importe quel âge Les femmes ont accouché mais qui n’allaitent pas Les femmes séropositives Les femmes suivant une TAR QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui : Sont enceintes Allaitent et ont accouché depuis moins de 6 semaines Ont une tension artérielle élevée (>160/100 m Hg) Ont le diabète et une maladie vasculaire Ont ou ont eu une cardiopathie ischémique Ont un saignement vaginal anormal inexpliqué Ont ou ont eu un cancer du sein Ont une maladie du foie Courent de multiples risques d’une cardiopathie artérielle (par exemple, l’âge avancé, le fait de fumer, le diabète et la tension artérielle élevée) Ont la thrombose à veines profondes, une cardiopathie ou maladie vasculaire ou une attaque d’apoplexie 33 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Dispositif contraceptif intrautérin (DCIU) BÉNÉFICES LIMITATIONS Les DCIU au cuivre (TCu380A) ralentissent le mouvement du sperme Cette méthode est très efficace et de longue durée. Ne pose pas de problème pour les relations sexuelles Pas d’effets secondaires hormonaux avec les DCIU en cuivre Immédiatement réversible et aucun retard du retour à la fécondité Ne pose pas de problème à l’allaitement Pas d’interactions avec les médicaments Aide dans la prévention des grossesses ectopiques (mais ne les préviennent pas toutes) Méthode de longue durée Après la première visite de suivi, une femmes doit retourner à la clinique seulement en cas de problème Pas de stock à acheter Possibilité de : o Règles plus longues et plus lourdes o Saignement modéré ou léger entre les cycles menstruels o Plus de crampes et de douleur pendant les règles Ne protège pas contre les IST et le VIH. Peut augmenter le risque de l’inflammation pelvienne et la stérilité chez les femmes à risque des IST Un prestataire de services de santé formé doit insérer et enlever le DCIU Peut être expulsé spontanément QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui : Viennent de subir un avortement ou une fausse couche (s’il n’y a pas d’infection) allaitent Ont le cancer du sein bénin Ont ou ont eu le cancer du sein Ont des maux de tête Une une tension artérielle élevée (>140/90 mm hg) Ont une cardiopathie Ont le diabète Ont une maladie du foie ou de la vésicule biliaire Ont l’épilepsie Ont la tuberculose non pelvienne Ont le VIH et/ou le SIDA et qui jouissent d’une bonne santé clinique QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui ont les conditions suivantes : Inflammation pelvienne, gonorrhée ou chlamydia actuelle Risque élevé de gonorrhée ou de chlamydia Le SIDA et une mauvaise santé clinique Infection postavortement immédiate Grossesse Tuberculose pelvienne Cavité de l’utérus déformée Saignement vaginal anormal inexpliqué Cancer génital (en attente de traitement) Infection puépérale Accouchement de 48 heures à moins de 4 semaines Maladie trophoblastique maligne 34 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Stérilisation féminine BÉNÉFICES LIMITATIONS Stérilisation permanente volontaire pour la femme. Agit parce que les trompes de Fallope sont obturées ou coupées pour empêcher les ovules de s’unir aux spermatozoïdes. Très efficace (taux de grossesse de moins de 1% pendant la première année d’usage). Cette méthode est permanente et difficilement réversible Il faut obtenir le consentement écrit de la femme qui subit l’opération. Chirurgie simple effectuée sous anesthésie locale. Opération permanente Pas besoin de se rappeler une dose, de s’acheter un stock ni d’effectuer une visite à la clinique Ne pose pas de problème pour les relations sexuelles Ne pose pas de problème à la production du lait maternel Pas d’effets secondaires à long terme ni de risques à la santé connus Peut se faire à n’importe quel moment du cycle menstruel si on est relativement sûr que la femme n’est pas enceinte Complications chirugicales rares comprennent : o L’infection o Le saignement au site de l’incision o Infection ou saignement intérieurs o Dommage organique Nécessite un prestataire de services formé Doit se considérer permanente Ne protège pas contre les IST ou le VIH Gêne ou douleur de courte durée suivant l’opération QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE N’importe quelle femme, mais probablement pas appropriée aux jeunes femmes Les femmes qui viennent d’accoucher (de 2 jours à 6 semaines) Les femmes qui allaitent Les femmes qui ont le VIH ou le SIDA peuvent subir la stérilisation féminine si les précautions universelles sont suivies. QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui ont les conditions suivantes devraient retarder la stérilisation féminine jusqu’à la résolution du problème : Maladie thrombogénique connue Cardiopathie ischémique connue Immobilisation prolongée ou chirurgie des jambes Saignement vaginal anormal inexpliqué Cancer génital Inflammation pelvienne actuelle ou pendant les 3 mois passés Hépatite virale active Anémie de carence de fer avec hémoglobe de moins de 7 g/dl Bronchite ou pneumonie aiguë Pré-éclampsie ou éclampsie grave Rupture prolongée des membranes Hémorrhagie, infection ou fièvre durant ou juste après l’accouchement Rupture ou perforation de l’utérus Une femme vivant avec le VIH/SIDA qui n’est pas de bonne santé clinique ne doit pas subir la stérilisation. 35 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Vasectomie Stérilisation permanente volontaire pour l’homme. Bloque les canaux déférents et empêche les spermatozoïdes de se mêler au sperme. Cette méthode est permanente et difficilement réversible Il faut obtenir le consentement écrit de l’homme qui subit l’opération. BÉNÉFICES LIMITATIONS Opération permanente Pas besoin de se rappeler des instructions, sauf d’utiliser les préservatifs pendant les trois premiers mois Ne pose pas de problème pour les relations sexuelles Chirurgie simple effectuée sous anesthésie locale. Pas d’effets secondaires à long terme connus Pas besoin d’effectuer une visite à la clinique ni de s’acheter un stock, sauf les préservatifs pendant les trois premiers mois Plus facile à effectuer que la stérilisation féminine Pas de changement dans le fonctionnement sexuel Pas d’effet sur la production hormonale Doit se considérer permanente D’efficacité retardée (il faut au moins 3 mois ou plus de 20 éjaculations avant que l’opération devienne efficace) Un prestataire de services de santé formé doit effectuer une petite opération La chirurgie de renversement est difficile, coûteuse et pas disponible dans la majorité des régions Ne protège pas contre les IST et le VIH. QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les hommes de tout âge reproductif (d’habitude < 50 ans). Probablement pas appropriée aux jeunes hommes. Les hommes dont la femme a des problèmes d’âge, de parité ou de santé qui pourraient constituer un risque grave si elle tombe enceinte Les hommes vivant avec le VIH, le SIDA ou qui suit une TAR peuvent subir une vasectomie en sécurite s’ils suivent les précautions universelles QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les hommes qui ont les conditions suivantes devraient retarder la vasectomie jusqu’à la résolution du problème : IST actuelle Inflammation des membranes du scrotum Infection génitale aiguë Infection systémique aiguë Cardiopathie syptomatique, maladie thrombogénique ou le diabète Le SIDA et une mauvaise santé clinique Les conditions suivantes requièrent un prestataire de services avec une large expérience et des compétences pour effectuer une vasectomie : Chirurgie du scrotum préalable Testicules non descendus et fécondité prouvée Hernie inguinale Varicocèle de grande taille 36 La méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) de la planification familiale La méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) est une méthode contraceptive moderne, temporaire et basée sur la stérilité naturelle résultant de certains modes d’allaitement. 33 La MAMA est efficace jusqu’à six mois après l’accouchement si la mère aillaite exclusivement (ou presque exclusivement), ce qui est recommandé en tant que l’option la plus saine de nutrition des nouveaux-nés jusqu’à six mois. L’allaitement exclusif veut dire que le bébé ni reçoit pas d’autre liquide ni de nourriture que le lait maternel, alors que l’allaitement presque exclusif veut dire que le bébé reçoit des vitamines, de l’eau, du jus ou d’autres substances nutritives en plus du lait maternel, mais que plus des trois quarts de toute séance d’alimentation consistent du lait maternel. Les trois conditions de la pratique réussie de la MAMA pour empêcher la grossesse sont : 1. Les règles de la mère n’ont pas recommencé ; ET 2. Le bébé est allaité exclusivement et fréquemment, jour et nuit ; ET 3. Le bébé a moins de six mois. La MAMA est efficace en tant que méthode contraceptive temporaire pendant six mois seulement. Si une femme veut espacer sa prochaine grossesse d’au moins deux ans, elle devra adopter une autre méthode de PF si l’une des trois conditions n’est pas remplie ou elle ne veut plus dépendre de la MAMA pour la planification familiale. D’autre méthodes appropriées aux femmes qui allaitent comprennent les contraceptifs oraux ou injectables à progestatifs seuls, les implants ou le DCIU. Toutes ces méthodes peuvent être initiées six semaines après l’accouchement. Les femmes qui allaitent ne devraient pas utiliser les contraceptifs oraux combinés (COC) ni les contraceptifs injectables combinés, car ces méthodes diminuent la production du lait maternel. Note sur les femmes vivant avec le VIH/SIDA et l’allaitement : Les femmes vivant avec le VIH/SIDA et/ou suivant une TAR peuvent se servir de la MAMA, mais il y a un risque qu’elles transmettent le VIH à leur bébé à travers l’allaitement. L’OMS recommande l’allaitement exclusif aux femmes séropositives pendant les six premiers mois de la vie du nouveau-né, à moins que l’alimentation de remplacement soit acceptable, faisable, abordable, viable et sécurisante. 34 Si l’alimentation de remplacement ne remplit pas toutes ces cinq conditions, l’allaitement exclusif pendant les six premier mois est le moyen le plus sécurisant d’alimenter le bébé et est compatible avec la MAMA. (Note : De plus amples informations sur la MAMA se trouvent dans l’annexe en tant que polycopié no. 8.) Aborder les rumeurs communes sur les méthodes de planification familiale Il existe bon nombre de rumeurs et de mythes sur la planification familiale. Les rumeurs sur la planification familialen sont communes à cause de soucis sur : La capacité d’avoir des enfants, d’avoir une grossesse saine, et d’assurer que les naissances sont espacées de manière sécurisantes pour la santé de la mère et de l’enfant est importante aux personnes, mais ces choses sont souvent mal expliquées ; 33 The Lactational Amenorrhea Method (LAM): A Postpartum Contraceptive Choice for Women Who Breastfeed, ACCESS-FP (mise à jour en 2008). 34 WHO Technical Consultation on Behalf of the UNFPA/UNICEF/WHO/UNAIDS Inter-Agency Task Team on Mother-to-Child Transmission of HIV. New data on the prevention of mother-to-child transmission of HIV and their policy implications. October 2000. Il se peut que personne ne soit disponible pour clarifier et corriger la mauvaise compréhension sur la PF ; et Les raisons politiques, religieuses et culturelles peuvent amener les gens à répandre des rumeurs sur la FP. En tant que prestataire de services qui promeuvent l’utilisation de la PF pour la PEIGS, vous pouvez aider à éduquer les clients et corriger la mauvaise compréhension. Lorsqu’une cliente esprime un souci sur une méthode de PF basé sur des rumeurs qu’elle a entendues, il faut toujours écouter poliment et ne pas rire à ces soucis. Il faut plutôt lui fournir des renseignements corrects, en utilisant les suggestions suivantes : Essayer de déterminer pourqui cette rumeur est si répandue. Par exemple, est-elle associée aux effets secondaires ou à certaines formes de la contraception ? Combattre les rumeurs en donnant des renseignements corrects aux clients et en clarifiant d’autres questions qu’ils peuvent avoir sur la méthode. Utiliser des faits scientifiques sur les méthodes de PF et expliquer clairement ces faits à l’aide de démonstrations, de modèles ou d’autres supports visuels. Il faut dire la vérité et ne jamais rejeter les effets secondaires ou les problèmes qui pourraient être liés à une méthode. Rassurer une cliente qui a des problèmes et l’aider à obtenir des soins médicaux, si nécessaire. Démontrer que la santé de la cliente vous intéresse et que vous voulez bien l’aider à surmonter ses soucis et/ou sa peur. Le tableau 3.4 contient quelques mauvaises compréhensions et rumeurs et suggère des réponses appropriées. Tableau 3.4 Rumeurs et mauvaises compréhensions—faits et réalité de la planification familiale RUMEURS ET MAUVAISES COMPRÉHENSIONS Il vaut mieux avoir des enfants peu espacés pendant qu’on est jeune, car c’est la période pendant laquelle le corps d’une femme est le plus fort. Il est plus commode de compléter la famille et puis d’utiliser une méthode de contraception permanente. Si un préservatif glisse durant les relations sexuelles, il pourrait se perdre à l’intérieur du corps de la femme. Une femme ne doit prendre la pilule que quand elle a des relations sexuelles avec son mari. La pilule vous rend faible. La pilule peut provoquer des abnormalités ou des difformités chez un bébé. Une femme qui prend la pilule a de plus grandes chances d’avoir des jumeaux ou des triplés. La pilule cause la stérilité. Il est plus difficile pour une femme de tomber enceinte une fois qu’elle arrête de prendre la FAITS ET RÉALITÉ Les grossesses peu espacées ne sont pas saines chez les femmes de n’importe quel âge. Un temps suffisant entre les grossesses aidera une femme à jouir d’énergie et d’une bonne santé pour la prochaine grossesse et d’avoir du temps pour s’occuper du dernier-né. Il est plus important que la famille jouisse d’une mère et des enfants de bonne santé, ce qui n’est pas possible si les naissances ne sont ni bien planifiées ni espacées. Si un préservatif glisse durant les relations sexuelles, il est impossible qu’il se perde dans le corps de la femme. Une femme doit prendre la pilule chaque jour pour ne pas tomber enceinte. Parfois une femme peut se sentir faible. Si elle prend la pilule, elle risque d’associer sa faiblesse à la pilule. Mais la pilule ne rend pas une femme faible. Pour déterminer la cause de la faiblesse, il faut consulter un prestataire de services de santé. La recherche a trouvé que la pilule peut protéger une femme contre quelques formes du cancer, y compris le cancer ovarien, du col de l’utérus et du sein. Il n’existe pas de preuve médicale que la pilule provoque des abnormalités ou des difformités chez un bébé. La pilule n’a pas d’effet sur les naissances multiples. La recherche a trouvé que la pilule ne cause pas la stérilité ni ne diminue la probabilité qu’une femme tombe enceinte une fois qu’elle arrête de la prendre. 38 pilule. La pilule contraceptive d’urgence (PCU) cause l’avortement. La PCU ne cause pas l’avortement. La PCU ne terminera pas une grossesse établie, mais elle préviendra la grossesse en interrompant l’ovulation ou l’implantation. Une femme qui subit la stérilisation permanente perd son désir d’avoir des relations sexuelles. Une femme qui subit la stérilisation devient malade et ne peut plus travailler. Une femme qui subit la stérilisation doit aller à l’hôpital. Un homme qui subit la vasectomie perd son désir sexuel. Un homme qui subit la vasectomie devient physiquement faible. Un homme qui subit la vasectomie ne produira plus de semence. Une femme qui utilise les injectables (DMPA) ne pourra jamais tomber enceinte. Les injectables causent le cancer. Une femme qui utilise les injectables ne produira pas assez de lait maternel. L’utilisation des injectables interrompt les règles, ce qui nuit à la santé d’une femme. Les injectables provoquent des abnormalités ou des difformités chez un bébé. Les injectables causent un saignement anormal, ce qui peut provoquer l’anémie. La stérilisation n’a pas d’effet physiologique sur la femme. Son désir sexuel devrait demeurer le même qu’avant. Une femme qui a subi la stérilisation peut reprendre ses activités normales une fois que sa gêne postchirurgique a cessé. L’opération n’a pas d’effet sur sa capacité de travailler et ne la rend ni faible ni malade. La stérilisation féminine ne requiert pas l’hospitalisation. Il s’agit d’une courte opération et la femme peut rentrer chez elle après avoir reposé quelque temps à l’hôpital (environ deux heures). Une femme qui utilise un DCIU ne peut pas faire des travaux lourds. Le DCIU peut voyager dans l’intérieur du corps jusqu’au cœur ou au cerveau d’une femme. Si une femme qui utilise un DCIU tombe enceinte, le DCIU se gravera dans le front du bébé. Le DCIU pourrit dans l’utérus. La vasectomie n’a pas d’effet sur la physiologie reproductive d’un homme. Son désir sexuel demeure. La vasectomie ne rend pas l’homme physiquement faible. Il peut reprendre son travail normal en 2 à 3 jours. La semence se produira normalement ; seulement, il n’y aura pas de sperme dans la semence. Parfois il y a un retard de 6 à 9 mois après la dernière injection jusqu’au retour de la fécondité normale d’une femme. La recherche a prouvé que les injectables ne causent pas le cancer. Au contraire, on a trouvé que les injectables protègent contre le cancer ovarien. La recherche a trouvé que la quantité de lait maternel ne diminue pas lorsque les femmes qui allaitent commencent à utiliser les injectables six semaines après avoir accouché. L’aménorrhie est un effet attendu de l’utilisation des injectables, car les femmes qui s’en servent n’ovulent pas. Ce type d’aménorrhie n’est pas dangereux et peut prévenir l’anémie. Il n’y a pas de preuve que les injectables provoquent des abnormalités chez un bébé. La recherche effectuée sur des bébés qui ont été exposés au DMPA dans l’utérus a trouvé qu’il n’y avait aucune croissance de défets de naissance. Pendant les 3 à 6 premiers mois de l’utilisation du DMPA, le saignement irrégulier peut parvenir sous la forme de taches ou de saignement léger. Cela cesse normalement après quelques mois d’utilisation continue et aboutit rarement à l’anémie. L’utilisation d’un DCIU ne devrait pas empêcher la femme de mener ses activités normales. Le DCIU ne peut pas passer de l’utérus aux autres organes. Le DCIU, une fois inséré dans le corps, y reste jusqu’à ce qu’un prestataire de services de santé formé l’enlève. Il est très rare qu’un DCIU perce l’utérus, mais un agent de santé peut l’indentifier et le DCIU peut être enlevé. Si le DCIU s’expulse spontanément, il sort du vagin, qui est le seul passage à l’utérus. Si une femme portant un DCIU tombe enceinte, un prestataire de services de santé devrait l’enlever immédiatement. Si un DCIU n’est pas enlevé pendant la grossesse, il n’y a pas de preuve qu’il endommage le bébé de quelque façon que ce soit. Il s’expulse normalement avec le placenta ou le bébé à la naissance. S’il n’y a pas de problème, le DCIU peut demeuer en place et servir de méthode contraceptive efficace pendant 5 à 12 ans. 35 Le DCIU se compose de matériel qui ne peut pas se décomposer dans le corps. (Note : Ce tableau apparaît dans l’annexe en tant que polycopié no. 13.) 35 Le DCIU hormonal est efficace pendant cinq ans, alors que le DCIU au cuivre (TCu-380A) est efficace jusqu’à 12 ans. 39 Partie 4 : Compétences pour le conseil sur la planification et l’espacement idéal des grossesse pour la santé et la planification familiale Le conseil fournit aux clients les informations et opportunités nécessaires au choix informé sur leur santé. Le choix informé est la décision d’une cliente basée sur une compréhension juste sur la gamme complète d’options et de conséquences possibles. Le conseil permet aux agents de santé de donner des informations justes et véridiques aux clients et de les aider à appliquer ces informations à leur propre situation et à leurs besoins. PEIGS : Guide de référence pour le formateur 4 COMPÉTENCES POUR LE CONSEIL SUR LA PLANIFICATION ET L’ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ ET LA PLANIFICATION FAMILIALE La communication et le conseil efficaces sont des éléments essentiels de la provision de services de PF qui assurent l’adoption et l’utilisation continue de la PF. La bonne communication et le conseil de haute qualité sur la PF informent les femmes et leur famille de l’importance de la PF pour atteindre la PEIGS. La communication et le conseil efficaces permettent aux prestataires de services de fournir des informations justes sur les méthodes de PF disponibles et de soutenir une cliente lorqu’elle prend une décision sur l’utilisation ou non de la PF pour planifier, espacer et limiter ses grossesses de manière efficace. Communication interpersonnelle Les prestataires de services passent beaucoup de temps à effectuer la communication interpersonnelle avec les clients, leur famille, les membres de la communauté et les collègues. Les gens expriment la communication verbalement par les mots et le ton de la voix et de façon non verbale par les actions, l’expression et le «langage du corps » général. Les agents de santé doivent être conscients de la nécessité d’utiliser les bon mots et le bon ton, ainsi qu’un langage du corps ouvert et amical pour communiquer efficacement. Bien que la majorité de la communication soit interpersonnelle, les agents de santé fournissent aussi des informations et de l’éducation aux groupes, tels que les femmes en salles d’attente, au marché et dans des réunions communautaires. Dans ces cadres les agents de santé doivent se servir des mêmes compétences de communication interpersonnelle que celles dont ils se servent en parlant aux individus. La différence principale est qu’ils ne fournissent pas des informations spécifiques à une cliente individuelle. Pour communiquer efficacement, les prestataires de services de santé doivent : Écouter de près ce que les clients disent et la manière dont ils le disent ; Montrer de l’intérêt, de la sollicitude et de la gentillesse ; Parler sur un ton doux et bas ; Employer des mots que les clients comprennent ; Encourager les clients à poser des questions et à exprimer des soucis ; Poser une seule question à la fois et attendre la réponse avec intérêt ; Poser des questions qui encouragent les clients à exprimer leurs besoins ; Traiter chaque cliente en tant qu’individu Rester silencieux parfois pour laisser aux clients le temps de réfléchir, poser des questions et parler ; De temps en temps, répéter ce qu’ils ont entendu afin d’assurance une bonne compréhension de ce que les clients ont dit ; Rester assis ou debout de manière confortable et éviter des mouvements gênants ; Regarder directement les clients quand ils parlent. Le conseil Le conseil est l’échange réciproque d’informations et d’idées entre un conseiller et une cliente. Ce n’est pas une séance dans laquelle les prestataires de services disent aux clientes ce qu’elles devraient faire ou dans laquelle ils les dirigent vers un résultat spécifique. Il devrait être centré sur la cliente. Le conseil est essentiel pour construire des relations prestataire de service-cliente satisfaisantes. Les prestataires de 41 services peuvent employer le conseil pour confirmer les soucis de la cliente, s’identifier à sa situation et établir une communication qui contribue à la satisfaction générale de la cliente. Le conseil devrait prendre en compte le contexte de la vie d’une femme. Le conseil aide les individus à examiner des problèmes personnels et à planifier des actions. Si la cliente décide qu’elle s’intéresse à l’espacement des grossesses et voudrait utiliser une méthod de PF pour assurer l’espacement adéquat, le conseil aidera la cliente à choisir la méthode contraceptive appropriée et à apprendre son utilisation correcte. Le conseiller efficace considère les différents besoins d’une femme au cours de son cycle de vie reproductive, ainsi que les nombreux facteurs qui affectent la prise de décisions sur la pratique de la PEIGS et l’utilisation de la PF. La majorité des femmes peuvent utiliser n’importe quelle méthode de contraception, mais les besoins contraceptifs d’une femme peuvent changer au fur et à mesure qu’elle traverse les différents stades de sa vie reproductive, à cause de facteurs tels que ses intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré et son état de santé. Les adolescentes, les femmes qui ont accouché, celles qui ont subi un avortement, celles qui allaitent et celles de plus de 35 ans constituent des groupes ayant des besoins contraceptifs et de conseil particuliers. Par exemple, une adolescente de 16 ans peut envisager d’avoir quatre enfants (nombre d’enfants désiré) sans avoir l’intention de tomber enceinte tout de suite (intentions de fécondité). Une jeune mariée peut ressentir des émotions contradictoires sur le fait de tomber enceinte à cause de ses propres sentiments et la pression de son mari et sa famille. Il se peut qu’elle craigne l’opposition à la planification familiale de son mari ou de sa belle-mère et qu’elle soit incertaine du nombre d’enfants désiré. Une femme qui a accouché voudrait peut-être avoir au moins deux enfants de plus, mais ne veut pas tomber enceinte tout de suite, alors qu’une femme qui a fait une fausse couche voudrait peut-être tomber enceinte de nouveau le plus tôt possible. Une femme de 30 ans a peut-être eu tous les enfants qu’elle voudrait avoir et ne veut pas tomber enceinte de nouveau, alors qu’une femme péri-ménopausique de 45 ans est convaincue qu’elle ne peut pas tomber enceinte. Toutes ces femmes ont des situations, intentions et besoins uniques qui doivent être adressés par l’education et le conseil sur les options les plus saines et sécurisantes disponibles aux femmes sur le plan de l’utilisation de la PEIGS et de la PF. L’encadré 4.1 fournit des stratégies du conseil sur la planification familiale. 42 Qu’est-ce qui rend le conseil efficace ? 