Profession : Expert-comptable Occupation : Chartered Accountant

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Profession : Expert-comptable Occupation : Chartered Accountant
Double Entry Accounts
Occupation :
Chartered Accountant
England
France
Morocco
Russia
International magazine of compared accounting
2nd semester 2009 - ninth year
Partie-double
14
Profession :
Expert-comptable
Angleterre
France
Maroc
Russie
Revue internationale de comptabilité comparée
2nd semestre 2009 - neuvième année
Les opinions exprimées dans la revue n’engagent que leurs auteurs.
La reproduction d’articles est libre de droits, sous réserve
de la mention Partie-double et du nom de l’auteur.
The opinions given in this magazine just concern their authors.
The reproduction of the articles is free from right, subject
to the mention of Double Entry Accounts and the name of the author.
Partie Double Dépôt légal 2009
ISSN/ACE 1293-285/X
Imprimé en France par Expression2
Sommaire
Directeur de Publication
Dominique Schaeffer
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Rédacteur en Chef
Fayçal El Aoufi
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Comité de Rédaction
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marketa.dubova, Rép. Tchèque
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Houdaïfa Ameziane, Maroc
ahoudaï[email protected]
Jorge Martins, Portugal
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Philippe Therer, Belgique
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Igor Volkov, Russie
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Comité scientifique
Vaclav Bakule, Colin Bradley,
Jean-Marc Damry, Jan Ehlermann,
Elena Starovojtova, Domingos Ferreira,
Guillaume Duval, Geoff Knight,
Elena Kozeltseva, Andela Landorova,
Manuel Mendes da Cruz , Olga Nikolaeva,
Olga Solovieva, Claude Szmulewicz,
Philippe Tooth
Traduction
Kevin Martin, France
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Communication & Publicité
Malika Id Salah, France
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Abonnements
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Maquette - Exécution
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Agence Letroit
Emilande Gandoin
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40, rue de Liège 75008 Paris France
Téléphone : 33 (01) 44 69 92 00
Télécopie : 33 (01) 44 69 92 06
http://www.ace-expert.com
Double Entry Accounts
Editorial
Editorial
par Fayçal EL AOUFI - p. 4
L'expert-comptable en France
Chartered accountant in France
par Guillaume SAPIN- p. 6
L’avenir de la profession comptable dans les
Iles Britanniques
The Future of the Accountancy Profession in the
British Isles
par Kevin MARTIN - p. 12
La profession comptable au Maroc
Accountancy profession in Morocco
par Fayçal ABASSI - p. 18
Devenir comptable en Russie
Accounting education in Russia
par Igor VOLKOV et Elena KOZELTSEVA - p. 24
L'harmonisation comptable Internationale :
les normes IAS/IFRS
Harmonisation of International Accountancy
Standards IAS/IFRS
par Jean-Henri HAIBE - p.28
Brief
Partie-double
Editorial
Editorial
L
ess than one year after receiving
€5 billion from the State, BNP
Paribas announces a net profit of
€3.2 billion for the first half of 2009
and plans to distribute one billion
of bonus for its traders. Société
Générale, hardly recovering from
its financial setbacks, does the same
without disclosing the amount.
French banks are not the only one to
get back to generosity toward their
traders: Goldman Sachs distributed
the modest amount of $11 billion and
other American, British, German
... banks are bound to distribute
considerable bonus.
Bankers are already seeing the crisis
in the rear-view mirror!
Employees do not.
Those who have lost their job and faith
financial and political institutions.
And those who keep their job at the
cost of drastic pay and standard of
living cuts. Those one see the crisis
hanging over them as a spectre.
Every day they implore “Anne, sister
Anne”… but see nothing coming!
The discrepancy between the financial
sphere and the real sphere has never
been so flagrant.
As every cloud has a silver lining,
every crisis has… a recovery. Either in
V (a strong and impending recovery),
in U (a progressive and faraway
recovery), in W (a recovery by fits
and starts), or even in L ( not in the
agenda yet), the crisis will finally pass.
One should consequently think about
the after-crisis.
Two scenarios are conceivable and a
third one is probable.
Double Entry Accounts
First scenario.
The power of State is strengthened,
the one of market is regulated.
Everywhere, State takes stakes
in major banks’ share capital and
intervenes in the monetary policy
and in credit distribution. Budget
policies boost economic activity and
employment. States, together, go
on hunting tax havens and setting a
legal framework for compensations
of big firms’ CEOs and traders.
International institutions, especially
the IMF, are strengthened. They
finally assume their role of prevention
of financial crisis, of watch of macroeconomic balances and of back-up for
development projects for developing
countries.
its slip-ups.
Market is sovereign, State vassal.
This scenario is the one dreamed by
liberals since Adam Smith.
Third scenario.
The second scenario is implemented,
while governments pretend they
apply the first one. The realisation
of this magic trick is the task of
communication specialists who
hide the reel contradictions and are
deceptive.
Whatever happens, the crisis will
probably generate important changes
in the legal and institutional framework,
and favour new demands concerning
economic and financial activity’s
transparency and environmental and
Bankers are already seeing the crisis
in the rear-view mirror!
This scenario was proudly announced
by heads of States and governments
of the twenty most powerful countries
of the world, during the G20 Summit
which took place in London in April.
Second scenario.
The market gains power, State
moves back. The new regulation sets
market’s supremacy. The invisible
hand is finally free. It is scheduled
to establish balance and efficiency of
all markets. The role of State is not
to regulate economics and to correct
market’s imperfections anymore, but
to cover the damages resulting from
social responsibility.
All those demands will constitute new
constraints for companies, that they
can change into opportunities… If
they are well advised. This is the role
of professionnals of accounting and
audit.
This issue of Double Entry Account
aims at conduct a reflexion about the
missions of a chartered accountant and
the profession’s organisation. That is
also an invitation for professional
organisations and for public
institutions, to pursue the reflexion
about the necessary evolutions of the
profession… in a total transparency.
N°14
Fayçal El Aoufi
M
oins d’un an après avoir reçu cinq
milliards d’euros d’aide de l’Etat,
BNP Paribas annonce 3,2 milliards
d’euros de bénéfice pour le premier
semestre 2009 et compte distribuer
un milliard de bonus à ses traders. La
Société Générale, à peine remise de
ses déboires financiers, déclare faire de
même sans préciser le montant.
Les banques françaises ne sont pas les
seules à renouer avec la générosité à
l’égard de leurs traders. Goldman Sachs
a distribué la bagatelle de 11milliards de
dollars ; et les autres banques américaines, anglaises, allemandes…garantissent
toutes la distribution de copieux bonus.
Les banquiers voient déjà la crise dans le
rétroviseur ! Pas les salariés.
Ceux qui ont perdu leur emploi et la
confiance dans les institutions financières
et politiques. Ceux qui gardent encore
leur travail au prix de drastiques réductions de salaire et de niveau de vie, eux
voient la crise planer devant eux, tel un
épouvantail. Chaque jour, ils implorent « Anne, ma sœur Anne » … et ne voient
rien venir !
Jamais la fracture entre l’économie financière et l’économie réelle n’a été aussi
flagrante.
Comme après la nuit vient le jour et après
la pluie le beau temps, après la crise …la
reprise.
Que ce soit en V (reprise franche et
imminente), en U (reprise progressive et
lointaine), en W (reprise par à-coups) ou
en encore en L (pas encore à l'horizon),
la crise finira par passer. Il faut donc
penser l’après- crise.
Deux scénarios sont envisageables et un
troisième probable.
N°14
Rédacteur en chef
Premier scénario. Le rôle de l’Etat est renforcé, celui du
marché limité. Partout, l’Etat intervient
dans le capital des grandes banques et
prend part à la politique monétaire et à
la distribution du crédit. Des politiques
budgétaires volontaires soutiennent l’activité économique et l’emploi. Les Etats,
de concert, poursuivent la chasse aux
paradis fiscaux et mettent en place un
système d'encadrement des rémunérations
des dirigeants des grandes entreprises et
celles des traders. Les institutions internationales, le FMI en tête sont renforcées.
Elles assument enfin leur rôle de prévention des crises financières, de surveillance
des grands équilibres macroéconomiques
et de soutien aux projets de développement des pays du Tiers-monde.
Le troisième scénario est plus probable :
on met en œuvre sournoisement le
deuxième scénario tout en faisant croire
qu’on applique le premier. La réalisation
de ce tour de magie est confiée aux
spécialistes de la communication qui se
chargent de gommer les contradictions
réelles et faire illusion.
En tout cas, la crise va sans doute
engendrer des changements importants
du cadre légal et institutionnel et favoriser
l’émergence de nouvelles exigences en
matière de transparence de l’activité économique et financière et de responsabilité
sociale et environnementale.
Les banquiers voient déjà la crise
dans le rétroviseur !
Ce scénario a été annoncé tambour
battant par les chefs d’Etat et de gouvernement des vingt pays les plus puissants
de la planète, dans le cadre du G20
réuni à Londres au mois d’avril.
Deuxième scénario.
Le marché gagne du terrain, l’Etat recule.
La nouvelle réglementation établit la
suprématie du marché. La main invisible
est enfin libérée. Elle est censée établir
l’équilibre et l’efficience des marchés. Le
rôle de l’Etat n’est plus de réguler l’économie et de corriger les imperfections
du marché, mais de couvrir les dégâts
occasionnés par ses dérapages. Essuyer
les plâtres.
Le marché est souverain, l’Etat vassal.
Ce scénario est celui rêvé par les libéraux
depuis Adam Smith.
Autant de nouvelles contraites pour les
entreprises, qu’elles peuvent transformer en opportunités… si elles sont bien
conseillées. C’est le rôle des professionnels de la comptabilité et de l'audit.
Ce numéro de Partie-double veut
engager la réflexion sur les missions de
l’expert-comptable et du commissaire aux
comptes ainsi que sur l’organisation de
la profession. C’est aussi une invitation
aux organisations professionnelles et
aux pouvoirs publics pour poursuivre la
réflexion sur les évolutions nécessaires de
la profession… en toute transparence.
Partie-double
L'expert-comptable en France
Chartered accountant in France
A
t the highest level of
accountancy’s jobs, the
chartered accountant plays an
essential role in the firms’ life.
This occupation, which has evolved
along the centuries, requires years
of studies today. His missions are
varied and differ according to the
occupation of a post in a study or
in a firm and give rise to different
levels of responsibilities. Different
organisms manage, enliven and
control this job.
How to become a chartered
accountant?
The chartered accountant is, except some
special cases envisaged by regulation,
holder of the “Diplome d’expertise
comptable”(DEC). The certificates of
accounting expertise which prepare to
DEC are the “Diplome de comptabilité et
de gestion” (DCG) in 3 years of studies
after baccalaureate and the “Diplome
supérieur de comptabilité et de gestion”
(DSCG) in two years of studies after
DCG.
The studied subjects are varied
(accountancy, taxation, management
control, law, economics, computer
science, management, etc) and include
all functions of the firm, which allows
future chartered accountant to dispose
of a global vision of this one.
DEC is obtained after 3 years of training
period in study after DSCG, and one
final exam. This last exam includes three
tests. The writing and the presentation
of a memo, a written test concerning
Double Entry Accounts
the lawful and contractual review of
accounts and a talk of one hour with a
jury about the training period.
However, after the DSCG, the student
who finds a master of training period
becomes already chartered accountant
trainee.
It is not therefore about eight years
of theoretical studies; the chartered
accountant trainee exercises entirely the
bottom of the job of chartered accountant
and is employee of the study.
To become definitely a chartered
accountant, the holder of the DEC
must then join the “Ordre des experts
comptables” (the Order of chartered
accountant), which will lead an
investigation of morals into the candidate
to prove if his personal life corresponds
to the ethical of the occupation.
Once the certificate is acquired, a
chartered accountant has the possibility
of working in a study (or to create his
own study) or in a firm. Missions are not
then the same.
his strategically choices and in their
operational implementation.
First of all, the traditional mission of the
chartered accountant is the presentation
and the examination restricted by the
annual accounts.
It is a specific mission of the French
accounting. The aim is to allow the
chartered accountant to produce a
certificate showing that there is no
element compromising the sincerity of
the annual accounts, of the statements,
of the financial report and of the results
of the firm at the end of the financial
year (negative insurance certificate). It
is an opinion mission, more particularly
intended for the small firms. The firm
asks the chartered accountant to do all
or part after its accountancy. He can also
make fiscal and social statements.
Then, a firm can ask a chartered
accountant to do many missions of
contractual audit. This audit can concern
different domains of the firm’s life like an
audit of the accounts, a juridical, fiscal,
social or organization audit, the audit of
the computer systems or the audit of the
insurance of the firm.
Missions of a chartered accountant
in a study
The appeal to a chartered accountant is
an option and is not a legal obligation
for the firm. However it is vigorously
recommended to use it. He intervenes
beyond its traditional missions in
support to all stages of the life of firms.
Real coach of the business manager,
he advises him and assists him in
Finally, the chartered accountant plays
a major role in advice of the firms. This
mission is intended for the small firm
and gives a real value-added to the job
of chartered accountant. That marks the
evolution of the occupation these last
decades.
So, he must be able to advise on subjects
like management, firm’s valuation,
N°14
Guillaume Sapin
P
lus haut niveau des métiers de la
comptabilité, l’expert-comptable joue
un rôle essentiel dans la vie des entreprises. Cette profession qui a évolué
au fil des siècles, demande aujourd’hui
des années d’études. Ses missions sont
variées et diffèrent en fonction de l’occupation d’un poste en cabinet ou en entreprise et entrainent différents niveaux de
responsabilité. Différents organes gèrent,
animent et contrôlent ce métier.
Comment devenir expert-comptable ?
L’expert-comptable est, sauf quelques cas
exceptionnels prévus par la règlementation, titulaire du diplôme d'État d'expertise
comptable (DEC). Les diplômes de l'expertise comptable préparatoire à celui-ci sont le Diplôme de comptabilité et de gestion
(en trois ans d'études après le baccalauréat)
et le Diplôme supérieur de comptabilité et
de gestion (en deux ans d'études après le
diplôme de comptabilité et de gestion).
Les matières étudiées sont variées (comptabilité, fiscalité, contrôle de gestion, droit,
économie, informatique, management etc.)
et englobent toutes les fonctions de l’entreprise, ce qui permet aux futurs experts comptables de disposer d’une vision globale de
l’entreprise.
Le DEC s’obtient après trois ans de stage
pratique en cabinet après le DSCG et un
examen final.
