L`Industrie Hôtelière Française en 2013

Transcription

L`Industrie Hôtelière Française en 2013
L’Industrie Hôtelière Française en 2013
36e édition
TOURISME - HÔTELLERIE - LOISIRS
L’Industrie
Hôtelière
Française
en 2013
36e édition
É
dito
KPMG et ses équipes “Real Estate & Hotels” sont heureux de vous présenter la 36e édition de notre publication
annuelle sur “l’Industrie Hôtelière Française”.
La France, première destination touristique mondiale, fait face à un repli de la demande touristique européenne et à
une contraction de son cycle d’activité, après deux années de résultats d’exploitation élevés. Cependant, les raisons
de retrouver de l’optimisme existent.
La crise économique, l’émergence de nouvelles destinations touristiques et la situation géopolitique compliquée
de certaines destinations provoquent un repli des clientèles sur des territoires intracontinentaux qui se veulent
accessibles facilement, sans conflits et développés en matière d’équipements touristiques.
La France bénéficie de ces atouts. Pour capitaliser sur ceux-ci, il est nécessaire de :
F
aire évoluer l’offre hôtelière grâce aux nouvelles normes hôtelières 2012.
A
dapter l’offre en hébergement (accessibilité PMR et sécurité du client…).
Innover et investir pour créer de nouveaux relais de croissance.
L’étude annuelle de KPMG présente les résultats de l’Industrie Hôtelière sur l’exercice écoulé, ainsi que des analyses
sectorielles dédiées aux différentes filières d’activité du Tourisme, pour vous guider dans les évolutions à engager et
anticiper les attentes du marché.
Les Fondamentaux du secteur hôtelier français 2012-2013.
L
es Investissements et transactions.
L
es Résidences de tourisme et Apart’hôtel.
L
es Dernières tendances du Spa.
Depuis 36 ans, KPMG associe les compétences pluridisciplinaires de ses équipes au secteur du tourisme et de
l’hôtellerie, s’efforçant de vous assister tout au long de votre cycle de vie professionnel : faisabilité d’un projet, audit
et expertise comptable, optimisation de la performance, évaluation des actifs, recherche de financement, assistance
à la transaction…
KPMG souhaite vous apporter, avec l’IHF 2013, matière à construire, innover et à rester confiant dans l’avenir du
tourisme en France.
Nous vous souhaitons de réussir dans vos projets.
Merci de votre confiance et bonne lecture.
Jacky Lintignat
Directeur général
KPMG
A
vant-propos
L’équipe KPMG spécialisée en Tourisme-Hôtellerie-Loisirs a le plaisir de vous présenter la 36e édition de son étude annuelle
“l’Industrie Hôtelière Française”.
Depuis plus de trois décennies, notre publication continue de se distinguer par :
on envergure, tant dans la durée (36e année de parution) que dans l’étendue du panel (environ 3 000
S
participants). Ce succès dans le temps s’explique à la fois par l’aimable collaboration des hôteliers et chaînes
participants, que nous remercions vivement, et par le traitement strictement confidentiel de leurs données par nos
consultants, dans le respect de la déontologie de notre cabinet.
on contenu et sa vocation, à savoir le suivi statistique des principaux ratios d’exploitation, au-delà des seuls
S
indicateurs classiques d’occupation et de recette moyenne chambre.
’expertise de nos consultants spécialisés en Tourisme-Hôtellerie-Loisirs, dont le champ d’action s’élargit à
L
l’évaluation, la valorisation et la transaction hôtelière, ainsi qu’aux secteurs des résidences hôtelières et de tourisme,
tourisme social et Spas, dont nous vous proposons des synthèses sectorielles. Nous vous invitons à contacter nos
équipes pour tous compléments d’informations.
Outre l’édition annuelle de “L’Industrie Hôtelière Française”, nous vous invitons à consulter mensuellement notre baromètre
KPMG des chaînes hôtelières en France, récapitulant chaque mois les indicateurs d’occupation, de recette moyenne
chambre et de RevPAR des chaînes hôtelières françaises. Ce baromètre est disponible en diffusion gratuite par e-mail
(inscription sur demande auprès de [email protected]).
Pour tous renseignements supplémentaires, vous pouvez :
Consulter notre présentation d’activité à la fin de ce document.
N
ous retrouver sur : www.kpmg.fr
L’ensemble de l’équipe et de ses Associés vous souhaitent une excellente lecture et restent à votre disposition.
Guillaume des Rotours
Associé Management Consulting
Mark Wyatt
Associé Corporate Finance
Jean-Pierre Valensi
Associé Audit
Tél. : +33 (0)1 55 68 69 18
Tél. : +33 (0)1 55 68 93 00
Tél. : +33 (0)1 55 68 68 68
Contact KPMG THL
Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
Stéphane Botz
Senior Manager
Tél. : +33 (0)1 55 68 69 18
E-mail : [email protected]
Photo de couverture : avec l’aimable autorisation du Shangri-La, Paris.
Cette étude a été réalisée par les consultants de KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs, dirigée par Stéphane Botz, Senior Manager THL,
avec la collaboration de Odali Sanhueza, Justine Gaillard, Thibaut Rivière, Nicolas Grall, Benoît Dreyfus et l’appui des équipes KPMG THL Expert-Comptable.
S
ommaire
Fondamentaux du secteur hôtelier français 2012-2013
Conjoncture économique
Panorama de l’hôtellerie française en 2013
Grands Indicateurs de performance hôtelière
Investissements et transactions
Un marché en expansion
Un marché en évolution
Les investisseurs
Analyse des principales transactions en France en 2012
Freins à l’investissement hôtelier
English Readers
Résidences de tourisme et apart’hôtel
Bilan de 10 années de développement de la filière
Principaux indicateurs commerciaux et de fréquentation d’un panel de résidence
English Readers
Tourisme social & solidaire Le tourisme social et solidaire : une priorité de la filière touristique
Une filière d’avenir sous réserve du soutien des pouvoirs publics
L’adaptation nécessaire de l’offre à la demande
Des opérateurs historiques du tourisme social en France
Focus sur le patrimoine du tourisme social et associatif
7
8
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Dernières tendances Spa
Les nouvelles attentes client vues par les Spas Managers
La normalisation du marché
Les résultats de l’année 2012
English Readers
Résultats de l’exercice 2012
Cadre de l’étude : panel et classifications
Performances commerciales
Une communication multicanale centrée sur le client
Baromètre KPMG des Chaînes Hôtelières en France
Profil de fréquentation
Chiffre d’affaires et structures des ventes
Structures des ventes
Recettes restauration
Principaux coûts d’exploitation
49
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40
Résultats Bruts d’Exploitation (RBE)
Résultats Bruts d'Exploitation (RBE)
Analyse selon le “Uniform System of Accounts for Hotels”
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106
Glossaire 109
L’équipe Tourisme-Hôtellerie-Loisirs de KPMG 115
42
43
99
comme fondamentaux
du secteur hôtelier français 2012-2013
Avec une augmentation de 7% des recettes touristiques en 2012, la destination
France se positionne en troisième position sur l’échiquier du tourisme
international. Le retour des clientèles étrangères sur l’année 2012 aura permis de
stabiliser la situation touristique en France.
6
IHF 2013
IHF 2013
7
C
Cette relative stabilité touristique et hôtelière n’a
cependant pas permis, en 2012, le retour aux bons
résultats d’avant la crise économique et financière
débutée à la fin de l’année 2008.
onjoncture économique
La destination France reste une valeur refuge
L’année 2013 s’annonce tout aussi incertaine avec
des indicateurs économiques en berne, la prévision aussi bien pour la clientèle domestique que pour
la clientèle étrangère grâce à un patrimoine, une
de croissance s’établissant à 0,1% du PIB.
Conjoncture économique internationale :
une année 2012 sous le signe de la reprise
Après une année 2011 encore
impactée par la crise économique et
financière mondiale, 2012 apparaît
comme une année de reprise pour le
secteur du tourisme mondial. D’après
l’organisation mondiale du tourisme
(OMT), les recettes internationales
du secteur ont augmenté de 4% par
rapport à 2011, atteignant près de 837
milliards d’euros pour 1 035 millions
d’arrivées de touristes internationaux.
“Il est encourageant de constater que
la hausse des arrivées de touristes
internationaux s’est accompagnée
d’une augmentation équivalente
des dépenses malgré les difficultés
économiques persistantes” a déclaré le
Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai.
Dans ce contexte positif, la zone
Europe a seulement bénéficié d’une
hausse de 2% de ses recettes
touristiques, contre 7% pour les
Amériques ou encore 6% pour l’AsiePacifique. Avec 43% des recettes
touristiques mondiales (356 milliards
d’euros), l’Europe demeure tout de
même la plus importante région
touristique mondiale. Le classement
2012 des premières destinations
touristiques (en recettes) positionne
comme l’année dernière la France en
3e position derrière l’Espagne et les
États-Unis. Dans ce contexte, la
destination France performe avec 7%
de recettes touristiques de plus par
rapport à 2011.
La pression fiscale s’accentue également pour les
hôteliers du fait par exemple d’une TVA en hausse. Pour
les entreprises comme pour les individuels, la course aux
réductions des dépenses continue avec une optimisation
Avec une progression de 2,1% des nuitées et une
hausse des dépenses de 4,3% sur les trois premiers
trimestres, le retour des clientèles étrangères apparaît
comme la véritable bonne nouvelle de l’année 2012
pour le secteur du tourisme. Bien que le taux de
départ des Français soit en baisse et que les durées de
séjours se raccourcissent, le volume des nuitées qu’il
représente reste stable. En effet, malgré une économie
morose et une baisse du pouvoir d’achat, les Français
ont préservé leurs vacances.
Hôte
l Sec
ret d
e Pa
ris/P
aris
Le tourisme aura donc cette année encore bénéficié
à l’économie française, avec une contribution de 7%
à la richesse produite. Grâce à une valeur ajoutée de
IHF 2013
+7%
de recettes
touristiques
Régionalement, l’hôtellerie de l’Île-de-France enregistre
68,3 millions de nuitées, soit près de 35% des nuitées
métropolitaines et se stabilise en 2012 avec une légère
hausse des nuitées (0,3%). La région PACA, seconde
+2,1%
Moins d’hôtels mais plus de chambres
(requalification en logements le plus
souvent) quand un nombre important de
petites structures se sont transformées
en maisons d’hôtes, échappant ainsi aux
nombreuses contraintes réglementaires
et fiscales qui touchent le secteur de
l’hôtellerie.
Le marché hôtelier continue de perdre
quelques centaines d’établissements
chaque année et ce malgré de
nombreuses ouvertures. Il constate
notamment la défaillance de nombreuses
petites structures incapables de faire face
aux investissements nécessaires pour
se mettre aux normes (sécurité incendie
puis accessibilité Personne à Mobilité
Réduite) et/ou pour se rénover.
Une partie de cette offre est purement et
simplement sortie du marché touristique
800 000
600 000 chambres classées (avant le
1er juillet 2012, date à laquelle l’ancien
classement hôtelier disparaissait).
Les performances d’occupation
de l’hôtellerie française sont ainsi
beaucoup moins impactées par
l’évolution de l’offre hôtelière que par la
conjoncture économique et géopolitique
internationale.
Les ouvertures d’hôtels viennent
globalement compenser ces fermetures
d’établissements et la capacité
d’accueil de l’hôtellerie française se
maintenait légèrement en deçà de
Évolution des taux d’occupation (en %) et de l’offre en chambres sur 30 ans
80
700 000
800 000
70
80
600 000
700 000
60
70
500 000
600 000
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400 000
500 000
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400 000
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200 000
300 000
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100 000
0
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0
3
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5
198
7
198
9
198
1
199
3
199
Tourisme :
des nuitées
culture, des événements, un territoire diversifié et
des infrastructures d’accueil de qualité. Gageons
que les grands événements à venir tels que la coupe
d’Europe de football (euro 2016) ou la Ryder Cup, entre
autres, permettent la dynamisation de la demande sur
l’ensemble de la destination dans les années à venir.
anorama de l’hôtellerie française
en 2013
2,4%, cela positionne le secteur au même niveau que
l’énergie ou l’agriculture en France.
D’après la DGCIS (Direction générale de la
compétitivité, de l’industrie et des services), la
fréquentation hôtelière en France métropolitaine s’est
stabilisée en 2012 par rapport à l’année précédente,
avec 198,4 millions de nuitées (- 0,9% par rapport
à 2011). Malgré une hausse de 1,7% des nuitées
étrangères, grâce à une forte augmentation de
la clientèle extra-européenne (+ 9,7% en 2012),
l’hôtellerie traditionnelle a subi une baisse des nuitées
françaises de 2,4%. Cette contre-performance est
principalement due à une diminution des nuitées
affaires et une réduction des frais de représentation
en réponse à la crise actuelle. La clientèle française
continue de voyager, mais contracte ses déplacements
sur des séjours plus courts. Notons également que
les solutions alternatives à l’hôtellerie classique, telles
que les résidences hôtelières, ont influencé l’hôtellerie
grâce à des tarifs toujours plus compétitifs sur les
moyens et longs séjours.
*
Source : étude France Montagne
2013
P
C’est dans cet environnement
économique instable que le tourisme
s’impose comme un secteur
dynamique, résilient et pour certains
pays, comme un véritable pilier de
l’économie.
Conjoncture économique internationale : une reprise de
l’activité en partie due au retour des clientèles étrangères
8
sensible des frais de déplacement et pour la clientèle
affaires des coûts de représentation. Ajoutée à cela, une
météo aléatoire sur les six premiers mois de l’année
qui n’a pas favorisé les déplacements et le tourisme
individuel loisirs. L’année 2013 devrait donc enregistrer
une baisse et ce malgré une saison de montagne
satisfaisante pour les professionnels*.
région française, a connu une progression de 2,2% des
nuitées (21,7 millions de nuitées en 2012).
5
199
7
199
7%
0
199
1
200
de la richesse
produite
3
200
5
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7
200
9
200
1
0
1/2*
3*
4*
5*
5* Sup
Capacité
chambre
en France
1/2*
3*
4*
5*
5* Sup
Capacité
chambre
en France
Source : INSEE - KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
201
IHF 2013
9
Le registre des hébergements classés publié par Atout France montre que l’hôtellerie française n’a pas intégralement opéré
la mutation vers le nouveau classement hôtelier. La diminution de la capacité hôtelière exprimée dans le tableau ci-dessous n’est
que “virtuelle”.
En nombre
d’établissements
1 étoile
2 étoiles
3 étoiles
4 étoiles
5 étoiles
Total
Île-de-France
98
372
898
372
52
1 792
Province
538
4 222
4 491
1 071
213
10 535
Total France
636
4 594
5 389
1 443
265
12 327
% France
5%
37%
44%
12%
2%
100%
1 étoile
2 étoiles
3 étoiles
4 étoiles
5 étoiles
Total
En nombre
de chambres
Source : atout france
Najeti, Hôtel du Parc/Hardelot
Classement hôtelier au 1er juin 2013
Île-de-France
7 187
20 315
52 721
41 262
5 971
127 456
Province
25 627
109 591
176 114
65 323
11 667
388 322
Total France
32 814
129 906
228 835
106 585
17 638
515 778
6%
25%
44%
21%
3%
100%
% France
Au 1er janvier 2012, l’INSEE comptabilisait 16 697 hôtels
cumulant 597 697 chambres. Le registre des hôtels classés
actualisé au 1er juillet 2013 recense 12 327 hôtels pour une
capacité de 515 778 chambres. Le différentiel (4 370 hôtels
pour 81 919 chambres) est constitué en majeure partie d’hôtels
G
rands indicateurs
de performance hôtelière
encore en activité qui, par choix ou négligence, n’ont pas adopté
le nouveau classement au risque de ne plus être classés “hôtel”.
Il s’agit principalement de petits établissements (affichant une
capacité moyenne de 18,7 chambres contre 41,8 chambres pour
les établissements classés) implantés sur les territoires ruraux.
Malgré un recul de 4,9% de la fréquentation en hébergement marchand (source : DGCIS), 2012 apparaît comme une année de
consolidation des cycles hôteliers. Avec 83 millions de touristes en France en 2012, confortant la destination à la première place
mondiale, cette année aura bénéficié d’un retour des clientèles étrangères en provenance d’Europe mais également des pays
émergents (Asie essentiellement) ; mais surtout de la clientèle domestique française lui permettant de stabiliser les indicateurs
d’occupation en hôtellerie. En effet comme en 2011, l’insécurité de certains pays étrangers aura encouragé les Français à demeurer
sur le territoire.
Avec des baisses de taux d’occupation comprises entre
-1 et -2 points (le 5* a bénéficié d’un ajustement de panel),
l’année 2012 a été impactée par plusieurs éléments comme
les élections législatives et présidentielles au printemps et
une météo capricieuse d’avril à juillet. Notons également que
la crise économique et financière reste encore au cœur des
préoccupations des voyageurs dont le pouvoir d’achat diminue
d’année en année et qui raccourcissent les durées de séjours.
À contrario, cette année 2012 aura bénéficié des ponts de
mai, d’une météo plus clémente en août/septembre et de
l’allongement des vacances de la Toussaint, de dix jours à deux
semaines.
Taux moyen d’occupation des chambres (en %)
Taux Moyen d'occupation des Chambres
80
80
800 000
Hôte
l de
Nell/P
aris
700 000
70
70
600 000
60
500 000
50
400 000
40
60
30
300 000
20
200 000
100 000
50
10
2001
0
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012 0
1/2*
3*
4*
5*
5* Sup
1/2*
3*
4*
5*
Capacité
5* Sup
chambre
Source
: KPMG Advisory
en France
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
Prix Moyen par chambre louée HT
10
IHF 2013
12 327
hôtels
classés
515 778
chambres
classées
500
400
41,8
chambres classées
en moyenne par hôtel
IHF 2013
5*Sup
11
5*
5* Sup
50
70
Prix moyen par chambre louée HT (en e)
Prix Moyen par chambre louée HT
60
1/2*
3*
4*
5*
5* Sup
500
50
400
Capacité
chambre
Source
: KPMG Advisory
en France
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
3*
Prix Moyen par chambre louée HT
200
1*/2*
5*Sup
500
100
5*
400
0
300
2001
2003
2004
2005
2006
2007
200
Le Revenu Moyen par Chambre Louée (RMC) est l’indicateur
qui permet de mesurer le chiffre d’affaires hébergement des
100
unités hôtelières. La tendance globale du RMC est à la hausse
50l’ensemble des 36 années étudiées. Si la fréquentation
sur
connaît
une évolution cyclique, les Revenus Moyens Chambre
0
sont moins marqués par ces phases de développement et de
contraction
de l’offre hôtelière sur la France. Sur l’ensemble des
40
2008
2009
2010
2011
2012
catégories, l’année 2011 était marquée par une progression
des RMC, elle-même portée par la rénovation et la montée en
gamme théorique du parc dans le cadre de la réforme hôtelière.
L’année 2012 s’inscrit sur la même tendance avec la stabilisation
de la montée en gamme des hôtels. En effet, 7 000 hôtels
étaient classés en juin 2012 pour 12 500 à la même période
cette année 2013 sur un parc total de 16 700 hôtels en 2012.
4*
3*
1*/2*
5*Sup
5*
4*
3*
RBE par catégorie d’hôtel (en %)
1*/2*
5*Sup
30
50
l
5*
Sup
20
40
5*
5*
4*
300
1/2*
3*
4*
5*
5* Sup
5*Sup
4*
4*
3*
é
onor
int-H
e Sa
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Le RBE est un indicateur spécifique de la performance de l’exploitation hôtelière. En 2012, le RBE varie entre 27,4% et 31,3% selon
les catégories. Par rapport à 2011, il s’affiche globalement à la baisse. En effet, malgré la hausse relative des prix moyens, le recul de
l’occupation et la diminution des durées de séjours n’ont pas permis de stabiliser les RBE. Malgré une stabilisation du coût du travail,
le coût des ventes et les autres charges d’exploitation auront pénalisé l’exploitation en 2012.
ction
2003
Colle
2001
Étoil
20
rion
Capacité
chambre
Source
: KPMG Advisory
en France
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
1*/2*
30
e-Cla
1/2*
3*
4*
5*
5* Sup
/2*
Choic
3*
Nota
Cette année, afin d’offrir une représentativité toujours plus
importante d’hôtels classés selon la nouvelle classification hôtelière,
le panel de l’Industrie Hôtelière Française de KPMG a bénéficié
d’une augmentation de +10% d’établissements par rapport à 2011.
Essentiellement en haut de gamme (4 étoiles, 5 étoiles Standard et
5 étoiles Supérieur), certains tableaux subissent donc des évolutions
notables en comparaison aux années précédentes.
l
Sup
5*
4*
3*
1/2*
12
IHF 2013
IHF 2013
13
comme investissements
et transactions
Après le boom immobilier de 2006-2007, et plus généralement depuis le début
des années 2000, les hôteliers ont pris le parti de séparer les actifs immobiliers
des opérations de gestion. Cette stratégie a participé à l’externalisation
des modes de gestion hôtelière et par conséquent à une augmentation de
l’investissement dans ce domaine. En ces périodes de crise, l’hôtellerie apparaît
aujourd’hui comme une valeur refuge et un actif de diversification.
14
IHF 2013
IHF 2013
15
U
n marché en expansion
Alors que la crise économique semble persister et se
renforcer, l’investissement hôtelier européen conserve sa
vitalité, avec plus de 6 milliards d’euros en 2012.
près de 2 milliards d’euros avaient été investis, le secteur
a été durement touché par la crise dès 2008. Le marché a
alors connu son plus faible niveau en 2009 avec moins de
700 millions d’euros investis dans l’hôtellerie. Depuis, la
performance du marché français de l’investissement a connu
une progression continue de plus de 40% par rapport à 2011,
portée par des transactions d’exception.
Le marché français n’est pas en reste, en réalisant en 2012
sa meilleure performance depuis 2007 avec un volume de
plus de 2,5 milliards d’euros de transactions hôtelières. Ainsi,
après les années fastes de 2006 et 2007, durant lesquelles
Volume de l’investissement hôtelier en France
En milliers d’
En milliers d’
3 000
3 000
U
n marché en évolution
problématiques opérationnelles. Ces
derniers travaillent sous le double
impératif d’une croissance rapide et
d’un objectif d’allégement de leurs
dettes. Dans cette optique, diminuer
le poids de l’investissement immobilier
devient une priorité, ce qui a poussé
ces entreprises à céder une partie de
leur patrimoine.
Ces dernières années, les opérateurs
hôteliers ont privilégié les modes de
développement nécessitant peu de
fonds propres en “Asset Light”. Les
ouvertures d’établissements filialisés
ont laissé place au développement
de franchises et de mandats de
gestion. Majoritairement cotés,
ces grands groupes doivent faire
face à un renforcement de leurs
Les conséquences de cette stratégie
sont d’ores et déjà visibles. Le poids
des filiales au sein des groupes
hôteliers baisse régulièrement.
Ainsi, en France, les hôtels filialisés
ne représentent plus que 20% des
actifs des principaux groupes hôteliers
contre 49% sous franchise.
Mode de gestion des principaux groupes hôteliers français (en %)
2 588
2 500
2 500
1 965
2 000
2 000
1 500
1 500
1 485
1 675
20
Filiale
1 500
Managé
1 000
1 000
Volume
d’investissement
Volume
d’investissement
500
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs0
663
49
500
12
Location variable
Managé
Location fixe
0
2007
2008
2009
2010
2011
2012
17
Cette reprise repose sur trois facteurs complémentaires :
Franchisé
2
• Le retour des investisseurs étrangers qui représentent près de la moitié des parts de marché.
• La politique de désendettement des grands groupes hôteliers qui génèrent de nombreuses opérations
Filiale
Location variable
Location fixe
Franchisé
Source : site Internet des groupes
hôteliers – KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
de cessions immobilières.
Shan
gri-L
a/Pa
ris
• L’intérêt de nouveaux types d’investisseurs pour les classes d’actifs hôteliers.
La stratégie “Asset Light” consiste à développer un parc hôtelier
en privilégiant la “non-propriété”, autrement dit, le contrat de
management, la franchise ou encore la location variable.
Par ailleurs, en frappant de plein fouet le monde économique
et financier, la crise a opéré une redistribution des cartes
en matière de financement et de crédit. Les entreprises ou
fonds d’investissements ne pouvant plus renégocier leurs
échéances ont eu l’obligation de “nettoyer” leurs bilans.
De nombreux organismes ont alors été pressés par les
banques et les États d’arbitrer leurs différents actifs.
Ces arbitrages de portefeuilles ont alors permis au marché
des transactions hôtelières de proposer de nombreux actifs
à la vente.
Les hôtels, plus complexes à gérer que l’immobilier
traditionnel, mais aussi portés par des performances
commerciales récurrentes, ont alors fait partie des premiers
investissements réalisés.
Les investisseurs sont, plus que jamais, attirés par la valeur
refuge que représentent certains
actifs,
ainsi que par la
Fonds
souverains
diversification que permet l’hôtellerie.
Investisseurs privés
Enfin, la bonne santé du tourisme international et les
résultats opérationnels encourageants ont renforcé
l’attractivité de cet investissement reparti dès le troisième
trimestre de l’année 2011.
Fonds souverains
Investisseurs privés
OPCI
Opérateurs hôteliers
Sociétés d'investissements
privées
Sociétés d'investissements
Immobiliers cotées
OPCI
16 IHF 2013
2,5 milliards d’ e
d’investissement
hôtelier en France
20%
d’hôtels filialisés
en France
Opérateurs hôteliers
Sociétés d'investissements
privées
IHF 2013
17
Les investissements hôteliers par typologies d’investisseurs (en %)
Fonds souverains
28
30
Investisseurs privés
Fonds souverains
OPCI
5
4
4
29
Opérateurs hôteliers
Investisseurs privés
OPCI
Opérateurs hôteliers
Sociétés d'investissementsSociétés d'investissements
privées
privées
d'investissements
Sociétés d'investissementsSociétés
Immobiliers cotées
Immobiliers cotées
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
Les fonds souverains et les investisseurs traditionnels que sont les opérateurs hôteliers, se concentrent eux sur des actifs plus
visibles.
Deux grandes tendances se dessinent chez ces acheteurs. En premier lieu, l’attention de ces investisseurs se concentre sur les
zones urbaines telles que les grandes villes, zones de décisions politiques et économiques. D’autre part, l’attention est également
mobilisée autour des actifs qualifiés de “Trophy Assets”.
Hôtel Regina/Paris
Trophy Asset : actif d’excellente qualité offrant des prestations
supérieures à son marché et bénéficiant d’une localisation prisée
par l’ensemble des investisseurs.
L
es investisseurs
L’hôtellerie apparaît aujourd’hui comme un actif monovalent
et spécifique, qui permet de placer ses capitaux sereinement
avec l’espoir à la fois d’une rentabilité future des fonds de
commerce hôteliers et d’une valorisation haute des murs.
Les importantes opérations de cessions sont là pour en
témoigner et sont révélatrices d’un marché en mouvement
qui a favorisé l’arrivée de nombreux acteurs.
L’hôtellerie, transformée en valeur refuge, a d’abord attiré
de nombreux fonds souverains en provenance du MoyenOrient ou d’Asie. Ces derniers, qui n’ont pas attendu la crise,
y investissent aujourd’hui à long terme afin de s’assurer une
certaine visibilité et une forme de rente.
(des établissements jouissant d’une bonne localisation
géographique, d’une taille minimum et disposant déjà d’une
clientèle établie) qui a, dans l’ensemble, porté le marché de
l’investissement.
De même, le recours à la franchise ou aux contrats de
management a également suscité la création de nouvelles
sociétés d’investissement privées portées par des cadres de
groupes qui se sont lancés dans l’investissement hôtelier.
Ces investisseurs qui apparaissent comme une relative
nouveauté ont accompagné la stratégie “d’Asset Light” des
grands groupes et ont fortement participé au dynamisme du
marché en se concentrant sur des actifs économiques et de
taille raisonnable.
Plaza
Athe
née/P
aris
En plus de ces fonds souverains, on constate depuis peu un
retour d’investisseurs immobiliers spécialisés sur le marché
hôtelier. À l’image des Français Axa, Altarea-Cogedim,
La Foncière des Murs ou La Société Foncière Lyonnaise,
les sociétés d’investissements immobiliers cotées ont
récemment multiplié les opérations de rachat. La Foncière
des Murs, qui détient près d’un tiers de son portefeuille en
hôtellerie, a par exemple négocié le rachat d’une centaine
d’hôtels B&B en 2012.
Les fonds souverains qataris ont beaucoup fait parler
d’eux cette année avec la signature du portefeuille de
Starwood Capital pour 750 millions d’euros. C’est pourtant
l’ensemble des actifs ciblés par les investisseurs traditionnels
18 IHF 2013
IHF 2013
19
A
nalyse des principales transactions
en France en 2012
En 2012, le marché de l’investissement hôtelier français a été porté par de nombreux “Trophy Assets”, parmi lesquels de
nombreux à Paris, vendus à plus de 100 millions d’euros, aussi bien en single asset qu’en portefeuille.
Les portefeuilles ont représenté près de 25% des investissements cette année. Deux transactions ont marqué le marché :
l’acquisition du portefeuille B&B pour plus de 500 millions d’euros ainsi que la cession du portefeuille Whitehall qui comptait, entre
autres, les emblématiques Renaissance Paris Vendôme et Marriott Rive Gauche Lafayette pour plus de 300 millions d’euros.
