Brochure Master CreaLitt 2014-2015
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Brochure Master CreaLitt 2014-2015
Sommaire Présentation générale du Master Maquette des enseignements Master 1 et 2 Liste des enseignants Programme des cours : UE1 – Études littéraires UE 2 – Pratiques d’écritures UE 3 – Création littéraire contemporaine UE 3 – Littérature française et écritures UE 5 – Problématiques littéraires Consignes de présentation du mémoire Informations pratiques Présentation générale du MASTER LETTRES ET CRÉATION LITTÉRAIRE Le Master est un grade qui valide deux années d’enseignement, M1 et M2. Le Master « Lettres et création littéraire », cohabilité avec l’École Supérieure d’Art et Design Le Havre / Rouen (ESADHaR) est destiné aux étudiants passionnés de littérature, d’écriture et d’art. Cette formation innovante fournit les outils théoriques, critiques et techniques pour appréhender l’analyse, la genèse et la création d’un texte littéraire ; elle dispense un socle de connaissances et de compétences essentiel pour acquérir une bonne maîtrise de l’écrit. L’étudiant a le choix entre deux parcours : 1. Le parcours « Création littéraire contemporaine » Ce parcours « création littéraire » a pour spécificité de mettre des écrivains en situation de transmission. Les cours et workshops sont assurés par des auteurs et des enseignants afin de permettre aux étudiants de perfectionner leur pratique et d'affirmer leur engagement dans la création. Pour les années 2013/2014 par exemple, les étudiants ont pu ainsi travailler avec les écrivains et critique littéraire Arno Bertina, Frédéric Ciriez, Norbert Czarny, Philippe Di Folco, Philippe Huet, Laure Limongi, Valérie Mréjen, Emmanuelle Pireyre. Les étudiants ont également participé aux festivals littéraires "Le goût des autres" et "Terres de paroles". 2. Le parcours « Littérature française et écritures » orienté vers la recherche et les métiers de l’enseignement. Ce parcours propose une formation complète, à la fois théorique et méthodologique, en littérature française. Il offre de solides bases pour la préparation des concours de l’enseignement (Capes, Agrégation de Lettres modernes), permet de poursuivre une recherche en littérature française (doctorat), et également d’intégrer le monde de l’entreprise, avec des compétences rédactionnelles solides, une maîtrise du discours oral et un haut niveau de culture générale. Les étudiants inscrits dans ce parcours ont la possibilité, dans la perspective des concours, de suivre des heures de méthodologie en histoire de la langue et en stylistique Les deux parcours sont complémentaires (cours de tronc commun, passerelles entre les enseignements spécifiques). Organisation du Master 1 Semestre 1 Les étudiants suivent au premier semestre plusieurs cours et séminaires : * Tronc commun : Études littéraires – Pratiques d’écriture. * Quatre enseignements spécialisés (trois dans le parcours choisi et un dans l’autre parcours). L’élaboration du projet de création littéraire ou du mémoire de recherche commence dès le premier semestre. L’étudiant travaille sous la direction suivie d’un enseignant de l’Université ou de l’ESADHaR à qui il remet, en fin de semestre, un projet détaillé. Semestre 2 Au second semestre, l’étudiant suit deux cours de tronc commun et dans le parcours « Création littéraire », il participe à différents workshops. Le second semestre est par ailleurs essentiellement consacré, selon le parcours, à l’élaboration du projet de création ou à la rédaction du mémoire. Il est également possible, au second semestre, d’effectuer un stage dans une institution éducative ou culturelle et de rendre dans ce cas un projet adapté ou un mémoire allégé. Organisation du Master 2 L’organisation est semblable à celle du M1 toutefois l’année de M2 est un peu moins chargée en enseignements : l’objectif est que l’étudiant puisse consacrer plus de temps à son projet. Semestre 1 L’étudiant de M2 choisit un seul des cours de littérature de tronc commun et il doit suivre trois séminaires (deux dans le parcours choisi et un dans l’autre parcours). Semestre 2 Le deuxième semestre du M2 est entièrement consacré aux workshops et à la réalisation du projet de création pour les étudiants du parcours « Création », à la rédaction du mémoire de recherche pour les étudiants du parcours « Littérature française ». Offres de cours et séminaires : * Les offres de cours et de séminaires et les champs de recherche possibles sont très variés. La liste en est fournie dans les pages suivantes. Modalités du contrôle des connaissances : * Les modalités de validation sont précisées par chaque enseignant au début de l’année. * Le passage de M1 en M2 est soumis à l’appréciation du jury qui est souverain. Heures de Méthodologie Afin de mieux préparer leur insertion professionnelle, les étudiants du Master peuvent suivre plusieurs cours de méthodologie, selon les modalités suivantes : 1. Formation à la recherche bibliographique et documentaire (ateliers à la BU). 2. Méthodologie pour la préparation des concours : des cours d’histoire de la langue et de stylistique sont proposés dans le cadre des heures de méthodologie. 3. Entretiens individuels pour le suivi du projet. 