Ce dernier examen comporte trois épreuves.
La rédaction et la soutenance d'un mémoire,
une épreuve écrite portant sur la révision
contractuelle et légale des comptes et un
N°14
Prépare le DSCG à l'ACE
entretien d'une heure avec le jury sur le
déroulement du stage.
Cependant après le diplôme supérieur de
comptabilité et de gestion, l'étudiant qui
trouve un maître de stage, devient déjà
expert-comptable stagiaire.
Il ne s'agit donc pas de huit années d'études
théoriques; l'expert-comptable stagiaire
exerce pleinement le fond du métier d'expertcomptable et est salarié du cabinet.
Afin de devenir définitivement expertcomptable, le détenteur du DEC doit alors
adhérer à l’Ordre des Experts Comptables,
qui mènera une enquête de moralité sur le
candidat afin de vérifier si la vie personnelle de celui-ci correspond à l’éthique de
la profession.
Une fois le diplôme obtenu, un expertcomptable a la possibilité de travailler en
cabinet d’expertise comptable (ou de créer
son propre cabinet) ou en entreprise. Les
missions attachées à la fonction seront alors
différentes.
Mission de l’expert-comptable en
cabinet
Le recours à un expert-comptable reste une
option et non une obligation légale pour l’entreprise. Cependant il est fortement conseillé
d’y recourir. Il intervient au-delà de ses missions traditionnelles en appui à toutes les
étapes de la vie des entreprises. Véritable
coach du chef d'entreprise, il le conseille et
l'assiste dans ses choix stratégiques et dans
leur mise en œuvre opérationnelle.
Tout d’abord, la mission traditionnelle de
l’expert-comptable est la présentation et
l’examen limité des comptes annuels.
C’est une mission propre à la France.
L’objectif est de permettre à l’expertcomptable de présenter une attestation
indiquant qu’il n’a pas relevé d’élément
remettant en cause ni la régularité et la
sincérité des comptes annuels, ni l’image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise à la clôture de
l’exercice (attestation d’assurance négative).
C’est une mission d’opinion, plus particulièrement destinée aux petites entreprises.
L’entreprise confie à l’expert-comptable le
soin de tenir tout ou partie de sa comptabilité. Sa mission est souvent complétée par
l’établissement des déclarations fiscales et
sociales.
Ensuite, des missions d’audit contractuel peuvent être demandées à l’expertcomptable, par l’entreprise elle-même ou
par des tiers. Cet audit peut concerner différents domaines de la vie de l’entreprise
comme l’audit des comptes dans le cadre
d'une prise de participation ou d'un rachat
d'entreprise, l’audit juridique, fiscal, social
ou d'organisation, l’audit des systèmes
informatiques ou l’audit des assurances de
l'entreprise.
Enfin, l’expert-comptable joue un rôle
majeur en matière de conseil aux entreprises. Destinée généralement aux petites et
moyennes entreprises, cette mission donne
une réelle plus-value au travail de l’expertcomptable et marque l’évolution majeur de
la profession ces dernières décennies. Ainsi,
il est à même de pouvoir conseiller sur des
sujets tels la gestion, l’évaluation des entreprises, la fiscalité, le social, le juridique, ou
encore la mise en place d’un système d’information.
Partie-double
taxation, social, juridical, or installation
of a system of information.
In current economic environment, the
chartered accountant plays a leading
role in advising firms in trouble. The
lawyers don’t accept that the chartered
accountant gives juridical advice for they
consider that it’s their mission.
Mission of auditor
A chartered accountant can register
himself as legal auditor. So he can perform
legal missions. The appeal to an auditor
is obligatory for firms having some
juridical forms (ex: SA) or exceeding two
of three thresholds according to revenues
(3 100 000€), number of employee (50)
and total assets (1 550 000€).
First, the mission of the auditor is the
legal control of the firm. So he has
to control regularity and sincerity
of accounts. He must be sure of the
sincerity of information given in the
report of management and in documents
addressed to associates about the
financial report and the accounts of
the firm. He has to prove, in SA, that
equality of associates is respected.
Then, the auditors certify, with their
evaluations, that the annual accounts
are regular and sincere and show the
real result of the operations of the past
financial year. They certify the financial
report and the financial statements of the
firm too. There are 3 levels of results. The
certification unconditionally points out
that the annual accounts are established
according to rules and that accounting
principles are applied.
The certification with reservations
expresses a limitation of the certification.
It shows that the concepts of regularity
and sincerity have a relative character.
Refusal to certify expresses the
impossibility of the auditor to certify
accounts.
The auditors have an obligation of
information. They have to announce
the result of their investigations to the
Double Entry Accounts
managers and the associates of the
firm by the presentation of a general
report relating the accomplishment of
their missions and a special report on
contract concluded between the society
and managers.
The auditor has to reveal to the public
prosecutor, the punishable facts that
he discovered during his different
investigations. It is not up to the auditor
to pronounce himself on the juridical
skills of facts. This revelation is not
a denunciation because the auditor
does not express opinion to the public
prosecutor. The auditor is however kept
in professional confidentiality.
Since 1984, an intervention as part
of the prevention of firms’ difficulties
has obliged the auditor to intervene in
two domains: accounting and financial
information (for some firms, report on
the financial board, the financial plan
and the projected accounts), and the
procedures of alert (if the auditor finds
something compromising the continuity
of working).
Missions of a chartered accountant
in a firm
Today, near the half of the chartered
accountants have a post of high level in
a firm.
distanced functions, in the head office of
the firm, in the regional subsidiaries or
subsidiaries abroad.
Responsibility of the chartered
accountant
During his missions, the chartered
accountant hires his responsibility which
is at four levels.
Civil responsibility concerns the non
performance of a contractual obligation,
an error or negligence made in the
exercise of its occupation, driving to
damage. However we must not that
chartered accountant has an obligation
of means.
Disciplinary responsibility is hired in case
of failure to observe of the rules of ethics
of its occupation. These rules, managed
by “Ordre des experts comptables” (the
Order of chartered accountant), have
made the object of a code in 2007. These
concern professional behaviour, job, or
relations with the customers.
Criminal responsibility intervenes in case
of offence or in participation, of failure to
observe of professional confidentiality,
or of breach of trust or falsehood.
It is the opposite side of the barrier
and however in the firm, the chartered
accountant or the student in the course
of training also finds a lot of post.
Fiscal responsibility is implicated in case
of offence, omission or writing, or offence
of organization or wrong accountancy,
or offence of fiscal fraud. He has no
responsibility, if in his control he was not
able to discover the unreality of figures
transmitted by his customer.
The professional have a responsibility
post and participate in definition and
in implementation of the strategy of
the firm. Beyond even of internal
audit, he can work on the management
control, but also on administrative and
financial management and intervene
on the treasury management, the
preparation of accounts, the personnel
and pay management... According to
his aspirations, it will find post with
strong human contact or unlike more
Missions of auditor have entrained other
levels of responsibilities. At the level of
civil responsibility the auditor have
an obligation of means. Responsibility
is not committed due to revelations
to the public prosecutor. Criminal
responsibility is also hired in case of no
revelation of punishable facts, of assertion
of functions in spite of incompatibility or
bans, incomplete or fallacious report.
Disciplinary responsibility answers
decisions of the organisms of control of
N°14
Dans l’environnement économique actuel,
l’expert-comptable est prépondérant dans
le conseil aux entreprises en difficulté.
Le conseil juridique amène souvent à un
conflit de profession avec les avocats
qui considèrent que cette mission leur est
attachée.
Mission de commissariat aux
comptes
Un expert-comptable a la possibilité de
s’inscrire comme commissaire aux comptes,
ce qui lui confère la possibilité d’intervenir
sur des missions légales. Le recours au commissaire aux comptes est obligatoire pour
les entreprises ayant certaines formes juridiques (ex : SA) ou dépassant deux des trois
seuils suivants basés sur le chiffre d’affaires
(3 100 000 s), le nombre de salariés (50)
et le total de bilan (1 550 000 s).
Tout d’abord, la mission de l’expertcomptable commissaire aux comptes est
l’audit légal. Ainsi il se doit de vérifier les
livres et valeurs de l’entité, de contrôler la
régularité et la sincérité des comptes, de
s'assurer de la sincérité des informations
données dans le rapport de gestion et dans
les documents adressés aux associés sur la
situation financière et les comptes de l'entité,
et de vérifier, dans les SA, que l’égalité des
associés a été respectée.
Ensuite, les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que
les comptes annuels sont réguliers et sincères
et donnent une image fidèle du résultat des
opérations de l'exercice écoulé ainsi que de
la situation financière et du patrimoine de
l’entreprise. Il existe 3 niveaux de résultats.
La certification sans réserve indique que les
comptes annuels sont établis selon les règles
en vigueur et les principes comptables sont
appliqués. L'objectif de l'image fidèle est
atteint.
La certification avec réserves exprime une
limitation à la portée de la certification. Elle
s’explique par le fait que les concepts de
régularité, de sincérité et d’image fidèle ont
un caractère relatif.
Le refus de certifier exprime l’impossibilité
du commissaire aux comptes de certifier les
comptes.
N°14
Les CAC ont une obligation d’information.
Ils doivent communiquer le résultat de
leurs investigations aux dirigeants et aux
associés via la présentation d’un rapport
général relatant l'accomplissement des
missions générales, et un rapport spécial
sur les conventions conclues entre la
société et ses dirigeants, dans le cadre
de la procédure d'alerte, sur certaines
opérations particulières (fusions, réduction
du capital...).
Les CAC doivent révéler au Procureur de
la République, les faits délictueux commis
au sein de la société et découverts au cours
de différentes investigations. Il n'appartient
pas au commissaire aux comptes de se
prononcer sur la qualification ou non en
infraction contraventionnelle, délictuelle ou
criminelle des faits révélés. On ne parle
donc pas de dénonciation puisque le CAC
n'exprime pas d'opinion face aux faits qu'il
porte à la connaissance du Procureur de la
République. Vis-à-vis des tiers, les CAC sont
cependant tenus au secret professionnel.
Depuis 1984, une intervention dans le cadre
de la prévention des difficultés des entreprises amène les CAC à intervenir dans
deux domaines : l'information comptable et
financière (pour certaines sociétés, rapport
sur le tableau de financement, le plan de
financement et le compte de résultat prévisionnel) et les procédures d'alerte (si le CAC
décèle des faits de nature à compromettre
la continuité de l'exploitation).
Mission de l’expert-comptable en
entreprise
Près de la moitié des diplômés d'expertise
comptable occupent aujourd'hui un poste
de haut niveau en entreprise. C’est un peu
l’autre côté de la barrière et pourtant dans
l’entreprise, l’expert-comptable ou l’étudiant
en cours de formation trouve également
de nombreux débouchés. Le professionnel
est appelé à des postes de responsabilité
pour participer à la définition et à la mise
en œuvre de la stratégie de l'entreprise.
Au delà même de l’audit interne, il peut
travailler au contrôle de gestion, mais aussi
à la direction administrative et financière,
et intervenir sur la gestion de la trésorerie,
la préparation des comptes, la gestion du
personnel et des paies, etc. Selon ses aspirations, il trouvera des postes à fort contact
humain ou au contraire des fonctions plus
distanciées, au siège de l’entreprise, dans
les succursales régionales ou les filiales à
l’étranger.
Responsabilité de l’expert-comptable
Dans le cadre de ses missions, l’expertcomptable engage sa responsabilité qui
se situe à quatre niveaux.
La responsabilité civile concerne l’inexécution d’une obligation contractuelle, une
faute ou une négligence commise dans
l’exercice de sa profession, conduisant à
un dommage. Cependant il est important
de noter que l’expert-comptable a une obligation de moyens.
La responsabilité disciplinaire est engagée en cas de non-respect des règles de
déontologie de la profession. Ces règles
gérées par l’ordre des experts comptables
ont fait l’objet d’un code en 2007. Celles-ci
concernent le comportement professionnel,
le travail, ou les rapports avec la clientèle.
La responsabilité pénale intervient en cas
de délit ou de complicité, non-respect du
secret professionnel, abus de confiance ou
encore de faux.
La responsabilité fiscale est mise en cause
en cas de délit d’omission d’écriture ou de
passation d’écriture inexactes ou fictives,
de délit d’organisation de fausse comptabilité, de délit de fraude fiscale. Elle n’est
pas engagée, si malgré des vérifications
conformes aux usages et aux données
acquises de la science comptable, il n’a
pas été en mesure de découvrir l’irréalité
des chiffres transmis par son client.
L’exercice des missions de commissariat
aux comptes entraine d’autres niveaux de
responsabilités.
En effet au niveau de la responsabilité civile les CAC sont tenus à une obligation de
moyens. La responsabilité n'est pas engagée
du fait des révélations au Procureur.
La responsabilité pénale est aussi engagée
en cas de non révélation des faits délictueux, de maintien des fonctions malgré
des incompatibilités ou des interdictions, de
rapport mensonger ou incomplet.
Partie-double
the auditor which looks after the respect for ethics and notably
after the independence of the auditor.
The auditors are signatories of some reports of social
responsibility of the firm. They are so subjected to some
obligations which commit their responsibility to this level.
The role of this organization is supplementing by the High
Advice of the Auditor which assures a second place in control
of the auditors as well as respect for the rules of ethics.
History of this occupation in France
Ordre des experts comptables (OEC)
Create by the prescription of 1945 and put under the
supervision of the Ministry of Economy, of Finances and the
Budget, the Order of the Chartered Accountant has as vocation
to manage and to enliven occupation. It has as vocation to
represent, defend, promote the professionals and accompany
them in their development while remaining the guarantor of the
ethics of occupation, as well in relation to the authorities as in
the economic world. The Order has a mission to guarantee the
good functioning of occupation on the ground.
Conseil national des commissaires aux comptes
The National Company of the Auditors is the professional
organization which gathers and federates the 15 000 auditors
registered in France.
It has a triple role of technical, moral and institutional authority,
and must anticipate and accompanies evolutions of occupation.
The National Company of the Auditors regroups the activities
of the institution: the elaboration of professional norms, the
monitoring of the changes of professional practice and the
presentation as well as defence of the moral and professional
interests of the auditors.
The National Company of the Auditors also assures the training
of the auditor and control quality of their missions.
It is a public utility establishment, put under the supervision of
the Ministry of Justice.
