Journée « SWISS MADE » de la formation hôtelière 11 février 2015

Transcription

Journée « SWISS MADE » de la formation hôtelière 11 février 2015
Journée « SWISS MADE » de la formation hôtelière
11 février 2015 - Schweizerhof, Berne
Sommaire
11.02.2015
Le Temps online
Des écoles hôtelières lancent un label suisse de qualité
12.02.2015
Le Temps
Les écoles hôtelières lancent un label suisse de qualité
12.02.2015
Der Bund
Schweizer Hotelfachschulen tragen Swissness in die ganze Welt
12.02.2015
Hotelrevue online
Hotelfachschulen: Ein Wettbewerbsvorteil für das Renommée der Schweiz
13.02.2015
Market online
Ecoles hôtelières : un atout concurrentiel très positif pour l’image de la Suisse
14.02.2015
Le Temps
«La neige en Autriche est aussi blanche qu’en Suisse. Mais nos hôtels sont
jusqu’à 50% plus chers»
17.02.2015
Ticinonline
Scuole alberghiere: un fattore chiave di competitività estremamente positivo
per l’immagine della Svizzera
19.02.2015
Le Cafetier
Les écoles hôtelières suisses, l’union et la force
19.02.2015
Hôtellerie Gastronomie Hebdo
ÉCOLES HÔTELIÈRES & SWISS MADE
19.02.2015
Gastro Journal
L’ASEH se montre à la lumière
19.02.2015
Gastro Journal
Hotelfachschulen, die Botschafter der Schweiz
19.02.2015
Gastro Journal
Montrer la qualité suisse
1
Des écoles hôtelières lancent un label suisse de qualité - LeTemps.ch
http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/98ae6f28-b21a-11e4-b561-84...
Formation Jeudi 12 février 2015
Des écoles hôtelières lancent un label suisse de
qualité
Par Dejan Nikolic
Face à la concurrence, certains établissements ont décidé de créer une
marque soulignant leur tradition de formation, qui remonte à plus d’un
siècle. L’objectif est de fédérer le secteur, mais aussi de l’épurer d’une
certaine offre identifiée comme défaillante
Le fromage, les banques, le patrimoine alpin ou encore la stabilité économique fondent en grande
partie l’image de la Suisse à l’étranger. Mais pas seulement. Les mérites de la formation hôtelière
helvétique sont aussi reconnus dans le monde entier. Pour maintenir cette réputation internationale,
l’Association suisse des écoles hôtelières (ASEH) a lancé mercredi le premier label de «suissitude» du
secteur. Objectifs: garantir et contrôler – sous la forme d’un audit, tous les trois ans, basé sur 120
critères de qualité – l’excellence et la promotion de l’enseignement hôtelier traditionnel, vieux de plus
d’un siècle. Outre centraliser l’orientation des futurs étudiants venant du monde entier pour, en
priorité, assurer la relève du marché suisse, l’initiative vise également à se prémunir contre les
«dérives de la mauvaise concurrence».
C’est-à-dire? «Certains établissements en Suisse se permettent de faire tout et n’importe quoi,
déplore Alain Brunier, président de l’ASEH et directeur de l’Ecole hôtelière de Genève. Nous nous
devons de garantir un certain sérieux, soit éviter que des acteurs n’utilisent l’image de la Suisse pour
faire payer très cher des formations défaillantes.»
Copiées, la rigueur et l’efficacité helvétiques dans les métiers d’accueil n’ont, selon les chevilles
ouvrières de ce projet de label, jamais été égalées. «De nombreux campus ouvrent chaque année à
l’étranger, en particulier dans les pays émergents. Face à cette pression de plus en plus forte, nos
écoles, qui cultivent certaines différences [formation duale, compétences à la fois managériales,
techniques et financières, «soft skills», etc.], doivent renforcer la communication de leurs singularités.
Pour que cette plus-value historique suisse continue à bien s’exporter», explique Florent Rondez,
vice-président de l’ASEH et directeur général du Swiss Education Group, propriétaire de quatre
instituts helvétiques de formation hôtelière.
A travers ce label, les gardiens auto-désignés de l’héritage hôtelier national cherchent également à
adresser un message aux milieux politiques du pays. «Les qualités de notre enseignement sont moins
connues sur notre territoire qu’à l’extérieur de nos frontières», estiment les responsables de l’ASEH,
qui forme chaque année 8500 étudiants, dont la moitié est appelée à une carrière internationale. Suite
aux votations du 9 février, le risque de devoir former les futurs dirigeants hôteliers à l’étranger, faute
de pouvoir les accueillir sur les campus helvétiques, est devenu aigu. «La plupart des hauts cadres de
l’hôtellerie dans le monde ont été formés en Suisse. Ce sont d’excellents ambassadeurs de notre pays,
poursuivent-ils. Ce secteur est aussi un pilier de notre économie, avec environ 200 000 emplois et 5%
des exportations nationales.»
Raison pour laquelle Nicolas Bideau, chef de Présence Suisse, plaide pour la création d’une marque
élargie à tout le système éducatif suisse. «Le «Swiss made» est le poumon de notre économie. Mais
cette étiquette fait que nos produits coûtent 20% plus cher, signale-t-il. Toutefois, les Indiens sont
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12.02.2015 10:02
Des écoles hôtelières lancent un label suisse de qualité - LeTemps.ch
http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/98ae6f28-b21a-11e4-b561-84...
prêts à payer 65% de plus pour du chocolat suisse. Et les Japonais, le double du prix pour de la qualité
suisse.»
Fondée en 1986, l’ASEH regroupe 12 écoles, sur la quarantaine que compte le pays. Les poids lourds
de la branche, comme l’Ecole hôtelière de Lausanne ou le groupe américain Laureate (deux écoles en
Suisse – Glion et Les Roches –, pour près d’un million d’étudiants dans le monde), sont les grands
absents de cette union sacrée. «N’y voyez aucun clivage. Il s’agit d’un choix politique de leur part,
conclut Alain Burnier. Ce sont les mêmes réflexions stratégiques qui font qu’Hotelleriesuisse n’a pour
l’heure pas souhaité rejoindre notre comité.»
© 2015 Le Temps SA
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12.02.2015 10:02
Le Temps
Jeudi 12 février 2015
Economie
15
Les écoles hôtelières lancent un label suisse
> Formation Face
à la concurrence,
des établissements
soulignent leurs
qualités en misant
sur la tradition
de l’hôtellerie dans le monde ont
été formés en Suisse. Ce sont d’excellents ambassadeurs de notre
pays, poursuivent-ils. Ce secteur est
aussi un pilier de notre économie,
avec environ 200 000 emplois et 5%
des exportations nationales.»
Raison pour laquelle Nicolas Bideau, chef de Présence Suisse,
plaide pour la création d’une marque élargie à tout le système éducatif suisse. «Le «Swiss made» est le
poumon de notre économie. Mais
cette étiquette fait que nos produits
> L’objectif est
de fédérer le secteur,
mais aussi de l’épurer
Le fromage, les banques, le patrimoine alpin ou encore la stabilité
économique fondent en grande
partie l’image de la Suisse à l’étranger. Mais pas seulement. Les mérites de la formation hôtelière helvétique sont aussi reconnus dans le
monde entier. Pour maintenir cette
réputation internationale, l’Association suisse des écoles hôtelières
(ASEH) a lancé mercredi le premier
label de «suissitude» du secteur.
Objectifs: garantir et contrôler –
sous la forme d’un audit, tous les
trois ans, basé sur 120 critères de
qualité – l’excellence et la promotion de l’enseignement hôtelier traditionnel, vieux de plus d’un siècle.
Outre centraliser l’orientation des
futurs étudiants venant du monde
entier pour, en priorité, assurer la
relève du marché suisse, l’initiative
vise également à se prémunir contre les «dérives de la mauvaise concurrence».
C’est-à-dire? «Certains établissements en Suisse se permettent de
faire tout et n’importe quoi, déPUBLICITÉ
«Les Indiens et
les Japonais sont prêts
à payer entre 65
et 100% plus cher
pour du Swiss made»
JÖRG BROCKMANN/ECOLE HÔTELIÈRE DE GENÈVE
Dejan Nikolic
A l’Ecole hôtelière de Genève, les métiers de l’accueil s’acquièrent aussi par des séquences pratiques. ARCHIVES
plore Alain Brunier, président de
l’ASEH et directeur de l’Ecole hôtelière de Genève. Nous nous devons
de garantir un certain sérieux, soit
éviter que des acteurs n’utilisent
l’image de la Suisse pour faire payer
très cher des formations défaillantes.»
Copiées, la rigueur et l’efficacité
helvétiques dans les métiers d’accueil n’ont, selon les chevilles
ouvrières de ce projet de label, jamais été égalées. «De nombreux
campus ouvrent chaque année à
l’étranger, en particulier dans les
pays émergents. Face à cette pres-
sion de plus en plus forte, nos écoles, qui cultivent certaines différences [formation duale, compétences
à la fois managériales, techniques
et financières, «soft skills», etc.], doivent renforcer la communication
de leurs singularités. Pour que cette
plus-value historique suisse continue à bien s’exporter», explique Florent Rondez, vice-président de
l’ASEH et directeur général du Swiss
Education Group, propriétaire de
quatre instituts helvétiques de formation hôtelière.
A travers ce label, les gardiens
auto-désignés de l’héritage hôtelier
national cherchent également à
adresser un message aux milieux
politiques du pays. «Les qualités de
notre enseignement sont moins
connues sur notre territoire qu’à
l’extérieur de nos frontières», estiment les responsables de l’ASEH,
qui forme chaque année 8500 étudiants, dont la moitié est appelée à
une carrière internationale. Suite
aux votations du 9 février, le risque
de devoir former les futurs dirigeants hôteliers à l’étranger, faute
de pouvoir les accueillir sur les
campus helvétiques, est devenu
aigu. «La plupart des hauts cadres
coûtent 20% plus cher, signale-t-il.
Toutefois, les Indiens sont prêts à
payer 65% de plus pour du chocolat
suisse. Et les Japonais, le double du
prix pour de la qualité suisse.»
Fondée en 1986, l’ASEH regroupe 12 écoles, sur la quarantaine que compte le pays. Les poids
lourds de la branche, comme
l’Ecole hôtelière de Lausanne ou le
groupe américain Laureate (deux
écoles en Suisse – Glion et Les Roches –, pour près d’un million d’étudiants dans le monde), sont les
grands absents de cette union sacrée. «N’y voyez aucun clivage. Il
s’agit d’un choix politique de leur
part, conclut Alain Burnier. Ce sont
les mêmes réflexions stratégiques
qui font qu’Hotelleriesuisse n’a
pour l’heure pas souhaité rejoindre
notre comité.»
Patek Philippe
va baisser ses
prix en Suisse
Devises La marque
s’adapte au franc fort
Valère Gogniat
Patek Philippe revoit le prix de
ses montres à travers le monde.
«Nous baisserons nos prix pour les
zones Asie-Pacifique, dont Hongkong, les Amériques et la Suisse. Et
nous les relèverons dans la zone
euro et au Japon», a expliqué mercredi un porte-parole de la marque, en revenant sur une information de l’agence financière
Bloomberg. La marque parle d’une
«harmonisation» des prix sans en
préciser ni le niveau ni la cause.
«Une baisse des prix de Patek
Philippe en Suisse, c’est la première fois que je vois ça», s’étonne
un vétéran de l’industrie horlogère. Mais, au vu des fluctuations
actuelles sur le marché des devises,
«c’est la seule solution qu’a la marque genevoise pour retrouver une
stratégie globale de prix».
Autres ajustements
L’Europe constitue le marché le
plus important de Patek Philippe –
45% des parts de marché – devant
l’Asie, l’Amérique et le MoyenOrient (respectivement 32, 15 et
8%). En 2013, la manufacture a
produit 55000 pièces pour des
ventes estimées à 1 milliard de
francs.
Récemment, d’autres groupes
horlogers ont annoncé des relèvements de prix pouvant aller jusqu’à 8% en euros et des baisses de
5% en francs suisses.
23
— Donnerstag, 12. Februar 2015
Bern
Neue Grundrisse für das Inselareal
Kurz
Stadt Bern
Auftrag zur Vergärung von
Grüngut neu ausgeschrieben
Am 8. März kommt eine neue Überbauungsordnung für das Inselareal vor die Urne. Die ersten Neubauten
sind dort bis 2020 geplant. Das Inselspital will sich auf 50 Jahre hinaus laufend weiterentwickeln können.
Eher kurze Lebensdauer
Auch «schützenswerte» und
«erhaltenswerte» Bauten auf
dem Inselareal können weichen: ein Kompromiss.