4. Rencontres avec des intervenants du monde professionnel. Règles d’or : * N’oubliez pas que vous devez fournir un travail personnel. Le plagiat est interdit. * Il convient de bien respecter les dates de remise des différents travaux. Toute l’équipe du Master Lettres et création littéraire vous souhaite une bonne année de recherche et de création ! Maquette du MASTER « LETTRES ET CRÉATION LITTÉRAIRE » Master 1ère année SEMESTRE 1 Unités d’enseignement Crédits ECTS Heures enseignement Tronc commun : Enseignements suivis obligatoirement par les étudiants des deux parcours U E 1 – Etudes Littéraires 6 • Littérature comparée 18 h • Critique littéraire, critique d’art 18 h 4 • Traduire – Version anglais, espagnol … 18 h • Ecrire (Cours animé par un écrivain) 18 h U E 2 – Pratiques d’écriture ‐ Niveau 1 Enseignements spécifiques : Enseignements spécialisés en fonction des deux parcours : Littérature française et écritures ou Création littéraire contemporaine U E 3 – Formation spécialisée 16 18h x 4 Les étudiants suivent, au choix, quatre enseignements : 3 dans leur parcours et 1 dans l’autre parcours Parcours 1 : Création littéraire contemporaine ESADHaR Parcours 2 : Littérature française et écritures ULH • • • • • Esthétique et théorie des arts Ecrire au XXIe siècle Ecrire et éditer avec les supports numériques Atelier Erastinulo Le texte et ses mises en forme sur l’espace papier. • • • • • Théorie des genres littéraires Littérature française du Moyen Age Littérature française des XVIe et XVIIe siècles Littérature française du XIXe siècle Littérature française des XXe et XXIe siècles U E 4 – Gestion de projets 4 1 ‐ Cette UE sera évaluée sur la présentation argumentée du projet en préparation, soutenu au second semestre. 2 – Afin de mieux préparer l’insertion professionnelle des étudiants, les heures de méthodologie et de gestion de projet seront utilisées de la manière suivante : Formation à la recherche bibliographique et documentaire. Méthodologie pour la préparation des concours de l’enseignement : cours d’histoire de la langue, de linguistique et de stylistique. Entretiens individuels pour le suivi du projet. Rencontres avec des professionnels. SEMESTRE 2 Unités d’enseignement Crédits ECTS Heures enseignement Tronc commun : Enseignements suivis obligatoirement par les étudiants des deux parcours U E 5 – Problématiques littéraires 6 • Littérature et Société 18 h • Littérature, Histoire et Arts 18 h 24 U E 6 – Réalisation d’un projet Organisation de « Workshops » animés par des écrivains et des professionnels et suivi individuel des projets et des stages Parcours 1 : Création littéraire contemporaine Parcours 2 : Littérature française et écritures ESADHaR Projet de création littéraire : o Participation à des « Workshops » animés par des écrivains et • o CREATION d’une œuvre littéraire ULH Deux possibilités : o Rédaction d’un MEMOIRE de RECHERCHE de 60 pages ou • o STAGE en milieu professionnel avec rapport de stage et rédaction d’un MEMOIRE de RECHERCHE de 40 à 50 pages. Master 2ème année SEMESTRE 1 Unités d’enseignement Crédits ECTS Heures enseignement Tronc commun : Enseignements suivis obligatoirement par les étudiants des deux parcours U E 1 – Etudes Littéraires 4 • Littérature comparée 18 h • Critique littéraire, critique d’art 18 h 4 • Traduire – Version anglais, espagnol … 18 h • Ecrire (Cours animé par un écrivain) 18 h Approfondissement d’un enseignement au choix entre : U E 2 – Pratiques d’écriture ‐ Niveau 2 Enseignements spécifiques : Enseignements spécialisés en fonction des deux parcours : Littérature française et écritures ou Création littéraire contemporaine U E 3 – Formation spécialisée 18 18h X 3 Les étudiants suivent, au choix, trois enseignements : 2 dans leur parcours et 1 dans l’autre parcours. Parcours 1 : Création littéraire contemporaine (ESADHaR) Parcours 2 : Littérature française et écritures (ULH) • • • • • Esthétique et théorie des arts Ecrire au XXIe siècle Ecrire et éditer avec les supports numériques Erastinulo Le texte et ses mises en forme sur l’espace papier. • • • • • Théorie des genres littéraires Littérature française du Moyen Age Littérature française des XVIe et XVIIe siècles Littérature française du XIXe siècle Littérature française des XXe et XXIe siècles U E 4 – Gestion de projets (mixte) 4 1 ‐ Cette UE sera évaluée sur la présentation argumentée du projet en préparation, soutenu au second semestre. 2 – Afin de mieux préparer l’insertion professionnelle des étudiants, les heures de méthodologie et de gestion de projet seront utilisées de la manière suivante : Formation à la recherche bibliographique et documentaire. Méthodologie pour la préparation des concours de l’enseignement : cours d’histoire de la langue, de linguistique et de stylistique. Entretiens individuels pour le suivi du projet. Rencontres avec des professionnels SEMESTRE 2 Unités d’enseignement Crédits ECTS Heures enseignement 30 U E 5 – Réalisation d’un projet Organisation de « Workshops » animés par des écrivains et des professionnels et suivi individuel des projets et des stages Parcours 1 : Création littéraire contemporaine (ESADHaR) Poursuite du Projet de création littéraire : o Participation à des « Workshops » animés par des écrivains et • o CREATION d’une œuvre littéraire avec soutenance. Parcours 2 : Littérature française et écritures (ULH) Deux possibilités : • Rédaction d’un MEMOIRE de RECHERCHE de 100 pages ou • STAGE en milieu professionnel avec rapport de stage et rédaction d’un MEMOIRE de RECHERCHE de 80 pages MASTER « LETTRES ET CRÉATION LITTÉRAIRE » Liste des enseignants NOM Prénom 2014 - 2015 Enseignement M. ADAM Philippe Cours du tronc commun « Écrire » e + Atelier « Écrire au XXI siècle » M. ALCADE Maxence Esthétique et théorie des arts M. CHARLES David Littérature française du XIXe siècle Mme CORNILLON Claire Critique littéraire, Critique d'art Mme CUSSOL Béatrice Workshops 2 Mme DUROT-BOUCE Elisabeth Anglais Version Mme FAUBERT Samantha Espagnol Version Mme HATCHUEL Sarah Littérature et Société (deuxième semestre) : les séries TV M. LAFARGUE Jean-Noël Écrire et éditer avec les supports numériques Mme LIMONGI Laure Cours du tronc commun « Écrire » e + Atelier « Écrire au XXI siècle » M. LOSKOUTOFF Yvan Littérature française des XVI et XVII siècles Littérature, Histoire et Arts (deuxième semestre) Mme MATHEY Laurence Littérature française du Moyen Âge Mme MONNIER Brigitte Le texte et ses mises en forme dans l'espace papier M. OUALLET Yves Littérature comparée - Littérature française XX et XXI siècles – e Atelier « Écrire au