L`Algérie au 16ème Maghreb des livres

Coup de soleil
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site : www.coupdesoleil.net
n°32
15 mars 2010
« Lettre d’information »
aux adhérents et amis de Coup de soleil
Camus
Kateb
L’Algérie
ème
au 16
Maghreb des livres
Mimouni
Razzia
sur les Césars !
p.6
Allouache
et Harragas
p.6
Musulmans
de France
p.9
Femmes de
Marrakech
p.10
Zizou
à Alger
p.11
Lettre d’information n°32 p EDITORIAL
Au sommaire de ce numéro 32 Beaucoup d’entre vous nous ont interrogés : « Et alors, la Lettre,
elle est passée où ? » Nous avions en effet, en septembre dernier,
affiché l’ambition de publier 7 numéros chaque année : le n° 30 était
paru le 14 septembre 2009, le n° 31 le 4 novembre, soit 8 semaines
après environ…et vous attendiez donc le n° 32 pour début janvier
2010. Or il ne paraît que le 15 mars !
Le dossier
Trois raisons à ce changement de rythme : la première est que
« nos » élèves-journalistes de l’IPJ sont entrés au même moment
dans la partie la plus intensive de leur scolarité et qu’ils ont donc du
lâcher prise ; la deuxième est que l’équipe de Coup de soleil était
elle-même entièrement mobilisée par la préparation du Maghreb
des livres; la troisième enfin est que le conseil d’administration de
Coup de soleil, tirant le bilan de cette expérience d’un trimestre,
tant sur le plan de la disponibilité humaine que sur le plan de nos
moyens financiers, a révisé nos ambitions à la baisse : moins de
numéros chaque année (4 au lieu des 7 prévus) et parution à des
dates qui évitent les périodes de surcharge : un n° 32 le 15 mars
(vous l’avez sous les yeux), puis un n° 33 le 31 mai, un n° 34 le 5
octobre et un n° 35 le 14 décembre 2010.
Le CA espère aussi que, même en ralentissant le tempo, la
nouvelle formule de la Lettre d’information, lancée en septembre
2009, pourra garder les qualités de fond et de forme que vous avez
beaucoup appréciées, à en croire vos nombreux témoignages.
Ce numéro reste donc structuré à l’identique, avec, au premier plan,
un « dossier », consacré bien sûr au 16ème Maghreb des livres.
« L’actualité » permet de mettre le focus sur ce qui a marqué les
derniers mois en matière de littérature, de cinéma, sur les gens ou
les faits « dont on parle ». Cette rubrique permet aussi de vous
proposer des articles de fond, toujours liés à l’actualité, en matière
d’Histoire ou de société. C’est ensuite le classique «agenda
culturel», que nous essayons aussi de dé-parisianniser, pourvu que
nos adhérents et nos responsables en régions nous fournissent les
informations nécessaires. C’est enfin la «vie de l’association», qui
vous permet de suivre les activités et les projets de Coup de soleil à
l’échelon national ou régional. Bonne lecture !
Georges MORIN
- 16ème Maghreb des livres :
- les lettres algériennes à l’honneur…...................3
Dans l’actualité
- Livres et revues.....................................................6
- Cinéma : Razzia maghrébine aux Césars !...........6
- Cinéma : Harragas, de Merzak Allouache…… 6
- On en parle…………………………………… 8
- Histoire : Musulmans de France………………...9
- Société : Femmes de Marrakech………………..10
- Société : Zizou et les Bleus à Alger…………….11
L’agenda culturel
- Cinéma………………………………………….13
- Contes et création……………………………....14
- Evénements…………………………………….14
- Musique et danse……………………………….16
- Rencontres et débats……………………………17
- Théâtre et humour………………………………20
Vie de l’association
- Coup de soleil : activités et projets……………..22
- Section Aquitaine……………………………….23
- Section Languedoc-Roussillon…………………24
- Section Midi-Pyrénées………………………….25
- Section Pyrénées-orientales…………………….26
- Section Rhône-Alpes………………………… 27
La Lettre d’information de Coup de soleil
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- directeur de la publication : Georges Morin
Régie par la loi de 1901, l’association Coup de soleil aspire à rassembler les gens originaires du Maghreb et leurs amis. Elle
a pour vocation première de renforcer les liens entre ces populations, quelles que soient leurs origines géographique (Algérie,
France, Maroc ou Tunisie), culturelle (arabo-berbère, juive ou européenne), ou historique (immigrés ou rapatriés). Elle a
aussi pour objectif de mettre en lumière les apports multiples du Maghreb et de ses populations à la culture et à la société
françaises.
Les activités de Coup de soleil sont essentiellement tournées vers l’information (réflexion sur l’histoire ou l’actualité du Maghreb
et de l’intégration) et vers la culture (mise en valeur des livres, films, musiques et spectacles).
Les adhérents de Coup de soleil peuvent se regrouper en sections régionales (comme ils le font aujourd’hui en Aquitaine,
Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Provence et Rhône-Alpes) ou en sections départementales
(Pyrénées-orientales) pour démultiplier sur le terrain l’action de Coup de soleil.
A travers ces objectifs et ces activités, les militants de Coup de soleil veulent contribuer à bâtir une «société française sûre d’ellemême, ouverte au monde et fraternelle» (art. 2 des statuts). Ils inscrivent résolument leur action dans le cadre d’une communauté
de destin entre les peuples de la Méditerranée occidentale.
Vous êtes originaire ou ami du Maghreb ? Notre action vous intéresse ?
Rejoignez Coup de soleil ! [www.coupdesoleil.net]
Lettre d’information n°32 p Le 16ème Maghreb des livres
des 6 et 7 février 2010
Vous les avez retrouvés en couverture :
Albert Camus, Yacine Kateb et
Rachid Mimouni. Trois grands
écrivains algériens, dont le premier a
disparu il y a 50 ans, le deuxième il y a
20 ans et le troisième il y a 15 ans ! Ils
étaient les « parrains » de ce 16ème
Maghreb des livres, qui mettait à
l’honneur les lettres algériennes.
Plusieurs caractéristiques ont
marqué cette 16ème édition, entre
changement de décor, continuité et
nouveautés.
Changement de décor
• La caractéristique la plus visible fut bien sûr le changement de décor
puisque, après l’Hôtel de ville de Paris (de 2001 à 2006) et la mairie du
13ème arrondissement (de 2007 à 2009), c’est la Cité nationale de l’histoire
de l’immigration (CNHI) qui nous accueillait dans ses locaux somptueux du
Palais de la Porte-dorée : merci à son président Jacques Toubon, à sa directrice
Patricia Sitruk et à son bras droit Pierre David. Merci aussi à Driss El Yazami
et à Naïma Yahi qui avaient insisté pour que le MDL accompagne cette année
leur superbe exposition « Générations : un siècle d’histoire culturelle des
Maghrébins en France ».
Anne Hidalgo, Bertrand Delanoé et Jacques Toubon
Mais la Ville de Paris ne nous avait pas « lâchés » pour autant puisque le maire
avait décidé de maintenir l’apport de tout le mobilier municipal indispensable à
la tenue même de la manifestation. Que le maire Bertrand Delanoë, son cabinet
et ses services en soient ici remerciés.
Continuité
• Nous avions pour autant maintenu nos
« fondamentaux » :
- les livres, bien sûr, au 1er rang, avec la librairie
« édition française » de Philippe Touron et
la librairie « édition étrangère » de Roger
Tavernier, mieux fournies que jamais (plus
de 2 000 titres)…Ils n’ont pas eu à le regretter
puisqu’ils ont vendu davantage d’ouvrages que les
années précédentes !
- les auteurs : toujours aussi nombreux (129,
dont 22% venus spécialement en France pour
l’occasion depuis le Maghreb, le Canada ou les
Pays-Bas) et ravis de rencontrer « leur » public
lors des dédicaces ou en participant à l’un des
En plein café littéraire !
Lettre d’information n°32 p cafés littéraires animés par un Pascal Jourdana en grande forme !
- le jeune public ; quatre classes de collégiens et de lycéens
d’Ile-de-France ont travaillé depuis trois mois sur des auteurs
maghrébins et ils les ont rencontrés au Maghreb des livres. La
1ère expérience de 2009 a ainsi été reconduite et développée
avec succès. Nous avons aussi reçu les lycéens de LanguedocRoussillon membres du jury du prix littéraire « Coup de cœur de
Coup de soleil ».
- un espace de réflexion et de dialogue, avec les tables-rondes,
toujours arrimées aux quatre môles (actualité, histoire, intégration
et littérature) et les « rencontres », un peu plus brèves mais
toujours appréciées [on peut retrouver tout le programme sur le
site : www.coupdesoleil.net]
Des collégiens et des lycéens parlent des livres de
Maïssa Bey et de Boualem Sansal : les deux écrivains apprécient
- les espaces artistiques, avec la présence désormais traditionnelle
d’un calligraphe, Adil Ker ; l’effervescence non moins
traditionnelle autour d’une joyeuse bande de dessinateurs de
presse et bédéistes avec Farid Boudjellal, Jacques Ferrandez,
Gyps, Otto et Slim ; et une exposition de peintres contemporains
d’Algérie.
- la remise du prix littéraire Beur-FM-Méditerranée, attribué
cette année à Ahmed Kalouaz pour son roman « Avec tes mains ».
Espaces jeunesse, revues et vidéo : le retour
• La troisième spécificité de ce 16ème « MDL » a été la « réintroduction » de trois « espaces » que les vastes locaux de la CNHI
nous ont permis de re-créer comme ils existaient avant que nous ne quittions l’Hôtel de ville de Paris après 2008 : l’espace-jeunesse
(merci à Charlotte Perdriau) avec livres, conteuse (Nora Aceval) et dessinateurs (Farid Boudjellal et Gyps), l’espace-revues
avec neuf revues consacrées au Maghreb ou à l’intégration ; et l’espace-vidéo avec dix films documentaires passés en boucle, dont
les plus appréciés : le film de Kamel Dehane consacré à Kateb et celui de Jean Daniel et Joël Calmettes consacré à Camus.
Et toujours du nouveau !
• Quatrième caractéristique : les nouveautés. Pour
éviter que le Maghreb des livres ne s’assoupisse,
nous essayons, chaque année – et nos partenaires
publics nous y incitent fortement – d’introduire dans
la manifestation des éléments de nouveauté. Ce fut le
cas cette année encore, sur quelques points forts :
- au niveau des livres, tout d’abord, nous poursuivons
notre effort sur la présence des livres édités au
Maghreb (en arabe, en français et en tamazight).
Depuis cette année, un accord avec la librairie de
l’Institut du monde arabe – IMA - (poursuite des
ventes) et avec les bibliothèques de Paris (don de
livres) permet aux éditeurs du Maghreb d’éviter le
retour des invendus. Seconde innovation : la présence
(que nous accentuerons l’an prochain) de livres édités
en Belgique et au Québec, autres terres des diasporas du Maghreb
Maya Michallon interroge Waciny Laredj
- au niveau des auteurs : nous avons mis davantage leur présence à profit, en dehors des dédicaces, avec deux innovations : les
interviews individuelles, rondement menées par Maya Michalon et les séances de lectures durant lesquelles de jeunes comédiens
de la compagnie théâtrale « Has’arts », accompagnés de deux musiciens, lisaient des extraits d’un livre, en présence de l’auteur
Lettre d’information n°32 p - au niveau de la communication, la couverture de la
manifestation a été assurée durant les deux journées,
par une équipe de jeunes journalistes du « Bondy
blog », cette ruche si prometteuse née à Bondy (SeineSaint-Denis) dans le mouvement des banlieues de
novembre 2005 et qui prouve – s’il en était besoin
– combien de talents on peut y dénicher !
- deux « cerises », enfin, sur le gâteau :
Le nouveau partenariat avec l’IMA intéresse d’abord
le livre, on l’a vu plus haut. Mais il a aussi permis au
président Dominique Baudis de nous recevoir dans
la salle du Haut-conseil pour la soirée inaugurale
du MDL, le vendredi 5 février. Soirée agrémentée par
un concert de musique classique très méditerranéenne
due, une nouvelle fois aux amis sardes de l’Académie
internationale de musique de Cagliari
Grâce à TV5-Monde enfin, la soirée du samedi s’est achevée de manière exceptionnelle par une projection sur grand écran du
film de Kamel Dehane « Yacine Kateb, l’amour et la révolution ».
Le Maghreb des livres, c’est grâce à eux !
- Nos principaux partenaires. Par leurs subventions
financières et/ou par leurs apports gracieux en locaux,
mobiliers et billets d’avion, ils nous permettent d’asseoir
solidement, chaque année, les fondations même du
Maghreb des livres.
- Nos militants. Depuis nos salariés et l’équipe du Maghreb des livres
qui travaillent sans relâche, de septembre à février, jusqu’aux militants de
nos sections territoriales et aux bénévoles qui sont à la tâche durant les
deux jours du Maghreb des livres, l’essentiel repose sur leurs épaules.
- Notre public.
C’est pour lui,
mais c’est aussi
grâce à lui que
le Maghreb des
livres connait,
chaque année, un
succès croissant,
au service de la
culture et de la
fraternité.
Lettre d’information n°32 p LIVRES ET REVUES
Les livres
Vous vous reporterez avec profit à la liste des auteurs invités au
dernier Maghreb des livres et à la description de leur dernier
ouvrage : voir le site : [www.coupdesoleil.net / rubrique maghreb
des livres] sur lequel vous retrouverez le programme du MDL et
le catalogue des auteurs et des livres. Parmi les derniers ouvrages
que nous avons reçus :
- Ester BENBASSA et Jean Christophe ATTIAS – Le
dictionnaire des racismes, de l’exclusion et des discriminations
(Larousse) – L’homme, depuis les origines, a toujours eu peur de
l’Autre, celui qui ne lui ressemble pas : peurs, rejets, racismes et
discriminations de nature sexuelle, ethnique, religieuse…
- Maïssa BEY, Puisque mon cœur est mort (L’Aube) - Aïda est
orpheline de son fils, assassiné. Elle lui écrit, chaque jour, dans
un cahier d’écolier …
- Luc BRONNER – La loi du ghetto (Calmann-Lévy) – Une
plongée dans les banlieues de grandes villes de France, des
territoires où se superposent chômage, insécurité, enclavement,
immigration et pauvreté. Quatre ans d’enquête. Un cri
d’alarme !
- Colette FELLOUS, Pour Dalida (Flammarion) - De l’Egypte
de Dalida à la Tunisie de Colette Fellous.
- Roger GRENIER, Dans le secret d’une photo (Gallimard) Une savoureuse promenade où l’on retrouve Camus et
l’Algérie.
- Saïd-André REMLI, Je ne souhaite cela à personne (Le Seuil) Un livre très fort sur la vie très difficile et le courage d’un homme,
« fils de Raymonde et de Derradji ».
Les revues
- Actes de la recherche en sciences sociales se penche sur la
fracture sociale dans son dernier numéro consacré à « Ecole
ségrégative, école reproductive ».
- Critique internationale, n° 46, janvier-mars 2010 – Le
féminisme islamique aujourd’hui (Presses de sciences-po). Au
Maghreb comme au Proche-Orient, la revendication des droits
des femmes a souvent accompagné le mouvement national.