10
Double Entry Accounts
1881 creation of the first accounting organization, the
Society of Accountancy of France
1912 creation of the Chartered Accountant Company of
Paris
1927 certificate of chartered accountant
1931 certificate of the accounting occupation
1941 an interdepartmental commission takes responsibility
for the professional training of the chartered
accountant and the future statutes of the Order.
1942 the order of the chartered accountant
1968 law changing the lawful definition of the missions of
the chartered accountant
2007 reform of the code of practice of occupation
Some figures about the job
There are 17 000 chartered accountants in France who employ
120 000 employees and 4 900 trainees.
Liberal accounting occupation accomplishes a total turnover
about 12,1 billions d ' € (given EAS 2006).
For a chartered accountant who have his own study, the
monthly income at the beginning, after 3 years of training
period, is in the order of 5 000 €.
A young beginner employee can have a monthly income in the
order of 2 500 €.
At the last session of DEC, 65 % of the registered students were
men for 35 % of women.
N°14
La responsabilité disciplinaire répond aux décisions du conseil
national des commissaires aux comptes et au Haut conseil du commissariat aux comptes qui veille au respect de la déontologie et
notamment à l’indépendance des CAC.
Les commissaires aux comptes sont signataires de certains rapports
de responsabilité sociale de l’entreprise. Ils sont ainsi soumis à
certaines obligations qui engagent leur responsabilité à ce niveau.
Ordre des experts comptables (OEC)
Créé par l'ordonnance de 1945 et placé sous la tutelle du Ministère
de l'Economie, des Finances et du Budget, l'Ordre des Experts
Comptables a pour vocation de gérer et d'animer la profession.
Il a pour vocation de représenter, défendre, valoriser les professionnels et les accompagner dans leur développement, tout en
demeurant le garant de l'éthique de la profession, aussi bien vis-àvis des pouvoirs publics que du monde économique.
L'Ordre des Experts Comptables a pour mission de garantir le bon
fonctionnement de la profession sur le terrain.
la surveillance de la profession ainsi que le respect des règles de
déontologie.
Histoire de la profession en France
1881
création de la première organisation comptable : la Société
de Comptabilité de France
1912
création de la Compagnie des Experts Comptables de
Paris
1927 le brevet d’expert-comptable voit le jour
1931 brevet professionnel comptable
une commission interministérielle se charge de la formation
1941 professionnelle des experts comptables et des futurs statuts
de l’Ordre
1942
L’Ordre des Experts Comptables et des Comptables agréés
est institué, sous la tutelle du Ministère des Finances
loi modifiant la définition légale des missions de l’expert
1968 comptable et du comptable agréé, le recrutement des
comptables agréés est par ailleurs supprimé
2007 réforme du code de déontologie de la profession
Conseil national des commissaires aux comptes
La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes est l'organisation professionnelle qui rassemble et fédère les 15 000 commissaires aux comptes (personnes physiques) inscrits en France.
Elle a un triple rôle d'autorité technique, morale et institutionnelle et à
ce titre, anticipe et accompagne les évolutions de la profession.
La CNCC regroupe les activités propres à l'institution : l'élaboration
des normes professionnelles, le suivi des changements de la pratique
professionnelle et la représentation ainsi que la défense des intérêts
moraux et professionnels des commissaires aux comptes.
La CNCC assure également la formation continue des auditeurs et
le contrôle qualité des missions effectuées.
Elle est un établissement d'utilité publique, dotée de la personnalité
morale et placée auprès du Ministère de la Justice.
Le rôle de cette organisation est complété par le Haut conseil du
commissariat aux comptes (H3C) qui lui assure en deuxième lieu
N°14
Quelques chiffres sur la profession
Il y a près de 17 000 experts comptables en France employant plus
de 120 000 salariés et 4 900 stagiaires.
La profession comptable libérale réalise un chiffre d'affaires global
d'environ 12,1 milliards d'e (données EAS 2006).
Pour un expert-comptable à son compte, le revenu brut mensuel de
début, après 3 ans de stage, est de l’ordre de 5 000 e. Un jeune
salarié débutant peut compter en net mensuel sur 2 500 e.
A la dernière session du DEC, 65% des inscrits étaient des hommes
pour 35% de femmes.
Partie-double
11
L’avenir de la profession comptable dans les
Iles Britanniques
The Future of the Accountancy Profession in the
British Isles
A
t the time of writing the
accountancy profession
in the UK and in the Republic
of Ireland is in standby mode.
Indeed, the financial crisis which
has shaken and continues to
shake the banking system has had
knock on effect on the economy in
general. This has lead to a general
awareness that mistakes have
been made especially over the last
20 years.
Theses mistakes reflect the liberal
approach stemming from the early
1980s - the era of REAGANOMICS,
THATCHERISM, WALL STREET
RAIDERS and TAKE OVER MANIA.
It was a time when the members of the
GATT (General Agreement on Tariffs
and Trade) aimed at building a global
economy based on the free exchange
of goods which would be possible after
the progressive removal of all trade
barriers. There was a collective desire to
move forward, reaping the advantages
of free trade, of global products and of
massive advances in communications
and production technology.
However, in the early 80s, many
companies suffered from global
competition which resulted in the laying
off of hundreds of thousand of workers
adding to a widespread unemployment
problem. The negative side of ultraliberalism with its market led economy
and less government intervention, the
move from a manufacturing to a service
led economy, followed by an emphasis
on magnetic ink and speculation on the
world's stock markets, as well as the
12
Double Entry Accounts
widespread use of delocalisation and
downsizing led to a very severe slump in
Western nations
We seem to be on the point of repeating
this slump. In fact, many predict that
the mess which President Bush has left
on the desk of President Obama will be
much worse than the recession which
hit the economy in the early 1980s. The
fact is that ultra-liberalism was reflected
in accountancy and some very talented
men were allowed to do some highly
speculative operations which although
highly profitable now take our breath
away. The point is that they were
allowed to do it because it was legal and
the principle of prudence was thrown
out of the window.
However, up until now the accounting
profession has been enjoying on a steady
rise in UK and Ireland, according to the
latest report on key facts and trends
in the accountancy profession by the
Professional Oversight Board (POB),
the operating board of the Financial
Reporting Council (FRC).
According to the report, the number of
chartered accountants in the UK and
Ireland have been growing at 2.5% a
year since 2002, to 277,761 in 2007 – up
2.8% on 2006.
Once again this report illustrates the
strength of the UK accounting profession
and its continued growth, reflecting
the attractiveness of the profession
to new recruits both in the UK and
internationally. As it stands the following
bodies control and monitor the activities
of the British and Irish accounting
profession:
Association of Chartered Certified
Accountants (ACCA)
Chartered Institute of Management
Accountants (CIMA)
Chartered Institute of Public Finance
and Accountancy (CIPFA)
Institute of Chartered Accountants in
England and Wales (ICAEW)
Institute of Chartered Accountants in
Ireland (ICAI)
These six Chartered bodies have over
275,000 members and over 165,000
students in the UK and Republic of
Ireland, with over 390,000 students
worldwide. The annual growth rate of
members between 2002 and 2007 was
3.1% per annum
Worldwide, student numbers have been
growing more quickly than membership
numbers between 2002 and 2007,
(annual growth in members was 3.1%
and compared to 7.9% for students)
The number of registered audit firms has
been gradually declining. The overall
number of audit firms registered in
2002 (11,211) and in 2007 (8,574) has
decreased by 23.5%.
In comparison to the high number of
students who become members, very
few members are awarded with the
recognised professional qualification for
audits. In 2007, 13,238 students became
members, but only 623 members were
awarded the recognised professional
qualification for audits
N°14
Kevin R. Martin B.Ed
À
l'heure de la publication de cet
article, la profession comptable
au Royaume-Uni et en Irlande est
en mode "attente". En effet, la crise
financière qui a secoué et continue à
secouer le système bancaire handicape
gravement l'économie en général. Ceci
a engendré une prise de conscience
dans la profession que des erreurs
ont été commises, particulièrement au
cours des 20 dernières années.
Ces erreurs sont le reflet de l'approche
ultralibérale et trouvent leur origine
au début des années 80 - l'ère de la
Reaganomics, du Thatchérisme, des
Raiders de Wall Street et de l’idée que
l’OPA était la réponse à tout. C'était
l’époque où les membres de l’OMC
tentaient de créer une économie
mondiale basée sur l'échange libre des
marchandises et la suppression progressive
de toute forme de protectionnisme freinant
le commerce dans le monde. Il y avait un
désir collectif d'avancer, de profiter ainsi
des avantages du libre échange, des
produits internationaux et des énormes
progrès dans les technologies de la
communication et de la production. Et
surtout, il y avait une volonté évidente
de réduire l’intervention de l’Etat dans
le fonctionnement du marché. Les
gouvernements devenaient de plus en
plus anti-interventionnistes et confiaient
le contrôle et le suivi des opérations
comptables aux grands cabinets d’audit
qui nous donnaient l’impression que tout
allait plus ou moins bien.
Cependant, il y avait des problèmes même
dans les années 80. De nombreuses
N°14
Professeur d'anglais des affaires
CESCI Paris
Traducteur de Partie-double
sociétés ont souffert de la concurrence
à l'échelle mondiale. La première
conséquence était un licenciement massif
qui aggravait le chômage déjà important.
L'ultralibéralisme, le développement de
l’économie de services, la spéculation
boursière, la généralisation des
délocalisations et des restructurations
draconiennes ont engendré une grave
récession dans des pays occidentaux
Nous semblons être sur le point de subir
le même type de crise. En fait, beaucoup
prévoient que le désordre laissé par le
président Bush sur le bureau du Président
Obama sera beaucoup plus grave que
la récession qui a frappé l'économie au
début des années 80. L’ultralibéralisme
a également déteint sur la notion de la
prudence dans la gestion et quelques
hommes, avec beaucoup de talent,
ont été autorisés à faire des opérations
fort spéculatives qui furent sans doute
très rentables, mais qui, aujourd’hui,
nous coupent le souffle. Il est essentiel
cependant de signaler que la spéculation
mise en place par ces hommes fut légale,
et le principe de la prudence a été
scrupuleusement ignoré.
Selon le dernier rapport publié par le
Professional Oversight Board (POB),
et le Financial Reporting Council (FRC)
concernant les principales tendances
dans le secteur, le nombre de personnes
s'intéressant à la profession comptable
est en hausse régulière au RU et en Irlande
depuis dix ans. Le nombre d'experts
comptables au RU et en Irlande a
augmenté de 2,5 % par an depuis 2002,
pour atteindre 277.761 en 2007 – en
hausse de 2,8% par rapport à 2006.
Ce rapport montre la progression de
la profession au Royaume-Uni et son
attrait pour les nouvelles recrues aussi
bien en Grande-Bretagne qu’à l’échelle
internationale.
Les activités de la profession au RoyaumeUni et en Irlande sont aujourd’hui contrôlées
et surveillées par six organisations :
Association of Chartered Certified
Accountants (ACCA)
Chartered Institute of Management
Accountants (CIMA)
Chartered Institute of Public Finance and
Accountancy (CIPFA)
Institute of Chartered Accountants in
England and Wales (ICAEW)
Institute of Chartered Accountants in Ireland
(ICAI)
Ses six ordres comptent plus de 275.000
membres et plus de 165.000 étudiants
au RU et en Irlande et plus de 390.000
étudiants dans le monde entier. Le taux de
croissance annuelle pour leurs membres
entre 2002 et 2007 était de 3,1 %.
Dans le monde entier, le nombre
d'étudiants se développe plus rapidement
que le nombre de membres entre 2002 et
2007 (3,1 % pour les membres et 7,9 %
pour des étudiants)
Le nombre de cabinets d’audit enregistrés
a diminué petit à petit : 11.211 en 2002
et 8.574 en 2007, soit une diminution
de 23,5 %.
Par rapport au nombre d'étudiants qui sont
devenus membres, très peu ont reçu la
reconnaissance professionnelle pour faire
des audits. En 2007, 13.238 étudiants
sont devenus membres, mais seulement
623 d’entre eux ont reçu l'autorisation de
faire des audits.
Partie-double
13
The Financial Reporting Council (FRC)
is the unified independent regulator
for the accounting, audit and actuarial
profession and for accounting, auditing
and actuarial standard setting and
enforcement. Within the FRC, the
Professional Oversight Board is the
operating body responsible for:
• Independent oversight of the
regulation of the auditing profession
by the recognised supervisory and
qualifying bodies
• Monitoring of the quality of the
auditing function in relation to
economically significant entities
• Independent oversight of the regulation
of the accountancy profession by the
professional accountancy bodies.
• Independent oversight of the
regulation of the actuarial profession
by the professional actuarial bodies and
promoting high quality actuarial work.
We are now at the start of 2009, so the
companies required to prepare their
financial statements under International
Financial Reporting Standards
(IFRS) should be doing so by now. As
companies have gone through the initial
pain barrier, it is imperative they stay up
to date on the requirements of IFRS, but
more importantly, on how these financial
statements are being interpreted.
As it stands, the key differences between
presenting financial statements under
IFRS compared to, say, UK GAAP
include the:
• format of the income statement
• format of the balance sheet
• presentation of gains and losses
through equity
• classification of balances between
current and non-current.
Though some companies still follow
the UK GAAP style of reporting under
IFRS, the majority have adopted what
has become known as the IFRS format
14
Double Entry Accounts
for their income statement and balance
sheet. However, this does not necessarily
allow for easier comparisons between
companies, given the rules about
presenting under IFRS, once minimum
mandatory disclosure headings have
been complied with. The effect of this is
that familiar disclosures such as current
and net assets have virtually disappeared,
which may make it more time-consuming
for the reader to work out what financial
information has been provided.
The Huge losses reported by financial
firms on subprime assets have led to a
debate over the implementation of fair
value accountancy in circumstances
where markets collapse and price inputs
aren’t readily available. In the current
crisis, banks and investment banks have
had to reduce the value of the mortgages
and mortgage-backed securities to reflect
current prices. Those prices declined
severely with the collapse of credit
markets as mortgage defaults escalated.
Presenting gains and losses
Under IFRS, companies are allowed to
present gains and losses through equity
via a statement of recognised income
and expense. However, based on more
recently published IFRS-compliant
financial statements, there is a growing
trend towards presenting gains and
losses through equity via a statement
of changes in equity. This movement is
called Fair Value Accounting
Fair Market accountancy is being
introduced under American accountancy
standard SFAS 157 which provides a
hierarchy of three levels of input data
for determining the fair value of an asset
or liability.
Level 1 is quoted prices for identical
items in active, liquid and visible markets
such as stock exchanges.
