L`allergie en questions

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L`allergie en questions
L’allergie en questions
Edition avril 2010
www.mutsoc.be
www.mon-allergie.be
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Cette publication est une édition de l’Union Nationale des Mutualités Socialistes.
Elle peut être obtenue gratuitement
• dans un point de contact de la Mutualité Socialiste
• auprès du département communication de l’Union Nationale des Mutualités Socialistes
rue Saint-Jean, 32-38 - 1000 Bruxelles - Tél. : 02 515 05 59.
• sur les sites internet www.mutsoc.be et www.mon-allergie.be
Editeur responsable : Jean-Pascal Labille, Secrétaire Général
UNMS - rue Saint-Jean 32-38 - 1000 Bruxelles
Supervision : Inge Robyn, responsable du service Promotion de la santé de l’UNMS
Coordination générale et recherches, rédaction :
Pierre Baldewyns et Muriel Durant, Service Promotion de la santé de l’UNMS
(Adaptation de Enfants et allergies. Conseil de prévention par Josiane De Ridder, Anne
Fenaux et Catherine Spièce, UNMS, 2002)
Layout : Valérie Pernot – Héroufosse Communication
Nous remercions tout particulièrement :
Mesdames Suzanne Van Rokeghem et Nadia Steenbeek, de l’Association Prévention
des Allergies, pour leurs précieux conseils et leur relecture avisée.
Dépôt légal : D/2010/1222/01
Photos :
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Table des matières
Questions.........................................................................2
Mode d’emploi.................................................................3
Avant-propos...................................................................5
Quelques notions générales..........................................6
La prévention et le traitement......................................16
Ce que l’on respire (allergies respiratoires)...............26
Ce que l’on touche (allergies de contact)...................36
Ce que l’on avale (allergies alimentaires)...................42
Enfants et allergies........................................................50
Adultes et allergies........................................................58
Services et avantages de la Mutualité Socialiste.......62
Carnet d’adresses.........................................................66
Ressources....................................................................67
Index des mots-clés......................................................69
Carte d’identité de la personne allergique..................71
Questions
Prévention
• Prévenir les allergies, c’est quoi ?............................................................. 16
• Comment prévenir les allergies respiratoires ?........................................ 26
• Comment prévenir les allergies de contact ?........................................... 36
• Comment prévenir les allergies alimentaires ?......................................... 42
• Puis-je faire examiner mon logement
afin d’éliminer un maximum d’allergènes ?.............................................. 67
• S’il y a des risques héréditaires,
comment prévenir l’allergie chez mon (futur) enfant ?............................. 51
• Comment éviter le développement
des allergies alimentaires chez le bébé ?................................................... 52
Traitement
• Comment puis-je soigner mes allergies ?.................................................. 18
• Quel traitement choisir ?............................................................................. 18
• Comment gérer le contact avec le médecin ?........................................... 20
• Une trousse médicale d’urgence est-elle indispensable ?........................ 56
• Qu’est-ce qui est remboursé par la mutualité ?......................................... 62
Vie quotidienne
• La vie au quotidien pour une personne allergique, l’enfer ?................ 50, 58
• Comment transmettre efficacement les informations
(au médecin, à l’instituteur, etc.) ?....................................................... 20, 55
• Y a-t-il des recommandations particulières par rapport
à la pratique d’un sport avec une (des) allergie(s) ?................................. 23
• Puis-je développer des allergies à l’âge adulte ?...................................... 58
Mode d’emploi
Pour qui ?
• Toute personne souffrant d’allergie
• Les personnes qui se demandent si elles sont allergiques
• Les parents d’enfants chez lesquels une allergie a été diagnostiquée
• Les parents qui soupçonnent une allergie chez leur(s) enfant(s)
Quoi ?
• Des pistes pour mieux vivre avec l’allergie grâce à la prévention
• Des informations pratiques, concrètes
• Quatre portes d’entrée pour la lecture
Comment ?
Cette brochure a été conçue pour vous fournir les informations qui vous intéressent directement dans le domaine des allergies… et pour ceci quatre portes
d’entrée :
• Lecture continue : Les grands chapitres sont identifiables grâce aux onglets
de couleur correspondants ; la table des matières en
page 1 vous guide dans votre lecture.
• Lecture fléchée : Un résumé en début de chaque chapitre, identifiable grâce
aux couleurs, vous donne une information claire et concise. En
fin de chapitre, des questions-clés vous permettent de vous
orienter directement en fonction de vos préoccupations.
• Lecture par questions : Les questions des fins de chapitres sont reprises
en page 2, avec un renvoi aux pages correspondantes.
• Lecture par mots-clés : Vous trouverez un index des mots-clés en page
69.
Avant-Propos
De nos jours, le nombre de personnes allergiques ne cesse de croître : une
personne sur quatre souffrirait d’allergies bénignes ou importantes.
Ces chiffres ne peuvent laisser indifférente la Mutualité Socialiste.
De nombreuses questions se posent à ce sujet, à commencer par :
• Pourquoi est-on allergique ?
• Est-ce une maladie grave ?
• Quelles en sont les conséquences ?
• Comment les soulager ?
• Comment prévenir les crises ?
C’est pour y répondre que nous vous proposons cette brochure L’allergie en
questions.
La prévention tient une place de choix dans l’amélioration de la qualité de vie
avec la maladie. C’est la raison pour laquelle nous y consacrons un large volet.
Il s’agit toujours de négocier avec d’une part la maladie et d’autre part le besoin
de vivre comme les autres.
Nous savons que certaines personnes reportent parfois des soins ou y renoncent à cause du coût élevé qui reste à leur charge. Pour adoucir leurs difficultés,
la Mutualité Socialiste propose une assurance complémentaire comprenant de
nombreuses interventions dans des prestations de soins ou des services de
prévention peu ou mal remboursés. C’est le cas des allergies. Son traitement
n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie et représente un coût important
dans le budget du malade. La Mutualité Socialiste intervient dans le coût de la
désensibilisation et du diagnostic de l’allergie (page 62).
Enfin, afin d’informer au mieux ses affiliés, la Mutualité Socialiste lance son site
internet www.mon-allergie.be, spécialement consacré aux allergies.
Bonne lecture !
Quelques notions générales
En résumé
• L’allergie est une réaction du système immunitaire, qui répond d’une manière
inadéquate et exagérée à des substances inoffensives pour la plupart des
personnes.
• La substance allergisante est appelée allergène.
• L’allergie ne se déclare pas de la même manière chez tout le monde.
• Les grandes formes d’allergies sont : les allergies respiratoires (rhinite allergique, asthme) ; les allergies de la peau (eczéma atopique, eczéma de
contact, urticaire) ; les allergies des yeux (conjonctivite allergique) et les
allergies gastro-intestinales.
• L’hérédité est un facteur important dans le développement des allergies.
Quelques notions générales
L’allergie : une maladie pas comme les autres
• Sous ce terme, se cachent une kyrielle de symptômes provoqués par des causes
tout aussi multiples.
• De là, toute sa complexité et un diagnostic parfois difficile à établir.
La personne allergique réagit différemment des autres à un aliment, un environnement, un médicament, une piqûre d’insecte… Cette réaction provient de son
système immunitaire.
En principe, celui-ci sert à défendre l’organisme contre des corps étrangers
(microbes, virus, bactéries, etc.). Mais dans le cas d’une allergie, il répond d’une
manière inadéquate et exagérée à des substances inoffensives pour la plupart
des personnes, comme par exemple la poussière, le lait de vache ou le pollen.
A l’heure actuelle, les raisons qui poussent le système immunitaire à s’affoler de
la sorte ne sont pas encore tout à fait bien expliquées.
La réaction du système immunitaire en cas d’allergie
Les intrus (allergènes ou antigènes) pénètrent dans le corps à travers la
peau et les muqueuses (voies respiratoires et gastro-intestinales) pour
finalement rencontrer le système immunitaire.
En réaction, ce système va produire des anticorps (substance de défense
produite par le corps pour contrer tout élément étranger). Ces anticorps
vont se fixer aux allergènes.
Cette rencontre produit de l’histamine qui, à elle seule, déclenche dans les
muqueuses et la peau une bonne partie des symptômes de l’allergie.
Pourquoi enregistre-t-on une augmentation des allergies ?
Cette croissance est due à de multiples facteurs.
• Les progrès de la médecine permettent de repérer plus facilement
l’allergie.
• L’évolution de notre mode de vie. Les troubles peuvent être encouragés par l’alimentation (notamment par l’introduction de substances
de synthèse dans les modes de production et de conservation des
aliments), le tabagisme, les animaux domestiques, l’aménagement
du logement, etc.
• La pollution influencerait également cette courbe ascendante. Par
exemple, il est établi que les crises d’asthme augmentent lors de
pollutions provoquées par la saturation du trafic automobile, surtout
quand il fait très chaud.
Les différentes formes d’allergies
• Une caractéristique de l’allergie est qu’elle ne se déclare pas de la même
manière chez tout le monde. Elle peut se manifester, avec plus ou moins de
gravité, sous différentes formes.
• Selon le cas, la réaction apparaîtra dans les minutes, dans les heures ou dans
les jours qui suivent le contact avec la substance allergisante, appelée
« allergène ».
➊ Les affections respiratoires
La rhinite allergique
Symptômes :
• Nez qui coule, qui se bouche, qui chatouille, salve d’éternuements, maux de
tête.
Causes :
• Rhinite allergique saisonnière ou « rhume des foins » : pollens des arbres et
des fleurs
• Rhinite apériodique (affection qui se manifeste toute l’année) : poussière de
maison (acariens) ou présence d’un animal domestique
Quelques notions générales
Si la rhinite allergique ressemble à un rhume, elle n’est toutefois pas contagieuse
et ne provoque aucune fièvre.
L’asthme
Symptômes :
Dans la plupart des cas, l’asthme se déclare suite à une inflammation chronique
des bronches. A la longue, celles-ci s’enflamment et se rétractent, ne permettant
plus à l’air emprisonné dans les poumons de sortir.
• Encombrement des bronches par un excès de mucus
• Gêne respiratoire
• Sifflement
• Toux
Causes :
Les principaux déclencheurs de l’asthme :
• Poussière (acariens)
• Pollens
• Chats et chiens
• Moisissures
• Aliments (plus rarement)
S’ajoutent à cela d’autres facteurs d’influence, comme le tabagisme, le temps froid
et brumeux, l’effort intense, la pollution, les irritants. En outre, le stress et les fortes
émotions peuvent aussi être à l’origine des crises.
• L’asthme peut être traumatisant, surtout pour l’enfant. L’oppression ressentie, la sensation d’étouffement et le manque d’air peuvent donner
l’impression que l’on va mourir.
• Il arrive également qu’il ne provoque aucune gêne respiratoire et qu’il se
manifeste uniquement par une toux persistante.
• L’asthme chez l’enfant est souvent héréditaire. En principe, il n’apparaît
pas avant trois ans mais il arrive qu’un bébé en souffre. Si c’est le cas,
l’affection se déclare le plus souvent au cours de son premier hiver.
➋ Les affections de la peau
L’eczéma atopique (ou dermatite atopique)
Symptômes :
Très fréquent chez les enfants. Les garçons sont deux fois plus touchés que les
filles.
Caractéristique principale : fortes démangeaisons (ou prurit).
• Les premiers signes surviennent en général entre 2 et 6 mois : la peau rougit et
suinte puis se couvre de croûtes jaunâtres ou rouge-brun. Les lésions apparaissent souvent sur le visage au niveau des joues, du front et du menton, jamais
sur les pourtours des lèvres et du nez. Elles peuvent s’étendre jusqu’au tronc et
parfois sur tout le corps.
• Les démangeaisons rendent souvent l’enfant entre 3 mois et 2 ans particulièrement irritable et perturbent son sommeil. Il arrive qu’il se gratte tant que la plaque
se mette à saigner. Il faut alors faire attention aux risques d’infection.
