Dossier de presse - Musée Unterlinden
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Dossier de presse - Musée Unterlinden
SOMMAIRE Informations pratiques p. 3 Colmar et le nouveau musée Unterlinden p. 5 Les travaux de rénovation et d’extension du musée Unterlinden p. 10 Le nouveau parcours muséographique p.11 L’extension du musée Unterlinden et la collection d’art moderne et p.22 contemporain Le projet architectural d’Herzog & de Meuron p.24 Le Cabinet Herzog & de Meuron et ses réalisations p.29 La rénovation des Monuments Historiques de Richard Duplat p.31 Les aménagements extérieurs d’Herzog & de Meuron p.32 Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 2 INFORMATIONS PRATIQUES Musée Unterlinden 1 rue Unterlinden – F-68000 Colmar Tél. +33 (0)3 89 20 15 51 - [email protected] www.colmar.fr/extension-musee-unterlinden-colmar.html www.musee-unterlinden.com Maître d’ouvrage Maître d’œuvre Gestionnaire du musée Unterlinden Ville de Colmar Herzog & de Meuron SARL Société Schongauer www.ville-colmar.fr www.herzogdemeuron.com www.musee-unterlinden.com 1, Place de la Mairie Rheinschanze 6 1 rue Unterlinden BP 50528 CH-4056 Basel F - 68000 Colmar Maire de Colmar Senior partner Président Gilbert Meyer Christine Binswanger Jean Lorentz F-68021 Colmar Cedex Contact presse Ville de Colmar Contact presse musée Unterlinden Caroline Masson Marie-Hélène Siberlin Tél. 03 89 20 68 68 – poste 13.87 Tél. 03 89 20 22 74 [email protected] [email protected] Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 3 Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 4 COLMAR ET LE NOUVEAU MUSÉE UNTERLINDEN Impact culturel et économique du projet Colmar, ville patrimoniale au cœur de l’Alsace, est un carrefour culturel et touristique majeur dans l’Est de la France. Occupant une position centrale en Europe, elle se trouve à proximité immédiate de l’Allemagne et de la Suisse. Colmar attire chaque année près de 3 millions de visiteurs d’Europe (Allemagne, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Italie, Russie, Espagne…), d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et d’Asie (Chine et Japon). En 2010, l’Alsace est classée par le guide de voyages « Lonely Planet » parmi les dix premières régions incontournables au monde. Pôle d’excellence en matière de richesses patrimoniales et culturelles, Colmar (ville natale de Bartholdi, créateur de la Statue de la Liberté de New York) offre aux visiteurs des monuments et œuvres d’art retraçant huit siècles d’histoire. Elle propose de grandes expositions artistiques, des créations théâtrales ambitieuses et des événements musicaux à rayonnement international comme le Festival International de Colmar, dirigé par Vladimir Spivakov. Dans ce contexte, le musée Unterlinden représente un élément essentiel pour le rayonnement de Colmar. Portée du projet Un des fleurons de notre patrimoine régional, le musée Unterlinden, qui reste l’un des plus prestigieux et des plus fréquentés de France, n’offre plus les conditions de présentation, de visite et de confort des établissements de sa catégorie ; en outre, les salles d’expositions et les réserves sont saturées et les locaux de travail totalement insuffisants. Une opportunité unique d’extension est offerte par la disponibilité du bâtiment voisin des bains, bel édifice de 1906 libéré par la réalisation d’une nouvelle piscine couverte. Englobant les deux bâtiments ainsi que l’espace environnant, l’ensemble de l’opération représentera une modification structurante majeure pour l’urbanisme et le tourisme à Colmar. En effet, deuxième musée d’art de province avec environ 200 000 visiteurs annuels, haut lieu français de l’art germanique du Moyen Age et de la Renaissance, écrin notamment de l’un des chefs d’œuvre de l’art mondial : le Retable d’Issenheim de Grünewald (1512/1516), cet établissement a pour cadre le cloître et l’église gothique d’un ancien couvent de dominicaines du XIIIe siècle. Depuis de nombreuses années aussi, la collection d’art moderne a pris une ampleur qui la hisse désormais au niveau des grandes collections nationales. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 5 De plus, plusieurs donations récentes et extrêmement importantes rendent l’extension du musée nécessaire. La situation de Colmar, l’un des grands pôles touristiques français au cœur de l’Alsace et de l’Europe, justifie pleinement cette intervention qui bénéficie ainsi d’une inscription prioritaire au Contrat de Projets État-Région 2007/2013. Avec un coût d’objectif qui avoisine 30 M€ HT (soit 36 M€ TTC), compte tenu également des aménagements urbains concomitants, l’ensemble de l’opération réunit, autour de la Ville de Colmar, maître d’ouvrage, les partenariats de l’État, de la Région Alsace, du Département du Haut-Rhin et de la Société Schongauer administrant le musée et le soutien de mécènes privés. À l’issue de plusieurs années d’études préliminaires et de programmation, la maîtrise d’œuvre a été attribuée à l’agence d’architecture suisse Herzog & de Meuron, de réputation internationale. Après l’achèvement des travaux d’extension, l’objectif est de viser dans un premier temps 320 000 visiteurs, niveau permettant d’assurer le seuil de rentabilité avec la nouvelle ambition affichée. La qualité du « nouvel Unterlinden » contribuera à dépasser rapidement cette fréquentation. Cette extension va permettre de multiplier par deux la surface