L`Industrie Hôtelière Française en 2013
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L`Industrie Hôtelière Française en 2013
L’Industrie Hôtelière Française en 2013 36e édition TOURISME - HÔTELLERIE - LOISIRS L’Industrie Hôtelière Française en 2013 36e édition É dito KPMG et ses équipes “Real Estate & Hotels” sont heureux de vous présenter la 36e édition de notre publication annuelle sur “l’Industrie Hôtelière Française”. La France, première destination touristique mondiale, fait face à un repli de la demande touristique européenne et à une contraction de son cycle d’activité, après deux années de résultats d’exploitation élevés. Cependant, les raisons de retrouver de l’optimisme existent. La crise économique, l’émergence de nouvelles destinations touristiques et la situation géopolitique compliquée de certaines destinations provoquent un repli des clientèles sur des territoires intracontinentaux qui se veulent accessibles facilement, sans conflits et développés en matière d’équipements touristiques. La France bénéficie de ces atouts. Pour capitaliser sur ceux-ci, il est nécessaire de : F aire évoluer l’offre hôtelière grâce aux nouvelles normes hôtelières 2012. A dapter l’offre en hébergement (accessibilité PMR et sécurité du client…). Innover et investir pour créer de nouveaux relais de croissance. L’étude annuelle de KPMG présente les résultats de l’Industrie Hôtelière sur l’exercice écoulé, ainsi que des analyses sectorielles dédiées aux différentes filières d’activité du Tourisme, pour vous guider dans les évolutions à engager et anticiper les attentes du marché. Les Fondamentaux du secteur hôtelier français 2012-2013. L es Investissements et transactions. L es Résidences de tourisme et Apart’hôtel. L es Dernières tendances du Spa. Depuis 36 ans, KPMG associe les compétences pluridisciplinaires de ses équipes au secteur du tourisme et de l’hôtellerie, s’efforçant de vous assister tout au long de votre cycle de vie professionnel : faisabilité d’un projet, audit et expertise comptable, optimisation de la performance, évaluation des actifs, recherche de financement, assistance à la transaction… KPMG souhaite vous apporter, avec l’IHF 2013, matière à construire, innover et à rester confiant dans l’avenir du tourisme en France. Nous vous souhaitons de réussir dans vos projets. Merci de votre confiance et bonne lecture. Jacky Lintignat Directeur général KPMG A vant-propos L’équipe KPMG spécialisée en Tourisme-Hôtellerie-Loisirs a le plaisir de vous présenter la 36e édition de son étude annuelle “l’Industrie Hôtelière Française”. Depuis plus de trois décennies, notre publication continue de se distinguer par : on envergure, tant dans la durée (36e année de parution) que dans l’étendue du panel (environ 3 000 S participants). Ce succès dans le temps s’explique à la fois par l’aimable collaboration des hôteliers et chaînes participants, que nous remercions vivement, et par le traitement strictement confidentiel de leurs données par nos consultants, dans le respect de la déontologie de notre cabinet. on contenu et sa vocation, à savoir le suivi statistique des principaux ratios d’exploitation, au-delà des seuls S indicateurs classiques d’occupation et de recette moyenne chambre. ’expertise de nos consultants spécialisés en Tourisme-Hôtellerie-Loisirs, dont le champ d’action s’élargit à L l’évaluation, la valorisation et la transaction hôtelière, ainsi qu’aux secteurs des résidences hôtelières et de tourisme, tourisme social et Spas, dont nous vous proposons des synthèses sectorielles. Nous vous invitons à contacter nos équipes pour tous compléments d’informations. Outre l’édition annuelle de “L’Industrie Hôtelière Française”, nous vous invitons à consulter mensuellement notre baromètre KPMG des chaînes hôtelières en France, récapitulant chaque mois les indicateurs d’occupation, de recette moyenne chambre et de RevPAR des chaînes hôtelières françaises. Ce baromètre est disponible en diffusion gratuite par e-mail (inscription sur demande auprès de [email protected]). Pour tous renseignements supplémentaires, vous pouvez : Consulter notre présentation d’activité à la fin de ce document. N ous retrouver sur : www.kpmg.fr L’ensemble de l’équipe et de ses Associés vous souhaitent une excellente lecture et restent à votre disposition. Guillaume des Rotours Associé Management Consulting Mark Wyatt Associé Corporate Finance Jean-Pierre Valensi Associé Audit Tél. : +33 (0)1 55 68 69 18 Tél. : +33 (0)1 55 68 93 00 Tél. : +33 (0)1 55 68 68 68 Contact KPMG THL Tourisme-Hôtellerie-Loisirs Stéphane Botz Senior Manager Tél. : +33 (0)1 55 68 69 18 E-mail : [email protected] Photo de couverture : avec l’aimable autorisation du Shangri-La, Paris. Cette étude a été réalisée par les consultants de KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs, dirigée par Stéphane Botz, Senior Manager THL, avec la collaboration de Odali Sanhueza, Justine Gaillard, Thibaut Rivière, Nicolas Grall, Benoît Dreyfus et l’appui des équipes KPMG THL Expert-Comptable. S ommaire Fondamentaux du secteur hôtelier français 2012-2013 Conjoncture économique Panorama de l’hôtellerie française en 2013 Grands Indicateurs de performance hôtelière Investissements et transactions Un marché en expansion Un marché en évolution Les investisseurs Analyse des principales transactions en France en 2012 Freins à l’investissement hôtelier English Readers Résidences de tourisme et apart’hôtel Bilan de 10 années de développement de la filière Principaux indicateurs commerciaux et de fréquentation d’un panel de résidence English Readers Tourisme social & solidaire Le tourisme social et solidaire : une priorité de la filière touristique Une filière d’avenir sous réserve du soutien des pouvoirs publics L’adaptation nécessaire de l’offre à la demande Des opérateurs historiques du tourisme social en France Focus sur le patrimoine du tourisme social et associatif 7 8 9 11 15 16 17 18 20 22 25 27 Dernières tendances Spa Les nouvelles attentes client vues par les Spas Managers La normalisation du marché Les résultats de l’année 2012 English Readers Résultats de l’exercice 2012 Cadre de l’étude : panel et classifications Performances commerciales Une communication multicanale centrée sur le client Baromètre KPMG des Chaînes Hôtelières en France Profil de fréquentation Chiffre d’affaires et structures des ventes Structures des ventes Recettes restauration Principaux coûts d’exploitation 49 50 55 58 61 63 64 66 72 76 78 80 84 86 90 28 34 37 39 40 40 Résultats Bruts d’Exploitation (RBE) Résultats Bruts d'Exploitation (RBE) Analyse selon le “Uniform System of Accounts for Hotels” 45 100 106 Glossaire 109 L’équipe Tourisme-Hôtellerie-Loisirs de KPMG 115 42 43 99 comme fondamentaux du secteur hôtelier français 2012-2013 Avec une augmentation de 7% des recettes touristiques en 2012, la destination France se positionne en troisième position sur l’échiquier du tourisme international. Le retour des clientèles étrangères sur l’année 2012 aura permis de stabiliser la situation touristique en France. 6 IHF 2013 IHF 2013 7 C Cette relative stabilité touristique et hôtelière n’a cependant pas permis, en 2012, le retour aux bons résultats d’avant la crise économique et financière débutée à la fin de l’année 2008. onjoncture économique La destination France reste une valeur refuge L’année 2013 s’annonce tout aussi incertaine avec des indicateurs économiques en berne, la prévision aussi bien pour la clientèle domestique que pour la clientèle étrangère grâce à un patrimoine, une de croissance s’établissant à 0,1% du PIB. Conjoncture économique internationale : une année 2012 sous le signe de la reprise Après une année 2011 encore impactée par la crise économique et financière mondiale, 2012 apparaît comme une année de reprise pour le secteur du tourisme mondial. D’après l’organisation mondiale du tourisme (OMT), les recettes internationales du secteur ont augmenté de 4% par rapport à 2011, atteignant près de 837 milliards d’euros pour 1 035 millions d’arrivées de touristes internationaux. “Il est encourageant de constater que la hausse des arrivées de touristes internationaux s’est accompagnée d’une augmentation équivalente des dépenses malgré les difficultés économiques persistantes” a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai. Dans ce contexte positif, la zone Europe a seulement bénéficié d’une hausse de 2% de ses recettes touristiques, contre 7% pour les Amériques ou encore 6% pour l’AsiePacifique. Avec 43% des recettes touristiques mondiales (356 milliards d’euros), l’Europe demeure tout de même la plus importante région touristique mondiale. Le classement 2012 des premières destinations touristiques (en recettes) positionne comme l’année dernière la France en 3e position derrière l’Espagne et les États-Unis. Dans ce contexte, la destination France performe avec 7% de recettes touristiques de plus par rapport à 2011. La pression fiscale s’accentue également pour les hôteliers du fait par exemple d’une TVA en hausse. Pour les entreprises comme pour les individuels, la course aux réductions des dépenses continue avec une optimisation Avec une progression de 2,1% des nuitées et une hausse des dépenses de 4,3% sur les trois premiers trimestres, le retour des clientèles étrangères apparaît comme la véritable bonne nouvelle de l’année 2012 pour le secteur du tourisme. Bien que le taux de départ des Français soit en baisse et que les durées de séjours se raccourcissent, le volume des nuitées qu’il représente reste stable. En effet, malgré une économie morose et une baisse du pouvoir d’achat, les Français ont préservé leurs vacances. Hôte l Sec ret d e Pa ris/P aris Le tourisme aura donc cette année encore bénéficié à l’économie française, avec une contribution de 7% à la richesse produite. Grâce à une valeur ajoutée de IHF 2013 +7% de recettes touristiques Régionalement, l’hôtellerie de l’Île-de-France enregistre 68,3 millions de nuitées, soit près de 35% des nuitées métropolitaines et se stabilise en 2012 avec une légère hausse des nuitées (0,3%). La région PACA, seconde +2,1% Moins d’hôtels mais plus de chambres (requalification en logements le plus souvent) quand un nombre important de petites structures se sont transformées en maisons d’hôtes, échappant ainsi aux nombreuses contraintes réglementaires et fiscales qui touchent le secteur de l’hôtellerie. Le marché hôtelier continue de perdre quelques centaines d’établissements chaque année et ce malgré de nombreuses ouvertures. Il constate notamment la défaillance de nombreuses petites structures incapables de faire face aux investissements nécessaires pour se mettre aux normes (sécurité incendie puis accessibilité Personne à Mobilité Réduite) et/ou pour se rénover. Une partie de cette offre est purement et simplement sortie du marché touristique 800 000 600 000 chambres classées (avant le 1er juillet 2012, date à laquelle l’ancien classement hôtelier disparaissait). Les performances d’occupation de l’hôtellerie française sont ainsi beaucoup moins impactées par l’évolution de l’offre hôtelière que par la conjoncture économique et géopolitique internationale. Les ouvertures d’hôtels viennent globalement compenser ces fermetures d’établissements et la capacité d’accueil de l’hôtellerie française se maintenait légèrement en deçà de Évolution des taux d’occupation (en %) et de l’offre en chambres sur 30 ans 80 700 000 800 000 70 80 600 000 700 000 60 70 500 000 600 000 50 60 400 000 500 000 40 50 300 000 400 000 30 40 200 000 300 000 20 30 100 000 200 000 10 20 0 100 000 0 10 0 3 198 5 198 7 198 9 198 1 199 3 199 Tourisme : des nuitées culture, des événements, un territoire diversifié et des infrastructures d’accueil de qualité. Gageons que les grands événements à venir tels que la coupe d’Europe de football (euro 2016) ou la Ryder Cup, entre autres, permettent la dynamisation de la demande sur l’ensemble de la destination dans les années à venir. anorama de l’hôtellerie française en 2013 2,4%, cela positionne le secteur au même niveau que l’énergie ou l’agriculture en France. D’après la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services), la fréquentation hôtelière en France métropolitaine s’est stabilisée en 2012 par rapport à l’année précédente, avec 198,4 millions de nuitées (- 0,9% par rapport à 2011). Malgré une hausse de 1,7% des nuitées étrangères, grâce à une forte augmentation de la clientèle extra-européenne (+ 9,7% en 2012), l’hôtellerie traditionnelle a subi une baisse des nuitées françaises de 2,4%. Cette contre-performance est principalement due à une diminution des nuitées affaires et une réduction des frais de représentation en réponse à la crise actuelle. La clientèle française continue de voyager, mais contracte ses déplacements sur des séjours plus courts. Notons également que les solutions alternatives à l’hôtellerie classique, telles que les résidences hôtelières, ont influencé l’hôtellerie grâce à des tarifs toujours plus compétitifs sur les moyens et longs séjours. * Source : étude France Montagne 2013 P C’est dans cet environnement économique instable que le tourisme s’impose comme un secteur dynamique, résilient et pour certains pays, comme un véritable pilier de l’économie. Conjoncture économique internationale : une reprise de l’activité en partie due au retour des clientèles étrangères 8 sensible des frais de déplacement et pour la clientèle affaires des coûts de représentation. Ajoutée à cela, une météo aléatoire sur les six premiers mois de l’année qui n’a pas favorisé les déplacements et le tourisme individuel loisirs. L’année 2013 devrait donc enregistrer une baisse et ce malgré une saison de montagne satisfaisante pour les professionnels*. région française, a connu une progression de 2,2% des nuitées (21,7 millions de nuitées en 2012). 5 199 7 199 7% 0 199 1 200 de la richesse produite 3 200 5 200 7 200 9 200 1 0 1/2* 3* 4* 5* 5* Sup Capacité chambre en France 1/2* 3* 4* 5* 5* Sup Capacité chambre en France Source : INSEE - KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 201 IHF 2013 9 Le registre des hébergements classés publié par Atout France montre que l’hôtellerie française n’a pas intégralement opéré la mutation vers le nouveau classement hôtelier. La diminution de la capacité hôtelière exprimée dans le tableau ci-dessous n’est que “virtuelle”. En nombre d’établissements 1 étoile 2 étoiles 3 étoiles 4 étoiles 5 étoiles Total Île-de-France 98 372 898 372 52 1 792 Province 538 4 222 4 491 1 071 213 10 535 Total France 636 4 594 5 389 1 443 265 12 327 % France 5% 37% 44% 12% 2% 100% 1 étoile 2 étoiles 3 étoiles 4 étoiles 5 étoiles Total En nombre de chambres Source : atout france Najeti, Hôtel du Parc/Hardelot Classement hôtelier au 1er juin 2013 Île-de-France 7 187 20 315 52 721 41 262 5 971 127 456 Province 25 627 109 591 176 114 65 323 11 667 388 322 Total France 32 814 129 906 228 835 106 585 17 638 515 778 6% 25% 44% 21% 3% 100% % France Au 1er janvier 2012, l’INSEE comptabilisait 16 697 hôtels cumulant 597 697 chambres. Le registre des hôtels classés actualisé au 1er juillet 2013 recense 12 327 hôtels pour une capacité de 515 778 chambres. Le différentiel (4 370 hôtels pour 81 919 chambres) est constitué en majeure partie d’hôtels G rands indicateurs de performance hôtelière encore en activité qui, par choix ou négligence, n’ont pas adopté le nouveau classement au risque de ne plus être classés “hôtel”. Il s’agit principalement de petits établissements (affichant une capacité moyenne de 18,7 chambres contre 41,8 chambres pour les établissements classés) implantés sur les territoires ruraux. Malgré un recul de 4,9% de la fréquentation en hébergement marchand (source : DGCIS), 2012 apparaît comme une année de consolidation des cycles hôteliers. Avec 83 millions de touristes en France en 2012, confortant la destination à la première place mondiale, cette année aura bénéficié d’un retour des clientèles étrangères en provenance d’Europe mais également des pays émergents (Asie essentiellement) ; mais surtout de la clientèle domestique française lui permettant de stabiliser les indicateurs d’occupation en hôtellerie. En effet comme en 2011, l’insécurité de certains pays étrangers aura encouragé les Français à demeurer sur le territoire. Avec des baisses de taux d’occupation comprises entre -1 et -2 points (le 5* a bénéficié d’un ajustement de panel), l’année 2012 a été impactée par plusieurs éléments comme les élections législatives et présidentielles au printemps et une météo capricieuse d’avril à juillet. Notons également que la crise économique et financière reste encore au cœur des préoccupations des voyageurs dont le pouvoir d’achat diminue d’année en année et qui raccourcissent les durées de séjours. À contrario, cette année 2012 aura bénéficié des ponts de mai, d’une météo plus clémente en août/septembre et de l’allongement des vacances de la Toussaint, de dix jours à deux semaines. Taux moyen d’occupation des chambres (en %) Taux Moyen d'occupation des Chambres 80 80 800 000 Hôte l de Nell/P aris 700 000 70 70 600 000 60 500 000 50 400 000 40 60 30 300 000 20 200 000 100 000 50 10 2001 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 0 1/2* 3* 4* 5* 5* Sup 1/2* 3* 4* 5* Capacité 5* Sup chambre Source : KPMG Advisory en France Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs Prix Moyen par chambre louée HT 10 IHF 2013 12 327 hôtels classés 515 778 chambres classées 500 400 41,8 chambres classées en moyenne par hôtel IHF 2013 5*Sup 11 5* 5* Sup 50 70 Prix moyen par chambre louée HT (en e) Prix Moyen par chambre louée HT 60 1/2* 3* 4* 5* 5* Sup 500 50 400 Capacité chambre Source : KPMG Advisory en France Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 3* Prix Moyen par chambre louée HT 200 1*/2* 5*Sup 500 100 5* 400 0 300 2001 2003 2004 2005 2006 2007 200 Le Revenu Moyen par Chambre Louée (RMC) est l’indicateur qui permet de mesurer le chiffre d’affaires hébergement des 100 unités hôtelières. La tendance globale du RMC est à la hausse 50l’ensemble des 36 années étudiées. Si la fréquentation sur connaît une évolution cyclique, les Revenus Moyens Chambre 0 sont moins marqués par ces phases de développement et de contraction de l’offre hôtelière sur la France. Sur l’ensemble des 40 2008 2009 2010 2011 2012 catégories, l’année 2011 était marquée par une progression des RMC, elle-même portée par la rénovation et la montée en gamme théorique du parc dans le cadre de la réforme hôtelière. L’année 2012 s’inscrit sur la même tendance avec la stabilisation de la montée en gamme des hôtels. En effet, 7 000 hôtels étaient classés en juin 2012 pour 12 500 à la même période cette année 2013 sur un parc total de 16 700 hôtels en 2012. 4* 3* 1*/2* 5*Sup 5* 4* 3* RBE par catégorie d’hôtel (en %) 1*/2* 5*Sup 30 50 l 5* Sup 20 40 5* 5* 4* 300 1/2* 3* 4* 5* 5* Sup 5*Sup 4* 4* 3* é onor int-H e Sa 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Le RBE est un indicateur spécifique de la performance de l’exploitation hôtelière. En 2012, le RBE varie entre 27,4% et 31,3% selon les catégories. Par rapport à 2011, il s’affiche globalement à la baisse. En effet, malgré la hausse relative des prix moyens, le recul de l’occupation et la diminution des durées de séjours n’ont pas permis de stabiliser les RBE. Malgré une stabilisation du coût du travail, le coût des ventes et les autres charges d’exploitation auront pénalisé l’exploitation en 2012. ction 2003 Colle 2001 Étoil 20 rion Capacité chambre Source : KPMG Advisory en France Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 1*/2* 30 e-Cla 1/2* 3* 4* 5* 5* Sup /2* Choic 3* Nota Cette année, afin d’offrir une représentativité toujours plus importante d’hôtels classés selon la nouvelle classification hôtelière, le panel de l’Industrie Hôtelière Française de KPMG a bénéficié d’une augmentation de +10% d’établissements par rapport à 2011. Essentiellement en haut de gamme (4 étoiles, 5 étoiles Standard et 5 étoiles Supérieur), certains tableaux subissent donc des évolutions notables en comparaison aux années précédentes. l Sup 5* 4* 3* 1/2* 12 IHF 2013 IHF 2013 13 comme investissements et transactions Après le boom immobilier de 2006-2007, et plus généralement depuis le début des années 2000, les hôteliers ont pris le parti de séparer les actifs immobiliers des opérations de gestion. Cette stratégie a participé à l’externalisation des modes de gestion hôtelière et par conséquent à une augmentation de l’investissement dans ce domaine. En ces périodes de crise, l’hôtellerie apparaît aujourd’hui comme une valeur refuge et un actif de diversification. 14 IHF 2013 IHF 2013 15 U n marché en expansion Alors que la crise économique semble persister et se renforcer, l’investissement hôtelier européen conserve sa vitalité, avec plus de 6 milliards d’euros en 2012. près de 2 milliards d’euros avaient été investis, le secteur a été durement touché par la crise dès 2008. Le marché a alors connu son plus faible niveau en 2009 avec moins de 700 millions d’euros investis dans l’hôtellerie. Depuis, la performance du marché français de l’investissement a connu une progression continue de plus de 40% par rapport à 2011, portée par des transactions d’exception. Le marché français n’est pas en reste, en réalisant en 2012 sa meilleure performance depuis 2007 avec un volume de plus de 2,5 milliards d’euros de transactions hôtelières. Ainsi, après les années fastes de 2006 et 2007, durant lesquelles Volume de l’investissement hôtelier en France En milliers d’ En milliers d’ 3 000 3 000 U n marché en évolution problématiques opérationnelles. Ces derniers travaillent sous le double impératif d’une croissance rapide et d’un objectif d’allégement de leurs dettes. Dans cette optique, diminuer le poids de l’investissement immobilier devient une priorité, ce qui a poussé ces entreprises à céder une partie de leur patrimoine. Ces dernières années, les opérateurs hôteliers ont privilégié les modes de développement nécessitant peu de fonds propres en “Asset Light”. Les ouvertures d’établissements filialisés ont laissé place au développement de franchises et de mandats de gestion. Majoritairement cotés, ces grands groupes doivent faire face à un renforcement de leurs Les conséquences de cette stratégie sont d’ores et déjà visibles. Le poids des filiales au sein des groupes hôteliers baisse régulièrement. Ainsi, en France, les hôtels filialisés ne représentent plus que 20% des actifs des principaux groupes hôteliers contre 49% sous franchise. Mode de gestion des principaux groupes hôteliers français (en %) 2 588 2 500 2 500 1 965 2 000 2 000 1 500 1 500 1 485 1 675 20 Filiale 1 500 Managé 1 000 1 000 Volume d’investissement Volume d’investissement 500 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs0 663 49 500 12 Location variable Managé Location fixe 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 17 Cette reprise repose sur trois facteurs complémentaires : Franchisé 2 • Le retour des investisseurs étrangers qui représentent près de la moitié des parts de marché. • La politique de désendettement des grands groupes hôteliers qui génèrent de nombreuses opérations Filiale Location variable Location fixe Franchisé Source : site Internet des groupes hôteliers – KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs de cessions immobilières. Shan gri-L a/Pa ris • L’intérêt de nouveaux types d’investisseurs pour les classes d’actifs hôteliers. La stratégie “Asset Light” consiste à développer un parc hôtelier en privilégiant la “non-propriété”, autrement dit, le contrat de management, la franchise ou encore la location variable. Par ailleurs, en frappant de plein fouet le monde économique et financier, la crise a opéré une redistribution des cartes en matière de financement et de crédit. Les entreprises ou fonds d’investissements ne pouvant plus renégocier leurs échéances ont eu l’obligation de “nettoyer” leurs bilans. De nombreux organismes ont alors été pressés par les banques et les États d’arbitrer leurs différents actifs. Ces arbitrages de portefeuilles ont alors permis au marché des transactions hôtelières de proposer de nombreux actifs à la vente. Les hôtels, plus complexes à gérer que l’immobilier traditionnel, mais aussi portés par des performances commerciales récurrentes, ont alors fait partie des premiers investissements réalisés. Les investisseurs sont, plus que jamais, attirés par la valeur refuge que représentent certains actifs, ainsi que par la Fonds souverains diversification que permet l’hôtellerie. Investisseurs privés Enfin, la bonne santé du tourisme international et les résultats opérationnels encourageants ont renforcé l’attractivité de cet investissement reparti dès le troisième trimestre de l’année 2011. Fonds souverains Investisseurs privés OPCI Opérateurs hôteliers Sociétés d'investissements privées Sociétés d'investissements Immobiliers cotées OPCI 16 IHF 2013 2,5 milliards d’ e d’investissement hôtelier en France 20% d’hôtels filialisés en France Opérateurs hôteliers Sociétés d'investissements privées IHF 2013 17 Les investissements hôteliers par typologies d’investisseurs (en %) Fonds souverains 28 30 Investisseurs privés Fonds souverains OPCI 5 4 4 29 Opérateurs hôteliers Investisseurs privés OPCI Opérateurs hôteliers Sociétés d'investissementsSociétés d'investissements privées privées d'investissements Sociétés d'investissementsSociétés Immobiliers cotées Immobiliers cotées Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs Les fonds souverains et les investisseurs traditionnels que sont les opérateurs hôteliers, se concentrent eux sur des actifs plus visibles. Deux grandes tendances se dessinent chez ces acheteurs. En premier lieu, l’attention de ces investisseurs se concentre sur les zones urbaines telles que les grandes villes, zones de décisions politiques et économiques. D’autre part, l’attention est également mobilisée autour des actifs qualifiés de “Trophy Assets”. Hôtel Regina/Paris Trophy Asset : actif d’excellente qualité offrant des prestations supérieures à son marché et bénéficiant d’une localisation prisée par l’ensemble des investisseurs. L es investisseurs L’hôtellerie apparaît aujourd’hui comme un actif monovalent et spécifique, qui permet de placer ses capitaux sereinement avec l’espoir à la fois d’une rentabilité future des fonds de commerce hôteliers et d’une valorisation haute des murs. Les importantes opérations de cessions sont là pour en témoigner et sont révélatrices d’un marché en mouvement qui a favorisé l’arrivée de nombreux acteurs. L’hôtellerie, transformée en valeur refuge, a d’abord attiré de nombreux fonds souverains en provenance du MoyenOrient ou d’Asie. Ces derniers, qui n’ont pas attendu la crise, y investissent aujourd’hui à long terme afin de s’assurer une certaine visibilité et une forme de rente. (des établissements jouissant d’une bonne localisation géographique, d’une taille minimum et disposant déjà d’une clientèle établie) qui a, dans l’ensemble, porté le marché de l’investissement. De même, le recours à la franchise ou aux contrats de management a également suscité la création de nouvelles sociétés d’investissement privées portées