Die Baufelder gemäss dem Masterplan für das Inselspital
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Bremgartenfriedhof
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Die Denkmalpflege der Stadt Bern hat im
Rahmen der Überbauungsordnung dem
möglichen Abriss einiger historisch be­
deutender Gebäude bei der Insel zuge­
stimmt. So könnte das in den Jahren
1879/1880 gebaute Friedbühl­Schulhaus
und die dazugehörige Turnhalle einem
Bauprojekt der Insel weichen. Das Schul­
gebäude ist bisher als «schützenswert»
im Inventar geführt worden, was eigent­
lich den Abriss verhindern sollte. Das
Sahli­Haus, das Otz­Haus sowie das Ge­
bäude der Dermatologie könnten, wenn
nötig, ebenfalls «rückgebaut» werden,
obwohl sie bisher als «erhaltenswert»
gegolten haben. Dass inventarisierte
Gebäude ihren Schutz verlieren, hat mit
einem Kompromiss zu tun. Gemäss den
Erläuterungen der Stadtverwaltung zur
Überbauungsordnung hat die Denkmal­
pflege Prioritäten beim Erhalt histori­
scher Bauten auf dem Areal gesetzt.
Die verbleibenden inventarisierten
Bauten sollen im Gegenzug besser ge­
schützt werden und Grünflächen von wei­
teren Neubauten unberührt bleiben. His­
torische Gebäude werden mit Schutzzo­
nen umgeben, welche bauliche Eingriffe
verhindern oder stark einschränken. Der
Engländerhubel wird als Parkanlage aus­
gebaut. Die Überbauungsordnung wird
dem Bauinventar gegenüber Vorrang ha­
ben. Gleichzeitig teilt das Stadtplanungs­
amt auf Anfrage mit, dass es keinen «Ab­
riss auf Vorrat» geben wird. (mra)
Noch ist das Inselareal von verzettelten kleinen Spitalbauten geprägt. Foto: Adrian Moser
sse
Auslese bei historischen Bauten
Innertkirchen
Feuerwehrübung im Oberland
endet mit Hausbrand
lstra
Denkmalschutz
Polizeihund Bänz hat einen 74­jährigen
Mann mitten in der Nacht an einem Ab­
hang in Bolligen aufgespürt und damit
womöglich vor dem Erfrieren bewahrt.
Der demente Mann stammt aus der Re­
gion und war am Dienstagabend kurz
vor Mitternacht als vermisst gemeldet
worden. Mehrere Polizeipatrouillen und
Hund Bänz nahmen die Suche auf. Der
Personensuchhund spürte den Mann ge­
gen 2.50 Uhr auf. Der 74-Jährige war
stark unterkühlt, ansonsten aber unver­
sehrt, wie die Kantonspolizei Bern ges­
tern mitteilte. (sda)
Büh
Dabei will das Inselspital sicherstellen,
dass es auch bei laufendem Betrieb Neu­
bauten erstellen kann. Angelehnt an die
Landwirtschaft ist in diesem Zusammen­
hang von einer «Fruchtfolge» die Rede.
Ein Bereich auf dem Areal soll immer für
Bautätigkeit frei sein. Erneuerungen
oder Neubauten sollen ständig möglich
sein. Der Masterplan soll zwar grosse Fle­
xibilität bei der Nutzung der Gebäude er­
möglichen. Sie dürften gleichwohl aber
höchstens eine Lebensdauer von 50 Jah­
ren haben. Der Insel­Geschäftsleitungs­
vorsitzende Holger Baumann hat mehr­
mals öffentlich erwähnt, dass moderne
Spitäler nach 30 bis 40 Jahren eigentlich
vollständig erneuert werden müssen. Die
Insel­Geschäftsleitung war gestern auf
Anfrage nicht erreichbar.
Im Berner Stadtparlament gab dies
kaum zu reden. Grossmehrheitlich unter­
stützt das Parlament die Vorlage. Vor
allem Verkehrsfragen gaben Anlass zu
Debatten zwischen der SP und der SVP.
Nach dem Willen des Stadtrats müssen
die Grundeigentümer, die Inselspital­Stif­
tung und der Kanton Bern bei den Neu­
bauten auf dem Areal aber auch die Ziele
der 2000-Watt­Gesellschaft beachten.
e
Das Areal zwischen dem Loryspital, der
Murtenstrasse und der Friedbühlstrasse
wird mit der Überbauungsordnung in
insgesamt 16 Baufelder eingeteilt. Damit
ziehen Inselspital und Stadtplanung
gewissermassen neue Grundrisse über
das heutige Areal.
Bis 2030 will das Inselspital voraus­
sichtlich 1,5 Milliarden Franken auf dem
Inselareal investieren. Die Überbauungs­
ordnung basiert auf einem «Masterplan»,
welcher Szenarien bis ins Jahr 2060 be­
rücksichtigt. Höchstes Ziel ist es, dabei
die Kliniken des Spitals so zusammenzu­
ziehen, dass sich die Behandlungswege
für Patienten und Personal verkürzen und
der Spitalbetrieb damit effizienter werden
kann. Damit verbunden wird das Areal
«geordnet». Laut Stadtpräsident Alexan­
Bolligen
Polizeihund Bänz bewahrt
dementen Mann vor Erfrieren
lstr
ass
Szenarien bis 2060
der Tschäppät (SP) entsteht auf dem Insel­
areal ein «urbanes Quartier». Das heisst
aber nicht, dass auf einen Schlag alles ab­
gerissen und neu gebaut wird. Mancher­
orts geht es nach Annahme der Vorlage
zwar rasch. Ein neues Herz­ und Gefäss­
zentrum soll schon 2020 an der Freiburg­
strasse entstehen; bereits 2018 wird ein
Bau für das künftige Organzentrum im
Norden des heutigen Intensivbehand­
lungs­, Notfall­ und Operationszentrums
(INO) zur Hälfte fertiggestellt. Das Betten­
hochhaus, das die Insel­«Skyline» heute
prägt, soll 2025 ersetzt werden.
büh
Das Berner Inselspital ist national und in­
ternational am Puls der Zeit, Hightech be­
stimmt längst viele Abläufe. Die Mauern
aber sind in die Jahre gekommen. Auf
dem Inselareal haben sich – einherge­
hend mit der Entwicklung der Medizin
und der Spezialisierung der Fachdiszipli­
nen – über die Jahrzehnte lauter Spital­
gebäude angesammelt. Künftig will die In­
selspital­Stiftung die Infrastruktur moder­
nisieren. Der Spital­Grossbetrieb, wo
jährlich rund 200 000 Patienten ein­ und
ausgehen, soll effizienter werden. Am
8. März entscheiden die Stimmberechtig­
ten der Stadt Bern nun über die Zukunfts­
pläne des Inselspitals. Dabei geht es um
mögliche Entwicklungsschritte für die
nächsten 50 Jahre. Die Überbauungs­
ordnung, über welche abgestimmt wird,
legt gewissermassen das Spielfeld und die
Spielregeln für die zukünftigen Ausbau­
pläne der Insel fest.
Frie
d
Matthias Raaflaub
Die Stadt Bern hat den Auftrag, Küchen­
und Gartenabfälle sowie Speisereste aus
den städtischen Haushalten zu vergä­
ren, neu ausgeschrieben. Zwar war der
Auftrag bereits Mitte Oktober 2014 an
die Kompostieranlage Seeland AG verge­
ben worden. Weil die Firma aber noch
keine Betriebsbewilligung besitzt, hat
die Konkurrentin Axpo Kompgas AG Ein­
sprache gemacht («Bund» vom 3. 2.). Bis
am 7. April können der Stadt nun neue
Angebote unterbreitet werden. Weil sie
den Auftrag erneut ausschreiben muss,
kostet das die Stadt bis zu 30 000 Fran­
ken mehr. ( jan)
Anna-SeilerHaus
se
Effingerstras
Lory-Haus
Schwarztorstrasse
Bund-Grafik apa/Quelle: insel.ch
Schweizer Hotelfachschulen tragen Swissness in die ganze Welt
Leute aus aller Welt besuchen
Schweizer Hotelfachschulen
und werden zu Botschaftern
der Swissness. Im Inland ist
das zu wenig bekannt, so das
Fazit einer Tagung in Bern.
Thun, deren Studierende zur Hälfte aus
dem Kanton Bern stammen. Doch zwi­
schen Genf und Basel, Neuenburg und
Bellinzona gibt es ein Dutzend Schulen,
von denen einige seit über 120 Jahren
das Hotelfach lehren – mit Erfolg und
mit einem guten Ruf, wie an der Tagung
festgehalten wurde.
ren Länder unterrichten. So nehmen die
angehenden Kellner, Housekeeping­Mit­
arbeiter oder Receptionistinnen die
Multikulturalität mit der Hofa­Mutter­
milch auf. Und wenn die hier ausgebil­
deten Fachleute in ihre Länder zurück­
kehren, nehmen sie die selbst erlebte
Swissness dorthin mit.
Markus Dütschler
Seriöse Hofas und andere
Erfolgsmodell duales System
Das Begriffspaar Hotelfachschule und
Switzerland ist eine Marke, weshalb Fa­
milien rund um den Erdball oft viel Geld
ausgeben, um den Spross im Mutterland
des Tourismus schulen zu lassen. Leider
gibt es unter den Hofas, die sich im La­
bel Swiss sonnen, auch Tittbrettfahrer,
die vor allem Schulgelder einkassieren
und billige Arbeitskräfte ins Land lotsen
– selbstredend keine ASEH-Mitglieder.
Die zwölf ASEH-Schulen haben ihr ei­
genes Profil: Es gebe nicht die beste
Schule, sondern die Schule, die am bes­
ten zu einem Studenten oder einer Stu­
dentin passe, so die Losung. Gemeinsam
ist allen, dass sie – eine Schweizer Be­
sonderheit – Absolventen aus aller Her­
Eine exklusive Stärke der Schweizer Ins­
titute ist das hierzulande gängige duale
Bildungssystem, das sich letztes Jahr
keine Geringere als US-Vize­First­Lady
Jill Biden vor Ort vorführen liess, wenn
auch in einer anderen Branche. Die
Kombination von theoretischem Rüst­
zeug und praktischem Umsetzen in Be­
triebspraktika sei ein Schweizer Allein­
stellungsmerkmal, das unbedingt beibe­
halten werden müsse, so der Tenor an
der Berner Veranstaltung. Die Schulen
bräuchten einen engen Kontakt mit den
Betrieben, damit die Ausbildung ständig
mit der sich wandelnden Realität mit­
halte. Ein Kadermann der Hotelkette
Mariott sagte, gut ausgebildete Leute
Diskretion ist gut, aber man soll es nicht
übertreiben. Das sagte sich die honorige
Association Suisse des Ecoles Hôtelières
(ASEH), der Verein Schweizerischer Ho­
telfachschulen. Besonders jetzt, da der
Schweizer Franken einen Kraftanfall hat
und Schlagworte wie Swissness in aller
Munde sind. Darum führte der seit 1986
existierende Dachverband gestern im
Berner Luxushotel Schweizerhof erst­
mals einen «Swiss Made»­Tag durch,
eine Plattform für die zwölf angeschlos­
senen Hotelfachschulen mit dem Ziel,
im Inland bekannter zu werden. Geläu­
fig sind die Hofa Belvoirpark Zürich und
jene in Lausanne, Luzern und natürlich
seien gesucht. Sein Arbeitgeber wachse
stark und stosse daher bei der Rekrutie­
rung irgendwann an Grenzen.
Ist das Dienen als Teil der Berufstätig­
keit im Zeitalter der Ego­Optimierung
bei jungen Leuten überhaupt noch ge­
fragt? Christoph Rohn, Direktor der
Hofa Thun, spricht gegenüber dem
«Bund» lieber vom «Umgang mit ande­
ren Menschen». Wenn ein Hotelange­
stellter einen Gast zufrieden stelle, ihn
vielleicht glücklich mache und seine Er­
wartungen übertreffe, sei dies «eine Be­
friedigung, die nicht in einem Geldbe­
trag auszudrücken ist».
In Franken und Rappen beziffern
lässt sich der Wert eines Euros. Seltsa­
merweise wurde das Thema an der Ver­
anstaltung kaum gestreift. Deshalb die
Frage an den Thuner Hofa­Direktor: Ist
beispielsweise das jüngste Angebot der
Lenker, einen Skipass zur Hotelüber­
nachtung zu geben, der richtige Weg? Ja,
sagt Christoph Rohn. Preise generell zu
senken sei gefährlich, es sei besser,
einen Zusatznutzen zu bieten, damit der
Gast überhaupt komme.