XXI siècle » Mme PARRE Elise Atelier d'écriture Erastinulo avec Maxence Alcade Mme SMYTH Orla Théorie des genres littéraires nd semestre e e 5 Master 1 et 2 Programme des cours Année 2014/2015 Nota bene : Les intitulés généraux des cours, dans les bandeaux grisés, sont des intitulés « officiels » fixés dans la maquette. L’essentiel est le titre fourni par l’enseignant, pour l’année en cours. U E 1 - Études Littéraires (Cours du tronc commun) UE 1 - Littérature comparée Yves OUALLET « Peut-on vivre poétiquement ? » Il y a eu des civilisations où le modèle de vie était la vie philosophique, ou la vie religieuse, ou la vie politique. On écrivait alors en fonction de cette vie-là. Aujourd’hui le mythe dominant est la science – et nous devrions vivre et écrire scientifiquement. Y arrivons-nous mieux que nous arrivions autrefois à vivre philosophiquement, ou religieusement, ou politiquement ? Sans doute encore moins bien… Parfois une sorte d’alternative étrange se dessinait dans l’ombre du modèle dominant : l’artiste ou le poète, béni ou maudit, idole ou exclu. Aujourd’hui, hors le Musée, le Marché, le Conservatoire, l’Ecole, la Bibliothèque – existe-t-il encore autrement que comme une ombre errante ? Est-ce que vivre poétiquement a eu un sens ? Est-ce que la vie poétique existe encore ? Cela aurait été quelque chose comme l’indistinction de l’œuvre et de la vie – une aventure. L’écriture n’aurait pas été seulement une ombre et l’art un miroir. L’homme aurait été, plus qu’un animal raisonnable, plus qu’un animal religieux, plus qu’un animal politique – un animal poétique. Trois aventures seront là pour en témoigner : ‐ ‐ ‐ Li Po, L’Immortel banni sur terre buvant seul sous la lune (Albin Michel 2010 ou mieux Moundarren, 1988, édition originale plus complète) Arthur Rimbaud, Illuminations (par exemple Arlea Poche) Marina Tsvetaeva, Le Ciel brûle, trad. P. Léon et E. Malleret, Gallimard, coll. « Poésie ». UE 1 - Critique littéraire, critique d’art Claire CORNILLON Ecrans de papier : Littérature et cinéma Ce cours se propose d'interroger les rapports entre littérature et cinéma, et en particulier la représentation du cinéma dans la littérature, en s'appuyant sur un corpus de romans contemporains américains et français. Don Delillo, Paul Auster ou Tanguy Viel entretiennent des liens étroits avec le cinéma, qui inspire leur oeuvre ou qu'ils représentent dans leurs romans. Rien d'étonnant alors à ce que leurs écrits aient été parfois adaptés à l'écran ou qu'ils aient eux-même écrit des scénarios. Ils s'inscrivent dans une culture contemporaine qui est celle de l'écran et celle-ci travaille leur écriture. Plus encore, certains de leurs romans tournent entièrement autour du cinéma et tentent de dire le film. C'est le cas de Point Omega de Don Delillo(2010), du Livre des Illusions de Paul Auster (2002) et de Cinéma de Tanguy Viel (1999). Pourtant ce n'est pas la télévision ou même le cinéma contemporain qui sont au coeur de ces trois romans, mais bien le cinéma classique hollywoodien ou même le cinéma muet, peut-être un imaginaire du cinéma. Quel est donc le sens de ce rêve de cinéma qui hante les pages de ces trois romans? Après une introduction théorique, nous analyserons ces trois romans dans la perspective de cette obsession cinématographique et du rapport entre mot et image. Corpus : Paul Auster, Le Livre des Illusions (Babel). Don Delillo, Point Omega (Babel) Tanguy Viel, Cinéma (Les Editions de Minuit) U E 2 - Pratiques d’écriture (Cours du tronc commun) UE 2 - Traduire : Version anglaise Elisabeth DUROT-BOUCE Stylistique comparée et traduction (version anglaise) Présentation L’UE « Pratiques d’écriture : traduction » est un enseignement de pratique de la version et de stylistique comparée. Comparer le système linguistique des deux langues permet de comprendre que traduire n’est pas seulement rendre les mots de la langue de départ par des mots équivalents dans la langue d’arrivée. En fait, c’est passer d’un système à un autre. C’est par la langue que l’homme exprime ses pensées et communique avec autrui. Le choix qu’il fait de certains mots et son répertoire linguistique déterminent qui il est, ainsi que le lieu et les circonstances du moment. Car la langue est l’expression vivante de l’identité culturelle, individuelle et aussi collective. Le phénomène décrit est pour l’essentiel le même sous quelque nom qu’il puisse être appelé, mais la différence des noms choisis pour le définir marque la différence de mentalité des peuples. Chaque langue constitue une vision du monde. La traduction met en relation deux partenaires, l’étranger et le lecteur destinataire de l’œuvre traduite. Entre les deux, se situe le traducteur, qui négocie l’intraduisible tout en assurant le passage entre cultures, médiateur qui fait passer le message. Se pose alors la question de la traduction comme stratégie de médiation. Plusieurs axes de réflexion pourront être abordés : − la traduction facteur d’enrichissement de la langue et porteur stratégique de pouvoir (par la faculté de résistance à l’épreuve de l’étranger mais aussi par sa capacité d’hospitalité langagière). − censure et autocensure (langue codifiée et répression ; le traducteur négociateur de l’intraduisible et passeur de culture) − traduction et retraduction ; la réécriture en traduction (explicitation et implicitation) Objectifs pédagogiques : - renforcer la pratique de la traduction et accompagner cette pratique par une analyse stylistique des textes - favoriser une approche analytique de la traduction prenant en compte les spécificités littéraires, linguistiques et culturelles des textes ou extraits retenus. L’objectif principal est d’acquérir une bonne connaissance de la langue et du monde anglophone dans la diversité de ses réalisations et de ses multiples facettes culturelles, connaissance utile aux étudiants soucieux de culture générale. Contenu : Le