par des cadres de groupes qui se sont lancés dans l’investissement hôtelier. Ces investisseurs qui apparaissent comme une relative nouveauté ont accompagné la stratégie “d’Asset Light” des grands groupes et ont fortement participé au dynamisme du marché en se concentrant sur des actifs économiques et de taille raisonnable. Plaza Athe née/P aris En plus de ces fonds souverains, on constate depuis peu un retour d’investisseurs immobiliers spécialisés sur le marché hôtelier. À l’image des Français Axa, Altarea-Cogedim, La Foncière des Murs ou La Société Foncière Lyonnaise, les sociétés d’investissements immobiliers cotées ont récemment multiplié les opérations de rachat. La Foncière des Murs, qui détient près d’un tiers de son portefeuille en hôtellerie, a par exemple négocié le rachat d’une centaine d’hôtels B&B en 2012. Les fonds souverains qataris ont beaucoup fait parler d’eux cette année avec la signature du portefeuille de Starwood Capital pour 750 millions d’euros. C’est pourtant l’ensemble des actifs ciblés par les investisseurs traditionnels 18 IHF 2013 IHF 2013 19 A nalyse des principales transactions en France en 2012 En 2012, le marché de l’investissement hôtelier français a été porté par de nombreux “Trophy Assets”, parmi lesquels de nombreux à Paris, vendus à plus de 100 millions d’euros, aussi bien en single asset qu’en portefeuille. Les portefeuilles ont représenté près de 25% des investissements cette année. Deux transactions ont marqué le marché : l’acquisition du portefeuille B&B pour plus de 500 millions d’euros ainsi que la cession du portefeuille Whitehall qui comptait, entre autres, les emblématiques Renaissance Paris Vendôme et Marriott Rive Gauche Lafayette pour plus de 300 millions d’euros. Les principales transactions hôtelières en 2012 Catégorie Ville Nombre de chambres Prix de vente (en million d’e) Prix de vente par chambre (en e) Structure connue Sofitel Paris La Défense 5* Paris La Défense 151 22 145 695 Sales & MB Le Carlton 5* Cannes 382 82 214 660 Murs & Fonds Le Martinez 5* Cannes 436 N.C. Murs & Fonds 188 177 Concorde Lafayette 5* Paris 950 Le Mandarin Oriental 5* Paris 138 290 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 20 IHF 2013 N.C. Murs & Fonds N.C. Murs & Fonds N.C. Murs & Fonds 2 101 449 Murs Le Royal Monceau 5* Paris 171 110 643 275 Murs Palais Maeterlinck 5* Nice 40 48 1 200 000 Murs & Fonds Hôtel Lancaster 5* Paris 57 60 1 052 632 Murs & Fonds Le Burgundy 5* Paris 59 65 1 101 695 Murs & Fonds Renaissance Trocadéro 5* Paris 122 65 532 787 Murs & Fonds Hôtel Renaissance Paris Vendôme 5* Paris 97 61 628 866 Hôtel Marriott Rive Gauche 4* Paris 757 158 208 719 Courtyard Paris La Défense Colombes 4* Paris 150 22 146 667 Renaissance Paris La Défense 4* Paris 327 83 253 823 Pullman Paris Rive Gauche 4* Paris 617 77 124 797 Murs & Fonds Hôtel Fitz Roy 4* Val-Thorens 56 15 267 857 Murs & Fonds Holiday Inn Toulouse airport 4* Toulouse 150 18 120 000 Murs & Fonds 4* Paris 60 N.C. N.C. Fonds "4* La Défense" 4* Paris La Défense 369 N.C. N.C. VEFA Melia Hotel 4* Paris La Défense 369 N.C. N.C. VEFA Hôtel Méribel Aspen Park 3* Méribel 60 13 216 667 Murs Holiday Inn Express 3 * 3* Toulon 81 15 185 185 VEFA Hôtel Paradisio 3* Arc 1800 81 20 246 914 Murs & Fonds 3 Ibis 3* La Rochelle 212 9,3 43 868 Murs & Fonds Hôtel Gabriel 3* Paris 41 8,5 207 317 Fonds Hôtel Elysées 8 3* Paris 34 11 323 529 N.C. 30,5 78 205 Fonds + bail à construction 3* Magny-le-Hongre Holiday Inn Express 3 * 3* Strasbourg B&B Portfolio 2* France B&B Porte des Lilas 2* Paris 390 chambres dont les Murs & Fonds de commerce ont été valorisés à près de 4 fois le chiffre d’affaires. Hôtel Martinez/Cannes Outre la capitale, le marché hôtelier de la Côte d’Azur a été particulièrement actif. Le caractère exceptionnel et exclusif de la destination semble toujours convaincre autant les investisseurs étrangers. C’est ainsi que les Palais de La Méditerranée et Maeterlinck à Nice ont été respectivement vendus à 188 et 40 millions d’euros à des fonds du Moyen-Orient. La Côte d’Azur a, cette année, bénéficié d’une bonne conjoncture. De nombreux exploitants indépendants en ont profité pour vendre, alors que dans le même temps de nombreuses chaînes hôtelières souhaitaient s’y implanter. Dans le Sud-Est de la France, les Murs & Fonds de commerce hôteliers se sont échangés en moyenne entre 3 et 7 fois le chiffre d’affaires. D’autres marchés sont également apparus attractifs durant la dernière année. C’est notamment le cas des Alpes françaises. Si le nombre de transactions y est limité, les actifs Murs & Fonds s’y sont échangés à près de 4 fois le chiffre d’affaires. Cela témoigne du prestige et de la rareté du foncier. Éléments qui font aujourd’hui gonfler les montants de valorisations, malgré une saison hivernale 2011-2012 en demi-teinte. En portfolio Holiday Inn Montparnasse Explorers Hotel Transactions effectuées en portefeuille } = 750 • Les actifs dits “gros porteurs” de plus de 300 147 25 170 068 VEFA 12 000 < 500 N.C. Murs & Fonds 265 25 94 340 VEFA Enfin, il est à noter la présence de très nombreux investisseurs privés sur les transactions de moins de 15 millions d’euros à travers la France. Ces investisseurs, souvent détenteurs d’un patrimoine hôtelier, cherchent à développer leurs activités au sein d’un secteur géographique. La grande majorité des transactions en 2012 ont concerné des structures Murs & Fonds. À contrario la VEFA (Vente en état futur d’achèvement) reste peu développée au sein de l’industrie hôtelière et n’a concerné qu’à peine plus d’1% des investissements de l’année écoulée. Malgré des performances qui reflètent un marché concurrentiel où les actifs de qualité se payent au prix fort, les investisseurs confirment leur volonté d’investir dans l’hôtellerie. aris Nice Paris les Murs & Fonds ont été évalués en moyenne entre 7 et 9 fois le chiffre d’affaires. Roy/P 5* 5* • Les actifs de moins de 150 chambres pour lesquels l du Palais de la Méditerranée Hôtel du Louvre Les actifs parisiens échangés cette année peuvent cependant être différenciés en deux catégories : Hôte Établissement Paris reste le marché français le plus prisé par les investisseurs. La capitale, qui jouit d’une position centrale en Europe, profite de plusieurs éléments qui la rendent particulièrement attractive aux yeux des investisseurs. Une demande forte, une saisonnalité peu marquée, une stagnation du parc hôtelier ainsi que la rareté de foncier disponible, sont autant d’éléments qui participent à faire monter les enchères. Une chambre d’hôtel s’échange aujourd’hui en moyenne entre 200 000 et 1 000 000 d’euros. IHF 2013 21 Conclusion Pour 2013, le marché mondial devrait être marqué par une abondance de fonds propres et par une forte concurrence sur les actifs primes. Cette situation devrait porter le volume des investissements en Europe au même niveau qu’en 2012 et ainsi placer la France, une nouvelle fois sur le podium avec le Royaume-Uni. Les perspectives en France sont bonnes avec des volumes et des rendements qui devraient rester Royal Monceau/Paris stables en raison de meilleures conditions de financement apportées par de nouveaux prêteurs. L’année a, par ailleurs, bien démarré avec la finalisation de la transaction du portefeuille d’hôtels de luxe Concorde, appartenant au groupe du Louvre. Dans ce contexte, Paris séduit les investisseurs, mais davantage sur des actifs “singles” alors qu’en province, les ventes concerneront plutôt des portefeuilles d’actifs. F reins à l’investissement hôtelier Le marché français de l’investissement hôtelier semble être prometteur, mais de nombreuses problématiques viennent se confronter aux investisseurs comme le coût du foncier et les coûts de construction. L’inflation des prix des terrains rend les projets difficiles à monter. Les coûts de construction représentent cependant la principale problématique pour les développeurs. Hors foncier, ces derniers sont de 35 à 60 ka/chambre pour l’hôtellerie économique et peuvent monter jusqu’à 300 ka hors “Trophy Asset”dans le luxe. Les équipements d’affaires, de loisirs et de bien-être qui sont devenus indispensables afin de capter un mix-clientèle intéressant représentent des coûts conséquents. Il faut par exemple compter entre 1 500 et 2 000 a/m² pour la construction d’un Spa de qualité. Ces hausses des prix à la construction peuvent notamment être expliquées par l’explosion des taxes foncières en France qui augmentent plus vite que l’inflation. D’autre part, les démarches concernant les nouvelles normes qualité, type HQE représentent un coût supplémentaire à prendre en compte lors d’une réhabilitation ou d’un investissement neuf. Pour certains projets, la démarche HQE a pu représenter un dépassement compris entre 5 et 10% environ. Ces démarches ne sont pas encore connues de tous et pour être minimisées, elles doivent être largement anticipées. 22 IHF 2013 Le financement souffre également en France. Aujourd’hui, peu d’investisseurs peuvent se positionner sur le marché. En ce qui concerne les investisseurs privés, les banques restent particulièrement sélectives et demandent généralement un apport en fonds propres compris entre 30 et 50%. Ces pourcentages pourraient bien refréner de nombreux investisseurs, notamment les Family Office qui considèrent pourtant l’immobilier comme une valeur refuge. Enfin, l’investissement hôtelier français pourrait être ralenti par rapport à d’autres pays par le poids des charges de personnel et la fiscalité. En effet, les lois de finances votées en 2012 concernant la hausse de la TVA, la limitation à la déductibilité des charges financières et la restriction du droit au report des déficits peuvent potentiellement représenter des freins à l’investissement dans les années à venir. IHF 2013 23 Valorisation à la cession et à l’acquisition d’hébergements marchands (hôtels, résidences, villages de vacances) Pour le vendeur , valoriser son actif Avant cession Après cession E nglish Readers • Quel est le meilleur calendrier (en fonction de la saisonnalité touristique “I” for “Investment” • Définir un projet, des valeurs et une vision (fonctionne également dans European hotel investment remains buoyant, with over 6 billion invested in 2012. Over the same period, the French market recorded its best performance since 2007, and is well positioned with estimated transaction volumes of over 2.5 billion. The sector was hard hit by the economic crisis in 2008 and only 700 million were invested in hotel operations in 2009. Since, the French investment market has experienced an upward trend due to three complementary factors: • The return of foreign investors. • Deleveraging policies by major hotel groups, generating asset disposals; and hotel asset classes attracting new types of investors. par exemple) ? le cadre d’une transmission familiale). • Le bon positionnement face au marché (une monté en gamme est-elle possible ?), développer le chiffre d’affaires sur les paramètres prix moyen et taux d’occupation. • Maximiser l’espace (m²), anticiper les rénovations, valoriser la vitrine commerciale, etc. Comment réinvestir le produit de la cession ? • Optimiser la structure de charges opérationnelles (organisation du personnel, minimiser les frais fixes, les frais de siège, etc.) pour améliorer la marge d’exploitation ou le Résultat Brut d’Exploitation. • En fonction de la stratégie retenue, désendetter pour générer davantage de résultat net. • Comment communiquer avec les partenaires de l’entreprise : employés, actionnaires ou même la presse ? Pour l’acheteur , assurer une intégration sereine et optimale Avant acquisition conséquence ? Quels sont les points forts et les points faibles connus de la cible ? Quel est le potentiel de synergie avec des activités déjà existantes ? Faut-il conserver une enseigne? Si non, quel coût de rupture de contrat ? Investor profiles Highly leveraged major hotel groups have tried to reduce their property investment burden by selling part of their assets. In order to continue growing and conquer new markets, hotel operators have favoured franchises and management contracts - arrangements that require little equity. The financial and economic crisis has also created many arbitrage opportunities, with numerous assets for sale fuelling hotel transaction activity. Seen as a safe haven, hotel investments have attracted many sovereign wealth funds from the Middle East and Asia. Even before the start of the economic crisis, sovereign wealth funds began long-term investments in hotel operations to ensure a certain degree of visibility and regular income. International tourism is booming and good operating performance has increased the attractiveness of hotel investments, which have been on the rise since the third quarter of 2011. Après acquisition • Les structures, processus et outils de gestion ont-ils été adaptés en Quelle vision donner à l’opération de transaction, pour quels objectifs ? Est-ce un actif stratégique (dans le cadre d’un groupe) ? A dynamic market • Comment piloter l’ensemble des activités (la distance géographique est-elle un frein) ? • Comment retenir les meilleurs éléments, responsabiliser ? • Recourir à un plan d’action prédéfini avant l’acquisition pour anticiper Listed property investment companies have recently intensified takeover operations. For example, Foncière des Murs, with an investment portfolio comprised almost one third of hotel assets, negotiated the takeover of approximately one hundred B&B hotels in 2012. The use of franchising or management contracts has also led to the creation of new private investment companies by senior executives of groups involved in hotel investment. Analysis of key transactions in France in 2012 On the French market, Paris remains the most attractive city for hotel investors. The French capital, centrally located in Europe, is particularly attractive for several reasons: strong demand, little seasonal fluctuation, the stagnation in the number of hotels, and the fact that land for new builds is hard to come by. The French Riviera’s hotel market was also particularly dynamic. Foreign investors continue to be lured by the area’s exceptional charm and exclusivity. The same holds true for the French Alps, an outstanding market where available land is scarce. et piloter les étapes clés du processus d’intégration. • Définir un nouveau management visible pour permettre une gouvernance de qualité et un pilotage accru. • Utiliser les “best practices” du métier et s’inspirer pour tirer profit des différences organisationnelles et culturelles, développant ainsi les compétences du nouvel ensemble (revenus et coûts). • Travailler avec des systèmes d’information et d’intégration spécialisée, intégrer de nouvelles compétences (internalisée ou externalisée). • Communiquer clairement sur les objectifs de l’acquisition (interne pour les employés, externe pour les clients). • Élargir sa commercialisation, développer de nouveaux segments, Hotel investment bottlenecks Prospects/conclusion The French hotel investment market appears promising, but investors have to overcome numerous hurdles such as the high cost of land, tax and building costs. Prospects in France are good and volumes and yield are set to remain stable. The year is off to a good start with the sale of the Louvre group’s Concorde luxury hotel portfolio. Paris will always attract investors, but chiefly for single assets. In other French regions, asset portfolios are likely to account for the lion’s share of investments. Now, more than ever before, investors are attracted by the diversification prospects offered by hotel operations and see certain assets as safe havens. diversifier ses canaux de distribution, etc. Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 24 IHF 2013 • Quelle enseigne sélectionner en cohérence avec le positionnement marché et les autres actifs de mon groupe ? IHF 2013 25 comme résidence de tourisme et apart’hôtel Produit créé pour l’accueil des clientèles loisirs à la montagne à la fin des années 1960, la résidence de tourisme s’est progressivement développée sur tous les territoires touristiques. Le développement rapide des apart’hôtel en zone urbaine au cours des dix dernières années montre que le produit a su s’adapter à la demande affaires également. Les taux d’occupation qui se maintiennent malgré la croissance de l’offre sur tous les territoires et des prix moyens en hausse démontrent l’intérêt certain que suscite le produit. 26 IHF 2013 IHF 2013 27 B ilan de 10 années de développement de la filière Une offre qui s’étoffe au pied des pistes Taux d’occupation (en %) upation (en %) ation 80 80 70 70 60 La montagne représente 30% de l’offre appartements en France. 50 60 Évolution de l’offre et de la fréquentation en montagne 40 Nombre d’appartements 30 60 000 20 50 40 30 20 50 000 10 10 0 40 000 Taux d’occupation (en %) 70 60 Taux d'occupation Hiver Taux d'occupation Été Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 30 000 Taux d'occupation Hiver 20 000 Taux d'occupation Été 10 000 0 40 Taux d'occupation Été Taux d'occupation Eté 2003 Nombre d’appartements 60 000 60 000 50 000 50 000 40 000 60 000 40 000 30 000 50 000 30 000 20 000 40 000 20 000 10 000 30 000 10 000 20 000 0 20 2012 Appartements De 2003 à 2007, l’offre en appartement en montagne a progressé à un rythme soutenu de 7% par an. Depuis 2008, la croissance de l’offre a ralenti mais se poursuit (3% en moyenne par an) dépassant le seuil des 50 000 appartements en montagne en 2011. La montagne est un territoire qui attire toujours autant les opérateurs qui recherchent des sites de grande qualité, au pied des pistes, renforcent le niveau de confort des appartements et diversifient l’offre de services annexes (piscine intérieure, salle de fitness, Spa, restauration, etc.). La fréquentation en période estivale baisse progressivement depuis 2009 (62%) et connaît un recul fort en 2012 (55%). Nombre d’appartements 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Les taux d’occupation des résidences en montagne ont baissé sur les deux dernières saisons d’hiver malgré de bons niveaux d’enneigement. Cette évolution peut s’expliquer par la progression généralisée des courts séjours ne garantissant plus une occupation sur toute la semaine. Évolution de l’offre et de la fréquentation sur le littoral 10 Taux d'occupation Eté Taux d'occupation Hiver Taux d’occupation (en %) d’appartements 30 Taux d'occupation Eté 28 IHF 2013 Nombre Le littoral cumule 33% d’appartements de l’offre en appartements en France. Nombre 60 000 50 0 Appartements Une offre adaptée aux familles sur le littoral 80 Taux d'occupation Été Taux d'occupation Eté Taux d’occupation (en %) 50 000 80 40 000 70 30 000 Taux d’occupation (en %) 60 20 000 80 50 70 40 60 30 50 20 40 10 30 0 10 000 0 0 20 10 000 10 Appartements 0 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Taux d'occupation Sur le littoral, le produit résidence s’adapte parfaitement aux Hiver habitudes de consommation d’une clientèle familiale, très Taux d'occupation majoritairement française Été (79% en 2012), qui recherche un produit présentant un rapport qualité/prix permettant de maîtriser le budget des vacances. Malgré la raréfaction et le coût des fonciers disponibles, le littoral reste un territoire de prédilection pour le développement des résidences de 80 tourisme. 70 60 50 40 30 20 10 0 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Taux d'o Hiver Taux Été Appartements Appartements Taux d'occupation Hiver Taux d'occupation Hiver Taux d'occupation Été Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 2012 Taux d'occupa Appartements Odalys Valloire Hameau/Valloire ents Taux d’occupation (en %) Alors que la fréquentation se maintient en hiver à 42% sur les 3 dernières années, les taux d’occupation ont connu une baisse sur la période estivale en 2012 (65%) en raison d’une conjoncture nationale particulière (période d’élection) et de conditions météorologiques défavorables. Taux d'occupation Eté Taux d'occupation Hiver IHF 2013 29 Un produit qui répond de plus en plus à une certaine demande en ville CP s©D R PV 60 000 s Bru yere Nombre d’appartements rcs/H aute er Pa Nombre d’appartements Cent 80 80 70 70 60 60 50 40 20 000 60 50 Taux d'occupation Hiver 10 000 Taux d'occupation Hiver Taux d'occupation Été 5 000 30 20 Taux d'occupation Été Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 40 Taux d'occupation Été Taux d'occupation Eté 0 Taux d'occupation Eté 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 0 Taux d'occupation Eté Appartements 30 IHF 2013 Avec près de 20 000 appartements, représentant près de Taux d'occupation Hiverde tourisme à la campagne 90 000 lits, l’offre en résidence n’a cessé de progresser, portée par l’augmentation des courts Taux d'occupation Été séjours de proximité de la clientèle française. nombreux (espace aqualudique, Spa, restaurants, commerces, espaces de jeu, ferme pour les enfants, équipements sportifs, espaces de réunion, etc.), le site aura une capacité d’accueil de 4 500 touristes. La campagne offre des opportunités de développement intéressantes pour les grands opérateurs capables de créer des projets de grande ampleur. Un des projets phares est l’ouverture, en 2015, du 5e Center Parcs de France dans la Vienne. Avec une offre de 800 cottages en bois d’une superficie de 50 à 90 m² et des équipements touristiques En termes de fréquentation, bien que la tendance globale sur les 10 dernières années soit une dégradation du taux d’occupation, les résidences à la campagne enregistrent des performances correctes : 63% en hiver et 72% en été en 2012. 80 70 60 50 40 30 20 10 40 80 50 30 40 20 60 30 10 Appartements 0 Taux d'occupation Hiver Appartements Taux d'occupation Taux d'occupation Été Hiver 0 70 10 0 30 0 Appartements 20 10 Appartements 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Taux d'o Hiver Taux Été (Donnée 2006 non disponible) Taux d'occupation Hiver Taux d'occupation Été Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 2012 80 L’effet conjugué de la 70progression de l’offre et les difficultés économiques 60 liées à la crise ont eu un impact sur les 50 taux d’occupation qui ont baissé en 40en été. En 2012, 2009 en hiver comme les taux d’occupation30 augmentent progressivement pour 20atteindre 66% en hiver et 73% en été 10 en 2012. 0 Taux d'occupa Taux d'occupation Eté Taux d'occupation Hiver Taux d'occupation Hiver été 60 20 Taux d'occupation Eté Taux d’occupation des résidences hôtelières en 2012 : 50 Taux 10 000 d’occupation (en %) 40 80 70 60 50 40 30 20 10 0 10 60 70 50 0 Taux d'occupation Comparativement aux autres territoires, groupes. Ainsi, le groupe Odalys en a Hiver l’offre urbaine se caractérise par une fait un axe de développement prioritaire Taux d'occupation proportion importante de studios. Ainsi par des reprises (Aix-en-Provence, La Été en termes de lits, l’offre urbaine ne(Donnée 2006 Rochelle) ou des ouvertures nouvelles non disponible) représente que 17% de l’offre totale. (Strasbourg). Sur ce même segment urbain, l’enseigne Adagio poursuit son Bien que le marché immobilier urbain maillage territorial avec l’ouverture de se contracte en raison de la conjoncture trois résidences Access à Nice, Vanves économique, les principales villes et Paris. françaises restent attractives pour les 70 0 Appartements 0 Appartements 80 80 20 000 10 000 30 000 Taux d’occupation (en %) 15 000 0 10 10 000 10 000 2003 2004 10 20 20 000 0 20 000 20 30 30 000 10 000 40 Nombre d’appartements 30 70 30 000 30 000 Évolution de l’offre et de la fréquentation à la campagne 50 40 000 20 000 La campagne totalise 11% des appartements en 2012. 80 Taux d’occupation (en %) 40 000 50 000 20 000 Taux d’occupation (en %) Taux d’occupation (en %) 40 000 30 000 40 000 50 000 T d 50 000 50 000 50 000 60 000 Évolution de l’offre et de la fréquentation en ville Une offre en croissance forte en zone rurale Taux d’occupation (en %) 60 000 Nombre d’appartements Park & Suite/Tours ation Nombre d’appartements 40 000 upation (en %) ents Alors qu’en 2003, l’offre en zone urbaine ne représentait que 14% desNombre appartements, d’appartements elle représente, en 2012, 26% des appartements. 66,7% hiver 60% IHF 2013 31 100 80 60 40 20 5 étoiles Une offre majoritairement classée en 3 étoiles Résidences 4 étoiles 3 étoiles À fin juin 2013, sur 2 064 résidences de tourisme en France, 1 196 ont fait l’objet d’une classification sous les nouvelles normes, 2 étoiles soit 58% des résidences représentant 66% des appartements. 1 étoile Sur l’offre classée, 57% des résidences (61% des appartements) sont classées en catégorie 3 étoiles. L’offre haut de gamme (4 et 5 étoiles) représente 24% des résidences très majoritairement classées en 4 étoiles. 0 Résidences Appartements Répartition de l’offre par catégorie (en %) 1 100 3 étoiles 2 étoiles 80 23 60 60 16 5 étoiles 5 étoiles 4 étoiles 4 étoiles Résidences 40 40 20 20 0 0 Appartements 3 étoiles 3 étoiles 2 étoiles 2 étoiles 1 étoile 1 étoile 57 61 en 1 étoile Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 13 23 Résidences Résidences io/Ca 4 étoiles 80 Appartements Appartements Adag 5 étoiles 2 2 2 100 Principaux opérateurs du marché Offre des principaux groupes de résidences de tourisme en France Enseignes Groupes Établissements Résidences Résidences Pierres & Vacances Appartements Pierres & Vacances Appartements 173 25 000 Groupe Financière Duval 187 14 084 Groupe Lagrange 156 N.C. Eurogroup 71 4 400 Néméa Néméa 42 3 000 Goélia Goélia 45 3 650 Odalys Lagrange Classic/Confort/Prestige/City Eurogroup - Madame Vacances Source : rapports annuels des groupes, sites Internet Offre des principaux opérateurs d’apart’hôtel en France Opérateur historique de résidences de tourisme, Pierre & Vacances continue son expansion en France avec des ouvertures nouvelles aussi bien à la montagne que sur le littoral ou à la campagne. Enseignes Adagio/Adagio Access Appart'City/Cap Affaires Park & Suites Residhome/Séjours & Affaires/Relais Spa Citadines Groupes Établissements Appartements Pierres & Vacances/Accor 78 8 500 Dom'Ville'Services 68 8 400 Groupe Equalliance 55 ~ 5 700 Résidétudes 62 ~ 6 600 Groupe Ascott 45 4 980 Résid'hôtel Résid'hôtel 37 2 800 Odalys City Groupe Financière Duval 15 1 276 ~ : environ Source : rapports annuels des groupes, sites Internet Bien implantée à la montagne et sur le littoral, l’enseigne Odalys développe un nouveau concept urbain et compte 15 résidences Odalys City et de nombreux projets sont en développement (Colmar, Courbevoie, Dijon, Lille, Montpellier, Paris, Rennes et Toulouse). En 2012, Adagio a poursuivi le développement de son enseigne Access en France (Nantes, Strasbourg) et en Europe (Bruxelles) et continue son expansion avec des ouvertures programmées en 2013 (Le Havre, Clichy). Pierre & Vacances/La Plagne © DR PVCP Appartements Appartements 32 IHF 2013 IHF 2013 33 P rincipaux indicateurs commerciaux et de fréquentation d’un panel de résidence Charges d’exploitation Frais de personnel en % du C.A.