GEORG FRIEDRICH HAENDEL Concerti grossi op.6
Transcription
GEORG FRIEDRICH HAENDEL Concerti grossi op.6
ID DDI wsfiroau TtTAL TIME 6 7 5 4 GEORG FRIEDRICH HAENDEL (1685-1759) Concerti grossi op.6 Concerto op.6 n i Sol majeur / 6 major I G-dur Concerto op.6 n 2 Fa majeur / F malori Mur Concerto op.6 n 6 sol mineur / S minori g-mol Le concerto grosso, inventé en Italie par Stradella et Corelli, s'est répandu rapidement à travers toute l'Europe. Mais les innovations créatrices de Haendel surpassent le modèle italien et brillent particulièrement par leur richesse stylistique et leut force expressive. Concerto op.6 n 7 Si bémol majeur I BHst major I B-dur ré Concerto op.6 n 10 mineur / 0 minori d-mol The concerto grosso, invented in Italy by Stradella and Corelli, spread rapidly all over Europe. But Handel's creative innovations surpass the Italian model andare outstanding for their richness of style Orchestre des Arts Florissants and expressive power. Concertino : Hiro Kurosaki, Myriam Gevers, violons Michel Henry, Geoffrey Burgess, hautbois Emmanuel Baissa, violoncelle Jonathan Rubin, archiluth Thierry Schorr, clavecin et orgue dir. William Christie HMA 1951507 HEED harmonia mundi s.a. Mas de Vert, 1 3 2 0 0 Aries ©1995,2003 Made in Germany harmon _. mundi HAENDEL Concerti grossi op.6 Les Arts Florissants William Christie GEORG FRIEDRICH HAENDEL (1685-1759) UJ 0 0 0 0 Concerto n°l en Sol majeur / G major I G-dur A tempo giusto 1 '41 Allegro l'44 Adagio 2'58 Allegro 2'31 Allegro 2'57 0 0 0 0 Concerto n°2 en Fa majeur / F major I F-dur Andante larghetto 4'18 Allegro 2'44 Largo, Larghetto andante e piano 2'50 Allegro ma non troppo 2'30 0 0 0 0 0 Concerto n°6 en sol mineur / G minori g-moll Largo e affettuoso 2'52 A tempo giusto: Allegro, ma non troppo 1 '36 Musette: Larghetto 5'30 Allegro 2'54 Allegro 2'05 Concerto n°7 en Si bémol majeur / B fiat major I B-dur 0 Largo 0 Allegro 0 l'13 2'26 Largo, e piano 2'36 0 Andante 4'17 0 3'27 Hornpipe Concerto n°10 en ré mineur / D minori d-moll 0 Ouverture 0 Air 3'36 0 Allegro 2'10 0 Allegro 2'45 0 Allegro moderato 1 '35 3'58 ORCHESTRE DES ARTS FLORISSANTS dir. WILLIAM CHRISTIE o -o HAENDEL Concerti grossi op.6 Les Arts Florissants William Christie Les Arts Florissants Violons Hiro Kurosaki* Myriam Gevers* Michèle Sauvé, Bernadette Charbonnier, Roberto Crisqfulli Sophie Gevers-Demoures, Catherine Girard, Valérie Moscia, Robert Mealy Clemens Nuszbaumer, Susanne Schob, Peter van Boxelaere, Ruth Weber, George Wulms Alios Galina Zinchenko, Martial Mordras, Michel Renard. Anne Weber Violoncelles Emmanuel Baissa *. Elena Andreyev. Paul Carlioz. Dominique Dujardin, Alix Verzier Contrebasses Jonathan Cable, Hendrik-Jan Wolferl Clavecin et orgue Thierry Schorr* Hautbois Michel Henry *, Geoffrey Burgess * Basson Philippe Miqueu Archilulh Jonathan Rubin* Dir. William Christie (*) Concertino Haendel Concerti grossi On ne pourra probablement jamais déterminer avec précision combien de concerti grossi, de concertos pour un ou plusieurs solistes furent composés au xvnf siècle. Si l'on considère que dans les premières décennies, plus de six cents œuvres de ce genre se trouvaient répandues ne serait-ce qu'à Dresde, résidence du Grand Electeur de Saxe (tout en étant également appréciées dans d'autres hauts-lieux de la musique en Europe), on peut estimer le fonds musical de l'époque à plusieurs milliers d'oeuvres. Après son invention en Italie par Stradella, Grigori et Corelli à la fin du xvif siècle, le concerto grosso (dont la dénomination apparaît pour la première fois en 1698) s'est répandu en très peu de temps à travers toute l'Europe en faisant boule de neige, en dépit des frontières douanières, nationales, monétaires et confessionnelles correspondant à différents espaces culturels. Nous autres ne pouvons connaître qu'une faible part de cet abondant patrimoine, à savoir celle qui a survécu à l'évolution ininterrompue de l'histoire de la musique. C'est précisément dans les concerti grossi de Haendel que se reflètent la richesse formelle, architecturale et tonale du genre, le mélange des styles et la coloration