israël - Communautés Israélites du Bas-Rhin
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israël - Communautés Israélites du Bas-Rhin
ECHOSUNIR LE JOURNAL DES COMMUNAUTÉS ISRAÉLITES DU BAS-RHIN MAI-JUIN 2011 SIVAN 5771 CHAVOUOTH N° 262 - ABONNEMENT: ADHÉRENT 20,00 € - NON ADHÉRENT 30,00 € • PRIX : 4,00 € ISRAËL L’ÉCOLE JUIVE EDITORIAL Je me souviens qu’au cours d’une réunion, mon voisin me dit : « J’ai une question à vous poser ». En un bref instant je me suis demandé dans quel piège cet intellectuel voulait me faire tomber et je me suis senti vulnérable. J’attendais cette question non sans une certaine angoisse. « Je ne m’explique pas, me dit-il, comment tous les peuples de l’antiquité ont disparu et le vôtre est toujours là. Il doit y avoir un mystère. » Ma réponse fusa : « C’est que nous possédons la Tora que D. nous a donnée. » « C’est tout ? » « C’est l’essentiel. » C’est effectivement essentiel et Chavouoth est le moment de ce don et qui est aussi dans toutes les communautés du monde une invitation à l’étude, à la découverte pour certains de la richesse des commentaires rabbiniques et pour d’autres un approfondissement de leurs connaissances et la confrontation des idées. L’importance accordée à l’étude et à l’éducation dépasse ces deux jours de Chavouoth. Si la famille reste le terreau indispensable au développement et à l’épanouissement de l’enfant, l’école est le creuset où se forme son intelligence guidée par des maîtres de qualité. Tous les responsables communautaires l’ont compris et attachent beaucoup d’importance à nos écoles, hébergeant les unes, aidant les autres. Nous avons voulu, sans aucun esprit partisan, consacrer une partie de ce numéro d’Echos-Unir à l’école juive de notre ville. Le panorama n’est certes pas complet mais pourrait l’être grâce à votre aide, par les informations qui nous parviendraient. Faut-il encore ajouter que l’école se complète par l’éducation informelle que nos enfants reçoivent dans les mouvements de jeunesse, nos centres communautaires, auprès des nombreux lieux de rencontre que sont nos synagogues ou associations. Israël est toujours notre préoccupation car malmené non seulement par ses voisins mais aussi par certains de nos concitoyens qui n’hésitent pas à enfreindre la loi française par des manifestations de boycott. Le « printemps » de pays voisins ne s’accompagne pas de rosée et les menaces sont là, présentes et tenaces, encouragées même par des déclarations de dirigeants croyant asseoir leur notoriété aux dépens de la sécurité d’Israël. Heureusement qu’Israël sait aussi maintenir le cap du progrès et de la sérénité. Le 23 juin prochain vous êtes invités à découvrir l’un des joyaux de l’Université israélienne qu’est le fameux Technion de Haïfa. Le cinéma israélien se porte bien et Strasbourg peut être fière de son festival du film israélien : Shalom Europa. Enfin, Israël et ses paysages, destinations privilégiées de vacances et de découverte que nous présentons dans ce numéro. Salomon Lévy Voeux de Tichri Benchoul Aaron et Sarah ana Tova rs vœux de Ch présentent leu et connaissances. is am rs leu s tou à Strasbourg munautés 67000 7 place des Com Nous préparons d’ores et déjà le numéro d’Echos Unir qui sera consacré aux fêtes de Tichri. Comme chaque année, les personnes désireuses de souhaiter la bonne année à leurs parents, leurs amis, pourront insérer un texte dans les pages réservées aux vœux de Roch Hachana. Nous vous invitons dès maintenant à nous confier votre texte de vœux en vous rappelant que notre revue communautaire couvre essentiellement le Bas-Rhin. Le prix forfaitaire pour une annonce de 73x40 mm est de 65 € TTC (TVA 19,6%). Faites-nous impérativement parvenir votre texte avant le 26 juillet 2011 à l’adresse suivante : Echos Unir - 1a, rue René Hirschler 67000 Strasbourg - 03 88 14 46 51 Mail : [email protected] N ° 2 6 2 • M A I - J U I N 2 0 1 1 • S I VA N 5 77 1 2 21 Carnet de famille L’école juive : ce qui peut nous sauver 4 22 L’ISF pour construire avec nous votre communauté de demain La loi TEPA parue le 13 juillet 2007 a créé une nouvelle disposition vous permettant de vous libérer de l’I.S.F. en effectuant des dons au profit de fondations reconnues d’utilité publique. Le Consistoire Central de France, dont notre Consistoire fait partie, a créé une fondation, « La Fondation du Patrimoine Juif de France », sous les auspices de la Fondation du Judaïsme Français, pouvant bénéficier de ces dispositions. Les sommes recueillies serviront localement, dans nos Communautés du Bas-Rhin, à conserver et enrichir nos Institutions, notre patrimoine culturel ou architectural. Sur un simple appel au 03.88.25.05.75 ou par mail au [email protected] un responsable se mettra en relation avec vous. Merci de bien vouloir adresser vos dons au Consistoire Israélite du Bas-Rhin 1a rue René Hirschler 67000 Strasbourg en libellant votre chèque au nom de « La Fondation du Patrimoine Juif de France » Chavouoth Des objets et des émotions 6 Horaires des offices de Chavouoth 7 Des nouvelles du Consistoire 8 Israël Un peu d’histoire Panorama sur les écoles juives de Strasbourg 29 L’action scolaire en France et le FSJU 31 Ecole Yehouda Halévi 32 Brève histoire de la laïcité en France 33 Le Billet Bleu 10 34 Tourisme en Israël L’Hôtel King David à Jérusalem 14 Au cœur d’Israël : Les Maisons d’Hôtes, Hôtels de Charme et Hôtels-Kibboutz Réflexions autour du Yom Hashoah 37 Shalom Europa 38 Lectures pour l’été 40 Communauté 18 44 Strasbourg / Ramat Gan Unirscope Prochaine parution : 15 septembre 2011 Date limite de dépôt des articles : 10 août 2011 Nous ne pouvons garantir la parution des articles remis au-delà de cette date ! Il sera fort apprécié que ceux-ci soient remis sur disquette informatique ou envoyés par courrier électronique : [email protected] Echos-Unir - 1a, rue René Hirschler 67000 Strasbourg - 03 88 14 46 50. Directeur de la publication : Francis Lévy. Rédacteurs en chef : Salomon Lévy et Stéphane Louy. Régie publicitaire : E. Lévy 03 90 406 206. Maquette : Simone Cahen. Correspondance : Marc Tobiass. Mise en page : Page14, Catherine Mathy 03 88 96 31 64. Impression : IREG. Commission paritaire : N° 71158. ISSN 0995-708. Les articles n’engagent que leurs auteurs. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 ·1 carnet de famille Naissances > El’hanan-Eliashiv, fils d’Esther-Malka et de Baruch Picard > Samuel, fils de Sophie et Emmanuel Marx > Mordekhaï, fils de Ra’hel et Nethanel Weil > Liana Chana Irma, fille de Sarah et Levi Weisz (Australie) > Solal, fils de Rébecca et Raphaël Atlan (Paris) > Shimon Yts’hak, fils d’Audélia et Schlomo Weill > Milkha Esther, fille de Ra’hel et Nathan Grumbach > Ava-Shirel-Berakha, fille de Sandrine et Jacques-Elie Lévy > Yaïr Amihaï, fils de Liorah et David Chekroun (Israël) > Orah, fille de Johanna et David Lemler (Paris) > Zoé Jeanne, fille de Caroline et Mischa Kowall (Canada) > Ora Dvorah, fille d’Anaëlle et Dan Ohana > Noam Eliav, fils de Sarah et Ilan Semmel > Yaacov, fils de Ne’hama et Avrohom Wernick (Angleterre) > Eden Violette, fille de Sarah et Jacob Hazan > Arnaud Yvan, fils de Carole Dreyfus et Hervé Lang > Raphaël Jonas, fils de Monique et Hervé Blum > Elisheva, fille de Tova et Eliahou Grunbaum (Israël) > Elise, fille d’Anaïs et Benjamin Mizrahi > Rafaël Rahamim, fils de Corinne et Damien El Haïk > Itiel-Mosché, fils de Myriam et Arié Haenel (Israël) > Tara Kayla, fille de Diane et Lionel Meyer > Perla Guittel, fille de Haya Mouchka et Menachem Mendel Benelbaz Bar-Mitsvah > Théodore Daniel, fils de Sylvie et Serge Harroch > Victor, fils d’Anne et Daniel Tenenbaum > Edgar, fils de Stéphanie et Emmanuel Roth (Paris) > Hillel, fils de Véronique et Gilles Jasner (Israël) > Vidal Haïm, fils de Fabienne et Gabriel Attias > Avi, fils de Carole et Patrick Klings > Ilan-Yehochoua, fils de Tanya et Prosper Attias Fiançailles > Sarah Perez avec Raphaël Ohnouna > Tsillah Elbaz avec Mikaël Lévy > Diane Lazar avec Paul-Henri Weil > Liora Attlan avec Olivier Eytan > Léora Kronitz avec Igal Haenel > Charlotte Nathan avec Laurent Schwartz Mariages > Levana Sebbah avec Nathan Bensimon > Dinah Stroh avec Binyomin Davies > Nelly Bellaiche avec Frank Boukobza > Elisabeth Bakis avec Dan Sebban > Sabrina Adjedj avec Daniel Alcabas Décès L‘EMPIRE Christian LOGEL Décorateur 202, ROUTE DE SCHIRMECK • 67200 STRASBOURG • Montagne-Verte Tél. 03 88 30 16 65 • Fax 03 88 29 48 84 • Port. 06 76 47 11 55 [email protected] 2 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 > M. Jacques Potaschmann > Mme Précieuse Himy > M. Salomon Aboudaram > M. Pierre Weyl > M. André Kossak > Mme Aziza Attia > Mme Gittel Natot carnet de famille > M. Nissim Derhy (Israël) > Mme Annette Bitton > Mme Ruth Kosmann > M. Roger Lévy (Scherwiller) > M. André Baruch (Rosenwiller) > Mme Janine Cahn (Mutzig) > Mme Nicole Simon > Mme Charlotte Mann > Mme Alia Bensoussan (Israël) > Mme Mazal Uzan > Mme Esther Liba Lewkowitz > Mme Lucie Kauffmann (Haguenau) > M. Jean-Philippe Heller > Mme Yvonne Michel (Nancy) > Mme Ruth Job > M. Gilles Lambert > M. Ulrich Ginsberg > M. Norbert Cahn Distinction > M. Gérald Rosenfeld, aumonier régional israélite (Thionville), a été promu au grade de chevalier dans l'ordre National du Mérite. Madame Stella Aboudaram et ses enfants ont été profondément touchés de la sympathie dont vous avez fait preuve à la suite de la perte de leur époux et père Salomon Aboudaram z"l et vous remercient de votre présence dans ces douloureux moments. Bar Mitzwah le 7 mai 2011 à Paris Edgar Roth fils d'Emmanuel et Stéphanie Roth, Paris petit-fils de Bernard et Marie-Claude Roth, Strasbourg Les Commerçants annoncent dans votre revue… A votre tour, faites-leur confiance. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 ·3 chavouoth Des objets et des émotions Rabbin Aaron Eliacheff D ans chacune des trois fêtes de pèlerinage on retrouve la même structure : celle d’un objet associé à une émotion. A Souccot, « h’ag hasouccot » (fête des « cabanes »), la cabane est l’objet de la fête et on poursuit en disant « zman sim’haténou », temps de notre joie, la joie en est l’émotion. Pessah est la fête des matsot et le « temps de notre liberté » : la matsa est l’objet et la liberté l’émotion qui lui est associée. Chavouoth est appelée « fête des semaines » : ces dernières, soigneusement décomptées, constituent l’objet ; le « temps du don de la Torah » en est l’appellation sur le plan de l’émotion. On constate que pour Chavouoth, contrairement aux deux autres fêtes, tant l’objet que l’émotion posent problème ! L’objet (« les semaines ») est même problématique à double titre : d’une part il n’est pas vraiment un objet, d’autre part il se situe entièrement avant la fête (contrairement à Pessah et Souccot dont les objets, bien réels, sont utilisés comme supports pendant la fête). Quant à l’émotion, « don de la Torah », c’est une catégorie d’émotion qui ne fait pas partie de notre ressenti quotidien comme peuMoïse recevant la loi au Mont Sinaï. Rituel des fêtes. Wurtemberg (Esslingen ?), vers 1290. Parchemin, encre, gouache, or mat. 53,5 x 38 cm. Dresde, Sächsische Landesbibliothek, ms A 46a, fol. 202v. 4 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 vent l’être les notions de liberté ou de chavouoth joie. Il nous faut donc comprendre : Celui qui me donne cette liberté, joie Cette notion de Ayin est d’ailleurs premièrement, le lien général entre certes, mais afin de reconnaître Celui étroitement liée à l’étude comme on le l’objet et l’émotion ; deuxièmement, le qui me donne cette joie. En résumé la voit dans la guemara Sota où l’on dit lien spécifique à Chavouoth entre contrainte et le manque, représentés que la sagesse de la Torah est appro- ’objet et l’émotion de la fête. dans ces objets ordonnés que sont la priée à celui qui se considère comme soucca et la matsa, dévoilent l’origine Rien (page 41, b+Rachi). C’est égale- et la direction à donner aux émotions ment ainsi qu’il faut entendre le fait qui leur sont associées. que les enfants d’Israël sont morts à De manière générale on constate que la mise en ordre de l’émotion s’effectue par le biais d’un objet qui, de la notion l’écoute des deux premières Paroles. de maison ou de nourriture par exem- Les semaines que nous comptons avant Nous sommes donc en présence d’un ple, prend la forme la plus désincarnée, Chavouoth sont sur le modèle des « il y a » de l’omer et de deux « il n’y a la plus a minima possible. Ainsi de la cabanes de Souccot et des pains azymes pas » : celui de l’existence de l’homme maison, à Souccot, il ne me reste de Pessah, c’est-à-dire la forme a minima, qui meurt au moment du don de la qu’une cabane, et du pain, à Pessah, il le cadre de l’émotion de matane Tora. tora, et celui de D. puisqu’il s’agit ne me reste que de l’eau et de la farine Cette émotion est d’ailleurs décrite d’une parole particulière dite par cuites. Ce minimum de maison consti- dans le verset sous la forme d’une peur Rien... d’envisageable. tue le cadre de l’émotion « joie » et ce tellement grande que Moché rabbénou minimum de pain le cadre de l’émotion en explique la raison aux bné Israel : Le « yech » ou « il y a » s’incarne dans « liberté ». L’objet vient donc canaliser « C’est afin que vous ayez la crainte l’action de compter le temps et de et diriger l’émotion. Or ces objets sont, de D. sur vos visages et que vous ne produire à partir de ce compte un de manière apparemment paradoxale, commettiez pas d’erreur... ». temps à « contre-temps » c’est-à-dire un pour la joie de Souccot une « cabane rythme du temps indépendant du trouée » et, pour la libération des temps normal, un « temps-objet » où le contraintes de Pessa’h, un « pain pauvre ». Contrainte et manque, liberté et joie Temps et pudeur existentielle Cette peur issue du dévoilement et dont la conséquence est la « boucha », la honte d’être, exprime la conscience existentielle de l’homme face à D. (exprimé dans le pirkei avoth suivant : début de la semaine commence avec un autre « chabbat » que le chabbat normal : celui du premier jour de Pessah, jour de départ du compte de l’omer. Autrement dit on produit des semaines en dehors du cycle normal des semaines et le jour de Chavouoth en est la fin. Cela signifie que le cadre de l’émotion du Ayin, du « il n’y a pas » se situe dans l’objet-temps. Il ne s’agit pas en effet C’est que l’objet dans sa forme chapitre 3 michna 1). Ce sentiment première (prémice de...) me ramène d’impossibilité d’être, cette « honte » à toujours à l’Origine, en l’occurence, ici, vivre ou, pour être plus précis, cette celle de la liberté et de la joie. Ici les pudeur face à l’existence a elle aussi un objets sont contrainte et manque : le cadre : le temps qui, lui, m’impose de pain est contrainte puisqu’on ne le vivre, une sorte de « yech béayin » : « il y laisse pas évoluer naturellement et la a » dans « ce qu’il n’y a pas ». Le compte cabane est manque puisqu’elle n’a qui « construit » ces semaines de Cha- presque pas de toit. Et leur utilisation vouoth s’appelle « compte du omer » Ce temps a minima, ce temps-objet de me confronte à ce qu’ils représentent : et la guématria du mot « omer » (310) sept semaines de Pessah à Chavouoth contrainte et manque pour liberté et est la même que celle du mot « yech » : indique l’utilisation à faire du temps joie. La contradiction est flagrante… « il y a ». A contrario, au moment de global de l’année : appréhender Celui mais superficielle ! Ces deux émotions matane Tora « il n’y a pas » (« Ayin ») qui n’a pas de temps. Comment ? A tra- sont en effet à ressentir dans le cadre puisque, comme le dit le verset, il s’agit vers Sa parole et en cherchant à être, d’un travail destiné à faire apparaître la d’une voix mais sans personne derrière par notre pudeur existentielle face à la notion de D. dans mon monde : liberté cette voix ! C’est le dévoilement du vie, à l’« image » de Celui qui l’émet : certes, mais liberté d’être au service de Ayin. Ayin. ■ de sortir du temps, mais d’utiliser celui-ci comme il se doit. La Torah en effet, bien qu’elle soit à la recherche du Ayin, comporte un cadre à ne pas dépasser dans cette recherche : le temps, facteur d’inscription dans le monde. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 ·5 HORAIRES DES OFFICES DE CHAVOUOTH 6-7 SIVÂNE 5771 / 7, 8, 9 JUIN 2011 Mardi 7 juin Mercredi 8 juin Jeudi 9 juin Veille de Chavouoth 1 jour de Chavouoth 2 jour de Chavouoth er e Clôture : 22h27 Allumage des lumières entre 19h54 et 21h20 Veillées Paix 19h30 9h 19h30 9h Mercaz 21h : Minha Etude puis Maariv 22h15 à partir de 0h30 : Veillée 1er office : 4h05 2e office : 9h 21h45 22h20 9h : Lecture Livre Ruth 9h30 : Cha’harit 21h55 22h27 Rambam 21h : Minha Intervention du Rabbin R. Coriat 22h15 : Arvit 0h30 : Veillée 1er office : 4h 2e office : 8h30 20h15 : Azharot 21h15 : Minha 22h20 : Arvit 8h30 20h15 : Azharot 21h15 : Minha Intervention du Rabbin R. Coriat 22h25 : Arvit Weiler (Jeunes) idem Mercaz 0h à 4h : Veillée 1er office : 4h Nuit 10h Esplanade 20h30 : Minha + Veillée M. Philippe Zerbib 9h 19h30 8h30 21h30 Adath Israël 6h50 21h09 1er office : 3h40 2e office : 9h30 21h15 22h27 9h 21h05 22h27 Meinau 19h15 9h 19h15 9h Minyan Ami 21h 9h 21h50 22h22 8h30 21h55 22h23 Etz Haïm 7h 20h50 0h15 : Veillée 1er office : 4h 2e office : 9h 20h 22h34 9h 20h 22h35 Loubavitch 21h09 10h30 20h45 10h 20h30 22h33 ORT 20h30 21h 9h 21h 9h 21h30 22h27 Wolfisheim 19h30 9h 19h30 9h Bischheim 19h30 : Minha + Maariv Etude après l’office 9h 19h30 : Minha + Maariv 9h Bischheim 19h30 Etude après l’office 9h 19h30 9h Lingolsheim 20h suivi d’un lernen puis Maariv 9h 19h 9h Sélestat 19h 9h 19h 9h 9h30 19h15 9h30 «Hemdat Chlomo » Rue Silbermann place de la Synagogue rte de Brumath Eliza 19h15 6 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 Jeudi 9 juin 2011 LIMOUD CHEL CHAVOUOTH Le Rabbinat vous propose un choix de cours pour adultes au Centre Communautaire de la Paix. ■ 16h40 précises - Mercaz : Minha ■ 17h - Synagogue Etz Haïm : Rav S. Schlesinger A l'occasion du Yahrzeit de David Hamele'h : les psaumes dans la Hala'ha et la Aggada ■ 17h - Mercaz : M. Philippe Zerbib Dieu, garant de mon désir ■ 18h15 - Synagogue Rambam Rabbin Claude Spingarn L'espoir, lorsqu'il n'y a plus d'espoir ■ 18h15 - Salle Edmond Blum M. E. Smilevitch Le culte de Molo'h ■ 19h15 - Salle Hirschler : Etude Talmudique de M. Pierre Elleb Torah, génératrice de haine ? ■ 21h15 - Synagogue Adath Israël Rav M. Szmerla Seouda et Limoud : « Le mystère des deux pains » Les chefs de service, en application de la circulaire FP/n° 901 du 23 septembre 1967 peuvent accorder aux agents qui désirent participer aux cérémonies religieuses des autorisations d'absence. Ceci s'applique aussi pour Chavouoth. Les étudiants peuvent demander un déplacement des examens. consistoire Des nouvelles du Consistoire Francis Lévy Voici donc la nouvelle équipe du Consistoire confirmée dans ses fonctions par le Ministère de l’Intérieur. C’est le moment pour nous de reprendre contact avec vous, et de préciser brièvement nos lignes d’action prioritaires pour les quatre ans à venir. Rappelons tout d’abord l’organigramme Francis Lévy Président, chargé de l’administration, des finances, de la cacherout et de la chekhita Janine Elkouby Vice-présidente chargée de la communication, de la réforme institutionnelle et de l’interreligieux Joseph Selam Vice-président chargé des relations avec les oratoires Michèle Jablon Chargée du patrimoine, de la bibliothèque Gérard Dreyfus Chargé de l’événementiel et du culturel Henri Dreyfus Chargé des relations avec les collectivités locales. Je voudrais, dans les mois à venir, faire porter l’effort sur deux points : le patrimoine, la cacherout et la chekhita. Le patrimoine Deux exemples illustrent le travail de sauvegarde et de revalorisation du patrimoine que nous avons entamé en collaboration avec les responsables des communautés et des synagogues, et bien entendu avec l’Etat et les collectivités locales : il s’agit de Benfeld et d’Ingwiller. Dans les deux cas, les communautés s’impliquent dans un effort de réhabilitation et de mise en valeur méritoire. A Benfeld, M. Strauss et son équipe se sont engagés, avec le soutien du Consistoire, dans un projet de réhabilitation de la synagogue, un bâtiment typique d’une architecture orientalisante. A Ingwiller, la nouvelle commission administrative, nommée à l’issue d’une fructueuse réunion organisée il y a quelques mois par le Consistoire, et présidée par Pierre Attyasse, a mis sur pied un programme de manifestations culturelles et musicales, destinées à redynamiser financièrement et culturellement la synagogue. Je suis heureux de saluer ces initiatives éminemment positives, auxquelles le Consistoire souscrit pleinement. La cacherout et la chekhita Notre objectif, dans ce domaine, est de développer et d’optimiser le fonctionnement de la cacherout, de manière à refaire de ce poste important entre tous, et par sa centralité dans la vie juive et par son impact sur la vie collective et individuelle, une clef de la prospérité économique de notre communauté. Pour cela, nous sommes en train de mettre sur pied une commission cacherout qui prendra en charge les aspects nombreux et complexes de cette question. Nous avons aussi engagé depuis quelques mois un responsable de la cacherout sur le plan commercial : M. Samuel Ohnouna. Il a pour mission de développer la cacherout mais aussi de mettre sur pied un label officiel « Grand Rabbinat du Bas-Rhin - Bet Din de Strasbourg » , qui figurera sur les emballages à la manière des sigles de cacherout américains et qui permettra un accès simplifié aux produits cacher. Souhaitons à Samuel Ohnouna une pleine réussite dans son travail, et une collaboration fructueuse avec les responsables rabbiniques en charge de ce dossier. Quant à la chekhita, l’abattage rituel, elle est sous le coup de menaces à la faveur de campagnes de dénigrement orchestrées par des associations d’amis des bêtes, qui militent activement pour un étourdissement préalable à l’abattage, seul susceptible à leurs yeux d’éviter la souffrance animale. Le Grand Rabbin de Metz, Bruno Fiszon, est chargé de ce dossier épineux par le Grand Rabbin de France. ■ Consistoire Israélite du Haut-Rhin Nous avons l’honneur de vous informer que, suite au scrutin pour l'élection de trois membres du Consistoire Israélite du Haut-Rhin, Monsieur Jacques Banner, le Docteur Elie Cohen et Monsieur Jean-Pierre Weill ont été élus. Nous vous informons également que Monsieur Jacques Banner a été élu Président par ses pairs. Le bureau du Consistoire Israélite du Haut-Rhin se compose comme suit : M. Claude Fhima Grand Rabbin M. Jacques Banner Président Dr Elie Cohen Vice-Président Mme Sandrine Buchinger Trésorier Dr Jean-Pierre Chemouny Membre Me Ivan Geismar (ancien Président), Membre M. Jean Pierre Weill Membre ALAIN GOYAULT LUNETTES Eyeworks - Oliver Peoples - Mikli Philippe Starck - Theo - Eyewitness 12, rue du Dôme - 67000 Strasbourg Tél. 03 88 32 08 97 www.dome-optic.com ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 ·7 israël Les pages qui suivent complètent celles que nous avions consacrées à Yom Haatsmaouth et à Israël dans notre dernier numéro. Vous apprécierez les articles qui nous sont depuis parvenus : histoire, messages, invitations au tourisme, découverte du festival du film israélien de Strasbourg, Technion de Haïfa… Yom Hazikaron, Yom Haatsmaout Un peu d’histoire Y om Hazikaron, journée drapeau d’Israël est levé lors d’une ont lieu des offices spéciaux mar- du Souvenir des soldats cérémonie officielle au Mont Herzl quant la renaissance nationale tombés pour la défense et 12 torches sont allumées. La d’Israël, au cours desquels sont réci- d'Israël et des victimes veille du jour de l'Indépendance, les tés les hymnes de louange qui du terrorisme, commémorée le municipalités organisent des célé- composent le Hallel. C'est ce jour-là 4 Iyar, est immédiatement suivie brations publiques, les haut-parleurs que sont décernés les Prix Israël de par le jour de l'Indépendance (Yom diffusent de la musique populaire littérature, des arts et des sciences Haatsmaout), l'anniversaire de la et les foules descendent dans la rue et qu'a lieu le concours internatio- Proclamation de la création de pour participer à l'atmosphère de la nal de Bible organisé pour la l'Etat d'Israël, le 14 mai 1948. Le fête. Dans la plupart des synagogues jeunesse juive. Les bases militaires sont ouvertes au public et l'armée de l'air et la marine procèdent à des parades militaires. Motivés par leur attachement historique à Israël, les juifs s'efforcèrent, au cours des siècles, de retourner au pays de leurs ancêtres pour y reconstituer leur Etat. Tout au long des dernières décennies, ils s'y rendirent en masse : pionniers, maapilim et défenseurs. Ils y défrichèrent le désert, firent renaître leur langue, bâtirent cités et villages et établirent une communauté en pleine croissance, ayant sa propre vie économique et cultu- Le 14 mai 1948 à Tel Aviv, lors de la cérémonie fondant l'Etat de l'Israël, David Ben Gourion – qui allait devenir le premier Premier ministre israélien – lit la Déclaration d'Indépendance. 