(1) 2010 2011 2012 Prix moyen en e HT Évol. 2011/2012 2010 2011 2012 RevPar en e HT Évol. 2011/2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 Paris 17,0 18,3 17,7 -0,6 5,5 5,8 5,6 -3,0 4,5 2,5 2,3 -0,2 Île-de-France hors Paris 18,7 17,1 19,1 2,0 6,8 7,9 7,2 -8,7 6,8 2,5 3,3 0,8 PACA 25,6 24,7 22,3 -2,4 7,1 7,4 8,1 9,2 7,5 2,9 2,7 -0,2 Autres régions 32,6 31,8 31,4 -0,4 7,2 5,5 6,7 22,8 8,4 3,6 3,8 0,2 Moyenne France 19,8 21,2 20,8 -0,4 6,2 6,3 6,5 4,4 5,6 2,8 2,8 0,1 2010 2011 2012 Évol. 2011/2012 2010 2011 2012 Évol. 2011/2012 4 étoiles Performances commerciales Taux d’occupation en % Énergie en % du C.A. Coûts d’entretien en e HT/Appt loué Évol. 2011/2012 Évol. 2011/2012 4 étoiles 3 étoiles Paris 72,2 79,8 76,4 -3,3 128,9 143,8 145,3 1,0 93,0 114,7 111,1 -3,2 Paris 24,7 25,2 27,0 1,8 2,6 2,7 3,1 14,9 2,5 2,8 2,5 -0,3 -0,3 Île-de-France hors Paris 23,1 28,0 23,3 -4,7 4,3 4,1 3,6 -13,2 5,3 3,6 4,1 0,4 63,5 13,5 PACA 23,7 32,1 30,4 -1,6 2,6 3,4 2,7 -19,4 4,4 3,8 4,7 0,9 44,6 49,3 10,6 Autres régions 25,4 29,5 29,8 0,3 2,8 2,3 2,5 9,6 4,6 4,4 4,3 -0,1 67,8 78,6 80,9 2,0 Moyenne France 24,5 28,4 28,0 -0,4 3,1 2,8 2,8 0,9 2,5 3,8 3,8 0,0 9,4 74,0 79,7 86,9 9,1 Paris 13,0 18,0 27,1 9,0 0,3 N.D. 0,8 N.D. 3,8 5,7 4,9 -0,8 54,7 4,4 38,7 38,3 40,4 5,3 Île-de-France hors Paris 20,4 33,5 29,1 -4,3 3,2 0,4 1,0 161,8 4,4 3,9 4,2 0,3 63,0 59,2 -6,0 40,1 38,5 36,8 -4,4 Autres régions 23,2 24,7 23,2 -1,4 1,3 0,9 0,7 -22,7 7,0 6,1 5,8 -0,3 53,7 54,6 58,3 6,8 32,1 35,0 37,9 8,1 Moyenne France 21,3 24,9 25,1 0,2 1,6 0,8 0,8 -4,3 6,0 6,0 5,4 -0,5 0,7 58,2 64,1 66,8 2,5 38,6 42,7 45,0 2,9 84,6 0,2 33,1 34,9 38,9 11,3 24,1 29,5 32,9 11,5 62,4 74,0 11,6 39,3 30,6 36,4 19,0 29,5 19,1 26,9 41,1 75,0 72,3 76,3 4,0 28,1 35,8 36,8 2,9 21,1 25,9 28,1 8,6 74,8 72,0 76,5 4,5 30,9 35,0 36,9 2,9 23,1 25,2 28,3 8,6 Île-de-France hors Paris 71,2 77,3 74,4 -2,9 84,1 100,8 104,4 3,6 59,9 77,9 77,6 PACA 53,4 54,2 61,5 7,3 92,3 103,1 103,1 0,0 49,3 55,9 Autres régions 49,5 57,7 61,2 3,6 65,5 77,3 80,5 4,1 32,4 Moyenne France 65,0 69,3 70,1 0,7 104,3 113,3 115,5 1,5 Paris 76,1 73,7 73,5 -0,2 97,2 108,2 118,4 Île-de-France hors Paris 73,6 73,1 73,7 0,6 52,6 52,4 PACA 71,3 61,0 62,1 1,1 56,3 Autres régions 59,8 64,2 65,0 0,8 Moyenne France 66,4 66,7 67,4 Paris 72,7 84,4 Île-de-France hors Paris 75,3 Autres régions Moyenne France 3 étoiles 2 étoiles Note : (1) Frais d’entretien direct ou sous-traité compris Source : KPMG Advisory Services/TourismeHôtellerie-Loisirs N.D. : Non déterminé 2 étoiles Source : KPMG Advisory Services/TourismeHôtellerie-Loisirs En 2012, les taux d’occupation des résidences urbaines se sont maintenus à des niveaux élevés avec toutefois des écarts entre les destinations : • Paris et l’Île-de-France qui enregistrent les meilleures performances sur toutes les catégories avec des périodes de saturation. • Des performances en progression en PACA et dans les Autres régions. La structuration du marché des résidences urbaines et le poids important des enseignes ont un impact sur la commercialisation des établissements à travers des stratégies de revenu management favorisant la durée du séjour et la progression du prix moyen. Ainsi, les prix moyens sont en progression sur toutes les catégories et sur tout le territoire, sauf pour les résidences 3 étoiles en PACA, résultat du fort développement de l’offre au cours des dernières années sur cette destination. Odalys/Toulouse 34 IHF 2013 IHF 2013 35 Résultat d’exploitation RBE en % du C.A. RBE par Appt loué en % du C.A. 2010 2011 2012 Évol. 2011/2012 2010 2011 2012 Évol. 2011/2012 4 étoiles Paris 54,0 52,7 53,1 0,4 73,3 79,4 80,8 1,8 Île-de-France hors Paris 46,0 46,8 46,3 -0,6 41,1 51,8 52,3 1,0 PACA 39,6 39,6 42,7 3,1 39,3 44,4 48,0 8,2 E nglish Readers “T” for “Tourist residence” Autres régions 33,8 34,0 38,3 4,3 25,5 29,3 34,2 16,5 Mountainside offers on the rise Moyenne France 49,0 46,9 48,0 1,1 54,5 57,0 59,3 4,1 In 2008, there were over 50,000 mountainside serviced apartments in France. In 2012, they accounted for 30% of the total serviced apartment offer. The mountainside is considered a prime location particularly sought after by serviced residence operators, which are always keen to improve amenities, enhance comfort and diversify their service offer. Occupancy rates in mountainside residences decreased over the last two winter seasons in spite of good snow conditions. This may be explained by the general upsurge in the number of short stays, making week-long occupancy more difficult. 3 étoiles Paris 52,9 47,7 48,1 0,5 54,5 55,3 60,2 8,9 Île-de-France hors Paris 40,0 40,7 44,9 4,2 22,6 22,4 25,5 13,7 PACA 45,3 34,2 36,9 2,7 27,0 22,9 22,7 -0,9 Autres régions 42,4 40,6 41,3 0,7 24,5 23,7 25,8 8,8 Moyenne France 44,0 41,8 43,1 1,3 27,4 28,6 30,4 6,6 Paris 63,3 50,3 47,4 -2,9 21,4 17,7 19,0 7,2 Île-de-France hors Paris 57,2 N.D. 51,7 N.D. 23,4 N.D. 19,3 N.D. Autres régions 50,4 44,5 54,7 10,2 14,6 16,2 20,4 26,2 Moyenne France 53,7 44,5 53,1 8,6 17,1 15,8 20,0 26,4 Seaside family-oriented offers At the seaside, in spite of lower occupancy rates in the summer, serviced residences are ideally suited to French families, who are always on the lookout for good value for money in order to stay within their holiday budget. 2 étoiles Source : KPMG Advisory Services/TourismeHôtellerie-Loisirs N.D. : Non déterminé Des prix moyens à la hausse, combinés à des taux d’occupation en progression ou stable, ont un impact positif sur le niveau de RBE par appartement loué qui est en hausse sur toutes les catégories et territoire, à l’exception des 3 étoiles en PACA qui reculent légèrement. Upsurge in the number of residences in rural areas For major serviced residence operators with large-scale project capabilities, rural areas offer multiple development prospects. A key event is the scheduled opening, in 2015, of the 5th Center Parcs holiday park in France’s Vienne department. In spite of the upsurge in the number of rural residences, winter and summer occupancy rates remain at a reasonable level (in 2012, 63% and 72%, respectively). A product increasingly geared towards urban demand Citad ines/L yon Despite the pressure placed on the urban property market due to the morose economic climate, major serviced residence operators are still drawn to the main French cities. The giants in the sector, such as Adagio, Park & Suites and Residhome, have intensified operations and other chains, such as Odalys City, are developing. In 2012, urban residences’ occupancy rates remained high. Average prices are also on the rise for all categories throughout the country, except for 3-star residences in Provence-Alpes-Côte d’Azur, where supply has largely increased over the last few years. 36 IHF 2013 IHF 2013 37 comme tourisme social & solidaire Né avec l’avènement des congés payés, le tourisme pour tous a toujours été piloté par le monde associatif, syndical, public. Son patrimoine a été, et demeure, remarquable par la variété et la qualité de ses sites. Par manque d’investissements, nombre de ces structures d’hébergements sont menacées de fermeture. Un constat dommageable alors que la demande est bien réelle et que l’appui des pouvoirs publics sur l’aide au départ en vacances ne faiblit pas. 38 IHF 2013 IHF 2013 39 L e tourisme social et solidaire : une priorité de la filière touristique Sur la période 2007-2012, une étude menée par le CREDOC montre que la “fracture touristique” s’est accrue : le taux de départ en vacances est passé de 47% à 37% pour les 10% les plus pauvres alors qu’elle a crû de 4 points, à 82%, pour les plus riches, la moyenne s’établissant à 58%. Depuis fin 2012, une mission gouvernementale planche sur les aides à la personne d’une part et sur les aides aux structures d’hébergement d’autre part. Le départ en vacances des 18-24 ans, ainsi que les vacances de proximité, sont deux axes particulièrement étudiés. Parmi les engagements pris pour accompagner la filière, le fonds TSI est né de la volonté d’accompagner des structures d’hébergement, largement associatives, à résister à la concurrence et au-delà, à perdurer dans le temps. Le lancement de ce fonds, destiné à la rénovation et à l’extension des hébergements de type centres de vacances et villages de vacances, reste conditionné à un accord de la Commission européenne qui se fait attendre. Les sources de financement des vacances et des séjours enfants (incluant les classes découvertes) sont diverses, dont les principales : • L’ANCV (Agence Nationale des Chèques Vacances) à travers les chèques vacances. • La CAF (Caisse d’Allocations Familiales) via les bons CAF. • Les collectivités locales (communes, départements, régions) qui abondent en fonction de la politique de soutien au départ en vacances des administrés adoptée. En milliers d’e • Diverses associations qui interviennent dans le 60 000 financement des séjours (familles, jeunes, handicapés, etc.). 50 000 En d’e 40milliers 000 60 000 30 000 50 000 20de 000 En fonction des séjours et en fonction du revenu des familles bénéficiaires, la part la prise en charge du séjour par ces divers 40 000 Enacteurs millierspeut d’e s’avérer tout à fait conséquente. 10 000 Les chèques vacances constituent l’outil le plus largement diffusé pour le financement 30 000 des vacances. En 2012, l’ANCV annonçait 60 000 0 les chiffres suivants : 20 000 50 000 • 26 100 clients souscrivent les chèques vacances pour les employés, administrés, membres, etc. 10 000 40 000 • 3,8 millions de bénéficiaires (et plus de 9 millions si l’on comptabilise leurs familles respectives). 0 30 000 • Un volume d’émission des chèques vacances de 1,409 Md a. 20 000 Volume d’émission Centres familliaux En 2012, les 1,409 Md a de chèques vacances ont permis de financer les postes en de millions dépenses des vacanciers suivants : 437 Ma de vacances 10 000 pour l’hébergement (s’agissant aussi bien de centres et de villages de vacances que d’hôtels, de résidences de Centres tourismecollectifs ou de 1 500 0 campings), 409 Ma pour la restauration, 338 Ma pour le transport, 169 Ma pour les loisirs sportifs et 56 Ma pourdelesvacances arts, la culture Volume d’émission et la découverte. 1en 200 millions Vacanciel/©E. Follet U ne filière d’avenir sous réserve du soutien des pouvoirs publics Le tourisme social et solidaire est une composante importante du paysage touristique français. Il constitue un potentiel de croissance considérable au regard du volume important et toujours croissant de la population française qui ne part pas en vacances. Deux composantes majeures conditionnent le développement de cette filière : • Le renouvellement de l’offre, principalement de l’offre d’hébergements, pour que les opérateurs de commercialisation L'activité des chèques vacances en 2012 1 500 900 Volume d’émission en millions 1 200 600 Nombre de bénéficiaires 1 500 900 300 4 000 000 1 200 600 0 3 500 000 900 300 3 000 000 600 0 2 500 000 Volume d’émission 300 0 2 000 000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1 500 000 Nombre de bénéficiaires Volume d’émission de annuel 2012 SourceNombre : ANCV - Rapport bénéficiaires Volume d’émission La diffusion des chèques vacances est assurée, en 2012, et en volume d’émission, à 65% par les entreprises publiques et privées de entreprises de moins de 50 salariés. de plus de 50 salariés, à 27% par la fonction publique et à Nombre 8% par les bénéficiaires s’appuient sur des produits rénovés, de qualité et bien équipés mais surtout répondant aux attentes de la clientèle. • Le soutien continu dans le financement de séjours dont le coût de production est souvent élevé. 40 IHF 2013 IHF 2013 41 La CAF constitue un autre soutien à l’organisation des séjours de tourisme social et solidaire. La ventilation de leurs dépenses identifie notamment deux lignes spécifiquement affectées aux hébergements : les centres collectifs de vacances et les centres familiaux de vacances. implantés trop loin pour des budgets de plus en plus contraints. La question de la pérennité et du devenir de ces centres de vacances se pose alors. Dépenses de la CAF affectées aux hébergements touristiques dans le cadre des séjours aidés En matière de tourisme social et associatif, l’avènement de Tour Opérateurs spécialisés a également permis le développement d’offres clé en main incluant hébergement, En milliers d’e activités et transport. La professionnalisation de ce secteur, la qualité de l’organisation, la compétitivité des prix pratiqués invite aujourd’hui les collectivités, associations, comités d’entreprise à externaliser la prestation de séjours qu’ils opéraient jusqu’alors dans leurs propres structures d’hébergement. 60 000 50 000 18 419 16 128 13 358 40 000 26 021 27 869 L’évolution des attentes des touristes concerne également le produit d’hébergement en tant que tel. Les dortoirs et les sanitaires collectifs reflètent un modèle d’hébergement désuet et pourtant encore largement répandu en France. Les nouvelles tendances aperçues en matière d’évolution du produit d’hébergement visent : 28 978 30 000 Centres familliaux de vacances 20 000 Centres collectifs de vacances 10 000 Source : Action sociale, Ventilation fonctionnelle des dépenses 2011 0 38 272 38 101 38 024 34 479 33 626 30 013 Centres familliaux de vacances • à mieux répondre aux attentes des groupes de jeunes Centres collectifs de vacances 2006 2007 2008 2009 2010 (scolaires, périscolaires et vacances) qui constituent souvent le cœur de l’activité des structures. 2011 • à opérer une réorientation progressive du produit vers Bien souvent, les lignes budgétaires affectées permettent de venir compléter le financement CAF voire d’autres aides. L’intervention des collectivités locales en la matière se traduit souvent par le développement d’une politique de tourisme social qui peut s’appuyer sur des centres de vacances dont elles sont propriétaires. 3 000 000 1 200 2 500 000 900 2 000 000 1 500 000 300 0 Vacanciel/Argeles Volume d’émission Nombre de bénéficiaires ’adaptation nécessaire de l’offre à la demande Le tourisme social est un secteur qui souffre, plus que les autres filières touristiques, d’un manque chronique d’investissements. Cette carence concerne principalement les hébergements fortement positionnés sur ce segment : centres de vacances et villages de vacances. La désuétude de ces hébergements est réelle et aboutit à la fermeture de très nombreux centres de vacances, principalement en milieu rural, mais aussi à la montagne. Mais, au-delà de cette défaillance de l’offre, les attentes des cibles potentielles ont évolué. Les publics scolaires et périscolaires opèrent des classes découvertes et colonies de vacances qui sont largement 42 IHF 2013 3 000 000 • Les dortoirs laissent place à des chambres de 4 ou 6 lits. • Les salles de bains et toilettes sont intégrées dans des Il n’existe aucune statistique précise permettant de mesurer la 2 500 000 participation budgétaire des communes et collectivités locales dans le départ en vacances des publics “aidés”. Néanmoins, dans de 2 000 000 nombreux cas étudiés par KPMG sur des communes d’Île-de-France, la part du financement communal s’avère souvent très supérieure à celle 1 500 000 de la CAF et ce quel que soit le barème. 600 L 3 500 000 Les centres de vacances et hébergements de tourisme social voient ainsi leurs produits se rapprocher peu à peu des résidences de tourisme : soutenues financièrement par les collectivités locales. Dans un contexte de rigueur budgétaire, la diminution des aides induit des coûts de séjours plus faibles : il en résulte in fine la recherche de séjours moins loin et de plus courte durée. Les centres de vacances dont sont propriétaires les communes, et qui, le plus souvent, ne servent qu’à l’accueil des enfants et associations de la commune, sont parfois chambres. • Les centres proposent une offre de loisirs sur site : des équipements tels que piscines, city-stades et esplanades de jeux font leur apparition. D es opérateurs historiques du tourisme social en France Les opérateurs gestionnaires d’hébergements sur le marché du tourisme social sont des associations (Azureva, UCPA, VVF, Vacances pour Tous), des fédérations (Fédération Léo Lagrange, Ternélia Tourisme, Cap France), des entreprises (Vacances Bleues) ou des Unions d’Économie Sociale (UES – M’Vacances) qui se caractérisent toutes par leur engagement social et solidaire à faire partager des vacances au plus grand nombre. z 1 500 ’Hue 3 500 000 Volume d’émission en millions lpe d 4 000 000 d’autres segments de clientèles pour une utilisation plus intensive de l’hébergement. Une meilleure rotation de l’actif permettra d’optimiser la rentabilité de l’exploitation qui pourra faire face aux enjeux de la rénovation. Les collectivités locales, principalement les conseils généraux et les communes, voire les intercommunalités, développent des Nombre de aides à destination de leurs administrés. Ces aides s’adressent plus bénéficiaires particulièrement à destination des publics handicapés, des scolaires et 4 000 000 des familles à faibles revenus. VTF/A Nombre de bénéficiaires IHF 2013 43 F Quelle que soit leur structure, les opérateurs du tourisme social sont des acteurs historiques, qui cumulent plusieurs décennies d’expérience depuis leur création dans les années 1950/60. Principaux opérateurs du tourisme social et solidaire Source : Unat, rapports annuels, revue de presse Note : Données de 2011, sauf Cap France données 2010 Date de création Sites Lits Journées Vacances CA en Me CA/Journées Vacances UCPA 1965 161 N.D. 1 566 367 164,6 105 Cap France 1949 105 19 060 1 915 000 91,8 48 VVF 1958 103 29 829 2 379 840 75,5 32 VTF 1956 48 12 315 1 075 520 48,4 45 Azureva 1961 38 15 000 1 200 000 58 48 Vacanciel 1976 29 10 000 800 000 47 59 Vacances Bleues 1971 23 N.D. 1 062 000 83,7 79 ocus sur le patrimoine du tourisme social et associatif Les opérateurs sont de plus en plus nombreux à se positionner sur le segment du tourisme social et solidaire. Résidences de tourisme, villages vacances et parfois hébergements de plein-air proposent des offres dédiées aux segments de clientèle historiques du tourisme social. L’UNAT, qui regroupe la plupart des acteurs du tourisme social et solidaire, comptabilise 1 400 hébergements opérant sur ce marché, pour une capacité d’accueil de 230 000 lits (données UNAT). Répartition par typologie des hébergements touristiques, membres de l’UNAT 16 967 19 333 À la diversité des destinations s’ajoutent des prestations nombreuses et sur-mesure proposées à des tarifs compétitifs incluant, dans le prix du séjour, l’hébergement, la restauration et les animations. La variété des formules proposées répond à toutes les attentes : • Des formules hôtelières classiques à la nuitée. • Des hôtels club tout compris : restauration, animation pour adultes et enfants. • Des clubs plein air : emplacements de campings, mobile- 43 685 • Des résidences locatives. • Des villages clubs. • Des locations : gîtes, appartements, bungalows, etc. de vacances Villages de vacances Villages et maisons familiales et maisons familiales Centres de vacances Centres de vacances Auberges de Auberges de jeunesse Équipements sportifs, jeunesse refuges, chalets Source : UNAT – Retombées sociales, Équipements sportifs, économiques et fiscales du tourisme refuges, chalets associatif 2012. homes. Conscients de la nécessité de proposer des produits adaptés aux évolutions de la demande, les principaux groupes ont entrepris des rénovations lourdes de leur parc. Depuis 2005, le groupe Vacanciel a investi près de 50 millions d’euros pour des travaux de rénovation, Azureva a également lancé un plan de rénovation de 17 millions d’euros sur 3 ans. Enfin, l’UCPA a consacré 33 millions d’euros en 2012 pour des acquisitions nouvelles et des rénovations de ses sites. 136 045 Le patrimoine géré par les adhérents de l’UNAT est constitué de 544 villages de vacances et maisons familiales, 396 centres de vacances pour jeunes, 184 auberges de jeunesse et 221 refuges et chalets. Les centres de vacances demeurent les hébergements historiques de la filière. Ils ont sur le marché national une véritable spécificité, doublée d’une culture de l’accueil social qui les rend indispensables à la filière. L’UNAT comptabilise, parmi ses adhérents, 396 centres de vacances pour une capacité d’accueil de 43 685 lits. Mais ce chiffre semble bien inférieur à la réalité de l’offre nationale : • En région Auvergne, le conseil régional estime le nombre de centres de vacances pour jeunes à 120, auxquels s’ajoutent les nombreuses structures fermées non vendues (en plus de 44 villages vacances recensés). • Dans le seul département de la Haute-Savoie, un recensement réalisé en 2009 comptabilisait environ 300 centres de vacances. Notons que, en 1995, ils étaient au nombre de 600. Le patrimoine des communes françaises en matière de centres de vacances n’est pas recensé de manière exhaustive. CAP France 44 IHF 2013 IHF 2013 45 La nécessaire professionnalisation des acteurs Le modèle de rentabilité : • Le coût des murs est souvent disproportionné par rapport à l’activité de l’exploitation. • Le coût des murs s’alourdit théoriquement après travaux sur l’hébergement. • Les travaux doivent donc permettre à l’établissement un repositionnement franc permettant : • Le développement de nouvelles cibles. • Le développement du taux d’occupation. • La hausse du prix moyen et du chiffre d’affaires global. • L’adjonction, le cas échéant, de nouveaux centres de profit. L’impact du produit sur le chiffre d’affaires Une nouvelle orientation : • Développer des chambres de 4/6/8 lits au détriment des dortoirs. • Intégrer les salles de bains avec toilettes séparées dans chaque chambre. • La restauration : elle est un axe d’amélioration fort de l’offre. • Maintenir une offre de salles significative (salles de classes, salles de jeux). • Développer des activités sur le site. • Être un produit enraciné dans son territoire : être en mesure de proposer des packages avec des acteurs du territoire. Une gestion optimisée des charges L’impact sur l’exploitation : • Fonctionnement : travail d’optimisation de la masse salariale. • Consommation : recherche d’une diminution de la facture énergétique de l’hébergement et optimisation du coût matière (restauration). • Communication : développer la notoriété de l’équipement, travailler avec les réseaux. • Commercialisation : ré-internaliser une partie de la commercialisation de l’hébergement. Les seules communes d’Île-de-France de plus de 20 000 habitants comptabilisent plus de 120 centres de vacances principalement vers des destinations mer et montagne. Certaines de ces communes sont propriétaires de 2 voire 3 et jusqu’à 6 centres de vacances. Attirées par la solution de l’externalisation, les communes qui supportent des charges de fonctionnement et d’investissement lourdes mettent de plus en plus leurs centres de vacances en vente. Les Comités d’Entreprise enfin, disposent d’un patrimoine immobilier touristique remarquable et conséquent. Une étude réalisée par Atout France en 2011 estimait le nombre de centres de vacances (hébergements pour jeunes) à 266 pour une capacité d’accueil de 26 620 lits. En additionnant les structures de type villages de vacances, ce patrimoine se monte à 763 structures cumulant 120 270 lits. CAP France Les territoires historiquement dotés de centres de vacances ont bien conscience de l’importance de ces structures dans la visibilité touristique de leur territoire et les retombées économiques qu’elles génèrent. Les enfants accueillis aujourd’hui dans les centres de vacances sont les potentiels consommateurs touristiques de demain. Cette prise de conscience est d’autant plus forte que les fermetures et requalifications de centres de vacances constituent un mouvement de fonds croissant. Sur le marché du tourisme social et solidaire, ces fermetures d’établissements sont partiellement compensées par l’intérêt porté à ce marché par les opérateurs privés (groupes opérant sur le segment des résidences de tourisme et villages de vacances en tête). Il n’en demeure pas moins que la disparition de l’activité d’accueil de public laisse souvent place à une friche touristique, notamment en milieu rural où l’attractivité des fonciers est moins forte que dans les stations touristiques. En milieu de montagne et moyenne montagne, le devenir des centres de vacances les plus anciens varie en fonction de la notoriété de la station sur laquelle ils ont été construits. Au mieux, ils sont rachetés par un promoteur immobilier puis requalifiés en appartements (ce qui accroît le phénomène des volets clos). Sinon, le risque est qu’ils deviennent des friches touristiques qui peinent à trouver un second souffle. Sur le littoral, l’attrait pour le foncier demeure. Les centres de vacances font l’objet d’une spéculation immobilière importante, le plus souvent en vue de programmes immobiliers, dans le meilleur des cas d’immobilier touristique. Les centres de vacances représentent encore un patrimoine exceptionnel, notamment sur le littoral. L’enjeu des pouvoirs publics, dans les années à venir, est d’accompagner ces structures pour s’assurer qu’elles conservent leur vocation de tourisme social et solidaire, ou, tout du moins, qu’elles maintiennent leur vocation touristique. La fermeture de très nombreux hébergements de tourisme social constitue une perte sèche de lits touristiques pour le territoire et une baisse des alternatives de séjours à destination des publics aidés. Ce phénomène de fond a alerté les pouvoirs publics qui posent aujourd’hui la question du devenir de ces équipements. Bien que le 46 IHF 2013 Source : KPMG Advisory Services/ Tourisme- Hôtellerie-Loisirs La rentabilité économique des exploitations d’hébergements de tourisme social est aujourd’hui une absolue nécessité face à la baisse des subventions locales. En revanche, le maintien de l’offre, notamment sur des structures de petite et moyenne capacité (moins de 200 lits, soit une majorité du parc sur les centres de vacances et auberges de jeunesses notamment) impliquera de limiter l’impact des loyers sur l’exploitation. repositionnement d’une structure d’hébergement ne puisse se faire de manière empirique, la réalité économique pousse ce parc d’hébergements vers une logique de déssaisonalisations, donc de développement des segments de clientèles ce qui a pour conséquence un nouveau regard sur le produit adéquat. IHF 2013 47 comme dernières tendances Spa Loin de l’inertie, le marché du Spa ne cesse de se transformer depuis plusieurs années. 