• Pour l’enfant plus âgé, entre 4 et 10 ans, l’eczéma atopique fera suite à une
première phase d’éruption dans la toute première enfance ou bien il apparaîtra
brusquement. La peau peut aller jusqu’à s’écailler. L’affection se développe au
niveau du visage, du cou, des plis des coudes, des genoux, des poignets et
des chevilles. Ici encore, elle s’accompagne de démangeaisons. En alternance,
l’enfant risque de développer de l’asthme et/ou une rhinite allergique.
Causes :
• Cet eczéma a plutôt un caractère héréditaire.
• Toutefois, les variations soudaines de température, les saisons (automne et hiver),
l’environnement (pollution, acariens), le changement dans les habitudes de vie
(déménagement), les troubles émotionnels, ou encore la chaleur, la sueur, l’alimentation, les savons abrasifs, les détergents… sont autant de facteurs susceptibles de déclencher ou d’aggraver les symptômes.
L’eczéma de contact (ou dermite allergique de contact)
Cette affection se manifeste surtout chez le grand enfant ou l’adolescent.
Symptômes :
• Les signes font penser à un eczéma aigu (avec inflammation de la peau).
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Quelques notions générales
Causes :
• Se développe à l’endroit du corps qui entre en contact avec un allergène : fruit,
bouton, agrafe, colorant vestimentaire, pommade, savon, produit de lessive,
adoucissant, etc.
Le seul traitement consiste simplement à éviter la substance responsable. Il faudra
de la patience car l’allergène ne s’identifie pas toujours du premier coup. On peut
croire que l’on est allergique à un vêtement alors qu’en fait on est allergique au
produit de lessive.
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L’urticaire
Symptômes :
• Gonflement de la peau (boursouflure claire aux bords rouges et enflammés)
semblable à celui provoqué par les piqûres d’orties.
• Démangeaisons.
Ces symptômes disparaissent en quelques jours, ils sont rarement chroniques.
Causes :
Origines variées :
• Aliments (œufs, poissons, noix, fruits, etc.)
• Médicaments (notamment des antibiotiques)
• Pollens, moisissures, poils d’animaux, etc.
• Autres facteurs susceptibles d’entraîner/favoriser cette affection : vent, pluie, froid,
soleil, chaleur (bains chauds, exercice d’échauffement), transpiration, stress.
➌ Les affections des yeux
La conjonctivite allergique
Symptômes :
• Yeux rouges, larmoyants, brûlants.
Causes :
• Les yeux sont protégés immunologiquement par les tissus qui les entourent,
principalement par la conjonctive (membrane qui joint le globe de l’œil aux paupières). La conjonctivite allergique se déclenche quand cette membrane a été en
contact avec des allergènes présents dans l’air (pollens, poussières, etc.).
• Elle peut aussi être l’un des symptômes qui accompagne une allergie respiratoire
ou cutanée.
• Les adultes en souffrent davantage que les enfants.
➍ Les affections gastro-intestinales
Symptômes :
• Répétition de troubles comme la diarrhée, la constipation, les crampes au ventre,
les nausées et les vomissements, en dehors de tout état fiévreux.
12
12
Quelques notions générales
Causes :
• En général, ces symptômes sont dus à un aliment ou un médicament.
• Par son alimentation à base de lait de vache ou de soja, le nourrisson est le
plus touché par ce genre d’affection. Sa muqueuse intestinale est davantage
perméable aux allergènes que celle d’un enfant plus âgé. Son système immunitaire, encore en pleine construction, présente quelques fragilités, notamment
au niveau du tube digestif.
• Quand l’enfant grandit et que son alimentation se diversifie, il rencontre d’autres
aliments à risque comme les œufs, le poisson, le jus d’orange, les pommes, les
noix, les viandes…
• Les troubles gastro-intestinaux révèlent le plus souvent une allergie alimentaire… mais cette allergie ne se manifeste pas uniquement à travers
ces troubles ! (voir page 43).
L’œdème de Quincke et le choc anaphylactique
Ces
deux
réactions
nécessitent
une
intervention
médicale
d’urgence.
• L’œdème de Quincke est particulièrement impressionnant : gonflement
du visage, des lèvres, des paupières; il arrive que la gorge et la langue
gonflent également. Il faut faire vite car il y a un risque d’étouffement.
• Le choc anaphylactique est tout aussi spectaculaire, avec la chute
brutale de la tension artérielle, l’apparition subite de rougeur sur la
peau, les crampes abdominales violentes, les nausées, les difficultés
respiratoires, l’évanouissement ou le coma.
Ces réactions sont heureusement rares. Leur cause doit absolument
être identifiée au plus tôt pour éviter le risque d’une nouvelle crise,
plus grave que la première. Les allergènes sont les piqûres de guêpes,
d’abeilles et de frelons, les allergies alimentaires ou médicamenteuses.
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Fausse alerte : les réactions pseudo-allergiques
Ces réactions ont tout des symptômes d’une vraie allergie (urticaire,
eczéma, asthme, etc.) sans en être une. En effet, les signes ne sont pas
dus à une réaction immunologique, le système immunitaire ne libérant
dans ce cas aucun anticorps.
Dans quelles circonstances se produisent-elles ?
• En général, ces réactions sont rapides et arrivent après avoir mangé
certains aliments comprenant de l’histamine ou libérant de l’histamine.
• Des additifs alimentaires (colorants, agents conservateurs, exhausteurs de goût, etc.) ou des médicaments sont aussi à l’origine de
pseudo-allergies.
A la différence de l’allergie « vraie », la pseudo-allergie est une réaction
ponctuelle, qui ne se reproduira pas nécessairement.
Hérédité et allergies
• Lorsque les parents sont allergiques, l’enfant risque de l’être aussi. Quand
les parents sont tous deux atteints, le risque pour l’enfant est de 50 à 60 %; il
tombe à 30 % quand un seul des parents a des antécédents. Parfois, l’influence
génétique vient d’un autre membre de la famille et saute une génération.
• Quand un enfant hérite d’un terrain allergique, on dit qu’il est atopique. L’atopie
se manifeste à des degrés divers et principalement sous forme d’asthme, de
rhinite ou de dermatite atopique.
• Si l’atopie est marquée, les symptômes apparaîtront rapidement après la
naissance.
• Si votre famille a des antécédents, vous gagnerez beaucoup en prenant certaines
précautions dès la naissance et parfois dès la grossesse (voir pages 51 à 53).
14
14
Quelques notions générales
Questions
• S’il y a des risques héréditaires, comment prévenir l’allergie chez
mon (futur) enfant ?
➤ page 51
• Prévenir les allergies, c’est quoi ?
➤ page 16
• Comment traiter l’allergie ?
➤ page 18
• Comment vivre au quotidien avec mon allergie ?
➤ page 50 (enfants) et page 58 (adultes)
• Qu’est-ce qui est remboursé par la mutualité ?
➤ page 62
15
La prévention et le traitement
En résumé
• Dès l’enfance, plus on est exposé à l’allergène, plus on réagit.
• La principale mesure de prévention est l’éviction, autrement dit éviter le
contact avec l’allergène, soit en le supprimant, soit en le réduisant au maximum.
• Une condition indispensable pour que la prévention soit efficace est de
connaître exactement le(s) allergène(s) incriminé(s).
• Un suivi médical est indispensable. Il est absolument nécessaire d’établir un
diagnostic avant toute éviction, le plus tôt possible afin d’assurer la meilleure
qualité de vie possible à la personne allergique.
• Des traitements adaptés et la pratique d’une activité physique améliorent
considérablement la qualité de vie.
16
16
La prévention et le traitement
Quelques indications générales
La liste des allergènes et des mesures préventives est longue… Heureusement,
personne ne souffre de toutes les allergies en même temps !
• Les plus courantes restent celles aux acariens, aux pollens et à l’alimentation
(plus particulièrement au lait de vache).
• Les allergies se soignent au cas par cas.
A chaque personne, un traitement et des mesures spécifiques ! Il n’est peutêtre pas nécessaire de prendre toutes les précautions ou de faire tous les
changements, quelques-uns peuvent parfois suffire à améliorer significativement la situation. Il n’est jamais trop tard pour agir, même si l’allergie est
déjà déclarée.
Il ne s’agit pas non plus de tout changer en un jour ! Méfiez-vous des mesures
draconiennes prises en une seule fois. Le bouleversement qui en découle pourrait
vite les réduire à néant. Par contre, vos résolutions tiendront plus facilement le
coup si vous installez les nouvelles habitudes petit à petit. Prenez le temps pour
effectuer les changements.
Utilisez votre bon sens !
• Certaines mesures sont évidentes pour certains types d’allergies. Par exemple,
il est clair que le lavage régulier du linge de lit ou le choix de tentures qui ne
prennent pas trop la poussière sont de première évidence en cas d’allergie aux
acariens.
• Le degré d’allergie fera aussi le poids dans la balance. S’il est élevé, il faudra
réagir vite et exercer toute votre vigilance. Cette attitude est souvent nécessaire
en cas d’allergies alimentaires; les aliments responsables devant être éliminés
immédiatement au risque de mettre en danger la personne allergique.
• Si les mesures préventives sont contraignantes, elles ne doivent pas
pour autant devenir une obsession et rendre le quotidien trop difficile.
Vous trouverez des conseils spécifiques au sujet de la vie quotidienne
pages 50 à 61.
• Nous vous proposons de découvrir les différents conseils de prévention
en fonction des allergènes les plus courants (Ce que l’on respire, Ce que
l’on touche, Ce que l’on avale) dans les chapitres suivants.
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Avoir l’information sous la main
• Si le système immunitaire a bonne mémoire, la nôtre a parfois des
défaillances ; aussi, il est utile de noter un maximum de renseignements
dans un carnet de bord (crises, circonstances, causes, dates, etc.).
• Il est indiqué pour les adultes, et encore plus pour les enfants, d’être
muni d’une « Carte d’identité de la personne allergique » indiquant le(s)
allergène(s), le médicament à prendre en cas de crise, les coordonnées
utiles, etc (voir page 71).
Le suivi médical
➊ Quelle médecine choisir ?
L’allopathie ou « médecine classique »
Elle propose en gros deux grands groupes de traitements :
• Les traitements symptomatiques qui, comme leur nom l’indique, visent surtout
à atténuer, si possible à éliminer, les symptômes de l’allergie.
•L
’immunothérapie ou la désensibilisation, dont l’objectif est d’éviter la récidive
et de raréfier le plus possible les épisodes allergiques en traitant davantage la
cause de l’affection.
➤ Traitements symptomatiques
Dans le cas des traitements symptomatiques, les médicaments généralement
utilisés sont :
• Les corticoïdes (cortisone) : anti-inflammatoires qui se présentent sous différentes
formes (pommade, spray à inhaler, comprimés ou liquide injectable).
• Les antihistaminiques : médicaments qui inhibent les effets de l’histamine et sont
particulièrement efficaces dans les allergies de la peau. Disponibles sous forme
de comprimés, sirop, gouttes, liquide injectable ou collyre.
• Les bronchodilatateurs : luttent contre les spasmes des crises d’asthme. Se
présentent généralement sous forme de nébuliseurs ou d’aérosols.
• L’adrénaline : destinée aux accidents allergiques graves (choc anaphylactique,
etc.).
➤ L’immunothérapie ou désensibilisation
• Consiste à injecter, en doses progressives, des extraits allergéniques (solution
contenant la substance responsable de l’allergie).
• Donne de bons résultats en cas d’asthme, de rhinite allergique et surtout d’allergie
aux venins d’insectes.
18
18
La prévention et le traitement
• Le traitement est long et peut provoquer des effets secondaires.
• L’immunothérapie fonctionne mieux quand le nombre d’allergènes est peu
élevé.
• A savoir : voyez page 62 pour les avantages de la Mutualité Socialiste.
L’homéopathie
Avec l’homéopathie, on entre dans une autre logique.
• Ici, les symptômes sont interprétés comme une réaction du malade à la maladie
et non comme les effets de celle-ci. A titre d’exemple, les homéopathes considèrent souvent le rhume des foins ou l’eczéma comme une crise d’élimination ou
l’expression d’un trouble plus profond. Ce qui importe avant tout, c’est le terrain
dans lequel l’allergie se développe.