actuelle du musée, pour la porter à près de 8 000 m2. De nombreux chefs d’œuvre, notamment d’art moderne et contemporain, aujourd’hui conservés en réserve, pourront enfin être présentés au public grâce à une muséographie innovante. Adel Abdessemed, Décor, fil de fer barbelé, 2011-2012, Collection François Pinault Foundation, Courtesy Adel Abdessemed and David Zwirner Le dialogue permanent entre l’art ancien et la création moderne et contemporaine aura enfin toute sa visibilité. La cohérence des espaces, la symétrie parfaite entre l’ancien couvent et la nouvelle construction favorisera cette confrontation, éternelle émulation entre modernes et anciens. En guise de préfiguration, le visiteur de 2012 peut déjà s’affronter aux violences parallèles de la Crucifixion de Grünewald et l’œuvre Décor de l’artiste Adel Abdessemed prêtée par la Fondation François Pinault. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 6 Le Retable d’Issenheim de Grünewald (1512/1516) Les expositions temporaires, qui bénéficieront enfin d’un espace adéquat puisqu’elles pourront s’étendre sur l’ensemble des espaces de l’aile nouvelle et des bains, offriront non seulement l’alternance entre l’art ancien et l’art moderne, mais, en profitant de la richesse de ses collections et de la proximité culturelle avec l’Allemagne, pourront illustrer des thèmes plus larges traversant plusieurs siècles d’art (Le Chevalier, la Mort et le Diable, titre emprunté à une gravure éponyme de Albrecht Dürer). Avec son nouvel aménagement, le musée Unterlinden prend une forme contemporaine et audacieuse : celle d’un musée largement modernisé, réaménagé et considérablement agrandi. Le projet d’extension invente un nouveau musée, où l’éducation du regard et l’apprentissage de l’œuvre d’art sont au cœur du projet muséographique, où les technologies d’information et de communication les plus récentes sont mises en place. Ce réaménagement met en œuvre un musée ouvert et accessible à tous. Cette opération représente un projet majeur pour l’urbanisme de la Ville de Colmar et l’attraction touristique de la région Alsace. En plus d’être un enjeu culturel pour l’ensemble de la région, l’extension du musée Unterlinden se présente comme un facteur de développement urbain, économique et de cohésion sociale. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 7 Chiffres clés : - Extension (maîtrise d’œuvre Herzog & de Meuron) 29 300 000 € TTC - Aménagements extérieurs (maîtrise d’œuvre Herzog & de Meuron) 3 600 000 € TTC - Travaux Monuments Historiques (maîtrise d’œuvre Richard Duplat) 3 200 000 € TTC Les 29 300 000 € TTC ont été arrêtés en 2009. Le financement de cette opération, inscrite au contrat de projets État/Région, apparaît avec un large partenariat. État (DRAC) 4 898 000 € Région Alsace 4 200 000 € Département du Haut-Rhin 3 300 000 € Société Schongauer 1 750 000 € Mécénat 3 500 000 € Total partenariat 17 648 000 € Echéancier prévisionnel : - avril/mai 2012 : préparation du chantier - début juin 2012 : démarrage des travaux d’extension du musée (Herzog & de Meuron + Monuments Historiques Richard Duplat) - 2012 à 2014 : réalisation de tous les travaux d’extension du musée (Herzog & de Meuron) + travaux Monuments Historiques (Richard Duplat) + travaux aménagements extérieurs (Herzog & de Meuron) - premier trimestre 2014 : achèvement des travaux. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 8 Le musée Unterlinden et le mécénat Responsable de la recherche de fonds privés pour le financement de l’extension du musée, l’association gestionnaire du musée Unterlinden, la Société Schongauer, a lancé un appel en mars 2010 à destination des entreprises, fondations et particuliers. Sur les 3,5 M € recherchés pour la construction, 2,6 M € ont déjà été récoltés par l’association grâce aux généreux soutiens de deux fondations américaines (Fondations Timken et Scheide), d’une banque française (Le Crédit Mutuel Centre Est Europe) et de deux donateurs suisses (M. Thomas Dietschweiler et un mécène souhaitant conserver l’anonymat). La Société Schongauer renouvelle son appel au mécénat : au-delà de cet objectif de 3,5 M €, l’association continue sa recherche auprès de donateurs qui souhaitent la soutenir dans ses projets d’acquisitions, d’ouverture aux publics empêchés, de nouvelles muséographies ou de projets multimédia dans les nouveaux espaces rénovés. Ces entreprises mécènes pourront ainsi rejoindre le Cercle des Mécènes Unterlinden, cercle d’entreprises qui appuie le musée au quotidien dans ses missions culturelles et sociales. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 9 LES TRAVAUX DE RÉNOVATION ET D’EXTENSION DU MUSÉE UNTERLINDEN Les travaux de rénovation et d’extension du musée Unterlinden débutent à partir du mois de juin 2012. Le musée Unterlinden restera ouvert au public. Pendant les travaux liés à son extension (2012 - 2014), le musée Unterlinden restera ouvert. Seule la collection d’art moderne, dans l’attente d’un nouvel espace conçu par Herzog & de Meuron, restera invisible pendant les travaux. Les autres collections, dans la mesure du possible, sont accessibles aux visiteurs. Pour ce faire, l’équipe de la conservation a envisagé de nouveaux parcours et de nouveaux aménagements nécessitant le déplacement de certaines œuvres (chantier des collections). Les visiteurs peuvent, ainsi, découvrir la nature encyclopédique des collections du