Profession : Expert-comptable Occupation : Chartered Accountant
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Profession : Expert-comptable Occupation : Chartered Accountant
Double Entry Accounts Occupation : Chartered Accountant England France Morocco Russia International magazine of compared accounting 2nd semester 2009 - ninth year Partie-double 14 Profession : Expert-comptable Angleterre France Maroc Russie Revue internationale de comptabilité comparée 2nd semestre 2009 - neuvième année Les opinions exprimées dans la revue n’engagent que leurs auteurs. La reproduction d’articles est libre de droits, sous réserve de la mention Partie-double et du nom de l’auteur. The opinions given in this magazine just concern their authors. The reproduction of the articles is free from right, subject to the mention of Double Entry Accounts and the name of the author. Partie Double Dépôt légal 2009 ISSN/ACE 1293-285/X Imprimé en France par Expression2 Sommaire Directeur de Publication Dominique Schaeffer [email protected] Rédacteur en Chef Fayçal El Aoufi [email protected] Comité de Rédaction Derek Miller, R.U. [email protected] marketa.dubova, Rép. Tchèque [email protected] Houdaïfa Ameziane, Maroc ahoudaï[email protected] Jorge Martins, Portugal [email protected] Philippe Therer, Belgique [email protected] Igor Volkov, Russie [email protected] Comité scientifique Vaclav Bakule, Colin Bradley, Jean-Marc Damry, Jan Ehlermann, Elena Starovojtova, Domingos Ferreira, Guillaume Duval, Geoff Knight, Elena Kozeltseva, Andela Landorova, Manuel Mendes da Cruz , Olga Nikolaeva, Olga Solovieva, Claude Szmulewicz, Philippe Tooth Traduction Kevin Martin, France [email protected] Communication & Publicité Malika Id Salah, France [email protected] Abonnements Malika Id Salah, France [email protected] Maquette - Exécution Vincent Celeste, France [email protected] Agence Letroit Emilande Gandoin [email protected] 40, rue de Liège 75008 Paris France Téléphone : 33 (01) 44 69 92 00 Télécopie : 33 (01) 44 69 92 06 http://www.ace-expert.com Double Entry Accounts Editorial Editorial par Fayçal EL AOUFI - p. 4 L'expert-comptable en France Chartered accountant in France par Guillaume SAPIN- p. 6 L’avenir de la profession comptable dans les Iles Britanniques The Future of the Accountancy Profession in the British Isles par Kevin MARTIN - p. 12 La profession comptable au Maroc Accountancy profession in Morocco par Fayçal ABASSI - p. 18 Devenir comptable en Russie Accounting education in Russia par Igor VOLKOV et Elena KOZELTSEVA - p. 24 L'harmonisation comptable Internationale : les normes IAS/IFRS Harmonisation of International Accountancy Standards IAS/IFRS par Jean-Henri HAIBE - p.28 Brief Partie-double Editorial Editorial L ess than one year after receiving €5 billion from the State, BNP Paribas announces a net profit of €3.2 billion for the first half of 2009 and plans to distribute one billion of bonus for its traders. Société Générale, hardly recovering from its financial setbacks, does the same without disclosing the amount. French banks are not the only one to get back to generosity toward their traders: Goldman Sachs distributed the modest amount of $11 billion and other American, British, German ... banks are bound to distribute considerable bonus. Bankers are already seeing the crisis in the rear-view mirror! Employees do not. Those who have lost their job and faith financial and political institutions. And those who keep their job at the cost of drastic pay and standard of living cuts. Those one see the crisis hanging over them as a spectre. Every day they implore “Anne, sister Anne”… but see nothing coming! The discrepancy between the financial sphere and the real sphere has never been so flagrant. As every cloud has a silver lining, every crisis has… a recovery. Either in V (a strong and impending recovery), in U (a progressive and faraway recovery), in W (a recovery by fits and starts), or even in L ( not in the agenda yet), the crisis will finally pass. One should consequently think about the after-crisis. Two scenarios are conceivable and a third one is probable. Double Entry Accounts First scenario. The power of State is strengthened, the one of market is regulated. Everywhere, State takes stakes in major banks’ share capital and intervenes in the monetary policy and in credit distribution. Budget policies boost economic activity and employment. States, together, go on hunting tax havens and setting a legal framework for compensations of big firms’ CEOs and traders. International institutions, especially the IMF, are strengthened. They finally assume their role of prevention of financial crisis, of watch of macroeconomic balances and of back-up for development projects for developing countries. its slip-ups. Market is sovereign, State vassal. This scenario is the one dreamed by liberals since Adam Smith. Third scenario. The second scenario is implemented, while governments pretend they apply the first one. The realisation of this magic trick is the task of communication specialists who hide the reel contradictions and are deceptive. Whatever happens, the crisis will probably generate important changes in the legal and institutional framework, and favour new demands concerning economic and financial activity’s transparency and environmental and Bankers are already seeing the crisis in the rear-view mirror! This scenario was proudly announced by heads of States and governments of the twenty most powerful countries of the world, during the G20 Summit which took place in London in April. Second scenario. The market gains power, State moves back. The new regulation sets market’s supremacy. The invisible hand is finally free. It is scheduled to establish balance and efficiency of all markets. The role of State is not to regulate economics and to correct market’s imperfections anymore, but to cover the damages resulting from social responsibility. All those demands will constitute new constraints for companies, that they can change into opportunities… If they are well advised. This is the role of professionnals of accounting and audit. This issue of Double Entry Account aims at conduct a reflexion about the missions of a chartered accountant and the profession’s organisation. That is also an invitation for professional organisations and for public institutions, to pursue the reflexion about the necessary evolutions of the profession… in a total transparency. N°14 Fayçal El Aoufi M oins d’un an après avoir reçu cinq milliards d’euros d’aide de l’Etat, BNP Paribas annonce 3,2 milliards d’euros de bénéfice pour le premier semestre 2009 et compte distribuer un milliard de bonus à ses traders. La Société Générale, à peine remise de ses déboires financiers, déclare faire de même sans préciser le montant. Les banques françaises ne sont pas les seules à renouer avec la générosité à l’égard de leurs traders. Goldman Sachs a distribué la bagatelle de 11milliards de dollars ; et les autres banques américaines, anglaises, allemandes…garantissent toutes la distribution de copieux bonus. Les banquiers voient déjà la crise dans le rétroviseur ! Pas les salariés. Ceux qui ont perdu leur emploi et la confiance dans les institutions financières et politiques. Ceux qui gardent encore leur travail au prix de drastiques réductions de salaire et de niveau de vie, eux voient la crise planer devant eux, tel un épouvantail. Chaque jour, ils implorent « Anne, ma sœur Anne » … et ne voient rien venir ! Jamais la fracture entre l’économie financière et l’économie réelle n’a été aussi flagrante. Comme après la nuit vient le jour et après la pluie le beau temps, après la crise …la reprise. Que ce soit en V (reprise franche et imminente), en U (reprise progressive et lointaine), en W (reprise par à-coups) ou en encore en L (pas encore à l'horizon), la crise finira par passer. Il faut donc penser l’après- crise. Deux scénarios sont envisageables et un troisième probable. N°14 Rédacteur en chef Premier scénario. Le rôle de l’Etat est renforcé, celui du marché limité. Partout, l’Etat intervient dans le capital des grandes banques et prend part à la politique monétaire et à la distribution du crédit. Des politiques budgétaires volontaires soutiennent l’activité économique et l’emploi. Les Etats, de concert, poursuivent la chasse aux paradis fiscaux et mettent en place un système d'encadrement des rémunérations des dirigeants des grandes entreprises et celles des traders. Les institutions internationales, le FMI en tête sont renforcées. Elles assument enfin leur rôle de prévention des crises financières, de surveillance des grands équilibres macroéconomiques et de soutien aux projets de développement des pays du Tiers-monde. Le troisième scénario est plus probable : on met en œuvre sournoisement le deuxième scénario tout en faisant croire qu’on applique le premier. La réalisation de ce tour de magie est confiée aux spécialistes de la communication qui se chargent de gommer les contradictions réelles et faire illusion. En tout cas, la crise va sans doute engendrer des changements importants du cadre légal et institutionnel et favoriser l’émergence de nouvelles exigences en matière de transparence de l’activité économique et financière et de responsabilité sociale et environnementale. Les banquiers voient déjà la crise dans le rétroviseur ! Ce scénario a été annoncé tambour battant par les chefs d’Etat et de gouvernement des vingt pays les plus puissants de la planète, dans le cadre du G20 réuni à Londres au mois d’avril. Deuxième scénario. Le marché gagne du terrain, l’Etat recule. La nouvelle réglementation établit la suprématie du marché. La main invisible est enfin libérée. Elle est censée établir l’équilibre et l’efficience des marchés. Le rôle de l’Etat n’est plus de réguler l’économie et de corriger les imperfections du marché, mais de couvrir les dégâts occasionnés par ses dérapages. Essuyer les plâtres. Le marché est souverain, l’Etat vassal. Ce scénario est celui rêvé par les libéraux depuis Adam Smith. Autant de nouvelles contraites pour les entreprises, qu’elles peuvent transformer en opportunités… si elles sont bien conseillées. C’est le rôle des professionnels de la comptabilité et de l'audit. Ce numéro de Partie-double veut engager la réflexion sur les missions de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes ainsi que sur l’organisation de la profession. C’est aussi une invitation aux organisations professionnelles et aux pouvoirs publics pour poursuivre la réflexion sur les évolutions nécessaires de la profession… en toute transparence. Partie-double L'expert-comptable en France Chartered accountant in France A t the highest level of accountancy’s jobs, the chartered accountant plays an essential role in the firms’ life. This occupation, which has evolved along the centuries, requires years of studies today. His missions are varied and differ according to the occupation of a post in a study or in a firm and give rise to different levels of responsibilities. Different organisms manage, enliven and control this job. How to become a chartered accountant? The chartered accountant is, except some special cases envisaged by regulation, holder of the “Diplome d’expertise comptable”(DEC). The certificates of accounting expertise which prepare to DEC are the “Diplome de comptabilité et de gestion” (DCG) in 3 years of studies after baccalaureate and the “Diplome supérieur de comptabilité et de gestion” (DSCG) in two years of studies after DCG. The studied subjects are varied (accountancy, taxation, management control, law, economics, computer science, management, etc) and include all functions of the firm, which allows future chartered accountant to dispose of a global vision of this one. DEC is obtained after 3 years of training period in study after DSCG, and one final exam. This last exam includes three tests. The writing and the presentation of a memo, a written test concerning Double Entry Accounts the lawful and contractual review of accounts and a talk of one hour with a jury about the training period. However, after the DSCG, the student who finds a master of training period becomes already chartered accountant trainee. It is not therefore about eight years of theoretical studies; the chartered accountant trainee exercises entirely the bottom of the job of chartered accountant and is employee of the study. To become definitely a chartered accountant, the holder of the DEC must then join the “Ordre des experts comptables” (the Order of chartered accountant), which will lead an investigation of morals into the candidate to prove if his personal life corresponds to the ethical of the occupation. Once the certificate is acquired, a chartered accountant has the possibility of working in a study (or to create his own study) or in a firm. Missions are not then the same. his strategically choices and in their operational implementation. First of all, the traditional mission of the chartered accountant is the presentation and the examination restricted by the annual accounts. It is a specific mission of the French accounting. The aim is to allow the chartered accountant to produce a certificate showing that there is no element compromising the sincerity of the annual accounts, of the statements, of the financial report and of the results of the firm at the end of the financial year (negative insurance certificate). It is an opinion mission, more particularly intended for the small firms. The firm asks the chartered accountant to do all or part after its accountancy. He can also make fiscal and social statements. Then, a firm can ask a chartered accountant to do many missions of contractual audit. This audit can concern different domains of the firm’s life like an audit of the accounts, a juridical, fiscal, social or organization audit, the audit of the computer systems or the audit of the insurance of the firm. Missions of a chartered accountant in a study The appeal to a chartered accountant is an option and is not a legal obligation for the firm. However it is vigorously recommended to use it. He intervenes beyond its traditional missions in support to all stages of the life of firms. Real coach of the business manager, he advises him and assists him in Finally, the chartered accountant plays a major role in advice of the firms. This mission is intended for the small firm and gives a real value-added to the job of chartered accountant. That marks the evolution of the occupation these last decades. So, he must be able to advise on subjects like management, firm’s valuation, N°14 Guillaume Sapin P lus haut niveau des métiers de la comptabilité, l’expert-comptable joue un rôle essentiel dans la vie des entreprises. Cette profession qui a évolué au fil des siècles, demande aujourd’hui des années d’études. Ses missions sont variées et diffèrent en fonction de l’occupation d’un poste en cabinet ou en entreprise et entrainent différents niveaux de responsabilité. Différents organes gèrent, animent et contrôlent ce métier. Comment devenir expert-comptable ? L’expert-comptable est, sauf quelques cas exceptionnels prévus par la règlementation, titulaire du diplôme d'État d'expertise comptable (DEC). Les diplômes de l'expertise comptable préparatoire à celui-ci sont le Diplôme de comptabilité et de gestion (en trois ans d'études après le baccalauréat) et le Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (en deux ans d'études après le diplôme de comptabilité et de gestion). Les matières étudiées sont variées (comptabilité, fiscalité, contrôle de gestion, droit, économie, informatique, management etc.) et englobent toutes les fonctions de l’entreprise, ce qui permet aux futurs experts comptables de disposer d’une vision globale de l’entreprise. Le DEC s’obtient après trois ans de stage pratique en cabinet après le DSCG et un examen final. Ce dernier examen comporte trois épreuves. La rédaction et la soutenance d'un mémoire, une épreuve écrite portant sur la révision contractuelle et légale des comptes et un N°14 Prépare le DSCG à l'ACE entretien d'une heure avec le jury sur le déroulement du stage. Cependant après le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion, l'étudiant qui trouve un maître de stage, devient déjà expert-comptable stagiaire. Il ne s'agit donc pas de huit années d'études théoriques; l'expert-comptable stagiaire exerce pleinement le fond du métier d'expertcomptable et est salarié du cabinet. Afin de devenir définitivement expertcomptable, le détenteur du DEC doit alors adhérer à l’Ordre des Experts Comptables, qui mènera une enquête de moralité sur le candidat afin de