• Dans cet esprit, l’homéopathe cherche à comprendre l’histoire du malade et pose
une multitude de questions sur les symptômes, les humeurs et les comportements, en passant par les habitudes de vie et l’alimentation.
L’efficacité de l’homéopathie n’est pas prouvée et de nombreux médecins la mettent
en doute, mais de plus en plus de personnes allergiques et de parents d’enfants
allergiques se tournent vers l’homéopathie et se disent satisfaits des résultats.
• Le traitement consiste à prendre une dose hautement diluée d’une substance qui,
à forte dose, produirait des symptômes semblables à la maladie. La recherche
du médicament adéquat peut parfois prendre du temps et l’aide d’un praticien
compétent est indispensable.
• A savoir : par le biais de son assurance complémentaire, la Mutualité Socialiste
intervient dans les traitements homéopathiques (voyez page 63).
A propos de la kinésithérapie respiratoire
La kinésithérapie respiratoire est un complément idéal aux traitements
de l’asthme, pour les enfants mais aussi pour les adultes.
• Elle n’agit pas directement sur l’inflammation des bronches mais elle
permet de restaurer une meilleure fonction respiratoire.
• A travers la rééducation respiratoire, la gymnastique corrective, les
massages, la relaxation et d’autres techniques, la kinésithérapie aide
aussi à gagner en autonomie et à gérer ses crises d’asthme sans
paniquer.
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➋ La relation avec le médecin
• Il est primordial de vous sentir à l’aise avec le médecin.
• Les critères de choix vous sont évidemment personnels. Toutefois, vous gagnerez
à ce qu’il soit ouvert à l’écoute, au dialogue et qu’il établisse une bonne relation
avec son patient.
• La confiance, la vôtre mais aussi celle dont il témoigne à votre égard, est un
autre élément qui pèsera dans la balance. En tout cas, si vous avez l’impression
qu’il prend le problème à la légère, s’il vous dit qu’on ne peut rien faire, que ça
passera avec le temps ou avec l’âge, consultez quelqu’un d’autre. Vous ne
tomberez peut-être pas sur la bonne personne du premier coup mais ne vous
découragez pas !
Etant donné l’augmentation des cas d’allergies, les généralistes et pédiatres sont,
aujourd’hui, davantage sensibilisés au problème. Vous pouvez aussi vous tourner
vers des spécialistes comme les allergologues, les pneumologues, les pédiatres
allergologues.
Armez-vous de patience
Une fois le médecin trouvé, ne vous attendez pas à avoir des résultats immédiats.
Cela arrive bien sûr mais il se peut qu’on mette du temps à trouver le bon traitement. Les résultats varient d’une personne à l’autre, même pour une affection
similaire. Tenez bon, et ne changez pas de médecin trop souvent, au risque de
ne plus savoir quoi penser !
➌ Comment le médecin établit-il son diagnostic ?
Le médecin vous interrogera de manière détaillée afin de reconstruire l’histoire des
symptômes (anamnèse). Il procédera ensuite à des tests. Le but est de détecter
le ou les allergènes responsables de l’allergie mais aussi ceux qui sont inoffensifs.
Il est absolument nécessaire d’établir un diagnostic avant toute éviction, le
plus tôt possible afin d’assurer la meilleure qualité de vie possible à la personne allergique.
Les informations utiles pour le médecin
L’anamnèse est de toute première importance. C’est elle qui va permettre au médecin d’orienter ses recherches et de faire un premier tri parmi les allergènes suscep-
20
La prévention et le traitement
tibles de provoquer l’allergie. Cet interrogatoire portant sur de multiples questions,
vous avez tout intérêt à y réfléchir avant de vous rendre chez le médecin. Ainsi vous
pourriez noter quelques observations à l’avance comme par exemple :
• l’histoire familiale (antécédents ou non)
• les symptômes ressentis et les circonstances de leur apparition (localisation,
heure, conditions atmosphériques, activité)
• les médicaments pris
• les soins d’hygiène (savons, shampooing, crème…)
• les habitudes alimentaires (à la maison et en dehors)
• les événements inhabituels (voyage, déménagement, stress, deuil…)
• l’environnement (aménagement, jardin, ville…)
• l’état de santé général
• le comportement général (caractère, difficultés, facilités, relations avec les
autres…)
21
Les tests
Ils servent à identifier les causes de l’allergie et peuvent être pratiqués dès la
naissance. Des tests réguliers permettront de suivre l’évolution de l’allergie.
➤ Les tests sanguins
L’analyse du sang permet de détecter s’il contient les anticorps spécifiques de
l’allergie et contre quels allergènes ils sont orientés. L’avantage de cette méthode :
pas de contact direct avec l’allergène, ce qui est donc plus confortable. En Belgique, six tests par prise de sang sont remboursés par l’INAMI.
➤Les tests cutanés
Ils constituent le premier choix en matière de tests d’allergie.
Ils consistent à introduire dans la peau une petite quantité d’allergènes. Il existe
quatre méthodes :
• Pricks-test : ce test est le plus utilisé. Il s’agit de placer une goutte d’allergène
sur la peau et de pratiquer ensuite, à travers cette goutte, une fine piqûre avec
la pointe d’une aiguille.
• Scratch test (ou cuti-réaction) : le médecin fait une légère incision à la superficie
de la peau dans laquelle il dépose une petite goutte d’allergène. Il est lisible
+/- 20 minutes plus tard
• Intradermoréaction : ici, l’allergène est injecté à l’aide d’une seringue (avec une
aiguille très fine)
• Patch-test : il sert à dépister une allergie de contact. On utilise pour cela des
sparadraps sur lesquels ont été appliquées des pastilles contenant divers allergènes. Deux ou trois jours sont nécessaires avant la lecture.
➤ Le test de provocation
• On aura surtout recours à ce test en cas d’allergie alimentaire car la cause exacte
de cette affection est souvent difficile à identifier.
• Le principe consiste à reproduire les symptômes de la réaction allergique en
mettant le patient en contact avec l’allergène suspecté.
• Ce test doit être effectué sous surveillance médicale en milieu hospitalier.
Les tests sont-ils dangereux ?
Toutes les précautions sont prises pour que ces tests ne comportent pas
de risques, et s’ils provoquent parfois des désagréments, ceux-ci sont passagers. S’il y a des antécédents allergiques familiaux, une analyse de sang
du cordon ombilical permet déjà de confirmer ou non le risque d’atopie.
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22
La prévention et le traitement
Plus vite l’allergène est identifié, plus vite vous pourrez prendre les mesures
de prévention adéquates. Toutefois, il se peut que l’allergie n’apparaisse
jamais.
L’activité physique
• L’activité physique tient une place à part entière dans la prévention. L’allergie ne
constitue donc pas une contre-indication à la pratique d’un sport.
• Les activités physiques nécessaires au développement psychomoteur de tout
enfant, le sont aussi pour l’enfant allergique.
• L’activité physique permet, entre autres, de garder la forme, de développer
les capacités physiques, d’apprendre à contrôler la respiration, de diminuer
l’anxiété et d’améliorer la confiance en soi… Tout bénéfice pour une personne
souffrant d’allergies. Saviez-vous que Frédéric Deburghgraeve, nageur médaillé
d’or au J.O. d’Atlanta en 1996 et recordman du monde, était allergique dans
son enfance ?
Les conseils qui suivent concernent principalement les enfants, mais peuvent
être facilement transposés pour les adultes. De manière générale, un avis
médical demeure indispensable.
Le sport doit-il se pratiquer dans certaines conditions ?
• Le sport améliore l’état de santé général.
• Pour les enfants, il favorise leur intégration parmi les autres enfants de leur
âge.
• Toutefois, il arrive que l’activité physique provoque une réaction allergique.
Pour que l’activité sportive apporte tous ses bienfaits :
• L’allergie doit être stabilisée, traitée et surveillée.
• Les efforts physiques seront évités lorsque les conditions climatiques sont défavorables : temps très chaud ou, au contraire, très froid et humide.
• Un dialogue est nécessaire avec un praticien de santé préalablement à l’inscription et avec le moniteur de sport, ce qui permettra à ce dernier de soutenir l’enfant
dans ses apprentissages. En effet, un accompagnement attentif des efforts à
fournir permettra à celui-ci de progresser en apprenant à connaître ses limites.
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Les réactions allergiques et l’effort physique
• La réaction la plus courante à l’effort physique est l’asthme : on parle
alors d’asthme d’effort. L’intensité de l’exercice empêchant l’enfant de
respirer par le nez, il respire par la bouche. Du coup, l’air froid et sec
pénètre directement dans les poumons entraînant la déshydratation
et le refroidissement des voies respiratoires.
• Derrière cette réaction à l’effort se cache parfois un problème allergique permanent.
• Toutefois, l’asthme d’effort n’empêche pas la pratique d’un sport, à
condition de prendre certaines précautions, notamment veiller à un
échauffement préalable et à prendre son temps avant tout effort, et
à ce que les efforts soient progressifs et entrecoupés de temps de
récupération.
Quelles sont les activités physiques conseillées ?
Peu d’activités physiques doivent être évitées pour autant qu’on prenne les précautions évoquées ci-dessus. Cela dit, enfant ou adulte, il faudra peut-être essayer
plusieurs sports avant de trouver celui qui convient.
Les sports de plein air
• Ils sont en général bénéfiques pour les personnes allergiques aux acariens.
• L’athlétisme, le cyclisme, le tennis, sports individuels, sont parfois mieux vécus
par l’enfant que les sports d’équipe.
• Attention à l’équitation qui comporte le risque d’une réaction allergique aux
crins de cheval. Idem pour les sports pratiqués par temps froid (ski, patinage
sur glace, etc.), l’air froid respiré provoquant entre autres la rétraction des voies
respiratoires.
Les sports d’intérieur
• Ils sont conseillés en cas d’allergie aux pollens.
• Les sports de combat (escrime, lutte, judo, karaté…) qui améliorent la motivation,
la coordination et la dextérité, stimulent la confiance en soi. (Notons toutefois
qu’en cas d’eczéma, la sensibilité de la peau peut parfois poser problème lors
de la pratique d’un tel sport).
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La prévention et le traitement
La natation
• La natation est idéale pour les personnes asthmatiques, l’air chaud et humide
de la piscine favorisant la dilatation des voies respiratoires.
• Par contre, le chlore peut renforcer la fragilité de la peau en cas d’une poussée
aiguë d’eczéma et provoquer parfois des problèmes respiratoires chez certaines personnes sensibles. Privilégiez donc les piscines utilisant des produits
alternatifs au chlore.
Questions
• Comment prévenir chaque type d’allergie ?
➤ pages 26, 36 et 42
• Qu’est-ce qui est remboursé par la mutualité ?
➤ page 62
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Ce que l’on respire
(allergies respiratoires)
En résumé
• Les principales causes d’allergies respiratoires sont : les acariens, les animaux (domestiques le plus souvent), le pollen et les moisissures.
• Il n’est peut-être pas nécessaire de prendre toutes les précautions ou de
faire tous les changements. Quelques-uns peuvent parfois suffire à améliorer
considérablement la qualité de vie.
• N’oubliez pas non plus de prendre votre temps. Toutes les mesures ne
doivent pas être prises en un jour !
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26
Ce que l’on respire
Les acariens
• Animaux microscopiques
• Vivent dans la poussière de maison.
• Cause principale des allergies respiratoires (les réactions
allergiques sont provoquées par leurs déjections).
• Pour les éliminer, passer l’aspirateur ne suffit pas :
leurs pattes ventouses leur permettent de résister à l’aspiration.
Symptômes
• Rhinite et asthme
• D’ordinaire permanents, les symptômes s’accentuent pendant les saisons humides (automne et hiver).
• Les crises ont souvent lieu le matin au réveil.
