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#32 DÉCEMBRE 2005 • kanye west • les trolls • scientologie • sidaction • paradize express • tragic racism • scite • harry potter • akhenaton • telex • films du mois • nicher en chine • • • NUMÉRO 32 RENAME ÉDITO J’ai eu le malheur d’apprendre que personne ne lisait mes éditos qui révélaient pourtant, tous les mois, les prochaines surprises de ReName. Qu’à cela ne tienne, je ne donnerai plus que d’ennuyeuses banalités. Je ne vous dirais « …ce numéro est exceptionnellement long… » pas qu’il y a un nouveau site ReName qui prend Google et qui le retourne par Victor Blavignac, président de ReName. (page 19), que ce numéro long (36 pages), qu’il y a plein de nouveaux gens très bien dans ReName qui trépignent de débrancher les vieux, que le Groupement des Journaux d’École initité par l’ECNiouzes et ReName possède maintenant 6 journaux, que… Oups ! Un L1 arrive, il faut que je me cach — Attends ! La formation est pas finie, je L’ÉQUIPE Nadou — Trésorier alias N. Médénouvo [medenouv] @m@zone — Secrétaire alias C. Taty Menzène[tatymenz] Responsables Charles — Resp. Communication alias C. Baudelot [baudelot] Ricky — Resp. Web alias É. Calderini [calderin] Nikö — Resp. Impression alias N. Landier [landier] Lionel — Resp. gje alias L. Bolnet < RN [bolnet] l‘efrei’ches nouvelles • Ça s’est passé en novembre...........................3 • No K-pote ? No Way !.....................................4 • Une semaine pas comme les autres....... 5-7 • Paradize Express à la Loco........................ 7-8 • Nicher en Chine................................................9 vie des assos • Club Billard......................................................10 vision du monde est exceptionnellement Bureau Kelbonpseudo — Président alias V. Blavignac [blavigna] SOMMAIRE NUMÉRO 32 Maquette Kelbonpseudo Ont participé à ce numéro @m@zone (Charlène Taty Menzene), Benjamin Chambon, Kelbonpseudo, JazeePha (Romain Garandel), Kubi4k (Sébastien Chidiac), UN. Couverture Cgo2 (R. Lanvin) Mascotte page 10, 19, 25 et 34 Nagu Calendrier Tobi (Thibaut Deckers) (Faire suivre le login entre crochets de « @efrei.fr » pour nous contacter.) • Tragic Racism.............................................12-13 • La Scientologie...........................................14-15 loisirs • Le Caveau de la Huchette............................16 informatique • Scite, l’éditeur indispensable.................17-21 • Don’t Feed the Troll.................................21-22 • Des mots, encore des mots.........................23 les pages cinéma • Harry Potter.............................................. 24-25 • Les films du mois.....................................26-28 • L’année ciné..................................................... 29 sélection musique • Kanye West................................................ 30-32 • Le Best-of d’Akhenation...............................33 Clôture • Télex, Quête, Dernière page..............34 - 36 1. SIDACTION // 2. UNE SEMAINE PAS COMME LES AUTRES À SEPEFREI // 3. PARADIZE EXPRESS À LA LOCO 8 Pod’ Effor Les membres d’Effor ont mouillé leurs beaux polos bordeaux pour proposer un Pod’++ avec poulet et taboulé ! 20 L‘EFREI’CHES NOUVELLES Paradize Express à la Loco Un des trois étages de la fameuse boîte était réservé aux Efreiens par le bde Paradize avec des préventes à 5 € seulement (récit page 7). Ça s’est passé à L’EFREI en NOVEMBRE 24 Journée Pro Grâce à cet événement organisé conjointement par le BDE, Effor et SepEfrei, des SSII majeures sont venues proposer des conférences et... des stages pour les M1 et M2. PHOTOS D’EPS Toutes les photos, toutes les vidéos sur http://assos.efrei.fr/eps/ L’intégralité des reportages de cette page, les 846 photos du Gala 2005, la vidéo du JT10 (comprenant le WEI), la vidéo et les photos de la remise des diplômes,… 24-27 Salon de l’Éducation Plus de 750 plaquettes ont été données… et 450 noms récoltés. Et oh, le monsieur là-bas a dépassé les bornes ! RN > L‘EFREI’CHES NOUVELLES 1 2 3 No KPOTE ? NO WAY ! RETOUR SUR LA CONFÉRENCE ORGANISÉE LORS DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA par UN A nnoncée comme grande cause nationale 2005, la lutte contre le Sida s’est une nouvelle fois installée à l’Efrei. Ainsi, le jeudi 1er décembre, vous pouviez assister à une grande conférence de 3 h avec des invités prestigieux. Tout d’abord deux médecins : Marc-Antoine Valentin et Stéphanie Dominguez ont pris la parole pour nous expliquer comment le virus agissait et nous ont présenté des cas cliniques. Julien Potet, responsable « solidarité internationale » à Sidaction, nous a donné un point de vue plus pragmatique, venant compléter les indications médicales des autres intervenants. Enfin, Salomon Capere nous a ému au son de son histoire personnelle. Ce jeune africain vit quotidiennement avec la maladie. Il a su surprendre l’auditoire : « I am young, I am strong, aren’t I ?? », traduisible par « je suis jeune, je suis fort, n’en ai-je pas l’air ?? ». Cette petite phrase introduite avec humour était pourtant lourde de sens : la maladie ne se voit pas, certes, mais elle est bien là, à chaque instant, présente en lui. Et comme le soulignait très justement Julien Potet, même s’il existe aujourd’hui des traitements qui ralentissent l’évolution < RN du virus, le Sida ne se guérit pas et les effets de la maladie se font tout de même ressentir. Une fois de plus, un des projets d’EAH a retenu toute l’attention des étudiants. Les intervenants, simples et proches, savaient faire naître l’intérêt chez l’auditoire. La session de questions-réponses donnait de la vie à la conférence. L’alternance d’explications techniques et de témoignages constituait un élément plus que positif. Des intervenants de tous horizons La récolte de dons s’est également très bien passée. La mode des bracelets silicone a, grâce au Sidaction, pu perdurer ne serait-ce que le temps d’une journée. Globalement, les Efreiens ont mis la main à la poche, puisque a été remis une cagnotte de 300 € ainsi qu’un chèque de 8 000 €. Seulement, une once de déception était aussi au rendez-vous. J’ai trouvé le grand amphi un peu vide pour l’événement ; j’étais vraiment désolé pour les quatre intervenants de qualité et les étudiants qui se sont donnés du mal pour organiser cette sensibilisation à la lutte contre le Sida. J’étais d’autant plus déçu que je voyais bien les étudiants passer devant les fenêtres de l’amphi avec un air interrogateur malgré les mails postés pour l’occasion et les milliards d’affiches décorant chaque mur du campus. Je crois que cette journée mondiale de lutte contre le Sida aura laissé un souvenir ému dans les esprits des étudiants tant au niveau de la solidarité, exprimée sous forme de don (oui, l’achat de bracelet en silicone pour être à la mode est aussi considéré comme un don), qu’au niveau de la prévention puisque l’équipe du bde a distribué des centaines de préservatifs. Sidaction compte parmi ses projets la prévention et les soins en Afrique, pays ravagé par le fléau. Ainsi, l’association susnommée a des besoins en informatique afin de suivre les patients pour leur procurer une aide plus efficace. C’est à ce moment que Benjamin Sellem, président d’EAH est intervenu en proposant d’établir un partenariat entre les deux associations puisque EAH, rappelons-le organise des convois en Afrique qui ont pour but la mise en place d’espaces informatiques. rn L‘EFREI’CHES NOUVELLES UNE SEMAINE PAS COMME LES AUTRES À SEPEFREI 1 2 3 PAR MORGAN LACAISSE L a Junior Entreprise de l’Efrei a vécu une semaine événementielle ! Elle vous présente en exclu dans ReName sa semaine passée… Mercredi Dernier préparatif Journée Pro Efrei La team Journée Pro composée de membres du bde, d’Effor et de SepEfrei a durant un mercredi complet tout préparé : une journée marathon ! Préparation des plaquettes, collage d’affiches pour le fléchage des salles, installation des stands et organisation des amphis : tout le monde a mis la main à la pâte ! Tout a été fait pour qu’aussi bien les entreprises et les étudiants trouvent intérêt à cette journée. Nos 2 principaux objectifs : faire dialoguer les entreprises avec les étudiants du cycle master sur les stands et permettre à tous de découvrir les différents domaines dans lesquelles s’exerce le métier d’ingénieur à travers de nombreuses conférences toute la journée. Jeudi Récit d’une Journée un peu folle... Que le réveil fut difficile ! À 7 h 45, trois personnes étaient déjà sur le pied de guerre à l’Efrei ! Il a fallu accueillir les entreprises participantes et leur faire profiter du petit déj’ offert par l’administration. On ne pouvait se permettre de laisser les drh dans le froid… 9 h, début des conférences — On a eu très peur, nous, les organisateurs ! Peu d’entre vous étaient présents ce matin-là. Grasse matinée pour certains ? Heureusement, l’école commençait doucement à se remplir vers 9 h 30… Beaucoup de monde était présent dès lors ! Les conférences ont été largement suivies au cours de la journée, j’espère que vous avez ainsi tiré un maximum ci-contre Le foyer n’a jamais été aussi classe, pour accueillir le déjeuner de la Journée pro. d’information pour votre (ou notre, que dis-je) futur métier d’ingénieurs. Que dire des stands professionnels ! Les salles d’expo ont été combles tout au long de la journée et les entreprises ont récolté un grand nombre de cv pour le plus grand bonheur des m1 et m2 à la recherche d’un stage… 12 h 30, déjeuner au foyer des élèves — Quel lifting effectué dans notre foyer ! Tout beau, tout propre, la cafétéria a été complètement transformée pour inviter les recruteurs à déjeuner autour d’un somptueux buffet. Un discours préalable de M. Klein a permis à nos participants de savoir que l’école mettant un peu plus l’accent sur les outils informatiques, les étudiants seront leurs ingénieurs de demain. Merci en tout cas d’avoir invité les organisateurs de cette Journée !! 15 h, départ du Bureau de SepEfrei pour… Lille — Ils n’auraient pas pu trouver autre moment ceux-là ! Trois membres du bureau de SepEfrei (prez, vice prez, sec gen) ont quitté (lâchement, c’est vrai…) l’Efrei pour rejoindre Lille… La Junior Entreprise de l’Efrei travaille en étroite collaboration avec celle de l’edhec, école de commerce à Lille. Réunies sous une unique entité Junior Connexion (www.junior-connexion.fr) avec la je du Celsa, la je partenaire a organisé une soirée de remise pour leur certification Iso 9001 (norme de qualité des processus dans l’organisation de leur Junior Entreprise) ainsi que la présentation à leur client et à l’administration leur nouvelle charte graphique. Et quelle émotion ! L’ancien président a fait un discours mémorable devant l’administration de l’edhec au complet. Implémenter un système Qualité est un travail de longue haleine qui n’a demandé pas moins de 5 étudiants à RN > L‘EFREI’CHES NOUVELLES temps plein... En tout cas, bravo les gars ! Nous les avons félicité longuement durant le cocktail après la remise de l’Iso. 22 h, retour sur Paris — Dernier train pris après quelques coupes de champagne (sic)… Certains trop fatigués de leur journées, les 3 membres de SepEfrei présents ont délaissé nos amis Lillois pour rejoindre Panam. ci-contre Dîner vendredi soir au congrès. ci-contre Assemblée générale des présidents à Talmont. < RN Le Week end Congrès National des JE Talmont-Saint-Hilaire C’est le week-end que tous les administrateurs de SepEfrei attendaient : le Congrès National !! Un petite explication s’impose sur ce qu’est un congrès des je… Deux fois par an (été et hiver), les congrès nationaux c’est le rdv par excellence des Juniors Entrepreneurs. Talmond, près des Sables d’Olonnes, réunit durant tout un week-end plus de 500 étudiants venus de toute la France. C’est un peu la Mecque des je. On y vient pour profiter des formations dispensées par les membres de la cnje (la « maison mère » des je de toute la France) et des professionnels partenaires des je (Altran, kpmg, Microsoft, bnp Paribas), mais également pour partager nos expériences avec les 70 autres Juniors Entreprises présentes. On y retrouve des formations aussi bien sur la déontologie, les relations de suivi clients, la création d’entreprise, la prise de parole… Il y a en tout une quarantaine de formations proposées. Autant dire qu’on trouve toujours de quoi apprendre ! Départ à 12 h de la Gare Montparnasse… 11 h 59 le détenteur de tous les billets de train vient d’arriver. Il s’en ait fallu de peu pour rater notre train ! :) L’équipe de SepEfrei se rend à l’hôtel « Les Jardins de l’Atlantique » vers 17 h vendredi après-midi. L’hôtel est réservé pour l’occasion à tous les Juniors Entrepreneurs de France. Au programme de ce début de soirée : détente au bord de la piscine, sueur chaude au hammam, compétition inter je de bowling… Le week-end de formation commence en douceur… Lors de la première soirée, déjà les bouteilles de vin sont très rapidement vidées.. C’est certainement le grand effort sportif dans la piscine qui rend la Sep assoiffée !! On a tous terminé sur la piste de danse aménagée pour l’occasion. Samedi — Le samedi est entièrement consacré aux formations : de 9 h à 17 h, nous assistons à des séances d’1 h 30 sur toutes les formations concernant la je… Il y en pour tous ! Les formations peuvent être présentées par des membres de la CNJE, des partenaires Altran, Bnp, Microsoft