N° 106 – SPECIAL SALON DE LA PHOTO 2012
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N° 106 – SPECIAL SALON DE LA PHOTO 2012
www.dvsm.fr PHOTO NUMÉRIQUE NOUVELLE IMAGE SPÉCIAL SALON 2012 N° 106 - Octobre 2012 – 8,90 euros * captez la lumière ** TM * La magie des ** Objectif disponible en janvier 2013. * Laimages. magie des images. **SELP1650 Objectif SELP1650 disponible en janvier 2013. “Sony”, “make.believe”, “NEX-5R” et leursetlogos sont des déposées de Sony Corporation. SonySony Europe Limited, société dede droit étranger, “Sony”, “make.believe”, “NEX-5R” leurs logos sontmarques des marques déposées de Sony Corporation. Europe Limited, société droit étranger, immatriculée du “Registrar of Companies for England and Wales” n° 2422874 le siège social est The Heights, Brooklands, Weybridge, immatriculée auprèsauprès du “Registrar of Companies for England and Wales” n° 2422874 dontdont le siège social est The Heights, Brooklands, Weybridge, Surrey, KT13 0XW, Royaume-Uni ; succursale Sony France, RCS Nanterre 390323, 711 323, de Dion Bouton, 92800 Puteaux, France. Surrey, KT13 0XW, Royaume-Uni ; succursale Sony France, RCS Nanterre 390 711 49/5149/51 quaiquai de Dion Bouton, 92800 Puteaux, France. ELECTRONIQUE EMBARQUEE Vers l'automobile connectée LETERRAIN LES DISQUES DURS JEUVIDEO Une saison compliquée Dynamiques mais pénalisés Paris GamesWeek façon coup d'envoi CONSEILLER LE N°1 POUR LA TV, LA TV HD ET LES RADIOS PAR SATELLITE, CELA ME SEMBLE ÉVIDENT. Lorsque j’installe un équipement, je pense à l'avenir. Avec une parabole pointée sur Astra, mon client est équipé pour aujourd'hui et pour demain : TNT, TNT HD, radios, bouquets gratuits ou payants... Tout est sur Astra, je ne vois pas pourquoi j'irais pointer des paraboles ailleurs. Pourquoi se compliquer la vie quand on peut faire simple ? ILS RECOMMANDENT ASTRA À LEURS CLIENTS ET SAVENT POURQUOI ! APRÈS LA FIN DU PASSAGE AU TOUT NUMÉRIQUE ? JE PARIE SUR LA HD… Dans ma région, le switch-off est terminé depuis longtemps. Nous avons vendu principalement du décodeur TNTSAT SD. Aujourd’hui, je conseille à mes clients de s’équiper HD. Pour les faire venir en magasin, je profite des tracts à commander gratuitement sur “Astrapro”. J’ai déjà testé : c’est plutôt efficace ! Alla Al lan Hamelin Insta talla llateu teur à Luisant (28) POUR LES DÉLAISSÉS DE L'ADSL, J’AI DES SOLUTIONS… Pour mes clients qui ont un faible débit ou qui n’ont pas accès à l'ADSL, je leur conseille la téléphonie et l'Internet haut débit par le satellite Astra. C’est fiable, performant et les débits vont jusqu’à 10 Mégabits/seconde. Systématiquement, je leur propose également une bride et une tête supplémentaire pour recevoir toutes les offres de télévision via ASTRA. Gérald Guillaume Philippe Vouriot Installateur à Les Fins (25) Installateur à Cluses (74) VOS CLIENTS ATTENDENT PLUS QUE DES PRODUITS... VOUS AUSSI ! Avec Astra, profitez de nouvelles opportunités de croissance et offrez des solutions qui répondent à tous les usages de vos clients : Télévision : TNTSAT, CANAL+, CANALSAT, La TV d'Orange et SFR ■ Internet Haut Débit : NordNet, Vivéole et Wibox ■ Rejoignez la communauté Astra sur www.astrapro.fr Déjà 3 500 professionnels utilisent notre extranet en ligne. PAR LE SATELLITE ASTRA est une marque déposée de SES ASTRA S.A., filiale de SES S.A., entreprise cotée en bourse à Paris (Euronext) et à Luxembourg. Les informations contenues dans ce document sont sujettes à modifications. Ipso Facto, Paris. zASTRA_AP_A4.indd 1 07/06/12 10:19 S O M M A I R E 48 OLYMPUS MALGRÉ TOUT La firme japonaise stoïque face aux événements 49 SAMSUNG VA CONNECTER LA PHOTO Le leader de l’électronique grand public dans le sens de l’histoire 6 DVSM INFOS Echos, dépêches et infos en direct de l’intrépide univers du numérique et de sa distribution 22 LE TERRAIN 51 LA GRANDE PREMIÈRE 31 LA TV CONNEXION 52 GRAND ANGLE DE RICOH PENTAX Avec un programme en forme de renaissance Une saison pleine d’angoisses pour les enseignes Google ou IP (Internet protocole) s’invitent sur l’écran SUR LA PHOTOKINA Le salon allemand vu selon d’autres perspectives 34 VENDEZ RÉTRO ! Profitez des vieilles formes qui font recette 36 SALARIÉS EN AUTO A savoir si vos collaborateurs prennent le volant SPECIAL PHOTO NUMERIQUE Photokina – Salon de la Photo 37 DE L’IMAGE A REVENDRE ! 56 JOUONS LE JEU Notre dossier complet sur le marché de l’image numérique 38 PIXELS BIEN AU SHOW Un métier se prépare pour la période la plus chaude 40 L’UNIVERS QUI AIGUISE Les bonnes tendances de la collecte 58 RENCONTRE : ECO-SYSTÈMES Notre regard appuyé sur un créneau aux possibilités très étendues 60 L’INVITÉ : RICHARD FAŸS, CLARION LES PASSIONS Les fournisseurs ont accumulé une collection exceptionnelle d’atouts vendeurs pour cette fin d’année L’électronique embarquée qui tient le cap 62 LE PETIT MONDIAL DE L’ÉLECTRONIQUE L’auto et la radio pourraient-elles à nouveau converger ? 41 CANON : STRATÉGIE D’AMPLEUR La firme se mobilise sur toute sa gamme 66 DOSSIERS : LES DISQUES DURS 43 SONY MONTE EN PERFORMANCES Le périphérique informatique devient de plus en plus EGP Avec une première historique en guise de fil conducteur 44 NIKON : TECHNIQUE DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine N°106. Parution du 23 octobre 2012. Prix du numéro : 8,90 euros. Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros Deux ans (20 numéros) : 178 euros. ET DYNAMISME Sur fond de stratégie offensive envers tous les fronts RÉDACTION, PUBLICITÉ, ADMINISTRATION, ABONNEMENTS : 46 PANASONIC DÉFIE LES REFLEX BP 50119 - 93271 Sevran Cedex. Tél. : 01 43 83 41 24 Fax : 01 43 83 26 33 - Email : [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF : Yves Dupré. ASSISTANTE : Véronique Duhamel. DIRECTEUR ARTISTIQUE, 1 RÉDACTEUR GRAPHISTE : Max Pagis. COORDINATION : Eléonor de Paris. Le pionnier des hybrides œuvre pour un futur sans miroir ou presque ER 47 FUJIFILM : PUBLICITÉ : au support. Imprimé en France. Dépôt légal : à date de parution. ISNN, 1626-7702. QUAND LA TECHNO EST CHARMEUSE Exploits techniques sous des formes accrocheuses * DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris. GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard. Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 3 “2”, “PlayStation”, “PS3” and “ ” are trademarks or registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “ ” is a trademark of the same company. “Ô” is a registered trademark of Sony Corporation. “Blu-ray Disc” and “BD” are trademarks. All rights reserved. E D I T O OUS arrivons dans une période au cours de laquelle les images vont se hisser haut dans l’activité des points de vente. Haut, avec les téléviseurs, qui vont recevoir d’ici quelques semaines de nouvelles chaînes HD sur les ondes de la TNT, en plus de quelques éléments de dopage techniques et esthétiques. Oui mais ! Le téléviseur traverse une saison logiquement calme puisqu'elle succède au rush sur le tout numérique. Il ne fera donc pas des scores mirobolants. Haut avec la photo numérique, qui se relève d’un épouvantable épisode au cours duquel la production s’est retrouvée freinée, voire bloquée. Et si les équipements les plus nobles, reflex et hybrides, ont le vent en poupe, les compacts sont à la fois dans la mauvaise conjoncture générale et face à de nouvelles concurrences. Haut avec les projecteurs vidéo, et pourtant pas autant qu’espéré. Là, pas d'excuse. La distribution est pratiquement seule responsable, du fait d'une désastreuse mise en avant de cet équipement. Avec quelques efforts, mais on n'a rien sans rien, il pourrait voir sans peine ses volumes doubler ou même tripler. Haut encore, l’image, sur le front des smartphones, avec leurs écrans de mieux en mieux définis et contrastés, de plus en plus grands. Mais de ce côté, ce sont les opérateurs qui se retrouvent dans des circonstances qui plombent l’ambiance. Le passage en revue de tous les segments où l’image est présente pourrait ne pas s’arrêter là. Mais l’essentiel est limpide. Même avec des poches de dynamisme non négligeables, les grands axes de l’image seront émoussés, et parfois à la peine cette saison. Ils ne pourront probablement pas apporter les points de croissance que la distribution cherche à retrouver. En revanche, avec quelques efforts modérés, le son peut servir de ligne conductrice à une bonne activité que l’on pourrait qualifier de substitution si… cette activité n’avait pas en plus une capacité à devenir un secteur au long cours, quelque chose de durable, selon un adjectif fort à la mode. La justification de ce retour en grâce des lignes audio et Hi-Fi ne se situe pas dans un réflexe du style « marronnier » cher à la presse au mois d’août, consistant à ressortir quelques vieilleries quand tout est calme à l’horizon. Au contraire, le son est dans une phase très YVES DUPRÉ active, avec des courants porteurs de tous côtés. Les sources en ligne ou connectées se mulrédacteur en chef tiplient et se gonflent d’arguments de pure qualité. Les smartphones qui se sont propagés suscitent des motivations pour des équipements formant stations d’accueil et dans le public, un incontestable regain d’intérêt se manifeste pour de la reproduction de très bonne qualité. Le téléviseur plat ne reste pas en marge de cette tendance. Il s’accessoirise au moyen de barres de son (aussi fort mal mises en place dans la plupart des rayons), etc. Bref, le public ne dissimule plus son envie d’écouter autrement que sur des équipements n’ayant pour mérite technique que de se gargariser de contenus numériquement volumineux. Remonter le son dans les rayons constitue l’opportunité de cette fin d’année, et tous ceux qui consentiront les efforts nécessaires pour travailler comme il se doit cette filière en récolteront des fruits… juteux ! Ce serait dommage de ne pas en profiter ! 쐍 N Remontons le son ! [email protected] Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 5 DVSM-INFOS FONCER DANS LE BROUILLARD ! la même que les autres, du moins celles auxquelles nous étions habitués. La totalité ou presque des lignes de produits exposées dans les rayons vit à l’heure de transformations importantes, et même historiques pour quelques-unes. Et pour corser les défis, les deux saisons qui viennent de s’écouler ont été si perturbées par des influences extérieures qu’il devient très hasardeux de les prendre pour points de repères. Les ventes de début d’année ont été parfois si faibles qu’il n’est guère possible d’hésiter : il faut avancer, volontaires.Vite, quelque peu sans visibilité, sans pour autant aller jusqu’au « ça passe ou ça casse ». Facile, non ? 쐍 Finies les perspectives, les prévisions, les projections, les espoirs, les inquiétudes. La longue marche vers cette période de fin d’année, porteuse de chiffre et de volumes, est arrivée à son terme. Le classique weekend de la Toussaint, cette sorte de « Pentecôte à l’envers », est en vue, prêt à jeter sa dynamique dans les rythmes de la consommation. Les chalands n’ont plus de raison valable d’aller chercher d'une humeur vagabonde les plaisirs du grand air, de la plage, des coins de verdure. C’est au contraire l’heure de se replier vers un foyer rempli de bûches pétillantes, et de mettre en œuvre tous les loisirs de salon, outils de plaisir, de convivialité, de partage. La fin 2012 n’est toutefois pas CONSOMMATION ET CONSOMMATION Etonnant ! des annonces officielles La fréquentation des font régulièrement état points de vente est d’une « consommation » souvent particulièrement qui reste stable, avec faible. Les ventes se font à même, ces derniers petits pas, tout petits. De temps, une explication toutes parts, des complémentaire qui est à organisations la fois rassurante et professionnelles, des inquiétante. Les ménages statisticiens et des seraient en train de puiser entreprises annoncent dans leur épargne pour des scores en berne. Et, maintenir le niveau de presque comme un pied leurs achats. Qui croire ? de nez face à ces réalités, Toutes les sources ont Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 6 raison. Mais il y a un font partie de la réellement réduire le arbitrage, ou plus consommation. Ce qui pouvoir d’achat, exactement une situation reste disponible dans le notamment pour les dans laquelle les budget, en revanche, catégories de consommateurs n’ont pas s’émousse. Et les achats consommateurs qui BATAILLES DE CLOUDS le choix. Quand les purs et durs se réduisent. achètent de la manière la Le concept du « cloud » à être un lieu de stockage carburants augmentent à Voilà pour ce que nous plus importante. Il ne n’est pas une innovation mais est aussi une la pompe, ils font quand avons vécu jusqu’à s’agit plus des classes en l’air. Elle est bien dans application qui stocke même le plein, ne serait- présent. Mais ultra-aisées, mais bien des l’air du temps et risque de automatiquement les ce que pour se rendre sur maintenant, comme l’a familles dites moyennes. s’y incruster pour contenus choisis par leur lieu de travail. Quand récemment souligné C’est à ce niveau que la longtemps. Loin des l’utilisateur. Sony a pour sa la facture du gaz ou de l’INSEE, qui n’est pas un vision des proportions nuages, les centres de part lancé un univers qui l’électricité prend de parti politique entre catégories doit être stockage se multiplient, et est baptisé (bizarrement) l’embonpoint, ils la d’opposition, les précise. Car n’oublions pas leur apparition sous forme PlayMemories, et offre règlent. Et dans les innombrables ponctions qu’en France, 20 % des de services proposés à des une capacité gratuite statistiques globales, ces fiscales qui ont été ménages payent 70 % de utilisateurs de toutes identique à celle d’Apple dépenses incontournables annoncées vont la totalité de l’impôt. sortes progresse à pas de en version de base. Et les géant. L’initiative que l’on initiatives fusent, comme pourrait qualifier celle, récente, d’Amazon d’originelle a bien sûr été qui a étendu le lancement celle d’Apple avec son en Europe de son Cloud iCloud, qui ne se limite pas Drive. A suivre. 쐍 쐍 PARROT : PAS QUE LE LOOK Il n’y a pas que les formes rétro qui sont vendeuses. Ces enceintes aux silhouettes désormais bien connues de Parrot sortent ici de leur antre créatrice sous le label Zikmu’Illusion. Stations d’accueil, ces élégantes adoptent des nuances que le designer Philippe Stark a voulu « électriques ». Une belle manière de se faire remarquer dans un linéaire. A vendre environ 1 800 euros. 쐍 LE WI-FI S’ENVOLE ! Attachons nos ceintures. nouveaux Boeing 787 dont se prépare aussi à lancer Dès la fin 2012, les les tout premiers une offensive passagers de la exemplaires commencent commerciale musclée compagnie aérienne à lui être livrés. Elle va notamment envers américaine Continental profiter de cette l’Europe -France incluse-, Airlines pourront circonstance pour mettre avec de nouveaux vols s’exclamer : « Dans mon à niveau toute sa flotte de programmés à très court avion comme à la longs courriers (plus de terme (avant la fin de la maison ». Après une 180 machines) et y présente année), les longue période de introduire au moins concurrents vont sans restructurations, cette deux éléments doute devoir réagir et puissante compagnie révolutionnaires : une s’équiper à leur tour. Les s’engage dans une couverture Wi-Fi pour smartphones, tablettes, offensive musclée, l’ensemble des passagers, netbooks et notebooks s’appuyant sur et un système de VOD. vont se régaler ! Leurs l’exploitation des Mais comme Continental utilisateurs aussi... 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 7 왘왘 DVSM-I N F O S ALLEMAGNE : 700 000 VISITEURS POUR LE NUMÉRIQUE Quand on les additionne, le début la rentrée salon du jeu vidéo de les fréquentations des donnent un total Cologne, qui a enregistré trois principales impressionnant : plus de 275 000 entrées. Une belle manifestations qui se sont 700 000 visiteurs. Le record réplique à tous ceux qui tenues outre-Rhin depuis revient à Gamescom, le imaginent que le jeu vidéo DES ANNIVERSAIRES ! Deux marchés au moins semblent bien tenir la cadence : celui des gâteaux d'anniversaires et celui des bougies.Voici deux des plus récentes occasions de lui maintenir sa dynamique. en fin de course ! Presque Arithmétiquement, pour confidentiel, le total de obtenir le même impact, il 185 000 visiteurs de la nous faudrait sur les porte-mine mécanique à Photokina a de quoi laisser mêmes thèmes accumuler septembre 1912, Hayakawa créant sa propre pointe rétractable, rêveur tout organisateur 550 000 visiteurs, ce qui Tokuji, après s’être entreprise. Capital social : baptisé Ever Sharp Pencil parisien. L’IFA n’a pas est impossible puisqu’il quelques temps 50 yens, effectifs : ( stylo toujours pointu), démérité, avec 245 000 n’y a pas, d’emblée, concentré sur le travail 3 personnes. Sa première d’où a été déduit le nom entrées, mais il faut sans d’équivalent de l’IFA sur des métaux et avoir créé activité consistait à de la firme. Il y a moins doute retrancher le notre sol. Paris Games des boucles de ceintures, fabriquer des crayons, d’un demi-siècle, nombre, indéterminable, Week et le Salon de la se lançait dans une dont un modèle de type la firme a énormément de personnes venues pour Photo de paris ont donc contribué au l’électroménager. un beau défi à relever. PREMIER SIÈCLE POUR SHARP Il y a cent ans pile, le 15 fantastique aventure en 쐍 développement des afficheurs puis des écrans à cristaux liquides (LCD). C’est elle qui la première a annoncé l’abandon du tube cathodique pour ne plus proposer que des TV à écrans LCD. 쐍 YAMAHA : ON N’A PAS TOUS LES JOURS 125 ANS ! Sous sa nouvelle livrée, la PS3 reste la clé de voûte de l’écosystème numéro un du marché ludique en France. Alors, quand cela arrive, des opérations mieux connaître toutes on le fête ! Fondée en promotionnelles, de quoi les facettes de 1887 la société est renforcer la notoriété de l’entreprise aux devenue au fil des ans la marque, générer du consommateurs qui n’en l’une des plus célèbres trafic et des ventes dans ont pas forcément perçu entreprises du domaine les magasins et faire certaines. 쐍 PS3 : PLATE-FORME LEADER EN FRANCE Contrairement à certaines idées reçues, la PS3 de Sony des 2 roues motorisées, et n’a pas quitté la position avantageuse que les produits de celui de la musique. Ses ludiques de la marque occupent le plus souvent diversifications couvrent depuis des années. S’appuyant sur les données de GfK, ou ont couvert des la PS3 a franchi le cap de 4 millions d’unités diffusées périmètres encore plus en France, la firme souligne sa position de première importants. Son activité plate-forme dans l’Hexagone. « Sur un marché global dans le domaine de l’audio en repli de 8 %, l’écosystème Playstation et PS3 en par- et de l’audio-vidéo est ticulier reste cette année encore le seul et unique également très en pointe. relais de croissance » explique Philippe Cardon, DG de Cet anniversaire va être SCE France, vice-président de SCE-Europe. Il ajoute que l’occasion de lancer tout cette plate-forme « restera leader en 2012 ». au long de l’année 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 8 DVSM-I N F O S RUSH MÉDIATIQUE SUR L’OCCASION : QUELLES INCIDENCES SUR LES VENTES ? tiroirs, faciles à réaliser, les même démodé, ils se sorties en 1999, ou même sujets sur les téléphones contentent de avant ? La seconde ont inondé écrans TV et performances techniques conséquence possible est magazines. Et comme un bien modestes, utilisent une tendance à ne plus bonheur n’arrive jamais des composants, pièces et diriger vers le recyclage seul, un onctueux batteries qui « ont vécu », structuré les anciens mélange s’est répandu sur et ne se prêtent pas bien équipements. Ce qui les ondes à propos aux usages nouveaux. Est- détruirait une partie du d’autres équipements, en ce réellement sympa travail accompli depuis gros, toute la famille d’avoir insisté à ce point quelques années par les électrodomestique. Entre sur ce sujet ? Pourquoi ne industriels, la distribution les machins cassés que pas faire la même chose et les éco-organismes. l’on peut même réparer avec les automobiles Bravo ! 쐍 soi-même et ce qui est recyclé par les écoorganismes, pas facile de s’y retrouver pour un L’arrivée de Free dans thèmes à la mode d’un individu pas spécialement l’univers de la mobilité a moment se copient à qui initié, à qui l’on suggère provoqué un véritable mieux-mieux, en ont soudain que sa poubelle séisme sur l’ensemble de trouvé un à leur portée, est devenue une sorte de cette activité. Au-delà des comportement qui n’est prolongement de la seules répercussions en rien une surprise pour Française des Jeux, avec tarifaires, auxquelles tout les professionnels. Il s’agit de belles sommes à le monde pouvait de la sortie des greniers gagner qui s’y dissimulent. s’attendre, c’est surtout des anciens portables qui Ce qui pourrait avoir au une métamorphose peuvent reprendre vie. Un moins deux fâcheuses radicale du brin émotionnel, incidences. La première comportement des concernant à peu près porte sur les ventes consommateurs que ce tout le monde, rares étant d’équipements neufs. détonateur nommé Iliad a les consommateurs qui Certes, les anciens déclenché. Les « grands n’ont pas quelques vieux « bougent encore », mais médias », univers où les cellulaires dans leurs outre qu’ils font quand Les médias mettent de nouveau l’accent sur des centres commerciaux qui ne parviennent pas à décoller et qui inquiètent les enseignes qui s’y sont implantées. CENTRES COMMERCIAUX : PAS DE RÉVEIL POUR LES STRUCTURES EN MAL DE TRAFIC Comme cela était efforts de ses prévisible, la mauvaise responsables visant à tenue de la obtenir le feu vert pour consommation dans le une ouverture dominicale Il est probable qu’une foule de raisons décrites comme excellentes peuvent être commerce de détail ne étendue. Au Blanc-Mesnil, avancées par la firme de Cupertino pour justifier le choix d’un nouveau connecteur crée pas des conditions le centre Plein Air reste pour iPhone 5. Mais cette initiative ne fait cependant pas que des utilisateurs et des idéales pour les centres dans la vie quasi partenaires heureux. « Ils ont surtout voulu pourvoir récolter davantage de rede- commerciaux qui ont végétative qui en vances de la part des fabricants de produits connectables » est en résumé le com- surgi de la boulimie caractérise l’activité mentaire dominant que l’on entend partagé entre professionnels. Même si, de-ci de- créatrice de quelques depuis son ouverture. Et là, sourd l'indice d'un plaisir naissant à l'idée de pouvoir vendre dans le segment de promoteurs. Dans la certains de ses acteurs l'accessoire quelques « réfs » aux clients, perspectives porteuses nées de cet imprévu région parisienne, le s’interrogent déjà. « Que connectant. Plus nombreux sont malgré tout ceux qui redoutent que les innombrables Millénaire, qui a vu la va-t-on devenir passé la consommateurs ayant acheté des docking stations et autres éléments de nature FNAC, une de ses période des fêtes, alors proche n'apprécient guère cette obligation de devoir tout changer s’ils optent pour un locomotives, annoncer que le début d’année nouveau smartphone. « C’est comme ça que l’on perd des clients » résument même cer- son jet de l’éponge, risque de battre des tains responsables. Ajoutons que pour l'heure, avec l'iPod de troisième génération, les provoquait il y a peu des records négatifs dans la deux connecteurs cohabitent, et ceci sans doute pour une période non négligeable. remous au sein de la consommation ? ». concurrence suite aux Angoisses justifiées ! APPLE : UN CERTAIN CONNECTEUR EN QUESTION 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 10 쐍 왘왘 * captez la lumière Le nouveau NEX-5R** à objectifs interchangeables est équipé d’un capteur de reflex pour saisir toute la lumière. Plus de lumière, plus de détails, plus de couleurs… avec Sony. sony.fr TM * La magie des images. ** Objectif SELP1650 disponible en janvier 2013. “Sony”, “make.believe”, “NEX-5R” et leurs logos sont des marques déposées de Sony Corporation. Sony Europe Limited, société de droit étranger, immatriculée auprès du “Registrar of Companies for England and Wales” n° 2422874 dont le siège social est The Heights, Brooklands, Weybridge, Surrey, KT13 0XW, Royaume-Uni ; succursale Sony France, RCS Nanterre 390 711 323, 49/51 quai de Dion Bouton, 92800 Puteaux, France. DVSM-I N F O S BLU-RAY : LES « JUMBO DISQUES » SONT À VENDRE Verbatim vient de lancer en Europe ses Blu-ray Disc enregistrables. Ce sont des gros porteurs, avec une capacité de 100 Go, ce qui correspond à quatre fois la capacité d’un BD classique. Certifiés par la Blu-ray Disc Association, voilà des BDLY aptes à accueillir environ 40 000 photos, 20 000 chansons ou encore 8 heures de vidéo en haute définition. Ces précieuses galettes sont dotées d’une surface revêtue d’une couche de protection qui les préserve des rayures. Elles sont grâce à cette spécificité fort adaptées à l’archivage, secteur d’activité dans lequel les pertes de données pour- SAMSUNG : UN GALAXY 4G raient avoir des conséquences plus graves que pour des applications audio ou vidéo de loisirs. 쐍 Théâtralisation à l’envers Il existe des points de vente où des équipes consciencieuses sont à tout instant attentives à la mise en place des produits qu’elles proposent à la vente. En revanche, dans d’autres établissements, c’est un incroyable « je-m’en-foutisme » qui règne. Cette scène est surprise dans un magasin Pas trop en avance contexte que Samsung au logo tirant fortement sur le sujet, notre beau annonce pour novembre sur le rouge, implanté pays s’engage malgré tout la version 4G de son dans un célèbre centre cet automne fermement Galaxy S III. Rappelons commercial proche d’une dans la 4G. De-ci de-là des que la 4G permet gare où des trains ultra initiatives surgissent de la d’atteindre des débits rapides vous emmènent à part des opérateurs, et il comparables à ceux de Paris en seulement deux est donc logique de voir l’ADSL et que de ce fait, heures. Voilà comment on apparaître les produits elle risque de changer ose mettre en valeur ce compatibles avec ce beaucoup de choses, superbe produit Yamaha standard, lancé il y a 4 ans d’une manière très qui mérite franchement aux US (sous une forme sensible, pour tout ce qui mieux. Le carton ne peut différente et non est connecté. Tout comme être que de la couleur compatible avec notre dans les stratégies de maison : rouge ! version) et qui y connaît développement désormais une très forte d’infrastructures progression. C’est dans ce des opérateurs. 