Les acariens mesurent 0,3 millimètres et sont dès lors invisibles à l’œil nu. Ils sont
à peu près 2 millions à vivre dans un matelas ! On peut en trouver de 2.000 à
15.000 dans 1 gramme de poussière récoltée sur un matelas. Ils se nourrissent
des minuscules pellicules de peau usée que nous perdons au fil des jours mais
aussi d’un champignon microscopique qui se trouve surtout sur les matelas. Ils se
reproduisent dans les endroits chauds et humides des habitations, des crèches et
des écoles et vivent plus particulièrement dans les matelas (là où nous perdons le
plus de pellicules de peau), les tapis, moquettes, les parcs pour bébés, etc.
Que faire pour prévenir ?
Les principales mesures sont à prendre au niveau de l’aménagement de la
chambre :
• Veillez à ce qu’elle soit froide et sèche (l’aérer tous les jours et ne pas chauffer
à l’excès).
• Au réveil, ne refaites pas directement le lit, aérez-le d’abord.
• Aérez les draps et battez couvertures et oreillers deux fois par semaine.
• Privilégiez un sommier à lattes, un matelas en latex synthétique.
• Lavez les draps à 60°C toutes les semaines, et les oreillers, couvertures et
couettes à 60°C trois fois par an.
• Aspirez régulièrement le matelas (pas en présence de la personne allergique).
• Enveloppez le matelas dans une housse anti-acariens. Vendue en pharmacie,
elle doit envelopper le matelas entièrement.
• Réduisez les meubles au strict nécessaire.
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• Evitez les luminaires (lustres, plafonniers, lampes de bureau) en tissu, en corde,
en laine.
• Choisissez un revêtement de sol lavable (vinyle, parquet), ainsi que des rideaux
lavables.
• Evitez les moquettes, tapis d’Orient, tapis de grosse laine ou de corde, peaux
d’animaux, carpettes non lavables.
• Lavez à l’eau une fois par semaine.
• Ne laissez pas de peluches et autres jouets en laine dans la chambre.
La mention « antiallergique » présente sur certains matelas ne réfère
à aucun contenu légal. Elle permet de vendre beaucoup plus cher... un
matelas ordinaire !
En ce qui concerne le reste de la maison :
• Assurez une bonne ventilation.
• Eliminez les nids de poussières (passez régulièrement l’aspirateur dans toute la
maison, mais pas en présence de la personne allergique).
• Limitez les objets de décoration, véritables « ramasse-poussières ».
• Choisissez un revêtement de sol lavable (vinyle, carrelage, parquet).
• Evitez de remplir votre salon avec des tapis, des vieux fauteuils… (on trouve
parfois plus d’acariens dans un divan que dans un matelas !). Privilégiez les
fauteuils en cuir et fermez les armoires.
• Notez que les plantes d’intérieur constituent également un terrain privilégié pour
les acariens.
Pour les enfants
• En cas d’allergie aux acariens, il est préférable que la chambre reste
un lieu de repos plutôt qu’une aire de jeu.
• Les jeux des enfants (sauter sur les lits, faire des tentes avec les couvertures, etc.) font voler les acariens dans l’atmosphère et peuvent
provoquer une crise
• Si vous avez suffisamment de place, prévoyez une salle de jeu.
• Vous pouvez aussi regrouper les enfants dans une pièce pour dormir
et dans une autre pour jouer. Dans ce cas, les mesures préventives
doivent être appliquées sur tous les lits. En cas de lits superposés, il est
préférable que l’enfant allergique dorme sur le lit du haut.
28
Ce que l’on respire
Et les jouets en peluche ?
• Tout comme les matelas, les peluches abritent des millions d’acariens
et leurs déjections !
• Si votre enfant ne peut pas s’en passer (ce qui est compréhensible)
éliminez les acariens en plaçant la peluche dans le congélateur pendant
24 heures (pour tuer les acariens), puis en la lavant en machine (ce qui
élimine les acariens morts et leurs déjections).
Les animaux domestiques
• Après les acariens, les animaux domestiques sont la deuxième cause d’allergie
à la maison.
• L’allergie aux animaux peut avoir des conséquences sur d’autres allergies et
aggraver leurs symptômes.
• Les allergies les plus violentes sont induites par les chevaux et les petits rongeurs
(souris, rats, hamsters, etc.).
• Contrairement à ce que l’on croit, les allergènes ne se trouvent pas dans les poils
des animaux eux-mêmes. En fait, ils se trouvent dans la salive, le sang, l’urine,
les excréments et les peaux mortes transportés par les poils !
Symptômes
• Asthme, rhinite et conjonctivite.
• Plus rarement : eczéma et urticaire
Que faire pour prévenir ?
• L’idéal est de se séparer de l’animal…. Mais ceci peut être difficile à vivre, surtout
pour les enfants, tenez-en compte. Un départ se prépare, l’animal ne doit pas
disparaître du jour au lendemain, sauf évidemment en cas de danger !
• En attendant le départ de l’animal, passez un linge humide tous les deux jours
dans ses poils, vous enlèverez ainsi une partie des allergènes. Pensez aussi à
ôter les tapis et moquettes.
• Enveloppez le matelas d’une housse anti-acariens, c’est aussi une barrière efficace contre les allergènes d’animaux.
• Après le départ de l’animal, un nettoyage minutieux de la maison s’impose.
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Si vous décidez de garder l’animal :
• Il est préférable qu’il vive un maximum à l’extérieur.
• Ne lui laissez l’accès qu’à une seule pièce où il n’y a ni tapis, ni tissus susceptibles
de capter les allergènes.
• Nettoyez régulièrement son panier et ses jouets.
• Il ne doit jamais entrer dans la chambre de la personne allergique.
• Chacun doit se laver les mains et changer de vêtement après tout contact.
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Ce que l’on respire
Bon à savoir
• La longueur des poils des animaux domestiques n’a rien à voir avec
leur capacité de transporter des allergènes. Un poil ras est aussi
allergisant qu’un poil long.
• Cas spécifique du chat : le chat passe beaucoup de temps à se
lécher. Ce faisant, il dépose sa salive (l’allergène) sur ses poils mais
il en envoie aussi par gouttelettes dans l’atmosphère. La salive peut
donc se retrouver aussi bien dans l’air que dans la poussière (sur les
sols, les tissus d’ameublement et même sur les murs). Une fois qu’un
chat a quitté la maison, quelques mois sont nécessaires avant que
tous les allergènes aient disparus.
Les grains de pollen
• Tout comme les acariens, les grains de pollen sont invisibles à l’œil nu, ce qui ne
les empêche pas d’être les allergènes les plus rencontrés à l’extérieur.
• Le pollen est la semence mâle d’une graminée, d’un arbre ou d’une herbacée.
• Cette semence est tantôt dispersée par le vent (on parle alors de pollen anémophile), tantôt transportée par les insectes (pollen entomophile).
• Les pollens anémophiles sont les plus allergisants et parcourent parfois de longues distances… ce qui explique qu’une réaction allergique peut se déclencher contre le pollen d’une plante qui ne pousse pas dans les environnements
immédiats !
Quelques végétaux responsables d’allergies
• Graminées : chiendent, roseau, seigle, avoine, froment, pelouse
• Arbres : bouleau, érable, aulne, noisetier, hêtre, orme, saule, peuplier
• Herbacées : ambroise, oseille, pissenlit, marguerite, plantain, armoise,
ortie
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Symptômes
• La réaction aux grains de pollen se traduit par le rhume des foins (ou rhinite
saisonnière) et/ou par de l’asthme.
• Elle a lieu quand la concentration en pollen atteint une moyenne de 10 à 20
grains par m3 d’air.
En Belgique, les arbres pollinisent de janvier à mai, les graminées de mai à juillet et
les herbacées de juillet à octobre. Les pollens d’arbres, plus lourds, se dispersent
moins loin et s’évitent donc plus facilement. Sachez que le temps sec et chaud
favorise la dissémination des pollens. Par contre, la pluie qui les précipite au sol
réduit les risques de crises.
Que faire pour prévenir ?
En général :
• Renseignez-vous sur les pics polliniques (que ce soit dans votre région ou dans
le cadre de vacances). Consultez le calendrier pollinique ou les avis de densité
pollinique diffusés par la radio et les journaux.
• Pendant les périodes de forte pollinisation, les personnes qui manifestent un net
rhume des foins devraient rester le plus possible à l’intérieur et éviter les sports
ou autres activités en plein air. Il est préférable de sortir très tôt le matin (c’est
alors que la quantité de pollens est la plus faible) et/ou pendant ou après la pluie.
Après les sorties, il est conseillé de se doucher et de se laver les cheveux, et de
se rincer le nez avec du sérum physiologique
• Partez plutôt en vacances en région maritime, moins riche en pollen que la
campagne ou la montagne.
• Evitez le jardin lorsqu’on tond le gazon.
• Installez des moustiquaires dans les chambres, de préférence doubles (à l’extérieur et dans l’embrasure de la fenêtre).
En voiture :
• Fermez vos vitres durant la saison pollinique.
• Vérifiez le filtre de l’habitacle.
A la maison :
• Aérez les chambres tôt le matin.
• Fermez toutes les fenêtres en fin de journée : c’est le moment où la densité
pollinique est la plus forte.
• Ne laissez pas sécher votre linge dehors : humide, il capte les pollens.
32
Ce que l’on respire
En savoir plus
• Pour connaître le taux de pollen, contactez le 0900/100.73
• Vous pouvez également consulter le site www.airallergy.com
Les moisissures
• Les moisissures sont des microchampignons.
• Elles se développent dans des endroits humides où la température dépasse
10°C.
• On en trouve dans la nature (sur les matières organiques en décomposition et
dans l’air) et dans les habitations (salle de bain et matelas notamment).
• Il existe plusieurs espèces de moisissures, les plus courantes sont : les penicillium
et les aspergillus (couleur verte ou noire) et la mérule (couleur rouge).
• Au cours de leur croissance, les moisissures produisent des milliers, voire des
millions de spores microscopiques.
Symptômes
• En suspension dans l’air, ces spores sont les responsables de symptômes d’allergie respiratoire (souvent l’asthme, rarement la rhinite).
Que faire pour prévenir ?
A l’intérieur :
• Aérez le plus possible les pièces où les moisissures se développent.
• Nettoyez les moisissures à l’eau de javel diluée.
• Aérez le lit et retournez régulièrement le matelas.
• Prévoyez des trous d’aération dans les châssis, surtout en cas de doubles
vitrages. Vérifiez régulièrement qu’ils ne sont pas bouchés.
• Ventilez les espaces confinés (salle de bain, cuisine, buanderie, cave, grenier).
• Réglez les éventuels problèmes d’infiltration d’eau ou d’humidité ascensionnelle.
• Combattez l’humidité, pensez aux déshumidificateurs et n’obturez surtout
pas les bouches d’aération des maisons.
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• Privilégiez la peinture pour les murs. Faites attention aux tissus muraux, aux
papiers peints (ils doivent être lavables et posés sur un mur sec. Si les murs
sont humides, le papier peint cachera le développement des moisissures).
• Surveillez les plantes en pots (moisissures dans la terre). Limitez leur quantité.
• Nettoyez régulièrement les caves.
• Ne laissez pas traîner de nourriture pourrie.
A l’extérieur :
• Evitez les promenades en forêt après la pluie ou par brouillard.
A noter
Les irritants
• Les solvants, les peintures, les colles, les aérosols, les vapeurs d’essence, les gaz d’échappement des voitures, etc. sont des d’irritants qui
ne déclenchent pas à proprement parler de réactions allergiques.
• Cependant, ils aggravent bien souvent l’état des voies respiratoires
quand elles sont déjà enflammées.
Le tabac
• Le tabac nuit à ceux qui ne fument pas ! Le tabagisme passif entraîne
lui aussi une fragilisation du système respiratoire.
• Les enfants de parents fumeurs souffrent davantage que d’autres de
troubles respiratoires (bronchite et asthme).
• Si votre enfant est allergique, fumez à l’extérieur. Ne fumez pas non plus
dans la voiture et évitez les lieux publics enfumés.
• L’état des personnes asthmatiques ou souffrant de bronchite est aggravé
par la fumée de cigarette.
