Kent Nagano Orchestre de l`Opéra national de Lyon
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Kent Nagano Orchestre de l`Opéra national de Lyon
Kent Nagano Orchestre de l'Opéra national de Lyon dimanche 10 novembre 1996 cité de la musique François Gautier, président Brigitte Marger, directeur général dimanche 10 novembre - 16h30 / salle des concerts Gustav Mahler Lieder eines fahrenden Gesellen : I - Wenn mein Schatz Hochzeit macht (d'après le recueil Des Knaben Wunderhorn) II - Ging heut' morgens übers Feld III - Ich hab ' ein glühend Messer IV - Die zwei blauen Augen (durée 16 minutes) Symphonie n° 4, en sol majeur Bedächtig, nicht eilen (circonspect, sans presser) In gemächlicher Bewegung, ohne Hast (tranquille, sans hâte) Ruhevoll (calme) Sehr behaglich (très plaisant) (durée 55 minutes) Kent Nagano, direction Lorraine Hunt, mezzo-soprano Norah Amsellem, soprano Orchestre de l'Opéra national de Lyon Le concert est présenté par Jean-Pierre Derrien concert sans entracte Orchestre de l'Opéra national de Lyon Gustav Mahler Lieder eines fahrenden I - Wenn Knaben II - Ging III - Ich IV - Die Gesellen mein Schatz Hochzeit macht (d'après Wunderhorn) heut' morgens übers Feld hab' ein glühend Messer zwei blauen Augen le recueil Des « Toute musique est aveu, bien sûr ; toute musique trahit son auteur de la façon la plus indiscrète... » C'est Pierre Boulez qui l'écrit, s'avouant peut-être une sorte de loi générale de la musique. Et il le fait à travers Mahler, au sujet de Mahler, dont la musique « ne dénie point l'argument biographique ». C'est une litote : la musique de Mahler est éminemment autobiographique — elle l'est de manière superlative, tout entière « confession » ou « confidence » —, et toujours elle demeure « étroitement liée au vécu original ». Dans une lettre du 1er janvier 1885 à Fritz Löhr, Mahler parle d'« elle », de la nuit qu'il a passée à « pleurer en rêve » en la quittant. Elle, c'est la cantatrice Johanna Richter. Mahler lui dédie un cycle de poèmes écrits en 1884, où apparaît la figure de ce « compagnon errant » (selon la traduction consacrée pour fahrender Geselle) qui donnera son titre aux lieder à venir. À Löhr, il parle donc de la rupture, des pleurs ; et il note, lapidaire : « Mes poteaux indicateurs : j'ai écrit un cycle de lieder, six pour le moment, qui lui sont tous dédiés. Elle ne les connaît pas. Que peuvent-ils d'ailleurs lui dire d'autre que ce qu'elle sait déjà ? Je vais t'envoyer le dernier lied, bien que ces pauvres paroles puissent à peine rendre une petite partie [de ce que je ressens]. — J'ai pensé pour l'ensemble des lieder à un compagnon que son destin met en route de par le monde, pour y errer en marchant devant soi. » De ces six poèmes naîtront seulement quatre chants. 2 /cité de la musique Orchestre de l'Opéra national de Lyon C'est un ornement (une broderie mélodique) qui ouvre le cycle. D'emblée, il est tiraillé entre deux gestes, de même que le motif de quarte qui s'y attache : le mouvement allant est aussitôt retenu, imité lentement par la voix. Ce balancement, cette démarche hésitante entre plusieurs allures (entre l'églogue et le lamento) caractérise l'ensemble du premier lied. La mélodie en ré majeur qui se glisse sur l'ostinato rythmique du second lied est celle que reprendra Mahler dans sa première symphonie. Mais la pastorale (avec harpe, pizzicatos et triangles) se délite. Incisifs, les alliages métalliques des cuivres tranchent le cours de l'idylle : dans le troisième lied, la quarte descendante du