musée Unterlinden : - l’archéologie : du Néolithique à l’Age du fer. - les œuvres du Moyen Age et de la Renaissance : peintures, sculptures et objets d’art du XIIe au XVIe siècle, ainsi que le chef d'œuvre du musée, le Retable d'Issenheim. - les arts décoratifs, les arts et traditions populaires et les peintures des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Le chantier des collections La restauration d’œuvres d’art destinées à être présentées au sein du nouveau parcours muséographique. Depuis 2009, le musée Unterlinden a entrepris une importante campagne de restauration de ses collections en prévision des travaux de réaménagement de l’ancien couvent. Ce programme vise à restaurer les œuvres en réserves ou exposées qui nécessitent une intervention des restaurateurs à des fins conservatoires ou esthétiques. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 10 LE NOUVEAU PARCOURS MUSÉOGRAPHIQUE 1. L’ancien couvent des dominicaines d’Unterlinden : a. Accueil (hall d’entrée), salle pédagogique, boutique b. Archéologie, beaux-arts, arts et traditions populaires, arts décoratifs c. Salle Martin Schongauer d. Salle du Retable d’Issenheim (ancienne église du couvent) 2. Les bains municipaux et la cafétéria 3. L’aile nouvelle (collections d’art moderne et expositions temporaires) 4. Le jardin de sculptures 5. La galerie souterraine (Histoire du musée et œuvres du XIXe siècle et du début du XXe siècle) 6. La petite maison Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 11 L’ancien couvent des dominicaines d’Unterlinden : accueil La nouvelle entrée du musée est située au rez-de-chaussée de la façade nord de l’ancien couvent, en face des anciens bains municipaux. Elle permet l’accès à l’ensemble du musée et met en valeur le cloître et son architecture gothique. De nouveaux espaces d’accueil sont ainsi proposés aux visiteurs (vestiaire, sas d’orientation et multimédia, salle pédagogique, boutique). Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 12 L’ancien couvent des dominicaines d’Unterlinden : les collections L’archéologie Le sous-sol de l’ancien couvent est consacré à l’archéologie régionale, du Néolithique au Moyen Âge. Cette collection permet de comprendre le passé de la région colmarienne à travers d’innombrables objets issus d’habitats ou d’ensembles funéraires. Parmi les pièces majeures : un rarissime poignard en fer, un torque et un exceptionnel bracelet en or d’un prince celte, une mosaïque d’époque romaine, ainsi que des parures en fer damasquinées d’argent et une pyxide en or de l’époque mérovingienne. Les arts du Moyen Âge et la Renaissance Les arts du Moyen Âge et de la Renaissance se déploient sur deux niveaux, sous-sol et rez-dechaussée. Cette section dont la muséographie est repensée par Herzog & de Meuron permet de suivre l’évolution de l’art du Rhin supérieur (entre Strasbourg et Bâle) depuis la période romane jusqu’aux années 1530. Vitrine de l’art germanique dans le paysage muséal français, le visiteur découvre dans le contexte du Saint Empire Romain Germanique une création artistique singulière au travers de panneaux peints et de sculptures (éléments de retables ou œuvres isolées), de tapisseries, de pièces d’orfèvrerie, de vitraux… Au sein du parcours purement chronologique, se concrétise la notion de centres de productions (Strasbourg, Colmar et Bâle) et d’ateliers d’artistes (Jost Haller, Caspar Isenmann, Veit Wagner…). La salle consacrée à Martin Schongauer vient rompre ce rythme. Le peintre colmarien Martin Schongauer (vers 1445-1491) qui a donné son nom à l’association qui gère le musée est une figure centrale de l’art de la fin du Moyen Âge. Ses œuvres sont ici regroupées et sa postérité évoquée à travers l’influence de ses gravures sur l’art des peintres, sculpteurs, maîtres verriers. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 13 Les arts décoratifs et les arts et traditions populaires Au premier étage, sont exposés les chefs d’œuvre de la collection d’art et tradition populaires et d’arts décoratifs parmi lesquels les armoires Renaissance de la famille de Ribeaupierre, le clavecin Rückers daté de 1624 ou encore le Trésor des Trois-Épis et l’un des plus beaux ensembles d’orfèvrerie Renaissance conservé dans une collection publique française. L’accès à ces collections se voit facilité et valorisé par la création d’un ascenseur desservant les trois niveaux de l’ancien couvent complété par un escalier au design contemporain signé Herzog & de Meuron. L’ancien couvent des dominicaines d’Unterlinden : le Retable d'Issenheim Le chœur de l’ancienne église est entièrement dédié au Retable d’Issenheim. Celui-ci marque une rupture dans le parcours. Aboutissement artistique d’une époque (par sa forme, sa technique, son iconographie), il ouvre la voie à l’Humanisme, au naturalisme et à l’expressionnisme. Afin de permettre aux visiteurs de mieux comprendre la particularité de ce chef d’œuvre, sont exposées dans la nef des œuvres d’artistes contemporains de Grünewald et de Nicolas de Haguenau, tels Veit Wagner ou Martin Hoffmann. Dans la tribune surplombant la nef, des supports multimédia aident les visiteurs à mieux appréhender l’iconographie et le contexte de création du Retable d’Issenheim. Le Retable d'Issenheim : un chef d’œuvre de l’art Entre 1512 et 1516, les artistes Nicolas de Haguenau (pour la partie sculptée) et Grünewald (pour les panneaux peints) réalisent le célèbre retable pour la commanderie des Antonins d’Issenheim, un village situé à une vingtaine de kilomètres de Colmar. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 14 Cet établissement religieux et hospitalier soignait les malades atteints du feu de saint Antoine, maladie causée par l’ergot de seigle, parasite de cette céréale. Ce polyptyque, qui ornait le maîtreautel de l’église du couvent d’Issenheim avant la Révolution, fut commandé par l’un des supérieurs de l’ordre, Guy Guers, précepteur de la commanderie de 1490 à 1516. Durant l’année 2012, les commémorations nationales célèbrent le 500e anniversaire de la réalisation du Retable d'Issenheim. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 15 La galerie souterraine Cette liaison souterraine est segmentée en trois espaces d’exposition permettant à la fois d’évoquer l’histoire du musée et de présenter les œuvres réalisées au cours du XIXe siècle et du début du XXe siècle. L’histoire du musée Unterlinden La galerie de liaison entre l’ancien couvent et l’aile nouvelle s’ouvre sur un espace de transition consacré à l’histoire du musée, illustrant un lien continu entre passé du bâtiment et projection du musée dans le futur. Dans cette salle sont retracées les grandes étapes de la création du musée et de la constitution de ses très riches collections depuis l’occupation du couvent par les dominicaines, les séquestres révolutionnaires opérés par Karpff et Marquaire, les considérables développements des collections au cours du XIXe siècle sous l’égide de la Société Schongauer jusqu’aux importantes donations qui ont jalonné la fin du XXe siècle et motivé l’extension, comme le legs Jean-Paul Person (2008) ou la donation Emmanuel Wardi (2008). La petite maison Point focal du musée Unterlinden, cet espace souterrain est éclairé depuis l’extérieur par une verrière, donnant ainsi un point de vue inédit sur la façade des anciens bains municipaux. Il est conçu comme l’articulation du bâtiment pour laquelle un choix muséographique audacieux a été fait puisque seules trois œuvres emblématiques y sont présentées : le Char de la Mort (1851) de Théophile Schuler évoquant l’histoire et le passé, L’Enfant Jésus parmi les docteurs (1894) de Georges Rouault illustrant la dominante religieuse des œuvres du musée alors que La Vallée de la Creuse (1889) de Claude Monet annonce l’ouverture sur l’art moderne et contemporain. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 16 XIXe et XXe siècles La galerie souterraine est consacrée aux collections de paysages et de portraits des grands maîtres du XIXe et du début du XXe siècle. La première partie rend hommage aux paysages romantiques alsaciens (Lebert, Ortlieb) et aux grands artistes et portraitistes alsaciens tels que Henner, Pabst, Brion et Stoskopff. Les paysages impressionnistes de Guillaumin, Rivière et Martin ainsi que les figures de Rodin et de Renoir introduisent la modernité et les avant-gardes du XXe siècle (Bissière, Delaunay, Dufy, Fautrier, Hélion, Reichel, Rouault) qui invitent à la découverte des collections du XXe siècle figurant dans l’aile nouvelle du musée. La galerie est ponctuée de trois cabinets conçus comme des cellules indépendantes qui permettent la mise en valeur de la très riche collection d’art graphique et de photographies du musée. Cette vision de l’art du XIXe et du début du XXe siècle est en outre complétée par un panorama des arts décoratifs par le biais de vitrines consacrées à Daum, Gallé, Deck ou Marinot. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 17 L'aile nouvelle L'aile nouvelle, habillée de briques et de cuivre, comprend trois niveaux : les deux premiers sont consacrés à la présentation de la collection d'art moderne et contemporain. Le troisième niveau permet la mise en place d’expositions temporaires d’envergure. Premier niveau La célèbre tapisserie de Guernica réalisée par Jacqueline de La Baume-Dürrbach d’après la peinture de Picasso est visible en permanence dans un espace dédié et introduit la fin des années 1930, les années de guerre (Baumeister, Dix, Hartung, Léger, Rouault, Van Velde) et les œuvres de Picasso de la collection. Les grands courants de cette période sont illustrés avec les représentants de l’art brut (Chaissac, Dubuffet), du Surréalisme (Victor Brauner), de la Nouvelle École de Paris (Atlan, Bazaine, Bissière, Manessier, De Staël) et des différentes abstractions (Degottex, Kupka, Magnelli, Saby, Soulages, Bram et Geer Van Velde). Les sculptures de la collection sont ici déployées (Boisecq, César, Longuet, Richier…) en regard des peintures et ce fonds se poursuit à l’étage supérieur. Deuxième niveau Le musée Unterlinden continue ici la présentation de sa collection avec les représentants des différentes abstractions qui ont dominé la scène artistique française des années 1950-1970 (Asse, Bazaine, César, Debré, Downing, Hantaï, Hartung, Lanskoy, Matthieu, Poliakoff, Saby, Vasarely, Vieira da Silva…). Un cabinet d’art graphique permettra de présenter par roulement l’important fonds d’estampes, de dessins et de collages du musée. Un espace dédié est consacré à Jean Dubuffet dont le musée Unterlinden conserve un fonds important, depuis les débuts du cycle de l’Hourloupe (1962) en passant par Don Coucoubazar jusqu’à ses dernières œuvres. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 18 Troisième niveau Les expositions temporaires seront présentées dans l’espace conçu à cet effet au dernier niveau de l’aile nouvelle. Suivant la teneur et l’ampleur des manifestations, c’est l’ensemble de ce bâtiment ainsi que le volume des anciens bains qui pourront accueillir les œuvres prêtées de façon temporaire permettant l’organisation d’expositions nécessitant entre 400 et 2 000 m2 de surface au sol. Programme des premières expositions : 2014 1914- 2014 : un siècle de visages 2015 Martin Schongauer, œuvre et postérité Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 19 Les bains municipaux L’espace des bains va retrouver sa splendeur du début du XXe siècle pour devenir un espace événementiel dans lequel est installé un choix de sculptures monumentales (Boisecq, Downing Longuet, Penalba). Ce magnifique espace est accessible par le premier étage de l’aile nouvelle ou par la cour des sculptures. Historique des bains municipaux Ces bains municipaux ont été construits rue d’Unterlinden, à côté du musée du même nom, au début du XXe siècle, dans un style art nouveau revisité. Inauguré en 1906, l’établissement connaît d’emblée un véritable succès populaire. Depuis son imposante façade néo-baroque et dès le vestibule, se découvre la monumentalité du décor aux connotations antiques multipliant les références à l’eau. Le bâtiment était équipé d’une piscine et de différents bains, baignoires et douches. Un soin tout particulier était apporté à la noblesse des matériaux (cuivre, laiton, faïence, bois), notamment dans les espaces de détente. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 20 Les contraintes économiques liées à la mise aux normes du bâtiment ajoutées aux nouveaux besoins du public ont entraîné la fermeture définitive des bains d’Unterlinden à la fin de l’année 2003, et son remplacement par la piscine Aqualia, tournant la page d’un siècle d’une histoire des bains qui a marqué la mémoire colmarienne. Se posait alors la question du devenir de ce bâtiment, jusqu’à ce que la Ville de Colmar et son Maire, Gilbert Meyer, proposent cet espace à la Société Schongauer pour lui permettre d’étendre son musée, trop à l’étroit dans son ancien couvent du XIIIe siècle. Dans l’extension du musée Unterlinden, la façade, les espaces et les éléments de structure de la piscine Unterlinden sont conservés. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 21 L’EXTENSION DU MUSÉE UNTERLINDEN ET LA COLLECTION D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN L’extension du musée Unterlinden est motivée par le développement de la collection d’art moderne et contemporain Ouvert dès l’origine à la création contemporaine, le musée a développé à partir de la fin des années 1960 une collection d’art moderne qui a pris, au fil du temps, une importance telle, qu’elle motive son extension. Généralement présentée au sous-sol du musée, elle est amenée à être décrochée à l’occasion de chacune des expositions temporaires. La construction d’un nouveau bâtiment permettra sa présentation régulière et permanente. Avec la réflexion menée autour de son extension, le musée a bénéficié de dons et legs particulièrement importants, et poursuit l’enrichissement de son fonds par des acquisitions. Legs Jean-Paul Person (1927-2008) : 146 œuvres La collection de Jean-Paul Person comprend 146 œuvres (peintures, dessins et sculptures) et objets d’art témoignant d’une approche personnelle de certains grands mouvements qui se sont succédés en France depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours. L’ensemble est riche en œuvres représentatives de la scène artistique française des années 1940-1960, période privilégiée par le musée Unterlinden : Atlan, Brauner, César, Chaissac, De Staël, Dubuffet, Fautrier, Michaux, Richier… La grande particularité de cette collection est de proposer, à travers 35 œuvres, un parcours exhaustif de l’art de Jean Dubuffet, depuis sa première série des Marionnettes de la ville et de la campagne jusqu’aux Non-lieux, la période de l’Hourloupe (1962-1974) étant la plus représentée. Cet ensemble trouvera une place de choix aux côtés du Don Coucoubazar (1973) entré dans les collections du musée en 1981. Donation Emmanuel Wardi : 124 œuvres de Joe Downing (1925-2007) En 2008, Emmanuel Wardi a fait don au musée Unterlinden d’un ensemble de 124 œuvres du peintre Joe Downing. Ce fonds considérable, tant par son ampleur que par sa qualité, s’ajoute aux œuvres de cet artiste qui figuraient déjà dans les collections, parmi lesquelles un ensemble de collages des années 1950. Cette donation est l’occasion de faire figurer dans le fonds du musée l’un des grands représentants de l’abstraction lyrique en France. Elle participe, par ailleurs, à l’élargissement de la connaissance de la création artistique de la génération de l’après-guerre en France dont ses collections rendent déjà compte. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 22 Simone Boisecq (1922) et Karl-Jean Longuet (1904-1981) : 15 sculptures Soucieux de palier le manque de sculptures de la période de l’après-guerre dans son fonds, le musée Unterlinden a acquis depuis 2009 un ensemble constitué de quinze sculptures (2 achats, 13 dons) choisi afin de représenter les grandes étapes du parcours du couple de sculpteurs Simone Boisecq et Karl-Jean Longuet depuis leur rencontre (1946) et leur visite de l’atelier de Brancusi (1949). Le musée Unterlinden présente jusqu’au 17 juin une exposition rétrospective : Simone Boisecq et KarlJean Longuet, de la sculpture à la cité rêvée. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 23 LE PROJET ARCHITECTURAL D’HERZOG & de MEURON Extension du musée Unterlinden à Colmar Concours 2009, livraison prévue 2014 Le projet d’extension du Musée Unterlinden à Colmar est constitué de deux ensembles qui se font face de part et d’autre de la future place Unterlinden : d’un côté le cloître médiéval avec la chapelle abritant actuellement le Retable d’Issenheim de Grünewald et de l’autre l’Aile nouvelle d’une volumétrie similaire à la chapelle, qui constitue son pendant en formant avec les bâtiments des Bains une deuxième cour de l’autre coté de la place Unterlinden. Entre ces deux ensembles, un petit édifice (la Petite Maison), interprétation d'un bâtiment qui marquait l'entrée de l'ancien couvent, marque la présence du musée dans la ville. Le couvent et l’Aile nouvelle sont liés par une galerie souterraine. Cette galerie, composée de trois salles d'expositions qui se succèdent, traverse la Petite Maison. Le réaménagement de la place Unterlinden fait partie intégrante du projet d’extension. Il ne s’agit pas de faire une architecture moderniste ou contemporaine sur cet espace, mais plutôt de reconstituer en partie des éléments du tissu historique d’origine de la ville comme la réouverture du canal de la Sinn. Celui-ci formera une sorte d’axe de symétrie des deux entités. L’entrée à l’ensemble du musée ainsi qu’à la nouvelle boutique et la distribution interne se fait par conséquent depuis la place Unterlinden. La façade du couvent, qui est déjà composée d’éléments de différentes périodes est traitée de manière discrète et ponctuelle. Le musée existant dans le cloître ainsi que la chapelle avec une surface actuelle d’exposition de 3'300 m2 est mis aux normes de sécurité. Ces travaux sont entrepris en étroite collaboration avec la Conservation des Monuments historiques et les travaux de restauration sont réalisés par l’Architecte en Chef. L’Aile nouvelle reprend la volumétrie de la chapelle des Dominicaines. Son architecture évoque une architecture archaïque sans l’imiter. Les façades de briques cassées permettent de créer d’une manière contemporaine une rugosité qui intègre le bâtiment dans son contexte historique au centre de Colmar. La toiture et le pignon incliné sont en cuivre. La petite maison sur la place est matérialisée de la même manière. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 24 Le bâtiment de cette nouvelle aile est notamment dédié à abriter des expositions temporaires et la collection du XXe et XXIe siècle sur trois étages et augmente la surface d’exposition de 1'000 m 2. Les ouvertures cadrent des vues spécifiques vers la ville donnant un sens d’orientation et font entrer ponctuellement la lumière naturelle dans le musée. Ces fenêtres sont une transformation entre une forme rectangulaire depuis l’intérieur et une ogive de l’extérieur. Au premier étage une connexion est créée entre l’ancienne piscine et l’Aile nouvelle. L’espace de la piscine sera d’une part un espace événementiel et de temps en temps accueillera des installations d’art qui ne nécessitent pas de traitement climatique. De cette manière la piscine sera un lieu visité et utilisé par les colmariens dans le cadre de différentes manifestations. Les façades de la cour qui autrefois étaient cachées par des fonctions secondaires des bains, seront rénovées de manière historique. Le rez-de-chaussée de l’ancienne piscine offre à l’Office de Tourisme des nouveaux espaces représentatifs avec accès direct de la place Unterlinden face à l’entrée principale du musée. Les bureaux du musée et de la Société Schongauer seront installés dans l’ancien pavillon d’administration des bains délicatement rénové. Le projet associe, de manière étroite et nécessaire, trois dimensions : urbaine, muséographique et architecturale. Le musée Unterlinden, dans son architecture comme dans son contenu, participe de l’histoire de la ville. Le projet souhaite ainsi rendre visible cette relation dans une nouvelle synthèse architecturale qui permette de projeter le musée dans le futur. Herzog & de Meuron, 2012 Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 25 Désignation Extension du Musée Unterlinden Numéro de projet 356 Désignation Extension du Musée Unterlinden Adresse Place Unterlinden, Colmar, France Projet Concours: Conception / Développement: Réalisation: Août à Octobre 2009 2010 - 2011 2012 – 2014 Maître d’œuvre Partners: Jacques Herzog, Pierre de Meuron, Christine Binswanger (Partner in charge) Équipe du projet: Christoph Röttinger (Associate, Project Director), Marco Zürn (Project Architect), Daniel Graignic Ramiro (Project Architect) Farhad Ahmad, Aurélien Caetano, Delphine Camus, Judith Funke, Yann Gramegna, Wolfgang Hardt, Thorsten Kemper, Aron Lorincz, Donald Mak (Associate), Severin Odermatt, Valentin Ott, Alejo Paillard, Nathalie Rinne, Jordan Soriot, Raul Torres Martin, Guy Turin, Paul Vantieghem, Caesar Zumthor Maître d’ouvrage Ville de Colmar Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 26 Spécialistes/ Consultants Architecte co-traitant Bureau d’étude structures & fluides DeA architectes, Mulhouse, France Guillaume Delemazure, François Schoeny Coteba Est, Strasbourg, France Frédéric Meyer, Jérôme Bioud, Géraldine Lamant, Richard Pavailler, Olivier Porcheron, Sébastien Ringeissen Économiste de la construction C2Bi, Strasbourg, France Nadine Bornert , Jean-Christophe Dalmar, Jean-Marc Haeberle Bureau d’étude acoustique Echologos, Livry-Louvercy, France Dominique Noël Muséographie, conception et conseil Ingénierie façade Bureau d’étude paysage Jean-François Chevrier, historien d’art, assisté d’Élia Pijollet PPEngineering, Bâle, Suisse Philippe Petignat avec Prof. Dr.