36 Un bon conseiller : Montre du respect envers les clientes, malgré l’âge, le situation de famille, l’appartenance ethnique ou le statut socio-économique Maintient la confidentialité Personnalise le contenu du conseil en fonction de la situation de chaque cliente De même, un bon conseiller de planification familiale : Soutient le choix informé de la cliente Fournit des renseignements techniques justes, complets et appropriés à la cliente, y compris des renseignements sur la PEIGS Parle du côté négatif de la planification familiale (tel que les effets secondaires) ainsi que du côté positif Discute des intentions familiales de la cliente, y compris la planification, l’espacement et la limitation des grossesses, les relations sexuelles, les partenaires et le comportement à risque pour les IST/VIH. Une séance complète sur la planification familiale doit couvrir le suivant : Informations sur toutes les méthodes de PF Informations sur les effets secondaires et les complications Avantages et inconvénients d’une méthode du point de vue de la cliente Efficacité d’une méthode Utilisation correcte d’une méthode (une fois la méthode sélectionnée) Que faire si la méthode échoue ou n’est pas utilisée correctement La disponibilité de la contraception d’urgence La prévention des IST et du VIH Informations sur les visites de retour, le réapprovisionnement et les visites non planifiées si un problème surgit (Note : Ces informations se trouvent dans l’annexe en tant que polycopié no. 14.) Alors que le conseil a lieu normalement entre un prestataire de services et une cliente, il peut parfois être utile—voire critique—d’inclure le mari ou un autre décideur important dans le conseil. Le conseil du couple qui adresse la PEIGS et la PF fournit aux hommes des informations importantes sur les bénéfices pour la santé, sociaux et économiques de la PEIGS et la PF, et l’occasion de parler de la façon dont ils peuvent agir pour protéger leur santé et celle de leur femme et de leurs enfants. Ainsi le bon conseil fournit aux clients l’opportunité d’apprendre davantage sur la PEIGS et la PF, de décider s’ils veulent pratiquer la PEIGS à travers la PF et de choisir et utiliser la méthode de PF qui leur convient le mieux à un moment donné de leur vie. Les clientes de la PF et leur situations sont uniques, et elles ont besoin de différents types d’aide à différents stades de leur vie. Il n’y a pas de manuscrit saisi pour donner le conseil aux hommes et aux 36 Heerey, M. et al. Client-Provider Communication: Successful Approaches and Tools [CD-ROM]. Baltimore, Maryland: Quality Associates and The Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health Center for Communication Programs (2003). www.rho.org/html/fpp_keyissues.html 43 femmes sur la PEIGS. Mais il existe certains messages et tâches clés que les conseillers devraient prendre en compte, tels que ceux présentés dans le tableau 4.1. Tableau 4.1 Stratégies du conseil sur la planification familiale pour différentes clientes 37 Type de cliente Cliente de retour sans problèmes Cliente de retour avec problèmes Nouvelle cliente avec une méthode en tête Nouvelle cliente sans méthode en tête Tâches du conseil habituelles Fournir un stock supplémentaire ou suivi normal Poser une question amicale pour savoir si la méthode fonctionne bien pour la cliente Demander quelles sont ses intentions envers la grossesse ; lui rappeler les bénéfices de la PEIGS, selon le besoin Comprendre le problème et aider à le résoudre—s’il s’agit d’effets secondaires, de problèmes liés à la méthode, d’un conjoint non coopératif, ou d’autres problèmes L’aider à choisir une autre méthode, si elle le veut, afin qu’elle ne cesse pas d’utiliser la méthode actuelle et ne coure pas le risque d’une grossesse non planifiée ou peu espacée Lui rappeler l’importance de l’utilisation d’une méthode de son choix pour assurer la PEIGS Confirmer que la cliente comprend bien la méthode Soutenir le choix de la cliente, à base de votre évaluation de sa situation et si la cliente est candidate sur le plan médical Discuter de l’utilisation de la méthode et comment affronter des effets secondaires éventuels Discuter des bénéfices pour la santé de la PEIGS spécifiques à sa situation (par exemple, retarder la grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans, l’espacement après l’accouchment ou un avortement) et comment la PF peut l’aider à entretenir sa santé et assurer les grossesses saines. Discuter de la situation de la cliente, où elle se trouve dans son cycle reproductif, ses projets (tels que les intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré) et ce qui lui est important au niveau de la méthode Aider la cliente à considérer des méthodes qui pourraient convenir à sa situation particulière. L’aider à prendre une décision, si besoin est. Soutenir le choix de la cliente, lui donner des instructions sur l’usage et parler de comment elle peut affronter des effets secondaires éventuels Discuter des bénéfices pour la santé de la PEIGS spécifiques à sa situation (par exemple, retarder la grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans, l’espacement après l’accouchment ou un avortement) et comment la PF peut l’aider à entretenir sa santé et assurer les grossesses saines. (Note : Ces informations se trouvent dans l’annexe en tant que polycopié no. 15.) Donner le conseil sur la PEIGS à l’aide de l’approche BERCER 38 La provision du conseil sur la PEIGS aide les femmes, leur famille et les communautés à comprendre qu’une femme doit attendre jusqu’à ce que son cadet ait au moins deux ans avant de retomber enceinte. Si la PEIGS se pratique à travers l’utilisation de la PF, les femmes et leurs enfants jouissent d’une meilleure santé et courent moins de risques de conséquences négatives pour la santé. Le conseil sur la PEIGS devrait fournir des renseignements à jour, corriger des rumeurs et la mauvaise compréhension et aider les clients à comprendre l’utilisation correcte et consistente d’une méthode de PF afin de faciliter l’espacement efficace des grossesses. En donnant le conseil à une cliente, le prestataire de services devrait commencer par informer la cliente des bénéfices de la PEIGS et comment utiliser la PF pour maximiser ces bénéfices. Ensuite, le prestataire 37 Family Planning: A Global Handbook for Providers, World Health Organization Department of Reproductive Health and Research (WHO/RHR) and Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center for Communications Programs (CCP), INFO Project. (2007) 38 Guide de counseling BERCER. Population Reports Série J, Numéro 48. Décembre 1988. Johns Hopkins School of Public Health/Center for Communication Programs, Baltimore, Maryland. 44 de services devrait voir s’il y a des obstacles qui pourraient empêcher la cliente d’utiliser la PF pour pratiquer la PEIGS, ainsi que si son mari et sa famille soutiennent son désir d’espacer les naissances. Le prestataire de services doit tenir compte du fait que la planification et l’espacement des grossesses peuvent être dictés par les normes et pratiques traditionnelles, tout en continuant à fournir des renseignements et le conseil justes. L’approche BERCER au conseil sur la PEIGS permet au prestataire de services de mieux considérer les éléments et la situation personnels de la cliente qui pourraient influencer sa capacité d’utiliser la PF pour la PEIGS. Principes et éléments du bon conseil Le conseil sur la PF et la PEIGS peut se donner à l’aide de l’approche BERCER (Bienvenue, Entretien, Renseignements, Choix, Explication, Retour)38 Le conseil, cependant, doit toujours être ciblé à la cliente. Il ne faut pas forcément donner le conseil en suivant les étapes de BERCER à tous les clients dans le même ordre. Par exemple, dans le cas de certains clients, le conseiller devra peut-être répéter une étape ou plus. Le conseiller peut changer l’ordre des étapes de BERCER selon les besoins de la cliente, mais c’est une bonne idée de suivre l’ordre établi de BERCER pour éviter de négliger des étapes importantes. Les éléments de BERCER, que l’on a adaptés à la PEIGS, sont détaillés sur les pages suivantes. 45 BERCER POUR LA PEIGS B Établir de BONS RAPPORTS avec la cliente et lui donner votre attention entière. Après avoir accueilli une cliente, lui donner votre attention entière. Etre poli : l’accueillir, vous présenter et lui offrir une chaise. Donner le conseil là où personne ne peut vous entendre. Informer la cliente que vous ne communiquerez ce qu’elle dit à personne d’autre. Si vous êtes dans une clinique, expliquer ce qui se passera pendant la visite. Décrire les examens physiologiques et les tests de laboratoires, s’il y en aura. Si vous donnez le conseil chez une cliente, assurer que la cliente a du temps et/ou un lieu privés pour participer au conseil. 46 E Mener un ENTRETIEN avec la cliente pour savoir pourquoi est elle venue. (Par exemple, s’intéresse-t-elle au retard, à l’espacement ou à la limitation de la grossesse ?) Si la cliente est venue pour la première fois, obtenir ses antécédents, y compris : Son âge Sa situation de famille Ses antécédents médicaux Le nombre de grossesses qu’elle a eues et quand Le nombre de naissances et l’âge des enfants vivants Son utilisation de planification familiale pour retarder, espacer ou limiter les grossesses, actuellement et dans le passé La sonder pour savoir ses intentions de fécondité à l’aide de l’Arbre d’intentions de fécondité approprié (voir le polycopié no. 17). Expliquer que vous demandez ces informations pour aider la cliente à prendre une décision informée sur le retard, l’espacement et/ou la limitation de grossesses futures et pour l’aider à identifier la méthode de planification familiale la plus appropriée. Poser des questions brièves et simples. Regarder la cliente lorsque vous parlez. Aider la cliente à parler de ses besoins, désirs, doutes, soucis ou questions sur la PEIGS, la PF et la grossesse. Assurer que la cliente comprend ce que vous avez à dire. L’encourager à poser des questions. Si la cliente n’est pas venue pour la première fois, lui demander si quelque chose a changé depuis sa dernière visite. 47 R RENSEIGNER la cliente sur les bénéfices de la PEIGS et des méthodes de PF disponibles pour remplir ses besoins spécifiques d’espacement ou de Sonder la cliente selon le besoin pour savoir si elle s’intéresse plus à retomber enceinte ou à limiter les naissances. Pour une femme postaccouchement, expliquer pourquoi l’espacement des grossesses pendant au moins deux ans et pas plus de cinq ans peut la bénéficier. L’informer du temps qu’une femme devrait attendre de son dernier accouchement jusqu’à la prochaine grossesse, si elle veut tomber enceinte de nouveau. Pour une femme postavortement ou postaccouchement, expliquer que si elle veut retomber enceinte, elle devrait retarder la grossesse d’au moins six mois. Pour une adolescente, expliquer qu’il est important d’attendre au moins jusqu’à l’âge de 18 ans avant de tomber enceinte. Expliquer les risques potentiels de ne pas pratiquer la PEIGS. Si la cliente s’intéresse à la PEIGS, discuter des méthodes disponibles de PF moderne basées sur la conscience de la fécondité afin qu’elle puisse pratiquer la PEIGS, y compris la MAMA, selon les intentions de fécondité de la cliente. Informer la cliente des méthodes de PF disponibles et où elle peut se les procurer, et demander s’il y a une méthode qui l’intéresse. Demander à la cliente ce qu’elle sait déjà sur les méthodes qui l’intéressent. Corriger la mauvaise compréhension. Donner une courte description de chaque méthode qui intéresse la cliente. Parler de : L’efficacité L’utilisation de la méthode Les avantages et inconvénients, y compris les renseignements sur le retour à la fécondité Des effets secondaires et complications éventuels Utiliser des échantillons et d’autres supports audiovisuels, si disponibles. Si la cliente ne s’intéresse pas à la PEIGS et veut tomber enceinte encore, donner le conseil sur l’importance des soins prénatals. Si la cliente n’est pas sûre, la sonder pour savoir les raisons de ne pas espacer et en discuter davantage. Utiliser les informations du tableau 4 (ci-dessous), La PEIGS est-elle appropriée à moi ? 48 Tableau 4 : La PEIGS est-elle appropriée à moi ? RAISONS COMMUNES ÉVOQUÉES PAR LES FEMMES POUR NE PAS PRATIQUER LA PEIGS ET DES RÉPONSES POSSIBLES Raisons de ne pas attendre que l’enfant le plus jeune atteigne l’âge d’au moins 2 ans : Il est mieux d’avoir des enfants peu espacés pendant que le mère est jeune afin qu’elle ait l’énergie nécessaire de les élever. Il est mieux d’avoir des enfants peu espacés afin qu’ils aient des compagnons de jeux d’à peu près leur âge. Il est plus facile d’élever deux enfants d’âge proche parce qu’ils peuvent partager les vêtements, les jouets et le temps de la mère. En plus, cela crée des économies. Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de choisir une méthode permanente telle que la stérilisation. Si une femme attend trop longtemps, elle sera trop vieille pour avoir un autre enfant. Raisons communes de ne pas pratiquer la PEIGS La religion ne permet pas à une femme d’utiliser la PF. Son mari ne veut pas discuter de la planification familiale ni de l’espacement des grossesses et/ou il pense que c’est la responsabilité de la femme plutôt que celle de l’homme. On peut douter de la virilité de l’homme si sa femme ne tombe pas enceinte rapidement. On peut douter de la fécondité de la femme l si elle ne tombe pas enceinte rapidement. Réponses possibles Mêmes les mères jeunes peuvent être stressées et affaiblies par des grossesses peu espacées. Les enfants peu espacés peuvent exiger plus d’attention de la part de la mère. Chaque mère a besoin de retrouver son énergie et sa santé après avoir accouché afin de s’apprêter à la prochaine grossesse saine. La mère peut offrir au dernier-né toute l’attention dont il a besoin pour être de bonne santé, bien nourri, et aimé. Si elle est épuisée par une nouvelle grossesse, il se peut qu’elle ne puisse pas offrir assez d’attention au dernier-né. Il est mieux pour la famille entière d’avoir une mère et des enfants de bonne santé, ce qui risque de ne pas se passer si les naissances sont peu espacées. Réponses possibles Vous pouvez vous servir de méthodes basées sur la conscience de la fécondité et d’autre méthodes naturelles pour planifier votre famille. Vous pouvez aussi pratiquer la MAMA en allaitant. L’espacement des grossesses est une responsabilité partagée et il existe bon nombre de bénéfices économiques, sociaux et émotifs d’espacer les enfants. Un homme responsable sait que la santé de sa famille est importante, et prendra des mesures pour assurer la santé de la famille en planifiant et en espaçant ses enfants. Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son mari et de sa famille, eux doivent aussi comprendre les risques de grossesses peu espacées pour la santé d’une femme ainsi que pour ses enfants actuels et futurs. 49 Raisons pour ne pas attendre l’âge de 18 ans : Il est mieux d’avoir des enfants pendant que la mère est jeune afin qu’elle ait l’énergie nécessaire de les élever. Réponses possibles Les adolescentes mariées ont besoin de temps pour maturer sur le plan physiologique et psychologique afin de se préparer à la grossesse et l’accouchement. Le retard de la première naissance jusqu’à ce qu’une femme ait atteint l’âge de 18 ans augmente la probabilité d’avoir une grossesse et un enfant seins. Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de La famille peut être complétée rapidement et de manière sécurisante choisir une méthode permanente telle que la stérilisation. après l’âge de 18 ans, après quoi les méthodes permanentes et la stérilisation sont possibles. Si une femme attend trop longtemps, elle sera trop vieille pour avoir On est encore très jeune à l’âge de 18 ans et une femme peut avoir un enfant. des enfants de bonne santé pendant des années après avoir atteint cet âge. Des membres de la famille, tels que le mari ou la belle-mère, Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son insistent pour qu’une femme ait un enfant. La famille peut la mari et de sa famille, une femme doit aussi comprendre les risques presser de tomber enceinte dès qu’elle se marie, même si elle est de grossesses prématurées à sa santé et à celle de ses futurs enfants. très jeune. La plupart du temps il est important de démontrer sa fécondité et/ou d’avoir un enfant masculin dès que possible. Raisons de ne pas attendre après une fausse couche ou un Réponses possibles avortement : Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de Le fait d’attendre 6 mois n’empêche pas la capacité d’atteindre le choisir une méthode permanente telle que la stérilisation. nombre d’enfants désiré, après quoi les méthodes permanentes et la stérilisation sont possibles. Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son Des membres de la famille, tels que le mari ou la belle-mère, mari et de sa famille, une femme doit aussi comprendre les risques insistent pour qu’une femme ait un enfant. La famille peut la de grossesses prématurées à sa santé et à celle de ses futurs enfants. presser de tomber enceinte dès que possible. La plupart du temps il est important de démontrer sa fécondité et/ou d’avoir un enfant masculin. 50 C Aider la cliente à CHOISIR la méthode la plus appropriée à sa situation actuelle, à ses intentions de fécondité et au nombre d’enfants désiré. Aider chaque cliente à associer ses besoins et préférences à une méthode de PF, surtout en ce qui concerne son désir de retarder, espacer ou limiter sa prochaine grossesse. Demander à la cliente s’il y a une méthode qu’elle voudrait utiliser. Certaines sauront ce qu’elles veulent alors que d’autres auront besoin d’aide pour prendre une décision. Demander à la cliente de décrire ses intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré et ses projets d’avenir. Souligner les bénéfices de la PEIGS et l’utilisation de la PF. Demander à la cliente ce que veut son conjoint. Quelle méthode son conjoint voudrait-il utiliser ? Demander à la cliente s’il y a quelque chose qu’elle n’a pas compris. Répéter et clarifier les informations selon le besoin. Certaines méthodes ne sont pas sécurisantes pour certaines clientes. Lorsqu’une méthode n’est pas sécurisante, en informer la cliente et expliquer clairement pourquoi. Ensuite aider la cliente à choisir une autre méthode. Vérifier si la cliente a pris une décision claire. Demander spécifiquement « quelle méthode avez-vous décidé d’utiliser ? » 51 E EXPLIQUER l’utilisation de la méthode. Une fois que la cliente a choisi une méthode, lui donner des approvisionnements, selon le besoin. Si la méthode ne peut être fournie immédiatement, dire à la cliente comment, quand et où elle sera fournie. Fournir une méthode supplémentaire, telle que les préservatifs. Certaines méthodes, telles que la stérilisation volontaire, exigent que la cliente signe un formulaire de consentement disant que la cliente veut la méthode, a reçu des renseignements là-dessus et qu’elle a compris les renseignements (veuillez vous référer aux règlements sur la stérilisation volontaire dans votre pays). Aider la cliente à comprendre le formulaire de consentement. Demander à la cliente de répéter les instructions sur l’utilisation et/ou l’obtention de la méthode. Écouter de près pour vous assurer qu’elle s’en souvient et qu’elle a compris. Décrire à la cliente les effets secondaires éventuels et les signes de danger. Donner une explication claire à la cliente de ce qu’il faut faire s’ils se produisent. Demander à la cliente de répéter ces renseignements et les clarifier, selon le besoin. Donner à la cliente de la documentation imprimée sur la méthode, si possible. Dire à la cliente quand il faudra revenir pour une visite de suivi, selon le besoin (par exemple, pour le réapprovisionnement, un examen, etc.). Rappeler à la cliente qu’elle devrait utiliser la méthode pendant au moins deux ans après la naissance de son dernier enfant (pour les femmes postaccouchement) ou au moins six mois après une fausse couche ou un avortement, ou bien jusqu’à ce qu’elle ait 18 ans. Encourager la cliente à revenir dès qu’elle voudra ou si des effets secondaires ou signes de danger se produisent. 52 R RETOURNER pour le suivi. Fixer la date à laquelle vous irez voir la cliente pour le suivi OU la date de sa visite de retour à la clinique. Pendant la visite de suivi, demander à la cliente si elle se sert encore de la méthode. Si la réponse est « oui » lui demander si elle a eu des problèmes liés à la méthode. Si la cliente a éprouvé des effets secondaires, lui demander de les décrire individuellement. Si la cliente a éprouvé des effets secondaires, essayer de voir s’ils sont graves. Rassurer une cliente qui a éprouvé des effets secondaires bénins qu’ils ne sont pas dangereux et qu’ils se résolvent souvent de soi au bout de quelques mois. Suggérer des façons de soulager les effets secondaires. Si les effets secondaires sont graves, envoyer la cliente au traitement. Demander comment la cliente se sert de la méthode pour vous assurer qu’elle s’en sert correctement. Demander si la cliente a des questions. Si une cliente veut changer de méthode, l’informer de la disponibilité des autres méthodes et l’aider à en choisir une autre. Ne pas oublier que le changement de méthode n’est pas mauvais. Personne ne peut prendre une décision certaine sur une méthode sans l’avoir essayée. De même, sa situation peut changer de sorte qu’une autre méthode serait préférable. Si la cliente veut avoir un enfant, l’aider à cesser d’utiliser sa méthode. Expliquer le retard éventuel du retour à la fécondité. Lui rappeler l’importance des soins prénatals et l’informer où elle peut aller pour accéder à ces soins, si besoin est. Souligner les bénéfices de la PEIG 53 Partie 5 : Ressources pour la formation sur la PEIGS Les programmes de formation bien conçus améliorent non seulement les compétences des prestataires de services et des gérants de planification familiale, mais aussi les connaissances, la conformité et l’utilisation contraceptives des clients. PEIGS : Guide de référence pour le formateur 54 5 RESSOURCES POUR LA FORMATION SUR LA PEIGS Cette partie contient les recommandations d’ESD pour monter un atelier de quatre jours destiné aux prestataires de services basés en clinique (tels que les infirmières, les sages-femmes, les agents cliniques, etc.) désigné à renforcer les connaissances et compétences des participants en PEIGS, planification familiale et le conseil. Les ressources comprennent un curriculum de formation détaillé (tableau 5.1), des outils, des études de cas et jeux de rôles, et des polycopiés. La mise en œuvre d’un atelier PEIGS L’objectif de la formation sur la PEIGS est d’augmenter les connaissances et compétences des agents de santé dans la provision des informations sur la PEIGS aux clients, en tant que partie des services et du conseil sur la PF et la santé en général. ESD recommande que 20 à 25 heures de formation soient fournies aux participants. Une formation idéale comprendrait un maximum de 25 participants. La formation peut être mise en œuvre sous la forme d’une formation de quatre jours (recommandée). Cependant, le formateur peut décider de la durée en fonction du niveau des connaissances et compétences des participants et de la disponibilité de ressources pour utiliser les renseignements fournis afin de développer une formation appropriée aux participants. Afin de faciliter les efforts du formateur, ce guide contient les ressources et outils suivants : Une liste de vérification des compétences du conseil pour pratiquer le conseil sur la PEIGS et la PF Des études de cas et jeux de rôles dont on peut se servir dans les séances Un questionnaire de pré-test et de post-test standardisé Des fiches d’évaluation Le gabarit pour un Certificat d’achèvement de formation sur la PEIGS Objectifs d’apprentissage suggérés : A l’achèvement de la formation les participants devraient pouvoir : Expliquer la PEIGS Comprendre les bénéfices et les risques de la PEIGS Décrire les méthodes de PF disponibles pour faciliter la PEIGS Renforcer les compétences de communication interpersonnelles sur la PEIGS 55 Tableau 5.1 Plan du cours modèle pour les prestataires de services de santé basés en clinique PREMIER JOUR DÉLAI OBJECTIFS/ACTIVITÉS 90 minutes 1.1 Activité : Accueil et présentations Résumé de la formation Attentes des participants Pré-test 90 minutes 90 minutes 90 minutes 30 minutes 1.2 PEIGS Objectif : Décrire le concept et les principes de la PEIGS Examiner l’EDS nationale ainsi que d’autres données disponibles localement sur l’espacement des grossesses, la morbidité et la mortalité liées aux grossesses peu espacées, etc. Lister les 3 messages clés de la PEIGS et les recommandations de la Note d’information de l’OMS de 2006 1.3 PEIGS Objectifs : Identifier les avantages et inconvénients de la PEIGS pour les femmes, enfants, hommes et la communauté Parler des bénéfices de la PEIGS pour les adolescentes, femmes qui viennent d’accoucher, et celles qui ont éprouvé une fausse couche spontanée ou provoquée Identifier les opportunités pour intégrer les informations, l’éducation et le conseil sur la PEIGS 1.4 PEIGS Objectifs : Identifier des raisons communes de ne pas pratiquer la PEIGS et suggérer des réponses Résumé des activités du jour MÉTHODES D’APPRENTISSAGE/FORMATION Accueil par des représentants officiels Façon de briser la glace (présentations) Examiner le plan de la formation et parler des objectifs d’apprentissage Distribuer la documentation Solliciter et noter les attentes des participants Distribuer le pré-test et donner 30 minutes pour le compléter Présentation et discussion Présenter les informations sur le concept et les principes de la PEIGS et examiner les recommandations sur l’espacement de la Note d’information de l’OMS de 2006. Inclure la recommandation d’attendre au moins jusqu’à l’âge de 18 ans avant de tomber enceinte. Faciliter une discussion du groupe pour assurer que les participants comprennent bien les principes et les termes utilisés pour expliquer la PEIGS. Répondre aux questions. RESSOURCES Rétroprojecteur, écran Tableau à feuilles et feutres Transparences Pré-test (outils de formation) Travail en petits groupes Travaillant en petits groupes, demander aux participants de discuter des avantages de pratiquer la PEIGS et des inconvénients de ne pas pratiquer la PEIGS pour les trois groupes bénéficiaires : femmes, enfants, hommes et communautés, et où l’on peut intégrer la PEIGS. Les participants devraient présenter leurs conclusions au groupe entier. Tableau à feuilles et feutres Partie 2 du Guide de référence sur la PEIGS Polycopié no. 1 D’autres informations pertinentes (telles que les données sur la morbidité et la mortalité, etc.) Tableau à feuilles et feutres Partie 2 du Guide de référence sur la PEIGS Polycopiés no. 2, 3, 4 et 5 En plénière, discuter des bénéfices spécifiques de la PEIGS pour les adolescentes, les femmes postaccouchement ou postavortement et la faisabilité d’intégrer la PEIGS dans d’autres services. Brainstorming et discussion : Demander aux participants de faire un brainstorming sur les raisons pour lesquelles les femmes et les couples pratiquent ou ne pratiquent pas la PEIGS. Demander aux participants de suggérer des réponses aux raisons citées. Travail en petit groupes Diviser les participants en trois groupes. Distribuer un jeu de rôles sur la PEIGS à chaque groupe et lui demander de monter son jeu de rôles pour le groupe entier puis de discuter des thèmes soulevés. Résumer le contenu et répondre aux questions Tableau à feuilles et feutres Partie 2 du Guide de référence sur la PEIGS Un des jeux de rôles (outils de formation) ou développer des nouveaux Polycopié no. 6 Tableau 5.1 Plan du cours modèle pour les prestataires de services de santé basés en clinique (suite) DEUXIEME JOUR : Méthodes de planification familiale pour la PEIGS DÉLAI OBJECTIFS/ACTIVITÉS MÉTHODES D’APPRENTISSAGE/FORMATION 30 minutes 2.1 Activité : Parler de ce qui a plu et ce qui n’a pas plu aux participants la veille Examen de l’emploi du temps et réflections Examiner l’emploi du temps avec les participants Mener une activité de mise en train RESSOURCES Guide de référence pour le formateur sur la PEIGS Tableau à feuilles et feutres 60 minutes 60 minutes 90 minutes 90 minutes 2.2 Planification familiale Objectif : Présenter les lignes directrices et outils nationaux sur la PF 2.3 Examen des méthodes de PF Objectifs : Discuter de l’importance d’éduquer les prestataires de services sur la PF pour adolescentes, femmes postaccouchement et postavortement, celles de plus de 35 ans et séropositives 2.4 Examen des méthodes de PF Objectifs : Discuter de l’efficacité, des avantages et des inconvénients des méthodes de PF modernes Identifier les rumeurs et mauvaises compréhensions communes et suggérer des réponses 2.5 Résumé des activités du jour Objectif : Présenter les connaissances actuelles sur les méthodes de PF et leur application à différentes situations Présentation et discussion Utiliser les lignes directrices et outils d’assurance de la qualité pertinents et disponibles localement pour discuter de la provision de services de PF Présentation et discussion Utiliser les parties pertinentes du Guide de référence pour le formateur et d’autres ressources pour discuter de l’importance de la PF pour adolescentes, femmes postaccouchement et postavortement, et des groupes particuliers, tels que les femmes de plus de 35 ans et séropositives Présentation et discussion Utiliser le Guide de référence pour discuter des méthodes contraceptives, avec l’accent sur les plus disponibles. Puis faciliter la discussion du groupe sur les rumeurs et mauvaises compréhensions communes sur la PF. Laisser aux participants un délai adéquat pour clarifier les connaissances. Provoquer une discussion animée et le développement de réponses aux rumeurs et mauvaises compréhensions. Parler du potentiel de la PEIGS de promouvoir l’accès élargi à et la plus grande acceptance de la PF. Études de cas : Diviser les participants en petits groupes et désigner une étude de cas sur l’utilisation de la PF à chaque groupe. Laisser aux groupes 15 à 20 minutes pour discuter de l’étude de cas et demander à chaque groupe de faire une présentation de cinq minutes au groupe entier. Lignes directrices et outils d’assurance de la qualité (tels que disponibles) Tableau à feuilles et feutres Tableau à feuilles et feutres Partie 3 du Guide de référence sur la PEIGS Tableau à feuilles et feutres Partie 3 du Guide de référence sur la PEIGS Polycopiés no. 