Après les désillusions et les promesses déçues, plusieurs
mouvements féministes repartent au combat en s’appuyant sur
l’exégèse coranique.
- Eurorient - Numéro spécial sur des grandes villes emblématiques
d’Asie (comme Pékin ou Séoul) et de Méditerranée (comme
Constantine ou Damas)
- « Mil neuf cent » consacre son n° 27 au « Consensus
colonial »
- « Philosophie magazine » - Le dernier numéro évoque le
« Coran des philosophes », à travers quatre questions : - Qu’est
ce que le Coran ? / - Le Coran et les fantasmes de l’Occident /
- Que dit le Coran ? / - D’où vient le Coran ?
CINEMA
La 35ème cérémonie des Césars : razzia maghrébine sur le cinéma français !
Les grincheux diront que les Césars
à Paris ou les Oscars à Hollywood,
c’est de l’autocélébration de la
« grande famille » du cinéma. Qui
pourrait le nier ? Et pourtant, c’est
aussi quelque part, comme l’art
cinématographique
lui-même,
un certain reflet de la société
à l’instant T. En tout cas nous
n’avons pas boudé notre plaisir
car ça sentait bon le Maghreb, le
samedi soir 27 février au théâtre
Audiard et Rahim
du Châtelet ! C’est çà aussi notre
identité nationale, si riche des apports d’Outre-Méditerranée !
les invités, tandis que le cinéaste algérois Tony Gatlif officiait
parmi les « remetteurs » de Césars.
Pour ce qui est des « césarisés », Isabelle Adjani a obtenu le
trophée de la meilleure actrice pour La journée de la jupe et Sélim
Azzazi celui du meilleur son, avec ses complices Pierre Escoffier
et Bruno Tarrière, pour Le concert. Pour le reste, c’est bien sûr
Un prophète qui a raflé la mise, avec neuf récompenses sur les
vingt décernées : meilleur film, meilleur réalisateur (Jacques
Audiard), meilleur acteur (Tahar Rahim), meilleur acteur
dans un second rôle (Niels Arestrup), meilleur espoir masculin
(Tahar Rahim), meilleur scénario original (Abdelraouf Dafri
avec Jacques Audiard, Thomas Bidegain et Nicolas Peufaillit),
meilleure photo (Stéphane Fontaine), meilleurs décors (Michel
Barthelemy) et meilleur montage (Juliette Welfling) !
A commencer par le maître de cérémonie puisque c’est Gad
Elmaleh qui officiait aux côtés de Valérie Lemercier. Toujours
iconoclastes, les deux humoristes n’ont pas hésité à détourner
« Le petit Nicolas », de Sempé en faisant la promotion d’un très
irrespectueux « Petit Nicommouk » !
Jacques Audiard a profité de ce triomphe pour défendre la cause
des « sans-papiers ». Il a attiré l’attention sur le sort des ces
travailleurs en grève qui réclament « juste un titre de séjour ».
Un film de 3 minutes 30, réalisé par un collectif de cinéastes, sera
projeté en salles à partir du 10 mars. Parmi les 300 personnalités
qui ont signé une pétition de soutien, plusieurs se trouvaient
dans la salle.
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, était là lui aussi, parmi
Lettre d’information n°32 p Harragas
un très beau film de Merzak Allouache
Coup de soleil, à Paris comme en régions (cf les pages de ce numéro consacrées à la ‘‘Vie de l’association’’), a
fortement soutenu la diffusion du dernier film de Merzak Allouache : Harragas. Nous reproduisons ci-dessous
un entretien avec le cinéaste, réalisé par Marie-Elisabeth Rouchy, pour le Nouvel-Observateur.
Pourquoi avoir choisi de
traiter par la fiction le
problème des harragas ?
Je pense ma pratique
du cinéma en termes de
fiction. J’ai tourné très peu
de documentaires. Lorsque
je m’y suis aventuré, ce fut
par hasard et par nécessité,
comme lorsqu’en octobre
88 j’ai pris une petite caméra
pour témoigner. La tragédie
humaine et révoltante du
phénomène des harragas
mérite qu’on l’évoque par
tous les moyens possibles
: l’écrit, le reportage, la
fiction romanesque, le
théâtre, le cinéma, etc.
L’essentiel étant de dire,
d’exprimer ce que l’on ressent. La censure, l’autocensure, la
frilosité face aux évènements qui secouent la planète deviennent
anachroniques alors que la circulation de l’image et du son est à
présent une banalité. Les documents filmés qui circulent sur You
tube concernant l’Algérie sont là pour en témoigner. Le support par
lequel on témoigne, on crée, on proteste, n’a plus d’importance.
Harragas raconte la traversée elle-même et n’aborde
pas directement les motivations qui poussent ces jeunes
gens à partir clandestinement pour rejoindre l’Europe.
Harragas, n’est pas un film centré sur la motivation, mais sur l’acte
lui-même. Même si dès le début du film on peut facilement imaginer
ce qui les pousse à partir. Les séquences dans lesquelles nous
rencontrons les personnages issus de couches sociales diverses
indiquent l’ampleur de cette tragédie. Je ne vous apprendrai rien
en vous disant que les causes qui poussent des jeunes et moins
jeunes à « brûler » sont multiples, mais que la principale est liée
à la mal-vie et au manque de perspectives quant à leur avenir.
Comment s’est opérée la distribution des rôles principaux ?
J’ai effectué le casting de mon film à Mostaganem dans
les milieux du théâtre amateur. J’ai eu la chance d’être
accueilli par les responsables du festival et c’est là que j’ai
commencé à rencontrer tous ces jeunes. A Mostaganem,
ville de tradition théâtrale, j’ai découvert une véritable
pépinière de comédiens. J’en ai rencontré d’autres à Alger.
Vous êtes-vous livré à une enquête préalable à l’écriture du scénario ?
Je me suis documenté à travers la presse, j’ai aussi rencontré des
jeunes « sans papiers » en France, des candidats potentiels à la fuite en
Algérie et des ex-harragas qui attendent l’occasion de repartir. Ces
diverses rencontres m’ont servi plus particulièrement à l’écriture
des dialogues. 99% de ce que disent les personnages du film sont
des phrases que j’ai entendues. J’ai aussi lu des contributions
de chercheurs algériens qui travaillent sur le phénomène
des suicides, des émeutes, des kamikazes et des harragas.
Envisagez-vous une distribution en salle en Algérie ? Espérezvous des réactions qu’un sujet aussi social et politique peut
provoquer ? Peut-on espérer un jour voir le gouvernement
algérien décréter la question des harragas cause nationale ?
J’espère que la sortie algérienne aura lieu le plus rapidement
possible et que le film sera vu. Mais franchement, n’étant pas
un homme politique, le reste me dépasse. Lorsque j’ai tourné
« Omar Gatlato », il y a longtemps, j’avais effectué une tournée
dans les principales salles de cinéma du pays. A l’époque,
jeune et enthousiaste, je croyais naïvement que mon film et
l’engouement qu’il suscitait allaient permettre de trouver des
solutions immédiates aux problèmes que nous vivions… Quand
je vois la situation actuelle, tant d’années après, c’est désespérant.
Au sein de la société civile, le débat sur le problème des harragas
ne m’a pas attendu pour exister ! Evidemment on souhaite que
le gouvernement ouvre un grand débat sur cette question. Si
ce film y contribue, même modestement, j’en serais heureux.
La production cinématographique en Algérie souffre
de maints obstacles. Surtout en ce qui concerne le
financement des films. Le pays n’a donc pas réussi à mettre
en place une véritable politique cinématographique ?
A travers mes films, qu’ils soient des comédies ou des films
plus sérieux, je considère que j’ai un devoir d’engagement.
Je suis, autant que tous les citoyens d’Algérie, observateur de
l’actualité. J’ai un point de vue et je le donne. Mon travail en
tant qu’auteur c’est d’exprimer ce que je ressens par rapport
à une situation qui me préoccupe. Je vis en France et j’ai
souvent des propositions de tourner mes films en France, de
parler de la société française. Mais c’est l’Algérie que j’ai le
plus souvent envie de raconter, bien qu’il y soit toujours plus
compliqué pour moi d’y engager une production. Lorsque je suis
à Alger, j’entends parler de productions, de casting, de premiers
tours de manivelle, de tournages, d’avant-première officielles...
Après, on ne sait ce que deviennent ces films! Qui les voit ?
Quelle est leur carrière ? En Algérie, il y a des gens qui
occupent des postes avec pour mission de gérer le secteur.
C’est à eux de mettre en place une vraie politique de production
cinématographique, en bannissant la suspicion, le favoritisme, le
clientélisme, la censure. Et si c’est le cas, vous verrez l’émergence
d’une nouvelle génération de cinéastes. En attendant, les images
qui circulent sur Internet montrent l’inventivité, l’intelligence,
l’humour de tous ces jeunes anonymes qui, à leur manière
racontent aussi l’Algérie.
Propos recueillis par Marie-Elisabeth ROUCHY (Télé-Obs)
Lettre d’information n°32 p ON EN PARLE
● Nicolas BEDOS. Le fils de notre ami Guy Bedos continue de ravir son public avec sa nouvelle pièce « Promenade de santé »
(le texte est édité par Flammarion). Bernard Thomas (Le Canard enchaîné) salue ainsi cette pièce, jouée par Mélanie Laurent et
Jérôme Kircher « Sur ces deux bancs d’un parc désert (celui de la clinique psychiatrique), peuplés de fantômes, se joue un drame
romantique époustouflant, ponctué d’un humour ravageur » / A la Pépinière- théâtre. 7 rue Louis-Le-Grand 75002 Paris (Métro:
Opéra).
● Au nom de la BOMBE. Un livre et un film reviennent sur les essais nucléaires que la France a menés dès 1960 en Algérie, au
prix de milliers de victimes : soldats français et populations de la région. Le livre est celui d’Albert Drandov pour le scénario et
Franckie Alarcon pour la BD : « Au nom de la bombe, histoires secrètes des essais atomiques français » (Delcourt). Un excellent
travail d’enquête, nourri de plusieurs témoignages et documents. Le film est celui de Larbi Benchiha : « L’Algérie, de Gaulle et la
bombe ». Il sera diffusé le 27 mars sur France 3(Bretagne, Pays de la Loire et Corse) [http://larbi.benchiha.chez.com]
● Lamine CHERIF. C’est le producteur de l’émission mensuelle « Teum-teum » sur France 5. Montrer la cité telle qu’on ne la
voit jamais. Montrer un ordinaire dynamique et convivial, loin des lieux communs sur les voitures brulées : voilà le généreux projet
porté à bout de bras par Lamine Chérif. Déjà à son cinquième numéro, cette émission mensuelle s’installe sur ce terrain déserté par
la télé en dehors des périodes de surchauffe.
● Yasmina KHADRA. Le grand écrivain algérien Yasmina Khadra est l’un des 30 auteurs étrangers invités d’honneur du Salon du
livre de Paris, qui fête cette année sa 30ème édition (26 au 31 mars 2010).
● Jean LACOUTURE. Notre grand ami Jean Lacouture fait l’objet d’un excellent dossier de 18 pages – pas moins – dans la « Revue
du monde » de février mars 2010. Interviewé par Hamid Berrada et Mathias Leboeuf, Jean rappelle son itinéraire de journaliste et
d’écrivain biographe. Il raconte tous les dirigeants qu’il a connus : de Leclerc et Hô Chi Minh en Indochine à Nasser en Egypte, de
Mohamed V à Bourguiba en passant par Boumédiene au Maghreb … et tant d’autres. Il dit son immense respect pour Mendès et
de Gaulle. Il rappelle sa conception exigeante du journalisme. A lire absolument ! [La Revue du monde – 01.44.30.19.60, courriel :
[email protected]]
● Au nom des MIGRANTS. Les Eglises chrétiennes de France critiquent la gestion de l’immigration. Le Conseil d’Eglises
chrétiennes en France, qui regroupe catholiques, protestants et orthodoxes, a mis en garde, jeudi 11 mars, contre le « repli »,
attitude qui n’est « pas réaliste dans un monde qui, encore moins que celui d’autrefois, ne peut être enclos ». « Il est aussi illusoire
qu’inhumain de prétendre se préserver des nouveaux ‘barbares’ ! », a affirmé le pasteur Claude Baty, président de la Fédération
protestante de France, ne cachant pas « un malaise » au sein des Eglises, alors que « les questions migratoires servent d’argument
politique et électoral ». « Une personne dans l’illégalité n’est pas pourvue de droits », a rappelé le cardinal André Vingt-Trois,
archevêque de Paris. « Les Eglises doivent veiller sans idéologie partisane, mais avec fermeté, à défendre les principes fondamentaux
touchant au respect de la personne et de la dignité humaine », a insisté M. Baty, ajoutant ne pas vouloir que leur soit reproché,
« comme par le passé, ce qu’elles n’ont pas fait ». Laetitia Van Eeckhout (Le Monde, 11/03/10)
● Farid OUABDESSELAM. Le 8 février, le mathématicien Farid Ouabdesselam, président de l’université Joseph-Fourier, a été
élu à la tête du PRES (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur) « Université de Grenoble » pour une durée de deux ans
(mandat renouvelable).
● Au nom des SANS-PAPIERS. Des cinéastes se mobilisent pour les travailleurs sans papiers. Un court métrage de trois
minutes sur les étrangers grévistes en lutte pour leur régularisation est disponible sur tous les portails Internet et sur le site [www.
collectifdescineastespourlessanspapiers.com]. A l’origine de ce film également diffusé en salles, des réalisateurs comme Jacques
Audiard, Bertrand Tavernier, Tony Gatlif et Agnès Jaoui.
● Kalthoum SARRAÏ. Elle vient de décéder d’un cancer à l’âge de 47 ans. Cette jolie Tunisienne au look sévère de nourrice à poigne
était plus connue sous le nom de scène de Cathy Sarraï, la « Super-Nanny » de M 6 volant au secours de parents débordés par leur
marmaille.
● Philippe SEGUIN. Il fut député-maire d’Epinal, ministre et président de l’Assemblée nationale : le Premier président de la Cour
des comptes est décédé le 6 janvier dernier. Né à Tunis en 1943, il était resté profondément attaché à son pays natal. Et il aimait à le
dire, en 2001, lorsqu’il affrontait Bertrand Delanoë pour la Mairie de Paris : « De toute façon, que ce soit Delanoë ou moi, c’est un
Tunisien qui présidera aux destinées de Paris ! ». Se revendiquant « gaulliste intransigeant », salué de toute part comme un grand
serviteur de la République, excellent orateur, charmeur ou colérique, passionné d’histoire, de cinéma et de football, tel était Philippe
Séguin.
● Dhafer YOUSSEF. Le talentueux vocaliste et joueur d’oud tunisien vient de publier un CD en hommage à Abou Nawas, le
célèbre poète arabo-persan qui célébra tous les plaisirs de la vie avant de décéder à Bagdad en l’an 815. [CD Jazzland / Universal
music].