Eine Feuerwehrübung in Innertkirchen
hat am Dienstagabend eine unschöne
Wendung genommen: Der gelegte
Brand in einer Abbruchliegenschaft ge­
riet ausser Kontrolle, die Feuerwehr
innert dem Kirchet musste die Kollegen
aus Meiringen beiziehen. Den Feuer­
wehrleuten gelang es schliesslich, den
Brand zu löschen, wie die Kantons­
polizei Bern gestern mitteilte. Verletzt
wurde niemand. (sda)
Lanzenhäusern
Schreinerei komplett
niedergebrannt
Sachschaden von mehr als einer Million
Franken ist in der Nacht auf gestern bei
einem Grossbrand in Lanzenhäusern
entstanden. Eine Schreinerei brannte
komplett nieder. 130 Feuerwehrleute
kämpften gegen die Flammen, wie die
Kantonspolizei Bern mitteilte. Sie ver­
hinderte ein Übergreifen des Feuers auf
angrenzende Gebäude und Wohnhäu­
ser. Verletzt wurde niemand. Die Brand­
ursache ist nicht bekannt. (sda)
Strassenverkehr
Kanton will Frutigland besser
vor Strassenlärm schützen
Die Bevölkerung im Frutigland soll bes­
ser vor Strassenlärm geschützt werden.
Das kantonale Tiefbauamt will entlang
der belasteten Kantonsstrassen eine
Reihe von Sanierungsmassnahmen um­
setzen. Diese sollen bis 2019 umgesetzt
werden, wie die bernische Bau­, Ver­
kehrs­ und Energiedirektion gestern
mitteilte. Geplant sind zwei Tempo­
reduktionen in Kandergrund, 15 Lärm­
schutzwände an mehreren Orten sowie
Schallschutzfenster an insgesamt
129 Wohngebäuden. (sda)
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htr hotel revue - Das Onlineportal der Schweizer Fachzeitung für Tourismus: Hotelfa... Page 1 sur 2
bildung
12.02.2015
Hotelfachschulen: Ein Wettbewerbsvorteil für das Renommée
der Schweiz
Vortrag von Botschafter Nicolas Bideau, Chef Präsenz Schweiz, EDA. WEITERE BILDER–––>>>.
(Bild: © dbersier.com)
Am ersten vom Verein Schweizer Hotelfachschulen (ASEH) organisierten «Swiss Made»-Tag zum Thema
«Swiss Made» in der Ausbildung wurde eine erste Bilanz gezogen. Ebenfalls wurden die grossen
Herausforderungen in der Hotelfachausbildung und jene Rahmenbedingungen benannt, die zur Wahrung
der internationalen Attraktivität der Schweiz als Standort der weltweit besten Hotelfachschulen erforderlich
sind.
Rund um das Thema «Welche Ausbildung für die «Swiss Made»
Hoteliers von 2030?» begann die Veranstaltung am Mittwoch im Hotel
mehr in «hotellerie»:
Schweizerhof in Bern mit einer Ansprache von Botschafter Nicolas
Hotel Krone Thun – mehrjährige
Bideau, Chef Präsenz Schweiz (EDA), der diese zentrale Frage mit der
Gesamtsanierung abgeschlossen
Zukunft der Schweizer Tourismus- und Reiseindustrie verknüpfte. «Mit
Hütten rund um den Mont-Blanc
ihren Hotelfachschulen hat die Schweiz einen echten Trumpf in der
Hand. Sie sind eine leistungsstarke Komponente jenes Bildes, das die
Schweiz im Ausland verkörpert. Diese Komponente gilt es zu nutzen»,
sagte der Botschafter.
knacken Millionengrenze bei
Umsatz
Elf Hotelbetriebe spannen
zusammen
Die Veranstaltung bot zudem Gelegenheit, sich mit den Erwartungen der
Erneuter Logiernächte-Rekord in
Branche und den fachspezifischen Anforderungen bis ins Jahr 2030
Interlaken
vertraut zu machen. Bei einem Podiumsgespräch, moderiert von Marina
Villa, konnten Experten wie Yves P. Givel, Vice President Human
Resources EAME/Southwest Asia der Hyatt Hotels Corporation,
Tuomas Laakso, Vice President, International Hotel Development,
Erneuter Logiernächte-Rekord in
Basel
» mehr
Marriott International, Casimir Platzer, Hotelier und Präsident von
Gastrosuisse und der International Hotel & Restaurant Association,
sowie Luc Recordon, Anwalt und Ständerat (VD) mit fundierten Kenntnissen im Privatschulbereich, ihre Ansichten
austauschen.
Als Kontrollorgan für die Qualität und die Förderung schweizerischer Hotelfachschulen leistet die ASEH einen
wichtigen Beitrag zur Pflege der branchenweiten Exzellenz und damit zur Stärkung des Renommées des
Ausbildungsplatzes Schweiz. «Die internationale Hotellerie- und Tourismusbranche schätzt in der Schweiz
ausgebildete Mitarbeitende vor allem aufgrund ihrer Fähigkeit, höchste Leistung in einem stark
wettbewerbsgeprägten Umfeld zu erbringen. Um diesem Ruf auch künftig gerecht zu werden, müssen wir darauf
achten, dass der hohe akademische Standard unserer Schulen weiterhin gepflegt und damit das hervorragende
Renommée des Ausbildungsplatzes Schweiz aufrechterhalten wird», fügt Alain Brunier, Präsident der ASEH und
Direktor der Ecole Hôtelière de Genève, hinzu. (htr/ad)
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werbung
werbung
werbung
http://www.htr.ch/index.php?t=a&id=39698&print=1
13.02.2015
Ecoles hôtelières : un atout concurrentiel très positif pour
l’image de la Suisse
13.02.2015 - 09:06
La 1ère Journée « swiss made » de la formation hôtelière organisée par l’Association Suisse
des Ecoles Hôtelières (ASEH) s’est tenue mercredi 11 février à Berne. L’événement a
rassemblé quelque 150 professionnels ainsi que des personnalités du monde diplomatique à
l’hôtel Schweizerhof. Il a permis de dresser un bilan du « swiss made » en matière
d’éducation, des défis majeurs de la formation hôtelière et des conditions-cadres nécessaires
au maintien de l’attractivité de la Suisse sur le plan international en tant qu’hôte des
meilleures écoles hôtelières du monde
Autour du thème « Quelle formation « swiss made » pour les hôteliers de 2030 ? », la
journée a débuté par une conférence de l’Ambassadeur Nicolas Bideau, Chef de
Présence Suisse (DFAE), liant cette question centrale au futur de l’industrie du tourisme
et du voyage. « La Suisse a une vraie carte à jouer en capitalisant sur ses écoles
hôtelières. Elles représentent un vecteur performant de l’image helvétique à l’étranger
sur lequel il convient de capitaliser », a souligné l’Ambassadeur.
Ce rendez-vous a également été l’occasion d’appréhender les attentes des professionnels et les
exigences du métier à l’horizon 2030. Une table ronde animée par Marina Villa a permis de
croiser les points de vue de spécialistes tels que Yves P. Givel, expert en ressources humaines
chez Hyatt Hotels Corporation, Tuomas Laakso, chargé du développement du groupe Marriott
International, Casimir Platzer, hôtelier et président de GastroSuisse et de l’International Hotel
& Restaurant Association, ainsi que Luc Recordon, avocat et Conseiller aux Etats (VD) fin
connaisseur des écoles privées.
L’ASEH : le label de qualité pour l’éducation hôtelière suisse
En tant qu’organe de contrôle de qualité et de promotion des écoles de gestion hôtelière
suisses, l’ASEH contribue à cultiver l’image d’excellence de ce secteur et renforce ainsi le
prestige de la Suisse dans le milieu de la formation. « L’industrie internationale de l’hôtellerie
et du tourisme emploie sans aucune hésitation des professionnels formés en Suisse, appréciant
notamment leur aptitude à fonctionner dans un environnement hautement compétitif. Pour
maintenir cette réputation, il est nécessaire de veiller à l’application de standards académiques
élevés dans nos écoles afin de maintenir notre réputation d’excellence », ajoute Alain Brunier,
Président de l’ASEH et Directeur général de l’Ecole Hôtelière de Genève.
Plus d'infos: ASEH
http://www.market.ch/fr/finance/details/article/ecoles-hotelieres-un-atout-concurrentiel-trespositif-pour-limage-de-la-suisse.html
DR
J.A. 1211 Genève 2 | www.letemps.ch
Cerveau
Livres
Des objets qui nous regardent?
Voyage en paréidolie Page 28
Rafael Chirbes, noire
Espagne Page 35
Samedi 14, dimanche 15 février 2015 | N° 5132
En déclin, le snowboard
prépare son réveil
La perte de vitesse du surf des
neiges (snowboard) est globale,
perceptible autant en Europe que
sur le continent américain. Aux
Etats-Unis, le nombre de
pratiquants a diminué de
28% en dix ans. Au début
de l’hiver, le fabricant Nike
a annoncé son retrait de ce
marché.
Alors, fini le snowboard,
remplacé par les skis freestyle et
freeride? Peut-être pas. Le fabricant
suisse Nidecker adapte sa stratégie.
«Nous sommes trop longtemps
restés focalisés sur les jeunes de
16 ans.» D’où le choix de partir à la
conquête des trentenaires et des
quadragénaires, qui, pour bon
nombre, ont remis les lattes aux pieds. Par exemple
via les «splitboards», des
planches qui se séparent
en deux pour permettre
aux riders de monter en
peaux de phoques tout en
redescendant en snowboard. L’arrivée du slopestyle aux Jeux olympiques crée par ailleurs un nouveau
phénomène. ö Page16
«Vote
populaire
il y aura»
En Guinée,
les guéris
d’Ebola
«C’est un monument de savoir-faire tactique», dit-elle au
Temps. En portant par deux fois
cette appréciation sur l’annonce
par le Conseil fédéral du projet
de mise en œuvre de l’initiative
«Contre
l’immigration
de
masse», l’ancienne conseillère fédérale
Micheline
Calmy-Rey
note le brio
tactique. Et d’ajouter que «l’affrontement politique se fera au
parlement, auquel on transfère
la responsabilité d’appliquer
strictement la décision populaire du 9 février ou de l’adapter
au résultat éventuel des discussions avec l’UE». Et l’ancienne
ministre de poursuivre: «A la
fin, la patate chaude pourrait se
retrouver entre les mains du
peuple, en cas de référendum.»
Micheline Calmy-Rey n’en doute
pas: «Vote populaire il y aura.»
Et d’appeler encore à davantage
de leadership: «Le manque de
coordination se fait sentir.»
ö Page 7
L’espace d’une Coupe d’Afrique des nations qui a vu le pays
aller en quarts de finale, la Guinée a pu se détourner un instant
de l’épidémie d’Ebola qui touche le pays: 1900 Guinéens y ont
déjà laissé leur vie.
Mais, comme en football, les
victoires s’accumulent contre ce
fléau. Les premiers guéris sortent des Centres de traitement
d’Ebola. Et en Guinée, témoigne
Arnaud Robert, c’est devenu un
enjeu national: montrer les guéris, les brandir même.
Tout d’abord pour encourager les malades à se faire soigner
et leur donner confiance. La
mort n’est plus certaine. Mais
cette volonté farouche de communiquer vise également à tuer
les fausses rumeurs et les différentes théories du complot liées
à la maladie qui courent à travers le pays.
Le gouvernement de Conakry
et les acteurs de l’aide voudraient que les guéris soient le
plus visibles possible. Mais les
communautés, elles, ont encore
du mal à les regarder.
ö Pages 26, 27
L’essentiel
Repenser
l’institution
catholique
International
Cuba, nouvelle ère
Plusieurs élus du Congrès ont
déposé un projet de loi pour lever
l’embargo commercial américain
décrété en 1961. Page 5
CHF 4.80, France €3.70
Cinq grandes avancées
pour soigner le cœur
> Médecine Progression spectaculaire de la chirurgie cardiaque
Organe essentiel du corps humain, le cœur peut être abîmé par
les malformations, la maladie, les
dépôts de graisse, l’usure du
temps, etc. En matière cardiaque,
les progrès de la médecine sont
considérables. Le Temps présente
Editorial
La fausse bonne idée du fonds souverain
Par Mathilde Farine
Casimir Platzer, président de
GastroSuisse, revient sur le défi du
franc fort pour l’hôtellerie. Page 14
Le Temps
www.letempsarchives.ch
Index
Relier l’Atlantique au Pacifique
par le train, du Brésil au Pérou?