de l'instrumentation concertante. Cette forme concertante, caractérisée par Corelli par l'alternance entre concertino (premier et second violons, violoncelle) et tutti (ensemble instrumental plus important jouant le rôle de chœur) fut utilisée par Haendel pour la première fois en 1707 à Rome comme introduction au petit oratorio // trionfo del tempo e del disinganno. Lorsqu'il arriva à Londres en 1712, le concerto grosso italien s'y était implanté depuis longtemps. Les éditeurs de musique de la capitale vendaient avec profit les œuvres concertantes d'Albinoni, Corelli, Geminiani et Vivaldi. Haendel étudia attentivement ces modèles de composition. La plupart de ses concerti grossi, imprimés en 1734 sous le numéro d'opus 3, sont des adaptations de ses propres œuvres et l'on peut les faire remonter jusqu'en 1715. Le concept du genre était alors encorefluctuant,mais Haendel parvint cinq ans plus tard, avec les douze concertos de l'opus 6, influencés par Corelli, à sa définition exemplaire. Il est en effet remarquable que, vingt-six ans après la mort du maître italien, ses œuvres aient conservé tout leur prestige auprès du public londonien ; aussi Haendel, convaincu par les effets suggestifs de ce genre musical, reprit dans son opus 6 les techniques de Corelli, comme l'écrit B. Baselt : "Ceci s'exprime d'une part dans l'utilisation répétée dans ce recueil des quatre mouvements (avec intro- duction lente), bien qu 'ils soient le plus souvent suivis par un finale au rythme de danse ; et d'autre part à travers un savoir-faire sur le plan de la composition, qui laisse clairement fait non conventionnelle, reconnaître son modèle : la structure lâche, tout à le caractère des passages en solo, écrits fréquemment dans le style des sonates en trio, le penchant vers une unité thématique solos et tuttis, imposés par le genre, l'utilisation fréquente entre d'allégros fugues et d'interludes lents dans le style de la sarabande. " Mais les innovations créatrices de Haendel surpassent le modèle italien. C'est comme s'il cristallisait pour un instant la vie musicale chatoyante de son époque dans ce cycle. Le concerto n°10 commence par une ouverture à la française. Partout on retrouve les mouvements dansants de la suite de Lully ainsi nommée, par exemple sous la forme d'une musette et d'un air dans les concertos n°6 et 10. La composante italienne est partout présente à la manière de Corelli, mais on la rencontre aussi comme gigue dans le finale du concerto n ° l et comme sicilienne dans le n°8. L'allemande qui introduit le n°8 et la technique fuguée qui domine dans certains mouvements des concertos n ° l , 11 et 12, révèlent leur origine allemande. Et ne manquent ni la polonaise (n°3), ni le hornpipe anglais (n°7). Le citoyen du monde Haendel se rend hommage ! La genèse et la destination des concertigrossi de l'opus 6, imprimés par l'éditeur londonien John Walsh, ont été abondamment commentées (voir le HaendelHandbuch, tome 3). Haendel fit jouer la plupart de ses concertos lorsque furent donnés ses oratorios durant la saison 1739-40, entre autres Le Festin d'Alexandre et l'Ode pour sainte Cécile. La composition des œuvres était terminée à l'automne 1739. Les concerti grossi enregistrés sur ce disque n'illustrent pas seulement la diversité stylistique et structurelle évoquée ; ils recèlent aussi des trésors de force expressive et de sonorité qui rendent originale chacune des œuvres. C'est le contraste entre la somptuosité toute baroque des tutti, et leur imitation confiée au concertino qui anime l'introduction du concerto n ° l . L'allegro conclusif débute par un thème énergique et saisissant, qui déclenche ensuite de vivaces répétitions en doubles croches ; l'agitation est telle qu'elle entraîne logiquement une phase de calme et de recueillement, atteinte dans un adagio en Mi bémol d'une profonde sensibilité. Dans le quatrième mouvement, allegro, le thème fugué qui débute au violon solo parcourt tous les registres et s'amplifie de manière impressionnante, après la strette et le renversement du thème, pour s'estomper en deux mesures et se terminer sur