Lettre d’information n°32 p HISTOIRE
« Musulmans de France »
France 5 a diffusé en février la trilogie documentaire de Karim Miské, Mohamed Joseph et Emmanuel Blanchard
« Musulmans de France » (le DVD est sorti le 11 mars). Voici ce qu’en ont pensé Lorraine Rossignol, du journal
Le Monde et notre ami Marc Bernard, de la section Midi-Pyrénées de Coup de soleil.
L’épopée tumultueuse des Musulmans de France
par Lorraine Rossignol (Le Monde du 21/02/10)
On les appela d’abord des «Indigènes» (1904-1945). Puis ils furent
les «Immigrés» (1945-1981).Aujourd’hui, ils sont des «Français»
(1981-2009) : les titres choisis pour chacun des épisodes (3
× 52 mn) de l’émouvante série documentaire «Musulmans de
France», réalisée par
Karim Miské et coécrite
par l’historien scénariste
Emmanuel Blanchard,
résument à merveille
l’histoire de ces Français
originaires du Maghreb
ou d’Afrique noire
et l’évolution de leur
identité sur le territoire
national. «C’est peutêtre le moment d’écrire
leur histoire. Elle fait
partie de la nôtre»,
annonce le commentaire
de la trilogie en guise de
préambule.
En effet. De la poignée
de Kabyles colonisés
venus pour la première
fois d’Algérie en 1904
pour travailler dans les
mines du Nord, jusqu’à
la nomination symbolique au gouvernement par Nicolas
Sarkozy de trois femmes «issues de l’immigration» en 2007,
le film de Karim Miské retrace avec clarté et pédagogie les
moments clés d’une véritable épopée qui, ainsi synthétisée,
trouve la lisibilité qui lui manquait.
Les intervenants - historiens et sociologues, mais aussi imam,
scénariste, éducateur retraité -, choisis pour leur regard éclairé
mais aussi pour leur propre appartenance à cette histoire,
ajoutent à la fresque de Karim Miské, ainsi incarnée, une
dimension attachante, un sentiment de proximité. Le genre
historique en est revivifié, tandis que chaque spectateur se
sent bel et bien concerné par «cette histoire qui est aussi la
sienne».
Une histoire qui, longue déjà de plus d’un siècle, semble
pourtant s’être curieusement faite à son insu. Année après
année, Algériens d’abord, puis Marocains, Tunisiens, Maliens
et Sénégalais, venus en métropole dans l’idée d’en repartir
un jour, découvrent qu’ils vont en fait rester, l’immigration
familiale puis la naissance d’enfants sur le territoire contribuant
à les y fixer. De même, les Français de souche, vaguement
conscients, pendant des décennies, de la présence d’immigrés
à leurs côtés, réalisent avec stupeur, au cours des années 1960
et 1970, que ces derniers ont désormais autant de légitimité
qu’eux à vivre en France.
C’est qu’entre-temps, des liens sociétaux puissants se sont
tissés qui ne pourront plus jamais être dénoués. C’est l’un des
intérêts de cette trilogie documentaire que de les évoquer, avec
discernement mais évidence, quand elle n’en révèle pas certains
: outre la participation des immigrés, enrôlés dans l’armée
française, aux deux guerres mondiales, le documentaire rappelle
leur rôle - qui reste encore à explorer - dans la Résistance, le
Front populaire ou encore en Mai 68.
Lettre à Karim Miské, Mohamed Joseph
et Emmanuel Blanchard.
par Marc Bernard (Coup de soleil Midi-Pyrénées)
Bonjour. Je suis adhérent toulousain de l’association Coup de
soleil et je tiens à vous remercier pour le film «Musulmans de
France», qui a été diffusé le 23 février dernier sur France 5.
Ces trois films « Indigènes », « Immigrés », et « Français »
vont marquer, je l’espère, l’histoire des mentalités, de part
et d’autre de la frontière qui sépare, malheureusement,
les Français originaires du Maghreb et les Français « de
souche ». Avec Coup de soleil nous luttons pour que cette
frontière invisible s’efface mais c’est une lutte sans fin !
J’aurais toutefois une critique : comment se fait-il que vous n’ayez
pas mentionné l’apport des «indigènes» dans l’Armée d’Afrique
(1) ? Vous avez longuement parlé, dans le premier film, de
l’apport des tirailleurs et des spahis pendant la première guerre
mondiale et n’avez pas évoqué Monte-Cassino, le débarquement
de Provence et la libération de la France. Par ailleurs le titre
«Musulmans de France» pose problème, mais c’est un choix. Vous
l’avez argumenté et c’est à chacun de s’y reconnaitre ou pas…
En tout cas votre film est un film fort et juste! Espérons qu’il sera vu
par un très grand nombre de nos concitoyens. Merci de l’avoir réalisé.
(1) cette Armée, composée de 2/3 de Maghrébins et d’1/3 de Pieds-noirs
qui, d’Alger à Berlin, en passant par l’Italie, la Provence, la vallée du Rhône
et l’Alsace, participa de manière décisive à la victoire contre le nazisme.
Lettre d’information n°32 p SOCIETE
Des métiers traditionnels des femmes de Marrakech (avec Meriem Rodary) au retour de Zinedine Zidane
et de l’équipe de France à Alger (avec Mustapha Kessous, du Monde), ce sont deux phénomènes sociaux bien
différents qui sont traités dans cette rubrique : des traditions séculaires au sport-roi médiatique,
c’est aussi tout cela, le Maghreb !
Femmes de Marrakech
«De l’exclusion à la résistance : femmes, travail et classe
à travers le cas de neggâfat
(1)
et de neqqâshat
(2)
de Sidi Youssef Ben ‘Ali (Marrakech).»
A Coup de soleil, nous connaissons bien Meriem Rodary. Elle est membre de l’association et sa mère préside notre section régionale
de Languedoc-Roussillon. Meriem vient de soutenir - avec succès - sa thèse de doctorat à l’Ecole des hautes études en sciences
sociales (EHESS). Un travail passionnant sur des femmes emblématiques d’un quartier de Marrakech. Nous lui avons demandé de
nous parler de son travail de recherche.
J’ai rencontré Rachida lors de mon premier séjour à Sidi Youssef
Ben ‘Ali. Neqqâsha de son état, elle résumait à mes yeux tout
ce que le discours dominant sur les femmes maghrébines occulte. Issue de milieu modeste, très peu scolarisée, perçue comme
« traditionnelle » par les Marocains se percevant eux-mêmes
comme « modernes », elle subvenait en grande partie aux besoins de sa famille, était charismatique et connue à travers tout
le quartier, saluée à tous les coins de rue. Elle ne correspondait
en rien aux images véhiculées par le discours dominant sur les
femmes maghrébines. Elle ressemblait par contre aux femmes
qui m’avaient entourée dans mon enfance et adolescence, en Algérie. Des femmes pauvres, exclues des principaux centres de
pouvoir et des discours dominants, mais qui étaient autonomes
économiquement et m’apparaissaient fortes, déterminées, souvent même conscientes de leur situation et très critiques envers
les systèmes de domination dont elles subissaient les effets. À
côté de cette image formée à travers une expérience personnelle
et subjective, l’absence de ces femmes et de leurs expériences
de travail dans les médias, le discours commun et même une
certaine littérature scientifique, m’interrogeait.
Ce travail s’attache à rendre justice à ces expériences féminines
occultées, à travers le cas de femmes pratiquant, dans le quartier « populaire » de Sidi Youssef Ben ‘Ali (Marrakech), deux
activités informelles, dites « traditionnelles », liées aux rites
de passage et particulièrement aux cérémonies de mariage : les
neggâfat (« ordonnatrices des cérémonies ») et les neqqâshat
(« poseuses de henné »).
À partir d’une enquête de terrain réalisée dans ce quartier, je me
Lettre d’information n°32 p 10
suis intéressée aux diverses formes d’oppression que ces femmes subissent en tant que femmes, de classes populaires et Marocaines, dans une perspective articulant les rapports sociaux de
genre, de classe et postcoloniaux. Globalement, ces différentes
formes de domination se renforcent entre elles, entraînant la dévalorisation et l’invisibilisation(3) de ces activités et des femmes
qui les pratiquent.
Du point de vue individuel, l’exercice de ces activités est attaché
à une « mauvaise réputation » : les femmes qui les pratiquent
sont stigmatisées, notamment dans leur comportement sexuel.
Elles sont victimes du « stigmate de putain » qui vise plus explicitement certaines femmes (dont les prostituées) mais contrôle
implicitement toutes les femmes. D’un point de vue plus collectif, ces activités, comme les autres activités féminines informelles, sont invisibilisées par le discours dominant. De fait, malgré
la réalité et la profondeur historique du travail des femmes dans
les classes populaires, celui-ci est absent du discours savant et
politique, qui est guidé par une vision orientaliste de la société
marocaine et de ses femmes. Cette invisibilisation/dévalorisation permet de contenir le pouvoir que l’exercice de ces activités pourrait apporter aux femmes qui les pratiquent, et donc de
préserver l’ordre établi, aussi bien du point de vue des rapports
sociaux de sexe (domination masculine), que des inégalités sociales (classe), qui sont intrinsèquement liées à la configuration
postcoloniale de la société.
Cependant, ces femmes sont aussi actrices de leur vie, sans cesse
luttant contre et/ou négociant avec l’ordre dominant, et gagnant
ainsi quelques espaces de pouvoir. Face aux différentes formes
d’oppression qu’elles subissent, elles mettent en place des stratégies de résistance propres. C’est précisément dans les marges
créées par leur exclusion qu’elles vont trouver des outils de résistance. Les « lieux » dans lesquels elles sont acculées (économie informelle, culture populaire, sociabilité féminine populaire, rôles féminins stigmatisés, etc.) sont en effet des espaces
où peuvent émerger des outils et des stratégies d’empowerment(4)
singuliers.
J’explore donc, dans ce travail, à la fois le poids des rapports de
pouvoir et les stratégies de résistance que les individus – en l’occurrence des femmes marocaines défavorisées – déploient face
aux différentes formes de domination auxquelles elles et ils sont
confrontés, à travers plusieurs thèmes : l’exclusion économique,
politique et idéologique (ou culturelle) des classes populaires
marocaines, l’appropriation et l’invisibilisation du travail des
femmes de ces mêmes classes à travers l’histoire du pays, et enfin les pratiques et discours autour de la sexualité et de la sociabilité
féminines dans les classes populaires.
Cette approche permet de mettre en lumière les espaces et pratiques de résistance propres aux femmes des classes populaires dans
un pays « du Sud » ou postcolonial, thème encore trop peu exploré dans la littérature en sciences sociales.
Ce travail a permis de montrer que les expériences de ces femmes « subalternes », se situant à l’intersection des oppressions de sexe,
de classe et postcoloniale, souvent représentées comme pures victimes, apportent des éléments de réflexion singuliers et pertinents
à la question de la résistance des groupes dominés.
Meriem RODARY
1
Neqqâsha pl. neqqâshat : femmes qui appliquent le henné sur les mains et les pieds des autres femmes, dans les occasions rituelles comme au quotidien. Leur art est appelé noqesh, il consiste à tracer de fins entrelacs à l’aide d’une pâte de henné, suivant des motifs variés. La profession existe dans
tout le Maroc, mais le noqesh de Marrakech est particulièrement réputé.
2
Neggâfa pl. neggâfat : femmes qui louent les habits, les parures et le matériel, habillent et parent la mariée, et ordonnent l’ensemble des cérémonies de
mariage du côté de la mariée. Elles ont également un rôle rituel, puisque ce sont elles qui récoltent des dons (le-ghrâma) lors du rituel de rhîn.
3
Ce terme désigne le processus par lequel le travail des femmes est rendu invisible en tant que travail, c’est-à-dire que sa valeur économique n’est pas
reconnue ou est sous-estimée. La classification de certaines tâches accomplies par les femmes en « tâches domestiques », en faisant une caractéristique
« naturelle » des femmes (dans le prolongement de la maternité), fait partie de ce processus. Mais il se poursuit dans la sphère du travail, notamment à
travers la notion de « capacités féminines » qui exclue ces « capacités » de la sphère des qualifications professionnelles (Cf. Danièle Kergoat, 1982, Les
ouvrières, Paris, Le Sycomore).
4
Concept anglophone difficile à traduire en français. Il s’agit du processus par lequel les personnes augmentent leur pouvoir ou leur capacité d’agir ;
dans ce concept l’idée d’aptitude à faire des choix est centrale.
En démonstration à Alger, Zidane déchaîne les passions
Oublié ce match interrompu d’octobre 2001. Ce soir-là, les Bleus recevaient l’Algérie au Stade de
France. Cette fois-ci, il n’y a pas de sifflets, aucune rancune ou de haine. Quand l’équipe de France
arrive sur le terrain, elle est ovationnée. Quand Zinedine Zidane se montre enfin, il est acclamé. Lundi
1er mars, des anciens Bleus, champions du monde en 1998, ont affronté des ex de l’équipe d’Algérie
(comme Lakhdar Belloumi), lors d’une rencontre de futsal à Alger. Un Algérie-France dépassionné,
sans enjeu, un «tournoi de l’amitié» entre deux peuples où l’ennemi hexagonal se révèle être, balle
au pied, un «frère»
Ce mot-là prend tout son sens pour Zidane dont les parents sont Kabyles. Près de deux mille personnes
sont venues, dans ce complexe sportif appelé la Coupole, déclarer leur amour à «l’enfant du pays».
Et surtout voir jouer «le maestro» pour la première fois au bled. C’est un évènement national ! Toute la presse algérienne est présente, le
ministre des Sports, Hachemi Djiar, est naturellement là tout comme Xavier Driencourt, l’ambassadeur de France.
Ce n’est que l’échauffement. Des jeunes surexcités entonnent des chansons à la gloire de «Zizou». L’ancien joueur du Real Madrid sourit.
Un chanteur de raï, micro à la main, en train d’interpréter un de ses tubes, lui offre une écharpe verte et blanche, couleurs de l’Algérie.
Zidane l’enroule autour de sa taille. Puis le même chanteur drape l’icône d’un grand fanion du pays. Le public exulte. Il jubile aussi quand,
au cours des matchs, Zizou enchaîne les gestes techniques débarquant d’une autre planète. «C’est fantastique», lance ébahi le coach Aimé
Jacquet. Et quand il va s’assoir pour laisser sa place à Vincent Candella ou à Christian Karembeu, la salle se lève en hurlant : «On demande
Zizou.» Les Laurent Blanc, Didier Deschamps ou encore Lilian Thuram sont relégués au second plan. «C’est enfin le retour de l’enfant
prodige», se réjouit Sofiane Gassoum, journaliste algérien à La Nouvelle République. «Zidane est une fierté pour nous, il ne faut pas oublier
qu’il est Algérien d’origine. «
Quelques jours avant ce tournoi (remporté par la France), une info insistante assurait que l’ancien leader des Bleus allait porter le maillot
de l’équipe de France pendant une mi-temps avant d’enfiler celui des Fennecs pour la seconde partie du jeu. Mais ce n’était qu’une rumeur.
Beaucoup de personnes dans le public sont déçues de n’avoir pas vu Zidane taper le ballon pour les Verts. « On l’espérait, mais ce n’est pas
grave», raconte Saïda Boubekeur, mère de famille, la cinquantaine, venue au stade avec ses deux jeunes enfants. «Même si Zizou porte le
maillot de l’équipe de France, il reste avant tout un Algérien.»