Un pari fou, mais qui mobilise
des industriels suisses. Page 6
Economie
Tourisme à la peine
Pl. de Cornavin 3, CP 2570, 1211 Genève 2
Tél. +4122 888 58 58
Fax +4122 888 58 59
Collections historiques intégrales:
Journal de Genève, Gazette de
Lausanne et Le Nouveau Quotidien
Dans la réparation des blessures du cœur – amoureuses cette
fois –, la science pourrait aussi
avoir son mot à dire. Neuroscientifiques et éthiciens s’intéressent de plus en plus à «médicaliser
l’amour». ö Pages 2, 3, 12
Les combats ont persisté vendredi dans l’est de l’Ukraine. Pas moins de 18 militaires et civils ont été tués. Les Etats-Unis ont accusé la Russie
de continuer à déployer des armes lourdes à quelques heures de l’entrée en vigueur prévue du cessez-le-feu. ö Page 5
Jeudi et vendredi, 164 cardinaux
réunis à Rome ont planché sur le
projet porté par le pape François de
réformer l’organisation du Vatican
et de doter l’Eglise catholique d’un
gouvernement moins centralisé.
Cette volonté de vider le pouvoir
central – la Curie romaine – d’une
partie de sa substance ne va pas
sans résistances. Pour le seul aprèsmidi de jeudi, 28 cardinaux ont
pris la parole pour aborder certains
points de la réforme de la Curie,
notamment les rapports entre
Rome et les Eglises locales.ö Page 4
Des rails entre les océans
de Genève (HUG), souligne en particulier la «progression spectaculaire» de la cardiologie interventionnelle – qui effectue des gestes
à l’intérieur du cœur sans opération chirurgicale – et celle liée à la
circulation extracorporelle.
Pas de répit dans les violences en Ukraine
Ce n’est pas vraiment un nouveau débat, mais la fin du taux
plancher de la Banque nationale
suisse l’a remis au goût du jour.
Face aux réserves de change astronomiques qui s’empilent dans les
coffres de la BNS, pourquoi ne pas
créer un fonds souverain? Des voix
de plus en plus nombreuses dans
les milieux politiques et économiques se manifestent en ce sens.
La proposition est tentante. Et
la question de la gestion des
montants brassés par l’institution
pour lutter contre le franc fort est
d’autant plus légitime qu’ils ne
risquent pas de se stabiliser rapi-
Suisse
cinq approches innovantes qui
permettent des traitements plus
autonomes et mieux tolérés, des
interventions moins invasives ou
des implants plus fiables. Afksendiyos Kalangos, chirurgien cardiaque aux Hôpitaux universitaires
dement. Les réserves de devises
atteignent 80% du produit intérieur brut suisse annuel. Or, la BNS
l’a dit, elle est prête à intervenir s’il
le faut. Dans son langage, cela
signifie acheter des euros pour
faire baisser le franc.
Les adeptes du fonds souverain
s’inspirent de la Norvège en particulier. Le pays a instauré un fonds
souverain pour s’assurer une
gestion à long terme des revenus
du pétrole. C’est ce qui manque à
la Suisse: son fonds souverain
serait issu de la création de monnaie, pas d’une valeur ajoutée ou
d’une matière première, dont les
réserves sont limitées, d’où un
besoin de planification.
Si le bilan de la BNS gonfle,
c’est parce qu’elle doit l’utiliser à
des fins de politique monétaire,
en l’occurrence pour éviter une
appréciation du franc qui risque
d’étouffer l’économie et de créer
de la déflation. Cette évolution
dure depuis plusieurs années
parce que la situation européenne ne s’est toujours pas
stabilisée et que le franc continue
à jouer un rôle de refuge. Si la BNS
a, aujourd’hui, de bonnes raisons
de continuer sur cette voie, l’idéal
serait que le bilan retrouve une
taille normale par rapport à
l’économie suisse.
En faire un véhicule d’investissement, à réapprovisionner sur le
Fonds
Pour vous abonner:
18, 20
Avis de décès
10
Téléphones utiles
10
Bourses et changes
16
Toute la météo
12
www.letemps.ch/abos
00 8000 155 91 92
(appel gratuit)
modèle norvégien, reviendrait
donc à institutionnaliser une
situation problématique. Et cette
nouvelle institution engendrerait
une nouvelle série de problèmes,
dont les modalités de fonctionnement ne seraient de loin pas les
plus compliquées à résoudre. On
peut sans difficulté imaginer les
appétits que ces revenus nourriraient. On ne peut pas non plus
s’empêcher de se dire, qu’à un
moment ou un autre, il serait
tentant de demander à la BNS
d’imprimer un peu plus d’argent
pour pouvoir investir encore un
peu plus et créer encore un peu
plus de rendement. Une fausse
bonne idée, donc. ö Page 13
14
Economie
Le Temps
Samedi 14 février 2015
L’interview de la semaine Paraît chaque samedi
Casimir Platzer, président de GastroSuisse et de l’Association internationale de l’hôtellerie et de la restauration
«La neige en Autriche est aussi blanche qu’en Suisse.
Mais nos hôtels sont presque 50% plus chers»
Propos recueillis par Dejan Nikolic
Une carrière étoilée
Pilier de l’économie suisse, le
tourisme
représente
environ
200 000 emplois. C’est aussi la quatrième branche exportatrice – ou à
caractère exportateur – du pays. A
l’échelle internationale, le secteur
connaît une croissance annuelle
moyenne d’environ 4%. Mais pas en
Suisse, en raison notamment du
franc fort. GastroSuisse, la plus
grande faîtière patronale de l’hôtellerie-restauration, fédère 20 000
membres, dont environ 3000 hôtels. Etat des lieux – lors d’une manifestation de l’Association suisse
des écoles hôtelières –, avec son
président, Casimir Platzer, également président de l’Association internationale de l’hôtellerie et de la
restauration, un mois après la levée
du taux plancher par la Banque nationale suisse (BNS).
– Pourquoi est-ce si grave?
– En raison des effets cumulés de
2008, nos destinations urbaines les
plus importantes, davantage axées
sur le tourisme d’affaires et qui
bénéficient d’une plus importante
clientèle extra-européenne, ont
moins souffert de la crise que les
régions alpines. Par exemple à
Genève, à Zurich, à Berne, à Bâle ou
à Lucerne, les nuitées ont augmenté de 4,5% en six ans. Alors
qu’en Valais, dans les Grisons ou
dans l’Oberland bernois, elles ont
déjà reculé de près de 15%. Depuis
ment le 20 février. L’objectif est de
proposer, d’une seule voix, un plan
d’action très concret, le plus réaliste
et praticable possible.
DBERSIER.COM
Le Temps: Comment vivez-vous
ce «retour» au franc fort?
Casimir Platzer: Très mal. Mais le
problème date de bien avant la
levée du taux plancher. La décision
du 15 janvier n’a fait qu’aggraver la
situation. Car, en vertu de la parité
du pouvoir d’achat, le franc devrait
plutôt se situer entre 1,30 et 1,40
pour un euro. Plus concrètement,
nous avons analysé l’effet des taux
de change sur l’évolution des
nuitées en Europe, et sommes
parvenus à un coefficient compris
entre 0,5 et 1%. Ce qui donne la
corrélation suivante: si le taux de
change varie de 5%, les nuitées
diminuent – quasiment – dans les
mêmes proportions. Au niveau
actuel du franc, les hôtels suisses
risquent de perdre, mécaniquement, 15% de nuitées. Ce qui est
dramatique pour la branche.
Casimir Platzer, 53 ans, est né au
Royaume-Uni. De double nationalité, ce parfait polyglotte
(allemand-français-italien-anglais) est tombé dans les étoiles
étant petit. Ses parents hôteliers
le font voyager entre Swinden
(Angleterre), Zermatt et l’Italie
du Nord. Après des études
primaires dans le Mendrisiotto
(Tessin), il rejoint le lycée à
Berne. Et décroche un diplôme
de l’Ecole hôtelière de Lausanne
dans les années 1980. Casimir
Platzer débute sa carrière à
l’Hôtel Blausee, dans l’Oberland
bernois. Et reprend en 1986 avec
son épouse le Victoria, un troisétoiles sis à Kandersteg, qu’il
dirige encore aujourd’hui. Longtemps actif dans l’une des 26
sections cantonales de GastroSuisse, il préside la faîtière
nationale depuis l’été dernier.
D. N.
Avec les milieux touristiques suisses, Casimir Platzer doit présenter la semaine prochaine un plan de lutte détaillé contre le franc fort. BERNE, 11 FÉVRIER 2015
le 15 janvier, l’érosion totale pourrait atteindre les 30%. Ce à quoi il
faut ajouter, en parallèle, un prix
moyen par chambre en légère
diminution. Et ceci, même avec un
taux plancher. Si le franc continue
à se maintenir autour de la parité
avec l’euro ces dix prochaines
années, c’est un tiers du parc hôtelier suisse qui risque de disparaître.
Entraînant dans leur sillage la
faillite de nombreux acteurs du
tourisme de montagne, comme les
remontées mécaniques.
– Avez-vous pensé à baisser davantage les prix de vos chambres?
– Ce n’est pas possible. Les marges
de nos membres, principalement
de petites et micro-entreprises,
sont déjà pratiquement inexistantes. Selon nos calculs, si les petits
hôteliers se versaient un salaire
comparable à celui d’une entre-
prise dans une autre branche et
calculeraient une rémunération
appropriée des capitaux propres,
63% d’entre eux se retrouveraient
dans les chiffres rouges. Au mieux,
nous pouvons de temps en temps
consentir à quelques petites gratuités [petit-déjeuner, minibar,
Internet ou nuits offertes, etc.].
Mais en aucun cas baisser davantage nos tarifs.
– En trois ans, l’industrie hôtelière
suisse a-t-elle eu le temps de s’adapter à l’éventualité d’une levée du
taux plancher?
– Elle a tenté de le faire, mais en
vain. Malgré les efforts d’innovation
et d’optimisation des coûts de nos
membres, la clientèle s’est en parallèle faite plus rare depuis la crise.
L’érosion du chiffre d’affaires est un
principe de réalité auquel le tourisme de campagne n’a rien pu faire.
– C’est-à-dire?
– La Suisse a toujours été une destination plus onéreuse. Tout en ayant
des monuments géologiques imposants comme le Cervin, la Jungfrau
ou le Blüemlisalp à Kandersteg,
nous ne pouvons pas justifier d’une
différence de prix trop importante,
comme c’est actuellement le cas.
Cependant, la neige est tout aussi
blanche dans le Tyrol du Sud, et
l’Autriche a également de nombreuses pistes de ski. Au taux plancher, nos prix étaient déjà entre 20
et 30% plus chers par rapport aux
vallées étrangères voisines. Depuis
un mois, l’écart est passé à quasi
50%. Dans ces conditions, il est très
difficile de convaincre les touristes
européens, en particulier les Allemands et les Néerlandais, qui sont
parmi nos principaux clients, de
continuer à passer leurs vacances
dans notre pays.
«Nous envisageons une initiative populaire»
> GastroSuisse milite
pour réduire les prix
à l’importation.
Et veut standardiser
la classification hôtelière
en Suisse
Le Temps: Vous avez évoqué dimanche dernier le lancement
d’une initiative populaire soutenant des «prix à l’importation
fair-play». Qu’en est-il?
Casimir Platzer: Cette démarche
remonte à fin 2014. Vu que la
situation s’est depuis aggravée, il
est devenu d’autant plus urgent
que l’Etat dispose de moyens
d’action pour lutter contre les
limitations à l’importation. Nous
organisons à cet effet une table
ronde le 25 mars. Mais le lancement des signatures n’a pas encore été lancé. Nous déciderons
de cela le mois prochain.
– Est-ce que toutes les catégories
hôtelières souffrent de la même
manière du franc fort?
– Non, les 4 et 5-étoiles sont pour
l’instant moins affectés. Mais cela
ne durera pas.
jambon de Parme acheté à Aoste
chez un grossiste coûts 10 euros
le kilo, contre 50 francs en Suisse.
– On reproche souvent à la Suisse
de ne pas avoir su attirer suffisamment de chaînes hôtelières,
réputées pour leur meilleure
résilience aux crises. Etes-vous
d’accord?
– Je ne pense pas que cette absence de marques hôtelières est
négative. Au contraire. Mais il est
vrai que ces dernières ont plus de
facilité à équilibrer leur portefeuille, en subventionnant leurs
implantations qui souffrent avec
celles qui marchent mieux.
– Pourquoi les prix de vos produits
sont-ils surfaits?
– Car le marché, largement surrégulé et avec très peu d’importateurs, ne permet actuellement
pas les importations parallèles.