et kpmg ou bien des je eux-mêmes. Nous ne remercierons jamais assez les formateurs d’avoir offert pour la plupart des formations d’une très grande qualité ! Traditionnellement, le samedi soir est la soirée de Gala du Congrès : en costume ou en polo, tout dépend de l’association, les Junior Entrepreneurs ne se privent pas d’une soirée très arrosée (mais s’arrêtant heureusement avant le « trop »)… N’allons pas dans les détails, mais la salle de dîner se transforme en quelques minutes en dancefloor géant pour les 520 étudiants présents, jusque tard dans la nuit. Dimanche — Retour à la réalité ou en surface pour certains… Grand brunch servi toute la matinée à l’hôtel avant le retour pour Paris. Chacun d’entre nous gardera un très grand souvenir des congrès ! Certains n’en sortent néanmoins pas indemnes de leurs soirées du week-end… On voit mal parce que c’est loin mais on peut lire sur le panneau blanc du fond : ReName, c’est bien ! L‘EFREI’CHES NOUVELLES Lundi Club des Junior Entreprises Paris, Palais des Congrès Le Club des Junior Entreprises réunit pour un événement unique les étudiants entrepreneurs ainsi que ses invités (clients, professeurs…). SepEfrei a été mis à l’honneur ce lundi. Tournage d’une vidéo pour le président, petite publicité dans le livret d’accueil remis aux participants… Tout y est pour séduire nos clients ! Le débat portait sur « la décentralisation et les pôles de compétitivité mondiale », avec comme intervenant des personnalités de prestige comme le pdg actuel de France Télécom ou l’ancien pdg d’Air France Christian Blanc. Chacun a exprimé son point de vue lors de la table ronde avant de profiter du cocktail offert aux invités. rn paradize express à la loco métro, LOCO, GOGO, SoNO, projos, kados,… dodo. 11 2 3 PAR JazeePha I l est 1 heure du matin lorsque je sors de la station Place Clichy accompagné de deux amis pour rejoindre la soirée du bde Paradize organisée à la Loco. Après quelques hésitations, nous finissons par trouver notre chemin et arrivons devant la boîte. Là, un peu plus d’une cinquantaine de personnes attend dehors. De la musique s’échappe du bar d’à coté, j’espère que la musique et l’ambiance sont les mêmes à l’intérieur de la Loco. Je ne me m’inquiète pas trop, le bde semble s’être énormément investi dans cette soirée, peut-être dans un souci de se faire pardonner du plan médiocre qu’ils avaient organisé au Six Seven le mois dernier… Je jette un regard dans la foule en espérant apercevoir un membre de Paradize. N’en voyant pas je m’ap- proche d’un videur pour lui demander à quelle file correspond la soirée étudiante. Celui-ci, s’illustrant par sa profonde intelligence, réfléchit plu- sieurs secondes avant de me répondre que c’est celle de gauche. Je n’en demandais pas plus de sa part ! Nous nous y rangeons et commençons à Tournoi de PES 5 live from Talmont: ben & Morgan 2 - 0 Anto & Ahmed RN > L‘EFREI’CHES NOUVELLES PARADIZE EXPRESS SUITE ici et là Paradize aux platines, Paradize au comptoir. attendre. Apparemment on n’a pas l’air d’être pressé de nous faire rentrer, une dizaine de personnes, préventes à la main attend également dans la queue et commence à s’impatienter et à avoir froid. Finalement, j’aperçois un membre du bde et le videur nous fait rentrer. Une fois à l’intérieur, nous nous présentons à un autre membre de l’association qui nous salue, nous met un coup de tampon sur le poignet et nous indique que le vestiaire est à l’étage et la salle nous concernant en bas. Si l’extérieur ne paie pas de mine, l’intérieur est sympa. La boite possède trois salles : celle du bas réservée par le bde, celle du milieu, la plus grande, pour les amateurs de house et celle d’en haut pour ceux qui préfèrent la ragga et le hip-hop, on devrait donc y trouver son bonheur. Après avoir déposé nos affaires au vestiaire, nous descendons à la salle réservée par Paradize. Sur la piste, pas mal de monde dont une bonne partie de filles est en train de danser sur le son house du dj. Alors que nous nous approchons du bar, j’aperçois Camille et ses potes en bonne compagnie, la soirée semble avoir bien commencé pour certains. Trois étages, un pour l’Efrei Comme prévu les consos « hard » sont à 5 €, et les « softs » à 1 €, le bde a su rendre la soirée abordable d’un point de vue financier, la prévente pour les Efreiens était seulement à 5 € et à dix pour les non Efreiens. Après s’être désaltérés, nous rentrons à notre tour sur la piste, les gens s’amusent bien, le dj a l’air de s’y connaître. Une jolie blonde apparaît alors sur l’es- < RN trade pour nous lancer des goodies, je récupère un t-shirt au passage mais n’aperçois pas les dvds promis (le lundi suivant la soirée, un camarade m’a dit qu’il en a récupéré deux, trois, je n’ai pas du être là au bon moment). La foule se bouscule pour récupérer t-shirts, lunettes, casquettes,… L’opération se répétera plusieurs fois le long de la nuit. Quelques minutes plus tard, apparaît une ravissante gogo danseuse dans une tenue noire légère. Elle commence à se déhancher au rythme de la musique, les mecs se pressent devant elle et se régalent devant le show. Elle sait en jouer, même un peu trop, car l’un d’entre eux croyant apercevoir une ouverture, tente de la rejoindre sur le podium. Un videur intervient rapidement pour lui faire comprendre qu’on n’a pas le droit de l’approcher. Après trois chansons où elle s’est livrée à des danses sensuelles, elle finit par partir pour ensuite revenir deux heures plus tard. Les morceaux se suivent et se ressemblent. Apparemment les djs préfè- rent rester dans la house, ou alors ils n’avaient que des compils du genre à mettre dans le lecteur cédé. Nous décidons donc d’aller tester l’ambiance des autres salles. Nous ne nous attardons pas à celle du milieu car l’ambiance semble identique, nous continuons et montons les escaliers pour atteindre la salle hip-hop, ragga. Nous y rentrons sur du Sean Paul, l’ambiance est complètement différente, c’est plus collé-serré, tellement collé que nous pouvons à peine bouger, nous nous faisons bousculer et nous bousculons un peu tout le monde pour se faire une place, c’est pas grave la musique semble bonne. Quoique le dj doit avoir des problèmes d’audition, car il s’amuse à déformer les voix de chaque chanteur ou rappeur ce qui rend la musique assez irritante pour ceux qui y accordent de l’importance. Finalement lassé par la foule et les voix transformées, nous redescendons à la salle d’en bas où la musique reste house mais bonne. Nous passons donc un bon moment, l’ambiance est là, on regrette par contre le manque de changement de genre musical. Au fil des heures, la salle se vide peu à peu, tout le monde a l’air d’être satisfait, le bde a donc réussi sa soirée. À noter que le fait d’organiser la soirée un samedi était une bonne chose, cela change des plans au milieu de la semaine, on attend donc des soirées dans le même esprit de la part du bde Paradize ! rn L‘EFREI’CHES NOUVELLES SAGA M2 internationale NICHER EN CHINE PAR Pierre D’Argoeuvres E n i3, pardon, m2, j’ai décidé de partir en Erasmus, afin de découvrir d’autres choses (et mettre un peu d’international dans mon cv). Tant qu’à découvrir et à être dépaysé, autant ne pas le faire à moitié ! J’ai donc choisi la Chine, avec la fameuse ville de Wuhan (que tout le monde connaît, bien évidemment). On peut dire qu’au début, c’est le choc : il y a trop de différences. Tout d’abord la langue, bien sûr, mais autant sur le plan oral que sur le plan visuel : ici, ce ne sont pas des lettres mais des sinogrammes, incompréhensibles pour les non-initiés que nous sommes. Il faut donc retenir la prononciation (avec l’intonation, sinon, ce ne sera pas le bon mot) et l’écriture, sans aucun moyen mnémotechnique entre les deux ! Le choc culturel est également très présent: on crache par terre (avec les bons raclements de gorge en prime, c’est un délice !), les gens qui parlent fort au téléphone, le bruit environnant, la circulation où la loi du plus fort semble régner… D’une rue à l’autre, on peut passer de la grande rue genre Champs Elysées à une petite rue sale, qui semblerait appartenir à un vieux pays de l’Est... Encore une différence, anodine, mais pas des moindres : les toilettes ! Ah, les toilettes en Chine, c’est quelque chose ! Déjà que la notion d’hygiène n’est pas vraiment la même qu’en France, alors là, il n’y a pas de comparaison possible. Les toilettes ressemblent un peu aux toilettes à la turque, sauf qu’il faut s’accroupir. Pas de papier toilette, mais du journal, et attention, on ne le jette pas aux toilettes, mais dans une poubelle à côté. Tirer la chasse doit être une chose qui demande beaucoup de force et de cran, un défi, que tout le monde n’a apparemment pas la force de relever... Attention toutefois, je parle ici des toilettes publiques : dans les hôtels et dans nos chambres, nous avons des toilettes « normales », avec papier toilette et tout (hourra !)… Donc là, c’était le premier choc, celui que l’on a en arrivant. Vient ensuite la découverte d’autres particularités... Au niveau des repas (je vous épargne le scoop des chinois qui mangent avec des baguettes), on mange très tôt en Chine (d’ailleurs on fait tout très tôt) : le déjeuner se prend vers 11 h-11 h 30 et le dîner entre 17 h 30 (à la cantine) et 19 h 30… À Wuhan, la nourriture est assez épicée : ici, les piments s’achètent en sacs énormes. D’ailleurs, oubliez ce que vous avez mangé dans la plupart des restaurants chinois : c’est principalement de la cuisine vietnamienne, donc vous n’en retrouverez que très peu ici. Un grand saut culturel On sent aussi que c’est la crise énergétique ici : les coupures d’eau et d’électricité sont assez fréquentes. Voilà, pour les remarques de départ. Viennent ensuite les choses positives. Tout d’abord, il faut penser que concernant toutes les choses citées au début, on s’y habitue (sauf peut-être pour les toilettes...). Finalement, à bien y regarder : c’est un peu sale, d’accord, mais au moins, on n’a pas les crottes de chiens, grande spécialité parisienne. Autre avantage, et non des moindres : on est riche ici ! Dans un petit restaurant « normal », on peut manger pour moins d’un euro, bière comprise ! D’ailleurs, 2 yuans (0,20 euros) la grosse bouteille de bière, qui dit mieux ? Sinon, il y a les restaurants plus chics où ça peut monter jusqu’à 10 euros par personne… Encore un détail qui peut énerver « Je ne regrette pas du tout cette destination… » — Pierre en Chine ou flatter selon l’humeur, c’est le regard des gens sur nous. Tout le monde nous mate comme c’est pas possible ! En plus, la discrétion en Chine, ce n’est pas trop ça, donc on se sent observé, fixé en permanence… Par contre, et je ne sais pas trop pourquoi, les Français ont la méga cote ici. Encore un coup du stéréotype du Français romantique, mais bon, on ne va pas s’en plaindre ! Du coup, beaucoup de Chinois et de Chinoises viennent nous voir, pour parler anglais (et refiler leur numéro !). D’ailleurs, en venant, je n’étais pas trop branché sur les Asiatiques, mais… Il y en a qui sont vraiment, vraiment superbes ! Ah si, encore un truc sympa ici, c’est que (quasiment) tout est négociable, rien n’est fixe : du billet de train à la chambre d’hôtel, du poisson au restaurant au marchand de jades ! Tout se fait un peu à l’arrache… Du coup, en pesant le pour et le contre, je ne regrette pas du tout cette destination, (même si je me demande régulièrement ce que je fais là…) et je vous la conseille vivement, si vous n’avez pas trop peur d’être dépaysés… Un conseil pour ceux qui viennent : voyagez ! Si vous ne sortez pas de la ville, vous aurez raté quelque chose d’énorme, voire même le meilleur : la Chine est un pays vraiment magnifique ! rn RN > LA VIE DES CLUB BILLARD ASSOS ENCORE UN NOUVEAU CLUB À L’EFREI À l’Efrei, on peut trouver pleins de super assos et de clubs en tout genre. Mais ne vous êtes vous pas rendu compte qu’il manquait quelque chose dans notre école ? Bah nous, oui, et depuis peu le Club Billard 8-Pool est né. Le billard pour 6 €/heure Le principe : vous donner accès à la pratique du billard pour seulement 6€/heure du lundi au vendredi de 12 h à 20 h à la salle du Kremlin Bicêtre sous présentation de votre carte étudiant Efrei (aucune cotiz’ n’est demandée). Des tournois internes et un tournois inter-écoles seront organisés. Des séances d’initiations pourront également être mises à votre disposition. Pour plus de détails, vous pouvez visiter notre site web sur http://assos.efrei.fr/billard ou nous écrire à [email protected]. En espérant vous voir nombreux. par Panzani & Ced. Le supplément du mois commence par http. Rendez-vous page 19. 