l`echappee du rando

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l`echappee du rando
[ L’ECHAPPEE DU RANDO ]
1) L’EDITO
En ce début d'année 2012, certains ont déjà fait beaucoup de
kilomètres, tandis que d'autres attendent les beaux jours du printemps
pour « enfourcher » de nouveau le vélo. L'hiver est passé et l'envie de
rouler revient avec les beaux jours. L'école de vélo reprend et jeunes et
moins jeunes se croiseront sur nos belles routes du Pilat. La saison des
courses est arrivée et déjà nos coureurs se projettent sur des objectifs à
venir comme les championnats de la Loire en Mai où, ils espèrent bien
figurer et faire honneur à leur club de cœur. Les randonneurs et
cyclosportifs quant à eux commencent à engranger des kilomètres et se
préparent aux prochaines échéances: la sortie du 1er mai, les quelques
rallys du printemps, les premières cyclosportives...
Avant toute chose, tous, nous recherchons le plaisir d'être sur le vélo en compagnie des copains du club, la
famille des « randos ». Notre regretté Loulou Beysson avait défini ce qu'était un « rando » (un membre des
cyclos randonneurs) et savait bien parler de « l'esprit rando ». Cet état d'esprit est devenu une façon d'être et
une règle d'or pour tout membre du club, un esprit de convivialité, de solidarité, d'humilité, de courage
autour d'une même passion le vélo, au sein d'un même club « les randos ».
Ainsi, ce bulletin d'information est un moyen de fédérer petits et grands en leur contant la vie du club, son
actualité, son histoire, ses personnages actuels et disparus, ses anecdotes.. et de perpétuer l'état d'esprit de
nos anciens.
Je vous souhaite à tous un bon début de saison et
une bonne lecture de notre premier bulletin trimestriel.
1) DANS LA ROUE DU CLUB
Ecole des Jeunes :
démarrage des séances de PPG (préparation
physique générale) dès fin février. Votre jeune
coach Pierrick JELEN vous a concocté un
programme pour cette remise en forme dans la
bonne humeur.
2) L’INTERVIEW
par Norbert Chol & Olivier Montalien
Lors de notre première réunion de « travail » début janvier, nous nous sommes interrogés sur la personne à
interviewer pour notre numéro de lancement. Il fallait que cette personne soit représentative de l’état d’esprit du club…
Et il ne nous a pas fallu longtemps pour la trouver ! Le nom d’André SOUVETON s’est imposé presque logiquement ! Au
sein du club, tout le monde connaît André… il faut dire que même s’il n’attaque que sa 4ème année en tant que
sociétaire, son omniprésence lors des sorties, et pas uniquement celles dominicales, fait que tout le monde a
l’impression qu’il est là depuis toujours ! Il s’est très gentiment prêté au jeu de l’interview dont voici le compte-rendu.
1) Comment as-tu connu le club ?
Complètement par hasard ! C’était en 2008, je me rendais au Stade Pauze à Fonsala près de chez moi pour mon footing
hebdomadaire et j’ai croisé Jacky Laroche qui participait à la rando VTT « la Couramiaude » organisée par les Cyclo
Randonneurs Saint-Chamonais. J’ai discuté avec lui et il a su me donner confiance pour franchir le pas de l’adhésion. Je
dis bien « donner confiance » car après ma prise de poids consécutive à l’arrêt de ma consommation de tabac, je m’étais
convaincu qu’il me serait impossible de suivre le rythme imposé par les autres cyclos ! Et aujourd’hui, je suis plus
qu’heureux d’avoir su franchir le pas !
2) Qu’aimes-tu dans notre club ?
Beaucoup de choses ! Mais les premiers mots qui me viennent sont convivialité et
motivation. Lors des sorties en groupe, une véritable émulation se crée, il y a
toujours quelqu’un pour nous encourager à nous surpasser ou tout simplement
pour discuter lors des moments de répit. On n’est jamais esseulé et l’entraide est
le maître mot.
3) Quel est ton col préféré ?
Question assez difficile car il y a beaucoup de jolis cols dans notre région ! Mais je
crois que celui que je préfère, et cela va peut-être en surprendre plus d’un, est le
col du Fayet en Ardèche ! Et parmi tous les accès possibles, le versant nord par
Saint-Julien-Molin-Molette à ma préférence.