2013 ne dérogera pas à cette règle, notamment en France. Entre enracinement de tendances lourdes du côté des attentes du client, arrivée de la norme AFNOR “Spas de bien-être” et volonté de dynamiser toujours plus le chiffre d’affaires, la routine n’est pas à l’ordre du jour. 48 IHF 2013 IHF 2013 49 L es nouvelles attentes client vues par les Spas Managers comme le soir - et la multiplication des soins anti “jet-lag”. En ce sens également, tout en captant de la clientèle de passage, les Spas se sont multipliés à proximité des aéroports, comme c’est le cas du Relais Spa de Roissy avec son Spa Nuxe ou encore du Quality Suites Bordeaux Aéroport & Spa avec sa ”Villa Clémenceau”. Le Spa en famille Une nouvelle tendance venue d’Outre-Atlantique arrive progressivement en France et pourrait bien impacter durablement le marché : le Spa en famille. Ainsi, on voit aux États-Unis la multiplication d’établissements proposant des accès pour enfants, des soins spécifiques ou encore des après-midi réservés aux bambins. Concrètement, comment ça marche ? Techniques (pressions moins fortes, températures des espaces humides moins élevée) Le M euric e/Pa ris Source : KPMG Advisory Services/ Tourisme- Hôtellerie-Loisirs Soins (massages de courte durée, bains lait fraise, à bulles au chocolat) 50 IHF 2013 Séduction des parents Satisfaction et fidélisation des enfants Dans l’hexagone, quelques établissements se sont d’ores et déjà lancés dans l’aventure. Ainsi, le Spa Valmont des Airelles à Courchevel, en cohérence avec son positionnement de “Royaume des enfants”, a ajouté à sa carte de soins des prestations pour enfants de plus de 10 ans : soins visage Cendrillon pour les filles et Peter Pan pour les garçons, modelage des mains ou encore massage corporel de courte durée. Au Spa Évian Source de l’Hôtel Royal d’Évian-les-Bains, l’offre a également été élargie et s’attaque, quant à elle, au marché des moins de 12 ans. La carte ”Source de gourmandise” propose ainsi des massages douceurs, un gommage gourmand, une mini-manucure ou pédicure, et une prestation “coiffure de princesse”, associant plusieurs services de l’hôtel. Ciblant les enfants dès leur plus jeune âge, le Château Saint-Martin & Spa, à Vence, s’est quant à lui doté d’une carte de soins entièrement dédiée aux enfants âgés de 1 à 18 ans, avec également une formule Maman/Bébé pour les plus petits : la cure Post-Partum (de 2 semaines à 10 mois). Hôtel Plaza Athénée/Paris les familles puissent venir partager de bons moments ensemble, avec notamment des formules combinant atelier pâtisserie pour les enfants et soins pour les parents. Il est probable qu’un cadre réglementaire spécifique à l’accueil de ce public apparaisse dans les années à venir. Ainsi, il semble opportun que ces activités soient encadrées pour éviter toute dérive, problème de responsabilité, mais également nuisances potentielles inhérentes à la venue d’enfants dans les Spas. Un rapport réalisé par Spa-A devrait être publié en septembre 2013 à ce sujet, permettant, comme le précise Aldina Duarte-Ramos, présidente de cette association, de “sensibiliser la profession à l’accueil des enfants dans les Spas, tout en posant un premier cadre pour combler en partie le vide juridique existant en la matière”. Ce rapport est basé sur une enquête de consommateurs et a été réalisé par un comité composé d’exploitants, de directeurs de Spas, d’un juriste et d’une psychologue clinicienne. La recherche de caution médicale Plage horaire réservée aux enfants Nuisance/hygiène Autre tendance venue d’Amérique du Nord, la recherche de résultats visibles à court terme ou du moins scientifiquement prouvés. Très rapidement, les Spas américains se sont adaptés à cette demande et les Medi-Spas se sont multipliés dans les différents états. Entendons par là un lieu unique où sont proposés à la fois des pratiques médicales non invasives et des soins bien-être. Spa/ Paris Ludique Original Dynamique Satisfaction client Dynamisation du C.A. sur des périodes creuses e, U journée mère/fille) rrièr Formules (anniversaire, Gains ou risques ’s Ba Une communication et un marketing ciblés quet Des prestations adaptées l Fou Un environnement spécifique, voire dédié Malgré de nombreuses réticences, notamment du côté des médecins comme le rappelle un article publié dans le magazine Marie-Claire à ce sujet, les parents, eux, semblent bien profiter de cette nouvelle vague pour se faire “chouchouter“ en même temps que leurs enfants. Gaëlle Castex, Spa Manager du Dior Institut du Plaza Athénée, rappelle tout de même à juste titre qu’il faut “maintenir une cohérence avec son positionnement : l’ouverture des soins aux enfants semble peu appropriée aujourd’hui dans cet institut, Dior mettant au cœur de son action le traitement de la peau et l’anti-âge”. Des solutions alternatives y sont néanmoins proposées pour que L’industrie française du Spa n’échappe pas à ce phénomène et la tendance s’affirme dans l’hexagone, avec de plus en plus d’établissements proposant notamment de la médecine esthétique non invasive (injections, microdermabrasion ou encore traitement laser). La clientèle, en particulier internationale, est, selon Christelle Besnier, Spa Manager au George V, “de plus en plus informée et curieuse. Elle a un réel désir d’entretenir sa jeunesse et la fermeté de sa peau, et a davantage recours à la médecine esthétique. La demande est donc bien réelle aujourd’hui et le Medi-Spa deviendra probablement une tendance lourde”. Guillaume Seng, Spa Manager au Shangri-La, confirme également : “le Medi-Spa a un avenir en France au regard de la demande actuelle de nos consommatrices, à la recherche de résultats précis”. Hôte L’industrie française du Spa se renouvelle en permanence afin de répondre aux nouvelles attentes de ses clients et d’en séduire de nouveaux. Ainsi, les Spas Managers font constamment évoluer leur offre, tant en termes de soins proposés, que d’équipements utilisés. Par exemple, la récente prise en considération des attentes de la clientèle affaires s’est traduite par des amplitudes horaires élargies - le matin Si ces exemples français dans les hôtels de luxe se multiplient, la tendance se retrouve également dans quelques Spas urbains, centres de thalassothérapie ou résidences de tourisme. Ainsi, une quinzaine de structures CGH des Alpes offrent des mini-rituels à destination des enfants et la Thalasso de Carnac propose un Kid Spa pour les enfants de 8 à 13 ans, avec activités ludiques et soins de 30 minutes. IHF 2013 51 n-les -Bain s nghie ière/E Barr Comment mêler médecine esthétique non invasive et aspects holistiques inhérents au Spa (bien-être, détente) en s’inscrivant dans le droit français ? Voici quelques points incontournables : • Séparer les activités : - Au niveau législatif : deux entités distinctes sans lien entre elles (médecin non salarié de la structure Spa notamment). - Physiquement : séparation des espaces, avec entrées différentes, numéros de téléphone distincts ou encore plaques non similaires. • Respecter scrupuleusement les conditions d’exercice de l’activité médicale (entre autres : absence de publicité, de promotion et de prescription de produit cosmétique, délai de réflexion). Shangri-La/Paris Hôte l Les établissements s’adaptent donc, tout comme les marques de cosmétiques et les équipements. Ces derniers se veulent à la pointe de la technologie, se positionnant sur le résultat, avec par exemple des stylets permettant d’aller au cœur de la ride. La marque de cosmétique Valmont, comme nous l’a précisé Sylvaine Declèves, Responsable du Spa Valmont pour le Meurice, “se concentre sur le résultat visible, l’efficacité et la très haute technologie”. Selon elle, la médecine esthétique a “un avenir très prometteur en France, même s’il faudra être patient pour que la législation évolue en ce sens et qu’un cadre soit formalisé pour éviter toute dérive”. Bien que tardive en France, on retrouve donc à présent cette volonté d’associer les équipes médicales aux soins bien-être, dans un environnement restant zen et relaxant. Pourquoi ces produits hybrides ? Pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs tout d’abord, mais également pour capitaliser sur les différentes synergies inhérentes à ces nouvelles combinaisons : Des attentes mixtes Spa Médecine esthétique non invasive Bien-être, plaisir Atmosphère singulière Traitements préventifs Caution médicale Résultats visibles à court et moyen termes Traitements curatifs Détente (espaces humides, massages, gommages, drainages) Traitements plus légers que la chirurgie esthétique et moins mobilisants • Obtenir l’autorisation du conseil de l’Ordre des Médecins. Paradoxalement, cette demande de résultat visible et d’efficacité s’accompagne d’un retour vers le naturel. Marlène Belvalette, Spa Manager du U Spa Barrière à Paris, le confirme : “Il y a une véritable recherche de bien-être global, de mieux vivre, d’harmonie. Le U Spa propose ainsi une démarche holistique avec du yoga, du shiatsu, la création d’une véritable bulle de détente”. Une prise en charge complète du client se généralise ainsi, avec des changements d’habitudes de vie, de la relaxation, mais aussi de la médecine esthétique et des techniques spécifiques (marques de cosmétiques et équipements stimulant le naturel). La marque Dior a notamment déposé un brevet pour sa nouvelle gamme XP, expert de l’antirides, permettant à la peau de redévelopper de l’acide hyaluronique, au médical de stimuler le naturel. Ces deux tendances s’opèrent donc simultanément et les instituts peuvent aisément y répondre avec un concept cohérent et global. Sarah Maingaud, Spa Manager du Buddha-Bar Spa de l’Hôtel Hilton Évian-les-Bains a par exemple développé un positionnement “avec une véritable philosophie, un art de vivre, permettant de répondre à la recherche d’expérience globale et spirituelle des clients, tout en recherchant l’efficacité des prestations”. (ralentissement du vieillissement, minceur, détox) (injections, laser, LED) Une combinaison unique : le Medi-Spa 52 IHF 2013 Une amélioration et un prolongement des traitements esthétiques avec la cosmétique (soins pré et post “intervention” el So Spa/M arse ille de médecine non invasive) Un parcours harmonisé, sans rupture et surtout sans contrainte “logistique” pour le client Un accompagnement personnalisé prenant en compte l’intégralité des besoins clients Prise en charge globale Sofit Budha-Bar Spa Hilton/Évian-les-Bains © Bergoend Des synergies Source : KPMG Advisory Services/ Tourisme- Hôtellerie-Loisirs IHF 2013 53 Certains Spas français ont d’ores et déjà sauté le pas Ainsi, les Bains Douches se composent de deux structures proches mais séparées : un plateau technique et un Spa de 1 000 m², avec espace détente, espace beauté/soins/balnéothérapie et espace fitness/remise en forme. L’accent est mis sur le résultat et la prise en charge globale du client dans ces deux espaces complémentaires. La palette d’offre est large et structurée, avec différents types de médecines (chinoise, indienne, acupuncture, etc.), de nombreux soins visages et corps, mais également des séances de yoga, de pilates ou encore de la sophrologie. L’objectif affiché est clair : disposer d’une offre globale pour atteindre efficacement les résultats escomptés. Le Groupe Lucien Barrière s’est lui aussi lancé dans l’aventure, et ce dès le début de l’année 2011. Ainsi, l’ouverture du Medi-Spark à Enghienles-Bains est venue compléter l’offre déjà proposée par le Spark, bulle de bien-être et de détente, et les Thermes, établissement conventionné par la sécurité sociale. Ce nouvel Les Bains Douches/Loches Avoir une marque partenaire impliquée dans la recherche scientifique est un impondérable pour le Groupe Four Seasons, en complément d’une marque locale et d’un partenaire se positionnant sur le naturel, le bio. espace propose deux typologies de prestations complémentaires, comme le précise Odile Locquet, Responsable du Medi-Spark : “l’offre se compose à la fois de dermo-cosmétique haute technologie et de médecine esthétique. L’ensemble repose sur une recherche de résultat et d’efficacité, D’autres Spas, d’hôtels ou urbains, suivent la tendance sans pour autant métamorphoser leur offre. C’est le cas du Spa du George V, qui travaille depuis juillet 2012 avec la marque de cosmétique Swiss Perfection, à la pointe de la technologie cellulaire et de l’antivieillissement. Le Spa du Shangri-La adapte également son offre de soins à cette demande. Sa marque de cosmétique partenaire, Carita, suit la tendance, avec notamment la machine Cinetic TM Lift Expert. Basé sur les microcourants et à la pointe de la technologie, cet équipement se positionne sur l’efficacité, assurant des résultats visibles et durables. L a normalisation du marché L’arrivée de deux nouvelles normes en 2013 Après la charte qualité Spa-A lancée en 2010, voici venue l’année de la norme AFNOR “Spas de bien-être”, elle-même chapeautée par la norme de plus grande envergure “Soins de beauté et de bien-être”. L’AFNOR est une association au service de l’intérêt général et du développement économique, dont l’un des objectifs est l’élaboration de normes favorisant le progrès de différents secteurs d’activité. La norme “Soins de beauté et de bien-être” a pour ambition de définir avec clarté un périmètre d’activités permettant à chaque acteur d’évoluer durablement dans le secteur. Elle vise par ailleurs à garantir au consommateur un service compétent dans le respect des critères d’hygiène et de sécurité, en insistant notamment sur la formation et la qualification du personnel. Du côté des professionnels, elle met à disposition un guide de bonnes pratiques. Finalement, comme le rappelle Christelle Besnier, Spa Manager au George V à Paris, “la norme sera précieuse pour les entrepreneurs de la filière, leur permettant l’accès à de multiples guidelines incontournables et souvent clés pour la réussite d’un établissement”. Pour Régine Ferrère, présidente de la CNEP (Confédération Nationale de l’Esthétique et de la Parfumerie), cette norme, qui devrait être publiée au deuxième trimestre 2013, permettra également de “qualifier le secteur, de l’identifier en tant que tel et de le crédibiliser davantage, tout en le professionnalisant, le sécurisant et le valorisant”. La norme spécifique aux Spas, “Spas de bien-être – conception et fonctionnement, offre de soins et compétences du personnel”, devrait quant à elle être publiée à la fin de l’année 2013. Elle sera applicable à tous les types de structures dont l’activité de Spa de bien-être est soit principale, soit annexe et constituera, selon Aldina Duarte-Ramos, présidente de Spa-A, “un socle minimum de principes fondamentaux à respecter, validé par différentes institutions nationales comme le ministère du Tourisme ou encore la DGS”. Outre de nombreuses définitions, cette norme aborde divers points qualitatifs permettant une professionnalisation du secteur et une garantie de qualité au client, avec des recommandations en matière d’ambiance sensorielle ou encore d’aspects environnementaux, ainsi que diverses exigences concernant : • La conception et le fonctionnement (équipements, matériaux, réseaux d’eau et points d’usage, etc.). • La gestion des installations et des équipements. • L’offre de soins et les produits utilisés. • Le personnel, notamment en termes de formation et de tenue. Les États-Unis prennent également une longueur d’avance avec des établissements proposant des tests génétiques basés sur des prélèvements salivaires afin d’analyser au mieux les besoins du client (en termes d’alimentation, de soins anti-âge, etc.). Dans quelques années, il se pourrait que l’utilisation d’une même crème pour un effet minceur sur des patients par nature différents nous semble complètement absurde ! Déjà, bon nombre de marques de cosmétiques favorisent un produit de base, auquel des principes actifs sont ajoutés en fonction de l’épiderme du client. After the Rain privilégie cela dans ses établissements, de même que Clarins, notamment au Spa My Blend du Royal Monceau. 54 IHF 2013 l Geo Hôte Ces deux tendances devraient remodeler l’industrie française du Spa. Un challenge s’imposera ensuite : celui de rendre accessible les prestations aux personnes handicapées. En effet, depuis de nombreuses années, le bien-être a ouvert ses portes à un nombre grandissant d’adeptes (les hommes, les adolescents, aujourd’hui les enfants), mais ces espaces sont encore très peu adaptés pour accueillir des clients handicapés et le personnel rarement formé aux spécificités inhérentes à ce public. rges V/Pa En ce qui concerne la caution médicale, les pays nordaméricains ont à nouveau une longueur d’avance par rapport au vieux continent. Ainsi, le site SpaEvidence, créé en 2011, répertorie diverses études médicales réalisées sur une trentaine de thérapies et de soins (massage, hydrothérapie, réflexologie plantaire, etc.), notamment utilisés dans les Spas. Ce portail, disponible en anglais uniquement, révolutionne l’industrie du Spa en rendant accessible une dense information quant aux résultats scientifiques des pratiques les plus courantes dans le monde du bienêtre. Par ailleurs, les initiatives en ce sens se multiplient, avec notamment une possibilité de poser ses questions directement à des experts via des blogs et plateformes en ligne dédiés, comme Wizpert par exemple. soutenue par l’utilisation des mêmes actifs via les marques de cosmétiques Filorga et Filorga Professionnel notamment”. Par ailleurs, la prise en charge globale du client au sein du Medi-Spark, mais également sur les trois entités, est facilitée par “une forte collaboration entre l’ensemble des professionnels. Des fiches de suivi par client, avec des accès sécurisés pour les données à caractère médical, permettent une véritable personnalisation des prestations et une réponse adaptée et globale aux besoins de chacun”. Ceci explique certainement la forte fidélisation et satisfaction client constatées depuis l’ouverture de l’établissement. ris Outre le Spa Source La Roche Posay, modèle de réussite et référence en matière de Medi-Spa, Les Bains Douches, situés à Loches en Touraine, font partie des établissements français précurseurs en la matière. Ainsi, il y a cinq ans, une équipe médicale s’est lancée dans l’aventure pour “apporter le maximum de bien-être à ses clients, en leur offrant la santé et la beauté à la fois, la relaxation et le mieux vivre”. Selon elle, “certains soins médicaux esthétiques de médecine intégrale et anti-âge sont parfaitement adaptés au Spa”. IHF 2013 55 Spa Valmont pour Le Meurice © Guillaume de Laubier Par nature, cette norme sera d’application volontaire. Différentes étapes seront nécessaires pour devenir adhérent, mais également pour maintenir ce statut : Vérification du respect des points de la norme Demande d’adhésion à l’AFNOR 1er audit par un organisme indépendant Validation ou non de l’adhésion Audit tous les 3 ans Notons que la demande d’adhésion auprès de l’AFNOR sera payante, avec un tarif qui ne devrait pas excéder 150 a, audit d’entrée inclus. Par ailleurs, les audits réalisés ensuite tous les 3 ans pour conserver son adhésion à la norme devraient être compris entre 100 a et 150 a. ercle Le C Spa Cette tendance peine cependant à séduire l’ensemble des hôtels de luxe, à l’image du Dior Institut du Plaza Athénée. Ainsi, la Spa Manager de ce dernier, Gaëlle Castex, ne souhaite pas développer l’e-distribution aujourd’hui, pour favoriser un contact avec le client dès sa réservation de soin et pour privilégier la personnalisation de la prestation. Il en est de même au Meurice où la Responsable du Spa Valmont, Sylvaine Declèves, désire maîtriser les réservations pour conseiller au mieux ses clients. À noter toutefois la possibilité de déposer un message à destination du Spa sur les sites Internet de ces deux établissements, sous forme de courriel ou de chat, afin de se renseigner ou de demander /Paris en ligne de son nouveau site de réservation en français sur son portail pour la rentrée 2013, suite à une version anglaise ayant enregistré de bons résultats. Il compte par ailleurs poursuivre cette e-distribution avec l’objectif, à fin 2013, d’ouvrir les bons cadeaux à la vente en ligne. Pour la Spa Manager, Christelle Besnier, “le chiffre d’affaires via le site Internet est obtenu sans mobiliser le personnel de l’établissement, permettant dès lors un gain de productivité conséquent et plus de service client”. une réservation de soin. Une technique alternative à une complète e-distribution, que Sofitel contourne également, avec une réservation en ligne de “temps” et un choix du soin se faisant sur place, avec l’accompagnement et les conseils du personnel. Même si certains établissements de luxe restent réticents à ce jour, la tendance de l’e-distribution dans le monde du bien-être se renforce d’année en année en lien avec la professionnalisation du secteur et le comportement d’achat en ligne des consommateurs s’enracine durablement. Si la Charte Qualité Spa-A a déjà permis de rassurer le consommateur et de rationaliser le secteur, ces deux normes complémentaires contribueront à la poursuite de la professionnalisation de la branche. En effet, elles fourniront un cadre normatif complet sur des points tels que la conception et le fonctionnement, l’offre de soins et les compétences du personnel, autant de thèmes clés dans la réussite pérenne d’un Spa. 56 IHF 2013 e, U rrièr ’s Ba quet Cette e-distribution passe par des sites spécialisés ou directement sur les sites Internet des établissements. BALINEA.COM se positionne comme une référence en la matière : site expert du bien-être permettant une prise de RDV en ligne, avec une sélection de partenaires. Le logiciel Spa Booker insiste, quant à lui, sur son offre en termes de réservations de soins en ligne, mais aussi via smartphones et tablettes. Sarah Maingaud, Spa Manager du Buddha-Bar Spa de l’Hôtel Hilton à Évian-les-Bains, a opté pour cet outil et souhaite “ouvrir la réservation de soins en ligne dans un futur proche. Ceci permettrait notamment un revenu management optimisé”. Elle rappelle par ailleurs que l’e-distribution ne doit pas entraver la personnalisation de la prestation, clé de la réussite du Spa. Le Spa du George V prévoit, quant à lui, la mise l Fou de techniques de yield management permettant par exemple de dynamiser le chiffre d’affaires sur les périodes creuses. Hôte Le marché français du Spa, et plus largement du bien-être, se structure également par le développement de l’e-distribution : les cahiers de réservations tenus au crayon de papier disparaissent peu à peu et laissent place à l’achat et à la prise de RDV de soins en ligne. Si cela simplifie la réservation côté client, les praticiens se libèrent également du temps et professionnalisent leur activité, avec une meilleure anticipation des ressources, une gestion de la trésorerie plus aisée ou encore la mise en place Spa/P aris Le choix de l’e-distribution IHF 2013 57 L Les astuces sont nombreuses pour remédier à cela et ne se ressemblent pas nécessairement d’un établissement à l’autre : es résultats de l’année 2012 Compte d’exploitation des Spas français et décomposition du chiffre d’affaires - année 2012 France - année 2012 Source : KPMG Advisory Services/ Tourisme- Hôtellerie-Loisirs Part en % C.A. global 100 Soins 80 Entrées/abonnements 11 Ventes produits 8 Autres 1 Charges d’exploitation 89 Coûts des ventes 10 Frais de personnel 58 Autres coûts 22 Marge commerciale 11 La marge commerciale des Spas du panel KPMG 2012 est de 11%. La décomposition du chiffre d’affaires met en avant la part dominante des soins, suivis des entrées et abonnements, puis des ventes de produits. À nouveau, la clientèle extérieure apparaît donc comme indispensable à la réussite d’un Spa, avec 11% du chiffre d’affaires global lié aux entrées et abonnements. Ceci justifie les efforts de communication et de commercialisation à destination de cette cible. La vente de produits, quant à elle, représente 8% du chiffre d’affaires des Spas du panel. Ceci varie significativement selon la ou les marques partenaires, mais également en fonction de la formation du personnel et de son incitation à la vente ou encore de la région géographique d’implantation. Sans surprise, le poste de charges le plus impactant est celui des frais de personnel, atteignant 58% du chiffre d’affaires global en 2012 pour les établissements étudiés. Si l’ensemble des Spas rivalisent d’imagination pour dynamiser leur chiffre d’affaires, les Spas d’hôtels disposent d’un levier supplémentaire : le captage de la clientèle hébergée. • Quinze minutes de soins offertes pour certaines catégories de chambre. • Une tisane offerte au Spa. • Présentation du Spa lors du check-in et des visites. • Proposition de soins dès la réservation d’une chambre. • Amenities ou linge en chambre de la même marque que les produits utilisés au Spa, afin de favoriser la communication intra-site. • Amplitudes horaire élargies et soins adaptés à la clientèle affaires (anti “jet-lag” notamment). • Développement du cross-training et du cross-selling pour optimiser les synergies Spa/hôtel (via des formations des salariés aux différents départements notamment). • Disposition de stickers Spa sur les journaux de l’hôtel, mais également de petites cartes Spa avec l’addition restauration par exemple. • Réalisation d’une lettre d’accueil personnalisée “spécial Spa” pour les séjours de plus de trois nuits, accompagnée de quelques produits. • Disposition stratégique de brochures Spa en chambre (sur le bureau, sur la table de chevet, à proximité de la télévision, dans la salle de bains). • Création de passerelles fidélité entre l’hébergement et le Spa (les points gagnés par la consommation de nuitées pouvant être utilisés au Spa). • Développement de packages (restauration + Spa, hébergement + Spa). • Renouvellement permanent de l’offre avec des soins éphémères notamment et une commercialisation adaptée. Outre ces nombreuses idées, n’oublions pas que la dynamisation du chiffre d’affaires passe par la formation de l’ensemble du personnel de l’hôtel, afin que chaque employé soit à même de renseigner un client sur le Spa. Pour favoriser cela, Gaëlle Castex, Spa Manager du Dior Institut du Plaza Athénée, organise des portes ouvertes en interne, permettant à certains employés de visiter le Spa et de découvrir un soin, “une expérience leur permettant de mieux vendre l’institut, tout en intensifiant les interactions entre les différents services de l’établissement”. L’humain est donc au cœur du Spa, comme le rappellent Guillaume Seng, Spa Manager du Shangri-La, mettant l’accent sur la formation et l’expérimentation des installations par chaque membre de son équipe et Marlène Belvalette, responsable du U Spa Barrière, affirmant que “l’humain, c’est l’avenir et la clé de réussite d’un Spa”. Ainsi, outre les innovations en termes d’équipements, les nouvelles attentes des consommateurs et l’arrivée de nouvelles normes, les Spas doivent rivaliser d’imagination pour dynamiser leur chiffre d’affaires. aubie de L stitu t bas sin H R© Guil la ume surtout être toujours très actif”. Ainsi, ces établissements rencontrent régulièrement des difficultés pour faire venir leurs clients au Spa, avec notamment l’enjeu de casser les freins psychologiques à l’accès, même si celles-ci sont moins fréquentes avec la clientèle nord-américaine. ior In Les Spas d’hôtels, plus spécifiquement, tentent de capter la clientèle hébergée afin d’enregistrer davantage de recettes, comme le confirme Sylvaine Declèves, Responsable du Spa Valmont pour le Meurice, selon qui, “il faut faire preuve d’ingéniosité pour cela, mais Plaza Athé née/D L’ensemble des Spas, urbains ou liés à un établissement hôtelier, partagent la problématique de dynamisation de leur chiffre d’affaires. Si l’e-distribution évoquée précédemment est un levier de plus en plus exploité, le sujet reste au cœur des préoccupations. r L’enjeu commun de dynamisation du C.A. - zoom sur le