Le réseau de distribution et la
logistique plus chère en Suisse
ne justifient aucunement de tels
écarts de prix. C’est la raison
pour laquelle GastroSuisse soutient l’initiative parlementaire
lancée dernièrement par le conseiller aux Etats Hans Altherr,
qui a pour objectif, une nouvelle
fois, de procéder à une petite
révision de la loi sur les cartels.
Tous les consommateurs du pays
pourraient en bénéficier. Ce qui
permettrait aussi à l’hôtellerie de
gagner un peu plus de flexibilité
dans ses prix.
– Pouvez-vous décrire les frais
auxquels l’hôtellerie suisse est
confrontée?
– Les salaires représentent près de
50% de nos dépenses. Les achats
de marchandises, eux, s’élèvent à
plus de 30% de nos charges. En
gros, nous payons jusqu’à trois
fois plus cher nos produits que
nos concurrents à l’étranger. Je
vous donne un exemple: un
– La guerre des étoiles?
– Nos classifications sont, qualitativement parlant, comparables.
Mais ce serait mieux si l’on pouvait avoir un standard commun.
Hotelleriesuisse a déjà adopté le
système européen Hotels Stars
Union. Et GastroSuisse prévoit de
le faire d’ici à la fin de cette année.
La volonté est de fusionner nos
normes, pour une meilleure
lisibilité du client. Contrairement
à l’Allemagne, la Belgique, l’Autriche et les pays scandinaves, les
fédérations françaises et italiennes où il existe jusqu’à 14 différentes classifications d’hôtels,
n’ont pas adhéré à ce dispositif
européen uniformisé.
– A quel point souffrez-vous des
commissions ponctionnées par les
agences de voyage en ligne?
– Par le passé, les clients réservaient davantage en direct. L’arrivée d’Expedia et autres Booking.com a entraîné un manque
à gagner des hôteliers de 15 à
20% en Suisse. Cet argent n’est
aujourd’hui plus disponible
pour de futures rénovations et
investissements.
Propos recueillis par D. N.
– La Suisse n’offre-t-elle pas un
meilleur service, justifiant cette
différence tarifaire?
– Les hôteliers français, italiens ou
autrichiens sont également d’excellents professionnels. Globalement,
nous sommes aussi bons, mais pas
à ce point meilleurs qu’eux.
– Est-il possible de compenser le
tourisme européen par une clientèle
plus lointaine?
– Les Indiens, les Chinois ou les
Brésiliens sont un peu moins sensibles au taux de change. Lorsque ces
derniers visitent l’Europe, ils le font
de manière combinée, dans plusieurs pays, et sont donc moins
affectés par le franc fort. A priori,
du moins. Car s’ils ont prévu de
séjourner, dans le cadre d’un circuit
de deux semaines, plus de deux
jours en Suisse, il existe un risque
qu’ils écourtent leur halte helvétique pour ne pas trop renchérir le
prix total de leurs vacances.
– Dans ces conditions, envisagezvous du chômage partiel, des baisses de salaires, une augmentation
du temps de travail ou agir sur la
TVA?
– Aucune de ces mesures n’a encore
été prise. Tout simplement parce
que la plupart d’entre elles ne
fonctionnent pas pour l’hôtellerie.
Par exemple, la branche ne peut
pas baisser les salaires. En raison du
coût élevé de la vie en Suisse. Augmenter le temps de travail ne
servirait à rien, vu que nous sommes confrontés à un problème de
fréquentation. Et supprimer la TVA
pendant un an, comme cela avait
été évoqué en 2010, pourrait aider,
mais de manière uniquement
temporaire. Quant au chômage
partiel, il se heurte au phénomène
saisonnier. Pour l’instant, les contrats à durée déterminée suffisent
pour compenser nos besoins.
– Que comptez-vous faire, alors?
Vous n’allez pas rester les bras
croisés.
– Nous sommes en train de plancher, avec plusieurs autres associations faîtières du tourisme en
Suisse, sur une série de mesures,
que nous présenterons officielle-
– Pouvez-vous, dans les grandes
lignes, nous livrer le contenu de ce
projet?
– Je ne peux encore rien vous dire.
Rendez-vous la semaine prochaine.
Mais en résumé, les autorités doivent trouver un moyen de ramener
ce taux de change à un niveau plus
réaliste, ou nous devons avoir la
possibilité de baisser nos coûts
pour pouvoir agir sur les prix, afin
de rétablir notre compétitivité.
– Etes-vous conscient que la marge
de manœuvre de la BNS face aux
marchés est faible?
– Oui, mais cela n’empêche pas de
discuter. En 1936, en période
d’étalon or, la Suisse s’était retrouvée dans une situation de franc fort
similaire. La branche touristique et
les milieux de l’exportation en
Suisse avaient alors fait pression
sur le gouvernement, qui a fini par
dévaluer la monnaie nationale de
30%. Ce qui a permis aux exportateurs du pays d’augmenter de 50%
leur chiffre d’affaires en un an. Et de
réduire le chômage d’un tiers. Je
suis conscient qu’une manœuvre
effectuée telle qu’en 1936 n’est plus
possible de nos jours, mais je suis
persuadé qu’il y a des moyens pour
affaiblir le franc.
– Pour l’instant, l’économie suisse
est toujours en situation de quasiplein-emploi. Pensez-vous que cela
va rapidement changer?
– Dans l’hôtellerie, oui. Car lorsque
les réservations reculent, licencier
devient le seul moyen d’économiser. Les principaux touchés seront
les salariés détenteurs d’un permis
de travail de courte durée [L]. Ce
qui sera, dans un premier temps,
moins préjudiciable pour les caisses chômage.
– Cette saison d’hiver s’annonce
donc «sanglante».
– Je ne dirais pas cela. Le secteur
travaille encore relativement bien.
Jusqu’au mois de décembre dernier,
la conjoncture était moyennement
difficile. Mais après l’abondance des
dernières neiges, les choses se sont
améliorées. Toutefois, les réservations se sont arrêtées nettes après le
15 janvier. Nous avons subi quelques annulations, certains ajustements de prix, et plus aucune
réservation depuis quelques semaines.
Luigi Bosia Home Page
Page 1 sur 2
Scuole alberghiere: un fattore chiave di competitività
estremamente positivo per l’immagine della Svizzera
cs– La prima giornata «Swiss Made» della formazione
alberghiera organizzata dall’Associazione Svizzera
delle Scuole Alberghiere (ASEH) si è tenuta mercoledì
11 febbraio a Berna. L’evento ha riunito presso l’hotel
Schweizerhof circa 150 professionisti, nonché vari
rappresentanti del mondo diplomatico. In questa
cornice è stato possibile stilare un bilancio dello
«Swiss Made» in ambiti quali la formazione, le grandi
sfide nel campo della didattica alberghiera e le
condizioni
quadro
necessarie
per
mantenere
l’attrattività della Svizzera a livello internazionale in
quanto sede delle migliori scuole alberghiere al
mondo.
Prendendo spunto dal tema portante «Quale
formazione ‘Swiss Made’ per gli albergatori del
2030?», la giornata ha avuto inizio con una
conferenza dell’Ambasciatore Nicolas Bideau, capo di
Presenza Svizzera presso il DFAE, il quale ha
collegato questa importante domanda al futuro del
settore del turismo e dei viaggi. «La Svizzera disporrà
di un vero e proprio asso nella manica se riuscirà a
fare leva sulle sue scuole alberghiere. Esse
rappresentano un veicolo efficiente dell’immagine
elvetica a livello internazionale su cui conviene
puntare», ha sottolineato l’Ambasciatore.
Questo incontro ha costituito inoltre l’occasione per
comprendere le aspettative dei professionisti in ambito
alberghiero e le necessità del settore fino al 2030. Una
tavola rotonda moderata da Marina Villa ha consentito un
confronto tra i punti di vista di specialisti come Yves P.
Givel, esperto in risorse umane presso Hyatt Hotels
Corporation; Tuomas Laakso, responsabile per lo sviluppo
del gruppo Marriott International; Casimir Platzer,
albergatore e presidente di GastroSuisse e dell’International
Hotel & Restaurant Association e Luc Recordon, avvocato e
Consigliere agli Stati (VD) nonché profondo conoscitore
delle scuole private.
http://www.luigibosia.ch/news/interna.asp?idarticolo=23809
17.02.2015
JAA
1200 Genève 2
2ÏDACTION#0'ENÒVETÏLJOURNAL SCRHGCH
Suisse
Suisse
Le fromage suisse
à la lutte en 2014
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Les écoles hôtelières suisses,
l’union et la force
> Page 5
Vaud
L’année de la chèvre
commence à Crissier
> Page 5
Vaud
Les 20 ans de la Baronnie
du Dézaley en huit accords
> Page 7
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De g.
g. à dr. : Yves
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Le grand cru est un amuse-bouche
Le géant Pantagruel investit le théâtre Forum Meyrin,
dans le canton de Genève, le 23 février. Adaptation
de l’oeuvre majeure de François Rabelais, le spectacle
Pantagruel mis en scène par le Français Benjamin
Lazar annonce un moment d’humour et de poésie.
Le comédien Olivier Martin-Salvan s’appuie autant
sur le vocabulaire truculent sinon anachronique du
texte, que sur son énergie pour rendre le souffle
épique des aventures du fils de «Gargantua», et pour
enchanter le public. «Rabelais était précurseur d’une
grande liberté d’esprit et d’une ouverture totale au
monde», souligne Olivier Martin-Salvan. La pièce
Pantagruel témoigne de cette modernité.
B.P.
Pantagruel
Théâtre Forum Meyrin
23 février, 20h30
www.forum-meyrin.ch
PUBLICITE
L’Association suisse des écoles
hôtelières (ASEH) s’est ouverte au
public pour la première fois de son
histoire, le 11 février à Berne. C’en
est suivi une conférence-débat sur
le thème: «le métier en 2030».
O
rgane de contrôle de qualité
et de promotion des écoles
hôtelières fondé en 1986,
l’ASEH a décidé d’accroître sa visibilité
en se révélant le 11 février, à Berne. Cette
toute première journée «Swiss made
de la formation hôtelière» a commencé
par un mot d’accueil d’Alain Brunier,
président de l’ASEH et directeur de l’Ecole
hôtelière de Genève et une intervention
de Nicolas Bideau, chef de Présence
Suisse. Professionnels de la branche et
personnalités médiatiques ont ensuite
assisté à un débat entre Yves Givel, expert
en ressources humaines chez Hyatt hotels
corportation, Tuomas Laakso, chargé
du développement du groupe Marriott
International, Nicolas Bideau et Casimir
Platzer, président de GastroSuisse.
Face à la menace d’écoles aux Etats-Unis,
aux Pays-Bas voire en Hongrie, et pour
mieux résister aux turbulences politiques
et économiques de cette dernière année,
l’ASEH a souhaité relancer son activité de
relations publiques pour parler au milieu
politique et ainsi rappeler sa tradition et
son excellence.
Fortes de 120 ans d’histoire, les écoles
hôtelières helvétiques sont considérées
comme les meilleures au monde, un statut
qui risque de se voir contesté à l’avenir. «La
mondialisation accentue une concurrence
toujours plus vive, a souligné Alain Brunier.
Notre mission est de rester en avance pour
conserver notre excellence. Le label de
l’ASEH permet aussi de se prémunir des
écoles défaillantes du pays qui n’utilisent
que le terme suisse». L’excellence vient du
système dual, entre théorie et application
pratique à travers des stages mais aussi
dans des hôtels ou restaurants spécifiques.
Cette approche intéresse à l’étranger, en
France et aux Etats-Unis notamment.
«Nous parvenons à faire l’amalgame
d’un cursus généraliste pour former des
spécialistes en management».
Songeant au futur de la profession,
Florent Rondez, vice-président de l’ASEH,
président-directeur général du Swiss
education group, a indiqué qu’«un bon
hôtelier doit être imbattable en ressources
humaines et en finance, mais aussi en
nouvelles technologies». Sur ce point, il a
été rejoint par Yves Givel: «D’ici 2030, un
directeur général devra non seulement
vendre son hôtel, mais le gérer comme un
business». Pour Casimir Platzer, «il est très
important que les écoles restent flexibles
et qu’elles soient capables de s’adapter
au développement de la branche».
L’avenir est des plus incertains, le présent
étant pour le moment préoccupant. «La
branche peut s’attendre à une baisse des
nuitées si le taux reste à ce niveau» prédit
le président. De l’avis général, seule la
qualité des prestations permettra de faire
face.
Flexibilité et identité
A la force de la structure de la formation
s’ajoute l’origine internationale des
participants. En 2014, l’ASEH comptait
8523 étudiants de près de 120 nationalités;
la moitié de ces étudiants venait de Suisse.