cours s’attachera à développer une approche réfléchie de la pratique de la traduction littéraire, prenant en compte les spécificités du domaine choisi (écriture de genre et genre d’écriture, conditions de réception, procédés linguistiques et stylistiques concernés, fonction des textes, statut de l’énonciateur etc.), dans une perspective de stylistique contrastive. Les enjeux et les paramètres des choix traductifs seront systématiquement analysés, notamment par une étude comparative de plusieurs traductions françaises d’un texte source. Cet exercice permet de prendre conscience de la nature contingente de la traduction ainsi que de la responsabilité du traducteur et cela apporte une preuve éclatante que, pour la traduction de textes littéraires, il n’y a pas une traduction mais des options de traduction. Une progression dans la maîtrise des ressources documentaires, dans l’acquisition des connaissances lexicales et grammaticales de base, dans la compréhension des procédés techniques de traduction jusqu’à une sensibilisation aux procédés stylistiques et à la qualité littéraire des extraits proposés permettra de développer à la fois les réflexes indispensables et le goût de la traduction. UE 2 - Traduire : Version espagnole Samantha FAUBERT L’enseignement de la traduction consistera en un cours de version littéraire de spécialité hispanique. Les étudiants seront initiés aux principes de la traduction (démarches fondamentales du travail de traduction écrite ; compréhension du texte à traduire et consultation de dictionnaires ; comparaison entre les deux langues) afin d’acquérir une méthode et une pratique de la traduction de textes de différents styles. Le cours vise à former chez les étudiants une compétence, à les sensibiliser à d’éventuelles difficultés de traduction créées par les différences entre les deux langues et à les aider à trouver une solution à ces difficultés. Les documents seront fournis par l’enseignant. UE 2 - ECRIRE 1. Cours de Laure Limongi Émergences, résurgences Nous nous attacherons à explorer la diversité de la littérature contemporaine, ce qui permettra également de mieux situer sa pratique personnelle. Si le titre choisi pour ces cours reprend celui d’Henri Michaux, son Émergences-Résurgences – en le dévoyant quelque peu –, c’est pour mieux se demander : l’émergence d’une esthétique contemporaine s’affirme-t-elle toujours comme une rupture formelle ? Quelle est la part de résurgence dans l’émergence ? Nous nous intéresserons plus particulièrement à des gestes fondateurs dans le domaine du roman et de la métafiction, de la poésie, en mettant l’accent sur les incertitudes génériques et les pratiques transversales. Nous évoquerons ainsi notamment : Raymond Federman, José Agrippino de Paula, Roberto Bolaño, Gilbert Sorrentino, B.S. Johnson, Hélène Bessette, Danielle Mémoire, Denis Roche, Emmanuel Hocquard, Bernard Heidsieck, Julien Blaine, Olivier Cadiot, Tarkos… Mais aussi quelques aînés tel Laurence Sterne. Comme l’écrit le poète et critique Jean-Marie Gleize, il est des œuvres « extrêmement contemporaines de l’Antiquité à nos jours ». Éléments de bibliographie (sélection) : Laurence Sterne, Vie et opinions de Tristram Shandy. Raymond Federman, La Fourrure de ma tante Rachel. Gilbert Sorrentino, Salmigondis. Hélène Bessette, Ida ou le délire. Tarkos, Écrits poétiques. 2. Cours de Philippe Adam L’enfance de l’art. On demande parfois aux écrivains pourquoi ils écrivent. La question se pose mais elle pourrait être retournée. Et vous, pourquoi vous n’écrivez pas ? Pourquoi certains écrivent-ils et pourquoi pas tout le monde ? Le séminaire sera l’occasion d’une présentation des grandes approches théoriques cherchant à rendre compte des sources de la créativité. On y croisera donc Aristote, Schopenhauer, Nietzsche, Bergson, et aussi Marx, Freud, Adorno, Winnicott, ou encore Pierre Bourdieu. Cette réflexion « savante » s’accompagnera d’ateliers d’écriture visant à valider ou invalider les thèses de nos grands penseurs, en les mettant, comme il se doit, à l’œuvre. U E 3 - Formation Spécialisée 2 PARCOURS : Création littéraire contemporaine Littérature française et écritures Création littéraire contemporaine UE 3 - Esthétique et théorie des arts Maxence ALCADE ESADHaR « Ecrire sur l’art » Ce cours est consacré à la production de discours sur l’art. Le but de cet enseignement est l’acquisition des techniques liées à la critique d'art au sens large (critique d’art « traditionnelle », critique et compte rendu d’exposition, fictions à partir d’œuvres, écriture de documents de communication, etc.) et la manière dont elle s’insère dans le monde de l’art. Le cours se déroule sous la forme d'un atelier d'écriture et ne nécessite aucune connaissance préalable de l'art. L’accent sera mis sur la production textuelle des étudiants et la discussion autour de leurs contributions. UE 3 - Écrire au XXIe siècle Trois ateliers proposés * Deux ateliers seront assurés par des écrivains : Laure Limongi et Philippe Adam, le troisième par un enseignant de lettres, Yves Ouallet. * Atelier d’écriture de Laure Limongi Le Travail de rivière « Le travail de rivière » semble un alliage bien poétique – je m’en suis servi pour nommer l’un de mes livres – mais c’est en réalité une expression de la langue française utilisée en mégisserie pour désigner l’opération qui consiste à transformer des peaux de bête écorchées en cuir tanné. Une longue tâche au cours de laquelle on alterne éléments corrosifs et rinçage – à l’eau pure des rivières, à l’époque de la création de cette expression – afin de rendre la matière mortelle imputrescible. Je dois avouer avoir été assez désarçonnée de découvrir le sens d’une expression à l’apparence si bucolique, puis admirative devant l’humour délicat d’ouvriers à la peau attaquée par la chaux et l’eau glacée, décidant malgré tout de nager dans le beau, avec un certain