10 < RN Et on ne se frappe pas avec les queues ; faites l’amour, pas la guerre. MAR 13 MER 14 JEU 15 VEN 16 SAM 17 vacances DIM 18 LUN 19 MAR 20 MER 21 JEU 22 VEN 23 SAM 24 DIM 25 LUN 26 MAR 27 MER 28 JEU 29 VEN 30 SAM 31 DIM 1 LUN 2 MAR 3 MER 4 JEU 5 VEN 6 SAM 7 DIM 8 LUN 9 MAR 10 MER 11 JEU 12 VEN 13 SAM 14 DIM 15 Contenu : Christophe Giannetti // Dessin : Thibaut Deckers LUN 12 ReName DÉC. 2005 ~ JANV. 2006 VISION DU NUMÉRO 32 RENAME MONDE 1 2 1. TRAGIC RACISM // 2. LA SCIENTOLOGIE Tragic Racism UN EFREIEN AMÉRICAIN VIS DE L’EXTÉRIEUR LES « VIOLENCES URBAINES » et ce qu’elles REPRÉSENTENT par Brian Klaas I t’s 1:48 am and I’m relaxing in my room in the 17th Arrondissement of Paris mid-way through my semester studying abroad. As I write, teenagers, some as young as 13 are throwing Molotov cocktails at cars and buses, shooting at police officers, and terrorizing the suburbs of Paris. Sitting here in Paris proper, I would have had no idea that the violence had erupted had I not been actively watching the press. In the city of Paris, life has not changed. People are bustling about, chatting in cafés, living their lives normally. But a few miles to the north, the suburbs are on fire. These are flames that have been lying dormant for years, the pent-up frustrations of a segregated population cut off by ethnicity, by opportunity, and by income. Now, the deaths of two youths have sparked a general and for the most part, spontaneous, uprising. The French way In France, the conceptions of suburban life and urban life are the opposite of American conceptions. In Paris, only Paris proper and the Western suburbs are considered les quartiers chics or high-class neighborhoods. So, naturally, all of the middle and upper class families live in these areas. Surrounding Paris are the masses, many of them living in hlm’s (low-cost government housing) or if they are really poor, cités, dwellings that Americans would refer to as “the projects.” The demographic that calls these places home is unsurprisingly an amalgam of ethnicities, notably lacking in a population of white, French born citizens. In other words, Paris is becoming a city of de facto segregation, a characteristic that is hidden and buried by rosy rhetoric of integration, op- 12 < RN portunity, and of course the famous cry for “liberty, equality, and fraternity.” Sadly, the outbreak of suburban violence makes it quite clear that Paris lacks the first two ideals of the French revolution. Almost sadder, the ideal of fraternity is present, but it in a twisted form; inter-ethnic violence in the suburbs is virtually unheard of. Instead, these struggling groups are forced to look out for one another—in other words, they do feel a sense of brotherhood, but only because they feel the need to unite against their common oppressors of intolerance, latent racism, and segregation. No job, no hope The product of these oppressive forces is a lack of social mobility which has conferred a sense of helplessness on many youths in the Parisian suburbs. In the November 8th edition of the French newspaper Le Monde, a man wishing to be cited as “Saïd” explains, “I passed my bac and finished 5 years of university but I can only find jobs in [the sectors of] security, construction, and cleaning. Our parents came here to improve our lives, but we’re offered the same degrading jobs as they were when they first arrived.” * French teenagers also complain of false promises from the government. Saïd continues, “If you have a date with a girl and she tells you she’s coming, you have patience and wait an hour, but after, you don’t believe her anymore.” This sense of being betrayed by the government, combined with a sense of complete hopelessness, is at the root of why boys as young as 13 are attacking police officers, mixing Molotov cocktails, and burning down schools. And after 12 days of this violence, just two miles away, literally nothing has changed. Nothing would make me think that there was a problem, except for journalistic reports. That is how efficient and effective the new form of segregation has become. And as I * The translation is my own. VISION DU MONDE sit here contemplating what movie to see tomorrow, what time to work out, where to have lunch, it seems impossible to think that this could actually be happening. Far more than a French issue But it is happening. And it is not a problem localized in France. It is a problem that reaches thousands of miles across the ocean, and frays the tiniest threads of America’s social fabric. France is not by any means alone in the development of this new “hidden segregation.” Before Hurricane Katrina woke the United States up, Americans were sitting in my metaphorical room, here in the 17th Arrondissement of Paris, extremely close to severe social problems yet completely ignorant of their existence. And that might be the scariest part. By isolating social problems and removing middle and upper class citizens from the areas of society we would like to think do not exist, some people start to get the impression that they really do not. Since it is hard to mobilize support to combat a problem that a large portion of the population does not recognize, this new form of hidden segregation is extremely sinister. And when this segregation finally unveils itself, as it did in the aftermath of Hurricane Katrina and as is now happening in Paris, the public comments made by prominent policy makers leave no doubt as to why there is a problem. While French interior minister Nicolas Sarkozy doused the suburbs in lighter fluid after the first bouts of rioting by using a racial slur that translates roughly to “scum” in referring to suburban youths, American political figures tried to hide their racist attitudes and adhere to political correctness. Inevitably, though, a sugar-coated, but no less toxic message always comes out. Barbara Bush, for one, claimed that the poor masses of New Orleans were better off huddled together in the Houston Astrodome. I don’t think a poll is necessary to imagine what the disproportionately poor, black, suffering people in Houston thought about that comment, after going through hell, losing their homes, and being separated from loved ones. And the Wall Street Journal reported that a Baton Rouge Republican celebrated that “We finally cleaned up public housing in New Orleans. We couldn’t do it, but God did.” These shocking attitudes are clearly far removed from the reality. America is not integrated, and race, class, ethnicity, religion, sexual preference, and other factors do make a difference. Hopefully, America will learn a lesson from the riots in Paris. Is the violence excusable? Of course not. But, it is predictable. I read in today’s New York Times that 1,400 cars were burned in France last night. How many more cars have to burn in the suburbs of Paris before Americans and the French both realize that it’s time to stop counting the number of cars burned in Paris, time to start counting the number of lives destroyed by social injustice, and time to throw a proverbial Molotov cocktail at intolerance. rn Le mois prochain dans ReName, un article sur les textes de rap qui ont été pointés du doigt par des députés. RN > 13 VISION DU MONDE 1 2 LA SCIENTOLOGIE dans « la secte des stars », il y a « stars » mais il y a aussi « Secte » par @m@zone « La Scientologie est une religion du vingtième siècle. Elle est formée d’une quantité considérable de connaissances provenant de vérités fondamentales. La plus importante d’entre elles est que l’homme est un être spirituel, doué de facultés bien supérieures à ce qu’il conçoit d’ordinaire. Il peut résoudre ses problèmes, atteindre ses buts et accéder au bonheur. Mais, mieux encore, il peut parvenir à des niveaux de conscience dépassant tout ce qu’il n’a jamais imaginé. Selon les principes religieux de la Scientologie, on ne demande à personne de croire quoique ce soit. En Scientologie, une chose n’est vraie que si vous l’avez observée. Et elle n’est vraie que selon votre propre observation. C’est tout. » La doctrine Voilà le message d’accueil au demeurant très attractif d’un des nombres sites Internet existants sur la scientologie. De prime abord, on pourrait se laisser guider et suivre les divers liens menant aux « concepts » de base de cette doctrine. Mais examinons de près la religion de Tom Cruise et de John Travolta. La scientologie se définit comme une religion qui vise au bonheur de 14 < RN l’homme en lui ôtant notamment l’angoisse causée par les richesses matérielles et le développement sans cesse croissant des technologies, « perpétuelles sources d’inquiétude ». En gros, c’est ça la philosophie des scientologues. Pourquoi c’est une secte Fondée par Ron Hubbard dans les années 50, la scientologie ou église scientologique, est un mouvement spirituel. Ce mouvement se considère comme une religion à part entière mais dans certains pays, comme la France, il est considéré comme une secte. En effet, la scientologie répond à tous les critères d’une secte — le mot secte désigne un groupe ou une organisation le plus souvent à connotation religieuse dont les pratiques de comportement et de gestion financière, sont jugées illégales —. Généralement, les responsables de ces groupes sont accusés de brimer les libertés individuelles au sein du groupe et, de plus, sont réputés pour manipuler mentalement leurs disciples afin de s’approprier leurs biens- Et pour preuve, l’église de scientologie de Paris est répertoriée comme secte dans le rapport parlementaire français sur les sectes. Vous pouvez jetez un œil sur le lien suivant où se trouve un rapport de la commission d’enquête datant de 1995 sur les sectes : http://www.assembleenationale.fr/rap-enq/r2468.asp Cette fameuse « église » serait donc une secte. L’on peut le croire au regard des arguments de ses détracteurs. Ces derniers sont qualifiés de « suppressifs » par les scientologues. Quand un adepte a un problème, les scientologues suspectent la présence d’un suppressif dans ses relations, cherchent à savoir qui par une audition et, en général, préconisent de ne Ne donnez plus aux sectes, faites vos dons à ReName. plus rencontrer cette personne. De nombreuses histoires tristes, des séparations entre mari et femme, parents et enfants, liées à la scientologie viennent de ceci. L’on peut ainsi observer que : • d’anciens membres ont porté plainte, estimant avoir été exploités (en temps et/ou en argent) ; • la diffamation (propagande noire selon les termes de Ron Hubbard) est érigée en principe de défense ; • l’on recense des cas de harcèlement sur des journalistes ou des chercheurs étudiant la scientologie (par exemple nombre de documents en possession du FBI ou ailleurs démontrent qu’on a tenté de faire se suicider Paulette Cooper, auteur du premier livre critique connu sur la secte) ; • des morts suspectes sont régulièrement mises au jour par la presse : des pratiquants meurent faute de soin ou par suicide, parfois au cours des traitements. Le doute est renforcé par les contrats que les pratiquants sont amenés à signer déchargeant l’église VISION DU MONDE de scientologie de tout préjudice moral, physique ou matériel qu’elle pourrait causer au signataire et à sa famille (clauses pourtant nulles au regard de la loi) ; • le prosélytisme jugé est excessif ; • c’est un fonctionnement qualifié d’entreprise à but lucratif ; • l’existence d’un réseau mondial d’entreprises (wise) servant les intérêts scientologues ; • l’existence d’une milice privée et d’un pouvoir centralisé dont la simple existence elle-même est à la limite de la légalité ; • un mode de fonctionnement qui ressemble à la vente pyramidale : l’adepte peut payer en partie les « cours » dont il a besoin pour progresser en recrutant de nouveaux adeptes. Les partisans de l’église scientologique font valoir que tout mouvement valable dans l’histoire de l’humanité a été fortement attaqué par des hommes en place corrompus ayant des intérêts personnels à protéger. Ses adversaires voient dans cette réponse une simple application du sophisme nommé attaque ad hominem qui consiste à jeter le discrédit sur le contradicteur au lieu de réfuter ses arguments. Concrètement, les effets de cette doctrine sur ses adeptes est que ces derniers renoncent à tout (travail, famille, etc.) et donnent tous leurs biens à leur gourou. La scientologie encaisse, les scientologues trinquent Particulièrement experte dans l’art de la manipulation, la scientologie incite ses adeptes à un renoncement total de leur intérêt personnel au profit de la « bonne cause ». Elle ne se contente pas de les asservir, elle les pousse aussi à s’endetter lourdement pour des années, en échange de cours et thérapies vendus à des prix exorbitants et dont les résultats sont plus que discutables. Tandis que la scientologie encaisse les chèques, l’adepte se retrouve face à un endettement considérable. Le remboursement des emprunts est le problème du scientologue, pas celui de la scientologie. La secte a le don de métamorphoser un individu auparavant économe en un gestionnaire irresponsable. Les difficultés peuvent amener l’adepte à commettre des malversations financières aboutissant à des poursuites judiciaires tandis que la Scientologie s’en sort blanc comme neige d’un point de vue juridique La scientologie et le CNIL Il est connu aussi que la scientologie renâcle à respecter les obligations légales fixées par la Commission nationale de l’informatique et des liber- tés (cnil). Impliquée dans plusieurs procès à ce propos, elle ne semble pas du tout avoir l’intention de donner un droit de rectification ou de suppression des données personnelles qu’elle possède. On sait qu’il suffit d’avoir été nommé lors d’une audition par un scientologue qui nous connaîtrait (lors de l’audition tout doit sortir et tout est noté pour les fichiers de la secte) pour risquer de recevoir, des années durant, publicités, offres, voire démarcheurs. L’affaire Microsoft Microsoft a été condamné en Allemagne à changer de partenaire pour le défragmenteur de Windows 2000, car celui-ci avait été développé par Executive Software International, une