Level 2 is observable information for
similar items in active or inactive markets,
such as two similarly situated buildings
in a downtown real estate market.
Level 3 are unobservable inputs to be
used in situations where markets don’t
exist or are illiquid such as the present
credit crisis. At this point fair market
valuation becomes highly subjective.
Originally introduced by the SEC. Fair
value accounting is a way to measure
assets and liabilities that appear on a
company’s balance sheet and income
statement. Obviously, measuring
companies’ assets and liabilities at fair
value may affect their income statement.
The fair value of an asset is the amount
for which that asset could be bought
and sold in a current transaction
between two willing parties other
than in liquidation. The fair value of a
liability is also the amount at which this
liability could be incurred in a current
transaction between two willing parties
other than in liquidation. If available a
quoted market price is the best evidence
of fair value and if a quoted market
price is not available then an estimate of
fair value should be made based on the
best information available .Fair value
accountancy provides more transparency
than historical cost based methods and
maybe if more emphasis had been made
on fair value investors and taxpayers
could have saved a lot of money.
As a result of this classification, companies
may experience changes in key financial
ratios, for example, liquidity and interest
cover, which they are required to
compute for purposes such as complying
with bank covenants. Therefore, it has
become very important for companies
to ensure that all accounting balances
are appropriately classified, particularly
during economic changes such as the
current credit crisis.
In light of the numerous external users
of a company's financial statements,
as briefly demonstrated above, it is
increasingly important for companies
to align presentation of their financial
statements with the latest trends.
N°14
Le Financial Reporting Council (FRC)
est le régulateur indépendant pour la
comptabilité, l'audit et la profession
actuarielle. Il est chargé du contrôle et
du suivi de l’application des normes
concernant les professions de comptable,
commissaire aux compte et actuaire. Au
sein du FRC, le Professional Oversight
Board (POB) est responsable :
• du contrôle indépendant de la
réglementation de la profession de
commissaire aux comptes par les
organisations statutaires,
• de la surveillance de la qualité de la
fonction d'audit par rapport aux entités
économiquement significatives,
• du contrôle indépendant du règlement
de la profession de comptabilité par son
ordre professionnel,
• du contrôle indépendant du règlement
de la profession actuarielle par l'ordre
des actuaires ainsi que la promotion des
travaux actuariels de haute qualité.
Nous sommes maintenant au début de
2009, et les entreprises sont obligées de
préparer leurs comptes selon les normes
de reporting financier britanniques le
IFRS (International Financial Reporting
Standards). Ces entreprises ont franchi
la barrière initiale de douleur engendrée
par la crise, il est donc impératif de rester
à jour non seulement pour les exigences
de l'IFRS, mais aussi pour la manière dont
ces comptes sont interprétés.
A l'heure actuelle, les principales
différences pour présenter les états
financiers entre l’IFRS et le GAAP (Chatre
Britannique) sont :
• Le format du compte de résultat
• Le format du bilan
• La présentation des pertes et des profits
par le biais des fonds propres
• La classification des soldes entre courants
et non-courants.
Bien que certaines entreprises suivent
toujours le modèle britannique (GAAP)
pour faire leurs comptes sous IFRS, la
majorité a adopté ce qui est devenu le
format IFRS pour leur compte de résultat
ainsi que pour leur bilan. Cependant,
N°14
ceci ne facilite pas nécessairement la
comparaison entre les entreprises. Le
résultat est que les écritures traditionnelles
telles que l'évaluation de l'actif circulant
ont pratiquement disparu. Il est donc plus
difficile pour le lecteur d'interpréter les
informations financières fournies.
Présentation des pertes et profits
Sous IFRS, les entreprises sont autorisées à
présenter l'impact de leurs pertes et profits
sur le cours de leurs titres par l'intermédiaire
d'un état qui identifie les revenus encaissés
et les dépenses encourues. En effet, dans
les états financiers récents plus conformes
avec l'IFRS, il y a une tendance croissante
à présenter ces pertes et profits par
l'intermédiaire d'un rapport qui identifie
les changements dans le cours des titres
d’une entreprise. Ce mouvement s'appelle
la comptabilité « Fair Value. »
À l'origine, la comptabilité « Fair Value »
était introduite par le SEC. C'est une
manière de mesurer l'actif et le passif qui
apparaissent sur le bilan d'une entreprise
ainsi que sur leur compte de résultats.
Évidemment, mesurer l'actif d'une société
en utilisant la méthode « Fair value » a une
incidence sur le compte de résultats. La
valeur juste (fair value) d'un actif représente
le montant à l'achat ou à la vente de cet
actif dans une transaction normale entre
deux parties consentantes, sauf dans
le cas d’une liquidation. La valeur juste
d'un élément du passif est également le
montant de la dette encourue lors d’une
transaction normale entre deux parties
consentantes, sauf dans le cas d’une
liquidation. S’il est disponible, le cours du
marché est la meilleure indication de la
valeur juste, et celle-ci n'est pas disponible,
une évaluation de valeur juste devrait être
comptabilisée sur la base des meilleures
informations disponibles. Le « Fair Value »
donne plus de transparence que des
méthodes basées sur le coût historique et
l’on peut penser que si l’on avait accordé
plus d’attention à la valeur juste, les
investisseurs et les contribuables auraient
pu économiser beaucoup d'argent.
Les pertes énormes subies par les sociétés
financières à cause des subprimes ont
engendré un débat sur l'exécution de
la comptabilité « Fair Value » dans un
contexte d’effondrement du marché où
les informations financières ne sont pas
facilement disponibles. Dans la crise
actuelle, les banques et les maisons
d'investissements ont dû réduire la valeur
de leurs hypothèques et de leurs titres
garantis par hypothèque, pour refléter
les cours actuels. Ces prix ont chuté
sévèrement avec l'effondrement des
marchés de crédit, alors que le marché
hypothécaire était en plein essor.
Le Fair Value du marché est à présent
réglé par la norme de la comptabilité
américaine SFAS 157 qui fournit une
hiérarchie de trois niveaux de données
pour déterminer la valeur juste d'un actif
ou d'un passif.
Le niveau 1 est celui des prix cotés pour les
articles sur les marchés des actifs liquides
et transparents, tels que les Bourses des
valeurs.
Le niveau 2 est l'information observable
concernant les articles dans les marchés
de l’immobilier.
Le niveau 3 sont les entrées inobservables
qui sont utilisées dans les situations où
les marchés n'existent pas ou sont non
liquides comme dans la crise actuelle.
C'est justement dans ce type de contexte
que l'évaluation juste d'un marché devient
fortement subjective.
En raison de cette classification, les
entreprises peuvent subir des changements
dans leurs ratios financiers, le ratio
de liquidités, ou le ratio des réserves
nécessaires pour couvrir les variations des
taux d'intérêt, afin de pouvoir par exemple
avoir accès à un prêt bancaire. Par
conséquent, il est devenu important que
les entreprises classent convenablement
tous leurs soldes de comptes, en particulier
pendant les bouleversements économiques
tels que la crise actuelle.
De nombreux utilisateurs externes
ont besoin des états financiers d'une
entreprise. Il est donc de plus en plus
important que les entreprises alignent la
présentation de leurs états financiers sur
les tendances les plus récentes.
Partie-double
15
Until international agreements decide what is acceptable and
what is not in the general running of a company, the international
accountancy community must advise and wait until governments
decide to enact legislation which will limit the excesses which
have led us to the brink of disaster. When an organised
framework is set up, will it look like a structure which existed
20, 30, 40 or even 50 years ago? And above all, what will be the
degree of state intervention and control? When these questions
are answered perhaps then we will be see more clearly the future
of the accountancy profession?
Jusqu'à ce que les accords internationaux décident de ce
qui est acceptable et de ce qui ne l'est pas dans la gestion
d'une entreprise, les comptables dans le monde entier doivent
conseiller leurs gouvernements et attendre que les Etats
décident de mettre en vigueur la législation qui limitera les
excès qui nous ont menés au bord du gouffre. Quand un
cadre sera mis en place, il serait intéressant de savoir à quel
point il ressemblerait à une structure qui existait il y a 20,
30, 40, voire 50 ans ? Mais surtout, quel sera le degré de
l'intervention de l'Etat ? Quand il y aura une réponse à ces
questions, peut-être pourrons-nous voir plus clairement l'avenir
de la profession comptable ?
AC E N ews
Revue thématique entièrement réalisée
par les élèves et les professeurs de
l'ACE
Disponible sur notre site Internet :
www.ace-expert.com - rubrique : Revues
16
Double Entry Accounts
N°14
N°14
Partie-double
17
La profession comptable au Maroc
Accountancy profession in Morocco
A
t the beginning of the 90s, the
Kingdom of Morocco
undertook a significant reform of
its economy. After several years of
austerity and the restoration of public
finances, the Kingdom, under the
guidance of international financial
institutions, became part of a modern
market economy and, at the same
time, set up a legislative framework
which was largely inspired by the
European model (Commercial
and Corporate law in particular).
It also started a vast program of
privatizations which marked the
withdrawal of state ownership from
the commercial sector to the profit
of national and international private
operators.
which regulated the profession of
accountant and set up the Order of
Chartered Accountants in Morocco.
It is in this context, helped by a strong
progression in foreign money and a
public call to investment thanks to
the renewal of the Stock Market of
Casablanca, that questions relating to
financial transparency were first dealt
with. The various economic operators
(whether needing shareholder funds
or not) understood the need to have
an organized accountancy profession
which was to be placed under the
control of its Order, (Governing Body)
guaranteeing its independence, its
professionalism and skills while strictly
respecting the ethics of the profession.
Problems concerning the certification
of company accounts and the protection
of the interests of third parties in
general and investors in particular
have accelerated the process of the
legal framework of the profession of
accountant. The legislator was limited to
regulating the profession of auditor and
entrusted it with the tasks of auditing
without seeking – probably wrongly
– to define the latter and to frame it
within a distinct institution similar to
the Order.
Then the 15-89 Law was voted
(promulgated on January 8th, 1993)
18
Double Entry Accounts
Describing the profession of accountant
in Morocco, as we have been invited
to do so by Partie-Double, involves
a discussion on the situation which
existed before the institution of the
Order. A second part of the article will
present the current situation after the
setting up of the legal framework which
governs the profession. And finally,
a third and last part will consider the
future evolution of the profession and
the challenges facing it today.
The situation before the institution
of the profession’s governing body
Before this reform, two distinct
practices coexisted: the Auditor and the
"Chartered accountant".
The profession of Auditor was carried
out in Morocco in accordance with the
provisions of the French law of July 24,
1867. Inherited from the period of the
French Protectorate, this framework
was used by some professionals
established in Morocco to fulfil this
task for limited companies and a small
number of structures which were listed
on the Casablanca Stock Market, which,
at the time, was not very dynamic.
This legal framework did not present
the guarantees necessary to ensure
the practice of certifying accounts.
Badly defined functions, the absence
of the required skills and especially the
highlighting of incompatibilities placed
the accountant and the concerned third
parties in a situation of honest legal
insecurity.
In fact, the limited number of mandates
and weak investment created a situation
where only the best known firms had
the necessary skills and were thus called
upon by the large companies to certify
their accounts.
Needless to say, this blurred area – not
to say gap – in the law undermined
the quality of the work of these
professionals and generally harmed
the confidence of foreign investors in
the financial statements of Moroccan
companies. The situation proved more
problematic, as it was placed within
the framework of the publication of the
financial statements that the directors of
a company must comply to.
N°14
Fayçal Abassi
A
u début des années 90, le
Royaume du Maroc s’est
engagé dans une réforme
importante de son économie.
Après plusieurs années d’austérité
et d’assainissement des finances
publiques, le Royaume, sous la
houlette des institutions financières
internationales, a pris le parti d’une
économie de marché moderne en se
dotant d’un cadre législatif largement
inspiré du référentiel européen (Code
de Commerce et lois sur les sociétés
commerciales notamment) et en
entamant un vaste programme de
privatisations qui marquait le retrait
de la puissance publique du secteur
marchand au profit d’opérateurs
privés nationaux et internationaux.
C’est dans ce contexte, marqué par une
forte progression des investissements
étrangers et un appel public à l’épargne
grâce à la redynamisation de la Bourse
des valeurs de Casablanca, que se
sont posées les questions relatives à la
transparence financière. Les différents
opérateurs économiques (faisant appel
public à l’épargne ou non) ont très vite
compris l’impérieuse nécessité pour eux de
s’appuyer sur une profession comptable
organisée et placée sous le contrôle d’un
Ordre garantissant son indépendance, son
professionnalisme et sa compétence tout en
veillant au strict respect de la déontologie.
Le législateur a ainsi voté la Loi 1589 (promulguée le 8 janvier 1993)
réglementant la profession d’expert-
N°14
Expert-comptable
comptable et instituant l’Ordre des Expertscomptables au Maroc.
Présenter la profession d’expert-comptable
au Maroc, comme nous y invite la
revue Partie-double, rend nécessaire un
exposé sur la situation qui prévalait avant
l’institution d’un Ordre. Une deuxième
partie de l’article présentera la situation
actuelle après la mise en place du cadre
légal d’exercice de cette profession. Et
enfin, une troisième et dernière partie se
penchera sur l’évolution de la profession
et les enjeux auxquels elle fait face
aujourd’hui.
Situation avant l’institution d’un
Ordre professionnel.
Ce sont donc les problématiques de la
certification des comptes des entreprises
et de protection des intérêts des tiers
en général et des épargnants en
particulier qui ont accéléré le processus
d’encadrement légal de la profession
comptable libérale. Le législateur s’est
borné à réglementer la profession d’expertcomptable et lui a confié les missions du
commissaire aux comptes sans chercher
– probablement à tort – à définir ces
dernières et à en encadrer l’exercice dans
une institution distincte similaire à l’Ordre.
Avant cette réforme, deux exercices
distincts coexistaient : le commissariat aux
comptes et une « expertise comptable ».
Le commissariat aux comptes était exercé
au Maroc conformément aux dispositions
de la loi française du 24 juillet 1867.
Héritage de la période de Protectorat
français, ce cadre servait aux quelques
professionnels établis au Maroc et qui
remplissaient cette mission pour les sociétés
anonymes et une poignée de structures
encore cotées dans une Bourse des
valeurs de Casablanca peu dynamique.
