APPLICATIONS DE LA DYNAMIQUE DANS LES NON

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APPLICATIONS DE LA DYNAMIQUE DANS LES NON
APPLICATIONS DE LA DYNAMIQUE DANS LES NON-GALILEENS
I - REFERENTIEL RELATIF EN TRANSLATION DANS LE REFERENTIEL ABSOLU
A- Le référentiel barycentrique
a. Définition du centre de masse et du référentiel barycentrique
b. Grandeurs cinétiques dans le référentiel barycentrique
c. Théorèmes de König
d. Dynamique dans le référentiel barycentrique
B- Le référentiel géocentrique
a. Définition
b. Théorie statique des marées
II- REFERENTIEL RELATIF EN ROTATION AUTOUR Dโ€™UN AXE FIXE DANS LE REFERENTIEL ABSOLU
A- Le référentiel terrestre.
a. Définition
b. Le poids
c. La déviation vers lโ€™est
B- Etude sommaire des points de Lagrange.
I - REFERENTIEL RELATIF EN TRANSLATION DANS LE REFERENTIEL ABSOLU
A- Le référentiel barycentrique
a. Définition du centre de masse et du référentiel barycentrique
Le centre de masse d'un système de points matériels est un point géométrique qui ne dépend que des masses
considérées et des positions relatives des PM considérés. Noté traditionnellement G, il est défini par la relation
intrinsèque:
โƒ—
โˆ‘ ๐’Ž๐’Š โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘ฎ๐‘ด๐’Š = ๐ŸŽ
๐’Š
ou encore par la relationโ€š équivalente, où O est un point quelconque et M la masse totale du système.
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
โˆ‘ ๐’Ž๐’Š โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘ถ๐‘ด๐’Š = ๐‘ด๐‘ถ๐‘ฎ
๐’Š
La projection de cette relation sur Ox permet le calcul de l'abscisse de G :
โˆ‘ ๐‘š๐‘– ๐‘‹๐‘– = ๐‘€๐‘ฅ๐บ
๐‘–
Les propriétés de l'ordonnée et de la cote sont évidemment analogues.
Un repère d'étude R étant choisi, le repère barycentrique R* est en translation dans R à la vitesse de G.
Les lois de compositions des vitesses et des accélérations permettant de relier R et R* sโ€™expriment très
โƒ— ๏€จR*/R๏€ฉ๏€ ๏€ est nul
simplement car le vecteur rotation instantané de R* dans R , โƒ—๐›€
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ— M/R) = ๐‘‰
โƒ— (G/R) + โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘‰(
๐‘ฃ โˆ—(M)
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘Ž(M/R) = ๐‘Ž(G/R) +โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘Ž โˆ—(M)
Dans le cas de systèmes décrits par une représentation continue de masse, la somme discrète est remplacée par
une intégrale dans laquelle lโ€™élément différentiel est la masse élémentaire dm
.
Ainsi, dans le cas courant dโ€™une distribution volumique, la définition du centre de masse devient
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ— ๐‘‘๐‘š = ๐‘€๐‘‚๐บ
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
โˆญ ๐‘‚๐‘€
dont la projection sur lโ€™axe des x sโ€™écrit
โˆญ ๐‘‹๐‘‘๐‘š = ๐‘€๐‘‹๐บ
Conformément au programme, nous ne ferons pas de détermination pratique de G. Nous envisageons des
situations où sa position est évidente du fait des symétries ou donnée.
b- Grandeurs cinétiques dans le référentiel barycentrique
Résultante cinétique d'un système de points matériels.
1 - Définition
Cette notion étend, par simple sommation, à un système matériel la notion de quantité de mouvement
introduite pour un point matériel.
Définition : Pour un système discret: ๐‘ = โˆ‘๐‘– ๐‘š๐‘– โƒ—๐‘ฃโƒ—๐‘–
Pour un système continu, ๐‘ = โˆญ โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘‘๐‘ = โˆญ โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘ฃ(๐‘€)๐‘‘๐‘š
On note donc que la résultante cinétique est, comme les vitesses, dépendante du référentiel dans lequel on se
place.