-Ing. Wolfram Jäger, Radebeul, Allemagne Cap Vert Infra, Grenoble, France Frédéric Chanvillard, Philippe Gaudiez Signalétique NewID, Bâle, Suisse Christian Bannholzer, Heiko Klemme Conseil éclairage Arup, Londre, Grande-Bretagne Jeff Shaw Conseil paysage August Künzel Landschaftsarchitekten, Bâle, Suisse August Künzel, Lorenz Siegenthaler Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 27 Caractéristiques Surface traitée Totale : 7 800 m2 dont : Existante : 5 800 m2, Neuve : 2 000 m2 Surface d’exposition Existante : 2 710 m2, Neuve : 1 580 m2 Caractéristiques Projet alliant la rénovation d’un ensemble conventuel et de bains municipaux du 19ème siècle et la construction d’une extension du musée. Rénovation de la Chapelle et du Cloître en collaboration avec l’Architecte en Chef des Monuments historiques (Collections antérieures au 18ème siècle) Rénovation des anciens Bains Municipaux (Collection du 19ème siècle) Nouveau bâtiment (Collection du 20ème et 21ème siècle / expositions temporaires) Connexion entre les différentes entités, réserve et logistique Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 28 LE CABINET HERZOG & de MEURON ET SES REALISATIONS Herzog & de Meuron : un cabinet, des réalisations Herzog & de Meuron est un partenariat géré conjointement par cinq Senior Partners - Jacques Herzog, Pierre de Meuron, Christine Binswanger, Ascan Mergenthaler et Stefan Marbach. Jacques Herzog et Pierre de Meuron créent en 1978, à Bâle, leur bureau d’architectes. Le partenariat se développe au fil des ans avec l’arrivée successive de Christine Binswanger en 1994, Robert Hösl et Ascan Mergenthaler en 2004, Stefan Marbach en 2006, David Koch et Markus Widmer en 2008, Esther Zumsteg en 2009, Andreas Fries en 2011 et Vladimir Pajkic en 2012. Une équipe internationale de 36 Associates et 310 collaborateurs travaille sur des projets à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et du Sud ainsi que l’Asie. Le siège se trouve à Bâle et compte des filiales à Hambourg, Londres, Madrid et New York. Avec Jacques Herzog et Pierre de Meuron, Christine Binswanger est responsable du projet du musée Unterlinden. Christine Binswanger est née en 1964. Diplômée de l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH), en1990, elle entre en 1994 à l’agence Herzog & de Meuron. En tant que Partner dès 1994 elle mène entre autres projets les Immeubles d’Appartements, rue des Suisses, Paris 14ème (2000) ; le Walker Art Center à Minneapolis, Minnesota, Etats‐Unis (2005) ; la Nouvelle bibliothèque IKMZ BTU à Cottbus, Allemagne (2004) ; et 1111 Lincoln Road, Miami Beach, Etats‐Unis (2011). Actuellement elle conduit les projets de musées pour le nouveau bâtiment du Miami Art Museum, en Floride (achèvement prévu en 2013) ; ainsi que ne nombreux projets urbanistiques comme le plan directeur pour la ville de Burgos en Espagne qui a été inauguré en avril 2012, ainsi que le plan directeur pour Lyon Confluence. Les projets conçus par Herzog & de Meuron vont de la maison individuelle aux réalisations urbaines de grande envergure. S’ils ont à leur actif nombre d’enceintes publiques hautement reconnues, notamment des stades et des musées, on leur doit également de remarquables projets privés d’usines, de bureaux et d’immeubles d’habitation. Parmi les nombreux prix qui leur ont été décernés figurent le « Pritzker Architecture Prize » de 2001 ainsi que la « RIBA Royal Gold Medal » et le « Praemium Imperiale » de 2007. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 29 Les projets en cours comprennent notamment Roche Bâtiment 1, une nouvelle tour pour le Campus de Roche, Bâle, Suisse (achèvement prévu en 2015); Stade Bordeaux Atlantique, un nouveau stade d‘une capacité de 43‘000 places pour la ville de Bordeaux, France (achèvement prévu en 2015); Triangle, une nouvelle tour de 180m de haut adjacente au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, France (achèvement prévu en 2016); la Porta Volta Fondazione Feltrinelli à Milan, plan directeur redéfinissant la Porta Volta constitué de deux immeubles de bureaux et d’un vaste espace vert, Italie (achèvement prévu en 2015); le nouveau bâtiment de l’Elbphilharmonie à Hambourg est l‘un des projets les plus ambitieux de l‘agence à ce jour. Ce nouveau complexe culturel comprendra une nouvelle salle de concert philharmonique, ainsi qu‘un hôtel, des appartements et un espace public suspendu au dessus du port de Hambourg, Allemagne (achèvement prévu en 2014); la restauration du lieu historique de Park Avenue Armory à New York et sa transformation en incontournable espace pour les arts et la culture, New York, USA (achèvement prévu en 2015, pilot rooms achevées en octobre 2011); à Hong Kong, la transformation du complexe de l‘ancien commissariat central de la ville est un projet d‘envergure qui vise à réhabiliter un ensemble de constructions historiques unique à Hong Kong (achèvement prévu en 2014); Beirut Terraces une tour résidentielle située au coeur de la