Les principales transactions hôtelières en 2012
Catégorie
Ville
Nombre de
chambres
Prix de vente
(en million d’e)
Prix de vente
par chambre (en e)
Structure
connue
Sofitel Paris La Défense
5*
Paris La Défense
151
22
145 695
Sales & MB
Le Carlton
5*
Cannes
382
82
214 660
Murs & Fonds
Le Martinez
5*
Cannes
436
N.C.
Murs & Fonds
188
177
Concorde Lafayette
5*
Paris
950
Le Mandarin Oriental
5*
Paris
138
290
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
20 IHF 2013
N.C.
Murs & Fonds
N.C.
Murs & Fonds
N.C.
Murs & Fonds
2 101 449
Murs
Le Royal Monceau
5*
Paris
171
110
643 275
Murs
Palais Maeterlinck
5*
Nice
40
48
1 200 000
Murs & Fonds
Hôtel Lancaster
5*
Paris
57
60
1 052 632
Murs & Fonds
Le Burgundy
5*
Paris
59
65
1 101 695
Murs & Fonds
Renaissance Trocadéro
5*
Paris
122
65
532 787
Murs & Fonds
Hôtel Renaissance Paris Vendôme
5*
Paris
97
61
628 866
Hôtel Marriott Rive Gauche
4*
Paris
757
158
208 719
Courtyard Paris La Défense Colombes
4*
Paris
150
22
146 667
Renaissance Paris La Défense
4*
Paris
327
83
253 823
Pullman Paris Rive Gauche
4*
Paris
617
77
124 797
Murs & Fonds
Hôtel Fitz Roy
4*
Val-Thorens
56
15
267 857
Murs & Fonds
Holiday Inn Toulouse airport
4*
Toulouse
150
18
120 000
Murs & Fonds
4*
Paris
60
N.C.
N.C.
Fonds
"4* La Défense"
4*
Paris La Défense
369
N.C.
N.C.
VEFA
Melia Hotel
4*
Paris La Défense
369
N.C.
N.C.
VEFA
Hôtel Méribel Aspen Park
3*
Méribel
60
13
216 667
Murs
Holiday Inn Express 3 *
3*
Toulon
81
15
185 185
VEFA
Hôtel Paradisio
3*
Arc 1800
81
20
246 914
Murs & Fonds
3 Ibis
3*
La Rochelle
212
9,3
43 868
Murs & Fonds
Hôtel Gabriel
3*
Paris
41
8,5
207 317
Fonds
Hôtel Elysées 8
3*
Paris
34
11
323 529
N.C.
30,5
78 205
Fonds + bail à
construction
3*
Magny-le-Hongre
Holiday Inn Express 3 *
3*
Strasbourg
B&B Portfolio
2*
France
B&B Porte des Lilas
2*
Paris
390
chambres dont les Murs & Fonds de commerce ont
été valorisés à près de 4 fois le chiffre d’affaires.
Hôtel Martinez/Cannes
Outre la capitale, le marché hôtelier de
la Côte d’Azur a été particulièrement
actif. Le caractère exceptionnel et
exclusif de la destination semble
toujours convaincre autant les
investisseurs étrangers. C’est ainsi
que les Palais de La Méditerranée
et Maeterlinck à Nice ont été
respectivement vendus à 188 et
40 millions d’euros à des fonds du
Moyen-Orient.
La Côte d’Azur a, cette année, bénéficié
d’une bonne conjoncture. De nombreux
exploitants indépendants en ont
profité pour vendre, alors que dans le
même temps de nombreuses chaînes
hôtelières souhaitaient s’y implanter.
Dans le Sud-Est de la France, les Murs
& Fonds de commerce hôteliers se
sont échangés en moyenne entre
3 et 7 fois le chiffre d’affaires.
D’autres marchés sont également
apparus attractifs durant la dernière
année. C’est notamment le cas des
Alpes françaises. Si le nombre de
transactions y est limité, les actifs
Murs & Fonds s’y sont échangés à
près de 4 fois le chiffre d’affaires.
Cela témoigne du prestige et de la
rareté du foncier. Éléments qui font
aujourd’hui gonfler les montants
de valorisations, malgré une saison
hivernale 2011-2012 en demi-teinte.
En portfolio
Holiday Inn Montparnasse
Explorers Hotel
Transactions effectuées
en portefeuille
} = 750
• Les actifs dits “gros porteurs” de plus de 300
147
25
170 068
VEFA
12 000
< 500
N.C.
Murs & Fonds
265
25
94 340
VEFA
Enfin, il est à noter la présence de très nombreux investisseurs
privés sur les transactions de moins de 15 millions d’euros à
travers la France. Ces investisseurs, souvent détenteurs d’un
patrimoine hôtelier, cherchent à développer leurs activités au
sein d’un secteur géographique.
La grande majorité des transactions en 2012 ont concerné
des structures Murs & Fonds. À contrario la VEFA (Vente en
état futur d’achèvement) reste peu développée au sein de
l’industrie hôtelière et n’a concerné qu’à peine plus d’1% des
investissements de l’année écoulée.
Malgré des performances qui reflètent un marché concurrentiel
où les actifs de qualité se payent au prix fort, les investisseurs
confirment leur volonté d’investir dans l’hôtellerie.
aris
Nice
Paris
les Murs & Fonds ont été évalués en moyenne entre
7 et 9 fois le chiffre d’affaires.
Roy/P
5*
5*
• Les actifs de moins de 150 chambres pour lesquels
l du
Palais de la Méditerranée
Hôtel du Louvre
Les actifs parisiens échangés cette année peuvent
cependant être différenciés en deux catégories :
Hôte
Établissement
Paris reste le marché français le plus prisé par les
investisseurs. La capitale, qui jouit d’une position centrale
en Europe, profite de plusieurs éléments qui la rendent
particulièrement attractive aux yeux des investisseurs.
Une demande forte, une saisonnalité peu marquée, une
stagnation du parc hôtelier ainsi que la rareté de foncier
disponible, sont autant d’éléments qui participent à faire
monter les enchères. Une chambre d’hôtel s’échange
aujourd’hui en moyenne entre 200 000 et 1 000 000 d’euros.
IHF 2013
21
Conclusion
Pour 2013, le marché mondial devrait
être marqué par une abondance
de fonds propres et par une forte
concurrence sur les actifs primes. Cette
situation devrait porter le volume des
investissements en Europe au même
niveau qu’en 2012 et ainsi placer la
France, une nouvelle fois sur le podium
avec le Royaume-Uni.
Les perspectives en France sont
bonnes avec des volumes et des
rendements qui devraient rester
Royal Monceau/Paris
stables en raison de meilleures
conditions de financement apportées
par de nouveaux prêteurs. L’année
a, par ailleurs, bien démarré avec
la finalisation de la transaction du
portefeuille d’hôtels de luxe Concorde,
appartenant au groupe du Louvre.
Dans ce contexte, Paris séduit les
investisseurs, mais davantage sur des
actifs “singles” alors qu’en province,
les ventes concerneront plutôt des
portefeuilles d’actifs.
F
reins à l’investissement hôtelier
Le marché français de l’investissement hôtelier semble être prometteur, mais de nombreuses problématiques viennent se
confronter aux investisseurs comme le coût du foncier et les coûts de construction. L’inflation des prix des terrains rend les projets
difficiles à monter. Les coûts de construction représentent cependant la principale problématique pour les développeurs.
Hors foncier, ces derniers sont de 35 à 60 ka/chambre pour
l’hôtellerie économique et peuvent monter jusqu’à 300 ka
hors “Trophy Asset”dans le luxe. Les équipements d’affaires,
de loisirs et de bien-être qui sont devenus indispensables afin
de capter un mix-clientèle intéressant représentent des coûts
conséquents. Il faut par exemple compter entre 1 500 et
2 000 a/m² pour la construction d’un Spa de qualité.
Ces hausses des prix à la construction peuvent notamment
être expliquées par l’explosion des taxes foncières en France
qui augmentent plus vite que l’inflation.
D’autre part, les démarches concernant les nouvelles normes
qualité, type HQE représentent un coût supplémentaire
à prendre en compte lors d’une réhabilitation ou d’un
investissement neuf. Pour certains projets, la démarche
HQE a pu représenter un dépassement compris entre 5 et
10% environ. Ces démarches ne sont pas encore connues
de tous et pour être minimisées, elles doivent être largement
anticipées.
22 IHF 2013
Le financement souffre également en France. Aujourd’hui,
peu d’investisseurs peuvent se positionner sur le marché.
En ce qui concerne les investisseurs privés, les banques
restent particulièrement sélectives et demandent
généralement un apport en fonds propres compris entre
30 et 50%. Ces pourcentages pourraient bien refréner de
nombreux investisseurs, notamment les Family Office qui
considèrent pourtant l’immobilier comme une valeur refuge.
Enfin, l’investissement hôtelier français pourrait être ralenti par
rapport à d’autres pays par le poids des charges de personnel
et la fiscalité.
En effet, les lois de finances votées en 2012 concernant
la hausse de la TVA, la limitation à la déductibilité des
charges financières et la restriction du droit au report des
déficits peuvent potentiellement représenter des freins à
l’investissement dans les années à venir.
IHF 2013
23
Valorisation à la cession et à l’acquisition d’hébergements
marchands (hôtels, résidences, villages de vacances)
Pour
le vendeur , valoriser son actif
Avant cession
Après cession
E
nglish Readers
• Quel est le meilleur calendrier (en fonction de la saisonnalité touristique
“I” for “Investment”
• Définir un projet, des valeurs et une vision (fonctionne également dans
European hotel investment remains buoyant, with over 6 billion invested in 2012. Over the same period, the French market recorded its
best performance since 2007, and is well positioned with estimated transaction volumes of over 2.5 billion.
The sector was hard hit by the economic crisis in 2008 and only 700 million were invested in hotel operations in 2009. Since, the French
investment market has experienced an upward trend due to three complementary factors:
• The return of foreign investors.
• Deleveraging policies by major hotel groups, generating asset disposals; and hotel asset classes attracting new types of investors.
par exemple) ?
le cadre d’une transmission familiale).
• Le bon positionnement face au marché (une monté en gamme est-elle
possible ?), développer le chiffre d’affaires sur les paramètres prix moyen
et taux d’occupation.
• Maximiser l’espace (m²), anticiper les rénovations, valoriser la vitrine
commerciale, etc.
Comment réinvestir
le produit de la cession ?
• Optimiser la structure de charges opérationnelles (organisation du
personnel, minimiser les frais fixes, les frais de siège, etc.) pour améliorer
la marge d’exploitation ou le Résultat Brut d’Exploitation.
• En fonction de la stratégie retenue, désendetter pour générer davantage
de résultat net.
• Comment communiquer avec les partenaires de l’entreprise : employés,
actionnaires ou même la presse ?
Pour l’acheteur ,
assurer une intégration sereine et optimale
Avant acquisition
conséquence ?
Quels sont les points forts et
les points faibles connus de la
cible ?
Quel est le potentiel de
synergie avec des activités déjà
existantes ?
Faut-il conserver une enseigne?
Si non, quel coût
de rupture de contrat ?
Investor profiles
Highly leveraged major hotel groups have tried to reduce their
property investment burden by selling part of their assets. In order to
continue growing and conquer new markets, hotel operators have
favoured franchises and management contracts - arrangements
that require little equity. The financial and economic crisis has also
created many arbitrage opportunities, with numerous assets for
sale fuelling hotel transaction activity.
Seen as a safe haven, hotel investments have attracted many
sovereign wealth funds from the Middle East and Asia. Even
before the start of the economic crisis, sovereign wealth funds
began long-term investments in hotel operations to ensure a
certain degree of visibility and regular income.
International tourism is booming and good operating performance
has increased the attractiveness of hotel investments, which have
been on the rise since the third quarter of 2011.
Après acquisition
• Les structures, processus et outils de gestion ont-ils été adaptés en
Quelle vision donner à
l’opération de transaction, pour
quels objectifs ?
Est-ce un actif stratégique (dans
le cadre d’un groupe) ?
A dynamic market
• Comment piloter l’ensemble des activités (la distance géographique
est-elle un frein) ?
• Comment retenir les meilleurs éléments, responsabiliser ?
• Recourir à un plan d’action prédéfini avant l’acquisition pour anticiper
Listed property investment companies have recently intensified
takeover operations. For example, Foncière des Murs, with an
investment portfolio comprised almost one third of hotel assets,
negotiated the takeover of approximately one hundred B&B hotels
in 2012. The use of franchising or management contracts has also
led to the creation of new private investment companies by senior
executives of groups involved in hotel investment.
Analysis of key transactions in France in 2012
On the French market, Paris remains the most attractive city for hotel investors. The French capital, centrally located in Europe, is particularly
attractive for several reasons: strong demand, little seasonal fluctuation, the stagnation in the number of hotels, and the fact that land for new
builds is hard to come by.
The French Riviera’s hotel market was also particularly dynamic. Foreign investors continue to be lured by the area’s exceptional charm and
exclusivity. The same holds true for the French Alps, an outstanding market where available land is scarce.
et piloter les étapes clés du processus d’intégration.
• Définir un nouveau management visible pour permettre une gouvernance
de qualité et un pilotage accru.
• Utiliser les “best practices” du métier et s’inspirer pour tirer profit
des différences organisationnelles et culturelles, développant ainsi les
compétences du nouvel ensemble (revenus et coûts).
• Travailler avec des systèmes d’information et d’intégration spécialisée,
intégrer de nouvelles compétences (internalisée ou externalisée).
• Communiquer clairement sur les objectifs de l’acquisition (interne pour
les employés, externe pour les clients).
• Élargir sa commercialisation, développer de nouveaux segments,
Hotel investment bottlenecks
Prospects/conclusion
The French hotel investment market appears promising, but investors
have to overcome numerous hurdles such as the high cost of land,
tax and building costs.
Prospects in France are good and volumes and yield are set to remain
stable. The year is off to a good start with the sale of the Louvre
group’s Concorde luxury hotel portfolio. Paris will always attract
investors, but chiefly for single assets. In other French regions, asset
portfolios are likely to account for the lion’s share of investments.
Now, more than ever before, investors are attracted by the diversification prospects offered by hotel operations and see certain assets
as safe havens.
diversifier ses canaux de distribution, etc.
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
24 IHF 2013
• Quelle enseigne sélectionner en cohérence avec le positionnement
marché et les autres actifs de mon groupe ?
IHF 2013
25
comme résidence
de tourisme et apart’hôtel
Produit créé pour l’accueil des clientèles loisirs à la montagne à la fin des
années 1960, la résidence de tourisme s’est progressivement développée
sur tous les territoires touristiques. Le développement rapide des apart’hôtel
en zone urbaine au cours des dix dernières années montre que le produit a
su s’adapter à la demande affaires également. Les taux d’occupation qui se
maintiennent malgré la croissance de l’offre sur tous les territoires et des
prix moyens en hausse démontrent l’intérêt certain que suscite le produit.
26 IHF 2013
IHF 2013
27
B
ilan de 10 années
de développement de la filière
Une offre qui s’étoffe au pied des pistes
Taux
d’occupation (en %)
upation (en %)
ation
80
80
70
70
60
La montagne représente 30%
de l’offre appartements en France.
50
60
Évolution de l’offre et de la fréquentation en montagne
40
Nombre
d’appartements
30
60 000
20
50
40
30
20
50 000
10
10
0
40 000
Taux
d’occupation (en %)
70
60
Taux d'occupation
Hiver
Taux d'occupation
Été
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
30 000
Taux d'occupation
Hiver
20 000
Taux
d'occupation
Été
10 000
0
40
Taux d'occupation
Été
Taux d'occupation Eté
2003
Nombre
d’appartements
60 000
60 000
50 000
50 000
40 000
60 000
40 000
30 000
50 000
30 000
20 000
40 000
20 000
10 000
30 000
10 000
20 000
0
20
2012
Appartements
De 2003 à 2007, l’offre en appartement en montagne a
progressé à un rythme soutenu de 7% par an.
Depuis 2008, la croissance de l’offre a ralenti mais se
poursuit (3% en moyenne par an) dépassant le seuil des
50 000 appartements en montagne en 2011. La montagne
est un territoire qui attire toujours autant les opérateurs
qui recherchent des sites de grande qualité, au pied des
pistes, renforcent le niveau de confort des appartements et
diversifient l’offre de services annexes (piscine intérieure,
salle de fitness, Spa, restauration, etc.).
La fréquentation en période estivale baisse progressivement
depuis 2009 (62%) et connaît un recul fort en 2012 (55%).
Nombre
d’appartements
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Les taux d’occupation des résidences en montagne ont
baissé sur les deux dernières saisons d’hiver malgré de bons
niveaux d’enneigement. Cette évolution peut s’expliquer par
la progression généralisée des courts séjours ne garantissant
plus une occupation sur toute la semaine.
Évolution de l’offre et de la fréquentation sur le littoral
10
Taux d'occupation Eté
Taux d'occupation
Hiver
Taux
d’occupation (en %)
d’appartements
30
Taux d'occupation Eté
28 IHF 2013
Nombre
Le littoral cumule 33%
d’appartements
de l’offre en
appartements
en
France.
Nombre
60 000
50
0
Appartements
Une offre adaptée aux familles sur le littoral
80
Taux d'occupation
Été
Taux d'occupation Eté
Taux
d’occupation (en %)
50 000
80
40 000
70
30 000
Taux
d’occupation (en %)
60
20 000
80
50
70
40
60
30
50
20
40
10
30
0
10 000
0
0
20
10 000
10
Appartements
0
0
2003 2004
2005
2006 2007
2008
2009 2010 2011
Taux d'occupation
Sur le littoral, le produit résidence
s’adapte parfaitement aux
Hiver
habitudes de consommation
d’une
clientèle familiale, très
Taux d'occupation
majoritairement française Été
(79% en 2012), qui recherche
un produit présentant un rapport qualité/prix permettant de
maîtriser le budget des vacances. Malgré la raréfaction et
le coût des fonciers disponibles, le littoral reste un territoire
de prédilection pour le développement des résidences de
80
tourisme.
70
60
50
40
30
20
10
0
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Taux d'o
Hiver
Taux
Été
Appartements
Appartements
Taux d'occupation
Hiver
Taux d'occupation
Hiver
Taux d'occupation
Été
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
2012
Taux d'occupa
Appartements
Odalys Valloire Hameau/Valloire
ents
Taux
d’occupation (en %)
Alors que la fréquentation se maintient en hiver à 42% sur
les 3 dernières années, les taux d’occupation ont connu une
baisse sur la période estivale en 2012 (65%) en raison d’une
conjoncture nationale particulière (période d’élection) et de
conditions météorologiques défavorables.
Taux d'occupation Eté
Taux d'occupation Hiver
IHF 2013
29
Un produit qui répond de plus en plus
à une certaine demande en ville
CP
s©D
R PV
60 000
s Bru
yere
Nombre
d’appartements
rcs/H
aute
er Pa
Nombre
d’appartements
Cent
80
80
70
70
60
60
50
40
20 000
60
50
Taux d'occupation
Hiver
10 000
Taux d'occupation
Hiver
Taux d'occupation
Été 5 000
30
20
Taux d'occupation
Été
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
40
Taux d'occupation
Été
Taux d'occupation Eté
0
Taux d'occupation Eté
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
0
Taux d'occupation Eté
Appartements
30 IHF 2013
Avec près de 20 000 appartements, représentant près de
Taux d'occupation
Hiverde tourisme à la campagne
90 000 lits, l’offre en résidence
n’a cessé de progresser, portée
par l’augmentation des courts
Taux d'occupation
Été
séjours de proximité de la clientèle
française.
nombreux (espace aqualudique, Spa, restaurants, commerces,
espaces de jeu, ferme pour les enfants, équipements sportifs,
espaces de réunion, etc.), le site aura une capacité d’accueil
de 4 500 touristes.
La campagne offre des opportunités de développement
intéressantes pour les grands opérateurs capables de créer
des projets de grande ampleur. Un des projets phares est
l’ouverture, en 2015, du 5e Center Parcs de France dans
la Vienne. Avec une offre de 800 cottages en bois d’une
superficie de 50 à 90 m² et des équipements touristiques
En termes de fréquentation, bien que la tendance globale
sur les 10 dernières années soit une dégradation du taux
d’occupation, les résidences à la campagne enregistrent des
performances correctes : 63% en hiver et 72% en été en
2012.
80
70
60
50
40
30
20
10
40
80
50
30
40
20
60
30
10
Appartements
0
Taux d'occupation
Hiver
Appartements
Taux d'occupation
Taux d'occupation
Été
Hiver
0
70
10
0
30
0
Appartements
20
10
Appartements
0
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Taux d'o
Hiver
Taux
Été
(Donnée 2006
non disponible)
Taux d'occupation
Hiver
Taux d'occupation
Été
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
2012
80
L’effet conjugué de la
70progression de
l’offre et les difficultés économiques
60
liées à la crise ont eu un impact sur les
50
taux d’occupation qui ont baissé en
40en été. En 2012,
2009 en hiver comme
les taux d’occupation30
augmentent
progressivement pour
20atteindre 66%
en hiver et 73% en été
10 en 2012.
0
Taux d'occupa
Taux d'occupation Eté
Taux d'occupation Hiver
Taux d'occupation Hiver
été
60
20
Taux d'occupation Eté
Taux d’occupation des résidences
hôtelières en 2012 :
50
Taux
10 000
d’occupation (en
%)
40
80
70
60
50
40
30
20
10
0
10
60
70
50
0
Taux d'occupation
Comparativement aux autres territoires,
groupes. Ainsi, le groupe Odalys en a
Hiver
l’offre urbaine se caractérise par une
fait un axe de développement prioritaire
Taux d'occupation
proportion importante de studios. Ainsi
par des reprises (Aix-en-Provence, La
Été
en termes de lits, l’offre urbaine ne(Donnée 2006 Rochelle) ou des ouvertures nouvelles
non disponible)
représente que 17% de l’offre totale.
(Strasbourg). Sur ce même segment
urbain, l’enseigne Adagio poursuit son
Bien que le marché immobilier urbain
maillage territorial avec l’ouverture de
se contracte en raison de la conjoncture
trois résidences Access à Nice, Vanves
économique, les principales villes
et Paris.
françaises restent attractives pour les
70
0
Appartements
0
Appartements
80
80
20 000
10 000
30 000
Taux
d’occupation (en %)
15 000
0
10
10 000
10 000
2003 2004
10
20
20 000
0
20 000
20
30
30 000
10 000
40
Nombre
d’appartements
30
70
30 000
30 000
Évolution de l’offre et de la fréquentation à la campagne
50
40 000
20 000
La campagne totalise 11%
des appartements en 2012.
80
Taux
d’occupation (en %)
40 000
50 000
20 000
Taux
d’occupation (en %)
Taux
d’occupation (en %)
40 000
30 000
40 000
50 000
T
d
50 000
50 000
50 000
60 000
Évolution de l’offre et de la fréquentation
en ville
Une offre en croissance forte en zone rurale
Taux
d’occupation (en %)
60 000
Nombre
d’appartements
Park & Suite/Tours
ation
Nombre
d’appartements
40 000
upation (en %)
ents
Alors qu’en 2003, l’offre en zone urbaine
ne représentait que 14% desNombre
appartements,
d’appartements
elle représente, en 2012, 26%
des appartements.
66,7%
hiver
60%
IHF 2013
31
100
80
60
40
20
5 étoiles
Une offre majoritairement classée en 3 étoiles Résidences
4 étoiles
3 étoiles
À fin juin 2013, sur 2 064 résidences de tourisme en France, 1 196 ont fait l’objet d’une classification sous les nouvelles normes,
2 étoiles
soit 58% des résidences représentant 66% des appartements.
1 étoile
Sur l’offre classée, 57% des résidences (61% des appartements) sont classées en catégorie 3 étoiles. L’offre haut de gamme
(4 et 5 étoiles) représente 24% des résidences très majoritairement classées en 4 étoiles.
0
Résidences
Appartements
Répartition de l’offre par catégorie (en %)
1
100
3 étoiles
2 étoiles
80
23
60
60
16
5 étoiles 5 étoiles
4 étoiles 4 étoiles
Résidences
40
40
20
20
0
0
Appartements
3 étoiles 3 étoiles
2 étoiles 2 étoiles
1 étoile 1 étoile
57
61
en
1 étoile
Source : KPMG Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
13
23
Résidences
Résidences
io/Ca
4 étoiles
80
Appartements
Appartements
Adag
5 étoiles
2 2
2
100
Principaux opérateurs du marché
Offre des principaux groupes de résidences de tourisme en France
Enseignes
Groupes
Établissements
Résidences
Résidences
Pierres & Vacances
Appartements
Pierres
& Vacances
Appartements
173
25 000
Groupe Financière Duval
187
14 084
Groupe Lagrange
156
N.C.
Eurogroup
71
4 400
Néméa
Néméa
42
3 000
Goélia
Goélia
45
3 650
Odalys
Lagrange Classic/Confort/Prestige/City
Eurogroup - Madame Vacances
Source : rapports annuels des
groupes, sites Internet
Offre des principaux opérateurs d’apart’hôtel en France
Opérateur historique de résidences
de tourisme, Pierre & Vacances
continue son expansion en France
avec des ouvertures nouvelles
aussi bien à la montagne que sur le
littoral ou à la campagne.
Enseignes
Adagio/Adagio Access
Appart'City/Cap Affaires
Park & Suites
Residhome/Séjours & Affaires/Relais Spa
Citadines
Groupes
Établissements
Appartements
Pierres & Vacances/Accor
78
8 500
Dom'Ville'Services
68
8 400
Groupe Equalliance
55
~ 5 700
Résidétudes
62
~ 6 600
Groupe Ascott
45
4 980
Résid'hôtel
Résid'hôtel
37
2 800
Odalys City
Groupe Financière Duval
15
1 276
~ : environ
Source : rapports annuels des
groupes, sites Internet
Bien implantée à la montagne et sur le littoral, l’enseigne Odalys développe un nouveau concept urbain et compte 15 résidences
Odalys City et de nombreux projets sont en développement (Colmar, Courbevoie, Dijon, Lille, Montpellier, Paris, Rennes et
Toulouse).
En 2012, Adagio a poursuivi le développement de son enseigne Access en France (Nantes, Strasbourg) et en Europe (Bruxelles)
et continue son expansion avec des ouvertures programmées en 2013 (Le Havre, Clichy).
Pierre & Vacances/La Plagne © DR PVCP
Appartements
Appartements
32 IHF 2013
IHF 2013
33
P
rincipaux indicateurs commerciaux
et de fréquentation d’un panel
de résidence
Charges d’exploitation
Frais de personnel en % du C.A.(1)
2010
2011
2012
Prix moyen en e HT
Évol.
2011/2012
2010
2011
2012
RevPar en e HT
Évol.
2011/2012
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Paris
17,0
18,3
17,7
-0,6
5,5
5,8
5,6
-3,0
4,5
2,5
2,3
-0,2
Île-de-France
hors Paris
18,7
17,1
19,1
2,0
6,8
7,9
7,2
-8,7
6,8
2,5
3,3
0,8
PACA
25,6
24,7
22,3
-2,4
7,1
7,4
8,1
9,2
7,5
2,9
2,7
-0,2
Autres régions
32,6
31,8
31,4
-0,4
7,2
5,5
6,7
22,8
8,4
3,6
3,8
0,2
Moyenne France
19,8
21,2
20,8
-0,4
6,2
6,3
6,5
4,4
5,6
2,8
2,8
0,1
2010
2011
2012
Évol.
2011/2012
2010
2011
2012
Évol.
2011/2012
4 étoiles
Performances commerciales
Taux d’occupation en %
Énergie en % du C.A.
Coûts d’entretien en e HT/Appt loué
Évol.
2011/2012
Évol.
2011/2012
4 étoiles
3 étoiles
Paris
72,2
79,8
76,4
-3,3
128,9
143,8
145,3
1,0
93,0
114,7
111,1
-3,2
Paris
24,7
25,2
27,0
1,8
2,6
2,7
3,1
14,9
2,5
2,8
2,5
-0,3
-0,3
Île-de-France
hors Paris
23,1
28,0
23,3
-4,7
4,3
4,1
3,6
-13,2
5,3
3,6
4,1
0,4
63,5
13,5
PACA
23,7
32,1
30,4
-1,6
2,6
3,4
2,7
-19,4
4,4
3,8
4,7
0,9
44,6
49,3
10,6
Autres régions
25,4
29,5
29,8
0,3
2,8
2,3
2,5
9,6
4,6
4,4
4,3
-0,1
67,8
78,6
80,9
2,0
Moyenne France
24,5
28,4
28,0
-0,4
3,1
2,8
2,8
0,9
2,5
3,8
3,8
0,0
9,4
74,0
79,7
86,9
9,1
Paris
13,0
18,0
27,1
9,0
0,3
N.D.
0,8
N.D.