société de logiciels californienne dont le propriétaire, Craig Jensen, était un membre de la scientologie. Le risque de transmission de données semblait très important au gouvernement allemand. Ainsi, au regard de tous les faits, témoignages, reportages, rapports d’autopsie et contrats signés par d’anciens scientologues (tous ces documents sont facilement accessibles sur le net, il y a même des reportages téléchargeables via la célèbre mule) ; il apparaît clair comme de l’eau de roche, que cette organisation qui s’implante de plus en plus aux 4 coins du globe est une véritable machine à sous qui profite de la faiblesse d’esprit de certaines personnes en les manipulant, les martyrise physiquement jusqu’à ce que mort s’en suive et agit sous couvert d’organisations d’aide humanitaire pour se remplir les poches. Il est quand même préférable de se remplir les poches en travaillant pour Effor par exemple, n’est-ce pas ? Bref, en gros, cette secte détruit des vies humaines par milliers en prônant une doctrine contradictoire. Aurait-on trouvé les moyens de « transformer les hommes en esclaves »* ? rn Propos de Ron Hubbard (fondateur de la scientologie je le rappelle) lors d’une Conférence à Philadelphie en 1952. RN > 15 NUMÉRO 32 LOISIRS RENAME Le Caveau de la Huchette ENTRE LES BOÎTES ET LES BARS, IL Y A UNE ALTERNATIVE, et avec de la bonne musique en plus ! par NADOU et VINZOU R écit d’une soirée très sympathique dans un des clubs jazz de Paris : le célébrissime Caveau de la Huchette à Saint Michel dans le cinquième. Avant de rentrer dans le vif du sujet, une présentation en bonne et due forme du lieu s’impose. D’autant plus, que ce dernier a un passé historique certain. L’immeuble où se situe le caveau de la Huchette existe depuis 1551. Il fut utilisé par les Templiers et plus tard, en 1771 par les francs-maçons. A la fin des années 40, le caveau devient un des temples du jazz de Paris. Les orchestres be-bop et swing venus d’Amérique se déchaînent sur la petite scène du club, accompagnés des amoureux du jazz parmi d’excellents danseurs. Le Caveau de la Huchette est un peu dépaysant : une architecture qui a traversé les siècles et des murs tout en pierre qui témoignent de 500 ans d’histoire. Les voûtes, le souterrain, l’acoustique particulière, le sentiment d’être à l’écart du monde contribuent à constituer une ambiance chaleureuse et hors du temps, qui coïncide à l’image que l’on se fait des clubs de jazz des années 50. Qui plus est, le caveau accueille parmi les grands noms du jazz. Parmi eux, on recense dans le passé, LioCaveau de la Huchette nel Hampton, Sid5 rue de la Huchette ney Bechet, Harry Paris 5ème Sweet Edison, Bill Métro : Saint Michel 9 euros l’entrée pour les étudiants Coleman et main- 16 < RN tenant Jean Michel Proust Swing trio, Julien Brunetaud Boogie, Lisa Otey… À l’entrée, dans la salle supérieure, se trouve le bar, vous pourrez profiter de la musique et du calme, si vous souhaitez être au cœur même de l’ambiance descendez plutôt au sous-sol. Vous aurez alors l’opportunité de vous mêler à la foule, d’écouter simplement ou de danser. Boire un pot tranquille ou danser ! En effet, chaque soir, un orchestre se produit sous les voûtes du caveau et délivre ses rythmes effrénés aux accents swing, be-bop et blues pour le plaisir des danseurs et des mélomanes. L’organisation de la soirée a un coté bon enfant qui vous met vite à l’aise, pas de protocole : les artistes sont très accessibles, ahurissants de dextérité et de spontanéité dans leur jeu. La musique est si entraînante qu’une envie soudaine de danser vous prend (enfin ça dépend pour qui, demandez à certains) et c’est là qu’on se surprend à admirer les remarquables danseurs présents, ces habitués du club. C’est à la fois quelque chose de bouleversant et de frustrant tellement les danseurs sont habiles. On croirait presque rêver devant la rapidité des mouvements de jambes ou des déhanchement du bassin. Certains donnent même l’impression de glisser et d’être en osmose avec la musique. Vous cherchez un endroit où les personnes sont musiques ? Allez au Caveau de la Huchette, vous n’en ressortirez pas déçus ! Ce club a le mérite de réunir des personnes de tout âge, on y croise des jeunes et des personnes plus âgées (de l’âge de nos parents voire même de nos grands parents et qui croyez-le saurons vous impressionner). Ce n’est pas un endroit qui se veut élitiste. Ce club se veut avant tout chaleureux, ouvert à tous aussi bien aux amateurs éclairés de jazz qu’aux jeunes désireux de découvrir l’ambiance si particulière de ce lieu. rn 1. SCITE L’ÉDITEUR INDISPENSABLE // 2. DON’T FEED THE TROLL // 3. DES MOTS, ENCORE DES MOTS SciTE, l’éditeur indispensable LE BLOC-NOTE ? DÉPASSÉ ! AVEC SCITE et ses 1 000 secrets, tapez du code plus vite que vous ne pensez IR MNATFI QO RENAME UE NUMÉRO 32 1 2 3 PAR cgo2 D ans le monde des éditeurs de texte, le choix est plutôt difficile. Les utilisateurs de Microsoft Windows en savent quelque chose, puisqu’avec un Bloc-notes apathique et un WordPad pathétique, on a du mal à imaginer que l’informatique a évoluée depuis les années 70… Heureusement il y a Scite, un éditeur de texte libre (évidemment), portable (qui fonctionne sous Windows et sous Linux, entre autres) et incroyablement performant tout en restant léger comme une plume ! Alors, vous qui cherchez depuis des années un éditeur à tout faire, supportant à la fois le html, le css, mais aussi le php, le c ou encore le c++, ça vous dirait d’entrer dans le xxie siècle ? Présentation SciTE signifie Scintilla Text Editor. Scintilla est un composant d’édition de code source aux fonctionnalités impressionantes, utilisé dans de nombreux projets, comme Anjuta ou Notepad2. Ok, super, nous voila bien avancé ! Mais qu’est-ce qu’il permet de faire au juste ? Comme tous les éditeurs de texte, SciTE permet d’éditer n’importe que fichier texte (code source, fichier de configuration ou simple fichier texte), dans n’importe quel encodage (il gère parfaitement l’UTF-8). Il offre de nombreuse fonctionnalités en terme d’édition pure (recherche et remplace à base de regexp, sélection en colonnes,...) et se débrouille à merveille comme éditeur de code (coloration syntaxique, intégration des api des langages permettant l’autocomplétion des fonctions, possibilité de « replier » du code, possibilité de compiler directement depuis l’éditeur,...). En plus, il dispose d’onglets (tabs) et connait un nombre impressionnant de langages. Bref, le couteau suisse idéal pour tout programmeur ! Ca vous tente ? Alors passons à l’installation.. Installation Les utilisateurs de Linux devraient trouver SciTE packagé dans leur distribution. Les utilisateurs de Windows pourront trouver sur la page de download plusieurs versions : • Les Windows Executable ne demandent pas d’installation, mais n’offrent pas toutes les fonctionnalités. À utiliser lorsqu’on n’est pas sur son ordinateur (surtout le single file executable vraiment pratique). • Les Windows Installers s’intègrent parfaitement à Windows (vous pourrez donc faire clic droit sur un fichier, puis « Editer dans SciTE »). Je vous conseille l’installeur de Bruce Dodson, light et très complet. Utilisation SciTE fonctionne comme n’importe quel éditeur de texte (ou presque). Il peut ouvrir plusieurs fichiers simultanément grâce à la gestion des onglets tabs). Configuration SciTE a un défaut : il n’offre pas d’interface pour paramétrer les options. Tou se fait via l’édition des fichiers de configuration. Même si la syntaxe n’est pa difficile, c’est un peu contraignant, voire parfois rebutant pour certains. Mais ne vous inquiétez, voici une rapide présentation du fonctionnement de l’engin, et vous allez voir, c’est très simple Il y a 3 niveaux de fichiers : Global, User et Local. Local est prioritaire su User qui est prioritaire sur Global. Par exemple, si une option est présente à l fois dans Global et dans User, c’est la valeur de User qui sera retenue Les fichiers sont accessibles via le menu Options, puis Open Global Options File ou Open User Options File (ou encore Open Local Options File). • Le fichier Global définit les options globales par défaut de SciTE (c’est à dire, celles qui s’appliqueront à tous les utilisateurs). Sous Linux, le Global est en général quelque part dans /usr/share/scite/ et n’est pas accessible par l’utilisateur (seulement le indispensable oui, mais inutile sans ordi RN > 17 IR MNATFI QO UE SCITE SUITE root). Il vaut mieux laisser ce fichier intact, d’abord parcequ’il vous permettra de retrouver facilement les options par défaut en cas de soucis, mais surtout parcequ’il sera écrasé à chaque mise à jour de SciTE, et donc il faudra refaire toutes les modifs... • Le fichier User est donc celui qu’il vous faut pour définir toutes les options que vous voulez. Sous Linx, il est dans ~/.SciTEUser.properties alors que sous Windows il se balade quelque part dans le profil. Il est vide par défaut, alors on peut soit le remplir au fur et à mesure, soit recopier le fichier global dedans et le modifier après ; c’est une question de goût. • Le fichier Local sert à définir des paramètres particuliers pour un dossier. Il doit se trouver dans le même dossier que les fichiers auxquels on veut appliquer ces paramètres (par exemple : mode d’indentation, wrap des lignes, options du compilateur, etc.). Pour connaitre tous les détails des fichiers de configuration de SciTE, vous pouvez lire la doc, rubrique Properties files. Dans la suite de cet article, toutes les options seront à rajouter au User Options File. L’output pane, ou comment transformer SciTE en IDE Vous avez peut-être remarqué une petite fenêtre, sur la gauche ou en bas de la fenêtre d’édition ? C’est l’output pane, là où sont affichés les résultats de la compilation du fichier ou du projet... Et oui, car SciTE peut exécuter la compilation du fichier compile) ou de command.compile.*.c=gcc -Wall $(FileNameExt) -o $(FileName) command.compile.*.cpp=g++ -Wall $(FileNameExt) -o $(FileName) command.build.*.c=make command.build.*.cpp=make command.go.*.c=$(FileName) command.go.*.cpp=$(FileName) command.go.needs.*.c=gcc -Wall $(FileNameExt) -o $(FileName) Lorsque des erreurs s’affichent dans l’output pane, un double clic sur la ligne vous amènera directement à la ligne concernée, comme sur le screenshot ci-dessous (fig. 1). Ce système est très très (très) largement configurable, notamment via l’utilisation des fichiers de configuration Local Options File, qui permettent de définir des paramètres de compilation différents selon le dossier. Je conseille à ceux qui sont interressés par ces fonctionnalités d’aller lire la doc de SciTE, rubrique Standard Editing et Defined variables in properties files. Trucs, astuces et options utiles SciTE regorge d’options utiles, mais souvent (trop) bien cachées. Pour vous donner une idée, j’utilise SciTE depuis 3 ans bientôt, et j’en découvre encore regulièrement ! Voici un condensé des options que j’utilise Sélection en colonnes — Sélec- tionner du texte en appuyant sur Ctrl sous Linux ou Alt sous Windows. Pour ceux qui ne connaissent pas, la sélection en colonnes ça permet de faire sélectionner du texte comme ça : Tabs — La barre des onglets tabbar) n’est pas toujours activée par défaut, ou alors le nombre de fichiers que l’on peut ouvrir en même temps (buffers) est limité à 1. Voici les propriétés utiles : tabbar.visible=1 tabbar.hide.one=0 tabbar.multiline=1 buffers=100 Pour afficher le numéro du fichier dans la barre de titre ([2 of 4] par exemple), il faut utiliser la propriété : title.show.buffers=1 Numéros de lignes — C’est pas toujours activé par défaut, alors il faut faire : line.margin.visible=1 line.margin.width=4 Fonts — Sous Linux, elles sont très très moches par défaut. En plus, SciTE utilise de fonts qui ne sont pas monospace (c’est à dire que chaque caractère n’utilise pas exactement le même nombre de pixel — cas de la plupart des polices destinées à la rédaction de documents), ce qui est une très mauvaise idée pour le codage. Personnellement, je remplace donc toutes les fonts par Fixed en taille 10 ou 12. Voici mes paramètres : if PLAT _ GTK font.base=font:fixed,size:12 font.small=font:fixed,size:10 font.comment=font: fixed,size:12 font.code.comment.box=$(font. comment) font.code.comment. line=$(font.comment) font.code.comment.doc=$(font. comment) ci-contre Figure 1. 