8 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 relle. Ils n'aspiraient qu'à la paix encore qu'ils aient toujours été israël prêts à se défendre. Ils apportèrent les Vœux de Shimon Pérès, président de l'Etat d'Israël, aux communautés juives de diaspora à l'occasion du 63e anniversaire de l'Indépendance d'Israël bienfaits du progrès à tous les habitants du pays. Ils nourrirent toujours l'espoir de réaliser leur indépendance nationale. En 1897, inspiré par la vision de l'Etat juif qu'avait eue Théodore Herzl, le premier congrès sioniste proclama le droit du peuple juif à la renaissance nationale dans son propre pays. Ce droit fut reconnu par la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 et réaffirmé par le mandat de la Société des nations qui accordait une reconnaissance internatio- Chers amis, nale formelle des liens du peuple juif avec la terre d'Israël, ainsi que de son droit d'y reconstituer son foyer national. La Shoah qui anéantit des millions de juifs en Europe, démontra à nouveau l'urgence de remédier à l'absence d'une patrie juive Alors que nous célébrons 63 ans d'indépendance, nous pouvons nous retourner sur le miracle historique de la naissance d'une nation – l'Etat d'Israël. Et nous pouvons louer l'un de nos plus grands dirigeants, David Ben-Gourion, d'avoir annoncé, en un jour mémorable de mai 1948, la création d'un Etat juif, d'une patrie. Immédiatement après, nous étions attaqués par des forces supérieures en nombre et mieux armées. par le rétablissement de l'Etat juif dans le pays d'Israël, qui ouvrirait ses portes à tous les juifs et conférerait au peuple juif l'égalité des droits au sein de la famille des nations. Les survivants de la Shoah en Europe, ainsi que des juifs d'autres pays, Sur les débris de la Guerre d'Indépendance, allait s'édifier l'une des armées les meilleures et les plus éthiques du monde. Le désert se transforma en un modèle d'agriculture de pointe, admiré de tous. Le développement d'Israël dans les domaines du high-tech, des sciences, de la technologie et de la médecine l'a placé au premier rang mondial de ces secteurs. revendiquant leur droit à une vie de dignité, de liberté et de travail dans la patrie de leurs ancêtres, et sans se laisser effrayer par les obstacles et la difficulté, cherchèrent sans relâche à rentrer au pays d'Israël. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le peuple juif dans le pays d'Israël contribua pleinement à la lutte menée par les nations éprises de liberté contre le fléau Le jour de la proclamation de l'Etat d'Israël, il fut déclaré que cette nation nouvellenée serait basée sur la liberté, la justice et la paix, telles qu'envisagées par les Prophètes d'Israël. Nous nous conformons au code juif de valeurs morales qui nous ont été inculquées. Nous affrontons encore aujourd'hui des forces mauvaises, et en particulier celles en provenance d'Iran. Cette menace, venant d'un régime qui constitue un danger pour le monde entier, doit initier une mobilisation sans compromis de la communauté internationale. Nous sommes déterminés, avec nos partisans en tout lieu, à combattre l'antisémitisme et la délégitimation. nazi. Les sacrifices de ses soldats et l'Organisation des Nations unies. Même si le prix doit en être douloureux, l'Etat d'Israël est prêt à accomplir sa part pour faire la paix avec nos voisins. Nous espérons que les vents du changement qui soufflent sur notre région initieront de nouvelles opportunités de paix, de sécurité et de prospérité pour tous. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée Nous partageons tous l'espoir que Gilad Shalit retrouve immédiatement sa famille. l'effort de guerre de ses travailleurs le qualifiaient pour prendre place à rang d'égalité parmi les peuples qui fondèrent générale des Nations unies adopta une résolution prévoyant la création d'un Etat juif indépendant dans le pays d'Israël et invita les habitants du pays à prendre les mesures nécessaires pour appliquer ce plan. ■ (Tiré de la « Lettre du Consistoire Central ») Les liens intimes qui unissent l'Etat juif aux communautés juives de par le mondesont cruciaux pour nous. Vous êtes pleinement partenaires de notre réussite. En nous tournant vers le passé, nous pouvons être fiers de nos réalisations. En nous tournant vers l'avenir, nous voyons encore un long chemin à parcourir. Ensemble nous pouvons tout réussir. Ensemble nous pouvons l'emporter. Et ensemble, nous célébrerons les fêtes de l'Indépendance à venir. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 ·9 tr o uu b r i sqm ue en Israël Israël sur les traces de son histoire L’Hôtel King Maître Annie Dreyfus 18 000 m2 pour le prix de 31 000 lires, somme énorme pour l'époque, dans la rue qui s'appelait Julian et qui donnait sur les murailles de la vieille ville, la tour de David et sur le mont Sion, endroit présumé du tombeau de David, ce qui a influencé le choix du nom de l'hôtel King David. Les architectes étaient Emile Vogt pour la construction et J.P. Huffschmidt pour l'aménagement intérieur. L'hôtel, de forme rectangulaire avec une balustrade crénelée encerclant le toit plat, rappelle les murs de la vieille ville visible de l'hôtel. L'intérieur évoque les palais des rois David et Salomon avec des motifs bibliques, les colonnes dans la réception sont C'est l'un des bâtiments les plus importants construits pendant la période du mandat britannique, l'hôtel le plus prestigieux de Jérusalem par son histoire et l'un des plus beaux hôtels de luxe. L'INITIATIVE DE LA FAMILLE MOSSERI ornées de motifs de style assyrien, hittite et phénicien, et les murs des chambres sont décorés de motifs n 1929 la famille Mosseri, bibliques : grenades, feuilles de de riches juifs égyptiens vignes, palmiers. E d'Alexandrie, décida de construire à Jérusalem un hôtel de luxe au standard occidental, et s'associa avec des amis hommes d'affaires dont Joseph Cattaoui alors ministre des Finances en Egypte, les barons Alfred et L'hôtel a été inauguré le 20 décembre 1930 et a reçu toutes les têtes couronnées de l'époque mais le climat politique du Moyen-Orient et les émeutes arabes ont entraîné une baisse importante du nombre de touristes. Félix de Menasche et la famille De 10 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 Picciotto. Elle créa en 1921 la société Le premier directeur de l'hôtel a été « Hôtels de Palestine », acheta en Joseph Seyler, le fondateur de la 1929 à l'église grecque orthodoxe, dynastie des hôtels de Zermatt en un terrain de 18 dounams soit Suisse. tourisme en Israël David à Jérusalem L'EXPLOSION DE L'HÔTEL David], informez-moi de la date, ne serveur soudanais. Les autres, révélez pas le nom de l'organisation déguises en employés de cuisine, responsable. » ont transporté sept grands pots à En 1938 l'aile sud de l'hôtel a été confisquée par le gouvernement britannique qui a utilisé 40 chambres pour son commandement. L'hôtel était devenu alors le symbole du gouvernement britannique et les événements du « samedi noir » du 29 juin 1946 – opération Agatha – au cours desquels les Anglais ont arrêté 2 500 juifs et ont confisqué tous les documents de l'agence juive, ont entraîné une volonté de vengeance de la direction de la Hagana, la force de défense juive, commandée par Moché Snéh. Haïm Weizmann, président de l'agence juive en Angleterre, envoya un messager à Snéh pour arrêter la lutte contre les Anglais mais ce dernier répondit que la décision appartenait au comité politique et, devant voyager à Paris pour la réunion de l'agence juive qui devait décider de la poursuite lait remplis chacun de 50 kilos de matières explosives soit 350 kilos, qu'ils ont amenés au restaurant « la Régence » au sous-sol du bâtiment dans l'aile sud. Amidi, ils ont averti la police britannique de l'attentat en cours mais cette dernière n'a pas évacué l'hôtel et, à 12h10, d'une cabine téléphonique toute proche de la lutte contre les Anglais, il demanda à Menahem Begin de suspendre l'opération. Elle fut cependant programmée pour le 22 juillet mais l'opération contre l'immeuble des frères David fut annulée. L'explosion de l'hôtel King David a été projetée comme but opérationnel du mouvement Etzel, organisation militaire nationale, en parallèle avec l'attaque du Lehi, organisation combattante de libération nationale contre l'immeuble des frères David, proche de l'hôtel King David qui avait été réquisitionné par les Anglais. Le 22 juillet 1946 au matin les combattants du Etzel sont arrivés à 7 heures dans les locaux du Talmud Thora « beth Aaron » à Jérusalem, sans savoir le but de l'opération et, après les explications sur la cible de l'attentat et la distribution des armes, ils sont sortis par groupes, les premiers étant « les porteurs » déguisés en arabes sous le comman- Le 1er juillet 1946, Moché Snéh écri- dement de Joseph Avni. Leur vait à Menahem Begin, chef du fonction était d'arriver à