«Il y a beaucoup d’émotion», souffle l’ancien joueur de la Juventus, économe, comme à son habitude, dans ses déclarations. Devant sa
famille, son public et son pays d’origine, Zinedine Zidane a été célébré comme le plus Français des Algériens ou plus justement comme le
plus Algérien des Français.
Mustapha KESSOUS (Le Monde, 2 mars 2010)
Lettre d’information n°32 p 11
Lettre d’information n°32 p 12
Votre agenda culturel
La plupart de ces informations sont extraites du Courrier de l’Atlas, du Monde, du Nouvel Observateur, de Télérama et autres
organes de presse. Certaines nous sont directement signalées par les producteurs ou par des institutions partenaires comme le Centre
culturel algérien (CCA), la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), l’Institut du monde arabe (IMA) ou l’Office national
marocain du tourisme (ONMT), etc. Que chaque lecteur n’hésite pas à nous transmettre d’autres informations : elles paraîtront dans
la prochaine Lettre (n° 33 du 7 mai 2010) – voici les coordonnées de nos trois « grands » partenaires:
- le CCA (Centre culturel algérien), 171 rue de la Croix-Nivert, 75015 Paris - 01 45 54 95 31 - [www.cca-paris.com]
- la CNHI (Cité nationale de l’histoire de l’immigration), palais de la Porte-dorée, 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris - 01 53 59
58 60 - [www.histoire-immigration.fr]
- l’IMA (Institut du monde arabe), 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, place Mohammed-V, 75236 Paris Cedex 05 - 01 40 51 38 38
- [www.imarabe.org]
CINEMA – films actuellement en salles
- « L’autre Dumas » de Safy Nebbou (France, 2009). Avec
Gérard Depardieu et Benoît Poelvoorde. Safy Nebbou imagine
la relation tourmentée entre Alexandre Dumas et son « nègre »
officiel, Auguste Maquet. Dans la peau du bouillonnant écrivain,
Depardieu est dans son élément tandis que Benoît Poelvoorde
se révèle particulièrement convaincant dans celle de l’infortuné
Maquet. Un bon duo pour une fiction qui a le mérite d’éviter le
traditionnel biopic.
Cotillard et Guillaume Canet. Epopée saharienne pour le couple
Cotillard-Canet : une aviatrice cherche son amoureux tombé en
avion, et rencontre un soldat français rebelle.
- « Le grand voyage d’Ibn Battuta, de Tanger à La Mecque »,
de B. Neibaur (Canada 2009). Bien que peu connu en France,
Ibn Battuta est un des explorateurs majeurs de l’Histoire.
- « Les Barons » de Nadir Ben Yadir (Belgique-France, 2008).
Avec N. Boussandel et M. Zeguendi. La devise des Barons de
Nadir Ben Yadir ? « Glander plus pour vivre plus » ! Ca vous
donne le ton de cette comédie sur les mésaventures d’une poignée
de branquignols bruxellois. Les gags ne font pas toujours
mouche, mais le montage (survitaminé) et la bonne humeur des
zozos sont plutôt rigolos
- « Les hors-la-loi » de Tewfik Farès (Algérie, 1969). Avec SidAhmed Agoumi et Mohamed Chouikh. En prison, peu après
la fin de la Seconde Guerre mondiale, trois jeunes hommes font
connaissance. Une fois évadés, ils s’engagent dans la lutte pour
l’indépendance
- « Harragas » de Merzak Allouache (France-Algérie. 2009).
Avec Nabil Asli et Seddik Benyagoub. Désespérés par leur vie,
trois jeunes Algériens tentent de gagner l’Espagne en barque…
Le propos du cinéaste est aussi généreux que fort. Les images
sont d’une grande beauté.
- « La dame de trèfle » de Jérôme Bonnel (France, 2008) avec
Malik Zidi et Florence Loiret-Caille. Incursion réussie dans le
polar pour Jérôme Bonnel, qui installe une ambiance silencieuse
et nocturne et exploite un potentiel sombre et violent chez un
Malik Zidi transfiguré. Son duo incestueux avec Florence LoiretCaille séduit, troublé par les inquiétants Darroussin et Marc
Barbier…
- « La robe du soir » de Myriam Aziza avec Alba Gaïa Bellugi et
Lio. Timide et complexée, Juliette, 12 ans, est persuadée qu’elle
est l’élève préférée de Mme Solenska, sa prof de français. Un
jour, elle voit le bel Antoine, un élève de sa classe, sortir de chez
Mme Solenska. Elle s’imagine qu’il entretient une liaison avec
elle, ce qui provoque sa fureur...
- « Le dernier vol » de Karim Dridi (France, 2009) avec Marion
- « La journée de la jupe » de Jean-Paul Lilienfeld (France,
2008). Avec Isabelle Adjani et Denis Podalydès. Une prof de
français qui braque ses élèves avec un revolver, voilà qui n’est
pas dans l’ordre des choses. Mais peut-on se satisfaire dudit
ordre des choses ? Sûrement pas, répond Sonia Bergerac,
incarnée par une époustouflante Isabelle Adjani. Attendez-vous
à rire (jaune) et, pour finir, à vous retrouver les yeux embués et
les jambes flageolantes
- « Lettre à la prison » de Marc Scialom (France, 1969). Avec
Tahar Aïbi et Marie-Christine Lefort. Tourné en 1969, ce film de
Marc Scialom restait inédit en salles. Il raconte une expérience
intime et tragique de l’immigration dans les années 60. Quarante
ans plus tard, cette fiction quasi expérimentale s’est transformée
en un document aux résonances très actuelles. Dommage que la
copie soit en si piteux état…
- « Liberté » de Tony Gatlif (France 2009). Avec M. Lavoine,
M.-J. Croze. Un peu statique dans sa reconstruction d’un
petit village français sous l’Occupation, le film prend tout
son souffle lorsque le réalisateur algérois Gatlif filme les
Roms en mouvement, dans leurs courses, leurs fuites, portées
par la musique. Le comédien acrobate James Thiérrée donne
Lettre d’information n°32 p 13
superbement corps à cette liberté.
le village de Tiffelfel. Rés. 01 45 54 95 31
- « Neuilly, sa mère ! », de Gabriel Julien-Laferrière (France,
2009) avec Samy Séghir et Jérémy Denisty. Un petit beur
marrant et sympa arrive de Châlon. Il est contraint de vivre
parmi les snobs de Neuilly.
- du 31/03 au 11/04, à Bobigny (Seine-Saint-Denis) – « 21ème
Festival Théâtres au cinéma » : Intégrale Youssef Chahine,
hommage à Naguib Mahfouz, autoportrait d’Omar Sharif en sa
présence, programme spécial Albert Camus. Rencontres avec
de nombreux invités, lecture, exposition, concert –
Magic Cinéma, rue du Chemin Vert, Bobigny (métro BobignyPablo-Picasso). Informations : 01 41 60 12 34, www.magiccinema.fr
- « Number one », de Zakia Tahiri (Maroc 2008) avec Aziz
Saadallah et Nezha Rahil. Aziz dirige une usine de confection
qui emploie une cinquantaine d’ouvrières qu’il terrorise, tout
comme sa femme et sa fille.
- « Rachel » de S. Bitton (France 2009) – L’auteur de « Mur »
signe un magnifique documentaire en forme d’enquête poétique
sur la mort de Rachel, une militante pacifiste américaine, tuée en
2003 dans la bande de Gaza. Un bel hommage à cette jeune fille
courageuse et, à travers elle, à toute une génération en lutte.
- « Tous les autres s’appellent Ali » de R. Werner Fassbinder
(Allemagne 1974), avec B. Mira et Werner Fassbinder – Une
veuve sexagénaire rencontre un jeune Marocain qui souffre du
racisme. Deux solitudes, deux manques d’amour unis pour lutter
contre les préjugés. Un Fassbinder loin de ses œuvres provocs et
sulfureuses, d’une rare douceur.
- « Un prophète », de Jacques Audiard (France, 2009). Avec
Tahar Rahim et Niels Arestrup. L’éducation d’un petit voyou,
en taule pour six ans: Malik apprend, s’adapte, trahit et acquiert
le pouvoir…Brillantissime et ironique, Jacques Audiard allie
réalisme, lyrisme et brio à l’américaine. Et révèle un étonnant
jeune comédien.
- « Welcome » de Philippe Lioret (France 2008) avec Vincent
Lindon et Firat Ayverdi. A Calais, un maitre nageur, jusqu’alors
égoïste, au moins indifférent, aide un émigré kurde qui a décidé
de gagner l’Angleterre à la nage…Magnifique film, à la fois
romantique et politique, mis en scène avec intensité et générosité,
superbement interprété, aussi, notamment par Vincent Lindon,
bouleversant.
CINEMA – festivals et projections spéciales
•
…jusqu’ au 18/03/10 à Lunel (Hérault) – « Pêcheurs
d’images, les semaines du cinéma méditerranéen du pays de
Lunel » cf. le site [semainescinelunel.fr] – rens. 04.67.83.59.59
[[email protected]]
• …jusqu’au mardi 30 mars dans toute la région Languedoc-
Roussillon, 3ème édition de « Regards sur le cinéma algérien »
- Des films très récents ou en avant-première seront présentés par
leurs réalisateurs, comme : Mouloud Feraoun d’Ali Mouzaoui,
Harragas de Merzak Allouache, La placette de Dahmane Ouzid,
ou encore Ils se sont tus (Sektou) du jeune réalisateur Khaled
Benaïssa… De grands documentaires sont proposés à tous les
amoureux du cinéma : Lettre à ma soeur de Habiba Djahnine, et
La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl. Actrices et acteurs
de plusieurs films viendront débattre de ce cinéma algérien
contemporain au cours de ces trois mois.
- mardi 23/03, 19h00, au CCA – Projection du film « La Chine
est encore loin » de Malek Bensmaïl. Dans ce documentaire,
le réalisateur pousse sa curiosité en balayant de sa caméra une
école d’une localité située dans la région des Aurès. Il revisite,
par la même occasion, l’histoire de la guerre de libération dans
Lettre d’information n°32 p 14
ENFANTS : CONTES ET CREATION
- samedi 20/03, de 15h à 16h, à l’IMA – Conte « Les mille et
une nuits de Tousnina » avec Nora Aceval
- tous les samedis, du 27/03 au 22/05 2010, à l’IMA – Atelier de
création « Lumières d’Orient »
- tous les samedis, du 29/05 au 17/07, à l’IMA- Atelier de
création, à partir de 6 ans - « Découverte de la calligraphie et de
l’enluminure en famille »
EVENEMENTS
- …jusqu’au lundi 22/03 – Festival universitaire d’Evry
« Méditerranée, d’une rive à l’autre » - Du 15 au 22 mars,
l’université d’Evry organise son 2e Festival culturel. Placée
sous le signe de la «Méditerranée, d’une rive à l’autre», cette
manifestation s’appuie sur le partenariat entre l’université
d’Evry-Val-d’Essonne et l’université de Tlemcen en Algérie.
Venez nombreux partager des moments festifs autour du cinéma,
de la poésie, de la musique, du théâtre… et des temps de réflexion
autour de conférences et de débats. Ce festival riche et diversifié
est gratuit et ouvert à tous.
- mardi 16/03 – 16h - Récital de guitare par Benoît Muchico
– 17h - Conférence « Derrida et l’Algérie », puis lecture de
textes d’Albert Camus
- mercredi 17/03 – 16h - Conférence « La Méditerranée, d’une
rive à l’autre »
- jeudi 18/03 – 14h – Table-ronde « L’héritage culturel de
Tlemcen » -/ 19 h - Prélude poésie la bouqala - Lecture des
extraits de La Bouqala, petits poèmes divinatoires composés par
les femmes d’Alger, et recréés par l’écrivain Mohamed Kacimi.
Dans le cadre du Printemps des poètes, organisé par la mairie
d’Evry/: - 19h30 - Concert de musique arabo-andalouse avec
le groupe Benosman.
- lundi 22 /03 - 13h - Hors les murs du Théâtre de l’Agora :
Tabataba de Bernard-Marie Koltès - Avec tendresse, Koltès
évoque la difficulté à sortir de l’enfance, ce territoire qu’il faut
quitter un jour et qui, pourtant, ne nous quitte jamais / www.univevry.fr – tél : 01 69 47 70 13 / 70 64 - courriel : communication@
univ-evry.fr
•
… jusqu’au mercredi 31/03, à Ecully (Rhône) – La
médiathèque municipale propose une série de manifestations
sur « L’Algérie », avec une exposition d’aquarelles, dessins
et photographies de Claire et Reno Marca, une rencontre
avec Boualem Sansal le mardi 30 mars à 19h et quatre films :
Harragas (Merzak Allouache), Les hors-la-loi (Tewfik Farès), La
maison jaune (Amor Hakkar) et La trahison (Philippe Faucon).
Rens. 04.72.18.10.02 [[email protected]]
- mercredi 24/03 à 20h, à Grenoble – Soirée tunisienne, dîner
spectacle – Par l’association des étudiants tunisiens de Grenoble
/- Tel : 04 56 52 85 15 – [w.eve-grenoble.org]
Denis (1954-1974) », réalisée par le conseil général de SeineSaint-Denis, en partenariat avec Périphérie, centre de création
cinématographique et l’Institut CGT d’histoire sociale. ENS
d’architecture de Paris-Belleville, 60 bd de la Villette, 75019
Paris. Informations : www.paris-belleville.archi.fr
- …jusqu’au au jeudi 8/04, à Grenoble – Littérature
francophone du monde Sud(s) et ailleurs – Bibliothèque
interuniversitaire droit et lettres, bibliothèques de l’université
Stendhal, domaine universitaire, tram B (arrêt Bibliothèques
universitaires) – du lundi au vendredi (8h-19h) et le samedi (9h13h) - contact : Karin Busch [[email protected]]plus d’informations : [bibliotheques.upmf-grenoble.fr]
- …jusqu’au lundi 12/04, autour de l’Hôtel de ville de Paris
– Paris immigration- « Paris Immigration » est une exposition
atypique. Installée en extérieur, tout autour de l’Hôtel de Ville,
elle retrace 150 ans d’immigration à Paris, depuis 1860. 17
totems pour raconter les temps forts de cette histoire commune
aux travailleurs, artistes, soldats, commerçants, intellectuels,
étudiants, voyageurs et réfugiés politiques, depuis la Révolution
industrielle jusqu’à aujourd’hui, en passant par les guerres, les
expositions universelles, le façonnement du paysage parisien
et la Marche pour l’égalité. Une histoire de la diversité, pour
lutter contre les clichés, dont l’évolution est aussi expliquée.
En prime : un jeu-concours permet de gagner un coffret de huit
livres intitulé Un siècle d’immigration des Suds en France. /
Rens. [www.paris.fr]
- du vendredi 26 au mercredi 31/03 – Le 30ème Salon du livre
de Paris se tient à la Porte de Versailles. La région Ile-deFrance (partenaire du Maghreb des livres depuis cette année) y
dispose d’un très beau stand qui accueille une centaine d’éditeurs
indépendants et de revues. Vous pourrez notamment y rencontrer,
le samedi 27 mars à 15h notre ami l’écrivain algérien Lazhari
Labter qui présentera son dernier livre « La cuillère et autres
petits riens », paru aux éditions Zellige.