vérifier si la vie personnelle de celui-ci correspond à l’éthique de la profession. Une fois le diplôme obtenu, un expertcomptable a la possibilité de travailler en cabinet d’expertise comptable (ou de créer son propre cabinet) ou en entreprise. Les missions attachées à la fonction seront alors différentes. Mission de l’expert-comptable en cabinet Le recours à un expert-comptable reste une option et non une obligation légale pour l’entreprise. Cependant il est fortement conseillé d’y recourir. Il intervient au-delà de ses missions traditionnelles en appui à toutes les étapes de la vie des entreprises. Véritable coach du chef d'entreprise, il le conseille et l'assiste dans ses choix stratégiques et dans leur mise en œuvre opérationnelle. Tout d’abord, la mission traditionnelle de l’expert-comptable est la présentation et l’examen limité des comptes annuels. C’est une mission propre à la France. L’objectif est de permettre à l’expertcomptable de présenter une attestation indiquant qu’il n’a pas relevé d’élément remettant en cause ni la régularité et la sincérité des comptes annuels, ni l’image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise à la clôture de l’exercice (attestation d’assurance négative). C’est une mission d’opinion, plus particulièrement destinée aux petites entreprises. L’entreprise confie à l’expert-comptable le soin de tenir tout ou partie de sa comptabilité. Sa mission est souvent complétée par l’établissement des déclarations fiscales et sociales. Ensuite, des missions d’audit contractuel peuvent être demandées à l’expertcomptable, par l’entreprise elle-même ou par des tiers. Cet audit peut concerner différents domaines de la vie de l’entreprise comme l’audit des comptes dans le cadre d'une prise de participation ou d'un rachat d'entreprise, l’audit juridique, fiscal, social ou d'organisation, l’audit des systèmes informatiques ou l’audit des assurances de l'entreprise. Enfin, l’expert-comptable joue un rôle majeur en matière de conseil aux entreprises. Destinée généralement aux petites et moyennes entreprises, cette mission donne une réelle plus-value au travail de l’expertcomptable et marque l’évolution majeur de la profession ces dernières décennies. Ainsi, il est à même de pouvoir conseiller sur des sujets tels la gestion, l’évaluation des entreprises, la fiscalité, le social, le juridique, ou encore la mise en place d’un système d’information. Partie-double taxation, social, juridical, or installation of a system of information. In current economic environment, the chartered accountant plays a leading role in advising firms in trouble. The lawyers don’t accept that the chartered accountant gives juridical advice for they consider that it’s their mission. Mission of auditor A chartered accountant can register himself as legal auditor. So he can perform legal missions. The appeal to an auditor is obligatory for firms having some juridical forms (ex: SA) or exceeding two of three thresholds according to revenues (3 100 000€), number of employee (50) and total assets (1 550 000€). First, the mission of the auditor is the legal control of the firm. So he has to control regularity and sincerity of accounts. He must be sure of the sincerity of information given in the report of management and in documents addressed to associates about the financial report and the accounts of the firm. He has to prove, in SA, that equality of associates is respected. Then, the auditors certify, with their evaluations, that the annual accounts are regular and sincere and show the real result of the operations of the past financial year. They certify the financial report and the financial statements of the firm too. There are 3 levels of results. The certification unconditionally points out that the annual accounts are established according to rules and that accounting principles are applied. The certification with reservations expresses a limitation of the certification. It shows that the concepts of regularity and sincerity have a relative character. Refusal to certify expresses the impossibility of the auditor to certify accounts. The auditors have an obligation of information. They have to announce the result of their investigations to the Double Entry Accounts managers and the associates of the firm by the presentation of a general report relating the accomplishment of their missions and a special report on contract concluded between the society and managers. The auditor has to reveal to the public prosecutor, the punishable facts that he discovered during his different investigations. It is not up to the auditor to pronounce himself on the juridical skills of facts. This revelation is not a denunciation because the auditor does not express opinion to the public prosecutor. The auditor is however kept in professional confidentiality. Since 1984, an intervention as part of the prevention of firms’ difficulties has obliged the auditor to intervene in two domains: accounting and financial information (for some firms, report on the financial board, the financial plan and the projected accounts), and the procedures of alert (if the auditor finds something compromising the continuity of working). Missions of a chartered accountant in a firm Today, near the half of the chartered accountants have a post of high level in a firm. distanced functions, in the head office of the firm, in the regional subsidiaries or subsidiaries abroad. Responsibility of the chartered accountant During his missions, the chartered accountant hires his responsibility which is at four levels. Civil responsibility concerns the non performance of a contractual obligation, an error or negligence made in the exercise of its occupation, driving to damage. However we must not that chartered accountant has an obligation of means. Disciplinary responsibility is hired in case of failure to observe of the rules of ethics of its occupation. These rules, managed by “Ordre des experts comptables” (the Order of chartered accountant), have made the object of a code in 2007. These concern professional behaviour, job, or relations with the customers. Criminal responsibility intervenes in case of offence or in participation, of failure to observe of professional confidentiality, or of breach of trust or falsehood. It is the opposite side of the barrier and however in the firm, the chartered accountant or the student in the course of training also finds a lot of post. Fiscal responsibility is implicated in case of offence, omission or writing, or offence of organization or wrong accountancy, or offence of fiscal fraud. He has no responsibility, if in his control he was not able to discover the unreality of figures transmitted by his customer. The professional have a responsibility post and participate in definition and in implementation of the strategy of the firm. Beyond even of internal audit, he can work on the management control, but also on administrative and financial management and intervene on the treasury management, the preparation of accounts, the personnel and pay management... According to his aspirations, it will find post with strong human contact or unlike more Missions of auditor have entrained other levels of responsibilities. At the level of civil responsibility the auditor have an obligation of means. Responsibility is not committed due to revelations to the public prosecutor. Criminal responsibility is also hired in case of no revelation of punishable facts, of assertion of functions in spite of incompatibility or bans, incomplete or fallacious report. Disciplinary responsibility answers decisions of the organisms of control of N°14 Dans l’environnement économique actuel, l’expert-comptable est prépondérant dans le conseil aux entreprises en difficulté. Le conseil juridique amène souvent à un conflit de profession avec les avocats qui considèrent que cette mission leur est attachée. Mission de commissariat aux comptes Un expert-comptable a la possibilité de s’inscrire comme commissaire aux comptes, ce qui lui confère la possibilité d’intervenir sur des missions légales. Le recours au commissaire aux comptes est obligatoire pour les entreprises ayant certaines formes juridiques (ex : SA) ou dépassant deux des trois seuils suivants basés sur le chiffre d’affaires (3 100 000 s), le nombre de salariés (50) et le total de bilan (1 550 000 s). Tout d’abord, la mission de l’expertcomptable commissaire aux comptes est l’audit légal. Ainsi il se doit de vérifier les livres et valeurs de l’entité, de contrôler la régularité et la sincérité des comptes, de s'assurer de la sincérité des informations données dans le rapport de gestion et dans les documents adressés aux associés sur la situation financière et les comptes de l'entité, et de vérifier, dans les SA, que l’égalité des associés a été respectée. Ensuite, les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de l’entreprise. Il existe 3 niveaux de résultats. La certification sans réserve indique que les comptes annuels sont établis selon les règles en vigueur et les principes comptables sont appliqués. L'objectif de l'image fidèle est atteint. La certification avec réserves exprime une limitation à la portée de la certification. Elle s’explique par le fait que les concepts de régularité, de sincérité et d’image fidèle ont un caractère relatif. Le refus de certifier exprime l’impossibilité du commissaire aux comptes de certifier les comptes. N°14 Les CAC ont une obligation d’information. Ils doivent communiquer le résultat de leurs investigations aux dirigeants et aux associés via la présentation d’un rapport général relatant l'accomplissement des missions générales, et un rapport spécial sur les conventions conclues entre la société et ses dirigeants, dans le cadre de la procédure d'alerte, sur certaines opérations particulières (fusions, réduction du capital...). Les CAC doivent révéler au Procureur de la République, les faits délictueux commis au sein de la société et découverts au cours de différentes investigations. Il n'appartient pas au commissaire aux comptes de se prononcer sur la qualification ou non en infraction contraventionnelle, délictuelle ou criminelle des faits révélés. On ne parle donc pas de dénonciation puisque le CAC n'exprime pas d'opinion face aux faits qu'il porte à la connaissance du Procureur de la République. Vis-à-vis des tiers, les CAC sont cependant tenus au secret professionnel. Depuis 1984, une intervention dans le cadre de la prévention des difficultés des entreprises amène les CAC à intervenir dans deux domaines : l'information comptable et financière (pour certaines sociétés, rapport sur le tableau de financement, le plan de financement et le compte de résultat prévisionnel) et les procédures d'alerte (si le CAC décèle des faits de nature à compromettre la continuité de l'exploitation). Mission de l’expert-comptable en entreprise Près de la moitié des diplômés d'expertise comptable occupent aujourd'hui un poste de haut niveau en entreprise. C’est un peu l’autre côté de la barrière et pourtant dans l’entreprise, l’expert-comptable ou l’étudiant en cours de formation trouve également de nombreux débouchés. Le professionnel est appelé à des postes de responsabilité pour participer à la définition et à la mise en œuvre de la stratégie de l'entreprise. Au delà même de l’audit interne, il peut travailler au contrôle de gestion, mais aussi à la direction administrative et financière, et intervenir sur la gestion de la trésorerie, la préparation des comptes, la gestion du personnel et des paies, etc. Selon ses aspirations, il trouvera des postes à fort contact humain ou au contraire des fonctions plus distanciées, au siège de l’entreprise, dans les succursales régionales ou les filiales à l’étranger. Responsabilité de l’expert-comptable Dans le cadre de ses missions, l’expertcomptable engage sa responsabilité qui se situe à quatre niveaux. La responsabilité civile concerne l’inexécution d’une obligation contractuelle, une faute ou une négligence commise dans l’exercice de sa profession, conduisant à un dommage. Cependant il est important de noter que l’expert-comptable a une obligation de moyens. La responsabilité disciplinaire est engagée en cas de non-respect des règles de déontologie de la profession. Ces règles gérées par l’ordre des experts comptables ont fait l’objet d’un code en 2007. Celles-ci concernent le comportement professionnel, le travail, ou les rapports avec la clientèle. La responsabilité pénale intervient en cas de délit ou de complicité, non-respect du secret professionnel, abus de confiance ou encore de faux. La responsabilité fiscale est mise en cause en cas de délit d’omission d’écriture ou de passation d’écriture inexactes ou fictives, de délit d’organisation de fausse comptabilité, de délit de fraude fiscale. Elle n’est pas engagée, si malgré des vérifications conformes aux usages et aux données acquises de la science comptable, il n’a pas été en mesure de découvrir l’irréalité des chiffres transmis par son client. L’exercice des missions de commissariat aux comptes entraine d’autres niveaux de responsabilités. En effet au niveau de la responsabilité civile les CAC sont tenus à une obligation de moyens. La responsabilité n'est pas engagée du fait des révélations au Procureur. La responsabilité pénale est aussi engagée en cas de non révélation des faits délictueux, de maintien des fonctions malgré des incompatibilités ou des interdictions, de rapport mensonger ou incomplet. Partie-double the auditor which looks after the respect for ethics and notably after the independence of the auditor. The auditors are signatories of some reports of social responsibility of the firm. They are so subjected to some obligations which commit their responsibility to this level. The role of this organization is supplementing by the High Advice of the Auditor which assures a second place in control of the auditors as well as respect for the rules of ethics. History of this occupation in France Ordre des experts comptables (OEC) Create by the prescription of 1945 and put under the supervision of the Ministry of Economy, of Finances and the Budget, the Order of the Chartered Accountant has as vocation to manage and to enliven occupation. It has as vocation to represent, defend, promote the professionals and accompany them in their development while remaining the guarantor of the ethics of occupation, as well in relation to the authorities as in the economic world. The Order has a mission to guarantee the good functioning of occupation on the ground. Conseil national des commissaires aux comptes The National Company of the Auditors is the professional organization which gathers and federates the 15 000 auditors registered in France. It has a triple role of technical, moral and institutional authority, and must anticipate and accompanies evolutions of occupation. The National Company of the Auditors regroups the activities of the institution: the elaboration of professional norms, the monitoring of the changes of professional practice and the presentation as well as defence of the moral and professional interests of the auditors. The National Company of the Auditors also assures the training of the auditor and control quality of their missions. It is a public utility establishment, put under the supervision of the Ministry of Justice. 10 Double Entry Accounts 1881 creation of the first accounting organization, the Society of Accountancy of France 1912 creation of the Chartered Accountant Company of Paris 1927 certificate of chartered accountant 1931 certificate of the accounting occupation 1941 an interdepartmental commission takes responsibility for the professional training of the chartered accountant and the future statutes of the Order. 