version relue 10 ans blanche - Lycée International Alexandre Dumas
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version relue 10 ans blanche - Lycée International Alexandre Dumas
2002-2012 Le L.I.A.D. d’hier à aujourd’hui Quel immense privilège d’avoir participé à cette merveilleuse aventure que fut l’ouverture du Lycée Français d’Alger, le 2 octobre 2002! Le 17 décembre de la même année, Monsieur Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires Étrangères, célébra l’événement aux côtés de Monsieur Patrick Leroyer, premier proviseur du lycée. L’établissement fut baptisé « Lycée International Alexandre Dumas ». À cette occasion, une plaque commémorative fut scellée sur le premier bâtiment à gauche de l’entrée. Les premiers élèves sont aujourd’hui adultes et certains d’entre eux ont fait une brillante carrière. Les personnels, quant à eux, ne sont plus très nombreux à être encore parmi nous, mais les souvenirs de ceux qui sont restés sont toujours très vivaces et nous devons sans doute les mettre à l’honneur en citant le nom de ces résistants de la première heure. Les enseignants : Mesdames et Messieurs Ania Aichouche, Nadia Azizi, Mohand Bechar, Hiba Belarbi, Rachida Ferchouche, Karima Griene, Faïza Hammaz, Badr Hadjadj, Lalia Kerfa, Françoise Kuster, Salima Laaouad, Saliha Mellak, Annie Mohammed Oussaid, Lila Rahal, Véronique RoballoDiaz, Zahra Saidani, Zoubir Tahar, Bernard Tramier. 1 Les personnels administratifs et de service : Madame Khemissa Soraya et Messieurs Farid Benhebassa, Ahmed Nedjar, Ahmed Cheref, Aber Rezki Ainsi donc, en octobre 2002, 175 élèves venus d’Alger et de ses environs entrèrent en classe de seconde et de première, encadrés par 23 professeurs, dont 7 expatriés, quelques surveillants et agents de service. L’équipe de direction se réduisait alors au proviseur, Patrick Leroyer, et à l’intendant, Yann Maille. Tout ce monde se mit au travail au milieu des gravats, à côté des chantiers. Le personnel enseignant en contrat local fut recruté dans l’urgence pour faire face aux besoins immédiats. Les personnels administratifs et de service se trouvaient déjà sur le site. Ils étaient peu nombreux : un seul ouvrier, Monsieur Farid Benhebassa, aujourd’hui agent-chef, des agents chargés du ménage, deux surveillants : Madame Soraya Khemissa, aujourd’hui secrétaire, et Monsieur Mouloud Oulman, toujours surveillant. Les conditions matérielles étaient très précaires. Le lycée disposait d’une seule photocopieuse dont s’occupait Monsieur Ahmed Nedjar, toujours à ce poste, et une tente plantée dans le décor trônait en guise de cantine. Il n’y avait pas encore de C.D.I. Les élèves, peu nombreux, n’étaient pas habitués au fonctionnement d’un lycée français. « C’étaient des hommes », disent les anciens, qui n’étaient pas très rassurés face à ces jeunes gens peu enclins à la docilité de mise dans un établissement scolaire. 2 Dans cette Algérie qui se réveillait de la décennie noire, les mesures de sécurité atteignirent leur plus haut niveau. C’est en voiture blindée que les personnels expatriés arrivaient de l’ambassade où ils étaient logés. Les résidents, de leur côté, étaient sommés d’emprunter un minibus et n’avaient pas droit à un véhicule privé. Le contexte était donc très sécuritaire et un peu déprimant pour ceux qui avaient voulu tenter l’aventure sans avoir vraiment pris la mesure de la situation, mais leur joie d’être là était grande. L’ambiance devint très vite familiale, et progressivement se créèrent des liens indéfectibles. Les photos témoignent de ce temps difficile mais heureux. Pour faire face à cette situation pour le moins particulière et certes peu confortable, une grande solidarité s’installa progressivement. Spontanément, les enseignants les plus chevronnés se rendirent disponibles pour aider leurs collègues. Chacun était conscient de vivre un grand moment après un épisode sombre de l’histoire algérienne, et d’accomplir un pas décisif sur le chemin de la réconciliation entre la France et l’Algérie. 