Propriété: Dérivons temporellement la relation suivante dans R :
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
โˆ‘ ๐’Ž๐’Š โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘ถ๐‘ด๐’Š = ๐‘ด๐‘ถ๐‘ฎ
๐’Š
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—๐‘ฎ
โˆ‘ ๐’Ž๐’Š ๐’—
โƒ—โƒ—โƒ—๐’Š = ๐‘ด๐‘ฝ
๐’Š
La résultante cinétique dโ€™un système matériel dans le référentiel R est donc le simple produit de sa masse totale
par la vitesse de son centre de masse dans le référentiel R
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘(๐‘†/๐‘…) = ๐‘€๐‘‰
๐บ/๐‘…
Dans le référentiel barycentrique, G est au repos. Il en résulte immédiatement que la résultante cinétique
barycentrique โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘ท โˆ— est nulle.
Moment cinétique en un point O d'un système matériel.
1 - Définition
Cette notion étend par sommation à un système la notion de moment cinétique d'un PM.
Pour un système de point : ๐œŽ
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—๐‘œ = โˆ‘๐‘– โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘‚๐‘€๐‘– โˆง ๐‘š๐‘– โƒ—๐‘ฃโƒ—๐‘–
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ— โˆง ๐‘ฃ๐‘‘๐‘š
Pour un système continu : ๐œŽ
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—๐‘œ = โˆญ ๐‘‚๐‘€
Conformément au programme nous nโ€™en feront pas de calculs systématiques, nous bornant à rappeler ici le cas
dโ€™un solide en rotation autour dโ€™un axe fixe vu en MPSI.
Soit O un point de lโ€˜axe de rotation. Le moment cinétique en O est compliqué dans le cas général mais sa
projection sur lโ€™axe de rotation vaut ๐œŽ๐‘ = ๐ฝฮฉ où J est le moment dโ€™inertie du solide par rapport à lโ€™axe de rotation
et ฮฉ la vitesse angulaire de rotation.
2 - Formule de changement de point.
Exprimons le moment cinétique d'un système de points dans le repère R en un point O' distinct de O.
On obtient
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ— โˆง ๐‘š โƒ—๐‘ฃโƒ—
๐œŽ๐‘œโ€ฒ = โˆ‘๐‘‚โ€ฒ๐‘€
๐‘–
๐‘– ๐‘–
โ€ฒ ๐‘‚ โˆง ๐‘š โƒ—๐‘ฃโƒ— + โˆ‘๐‘‚๐‘€
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—๐‘– โˆง ๐‘š๐‘– โƒ—๐‘ฃโƒ—๐‘–
๐œŽ๐‘œโ€ฒ = โˆ‘๐‘‚
๐‘– ๐‘–
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—๐‘– โˆง ๐‘š๐‘– โƒ—๐‘ฃโƒ—๐‘–
๐œŽ๐‘œโ€ฒ = โˆ‘๐‘š๐‘– โƒ—๐‘ฃโƒ—๐‘– โˆง โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘‚๐‘‚โ€ฒ + โˆ‘๐‘‚๐‘€
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐œŽ๐‘œโ€ฒ = ๐œŽ
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—๐‘œ + ๐‘ƒโƒ— โˆง ๐‘‚๐‘‚โ€ฒ
Cette relation est la relation de changement de point pour le moment cinétique.
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โˆ— est nulle et donc le moment cinétique est
Dans le référentiel barycentrique R*, la résultante cinétique ๐‘ƒ
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โˆ—.
indépendant du point choisi pour le calculer dโ€™où la notation ๐ˆ
Energie cinétique d'un système de points.
Cette notion étend à un système matériel la notion d'énergie cinétique d'un point matériel.
1
Pour un système discret : ๐ธ๐‘ = โˆ‘๐‘– ๐‘š๐‘– ๐‘ฃ๐‘–2
2
1
Pour un système continu: ๐ธ๐‘ = โˆญ ๐‘ฃ 2 ๐‘‘๐‘š
2
Conformément au programme nous nโ€™en feront pas de calculs systématiques, nous bornant à rappeler ici le cas
dโ€™un solide en rotation autour dโ€™un axe fixe vu en MPSI.
1
Ec = ๐ฝฮฉ2
2
Théorèmes de König.
Ils permettent d'accéder aux grandeurs cinétiques dans R à partir de la connaissance des mêmes grandeurs dans
R*. Leur démonstration s'appuie sur la loi de composition des vitesses permettant de passer de R dans R*.
Décomposant ainsi le calcul dโ€™une grandeur « compliquée » en somme de deux grandeurs plus simples, ils
joueront un rôle important dans lโ€™étude de la mécanique du solide où ils permettent dโ€™appliquer la méthode des
petits pas.