l'hôtel en Etzel : « Réalisez aussi vite que possi- autobus et d'attendre sur le côté ble le chic [nom de code pour pour la distribution des charges l'hôtel King David] et la maison de explosives transportées dans une votre serviteur et messie [nom de camionnette conduite par Israël code pour l'immeuble des frères Lévy « Gideon », habillé comme un ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 11 tourisme en Israël ils ont averti le journal « Palestine Cet ordre fut annulé deux semaines Post » annoncant : « je parle au nom plus tard en raison de son caractère de l'organisation clandestine juive, antisémite. L'attaque contre l'hôtel nous avons déposé une charge n'empêcha pas les progrès vers un explosive dans l'hôtel, il faut accord américano-britannique sur la l'évacuer d'urgence », et ils ont Palestine et, dans une lettre du aussi avisé le consulat français tout 25 juillet 1946, le Premier ministre proche qui a de suite ouvert grand Atlee écrit au président Truman : ses fenêtres pour atténuer le choc « Je suis sûr que vous êtes d'accord de l'explosion. Le secrétaire général que le crime inhumain commis à britannique Shaw déclara que celui Jérusalem le 22 juillet appelle une qui abandonnerait son poste action énergique contre le terro- perdrait son emploi et ajouta : risme mais, par respect aux « ici je donne les ordres et pas les souffrances des innocentes victimes terroristes ». L'explosion retentit à juives du nazisme, cela ne doit pas 12h30 et détruisit complètement nous dissuader de concevoir une l'aile sud du batiment ; 91 per- politique permettant de ramener la sonnes furent tuées – 28 Anglais, paix en Palestine dans les plus brefs 41 Arabes, 17 juifs et 5 clients de délais. » l'hôtel – et 45 personnes furent blessées. Les secours cherchèrent les victimes pendant plusieurs jours et, parmi les anglais, découvrirent deux juifs, Julius Jacobs, le responsable du ministère des Finances anglais et Victor Lévy, un adjoint. Tous deux ont aujourd'hui une rue à leur nom à Neve Yaakov. L'APRÈS GUERRE D'INDÉPENDANCE A la fin des combats de la Guerre Après le départ des Anglais de d'Indépendance, la société des Jérusalem le 15 mai 1948, l'hôtel hôtels d'Eretz Israël préféra ne pas détruit partiellement par l'explo- investir dans une rénovation de sion fut abandonné et devint le l'hôtel King David et essaya de siège de la Croix-Rouge internatio- minimiser les déficits de la période nale mais la proximité de la ligne de mandataire et d'utiliser seulement démarcation entre les positions les chambres qui n'avaient pas été israéliennes près du quartier de détruites. Yemin Moshe et les positions arabes Choqués par l'attentat, les respon- sur les murailles face aux positions sables de l'agence juive le condam- de la légion jordanienne entraînè- un état plus ou moins d'abandon, nèrent publiquement, craignant rent des tirs fréquents journaliers et fut transférée à la chaîne des hôtels une riposte anglaise encore plus la Croix-Rouge déménagea en face, Dan, propriété de la famille Feder- dure contre le Yichouv. David Ben à l'YMCA. Les gens de l'ONU prirent man. L'aile sud de l'hôtel resta Gourion, alors à Paris, déclara au possession du bâtiment déserté détruite et les murs à l'est furent journal France Soir que « le Etzel est mais, au cœur des combats, ils le remis en état. En 1961 les divers l'ennemi du peuple juif » mais, peu désertèrent aussi et l'hôtel fut travaux de réfection ayant coûté de temps après, Haïm Weizmann occupé par les forces de la Haggana deux millions de dollars, ont permis aurait confié à des proches qu'il qui prirent ainsi position face aux de rajouter deux étages de 60 était fier de nos gars et que « si le murailles de la vieille ville. chambres aux 180 chambres exis- but avait été le commandement En 1958, la gestion de l'hôtel dans tantes et de les munir de salles de allemand, ils auraient reçu la croix A la fin des combats, l'hôtel s'est Victoria ». Le genéral Barker, trouvé à quelques mètres seule- quelque minutes après l'attentat, ment du tracé de la frontière en écrivit l'interdiction pour les britan- ville, dessiné par Moché Dayan et niques de fréquenter tous les par le Jordanien El Koutub, entre endroits de loisirs juifs, les com- les positions de l'armée israélienne merces, les restaurants et cafés et dans l'hôtel et les positions de la les maisons privées, ajoutant orale- légion arabe jordanienne sur les ment que cela punira les juifs à murailles de la vieille ville. bains privées car auparavant il y en avait seulement 60, soit une vingtaine de salles de bains communes pour une soixantaine de chambres par étage. Mais la ville a permis la nouvelle construction à la condition qu'entre le quatrième étage et les nouveaux étages supérieurs, un niveau entier serve à l'armée et à la l'endroit qu'ils connaissent le ville comme position et point de mieux, leur porte-monnaie… vue stratégique. L'architecte Heintz 12 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 tourisme en Israël rent la rénovation des chambres. Une salle de sport fut rajoutée. L'hôtel a été inauguré à nouveau en décembre 2006 pour ses 75 ans, avec des expositions de meubles d'origine de l'hôtel, des photos des personnalités des mondes de la politique ou du spectacle qui y ont séjourné. En 2006, lors de la commémoration des 60 ans de l'explosion de l'hôtel au centre Menahem Begin, Benyamin Natanyaou a dévoilé une plaque de souvenir mentionnant que de nombreuses personnes étaient mortes du fait de la négligence des Anglais, ce qui créa un incident renforça les piliers existants avec L'ÉPOQUE MODERNE diplomatique et, après négociations, le texte du panneau fut des barres d'acier et des piliers supplémentaires. Un problème L'unité de la ville en 1967 attira un modifié : « Pour des raisons seules subsista, à savoir le revêtement des grand nombre de touristes et l'hôtel connues des Anglais, l'hôtel ne fut murs de l'hôtel, car les pierres des devint le symbole de Jérusalem. La pas évacué ». ■ étages inférieurs provenaient dans direction décida de détruire la par- les années 1930 des carrières de tie est de la cour intérieure pour Hébron et l'on ne trouvait pas creuser une piscine luxueuse. Entre cette couleur rosée en Israël à cette les 19 et 22 novembre 1977, le époque. président égyptien Anouar el Sadate entreprit de rendre visite en Israël En juin 1967, pendant la Guerre des et séjourna à Jérusalem à l'hôtel Six Jours, l'hôtel fut à nouveau la King David. A noter : Le fondateur de l'hôtel, Elie Mosseri, a perdu cible des attaques arabes et ses murs Entre les années 1996-1997 furent son fils Maccabi lors de la Guerre d'Indépendance le furent encore détruits mais ensuite entrepris de nouveaux travaux pour 23 avril 1948 sur la route de Jérusalem et l'opération du le problème du revêtement fut créer une nouvelle aile face à la 18 mai 1948 pour atteindre la route de Jérusalem a été résolu car l'on a pu de nouveau, à la concurrence de l'hôtel Citadelle de nommée opération Maccabi en son honneur. La place fin de la guerre, accéder à Hébron David. 25 millions de dollars furent au coin des rues Hillel et Salomon au centre de Jérusa- et racheter ces belles pierres roses investis et les architectes d'intérieur lem, surnommée la place des chats kikar a hatoulot, est dans la même carrière qu'à l'origine. Adam Teeni et Léa Miler entrepri- officiellement dénommée place Maccabi. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 13 tourisme en Israël Au cœur d’Israël d’autrefois : Les Maisons d’Hôtes, & Hôtels de Charme Hôtels-Kibboutz Gilles Sitruk. Président de la Commission Tourisme, Chambre de Commerce Israël-France ; Directeur à Select-Israël. Le tourisme rural et ses nouvelles formes d’hébergement suscite un véritable engouement, notamment auprès des Français E n cette période pré-estivale, il est fréquent de dresser un bref bilan du tourisme en Israël. Un constat : au cours de 2010, les visiteurs étrangers ont laissé dans les caisses de l’Etat 4,4 milliards de dollars, soit 33 % de plus en un an. Le taux de remplissage des hôtels a atteint 66 % en moyenne annuelle et 2010 s’est achevée avec la venue de 3,4 millions de touristes, un record de tous les temps. Plusieurs raisons expliquent cet afflux de touristes : d’abord le calme géopolitique qui rassure le touriste à la recherche de vacances reposantes. Viennent ensuite d’autres facteurs, comme le marketing agressif du ministère du Tourisme, l’entrée des compagnies aériennes low-cost sur le 14 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 marché israélien, le beau temps neuf mois sur douze, etc. Notons que cette année, le gouvernement israélien a consacré un budget record de 245 millions de shekels (50 millions d’euros) pour « commercialiser » l’image d’Israël à l’étranger. Ainsi, l’industrie touristique occupe une place importante dans l’économie israélienne et en 2010, elle a fourni 150.000 emplois : 30.000 dans l’hôtellerie et 120.000 dans la restauration. Des résultats probants et des promesses encourageantes malgré l’actualité politique dans la région ou de la persistance de la crise économique en Europe. Autour de ce regain d’intérêt, une nouvelle tendance apparaît, et que les professionnels français du voyage en Israël ont parti- culièrement remarquée ces dernières années, c’est l’envie générale de découvrir Israël autrement, loin des hôtels du bord de mer et du tumulte des grandes métropoles. C’est ainsi que se développe depuis quelque temps, le tourisme rural et ses nouvelles formes d’hébergement que constituent les Maisons d’Hôtes, Hôtels de charme et Hôtels-Kibboutz en Israël. Une nouvelle forme de séjour qui suscite un véritable engouement notamment auprès des Français en raison de leur confort et de leur équipement complet, avec jacuzzi, home-cinéma, jardin, spa et piscine. Ceci au cœur de la Galilée, dans le Néguev, près de Jérusalem ou au bord de la mer… Des maisons privées librement louées à la nuit ou à la tourisme en Israël semaine, et à des prix raisonnables. Il peut s’agir de maisons de luxe, ou de grand confort pour couples et familles, d’hôtels de charme, de kibboutz-hôtels ou de maisons pour public religieux. Au cours de la dernière décennie, est ainsi apparue une croissance importante de l’industrie du tourisme rural en Israël. Selon les statistiques, cette industrie est évaluée à environ 1 milliard de shekels par an. Il y a près de 9000 maisons d’hôtes en Israël qui attirent principalement le tourisme intérieur lors des week-ends, jours fériés, vacances scolaires – et génère un taux d’occupation annuel de 40 %. Stas Misezhnikov a récemment déclaré que « l’objectif du Ministère du Tourisme était d’attirer un million de touristes supplémentaires sur trois ans », en ciblant plus particulièrement le marché des chrétiens évangéliques et de la communauté juive. L’élargissement du projet de notation au reste d’Israël permettra d’améliorer l’industrie du tourisme et de développer l’emploi dans les zones concernées. sée de trésors archéologiques, de sites bibliques et historiques, de petits musées locaux, de restaurants gastronomiques, de parcs d’attractions, de réserves naturelles de toute beauté, d’artisanats, de fermes familiales, de kibboutz et de mochavs ou de villages chargés d’histoires… C'est-à-dire au cœur d’Israël d’autrefois, dans un cadre champêtre, méditerranéen ou historique… Ce mode d’hébergement que constituent les maisons d’hôtes, hôtels de charme et hôtels-kibboutz en Israël a ainsi l’avantage de faire découvrir une autre qualité de vie en Israël, compo- Séjourner de cette manière offre ainsi l’opportunité d’apprécier des petitsdéjeuners gastronomiques composés de produits locaux ou de la ferme, de participer aux fêtes régionales, de Pour couples et familles, des maisons privées de luxe ou de grand confort, librement louées à la nuit ou à la semaine, et à des prix raisonnables. Dans le cadre de la politique du ministère du Développement du Néguev et la Galilée visant à développer et faire prospérer la périphérie, il s’est avéré nécessaire d’exploiter le potentiel du tourisme rural à la fois pour le tourisme local et étranger. A cet effet, a été développé un système de notation qui détermine les niveaux de qualité et de service. Certains propriétaires de maisons d’hôtes participent à un atelier professionnel et celles-ci sont vérifiées par un consultant travaillant pour le compte du Ministère du Tourisme. À la fin du processus, ils sont connectés à un système Internet de réservation en ligne sur lequel figurent la notation du lieu d’hébergement, le prix par nuit, les attractions à proximité et plus encore. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 15 tourisme en Israël visiter un vignoble, faire des randonnées en forêt, séjourner dans un village druze, de vous balader à bicyclette ou à cheval, vous joindre à des excursions ou d’assister à d’innombrables festivals, dont Israël a le secret. Comment choisir sa Maison d’Hôtes en fonction de la région et des lieux recherchés ?… Aujourd’hui, l’industrie touristique rurale en Israël compte environ 7500 unités de logement, et de plus, elle joue un rôle de catalyseur pour le développement de nouvelles infrastructures touristiques, au-delà même des régions où elle est implantée. Haute Galilée : Les montagnes verdoyantes, les vallées, la rivière du Jourdain (canoë Kayak, rafting) , les sources naturelles, les vignobles, les parcs et réserves naturelles, le ski sur le Plateau du Golan, les randonnées à cheval, les circuits en Jeep… Lac de Tibériade : Riche en lieux saints, mais aussi idéal pour le sport : sports nautiques, visites alentours en Jeep, sites archéologiques, sources naturelles, accueil chez les Bédouins… Les vallées de Galilée : Les plaines verdoyantes entourées des montagnes de Galilée et de Samarie. Les excursions et baignades dans les sources au pied du Mont Gilboa. Nazareth, Capharnaüm, le musée Rural de Kfar Tabor, les grottes et mosaïques… Galilée occidentale : Les réserves naturelles, paysages contrastés entre végétation florissante à l’Est et de longues plages de sable fin longeant la côte méditerranéenne. Les falaises de Rosh Hanikra. Plaine côtière : Le bord de mer du Nord au Sud d’Israël, les plages, les Marinas, le port de Haïfa, les villages druzes, les villages d’artistes, l’archéologie, les réserves & l’ornithologie, les exploitations vinicoles, Nathanya, Tel Aviv, Jaffa, les Musées et galeries d’art, les sports nautiques, l’équitation, les quads… Les Plaines de Judée et Jérusalem : Les collines bordant Jérusalem, la ville de Jérusalem, les excursions, les Monastères (les Moines trappistes et le vignoble de Latrun), les Monuments, les Parcs (Mini Israël), les grottes de stalactites, Emmaus, les sources naturelles… La Mer Morte : L’endroit le plus bas du monde en-dessous du niveau de la mer. Le désert, les paysages lunaires, les statues de sel, les Spas et soins, les excursions, Massada, les grottes de Qumran, les Sources naturelles d’Ein Guedi, les randonnées dans le désert… Le Néguev - les Plaines du Sud et Eilat : Les Canyons, le désert, les oasis, les cratères, les fossiles géants, les sources naturelles, les réserves naturelles, les mines du Roi Salomon, les sites et lieux bibliques, les fermes d’autruches et de tortues géantes, les dauphins, la Mer Rouge, Eilat et la plongée. 16 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 C’est ainsi que beaucoup choisissent également ce mode d’hébergement pour aller se recueillir sur les Tombeaux des Tsadikim (les Justes) en Galilée ou – pour les amateurs de bons vins – emprunter la « Route des Vins » en Galilée et, de maison d’hôtes en maison d’hôtes ou de kibboutz en kibboutz, aller déguster les meilleurs vins du pays. Dans certaines caves, il est même possible de déguster la production agricole locale très abondante, composée de fromages, pains de campagne, confitures maison, huile d'olive et de miel. On dit aussi que pour bien connaître un pays, il faut vivre parmi ses habitants, suivre leurs coutumes, discuter avec eux et s'initier à leur mode de vie. C'est la raison pour laquelle le tourisme rural connaît aujourd’hui un tel succès auprès des touristes du monde entier et notamment de France… Cette forme de tourisme, également prisée par les Israéliens, plait par son caractère nostalgique et authentique, sans oublier qu’elle constitue pour les agriculteurs, une source importante de revenus et de survie dans les difficiles circonstances actuelles. C’est ainsi que le ministre du Tourisme, Stas Misezhnikov, vient de déclarer, qu’en raison de la pénurie d’eau en Israël et de la situation économique, il allait travailler avec d’autres ministères pour dynamiser encore plus le tourisme rural dans le pays, notamment dans le Néguev et en Galilée. ■ Recommandations : La société franco-israélienne « Select-Israël », grâce à son superbe site internet de plus en plus visité : www.select-Israël.com, a sélectionné les plus beaux hébergements en Israël, qu’il s’agisse de maisons d’hôtes, hôtels de charme et