romantisme. Il m’a donc semblé qu’elle serait un parfait exergue à l’amorce d’une année de cheminement d’écriture, votre écriture, soumise aux éléments corrosifs et à différentes étapes de travail avant de découvrir une forme nouvelle… Nous travaillerons chaque semaine à partir de nouvelles propositions pouvant être thématiques ou issues d’un ouvrage. Nous lirons les textes et les commenterons ensemble. L’accent sera mis ponctuellement sur certains points clefs comme l’incipit, le dialogue, l’énonciation… Nous apprivoiserons les formules alchimiques propres à chacun qui transforment les matériaux en textes et les idées en livres. Nous évoquerons également la mise en forme des textes voire leur édition dans certains cas – notamment avec des étudiants en graphisme de l’école – ainsi que leur mise en voix dans la perspective de lectures publiques ou performances. * Atelier d’écriture de Philippe Adam Et le plaisir, au fait ? «Pas d’ennui » était la règle de Roland Barthes quand il était question de livres. Or, à la lecture on a un rapport souvent figé qui rend tout ennuyeux. La preuve : sitôt leurs études achevées, peu de gens lisent, peu de gens osent ouvrir la porte d’une librairie et l’on en trouvera encore moins pour se tourner vers la littérature ultra-contemporaine. Pourtant, celleci est bien vivante et peut être source de réels plaisirs. C’est au plaisir des textes qu’invite cet atelier d’écriture qui se veut à la fois joueur, sérieux, beau, affreux, ouvert en résumé à de nombreuses formes d’émotions. * Atelier d’écriture d’Yves Ouallet Nous travaillerons sur des formes brèves qui privilégient l’expression poétique, la formulation de la pensée, la représentation de soi. Nous partirons de la phrase : apprendre à faire une phrase pour ne pas la dire, mais pour l’inscrire. Une phrase musicale (un vers, un verset), une phrase pensante (une maxime, un aphorisme, un proverbe), une phrase réflexive (un souvenir, un projet, un jugement). Les trois souvent se mélangent : la vie est une eau trouble. Nous essaierons d’aller jusqu’à la strophe, jusqu’au paragraphe, jusqu’à l’autoportrait. Nous tenterons de pratiquer trois exercices : exercice du verbe, exercice de pensée, exercice de soi. Exercice veut dire ici deux choses : essai, sculpture. Essai de sculpture du verbe, tentative de sculpture de la pensée, tentation de la sculpture de soi. Nous apprenons deux fois à parler : la première en quittant l’enfance par l’acquisition (l’imprégnation, l’imposition, le dictat) du langage. La seconde en travaillant la langue pour se défaire du langage. Nous apprenons deux fois à écrire : d’abord les lettres et les idéogrammes (l’administration, la bureaucratie, la dictature des signes). Puis la sculpture sur mots. Nous apprenons deux fois à vivre : la vie naturelle, la sculpture sur soi. Le but est de s’entraîner à la parole seconde (le verbe ?), à la deuxième écriture (la littérature ? l’art ?), à la vraie vie (???). Tout en sachant que ce ne sont que des tentatives – et des tentations. Nous ne quittons jamais complètement l’enfance (l’animalité, la nature). Nous essayons seulement. Et peut-être qu’il faudrait au contraire essayer uniquement, par la parole écrite, de retrouver la nature (l’animalité, l’enfance, l’innocence) détruite. On essaiera. UE 3 - Ecrire et éditer avec les supports numériques Jean-Noël LAFARGUE ESADHaR Titre : Publication numérique Contenu : Les technologies numériques ne cessent de bouleverser les métiers de l'écriture et le rapport des auteurs à leur public ou à leur profession, que ce soit par les outils (traitement de texte, logiciels de structuration de scénarios, logiciels multimédia, générateurs de texte,...), les supports (tablette, site web, smartphone,...) ou les formats (e-book, blog, mail, tweet, webdoc,...). Au cours du semestre, chaque étudiant sera amené à explorer de manière individuelle les possibilités nouvelles qui lui sembleront intéressantes dans le domaine. UE 3 - Atelier d’écriture « ERASTINULO » Elise PARRÉ et Maxence ALCADE ESADHaR Erastinulo est un atelier d'écriture qui existe depuis douze ans et qui favorise l'émergence d'une écriture singulière aux formes multiples (fiction, poésie, formes brèves ou hybrides…). L'atelier contribue également à la production de textes, matériaux de performance, de vidéo, de pièces sonores ou d'éditions. Erastinulo est ouvert aux étudiants du master création littéraire et aux étudiants de 4e et 5e année du département design graphique et du département art. Les étudiants concernés ont une pratique personnelle d'écriture ou un travail plastique ou graphique entretenant une relation particulière à l'écrit en général. Erastinulo est également ouvert aux étudiants n'ayant pas encore développé cette pratique, mais qui en ont le désir. Chaque année, l'atelier propose une immersion dans un contexte particulier (géographique, épistémologique, social, politique, etc. ) afin de favoriser un déplacement dans la relation à l'écrit. Ce contexte peut être envisagé comme une thématique ouverte aux approches singulières de chacun des participants. Nous alternerons des séances de recherches individuelles avec des séances de travail et de relectures collectives. Toutes ces approches seront là pour amener progressivement les étudiants à questionner puis préciser les formes utilisées dans leur travail personnel et dans ses modes de diffusion. UE 3 - Le texte et ses mises en forme dans l’espace papier Brigitte MONNIER ESADHaR Brigitte Monnier professeur à l’ESADHaR, et designer graphique Invité : Philippe Di Folco écrivain et scénariste Toute ville, et Le Havre n'échappe pas à cette sorte de règle topographique, s'inscrit dans un espace circulaire : arpenter, regarder, relier, épuiser, recueillir, collecter, telles sont quelques-unes des fonctions du passant, véritable point mobile, qui, s'il n'y prend garde, peut constituer une sorte d'herbier