3 Mais personne n’imaginait alors l‘ampleur qu’allait prendre cette aventure. Même si cette belle réalisation avait été planifiée par l’A.E.F.E., nul ne pouvait concevoir un seul instant que ce petit établissement, fait de bric et de broc, ouvert avec les moyens du bord, deviendrait un jour une grosse structure et qu’en dix petites années, le L.I.A.D. passerait de quelque 180 à 1518 élèves, et d’une trentaine de personnels à 178 agents et enseignants. . Quatre étapes importantes sont à repérer dans cette extraordinaire évolution : La première, dont nous venons de décrire les commencements, de 2002 à 2006, celle de la naissance et de la maturation : la structure pédagogique du lycée arrive à son terme. À partir de la rentrée 2004, elle est identique à celle d’aujourd’hui : 6 classes de seconde, de première et de terminale. Le lycée a grandi, mais l’ambiance reste conviviale. La salle des professeurs, située dans l’actuel bureau de la caisse, grouille de monde installé autour d’une grande table. Les discussions vont bon train. Les fumeurs, seulement tolérés, se cachent derrière une paroi tapissée par les casiers des enseignants mais laissent leur fumée se diffuser dans toute la pièce ! 4 Très vite, dès la rentrée 2003, le proviseur, Monsieur Patrick Leroyer, qui restera sept ans (2002/2009), s’entoure d’un conseiller principal d’éducation, Monsieur Alain Maillet, qui fait fonction de proviseur adjoint dès 2004, alors que Monsieur Lecavorzin le remplace comme C.P.E. Le nombre des enseignants grossit lentement, les effectifs d’élèves augmentent, le lycée s’équipe en matériels pédagogiques, et les parents s’investissent dans une association qui devient de plus en plus active. À la rentrée 2004, on compte 525 élèves pour 45 professeurs dont 17 titulaires). À la rentrée 2005, avec l’ajout de 4 classes de troisième, le L.I.A.D. atteint le nombre de 685 élèves, dont 55 professeurs, avec 23 titulaires. La deuxième étape, de 2007 à 2008, est celle de l’aboutissement de la première étape. L’équipe administrative et de service se développe. Les surveillants sont plus nombreux et l’équipe de direction change et s’étoffe. Le proviseur est désormais accompagné d’une proviseure adjointe Madame Marie-Christine Saint-Martin, d’un agent comptable Madame Brigitte Diot et d’une conseillère principale d’éducation Madame Pascale Leroy, toutes les trois arrivées en 2007. En coulisses, à tort ou à raison, on parle des trois Grâces…Monsieur Nour-el-Dine Marouani, le deuxième conseiller principal d’éducation, est nommé en 2008 pour l’ouverture du collège, et complète l’équipe de direction. Avec l’aide de tous les personnels, cette équipe « de choc » va mener tambour battant l’ouverture du collège, l’amélioration des procédures administratives et de l’organisation pédagogique, ainsi que la mise en place des réformes. La réflexion pédagogique s’étoffe. Un premier projet d’établissement est rédigé avec l’ensemble de la communauté éducative dans un enthousiasme peu commun et une participation très active de tous les membres de la communauté éducative. Certes, l’attentat de décembre 2007 vient troubler cette douce harmonie, mais, à cette occasion, les liens se resserrent. La bombe fait revivre de très mauvais souvenirs aux Algériens et plonge les personnels français dans un doute sur le choix de leur expatriation. L’année suivante, avec l’ouverture du collège, toute la communauté est plongée dans un travail harassant. Le traumatisme s’efface pour laisser la place à l’euphorie d’une nouvelle aventure. 