Le lundi 29 mars à 17h, ce sont les éditions Chèvrefeuilleétoilée qui auront « carte blanche » dans la salle du Syndicat
national de l’édition. Plusieurs séances de signatures (dont
celles de Najia Mehadji, Catherine Rossi et Wassyla Tamzali)
sont par ailleurs prévues au stand T.86.
• du vendredi 26 mars au samedi 10/04 à Montréal (Québec)
– « Le 2ème printemps culturel nord-africain de Montréal ».
Littérature, cinéma et musique du Maghreb. Ouverture officielle
le 26 mars à 17h30 à la librairie Olivieri. Lancement du 2ème
Maghreb du livre de Montréal. / Littérature : rencontre avec
Anouar Benmalek le mardi 6 avril à 17h. / Cinéma : le samedi
10 avril à 13h : « Casanayda », écrit par Dominique Caubet,
réalisé par Farida Benlyazid et Abderahim Mettour ; - « Libres
signes » de Samuel Torello ; « Tin Hinan » de Rabie Ben
Mokhtar. / Musique : soirée avec l’ensemble « Les amis de la
musique andalouse de Montréal » le samedi 10 avril à 20h.
Programme détaillé : [www.maghrebculture.com]. Informations :
514-466-4300
EXPOSITIONS
- …jusqu’au 17/03 à Paris (Belleville) - Exposition
« Bidonvilles, histoire et représentations en Seine-Saint-
- …jusqu’au dimanche 18/04, à la CNHI - Exposition
Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins
en France. Mobilisant les avancées les plus récentes de la
recherche et des dizaines de fonds d’archives inédites, cette
exposition, proposée par l’association Génériques, raconte
une histoire méconnue : celle du long et complexe processus
d’enracinement des Maghrébins
en France - Tél. 01.49.28.57.75 /
http://www.generations-lexpo.fr
- …jusqu’au dimanche 29/08,
au Petit-Palais à Paris – Yves
Saint-Laurent - Pour la première
fois, est présentée au musée des
Beaux-Arts du Petit-Palais une
rétrospective de l’intégralité de
l’œuvre d’Yves Saint Laurent.
Rétrospective
du
parcours
fulgurant de ce grand couturier qui
a profondément marqué l’histoire
de la mode dans la seconde moitié
du 20e siècle. Yves Saint Laurent
est né à Oran en 1936 et décédé
en 2008. Il repose dans sa propriété
de Marrakech, dans le pays qui lui avait inspiré nombre de ses
chefs-d’œuvre. En 307 modèles de haute couture et de prêt-àporter, en photos et en films, l’exposition retrace l’élaboration
de ce style singulier, qui bouleversa le langage vestimentaire,
en empruntant au vestiaire masculin pour habiller les femmes,
et en s’inspirant des plus grands artistes contemporains, comme
Matisse ou Picasso. C’est l’histoire de la passion de ce créateur
de génie pour ce « métier qui n’est pas tout à fait un art mais
qui a besoin d’un artiste pour exister ». / Petit Palais, avenue
Winston-Churchill, Paris 8ème - Tél : 01 53 43 40 00- [www.
petitpalais.paris.fr]
Lettre d’information n°32 p 15
- du mardi 16 mars au dimanche 19 décembre - au siège des
Archives départementales d’Aix-en-Provence – Exposition
« L’Algérie, archives et récit. Un siècle de colonisation » à
travers les Carnets d’Orient de Jacques Ferrandez. 25 allée de
Philadelphie - 13100 Aix-en-Provence - 04 42 52 81 90 - www.
archives13.fr
- du mercredi 17/03 au vendredi 9/04 au CCA – Une exposition
des œuvres de l’artiste-peintre Hanane Bererhi. « Racines,
couleurs et mouvements » nous transporte à travers les âges et les
civilisations dans une ronde enivrante de peintures, aquarelles,
mosaïques et sculptures.
- du vendredi 19/03 au jeudi 06/05, à l’IMA – Exposition
« Orient-Hermès, voyages de Leïla Menchari » - La Médina de
l’IMA, entrée par le parvis - Du mardi au dimanche de 10h à
18h
• du lundi 29/03 au samedi 03/04, à Reims –
deux expositions
itinérantes de l’IMA « Al-Andalus » et « Les Ottomans, l’empire
des trois mers et des trois continents »- Salle municipale
François-Mauriac 51100 Reims
- du lundi 29/03 au samedi 03/04, à Goussainville (Val d’Oise)
- Exposition itinérante de l’IMA « La calligraphie arabe » 95190 Goussainville
• du mardi 06/04 au lundi 07/06, à Montpellier – A la suite de
l’exposition de Monique Lorente (jusqu’au 3 avril) la brasserie
«les Embruns», 18 rue Emile-Zola à Montpellier (04 67 29 36
22 ) exposera des ouvres d’Hélène Bouchebouba, une fidèle
de Coup de soleil. Vernissage le mardi 6 avril à 18h30, suivi
d’un repas (couscous, dessert, thé à la menthe) pour 12€, sur
inscription avant le 1er avril.
• du mercredi 07/04 au jeudi 15/04 – à Athis-Mons (Essonne)
– Exposition itinérante de l’IMA « Judaïsme, christianisme,
islam : proches... lointains » - 91205 Athis-Mons
- du jeudi 22/04 au dimanche 16/05 - à Collioure (Pyrénées
orientales) - Exposition : «Racines d’argile», présenté par le
Conseil général, en partenariat avec la section départementale de
Coup de soleil// Château Royal de Coullioure, 04.68.82.06.43
• … jusqu’au dimanche 28/03, à Ivry-sur-Seine (Val-deMarne) - « Compagnie Black Blanc Beur ». Quel drôle de titre
et drôle aussi que ce « My Tati Freeze », nouvelle pièce de la
compagnie pionnière hip-hop Black Blanc Beur. La chorégraphe
maison Christine Coudun, qui n’a jamais eu sa langue dans sa
poche, prend d’assaut la question du féminin dans le monde
en général et hip-hop en particulier. Elle s’est entourée de huit
danseuses aussi fonceuses que fantaisistes pour couper les
branches aux stéréotypes de la féminité quels qu’ils soient.
Théâtre Antoine-Vitez, 1 rue Simon-Dereure, Ivry-sur-Seine /
01.46.70.21.55 (12-19€).
• … jusqu’au vendredi 16 /04, dans diverses villes de SeineSaint-Denis - « Le Festival Banlieues bleues », 7ème édition.
Avec de superbes télescopages entre Afrique, Caraïbes et
Méditerranée / Rens. 01.49.22.10.10 [www.banlieuesbleues.
org]
Lettre d’information n°32 p 16
• du mardi 16 au samedi 27 /03 à Bordeaux, puis le mardi 30
mars à Lille – « La géographie du danger » de et avec Hamid
Ben Mahi – Enfin des nouvelles du danseur et chorégraphe hiphop qui sait aussi bien danser que parler : Hamid Ben Mahi. Sa
nouvelle pièce, La géographie du danger, inspirée du roman de
l’Algérien Hamid Skif, l’enferme dans une chambre minuscule
située loin du pays de sa naissance. Incarner ce personnage de
clandestin coincé dans sa vie et ses quatre murs est le nouveau
pari de Ben Mahi. Rien que de très logique pour ce chorégraphe
qui depuis la création de sa compagnie, en 2000, n’hésite pas à
retourner sans fin le couteau dans la plaie sociale des banlieues
et des immigrés. Homme en colère, il se dresse contre la
« domestication » du hip-hop et n’a de cesse de l’ouvrir à d’autres
influences tout en veillant à conserver le sens et l’urgence de sa
danse. (Rosita Boisseau, Le Monde-mag)
- samedi 20/03, 20h15 au CCA - Djilali Kadid, accompagné
au clavier par Gérard Landon, donne un récital dans le cadre du
printemps des poètes 2010. Rés. 01 45 54 95 31 / - Paf : 8 €
- dimanche 21/03, à la CNHI, 14h30 et 16h –- Hommage à
Ahmed Essyad - Projection et concert exceptionnel en partenariat
avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse
de Paris - La Cité nationale de l’histoire de l’immigration et
le Conservatoire national supérieur de musique et de danse
de Paris (CNSMDP) s’associent pour rendre hommage au
grand musicien marocain Ahmed Essyad à travers un concert
consacré à sa musique de chambre, ce dimanche 21 mars 2010
à 16h à la CNHI. En présence du compositeur, les jeunes talents
du CNSMDP interpréteront et commenteront des œuvres pour
effectifs variés, du solo à l’octuor, dont deux créations mondiales.
Point d’orgue d’une semaine de rencontres et d’ateliers avec
les étudiants, ce concert sera précédé par la diffusion à 14h30
du documentaire de Mustapha Hasnaoui, Essyad musicien, en
présence du réalisateur.
- lundi 22/03 à 20h, au Casino de Paris - Concert « Coline
en Ré » au profit de la Chaîne de l’espoir : Juliette « fait son
cabaret » et reçoit vingt autres chanteurs et chanteuse. Casino
de Paris- 08.926.98.926 – www.casinodeparis.fr
- vendredi 26/03, 20h30,
au CCA – Soirée musicale
avec Beïhdja Rahal. Le
public sera emporté par
des rythmes où la nouba
sera la maîtresse des
lieux. Rés. 01 45 54 95
31
- vendredi 9 et samedi 10/04, à 20h30, à l’IMA – « Le luth
enchanteur » avec Naseer Shamma
- samedi 17/04, à 20h30, à l’IMA – « Hadda ou les lumières
de l’Orient », avec la compagnie de danse Annaba
- vendredi 14 et samedi 15/05, à 20h30, à l’IMA – « Hommage à
Ahmed Piro, grand maître de la musique andalouse de Rabat »
avec l’ensemble Chabab Al Andalous et Bahaa Ronda
- samedi 29/05, à 20h30, à l’IMA, – « Version Chaâbi » avec
Nassim
RENCONTRES ET DEBATS
- mercredi 17/03 de 9h à 17h30, à la CNHI - Histoire des
phénomènes migratoires en France et en Europe : quels
enjeux pour les classes ? Journée d’études organisée par la
Cité, Euroclio, l’INRP et l’APHG. Cette journée d’études a pour
objectif de rassembler un large public d’enseignants mais aussi
d’acteurs divers dans le domaine de l’éducation, de la recherche
ainsi que d’autres sphères de la société civile.Le programme de
la journée invite à réfléchir sur la prise en compte de l’histoire
des migrations par l’école en France et en Europe, ainsi qu’à
découvrir des pratiques pédagogiques françaises et européennes
innovantes sur ce thème - Télécharger le programme et le
formulaire
d’inscription
[www.histoire-immigration.fr].
Inscription par courriel : [email protected] / par fax 01 53
59 58 66 ou par courrier : département éducation, Cité nationale
de l’histoire de l’immigration, 293 av. Daumesnil, 75012 Paris.
Inscription obligatoire
• jeudi 18/03, 18h30, à Grenoble (Isère) – « Interdits » - Débat
avec Mohammed-Chérif Ferjani, professeur à l’université
Lumière Lyon 2 - Les interdits sont au coeur de toute société. Ils
relèvent de différents domaines : sociaux, moraux, linguistiques,
juridiques, religieux, qui peuvent se décliner sous divers registres
: alimentaire, sanitaire, gestuel, énonciatif, vestimentaire, rituel,
etc. Dans les situations interculturelles, la méconnaissance ou
l’incompréhension du sens qui est au fondement de ces interdits,
donne parfois lieu à des malentendus, voire à des confrontations
sans issue. Restituer le fondement du sens de ces interdits, c’est
rappeler leur relativité dans l’espace et le temps, mais aussi
laisser place à la circulation des sens en permettant aux uns et
aux autres d’envisager un possible passage dans leurs propres
sens interdits. Débat organisé par la revue Ecarts d’identité, 5
place Sainte-Claire, Grenoble-Tél. 04.76.44.46.52 Courriel :
[email protected] / site : www.ecart-identite.
org
- jeudi 18/03, 18h30, à la CNHI - L’UniverCité : Abdelmalek
Sayad et la sociologie de l’immigration. Avec Smaïn Laacher,
sociologue au Centre d’étude des mouvements sociaux de
l’EHESS. Abdelmalek Sayad (1933-1998) est un sociologue
connu et reconnu du monde de la recherche sur l’immigration.
Mais ses textes, articles et ouvrages le sont beaucoup moins. Ce
n’est pas seulement vrai en France. Sans aucun doute encore
plus au Maghreb, et particulièrement en Algérie, son pays de
naissance, dont il a toujours gardé la nationalité. Cette conférence
se propose de relier l’homme, le sociologue et sa sociologie. Une
sociologie de l’immigration, qui se construit dans les années 7080, une période très « politique ». Mais aussi une sociologie liée
à un auteur, Pierre Bourdieu et à une théorie sociologique de la
domination.
- jeudi 18 /03, à 19h – La librairie le Divan et les éditions
Zellige, en partenariat avec l’Organisation internationale de
la Francophonie (OIF), vous invitent à une rencontre -débat
animée par Catherine Fruchon-Toussaint (RFI) en présence de
Salim Bachi, Rachid Boudjedra, Hubert Haddad (auteurs),
et Frédéric Bouilleux (OIF). La discussion se poursuivra autour
d’un verre. Librairie le Divan - 203 rue de la Convention 75015
Paris - Tel : 01 53 68 90 68 / 01 55 76 50 00 - (M° Convention)
- http://www.librairie-ledivan.com
• jeudi 18 et vendredi 19/03, à Grenoble (université PierreMendès-France) – Colloque « Proche-Orient et sécurité
internationale » - Dans ce colloque la notion de « ProcheOrient » est entendue au sens restreint de : l’Egypte, Israël,
Jordanie, Liban, Palestine, Syrie de manière à traiter le
« noyau dur » du conflit proche-oriental. Les questions de
l’environnement politique et des activités opérationnelles
conduites par la communauté internationales au Proche-Orient
seront l’objet de la première journée. La seconde journée sera
consacrée aux témoignages de terrain ainsi qu’aux implications
du conflit / Renseignements au 04 76 82 97 / 55 77
Les Jeudis de l’IMA
Organisés par notre ami Maati Kabbal, ils ont lieu chaque jeudi à 18h30 dans la salle du Haut-Conseil de l’IMA (ou dans une
autre salle qui est alors indiquée dans ce programme).
- 8/04 - Penser le Maghreb à la suite d’Abdelkébir Khatibi. Avec Noureddine Abdi, Fethi Benslama, Abdellah Bounfour,
Jean-Clarence Lambert.
- 15/04 – Revue de presse : Les impasses de la politique américaine au Proche-Orient.
- 22/04 - Fictions et réalités du mal-être. Avec Mahi Binebine, Akli Tadjer et Antoine Audouard.