3,8
5,7
4,9
-0,8
54,7
4,4
38,7
38,3
40,4
5,3
Île-de-France
hors Paris
20,4
33,5
29,1
-4,3
3,2
0,4
1,0
161,8
4,4
3,9
4,2
0,3
63,0
59,2
-6,0
40,1
38,5
36,8
-4,4
Autres régions
23,2
24,7
23,2
-1,4
1,3
0,9
0,7
-22,7
7,0
6,1
5,8
-0,3
53,7
54,6
58,3
6,8
32,1
35,0
37,9
8,1
Moyenne France
21,3
24,9
25,1
0,2
1,6
0,8
0,8
-4,3
6,0
6,0
5,4
-0,5
0,7
58,2
64,1
66,8
2,5
38,6
42,7
45,0
2,9
84,6
0,2
33,1
34,9
38,9
11,3
24,1
29,5
32,9
11,5
62,4
74,0
11,6
39,3
30,6
36,4
19,0
29,5
19,1
26,9
41,1
75,0
72,3
76,3
4,0
28,1
35,8
36,8
2,9
21,1
25,9
28,1
8,6
74,8
72,0
76,5
4,5
30,9
35,0
36,9
2,9
23,1
25,2
28,3
8,6
Île-de-France
hors Paris
71,2
77,3
74,4
-2,9
84,1
100,8
104,4
3,6
59,9
77,9
77,6
PACA
53,4
54,2
61,5
7,3
92,3
103,1
103,1
0,0
49,3
55,9
Autres régions
49,5
57,7
61,2
3,6
65,5
77,3
80,5
4,1
32,4
Moyenne France
65,0
69,3
70,1
0,7
104,3
113,3
115,5
1,5
Paris
76,1
73,7
73,5
-0,2
97,2
108,2
118,4
Île-de-France
hors Paris
73,6
73,1
73,7
0,6
52,6
52,4
PACA
71,3
61,0
62,1
1,1
56,3
Autres régions
59,8
64,2
65,0
0,8
Moyenne France
66,4
66,7
67,4
Paris
72,7
84,4
Île-de-France
hors Paris
75,3
Autres régions
Moyenne France
3 étoiles
2 étoiles
Note : (1) Frais d’entretien
direct ou sous-traité compris
Source : KPMG Advisory
Services/TourismeHôtellerie-Loisirs
N.D. : Non déterminé
2 étoiles
Source : KPMG Advisory
Services/TourismeHôtellerie-Loisirs
En 2012, les taux d’occupation des résidences urbaines se
sont maintenus à des niveaux élevés avec toutefois des écarts
entre les destinations :
• Paris et l’Île-de-France qui enregistrent les meilleures
performances sur toutes les catégories avec des
périodes de saturation.
• Des performances en progression en PACA et dans les
Autres régions.
La structuration du marché des résidences urbaines et
le poids important des enseignes ont un impact sur la
commercialisation des établissements à travers des stratégies
de revenu management favorisant la durée du séjour et la
progression du prix moyen. Ainsi, les prix moyens sont en
progression sur toutes les catégories et sur tout le territoire,
sauf pour les résidences 3 étoiles en PACA, résultat du fort
développement de l’offre au cours des dernières années sur
cette destination.
Odalys/Toulouse
34 IHF 2013
IHF 2013
35
Résultat d’exploitation
RBE en % du C.A.
RBE par Appt loué en % du C.A.
2010
2011
2012
Évol.
2011/2012
2010
2011
2012
Évol.
2011/2012
4 étoiles
Paris
54,0
52,7
53,1
0,4
73,3
79,4
80,8
1,8
Île-de-France
hors Paris
46,0
46,8
46,3
-0,6
41,1
51,8
52,3
1,0
PACA
39,6
39,6
42,7
3,1
39,3
44,4
48,0
8,2
E
nglish Readers
“T” for “Tourist residence”
Autres régions
33,8
34,0
38,3
4,3
25,5
29,3
34,2
16,5
Mountainside offers on the rise
Moyenne France
49,0
46,9
48,0
1,1
54,5
57,0
59,3
4,1
In 2008, there were over 50,000 mountainside serviced apartments in France. In 2012, they accounted for 30% of the total serviced
apartment offer. The mountainside is considered a prime location particularly sought after by serviced residence operators, which are
always keen to improve amenities, enhance comfort and diversify their service offer.
Occupancy rates in mountainside residences decreased over the last two winter seasons in spite of good snow conditions. This may be
explained by the general upsurge in the number of short stays, making week-long occupancy more difficult.
3 étoiles
Paris
52,9
47,7
48,1
0,5
54,5
55,3
60,2
8,9
Île-de-France
hors Paris
40,0
40,7
44,9
4,2
22,6
22,4
25,5
13,7
PACA
45,3
34,2
36,9
2,7
27,0
22,9
22,7
-0,9
Autres régions
42,4
40,6
41,3
0,7
24,5
23,7
25,8
8,8
Moyenne France
44,0
41,8
43,1
1,3
27,4
28,6
30,4
6,6
Paris
63,3
50,3
47,4
-2,9
21,4
17,7
19,0
7,2
Île-de-France
hors Paris
57,2
N.D.
51,7
N.D.
23,4
N.D.
19,3
N.D.
Autres régions
50,4
44,5
54,7
10,2
14,6
16,2
20,4
26,2
Moyenne France
53,7
44,5
53,1
8,6
17,1
15,8
20,0
26,4
Seaside family-oriented offers
At the seaside, in spite of lower occupancy rates in the summer, serviced residences are ideally suited to French families, who are always
on the lookout for good value for money in order to stay within their holiday budget.
2 étoiles
Source : KPMG Advisory
Services/TourismeHôtellerie-Loisirs
N.D. : Non déterminé
Des prix moyens à la hausse, combinés à des taux
d’occupation en progression ou stable, ont un impact positif
sur le niveau de RBE par appartement loué qui est en hausse
sur toutes les catégories et territoire, à l’exception des
3 étoiles en PACA qui reculent légèrement.
Upsurge in the number of residences in rural
areas
For major serviced residence operators with large-scale project
capabilities, rural areas offer multiple development prospects. A
key event is the scheduled opening, in 2015, of the 5th Center
Parcs holiday park in France’s Vienne department. In spite of the
upsurge in the number of rural residences, winter and summer
occupancy rates remain at a reasonable level (in 2012, 63% and
72%, respectively).
A product increasingly geared towards urban demand
Citad
ines/L
yon
Despite the pressure placed on the urban property market due to the morose economic climate, major serviced residence operators are still
drawn to the main French cities. The giants in the sector, such as Adagio, Park & Suites and Residhome, have intensified operations and other
chains, such as Odalys City, are developing.
In 2012, urban residences’ occupancy rates remained high. Average prices are also on the rise for all categories throughout the country, except
for 3-star residences in Provence-Alpes-Côte d’Azur, where supply has largely increased over the last few years.
36 IHF 2013
IHF 2013
37
comme tourisme
social & solidaire
Né avec l’avènement des congés payés, le tourisme pour tous a toujours
été piloté par le monde associatif, syndical, public. Son patrimoine a été, et
demeure, remarquable par la variété et la qualité de ses sites. Par manque
d’investissements, nombre de ces structures d’hébergements sont
menacées de fermeture. Un constat dommageable alors que la demande
est bien réelle et que l’appui des pouvoirs publics sur l’aide au départ en
vacances ne faiblit pas.
38 IHF 2013
IHF 2013 39
L
e tourisme social et solidaire :
une priorité de la filière touristique
Sur la période 2007-2012, une étude
menée par le CREDOC montre que la
“fracture touristique” s’est accrue : le
taux de départ en vacances est passé
de 47% à 37% pour les 10% les plus
pauvres alors qu’elle a crû de 4 points,
à 82%, pour les plus riches, la moyenne
s’établissant à 58%.
Depuis fin 2012, une mission
gouvernementale planche sur les aides
à la personne d’une part et sur les
aides aux structures d’hébergement
d’autre part. Le départ en vacances
des 18-24 ans, ainsi que les vacances
de proximité, sont deux axes
particulièrement étudiés.
Parmi les engagements pris pour
accompagner la filière, le fonds TSI est
né de la volonté d’accompagner des
structures d’hébergement, largement
associatives, à résister à la concurrence
et au-delà, à perdurer dans le temps.
Le lancement de ce fonds, destiné
à la rénovation et à l’extension des
hébergements de type centres de
vacances et villages de vacances,
reste conditionné à un accord de la
Commission européenne qui se fait
attendre.
Les sources de financement des vacances et des séjours
enfants (incluant les classes découvertes) sont diverses,
dont les principales :
• L’ANCV (Agence Nationale des Chèques Vacances)
à travers les chèques vacances.
• La CAF (Caisse d’Allocations Familiales) via les bons CAF.
• Les collectivités locales (communes, départements,
régions) qui abondent en fonction de la politique de
soutien au départ en vacances des administrés adoptée.
En milliers d’e
• Diverses associations qui interviennent dans le
60 000
financement des séjours (familles, jeunes, handicapés,
etc.).
50 000
En
d’e
40milliers
000
60 000
30 000
50 000
20de
000
En fonction des séjours et en fonction du revenu des familles bénéficiaires, la part
la prise en charge du séjour par ces divers
40 000
Enacteurs
millierspeut
d’e s’avérer tout à fait conséquente.
10 000
Les
chèques vacances constituent l’outil le plus largement diffusé pour le financement
30 000 des vacances. En 2012, l’ANCV annonçait
60
000
0
les chiffres suivants :
20 000
50 000
• 26 100 clients souscrivent les chèques vacances pour les employés, administrés,
membres, etc.
10 000
40 000
• 3,8 millions de bénéficiaires (et plus de 9 millions si l’on comptabilise leurs familles
respectives).
0
30 000
• Un volume d’émission des chèques vacances de 1,409 Md a.
20 000
Volume d’émission
Centres familliaux
En 2012, les 1,409 Md a de chèques vacances ont permis de financer les postes en
de millions
dépenses des vacanciers suivants
: 437 Ma
de vacances
10 000
pour l’hébergement (s’agissant aussi bien de centres et de villages de vacances que
d’hôtels, de résidences de Centres
tourismecollectifs
ou de
1 500
0
campings),
409 Ma pour la restauration, 338 Ma pour le transport, 169 Ma pour les loisirs sportifs et 56 Ma pourdelesvacances
arts, la culture
Volume d’émission
et la découverte.
1en
200
millions
Vacanciel/©E. Follet
U
ne filière d’avenir sous réserve
du soutien des pouvoirs publics
Le tourisme social et solidaire est une composante importante du paysage touristique français. Il constitue un potentiel de
croissance considérable au regard du volume important et toujours croissant de la population française qui ne part pas en
vacances.
Deux composantes majeures conditionnent le développement de cette filière :
• Le renouvellement de l’offre, principalement de l’offre d’hébergements, pour que les opérateurs de commercialisation
L'activité des chèques vacances en 2012
1 500
900
Volume d’émission
en millions
1 200
600
Nombre de
bénéficiaires
1 500
900
300
4 000 000
1 200
600
0
3 500 000
900
300
3 000 000
600
0
2 500 000
Volume d’émission
300
0
2 000 000
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
1 500 000
Nombre de
bénéficiaires
Volume d’émission
de annuel 2012
SourceNombre
: ANCV - Rapport
bénéficiaires
Volume d’émission
La diffusion des chèques vacances est assurée, en 2012, et en volume d’émission, à 65% par les entreprises publiques et privées
de entreprises de moins de 50 salariés.
de plus de 50 salariés, à 27% par la fonction publique et à Nombre
8% par les
bénéficiaires
s’appuient sur des produits rénovés, de qualité et bien équipés mais surtout répondant aux attentes de la clientèle.
• Le soutien continu dans le financement de séjours dont le coût de production est souvent élevé.
40 IHF 2013
IHF 2013 41
La CAF constitue un autre soutien à l’organisation des séjours de tourisme social et solidaire. La ventilation de leurs dépenses
identifie notamment deux lignes spécifiquement affectées aux hébergements : les centres collectifs de vacances et les centres
familiaux de vacances.
implantés trop loin pour des budgets de plus en plus contraints.
La question de la pérennité et du devenir de ces centres de
vacances se pose alors.
Dépenses de la CAF affectées aux hébergements touristiques dans le cadre des séjours aidés
En matière de tourisme social et associatif, l’avènement
de Tour Opérateurs spécialisés a également permis le
développement d’offres clé en main incluant hébergement,
En milliers d’e
activités et transport. La professionnalisation de ce secteur,
la qualité de l’organisation, la compétitivité des prix
pratiqués invite aujourd’hui les collectivités, associations,
comités d’entreprise à externaliser la prestation de séjours
qu’ils opéraient jusqu’alors dans leurs propres structures
d’hébergement.
60 000
50 000
18 419
16 128
13 358
40 000
26 021
27 869
L’évolution des attentes des touristes concerne également
le produit d’hébergement en tant que tel. Les dortoirs et
les sanitaires collectifs reflètent un modèle d’hébergement
désuet et pourtant encore largement répandu en France.
Les nouvelles tendances aperçues en matière d’évolution du
produit d’hébergement visent :
28 978
30 000
Centres familliaux
de vacances
20 000
Centres collectifs
de vacances
10 000
Source : Action sociale, Ventilation
fonctionnelle des dépenses 2011
0
38 272
38 101
38 024
34 479
33 626
30 013
Centres familliaux
de vacances
• à mieux répondre aux attentes des groupes de jeunes
Centres collectifs
de vacances
2006
2007
2008
2009
2010
(scolaires, périscolaires et vacances) qui constituent
souvent le cœur de l’activité des structures.
2011
• à opérer une réorientation progressive du produit vers
Bien souvent, les lignes budgétaires affectées permettent de venir
compléter le financement CAF voire d’autres aides. L’intervention
des collectivités locales en la matière se traduit souvent par le
développement d’une politique de tourisme social qui peut s’appuyer
sur des centres de vacances dont elles sont propriétaires.
3 000 000
1 200
2 500 000
900
2 000 000
1 500 000
300
0
Vacanciel/Argeles
Volume d’émission
Nombre de
bénéficiaires
’adaptation nécessaire
de l’offre à la demande
Le tourisme social est un secteur qui souffre, plus que les autres filières touristiques, d’un manque chronique d’investissements.
Cette carence concerne principalement les hébergements fortement positionnés sur ce segment : centres de vacances et villages
de vacances.
La désuétude de ces hébergements est réelle et aboutit
à la fermeture de très nombreux centres de vacances,
principalement en milieu rural, mais aussi à la montagne.
Mais, au-delà de cette défaillance de l’offre, les attentes
des cibles potentielles ont évolué.
Les publics scolaires et périscolaires opèrent des classes
découvertes et colonies de vacances qui sont largement
42 IHF 2013
3 000 000
• Les dortoirs laissent place à des chambres de 4 ou 6 lits.
• Les salles de bains et toilettes sont intégrées dans des
Il n’existe aucune statistique précise permettant de mesurer la
2 500 000
participation budgétaire des communes et collectivités locales dans
le départ en vacances des publics “aidés”. Néanmoins, dans de
2 000 000
nombreux cas étudiés par KPMG sur des communes d’Île-de-France, la
part du financement communal s’avère souvent très supérieure à celle
1 500 000
de la CAF et ce quel que soit le barème.
600
L
3 500 000
Les centres de vacances et hébergements de tourisme
social voient ainsi leurs produits se rapprocher peu à peu des
résidences de tourisme :
soutenues financièrement par les collectivités locales.
Dans un contexte de rigueur budgétaire, la diminution des
aides induit des coûts de séjours plus faibles : il en résulte
in fine la recherche de séjours moins loin et de plus courte
durée. Les centres de vacances dont sont propriétaires les
communes, et qui, le plus souvent, ne servent qu’à l’accueil
des enfants et associations de la commune, sont parfois
chambres.
• Les centres proposent une offre de loisirs sur site : des
équipements tels que piscines, city-stades et esplanades
de jeux font leur apparition.
D
es opérateurs historiques
du tourisme social en France
Les opérateurs gestionnaires d’hébergements sur le marché
du tourisme social sont des associations (Azureva, UCPA,
VVF, Vacances pour Tous), des fédérations (Fédération Léo
Lagrange, Ternélia Tourisme, Cap France), des entreprises
(Vacances Bleues) ou des Unions d’Économie Sociale
(UES – M’Vacances) qui se caractérisent toutes par leur
engagement social et solidaire à faire partager des vacances
au plus grand nombre.
z
1 500
’Hue
3 500 000
Volume d’émission
en millions
lpe d
4 000 000
d’autres segments de clientèles pour une utilisation plus
intensive de l’hébergement. Une meilleure rotation de
l’actif permettra d’optimiser la rentabilité de l’exploitation
qui pourra faire face aux enjeux de la rénovation.
Les collectivités locales, principalement les conseils généraux et
les communes, voire les intercommunalités, développent des
Nombre de
aides à destination de leurs administrés. Ces aides s’adressent plus
bénéficiaires
particulièrement à destination des publics handicapés, des scolaires et
4 000 000
des familles à faibles revenus.
VTF/A
Nombre de
bénéficiaires
IHF 2013 43
F
Quelle que soit leur structure, les opérateurs du tourisme social
sont des acteurs historiques, qui cumulent plusieurs décennies
d’expérience depuis leur création dans les années 1950/60.
Principaux opérateurs du tourisme social et solidaire
Source : Unat, rapports annuels,
revue de presse
Note : Données de 2011, sauf Cap
France données 2010
Date de
création
Sites
Lits
Journées
Vacances
CA en Me
CA/Journées
Vacances
UCPA
1965
161
N.D.
1 566 367
164,6
105
Cap France
1949
105
19 060
1 915 000
91,8
48
VVF
1958
103
29 829
2 379 840
75,5
32
VTF
1956
48
12 315
1 075 520
48,4
45
Azureva
1961
38
15 000
1 200 000
58
48
Vacanciel
1976
29
10 000
800 000
47
59
Vacances Bleues
1971
23
N.D.
1 062 000
83,7
79
ocus sur le patrimoine du tourisme
social et associatif
Les opérateurs sont de plus en plus nombreux à se positionner sur le segment du tourisme social et solidaire. Résidences
de tourisme, villages vacances et parfois hébergements de plein-air proposent des offres dédiées aux segments de clientèle
historiques du tourisme social.
L’UNAT, qui regroupe la plupart des acteurs du tourisme social et solidaire,
comptabilise 1 400 hébergements opérant sur ce marché, pour une capacité
d’accueil de 230 000 lits (données UNAT).
Répartition par typologie des hébergements touristiques, membres de l’UNAT
16 967
19 333
À la diversité des destinations s’ajoutent des prestations nombreuses et sur-mesure proposées à des tarifs compétitifs incluant,
dans le prix du séjour, l’hébergement, la restauration et les animations. La variété des formules proposées répond à toutes les
attentes :
• Des formules hôtelières classiques à la nuitée.
• Des hôtels club tout compris : restauration, animation
pour adultes et enfants.
• Des clubs plein air : emplacements de campings, mobile-
43 685
• Des résidences locatives.
• Des villages clubs.
• Des locations : gîtes, appartements, bungalows, etc.
de vacances
Villages de vacances Villages
et maisons familiales
et maisons familiales
Centres de vacances
Centres de vacances
Auberges de
Auberges de jeunesse
Équipements sportifs,
jeunesse
refuges, chalets
Source : UNAT – Retombées sociales,
Équipements sportifs,
économiques et fiscales du tourisme
refuges, chalets associatif 2012.
homes.
Conscients de la nécessité de proposer
des produits adaptés aux évolutions de
la demande, les principaux groupes ont
entrepris des rénovations lourdes de leur
parc. Depuis 2005, le groupe Vacanciel a
investi près de 50 millions d’euros pour des
travaux de rénovation, Azureva a également
lancé un plan de rénovation de 17 millions
d’euros sur 3 ans. Enfin, l’UCPA a consacré
33 millions d’euros en 2012 pour des
acquisitions nouvelles et des rénovations
de ses sites.
136 045
Le patrimoine géré par les adhérents de l’UNAT est constitué
de 544 villages de vacances et maisons familiales, 396 centres
de vacances pour jeunes, 184 auberges de jeunesse et 221
refuges et chalets.
Les centres de vacances demeurent les hébergements
historiques de la filière. Ils ont sur le marché national une
véritable spécificité, doublée d’une culture de l’accueil social
qui les rend indispensables à la filière.
L’UNAT comptabilise, parmi ses adhérents, 396 centres de
vacances pour une capacité d’accueil de 43 685 lits.
Mais ce chiffre semble bien inférieur à la réalité de l’offre
nationale :
• En région Auvergne, le conseil régional estime le
nombre de centres de vacances pour jeunes à 120,
auxquels s’ajoutent les nombreuses structures fermées
non vendues (en plus de 44 villages vacances recensés).
• Dans le seul département de la Haute-Savoie, un
recensement réalisé en 2009 comptabilisait environ
300 centres de vacances. Notons que, en 1995,
ils étaient au nombre de 600.
Le patrimoine des communes françaises en matière
de centres de vacances n’est pas recensé de manière
exhaustive.
CAP France
44 IHF 2013
IHF 2013 45
La nécessaire
professionnalisation
des acteurs
Le modèle de rentabilité :
• Le coût des murs est souvent disproportionné par rapport à
l’activité de l’exploitation.
• Le coût des murs s’alourdit théoriquement après travaux sur
l’hébergement.
• Les travaux doivent donc permettre à l’établissement un
repositionnement franc permettant :
• Le développement de nouvelles cibles.
• Le développement du taux d’occupation.
• La hausse du prix moyen et du chiffre d’affaires global.
• L’adjonction, le cas échéant, de nouveaux centres de profit.
L’impact du produit
sur le chiffre d’affaires
Une nouvelle orientation :
• Développer des chambres de 4/6/8 lits au détriment des dortoirs.
• Intégrer les salles de bains avec toilettes séparées dans chaque
chambre.
• La restauration : elle est un axe d’amélioration fort de l’offre.
• Maintenir une offre de salles significative (salles de classes,
salles de jeux).
• Développer des activités sur le site.
• Être un produit enraciné dans son territoire : être en mesure de
proposer des packages avec des acteurs du territoire.
Une gestion optimisée
des charges
L’impact sur l’exploitation :
• Fonctionnement : travail d’optimisation de la masse salariale.
• Consommation : recherche d’une diminution de la facture
énergétique de l’hébergement et optimisation du coût matière
(restauration).
• Communication : développer la notoriété de l’équipement,
travailler avec les réseaux.
• Commercialisation : ré-internaliser une partie de la
commercialisation de l’hébergement.
Les seules communes d’Île-de-France de plus de 20 000 habitants
comptabilisent plus de 120 centres de vacances principalement vers
des destinations mer et montagne.
Certaines de ces communes sont propriétaires de 2 voire
3 et jusqu’à 6 centres de vacances. Attirées par la solution
de l’externalisation, les communes qui supportent des
charges de fonctionnement et d’investissement lourdes
mettent de plus en plus leurs centres de vacances en
vente.
Les Comités d’Entreprise enfin, disposent d’un patrimoine
immobilier touristique remarquable et conséquent. Une
étude réalisée par Atout France en 2011 estimait le
nombre de centres de vacances (hébergements pour
jeunes) à 266 pour une capacité d’accueil de 26 620
lits. En additionnant les structures de type villages de
vacances, ce patrimoine se monte à 763 structures
cumulant 120 270 lits.
CAP France
Les territoires historiquement dotés
de centres de vacances ont bien
conscience de l’importance de ces
structures dans la visibilité touristique
de leur territoire et les retombées
économiques qu’elles génèrent.
Les enfants accueillis aujourd’hui
dans les centres de vacances sont
les potentiels consommateurs
touristiques de demain. Cette prise de
conscience est d’autant plus forte que
les fermetures et requalifications de
centres de vacances constituent un
mouvement de fonds croissant.
Sur le marché du tourisme social
et solidaire, ces fermetures
d’établissements sont partiellement
compensées par l’intérêt porté à ce
marché par les opérateurs privés
(groupes opérant sur le segment des
résidences de tourisme et villages de
vacances en tête). Il n’en demeure pas
moins que la disparition de l’activité
d’accueil de public laisse souvent place
à une friche touristique, notamment en
milieu rural où l’attractivité des fonciers
est moins forte que dans les stations
touristiques.
En milieu de montagne et moyenne
montagne, le devenir des centres de
vacances les plus anciens varie en
fonction de la notoriété de la station
sur laquelle ils ont été construits.
Au mieux, ils sont rachetés par un
promoteur immobilier puis requalifiés
en appartements (ce qui accroît le
phénomène des volets clos). Sinon, le
risque est qu’ils deviennent des friches
touristiques qui peinent à trouver un
second souffle.
Sur le littoral, l’attrait pour le foncier
demeure. Les centres de vacances
font l’objet d’une spéculation
immobilière importante, le plus
souvent en vue de programmes
immobiliers, dans le meilleur des cas
d’immobilier touristique.
Les centres de vacances représentent encore un patrimoine
exceptionnel, notamment sur le littoral. L’enjeu des pouvoirs
publics, dans les années à venir, est d’accompagner ces structures
pour s’assurer qu’elles conservent leur vocation de tourisme
social et solidaire, ou, tout du moins, qu’elles maintiennent leur
vocation touristique.
La fermeture de très nombreux hébergements de tourisme
social constitue une perte sèche de lits touristiques pour
le territoire et une baisse des alternatives de séjours à
destination des publics aidés. Ce phénomène de fond
a alerté les pouvoirs publics qui posent aujourd’hui la
question du devenir de ces équipements. Bien que le
46 IHF 2013
Source : KPMG Advisory Services/
Tourisme- Hôtellerie-Loisirs
La rentabilité économique des exploitations d’hébergements de tourisme social est aujourd’hui une absolue nécessité face
à la baisse des subventions locales. En revanche, le maintien de l’offre, notamment sur des structures de petite et moyenne
capacité (moins de 200 lits, soit une majorité du parc sur les centres de vacances et auberges de jeunesses notamment)
impliquera de limiter l’impact des loyers sur l’exploitation.
repositionnement d’une structure d’hébergement ne
puisse se faire de manière empirique, la réalité économique
pousse ce parc d’hébergements vers une logique de
déssaisonalisations, donc de développement des segments
de clientèles ce qui a pour conséquence un nouveau regard
sur le produit adéquat.
IHF 2013 47
comme dernières
tendances Spa
Loin de l’inertie, le marché du Spa ne cesse de se transformer depuis plusieurs
années. 2013 ne dérogera pas à cette règle, notamment en France. Entre
enracinement de tendances lourdes du côté des attentes du client, arrivée de
la norme AFNOR “Spas de bien-être” et volonté de dynamiser toujours plus le
chiffre d’affaires, la routine n’est pas à l’ordre du jour.
48 IHF 2013
IHF 2013 49
L
es nouvelles attentes client
vues par les Spas Managers
comme le soir - et la multiplication des soins anti “jet-lag”.
En ce sens également, tout en captant de la clientèle
de passage, les Spas se sont multipliés à proximité des
aéroports, comme c’est le cas du Relais Spa de Roissy
avec son Spa Nuxe ou encore du Quality Suites Bordeaux
Aéroport & Spa avec sa ”Villa Clémenceau”.
Le Spa en famille
Une nouvelle tendance venue d’Outre-Atlantique arrive progressivement en France et pourrait bien impacter durablement le
marché : le Spa en famille. Ainsi, on voit aux États-Unis la multiplication d’établissements proposant des accès pour enfants, des
soins spécifiques ou encore des après-midi réservés aux bambins. Concrètement, comment ça marche ?
Techniques (pressions
moins fortes, températures
des espaces humides
moins élevée)
Le M
euric
e/Pa
ris
Source : KPMG Advisory Services/
Tourisme- Hôtellerie-Loisirs
Soins (massages de
courte durée, bains lait
fraise, à bulles au chocolat)
50 IHF 2013
Séduction des parents
Satisfaction et fidélisation
des enfants
Dans l’hexagone, quelques établissements se sont d’ores et
déjà lancés dans l’aventure. Ainsi, le Spa Valmont des Airelles à
Courchevel, en cohérence avec son positionnement de “Royaume
des enfants”, a ajouté à sa carte de soins des prestations pour
enfants de plus de 10 ans : soins visage Cendrillon pour les filles
et Peter Pan pour les garçons, modelage des mains ou encore
massage corporel de courte durée. Au Spa Évian Source de
l’Hôtel Royal d’Évian-les-Bains, l’offre a également été élargie et
s’attaque, quant à elle, au marché des moins de 12 ans. La carte
”Source de gourmandise” propose ainsi des massages douceurs,
un gommage gourmand, une mini-manucure ou pédicure, et une
prestation “coiffure de princesse”, associant plusieurs services
de l’hôtel. Ciblant les enfants dès leur plus jeune âge, le Château
Saint-Martin & Spa, à Vence, s’est quant à lui doté d’une carte de
soins entièrement dédiée aux enfants âgés de 1 à 18 ans, avec
également une formule Maman/Bébé pour les plus petits : la cure
Post-Partum (de 2 semaines à 10 mois).
Hôtel Plaza Athénée/Paris
les familles puissent venir partager
de bons moments ensemble, avec
notamment des formules combinant
atelier pâtisserie pour les enfants et
soins pour les parents.
Il est probable qu’un cadre
réglementaire spécifique à l’accueil de
ce public apparaisse dans les années
à venir. Ainsi, il semble opportun
que ces activités soient encadrées
pour éviter toute dérive, problème
de responsabilité, mais également
nuisances potentielles inhérentes
à la venue d’enfants dans les Spas.
Un rapport réalisé par Spa-A devrait
être publié en septembre 2013 à ce
sujet, permettant, comme le précise
Aldina Duarte-Ramos, présidente de
cette association, de “sensibiliser la
profession à l’accueil des enfants dans
les Spas, tout en posant un premier
cadre pour combler en partie le vide
juridique existant en la matière”.
Ce rapport est basé sur une enquête
de consommateurs et a été réalisé
par un comité composé d’exploitants,
de directeurs de Spas, d’un juriste
et d’une psychologue clinicienne.