«Nous capitalisons sur nos apprenants
étrangers pour mieux connaître les
attentes de leurs compatriotes», révèle
Alain Brunier.
Etablissements institutionnels ou
écoles privées, les 12 membres de
l’ASEH couvrent tout le territoire de la
Confédération. Tenus de respecter des
critères de «suissistude», les membres
doivent notamment avoir leur siège en
Suisse et offrir un tarif préférentiel pour
les étudiants nationaux.
Benjamin Philippe
LAUSANNE, le 19 février 2015
ÉCLAIRAGE
IX
HGH N 4
o
ÉCOLES HÔTELIÈRES & SWISS MADE
Si la «suissitude» est le meilleur atout des écoles hôtelières suisses, leur réputation est excellente pour l’image de la Suisse.
Un «cercle vertueux» mis en avant lors de la Journée de l’ASEH, mais insuffisamment exploité aux yeux des intervenants.
C
e n’est pas un scoop: les écoles hôtelières
suisses sont renommées dans le monde.
A la source de cette réputation, une expérience séculaire, un modèle associant théorie
et pratique, et un cursus favorisant les échanges
interculturels dans un climat de sécurité, de
confort et de sérieux tout helvétiques.
En surface, les détails se fondent en une
image bien reconnaissable, celle d’une croix
blanche sur fond rouge. Une image de swissness
que l’Association suisse des écoles hôtelières
(ASEH), fondée en 1986, met volontiers en avant
– et souhaite le faire davantage encore à l’avenir,
comme elle l’a précisé lors d’une journée d’information et de débat organisée la semaine dernière à l’Hôtel Schweizerhof de Berne, en présence de diverses personnalités de l’hôtellerie,
du tourisme et de la diplomatie. «Nous voulons
être plus présents sur le terrain de la communication, explique Alain Brunier, président de
l’ASEH. Les écoles hôtelières sont un pilier non
négligeable de notre économie, et très porteur:
avec environ 50’000 alumnis dans le monde, il
n’y a pas un grand hôtel, où que ce soit, dont au
moins un cadre n’a pas fait ses études en Suisse.»
Dans ce domaine comme ailleurs, le pedigree swiss made fait florès – et il est à protéger.
L’affiliation à l’ASEH joue un rôle de label; sur la
quarantaine d’écoles hôtelières se partageant le
marché total en Suisse, l’Association en fédère
une douzaine. «Nous avons des écoles dépendant des grandes sociétés faîtières de la branche
comme GastroSuisse ou Hotel & Gastro Union,
et des instituts privés qui offrent le même modèle de formation, mais de façon plus ciblée pour
certains pays ou zones linguistiques», détaille
Alain Brunier.
Parmi les non-membres, certaines ne font
qu’exploiter leur «suissitude» pour attirer une
clientèle internationale, sans offrir une formation à la hauteur... Mais on y trouve aussi la plus
prestigieuse de toutes, voire du monde, celle de
Lausanne. Qui n’était donc pas présente lors de
la journée de l’ASEH (hormis par ses alumnis
un grand groupe hôtelier de luxe; en outre, la richesse linguistique de la Suisse et le multilinguisme des écoles sont des atouts précieux.»
En image, rien n’est jamais acquis
SEG
Des EH sous pavillon suisse: une image à protéger –et à exploiter.
aujourd’hui au directoire de l’ASEH...). «Nous
ne sommes simplement pas membres, explique
le directeur de l’EHL Michel Rochat. Nous
sommes étroitement liés à la communauté de
nos anciens, nous recrutons exclusivement
avec nos collaborateurs et nous sommes une
entité sans but lucratif. En conséquence on ne
voit pas l’utilité de rejoindre ce réseau même
s’il regroupe des écoles de haute qualité dont
on partage les valeurs, qui sont celles des hôteliers suisses. Par contre, nous sommes présents
par notre école de Passugg, qui partage plus de
génétique.»
«On est ouvert à l’adhésion d’autres écoles,
précise de son côté Alain Brunier, pour autant
qu’elles se soumettent aux contrôles et expertises nécessaires.» Et qu’elles soient situées en
Suisse: l’immersion dans l’environnement helvétique fait partie intégrante du cursus qui intéresse tant les hôteliers. «Nous recrutons principalement nos cadres dans les écoles suisses,
parce qu’ils ont bénéficié d’une formation duale,
et parce que leurs premières expériences professionnelles ont eu lieu en Suisse, ce qui les imprègne des valeurs de l’hôtellerie suisse, confie
ainsi cette responsable du recrutement pour
L’image de la Suisse en profite, donc. Mais pas
autant qu’on serait en droit de l’attendre, tempère Nicolas Bideau, ambassadeur et patron de
Présence Suisse, l’organisme chargé de la promotion de la Suisse à l’étranger: «Selon une enquête récente, la qualité de la formation ne figure pas parmi les points positifs qu’évoque la
Suisse auprès des ressortissants des pays voisins. En fait, elle est totalement sous-estimée.
En revanche, l’hospitalité et le tourisme sont
les dénominateurs communs à nombre de domaines évoqués spontanément.» Des éléments
que Présence Suisse met d’ailleurs en avant depuis une dizaine d’années via ses «Maisons
suisses», installées lors des grands événements
sportifs mondiaux et animées par des étudiants
des écoles hôtelières.
«Dans le domaine de l’image, rien n’est jamais acquis, souligne Nicolas Bideau. On est
condamné à être toujours plus créatif, plus productif.» Et peut-être plus agressif: «La formation duale intéresse beaucoup la France et les
Etats-Unis, qui y voient un facteur-clé de notre
faible taux de chômage. Ce n’est pas très sympathique de faire notre pub sur le dos du chômage à l’étranger, mais il faudrait peut-être s’y
résoudre.» Avec des USP de valeur (la formation
n’en est qu’une parmi d’autres), mais un coût
élevé des prestations, la publicité comparative
est tentante, même si elle n’est guère dans l’ADN
hôtelier. Et pourtant, les écoles hôtelières et les
organisations professionnelles auxquelles elles
sont affiliées, comme tout acteur économique
dont la compétitivité est basée peu ou prou sur
le swiss made, restent les principaux promoteurs
de cette suissitude, «dont la Confédération n’est
que le gardien», conclut l’ambassadeur.
Blaise Guignard
L’EHG lance une formation continue hors les murs
D’une durée d’une semaine, le nouveau cursus a lieu en Italie et s’adresse aux professionnels de l’hôtellerie-restauration.
A
près une année 2014 marquée par les fes- jours un moment où l’on a besoin d’une base
tivités du centenaire, au cours de laquelle théorique pour continuer à progresser», exelle a notamment publié un ouvrage re- plique Alain Brunier, directeur de l’EHG.
traçant sa longue histoire, de sa création à Neuchâtel à son entrée dans le top ten des meilleures Un espace de réflexion convivial
écoles mondiales en passant par son déménagement à Genève en 1951, l’Ecole hôtelière de Ge- La particularité de cette formation par rapport
nève (EHG) vient de créer un département de aux modules déjà dispensés par GastroSuisse
formation continue. Une initiative visant à ré- est sa longueur (une semaine) et le fait qu’elle se
déroule en Italie. «Le but était d’offrir
pondre à la demande croissante des
aux apprenants un espace de réflexion
professionnels pour des modules spéhors de leur environnement habituel.
cialisés, et qui prend la forme d’un curDans le cadre des deux cours pilotes
sus d’une semaine organisé à la Masque nous avons organisés en novembre
seria Don Luigi, à Fasano, ville de la
et janvier derniers, nous nous sommes
province de Brindisi située au cœur des
rendus compte que la formule est parPouilles.
ticulièrement efficace, chacun ayant la
Développé par Valéria Pellegri,
possibilité de s’extirper de ses préoccheffe de projet de la formation conticupations quotidiennes pour mieux se
nue au sein de l’EHG, ce nouveau proplonger dans une matière relativement
gramme se compose de six modules
ALAIN
dense», poursuit Alain Brunier.
qui abordent autant de thèmes (savoirBRUNIER
La dimension ludique n’en demeure
vivre, communication, finances, ventes
explique par
pas moins importante dans le cursus.
et marketing, leadership et intelligence
sa grande
Originaire des Pouilles, Valéria Pellegri
émotionnelle). L’enseignement est disflexibilité la
pensé par quatre professeurs, dont deux
a en effet mis sur pied un programme
capacité de
sont issus de l’établissement genevois
d’animations explorant une région
l’EHG à mettre
détenu par GastroSuisse. D’ici à déqu’elle connaît bien, et dont elle vante
sur pied des curcembre prochain, une dizaine de sesla gentillesse des habitants, la beauté
sus de formation
sions seront mises sur pied, chacune acdes sites et la richesse du terroir: «Paspécialisés.
cueillant une douzaine de participants,
rallèlement aux cours, nous proposons
avec à chaque fois la volonté de leur ofainsi des concours de cuisine entre parfrir des outils pratiques pour diriger efficace- ticipants et des dégustations de produits AOP.
ment une équipe et/ou gérer un département. Sans oublier la visite du village d’Alberobello,
«Nous ciblons particulièrement les cadres ju- inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité,
nior qui ne sont pas forcément issus d’une école et célèbre pour ses trulli au toit conique.» Auhôtelière, mais qui, dans l’exercice de leur fonc- tant d’activités qui font partie intégrante de la
tion, sont amenés à assumer un certain nombre formation, puisqu’elles permettent d’une part
de responsabilités. Souvent, ils ont appris leur de découvrir une région et ses spécialités, et,
métier sur le tas en gravissant progressivement d’autre part, d’instaurer au sein du groupe une
les échelons hiérarchiques, mais il arrive tou- ambiance conviviale. «Qu’ils proviennent de
PHOTOS JÖRG BROCKMANN
C’est la première fois que l’EHG met sur pied un cursus de formation continue.
l’hôtellerie ou de la restauration, les professionnels sont souvent confrontés aux mêmes problèmes. En leur offrant une plateforme où ils
peuvent échanger librement, nous leur permettons de résoudre ensemble les défis auxquels ils
sont confrontés», relève Valerie Pellegri.
D’un point de vue financier, la formation est
proposée au prix de 3600 euros par personne,
un montant qui inclut les cours, les activités,
l’hébergement, la nourriture et les boissons, et
auquel s’ajoute le prix du vol EasyJet jusqu’à
Brindisi. «Il s’agit d’un investissement non négligeable, mais il demeure raisonnable en regard
des prestations offertes. Rappelons aussi qu’une
formation de ce type, sanctionnée par un certificat de responsable opérationnel, peut contribuer à l’avancement des collaborateurs», souligne Alain Brunier. Lancée après consultation
d’un panel représentatif de professionnels romands, cette formation est aussi la preuve de la
flexibilité de l’EHG, capable de lancer des cursus
ad hoc dans un délai court grâce à la taille modeste de ses structures administrative, à l’instar
du programme de formation continue en restauration et service hospitalier mise sur pied avec
Patrick Claudet
l’Hôpital de la Tour.
No 8 | 19 février 2015
Prix: CHF 4.30
www.gastrojournal.ch
Service abos: Tél. +41 (0)44 377 53 05
Tirage: 20649 Ex., WEMF
AZA 8046 Zurich
Hebdomadaire officiel de GastroSuisse
pour la restauration, l’hôtellerie et le tourisme
L’ASEH se montre à la lumière
Une amitié de bon goût!
Hans Altherr
L’Association Suisse des Ecoles Hôtelières a
fait sa première apparition publique devant
la presse. Une journée pour mettre en
lumière la qualité de la formation suisse. 15
Il y a 8 ans, une poignée de chefs genevois ont créé les
Chef’s Goutatoo pour promouvoir leurs établissements qui
privilégient les produits du terroir. Aujourd’hui ils sont 13
à faire connaître la cuisine genevoise loin à la ronde. 13
Le Conseiller aux Etats (AR) explique
par une fable l’erreur des parlementaires
fédéraux qui n’ont pas voulu réviser
la Loi sur les cartels.
13
AU MENU
Mettre fin au
supplément suisse
En principe, une monnaie forte
représente une économie forte.
La portée de l’euro et du dollar
fait souffrir le franc. Les exportations sont alors à la traîne car les
produits fabriqués en Suisse sont
chers pour les marchés voisins.
Pourtant, il y a des solutions
pour que les exportations suisses
ne subissent pas trop la concurrence internationale. Après
l’échec de la Loi sur les cartels
l’été dernier, le parlement dispose
d’une nouvelle chance de faire
changer les choses avec l’initiative
de Hans Altherr.