hôtels-kibboutz, tout en offrant la possibilité d’y réserver aussi son vol au meilleur prix, de louer sa voiture ou même son hôtel classique habituel. Pour en savoir plus : www.selectisrael.com Tél. France : 01 74 90 04 76 - Tél. Israël : 03 648 34 59 Mail : [email protected] Venez découvrir des systèmes HIFI exclusifs parmi les marques : • Apertura • Electrocompaniet • Moon • Parrot • Cyrus • Geneva • Naim • Rotel • Dynaudio • Mission • Tivoli • Vienna … 19A, avenue de la Paix 67000 Strasbourg - 03 88 32 51 48 - www.salon-acoustique.com ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 17 israël Strasbourg / Ramat Gan A l’initiative de la délégation régionale du Fonds Social Juif Unifié, un programme de coopération autour des personnes âgées est mené depuis 2006 entre les deux villes, Ramat Gan bénéficiant d’une expertise avancée sur ces questions. second temps par des actions opérationnelles, en permettant aux professionnels strasbourgeois de faire évoluer leurs offres de services dans leurs structures respectives à Strasbourg, grâce à un échange d’expériences avec leurs homologues israéliens. Plusieurs voyages ont ainsi été organisés dans les deux villes avec des professionnels de l’action sociale et de la gériatrie. Afin de poursuivre et d’approfondir ces échanges d’expériences et à l’occasion du 20e anniversaire du Ces échanges sont initiés et portés par le Fonds Social Juif Unifié en lien étroit avec les services des deux villes. jumelage un troisième voyage s’est déroulé du 18 au 22 mai 2011 à Ramat Gan. La délégation régionale du FSJU était conduite par Michel Lévy, président régional, Jacques Hess, vice-président et Laurent Gradwohl, délégué régional. L’ensemble de la délégation était composé de 28 personnes avec à sa tête Monsieur Roland Ries, Sénateur Maire de Strasbourg, des élus municipaux, des conseillers régionaux et généraux (président des commissions des affaires La coopération s’articule autour des axes suivants : • prise en charge des maladies neuro-dégénératives de type Alzheimer, • lutte contre l’isolement des personnes âgées, • méthodes innovantes, • aide aux aidants, • promotion du bénévolat. Les missions d’études à Ramat Gan se sont traduites dans un Laurent Gradwohl, Roland Ries, Michel Lévy, Christophe Bigot (Ambassadeur de France en Israeël) et Jacques Hess sociales), des fonctionnaires de ces trois collectivités territoriales, une importante délégation de l’ABRAPA conduite par son président Monsieur Pimmel et son directeur général, les professionnels de l’ASJ (Action Sociale Juive), le président de l’Alliance Saint-Thomas, le directeur de la fondation Eliza, le médecin gériatre du centre de jour de l’Esplanade, et des bénévoles. Cette troisième visite d’études était centrée en particulier sur la découverte d’expériences dans le domaine des NTIC (Nouvelles technologies d’Information et de Communication) en lien avec la santé et les personnes âgées. Elle était articulée autour de trois axes principaux : • le maintien à domicile • la prise en charge des personnes âgées en institution • les nouvelles technologies à destination des personnes âgées dépendantes et le bénévolat solidaire. En plus de ce programme professionnel, la délégation a assisté à un dîner de gala offert par la mairie de Ramat Gan dans le cadre du 20e anniversaire du jumelage, puis à une signature d’une nouvelle charte entre les deux villes en présence de Zvi Bar (maire de Ramat Gan) et Roland Ries (maire de Strasbourg). Dans le programme préparé par le Fonds Social, une rencontre entre la délégation et l’Ambassadeur de France en Israël et la Consule générale a eu lieu ainsi qu’une visite à Yad Vachem et au Kottel. La délégation au Kottel 18 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 Ce voyage s’est terminé en présence de Pierre Besnainou venu rencontrer la délégation et se rendre compte de la très étroite relation existante entre les pouvoirs publics et le Fonds Social Juif Unifié de la région Est. ■ ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 19 Département d’Etudes Hébraïques et Juives de l’Université de Strasbourg DIMANCHE 26 JUIN 19 HEURES SALLE HIRSCHLER REPAS CONFÉRENCE DÉBAT il t s e e iv ju é t u a n u m L’avenir de la com ? L Ë A R S I n e u o E C N A R F n e par le Grand Rabbin JOSEPH HAÏM SITRUK Vous souhaitez étudier l’hébreu et la civilisation juive ? NOUVEAU : Un cycle d’étude de deux ans débouchant sur un Diplôme universitaire pour débutants en hébreu entièrement consacré à la langue et à la civilisation hébraïque et juive. PROGRAMME DE LA 1RE ANNÉE : 4 heures hebdomadaires de pratique de l’hébreu écrit et oral complétés par des cours en français sur : • Histoire de la langue • Littérature et histoire juive • Histoire d’Israël Ce diplôme pourra vous donner l’accès à la 3e année de licence d’hébreu du département. Ce cycle d’études peut être suivi en parallèle avec d’autres cursus universitaires. Les étudiants disposant déjà d’un niveau bac dans la langue hébreu peuvent s’inscrire directement en licence. Ces 2 cursus ne diffèrent que par l’enseignement de l’hébreu. Les autres cours étant partagés. Profitez d’un niveau d’enseignement académique afin d’apprendre la langue et d’approfondir vos connaissances de la culture israélienne et de la civilisation juive. ORGANISÉ PAR LE MERKAZ ET LA CIS RÉSERVATION OBLIGATOIRE Prix : 15 € par personne (étudiant 8 €). Inscription et règlement auprès de : Sophie Hirsch : [email protected] - tél. 03 88 25 05 83 - 11, rue Auguste Lamey 67000 Strasbourg Patricia Morgensztern : [email protected] - tél. 03 88 37 38 91 - 4, rue Charles Grad 67000 Strasbourg 20 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 ■ Informations et inscriptions : Secrétariat du Département (Séverine Jaffre) Tél. 03.68.85.60.07 Courriel : [email protected] Bureau : Esplanade, Patio 43-09 enseignement L’école juive : Ce qui peut nous sauver Grand Rabbin René Gutman C e qui peut nous sauver, demandait déjà Samsom Raphaël Hirsch en octobre 1854 dans le journal Yeschurun, c’est l’union étroite des connaissances de la vie religieuse avec une instruction profonde et véritablement sociale. C’est l’union intime de « Torah im dereh’ eretz » (n.d.l.r. La Torah avec un engagement dans le monde) conformément à la théorie et à la pratique de nos aïeux. Pour atteindre ce but, nous avons besoin d’écoles juives dans lesquelles on enseigne avec le même rôle et les mêmes compétences l’antique et vénéré patrimoine de la « Communauté de Jacob » la science biblique et talmudique en même temps que tout ce qui est vrai, bon et noble dans la culture moderne en partant de l’ABC et de l’Aleph-Beth, en passant à travers tous les degrés des connaissances et du développement, enfin en donnant toujours le même point de vue, aux esprits et aux cours des garçons et des filles, la formation et la fermeté qui les rendront capables de devenir des Juifs vraiment cultivés et des hommes et des citoyens vraiment juifs. Le Professeur haRav Benno Gross, ne dira pas autre chose lorsque interrogé sur sa conception de l’école juive il répondra : « A mon sens, l’école juive devrait donner la possibilité d’établir une synthèse entre les études profanes et les études saintes (n.d.l.r. « h’ol » et « qodech ») et analyser l’ensemble de la vie humaine à travers le point de vue de la Torah. Mais il est incontestable que le judaïsme ne peut se passer d’une réserve de talmidé h’ah’anim qui deviendront des maîtres en Torah. Mais de nos jours, ajoute Benno Gross, le problème de Torah im dereh’ eretz se pose dans les termes de Torah im dereh’ eretz Israël (La Torah avec un engagement en Terre d’Israël). Le problème essentiel est de se placer au niveau de la collectivité, et non seulement celui de l’individu. Par ailleurs, conclura-t-il, je pars du principe que nous avons aussi bien besoin d’élèves qui associent Torah et travail (n.d.l.r. « Torah we-avodah ») que d’élèves étudiant dans les yechivot. » Mais l’essentiel étant que ces deux groupes doivent se respecter, sachant quelle est la valeur de chacun dont le peuple juif ne puisse se passer pour exister. ■ ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 21 enseignement Panorama sur les école Valérie Sibony Les enfants de la Communauté juive de Strasbourg ont bien de la cha d’institutions disposées à enseigner tout à la fois les programmes de l’ Pas moins de neuf établissements sont présents pour prendre en char P Un large choix d’écoles bien intégrées dans la ville ar sa densité, Strasbourg est l’une des