captage de la clientèle hébergée dans les Spas d’hôtels 58 IHF 2013 Marge commerciale des Spas en 2012 : 11% Part des soins : 80% Part des ventes de produits : 8% IHF 2013 59 E Conclusion Le marché français du Spa continue sa constante évolution. Entre la recherche simultanée de beauté et de santé, le désir de résultats scientifiquement prouvés, l’envie d’accéder au Spa en famille ou encore la normalisation du marché, le secteur est loin de l’immobilisme. nglish Readers Les années à venir nous réservent encore de belles surprises, avec probablement des technologies toujours plus pointues au service du bien-être et davantage de positionnements de niche pour une différentiation produit toujours plus marquée. The spa market has been constantly evolving over the past few years and its dynamism is set to continue in 2013, especially in France. Spa family offers The quest for medical legitimacy Spa Managers today have to adapt to a growing demand for spa services for the whole family, a trend imported from the United States. To meet customer expectations, a specific environment, tailored services and a unique marketing and communication strategy are all key ingredients. In line with their positioning, hotels have to take into account the risks inherent in offering spa services to families, especially given the medical profession’s lack of wholehearted support. This is why some hotels prefer to sidestep the family spa trend by offering alternatives such as wellness breaks for parents while their little ones participate in gourmet workshops. Although there is currently no regulatory framework defining spa activities for children, the subject has been addressed in a report prepared by Spa A, to be published in September 2013. Another strong trend is the search for proven effectiveness, visible results and medical legitimacy. Following the example of the United States, numerous French hotels have decided to offer non-invasive cosmetic medicine. The sector’s brands have also jumped on the bandwagon, integrating cutting-edge technology in their equipment and products. Despite growing demand, the legal framework has not yet been revised to authorise medical spas in France. Such hybrid offerings have nonetheless mushroomed, forcing hotels to implement specific measures to ensure continued compliance with existing legislation. Combining medicine and wellness offers in a holistic customer approach creates synergies and boosts effectiveness. Towards market standardisation In 2013, two additional sector-specific Afnor standards are to be adopted: Spas de bien-être for wellness spas, and the overarching Soins de beauté et de bien-être regulating beauty and wellness treatments. The purpose of the latter is to clearly define the scope of spa activities while guaranteeing quality service that complies with hygiene and safety criteria. The standard specifically addressing spas will provide a basic framework of principles to ensure the professionalisation of the sector and guarantee spa customers a certain quality level. It will define key concepts, provide recommendations and address several quality-related issues. E-distribution Performance in 2012 E-distribution has also become a defining feature of the spa market, bolstered by the proliferation of specialised websites and software. Although e-distribution has simplified reservations for customers and professionalised the sector, many spa Managers fear that it may hinder the development of tailored services. The spas surveyed by KPMG in 2012 achieved a sales margin of 11%. Spa treatments account for the lion’s share of revenue generated by the sector (80%), followed by tickets and subscriptions (11%) and product sales (8%). Payroll costs, unsurprisingly, were the largest expense item, representing a whopping 58% of overall revenue. Boosting turnover is therefore a key challenge for all spas. Targeting hotel customers through spa welcome letters for stays exceeding 3 nights and spa coupons in newspapers is used as a growth catalyst by Spa Managers. Offering temporary, constantly renewed treatment offers is vital, as is training hotel staff so that each employee can inform customers about the spa offer. Optimising human capital is therefore the key to success. Conclusion Shan gri-L a/Pa ris The French spa industry is dynamic and ever-changing, driven by its quest to combine beauty and health, attain scientifically proven results, provide family spa activities and move towards market standardisation. We can look forward to even more positive changes over the coming years, such as new-generation wellness technologies, and greater product differentiation thanks to more widespread niche positioning. 60 IHF 2013 IHF 2013 61 comme résultats de l’exercice 2012 62 IHF 2013 IHF 2013 63 C adre de l’étude : panel et classifications Les chiffres présentés dans ce rapport résultent de l’exploitation des données recueillies auprès d’un échantillon élargi d’hôtels, dont les caractéristiques sont exposées dans le tableau suivant. Nombre de chambres France Nombre de chambres IHF % de la capacité totale France 2012 124 223 58 880 47,4% Nombre d’établissements France 5 étoiles Supérieur 5 étoiles Standard 4 étoiles 265 Nombre d’établissements IHF 32 38 26,4% Taille moyenne par hôtel (IHF) 135 128 1 143 464 32,2% 107 3 étoiles 228 835 88 939 38,9% 4 248 1 275 30,0% 70 1/2 étoiles 162 720 84 932 52,2% 11 228 1 176 10,5% 72 Total 515 778 232 751 45,1% 17 184 2 985 Source: KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs Au total, les 2 985 hôtels du panel représentent un parc hôtelier de 232 751 chambres, soit près de 45,1% du parc hôtelier homologué français. La réforme du classement hôtelier a modifié la signification de chaque segment : • L’hôtellerie classée 1 étoile et 2 étoiles est le segment “super-économique” du marché hôtelier français. • L’hôtellerie anciennement classée 2 étoiles tend à monter dans la catégorie supérieure, à l’image de plusieurs enseignes de chaînes intégrées. • De la même manière, le transfert de nombreuses marques ou enseignes hôtelières du classement 3 étoiles vers le classement 4 étoiles tend à définir ce dernier comme étant le marché moyen de gamme de l’hôtellerie française. • Enfin, nous distinguons, sur le segment 5 étoiles, l’hôtellerie haut de gamme (5 étoiles Standard) de l’hôtellerie de luxe (5 étoiles Supérieur). Cette année, afin d’offrir une représentativité toujours plus importante d’hôtels classés selon la nouvelle classification hôtelière, le panel de l’Industrie Hôtelière Française de KPMG a bénéficié d’une augmentation de +10% d’établissements par rapport à 2011. Essentiellement en haut de gamme (4 étoiles, 5 étoiles Standard et 5 étoiles Supérieur), certains tableaux subissent donc des évolutions notables en comparaison aux années précédentes. 78 Minimum Minimum Laver quartel 1er Quartile Mediane Median Upper quartel 3e Quartile Maximum Paris 289,2 355,0 420,1 727,0 953,8 Provence-Côte d'Azur 289,9 342,9 439,9 534,6 1 224,7 Autres régions 203,4 236,5 271,5 316,6 1 391,4 Paris 127,7 184,3 207,3 226,2 310,53 Provence-Côte d'Azur 193,8 209,3 224,8 240,6 256,54 Province 136,0 147,5 185,0 213,8 240,43 Paris 74,1 123,3 141,3 179,4 263,2 Île-de-France hors Paris 60,8 89,9 96,9 109,8 195,5 Province 65,3 84,9 98,2 117,1 240,9 Paris 53,9 76,0 94,1 117,6 200,9 Île-de-France hors Paris 46,9 61,2 68,8 77,5 169,5 Province 34,1 60,3 65,7 74,8 163,5 Paris 49,1 55,2 67,0 77,8 109,9 Île-de-France hors Paris 32,2 41,3 45,2 51,1 149,3 Province 18,9 39,5 42,5 47,3 81,6 Maximum 5 étoiles Supérieur 5 étoiles Standard 4 étoiles Standard 2 étoiles Les interprétations faites à partir des données du présent rapport doivent tenir compte du fait que la majeure partie des hôtels étudiés appartiennent à des chaînes hôtelières intégrées et volontaires, ou à des groupes de management. Dans la catégorie 1/2 étoiles, l’échantillon est constitué en totalité d’hôtels de chaînes. Source: KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs Mandarin Oriental/Paris IHF 2013 17,4% Distribution statistique du prix moyen par chambre louée (en e) 3 étoiles Nota 64 % de la capacité totale France 2012 Hôte l Hi M Catègorie atic/P aris Panel et classification 2012 La distribution statistique des recettes moyennes par chambre met chaque année en évidence les disparités parfois fortes qui existent au sein d’un même segment d’offre hôtelière. Ces disparités traduisent la diversité des produits et des positionnements du marché à l’intérieur d’une même catégorie. Les écarts tendent à se resserrer à mesure que le niveau de gamme s’abaisse et que les produits deviennent globalement plus standardisés, et donc plus homogènes dans leur positionnement prix. IHF 2013 65 P À l’échelle nationale, l’ensemble des catégories d’hôtels constate un fléchissement de leurs taux d’occupation, à des degrés divers selon les catégories. Mais les marchés ne sont pas tous affectés de la même manière. erformances commerciales Taux d’occupation Après une année 2011 qui marquait le retour d’une croissance franche du taux d’occupation, 2012 voit cette dynamique s’essouffler et retomber au niveau voire en de çà du niveau enregistré en 2010. Les marchés soutenus par les clientèles internationales s’en tirent globalement mieux que les autres (Paris et les grandes agglomérations françaises). À l’inverse, les flux de clientèles issus du marché intérieur se contractent sous l’effet de la conjoncture économique. Taux moyen d’occupation des chambres (en %) Après une année 2009 qui présentait une rupture de fréquentation, ramenant les niveaux d’activités à ceux de 2004-2005, l’année 2010 dessinait, au moins sur le haut de gamme, un semblant de reprise. Celle-ci s’était accélérée en 2011 avec un regain plus fort du taux d’occupation, notamment dans l’hôtellerie de luxe de Paris et de la Côte d’Azur. En 2012, sous l’effet d’une contraction du marché domestique, le taux d’occupation retombe (des baisses de 1 à 5 points en fonction des catégories) à des niveaux qui demeurent satisfaisants néanmoins. Une fois de plus, Paris est le marché qui a le mieux résisté à la tendance baissière. Ainsi, et malgré des performances 2011 soutenues, il affiche des taux d’occupation à la hausse notamment sur les segments 4 étoiles (+1,4 pt), 5 étoiles Standard (+1,7 pt) et 5 étoiles Supérieur (+0,7 pt). L’attrait de la capitale pour les marchés émergents est le garant de la dynamique des performances des hôtels, en plus d’une demande “affaires” qui sature les hôtels quasiment toute l’année du lundi au jeudi soir. L’émergence de nouveaux produits sur le haut de gamme et le luxe n’a pas eu d’effet négatif. La saturation du marché parisien n’est pas facilitée par une dynamique d’investissement en berne, notamment sur les segments d’entrée et de milieu de gamme. Average occupancy rate (in %) 2008 2009 2010 2011 2012 Évolution 2011/2012 (pts) Paris 76,9 73,6 76,2 79,2 79,9 +0,7 Provence-Côte d'Azur 64,2 53,2 54,8 58,0 55,7 -2,3 Autres régions 59,9 57,0 59,1 58,1 62,8 +4,7 Moyenne France 69,3 64,2 65,5 68,4 65,0 -3,4 77,3 71,6 80,2 77,5 79,2 +1,7 - - - 61,3 65,2 -4,7 En Île-de-France, les performances contrastées témoignent d’une demande “affaires” moins dense qui pénalise le taux d’occupation en semaine. La première couronne bénéficie néanmoins de l’effet de report du marché parisien. Les grands sites touristiques de l’Île-de-France ont affiché des performances 2012 soutenues. En province, tous les segments de marché s’affichent à la baisse à l’exception des produits les plus haut de gamme. Là encore, la défaillance du marché intérieur a eu des effets inquiétants sur certains territoires. D’autres ont bénéficié de leur attrait auprès des clientèles internationales : les stations touristiques et les établissements hôteliers positionnés sur le haut de gamme tirent leur épingle du jeu. Les grandes agglomérations françaises ont également profité de cette dynamique. 5 étoiles Supérieur Paris Provence-Côte d'Azur Province 59,6 55,5 58,9 62,1 57,4 Moyenne France 68,6 66,4 70,8 71,8 66,3 -5,5 Paris 80,3 73,8 78,9 79,1 80,6 +1,4 Île-de-France hors Paris 70,3 73,9 69,5 69,3 67,1 -2,2 Province 60,6 55,4 57,9 59,7 57,8 -1,8 Moyenne France 65,3 65,9 63,7 65,5 64,3 -1,2 Paris 82,9 80,2 83,8 84,6 82,1 -2,5 Île-de-France hors Paris 74,1 67,3 71,4 68,2 68,8 +0,6 Province 66,2 58,9 60,4 61,6 59,1 -2,5 Moyenne France 69,9 64,0 65,1 65,5 63,7 -1,8 Paris 86,7 80,7 82,9 82,6 82,0 -0,6 Île-de-France hors Paris 75,1 72,4 72,3 74,0 72,9 -1,0 Province 69,4 67,6 64,8 65,1 64,1 -1,0 Moyenne France 71,2 69,5 66,9 67,8 66,8 -1,0 Socri Mas de Pierre/Paris 5 étoiles Standard 4 étoiles 3 étoiles 1/2 étoiles Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs L’analyse des performances par gamme révèle les tendances suivantes : • En 5 étoiles Supérieur, les performances et dynamiques constatées demeurent particulièrement contrastées en fonction des lieux d’implantation. L’hôtellerie parisienne tient le haut du pavé avec un mix clientèle optimisé et une absence de véritable saisonnalité. En région PACA, le taux d’occupation moyen est de 24 points inférieur à celui de Paris, s’affichant à 55,7%. En baisse de 2,3 points, il demeure supérieur au ratio constaté en 2010 (une année moyenne). • L’hôtellerie classée 5 étoiles Standard présente une tendance de baisse exagérément gonflée par l’entrée sur ce segment d’établissements, anciens 4 étoiles, s’étant positionné sur le nouveau classement hôtelier. La comparaison par rapport aux années précédentes n’est pas opportune, particulièrement sur ce segment. • Sur le segment 4 étoiles, la fréquentation est globalement en baisse (-1,2 point) impactée par la contraction des séjours “affaires” et des événements d’entreprises notamment (séminaires, congrès…). Cette fréquentation est néanmoins très disparate d’un secteur à l’autre. À Paris, le taux d’occupation monte (+1,4 point à 80,6 %) pour atteindre un niveau supérieur à ceux constatés en 2007 et 2008. Il s’agit, sur ce segment, du seul marché haussier. L’Île-de-France (-2,2 points à 67,1%) et la province (-1,8 point à 57,8%) présentent, en effet, une contraction de leurs ratios. • Sur le segment 3 étoiles, qui représente l’hôtellerie économique, la contraction du taux d’occupation d’une année sur l’autre est plus forte (61,8%) fixant le ratio à 63,7%. Sur ce segment, l’hôtellerie parisienne affiche une baisse même si le taux d’occupation demeure élevé (82,1%). • L’hôtellerie “super-économique” (1/2 étoiles) continue de présenter le ratio le plus fort et ce, malgré la croissance continue de l’offre de chaînes sur ce segment. On notera tout de même l’érosion progressive du taux d’occupation moyen de l’hôtellerie sur ce segment qui passe de 71,2% en 2008 à 66,8% en 2012. La baisse est généralisée sur tous les secteurs. 66 IHF 2013 IHF 2013 67 Prix moyen par chambre La recette moyenne par chambre s’affiche à la hausse dans toutes les catégories et suit la tendance constatée l’année précédente. Sur cinq ans, on constate une tendance d’évolution très positive du prix moyen, notamment sur Paris. Cette hausse est en partie liée au changement de classement hôtelier et à la nonmontée d’une partie du parc hôtelier gonflant de manière fictive les prix moyens. Mais, elle est aussi le reflet d’une amélioration qualitative du parc hôtelier sous l’effet des rénovations massives engagées par les groupes hôteliers et d’une meilleure maîtrise des politiques tarifaires. • Le développement de l’intermédiation et le recours quasi obligatoire Prix moyen par chambre louée (En €, hors taxes - service compris) aux OTA (Online Travel Agencies) tels que Booking, Hotel.com ou Expedia. Average daily room rates (In €, excl. VAT, incl. service charge) 2008 2009 2010 2011 2012 TCAM/CAGR* 2008/2012 Paris 442,3 397,1 401,8 461,4 549,5 +5,6% Provence-Côte d'Azur 376,6 367,0 361,7 371,0 432,5 +3,5% Autres régions 240,7 228,8 216,6 246,5 235,2 -0,6% Moyenne France 382,3 351,8 345,6 409,1 421,4 +2,5% 164,2 154,1 138,6 167,4 219,3 +7,5% - - - 165,5 216,1 - Province 145,9 139,3 127,0 145,3 169,4 +3,8% Moyenne France 153,2 143,1 134,6 161,5 196,1 +6,4% Paris 124,8 118,8 122,0 121,4 137,8 +2,5% Île-de-France hors Paris 105,1 99,2 101,1 101,7 107,7 +0,6% Province 88,9 89,2 90,2 95,7 100,8 +3,2% Moyenne France 98,5 96,0 98,4 103,4 112,2 +3,3% Paris 74,1 76,7 79,0 80,1 88,9 +4,7% Île-de-France hors Paris 69,9 71,5 70,9 73,1 86,1 +5,4% Province 60,3 62,6 64,5 66,0 69,5 +3,6% Moyenne France 64,4 66,4 67,9 69,5 75,9 +4,2% 5 étoiles Standard Provence-Côte d'Azur • Les politiques tarifaires agressives opérées par les résidences hôtelières. Hôtel Intercontinental/Marseille • Le contexte conjoncturel qui voit les clients aussi bien “affaires” que 5 étoiles Supérieur Paris Après une année 2009 où seules les catégories hôtelières “superéconomiques” et économiques avaient bénéficié d’une hausse du prix moyen, l’année 2010 présentait une croissance plus homogène bien que toujours absente sur le haut de gamme. En 2011, la hausse du prix moyen était généralisée témoignant d’un marché à nouveau dynamique. En 2012, la baisse constatée du taux d’occupation ne s’est pas accompagnée d’une chute du prix moyen. Pourtant, l’industrie hôtelière française a dû se battre contre de nombreux phénomènes dont les principaux sont : 4 étoiles “loisirs” veiller à payer les tarifs les plus justes (voire négocier). La réforme du classement hôtelier et l’avènement d’une nouvelle génération d’acteurs dans le monde de l’hôtellerie hexagonale ont été les leviers de la rénovation hôtelière. L’hôtellerie indépendante opère une significative remise à niveau de son parc hôtelier quand les chaînes démocratisent l’innovation hôtelière dans leurs concepts déployés à l’ensemble de leurs parcs hôteliers. Les tarifs s’affichent à la hausse en concordance avec les prestations proposées, le confort optimisé et des services plus nombreux. Dotée de Revenue Managers aguerris et d’outils de yield management efficaces, l’industrie hôtelière est entrée dans une nouvelle ère. L’évolution croissante du prix moyen témoigne de la maturité des acteurs par rapport à ces outils. Rappelons toutefois que la lecture de l’évolution du prix moyen demeure influencée par l’évolution du classement hôtelier. Ce phénomène est constaté sur l’ensemble des segments de marché. Sur les segments 5 étoiles et 5 étoiles Supérieur, les revenus moyens constatés ne sont plus impactés à la baisse par les prix moyens d’établissements dont les prestations sont plus conformes au segment 4 étoiles. 3 étoiles • Sur le segment 5 étoiles Supérieur, le prix moyen constaté ressort, en 2012, à 421,4 €, impacté à la hausse par l’hôtellerie parisienne qui se pare de nouveaux établissements offrant des prestations très qualitatives. • Sur le segment 5 étoiles Standard, la saturation du marché parisien 1/2 étoiles Paris 46,5 49,2 48,4 62,8 66,1 +9,2% Île-de-France hors Paris 38,4 40,7 41,7 50,2 56,1 +10,0% Province 35,5 38,4 38,6 39,7 41,3 +3,8% Moyenne France 36,6 39,4 39,7 43,5 46,2 +6,0% permet de maintenir en tension le prix moyen qui ressort à près de 220 a alors que la moyenne nationale est de 196,1 €. • En 4 étoiles Standard, le marché continue de s’afficher à la hausse, même si cette augmentation, sur cinq ans, est moins forte que sur les autres segments. • Sur le segment 3 étoiles, la croissance du prix moyen qui suit Clarion/Narbonne Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs *TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate 68 IHF 2013 Sur le segment 1/2 étoiles mais aussi 3 étoiles et 4 étoiles, le revenu moyen par chambre est gonflé par la présence d’hôtels présentant des niveaux de prestations, donc de prix moyens plus conformes à la catégorie supérieure (et qui n’ont pas encore adopté le nouveau classement hôtelier). une évolution constante depuis 2007 augmente encore en 2012 permettant de présenter un taux de croissance annuel moyen de 4,2% sur la période 2008-2012. Celui-ci est de 75,9 € en moyenne, allant de 88,9 € à Paris jusqu’à 69,5 € en province. • Sur le segment 1 étoile/2 étoiles, les prix moyens s’affichent à 46,2 € en moyenne, et jusqu’à 66,1 € pour l’hôtellerie parisienne. IHF 2013 69 Revenu moyen hébergement par chambre disponible ou RevPAR La hausse du prix moyen a plus que compensé la baisse des taux d’occupation. Il en résulte un RevPAR à la hausse, et ce sur l’ensemble des catégories, exception faite du segment 5 étoiles Supérieur. L’évolution combinée des taux moyens d’occupation et des prix moyens par chambre louée s’analyse au travers du revenu moyen hébergement par chambre disponible, ou RevPAR. Revenu moyen par chambre disponible (RevPAR) (En €, hors taxes - service compris) Room revenue per available room (RevPAR) (In €, excl. VAT, incl. service charge) 2008 2009 2010 2011 2012 TCAM/CAGR* 2008/2012 Paris 340,0 292,2 306,0 365,3 438,8 +6,6% Provence-Côte d'Azur 241,8 195,1 198,3 215,2 241,0 -0,1% Autres régions 144,1 130,5 126,8 143,1 139,1 -0,9% Moyenne France 264,9 225,9 225,9 279,9 272,0 +0,7% Paris 126,7 110,3 111,1 129,8 173,7 +8,2% Provence-Côte d'Azur 98,7 84,7 101,5 101,4 140,9 +9,3% Province 86,9 76,4 74,8 89,5 101,5 +4,0% Moyenne France 104,9 92,3 95,3 115,3 132,2 +5,9% +2,6% 5 étoiles Supérieur 4 étoiles Paris 100,2 87,7 96,3 96,0 111,0 Île-de-France hors Paris 73,8 64,5 70,2 70,6 72,3 -0,5% Province 53,9 50,0 52,2 57,1 58,3 +2,0% Moyenne France 64,3 58,0 62,7 67,7 72,2 +2,9% 3 étoiles Paris 61,4 61,5 66,2 67,8 73,0 +4,4% Île-de-France hors Paris 51,8 49,3 50,6 49,9 59,3 +3,4% Province 39,9 38,7 39,0 40,7 41,1 +0,7% Moyenne France 45,0 43,3 44,3 45,5 48,3 +1,8% Paris - - - 51,9 54,2 - Île-de-France hors Paris - - - 37,1 40,9 - Province - - - 25,8 26,4 - 26,1 26,2 26,6 29,5 30,9 +4,3% 1/2 étoiles Moyenne France Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs *TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate Shangri-La/Paris 5 étoiles Standard Combinant un taux d’occupation en baisse et un prix moyen en hausse, l’année 2012 enregistre un bon RevPAR. La rupture de série engendrée par la réforme du classement hôtelier ne permet pas d’expliquer la hausse du RevPAR par des phénomènes de marché. Au même titre que le prix moyen, le RevPAR est gonflé, dans chaque catégorie, par la frilosité d’hôteliers, voire d’enseignes, qui n’ont pas opéré le basculement dans la catégorie supérieure. L’analyse par zone géographique et par catégorie révèle néanmoins de fortes différences : • Dans le nouveau classement hôtelier, le segment 5 étoiles avait été créé pour distinguer l’hôtellerie de luxe de l’hôtellerie haut de gamme. Il s’avère que les critères de classement ont permis à de nombreux établissements haut de gamme de qualité de candidater avec succès au classement 5 étoiles. L’analyse par les prix moyens démontre néanmoins qu’il existe un véritable segment 5 étoiles Supérieur. Celuici présente des niveaux de RevPAR deux à trois fois plus élevés que sur le segment 5 étoiles Standard. C’est tout particulièrement le cas sur les marchés impactés par les Palaces : Paris (RevPAR de 438 €) et la Côte d’Azur (241 €). • Sur le segment 5 étoiles Standard, les disparités géographiques sont • L’hôtellerie moyenne gamme (4 étoiles) et économique (3 étoiles) présente des niveaux de RevPAR de respectivement 72,2 € et 48,3 €. On note que l’écart tend à se creuser entre ces deux segments, malgré un prix moyen soutenu sur le segment 3 étoiles. • Sur le segment de l’hôtellerie “super-économique”, l’optimisation du taux d’occupation sur de nombreux marchés est vaine compte tenu des saturations constatées (bien souvent en semaine et principalement les mardis et mercredis soirs). Le prix moyen a connu une évolution notable qui maintient le RevPAR en croissance et à un niveau soutenu (30,9 €). Notons que le marché parisien (54,2 €) affiche, sur ce segment, un RevPAR deux fois supérieur à celui constaté en province (26,4 €). moins fortes. Le marché parisien, profitant de niveaux de prix moyen remarquables, présente un RevPAR élevé (173,7 €) quand le niveau moyen se trouve autour de 132 €. Nota Abréviation anglaise de “Revenue per Available Room”, ce ratio peut se calculer simplement en multipliant le prix moyen par chambre louée par le taux d’occupation. Le Revpar permet donc de mesurer l’effet de la variation combinée de ces deux indicateurs sur le chiffre d’affaires hébergement, et constitue de ce fait un indicateur plus complet de l’état de la conjoncture professionnelle. 70 IHF 2013 IHF 2013 71 U ne communication multicanale centrée sur le client Aujourd’hui, les hôteliers ont la possibilité d’améliorer la performance de leurs hôtels grâce aux outils de yield management (et de fixation des tarifs). Parallèlement, avec l’explosion de l’information sur Internet, ils font face à un client de mieux en mieux informé et donc de plus en plus exigeant, qui utilise les canaux de distribution les plus référencés et offrant les meilleurs prix. Malgré tout, il est également à la recherche d’une qualité de prestation, et ce, sur l’ensemble des catégories hôtelières. 