쐍 Parrot, Sony, les hélicoptères 쐍 Voici une innovation qui met en évidence la OMENEX À LA MODE RASTA Alors que certains fabricants tentent de donner à leurs casques des nuances classe, high-tech ou rétro, Omenex mise sur une autre tendance bien dans l’air du temps. La Jamaïque a en effet connu depuis peu une vague porteuse, avec les exploits des athlètes « de là-bas » aux derniers JO ou encore un documentaire récent sur Bob Marley dont les médias ont beaucoup parlé. Le reggae vogue sur un nuage, que la société bien de chez nous a attrapé au vol avec son casque Léger, confortable et performant, il est par conséquent habillé aux couleurs de cette mode. Et qui plus est, il est annoncé par Omenex comme produisant un son qui décoiffe. Et décoiffer pour une chevelure à la 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 12 qu’ouvre la TV connectée, qui vont bien au-delà de la seule consommation de contenus. Parrot et Sony, avec son boîtier de Google TV (dont nous parlons quelques pages plus loin), ont ensemble développé une application qui rend compatible le pilotage du KSK-DJ 160 Jamaïca. mode rasta, cela frise l’exploit ! richesse des possibilités célèbre drone. Il faut le dire tout net : c’est du vol ! Et les utilisateurs ne seront pas volés ! D’autant plus que cette application est gratuite. 쐍 왘왘 Photo : JC Recht - Family&Compagnie FUJIFILM X-E1 L’APPAREIL PHOTO NUMERIQUE INSTINCTIF A OBJECTIF INTERCHANGEABLE Rapide et léger, au design soigné, le X-E1 est un concentré de haute technologie au service d’une qualité d’image professionnelle, autant dire le nectar en matière de boîtier. Doté du capteur exclusif CMOS X-Trans de 16M pixels APS-C et d’un viseur OLED HD de 2,36M pixels, il offre un cadrage rapide, précis et confortable. www.fujifilm.fr FUJIFILM_AP_X-E1_DVSM 210X297.indd 1 22/10/12 18:07 DVSM-I N F O S LG ENTRE DANS LE SEGMENT DES DOCKING STATIONS SAGEMCOM AU BOUT DU FIL A côté des aspects les plus novateurs de l’électronique numérique, il reste les marchés plus conventionnels, qui ne sont pourtant pas obsolètes. C’est le cas du poste téléphonique classique, créneau dans lequel Sagemcom vient de lancer trois nouveaux modèles. Dans un design simple mais élégant, bien dans son époque, ces téléphones sont à C’est une ligne majeure et qui n’est pas à la veille de s’arrêter, car elle constitue le moyen idéal pour utiliser les smartphones et tablettes quand leurs utilisateurs sont de retour à la maison. « C’est un segment où LG n’était pas présent, perbe cube au design inédit, propre à et dans lequel nous avons le souhait de bien accrocher le regard des chalands. nous positionner » explique Eric Novel, Noir, fait d’une synthèse visuelle de vice-président Consumers Electronics petits cubes formant le grand, et dans les- che LGE France (photo), en préambule quels sont implantés les éléments tech- de la présentation de cette offre nou- niques, cet objet produit un son équili- velle. Au sommet de celle-ci, un su- bré, ample et généreusement contrasté. A ses côtés, trois autres stations dans un style très vendre à des prix très abordables. Le C91 (moins de différent, ton très clair, 18 euros) est le modèle le plus simple, avec gestion lignes épurées, position du double appel et mode secret. du mobile instinctive, et Pour moins de 20 euros, le C95 est de la même phi- excellents rendus acous- losophie, écran numérique en prime. Le C111 dispose tiques en étant les quali- aussi d’un écran. Avec un ticket de caisse de moins tés majeures. de 25 euros, le client emporte un équipement doté Toute cette panoplie est de touches mémoires, pour emmagasiner des nu- d’ores et déjà disponible, méros à ne surtout pas perdre. Point important : toute et du reste visible dans cer- cette gamme est insensible aux coupures de courant, tains rayons. grâce à l’utilisation de piles d’alimentation. 쐍 COMMERCE : PLUS DE SURFACE L’INSEE, immense et organisme a publié un atteignaient il y a 3 ans coûteux outil de document qui relate les 77 millions de mètres statistiques qui ne vit que évolutions du commerce carrés, soit près de 1,2 par la contribution des de détail de 2004 à 2009. mètre carré par citoyen. citoyens de l’Hexagone, Avec les événements que Ce sont les hypermarchés peine toujours à délivrer nous vivons chaque jour et les points de vente en des repères portant une depuis l’avènement de la habillement et chaussures date de fraîcheur crise, nous voici donc à la qui avaient le plus totalement satisfaisante. frontière de l’actualité et progressé, de Cela sauf pour des de l’histoire. Retenons respectivement 27 et 17 %. statistiques ayant la quand même qu’avec La même étude fait en propriété d’animer des 7,6 millions de mètres revanche apparaître incidences politiques et là, carrés supplémentaires une légère contraction l’urgence domine. gagnés en 5 ans, les du nombre des C’est cet été que cet surfaces de vente points de vente. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 14 쐍 왘왘 JE SUIS LA TENTATION jusqu’à 80 REMBOURSÉS sur le € NIK-apPromoNoel2012-A4.indd 1 (1) le et le , le DU 31 OCTOBRE 2012 AU 15 JANVIER 2013 (1) Modalités de l’opération sur www.jesuislapromotionnikon.fr ou sur simple demande écrite à Nikon France SAS, 191 rue du Marché Rollay, 94504 Champigny-Sur-Marne Cedex. *Au cœur de l’image - RCS Créteil 337 554 968 , Remboursement par carte visa prépayée uniquement 4000 1234 5678 9010 12/12 12/13 MR ALAIN DUPOND MR ALAIN DUPOND 12/12 12/13 4000 1234 5678 9010 05/10/12 14:49 DVSM-I N F O S PHILIPS : LA DICTÉE CHEZ BANQUE MAGNÉTIQUE C’est toute la gamme de compressions Ces appareils peuvent de Speech Processing privilégiant soit la qualité aussi enregistrer Solutions qui entre sonore, soit la durée de la musique sur dès à présent d’enregistrement. répertoire dédié. 쐍 SAMSUNG : MINI GALAXY Mini, mais pas trop. Le dernier-né de Samsung est le Galaxy S III Mini, un mobile qui reprend les caractéristiques et fonctions du S III « normal », mais avec un écran de seulement 4 pouces, ce qui n’est déjà pas à classer dans les petits écrans. Certains médias ont réservé un accueil un peu timide à ce nouveau modèle, qui aura en revanche sans aucun doute la faveur d’un public conséquent, les amateurs d’objets peu encombrants étant nombreux.. au catalogue de Banque Magnétique. Cette famille est bien connue des utilisateurs, qu’ils soient du domaine 쐍 LED : UNE DÉJÀ LONGUE HISTOIRE du grand public La preuve : Verbatim fête pourrait devenir et à leur durée de vie. des lampes d’éclairage. ou de l’univers les 50 ans de cet élément progressivement Cette longévité devrait en Alors que les ampoules à professionnel. Ces éclairant qui est en passe dominante, grâce à leur revanche modifier très incandescence avaient des équipements siglés Philips de métamorphoser très faible consommation sensiblement ce marché durées de vie de l’ordre de sont parmi les plus l’univers de l’éclairage. En 1 000 à 2 000 heures et efficaces et les plus réalité, c’est au début du entraînaient des ventes de performants disponibles 20e siècle que cette renouvellement à ce jour, ce qui histoire a commencé, fréquentes pour des leur vaut d’être quand des chercheurs ont produits banalisés et très au rang des leaders découvert que des peu coûteux, les LED mondiaux dans ce type juxtapositions de peuvent atteindre 50 000 d’application. matériaux soumis au heures, ce qui se traduit, Banque Magnétique, passage d’un courant en usage courant, par avec son réseau allant (prémices des semi- des remplacements de la distribution grand conducteurs) peuvent ne se produisant public aux sphères B to B, émettre des que suivant des périodes est sans doute rayonnements lumineux de 10 à 20 ans. Pour 6 le distributeur idéal pour visibles. En 1927, un brevet heures d’éclairage une telle panoplie. a même été déposé sans quotidiennes, la durée de Rappelons que sous le que l’expression LED (ou vie peut donc nom de Voice Tracer, équivalente) soit utilisée. dépasser 22 ans ! se diffusent depuis En 1962, Nick Holonyak Jr. Verbatim a choisi de fêter des années des a été le premier à créer cet anniversaire par une enregistreurs-lecteurs une diode produisant un somptueuse remise. Pour capables de capturer rayonnement lumineux ses 50 ans, elle est de 50 % des durées incroyables visible. Les LED ont depuis sur une série de de conversation, fait leur chemin. Elles références, qui sera de les encoder en temps constituent la source de appliquée à leurs réel en MP3, avec un choix lumière domestique qui 50 premiers acheteurs. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 16 쐍 왘왘 Se rencontrer, s’informer, s’équiper Du 8 au 12 NOVEMBRE 2012 POrtE dE vErSaillES Bon angle PaRIS PariS EXPO Vous êtes professionnel des métiers de la photo et de l’image : POUR RECEVOIR VOTRE BADGE GRATUIT DE VISITEUR PROFESSIONNEL ENREGISTREZ-VOUS SUR www.InvitationPhoto.com en entrant le code : DVSM12 Paris Expo Porte de Versailles - Pavillon 4 Du 8 au 12 novembre 2012 - Horaires d’ouverture : 10h - 19h Ouverture à 9h le samedi et fermeture à 18h le lundi. Ap SDLP 2012 (A4) PRO nouveau texte.indd 1 10/04/12 17:10 DVSM-I N F O S LES WINDOWS PHONE DÉBARQUENT SFR : LA 3G PREND LE MÉTRO ! La perspective du 26 octobre et de l’entrée dans la vie active de Finies les connexions qui... trois mois après la Windows 8 et Windows rament ! Un accord entre signature de l’accord Phone 8 avait voici déjà un SFR et la RATP, régie des entre les deux entités. Il bon moment réveillé les transports en commun de faut en outre ajouter que ardeurs chez de Paris et de sa région, va la technologie « Dual nombreux fabricants. A permettre à l’opérateur Carrier », avec laquelle coup sûr, l’arrivée de de mettre en fonction la commencent à être Microsoft dans ce 3G+ et même la 4G sur compatibles les territoire de la l’intégralité de la ligne 1 smartphones les plus connectivité convergente du métro, et sur la plus récents (dont l’iPhone 5) n’est prise à la légère par grande partie des lignes A fait partie de cette personne. Ainsi, HTC avait et B du RER, ce dès 2013. installation visant à annoncé ses smartphones Cette connexion est déjà couvrir toute Signature 8X et 8S, une Ballmer, patron de venus sont armés de mille possible dans la station l’Ile-de-France. Elle initiative qui a eu Microsoft, en personne. et une possibilités qui en Châtelet-Les Halles et à la permet pratiquement un l’honneur d’être Positionnés à deviennent les arguments, Gare de Lyon. Elle a été doublement des débits, commentée d’une respectivement 499 et 399 en complément d’un mise en service début qui s’approchent de celui manière positive par Steve euros, ces nouveaux design très réussi. octobre, soit seulement de l’ADSL. 쐍 쐍 ALCATEL ONE TOUCH : NOUVEAU VENU Voici une nouvelle arrivée dans le catalogue d’Alcatel One Touch, le Smart 993. Ce smartphone aux allures très sympathiques se place sous une étiquette qui l’est tout autant : 149 euros. Avec un écran de 4 pouces, il se nourrit d’un sandwich très connu, Android 4.0. Il est livré avec à son bord déjà toute une pléiade d’applications. Un produit fort pertinent dans un marché où la vente des mobiles seuls va bon train. 쐍 TOSHIBA À LA BARRE L’audio reprend vigueur en ces temps difficiles pour le téléviseur. Et c’est ainsi que l’on voit venir ou revenir des fournisseurs là où on ne les attendait pas. Toshiba entre un peu dans cette logique, avec pour argument complémentaire le souci de proposer un maillon particulièrement bien adopté à son offre de téléviseurs. Voici donc la barre de son maison, 3D avec subwoofer, un « véritable système audio compact aux applications multiples », résume la firme. Car sous ses aspects de classique duo caisson et barre, ce SBM1W, qui crée un champ sonore 3D virtuel, se raccorde aussi bien par câble que par liaison Bluetooth. Cette dernière lui ouvrant la voie de tous les « devices » possibles : smartphones, baladeurs, tablettes, ordinateurs. A vendre 199 euros si vous le voulez. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 18 Nouveau smartphone Xperia ion DAS* : 1,02 W/kg TM CONCENTRÉ D’INTELLIGENCE AU CINÉMA LE 26 OCTOBRE SKYFALL © 2012 Danjaq, United Artists, CPII . 007 and related James Bond Trademarks, TM Danjaq. ©2012 Sony Corporation. Tous droits réservés. Sony, son logo et « make.believe » sont des marques commerciales de Sony Corporation. L’ensemble des marques commerciales et des logos sont des marques et des logos déposés et sont la propriété de leurs détenteurs respectifs. Xperia™ est une marque commerciale ou une marque déposée de Sony Mobile Communications. * Le DAS (débit d’absorption spécifique) des téléphones mobiles quantifie le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques, pour une utilisation à l’oreille. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kg. Photo non contractuelle. DVSM-I N F O S Microsoft : la Xbox mise sur la musique • Coyote a commencé la mise en place dans ses bases de données des zones de danger où fonctionnent des « radars-tronçons ». • Spotify plate-forme déjà bien connue des utilisateurs de smartphones (mais pas encore du consommateur moyen non connecté) arrive sur les téléviseurs… connectés de Samsung. Voilà un argument de • Eco-systèmes et l’entreprise savoyarde Terecoval, poids dévoilé par prestataire de traitement, ont franchi depuis quelques Microsoft. La firme de heures le cap du million de réfrigérateurs traités. Seattle a lancé un service • Samsung a dévoilé récemment un écran LCD carré musical baptisé Xbox relevant de la technique LED, de 21,6 pouces de côté, Music qui met à la qui permet de mettre en œuvre des applications disposition du public 30 innombrables, dont les mosaïques pouvant produire millions de titres pour les des images sur 100 écrans réunis. PC, les tablettes et les Parallèlement, la firme coréenne a également lancé un écran LCD transparent, lui aussi apte à des multiples applications, dont celles liées à la publicité et à la présentation de produits. smartphones. Amorcée LE DRIVE DE LA VALLÉE avec pour première passerelle la Xbox 360, depuis le 16 octobre, cette caverne d’Ali-Baba ligne et de venir chercher musicale est aussi ses achats 2 heures plus - et seulement - tard. Avec une accessible au moyen précaution : l’offre mise des versions 8 en ligne ne comporte que de Windows. La gratuité des produits disponibles, du streaming est donc aucune crainte de limitée après 6 mois, mais rupture n’est à redouter. illimitée avec abonnement Les sympathiques patrons (donc plus tout à fait Le numéro un de la de cette enseigne nous gratuite). Reste qu’à 9,99 fourniture de bureau, pardonneront cette petite euros par mois, le tarif Bureau Vallée, entre dans observation pas méchante : annoncé est assez le drive. Sous la marque avec la petite auto et la raisonnable. Cette source BV Drive, il donne à ses couleur verte de leur deviendra accessible à • Les « Smileys », petits dessins qui entrent dans les clients la possibilité de signalétique, on se croirait « d’autres plates-formes » mails et les SMS pour exprimer un sentiment, une passer commande en presque chez BP ! dès 2013. humeur, une attitude, un avis, etc., aussi appelés 쐍 쐍 « émoticônes », seraient utilisés deux fois plus par les dames et les demoiselles que par les messieurs, indique une enquête américaine. Conclusion ? Il n’y en a pas. CABASSE EN GÉODE • Nokia déjà bien ciblé : Samsung et HTC, au mini- Comme certains s’en souviennent mum, semblent prêts à se montrer nettement plus très probablement, nous avions compétitifs que Nokia sur le segment des smart- signalé, il y a 25 ans, la mise en phones animés par Windows Phone 8. C’est le scénario place dans la Géode, salle de ci- sans doute rêvé par Microsoft pour son OS. Une belle néma à écran sphérique géant qui bataille de prix au sommet ne peut qu’amplifier venait d’être construite (à la Cité l’intérêt pour celui-là. des Sciences de Paris), d’une ins- • Google désormais seul contre tous ! « Tous », cela tallation grandiose de sonorisation ne fait pas tant que cela. Mettons à part RIM, le petit signée Cabasse. Environ 100 000 poucet du smartphone, tout occupé à tenter sa survie avec son OS 10 qui ne fait guère de vagues dans les médias. Il y a désormais deux camps puissants partis à l’attaque contre le créateur d’Android. Apple et Microsoft, concurrents, n’ont qu’une idée en tête : représentations plus tard, ces équipements viennent d’être démontés pour laisser place à des ensembles tout neufs. Incroyable : certains des composants, dont de très grands haut-parleurs, étaient encore comme neuf après le démontage. détrôner cet adversaire, qui ne va certainement pas se La nouvelle installation comprend 12 enceintes en quadri-amplification active, laisser faire. Cette bataille à trois aura forcément des on ne compte plus les dizaines de haut-parleurs de 55 cm qui alimentent ce dis- répercussions sur le marché et pourrait entraîner des positif qui est un « 12.6 », animé par quelques 40 000 watts de puissance. Le qua- indécisions de la part de la clientèle. lificatif « d’immersif » lui convient fort bien. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 20 쐍 L E T E R R A I N Pour le terrain, l'automne est usuellement une période animée par des inaugurations et des initiatives multiples. Atmosphère inhabituelle cette année, avec quelques amertumes liées à la mauvaise conjoncture et découlant peut-être aussi de stratégies boiteuses. Distribution : A l’Est de la capitale, un Américain tente un débarquement sur notre sol. S’il échoue, cet épisode sera vite oublié. Mais si son projet est un succès, il risque d’amorcer une nouvelle forme de concurrence, face au commerce physique classique et à l’offre en ligne (à laquelle il participe). Le millésime triste On ne pouvait s’attendre à un début de saison miraculeux. Mais les inquiétudes sont non seulement confirmées et, qui plus est, souvent dépassées, tant la fréquentation des points de vente s’avère anémique depuis la rentrée. Or, comme chacun le sait, dans la distribution, on ne fait jamais le lendemain le chiffre que l’on n’a pas fait la veille. Il faudra donc composer avec ces recettes perdues, dans un climat qui rend les consommateurs inquiets et bien frileux dans leurs dépenses. Mais au-delà de cette constatation qui est la même pour toutes les formes de commerce, il convient d’observer que le climat est encore plus lugubre dans les univers de l’EGP et du numérique. Des situations tangentes qui pouvaient cahincaha perdurer dans un courant d’affaires relativement maintenu se désintègrent. Avec en filigrane des concurrences nouvelles possibles, et quelques relents de désaveux, voire de critiques. Quand les choses vont mal, il est de bon ton de désigner par non-dits interposés des responsables présumés. Coupables ? Allez savoir... Une concurrence nouvelle qui passe inaperçue Pour le moment, rares sont ceux qui ont commenté l’arrivée sur notre sol, à l’Est de la capitale, d’une nouvelle formule. Elle nous vient d’Amérique et va prendre pied au nez et à la barbe deVal d’Europe et de Bay2 (Collégien). Certains estiment Des comparaisons approximatives avec Metro remarquées deci de-là laissent entrevoir une concurrence dans l’alimentaire. Mais Costco est aussi sur les créneaux de l’EGP et du numérique (et beaucoup d’autres, comme par exemple les pneus pour l’automobile, montage inclus, un excellent générateur de trafic). le centre commercial Chelles 2 également dans le collimateur, bien que celuici pose depuis longtemps de réels soucis de survie, tiraillé entre Bay2 et le centre commercial de Claye-Souilly, en pleine préparation de l’inauguration de son immense extension (plus de 20 000 mètres carrés supplémentaires) L’irruption est celle conduite par l’américain Costco, qui a reçu récemment son autorisation d’ouverture pour un vaste ensemble s’inspirant d’un modèle seulement exploité outre-Atlantique. Implanté sur le territoire de Byssy-SaintGeorges (77), ce projet de ce nouveau venu a parfois été comparé à Metro, ce Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 22 qui n’est que partiellement réaliste. Même s’il s’appuie sur des ventes en gros, il s’inspire bien davantage du concept des « warehouses » chers aux consommateurs du pays de l’Oncle Tom, ventes sur entrepôts avec un accès libre à tout public, et non pas seulement aux professionnels (ou ceux qui font semblant de l’être), principe de fonctionnement de Metro. Avec une entrée en service prévue en 2015, ce projet pourrait introduire un nouvel axe, à côté du commerce physique classique et des enseignes en lignes. Il traitera les lignes de produits de l’EGP et du numérique. Réussira-t-il à se 왘왘 Derrière chaque grande œuvre d’art... une Grande lumière ! Eclairage LED Verbatim. Une meilleure qualité d’éclairage. • Une large gamme allant du blanc chaud au blanc froid • Intensité réglable • Hauts niveaux de luminosité et d’ intensité • 80% d’économie d’énergie • Qualité optimum pour une durée de vie de 25 ans • Système de contôle de la Température (SCT) intégré qui sécurise l’efficacité de la lampe et sa durée de vie Mitsubishi Chemical Holdings Group Verbatim_LED_Advert_France_A4.indd 1 www.verbatimlighting.com 15/06/2012 16:35 L E T E R R A I N révéler encore plus concurrentiel que ce qui existe déjà dans l’Hexagone ? Ce n’est pas gagné d’avance ! Mais à elle seule, l’expression « prix de gros », qui ne veut fondamentalement rien dire, peut attirer des chalands. N’y en-t-il pas de nombreux qui s’éreintent pour remplir les conditions d’accès du grossiste allemand déjà évoqué, pour y acheter des produits vendus aux mêmes prix (et parfois même plus chers) que dans l’hypermarché du coin ? Il reste que si ce projet s’avère être un succès le principe de la vente en gros ou en entrepôt pourrait se dupliquer. Il s’octroie outreAtlantique des parts de marché qui dans certains univers peuvent frôler les 40 %. A surveiller. 쐍 FNAC : L’explication de texte Les récentes annonces concernant l’avenir de la FNAC ont fait remonter des vieux réflexes scolaires.Les analyses en profondeur, des écrits des grands écrivains, chères à notre adolescence, tournaient autour d’un souci récurrent : qu’avait voulu dire l’auteur ? Pour l’enseigne multispécialiste, moins que le mot « cession », c’est plutôt celui de « scission » qui retient l’attention,et nous incite à remettre l'analyse au goût du jour,pour tenter de lire entre les lignes.On ne se refait pas ! hasard n’y est certainement pour rien. Bien sûr, le texte - et donc le groupe, et donc, son manager - ne se contente pas de rappeler ce qu’est cette enseigne. Il lui fait même un joli lustrage, non sans rappeler malgré tout la restructuration en cours sous le label « FNAC 2015 », avec implicitement le rappel que si le navire est superbe, il n’est pas exempt de quelques voies d’eau que l’équipage s’emploie à colmater au mieux. Et comme chacun le sait, avec quelques atomes perdus dans la bataille. Les possibles arrière-pensées, si elles existent, pourraient cependant provenir bien davantage du morceau choisi qui suit. « Ce projet de scission de la Fnac reflète notre grande confiance dans l’avenir La célèbre enseigne, « Fédération Nationale d’Achats des Cadres », est de fait invitée par le groupe PPR à construire son avenir par ses propres moyens. En guise de préambule, il est indispensable d’avoir à l’esprit une réalité importante. Le groupe PPR n’est pas une petite PME, peu attentive à la manière dont elle laisse rédiger ses communiqués. Chaque mot, chaque expression, chaque phrase ont forcément été minutieusement pesés dans la récente annonce officielle largement rapportée par les médias, dans laquelle la « scission » en vue de la « cession » et accompagnée de l’introduction en bourse joue le rôle principal. Naturellement, pour ce qui concerne le premier degré, tout le monde a bien compris. La scission, c’est la sortie de la FNAC du périmètre du groupe PPR qui se recentre sur ses acti- Dans son nouveau décor, l’enseigne a cherché depuis plusieurs années à compenser la lente mais inéluctable dématérialisation des produits culturels. vités devenues les clés de voûte de son existence : vêtements, luxe, sport et style de vie. Pourtant, il se dégage aussi une sorte d’ambiance dans ce communiqué qui laisse, probablement pas par inadvertance, échapper quelques subtils doubles sens à peine perceptibles. Le Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 24 de l’entreprise. Indépendante et dotée de moyens autonomes… ». Voilà qui fait penser à ces hauts responsables dont on énumère à n’en plus finir les innombrables et immenses qualités et talents, mais dont on se sépare quand même, ou plus simplement, « sont virés ». 