1942 the order of the chartered accountant 1968 law changing the lawful definition of the missions of the chartered accountant 2007 reform of the code of practice of occupation Some figures about the job There are 17 000 chartered accountants in France who employ 120 000 employees and 4 900 trainees. Liberal accounting occupation accomplishes a total turnover about 12,1 billions d ' € (given EAS 2006). For a chartered accountant who have his own study, the monthly income at the beginning, after 3 years of training period, is in the order of 5 000 €. A young beginner employee can have a monthly income in the order of 2 500 €. At the last session of DEC, 65 % of the registered students were men for 35 % of women. N°14 La responsabilité disciplinaire répond aux décisions du conseil national des commissaires aux comptes et au Haut conseil du commissariat aux comptes qui veille au respect de la déontologie et notamment à l’indépendance des CAC. Les commissaires aux comptes sont signataires de certains rapports de responsabilité sociale de l’entreprise. Ils sont ainsi soumis à certaines obligations qui engagent leur responsabilité à ce niveau. Ordre des experts comptables (OEC) Créé par l'ordonnance de 1945 et placé sous la tutelle du Ministère de l'Economie, des Finances et du Budget, l'Ordre des Experts Comptables a pour vocation de gérer et d'animer la profession. Il a pour vocation de représenter, défendre, valoriser les professionnels et les accompagner dans leur développement, tout en demeurant le garant de l'éthique de la profession, aussi bien vis-àvis des pouvoirs publics que du monde économique. L'Ordre des Experts Comptables a pour mission de garantir le bon fonctionnement de la profession sur le terrain. la surveillance de la profession ainsi que le respect des règles de déontologie. Histoire de la profession en France 1881 création de la première organisation comptable : la Société de Comptabilité de France 1912 création de la Compagnie des Experts Comptables de Paris 1927 le brevet d’expert-comptable voit le jour 1931 brevet professionnel comptable une commission interministérielle se charge de la formation 1941 professionnelle des experts comptables et des futurs statuts de l’Ordre 1942 L’Ordre des Experts Comptables et des Comptables agréés est institué, sous la tutelle du Ministère des Finances loi modifiant la définition légale des missions de l’expert 1968 comptable et du comptable agréé, le recrutement des comptables agréés est par ailleurs supprimé 2007 réforme du code de déontologie de la profession Conseil national des commissaires aux comptes La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes est l'organisation professionnelle qui rassemble et fédère les 15 000 commissaires aux comptes (personnes physiques) inscrits en France. Elle a un triple rôle d'autorité technique, morale et institutionnelle et à ce titre, anticipe et accompagne les évolutions de la profession. La CNCC regroupe les activités propres à l'institution : l'élaboration des normes professionnelles, le suivi des changements de la pratique professionnelle et la représentation ainsi que la défense des intérêts moraux et professionnels des commissaires aux comptes. La CNCC assure également la formation continue des auditeurs et le contrôle qualité des missions effectuées. Elle est un établissement d'utilité publique, dotée de la personnalité morale et placée auprès du Ministère de la Justice. Le rôle de cette organisation est complété par le Haut conseil du commissariat aux comptes (H3C) qui lui assure en deuxième lieu N°14 Quelques chiffres sur la profession Il y a près de 17 000 experts comptables en France employant plus de 120 000 salariés et 4 900 stagiaires. La profession comptable libérale réalise un chiffre d'affaires global d'environ 12,1 milliards d'e (données EAS 2006). Pour un expert-comptable à son compte, le revenu brut mensuel de début, après 3 ans de stage, est de l’ordre de 5 000 e. Un jeune salarié débutant peut compter en net mensuel sur 2 500 e. A la dernière session du DEC, 65% des inscrits étaient des hommes pour 35% de femmes. Partie-double 11 L’avenir de la profession comptable dans les Iles Britanniques The Future of the Accountancy Profession in the British Isles A t the time of writing the accountancy profession in the UK and in the Republic of Ireland is in standby mode. Indeed, the financial crisis which has shaken and continues to shake the banking system has had knock on effect on the economy in general. This has lead to a general awareness that mistakes have been made especially over the last 20 years. Theses mistakes reflect the liberal approach stemming from the early 1980s - the era of REAGANOMICS, THATCHERISM, WALL STREET RAIDERS and TAKE OVER MANIA. It was a time when the members of the GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) aimed at building a global economy based on the free exchange of goods which would be possible after the progressive removal of all trade barriers. There was a collective desire to move forward, reaping the advantages of free trade, of global products and of massive advances in communications and production technology. However, in the early 80s, many companies suffered from global competition which resulted in the laying off of hundreds of thousand of workers adding to a widespread unemployment problem. The negative side of ultraliberalism with its market led economy and less government intervention, the move from a manufacturing to a service led economy, followed by an emphasis on magnetic ink and speculation on the world's stock markets, as well as the 12 Double Entry Accounts widespread use of delocalisation and downsizing led to a very severe slump in Western nations We seem to be on the point of repeating this slump. In fact, many predict that the mess which President Bush has left on the desk of President Obama will be much worse than the recession which hit the economy in the early 1980s. The fact is that ultra-liberalism was reflected in accountancy and some very talented men were allowed to do some highly speculative operations which although highly profitable now take our breath away. The point is that they were allowed to do it because it was legal and the principle of prudence was thrown out of the window. However, up until now the accounting profession has been enjoying on a steady rise in UK and Ireland, according to the latest report on key facts and trends in the accountancy profession by the Professional Oversight Board (POB), the operating board of the Financial Reporting Council (FRC). According to the report, the number of chartered accountants in the UK and Ireland have been growing at 2.5% a year since 2002, to 277,761 in 2007 – up 2.8% on 2006. Once again this report illustrates the strength of the UK accounting profession and its continued growth, reflecting the attractiveness of the profession to new recruits both in the UK and internationally. As it stands the following bodies control and monitor the activities of the British and Irish accounting profession: Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) Chartered Institute of Management Accountants (CIMA) Chartered Institute of Public Finance and Accountancy (CIPFA) Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW) Institute of Chartered Accountants in Ireland (ICAI) These six Chartered bodies have over 275,000 members and over 165,000 students in the UK and Republic of Ireland, with over 390,000 students worldwide. The annual growth rate of members between 2002 and 2007 was 3.1% per annum Worldwide, student numbers have been growing more quickly than membership numbers between 2002 and 2007, (annual growth in members was 3.1% and compared to 7.9% for students) The number of registered audit firms has been gradually declining. The overall number of audit firms registered in 2002 (11,211) and in 2007 (8,574) has decreased by 23.5%. In comparison to the high number of students who become members, very few members are awarded with the recognised professional qualification for audits. In 2007, 13,238 students became members, but only 623 members were awarded the recognised professional qualification for audits N°14 Kevin R. Martin B.Ed À l'heure de la publication de cet article, la profession comptable au Royaume-Uni et en Irlande est en mode "attente". En effet, la crise financière qui a secoué et continue à secouer le système bancaire handicape gravement l'économie en général. Ceci a engendré une prise de conscience dans la profession que des erreurs ont été commises, particulièrement au cours des 20 dernières années. Ces erreurs sont le reflet de l'approche ultralibérale et trouvent leur origine au début des années 80 - l'ère de la Reaganomics, du Thatchérisme, des Raiders de Wall Street et de l’idée que l’OPA était la réponse à tout. C'était l’époque où les membres de l’OMC tentaient de créer une économie mondiale basée sur l'échange libre des marchandises et la suppression progressive de toute forme de protectionnisme freinant le commerce dans le monde. Il y avait un désir collectif d'avancer, de profiter ainsi des avantages du libre échange, des produits internationaux et des énormes progrès dans les technologies de la communication et de la production. Et surtout, il y avait une volonté évidente de réduire l’intervention de l’Etat dans le fonctionnement du marché. Les gouvernements devenaient de plus en plus anti-interventionnistes et confiaient le contrôle et le suivi des opérations comptables aux grands cabinets d’audit qui nous donnaient l’impression que tout allait plus ou moins bien. Cependant, il y avait des problèmes même dans les années 80. De nombreuses N°14 Professeur d'anglais des affaires CESCI Paris Traducteur de Partie-double sociétés ont souffert de la concurrence à l'échelle mondiale. La première conséquence était un licenciement massif qui aggravait le chômage déjà important. L'ultralibéralisme, le développement de l’économie de services, la spéculation boursière, la généralisation des délocalisations et des restructurations draconiennes ont engendré une grave récession dans des pays occidentaux Nous semblons être sur le point de subir le même type de crise. En fait, beaucoup prévoient que le désordre laissé par le président Bush sur le bureau du Président Obama sera beaucoup plus grave que la récession qui a frappé l'économie au début des années 80. L’ultralibéralisme a également déteint sur la notion de la prudence dans la gestion et quelques hommes, avec beaucoup de talent, ont été autorisés à faire des opérations fort spéculatives qui furent sans doute très rentables, mais qui, aujourd’hui, nous coupent le souffle. Il est essentiel cependant de signaler que la spéculation mise en place par ces hommes fut légale, et le principe de la prudence a été scrupuleusement ignoré. Selon le dernier rapport publié par le Professional Oversight Board (POB), et le Financial Reporting Council (FRC) concernant les principales tendances dans le secteur, le nombre de personnes s'intéressant à la profession comptable est en hausse régulière au RU et en Irlande depuis dix ans. Le nombre d'experts comptables au RU et en Irlande a augmenté de 2,5 % par an depuis 2002, pour atteindre 277.761 en 2007 – en hausse de 2,8% par rapport à 2006. Ce rapport montre la progression de la profession au Royaume-Uni et son attrait pour les nouvelles recrues aussi bien en Grande-Bretagne qu’à l’échelle internationale. Les activités de la profession au RoyaumeUni et en Irlande sont aujourd’hui contrôlées et surveillées par six organisations : Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) Chartered Institute of Management Accountants (CIMA) Chartered Institute of Public Finance and Accountancy (CIPFA) Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW) Institute of Chartered Accountants in Ireland (ICAI) Ses six ordres comptent plus de 275.000 membres et plus de 165.000 étudiants au RU et en Irlande et plus de 390.000 étudiants dans le monde entier. Le taux de croissance annuelle pour leurs membres entre 2002 et 2007 était de 3,1 %. Dans le monde entier, le nombre d'étudiants se développe plus rapidement que le nombre de membres entre 2002 et 2007 (3,1 % pour les membres et 7,9 % pour des étudiants) Le nombre de cabinets d’audit enregistrés a diminué petit à petit : 11.211 en 2002 et 8.574 en 2007, soit une diminution de 23,5 %. Par rapport au nombre d'étudiants qui sont devenus membres, très peu ont reçu la reconnaissance professionnelle pour faire des audits. En 2007, 13.238 étudiants sont devenus membres, mais seulement 623 d’entre eux ont reçu l'autorisation de faire des audits. Partie-double 13 The Financial Reporting Council (FRC) is the unified independent regulator for the accounting, audit and actuarial profession and for accounting, auditing and actuarial standard setting and enforcement. Within the FRC, the Professional Oversight Board is the operating body responsible for: • Independent oversight of the regulation of the auditing profession by the recognised supervisory and qualifying bodies • Monitoring of the quality of the auditing function in relation to economically significant entities • Independent oversight of the regulation of the accountancy profession by the professional accountancy bodies. • Independent oversight of the regulation of the actuarial profession by the professional actuarial bodies and promoting high quality actuarial work. We are now at the start of 2009, so the companies required to prepare their financial statements under International Financial Reporting Standards (IFRS) should be doing so by now. As companies have gone through the initial pain barrier, it is imperative they stay up to date on the requirements of IFRS, but more importantly, on how these financial statements are being interpreted. As it stands, the key differences between presenting financial statements under IFRS compared to, say, UK GAAP include the: • format of the income statement • format of the balance sheet • presentation of gains and losses through equity • classification of balances between current and non-current. Though some companies still follow the UK GAAP style of reporting under IFRS, the majority have adopted what has become known as the IFRS format 14 Double Entry Accounts for their income statement and balance sheet. However, this does not necessarily allow for easier comparisons between companies, given the rules about presenting under IFRS, once minimum mandatory disclosure headings have been complied with. The effect of this is that familiar disclosures such as current and net assets have virtually disappeared, which may make it more time-consuming for the reader to work out what financial information has been provided. The Huge losses reported by financial firms on subprime assets have led to a debate over the implementation of fair value accountancy in circumstances where markets collapse and price inputs aren’t readily available. In the current crisis, banks and investment banks have had to reduce the value of the mortgages and mortgage-backed securities to reflect current prices. Those prices declined severely with the collapse of credit markets as mortgage defaults escalated. Presenting gains and losses Under IFRS, companies are allowed to present gains and losses through equity via a statement of recognised income and expense. However, based on more recently published IFRS-compliant financial statements, there is a growing trend towards presenting gains and losses through equity via a statement of changes in equity. This movement is called Fair Value Accounting Fair Market accountancy is being introduced under American accountancy standard SFAS 157 which provides a hierarchy of three levels of input data for determining the fair value of an asset or liability. Level 1 is quoted prices for identical items in active, liquid and visible markets such as stock exchanges. Level 2 is observable information for similar items in active or inactive markets, such as two similarly situated buildings in a downtown real estate market. Level 3 are unobservable inputs to be used in situations where markets don’t exist or are illiquid such as the present credit crisis. At this point fair market valuation becomes highly subjective. Originally introduced by the SEC. Fair value accounting is a way to measure assets and liabilities that appear on a company’s balance sheet and income statement. Obviously, measuring companies’ assets and liabilities at fair value may affect their income statement. The fair value of an asset is the amount for which that asset could be bought and sold in a current transaction between two willing parties other than in liquidation. The fair value of a liability is also the amount at which this liability could be incurred in a current transaction between two willing parties other than in liquidation. If available a quoted market price is the best evidence of fair value and if a quoted market price is not available then an estimate of fair value should be made based on the best information available .Fair value accountancy provides more transparency than historical cost based methods and maybe if more emphasis had been made on fair value investors and taxpayers could have saved a lot of money. As a result of this classification, companies may experience changes in key financial ratios, for example, liquidity and interest cover, which they are required to compute for purposes such as complying with bank covenants. Therefore, it has