- 29/04, Auditorium (niveau -2) - Documentaire du jeudi : Adonis. Un film de : Elodie Lélu. En présence de : Adonis, Vénus
Khoury-Ghata et André Velter
- 6 /05 - Jérusalem dans le discours palestinien après Oslo. Avec Lena Jayyusi, François Zabbal et Baudoin Dupret.
- 13/05 - Médias et sociétés arabes. Avec Mohamed El Oïfi, Yves Gonzales Quijano et Touriya Gueibass.
- 20/05 - Les Voix de la Méditerranée (Lodève). Soirée poétique. En avant-première de la 13ème édition du Festival
international de poésie de Lodève (Hérault): présentation du festival, ainsi qu’une préfiguration de son programme
- 27/05, Auditorium - Documentaire du jeudi. Trois courts métrages d’Ahmed Bouanani : La marche d’un poète (1996, 20’),
Mémoire 14 (1971 / 30’), 6 et 12 (1968 / 18’).
Lettre d’information n°32 p 17
• Le mardi 23/03, de 9h30 à 17h, à Roubaix (Nord) - Colloque :
« Apprendre les langues du monde arabe en 2010 ». Avec deux
tables-rondes : à 10h15 « Pourquoi connaître les langues du
monde arabe ? » et à 14h30 « Les réponses pédagogiques et les
nouvelles technologies éducatives ». / INFOCOM, université
de Lille-3, rue Vincent-Auriol, Roubaix. Rens. 03.20.11.03.42
[[email protected]]
•
- jeudi 25/03, 18h30 au CCA - rencontre-débat avec Benjamin
Stora autour de ses deux ouvrages : « Le mystère de Gaulle :
son choix pour l’Algérie » (Robert Laffont, 2009) et « L’histoire
politique de l’immigration ouvrière algérienne » (Hachette
Littératures, 2009).
- …jusqu’au samedi 20 mars à l’Olympia – « Enfin Libre ! »
par Michel Boujenah - « Autrefois, Dario Fo lui avait soufflé
: «Pour jouer seul en scène, il faut jouer avec le public. »
Cela fait trente ans que l’auteur tunisien des « Magnifiques »
applique le conseil du maître italien de la farce. A l’Olympia,
Michel Boujenah, 57 ans, s’en donne à coeur joie. Mais il ne
bouscule pas seulement ses spectateurs en les apostrophant, les
charmant, les tançant et les gouvernant. Pour la première fois,
il se bouscule aussi lui-même. « Enfin libre » est le spectacle
déraisonnable de la maturité. Plus Sganarelle que Boutboul,
il se moque de sa caricature, fait exploser le mur de boulettes
qui l’oppresse, vogue en haute mer avec Raymond Devos, cite
l’abbé de L’Attaignant, marie Vivaldi à la musique orientale,
persifle Sarkozy et emprunte à Jean-Didier Vincent la science
de la polygamie. Les femmes en redemandent. Nous aussi. »
Jérôme Garcin (Le Nouvel Observateur).
Olympia, 28 bd des Capucines, Paris 9ème, M° Opéra – 0 892
68 33 68, du mardi au samedi à 20h30 ; dimanche à 17h.
• Le mardi 30/03, à 18h, à Maubeuge (Nord) - Conférence-
débat : « La phase arabe de la géométrie : héritages, créativité
et diffusion ». Les sources de la géométrie arabe au 8ème et 9ème
siècles et la circulation de la connaissance en géométrie, des pays
d’Islam aux premiers foyers scientifiques de l’Europe médiévale.
Par Ahmed Djebbar, professeur à l’Université de Lille 1.
Maison Folie, place Vauban, Maubeuge. Contact : [vera.
[email protected]]
- Mardi 11/05 au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, à
19h30 - Jean-Luc Allouche - À l’occasion de la parution de
son livre Les Jours redoutables, Israël-Palestine : la paix dans
mille ans, aux éditions Denoël (2010). Conversation avec Henri
Guirchoun, rédacteur en chef « Étranger » au Nouvel Observateur.
Correspondant de Libération à Jérusalem de 2002 à 2005, le
Constantinois Jean-Luc Allouche retrace ici ses « choses vues »,
entendues, senties, au milieu de belligérants également soucieux
de faire triompher leur droit. Pratiquant l’hébreu et l’arabe,
l’auteur a parcouru Israël et la Palestine, où il continue de se
rendre régulièrement. Adresse du MAHJ : 71 Rue du Temple
75003 Paris Tarifs et réservation : [[email protected]] 01 53 01 86 48, du lundi au vendredi de 14 h à 18 h
Actualités de l’Institut d’études de l’islam
et des sociétés du monde musulman
(IISMM)
L’IISMM est l’un des départements de la prestigieuse Ecole
des hautes études en sciences sociales (l’EHESS). Il organise
de multiples conférences, journées d’études, séminaires,
colloques et autres débats/ - Parmi les prochains thèmes
abordés : - L’Algérie ottomane / - Les bidonvilles en SeineSaint-Denis / - Le Coran : aux origines du Livre / - Les
études postcoloniales / - L’expression culturelle en berbère
et en arabe maghrébin / - L’histoire du Maghreb aux 19ème
et 20ème siècles / - L’islam en Europe / - Islam et cinéma
/ - Les immigrants palestiniens au Chili / - Les islamismes
d’aujourd’hui : rupture et continuité / - Jérusalem : une cité,
une culture, un destin / - Les réfugiés sahraouis / - La Tunisie
des 16ème et 17ème siècles / etc/ - Parmi les intervenants
: Myriam Aït-Aoudia, Mohamed Arkoun, Mounia BennaniChraïbi, Salem Chaker, Isabelle Grangaud, Abdelhamid
Hénia, Gilles Ladkany, Smaïn Laacher, etc.
Pour tout rens. consulter le Bulletin de l’IISMM sur le site de
l’Institut : [http://iismm.ehess.fr/]
Lettre d’information n°32 p 18
vendredi 21 et samedi 22/05, à Montpellier – Colloque
organisé par la Maison des Tiers-Mondes et da solidarité
internationale (dont Coup de soleil est membre) : « 50 ans
d’indépendances : quel devenir pour l’Afrique francophone
sub-saharienne ? »./ [www.mtmsi.asso.free.fr]
THEATRE ET HUMOUR
- …jusqu’au samedi 03/04 (mar. et ven. à 20h / sam. à 16h) au
parc de la Villette. - Spectacle « Hobb story - sex in the (arab)
city », créé par le Tunisien Lotfi Achour. Ce spectacle aborde,
sous forme de talk-show, les relations amoureuses dans le
monde arabo-musulman. Entre zapping télé et cours d’éducation
sexuelle, une comédie et une balade « géo-libertine » dans les
capitales arabes. Jeux de l’amour et de ses discours, langueurs
orientales et fantasmes coloniaux, codes, licences, interdits –
Le Tarmac de la Villette, Parc de la Villette, 211 avenue Jean
Jaurès, 75019 Paris - Réservation : 01 40 03 93 95 / www.
letarmac.fr / [email protected] / Plein tarif : 16 € / Tarif
réduit : 12 €
- ...jusqu’au samedi 1er /05, à Paris - « Promenade de santé »
- de Nicolas Bedos, avec Mélanie Laurent et Jérôme Kircher / du
mardi au samedi à 19 h / Tarif unique de 29 euros (moins de 26
ans : 11 euros) - A la Pépinière- théâtre. 7 rue Louis-Le-Grand
75002 Paris (Métro: Opéra).
« Les naufragés du fol espoir » d’Hélène Cixous, d’après Jules
Verne, mise en scène d’Ariane Mnouchkine. Durée : 4h. / 13h
(dim.), 14h, 20h (sam.), 19h30 (mer., jeu., ven.), Cartoucherie
Théâtre du soleil, route du Champ-de-Manœuvre, Paris 12ème,
01.43.74.24.08. (14-25 €). Bonheur du théâtre en liberté, de la
grande histoire humaine à jouer, et penser ensemble…Une fois
encore, Ariane Mnouchkine embrase l’espace et le temps, le
rêve et le réel, nous donne à jouir et réfléchir. Elle s’inspire ici
librement d’un ultime roman de Jules Verne (« En Magellanie »,
1897) qu’elle imagine…faire filmer par une équipe de cinéastes
du muet. Ce n’est donc même plus de « théâtre dans le théâtre »
mais de « film dans le théâtre » qu’il s’agit chez cette infatigable
créatrice de formes. Certes, on peut regretter que la scène,
écartelée entre 7e art et tragi-comédie, perde en situations
théâtrales ce qu’elle gagne en imagerie romanesque. Mais peu
importe. Ariane et sa troupe du Soleil nous interrogent avec un
humour étonnant sur le pouvoir des utopies avant la guerre de
14-18, quand on croyait encore au progrès scientifique, social,
démocratique et artistique. Et si on n’a plus d’utopie aujourd’hui,
on a au moins le théâtre d’Ariane Mnouchkine pour les espérer
encore…
- « Tous les Algériens sont des mécaniciens » de et avec
Fellag et Marianne Epin, mise en scène des auteurs. Durée :
1h30. / 15h (dim.), 21h (du mer. au sam.), Bouffes-Parisiens,
4 rue Monsigny, Paris 2ème,
01.42.96.92.42 (10,50-44,50
€). Dans ce bidonville des
environs d’Alger vivent Salim
et Schéhérazade, au milieu des
draps séchant en plein air et
des antennes paraboliques. Du
fait de l’arabisation – elle était
prof de français, lui intendant
général dans un lycée - le
couple s’est retrouvé ici. Crise
de l’eau, arrivée massive des
Chinois dans le pays, mais
aussi élection de Barak Obama
et relations franco-algériennes,
autant de sujets évoqués à
travers anecdotes et réflexions.
Comme toujours chez Fellag, l’écriture est subtile, l’humour à la
fois ironique et tendre. Ce conteur-né a trouvé, avec Marianne
Epin, une piquante partenaire. Au fait, pourquoi le titre « Les
Algériens sont tous des mécaniciens » ? Ca, il faut aller voir
pour comprendre.
• jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20/03 à Grenoble, au Théâtre
Prémol, à 20h30 – « Le sourire de la dent » - de et avec Ali
Djilali et Mohamed Boumeghra. Participation musicale de
Didi Ahmad-Rass …Cela commence à la manière des conteurs
de Djamaa El Fna de Marrakech ou de tout autre place dans le
Maghreb. Des voix se relaient, elles évoquent, elles assaillent,
elles incarnent des personnages : le pauvre, le riche, le chômeur,
l’ami, le fils, la fille, le père. Tous ces personnages hantent le
cercle Deux conteurs, caricaturistes, impénitents, prompts à la
réplique, jouent des scènes, apostrophes chouïa provocateurs et
posent un regard amusé sur leur quotidien, pour nous donner les
dernières nouvelles de l’homme.
Informations et réservations auprès du Théâtre Prémol, 7 rue
Henri-Duhamel, 38100 Grenoble : 04 76 84 93 34. [[email protected]]
- du vendredi 19/03 au vendredi 23/04 – « Les justes »
d’Albert Camus, mise en scène de Stanislas Nordey avec
Emmanuelle Béart et Wajdi Mouawad : Aux interrogations de
Camus : Quel est le prix de la vie d’un homme ? Ai-je le droit
de tuer ? Jusqu’où peut-on défendre une cause ? », le metteur
en scène répond : « J’ai été très frappé de redécouvrir une pièce
que je croyais connaître. Camus l’écrit après la seconde guerre
mondiale, pendant laquelle les nazis traitaient les résistants
de « terroristes », et avant la guerre d’Algérie, où se posera la
question de la violence, toujours d’actualité : comment combattre
quand on est dans une situation de guerre ou de dictature ? ».
Théâtre national de la Colline, 15 rue Malte-Brun, Paris 20ème,
M° Gambetta [www.colline.fr] 01 44 62 52 52.
- vendredi 19/03, 20h30 au CCA – La compagnie Daraja
théâtre présente « Le projet ». Seul-en-scène de et avec
Mohamed Yabdri. « Le projet » nous relate l’histoire d’un papa,
Abdelkader, qui a un projet ambitieux pour son fils Benkamou.
Cependant, un incident viendra le chambouler…- Rés. 01 45 54
95 31
- les jeudi 25 et vendredi 26 /03, à Suresnes (Hauts-de-Seine),
Théâtre Jean-Vilars - Marcel Bozonnet met en scène l’histoire
de Baïbars, jeune mamelouk devenu sultan sur les terres
d’Islam au 13ème siècle, récit épique et populaire de la culture
arabo-musulmane./ Rens./Rés. : 01.46.97.98.10 [www.theatresuresnes.fr]
- du mercredi 7/04 au samedi 5/06, « Les oranges », d’Aziz
Chouaki. / Théâtre du Lucernaire, 52 rue Notre-Dame-desChamps, Paris 6ème / 01.42.22.46.87 [www.lucernaire.fr]
- du mercredi 19/05 au samedi 3/07 – « Dis leur que la vérité
est belle », de Jacques Hadjaje. / Théâtre du Lucernaire, 52
rue Notre-Dame-des-Champs, Paris 6ème / 01.42.22.46.87 [www.
lucernaire.fr]
Lettre d’information n°32 p 19
COUP de SOLEIL
L’association nationale
Activités et projets
1. L’assemblée générale du samedi 6 mars 2010
L’assemblée générale annuelle de l’association s’est tenue le samedi 6 mars 2010 à Paris.
Le président de l’association et les présidents de sections territoriales ont présenté le compte-rendu national d’activités (mars 2009
- mars 2010) puis en ont débattu avec les participants. Trois points ont fait l’objet de débats plus étendus : la Lettre d’information,
le Maghreb des films et le Maghreb des livres Le compte-rendu a ensuite été approuvé à l’unanimité.
Le trésorier national a ensuite présenté le compte-rendu financier de l’association pour 2009. L’association souffre surtout d’un
problème récurrent de trésorerie lié au décalage entre le moment où nous dépensons le plus (1er trimestre de l’année avec le
Maghreb des livres) et le moment où les subventions publiques arrivent sur notre compte : au 4ème trimestre pour l’essentiel. Le
compte-rendu financier à ensuite été discuté puis approuvé à l’unanimité.
La 2ème partie de l’AG a porté sur l’avenir avec le projet de programme d’activités pour 2010 - 2011, avec trois moments forts : le
25ème anniversaire de Coup de soleil en décembre 2010, le 20ème anniversaire du « Coup de soleil à l’Olympia » avec Guy Bedos,
Michel Boujenah et Smaïn (c’était le 4 février 1991) et le 17ème Maghreb des livres en février (ou mars ?) 2011.
Quant au projet de budget 2010-2011, l’accent sera mis sur la recherche d’une (ou plusieurs) solution(s) pérenne(s) au problème
de trésorerie évoqué plus haut. La grille tarifaire des cotisations et des contributions pour l’année 2011 est ensuite adoptée à
l’unanimité, le prochain C.A. étant chargé d’en recadrer les bases de calcul.