La recherche de caution médicale
Plage horaire réservée
aux enfants
Nuisance/hygiène
Autre tendance venue d’Amérique du Nord, la recherche de résultats
visibles à court terme ou du moins scientifiquement prouvés.
Très rapidement, les Spas américains se sont adaptés à cette
demande et les Medi-Spas se sont multipliés dans les différents
états. Entendons par là un lieu unique où sont proposés à la fois
des pratiques médicales non invasives et des soins bien-être.
Spa/
Paris
Ludique
Original
Dynamique
Satisfaction client
Dynamisation du C.A.
sur des périodes creuses
e, U
journée mère/fille)
rrièr
Formules (anniversaire,
Gains ou risques
’s Ba
Une communication
et un marketing ciblés
quet
Des prestations
adaptées
l Fou
Un environnement
spécifique, voire dédié
Malgré de nombreuses réticences,
notamment du côté des médecins comme le rappelle un article publié
dans le magazine Marie-Claire à ce
sujet, les parents, eux, semblent
bien profiter de cette nouvelle vague
pour se faire “chouchouter“ en
même temps que leurs enfants.
Gaëlle Castex, Spa Manager du Dior
Institut du Plaza Athénée, rappelle
tout de même à juste titre qu’il faut
“maintenir une cohérence avec son
positionnement : l’ouverture des soins
aux enfants semble peu appropriée
aujourd’hui dans cet institut, Dior
mettant au cœur de son action le
traitement de la peau et l’anti-âge”.
Des solutions alternatives y sont
néanmoins proposées pour que
L’industrie française du Spa n’échappe pas à ce phénomène
et la tendance s’affirme dans l’hexagone, avec de plus en plus
d’établissements proposant notamment de la médecine esthétique
non invasive (injections, microdermabrasion ou encore traitement
laser). La clientèle, en particulier internationale, est, selon Christelle
Besnier, Spa Manager au George V, “de plus en plus informée et
curieuse. Elle a un réel désir d’entretenir sa jeunesse et la fermeté
de sa peau, et a davantage recours à la médecine esthétique.
La demande est donc bien réelle aujourd’hui et le Medi-Spa
deviendra probablement une tendance lourde”.
Guillaume Seng, Spa Manager au Shangri-La, confirme également :
“le Medi-Spa a un avenir en France au regard de la demande actuelle
de nos consommatrices, à la recherche de résultats précis”.
Hôte
L’industrie française du Spa se renouvelle en permanence
afin de répondre aux nouvelles attentes de ses clients et
d’en séduire de nouveaux. Ainsi, les Spas Managers font
constamment évoluer leur offre, tant en termes de soins
proposés, que d’équipements utilisés. Par exemple, la récente
prise en considération des attentes de la clientèle affaires
s’est traduite par des amplitudes horaires élargies - le matin
Si ces exemples français dans les
hôtels de luxe se multiplient, la
tendance se retrouve également
dans quelques Spas urbains, centres
de thalassothérapie ou résidences
de tourisme. Ainsi, une quinzaine de
structures CGH des Alpes offrent des
mini-rituels à destination des enfants
et la Thalasso de Carnac propose un
Kid Spa pour les enfants de 8 à 13 ans,
avec activités ludiques et soins de
30 minutes.
IHF 2013 51
n-les
-Bain
s
nghie
ière/E
Barr
Comment mêler médecine esthétique non invasive et aspects holistiques
inhérents au Spa (bien-être, détente) en s’inscrivant dans le droit français ?
Voici quelques points incontournables :
• Séparer les activités :
- Au niveau législatif : deux entités distinctes sans lien entre elles
(médecin non salarié de la structure Spa notamment).
- Physiquement : séparation des espaces, avec entrées différentes,
numéros de téléphone distincts ou encore plaques non similaires.
• Respecter scrupuleusement les conditions d’exercice de l’activité médicale
(entre autres : absence de publicité, de promotion et de prescription de
produit cosmétique, délai de réflexion).
Shangri-La/Paris
Hôte
l
Les établissements s’adaptent donc, tout comme les
marques de cosmétiques et les équipements. Ces
derniers se veulent à la pointe de la technologie, se
positionnant sur le résultat, avec par exemple des stylets
permettant d’aller au cœur de la ride. La marque de
cosmétique Valmont, comme nous l’a précisé Sylvaine
Declèves, Responsable du Spa Valmont pour le Meurice,
“se concentre sur le résultat visible, l’efficacité et la très
haute technologie”. Selon elle, la médecine esthétique a
“un avenir très prometteur en France, même s’il faudra
être patient pour que la législation évolue en ce sens et
qu’un cadre soit formalisé pour éviter toute dérive”.
Bien que tardive en France, on retrouve donc à présent cette volonté d’associer les
équipes médicales aux soins bien-être, dans un environnement restant zen et relaxant.
Pourquoi ces produits hybrides ? Pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs tout d’abord, mais également pour
capitaliser sur les différentes synergies inhérentes à ces nouvelles combinaisons :
Des attentes mixtes
Spa
Médecine esthétique
non invasive
Bien-être, plaisir
Atmosphère singulière
Traitements préventifs
Caution médicale
Résultats visibles à court
et moyen termes
Traitements curatifs
Détente (espaces humides,
massages, gommages, drainages)
Traitements plus légers
que la chirurgie esthétique
et moins mobilisants
• Obtenir l’autorisation du conseil de l’Ordre des Médecins.
Paradoxalement, cette demande de résultat visible et
d’efficacité s’accompagne d’un retour vers le naturel.
Marlène Belvalette, Spa Manager du U Spa Barrière à Paris,
le confirme : “Il y a une véritable recherche de bien-être
global, de mieux vivre, d’harmonie. Le U Spa propose
ainsi une démarche holistique avec du yoga, du shiatsu,
la création d’une véritable bulle de détente”. Une prise en
charge complète du client se généralise ainsi, avec des
changements d’habitudes de vie, de la relaxation, mais aussi
de la médecine esthétique et des techniques spécifiques
(marques de cosmétiques et équipements stimulant le
naturel). La marque Dior a notamment déposé un brevet
pour sa nouvelle gamme XP, expert de l’antirides, permettant
à la peau de redévelopper de l’acide hyaluronique, au médical
de stimuler le naturel. Ces deux tendances s’opèrent donc
simultanément et les instituts peuvent aisément y répondre
avec un concept cohérent et global. Sarah Maingaud, Spa
Manager du Buddha-Bar Spa de l’Hôtel Hilton Évian-les-Bains
a par exemple développé un positionnement “avec une
véritable philosophie, un art de vivre, permettant de répondre
à la recherche d’expérience globale et spirituelle des clients,
tout en recherchant l’efficacité des prestations”.
(ralentissement du vieillissement,
minceur, détox)
(injections, laser, LED)
Une combinaison unique : le Medi-Spa
52 IHF 2013
Une amélioration et un prolongement des traitements
esthétiques avec la cosmétique (soins pré et post “intervention”
el So
Spa/M
arse
ille
de médecine non invasive)
Un parcours harmonisé, sans rupture et surtout sans
contrainte “logistique” pour le client
Un accompagnement personnalisé prenant en compte
l’intégralité des besoins clients
Prise en charge globale
Sofit
Budha-Bar Spa Hilton/Évian-les-Bains © Bergoend
Des synergies
Source : KPMG Advisory Services/
Tourisme- Hôtellerie-Loisirs
IHF 2013 53
Certains Spas français ont d’ores et déjà sauté le pas
Ainsi, les Bains Douches se composent
de deux structures proches mais
séparées : un plateau technique et un
Spa de 1 000 m², avec espace détente,
espace beauté/soins/balnéothérapie
et espace fitness/remise en forme.
L’accent est mis sur le résultat et la
prise en charge globale du client dans
ces deux espaces complémentaires.
La palette d’offre est large et
structurée, avec différents types
de médecines (chinoise, indienne,
acupuncture, etc.), de nombreux soins
visages et corps, mais également des
séances de yoga, de pilates ou encore
de la sophrologie. L’objectif affiché est
clair : disposer d’une offre globale pour
atteindre efficacement les résultats
escomptés.
Le Groupe Lucien Barrière s’est lui
aussi lancé dans l’aventure, et ce
dès le début de l’année 2011. Ainsi,
l’ouverture du Medi-Spark à Enghienles-Bains est venue compléter l’offre
déjà proposée par le Spark, bulle
de bien-être et de détente, et les
Thermes, établissement conventionné
par la sécurité sociale. Ce nouvel
Les Bains Douches/Loches
Avoir une marque partenaire
impliquée dans la recherche
scientifique est un impondérable
pour le Groupe Four Seasons, en
complément d’une marque locale
et d’un partenaire se positionnant
sur le naturel, le bio.
espace propose deux typologies de
prestations complémentaires, comme
le précise Odile Locquet, Responsable
du Medi-Spark : “l’offre se compose
à la fois de dermo-cosmétique
haute technologie et de médecine
esthétique. L’ensemble repose sur une
recherche de résultat et d’efficacité,
D’autres Spas, d’hôtels ou urbains,
suivent la tendance sans pour autant
métamorphoser leur offre. C’est le
cas du Spa du George V, qui travaille
depuis juillet 2012 avec la marque
de cosmétique Swiss Perfection, à
la pointe de la technologie cellulaire
et de l’antivieillissement. Le Spa du
Shangri-La adapte également son offre
de soins à cette demande. Sa marque
de cosmétique partenaire, Carita,
suit la tendance, avec notamment la
machine Cinetic TM Lift Expert. Basé
sur les microcourants et à la pointe
de la technologie, cet équipement se
positionne sur l’efficacité, assurant des
résultats visibles et durables.
L
a normalisation du marché
L’arrivée de deux nouvelles normes en 2013
Après la charte qualité Spa-A lancée en 2010, voici venue l’année de la norme AFNOR “Spas de bien-être”, elle-même
chapeautée par la norme de plus grande envergure “Soins de beauté et de bien-être”. L’AFNOR est une association au service
de l’intérêt général et du développement économique, dont l’un des objectifs est l’élaboration de normes favorisant le progrès de
différents secteurs d’activité.
La norme “Soins de beauté et de bien-être” a pour ambition
de définir avec clarté un périmètre d’activités permettant à
chaque acteur d’évoluer durablement dans le secteur. Elle vise
par ailleurs à garantir au consommateur un service compétent
dans le respect des critères d’hygiène et de sécurité, en
insistant notamment sur la formation et la qualification du
personnel. Du côté des professionnels, elle met à disposition
un guide de bonnes pratiques. Finalement, comme le rappelle
Christelle Besnier, Spa Manager au George V à Paris, “la
norme sera précieuse pour les entrepreneurs de la filière, leur
permettant l’accès à de multiples guidelines incontournables et
souvent clés pour la réussite d’un établissement”.
Pour Régine Ferrère, présidente de la CNEP (Confédération
Nationale de l’Esthétique et de la Parfumerie), cette norme,
qui devrait être publiée au deuxième trimestre 2013, permettra
également de “qualifier le secteur, de l’identifier en tant que tel
et de le crédibiliser davantage, tout en le professionnalisant, le
sécurisant et le valorisant”.
La norme spécifique aux Spas, “Spas de bien-être –
conception et fonctionnement, offre de soins et compétences
du personnel”, devrait quant à elle être publiée à la fin de
l’année 2013. Elle sera applicable à tous les types de structures
dont l’activité de Spa de bien-être est soit principale, soit
annexe et constituera, selon Aldina Duarte-Ramos, présidente
de Spa-A, “un socle minimum de principes fondamentaux
à respecter, validé par différentes institutions nationales
comme le ministère du Tourisme ou encore la DGS”. Outre
de nombreuses définitions, cette norme aborde divers points
qualitatifs permettant une professionnalisation du secteur et
une garantie de qualité au client, avec des recommandations
en matière d’ambiance sensorielle ou encore d’aspects
environnementaux, ainsi que diverses exigences concernant :
• La conception et le fonctionnement (équipements,
matériaux, réseaux d’eau et points d’usage, etc.).
• La gestion des installations et des équipements.
• L’offre de soins et les produits utilisés.
• Le personnel, notamment en termes de formation
et de tenue.
Les États-Unis prennent également une longueur d’avance
avec des établissements proposant des tests génétiques
basés sur des prélèvements salivaires afin d’analyser au
mieux les besoins du client (en termes d’alimentation, de
soins anti-âge, etc.). Dans quelques années, il se pourrait que
l’utilisation d’une même crème pour un effet minceur sur des
patients par nature différents nous semble complètement
absurde ! Déjà, bon nombre de marques de cosmétiques
favorisent un produit de base, auquel des principes actifs
sont ajoutés en fonction de l’épiderme du client. After the
Rain privilégie cela dans ses établissements, de même que
Clarins, notamment au Spa My Blend du Royal Monceau.
54 IHF 2013
l Geo
Hôte
Ces deux tendances devraient remodeler l’industrie française du Spa. Un challenge s’imposera ensuite : celui de rendre accessible
les prestations aux personnes handicapées. En effet, depuis de nombreuses années, le bien-être a ouvert ses portes à un nombre
grandissant d’adeptes (les hommes, les adolescents, aujourd’hui les enfants), mais ces espaces sont encore très peu adaptés
pour accueillir des clients handicapés et le personnel rarement formé aux spécificités inhérentes à ce public.
rges
V/Pa
En ce qui concerne la caution médicale, les pays nordaméricains ont à nouveau une longueur d’avance par rapport
au vieux continent. Ainsi, le site SpaEvidence, créé en 2011,
répertorie diverses études médicales réalisées sur une
trentaine de thérapies et de soins (massage, hydrothérapie,
réflexologie plantaire, etc.), notamment utilisés dans
les Spas. Ce portail, disponible en anglais uniquement,
révolutionne l’industrie du Spa en rendant accessible une
dense information quant aux résultats scientifiques des
pratiques les plus courantes dans le monde du bienêtre. Par ailleurs, les initiatives en ce sens se multiplient,
avec notamment une possibilité de poser ses questions
directement à des experts via des blogs et plateformes en
ligne dédiés, comme Wizpert par exemple.
soutenue par l’utilisation des mêmes
actifs via les marques de cosmétiques
Filorga et Filorga Professionnel
notamment”. Par ailleurs, la prise en
charge globale du client au sein du
Medi-Spark, mais également sur les
trois entités, est facilitée par “une
forte collaboration entre l’ensemble
des professionnels. Des fiches
de suivi par client, avec des accès
sécurisés pour les données à caractère
médical, permettent une véritable
personnalisation des prestations et
une réponse adaptée et globale aux
besoins de chacun”. Ceci explique
certainement la forte fidélisation et
satisfaction client constatées depuis
l’ouverture de l’établissement.
ris
Outre le Spa Source La Roche Posay,
modèle de réussite et référence
en matière de Medi-Spa, Les Bains
Douches, situés à Loches en Touraine,
font partie des établissements français
précurseurs en la matière. Ainsi, il y a
cinq ans, une équipe médicale s’est
lancée dans l’aventure pour “apporter
le maximum de bien-être à ses clients,
en leur offrant la santé et la beauté à
la fois, la relaxation et le mieux vivre”.
Selon elle, “certains soins médicaux
esthétiques de médecine intégrale et
anti-âge sont parfaitement adaptés au
Spa”.
IHF 2013 55
Spa Valmont pour Le Meurice © Guillaume de Laubier
Par nature, cette norme sera d’application volontaire. Différentes étapes seront nécessaires pour devenir adhérent,
mais également pour maintenir ce statut :
Vérification du respect
des points de la norme
Demande d’adhésion
à l’AFNOR
1er audit par un
organisme indépendant
Validation ou non
de l’adhésion
Audit tous
les 3 ans
Notons que la demande d’adhésion auprès de l’AFNOR sera payante, avec un tarif qui ne devrait pas excéder 150 a, audit
d’entrée inclus. Par ailleurs, les audits réalisés ensuite tous les 3 ans pour conserver son adhésion à la norme devraient être
compris entre 100 a et 150 a.
ercle
Le C
Spa
Cette tendance peine cependant à séduire l’ensemble des
hôtels de luxe, à l’image du Dior Institut du Plaza Athénée.
Ainsi, la Spa Manager de ce dernier, Gaëlle Castex, ne
souhaite pas développer l’e-distribution aujourd’hui, pour
favoriser un contact avec le client dès sa réservation de
soin et pour privilégier la personnalisation de la prestation.
Il en est de même au Meurice où la Responsable du Spa
Valmont, Sylvaine Declèves, désire maîtriser les réservations
pour conseiller au mieux ses clients. À noter toutefois la
possibilité de déposer un message à destination du Spa sur
les sites Internet de ces deux établissements, sous forme
de courriel ou de chat, afin de se renseigner ou de demander
/Paris
en ligne de son nouveau site de réservation en français
sur son portail pour la rentrée 2013, suite à une version
anglaise ayant enregistré de bons résultats. Il compte par
ailleurs poursuivre cette e-distribution avec l’objectif, à fin
2013, d’ouvrir les bons cadeaux à la vente en ligne. Pour la
Spa Manager, Christelle Besnier, “le chiffre d’affaires via
le site Internet est obtenu sans mobiliser le personnel de
l’établissement, permettant dès lors un gain de productivité
conséquent et plus de service client”.
une réservation de soin. Une technique alternative à une
complète e-distribution, que Sofitel contourne également,
avec une réservation en ligne de “temps” et un choix du
soin se faisant sur place, avec l’accompagnement et les
conseils du personnel.
Même si certains établissements de luxe restent réticents à ce jour, la tendance de l’e-distribution dans le monde du
bien-être se renforce d’année en année en lien avec la professionnalisation du secteur et le comportement d’achat
en ligne des consommateurs s’enracine durablement.
Si la Charte Qualité Spa-A a déjà permis de rassurer le consommateur et de rationaliser le secteur, ces deux normes
complémentaires contribueront à la poursuite de la professionnalisation de la branche. En effet, elles fourniront un cadre
normatif complet sur des points tels que la conception et le fonctionnement, l’offre de soins et les compétences du
personnel, autant de thèmes clés dans la réussite pérenne d’un Spa.
56 IHF 2013
e, U
rrièr
’s Ba
quet
Cette e-distribution passe par des
sites spécialisés ou directement sur
les sites Internet des établissements.
BALINEA.COM se positionne comme
une référence en la matière : site
expert du bien-être permettant
une prise de RDV en ligne, avec
une sélection de partenaires. Le
logiciel Spa Booker insiste, quant
à lui, sur son offre en termes de
réservations de soins en ligne, mais
aussi via smartphones et tablettes.
Sarah Maingaud, Spa Manager du
Buddha-Bar Spa de l’Hôtel Hilton à
Évian-les-Bains, a opté pour cet outil
et souhaite “ouvrir la réservation de
soins en ligne dans un futur proche.
Ceci permettrait notamment un
revenu management optimisé”.
Elle rappelle par ailleurs que
l’e-distribution ne doit pas entraver
la personnalisation de la prestation,
clé de la réussite du Spa. Le Spa du
George V prévoit, quant à lui, la mise
l Fou
de techniques de yield management
permettant par exemple de dynamiser
le chiffre d’affaires sur les périodes
creuses.
Hôte
Le marché français du Spa, et plus
largement du bien-être, se structure
également par le développement de
l’e-distribution : les cahiers de
réservations tenus au crayon de papier
disparaissent peu à peu et laissent
place à l’achat et à la prise de RDV
de soins en ligne. Si cela simplifie la
réservation côté client, les praticiens
se libèrent également du temps
et professionnalisent leur activité,
avec une meilleure anticipation des
ressources, une gestion de la trésorerie
plus aisée ou encore la mise en place
Spa/P
aris
Le choix de l’e-distribution
IHF 2013 57
L
Les astuces sont nombreuses pour remédier à cela et ne se ressemblent pas nécessairement d’un établissement à l’autre :
es résultats
de l’année 2012
Compte d’exploitation des Spas français
et décomposition du chiffre d’affaires - année 2012
France - année 2012
Source : KPMG Advisory Services/
Tourisme- Hôtellerie-Loisirs
Part en %
C.A. global
100
Soins
80
Entrées/abonnements
11
Ventes produits
8
Autres
1
Charges d’exploitation
89
Coûts des ventes
10
Frais de personnel
58
Autres coûts
22
Marge commerciale
11
La marge commerciale des Spas du panel KPMG 2012 est de
11%. La décomposition du chiffre d’affaires met en avant la
part dominante des soins, suivis des entrées et abonnements,
puis des ventes de produits.
À nouveau, la clientèle extérieure apparaît donc comme
indispensable à la réussite d’un Spa, avec 11% du chiffre
d’affaires global lié aux entrées et abonnements. Ceci justifie
les efforts de communication et de commercialisation à
destination de cette cible. La vente de produits, quant à elle,
représente 8% du chiffre d’affaires des Spas du panel. Ceci
varie significativement selon la ou les marques partenaires,
mais également en fonction de la formation du personnel et de
son incitation à la vente ou encore de la région géographique
d’implantation.
Sans surprise, le poste de charges le plus impactant est celui
des frais de personnel, atteignant 58% du chiffre d’affaires
global en 2012 pour les établissements étudiés.
Si l’ensemble des Spas rivalisent d’imagination pour dynamiser
leur chiffre d’affaires, les Spas d’hôtels disposent d’un levier
supplémentaire : le captage de la clientèle hébergée.
• Quinze minutes de soins offertes pour certaines catégories de chambre.
• Une tisane offerte au Spa.
• Présentation du Spa lors du check-in et des visites.
• Proposition de soins dès la réservation d’une chambre.
• Amenities ou linge en chambre de la même marque que les produits utilisés au Spa, afin de
favoriser la communication intra-site.
• Amplitudes horaire élargies et soins adaptés à la clientèle affaires (anti “jet-lag” notamment).
• Développement du cross-training et du cross-selling pour optimiser les synergies Spa/hôtel
(via des formations des salariés aux différents départements notamment).
• Disposition de stickers Spa sur les journaux de l’hôtel, mais également de petites cartes Spa
avec l’addition restauration par exemple.
• Réalisation d’une lettre d’accueil personnalisée “spécial Spa” pour les séjours de plus de
trois nuits, accompagnée de quelques produits.
• Disposition stratégique de brochures Spa en chambre (sur le bureau, sur la table de chevet,
à proximité de la télévision, dans la salle de bains).
• Création de passerelles fidélité entre l’hébergement et le Spa (les points gagnés par la
consommation de nuitées pouvant être utilisés au Spa).
• Développement de packages (restauration + Spa, hébergement + Spa).
• Renouvellement permanent de l’offre avec des soins éphémères notamment et une
commercialisation adaptée.
Outre ces nombreuses idées, n’oublions pas que la
dynamisation du chiffre d’affaires passe par la formation
de l’ensemble du personnel de l’hôtel, afin que chaque
employé soit à même de renseigner un client sur le Spa.
Pour favoriser cela, Gaëlle Castex, Spa Manager du Dior
Institut du Plaza Athénée, organise des portes ouvertes en
interne, permettant à certains employés de visiter le Spa et de
découvrir un soin, “une expérience leur permettant de mieux
vendre l’institut, tout en intensifiant les interactions entre les
différents services de l’établissement”. L’humain est donc
au cœur du Spa, comme le rappellent Guillaume Seng, Spa
Manager du Shangri-La, mettant l’accent sur la formation et
l’expérimentation des installations par chaque membre de son
équipe et Marlène Belvalette, responsable du U Spa Barrière,
affirmant que “l’humain, c’est l’avenir et la clé de réussite d’un
Spa”.
Ainsi, outre les innovations en termes d’équipements, les nouvelles attentes des consommateurs et l’arrivée de nouvelles
normes, les Spas doivent rivaliser d’imagination pour dynamiser leur chiffre d’affaires.
aubie
de L
stitu
t bas
sin H
R©
Guil
la
ume
surtout être toujours très actif”.
Ainsi, ces établissements rencontrent
régulièrement des difficultés pour
faire venir leurs clients au Spa, avec
notamment l’enjeu de casser les freins
psychologiques à l’accès, même si
celles-ci sont moins fréquentes avec la
clientèle nord-américaine.
ior In
Les Spas d’hôtels, plus
spécifiquement, tentent de capter la
clientèle hébergée afin d’enregistrer
davantage de recettes, comme
le confirme Sylvaine Declèves,
Responsable du Spa Valmont pour
le Meurice, selon qui, “il faut faire
preuve d’ingéniosité pour cela, mais
Plaza
Athé
née/D
L’ensemble des Spas, urbains ou liés
à un établissement hôtelier, partagent
la problématique de dynamisation de
leur chiffre d’affaires. Si l’e-distribution
évoquée précédemment est un levier
de plus en plus exploité, le sujet reste
au cœur des préoccupations.
r
L’enjeu commun de dynamisation du C.A. - zoom sur le
captage de la clientèle hébergée dans les Spas d’hôtels
58 IHF 2013
Marge commerciale
des Spas en 2012 :
11%
Part des soins :
80%
Part des ventes de produits :
8%
IHF 2013 59
E
Conclusion
Le marché français du Spa continue sa constante évolution.
Entre la recherche simultanée de beauté et de santé, le désir de
résultats scientifiquement prouvés, l’envie d’accéder au Spa en
famille ou encore la normalisation du marché, le secteur est loin de
l’immobilisme.
nglish Readers
Les années à venir nous réservent encore de belles surprises, avec
probablement des technologies toujours plus pointues au service
du bien-être et davantage de positionnements de niche pour une
différentiation produit toujours plus marquée.
The spa market has been constantly evolving over the past few years and its dynamism is set to continue in 2013, especially in France.
Spa family offers
The quest for medical legitimacy
Spa Managers today have to adapt to a growing demand for spa
services for the whole family, a trend imported from the United
States. To meet customer expectations, a specific environment,
tailored services and a unique marketing and communication
strategy are all key ingredients. In line with their positioning, hotels
have to take into account the risks inherent in offering spa services
to families, especially given the medical profession’s lack of
wholehearted support. This is why some hotels prefer to sidestep
the family spa trend by offering alternatives such as wellness
breaks for parents while their little ones participate in gourmet
workshops. Although there is currently no regulatory framework
defining spa activities for children, the subject has been addressed
in a report prepared by Spa A, to be published in September 2013.
Another strong trend is the search for proven effectiveness,
visible results and medical legitimacy. Following the example of
the United States, numerous French hotels have decided to offer
non-invasive cosmetic medicine. The sector’s brands have also
jumped on the bandwagon, integrating cutting-edge technology in
their equipment and products. Despite growing demand, the legal
framework has not yet been revised to authorise medical spas
in France. Such hybrid offerings have nonetheless mushroomed,
forcing hotels to implement specific measures to ensure continued
compliance with existing legislation. Combining medicine and
wellness offers in a holistic customer approach creates synergies
and boosts effectiveness.
Towards market standardisation
In 2013, two additional sector-specific Afnor standards are to be adopted: Spas de bien-être for wellness spas, and the overarching Soins de
beauté et de bien-être regulating beauty and wellness treatments. The purpose of the latter is to clearly define the scope of spa activities
while guaranteeing quality service that complies with hygiene and safety criteria. The standard specifically addressing spas will provide a basic
framework of principles to ensure the professionalisation of the sector and guarantee spa customers a certain quality level. It will define key
concepts, provide recommendations and address several quality-related issues.
E-distribution
Performance in 2012
E-distribution has also become a defining feature of the spa market,
bolstered by the proliferation of specialised websites and software.
Although e-distribution has simplified reservations for customers
and professionalised the sector, many spa Managers fear that it may
hinder the development of tailored services.
The spas surveyed by KPMG in 2012 achieved a sales margin of 11%.
Spa treatments account for the lion’s share of revenue generated by
the sector (80%), followed by tickets and subscriptions (11%) and
product sales (8%). Payroll costs, unsurprisingly, were the largest
expense item, representing a whopping 58% of overall revenue.
Boosting turnover is therefore a key challenge for all spas. Targeting
hotel customers through spa welcome letters for stays exceeding 3
nights and spa coupons in newspapers is used as a growth catalyst
by Spa Managers. Offering temporary, constantly renewed treatment
offers is vital, as is training hotel staff so that each employee can
inform customers about the spa offer. Optimising human capital is
therefore the key to success.
Conclusion
Shan
gri-L
a/Pa
ris
The French spa industry is dynamic and ever-changing, driven by its quest to combine beauty and health, attain scientifically proven
results, provide family spa activities and move towards market standardisation. We can look forward to even more positive changes
over the coming years, such as new-generation wellness technologies, and greater product differentiation thanks to more widespread
niche positioning.
60 IHF 2013
IHF 2013 61
comme résultats
de l’exercice 2012
62 IHF 2013
IHF 2013
63
C
adre de l’étude :
panel et classifications
Les chiffres présentés dans ce rapport résultent de l’exploitation des données recueillies auprès d’un échantillon élargi d’hôtels, dont les caractéristiques
sont exposées dans le tableau suivant.
Nombre de
chambres
France
Nombre de
chambres
IHF
% de la capacité
totale France
2012
124 223
58 880
47,4%
Nombre
d’établissements
France
5 étoiles Supérieur
5 étoiles Standard
4 étoiles
265
Nombre
d’établissements
IHF
32
38
26,4%
Taille
moyenne par
hôtel (IHF)
135
128
1 143
464
32,2%
107
3 étoiles
228 835
88 939
38,9%
4 248
1 275
30,0%
70
1/2 étoiles
162 720
84 932
52,2%
11 228
1 176
10,5%
72
Total
515 778
232 751
45,1%
17 184
2 985
Source: KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
Au total, les 2 985 hôtels du panel représentent un parc hôtelier de 232 751 chambres, soit près de 45,1% du parc
hôtelier homologué français.