11 Site Internet de l'hôtel Site Internet de l'hôtel 9 11 38 16 Téléphone Téléphone Enseigne Enseigne Site Internet de l'hôtel Tour opérateurs & agence de voyages Téléphone IDS Enseigne 15 Tour opérateurs & agence de voyages IDS Autres canaux Autres canaux Tour opérateurs Source&: KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs agence de voyages - Panel établissement 3*, 4* et 5* NN IDS Autres canaux Au travers du panel d’hôtels recensés par KPMG, 47% du chiffre d’affaires hébergement provient des canaux de distribution directs, à savoir le téléphone et le site Internet de l’établissement. Un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires (53%) est donc issu des canaux de distribution indirects, assujetti à des commissions pouvant peser jusqu’à 25% du prix de la chambre. Sur la base de ce constat, capter un client en direct devient un véritable enjeu de la rentabilité, il s’agit pour l’exploitant d’utiliser tous les leviers disponibles pour communiquer et attirer le client directement sur le site Internet et via les autres canaux directs (téléphone et sur place). Pour se faire, il est nécessaire de multiplier les points de contact avec le client en développant une communication multicanale centrée sur ce dernier et personnalisée : il doit se sentir unique. Désormais, il est ainsi devenu essentiel de créer un lien émotionnel entre l’hôtel et le client. Ce mode de communication permet non seulement d’attirer et de pérenniser les relations avec la clientèle, mais également de stabiliser et d’augmenter les indicateurs de performance hôtelière (RevPAR). Cela permet aussi de communiquer directement sur le produit hôtelier et ses services, d’augmenter les réservations et ainsi de développer le chiffre d’affaires, tout en améliorant la fidélisation. ACCOR/IBIS Budget Chiffre d’affaires par canal de distribution par chambre (en %) Porte d’entrée virtuelle sur l’hôtel, le site Internet doit être facile d’utilisation, en lien avec le positionnement et permettre au client de trouver rapidement toutes les informations souhaitées notamment : • la localisation. • la disponibilité des chambres. • les tarifs. • le numéro de téléphone direct de la réception. et vidéos de chacun des hôtels du groupe et des vues des chambres à 360°. Autre exemple, le groupe Four Seasons a entièrement revu son site Internet au début de l’année 2012, sur la base de codes éditoriaux web plus modernes, avec une mise en avant des visuels et des images, un style d’écriture plus adapté à Internet (au fonctionnement des moteurs de recherche et à la logique des internautes), une navigation claire, intuitive et accentuée sur les réseaux sociaux. Le groupe Hyatt a, par exemple, renouvelé son identité visuelle pour améliorer son image ainsi que l’expérience en ligne du client. L’accent a été mis sur l’aspect visuel du site avec de nombreux contenus photos Au-delà de la qualité du support web, un référencement pertinent reste le facteur clef de succès du site Internet pour capter la clientèle en direct. Le mobile et ses applications : un outil essentiel de communication et de distribution Le mobile et ses applications Le site Internet de l’hôtel Les réseaux sociaux Le site Internet : la vitrine virtuelle de l’hôtel Selon le site de réservation Expedia, 65% des personnes réservent un hôtel à moins de 24 heures du check-in via leur mobile. Cette tendance devrait se renforcer dans les prochaines années puisque dès 2014, il est prévu que le nombre de mobinautes dépasse celui des internautes. Grâce à leur praticité, leur simplicité et leur rapidité, les applications smartphones et tablettes se prêtent très bien à l’hôtellerie. À l’instar de Louvre Hôtels, avec son application “Hotel for you” (disponible sur iPhone, BlackBerry et Android), les applications peuvent être utilisées pour vérifier les disponibilités, réserver une chambre ou encore renseigner sur les tarifs. Certaines proposent des services complémentaires et adaptés au client (type Spa, room service, restaurant) voire peuvent aider à la mesure de la satisfaction du client lors de son séjour ou encore permettre au client de faire le check-in sans passer par l’accueil. Le Groupe Accor, déjà très présent sur mobile avec de nombreuses applications par gamme hôtelière, a récemment développé une application dédiée à la clientèle affaires “Away on business by Accor” sur l’iPad. Cette dernière permet d’effectuer une réservation dans les hôtels du groupe, de gérer des agendas et offre toute une gamme de services additionnels pour associer impératifs professionnels et loisirs personnels. La présence sur mobile (via une interface spécifique) ou grâce à des applications (Android, BlackBerry, Apple, etc.) devient donc un outil de communication et de distribution indispensable pour les hôteliers. La fidélisation 72 IHF 2013 IHF 2013 73 Les réseaux sociaux : créateurs de lien émotionnel entre l’hôtel et l’internaute Selon une étude réalisée par OpinionWay pour VoyagerMoinsCher.com en 2012, la classification hôtelière sert uniquement d’indication pour 50% des Français. En revanche, 43% d’entre eux ont recours à la recommandation dans le choix d’un établissement hôtelier. Les réseaux sociaux sont devenus des outils indispensables et complémentaires à la communication pour attirer, fidéliser et convertir les internautes en clients réels. Ils permettent aux clients de devenir des relais de communication et des porte-parole de la marque en partageant leur expérience dans l’hôtel en postant par exemple des photos sur Facebook et Instagram ou encore en donnant leur avis sur Tripadvisor. Pour l’hôtelier, la difficulté réside dans la gestion des commentaires négatifs, qu’ils soient vrais ou faux. La norme Afnor sur les avis Best Practices - Toolkit • Application mobile simple d’utilisation et efficace, ergonomique et rapide, mettant en avant : localisation, disponibilité, tarifs et réservation. consommateurs, dont la sortie est prévue en juin 2013, devrait permettre de fiabiliser les méthodes de collecte et d’affichage des avis de consommateurs en ligne. • Système “click-to-call” affichant le numéro de l’hôtel et permettant de l’appeler directement en cliquant sur ce numéro. • Utilisation de l’application comme un canal de distribution à part entière : promotion, tarifs préférentiels et offres spéciales via mobile. En cinq mois, Voyages-sncf.com, première agence de voyages en ligne en France, a généré 2,1 visites supplémentaires grâce au bouton de partage sur Twitter et Facebook qui, permettent aux clients de devenir de véritables relais de communication. • Envoi de SMS avant, pendant et après le séjour, pour personnaliser la relation client en proposant des services complémentaires et en s’assurant de la satisfaction client. • Bouton de partage avec les réseaux sociaux de type Facebook, Foursquare, Instagram, Tripadvisor etc. permettant au client de partager son expérience et de servir de relais de communication à l’hôtel. • Utiliser les réseaux sociaux comme sites de réservation et/ou possibilité d’être redirigé vers le site Internet de l’hôtel. • Encourager le partage d’expérience des clients au sein de l’hôtel via des pages Pinterest et Instagram. • Mettre en place un code exclusif pour les utilisateurs des différents réseaux sociaux. En partenariat avec “We Are Social” , le groupe hôtelier B&B comptait près de 50 000 fans à la fin de l’année 2012 et plus de 8 000 fans sur le seul mois de décembre grâce à un jeu concours sous forme de calendrier de l’Avent. Cette présence sur Facebook permet au groupe d’informer régulièrement ses fans sur les nouveautés, les ouvertures d’hôtels et les “bons plans” du moment. sam. 15h45, hôtel Réservation confirmée le 30 novembre La fidélisation : élément clé pour développer et pérenniser la relation client Face à un client de plus en plus volatil, dit “zappeur”, la mise en place d’une stratégie de fidélisation est devenue incontournable pour les hôteliers assurant non seulement un revenu à l’hôtel grâce à des clients fidèles mais poussant également, via une communication maîtrisée, à faire du client lui-même un vecteur de communication clé de l’hôtel, défenseur de la marque. Essentiellement axé vers la clientèle affaires, le support de la carte se dématérialise aujourd’hui sur Internet avec un compte client centralisé. Le groupe Accor, précurseur en France de la fidélité en hôtellerie et qui avait développé la carte “Club AccorHotels”, offre aux détenteurs de la carte un site Internet dédié regroupant toutes les informations de leur compte. Enfin, le groupe hôtelier B&B a mis en place une offre à destination des entreprises au travers d’un formulaire d’entrée avec la carte de crédit de la société, permettant de réserver grâce à un numéro qui leur est attribué. Le collaborateur n’avance pas les frais et l’entreprise gère en direct la consommation hôtelière. sam. 15h46, hôtel 10 rue des Lilas - 75001 Paris +33 (0)1 23 45 67 89 sam. 15h49, moi Parfait, merci beaucoup. sam. 15h51, hôtel L’hôtel vous remercie de votre visite Conclusion Aujourd’hui, en communiquant de manière adaptée à la cible clientèle au travers de technologies pratiques et chaleureuses, ergonomiques et efficaces, le client se sent proche de la marque. Une bonne communication permet même d’en faire un acteur et relais de cette communication, mais il ne faut pas oublier qu’un service de qualité dans l’hôtel est essentiel et est le meilleur outil pour communiquer et rendre l’expérience client inoubliable. La relation humaine reste essentielle et ne peut en aucun cas être remplacée. Hôtel Intercontinental/Marseille 74 IHF 2013 IHF 2013 75 B Avec un taux d’occupation toutes catégories confondues de 63,7% à fin juin 2013 contre 64,1% sur la même période en 2012, l’hôtellerie sous enseigne accuse un léger recul de -0,4 point. Parmi les principales causes de ce ralentissement, on note des difficultés d’attraction de la Malgré un bon niveau d’enneigement en montagne, les mauvaises conditions météorologiques du début de saison estivale (mai et juin) et un pouvoir d’achat en baisse ont affecté le captage de clientèle loisirs. Enfin, malgré ce ralentissement de l’occupation, l’hôtellerie aura bénéficié d’un regain de clientèle étrangère d’origine lointaine mais également européenne sur les destinations urbaines. Fouq clientèle affaires, encore impactée par un contexte économie morose. Hôte l Portant sur un panel d’environ 165 000 chambres (soit prêt de 32,0% de la capacité hôtelière française, Atout France), il indique les tendances suivantes de taux d’occupation à fin juin 2013. uet’s Barr ière/P aris aromètre KPMG des Chaînes Hôtelières en France Prix moyens par chambre louée (en €, hors taxes - service compris) Average daily room rates (in €, excl. VAT, incl.service charge) Cumul à fin juin 2012 Taux moyen d’occupation (en %) Occupancy rate (in %) Cumul à fin juin 2012 Cumul à fin juin 2013 4 étoiles NN 77,7 78,0 + 0,3 pt Banlieue 64,7 65,2 + 0,5 pt Province 55,9 56,3 + 0,4 pt Moyenne France 61,8 62,3 + 0,5 pt Paris 82,7 82,5 - 0,2 pts Banlieue 68,7 68,9 + 0,2 pts Province 59,3 59,3 - Moyenne France 64,5 64,4 - 0,1 pts Paris 81,2 78,5 - 2,7 pts Banlieue 72,2 71,2 - 1,0 pts Province 59,9 59,5 - 0,4 pts Moyenne France 64,1 63,3 - 0,8 pts Paris N.S. N.S. N.S. Banlieue 74,6 72,1 - 2,5 pts Province 64,7 63,0 - 1,7 pts Moyenne France 66,6 64,7 - 1,9 pts Paris 80,3 80,0 - 0,3 pts Banlieue 69,6 69,0 - 0,6 pts Province 59,8 59,4 - 0,4 pts Moyenne France 64,1 63,7 - 0,4 pts Toutes catég. Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative 76 IHF 2013 Hôtel Mama Shelter/Marseille Évolution 2012/2013 (pts) + 1,8% Paris 106,8 108,7 114,2 - 0,8% Banlieue 74,5 74,4 - 0,1% 102,4 - 0,4% Province 57,4 57,6 + 0,3% 114,0 114,1 + 0,1% Moyenne France 70,5 71,1 + 0,9% Paris 92,4 94,3 + 2,1% Paris 76,5 77,7 + 1,6% Banlieue 73,0 73,7 + 1,0% Banlieue 50,2 50,8 + 1,2% Province 70,5 70,4 - 0,1% Province 41,8 41,7 - 0,2% Moyenne France 75,3 75,7 + 0,5% Moyenne France 48,5 48,7 + 0,4% 137,4 Banlieue 115,1 Province 102,8 Moyenne France 139,3 3 étoiles NN 2 étoiles NN Paris 55,3 55,4 + 0,2% Paris 44,9 43,6 - 2,9% Banlieue 49,1 50,1 + 2,0% Banlieue 35,4 35,7 + 0,8% Province 45,0 45,5 + 1,1% Province 26,9 27,1 + 0,7% Moyenne France 47,0 47,5 + 1,1% Moyenne France 30,2 30,1 - 0,3% 1 étoile NN 1 étoile NN Cumul à fin juin 2013 + 1,4% Paris 2 étoiles NN 2 étoiles NN Cumul à fin juin 2012 4 étoiles NN 3 étoiles NN 3 étoiles NN Room revenue per available room (RevPAR) (in €, excl. VAT, incl.service charge) Évolution 2012/2013 (pts) 4 étoiles NN Évolution 2012/2013 (pts) Paris Cumul à fin juin 2013 RevPAR (en €, hors taxes - service compris) 1 étoile NN Paris N.S. N.S. N.S. Paris N.S. N.S. N.S. Banlieue 41,6 43,5 + 4,6% Banlieue 31,1 31,4 + 1,0% Province 38,0 38,3 + 0,8% Province 24,6 24,1 - 2,0% Moyenne France 38,8 39,4 + 1,5% Moyenne France 25,8 25,5 - 1,2% Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Malgré une stagnation du taux d’occupation sur les six premiers mois de l’année 2013 par rapport à 2012, les prix moyens s’établissent en moyenne en légère hausse sur la même période, comprise entre +0,1% et 1,5%. Les établissements super-économiques et économiques affichent les meilleures performances, supérieures à 1%. Sur les catégories 3* NN et 4* NN avec une croissance respective de +0,5% et +0,1%, la hausse du prix moyen reste limitée. À fin juin 2013 comparé à la même période en 2012, nous constatons un ralentissement des niveaux de RevPAR. Malgré une légère hausse des prix moyens, les établissements 1*NN affichent en moyenne un RevPAR en baisse de -1,2%. Sur la catégorie 2*NN, les niveaux de RevPAR se stabilisent alors que sur les gammes supérieures 3* NN et 4*NN ils progressent légèrement portés par une hausse limitée des taux d’occupation et des prix moyens. IHF 2013 77 P Structure de la clientèle Structure du marché par type de clientèle (en %) Market mix (in % ) rofil de fréquentation Individuel Affaires Business L’indice de fréquentation (également appelé “indice de double occupation”) indique le nombre moyen de personnes par chambre louée. Cet indice illustre un positionnement plutôt affaires (indice autour de 1 à 1,3) ou loisirs (indice de 1,8 à plus de 2). Durée moyenne de séjour, par catégorie d’hôtel (nombre de jours) Average length of stay, by hotel category (number of days) Double occupancy rate, by hotel category (number of clients) 2010 2011 2010 2012 5 étoiles Supérieur 2011 2012 1,8 67,0 2,5 7,7 4,3 32,3 46,9 8,7 4,7 Autres régions 7,7 0,2 19,8 69,9 0,5 1,9 Moyenne France 8,3 4,8 18,3 57,6 5,3 5,7 Paris 20,5 16,1 13,8 42,2 6,9 0,5 Île-de-France hors Paris 11,5 14,8 19,8 50,3 3,5 - 5 étoiles Standard 50,2 3,2 9,0 47,1 4,7 4,3 Paris 8,6 14,4 11,1 31,4 19,2 15,4 Île-de-France hors Paris 6,7 17,3 15,8 28,4 22,8 9,0 Province 14,7 13,7 18,4 28,9 15,7 8,6 Moyenne France 10,7 14,6 14,8 29,9 18,5 11,6 1,47 1,62 1,63 Provence-Côte d'Azur 3,9 2,1 4,3 Autres régions 1,66 1,73 1,94 Autres régions 2,7 2,5 3,9 Moyenne France 1,68 1,62 1,66 Moyenne France 3,7 2,3 4,4 5 étoiles Standard 3,4 1,9 2,3 - 2,9 3,8 Province 2,5 2,4 2,5 Moyenne France 2,9 2,1 2,5 1,66 1,55 1,39 Paris - 1,39 1,36 Provence-Côte d'Azur Province 1,48 1,43 1,55 Moyenne France 1,56 1,49 1,44 4 étoiles Paris 1,62 1,67 1,54 Paris 1,8 2,1 1,3 Île-de-France hors Paris 2,02 1,63 1,45 Île-de-France hors Paris N.S. 2,3 N.S. Province 1,54 1,53 1,45 Province 1,9 1,8 1,7 Moyenne France 1,82 1,60 1,48 Moyenne France 1,9 2,0 1,7 Paris N.S. 1,46 1,31 Paris - 4,8 4,5 Île-de-France hors Paris 2,18 1,51 1,52 Île-de-France hors Paris - 3,3 3,1 Province 1,51 1,51 1,72 Province - 1,8 2,0 Moyenne France 2,14 1,50 1,59 Moyenne France N.S 1,9 2,2 N.S 1,4 1,4 1/2 étoiles Moyenne France 4 étoiles 3 étoiles Paris 25,7 9,3 8,3 36,6 9,4 10,7 Île-de-France hors Paris 7,9 8,6 6,4 14,6 23,5 39,0 Province 20,6 17,9 10,7 27,3 10,9 12,6 Moyenne France 17,5 13,5 9,0 24,9 14,6 20,6 Province 28,0 7,0 1,0 58,0 4,0 2,0 Moyenne France 28,0 7,0 1,0 58,0 4,0 2,0 1/2 étoiles Source: KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs 3 étoiles 1,67 6,5 3,1 20,4 Provence-Côte d'Azur 1,67 14,5 Provence-Côte d'Azur 26,1 4,7 1,78 Paris 9,4 2,5 Moyenne France Autres Other purpose 12,8 4,2 1/2 étoiles Groups 2,2 Paris 3 étoiles Groupe Tourisme 10,7 1,65 4 étoiles Individuals Moyenne France 1,57 Provence-Côte d'Azur Meetings/Seminars Province 1,85 Paris Congrès/Séminaires Individuel Tourisme 5 étoiles Supérieur Paris 5 étoiles Standard Corporates 5 étoiles Supérieur Indicateurs de fréquentation Indice de fréquentation, par catégorie d’hôtel (nombre de personne) Corporates Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative La durée moyenne de séjour révèle également le caractère plutôt loisirs ou affaires d’un marché, ainsi que l’évolution des comportements de consommation (tendance au fractionnement et à la réduction de la durée des séjours). En moyenne pour la France, une durée entre 1 et 2,5 traduit plutôt un marché d’affaires, et une durée supérieure à 2,5 reflète davantage une hôtellerie de loisirs. À noter que les moyennes ci-contre doivent être interprétées avec prudence, sachant que l’impact du site et du type d’hôtellerie influence fortement cet indicateur par rapport aux moyennes par zones géographiques. Le mix-clientèle varie fortement en fonction de la localisation et de la typologie des hôtels (hôtels urbains d’affaires vs. hôtellerie de loisirs). Ceci explique la segmentation fortement atypique de la catégorie 5 étoiles & 5 étoiles Supérieur “Autres régions” et “Provence-Côte d’Azur”, notre panel comprenant essentiellement une hôtellerie haut de gamme touristique (hôtels Resort ou de destination), dont l’activité repose essentiellement sur le tourisme, les congrès et les séminaires. Hôtel Mama Shelter/Lyon 78 IHF 2013 IHF 2013 79 C Recettes totales par chambre louée Distinction hôtel avec/sans restaurant (En €, hors taxes - service compris) Total revenue per room sold Hotel with/without restaurant (In €, excl. VAT, incl. service charge) hiffre d’affaires et structures des ventes 2012 Avec/with restaurant Sans/without restaurant 5 étoiles Supérieur Recettes par chambre louée Paris 859,8 - Les tableaux suivants présentent la moyenne du chiffre d’affaires total (hébergement, restauration, téléphone/fax/multimédia, autres départements opérationnels et autres ventes) rapportée à la chambre louée. Les données sont en euros, hors taxes et service compris. Provence-Côte d'Azur 700,9 - Autres régions 421,7 - Moyenne France 679,1 - Paris 339,0 - Île-de-France hors Paris 287,6 - Province 290,3 - Moyenne France 309,5 - 5 étoiles Standard Recettes totales par chambre louée (En €, hors taxes - service compris) Total revenue per room sold (In €, excl. VAT, incl. service charge) 2008 2009 2010 2011 2012 TCAM/CAGR* 2008/2012 Paris 676,1 619,8 614,5 712,2 831,6 +5,3% 4 étoiles Provence-Côte d'Azur 631,1 635,7 601,0 609,6 700,9 +2,7% Paris 184,6 142,0 171,1 N.S. 5 étoiles Supérieur Autres régions 431,9 411,6 402,2 460,2 421,7 -0,6% Île-de-France hors Paris Moyenne France 611,6 574,6 557,5 652,0 672,2 +2,4% Province 161,2 118,6 Moyenne France 169,3 127,0 Paris 102,2 N.S. 122,0 100,0 5 étoiles Standard 3 étoiles 237,3 237,5 198,0 248,6 326,9 +8,3% - - - 221,4 287,6 - Province 232,6 244,3 206,2 280,3 290,3 +5,7% Île-de-France hors Paris Moyenne France 231,3 229,0 201,6 253,3 305,7 +7,2% Province 96,9 82,4 Moyenne France 102,9 90,0 72,5 Paris Provence-Côte d'Azur 4 étoiles Paris 152,2 150,2 156,9 162,2 183,1 +4,7% 1/2 étoiles +2,2% Paris N.S. +4,4% Île-de-France hors Paris 147,1 48,2 Province 65,2 45,9 Moyenne France 126,6 48,2 Île-de-France hors Paris 156,7 151,1 154,8 154,4 171,1 Province 134,7 139,8 143,6 143,6 159,8 143,3 144,4 146,8 150,3 168,1 +4,1% Paris 89,1 91,4 95,2 97,0 102,6 +3,6% Île-de-France hors Paris 98,4 94,1 101,3 118,6 118,7 +4,8% Province 82,1 87,2 90,8 91,8 95,2 +3,8% Moyenne France 86,8 89,2 92,3 93,5 101,3 +3,9% Paris 50,9 53,8 67,8 67,8 72,5 +9,2% Île-de-France hors Paris 42,1 44,6 59,9 63,4 66,8 +12,2% Province 39,5 42,8 44,2 44,2 46,3 +4,1% Moyenne France 40,5 43,7 44,4 49,2 52,5 +6,7% Moyenne France 3 étoiles 1/2 étoiles Nota Dans les catégories 5 étoiles Standard et 5 étoiles Supérieur, la hausse significative des recettes totales par chambre louée est imputable en partie à une modification progressive de la structure de l’échantillon. Sur le segment 5 étoiles sont isolés les établissements les plus haut de gamme et les niveaux affichés sont impactés à la hausse par des hôtels qui n’étaient pas pris en compte dans cette catégorie les années précédentes. Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Structurellement, les recettes totales par chambre louée montrent des écarts Paris/province légèrement moins marqués que les prix moyens par chambre louée. La raison principale est que les prix moyens par chambre louée de province, traditionnellement inférieurs à ceux de la région parisienne, sont souvent compensés par des recettes hors hébergement plus développées, notamment au niveau de la restauration, des Spas & instituts de beauté, location espaces de séminaires/réunions… 80 IHF 2013 Fouquet’s/Paris Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs *TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate IHF 2013 81 Recettes hors hébergement par chambre louée Recettes hors hébergement par chambre louée par catégorie d’hôtel Distinction hôtel avec/sans restaurant (En €, hors taxes - service compris) Total income per room sold excluding rooms revenue by hotel category Hotel with/without restaurant (In €, excl. VAT, incl. service charge) Ces recettes comprennent : la restauration, le téléphone/fax, les autres départements opérationnels (blanchisserie, piscine/fitness, centre d’affaires…) et les autres recettes (concessions, locations, commissions…). 2012 Recettes hors hébergement par chambre louée par catégorie d’hôtel (en €, hors taxes - service compris) 2011 2012 TCAM/CAGR* 2008/2012 5 étoiles Supérieur Paris 233,8 222,6 212,6 250,9 282,1 Provence-Côte d'Azur 254,5 268,7 239,4 238,5 268,3 +1,3% Autres régions 191,2 182,8 185,6 214,7 186,5 -0,6% Moyenne France 229,3 222,8 211,9 242,9 250,8 +2,3% +4,8% 5 étoiles Standard 73,2 83,5 59,4 81,1 105,7 +9,6% - - - 55,8 71,5 - Province 87,0 105,0 79,8 132,7 121,1 +8,6% Moyenne France 78,2 85,9 67,1 89,8 109,7 +8,8% Paris Provence-Côte d'Azur 4 étoiles Paris 27,4 31,5 34,3 41,6 45,8 +13,7% Île-de-France hors Paris 52,4 51,8 53,7 52,7 61,4 +4,0% Province 45,8 50,5 49,1 47,8 58,5 +6,3% Moyenne France 45,1 48,3 48,1 47,1 55,4 +5,3% 3 étoiles Paris 15,0 14,7 14,4 15,2 18,1 Île-de-France hors Paris 28,5 22,7 26,4 28,1 32,6 +3,4% Province 22,1 24,8 26,0 25,0 27,2 +5,3% Moyenne France +4,8% 22,5 23,0 24,5 24,0 27,0 +4,7% 4,4 4,6 5,9 5,5 6,4 +10,0% 1/2 étoiles Paris Île-de-France hors Paris 3,9 4,3 3,9 9,8 10,6 +28,0% Province 4,1 4,6 5,1 4,6 5,0 +5,2% Moyenne France 4,1 4,5 4,9 5,8 6,4 +12,0% Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs *TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate Nota Paris 295,6 - Provence-Côte d'Azur 268,3 - Autres régions 186,5 - Moyenne France 255,0 - Paris 115,8 - Île-de-France hors Paris 71,5 - Province 121,1 - Moyenne France 113,9 - Paris 46,9 15,7 Île-de-France hors Paris 61,4 N.S. Province 59,9 16,9 Moyenne France 56,0 3,9 Paris 19,2 9,8 Île-de-France hors Paris 35,0 18,6 Province 29,4 10,5 Moyenne France 28,9 6,5 4 étoiles 3 étoiles 1/2 étoiles Paris N.S. 6,4 Île-de-France hors Paris 37,2 4,4 Province 16,1 4,8 Moyenne France 31,9 4,8 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative On note une large amplitude entre les performances de la tranche supérieure, qui rassemble des hôtels de luxe aux services développés, et celles de la tranche inférieure, constituée de produits très “économiques” qui ne proposent qu’une palette très limitée de prestations hors hébergement (essentiellement petits-déjeuners et distributeurs automatiques). La recette moyenne hors hébergement par chambre louée tend aujourd’hui à se maintenir. On constate que l’hôtellerie francilienne, traditionnellement en retrait par rapport à l’hôtellerie de province (qui propose souvent des services de restauration, de banqueting et équipements de loisirs plus développés) affiche une recette hors hébergement plus élevée que sur les segments économiques et moyens de gammes. Le C itizen Hôte Dans les catégories 5 étoiles Standard et 5 étoiles Supérieur, la hausse significative des recettes totales par chambre louée est imputable en partie à une modification progressive de la structure de l’échantillon. Sur le segment 5 étoiles sont isolés les établissements les plus haut de gamme et les niveaux affichés sont impactés à la hausse par des hôtels qui n’étaient pas pris en compte dans cette catégorie les années précédentes. 5 étoiles Standard is 2010 l/Par 2009 Sans/without restaurant 5 étoiles Supérieur Total income per room sold excluding rooms revenue by hotel category (in €, excl. VAT, incl. service charge) 2008 Avec/with restaurant 82 IHF 2013 IHF 2013 83 S La distinction entre hôtels “avec” et “sans restaurant” met en évidence deux types de structures des ventes bien différenciés sur les segments 1/2 étoiles à 4 étoiles. Au niveau des hôtels-restaurants, les ventes restauration (Nourriture et Boissons) représentent une part des ventes totales plus importante en province qu’en Île-de-France. Plusieurs facteurs expliquent ce particularisme : marché parisien de la restauration soumis à une plus forte évasion (abondance de l’offre à proximité des hôtels), meilleure pénétration de l’hôtellerie de province sur les marchés locaux de la restauration (repas d’affaires, banquets, événements familiaux…), mais également part du chiffre d’affaires hébergement pouvant être minorée en province par des prix moyens par chambre et des taux d’occupation inférieurs à ceux d’Île-de-France. tructures des ventes Les tableaux suivants présentent la répartition des ventes entre les principales sources de revenus. La structure des ventes a une incidence directe sur la marge d’exploitation réalisée, en raison de la différence de contribution entre les marges des différents départements opérationnels. Plus généralement, l’évolution de la structure des ventes varie en fonction de : • La politique tarifaire déployée, l’évolution du RevPAR et donc du chiffre d’affaires hébergement. Structure des ventes par catégorie d’hôtel - hôtels avec/sans restaurant (en % des recettes totales hors taxes-service compris) • Du positionnement et de la valorisation de la composante “restauration” (part des séminaires et banquets, restauration gastronomique notamment en haut de gamme où le restaurant participe au positionnement commercial, à l’image de marque et à la communication dans les médias…). Sales mix by hotel category. Hotel with/without restaurant (in % of total sales, excl. VAT, incl. Service charge) Hébergement Nourriture et Boissons Rooms Autres Food and Beverage Avec/with restaurant Sans/without restaurant Avec/with restaurant Sans/without restaurant Avec/with restaurant Sans/without restaurant Paris 65,6 - 29,7 - 4,7 - Provence-Côte d'Azur 61,7 - 30,6 - 7,7 - Autres régions 43,3 - 41,8 - 14,9 - Moyenne France 62,5 - 30,9 - 6,7 - Paris 65,9 - 29,9 - 4,2 - Île-de-France hors Paris 75,1 - 22,7 - 2,2 - Province 57,6 - 34,0 - 8,4 - Moyenne France 63,9 - 30,6 - 5,5 - Paris 73,2 88,9 22,0 8,3 4,8 2,8 Île-de-France hors Paris 61,9 N.S. 30,2 N.S. 7,9 N.S. Province 56,2 85,7 34,6 12,5 9,3 1,8 Moyenne France 63,6 87,0 29,1 10,8 7,4 2,2 Paris 80,3 90,7 18,8 5,9 0,9 3,5 Île-de-France hors Paris 69,8 81,4 26,7 18,0 3,5 0,6 Province 66,1 83,7 32,2 15,9 1,8 0,4 Moyenne France 68,3 85,7 29,5 12,9 2,3 1,5 2012 • Du développement croissant des services complémentaires (en particulier de type Spa Other sales & Institut de beauté). En hôtellerie “super-économique” (1/2 étoiles), la très forte concentration des recettes sur l’hébergement s’explique par les concepts de chaînes offrant très rarement de la restauration (hors petit déjeuner et distributeurs de boissons/sandwichs). À noter enfin que la généralisation de la téléphonie mobile a considérablement contracté la part des recettes téléphone/fax, qui s’élargit à des prestations “multimédia”. 