premier est renversée, batailleuse. La parenthèse centrale (l'ut majeur de Wenn ich in den Himmel seh...) est vite refermée, et le chant s'achève sur une lente reptation. La marche funèbre du quatrième lied passe, telle un cortège, à travers les tonalités ; elle traverse, indifférente, les ambiguïtés du majeur et du mineur. Son mouvement imperturbable se dilue, balayé par la harpe, pour laisser surgir une ample mélodie en fa majeur. Elle se perdra à son tour, en mineur, dans l'évanescence d'un souvenir. Peter Szendy notes de programme | 3 Orchestre de l'Opéra national de Lyon Lieder eines fahrenden Gesellen Chants d'un compagnon errant Wenn mein Schatz Hochzeit macht Quand ma se marie Wenn mein Schatz Hochzeit macht, Fröhliche Hochzeit macht, Hab'ich meinen traurigenTag ! Geh'ich in mein Kämmerlein, Dunkles Kämmerlein, Weine, wein'um meinen Schatz, Um meinen lieben Schatz ! Blümlein blau ! Blümlein blau ! Verdorre nicht ! Verdorre nicht ! Vöglein süss,Voglein süss Du singst auf gruner Heide. Ach, wie ist die Welt so schön ! Ziküth ! Ziküth ! Singet nicht ! Blühet nicht ! Lenz ist ja vorbei ! Alles Singen ist nun aus. Des Abends, wenn ich schlafen geh', Denk'ich an mein Leide, An mein Leide ! Quand ma bien-aimée se marie, se marie gaiement, le jour est sombre pour moi. Je vais dans ma chambrette, obscure chambrette, et pleure, et pleure ma bien-aimée, ma douce bien-aimée. Petite fleur bleue, ne te fane pas ! Oiselet gentil, tu chantes sur la verte bruyère ; Ah ! que le monde est beau ! Tsicutt, tsicutt ! Ne chante pas, ne fleuris pas. Le printemps est passé, il n'est plus temps de chanter ! Le soir quand je vais dormir, je pense à ma peine, à ma peine ! Ging heut morgen übers Feld Ce matin j'ai traversé la prairie Ging heut morgen übers Feld, Tau noch auf den Grasern hing ; Sprach zu mir der lust'ge Fink : « Ei du! Gelt ? Guten Morgen ! Ei gelt? Du ! Wird's nicht eine schoneWelt ? Zink ! Zink ! Schön und flink ! Wie mir doch die Welt gefällt ! » Auch die Glockenblum' am Feld Hat mir lustig, guter Ding', Mit den Glöckchen, klinge, kling, Ce matin j'ai traversé la prairie, des gouttes de rosée perlaient encore sur l'herbe. Me dit le gai pinson : « Dis-donc, un beau matin n'est-ce pas ? Le monde ne s'annonce-t-il pas beau aujourd'hui ? belle journée, tsink, tsink, belle et joyeuse ! Ah ! que le monde me plaît ! » 4 | cité de lai musique bien-aimée Orchestre de l'Opéra national de Lyon Ihren Morgengruss geschellt : « Wird's nicht eine schöneWelt ? Kling, kling ! Schönes Ding ! Wie mir doch die Welt gefallt ! Heia ! » Und da fing im Sonnenschein Gleich die Welt zu funkeln an ; Alles Ton und Farbe gewann Im Sonnenschein ! Blum' und Vogel, gross und klein ! « GutenTag, ist's nicht eine schöne Welt? Ei du, gelt ? SchöneWelt ? » Nun fangt auch mein Gluck wohl an? Nein, nein, das ich mein' Mir nimmer blühen kann ! Et le muguet dans l'herbe aussi de ses joyeuses clochettes, ding, ding, ding, ding, ding, a fait retentir son salut matinal : « Le monde ne s'annonce-t-il pas beau aujourd'hui ? belle journée, ding, ding. Ah que le monde me plaît ! » Et voilà que dans le soleil le monde resplendit et tout devient son et couleur, dans le soleil, les fleurs et les oiseaux, petits et grands. « Bonjour, bonjour ! le monde n'est-il pas beau ? eh ! toi là-bas, n'est-ce pas une belle journée ? » Et mon bonheur à moi reviendra-til aussi ? Non, non, celui auquel je pense ne pourra jamais, jamais refleurir ! Ich hab'ein glühend' Messer J'ai une lame Ich hab' ein glühend' Messer, Ein