• De même, sachez qu’une femme enceinte et fumeuse multiplie par
quatre le risque pour son enfant de développer une allergie.
34
Ce que l’on respire
Questions
• Puis-je développer des allergies respiratoires à l’âge adulte ?
➤ page 59
• Puis-je faire examiner mon logement afin d’éliminer un maximum
d’allergènes ?
➤ page 67
35
Ce que l’on touche
(allergies de contact)
En résumé
• Les piqûres d’insectes peuvent provoquer des allergies. Si une réaction
se déclare, il est important de consulter un médecin (les allergies pouvant
aller en s’aggravant).
• Les produits de lessive et d’entretien, les métaux et les vêtements sont
également allergisants.
• Une nouvelle fois, l’éviction constitue le meilleur moyen de prévenir les
allergies.
• Il n’est peut-être pas nécessaire de prendre toutes les précautions ou de
36
Ce que l’on touche
faire tous les changements. Quelques-uns peuvent parfois suffire à améliorer
considérablement la qualité de vie.
• N’oubliez pas non plus de prendre votre temps. Toutes les mesures ne
doivent pas être prises en un jour !
Les insectes
• Les piqûres d’abeilles, de guêpes et de frelons déclenchent parfois des réactions
très graves chez les personnes allergiques à leur venin.
Symptômes
Trois réactions allergiques aux piqûres d’insectes sont possibles :
• La réaction locale avec un gonflement autour de la piqûre et des démangeaisons
• La réaction locale et allergique chez les personnes sensibilisées : le gonflement
perdure, la peau rougit, la piqûre est douloureuse. Ces symptômes durent un
à deux jours
• La réaction généralisée qui commence par des démangeaisons, puis de l’urticaire, un manque d’air, un sentiment d’étouffer (asthme), des douleurs abdominales et finalement une chute de tension pouvant s’accompagner d’une perte
de connaissance. C’est le fameux choc anaphylactique.
Ces différentes étapes se succédant parfois à toute allure, il faut tout de
suite emmener la personne à l’hôpital, à moins qu’un médecin puisse venir
la soigner sur-le-champ.
Que faire pour éviter les piqûres ?
Les conseils suivants sont valables pour les personnes chez qui l’allergie au venin
des insectes est déclarée. Il convient d’être particulièrement prudent :
• Pour les activités à l’extérieur (promenade, jeux…). Sachez que les troncs d’arbres, l’herbe et les bûches abritent souvent des nids de guêpes.
• Lors de pique-nique ou barbecue, et quand on prend des boissons sucrées ou
des fruits à l’extérieur (la nourriture, surtout le sucre, attire ces insectes).
• Quand on rentre dans la voiture en été.
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A noter
• Les abeilles ne piquent que lorsqu’elles se sentent menacées. Par
contre, les guêpes et les frelons sont agressifs de nature (surtout en
automne).
• Quand l’abeille pique, elle meurt car son aiguillon (porteur du venin
et d’une partie de son tube digestif) se harponne dans la peau et y
reste coincé.
• Les guêpes et frelons, quant à eux, ont la capacité de piquer à plusieurs
reprises : il ne perde pas systématiquement leur aiguillon lisse.
• Apprenez à rester calme en leur présence et à ne pas faire de gestes
brusques.
• En cas de piqûre, retirez rapidement le dard et diminuez le gonflement à l’aide de glaçons. Dès le moindre signe alarmant, appelez un
médecin.
Les produits de lessive et d’entretien
Poudre à lessiver, adoucissants, assouplissants requièrent tous un usage
prudent :
• Ils contiennent souvent des enzymes très agressifs qui ne sont pas toujours
spécifiés sur les emballages.
• Des conservateurs et des parfums irritants
pour la peau, ainsi que diverses substances chimiques, y sont ajoutés.
• Les détachants employés dans les teintureries, la teinture de certains tissus, peuvent également provoquer des allergies
de contact.
• Les lessives écologiques, parce qu’elles
ne renferment pas de composants dérivés du pétrole, sont particulièrement indiquées pour les personnes allergiques…
en plus d’être douces pour la nature !
Symptômes
• Irritations de la peau
• Parfois : irritation des bronches.
38
Ce que l’on touche
Que faire pour prévenir ?
• Evitez les produits adoucissants pour le linge et la machine.
• Evitez le surdosage de poudre à lessiver.
• Choisissez un produit de lessive sans enzymes, parfum, conservateur et azurant
optique, ou un produit naturel (et écologique) comme les noix de lavage.
• Veillez à un rinçage optimal du linge.
• Aérez les vêtements qui reviennent de chez le teinturier avant de les porter ou
de les ranger
Les métaux
• Dès le plus jeune âge, le chrome et le nickel peuvent provoquer des allergies
de contact.
• Nickel : fermetures éclair, boutons de jeans, montures de lunettes, épingles,
boucles de montre, bijoux de fantaisie, boucles d’oreilles, clenches de porte…
• Chrome : teintures du cuir (chaussures, gants…), détergents, ciments…
• Bon à savoir : le nickel entre aussi dans la composition des pièces de monnaies,
dont les euros !
Symptômes
• Irritations de la peau
Que faire pour prévenir ?
• Evitez le contact avec les métaux en supprimant ce qui est nécessaire.
Les vêtements
• Plusieurs matières ne conviennent pas aux personnes souffrant d’eczéma atopique, comme la laine, les textiles rêches ou irritants.
• La laine peut provoquer des allergies croisées avec la lanoline, une substance
contenue dans les shampooings, laits de toilette pour bébé, savons, etc.
• Sachez que certains tissus synthétiques, tout comme les colorants textiles, peuvent aussi entraîner des réactions allergiques.
Symptômes
• Irritations de la peau
39
Que faire pour prévenir ?
• Préférez les vêtements en matière naturelle (coton, lin, soie…).
• Choisissez du coton blanc ou écru pour les vêtements en contact direct avec la
peau (pour éviter l’allergie aux colorants textiles).
• Evitez les vêtements trop fermés (la transpiration irrite).
• Faites attention aux teintures mal prises et aux vêtements qui déteignent.
• Lavez soigneusement tout nouveau textile (y compris draps, nappes…) avant
d’en faire usage.
Pour les enfants : le bain et l’eau du bain
• L’eau trop chaude risque de provoquer des démangeaisons chez les enfants
souffrant de dermatite atopique (eczéma) ou d’urticaire.
• Avec elles, l’envie de se gratter et le risque d’ouvrir les plaies.
• Les produits de bain sont tous potentiellement des allergènes.
• Utilisez donc du savon de Marseille non parfumé et des produits hypoallergéniques.
Quelles sont les conditions idéales pour un bain réussi ?
Quand un enfant souffre d’une affection cutanée, il est important qu’il soit lavé tous
les jours. Pour éviter l’augmentation des symptômes, il est bon :
• que la température de l’eau soit tiède (moins de 36°C),
• que le contact avec l’eau ne s’éternise pas,
• d’utiliser un savon hypoallergénique (vendu en pharmacie) ou un savon de
Marseille non parfumé (attention aux produits à base de lait d’amande, de lait
d’avoine… qui sont allergisants),
• de doucher votre enfant à l’eau tiède après le bain,
• de le sécher avec une serviette éponge douce (ne pas frotter la peau, la tapoter),
• de bien hydrater la peau et d’appliquer la pommade prescrite par le médecin.
Urticaire et eau froide
Le contact avec l’eau froide peut déclencher une urticaire généralisée
avec chute de tension et syncope. Les enfants qui souffrent d’urticaire ne
doivent pas nager seul ni en eau profonde. Vous aurez évidemment pensé
à informer les maîtres nageurs et professeurs d’éducation physique !
40
Ce que l’on touche
Questions
• Une trousse médicale d’urgence est-elle indispensable ?
➤ page 56
• Comment transmettre efficacement les informations au sujet
des allergies ?
➤ pages 20 et 55
41
Ce que l’on avale
(allergies alimentaires)
En résumé
• Les aliments potentiellement allergisants sont nombreux.
• On peut facilement confondre allergie, intolérance et intoxication alimentaires.
• La diversité actuelle des aliments, venus du monde entier, et l’alimentation
industrielle favorisent le développement d’allergies alimentaires.
• Les allergies alimentaires touchent 8 % des enfants et 3 % des adultes.
• Une allergie alimentaire peut apparaître pour la première fois à tout âge.
• Le facteur génétique joue un rôle important dans leur apparition chez l’enfant.
• Deux éléments indispensables : établir le diagnostic auprès d’un professionnel et éliminer l’aliment incriminé.
• Soyez également attentifs aux médicaments, potentiellement allergisants.
42
Ce que l’on avale
Les allergies aux aliments sont probablement les plus difficiles à vivre dans la mesure
où elles touchent à la nourriture, à la fois élément vital et source de plaisir.
• Pour les enfants, il importe de les responsabiliser (voir page 56) et de veiller à un
régime équilibré afin que leur croissance ne soit pas compromise.
• Pour enfants et adultes, afin de garder la meilleure qualité de vie possible, le
plaisir de la table doit rester présent.
Symptômes
La réaction allergique à un aliment peut se manifester de différentes façons :
• troubles digestifs : douleurs abdominales, vomissements, diarrhée
• troubles respiratoires : rhinite, obstruction des bronches, asthme
• lésions cutanées : urticaire, prurit, eczéma, œdème
• lésions oculaires : conjonctivite
Ces différentes formes peuvent varier en fonction de l’âge.
Intolérance alimentaire
L’intolérance est due à une incapacité à digérer certains aliments (par exemple : blé, lactose…) à cause de l’absence ou de la quantité insuffisante
d’enzymes digestives. Il y a donc hypersensibilité à certaines substances
alimentaires et l’impossibilité de pouvoir digérer certains aliments.
La solution : purement et simplement supprimer les aliments incriminés.
Intoxication alimentaire
Il s’agit d’une maladie d’origine alimentaire provoquée par l’ingestion
de produits non-comestibles ou toxiques (par exemple : champignons,
poissons infectés au mercure, pesticides…).
Chez le nourrisson
C’est l’allergie au lait de vache qui est l’allergie alimentaire la plus précoce et
la plus fréquente, particulièrement si il y a des antécédents d’allergies dans
la famille (terrain atopique).
• Lait de vache = lait en bouteille/carton ou lait en poudre.
• Le « lait maternisé » n’est pas du lait maternel mais du lait de vache dont on a
réduit au maximum la teneur en minéraux, vitamines et sucres… mais les protéines à l’origine des allergies y sont toujours présentes !
• Même après cuisson, le lait de vache contient toujours ces protéines à haut
pouvoir allergique.
43
Symptômes :
• troubles gastro-intestinaux : vomissements, régurgitations, coliques, diarrhées,
constipation, crampes
• problèmes de peau : eczéma, croûtes de lait, urticaire
• Plus rarement : troubles respiratoires : rhume, toux, bronchite asthmatiforme,
otite…
• Le bébé pleure, dort mal, est nerveux, refuse de manger, régurgite souvent…
Dès que l’alimentation de votre enfant
se diversifie
• Ne pas introduire d’autres aliments que le lait avant l’âge de 6 mois.
• Plus l’enfant avance en âge, plus son alimentation se diversifie et plus le nombre
d’allergènes potentiels augmente.
• Veillez à introduire les nouveaux aliments un à un et en petites quantités, surtout
ceux qui sont souvent causes d’allergies.
• Varier les menus permet d’éviter l’exposition répétée à l’allergène.
• Certaines allergies guérissent avec le temps. Les plus persistantes sont les
allergies à l’œuf et à l’arachide.
• Attention : aucun fruit à coque avant l’âge de 3 ans (risques d’allergies et
d’inhalation).
Symptômes les plus fréquents
• Dermatite
• Troubles fonctionnels intestinaux
• Dans les cas les plus graves : asthme aigu et choc anaphylactique
Les aliments susceptibles de déclencher des allergies sont nombreux.
Fruits :
• Tomates, fraises, oranges, poires, pommes
• Fruits à noyau comme les cerises, abricots, pêches,
• Fruits exotiques comme par exemple le kiwi, ainsi que les fruits secs.