un pianissimo - quelle magistrale habileté en matière de cohérence organique ! Le véritable finale est constitué par un mouvement au caractère de gigue. Tout aussi divers quant aux solutions formelles, et visant à un perpétuel changement d'atmosphère, les autres concerti grossi captivent l'enthousiasme et l'attention de l'auditeur, conformément à un principe esthétique en vigueur à l'époque. Le concerto n°2 débute par un andante allegro "cantabile", contrastant avec un allegro qui abonde en digressions virtuoses. Au tumulte des éléments succède un largo à l'atmosphère emprunte de noblesse. L'œuvre se termine par une double fugue. Une mélodique plaintive, proche des lamenti de certains oratorios, caractérise le largo affettuoso du concerto n°6. Et quel impact produit le thème trille du quatrième mouvement ! Il débute par une ornementation autour de la tonique Ré 2 et élargit son ambitus jusqu'à l'octave, voire à la dixième, pour puiser l'énergie nécessaire aux passages virtuoses de ce mouvement, élargissant par là-même l'espace sonore. Les douze concertigrossi de l'opus 6 connurent une vogue certaine si l'on en juge d'après le nombre d'éditions parues durant tout le xviif siècle (dont trois jusqu'en 1746 chez le seul Walsh). Mais leur influence marqua également toute une génération de compositeurs anglais, tels que Humphries, Festing, Avison, Mudge et Burney. Les citer nous ramène au début de notre commentaire. Nous nous trouvons en présence d'une tradition musicale qui ne s'était point tarie, et pour laquelle cet opus 6 constitue le repère marquant de l'évolution du genre. Hans Gunter Ottenberg Traduction Fritz Bresch Handc I Concert! Grossi Just how many Concert! Grossi, solo and group concertos were written during the 18th century will never be known. When we consider that in Dresden, the residence of the Saxon Electorate, there were over 600 works of the genre in circulation in the first decades of the 1700s, and that concertos were much in favour in other musical centres, it is feasible to calculate the number of works of this type in the thousands. After the Concerto Grosso (the name first appears in 1698) had been introduced in Italy by Stradella, Gregori and Corelli in the late 17th century, it spread in a very brief time like a veritable avalanche throughout Europe, regardless of the existing toll, national, monetary and confessional boundaries that subsisted between the various cultural regions. Posterity is able to catch no more than a glimpse of part of the once opulent reservoir of compositions in the form, i.e. that which survived the intervening vicissitudes of musical history. It is in Handel's Concerti Grossi in particular that the contemporary formal, architectural and sonorous richness of the form, the mixture of styles, and the colourfulness of the concertante instrumental style are especially strikingly reflected. Handel practised this concerto form, which Corelli had invested with its typical features, the characteristic alternation of concertino (violins 1 and 2, violoncello) and tutti (more ample, densely textured instrumental groups), for the first time in 1707 in Rome as the introduction to his short oratorio, // Trionfo del Tempo e del disinganno. When Handel arrived in London in 1712 the Italian Concerto Grosso had long since been at home there. The local music publishers were making tidy profits in the sale of the concertante works of Albinoni, Corelli, Geminiani and Vivaldi. Handel made a thorough study of these compositional models. Most of the Concerti Grossi printed in 1734 as Opus 3 are arrangements of his own earlier works and can be traced as far back as 1715. Although the concept of the form is still slightly hazy here, five years later, with his twelve Concerti Grossi, Opus 6, modelled after Corelli, Handel invested the Concerto Grosso with its exemplary and standard character. It says much for the Italian master's works that 26 years after his death they had lost none of the esteem of the London musical public, and Handel, aware of the powerful effect of the genre, emulated the Corellian