Messer in meiner Brust, O Weh ! Das schneid't so tief In jede Freud' und jede Lust. Ach, was ist das fur ein böser Gast ! Nimmer hait er Ruh', nimmer hait er Rast, Nicht beiTag, noch bei Nacht, Wenn ich schlief. O Weh ! Wenn ich in den Himmel seh', Seh'ich zwei blaue Augen stehn. O Weh ! Wenn ich im gelben Felde geh', J'ai une lame brûlante, une lame dans mon sein, las, las ! qui taille si profondément dans chaque joie, chaque plaisir ! Ah ! que voilà un hôte cruel ! Jamais ne se repose, jamais ne se tait, ni le jour, ni la nuit quand je sommeille, las, las ! Lorsque je regarde le ciel, j'y vois deux yeux bleus, las, las ! Lorsque je vais dans le champ doré, j'y vois de loin des cheveux blonds voler brûlante notes de programme | 5 Orchestre de l'Opéra national de Lyon Seh'ich von fern das blonde Haar Im Winde wehn. O Weh ! Wenn ich aus demTraum auffahr' Und höre klingen ihr silbern' Lachen, oWeh! Ich wollt' ich läg auf der schwarzen Bahr', Könnt' nimmer die Augen aufmachen! dans le vent, las, las ! et lorsque je m'éveille soudain de mon rêve, et entends résonner son rire argenté, las, las ! je voudrais être étendu déjà dans le noir tombeau, je voudrais ne plus jamais ouvrir les yeux! Die zwei blauen Augen von meinem Schatz Les yeux bleus de ma bien-aimée Die zwei blauen Augen von meinem Schatz, Die haben mich in die weite Welt geschickt. Da musst ich Abschied nehmen Vom allerliebsten Platz ! O Augen blau, warum habt ihr mich angeblickt ? Nun hab'ich ewig Leid und Grämen. Ich bin ausgegangen in stiller Nacht Wohl über die dunkle Helde. Hat mir miemand Ade gesagt. Ade! Mein Gesell' war Lieb' und Leide ! Auf der Strasse steht ein Lindenbaum, Da hab' ich zum ersten Mal im Schlaf geruht ! Unter dem Lindenbaum, Der hat seine Blüten über mich geschneit, Da wuss' ich nicht, wie das Leben tut, War alles, alles wieder gut ! Alles ! Alles, Lieb' und Leid. Und Welt und Traum ! Les yeux bleus de ma bien-aimée m'ont envoyé courir le monde, et j'ai dû quitter ce lieu tant aimé. Yeux bleus, ah ! pourquoi m'avezvous regardé ? Je n'aurai désormais que peines et chagrins. Je suis sorti dans la nuit tranquille, dans la nuit tranquille j'ai traversé la lande endormie. Personne ne m'a dit adieu, adieu ! Mes compagnons étaient l'amour et la peine. Au bord du chemin il y avait un tilleul, c'est là que j'ai pu dormir enfin, sous le tilleul. Il a répandu en neige ses fleurs sur moi, j'ai oublié alors ce qu'est le tourment de vivre. Tout était clair à nouveau, oui, tout était clair, tout, l'amour et la peine, le monde et le rêve. 6 / cité de la musique traduction Arlette de Grouchy - EMI Orchestre de l'Opéra national de Lyon Gustav Mahler Symphonie n° 4, en sol majeur La Quatrième symphonie, elle aussi, commence par un faux départ : les flûtes comptent les temps, en une sorte de signal qui reviendra plusieurs fois pour articuler le premier mouvement dans son ensemble ; mais le décompte tourne court et c'est dans un autre tempo que la mélodie des violons s'élève, en sol majeur. Dans le menuet de sa Troisième symphonie, Mahler avait pour la première fois mis en œuvre cette technique de réexposition disloquée des thèmes que le musicologue Donald Mitchell a nommée « téléscopage » : au moment où la tonalité initiale fait retour, la reprise du thème est déjà amorcée. Le premier mouvement de la Quatrième symphonie en est un autre exemple remarquable, où le retour vers sol majeur s'accompagne de ces mêmes appels de trompette qui signeront bientôt la marche funèbre de la Cinquième symphonie. Dans