become very important for companies to ensure that all accounting balances are appropriately classified, particularly during economic changes such as the current credit crisis. In light of the numerous external users of a company's financial statements, as briefly demonstrated above, it is increasingly important for companies to align presentation of their financial statements with the latest trends. N°14 Le Financial Reporting Council (FRC) est le régulateur indépendant pour la comptabilité, l'audit et la profession actuarielle. Il est chargé du contrôle et du suivi de l’application des normes concernant les professions de comptable, commissaire aux compte et actuaire. Au sein du FRC, le Professional Oversight Board (POB) est responsable : • du contrôle indépendant de la réglementation de la profession de commissaire aux comptes par les organisations statutaires, • de la surveillance de la qualité de la fonction d'audit par rapport aux entités économiquement significatives, • du contrôle indépendant du règlement de la profession de comptabilité par son ordre professionnel, • du contrôle indépendant du règlement de la profession actuarielle par l'ordre des actuaires ainsi que la promotion des travaux actuariels de haute qualité. Nous sommes maintenant au début de 2009, et les entreprises sont obligées de préparer leurs comptes selon les normes de reporting financier britanniques le IFRS (International Financial Reporting Standards). Ces entreprises ont franchi la barrière initiale de douleur engendrée par la crise, il est donc impératif de rester à jour non seulement pour les exigences de l'IFRS, mais aussi pour la manière dont ces comptes sont interprétés. A l'heure actuelle, les principales différences pour présenter les états financiers entre l’IFRS et le GAAP (Chatre Britannique) sont : • Le format du compte de résultat • Le format du bilan • La présentation des pertes et des profits par le biais des fonds propres • La classification des soldes entre courants et non-courants. Bien que certaines entreprises suivent toujours le modèle britannique (GAAP) pour faire leurs comptes sous IFRS, la majorité a adopté ce qui est devenu le format IFRS pour leur compte de résultat ainsi que pour leur bilan. Cependant, N°14 ceci ne facilite pas nécessairement la comparaison entre les entreprises. Le résultat est que les écritures traditionnelles telles que l'évaluation de l'actif circulant ont pratiquement disparu. Il est donc plus difficile pour le lecteur d'interpréter les informations financières fournies. Présentation des pertes et profits Sous IFRS, les entreprises sont autorisées à présenter l'impact de leurs pertes et profits sur le cours de leurs titres par l'intermédiaire d'un état qui identifie les revenus encaissés et les dépenses encourues. En effet, dans les états financiers récents plus conformes avec l'IFRS, il y a une tendance croissante à présenter ces pertes et profits par l'intermédiaire d'un rapport qui identifie les changements dans le cours des titres d’une entreprise. Ce mouvement s'appelle la comptabilité « Fair Value. » À l'origine, la comptabilité « Fair Value » était introduite par le SEC. C'est une manière de mesurer l'actif et le passif qui apparaissent sur le bilan d'une entreprise ainsi que sur leur compte de résultats. Évidemment, mesurer l'actif d'une société en utilisant la méthode « Fair value » a une incidence sur le compte de résultats. La valeur juste (fair value) d'un actif représente le montant à l'achat ou à la vente de cet actif dans une transaction normale entre deux parties consentantes, sauf dans le cas d’une liquidation. La valeur juste d'un élément du passif est également le montant de la dette encourue lors d’une transaction normale entre deux parties consentantes, sauf dans le cas d’une liquidation. S’il est disponible, le cours du marché est la meilleure indication de la valeur juste, et celle-ci n'est pas disponible, une évaluation de valeur juste devrait être comptabilisée sur la base des meilleures informations disponibles. Le « Fair Value » donne plus de transparence que des méthodes basées sur le coût historique et l’on peut penser que si l’on avait accordé plus d’attention à la valeur juste, les investisseurs et les contribuables auraient pu économiser beaucoup d'argent. Les pertes énormes subies par les sociétés financières à cause des subprimes ont engendré un débat sur l'exécution de la comptabilité « Fair Value » dans un contexte d’effondrement du marché où les informations financières ne sont pas facilement disponibles. Dans la crise actuelle, les banques et les maisons d'investissements ont dû réduire la valeur de leurs hypothèques et de leurs titres garantis par hypothèque, pour refléter les cours actuels. Ces prix ont chuté sévèrement avec l'effondrement des marchés de crédit, alors que le marché hypothécaire était en plein essor. Le Fair Value du marché est à présent réglé par la norme de la comptabilité américaine SFAS 157 qui fournit une hiérarchie de trois niveaux de données pour déterminer la valeur juste d'un actif ou d'un passif. Le niveau 1 est celui des prix cotés pour les articles sur les marchés des actifs liquides et transparents, tels que les Bourses des valeurs. Le niveau 2 est l'information observable concernant les articles dans les marchés de l’immobilier. Le niveau 3 sont les entrées inobservables qui sont utilisées dans les situations où les marchés n'existent pas ou sont non liquides comme dans la crise actuelle. C'est justement dans ce type de contexte que l'évaluation juste d'un marché devient fortement subjective. En raison de cette classification, les entreprises peuvent subir des changements dans leurs ratios financiers, le ratio de liquidités, ou le ratio des réserves nécessaires pour couvrir les variations des taux d'intérêt, afin de pouvoir par exemple avoir accès à un prêt bancaire. Par conséquent, il est devenu important que les entreprises classent convenablement tous leurs soldes de comptes, en particulier pendant les bouleversements économiques tels que la crise actuelle. De nombreux utilisateurs externes ont besoin des états financiers d'une entreprise. Il est donc de plus en plus important que les entreprises alignent la présentation de leurs états financiers sur les tendances les plus récentes. Partie-double 15 Until international agreements decide what is acceptable and what is not in the general running of a company, the international accountancy community must advise and wait until governments decide to enact legislation which will limit the excesses which have led us to the brink of disaster. When an organised framework is set up, will it look like a structure which existed 20, 30, 40 or even 50 years ago? And above all, what will be the degree of state intervention and control? When these questions are answered perhaps then we will be see more clearly the future of the accountancy profession? Jusqu'à ce que les accords internationaux décident de ce qui est acceptable et de ce qui ne l'est pas dans la gestion d'une entreprise, les comptables dans le monde entier doivent conseiller leurs gouvernements et attendre que les Etats décident de mettre en vigueur la législation qui limitera les excès qui nous ont menés au bord du gouffre. Quand un cadre sera mis en place, il serait intéressant de savoir à quel point il ressemblerait à une structure qui existait il y a 20, 30, 40, voire 50 ans ? Mais surtout, quel sera le degré de l'intervention de l'Etat ? Quand il y aura une réponse à ces questions, peut-être pourrons-nous voir plus clairement l'avenir de la profession comptable ? AC E N ews Revue thématique entièrement réalisée par les élèves et les professeurs de l'ACE Disponible sur notre site Internet : www.ace-expert.com - rubrique : Revues 16 Double Entry Accounts N°14 N°14 Partie-double 17 La profession comptable au Maroc Accountancy profession in Morocco A t the beginning of the 90s, the Kingdom of Morocco undertook a significant reform of its economy. After several years of austerity and the restoration of public finances, the Kingdom, under the guidance of international financial institutions, became part of a modern market economy and, at the same time, set up a legislative framework which was largely inspired by the European model (Commercial and Corporate law in particular). It also started a vast program of privatizations which marked the withdrawal of state ownership from the commercial sector to the profit of national and international private operators. which regulated the profession of accountant and set up the Order of Chartered Accountants in Morocco. It is in this context, helped by a strong progression in foreign money and a public call to investment thanks to the renewal of the Stock Market of Casablanca, that questions relating to financial transparency were first dealt with. The various economic operators (whether needing shareholder funds or not) understood the need to have an organized accountancy profession which was to be placed under the control of its Order, (Governing Body) guaranteeing its independence, its professionalism and skills while strictly respecting the ethics of the profession. Problems concerning the certification of company accounts and the protection of the interests of third parties in general and investors in particular have accelerated the process of the legal framework of the profession of accountant. The legislator was limited to regulating the profession of auditor and entrusted it with the tasks of auditing without seeking – probably wrongly – to define the latter and to frame it within a distinct institution similar to the Order. Then the 15-89 Law was voted (promulgated on January 8th, 1993) 18 Double Entry Accounts Describing the profession of accountant in Morocco, as we have been invited to do so by Partie-Double, involves a discussion on the situation which existed before the institution of the Order. A second part of the article will present the current situation after the setting up of the legal framework which governs the profession. And finally, a third and last part will consider the future evolution of the profession and the challenges facing it today. The situation before the institution of the profession’s governing body Before this reform, two distinct practices coexisted: the Auditor and the "Chartered accountant". The profession of Auditor was carried out in Morocco in accordance with the provisions of the French law of July 24, 1867. Inherited from the period of the French Protectorate, this framework was used by some professionals established in Morocco to fulfil this task for limited companies and a small number of structures which were listed on the Casablanca Stock Market, which, at the time, was not very dynamic. This legal framework did not present the guarantees necessary to ensure the practice of certifying accounts. Badly defined functions, the absence of the required skills and especially the highlighting of incompatibilities placed the accountant and the concerned third parties in a situation of honest legal insecurity. In fact, the limited number of mandates and weak investment created a situation where only the best known firms had the necessary skills and were thus called upon by the large companies to certify their accounts. Needless to say, this blurred area – not to say gap – in the law undermined the quality of the work of these professionals and generally harmed the confidence of foreign investors in the financial statements of Moroccan companies. The situation proved more problematic, as it was placed within the framework of the publication of the financial statements that the directors of a company must comply to. N°14 Fayçal Abassi A u début des années 90, le Royaume du Maroc s’est engagé dans une réforme importante de son économie. Après plusieurs années d’austérité et d’assainissement des finances publiques, le Royaume, sous la houlette des institutions financières internationales, a pris le parti d’une économie de marché moderne en se dotant d’un cadre législatif largement inspiré du référentiel européen (Code de Commerce et lois sur les sociétés commerciales notamment) et en entamant un vaste programme de privatisations qui marquait le retrait de la puissance publique du secteur marchand au profit d’opérateurs privés nationaux et internationaux. C’est dans ce contexte, marqué par une forte progression des investissements étrangers et un appel public à l’épargne grâce à la redynamisation de la Bourse des valeurs de Casablanca, que se sont posées les questions relatives à la transparence financière. Les différents opérateurs économiques (faisant appel public à l’épargne ou non) ont très vite compris l’impérieuse nécessité pour eux de s’appuyer sur une profession comptable organisée et placée sous le contrôle d’un Ordre garantissant son indépendance, son professionnalisme et sa compétence tout en veillant au strict respect de la déontologie. Le législateur a ainsi voté la Loi 1589 (promulguée le 8 janvier 1993) réglementant la profession d’expert- N°14 Expert-comptable comptable et instituant l’Ordre des Expertscomptables au Maroc. Présenter la profession d’expert-comptable au Maroc, comme nous y invite la revue Partie-double, rend nécessaire un exposé sur la situation qui prévalait avant l’institution d’un Ordre. Une deuxième partie de l’article présentera la situation actuelle après la mise en place du cadre légal d’exercice de cette profession. Et enfin, une troisième et dernière partie se penchera sur l’évolution de la profession et les enjeux auxquels elle fait face aujourd’hui. Situation avant l’institution d’un Ordre professionnel. Ce sont donc les problématiques de la certification des comptes des entreprises et de protection des intérêts des tiers en général et des épargnants en particulier qui ont accéléré le processus d’encadrement légal de la profession comptable libérale. Le législateur s’est borné à réglementer la profession d’expertcomptable et lui a confié les missions du commissaire aux comptes sans chercher – probablement à tort – à définir ces dernières et à en encadrer l’exercice dans une institution distincte similaire à l’Ordre. Avant cette réforme, deux exercices distincts coexistaient : le commissariat aux comptes et une « expertise comptable ». Le commissariat aux comptes était exercé au Maroc conformément aux dispositions de la loi française du 24 juillet 1867. Héritage de la période de Protectorat français, ce cadre servait aux quelques professionnels établis au Maroc et qui remplissaient cette mission pour les sociétés anonymes et une poignée de structures encore cotées dans une Bourse des valeurs de Casablanca peu dynamique. Ce cadre juridique ne présentait pas les garanties nécessaires à une sécurisation de l’exercice de la mission de certification des comptes. Des fonctions mal définies, l’absence de compétences exigées et surtout l’énonciation d’incompatibilités plaçait la mission de commissariat aux comptes et les tiers concernés dans une situation de franche insécurité juridique. Dans les faits, le nombre limité de mandats, le faible recours à l’appel public à l’épargne ont créé une situation où seuls les cabinets réputés, disposant des compétences nécessaires, étaient sollicités par les grandes entreprises pour la certification de leurs comptes. Toutefois, ce flou – pour ne pas dire vide – juridique a nui à la qualité de la signature de ces mêmes professionnels et de manière générale à la confiance que pouvaient porter des investisseurs étrangers aux états financiers d’entreprises marocaines. La situation s’avérait plus problématique, dès lors que l’on se plaçait dans le cadre des missions d’accompagnement du chef d’entreprise dans l’établissement des comptes annuels de sa structure. En effet, quiconque justifiant d’un minimum d’expérience et de connaissance en matière comptable – et surtout fiscale – pouvait ouvrir une structure appelée Partie-double 19 Indeed, anyone having a minimum of accounting experience and especially tax knowledge could open an accounting structure: tax consultant, certified public accountant firm, auditor’s office, as no denomination was protected nor regulated. The graduate professionals of accountancy were obviously not in favour of this rather singular situation; Morocco was at the time one of the very rare countries of Africa, not to have regulated the profession of accountancy. However, while listening to the arguments of graduate professionals who wanted an organisational framework which would satisfy the requirements of economic development as well as the introduction of a climate of confidence in the business