Ce cadre juridique ne présentait pas les
garanties nécessaires à une sécurisation
de l’exercice de la mission de certification
des comptes. Des fonctions mal définies,
l’absence de compétences exigées et
surtout l’énonciation d’incompatibilités
plaçait la mission de commissariat aux
comptes et les tiers concernés dans une
situation de franche insécurité juridique.
Dans les faits, le nombre limité de
mandats, le faible recours à l’appel
public à l’épargne ont créé une situation
où seuls les cabinets réputés, disposant
des compétences nécessaires, étaient
sollicités par les grandes entreprises pour
la certification de leurs comptes.
Toutefois, ce flou – pour ne pas dire
vide – juridique a nui à la qualité de la
signature de ces mêmes professionnels
et de manière générale à la confiance
que pouvaient porter des investisseurs
étrangers aux états financiers d’entreprises
marocaines.
La situation s’avérait plus problématique,
dès lors que l’on se plaçait dans le cadre
des missions d’accompagnement du chef
d’entreprise dans l’établissement des
comptes annuels de sa structure.
En effet, quiconque justifiant d’un minimum
d’expérience et de connaissance en
matière comptable – et surtout fiscale
– pouvait ouvrir une structure appelée
Partie-double
19
Indeed, anyone having a minimum of
accounting experience and especially
tax knowledge could open an accounting
structure: tax consultant, certified
public accountant firm, auditor’s office,
as no denomination was protected nor
regulated.
The graduate professionals of
accountancy were obviously not in
favour of this rather singular situation;
Morocco was at the time one of the
very rare countries of Africa, not
to have regulated the profession of
accountancy.
However, while listening to the
arguments of graduate professionals who
wanted an organisational framework
which would satisfy the requirements
of economic development as well as the
introduction of a climate of confidence in
the business world, it seems difficult for
us to believe, certainly with hindsight, in
such a spectacular spectrum within the
accountancy profession.
Indeed, as nature detests a vacuum,
the small and medium-sized businesses
turned to structures and firms which
catered for their specific needs which
were first and foremost of a tax nature.
Protectionism and the low level of the
opening of the economy to investment, as
well as the number of companies having
the optimization of tax as their principal
concern ensured that considerations on
innovation, quality or competitiveness
were relegated to the back burner.
Financial transparency was not an
issue in itself, especially in an economy
in the process of development where
the number of banks remains small,
interpretations of the law blurred,
and where small and medium-sized
businesses kept their practices... and
their boards! The latter, confident in
the support of their customers, exerted
pressure on the legislator to direct laws
in their favour.
The legal framing of the profession
and the prospect for the creation of a
20
Double Entry Accounts
monopoly provoked a certain jealousy.
So various corporations used the
press – and others the corridors of the
Parliament – for their integration into
Order of Chartered Accountants as
more or less tax inspectors.
Sixteen years later, the facts are there.
There is not a monopoly of accountancy
in Morocco in favour of the members
of the Order. In spite of the vigilance
of the Order and lawsuits brought
for illegal use of the title of chartered
accountant, many structures continue
to provide a whole range accountancy
services to businesses thus maintaining
a confusion in the minds of company
directors – especially in the smaller
companies – on the difference between
an " accountant ", " an auditor ", " a tax
specialist " etc...
The situation after the institution of
a professional Order
After the institution of the Order of
Chartered Accountants the profession
profited, thanks to the legal provisions,
of a monopoly on accountancy in
general and Auditing in particular.
However, the legislator did not limit
the services of book-keeping just to the
chartered accountants. Through this
approach, the Legislator maintained an
unorganized accountancy profession. It
is advisable to recall that less than 200
people were allowed to integrate the
Order at the end of 1994 while, at the
same time, there were approximately 3,
000 tax experts in the country!
The legislator took the risk to create an
accountancy profession at two levels.
The first organized, qualified and
subjected to a professional deontology
was to deal with companies quoted
on the Stock Exchange and the
international organizations eager to
have a recognized signature.
The second fell under logic of market
where the services provided by
the accountants especially to the
construction industry and small to
medium sized businesses were primarily
of a tax nature. In this narrow large
range of activities, there were some
senior professionals who did not obtain
their integration into the Order whereas
some lowly qualified professionals did.
The coexistence of these two systems
harmed Moroccan companies and the
liberal accountancy profession for the
reasons which follow:
The first deals with the heterogeneity
of the legal framework applicable
to companies according to their
size. With the largest, the rigours
of applying company law and the
control by auditors came within the
framework of their mandate. With
the smallest, the framework was light
with the maintenance of a disclosure
based on costs and income. Even
today, company directors talk of " tax
assessment " - with undervalued results
– and " balance sheet results " drawn
up exclusively for the attention of the
banker – with inflated results! Under
these conditions, the authorities did not
compel, right from the institution of the
Order, a cleansing and modernization
dynamic for the profession which could
have contributed to a level playing field
for all of the actors in the economy.
Second is related to the jealousy which
the monopoly of the certification of
the accounts caused and which incited
non member of the order professionals
to exert an intense lobbying in favour
of a reform of the texts governing the
profession of auditor. This battle, by
way of the press, undermined the image
of a liberal profession, destabilized the
institutions (resignations of the members
of the national Council of the Order and
certain regional members of the Council)
and especially mobilized energies which
could usefully be devoted to the many
challenges facing the profession.
Beyond the difficulties related to the
installation of the institutions, with
the protection of a title formerly used
wrongly and by all and sundry, the
N°14
au gré du fondateur : fiduciaire, cabinet,
cabinet d’exper tise comptable…
aucune appellation n’étant protégée ni
réglementée.
Les professionnels diplômés d’expertise
comptable s’insurgeaient contre cette
situation singulière ; le Maroc était ainsi
l'un des très rares pays d'Afrique, à n'avoir
pas encore réglementé la profession
d'expertise comptable.
Cependant, tout en adhérant aux
arguments des professionnels diplômés qui
plaidaient pour un cadre organisationnel
susceptible de satisfaire aux exigences
du développement économique et à
l’instauration d’un climat de confiance
dans le monde des affaires, il nous
semble difficile de croire, certes a
posteriori, en un assainissement aussi
rapide que spectaculaire de la profession
comptable.
En effet, la nature ayant horreur du vide,
les entreprises petites et moyennes se
sont tournées vers des structures et des
conseils qui répondaient à leurs besoins
spécifiques et qui étaient avant tout
d’ordre fiscal ; le protectionnisme et le
faible niveau d’ouverture de l’économie
aidant nombre d’entreprises vivait avec
pour principal souci l’optimisation fiscale,
les considérations sur l’innovation, la
qualité ou la compétitivité étant reléguées
au second plan.
La transparence financière ne se décrétant
pas, surtout dans une économie en
voie de développement où le taux de
bancarisation reste faible, le poids de
l’informel important, les petites et moyennes
entreprises ont gardé leurs habitudes …
et leurs conseils ! Ces derniers, forts de
l’appui de leurs clients ont exercé des
pressions sur le législateur pour orienter
les projets de loi en leur faveur.
L’encadrement légal de la profession et la
perspective de la création d’un monopole
ont attisé les convoitises. On a ainsi vu
différentes corporations plaider par
voie de presse – et dans les couloirs du
parlement – pour leur intégration à l’Ordre
N°14
des Experts-comptables au premier rang
desquels les inspecteurs du fisc.
Seize ans plus tard, les faits sont là. Il
n’existe pas de monopole de l’expertise
comptable au Maroc en faveur des
membres de l’Ordre. En dépit de la
vigilance de l’Ordre et des procès
intentés pour port illégal du titre d’expertcomptable, de nombreuses structures
continuent d’apporter des prestations
comptables aux entreprises entretenant
ainsi une confusion dans l’esprit des chefs
d’entreprise – du moins les plus petites
d’entre elles – sur la différence entre un
« comptable », « un expert-comptable »,
« une fiduciaire »…
La situation après l’institution d’un
Ordre professionnel
Après l’institution de l’Ordre des Expertscomptables, la profession bénéficiait grâce
aux dispositions légales d’un monopole
sur les missions d’opinion en général et de
commissariat aux comptes en particulier.
En revanche, le législateur n’a pas restreint
les prestations de tenue de comptabilité
aux seuls experts-comptables. A travers
cette approche, le Législateur a maintenu
en dehors des instances ordinales une
profession comptable non organisée. Il
convient de rappeler que moins de 200
personnes ont été admises à l’Ordre à
fin 1994 tandis que l’on comptait, à la
même époque, environ 3 000 fiduciaires
sur le territoire !
Le législateur a pris ainsi le risque de
créer une profession comptable à deux
vitesses. La première organisée, qualifiée
et soumise à une déontologie devait
s’adresser aux sociétés anonymes, aux
entreprises cotées en Bourse et aux
organismes internationaux désireux de
s’appuyer sur une signature reconnue.
La seconde s’inscrivait dans logique de
marché où des prestataires apportaient
des services aux TPE et PME d’ordre
essentiellement fiscal. Dans cet ensemble
diffus, se retrouvaient des professionnels
chevronnés qui n’ont pas obtenu leur
intégration à l’Ordre comme des
professionnels plus ou moins expérimentés
et peu qualifiés.
La coexistence de ces deux systèmes a nui,
selon nous, aux entreprises marocaines et
à la profession comptable libérale pour
les raisons qui suivent :
La première porte sur l’hétérogénéité des
cadres légaux applicables aux entreprises
selon leur taille. Aux plus grandes, les
rigueurs d’une pénalisation du droit des
affaires et un contrôle par des expertscomptables agissant dans le cadre de leur
mandat de commissariat aux comptes. Aux
plus petites, un cadre peu contraignant et
le maintien d’une opacité de l’information
financière au motif d’un couple avantage/
coût rédhibitoire. On entend, encore
aujourd’hui, des chefs d’entreprise parler
du « bilan fiscal » - avec des résultats
minorés – et du « bilan comptable »
établi à l’attention du banquier – avec
des résultats majorés celui-ci ! Dans ces
conditions, les pouvoirs publics n’ont pas
impulsé, lors de l’institution de l’Ordre,
une dynamique d’assainissement et de
modernisation de la profession qui aurait
pu contribuer à la mise à niveau de pans
entiers de l’économie.
La seconde est liée aux convoitises qu’a
suscitées le monopole de la certification
des comptes et qui a poussé les
professionnels non inscrits à l’ordre à
exercer un lobbying intense en faveur
d’une réforme des textes régissant la
profession d’expert-comptable. Cette
bataille, par voie de presse interposée, a
porté atteinte à l’image d’une profession
libérale, a déstabilisé les institutions
ordinales (démissions des membres du
Conseil national de l’Ordre et de certains
membres des Conseil régionaux) et a
surtout mobilisé des énergies qui pouvaient
être utilement consacrées aux nombreux
défis de la profession.
Au-delà des ces difficultés liées à la
mise en place d’institutions ordinales, à
la protection d’un titre autrefois utilisé à
tort et à travers par les uns et les autres,
la profession comptable libérale connaît
des évolutions et interrogations similaires
à celles que l’on peut rencontrer en France
ou ailleurs. Elle doit faire face à des défis
pour pérenniser son existence, continuer à
attirer des jeunes et conserver sa crédibilité
tant au niveau national qu’international.
Partie-double
21
independent accountant is constantly evolving and facing
questions similar to those which one can find in France or
elsewhere. It must face challenges to maintain its existence, to
continue to attract young people and to preserve its credibility
both at a national level and at international level.
The objectives of the profession
1 - To widen the assignment field.
The existence of a fair – or unfair competition, as the reader
can judge – which is carried out by structures outside the
Order of Chartered accountants, the massive transformation
of Public Limited companies into private limited companies
to escape the new constraining framework introduced by law
and imposing Audits on large companies (2500 of them at the
end of 2004 including 65% concentrated with only 25% of
the members of the Order), are as many factors which has
limited the potential of development of chartered accountancy
in Morocco. In this context, the widening of the range of
assignments became necessary.
For this reason work of the first congress of the Order was
held: to think a profession through strong added value
assignments where the Chartered accountants do not have
a monopoly but skills to be proposed (finance, the taxation,
management, data processing and information systems...)
However, the development of consulting imposed a new
configuration of the accountancy firms and in particular the
smallest. The constitution of networks is also an answer
which is adapted to the problems of size. In this sense, many
firms turned to international networks to be based on their
competences in this search for high added value assignments
from the setting up of subsidiary companies of multinational
groups. They sought liberal professionals who were capable
to assisting them in the drawing up and the control of accounts
according to international standards (reference IFAC and
IAS-IFRS).
That is why the Order of Chartered accountants of Morocco
adhered to the international federation of auditors (IFAC).
This adhesion to the highest world authority confers is a
recognition of its competences and the quality of the services
of its members. The companies have thus the guarantee
that the work of their auditors and chartered accountants
correspond to international standards.
In fact, the implementation of accountancy standards and
international audits entails a constant training effort of the
liberal professionals and co-workers. And the quality control
launched by the profession in 2002 should take care of this
requirement.
Conclusion
Finally, the liberal accountancy profession still remains
strongly effected by the situation which prevailed before the
creation of the Order. The considerable progress made by
the profession under the banner of the Order of Chartered
Accountants has tried to tackle the disorder (absence of
professional standards, of clear ethical references, training
obligations ...) which prevails in the nebula of structures whose
trade is often summarized with the establishment of accounts
for tax purposes the day before the deadline expiries.
A reform thus remains to be carried out to guarantee a
financial transparency for small to middle sized companies in
Morocco and by this to improve the climate of confidence...
so favourable to business
2 - Adapt to international standards and to ensure third
parties of a high level of quality
The economic development of the country was accompanied
by a strong progression in foreign investments as can be seen
22
Double Entry Accounts
N°14
Les enjeux de la profession
1 - Elargir le champ des missions.
L’existence d’une concurrence – loyale ou déloyale, le lecteur
jugera – exercée par des structures en dehors de l’Ordre des
experts-comptables, la transformation massive de SA en SARL
pour échapper au nouveau cadre contraignant introduit par la
loi et de ce fait au commissariat aux comptes (2500 mandats
à fin 2004 dont 65% concentrés entre les mains de 25% des
membres de l’Ordre), sont autant de facteurs qui ont limité le
potentiel de développement des experts-comptables au Maroc.
Dans ce contexte, l’élargissement de la palette des missions
devenait nécessaire.
C’est dans cet esprit que le premier congrès de l’Ordre s’est
tenu : penser une profession au travers de missions à forte valeur
ajoutée où les experts-comptables n’ont point de monopole mais
des compétences à mettre en avant : la finance, la fiscalité, le
management, l’informatique et les systèmes d’information…
Toutefois, l'impératif de développement du conseil impose une
configuration nouvelle des cabinets et notamment les plus petits.