techniques in his Opus 6. "This manifests itself, on the one hand, in the underlying four-movement structure (with a slow introduction) of this collection, which, however, is generally extended by a concluding movement in dance rhythm, and, on the other hand, in a series of compositional artifices that clearly betray their models: the loose, quite unconventional structure of the movements, the frequent trio sonata-like character of the solo passages, the tendency to thematic unity of the formal demands of the solo and the tutti passages, the frequent use of fugal Allegro movements and slow sarabande-like intermediary movements." (B. Baselt). But Handel's powerful creative innovations go far beyond the celebrated Italian model. It is as if, for a while, he integrated the multi-coloured European musical life of his time and its plurality of styles into his concerto cycle. We find the French Ouverture-styie at the beginning of No. 10. Dance movements from the so-called Lully suite are everywhere, such as the Musette and the Air in Nos.6 and 10. The Italian element in its Corellian mode is - as has been mentioned - omnipresent, but we also meet with a Giga in the finale of No.l and a Siciliana in No.8. The opening Allemande of No.8 and the predominantly fugal techniques of certain movements in Nos.l, 11 and 12 betray their German origins. There is even a Polonaise (No.3) and an English Hornpipe (No.7). Handel, the citizen of the world, did himself proud! The history of the composition and the destination of the Concerti Grossi, Op.6, printed by John Walsh in London, is adequately documented (cf. Handel-Handbuch, Vol. 3). Hande! tried out most of the concertos in his oratorio productions of the 1739/40 season, among them being performances of Alexander's Feast and the Ode for St. Cecilia's Day. The composition of the set was completed in the autumn of 1739- The Concert! Grossi on this CD demonstrate not only the aforementioned stylistic and structural variety, but they also contain a wealth of expression and sonority that makes each of them an individual work in itself. The opening movement of the Concerto No.l is a living example of the contrast of gorgeous Baroque sound in the tutti passages and the concertino parts in imitation. The following Allegro strikes out with an energetically rousing theme that later gives rise to lively semiquaver repetitions, creating such a degree of agitation that it subsequently demands a quieter and more meditative respite. This comes with a deeply emotional Adagio in E minor. In the fourth movement, Allegro, the fugal theme, stated by the violino concertato, moves through the entire range of voices and, after a stretto and a thematic inversion, reaches an impressive climax, which, however, Handel, in a crafty artistic move - considering the cyclic continuity of the work - , withdraws in two bars, with a pianissimo fading out of the movement. The real finale is a Gigue-like movement. The other Concerti Grossi present a similar range of variety in their formal resolutions, arranged with a view to a constant changing of the parts, which, according to a contemporary aesthetic principle, keeps the listener in an unflagging state of fervour and attention. The second opens with a cantabile Andante larghetto which is contrasted with a virtuosic Allegro. After the agitation of the elements has run its course it makes way for a stately melodic Largo. The work ends with a double fugue. The Largo affettuoso of the Concerto No.6 is imprinted with a soulful melodic progression in whose expressiveness we feel close to the lamento scenes of Handel's oratorios. And how evocative is the effect of the theme and its ornamental trills in the fourth movement! It begins with a play around the keynote of D2 and widens the compass of its interval to an octave and even a tenth in order to exploit this widely spaced range for the virtuosic passages of the movement. The popularity enjoyed by Handel's "Twelve Grand Concertos Op.6" is proven not only by the frequency with which they were reprinted throughout the 18th century (by 