world, it seems difficult for us to believe, certainly with hindsight, in such a spectacular spectrum within the accountancy profession. Indeed, as nature detests a vacuum, the small and medium-sized businesses turned to structures and firms which catered for their specific needs which were first and foremost of a tax nature. Protectionism and the low level of the opening of the economy to investment, as well as the number of companies having the optimization of tax as their principal concern ensured that considerations on innovation, quality or competitiveness were relegated to the back burner. Financial transparency was not an issue in itself, especially in an economy in the process of development where the number of banks remains small, interpretations of the law blurred, and where small and medium-sized businesses kept their practices... and their boards! The latter, confident in the support of their customers, exerted pressure on the legislator to direct laws in their favour. The legal framing of the profession and the prospect for the creation of a 20 Double Entry Accounts monopoly provoked a certain jealousy. So various corporations used the press – and others the corridors of the Parliament – for their integration into Order of Chartered Accountants as more or less tax inspectors. Sixteen years later, the facts are there. There is not a monopoly of accountancy in Morocco in favour of the members of the Order. In spite of the vigilance of the Order and lawsuits brought for illegal use of the title of chartered accountant, many structures continue to provide a whole range accountancy services to businesses thus maintaining a confusion in the minds of company directors – especially in the smaller companies – on the difference between an " accountant ", " an auditor ", " a tax specialist " etc... The situation after the institution of a professional Order After the institution of the Order of Chartered Accountants the profession profited, thanks to the legal provisions, of a monopoly on accountancy in general and Auditing in particular. However, the legislator did not limit the services of book-keeping just to the chartered accountants. Through this approach, the Legislator maintained an unorganized accountancy profession. It is advisable to recall that less than 200 people were allowed to integrate the Order at the end of 1994 while, at the same time, there were approximately 3, 000 tax experts in the country! The legislator took the risk to create an accountancy profession at two levels. The first organized, qualified and subjected to a professional deontology was to deal with companies quoted on the Stock Exchange and the international organizations eager to have a recognized signature. The second fell under logic of market where the services provided by the accountants especially to the construction industry and small to medium sized businesses were primarily of a tax nature. In this narrow large range of activities, there were some senior professionals who did not obtain their integration into the Order whereas some lowly qualified professionals did. The coexistence of these two systems harmed Moroccan companies and the liberal accountancy profession for the reasons which follow: The first deals with the heterogeneity of the legal framework applicable to companies according to their size. With the largest, the rigours of applying company law and the control by auditors came within the framework of their mandate. With the smallest, the framework was light with the maintenance of a disclosure based on costs and income. Even today, company directors talk of " tax assessment " - with undervalued results – and " balance sheet results " drawn up exclusively for the attention of the banker – with inflated results! Under these conditions, the authorities did not compel, right from the institution of the Order, a cleansing and modernization dynamic for the profession which could have contributed to a level playing field for all of the actors in the economy. Second is related to the jealousy which the monopoly of the certification of the accounts caused and which incited non member of the order professionals to exert an intense lobbying in favour of a reform of the texts governing the profession of auditor. This battle, by way of the press, undermined the image of a liberal profession, destabilized the institutions (resignations of the members of the national Council of the Order and certain regional members of the Council) and especially mobilized energies which could usefully be devoted to the many challenges facing the profession. Beyond the difficulties related to the installation of the institutions, with the protection of a title formerly used wrongly and by all and sundry, the N°14 au gré du fondateur : fiduciaire, cabinet, cabinet d’exper tise comptable… aucune appellation n’étant protégée ni réglementée. Les professionnels diplômés d’expertise comptable s’insurgeaient contre cette situation singulière ; le Maroc était ainsi l'un des très rares pays d'Afrique, à n'avoir pas encore réglementé la profession d'expertise comptable. Cependant, tout en adhérant aux arguments des professionnels diplômés qui plaidaient pour un cadre organisationnel susceptible de satisfaire aux exigences du développement économique et à l’instauration d’un climat de confiance dans le monde des affaires, il nous semble difficile de croire, certes a posteriori, en un assainissement aussi rapide que spectaculaire de la profession comptable. En effet, la nature ayant horreur du vide, les entreprises petites et moyennes se sont tournées vers des structures et des conseils qui répondaient à leurs besoins spécifiques et qui étaient avant tout d’ordre fiscal ; le protectionnisme et le faible niveau d’ouverture de l’économie aidant nombre d’entreprises vivait avec pour principal souci l’optimisation fiscale, les considérations sur l’innovation, la qualité ou la compétitivité étant reléguées au second plan. La transparence financière ne se décrétant pas, surtout dans une économie en voie de développement où le taux de bancarisation reste faible, le poids de l’informel important, les petites et moyennes entreprises ont gardé leurs habitudes … et leurs conseils ! Ces derniers, forts de l’appui de leurs clients ont exercé des pressions sur le législateur pour orienter les projets de loi en leur faveur. L’encadrement légal de la profession et la perspective de la création d’un monopole ont attisé les convoitises. On a ainsi vu différentes corporations plaider par voie de presse – et dans les couloirs du parlement – pour leur intégration à l’Ordre N°14 des Experts-comptables au premier rang desquels les inspecteurs du fisc. Seize ans plus tard, les faits sont là. Il n’existe pas de monopole de l’expertise comptable au Maroc en faveur des membres de l’Ordre. En dépit de la vigilance de l’Ordre et des procès intentés pour port illégal du titre d’expertcomptable, de nombreuses structures continuent d’apporter des prestations comptables aux entreprises entretenant ainsi une confusion dans l’esprit des chefs d’entreprise – du moins les plus petites d’entre elles – sur la différence entre un « comptable », « un expert-comptable », « une fiduciaire »… La situation après l’institution d’un Ordre professionnel Après l’institution de l’Ordre des Expertscomptables, la profession bénéficiait grâce aux dispositions légales d’un monopole sur les missions d’opinion en général et de commissariat aux comptes en particulier. En revanche, le législateur n’a pas restreint les prestations de tenue de comptabilité aux seuls experts-comptables. A travers cette approche, le Législateur a maintenu en dehors des instances ordinales une profession comptable non organisée. Il convient de rappeler que moins de 200 personnes ont été admises à l’Ordre à fin 1994 tandis que l’on comptait, à la même époque, environ 3 000 fiduciaires sur le territoire ! Le législateur a pris ainsi le risque de créer une profession comptable à deux vitesses. La première organisée, qualifiée et soumise à une déontologie devait s’adresser aux sociétés anonymes, aux entreprises cotées en Bourse et aux organismes internationaux désireux de s’appuyer sur une signature reconnue. La seconde s’inscrivait dans logique de marché où des prestataires apportaient des services aux TPE et PME d’ordre essentiellement fiscal. Dans cet ensemble diffus, se retrouvaient des professionnels chevronnés qui n’ont pas obtenu leur intégration à l’Ordre comme des professionnels plus ou moins expérimentés et peu qualifiés. La coexistence de ces deux systèmes a nui, selon nous, aux entreprises marocaines et à la profession comptable libérale pour les raisons qui suivent : La première porte sur l’hétérogénéité des cadres légaux applicables aux entreprises selon leur taille. Aux plus grandes, les rigueurs d’une pénalisation du droit des affaires et un contrôle par des expertscomptables agissant dans le cadre de leur mandat de commissariat aux comptes. Aux plus petites, un cadre peu contraignant et le maintien d’une opacité de l’information financière au motif d’un couple avantage/ coût rédhibitoire. On entend, encore aujourd’hui, des chefs d’entreprise parler du « bilan fiscal » - avec des résultats minorés – et du « bilan comptable » établi à l’attention du banquier – avec des résultats majorés celui-ci ! Dans ces conditions, les pouvoirs publics n’ont pas impulsé, lors de l’institution de l’Ordre, une dynamique d’assainissement et de modernisation de la profession qui aurait pu contribuer à la mise à niveau de pans entiers de l’économie. La seconde est liée aux convoitises qu’a suscitées le monopole de la certification des comptes et qui a poussé les professionnels non inscrits à l’ordre à exercer un lobbying intense en faveur d’une réforme des textes régissant la profession d’expert-comptable. Cette bataille, par voie de presse interposée, a porté atteinte à l’image d’une profession libérale, a déstabilisé les institutions ordinales (démissions des membres du Conseil national de l’Ordre et de certains membres des Conseil régionaux) et a surtout mobilisé des énergies qui pouvaient être utilement consacrées aux nombreux défis de la profession. Au-delà des ces difficultés liées à la mise en place d’institutions ordinales, à la protection d’un titre autrefois utilisé à tort et à travers par les uns et les autres, la profession comptable libérale connaît des évolutions et interrogations similaires à celles que l’on peut rencontrer en France ou ailleurs. Elle doit faire face à des défis pour pérenniser son existence, continuer à attirer des jeunes et conserver sa crédibilité tant au niveau national qu’international. Partie-double 21 independent accountant is constantly evolving and facing questions similar to those which one can find in France or elsewhere. It must face challenges to maintain its existence, to continue to attract young people and to preserve its credibility both at a national level and at international level. The objectives of the profession 1 - To widen the assignment field. The existence of a fair – or unfair competition, as the reader can judge – which is carried out by structures outside the Order of Chartered accountants, the massive transformation of Public Limited companies into private limited companies to escape the new constraining framework introduced by law and imposing Audits on large companies (2500 of them at the end of 2004 including 65% concentrated with only 25% of the members of the Order), are as many factors which has limited the potential of development of chartered accountancy in Morocco. In this context, the widening of the range of assignments became necessary. For this reason work of the first congress of the Order was held: to think a profession through strong added value assignments where the Chartered accountants do not have a monopoly but skills to be proposed (finance, the taxation, management, data processing and information systems...) However, the development of consulting imposed a new configuration of the accountancy firms and in particular the smallest. The constitution of networks is also an answer which is adapted to the problems of size. In this sense, many firms turned to international networks to be based on their competences in this search for high added value assignments from the setting up of subsidiary companies of multinational groups. They sought liberal professionals who were capable to assisting them in the drawing up and the control of accounts according to international standards (reference IFAC and IAS-IFRS). That is why the Order of Chartered accountants of Morocco adhered to the international federation of auditors (IFAC). This adhesion to the highest world authority confers is a recognition of its competences and the quality of the services of its members. The companies have thus the guarantee that the work of their auditors and chartered accountants correspond to international standards. In fact, the implementation of accountancy standards and international audits entails a constant training effort of the liberal professionals and co-workers. And the quality control launched by the profession in 2002 should take care of this requirement. Conclusion Finally, the liberal accountancy profession still remains strongly effected by the situation which prevailed before the creation of the Order. The considerable progress made by the profession under the banner of the Order of Chartered Accountants has tried to tackle the disorder (absence of professional standards, of clear ethical references, training obligations ...) which prevails in the nebula of structures whose trade is often summarized with the establishment of accounts for tax purposes the day before the deadline expiries. A reform thus remains to be carried out to guarantee a financial transparency for small to middle sized companies in Morocco and by this to improve the climate of confidence... so favourable to business 2 - Adapt to international standards and to ensure third parties of a high level of quality The economic development of the country was accompanied by a strong progression in foreign investments as can be seen 22 Double Entry Accounts N°14 Les enjeux de la profession 1 - Elargir le champ des missions. L’existence d’une concurrence – loyale ou déloyale, le lecteur jugera – exercée par des structures en dehors de l’Ordre des experts-comptables, la transformation massive de SA en SARL pour échapper au nouveau cadre contraignant introduit par la loi et de ce fait au commissariat aux comptes (2500 mandats à fin 2004 dont 65% concentrés entre les mains de 25% des membres de l’Ordre), sont autant de facteurs qui ont limité le potentiel de développement des experts-comptables au Maroc. Dans ce contexte, l’élargissement de la palette des missions devenait nécessaire. C’est dans cet esprit que le premier congrès de l’Ordre s’est tenu : penser une profession au travers de missions à forte valeur ajoutée où les experts-comptables n’ont point de monopole mais des compétences à mettre en avant : la finance, la fiscalité, le management, l’informatique et les systèmes d’information… Toutefois, l'impératif de développement du conseil impose une configuration nouvelle des cabinets et notamment les plus petits. La constitution de réseaux est également une réponse adaptée à la problématique de taille des cabinets. En ce sens, de nombreux cabinets se sont tournés vers les réseaux internationaux pour s’appuyer sur leurs compétences dans cette quête aux missions à haute valeur ajoutée. 