urbain, un album visuel et textuel sensible et poétique. Tout lieu ici porte en gésine une histoire pouvant servir de trame. Nous déterminerons cette année un territoire de recherche propre à faire « signe » et à nous interroger : que s’est-il passé ici ? Durant leur enquête, les étudiants seront amenés à rencontrer des témoins, à plonger dans des archives, à constituer leur propres matériaux. La restitution, si elle peut convoquer des outils multi-média, aura pour base l'expression écrite, dans un style documentaire et/ou poétique. Littérature française et écritures UE 3 Théorie des genres littéraires Orla SMYTH Université du Havre La mimésis Qu’est-ce que l’art ? Et qu’est-ce que, au juste, la littérature ? Pourquoi aimons-nous les représentations ? Pourquoi, depuis la nuit des temps, raffolons-nous des fictions ? Dans ce cours, nous examinerons un ensemble de réponses possibles à ces questions. En partant de la scission que Philippe Caron situe au milieu du XVIIIe siècle (« la littérature, dans le sens où nous utilisons aujourd’hui ce mot, n’existait pas avant 1750 »), nous lirons avec Pierre Bourdieu L’éducation sentimentale de Flaubert pour voir ce qu’il nous dit du « champ artistique ». De là, nous ferons un saut en amont pour découvrir l’analyse d’Erwan Panofsky sur l’art de la renaissance et l’idée du beau. Ensuite, c’est à l’aide de l’ouvrage, L’art de la mémoire de Frances Yates, que nous regarderons brièvement la littérature médiévale, mais aussi, avec Mikhaïl Bakhtine, sa culture populaire. Avec Lukacs, nous verrons l’idylle que représente pour lui (ainsi que pour bien d’autres auteurs de son temps), le monde d’Homère et c’est grâce à lui que nous reviendrons aux temps modernes du roman. Nous aurons l’occasion de juxtaposer les thèses de l’étude Mimésis d’Erich Auerbach et la notion de Littérarité de Roman Jakobson, pour conclure sur une étude de quelques extraits de la série « Sur Ecoute » (The Wire) et un débat sur le rôle et les possibilités de la fiction aujourd’hui. L’objectif de ce cours est de fournir aux étudiants une vision de l’histoire de la littérature, bien qu’elle soit forcément sous forme d’esquisse. Nous verrons néanmoins le sens et aussi la fragilité des périodisations qui nous permettent de comprendre l’art dans son ouverture envers le monde qui l’entoure, ainsi que les limites que ce monde lui impose. Si les hommes et les femmes ont toujours aimé peindre et se raconter des fictions, l’histoire de la production artistique et littéraire laisse entrevoir à quel point le domaine de la représentation artistique et littéraire change en fonction de son environnement. La diversité de cette production ainsi que des moyens de la concevoir nous font clairement comprendre aussi que la mimésis ne va de soi. Pierre Caron, Des Belles Lettres à la Littérature. Pierre Bourdieu, Les Règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire. Erwan Panofsky, Idea. Frances Yates, L’Art de la mémoire. Georg Lukacs, La Théorie du roman. Gustave Flaubert, L’Education sentimentale. Les extraits seront mis à la disposition des étudiants sous forme de brochure en début de semestre, mais il leur est demandé de lire le roman de Flaubert avant le début des cours. UE 3 - Littérature française du Moyen Age Laurence MATHEY Université du Havre « Aux origines du mythe du Graal » Du Moyen Âge à nos jours, le mythe du Graal fait preuve d’une étonnante vitalité dans la culture occidentale. Le souvenir de cette extraordinaire aventure fondée sur la quête d’un mystérieux objet dispensateur de vie éternelle et source de sens perdure depuis des siècles. Nous tenterons de comprendre les raisons d’une telle fascination pour le Graal en analysant la genèse de la légende, née au XIIe siècle sous la plume de Chrétien de Troyes, ainsi que les différentes réécritures tant médiévales que modernes. Textes : - Chrétien de Troyes, Le Conte du Graal, édition bilingue de Jean Dufournet, Garnier Flammarion, n°814. - Robert de Boron, Le Roman de l’Estoire dou Graal, texte édité par William Nitze, Paris, Champion, 1983. Texte traduit en français moderne par Alexandre Micha, Paris, Champion, 2007. Une bibliographie complète sera fournie lors des premières séances du séminaire. UE 3 - Littérature française des XVIe et XVIIe siècles Yvan LOSKOUTOFF Université du Havre LITTÉRATURE DU XVIIe SIECLE Fénelon, Les aventures de Télémaque En 1689, Fénelon est nommé précepteur du petit-fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne. Au fil des ans, il rédige pour lui des Contes et des Fables, des Dialogues des morts et enfin Les aventures de Télémaque, suite de l’Odyssée, qui paraît en 1699 sans l’aveu de l’auteur. On s’interrogera sur cette fiction comme support d’une éducation morale, politique et religieuse. Elle témoigne aussi des préoccupations mystiques de Fénelon, celui-ci s’engageant alors avec Madame Guyon dans « l’affaire du quiétisme », qui aboutira à leur condamnation. Texte : Fénelon, Les aventures de Télémaque, éd. Jacques Lebrun, Paris, Gallimard-Folio. Lecture critique conseillée : François-Xavier Cuche, Télémaque entre père et mer, Paris, Champion, 1995. Mode d’évaluation : Un exposé. UE 3 - Littérature française XIXe siècle David Charles Université du Havre Victor Hugo, la poésie, l’Histoire et l’actualité Le séminaire, commun aux deux années de Master Lettres & Création littéraire (neuf séances), porte sur L’Année terrible, de Victor Hugo (1872). Édition de référence : éd. Y. Gohin, Gallimard, coll. « Poésie », 1985. Il s’agira d’étudier l’articulation, poétique, de l’Histoire et des circonstances. L'Année terrible couvre la période août 1870 - juillet 1871 et a été publiée peu après, en avril 1872. Tous les événements de l'année y ont leur place, ceux de la vie nationale, ceux de la vie familiale – et leur statut d’événement y est interrogé. Le recueil prend la forme d'un calendrier ; sur