13
Annonces immobilières
dès page 12 ou
www.immojournal.ch
SAVOURY
Du sans gluten
mis sur la carte
Sports d’hiver: gros
potentiel de Chinois
La plus grande économie asiatique compte déjà quelque 350
stations de sports d’hiver plus une
poignée de pistes dans d’énormes
salles. Le potentiel des sportifs est
estimé à 100 millions ce qui doublerait le nombre de pratiquants
recensé dans le monde. Pas étonnant que les instances touristiques s’y intéressent.
15
MoniTour attend
les listes de vœux
Miriam Scaglione, professeure
à l’Institut du tourisme de la
HES-SO du Valais, a développé le
projet MoniTour. Grâce à des
algorithmes et aux données des
téléphones portables de voyageurs, il sera possible de compter
les touristes et ainsi de prévoir les
flux touristiques. Le projet devrait
se concrétiser en 2015, mais les
théoriciens qui en sont à la base
attendent les retours du terrain
pour affiner leur machine et pouvoir proposer un produit qui répond exactement aux attentes
des acteurs du tourisme d’aujourd’hui.
15
Paumé dans
le monde numérisé
Marco Moser Qui a un compte Facebook? A-t-il permis d’atteindre web 2.0? Avec Google+, LinkedIn,
Xing, Twitter, il y a d’autres «livres de visages» – mais Instagram, Flickr et d’autres veulent aussi
être de la partie. Les possibilités sont illimitées – ou presque.
«Le médium est le message»
postulait déjà Marshall McLuhan dans les années soixante.
Ce qui en ces temps de quotidiens, de radios et de l’apparition de la télévision a suscité des irritations se pointe
dans le monde numérisé actuel dans toute sa dimension.
Là où jadis la table à manger
était le point de rencontre de
la famille. Elle a été rempla-
cée, d’abord par la radio, puis
par la télévision. Avec les mobilephones, les tablettes et les
ordinateurs la société se réorganise de fond en comble. La
restauration en ressent déjà
les répercussions, car le comportement en voyage, à table
des utilisateurs se modifient.
Le client d’aujourd’hui veut de
la community, du feedback &
emotions. Ces termes anglais
WWW2OTOR,IPSCH
2OTOR,IPS!'
5ETENDORF
montrent également que les
médias sociaux sont internationaux. Alors que le contenu
formel n’est de loin pas aussi
significatif que l’actualité et la
cadence des contributions.
Il faut publier, même n’importe quoi. Certains tenanciers le font déjà avec beaucoup de succès, publiant
images et textes de leurs établissements. Ils reçoivent des
«feedbacks» et les clients se
«partagent» les contenus. Ils
agissent comme ambassadeurs et la propagande de la
bouche à l’oreille gagne une
toute autre dimension.
Les possibilités des médias sociaux sont illimitées mais une
chose est mal vue. C’est la
malhonnêteté. Car comme les
possibilités, il en va de la punition.
11
Restaurateurs à l’écoute des
problématiques du sans gluten, vous vous demandez
peut être comment le mettre
en pratique dans vos cuisines? D’abord réservez un
espace à la production de
mets sans gluten. Pour éviter
une contamination croisée,
commencez votre mise en
place par ce poste. Désinfectez votre plan de travail avant
et après utilisation. Achetez
du petit matériel de cuisine
et de pâtisserie uniquement
pour cette production et désinfectez-les également après
chaque utilisation. Stockez
tout ce matériel dans des
boites hermétiques. Achetez
le plus possible des matières
premières certifiées. Grâce à
ces petits trucs vous serez en
mesure de proposer des préparations sans gluten. Vous
attirerez une nouvelle clientèle et enrichirez au passage
vos capacités et vos connaissances dans bien des domaines. N’oubliez pas d’informer vos clients des conditions
de fabrications sans pour autant vous auto certifier.
Anita Lalubie, cheffe et
consultante sans-gluten
[email protected]
PUBLICITE
Encouragement
linguistique sur
le lieu de travail –
Conseils à l’intention
des PME
www.gastroprofessional.ch
Hotel
7
19. Februar 2015 | Nr. 8 | www.gastrojournal.ch
Die Schweizer Beherberger rechnen mit externen Einflüssen: auf Sein oder Nichtsein
Hotel Gletschertal:
Investoren in Sicht
Eine Branche an der Grenze
Seit drei Jahren steht das Hotel Gletschertal in Grindelwald leer. Der
Grund: Im April 2012 wurde das Gebäude geschlossen, weil es sich in einem Rutschgebiet befindet und erste
Verkippungen festgestellt wurden. Die
Besitzerin, die GG Hotel-Gastro AG,
ging darob Konkurs und die Raiffeisenbank Jungfrau ersteigerte das Gebäude in der Hoffnung, bald einen Investor
dafür zu finden. Nun ist es soweit. Wie
die Bank gegenüber der lokalen Jungfrau Zeitung äusserte, hätten sich zwei
Interessenten gemeldet. Nun müsse
nur noch das Problem mit der Verkippung gelöst werden. Die Bank zeigte
sich zuversichtlich auch diese Hürde zu
beseitigen, so dass der Betrieb schon
bald wieder eröffnet werden kann.
Näher mein Gast zu Dir
mit «Secrets of the City»
Die Frage, ob die Branche jetzt im Nebel versinkt oder ob sie nicht ohnehin seit 2008 an der Nebelgrenze kämpft, ist nicht mit Sicherheit zu beantworten.
Medien und
Politik jammern stellvertre-
Peter Grunder
tend für den Tourismus.
Bei den Beherbergern tönt
es differenzierter.
«Nach 1908 war offenbar an ein Herauswirtschaften eines Unternehmerlohnes nicht mehr zu denken»,
schrieb in seinem legendären Buch
«Strukturwandlungen des schweizerischen Fremdenverkehrs» Hubert
Buchungsstopp
«Konkret hatten wir
drei Stornierungen,
wobei niemand zugab, dass es wegen
der neuen Wechselkurssituation sei. Allerdings haben wir seit dem Entscheid der Nationalbank vom
15.Januar einen fast totalen Buchungsstopp. Die Zahlen für Januar und Februar sind nicht
schlecht. Für März sieht es dagegen schon schlimmer aus. Und
obwohl wir jetzt perfekte Bedingungen mit Sonnenschein und
Pulverschnee haben, kommen
auch weniger kurzfristige Buchungen als normal herein. Ich
will nicht schwarzmalen, aber vor
der Sommersaison habe ich ziemCasimir Platzer
lich Respekt.»
Belle Epoque Hotel Victoria
Präsident GastroSuisse und ih&ra
Gölden: «Auch die kurze Dauer des
Konjunkturauftriebes von 1925 bis
1928 vermochte keine Besserung
der Verhältnisse zu erbringen.»
Göldens Werk erschien kurz vor dem
2. Weltkrieg. Für 1935 hielt er fest, je
nach Region hätten bis 40 Prozent
der Schweizer Beherbergungsbetriebe «Gesuche um finanzielle
Hilfe» bei der Schweizerischen Hotel-Treuhand-Gesellschaft und der
Oberländischen Hilfskasse eingereicht. Mit Blick auf die 78 Berner
Oberländer Betriebe, die von besagter Hilfskasse unterstützt wurden,
bilanziert er, zwischen 1914 und
1936 hätten die Häuser «im besten
Falle» nur gerade 1919 «einen kleinen Gewinn» erwirtschaftet.
Im Februar 2014 sagt Barbara Rios
Gubler, Gastgeberin in der traditionsreichen Chesa Grischuna in Klosters, es gebe im Betrieb «keine Neubuchungen» und für März sehe es
schlecht aus – ein ähnliches Bild wie
bei Casimir Platzer in Kandersteg
(siehe Kasten). Hinsichtlich der Branche wiederum verweist Rios Gubler
auf Peter Bodenmann. Der ehemalige Bundespolitiker und jetzige Hotelier in Brig bringe die momentane
Lage und den Handlungsbedarf auf
den Punkt. Es gehe um «tiefere Kosten, damit wir preislich konkurrenzfähig sein können», findet Bodenmann, «im Tourismus brauchen wir
vier Dinge: Erstens einen Mindestkurs von 1,15. Zweitens europäische
Lebensmittelpreise. Drittens weniger
Imagewerbung für die Schweiz und
stattdessen kostenfreie Vermarktung
unserer Betten und Bahnen. Und
viertens Zerschlagung der vertikalen
Kartelle.» (Siehe Seite 3.)
Lachend meint Jrène Hohenegger,
Gastgeberin im Landgasthof Staila
in Fuldera jenseits des Ofenpasses:
«Wenn alle, die aus der Schweiz ins
Südtirol fahren, hier an der Grenze
10 Franken abgeben müssten, hätten wir alle keine Probleme.» Freilich beklagt sich Hohenegger nicht
über den Geschäftsverlauf. Bis März
sei gut, darüber hinaus könne man
noch wenig sagen. Der Familienbetrieb ist mit vielen Schweizer Gästen,
starker Stammkundschaft und gezielter Konzentration auf bestimmte
Nischen erfolgreich – obschon (oder
weil) der Landgasthof in der äussersten Ecke der Schweiz steht und
umstellt ist von Österreicher und
Südtiroler Konkurrenz.
Mit Standortvorteilen ebenfalls nicht
gesegnet ist das Toggenburg, ein
Naherholungs- und Wintersportgebiet mit grosser Geschichte. «Die
Zimmernachfrage war den ganzen
Winter über eher mässig und wird
durch das Euro-Problem für das Saisonende noch verstärkt», weiss Paul
Beutler, Patron der Beutler-Hotels.
Die Wintersaison sei «zum grossen
Teil gelaufen», der Schuh drücke «erheblich schon nur beim Gedanken
an die Sommersaison, dies ganz besonders als bescheidene und grenznahe Destination».
PETER GRUNDER
Hinsichtlich Massnahmen werde zurzeit viel breitgeschlagen, findet Beutler. «Sehr wichtig» schiene ihm, jetzt
schnell zu handeln, und zwar «im
Sinne der eher kleinstrukturierten
Berggastronomie, welche noch
grossteils durch die Besitzer mit viel
Herzblut betrieben wird». Man
müsse «davon ausgehen, dass Betriebe, die nur wenig Reserven haben, existenzielle Probleme bekommen», erklärte jüngst der Basler
Nationalrat Sebastian Frehner
(GJ07). Das sei beunruhigend und
im Einzelfall hart. «Aber auf längere
Sicht und mit Blick auf die gesamte
Volkswirtschaft können wir uns damit trösten, dass wir wettbewerbsfähiger werden.»
Insofern der Wettbewerb spielt, ist dagegen nichts zu sagen. Zum Ende der
Zwischenkriegszeit des 20. Jahrhunderts hatte der Tourismus ebenfalls
ein Renditeproblem, und der Franken wurde ebenfalls immer teurer.
So teuer, dass die Schweiz im Wettbewerb nicht mehr mithalten konnte.
1936 wurde der Franken deshalb abgewertet, und die Schweizer Wirtschaft erholte sich rasch. Die umliegenden Staaten jedoch, wie vor 1914
hochverschuldet, versanken wieder
in einem mörderischen Krieg.
EN BREF
Les médias et la politique se lamentent au nom du tourisme. Chez les
hébergeurs, les appréciations sont
plus différenciées et plus correctes.
Erster «Swiss Made»-Tag der ASEH im Hotel Schweizerhof in Bern
Hotelfachschulen, die Botschafter der Schweiz
Seit 1986 existiert die Association
Suisse des Ecoles Hôtelières (ASEH),
die 12 Hotelfachschulen unter einem
Dach vereint (siehe Kasten). Der Verein ist für die Qualitätskontrolle und
die Förderung der traditionellen Hotelfachschulen zuständig und sieht
sich als «Garant für die Schweizer
Hotelfachausbildung». Um ihre Bedeutung für den Standort Schweiz ins
öffentliche Bewusstsein zu rufen, startete die ASEH letzten Mittwoch mit
dem ersten «Swiss Made»-Tag im
Hotel Schweizerhof in Bern eine
Charme-Offensive – die medial gut
Die 12 Hotelfachschulen unter dem Dach ASEH
ASEH-Präsident Alain Brunier.