2 - S’adapter aux normes internationales et assurer aux tiers un niveau de qualité élevé Le développement économique du pays s’est accompagné d’une forte progression des investissements étrangers matérialisés par l’installation de filiales de groupes multinationaux. Ces dernières recherchent des professionnels libéraux en mesure de les assister dans l’établissement et le contrôle de comptes aux standards internationaux (référentiel d’audit IFAC et comptables IAS-IFRS). N°14 C’est dans ce sens que l’Ordre des Experts-comptables du Maroc a adhéré à la fédération internationale des experts-comptables (IFAC). Cette adhésion à la plus haute instance mondiale confère à la profession une reconnaissance de ses compétences et de la qualité des prestations de ses membres. Les entreprises ont ainsi l’assurance que les travaux d’audit de leurs experts-comptables répondent aux standards internationaux. Dans les faits, la mise en œuvre des normes comptables et d’audit internationales suppose un effort de formation soutenu des professionnels libéraux et des collaborateurs. Et le contrôle qualité lancé par la profession en 2002 devrait veiller à cet impératif. Conclusion Au final, la profession comptable libérale reste encore empreinte par la situation qui prévalait avant la création de l’Ordre des Experts-comptables. Les progrès considérables réalisés par la profession sous la bannière de l’Ordre des Experts-comptables tranchent avec le désordre (absence de normes professionnelles, de références déontologiques claires, d’obligations de formation…) qui sévit dans la nébuleuse de structures dont le métier se résume souvent à l’établissement de comptes pour les TPE à la veille des échéances fiscales. Une réforme reste donc à mener pour garantir une transparence financière dans le tissu des TPE et PME au Maroc et par ce biais améliorer le climat de confiance… si propice aux affaires. Partie-double 23 Devenir Comptable en Russie Accounting education in Russia A ccounting reform in Russia has been started fifteen years ago as a part of the general process of transition to market economy and required changes in the system of accounting education. This requirement is specified in the Program for the reform of Russian accounting in accordance with international accounting standards adopted by the Government of the Russian Federation on the 6th of March, 1998. Two main objectives are identified in this program: to improve accounting methodology and accounting system organization; to develop accounting profession and to improve the quality of accounting education. In compliance with the Program for the reform of Russian accounting in accordance with international accounting standards accounting education programs (pre- and postqualification education programs, professional training and retraining programs) are provided for following categories of specialists: bookkeepers (specialists with primary accounting education); accounting technicians (specialists with secondary professional education); accountants (with higher professional education); professional accountants and auditors (specialists with additional to the higher professional accounting education and sufficient practical/work experience). Additional to the higher professional accounting education is a basis of preparation of chief accountants, heads of financial departments and their 24 Double Entry Accounts assistants. Chief accountants of some organizational forms, first of all of open joint-stock companies, accountants who provide advisory services need additional education to the higher accounting education in order to pass the qualification exams to obtain the certificate “Professional accountant”. Professional accountant – is a new category of professional qualification in demand with the requirements of market economy. Development of accounting profession in Russia is mainly connected with training and certification of professional accountants. Professional competence of accountants and auditors depends on the quality of preparation in higher education establishments. Approximately 30,000 of accountants graduate annually from more than 260 higher education establishments in the Russian Federation. However the quality of education differs in profile and non profile higher education establishments, and also at state and commercial universities. Higher education reform in Russia assumes transition to the two-level system: bachelor’s degree – master’s degree. Bachelor’s programs provide basic knowledge in accounting and at the level of Master’s programs there is possibility to get special higher education on accounting and audit (for example, Master’s program “Accounting and audit”). However world experience of accountant’s preparation shows that higher accounting education is quite possible at universities as 4-yearold formation (in special bachelor’s programs). Besides graduates – accountants make now approximately 60 % from all graduates of an economic profile institutes. Professional accounting education and certification of accountants and auditors are of great importance. The chief accountant or the head of financial service as certified professional accountant can organize correctly accounting services and is able to assure professional training and retraining of personnel. Accounting education development requires further approach to international education standards and creation of special training and retraining programs on International standards of financial reporting (IFRS). The Institute of Professional Accountants of Russia (a leading professional organization of certified accountants that assists in developing standards of professional ethics as well as accounting and auditing standards) in close cooperation with the Russian Federation Ministry of Finance conducts preparation and certification of professional accountants on Russian accounting standards. Special educational program on International financial reporting standards (IFRS) is created for retraining of professional accountants. Board on Audit under the Ministry of Finance of the Russian Federation prepares professional programs for auditors on general audit, audit of banks, insurance companies, stockN°14 Igor Volkov, et Elena Kozeltseva L a réforme de l’enseignement de la comptabilité en Russie a commencé il y a quinze ans, elle a fait partie du processus général de la transition vers l’économie de marché et est le reflet des changements nécessaires dans la formation des comptables. Les conditions ont été définies dans le programme pour la réforme de la comptabilité russe, en conformité avec des normes internationales de comptabilité adoptées par le gouvernement de la fédération, le 6 mars1998. Deux objectifs principaux ont été identifiés dans ce programme : améliorer aussi bien l'organisation des procédures comptables que le plan comptable pour développer la profession et améliorer la qualité des études pour devenir comptable. Conformément au programme de la réforme de la comptabilité russe pour intégrer les normes internationales, un certain nombre de programmes (bac plus 3, Bac plus 4, bac plus 5, 6 etc… formation professionnelle et programmes de réorientation) ont été créés pour les catégories suivantes : - Les aides-comptables (spécialistes avec une formation de comptable simplifiée) - Les techniciens de comptabilité (spécialistes avec un diplôme professionnel) - Les comptables (avec un diplôme professionnel plus élevé) ; - Les comptables et commissaires aux comptes professionnels (spécialistes avec un niveau professionnel supérieur possédant suffisamment d'expérience et de pratique). Un diplôme professionnel supérieur constitue la base pour les experts N°14 Université d'Etat de Moscou comptables, les chefs de ser vice financiers, ainsi que leurs aides. Certains DAF notamment pour les Sociétés Anonymes ainsi que les consultants ont besoin d’une formation additionnelle afin de passer les examens pour obtenir le certificat de "comptable professionnel ". Le comptable professionnel est une nouvelle catégorie de qualification professionnelle reflétant les exigences d’une économie de marché. Le développement de la profession en Russie est principalement lié à la formation et à la certification de ces comptables professionnels. La compétence professionnelle des comptables et commissaires aux comptes dépend de la qualité des études dans un établissement d'enseignement supérieur. Approximativement 30.000 comptables reçoivent un diplôme annuellement provenant de plus de 260 établissements d'enseignement supérieur dans la fédération russe. Cependant, la qualité de l'enseignement diffère selon les établissements, et également selon qu’il s’agit d’une université d’Etat ou d’une université privée. La réforme de l’enseignement supérieur en Russie est basée sur un système à deux niveaux, approximativement équivalent à la maîtrise et la licence. Un programme de technicien fournit les connaissances de base et, au niveau des programmes de maîtrise, il existe la possibilité d’obtenir un diplôme supérieur de comptabilité et d’audit (par exemple, le programme dit "comptabilité et audit"). Cependant, l'expérience dans la préparation des études prouve qu'un diplôme supérieur est tout à fait accessible aux étudiants après 4 ans d’études (dans le cadre d’une maîtrise spéciale). Sans compter que les diplômés en comptabilité constituent actuellement approximativement 60 % des étudiants issus d’un institut économique supérieur. Le diplôme de comptable et la certification professionnelle des comptables et des commissaires aux comptes sont d’une importance capitale. L’expert-comptable ou le chef du service financier en tant que professionnel certifié peut organiser correctement les services de comptabilité dans l’entreprise et peut assurer la formation professionnelle et la réorientation du personnel. Le développement des études de comptabilité est obligatoirement orienté vers les normes internationales et la création de programmes de formation spéciale sur les normes internationales du reporting financier (IFRS). L'institut des comptables professionnels de la fédération russe (la principale organisation professionnelle des comptables certifiés qui participe au développement d’une éthique professionnelle aussi bien en ce qui concerne les normes de vérification que le reporting financier), en collaboration étroite avec le ministère des finances de la fédération russe, prépare la certification des comptables professionnels en conformité avec les normes russes de comptabilité. Le programme d’études sur les normes internationales de reporting financier (IFRS) était créé pour faciliter la réorientation des comptables professionnels. Partie-double 25 Lomonossov Moscow State University College of Economics At present the Lomonosov Moscow State University is still number one in Russia. It comprises 20 faculties, 8 scientificresearch Institutes, the scientific park, a lot of museums, research units located in more than 1,000 buildings. Not long ago a new wide scale MSU construction project covering the area of about 130 hectares was launched. Thousands of students are mastering various programs getting degrees and upgrading their qualification. Nowadays there are more than 4,000 tutors and 5,000 researchers working at Moscow State University and the number of students exceeds 41,000 (including 7,000 postgraduates). Since long MSU has been recognised worldwide as one of the leading universities in the world. Telex 411483 MGU SU fax (095) 939 08 77 Phone (095) 939 54 58 26 Double Entry Accounts Lenin Hills Moscow 119899 Russia N°14 exchanges, investment institutes and extra-budgetary funds. The educational program for the preparation of auditors on audit of financial reporting under the International financial reporting standards (IFRS) - so-called 5th certificate- is now accepted. This program is focused on studying of the IFRS, methodology of financial reporting consolidation, methods of translation of financial reporting under Russian accounting rules to financial reporting under the IFRS, International Standards on Auditing and audit of the financial reporting prepared under IFRS. Special programs dealing with financial reporting under IFRS and its audit, on International Standards of Audit in the field of bank, insurance and other kinds of audit will be confirmed. Except these training programs on IFRS a number of various organizations, associations, branches of various foreign firms offer services in this area - certification under ACCA, CPA, CIPA programs etc. The Conception of Russian accounting system for its future development has been adopted by the Ministry of Finance of the Russian Federation on the 1 of July, 2004. This Conception should answer the question about the way of use of IFRS in Russia. Should it be the way of use the best features of IFRS in Russian statutory acts, or of some IFRS for financial reporting of certain enterprises and organizations demanded for foreign shareholders and creditors, or only in the reporting of commercial banks according to the requirements of the Central bank of the Russian Federation, or for all Russian enterprises and organizations in addition to Russian accounting principles. Proceeding from various answers to this question - what categories of the specialists, what kind of professional training and retraining programs should be provides on IFRS? The question of creation of the national professional training (retraining) program and certification of professional accountants and auditors capable to prepare and audit financial reporting under IFRS standards and in accordance with national legislation and tax rules is now under discussion. It is obvious that such professional education program for accountants and auditors should be in conformity to typical program of preparation of professional accountants developed by UNCTAD UN intergovernmental working commission of experts and also with standards of accounting education of the International Federation of Accountants. N°14 Le conseil de l'audit sous la tutelle du ministère des finances prépare des programmes professionnels destinés aux commissaires aux comptes concernant l'audit général, l’audit pour les banques, les compagnies d'assurances, la Bourse, les instituts d'investissement et la gestion des fonds extrabudgétaires. Le programme d’études pour devenir commissaire aux comptes est établi en conformité avec les normes de reporting financier internationales (IFRS) - le 5ème certificat, est maintenant accepté. Ce programme est concentré sur l’étude de l'IFRS, la méthodologie de la consolidation du reporting financier, les méthodes de traduction du reporting financier afin d'aligner la comptabilité russe sur les normes du reporting financier IFRS et sur les normes internationales de l'audit IFRS. Des programmes spéciaux traitant du reporting financier seront proposés, en conformité avec les normes IFRS et son audit, sur des normes internationales concernant les audits dans le domaine de la banque, de l'assurance et d'autres genres d'audit. Un certain nombre d’organisations, associations, branches de divers services étrangers proposent leurs services dans ce secteur - la certification sous ACCA, CPA, CIPA etc. La conception du plan comptable russe pour son futur développement a été adoptée par le ministère des Finances de la Fédération russe le 1er juillet 2004. Cette conception concernait l'utilisation des normes IFRS en Russie. Elle devrait traiter de la meilleure manière d’utiliser les dispositifs d'IFRS , en parallèle avec la comptabilité russe, pour appliquer la législation russe, ou l’utilisation de certains aspects de l’IFRS pour le reporting financier de certaines entreprises et organisations, exigés par les actionnaires et les créanciers étrangers, ou encore pour l’audit des banques commerciales en conformité avec les exigences de la banque centrale de la fédération russe, ou pour toutes les entreprises et organisations russes. Quelles catégories de spécialistes seront nécessaires, quel genre de formation professionnelle et de réorientation devrait être mis en place pour être conforme à l’IFRS ? La question de la création d’un programme de formation professionnelle, de la certification nationale de comptables professionnels et de commissaires aux comptes capables de préparer et vérifier le reporting financier selon les normes IFRS et en conformité avec la législation nationale et les lois fiscales est actuellement à l'étude. Il est évident qu'un tel programme professionnel pour les comptables et pour les commissaires aux comptes devrait être en conformité avec une préparation typique destinée aux comptables professionnels et développée par la commission intergouvernementale de l’UNCTAD des Nations Unies et également en conformité avec des normes de la fédération internationale des comptables. Partie-double 27 L'harmonisation comptable internationale : les normes IAS/IFRS Harmonization of international accountancy : standards IAS/IFRS F inancial accountancy is a tool which enables financial statements to give reliable information. It also facilitates decision-making and performance comparability for a company. The problem is that financial accountancy works within several accountancy reference frames, all of which have significant differences between them. Thus as of 1st January 2005, all European equity based companies must apply the standards recommended by the IASB for consolidated financial statements. A comparative study applying the same standards was already obligatory in 2004. Previously in France, listed companies complied with CRC'S 99-02 consolidated standards which still apply today for non listed companies. The objective