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13 Tableau à feuilles et feutres Partie 3 du Guide de référence sur la PEIGS Choisir des études de cas de l’annexe ou en développer des nouvelles 57 Tableau 5.1 Plan du cours modèle pour les prestataires de services de santé basés en clinique (suite) TROISIEME JOUR : Communication et conseil pour la PEIGS DÉLAI OBJECTIFS/ACTIVITÉS MÉTHODES D’APPRENTISSAGE/FORMATION 30 minutes 3.1 Activité : Parler de ce qui a plu et ce qui n’a pas plu aux participants la veille Examen de l’emploi du temps et réflections Examiner l’emploi du temps avec les participants Mener une activité de mise en train 30 minutes 150 minutes 90 minutes RESSOURCES Guide de référence pour le formateur sur la PEIGS Tableau à feuilles et feutres 3.2 PEIGS Objectif : Discuter des opportunités d’intégrer les informations, l’éducation et le conseil sur la PEIGS 3.3 Communication et conseil Objectifs : Identifier des stratégies pour la communication et le conseil efficace Discuter des barrières à la communication Pratiquer l’utilisation des compétences de communication et du conseil efficaces 3.4 Conseil sur la PEIGS Objectif : Améliorer les compétences du conseil sur la PEIGS Présentation et discussion Examiner de nouveau où l’on peut intégrer les informations, l’éducation et le conseil sur la PEIGS. Laisser aux participants un délai adéquat pour poser des questions et clarifier les mauvaises compréhensions. Tableau à feuilles et feutres Présentation et discussion Présenter une vue d’ensemble de la communication et du conseil Travail en petits groupes Mener une activité avec les participants pour pratiquer l’utilisation de communication verbale et non verbale sur le conseil Discussion en groupe sur la communication, le conseil et leur importance pour promouvoir la PEIGS et la PF Tableau à feuilles et feutres Partie 4 du Guide de référence sur la PEIGS Polycopiés no. 14 et 15 Présentation : Utiliser la documentation du Guide de référence et les contributions des participants pour faire une présentation sur les méthodes et compétences et l’approche BERCER Résumé des activités du jour Études de cas : Engager les participants dans un résumé et une discussion sur les thèmes et activités couverts pendant la journée. Encourager les participants à poser des questions et à clarifier la mauvaise compréhension. 30 minutes Tableau à feuilles et feutres Partie 4 du Guide de référence sur la PEIGS Jeux de rôles (outils de formation) Polycopié sur BERCER 58 Tableau 5.1 Plan du cours modèle pour les prestataires de services de santé basés en clinique (suite) QUATRIEME JOUR : Développement de compétences et planification d’action sur la PEIGS DÉLAI OBJECTIFS/ACTIVITÉS MÉTHODES D’APPRENTISSAGE/FORMATION 30 minutes 4.1 Activité : Parler de ce qui a plu et ce qui n’a pas plu aux participants la veille Examen de l’emploi du temps et réflections Examiner l’emploi du temps avec les participants Mener une activité de mise en train 90 minutes 4.2 PEIGS Présenter la liste de vérification et l’examiner avec les participants Objectif : Jeu de rôles Diviser les participants en quatre groupes et distribuer les jeux Comprendre comment l’approche de rôles. Laisser aux participants le temps de développer des présentations BERCER peut s’utiliser pour adresser la sur la PEIGS, en utilisant les nouvelles informations et compétences qu’ils PEIGS ont apprises RESSOURCES Tableau à feuilles et feutres Guide de référence sur la PEIGS Tableau à feuilles et feutres Liste de vérification sur le conseil (outils de formation) Choisir des des jeux de rôles de l’annexe ou en développer des nouveaux Faire les présentations. Les participants devraient se servir de la liste de vérification sur le conseil pour évaluer chaque jeu de rôles afin d’assurer que les domaines clés sont couverts 60 minutes 90 minutes 40 minutes 20 minutes 4.3 Résumé compréhensif et post-test Objectif : Adresser les questions, commentaires et points pertinents avant le post-test 4.4 Activité : Préparer les plans d’action 4.5 Activité : Discuter des résultats du posttest avec les participants. Évaluation du cours Activité : Séance de clôture Distribution de certificats Commentaires des participants Discussion en groupe Discussion en groupe Répondre aux questions et commentaires. Administrer le post-test Tableau à feuilles et feutres Post-test (outils de formation) Réponses aux questions du pré-test et du post-test des outils de formation Outils de formation Travail individuel : Diviser les participants en groupes selon leurs régions ou lieux de travail. Chaque groupe doit prépare un plan d’action à mettre en œuvre lorsque les participants retourneront à leur lieu de travail. Le plan d’action doit inclure : 1) Les activités qu’ils ont proposé de mener, 2) Le délai pour la mise en œuvre et 3) Les responsables du plan d’action. Présenter les plans d’action au groupe pour revue et commentaires. Présenter les résultats cumulatifs du pré-test et du post-test aux participants et répondre aux questions. Discuter des réponses avec les participants et clarifier les doutes. 59 Outils de formation de la PEIGS 1. 2. 3. 4. Liste de vérification pour la PEIGS et les compétences du conseil sur la PF Études de cas et jeux de rôles Pré-test et post-test Fiche d’évaluation du cours 60 Outil de formation no. 1 Liste de vérification de la PEIGS et des compétences du conseil sur la PF ACTIVITÉ 1. Accueillir la cliente avec politesse et lui donner votre attention entière. 2. Informer la cliente que vous ne direz rien aux autres de ce qu’elle dit pendant la discussion et offrir le conseil sur la PEIGS et la PF. 3. Demander à la cliente de vous parler de la santé de sa famille et adresser ses soucis avant de procéder au conseil sur la PF. 4. Demander à la cliente de vous parler de son bien-être et adresser ses soucis sur la santé avant de procéder au conseil sur la PF. 5. Obtenir des informations pertinentes sur la cliente (nom, âge, etc.) et ses antécédents de grossesse/reproductifs, situation de famille, situation socio-économique, etc. 6. Obtenir les antécédents médicaux de la cliente, s’ils sont pertinents. 7. Demander à la cliente ce qu’elle sait sur la planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé. 8. Renseigner la cliente sur les bénéfices de la planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé. 9. Demander à la cliente quel est son nombre d’enfants désiré et quand elle voudrait tomber enceinte (intentions de fécondité). 10. Demander à la cliente quelles sont les méthodes de PF qu’elle connaît et ce qu’elle sait sur ces méthodes. 11. Renseigner la cliente sur les méthodes de PF disponibles, y compris les méthodes basées sur la fécondité. 12. Décrire brièvement chaque méthode qui intéresse la cliente, décrire les effets secondaires éventuels et informer la cliente de ce qu’elle doit faire si des effets secondaires surgissent. 13. Demander à la cliente quelles sont les méthodes qui l’intéressent et ce qu’elle sait sur ces méthodes. 14. Corriger la mauvaise compréhension sur les méthodes. 15. Expliquer l’utilisation de la méthode. Demander à la cliente de répéter les instructions et vérifier si elle a tout compris. 16. Vérifier que la cliente a pris une décision claire. 17. Donner des provisions à la cliente, si nécessaire. Oui Non POUR LES CLIENTES POSTACCOUCHEMENT, avec des enfants de moins de 6 mois, poser les questions suivantes : 18. 19. Informer la cliente du retour à la fécondité après une naissance à plein terme. Informer la cliente que la fécondité des femmes qui n’allaitent pas peut revenir aussi tôt que 45 jours après l’accouchement. 20. Informer la cliente de la méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée et comment l’utiliser pour espacer les grossesses. 21. Informer la cliente des méthodes de PF qui peuvent s’utiliser en sécurité pendant la période postaccouchement. 22. Identifier les méthodes appropriées aux mères qui allaitent et à celles qui n’allaitent pas. 23. Renforcer l’importance de la PEIGS. POUR LES CLIENTES POSTAVORTEMENT, poser les questions suivantes : 24. Informer la cliente que la fécondité peut revenir entre 10 et 14 jours après un avortement ou une fausse couche. 25. Informer la cliente qu’elle devrait attendre au moins six mois avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau, si tel est son intention. 26. Informer la cliente des méthodes de PF qui peuvent s’utiliser en sécurité après un avortement ou une fausse couche pour espacer ou limiter les grossesses. AVISER LES CLIENTES ADOLESCENTES que : 27. Pour assurer les conséquences les plus saines à la mère et au bébé, les adolescentes doivent 61 attendre d’avoir au moins 18 ans avant de tomber enceintes. AVISER LES CLIENTES SÉROPOSITIVES que : 28. L’utilisation des préservatifs prévient la grossesse et le VIH. 29. La PF aide à limiter la propagation du VIH en prévenant les grossesses non intentionnelles parmi les séropositives, ce qui diminue la probabilité d’infection au VIH chez les enfants. 30. Les femmes suivant une TAR peuvent utiliser la majorité des méthodes contraceptives en sécurité. 31. Les séropositives qui veulent avoir des enfants peuvent augmenter la probabilité d’avoir une grossesse saine à travers l’utilisation améliorée de la PEIGS et de la PF. 32. Il est très important pour les séropositives qui veulent tomber enceintes d’accéder aux soins prénatals. 33. Les séropositives courent le risque d’avoir un bébé prématuré et de poids de naissance bas. L’espacement des grossesses est particulièrement important pour prévenir ces conséquences. AVISER LES FEMMES DE PLUS DE 35 ANS que : 34. La grossesse après l’âge de 35 ans comporte des risques augmentés pour la mère et l’enfant. 35. Demander si elle a atteint le nombre d’enfants désiré. Si tel est le cas, utilise-t-elle une méthode de contraception ? 36. Si elle ne veut plus avoir d’enfants, s’intéresse-t-elle à l’utilisation d’une méthode de longue durée ou permanente ? 37. Les femmes demeurent fécondes jusqu’à la ménopause, ce qui se produit normalement à l’âge de 45 à 55 ans. L’utilisation de la PF est recommandée jusqu’à un an après la cessation de la ménopause. 62 Outils de formation no. 2 : études de cas et jeux de roles Plusieurs des séances de la formation se servent d’études de cas et de jeux de rôles pour aider les participants à mettre en pratique des nouvelles connaissances et compétences liées à l’éducation et au conseil sur la PEIGS et la PF. Les suivants sont des études de cas et jeux de rôles que le formateur peut utiliser et/ou adapter aux séances. Chaque étude de cas comprend des suggestions pour le formateur de guider la discussion de l’étude de cas. 63 Étude de cas no. 1 Situation : Mariam a 17 ans. Elle vient de se marier avec un homme qui a dix ans de plus qu’elle. Elle veut attendre un an avant de tomber enceinte. Réponses possibles : Demander ce que sait Mariam sur la grossesse et le cycle menstruel, et expliquer comment fonctionnent la fécondité et la conception. Expliquer les bénéfices pour la santé de retarder la première grossesse jusqu’à ce qu’elle ait atteint l’âge de 18 ans ainsi que les risques associés à une grossesse prématurée. Lui demander si son mari, sa famille ou sa communauté la presse de tomber enceinte rapidement. Discuter de comment aborder une telle pression, si besoin est. Lui demander ce qu’elle sait sur la PF. Que pense son conjoint de la PF ? Sa foi religieuse est-elle en conflit avec son désir d’utiliser la PF ? Sa foi soutient-elle l’espacement des grossesses et l’allaitement ? Discuter de ses options contraceptives en fonction de la disponibilité locale, de ses croyances et de l’attitude de son conjoint. Expliquer pleinement les bénéfices et limitations de la PF, l’utilisation correcte de méthodes de PF et les services de suivi nécessaires. 64 Étude de cas no. 2 Situation : Anna a 22 ans. Elle a une petite fille de six mois mais pense déjà à avoir un autre enfant, parce qu’elle veut un garçon. Bien qu’elle se rende compte du risque des grossesses peu espacées, elle ne veut pas attendre que sa fille ait deux ans avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau. Réponses possibles : Déterminer pourquoi elle a tellement envie de tomber enceinte de nouveau. Clarifier pourquoi elle ne veut pas pratiquer la PEIGS. Expliquer pleinement les bénéfices et les risques à elle, à son bébé et à l’enfant qu’elle veut avoir. L’aider à penser aux façons possibles d’affronter la pression de son conjoint et de sa famille. Évaluer sa compréhension et son acceptance de la PF. Soutenir et encourager sa décision et lui donner les informations appropriées (sur la contraception, les soins prénatals, etc.) 65 Étude de cas no. 3 Situation : Esther a 16 ans et utilise des injectables. Elle n’est pas enceinte et ne veut pas tomber enceinte jusqu’à ce qu’elle soit plus âgée, mais elle n’aime pas les injectables à cause de quelques-uns des effets secondaires. Réponses possibles : Évaluer son expérience des injectables. Corriger des erreurs d’utilisation et adresser les effets secondaires, selon le besoin. Déterminer si elle veut continuer à utiliser cette méthode, une fois qu’elle a acquis des connaissances supplémentaires. Si elle ne veut pas continuer l’utilisation des injectables, discuter des autres options contraceptives, y compris les bénéfices, les limitations, l’utilisation correcte et le suivi. Évaluer le soutien de son conjoint pour la PF. Souligner qu’elle ne devrait pas essayer de tomber enceinte avant d’avoir atteint au moins l’âge de 18 ans et qu’elle devrait continuer à utiliser une méthode de contraception fiable. Expliquer les bénéfices de retarder la première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans. 66 Étude de cas no. 4 Rita a 18 ans. Elle est séropositive depuis la naissance. Elle suit une TAR et va bien, et elle se marie bientôt. Elle a des soucis au sujet d’avoir des enfants. Réponses possibles : Évaluer ses intentions de fécondité et le nombre d’enfants désiré et lui faire savoir qu’elle peut avoir des enfants même si elle est séropositive. Lui dire que la grossesse est un lourd fardeau pour son corps à cause de sa séropositivité. Ainsi, elle devrait espacer et LIMITER le nombre de grossesses. Sa séropositivité signifie qu’elle est déjà à risque d’un poids de naissance bas ou d’une naissance prématurée. L’espacement de ses grossesses l’aidera à diminuer le risque de ces conséquences. Elle devrait laisser reposer son corps entre grossesses. Alors elle devrait ESPACER les grossesses en utilisant une méthode de planification familiale appropriée. Il existe des médicaments et des méthodes d’accouchement qui diminuent le risque de transmettre le VIH à ses enfants. Pendant la grossesse il est important qu’elle accède aux soins prénatals. Elle devrait discuter avec son conjoint des thèmes liés aux intentions de fécondité, au nombre et à l’espacement des grossesses. 67 Jeu de rôles no. 1 Une femme de 22 ans a récemment subi une fausse couche alors qu’elle était enceinte de trois mois. Elle a une enfant d’un an. Elle est venue consulter l’agent de santé avec sa belle-mère parce qu’elle se sent faible mais voudrait tomber enceinte encore. Sa famille (y compris son mari et sa belle-mère) la presse beaucoup de tomber enceinte de nouveau afin qu’elle puisse leur donner un fils. Instructions aux participants Trois participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé, l’autre sera la cliente et la troisième sera la belle-mère. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil. Rôles des participants : Agent de sante. L’agent de santé évaluera les besoins de la cliente et donnera le conseil sur la PEIGS et la PF. L’agent de santé expliquera les bénéfices de la PEIGS et parlera des risques potentiels de ne pas pratiquer la PEIGS. Ensuite il fournira des informations sur différentes méthodes contraceptives. Cliente. La cliente sent de la pression de tomber enceinte encore afin qu’elle puisse avoir un fils. Belle-mère. La belle-mère mentionne qu’elle a besoin d’un petit-fils pour perpétuer le nom de famille. Questions de discussion 1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ? 2. L’agent de santé a-t-il fourni des informations adéquates ? 3. A-t-il adressé les soucis de la cliente ? 4. Était-ce une bonne idée de faire participer la belle-mère ? 5. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ? 6. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ? 68 Jeu de rôles no. 2 Une femme de 25 ans a deux enfants, un fils et une fille, et utilise des injectables. Son dernier-né a sept mois et elle ne veut pas avoir un autre enfant tout de suite. Elle n’a pas de problème avec sa méthode contraceptive actuelle sauf qu’il lui est difficile de venir régulièrement pour l’injection. Instructions aux participants Deux participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé et l’autre sera la cliente. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil. Rôles des participants : Agent de sante. L’agent de santé évaluera les besoins de la cliente et donnera le conseil sur la PEIGS et la PF. Ensuite il fournira des informations sur différentes méthodes contraceptives. Cliente. La cliente posera des questions et essayera de décider si elle veut pratiquer la PEIGS et quelle méthode de PF elle voudrait utiliser. Questions de discussion 1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ? 2. L’agent de santé a-t-il fourni des informations adéquates ? 3. A-t-il adressé les soucis de la cliente ? 4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ? 5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ? 69 Jeu de rôles no. 3 Un homme de 34 ans a quatre fils. Sa femme est en mauvaise santé depuis la naissance de leur dernier enfant il y a un mois. Le médecin leur a conseillé de ne plus avoir d’enfants. Néanmoins, l’homme est convaincu que les méthodes contraceptives causent le cancer. Instructions aux participants Trois participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé, et les deux autres seront le mari et sa femmes (les clients). Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil. Rôles des participants : Agent de sante. L’agent de santé évaluera la situation, offrira au couple des renseignements sur les différentes méthodes contraceptives et les aidera à décider s’ils veulent utiliser une méthode. Clients. Les clients poseront des questions sur la PF. Ils ont des soucis sur les effets secondaires. Questions de discussion 1. L’agent de santé a-t-il accueilli les clients de manière positive et rassurante ? 2. A-t-il adressé les besoins et soucis des clients ? 3. A-t-il fourni des informations adéquates ? 4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ? 5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ? 70 Jeu de rôles no. 4 Une femme de 16 ans est mariée avec un homme de 30 ans. Elle veut retarder sa première grossesse mais elle est inquiète parce que sa belle-mère veut qu’elle tombe enceinte rapidement. Instructions aux participants Deux participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé et l’autre la cliente. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil. Rôles des participants : Agent de sante. L’agent de santé évaluera la situation et expliquera les bénéfices de la PEIGS. Il fournira à la cliente des renseignements sur les différentes méthodes contraceptives pour l’aider à retarder sa première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans. Cliente. La cliente posera des questions sur la PEIGS et la PF et comment elle peut convaincre sa belle-mère de la nécessité de retarder sa première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans. Questions de discussion 1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ? 2. A-t-il adressé les besoins et soucis de la cliente ? 3. A-t-il fourni des informations adéquates ? 4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ? 5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ? 71 Jeu de rôles no. 5 Une femme de 28 ans a trois enfants : un fils et deux filles. Après la naissance du dernier enfant l’agente de santé volontaire lui a conseillé de faire insérer un DCIU. Le dernier-né a un an, donc elle est venue consulter l’agent de santé pour faire enlever son DCIU parce qu’elle veut avoir un autre fils. Instructions aux participants Deux participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé et l’autre la cliente. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil. Rôles des participants : Agent de sante. L’agent de santé évaluera la situation et expliquera les bénéfices de la PEIGS. Ensuite il fournira à la cliente des renseignements sur les différentes méthodes contraceptives. Cliente. La cliente posera des questions sur la PEIGS et la PF et mentionne la pression qu’elle reçoit de son mari et de sa famille. Elle a peur que si elle attend trop longtemps, elle aura des problèmes à tomber enceinte. Questions de discussion 1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ? 2. A-t-il adressé les besoins et soucis de la cliente ? 3. A-t-il fourni des informations adéquates ? 4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ? 5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ? 72 Jeu de rôles no. 6 Une femme de 25 ans a récemment appris qu’elle est séropositive alors qu’elle était enceinte de son deuxième enfant. L’enfant a sept mois et semble être séronégatif. La femme suit une TAR et se sent bien. Elle ne veut pas tomber enceinte de nouveau. Instructions aux participants Deux participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé et l’autre la cliente. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil. Rôles des participants : Agent de sante. L’agent de santé évaluera les besoins de la femme et donnera le conseil sur la PEIGS, le VIH et la PF. Ensuite il fournira à la cliente des renseignements sur les différentes méthodes contraceptives. Cliente. La cliente posera des questions sur la PEIGS, la PF et le VIH. Elle s’inquiète de ce que les membres de la communauté peuvent penser si n’a pas un autre enfant. Questions de discussion 1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ? 2. A-t-il adressé les besoins et soucis de la cliente ? 3. A-t-il fourni des informations adéquates ? 4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ? 5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ? 73 Outil de formation no. 3 Questionnaire de pré-test et de post-test I. La planification et l’espacement des grossesses pour la santé 1. Quel est le message clé de la PEIGS pour les femmes qui viennent d’accoucher ? 