La réforme du classement hôtelier a modifié la signification de chaque segment :
• L’hôtellerie classée 1 étoile et 2 étoiles est le segment “super-économique” du marché hôtelier français.
• L’hôtellerie anciennement classée 2 étoiles tend à monter dans la catégorie supérieure, à l’image de plusieurs
enseignes de chaînes intégrées.
• De la même manière, le transfert de nombreuses marques ou enseignes hôtelières du classement 3 étoiles
vers le classement 4 étoiles tend à définir ce dernier comme étant le marché moyen de gamme de l’hôtellerie
française.
• Enfin, nous distinguons, sur le segment 5 étoiles, l’hôtellerie haut de gamme (5 étoiles Standard) de l’hôtellerie
de luxe (5 étoiles Supérieur).
Cette année, afin d’offrir une représentativité toujours plus
importante d’hôtels classés selon la nouvelle classification hôtelière,
le panel de l’Industrie Hôtelière Française de KPMG a bénéficié
d’une augmentation de +10% d’établissements par rapport à 2011.
Essentiellement en haut de gamme (4 étoiles, 5 étoiles Standard et
5 étoiles Supérieur), certains tableaux subissent donc des évolutions
notables en comparaison aux années précédentes.
78
Minimum
Minimum
Laver quartel
1er Quartile
Mediane
Median
Upper quartel
3e Quartile
Maximum
Paris
289,2
355,0
420,1
727,0
953,8
Provence-Côte d'Azur
289,9
342,9
439,9
534,6
1 224,7
Autres régions
203,4
236,5
271,5
316,6
1 391,4
Paris
127,7
184,3
207,3
226,2
310,53
Provence-Côte d'Azur
193,8
209,3
224,8
240,6
256,54
Province
136,0
147,5
185,0
213,8
240,43
Paris
74,1
123,3
141,3
179,4
263,2
Île-de-France hors Paris
60,8
89,9
96,9
109,8
195,5
Province
65,3
84,9
98,2
117,1
240,9
Paris
53,9
76,0
94,1
117,6
200,9
Île-de-France hors Paris
46,9
61,2
68,8
77,5
169,5
Province
34,1
60,3
65,7
74,8
163,5
Paris
49,1
55,2
67,0
77,8
109,9
Île-de-France hors Paris
32,2
41,3
45,2
51,1
149,3
Province
18,9
39,5
42,5
47,3
81,6
Maximum
5 étoiles Supérieur
5 étoiles Standard
4 étoiles Standard
2 étoiles
Les interprétations faites à partir des données du présent rapport
doivent tenir compte du fait que la majeure partie des hôtels étudiés
appartiennent à des chaînes hôtelières intégrées et volontaires,
ou à des groupes de management. Dans la catégorie 1/2 étoiles,
l’échantillon est constitué en totalité d’hôtels de chaînes.
Source: KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
Mandarin Oriental/Paris
IHF 2013
17,4%
Distribution statistique du prix moyen par chambre louée (en e)
3 étoiles
Nota
64
% de la capacité
totale France
2012
Hôte
l Hi M
Catègorie
atic/P
aris
Panel et classification 2012
La distribution statistique des recettes moyennes par
chambre met chaque année en évidence les disparités
parfois fortes qui existent au sein d’un même segment
d’offre hôtelière. Ces disparités traduisent la diversité
des produits et des positionnements du marché à
l’intérieur d’une même catégorie.
Les écarts tendent à se resserrer à mesure que le niveau
de gamme s’abaisse et que les produits deviennent
globalement plus standardisés, et donc plus homogènes
dans leur positionnement prix.
IHF 2013
65
P
À l’échelle nationale, l’ensemble des catégories
d’hôtels constate un fléchissement de leurs
taux d’occupation, à des degrés divers selon les
catégories. Mais les marchés ne sont pas tous
affectés de la même manière.
erformances commerciales
Taux d’occupation
Après une année 2011 qui marquait le retour d’une
croissance franche du taux d’occupation, 2012 voit
cette dynamique s’essouffler et retomber au niveau
voire en de çà du niveau enregistré en 2010.
Les marchés soutenus par les clientèles internationales s’en
tirent globalement mieux que les autres (Paris et les grandes
agglomérations françaises). À l’inverse, les flux de clientèles issus
du marché intérieur se contractent sous l’effet de la conjoncture
économique.
Taux moyen d’occupation des chambres (en %)
Après une année 2009 qui présentait une
rupture de fréquentation, ramenant les niveaux
d’activités à ceux de 2004-2005, l’année 2010
dessinait, au moins sur le haut de gamme, un
semblant de reprise.
Celle-ci s’était accélérée en 2011 avec un regain
plus fort du taux d’occupation, notamment
dans l’hôtellerie de luxe de Paris et de la Côte
d’Azur. En 2012, sous l’effet d’une contraction
du marché domestique, le taux d’occupation
retombe (des baisses de 1 à 5 points en fonction
des catégories) à des niveaux qui demeurent
satisfaisants néanmoins.
Une fois de plus, Paris est le marché qui a le
mieux résisté à la tendance baissière. Ainsi,
et malgré des performances 2011 soutenues,
il affiche des taux d’occupation à la hausse
notamment sur les segments 4 étoiles
(+1,4 pt), 5 étoiles Standard (+1,7 pt) et
5 étoiles Supérieur (+0,7 pt). L’attrait de la
capitale pour les marchés émergents est le
garant de la dynamique des performances des
hôtels, en plus d’une demande “affaires” qui
sature les hôtels quasiment toute l’année du
lundi au jeudi soir. L’émergence de nouveaux
produits sur le haut de gamme et le luxe n’a
pas eu d’effet négatif. La saturation du marché
parisien n’est pas facilitée par une dynamique
d’investissement en berne, notamment sur les
segments d’entrée et de milieu de gamme.
Average occupancy rate (in %)
2008
2009
2010
2011
2012
Évolution
2011/2012 (pts)
Paris
76,9
73,6
76,2
79,2
79,9
+0,7
Provence-Côte d'Azur
64,2
53,2
54,8
58,0
55,7
-2,3
Autres régions
59,9
57,0
59,1
58,1
62,8
+4,7
Moyenne France
69,3
64,2
65,5
68,4
65,0
-3,4
77,3
71,6
80,2
77,5
79,2
+1,7
-
-
-
61,3
65,2
-4,7
En Île-de-France, les performances contrastées
témoignent d’une demande “affaires” moins
dense qui pénalise le taux d’occupation en
semaine. La première couronne bénéficie
néanmoins de l’effet de report du marché
parisien. Les grands sites touristiques de
l’Île-de-France ont affiché des performances
2012 soutenues.
En province, tous les segments de marché
s’affichent à la baisse à l’exception des
produits les plus haut de gamme. Là encore, la
défaillance du marché intérieur a eu des effets
inquiétants sur certains territoires. D’autres ont
bénéficié de leur attrait auprès des clientèles
internationales : les stations touristiques et
les établissements hôteliers positionnés sur
le haut de gamme tirent leur épingle du jeu.
Les grandes agglomérations françaises ont
également profité de cette dynamique.
5 étoiles Supérieur
Paris
Provence-Côte d'Azur
Province
59,6
55,5
58,9
62,1
57,4
Moyenne France
68,6
66,4
70,8
71,8
66,3
-5,5
Paris
80,3
73,8
78,9
79,1
80,6
+1,4
Île-de-France hors Paris
70,3
73,9
69,5
69,3
67,1
-2,2
Province
60,6
55,4
57,9
59,7
57,8
-1,8
Moyenne France
65,3
65,9
63,7
65,5
64,3
-1,2
Paris
82,9
80,2
83,8
84,6
82,1
-2,5
Île-de-France hors Paris
74,1
67,3
71,4
68,2
68,8
+0,6
Province
66,2
58,9
60,4
61,6
59,1
-2,5
Moyenne France
69,9
64,0
65,1
65,5
63,7
-1,8
Paris
86,7
80,7
82,9
82,6
82,0
-0,6
Île-de-France hors Paris
75,1
72,4
72,3
74,0
72,9
-1,0
Province
69,4
67,6
64,8
65,1
64,1
-1,0
Moyenne France
71,2
69,5
66,9
67,8
66,8
-1,0
Socri Mas de Pierre/Paris
5 étoiles Standard
4 étoiles
3 étoiles
1/2 étoiles
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
L’analyse des performances par gamme révèle les tendances suivantes :
• En 5 étoiles Supérieur, les performances et dynamiques constatées demeurent particulièrement contrastées en fonction
des lieux d’implantation. L’hôtellerie parisienne tient le haut du pavé avec un mix clientèle optimisé et une absence de
véritable saisonnalité. En région PACA, le taux d’occupation moyen est de 24 points inférieur à celui de Paris, s’affichant
à 55,7%. En baisse de 2,3 points, il demeure supérieur au ratio constaté en 2010 (une année moyenne).
• L’hôtellerie classée 5 étoiles Standard présente une tendance de baisse exagérément gonflée par l’entrée sur ce
segment d’établissements, anciens 4 étoiles, s’étant positionné sur le nouveau classement hôtelier. La comparaison par
rapport aux années précédentes n’est pas opportune, particulièrement sur ce segment.
• Sur le segment 4 étoiles, la fréquentation est globalement en baisse (-1,2 point) impactée par la contraction des séjours
“affaires” et des événements d’entreprises notamment (séminaires, congrès…). Cette fréquentation est néanmoins
très disparate d’un secteur à l’autre. À Paris, le taux d’occupation monte (+1,4 point à 80,6 %) pour atteindre un niveau
supérieur à ceux constatés en 2007 et 2008. Il s’agit, sur ce segment, du seul marché haussier. L’Île-de-France
(-2,2 points à 67,1%) et la province (-1,8 point à 57,8%) présentent, en effet, une contraction de leurs ratios.
• Sur le segment 3 étoiles, qui représente l’hôtellerie économique, la contraction du taux d’occupation d’une année sur
l’autre est plus forte (61,8%) fixant le ratio à 63,7%. Sur ce segment, l’hôtellerie parisienne affiche une baisse même si
le taux d’occupation demeure élevé (82,1%).
• L’hôtellerie “super-économique” (1/2 étoiles) continue de présenter le ratio le plus fort et ce, malgré la croissance
continue de l’offre de chaînes sur ce segment. On notera tout de même l’érosion progressive du taux d’occupation
moyen de l’hôtellerie sur ce segment qui passe de 71,2% en 2008 à 66,8% en 2012. La baisse est généralisée sur tous
les secteurs.
66
IHF 2013
IHF 2013
67
Prix moyen par chambre
La recette moyenne par chambre s’affiche à
la hausse dans toutes les catégories et suit la
tendance constatée l’année précédente. Sur
cinq ans, on constate une tendance d’évolution
très positive du prix moyen, notamment
sur Paris. Cette hausse est en partie liée au
changement de classement hôtelier et à la nonmontée d’une partie du parc hôtelier gonflant
de manière fictive les prix moyens. Mais, elle
est aussi le reflet d’une amélioration qualitative
du parc hôtelier sous l’effet des rénovations
massives engagées par les groupes hôteliers
et d’une meilleure maîtrise des politiques
tarifaires.
• Le développement de l’intermédiation et le recours quasi obligatoire
Prix moyen par chambre louée (En €, hors taxes - service compris)
aux OTA (Online Travel Agencies) tels que Booking, Hotel.com ou
Expedia.
Average daily room rates (In €, excl. VAT, incl. service charge)
2008
2009
2010
2011
2012
TCAM/CAGR*
2008/2012
Paris
442,3
397,1
401,8
461,4
549,5
+5,6%
Provence-Côte d'Azur
376,6
367,0
361,7
371,0
432,5
+3,5%
Autres régions
240,7
228,8
216,6
246,5
235,2
-0,6%
Moyenne France
382,3
351,8
345,6
409,1
421,4
+2,5%
164,2
154,1
138,6
167,4
219,3
+7,5%
-
-
-
165,5
216,1
-
Province
145,9
139,3
127,0
145,3
169,4
+3,8%
Moyenne France
153,2
143,1
134,6
161,5
196,1
+6,4%
Paris
124,8
118,8
122,0
121,4
137,8
+2,5%
Île-de-France hors Paris
105,1
99,2
101,1
101,7
107,7
+0,6%
Province
88,9
89,2
90,2
95,7
100,8
+3,2%
Moyenne France
98,5
96,0
98,4
103,4
112,2
+3,3%
Paris
74,1
76,7
79,0
80,1
88,9
+4,7%
Île-de-France hors Paris
69,9
71,5
70,9
73,1
86,1
+5,4%
Province
60,3
62,6
64,5
66,0
69,5
+3,6%
Moyenne France
64,4
66,4
67,9
69,5
75,9
+4,2%
5 étoiles Standard
Provence-Côte d'Azur
• Les politiques tarifaires agressives opérées par les résidences
hôtelières.
Hôtel Intercontinental/Marseille
• Le contexte conjoncturel qui voit les clients aussi bien “affaires” que
5 étoiles Supérieur
Paris
Après une année 2009 où seules les catégories hôtelières “superéconomiques” et économiques avaient bénéficié d’une hausse du prix
moyen, l’année 2010 présentait une croissance plus homogène bien que
toujours absente sur le haut de gamme. En 2011, la hausse du prix moyen
était généralisée témoignant d’un marché à nouveau dynamique. En 2012,
la baisse constatée du taux d’occupation ne s’est pas accompagnée d’une
chute du prix moyen. Pourtant, l’industrie hôtelière française a dû se battre
contre de nombreux phénomènes dont les principaux sont :
4 étoiles
“loisirs” veiller à payer les tarifs les plus justes (voire négocier).
La réforme du classement hôtelier et
l’avènement d’une nouvelle génération d’acteurs
dans le monde de l’hôtellerie hexagonale ont été
les leviers de la rénovation hôtelière. L’hôtellerie
indépendante opère une significative remise à
niveau de son parc hôtelier quand les chaînes
démocratisent l’innovation hôtelière dans leurs
concepts déployés à l’ensemble de leurs parcs
hôteliers. Les tarifs s’affichent à la hausse en
concordance avec les prestations proposées, le
confort optimisé et des services plus nombreux.
Dotée de Revenue Managers aguerris et d’outils
de yield management efficaces, l’industrie
hôtelière est entrée dans une nouvelle ère.
L’évolution croissante du prix moyen témoigne
de la maturité des acteurs par rapport à ces
outils.
Rappelons toutefois que la lecture de
l’évolution du prix moyen demeure influencée
par l’évolution du classement hôtelier. Ce
phénomène est constaté sur l’ensemble des
segments de marché.
Sur les segments 5 étoiles et 5 étoiles Supérieur, les revenus moyens
constatés ne sont plus impactés à la baisse par les prix moyens
d’établissements dont les prestations sont plus conformes au segment
4 étoiles.
3 étoiles
• Sur le segment 5 étoiles Supérieur, le prix moyen constaté ressort,
en 2012, à 421,4 €, impacté à la hausse par l’hôtellerie parisienne
qui se pare de nouveaux établissements offrant des prestations très
qualitatives.
• Sur le segment 5 étoiles Standard, la saturation du marché parisien
1/2 étoiles
Paris
46,5
49,2
48,4
62,8
66,1
+9,2%
Île-de-France hors Paris
38,4
40,7
41,7
50,2
56,1
+10,0%
Province
35,5
38,4
38,6
39,7
41,3
+3,8%
Moyenne France
36,6
39,4
39,7
43,5
46,2
+6,0%
permet de maintenir en tension le prix moyen qui ressort à près de
220 a alors que la moyenne nationale est de 196,1 €.
• En 4 étoiles Standard, le marché continue de s’afficher à la hausse,
même si cette augmentation, sur cinq ans, est moins forte que sur
les autres segments.
• Sur le segment 3 étoiles, la croissance du prix moyen qui suit
Clarion/Narbonne
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
*TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate
68
IHF 2013
Sur le segment 1/2 étoiles mais aussi 3 étoiles
et 4 étoiles, le revenu moyen par chambre est
gonflé par la présence d’hôtels présentant des
niveaux de prestations, donc de prix moyens
plus conformes à la catégorie supérieure (et qui
n’ont pas encore adopté le nouveau classement
hôtelier).
une évolution constante depuis 2007 augmente encore en 2012
permettant de présenter un taux de croissance annuel moyen de
4,2% sur la période 2008-2012. Celui-ci est de 75,9 € en moyenne,
allant de 88,9 € à Paris jusqu’à 69,5 € en province.
• Sur le segment 1 étoile/2 étoiles, les prix moyens s’affichent à
46,2 € en moyenne, et jusqu’à 66,1 € pour l’hôtellerie parisienne.
IHF 2013
69
Revenu moyen hébergement par chambre disponible ou RevPAR
La hausse du prix moyen a plus que compensé la baisse des taux d’occupation. Il en résulte un RevPAR à la hausse, et ce sur l’ensemble des catégories,
exception faite du segment 5 étoiles Supérieur.
L’évolution combinée des taux moyens d’occupation et des prix moyens par chambre louée s’analyse au travers du revenu moyen hébergement par
chambre disponible, ou RevPAR.
Revenu moyen par chambre disponible (RevPAR) (En €, hors taxes - service compris)
Room revenue per available room (RevPAR) (In €, excl. VAT, incl. service charge)
2008
2009
2010
2011
2012
TCAM/CAGR*
2008/2012
Paris
340,0
292,2
306,0
365,3
438,8
+6,6%
Provence-Côte d'Azur
241,8
195,1
198,3
215,2
241,0
-0,1%
Autres régions
144,1
130,5
126,8
143,1
139,1
-0,9%
Moyenne France
264,9
225,9
225,9
279,9
272,0
+0,7%
Paris
126,7
110,3
111,1
129,8
173,7
+8,2%
Provence-Côte d'Azur
98,7
84,7
101,5
101,4
140,9
+9,3%
Province
86,9
76,4
74,8
89,5
101,5
+4,0%
Moyenne France
104,9
92,3
95,3
115,3
132,2
+5,9%
+2,6%
5 étoiles Supérieur
4 étoiles
Paris
100,2
87,7
96,3
96,0
111,0
Île-de-France hors Paris
73,8
64,5
70,2
70,6
72,3
-0,5%
Province
53,9
50,0
52,2
57,1
58,3
+2,0%
Moyenne France
64,3
58,0
62,7
67,7
72,2
+2,9%
3 étoiles
Paris
61,4
61,5
66,2
67,8
73,0
+4,4%
Île-de-France hors Paris
51,8
49,3
50,6
49,9
59,3
+3,4%
Province
39,9
38,7
39,0
40,7
41,1
+0,7%
Moyenne France
45,0
43,3
44,3
45,5
48,3
+1,8%
Paris
-
-
-
51,9
54,2
-
Île-de-France hors Paris
-
-
-
37,1
40,9
-
Province
-
-
-
25,8
26,4
-
26,1
26,2
26,6
29,5
30,9
+4,3%
1/2 étoiles
Moyenne France
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
*TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate
Shangri-La/Paris
5 étoiles Standard
Combinant un taux d’occupation en baisse et un prix moyen en hausse, l’année 2012 enregistre un bon RevPAR. La rupture de série engendrée par la
réforme du classement hôtelier ne permet pas d’expliquer la hausse du RevPAR par des phénomènes de marché. Au même titre que le prix moyen, le
RevPAR est gonflé, dans chaque catégorie, par la frilosité d’hôteliers, voire d’enseignes, qui n’ont pas opéré le basculement dans la catégorie supérieure.
L’analyse par zone géographique et par catégorie révèle néanmoins de
fortes différences :
• Dans le nouveau classement hôtelier, le segment 5 étoiles avait été
créé pour distinguer l’hôtellerie de luxe de l’hôtellerie haut de gamme.
Il s’avère que les critères de classement ont permis à de nombreux
établissements haut de gamme de qualité de candidater avec succès
au classement 5 étoiles. L’analyse par les prix moyens démontre
néanmoins qu’il existe un véritable segment 5 étoiles Supérieur. Celuici présente des niveaux de RevPAR deux à trois fois plus élevés que
sur le segment 5 étoiles Standard. C’est tout particulièrement le cas
sur les marchés impactés par les Palaces : Paris (RevPAR de 438 €) et
la Côte d’Azur (241 €).
• Sur le segment 5 étoiles Standard, les disparités géographiques sont
• L’hôtellerie moyenne gamme (4 étoiles) et économique (3 étoiles)
présente des niveaux de RevPAR de respectivement 72,2 € et
48,3 €. On note que l’écart tend à se creuser entre ces deux
segments, malgré un prix moyen soutenu sur le segment 3 étoiles.
• Sur le segment de l’hôtellerie “super-économique”, l’optimisation
du taux d’occupation sur de nombreux marchés est vaine compte
tenu des saturations constatées (bien souvent en semaine et
principalement les mardis et mercredis soirs). Le prix moyen a connu
une évolution notable qui maintient le RevPAR en croissance et à un
niveau soutenu (30,9 €). Notons que le marché parisien (54,2 €)
affiche, sur ce segment, un RevPAR deux fois supérieur à celui
constaté en province (26,4 €).
moins fortes. Le marché parisien, profitant de niveaux de prix moyen
remarquables, présente un RevPAR élevé (173,7 €) quand le niveau
moyen se trouve autour de 132 €.
Nota
Abréviation anglaise de “Revenue per Available Room”, ce ratio peut se
calculer simplement en multipliant le prix moyen par chambre louée par le
taux d’occupation. Le Revpar permet donc de mesurer l’effet de la variation
combinée de ces deux indicateurs sur le chiffre d’affaires hébergement, et
constitue de ce fait un indicateur plus complet de l’état de la conjoncture
professionnelle.
70
IHF 2013
IHF 2013
71
U
ne communication multicanale
centrée sur le client
Aujourd’hui, les hôteliers ont la possibilité d’améliorer la performance
de leurs hôtels grâce aux outils de yield management (et de fixation
des tarifs). Parallèlement, avec l’explosion de l’information sur
Internet, ils font face à un client de mieux en mieux informé et donc
de plus en plus exigeant, qui utilise les canaux de distribution les plus
référencés et offrant les meilleurs prix. Malgré tout, il est également
à la recherche d’une qualité de prestation, et ce, sur l’ensemble des
catégories hôtelières.
11
Site Internet de l'hôtel Site Internet de l'hôtel
9
11
38
16
Téléphone
Téléphone
Enseigne
Enseigne
Site
Internet
de l'hôtel
Tour
opérateurs
& agence de voyages
Téléphone
IDS
Enseigne
15
Tour opérateurs
& agence de voyages
IDS
Autres canaux
Autres
canaux
Tour
opérateurs
Source&: KPMG
Advisory
Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
agence
de voyages
- Panel établissement 3*, 4* et 5* NN
IDS
Autres canaux
Au travers du panel d’hôtels recensés par KPMG, 47% du chiffre d’affaires hébergement provient des canaux de distribution directs, à savoir le
téléphone et le site Internet de l’établissement. Un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires (53%) est donc issu des canaux de distribution indirects,
assujetti à des commissions pouvant peser jusqu’à 25% du prix de la chambre.
Sur la base de ce constat, capter un client en direct devient un véritable enjeu de la rentabilité, il s’agit pour l’exploitant d’utiliser tous les leviers
disponibles pour communiquer et attirer le client directement sur le site Internet et via les autres canaux directs (téléphone et sur place).
Pour se faire, il est nécessaire de multiplier les
points de contact avec le client en développant
une communication multicanale centrée sur
ce dernier et personnalisée : il doit se sentir
unique. Désormais, il est ainsi devenu essentiel
de créer un lien émotionnel entre l’hôtel et le
client. Ce mode de communication permet non
seulement d’attirer et de pérenniser les relations
avec la clientèle, mais également de stabiliser
et d’augmenter les indicateurs de performance
hôtelière (RevPAR). Cela permet aussi de
communiquer directement sur le produit hôtelier
et ses services, d’augmenter les réservations et
ainsi de développer le chiffre d’affaires, tout en
améliorant la fidélisation.
ACCOR/IBIS Budget
Chiffre d’affaires par canal de distribution par chambre (en %)
Porte d’entrée virtuelle sur l’hôtel, le site Internet doit être facile
d’utilisation, en lien avec le positionnement et permettre au client de
trouver rapidement toutes les informations souhaitées notamment :
• la localisation.
• la disponibilité des chambres.
• les tarifs.
• le numéro de téléphone direct de la réception.
et vidéos de chacun des hôtels du groupe et des vues des chambres à
360°. Autre exemple, le groupe Four Seasons a entièrement revu son site
Internet au début de l’année 2012, sur la base de codes éditoriaux web
plus modernes, avec une mise en avant des visuels et des images,
un style d’écriture plus adapté à Internet (au fonctionnement des moteurs
de recherche et à la logique des internautes), une navigation claire,
intuitive et accentuée sur les réseaux sociaux.
Le groupe Hyatt a, par exemple, renouvelé son identité visuelle pour
améliorer son image ainsi que l’expérience en ligne du client. L’accent a
été mis sur l’aspect visuel du site avec de nombreux contenus photos
Au-delà de la qualité du support web, un référencement pertinent reste le
facteur clef de succès du site Internet pour capter la clientèle en direct.
Le mobile et ses applications : un outil essentiel
de communication et de distribution
Le mobile
et ses applications
Le site
Internet
de l’hôtel
Les réseaux
sociaux
Le site Internet : la vitrine virtuelle de l’hôtel
Selon le site de réservation Expedia, 65% des personnes réservent un
hôtel à moins de 24 heures du check-in via leur mobile. Cette tendance
devrait se renforcer dans les prochaines années puisque dès 2014, il est
prévu que le nombre de mobinautes dépasse celui des internautes. Grâce
à leur praticité, leur simplicité et leur rapidité, les applications smartphones
et tablettes se prêtent très bien à l’hôtellerie.
À l’instar de Louvre Hôtels, avec son application “Hotel for you”
(disponible sur iPhone, BlackBerry et Android), les applications peuvent
être utilisées pour vérifier les disponibilités, réserver une chambre
ou encore renseigner sur les tarifs. Certaines proposent des services
complémentaires et adaptés au client (type Spa, room service, restaurant)
voire peuvent aider à la mesure de la satisfaction du client lors de son
séjour ou encore permettre au client de faire le check-in sans passer
par l’accueil. Le Groupe Accor, déjà très présent sur mobile avec de
nombreuses applications par gamme hôtelière, a récemment développé
une application dédiée à la clientèle affaires “Away on business by Accor”
sur l’iPad. Cette dernière permet d’effectuer une réservation dans les
hôtels du groupe, de gérer des agendas et offre toute une gamme de
services additionnels pour associer impératifs professionnels et loisirs
personnels.
La présence sur mobile (via une interface spécifique) ou grâce à des
applications (Android, BlackBerry, Apple, etc.) devient donc un outil de
communication et de distribution indispensable pour les hôteliers.
La fidélisation
72
IHF 2013
IHF 2013
73
Les réseaux sociaux : créateurs de lien émotionnel
entre l’hôtel et l’internaute
Selon une étude réalisée par OpinionWay
pour VoyagerMoinsCher.com en 2012, la
classification hôtelière sert uniquement
d’indication pour 50% des Français. En
revanche, 43% d’entre eux ont recours
à la recommandation dans le choix d’un
établissement hôtelier.
Les réseaux sociaux sont devenus des
outils indispensables et complémentaires
à la communication pour attirer, fidéliser et
convertir les internautes en clients réels. Ils
permettent aux clients de devenir des relais
de communication et des porte-parole de
la marque en partageant leur expérience
dans l’hôtel en postant par exemple des
photos sur Facebook et Instagram ou encore
en donnant leur avis sur Tripadvisor. Pour
l’hôtelier, la difficulté réside dans la gestion
des commentaires négatifs, qu’ils soient
vrais ou faux. La norme Afnor sur les avis
Best Practices - Toolkit
• Application mobile simple d’utilisation et efficace, ergonomique et rapide, mettant en avant : localisation, disponibilité,
tarifs et réservation.
consommateurs, dont la sortie est prévue en
juin 2013, devrait permettre de fiabiliser les
méthodes de collecte et d’affichage des avis de
consommateurs en ligne.
• Système “click-to-call” affichant le numéro de l’hôtel et permettant de l’appeler directement en cliquant sur ce numéro.
• Utilisation de l’application comme un canal de distribution à part entière : promotion, tarifs préférentiels et offres spéciales
via mobile.
En cinq mois, Voyages-sncf.com, première
agence de voyages en ligne en France, a généré
2,1 visites supplémentaires grâce au bouton de
partage sur Twitter et Facebook qui, permettent
aux clients de devenir de véritables relais de
communication.
• Envoi de SMS avant, pendant et après le séjour, pour personnaliser la relation client en proposant des services
complémentaires et en s’assurant de la satisfaction client.
• Bouton de partage avec les réseaux sociaux de type Facebook, Foursquare, Instagram, Tripadvisor etc. permettant au client
de partager son expérience et de servir de relais de communication à l’hôtel.
• Utiliser les réseaux sociaux comme sites de réservation et/ou possibilité d’être redirigé vers le site Internet de l’hôtel.
• Encourager le partage d’expérience des clients au sein de l’hôtel via des pages Pinterest et Instagram.
• Mettre en place un code exclusif pour les utilisateurs des différents réseaux sociaux.