of this study is to synthesize the behaviour of the large CAC 40 French groups concerning the application of these standards since 2005 using, as a base, their certified annual reports from 2005 to 2007 Income statements They are presented either by type and function (American form), or by type and accounts. A certain number of French groups have kept their 28 Double Entry Accounts traditional presentation, for examples (Liquid air, Vallourec) for their industrial activity. Other groups wishing to facilitate a comparison with their competitors preferred a “by function” or “by analysis” classification. Costs are classified functionally, i.e. distributed between the various centres of activity of the company. The income statement emphasizes a particular concept which is called " Cost of goods sold " or " Cost of sales " i.e. the cost of the products sold. Costs are classified by function and not by type: Production, sales, administrative, research and development, finance. The earning per share ratio can be found at the bottom of the income statement, which is the result divided by the number of stock in circulation. The exceptional elements which can be found in the income statement are not an integral part of the operating cycle of the business. This presentation makes it possible to emphasize the operating margin (the result of the accounting year), the financial result (very often presented on only one line) and the exceptional results. In consolidated accounts, it must be remembered that the results of the companies of the group as well as entries concerning abandoned activities, or variations in assessment are positioned outside the main activity. We can find this form of presentation in some listed groups like MICHELIN, L’OREAL, LVMH which want to facilitate a comparison with their competitors. MICHELIN clearly indicated in its 2005 report that it used this new presentation of the income statement to facilitate comparisons with GOODYEAR, BRIGGESTONE and other groups in their sector of activity. In addition, certain groups emphasize the concept of EBITDA (Earning Before Tax Interests, Tax, Depreciation, Amortization), and in order to facilitate comparability with their competitors. Fixed asstes - The concept of fair value Fixed assets accounting The identification of elements corresponding to the definition of tangible and intangible fixed assets is sometimes delicate, in particular when dealing with complex assets. The IASB quotes the case of planes, where the engines generally have an utilisation period which is shorter than N°14 Jean - Henri Haibe L a comptabilité financière est un instrument permettant d’établir des états financiers qui donnent des informations fidèles ; elle permet les prises de décision et comparabilité des performances pour les entreprises. Le problème est que la comptabilité financière s’inscrit au sein de plusieurs référentiels comptables, ceux-ci présentant des différences significatives entre eux. C’est pourquoi à compter du 1er janvier 2005, toutes les entreprises européennes faisant appel public à l’épargne ont dû obligatoirement utiliser les normes préconisées par l’IASB pour les comptes consolidés à compter du 1 er janvier 2005. Un comparatif était nécessaire sur 2004 avec les mêmes normes. Auparavant en France, les entreprises cotées pratiquaient les normes consolidées selon le CRC 99-02 toujours en vigueur pour les sociétés non cotées. L’objectif de cette étude est de synthétiser les comportements des grands groupes français du CAC 40 sur l’application de ces normes depuis 2005 avec comme base les rapports annuels certifiés de 2005 à 2007. Quatre interrogations ont retenu notre attention et les réponses se feront par thèmes. 1) Comment ont-elles communiqué en respectant ces normes ? 2) Quels sont les importants changements ? 3) Quelles ont été les principales difficultés ? N°14 Professeur de politique et stratégie financière à l'ACE 4) L’objectif de comparabilité a-t-il été atteint ? Les états financiers Bilan L’entreprise est invitée à présenter ses actifs et ses passifs selon qu’ils sont courants et non courants. Elle doit séparer les montants à recouvrer ou à régler dans les douze mois et audelà des douze mois. Comptes de résultat Il est présenté soit par nature soit par fonction (forme à l’américaine). Par nature ou par comptes, un certain nombre de groupes français ont gardé la présentation traditionnelle, par exemple Air Liquide, Vallourec ... D’autres groupes, voulant se comparer avec leurs concurrents, ont préféré le classement par fonction ou analytique. Les charges sont classées de façon fonctionnelle, c'est-à-dire réparties entre les différents centres d’activité de l’entreprise. Le compte de résultat fait ressortir une notion particulière que l’on nomme « Cost of good sold « ou encore « cost of sales » c'est-à-dire le coût des produits vendus. Les charges sont classées par fonction et non par nature : fonction de production, fonction des ventes, fonction administrative, recherche et développement, fonction financière. En bas du compte de résultat on trouve le résultat par action (earning per share), qui est le résultat divisé par le nombre d’actions en circulation. Les éléments exceptionnels que l’on trouve dans le compte de résultat son ceux inhabituels, qui ne font pas partie de l’exploitation. Cette présentation permet de mieux faire ressortir la marge opérationnelle (résultat de l’activité), le résultat financier (très souvent présenté sur une seule ligne ) et le ou (les) résultats exceptionnels . En consolidation, n’oublions pas que les résultats des sociétés mis en équivalence et autres lignes concernant les activités abandonnées ou changement d’estimation comptable sont positionnés hors activité. Nous trouvons sous cette forme de présentation des groupes cotés comme MICHELIN, L’OREAL, LVMH voulant se comparer avec leurs concurrents. MICHELIN a clairement indiqué, dans son rapport 2005 à l’aide de cette nouvelle présentation de compte de résultat, effectuer des comparaisons avec GOODYEAR, BRIGGESTONE et autres groupes pneumatiques. Par ailleurs, certains groupes font ressortir la notion d’EBITDA (Earning Before Tax Interests, Tax,Depreciation, Amortization) et ceci afin d’effectuer la comparabilité avec les concurrents. Partie-double 29 the fuselage. Each element must then be entered separately and depreciated over its own utilisation period. In real estate, the buildings and the grounds must be assessed and entered separately because as the utilisation period of the grounds is unlimited, only the buildings can be depreciated. All French industrial groups (conforming to the 2005 French accountancy directive) accounted for their fixed assets by components. It was hard work, started very often in 2002-2003, to re-examine both the original value and the depreciation of fixed assets. Therefore lengthening the period of utilisation or conversely, assigning significant costs in the value of fixed assets, can either be done retroactively or by applying the concept of fair worth cost minus accumulated depreciation and loss in value. Another authorized means (alternative method) After its initial recording into the accounts as an asset, a fixed tangible asset must be recorded after a revaluation, which takes into consideration the date of the revaluation minus accumulated depreciation and later losses in value. The CAC 40 groups did not revalue their fixed assets, indeed this is in contradiction with French accounts and taxation standards, and accompanied by the concept of prudence, their revaluation is not recommended by the standards. On the other hand, the accountancy policy of the components was adopted primarily within the industrial groups. Depreciations and amortizations or depreciations according to economic reality was indeed adopted. Assessment It should however be said that IASB has integrated the fair worth concept into many of its standards. Definition " The fair worth concept is an amount for which an asset could be exchanged or a liability written off, between well informed and consenting parties within the framework of a transaction carried out under conditions of normal competition ". The concept of "fair worth "comes from the Anglo-Saxon expression which, literally, corresponds more to that of " sincere or honest value ". This brings it closer to the "Market value concept " which is the amount that could be obtained on the sale of a financial instrument on the market. 30 The same reasoning applied for later expenditure and were very often analyzed from an economic point of view, thus they were considered as fixed assets and depreciated within the period or depreciated at a later date. Consolidated companies Amalgamations (i.e. two independent companies coming together) cover, in particular for the IASB not only the contribution of one business to another (mergers, partial contribution of assets) but also the takeovers of one business entity by another. Terms of reference An amalgamation is the fact of regrouping different companies into one economic entity following a takeover of the company's assets and activities. After its initial recording into the accounts as an asset, a fixed tangible asset must be recorded at its reduced Significant changes : • Method of accounting: The purchase method (to 100%) Double Entry Accounts • Assets and Liabilities estimated and acquired at 100% • Goodwill: not written off but tested (or) depreciated annually. • Badwill: recorded directly in the profits. • Costs of reorganization: recognized at the end of the first year. The principal impact of the new standards was without question the depreciation of goodwill , which according to the old IAS 22 standard, could not be depreciated over 10,15 or 20 years, but is now the subject of a depreciation test according to the new revised standards of depreciation of assets (revised IAS 36). In addition, the old " goodwill " which could not be assessed were written off, i.e. entered negatively in the stockholders' equity as not having a real value as an asset. Therefore, in priority, the big groups assessed " goodwill " as having or not a true value in the form of an intangible assets, and thus were the subject of depreciation tests according to new revised IAS 36 standard Depreciation of assets The standard defines the procedure to be used to identify assets which have undergone a loss in value. It also indicates how to determine the necessary depreciation. The recoverable value of a credit is the highest amount between the utility value of an asset and its fair value minus sales expenses. Recoverable value = Maximum (value of utility: fair value minus sales expenses) Identification of an asset which has lost value: an asset must be depreciated if - and only if - its recoverable value is lower than its book value. N°14 Immobilisations - Notion de fair Value Comptabilisation des immobilisations L’identification des éléments répondant à la définition des immobilisations corporelles et incorporelles est parfois délicate, notamment lorsqu’on a affaire à des actifs complexes. L’IASB cite le cas des avions, dont les moteurs ont généralement une durée d’utilisation plus courte que la carlingue. Chaque élément doit alors être comptabilisé séparément et amorti sur sa durée d’utilisation propre. Dans un ensemble immobilier, les bâtiments et les terrains doivent être évalués et comptabilisés séparément car la durée d’utilisation des terrains étant illimitée, seuls les bâtiments doivent être amortis. Tous les groupes français industriels (et c’était également la règle française à compter de 2005) ont comptabilisé les immobilisations complexes par composants. Ce fut un gros travail commencé très souvent en 2002-2003. Les groupes ont revu à la fois leurs valeurs d’origine comme leurs règles d’amortissements. Donc allongement de la durée d’utilisation ou inversement, affectation en charges significatives dans la valeur de l’immobilisation, ceci se faisant rétroactivement ou avec la juste valeur. Evaluation Il faut toutefois signaler que l’IASB a introduit la notion de juste valeur dans de nombreuses normes. Définition : « la juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint, entre des parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une transaction effectuée dans des conditions de concurrence normale » . La notion de « juste valeur » est la traduction de l’expression anglo-saxonne « fair value » qui, littéralement, correspond plus à celle de « valeur sincère ou loyale ». N°14 Elle est à rapprocher de « valeur de marché » qui est le montant qui pourrait être obtenu de la vente d’un instrument financier sur un marché actif. Un regroupement d’entreprises est le fait de regrouper des entreprises distinctes au sein d’une seule entité économique à la suite d’une prise de contrôle de l’actif et des activités d’une même entreprise. Traitement de référence Après sa comptabilisation initiale en tant qu’actif, une immobilisation corporelle doit être comptabilisé à son coût diminué du cumul d’amortissements et du cumul des pertes de valeur. Les changements significatifs : Autre traitement autorisé (méthode alternative) Après sa comptabilisation initiale en tant qu’actif, une immobilisation corporelle peut être comptabilisée à son montant réévalué, à savoir la juste valeur à la date de réévaluation, diminuée du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de valeurs ultérieures. Les groupes cotés au CAC 40 n’ont pas réévalué leurs immobilisations, en effet c’est contradictoire avec nos normes comptables françaises et fiscales, toujours avec la notion de prudence comptable donc pas de réévaluation préconisée par les normes. Par contre, le principe comptable des composants a été adopté et essentiellement au sein des groupes industriels. Les dépréciations comme les amortissements ou encore dépréciations selon la réalité économique ont bien été adoptées. Même raisonnement pour les dépenses ultérieures très souvent analysées de façon économique, qui sont donc immobilisées et amorties ou dépréciées par la suite. Regroupement d'entreprises Les regroupements d’entreprises (c'est-à-dire le fait pour deux entreprises indépendantes de se réunir) couvrent, notamment pour l’IASB non seulement l’apport d’une entité à une autre entité (fusion, apport partiel d’actif,) mais également les prises de contrôle d’une entité par une autre. • Méthode de comptabilisation : on utilise la méthode d’achat (à 100%) • Actifs et passifs : évalués et acquis à 100% • Goodwill : non amorti mais testé (ou) déprécié annuellement. • Badwill : enregistré directement en profit. • Coûts de restructuration : reconnu la première année définitivement. Le principal impact des nouvelles normes a été sans conteste la dépréciation d’écart d’acquisition positif (goodwill), non amortissable sur 10,15 ou 20 années comme dans l’ancienne norme IAS 22, mais faisant l’objet de test de dépréciation selon la nouvelle norme révisée de dépréciation d’actifs (IAS 36 révisé). Par ailleurs, les anciens « goodwill » ne pouvant faire l’objet d’évaluation ont été passés en pertes, c'est-à-dire comptabilisés en moins des capitaux propres n’ayant pas une réelle valeur d’actifs. Donc en priorité, les groupes ont analysé les « écarts d’acquisition » ayant ou non une véritable valeur d’actifs incorporels, et puis ceux-ci ont fait l’objet de tests de dépréciation selon la nouvelle norme IAS 36 révisée. Dépréciation d'actifs La norme définit la procédure à utiliser pour identifier les actifs qui ont subi une perte de valeur. Elle indique également comment déterminer la dépréciation nécessaire. La valeur recouvrable d’un actif est le montant le plus élevé entre la valeur d’utilité de l’actif et sa juste valeur diminuée des frais de vente. Partie-double 31 The company is not obliged to calculate each year the recoverable value of each of its assets to determine which must be depreciated. This test is to be practised only when there is an indication suggesting a possible loss in the value of an asset. The recoverable value of an asset represents the maximum amount which can be expected for an asset: - Perhaps by exploiting it until the end of its utilisation period (value of utility). - Perhaps by selling it (fair value minus sales costs). The value of utility is obtained by bringing up to date the expected cash coming from the exploitation of the asset and its resale at the end of the period of use. The cash-intake must be based on the budgets or the most recent forecasts, normally over five years. The cash-flows of the following years are thus obtained by extrapolation. Cash-Flow intakes