La constitution de réseaux est également une réponse adaptée à
la problématique de taille des cabinets. En ce sens, de nombreux
cabinets se sont tournés vers les réseaux internationaux pour
s’appuyer sur leurs compétences dans cette quête aux missions
à haute valeur ajoutée.
2 - S’adapter aux normes internationales et assurer aux
tiers un niveau de qualité élevé
Le développement économique du pays s’est accompagné d’une
forte progression des investissements étrangers matérialisés par
l’installation de filiales de groupes multinationaux. Ces dernières
recherchent des professionnels libéraux en mesure de les assister
dans l’établissement et le contrôle de comptes aux standards
internationaux (référentiel d’audit IFAC et comptables IAS-IFRS).
N°14
C’est dans ce sens que l’Ordre des Experts-comptables du Maroc
a adhéré à la fédération internationale des experts-comptables
(IFAC). Cette adhésion à la plus haute instance mondiale confère
à la profession une reconnaissance de ses compétences et de la
qualité des prestations de ses membres. Les entreprises ont ainsi
l’assurance que les travaux d’audit de leurs experts-comptables
répondent aux standards internationaux.
Dans les faits, la mise en œuvre des normes comptables et
d’audit internationales suppose un effort de formation soutenu
des professionnels libéraux et des collaborateurs. Et le contrôle
qualité lancé par la profession en 2002 devrait veiller à cet
impératif.
Conclusion
Au final, la profession comptable libérale reste encore empreinte
par la situation qui prévalait avant la création de l’Ordre des
Experts-comptables. Les progrès considérables réalisés par la
profession sous la bannière de l’Ordre des Experts-comptables
tranchent avec le désordre (absence de normes professionnelles,
de références déontologiques claires, d’obligations de
formation…) qui sévit dans la nébuleuse de structures dont le
métier se résume souvent à l’établissement de comptes pour les
TPE à la veille des échéances fiscales.
Une réforme reste donc à mener pour garantir une transparence
financière dans le tissu des TPE et PME au Maroc et par ce biais
améliorer le climat de confiance… si propice aux affaires.
Partie-double
23
Devenir Comptable en Russie
Accounting education in Russia
A
ccounting reform in Russia
has been started fifteen years
ago as a part of the general process
of transition to market economy and
required changes in the system of
accounting education. This requirement
is specified in the Program for
the reform of Russian accounting
in accordance with international
accounting standards adopted by the
Government of the Russian Federation
on the 6th of March, 1998. Two main
objectives are identified in this program:
to improve accounting methodology
and accounting system organization;
to develop accounting profession and
to improve the quality of accounting
education.
In compliance with the Program for
the reform of Russian accounting
in accordance with international
accounting standards accounting
education programs (pre- and postqualification education programs,
professional training and retraining
programs) are provided for following
categories of specialists: bookkeepers
(specialists with primary accounting
education); accounting technicians
(specialists with secondary professional
education); accountants (with higher
professional education); professional
accountants and auditors (specialists
with additional to the higher professional
accounting education and sufficient
practical/work experience).
Additional to the higher
professional accounting education is a
basis of preparation of chief accountants,
heads of financial departments and their
24
Double Entry Accounts
assistants. Chief accountants of some
organizational forms, first of all of open
joint-stock companies, accountants
who provide advisory services need
additional education to the higher
accounting education in order to pass
the qualification exams to obtain the
certificate “Professional accountant”.
Professional accountant – is a new
category of professional qualification in
demand with the requirements of market
economy. Development of accounting
profession in Russia is mainly connected
with training and certification of
professional accountants.
Professional competence of accountants
and auditors depends on the quality
of preparation in higher education
establishments. Approximately 30,000
of accountants graduate annually
from more than 260 higher education
establishments in the Russian
Federation. However the quality of
education differs in profile and non
profile higher education establishments,
and also at state and commercial
universities.
Higher education reform in Russia
assumes transition to the two-level
system: bachelor’s degree – master’s
degree. Bachelor’s programs provide
basic knowledge in accounting and at
the level of Master’s programs there
is possibility to get special higher
education on accounting and audit (for
example, Master’s program “Accounting
and audit”). However world experience
of accountant’s preparation shows that
higher accounting education is quite
possible at universities as 4-yearold formation (in special bachelor’s
programs). Besides graduates –
accountants make now approximately
60 % from all graduates of an economic
profile institutes.
Professional accounting education
and certification of accountants and
auditors are of great importance.
The chief accountant or the head of
financial service as certified professional
accountant can organize correctly
accounting services and is able to assure
professional training and retraining of
personnel.
Accounting education development
requires further approach to
international education standards
and creation of special training and
retraining programs on International
standards of financial reporting
(IFRS).
The Institute of Professional
Accountants of Russia (a leading
professional organization of certified
accountants that assists in developing
standards of professional ethics as well
as accounting and auditing standards)
in close cooperation with the Russian
Federation Ministry of Finance
conducts preparation and certification
of professional accountants on
Russian accounting standards. Special
educational program on International
financial reporting standards (IFRS)
is created for retraining of professional
accountants.
Board on Audit under the Ministry
of Finance of the Russian Federation
prepares professional programs for
auditors on general audit, audit of
banks, insurance companies, stockN°14
Igor Volkov,
et Elena Kozeltseva
L
a réforme de l’enseignement
de la comptabilité en Russie a
commencé il y a quinze ans, elle a fait
partie du processus général de la transition
vers l’économie de marché et est le reflet
des changements nécessaires dans la
formation des comptables. Les conditions
ont été définies dans le programme
pour la réforme de la comptabilité
russe, en conformité avec des normes
internationales de comptabilité adoptées
par le gouvernement de la fédération, le
6 mars1998. Deux objectifs principaux
ont été identifiés dans ce programme :
améliorer aussi bien l'organisation des
procédures comptables que le plan
comptable pour développer la profession
et améliorer la qualité des études pour
devenir comptable.
Conformément au programme de la
réforme de la comptabilité russe pour
intégrer les normes internationales, un
certain nombre de programmes (bac
plus 3, Bac plus 4, bac plus 5, 6 etc…
formation professionnelle et programmes
de réorientation) ont été créés pour les
catégories suivantes :
- Les aides-comptables (spécialistes avec
une formation de comptable simplifiée)
- Les techniciens de comptabilité (spécialistes avec un diplôme professionnel)
- Les comptables (avec un diplôme professionnel plus élevé) ;
- Les comptables et commissaires aux
comptes professionnels (spécialistes
avec un niveau professionnel supérieur
possédant suffisamment d'expérience et
de pratique).
Un diplôme professionnel supérieur
constitue la base pour les experts
N°14
Université d'Etat de Moscou
comptables, les chefs de ser vice
financiers, ainsi que leurs aides. Certains
DAF notamment pour les Sociétés
Anonymes ainsi que les consultants ont
besoin d’une formation additionnelle afin
de passer les examens pour obtenir le
certificat de "comptable professionnel ". Le
comptable professionnel est une nouvelle
catégorie de qualification professionnelle
reflétant les exigences d’une économie de
marché.
Le développement de la profession en
Russie est principalement lié à la formation
et à la certification de ces comptables
professionnels.
La compétence professionnelle des
comptables et commissaires aux comptes
dépend de la qualité des études dans
un établissement d'enseignement
supérieur. Approximativement 30.000
comptables reçoivent un diplôme
annuellement provenant de plus de 260
établissements d'enseignement supérieur
dans la fédération russe. Cependant, la
qualité de l'enseignement diffère selon les
établissements, et également selon qu’il
s’agit d’une université d’Etat ou d’une
université privée.
La réforme de l’enseignement supérieur en
Russie est basée sur un système à deux
niveaux, approximativement équivalent à
la maîtrise et la licence. Un programme
de technicien fournit les connaissances de
base et, au niveau des programmes de
maîtrise, il existe la possibilité d’obtenir
un diplôme supérieur de comptabilité
et d’audit (par exemple, le programme
dit "comptabilité et audit"). Cependant,
l'expérience dans la préparation des
études prouve qu'un diplôme supérieur est
tout à fait accessible aux étudiants après 4
ans d’études (dans le cadre d’une maîtrise
spéciale). Sans compter que les diplômés
en comptabilité constituent actuellement
approximativement 60 % des étudiants
issus d’un institut économique supérieur.
Le diplôme de comptable et la certification
professionnelle des comptables et des
commissaires aux comptes sont d’une
importance capitale. L’expert-comptable
ou le chef du service financier en tant
que professionnel certifié peut organiser
correctement les services de comptabilité
dans l’entreprise et peut assurer la
formation professionnelle et la réorientation
du personnel.
Le développement des études de
comptabilité est obligatoirement orienté
vers les normes internationales et la
création de programmes de formation
spéciale sur les normes internationales du
reporting financier (IFRS).
L'institut des comptables professionnels
de la fédération russe (la principale
organisation professionnelle des
comptables certifiés qui participe
au développement d’une éthique
professionnelle aussi bien en ce qui
concerne les normes de vérification que
le reporting financier), en collaboration
étroite avec le ministère des finances de la
fédération russe, prépare la certification
des comptables professionnels en
conformité avec les normes russes de
comptabilité.
Le programme d’études sur les normes
internationales de reporting financier
(IFRS) était créé pour faciliter la réorientation des comptables professionnels.
Partie-double
25
Lomonossov Moscow State
University
College of Economics
At present the Lomonosov Moscow State University is still number one in Russia.
It comprises 20 faculties, 8 scientificresearch Institutes, the scientific park, a lot
of museums, research units located in more than 1,000 buildings. Not long ago a
new wide scale MSU construction project covering the area of about 130 hectares
was launched. Thousands of students are mastering various programs getting
degrees and upgrading their qualification. Nowadays there are more than 4,000
tutors and 5,000 researchers working at Moscow State University and the number
of students exceeds 41,000 (including 7,000 postgraduates). Since long MSU
has been recognised worldwide as one of the leading universities in the world.
Telex 411483 MGU SU
fax (095) 939 08 77
Phone (095) 939 54 58
26
Double Entry Accounts
Lenin Hills
Moscow 119899
Russia
N°14
exchanges, investment institutes and extra-budgetary funds.
The educational program for the preparation of auditors on
audit of financial reporting under the International financial
reporting standards (IFRS) - so-called 5th certificate- is now
accepted. This program is focused on studying of the IFRS,
methodology of financial reporting consolidation, methods of
translation of financial reporting under Russian accounting
rules to financial reporting under the IFRS, International
Standards on Auditing and audit of the financial reporting
prepared under IFRS.
Special programs dealing with financial reporting under
IFRS and its audit, on International Standards of Audit in
the field of bank, insurance and other kinds of audit will
be confirmed. Except these training programs on IFRS a
number of various organizations, associations, branches of
various foreign firms offer services in this area - certification
under ACCA, CPA, CIPA programs etc.
The Conception of Russian accounting system for its
future development has been adopted by the Ministry of
Finance of the Russian Federation on the 1 of July, 2004.
This Conception should answer the question about the
way of use of IFRS in Russia. Should it be the way of use
the best features of IFRS in Russian statutory acts, or of
some IFRS for financial reporting of certain enterprises
and organizations demanded for foreign shareholders and
creditors, or only in the reporting of commercial banks
according to the requirements of the Central bank of the
Russian Federation, or for all Russian enterprises and
organizations in addition to Russian accounting principles.
Proceeding from various answers to this question - what
categories of the specialists, what kind of professional
training and retraining programs should be provides on
IFRS?
The question of creation of the national professional
training (retraining) program and certification of
professional accountants and auditors capable to prepare
and audit financial reporting under IFRS standards and
in accordance with national legislation and tax rules is
now under discussion. It is obvious that such professional
education program for accountants and auditors should
be in conformity to typical program of preparation of
professional accountants developed by UNCTAD UN
intergovernmental working commission of experts and also
with standards of accounting education of the International
Federation of Accountants.
N°14
Le conseil de l'audit sous la tutelle du ministère des finances
prépare des programmes professionnels destinés aux commissaires aux comptes concernant l'audit général, l’audit pour les
banques, les compagnies d'assurances, la Bourse, les instituts
d'investissement et la gestion des fonds extrabudgétaires. Le
programme d’études pour devenir commissaire aux comptes
est établi en conformité avec les normes de reporting financier
internationales (IFRS) - le 5ème certificat, est maintenant
accepté. Ce programme est concentré sur l’étude de l'IFRS, la
méthodologie de la consolidation du reporting financier, les
méthodes de traduction du reporting financier afin d'aligner la
comptabilité russe sur les normes du reporting financier IFRS et
sur les normes internationales de l'audit IFRS.
Des programmes spéciaux traitant du reporting financier seront
proposés, en conformité avec les normes IFRS et son audit,
sur des normes internationales concernant les audits dans le
domaine de la banque, de l'assurance et d'autres genres
d'audit. Un certain nombre d’organisations, associations,
branches de divers services étrangers proposent leurs services
dans ce secteur - la certification sous ACCA, CPA, CIPA etc.
La conception du plan comptable russe pour son futur développement a été adoptée par le ministère des Finances de la
Fédération russe le 1er juillet 2004. Cette conception concernait l'utilisation des normes IFRS en Russie. Elle devrait traiter de
la meilleure manière d’utiliser les dispositifs d'IFRS , en parallèle
avec la comptabilité russe, pour appliquer la législation russe,
ou l’utilisation de certains aspects de l’IFRS pour le reporting
financier de certaines entreprises et organisations, exigés par
les actionnaires et les créanciers étrangers, ou encore pour
l’audit des banques commerciales en conformité avec les
exigences de la banque centrale de la fédération russe, ou
pour toutes les entreprises et organisations russes.
Quelles catégories de spécialistes seront nécessaires, quel
genre de formation professionnelle et de réorientation devrait
être mis en place pour être conforme à l’IFRS ?
La question de la création d’un programme de formation
professionnelle, de la certification nationale de comptables
professionnels et de commissaires aux comptes capables de
préparer et vérifier le reporting financier selon les normes IFRS
et en conformité avec la législation nationale et les lois fiscales
est actuellement à l'étude. Il est évident qu'un tel programme
professionnel pour les comptables et pour les commissaires
aux comptes devrait être en conformité avec une préparation
typique destinée aux comptables professionnels et développée
par la commission intergouvernementale de l’UNCTAD des
Nations Unies et également en conformité avec des normes
de la fédération internationale des comptables. Partie-double
27
L'harmonisation comptable internationale :
les normes IAS/IFRS
Harmonization of international accountancy :
standards IAS/IFRS
F
inancial accountancy is a
tool which enables financial
statements to give reliable
information. It also facilitates
decision-making and performance
comparability for a company.