18 < RN tout le projet (build) et lancer le résultat obtenu (go). Pour cela, il faut le configurer grâce aux propriétés command.go, command.build et command.compile. Voici par exemple ma configuration personnalisée pour les fichiers C/C+ (sous Linux) : bas de page http://assos.efrei.fr/RENAME/ LE NOUVEAU SITE DE RENAME Site en beta publique. Réalisation : Ricky (Éric Calderini) Graphisme : Kelbonpseudo (Victor Blavignac) Fenêtre top classe (sur Mac seulement) Le jour d’aujourd’hui (non opérationnel sur cette version papier) Adresse simple à mettre en page d’accueil Activité sur plusieurs jours SUPPLÉMENT Pour remplir au mieux sa mission d’information des Efreiens de la vie efreienne, ReName vous dévoile aujourd’hui son nouveau site internet qui recense les manifestations à venir organisées par les associations. Depuis le temps que ReName fait la passerelle entre les associations et les élèves, nous avons décidé de passer carrément au pont. On espère que vous allez l’emprunter… Nous sommes à l’écoute de vos suggestions pour le rendre plus pratique (que ce soit côté étudiant comme du côté assos). Nous avons déjà quelques idées dans les tiroirs… Emploi du temps Excel d’Efreitel (suivant configuration) Plus d’infos sur l’événement en un clic Flux rss Archives, formulaire pour le télex,… Accès sécurisé pour chaque assos Image du prochain événement qui en a une IR MNATFI QO UE SCITE SUITE font.text=font: fixed,size:12 font.text. comment=font: fixed,size:12 font.embedded.base=font: fixed,size:12 font.embedded.comment=font: fixed,size:12 font.monospace=font: fixed,size:12 font.vbs=font:Lucida Sans Unicode,size:10 Fermer automatiquement les tags XML et (X)HTML — Par exemple, je tape <p> et ça donne <p></p> avec le curseur entre les deux balises. Par défaut, les touches Home et End déplacent le curseur au début et à la fin de la ligne logique. Pour changer se comportement afin qu’elles déplacent le curseur sur la ligne visuelle, c’est la propriété : xml.auto.close.tags=1 wrap.aware.hom e.end.keys=1 Remplacer dans tous les fichiers ouverts — D’après la documentation de SciTE, il faudrait ajouter cette propriété find.replace.advanced=1 Elle ferait apparaître un bouton Replace in Buffers qui permettrait de remplacer dans tous les fichiers ouverts. Malheureusement, je n’ai encore jamais réussi à faire apparaître ce bouton... Esperons que ce bug sera rapidement corrigé ! Les boutons Home et End utilisent les lignes visuelles au lieu des lignes logiques — Lorsqu’on active l’option Wrap (via le menu Options ou via la propriété wrap=1), les lignes trop longues s’arrettent au bord de l’écran et reviennent à la ligne, au lieu de continuer (et d’obliger l’utilisateur à défiler horizontalement). La ligne trop longue en question est appellé ligne « logique » et forme alors plusieurs lignes dites « virtuelles », car il n’y a pas physiquement de caractère de fin de ligne : c’est juste un effet visuel. Un moyen de s’en rendre compte est de constater que ces lignes virtuel- fold.symbols=0 20 < RN les ne sont pas numérotées, comme le montre le screenshot ci-dessous : fold.symbols=1 bas de page Configurer l’aspect du folding — Le folding permet de « replier » des morceaux de codes, par exemple le corps d’une fonction ou bien une ligne d’un tableau html entre 2 balises <tr>. Pour cela, il suffit de cliquer sur les icones qui apparaissent dans la marge spéciale (ou utiliser le raccourci clavier Ctrl + * (du pavé numérique). Au cas où ça ne serait pas activé par défaut, il faut rajouter les options : fold=1 fold.compact=0 fold.flags=16 fold.symbols=1 fold.comment=1 fold.preprocessor=1 fold.html=1 Le paramètre fold.symbols permet de définir l’aspect des icones de folding (de 0 à 3 : voir les screenshots ci-dessous). Utiliser les icones Gnome pour la toolbar (parceque celles par défaut sont vraiment moches) — Uniquement sous Linux, faire : toolbar.usestockicons=1 fold.symbols=2 Repère visuel à 80 caractères edge.column=80 edge.mode=1 edge.colour=#C0DCC0 Note : Un bug sur ma version (1.66) fait que la ligne est tracée par dessus le texte. C’est assez désagréable. Intégration des api — Les fichiers API peuvent être téléchargé sur le site officiel, ou créée par des scripts, mais là il faut aller lire la doc parce que je n’ai jamais essayé. Ils permettent l’autocomplétion des fonctions, ainsi que l’affichage des calltips indiquant les paramètres et la description des fonctions. Dans les propriétés, il faut indiquer le chemin des fichiers. Exemple api.*.c=/usr/share/scite/c.api api.*.cpp=/usr/share/scite/c.api api.*.php=/usr/share/scite/php. api Indentation — Il est préférable d’utiliser des tabulations pour l’indentation, et d’en choisir la taille. Avec SciTE, ça se configure comme ça (exemple avec des tabs qui font 8 caractères) : tabsize=8 indent.size=8 use.tabs=1 Ouvrir les fichiers html dans Firefox — Par défaut, lorsqu’on fait Go (touche f5) sur un fichier html, SciTE ouvre Internet Explorer, ou Netscape sous Linux. Pour ouvrir le fichier dans une nouvelle tab d’un Firefox déjà lancé, il suffit d’ajouter : command.go.*.html=firefox -remote «openurl(file:// fold.symbols=3 Ma préférence IR MNATFI QO UE $(FilePath),new-tab)» Utiliser SciTE pour l’UTF-8 — SciTE est capable de détecter l’encodage du fichier en se basant sur le commentaires en début de fichier. Par exemple, un fichier XML débutant par <?xml version=’1.0’ encoding=’utf8’?> ou n’importe quel fichier source débutant par # -*- coding: utf-8 -*- sera reconnu. Si pour une raison ou pour une autre ce n’est pas le cas, vous pouve changer l’encodage du fichier en cours via le menu File, Encoding. • utf-8 encodera le fichier avec un caractère spécial au début, invisible tant qu’on reste avec SciTE, mais qui risque de géner si le fichier est déstiné à être utilisé avec d’autres éditeurs qui ne le gère pas. • utf-8 Cookie encodera le fichier sans ce caractère spécial, mais en contrepartie, il n’y aura aucun moyen de détecter qu’il est en utf-8. Il faudra préciser à chaque ouverture que ce fichier est en utf-8. rn • documentation : http://scintilla.sourceforge.net/SciTEDoc.html ; • site officiel : http://scintilla.sourceforge.net/ ; • la page sur sourceforge : http://sourceforge.net/projects/scintilla ; • fichier de configuration de l’auteur : http://www.the-asw.com/files/ll/SciTEUser.properties . Pour plus d’informations : Don’t feed the troll ! 1 le troll était une légende, c’est maintenant une épidémie… ou un sport 2 3 par cgo2 M algré les précautions prises lors de la rédaction, mon article sur SciTE a déclenché l’inévitable (?) troll vim versus tous les autres éditeurs de texte (et surtout ceux en mode graphique) sur mon site internet*. Mais au fait, c’est quoi un « troll » ? Qu’est-ce qu’un « troll » ? Un troll désigne un « débat » portant sur un sujet extrêmement polémique. Ce terme est apparu avec les forums Usenet (les fameux newsgroups) pour désigner les sujets de discussions qui dérivent en controverse stérile, puis s’est répandu sur Internet avec l’usage des forums et d’irc. Un troll est, la plupart du temps, inutile et sans fin et ne fait que pourri (certains diront « animer ») la discussion de laquelle il est issu. En effet, le deux parties sont campées sur leur position pour des raisons souvent idéologiques, et aucune ne comprend l’autre. Le résultat est donc un débat * Ce texte et le précédent ont été publiés en parallèle sur http://www.the-asw.com/ . stérile et un festival de mauvaise foi en tout genre. Si le sujet dérive en insulte ou attaques personnelles, on parle alors de flame war. Comment détecter un troll ? En général, quand on le repère, il est déjà trop tard ! À la base il y a un sujet... n’importe lequel (et pas forcement informatique). Ensuite, le sujet va dériver, souvent par l’impulsion d’une ou deux personnes, vers un troll... Par exemple : • Robert demande de l’aide sur un forum parce que le dernier jeu à la mode plante sur son ordinateur ; • Marcel, soupçonnant un problème de drivers, va lui demander quelle est sa configuration matérielle (carte graphique, cpu, etc.) ; • Robert répond qu’il a une carte graphique de la marque ati ; • George-le-trolleur, qui passait par là, poste : ah ben voila cherche pas, ati c’est de la merde, prend plutôt NVidia ! Résultat : les défenseurs d’ati réagissent, provoquant à leur tour la réaction des défenseurs de NVidia, et ainsi Vous pouvez découper le smiley pour le ressortir en plein débat. De toute façon, tout le monde vous prend déjà pour un geek. RN > 21 IR MNATFI QO UE DON’T FEED THE TROLL SUITE de suite. Les deux camps s’affrontent dan un débat acharné, alternant les Ma carte est mieux avec les Ta carte est nulle. Au final, le pauvre Robert qui demandait de l’aide n’aura pas la réponse à son problème... « Lancer un troll » est tout un art. En effet, lorsqu’on est face à des habitués des forums, ça ne sert en général à rien de mettre les pieds dans le plats avec des messages du genre « Linux c’est mieux que Windows ». L’expression « Trop gros, passera pas. » est alors employée, et indique que le message « trollifère » n’est pas assez subtil et que les participants ne se laisseront pas entrainer. Mais si on ne réussi pas à le détecter, et qu’on se laisse entraîner dans le troll, il n’y a plus grand chose à faire. L’expression « Don’t feed the troll » (« Ne nourrissez pas le troll ») est ainsi célèbre pour son inefficacité. Trolls célèbres Dans le domaine informatique, les trolls sont surtout l’apanage du logiciel libre. Parmi les plus classiques, on peut citer : • Les os : Windows vs Linux vs FreeBSD… • Les gestionaire de bureaux : kde vs Gnome vs xfce… • Les clients mails : Thunderbird vs Mutt vs Kmail vs… • Les éditeurs de texte : vim vs emacs INFO vs SciTE vs… Mais les trolls ne sont pas uniquement informatique (non non), ils se cachent partout ! Quelques exemples à essayer pour animer vos dîners en ville. • Les caleçons c’est mieux que les slips. (Variante : Les slips c’est pour les gamins.) • Cuire la viande au beurre c’est une hérésie, rien ne vaut l’huile d’olive. • Le diesel ça pollue, et c’est moins performant que l’essence. • Le football, c’est un sport de tapettes qui courent après un ballon. • Le r&b, c’est pas de la musique. • Paris, c’est mieux que la campagneprovince. Êtes-vous un trolleur ? Dans certains cas, le terme « troll » peut désigner la personne qui lance le débat. Je préfère personnellement le terme de « trolleur », qui éviter le confusions. Un trolleur troll (du verbe « troller »). Pour savoir si vous êtes un trolleur, je vous conseille la lecture de ce test : http://www.lettres.net/troll.htm . Pour ceux que ça intéresse, voici mon score : • je procède par généralisation et par comparaison : 100 pt ; • j’affirme sans savoir et j’ai forcément raison (mais pas tout le temps, donc je divise par 2 ;) : 100 pt ; • je fais entrer tout le monde dans des cases Écrire, c’est bien. Écrire dans, c’est très bien. Écrire dans ReName. C’est très très bien. 22 < RN Troll célèbre également : ReName vs Femme Actuelle R M AT I Q U E (mon pire défaut sûrement) : 100 pts ; • j’interprète tout (ou presque) : 100 pts. Soit 400 points trolls. Point(s) Godwin La loi Godwin†, qui date de 1990, est la suivante : « As a Usenet discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches 1. » (« Plus une discussion dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison avec les nazis ou avec Hitler tend vers 1. ») Cela signifie que, lorsqu’un troll est lancé, les esprits s’échauffent et les camps commencent à s’insulter (ce qui fait dériver le troll en flame war), pour aboutir en général à une comparaison avec les Nazis (avec une probabilité qui augmente en fonction de la durée de la discussion). Le point Godwin d’une discussion est atteint lorsqu’un participant vérifie la loi Godwin, en intégrant Hilter, le nazisme, « ou toute autre idéologie haineuse » dans une discussion dont ce n’est pas le sujet. À ce moment-là, la discussion est automatiquement close et la victoire est donnée à l’autre camp. Certains considèrent qu’il ne s’agit pas du point Godwin, mais de points Godwin, attribués à ceux qui vérifie la loi. Et ça par exemple, c’est un bon sujet de troll ! rn † Voir à ce sujet la page Wikipédia : http:// fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin et la Godwin’s Law Faq : http://www.faqs.org/faqs/ usenet/legends/godwin/ Bosser, c’est bien. Bosser pour, c’est très bien. Bosser pour ReName. C’est très très bien. IR MNATFI QO UE des mots, encore des mots IL Y A DES MOTS POUR TOUT ET DONC, IL Y A DES MOTS POUR PARLER DES MOTS… 1 2 3 PAR MAXOU V ous connaissez les synonymes, les antonymes, les homonymes, les acronymes ? Tous ces nymes qui nous entourent que l’on est censés maîtriser quelque part entre le primaire et le collège et le lycée ? Figurez-vous qu’il existe d’autres styles de nymes, des que vous ne connaissez probablement pas, et qui sont assez originaux. Un petit côté rétro... Saviez-vous qu’il y avait un point commun entre du chocolat chaud, un appareil photo argentique, un disque vinyle, un film muet, un téléphone portable, un lave-linge et un téléviseur noir et blanc ? En fait, il y en a aussi un entre un enregistrement analogique ou une guitare acoustique. Vous ne voyez pas ? Toutes ces expressions doivent beaucoup à un certain Frank Mankiewicz et pas mal non plus à William Safire. Le premier ayant inventé le mot qui les désigne, le second l’ayant popularisé en l’employant dans le New York Times, souvenez-vous, c’était en 1980, ah oui, vous n’étiez peut-être pas encore nés. Et ce mot alors, quel est-il ? J’y viens... Une expression nouvelle désignant un objet ancien (car c’est de cela qu’il s’agit) s’appelle un rétronyme, on parle donc de rétronymie. Vous avez besoin d’explications je crois. Donc : le chocolat a d’abord été chaud, en boisson, avant de se consommer aussi sous forme de bonbons. On a parlé de chocolat chaud après en avoir bu. Un appareil photo argentique s’appelait appareil photo avant que les appareils numériques ne fassent leur apparition. Tous les disques étaient vinyles avant que les disques compacts (les cédés quoi) ne remplissent nos étagères. Les films étaient tous muets avant d’être parlants (enfin je pense que vous avez compris le principe mais je continue quand même). Les téléphones étaient fixes avant d’être portables. Le lavelinge s’appelait machine à laver avant l’apparition du