Après l’adoption d’une réforme statutaire par l’AG (transformée en AG extraordinaire pour l’examen de cette révision), ses
membres procèdent à l’élection du conseil d’administration : 21 membres élus + 8 membres de droit (les présidents des sections
territoriales). Les 21 membres élus sont - 1. Charles ALEIXANDRE / 2. Hafida BABOUR / 3. Paul BALTA / 4. Sadia BARECHEMESSAOUI / 5. Claude BATAILLON / 6. Amine BENKRITLY / 7. Tewfic BENKRITLY / 8. Alain CHOUGUIAT / 9. Mohamed
DAOUD / 10. Claude ESTIER / 11. Djamel GRID / 12. Rachida HAIDOUX / 13. Farid HASSEN-KHODJA / 14. Georges
MORIN / 15. Jamila OUMAHI / 16. Roger TAVERNIER / 17. Samir TOUAF / 18. Fatma TRIKI / 19. Fatiha ZEMMOURASIMON. / 20 .Nadia ZOUALA / 21. Mourad ZOUYENE.
Le nouveau conseil d’administration (le « Parlement » de l’association) se réunira le samedi 20 mars 2010 et il procédera
notamment à l’élection du bureau national (le « gouvernement » de l’association) pour 2010-2011.
2. Répartition géographique de nos 330 adhérents (au 31/12/09)
- 141 en Ile-de-France (dont 82 à Paris)
- 121 dans le Sud-Est
- 44 en Languedoc (section)
- 35 en Roussillon (section)
- 29 en Rhône-Alpes (section)
- 12 en Provence (section)
- 1 en Auvergne
- 30 dans le Sud-Ouest
- 14 en Aquitaine (section)
- 13 en Midi-Pyrénées (section)
- 2 en Poitou-Charentes
- 1 en Limousin
Lettre d’information n°32 p 20
- 24 dans le Nord-Ouest
- 10 en Picardie (section)
- 5 en Bretagne
- 4 dans le Centre
- 2 en Basse-Normandie
- 2 dans le Nord-Pas-de-Calais (section)
- 1 en Pays-de-Loire
- 10 à l’étranger
- 4 dans le Nord-Est
- 2 en Franche-Comté
- 1 en Champagne-Ardenne
- 1 en Lorraine.
3. ACTIVITES (depuis la dernière Lettre n°31, du 4 novembre 2009)
● Le 21/11/09 – PICARDIE – Participation au 23ème Salon
du livre et de la BD de Creil. Remise du « Prix littéraire du
soleil » en présence du président du conseil général de l’Oise,
Yves Rome et du maire de Creil Claude Villemain. Ce prix, créé
par la section Picardie, a été décerné, pour sa première édition, à
Maïssa Bey, pour son livre « Pierre, sang, papier ou cendre ».
- Le 28/11/09 – Réunion du conseil national d’administration.
L’après-midi, visite, à la CNHI (musée de la Porte-dorée), de
l’exposition : « Générations, un siècle d’histoire culturelle des
Maghrébins en France »
● Le 01/12/09 – AQUITAINE – à Bordeaux -Rencontre-débat
en hommage à Yacine Kateb, 20 ans après sa disparition, avec
l’universitaire algérien Mohamed-Lakhdar Mouagal.
- Le 09/12/09 – Près de 200 personnes assistent, à la Maison
de l’Amérique latine, à la soirée exceptionnelle organisée par
Coup de soleil en hommage à Albert Camus, à l’occasion
du 50ème anniversaire de sa mort. Après la projection du film
de Jean Daniel et Joël Calmettes, une table-ronde (animée par
Gilles Heuré de Télérama et Georges Morin) réunit Catherine
Camus, Jean Daniel, Maïssa Bey et Jacques Ferrandez.
- le 10/12/09 – Mourad Bouaziz est recruté en qualité de chargé de
mission permanent (en CDI) au siège national de l’association.
● Le 11/12/09 – LANGUEDOC-ROUSSILLON – à
Montpellier - « Couscous de Noël » précédé de la projection
d’un documentaire réalisé en Tunisie par Leïla Chaïbi « La
Harga » et de la présentation du livre de mémoires de Ramdane
Bouchebouba « Les chemins d’un militant » (Editions Alpha,
Algérie). Concert du groupe de musiciens gnawas d’Essaouira
« Ouled Saba ».
● le 11/12/09 – MIDI-PYRENEES – à Toulouse - Membres et
amis de Coup de soleil se sont retrouvés au nouveau local, à
la Maison des associations Arnaud-Bernard, pour une soirée
« Regards sur l’Algérie d’aujourd’hui ». Les rencontres furent
riches et le buffet bien garni !
- le 18/12/09 – Lila Benazza et Georges Morin participent à
la remise des subventions « Coup de cœur » de la Fondation
SNCF : Coup de soleil reçoit l’une de ces subventions (750 €)
pour avoir su associer des classes de collégiens et de lycéens aux
15ème et 16ème éditions du Maghreb des livres.
● le 24/01/10 - LANGUEDOC-ROUSSILLON - à Montpellier
- Assemblée générale de la section régionale.
- le 05/02/10 – Soirée d’inauguration du 16ème Maghreb des
livres à l’Institut du monde arabe
- les 06 et 07/02/10 – 16ème Maghreb des livres à la Cité nationale
de l’histoire de l’immigration – Les lettres algériennes y sont
à l’honneur et cette édition est placée sous le triple parrainage
d’Albert Camus, Yacine Kateb et Rachid Mimouni. 129 auteurs
y signent leurs livres, dont 28 (soit 22 %) sont venus spécialement
en France : 14 d’Algérie, 9 du Maroc, 3 de Tunisie, 1 du Canada.
Outre les aspects « traditionnels » du MDL (librairies, dédicaces,
rencontres et tables-rondes) de nouvelles formules mettent un
peu plus les auteurs en lumière : des entretiens individuels et des
lectures de textes. L’investissement des jeunes est accentué cette
année avec 4 classes d’Ile-de-France qui rencontrent les auteurs
sur les œuvres desquelles ils ont travaillé : Maïssa Bey, Fouad
Laroui, et Boualem Sansal.
- le 10/02/10 – Georges Morin participe sur France 24 à
l’émission « Face à face » à propos de « La guerre des
mémoires » entre l’Algérie et la France. Il publie dans le
Monde du 14/02 et dans El-Watan du 21/02 une tribune libre :
« France-Algérie : la guerre des mémoires. Que l’Etat français
assume son héritage ! ».
Mohamed Harbi et Benjamin Stora interviennent sur le même
thème dans l’hebdomadaire Jeune Afrique du 21/02/10
- le 17/02/10 – Réunion du bureau national.
● le 18/02/10 - PYRENEES-ORIENTALES – à Perpignan –
Assemblée générale de la section départementale.
● le 19/02/10 – MIDI-PYRENEES – à Toulouse - Soirée « La
poésie maghrébine dans tous ses états ». Scène ouverte : chacun
apporte ses poèmes et les partage avec le public. Une quarantaine
de personnes se sont retrouvées pour partager ce moment fort de
poésie dans les trois langues : français, arabe et tamazight.
● le 20/02/10 - à Casablanca (Maroc) - Le Salon international
de l’édition et du livre donne « carte blanche à Coup de soleil »
pour une table-ronde « Créer entre deux rives », qui réunit le
bédéiste Halim Mahmoudi, le poète Mohamed Hmoudane
et les romanciers Kébir-Mustapha Ammi, Leïla Marouane et
Mabrouck Rachedi (animation par Georges Morin).
● le 20/02/10 - RHÔNE-ALPES – à Lyon – Assemblée générale
de la section régionale, suivie d’un déjeuner-débat sur « Islam et
laïcité » animé par Foudil Benabadji et Gilbert Meynier.
- le 24/02/10, à Paris – Soirée spéciale Coup de soleil, avec deux
projections du film « Harragas » de Merzak Allouache, suivies
de deux débats avec le réalisateur. En partenariat avec le Réseau
éducation sans frontières (RESF).
● même opération menée à Lyon le 22/02, Grenoble le 23/02,
à Nîmes le 25/02 puis à Toulouse le 27/02 par les sections de
Coup de soleil en Rhône-Alpes, en Languedoc-Roussillon et
en Midi-Pyrénées.
● le 28/02 et le 06/03/10 - PYRENEES-ORIENTALES –
Participation de la section départementale aux deux journées
« Paix et justice en Palestine » organisées à Perpignan et à
Sète par un collectif d’associations.
- le 05/03/10 – Réunion du bureau national.
● le 05/03/10 - MIDI-PYRENEES – à Toulouse – Assemblée
générale de la section régionale.
- le 06/03/10 – Assemblée générale annuelle de Coup de soleil.
L’A.G. approuve le compte-rendu d’activités et le compte
financier de l’année 2009. Une A.G. extraordinaire procède
ensuite à une modification des statuts relative à la composition
de C.A.. Le nouveau conseil d’administration est ensuite élu
par l’A.G. pour l’année 2010-2011.
Lettre d’information n°32 p 21
● le 07/03/10
– MIDI-PYRENEES – Une « Journée Yacine
Kateb » est organisée à Toulouse avec la compagnie théâtrale
l’AGIT : récitations de poésies de Yacine Kateb par le comédien
Réda Kateb, puis projection du film de Kamel Dehane consacré
au grand écrivain algérien.
● le 10/03/10 - RHÔNE-ALPES - Publication du livre « Terre…
s », une sélection des meilleurs travaux d’écriture de lycéens
d’Algérie (Alger et Chéraga) et de France (Grenoble, La-CôteSt-André, Lyon, Marseille et Romans) sous la direction de Leïla
Hamoutène. Une rencontre entre les lycéens des deux rives est
prévue à Lyon pour juin 2010.
● le 12/03/10 - RHÔNE-ALPES – En partenariat avec
l’association « Le 6ème Continent », notre ami le dessinateur
Gyps est reçu à Lyon pour une exposition de ses dessins et pour
son spectacle « Algé-rien ».
4. Les Marocains du monde... et Coup de soleil au Salon du livre de Casablanca
La 16ème édition du Salon international de l’édition et du livre
(SIEL) de Casablanca s’est tenue du 12 au 21 février dernier.
Nouveauté : l’organisation était assurée conjointement par
les ministères de la Culture et de la Communauté marocaine
à l’étranger. Cette année, le SIEL a en effet mis à l’honneur
les écrivains marocains de la diaspora : Rachida Lamrabet
venue de Belgique, Najat El-Hachmi venue d’Espagne,
Tahar Ben Jelloun ou Siham Bouhlal, venus de France,
Abdelkader Benali, Hafid Bouazza ou Saïd El-Haji, venus
des Pays-Bas : ils étaient tous au rendez-vous. De même que
des écrivains et chercheurs français nés ou ayant grandi au
Maroc, comme Pierre Assouline, Christine Orban ou BrunoNassim Aboudrar. Sans oublier Dominique de Villepin …
Un hommage a été rendu à Jean Genet, dont on célèbre
cette année le centième anniversaire de la naissance, et qui
repose à Larache. L’écrivain et critique littéraire Salim Jay y
a présenté son tout dernier ouvrage, Anthologie des écrivains
marocains de l’immigration (La Croisée des Chemins).
Et puis Coup de soleil a eu « carte blanche » pour une tableronde franco-maghrébine « Créer entre deux rives », animée
par Georges Morin, avec le bédéiste Halim Mahmoudi,
le poète Mohamed Hmoudane et les romanciers KébirMustapha Ammi, Leïla Marouane et Mabrouck Rachedi.
5. PROJETS pour les prochains mois
- le 15/03/10 – Publication de la Lettre d’information n° 32
- le 20/03/10 – Réunion du conseil d’administration, qui élit le nouveau bureau national de Coup de soleil pour 2010-2011.
- le 31/03/10 – Fin du contrat de 6 mois de Jean-Baptiste Gaillard, chargé de mission en CDD au siège national de Coup de soleil.
Mourad Bouaziz reste le seul salarié en poste.
- le 06/04/10 – 1ère réunion du bureau national
- le 08/04/10 – Soirée exceptionnelle à l’UNESCO, à l’occasion du 10ème anniversaire de l’Académie internationale de musique de
Cagliari, avec le concert offert par nos amis sardes : « Cagliari, la Sardaigne, la musique, au cœur de la Méditerranée ».
●
le 17/04/10 – à Marseille – Réunion des adhérents de Provence pour relancer la section régionale.
- le 24/04/10 – Au CCA, en partenariat avec Coup de soleil, projection du film de Sadia Barèche « Sur les traces de Taos Amrouche »,
suivie de l’inauguration d’une exposition (« Taos en Provence ») puis d’une conférence.
- avril : au théâtre du Lucernaire, à Paris 6ème, soirée spéciale Coup de soleil pour la pièce « Les Oranges » d’Aziz Chouaki - le 17/05/10 – Réunion du bureau national
Lettre d’information n°32 p 22
COUP DE SOLEIL
Aquitaine
PROJETS
ACTIVITES
le mardi 1er décembre 2009 a eu lieu la 1ère manifestation de la
jeune section Aquitaine de Coup de soleil, créée à Bordeaux le
5 octobre précédent. Nous avons consacré cette soirée à un bel
hommage à l’un des monuments de la littérature algérienne :
Yacine Kateb, né à Constantine en 1929 et mort à Grenoble
en 1989, il y a 20 ans ! Romancier, poète, dramaturge, issu
d’une famille de lettrés, il connut la prison à l’âge de 16 après
les émeutes de Sétif en 1945. Le combat pour la liberté contre
l’occupant français puis contre toutes les oppressions fut au
centre de sa vie et de son œuvre, en langue française et en
arabe maghrébin. L’universitaire algérien Mohamed-Lakdhar
Maougal, l’un des meilleurs spécialistes de Kateb, était notre
invité et nous parla du grand écrivain avec autant de compétence
que de passion.
- Trois rencontres autour d’Albert Camus, en partenariat avec
l’association Concorde.
- Projection du film « Make
off », du réalisateur tunisien
Nouri
Bouzid,
suivie
d’un débat sur « Islam et
islamisme » avec le recteur
de la mosquée de Bordeaux,
Tareq
Oubrou,
auteur
de « Profession imam »,
récemment paru chez Albin
Michel.
Bulletin d’adhésion 2010 à l’association Coup de soleil
Mme/M./(NOM) :………………………………………...
(adresse) : ………………………………………………..
(prénom) :…………………………………………
(tél. portable) :…………………………………….
…………...……………………………………………….
(tél. domicile) :…………………………………….
……………………………………………………………
(tél. travail) ……………………………………
(adresse électronique) : ………………………………….
(fax) ……………………………………………….
je verse ma cotisation 2010 en qualité de membre actif (5 taux à votre choix) :
taux 1 : cotisation très réduite :
taux 2 : cotisation réduite :
taux 3 : cotisation moyenne :
taux 4 : cotisation pleine :
taux 5 : cotisation de soutien :
14 14
14 € minimum
……………….€
28 € minimum ……….……... €
56 € minimum ...……...…..…€
112 € minimum……...……….€
224 € minimum ……..……….€
par
par chèque joint à ce pli
Fait à …………………,le………………..
Signature :
____________________________________________
Merci de nous communiquer les coordonnées de vos amis qui pourraient être intéressés par nos activités.
(NOM :)………………………………………………..
(NOM :)………………………………………………..
(prénom :) ……………………………………………………….
(prénom :) ……………………………………………………….
(adresse :) ………………………………………………………..
(adresse :) ………………………………………………………..