have to be brought up to date are non- inclusive of tax and do not take into account the interests of loans, since the cost of financing has already been taken by the up to date rate. For each of the group, assessments of loss in value in tangible and intangible assets will apply (except goodwill) as soon as there is an indication of a loss in value. They were applied as follows: The groups carried out tests, the difficulties being to determining the future cash-flows stemming from the asset as well as its monetary value at the time of the tests. Most of the time, the data used within the framework of the method were estimated cash flows to be found in the annual budgets and multi-annual 32 Double Entry Accounts projects established by the board of the companies in question. These plans generally consist of projections over five years, this duration being larger when involving brands in the course of strategic repositioning. Depreciation for goodwill : Goodwill is not written off but is the subject of an annual test of loss in value according to the cash generating activity method. CGA is the smallest identifiable group of assets the use of which continuously generates cash inflows which are largely independent of cash flows which have been generated by other assets or groups of assets. What is a cash generating activity (CGA) It is difficult in this case to separately take each fixed asset as something which generates a distinct cash flow. On the other hand, an activity generating a cash flow can constitute a distinct element. This can be found in for example, the value of a hypermarket or a line of products. Provisions for commitents Pension shemes and retirements According to the activities of the groups, provisions for commitments were entered in accordance with the standards: Standards IAS 19 concerning the commitments of provisions for the retirement of staff. That relates primarily to the groups having activities in Anglo-Saxon countries like the USA, as the retirement schemes are paid by the group: Example: 1 billion euros for MICHELIN in 2005. Standards IAS 37concerning the commitments of provisions for litigations. All the groups were concerned and, in particular, the industrial sectors where contracts are the subject of litigations or disagreements on delivery periods. Examples: EADS for the delivery of planes, BOUYGUES for litigation or delays in delivery dates. Provisions for commitents For example, CARREFOUR indicated a hypermarket as an activity generating cash flows, whereas MICHELIN identified a range of tyres... Financial instruments When reading annual reports, it is sometimes difficult to distinctly identify the activity generating a cash flow as indicated by the financial statements of the groups. There is, in fact, whether done voluntarily or involuntarily, a lack of information in the annual reports. All stock based groups negotiated and continue to negotiate financial instruments within the framework of their strategies covering interest rate and exchange rate risks. The effectiveness of this cover on the accountancy level is verified by the ratio on variations of derived and inherent cover. Behind the concept of " Fair Value " everything is possible and it seems that this concept should be more precise. For some companies the cash generating activity concept was sometimes not easily applicable. Standards IFRS 7 and IAS 39 tried to define a certain number of rules concerning financial instruments. The variations of the value of future instruments are recorded according to the contracts and appears, as a result, in stockholders' equity if realizable. N°14 Valeur recouvrable = Maximum (valeur d’utilité : juste valeur moins frais) Identification d’un actif qui a perdu de la valeur : un actif doit être déprécié si et seulement si sa valeur recouvrable devient inférieure à sa valeur comptable. L’entreprise n’est pas tenue de calculer chaque année sa valeur recouvrable de chacun de ses actifs pour déterminer lesquels doivent être dépréciés. Ce test n’est à pratiquer que lorsqu’il existe des indices suggérant une possible perte d’un actif. La valeur recouvrable d’un actif représente le montant maximal que l’on peut espérer retirer de l’actif : - soit en l’exploitant jusqu’à la fin de sa durée d’utilisation (valeur d’utilité). - soit en le cédant (juste valeur moins frais de vente). La valeur d’utilité s’obtient en actualisant les cash-flows futurs attendus de l’exploitation de l’actif et de sa revente à l’issue de la période d’utilisation. Les cash-flows doivent être basés sur les budgets ou prévisions les plus récentes, normalement sur cinq ans. Les cash-flows des années suivantes sont donc obtenus par extrapolation. Les flux à actualiser sont avant impôt et ne tiennent pas compte des intérêts d’emprunts, étant donné que le coût de financement est déjà pris par le taux d’actualisation. Pour l’ensemble des groupes, des tests de perte de valeur des actifs immobilisés corporels et incorporels (hors goodwill) dès lors qu’un indice de perte de valeur existe. Il a été procédé comme suit : Les groupes ont procédé à des tests, la difficulté étant de déterminer les cash-flows futurs actualisés ainsi que sa valeur vénale au moment des tests. La plupart du temps, les données utilisées dans le cadre de la méthode des flux de trésorerie prévisionnels actualisés N°14 proviennent des budgets annuels et plans pluriannuels établis par la direction des secteurs d’activité concernés. Les plans consistent généralement en des projections à cinq ans, cette durée étant étendue lorsqu’il s’agit de marques en cours de repositionnement stratégique. Dépreciation d'écarts d'acquisition Les écarts d’acquisition ne sont pas amortis mais font l’objet d’un test de perte de valeur annuel suivant la méthode des unités génératrices de trésorerie. Une unité génératrice de trésorerie est le plus petit groupe identifiable d’actifs dont l’utilisation continue génère des entrées de trésorerie qui sont largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d’autres actifs ou groupe d’actifs. Quelle est l’unité génératrice de trésorerie ? (UGT) Il est difficile dans ce cas de prendre séparément chaque immobilisation comme unité génératrice de trésorerie le matériel. En revanche une activité générant des flux de trésorerie peut constituer une unité génératrice de trésorerie distincte. On peut apprécier la valeur recouvrable d’un hypermarché ou d’une gamme de produits. Par exemple, CARREFOUR a désigné comme UGT un hypermarché, MICHELIN une gamme de pneus… A la lecture des rapports annuels, il est parfois difficile de cerner distinctement les UGT désignés par les groupes, il existe volontairement ou involontairement un manque d’information dans les rapports annuels. Derrière la notion de « Fair Value »tout est possible et il semble que cette notion devrait être plus précise, même pour les entreprises cette notion d’UGT a été parfois difficilement applicable. Provisions pour engagements retraites En fonction des activités des groupes, des provisions pour engagements ont été comptabilisées conformément aux normes : - Normes IAS 19 concernant les engagements de provisions pour les retraites et le personnel. Cela concerne essentiellement les groupes ayant des activités dans les pays anglosaxons comme les USA, les retraites étant payées par les groupes : Exemple : 1 milliard d’euros pour MICHELIN en 2005. - Normes IAS 37concernant les engagements de provisions pour les engagements et les litiges. Tous les groupes sont concernés notamment dans les secteurs industriels où des contrats font l’objet de remise en cause ou de litiges, ou encore de délais de livraisons. Exemples : EADS pour livraison d’avions, BOUYGUES pour litiges ou délais. Instruments financiers Les normes IFRS 7 et IAS 39 ont essayé de définir un certain nombre de règles concernant les instruments financiers. Tous les groupes cotés ont négocié et négocient des instruments financiers dans le cadre de sa stratégie de couverture des risques de change et de taux d’intérêt. L’efficacité de la couverture sur le plan comptable est vérifiée par le rapport des variations du dérivé et du sous-jacent couvert. Les variations de valeur des instruments dérivés sont enregistrées selon les contrats soit en résultat si elles sont exigibles ou encore en capitaux propres si l’on considère la partie efficace réalisable. Tous les groupes cotés se couvrent. Exemple : Gestion des risques financiers (groupe L'Oréal) Partie-double 33 All the equity based groups were covered For example : Financial risk management (group l'oreal) Interest rate risks All the companies hedge their interest rate risks by using derivatives. The derived instruments are mainly swaps and interest rates options which are negotiated as the need arises. The fair value of a derived instrument is its market value. The market value of the financial instruments based on interest rates is calculated by the actualization of future flows at the interest rate in force at the end of the period" Exchange rate risks All the CAC 40 companies declared themselves exposed to an exchange rate risk and the majority of them specify that they manage this by using derived products (forwards, swaps and options). On the other hand, the nature of the exposure is often described too generally (future transactions, firm orders, positions over several years) with no detailed quantified information (currency, amounts and date of expiry by type of exposure) which would making it possible to establish a link between the derived products used and exposures covered . Conclusion IAS/IFRS Standards which have been set up since 2005 have not yet reached maturity concerning their aim of facilitating comparability between groups. Improvements are necessary and are currently in progress, in particular on the assessment of intangible fixed assets, goodwill but also on this concept of "fair worth" which are too vague at the moment. Other standards must be set up on the new activities of the millennium like the Internet, television and other intangible products. For example in the USA, there has been a standard concerning the accounting procedure for all the cinematographic activity for more than 20 years. Also, it is urgent to establish standards on the financial bubbles and the complex operations, which are high-risk but not sufficiently controlled, leaving the possibility of a world financial crisis – bankruptcies in a chain reaction – quite real and in the news. The totality of future flows of the group is the subject of detailed forecasts on the year to come. Moreover, the companies of the group have to borrow and place their treasury in their own currency thus the exchange rate risks generated by the management of their current treasury are therefore practically non-existent. L'OREAL presents a table of derived instruments whose aim is to cover against exchange rate risk" Références : Annual reports of the equity based groups: MICHELIN, THE OREAL, LVMH, AIRLIQUIDE, VALLOUREC, EADS, BOUYGUES... 34 Double Entry Accounts N°14 Risque des taux : Toutes les sociétés gèrent leur risque de taux en utilisant des produits dérivés « Les instruments dérivés sont principalement des contrats d’échange (swaps) et options de taux d’intérêt (achats de caps) négociés de gré à gré. La juste valeur des instruments dérivés est leur valeur de marché. La valeur de marché des instruments financiers de taux est calculée par actualisation des flux futurs au taux d’intérêt en vigueur à la clôture. » Risque de change Toutes les sociétés du CAC 40 se déclarent exposées à un risque de change et la plupart d’entre elles précisent qu’elles le gèrent en utilisant des produits dérivés (forwards, swaps et options). En revanche, la nature des expositions est souvent décrite de manière générale (transactions futures, commandes fermes, positions bilantielles) sans qu’aucune information chiffrée détaillée (devises, montants et échéances par type d’exposition) ne permette de faire le lien entre les produits dérivés utilisés et les expositions couvertes. L’ensemble des flux futurs du groupe fait l’objet de prévisions détaillées sur l’année à venir. Les sociétés du groupe devant par ailleurs emprunter et placer leur trésorerie dans leur propre devise, les risques de change générés par la gestion de leur trésorerie courante sont pratiquement inexistants. L’OREAL présente un tableau des instruments dérivés dans un but de couverture du risque de change. Conclusion Les normes IAS/IFRS mises en place depuis 2005 n’ont pas encore atteint leurs périodes de croisière dans un but de comparabilité entre groupes, des améliorations sont nécessaires et sont en cours notamment sur l’évaluation des immobilisations incorporelles, écart d’acquisition mais également sur cette notion de « fair value » trop vague actuellement. D’autres normes doivent voir le jour sur les nouvelles activités du début des années 2000 comme internet, télévision et autres produits intangibles. Par exemple aux USA, il existe une norme concernant la comptabilisation de toute l’activité cinématographique depuis plus de 20 années. Egalement, et cela est urgent, établir des normes sur les bulles financières et les opérations complexes, non contrôlées à haut risque, laissant le spectre d’une crise financière mondiale – faillites en chaîne. Risque bien réel et sujet d’actualité. Références : Rapports annuels des groupes cotés : MICHELIN, L’OREAL, LVMH, AIRLIQUIDE, VALLOUREC, EADS, BOUYGUES … N°14 Partie-double 35 Abonnement Subscription Oui, je m’abonne à Partie-double / Yes, I subscribe to Double Entry Accounts. 1 an = 2 numéros France et Europe Autres pays Particuliers 23 euros 29 euros institutions 46 euros 58 euros Ci-joint mon réglement / Enclosed my payment par chèque à l’ordre de l’ACE par carte bancaire n° expire fin Nom, prénom: Organisme, société: Adresse: Code postal: Ville: Pays Bulletin à retourner à / Bulletin to be turned in : « Partie-double » - Service abonnement - 40 rue de Liège, 75008 Paris, France. Anciens numéros Numéro 1 L’impôt sur les sociétés Numéro 8 La responsabilité sociale des entreprises Corporation Tax The Social Responsibility of companies Numéro 2 Les immobilisations incorporelles Numéro 9 Les politiques de rémunération Salary politics Intangible assets Numéro 3 Les charges salariales Numéro 10 La fiscalité des entreprises Wages Fund Charges The taxation of the companies Numéro 4 L’entreprise et les marchés financiers Numéro 11 La flexibilité de l’emploi Companies and Financial markets Numéro 5 Mesure de la performance Flexibility in employment Double Entry Accounts Partie-double Numéro 12 Le reporting social et environnemental 12 Performance measurement Social and environmental reporting Social and Le reporting environmental social et reporting environnemental International magazine of compared accounting 1th semester 2008 - eighth year Numéro 6 Les banques et le financement des entreprises Double Entry Accounts Revue internationale de comptabilité comparée 1er semestre 2008 - huitième année Partie-double Numéro 13 La finance de marché 13 Banks and company Financing Market finance Market La finance Finance de marché International magazine of compared accounting 1th semester 2008 - eighth year Revue internationale de comptabilité comparée 1er semestre 2008 - huitième année Numéro 7 La certification des comptes Accounts certification Oui, je commande les numéros Partie-double / Yes, I command the numbers Exemplaires Particuliers Institutions P.U. (port inclus) 10 euros 20 euros Numéro(s) commandé(s) Quantité commandée Ci-joint mon réglement / Enclosed my payment par chèque à l’ordre de l’ACE par carte bancaire n° expire fin Nom, prenom: Organisme, société: Adresse: Code postal: Ville: Pays: Total The network Le réseau A.C.E. Association des Comptables Enseignement, France, contact : Fayçal El Aoufi - Chelmsford College, Royaume-Uni, contact : Derek Miller - Griffith College Dublin, Irlande, contact : Hergati Diarmuid - I.S.C.A.L. Instituto Superior de Contabilidade e Administraçao de Lisboa, Portugal, contact : Jorge Martins - PohjoisSavo-Polytechnic de Varkaus, Finlande, contact : Tuula LinnasEcole Nationale de Commerce et de Gestion de Tanger, Maroc, contact‑: Houdaïfa Ameziane Université de Shangaï, College of Interna tional Business, Chine, contact : Christophe Rouillon - Université Lomonossov d’État de Moscou, Russie, contact : Igor Volkov Université Technique de Liberec, République Tchèque, contact : Markéta Dubovà - H.E.M.E.S Haute Ecole Mosane d’Enseignement Supérieur, Liège, Belgique, contact : Philippe Therer. Partie-double 14 Double Entry Accounts