lave-vaisselle (si, si). Et le téléviseur n’a pas toujours été couleurs. Pour l’analogique, vous savez qu’il date d’avant le numérique et la guitare acoustique, c’est une guitare guitare, quand il n’y avait pas de guitares électriques on ne s’embêtait pas avec ça. Encore, encore ! Vous voulez un autre mot en nyme ridicule ? En fait désolé, mais ça sera deux mots, et le deuxième finit en if. Vous me pardonnez j’espère. Alors accrochez-vous bien... on y va ! Bon pour le coup je citerai moins d’exemples, beaucoup étant humoristiques et sans intérêt… Mais quelquesuns valent le détour. Vous savez ce que php et Visa ont en commun ? Le premier, qui signifiait un temps Personnal Home Page (car créé spécialement en 1994 (hé oui forcément c’est assez récent) pour la page personnelle de Rasmus Lerdorf, qui s’est dit « tiens je vais programmer un langage de programmation »), signifie officiellement désormais php : Hypertext Preprocessor. Oui, le P de php signifie php. C’est tordu. Mais c’est comme ça. De même le V de Visa signifie Visa (et Visa signifie Visa International Service Association). C’est encore plus ridicule parce que php, au moins, ça voulait dire quelque chose. Cette manie stupide d’utiliser un acronyme dans un acronyme s’appelle l’acronymie récursive. C’est assez (non pas la baleine) de l’humour d’informaticien. Et ça peut aller loin : prenez gnu, une sorte de système à la sauce Unix enfin pas vraiment mais un peu quand même... gnu signifie gnu’s Not Unix. Notez qu’il existe un logiciel libre de retouche photo complet et inutilisable car gje publié dans le cadre du groupement des journaux d’école effroyablement complexe, The Gimp, et un ensemble de petits programmes (on va dire ça comme ça) pour The Gimp, qui s’appelle gtk ou The Gimp ToolKit. Sachant que gimp signifie gnu Image Manipulation Program, que gnu signifie comme je l’ai dit GNU’s Not UNIX et qu’UNIX luimême signifie Uniplexed Information and Computing Service, on en déduit que gtk veut dire... the GNU’s Not Uniplexed Information and Computing Service Image Manipulation Program ToolKit. Vous suivez ? C’est un joyeux mélange d’acronymes récursifs et d’acronymes imbriqués, c’est très drôle. Mais je crois que vous avez mal à la tête, je vais donc arrêter là... (Merci à Wikipédia.) rn Écris pour l’ECNiouzes (octobre 2005), journal de l’École Centrale Nantes. ///tentons un schéma////////////////////////////////////////// G T K | --> G I M P ToolKit | --> GNU Image Manipulation Program | --> GNU’s Not UNIX ---| Uniplexed Information and Computing Service (si, UNIX s’appelait UNICS à l’origine) bas de page RN > 23 LES PAGES NUMÉRO 32 RENAME CINEMA 1 2 3 HARRY POTTER le binoclard à la cicatrice revient et il a une coupe de rebelle PAR Benjamin Chambon la critique du dernier Ce 4e film représente un gros challenge que représente l’adaptation d’un pavé qui ferait rougir un dictionnaire chinois. Pour succéder à Cuaron, le brillant Mexicain, c’est Mike Newell, l’ultra-British auteur de Quatre mariages, un enterrement qui s’y colle. Bon, arrêtons ici le suspense, Goblet of Fire est un sacré film. Non pas par son style, un poil anglais, qui fait pâlot à côté du Pris- 24 < RN onnier d’Azkaban, mais pour la structure du récit, celui-ci nous donnant une véritable leçon de scénaristique. Côté sorciers, les gamins sont maintenant des ados, qui se livrent à leurs petits jeux du « tu crois que c’est moi qu’il a regardé ? ». Le ton est lui beaucoup plus sombre et cela n’ira pas en s’arrangeant. Que dire de plus ? Toutes les scènes majeures sont réussies, les trois champions du tournoi sont extra (Clémence Poésy fait honneur à son pays ! — voir encadré, page de gauche), le film possède un rythme endiablé, on ne s’ennuie pas, on se délecte. John Williams absent, son remplaçant Pat- rick Doyle compose une partition moins classique, moins pompeuse, en réutilisant à bon escient les thèmes du maître. Côté acteurs, c’est tout bon, ça pousse et ça glousse, c’est rigolo mais bien joué. Pour les mauvais points, on peut déplorer l’absence de Quidditch, les transitions un peu abruptes qui peuvent laisser perplexes, les profanes illettrés, un rythme bobinicide en début de métrage, les thunes laissées à aller le voir et le revoir : en somme, les défauts de ses qualités. De Mike Newell, avec Daniel Radcliffe, Emme Watson, Ruppert Grind, Ralf Fiennes, Clémence Poésy… Pas de Duo d’Afflelou à Poudlard : il n’y a plus qu’à espérer qu’il se les pète ses lunettes de merde. LES PAGES CINEMA la bombe du dernier : clémence poésy Eh oui ! Les réalisateurs ont eu le flair pour incarner la championne des Beauxbâtons, une école de sorcellerie française. Ils ont pris… une française ! Pas bête, hein ? Fleur Delacour, dans le livre, représente la beauté éclatante, tellement lumineuse qu’elle s’accapare tout les regards pas son unique présence. Et c’est vrai qu’elle a du cran cette demoiselle de 23 ans, et de la chance de participer à une telle aventure ! Son père est directeur du théâtre du sable, dans les Yvelines. C’est à 14 ans qu’elle commence cette passion, pour ensuite les réalisateurs des films Chris Colombus Chris Colombus est le réalisateur des deux premiers opus. C’est un spécialiste des comédies familiales, comme l’atteste sa filmographie (Madame Doubtfire, Maman j’ai raté l’avion 1 & 2, Neuf mois aussi…). Sa facilité à travailler avec des enfants a été un gros plus dans son travail, comme sa facilité à écrire des scripts translucides. Ainsi, les deux premiers films bénéficient d’une excellente première lecture, et ont permit de lancer la saga sur de bons rails. On peut cependant leur reprocher d’être un peu édulcoré, et relativement impersonnel, ce que ses successeurs s’attacheront à réparer. Alfonso Cuaron Réalisateur mexicain du film Y tu mama tambien, il est sélectionné pour réaliser le 3e opus Le prisonnier d’Azkaban pour son travail sur Une petite commencer son métier de comédienne dans plusieurs téléfilms, comme L’ étoile d’un été ou encore la série Carnets d’ado sur la 6. En 2002, elle joue enfin son premier rôle au cinéma dans L’ été d’Olga, de Nina Grosse, où elle séduit déjà Bruno Todeschini et s’embarque avec lui sur la côté d’A zur. L’année d’après, elle endosse le rôle d’une fille pas si farouche que prévu dans Bienvenue chez les Rozes, le remake du classique La Guerre des Roses de Danny de Vito, aux côtés de Jean Dujardin (qui apparaît pour la première fois alors au cinéma), Lorant Deutsch, Carole Bouquet… Ce rôle est la révélation, en quelque sorte, puisqu’elle passe de la petite fille modèle à la manipulatrice, en passant par la femme fatale, dévoilant au passage des charmes qu’elle ne saurait nous cacher très longtemps. Enfin, elle part vivre en Angleterre où elle tourne la trilogie Gunpowder, Treason & Plot, dans laquelle elle incarne carrément Mary Stuart, princesse, film qui l’a fait découvrir aux Etats-Unis. Son épisode d’Harry Potter amorce le virage difficile des livres trop gros pour être adaptés dans leur intégralité. Cuaron choisit un angle temporel interessant, commançant à plonger les personnages dans l’adolescence, et réglant son compte au visuel impeccable des films de Colombus. Le prisonnier d’Azkaban est vif, gothique, obscur, la bonne impulsion est donnée pour la suite. Mike Newell Le réalisateur anglais Mike Newell est bien connu pour sa comédie typiquement british Quatre mariages, un enterrement. Son film majeur reste néanmoins Donnie Brasco avec Al Pacino et Johnny Depp. C’est son aptitude à retranscrire des atmosphères noirs, et à faire résonner les affres de l’adolescences qui le sélectionne pour le 4e film de la saga : Harry Potter et la coupe de feu, aux yeux des fans le meilleur livre. C’est sur- reine d’écosse aux côtés de Robert Carlyle. L’année suivante, en 2005, elle complète le casting de la série Révélations, avec notamment Bill Pullman. La sentant devenir une étoile montante, avec son costaud bagage théâtral et ses références, peu nombreuses, mais flatteuses, Clémence est choisi pour interpréter Fleur Delacour, la championne de l’école de Beauxbâtons. Elle y est très à l’aise, malgré peu de répliques, elle s’en sort avec brio, parfois magnifique et étincelante, tantôt sombre et perdue. Peut-être la reverrons-nous plus souvent dans le futur, que ce soit dans Harry Potter ou dans d’autres films. tout sa capacité à réécrire un pavé énorme sur un format de 2 h 30 qui saute aux yeux, les scènes majeurs restant sombres à souhaits, le tout étant remarquablement orchestré. David Yates Encore un anglais, grand inconnu de la bande, David Yates n’a encore réalisé que 2 long métrages, qui sont inédits en France. Il s’est illustré en réalisant de nombreuses séries tv, beaucoup de téléfilms (The Girl in the Café, Sex traffic, State of Play). C’est donc une grosse inconnue que sera l’apport de ce réalisateur de 43 ans sur L’ordre du phénix. Sans doute aura-t-il un rôle à jouer dans les relations entre ces adolescents qui grandissent, ne l’oublions pas. Comme vous pouvez le voir, Georges dispose aussi de son nymbus RN > 25 LES PAGES NUMÉRO 32 RENAME CINEMA 1 2 3 CINÉ DE DÉCEMBRE Revue des films du mois PAR Benjamin Chambon D écembre. Bon, l’image d’Épinal de l’hiver en France, ça marche pas très bien à Paris. Entre le ciel plus gris que blanc et la neige qui tient aussi bien qu’un papi à qui on aurait tapé dans la béquille, il est temps que se dessinent les excursions au ski. Dire que j’ai toujours pesté contre les Parisiens qui allaient en vacances chez moi sur la côte l’été ou dans les Alpes l’hiver. Je les ai toujours trouvés sales, voyants et mal éduqués. C’est toujours vrai remarquez, mais bon, maintenant je fais comme eux, je passe devant tout le monde au tire fes- se et je skie en chemise, sans blouson, juste pour me faire remarquer. On ne va pas se laisser faire, enfin ! Comment ? Il est long et hors sujet mon édito ? Oui, mais voilà, si je m’attarde un peu, c’est que je dois faire mes cartons, car je quitte ces lieux. Oui, pour de bon. Ils m’ont donné beaucoup de joie pendant ces années de service, j’espère avoir contribué à la grande qualité générale de ce journal et enfin j’espère avoir donné à beaucoup la joie de découvrir des films qu’ils ne seraient pas allés voir autrement. Je revois les yeux lumineux d’un ami me contant qu’il était allé voir Eternal Sunshine après avoir lu mon texte… J’espère avoir donné à beaucoup ce bonheur simple et rare. Je laisse cet espace d’expression au premier venu, aux plus passionnés. Bon, ne pleurez pas, je glisserai encore parfois quelques douces critiques sous votre oreiller si le cœur m’en dit. En attendant, je souhaite bon courage aux Vinoth, Charlène… qui auront le bonheur d’être conviés à cet exercice, chaque mois, par amour de la plume et du cinéma. Je vous salue, bonne lecture, et bons films ! Film du mois /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Harry Potter et la coupe de feu ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Les Georges 26 < RN Ce bouquin a-t’il le wifi ? LES PAGES CINEMA Trois enterrements //////////////////////// Seven Swords ///////////////////////////////// Serenity ///////////////////////////////////////// Le premier film de T. Lee Jones repose sur un scénario plutôt atypique, puisqu’il va être amené à effectuer un long voyage pour aller enterrer son ami Melquiades sur sa terre natale. Celui-ci a été tué par erreur par un garde-frontière zélé, en plus d’être au départ un abruti décérébré. Le personnage joué par Tommy va jouer le rôle du père moraliste qui va traîner le fautif au long du périple et lui faire comprendre les valeurs qui le poussent à accomplir les dernières volontés de son copain. Trois enterrements en profite aussi pour donner une leçon d’humanisme en montrant la condition des Mexicains qui tentent de passer la frontière. Le plus réussi dans ce film, c’est le dépaysement. L’histoire est contemporaine, pourtant on pourrait croire qu’elle se déroule plusieurs siècles en arrière. Seuls quelques personnages modernes comme la serveuse du bar ou la petite amie canon du salaud de flic, ou encore la technologie, nous rattachent à notre époque. Le Texas profond, c’est vraiment le Moyen Age, on s’y fait chier et les gens ne sont pas trop futés pour la plupart et ça, le réalisateur arrive vraiment bien à nous le faire partager. Le reste du film est artistiquement impeccable, le scénario est malin, mais le tout est desservi par l’absence d’une scène pivot, d’un vrai climax, et un rythme particulièrement contemplatif. Dix-septième siècle, la Mandchourie impose une nouvelle dynastie à la Chine et interdit la pratique des arts martiaux pour mieux asseoir son pouvoir. Ravage, un chef guerrier puissant et cruel, en profite pour décimer les populations afin de récolter le plus d’or possible. Seulement, Fu Qingzhu, un vieux maître d’arme, décide de ne pas baisser les bras et de solliciter le mystique maître Shadow-Glow sur le mont WuTang, lequel va constituer un groupe de 7 guerriers aux épées légendaires et aux pouvoirs implacables pour arrêter Ravage et sauver Martial Village (enfin dans la version européenne, cette bobine est supprimée). Le scénario, dans la grande tradition des films de sabres à la « 36th chamber », aurait pu être le point de départ d’une grande fresque épique. Seulement, le réalisateur ne s’est pas arrêté là et dans la volonté de plaire à tout le monde, a engourdi sa