Th de König pour le moment cinétique:
Rappel dโ€™une propriété vue plus haut: Dans R* le moment cinétique est indépendant du point choisi pour le
calculer. On le note๏€ ๏ณ *. Le plus souvent, on choisit de le calculer en G.
Th de König: Le moment cinétique dโ€™un système matériel en O est la somme de son moment cinétique
barycentrique et du moment cinétique en O dโ€™un point matériel unique, confondu avec G, et affecté de la masse
totale du système. Il se traduit par la formule suivante :
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—๐บ
๐œŽ
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—๐‘œ = โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐œŽ โˆ— + โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘‚๐บ โˆง ๐‘€๐‘‰
Noter que le moment cinétique en G dans R et le moment cinétique barycentrique sont identiques
Th de König pour l'énergie cinétique
Th de König: Lโ€™énergie cinétique dโ€™un système matériel est la somme de son énergie cinétique barycentrique et
de lโ€™énergie cinétique dโ€™un point matériel unique, confondu avec G, et affecté de la masse totale du système.
Il se traduit par la formule suivante :
๐ธ๐‘ = ๐ธ๐‘โˆ— +
1
๐‘€๐‘‰ 2
2 ๐บ
c- Théorème généraux dans le référentiel barycentrique
Il est clair quโ€™en général le mouvement de G dans R galiléen nโ€™est pas rectiligne et uniforme. R* nโ€™est
pas systématiquement galiléen. Cependant, il est toujours, par définition, en translation dans R donc
les résultats généraux se simplifient et
๏‚ท
๏‚ท
Il nโ€™y a pas à considérer de force de Coriolis dans R*
Lโ€™accélération dโ€™entraînement est la même pour tous les points matériels du système
étudiée. Elle vaut ๐‘Ž๐บโ„
๏‚ท
La force dโ€™inertie dโ€™entrainement vaut visiblement ๐‘€ ๐‘œ โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
๐‘Ž๐บโ„
๏‚ท
๏‚ท
Le moment en G de la force dโ€™inertie dโ€™entrainement est nul.
La puissance de la force dโ€™inertie dโ€™entrainement dans le référentiel barycentrique est nulle
Finalement :
Le théorème du centre dโ€™inertie nโ€™est guère intéressant dans R* car le mouvement de G y est
connu : il est au repos.
Le théorème du moment cinétique et le théorème de lโ€™énergie cinétique sโ€™appliquent dans
R* comme sโ€™il était galiléen car les forces dโ€™inertie y apportent des contributions nulles.
๐‘…
๏‚ท
๏‚ท
๐‘…
Application à un pendule composé.
B- Le référentiel géocentrique
a. Définition
En première approximation la terre décrit une orbite elliptique autour du centre de masse du
système solaire, quasi confondu avec le centre du soleil.
Lโ€™excentricité de cette ellipse étant très faible, on confond le plus souvent cette ellipse avec un
cercle.
Considérons le repère de Copernic associé à un système dโ€™axe dont le centre est confondu avec le
centre de masse du système solaire et les axes pointent vers trois étoiles dites fixes. Cโ€™est la
meilleure approximation de référentiel galiléen connue.
Le référentiel géocentrique est un référentiel en translation dans le référentiel de Copernic avec une
vitesse égale à celle du centre de la terre. Cette translation est donc circulaire et même circulaire et
uniforme compte tenu des propriétés des mouvements dans les champs de force centrale.
Il est donc clair quโ€™un point matériel de masse m étudié dans le référentiel géocentrique ne subit pas
de force de Coriolis et quโ€™il subit une force dโ€™inertie dโ€™entraînement ๐‘š๐‘Ž
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
โ„ où T est le centre de la
๐‘…
terre et R le référentiel de Copernic.
b. Théorie statique des marées
Etudions le mouvement dโ€™un point matériel situé près de la surface terrestre dans le référentiel
géocentrique.