• Oléagineux tels que les noix, cacahuètes, noisettes, amandes.
• Chocolat
• Epices.
Légumes :
• Epinards, carottes, persil, céleri, cerfeuil, etc.
44
Ce que l’on avale
Bon à savoir : les allergènes des fruits et des légumes sont le plus souvent
détruits par la cuisson.
Protéines animales :
• Certains poissons, crustacés et viandes (surtout les viandes de porc).
• Œufs
De manière générale, les réactions allergiques aux aliments diminuent avec la
croissance, sauf en ce qui concerne les allergies au poisson et aux arachides
(cacahuètes) qui sont beaucoup plus tenaces.
Le gluten
• L’intolérance au gluten se manifeste en général au moment du sevrage.
Symptômes : diarrhée chronique et affaiblissement de l’état général.
• Le gluten se retrouve dans les farines de céréales mais c’est surtout le
gluten du blé qui est mal toléré.
• Les pédiatres recommandent de commencer par donner du riz et de
l’avoine et de passer au blé et au maïs par la suite.
Chez l’adolescent et l’adulte
• Avant 30 ans : les allergies sont pour la plupart du temps une allergie de l’enfance
non guérie (le plus souvent à l’arachide)
• Après 30 ans : ils s’agit le plus souvent de nouvelles allergies (dont on ignore
totalement le mécanisme d’apparition).
• Les chocs anaphylactiques et autres symptômes graves sont plus fréquents
chez les adultes. La vigilance s’impose donc.
• Les allergènes les plus fréquemment en cause pour les adultes sont d’origine
végétale. Les allergies aux fruits et légumes touchent souvent les personnes
allergiques aux pollens.
Pour tous : enfants, adolescents et adultes
• Importance du diagnostic : détectez l’aliment responsable de la réaction allergique. La tenue d’un carnet de bord, où l’on notera tous les aliments consommés, le
45
délai entre l’ingestion et la réaction, la durée et la gravité des symptômes aidera
le médecin à établir son dignostic (voir page 20).
• Une fois l’aliment allergène connu, il s’agit (évidemment) de le supprimer totalement de l’alimentation.
• Lisez soigneusement les étiquettes sur les emballages… même si ce n’est pas
toujours facile.
• Faites attention aux plats préparés.
• Méfiez-vous des additifs alimentaires.
• Pour éviter le déséquilibre alimentaire, le changement alimentaire doit être soigneusement contrôlé. Médecins et diététiciens sont d’excellents conseillers.
Autre source d’informations précieuses : les groupes d’entraide. Outre le partage
des expériences, ils permettent de s’échanger des recettes, des adresses de
magasins qui vendent les produits, etc.
• Une trousse médicale d’urgence (seringue d’adrénaline) est indispensable.
Les 14 principaux allergènes
Connaissez-vous la liste ALBA ? Elle comprend 14 allergènes dont l’étiquetage est obligatoire dans toute l’Union Européenne, à savoir :
• Les céréales contenant du gluten et les produits à base de céréales
contenant du gluten.
• Les crustacés et les produits à base de crustacés.
• Les œufs et les produits à base d’œuf.
• Les poissons et les produits à base de poissons.
• Les arachides et les produits à base d’arachides.
• Le soja et les produits à base de soja.
• Le lait et les produits à base de lait (y compris le lactose).
• Le céleri et les produits à base de céleri.
• La moutarde et les produits à base de moutarde.
• Le sésame et les produits à base de sésame.
• Les anhydridesulfureux et sulfites en concentration de plus de 10
mg/kg ou 10 mg/litre exprimés en SO2.
• Les mollusques et produits à base de mollusque.
• Le lupin.
Méfiez-vous des produits d’importation dont l’étiquetage n’est pas toujours conforme.
46
Ce que l’on avale
Une allergie peut en cacher une autre : les allergies croisées
• Les allergies croisées signifient qu’une personne allergique à une substance
risque d’être sensible à une autre substance dont les caractéristiques allergiques s’approchent de la première, brouillant le système immunitaire.
• Sachez que ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur depuis le
début des années 1990 : la liste des allergies croisées ne cesse de s’allonger.
Les allergies aux fruits et légumes sont presque toujours associées à une
allergie au pollen. Quelques exemples d’allergies croisées :
• bouleau : noix, pommes, carottes, oranges, céleri
• graminées : pommes et pommes de terre
• armoises : céleris, melons et bananes
• cacahuètes : légumineuses (haricots, pois, lentilles, soja, etc.) ou autres fruits
à coque (amandes, noisettes, châtaignes, noix et pistaches, etc.)
L’arachide
• La fréquence de l’allergie aux arachides n’a cessé d’augmenter depuis
une dizaine d’années parallèlement à la consommation accrue des
arachides sous toutes leurs formes.
• Cet allergène est souvent masqué : lisez attentivement les étiquettes.
Et si je mange bio ?
• Le fait d’être bio ne change pas le pouvoir allergisant d’un aliment.
• Cependant, le bio participe à une alimentation saine, et permet d’éviter
les additifs potentiellement allergènes.
• Attention : les produits artisanaux ne sont pas tenus de respecter les
normes d’étiquetage. Restez donc vigilants.
47
Les médicaments
• Les allergies proprement dites aux médicaments (c’est-à-dire avec
réaction immunitaire de l’organisme) sont rares.
• Par contre, les effets secondaires, le surdosage, les intolérances ou
les pseudo-allergies sont des réactions plus fréquentes.
• Potentiellement, tout médicament peut provoquer une réaction allergique.
• Les médicaments les plus incriminés : antibiotiques (en particulier les
pénicillines), l’aspirine et certains anti-inflammatoires.
• La réaction allergique est parfois tout simplement due à la présence
d’un colorant ou d’un conservateur dans le médicament.
Symptômes :
• Eczéma, gonflement, asthme, etc.
• Un seul comprimé peut déclencher le malaise.
• On peut subitement devenir allergique à un médicament qu’on supportait bien.
Comment éviter les réactions allergiques
aux médicaments ?
• Dès qu’une allergie à un médicament est connue, signalez-la au médecin (même si les symptômes sont minimes).
• Evitez de reprendre ce médicament.
• Signalez cette allergie lors de tout traitement ultérieur (à l’hôpital, chez
le dentiste…)
• Inscrivez le nom du médicament dans un lieu sûr et veillez à ce que
la personne allergique ait toujours l’information sur elle.
• Lisez toujours la notice des médicaments, afin de voir si la substance
allergisante y est reprise.
• Demandez à votre médecin si le médicament qu’il va prescrire contient
une substance allergisante.
Bon à savoir : Les levures et les moisissures utilisées dans les laitages,
fromages et bières peuvent aussi être source d’allergie.
48
Ce que l’on avale
Par injection
Certains vaccins (entre autres rougeole et oreillons) peuvent provoquer
des réactions allergiques aiguës chez les enfants sensibles au blanc
d’œuf. Cette allergie est souvent - mais pas forcément - associée à
l’allergie au lait de vache et à ses dérivés (fromages, yaourt, etc.). La
vaccination de ces enfants est néanmoins possible. Parlez-en à votre
médecin.
Questions
• Comment éviter le développement des allergies alimentaires
chez le bébé ?
➤ page 52
• L’allaitement maternel joue-t-il un rôle dans la prévention de
certaines allergies ?
➤ page 52
• La vie au quotidien pour un allergique, l’enfer ?
➤ pages 53 et 59
49
Enfants et allergies
En résumé
• Futurs parents ? Il est possible de poser des actes de prévention avant la
naissance.
• (Jeunes) Parents ? Soyez particulièrement vigilants aux signes d’allergies
(qui peuvent apparaître dès les premières semaines).
• La prévention joue un rôle considérable dans les quatre premières années
de votre enfant.
• L’implication active de votre enfant dès son plus jeune âge dans la gestion
de ses allergies est primordiale.
• Que ce soit à la maison ou hors de la maison, trois maîtres mots : informer,
prévenir, agir !
50
Enfants et allergies
Prévention
• Les conseils suivants valent pour tous les enfants, avec une attention paticulière
pour les enfants « à risque ».
• « A risque », c’est quoi ? Vous et/ou des membres de votre famille sont allergiques ? Il convient d’être particulièrement vigilant : l’hérédité joue un rôle dans
l’apparition d’allergies !
➊ Avant la naissance
Quelques dispositions vous permettront de commencer la prévention pendant la
grossesse :
• Le tabagisme actif de la future maman a un effet direct sur le développement d’allergies : il multiplie par quatre le risque d’allergies et accroît le risque
d’asthme.
• On conseille parfois d’éviter certains aliments, comme le lait et les produits laitiers,
les œufs, l’arachide lors des trois premiers mois de grossesse, afin d’éviter que
le fœtus se sensibilise à ces aliments. L’efficacité de ce régime n’a pas encore
été prouvée. Parlez-en à un professionnel !
➋ Après la naissance
• Si votre enfant pleure souvent, s’il a des crampes, éprouve des difficultés à respirer ou s’il tousse régulièrement, voyez un médecin et parlez-lui de l’allergie. Cela
vous permettra d’en enrayer le développement ou de le réduire fortement.
Vous êtes allergique ?
• Votre enfant n’aura pas forcément les mêmes troubles que vous. Par exemple : il
peut souffrir du rhume des foins alors que l’un de vous est asthmatique.
• Un bébé peut avoir un terrain allergique sans pour autant montrer les signes
de la maladie. C’est sans doute parce qu’il n’a pas encore été exposé aux
allergènes les plus courants, comme le lait de vache, les œufs, les acariens et
les poils d’animaux.
• L’allergie atopique tend à s’améliorer spontanément avec l’âge.
• Il se peut aussi que votre enfant ne devienne pas lui-même allergique.
51
L’allaitement
• Le lait maternel est l’aliment idéal du nourrisson. Il est extrêmement rare qu’il ne
le supporte pas.
• Par contre, le bébé peut réagir aux aliments (produits laitiers, arachide, œuf,
etc.) absorbés par la maman pendant la période d’allaitement. Dans ce cas, la
suppression de ces aliments diminuera les symptômes chez l’enfant.
• Si vous ou un membre de votre famille avez déjà manifesté des signes d’allergie,
l’allaitement est vivement recommandé durant les trois à six premiers mois.
L’allaitement ne va pas toujours de soi
• La fatigue de l’accouchement, les douleurs des montées de lait, les
crevasses aux seins suite à la succion, le fait de ne pas savoir si le
bébé a assez mangé (manque de contrôle sur la quantité ingurgitée),
la perspective de la reprise du travail et la pression qui en découle, les
choix personnels, sont autant d’éléments qui peuvent faire préférer le
biberon.
• L’allaitement se prépare et s’organise.
• Des groupes d’entraide existent et peuvent aider les jeunes mamans à
bien vivre ce contact (voir page 68).
• Si vous n’allaitez pas pour une raison ou une autre, ne culpabilisez pas.
Demandez conseil au médecin, au pédiatre ou au diététicien. Armezvous de patience, il faut parfois du temps avant de trouver le bon aliment
de remplacement.
L’éviction
• Il est important d’agir dès la naissance car l’allaitement ne protège pas de
tout.
• Beaucoup de choses se jouent entre la naissance et plus ou moins 4 ans. Le
contact avec les allergènes définit le « futur allergique » de l’enfant.
Ce que l’on respire
• Maintenez une chambre sans poussière.
• Evitez les contacts avec les animaux.
Ce que l’on touche
• Privilégiez du linge en coton.
52
Enfants et allergies
• Lavez le linge neuf avant la première utilisation.
• Soyez vigilant aux produits d’hygiène et d’entretien.
Ce que l’on avale
• Le sevrage est un moment délicat. C’est vers 5 ou 6 mois que l’enfant est prêt à
recevoir des aliments nouveaux.
• Il est indispensable qu’il se déroule progressivement : n’introduisez qu’un seul
aliment nouveau à la fois, testez-le pendant plusieurs jours.