The problem is that financial
accountancy works within several
accountancy reference frames,
all of which have significant
differences between them.
Thus as of 1st January 2005, all
European equity based companies must
apply the standards recommended by
the IASB for consolidated financial
statements. A comparative study
applying the same standards was
already obligatory in 2004.
Previously in France, listed companies
complied with CRC'S 99-02
consolidated standards which still apply
today for non listed companies.
The objective of this study is to
synthesize the behaviour of the large
CAC 40 French groups concerning
the application of these standards since
2005 using, as a base, their certified
annual reports from 2005 to 2007
Income statements
They are presented either by type
and function (American form), or by
type and accounts. A certain number
of French groups have kept their
28
Double Entry Accounts
traditional presentation, for examples
(Liquid air, Vallourec) for their
industrial activity.
Other groups wishing to facilitate a
comparison with their competitors
preferred a “by function” or “by
analysis” classification.
Costs are classified functionally, i.e.
distributed between the various centres
of activity of the company.
The income statement emphasizes a
particular concept which is called "
Cost of goods sold " or " Cost of sales "
i.e. the cost of the products sold.
Costs are classified by function
and not by type: Production,
sales, administrative, research and
development, finance.
The earning per share ratio can be
found at the bottom of the income
statement, which is the result divided
by the number of stock in circulation.
The exceptional elements which can be
found in the income statement are not
an integral part of the operating cycle
of the business.
This presentation makes it possible to
emphasize the operating margin (the
result of the accounting year), the
financial result (very often presented
on only one line) and the exceptional
results.
In consolidated accounts, it must be
remembered that the results of the
companies of the group as well as entries
concerning abandoned activities, or
variations in assessment are positioned
outside the main activity.
We can find this form of presentation
in some listed groups like MICHELIN,
L’OREAL, LVMH which want to
facilitate a comparison with their
competitors.
MICHELIN clearly indicated in
its 2005 report that it used this new
presentation of the income statement
to facilitate comparisons with
GOODYEAR, BRIGGESTONE and
other groups in their sector of activity.
In addition, certain groups emphasize
the concept of EBITDA (Earning
Before Tax Interests, Tax, Depreciation,
Amortization), and in order to facilitate
comparability with their competitors.
Fixed asstes - The concept of fair
value
Fixed assets accounting
The identification of elements
corresponding to the definition of
tangible and intangible fixed assets is
sometimes delicate, in particular when
dealing with complex assets.
The IASB quotes the case of planes,
where the engines generally have an
utilisation period which is shorter than
N°14
Jean - Henri Haibe
L
a comptabilité financière est un
instrument permettant d’établir
des états financiers qui donnent des
informations fidèles ; elle permet les
prises de décision et comparabilité des
performances pour les entreprises.
Le problème est que la comptabilité
financière s’inscrit au sein de
plusieurs référentiels comptables,
ceux-ci présentant des différences
significatives entre eux.
C’est pourquoi à compter du 1er janvier
2005, toutes les entreprises européennes
faisant appel public à l’épargne ont
dû obligatoirement utiliser les normes
préconisées par l’IASB pour les comptes
consolidés à compter du 1 er janvier
2005. Un comparatif était nécessaire sur
2004 avec les mêmes normes.
Auparavant en France, les entreprises
cotées pratiquaient les normes consolidées
selon le CRC 99-02 toujours en vigueur
pour les sociétés non cotées.
L’objectif de cette étude est de synthétiser
les comportements des grands groupes
français du CAC 40 sur l’application de
ces normes depuis 2005 avec comme
base les rapports annuels certifiés de
2005 à 2007.
Quatre interrogations ont retenu notre
attention et les réponses se feront par
thèmes.
1) Comment ont-elles communiqué en
respectant ces normes ?
2) Quels sont les importants changements ?
3) Quelles ont été les principales
difficultés ?
N°14
Professeur de politique et
stratégie financière à l'ACE
4) L’objectif de comparabilité a-t-il été
atteint ?
Les états financiers
Bilan
L’entreprise est invitée à présenter ses
actifs et ses passifs selon qu’ils sont
courants et non courants.
Elle doit séparer les montants à recouvrer
ou à régler dans les douze mois et audelà des douze mois.
Comptes de résultat
Il est présenté soit par nature soit par
fonction (forme à l’américaine).
Par nature ou par comptes, un certain
nombre de groupes français ont gardé la
présentation traditionnelle, par exemple
Air Liquide, Vallourec ...
D’autres groupes, voulant se comparer
avec leurs concurrents, ont préféré le
classement par fonction ou analytique.
Les charges sont classées de façon
fonctionnelle, c'est-à-dire réparties
entre les différents centres d’activité de
l’entreprise.
Le compte de résultat fait ressortir une
notion particulière que l’on nomme « Cost
of good sold « ou encore « cost of sales »
c'est-à-dire le coût des produits vendus.
Les charges sont classées par fonction et
non par nature : fonction de production,
fonction des ventes, fonction administrative, recherche et développement, fonction
financière.
En bas du compte de résultat on trouve
le résultat par action (earning per share),
qui est le résultat divisé par le nombre
d’actions en circulation.
Les éléments exceptionnels que l’on trouve
dans le compte de résultat son ceux inhabituels, qui ne font pas partie de l’exploitation.
Cette présentation permet de mieux faire
ressortir la marge opérationnelle (résultat
de l’activité), le résultat financier (très
souvent présenté sur une seule ligne ) et
le ou (les) résultats exceptionnels .
En consolidation, n’oublions pas que les
résultats des sociétés mis en équivalence
et autres lignes concernant les activités
abandonnées ou changement d’estimation
comptable sont positionnés hors activité.
Nous trouvons sous cette forme de
présentation des groupes cotés comme
MICHELIN, L’OREAL, LVMH voulant se
comparer avec leurs concurrents.
MICHELIN a clairement indiqué, dans
son rapport 2005 à l’aide de cette
nouvelle présentation de compte de
résultat, effectuer des comparaisons avec
GOODYEAR, BRIGGESTONE et autres
groupes pneumatiques.
Par ailleurs, certains groupes font ressortir
la notion d’EBITDA (Earning Before Tax
Interests, Tax,Depreciation, Amortization)
et ceci afin d’effectuer la comparabilité
avec les concurrents.
Partie-double
29
the fuselage. Each element must then be
entered separately and depreciated over
its own utilisation period.
In real estate, the buildings and the
grounds must be assessed and entered
separately because as the utilisation
period of the grounds is unlimited, only
the buildings can be depreciated.
All French industrial groups
(conforming to the 2005 French
accountancy directive) accounted for
their fixed assets by components.
It was hard work, started very often
in 2002-2003, to re-examine both the
original value and the depreciation of
fixed assets.
Therefore lengthening the period of
utilisation or conversely, assigning
significant costs in the value of fixed
assets, can either be done retroactively
or by applying the concept of fair
worth
cost minus accumulated depreciation
and loss in value.
Another authorized means
(alternative method)
After its initial recording into the
accounts as an asset, a fixed tangible asset
must be recorded after a revaluation,
which takes into consideration the date
of the revaluation minus accumulated
depreciation and later losses in value.
The CAC 40 groups did not revalue
their fixed assets, indeed this is in
contradiction with French accounts and
taxation standards, and accompanied
by the concept of prudence, their
revaluation is not recommended by the
standards.
On the other hand, the accountancy
policy of the components was adopted
primarily within the industrial groups.
Depreciations and amortizations or
depreciations according to economic
reality was indeed adopted.
Assessment
It should however be said that IASB
has integrated the fair worth concept
into many of its standards.
Definition " The fair worth concept is
an amount for which an asset could
be exchanged or a liability written off,
between well informed and consenting
parties within the framework of a
transaction carried out under conditions
of normal competition ".
The concept of "fair worth "comes
from the Anglo-Saxon expression
which, literally, corresponds more
to that of " sincere or honest value ".
This brings it closer to the "Market
value concept " which is the amount
that could be obtained on the sale of
a financial instrument on the market.
30
The same reasoning applied for later
expenditure and were very often
analyzed from an economic point of
view, thus they were considered as
fixed assets and depreciated within the
period or depreciated at a later date.
Consolidated companies
Amalgamations (i.e. two independent
companies coming together) cover, in
particular for the IASB not only the
contribution of one business to another
(mergers, partial contribution of assets)
but also the takeovers of one business
entity by another.
Terms of reference
An amalgamation is the fact of
regrouping different companies into one
economic entity following a takeover of
the company's assets and activities.
After its initial recording into the
accounts as an asset, a fixed tangible
asset must be recorded at its reduced
Significant changes :
• Method of accounting: The purchase
method (to 100%)
Double Entry Accounts
• Assets and Liabilities estimated and
acquired at 100%
• Goodwill: not written off but tested
(or) depreciated annually.
• Badwill: recorded directly in the
profits.
• Costs of reorganization: recognized at
the end of the first year.
The principal impact of the new
standards was without question the
depreciation of goodwill , which
according to the old IAS 22 standard,
could not be depreciated over 10,15
or 20 years, but is now the subject of a
depreciation test according to the new
revised standards of depreciation of
assets (revised IAS 36).
In addition, the old " goodwill " which
could not be assessed were written
off, i.e. entered negatively in the
stockholders' equity as not having a real
value as an asset.
Therefore, in priority, the big groups
assessed " goodwill " as having or not a
true value in the form of an intangible
assets, and thus were the subject of
depreciation tests according to new
revised IAS 36 standard
Depreciation of assets
The standard defines the procedure
to be used to identify assets which
have undergone a loss in value. It
also indicates how to determine the
necessary depreciation.
The recoverable value of a credit is
the highest amount between the utility
value of an asset and its fair value minus
sales expenses.
Recoverable value = Maximum (value of
utility: fair value minus sales expenses)
Identification of an asset which has lost
value: an asset must be depreciated if
- and only if - its recoverable value is
lower than its book value.
N°14
Immobilisations - Notion de fair
Value
Comptabilisation des immobilisations
L’identification des éléments répondant à la
définition des immobilisations corporelles
et incorporelles est parfois délicate,
notamment lorsqu’on a affaire à des actifs
complexes.
L’IASB cite le cas des avions, dont
les moteurs ont généralement une
durée d’utilisation plus courte que la
carlingue. Chaque élément doit alors être
comptabilisé séparément et amorti sur sa
durée d’utilisation propre.
Dans un ensemble immobilier, les bâtiments
et les terrains doivent être évalués et
comptabilisés séparément car la durée
d’utilisation des terrains étant illimitée, seuls
les bâtiments doivent être amortis.
Tous les groupes français industriels (et
c’était également la règle française
à compter de 2005) ont comptabilisé
les immobilisations complexes par
composants.
Ce fut un gros travail commencé très
souvent en 2002-2003. Les groupes ont
revu à la fois leurs valeurs d’origine comme
leurs règles d’amortissements.
Donc allongement de la durée
d’utilisation ou inversement, affectation
en charges significatives dans la valeur
de l’immobilisation, ceci se faisant
rétroactivement ou avec la juste valeur.
Evaluation
Il faut toutefois signaler que l’IASB a
introduit la notion de juste valeur dans de
nombreuses normes.
Définition : « la juste valeur est le montant
pour lequel un actif pourrait être échangé
ou un passif éteint, entre des parties bien
informées et consentantes dans le cadre
d’une transaction effectuée dans des
conditions de concurrence normale » .
La notion de « juste valeur » est la
traduction de l’expression anglo-saxonne « fair value » qui, littéralement, correspond
plus à celle de « valeur sincère ou loyale ».
N°14
Elle est à rapprocher de « valeur de
marché » qui est le montant qui pourrait
être obtenu de la vente d’un instrument
financier sur un marché actif.
Un regroupement d’entreprises est le fait
de regrouper des entreprises distinctes au
sein d’une seule entité économique à la
suite d’une prise de contrôle de l’actif et
des activités d’une même entreprise.
Traitement de référence
Après sa comptabilisation initiale en tant
qu’actif, une immobilisation corporelle doit
être comptabilisé à son coût diminué du
cumul d’amortissements et du cumul des
pertes de valeur.
Les changements significatifs :
Autre traitement autorisé (méthode
alternative)
Après sa comptabilisation initiale en tant
qu’actif, une immobilisation corporelle
peut être comptabilisée à son montant
réévalué, à savoir la juste valeur à la date
de réévaluation, diminuée du cumul des
amortissements ultérieurs et du cumul des
pertes de valeurs ultérieures.
Les groupes cotés au CAC 40 n’ont pas
réévalué leurs immobilisations, en effet
c’est contradictoire avec nos normes
comptables françaises et fiscales, toujours
avec la notion de prudence comptable
donc pas de réévaluation préconisée par
les normes.
Par contre, le principe comptable des
composants a été adopté et essentiellement
au sein des groupes industriels.
Les dépréciations comme les amortissements
ou encore dépréciations selon la réalité
économique ont bien été adoptées.
Même raisonnement pour les dépenses
ultérieures très souvent analysées de façon
économique, qui sont donc immobilisées
et amorties ou dépréciées par la suite.
Regroupement d'entreprises
Les regroupements d’entreprises (c'est-à-dire
le fait pour deux entreprises indépendantes
de se réunir) couvrent, notamment pour
l’IASB non seulement l’apport d’une entité
à une autre entité (fusion, apport partiel
d’actif,) mais également les prises de
contrôle d’une entité par une autre.
• Méthode de comptabilisation : on utilise
la méthode d’achat (à 100%)
• Actifs et passifs : évalués et acquis à
100%
• Goodwill : non amorti mais testé (ou)
déprécié annuellement.
• Badwill : enregistré directement en
profit.
• Coûts de restructuration : reconnu la
première année définitivement.
Le principal impact des nouvelles normes
a été sans conteste la dépréciation d’écart
d’acquisition positif (goodwill), non
amortissable sur 10,15 ou 20 années
comme dans l’ancienne norme IAS 22,
mais faisant l’objet de test de dépréciation
selon la nouvelle norme révisée de
dépréciation d’actifs (IAS 36 révisé).
Par ailleurs, les anciens « goodwill » ne
pouvant faire l’objet d’évaluation ont été
passés en pertes, c'est-à-dire comptabilisés
en moins des capitaux propres n’ayant pas
une réelle valeur d’actifs.