5 La troisième étape, 2008/2011, est celle de la transformation radicale à la rentrée 2008 avec l’ouverture du collège, et va jusqu’à l’inauguration de nouveaux espaces en 2011. Le lycée Alexandre Dumas connaît une nouvelle mutation avec la mise en place de 4 classes par niveau de collège. En septembre 2008, le collège dans sa totalité ouvre ses portes. On compte désormais 1047 élèves dans 16 classes de collège et 18 classes de lycée, 75 enseignants, dont 35 titulaires français. Une grande salle des professeurs est créée au collège. Le C.D.I. est considérablement agrandi. L’établissement est embelli par la plantation de fleurs et d’arbres. Marc Demeulemeester En septembre 2009, Monsieur Patrick Leroyer passe le relais à Monsieur Marc Demeulemeester, deuxième proviseur du L.I.A.D. Son arrivée marque de nouveaux changements notables dans le mouvement d’évolution continu qui ne cesse de s’opérer au sein de l’établissement. Le lycée sort progressivement de sa prudence, s’ouvre sur l’extérieur et accueille de plus en plus d’artistes et de personnalités reconnues. Le 9 décembre 2010, le lycée a l’honneur d’accueillir en ses murs Monsieur François Hollande, alors venu en mission en Algérie, et qui deviendra par la suite président de la République. L’équipe de direction qui a accompagné la deuxième étape reste stable, entoure le nouveau proviseur, et assure la qualité de la transition. De nombreuses transformations sont réalisées : - la construction d’un gymnase la construction d’un plateau au-dessus du C.D.I. avec une salle multimédias, une salle d’arts plastiques et une salle de réunion l’aménagement du coin fumeur pour les personnels l’embellissement des espaces verts 6 Toutes ces transformations aboutissent à la visite de la directrice de l’A.E.F.E., Madame Anne-Marie Descôtes, le 5 mai 2011, pour l’inauguration de ces nouveaux espaces. - 7 La quatrième étape de 2011/2012 : l’équipe de direction s’enrichit d’un directeur de l’école primaire, Monsieur Philippe Porchet, nommé en septembre 2011 pour préparer l’ouverture de l’école primaire, programmée pour septembre 2012. Un nouveau projet d’établissement, élaboré en 2011/2012, voit le jour à la rentrée 2012. L’accent est mis sur 6 axes : - créer les conditions d’une ouverture réussie et d’un fonctionnement optimal de l’école primaire - poursuivre l’aménagement du collège et du lycée - améliorer la qualité pédagogique et rechercher l’excellence - équiper le lycée pour être à la pointe de la technologie - favoriser l’ouverture culturelle/la personnalité propre au L.I.A.D. /donner à notre établissement une dimension internationale. - favoriser la communication À la rentrée 2012, une partie de l’équipe de direction a changé avec l’arrivée de Monsieur Khaled Yaker, directeur des services administratifs et financiers, de Monsieur Vianney Tipa, nouveau directeur de l’école primaire, et de Madame Séverine Calvez, conseillère principale d’éducation en charge du lycée. Avec l’ouverture de l’école primaire sur le site de Dehli Brahim, le lycée entre en septembre 2012 dans une phase de stabilisation définitive. 8 Le 19 décembre 2012, Madame Valérie Trierweiller, qui accompagnait dans sa visite d’État en Algérie François Hollande, désormais Président de la République, est venue rencontrer les élèves et les personnels de notre école, l’école primaire Alexandre Dumas. Les dix ans du L.I.A.D. seront célébrés le 23 mars prochain, en présence d’André Parent, Ambassadeur de France en Algérie, et d’Anne-Marie Descôtes, Directrice de l’A.E.F.E. Une grande fête se prépare. À cette occasion, l’école primaire Alexandre Dumas devrait être inaugurée. Au-delà de ces visites qui honorent la communauté, les projets d’amélioration de l’existant continuent à foisonner. Ils seront réalisés dans les années à venir : on prévoit la création d’une salle de musique, d’une salle polyvalente, d’un foyer des lycéens, d’espaces abrités, de nouvelles salles de classe, d’un espace supplémentaire pour l’administration, etc. Tous ces projets verront le jour avec une équipe de direction en partie renouvelée à partir de la rentrée 2013, puisque Marc Demeulemeester, Proviseur, Marie-Christine Saint-Martin, Proviseure adjointe et Nour-el-Dine Marouani, C.P.E. en charge du collège, nous quittent à la fin de l’année scolaire. Bonne chance et merci à tous ceux qui continueront à écrire les pages encore nombreuses de cette très belle histoire ! Marie-Christine Saint-Martin Proviseure adjointe du L.I.A.D. 9