1746 Walsh alone had reprinted them three times), but also by the influence they exercised on an entire generation of English composers, like Humphries, Avison, Mudge and Burney, The mention of these names takes us back to the beginning of our consideration of these compositions. We are dealing here with a formal tradition that had not yet been exhausted, but in which Handel's Concetti Grossi, Op.6 represent a milestone in the development of the genre. Hans Günter Ottenberg Translated by Derek Yeld Händel MBMj Concerti grossi mm Wieviele Concerti grossi, Solo- und Gruppenkonzerte im 18. Jahrhunden entstanden sind, wird sich wohl nie exakt ermitteln lassen. •HB Bedenkt man, daß in der kursächsischen Residenzstadt Dresden in den ersten Dezennien nach 1700 mehr als 600 Werke dieses Gattungsbereichs im Umlauf waren und auch in anderen europäischen Musikzentren Konzerte favorisiert waren, dann wird man den einstigen Werkfundus auf tausende und abertausende Werke schätzen können. Nachdem das Concerto grosso (Bezeichnung erstmals 1698) in Italien durch Stradella, Gregori und Corelli im ausgehenden 17. Jahrhundert eingeführt worden war, breitete es sich in kürzester Zeit geradezu lawinenartig in ganz Europa aus, unbeschadet der vorhandenen Zoll-, Länder-, Währungs- und konfessionellen Grenzen, mit denen ja auch unterschiedliche Kulturräume verbunden waren. Wir Nachgeborenen können von diesem einstigen opulenten Gattungsreservoire nur einen Bruchteil ausmachen, jenen nämlich, der in dem seitdem währenden Musikgeschichtsprozeß überdauerte. Aber gerade in Händeis Concerti grossi spiegelt sich der einstige formale, architektonische, klangliche Reichtum der Gattung, die Mischung der Stile, die Farbigkeit des konzertanten Instrumentalstils wider. Händel praktizierte diese durch Corelli typisierte Konzertform mit ihrem charakteristischen Wechsel von Concertino (Violine 1 und 2, Violoncello) und Tutti (größere, chorisch besetzte Instrumentalgruppe) erstmals 1707 in Rom als Einleitung für das kleine Oratorium "Ii trionfo del tempo e del disinganno". Als Händel 1712 nach London kam, war das italienische Concerto grosso dort längst heimisch geworden. Die hauptstädtischen Musikverleger verkauften gewinnbringend die konzertanten Werke von Albinoni, Corelli, Geminiani und Vivaldi. Händel studierte diese kompositorischen Vorbilder aufmerksam. Die meisten seiner 1734 als op.3 gedruckten Concerti grossi stellen Umarbeitungen eigener Werke dar und lassen sich bis 1715 zurückverfolgen. War hier noch der Gattungsbegriff schwankend, so gelang Händel fünf Jahre später mit den zwölf Concerti grossi op.6 in Anlehnung an die Werke Coreliis die mustergültige Ausprägung des concertogrosso-Typus. Es spricht für die Werke des italienischen Meisters, daß sie 26 Jahre nach seinem Tode nichts an Wertschätzung beim Londoner Publikum eingebüßt hatten und Händel, sich der suggestiven Wirkungen dieser Gattung bewußt, in seinem Opus 6 auf Corellische Techniken zurückgriff: "Dies drückt sich einerseits in der latenten Viersatzfolge (mit langsamen Satzbeginn) dieser Sammlung aus, die allerdings meist durch einen abschließenden Satz in einem Tanzrhythmus ausgeweitet wird, andererseits in einer Reihe von kompositorischen Kunstgriffen, die deutlich sein Vorbild erkennen lassen: die lose, gänzlich unkonventionelle Satzstruktur, der oft im Stil der Triosonate gehaltene Charakter der Soloabschnitte, die Hinwendung zu einer thematischen Einheitlichkeit zwischen den von der Form her bedingten Solo- und Tuttiabschnitten, die häufige Verwendung von fugierten Allegrosätzen und sarabandenartigen langsamen Zwischensätzen." (B. Baselt) Aber Händeis starke schöpferische Innovationen gehen über das berühmte italienische Leitbild hinaus. Es ist, als ob er das vielfarbige europäische Musikleben seiner Zeit, den Pluralismus der Stile, für einen Augenblick in seinem Werkzyklus konfiguriert hat. Da ist der französische Ouvertürenstil, in dem das Concerto Nr. 10 beginnt. Tanzsätze der sogenannten Lully-Suite finden sich allerorts, z. B. als Musette und Air im Concerto Nr.6 bzw. 10. Das italienische