En partenariat avec “We Are Social” , le groupe
hôtelier B&B comptait près de 50 000 fans à
la fin de l’année 2012 et plus de 8 000 fans
sur le seul mois de décembre grâce à un jeu
concours sous forme de calendrier de l’Avent.
Cette présence sur Facebook permet au
groupe d’informer régulièrement ses fans sur
les nouveautés, les ouvertures d’hôtels et les
“bons plans” du moment.
sam. 15h45, hôtel
Réservation confirmée le
30 novembre
La fidélisation : élément clé pour développer
et pérenniser la relation client
Face à un client de plus en plus volatil, dit
“zappeur”, la mise en place d’une stratégie
de fidélisation est devenue incontournable
pour les hôteliers assurant non seulement un
revenu à l’hôtel grâce à des clients fidèles mais
poussant également, via une communication
maîtrisée, à faire du client lui-même un vecteur
de communication clé de l’hôtel, défenseur de
la marque. Essentiellement axé vers la clientèle
affaires, le support de la carte se dématérialise
aujourd’hui sur Internet avec un compte client
centralisé. Le groupe Accor, précurseur en
France de la fidélité en hôtellerie et qui avait
développé la carte “Club AccorHotels”, offre
aux détenteurs de la carte un site Internet dédié
regroupant toutes les informations de leur
compte.
Enfin, le groupe hôtelier B&B a mis en place
une offre à destination des entreprises au
travers d’un formulaire d’entrée avec la carte
de crédit de la société, permettant de réserver
grâce à un numéro qui leur est attribué.
Le collaborateur n’avance pas les frais
et l’entreprise gère en direct la consommation
hôtelière.
sam. 15h46, hôtel
10 rue des Lilas - 75001 Paris
+33 (0)1 23 45 67 89
sam. 15h49, moi
Parfait, merci beaucoup.
sam. 15h51, hôtel
L’hôtel vous remercie de
votre visite
Conclusion
Aujourd’hui, en communiquant de manière adaptée à la cible clientèle au travers
de technologies pratiques et chaleureuses, ergonomiques et efficaces, le client se
sent proche de la marque. Une bonne communication permet même d’en faire un
acteur et relais de cette communication, mais il ne faut pas oublier qu’un service
de qualité dans l’hôtel est essentiel et est le meilleur outil pour communiquer et
rendre l’expérience client inoubliable.
La relation humaine reste essentielle et ne peut en aucun cas être remplacée.
Hôtel Intercontinental/Marseille
74
IHF 2013
IHF 2013
75
B
Avec un taux d’occupation toutes catégories confondues de 63,7% à
fin juin 2013 contre 64,1% sur la même période en 2012, l’hôtellerie
sous enseigne accuse un léger recul de -0,4 point. Parmi les principales
causes de ce ralentissement, on note des difficultés d’attraction de la
Malgré un bon niveau d’enneigement en montagne, les mauvaises
conditions météorologiques du début de saison estivale (mai et juin)
et un pouvoir d’achat en baisse ont affecté le captage de clientèle
loisirs. Enfin, malgré ce ralentissement de l’occupation, l’hôtellerie aura
bénéficié d’un regain de clientèle étrangère d’origine lointaine mais
également européenne sur les destinations urbaines.
Fouq
clientèle affaires, encore impactée par un contexte économie morose.
Hôte
l
Portant sur un panel d’environ 165 000 chambres (soit prêt de
32,0% de la capacité hôtelière française, Atout France), il indique les
tendances suivantes de taux d’occupation à fin juin 2013.
uet’s
Barr
ière/P
aris
aromètre KPMG
des Chaînes Hôtelières en France
Prix moyens par chambre louée (en €, hors taxes - service compris)
Average daily room rates (in €, excl. VAT, incl.service charge)
Cumul
à fin
juin 2012
Taux moyen d’occupation (en %)
Occupancy rate (in %)
Cumul
à fin
juin 2012
Cumul
à fin
juin 2013
4 étoiles NN
77,7
78,0
+ 0,3 pt
Banlieue
64,7
65,2
+ 0,5 pt
Province
55,9
56,3
+ 0,4 pt
Moyenne France
61,8
62,3
+ 0,5 pt
Paris
82,7
82,5
- 0,2 pts
Banlieue
68,7
68,9
+ 0,2 pts
Province
59,3
59,3
-
Moyenne France
64,5
64,4
- 0,1 pts
Paris
81,2
78,5
- 2,7 pts
Banlieue
72,2
71,2
- 1,0 pts
Province
59,9
59,5
- 0,4 pts
Moyenne France
64,1
63,3
- 0,8 pts
Paris
N.S.
N.S.
N.S.
Banlieue
74,6
72,1
- 2,5 pts
Province
64,7
63,0
- 1,7 pts
Moyenne France
66,6
64,7
- 1,9 pts
Paris
80,3
80,0
- 0,3 pts
Banlieue
69,6
69,0
- 0,6 pts
Province
59,8
59,4
- 0,4 pts
Moyenne France
64,1
63,7
- 0,4 pts
Toutes catég.
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
76
IHF 2013
Hôtel Mama Shelter/Marseille
Évolution
2012/2013
(pts)
+ 1,8%
Paris
106,8
108,7
114,2
- 0,8%
Banlieue
74,5
74,4
- 0,1%
102,4
- 0,4%
Province
57,4
57,6
+ 0,3%
114,0
114,1
+ 0,1%
Moyenne France
70,5
71,1
+ 0,9%
Paris
92,4
94,3
+ 2,1%
Paris
76,5
77,7
+ 1,6%
Banlieue
73,0
73,7
+ 1,0%
Banlieue
50,2
50,8
+ 1,2%
Province
70,5
70,4
- 0,1%
Province
41,8
41,7
- 0,2%
Moyenne France
75,3
75,7
+ 0,5%
Moyenne France
48,5
48,7
+ 0,4%
137,4
Banlieue
115,1
Province
102,8
Moyenne France
139,3
3 étoiles NN
2 étoiles NN
Paris
55,3
55,4
+ 0,2%
Paris
44,9
43,6
- 2,9%
Banlieue
49,1
50,1
+ 2,0%
Banlieue
35,4
35,7
+ 0,8%
Province
45,0
45,5
+ 1,1%
Province
26,9
27,1
+ 0,7%
Moyenne France
47,0
47,5
+ 1,1%
Moyenne France
30,2
30,1
- 0,3%
1 étoile NN
1 étoile NN
Cumul
à fin
juin 2013
+ 1,4%
Paris
2 étoiles NN
2 étoiles NN
Cumul
à fin
juin 2012
4 étoiles NN
3 étoiles NN
3 étoiles NN
Room revenue per available room (RevPAR) (in €, excl. VAT, incl.service charge)
Évolution
2012/2013
(pts)
4 étoiles NN
Évolution
2012/2013
(pts)
Paris
Cumul
à fin
juin 2013
RevPAR (en €, hors taxes - service compris)
1 étoile NN
Paris
N.S.
N.S.
N.S.
Paris
N.S.
N.S.
N.S.
Banlieue
41,6
43,5
+ 4,6%
Banlieue
31,1
31,4
+ 1,0%
Province
38,0
38,3
+ 0,8%
Province
24,6
24,1
- 2,0%
Moyenne France
38,8
39,4
+ 1,5%
Moyenne France
25,8
25,5
- 1,2%
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Malgré une stagnation du taux d’occupation sur les six
premiers mois de l’année 2013 par rapport à 2012,
les prix moyens s’établissent en moyenne en légère
hausse sur la même période, comprise entre +0,1% et 1,5%.
Les établissements super-économiques et économiques
affichent les meilleures performances, supérieures à 1%.
Sur les catégories 3* NN et 4* NN avec une croissance
respective de +0,5% et +0,1%, la hausse du prix moyen
reste limitée.
À fin juin 2013 comparé à la même période en 2012, nous
constatons un ralentissement des niveaux de RevPAR. Malgré
une légère hausse des prix moyens, les établissements 1*NN
affichent en moyenne un RevPAR en baisse de -1,2%. Sur la
catégorie 2*NN, les niveaux de RevPAR se stabilisent alors
que sur les gammes supérieures 3* NN et 4*NN
ils progressent légèrement portés par une hausse limitée
des taux d’occupation et des prix moyens.
IHF 2013
77
P
Structure de la clientèle
Structure du marché par type de clientèle (en %)
Market mix (in % )
rofil de fréquentation
Individuel Affaires
Business
L’indice de fréquentation (également appelé “indice de double occupation”) indique le nombre moyen de personnes par chambre louée.
Cet indice illustre un positionnement plutôt affaires (indice autour de 1 à 1,3) ou loisirs (indice de 1,8 à plus de 2).
Durée moyenne de séjour, par catégorie d’hôtel (nombre de jours)
Average length of stay, by hotel category (number of days)
Double occupancy rate, by hotel category (number of clients)
2010
2011
2010
2012
5 étoiles Supérieur
2011
2012
1,8
67,0
2,5
7,7
4,3
32,3
46,9
8,7
4,7
Autres régions
7,7
0,2
19,8
69,9
0,5
1,9
Moyenne France
8,3
4,8
18,3
57,6
5,3
5,7
Paris
20,5
16,1
13,8
42,2
6,9
0,5
Île-de-France hors Paris
11,5
14,8
19,8
50,3
3,5
-
5 étoiles Standard
50,2
3,2
9,0
47,1
4,7
4,3
Paris
8,6
14,4
11,1
31,4
19,2
15,4
Île-de-France hors Paris
6,7
17,3
15,8
28,4
22,8
9,0
Province
14,7
13,7
18,4
28,9
15,7
8,6
Moyenne France
10,7
14,6
14,8
29,9
18,5
11,6
1,47
1,62
1,63
Provence-Côte d'Azur
3,9
2,1
4,3
Autres régions
1,66
1,73
1,94
Autres régions
2,7
2,5
3,9
Moyenne France
1,68
1,62
1,66
Moyenne France
3,7
2,3
4,4
5 étoiles Standard
3,4
1,9
2,3
-
2,9
3,8
Province
2,5
2,4
2,5
Moyenne France
2,9
2,1
2,5
1,66
1,55
1,39
Paris
-
1,39
1,36
Provence-Côte d'Azur
Province
1,48
1,43
1,55
Moyenne France
1,56
1,49
1,44
4 étoiles
Paris
1,62
1,67
1,54
Paris
1,8
2,1
1,3
Île-de-France hors Paris
2,02
1,63
1,45
Île-de-France hors Paris
N.S.
2,3
N.S.
Province
1,54
1,53
1,45
Province
1,9
1,8
1,7
Moyenne France
1,82
1,60
1,48
Moyenne France
1,9
2,0
1,7
Paris
N.S.
1,46
1,31
Paris
-
4,8
4,5
Île-de-France hors Paris
2,18
1,51
1,52
Île-de-France hors Paris
-
3,3
3,1
Province
1,51
1,51
1,72
Province
-
1,8
2,0
Moyenne France
2,14
1,50
1,59
Moyenne France
N.S
1,9
2,2
N.S
1,4
1,4
1/2 étoiles
Moyenne France
4 étoiles
3 étoiles
Paris
25,7
9,3
8,3
36,6
9,4
10,7
Île-de-France hors Paris
7,9
8,6
6,4
14,6
23,5
39,0
Province
20,6
17,9
10,7
27,3
10,9
12,6
Moyenne France
17,5
13,5
9,0
24,9
14,6
20,6
Province
28,0
7,0
1,0
58,0
4,0
2,0
Moyenne France
28,0
7,0
1,0
58,0
4,0
2,0
1/2 étoiles
Source: KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
3 étoiles
1,67
6,5
3,1
20,4
Provence-Côte d'Azur
1,67
14,5
Provence-Côte d'Azur
26,1
4,7
1,78
Paris
9,4
2,5
Moyenne France
Autres
Other purpose
12,8
4,2
1/2 étoiles
Groups
2,2
Paris
3 étoiles
Groupe Tourisme
10,7
1,65
4 étoiles
Individuals
Moyenne France
1,57
Provence-Côte d'Azur
Meetings/Seminars
Province
1,85
Paris
Congrès/Séminaires Individuel Tourisme
5 étoiles Supérieur
Paris
5 étoiles Standard
Corporates
5 étoiles Supérieur
Indicateurs de fréquentation
Indice de fréquentation, par catégorie d’hôtel
(nombre de personne)
Corporates
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
La durée moyenne de séjour révèle également le caractère plutôt loisirs
ou affaires d’un marché, ainsi que l’évolution des comportements de
consommation (tendance au fractionnement et à la réduction de la
durée des séjours). En moyenne pour la France, une durée entre 1 et 2,5
traduit plutôt un marché d’affaires, et une durée supérieure à 2,5 reflète
davantage une hôtellerie de loisirs. À noter que les moyennes ci-contre
doivent être interprétées avec prudence, sachant que l’impact du site et
du type d’hôtellerie influence fortement cet indicateur par rapport aux
moyennes par zones géographiques.
Le mix-clientèle varie fortement en fonction de la localisation et de la
typologie des hôtels (hôtels urbains d’affaires vs. hôtellerie de loisirs).
Ceci explique la segmentation fortement atypique de la catégorie 5 étoiles
& 5 étoiles Supérieur “Autres régions” et “Provence-Côte d’Azur”,
notre panel comprenant essentiellement une hôtellerie haut de gamme
touristique (hôtels Resort ou de destination), dont l’activité repose
essentiellement sur le tourisme, les congrès et les séminaires.
Hôtel Mama Shelter/Lyon
78
IHF 2013
IHF 2013
79
C
Recettes totales par chambre louée
Distinction hôtel avec/sans restaurant (En €, hors taxes - service compris)
Total revenue per room sold
Hotel with/without restaurant (In €, excl. VAT, incl. service charge)
hiffre d’affaires
et structures des ventes
2012
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
5 étoiles Supérieur
Recettes par chambre louée
Paris
859,8
-
Les tableaux suivants présentent la moyenne du chiffre d’affaires total (hébergement, restauration, téléphone/fax/multimédia, autres départements
opérationnels et autres ventes) rapportée à la chambre louée. Les données sont en euros, hors taxes et service compris.
Provence-Côte d'Azur
700,9
-
Autres régions
421,7
-
Moyenne France
679,1
-
Paris
339,0
-
Île-de-France hors Paris
287,6
-
Province
290,3
-
Moyenne France
309,5
-
5 étoiles Standard
Recettes totales par chambre louée (En €, hors taxes - service compris)
Total revenue per room sold (In €, excl. VAT, incl. service charge)
2008
2009
2010
2011
2012
TCAM/CAGR*
2008/2012
Paris
676,1
619,8
614,5
712,2
831,6
+5,3%
4 étoiles
Provence-Côte d'Azur
631,1
635,7
601,0
609,6
700,9
+2,7%
Paris
184,6
142,0
171,1
N.S.
5 étoiles Supérieur
Autres régions
431,9
411,6
402,2
460,2
421,7
-0,6%
Île-de-France hors Paris
Moyenne France
611,6
574,6
557,5
652,0
672,2
+2,4%
Province
161,2
118,6
Moyenne France
169,3
127,0
Paris
102,2
N.S.
122,0
100,0
5 étoiles Standard
3 étoiles
237,3
237,5
198,0
248,6
326,9
+8,3%
-
-
-
221,4
287,6
-
Province
232,6
244,3
206,2
280,3
290,3
+5,7%
Île-de-France hors Paris
Moyenne France
231,3
229,0
201,6
253,3
305,7
+7,2%
Province
96,9
82,4
Moyenne France
102,9
90,0
72,5
Paris
Provence-Côte d'Azur
4 étoiles
Paris
152,2
150,2
156,9
162,2
183,1
+4,7%
1/2 étoiles
+2,2%
Paris
N.S.
+4,4%
Île-de-France hors Paris
147,1
48,2
Province
65,2
45,9
Moyenne France
126,6
48,2
Île-de-France hors Paris
156,7
151,1
154,8
154,4
171,1
Province
134,7
139,8
143,6
143,6
159,8
143,3
144,4
146,8
150,3
168,1
+4,1%
Paris
89,1
91,4
95,2
97,0
102,6
+3,6%
Île-de-France hors Paris
98,4
94,1
101,3
118,6
118,7
+4,8%
Province
82,1
87,2
90,8
91,8
95,2
+3,8%
Moyenne France
86,8
89,2
92,3
93,5
101,3
+3,9%
Paris
50,9
53,8
67,8
67,8
72,5
+9,2%
Île-de-France hors Paris
42,1
44,6
59,9
63,4
66,8
+12,2%
Province
39,5
42,8
44,2
44,2
46,3
+4,1%
Moyenne France
40,5
43,7
44,4
49,2
52,5
+6,7%
Moyenne France
3 étoiles
1/2 étoiles
Nota
Dans les catégories 5 étoiles
Standard et 5 étoiles Supérieur,
la hausse significative des
recettes totales par chambre
louée est imputable en partie à
une modification progressive de
la structure de l’échantillon. Sur
le segment 5 étoiles sont isolés
les établissements les plus haut
de gamme et les niveaux affichés
sont impactés à la hausse par des
hôtels qui n’étaient pas pris en
compte dans cette catégorie les
années précédentes.
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Structurellement, les recettes totales par chambre louée montrent des écarts Paris/province légèrement moins marqués que les prix moyens par chambre
louée. La raison principale est que les prix moyens par chambre louée de province, traditionnellement inférieurs à ceux de la région parisienne, sont
souvent compensés par des recettes hors hébergement plus développées, notamment au niveau de la restauration, des Spas & instituts de beauté,
location espaces de séminaires/réunions…
80
IHF 2013
Fouquet’s/Paris
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
*TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate
IHF 2013
81
Recettes hors hébergement par chambre louée
Recettes hors hébergement par chambre louée par catégorie d’hôtel
Distinction hôtel avec/sans restaurant (En €, hors taxes - service compris)
Total income per room sold excluding rooms revenue by hotel category
Hotel with/without restaurant (In €, excl. VAT, incl. service charge)
Ces recettes comprennent : la restauration, le téléphone/fax, les autres départements opérationnels
(blanchisserie, piscine/fitness, centre d’affaires…) et les autres recettes (concessions, locations,
commissions…).
2012
Recettes hors hébergement par chambre louée par catégorie d’hôtel (en €, hors taxes - service compris)
2011
2012
TCAM/CAGR*
2008/2012
5 étoiles Supérieur
Paris
233,8
222,6
212,6
250,9
282,1
Provence-Côte d'Azur
254,5
268,7
239,4
238,5
268,3
+1,3%
Autres régions
191,2
182,8
185,6
214,7
186,5
-0,6%
Moyenne France
229,3
222,8
211,9
242,9
250,8
+2,3%
+4,8%
5 étoiles Standard
73,2
83,5
59,4
81,1
105,7
+9,6%
-
-
-
55,8
71,5
-
Province
87,0
105,0
79,8
132,7
121,1
+8,6%
Moyenne France
78,2
85,9
67,1
89,8
109,7
+8,8%
Paris
Provence-Côte d'Azur
4 étoiles
Paris
27,4
31,5
34,3
41,6
45,8
+13,7%
Île-de-France hors Paris
52,4
51,8
53,7
52,7
61,4
+4,0%
Province
45,8
50,5
49,1
47,8
58,5
+6,3%
Moyenne France
45,1
48,3
48,1
47,1
55,4
+5,3%
3 étoiles
Paris
15,0
14,7
14,4
15,2
18,1
Île-de-France hors Paris
28,5
22,7
26,4
28,1
32,6
+3,4%
Province
22,1
24,8
26,0
25,0
27,2
+5,3%
Moyenne France
+4,8%
22,5
23,0
24,5
24,0
27,0
+4,7%
4,4
4,6
5,9
5,5
6,4
+10,0%
1/2 étoiles
Paris
Île-de-France hors Paris
3,9
4,3
3,9
9,8
10,6
+28,0%
Province
4,1
4,6
5,1
4,6
5,0
+5,2%
Moyenne France
4,1
4,5
4,9
5,8
6,4
+12,0%
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
*TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate
Nota
Paris
295,6
-
Provence-Côte d'Azur
268,3
-
Autres régions
186,5
-
Moyenne France
255,0
-
Paris
115,8
-
Île-de-France hors Paris
71,5
-
Province
121,1
-
Moyenne France
113,9
-
Paris
46,9
15,7
Île-de-France hors Paris
61,4
N.S.
Province
59,9
16,9
Moyenne France
56,0
3,9
Paris
19,2
9,8
Île-de-France hors Paris
35,0
18,6
Province
29,4
10,5
Moyenne France
28,9
6,5
4 étoiles
3 étoiles
1/2 étoiles
Paris
N.S.
6,4
Île-de-France hors Paris
37,2
4,4
Province
16,1
4,8
Moyenne France
31,9
4,8
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
On note une large amplitude entre les performances de la tranche
supérieure, qui rassemble des hôtels de luxe aux services développés,
et celles de la tranche inférieure, constituée de produits très
“économiques” qui ne proposent qu’une palette très limitée de
prestations hors hébergement (essentiellement petits-déjeuners et
distributeurs automatiques).
La recette moyenne hors hébergement par chambre louée tend
aujourd’hui à se maintenir. On constate que l’hôtellerie francilienne,
traditionnellement en retrait par rapport à l’hôtellerie de province
(qui propose souvent des services de restauration, de banqueting
et équipements de loisirs plus développés) affiche une recette hors
hébergement plus élevée que sur les segments économiques et
moyens de gammes.
Le C
itizen
Hôte
Dans les catégories 5 étoiles Standard et 5 étoiles Supérieur, la hausse
significative des recettes totales par chambre louée est imputable en partie à une
modification progressive de la structure de l’échantillon. Sur le segment 5 étoiles
sont isolés les établissements les plus haut de gamme et les niveaux affichés
sont impactés à la hausse par des hôtels qui n’étaient pas pris en compte dans
cette catégorie les années précédentes.
5 étoiles Standard
is
2010
l/Par
2009
Sans/without
restaurant
5 étoiles Supérieur
Total income per room sold excluding rooms revenue by hotel category (in €, excl. VAT, incl. service charge)
2008
Avec/with
restaurant
82
IHF 2013
IHF 2013
83
S
La distinction entre hôtels “avec” et “sans restaurant” met en évidence deux types de structures des ventes bien différenciés sur les segments
1/2 étoiles à 4 étoiles. Au niveau des hôtels-restaurants, les ventes restauration (Nourriture et Boissons) représentent une part des ventes totales plus
importante en province qu’en Île-de-France.
Plusieurs facteurs expliquent ce particularisme : marché parisien de la restauration soumis à une plus forte évasion (abondance de l’offre à proximité des
hôtels), meilleure pénétration de l’hôtellerie de province sur les marchés locaux de la restauration (repas d’affaires, banquets, événements familiaux…),
mais également part du chiffre d’affaires hébergement pouvant être minorée en province par des prix moyens par chambre et des taux d’occupation
inférieurs à ceux d’Île-de-France.
tructures des ventes
Les tableaux suivants présentent la répartition des ventes entre les principales sources de revenus. La structure des ventes a une incidence directe
sur la marge d’exploitation réalisée, en raison de la différence de contribution entre les marges des différents départements opérationnels.
Plus généralement, l’évolution de la structure des ventes varie en fonction de :
• La politique tarifaire déployée, l’évolution du RevPAR et donc du chiffre d’affaires
hébergement.
Structure des ventes par catégorie d’hôtel - hôtels avec/sans restaurant
(en % des recettes totales hors taxes-service compris)
• Du positionnement et de la valorisation de la composante “restauration” (part des
séminaires et banquets, restauration gastronomique notamment en haut de gamme
où le restaurant participe au positionnement commercial, à l’image de marque et à la
communication dans les médias…).
Sales mix by hotel category. Hotel with/without restaurant
(in % of total sales, excl. VAT, incl. Service charge)
Hébergement
Nourriture et Boissons
Rooms
Autres
Food and Beverage
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Paris
65,6
-
29,7
-
4,7
-
Provence-Côte d'Azur
61,7
-
30,6
-
7,7
-
Autres régions
43,3
-
41,8
-
14,9
-
Moyenne France
62,5
-
30,9
-
6,7
-
Paris
65,9
-
29,9
-
4,2
-
Île-de-France hors Paris
75,1
-
22,7
-
2,2
-
Province
57,6
-
34,0
-
8,4
-
Moyenne France
63,9
-
30,6
-
5,5
-
Paris
73,2
88,9
22,0
8,3
4,8
2,8
Île-de-France hors Paris
61,9
N.S.
30,2
N.S.
7,9
N.S.
Province
56,2
85,7
34,6
12,5
9,3
1,8
Moyenne France
63,6
87,0
29,1
10,8
7,4
2,2
Paris
80,3
90,7
18,8
5,9
0,9
3,5
Île-de-France hors Paris
69,8
81,4
26,7
18,0
3,5
0,6
Province
66,1
83,7
32,2
15,9
1,8
0,4
Moyenne France
68,3
85,7
29,5
12,9
2,3
1,5
2012
• Du développement croissant des services complémentaires (en particulier de type Spa
Other sales
& Institut de beauté).
En hôtellerie “super-économique” (1/2 étoiles), la très forte concentration des recettes
sur l’hébergement s’explique par les concepts de chaînes offrant très rarement de la
restauration (hors petit déjeuner et distributeurs de boissons/sandwichs). À noter enfin que
la généralisation de la téléphonie mobile a considérablement contracté la part des recettes
téléphone/fax, qui s’élargit à des prestations “multimédia”.
5 étoiles Supérieur
5 étoiles Standard
4 étoiles
3 étoiles
Paris
N.S.
92,3
N.S.
7,1
N.S.
0,6
Île-de-France hors Paris
74,7
90,2
19,5
9,5
5,8
0,4
Province
75,3
88,5
24,6
11,3
N.S.
0,1
Moyenne France
74,8
89,0
20,2
10,8
5,8
0,2
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
84
IHF 2013
Hôtel de Nell/Paris
1/2 étoiles
IHF 2013
85
R
Petit déjeuner
Petit déjeuner - Recette moyenne par couvert par catégorie d’hôtel (En €, hors taxes - service compris)
ecettes restauration
Breakfast : average check by hotel category (In €, excl. VAT, incl. service charge)
2010
2011
2012
5 étoiles Supérieur
Restaurant - Petit déjeuner - Banquet - Room service
Paris
20,0
21,6
18,3
Ces tableaux détaillent les recettes moyennes par couvert, pour les établissements proposant des services de
restauration. L’évolution de ces recettes est largement influencée par la diversité et le renouvellement continuel
des formules et concepts de restauration, qui rendent souvent peu lisibles les tendances d’évolution.
Provence-Côte d'Azur
21,0
18,6
24,8
Autres régions
16,0
18,3
22,9
Moyenne France
19,1
20,2
20,8
Restaurant - Banquet
5 étoiles Standard
Paris
12,0
N.S.
13,8
Provence-Côte d'Azur
N.S.
12,7
17,3
Province
11,2
12,5
14,7
Moyenne France
10,6
7,3
14,7
Paris
7,3
12,5
11,9
Île-de-France hors Paris
6,7
8,2
9,7
108,3
Province
9,4
11,5
11,3
Moyenne France
7,4
10,4
10,9
Paris
7,6
7,7
7,2
Île-de-France hors Paris
5,6
7,0
7,4
Province
8,0
8,3
8,4
Moyenne France
7,0
7,6
7,9
Paris
4,7
6,1
6,4
Île-de-France hors Paris
4,8
3,8
4,1
Province
5,1
5,5
5,6
Moyenne France
5,0
4,7
5,0
Statistiques restauration - Recettes moyennes par couvert par catégorie d’hôtel (en €, hors taxe - service compris)
Food & beverage statistics - average check by hotel category (in €, excl. VAT, incl. service charge)
Restaurant
Banquet
Restaurant
2010
2011
4 étoiles
Banquets
2012
2010
2011
2012
5 étoiles Supérieur
Paris
71,2
75,8
78,4
74,7
103,3
Provence-Côte d'Azur
63,9
61,1
61,3
65,2
60,9
112,7
Autres régions
55,0
68,2
79,7
52,1
66,3
56,5
Moyenne France
65,0
70,6
71,7
66,0
78,2
103,2
5 étoiles Standard
Paris
52,4
34,8
45,0
52,2
46,0
73,5
Provence-Côte d'Azur
N.S.
22,1
30,2
N.S.
32,2
N.S.
Province
33,7
39,6
53,9
31,0
48,3
44,5
Moyenne France
34,6
35,9
47,5
36,9
45,5
46,2
4 étoiles
Paris
26,7
59,3
54,0
9,4
58,0
47,9
Île-de-France hors Paris
26,5
25,4
32,3
24,4
33,2
42,6
Province
25,3
28,5
36,5
19,1
19,7
39,7
Moyenne France
26,0
29,3
37,8
22,3
29,5
42,0
Paris
18,7
18,0
20,9
N.S.
N.S.
N.S.
Île-de-France hors Paris
18,9
19,1
22,9
8,6
N.S.
N.S.
Province
19,5
17,7
20,8
9,7
N.S.
N.S.
Moyenne France
19,3
18,0
21,3
8,9
N.S.
N.S.
17,5
19,2
19,6
N.S.
16,6
26,0
3 étoiles
1/2 étoiles
D’après le tableau ci-contre, le prix moyen des petits déjeuners
reste stable. La diminution du nombre de consommation sur ce
segment est aujourd’hui due à des habitudes de consommation
changeante et parfois un tarif surdimensionné par rapport à la
prestation souhaitée.