capitale libanaise, Beirut, Liban (achèvement prévu en 2014); ainsi que le nouveau Cultural Complex Luz à São Paulo, Brésil, notamment le premier projet d‘Herzog & de Meuron en Amérique du Sud (achèvement prévu en 2016). La galerie abritant la Goetz Sammlung, collection privée d’art contemporain à Munich, Allemagne (1992), est la première d’une série de réalisations muséales saluées par la critique internationale, parmi lesquelles le Küppersmühle Museum de Duisburg, Allemagne (1999); le Schaulager Basel, entrepôt-musée d‘un nouveau genre, porté par la Fondation Laurenz, pour la conservation, l’étude et l’exposition d’œuvres d’art contemporain, Münchenstein/Bâle, Suisse (2003); l’extension du Walker Art Center de Minneapolis, Etats-Unis (2005); le de Young Museum à San Francisco, Etats-Unis (2005); le CaixaForum de Madrid, nouvel espace d’exposition de la Fundación « la Caixa » à Madrid, Espagne (2008) et le TEA, Tenerife Espacio de las Artes, Santa Cruz de Tenerife, Iles Canaries, Espagne (2008). Mais le plus remarquable des projets de musée est sans doute la Tate Modern de Londres, GB, née de l’ancienne usine électrique de Bankside (2000). En 2005, la Tate demande à Herzog & de Meuron un projet d’extension de la galerie et d’aménagement de son périmètre; La première phase du projet, The Tate Modern Project, devrait s’achever en 2016. (une première phase - the Oil Tanks sera inaugurée en 2012). La série se poursuit avec l’extension du musée Unterlinden à Colmar, France (achèvement prévu en 2013); l’Espacio Goya y Museo de Zaragoza à Saragosse, Espagne (2005-); le nouveau Parrish Art Museum à Water Mill, Etats-Unis (en construction, achèvement prévu en 2012); le Miami Art Museum, Floride, Etats-Unis (en construction, achèvement prévu en 2013), et le Barranca Museum of Modern and Contemporary Art à Guadalajara, Mexico. Herzog & de Meuron développent aussi en ce moment leur premier projet en Inde, le Kolkata Museum of Modern Art. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 30 LA RÉNOVATION DES MONUMENTS HISTORIQUES DE RICHARD DUPLAT Richard Duplat, architecte en chef des Monuments Historiques, maître d’œuvre de la rénovation de l’ancien couvent du XIIIe siècle. L’ancien couvent des dominicaines, dont l’église fut consacrée en 1269 par Albert le Grand, fut classé au titre des Monuments Historiques le 14 mai 1852. L’ancien couvent des religieuses a bien changé depuis le XIIIe siècle, il s’est agrandi au cours des siècles puis après la Révolution, il a changé d’affectations : sécularisé en 1792, le bâtiment sert à héberger des prisonniers de guerre puis est transformé en hôpital militaire (1793) avant d’accueillir en 1795 le quatrième escadron de lanciers. Ce dernier quitte les lieux en 1847, et le 3 avril 1853 le musée Unterlinden ouvre ses portes. Dans le cadre de l’extension, l’état sanitaire des bâtiments a fait l’objet d’une étude préliminaire commandée en 2006 par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Alsace. Celle-ci a été réalisée par Richard Duplat, architecte en chef des Monuments Historiques qui aujourd’hui est chargé de conduire les travaux relatifs à la restauration des bâtiments conventuels. Ce dernier collabore ainsi avec le cabinet Herzog & de Meuron, sachant que les périmètres d’intervention respectifs des deux maîtrises d’œuvres ont été arrêtés après concertation. L’avant-projet définitif concerne d’une part la restauration de l’aile nord et la restauration des parements intérieurs des bâtiments conventuels (travaux devenus obligatoires justifiés par le projet Herzog & de Meuron), et d’autre part la restauration de l’église pour la partie extérieure (toiture, verrières…). La couverture sera restaurée à l’identique avec des tuiles plates vieillies. La reprise des charpentes vise à la conservation des structures et le remplacement des pièces manquantes en cohérence avec les dispositions anciennes. Le montant des travaux à réaliser et les honoraires associés, au titre des Monuments Historiques, s’élèvent à 3 200 000 € TTC. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 31 LES AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS D’HERZOG & de MEURON Herzog & de Meuron : maître d’œuvre des aménagements extérieurs liés à l’extension du musée Unterlinden. Dans le cadre de l’extension du musée Unterlinden qui porte sur le couvent, les bains, l’aile nouvelle, la création d’une galerie reliant ces différents bâtiments, il apparaît nécessaire de porter une attention particulière à la place Unterlinden et la place de la Sinn et de mener une réflexion globale sur les abords. L’objectif est d’harmoniser les abords extérieurs de l’extension du musée Unterlinden afin de garantir la cohérence urbaine, architecturale et fonctionnelle du projet et de ses abords tout en favorisant son insertion dans le contexte élargi du secteur sauvegardé. L’avant-projet définitif relatif aux aménagements extérieurs présenté par l’agence d’architectes bâlois Herzog & de Meuron en charge du projet d’extension du musée Unterlinden comprend trois secteurs : Secteur I - rue Unterlinden Secteur II - rue Unterlinden/place de la Sinn Secteur III - secteur sauvegardé - étude d’ambiance Le montant des travaux à réaliser au titre des aménagements extérieurs et les honoraires associés s’élèvent à 3 600 000 € TTC. Dossier de presse – Extension du musée Unterlinden confiée au cabinet Herzog & de Meuron 32