2. Quels sont trois bénéfices de pratiquer la PEIGS ? 3. Quels sont deux risques de ne pas pratiquer la PEIGS ? 4. Quelles sont les opportunités d’inclure l’éducation et des interventions sur la PEIGS ? a. Visite postnatale b. Visite prénatale c. Visite de soins postavortement d. Examen enfantile e. Toutes les opportunités citées ci-dessus II. Examen des méthodes de planification familiale 5. Les femmes doivent avoir leurs règles pour pouvoir obtenir une méthode de PF Vrai Faux 6. Les contraceptifs injectables sont administrés tous les deux mois. Vrai Faux 7. Le DCIU ne pose pas de problèmes à l’allaitement. Vrai Faux 8. Les besoins contraceptifs d’une femme changent au cours de son cycle de vie. Vrai Faux 9. Les femmes qui allaitent ne peuvent pas utiliser la PF. Vrai Faux 10. La majorité des méthodes de PF sont sécurisantes pour les séropositives. Vrai Faux 11. L’accès élargi à la PF pour empêcher la grossesse prématurée peut réduire le taux de mortalité des adolescentes sexuellement actives. Vrai Faux 74 12. La meilleure méthode de PF pour la plupart des clientes est : a. Celle que le prestataire de services de santé considère appropriée à la cliente. b. La méthode la plus efficace. c. La méthode la plus commode au prestataire de services de santé. d. Celle que la cliente choisit après avoir été informée de toutes les méthodes disponibles. III. Les compétences du conseil pour la PEIGS et la PF 13. Le conseil sur la PEIGS peut se donner pendant : a. Les soins prénatals b. Les soins postnatals c. Un examen enfantile d. Toutes les opportunités citées ci-dessus 14. Expliquer la signification de BERCER. 15. Le conseil sur la planification familiale est le même pour toutes les clientes. Vrai Faux 16. Le conseil sur la planification familiale a réussi lorsqu’une femme choisit une méthode de PF. Vrai Faux 17. Le conseil sur la PF doit inclure des informations sur la PEIGS. Vrai Faux 75 Réponses aux questions du pré-test et du post-test I. La planification et l’espacement des grossesses pour la santé 1. Quel est le message clé de la PEIGS pour les femmes qui viennent d’accoucher ? Pour les couples qui décident d’avoir un autre enfant après une naissance vivante : Pour protéger la santé de la mère et de l’enfant, attendre au moins 2 ans mais pas plus de 5 ans avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau. Utiliser la méthode de PF que vous préferez durant ce temps. 2. Quels sont trois bénéfices de pratiquer la PEIGS ? Risque diminué de mort Taux diminué d’avortement provoqué Risque diminué d’une pré-éclampsie Risque diminué d’une fausse couche Risque diminué d’anémie Permet aux femmes de continuer à allaiter pendant deux ans 3. Quels sont deux risques de ne pas pratiquer la PEIGS ? Risque augmenté de mort Risque augmenté de naissance prématurée Risque augmenté de poids de naissance bas Risque augmenté que l’enfant soit chétif pour son âge Probabilité moindre de continuer à allaiter pendant deux ans 4. Quelles sont les opportunités d’inclure l’éducation et des interventions sur la PEIGS ? a. Visite postnatale b. Visite prénatale c. Visite de soins postavortement d. Examen enfantile e. Toutes les opportunités citées ci-dessus La réponse correcte est E. II. Examen des méthodes de planification familiale 5. Les femmes doivent avoir leurs règles pour pouvoir obtenir une méthode de PF Vrai Faux La réponse correcte est FAUX. Les femmes ne doivent pas avoir leurs règles ou avoir un résultat d’examen de grossesse négatif. La liste de vérification de la grossesse peut exclure la grossesse. 6. Les contraceptifs injectables sont administrés tous les deux mois. Vrai Faux La réponse correcte est FAUX. Les injectables sont administrés tous les trois mois. 76 7. Le DCIU ne pose pas de problèmes à l’allaitement. Vrai Faux La réponse correcte est VRAI. Les femmes qui allaitent peuvent utiliser le DCIU en sécurité pour prévenir la grossesse. 8. Les besoins contraceptifs d’une femme changent au cours de son cycle de vie. Vrai Faux La réponse correcte est VRAI. Le cycle de vie reproductif dure pendant de nombreuses années et les besoins des femmes peuvent changer selon l’âge, la situation de famille, l’état de la santé et les normes sociales, entre autres. 9. Les femmes qui allaitent ne peuvent pas utiliser la PF. Vrai Faux La réponse correcte est FAUX. Les femmes qui allaitent peuvent utiliser de nombreuses méthodes de PF. Toutefois, il existe des méthodes qui ne sont pas appropriées aux femmes qui allaitent parce qu’elle diminuent la production du lait maternel. 10. La majorité des méthodes de PF sont sécurisantes pour les séropositives. Vrai Faux La réponse correcte est VRAI. La planification familiale est un moyen important d’aider les séropositives à empêcher une grossesse non désirée. 11. L’accès élargi à la PF pour empêcher la grossesse prématurée peut réduire le taux de mortalité des adolescentes sexuellement actives. Vrai Faux La réponse correcte est VRAI. La grossesse est la cause de mort principale des adolescentes âgées de 15 à 19 ans. 12. La meilleure méthode de PF pour la plupart des clientes est : a. b. c. d. Celle que le prestataire de services de santé considère appropriée à la cliente. La méthode la plus efficace. La méthode la plus commode au prestataire de services de santé. Celle que la cliente choisit après avoir été informée de toutes les méthodes disponibles. La réponse correcte est D. III. Les compétences du conseil pour la PEIGS et la PF 13. Le conseil sur la PEIGS peut se donner pendant : 77 a. b. c. d. Les soins prénatals Les soins postnatals Un examen enfantile Toutes les opportunités citées ci-dessus La réponse correcte est D. 14. Expliquer la signification de BERCER. Bienvenue, Entretien, Renseignements, Choix, Explication, Retour 15. Le conseil sur la planification familiale est le même pour toutes les clientes. Vrai Faux La réponse correcte est FAUX. La bonne planification familiale est ciblée sur les besoins spécifiques de chaque cliente. 16. Le conseil sur la planification familiale a réussi lorsqu’une femme choisit une méthode de PF. Vrai Faux La réponse correcte est FAUX. Le conseil a réussi lorsqu’une cliente : A l’impression d’avoir reçu l’aide qu’elle cherchait Sait quoi faire Est confiante de pouvoir faire ce qu’elle doit faire Se sent respectée Revient selon le besoin Est satisfaite de sa méthode, et Utilise sa méthode efficacement 17. Le conseil sur la PF doit inclure des informations sur la PEIGS. Vrai Faux La réponse correcte est VRAI. La PEIGS est un élément important de la provision des services de PF. 78 Outil de formation no. 4 Fiche d’évaluation du cours (A remplir par les participants) Veuillez donner votre opinion sur le cours à l’aide de l’échelle de classement suivante : 4 – Très satisfait 3 – Satisfait 2 – Pas satisfait 1 – Pas du tout satisfait QUESTIONS CLASSEMENT 1. En général, quel est votre niveau de satisfaction du cours ? 2. Etes-vous satisfait que le cours a atteint les objectifs mentionnés ? 3. Etes-vous satisfait de la capacité du formateur d’expliquer les thèmes, de clarifier les doutes et de répondre aux besoins des participants ? 4. Quel est votre niveau de satisfaction de la durée du cours ? 5. Quel est votre niveau de satisfaction des ressources et supports de formation utilisés ? 6. Donnez un exemple de la manière dont vous comptez mettre en pratique les connaissances et compétences acquises de ce cours dans votre travail quotidien. 7. Quels sont les activités et éléments qui vous ont aidé le plus ? 8. Quels sont les activités et éléments qui vous ont aidé le moins ? 9. Quels sont les autres thèmes de santé reproductive que ce cours aurait dû couvrir ? 10. Avez-vous des suggestions ou recommandations pour des cours futurs ? 79 Polycopiés de formation 1. Note d’information de l’OMS 2. Bénéfices de la PEIGS 3. Diagrammes sur la PEIGS 4. Messages sur la PEIGS 5. PEIGS 101 : Tout ce que vous voulez savoir sur la planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé 6. Bénéfices/risques de la PEIGS 7. Note d’information sur les méthodes de longue durée et permanentes (MLDP) 8. Note d’information sur la Méthode d’allaitement maternelle et de l’aménorrhée (MAMA) 9. Les faits : la mortalité maternelle adolescente 10. Liste de vérification de la grossesse 11. Tableau de comparaison de l’efficacité de la contraception 12. Tableau des méthodes de planification familiale communes 13. Rumeurs et mauvaise compréhension 14. Qu’est-ce qui rend le conseil sur la planification familiale efficace ? 15. Stratégies du conseil sur la planification familiale pour différentes clientes 16. Conseil sur la PEIGS à l’aide de BERCER et la PEIGS est-elle appropriée pour moi ? 17. Arbres d’intentions de fécondité 18. Tuyaux pour les conseillers sur la planification familiale 80 Polycopié no. 1 : Note d’information de l’OMS L’espacement des naissances : rapport d’une consultation technique de l’Organisation Mondiale de la Santé 39 L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres organisations internationales recommandent que les individus et les couples attendent au moins 2 à 3 ans entre les naissances pour réduire le risque de conséquences maternelles et enfantiles négatives. Des études récentes soutenues par l’Agence des EtatsUnis pour le Développement International (USAID) suggèrent qu’un intervalle de 3 à 5 ans pourrait réduire les risques encore davantage. Des gérants de programme chargés de la santé maternelle et enfantile au niveau national et régional ont demandé à l’OMS de clarifier la signification des nouvelles trouvailles soutenues par l’USAID pour les services de santé. Afin d’examiner la preuve disponible, l’OMS, avec un soutien de l’USAID, a organisé une consultation technique sur l’espacement des naissances du 13 au 15 juin 2005 à Genève, Suisse. Les participants comprenaient 35 experts indépendants ainsi que du personnel du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), de l’OMS et de l’USAID. Les objectifs spécifiques de la réunion étaient d’examiner la preuve sur les rapports entre les différents intervalles d’espacement des naissances et les conséquences pour la santé maternelle, infantile et enfantile, et de pouvoir fournir des conseils sur les intervalles d’espacement des naissances recommandés. Méthode d’examen et conclusions de la consultation Avant la réunion l’USAID a demandé à l’OMS d’examiner six rapports non publiés et encore en ébauche émanant d’études que l’Agence avait soutenues sur l’espacement des naissances. Ces rapports, en plus d’un rapport supplémentaire (également non publié à l’époque), ont servi de documentation de référence pour la consultation technique. L’OMS a envoyé les six rapports en ébauche à un groupe d’experts sélectionnés et a reçu 30 réponses en tout. Les commentaires ont été compilés et distribués à tous les participants de la réunion. Pendant la réunion les auteurs des documents de référence ont présenté leurs conclusions et des discutants sélectionnés ont présenté le jeu consolidé des commentaires ainsi que leurs propres observations. L’ensemble des rapports en ébauche et des commentaires ont constituté la fondation des réflexions de la consultation. Les documents de référence 40 (voir la liste de la dernière page de cette note d’information) ont été basés sur des études qui s’étaient servies d’une large gamme de modèles de recherche et de technique d’analyse de données. Les participants ont noté la variété considérable de la longueur des intervalles analysés et de la terminologie utilisée dans les rapports, ce qui rendait difficile la comparaison des résultats. Ainsi, il se sont mis d’accord pour utiliser le terme « intervalle naissance-grossesse » en tant qu’expression standarde pour faire leurs recommandations. Spécifiquement, ce terme se réfère à l’intervalle entre la date d’une naissance vivante et le début de la prochaine grossesse. Les participants ont discuté des points forts et des limitations des rapports, identifié les domaines qui nécessitaient plus de travail et demandé aux auteurs de faire des analyses et recherches supplémentaires. Les auteurs répondent actuellement aux questions et entreprennnent les analyses demandées. Ils doivent 39 Cette note d’information est basée sur le rapport de la consultation technique de l’OMS sur l’espacement des naissances tenue à Genève, Suisse du 13 au 15 juin 2005. Ce rapport est accessible sur le site suivant : www.who.int/reproductivehealth/publications. 40 On a prévu que les auteurs révisent leurs rapports après la reunion en tenant compte des commentaires des participants de la consultation technique. 81 réviser leurs rapports et les remettre à l’OMS pour un second examen, suite à quoi l’OMS publiera un rapport supplémentaire. Conclusions et recommandations Le groupe a atteint différentes conclusions selon les conséquences pour la santé considérées, par exemple, une conclusion sur l’espacement des naissances après une naissance vive, et une conclusion sur l’espacement des naissances après un avortement. Les détails des discussions, le processus d’atteindre le consensus final sur les recommandations et les avertissements nécessaires sont pleinement documentés dans la version complète du rapport. Les participants ont souligné que leurs recommandations (en lettres grasses ci-dessous) doivent être considérées parallèlement au préambule suivant : En choississant la planification de la prochaine grossesse, les individus et les couples doivent considérer les risques et bénéfices pour la santé ainsi que d’autres circonstances telles que l’âge, la fécondité, les intentions de fécondité, l’accès aux services de santé, le soutien pour l’élevage des enfants, les circonstances sociales et économiques et les préférences personnelles. Recommandation d’espacement après une naissance vivante Après une naissance vivante l’intervalle recommandé avant de tenter la prochaine grossesse est d’au moins 24 mois afin de réduire le risque de conséquences maternelles, périnatales et infantiles négatives. 41 Recommandation d’espacement après un avortement Après une fausse couche ou un avortement provoqué, l’intervalle minimal recommandé jusqu’à la prochaine grossesse et d’au moins six mois afin de réduire le risque de conséquences maternelles, périnatales et infantiles négatives. Avertissement. La recommandation sur l’espacement après un avortement est basée sur un rapport latinoaméricain qui examinait les archives médicales de 258.108 femmes (accouchant d’un seul enfant) dont la grossesse préalable avant abouti à un avortement. Puisque c’était la seule étude de cette échelle, on a considéré que c’était important de se servir de ses conclusions, mais en tenant compte de certaines qualifications. L’étude considérait trois types d’avortements différents : l’avortement sécurisant, l’avortement dangereux et la cessation de grossesse spontanée (fausse couche). La proportion de chacun de ces trois types était inconnue. L’échantillon d’étude se prenait des hôpitaux publics seulement y la majorité des données venait de seulement deux pays (Argentine et Uruguay). Ainsi, les résultats ne s’appliquaient pas à la région entière de l’Amérique Latine ni aux autres régions ayant un contexte et des conditions légaux et de services différents. On a recommandé la recherche supplémentaire pour clarifier ces conditions. Suggestions de recherche future La consultation a fait les recommandations suivantes sur la recherche supplémentaire sur l’espacement des naissances : 41 Certains participants pensaient qu’il était important de noter dans le rapport que dans le cas des intervalles naissance-grossesse de cinq ans ou plus, la preuve existe d’un risque augmenté de pré-éclampie et d’autres conséquences périnatales négatives, y compris la naissance prematurée, le poids de naissance bas et la naissance d’un enfant chétif pour son âge. 82 Il faut développer des cadres théoriques qui puissent expliquer et analyser les rapports causaux possibles entre les intervalles naissance-grossesse et les conséquences maternelles, périnatales et infantiles, particulièrement la mortalité enfantile. Il serait utile d’inclure des analyses des rapports entre l’espacement des naissances et la morbidité maternelle dans les études en cours. Par exemple, l’examination des effets de courts intervalles naissance-grossesses multiples serait utile, ainsi que les données plus détaillées sur les effets d’intervalles très longs. Une analyse supplémentaire sur les rapports entre l’espacement des naissances et la mortalité maternelle aiderait à confirmer ou à nier les conclusions existantes, bien qu’on reconnaisse que cela n’est pas toujours faisable puisqu’il s’agirait d’un très grand nombre de cas. Le besoin existe d’examiner les rapports entre l’espacement des naissances et d’autres conséquences que la mortalité—par exemple, les conséquences pour la nutrition maternelle et enfantile ou l’impact sur le développement psychologique des enfants. De surcroît, il serait utile d’avoir des informations sur les bénéfices et risques éventuels d’intervalles particuliers d’espacement des naissances. Il faut plus d’études sur les effets des intervalles de grossesse postavortement dans différentes régions. Il serait particulièrement utile de distinguer entre l’avortement provoqué et spontané et entre l’avortement provoqué sécurisant et dangereux dans le contexte d’études futures. Il faut des études longitudinales qui tiennent compte de plus de facteurs confondants potentiels afin de : (i) clarifier les associations observées entre les intervalles naissance-grossesse et les conséquences maternelles, infantiles et enfantiles ; (ii) estimer le niveau potentiel de biais dans l’utilisation de différentes mesures d’intervalles (les intervalles entre les naissances comparés aux intervalles entre les grossesses, par exemple) ; (iii) clarifier l’effet confondant potentiel de courts intervalles suivant la mort d’un enfant, à cause de l’allaitement abrégé et parce que les parents chercheront peut-être à remplacer l’enfant mort. Finalement, le besoin existe de développer une base de preuve pour les interventions efficaces de mettre en pratique les recommandations sur l’espacement des naissances. 83 Polycopié no. 1 : Rapports examinés à la reunion Department of Making Pregnancy Safer Department of Reproductive Health and Research Papers reviewed at the meeting Rutstein SO. Effects of preceding birth intervals on neonatal, infant and under- 1. Conde-Agudelo A (draft, 2004). Effect of five years mortality and nutritional status in developing countries: evidence from the Demographic and Health Surveys. birth spacing on maternal and perinatal health: a systematic review and metaanalysis. Report prepared for The Academy for Educational Development and The CATALYST Consortium. An amended and abridged version of this report (not reviewed by the WHO consultation) has now been published as follows: Conde-Agudelo A, Rosas-Bermúdez A, Kafury-Goeta AC. Birth spacing and risk of adverse perinatal outcomes: a meta-analysis. JAMA, 2006, 295:1809–1823. 2. Conde-Agudelo A, Belizán, JM, Breman R, Brockman SC, Rosas-Bermúdez A (draft, 2004). Effect of the interpregnancy interval after an abortion on maternal and perinatal health in Latin America. This paper has now been published as follows: Conde-Agudelo A, Belizán, JM, Breman R, Brockman SC, Rosas-Bermúdez A. Effect of the interpregnancy interval after an abortion on maternal and perinatal health International Journal of Gynaecology and Obstetrics, 2005, 89:S7–S24 (supplement). 6. Rutstein SO, Johnson K, Conde-Agudelo A (draft, 2004). Systematic literature review and meta-analysis of the relationship between interpregnancy or interbirth intervals and infant and child mortality. Report prepared for The CATALYST Consortium. Supplementary paper 7. Zhu BP (draft, 2004). Effect of interpregnancy interval on birth outcomes: findings from three recent US studies. This paper has now been published as follows: Zhu BP. Effect of interpregnancy interval on birth outcomes: findings from three recent US studies. International Journal of Gynaecology and Obstetrics, 2005, 89:S25–S33 (supplement). in Latin America. International Journal of Gynaecology and Obstetrics, 2005, 89: S34–S40 (supplement). 3. DaVanzo J, Razzaque A, Rahman M, Hale L, Ahmed K, Khan MA, Mustafa AG, Gausia K (draft, no date). The effects of birth spacing on infant and child mortality, pregnancy outcomes and maternal morbidity and mortality in Matlab, Bangladesh. 4. Dewey KG, Cohen RJ (draft, 2004). Birthspacing literature: maternal and child nutrition outcomes. Report prepared for The Academy for Educational Development and The CATALYST Consortium. 5. Rutstein SO (draft, no date). Effects of preceding birth intervals on neonatal, infant and under-five years mortality and nutritional status in developing countries: evidence from the Demographic and Health Surveys. This paper has now been published as follows: For more information contact: Iqbal Shah, Department of Reproductive Health and Research email: [email protected] Annie Portela, Department of Making Pregnancy Safer email: [email protected] World Health Organization Avenue Appia 20, CH-1211 Geneva 27, Switzerland Tel: +41 22 791 2111 Internet addresses: www.who.int/reproductive-health www.who.int/making_pregnancy_safer © World Health Organization, 2006 84 Polycopié no. 2 : Bénéfices de la PEIGS Bénéfices de la planification et l’espacement pour les bébés et les mères 42 Pour les nouveaux-nés/bébés Risque diminué de mort à la naissance Il est 1,5 fois plus probable que les bébés de mères adolescentes meurent avant leur premier anniversaire que les bébés de mères plus âgées. Pour toutes les femmes Risque diminué de mort maternelle Risque diminué de mort néonatale Taux diminué d’avortement provoqué Risque diminué de naissance prématurée Risque diminué de pré-éclampsie Risque diminué de poids de naissance bas Risque diminué de fausse couche Risque diminué de petite taille selon le groupe d’âge Risque diminué d’anémie Bénéfices augmentés d’allaitement étendu Permettent la pratique de deux ans d’allaitement, ce qui est associé à un risque réduit de cancer du sein et ovarien Pour les adolescentes Il est deux fois plus probable que les adolescentes de 15 à 19 ans meurent durant la grossesse ou l’accouchement que celles de plus de 20 ans ; il est cinq fois plus probable que les filles de moins de 15 ans en meurent. Au moins deux millions de jeunes filles subissent un avortement dangereux chaque année. Il est plus probable que les adolescentes éprouvent des complications liées à la grossesse et à l’accouchement telles que la prééclampsie et la fistule. Il est plus probable que les mères adolescentes accouchent tôt ou qu’elles accouchent d’un bébé de poids de naissance bas. Les adolescentes non mariées qui accouchent peuvent être forcées à se marier avec le père de leur enfant, à abandonner leurs études, à devenir des mères célibataires ou à subir un avortement dangereux, ce qui peut mener à de nombreux problèmes sociaux ou de santé. Le retard de la grossesse prématurée peut sauver la vie. 42 DaVanzo, Julie, Lauren Hale, Abdur Razzaque, and Mizanur Rahman, “Effects of Interpregnancy Interval and Outcome of the Preceding Pregnancy on Pregnancy Outcomes in Matlab, Bangladesh,” BJOG, 2007. 85 Polycopié no. 3 : Diagrammes sur la PEIGS L’espacement des grossesses amélioré est associé à un taux de mortalité infantile réduit Un intervalle naissance-grossesse de 24 mois est associé à des risques réduits de mortalité des nouveaux-nés et infantile selon des données des pays en développement de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique Latine et du Moyen Orient. L’espacement des grossesses amélioré est associé à un taux de mortalité maternelle réduit Un intervalle naissance-grossesse de 24 mois est associé à des risques réduits de bon nombre de conséquences négatives pour la santé maternelle, des nouveaux-nés et infantile. 86 Les jeunes filles de moins de 18 ans sont à risque augmenté de la morbidité et de la mortalité* *Bien que le premier accouchement comporte toujours un risque élevé, cette analyse prend en comptre la parité. Il est deux fois plus probable que les adolescentes âgées de 15 à 19 ans meurent durant la grossesse et l’accouchement que celles de plus de 20 ans et les jeunes filles de moins de 15 ans ont une probabilité cinq fois plus grande d’en mourir. La grossesse est la cause de mort principale parmi les jeunes filles de 15 à 19 ans. 87 Polycopié no. 4 : Messages sur la PEIGS Pour les couples qui désirent une grossesse après une naissance vivante, les messages sont : Pour les couples qui décident d’avoir un enfant après un avortement provoqué ou spontané, les messages sont : Pour les adolescentes, les messages sont: Pour la santé de la mère et du bébé, attendez au moins 24 mois mais pas plus de cinq ans avant d’essayer de retomber enceinte. Pour la santé de la mère et du bébé, attendez au moins six mois avant d’essayer de retomber enceinte. Pour votre santé et celle de votre bébé, attendez jusqu’à l’âge de 18 ans avant d’essayer de tomber enceinte. Pensez à utiliser une méthode de planification familiale de votre choix et de façon continue dans l’entre-temps. Pensez à utiliser une méthode de Pensez à utiliser une méthode planification familiale de votre de planification familiale de choix et de façon continue votre choix et de façon dans l’entre-temps. continue jusqu’à ce que vous ayez 18 ans. 88 Polycopié no. 5 : Note d’information PEIGS 101 PEIG 101: Tout ce que vous voulez savoir sur la planification et l’espacement idéal des grossesses La Planification et l’Espacement Idéal des Grossesses pour la Santé (PEIGS) est une intervention destinée à aider les femmes et les familles à retarder ou à espacer leurs grossesses afin de réduire les risques pour la santé maternelle, périnatale et infantile, dans le contexte d’un choix libre et informé. Contexte Au cours des dernières années, l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) a financé une série d’études sur l’espacement des grossesses et son impact sur la santé. L’objectif de ces recherches était d’évaluer les effets éventuels de l’espacement entre les grossesses sur la santé maternelle, néonatale et infantile. En juin 2005, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a invité un panel de 30 experts pour passer en revue les six études financées par l’USAID. Sur la base de ce travail, le panel d’experts a fait deux recommandations∗ à l’OMS qui furent publiées dans un rapport et une synthèse technique1: • Après une naissance vivante, l’intervalle minimum recommandé avant de planifier une nouvelle grossesse est au moins de 24 mois afin de réduire les risques pour la santé maternelle, périnatale et infantile. • Après une fausse couche ou un avortement provoqué, l’intervalle minimum recommandé avant une nouvelle grossesse est au moins de six mois afin de réduire les risques pour la santé maternelle et périnatale. et les femmes en particulier préféreraient connaître le moment idéal pour être enceinte et non pas seulement pour accoucher. De ce point de vue, la PEIGS diffère des approches antérieures d’espacement de naissance qui se référaient seulement à l’intervalle entre une naissance vivante et le moment idéal pour accoucher. La PEIGS fait aussi des recommandations quant à l’âge idéal pour la première grossesse. Ainsi, la PEIGS sous entend une compréhension plus large du cycle reproductif, qui commence avec l’âge idéal de l’adolescente au moment de sa première grossesse mais aussi l’espacement des grossesses ultérieures (après une naissance vivante, un mort-né, une fausse couche ou un avortement provoqué), saisissant ainsi tout intervalle lié à une grossesse durant la vie reproductive d’une femme. Qu’est-ce que la PEIGS ? La Planification et l’Espacement Idéal des Grossesses pour la santé (PEIGS) est une intervention destinée à aider les femmes et les familles à retarder ou à espacer leurs grossesses afin de réduire les risques pour la santé maternelle, périnatale et infantile dans le contexte d’un choix libre et informé. Des études qualitatives conduites par l’USAID au Pakistan, en Inde, en Bolivie et au Pérou ont montré que les couples dans leur ensemble ∗ L' OMS est en train de revoir les recommandations faites par le panel d' experts et a demandé que des analyses supplémentaires soient effectuées pour résoudre les questions survenues durant la réunion de 2005. Les recommandations de l’OMS seront partagées une fois que l' analyse sera terminée. 