les quatre-vingt-seize poèmes de ce calendrier, quinze seulement ont été composés en dehors de la période couverte par le recueil. Configuration originale pour un écrivain qui jusque là s’était toujours libéré de la pression des faits. Qu’entendait Hugo par actualité(s) ? La bibliographie et la liste, indicative, des travaux possibles seront distribuées à la rentrée. Propositions bienvenues en fonction des travaux de recherche des participants. UE 3 - Littérature française des XXe et XXIe siècles Yves Ouallet Université du Havre Victor Segalen, Orphée-Roi, L’Absence de la musique * On pourrait raconter comment Segalen, après Tahiti et avant la Chine, rencontra Debussy et la musique – comment il écrivit un livret d’opéra pour lui, avec lui, sans lui, et comment Debussy mourut avant d’en composer une seule note. On pourrait se perdre dans le mythe d’Orphée revisité par Segalen – dans tellement de directions possibles, de l’orphisme jusqu’à la naissance de l’opéra. On pourrait se plonger dans l’histoire de l’opéra depuis sa naissance avec l’Orfeo de Monteverdi jusqu’à Orphée aux Enfers d’Offenbach avant Debussy – et encore après Debussy jusqu’à aujourd’hui. On se contentera d’essayer de réfléchir à travers ce texte pour la musique mais où la musique manque, sur la confrontation paradoxale de l’origine de la musique et de son absence envahissante – qui est un des signes de notre époque, à laquelle deux choses manquent : le silence, la musique. Texte : Victor Segalen, Orphée-Roi, dans Œuvres Complètes tome 1 Robert Laffont coll. « Bouquins » (Ou si vous le trouvez sur internet : Orphee-Roi. Ed. Decoree de Compositions Originales Gravees Sur Bois Par G.-D. de Monfreid; Avec Un Front. D'Apres Gustave Moreau Primary Source Edit). SEMESTRE 2 UE 5 - Littérature et société Sarah HATCHUEL Université du Havre Séries télévisées: Stratégies de narration sérielle, réflexivité et transmédialité Depuis le milieu des années 90, les séries américaines concurrencent le cinéma dans la production d’œuvres originales, stimulantes et parfois subversives, contribuant à faire évoluer les modèles esthétiques et idéologiques. Que l’on pense à 24, Battlestar Galactica, Damages, Desperate Housewives, Dexter, Grey’s Anatomy, In Treatment, Lost, Queer as Folk, Six Feet Under, The Following, True Blood, United States of Tara, Weeds…— ces séries ont toutes abandonné le format des épisodes indépendants et autonomes, la répétition fade de schémas préétablis que l’on trouvait dans les séries des années 80, pour se rapprocher très fréquemment de feuilletons à suivre, où le fait de manquer ne serait-ce qu’un épisode peut menacer notre compréhension de l’histoire dans son ensemble. Nous analyserons les différents modes de narration dans les séries télévisées américaines contemporaines : temps « réel », fragmentations et recompositions temporelles, cliff-hangers, embranchements « virtuels ». Quels procédés narratifs et réflexifs utilise-t-on pour attirer les spectateurs d’épisode en épisode, puis de saison en saison ? Quelles sont les enjeux de ces « suites » prolongées, de ces conclusions sans cesse retardées ? Nous explorerons également les dispositifs de réflexivité utilisés par les scénaristes afin d’introduire des aspects métafictionnels, où la série se présente ouvertement comme une fiction scénarisée et filmée. Nous étudierons les séries à l’aune du concept de « transfictionnalité » défini par Richard Saint-Gelais comme « le phénomène par lequel au moins deux textes, du même auteur ou non, se rapportent conjointement à une même fiction », où un personnage ou une donnée diégétique transcende son texte d’origine pour se mettre à circuler dans une autre œuvre. Enfin, le séminaire aura pour but de réfléchir aux séries transmédiatiques, c'est-à-dire aux fictions qui se déclinent, selon diverses modalités, sur plusieurs supports (télévision, mobisodes, vidding, fan fiction, jeux vidéo, ARG), et qui interrogent par conséquent les catégories traditionnelles du récit et de la fiction. Bibliographie sélective • • • • • Fiske, John et Hartley, John. 2003. Reading Television. London : Routledge. Gaudreault André et Jost François. 2000. Le Récit cinématographique. Paris : Nathan Université, 2000. Hatchuel, Sarah. 2013. Lost : Fiction vitale. Paris : PUF. Hatchuel, Sarah et Hudelet Ariane (dir.), revue TV/Series. http://tvseries.univ-lehavre.fr Jenkins, Henry. 2006. Convergence Culture : Where Old and New Media Collide, New York/London : New York University Press. • • • • • • Metz, Christian. 1991. L’Enonciation impersonnelle ou le site du film. Paris : Klincksieck. Mittell, Jason. 2013. Complex TV: The Poetics of Contemporary Television Storytelling. http://mediacommons.futureofthebook.org/mcpress/complextelevision/ Saint-Gelais, Richard et Audet René (dir.). 2007. La fiction, suites et variations. Québec : Nota Bene / Rennes : PUR. Saint-Gelais, Richard. 2011. Fictions transfuges : La transfictionnalité et ses enjeux. Paris : Seuil. Sepulchre, Sarah (dir.). 2011. Décoder les séries télévisées. Bruxelles : de Boeck. Truby, John (trad. Muriel Levet). 