Séances Horaires
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Séances Horaires
Régie du secteur socioculturel Activité cinéma Loriol sur Drôme N° 79 - SEPTEMBRE 2013 Mémoire du Cinéma Film franco-Italien – 1964 (date de reprise 29/05/2013) – 2h00 – Comédie réalisée par Philippe de Broca. Avec Jean-Paul Belmondo, Françoise Dorléac, Jean Servais. Le 2ème classe Adrien Dufourquet est témoin de l'enlèvement de sa fiancée Agnès, fille d'un célèbre ethnologue. Il part à sa recherche, qui le mène au Brésil, et met au jour un trafic de statuettes indiennes. Séances Des cordes aux planches Issu d'une famille d'artistes (son père, Paul Belmondo (1898-1982), est un sculpteur de renom), Jean-Paul Belmondo est né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine. Les études l’intéressent moins que le sport pour lequel il éprouve une véritable passion au point de pratiquer la boxe en amateur. À l'âge de seize ans, à cause d'un début de tuberculose, ses parents l’envoient respirer le bon air d’Allanche, en Auvergne. De retour à Paris, il décide de devenir comédien. Mais, comme beaucoup d’autres, la période qui suit l’Occupation ne lui permet pas de vivre de son art. Il débute au théâtre en 1950 en interprétant La Belle au Bois Dormant dans les hôpitaux de la ville de Paris. Il prépare le concours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Après plusieurs essais infructueux, il est enfin admis en octobre 1952. Il reste quatre ans au Conservatoire où il rencontre notamment Bruno Cremer, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle. Ses professeurs ne croient guère en lui. Ainsi, en 1956, alors que son interprétation d’un Horaires Mercredi 18 septembre 17h30 Dimanche 22 septembre 17h00 texte de Feydeau lui vaut les acclamations du public, l’appréciation du jury l’empêche d’entrer à la Comédie Française. Ses débuts et ses premiers succès au cinéma Sa carrière cinématographique débute vraiment avec un petit rôle, dans Sois belle et tais-toi réalisé par Marc Allégret (1958). A l’occasion de ce tournage il croise la route d’Alain Delon… Belmondo retrouve Marc Allégret dans Un drôle de dimanche, avec Bourvil et Danielle Darrieux. Si le film ne plaît guère à Godard, le célèbre critique remarque Belmondo en qui il voit le futur Michel Simon. Du reste Godard l'embauche pour jouer dans un court métrage (Charlotte et son jules). C’est le début d’une collaboration qui permettra à NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE À bout de souffle (1960), film emblématique de la Nouvelle vague, marque le début d’une collaboration à succès avec Jean-Paul Belmondo. Il sera suivi de Une femme est une femme (1961) et Pierrot le fou (1965), un film précurseur du road movie. Ferdinand Griffon dit Pierrot (Jean-Paul Belmondo), un homme désabusé, décide de tout quitter en compagnie de Marianne, la baby-sitter (Anna Karina) venue garder ses enfants. Lors de ce périple dans le Sud de la France se mêlent trafic d'armes, complots politiques, rencontres incongrues, mais aussi pauses bucoliques et déchirements amoureux. Belmondo d’inscrire son nom au générique de la Nouvelle Vague. De retour d’Algérie où il a servi sous les drapeaux, il épouse sa compagne, Élodie Constant, danseuse connue sous le nom de Renée Constant, la mère de trois de ses quatre enfants (Patricia, Florence et Paul). Après À double tour, de Claude Chabrol, au succès mitigé, Belmondo enchaîne avec À bout de souffle, de Jean-Luc Godard, un succès public et critique, filmphare de la Nouvelle Vague, et Classe tous risques, un film policier de Claude Sautet (avec Lino Ventura). 1960 est non seulement l’année du succès mais aussi une année prolifique avec de nombreuses collaborations dont La Française et l'Amour d'Henri Verneuil et La Ciociara de Vittorio De Sica, avec Sophia Loren. Il tourne également avec d’autres réalisateurs italiens comme Mauro Bolognini (La Viaccia, 1961) et Alberto Lattuada (La Novice). Jean-Paul Belmondo devient une figure incontournable du cinéma français, son talent lui permettant de jouer dans de nombreux registres y compris dans des rôles très physiques, sans doublure. Il retrouve encore avec Godard (Une femme est une femme, 1961) puis travaille à trois reprises sous la direction de Jean-Pierre Melville : Léon Morin, prêtre (1961), fraichement accueilli par le public et la critique, Le Doulos (1962) et L'Aîné des Ferchaux (1963). Le film Cartouche (1962) marque un tournant dans sa carrière : ce film à succès (plus de 3 millions d’entrées) l’impose comme héros d’aventure. Il est aussi le premier d’une longue et fructueuse collaboration avec Philippe de Broca : L'Homme de Rio (1964 ; 4 800 626 entrées), Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965 ; d’aucuns feront même le parallèle avec Tintin au Tibet d’Hergé), Le Magnifique (1973), L'Incorrigible (1975), Amazone (2000). A part le dernier en date (avec l’inénarrable Arielle Dombasle), tous ces films sont des succès. Sur le tournage Les Tribulations d'un Chinois en Chine, il tombe amoureux de sa partenaire Ursula Andress qui le pousse, en vain, à tenter l'aventure du cinéma américain… Jean-Paul Belmondo est un homme de