1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036 Agent de santé volontaire lisant le Guide de Poche sur la PEIGS dans le camp de réfugiés, Dadaab, au Kenya (Photo Jennifer Mason) tel 202.775.1977 fax 202.775.1988 www.esdproj.org 89 Pourquoi la PEIGS ? La Justification • Réduire les risques après une fausse couche ou un avortement provoqué : Les femmes concevant moins de six mois après une fausse couche ou un avortement provoqué, courent un plus grand risque (pour la santé maternelle et périnatale) que celles accouchant d’un enfant 18 à 23 mois après un avortement.3 • Réduire les risques pour les adolescentes: Le rapport annuel sur la charge mondiale de la maladie estime que 14 millions d’adolescentes tombent enceintes chaque année. Soixante pourcent d’adolescentes mariées ont indiqué que leur première grossesse était non planifiée ou non souhaitée.4 Comparées aux femmes plus âgées, les adolescentes courent deux fois plus le risque de mourir suite aux complications de grossesse et de l’accouchement ; leurs bébés eux aussi font face à un risque 50 % plus élevé de mourir avant l’âge d’un an que les bébés nés des femmes dans leur vingtaine.5 Des études multiples ont démontré l’impact négatif sur la santé maternelle et périnatale des grossesses trop rapprochées. Comme l’indique le Tableau 1 cidessous, les risques sont particulièrement élevés pour les femmes qui deviennent enceintes trop tôt après une grossesse antérieure, une fausse couche ou un avortement provoqué. Tableau 1. Risques après une grossesse survenue après un court intervalle comparé à un groupe témoin utilisé dans les études sélectionnées. AUGMENTATION DU RISQUE LORSQUE LA GROSSESSE SURVIENT 6 MOIS APRES UNE NAISSANCE VIVANTE Résultats adverses Avortement provoqué Fausse couche Mort du nouveau-né (<9 mois.) Mort maternelle Accouchement prématuré Mort-né Faible poids à la naissance Augmentation du risque 650% 230% 170% 150% 70% 60% 60% AUGMENTATION DU RISQUE LORSQUE LA GROSSESSE SURVIENT MOINS DE 6 MOIS APRES UN AVORTEMENT PROVOQUE OU UNE FAUSSE COUCHE Augmentation du risque avec 1-2 mois d’intervalle Faible poids à la 170% naissance Anémie 160% maternelle Accouchement 80% prématuré Avec 3-5 mois d’intervalle 140% 120% 40% Sources: Conde-Agudelo, et al, 2000, 2005, 2006; Da Vanzo, et al, 2004; Razzaque, et al, 2005; Rutstein, 2005. Les intervalles trop longs (>5 ans) sont aussi associés à des conséquences néfastes sur la santé de la mère et de l’enfant. Ainsi, à travers la promotion de la planification et de l’espacement idéal des grossesses, il est possible de réduire significativement les risques pour les mères et les enfants. La PEIGS permet de: • Réduire les risques après une naissance vivante: Un accouchement survenant moins de 18 mois ou de plus de 59 mois après une naissance vivante pose un plus grand risque pour la mère et le bébé qu’un accouchement survenant entre 18 à 23 mois2. 1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036 Il existe encore des besoins considérables non satisfaits en planification familiale pour espacer les grossesses chez les groupes de filles âgées de 15-19 ans et les femmes en post-partum comme le montrent les données ci-dessous. • Groupe de femmes dans les cohortes de jeunes : L’espacement est la raison principale de demande en planification familiale parmi les groupes de femmes âgées de 15-19 ans. Parmi les femmes mariées d’âge inférieur ou égal à 29 ans, qui souhaitent utiliser la planification familiale, la demande en PF pour espacer les grossesses varie entre 66 % à plus de 90 %.6 Les données provenant des pays en développement montrent aussi que les jeunes femmes paucipares ont la demande et le besoin les plus élevés pour l’espacement de naissances. Généralement, entre 90% et 100% des demandes pour espacement dans le groupe de femmes âgées de 15 à 24 ans proviennent des femmes dont la parité est 2 ou moins.7 tel 202.775.1977 fax 202.775.1988 www.esdproj.org 90 • Femmes durant la période post-partum : Le besoin non satisfait pour l’espacement parmi les femmes durant la période post-partum est très élevé. En effet, 95-98% des femmes en postpartum ne désirent pas un autre enfant dans les 2 ans suivant une naissance vivante - cependant, seulement 40% utilisent la planification familiale.8 C’est-à-dire, 60% de femmes en postpartum qui désirent espacer leurs grossesses ont un besoin non satisfait en planification familiale. La PEIGS est un aspect de la PF associé à une fertilité saine dans la mesure où elle aide les femmes et leurs familles à faire des choix informés par rapport à l’espacement et à la planification de leurs grossesses. La planification familiale (PF) a fait de grands progrès en aidant les femmes à éviter les grossesses non désirées. Jusqu’à ce jour, la PF s’est focalisée davantage sur la baisse de la fertilité que sur la fertilité saine. Les résultats de recherche du panel technique de l’OMS démontrent le rôle de la planification familiale dans la réalisation d’une fertilité saine et d’un aboutissement sain des grossesses. La PEIGS est une porte d’entrée efficace pour renforcer et redynamiser la PF dans les milieux sensibles parce qu’elle vise le couple mère/enfant et ainsi l’amélioration de la santé maternelle et celle du bébé. La PEIGS permet de mettre l’accent sur la PF comme une intervention préventive dans le cadre d’une approche de promotion de la santé des mères, des bébés, des familles et des communautés. De la Recherche à la Pratique Le projet «Expansion de la Prestation des Services» (ESD), en partenariat avec l’USAID, mène actuellement une activité qui consiste à mettre en pratique les résultats de recherches. De façon spécifique, ESD est en train d’élaborer une approche pour ses programmes de PEIGS centrée sur la réalisation de trois objectifs - (1) espacement idéal des grossesses après une naissance vivante; (2) espacement idéal des grossesses après un avortement spontané ou provoqué ; et (3) planification idéale de la 1ère grossesse chez les adolescentes, à retarder jusqu’à l’âge de 18 ans pour une meilleure santé de la mère et du bébé. 1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036 Les deux premiers objectifs de la PEIGS s’appuient sur les deux recommandations du panel d’experts de l’OMS. Le troisième objectif a été ajouté par l’USAID pour aborder le problème des grossesses survenues à un âge précoce – un important facteur qui contribue significativement à la mortalité maternelle et infantile dans beaucoup de pays en développement. Vers la Réalisation des objectifs de la PEIGS: Les Messages Pour atteindre les objectifs de la PEIGS, trois messages ont été élaborés- à discuter dans le cadre d’un choix de planification familiale informé, des objectifs individuels en santé de la reproduction et l’intention par rapport à la fertilité. Pour les couples qui désirent une grossesse après une naissance vivante, les messages sont : • Pour la santé de la mère et du bébé,∗ attendez au moins 24 mois, mais pas plus de cinq ans †avant d’envisager de devenir de nouveau enceintes. • Pensez à utiliser une méthode de planification familiale de votre choix et de façon continue dans l’entre-temps. Pour les couples qui décident d’avoir un enfant après un avortement provoqué ou spontané, les messages sont : • Pour la santé de la mère et du bébé, attendez au moins six mois avant d’envisager de devenir de nouveau enceintes. • Pensez à utiliser une méthode de planification familiale de votre choix et de façon continue dans l’entre-temps. ∗ Ce message englobe la santé périnatale, néonatale et infantile et peut être adapté à plusieurs contextes – par exemple les programmes post-partals devraient insister sur la santé périnatale, néonatale et maternelle. † Certains experts qui ont participé à la consultation technique de l’OMS en 2005 ont souligné qu’il était important de noter qu’en cas d’intervalle de 5 ans ou plus entre les grossesses, il y a augmentation de risques chez la femme, spécialement de la prééclampsie et chez le foetus, spécialement la prématurité, le faible poids à la naissance et le retard de croissance (in utero). tel 202.775.1977 fax 202.775.1988 www.esdproj.org 91 Pour les adolescentes, les messages sont: • Pour votre santé et celle de votre bébé, veuillez attendre jusqu’à l’âge de 18 ans avant d’envisager de devenir enceinte. • Pensez à utiliser une méthode de planification familiale de votre choix et de façon continue jusqu’à ce que vous ayez 18 ans. Les Interventions Les interventions-clé de la PEIGS comprennent : • Plaidoyer auprès des décideurs politiques ; • Education et counseling des femmes, des familles et références aux services de PF; et • Suivi et évaluation. Plaidoyer. Il existe une augmentation significative des risques lorsque les grossesses sont trop rapprochées. Un plaidoyer devrait donc être entrepris pour informer les décideurs des résultats de recherche sur la PEIGS et des recommendations faites en 2005 par la Consultation technique de l’OMS. De même, il faudra les informer des résultats d’enquêtes démographiques et sanitaires concernant la charge de maladie au niveau de chaque pays ; ainsi que du rôle important de la PEIGS dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile par la réduction des facteurs de risques. Des résumés de plaidoyer spécifiques pour certains pays ont été élaborés par ESD et sont disponibles sur le site web : www.esdproj.org L’éducation et le counseling des femmes, des familles et le lien aux services de PF. Des récentes recherches operationnelles indiquent que l’éducation et le counseling des femmes et des familles sont associés à l’augmentation des connaissances et à l’utilisation des services de PF.9 Pour s’assurer que les femmes et les couples sont informés, éduqués et ont bénéficié du counseling sur la PEIGS, les programmes ont besoin d’utiliser toutes les périodes propices. En plus de services de PF, plusieurs autres prestations de services représentent d’excellentes opportunités pour l’éducation et le counseling sur la PEIGS : les consultations prénatales, les consultations postpartum, les consultations de nourrissons, les séances de surveillance de croissance des enfants, les séances de vaccination, les services de soins après 1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036 avortement, les séances de counseling sur les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH notamment la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) et le conseil et dépistage volontaire (CDV). Les activités autres que celles de la santé telles que celles qui engagent la jeunesse, ou qui touchent à l’alphabétisation et à l’agriculture constituent aussi des périodes propices au counseling sur la PEIGS. Les leaders communautaires et religieux peuvent aussi être formés et devenir des champions de la PEIGS. Les connaissances des prestataires de service devraient aussi être améliorées de telle sorte que la PF ne joue pas seulement un rôle dans la santé de la reproduction, mais aussi dans la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant. Pour cette fin, les matériels de la PEIGS sont disponibles sur le site internet du Projet ESD, www.esdproj.org, et peuvent être utilisés pour renforcer les activités de formation, d’éducation et de counseling sur la PEIGS. Le lien aux services de PF est capital et permettra d’atteindre les objectifs de la PEIGS. Certaines femmes de même que les couples peuvent préférer ne pas décider immédiatement après l’éducation et le counselling. Les programmes ont besoin d’avoir un mécanisme en place pour s’assurer que ces femmes reviennent pour les services de PF, qu’elles aient accès à une gamme variée de méthodes contraceptives, notamment les méthodes à longue durée et les méthodes permanentes, ou qu’elles soient référées aux services de PF appropriés tel que la stérilisation volontaire dans le cas où elles choisiraient de limiter leur grossesse. Les matériels de formation sur la PEIGS ainsi que les curricula offrent des informationsϑ sur toutes les méthodes disponibles pour l’espacement et la limitation des naissances. Ils aident aussi durant le counseling sur les ϑ Ceci inclut des informations et formations sur toutes les méthodes de PF notamment les méthodes à long terme et les méthodes permanentes ainsi que le counseling sur les intentions par rapport à la fertilité et la référence aux services de santé appropriés pour la stérilisation volontaire. tel 202.775.1977 fax 202.775.1988 www.esdproj.org 92 intentions par rapport à la fertilité, de telle sorte que les prestataires peuvent référer les femmes notamment aux services de stérilisation volontaire si elles expriment leur désir de limiter. Suivi et évaluation. Une revue des programmes sur l’espacement des naissances effectuée en 2004 a demontré que la plupart des programmes de PF ou de santé maternelle et infantile (SMI) n’utilisent pas, pour mesurer leur succès, d’indicateurs sur les intervalles accouchement-nouvelle grossesse. Dans les prochaines années, le Projet ESD va donc travailler avec le Réseau des Champions de la PEIGS pour faire le suivi et évaluer les tendances et connaissances sur la PEIGS, en utilisant une matrice de suivi. ESD est aussi en train d’élaborer une liste d’indicateurs communs de la PEIGS. Conclusion 6 Jansen, W., Existing Demand for Birth Spacing in Developing Countries: Perspectives from Household Survey Data. International Journal of Obstetrics and Gynecology, Vol. 89, Supplement 1, April 2005. 7 Jansen, W and L Cobb, USAID Birth Spacing Programmatic Review: An Assessment of Country-Level Programs, Communications and Training Materials. POPTECH Publication No. 2003-154-024, 2004. 8 Ross and Winfrey, Contraceptive use, intention to use and unmet need during the extended postpartum period, International Family Planning Perspectives, Vol. 27, No. 1, March 2001. 9 Minia Village Household Survey; Communications for Healthy Living, Egypt, 2000-2005; PRACHAR Project, Pathfinder/India, 2001-2005; Results of the Household Survey, TAHSEEN/Pathfinder, Egypt, 2003-2005; Promoting Postpartum Contraception: Possible Opportunities, Population Council, New Delhi 2007; Solo et al. (1999), Kenya. Cited in Report of the PAC Technical Advisory Panel, USAID, April 2007. Programs, Communications and Training Materials. POPTECH Publication No. 2003-154-024, 2004. USAID travaille en partenariat avec l’OMS et d’autres organisations pour intégrer la PEIGS dans les programmes de santé et autres programmes hors santé. Afin que les pays réduisent leur charge de maladie et atteignent les Objectifs du Millénaire pour le développement, incorporer des interventions sur la PEIGS dans les stratégies et programmes de ces pays devrait être considéré comme une priorité. Préparé par May Post, Projet Expansion de la Prestation des Services (ESD) Basé sur la Stratégie ESD PEIGS, disponible sur le site web : www.esdproj.org Veuillez contacter [email protected] pour plus d’information. 1 Report of a WHO Technical Consultation on Birth Spacing. World Health Organization, 2006. 2 Conde-Agudelo A., et al., Birth Spacing and the Risk of Adverse Perinatal Outcomes: A Meta Analysis. Journal of the American Medical Association, 29, April 2006. 3 Conde-Agudelo A., et al., Effect of the interpregnancy interval after an abortion on maternal and perinatal health in Latin America. International Journal of Obstetrics and Gynecology, Vol. 89, Supplement 1, April 2005. 4 Married Adolescents: No Place for Safety. WHO and UN Population Fund: WHO, 2006. 5 Shane Barbara (1997), cited in State of the World’s Mothers 2006: Saving the Lives of Mothers and Newborns. Save the Children, 2006. 1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036 tel 202.775.1977 fax 202.775.1988 www.esdproj.org 93 Polycopié no. 6 : Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS BÉNÉFICES DE LA PEIGS RISQUES DE NE PAS PRATIQUER LA PEIGS Pour le nouveau-né Risque élevé de mortalité néonatale et infantile. Plus grande probabilité d’être fort et sain. Plus grande possibilité d’un bébé prématuré ou de poids Peut être allaité plus longtemps, ce qui lui permet de jouir des bénéfices de de naissance bas, ou bien de la naissance d’un bébé chétif santé et de nutrition liés à l’allaitement. pour son âge. Le lien entre la mère et le bébé est renforcé par l’allaitement, ce qui facilite le développement général du bébé. Si l’allaitement s’arrête avant six mois, le nouveau-né ne jouit pas des bénéfices de santé et de nutrition liés à Une mère qui ne doit pas s’occuper d’un autre enfant de moins de trois ans l’allaitement et le lien entre la mère et le bébé peut être peut mieux subvenir aux besoins du nouveau-né. diminué, ce qui peut nuire au développement du bébé. Pour la mère Les femmes qui subissent des grossesses peu espacées sont : Risque diminué de complications associées aux grossesses peu espacées. o A risque élargi de faire une fausse couche Plus de temps pour s’occuper du bébé si elle ne doit pas affronter les défis o A risque élargi d’éprouver une anémie de carence en d’une nouvelle grossesse. fer Elle peut prolonger l’allaitement ; l’allaitement étendu est lié à un risque o A risque élargi d’éprouver la pré-éclampsie réduit du cancer du sein et ovarien. o A risque élargi de subir un avortement provoqué. Elle sera moins fatiguée et mieux nourrie afin de pouvoir mieux affronter la prochaine grossesse. Plus de temps pour soi-même, ses enfants, son conjoint et pour participer aux Les femmes ayant des intervalles naissance-grossesse de cinq ans ou plus ont une probabilité plus grande d’éprouver la préactivités éducatives, économiques et sociales. éclampsie. Plus de temps pour se préparer à la prochaine grossesse sur le plan physique, émotif et financier. 94 Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS Pour l’homme Si la mère est trop fatiguée à cause d’une nouvelle grossesse et Il est possible que l’homme éprouve un sens de satisfaction élargi dû à : du fait d’élever un enfant, elle n’aura peut-être pas de temps ni o La sauvegarde de la santé et du bien-être de sa conjointe et de ses d’énergie pour son conjoint. enfants ; et o L’encouragement qu’il offre à sa conjointe de prendre de bonnes Il est possible que l’homme éprouve du stress dû à des décisions sur la PF et la PEIGS. grossesses peu espacées, ce qui peut empêcher de bonnes relations dans son couple. Un temps élargi entre les naissances peut permettre à l’homme d’effectuer la planification financière et émotive avant la naissance du prochain enfant, si le couple compte en avoir un. Les coûts liés à une nouvelle grossesse ne viendront pas s’ajouter aux coûts du dernier-né. Sa conjointe pourra passer plus de temps avec lui, ce qui peut contribuer à de meilleures relations. Pour la famille La famille peut consacrer plus de ressources à fournir la nourriture, les Une nouvelle grossesse requiert de l’argent pour les soins vêtements, l’abri et l’éducation aux enfants. prénatals, une meilleure nutrition pour la mère, des économies pour les coûts d’accouchement et les coûts associés aux besoins d’un nouveau-né. La maladie ou le besoin de soins d’urgence sont plus probables si une femme éprouve des grossesses peu espacées. Des coûts inattendus peuvent mener à des circonstances financières difficiles. Pour la communauté La PEIGS est associée à un risque réduit de mort et de maladie chez les L’absence de la PEIGS peut aboutir à une qualité de vie mères, nouveaux-nés, bébés et enfants, ce qui peut contribuer à la diminuée pour les membres de la communauté. réduction du stress économique sur une famille et améliorer la qualité de La croissance économique peut se ralentir, ce qui empêche vie d’une communauté. l’amélioration sur le plan de l’éducation, de l’environnement et Il est possible que la PEIGS amoindrisse la pression économique, sociale de la sante. et écologique associée à des populations en croissance rapide. 95 Polycopié no. 7 : Méthodes de longue durée et permanentes Les bénéfices des méthodes de longue durée et permanentes pour les individus Les méthodes de longue durée et permanentes (MLDP) de contraception offrent une opportunité non exploitée pour remplir les besoins d’une large gamme d’individus. Les MLDP offrent aux individus et aux couples des bénéfices qui ne sont pas associés aux autres méthodes de planification familiale et la provision de ces méthodes donne plus de choix aux femmes qui veulent espacer ou limiter leurs grossesses. L’utilisation des MLDP peut aussi améliorer la santé et le bien-être de la famille entière de plusieurs façons significatives. Adresser des besoins variés Les implants et les dispositifs contraceptifs intra-utérins (DCIU) offrent une efficacité et une réversibilité de longue durée aux femmes et aux couples qui veulent retarder ou espacer leurs grossesses. Ces MLDP réversibles sont efficaces pendant 3 à 12 ans, en fonction de la méthode choisie. Une fois l’un de ces deux dispositifs enlevé, la fécondité revient presque immédiatement. Les implants et les DCIU sont également des options pour les individus et couples qui ne veulent plus avoir des enfants. De même, la stérilisation féminine et la vasectomie préviennent la grossesse efficacement pendant le cycle reproductif entier. Au moins 15 pour cent de tous les couples du monde choisissent une méthode de planification familiale qui inclut la participation active des hommes, telle que les préservatifs, le retrait, l’abtinence périodique ou la vasectomie. La vasectomie constitue la seule méthode offrant aux hommes ayant atteint le nombre d’enfants désiré une protection hautement efficace et permanente contre les grossesses non intentionnelles. Cette opération est plus facile et plus sécurisante que la stérilisation féminine. L’opération dure 15 minutes ou moins si un chirurgien formé l’effectue ; elle est presque sans douleur et normalement peu compliquée. Les MLDP réversibles sont des options sécurisantes et appropriées aux jeunes Africains qui veulent retarder le mariage et le fait de devenir parents. Puisqu’ils ne requièrent pas d’action de la part de l’utilisatrice, les implants et les DCIU sont presque toujours utilisés correctement et n’échouent que rarement. Les adolescentes enceintes courent un risque plus grand que les autres femmes d’hypertension provoquée par la grossesse, d’anémie et d’accouchement prolongé ou bloqué. Ainsi, les jeunes qui choisissent les MLDP réversibles se protègent aussi contre ces complications potentielles. Les MLDP sont une option pour les femmes et couples séropositifs qui veulent prévenir des grossesses non intentionnelles. Les MLDP réversibles sont une alternative pour les femmes qui veulent cesser d’utiliser d’autres méthodes de planification familiale mais qui veulent continuer à éviter la grossesse. Une femme qui cesse d’utiliser des méthodes hormonales de courte durée à cause des effets secondaires liés à l’œstrogène peut préférer un DCIU ou un implant. Une femme qui se sert d’une méthode de courte durée pourrait aussi considérer l’utilisation d’une MLDP si elle ne peut pas aller facilement à la clinique pour le réapprovisionnement, si l’utilisation correcte de sa méthode est problématique ou si elle veut prévenir la grossesse pendant une période plus longue. Puisqu’elles ne contiennent pas d’hormones ou puisqu’elles contiennent seulement les progestatifs, les femmes qui allaitent peuvent utiliser les MLDP immédiatement ou peu de temps après l’accouchement sans affecter la production du lait maternel. Une femme peut faire insérer un DCIU 48 heures après avoir accouché. Elle peut aussi subir la stérilisation féminine une semaine après l’accouchement si est certaine de ne plus vouloir avoir d’enfants. Les femmes qui allaitent peuvent aussi se faire poser un implant six semaines après avoir accouché. 