Certains hôteliers ont bien compris la nécessité de créer
différentes offres petits déjeuners pour la demande (buffet,
à emporter, sur le pouce au bar, thématique…) et même
d’intégrer la prestation au prix de la chambre. Notons enfin que
l’évolution de cette offre permet d’augmenter le captage de
clientèle et surtout finalise la prestation hôtelière pour gagner
en satisfaction et fidélisation.
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
3 étoiles
1/2 étoiles
Moyenne France
Louv
res H
ôtel/
Bobig
ny
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
86
IHF 2013
IHF 2013
87
Room service
Trevpar
Le tableau suivant récapitule l’évolution du Trevpar, à savoir les recettes totales (hébergement, restauration et autres) par chambre disponible.
Cet indicateur récapitule ainsi le chiffre d’affaires moyen par chambre disponible.
Room service - recette moyenne par couvert par catégorie d’hôtel
(En €, hors taxes - service compris)
Room service - average check by hotel category (In €, excl. VAT, incl. service charge)
2010
2011
2012
Paris
46,8
50,1
N.S.
Provence-Côte d'Azur
48,7
45,5
58,4
Autres régions
38,1
42,7
43,0
Moyenne France
46,2
52,2
N.S.
5 étoiles Supérieur
5 étoiles Standard
26,1
28,5
32,7
-
22,8
30,8
Province
24,9
27,5
32,6
Moyenne France
25,0
32,3
32,4
27,3
21,9
27,4
Île-de-France hors Paris
24,6
22,4
28,2
Province
25,8
N.S.
24,2
Moyenne France
25,0
11,7
20,0
437,2
+0,8%
182,5
202,0
+6,3%
98,5
108,1
+3,6%
+1,3%
+5,0%
2011
5 étoiles Supérieur
423,9
368,9
364,4
5 étoiles Standard
158,4
147,7
142,8
4 étoiles
93,7
87,2
93,2
3 étoiles
60,8
58,2
60,2
61,4
64,1
1/2 étoiles
28,9
29,1
29,7
33,3
35,1
TrevPAR par catégorie
2012
5 étoiles Supérieur
Recettes bar par chambre louée par catégorie d’hôtel
(En €, hors taxes - service compris)
Bar sales per room sold by hotel category (In €, excl. VAT, incl. service charge)
Paris
664,1
Provence-Côte d'Azur
390,6
Autres régions
264,6
5 étoiles Standard
2010
2011
2012
Paris
39,1
46,6
48,2
Provence-Côte d'Azur
26,3
28,6
28,5
4 étoiles
Autres régions
17,4
20,5
49,8
Paris
146,7
Moyenne France
30,9
36,5
39,5
Île-de-France hors Paris
116,3
Province
92,3
Paris
6,3
11,4
10,1
Provence-Côte d'Azur
N.S.
15,3
6,6
Province
7,6
14,7
6,3
Moyenne France
7,3
12,4
10,0
4 étoiles
0,6
5,4
6,6
Île-de-France hors Paris
4,4
8,1
6,2
Province
3,0
6,0
6,3
Moyenne France
3,7
6,4
6,4
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Le Meurice/Paris © Philippe Forestier
On note d’année en année une certaine corrélation entre la recette
moyenne bar par chambre louée et le niveau de gamme de l’établissement.
Toutefois, au-delà de ces moyennes, le ratio de recettes bar peut présenter
de fortes disparités d’un hôtel à l’autre (exemple : Autres régions), en
fonction notamment du degré d’ouverture du point de vente bar vers
la clientèle extérieure de l’hôtel, de l’existence d’un concept ou d’une
animation, et surtout de l’importance accordée au bar dans le concept
de produit de l’établissement (service d’appoint ou centre de profit à part
entière).
257,0
Provence-Côte d'Azur
187,6
Province
168,2
3 étoiles
Paris
84,2
Île-de-France hors Paris
82,2
Province
56,3
2 étoiles
Paris
59,5
Île-de-France hors Paris
48,7
Province
29,6
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme
Hôtellerie-Loisirs
aris
5 étoiles Standard
Paris
née/P
5 étoiles Supérieur
IHF 2013
446,0
2010
Le tableau ci-dessous identifie le niveau de recettes totales par chambre
disponible par catégorie et par zone géographique. Cet indicateur
se présente en complément du RevPAR et permet d’identifier la
performance de l’ensemble des centres de profits par chambre louée.
Bar
88
TCAM/CAGR*
2008/2012
2009
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Paris
2012
2008
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
*TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate
4 étoiles Standard
Paris
Total revenue per available room (in €, excl. VAT, incl. service charge)
Athé
Provence-Côte d'Azur
Malgré la diversité des formules et concepts évoqués précédemment, la
corrélation reste cependant nette entre le niveau de gamme des hôtels et
les tickets moyens réalisés dans la partie restauration.
Recettes totales par chambre disponible (Trevpar) en € hors taxes - service compris
Plaza
Paris
En moyenne nationale, les catégories 5 étoiles Standard et 5 étoiles
Supérieur affichent, ces dernières années, une progression forte et
constante des recettes moyennes par couvert, en particulier sur le
point de vente restaurant, traduisant le positionnement retenu souvent
gastronomique et les investissements importants réalisés par l’hôtellerie
sur son offre de restauration.
IHF 2013
89
P
Coûts nourriture et boissons
Les coûts nourriture et boissons sont exprimés en pourcentage des recettes hors taxes et service compris correspondant.
rincipaux coûts d’exploitation
Coût nourriture et boissons par catégorie d’hôtel
(En % des recettes N&B, hors taxes - service compris)
Food and Beverage costs by hotel category
(In % of F&B sales excl. VAT, incl. service charge)
Le schéma suivi au sein de cette étude pour la présentation des données d’exploitation rassemblées découle du modèle comptable “Uniform System of
Accounts for Hotels”.
Ce système de présentation des comptes distingue les charges attribuables aux départements opérationnels (produisant des revenus), et qui peuvent
donc être précisément réparties dans les départements concernés (hébergement, restauration…), et les charges des départements fonctionnels
(administration, marketing, entretien, énergie…). Ces charges distribuables sont les coûts directs (coût des ventes), les frais de personnel et les
dépenses directement liées à l’activité d’un département.
Les charges non distribuées sont celles dont l’origine ne peut être
imputée directement à un département opérationnel, à savoir :
Nourriture
Nourriture et Boissons
Beverage
Food & Beverage
2010
2011
2012
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Paris
24,8
25,2
25,2
16,7
17,1
18,5
21,4
21,8
23,1
Provence-Côte d'Azur
27,1
27,2
28,0
18,4
17,4
19,3
24,3
23,4
24,3
Autres régions
29,6
28,0
26,2
21,0
20,0
20,8
27,8
25,8
27,1
26,4
26,0
26,3
17,9
17,4
19,0
23,4
22,6
24,0
Paris
25,6
27,6
28,6
17,2
17,3
17,3
20,9
23,3
21,6
Provence-Côte d'Azur
N.S.
29,2
29,4
N.S.
19,2
24,7
N.S.
26,0
25,3
Province
28,8
27,7
28,9
18,9
19,6
21,1
26,1
26,6
26,9
Moyenne France
27,5
27,6
28,8
18,5
18,0
19,4
24,1
24,3
23,9
Paris
38,5
24,3
26,0
42,5
11,3
16,1
36,9
25,6
20,9
Île-de-France hors Paris
29,1
30,0
32,0
22,6
21,3
23,7
27,5
27,9
26,2
27,5
21,4
19,5
29,8
30,0
26,1
5 étoiles Supérieur
Moyenne France
• Les frais de personnel et les dépenses liées à l’activité des
Boissons
Food
5 étoiles Standard
départements fonctionnels.
• Le coût du marketing et de la promotion.
• Les coûts d’énergie, autres que ceux attribuables à l’activité
restauration.
• Les coûts d’entretien.
4 étoiles
Province
30,9
32,8
34,8
Moyenne France
29,6
30,7
31,1
24,0
21,2
19,2
28,3
26,5
24,9
Paris
35,7
46,9
48,0
19,8
23,0
28,0
25,8
30,0
27,6
Île-de-France hors Paris
32,4
38,1
39,2
25,0
26,1
21,2
27,1
29,7
25,6
Province
36,9
38,2
39,0
20,5
25,1
31,1
26,6
28,3
26,0
Moyenne France
35,1
38,8
40,0
22,0
25,3
22,9
26,8
28,8
26,0
Île-de-France hors Paris
-
25,6
26,6
-
34,5
N.S
N.S.
26,5
27,1
Province
-
11,4
N.S.
-
13,8
39,0
24,5
20,6
18,8
Moyenne France
-
24,7
26,6
-
32,3
39,0
25,4
24,9
24,8
3 étoiles
Hôtel Hi Matic/Paris
1/2 étoiles
Ce système offre l’avantage de dégager un concept de Résultat
Brut d’Exploitation (Gross Operating Profit) entièrement imputable à
l’exploitation, dans la mesure où sont exclues les charges de capital
intrinsèques à l’immeuble ou à son équipement (taxe foncière, impact du
financement, loyer, amortissement, assurance immeuble…). Il correspond
à un schéma fréquent de dissociation de la composante immobilière et de
la composante exploitation.
90
IHF 2013
Cette notion de Résultat Brut d’Exploitation est, de manière universelle,
utilisée contractuellement comme base de détermination d’une partie des
honoraires de gestion des chaînes hôtelières internationales.
Les charges analysées dans les tableaux suivants sont exclusivement
celles engendrées par l’exploitation, donc les charges qui, soustraites des
recettes, permettent la détermination du Résultat Brut d’Exploitation.
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Les coûts nourriture varient généralement dans une fourchette de 25%
à 35% voir 40%, tandis que les coûts boissons sont généralement
compris entre 15% et 25% des recettes correspondantes. Cette
dispersion plus marquée des coûts boissons est liée notamment au
taux de marge appliqué, qui intègre ou non, suivant l’établissement,
l’utilisation d’un personnel spécifique et professionnel pour le service
des boissons. La nature des produits vendus a également son incidence
(des coefficients multiplicateurs différents étant généralement appliqués
sur le vin et sur les alcools, par exemple).
Nota
L’échantillon du ratio “nourriture et boissons” peut être
numériquement supérieur à celui de “nourriture” et de “boissons”,
et ainsi décaler légèrement la moyenne “nourriture et boissons”.
IHF 2013
91
Coût Nourriture et Boissons par catégorie d’hôtel. Hôtels avec/sans
restaurant (En % des recettes N & B, hors taxes - service compris)
Food and Beverage costs by hotel category
Hotel with/without restaurant (In % of F&B sales excl. VAT, incl. service charge)
2012
Nourriture et Boissons - Food and Beverage
Cet arrêté qui avait été instauré en 2006, a permis de créer 20 000
emplois en 2006 et d’augmenter le SMIC hôtelier à 1 500 euros.
La revalorisation de l’arrêté du 26 mars 2007 a encouragé ces évolutions
au sein de l’entreprise.
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Paris
23,1
-
Provence-Côte d'Azur
24,3
-
Autres régions
27,1
-
Moyenne France
23,9
-
Paris
21,5
-
Île-de-France hors Paris
25,3
-
Province
26,9
-
5 étoiles Supérieur
Moyenne France
23,8
-
Paris
20,7
27,3
Île-de-France hors Paris
26,2
N.S.
Province
26,9
33,9
Moyenne France
24,8
29,9
5 étoiles Supérieur
5 étoiles Standard
4 étoiles
3 étoiles
Fouquet’s/Paris
Au niveau de la réglementation salariale, l’arrêté du 26 mars 2007
met en place une grille de salaires organisée selon les qualifications,
les expériences et le niveau de compétence.
Paris
24,4
48,7
Île-de-France hors Paris
25,5
N.S.
Province
26,0
27,4
Moyenne France
25,7
38,9
1/2 étoiles
Moyenne France
28,1
18,8
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Mandarin Oriental/Paris
Les unités sans restaurant (qui proposent un service de petit déjeuner, et
éventuellement du bar et minibar) réalisent, dans l’ensemble, des niveaux
de coûts supérieurs aux hôtels-restaurants. Cette distorsion, alors que
le coût de la prestation petit déjeuner est relativement bas en général,
s’explique en majeure partie par les clés de répartition des recettes
adoptées au niveau des forfaits hébergement petit déjeuner inclus, qui
tendent souvent à privilégier la partie hébergement au détriment du petit
déjeuner, et accentuent ainsi l’impact des coûts matières.
Principaux ratios liés au personnel
Statistiques de personnel par catégorie d’hôtel
(Frais de personnel en % du CA total hors taxes - service compris, effectifs moyens)
Payroll and head count by hotel category
(Payroll in % of total sales excl. VAT, incl. service charge ; average number of employees)
Frais de personnel
Effectif moyen par chambre disponible
Payroll expenses
Average number of employees per available room
Effectif moyen par chambre louée
Average number of employees per room sold
2010
2011
2012
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Paris
40,6
38,2
33,1
1,46
1,47
1,49
1,95
1,89
1,88
Provence-Côte d'Azur
38,9
38,0
34,8
1,12
1,25
1,12
2,06
2,07
2,00
Autres régions
40,6
39,1
47,1
0,93
0,98
1,58
1,63
1,71
2,68
Moyenne France
40,2
38,2
34,8
1,10
1,33
1,30
1,88
1,93
1,98
5 étoiles Standard
Paris
38,6
34,8
39,0
0,45
0,56
0,68
0,58
0,70
0,87
Provence-Côte d'Azur
N.S.
39,8
41,5
N.S.
0,43
0,48
N.S.
N.S.
0,74
Province
40,3
43,6
43,2
0,49
0,74
0,70
0,84
N.S.
N.S.
Moyenne France
37,7
37,0
40,6
0,45
0,75
0,67
0,65
1,05
0,93
4 étoiles
Paris
31,3
37,1
38,8
0,33
0,46
0,55
0,47
0,55
0,66
Île-de-France hors Paris
27,1
26,1
30,6
0,23
0,31
N.S.
0,34
0,40
N.S.
Province
35,8
35,3
39,8
0,30
0,35
0,51
0,52
0,56
0,83
Moyenne France
33,4
30,8
37,0
0,29
0,35
0,76
0,48
0,48
1,02
Paris
N.S.
24,1
22,4
N.S.
0,25
0,27
N.S.
0,28
0,32
Île-de-France hors Paris
28,1
28,1
23,9
0,22
0,30
0,40
0,33
0,41
0,50
3 étoiles
Frais de personnel
L’industrie hôtelière est par nature forte pourvoyeuse de services et donc
de salariés, de sorte que les frais de personnel constituent un poste
essentiel dans la structure de coûts des exploitations hôtelières.
Les frais de personnel, détaillés ci-après, comprennent la totalité des
salaires et des charges sociales, ainsi que le service distribué, les repas
du personnel et les primes et avantages divers. La sous-traitance du
ménage est intégrée dans le ratio de frais de personnel par rapport au
chiffre d’affaires total. En revanche, la sous-traitance n’est pas prise en
compte dans le ratio de coût moyen par employé, qui est strictement
basé sur les effectifs salariés des hôtels.
Pour mémoire, ces dernières années ont engendré d’importantes
évolutions impactant la gestion des ressources humaines et notamment
92
IHF 2013
le coût salarial, à savoir : l’abaissement de la durée de travail et la mise
en place d’une 6e semaine de congés payés ainsi que d’un régime de
prévoyance. Ces dernières dispositions, applicables pour l’essentiel
depuis le 1er janvier 2005, ont globalement eu, à ce stade, un impact limité
sur l’évolution des frais de personnel.
Plus récemment, les entreprises hôtelières ont retrouvé une stabilité
en matière de réglementation du travail depuis l’arrêté du 26 mars 2007
(qui concrétise les 2 avenants à la convention collective du 5 février 2007
concernant le temps de travail et les salaires). Cet arrêté réglemente le
temps de travail sur la base des 39 heures, mais les entreprises doivent
en contrepartie payer une majoration sur les heures effectuées à partir de
la 36e heure.
Province
31,6
33,1
31,9
0,30
0,24
0,24
0,51
0,39
0,42
Moyenne France
30,4
30,8
27,8
0,28
0,26
0,35
0,46
0,38
0,47
-
30,2
N.S.
-
-
-
-
-
-
1/2 étoiles
Paris
Île-de-France hors Paris
N.S.
18,9
18,6
0,09
0,26
0,25
0,12
N.S.
0,29
Province
26,4
26,9
25,6
0,12
0,24
0,14
0,18
N.S.
0,19
Moyenne France
24,9
22,7
21,4
0,11
0,25
0,25
0,17
N.S.
0,29
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Nota
Dans la catégorie 1/2 étoiles, la faiblesse des effectifs moyens
s’explique en partie par le recours important à la sous-traitance du
ménage, non incluse dans les effectifs salariés de l’hôtel et qui
minore donc fortement ces ratios.
IHF 2013
93
En 2012, le ratio de frais de personnel/chiffre d’affaires est resté
globalement stable sur toutes les catégories en moyenne, à l’exception
des segments 4 étoiles et 5 étoiles Standard qui constatent une hausse
de cette charge en pourcentage du chiffre d’affaires. Notons que
l’évolution de l’échantillon KPMG sur ces catégories a pu impacter à la
hausse ces deux segments.
Les hôtels sans restauration (1 à 4 étoiles)
enregistrent généralement des ratios de frais
de personnel inférieurs, dus à des structures
d’exploitation plus légères. Ceci est lié
essentiellement au poids de l’activité restaurant
qui utilise un personnel plus important, incluant
certains postes qualifiés à niveau élevé de
rémunération (chef de cuisine, maître d’hôtel
par exemple).
Sur la période 2010-2012, on constate que les professionnels ont réagi
à la croissance de la masse salariale constatée en 2009-2010. La hausse
constatée des chiffres d’affaires permet également de minorer l’impact
de charges salariales restées plutôt stables.
Hôtel Mama Shelter/Marseille
Les coûts par employé tendent à s’élever à
mesure que le standing de l’établissement
augmente, et donc que le niveau d’expérience
et de qualification du personnel s’accroît. Les
écarts se réduisent cependant, voire s’effacent,
au niveau de l’hôtellerie économique et
2012
Avec/with
restaurant
Effectif moyen par chambre disponible
Average number of employees per available room
Sans/without
restaurant
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Coût par employé
Effectif moyen par chambre louée
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Chiffre d’affaires par employé
Cost per employee
Average number of employees per room sold
5 étoiles Supérieur
Productivité (1)
Total sales per employee
Productivity ratio (1)
2010
2011
2012
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Paris
53 283
50 840
53 583
135 283
133 136
161 684
2,54
2,62
3,02
5 étoiles Supérieur
Paris
33,2
-
1,56
-
1,94
-
Provence-Côte d'Azur
39 661
37 690
42 672
101 892
99 207
121 886
2,57
2,63
2,88
Provence-Côte d'Azur
34,8
-
1,12
-
2,00
-
Autres régions
33 681
35 910
38 071
82 937
91 139
80 789
2,46
2,56
2,12
Autres régions
47,1
-
1,59
-
2,68
-
Moyenne France
45 641
44 721
47 004
115 476
116 944
134 271
2,53
2,62
2,87
Moyenne France
34,8
-
1,32
-
2,02
-
5 étoiles Standard
51 531
46 511
53 218
133 553
132 662
136 565
2,59
2,87
2,57
Paris
39,4
-
0,71
-
0,91
-
Provence-Côte d'Azur
N.S.
46 255
58 108
N.S.
118 500
139 962
N.S.
2,51
2,41
Île-de-France hors Paris
41,5
-
0,48
-
0,73
-
Province
37 850
37 554
40 837
93 819
84 003
91 230
2,48
2,29
2,32
Province
43,2
-
0,70
-
1,22
-
Moyenne France
43 303
43 967
48 767
114 844
118 299
117 587
2,65
2,70
2,46
Moyenne France
40,9
-
0,68
-
0,99
-
4 étoiles
Paris
36 190
47 621
50 953
115 583
125 235
130 327
3,19
2,70
2,58
Île-de-France hors Paris
38 211
35 943
39 195
140 842
158 382
N.S
3,69
3,83
3,27
5 étoiles Standard
Paris
4 étoiles
Paris
39,3
32,6
0,56
0,46
0,67
0,59
Île-de-France hors Paris
30,6
N.S.
N.S.
N.S.
1,87
N.S.
Province
32 983
42 465
37 843
92 073
113 096
92 159
2,79
2,83
2,51
Province
40,4
29,3
0,53
0,22
0,87
0,33
Moyenne France
34 110
40 927
42 811
102 101
136 268
N.S.
2,99
3,25
2,70
Moyenne France
37,3
31,2
0,78
0,31
1,05
0,44
3 étoiles
N.S.
45 985
43 318
N.S.
173 194
163 235
N.S.
4,16
4,46
Paris
20,5
25,9
N.S.
0,27
N.S.
0,33
Île-de-France hors Paris
31 001
37 385
35 536
110 440
138 133
162 084
3,56
3,56
4,19
Île-de-France hors Paris
24,0
18,5
0,42
0,12
0,51
0,16
Province
23 387
30 309
30 602
74 084
107 912
105 914
3,17
3,02
3,13
Province
31,9
31,8
0,26
0,21
0,47
0,31
Moyenne France
24 655
34 355
35 180
80 746
123 782
151 872
3,28
3,25
3,59
Moyenne France
27,9
27,2
0,39
0,22
0,51
0,30
1/2 étoiles
25 455
33 474
34 888
N.S.
178 601
186 745
5,12
5,29
5,37
Île-de-France hors Paris
18,7
18,4
0,25
N.S.
0,30
N.S.
Province
22 942
24 766
27 500
86 833
99 891
136 500
3,78
3,72
3,90
Province
20,2
25,7
0,14
N.S.
0,19
N.S.
Moyenne France
23 353
32 504
34 843
93 930
169 840
186 439
4,02
4,41
4,67
Moyenne France
18,7
23,9
0,25
N.S.
0,29
N.S.
3 étoiles
Paris
1/2 étoiles
Île-de-France hors Paris
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
94
Par ailleurs, en catégorie 1/2 étoiles, les
ratios de chiffre d’affaires par employé et les
indices de productivité ne se comparent pas
pleinement à ceux des catégories supérieures.
En effet, le large recours à la sous-traitance
des hôtels de notre échantillon minore les
effectifs salariés et a donc un effet fortement
dynamisant sur le chiffre d’affaires par
employé, effet se répercutant à son tour sur
l’indice de productivité.
Productivity statistics by hotel category
(Cost per employee and Total sales per employee in €)
Payroll and head count by hotel category - Hotel with/without restaurant
(Payroll in % of total sales excl. VAT, incl. service charge - average number of employees)
Payroll expenses
Les moyennes de coûts par employé sont
généralement plus élevées en Île-de-France
qu’en province sur les segments 5 étoiles
Standard & Supérieur, révélant un marché de
l’emploi géographiquement différencié.
Cet écart est toutefois légèrement atténué
dans l’hôtellerie super-économique où les
politiques salariales tendent à être plus
standardisées.
Statistiques de personnel par catégorie d’hôtel
(Productivité par employé en €)
Statistiques de personnel par catégorie d’hôtel - Hôtels avec/sans restaurant
(Frais de personnel en % du CA Total, hors taxe - service compris, effectifs moyens)
Frais de personnel
milieu de gamme. À noter, pour l’hôtellerie
économique, que les frais de personnel
intègrent les primes et bonus versés aux
gérants, contribuant ainsi à rehausser les
moyennes en période de conjoncture favorable.
Par ailleurs, dans la catégorie 5 étoiles
Supérieur, la distribution du service, encore
appliquée par quelques établissements, peut
contribuer à rehausser les moyennes de ce
segment.
IHF 2013
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
(1) Productivité : l’indice est égal au rapport entre le chiffre d’affaires par employé et le coût par employé
(1) Productivity ratio: total sales per employee divided by cost per employee
N.S. : Non Significatif/Not Representative
IHF 2013
95
Coût d’énergie
Coût de l’énergie (incluant l’eau), par catégorie d’hôtel
Energy costs (including water), by hotel category
En % des recettes totales (HT)
In % of total sales (excl. VAT, incl. Service charge)
Montant par chambre disponible (€)
Amount per available room (in €)
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Paris
1,8
1,8
1,4
9,2
10,0
9,6
Provence-Côte d'Azur
2,1
2,1
2,0
7,1
7,4
8,5
5 étoiles Supérieur
Autres régions
2,6
2,7
3,5
6,5
7,2
15,3
Moyenne France
2,0
1,9
1,8
7,9
8,7
9,5
Paris
2,4
2,2
2,8
4,0
4,4
7,2
Provence-Côte d'Azur
N.S.
2,6
2,1
N.S.
4,0
4,0
5 étoiles Standard
Province
3,2
3,2
3,1
4,1
5,6
6,4
Moyenne France
3,0
2,4
2,8
4,4
4,6
6,5
2,5
3,3
2,2
2,7
4,9
4,3
4 étoiles
Paris
Île-de-France hors Paris
2,6
3,3
3,2
3,7
3,9
4,8
Province
3,4
3,6
3,5
2,6
3,4
4,4
Moyenne France
2,9
3,4
2,9
3,1
3,9
4,5
2,7
2,5
2,8
1,9
2,0
2,4
Paris
Île-de-France hors Paris
3,4
3,6
2,9
2,7
2,7
3,0
Province
3,7
3,6
3,8
2,2
2,2
2,4
Moyenne France
3,5
3,4
3,3
2,4
2,3
2,6
Paris
N.S.
3,0
N.S.
N.S.
1,6
N.S.
Île-de-France hors Paris
5,2
3,5
3,3
1,7
2,6
2,8
ne
3 étoiles
5,0
1,4
1,4
1,5
4,0
1,5
1,8
1,9
tal/S
tinen
4,8
4,0
l Con
5,1
5,2
Hôte
Province
Moyenne France
aint-
Étien
1/2 étoiles
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Les ratios de coût de l’énergie (incluant l’eau) sont présentés en
pourcentage des recettes totales (hors taxes, service compris) et en
montant par chambre disponible (en euros hors taxes).
96
IHF 2013
IHF 2013
97
comme Résultats
Bruts d’Exploitation (RBE)
98
IHF 2013
IHF 2013
99
R
Les marges bénéficiaires s’affichent à la baisse en 2012 mais des
disparités notables sont constatées entre les catégories.
Le RBE, équivalent dans cette étude au Gross Operating Profit - GOP, est une marge comptable qui correspond au résultat après imputation des
redevances de gestion et frais de siège, et avant imputation des charges telles que le loyer, les taxes professionnelles et foncières, l’assurance
immeuble, les frais financiers, les amortissements, tel que défini par le “Uniform System of Accounts for Hotels”.
Manoir les Minimes/Amboise
ésultats Bruts d’Exploitation (RBE)
L’ensemble des segments présentent des niveaux de RBE en baisse du
fait de performances d’exploitation moins soutenues (essentiellement en
termes de taux d’occupation) mais également en termes de coûts des
ventes et d’autres charges.
Sur les catégories haut de gamme, cette diminution de performance
d’exploitation reste contenue mais en revanche, sur le segment
“super-économique”, la baisse est notable avec -7% de croissance
annuelle en cinq ans.
Résultat Brut d’Exploitation (RBE), par catégorie d’hôtel (En % des recettes totales, hors taxes - service compris)
Gross Operating Profit (GOP) by hotel category (In % of total sales, excl. VAT, incl.service charge)
Résultat Brut d’Exploitation par chambre louée (En €, hors taxes - service compris)
Gross operating profit (In €, excl. VAT)
2008
2009
2010
2011
2012
TCAM/CAGR*
2008/2012
2008
2009
2010
2011
2012
TCAM/CAGR*
2008/2012
Paris
31,7
25,6
29,7
28,2
28,3
-2,8%
Paris
221,7
163,6
199,3
215,3
276,7
+5,7%
Provence-Côte d'Azur
34,1
25,1
28,9
31,8
32,0
-1,6%
Provence-Côte d'Azur
219,2
159,6
173,4
193,8
235,6
+1,8%
Autres régions
25,2
23,5
28,0
28,5
28,8
+3,4%
Autres régions
107,3
93,9
109,3
130,0
101,9
-1,3%
Moyenne France
31,3
25,1
29,2
29,5
28,8
-2,1%
Moyenne France
194,5
146,6
171,5
196,5
238,6
+5,2%
5 étoiles Standard
Paris
37,6
28,2
35,0
37,1
32,3
-3,7%
Provence-Côte d'Azur
N.S.
N.S.
N.S.
26,8
32,2
-
5 étoiles Supérieur
5 étoiles Standard
5 étoiles Supérieur
Paris
86,9
64,8
74,1
91,1
121,5
+8,7%
Provence-Côte d'Azur
N.S.
N.S.
N.S.