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
(courriel :)………………………………………………………...
(courriel :)………………………………………………………...
N.B. Vos cotisations sont déductibles, à hauteur de 66%, du montant total de vos revenus de l’année 2010 (sur 100 € versés à Coup de
soleil vous pourrez déduire 66 €, ce qui revient à nous verser 34 €). Reçu fiscal adressé en février 2011
Lettre d’information n°32 p 23
COUP DE SOLEIL
Languedoc-Roussillon
ACTIVITES
-Le vendredi 11 décembre 2009, suivant une
tradition bien établie maintenant, les membres de
l’association et de nombreux amis se sont réunis
pour le « Couscous de Noël ». Pour commencer
la soirée, Monique Chaïbi nous a montré un
documentaire réalisé par sa fille Leila en Tunisie
« La Harga », puis Hélène Bouchebouba a
présenté le livre de mémoires rédigé par son
mari : « Les chemins d’un militant » (Editions
Alpha, Algérie) Entre l’apéritif et le couscous
puis en attendant les pâtisseries et le thé à la
menthe, nous avons pu apprécier le groupe de
musiciens gnawas d’Essaouira « Ouled Saba ».
Cette soirée chaleureuse a clos une année bien
remplie.
-le dimanche 24 janvier 2010 s’est tenue l’assemblée générale de l’association : comptes-rendus d’activité et financier, discussion
des projets, élection du CA. Le CA s’est réuni le 29 janvier et a élu le bureau. (Voir notre site pour plus de détails : www.
coupdesoleil.net)
-samedi 6 et dimanche 7 février 2010 : participation des militants de la section au Maghreb des livres, à Paris.
-jeudi 25 février 2010 : présentation à Nîmes du film « Harragas » organisée par l’association « ArtConseil » et le cinéma « Le
Sémaphore ». Conférence animée par Karim Ghiyati puis débat avec Merzak Allouache.
PROJETS
- en mars et avril : débats autour du film « Harragas » dans plusieurs salles de la
région
-du mardi 06/04 au lundi 07/06, à Montpellier – A la suite de l’exposition de Monique
Lorente (jusqu’au 3 avril) la brasserie «les Embruns», 18 rue Emile-Zola à Montpellier
(04 67 29 36 22 ) exposera des ouvres d’Hélène Bouchebouba, une fidèle de Coup de
soleil. Vernissage le mardi 6 avril à 18h30, suivi d’un repas (couscous, dessert, thé à la
menthe) pour 12€, sur inscription avant le 1er avril.
- en mai : soirées « Albert Camus » à Montpellier et à Pézenas
- en juin : conférence sur la liberté de la presse
- sans oublier le dépouillement du vote « Coup de coeur » fin mars et l’organisation de
la venue des lauréats en mai et juin
Lettre d’information n°32 p 24
COUP DE SOLEIL
Midi-Pyrénées
ACTIVITES
Novembre 2009 : Coup de soleil Midi-Pyrénées rejoint les
sections de Languedoc-Roussillon et Pyrénées-orientales et
lance le prix littéraire « Coup de cœur de Coup de soleil » à
Toulouse et ses environs. Différentes médiathèques rejoignent
progressivement l’action.
se sont retrouvées pour partager un fort moment de poésie, dans
les trois langues : français, arabe et tamazight. Chacun avait
apporté des poèmes de sa composition ou d’un auteur français
ou maghrébin et a pu faire découvrir au public ses sensibilités
littéraires.
11 décembre 2009 : Membres et amis de Coup de soleil MidiPyrénées se sont retrouvés au nouveau local, à la Maison des
associations d’Arnaud-Bernard, pour une soirée : «Regards sur
l’Algérie d’aujourd’hui». Les rencontres furent très riches et le
buffet bien garni !
27 février 2010 : Coup de soleil est partenaire de la sortie du
film Harragas de Merzak Allouache : l’équipe de Midi-Pyrénées
a animé un temps d’échanges après la projection du film, en
collaboration avec RESF 31 et le cinéma ABC.
15 janvier 2010 : Une soirée «Lecture de poèmes maghrébins»
est organisée en petit comité au local. Cette soirée se veut le
prélude de la soirée grand public prévue le 19 février.
5 mars 2010 : Assemblée générale annuelle de la section
régionale.
7-8 février 2010 : Plusieurs membres de Coup de soleil MidiPyrénées «montent» à Paris pour donner un coup de main et
représenter la région au Maghreb des Livres.
19 février 2010 : La soirée « La poésie maghrébine dans tous
ses états » est une scène ouverte : une quarantaine de personnes
7 mars 2010 : Organisation d’une après-midi « Kateb par
Kateb », avec la présence du comédien Réda Kateb : récitations
en musique de poèmes de Yacine Kateb par Réda Kateb,
suivies d’une projection du film : « Yacine Kateb : l’amour
et la révolution » de Kamel Dehane. Journée organisée en
collaboration avec la compagnie théâtrale l’AGIT.
PROJETS
19 mars 2010 : Projection du film «Femmes de toutes les histoires», de l’association ESMA, en présence
du réalisateur, Jamel El Arch.
16 avril 2010 : Présentation du livre « Les chemins de l’exil », par les auteures Gaby Etchebarne et
Cathy Mayor.
mars – avril 2010 : Préparation de la deuxième participation au « Forom des langues » organisé en juin,
place du Capitole à Toulouse. Coup de soleil Midi-Pyrénées y représente les « darijas » (arabe dialectal)
du Maroc, d’Algérie et de Tunisie.
Lettre d’information n°32 p 25
COUP DE SOLEIL
Pyrénées-orientales
ACTIVITES
- Participation au festival de cinéma « Maghreb si loin si
proche » avec un partenariat très important pour le choix des
films dans la préparation du festival et l’animation des débats.
Une journée « Coup de soleil » a eu lieu à l’institut Jean-Vigo.
Un stand était tenu et le buffet organisé par notre association.
Ce festival a été l’occasion de la venue du peintre Nabili, qui
a exposé à Cabestany et à Collioure durant le festival. Nabili a
rencontré les jeunes du lycée Arago et a confectionné avec eux
une fresque sur le thème de « la solidarité ». Le lycée la gardera
dans ses murs.
- Participation de six élèves du lycée Arago et de leur professeur
Abdelillah Mniaï au 16ème Maghreb des livres à Paris. Ils y
ont rencontré les auteurs primés pour le Coup de cœur lycéen
de Coup de soleil des trois dernières éditions : Abdellah Taïa
pour « L’armée du salut », Mabrouck Rachedi pour « Le poids
d’une âme » et Habiba Mahany pour « Kiffer sa race ».
- Le 18 février 2010 a eu lieu l’assemblée générale de Coup de
soleil des PO.
- Participation de Coup de soleil au collectif « Paix et justice
en Palestine », avec deux manifestations, prévues, le 23 février
devant la maison de la Région à Perpignan et le 6 mars :
une marche de Frontignan jusqu’à Sète, soit 8 km. Ces deux
manifestations avaient pour but de protester contre l’installation
de la firme israélienne AGREXCO à Sète.
PROJETS
- Le principal projet pour 2010 est l’organisation d’une exposition intitulée « Mémoires d’argile ». Il vise à la reconnaissance, la
sauvegarde et la valorisation de la poterie modelée au Maghreb et aux Canaries (voir encadré ci-dessous).
- Lors de l’assemblée générale, un autre projet a vu le jour : plusieurs membres de Coup de soleil proposent de mettre en place une
rencontre entre les jeunes des deux côtés de la Méditerranée autour de leurs cultures (musique, poésie, slams, etc…). Ceci afin
de leur donner davantage la parole et de permettre à chacun de mieux se connaître.
La poterie modelée au Maghreb et aux Canaries .
La poterie modelée, artisanat encore vivant dans les pays du Maghreb et aux Canaries,
peut être considérée à juste titre comme un art premier de valeur universelle, un trésor
de l’Humanité à protéger. Elle est menacée de disparition ou d’appauvrissement par les
transformations économiques et sociales rapides de la région. Sa fabrication est l’œuvre
de femmes des campagnes qui transmettent, depuis des milliers d’années, les valeurs et
l’esthétique d’une culture rurale non écrite qui s’enracine profondément dans les traditions
berbères et méditerranéennes.
Par son implantation et sa vocation culturelle, notre association est sensible à la situation
particulière du département, au contact du monde hispanique (notamment catalan) dont il a
fait partie à certains moments de son histoire. Les Pyrénées-orientales ont une riche tradition
de rapports culturels avec l’Espagne, mais aussi avec le Maghreb, grâce à la présence d’une
importante population immigrée venue d’Algérie et du Maroc
L’exposition de poteries modelées venues des Canaries aura lieu du 23 avril au 16 mai
2010 au château de Collioure. Elle se fera en partenariat avec l’association « Terres
cuites ». Un livre avec les photos des différentes pièces de l’exposition sera édité et mis en
vente. Le but est de compléter la connaissance du grand public de l’art de la poterie modelée
et de l’histoire qui l’entoure. A l’occasion de cette exposition, un stage de sensibilisation
et de formation à la poterie modelée sera proposé à des femmes maghrébines, du 25 au 28
avril. Il se déroulera de la façon suivante : - 25 avril : ramassage de l’argile et préparation
à Rasiguères, à l’aide de Jean-Marc Giorgio, potier, qui assure la formation tout au long du
stage / - 26 avril : visite de l’exposition avec les stagiaires et travaux préparatoires (dessins,
etc..) à Collioure / - 27 et 28 avril : montage des pièces, polissage, décorations et séchage à
Collioure / - 1er mai : cuisson des poteries à Belesta, dans un four fabriqué à l’occasion d’une
manifestation de trois jours consacrée à la poterie.
Lettre d’information n°32 p 26
COUP DE SOLEIL
Rhône-Alpes
ACTIVITES
La période de novembre 2009 – mars 2010 a été active :
1) « France-Algérie, les chemins de la rencontre » : une série
de conférence organisées par Coup de soleil et cinq autres
associations rhônalpines (cf encadré). Après « Franz Fanon »
avec Abdenour Zahzah et Alice Cherki en septembre, ce fut
« La langue arabe » avec Mohamed Benrabah en octobre, puis
en janvier « Algérie, post colonial et capitalisme » avec Jérôme
Maucourant et en février « Grandir en banlieue lyonnaise »
avec Emmanuelle Santelli, questionnée par Leila Belaidi, Fouad
Chergui et Mehdi Salhi, face à 80 personnes passionnées.
2) Accompagnement de la sortie de Harragas, lundi 22 février
2010 au Comoedia de Lyon et mardi 23 au Club de Grenoble,
en présence de Merzak Allouache. L’occasion de contacts
fructueux en vue du prochain Maghreb des films
3) Le 11 novembre 2009 - Déjeuner associatif au restaurant « Le
Palestro » de Lyon, tenu par le passionnant Mohamed Larbi,
ancien photographe originaire de Palestro (près d’Alger).
4) Le 20 février 2010 - Déjeuner débat sur « Islam et laïcité » à
la suite de notre AG annuelle au restaurant « Le Bosphore », par
nos amis Foudil Benabadji et Gilbert Meynier.
5) Aboutissement en cours du projet « Ecrire par-dessus la
Méditerranée », ateliers d’écriture et d’arts plastiques dans
plusieurs lycées de Rhône-Alpes (Lyon, Grenoble, Romans,
La Côte-Saint-André), de Marseille, d’Alger et de Chéraga.
Un thème générique, la Terre (terre patrie, terre pétrie, terre
labourée, terre bousillée…), impression d’un livre, un bel
ouvrage qui sort ces jours ci chez l’imprimeur. Chaque élève,
chaque lycée, chaque animateur d’atelier en aura un exemplaire,
les autres pourront être vendus, pour alimenter les caisses de
l’association en vue d’autres projets… Deux élèves du lycée
international de Grenoble ont été invitées avec leur professeur
d’arabe, Ali Mawhub, au Maghreb des livres. Des rencontres
seront organisées avant l’été à Lyon et Grenoble, avec des lycéens
des différents établissements algériens et français.
6) L’accueil du dessinateur
Gyps au 6ème Continent de
Lyon, le vendredi 12 mars,
avec une expo à 19h et son
spectacle « Algé-rien » à 21h ;
7) Notre association contribue
à la toute prochaine création
du Café social « le Patio
des aînés » pour les vieux
migrants de Lyon. Des actions
communes en perspective et
un lieu de réunion pour notre
section…
PROJETS
La poursuite des conférences à la Maison des passages (cf encadré) ;
- Une séance spéciale du film « Le fil » du réalisateur tunisien Mehdi Ben Attia, en sa présence, au cinéma les Alizés de Bron. [Voir
l’annonce sur le site de l’association Ecrans mixtes, notre partenaire : www.ecrans-mixtes.org]
France-Algérie, les chemins de la rencontre
Un cycle organisé, de septembre 2009 à juin 2010, à Lyon et à
Villeurbanne, par l’AFARA (Association France-Algérie RhôneAlpes), le CARA (Cercle des Algériens et Franco-algériens en
Rhône-Alpes), le CCO (Centre culturel œcuménique Jean-Pierre
Lachaize), la CIMADE (Service œcuménique d’entraide), Coup
de soleil en Rhône-Alpes et la Maison des passages
Jeudi 1er avril 2010 à 19h30 – CCO, Villeurbanne Les moujahidates dans l’Armée de libération nationale
algérienne et après l’indépendance - Intervenants : Natalya
Vince, enseignante à l’université de Portsmouth (Angleterre)
qui a travaillé sur l’histoire et la mémoire de ces combattantes
de la guerre d’Algérie ; Gilbert Meynier, historien.
Jeudi 20 mai 2010 à 19h30 – CCO, Villeurbanne - Au
non de Vinci - Projection du film-documentaire de Menad
M’Barek (Algérie, 2005 - 52’) : portrait de Claude Vinci,
mobilisé durant la guerre d’Algérie, qui déserta pour apporter
son soutien au FLN. En présence de Claude Vinci et Menad
M’Barek (sous réserve)
Jeudi 3 juin 2010 à 19h30 - Maison des passages, Lyon 5e Baba, la France - Kaci, un enfant, fait de son père immigré en
France un Hercule de péplum... Un spectacle de la compagnie
le Temps de Vivre (1h30). Interprétation : Rachid Akbal. En
partenariat avec l’AMAC dans le cadre de Paroles en festival,
25èmes rencontres de conteurs en Rhône-Alpes
Pour en savoir plus : 04 78 42 19 04, www.maison-des-passages.
com ; www.webcara.org ; www.asso-france-algerie.fr ; www.ccovilleurbanne.org ; www.cimade.org ; www.coupdesoleil.net / Lieux
des manifestations : CCO, 39 rue Georges-Courteline, 69 100
Villeurbanne, Tél. 04 78 93 41 44 / Bus : 27, 37, 38 arrêt « Antonins »
- Tram : Ligne 1 arrêt « Insa-Einstein » / Maison des passages, 44 rue
Saint-Georges, 69005 Lyon (Vieux Lyon), Tél. 04 78 42 19 04 / Ligne
D, arrêt « Vieux Lyon »
Lettre d’information n°32 p 27
Lettre d’information n°32 p 28