5 étoiles Supérieur 5 étoiles Standard 4 étoiles 3 étoiles Paris N.S. 92,3 N.S. 7,1 N.S. 0,6 Île-de-France hors Paris 74,7 90,2 19,5 9,5 5,8 0,4 Province 75,3 88,5 24,6 11,3 N.S. 0,1 Moyenne France 74,8 89,0 20,2 10,8 5,8 0,2 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative 84 IHF 2013 Hôtel de Nell/Paris 1/2 étoiles IHF 2013 85 R Petit déjeuner Petit déjeuner - Recette moyenne par couvert par catégorie d’hôtel (En €, hors taxes - service compris) ecettes restauration Breakfast : average check by hotel category (In €, excl. VAT, incl. service charge) 2010 2011 2012 5 étoiles Supérieur Restaurant - Petit déjeuner - Banquet - Room service Paris 20,0 21,6 18,3 Ces tableaux détaillent les recettes moyennes par couvert, pour les établissements proposant des services de restauration. L’évolution de ces recettes est largement influencée par la diversité et le renouvellement continuel des formules et concepts de restauration, qui rendent souvent peu lisibles les tendances d’évolution. Provence-Côte d'Azur 21,0 18,6 24,8 Autres régions 16,0 18,3 22,9 Moyenne France 19,1 20,2 20,8 Restaurant - Banquet 5 étoiles Standard Paris 12,0 N.S. 13,8 Provence-Côte d'Azur N.S. 12,7 17,3 Province 11,2 12,5 14,7 Moyenne France 10,6 7,3 14,7 Paris 7,3 12,5 11,9 Île-de-France hors Paris 6,7 8,2 9,7 108,3 Province 9,4 11,5 11,3 Moyenne France 7,4 10,4 10,9 Paris 7,6 7,7 7,2 Île-de-France hors Paris 5,6 7,0 7,4 Province 8,0 8,3 8,4 Moyenne France 7,0 7,6 7,9 Paris 4,7 6,1 6,4 Île-de-France hors Paris 4,8 3,8 4,1 Province 5,1 5,5 5,6 Moyenne France 5,0 4,7 5,0 Statistiques restauration - Recettes moyennes par couvert par catégorie d’hôtel (en €, hors taxe - service compris) Food & beverage statistics - average check by hotel category (in €, excl. VAT, incl. service charge) Restaurant Banquet Restaurant 2010 2011 4 étoiles Banquets 2012 2010 2011 2012 5 étoiles Supérieur Paris 71,2 75,8 78,4 74,7 103,3 Provence-Côte d'Azur 63,9 61,1 61,3 65,2 60,9 112,7 Autres régions 55,0 68,2 79,7 52,1 66,3 56,5 Moyenne France 65,0 70,6 71,7 66,0 78,2 103,2 5 étoiles Standard Paris 52,4 34,8 45,0 52,2 46,0 73,5 Provence-Côte d'Azur N.S. 22,1 30,2 N.S. 32,2 N.S. Province 33,7 39,6 53,9 31,0 48,3 44,5 Moyenne France 34,6 35,9 47,5 36,9 45,5 46,2 4 étoiles Paris 26,7 59,3 54,0 9,4 58,0 47,9 Île-de-France hors Paris 26,5 25,4 32,3 24,4 33,2 42,6 Province 25,3 28,5 36,5 19,1 19,7 39,7 Moyenne France 26,0 29,3 37,8 22,3 29,5 42,0 Paris 18,7 18,0 20,9 N.S. N.S. N.S. Île-de-France hors Paris 18,9 19,1 22,9 8,6 N.S. N.S. Province 19,5 17,7 20,8 9,7 N.S. N.S. Moyenne France 19,3 18,0 21,3 8,9 N.S. N.S. 17,5 19,2 19,6 N.S. 16,6 26,0 3 étoiles 1/2 étoiles D’après le tableau ci-contre, le prix moyen des petits déjeuners reste stable. La diminution du nombre de consommation sur ce segment est aujourd’hui due à des habitudes de consommation changeante et parfois un tarif surdimensionné par rapport à la prestation souhaitée. Certains hôteliers ont bien compris la nécessité de créer différentes offres petits déjeuners pour la demande (buffet, à emporter, sur le pouce au bar, thématique…) et même d’intégrer la prestation au prix de la chambre. Notons enfin que l’évolution de cette offre permet d’augmenter le captage de clientèle et surtout finalise la prestation hôtelière pour gagner en satisfaction et fidélisation. Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative 3 étoiles 1/2 étoiles Moyenne France Louv res H ôtel/ Bobig ny Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative 86 IHF 2013 IHF 2013 87 Room service Trevpar Le tableau suivant récapitule l’évolution du Trevpar, à savoir les recettes totales (hébergement, restauration et autres) par chambre disponible. Cet indicateur récapitule ainsi le chiffre d’affaires moyen par chambre disponible. Room service - recette moyenne par couvert par catégorie d’hôtel (En €, hors taxes - service compris) Room service - average check by hotel category (In €, excl. VAT, incl. service charge) 2010 2011 2012 Paris 46,8 50,1 N.S. Provence-Côte d'Azur 48,7 45,5 58,4 Autres régions 38,1 42,7 43,0 Moyenne France 46,2 52,2 N.S. 5 étoiles Supérieur 5 étoiles Standard 26,1 28,5 32,7 - 22,8 30,8 Province 24,9 27,5 32,6 Moyenne France 25,0 32,3 32,4 27,3 21,9 27,4 Île-de-France hors Paris 24,6 22,4 28,2 Province 25,8 N.S. 24,2 Moyenne France 25,0 11,7 20,0 437,2 +0,8% 182,5 202,0 +6,3% 98,5 108,1 +3,6% +1,3% +5,0% 2011 5 étoiles Supérieur 423,9 368,9 364,4 5 étoiles Standard 158,4 147,7 142,8 4 étoiles 93,7 87,2 93,2 3 étoiles 60,8 58,2 60,2 61,4 64,1 1/2 étoiles 28,9 29,1 29,7 33,3 35,1 TrevPAR par catégorie 2012 5 étoiles Supérieur Recettes bar par chambre louée par catégorie d’hôtel (En €, hors taxes - service compris) Bar sales per room sold by hotel category (In €, excl. VAT, incl. service charge) Paris 664,1 Provence-Côte d'Azur 390,6 Autres régions 264,6 5 étoiles Standard 2010 2011 2012 Paris 39,1 46,6 48,2 Provence-Côte d'Azur 26,3 28,6 28,5 4 étoiles Autres régions 17,4 20,5 49,8 Paris 146,7 Moyenne France 30,9 36,5 39,5 Île-de-France hors Paris 116,3 Province 92,3 Paris 6,3 11,4 10,1 Provence-Côte d'Azur N.S. 15,3 6,6 Province 7,6 14,7 6,3 Moyenne France 7,3 12,4 10,0 4 étoiles 0,6 5,4 6,6 Île-de-France hors Paris 4,4 8,1 6,2 Province 3,0 6,0 6,3 Moyenne France 3,7 6,4 6,4 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Le Meurice/Paris © Philippe Forestier On note d’année en année une certaine corrélation entre la recette moyenne bar par chambre louée et le niveau de gamme de l’établissement. Toutefois, au-delà de ces moyennes, le ratio de recettes bar peut présenter de fortes disparités d’un hôtel à l’autre (exemple : Autres régions), en fonction notamment du degré d’ouverture du point de vente bar vers la clientèle extérieure de l’hôtel, de l’existence d’un concept ou d’une animation, et surtout de l’importance accordée au bar dans le concept de produit de l’établissement (service d’appoint ou centre de profit à part entière). 257,0 Provence-Côte d'Azur 187,6 Province 168,2 3 étoiles Paris 84,2 Île-de-France hors Paris 82,2 Province 56,3 2 étoiles Paris 59,5 Île-de-France hors Paris 48,7 Province 29,6 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme Hôtellerie-Loisirs aris 5 étoiles Standard Paris née/P 5 étoiles Supérieur IHF 2013 446,0 2010 Le tableau ci-dessous identifie le niveau de recettes totales par chambre disponible par catégorie et par zone géographique. Cet indicateur se présente en complément du RevPAR et permet d’identifier la performance de l’ensemble des centres de profits par chambre louée. Bar 88 TCAM/CAGR* 2008/2012 2009 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Paris 2012 2008 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs *TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate 4 étoiles Standard Paris Total revenue per available room (in €, excl. VAT, incl. service charge) Athé Provence-Côte d'Azur Malgré la diversité des formules et concepts évoqués précédemment, la corrélation reste cependant nette entre le niveau de gamme des hôtels et les tickets moyens réalisés dans la partie restauration. Recettes totales par chambre disponible (Trevpar) en € hors taxes - service compris Plaza Paris En moyenne nationale, les catégories 5 étoiles Standard et 5 étoiles Supérieur affichent, ces dernières années, une progression forte et constante des recettes moyennes par couvert, en particulier sur le point de vente restaurant, traduisant le positionnement retenu souvent gastronomique et les investissements importants réalisés par l’hôtellerie sur son offre de restauration. IHF 2013 89 P Coûts nourriture et boissons Les coûts nourriture et boissons sont exprimés en pourcentage des recettes hors taxes et service compris correspondant. rincipaux coûts d’exploitation Coût nourriture et boissons par catégorie d’hôtel (En % des recettes N&B, hors taxes - service compris) Food and Beverage costs by hotel category (In % of F&B sales excl. VAT, incl. service charge) Le schéma suivi au sein de cette étude pour la présentation des données d’exploitation rassemblées découle du modèle comptable “Uniform System of Accounts for Hotels”. Ce système de présentation des comptes distingue les charges attribuables aux départements opérationnels (produisant des revenus), et qui peuvent donc être précisément réparties dans les départements concernés (hébergement, restauration…), et les charges des départements fonctionnels (administration, marketing, entretien, énergie…). Ces charges distribuables sont les coûts directs (coût des ventes), les frais de personnel et les dépenses directement liées à l’activité d’un département. Les charges non distribuées sont celles dont l’origine ne peut être imputée directement à un département opérationnel, à savoir : Nourriture Nourriture et Boissons Beverage Food & Beverage 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 Paris 24,8 25,2 25,2 16,7 17,1 18,5 21,4 21,8 23,1 Provence-Côte d'Azur 27,1 27,2 28,0 18,4 17,4 19,3 24,3 23,4 24,3 Autres régions 29,6 28,0 26,2 21,0 20,0 20,8 27,8 25,8 27,1 26,4 26,0 26,3 17,9 17,4 19,0 23,4 22,6 24,0 Paris 25,6 27,6 28,6 17,2 17,3 17,3 20,9 23,3 21,6 Provence-Côte d'Azur N.S. 29,2 29,4 N.S. 19,2 24,7 N.S. 26,0 25,3 Province 28,8 27,7 28,9 18,9 19,6 21,1 26,1 26,6 26,9 Moyenne France 27,5 27,6 28,8 18,5 18,0 19,4 24,1 24,3 23,9 Paris 38,5 24,3 26,0 42,5 11,3 16,1 36,9 25,6 20,9 Île-de-France hors Paris 29,1 30,0 32,0 22,6 21,3 23,7 27,5 27,9 26,2 27,5 21,4 19,5 29,8 30,0 26,1 5 étoiles Supérieur Moyenne France • Les frais de personnel et les dépenses liées à l’activité des Boissons Food 5 étoiles Standard départements fonctionnels. • Le coût du marketing et de la promotion. • Les coûts d’énergie, autres que ceux attribuables à l’activité restauration. • Les coûts d’entretien. 4 étoiles Province 30,9 32,8 34,8 Moyenne France 29,6 30,7 31,1 24,0 21,2 19,2 28,3 26,5 24,9 Paris 35,7 46,9 48,0 19,8 23,0 28,0 25,8 30,0 27,6 Île-de-France hors Paris 32,4 38,1 39,2 25,0 26,1 21,2 27,1 29,7 25,6 Province 36,9 38,2 39,0 20,5 25,1 31,1 26,6 28,3 26,0 Moyenne France 35,1 38,8 40,0 22,0 25,3 22,9 26,8 28,8 26,0 Île-de-France hors Paris - 25,6 26,6 - 34,5 N.S N.S. 26,5 27,1 Province - 11,4 N.S. - 13,8 39,0 24,5 20,6 18,8 Moyenne France - 24,7 26,6 - 32,3 39,0 25,4 24,9 24,8 3 étoiles Hôtel Hi Matic/Paris 1/2 étoiles Ce système offre l’avantage de dégager un concept de Résultat Brut d’Exploitation (Gross Operating Profit) entièrement imputable à l’exploitation, dans la mesure où sont exclues les charges de capital intrinsèques à l’immeuble ou à son équipement (taxe foncière, impact du financement, loyer, amortissement, assurance immeuble…). Il correspond à un schéma fréquent de dissociation de la composante immobilière et de la composante exploitation. 90 IHF 2013 Cette notion de Résultat Brut d’Exploitation est, de manière universelle, utilisée contractuellement comme base de détermination d’une partie des honoraires de gestion des chaînes hôtelières internationales. Les charges analysées dans les tableaux suivants sont exclusivement celles engendrées par l’exploitation, donc les charges qui, soustraites des recettes, permettent la détermination du Résultat Brut d’Exploitation. Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Les coûts nourriture varient généralement dans une fourchette de 25% à 35% voir 40%, tandis que les coûts boissons sont généralement compris entre 15% et 25% des recettes correspondantes. Cette dispersion plus marquée des coûts boissons est liée notamment au taux de marge appliqué, qui intègre ou non, suivant l’établissement, l’utilisation d’un personnel spécifique et professionnel pour le service des boissons. La nature des produits vendus a également son incidence (des coefficients multiplicateurs différents étant généralement appliqués sur le vin et sur les alcools, par exemple). Nota L’échantillon du ratio “nourriture et boissons” peut être numériquement supérieur à celui de “nourriture” et de “boissons”, et ainsi décaler légèrement la moyenne “nourriture et boissons”. IHF 2013 91 Coût Nourriture et Boissons par catégorie d’hôtel. Hôtels avec/sans restaurant (En % des recettes N & B, hors taxes - service compris) Food and Beverage costs by hotel category Hotel with/without restaurant (In % of F&B sales excl. VAT, incl. service charge) 2012 Nourriture et Boissons - Food and Beverage Cet arrêté qui avait été instauré en 2006, a permis de créer 20 000 emplois en 2006 et d’augmenter le SMIC hôtelier à 1 500 euros. La revalorisation de l’arrêté du 26 mars 2007 a encouragé ces évolutions au sein de l’entreprise. Avec/with restaurant Sans/without restaurant Paris 23,1 - Provence-Côte d'Azur 24,3 - Autres régions 27,1 - Moyenne France 23,9 - Paris 21,5 - Île-de-France hors Paris 25,3 - Province 26,9 - 5 étoiles Supérieur Moyenne France 23,8 - Paris 20,7 27,3 Île-de-France hors Paris 26,2 N.S. Province 26,9 33,9 Moyenne France 24,8 29,9 5 étoiles Supérieur 5 étoiles Standard 4 étoiles 3 étoiles Fouquet’s/Paris Au niveau de la réglementation salariale, l’arrêté du 26 mars 2007 met en place une grille de salaires organisée selon les qualifications, les expériences et le niveau de compétence. Paris 24,4 48,7 Île-de-France hors Paris 25,5 N.S. Province 26,0 27,4 Moyenne France 25,7 38,9 1/2 étoiles Moyenne France 28,1 18,8 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Mandarin Oriental/Paris Les unités sans restaurant (qui proposent un service de petit déjeuner, et éventuellement du bar et minibar) réalisent, dans l’ensemble, des niveaux de coûts supérieurs aux hôtels-restaurants. Cette distorsion, alors que le coût de la prestation petit déjeuner est relativement bas en général, s’explique en majeure partie par les clés de répartition des recettes adoptées au niveau des forfaits hébergement petit déjeuner inclus, qui tendent souvent à privilégier la partie hébergement au détriment du petit déjeuner, et accentuent ainsi l’impact des coûts matières. Principaux ratios liés au personnel Statistiques de personnel par catégorie d’hôtel (Frais de personnel en % du CA total hors taxes - service compris, effectifs moyens) Payroll and head count by hotel category (Payroll in % of total sales excl. VAT, incl. service charge ; average number of employees) Frais de personnel Effectif moyen par chambre disponible Payroll expenses Average number of employees per available room Effectif moyen par chambre louée Average number of employees per room sold 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 Paris 40,6 38,2 33,1 1,46 1,47 1,49 1,95 1,89 1,88 Provence-Côte d'Azur 38,9 38,0 34,8 1,12 1,25 1,12 2,06 2,07 2,00 Autres régions 40,6 39,1 47,1 0,93 0,98 1,58 1,63 1,71 2,68 Moyenne France 40,2 38,2 34,8 1,10 1,33 1,30 1,88 1,93 1,98 5 étoiles Standard Paris 38,6 34,8 39,0 0,45 0,56 0,68 0,58 0,70 0,87 Provence-Côte d'Azur N.S. 39,8 41,5 N.S. 0,43 0,48 N.S. N.S. 0,74 Province 40,3 43,6 43,2 0,49 0,74 0,70 0,84 N.S. N.S. Moyenne France 37,7 37,0 40,6 0,45 0,75 0,67 0,65 1,05 0,93 4 étoiles Paris 31,3 37,1 38,8 0,33 0,46 0,55 0,47 0,55 0,66 Île-de-France hors Paris 27,1 26,1 30,6 0,23 0,31 N.S. 0,34 0,40 N.S. Province 35,8 35,3 39,8 0,30 0,35 0,51 0,52 0,56 0,83 Moyenne France 33,4 30,8 37,0 0,29 0,35 0,76 0,48 0,48 1,02 Paris N.S. 24,1 22,4 N.S. 0,25 0,27 N.S. 0,28 0,32 Île-de-France hors Paris 28,1 28,1 23,9 0,22 0,30 0,40 0,33 0,41 0,50 3 étoiles Frais de personnel L’industrie hôtelière est par nature forte pourvoyeuse de services et donc de salariés, de sorte que les frais de personnel constituent un poste essentiel dans la structure de coûts des exploitations hôtelières. Les frais de personnel, détaillés ci-après, comprennent la totalité des salaires et des charges sociales, ainsi que le service distribué, les repas du personnel et les primes et avantages divers. La sous-traitance du ménage est intégrée dans le ratio de frais de personnel par rapport au chiffre d’affaires total. En revanche, la sous-traitance n’est pas prise en compte dans le ratio de coût moyen par employé, qui est strictement basé sur les effectifs salariés des hôtels. Pour mémoire, ces dernières années ont engendré d’importantes évolutions impactant la gestion des ressources humaines et notamment 92 IHF 2013 le coût salarial, à savoir : l’abaissement de la durée de travail et la mise en place d’une 6e semaine de congés payés ainsi que d’un régime de prévoyance. Ces dernières dispositions, applicables pour l’essentiel depuis le 1er janvier 2005, ont globalement eu, à ce stade, un impact limité sur l’évolution des frais de personnel. Plus récemment, les entreprises hôtelières ont retrouvé une stabilité en matière de réglementation du travail depuis l’arrêté du 26 mars 2007 (qui concrétise les 2 avenants à la convention collective du 5 février 2007 concernant le temps de travail et les salaires). Cet arrêté réglemente le temps de travail sur la base des 39 heures, mais les entreprises doivent en contrepartie payer une majoration sur les heures effectuées à partir de la 36e heure. Province 31,6 33,1 31,9 0,30 0,24 0,24 0,51 0,39 0,42 Moyenne France 30,4 30,8 27,8 0,28 0,26 0,35 0,46 0,38 0,47 - 30,2 N.S. - - - - - - 1/2 étoiles Paris Île-de-France hors Paris N.S. 18,9 18,6 0,09 0,26 0,25 0,12 N.S. 0,29 Province 26,4 26,9 25,6 0,12 0,24 0,14 0,18 N.S. 0,19 Moyenne France 24,9 22,7 21,4 0,11 0,25 0,25 0,17 N.S. 0,29 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Nota Dans la catégorie 1/2 étoiles, la faiblesse des effectifs moyens s’explique en partie par le recours important à la sous-traitance du ménage, non incluse dans les effectifs salariés de l’hôtel et qui minore donc fortement ces ratios. IHF 2013 93 En 2012, le ratio de frais de personnel/chiffre d’affaires est resté globalement stable sur toutes les catégories en moyenne, à l’exception des segments 4 étoiles et 5 étoiles Standard qui constatent une hausse de cette charge en pourcentage du chiffre d’affaires. Notons que l’évolution de l’échantillon KPMG sur ces catégories a pu impacter à la hausse ces deux segments. Les hôtels sans restauration (1 à 4 étoiles) enregistrent généralement des ratios de frais de personnel inférieurs, dus à des structures d’exploitation plus légères. Ceci est lié essentiellement au poids de l’activité restaurant qui utilise un personnel plus important, incluant certains postes qualifiés à niveau élevé de rémunération (chef de cuisine, maître d’hôtel par exemple). Sur la période 2010-2012, on constate que les professionnels ont réagi à la croissance de la masse salariale constatée en 2009-2010. La hausse constatée des chiffres d’affaires permet également de minorer l’impact de charges salariales restées plutôt stables. Hôtel Mama Shelter/Marseille Les coûts par employé tendent à s’élever à mesure que le standing de l’établissement augmente, et donc que le niveau d’expérience et de qualification du personnel s’accroît. Les écarts se réduisent cependant, voire s’effacent, au niveau de l’hôtellerie économique et 2012 Avec/with restaurant Effectif moyen par chambre disponible Average number of employees per available room Sans/without restaurant Avec/with restaurant Sans/without restaurant Coût par employé Effectif moyen par chambre louée Avec/with restaurant Sans/without restaurant Chiffre d’affaires par employé Cost per employee Average number of employees per room sold 5 étoiles Supérieur Productivité (1) Total sales per employee Productivity ratio (1) 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 Paris 53 283 50 840 53 583 135 283 133 136 161 684 2,54 2,62 3,02 5 étoiles Supérieur Paris 33,2 - 1,56 - 1,94 - Provence-Côte d'Azur 39 661 37 690 42 672 101 892 99 207 121 886 2,57 2,63 2,88 Provence-Côte d'Azur 34,8 - 1,12 - 2,00 - Autres régions 33 681 35 910 38 071 82 937 91 139 80 789 2,46 2,56 2,12 Autres régions 47,1 - 1,59 - 2,68 - Moyenne France 45 641 44 721 47 004 115 476 116 944 134 271 2,53 2,62 2,87 Moyenne France 34,8 - 1,32 - 2,02 - 5 étoiles Standard 51 531 46 511 53 218 133 553 132 662 136 565 2,59 2,87 2,57 Paris 39,4 - 0,71 - 0,91 - Provence-Côte d'Azur N.S. 46 255 58 108 N.S. 118 500 139 962 N.S. 2,51 2,41 Île-de-France hors Paris 41,5 - 0,48 - 0,73 - Province 37 850 37 554 40 837 93 819 84 003 91 230 2,48 2,29 2,32 Province 43,2 - 0,70 - 1,22 - Moyenne France 43 303 43 967 48 767 114 844 118 299 117 587 2,65 2,70 2,46 Moyenne France 40,9 - 0,68 - 0,99 - 4 étoiles Paris 36 190 47 621 50 953 115 583 125 235 130 327 3,19 2,70 2,58 Île-de-France hors Paris 38 211 35 943 39 195 140 842 158 382 N.S 3,69 3,83 3,27 5 étoiles Standard Paris 4 étoiles Paris 39,3 32,6 0,56 0,46 0,67 0,59 Île-de-France hors Paris 30,6 N.S. N.S. N.S. 1,87 N.S. Province 32 983 42 465 37 843 92 073 113 096 92 159 2,79 2,83 2,51 Province 40,4 29,3 0,53 0,22 0,87 0,33 Moyenne France 34 110 40 927 42 811 102 101 136 268 N.S. 2,99 3,25 2,70 Moyenne France 37,3 31,2 0,78 0,31 1,05 0,44 3 étoiles N.S. 45 985 43 318 N.S. 173 194 163 235 N.S. 4,16 4,46 Paris 20,5 25,9 N.S. 0,27 N.S. 0,33 Île-de-France hors Paris 31 001 37 385 35 536 110 440 138 133 162 084 3,56 3,56 4,19 Île-de-France hors Paris 24,0 18,5 0,42 0,12 0,51 0,16 Province 23 387 30 309 30 602 74 084 107 912 105 914 3,17 3,02 3,13 Province 31,9 31,8 0,26 0,21 0,47 0,31 Moyenne France 24 655 34 355 35 180 80 746 123 782 151 872 3,28 3,25 3,59 Moyenne France 27,9 27,2 0,39 0,22 0,51 0,30 1/2 étoiles 25 455 33 474 34 888 N.S. 178 601 186 745 5,12 5,29 5,37 Île-de-France hors Paris 18,7 18,4 0,25 N.S. 0,30 N.S. Province 22 942 24 766 27 500 86 833 99 891 136 500 3,78 3,72 3,90 Province 20,2 25,7 0,14 N.S. 0,19 N.S. Moyenne France 23 353 32 504 34 843 93 930 169 840 186 439 4,02 4,41 4,67 Moyenne France 18,7 23,9 0,25 N.S. 0,29 N.S. 3 étoiles Paris 1/2 étoiles Île-de-France hors Paris Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative 94 Par ailleurs, en catégorie 1/2 étoiles, les ratios de chiffre d’affaires par employé et les indices de productivité ne se comparent pas pleinement à ceux des catégories supérieures. En effet, le large recours à la sous-traitance des hôtels de notre échantillon minore les effectifs salariés et a donc un effet fortement dynamisant sur le chiffre d’affaires par employé, effet se répercutant à son tour sur l’indice de productivité. Productivity statistics by hotel category (Cost per employee and Total sales per employee in €) Payroll and head count by hotel category - Hotel with/without restaurant (Payroll in % of total sales excl. VAT, incl. service charge - average number of employees) Payroll expenses Les moyennes de coûts par employé sont généralement plus élevées en Île-de-France qu’en province sur les segments 5 étoiles Standard & Supérieur, révélant un marché de l’emploi géographiquement différencié. Cet écart est toutefois légèrement atténué dans l’hôtellerie super-économique où les politiques salariales tendent à être plus standardisées. Statistiques de personnel par catégorie d’hôtel (Productivité par employé en €) Statistiques de personnel par catégorie d’hôtel - Hôtels avec/sans restaurant (Frais de personnel en % du CA Total, hors taxe - service compris, effectifs moyens) Frais de personnel milieu de gamme. À noter, pour l’hôtellerie économique, que les frais de personnel intègrent les primes et bonus versés aux gérants, contribuant ainsi à rehausser les moyennes en période de conjoncture favorable. Par ailleurs, dans la catégorie 5 étoiles Supérieur, la distribution du service, encore appliquée par quelques établissements, peut contribuer à rehausser les moyennes de ce segment. IHF 2013 Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs (1) Productivité : l’indice est égal au rapport entre le chiffre d’affaires par employé et le coût par employé (1) Productivity ratio: total sales per employee divided by cost per employee N.S. : Non Significatif/Not Representative IHF 2013 95 Coût d’énergie Coût de l’énergie (incluant l’eau), par catégorie d’hôtel Energy costs (including water), by hotel category En % des recettes totales (HT) In % of total sales (excl. VAT, incl. Service charge) Montant par chambre disponible (€) Amount per available room (in €) 2010 2011 2012 2010 2011 2012 Paris 1,8 1,8 1,4 9,2 10,0 9,6 Provence-Côte d'Azur 2,1 2,1 2,0 7,1 7,4 8,5 5 étoiles Supérieur Autres régions 2,6 2,7 3,5 6,5 7,2 15,3 Moyenne France 2,0 1,9 1,8 7,9 8,7 9,5 Paris 2,4 2,2 2,8 4,0 4,4 7,2 Provence-Côte d'Azur N.S. 2,6 2,1 N.S. 4,0 4,0 5 étoiles Standard Province 3,2 3,2 3,1 4,1 5,6 6,4 Moyenne France 3,0 2,4 2,8 4,4 4,6 6,5 2,5 3,3 2,2 2,7 4,9 4,3 4 étoiles Paris Île-de-France hors Paris 2,6 3,3 3,2 3,7 3,9 4,8 Province 3,4 3,6 3,5 2,6 3,4 4,4 Moyenne France 2,9 3,4 2,9 3,1 3,9 4,5 2,7 2,5 2,8 1,9 2,0 2,4 Paris Île-de-France hors Paris 3,4 3,6 2,9 2,7 2,7 3,0 Province 3,7 3,6 3,8 2,2 2,2 2,4 Moyenne France 3,5 3,4 3,3 2,4 2,3 2,6 Paris N.S. 3,0 N.S. N.S. 1,6 N.S. Île-de-France hors Paris 5,2 3,5 3,3 1,7 2,6 2,8 ne 3 étoiles 5,0 1,4 1,4 1,5 4,0 1,5 1,8 1,9 tal/S tinen 4,8 4,0 l Con 5,1 5,2 Hôte Province Moyenne France aint- Étien 1/2 étoiles Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Les ratios de coût de l’énergie (incluant l’eau) sont présentés en pourcentage des recettes totales (hors taxes, service compris) et en montant par chambre disponible (en euros hors taxes). 