왘왘 Projet2:test2 15/09/12 22:29 Page 1 L E T E R R A I N Avec environ 70 magasins en France, la FNAC s’est aussi projetée sur certains marchés étrangers, dont l’Espagne (ici, Barcelone). La suite «… la Fnac serait ainsi mieux positionnée pour réaliser pleinement son potentiel de croissance, emmenée par les dirigeants actuels de la Fnac, engagés et talentueux. » pourrait même contenir une légère facette un peu moqueuse. Un peu comme si tout n’avait pas été accompli conformément à ce qui était attendu. Allez, vous allez bien y arriver tout seul ! La citation signée d’Alexandre Bompard, PDG de l’enseigne, n’arrange rien pour qui cherche la petite bête. « Ce projet de scission s’inscrit dans la dynamique de notre plan de transformation et d’expansion « Fnac 2015 » et permettra à la Fnac de mettre en œuvre sa stratégie de croissance durable de façon autonome. » Aurait-il voulu dire « à notre façon », et non selon celle de ceux qui etc. ? On pourrait presque comprendre quelque chose dans le sens « Nous allons pouvoir faire par nous même comme nous le sentons, dorénavant ». Mais cela revient à chercher des non-dits qui n’existent sans doute pas. Il n’en reste pas moins vrai que la FNAC est à vendre non pas depuis quelques semaines, ni même quelques mois, mais depuis plusieurs années. Il y a peut-être eu dans cette tentative de cession un peu d’optimisme, notamment sur la valeur, et malheureusement, l’environnement change vite. La crise est apparue, rendant la vente moins commode, d’autant que quelques autres éléments nouveaux ont modifié les perspectives. L’enseigne qui avait digéré le passage de la photo argentique au numérique, la conduisant quand même à se séparer de tout son réseau de points de services où le traitement photo était une activité essentielle, ce sont les smartphones, les tablettes et les liseuses qui brouillent la vue de l’horizon. Les contenus se sont dématérialisés, et le livre, dernier bastion culturel, semble doucement emporté à son tour par la vague de cette dématé- rialisation. Qui peut aujourd’hui se lancer dans l’achat d’une librairie ? A un prix raisonnable il y a 4 ans, c’était peut-être encore jouable. Bref, le mot scission n’est pas neutre. Même si les suppositions un peu stu- pides que nous osons ci-dessus ne sont pas fondées, le passage entre la scission et la cession fait cruellement évoluer aussi le souhait de l’actionnaire. Il souhaitait se désengager de la FNAC. Désormais, il n’en veut plus. Nuance ! Et dans ce réflexe qui n’est pas sans rappeler le geste consistant à éliminer un chewing-gum collé sous une chaussure, il prend même un risque avec l’introduction en bourse. Si celle-ci s’avère décevante, voire pire - rien n’est à exclure dans la conjoncture actuelle - c’est l’image de l’enseigne qui en sortirait écornée. Ce qui est moins grave : avec la scission, elle n’est plus dans le périmètre... ! 쐍 Surcouf en liquidation : La foire a foiré ! La barbe à papa,c'est bien fini ! Ce détail croustillant qui était une sorte de symbole de l'ambiance régnant dans l'enseigne atypique créée au début des années 90 par Olivier Dewavrin restera parmi les souvenirs de milliers de clients perdus, suite à une parfaite incompréhension de la part des successeurs de ce qu'était réellement cette entreprise. Apparue en 1992 dans sa première implantation, avenue Philippe Auguste à Paris, cette enseigne inimitable a déclenché un véritable courant autour de la micro-informatique, famille que la distribution généraliste (hypers comme GMS ou spécialistes « brun ») travaillait fort mal, soit par manque de foi, soit par méconnaissance. Ayant déménagé vers l’avenue Daumesnil sur une surface globale de l’ordre de 10 000 mètres carrés, Surcouf a joué involontairement le rôle de locomotive pour une noria de points de vente spécialisés micro, dont ceux de la célèbre rue Mongallet. Voilà une information aux relents amers, pour ce qui nous concerne, car nous n’avions pas caché notre conviction à propos de la non-validité du nouveau concept, dès son lancement. Aussi bien Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 26 au magasin de l’avenue Daumesnil à Paris qu’à celui de Lille, il y avait à l’évidence une accumulation de non-sens dans cette tentative de reprise. Il est vrai que le début de la « démolition » de cette 왘왘 A Montpellier, au centre commercial Odysseum, l'Apple Store ne désemplit pas. Regard sur une belle réalisation. A Ecully et Vénissieux, Carrefour a inauguré à l'automne 2010 un concept baptisé Planet. Découverte au gré de ces deux implantations Boulanger à Barentin (près de Rouen) a ouvert sa première implantation dans cette région. Grand calibre ! A Aubières, au sud de Clermont Ferrand, Boulanger, sur plus de 4 000 m2, a choisi d'implanter un nouveau concept dédié à la vente de services. Proche de Lyon, dans une zone urbaine difficile, Carré de Soie mise sur un couple galerie marchande ouverte et loisirs, mais sans hypermarché. Dans une architecture originale, ce centre, inspiré de ce qui s'est réalisé à Rouen dans le même esprit, un espace sympathique, mais un peu juste en trafic. Au sud de Montpellier, ce nouveau pôle de commerce et de loisirs ne trouve pas encore son rythme. Coup d'œil appuyé. On a beaucoup parlé des grands points de vente (600 mètres carrés) d'un nouveau concept ouvert par Orange. Promenade au centre de Lyon. Sans cesse, le terrain évolue. Des points de vente ouvrent, d’autres se transforment. Certains en finissent définitivement avec leur aventure au contact avec la clientèle. vous propose de visiter des dizaines d’implantations, avec des images plein écran, d’hier et d’aujourd’hui. Pas sous forme de vignettes, mais d’images qui sont presque toutes à voir en plein écran. Et régulièrement, la collection s’enrichit, non seulement avec les reportages sur les ouvertures les plus récentes, mais aussi grâce à la mise en ligne régulière et commentée de nouvelles ressources d’une base d’archives visuelles unique, exclusivement consacrée à l’électronique de loisirs, au multimédia, et à leur distribution. Il y a des nouveaux points de vente à visiter sur 왘왘 L E T E R R A I N Nous avions perçu comme une sorte de coup de grâce l’ouverture d’un magasin à Lille dans un quartier où le consommateur ne se rend pas franchement par plaisir (les abords de gares sont ce qu’ils sont). Si le bâtiment par lui-même valait le détour, l’offre nous paraissait aller dans un sens déconcertant. enseigne hors normes avait commencé dès la reprise par la FNAC.A l’évidence, l’agitateur n’avait rien compris à ce qu’était Surcouf. Cette période, au cours de laquelle ce repreneur a tenté de normaliser ce qui ne devrait surtout pas l’être a réussi à se mettre à dos aussi bien les troupes de l’entreprise que la clientèle. Celle-ci ne venait pas avenue Daumesnil pour voir la même chose (en moins développé) que dans n’importe quelle GSS, mais pour tout ce qui y était unique, original et totalement atypique. Pour utiliser un terme à la mode, Surcouf n’était pas un lieu de vente « normal ». Et tout pilote à bord dirigeant ce navire aurait dû implicitement comprendre que pour pérenniser l’enseigne, il fallait faire « plus de Surcouf » et non pas l’inverse. L’ouverture à Lille était une sorte d’apothéose dans l’erreur d’aiguillage. Situé dans un quartier assez peu reluisant, à proximité de la gare SNCF, c’était surtout un lieu où le parking était quasi Avril 2010 : c’est déjà le début de la fin. Empêtrée dans un supposé concept qui ne correspond plus à rien, la direction ne trouve rien de mieux pour tenter de survivre et persévérer dans sa fausse piste que de réduire d’une manière drastique les rémunérations de troupes. C’est par une colère justifiée que celles-ci répliquent. impossible (no parking, no business), alors que la région regorge de zones commerciales animées où tout client peut stationner gratuitement aussi longtemps qu’il le souhaite. Outre ces détails essentiels, le mix-produits était concentré sur des équipements standards, aux marges faibles. Comme la nature même de l’enseigne ne permettait pas - comme le font le GSS - de compenser la faible profitabilité de l’électronique par une offre en électroménager, sa seule voie de salut était l’axe inscrit dans les gènes de Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 28 l’entreprise depuis ses débuts : les niches, et une offre très étendue, jusqu’aux « moutons a cinq pattes ». La musique (instruments + électronique et informatique), la simulation (de vol, mais aussi les autres), les arts graphiques, les équipements pros pour les PME... les sujets ne manquaient pas pour faire de Surcouf l’enseigne où l’on aurait pu trouver tout ce que l’on ne trouve nulle part ailleurs, une sorte de «Vieux Campeur » du numérique. L’évolution du marché de la micro, très banalisé, n’était en aucun cas une bonne excuse, car elle n’a pas fait disparaître les niches. Elle les aurait même plutôt renforcées. Il existait mille et une pistes pour développer un Surcouf du futur, concept duplicable dans quelques grandes métropoles de notre territoire. C’est une stratégie diamétralement opposée qui a été retenue, ce qui ne fait que confirmer une réalité. Pour toute activité commerciale, il faut non seulement des managers compétents en termes de gestion et d’organisation, mais aussi capables de faire preuve d’une inspiration juste, d’un sixième sens, une aptitude comparable à ce que sont les dons ou talents artistiques. Faute de cela, et en l’absence de repreneur, le Tribunal de Commerce de Lille a prononcé la liquidation judiciaire de l’entreprise. Renaîtra-t-elle de ces cendres, désormais ? 쐍 *Du sens et de la simplicité. TP Vision France SAS – S.A.S. au Capital de 724 000 € – 490 670 114 R.C.S. Nanterre. Annonce TV DVSM_A4_Page Digital 176x268 13/09/12 16:13 Page1 L’excellence de l’image… sans cadre ! La nouvelle série 6900 de Philips est la fusion parfaite du design et de la performance. Son cadre sans bord donne à la série 6900 une impression d’infini légèreté. Ce téléviseur repousse les limites de la finesse tout en conservant une qualité d’image exceptionnelle grâce au moteur de traitement d’image Pixel Precise HD. Ambilight transforme vos films en une expérience visuelle unique. www.philips.com/tv Vite ! Il faut , s’abonner à DVSM c’est la saison des économies ! Electronique grand public, Electronique embarquée, Micro informatique, Multimédia, Soho, Télécommunications, Loisirs interactifs, Logiciels, Services en ligne, Accessoires Enseignes, marchés, rayons, chiffres, dossiers spéciaux, enquêtes, reportages, interviews, nouveautés, produits, technologies Chaque mois dans DVSM, toute l’actualité des professionnels de la distribution S’abonner à DVSM, à La Lettre de DVSM, ou aux deux à la fois, c’est l’affaire d’un clic sur www.dvsm.fr Important : Vos abonnements peuvent être pris en compte dans le budget formation de votre entreprise, conformément aux dispositions résultant de la circulaire du Ministère du Travail n° 147, du 17/08/1989, relative à la formation professionnelle. Bulletin d’abonnement à « TOUT DVSM » DVSM le magazine et DVSM La Lettre A retrourner accompagné de votre règlement * à Retail Dynamik France - Service abonnements : BP 76 – 93270 – SEVRAN - France Je choisis de souscrire : 1 abonnement d'un an à TOUT DVSM, soit 24 n° de DVSM La Lettre (dont 4 gratuits) et 12 n° de DVSM le Magazine (dont 2 gratuits), soit 36 numéros en tout, au prix exceptionnel de 299 euros au lieu de 369 euros. 2 à 9 abonnements à TOUT DVSM, au prix exceptionnel de 259 euros l'abonnement seulement.* * 10 abonnements minimum à TOUT DVSM, au prix exceptionnel de 239 euros l'abonnement seulement.* * Nom : ............................................Prénom : ................................................................Fonction : ............................................. Société : ....................................................Adresse :.................................................................................................................. Code Postal : ..................................Ville : ..........................................................................Pays : ............................................. Date : ......................... Signature : (obligatoire). Nombre d'abonnements commandés : * Chèque ou avis de virement. ** Pour les abonnements multiples, merci d'indiquer les noms et adresses Conditions valables pour la France métropolitaine exclusivement. Autres destinations : nous consulter. TÉLÉVISION A deux doigts du futur : LaTV connexion D'une manière presque inattendue, bien que « dans les tuyaux » depuis un bon moment, voici un thème porteur et vendeur qui soudain prend du poids. Les deux initiatives que nous vous présentons le démontrent. Il n’y a pas si longtemps, un net décalage se remarquait dès que l’on comparait l’enthousiasme des fabricants pour leurs téléviseurs connectés, ou plus exactement « connectables », et la conviction nettement plus mesurée des vendeurs et responsables de rayons à propos de l’impact de cet argument envers la clientèle. Cette réalité est connue de tous et il est inutile d’y revenir, sauf pour souligner que les choses changent. Tout simplement, comme cela est précisé plus loin, parce que la connexion change ellemême de profil, sous l’influence des téléphones intelligents et des tablettes. Ce qui nous entraîne dans les parages d’un climat capable de devenir houleux, voire insurrectionnel. Surtout si le concept a du succès ! Car derrière cette évolution à première vue plutôt technique, se dissimule de quoi mettre le feu aux poudres dans l’ensemble de l’univers des contenus jusqu’alors qualifiés de télévisuels. Trois points clés vont se retrouver au cœur de ce qui pourrait faire naître de lourdes et historiques discordes. Le premier tient dans ce que cette innovation bouleverse le modèle économique des chaînes de télévision classiques, la connexion autorisant, en résumé très schématique, tout consommateur à voir tout, à tout moment, où qu’il soit. Le deuxième point tient dans ce que cette voie nouvelle se prépare à faire entrer dans le jeu des chaînes qui font plus figure d’intrus que de participants « homologués » nés dans le respect des Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 31 règles classiques. L’arrivée annoncée des chaînes thématiques de Google, dont 13 prévues en France, illustre ce volet du dossier. En troisième position, il faut bien évoquer le problème des droits de diffusion, toujours contraints par le principe des limites géographiques qui risque d’apparaître comme bien archaïque à l’heure où la communication au sens large se propage à grande vitesse sur l’ensemble de la planète. L’entrée en jeu de cette Google TV est une étape aux contours effervescents. Ce qui n’est pas pour déplaire à ceux qui ont pour mission de vendre le matériel et les services. Même turbulent, un peu de buzz est toujours le bienvenu pour rendre un sujet plus visible, et donc, doper un courant d’affaires. 쐍 왘왘 T É L É V I S I O N Avec Sony, Google s’affiche à Christophe Lapacz présente en « live » les fonction de la Google TV, qui va être supportée par une campagne de communication. Sony franchit le pas ! En offrant sans détour son premier boîtier Google TV,la marque ouvre médiatiquement la porte à un futur attendu. TV connectée : que peut bien dissimuler cette expression pour nos clients les plus « normaux », ceux « du samedi aprèsmidi », comme les désigne un responsable de rayon de la région PACA ? Il est vrai que si tout est clair pour les fournisseurs, dans ce domaine, et au moins pour ce qui concerne leurs offres, il n’en va pas forcé- Metronic : ment de même pour la clientèle. Et même certains intervenants dans les points de vente n’avancent que très prudemment sur ce terrain, à la fois simple mais aussi complexe, du fait d’une jungle confuse et surabondante dans les formules, les forfaits, les tarifs, les moyens d’accès... Si l’option choisie par Sony en concrétisant son entrée dans l’univers de la Google TV est de celles qui animent les conversations, elle a aussi et surtout le mérite d’être simple et claire pour le consommateur. Armé d’Android, celui-ci dispose d’un accès à Internet qui est, comme chacun le sait, loin de se limiter aux sites que l’on visitait jadis à l’aide de l’ordinateur du salon. Enfin presque jadis, car tout cela n’est pas si ancien. Rappelons-nous qu’il y a seulement 10 ans - soit à peu près la durée de vie d’un beau téléviseur - nous en étions encore à l’explosion initiale du web via les connexion RTC, l’époque de la diligence, comparée à celle des trains rapides de notre relatif haut débit d’aujourd’hui. Un petit boîtier, rien de plus Lequel n’est encore que modeste comparé aux fusées que seront les modes 4G et au-delà, d’ici quelques années. Dix ans, c’est beaucoup pour notre univers technologique qui se métamorphose sans relâche. Cette connexion est aussi celle qui emmène l’utilisateur vers une masse fabuleuse de contenus, y compris en audio vidéo et même contenus télévisuels. Bien sûr, chacun peut aussi accéder à ces contenus via un smartphone ou, mieux et plus confortable, une belle tablette. Mais avec un écran de téléviseur, c’est encore plus agréable à consommer. Un « boîtier » IP multimédia L'expression « Internet Protocole » va-t-elle entrer dans le langage familier des clients ? L'avenir le dira. En attendant, Metronic n'a pas manqué de songer à un marché extrêmement vaste, approché ici selon une méthode simple, économique, et quand même très complète. Il fallait s’y attendre : la connexion TV se réveille. Après avoir traversé une période incertaine au cours de laquelle la clientèle n’en percevait pas très bien la finalité, elle se prépare à occuper le devant de la scène. Et les moyens de la mettre en pratique vont se multiplier. Metronic y contribue sans plus attendre. Voilà un cheminement qui s’avère assez insolite pour qu’il soit relevé. Et pour une fois, ce sont des équipements hors de l’univers TV-vidéo qui provoquent l’envolée d’une tendance appelée à devenir importante, et même à moyen terme, dominante. Il faut le reconnaître, la notion de TV connectée, quand elle était résumée aux chalands par la seule perspective de faire du petit écran une sorte d’ordinateur n’avait pas soulevé un très grand enthousiasme. Mais depuis, smartphones et tablettes ont apporté à des millions d’individus une perception très différente de ce que se connecter peut signifier. Cela prend un tour totalement mobilisateur. Il ne se passera pas beau- Le boîtier IP Metronic et sa télécommande. Nicolas Razafinjato, président de Metronic, vise les téléviseurs non connectables qui sont en parc chez les consommateurs. Il y en a des millions ! coup de temps avant que cette connexion devienne un atout obligatoire pour tout téléviseur proposé à la vente. Vont donc se vendre, c’est d’ailleurs déjà commencé, de nombreux téléviseurs connectables. Dans les assortiments des fabricants, à cette période où les ventes Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 32 de fin d’année sont en vue, des modèles plus nombreux que jamais, surtout dans les milieux et les hauts de gammes, sont désormais de cette confession. « Mais il y a aussi tous les téléviseurs récents non connectables » remarque Nicolas Razafinjato. « Les consommateurs ne vont pas avoir envie de les changer si vite, et d’ailleurs nombreux sont ceux qui n’en auront pas les moyens.Avec notre boîtier, les utilisateurs vont pouvoir faire de n’importe quel téléviseur un équipement connecté ». Avec à la clé toutes les utilisations que l’usage des smartphones et des tablettes a révélé mieux que n’importe quelle utilisation. Naviguer sur Internet, expédier et lire des e-mails, exploiter des applications, accéder aux l’écran Voici le couple vedette de la Google TV, version Sony. Bien sûr, des applications spécifiques pour la France et un accès privilégié aux ressources en ligne du groupe font partie de l’offre. D’autant que cette transition du on-line vers le grand écran est prise en compte et optimisée par le déjà fameux boîtier. Ce que nous confirme, démonstration à l’appui, Christophe Lapacz, qui a en charge ce lancement chez Sony France. Le boîtier est on ne peut plus simple à installer et mettre en fonction. Et une fois en marche, il se pilote avec une télécommande à deux faces, telles que l’on en voit dans le rayon TV » espère-t-il à très juste titre. En plaçant tous les équipements de connexion ou de réception dans des rayons déportés, sans Le packaging : simple et explicatif. La marque croise les doigts pour que cette boîte ne soit pas trop souvent rangée dans le rayon un peu abandonné des accessoires de réception TV. désormais apparaître de toutes parts, avec des boutons classiques d’un côté, et un véritable clavier de l’autre. « Nous allons lancer une campagne de communication pour cette occasion » précise Christophe Lapacz, qui s’interroge sur un seul véritable point de détail, mais qui n’a rien de secondaire : où sera placé cet élément au sein des points de vente ? « Il est hors de question de le voir ailleurs que L’autre boîtier IP de Metronic : vendeur, bien des enseignes ont depuis des années gaspillé des possibilités. Ces produits qu’il est insensé de qualifier d’accessoires sont des pièces maîtresses de l’utilisation du petit écran d’aujourd’hui. La Google TV, oui, mais au bon moment et surtout à la bonne place. 쐍 FOX SE RIT DES BAS DÉBITS ! La société du groupe HF Company a aussi lancé Fox, un boîtier TV IP doté de la fonction CanalPlay. Un accessoire qui pourrait faire bien des heureux, non seulement parce qu’il donne accès à une immense bibliothèque de contenus (+ de 8 000 titres à voir) mais aussi parce qu’il se contente d’un débit de 1Mb/s, et est donc idéal pour les utilisateurs - bien plus nombreux que peuvent le laisser entendre les FAI - ayant un mauvais débit ADSL. Ce même appareil donne aussi accès à des services Internet (Youtube, Web Radios, etc.) et aux contenus multimédia des ordinateurs et smartphones (à vendre environ 100 euros). 쐍 vidéos, à de la musique, à des photos, et même des contenus TV qui peuvent être vus sur les équipements mobiles. « Avec bien sûr une adaptation au format de l’écran » confirme Nicolas Razafinjato. Tradition « métronicienne » La présence à bord d’Android 4 se complète par une télécommande avec clavier, et détection gyroscopique, qui permet de déplacer le curseur à l’écran simplement à l’aide des mouvements que l’utilisateur lui imprime. Si vous n’aviez jamais osé le demander, sachez que le gyroscope est un instrument initialement imaginé pour les navires et les avions. Son principe est simple : lorsqu’une roue (en fait, un volant d’inertie) tourne sur son axe à grande vitesse dans un espace où sont éliminés le plus possible les frottements (si possible, dans compartiment étanche où l’on a fait le vide), celui-ci, fixé sur une monture orientable à 100 % conserve indéfiniment son orientation, même si tout tourne autour de lui. Les yeux fixés sur son HSI, instrument majeur de tout tableau de bord d’aéronef, un pilote sait Avec ses fonctions gyroscopiques, la télécommande permet de piloter par le mouvement le curseur qui est à l’écran. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 33 en permanence vers où il se dirige, même dans une épaisse purée de pois. Des fonctions dites gyroscopiques se sont installées dans de nombreux équipements électroniques au cours des années récentes, dont les smartphones, et désormais les télécommandes utilisant, plutôt que des gyroscopes réels,de microscopiques accéléromètres qui, en dépit de leur taille, sont d’une précision redoutable. Les professionnels connaissent bien l’esprit inventif de la firme tourangelle qui, une fois de plus, applique ses recettes consistant à créer des équipements abordables, fiables, destinés à des chalands qui ne se sont pas trouvés juste au bon moment dans l’air du temps, facette nouvelles technologie. Le boîtier multimédia IP qui vient de naître est à vendre 149 euros maximum. 쐍 D O S S I E R Tendances : Vendez rétro ! Diable ! Que se passe-t-il dans l’esprit des marques et au sein de leurs équipes de designers ? Les équipements au look volontairement ancien se multiplient et la clientèle est loin de les bouder. Le moment est-il venu de faire vibrer dans les points de ventes les charmes de quelques grammes de polyoxybenzylméthylèneglycol pour renforcer le CA ? Samsung ne joue pas le rétro que pour le look. Son électronique à tubes a été travaillée avec soin, pour que les clients amateurs du rendu à l’écoute de ces composants soit effectivement restitué. L’attractivité des choses évoquant le passé dans l’offre commerciale n’est pas nouvelle. Elle repose sur l’exploitation marchande, n’ayons pas peur des adjectifs, de mille et un sentiments qui bouillonnent dans l’esprit de tout individu. Cela va des souvenirs personnels, belles tranches de vie bien vécues, touche de nostalgie incluse, à un intérêt pour ce que l’on produisait jadis et fait revivre des époques qui fascinent. Selon les initiatives des fournisseurs, la démarche va d’un simple positionnement hors des sentiers battus -et des gammes plus batailléesjusqu’au ciblage de clientèles volontairement bien appuyé. Styles sous contraintes L’exploitation de cette bonne vieille ficelle a sans cesse été remise au goût du jour. Pas étonnant que l’on observe aujourd’hui encore une nuée d’initiatives d’autant plus remarquées qu’elles arrivent alors que nous venons de traverser une décennie particulièrement riche en véritables innovations, ne se prêtant que difficilement aux habillages d’un autre temps. Un téléviseur LCD à la mode des années 50 n’aurait pas grande signification. Les nouveaux produits, tels que les écrans plats, les téléphones mobiles ou les tablettes en sont encore à leurs phases de création pures et simples. Les industriels qui les produisent donnent la priorité à l’ergonomie, gèrent au mieux l’exploitation des composants -notamment les écrans- en profitant de leurs spécificités : tailles, formes... De cette vague surgira sans doute, d’ici quelques années, ce qui sera alors perçu comme un style à part entière reflétant les premières années numériques. Mais pour ce qui date de 20, 30, 50 ans, la notion de style ne se conteste plus. Or, les formes du passé n’étaient pas que l’œuvre des stylistes ou le résultat de l’impact des modes. Elles témoignent Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 34 aussi et même surtout des contraintes techniques qu’imposait l’emploi de certains matériaux, à leur époque tout à fait novateurs. C’est par exemple le cas des objets en bakélite (ou anhydrure de polyoxybenzylméthylèneglycol !), l’une des premières matières synthétiques de l’histoire, mise au point par un certain Leo Baekeland (d’où son nom). Le « plastique » avant la lettre se prêtait assez mal à la réalisation de surfaces non planes. Et c’est cette rigidité dans la conception des formes qui donne aujourd’hui à l’univers de la bakélite toute sa personnalité et même son charme, qui plus est indissociable de l’ambiance des périodes où elle était en vogue. Aujourd’hui, tout a changé sous l’influence de deux facteurs fondamentaux. Le premier se situe dans le choix infini de matériaux de synthèse que l’industrie -chimique principalement- a progressivement mis à la disposition des fabricants. Coloris, solidité, rigidité ou souplesse, textures, plus rien n’est impossible, et qui plus est, pour des coûts très abordables. Le second facteur n’est autre que le développement et la banalisation des techniques de CAO, (Conception Assistée par Ordinateur) à la portée des PME même de taille assez modeste. sence des deux bobines pour le film et son défilement ont laissé peu de latitude pour le dessin des appareils, qui se perpétue dans le numérique, sauf pour les compacts, mais totalement dans les compacts experts, les bridges, les reflex, et même les hybrides. La prise en mains est Double ciblage signé Fujifilm : la simplicité, le rétro avec une incursion dans l’instantané, et un style néo-rétro qui ne peut laisser indifférent. Sortir du bois Les matériaux destinés à créer les habillages et la structure des objets peuvent être intégrés dans les logiciels, qui vont jusqu’à donner en images de synthèse des photos et vues 3D de produits qui n’existent pas encore. S’il reste des contraintes -quand même-, celles-ci peuvent être contournées, et il reste bien peu d’obstacle à la sortie de n’importe quelle idée ou audace. Plus aucun frein donc pour oser un style rétro. Plus rien de commun donc avec le temps où, alors que les matériaux de synthèse n’étaient pas disponibles, tout récepteur de radio, tout téléviseur, tout électrophone se retrouvait dans un contenant en bois (voir en carton moulé), vernis, gainé de cuir ou même de papier imitant l’authentique peau de vache. Mais avec le ciblage des clientèles, le rétro prend un autre aspect. C’est une recette qu’emploie volontiers le monde de la photo numérique. Les clients « amateurs experts » sont dans de grandes proportions des seniors, qui ont un vécu riche avec l’époque de l’argentique. La pré- Consolette de Marantz : le côté rétro de cette station d’accueil vaut le verso. L’essence éveille les sens ! l’argument-réel-avancé pour ce choix, mais celui-ci est aussi et surtout dicté par la volonté de ne surtout pas désorienter une clientèle qui a déjà eu bien du mal à digérer le passage du chimique à l’électronique. Mais dans cette démarche on peut aussi s’interroger à propos du choix de cette vision rétro, qui n’est pas forcément bien assimilée par la clientèle jeune. Il y a aujourd’hui dans l’univers de la prise de vue des composants et des systèmes d’une extrême modernité, particulièrement performante, qui méritaient aussi de se glisser dans des apparences familières avec ce qui séduit le public d’aujourd’hui, geeks inclus, avant qu’un solide fournisseur de Cupertino, de Séoul ou Tokyo ne les exploite à la manière d’un véritable initiateur. 