•A
vant six mois ou un an, n’introduisez pas de protéines animales (viande, fromage, poisson, œuf) ou des aliments potentiellement allergisants comme les fruits
exotiques (kiwi, papaye), fruits secs ou biscuits contenant œufs et lait. Privilégiez
les fruites et légumes de saison.
Pour les conseils de prévention, reportez-vous aux pages 26 à 49.
La vie quotidienne
➊ Conseils généraux
• Les allergies sont difficiles à vivre et peuvent engendrer frustration ou peur.
• Le calme, le repos, la relaxation améliorent l’état de santé des enfants allergiques… et de leur entourage !
• Les symptômes de votre enfant ne doivent pas empêcher le développement de
son autonomie, ni devenir une obsession quotidienne.
• Dès que possible, votre enfant doit être responsabilisé et se rendre compte
que les mesures d’éviction ne sont pas là « rien que pour l’embêter » mais pour
assurer son bien-être et sa santé.
La qualité de vie
• Vos inquiétudes sont perceptibles pour votre enfant : se méfier de tout
n’est pas une solution.
• Les mesures de prévention ne doivent pas devenir une contrainte lourde
pour vous/votre enfant, l’entourage et la famille !
• Evitez de surprotéger votre enfant, malgré vos inquiétudes. Il est préférable de l’autonomiser afin de lui permettre de vivre l’enfance la plus
normale possible.
• Au besoin, prenez conseil auprès d’un professionnel de la santé ou
d’une association de patients.
53
➋ A la maison
Reportez-vous aux conseils de prévention des pages 26 à 49.
➌ Hors de la maison
• Votre enfant est amené à fréquenter une multitude de lieux : crèche, école, club
de sport, mouvement de jeunesse, plaines de jeu, stages, maisons des amis ou
des grands-parents, etc.
• Pour gérer la situation, il importe d’informer, de prévenir… et de mettre la main
à la pâte quand cela s’avère nécessaire !
Informer
Les informations indispensables à transmettre sont :
• la situation de votre enfant : quel type d’allergie
• les précautions à prendre
• les médicaments en cas de crise
• éventuellement l’utilisation des seringues d’adrénaline et les inhalateurs (comment,
pourquoi)… et l’endroit où ils sont rangés (cartable, sac, armoire en classe, etc.)
Plus les informations et instructions seront précises, plus la qualité de vie de votre
enfant sera garantie.
Prévenir
• Certaines mesures de prévention qui devront être prises pour votre enfant seront
probablement bénéfiques à l’ensemble des enfants. N’hésitez pas à présenter
les choses sous cet angle à votre interlocuteur.
• La liste ci-dessous n’est pas exhaustive : elle se complètera au fil de votre
expérience.
Ce que l’on respire : à quoi être attentif ?
• Peluches, matelas, oreillers et moquettes (principalement à l’école maternelle)
• Moisissures et problèmes d’humidité des locaux
• Locaux non aérés (par exemple, lors de la rentrée scolaire) : prolifération d’acariens
• Activités en extérieur par temps froid ou en période de pic pollinique
• Activités physiques en cas d’asthme
54
Enfants et allergies
Ce que l’on touche : à quoi être attentif ?
• Présence d’animaux (classes, chez les amis, etc.)
• Insectes lors d’activités à l’extérieur
• Draps et essuies (produits d’entretien) lors des classes vertes, camps de vacances, etc.
Ce que l’on avale : à quoi être attentif ?
• Repas et collations
• Echanges de friandises dans la cours de récréation
• Distributeurs de boissons et d’aliments
Mettre la main à la pâte
Pas toujours facile pour les « extérieurs » de prendre en compte les allergies de
votre enfant. N’hésitez donc pas à les aider. Voici quelques suggestions (à compléter), dans la mesure de vos possibilités bien sûr !
• Préparez une « carte d’identité de la personne allergique » et un cahier d’instructions.
• Invitez à une réflexion commune sur les aménagements possibles. Dialoguez
avec le personnel de l’école… et les parents d’autres enfants allergiques.
• Proposez une aide pour les aménagements (retirer la moquette, etc.).
• Pour les fêtes d’anniversaire, si votre enfant est allergique, apporter un gâteau
qu’il pourra manger.
• Accompagnez le groupe de votre enfant lors des excursions.
« Carte d’identité de la personne allergique »
• Vous trouverez une carte d’identité à découper en page 71.
• Cette carte vous permet de centraliser toutes les informations sur
le(s) allergie(s) de votre enfant et les personnes à joindre en cas d’urgence.
• N’hésitez pas à la faire photocopier en plusieurs exemplaires, afin de
pouvoir en distribuer dans les lieux que fréquente votre enfant.
• Plastifiez-la afin de la rendre plus résistante.
55
La trousse de médicaments
• Veillez à ce qu’une ou plusieurs trousses soient prêtes (au minimum
une trousse à la maison et une trousse dans le sac de l’enfant).
• Demandez conseil au médecin pour la constitution de la trousse.
• Soyez attentif à la date de péremption des médicaments et au fait que
la trousse soit complète.
• Elaborez des stratégies avec votre enfant afin que la trousse ne soit
pas oubliée (la mettre dans le sac la veille, lui allouer une place sur
le porte-manteau, etc.)
L’implication active de votre enfant dans la gestion de ses allergies
Ce point est primordial, et ce dès le plus jeune âge de votre enfant.
• Pour diverses raisons, des « dérapages » sont quasi inévitables (par
exemple, un animateur donnera une barre chocolatée contenant des
arachides pour le goûter de votre enfant, ou amènera son chat pour
une activité nature).
• Il est donc nécessaire que votre enfant soit conscient de ses allergies,
surtout alimentaires.
• Sans dramatiser, conscientisez-le sur les conséquences possibles d’une
réaction, et sur la manière dont il doit agir.
• Préparez-le lentement et progressivement à se prendre en charge…
en tenant compte de son âge, de sa maturité. Au besoin, faites-vous
aider par un professionnel ou par un groupe d’entraide.
56
Enfants et allergies
Questions
• Où puis-je me renseigner plus en détail sur toutes les précautions à prendre avant et après la naissance ?
➤ Page 67 (Association pour la prévention des allergies)
• Comment gérer le contact avec le médecin ?
➤ Page 20
• Quel traitement choisir pour mon enfant ?
➤ Page 18
• Mon enfant allergique peut-il pratiquer un sport ?
➤ Page 23
• Qu’est-ce qui est remboursé par la mutualité ?
➤ Page 62
57
Adultes et allergies
En résumé
• Les adultes sont aussi touchés par les allergies.
• Les premiers symptômes d’une allergie peuvent apparaître à n’importe quel
âge.
• Il peut s’agir d’allergies qui sont apparues dans l’enfance ou d’allergies qui
se sont développées à l’âge adulte.
• Les mécanismes d’apparition des allergies chez les adultes sont mal
connus.
• On note une nette augmentation des allergies professionnelles.
58
Adultes et allergies
Développement d’allergies
à l’âge adulte
• On note une nette augmentation d’apparition d’allergies chez les adultes.
• Il peut s’agir d’une allergie atopique qui se révèle tardivement.
• Il peut également s’agir d’allergies nouvelles qui surgissent. Pourquoi ? Les
raisons en sont encore mal connues.
• Les moments où le système immunitaire est affaibli (après une maladie, en
période de stress, pendant une grossesse, etc.) sont favorables à l’apparition
de nouvelles allergies : le système de défense est momentanément perturbé et
dès lors plus vulnérable aux allergènes.
Les facteurs aggravants
• Le stress
• Le tabac (voir page 34)
• Les irritants (voir page 34)
• La pollution. Par exemple, dans les villes, les pollens voient leur potentiel allergisant démultiplié par la pollution.
• La « pollution intérieure » : la maison et le lieu de travail sont sources importantes d’allergènes (poussière, humidité, peintures… pour la maison;
photocopieuses et imprimantes… sur le lieu de travail).
Intolérances alimentaires
• Des intolérances alimentaires peuvent également survenir.
• Les symptômes peuvent être similaires à ceux d’une allergie alimentaire… mais les causes sont tout à fait différentes !
• Parlez-en avec un professionnel de la santé
Au quotidien
• La prévention par éviction et un traitement adapté vous rendront la vie plus
facile.
• Les lieux auxquels il faut être vigilants : la maison (ou appartement) et le lieu de
travail, dans lesquels vous passez la majeure partie de votre temps.
59
• Calme, repos, relaxation : autant d’ingrédients qui participent à un bien-être
global, particulièrement pour la personne allergique.
• Une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique sont
également bénéfiques.
• Reportez-vous aux conseils de prévention des pages 26 à 49.
A lire • Carte d’identité de la personne allergique (page 55)
•L
a trousse de médicaments (page 56)
Les allergies professionnelles
• « Une allergie est dite « professionnelle » si elle est la conséquence directe
de l’exposition d’un travailleur à un agent sensibilisant, ou résulte d’une
exposition indirecte au cours de son activité professionnelle. » (source :
www.inrs.be)
• Plus de 350 allergènes en milieu de travail ont été identifiés.
• Ces allergènes déclenchent des allergies respiratoires, des allergies
de la peau et des allergies des yeux.
• Les principaux secteurs concernés par les allergies professionnelles
sont : la coiffure, l’alimentation et la restauration, la santé et les soins, la
construction et le bâtiment, le bois et la transformation du bois, la chimie
et le secteur pharmaceutique, l’agriculture.
Prévention
Comme pour toute allergie, les allergies professionnelles ont tendance à
s’aggraver avec le temps, lorsque le contact avec l’allergène est répété,
prolongé ou constant. Parfois, les symptômes peuvent persister même
après arrêt de l’exposition à l’allergène.
Il importe de :
• diagnostiquer l’allergie,
• supprimer ou réduire le risque d’allergie par une protection de la personne
allergique, mais aussi de l’ensemble des travailleurs en contact avec
l’allergène afin d’éviter le développement futur d’allergies chez eux.
• de vous renseigner sur les devoirs de votre employeur et sur vos droits
(voir page 65)
60
Adultes et allergies
Allergies et seniors
• L’allergie est bien présente chez les seniors, mais on en parle encore
peu.
• Certaines allergies peuvent se déclencher à la ménopause, en raison
des bouleversements hormonaux qui l’accompagnent.
• Un suivi médical reste indispensable.
Questions
• Y a-t-il des recommandations particulières par rapport à la pratique d’un sport avec mon (mes) allergie(s) ?
➤ Page 23
• Comment puis-je soigner mes allergies ?
➤ Page 18
• Qu’est-ce qui est remboursé par la mutualité ?
➤ Page 62
61
Services et avantages
de la Mutualité Socialiste
Avantage allergie
La visite ou la consultation du médecin ainsi que l’acte médical (s’il y a injection)
font l’objet d’une intervention de l’assurance maladie.
Par contre, les produits désensibilisants ne sont pas remboursés par l’assurance
maladie, ce qui représente un coût important pour la personne allergique ou son
entourage.
Pour vous, la Mutualité Socialiste va plus loin ! Les vaccins désensibilisants
n’étant pas pris en charge dans le cadre de l’assurance maladie, la Mutualité Socialiste offre un remboursement dans le cadre de son assurance complémentaire.
62
Services et avantages de la Mutualité Socialiste
Remboursement des vaccins désensibilisants
• Vous bénéficiez d’une intervention de maximum 25 € par an dans
les frais des vaccins.
• En ce qui concerne les traitements de désensibilisation, l’intervention est
de maximum 25 € par an pour le traitement annuel (désensibilisation
temporaire) et de maximum 30 € par an en cas de traitement pluriannuel (désensibilisation définitive). Le cumul des deux est autorisé
avec un remboursement plafonné à 30 € par an pendant 3 ans.
Diagnostic de l’allergie
• Une intervention est également accordée dans les frais de diagnostic
d’allergies : le ticket modérateur vous est remboursé pour les
examens de recherche des allergènes (codes nomenclatures 350055,
532534, 532571, 532556, 470750, 470772, 470794, 470816 et 470831)
ainsi que pour les consultations au cours desquelles la recherche d’allergènes est effectuée.