Le bilan des forces comprend
๏‚ท
Lโ€™attraction gravitationnelle de la terre : ๐‘š๐บ (๐‘€)
๏‚ท
Lโ€™attraction gravitationnelle de tous les autres astres: ๐‘š๐บ (๐‘€)
๏‚ท
Les autres forces dites occasionnelles dans lesquelles on peut ranger les forces de pression
pour une particule fluide
La force dโ€™inertie dโ€™entraînement détaillée au paragraphe précédent ๐‘š๐‘Ž
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
โ„
๏‚ท
๐‘…
La relation fondamentale de la dynamique pour ce point matériel dans le géocentrique sโ€™écrit :
๏‚ท
๐‘š๐‘Ž
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
= ๐‘š๐บ (๐‘€) + ๐‘š๐บ (๐‘€) +
โ„
๐‘…๐บ
๐‘š๐‘Ž
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
โ„
๐‘…
Admettons maintenant que la relation fondamentale de la dynamique pour le système terre dans R
galiléen peut sโ€™approximer par
๏‚ท
( )
๐‘€๐‘Ž
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
โ„ = ๐‘€๐บ
๐‘…
Il vient donc
๏‚ท
๐‘š๐‘Ž
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
= ๐‘š๐บ (๐‘€) +
โ„
๐‘…๐บ
+ ๐‘š( ๐บ (๐‘€)
๐บ ( ))
Le dernier terme est le plus souvent négligé dans les problèmes de mécanique ordinaire. Dans le
référentiel géocentrique on approxime donc fréquemment la rfd par
๏‚ท
๐‘š๐‘Ž
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
= ๐‘š๐บ (๐‘€) +
โ„
๐‘…๐บ
Néanmoins le terme négligé joue un rôle important pour les masses dโ€™eau qui entourent la terre
pour lesquelles lโ€™attraction de la terre est quasi-compensée par la réaction du fond. Il est responsable
des effets de marées dโ€™où son nom : Terme des marées.
Considérons le cas dโ€™un seul astre et limitons nous à observer le plan équatorial.
Le terme indépendant de M est en bleu. Le terme dépendant de M en rouge. La somme sโ€™en déduit
et on peut comprendre lโ€™existence du bourrelet océanique et de deux marées par jour.
Un développement limité simple permet dโ€™évaluer le terme des marées en A et B.
Pour comprendre les phénomènes de vives eaux et de mortes eaux, il faut au moins deux astres (le
soleil et la lune pour nous). Sโ€™ils conjuguent leurs effets le phénomène est accentué (vives eaux) mais
si les effets se contrarient on a les mortes eaux.
Il existe de nombreux aspects des marées qui ne sont pas décrits par cette théorie très simple : le
décalage progressif des heures de haute mer où les variations locales des hauteurs des marées. Une
théorie ondulatoire est nécessaire pour le premier aspect. Elle conduit parfois à des résonances qui
expliquent le second.
II- REFERENTIEL RELATIF EN ROTATION AUTOUR Dโ€™UN AXE FIXE DANS LE REFERENTIEL ABSOLU
A- Le référentiel terrestre.
a. Définition
Le référentiel terrestre est lié au « solide » terre.
Si on tente de dessiner un système dโ€™axe au centre de la terre, il est immédiat de constater que ce
référentiel est en rotation autour de lโ€™axe des pôles par rapport au référentiel géocentrique. La
période de rotation étant environ T = 1 jour=24h=24*3600s, on en déduit ฮฉ =
2
Si on dessine un système dโ€™axe en un point M de la surface terrestre, ce système dโ€™axe est fixe par
rapport au précédent et donc le vecteur rotation par rapport au géocentrique est inchangé.
Comme le géocentrique est en translation dans Copernic, qui est la meilleure approximation de
galiléen disponible, on connait donc le vecteur rotation instantanée du référentiel terrestre dans
tous les galiléens.
b. Le poids
Le poids est la force compensée par la tension du fil à plomb pour un point matériel en équilibre dans
le référentiel terrestre. Cโ€™est donc la somme de lโ€™attraction gravitationnelle exercée par la terre et de
la force dโ€™inertie dโ€™entraînement (on néglige ici le terme des marées qui en toute rigueur est
présent)
Quand on implique le poids dans le référentiel terrestre en le considérant galiléen, on prend en
compte sans le dire la force dโ€™inertie dโ€™entraînement associée à la rotation de la terre autour de lโ€™axe
des pôles. Cette façon de procéder améliore grandement la qualité de lโ€™approximation.
Pour approcher la dépendance du poids vis-à-vis de lโ€™altitude, on considère que la dépendance est la
même que celle de son terme prépondérant : lโ€™attraction gravitationnelle. Le poids décroit, en
première approximation, comme le carré de la distance au centre de la terre.
Pour approcher la dépendance du poids vis-à-vis de la latitude, on considère la terre comme
sphérique et un simple dessin montre que le poids dโ€™un même objet est plus grand au pôle quโ€™à
lโ€™équateur. La comparaison de
๐บ
๐‘…
et de ฮฉ2 ๐‘… sโ€™impose
La verticale est la direction du poids. La radiale pointe vers le centre de la terre. Les deux directions
diffèrent un peu (sauf au pôle ou à lโ€™équateur).
c. La déviation vers lโ€™est
Ce paragraphe sera lโ€™occasion de donner un exemple dโ€™application simple dโ€™une méthode
variationnelle.