Belvoirpark Hotelfachschule, Zürich
César Ritz Colleges Switzerland, Le Bouveret, Brig, Luzern
Culinary Arts Academy Switzerland, Le Bouveret, Luzern
Ecole Hôtelière de Genève, Genf
HIM Hotel Institute Montreux
Hotelfachschule Thun
IHTTI School of Hotel Management, Neuenburg
SHL Schweizerische Hotelfachschule Luzern
SHMS Swiss Hotel Management School, Caux, Leysin
SSAT Scuola Superiore Alberghiera e del Turismo, Bellinzona
SSTH Swiss School of Tourism and Hospitality, Chur/Passugg
International Business School Hotel & Tourism Management, Martigny
aufgenommen wurde. So betonte bei
seiner Ansprache der Botschafter und
Chef von Präsenz Schweiz Nicolas Bideau, die Schweiz habe mit den Hotelfachschulen einen echten Trumpf
in der Hand. Auch ASEH-Präsident
Alain Brunier strich die Vorzüge der
in der Schweiz ausgebildeten Fachkräfte heraus und lobte die hohe Qualität der Schweizer Ausbildung. Diese
hohe Ausbildungs-Qualität gelte es
weiterhin zu bewahren. Kein einfaches Unterfangen, beklagte doch Generalsekretär Urs Masshardt von der
Hotel & Gastro Union, es gebe inzwischen etliche Trittbrettbrettfahrer, die
im Schatten der ASEH-Mitglieder auf
fragwürdige Weise Ausbildungen verchb
kauften.
Kooperationen sind auch Luxusmarken
in der Hotellerie nicht abgeneigt – insbesondere wenn sie Kundennähe
schaffen. So verspricht die Intercontinental Hotels Group, die von aussen
eher das Image einer distanzierten
Luxusmarke pflegt, mit ihrer neuen
Kampagne «Secrets of the City» ihren
Gästen «exklusive Insider-Erlebnisse».
Dazu kooperiert die Hotelmarke mit
lokalen Partnern aus Gastronomie sowie Kultur. «Mit den Insider-Erlebnissen möchten wir unseren Gästen dabei
helfen, die Geheimnisse einer Stadt zu
lüften», teilt Vize-Präsident der Intercontinental Hotels & Resorts in Europa
mit. Die «Insider»-Kampagne startet
vorerst in London, Paris und Tel Aviv.
Übrigens: Diese Art von Kooperation
ist keineswegs den Grossen vorbehalten, sondern wäre auch eine Chance
für die kleinen Hoteliers.
Querelen in Vals:
der nächste Akt
Nach den Querelen rund um Architekt
Peter Zumthor ist in Vals (Foto) der
nächste unschöne Akt im Gange. Dieses Mal geht es um einen Eklat wegen
des geplanten Luxushotels. Streit gibt
es diesmal zwischen den Investoren
um Remo Stoffel und der Baujury. Fünf
Jury-Mitglieder distanzieren sich vom
Siegerprojekt und rügen, anders als
vergangene Woche kommuniziert sei
von der Baujury kein Projekt empfohlen worden. Zudem gebe es «erhebliche Fragezeichen in Bezug auf die architektonische Ausformulierung und
die Einbindung in die ortsspezifischen
Gegebenheiten».
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GJRI70505
Hôtel & Tourisme
15
19 février 2015 | No 8 | www.gastrojournal.ch
Le projet MoniTour prévoit de traquer les touristes via leur téléphone portable
Un canon à neige
qui ne consomme rien
Tout savoir sur la clientèle
Romain Wanner Anticiper le
nombre de touristes n’est
pas facile. Les chiffres
arrivent souvent trop tard
pour réagir. Pour l’instant...
GastroJournal: Qu’est-ce que Moni-
Tour?
Miriam Scaglione: MoniTour est un
outil de pilotage pour déterminer et
analyser en temps réel la demande
pour des destinations, le tout basé
sur des indicateurs indirects. Depuis
«
La possibilité
d’appliquer le
modèle saint-gallois
»
2005, nous travaillons sur l’utilisation de données indirectes pour estimer le nombre de touristes. Grâce au
nombre de tickets de caisse, au
comptage sur les routes, au tonnage
des déchets, il est possible de calculer les flux touristiques à la fin de
chaque mois. Mais nous voulions ob-
Un restaurant préféré
Le restaurant Bavaria au PetitChêne, à Lausanne. «Je trouve que
la carte est à la fois traditionnelle
et sophistiquée. De la gastronomie
populaire sans être trop touristique et avec une bonne ambiance.»
rw
ROMAIN WANNER
Née en Argentine, Miriam Scaglione
est une informaticienne scientifique.
Elle a étudié à Paris où elle a obtenu
un Master en sciences cognitives. En
Suisse, elle a acquis son doctorat à
l’Institut d’informatique, en même
temps qu’un Master en statistique à
l’Université de Neuchâtel. En 2004,
après avoir enseigné à l’Ecole Hôtelière de Lausanne, elle entre dans la
filière tourisme de la HES-SO du Valais. C’est là qu’elle a lancé le projet
«MoniTour».
L’unique entreprise suisse qui développe des canons à neige, Bächler AG
est située dans le canton de Lucerne.
L’entreprise a mis au point une lance à
neige qui ne consomme aucune énergie. Nessy – c’est le nom donné à ce
nouveau produit – fonctionne sans air
comprimé, mais grâce à la pression de
l’eau, stockée dans des réservoirs en
amont de la lance. Une technologie
qui permet à l’entreprise de se positionner favorablement sur le marché
national et international. En Suisse,
Nessy inonde déjà les pistes de Zermatt («24 Heures»). Un bon moyen,
peut-être, pour les stations sur lesquels certains écologistes s’acharnent,
de continuer l’exploitation avec des
canons à neige.
Miriam Scaglione a développé MoniTour, un outil de comptage pour les touristes et pour prévoir les flux.
tenir une périodicité inférieure et
c’est pourquoi nous avons pensé à
utiliser les données des téléphones
portables. Nous avons alors développé des algorithmes que nous
confions à Swisscom, partenaire
dans le projet, qui nous fournit les
résultats après les avoir transformés
en données anonymes.
Pour compter le nombre de touristes, il
y a les statistiques de nuitées, non?
Le problème du tourisme est que les
informations arrivent trop tard. Le
comptage des nuitées, par exemple,
arrive 40 jours après la fin du mois.
D’autres chiffres, comme ceux
d’Airbnb, nous échappent complètement. Il en va de même pour les excursionnistes qui représentent une
clientèle importante. Si on ne peut
pas compter la clientèle touristique,
on ne sait pas vraiment à quel point
la saison est bonne ou mauvaise et
les acteurs ne peuvent pas réagir à
temps.
Qu’apporte concrètement le projet
MoniTour aux acteurs du tourisme?
Il sera possible d’analyser les déplacements, les flux touristiques pour
des évènements, de savoir par où
viennent les touristes et à quel moment (un jour avant, le jour même).
Bref, les possibilités sont grandes.
Mais les destinations auront la pos-
sibilité d’appliquer ce que recommande la théorie st-galloise de gestion des destinations de troisième
«
Le produit seul ne
remplace rien mais
améliore les prévisions
»
génération, soit de se mettre ensemble en fonction des segments touristiques. Donc de savoir avec quels autres acteurs se regrouper pour lancer
une action marketing sur une clientèle ciblée.
Quel sera le degré de précision?
Il faut savoir que le produit ne remplace rien, il améliore les prévisions.
Nous ne saurons pas si les touristes
dorment dans un hôtel, un Airbnb ou
chez un membre de leur famille,
mais nous sauront quels clients restent et lesquels sont partis. Les données que Swisscom nous fournit
après être passées dans nos algorithmes sont anonymes. Chaque
point sur la carte, qui signifie la présence de touristes, réunit au minimum cinq téléphones portables.
C’est un problème touchant à la précision mais c’est essentiel pour la
confidentialité. Swisscom veut que le
projet puisse améliorer la vie quotidienne des citoyens.
Qu’attendez-vous des acteurs du tourisme?
Il nous faut des inputs du terrain car
nous ne sommes pas dans la pratique du terrain. Les destinations
peuvent nous envoyer une liste de ce
qu’ils souhaiteraient faire avec MoniTour. Si nous pouvons fournir à
chacun une évolution des flux semaine par semaine, ce sera déjà pas
mal.
Quelle est la prochaine étape?
Nous souhaitons que les acteurs du
tourisme puissent utiliser MoniTour
«
Les destinations
peuvent nous envoyer
la liste de leurs vœux
cette année. Actuellement, nous cherchons encore quelques subventions
pour continuer la recherche et entrer
dans la phase d’automatisation.
L’expérience se limitera à la Suisse?
Vous savez, les données des téléphones sont les mêmes partout. Il
sera très facile d’appliquer MoniTour
ailleurs. De plus, les possibilités sont
telles avec ce projet que l’on peut
d’imaginer beaucoup d’applications.
Auf Deutsch
L’ASEH communique ses valeurs à la presse
Berne bouge au plan touristique
Montrer la qualité suisse
Se professionnaliser
Mercredi passé, à Berne, l’Association Suisse des Ecoles Hôtelières
(ASEH) a organisé une conférence
de presse et une table ronde pour la
première «Journée Swiss made de la
formation hôtelière».
En tant que ville fédérale, Berne dispose d’une hôtellerie-restauration
forte. Elle présente des offres de qualité pour tous les goûts et budgets. A
cause de ce fait de politique, il ne
faut pas s’étonner que Berne ait de la
peine avec le tourisme moderne. Par
rapport au tourisme alpin, Berne a
toujours parue étrangère.
L’idée de l’ASEH est de communiquer
sur la qualité de la formation proposée par les écoles membres et ainsi
éviter l’amalgame dont abusent certains moutons noirs en offrant des
formations défaillantes qui profitent
simplement de l’image de la Suisse
dans le domaine de la formation hôtelière.
Ainsi, les membres de l’ASEH (12
écoles au total sur les 38 que comptent le pays) subissent des contrôles
de qualité et sont réévaluées tous les
trois ans. L’ASEH compte bien avoir
plus d’écoles dans ses rangs. Si
l’école Vatel, de Martigny, vient de
rejoindre l’ASEH, d’autres établissements sont intéressés et des discussions sont en cours. Notamment
aussi avec l’Ecole Hôtelière de Lausanne, qui s’était retirée de l’association pour des raisons stratégiques,
il y a quelques années.
La journée s’est poursuivie avec une
présentation de Nicolas Bideau, ambassadeur de la Suisse et directeur
de Présence Suisse qui a démontré
l’importance de la suissitude. Puis,
plusieurs acteurs du monde hôtelier
ont donné leur vision de la profession pour 2030.
rw
Cette peine à aborder le tourisme est
exacerbée par le site: depuis 1983,
Berne fait partie du patrimoine culturel mondial.
La cohabitation de facteurs aussi éloignés du tourisme a conduit à une situation absurde. L’organisation touristique de la ville de Berne s’est
tellement éloignée de sa clientèle
»
Quel avenir touristique
pour le balcon du Jura
C’est la question que se sont posés
plusieurs acteurs du tourisme de la
région Sainte-Croix Les Rasses réunis
entre juillet et décembre. Sachant
qu’un visiteur de la région dépense en
moyenne 120 francs dans la destination par jour, les parties prenantes de
ce projet se sont mises à réfléchir. Il en
est sorti une stratégie de développement touristique pour la destination.
La vision globale se posera sur deux
axes: tout d’abord l’attrait du balcon
du Jura en toutes saisons et l’attrait
technique du savoir-faire de la région.
Ainsi, six mesures principales ont été
identifiées. Entre autres, une amélioration de l’accueil et l’avenir des domaines skiables et de la société de
remontées mécaniques, mais aussi
une offre d’hébergement mieux
adaptée au profil du visiteur.
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Télé Dôle: les communes à
la rescousse des remontées
qu’un protêt public s’est révélé cette
semaine. L’hôtellerie et la restauration exigent, d’une seule voix, d’être
enfin prises au sérieux par l’organisation touristique.
Ça fait longtemps qu’on ironise à
propos des spécialistes du tourisme
bernois. Mais personne ne sous-estimais que la situation soit à ce point
dramatique.
Aux plans des structures et du personnel, «Berne Tourisme» est bien
outillée. Ce qui n’est pas de notre
temps, ce sont les approches et les
apparitions des patrons du tourisme
et de la politique: paternalisme jovial
et proportionnalité ne fonctionnent
plus, même à Berne.
pg
Il y a quelques semaines, les remontées mécaniques de la Dôle ont fait
part de leurs difficultés: la faillite les
guettait. Si aujourd’hui le dépôt de
bilan n’est plus d’actualité, les communes du district de Nyon ont été
sollicitées pour aider l’entreprise à
hauteur de 4 francs par habitant. Si
certaines municipalités sont prêtes à
payer, d’autres attendent des garanties. Télé Dôle cherche des solutions
du côté de la France. Un rapprochement avec la station des Rousses,
voisine de la station en difficulté,
est envisagé («24 Heures»).