• Demandez le ticket BVAC à votre pharmacien, il vous sera nécessaire pour obtenir le remboursement.
Avantage homéopathie
• Les produits homéopathiques ne sont pas remboursés par l’assurance maladie.
Depuis des années, en effet, le débat fait rage dans la communauté scientifique et dans le grand public quant à leur efficacité réelle. Il y a les « pour », les
« contre » et ceux qui ne savent pas trop.
• Quoi qu’il en soit, la Mutualité Socialiste a voulu privilégier la liberté thérapeutique
du médecin et du patient.
• C’est pourquoi nous octroyons une intervention sur les dépenses en homéopathie
dans le cadre de notre assurance complémentaire.
• Vous pouvez bénéficier d’une intervention de maximum 150 e par année civile
par bénéficiaire dans les frais de produits homéopathiques (intervention fixée à
25 % du prix d’achat pour les produits agréés).
• Demandez le ticket BVAC à votre pharmacien, il vous sera nécessaire pour
obtenir le remboursement.
63
Pour connaître tous les avantages de votre mutualité, surfez sur www.mutsoc.be
ou reportez-vous à la liste d’adresses en page 66.
Guide Médicaments moins chers
Si vous prenez des médicaments, vous savez qu’ils ne sont généralement
pas bon marché. Pourtant, il existe souvent des médicaments équivalents aux
originaux et dont le prix est nettement plus avantageux.
Le guide pratique Médicaments moins chers vous fournira la liste de tous les
médicaments pour lesquels il existe, dans notre pays, des alternatives que
votre médecin est libre de vous prescrire s’il ne le fait pas déjà. Cela constitue
au total une liste de plus de 2750 médicaments (originaux, copies et médicaments génériques). Elle peut être obtenue gratuitement dans un point de
contact de la Mutualité Socialiste, auprès du département communication de
l’Union Nationale des Mutualités, sur les sites internet www.mutsoc.be et www.
medicamentsmoinschers.be
Les sites web
www.mon-allergie.be
Le site des Mutualités Socialistes dédié aux allergies :
•d
es infos pratiques, des liens, des outils, pour vivre au mieux avec
vos allergies
• des recettes de cuisine spéciales allergies
• la possibilité de poser vos questions à des spécialistes (et une garantie
de réponse rapide)
www.mutsoc.be
Pour tout connaître sur la Mutualité Socialiste et trouver l’information dont
vous avez besoin… www.mutsoc.be est votre lien permanent avec la
santé et le bien-être.
www.medicamentsmoinschers.be
64
Services et avantages de la Mutualité Socialiste
Allergie et maladie professionnelle :
les Centres de service social peuvent vous aider !
Analyser, informer, orienter, intervenir… tels sont les rôles de nos assistants sociaux.
Grâce à leur formation professionnelle, à leur connaissance de la législation et à
leur réseau social, ils vous aident à trouver une solution adaptée à votre situation,
vous soutiennent dans la défense de vos droits et vous informent de vos obligations,
que ce soit au siège de la Mutualité, lors des permanences sociales ou à votre
domicile, si vous ne pouvez pas vous déplacer.
Pour : toute personne, qu’elle soit affiliée ou non à la mutualité socialiste,
peut solliciter l’aide du Centre de service social. Il est ouvert à tous
et gratuit. Voir rubrique «contact» sur www.mutsoc.be.
65
Carnet d’adresses
Union Nationale
des Mutualités Socialistes
Rue Saint-Jean 32-38
1000 Bruxelles
Tél. : 02/515.02.11
www.mutsoc.be
Site d’Ath
Rue du Fort 48 - 7800 Ath
Tél. : 068/26.42.42
www.mutsoc.be
Service Promotion de la santé
Tél : 02/515.05.04
[email protected]
www.pipsa.org
www.selfhelp.be
www.creerunoutil.be
Site de Mouscron
Rue du Val 2
7700 Mouscron
Tél. : 056/85.27.27
www.mutsoc.be
Nos mutualités régionales
Brabant
Rue du Midi 111
1000 Bruxelles
Tél. : 02/506.96.11
www.fmsb.be
Brabant wallon
Chaussée de Mons 228
1480 Tubize
Tél. : 02/391.09.11
www.mutsoc.be
Luxembourg
Place de la Mutualité 1
6870 Saint-Hubert
Tél. : 061/23.11.11
www.mslux.be
Mons-Borinage
Avenue des Nouvelles
Technologies 24
7080 Frameries
Tél. : 065/32.97.11
www.mutsoc.be
Centre et Soignies
Solidaris
(Province de Liège)
Rue Ferrer 114
7170 La Hestre
Tél. : 064/27.92.11
www.mutsoc.be
Rue Douffet 36
4020 Liège
Tél. : 04/341.62.11
www.solidaris.be
Charleroi
Province de Namur
Avenue des Alliés 2
6000 Charleroi
Tél. : 071/20.86.11
www.mutsoc.be
66
Hainaut occidental
Chaussée de Waterloo 182
5002 Saint-Servais
Tél. : 081/777.777
www.mutsocnamur.be
Ressources
www.mon-allergie.be
Le site des Mutualités Socialistes consacré aux allergies
L’Association pour la Prévention des Allergies
Cette association, créée par des parents d’enfants allergiques et conseillée par un
comité scientifique, l’asbl Prévention des Allergies a pour but d’améliorer la prévention des allergies et d’apporter aide et information aux personnes concernées.
• Elle publie des brochures et un bulletin trimestriel « Oasis allergies ».
• Son centre de documentation vous permettra d’y obtenir des informations ciblées
et pointues au sujet de toutes les formes d’allergies.
Publications :
• Oasis Allergies (trimestriel)
• Maison sans poussière, maison sans souci
• Pollens
• La prévention des allergies commence au berceau
• A… comme allergie
• Allergique et gourmand (livre de recettes)
• Mon allergie à l’arachide ? C’est pas compliqué !
• Bon pour toi, pas bon pour moi
Rue de la Concorde 56 - 1050 Bruxelles
Tél : 02/511.67.61 • Mail : [email protected] • Site : www.oasis.allergies.org
Services d’Analyse des Milieux Intérieurs
Depuis 1999, des services de détection des pollutions intérieures ont été mis sur
pied. Ces services, le plus souvent gratuits, ont pour mission de se rendre, à la
demande des médecins, au domicile des patients présentant un problème de santé.
www.sami.be
• Pour connaître le taux de pollen, contactez le 0900/100.73
• Vous pouvez également consulter le site www.airallergy.com
67
Les groupes d’entraide
Toutes leurs coordonnées sur le site www.self-help.be.
Vous y trouverez entre autres les associations qui accompagnent l’allaitement (via
une recherche thématique).
Le Centre d’Information sur les Groupes d’Entraide a pour objectif de soutenir et
d’organiser la promotion des groupes d’entraide en Communauté française auprès
du monde médical, paramédical et social ainsi qu’auprès du grand public. Dans
ce cadre, nous proposons un répertoire des groupes existants en Communauté
française de Belgique ainsi qu’un soutien méthodologique aux personnes désireuses de créer un groupe. Toutes nos initiatives sont conçues dans un esprit
de pluralisme rigoureux qui ne privilégie aucun groupe sur des bases culturelles, philosophiques ou politiques, pourvu que les orientations des groupes euxmêmes soient transparentes et que ces derniers veillent à offrir à toute personne en
demande un service de qualité. Le Centre d’Information sur les Groupes d’Entraide
est un projet réalisé par le Service Promotion de la Santé de l’Union Nationale des
Mutualités Socialistes.
Sites web
www.oasis-allergies.org
Le site de l’Association pour la Prévention des Allergies
www.afpral.asso.fr
Le site de l’Associtaion Française pour la Prévention des Allergies
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Index des mots-clés
(par ordre alphabétique)
A
D
abeilles...........................................37
acariens.........................................27
activité physique............................23
affections de la peau.....................10
affections des yeux........................12
affections gastro-intestinales.........12
affections respiratoires.....................8
alimentation....................................42
alimentation bio(logique)...............47
allaitement................................43, 52
allergène..........................................7
allergie (définition)...........................7
allergies croisées...........................47
allergies professionnelles..............60
allopathie . .....................................18
anamnèse......................................20
anhydridesulfureux........................46
animaux domestiques....................29
arachides ................................46, 47
arbres.............................................31
asthme.............................................9
atopie.............................................14
dermatite (atopique)......................10
dermite allergique de contact.......10
désensibilisation......................18, 63
B
immunothérapie.......................18, 63
injection..........................................49
insectes..........................................37
intolérance alimentaire...................43
intoxication alimentaire..................43
irritants......................................34, 59
bain................................................40
C
Carte d’identité
de la personne allergique.....55, 70
céleri.........................................44, 46
céréales...................................45, 46
champignons.................................33
choc anaphylactique.....................13
conjonctivite allergique..................12
crustacés.......................................46
E
eczéma (atopique).........................10
eczéma de contact .......................10
F
frelons.............................................37
fruits................................................44
G
gluten.......................................45, 46
graminées......................................31
grossesse.......................................51
guêpes...........................................37
H
herbacées......................................31
hérédité....................................14, 50
homéopathie............................19, 63
I
K
kinésithérapie respiratoire..............19
L
lait . ..............................43, 44, 46, 52
lait de vache.............................43, 46
69
lait maternel..............................43, 52
légumes...................................43, 46
lupin................................................46
M
médecin.........................................20
médecine classique.......................18
médicaments.....................18, 48, 64
ménopause....................................61
métal...............................................39
moisissures....................................33
mollusques.....................................46
moutarde .......................................46
N
naissance.......................................51
O
œdème de Quincke.......................13
œufs...............................................46
P
poissons.........................................46
pollen..............................................31
poussière (acariens)......................27
produits
de lessive et d’entretien .............38
protéines........................................45
R
réactions pseudo-allergiques........14
rhinite allergique..............................8
S
senior..............................................61
sésame...........................................46
soja . ..............................................46
sport...............................................23
sulfites............................................46
T
tabac..................................34, 51, 99
test de provocation........................22
tests................................................22
tests cutanés..................................22
70
tests sanguins................................22
traitements.........................18, 19, 63
traitements symptomatiques...18, 64
trousse de médicaments.........56, 64
U
urticaire..........................................12
V
vêtements.......................................39
vieillissement..................................61
71
www.mon-allergie.be
www.mutsoc.be
Carte d’identité
de la personne
allergique
Nom :
Prénom :
Adresse :
Téléphone :
E-mail :
En cas d’urgence, personne à contacter :
Je suis allergique à :
Pour m’aider, les premiers gestes :
Date :
/
Mon médecin :
Conseil : à remplir avec votre médecin
/
Service d’urgence européen : 112
72
Cette publication est une édition de l’Union Nationale des Mutualités Socialistes.
Elle peut être obtenue gratuitement
• dans un point de contact de la Mutualité Socialiste
• auprès du département communication de l’Union Nationale des Mutualités Socialistes
rue Saint-Jean, 32-38 - 1000 Bruxelles - Tél. : 02 515 05 59.
• sur les sites internet www.mutsoc.be et www.mon-allergie.be
Editeur responsable : Jean-Pascal Labille, Secrétaire Général
UNMS - rue Saint-Jean 32-38 - 1000 Bruxelles
Supervision : Inge Robyn, responsable du service Promotion de la santé de l’UNMS
Coordination générale et recherches, rédaction :
Pierre Baldewyns et Muriel Durant, Service Promotion de la santé de l’UNMS
(Adaptation de Enfants et allergies. Conseil de prévention par Josiane De Ridder, Anne
Fenaux et Catherine Spièce, UNMS, 2002)
Layout : Valérie Pernot – Héroufosse Communication
Nous remercions tout particulièrement :
Mesdames Suzanne Van Rokeghem et Nadia Steenbeek, de l’Association Prévention
des Allergies, pour leurs précieux conseils et leur relecture avisée.
Dépôt légal : D/2010/1222/01
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L’allergie en questions
Edition avril 2010
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