fidélités. Ainsi, parmi ses réalisateurs fétiches, outre Godard et de Broca, il faut citer Jean Becker (Un nommé La Rocca, 1961 ; Échappement libre, 1964 ; Tendre Voyou, 1966) et surtout Henri Verneuil avec pas moins de huit collaborations. Dans Un singe en hiver (1962), tiré du roman éponyme d'Antoine Blondin, il partage l'affiche avec Jean Gabin. Leur entente hors caméra rejaillit à l’écran et contribue à la réussite du film. Belmondo excelle dans tous les registres, de la comédie au drame, avec Verneuil (Cent mille dollars au soleil, 1964 ; Week-end à Zuydcoote, même année) et d’autres. Il joue aux côtés d'Anna Karina dans Pier- rot le fou (1965), un succès complet, en salle comme dans la presse spécialisée. La critique l’encense. Toutefois le public préfère voir l’acteur dans des rôles plus « légers » : l’échec commercial du film La Sirène du Mississippi de François Truffaut contraste fortement avec Le Cerveau de Gérard Oury qui enregistre 5 547 305 entrées… Les années 1970-80 : un acteur à son apogée 1974 marque un autre tournant dans la carrière de l’acteur. En effet Stavisky d'Alain Resnais est un demi-succès (1 016 000 entrées) qui affecte l’acteur déçu par ailleurs par l’accueil fait au film à Cannes. Dès lors les choix de Jean-Paul Belmondo s’orientent très nettement vers des œuvres plus « commerciales ». Il entame la décennie 1970 avec Borsalino, film policier réalisé par Jacques Deray, dans lequel il partage l’affiche avec Alain Delon, l’autre grande star du cinéma français. Il enchaine les films policiers et les comédies, avec succès: Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau (1971), Le Casse d'Henri Verneuil (1971), Docteur Popaul de Claude Chabrol (1972), La Scoumoune de José Giovanni (1972), Le Magnifique de Philippe de Broca (1973) et Peur sur la ville d'Henri Verneuil (1975). Dans Peur sur la ville, l’acteur exécute des cascades risquées dont une scène où il apparaît suspendu à un hélicoptère ! Si ses prouesses acrobatiques plaisent au public, la critique le descend en flèche, le considérant désormais comme un « simple » cascadeur ! Après un projet de film avec Jean-Luc Godard autour du livre de Jacques Mesrine L'Instinct de mort, projet qui n’aboutira pas, l’acteur occupe le haut de l’affiche avec des succès signés Georges Lautner : Flic ou Voyou (1979), Le Guignolo (1980) et Le Professionnel (1981), ce dernier film dépassant les cinq millions d'entrées en France. En 1982, il fait encore mieux en nombre d’entrées avec L'As des as, réalisé par Gérard Oury. Dans le Télérama du 10 novembre 1982, vingt-trois critiques de cinéma publient un texte comparant les résultats de L'As des as à ceux d’Une chambre en ville de Jacques Demy. Ils déplorent que le « public potentiel » du film de Demy soit détourné par « l’écrasement informatif et publicitaire des films préconçus pour le succès ». La polémique agace Belmondo qui répond dans une Lettre ouverte aux coupeurs de têtes : « Gérard Oury doit rougir de honte d’avoir préconçu son film pour le succès. Jacques Demy a-t-il préconçu le sien pour l’échec ? Lorsqu’en 1974 j’ai produit Stavisky d’Alain Resnais et que le film n’a fait que 375 000 entrées, je n’ai pas pleurniché en accusant James Bond de m’avoir volé mes spectateurs. […] Oublions donc cette agitation stérile et gardons seulement en mémoire cette phrase de Bernanos : Attention, les ratés ne vous rateront pas ! ». Retour au théâtre Le succès est encore au rendez-vous (Le Marginal de Jacques Deray, 1983 ; Les Morfalous d'Henri Verneuil, 1984) mais la « recette » s’essouffle, les personnages que l’acteur campent, justicier ou super flic, se ressemblent. Après un accident sérieux lors d’une cascade sur le tournage de Hold-up d'Alexandre Arcady, l’acteur alors âgé de 52 ans, éprouve l’envie de remonter sur les planches. Il retrouve le théâtre où il connaît, là encore, le succès (Kean, Cyrano de Bergerac, Tailleur pour dames, La Puce à l'oreille, Frédérick ou le boulevard du crime) après deux parenthèses notables, au cinéma, en 1988 et en 1998. En 1988, le rôle de Sam Lion, un rôle de composition, dans Itinéraire d'un enfant gâté de Claude Lelouch, lui vaut le César du meilleur acteur. Une chance sur deux de Patrice Leconte (1998), comédie policière sympathique, réunit de nouveau le tandem Belmondo-Delon, vingt-huit ans après Borsalino, pour un résultat très honorable avec 1 056 000 entrées. La santé de l’acteur l’éloigne des planches et des plateaux. Après une première alerte en 1999 qui le con- traint au repos, il est victime d'un accident vasculaire cérébral le 8 août 2001. En 2011, lors du festival de Cannes, Jean-Paul Belmondo reçoit une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Synthèse rédigée par Olivier Venet, Directeur de la régie Tarif plein : 7 euros - Films « jeune public » : 5 € Abonnement de 10 places : 55 € Abonnement de 5 places : 30 € Nous acceptons les chèques vacances, les chèques sport culture Drôme et la carte M’ra ! Majoration de 0,50 € pour les séances en 3D. Modes de règlement acceptés : espèces, chèques & CB Programme disponible sur camerapress, allocine.fr & loriol.com Info. / horaires : 08 92 68 07 46 (0,34 € / mn)