96 Les MLDP sont une option pour les femmes et couples séropositifs qui veulent prévenir des grossesses non intentionnelles. Les femmes séropositives ou à haut risque du VIH peuvent utiliser les DCIU, les implants et la stérilisation féminine. Tout homme, quel que soit son statut sérologique du VIH, peut se servir d’une vasectomie. Des bénéfices uniques Les MLDP sont les méthodes les plus efficaces pour prévenir la grossesse. La majorité des méthodes modernes de planification familiale sont très efficaces lorqu’on les utilise de manière correcte et consistent chaque fois que l’on a des relations sexuelles. Typiquement, quand on oublie d’utiliser une méthode ou l’utilise de façon incorrecte, les méthodes contraceptives sont moins efficaces. Pendant une année d’utilisation typique, les MLDP sont de 3 à 60 fois plus efficaces que la plupart des méthodes de courte durée (voir le tableau 1 ci-dessous). Tableau 1 Taux de grossesses pendant un an d’utilisation typique Méthode de planification familiale Type de méthode Contraceptifs oraux Courte durée Injectables Courte durée Dispositif contraceptif intra-utérin au cuivre Longue durée Stérilisation féminine Permanente Vasectomie Permanente Implants Longue durée Taux de grossesse (%) 8,0 3,0 0,8 0,5 0,15 0,05 Source : World Health Organization/Department of Reproductive Health and Research (WHO), Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center for Communication Programs/INFO Project (CCP), Family Planning : A Global Handbook for Providers. Baltimore, MD and Geneva : CCP and WHO, 2007. Les MLDP sont commodes pour les utilisateurs. Les femmes qui utilisent les contraceptifs oraux doivent se rappeler de prendra la pilule tous les jours. De même, les utilisatrices d’injectables doivent se faire réinjecter tous les 1 à 3 mois, en fonction du type d’injectable dont elles se servent. Le réapprovisionnement nécessite un voyage à la clinique et la planification de la visite à la clinique est critique pour prévenir la grossesse. Les MLDP ne requièrent presque aucune attention de la part des utilisateurs une fois qu’elles ont été initiées et leur efficacité ne dépend pas d’une action quotidienne ou mensuelle. Les MLDP peuvent être l’option la plus rentable pour les utilisateurs à long terme. Les contraceptifs oraux et les injectables peuvent d’abord sembler moins coûteux mais les coûts cumulatifs liés aux visites de retour et au réapprovisionnement peuvent être plus hauts qu’attendu. De l’autre côté, les MLDP ont un coût d’initiation plus élevé, selon le type de clinique qui les fournit, mais sont d’habitude moins coûteux à long terme. Les MLDP peuvent être l’option la plus rentable pour les utilisateurs à long terme. Les utilisateurs des MLDP sont satisfaits. Au Kenya, plus de 85 pour cent des femmes ayant choisi un DCIU et à peu près 97 pour cent des femmes ayant choisi la stérilisation féminine confirment leur satisfaction de la méthode qu’elles utilisent. Au Nigéria et au Zimbabwe, au moins 96 pour cent des femmes qui utilisent un implant confirment qu’elles sont soit satisfaites soit très satisfaites de la méthode qu’elles ont choisie Peu de conditions médicales restreignent l’utilisation des MLDP. Aucune condition médicale devrait restreindre l’éligibilité d’un individu de choisir la vasectomie ou la stérilisation féminine. Le cancer du sein est l’une des quelques conditions qui rend une femme inéligible pour les implants. Certaines conditions empêchent l’utilisation du DCIU. Par exemple, l’Organisation Mondiale de la Santé 97 recommande qu’une femme ayant la gonorrhée ou l’infection à chlamydia n’initie pas l’utilisation d’un DCIU jusqu’à ce que l’infection ait été guérie. Cependant, semblable à d’autres MLDP, le DCIU est une option sécurisante pour la majorité des femmes de bonne santé. Les MLDP offrent des bénéfices de santé non liés à la contraception. Les implants et la stérilisation féminine fournissent une protection contre le cancer ovarien, et l’utilisation d’un DCIU ou d’un implant peut diminuer le risque d’un cancer de l’endomètre chez les femmes. L’utilisation d’un implant diminue aussi le risque de l’anémie chez les femmes et réduit le saignement, la douleur et les crampes typiquement associés à la menstruation. Bénéfices pour la santé de la famille et le bien-être L’utilisation des MLDP peut améliorer la santé maternelle et enfantile. La planification et l’espacement idéal des naissances pour la santé réduisent le risque qu’une mère tombe malade ou meure à cause de complications liées à la grossesse, l’avortement dangereux ou l’accouchement. Si les grossesses sont trop peu espacées, les bébés peuvent naître prématurément et chétifs, ce qui augmente la probabilité qu’ils meurent avant l’âge de cinq ans. Les femmes courent un risque élevé de développer une anémie, de la rupture du sac d’eau qui entoure le bébé avant la naissance ou de mourir pendant l’accouchement. L’espacement des grossesses permet aussi aux enfants de jouir des bénéfices significatifs de l’allaitement pendant deux ans. Une famille plus petite peut investir plus d’argent dans la santé, la nutrition et l’éducation de chacun des enfants. Les femmes qui décident combien d’enfants elles voudraient avoir et combien elles voudraient les espacer atteignent également un plus haut niveau d’autonomie. Elle peuvent profiter de plus d’occasions pour travailler, accéder à l’éducation et participer à d’autres activités. Lorsqu’un ou deux des parents sont séropositifs, les MLDP peuvent fournir une protection très efficace contre la grossesse non désirée et ainsi la transmission du VIH de la mère à l’enfant. 98 Polycopié no. 8 : La méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée La méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) : un choix contraceptif postaccouchement pour les femmes qui allaitent Cette note d’information se destine aux prestataires de services de santé pour les encourager à offrir des services de qualité de la MAMA au sein des programmes de santé maternelle et enfantile, reproductive ou de planification familiale. La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) est une méthode moderne et temporaire fondée sur la stérilisation naturelle résultant de certains modes d’allaitement. Méthode veut dire technique de contraception moderne et temporaire (jusqu’à six mois après l’accouchement) Aménorrhée signifie absence de menstruation Toutes les femmes postaccouchement qui remplissent les trois critères suivant peuvent se servir de la MAMA : 1. Les règles n’ont pas recommencé ; ET 2. Le bébé est allaité entièrement 43 ou presque entièrement 44 , fréquemment, jour et nuit 45 ; ET 3. Le bébé a moins de six mois. Puisque la MAMA est une méthode de contraception temporaire, un élément essentiel des services de MAMA est l’introduction opportune et l’utilisation continue d’une autre méthode si l’un de ces critères n’est plus satisfait ou une femme ne veut plus dépendre de la MAMA pour la planification familiale. Éléments clés des services de MAMA Les éléments programmatiques clés des services de MAMA de qualité pour les femmes postaccouchement qui allaitent comprennent les suivants : Le conseil sur les critères de l’utilisation efficace de la MAMA, L’encouragement et le soutien pour allaiter exclusivement pendant six mois, L’éducation sur le retour à la fécondité, La discussion sur les objectifs reproductifs et intentions de fécondité pour espacer ou limiter les grosseses, Le conseil sur les méthodes contraceptifs appropriés, et L’assistance à la transition de la MAMA à une autre méthode en fournissant ou en donnant des liens aux services de planification familiale. 43 Une femme allaite exclusivement si elle allaite son enfant : exclusivement (le bébé ne reçoit pas d’eau, ni d’autre liquide ni de nourriture que le lait maternel) ; ou presque exclusivement (le bébé reçoit de temps en temps des vitamines, de l’eau, du jus ou d’autres substances nutritives en plus du lait maternel). 44 Une femme allaite presque exclusivement si la majorité de ce que le bébé recoit est le lait maternel (sans alimentation de remplacement). 45 Dans ce contexte, fréquemment veut dire à chaque moment que le bébé a faim, jour et nuit. Ce concept est expliqué plus en détail dans l’encadré intitulé “Comportements d’allaitement optimaux” ci-dessous. 99 Le tableau suivant résume le contenu de chacun de ces éléments. Élément Description du contenu Critères de la MAMA Les trois critères de l’utilisation de la MAMA et la signification de chacun pour assurer la protection contraceptive Il faut satisfaire les trois critères. Soutien pour l’allaitement Les comportements d’allaitement optimaux qui aident à maximiser l’effet contraceptif de la MAMA (voir l’encadré ci-dessous) Quand il faut contacter un prestataire de services pour le soutien ou la gestion des difficultés d’allaitement Retour à la fécondité La probabilité de tomber enceinte pendant la période postaccouchement change selon le statut et l’intensité de l’allaitement, et le temps écoulé après l’accouchement. Si l’un des trois critères de l’utilisation de la MAMA n’est pas satisfait, la grossesse peut se produire même sans le retour des règles. Objectifs Le désir de la femme ou du couple d’avoir plus d’enfants et reproductifs/intentions de d’espacer ou limiter les naissances fécondité Planification et espacement Les femmes/couples qui veulent un autre enfant devraient attendre idéal des grossesses pour la au moins deux ans après une naissance vivante avant d’essayer de santé retomber enceinte Choix contraceptifs La gamme de méthodes contraceptives disponibles que les femmes qui allaitent peuvent prendre en considération Lesquelles des méthodes sont appropriées, selon le moment de sa vie reproductive et le besoin d’une femme de se protéger contre les IST et la grossesse Fournir les méthodes contraceptives ou l’envoi, selon le besoin Transition à une autre Les conditions qui indiquent le besoin d’utiliser ou de méthode moderne transitionner à une autre méthode contraceptive Comportements d’allaitement optimaux 1. Pemettre au nouveau-né d’être allaité le plus tôt possible après la naissance et de rester avec la mère pendant au moins plusieurs heures après l’accouchement. 2. Allaiter exclusivement pendant les six premiers mois : pas d’eau, ni d’autres liquides, ni d’autres nourritifs. 3. Placer et attacher le bébé correctement au sein. 4. Allaiter fréquemment, à chaque fois que le bébé a faim, jour et nuit. (Une ligne directrice du conseil pour les femmes utilisant la MAMA est que l’alimentation pendant le jour devrait se passer à des intervalles de pas plus de quatre heures. Il devrait y avoir au moins une alimentation nocturne à un intervalle de pas plus de six heures.) 5. Offrir l’autre sein une fois que le bébé a relâché le premier. 6. Continuer à allaiter même si la mêre ou l’enfant tombe malade. 7. Éviter l’utilisation de bouteilles, de sucettes ou d’autre mamelons artificiels. 8. La mère qui allaite devrait manger et boire plus que d’habitude. 9. La mère qui allaite aurait peut-être besoin d’un soutien familial ou social pour continuer l’allaitement exclusif pendant six mois. 10. Après les six premiers mois, quand l’alimentation supplémentaire est introduite, allaiter avant chaque alimentation supplémentaire pendant la première année. 11. Continuer à allaiter jusqu’à deux ans ou plus. 100 Le moment et la fréquence du conseil sur la MAMA : Bien que le conseil sur la MAMA pendant la période prénatale est hautement désirable, la preuve existe que deux visites pendant la période postnatale peuvent amener l’acceptance de et la complicité à la MAMA et qu’elles peuvent aider à assurer l’efficacité de la méthode. L’expérience programmatique indique que la planification opportune de ces deux visites est essentielle : l’une devrait se dérouler pendant la période postaccouchement immédiate et l’autre au moment de la transition (c’est-à-dire, quand une femme ne satisfait plus les trois critères de la MAMA ou quand elle veut transitionner à une autre méthode de planification familiale). Le but de la première visite est de déterminer si l’allaitement est bien établi et suffisant pour que la MAMA soit efficace. Le but de la seconde visite est de faciliter la transition à une autre méthode contraceptive moderne, en aidant une femme à choisir une méthode appropriée à base de ses intentions de fécondité ; et de discuter de l’importance de l’allaitement exclusif pendant six mois, de l’alimentation enfantile après six mois et de continuer l’allaitement jusqu’à deux ans ou plus. Transition de la MAMA à une autre méthode contraceptive moderne : La transition de la MAMA à une autre méthode contraceptive moderne est un aspect critique de la programmation efficace de la MAMA. Ceci aide à assurer que toute femme qui utilise la MAMA est capable d’atteindre ses objectifs reproductifs pour espacer ou limiter les grossesses. La recherche récente a indiqué que la compréhension d’une femme des critères de la MAMA peut faciliter la transition à d’autres méthodes modernes après six mois. Il est également très important de conseiller à la femme de continuer l’allaitement de son bébé lorsqu’elle change de méthode. Adresser les limitations aperçues Une justification commune de ne pas promouvoir la MAMA est qu’il s’agit d’une méthode temporaire et que cela représente une opportunité manquée pour les femmes qui autrement auraient initié une autre méthode dans les mois qui suivent l’accouchement. Néanmoins, 38% des femmes qui ont l’intention d’utiliser la contraception dans les 12 mois qui suivent l’accouchement ne le font pas. De surcroît, une étude effectuée en Jordanie a mesuré le taux de transition de la MAMA à une autre méthode moderne un an après l’accouchement et indique que la MAMA attire de nouvelles utilisatrices au mélange de méthodes modernes. Un autre souci est que la MAMA a une efficacité diminuée si une mère et son bébé sont séparés pendant une longue période. Une étude a mesuré l’efficacité de la MAMA parmi les femmes qui travaillent et qui étaient séparées de leurs enfants pendant à peu près huit heures par jour, mais qui tiraient leur lait maternel au moins toutes les quatre heures. Le taux de grossesse après six mois parmi les femmes aménorrhiques qui tiraient leur lait maternel toutes les quatre heures et dont le bébé avait moins de six mois étaient de 5,2%. Bien que ce taux soit moins favorable que l’utilisation de la MAMA typique ou idéal (98% et 99,5%, respectivement), la comparaison est favorable avec le taux de grossesse de 25 à 30% des femmes qui n’allaitaient pas et qui n’utilisaient pas d’autre méthode contraceptive pendant la même période. 101 Justification pour l’inclusion de la MAMA dans les programmes de santé maternelle et enfantile, de santé reproductive et de planification familiale L’efficacité de la MAMA a été prouvée dans des études cliniques au cours des deux dernières décennies ; l’efficacité de la MAMA est de 99,5% pour l’utilisation idéale et de 98% pour l’utilisation typique. Pour promouvoir le choix informé, le mélange de méthodes contraceptives devraient inclure la MAMA. La MAMA est facile à utiliser et à accéder mais requiert le conseil efficace. La MAMA a des bénéfices pour la survie enfantile. Elle soutient l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois, ce qui fournit des substances nutritives et une protection immunologique au bébé ainsi que de prévenir la grossesse pendant les premiers mois critiques après l’accouchement. La MAMA atteint la sous-population de femmes qui ne se sont servies de la contraception moderne. La recherche indique que les utilisatrices de la MAMA dans ce groupe deviennent par la suite de nouvelles acceptantes d’autres méthodes modernes. Dans les pays de haute fécondité et de basse prévalence contraceptive, l’inclusion de la MAMA dans le mélange de méthodes peut servir de « point d’entrée » pour stimuler l’utilisation d’autres méthodes modernes. Les visites d’immunisation enfantile fournissent une opportunité pour poser des questions sur les critères de la MAMA et pour donner le conseil sur le besoin de transitionner à d’autres méthodes. Les bénéfices d’utiliser la MAMA A une efficacité contraceptive de plus de 98% Est fournie et contrôlée par la femme Peut s’initier immédiatement après l’accouchement Encourage les utilisatrices à allaiter exclusivement pendant les six premiers mois après l’accouchement Empêche les intervalles naissance-grossesse de moins de six mois Soutient et renforce les recommendations de l’alimentation des nouveaux-nés et infantile pour l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois Fournit des bénéfices à la santé maternelle : L’action du nourrisson pendant la période postaccouchement immédiate stimule les contractions de l’utérus Moins de diminution du fer causée par l’absence des règles Lien mère-bébé est renforcé Fournit des bénéfices à la santé infantile : Remplit la totalité des besoins nutritifs du bébé pendant les six premiers mois Renforce la croissance et le développement infantiles Améliorer le système immunitaire du bébé (moins de diarrhée et d’infections respiratoires graves) Est une source de la vitamine A, des protéines, du fer, des minéraux et des acides gras essentiels Renforce les pratiques culturelles et religieuses établies Non invasif et ne requiert pas d’examen gynécologique N’a pas d’effets secondaires Pour de plus amples informations sur la MAMA, voir le site web ACCESS-FP : www.accesstohealth.org Le Programme ACCESS-FP est un programme global de cinq ans soutenu par l’USAID dont le but est de répondre au grand nombre de besoins non remplis de la planification familiale parmi les femmes postaccouchement. Sous forme d’un « Associate Award » à travers le programme ACCESS, ACCESS-FP est mis en œuvre par JHPIEGO en collaboration avec Save the Children, Constella/Futures, l’Academy for Educational Development, l’American College of Nurse-Midwives et IMA World Health. 102 Polycopié no. 9 : La mortalité maternelle adolescente Les Faits : La mortalité maternelle adolescente : une crise négligée Les statistisques sur la mortalité maternelle soulignent le fait que les sociétés ne se sont pas occupées des femmes, surtout les jeunes femmes dans les pays en développement. Jusqu’à 529.000 femmes meurent chaque année à cause de complications de la grossesse et de l’accouchement.1 La grossesse est la cause principale de mort parmi les adolescentes âgées de 15 à 19.2 La santé reproductive des adolescentes dépend de facteurs biologiques, sociaux, culturels et économiques. Les programmes doivent fournir de l’éducation, des services de planification familiale et des soins prénatals et postnatals afin de réduire la morbidité et la mortalité parmi les jeunes femmes. L’utilisation de la contraception et la grossesse parmi les adolescentes L’utilisation de contraceptifs modernes a augmenté mais reste basse parmi les jeunes femmes sexuellement actives dans de nombreux pays en développement.3 Par exemple, en Haïti 33 pour cent des jeunes femmes célibataires et sexuellement actives et neuf pour cent de leurs pairs mariés utilisaient une méthode moderne de contraception.4 Parmi les lycéennes sexuellement actives au Nigeria, 47 pour cent utilisaient la méthode du rythme, 21 pour cent utilisaient les contraceptifs oraux et six pour cent utilisaient les préservatifs.5 A peu près 90 pour cent des naissances adolescentes (12,8 millions) ont lieu chaque année dans les pays en développement.6 En Afrique subsaharienne et l’Asie du sud 28 à 29 pour cent des femmes accouchent avant l’âge de 18 ans.4 Les adolescentes et leurs bébés : à risque de blessures, de maladie et de mort Il est deux fois plus probable que les adolescentes âgées de 15 à 19 ans meurent pendant la grossesse ou l’accouchement que celles de plus de 20 ans ; il est cinq fois plus probable que les filles de moins de 15 ans en meurent.2,6,7 Chaque année, au moins deux millions de jeunes femmes dans les pays en développement subissent un avortement dangereux.7,8 L’avortement dangereux peut avoir des conséquences bouleversantes, y compris la rupture du col de l’utérus, l’utérus percé, l’hémorrhagie, l’inflammation pelvienne chronique, la stérilité et la mort.7,8 Au Nigeria, les complications liées à l’avortement sont la cause de 72 pour cent de toutes les morts parmi les adolescentes de moins de 19 ans ; de surcroît, la moitié (50 pour cent) de la mortalité maternelle est le résultat de l’avortement illégal parmi les adolescentes nigérianes.9 Les bébés nés aux adolescentes courent un risque aggrandi de mort. Il est plus probable que les bébés nés aux adolescentes meurent avant leur premier anniversaire que les bébés nés aux mères plus âgées.10 Les complications liées à l’accouchement causent presque 25 pour cent de la mortalité des nouveauxnés.11 La naissance prématurée et le poids de naissance bas sont d’autres causes de mort parmi les bébés nés aux mères adolescentes.10 Pourquoi les jeune filles sont plus vulnérables que les femmes plus âgées De nombreux facteurs biologiques, économiques, sociaux et culturels—tels que la pauvreté, la malnutrition, l’appareil reproductif immaturé, le mariage enfantile et l’inégalité entre les femmes et les hommes—peuvent compromettre la santé d’une adolescente enceinte.6 Le mariage enfantile est l’un des facteurs culturels qui compromettent les adolescentes. Les mariées de moins de 18 ans se disent moins capables que les mariées plus âgées de discuter de l’utilisation des 103 Le mariage enfantile aggrandit le risque du VIH que courent les jeunes femmes. Les résultats d’une étude faite au Kenya et en Zambie montrent que les mariées âgées de 16 à 19 ans ont une probabilité augmentée de 75 pour cent d’être séropositives que les jeunes filles non mariées et sexuellement actives du même âge.12 L’inégalité entre les femmes et les hommes augmente le risque que courent les jeunes filles comparé au risque des garçons et influence bon nombre d’aspects de la vie des jeunes filles, y compris l’opportunité réduite d’accéder à l’éducation, à l’emploi et au contrôle de leur propre santé reproductive.13 Le manque d’éducation peut aussi influencer la santé en limitant les connaissances des jeunes femmes sur la nutrition, l’espacement des naissances et la contraception.13 La planification familiale peut réduire la mortalité maternelle adolescente La prise en charge de la santé reproductive, y compris les services de planification familiale, peut aider les femmes—y compris les adolescentes—à prévenir les grossesses non intentionnelles, les complications liées à la grossesse et l’accouchement, et l’avortement dangereux. Dans le monde entier plus de 200 millions de femmes n’ont aucun accès à la contraception moderne efficace.14 Dans les pays en développement le manque d’accès à la planification familiale cause environ 76 millions de grossesses non intentionnelles chaque année.7 Les experts disent que l’utilisation des contraceptifs pourrait prévenir jusqu’à 35 pour cent de la mortalité maternelle7 et que l’utilisation augmentée de la contraception mène à la diminution du taux de mortalité infantile. Dans les pays où moins de 10 pour cent des femmes utilisent la contraception, le taux de mortalité infantile est de 100 morts pour 1.000 naissances vivantes comparé à 52 pour 1.000 dans les pays ou plus de 30 pour cent des femmes utilisent la contraception.15 Dans le monde entier, des prestataires de services désapprobateurs découragent les jeunes de chercher les soins de santé reproductive.13 Les services de planification familiale doivent être ouverts aux jeunes afin d’encourager les jeunes femmes à accéder aux soins de santé reproductive.13 Programmes et initiatives L’Organisation Mondiale de la Santé dit qu’il y a un besoin urgent de programmes qui adressent la santé et la sécurité des adolescentes enceintes et qui enseignent à ces jeunes femmes les compétences nécessaires à construire un avenir à réussite.6 L’Agence Internationale des États-Unis pour le Développement (USAID) a identifié des facteurs critiques à l’amélioration de la santé maternelle adolescente : encourager les jeunes femmes à utiliser les services de soins prénatals pour identifier et traiter le paludisme, l’anémie et d’autres problèmes de santé ; fournir des soins obstétriques pour assurer l’accouchement sécurisant aux jeunes femmes et à leurs bébés ; et des soins postnatals pour identifier les problèmes de santé postaccouchement, fournir des soins aux nouveaux-nés et offrir la contraception pour atteindre l’espacement des naissances.16 Un programme efficace et compréhensif a augmenté les connaissances de la contraception et de la santé reproductive parmi les lycéennes chiliennes âgée de 12 à 17 ans. Le programme a diminué le taux de grossesse parmi les lycéennes en fournissant des informations sur l’abstinence et la contraception, en étant ouvert aux jeunes, en offrant l’envoi pour les soins de santé reproductive et en encourageant le dialogue ouvert entre les parents, les enseignants, les prestataires de services de santé et les jeunes.17 En Inde, l’organisation Reproductive Health of Young Adults in India (RHEYA) a ciblé ses efforts sur l’éducation des jeunes sur le retard du mariage et de la grossesse et sur l’utilisation de la 104 contraception. Quinze pour cent des jeunes couples atteints par RHEYA ont utilisé la contraception pour retarder la première grossesse par rapport à un pour cent des jeunes couples dans le groupe de contrôle.18 Au Népal, l’Adolescent Girls Initiative for Reproductive Health a travaillé sur l’amélioration des renseignements sur la santé reproductive et du dialogue et de l’accès aux services. Les données de base indiquaient que 63 pour cent des filles âgées de 10 à 14 ans étaient conscientes des méthodes de planification familiale comparé à 99 pour cent à la fin du projet.19 Des programmes au Burkina Faso ont offert des éducateurs pairs et des services de santé reproductive à certains des centres Youth for Youth. En comparaison avec d’autres centres dont la majorité des clients étaient masculins, ces centres ont enregistré que 77 pour cent des clients étaient des jeunes femmes.13 Profamilia, une association de planification familiale colombienne, a incorporé l’accent sur les jeunes dans ses services et a documenté une augmentation de 37 pour cent de visites des adolescents aux cliniques.13 Écrit par Kathryn Graczyk Advocates for Youth © mai 2007 105 Polycopié no. 10 : Liste de vérification de la grossesse Liste de vérification de la grossesse Cette liste de vérification est une manière simple et économe d’exclure la grossesse chez une cliente afin qu’elle puisse initier une méthode immédiatement sans devoir attendre une seconde visite. Cette liste de vérification élimine le besoin chez les femmes d’avoir leurs règles ou de subir des tests de sang ou de grossesse. Pour utiliser la liste de vérification, poser les questions 1 à 6 à la cliente. Dès qu’elle répond « oui » à une question, suivre les instructions y afférentes. NON OUI Avez-vous accouché d’un bébé il y a moins de six mois, ou bien allaitez-vous exclusivement (ou presque exclusivement) et n’avezvous pas éprouvé un saignement mensuel depuis lors ? Avez-vous évité les relations sexuelles depuis vos dernières règles ou l’accouchement ? Avez-vous accouché d’un bébé dans les 4 semaines passées ? Vos dernières règles ont-elles commencé dans les 7 jours passés (ou dans les 12 jours passés si la cliente compte utiliser un DCIU) ? Avez-vous subi une fausse couche ou un avortement dans les 7 jours passés (ou dans les 12 jours passés si la cliente compte utiliser un DCIU) ? Utilisez-vous une méthode contraceptive fiable de manière consistente et correcte ? Si la cliente a répondu « non » à toutes les questions, la grossesse ne peut pas être exclue. La cliente devrait attendre ses prochaines règles ou subir test de grossesse. Si la cliente a répondu « oui » à au moins une question et qu’elle ne montre ni de signes ni de symptômes de la grossesse, on peut lui donner la méthode qu’elle a choisie. 