쐍 Nostalgie d’une époque : mais cette allure sert aussi à attirer les possesseurs de bons vieux 45 et 33 tours qui cherchent à les convertir en MP3. Les formes des objets furent longtemps la résultante des limites permises par les matériaux, tels que la bakélite. Encore des tubes, mais à la manière d’un point focal qui se veut puisé dans le passé et même à un objet design. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 35 R É G L E M E N TAT I O N Enjeux, droits, obligations : Les salariés et l'automobile Quand les collaborateurs prennent le volant, c'est tout un univers juridique qui entre en jeu. Quelques grands principes, avec la complicité de la FICIME. Les salariés itinérants parcourent en moyenne 50 000 à 80 000 km par an à titre professionnel, ce qui accroît les éventualités d’infractions au code de la route. Par définition, ces véhicules ne sont pas conduits par leurs propriétaires, personnes morales le plus souvent. Les salariés conducteurs commettent bien sûr quelques infractions qui engagent une mise en cause croissante de la responsabilité civile, voire pénale, de leurs dirigeants. De la même manière, les entreprises ont à gérer les conséquences sur le contrat de travail des infractions commises par un salarié avec son propre véhicule, hors ou pendant le temps de travail. Ce qui a conduit le département affaires sociales de la FICIME (Fédération des Entreprises Internationales de la Mécanique et de l’Electronique) à réunir ses adhérents autour de ce thème, lors d’une rencontre qui a permis d’échanger d’une part, sur les enjeux juridiques avec des avocats spécialisés, et d’autre part sur les pratiques d’entreprises parfois illicites. Des conseils à retenir Lors du recrutement, si l’emploi à pourvoir nécessite que le salarié conduise un véhicule pour l’exercice de ses fonctions, l’employeur peut exiger de ce dernier qu’il justifie de la possession du permis de conduire. Il est alors vivement conseillé à l’employeur de demander à voir l’original du permis et même d’en faire une copie. Un sujet majeur concerne bien entendu le paiement des amendes et les retraits de points. Pour les infractions les plus courantes, celles aux règles de stationnement et de limitation de vitesse, le paiement de l’amende incombe au titulaire de la carte grise (l’entreprise) sauf si l’employeur peut apporter des éléments permettant d’identifier l’auteur de l’infraction. Il sera alors exonéré du paiement de l’amende. En effet, en principe, le titulaire de la carte grise du véhicule, ou son représentant s’il s’agit d’une personne morale, n’est pas pénalement responsable de l’infraction. Le dirigeant de l’entreprise ne s’expose donc ni à un retrait de point ni à une inscription de l’infraction à son casier judiciaire. Le plus souvent, les entreprises paient les amendes tout en contestant être les auteurs de l’infraction, mais ne dénoncent pas leurs salariés (rien ne les y oblige) soit parce que les procédures internes ne leur permettent pas de les identifier, soit uniquement pour que ces derniers ne subissent pas les retraits de points, Attention à cette pratique qui, à l’excès, risque d’engager la responsabilité juridique des dirigeants et est civiquement critiquable. Tout comme l’est la pratique consistant à opérer une compensation sur salaire en déduction de l’amende, ce qui n’est pas légal. Et, de la même manière, la clause contractuelle par laquelle le salarié s’engage à rembourser les contraventions dont il est responsable est une fausse piste ! L’employeur ne peut pas la faire jouer. Que faire d’un collaborateur qui n’a plus de permis ? Avant de prendre toute décision hâtive (hors cas de fautes disciplinaires pendant le temps de travail), il faut regarder les dispositions du contrat de travail du salarié pour voir ce qui y est prévu, s’interroger sur les conséquences pratiques du retrait de permis pour l’exercice des fonctions du salarié et lister toutes les mesures provisoires envisageables. Ce n’est que si le retrait de permis a des conséquences sur la bonne exécution du contrat de travail et qu’il provoque un trouble anormal sur l’activité de l’entreprise qu’un licenciement non disciplinaire (donc non susceptible de priver le salarié de son indemnité de licenciement et de préavis) pourra être prononcé. Les faits à l’origine du retrait, s’ils sont commis hors temps de travail, ne peuvent pas être invoqués en tant que tels. En conclusion, en la matière « Savoir, c’est prévoir pour agir… ». Il est fortement conseillé de prévoir un livret véhicule, fascicule destiné à aider les salariés dans les démarches habituelles ou exceptionnelles de la vie de l’automobile ou de l’utilitaire qui leur est confié. S’il le fascicule prévoit des sanctions, ce véhicule doit figurer dans le règlement intérieur. 쐍 La FICIME – Fédération des Entreprises Internationales de la Mécanique et de l’Electronique – regroupe plus de 250 entreprises générant 271 000 emplois et réalisant un chiffre d’affaires total estimé à 44,8 milliards d’euros. Avec une très forte représentativité dans les secteurs des biens durables, la FICIME offre un accompagnement et un soutien aux entreprises à travers une large gamme de services dans le domaine juridique, droit social, douane, environnement, formation, technique, statistiques, documentation. FICIME CONSEIL apporte la gestion individuelle des plans de formation. Pour toute information : 01 44 69 40 82 ou www.ficime.org 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 36 SPECIAL SALON PHOTO DE L'IMAGE A REVENDRE ! PARIS 2012 ON SPECIAL SAL DE LA PHOTO Début novembre, pour le public, la nouvelle image deviendra l'objet de multiples découvertes, au Salon de la Photo de Paris. Pour les professionnels, cette photo numérique et ce qui en constitue tout l'univers commercial seront logiquement imprégnés de l'ambiance de la récente Photokina et de l'événement parisien, fils conducteurs de notre dossier spécial. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 37 왘왘 S P É C I A L S A L O N P H O T O La grande saison de l’image numérique a commencé. L’appétit des consommateurs se confirme pour des équipements dont les performances et les aptitudes s’optimisent de jour en jour. Les industriels ont multiplié leurs initiatives pour proposer en cette fin d’année un choix aussi abondant que performant. Le moment est venu de ne rien manquer de cette opportunité. PARIS 2012 ON SPECIAL SAL DE LA PHOTO SALONS PHOTO : DES PIXELS BIEN AU SHOW Depuis 1999, nous avons choisi de ne pas parler seulement de photo numérique, mais de « Nouvelle Image ». Jamais nous n’avons été autant confortés par le respect de cette subtilité de langage qu’en cette fin 2012. Ce que l’on pouvait en effet pressentir, il y a déjà près de 15 ans, est désormais à la portée de tous. La clientèle peut disposer non seulement de tout ce qu’il faut pour capturer de superbes images, d’une qualité au moins équivalente à celles des meilleures performances de l’argentique, mais ils peuvent désormais, ce qui est plus récent, se livrer à une consommation de ces images devenue fantastique. Depuis les superbes écrans permettant de les contempler jusqu’aux moyens accessibles pour les améliorer, les transformer, les conserver, les transmettre et les partager, les images ont investi la vie quotidienne de nos semblables. Mais curieusement, une part trop importante de cet univers est recluse dans une sorte de contraction, dès que l’on arrive dans les allées de la distribution. Nos archives iconographiques et ce que notre mémoire a conservé de la vision des rayons photo tels qu’ils apparaissaient au public il y a quelques années nous obligent à constater que le renouveau n’est pas aussi perceptible que souhaité dans les espace de vente, même chez bon nombre de spécialistes.Tout semble indiquer que l’activité se concentre à l’excès sur les seules ventes « sèches » d’appareils. Ce qui conduit à émousser les facettes commercialement positives de ce segment, dont on devrait pourtant exploiter les plus intimes recoins, à Le Salon de la Photo de Paris en pratique DATES : 12 du 9 au 12 novembre 20 illes, rsa Ve de rte LIEU : Paris, Po 4 Hall HORAIRES : 10 h – 19 h edi, (Ouverture dès 9 h le sam di) lun le fermeture 18 h ISATION : Comexposium ORGAN EN TANT POUR VOUS ENREGISTRER NNEL : QUE VISITEUR PROFESSIO Rendez-vous sur www.invitationPhoto.com, code DVSM12 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 38 l’heure ou le téléviseur est en semirelâche, les télécoms tentent de digérer une sensible métamorphose de leur modèle économique, et que quelques autres turbulences pénalisent la consommation. Tous les volets porteurs de cette nouvelle image se sont heureusement largement exposés dans les halls interminables de la Photokina, et se préparent à attiser les motivations des clients de notre pays à travers le Salon de la Photo de la Porte de Versailles à Paris.Tous les professionnels qui observeront attentivement ce public friand de pixels pourront constater qu’au-delà des appareils proprement dits, il s’intéresse aussi fortement aux optiques, aux pieds, aux flashs, aux sacs et fourre-tout, aux épreuves imprimées sur papier, dans des albums ou sur des supports parmi les plus variés. Ce public - autrement dit, que des clients - aime aussi contempler des clichés. Tant de choses que l’on aimerait voir plus et mieux dans les rayons. Il ne faut jamais perdre de vue une caractéristique essentielle de la photographie, que nous avons maintes fois mise et remise en exergue : c’est une activité. A la différence de ce que l’on fait avec un téléviseur, équipement de loisir passif devant lequel l’utilisateur regarde après PHOTO 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 39 S P É C I A L S A L O N s’être confortablement assis (au point que certains s’endorment), l’équipement photo génère une action. Elle est technique, artistique, documentaire, narrative... Un photographe amateur ne s’endort jamais en faisant des prises de vues ! Et pour susciter, encourager, réveiller si besoin la motivation, il est indispensable P H O T O de distiller non seulement des informations sur les produits, mais aussi de nourrir les envies, par des exemples. Quelques questions spécialement dédiées aux animateurs de points de vente peuvent résumer le défi. Un utilisateur dans le point de vente peut-il saisir la nuance entre une prise de vue avec focale standard et un cliché fait avec un très grand angle ? Peut-il immédiatement être motivé par un bel album sur papier brillant, un tirage grand format pour faire une fresque murale ou la mise sur des mugs des photos des enfants ? Si vous répondez oui en ce qui concerne votre magasin, tout va bien. Si vous répondez non, venez vite au salon, même vous allez y apprendre quelque chose. 쐍 LA NOUVELLE IMAGE : UN UNIVERS QUI AIGUISE LES PASSIONS ! Coup de chance : nous voici pour la seconde fois en cette fin d'année en présence d'un univers de produits qui cultive l'ensemble des facettes les plus profitables à l'égard des clientèles allant du grand public aux passionnés. Voilà qui prend des allures d'aubaine, dans cette période où la consommation courante marque le pas. De Cologne jusqu’à nos linéaires et rayons en passant par le Salon de la Photo de Paris, l’univers de l’image numérique vient de vivre un début d’automne qui résonne comme un printemps. Passée la maudite période des catastrophes, ce monde des pixels semble même redoubler d’ardeur dans ses multiples démarches : progrès techniques, nouveaux modèles, fonctions innovantes, designs attractifs, et ouverture sur un environnement numérique en profonde évolution. La semi-parenthèse imposée par les douloureux caprices de la nature s’est en effet installée à un moment où le monde numérique vivait ce qui restera peut-être dans l’histoire comme le début de sa plus vertigineuse métamorphose. Songeons seulement à ce qu’était l’im- tablettes. Les usages liés à l'image sont d’un océan de prestations inédites a litté- plantation des smartphones chez les inévitablement emportés dans cette puis- ralement envahi le monde. Si le partage et consommateurs, au cours de l’été 2011. Le sante vague. En 18 mois, la prise de la communication se sont propulsés dans contraste est encore plus grand avec les conscience du public à propos de l’éclosion les habitudes, les repères usuels abordent aussi un virage vertigineux. L’écran du LES TRAVAUX PHOTO FONT DÉBAT Un rendez-vous au SALON DE LA PHOTO à ne pas manquer En anglais, on parle de « photofinishing ». En langue de Molière, il n’y a pas réellement de terme totalement approprié, les « travaux photo » de notre titre constituent une expression imparfaite qui évoque plutôt pour les professionnels de la photo des activités d'une autre époque, aujourd'hui largement métamorphosées. Le photofinishing, en résumé, désigne tout ce qui s’imprime à partir de clichés désormais numériques : tirages classiques, agrandissements, clichés sur supports, albums, etc. Lors du Salon de la Photo, le SIPEC, Syndicat des Entreprises de l’Image, de la Photo Et de la Communication, organisera une table ronde consacrée à ce thème, en deux sessions (vendredi 9 Novembre de 10 H 30 à 11 H 45, et lundi 12 novembre, mêmes horaires). Le modérateur de cette intéressante réunion sera Jacques Hémon, directeur de l’Observatoire des Professions de l’Image, chargé d’harmoniser les échanges entre les participants, tous professionnels, soit de l’industrie, soit de la distribution, reconnus dans l’univers concerné par le thème de cette rencontre. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 40 salon se familiarise déjà avec la qualité de demain, l’Ultra Haute Définition, que des centaines de milliers de consommateurs en Europe, France incluse, ont aperçu et vont voir encore davantage dans les points de vente dès cet automne. Nous pourrions multiplier les exemples d’un univers qui non seulement grandit, mais place aussi sur le devant de la scène des critères de qualité que l’on croyait oubliés. C’est le spectacle qui attend au début novembre les visiteurs du Salon de la Photo, et qui se traduit aussi dans l’approche des fournisseurs, que nous découvrons dans ce dossier. 쐍 PARIS 2012 SPECIAL SALON DE LA PHOTO CANON : UNE STRATÉGIE TRÈS LARGE ORIENTÉE VALEUR Le lancement de l’EOS M, les relais de croissance pour la distribution, la menace du Smartophone, la réponse de Canon… le directeur marketing de Canon, Matthieu Lanier, témoigne. Les nouveautés Canon haut-de-gamme sont regardées avec attention. Matthieu Lanier nous propose une démonstration d'APN connecté. contre-courant du marché, Canon réalise une très belle croissance sur ce segment des accessoires. Canon a une position exceptionnelle et même unique notamment sur les optiques. DVSM :Quel est votre regard sur le marché ? Matthieu Lanier : La première partie de l’année a été particulièrement difficile. Si DVSM : A vous entendre, il n’y aurait que deux acteurs sur le marché des reflex… M. L. : Plus que jamais, le marché du reflex l’on prend segment par segment, on est bi-polarisé autour des deux marques constate que sur les reflex, le marché n’a historiques. Elles pèsent plus de 90 % des repris que depuis mai. ventes. Si l’on intègre le segment des com- Et juin et juillet, le segment a enregistré pacts à optiques interchangeables, notre une belle progression en volume et en poids tombe à 80 % de parts de marché. valeur notamment en raison des nom- Une nouvelle vedette Canon : l'EOS 6D. DVSM : Le segment des optiques passe-t-il nécessairement par les circuits photo spécialistes ? M. L. : Pas nécessairement, il y a aussi les historique sur le marché. DVSM : Comment peut-on expliquer ce phénomène ? M. L. : Pour le consommateur français, ces multispécialistes. Ces deux circuits sont au Je pense que sur l’ensemble de l’année, le deux marques personnifient le reflex et ses cœur de notre croissance. Ils disposent de reflex affichera une croissance légèrement valeurs. Et pour les distributeurs, elles ras- la capacité à exposer toute la largeur de breux lancements de produits sur cette période et du retour de notre concurrent positive en volume et extrêmement posi- l’offre, la connaissance indispensable pour tive en valeur. l’expliquer et enfin les moyens pour bien Le segment sera boosté par tous les lance- mettre en avant les opérations promotion- ments annoncés, et notamment chez nous nelles que nous mettons en place pour avec le 5D Mark III, le 6D, et enfin le retour soutenir les ventes. sur le devant de la scène de notre reflex DVSM : Au-delà du reflex, quels sont, selon vous, les autres axes de croissance du marché de la photo ? M. L. : Pour nous, c’est le segment des expert APS-C, le 7D, avec son nouveau firmware « updaté ». Bref, 2012 sera une bonne année pour le reflex. Évidemment, nos positions sont très bonnes. Les circonstances nous ont un peu Canon, EOS M compacts à objectifs interchangeables aidés sur le premier trimestre. Mais sur le surent. Ils savent qu’avec nous l’innovation (COI). Il devrait dépasser ou du moins semestre, on a gagné un peu plus de 12 est au rendez-vous tout comme la disponi- atteindre la barre des 100 000 pièces cette points de parts de marché pour atteindre bilité du produit, la confiance du consom- année, soit une croissance équivalente à un niveau record. Notre objectif est de gar- mateur et le fait de disposer d’un relais de une multiplication par deux par rapport à der cette position de leader et qu’un reflex profit avec le système d’accessoires, no- 2011. C’est moins notable en valeur car vendu sur deux soit badgé Canon. tamment les optiques. Aujourd’hui, à c’est un marché très attaqué en matière de Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 41 왘왘 S P É C I A L S A L O N P H O T O prix. Et Canon sera présent sur ce marché à partir de novembre avec l’EOS M. Il intègrera le capteur APS-C (22,3 x 14,8 mm) de 18 millions pixels de l'EOS 650D, c’est-à-dire la référence des reflex d'entrée de gamme. Le prix proposé sera un peu plus élevé que celui du marché, ce qui devrait permettre de soutenir la valeur de ce segment. DVSM : Et sur les compacts, quel est votre regard ? M. L. : La famille des compacts a beaucoup Les imprimantes sont promises à une stratégie dynamique. son reflex pour des moments plus posés. volume à moins de 4 millions d’unités cette DVSM : Ne pensez-vous pas que cette baisse de l’entrée gamme soit la conséquence de l’explosion des smartphone ? M. L. : D’un point de vu personnel mais année. A noter que le prix moyen de vente aussi en tant que porte-parole de Canon, rapidement leurs images, et particulière- augmente régulièrement. j’ai du mal à croire à la cannibalisation du ment, sur les réseaux sociaux. C’est pour Cette tendance s’explique par le fait que le compact entrée de gamme par le smart- cela que Canon a élargi sa gamme de boî- consommateur monte en gamme. Sur le phone. Ne serait-ce que par l’absence de tiers connectables. On avait deux Ixus deuxième trimestre de l’année calendaire, zoom optique et par la réactivité de cet grand public en début d’année et, on lance on a observé que les compacts à moins de équipement, l’expérience photo n’a rien à un compact expert avec le S110 et un reflex 100 euros ne représentent plus que 45 % voir. Et je n’ai vu aucune étude qui démon- plein format avec le 6D. des volumes ventes. Et c’est une bonne trerait ce phénomène. Je pense que ce seg- chose pour les marques comme pour les ment a connu un peu moins d’innovations distributeurs. Car nous avons moins à depuis deux ans. Ce qui a freiné le besoin gagner lorsque les ventes se concentrent ou l’envie du consommateur de changer de DVSM : Les boîtiers Wi-Fi représentent-ils des ventes significatives ? M. L. : Cela reste très confidentiel pour le sur l’entrée de gamme. Néanmoins pour boîtier. En revanche sur le haut de gamme, moment. En revanche, on constate beau- Noël, cette catégorie devrait à nouveau la démocratisation des appareils à grand coup d’intérêt de la part des utilisateurs et progresser. zoom et l’émergence de compacts experts sur des appareils comme l’Ixus 510, on a permis le renouveau du marché comme observe un développement des ventes sur- en témoigne les croissances enregistrées tout depuis que nous sommes passé sous la de ces deux catégories. barre symbolique des 300 euros. Et depuis souffert. Si l’on intègre l’offre bridge, on devrait enregistrer une baisse de 10 % en DVSM : Quels sont les segments qui ont profité de cette baisse des ventes de l’entrée de gamme ? M. L. : Le High Zoom. Un segment sur Néanmoins, il y a une notion qu'il ne faut pas ignorer. C’est bien le besoin pour les utilisateurs de partager de plus en plus son annonce, cette fonctionnalité Wi-Fi sur début d’année. Et pour la Photokina, nous DVSM : Pourtant, les Français dégainent leur smartphone à chaque réunion de famille ? M. L. : On prend plus d’images qu’avant et avons lancé un nouveau bridge, un mini on les partage plus sur les réseaux sociaux. DVSM : Des dispositif promotionnels sont prévu pour cette fin d’année ? M. L. : En effet, pour soutenir les ventes, bridge et un compact à zoom 16 X. Mais Pour autant, cela ne signifie pas que l’on nous proposerons une visibilité comme aussi les compacts experts. Nous dispo- prend moins de clichés avec un appareil rarement nous en aurons eu sur les com- sons de la gamme la plus large du marché photo. Le smartphone n’est qu’un outil pacts. Ainsi, nous offrirons au consomma- avec l’EOS 110, le G15 et le G-1X. Bref, ces complémentaire, un bloc-note d’images teur la possibilité de télécharger gratuite- deux segments apportent de la valeur et instantanées, qui permet de shooter plus ment le jeu Les Sims d’une valeur de 40 permettent au distributeur de s’échapper d’images que par le passé. Pour autant, le euros pour l’achat des modèles PowerShot de la spirale déflationniste du marché. photographe n’a pas renoncé à son APN ou du 2003 à 4000. Pour les modèles High lequel nous nous sommes beaucoup investis avec de nombreuses nouveautés en le 6D suscite des retours très favorables. Zoom PowerShot SX 240, 260 et 500, nous proposerons une offre de cash-back de 30 euros. Ces opérations seront couplées avec de très grosses campagnes de communication TV sur notre gamme High Zoom et un renfort promotionnel supplémentaire sur notre PowerShot A4000. Les reflex ne sont pas oubliés. Au programme, il y a des offres de cash-back cumulables sur nos modèles experts et les optiques, une campagne TV sur le 650 D et de la publicité sur d’autres médias pour l’EOS M et les optiques. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 42 쐍 PARIS 2012 SPECIAL SALON DE LA PHOTO SONY TOUT EN PUISSANCE Si certains en avaient douté, le fabricant japonais a montré qu’il n’avait pas remisé ses ambitions sur la photo. Il a présenté à Cologne trois nouveaux appareils dont le premier compact plein format au monde, trois nouvelles optiques pour hybride et deux nouveaux caméscopes. Sony, Alpha 99 çais, nous détenons de très belles positions sur les segments des compacts experts, High Zoom et hybrides et nous sommes devenu le troisième vendeur de reflex ». du Nex-VG900, le premier caméscope à être équipé d’otiques interchangeables 35 mm Sony parie sur le 24 x36… plein format à moins de 3 500 euros. Outre les vidéos en Full HD, ce caméscope est Pour se construire une vraie image capable de capturer des photos d’une très d’excellence face à des marques identifiées haute qualité au format RAW et apparaît photo, Sony a fait le choix de commerciali- comme un sérieux concurrent des reflex ser « des produits iconiques » selon l’expres- venues de marques « historiques » dans la sion d’Elise Dupuis. « Et le DSC-RX1 entre photo. Bref, Sony a de quoi bousculer la pleinement dans cette catégorie, poursuit- donne. D’autant qu’avec le reflex A99 à elle. Il est le premier plein format de poche visée électronique (et les deux produits du monde. Nous avons imaginé ce modèle mentionnés ci-dessus), le géant de l’EGP Elise Dupuis, Sony France, nous dévoile les objectifs de la marque. pour les professionnels ou les amateurs est le premier fabricant à disposer d’une avertis ou experts à la recherche d’un vraie gamme de boîtiers 24 x 36 Full frame. Pour son stand de la Photokina, le géant second boîtier pour compléter leur reflex ». nippon avait imaginé la scénographie pay- D’autant que Sony a été loin dans la com- sagée d’une jungle à la flore exubérante et pacité : 113 x 65 x 69 mm pour 482 gram- mystérieuse très inspirée des tableaux du mes, batterie et carte mémoire comprises. Dans le cadre de sa stratégie de séduction Douanier Rousseau. Et c’est dans le cadre de C’est à peine plus que son compact expert des photographes avertis, Sony a profité cette nature sauvage et fantasmée que vedette, le RX100, en largeur et en hauteur. aussi de l'événement d'outre-Rhin pour Sony a sorti ses griffes. Il a dévoilé cinq Une même logique a poussé à la destinée lancer trois nouvelles optiques et un …et sur l’hybride appareils dont certains feront date : le A99, hybride, le Nex-6. Dans la gamme, il se un reflex plein format avec viseur électro- glisse entre le Nex-5R et le Nex-7 et comble nique ; le Nex-6, un compact à objectif un vide entre le milieu et le haut de la interchangeable APS-C ; le RX1, le premier gamme. Il est en effet destiné à batailler compact au monde équipé d'un capteur 24 sur le segment des compacts à objectifs x 36 de 24 millions de pixels ; et deux camé- interchangeables (COI) à 1 000 euros. « Nous scopes semi-pro équipés d'une optique pensons qu’à moyen terme, l’hybride rem- interchangeable et d'un capteur APS-C placera l’entrée et le milieu de gamme des (Nex-VG30) et 24x36 (Nex-VG900). reflex, analyse Elise Dupuis. L'hybride pèse Ce à quoi il faut ajouter trois nouvelles de plus en plus lourd sur le marché des optiques compatibles avec le système Nex et des accessoires pour son A 99 notamment un flash cobra, une torche annulaire et un module audio XLR (compatible aussi Sony, RX-1 : une première pour la firme, mais aussi pour le monde de la photo. Nex-6 et RX1). Une vraie démonstration de force nécessaire d’après Elise Dupuis, chef de groupe marketing du constructeur japonais. « Les utilisateurs, comme les professionnels, ne savent peut-être pas que Sony est acteur très important de ce marché. En 2011, 60 % des appareils photo numériques vendus Il n'était pas possible pour Sony d'exposer à la Photokina sans montrer des photos sur un écran 4K. dans le monde intégraient des capteurs conçus par Sony et 40 % des reflex. Nous sommes le leader mondial des hybrides avec 40 % des ventes. Sur le marché fran- 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 43 S P É C I A L S A L O N P H O T O appareils à objectifs interchangeables. Il se sible de proposer des hybrides qui seront Sony circuleront dans les enseignes pour vendra entre 95 et 100 000 pièces cette aussi performants que les reflex ». expliquer et mettre en avant l’écosystème année en France. Certes, nous sommes en- En attendant, Sony poursuit l’évangé- de notre gamme Nex entre les boîtiers et core loin des scores réalisés par les reflex lisation des utilisateurs. « Le message n’est les 10 optiques actuellement disponibles, mais aujourd’hui au Royaume-Uni, l'hy- pas encore digéré par les consomma- poursuit-elle. Cette présence magasin sera bride représente déjà près de 30 % des teurs », continue la responsable marketing. renforcée par un dispositif internet. Le dis- ventes d'appareils à objectifs interchan- Pour y parvenir, le fabricant lancera une tributeur y trouvera de nombreux outils geables. Et au Japon, les ventes rivalisent grande communication TV à partir de vidéos pour s’informer et retenir les prin- avec celles des reflex. Une montée en puis- novembre couplée à une campagne de cipaux arguments pour vendre un hybride. sance qui me semble révélatrice. D’autant deux mois sur le Web. « La distribution ne Le premier, c’est la compacité sans com- que je pense que dans l’avenir, il sera pos- sera pas oubliée puisque six formateurs promis sur la qualité ». 쐍 NIKON : UN BONHEUR RAISONNABLE Le sourire est de mise cette saison chez Nikon, pour au moins trois raisons : un grand nombre de nouveautés proposées, d’excellents résultats sur le marché français, et la confirmation que les choix stratégiques étaient les bons. Bruno Chappotteau, directeur commercial de Nikon France, nous dit tout. Bruno Chappeauto, de Nikon France. Le D600 est l'un des fers de lance de sa catégorie. Les compacts à objectifs interchangeables Nikon connaissent un fort succès. DVSM : Comment se porte le marché en France ? Bruno Chappotteau : Si l’on se réfère à janvier à juillet, ndlr), nous sommes numéro un, tous types d'appareils confondus. Numéro un en volume avec 22 % des ventes, et en valeur avec 27 % de parts de marché. l’indicateur Temax de GfK, cela ne va pas DVSM : Et dans le détail ? B. C. : Cette progression résulte de notre très fort. Entre janvier et juillet 2012, le très belle activité sur le segment des com- marché a connu un début difficile. L’EGP pacts. Nous sommes passés de 14 % des souffre évidemment beaucoup avec une ventes en janvier à 23 % en juin - juillet. Et chute de 22 %. L’IT aussi avec une baisse de les derniers « weekly » d’août et de sep- 6 %, et la photo également à -5 %. tembre nous mettent à plus de 25 % de Mais ce résultat de la photo est à relativiser. parts de marché. Bref, nous sommes leader sur ce segment en volume mais aussi ventes en global marché de 17 %, les DVSM : Et dans ce contexte, comment se porte Nikon ? B. C. : Sur un an glissant, nous réalisons une choses se sont indiscutablement amélio- performance exceptionnelle. Alors que le avec le P510 qui est le bridge le plus vendu rées. En juillet, les ventes affichaient une marché en valeur a baissé de 6 %, nous avons en France. Bref, nous avons des produits hausse de 5 %. Plusieurs raisons à cela : progressé de 15 % sur la même période, mal- leaders à chaque fois. l’impact des inondations de Thaïlande sur gré nos difficultés sur les reflex. En volume, les ventes de reflex a été flagrant. Depuis c’est la même chose. Alors que le marché que l’on commence à mieux livrer, soit avril baisse de 7 %, nous progressons de 24 %. puis mai, on s’aperçoit que le marché Clairement, nous avons pris de la part de DVSM : Comment expliquez-vous cette belle progression ? B. C. : Tout part des produits, c’est une repart à la hausse. marché. Depuis le début de l’année (cumul évidence. Mais aussi de la volonté que cha- Puisqu’après un début d’année vraiment épouvantable avec un affaissement des Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 44 en valeur. Avec le S3300 qui est le compact le plus vendu en France en 2012 comme PARIS 2012 SPECIAL SALON DE LA PHOTO Notre succès est aussi passé par une réflexion sur notre merchandising et notre trade marketing. Nous avons créé des box UN TOTEM MULTIMÉDIA palettes dans les circuits de masse ; nous avons réussi dans les hypermarchés a dynamiser les ventes de nos produits sans Et voici l'heure de la connexion, sous Android, signée Nikon. prix barrés ni promotion, juste par la théâ- cun affiche en signant ses budgets et donc jouant sur les couleurs et avec des PLV adap- ses allocations. Car pour devenir numéro tées. Une démarche qui nous a permis de un, on a beau avoir les meilleurs appareils maintenir un prix moyen tout à fait correct. tralisation et la mise en avant en magasin, en du monde, si l'on ne dispose pas de x cenimpossible d'atteindre cette place. Notre DVSM : Et sur les autres segments ? B. C. : Sur les compacts à objectifs inter- stratégie est claire. changeables, avec le Nikon 1, nous sommes Le 3300 qui est l’appareil le plus vendu leader en valeur depuis le début de l’année actuellement, prenait la suite du 3100 qui et second en volume au coude à coude avec était le boîtier le plus vendu, lui-même Panasonic. Le Nikon 1 J1 est la meilleure étant la suite du 3000 qui avait été le plus vente depuis son introduction fin de l’année vendu… Donc chaque année, on reprodui- dernière. Comme sur le compact, il y a quel- sait ce schéma. Sauf que le succès des ques années, notre succès s'est construit années précédentes était lié à un seul pro- sur un modèle, le J1. Il nous faut à l’avenir duit. Et pour plus de stabilité, nous avons déployer une vraie gamme. D’autant que le donc décidé de miser sur plusieurs réfé- segment progresse. En fin d’année, il rences : le 2600 un boîtier un peu moins devrait peser entre 15 et 20 % des ventes. taines de milliers d’appareils à écouler, il est cher ; énormément sur le bridge P510 ; et DVSM : L’hybride est-il une alternative au reflex ? B. C. : Non, surtout pas ! Pour nous, le compact à objectif interchangeable est un instrument de montée en gamme à partir Au centre du stand Nikon, trônait un « cœur » multimédia géant, constitué d’une centaine d’écrans LCD de tailles différentes, avec lequel les visiteurs ont pu interagir tout au long du salon. Ce totem était vraiment un dispositif scénique très impressionnant techniquement. Et en termes d'attractivité, cette réalisation est une réussite. Mis à part la prise en main des appareils (ce qui est naturellement essentiel, et constitue même l'un des buts majeurs d'une présence dans un salon), au besoin avec des mises en scènes animées et colorées, il n'est pas si facile d'imaginer comment faire participer activement les visiteurs, sur un thème réellement photographique. 쐍 du compact et non une alternative du reflex par le bas. Et le succès du Nikon 1 J1 que sont le 3300 et le 2600, nous sommes prouve la pertinence de ce discours. présent sur le « high zoom » avec comme nouveauté le L610 ; sur le bridge, en plus de DVSM : Et sur le reflex ? B. C. : Notre objectif est P510, nous disposons des L310 et L810 ; sur de retrouver les compacts experts, nous avons le nou- notre place de leader. Nous sommes redes- veau 7 700. Et puis nous sommes présents cendus à un niveau très bas suite aux inon- sur des niches avec le S800C, premier com- dations en Thaïlande. Autour de 25 - 27 % pact sous Androïd disponible depuis la fin sur le L25, un produit plus économique. La de parts de marché. En Juillet, nous septembre ; sur l’outdoor avec 17W100. Mais traduction de cette politique est visible. En sommes remontés à quasiment 50 % en aussi sur l’enfant, nous faisons de très bons juillet, les quatre meilleures ventes sont valeur. Et pour ça, nous avons des armes. Le scores avec le S30 et sur le bijou avec le S01. quatre produits Nikon. D3100 a retrouvé sa place de reflex le plus Ensuite, nous n’allons pas réduire notre vendu de France acquise l’année dernière. pression publicitaire. Nous avons pro- DVSM : Vous avez beaucoup communiqué sur cette période ? B. C. : En effet, l’autre explication de cette Ensuite nous lançons le D600. Ce reflex grammé de grosses campagnes TV jusqu’à vient en complément de notre gamme. Il la fin de l’année autour des Coolpix, reflex est proposé autour de 2 000 euros le boîtier et sur le nouveau Nikon 1 J2. Il y aura aussi réussite, c’est l’intensification de la pres- nu et 2 500 avec son 24-85 mm. Ce qui en des offres de Cash Back sur le high zoom, le sion publicitaire. Nous avons été de loin la fait l’offre plein format la plus économique J2 et les reflex et de nombreuses opéra- marque qui a le plus communiqué sur les de notre gamme et du marché. tions d’animations chez les multi spécia- Comment ne pas craquer pour un pareil design ? douze derniers mois. Malgré les difficultés listes et les hypers sur des produits qui ont besoin d’être démontrés, comme le Nikon tenu, voire amplifié nos investissements DVSM : Et pour cette fin d’année ? B. C. : Notre ambition est de conserver ce publicitaires. Et pour la première fois, nous leadership. On s’appuie sur un line up cialistes, un réseau important pour nous avons accédé à la plus grande notoriété au incroyable puisque nous allons couvrir compte tenu de notre notre mix produits, niveau de la photo. Nous sommes passés l’ensemble des segments du marché. Sur il y a aura des corners très soignés que devant notre principal challenger. le compact, en plus des produits de masse nous avons développés. que nous avons connues, nous avons main- Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 45 1 J2 et le S800C Androïd… Et pour les spé- 쐍 왘왘 S P É C I A L S A L O N P H O T O PANASONIC FACE AU REFLEX cesseur baptisé Venus Engine quadruple cœurs et un filtre passe-bas redessiné. Il Le Lumix G, l'hybride qui vise les performances des reflex. dispose d’un mode dynamique étendu et pourra monter en sensibilité jusqu'à 12 800 ISO. Versant ergonomie, outre l'écran Oled tactile orientable de 3 pouces (614 000 pixels), le GH3 intègre un viseur Oled, trois molettes de réglage, des commandes manuelles et des modes personnalisables. N'oublions pas le design, pour ne pas parler de « look », ce qui est essentiel pour les passionnés qui sont dans l'axe de son collimateur. On ne peut le nier : la cible est bien celle que nous avons décrite. Hybride expert aux prétentions vidéo bien affirmées Donc, après avoir imaginé et lancé le concept de l'hybride, nous voici dans une sorte d'étape supplémentaire, un peu comme si le groupe japonais avançait un Panasonic met l'accent sur un nouveau compact hybride haut de gamme qui regarde droit dans les yeux le monde du reflex, le Lumix DMC-GH3 un grip pour renforcer cet effet), le GH3 est nouveau pion sur l'échiquier de la nouvelle un compact hybride micro 4:3. Reposant image. L'instrument opère une montée en sur un squelette en alliage de magnésium, performances, sans rien brusquer, mais il est tropicalisé. Côté bloc imagerie, il pro- avec des arguments. Cependant, c'est bien pose un nouveau capteur Live MOS de 16,05 sur la vidéo, second volet majeur, que millions de pixels qui s'appuie sur un pro- Panasonic compte se démarquer encore une fois de la concurrence. S’il supporte Le pionnier de l’hybride pensait sûrement 1080 p (AVCHD, MOV, MP4) en 60, 50, 25 ou 24 pour la Photokina 2012 à une présentation images par secondes, le GH3 pousse beau- à l’américaine. Laurent Abadie, PDG de coup plus loin, avec un mode ALL-I Panasonic Europe, n’est cependant ni Tim 72mbits/s comme sur les caméras profes- Cook ni Steve Ballmer. Il a donc égrené, sionnelles. Cette dernière option ravira les dans un style plus européen, un chapelet amateurs de vidéos qui pourront récupé- impressionnant de bons résultats et des rer des images peu ou pas compressées parts de marché (la firme affiche une posi- pour le montage de leurs films et docu- tion de numéro un en Allemagne et au ments ! Et voilà une seconde segmentation Royaume-Uni, et numéro deux européen de clients intéressants (comprenez, capa- sur le segment des compacts). Puis il a rap- bles de consacrer un budget à la hauteur pelé qu’en 2008, c'est Panasonic qui a mis le de leur passe-temps ou de leur passion). feu aux poudres en inventant le genre Coup double ! hybride en lançant le G1, et ce, face au plus grand scepticisme du monde de la photo, longtemps resté plutôt conservateur et prudent à l'égard des révolutions venues Les compacts Lumix restent très attractifs. de l'électronique. Résultat, une « catégorie » est née. Elle a progressivement conquis tous les participants à cette industrie, et aujourd’hui, l'initiateur Panasonic détient 30,4 % des ventes sur ce segment des « sans miroirs » ou « mirrorless ». Et puis, roulement de Un petit dessin vaut mieux qu'un long discours. L'avantage de l'hybride est un argument de poids. tambours ! C’est dans un panache de fumée blanche qu’est sorti de son socle le Panasonic Lumix DMC-GH3. Malgré son faux air de reflex numérique semi-pro (Panasonic propose en accessoire Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 46 PARIS 2012 SPECIAL SALON DE LA PHOTO Le boîtier offre également une sortie HDMI l’appareil est Wi-Fi, ce qui permettra Lumix G et s’attaque directement au reflex. non compressée pour les enregistreurs d’utiliser à tout moment une tablette ou Le GH3 sera disponible au mois de externes, des sorties casque et micro en un déclencheur novembre, à vendre environ 1 199 euros 3,5 mm, une fonction Time Code, un mode déporté. Bref, le successeur du GH2 se nu, et sera incontestablement l'une des slow motion intégré… A noter enfin que positionne en fer de lance de la gamme vedettes du salon de Paris. smartphone comme 쐍 FUJIFILM NE MISE PAS QUE SUR LE RETRO La marque aux reflets verts avait habilement présenté ses collections de fin 2012 avant les grands rendez-vous de la rentrée. L'attention a donc été sollicitée pour la ligne X premium. Mais les autres facettes de l'univers de Fujifilm ont aussi brillé. Promenade… À VOTRE AVIS ? Fujifilm soumet un choix d’habillages aux visiteurs de la Photokina. Leurs réponses sont à découvrir dans le prochain DVSM… patron de la communication de Fujifilm France. Mais le viseur hybride (optique et électronique) est remplacé par un modèle uniquement électronique affichant une définition XGA de 1024x768 pixels. A noter que si cette modification permet de rendre l'appareil moins cher (env 800 euros nu), il le rend aussi un peu moins encombrant. Ce boîtier est accompagné d’un nouvel objectif : un zoom 18-55 mm (f/2,8-4) stabilisé doté d'une nouvelle motorisation, ce qui permet d'accélérer notablement l'autofocus. Problème : qu'est-ce qui est le plus fascinant ? L'allure de l'objet ou sa technologie ? Les deux, mon capitaine ! Nous allons très probablement retrouver à séduits par la qualité d'image et le look Paris l'immense variété des produits et rétro du X-Pro1, mais que le positionne- même des thèmes qui étaient au cœur du ment un brin excessif pour eux (1600 euros spectacle lors de l'événement d'outre- nu, c'est une somme !) contraint à renoncer. Rhin. Il faut préciser que la société japo- En effet, le capteur est identique. C’est un naise, "l'autre" grand leader du film argen- Cmos X-Trans APS-C de 16 millions de pixels tique à sa grande époque, a intégralement dénué de filtre passe-bas. « Ce capteur est conservé une culture qui va bien au-delà de la aujourd'hui ce qui se fait de mieux en prise de vue. Elle poursuit une intéressante acti- termes de gestion du bruit électronique vité sur ce qu'il faut bien appeler le « résultat », ce notamment dans les hautes sensibilités qui est imprimé, en tirages, sur des albums, ou ISO », souligne fièrement Franck Portelance, Le second, le X-F1, devrait faire fureur dans des objets les plus divers, laboratoire maison oblige. Sur le stand de Cologne, deux comptoirs concentraient essentiellement l’attention des visiteurs. Le premier était celui des hybrides. La Fujifilm, XE-1 chose était entendue puisque le fabricant avait savamment présenté ses nouveautés en amont de la Photokina pour que les visiteurs se focalisent sur sa série X Premium. Il faut reconnaître qu’elle fait la gloire de Fujifilm depuis le lancement du X100. Il est donc logique que cette saga se poursuive. Avec deux nouveaux boîtiers, le X-E1 et du X-F1. Deux très jolis appareils. Le premier renforce la gamme X par le haut en se plaçant « en dessous » du X-Pro1. Il devrait faire le bonheur des photographes 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 47 SPÉCIAL SALON PHOTO les pages shopping de la presse magazine. Son boîtier en aluminium et sa livrée en similicuir donnent à ce compact expert un look très classe et certainement indémodable. Il a sans plus attendre quelque chose d'une légende vivante. Et sa bague de zoom manuelle pour un réglage traditionnel, qui sert par ailleurs à la mise en route de l’appareil, devrait attirer des clients photographes un peu avancés, à la recherche d’un authentique appareil de poche. Pour donner une réplique, n'ayons pas peur des noms, aux Cyber-Shot RX100 de Sony ou le PowerShot S110 de Canon, le dernier-né de Fujifilm intègre le capteur CMOS EXR au format 2/3 de pouce et la puce de traitement du X10. Il photographie donc lui aussi à 12 millions de pixels, et filme en Full HD 1080/30p au format H.264 avec son stéréophonique, le tout de 100 à 3200 ISO en standard, ou jusqu'à 12800 ISO en mode étendu. La nostalgie a du bon L'un des autres pôles attractifs de la marque est celui dans lequel se place l’Instax. Il y a la tournée Salut les Copains, la nouvelle New OLYMPUS SE VEUT ICONIQUE Le fabricant a profité de la Photokina pour relancer sa ligne Stylus et sérieusement rafraîchir sa gamme Pen. Ce qu'il faut retenir. Beetle, Elvis qui remonte sur scène (en holo- Un catwalk (la « marche du chat »), deux Pour les plus anciens, elle a un petit goût grame, bien sûr), des mines de charbon qui jolies mannequins qui défilent à chaque de « reviens-y ». Eh oui ! Cette signature vont peut-être rouvrir, voici donc revenir ces nouvelle présentation avec un boîtier à la était autrefois utilisée par Olympus sur cer- petits appareils argentiques instantanés main, un directeur artistique de journal tains produits pour le marché américain. très… old school. On les croyait enterrés par américain… C’est sous le signe de la mode D’après Olympus, Stylus symbolise aujour- le numérique, mais les clichés à l’esthétique si et du style que le fabricant japonais a pré- d’hui son engagement « à créer des pro- particulière, empreinte de nostalgie, connais- senté ses derniers boîtiers. Mais avant, il en duits qui répondent aux différents besoins sent un spectaculaire regain d’intérêt. Les a profité pour annoncer le lancement et modes de vie en combinant le meilleur visiteurs, surtout des jeunes de 15-25 ans, se d’une marque ombrelle pour l’ensemble de de la technologie, du design, du style, de pressaient à Cologne pour se prendre en sa gamme de compacts numériques. Elle l'intelligence et de l’intuition. Avec un photo. Attention donc aux idées préconçues. s’appellera dorénavant Stylus. appareil photo Stylus (cette marque nous Un profil client peut en cacher un autre. Il est vrai que ce comptoir proposait une large exposition et surtout des démonstrations du nouveau modèle, l’Instax Mini 8. « Reprenant les fonctions conviviales, le style festif et des modèles Instax Mini précédant, l’Instax Mini 8 dispose d’un viseur amélioré pour un meilleur cadrage du sujet », explique Franck Portelance. « Il est doté aussi d’un nouveau mode de prise de vue «HEY KEY» pour réaliser des images dans une ambiance plus lumineuse ». Bref, à observer de près, ces attroupements résumaient bien le nouveau slogan de Fujifilm : « La photographie sans limite ! ». Nous pouvons vous traduire cela en langage de point de vente : c'est un élargissement du périmètre des cibles qui peuvent venir gonfler le trafic et arrondir le CA. A condition bien sûr que tout cela soit correctement mis en scène. 쐍 fait penser à une ligne d'imprimantes. Tout DE NOUVEAUX OBJECTIFS DONT UN ULTRA-PANCAKE Olympus a également annoncé trois nouveaux objectifs dédiés au format micro 4/3 : un macro de 60 mm f/2.8 tropicalisé qui devrait être disponible dès le mois d’octobre pour une étiquette à 599 euros. Un pancake 17 mm f/1.8 et qui devrait être disponible au début 2013. Enfin un objectif ultra-pancake (9 mm d’épaisseur pour 22 g) à la mise au point fixe et ouverture constante. Pas d’AF donc mais une mise au point qui va de 1 m à l’infini et un objectif qui servira aussi de capuchon à votre boîtier micro 4/3. Il sera disponible pour 79 euros à partir du mois d’octobre. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 48 est-il parfaitement bien ajusté au niveau des dépôts de marques ? ), la photographie PARIS 2012 SPECIAL SALON DE LA PHOTO est à la fois insouciante et captivante. Non une poignée améliorant grandement la nateur ou un terminal mobile. Les nou- seulement avec ces appareils, il est facile prise en main ; en revanche, le flash est veaux Olympus E-PL5 et E-PM2 seront dis- de capturer chaque moment crucial de la toujours aux abonnés absents -un petit ponibles en kit avec l’objectif M.Zuiko Digi- vie mais ils offrent aussi un éventail impres- flash externe est fourni dans la boîte- et tal 14-42mm 1:3.5-5.6 IIR et tous livrés en sionnant de fonctionnalités exclusives Olympus fait également l'impasse sur cer- bundle avec la nouvelle carte SD WIFI pour enrichir et raconter cette histoire ». A taines fonctions à la mode, comme le GPS FlashAir (capacité 8Go) à compter du mois vous de raconter tout ça aux clients. Et son ou le Wi-Fi, même s’il adopte des cartes SD de novembre 2012, à vendre aux tarifs maxi- premier porte-étendard, c’est un compact Wi-Fi Toshiba Flash Air de 8 GO pour trans- mums conseillés de 699 euros TTC pour l’E- expert. Le XZ-2. Successeur du XZ-1, il férer les images directement vers un ordi- PL5 et 599 euros TTC pour l’E-PM2. 