4) Ton parcours favori ?
Le vendredi, j’ai pris l’habitude de faire le circuit suivant : je pars depuis chez moi
à Fonsala et je rejoins le col de Pavezin en passant par la Terrasse-sur-Dorlay. Je redescends sur Pélussin pour remonter
par la Croix de Montvieux. Je me laisse glisser de nouveau jusqu’à la Terrasse mais plutôt que de faire le chemin inverse,
je retourne chez moi en passant par Doizieux et le Planil. Ce circuit, tout de même assez vallonné, totalise 68 km et
permet de ne pas trop m’épuiser pour la sortie dominicale souvent plus longue !
5) Ton rêve sur le vélo ?
J’aimerai un jour pouvoir participer à une cyclosportive montagnarde très sélective du type Marmotte…
6) Terminons cet entretien par deux questions existentielles… Choucroute ou pizza ?
J’adore les deux ! Impossible de faire un choix... non vraiment je vote pour les deux !
7) Pour terminer, slip ou boxer ?
Caleçon !
3) EVENEMENT
Hommage à… Marius TARDY
D’après les témoignages recueillis auprès de Mireille BRUNEL et Alain RIVAT
Par Marcel Fuchs
Marius,
nous avons été heureux de te revoir et de te
remercier tous ensemble lors de la dernière AG, puisque
désormais ta vie se poursuit dans le département de l’Ain,
pour te rapprocher de ton fils et de ton petit fils. Car pour toi
Marius, la famille, c’est ce qui compte avant tout.
Pour autant tu vas sacrément nous manquer, notamment sur
les routes du dimanche, où tu étais devenu, au fil des vingt
années passées au club, un « capitaine de route » rassurant et
écouté. Car tu savais mieux que personne unifier le groupe, en
indiquant l’itinéraire, en rappelant les principes de sécurité, en étant attentif aux moins rapides, tout en
calmant un peu les ardeurs des « plus en forme »… ». « Les gars, un km/heure moins vite ! » disais-tu souvent
aux premiers et le peloton retrouvait très vite son harmonie, en réintégrant les randos un peu à la peine.
Sur la route, si on prenait ta roue, on était sûr de trouver un rythme régulier, qui permettait de bien rouler, et
d’aller au bout sans défaillance. Ce qui ne t’empêchait pas de produire des efforts soutenus dans les cols, pour
le plaisir… Pour ces sorties, chaque année, avec Michel FERRET, Mireille BRUNEL, Alain RIVAT, Patrick
MASSARDIER, tu as travaillé assidûment à la préparation des carnets, pour tracer des itinéraires à la fois
attractifs et équilibrés.
Mais tu savourais particulièrement les longues sorties à la journée, où tu pouvais exprimer tes qualités
d’endurance et de régularité, et ton plaisir à rouler avec les copains, dans de nouveaux paysages. Tout en
roulant, tu aimais deviser sur la vie et le monde, et souvent chanter du Brassens !
Brassens ! Mireille et Alain se souviennent bien de ce jour en VTT au « Gouffre d’Enfer » : tranquille, tu
chantonnais justement du Brassens, lorsque tu as glissé sur une racine traîtresse ! Chute douloureuse, avec
fractures de vertèbres… Cela t’as valu près d’un mois d’hôpital et une longue et pénible convalescence…
Au sein du club, tu t’es toujours impliqué à fond, notamment dans les organisations d’évènements : l’Equipée
du Pilat, la Grimpée de Chavanol, et plus récemment, le premier duathlon. Dans ces organisations, tu faisais
tout pour que ça marche…et tu pouvais même pousser quelques « coups de gueule » un peu rudes quand ça
dérivait un peu !
Dans la vie courante, comme sur le vélo, on retrouvait toujours ton sens du partage et de la solidarité…Ce
« sens des autres » que tu exprimais aussi par ton engagement au sein de l’Association « Soutien et Partage ».