106 Polycopié no. 11 : Diagramme de comparaison de l’efficacité des methodes de planification familiale 107 Polycopié no. 12 : Méthodes de plan MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Méthodes de connaissance de la fécondité Les méthodes (de la moins efficace à la plus efficace en prédisant la période féconde) comprennent les suivantes : Méthode calendrier Méthode de la muqueuse du col de l’utérus Méthode symptothermale Les relations sexuelles doivent s’éviter pendant le stade du cycle menstruel dans lequel la conception es le plus probable. BÉNÉFICES LIMITATIONS QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Peut s’employer pour éviter ou atteindre la grossesse Pas de risques à la santé liés à la méthode Pas d’effets secondaires systémiques Économe Toujours disponible Dépend de la volonté du couple de suivre les instructions Formation intensive nécessaire pour correcte utilisation de la méthode Nécessite un formateur instruit pour expliquer l’utilisation Nécessite un enregistrement quotidien Les infections vaginales compliquent l’interprétation de la muqueuse Thermomètre basal nécessaire à quelques méthodes Ne protège pas contre les IST et le VIH Les femmes qui viennent d’avoir leurs règles ou qui allaitent devraient retarder l’utilisation des méthodes calendrier jusqu’à avoir eu trois cycles menstruel et que les cycles réguliers aient recommencé Les femmes ayant subi un avortement ou une fausse couche devraient retarder l’utilisation jusqu’au commencement de leurs prochaines règles Les femmes de tout âge reproductif Les femmes de n’importe quelle parité Les couples qui ont des raisons religieuses ou philosophiques pour ne pas utiliser d’autres méthodes Les femmes incapables d’utiliser d’autres méthodes Les couples qui veulent s’abstenir des relations sexuelles ou utiliser les préservatifs pendant plus d’une semaine de chaque cycle Les couples qui ont la volonté et la motivation d’observer, d’enregistrer et d’interpréter les signes chaque jour Les femmes ayant le VIH, le SIDA et/ou suivant une TAR peuvent utiliser les méthodes de connaissance de la fécondité Les couples qui ne veulent pas s’abstenir des relations sexuelles ou qui utilisent les préservatifs pendant plus d’une semaine de chaque cycle Les couples qui ne veulent pas observer, enregistrer et interpréter les signes de fécondité chaque jour Les femmes dans des situations où la négociation du moment des relations sexuelles n’est pas possible. 108 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Méthode des jours fixes (MJF/collier du cycle) Le collier du cycle contient des perles de couleurs différentes qui représentent tous les jours du cycle menstruel. Cette méthode aide une femme à reconnaître la période pendant laquelle elle peut tomber enceinte si elle a des relations sexuelles non protégées. Pareils aux autres méthode de PF Facile à enseigner et à utiliser Requiert l’abstinence ou la protection de barrière durant la période féconde Requiert une activité quotidienne de la part de la femme (mouvement des perles) Ne protège pas contre les IST et le VIH Les femmes qui viennent d’avoir leurs règles ou dont les cycles sont devenus plus fréquents ou se sont arrêtés peuvent avoir des problèmes à utiliser la méthode calendrier/MJF pour identifier la période féconde Les femmes qui viennent d’accoucher ou qui allaitent devraient retarder l’utilisation de la méthode calendrier/MJF jusqu’à avoir eu trois cycles menstruels et que les cycles réguliers aient recommencé Les femmes ayant subi un avortement ou une fausse couche devraient retarder l’utilisation jusqu’au commencement de leurs prochaines règles Les femmes dont les cycles menstruels durent de 26 à 32 jours Les femmes ayant le VIH, le SIDA et/ou suivant une TAR peuvent utiliser la MJF QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes dont les cycles menstruels sont irréguliers (moins de 26 ou plus de 32 jours) Les femmes incapables de surveiller les jours du cycle à l’aide des perles du collier 109 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Préservatifs Les préservatifs sont des méthodes de barrière qui empêchent le sperme de s’unir à l’œuf Il existe des préservatifs masculins et féminins Les préservatifs masculins sont faits en latex et se placent sur le pénis dur Les préservatifs féminins sont généralement faits en plastique et se placent à l’intérieur du vagin Les préservatifs masculins et féminins fonctionnent à l’aide d’une barrière qui empêche le sperme d’entrer dans le vagin Préviennent les IST, y compris le VIH/SIDA, ainsi que la grossesse, s’ils sont utilisés correctement pendant les relations sexuelles (double protection) Pas d’effet sur la production du lait maternel Protègent contre l’infection de l’utérus Pas d’effets secondaires hormonaux On peut cesser de les utiliser à n’importe quel moment Pas d’entretien quotidien Faciles à stocker, peu de planification requise Les hommes de tout âge peuvent s’en servir On peut les utiliser sans consulter un prestataire de services Permettent à l’homme de prendre de la responsbilité pour prévenir la grossesse et la maladie Les préservatifs masculins sont largement disponibles Les préservatifs en latex peuvent provoquer la démangeaison chez les personnes qui sont allergiques au latex L’efficacité en tant que contraceptifs dépend de la volonté de suivre les instructions La coopération d’un homme est nécessaire Il existe des personnes qui associent les préservatifs à l’activité sexuelle immorale Cela peut gêner les gens d’acheter, de demander à leur partenaire d’utiliser, de mettre, d’enlever ou de jeter les préservatifs Doivent être facilement disponibles avant d’initier les relations sexuelles Ne doivent pas se réutiliser et devraient être jetés après chaque relation sexuelle Il existe des hommes et des femmes qui pensent que les préservatifs limitent le plaisir sexuel Les préservatifs féminins ne sont pas toujours facilement disponibles Les hommes et les femmes de tout âge sont de bons candidats pour l’utilisation des préservatifs QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Ceux qui sont allergiques au latex 110 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS Méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) Efficacité immédiate Ne pose pas de problème pour les relations sexuelles Pas d’effets secondaires systémiques Aucun stock requis Aucun coût Bénéficie le bébé au niveau de la nutrition Renforce les liens entre la mère et le bébé Peut aider à éviter la grossesse après le viol, les relations sexuelles non protégées ou l’échec d’une méthode contraceptive Le processus de se procurer la PCU peut aider une femme à initier une autre méthode contraceptive efficace Cette méthode profite de la stérilité temporaire qui se produit juste après l’accouchement. Si une femme allaite exclusivement (ou presque exclusivement) la stérilité peut durer jusqu’à six mois, si ses règles ne recommencent pas. Efficace (1 à 2 grossesses parmi 100 femmes durant les six premiers mois d’usage) (Prière de voir la fin de cette partie pour des informations plus amples sur la MAMA.) Pilule contraceptive d’urgence Fonctionne possiblement en empêchant l’ovulation, en épaississant la muqueuse du col de l’utérus et en affectant le transport du sperme ou de l’oeuf On doit suivre des instructions sur l’allaitement Peut être difficile à pratiquer dû aux circonstances sociales Efficace uniquement jusqu’au recommencement des règles ou pendant six mois Ne protège pas contre les IST et le VIH Les femmes séropositives et/ou suivant une TAR peuvent utiliser la MAMA mais il est possible qu’elles puissent transmettre le VIH à leur bébé à travers l’allaitement. Les femmes séropositives devraient employer l’alimentation de remplacement SEULEMENT si cela est acceptable, faisable, abordable, viable et sécurisant. Si l’alimentation de remplacement ne remplit pas ces cinq conditions, l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois est le moyen le plus sécurisant d’alimenter et est compatible avec la MAMA. Doit se prendre dans les 72 heures suivant les relations sexuelles non protégées Ne protège pas contre les IST et le VIH Disponibilité peut être limitée à cause d’un préjugé ou la mauvaise compréhension du fonctionnement de la méthode ou la nécessité d’une prescription d’un médecin QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui allaitent exclusivement (ou presque exclusivement) dont les règles n’ont pas recommencé et qui ont accouché depuis moins de six mois Les femmes séropositives utilisant la MAMA devraient être encouragées à utiliser des préservatifs aussi. Toute femme ayant eu des relations sexuelles non protégées pour quelque raison que ce soit QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui n’allaitent pas exclusivement (ou presque exclusivement) Les femmes qui ont accouché et dont les règles ont recommencé Les femmes qui ont accouché depuis plus de six mois Pas de contre-indications contre la PCU. Les femmes ayant de fortes contre-indications contre l’œstrogène devraient utiliser des PCU à progestatifs seuls. 111 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS Contraceptifs oraux (contraceptifs oraux combinés ou COC) Les COC contiennent les hormones œstrogène et progestérone, qui suppriment l’ovulation. Très efficaces, réversibles, faciles à utiliser Efficaces pendant le premier cycle Sécurisants pour la majorité de femmes Régulent le cycle menstruel Réduisent la circulation menstruelle (ce qui peut aider les femmes anémiques). Diminuent le risque du cancer ovarien et du col de l’utérus, le cancer du sein bénin et l’acné. Ne posent pas de problème pour les relations sexuelles Peuvent s’employer une fois que le bébé a six mois, si la femme décide de ne pas continuer à allaiter le bébé Examen pelvien non requis avant l’utilisation Peuvent être fournis par le personnel formé mais non médical Peuvent aider les femmes qui éprouvent des règles douloureuses Doivent se prendre tous les jours. Dépendent d’un stock régulier et fiable. Peuvent causer des effets secondaires chez quelques femmes, tels que la nausée, les maux de têtes, le saignement perçant ou la prise de poids. Ne protègent pas contre les IST et le VIH. Risque du développement de maladie cardiovasculaire chez les femmes qui ont plus de 35 ans et qui fument. QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les femmes et les couples qui veulent une méthode efficace et réversible Les femmes anémiques dû au saignement menstruel profond Les femmes dont les règles sont irrégulières Les femmes ayant des antécédents de famille du cancer ovarien Les femmes séropositives Les femmes suivant une TAR QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui ont accouché depuis moins de 3 semaines Les femmes qui allaitent et qui ont accouché depuis moins de 6 mois Les femmes ayant une hypertension modérée jusqu’à sévère Les diabétiques (avancées ou de longue date) avec des problèmes vasculaires ou du système nerveux central, des reins ou de vision Les femmes qui fument plus de 15 cigarettes par jour Les femmes ayant les conditions suivantes : Thrombose de veines profondes Cardiopathie Maladies thrombogéniques Maladie du foie ou tumeurs Migraines récurrentes avec symptômes neurologiques focaux Saignement vaginal anormal inexpliqué Cancer du sein Prennent actuellement des médicaments anticonvulsivants à cause de l’épilepsie 112 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS Injectable à progestatifs seuls L’acétate de médroxyprogestérone (DMPA) contient l’hormone progestérone, qui supprime l’ovulation. Le DMPA se prend par injection toutes les 12 semaines. La méthode dispose d’une période de grâce d’efficacité de 4 semaines avant ou après le rendez-vous de la prochaine injection. Très efficaces et facilement réversibles Peu d’effets secondaires Ne posent pas de problème pour les relations sexuelles Pas de pilule à prendre tous les jours Pas d’effet sur la production du lait maternel Peut diminuer le risque du cancer ovarien Peut aider dans la prévention de l’anémie due à une carence en fer et réduire les convulsions épileptiques chez quelques femmes. Examen pelvien non requis avant l’utilisation Rapidement efficace (<24 heures) Peut produire des effets secondaires mineurs tels que le saignement léger ou modéré, l’aménorrhie ou la prise de poids Retarde le retour à la fécondité (6 à 9 mois pour la moitié des utilisatrices après cessation de l’usage). Injection nécessaire tous les trois mois. Ne protège pas contre les IST et le VIH. Provoque des changements au niveau de la régularité des règles pendant la première année. QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui allaitent et qui ont accouché depuis plus de 6 semaines Les femmes de tout âge et de toute parité, y compris les adolescentes Les femmes qui ont subi un avortement ou une fausse couche Les femmes qui ont une tension artérielle <180/110 m Hg, des problème de caillot du sang,ou de drépanocytose Les fumeuses de n’importe quel âge Les femmes ont accouché mais qui n’allaitent pas Les femmes séropositives Les femmes suivant une TAR QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui : Sont enceintes Allaitent et ont accouché depuis moins de 6 semaines Ont une tension artérielle élevée (>160/100 m Hg) Ont le diabète et une maladie vasculaire Ont ou ont eu une cardiopathie ischémique Ont un saignement vaginal anormal inexpliqué Ont ou ont eu un cancer du sein Ont une maladie du foie Courent de multiples risques d’une cardiopathie artérielle (par exemple, l’âge avancé, le fait de fumer, le diabète et la tension artérielle élevée) Ont la thrombose à veines profondes, une cardiopathie ou maladie vasculaire ou une attaque d’apoplexie 113 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION BÉNÉFICES LIMITATIONS Dispositif contraceptif intrautérin (DCIU) Les DCIU au cuivre (TCu380A) ralentissent le mouvement du sperme Cette méthode est très efficace et de longue durée. Ne pose pas de problème pour les relations sexuelles Pas d’effets secondaires hormonaux avec les DCIU en cuivre Immédiatement réversible et aucun retard du retour à la fécondité Ne pose pas de problème à l’allaitement Pas d’interactions avec les médicaments Aide dans la prévention des grossesses ectopiques (mais ne les préviennent pas toutes) Méthode de longue durée Après la première visite de suivi, une femmes doit retourner à la clinique seulement en cas de problème Pas de stock à acheter Possibilité de : o Règles plus longues et plus lourdes o Saignement modéré ou léger entre les cycles menstruels o Plus de crampes et de douleur pendant les règles Ne protège pas contre les IST et le VIH. Peut augmenter le risque de l’inflammation pelvienne et la stérilité chez les femmes à risque des IST Un prestataire de services de santé formé doit insérer et enlever le DCIU Peut être expulsé spontanément QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui : Viennent de subir un avortement ou une fausse couche (s’il n’y a pas d’infection) allaitent Ont le cancer du sein bénin Ont ou ont eu le cancer du sein Ont des maux de tête Une une tension artérielle élevée (>140/90 mm hg) Ont une cardiopathie Ont le diabète Ont une maladie du foie ou de la vésicule biliaire Ont l’épilepsie Ont la tuberculose non pelvienne Ont le VIH et/ou le SIDA et qui jouissent d’une bonne santé clinique QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui ont les conditions suivantes : Inflammation pelvienne, gonorrhée ou chlamydia actuelle Risque élevé de gonorrhée ou de chlamydia Le SIDA et une mauvaise santé clinique Infection postavortement immédiate Grossesse Tuberculose pelvienne Cavité de l’utérus déformée Saignement vaginal anormal inexpliqué Cancer génital (en attente de traitement) Infection puépérale Accouchement de 48 heures à moins de 4 semaines Maladie trophoblastique maligne 114 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Stérilisation féminine BÉNÉFICES LIMITATIONS Stérilisation permanente volontaire pour la femme. Agit parce que les trompes de Fallope sont obturées ou coupées pour empêcher les ovules de s’unir aux spermatozoïdes. Très efficace (taux de grossesse de moins de 1% pendant la première année d’usage). Cette méthode est permanente et difficilement réversible Il faut obtenir le consentement écrit de la femme qui subit l’opération. Chirurgie simple effectuée sous anesthésie locale. Opération permanente Pas besoin de se rappeler une dose, de s’acheter un stock ni d’effectuer une visite à la clinique Ne pose pas de problème pour les relations sexuelles Ne pose pas de problème à la production du lait maternel Pas d’effets secondaires à long terme ni de risques à la santé connus Peut se faire à n’importe quel moment du cycle menstruel si on est relativement sûr que la femme n’est pas enceinte Complications chirugicales rares comprennent : o L’infection o Le saignement au site de l’incision o Infection ou saignement intérieurs o Dommage organique Nécessite un prestataire de services formé Doit se considérer permanente Ne protège pas contre les IST ou le VIH Gêne ou douleur de courte durée suivant l’opération QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE N’importe quelle femme, mais probablement pas appropriée aux jeunes femmes Les femmes qui viennent d’accoucher (de 2 jours à 6 semaines) Les femmes qui allaitent Les femmes qui ont le VIH ou le SIDA peuvent subir la stérilisation féminine si les précautions universelles sont suivies. QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les femmes qui ont les conditions suivantes devraient retarder la stérilisation féminine jusqu’à la résolution du problème : Maladie thrombogénique connue Cardiopathie ischémique connue Immobilisation prolongée ou chirurgie des jambes Saignement vaginal anormal inexpliqué Cancer génital Inflammation pelvienne actuelle ou pendant les 3 mois passés Hépatite virale active Anémie de carence de fer avec hémoglobe de moins de 7 g/dl Bronchite ou pneumonie aiguë Pré-éclampsie ou éclampsie grave Rupture prolongée des membranes Hémorrhagie, infection ou fièvre durant ou juste après l’accouchement Rupture ou perforation de l’utérus Une femme vivant avec le VIH/SIDA qui n’est pas de bonne santé clinique ne doit pas subir la stérilisation. 115 MÉTHODE MÉCANISME D’ACTION Vasectomie Stérilisation permanente volontaire pour l’homme. Bloque les canaux déférents et empêche les spermatozoïdes de se mêler au sperme. Cette méthode est permanente et difficilement réversible Il faut obtenir le consentement écrit de l’homme qui subit l’opération. BÉNÉFICES LIMITATIONS Opération permanente Pas besoin de se rappeler des instructions, sauf d’utiliser les préservatifs pendant les trois premiers mois Ne pose pas de problème pour les relations sexuelles Chirurgie simple effectuée sous anesthésie locale. Pas d’effets secondaires à long terme connus Pas besoin d’effectuer une visite à la clinique ni de s’acheter un stock, sauf les préservatifs pendant les trois premiers mois Plus facile à effectuer que la stérilisation féminine Pas de changement dans le fonctionnement sexuel Pas d’effet sur la production hormonale Doit se considérer permanente D’efficacité retardée (il faut au moins 3 mois ou plus de 20 éjaculations avant que l’opération devienne efficace) Un prestataire de services de santé formé doit effectuer une petite opération La chirurgie de renversement est difficile, coûteuse et pas disponible dans la majorité des régions Ne protège pas contre les IST et le VIH. QUI PEUT UTILISER LA MÉTHODE Les hommes de tout âge reproductif (d’habitude < 50 ans). Probablement pas appropriée aux jeunes hommes. Les hommes dont la femme a des problèmes d’âge, de parité ou de santé qui pourraient constituer un risque grave si elle tombe enceinte Les hommes vivant avec le VIH, le SIDA ou qui suit une TAR peuvent subir une vasectomie en sécurite s’ils suivent les précautions universelles QUI NE DOIT PAS UTILISER LA MÉTHODE Les hommes qui ont les conditions suivantes devraient retarder la vasectomie jusqu’à la résolution du problème : IST actuelle Inflammation des membranes du scrotum Infection génitale aiguë Infection systémique aiguë Cardiopathie syptomatique, maladie thrombogénique ou le diabète Le SIDA et une mauvaise santé clinique Les conditions suivantes requièrent un prestataire de services avec une large expérience et des compétences pour effectuer une vasectomie : Chirurgie du scrotum préalable Testicules non descendus et fécondité prouvée Hernie inguinale Varicocèle de grande taille 116 Polycopié no. 13 : Rumeurs et faits sur la planification familiale Rumeurs et mauvaises compréhensions—faits et réalité de la planification familiale RUMEURS ET MAUVAISES COMPRÉHENSIONS Il vaut mieux avoir des enfants peu espacés pendant qu’on est jeune, car c’est la période pendant laquelle le corps d’une femme est le plus fort. Il est plus commode de compléter la famille et puis d’utiliser une méthode de contraception permanente. Si un préservatif glisse durant les relations sexuelles, il pourrait se perdre à l’intérieur du corps de la femme. Une femme ne doit prendre la pilule que quand elle a des relations sexuelles avec son mari. La pilule vous rend faible. La pilule peut provoquer des abnormalités ou des difformités chez un bébé. Une femme qui prend la pilule a de plus grandes chances d’avoir des jumeaux ou des triplés. La pilule cause la stérilité. Il est plus difficile pour une femme de tomber enceinte une fois qu’elle arrête de prendre la pilule. La pilule contraceptive d’urgence (PCU) cause l’avortement. Une femme qui subit la stérilisation permanente perd son désir d’avoir des relations sexuelles. Une femme qui subit la stérilisation devient malade et ne peut plus travailler. Une femme qui subit la stérilisation doit aller à l’hôpital. Un homme qui subit la vasectomie perd son désir sexuel. Un homme qui subit la vasectomie devient physiquement faible. Un homme qui subit la vasectomie ne produira plus de semence. Une femme qui utilise les injectables (DMPA) ne pourra jamais tomber enceinte. Les injectables causent le cancer. FAITS ET RÉALITÉ Les grossesses peu espacées ne sont pas saines chez les femmes de n’importe quel âge. Un temps suffisant entre les grossesses aidera une femme à jouir d’énergie et d’une bonne santé pour la prochaine grossesse et d’avoir du temps pour s’occuper du dernier-né. Il est plus important que la famille jouisse d’une mère et des enfants de bonne santé, ce qui n’est pas possible si les naissances ne sont ni bien planifiées ni espacées. Si un préservatif glisse durant les relations sexuelles, il est impossible qu’il se perde dans le corps de la femme. Une femme doit prendre la pilule chaque jour pour ne pas tomber enceinte. Parfois une femme peut se sentir faible. Si elle prend la pilule, elle risque d’associer sa faiblesse à la pilule. Mais la pilule ne rend pas une femme faible. Pour déterminer la cause de la faiblesse, il faut consulter un prestataire de services de santé. La recherche a trouvé que la pilule peut protéger une femme contre quelques formes du cancer, y compris le cancer ovarien, du col de l’utérus et du sein. Il n’existe pas de preuve médicale que la pilule provoque des abnormalités ou des difformités chez un bébé. La pilule n’a pas d’effet sur les naissances multiples. La recherche a trouvé que la pilule ne cause pas la stérilité ni ne diminue la probabilité qu’une femme tombe enceinte une fois qu’elle arrête de la prendre. La PCU ne cause pas l’avortement. La PCU ne terminera pas une grossesse établie, mais elle préviendra la grossesse en interrompant l’ovulation ou l’implantation. La stérilisation n’a pas d’effet physiologique sur la femme. Son désir sexuel devrait demeurer le même qu’avant. Une femme qui a subi la stérilisation peut reprendre ses activités normales une fois que sa gêne postchirurgique a cessé. L’opération n’a pas d’effet sur sa capacité de travailler et ne la rend ni faible ni malade. La stérilisation féminine ne requiert pas l’hospitalisation. Il s’agit d’une courte opération et la femme peut rentrer chez elle après avoir reposé quelque temps à l’hôpital (environ deux heures). La vasectomie n’a pas d’effet sur la physiologie reproductive d’un homme. Son désir sexuel demeure. La vasectomie ne rend pas l’homme physiquement faible. Il peut reprendre son travail normal en 2 à 3 jours. La semence se produira normalement ; seulement, il n’y aura pas de sperme dans la semence. Parfois il y a un retard de 6 à 9 mois après la dernière injection jusqu’au retour de la fécondité normale d’une femme. La recherche a prouvé que les injectables ne causent pas le cancer. Au contraire, on a 117 Une femme qui utilise les injectables ne produira pas assez de lait maternel. L’utilisation des injectables interrompt les règles, ce qui nuit à la santé d’une femme. Les injectables provoquent des abnormalités ou des difformités chez un bébé. Les injectables causent un saignement anormal, ce qui peut provoquer l’anémie. Une femme qui utilise un DCIU ne peut pas faire des travaux lourds. Le DCIU peut voyager dans l’intérieur du corps jusqu’au cœur ou au cerveau d’une femme. Si une femme qui utilise un DCIU tombe enceinte, le DCIU se gravera dans le front du bébé. Le DCIU pourrit dans l’utérus. 