Le paramétrage est celui du schéma ci-dessus
On étudie la chute libre dโ€™un point libéré sans vitesse initiale en ๐‘€๐‘œ {
en négligeant la force de
Coriolis. La chute sโ€™exécute selon la verticale
๐‘ฅฬˆ =
{ ฬˆ=
ฬˆ=
{
๐‘ฅฬ‡ =
ฬ‡=
ฬ‡=
๐‘ฅ=
=
{
=
1
2
2
On reprend en tenant compte de la force de Coriolis mais en approximant cette dernière par
lโ€™expression obtenue à partir de la vitesse relative du cas précédent. On exhibe ainsi une déviation
vers lโ€™est dans les deux hémisphères.
2โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—ฮฉ โˆง ๐‘ฃ =
2๐‘šฮฉ {
โˆง{
2๐‘šฮฉ
= {
๐‘ฅฬˆ = 2ฮฉ
ฬˆ=
{
ฬˆ=
๐‘ฅฬ‡ = ฮฉ 2
{
ฬ‡=
ฬ‡=
๐‘ฅ=
ฮฉ
=
{
=
1
2
En résolvant z=0, on obtient la durée de la chute : = โˆš
2
2
En reportant dans x, on obtient la déviation vers lโ€™est : ๐‘‘ =
2
( )
โ„2
Pour une chute de lโ€™ordre de 100m, la déviation est de lโ€™ordre du centimètre.
Lโ€™étude est complétée par la lecture du document suivant dans lequel on notera une expression
erronée à la première question mais pas dans le corrigé :
Exercice corrigé sur la déviation vers l'est
Lโ€™influence de la force de Coriolis sur un mouvement horizontal peut être évoquée.
Comme le montre le calcul de la force de Coriolis dans ce cas, lโ€™évolution de la vitesse est régie par la
โƒ—โƒ—
composante verticale de ฮฉ
2โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—ฮฉ โˆง ๐‘ฃ =
๐‘‘๐‘ฃ
=
๐‘‘
2๐‘šฮฉ {
๐‘ฅฬ‡
โˆง{ ฬ‡
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ— โˆง ๐‘ฃ
2ฮฉ
โƒ—โƒ—โƒ—โƒ— est en
Comme ฮฉ
, la force de Coriolis dévie la particule sur sa droite dans lโ€™hémisphère nord et
sur sa gauche dans lโ€™hémisphère sud.
On reconnait de plus une équation analogue à celle régissant le mouvement dโ€™un point matériel
chargé dans un champ magnétique uniforme. Le produit scalaire par ๐‘ฃ montre que le module de la
vitesse nโ€™est pas affecté. Le mouvement est circulaire uniforme :
๐‘…=
2
๐‘–
๐‘…
= 2ฮฉ ๐‘ฃ๐‘š. Le rayon est
Lโ€™expérience du pendule de Foucault est une expérience historique mettant en évidence le caractère
non galiléen du référentiel terrestre.
B- Une étude sommaire des points de Lagrange.
Soit, pour faire simple, un astre massif A1 autour duquel tourne un astre moins massif A2
sur une orbite circulaire. Dโ€™après la loi des aires le mouvement de A2 est uniforme.
โƒ—โƒ— et un
Introduisons alors un repère tournant, dโ€™origine A1, dont lโ€™un des axes porte ฮฉ
autre est confondu avec โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—โƒ—
1 2,
Un point de Lagrange est un point de ce repère pour lequel une petite masse m peut être
en équilibre sous lโ€™action des champs gravitationnels de A1 et A2 et de la force dโ€™inertie
dโ€™entraînement.
Il est facile de voir quโ€™il y a trois tels points sur lโ€™axe A 1A2. On en trouve deux autres en
dehors de lโ€™axe. Ils définissent des triangle équilatéraux avec les astres.
Lโ€™étude de lโ€™énergie potentielle gravitationnelle et associée à la force dโ€™inertie
dโ€™entraînement ne suffit pas pour étudier leur stabilité car la force de Coriolis intervient
dès quโ€™il y a mouvement.
Les points stables sont parfois occupés par des objets célestes. Les points instables
peuvent être utilisés par des satellites.
Suivre ce lien pour des compléments
C- Une étude en électromagnétisme