fable de multiples sous intrigues de vengeances, de traîtres, d’amourettes à 2 balles et de racisme anti-coréen. Le produit final est plutôt indigeste, on ne sait pas qui est qui (tu parles, une dizaine de héros et leurs histoires, c’est le bordel), les acteurs, à part 2 ou 3, ne sont pas tellement charismatiques (on les confond souvent) et mis à part certains combats plutôt ingénieux, le tout sent l’usine à gaz poussiéreuse, longuette et ennuyeuse, et c’est dommage. N’est pas Zhang Yimou qui veut. La série Firefly de Joss Whedon (Buffy…) s’est arrêté au 15e épisode de la première saison. Vous me demanderez alors : pourquoi en faire un film ? Et bien premièrement parce que le film était budgété avant l’arrêt et que Whedon s’est posé la question de l’avenir des space opéra au cinéma après la clôture de la saga Star Wars. On reprend donc les mêmes acteurs pour les mêmes personnages et on adapte l’histoire pour un long métrage, en faisant en sorte que la fin reste ouverte à une suite si le succès est au rendez-vous. L’histoire ? L’équipage d’un vaisseau rebelle, le Serenity, cherche à prouver au monde que la grande menace que représente un peuple de zombies sans pitié est issue d’une expérience ratée de l’alliance, l’équivalent de l’empire galactique dans Star Wars. Ajoutez à cela une adolescente qu’un rien transforme en machine à tuer, une histoire de vengeance et un méchant implacablement mortel (Chiwetel Ejiofol vu chez Spielberg dans Amistad), et vous obtenez suffisamment de substance pour tenir quelques épisodes. Le film, lui, est une sorte de long pilote, avec des effets spéciaux un peu trop clean et une ambiance qui oscille entre le film de zombie baveux carpenterien, la déco d’intérieur d’Alien et du Buffy pour le reste. Intéressant, mais pas forcément taillé pour le grand écran. De et avec Tommy Lee Jones, avec Barry Peper, Mike Norton, January Jones… De Joss Whedon, avec Nathan Fillion, Gina Torres, Alan Tudyk… de Tsui Hark avec Donnie Yen, Leon Lai… bas de page RN > 27 LES PAGES CINEMA Doom /////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Le petit lieutenant ///////////////////////////////////////////////////////// Au fond, quel est l’enjeu d’une adaptation de jeu vidéo si ce n’est réussir à retranscrire l’ambiance, voire développer l’univers ? Le constat, c’est qu’à vouloir être trop ambitieux (ce qui n’est pas condamnable, loin de là), la plupart de ces adaptations se sont cassé les dents sur le grand écran. Ce Doom-là s’efforce seulement de faire transparaître l’ambiance de Doom 3, ce qui est plutôt réussi et ce n’est déjà pas si mal. Le scénario effectue un raccourci politiquement correct qui est de remplacer les portes des enfers par des expériences génétiques malencontreuses. Figurez-vous qu’un certain virus découvert aurait le pouvoir de transformer 1 personne sur 1 000 en surhomme, les autres devenant des bêtes démoniaques ultra violentes. Les acteurs sont tout à fait crédibles, The Rock en tête, qui devient petit à petit incontournable dans le domaine de l’action pure. Le film n’est pas très éprouvant émotionnellement, mais possède quelques mérites, celui de ne pas entrer dans la surenchère, et celui de tenter avec brio la première scène de fps côté héros (Alien 3 l’avait déjà fait côté méchants), plutôt jouissive. Sans prétention donc, mais pas trop pourri. Antoine choisit de faire ses premières armes en tant qu’officier de gendarmerie dans la 2e division de police judiciaire, sous le commandement de Caroline Vaudieu, revenant après avoir vaincu son alcoolisme. Le film prend au départ des allures de documentaire, témoignant du fonctionnement de ces hommes de l’ombre, de leur vécu de tous les jours. Les affaires qu’ils traitent sont des plus banales, ce qui tranche avec les habituels scénarios dans lesquels Julie Lescaut va sauver Paris du pire terroriste du monde entier à l’aide du copain dealer (la drogue, c’est mal) de sa fille de 13 ans. Le film ne prend pas de ton condescendant avec les forces de l’ordre, est plutôt objectif, très documenté, prenant le parti de montrer de vrais hommes, avec leurs qualités et leurs défauts, face à un système qui ne tolère pas l’erreur. Cet aspect quasi-docu est porté par des personnages tous très bons, surtout ceux campés par Jalil Lespert et Roschdy Zem que l’Histoire attend. Nathalie Baye, elle, est peu présente à l’écran, et représente l’infime portion du cliché Cordier Juge et flics présent dans ce métrage, ce qui faisait heureusement défaut dans 36 quai des orfèvres. Plutôt bon et plaisant dans l’ensemble, donc. De Andrzej Bartkowiak, avec Karl Urban, The Rock, Rosamund Pike… De Xavier Beauvois, avec Nathalie Baye, Jalil Lespert, Roschdy Zem… Les chevaliers du ciel ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Le dernier film de Gérard Pirès est une adaptation très très libre de la BD éponyme. Exit donc le Tanguy et Laverdure, l’ambiance Pompidou et les vieux coucous, voici Marchelli et Valois, deux pilotes modernes, officiers supérieurs de l’armée de l’air, pilotes de Mirage 2000 et tutti quanti. Le scénario ? Un M2000 a été abattu par Marchelli défendant Valois en détresse, ce que des gens mystérieux sont bien décidés à cacher. Après des scènes de querelles, d’amourettes, de blagues, d’actions et de plans d’avions, on retrouve tous nos protagonistes pour une coursepoursuite politico-finacière plutôt sympa. Les acteurs sont plutôt dans 28 < RN bas de page le coup, Magimel, Cornillac et Géraldine Pailhas en têtes. Torreton est pas très crédible, ce qui est étonnant étant donné que c’est sans doute le plus chevronné et le plus théâtral de tous ! Les prises de vue aérienne, c’est le réel intérêt du film, à voir sur grand écran, un vrai moment de grand spectacle, impressionnant, lumineux, féérique. Ces prises de vues ont toutes été filmées par l’armée de l’air pendant des vraies missions de vol. La prouesse du film a été de les incorporer dans une trame complète, ce qui est plutôt très réussi. Enfin, ce qui plombe le film, c’est le réalisateur tout simplement. Pirès est techniquement très bon. Néanmoins, il n’a encore jamais montré aucune sensibilité artistique intéres- sante, que ça soit dans le dialogue, dans le montage, dans la direction artistique : tout est sans âme, cliché, cousu de fil blanc, émotionnellement plat. C’est sans doute ce qui sépare un film sympa d’un bon film. rn De Gérard Pirès, avec Benoît Magimel, Clovis Cornillac, Alice Taglioni, Géraldine Pailhas… LES PAGES CINEMA L’année ciné 1 2 l’année 2005 du meilleur et du pire. par Benjamin chambon C ’est avec beaucoup d’émotion que je dévoile le bilan de cette année cinématographique. Ce classement n’est absolument pas exhaustif, même si tous les films présents ont de bonnes raisons d’y figurer. Le choix du vainqueur a été très difficile. Sur quels éléments juger des films, les comparer les uns aux autres ? Si certains critères qualitatifs peuvent s’appliquer, il n’est pas de jugement plus subjectif qu’une critique de cinéma. Ce choix est donc celui de votre serviteur. La vengeance de George Lucas George Lucas a crée le cinéma moderne, il a inventé cette industrie tant adulée, tant critiquée. Cette machine — qui a permis, à lui et à tant d’autres, de composer des œuvres majeurs, d’être libre de penser et de créer, tout simplement — cette machine, donc, lui a échappé pour servir son pire ennemi. L’histoire de Revenge of the Sith, c’est la sienne. Comment un créatif humaniste et surdoué a pu perdre le contrôle de tous les procédés créatifs auxquels il croyait. Ce troisième volet de la saga culte résume simplement les 25 ans pendant lesquels Georges a lutté contre ses démons, contre une œuvre qu’il ne maîtrisait plus, qu’il n’avait plus la force de posséder. Après tout, quoi de plus tragique que de perdre ce qu’on aime le plus, en se sentant simplement trop impuissant pour le garder, trop faible pour contrôler sa propre vie, alors que c’est notre essence même qui a crée la spirale négative. George a atteint sa propre rédemption, petit à petit, pour nous livrer un ultime volet non sans défauts, mais empreint de ce calvaire en bout de course qui lui confère l’émotion et l’humanisme qu’on attendait. La crème de la crème 1. …Revenge of the Sith (Georges Lucas) • rno oct. 2005 2. Les Poupées russes (Cédric Klapish) 3. Kingdom of Heaven (Ridley Scott) 4. W. & G. : Le Mystère du… (Nick Park) • rno nov. 2005 5. War of the Worlds (Steven Spielberg) 6. A History of Violence (David Cronenberg) 7. H.P. et la coupe de… (Mike Newell) • rno déc. 2005 8. Million Dollar Baby (Clint Eastwood) • rno mai 2005 9. Aviator (Martin Scorsese) 10. Paradise Now (Hany Abu-Assad) 11. Sin City (Robert Rodriguez & Frank Miller) 12. Batman Begins (Christopher Nolan) 13. The Machinist (Brad Anderson) 14. Collision (Paul Haggis) • rno juin 2005 15. Kiss Kiss Bang Bang (Shane Black) 3 Le symbole de ce panthéon du cinéma 2005, c’est sans doute la présence, ou le retour, des plus grands. De Spielberg à Scott, en passant par Shane Black, Clint Eastwood ou Scorsese, ils sont tous là, et ils témoignent de leur époque, une période de doute, déchirée à plusieurs échelles, que ce soit entre les individualités comme Aviator, Million Dollar Baby ou Batman Begins le racontent, entre les peuples (Kingdom of Heaven, Collision) ; ou la violence chronique surgissant de chacun de nous face à toutes les formes de peur du lendemain (History of Violence, War of the worlds, Revenge of the Sith). Concernant les navets, je serais tenté de dire qu’à chaque fois ils étaient prévisibles, et semble pouvoir nous échapper. Il ne reste qu’à ne plus aller les voir. rn Le top of the Taupes (toujours plus profond) 1. Sahara (Breck Eisner) 2. Iznogood (Patrick Braoudé) 3. Alexandre (Oliver Stone) 4. Lemming (Dominik Moll) 5. The Island (Michael Bay) 6. Baby-Sittor (Adam Shankmann) 7. Mr & Mrs Smith (Mitchell Burgess) 8. Les 4 fantastiques (Tim Story) 9. Blade Trinity (David Goyer) Crème de l’an passé 1. Eternal Sunshine… (Michel Gondry) • rno nov. 2004 2. Kill Bill Vol.2 (Quentin Tarentino) • rno avril 2004 3. Lost in Translation (Sofia Copola) • rno fév. 2004 bas de page RN > 29 SÉLECTION MUSIQUE Kanye West, retour du Hip-Hop Les Génies sont souvent morts. En voici un qui sort un album de son vivant par JazeePha V oilà déjà un an et demi que le grand public a découvert Kanye West avec l’album « College Dropout », vendu à trois millions d’exemplaires à travers le monde. Aujourd’hui le plus grand rappeur du label Roc’A Fella depuis la retraite anticipée de Jay-Z revient avec un nouvel album : Late Registration. Un nouvel album How the Mexicans say we just tryin to party homes They wanna pack us all in a box like styrofoam Who gave Saddam anthrax? George Bush got the answers Back in the hood it’s a different type of chemical, Am and Hammer baking soda — Kanye West feat. The Game, extrait de Crack Music ci-contre Un artiste couvert de récompenses. 30 < RN Le rappeur-producteur d’Atlanta nous avait déjà surpris avec son premier album en se démarquant des autres rappeurs, par des sonorités misoul mi-hip-hop et en abordant des thèmes différents de ce que l’on avait l’habitude d’entendre. Ainsi le deuxième single All fall downs en featuring avec Syleena Jonhson de son premier album traitait du problème du consumérisme dans la communauté noire américaine, le troisième tube — Jesus Walks — dénonçait quant à lui le problème de l’intégration des noirs dans la société américaine. Dès le début, Kanye West avait la volonté de faire quelque chose à la fois d’original et de sensé, une œuvre qui fut d’ailleurs très bien perçue par l’industrie musicale, qui le récompensa par différents « mtv Music Awards » et « Bet Music Awards ». On se demandait alors ce qu’allait être son second opus : choisirait-il une approche commerciale ou alors resterait-il original et créatif ? Et bien Kanye a choisi un album à l’image du précédent. En effet, Late registration présente des morceaux à sonorités très diverses, parfois soul à l’image de Gold digger en featuring avec Jamie Foxx, parfois rock sur Heard’em say en duo avec Adame Levine des Maroon Five mais en gardant une couleur très hip-hop d’un point de vue lyric* et musical. Dès l’écoute du premier single Diamonds from * Les paroles. West pourra mieux rapper avec ses nouveaux petits megaphones Sierra Leone, une reprise du classique de Shirley Bassey Diamonds are forever, on sent que Kanye West est de retour, en traitant ici de l’exploitation des mines de diamants en Afrique de l’Ouest pour financer certaines guerres civiles. Il évoque également les dégâts de la drogue dans les ghettos noir américains sur Crack music, les dépendances de chacun sur Addiction qui sonne étrangement comme une critique du rap actuel et bien d’autres sujets. Son génie réside donc dans sa capacité à faire des tubes de genre SÉLECTION MUSIQUE complètement différents. On constate également avec ce nouvel opus que Kanye West fait preuve d’une plus grande maîtrise de sa voix en s’adaptant parfaitement aux différentes beats† de l’album, on a donc grand plaisir à en écouter les multiples morceaux. Le seul regret éprouvé à l’écoute est le manque de présence de certains des invités et notamment The Game qui apparaît uniquement sur un refrain, mais cela n’empêche pas l’album de s’être déjà écoulée a plus d’un million de copies en un mois seulement sur le sol américain. Une