une première esquisse pour la Quatrième symphonie, le mouvement initial portait un titre programmatique : Die Welt als ewige Jetztzeit (le monde comme éternel présent). Quant au scherzo qui suit, Mahler l'a doté d'un exergue qui disparaîtra de la partition imprimée : Freund Hein spielt auf, que l'on traduit souvent par « la mort conduit le bal ». L'« ami Hein » incarne un joyeux guide vers l'audelà, sorte de violoneux qui mène sa troupe au son grinçant de son instrument, accordé un ton plus haut. Le troisième mouvement alterne des variations en majeur et en mineur, de plus en plus contrastées. Il conduit au lied final, sur un poème tiré du recueil Des Knaben Wunderhorn (Le cor merveilleux de l'enfant). Après l'« éternel présent » de ce monde, après le violoneux passeur et les contrastes accusés, ce sont les joies de la vie céleste (das himmlische Leben). P.S. notes de programme | 7 Orchestre de l'Opéra national de Lyon Quatrième mouvement texte tiré du recueil Des Knaben Wunderhorn Wir geniessen die himmlischen Freuden. D'rum tun wir das Irdisch meiden. Kein weltlich Getummel Hört man nicht im Himmel ! Lebt Alles in sanftester Ruh ! Nous goûtons à la volupté céleste Aussi fuyons-nous ce qui est terrestre On n'entend pas au ciel Le tumulte du monde ! Tous y vivent dans la paix la plus douce ! Wir fuhren ein englisches Leben ! Sind dennoch ganz lustig daneben ! Wir tanzen und springen, Wir hüpfen und singen ! Sanct Peter in Himmel sieht zu ! Nous menons une vie angélique ! Mais nous sommes néanmoins fort gais ! Nous dansons et bondissons, Nous sautons et chantons ! Saint Pierre au ciel nous observe. Johannes das Lammlein auslaßet Der Metzger Herodes drauf paßet ! Wir fuhren ein geduldig's Unschuldig's, geduldig's. Ein liebliches Lammlein zu Tod ! Jean laisse aller l'agnelet. Hérode le boucher le guette ! Nous menons un patient, Un innocent, un patient, Un adorable agnelet à la mort ! Sanct Lucas den Ochsen tät schlachten Ohn' einig's Bedenken und Achten ; Der Wein kost kein Heller In himmlischen Keller ; Die Englein, die backen das Brot. Saint Luc égorge le bœuf Sans aucune considération ; Le vin ne coûte pas un sou Dans la cave céleste ; Les angelots font cuire le pain. Gut' Kräuter von allerhand Arten, Die wachsen im himmlischen Garten ! Gut' Spargel, Fisolen, Und was wir nur wollen ! Ganze Schüsseln voll sind uns bereit ! De bons choux de toutes sortes, Poussent dans le jardin céleste ! De bonnes asperges, des haricots verts, Et tout ce dont nous avons envie ! Des plats entiers en sont préparés ! Gut Äpfel', gut Birn'und gut' Trauben. Die Gartner, die Alles erlauben ! De bonnes pommes, de bonnes poires, de bon raisins. Les jardiniers permettent tout ! 8 | cité de la musique Orchestre de l'Opéra national de Lyon Willst Rehbock, willst Hasen ? Auf offener Strassen Sie laufen herbei ! Voulez-vous du chevreuil, voulezvous du lièvre ? Ils courent par ici Au milieu des routes. Sollt Fein Festtag etwa kommen Alle Fische gleich mit Freuden angeschwommen ! D o r t läuft schon Sanct Peter Mit Netz u n d mit Köder Z u m himmlischen Weiher hinein. Sanct Martha die Köchin muß sein ! Lorsqu'un jour de fête approche Tous les poissons arrivent en nageant joyeusement Saint Pierre part en courant Avec un filet et un appât Vers le vivier céleste. Il faut que Sainte Marthe fasse la cuisine! Kein Musik ist ja nicht auf Erden Die unsrer verglichen kann werden. Elftausend Jungfrauen Zu tanzen sich trauen ! Sanct Ursula selbst dazu lacht ! Il n'est pas sur terre de musique Qui