63,2
92,6
-
Province
28,7
23,3
23,9
22,4
24,7
-3,7%
Province
67,0
51,6
51,7
67,4
80,9
+4,8%
Moyenne France
33,5
27,6
31,3
32,5
29,7
-3,0%
Moyenne France
76,6
59,4
64,4
83,8
102,6
+7,6%
4 étoiles
Paris
45,0
29,3
39,8
33,8
31,2
-8,8%
+7,3%
4 étoiles
Paris
53,0
36,5
44,7
60,8
70,2
Île-de-France hors Paris
37,2
30,4
29,2
32,5
28,8
-6,2%
Île-de-France hors Paris
62,6
42,5
39,0
44,6
45,6
-7,6%
Province
30,5
25,5
29,7
29,2
23,4
-6,4%
Province
40,2
32,5
39,6
44,6
47,0
+4,0%
Moyenne France
33,8
27,4
30,8
31,8
27,4
-5,1%
Moyenne France
45,5
35,9
40,2
48,6
55,4
+5,0%
3 étoiles
45,2
45,6
43,1
46,0
43,5
-1,0%
Paris
35,3
36,5
37,1
46,6
47,1
+7,5%
Île-de-France hors Paris
32,6
32,3
31,2
30,8
30,1
-2,0%
Île-de-France hors Paris
29,5
28,6
30,9
31,7
30,1
+0,5%
Province
34,0
33,7
28,7
30,0
25,6
-6,9%
Province
30,8
30,9
29,6
30,5
28,4
-2,0%
Moyenne France
35,1
34,5
30,6
31,7
28,6
-5,0%
Moyenne France
31,1
30,9
30,7
32,3
30,8
-0,2%
1/2 étoiles
Île-de-France hors Paris
44,0
43,0
44,3
43,0
36,5
-4,5%
Paris
16,2
18,1
N.S.
23,3
N.S.
N.S.
Province
41,2
39,9
36,5
34,9
29,7
-7,9%
Île-de-France hors Paris
17,8
18,4
19,9
19,4
18,0
-0,5%
Moyenne France
41,9
40,7
38,4
36,7
31,3
-7,0%
Province
15,9
16,4
15,8
15,4
13,5
-4,8%
Moyenne France
16,4
16,9
16,8
16,4
14,5
-3,0%
3 étoiles
Paris
1/2 étoiles
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
*TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
*TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate
N.S. : Non Significatif/Not Representative
100
IHF 2013
IHF 2013
101
En 2012, l’hôtellerie française n’a pas réussi à inverser la tendance à la baisse du
résultat d’exploitation. Le RBE par chambre disponible est revenu au niveau de
2009-2010. Cette contre-performance s’explique par plusieurs éléments comme :
• La baisse de la demande et des durées de séjour qui n’a pas permis de
stabiliser l’occupation des établissements hôteliers.
• L’avènement d’une concurrence alternative et la guerre des prix en ligne en
hébergement marchand sur l’ensemble des segments ont dilué la part de
captage des établissements purement hôteliers.
• Le contexte économique a également impacté le pouvoir d’achat des
Quality Hotel/Marseille
clientèles.
Il faut ajouter à cela des difficultés d’exploitation avec l’augmentation du coût du
travail et du coût des ventes en partie issu des réseaux de distribution en ligne qui
pratiquent des niveaux de commissions importants imputant une part de chiffre
d’affaires substantielle.
Georges V/Paris
Le tableau suivant présente pour l’année 2012 les niveaux de Résultat Brut d’Exploitation en distinguant les hôtels avec et sans restaurant.
Résultat Brut d’Exploitation (RBE) par chambre disponible (En €, hors taxes - service compris)
Amount of Gross Operating Profit (GOP) per available room (in €)
2008
2009
2010
2011
2012
TCAM/CAGR*
2008/2012
Statistiques de personnel par catégorie d’hôtel
Hôtels avec/sans restaurant (Productivité par employé)
Productivity statistics by hotel category
Hotels with/without restaurant (Cost per employee and Total sales per employee in €)
5 étoiles Supérieur
RBE en % des recettes totales
Paris
165,0
117,7
148,6
166,3
210,5
+6,3%
Provence-Côte d'Azur
142,9
84,9
95,1
112,4
135,7
-1,3%
Autres régions
64,9
53,3
64,8
75,6
58,7
-2,5%
5 étoiles Supérieur
Moyenne France
132,8
92,2
109,9
129,9
151,1
+3,3%
5 étoiles Standard
Paris
68,4
47,1
56,3
71,3
93,7
+8,2%
RBE par chambre disponible
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Avec/with
restaurant
Sans/without
restaurant
Paris
27,9%
-
290,9
-
222,6
-
Provence-Côte d'Azur
32,0%
-
235,6
-
135,7
-
Autres régions
13,1%
-
101,9
-
58,7
-
Moyenne France
28,6%
-
241,2
-
152,8
-
2012
38,8
60,4
+3,6%
5 étoiles Standard
+6,1%
Paris
31,2%
-
125,2
-
95,4
-
4 étoiles
Île-de-France hors Paris
32,2%
-
92,6
-
60,4
-
Paris
42,6
27,2
32,5
49,9
57,8
+7,9%
Province
24,7%
-
80,9
-
47,7
-
Île-de-France hors Paris
43,6
26,3
26,5
31,6
30,8
-8,3%
Moyenne France
29,0%
-
102,8
-
68,7
-
36,6%
73,3
48,1
61,6
35,4
Provence-Côte d'Azur
N.S.
N.S.
N.S.
Province
41,3
29,4
30,3
39,8
47,7
Moyenne France
54,8
39,8
45,2
59,6
69,5
Province
23,5
19,0
22,8
26,8
27,1
+3,7%
4 étoiles
Moyenne France
28,5
21,7
25,2
33,5
37,1
+6,8%
Paris
30,7%
3 étoiles
Île-de-France hors Paris
28,8%
N.S.
45,6
N.S.
30,8
N.S.
Paris
28,2
28,0
29,6
37,9
37,5
+7,4%
Province
22,4%
44,8%
46,2
57,6
26,7
33,0
Île-de-France hors Paris
19,1
17,1
20,3
21,2
20,3
+1,5%
Moyenne France
26,7%
39,7%
55,7
51,9
37,3
34,3
Province
20,4
18,2
17,2
18,0
16,5
-5,2%
3 étoiles
Moyenne France
21,1
18,7
19,0
20,2
19,2
-2,3%
Paris
41,9%
46,2%
42,4
57,3
33,7
46,0
Île-de-France hors Paris
29,7%
40,9%
29,9
35,7
20,1
26,0
N.S.
Province
25,1%
35,9%
28,1
36,1
16,3
22,2
Moyenne France
27,5%
41,9%
29,7
45,9
18,3
32,5
38,6%
31,3%
27,7
14,5
20,6
9,7
1/2 étoiles
Paris
13,9
15,0
N.S.
19,1
N.S.
Île-de-France hors Paris
13,0
12,9
14,7
14,3
12,9
-0,1%
Province
11,2
10,8
10,3
10,1
8,8
-5,8%
Moyenne France
11,7
11,4
11,2
11,1
9,7
-4,6%
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
*TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate
N.S. : Non Significatif/Not Representative
102
RBE par chambre louée
IHF 2013
1/2 étoiles
Moyenne France
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
IHF 2013
103
Le graphique suivant résume l’évolution de la distribution du chiffre d’affaires entre les charges d’exploitation et le RBE.
100
29,5
29,2
80
60
20,4
20,0
28,8
31,0
21,1
32,4
18,0
18,7
21,5
29,7
30,8
20,3
27,4
31,8
23,1
18,5
30,6
31,7
21,4
24,3
28,6
38,4
26,3
26,0
24,7
36,7
31,3
32,3
40
40,0
38,2
37,8
39,0
33,2
41,1
33,9
37,4
29,3
30,8 29,4
24,3 25,3 23,9
20
Hôte
l Bar
rière
/Eng
hein
-Les-
Bain
s
40,1
0
10,3
2010
10,5
2011
12,0
2012
5 étoiles Supérieur
Coût des ventes
9,6
9,9
2010
2011
15,6 15,8
11,3
2012
2010
5 étoiles Standard
Frais de personnel
12,1
2012
2011
15,8 16,2
2010
4 étoiles
2011
15,7
2012
3 étoiles
Autres charges
12,4
12,5 12,0
2010
2011
2012
1/2 étoiles
Résultat Brut d’Exploitation
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
Grâce à leur structure de charges plus légère, les hôtels sans restaurant réalisent en principe des ratios
de RBE nettement supérieurs (en pourcentage), à ceux des hôtels avec restaurant.
Résultat Brut d’Exploitation (RBE) par niveau de prix moyen chambre (en €)
Le graphique ci-dessus montre une diminution des RBE sur l’ensemble des segments hôteliers.
Aucun poste de coûts n’est épargné et tous impactent l’exploitation hôtelière.
Cette baisse de RBE est en partie issue :
Gross operating profit (GOP) by level of Average Daily Room Rate (in €)
2012
Paris
Île-de-France
hors Paris
+ de 300 €
29,0
N.S.
31,2
150 à 300 €
35,9
23,7
26,3
100 à 150 €
30,4
29,2
18,8
70 à 100 €
43,4
32,3
29,9
35 à 70 €
37,4
30,0
25,3
Province
• D’une augmentation du coût des ventes et de l’importance des OTA dans le chiffre d’affaires.
• D’une masse salariale plus prononcée sur les établissements haut de gamme nécessitant une main
d’œuvre plus qualifiée que sur les catégories économiques.
• D’une difficulté de contraction des charges et frais généraux d’une année sur l’autre.
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
N.S. : Non Significatif/Not Representative
Hilton/Lyon
Paris et l’Île-de-France maintiennent généralement des niveaux de performances plus élevés qu’en province.
Ce phénomène s’explique par une dynamique de marché plus forte à Paris qu’en province (apport des
marchés internationaux, faible saisonnalité, mixité des clientèles), mais également par une plus forte
proportion d’hôtels “bureaux” (sans restaurant), dont le Résultat Brut d’Exploitation n’est pas pénalisé par
les marges de la restauration, traditionnellement faibles (voire parfois négatives) comparées à celles de
l’hébergement.
104
IHF 2013
IHF 2013
105
A
nalyse selon
le“Uniform System of Accounts for Hotels”
Les statistiques présentées ci-après sont basées sur les unités de notre Les établissements intégrés à cette analyse sont essentiellement affiliés à des
panel opérant selon le “Uniform System of Accounts for Hotels”, plan chaînes d’envergure internationale, toutes catégories confondues. De ce fait, ce
comptable hôtelier adopté par les principales chaînes internationales.
panel d’hôtels se concentre fortement, d’un point de vue géographique, sur les
grandes zones urbaines. Toutes les données présentées concernent l’exercice 2012.
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs - N.S. : Non Significatif/Not Representative
Compte de résultat selon le “Uniform System of Accounts for Hotels” en % (USA)
106
Niveaux de prix moyen par chambre (en €, hors taxes-service compris)
Level of average room rate (in €, excl. VAT, incl. service charge)
Hébergement/Accomodation
Recettes/Revenue
Frais personnel/Payroll expenses
Autres dépenses/Other expenses
Marge directe hébergement/Departmental Margin
Restauration
Recettes/Revenue
Nourriture/Food
Boissons/Beverage
Autres ventes rest./Other revenues
Total recettes/Total revenues
Coûts directs/Cost of Sales
Nourriture/Food
Boissons/Beverage
Total coûts directs/Total cost of sales
Frais personnel/Payroll expenses
Autres dépenses/Other departemental expenses
Marge directe restauration/Departmental Margin
Autres depts opérationnels/Other Operated Departments
Recettes/Revenue
Coûts directs/Direct cost
Frais personnel/Payroll expenses
Autres dépenses/Other departemental expenses
Total dépenses autres depts opérationnels/Total cost of sales
Marge directe autres depts opérationnels/Departmental margin
Loyers/Concessions/Autres recettes/Rental/Other Revenue
Marge directe loyers/Concessions/Autres Rec./Departmental Margin
Marge des depts opérationnels/Operating Depts Margin
Charges non réparties/Undistributed Operating Expenses
Administration/General
Frais personnel/Payroll expenses
Autres dépenses/Other expenses
Total administration/General
Marketing/Promotion
Frais personnel/Payroll expenses
Autres dépenses/Other expenses
Total Marketing/Promotion
Énergie/Energy
Entretien/Property Operation & Maintenance
Frais personnel/Payroll expenses
Autres dépenses/Other expenses
Total entretien/Total POM
Total charges non réparties/Undistributed Expenses
Résultat avant management fees/
Result before management fees & incentive fees
Frais de siège/Management Fees
Résultat avant charges fixes/Profit before cost
IHF 2013
+ de 300 €
de 150 € à 299 €
de 100 € à 149 €
- de 100 €
100
17,9
10,6
71,6
100
21,1
12,0
67,0
100
19,6
13,3
67,0
100
11,6
15,2
73,2
64,5
31,1
4,4
100
67,3
23,1
9,6
100
69,5
19,2
11,2
100
76,6
19,5
4,0
100
19,8
13,4
14,6
33,5
6,1
12,6
18,6
12,4
16,2
38,4
5,2
9,3
18,6
12,3
17,2
31,3
6,3
14,4
18,6
15,0
14,2
9,5
1,6
41,2
100
13,6
14,5
6,6
36,6
28,8
100
4,4
29,0
12,3
37,6
16,6
100
8,4
19,5
9,2
37,1
25,7
100
N.S
N.S
N.S
N.S
45,6
100
55,7
100
51,9
100
55,5
100
60,0
Petit Nice Passedat
Statistiques de personnel par département (en € hors taxe - services compris)
Payroll Statistics by department (in € excl. VAT, incl. service charge)
Niveau de prix moyen
par chambre (en a HT-SC)
5,7
4,9
10,6
5,9
4,0
9,7
5,4
3,5
8,8
3,0
0,2
3,1
2,1
2,6
4,8
1,6
1,9
3,3
5,2
2,5
2,3
2,4
4,6
3,6
2,5
3,0
4,7
3,2
1,8
2,6
4,3
19,9
2,5
2,2
5,6
21,3
2,1
4,0
4,4
22,1
1,2
2,8
3,5
8,0
35,8
30,6
33,4
42,1
3,1
32,7
3,1
27,5
2,9
30,4
7,7
34,4
+ de 300 a
de 150 a à 299 a
de 100 a à 149 a
- de 100 a
Nbre
employés
pour 100
chambres
Coût par
employé
(en a)
Nbre
employés
pour 100
chambres
Coût par
employé
(en a)
Nbre
employés
pour 100
chambres
Coût par
employé
(en a)
Nbre
employés
pour 100
chambres
Coût par
employé
(en a)
Hébergement
46,4
51 217
27,2
41 438
16,7
39 471
8,9
35 786
Restauration
65,9
52 611
30,2
40 297
20,9
40 297
9,3
35 913
Autres Dép. Opération.
6,5
45 808
6
48 873
4,1
44 362
1,4
37 000
Administr./Général
13,1
84 785
6,3
73 894
4,5
65 801
1,7
62 200
Marketing/Promotion
4,2
120 511
3,1
55 543
2,6
49 710
2,1
40 333
Entretien
6,3
63 369
3,9
50 228
2,4
46 408
1,9
34 200
133,1
56 912
70,2
46 643
45,7
42 887
28,3
36 741
Total (moyenne)
Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
IHF 2013
107
comme glossaire
108
IHF 2013
IHF 2013
109
D
Coût nourriture ET boissons
Ceci correspond au coût de la nourriture et des boissons vendues
aux clients, incluant les frais de transport ou autres frais de livraison,
déduction faite des éventuelles remises. Les coûts de repas du
personnel sont imputés aux services correspondants, mais ne sont
pas inclus dans ces deux chiffres.
éfinition
des termes et bases utilisés
Coût téléphone/fax/multimédia
Taux d’occupation des chambres
Ceci correspond au coût total du téléphone, du fax et du multimédia
correspondant à l’utilisation de ces services par les clients
(facturation des appels et coût de location des équipements).
Il s’obtient en divisant le nombre de chambres occupées par le nombre de chambres
disponibles.
Indice de double occupation ou indice de fréquentation
des chambres
Frais de personnel
C’est le total de clients présents, divisé par le nombre total de chambres occupées.
Prix moyen par chambre louée
Il se calcule en divisant le chiffre d’affaires hébergement
(hors taxes, service compris) par le nombre de chambres louées.
Revenu moyen hébergement par chambre disponible (Revpar)
Il s’obtient en divisant le chiffre d’affaires hébergement (hors taxes, service compris) par le nombre
de chambres disponibles sur l’année (c’est-à-dire le nombre de chambres de l’établissement
multiplié par le nombre de jours d’ouverture). Il peut également s’obtenir en multipliant le prix
moyen par chambre louée, par le taux d’occupation.
Recettes totales moyennes par chambre louée
C’est le rapport du chiffre d’affaires total net par le nombre de chambres louées.
Recettes hébergement
Ce sont les recettes correspondant à la location des chambres, quelle que soit la durée (une partie
de la journée, journée entière, longue durée). Ces chiffres, dont sont déduites toutes remises, sont
nets de taxes, mais incluent le service lorsqu’il est applicable. Les locations de salons, généralement
destinées à la vente de nourriture et boissons, ne sont pas prises en compte dans cette rubrique.
Recettes nourriture
Elles découlent de la vente de nourriture dans les restaurants ou par le service des étages et les
banquets. Les bars ont une faible partie de leur recette considérée comme nourriture (café, jus de
fruits frais…). Les réductions offertes et la nourriture destinée aux employés ne sont pas incluses
dans ce chiffre (hors taxes et service compris).
Hôtel Mama Shelter/Marseille © Jean-Pierre Dieterlen
Ils correspondent à l’ensemble des salaires bruts versés, au
service distribué, aux charges sociales et salariales afférentes. Ils
comportent également les congés payés, les primes et gratifications
diverses ainsi que les repas des employés et autres avantages
en nature. Selon les principes du “Uniform System of Accounts
for Hotels”, les frais de personnel se ventilent entre divers
départements :
Les départements générateurs de chiffre d’affaires, tels que
les départements hébergement, restauration, téléphone…
Les départements “centres de coûts” tels que
administration-gestion, marketing, entretien et travaux…
Coût moyen par employé
C’est le résultat du rapport frais de personnel sur effectif moyen.
Productivité par employé
Elle se définit comme le rapport des recettes totales sur le nombre moyen d’employés,
c’est-à-dire le chiffre d’affaires moyen par employé et par an.
Indice de productivité
Il correspond au rapport des recettes totales sur le montant des frais de personnel (ou bien
le rapport du chiffre d’affaires moyen par employé par le coût moyen par employé).
Autres dépenses d’exploitation
Selon la terminologie du “Uniform System of Accounts for Hotels”, elles recouvrent toutes
les dépenses d’exploitation directement imputables aux divers départements opérationnels
et fonctionnels, en dehors des frais de personnel et des coûts sur ventes. De la même
façon que pour les frais de personnel, ces dépenses sont réparties par département.
Recettes boissons
Elles découlent de la vente de boissons (vins, alcools, bières, jus de fruits, eaux minérales…). Les
réductions offertes et les boissons destinées aux employés ne sont pas incluses dans ce chiffre (hors
taxes et service compris).
Recettes téléphone/fax/multimédia
Ceci correspond aux recettes de téléphone, fax et multimédia facturées à la clientèle.
Autres recettes
Ce sont celles des autres départements tels que : garage, blanchisserie, pressing, piscine et équipements sportifs ou
récréatifs, boutiques, gérés directement par l’hôtel. Ce sont aussi les recettes émanant des locations et concessions
d’espaces à des activités diverses (boutiques, vitrines, concession coiffeur, journaux, agences de transport…). Enfin, ce
sont les recettes diverses telles que le bénéfice sur le change, les commissions reçues… Selon la taille de l’unité, ces
diverses autres recettes peuvent être différenciées dans des départements spécifiques selon le “Uniform System of
Accounts for Hotels”.
110
IHF 2013
NN
Nouvelles Normes.
Résultat brut d’exploitation
Il correspond, dans le cadre de cette étude, au Gross
Operating Profit défini par le “Uniform System of
Accounts for Hotels”. Il s’agit du résultat brut découlant
directement de l’exploitation avant imputation des charges
fixes ou de celles résultant du coût du capital (taxe
foncière, professionnelle, assurance immeuble, loyer, frais
financiers, amortissements…).
IHF 2013
111
T
Hôtel Raphaël/Paris
erms
and bases used
N
Occupancy rate
Ratio of total occupied rooms to total available rooms.
Double occupancy rate
Total number of guests divided by total number of rooms occupied.
Average daily room rate
Total room sales divided by total number of rooms sold.
Room revenue per available room (Revpar)
otice to
English-speaking readers
Total room sales divided by total number of rooms available. It can
also be calculated by multiplying the average daily room rate by the
occupancy rate.
NN
New standards.
Classification used
The average results and ratios presented in the report can be classified into 3 different types of tables:
étoiles Supérieur/Superior 5 star:
5
Exclusive product and services based on
typical traditional style properties endowed
with international reputation and prestige,
combined with exceptional personalised
services to guests. This category include
the “Palaces”.
étoiles Standard/Standard 5 star:
5
Deluxe properties, exhibiting a high level of
quality and personalization of product and
service.
étoiles/4 star: 4-star properties offering a
4
more standardized product and service, and
enjoying a less exclusive market position.
3 étoiles/3 star: Mid-market properties.
/2 étoiles/1/2 star: Economy and budget
1
propreties
Île-de-France: Paris city and its region (area comprised between
40 and 80 kilometres from the city center).
utres régions (for Superior 5 star hotels only): All other
A
regions outside the Paris region and the French Riviera (excluding
overseas territories).
rovince: All regions outside the Paris region (excluding overseas
P
territories).
Moyenne France: Average for France
second type of tables provides more detailed figures for
A
hotels with or without restaurant.
Avec restaurant = with restaurant
Sans restaurant = without restaurant
third type of tables displays the average results or ratios for
A
hotels according to their level of Average Daily Room Rate
(ADRR).
These levels of ADRR are expressed in euros (a) including service
charge and excluding VAT. Figures are presented in two columns,
reflecting the geographical location of the properties:
Île-de-France = Paris region (including Paris).
Province = all other regions (excluding overseas territories).
Titles for each table are translated into English. The terms and bases
used are explained at the end of this report.
112
IHF 2013
Total revenue (including room sales, food & beverage sales, telephone
sales, minor operated department sales, and other income) divided by total
number of rooms sold.
Revenue derived from the rental of sleeping rooms. The figures are net of
any sales or turnover taxes, but include service charges paid to employees
when applicable. Room sales do not include breakfast, roomservice,
minibar nor telephone expenses. Revenue from public rooms ordinarily
used for food and beverage service is not included in room sales.
The regions encompass the following:
rovence-Côte d’Azur (for Superior 5 star hotels only): French
P
Riviera (from Marseille to the Italian border, including Cannes,
Nice and Monaco) and its hinterland.
Total revenue per room sold
Room sales
he basic tables present average results or ratios by category of hotel and general location (Paris region/provinces),
T
over a 3-year period.
The hotel categories include:
Le Meurice/Paris
Food sales
Revenue derived from the sale of food in restaurants, through the room service or at banquets, and
to a smaller extent in Bars (coffee or fresh fruit juices are considered as food). These sales do not
include VAT nor meals charged by hotel management staff. They include service charges paid to
employees when applicable.
Beverage sales
Revenue derived from the sale of beverage (wine, spirits, liqueurs, juices, beers, mineral waters…)
in restaurants and Bars, through room service and minibar, or at banquets. These sales do not
include VAT nor beverages charged by hotel management staff. They include service charges paid to
employees when applicable.
Telephone/Fax sales
Revenue derived from guest use of telephones and faxes in the hotel, including service charges
when applicable.
Other income
This category encompasses:
Minor Operated Departement sales: revenue derived from parking, laundry and valet services.
It also includes income from casino operations, pool club memberships and other operated
departements.
entals and other income: this category includes profit on foreign exchange, concession income
R
and other income such as commissions from car rentals, garage, parking lots...
IHF 2013
113
comme équipe
Tourisme-Hôtellerie-Loisirs de KPMG
114
IHF 2013
IHF 2013
115
K
Notre offre de services
PMG en un regard
Savoir pour entreprendre
Diagnostic marketing & exploitation
Premier groupe français d’audit,
d’expertise comptable et de conseil.
Management de la performance
Pilotage et optimisation de la performance
Tableaux de bord, indicateurs de performance
Étude de marché, note de faisabilité
Comptabilité analytique
Benchmarks sectoriels, produits, marché
Processus budgétaire
Audit d’exploitation et pré-certification
Modélisation et business plan
Schéma de développement
Modélisation du cash
Optimisation des coûts, du BFR
KPMG en France
KPMG International
• Nombre d’implantations : 217
• 8 000 salariés
• Chiffre d’affaires : 860 millions d’euros
• Nombre de pays : 156
• 152 000 salariés
• Chiffre d’affaires combiné : 23,03 milliards de dollars US
• 82% des 500 premières entreprises mondiales parmi nos clients
KPMG compte plus de 70 000 clients en France parmi lesquels :
• 200 sociétés cotées ou faisant appel public à l’épargne
• Près de 30% des PME de plus de 50 salariés
• 6 300 associations et acteurs de l’économie sociale et solidaire
• 47 000 artisans, commerçants, TPE et professions libérales
• 6 000 références dans les collectivités publiques
K
PMG : les activités
Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
& Restauration (THL)
Au sein de KPMG, une équipe de consultants
pluridisciplinaire est dédiée au secteur du tourisme,
de l’hôtellerie et des loisirs.
Sur le marché national et international du conseil en
tourisme et hôtellerie, notre cabinet occupe aujourd’hui
une position reconnue par les professionnels.
En tant qu’expert-comptable ou commissaire aux comptes,
nous sommes également présents dans de nombreux
groupes hôteliers internationaux, nationaux ou
familiaux. KPMG dispose d’une expérience élargie du
développement, du management et du marketing
appliqué à l’industrie hôtelière, touristique et des loisirs.
116
IHF 2013
Notre cabinet est régulièrement consulté par des chaînes,
des investisseurs privés et institutionnels, des banques,
des aménageurs, des collectivités territoriales, nationales
ou locales.
La richesse d’expérience de nos consultants tient dans
la diversité de leurs implications et missions touchant
à toutes les autres formes d’hébergements marchands
(résidences de tourisme, timeshare, campings, gîtes)
et aux grands équipements touristiques (golf, Spa, centre
de Congrès, croisière, centre de conférences).
Stratégie de développement & faisabilité
Organisation et fonction finance
Organisation de la fonction Finance
Évaluation & faisabilité
Étude de faisabilité financière & business plans
Stratégie de la fonction finance
Analyse des performances commerciales & exploitation
Centres de services partagés
Estimation du potentiel de croissance
Processus transactionnels
Définition, analyse et participation à la création de concepts
Processus de clôture & reporting
Analyse impacts économiques et sociaux
Diagnostic ERP/mise en place d’outils
valuation immobilière/assistance à l’expertise patrimoniale
É
de la valeur intrinsèque Mur & Fonds
Intégration de la fonction finance post acquisition
Assistance stratégique
& opérationnelle
Transactions & accompagnement
stratégique et commercial
Vendor assistance
Vendor due diligence
Recherche d’opérateurs et investisseurs
Contrôle interne
Suivi et optimisation des opérations
Corporate Finance
Fusion & acquisition, négociation de contrat de gestion/bail
Évaluation financière
Conseil en financement et diagnostics stratégiques
Structuration financière (sale & lease, etc.)
Assistance maîtrise d’ouvrage conseil
Nos publications et outils THL
Notre cabinet publie annuellement des études statistiques qui constituent un outil et une référence pour les
organismes publics, privés et les chefs d’entreprise du secteur :
• L’Industrie Hôtelière Française et la base de données : une étude annuelle qui analyse les ratios de
fréquentation, de chiffre d’affaires, de coûts d’exploitation et de résultat brut.
• Le baromètre mensuel KPMG des chaînes hôtelières en France : suit la tendance mensuelle des
principaux indicateurs commerciaux (taux d’occupation, recette moyenne chambre et RevPAR) d’un panel
d’environ 195 000 chambres.
IHF 2013
117
118
IHF 2013
IHF 2013
119
Hôte
l Raffl
es Ro
yal M
once
au/Pa
ris
N
otes
........................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................
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.........................................................................................................................................................
120
IHF 2013
Contacts
KPMG
Immeuble Le Palatin
3, cours du Triangle
92939 Paris La Défense Cedex
Tél. : +33 (0)1 55 68 86 66
Fax. : +33 (0)1 55 68 86 60
Tourisme-Hôtellerie-Loisirs
Stéphane Botz
Tél. : +33 (0)1 55 68 69 18
E-mail : [email protected]
kpmg.fr
Les informations contenues dans ce document sont d’ordre général et ne sont pas destinées à traiter
les particularités d’une personne ou d’une entité. Bien que nous fassions tout notre possible pour fournir
des informations exactes et appropriées, nous ne pouvons garantir que ces informations seront toujours
exactes à une date ultérieure. Elles ne peuvent ni ne doivent servir de support à des décisions sans
validation par les professionnels ad hoc. KPMG S.A. est une société anonyme d’expertise comptable et
de commissariat aux comptes à directoire et conseil de surveillance au capital social de 5 497 100 euros.
775 726 417 RCS Nanterre. Siège social : Immeuble Le Palatin, 3 cours du Triangle, 92939 Paris La Défense
Cedex. KPMG S.A. est membre du réseau KPMG constitué de cabinets indépendants adhérents de KPMG
International Cooperative (“KPMG International”), une entité de droit suisse. KPMG International ne
propose pas de services aux clients. Aucun cabinet membre n’a le droit d’engager KPMG International ou
les autres cabinets membres vis-à-vis des tiers. KPMG International n’a le droit d’engager aucun cabinet
membre.
© 2013 KPMG S.A., société anonyme d’expertise comptable
et de commissariat aux comptes, membre français du réseau
KPMG constitué de cabinets indépendants adhérents de KPMG
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VM Communication - Septembre 2013
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Photo de couverture : Shangri-La, Paris