Marius, nous sommes certains que tu a déjà abordé ta nouvelle étape de vie avec tout ton humanisme et
toute ta vitalité. Et nous te disons à bientôt pour quelques belles sorties que tu nous auras « mitonnées » sur
les routes des Dombes ou du Bugey. A
bientôt donc !
4) UN PEU D’HISTOIRE
Mes « historiques » par Georges Dissard
Dressant le portrait des Randos les plus anciens et les plus charismatiques, Georges DISSARD nous livre ici celui d’un
véritable fondateur : Tony MEUNIER.
Au club, j’ai connu d’abord les « historiques »
Au premier rang desquels Tony MEUNIER, le Vieux, le Chef. Oui, le Chef incontesté et incontestable des cyclos,
leur guide.
Il parlait peu, ce n’était pas une figure de mode. Non. Mais un vieux guerrier gaulois jamais rasé,
toujours le mégot d’une cigarette maïs au coin des lèvres, une tenue cycliste assez improbable, qui
sacrifiait plus au confort qu’à l’esthétique. L’esthétique ! Notion étrangère au Vieux, à l’aise dans ses
shorts larges, dans son maillot de laine qui s’alourdissait à la pluie et se raidissait au froid, dans ses
chaussures sans cambrure depuis longtemps. Pas de casque, mais une casquette empesée par les
tempêtes de l’année. Pas de lunettes de protection, mais un visage buriné et offert à toutes les
morsures du froid et du vent. Pas le dernier vélo sorti, mais une bécane sans couleur, sans guidoline et
sans perfection, à roue libre à un pignon fixe au début de saison, mais qui avait plus de kilomètres
que toutes celles du peloton. Le maillot éternellement barré par une profonde musette qu’il portait
en bandoulière et qu’il trimballait tous les dimanches. Parce que Tony, en plus, était un général à
l’arrière de ses troupes : non par couardise, mais parce qu’il officiait tous les dimanches en serre-file, du
1er mars à la dernière sortie d’octobre, pour que jamais personne ne soit derrière lui et pour ramasser
toutes nos misères dominicales. Nous lui devons en effet l’invention de la musette, aujourd’hui discrète,
légère et nomade entre nous tous ; lourde, bourrée et toujours arrimée à sa poitrine, de son temps.
Ce n’était pas le président de la parole. Oh non ! Parlait-il, d’ailleurs ? Il était là tous les dimanches,
infaillible, pour nous accueillir et nous proposer une très vague amorce de parcours qui se résumait à
« d’en haut » (comprendre partir côté plaine) ou « d’en bas » ( comprendre partir sur Rive-de-Gier),
nul en savait plus sur le parcours. Sauf lui, bien sûr, qui avait repéré les moindres détails de la sortie.
Ces parcours secrets m’ont valu quelques coups de barre mémorables : emportés par l’enthousiasme
et l’envie d’en découdre, nous, les gamins sans expérience, bagarrions sans retenue en début de sortie.
Au point de parvenir difficilement à la dernière halte du jour. Et là, le Vieux nous assénait le coup de
grâce en extirpant de sa musette un dernier détour généralement doublé d’une grosse difficulté.
Alors, n’ayant plus aucune réserve, nous terminions la sortie en galère, peut-être même en maudissant
le Vieux qui nous avait fait ce coup. C’est comme cela que j’ai appris à en garder un peu sous la
pédale, dans les grandes occasions. En attendant, combien de fois je suis rentré chez moi à la dérive,
incapable même de manger, au grand dam de ma mère, furieuse de me voir négliger son repas du
dimanche pour somnoler piteusement à table.
Je me rappelle une sortie du 1er mai commencée à 6 heures du matin. Après avoir roulé plus que 100
km, nous avions mangé dans la vallée du Rhône et, l’après-midi, il nous avait fallu remonter à la
Croix de Chaubouret, par Graix. C’était la procession des coups de marteaux, un concours de lenteur
appliquée, dans lequel la dernière place était disputée. Je me rappelle m’être très laborieusement
hissé au sommet en compagnie de Bernard GUYOT, après avoir dérivé pendant quelques kilomètres
avec Roger RIVAT. Les derniers naufragés du peloton étaient arrivés à la Croix de Chaubouret aux
environs de 20 heures, avant de se laisser glisser à StChamond au crépuscule. Les jours n’étaient pas assez
longs pour boucler le périple imaginé par le Vieux
avec, je pense, une pointe de malice. Ce n’était le
temps de la planification et de la description des
sorties ! Le Vieux n’en démordait pas, pas moyen de
lui arracher le moindre détail, à part un guilleret
« d’en bas » ou « d’en haut », en début de matinée.