puisse se comparer à la nôtre ! Onze mille vierges S'enhardissent à danser ! Sainte Ursule elle-même en rit ! Cäcilia mit ehren Verwandten Sind treffliche Hofmusikanten ! Die englischen Stimmen Ermuntern die Sinnen. Daß alles fur Freunden erwacht. Cécile et toute sa parenté Sont d'excellentes musiciennes ! Les voix angéliques Ravissent les sens, Si bien que tout s'éveille à la joie ! traduction : Arlette de Grouchy avec l'aimable autorisation de EMI France. notes de programme | 9 Orchestre de l'Opéra national de Lyon Kent Nagano Alors directeur artistique adjoint de l'Opéra de Boston, Kent Nagano rencontre Olivier Messiaen puis Seiji Osawa qu'il retrouve lors de la création de Saint-François d'Assise de Messiaen à l'Opéra de Paris en novembre 1983. Assistant Seiji Osawa tout au long des répétitions, il dirigea la dernière représentation. Puis, il dirigera Salomé, Elektra en 1986. 1987 marque ses débuts à la Scala de Milan. Il est nommé directeur musical de l'Opéra national de Lyon en 1988 (qu'il quittera en 1997), en remplacement de John Eliot Gardiner. Il dirige, entre autre, l'Amour des Trois Oranges, Moses und Aron, Gurrelieder, Dialogues des Carmélites. Il dirige la création de Salomé (version française élaborée par Richard Strauss, sur le texte original d'Oscar 10 | cité de la musique Wilde), de the Death of Klinghoffer de John Adams, mis en scène par Peter Sellars... Kent Nagano est directeur musical et chef principal du Halle Orchestra de Manchester depuis 1991, « principal chef invité » de l'Ensemble Intercontemporain et invité permanent du Concertgebouw d'Amsterdam, du NewYork Philharmonie, de l'Académie SainteCécile de Rome et de l'Orchestre de Paris. Il a réalisé de nombreux enregistrements d'œuvres lyriques. Norah Amsellem Née à Paris, lauréate de plusieurs concours internationaux, Norah Amsellem passe avec succès, au printemps 1994, les auditions du Metropolitan Opera de NewYork. Après avoir fait ses classes au sein du prestigieux théâtre américain, elle y fait ses débuts en octobre dernier, dans Orchestre de l'Opéra national de Lyon Micaëla de Carmen. Quelques jours plus tard, elle donne son premier récital, toujours à New York, à l'Alice Tully Hall.En mai 1996, Carmen à Lyon marque ses débuts en France. Norah Amsellem revient à Lyon, en décembre prochain pour jouer la Comtesse des Noces de Figaro. Elle débutera à l'Opéra Bastille en mars 1997 puis retournera au Metropolitan Opera pour l'ouverture de saison, aux côtés de Placido Domingo. Auparavant, en février 1997, elle incarnera Leila des Pêcheurs de perles à Bordeaux, puis, pendant l'été, la Comtesse des Noces de Figaro au festival de Glyndebourne. Lorraine Hunt Née à San Francisco, Lorraine Hunt commence sa carrière comme altiste. En récital, au concert, sur scène, elle fait preuve d'un art accompli dans un répertoire qui s'étend de la musique baroque à celle d'aujourd'hui. A l'opéra, elle a chanté des œuvres aussi diverses que Médée de Charpentier, la Clémence de Titus de Mozart, Carmen, ou Xerxès de Haendel. En 1995-1996, Lorraine Hunt a chanté Irène (Theodora de Haendel) à Glyndebourne sous la direction de William Christie. En concert, elle a chanté notamment l'Enfance du Christ à Carnegie Hall avec l'Orchestre de Saint Luke dirigé par Sir Charles Mackerras. Lorraine Hunt a chanté sur les plus grandes scènes : New York, Bruxelles, Vienne, Amsterdam, Paris... Orchestre de l'Opéra national de Lyon L'orchestre de l'Opéra national de Lyon est créé en 1983, deve- nant ainsi la seconde formation