Donc en priorité, les groupes ont analysé
les « écarts d’acquisition » ayant ou non
une véritable valeur d’actifs incorporels,
et puis ceux-ci ont fait l’objet de tests de
dépréciation selon la nouvelle norme IAS
36 révisée.
Dépréciation d'actifs
La norme définit la procédure à utiliser pour
identifier les actifs qui ont subi une perte
de valeur. Elle indique également comment
déterminer la dépréciation nécessaire.
La valeur recouvrable d’un actif est le
montant le plus élevé entre la valeur
d’utilité de l’actif et sa juste valeur diminuée
des frais de vente.
Partie-double
31
The company is not obliged to calculate
each year the recoverable value of each
of its assets to determine which must be
depreciated. This test is to be practised
only when there is an indication
suggesting a possible loss in the value
of an asset.
The recoverable value of an asset
represents the maximum amount which
can be expected for an asset:
- Perhaps by exploiting it until the
end of its utilisation period (value of
utility).
- Perhaps by selling it (fair value minus
sales costs).
The value of utility is obtained by
bringing up to date the expected cash
coming from the exploitation of the
asset and its resale at the end of the
period of use.
The cash-intake must be based on the
budgets or the most recent forecasts,
normally over five years.
The cash-flows of the following years
are thus obtained by extrapolation.
Cash-Flow intakes have to be brought
up to date are non- inclusive of tax and
do not take into account the interests
of loans, since the cost of financing has
already been taken by the up to date
rate.
For each of the group, assessments of loss
in value in tangible and intangible assets
will apply (except goodwill) as soon as
there is an indication of a loss in value.
They were applied as follows:
The groups carried out tests, the
difficulties being to determining the
future cash-flows stemming from the
asset as well as its monetary value at the
time of the tests.
Most of the time, the data used within
the framework of the method were
estimated cash flows to be found in
the annual budgets and multi-annual
32
Double Entry Accounts
projects established by the board of the
companies in question.
These plans generally consist of
projections over five years, this duration
being larger when involving brands in
the course of strategic repositioning.
Depreciation for goodwill :
Goodwill is not written off but is the
subject of an annual test of loss in value
according to the cash generating activity
method.
CGA is the smallest identifiable group
of assets the use of which continuously
generates cash inflows which are
largely independent of cash flows which
have been generated by other assets or
groups of assets.
What is a cash generating activity
(CGA)
It is difficult in this case to separately
take each fixed asset as something
which generates a distinct cash
flow. On the other hand, an activity
generating a cash flow can constitute a
distinct element. This can be found in
for example, the value of a hypermarket
or a line of products.
Provisions for commitents
Pension shemes and retirements
According to the activities of the
groups, provisions for commitments
were entered in accordance with the
standards:
Standards IAS 19 concerning the
commitments of provisions for the
retirement of staff.
That relates primarily to the groups
having activities in Anglo-Saxon
countries like the USA, as the retirement
schemes are paid by the group:
Example: 1 billion euros for
MICHELIN in 2005.
Standards IAS 37concerning the
commitments of provisions for
litigations.
All the groups were concerned and, in
particular, the industrial sectors where
contracts are the subject of litigations or
disagreements on delivery periods.
Examples: EADS for the delivery of
planes, BOUYGUES for litigation or
delays in delivery dates.
Provisions for commitents
For example, CARREFOUR indicated
a hypermarket as an activity generating
cash flows, whereas MICHELIN
identified a range of tyres...
Financial instruments
When reading annual reports, it is
sometimes difficult to distinctly identify
the activity generating a cash flow as
indicated by the financial statements of
the groups. There is, in fact, whether
done voluntarily or involuntarily, a lack
of information in the annual reports.
All stock based groups negotiated
and continue to negotiate financial
instruments within the framework of
their strategies covering interest rate
and exchange rate risks.
The effectiveness of this cover on the
accountancy level is verified by the ratio
on variations of derived and inherent
cover.
Behind the concept of " Fair Value "
everything is possible and it seems that
this concept should be more precise. For
some companies the cash generating
activity concept was sometimes not
easily applicable.
Standards IFRS 7 and IAS 39 tried
to define a certain number of rules
concerning financial instruments.
The variations of the value of future
instruments are recorded according to
the contracts and appears, as a result, in
stockholders' equity if realizable.
N°14
Valeur recouvrable = Maximum (valeur
d’utilité : juste valeur moins frais)
Identification d’un actif qui a perdu de la
valeur : un actif doit être déprécié si et
seulement si sa valeur recouvrable devient
inférieure à sa valeur comptable.
L’entreprise n’est pas tenue de calculer
chaque année sa valeur recouvrable
de chacun de ses actifs pour déterminer
lesquels doivent être dépréciés. Ce test
n’est à pratiquer que lorsqu’il existe des
indices suggérant une possible perte d’un
actif.
La valeur recouvrable d’un actif représente
le montant maximal que l’on peut espérer
retirer de l’actif :
- soit en l’exploitant jusqu’à la fin de sa
durée d’utilisation (valeur d’utilité).
- soit en le cédant (juste valeur moins frais
de vente).
La valeur d’utilité s’obtient en actualisant les
cash-flows futurs attendus de l’exploitation
de l’actif et de sa revente à l’issue de la
période d’utilisation.
Les cash-flows doivent être basés sur les
budgets ou prévisions les plus récentes,
normalement sur cinq ans.
Les cash-flows des années suivantes sont
donc obtenus par extrapolation.
Les flux à actualiser sont avant impôt et ne
tiennent pas compte des intérêts d’emprunts,
étant donné que le coût de financement est
déjà pris par le taux d’actualisation.
Pour l’ensemble des groupes, des tests
de perte de valeur des actifs immobilisés
corporels et incorporels (hors goodwill)
dès lors qu’un indice de perte de valeur
existe.
Il a été procédé comme suit :
Les groupes ont procédé à des tests, la
difficulté étant de déterminer les cash-flows
futurs actualisés ainsi que sa valeur vénale
au moment des tests.
La plupart du temps, les données utilisées
dans le cadre de la méthode des flux
de trésorerie prévisionnels actualisés
N°14
proviennent des budgets annuels et plans
pluriannuels établis par la direction des
secteurs d’activité concernés.
Les plans consistent généralement en des
projections à cinq ans, cette durée étant
étendue lorsqu’il s’agit de marques en
cours de repositionnement stratégique.
Dépreciation d'écarts d'acquisition
Les écarts d’acquisition ne sont pas amortis
mais font l’objet d’un test de perte de
valeur annuel suivant la méthode des unités
génératrices de trésorerie.
Une unité génératrice de trésorerie est le
plus petit groupe identifiable d’actifs dont
l’utilisation continue génère des entrées de
trésorerie qui sont largement indépendantes
des entrées de trésorerie générées par
d’autres actifs ou groupe d’actifs.
Quelle est l’unité génératrice de trésorerie ?
(UGT)
Il est difficile dans ce cas de prendre
séparément chaque immobilisation
comme unité génératrice de trésorerie le
matériel. En revanche une activité générant
des flux de trésorerie peut constituer une
unité génératrice de trésorerie distincte.
On peut apprécier la valeur recouvrable
d’un hypermarché ou d’une gamme de
produits.
Par exemple, CARREFOUR a désigné
comme UGT un hypermarché, MICHELIN
une gamme de pneus…
A la lecture des rapports annuels, il est
parfois difficile de cerner distinctement les
UGT désignés par les groupes, il existe
volontairement ou involontairement un
manque d’information dans les rapports
annuels.
Derrière la notion de « Fair Value »tout
est possible et il semble que cette notion
devrait être plus précise, même pour les
entreprises cette notion d’UGT a été parfois
difficilement applicable.
Provisions pour engagements
retraites
En fonction des activités des groupes,
des provisions pour engagements ont
été comptabilisées conformément aux
normes :
- Normes IAS 19 concernant les engagements de provisions pour les retraites et le
personnel.
Cela concerne essentiellement les groupes
ayant des activités dans les pays anglosaxons comme les USA, les retraites étant
payées par les groupes :
Exemple : 1 milliard d’euros pour
MICHELIN en 2005.
- Normes IAS 37concernant les engagements de provisions pour les engagements
et les litiges.
Tous les groupes sont concernés notamment
dans les secteurs industriels où des contrats
font l’objet de remise en cause ou de
litiges, ou encore de délais de livraisons.
Exemples : EADS pour livraison d’avions,
BOUYGUES pour litiges ou délais.
Instruments financiers
Les normes IFRS 7 et IAS 39 ont essayé
de définir un certain nombre de règles
concernant les instruments financiers.
Tous les groupes cotés ont négocié et
négocient des instruments financiers dans
le cadre de sa stratégie de couverture des
risques de change et de taux d’intérêt.
L’efficacité de la couverture sur le plan
comptable est vérifiée par le rapport des
variations du dérivé et du sous-jacent
couvert.
Les variations de valeur des instruments
dérivés sont enregistrées selon les contrats
soit en résultat si elles sont exigibles
ou encore en capitaux propres si l’on
considère la partie efficace réalisable.
Tous les groupes cotés se couvrent.
Exemple :
Gestion des risques financiers (groupe
L'Oréal)
Partie-double
33
All the equity based groups were covered
For example :
Financial risk management (group l'oreal)
Interest rate risks
All the companies hedge their interest rate risks by using
derivatives. The derived instruments are mainly swaps
and interest rates options which are negotiated as the need
arises.
The fair value of a derived instrument is its market value. The
market value of the financial instruments based on interest
rates is calculated by the actualization of future flows at the
interest rate in force at the end of the period"
Exchange rate risks
All the CAC 40 companies declared themselves exposed to
an exchange rate risk and the majority of them specify that
they manage this by using derived products (forwards, swaps
and options).
On the other hand, the nature of the exposure is often
described too generally (future transactions, firm orders,
positions over several years) with no detailed quantified
information (currency, amounts and date of expiry by type of
exposure) which would making it possible to establish a link
between the derived products used and exposures covered .
Conclusion
IAS/IFRS Standards which have been set up since 2005 have
not yet reached maturity concerning their aim of facilitating
comparability between groups. Improvements are necessary
and are currently in progress, in particular on the assessment
of intangible fixed assets, goodwill but also on this concept of
"fair worth" which are too vague at the moment.
Other standards must be set up on the new activities of the
millennium like the Internet, television and other intangible
products.
For example in the USA, there has been a standard concerning
the accounting procedure for all the cinematographic activity
for more than 20 years.
Also, it is urgent to establish standards on the financial
bubbles and the complex operations, which are high-risk but
not sufficiently controlled, leaving the possibility of a world
financial crisis – bankruptcies in a chain reaction – quite real
and in the news.
The totality of future flows of the group is the subject
of detailed forecasts on the year to come. Moreover, the
companies of the group have to borrow and place their
treasury in their own currency thus the exchange rate risks
generated by the management of their current treasury are
therefore practically non-existent.
L'OREAL presents a table of derived instruments whose aim
is to cover against exchange rate risk"
Références : Annual reports of the equity based groups: MICHELIN, THE OREAL, LVMH, AIRLIQUIDE, VALLOUREC,
EADS, BOUYGUES...
34
Double Entry Accounts
N°14
Risque des taux :
Toutes les sociétés gèrent leur risque de taux en utilisant des
produits dérivés
« Les instruments dérivés sont principalement des contrats
d’échange (swaps) et options de taux d’intérêt (achats de caps)
négociés de gré à gré.
La juste valeur des instruments dérivés est leur valeur de marché.
La valeur de marché des instruments financiers de taux est calculée
par actualisation des flux futurs au taux d’intérêt en vigueur à la
clôture. »
Risque de change
Toutes les sociétés du CAC 40 se déclarent exposées à un risque
de change et la plupart d’entre elles précisent qu’elles le gèrent en
utilisant des produits dérivés (forwards, swaps et options).
En revanche, la nature des expositions est souvent décrite de
manière générale (transactions futures, commandes fermes,
positions bilantielles) sans qu’aucune information chiffrée détaillée
(devises, montants et échéances par type d’exposition) ne permette
de faire le lien entre les produits dérivés utilisés et les expositions
couvertes.
L’ensemble des flux futurs du groupe fait l’objet de prévisions
détaillées sur l’année à venir.
Les sociétés du groupe devant par ailleurs emprunter et placer leur
trésorerie dans leur propre devise, les risques de change générés
par la gestion de leur trésorerie courante sont pratiquement
inexistants.
L’OREAL présente un tableau des instruments dérivés dans un but
de couverture du risque de change.
Conclusion
Les normes IAS/IFRS mises en place depuis 2005 n’ont pas
encore atteint leurs périodes de croisière dans un but de comparabilité entre groupes, des améliorations sont nécessaires et sont
en cours notamment sur l’évaluation des immobilisations incorporelles, écart d’acquisition mais également sur cette notion de « fair
value » trop vague actuellement.
D’autres normes doivent voir le jour sur les nouvelles activités
du début des années 2000 comme internet, télévision et autres
produits intangibles.
Par exemple aux USA, il existe une norme concernant la comptabilisation de toute l’activité cinématographique depuis plus de
20 années.
Egalement, et cela est urgent, établir des normes sur les bulles
financières et les opérations complexes, non contrôlées à haut
risque, laissant le spectre d’une crise financière mondiale – faillites
en chaîne. Risque bien réel et sujet d’actualité.
Références : Rapports annuels des groupes cotés : MICHELIN, L’OREAL, LVMH, AIRLIQUIDE, VALLOUREC, EADS, BOUYGUES …
N°14
Partie-double
35
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reporting
Social and Le reporting
environmental social et
reporting environnemental
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13
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Diarmuid - I.S.C.A.L. Instituto
Superior de Contabilidade e
Administraçao de Lisboa, Portugal,
contact : Jorge Martins - PohjoisSavo-Polytechnic
de
Varkaus,
Finlande, contact : Tuula LinnasEcole Nationale de Commerce et de
Gestion de Tanger, Maroc, contact‑:
Houdaïfa Ameziane Université
de Shangaï, College of Inter­na­­
tional Business, Chine, contact :
Christophe Rouillon - Université
Lomonossov d’État de Moscou,
Russie, contact : Igor Volkov Université Technique de Liberec,
République Tchèque, contact :
Markéta Dubovà - H.E.M.E.S Haute
Ecole Mosane d’Enseignement
Supérieur, Liège, Belgique, contact :
Philippe Therer.
Partie-double
14
Double Entry Accounts