96 IHF 2013 IHF 2013 97 comme Résultats Bruts d’Exploitation (RBE) 98 IHF 2013 IHF 2013 99 R Les marges bénéficiaires s’affichent à la baisse en 2012 mais des disparités notables sont constatées entre les catégories. Le RBE, équivalent dans cette étude au Gross Operating Profit - GOP, est une marge comptable qui correspond au résultat après imputation des redevances de gestion et frais de siège, et avant imputation des charges telles que le loyer, les taxes professionnelles et foncières, l’assurance immeuble, les frais financiers, les amortissements, tel que défini par le “Uniform System of Accounts for Hotels”. Manoir les Minimes/Amboise ésultats Bruts d’Exploitation (RBE) L’ensemble des segments présentent des niveaux de RBE en baisse du fait de performances d’exploitation moins soutenues (essentiellement en termes de taux d’occupation) mais également en termes de coûts des ventes et d’autres charges. Sur les catégories haut de gamme, cette diminution de performance d’exploitation reste contenue mais en revanche, sur le segment “super-économique”, la baisse est notable avec -7% de croissance annuelle en cinq ans. Résultat Brut d’Exploitation (RBE), par catégorie d’hôtel (En % des recettes totales, hors taxes - service compris) Gross Operating Profit (GOP) by hotel category (In % of total sales, excl. VAT, incl.service charge) Résultat Brut d’Exploitation par chambre louée (En €, hors taxes - service compris) Gross operating profit (In €, excl. VAT) 2008 2009 2010 2011 2012 TCAM/CAGR* 2008/2012 2008 2009 2010 2011 2012 TCAM/CAGR* 2008/2012 Paris 31,7 25,6 29,7 28,2 28,3 -2,8% Paris 221,7 163,6 199,3 215,3 276,7 +5,7% Provence-Côte d'Azur 34,1 25,1 28,9 31,8 32,0 -1,6% Provence-Côte d'Azur 219,2 159,6 173,4 193,8 235,6 +1,8% Autres régions 25,2 23,5 28,0 28,5 28,8 +3,4% Autres régions 107,3 93,9 109,3 130,0 101,9 -1,3% Moyenne France 31,3 25,1 29,2 29,5 28,8 -2,1% Moyenne France 194,5 146,6 171,5 196,5 238,6 +5,2% 5 étoiles Standard Paris 37,6 28,2 35,0 37,1 32,3 -3,7% Provence-Côte d'Azur N.S. N.S. N.S. 26,8 32,2 - 5 étoiles Supérieur 5 étoiles Standard 5 étoiles Supérieur Paris 86,9 64,8 74,1 91,1 121,5 +8,7% Provence-Côte d'Azur N.S. N.S. N.S. 63,2 92,6 - Province 28,7 23,3 23,9 22,4 24,7 -3,7% Province 67,0 51,6 51,7 67,4 80,9 +4,8% Moyenne France 33,5 27,6 31,3 32,5 29,7 -3,0% Moyenne France 76,6 59,4 64,4 83,8 102,6 +7,6% 4 étoiles Paris 45,0 29,3 39,8 33,8 31,2 -8,8% +7,3% 4 étoiles Paris 53,0 36,5 44,7 60,8 70,2 Île-de-France hors Paris 37,2 30,4 29,2 32,5 28,8 -6,2% Île-de-France hors Paris 62,6 42,5 39,0 44,6 45,6 -7,6% Province 30,5 25,5 29,7 29,2 23,4 -6,4% Province 40,2 32,5 39,6 44,6 47,0 +4,0% Moyenne France 33,8 27,4 30,8 31,8 27,4 -5,1% Moyenne France 45,5 35,9 40,2 48,6 55,4 +5,0% 3 étoiles 45,2 45,6 43,1 46,0 43,5 -1,0% Paris 35,3 36,5 37,1 46,6 47,1 +7,5% Île-de-France hors Paris 32,6 32,3 31,2 30,8 30,1 -2,0% Île-de-France hors Paris 29,5 28,6 30,9 31,7 30,1 +0,5% Province 34,0 33,7 28,7 30,0 25,6 -6,9% Province 30,8 30,9 29,6 30,5 28,4 -2,0% Moyenne France 35,1 34,5 30,6 31,7 28,6 -5,0% Moyenne France 31,1 30,9 30,7 32,3 30,8 -0,2% 1/2 étoiles Île-de-France hors Paris 44,0 43,0 44,3 43,0 36,5 -4,5% Paris 16,2 18,1 N.S. 23,3 N.S. N.S. Province 41,2 39,9 36,5 34,9 29,7 -7,9% Île-de-France hors Paris 17,8 18,4 19,9 19,4 18,0 -0,5% Moyenne France 41,9 40,7 38,4 36,7 31,3 -7,0% Province 15,9 16,4 15,8 15,4 13,5 -4,8% Moyenne France 16,4 16,9 16,8 16,4 14,5 -3,0% 3 étoiles Paris 1/2 étoiles Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs *TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate N.S. : Non Significatif/Not Representative Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs *TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate N.S. : Non Significatif/Not Representative 100 IHF 2013 IHF 2013 101 En 2012, l’hôtellerie française n’a pas réussi à inverser la tendance à la baisse du résultat d’exploitation. Le RBE par chambre disponible est revenu au niveau de 2009-2010. Cette contre-performance s’explique par plusieurs éléments comme : • La baisse de la demande et des durées de séjour qui n’a pas permis de stabiliser l’occupation des établissements hôteliers. • L’avènement d’une concurrence alternative et la guerre des prix en ligne en hébergement marchand sur l’ensemble des segments ont dilué la part de captage des établissements purement hôteliers. • Le contexte économique a également impacté le pouvoir d’achat des Quality Hotel/Marseille clientèles. Il faut ajouter à cela des difficultés d’exploitation avec l’augmentation du coût du travail et du coût des ventes en partie issu des réseaux de distribution en ligne qui pratiquent des niveaux de commissions importants imputant une part de chiffre d’affaires substantielle. Georges V/Paris Le tableau suivant présente pour l’année 2012 les niveaux de Résultat Brut d’Exploitation en distinguant les hôtels avec et sans restaurant. Résultat Brut d’Exploitation (RBE) par chambre disponible (En €, hors taxes - service compris) Amount of Gross Operating Profit (GOP) per available room (in €) 2008 2009 2010 2011 2012 TCAM/CAGR* 2008/2012 Statistiques de personnel par catégorie d’hôtel Hôtels avec/sans restaurant (Productivité par employé) Productivity statistics by hotel category Hotels with/without restaurant (Cost per employee and Total sales per employee in €) 5 étoiles Supérieur RBE en % des recettes totales Paris 165,0 117,7 148,6 166,3 210,5 +6,3% Provence-Côte d'Azur 142,9 84,9 95,1 112,4 135,7 -1,3% Autres régions 64,9 53,3 64,8 75,6 58,7 -2,5% 5 étoiles Supérieur Moyenne France 132,8 92,2 109,9 129,9 151,1 +3,3% 5 étoiles Standard Paris 68,4 47,1 56,3 71,3 93,7 +8,2% RBE par chambre disponible Avec/with restaurant Sans/without restaurant Avec/with restaurant Sans/without restaurant Avec/with restaurant Sans/without restaurant Paris 27,9% - 290,9 - 222,6 - Provence-Côte d'Azur 32,0% - 235,6 - 135,7 - Autres régions 13,1% - 101,9 - 58,7 - Moyenne France 28,6% - 241,2 - 152,8 - 2012 38,8 60,4 +3,6% 5 étoiles Standard +6,1% Paris 31,2% - 125,2 - 95,4 - 4 étoiles Île-de-France hors Paris 32,2% - 92,6 - 60,4 - Paris 42,6 27,2 32,5 49,9 57,8 +7,9% Province 24,7% - 80,9 - 47,7 - Île-de-France hors Paris 43,6 26,3 26,5 31,6 30,8 -8,3% Moyenne France 29,0% - 102,8 - 68,7 - 36,6% 73,3 48,1 61,6 35,4 Provence-Côte d'Azur N.S. N.S. N.S. Province 41,3 29,4 30,3 39,8 47,7 Moyenne France 54,8 39,8 45,2 59,6 69,5 Province 23,5 19,0 22,8 26,8 27,1 +3,7% 4 étoiles Moyenne France 28,5 21,7 25,2 33,5 37,1 +6,8% Paris 30,7% 3 étoiles Île-de-France hors Paris 28,8% N.S. 45,6 N.S. 30,8 N.S. Paris 28,2 28,0 29,6 37,9 37,5 +7,4% Province 22,4% 44,8% 46,2 57,6 26,7 33,0 Île-de-France hors Paris 19,1 17,1 20,3 21,2 20,3 +1,5% Moyenne France 26,7% 39,7% 55,7 51,9 37,3 34,3 Province 20,4 18,2 17,2 18,0 16,5 -5,2% 3 étoiles Moyenne France 21,1 18,7 19,0 20,2 19,2 -2,3% Paris 41,9% 46,2% 42,4 57,3 33,7 46,0 Île-de-France hors Paris 29,7% 40,9% 29,9 35,7 20,1 26,0 N.S. Province 25,1% 35,9% 28,1 36,1 16,3 22,2 Moyenne France 27,5% 41,9% 29,7 45,9 18,3 32,5 38,6% 31,3% 27,7 14,5 20,6 9,7 1/2 étoiles Paris 13,9 15,0 N.S. 19,1 N.S. Île-de-France hors Paris 13,0 12,9 14,7 14,3 12,9 -0,1% Province 11,2 10,8 10,3 10,1 8,8 -5,8% Moyenne France 11,7 11,4 11,2 11,1 9,7 -4,6% Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs *TCAM : Taux de croissance annuel moyen/CAGR: Compounded average growth rate N.S. : Non Significatif/Not Representative 102 RBE par chambre louée IHF 2013 1/2 étoiles Moyenne France Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative IHF 2013 103 Le graphique suivant résume l’évolution de la distribution du chiffre d’affaires entre les charges d’exploitation et le RBE. 100 29,5 29,2 80 60 20,4 20,0 28,8 31,0 21,1 32,4 18,0 18,7 21,5 29,7 30,8 20,3 27,4 31,8 23,1 18,5 30,6 31,7 21,4 24,3 28,6 38,4 26,3 26,0 24,7 36,7 31,3 32,3 40 40,0 38,2 37,8 39,0 33,2 41,1 33,9 37,4 29,3 30,8 29,4 24,3 25,3 23,9 20 Hôte l Bar rière /Eng hein -Les- Bain s 40,1 0 10,3 2010 10,5 2011 12,0 2012 5 étoiles Supérieur Coût des ventes 9,6 9,9 2010 2011 15,6 15,8 11,3 2012 2010 5 étoiles Standard Frais de personnel 12,1 2012 2011 15,8 16,2 2010 4 étoiles 2011 15,7 2012 3 étoiles Autres charges 12,4 12,5 12,0 2010 2011 2012 1/2 étoiles Résultat Brut d’Exploitation Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs Grâce à leur structure de charges plus légère, les hôtels sans restaurant réalisent en principe des ratios de RBE nettement supérieurs (en pourcentage), à ceux des hôtels avec restaurant. Résultat Brut d’Exploitation (RBE) par niveau de prix moyen chambre (en €) Le graphique ci-dessus montre une diminution des RBE sur l’ensemble des segments hôteliers. Aucun poste de coûts n’est épargné et tous impactent l’exploitation hôtelière. Cette baisse de RBE est en partie issue : Gross operating profit (GOP) by level of Average Daily Room Rate (in €) 2012 Paris Île-de-France hors Paris + de 300 € 29,0 N.S. 31,2 150 à 300 € 35,9 23,7 26,3 100 à 150 € 30,4 29,2 18,8 70 à 100 € 43,4 32,3 29,9 35 à 70 € 37,4 30,0 25,3 Province • D’une augmentation du coût des ventes et de l’importance des OTA dans le chiffre d’affaires. • D’une masse salariale plus prononcée sur les établissements haut de gamme nécessitant une main d’œuvre plus qualifiée que sur les catégories économiques. • D’une difficulté de contraction des charges et frais généraux d’une année sur l’autre. Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs N.S. : Non Significatif/Not Representative Hilton/Lyon Paris et l’Île-de-France maintiennent généralement des niveaux de performances plus élevés qu’en province. Ce phénomène s’explique par une dynamique de marché plus forte à Paris qu’en province (apport des marchés internationaux, faible saisonnalité, mixité des clientèles), mais également par une plus forte proportion d’hôtels “bureaux” (sans restaurant), dont le Résultat Brut d’Exploitation n’est pas pénalisé par les marges de la restauration, traditionnellement faibles (voire parfois négatives) comparées à celles de l’hébergement. 104 IHF 2013 IHF 2013 105 A nalyse selon le“Uniform System of Accounts for Hotels” Les statistiques présentées ci-après sont basées sur les unités de notre Les établissements intégrés à cette analyse sont essentiellement affiliés à des panel opérant selon le “Uniform System of Accounts for Hotels”, plan chaînes d’envergure internationale, toutes catégories confondues. De ce fait, ce comptable hôtelier adopté par les principales chaînes internationales. panel d’hôtels se concentre fortement, d’un point de vue géographique, sur les grandes zones urbaines. Toutes les données présentées concernent l’exercice 2012. Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs - N.S. : Non Significatif/Not Representative Compte de résultat selon le “Uniform System of Accounts for Hotels” en % (USA) 106 Niveaux de prix moyen par chambre (en €, hors taxes-service compris) Level of average room rate (in €, excl. VAT, incl. service charge) Hébergement/Accomodation Recettes/Revenue Frais personnel/Payroll expenses Autres dépenses/Other expenses Marge directe hébergement/Departmental Margin Restauration Recettes/Revenue Nourriture/Food Boissons/Beverage Autres ventes rest./Other revenues Total recettes/Total revenues Coûts directs/Cost of Sales Nourriture/Food Boissons/Beverage Total coûts directs/Total cost of sales Frais personnel/Payroll expenses Autres dépenses/Other departemental expenses Marge directe restauration/Departmental Margin Autres depts opérationnels/Other Operated Departments Recettes/Revenue Coûts directs/Direct cost Frais personnel/Payroll expenses Autres dépenses/Other departemental expenses Total dépenses autres depts opérationnels/Total cost of sales Marge directe autres depts opérationnels/Departmental margin Loyers/Concessions/Autres recettes/Rental/Other Revenue Marge directe loyers/Concessions/Autres Rec./Departmental Margin Marge des depts opérationnels/Operating Depts Margin Charges non réparties/Undistributed Operating Expenses Administration/General Frais personnel/Payroll expenses Autres dépenses/Other expenses Total administration/General Marketing/Promotion Frais personnel/Payroll expenses Autres dépenses/Other expenses Total Marketing/Promotion Énergie/Energy Entretien/Property Operation & Maintenance Frais personnel/Payroll expenses Autres dépenses/Other expenses Total entretien/Total POM Total charges non réparties/Undistributed Expenses Résultat avant management fees/ Result before management fees & incentive fees Frais de siège/Management Fees Résultat avant charges fixes/Profit before cost IHF 2013 + de 300 € de 150 € à 299 € de 100 € à 149 € - de 100 € 100 17,9 10,6 71,6 100 21,1 12,0 67,0 100 19,6 13,3 67,0 100 11,6 15,2 73,2 64,5 31,1 4,4 100 67,3 23,1 9,6 100 69,5 19,2 11,2 100 76,6 19,5 4,0 100 19,8 13,4 14,6 33,5 6,1 12,6 18,6 12,4 16,2 38,4 5,2 9,3 18,6 12,3 17,2 31,3 6,3 14,4 18,6 15,0 14,2 9,5 1,6 41,2 100 13,6 14,5 6,6 36,6 28,8 100 4,4 29,0 12,3 37,6 16,6 100 8,4 19,5 9,2 37,1 25,7 100 N.S N.S N.S N.S 45,6 100 55,7 100 51,9 100 55,5 100 60,0 Petit Nice Passedat Statistiques de personnel par département (en € hors taxe - services compris) Payroll Statistics by department (in € excl. VAT, incl. service charge) Niveau de prix moyen par chambre (en a HT-SC) 5,7 4,9 10,6 5,9 4,0 9,7 5,4 3,5 8,8 3,0 0,2 3,1 2,1 2,6 4,8 1,6 1,9 3,3 5,2 2,5 2,3 2,4 4,6 3,6 2,5 3,0 4,7 3,2 1,8 2,6 4,3 19,9 2,5 2,2 5,6 21,3 2,1 4,0 4,4 22,1 1,2 2,8 3,5 8,0 35,8 30,6 33,4 42,1 3,1 32,7 3,1 27,5 2,9 30,4 7,7 34,4 + de 300 a de 150 a à 299 a de 100 a à 149 a - de 100 a Nbre employés pour 100 chambres Coût par employé (en a) Nbre employés pour 100 chambres Coût par employé (en a) Nbre employés pour 100 chambres Coût par employé (en a) Nbre employés pour 100 chambres Coût par employé (en a) Hébergement 46,4 51 217 27,2 41 438 16,7 39 471 8,9 35 786 Restauration 65,9 52 611 30,2 40 297 20,9 40 297 9,3 35 913 Autres Dép. Opération. 6,5 45 808 6 48 873 4,1 44 362 1,4 37 000 Administr./Général 13,1 84 785 6,3 73 894 4,5 65 801 1,7 62 200 Marketing/Promotion 4,2 120 511 3,1 55 543 2,6 49 710 2,1 40 333 Entretien 6,3 63 369 3,9 50 228 2,4 46 408 1,9 34 200 133,1 56 912 70,2 46 643 45,7 42 887 28,3 36 741 Total (moyenne) Source : KPMG Advisory Services/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs IHF 2013 107 comme glossaire 108 IHF 2013 IHF 2013 109 D Coût nourriture ET boissons Ceci correspond au coût de la nourriture et des boissons vendues aux clients, incluant les frais de transport ou autres frais de livraison, déduction faite des éventuelles remises. Les coûts de repas du personnel sont imputés aux services correspondants, mais ne sont pas inclus dans ces deux chiffres. éfinition des termes et bases utilisés Coût téléphone/fax/multimédia Taux d’occupation des chambres Ceci correspond au coût total du téléphone, du fax et du multimédia correspondant à l’utilisation de ces services par les clients (facturation des appels et coût de location des équipements). Il s’obtient en divisant le nombre de chambres occupées par le nombre de chambres disponibles. Indice de double occupation ou indice de fréquentation des chambres Frais de personnel C’est le total de clients présents, divisé par le nombre total de chambres occupées. Prix moyen par chambre louée Il se calcule en divisant le chiffre d’affaires hébergement (hors taxes, service compris) par le nombre de chambres louées. Revenu moyen hébergement par chambre disponible (Revpar) Il s’obtient en divisant le chiffre d’affaires hébergement (hors taxes, service compris) par le nombre de chambres disponibles sur l’année (c’est-à-dire le nombre de chambres de l’établissement multiplié par le nombre de jours d’ouverture). Il peut également s’obtenir en multipliant le prix moyen par chambre louée, par le taux d’occupation. Recettes totales moyennes par chambre louée C’est le rapport du chiffre d’affaires total net par le nombre de chambres louées. Recettes hébergement Ce sont les recettes correspondant à la location des chambres, quelle que soit la durée (une partie de la journée, journée entière, longue durée). Ces chiffres, dont sont déduites toutes remises, sont nets de taxes, mais incluent le service lorsqu’il est applicable. Les locations de salons, généralement destinées à la vente de nourriture et boissons, ne sont pas prises en compte dans cette rubrique. Recettes nourriture Elles découlent de la vente de nourriture dans les restaurants ou par le service des étages et les banquets. Les bars ont une faible partie de leur recette considérée comme nourriture (café, jus de fruits frais…). Les réductions offertes et la nourriture destinée aux employés ne sont pas incluses dans ce chiffre (hors taxes et service compris). Hôtel Mama Shelter/Marseille © Jean-Pierre Dieterlen Ils correspondent à l’ensemble des salaires bruts versés, au service distribué, aux charges sociales et salariales afférentes. Ils comportent également les congés payés, les primes et gratifications diverses ainsi que les repas des employés et autres avantages en nature. Selon les principes du “Uniform System of Accounts for Hotels”, les frais de personnel se ventilent entre divers départements : Les départements générateurs de chiffre d’affaires, tels que les départements hébergement, restauration, téléphone… Les départements “centres de coûts” tels que administration-gestion, marketing, entretien et travaux… Coût moyen par employé C’est le résultat du rapport frais de personnel sur effectif moyen. Productivité par employé Elle se définit comme le rapport des recettes totales sur le nombre moyen d’employés, c’est-à-dire le chiffre d’affaires moyen par employé et par an. Indice de productivité Il correspond au rapport des recettes totales sur le montant des frais de personnel (ou bien le rapport du chiffre d’affaires moyen par employé par le coût moyen par employé). Autres dépenses d’exploitation Selon la terminologie du “Uniform System of Accounts for Hotels”, elles recouvrent toutes les dépenses d’exploitation directement imputables aux divers départements opérationnels et fonctionnels, en dehors des frais de personnel et des coûts sur ventes. De la même façon que pour les frais de personnel, ces dépenses sont réparties par département. Recettes boissons Elles découlent de la vente de boissons (vins, alcools, bières, jus de fruits, eaux minérales…). Les réductions offertes et les boissons destinées aux employés ne sont pas incluses dans ce chiffre (hors taxes et service compris). Recettes téléphone/fax/multimédia Ceci correspond aux recettes de téléphone, fax et multimédia facturées à la clientèle. Autres recettes Ce sont celles des autres départements tels que : garage, blanchisserie, pressing, piscine et équipements sportifs ou récréatifs, boutiques, gérés directement par l’hôtel. Ce sont aussi les recettes émanant des locations et concessions d’espaces à des activités diverses (boutiques, vitrines, concession coiffeur, journaux, agences de transport…). Enfin, ce sont les recettes diverses telles que le bénéfice sur le change, les commissions reçues… Selon la taille de l’unité, ces diverses autres recettes peuvent être différenciées dans des départements spécifiques selon le “Uniform System of Accounts for Hotels”. 110 IHF 2013 NN Nouvelles Normes. Résultat brut d’exploitation Il correspond, dans le cadre de cette étude, au Gross Operating Profit défini par le “Uniform System of Accounts for Hotels”. Il s’agit du résultat brut découlant directement de l’exploitation avant imputation des charges fixes ou de celles résultant du coût du capital (taxe foncière, professionnelle, assurance immeuble, loyer, frais financiers, amortissements…). IHF 2013 111 T Hôtel Raphaël/Paris erms and bases used N Occupancy rate Ratio of total occupied rooms to total available rooms. Double occupancy rate Total number of guests divided by total number of rooms occupied. Average daily room rate Total room sales divided by total number of rooms sold. Room revenue per available room (Revpar) otice to English-speaking readers Total room sales divided by total number of rooms available. It can also be calculated by multiplying the average daily room rate by the occupancy rate. NN New standards. Classification used The average results and ratios presented in the report can be classified into 3 different types of tables: étoiles Supérieur/Superior 5 star: 5 Exclusive product and services based on typical traditional style properties endowed with international reputation and prestige, combined with exceptional personalised services to guests. This category include the “Palaces”. étoiles Standard/Standard 5 star: 5 Deluxe properties, exhibiting a high level of quality and personalization of product and service. étoiles/4 star: 4-star properties offering a 4 more standardized product and service, and enjoying a less exclusive market position. 3 étoiles/3 star: Mid-market properties. /2 étoiles/1/2 star: Economy and budget 1 propreties Île-de-France: Paris city and its region (area comprised between 40 and 80 kilometres from the city center). utres régions (for Superior 5 star hotels only): All other A regions outside the Paris region and the French Riviera (excluding overseas territories). rovince: All regions outside the Paris region (excluding overseas P territories). Moyenne France: Average for France second type of tables provides more detailed figures for A hotels with or without restaurant. Avec restaurant = with restaurant Sans restaurant = without restaurant third type of tables displays the average results or ratios for A hotels according to their level of Average Daily Room Rate (ADRR). These levels of ADRR are expressed in euros (a) including service charge and excluding VAT. Figures are presented in two columns, reflecting the geographical location of the properties: Île-de-France = Paris region (including Paris). Province = all other regions (excluding overseas territories). Titles for each table are translated into English. The terms and bases used are explained at the end of this report. 112 IHF 2013 Total revenue (including room sales, food & beverage sales, telephone sales, minor operated department sales, and other income) divided by total number of rooms sold. Revenue derived from the rental of sleeping rooms. The figures are net of any sales or turnover taxes, but include service charges paid to employees when applicable. Room sales do not include breakfast, roomservice, minibar nor telephone expenses. Revenue from public rooms ordinarily used for food and beverage service is not included in room sales. The regions encompass the following: rovence-Côte d’Azur (for Superior 5 star hotels only): French P Riviera (from Marseille to the Italian border, including Cannes, Nice and Monaco) and its hinterland. Total revenue per room sold Room sales he basic tables present average results or ratios by category of hotel and general location (Paris region/provinces), T over a 3-year period. The hotel categories include: Le Meurice/Paris Food sales Revenue derived from the sale of food in restaurants, through the room service or at banquets, and to a smaller extent in Bars (coffee or fresh fruit juices are considered as food). These sales do not include VAT nor meals charged by hotel management staff. They include service charges paid to employees when applicable. Beverage sales Revenue derived from the sale of beverage (wine, spirits, liqueurs, juices, beers, mineral waters…) in restaurants and Bars, through room service and minibar, or at banquets. These sales do not include VAT nor beverages charged by hotel management staff. They include service charges paid to employees when applicable. Telephone/Fax sales Revenue derived from guest use of telephones and faxes in the hotel, including service charges when applicable. Other income This category encompasses: Minor Operated Departement sales: revenue derived from parking, laundry and valet services. It also includes income from casino operations, pool club memberships and other operated departements. entals and other income: this category includes profit on foreign exchange, concession income R and other income such as commissions from car rentals, garage, parking lots... IHF 2013 113 comme équipe Tourisme-Hôtellerie-Loisirs de KPMG 114 IHF 2013 IHF 2013 115 K Notre offre de services PMG en un regard Savoir pour entreprendre Diagnostic marketing & exploitation Premier groupe français d’audit, d’expertise comptable et de conseil. Management de la performance Pilotage et optimisation de la performance Tableaux de bord, indicateurs de performance Étude de marché, note de faisabilité Comptabilité analytique Benchmarks sectoriels, produits, marché Processus budgétaire Audit d’exploitation et pré-certification Modélisation et business plan Schéma de développement Modélisation du cash Optimisation des coûts, du BFR KPMG en France KPMG International • Nombre d’implantations : 217 • 8 000 salariés • Chiffre d’affaires : 860 millions d’euros • Nombre de pays : 156 • 152 000 salariés • Chiffre d’affaires combiné : 23,03 milliards de dollars US • 82% des 500 premières entreprises mondiales parmi nos clients KPMG compte plus de 70 000 clients en France parmi lesquels : • 200 sociétés cotées ou faisant appel public à l’épargne • Près de 30% des PME de plus de 50 salariés • 6 300 associations et acteurs de l’économie sociale et solidaire • 47 000 artisans, commerçants, TPE et professions libérales • 6 000 références dans les collectivités publiques K PMG : les activités Tourisme-Hôtellerie-Loisirs & Restauration (THL) Au sein de KPMG, une équipe de consultants pluridisciplinaire est dédiée au secteur du tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs. Sur le marché national et international du conseil en tourisme et hôtellerie, notre cabinet occupe aujourd’hui une position reconnue par les professionnels. En tant qu’expert-comptable ou commissaire aux comptes, nous sommes également présents dans de nombreux groupes hôteliers internationaux, nationaux ou familiaux. KPMG dispose d’une expérience élargie du développement, du management et du marketing appliqué à l’industrie hôtelière, touristique et des loisirs. 116 IHF 2013 Notre cabinet est régulièrement consulté par des chaînes, des investisseurs privés et institutionnels, des banques, des aménageurs, des collectivités territoriales, nationales ou locales. La richesse d’expérience de nos consultants tient dans la diversité de leurs implications et missions touchant à toutes les autres formes d’hébergements marchands (résidences de tourisme, timeshare, campings, gîtes) et aux grands équipements touristiques (golf, Spa, centre de Congrès, croisière, centre de conférences). Stratégie de développement & faisabilité Organisation et fonction finance Organisation de la fonction Finance Évaluation & faisabilité Étude de faisabilité financière & business plans Stratégie de la fonction finance Analyse des performances commerciales & exploitation Centres de services partagés Estimation du potentiel de croissance Processus transactionnels Définition, analyse et participation à la création de concepts Processus de clôture & reporting Analyse impacts économiques et sociaux Diagnostic ERP/mise en place d’outils valuation immobilière/assistance à l’expertise patrimoniale É de la valeur intrinsèque Mur & Fonds Intégration de la fonction finance post acquisition Assistance stratégique & opérationnelle Transactions & accompagnement stratégique et commercial Vendor assistance Vendor due diligence Recherche d’opérateurs et investisseurs Contrôle interne Suivi et optimisation des opérations Corporate Finance Fusion & acquisition, négociation de contrat de gestion/bail Évaluation financière Conseil en financement et diagnostics stratégiques Structuration financière (sale & lease, etc.) Assistance maîtrise d’ouvrage conseil Nos publications et outils THL Notre cabinet publie annuellement des études statistiques qui constituent un outil et une référence pour les organismes publics, privés et les chefs d’entreprise du secteur : • L’Industrie Hôtelière Française et la base de données : une étude annuelle qui analyse les ratios de fréquentation, de chiffre d’affaires, de coûts d’exploitation et de résultat brut. • Le baromètre mensuel KPMG des chaînes hôtelières en France : suit la tendance mensuelle des principaux indicateurs commerciaux (taux d’occupation, recette moyenne chambre et RevPAR) d’un panel d’environ 195 000 chambres. IHF 2013 117 118 IHF 2013 IHF 2013 119 Hôte l Raffl es Ro yal M once au/Pa ris N otes ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ....................................................................................................................................................... ....................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................... 120 IHF 2013 Contacts KPMG Immeuble Le Palatin 3, cours du Triangle 92939 Paris La Défense Cedex Tél. : +33 (0)1 55 68 86 66 Fax. : +33 (0)1 55 68 86 60 Tourisme-Hôtellerie-Loisirs Stéphane Botz Tél. : +33 (0)1 55 68 69 18 E-mail : [email protected] kpmg.fr Les informations contenues dans ce document sont d’ordre général et ne sont pas destinées à traiter les particularités d’une personne ou d’une entité. Bien que nous fassions tout notre possible pour fournir des informations exactes et appropriées, nous ne pouvons garantir que ces informations seront toujours exactes à une date ultérieure. Elles ne peuvent ni ne doivent servir de support à des décisions sans validation par les professionnels ad hoc. KPMG S.A. est une société anonyme d’expertise comptable et de commissariat aux comptes à directoire et conseil de surveillance au capital social de 5 497 100 euros. 775 726 417 RCS Nanterre. Siège social : Immeuble Le Palatin, 3 cours du Triangle, 92939 Paris La Défense Cedex. KPMG S.A. est membre du réseau KPMG constitué de cabinets indépendants adhérents de KPMG International Cooperative (“KPMG International”), une entité de droit suisse. KPMG International ne propose pas de services aux clients. Aucun cabinet membre n’a le droit d’engager KPMG International ou les autres cabinets membres vis-à-vis des tiers. 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