musicale de la ville de Lyon. John Eliot Gardiner est nommé directeur musical. Dès 1984, l'orchestre sera l'hôte des grands festivals : Aix-en-Provence, Strasbourg, Montpellier, Paris, Edimbourg... En 1989, Kent Nagano succède à John Eliot Gardiner et étend le répertoire de l'orchestre vers le romantisme et la musique de notre temps : Les Trois Souhaits de Martinu, Turandot etArlecchino de Busoni... Invité par I'ONU à l'occasion du 50e anniversaire de la signature de la charte des Nations-Unies, l'orchestre s'est rendu à San Francisco et Berkeley en juin 1995. flûtes Vincent Lucas Catherine Puertolas Gilles Cottin Véronique Conreux hautbois Frédéric Tardy notes de programme | 11 Orchestre de l'Opéra national de Lyon Jacek Piwkowski Philippe CaireyRemonay clarinettes Jean-Michel Bertelli Sandrine Cavalier Sergio Menozzi bassons Carlo Colombo Louis-Hervé Maton Nicolas Cardoze cors Thierry Lentz Thierry Cassard Etienne Canavesio Pierre-Alain Gauthier trompettes Frédéric Mellardi Luc Delbart Pascal Savignon trombones Fabien Lafarge Gilles Lallement Laurent Fouqueray timbale Olivier Ducatel percussion Eric Sammut Philippe Mathias Jean-Luc Rimey-Meille François Combemorel 12 | cité de la musique harpe Sopie Bellanger violons I Kazimierz Olechowski Lia Snitkovski Michael Appleman Vassil Deltchev Calin Chis Haruyo Nagao Maria Estournet Fabien Brunon Sophie Kuentz-Bêche Florent Brannens Luisa Csaba Anne Mercier Antonia André-Requena Laurent Picard violons II Karol Miczka Frédéric Bardon Frédérique Faget-Lonca Anne Schreiber-Vaysse Dominique Delbart Magdaléna Mioduszewska Florence Carret Olivier Baraud Zorka Revel Hervé Walczak Elisabeth Cottam Valérie Cardoze altos ZaltanToth Natalia Tolstaia Donald O'Neil Nagamasa Takami Pascal Prévost HenrikKring Elçim Garcia Carole Millet Vincent Libman Vincent Hugon violoncelles Jean-Luc Bourre Naoki Tsurusaki Alice CarrièreBourgouin Andras Csaba Jean-Marc Weibel Henri Martinot Geneviève Hetsch Valérie Caget-Dulac contrebasses MichaëlTaddeï Jorgen Skadhauge Jean-Pascal Beintus François Montmayeur Marilyne Mc Keen Bernard Madrennes Jean-Marie Verne technique Joël Simon régie générale Jean-Marc Letang régie plateau Marc Gomez régie lumières prochains concerts réservations : 01 44 84 44 84 jazz jeudi 14 novembre - 20h Pendulum Quartet Vincent Courtois / Gateway dimanche 17 novembre - 16h30 Kenny Barron, Mino Cinelu samedi 23 novembre - 20h département jazz du Conservatoire de Paris Ensemble Intercontemporain mercredi 20 novembre - 20h Donatoni, Dalbavie, Rihm, Hurel, Messiaen Pierre Boulez, direction Ensemble Intercontemporain Brian Ferneyhough jeudi 21 novembre - 20h Brian Ferneyhough Carceri d'invenzione Emilio Pomarico, direction Ensemble Contrechamps Nieuw Ensemble l'âge classique - III jeudi 28 et samedi 30 novembre - 20h Christoph Willibald Gluck Armide (version de concert) Marc Minkowski, direction Les Musiciens du Louvre formules de la cité de la musique Parcours musique Carnet musique jeunes deux formules simples pour mieux profiter de toutes les activités de la cité de la musique souscription tout au long de l'année 01 44 84 44 84 3615 citémusique (1,29 Frs TTC la minute) Parcours musique : à partir de 150Frs Les 3 concerts Carnet musique jeunes : 140Frs les 4 concerts réserva individuels 01 44 84 44 84 groupes 01 44 84 45 71 visites groupes musée 01 44 84 46 46 3615 citemusique (1,29F TTC la minute) renseignements 01 44 84 45 45 cité de la musique 2 2 1 , a v e n u e Jean Jaurès 75019 Paris (M) P o r t e de P a n t i n