46 La recherche a trouvé que la quantité de lait maternel ne diminue pas lorsque les femmes qui allaitent commencent à utiliser les injectables six semaines après avoir accouché. L’aménorrhie est un effet attendu de l’utilisation des injectables, car les femmes qui s’en servent n’ovulent pas. Ce type d’aménorrhie n’est pas dangereux et peut prévenir l’anémie. Il n’y a pas de preuve que les injectables provoquent des abnormalités chez un bébé. La recherche effectuée sur des bébés qui ont été exposés au DMPA dans l’utérus a trouvé qu’il n’y avait aucune croissance de défets de naissance. Pendant les 3 à 6 premiers mois de l’utilisation du DMPA, le saignement irrégulier peut parvenir sous la forme de taches ou de saignement léger. Cela cesse normalement après quelques mois d’utilisation continue et aboutit rarement à l’anémie. L’utilisation d’un DCIU ne devrait pas empêcher la femme de mener ses activités normales. Le DCIU ne peut pas passer de l’utérus aux autres organes. Le DCIU, une fois inséré dans le corps, y reste jusqu’à ce qu’un prestataire de services de santé formé l’enlève. Il est très rare qu’un DCIU perce l’utérus, mais un agent de santé peut l’indentifier et le DCIU peut être enlevé. Si le DCIU s’expulse spontanément, il sort du vagin, qui est le seul passage à l’utérus. Si une femme portant un DCIU tombe enceinte, un prestataire de services de santé devrait l’enlever immédiatement. Si un DCIU n’est pas enlevé pendant la grossesse, il n’y a pas de preuve qu’il endommage le bébé de quelque façon que ce soit. Il s’expulse normalement avec le placenta ou le bébé à la naissance. S’il n’y a pas de problème, le DCIU peut demeuer en place et servir de méthode contraceptive efficace pendant 5 à 12 ans. 46 Le DCIU se compose de matériel qui ne peut pas se décomposer dans le corps. Le DCIU hormonal est efficace pendant cinq ans, alors que le DCIU au cuivre (TCu-380A) est efficace jusqu’à 12 ans. 118 Polycopié no. 14 : Qu’est-ce qui rend le conseil sur la planification familiale efficace ? Qu’est-ce qui rend le conseil sur la planification familiale efficace ? Un bon conseiller : Montre du respect envers les clientes, malgré l’âge, le situation de famille, l’appartenance ethnique ou le statut socio-économique Maintient la confidentialité Personnalise le contenu du conseil en fonction de la situation de chaque cliente De même, un bon conseiller de planification familiale : Soutient le choix informé de la cliente Fournit des renseignements techniques justes, complets et appropriés à la cliente, y compris des renseignements sur la PEIGS Parle du côté négatif de la planification familiale (tel que les effets secondaires) ainsi que du côté positif Discute des intentions familiales de la cliente, y compris la planification, l’espacement et la limitation des grossesses, les relations sexuelles, les partenaires et le comportement à risque pour les IST/VIH. Une séance complète sur la planification familiale doit couvrir le suivant : Informations sur toutes les méthodes de PF Informations sur les effets secondaires et les complications Avantages et inconvénients d’une méthode du point de vue de la cliente Efficacité d’une méthode Utilisation correcte d’une méthode (une fois la méthode sélectionnée) Que faire si la méthode échoue ou n’est pas utilisée correctement La disponibilité de la contraception d’urgence La prévention des IST et du VIH Informations sur les visites de retour, le réapprovisionnement et les visites non planifiées si un problème surgit Source : www.rho.org/html/fpp_keyissues.html 119 Polycopié no. 15 : Stratégies du conseil sur la planification familiale Stratégies du conseil sur la planification familiale pour différentes clientes Type de cliente Cliente de retour sans problèmes Cliente de retour avec problèmes Tâches du conseil habituelles Fournir un stock supplémentaire ou suivi normal Poser une question amicale pour savoir si la méthode fonctionne bien pour la cliente Demander quelles sont ses intentions envers la grossesse ; lui rappeler les bénéfices de la PEIGS, selon le besoin Comprendre le problème et aider à le résoudre—s’il s’agit d’effets secondaires, de problèmes liés à la méthode, d’un conjoint non coopératif, ou d’autres problèmes L’aider à choisir une autre méthode, si elle le veut, afin qu’elle ne cesse pas d’utiliser la méthode actuelle et ne coure pas le risque d’une grossesse non planifiée ou peu espacée Lui rappeler l’importance de l’utilisation d’une méthode de son choix pour assurer la PEIGS Nouvelle cliente avec une méthode en tête Confirmer que la cliente comprend bien la méthode Soutenir le choix de la cliente, à base de votre évaluation de sa situation et si la cliente est candidate sur le plan médical Discuter de l’utilisation de la méthode et comment affronter des effets secondaires éventuels Discuter des bénéfices pour la santé de la PEIGS spécifiques à sa situation (par exemple, retarder la grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans, l’espacement après l’accouchment ou un avortement) et comment la PF peut l’aider à entretenir sa santé et assurer les grossesses saines. Nouvelle cliente sans méthode en tête Discuter de la situation de la cliente, où elle se trouve dans son cycle reproductif, ses projets (tels que les intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré) et ce qui lui est important au niveau de la méthode Aider la cliente à considérer des méthodes qui pourraient convenir à sa situation particulière. L’aider à prendre une décision, si besoin est. Soutenir le choix de la cliente, lui donner des instructions sur l’usage et parler de comment elle peut affronter des effets secondaires éventuels Discuter des bénéfices pour la santé de la PEIGS spécifiques à sa situation (par exemple, retarder la grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans, l’espacement après l’accouchment ou un avortement) et comment la PF peut l’aider à entretenir sa santé et assurer les grossesses saines. 120 Polycopié no. 16 : Donner le conseil sur la PEIGS à l’aide de l’approche BERCER et La PEIGS est-elle appropriée à moi ? Les éléments de BERCER, qui a été adapté à la PEIGS, sont présentés ci-dessous : B Établir de BONS RAPPORTS avec la cliente et lui donner votre attention entière. Après avoir accueilli une cliente, lui donner votre attention entière. Etre poli : l’accueillir, vous présenter et lui offrir une chaise. Donner le conseil là où personne ne peut vous entendre. Informer la cliente que vous ne communiquerez ce qu’elle dit à personne d’autre. Si vous êtes dans une clinique, expliquer ce qui se passera pendant la visite. Décrire les examens physiologiques et les tests de laboratoires, s’il y en aura. Si vous donnez le conseil chez une cliente, assurer que la cliente a du temps et/ou un lieu privés pour participer au conseil. 121 E Mener un ENTRETIEN avec la cliente pour savoir pourquoi est elle venue. (Par exemple, s’intéresse-t-elle au retard, à l’espacement ou à la limitation de la grossesse ?) Si la cliente est venue pour la première fois, obtenir ses antécédents, y compris : Son âge Sa situation de famille Ses antécédents médicaux Le nombre de grossesses qu’elle a eues et quand Le nombre de naissances et l’âge des enfants vivants Son utilisation de planification familiale pour retarder, espacer ou limiter les grossesses, actuellement et dans le passé La sonder pour savoir ses intentions de fécondité à l’aide de l’Arbre d’intentions de fécondité approprié (voir le polycopié no. 17). Expliquer que vous demandez ces informations pour aider la cliente à prendre une décision informée sur le retard, l’espacement et/ou la limitation de grossesses futures et pour l’aider à identifier la méthode de planification familiale la plus appropriée. Poser des questions brièves et simples. Regarder la cliente lorsque vous parlez. Aider la cliente à parler de ses besoins, désirs, doutes, soucis ou questions sur la PEIGS, la PF et la grossesse. Assurer que la cliente comprend ce que vous avez à dire. L’encourager à poser des questions. Si la cliente n’est pas venue pour la première fois, lui demander si quelque chose a changé depuis sa dernière visite. 122 R RENSEIGNER la cliente sur les bénéfices de la PEIGS et des méthodes de PF disponibles pour remplir ses besoins spécifiques d’espacement ou de limitation. Sonder la cliente selon le besoin pour savoir si elle s’intéresse plus à retomber enceinte ou à limiter les naissances. Pour une femme postaccouchement, expliquer pourquoi l’espacement des grossesses pendant au moins deux ans et pas plus de cinq ans peut la bénéficier. L’informer du temps qu’une femme devrait attendre de son dernier accouchement jusqu’à la prochaine grossesse, si elle veut tomber enceinte de nouveau. Pour une femme postavortement ou postaccouchement, expliquer que si elle veut retomber enceinte, elle devrait retarder la grossesse d’au moins six mois. Pour une adolescente, expliquer qu’il est important d’attendre au moins jusqu’à l’âge de 18 ans avant de tomber enceinte. Expliquer les risques potentiels de ne pas pratiquer la PEIGS. Si la cliente s’intéresse à la PEIGS, discuter des méthodes disponibles de PF moderne basées sur la conscience de la fécondité afin qu’elle puisse pratiquer la PEIGS, y compris la MAMA, selon les intentions de fécondité de la cliente. Informer la cliente des méthodes de PF disponibles et où elle peut se les procurer, et demander s’il y a une méthode qui l’intéresse. Demander à la cliente ce qu’elle sait déjà sur les méthodes qui l’intéressent. Corriger la mauvaise compréhension. Donner une courte description de chaque méthode qui intéresse la cliente. Parler de : L’efficacité L’utilisation de la méthode Les avantages et inconvénients, y compris les renseignements sur le retour à la fécondité Des effets secondaires et complications éventuels Utiliser des échantillons et d’autres supports audiovisuels, si disponibles. Si la cliente ne s’intéresse pas à la PEIGS et veut tomber enceinte encore, donner le conseil sur l’importance des soins prénatals. Si la cliente n’est pas sûre, la sonder pour savoir les raisons de ne pas espacer et en discuter davantage. Utiliser les informations du tableau 4 (ci-dessous), La PEIGS est-elle appropriée à moi ? 123 Tableau 4 : La PEIGS est-elle appropriée à moi ? RAISONS COMMUNES ÉVOQUÉES PAR LES FEMMES POUR NE PAS PRATIQUER LA PEIGS ET DES RÉPONSES POSSIBLES Raisons de ne pas attendre que l’enfant le plus jeune atteigne l’âge Réponses possibles d’au moins 2 ans : Il est mieux d’avoir des enfants peu espacés pendant que le mère est Mêmes les mères jeunes peuvent être stressées et affaiblies par des jeune afin qu’elle ait l’énergie nécessaire de les élever. grossesses peu espacées. Il est mieux d’avoir des enfants peu espacés afin qu’ils aient des Les enfants peu espacés peuvent exiger plus d’attention de la part compagnons de jeux d’à peu près leur âge. de la mère. Il est plus facile d’élever deux enfants d’âge proche parce qu’ils Chaque mère a besoin de retrouver son énergie et sa santé après peuvent partager les vêtements, les jouets et le temps de la mère. En avoir accouché afin de s’apprêter à la prochaine grossesse saine. plus, cela crée des économies. Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de La mère peut offrir au dernier-né toute l’attention dont il a besoin choisir une méthode permanente telle que la stérilisation. pour être de bonne santé, bien nourri, et aimé. Si elle est épuisée par une nouvelle grossesse, il se peut qu’elle ne puisse pas offrir assez d’attention au dernier-né. Si une femme attend trop longtemps, elle sera trop vieille pour avoir Il est mieux pour la famille entière d’avoir une mère et des enfants un autre enfant. de bonne santé, ce qui risque de ne pas se passer si les naissances sont peu espacées. Raisons communes de ne pas pratiquer la PEIGS Réponses possibles La religion ne permet pas à une femme d’utiliser la PF. Vous pouvez vous servir de méthodes basées sur la conscience de la fécondité et d’autre méthodes naturelles pour planifier votre famille. Vous pouvez aussi pratiquer la MAMA en allaitant. L’espacement des grossesses est une responsabilité partagée et il Son mari ne veut pas discuter de la planification familiale ni de existe bon nombre de bénéfices économiques, sociaux et émotifs l’espacement des grossesses et/ou il pense que c’est la d’espacer les enfants. responsabilité de la femme plutôt que celle de l’homme. On peut douter de la virilité de l’homme si sa femme ne tombe pas Un homme responsable sait que la santé de sa famille est enceinte rapidement. importante, et prendra des mesures pour assurer la santé de la famille en planifiant et en espaçant ses enfants. On peut douter de la fécondité de la femme l si elle ne tombe pas Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son enceinte rapidement. mari et de sa famille, eux doivent aussi comprendre les risques de grossesses peu espacées pour la santé d’une femme ainsi que pour ses enfants actuels et futurs. 124 Raisons pour ne pas attendre l’âge de 18 ans : Il est mieux d’avoir des enfants pendant que la mère est jeune afin qu’elle ait l’énergie nécessaire de les élever. Réponses possibles Les adolescentes mariées ont besoin de temps pour maturer sur le plan physiologique et psychologique afin de se préparer à la grossesse et l’accouchement. Le retard de la première naissance jusqu’à ce qu’une femme ait atteint l’âge de 18 ans augmente la probabilité d’avoir une grossesse et un enfant seins. Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de La famille peut être complétée rapidement et de manière sécurisante choisir une méthode permanente telle que la stérilisation. après l’âge de 18 ans, après quoi les méthodes permanentes et la stérilisation sont possibles. Si une femme attend trop longtemps, elle sera trop vieille pour avoir On est encore très jeune à l’âge de 18 ans et une femme peut avoir un enfant. des enfants de bonne santé pendant des années après avoir atteint cet âge. Des membres de la famille, tels que le mari ou la belle-mère, Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son insistent pour qu’une femme ait un enfant. La famille peut la mari et de sa famille, une femme doit aussi comprendre les risques presser de tomber enceinte dès qu’elle se marie, même si elle est de grossesses prématurées à sa santé et à celle de ses futurs enfants. très jeune. La plupart du temps il est important de démontrer sa fécondité et/ou d’avoir un enfant masculin dès que possible. Raisons de ne pas attendre après une fausse couche ou un Réponses possibles avortement : Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de Le fait d’attendre 6 mois n’empêche pas la capacité d’atteindre le choisir une méthode permanente telle que la stérilisation. nombre d’enfants désiré, après quoi les méthodes permanentes et la stérilisation sont possibles. Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son Des membres de la famille, tels que le mari ou la belle-mère, mari et de sa famille, une femme doit aussi comprendre les risques insistent pour qu’une femme ait un enfant. La famille peut la de grossesses prématurées à sa santé et à celle de ses futurs enfants. presser de tomber enceinte dès que possible. La plupart du temps il est important de démontrer sa fécondité et/ou d’avoir un enfant masculin. 125 C Aider la cliente à CHOISIR la méthode la plus appropriée à sa situation actuelle, à ses intentions de fécondité et au nombre d’enfants désiré. Aider chaque cliente à associer ses besoins et préférences à une méthode de PF, surtout en ce qui concerne son désir de retarder, espacer ou limiter sa prochaine grossesse. Demander à la cliente s’il y a une méthode qu’elle voudrait utiliser. Certaines sauront ce qu’elles veulent alors que d’autres auront besoin d’aide pour prendre une décision. Demander à la cliente de décrire ses intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré et ses projets d’avenir. Souligner les bénéfices de la PEIGS et l’utilisation de la PF. Demander à la cliente ce que veut son conjoint. Quelle méthode son conjoint voudrait-il utiliser ? Demander à la cliente s’il y a quelque chose qu’elle n’a pas compris. Répéter et clarifier les informations selon le besoin. Certaines méthodes ne sont pas sécurisantes pour certaines clientes. Lorsqu’une méthode n’est pas sécurisante, en informer la cliente et expliquer clairement pourquoi. Ensuite aider la cliente à choisir une autre méthode. Vérifier si la cliente a pris une décision claire. Demander spécifiquement « quelle méthode avez-vous décidé d’utiliser ? » 126 E EXPLIQUER l’utilisation de la méthode. Une fois que la cliente a choisi une méthode, lui donner des approvisionnements, selon le besoin. Si la méthode ne peut être fournie immédiatement, dire à la cliente comment, quand et où elle sera fournie. Fournir une méthode supplémentaire, telle que les préservatifs. Certaines méthodes, telles que la stérilisation volontaire, exigent que la cliente signe un formulaire de consentement disant que la cliente veut la méthode, a reçu des renseignements là-dessus et qu’elle a compris les renseignements (veuillez vous référer aux règlements sur la stérilisation volontaire dans votre pays). Aider la cliente à comprendre le formulaire de consentement. Demander à la cliente de répéter les instructions sur l’utilisation et/ou l’obtention de la méthode. Écouter de près pour vous assurer qu’elle s’en souvient et qu’elle a compris. Décrire à la cliente les effets secondaires éventuels et les signes de danger. Donner une explication claire à la cliente de ce qu’il faut faire s’ils se produisent. Demander à la cliente de répéter ces renseignements et les clarifier, selon le besoin. Donner à la cliente de la documentation imprimée sur la méthode, si possible. Dire à la cliente quand il faudra revenir pour une visite de suivi, selon le besoin (par exemple, pour le réapprovisionnement, un examen, etc.). Rappeler à la cliente qu’elle devrait utiliser la méthode pendant au moins deux ans après la naissance de son dernier enfant (pour les femmes postaccouchement) ou au moins six mois après une fausse couche ou un avortement, ou bien jusqu’à ce qu’elle ait 18 ans. Encourager la cliente à revenir dès qu’elle voudra ou si des effets secondaires ou signes de danger se produisent. 127 R RETOURNER pour le suivi. Fixer la date à laquelle vous irez voir la cliente pour le suivi OU la date de sa visite de retour à la clinique. Pendant la visite de suivi, demander à la cliente si elle se sert encore de la méthode. Si la réponse est « oui » lui demander si elle a eu des problèmes liés à la méthode. Si la cliente a éprouvé des effets secondaires, lui demander de les décrire individuellement. Si la cliente a éprouvé des effets secondaires, essayer de voir s’ils sont graves. Rassurer une cliente qui a éprouvé des effets secondaires bénins qu’ils ne sont pas dangereux et qu’ils se résolvent souvent de soi au bout de quelques mois. Suggérer des façons de soulager les effets secondaires. Si les effets secondaires sont graves, envoyer la cliente au traitement. Demander comment la cliente se sert de la méthode pour vous assurer qu’elle s’en sert correctement. Demander si la cliente a des questions. Si une cliente veut changer de méthode, l’informer de la disponibilité des autres méthodes et l’aider à en choisir une autre. Ne pas oublier que le changement de méthode n’est pas mauvais. Personne ne peut prendre une décision certaine sur une méthode sans l’avoir essayée. De même, sa situation peut changer de sorte qu’une autre méthode serait préférable. Si la cliente veut avoir un enfant, l’aider à cesser d’utiliser sa méthode. Expliquer le retard éventuel du retour à la fécondité. Lui rappeler l’importance des soins prénatals et l’informer où elle peut aller pour accéder à ces soins, si besoin est. Souligner les bénéfices de la PEIGS. 128 Polycopié no. 17 : Arbres d’intentions de fécondité Arbre de questions sur les intentions de fécondité pour les femmes de plus de 18 ans COMMENCER ICI Demander: Voulez-vous avoir un bébé ? NON Fournir : Conseil sur la contraception pour le choix informé Ne sait pas OUI Demander : Avezvous eu un bébé récemment ? (postaccouchement) NON OUI Utiliser l’arbre de fécondité postaccouchement. Discuter : “La PEIGS est-elle appropriée à moi ?” Demander : Avez-vous moins de 18 ans ? NON OUI Utiliser l’arbre de fécondité adolescente Demander : Avez-vous récemment subi une fausse couche ou un avortement ? NON OUI Utiliser l’arbre de fécondité postavortement. Demander : Avez-vous des enfants ? NON OUI Demander : Votre cadet a-t-il moins de deux ans ? OUI Conseiller: Attendez jusqu’à ce que votre dernier né ait au moins 2 ans avant d’essayer de tomber enceinte. Discuter des “Bénéfices de l’espacement des grossesses”. En attendant, utiliser la méthode contraceptive que vous préférez. Demander : Voulez-vous attendre ? OUI Fournir : Conseil sur la contraception pour le choix informé NON Fournir le conseil sur la grossesse, y compris l’importance des soins prénatals Fournir le conseil sur la grossesse, y compris l’importance des soins prénatals NON Fournir le conseil sur la grossesse, y compris l’importance des soins prénatals Ne sait pas Discuter : “La PEIGS est-elle appropriée à moi ?” 129 Arbre de questions sur les intentions de fécondité pour les femmes postaccouchement COMMENCER ICI NON Fournir : Conseil sur la contraception pour le choix informé (mélange de méthodes élargi, y compris les méthodes de longue durée et permanentes) NON Fournir : Conseil sur la grossesse, y compris l’importance des soins prénatals et les risques des grossesses peu espacées Demander : Pensez-vous à tomber enceinte encore? OUI Conseiller : Attendez jusqu’à ce que votre dernier né ait au moins 6 mois avant d’essayer de tomber enceinte. En attendant, utiliser la méthode contraceptive que vous préférez. Demander : Voulez-vous attendre ? OUI Fournir : Conseil sur la contraception pour le choix informé et discuter des bénéfices pour la santé d’attendre au moins deux ans entre la naissance du dernier enfant et la prochaine grossesse NE SAIT PAS Discuter : “La PEIGS est-elle appropriée à moi ?” en soulignant les bénéfices à la santé d’attendre au moins 2 ans entre la naissance du dernier enfant et la prochaine grossesse NE SAIT PAS Discuter : “La PEIGS est-elle appropriée à moi ?” en soulignant les bénéfices pour la santé d’attendre au moins 2 ans entre la naissance du dernier enfant et la prochaine grossesse 130 Arbre de questions sur les intentions de fécondité pour les adolescentes (moins de 18 ans et sexuellement actives) COMMENCER ICI Demander : Pensez-vous à avoir un bébé ? NON Fournir : Conseil sur la contraception pour le choix informé (mélange de méthodes élargi, y compris les méthodes de longue durée et permanentes) NON Fournir : Conseil sur la grossesse, y compris l’importance des soins prénatals et les risques des grossesses prématurées OUI Conseiller : Attendez que vous ayez 18 ans avant d’essayer de tomber enceinte. En attendant, utiliser la méthode contraceptive que vous préférez. Demander : Voulez-vous attendre ? OUI Fournir : Conseil sur la contraception pour le choix informé et discuter des bénéfices pour la santé de retarder la première grossesse. Ne sait pas Discuter : “La PEIGS est-elle appropriée à moi ?” en soulignant les bénéfices pour la santé de retarder la première grossesse. 131 Arbre de questions sur les intentions de fécondité pour les femmes postavortement COMMENCER ICI Demander : Pensez-vous à tomber enceinte encore? NON OUI Demander : Votre avortement ou votre fausse couche s’est-il produit il y a moins de six mois ? Fournir : Conseil sur la contraception pour le choix informé (mélange de méthodes élargi, y compris les méthodes de longue durée et permanentes) NON Fournir : Conseil sur la grossesse, y compris l’importance des soins prénatals et les risques des grossesses peu espacées OUI NON Conseiller : Attendez au moins 6 mois avant d’essayer de tomber enceinte. En attendant, utiliser la méthode contraceptive que vous préférez. YES Demander : Voulez-vous attendre ? Fournir : Conseil sur la grossesse, y compris l’importance des soins prénatals et les risques des grossesses peu espacées OUI Fournir : Conseil sur la contraception pour le choix informé et discuter des bénéfices pour la santé d’attendre au moins 6 mois après une fausse couche ou un avortement avant d’essayer de retomber enceinte. Ne sait pas Discuter : “La PEIGS est-elle appropriée à moi ?” en soulignant les bénéfices pour la santé d’attendre au moins 6 mois après une fausse couche ou un avortement avant d’essayer de retomber enceinte. 132 Polycopié no. 18 : Tuyaux pour les conseillers sur la planification familiale Tuyaux pour le conseil à réussite sur la PF et la PEIGS Le conseil a réussi lorsque la cliente : Montrer le respect et aider la cliente à se sentir à l’aise A l’impression d’avoir reçu l’aide qu’elle cherchait Encourager la cliente à discuter de ses besoins, exprimer Sait quoi faire des soucis et poser des questions Est confiante de pouvoir faire ce qu’elle doit faire Laisser les besoins de la cliente diriger la discussion Se sent respectée Faire attention aux sujets pertinents, tels que le risque des Revient selon le besoin IST et du VIH Écouter de près. Ceci vous aide à mieux répondre aux Est satisfaite de sa méthode, et Utilise sa méthode efficacement besoins de la cliente Donner des renseignements clés seulement. Utiliser des mots que la cliente comprend. Respecter et soutenir les décisions de la cliente Aborder les aspects positifs de la PF ainsi que les aspects négatifs, tels que les effets secondaires Vérifier que la cliente vous a compris Inviter la cliente à revenir 133 RÉFÉRENCES Adair, L. et al. 1998. Philippines: Cebu longitudinal follow-up survey and in-depth interviews. Family Health International: Women’s Studies Project, Research Triangle Park, North Carolina. Advocates for Youth. 2007. The facts: adolescent maternal mortality: an overlooked crisis. Advocates for Youth, Washington, D.C. Blumenthal, P.D. and N. McIntosh.1996. Pocket guide for family planning service providers, 1996-1998. 2nd ed. Baltimore: JHPIEGO Corporation. Brockman, S., I. Stout, and K. Marsh. 2003. 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