2010. Anatomie du scénario : Cinéma, littérature, séries télé. Nouveau Monde Editions. UE 5 - Littérature, histoire et arts Yvan LOSKOUTOFF Université du Havre Mécénat d'Etat et mécénat privé des lettres et des arts (en régime absolutiste, Rome-Paris, XVIe-XVIIe siècles). Dans une perspective à la fois littéraire et artistique, cet enseignement se propose d'étudier le mécénat comme outil de contrôle de la vie culturelle et comme outil de propagande à l'époque de la montée des absolutismes, notamment par la création des académies. On s'intéressera principalement aux papes Grégoire XIII et Sixte-Quint et au roi Louis XIV mais aussi à la survivance du mécénat privé en France dans les milieux parlementaires. Workshops de Béatrice CUSSOL ESADHaR CONSIGNES DE PRÉSENTATION du mémoire et des travaux rédigés dans le cadre des séminaires La rédaction du mémoire de Master a pour but l’apprentissage de la recherche et suppose l’élaboration d’un travail scientifique. Ce travail, qui est le fruit d’une réflexion personnelle, doit se présenter comme un exposé organisé et structuré. Il doit par ailleurs respecter certaines consignes de présentation. En M1, la longueur du mémoire est d’une soixantaine de pages, d’environ 1500 à 2000 signes (corps 12, interligne 1,5 ou 2 pour le texte, simple pour les notes de bas de page). En M2, le mémoire compte une centaine de pages. Le mémoire comporte une table des matières, une bibliographie classée ; il peut également, selon le sujet traité, comporter des illustrations et des annexes (répertoires, tableaux, documents…). CONVENTIONS ET USAGES (Extraits d’un protocole envoyé à des chercheurs médiévistes pour une publication d’Actes de colloque) NOTES DE BAS DE PAGE 1. Les notes sont numérotées de façon continue à l’intérieur du document. 2. L’appel de note suit immédiatement, avant les guillemets et avant toute ponctuation, la citation ou le mot auquel il se rapporte. 3. Le texte des notes est tapé à simple interligne. CITATIONS 1. Les citations courtes, de trois lignes ou moins, sont intégrées au texte « entre guillemets ». 2. Toute intervention dans une citation (ajout, modification, etc.) doit être indiquée entre crochets ; s’il y a coupure d’un mot ou d’un passage dans une citation, l’indiquer par des points de suspension entre crochets […]. 3. Les citations longues, de plus de trois lignes, doivent être présentées en retrait (1,25 cm à gauche et 1,25 cm à droite), sans guillemets et tapées à simple interligne. 4. Les citations en langue étrangère doivent être mises en italique dans le texte et traduites en français en note. RÉFÉRENCES 1. Mettre en italique le titre des livres, des revues et des journaux, mais en romain entre guillemets les titres d’articles, de poèmes, de nouvelles ou de chapitres de livres. 2. La première fois que l’on cite un texte, on doit en donner la référence complète en note : Pour un livre : Prénom Nom de l’auteur, Titre du livre, (trad. ou éd. Prénom Nom), Vol. ou Tome, lieu d’édition, éditeur, coll. « Titre de la collection », année de publication [année de la première édition entre crochets], p. citée. Pour un article de périodique : Prénom Nom de l’auteur, « Titre de l’article », Titre de la revue ou du journal, volume, numéro, date de publication, p. citée. Pour un article ou un chapitre dans un recueil collectif : Prénom Nom de l’auteur, « Titre », dans Prénom Nom du responsable du collectif (dir.), Titre de l’ouvrage, Vol. ou Tome, lieu d’édition, éditeur, coll. « Titre de la collection », année de publication [année de la première édition entre crochets], p. citée. Exemples : Hubert Reeves, Patience dans l’azur. L’évolution cosmique, Paris, Seuil, coll. « Points sciences », 1988 [1981], p.x Christine de Pizan, Le livre des fais et meurs du sage roy Charles V (éd. Suzanne Solente), T. I, Paris, Honoré Champion, 1936, p. x Georg Lukács, La théorie du roman (trad. de Jean de Clairevoye), Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1989, p. x Fernand Dumont, « La sociologie comme critique de la littérature », Recherches sociographiques, vol. V, nos 1-2, janvier-août 1964, p. x. Marie-Thérèse Lorcin, « Christine de Pizan analyste de la société », dans Margarete Zimmerman et Dina de Rentiis (dir.), The City of Scholars. New Approaches on Christine de Pizan, Berlin et New York, Walter de Gruyter, 1994, p. x. 3. Lorsqu’on cite un texte pour la deuxième (ou troisième, quatrième …) fois : - On remet le Prénom Nom de l’auteur, op. cit., suivi de la pagination quand il s’agit d’un livre et loc. cit. ou « art. cit. » quand il s’agit d’un article, cela lorsque le texte cité n’est pas le même que celui de la note qui précède. - On emploie le Ibid., suivi du numéro de la page, lorsque le texte cité est le même que celui de la note qui précède mais que la page est différente. - On emploie le Idem lorsque le texte cité et la page sont identiques à ceux de la note qui précède. TYPOGRAPHIE 1. Employer les espaces insécables dans les cas suivants : - avant les deux points, le point-virgule, le point d’exclamation, le point d’interrogation après le guillemet français ouvrant avant le guillemet français fermant 2. Utiliser les guillemets français (« les chevrons ») ; ne recourir aux “guillemets anglais” que pour distinguer une citation dans une citation. 3. Toujours mettre les accents, même sur les majuscules. 4. Dans les titres, seule la première lettre est une majuscule. 5. Ligaturer les Œ, Æ, œ, æ qu’ils soient en minuscules ou en majuscules. 6. Mettre les exposants pour les nombres ordinaux : 1er, XVIIe. NORMES INTERNES POUR LES TAPUSCRITS Double interligne ou interligne 1,5 Justification du texte. Tabulation au début de chaque paragraphe. Sortir les citations de plus de 4 lignes (retour à la ligne, justifié, en interligne simple, pas de guillemets). Numérotation automatique des notes infrapaginales. Toute citation doit être accompagnée de sa référence bibliographique complète. Les titres d’œuvres se composent en italiques. -En langue française : mettre une majuscule initiale au premier mot suivant l’article défini. Les titres de nouvelles ou de poèmes se composent entre guillemets et en romain. Informations pratiques 2 établissements Université du Havre U. F. R. Lettres & Sciences Humaines Master Lettres, Langues 25 rue Philippe Lebon Boîte Postale 1123 76063 LE HAVRE Cedex ESADHaR 65 Rue Demidoff 76600 LE HAVRE 02.32.74.72.70 02.35.53.30.31 [email protected] [email protected] Secrétariat : [email protected] Responsable de la formation : Thierry HEYNEN Responsable de la formation : Laurence MATHEY [email protected] Coordinatrices du parcours « Création » : Elise PARRE [email protected] Laure LIMONGI [email protected]