C’était peu.
Je l’ai connu vieillissant, au moment où les
kilomètres devenaient difficiles et le rythme des sorties
trop rapide, même quand il était raisonnable ; je me
rappelle que nous attendions le Vieux de plus en plus
longtemps, les dimanches, ce qui excitait l’impatience
de quelques-uns. Mais il méritait qu’on l’attende : il
avait
tellement
attendu
lui-même,
en
nous
accompagnant dans nos détresses. Il est vrai qu’il a
tardé à passer la main, à admettre qu’il avait fait son
temps et qu’il fallait laisser de plus jeunes reprendre
les rênes de ce club qu’il avait façonné ; il a fallu le
pousser vers la sortie, pour permettre au club de
reprendre de l’élan en demeurant fidèle aux principes
qu’il avait édictés : le partage, la convivialité, le plaisir
de randonner et le partage entre les générations.
Tony, combien de kilomètres a-t-il parcouru dans la région et à travers les montagnes d’Europe ? J’ai
entendu des chiffres impressionnants… 800 000 km ? C’est possible. Vingt fois le tour du monde avec
les randos ? Personne ne fera jamais plus que lui !
Photo : Tony Meunier
5) DIS MOI COMMENT TU ROULES… [à la reprise]
[La question pourrait être: quels sont les besoins majeurs de préparation du cycliste?]
 En cyclosport comme dans tous les sports d'endurance, des éléments sont indispensables pour
pouvoir atteindre des objectifs de progression.
Le premier objectif est de développer l'endurance c'est à dire la faculté de se tenir le plus longtemps
possible le plus près possible de sa puissance maximale. Rien ne sert donc d'accumuler les heures de
vélo à faible rythme, pour dire de faire tourner la montre.
Faire du foncier c'est la base! Mais attention, il ne s'agit pas de griller les étapes! Tout d'abord après
une période plus ou moins longue de faible activité physique, nous devons réadapter notre corps au
cyclisme et ainsi commencer par de petites sorties entre 1h30 et 2h, pensez aux activités autres que le
cyclisme pour vous forger un « capital physique » grâces à des sports comme la natation, la course à
pied, l’escalade ou le vtt.
Ces sorties sont l'occasion de travailler la vélocité, le coup de pédale c'est à dire rouler en
s'appliquant à monter les genoux et le talon assez haut, se concentrer sur l'arrondi du coup de pédale
en descendant le talon assez bas, insister sur les points morts(manivelles en haut) en poussant/tirant le
pied en avant/arrière. (Peu de cycliste savent que le mouvement de pédalage n’est pas naturel et qu’il faut
donc le travailler pour améliorer son rendement et ainsi sa puissance pour tirer le maximum d’efficacité sur chaque
coup de pédale).
La fréquence de pédalage doit se situer au-delà des 100 tours par minute (plat) et 75(côte). Il est bon
de faire des exercices de sur-vitesse de jambes entre 130 et 150 tours par minute sur des période
courtes entre 7 et 15 secondes.(vitesse de
rotation maximum en restant dans un
position « stable » sur votre machine)
Au fur et à mesure des sorties, le temps
d'entrainement doit augmenter: 2h30, 3h
puis 3h30...en n'oubliant pas de continuer à
travailler en vélocité.
A noter qu'en début de saison, il
s'agit de compter en heures de
selle plutôt qu'en kilomètres.
Vélocité, foncier sans oublier le plaisir de
pédaler avec les copains sont les meilleurs
ingrédients pour bien débuter la saison!
Bon entrainement à tous!
6) A VENIR

Journée de La cardiologie :

Brevet d’Ouverture

Stage à Roquebrune /s Argens

Accueil des Cyclos de Vaison La Romaine :

Le Duathlon du Pilat
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