Element ist - wie festgestellt - in der Corellischen Typik allgegenwärtig, begegnet aber auch als Giga im Finale von Concerto Nr.l und als Siciliana in Concerto Nr.8. Deutsche Herkunft verraten der Eröffnungsatz Allemande in Nr.8 und die in einzelnen Sätzen der Concerti Nr.l, 11 und 12 vorherrschende Fugentechnik. Und es fehlen auch nicht Polonaise (Nr.3) und englischen Hompipe (Nr.7). Der Weltbürger Händel gibt sich die Ehre! Entstehungsgeschichte und Bestimmung der von dem Londoner Verleger John Walsh gedruckten Concerti grossi op.6 sind hinlänglich dokumentiert (vgl. Händel-Handbuch, Bd. 3). Die Mehrzahl der Konzerte erprobte Händel in seinen Oratorienaufführungen der Saison 1739/40, u. a. in Aufführungen von Akxander's Feast und Ode for St. Cecilia's Day. Die Komposition der Werke hatte er im Herbst 1739 beendet. Die auf dieser CD eingespielten Concerti grossi demonstrieren nicht nur die geschilderte stilistisch-strukturelle Vielfalt; sie bergen einen Reichtum an Ausdruckskraft und Klanglichkeit in sich, der sie sämtlich zu Werkindividualitäten werden läßt. Der Eingangssatz des Concerto Nr.l lebt vom Gegensatz barocker Klangpracht in den Tuttiabschnitten und den imitatorisch geführten ConcertinoPartien. Das folgende Allegro hebt mit einem energisch zupackenden Thema an, das im weiteren Satzverlauf lebhafte Sechzehntelrepetitionen auslöst und einen solchen Grad an Erregtheit heraufbeschwört, der folgerichtig nach einer Phase der Ruhe und Besinnung verlangt und diese auch in einem empfindungstiefen Adagio in e-moll erreicht. Im vierten Satz, Allegro, durchwandert das Fugenthema, in der Violino concertato beginnend, den gesamten Stimmenverband und gelangt nach Engfiihrung und Themenumkehrung zu einer imposanten Steigerung, die Händel jedoch - welch geschickter Kunstgriff in Hinblick auf die zyklische Geschlossenheit - in zwei Takten wieder zurücknimmt, indem er den Satz im Pianissimo ausklingen läßt. Das wirkliche Finale bildet ein Satz im Gigue-Charakter. Ähnlich vielgestaltig hinsichtlich der formalen Lösungen, angelegt auch in Hinblick auf einen ständigen Wechsel der Stimmungen, die den Hörer - einem zeitgenössischen ästhetischen Grundsatz zufolge - in beständigem Feuer und Aufmerksamkeit halten, präsentieren sich die anderen Concerti grossi. Das zweite wird durch ein kantables Andante larghetto eröffnet, das seinen Gegenpart in einem mit virtuosen Eskapaden nicht sparenden Allegro findet. Nachdem sich in ihm der Aufruhr der Elemente erschöpft hat, greift in einem Largo edles Melos Raum. Mit einer Doppelfuge wird das Werk beschlossen. Seufeermelodik prägt das Largo affettuoso des Concerto Nr.6, dessen Ausdruck die Nähe zu Lamento-Szenen Händelscher Oratorien erkennen läßt. Oder: Wie suggestiv wirkt das trillerverzierte Thema des vierten Satzes! Es beginnt mit einer Umspielung des Grundtones 61 und weitet seinen Intervallambitus zur Oktave, ja Dezime aus, um aus dieser raumgreifenden Tendenz die Energien für die virtuosen Abschnitte dieses Satzes zu gewinnen. Welcher Beliebtheit sich Händeis Twelve Grand Concertos op. 6 erfreuten, geht schon daraus hervor, daß sie im gesamten 18. Jahrhundert immer wieder aufgelegt wurden (allein bei Walsh bis 1746 drei Drucke). Aber auch auf die einheimische Komponistengeneration, repräsentiert durch Namen wie Humphries, Festing, Avison, Mudge und Burney, blieben sie nicht ohne Einfluß. Die Nennung dieser Namen fährt uns an den Anfang unserer Betrachtungen zurück. Wir haben es hier mit einer unausgeschöpften kompositorischen Tradition zu tun, inmitten derer sich Händeis Concertigrossi op.6 vis Meilensteine der Gattungsentwicklung erweisen. HANS GÜNTER OTTENBERG harmonia mundi s.a., Mas de Vert, F-13200 Arles ® 1995, 2003 Enregistrement février 1994 Direction artistique : Martin Sauer Prise de son : Nicolas Bartholomée, Musica Numéris Assistant : Manuel Mohino © harmonia mundi pour l'ensemble des textes et des traductions Illustration : Canaletto, Vue de Londres et de la Tamise Prague, Galerie Nationale - Cliché Giraudon Maquette Atelier Graphique, Arles Imprimé en Allemagne www. 1 ii.com