histoire Throw your diamonds in the sky if you feel the vibe Diamonds are forever (forever, forever, forever) The Roc is still alive every time I rhyme.” — Kanye West, extrait de Diamonds from Sierra Leone Pour bien comprendre son travail, il faut revenir quelques années en arrière. Né le 8 juin 1977, Kanye West commence à apprécier le hiphop seulement après avoir écouté les premiers albums de Kid’N Play et de De la Soul. Par chance sa mère était amie avec celle de Common, célèbre rappeur de Chicago. Ainsi durant sa dernière année de lycée, il eut l’opportunité d’aller en studio et d’observer la réalisation d’un album de rap. Suite à cette expérience, Kanye West s’achète un piano mais la musique n’offrant aucune possibilité pour lui, il décide de partir à l’université. Au cours de sa première année à la fac, il rencontre Gray du groupe Down to Earth et le convainc de produire un morceau de son album. Empochant 8 800 $ au passage, il décide alors d’abandonner l’université (d’où le nom de son premier album College dropout, dropout signifiant abandon) pour aller vivre à New York et tenter sa chance. Il travaille alors sur l’album Life in 1472 de Jermaine Dupri puis sur l’album The Truth de Beenie Man où il se fait remarquer par un directeur artistique † Beat : morceau. du label Roc’A Fella, qui le signe avec Just Blaze en tant que producteur. À partir de là, il commence à produire des sons pour divers artistes du label dont la plupart des morceaux des albums The Blueprint de Jay-Z et The Fix de Scarface, considérés comme des classiques du rap us par les puristes. Depuis Kanye West n’a cessé de produire et de gagner en respect dans le monde du hip-hop et du r&b en tant que producteur de talent qui a su réintroduire entre autre la soul dans l’univers du rap. On lui doit des titres de genres différents comme You Don’t Know my Name de Alicia Keys, Talk About our Love de Brandy, Stand up de Ludacris et, plus récemment, Dreams de The Game. Puis en 2003, Kanye se prend l’envie de sortir de l’ombre de la production en enregistrant un album, mais Damon Dash et Jay-Z responsables du label Roc’A Fella ne veulent pas lui laisser sa chance, lui reprochant de ne pas avoir assez de crédibilité et d’expérience pour en faire un. Cependant, devant sa persévérance et sa volonté d’enregistrer le titre Through the wire, alors qu’il avait encore des fils dans la bouche suite à un accident de voiture où il se cassa la mâchoire, Damon Dash et Jay-Z le laissent sortir College dropout. Un succès mondial salué par toutes les critiques comme la renaissance du Hip Hop. Une personnalité I know I act a fool but, I promise you I’m going back to school I appreciate what you allowed for me I just want you to be proud of me (Hey Mama) — Kanye West, extrait de Hey Mama sur Jesus Walks et I Used to Love U de John Legend. Après la télé-évangéliste, on est peut-être en train d’assister à la naissance du rap-évangeliste. C’est aussi un Américain engagé politiquement et très critique envers les médias de son pays. Après la catastrophe Katrina avait lieu une émission de télé, à laquelle assistaient certaines stars américaines dans le but de récolter des fonds pour les survivants de la catastrophe naturelle. Kanye West également présent ce soir-là, déclara : « lorsqu’on voit une famille blanche dans un supermarché on dit qu’elle cherche de la nourriture, lorsque cette famille est noire, on dit qu’elle est en train de piller. » Il ajouta qu’il était clair que Georges Bush s’en foutait de la communauté noire. Toutes ces déclarations firent beaucoup de polémique et furent bien sûr supprimées ci-dessus Sa prestation, controversée et censurée, autour du racisme des médias lors de Katrina. Plus qu’un simple artiste, Kanye West s’est également imposé comme une icône par sa manière de s’investir dans les différents aspects de la vie. Il s’investit notamment dans la religion, car cet artiste originaire d’Atlanta est un fervent protestant. Et cela se ressent dans ces morceaux mais également dans ses clips dont certains se déroulent dans une église, il y tient le rôle du pasteur tentant de repentir les fidèles de leurs péchés : par exemple, RN > 31 NUMÉRO 32 SÉLECTION RENAME MUSIQUE KANYE WEST SUITE ci-contre Kanye West te regarde, toi, lecteur de ReName. ci-mini-dessous Son dernier album. lors de la rediffusion de l’émission plus tard dans la soirée. Ce jeune rappeur s’intéresse de très près à la mode. Dans ses tous premiers clips, on le voyait avec un sac à dos Louis Vuitton ce qui lui a valu le surnom de Louis Vuitton Don. Ce penchant pour la mode et le luxe a fait de lui une icône dans le milieu du hip-hop en choisissant de porter des jeans plus près du corps, délaissant les habituels baggies et introduisant les vêtements de luxe, notamment Gucci, Versace, d&g,… On assiste donc à un changement vestimentaire dans le milieu du hip-hop où il a été l’un des précurseurs. S’investissant toujours plus loin dans la musique, il a créé en 2004 son propre label, G.O.O.D. records (acronyme de Get Out Our Dreams records). Il a en outre signé l’une des plus belles voix masculines du moment John Legend, véritable succès outre Atlantique avec l’album Get Lifted. Ce statut a fait de lui le premier rappeur à faire la couverture du magazine Time où il y évoquait la puissance grandissante du hip-hop dans l’industrie musicale, donnait sa vision de la religion et son opinion sur le gouvernement Bush. Même si de nombreuses personnes le trouvent arrogant, les divers aspects de sa personnalité et son génie font de lui quelqu’un d’unique dans l’industrie musicale et il n’est donc pas étonnant que le roi de la pop Mickael Jackson ait récemment contacté Ka- nye West dans la perspective de l’élaboration d’un prochain album. Et n’oubliez pas, la musique s’écoute avant tout alors procurez-vous les albums de Kanye West pour vous en faire votre propre opinion. rn Tu as des doigts ? Viens à ReName. [email protected] 32 < RN SÉLECTION MUSIQUE akhenaton en best-of avec double chill burger (quality best of), l’artiste clôt la première partie de sa carrière. L orsqu’un artiste souhaite se séparer de sa maison de disque et qu’il ne reste que quelques disques à honorer sur le contrat, on assiste souvent à des sorties de bestof et de live en tout genre. C’est le cas d’Iam qui a sorti en un an une anthologie en 2 volumes, un live ainsi que très récemment l’album Iam Platinum, un magnifique coffret de trois cédés contenant quelques titres rares comme « c’est donc ça nos vies », mais qui ne remplace pas les albums. C’est aussi le cas d’Akhenaton qui sortira son prochain album Soldat de fortune (un colossal travail sur deux galettes, le 12 janvier prochain) par le biais de sa nouvelle structure à lui : 361 records (qui édite déjà le groupe culte Chiens de Paille). Arrive donc Double Chill Burger, le premier best-of du leader d’Iam. C’est le moyen de constater que la discographie solo du lyricist commence à être bien étoffée, avec pas moins de trois albums de vingt titres chacun, une bande originale et plusieurs albums concepts. Le moyen de se rendre compte que même si son style et les thèmes ont varié au fil des ans, la qualité a toujours été au rendez-vous, avec une plume très au-dessus de la moyenne. Notons néanmoins que ce disque n’est pas de l’initiative de Chill, qui compare les best-of à du fast-food musical (par le biais de son booklet et de sa couverture), et affiche la volonté de ne pas se moquer de son auditoire en incluant aux deux galettes un paquet d’inédits. Des tubes et des chefs d’œuvre La track-list de 36 titres contient donc 7 inédits, d’une qualité oscillant entre le bon et l’extraordinaire, remportant mon adhésion notamment grâce au morceau « Mon texte le savon part 2 », une des toutes meilleures production de l’année avec « L’Encre de nos plumes », également présent sur ce best-of. Le reste de la tracklist n’est pas tout à fait étonnante, les connaisseurs apprécieront de ne pas voir que des tubes, mais aussi des coups de génie isolés comme « Quand ça se disperse », un titre qui paraissait fondu dans la masse de Sol Invictus, et qui pourtant ne possède pas d’équivalent. On retrouve aussi des monstres comme « La Cosca », « Petite Apocalypse » ou « Nid de Guêpe ». Les néophytes ne seront pas perdus grâce aux classiques « J’ai pas de face », « Bad boys de Marseille », « L’Américano », « Mon texte le savon », « Mes soleils et mes lunes » (ces deux derniers textes devraient être étudiés en cours de français). Un excellent moyen, si vous ne connaissez pas encore cet artiste incontournable, de découvrir les différentes facettes de son énorme talent. Pour les autres qui possèdent déjà tous les albums, on peut regretter un packaging un peu cheap, Double ///prochain album/////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Chill Burger aurait mérité un écrin plus classieux. Vivement janvier ! rn Prévu pour mars 2006, Soldat de fortune est le 4e album d’Akhenaton. Ce sera un double-album de 35 titres environ, avec uniquement des collaborations de Sako (Chiens de Paille) et Shurik’n (Iam), et des productions toutes signées Chill, excepté un titre de Hal (Chiens de Paille). À noter la présence de « La fin de leur monde », titre annoncé comme le petit frère du meilleur morceau d’Iam de tous les temps : « Demain, c’est loin ». ? Avec votre carte Efrei, un Chill Burger offert avec l’album. RN > 33 TÉLEX TÉLEX 001 Il y aurait une nouvelle rubrique dans ReName qui colporterait les rumeurs et qui nuirait à l’image du journal. [Véracité : 100%] 002 ReName aurait eu plus de subvention que le Gala et le BDE réunis à cause d’une inversion de chiffres sur le chèque. [10 %] 003 E.D. se serait rendu compte que les annonces dans RN ne servent à rien. [80 %] 004 Un gardien de l’Efrei aurait dansé jusqu’à 5 heures du matin à la soirée Paradize Express à la Loco. Il y aurait même des photos. [90 %] 005 Le nouveau cédérom de présentation de l’Efrei aurait la forme d’un cédérom. [100 %] 006 Des étudiants auraient fait des jeux de mot tip-top avec le nom d’un professeur de management. [90 %] TU TE CROIS DRÔLE ? TU L’ES PEUT-ÊTRE ! Deviens scénariste de strip (bédé en 3/4 cases) pour ReName. On a déjà un dessinateur, on n’attends plus que tes blagues. [email protected] 34 < RN 007 Il semblerait que l’équipe de ReName aurait d’autres surprises en préparation pour les mois qui viennent. [70 %] 008 Une campagne de pub pour SepEfrei à michemin entre MasterCard et la Boum avec Antony Weinsanto en Sophie Marceau a été faite. [100 %] Elle serait sur le chemin de l’impression. [0 %] 009 La salle prévue pour le Gala aurait brûlé avec les « violences urbaines ». [30 %] 010 Les écrans plats d’Effor ne seraient pas vraiment plats mais tout juste « pas épais ». [25 %] 011 Il n’y aurait pas eu assez de places dans l’amphi pour la formation InDesign et on aurait refusé des gens, dont des célébrités telles que Sonia Rolland et Michel Berger (pourtant décédé). [5 %] 012 Il est possible d’envoyer des télex depuis la page d’accueil du nouveau site de ReName. [100 %] NUMÉRO 32 RENAME RN > 35 NUMÉRO 32 RENAME J e suis content. Je suis content car j’ai fait ma connerie du mois. Oui, je suis très simple comme garçon et une petite blagounette qui résussit me réjouis assez facilement. Un rien m’amuse. Donc là, pour ceux qui me connaissent, vous vous demandez «Mais qu’est ce qu’il a encore fait ce crétin...» ••••••••• Hin hin... Reprenez votre ReName n° 31 (que vous avez dû garder précieusement dans une vitrine blindée ou un coffre aseptisé, comme tous vos ReName). Reprenez mon article concernant les dangers du Monoxyde de DiHydrogène. Une belle saloperie, cette molécule qui détruit tout, corrode plein de trucs et qui est responsable de pas mal de désastres. On est grave dans la mouise, n’est ce pas ? Car, je ne vous ai pas dit, mais le Monoxyde de DiHydrogène est présent partout sur Terre. Il représente même 75 % de la surface de la Terre ! Là, normallement certains d’entre-vous commencent à comprendre et à chercher des objets contondants à me lancer au visage. Laissez moi encore 5 minutes pour finir d’expliquer ça aux plus lents. R DERNIÈRE PAGE Le canular n’est pas tombé à l’eau eprenons le nom de la molécule : Monoxyde de DiHydrogène. Mono et Di... Soit 1 Oxyde et 2 Hydrogènes. 1 Oxygène et 2 Hydrogènes. 36 < RN la Maintenant, volez le bouquin de chimie de votre petit frère, ou concentrez-vous un moment sur une molécule simple et courante qui contient 1 oxygène et 2 hydrogène en vous remémorant vos tp de chimie. H²O, ca s’écrit sur le papier... Non, pas H²G², bande de cinéphiles. Et oui ! ••••••••• C’est de l’eau ! Et oui, remplacez « Monoxyde de DiHydrogène » par « eau » dans mon ancien article, vous comprendrez. par Kubiak E t oui, l’eau entraîne la corrosion et l’oxydation de métaux... La rouille quoi. L’exposition prolongée à sa forme solide entraîne des dommages des tissus. Bah vi, mettez votre main dans un seau de glace, vous verrez bien. (Le faites pas pour de vrai,hein. Sinon ca va être de ma faute si vous avez un problème après.) Etc. Enfin, voilà quoi. Maintenant vous pouvez me taper si vous voulez, mais je suis hors de portée, donc je m’en brosse le derrière avec un tapis de sol de Range Rover. «Nananère-euh» en quelque sorte. V oilà, je suis content et fier de ma connerie, j’ai eu tout le monde. Maintenant, je retourne weurker a litteule bitt.