쐍 intègre un capteur CMOS rétro-exposé de 12 millions de pixels au format 1/1,7. Associé à la puce de traitement TruePic VI, Samsung, NX-20. il photographie de 100 à 12800 ISO et filme en Full HD 1080/30p au format H.264 avec son stéréo Le capteur de l’OM-D dans un Pen Ensuite, la marque nipponne a dévoilé deux nouveaux hydrides, PEN Lite (E-PL5) et PEN mini (E-PM2). Si ces deux compacts à objectifs interchangeables au design sombre et chic se destinent à deux types de photographes différents (l’E-PM2 est un boîtier d’entrée de gamme et s’adresse avant tout aux utilisateurs moins avertis), ils ont un point commun. Ils intègrent tous les deux le capteur de 16 millions de pixels Live Mos développé pour l’OM-D E-M5, ainsi que son processeur TruePic VI. Et comme leur grand frère, ces nouveaux Pen reçoivent un écran tactile (orientable à 180° pour le modèle haut de gamme, l’E-PL5) qui permet de naviguer dans les menus ou d'accéder aux réglages par l'écran. Au passage, les deux modèles reçoivent une série de filtres créatifs, avec une nouveauté : il est possible de customiser des effets (cadres, flous...) sur certains filtres. Les deux hybrides reçoivent également SAMSUNG À LA CONVERGENCE DE DEUX MONDES Très attaché à la connexion pour l'ensemble de ses produits, Samsung étend cette spécificité à l'univers de la prise de vue, sans pour autant abandonner des ambitions qualitatives et de performances pour ses APN, les hybrides étant au cœur de cette démarche. Ceux qui attendaient de nouvelles annonces percutantes de la part de Samsung furent peut-être déçus. Mais on ne peut sortir des nouveautés toutes les trois semaines. Ayant déjà présenté début septembre à l’IFA sa « smartcamera », baptisée Galaxy Camera, le Coréen n’a cherché à La famille NX de Samsung sait aussi revêtir des livrées appétissantes, comme cet inimitable ton lait-grenadine. impressionner ni les médias ni les photographes avertis. On peut même dire que le de par sa taille et par le nombre de comp- géant de l’électronique grand public a toirs de démonstration disponibles consa- adopté une attitude plutôt modeste en ne crés au Galaxy Camera. « Pour nous diffé- présentant que deux nouvelles optiques rencier des spécialistes photo, analyse pour sa gamme de compacts à objectifs Thibaut du Roure, chef de groupe chez interchangeables, NX. Néanmoins, le stand Samsung France, nous avons fait le choix de Samsung à Cologne était très imposant d’une montée en gamme sur la valeur Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 49 왘왘 S P É C I A L S A L O N P H O T O Samsung NX 1000. Le Galaxy Phone, osé par Samsung, l'autre manière de devenir hybride. d’usage. Il est important que les visiteurs pacts à objectifs interchangeables. couvrant la plage de focales 12-24 mm (soit de la Kina puissent toucher nos appareils « Certes, nous avons renouvelé notre gam- un équivalent 18,5-37 mm) pour le voyage : mais surtout puissent les essayer en situa- me (NX 20, NX 210, NX 1000, ndlr) un peu on frôle le fish-eye. Ces deux modèles ont tion. Et constater que notre Galaxy Camera tard cette année, il n’en demeure pas deux points communs : ils bénéficient de la est appareil intuitif et simple à manipuler ». moins que ce marché est important pour touche i-Function et sont privés de la sta- Il est vrai que d’un premier abord, cet nous, poursuit Thibaut du Roure. Dans un bilisation OIS. A noter que cette touche iFn appareil peut dérouter. De dos, il ressemble contexte difficile orienté à la baisse, est paramétrable : ouverture, vitesse d’obtu- comme deux gouttes d'eau à un smart- l’hybride connaît une belle progression. ration, correction d’exposition, balance des phone doté d’écran tactile de 4,8" Wi-Fi, C’est sur ce segment que nous voulons blancs, sensibilité et modes scènes. 3G/4G qui tourne sous Android dans sa nous imposer comme une marque de Si le parc d’optiques n’est pas suffisant mouture la plus récente Jelly Bean. De face, photo. Et à l'heure ou la concurrence se pour convaincre, Samsung a prévu des c'est un APN compact traditionnel avec fait de plus en plus importante sur les com- opérations promotionnelles. Ainsi, jus- son zoom optique 21x qui intègre un cap- pacts à objectifs interchangeables, le déve- qu’au 4 novembre 2012, la filiale française teur BSI CMOS de 16 millions de pixels pou- loppement d’une gamme optique est du groupe coréen a lancé une opération vant filmer en Full HD 1080p à 30 images par essentiel car c’est un argument pour choi- promotionnelle baptisée « le Wi-Fi c'est secondes. « Un produit comme le Galaxy fait sir un système, une marque plutôt qu'une mieux à 2 » qui vise à permettre à tout sens pour un généraliste comme nous autre. Avec les annonces faîtes sur le salon, acheteur d'un appareil photo compact à poursuit-il. On peut affirmer que notre ter- nous disposons d’un parc de 11 objectifs ». objectif interchangeable de la gamme NX ritoire de marque, c’est le produit connecté. Le Coréen a élargi sa gamme avec une équipé du Wi-Fi, soit les NX 1000, NX210 ou C’est sur ce type de produit convergent focale fixe de 45 mm (69,3 mm en 24 x 36) NX20, de bénéficier d'une tablette Galaxy que nous attendent les consommateurs et lumineuse (f:1,8) pour le portrait, et un Tab2 7.0 Wi-Fi de 8 Go pour un euro seule- la distribution ». Et de rappeler qu’un pro- zoom très court mais ultra grand angle ment. duit vendu sur cinq chez Samsung est un produit connecté. Le Wi-Fi c'est mieux à 2 Prévue pour une commercialisation fin octobre, la smartcamera s'affichera à un prix possible autour de 550 euros hors abonnement à un service data cellulaire. « C’est un appareil photo numérique avant d’être un smartphone, note cependant Thibaut du Roure. Il sera surtout vendu dans les enseignes multispécialistes. Mais il est vrai que nous sondons les réseaux d’opérateurs téléphonique comme par exemple Orange Photo-Service et certains circuits spécialisés comme Phone House ou encore Internity ». Ce lancement ne doit pas occulter la présence du coréen sur le segment des com- Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 50 쐍 PARIS 2012 SPECIAL SALON DE LA PHOTO PENTAX À LA RELANCE C’est sous la double casquette Ricoh-Pentax que le fabricant nippon a présenté sa nouvelle stratégie et ses derniers produits.Yazid Belmadi, responsable de la communication, explique. cialisation du Q10 en octobre. Ce modèle reprend la majorité des caractéristiques qui ont fait l’originalité de son prédécesseur, et notamment sa taille qui en fait le plus petit appareil photo hybride du marché. Néanmoins, il s’offre un nouveau capteur CMOS 12 millions pixels rétro-éclairé et … une nouvelle couleur ! Ensuite, notre stratégie va s’appuyer sur un positionnement fort autour de l’outdoor. Nous allons beaucoup communiquer sur ce concept et sur celui de la photo en extérieur avec des produits résistants à la poussière, à l’humidité. Car nous avons une belle gamme de boîtiers : des reflex tropicalisés bien sûr, dont le seul modèle milieu de gamme du marché, le K-30 ; mais aussi du compact étanche dont la gamme de WG1. Ensuite parce que nous sommes pionnier dans le domaine des appareils photo numériques outdoor. Première marque à proposer en 2006 un reflex tropicalisé à moins de 1000 euros avec le K10D, Pentax propose aussi des compacts étanches depuis 2003 avec le 33WR. Aujourd’hui dans les magasins, nous en sommes à la 13e génération de boîtiers PENTAX K-5 II, UNE MISE À JOUR DU K-5 Côté boîtier, pas de grosse surprise, il reprend la même ergonomie et les mêmes commandes que le K-5. C'est donc sous le capot que les choses changent. Il embarque un capteur CMOS de 16,3 millions pixels, une sensibilité manuelle allant de 100 à 12.800 ISO (mode spécial entre 80 et 51.200 ISO), un viseur pentaprisme avec couverture de 100 %, un écran de 3 pouces offrant une définition de 921 000 points et l'enregistrement de vidéos en Full HD 1080/25p ou 720/30/25p. La grosse nouveauté tient à son autofocus SAFOX IX à détection de phase TTL. Il est annoncé plus rapide et plus sensible, meilleur en basse et haute lumière et au suivi de sujet plus performant que le précédent. A noter qu’une version défiltrée du K-5II est proposée, le K-5IIs. Elle s’appuiera sur une gamme de produits disponibles. renforcée. Notamment sur le segment Nous voulons que le grand public le sache reflex. Au premier trimestre 2013, nous pour que demain, le consommateur qui proposerons au moins trois boîtiers dont pense Pentax pense outdoor. Notre poli- le K-5 II que nous présentons ici. Mais aussi, tique est de redonner une nouvelle image avec notre retour sur les bridges concré- de Pentax, d’imposer Ricoh sur la photo et tisé par le lancement pour cette fin la chaîne de l’image (avec ses imprimantes), d’année du X-5 à l’ergonomie très reflex. de sortir des produits qui répondent aux Enfin, en poursuivant le développement de besoins des utilisateurs et de les imposer notre gamme d’hybrides avec la commer- sur le marché ». « La période est difficile mais la politique que nous mettons en place depuis notre rachat par Ricoh devrait normalement, même si le marché continue de stagner, nous permettre dans les mois à venir de récupérer des parts de marché… Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 51 쐍 L A N O U V E L L E I M A G E L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS On a fait la queue à Cologne ! Enfin, presque, car l’organisation des salons d’outre-Rhin n’a que peu de points communs avec ceux de notre capitale, notamment pour les professionnels. Bel automne pour l’image numérique. Le lever de rideau fin septembre pour la saison photo a confirmé le dynamisme du secteur et la force de l’exposition de Cologne. L’image en a profité pour mettre en évidence une nouvelle extension de son périmètre, au cœur d'un show aux dimensions plus imposantes qu'on l'imagine. EVÉNEMENT : Ce n’est pas un détail. La Photokina, qui se tenait à Cologne fin septembre, aura enregistré une progression du nombre de ses entrées. Certes, cette montée en puissance n’est pas une déferlante. En 2010, le même événement en avait enregistré exactement 181 464. En 2012 (le salon ne se tient que tous les deux ans) la barre des 185 000 visiteurs est franchie. Pourtant, ce total est plus que symbolique. Le métier de la photo sort à peine d’une phase qui lui a été particulièrement pénible. C’est le secteur d’activité de l’univers numérique qui a été le plus G RAND durement touché par les conséquences des catastrophes naturelles en Asie, pénalisant la production et imposant aux acteurs du métier une pause ou au minimum un ralentissement dans les ardeurs, du fait d’une production paralysée. La foule, toujours la foule De surcroît, la crise économique n’épargne pas la photo.Ainsi, avoir réussi à maintenir la « pression attractive » est une réussite, qui inspire une confiance raisonnable pour les périodes à venir. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 52 ANGLE Naturellement, la Photokina ne s’inscrit pas en contradiction avec les salons d’outre-Rhin. Les visiteurs sont nombreux, mais il y a de la place pour les accueillir. Les stands sont de taille XXL, les animations superbes, voire grandioses. Et ici, comme dans les autres manifestations de cette contrée, toujours effervescente, nous ne mettons pas longtemps avant de rencontrer un interlocuteur faisant remarquer que les professionnels de la distribution germanique ne viennent pas seulement dans un salon pour le visiter. « Ils passent des com- PHOTO KINA 2012 Ambiance studio, stand Broncolor. Même numérique, la prise de vue ne se conçoit pas sans une bonne lumière. Voilà des éclairs qui sont du tonnerre ! La voilà ! Elle est là, sans pour autant avoir été invitée. La tablette se mêle au jeu de l’image, photo et vidéo, pour capturer, trier, ranger, truquer, retoucher, expédier, et même regarder ! SUR LA Le reflex nous fait son cinéma. Ce Canon, certes un beau modèle pour utilisateurs sachant ce qu’est une image, suit la tendance, devenant un instrument pour cinéastes. P HOTOKINA mandes, c’est un vrai lieu de travail », affirment les habitués. En revanche, les visiteurs venant de l’Hexagone auraient, dit-on, tendance à voir, regarder, écouter, et repartir avec de complices « on va voir tout ça très vite ». Les exposants d’ici n’ont donc que bien peu de raisons de manifester la moindre réticence quand il s’agit d’investir pour des stands qui seront à coup sûr des lieux où les ventes ne seront pas entre parenthèses, bien au contraire. La Photokina bénéficie par ailleurs d’un autre atout : elle ne fonctionne pas seu- lement grâce aux stands des marques vedettes de la photo. Un tissu fidèle de fournisseurs agissant dans le domaine de l’institutionnel, de l’accessoire et la prise de vue professionnelle occupe une place considérable, qui donne au rendez-vous de Cologne sa véritable ampleur. Il semble aussi que le coût de l’implantation, plus abordable que les barèmes de surfaces dans les salons parisiens, (même si cette facette semble être nuancée par certains professionnels), autorise un déploiement important. Simple exemple : le pavillon occupé par la seule Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 53 firme Leica (certes encore plus légendaire outre-Rhin qu’en France) avec sa galerie, est d’une taille comparable à celle de l’ensemble du Salon de Paris. Avec un tel calibre, les organisateurs peuvent sans réserve revendiquer le titre de premier salon mondial dans sa catégorie. Mais ne rougissons surtout pas avec notre manifestation photo parisienne, qui s’inscrit au second rang de cette hiérarchie planétaire. La fille du voisin n’est pas tant qu’on le prétend toujours la plus belle. Mais quand même... Avec son rythme biennal, qui est sans 왘왘 A N O U V E L L E I M A G E L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS Encore un indice révélateur d’une tendance aux mélanges harmonieux : la dynastie EOS de Canon trouve une autre voie dédiée au cinéma. KINA Les appareils s’exposent, les images aussi. Et certains visiteurs sont subjugués par les dimensions de certaines œuvres. PHOTO L 2012 Un peu comme l’automobile, l’appareil photo ne renonce pas à s’afficher de temps à autre sous une apparence néo-rétro. C’est de l’union de la technique extrême et du côté show d’hier que naissent des objets, dans le sens le plus noble de ce terme, que l’on peut convoiter ne serait-ce que pour la forme. doute l’un des meilleurs possibles pour de grandes manifestations internationales, le menu des innovations et la transition dans les tendances se perçoivent d’une manière sensible (alors que selon bon nombre de professionnels, la tenue annuelle de l’IFA est jugée trop soutenue pour que les évolutions sensibles y soient assez nombreuses). Depuis 2010, deux éléments nouveaux ont fortement marqué la vie numérique sur la planète, lesquels ont chacun un rôle à jouer dans le domaine de l’image. Le premier se situe dans le développement de l’ère des smartphones. Son impact est sans précédent. Il se traduit par une explosion des pratiques de partage, que n’avaient pas provoquée les applications en ligne telles que celles trouvées sur les appareils photo numériques permettant un envoi direct. Le second est naissant et se situe dans l’apparition des tablettes, grandes cousines des smartphones, et qui s’avèrent être de nouveaux ustensiles particulièrement appréciés pour regarder et gérer des clichés. L’image avance au mélange Avec ces deux nouveaux ingrédients, l’univers de la nouvelle image sort de cette notion que l’on sentait venir mais qui restait quand même abstraite pour le plus grand nombre des consommaDistribution, Ventes & Services Magazine n° 106 54 La prise de vue ne se limite plus à la simple (enfin presque) immortalisation des scènes, des paysages, des portraits. Les codes magiques qui commencent à envahir les médias, y compris DVSM, vont profiter des aptitudes des smartphones à fouiller photographiquement des « documents » de ce genre. Nous ne sommes qu’aux prémices de ce que les technologies de capture d’images se préparent à apporter dans la vie quotidienne. teurs, la connectivité. Cette dernière s’est invitée un peu partout à Cologne. On la trouve sous forme de nouveautés dans de nombreux catalogues, mais aussi comme une sorte de tendance omniprésente, un cadre dans lequel s’inscrivent les usages nouveaux autour de ce qui n’était encore que le cliché, voici quelques années. L’immense espace occupé par Leica, avec une galerie extrêmement intéressante. Bling bling ? Oui, un peu quand même. Tout ce qui brille n’est pourtant pas de l’or. Il en faut pour tous les goûts, même les plus douteux. PHOTO KINA 2012 Soufflet n’est pas jouet. Alors que les compacts n’hésitent pas à capturer des millions de pixels avec des capteurs pas plus grand que le quart d’un timbre poste, la chambre avec son immense surface sensible reste irremplaçable. (Linhof). Il n’est pas question de le nier ; l’avancée des smartphones n’est pas considérée d’un bon œil par le monde de la prise de vue. Ce nouvel outil que l’homme vient de se créer menace le segment des compacts. L’intrusion de cet équipement reste pour l’heure sans conséquence trop perceptible. Mais elle représente bien ces glissements que l’épanouissement du numérique imprime à la vie quotidienne. Mettant fin à une constante séculaire d’immuabilité dans l’utilité de chaque instrument, les technologies digitales orchestrent une curieuse farandole qui pourrait faire perdre leurs repères aux plus solides esprits. Un peu comme si le jardinier devait soudain bêcher avec Le smartphone, iOS, ou Androïd, a été adopté par les utilisateurs sans la moindre réticence. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 55 un râteau, le téléphone sert à prendre des photos (et aussi à regarder la télévision, ou consulter le dictionnaire). Comme pour se venger, l’APN, surtout reflex, vient bousculer le petit monde de la caméra qui se croyait à l’abri des grandes invasions, blotti dans son 7e art. Parallèlement, les équipements les plus nobles, plus habitués aux studios et aux cyclos, conservent leurs charmes, leurs performances et leur stature. Le grand public ne connaît guère les Linhof et autres Hasselblad, matériel qui ne perd rien de ses justifications à exister. Quand de nombreux visiteurs amateurs viennent dans un salon tel que celui de Cologne, la vision qu’ils ont de l’univers de l’image a un impact didactique non négligeable. Lorsque s’éteignent les lumières du show et qu’ils redeviennent des clients pour les rayons spécialisés, ce qu’ils ont observé influence dans un sens très positif le profil de leurs motivations.Voilà au moins une bonne raison de souhaiter que des événements comme celui de Cologne ou le Salon de la Photo de Paris puissent traverser les années sans courber l’échine. 쐍 JEUX VIDÉOS LOISIRS INTERACTIFS pas commode, avec les travaux ». Exact, les alentours sont pleins de sens de circulation déviés, d’engins jaunes en plein travail, et de cohortes d’envahisseurs casqués, armés de perceuses, de marteaux, de pelles. « Au moins, eux, ils travaillent ». Finement analysé. Mais tout cela est quand même du domaine de la bonne excuse. Et malgré des calmes un peu trop répétitifs, à bien observer le terrain, le segment du jeu n’est pas autant dans la somnolence qu’on pourrait le croire. Une solide locomotive et des rushs en perspective D’emblée, le jeu entre dans la danse, un classique, avec des mises en place très dynamiques. Automne 2012 : Veillée d'armes ? trafic exagérément clairsemé, c’est une ambiance bien grisâtre qui règne. « Pas grand monde, hein ! » hasardons-nous en direction du responsable qui tue le temps derrière son petit comptoir. La vitrine tout en nuances bleues de son magasin spécialisé en jeu vidéo laisse apparaître un espace où pas un seul chaland n’a songé à pénétrer. « Ouais, c’est calme » lâche-t-il, fataliste. Un peu déçu que nous ne soyons pas l’un de ces prospects mais plutôt issu de l’envers du décor, il explique et rassure, enfin, se rassure. « Samedi, on a bien tourné. Mais c’est chacun le sait, le rythme des saisons dans le jeu vidéo est diamétralement opposé à celui de la météo. Quand jaunissent les feuilles des arbres, quand disparaissent les belles éclaircies, la plus radieuse des atmosphères revient dans les rayons. Enfin, radieuses… ou presque. Les attentes sont fortes et les espoirs prudents, ambiance 2012 oblige. C OMME Dans quelques jours, le Paris Games Week remettra le jeu dans une ambiance électrique et sur-animée. En forme de point de départ d’une saison en devenir, ce moment fort semble venir à point pour ponctuer une période d’attente. On attend la reprise, on attend la Wii-U, on attend les blockbusters, on attend... Pour une fois, une fois seulement, pas de chiffres, pas de nouveautés (les professionnels des rayons les connaissent toutes), dans ce rendez-vous sur le jeu : prenons juste le temps d’une respiration et de l’observation.Attente, attente, le mot est peut-être exagéré. Encore qu’une autre attente préoccupe certains animateurs de points de vente. C’est celle des clients. Dans un grand centre commercial d’Ile-de-France, lui-même aux prises avec un Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 56 Dans ce magasin Auchan de la région lyonnaise, le rayon jeu est à l’image de l’ensemble du point de vente : grand, et surtout tenu d’une manière très rigoureuse. Pas un soupçon de désordre à l’horizon, tous les produits rangés et dotés d’une signalétique. Une fois de plus, le constat s’impose.Avec les mêmes ingrédients et au sein d’une même enseigne, l’application des équipes dans l’organisation de leur univers de vente peut donner des résultats superbes ou des décors tout juste acceptables (et même, parfois, pire encore !) Cela vaut aussi bien pour le jeu que pour les autres secteurs. « Je ne suis pas très ancien dans ce domaine, je n’ai donc pas une vision réellement bonne du passé » explique le responsable du rayon, occupé à mettre en place des goodies liés au jeu. « Mais nous attendons effectivement la Wii-U, qui devrait redonner du nerf au business pour cette fin d’année » explique-t-il en substance. Pour l’heure, courant octobre, c’est la derniers mois de l’année, et encore plus les dernières semaines, sont celles qui enregistrent l’essentiel du chiffre de l’exercice. Indiscutablement, les efforts n’ont pas été ménagés pour installer une atmosphère de montée en pression. La signalétique est abondante, colorée, pétillante. Pas un gamer ne peut s’être soustrait à toutes ces allusions mettant en scène un futur proche palpitant et qui titillent les appétences. Ah ! Si l’électronique embarquée fonctionnait au même rythme ! Mais c’est un autre sujet. Reste que derrière cette attente finalement assez sereine, quelques motifs de légère inquiétude subsistent. D’abord côté terrain.Virgin L’événement de l’univers numérique qui attire le plus grand nombre de visiteurs en France, toutes disciplines confondues, est de retour. nouvelle PS3 qui tire son épingle du jeu. « Elle est là, nous l’avons, et c’est un produit qui part vraiment très bien ». Et d’ajouter que c’est de toute façon l’ensemble des produits de la famille PlayStation qui reste le principal axe de business. En revanche, le jugement pour la 3DS XL se fait plus réservé. « Les clients trouvent les images 3D moins bonnes que sur la 3DS originale, ce qui est logique, car si les écrans sont plus grands, la résolution reste la même. Heureusement, peu nombreux sont ceux qui s’en aperçoivent quand ils achètent. En revanche, par le bouche-à-oreille, cela se sait. Mais pour le chargeur qui n’est pas compris, là tout le monde le voit et ça passe fort mal. Ce qui n’est pas une bonne chose ». Les vitrines parlent aux clients Il reste qu’à la différence de quelques autres secteurs du marché des loisirs électroniques, la détermination des effectifs est intacte.Tout le monde dans cet univers sait que les Les vedettes sont annoncées. Ne pas céder aux sirènes de la morosité. La situation est périlleuse pour certains dans le jeu, mais c’est aussi une réalité conjoncturelle pour l’essentiel du commerce. L’activité de réservation est l’une des clés de l’animation, même si une part se fait en ligne. détricote son réseau et va probablement abandonner son navire amiral des Champs Elysées à Paris, Surcouf est en phase de fermeture, et le sort de Game France, qui n’est plus filiale du groupe britannique vogue se son propre zèle, et reste bardé de questions. Les uns et les autres assument ou assumaient une part des ventes du ludique non négligeable.Tout cela alors que des « nouveaux entrants » se présentent à la porte de ce territoire. Orange va être l’un des grands animateurs de Paris Games Week. Le jeu peut être un semi-relais de croissance pour le créneau des télécoms, où les points de vente sont si nombreux sur le territoire qu’une « rationalisation », comme cela se dit avec pudeur dans de telles circonstances, n’est pas à exclure. Si les opérateurs écartent pour le moment ce scénario, Phone House n’en est plus là. La fermeture de pratiquement un magasin sur trois des 264 que compte son maillage national est un signe. Le jeu vidéo ne vit pas en vase clos. Il peut être l’objet de convoitises et lui-même trébucher de-ci de-là. La partie s’annonce serrée, mais elle n’est pas perdue d’avance, loin de là ! 쐍 La Vita bénéficie d’une mise en place bien visible. Du bon travail, aux côtés de la PS3 au look transformé. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 57 R E N C O N T R E En six ans, Éco-systèmes est devenu un acteur stratégique pour la collecte et le recyclage des Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques. Une avancée sans précédent pour le traitement des produits en fin de vie et pour le développement durable, même si beaucoup reste encore à faire, ainsi que le rapelle Christian Brabant, directeur général d’Éco-systèmes. Les pôles de collecte dans les points de vente sont désormais bien connus des clients. Eco-systèmes : Les bonnes tendances Les chiffres parlent d’eux même : en 2006, année de la mise en place de la réglementation des DEEE, la toute nouvelle société agréée, Eco-systèmes, enregistrait 350 000 appareils usagés collectés. Le chiffre s’est élevé à 32,5 millions de produits en 2011 soit 329 000 tonnes de matériel et 6,9 kilos par habitant. Cette avancée rapide est la résultante d’une politique de coordination, d’organisation et d’animation d’Éco-systèmes envers les acteurs de la filière. C’est aussi la prise de conscience générale de la possibilité de créer de la valeur « verte » en sauvegardant l’environnement. Pour Éco-systèmes, 2011 marque un tournant, notamment avec l’expansion des espaces collecteurs. L’opération « Ici je recycle » marque le passage de la reprise du 1 pour 1 à la reprise sans condition, du « 1 pour 0 » chez les distributeurs. Les consommateurs pouvant venir déposer leur matériel usagé dans des bacs prévus à cet effet sans obligation d’achat. « A fin septembre, nous en sommes à plus de 5 000 points collecteurs chez les distributeurs », précise Christian Brabant. D’autres opérations ont aussi porté leurs fruits, comme des accords passés avec les bailleurs sociaux, pour le ramassage des encombrants au pied des immeubles. Ces actions ont généré au quatrième trimestre 2011 une augmentation notable (+18,8 %) de la collecte des DEEE. 2012 a globalement poursuivi sur la lancée, mais avec des résultats contrastés. « De janvier à septembre nous progressons de 3 %, sur nos 4 flux : gros électroménager, froid, écrans et petit matériel, précise Christian Brabant. Mais nous subissons l’impact du recul des ventes de télé. Après avoir connu un pic lors du passage à la TNT, nous sommes aujourd’hui dans une période « creuse ». La collecte d’écrans télé sur 2012, est inférieure de 8 %. » En cause, le multi-équipement et la migration de nombreux écrans CRT du salon dans une autre pièce. Par ailleurs, les consommateurs ne sont pas encore prêts à se débarrasser de leurs écrans plats, même ceux de première génération. Pour preuve : l’écran plat, moniteur informatique et téléviseur, ne représente aujourd’hui que 2 % des écrans collectés. Autrement dit, 98 % reste cathodique. Et ce n’est pas fini. « Nous estimons que le Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 58 Christian Brabant, directeur général d’Eco-systèmes. parc CRT représente encore 6 à 8 millions d’unités », souligne Christian Brabant. L’inconnue demeure pour savoir quand et comment ce parc va s’épuiser. Lorsqu’il n’y pas d’achat en face, donc pas de reprise à domicile, comment inciter les particuliers à accomplir un geste citoyen vis-à-vis de leur écran en fin de vie ? Les dépôts sur le trottoir ne sont pas rares. De mauvaises pratiques, mais si la récupération des matériaux sur les écrans est conséquente pour les professionnels du recyclage, les pillages faits par les particuliers sont peu importants, excepté pour la bobine de cuivre. Le problème est différent sur les moniteurs informatiques. Nouvelles campagnes vers les consommateurs La solution trottoir est un pis aller. De plus en plus, les particuliers, avertis, apportent leurs vieux écrans à la déchetterie locale ou appellent les encombrants. Cette dernière solution n’est pas toujours idéale non plus, car les écrans risquent d’être abîmés, constate Christian Brabant. A l’inverse des écrans, la collecte des autres produits électroniques est en progression depuis le début de l’année 2012 : du matériel informatique, au lecteur DVD en passant par le magnétoscope, la téléphonie, la photo ou le petit audio. Le matériel moins lourd que les gros écrans est plus facile à transporter pour les particuliers qui n’ont pas toujours un point de collecte ou une déchetterie à leur porte. Pourtant le petit matériel aussi pose question en restant un peu trop souvent stocké à domicile. « Nous réalisons périodiquement des études sur le comportement de consommateurs, confie Christian Brabant. Schématisé sur un graphique, nous avons évidemment les deux extrêmes, les « très concernés » par l’environnement qui se font un devoir d’accomplir les bons gestes et les « indifférents ». Au centre, les « attentistes » représentent plus du quart (27 %) des possesseurs de petit matériel en fin de vie. Ceux là ne veulent pas le mettre à la poubelle mais ne s’en débarrassent pas vraiment. Comme les produits ne sont pas encombrants, ils sont rangés et le téléphone ou l’appareil photo dorment au fond d’un tiroir. » « Notre premier combat est d’éviter la poubelle en informant le grand public du danger de jeter dans la nature des produits contenant des matières nocives, » poursuit Christian Brabant. « Par ailleurs, mieux vaut récupérer les matériaux des appareils usagés que d’avoir à extraire et à utiliser de nouvelles matières premières. » Deuxième combat d’Éco-systèmes : convaincre les « attentistes » de faire le bon geste à temps.Tarder à se débarrasser d’un produit, signifie souvent qu’un jour ou l’autre, à l’occasion d’un déménagement ou d’un grand ménage, il sera jeté n’importe où, n’importe comment. Alors qu’en permettant de le collecter à temps, il pourra être dépollué ou pris en charge pour une seconde vie par des organismes comme les Ateliers du Bocage (Emmaüs) avec lesquels Éco-systèmes est en partenariat. « Pour cela il est important que le téléphone soit déposé en point de collecte avec son chargeur et sa batterie », insiste Christian Brabant. Ces deux combats feront l’objet de nouvelles vagues de communication. Éco-systèmes mène régulièrement des campagnes de sensibilisation percutantes sur le traitement de fin de vie des produits d’équipement électriques et électroniques et sur le respect de l’environnement. En six ans, le message a fait son chemin et pour l’essentiel les acteurs concernés (industriels, distributeurs et même consommateurs, ne serait-ce qu’en payant l’éco taxe) respectent les directives des DEEE. Restent quelques points litigieux concernant les ventes en ligne des pure players. Le constat : si certaines sociétés respec- tent les obligations des DEEE, d’autres le font à moitié, voire pas du tout. Les grands groupes deVPC traditionnels se sont évidemment mis aux normes, de même les sites clic et mortar et les grands pure players. Le problème vient de petits cybermarchands qui ne prennent pas en compte les obligations liées à la vente et à la livraison des équipements électroniques et électriques. Pour rappel : renseigner et conseiller le client, récupérer l’ancien matériel selon le principe du 1 pour 1. « Demander à son client internaute d’aller porter son matériel à la déchetterie, ce n’est pas normal. Le distributeur ne doit pas se décharger de ses obligations sur le service public, relève Christian Brabant. Les pure players qui n’ont pas mis en place des mesures de récupération sont dans une forme de concurrence déloyale par rapport aux autres circuits ».A cet effet les organisations syndicales des produits électrodomestiques ont réagi et se sont mises autour de la table afin de créer un Guide de Bonnes Pratiques rappelant, entre autres, les obligations environnementales pour les DEEE ménagers, avec mention de la loi et des obligations réglementaires opposables à tous distributeurs. Signé en octobre 2011, par la Fevad, le Gifam, le Simavelec et la FIEEC (Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication) le guide se met en place et devrait permettre d’universaliser, comme son nom l’indique, les bonnes pratiques. 쐍 TÉLÉPHONES MOBILES : UN RETOURNEMENT DE SITUATION FORT INOPPORTUN durée de vie qui était évaluée à 18 mois, voire deux ans. Et voilà qu’avec l’irruption de Free dans le marché, et des initiatives concurrentielles prises par les opérateurs pour contrer les nouveau venu, les abonnements sans engagement en surtout sans mobile se sont envolés. Les ventes d’appareils seuls aussi, mais nombreux sont également les utilisateurs qui ont ressorti de leur hibernation prolongée des anciens modèles qui, finalement, fonctionnent encore. Largement médiatisée, cette tendance a pour effet d’induire un sérieux coup de frein à l’habitude qui commençait à se répandre consistant à rapporter les vieux mobiles dans les bacs de collecte disposés à cet effet. « Ce sont des gros efforts d’information et d’éducation de l’usager qui pourraient être perdus, au moins partiellement », constate en substance Christian Brabant. Le consommateur qui s’apprêtait à se débarrasser d’un ou de plusieurs vieux mobiles se ressaisit et se dit que, s’il peut encore servir, et même être réparé, autant ne pas s’en séparer. Et hop ! Retour à la case tiroir ! 쐍 Les vieux mobiles oubliés dans les tiroirs risquent d’attendre encore l’heure de la collecte. Les téléphones mobiles ne sont pas seulement les symboles des objets qui ont été conservés en masse par les utilisateurs. Les évaluations à propos du nombre de ces instruments dormant au fond des tiroirs varient, mais sont toutes impressionnantes : 60, 80, voire 100 millions. Cela fait des années que les ventes unitaires annuelles sont de 20 à 25 millions de pièces, avec une Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 59 L’ I N V I T É Richard Faÿs, Clarion : Richard Faÿs, Clarion France. Garder le cap… Clarion garde le cap. Quitte à louvoyer un peu, au cœur d'une saison pas très facile, avec un terrain qui parfois se cherche ou hésite, et entre un hier et un demain de l'électronique embarquée qui ne se ressemblent guère. La firme se concentre sur les axes en devenir d'un marché où les meilleurs succès ne s'observent plus là où on les attendait. La vision du marché de l’électronique embarquée que nous fait partager Richard Faÿs, directeur général, ne mérite surtout pas le qualificatif de défaitiste. Certes, il concède que « 2012 est une année très difficile ». Elle l’est pour cette activité comme pour l’ensemble des marchés : la conjoncture est la même pour tous. « Au cours de cette saison, pour l’aftermarket, nous n’avons pas trop eu à souffrir des catastrophes naturelles du Japon et de la Thaïlande, compte tenu de la localisation de nos sites de production. En revanche, pour la première monte, qui est un marché important pour Clarion, les choses ont été plus difficiles, car de nombreux éléments essentiels sont toujours produits au Japon ». En ce qui concerne notre territoire, Richard Faÿs est de ceux qui regrettent une perte de visibilité de cette famille de produits. De nombreuses marques ne communiquent plus. « Nous essayons, pour notre part, de conserver une certaine présence dans des supports tels que l’Argus, l’Auto-Journal ou MicroCar Magazine, car nous équipons la production de certains acteurs de ce créneau ». Si la marque a pris « un peu de retard sur les médias dédiés aux campingcaristes, nous allons y remédier d’autant plus que nous allons bientôt proposer une gamme de navigation dite « truck », destinée non seulement aux poids lourds, mais aussi aux camping-cars, des engins volumineux, pour lesquels l’utilisateur peut paramétrer le système avec la longueur, la largeur, la hauteur ou encore le poids de son véhicule. Son itinéraire se construit alors selon ces éléments, et son GPS lui donne la certitude de passer sans encombre tout au long de celui-ci ». Mais pour le car-audio, Richard Faÿs souligne aussi des difficultés plus spécifiques. « Les prix sont de plus en plus bas, et on se demande pourquoi » s’interroge-t-il, ajoutant comprendre que les acteurs industriels cherchent logiquement à prendre des parts de marché. Mais quand même ! « Mais la taille du gâteau se réduit chaque année. Cela fait longtemps que l’on dit cela, et rien ne semble vouloir changer ». Baisser les prix n’a en outre pas d’effet dopant sur les ventes. « Si un client n’est pas acheteur, ce n’est pas en retirant 5 ou 10 euros que l’on va Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 60 Le NX502 est l’un des beaux représentants de la gamme double DIN. NZ 502 : la réponse aux simples DIN qui subsistent. lui donner envie d’acquérir un système ». Donner envie : le critère essentiel est lâché. Richard Faÿs trouve que l’on ne sait plus assez bien parler des produits et reconnaît que la visibilité des équipements est insuffisante. « Les assortiments que l’on voit même dans les centres auto se sont considérablement réduits. Il y a quelques années, ceux-ci étaient peut-être devenus excessifs. Aujourd’hui, c’est l’inverse ». Or, aller dans un sens souvent observé à l’heure actuelle, tendant à mettre « un peu de côté les produits loisirs et les produits passion » n’est peut-être pas si judicieux. La preuve en est apportée par le niveau du marché. « En volumes, nous sommes semble-t-il cette année sur une tendance relativement stable ». En combinés, le marché resterait donc dans les environs d’un million de pièces, ce qui demeure tout à fait considérable, si l’on replace cette évaluation dans son contexte. Il ne se vendra probablement pas plus (voire moins) de 2 millions de véhicules neufs en 2012. Les ventes en car-audio seraient donc équivalentes à la moitié de ce chiffre qui a de longue date été pris comme point de repère. S’il se vend de nombreux véhicules équipés en première monte, l’autoradio s’adresse aux non équipés ainsi qu’au « VO », le véhicule d’occasion. Puisque le parc automobile total en France depuis des années reste stable, le volume relevé s‘avère toujours être un indice pertinent, et ce million d’unités démontre qu’il ne s’agit ni d’un micro marché, ni même d’une niche. C’est 5 fois plus que les appareils photo hybrides, à titre d’exemple. En réalité, Richard Faÿs met en évidence un autre constat. « Si des enseignes parmi les plus traditionnelles sur ce créneau donnent encore l’impression qu’elles se désengagent, d’autres, en particulier dans le e-commerce, ont bien pris le relais. Si les premières évoquées ont à un moment été déstabilisées par ce commerce en ligne qui, pour se faire une place, a beaucoup joué sur les prix, aujourd’hui nous n’en sommes plus là ». Et d’évoquer des sites marchands devenus « très performants, avec des choix larges. Le client y est bien renseigné, les modèles lui sont présentés dans de bonnes conditions, en images haute définition. Et nous voyons ainsi des produits Site Darty : un produit Clarion s’affiche en belle définition. Presque mieux vu que dans un rayon physique. qui tournent et que les rayons classiques spécialisés ne proposent même pas ». Le patron de Clarion évoque des enseignes pure players, telles que CDiscount, mais aussi... des GMS comme Darty, qui n’a pas de car-audio en rayon, mais dont l’offre en ligne s’est étoffée. Cependant, rien n’est jamais figé. Et il est probable qu’un mouvement finisse par se manifester, venant corriger cette situation. Allons-nous voir des Feu Vert ou des Norauto s’inscrire dans ce mouvement ? Ces enseignes ont assez d’implantations pour pouvoir entrer dans le jeu de l’achat en ligne d’un produit que le client vient chercher, et pourquoi pas, vient se faire installer... Clarion vise les produits de demain « Pour ce qui concerne Clarion, les efforts portent sur le multimédia et la navigation. Nous avons une très belle gamme arrivée au début de l’été, et qui commence à bien s’implanter ». Richard Faÿs mentionne par exemple le NX302, qui est un produit sans mécanique, un « mécaless » comme on le dit dans le jargon de ce terroir, un double DIN avec Bluetooth Parrot, un écran de 6,2 pouces, à vendre environ 599 euros. « Ce produit n’a pas de réel concurrent », clame le directeur général, qui cite aussi le NX 502, du même esprit, mais avec un slot CD-DVD-DivX. Comme le précédent, il est « Variocolor », et comme sur toute cette ligne, il est doté d’une interface Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 61 très attractive. « Tout défile à l’écran comme sur un smartphone, ce qui n’est pas un gadget ». Les écrans tactiles sont ici adroitement mis à profit pour que l’utilisateur retrouve des habitudes manipulatoires qui lui sont devenues familières et instinctives. N’oublions pas qu’en France, le parc de smartphones dépasse désormais 20 millions d’unités. Il est important de se mettre sans retard dans ce qui est une attente implicite. « Hélas, il y a encore beaucoup de véhicules qui ne sont pas munis d’un emplacement double DIN », déplore Richard Faÿs. Pire, pourrions-nous ajouter, ce qui pourrait être un standard est même étrangement oublié, voire évité sur certains modèles très récents. Pourquoi ? Notre idée, selon ce que nous savons de ce secteur industriel, est fort simple : si l’on met à part ceux qui ont ostensiblement contourné ce standard pour favoriser l’implantation de leurs propres options, c’est très bêtement une ignorance tenace qui est à l’origine de ce raté qui persiste. En attendant les gammes 2013, où le « Smart Access » sera en vedette, avec un service « cloud » dédié pour Clarion, la marque répond aux petits DIN en proposant par exemple le NZ 502, qui se glisse dans un emplacement unitairement simple, tout en apportant l’intégralité des prestations, GPS inclus. Une manière adroite de tracer un lien entre un passé qui persiste et un futur qui se dessine. 쐍 Philips et l’autoradio : Le grand retour Annoncé sur DVSM.fr et dans DVSM Ligne & Papier, le retour de produits d’électronique embarquée portant la marque Philips est désormais une réalité. Explications. L’autoradio n’est plus ce qu’il était. Comprenez : il est devenu bien davantage. Instrument dont l’utilité était jadis limitée à l’écoute de la radio, de cassettes et de CD, il n’était plus à une époque déjà presque lointaine la filière sur laquelle la firme d’Amsterdam pensait pouvoir se développer. En revanche, elle avait développé un savoir-faire sur l’ensemble des techniques électroniques dédiées à l’automobile, qui faisait de sa division Philips Car Systems une sorte d’équipementier de pointe. Cette division fut cédée dans son ensemble au groupe VDO (Siemens), avec les systèmes de navigation maison dans le colis. D’emblée, une gamme riche Autre destin, surtout pour ces derniers. Aujourd’hui, l’électronique du tableau de bord s’est métamorphosée. Elle est devenue une véritable panoplie communi- cante, qui façonne pour le conducteur ce qui devient doucement une sorte de « smart tableau de bord ». C’est dans ce panorama nouveau que nous allons revoir des équipements proposés par Philips et bien sûr pouvoir les vendre à nouveau. Ils vont être distribués en exclusivité sur le marché européen (France, Bénélux, Italie, Allemagne...) par l’équipe LES GAMMES DU RETOUR DE LA MARQUE PHILIPS DANS L’AUTORADIO : de Takara. Roger-David Lellouche est le président de la structure créée pour la circonstance. Dans les produits d’ores et déjà annoncés au cœur de cette nouvelle gamme, le Philips Car Studio figure en vedette. C’est une véritable station d’accueil destinée aux produits Apple, iPodTouch et iPhone, la partie prévue pour la connexion étant musique en douceur et amplificateur 50W x 4 intégré. pour une excellente qualité de son.Sur le plan physique, LCD à fort contraste et affichage de 32k couleurs variées (CEM3100 et CEM5100 uniquement).Les façade sont détachables.En matière de connectivité,ces produits permettent de lire et charger un iPhone/iPod,sont équipés d’un récepteur Bluetooth intégré (CEM5100 uniquement), profiter de la musique MP3/WMA directement à partir de périphériques USB. Egalement au menu,un lecteur CD et MP3 Link pour lire la musique,parcourir les dossiers ou les chansons. Sortie audio pour un amplificateur supplémentaire (pré-ampli F+R+Subw) . Gamme CE: CE132, CE138 et CE152 : Côté son : fonctions « Music Zone » pour personnaliser et orienter le son dans le véhicule,« Max Sound » pour une augmentation de puissance instantanée, « Dynamic Bass Boost » qui améliore électroniquement les fréquences basses, égaliseur paramétrique à 2 bandes avec 8 présélections (Rock, Pop, Classique, Jazz, Flat,Techno, Optimal, Préférence de l’utilisateur), amplificateur 50W x 4 intégré pour une excellente qualité de son.Côté design,cette ligne est dotée d’un LCD à fort contraste pour une visualisation parfaite.Sa façade est détachable : sécurité anti-vol. En termes de connectivité, elle possède des ports USB Direct et carte SDHC pour lire les fichiers numériques,parcourir les dossiers ou les chansons pour une recherche facile et rapide. Ces références sont dotées d’une sortie audio pour un amplificateur supplémentaire et d’un récepteur Bluetooth intégré pour la diffusion en continu de la musique et des appels (CE152 uniquement). Gamme CED: CED780 et CED1900 Son : fonctions « FullSound » pour une écoute qualité CD du MP3,« Max Sound »,« Music Zone ». Egaliseur paramétrique à 3 bandes avec 8 présélections (CED1900 uniquement) et à 11 bandes avec 8 présélections (CED780 uniquement).Super Protection anti-choc pour écouter la musique en douceur. Au chapitre du design, notez l’écran l’écran 6.2’’ tactile haute résolution WVGA (CED1900 uniquement) et l’écran 7’’ motorisé et tactile de haute résolution WVGA (CED780 uniquement). Chassis 1 DIN pour le CED 780, 2 DIN pour le CED 1900. Ce dernier possède un mode caméra de recul, la façade du 780 étant détachable. La connectivité comprend la lecture de films DVD,DVD+/-R,DVD+/-RW,(S)VCD,DivX et MPEG4,l’USB Direct (audio Works pour iPod/iPhone) une entrée carte SDHC (CED780 uniquement), une sortie audio un amplificateur supplémentaire, une entrée AV-IN pour la lecture de vidéo et musique portable et un récepteur Bluetooth intégré pour la diffusion en continu de la musique et des appels. 쐍 Gamme CEM: CEM2101, CEM3100 et CEM5100 Pour le son : fonctions « Music Zone », « Max Sound », « Dynamic Bass Boost » égaliseur paramétrique à 2 bandes avec 8 présélections (Rock, Pop, Classique, Jazz, Flat, Techno, Optimal, Préférence de l’utilisateur) (CEM 2101 uniquement), égaliseur paramétrique à 3 bandes avec 8 présélections (CEM 3100 et 5100 uniquement), « Super Protection anti-choc » pour écouter la Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 62 rétractable.Avec le Bluetooth intégré, les appels téléphoniques sont opérationnels sans que l’utilisateur n’ait à prendre le smartphone en mains. La mise en service initiale se déroule d’une manière auto- matique, l’AppStore étant immédiatement connecté, de manière à ce que l’application spécifique soit chargée. Outre les fonctions liées à l’iPhone qui sont sans limite, l’appareil est aussi un combiné AR de belle facture. Suivant la même philosophie, toute une famille audio embarquée, près d’une dizaine de références, arrive dans cette offre inédite et, reconnaissons-le, un peu inattendue. 쐍 Salon de l'Automobile : Le petit Mondial des électroniques embarquées Si les consommateurs sont venus nombreux à la Porte de Versailles début octobre, on ne peut pas dire qu’ils auront été abreuvés d’offres et de tentations débordantes en direction de leurs habitacles préférés. Seul, le secteur GPS-avertisseurs de zones de danger était réellement bien représenté. En revanche, la montée en puissance des équipements d’origine se confirme. Leurs produits garnissent d’une manière abondante les rayons du son embarqué. Mais quand il s’agit de les montrer d’une manière événementielle, c’est plus compliqué. A part Pioneer, qui n’a jamais abandonné cet impératif de mise en avant de ses innovations face au public, la plupart des autres acteurs de ce créneau étaient absents, et se sont donc privés du regard des 1 231 416 visiteurs venus au Mondial cette année, seulement 2 % de moins que pour l’édition 2010. Aucun autre n’a réussi à dégager quelques euros pour charmer la clientèle. Pas davantage de communiqué de la « profession », un petit point et quelques informations envers les médias, à un moment pourtant crucial. C’est un problème qui ne facilite Pioneer a montré toute sa panoplie, stations multimédia et gammes audio mobiles, sans oublier cette prestation specatulaire de visée tête haute : voir tout ce qui doit être vu sans quitter la route des yeux. La station multimédia est une famille de produits que Pioneer maîtrise au plus haut niveau. hypocrite, réglementation aidant, ce que des mots simples désigneraient clairement. Ce que fait d’ailleurs le Coyote de Monsieur Tout-le-Monde dès que celui-ci a franchi la frontière. « Radar à 2500 mètres, vitesse limitée à 120 kilomètres/heures » annonce-t-il clairement, 10 minutes après avoir croisé Valenciennes, sur le territoire belge, bien entendu. pas la vie du marché et sur lequel nous reviendrons tôt ou tard. En revanche, la navigation et le pistage des zones où des instruments de contrôle de la vitesse des véhicules sont en ser- vice ne comptait presque aucun absent. Désolé pour cette formule façon chapelet de saucisses. Nous nous plions aux usages dictés par les circonstances, qui consistent à nommer d’une manière fort Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 63 Coûteuse démagogie Ce Mondial de l’automobile était le premier tenu depuis qu’en France, est intervenue cette révolte du pouvoir à l’égard 왘왘 Comme nous l’indiquions dans un numéro précédent, la première monte prend de l’ampleur et surtout, ne s’affiche plus seulement désormais à travers des options coûteuses. des ces instruments qui mettaient à plat ses perspectives de recettes. A bien y réfléchir, l’objectif étant de faire ralentir les automobilistes pour réduire le nombre et la gravité des accidents, un avertisseur classique remplissait totalement son rôle. Informé, ou sorti de sa seule observation de la route, le conducteur levait alors le pied si nécessaire. Les pouvoirs publics ont démontré que leur objectif était différent, en prenant le risque de voir les véhicules ne plus ralentir, déclenchant un bel éclair de flash. Bravo, on l’a eu ! Celui qui tient le volant étant ainsi invité à passer à la caisse. « Cette affaire a donné un très mauvais coup au marché, cassé dans son élan » concède le responsable d’une marque mais un soft communautaire, qui facilité la communication entre personnes privées. Quelle que soit la réglementation, comment empêcher un individu de prévenir un ami circulant quelques kilomètres derrière lui de la présence d’un contrôle, même mobile ? En Allemagne, où l’avertisseur de radars est hors-la-loi, cette pratique est archi répandue, et quand une limitation est en approche, vous voyez subitement tout le monde ralentir.Tous ces détails peuvent sembler Voici un « Eklaireur » qui n’est certes pas au salon, mais déjà dans les smartphones de bien des utilisateurs. Il ne prend pas en traître ses conducteurs qui sont appelés à se placer hors de ce qui est permis par une commande accompagné d’un avertissement sans ambiguïté. Mais le petit point rouge permet de sortir de cette situation, à la vue d’un képi, par exemple. Limite ! d’avertisseurs. Coyote, Wikango, Inforad... ils sont tous présents au salon, avec des offres promotionnelles pour la circonstance. Et quand on les titille, ils ne tardent pas à commenter l’irruption d’un concurrent qui prend place sur les smartphones et commence à faire parler de lui. Un intrus qui ne s’embarrasse pas de préjugés inutiles et mentionne clairement l’emplacement exact des radars. Cet « Eklaireur » a même prévu une subtilité suprême : un petit bouton rouge est présent à l’écran. Le solliciter fait immédiatement disparaître ce côté audacieux des annonces pour les recadrer dans la limite du signalement des zones dites de danger, pour éviter toute Les leaders de la navigation n’ont pas manqué cet important rendez-vous. discussion avec des représentants des forces de l’ordre. A priori, ce nouveau venu navigue dans une parfaite illégalité. A ceci près que ce n’est pas un appareil, Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 64 loin du marché, alors qu’ils le conditionnent très directement, d’autant qu’à l’heure présente, 20 millions de smartphones sont en service en France.Assez pour qu’en cas de perturbation, les avertisseurs soient victimes de fortes fluctuations dans leurs volumes écoulés. La vie des rayons n’est jamais très éloignée de la vie réelle. Nokia Maps du guidage à la science fiction Parrot, acteur atypique dans cet univers, mais omniprésent dans l’automobile pour le Bluetooth et aujourd’hui bien d’autres choses, est l’un des animateurs de ce coin du salon. Les démonstrations de Nokia Maps sont aussi nombreuses qu’impressionnantes. Les avertisseurs de zones dangereuses sont à la fois à la fête, et quelque peu préoccupés par une réglementation qui a porté un coup à cette famille d’équipements, par ce qu’il faut bien appeler de la pure stupidité. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 65 Les visiteurs du Mondial auront malgré tout vu des choses intéressantes, voire bluffantes, comme celles du stand Nokia Maps. Peut-on encore parler de navigation et d’électronique pour l’automobile ? Avec cette entité (Navteq) il est clair que le vocabulaire doit se plier à un big bang. Petite remarque au passage : n’oublions pas que cette collection de fonctions et d’applications se place notamment dans l’univers du nouvel OS de Microsoft,Windows 8, version smartphones et tablettes, en continuité avec celle des ordinateurs, et que la firme de Seattle a bien l’intention de mettre des moyens d’une puissance nucléaire -c’est une image- pour propulser son entrée ou retour dans le vaste créneau des « devices ». Les applications déjà séduisantes que proposait le cartographe il n’y a pas si longtemps font presque figure d’antiquités face à ce que permettent les innovations d’aujourd’hui. Bien sûr, celles-ci vont être largement exploitées dans les smartphones Nokia, qui couplés à l’univers au système d’exploitation déjà évoqué, sont en passe d’alimenter de véritables différenciations intéressantes -et vendeuses- face à ce que proposent les OS les plus répandus. Pour l’automobile, et l’automobiliste, trouver une place de parking libre est un avantage appréciable. Mais cette fonction, qui s’applique aux parkings et aux places payantes dans la rue fait presque figure de prestation bien simple. En revanche, les navigations harmonisées avec choix auto, vélo, transports en commun et suivi intégral sont d’un autre niveau. Et que dire de cet utilisateur qui oriente physiquement son mobile dans une direction et voit s’afficher sur l’écran les restaurants ou les hôtels vers lesquels il peut se diriger ? Science-fiction ? Pas du tout, mais au contraire du très concret, et des histoires à raconter pour tous ceux qui vendent et qui aiment... raconter. 쐍 P R O D U I T S Disques durs : Les jours meilleurs Pénurie,emballement des prix,baisse des ventes,rachats multiples,défections d’acteurs,impact de la redevance sur la copie privée… Le marché du disque dur externe a connu un exercice 2011-2012 compliqué,pour ne pas dire difficile.Mais l’activité tend à se normaliser et devrait même repartir à la hausse sous l’impulsion des ventes enchaînées depuis la rentrée jusqu'à la fin de la période de Noël.Zoom sur un marché en quête de vitalité. « Le besoin de back-up est toujours là et il est plus important qu’avant. Le marché repart ». Le constat est signé de Mathieu Gasquy, responsable des produits grand public de Western Digital (WD) pour l’Europe du Sud. Et il fait l’unanimité des fabricants et des intégrateurs de disques durs externes interrogés pour les besoins de l’enquête. Le country manager France, Irlande et Royaume Uni de La Cie, Edouard Doutriaux, va même plus loin. Il n’hésite pas à affirmer : « la crise est derrière nous ». Pourtant, le secteur revient de loin. Souvenez-vous ! Il y a un an, la Thaïlande était frappée par de très fortes inondations provoquant des dommages considérables : des régions entières ont ainsi été submergées, faisant des centaines de victimes et dévastant un bon millier d’usines. De nombreuses industries ont été touchées par cette catastrophe naturelle, et particulièrement celle des disques durs. L’impact a été total. Car laThaïlande concentre à elle seule près de 25 % de la production mondiale et 60 % de celle du numéro un du secteur, WD. « Suite aux inondations, la production mondiale a chuté de 15 à 33 % », explique le responsable marketing de BuffaloTechnology,Valery Giorza. Dans ce contexte, les industriels se sont mis à fabriquer surtout du 500 Go plutôt que du 1 To. Et les 750 Go et 1,5 To se sont fait très rares ». Résultat, cette pénurie Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 66 de l’offre à l’échelle internationale a provoqué mécaniquement l’envolée des prix : de 80 à 100 % en un mois. Ainsi, au mois de décembre 2001, un disque de 1 To se vendait 150 euros contre 79 euros un mois plus tôt. Concentration du marché et désengagement de certains assembleurs Concomitamment aux inondations, les mouvements de rachats sur le marché se sont accélérés parmi les fabricants. Après l’acquisition de la filiale spécialisée d’Hitachi (GST) par WD en mars 2011, la réponse de Seagate ne s’est pas fait attendre. La société américaine a repris l’activité disque dur de Samsung en novembre 2011, puis a fait main basse sur l’intégrateur français La Cie en mars dernier. Aujourd’hui, avec Toshiba, ils ne sont plus que trois fabricants à se partager le marché. Mais les deux groupes américains totalisent près de 88 % des ventes mondiales. Cette concentration et cette forte fluctuation des prix n’ont pas été sans conséquences chez les assembleurs. A l’image de LG. Le Coréen avait lancé en 2009 une gamme de disques durs externes (160 à 750 Go) au format 2,5 pouces, puis des NAS (Network Attached Storage). « Au lancement, nous avions enregistré un beau démarrage et ensuite de très belles progressions de ventes, explique le senior product manager IT et B2B chez LG, Mathieu Corradini. Mais, entre la guerre des étiquettes puis l’envolée suite aux inondations, l’évolution des prix était difficile à suivre. Nous avons préféré nous désengager, du moins en France, de ce marché ». Ou encore de celle d’Iomega. La créatrice du lecteur et des disques ZIP dans les années 90 et filiale du groupe EMC, spécialiste du stockage dans le monde de l’entreprise, a fait le choix de recentrer son activité sur le seul segment des disques durs réseaux. « Sur le marché grand public, c’est encore une niche mais qui présente un grand potentiel de déve- Pour cette fin d’année, Buffalo met en lumière sa nouvelle MiniStation Thunderbolt HD-PATU3. Premier disque dur externe qui réunit les 2 interfaces de nouvelle génération, Thunderbolt et USB 3.0. Cette nouvelle solution de stockage complète la gamme des produits USB 3.0 du constructeur et offre un support compact (2.5’’), performant et sécurisé. loppement, note son responsable marketing produit pour la zone EMEA, Olivier D’Eternod. En effet, si les volumes restent pour le moment modestes, ce segment connaît depuis trois ans une « progression significative », d’après l’expression d’Edouard Doutriaux. Et même à deux chiffres selon les bilans statistiques fournis par GfK. Les smartphones et les tablettes poussent les ventes de NAS Entre 2010 et 2011, la société d’études marketing a comptabilisé la vente de 90 000 pièces, soit une hausse de 12,5 %. Et pour 2012, elle table sur un volume de 120 000 NAS écoulés, soit une croissance de 33 % par rapport à l’année pré- cédente. Quant au chiffre d’affaires, il croît lui aussi : 19 millions d’euros en 2010, 21 millions en 2011 et 28 millions espérés pour la fin de l’année, soit une progression de plus de 47 % en deux ans. La raison de cette vitalité ? « Cette solution de stockage centralisée correspond biens aux nouveaux besoins des foyers au sein desquels les appareils se multiplient de plus en plus », analyse Mathieu Gasquy. EtValery Giorza de préciser : « Ce segment est porté par l’explosion de marchés connexes, particulièrement ceux du Smartphone et de la tablette PC, deux « devices » qui disposent de peu de mémoire embarquée. Leurs propriétaires ont donc besoin d’accéder à distance à un support de stockage ». RÉMUNÉRATION DE LA COPIE PRIVÉE : LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A VALIDÉ LA LOI La loi sur la rémunération de la copie privée a été validée cet été par le Conseil constitutionnel, confirmant que seuls les professionnels ne sont pas assujettis à cette redevance servant à compenser la copie d'œuvres. Les Sages entérinent ainsi une décision du Conseil d'Etat qui déjà avait annulé une décision de la Commission de la copie privée, chargée de fixer les barèmes de cette rémunération sur les différents supports destinés à la copie. « Nous n'avons pas gagné, mais nous n'allons pas laisser tomber, nous ne renonçons pas » réplique Bernard Heger, délégué général du Simavelec. Créée en 1985, la rémunération pour copie privée est comme chacun le sait payée par le consommateur lors de l'achat de supports permettant de copier de la musique ou des images (CD et DVD vierges, disque dur externe, clé USB, smartphones...). Elle compense le droit du consommateur de copier des œuvres artistiques pour son usage personnel ou celui de ses proches, sans avoir à rémunérer les ayants droit (auteurs, interprètes et producteurs) ou à obtenir leur autorisation. En 2011, elle a représenté 192 millions d'euros, en hausse de 1,9 % par rapport à 2010. Il reste que cette taxe s'applique à des contenus personnels (photos et vidéo de vacances, documents administratifs privés, etc.), et on ne voit pas bien au nom de quel principe un auteur de chansons pourrait toucher des droits sur de tels contenus. Elle constitue aussi une seconde rémunération pour des œuvres diffusées en radio ou télévision, alors que les droits sont déjà réglés, ce qui rend de fait le droit à la copie privée payant. Il en va de même pour les œuvres achetées sur des plates-formes de téléchargement. Il est incroyable qu'aucun juriste n'ait pu faire valoir cette réalité. Quant à la copie illicite, qu'il faut naturellement combattre, mais avec des moyens appropriés, il ne peut être question de la compenser par cette redevance, qui consiste à prendre chaque acheteur de support pour un pirate présumé, et à lui infliger d'emblée une sanction. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 67 P R O D U I T S Et les autres segments de ce marché, comment se portent-ils ? Dans le détail, le 2,5 pouces s’impose de plus en plus. Le 2,5 pouces pèse 80 % des ventes total du marché Le Iomega EZ Media & Backup Center dispose d’un espace de stockage allant de 1 à 3 To en SATA II et peut être relié à un réseau domestique comme à Internet, via son port Ethernet. Dans un tel contexte, il est impossible de ne pas évoquer la poussée des offres de Cloud. D’autant qu’un tiers des données personnelles seront dans le « nuage » en 2016 d’après une projection de la société américaine Gartner. Les marques interrogées ne distinguent cependant pas dans le développement des systèmes de stockage et de partage de données en ligne (iCloud chez Apple, Dropbox, Google Drive, Sky drive de Microsoft...) l’émergence d’une nouvelle concurrence. « Nous n’avons pas observé d’effet de cannibalisation du marché car les capacités sont faibles et les prix très élevés pour un particulier », remarque Edouard Doutriaux. C’est une offre de stockage complémentaire pour des documents plus que pour des fichiers vidéos, musicaux... ». En revanche, elles entrevoient plutôt l’avènement d’un nouveau levier de croissance pour le secteur. « L’impact du cloud est positif pour notre marché, explique Mathieu Gasquy. Les services dématérialisés ou matérialisés répondent aux mêmes usages. Le cloud contribue à éduquer les consommateurs à la sauvegarde de leur vie numérique et à démocratiser l’accès à distance de ces contenus ». Les fabricants surfent même sur ce concept de mémoire nuageuse. Certains proposent en plus de disques durs externes et de NAS des espaces de stockages déportés. A l’image de la Cie avec son écosystème Wuala (5 Go gratuit) ou encore Memup. L’assembleur français propose depuis novembre 2011, et sans limite de temps, 2 Go gratuit pour tous ses clients. « Nous travaillons sur l’évolution de cette offre pour la fin de cette année, dévoile le directeur commercial et marketing EMEA de Memup, Laurent Samama. 5 à 7 Go voir plus ». « Poussé par l’avènement en 2011 du 500 Go sur ce format, il pèse aujourd’hui 80 % du marché total, note Laurent Samama. Son rapport capacité / prix est suffisamment favorable pour que le consommateur préfère cette solution nomade. Et pour la fin de l’année, on devrait voir dans les catalogues de Noël des 2,5 pouces offrant des capacités de 1,5 To ». Logiquement, c’est le 3,5 pouces qui a fait les frais du succès du « disque nomade ». D’après GfK, il a vu son volume baisser de 28 % en 2011 avec une accélération au quatrième trimestre où les ventes ont été divisées par deux. « Le format 3,5 pouces, poursuit le dirigeant de l’assembleur français, est actuel- LE DISQUE DUR, ACCESSOIRE ACTIF DU TÉLÉVISEUR Avec un capacité de 500 Go ou de 1 To, le Mobile Drive Sq TV « est une solution de stockage attractive, rentable et fiable qui libère l'espace autour du téléviseur habituellement destiné aux lecteurs DVR. Il offre une solution de stockage alternative aux enregistreurs DVR et DVD, qui possèdent une capacité limitée », explique Cas de Heus, Marketing Communications Manager EUMEA chez Freecom. Très léger ce DD peut être utilisé pour la sauvegarde et le partage de fichiers sur PC équipés d'une connexion USB 3.0. Ce disque dur est également rétro compatible avec l'USB 2.0. Le Mobile Drive Sq TV possède une vitesse de transfert de données de 130 mégaoctets par secondes. Il est par ailleurs livré avec le logiciel de sauvegarde Nero pour Windows, ainsi que la fonction d'économie d'énergie « Green Button » qui met automatiquement le disque dur en mode veille lorsque celui-ci n'est pas utilisé. Il a été conçu en collaboration avec le designer industriel Arman Emami et a remporté en 2012 de nombreux prix internationaux pour ses performances et l'élégance de son design (iF Design Award, Universal Design Award et le Prix Red Dot Design). Au-delà de ses lignes fluides et épurées, le Mobile Drive Sq, de forme carrée, possède des bords arrondis. Le couvercle du boîtier est en acier inox sablé pour le rendre moins sensible aux rayures et aux traces de doigts. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 68 22 % DES FRANÇAIS NE FONT JAMAIS DE SAUVEGARDE ! Une étude menée par Western Digital et publiée en avril dernier, montre que le risque de perte de données est encore sous-évalué dans notre pays. 22 % des utilisateurs d’ordinateurs interrogés déclarent en effet ne jamais effectuer de sauvegarde, tandis que 44 % soulignent qu’ils oublient simplement de les faire. Concernant les habitudes,14 % des personnes interrogées font des sauvegardes en temps réel contre 10 % une fois par semaine, 22 % une fois par mois et 31% une à quatre fois par an. Le disque dur externe est le moyen le plus utilisé pour accomplir cette tâche (69 %) suivi par les clés USB (19 %) et les CD/DVD (4,6 %). Enfin l’utilisation de la technologie cloud reste pour l'heure anecdotique avec 3,8 %. 쐍 lement surtout demandé pour ces grosses capacités, entre 2 à 3 To, et pour les NAS ». Quant à la passerelle multimédia, si elle résiste, les HDD multimédia s’écroulent : leurs ventes sont tombées entre 2010 et 2011 de 630 000 à 230 000. Et la décé- lération devrait se poursuivre cette année. En cause, l’émergence des box de dernière génération des fournisseurs d’accès à Internet et des TV connectées, des offres de VOD et catch TV. Mais le coup le plus rude porté à ce marché selon Laurent Samama, « c’est la rede- vance sur la copie privée ». Un sujet sur lequel les fournisseurs ne décolèrent pas. Ils n’ont pas tort. A son évocation, ces derniers ne parlent pas de redevance mais de « taxe », de « frein » ou encore de « distorsion de concurrence au niveau européen ». Et la décision de l’été 2012 du Conseil constitutionnel (cf encadré) de valider la loi ne passe pas. « Avec un montant de 32 euros pour 2 To, cette redevance qui s’applique avant la TVA impacte durement le prix de vente public de nos produits, explique Mathieu Gasquy. Le comportement d’achat s’en trouve modifié d’après Edouard Doutriaux. Elle freine les ventes de grosses capacités sur les 3,5 pouces et pousse les utilisateurs à acheter sur des sites étrangers. Et là, on peut regretter le manque d’harmonie européenne ». 쐍 Verbatim : périphérique en otage Deux progressions conditionnent la marche du créneau des disques durs en France : celle des capacités, et celle des redevances. Deux forces opposées qui plongent ce périphérique informatique qui lorgne sur l’image et la vidéo dans une atmosphère où les dieux de la bêtise doivent se trouver fort à l’aise. Nicolas de Saint Rémy, directeur commercial chez Verbatim France, commente. Cela va mieux ! « Nous avons pratiquement retrouvé une situation normale, pose Nicolas de Saint Rémy. Mais nous avons connu un début d’année extrêmement difficile car, comme vous le savez, la production des disques durs a été durement touchée par les inondations en Thaïlande. Au premier semestre, nous avons enregistré un recul de l’ordre de 30 % des ventes en Europe de l’Ouest ». Un phénomène qui ne s’est pas limité au manque de produits. Il a aussi fallu compter avec des augmentations de prix : tout ce qui devient rare devient cher. « Depuis septembre, nous avons retrouvé une situation normale, que ce soit en termes de disponibilité ou sur les niveaux des tarifs. En gros, nous sommes revenus à la situation que nous connaissions au début de l’automne 2011 ». Et l’avenir pour le Vieux Continent s’annonce d’une manière plutôt réconfortante. « Nous tablons sur une croissance de l’ordre de 7 %, en Europe de l’Ouest ». Si Nicolas de Saint Rémy insiste sur cette zone géographique, c’est Nicolas de Saint Rémy, Verbatim. parce que pour le marché français, les évaluations sont nettement plus compliquées à établir. En 2012, les ventes devraient s’établir aux alentours de 2,7 millions de pièces « officielles ». Comme tous les professionnels le savent, l’Hexagone a adopté ou, plus exactement, se voit imposer, pour les produits capables de contenir des données numériques, un barème de redevances d’une ampleur qui a mis à genoux notre potentiel intérieur. Pire, ce niveau pourrait augmenter. Une perspective qui soulève la colère des industriels, et Nicolas de Saint Rémy Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 69 n’échappe pas à cette position. « Avec l’augmentation des capacités, la redevance devient de plus en plus importante. Pour une tablette de 64 Go, elle pourrait atteindre 32 euros. C’est une proportion intolérable » explique-t-il en substance, ajoutant que parallèlement aux capacités, les contenus sont aussi plus volumineux. Un film enregistré en simple définition (SD) prenait beaucoup moins de place que le même long métrage en Full HD. Mais c’est bien la même œuvre, avec la même durée de diffusion. Or, les instances qui calculent ce prélèvement obligatoire ne font preuve d’aucun discernement sur cet aspect de la technique. Le directeur commercial de la marque souscrit aussi à l’idée selon laquelle des quantités de consommateurs payent à des auteurs de chansons une obole totalement infondée, puisqu’ils utilisent ces supports pour y enregistrer des documents strictement personnels : photos, vidéo des vacances, relevés de banque, etc. La conséquence est de rendre les 왘왘 P R O D U I T S supports beaucoup plus chers que dans les pays voisins, et que via les diverses voies possibles grâce à la vente en ligne, les consommateurs vont en masse s’approvisionner en produits non taxés sur des sites situés hors du territoire national, mais très souvent relayés par des enseignes de e-commerce bien de chez nous. « Voilà ce qui rend les évaluations du marché en France particulièrement compliquées à établir. Il reste à combattre ce système pénalisant pour les industriels, la distribution et pour les consommateurs, et qui n’est peut-être pas si favorable, sur le long terme, aux Le NAS, version domestique du cloud, en quelque sorte, en version Freecom (aujourd’hui partie intégrante de Verbatim). intérêts des auteurs. Mais aucun espoir n’est interdit : l’Espagne, bien que dans les difficultés que nous savons, a renoncé à un dispositif de ce genre ». Toutes ces péripéties franco-françaises n’empêchent pas le marché d’évoluer d’une manière sensible. « Aujourd’hui, le 2,5 pouces s’est octroyé aux alentours de 75 % de parts de marché. Ce qui est naturel, car outre le gain en encombrement, ce DD est aussi auto-alimenté. Ce qui le rend beaucoup plus pratique que le 3,5 pouces, compte tenu de ses aptitudes de produit de mobilité qui ne font que s’optimiser. Dans ce format, après les 500 Go, nous voyons s’installer les 1 et 1,5 To, et les 2 To sont en train d’arriver ». Si les capacités sont en forte évolution, les usages transforment aussi la vision que l’on peut avoir de cet équipement. « Le disque dur reste un périphérique informatique. Les utilisateurs, dans le grand public, en ont en général deux ou même trois, sur lesquels ils stockent leurs documents. Parallèlement, le disque dur devient aussi un accessoire de l’ensemble TV vidéo du consommateur. Le design du disque dur est un élément vendeur essentiel. Cette tendance n’est pas seulement liée au disque dur par lui-même, mais au fait que les téléviseurs récents permettent avec beaucoup de simplicité d’enregistrer des programmes. Cela concerne des téléviseurs encore assez récents, ayant en moyenne environ 18 mois, et dont le parc n’est pas encore très important. Mais avec ceux-ci, il est possible de pratiquement tout enregistrer, avec quelques rares restrictions dans certaines marques, pratiquement aucune dans d’autres. De ce fait, le disque multimédia est en train de tomber en désuétude. Nous estimons aujourd’hui que plus de 50 % des téléviseurs vendus se prêtent à ces usages. » Le design est essentiel Le disque dur voit donc le périmètre de son domaine s’étendre. « Il se dirige vers l’audio-vidéo, de même que vers le jeu, pour certaines consoles. Ce qui modifie aussi le profil de ses acheteurs, d’où une compétition intense au niveau du look. « C’est un point très important. Nous avions été les premiers, chez Verbatim, à créer des modèles aux couleurs des iPod. C’était en 2008, et depuis, sur ce registre, nombreux sont ceux qui se sont inspirés de cette initiative. « Une tendance qui répond à plusieurs attentes. Celle permettant de les distinguer les uns des autres pour un utilisateur en ayant plusieurs est la raison la plus simple, presque un simple alibi. Car la mode pèse aussi dans ce petit jeu, et même un certain positionnement social, point qui rappelle ce que sont des usages désormais bien répandus. « Il faut bien considérer ce disque dur comme un élément d’échange. Il suffit d’observer dans les cours de récréation les jeunes qui s’échangent leurs DD chargés de leurs contenus » évoque Nicolas de Saint Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106 70 Rémy, qui ne va quand même pas jusqu’à se sentir capable de tout expliquer. « Sur certains sites bien connus d’enseignes en lignes, la couleur la plus vendue est le violet ». Il faudra revoir cela, avec des psychanalystes connaissant bien les émission de Valérie Damidot. Jusqu’où ira ce disque dur ? Certains pourraient voir dans le cloud un de ses principaux adversaires potentiels. « Je n’y crois pas, confie Nicolas de Saint Rémy, car je suis convaincu que les consommateurs ne stockeront pas tout sur un support qui n’est pas à leur portée. Depuis longtemps, les outils de stockage se sont révélés complémentaires. On placera peut-être sur le cloud et sans angoisse des choses pas trop importantes, comme certaines photos. Mais pas des relevés de banque, encore moins des documents médicaux. En revanche, il est probable que les particuliers iront vers le concept des disques NAS (pour Network Attached Storage), qui n’est autre qu’un cloud domestique, avec plusieurs disques, pour éviter toute perte, et des capacités importantes. C’est pour le moment un équipement encore très difficile à vendre dans un point de vente grand public. Parallèlement, un disque dur reste ce qu’il est : fragile (il craint de pire en cas de choc lorsqu’il fonctionne) et d’une grande lenteur en matière de débit, surtout avec de l’USB 2, et comme on n’entend pas beaucoup se développer l’USB 3... Mais d’ici peu de temps, nous allons voir arriver des disques durs qui seront en fait des SSD, sans aucune fragilité mécanique, et d’une rapidité sans commune mesure avec le disque dur classique. Ces versions, qui commencent à entrer dans les notebooks ultra compacts, avaient l’inconvénient d’être onéreuses. Mais leurs coûts diminuent maintenant très vite. » Le disque dur des saisons à venir sera celui-là. 쐍 Electronique grand public Multimédia Micro informatique Haute fidélité Home cinéma Télévision numérique Télécommunications Loisirs interactifs Electronique embarquée Industrie Distribution Technique Commerce Marketing Merchandising Clientèles 24 heures sur 24 retrouvez l’information faite pour vous sur ! z e u Cliq Entrée libre DVSM-210X297-SAMSUNG NX1000.indd 2 18/10/12 10:54