communautés les plus importantes de France. Elle est également l’une des plus anciennes et se sent, en général, bien intégrée dans la ville. De plus elle bénéficie des lois concordataires qui favorisent l’expression des enseignements religieux. Le problème, une fois que le choix d’une école communautaire est fait, est de sélectionner l’établissement. Les tout petits vont se partager entre le Parc à Bout’Chou et le Gan Chalom, à partir de six ans et de l’entrée en primaire, le choix se pose entre l’école Tachbar, l’école Aquiba, l’école Yehouda Halevi et l’école Loubavitch. Au niveau supérieur du collège et du lycée, le choix s’enrichit par l’offre de l’ORT et d’Eshel. Comment les parents choisissent-ils ? Un des facteurs est le côté pratique, dans nos vies toujours plus remplies, le trajet des enfants à l’école peut s’avérer important. Aller à l’école du quartier est le plus simple pour tout le monde. Dans ce cas, il vaut mieux habiter dans les quartiers : avenue de la Forêt-Noire, avenue des Vosges, Contades ou boulevard Clemenceau. Les écoles juives sont en effet regroupées autour des institutions juives, voire hébergées par celles-ci. Le Gan Chalom et Yehouda ont leurs salles de classes dans le Centre Communautaire de la Paix, l’ORT possède son oratoire ainsi que l’école Loubavitch et Eshel a emménagé dans les anciens locaux du Consistoire. L’ORT et Eshel sont installés dans de grands bâtiments et peuvent proposer des internats pour les jeunes gens non strasbourgeois. Un autre facteur pratique est le regroupement des enfants, il est plus pratique pour une fratrie de fréquenter le même établissement lorsque les âges le permettent. Le problème de la restauration entre midi et deux se pose entre manger à la cantine ou dans les différents points de vente de sandwichs cachers. Dans ce cas, Strasbourg est également chanceuse, le Gan et Yehouda ont leur cantine sur place si les mamans ne peuvent pas chercher les petits pendant la pause déjeuner. Le Centre des Jeunes s’occupe de la Cafet’ à Noah les jours de semaine. 22 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 enseignement es juives de Strasbourg ance et leurs parents aussi. Strasbourg offre un intéressant panel Education Nationale et la Thora et ses principes à nos chers bambins. rge les enfants de quelques mois jusqu’au Bac, voire après. Ils vendent des sandwichs et des boissons aux collégiens et lycéens du quartier Contades et les jeunes Loubavitch ont pensé aux étudiants de l’Esplanade en ouvrant également un point de vente de nourriture cachère rue Gloxin, à proximité du campus universitaire. Après le côté vie pratique viennent les choix d’ordre pédagogique. L’éventail est ouvert entre les écoles qui pratiquent une ouverture sur la société et son évolution et les écoles qui proposent de suivre plus strictement les préceptes religieux et traditionnels. C B b A F l L’école Aquiba Présente depuis la fin de la Guerre, l’école Aquiba peut s’enorgueillir d’avoir connu certaines familles sur trois générations. Certains couples se sont connus sur ses bancs situés au début place Kléber, puis quai Zorn et finalement rue Baldung Grien. La première génération, enfants survivants de la Guerre, retrouvant leurs parents, ou découvrant l’Alsace après l’exil, a suivi l’enseignement de maîtres eux-mêmes éprouvés mais déterminés à reconstruire une véritable Communauté et à transmettre leur culture aux enfants, gages d’avenir. Les enfants des Communautés villageoises venaient jusqu’au centre ville pour apprendre, et à l’époque les moyens de transport étaient plus rudimentaires que de nos jours. Aquiba a connu des familles sur trois générations Quelques années plus tard, Aquiba a accueilli les enfants venant d’Afrique du Nord, accompagnés de leurs familles ou non. Certains enseignants formés à l’Ecole de l’Alliance et amoureux de la culture française se sont également acclimatés au climat et aux mœurs alsaciennes. L’école a joué son rôle d’intégrateur social, ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 23 enseignement un tremplin pour les yeshivot prestigieuses tout en restant dans le cocon familial. Actuellement, l’école Aquiba propose des classes mixtes en primaire tout en proposant plusieurs heures de cours de kodech par semaine tout au long de la scolarité. Ecoles juives à Strasbourg Gan Chalom Maternelle Directrice Mme Nadine Hallel 03 88 35 11 82 Gan Rechit Hochma 03 88 61 85 25 Parc à Bout'Chou Directrice Mme Josy Dorai 03 88 36 80 00 Gan Aquiba 03 88 35 48 58 Ecole Loubavitch Maternelle - Primaire Collège - Lycée Directeur M. Simon Samama 03 88 75 66 05 Ecole Aquiba Primaire Directrice Mme Eva Lévy 03 88 35 48 58 - 06 20 30 23 53 Collège et Lycée Directeur M. Uzan 03 88 35 48 58 - 06 87 88 40 56 Ecole Tachbar Directeur M. Yonathan Lilty 03 88 60 69 15 Ecole Yehouda Halevi Primaire Directrice Mme Marie-France Lévy 03 88 37 34 04 ORT Lycée - Classes prépa Directeur M. Claude Sabbah 03 88 76 74 76 Yechivah Eshel Collège - Lycée Directeur M. Elgrabli 03 88 61 04 12 - 06 71 80 99 05 24 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 La maternelle compte près de 80 bambins, le primaire 130 élèves et le lycée mène 280 adolescents vers les différents baccalauréats. Les 100 % de réussite sont fréquemment atteints, ce résultat est d’autant plus satisfaisant car il concerne tous les enfants admis en 3e. Les effectifs par avec plus ou moins de facilité. Les autorités consistoriales de Strasbourg, en pointe en métropole dans l’accueil des enfants, ont tout mis en œuvre pour que les enfants soient le moins possible traumatisés dans leur nouvelle installation. Aquiba était la seule école privée juive et les enfants savaient que c’était la seule chance pour eux de suivre à la fois un enseignement de pointe, menant jusqu’aux grandes écoles pour les plus persévérants, tout en respectant les fêtes et les préceptes religieux. Les enfants, plus attirés par l’étude de la Thora, trouvaient également classe permettent un suivi plus personnel et les adolescents ont souvent besoin de soutien personnalisé pour persévérer. Les activités extrascolaires (sorties culturelles et/ou scientifiques, classes vertes, ateliers…) proposées sont conçues pour ouvrir l’esprit et intégrer le judaïsme sous différentes facettes. L’ivrith et l’anglais sont enseignés dès le CP. Le niveau d’investissement dans l’enseignement du kodech peut être adapté aux élèves pour qu’ils se sentent le plus à l’aise possible. Le corps enseignant sensibilise en toute occasion les jeunes à l’histoire juive et au soutien à Israël. Les parents sont appelés à jouer un rôle important dans le suivi régulier de leurs enfants et à s’impliquer dans les projets pédagogiques. Aquiba bénéficie d’une réputation construite dans le temps et d’une structure importante, ses points faibles viennent également de sa capacité. En ouvrant largement ses portes à tous les enfants de la Communauté juive de Strasbourg, elle est amenée à rencontrer de « fortes têtes » parfois peu motivées à suivre des études supérieures. Dans ces cas-là, toute l’équipe administrative et pédagogique s’évertue à montrer le bon chemin à l’enfant et à sa famille, et à l’emprunter jusqu’au bout. N G E U V M Yehouda Halevi Les parents qui souhaiteraient une structure plus intime pour leurs enfants scolarisés dans le primaire peuvent se tourner vers l’école Yehouda Halevi. Fondée en 1976 pour une dizaine d’élèves, la structure a bien prospéré et aujourd’hui, 115 élèves se répartissent, à raison d’une vingtaine d’élèves par classe, du CP au CM 2. Ils bénéficient d’un enseignement d’anglais, d’ivrith et d’informatique. L’école, sous contrat avec l’Etat, offre des classes mixtes aux jeunes enfants. Une structure plus intime pour les enfants du primaire L’année prochaine, de joyeuses festivités sont prévues pour fêter dignement les 35 ans d’existence et de progression. L’ambiance très communautaire, normal pour une école basée au Centre Communautaire, est fédératrice, elle attire des amis et des amis d’amis. C’est un climat favorable pour éduquer les jeunes enfants. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 25 enseignement R r Q C P L’ORT Ouvert à partir du lycée, l’ORT bénéficie également d’une longue réputation puisque l’organisation est fondée à la fin du XIXe siècle. L’école Ambiance familiale depuis la fin du XIXe siècle de Strasbourg a une double orientation, un lycée pour mener des élèves à la vie active avec des bacs technologiques de qualité et des classes préparatoires. Le lycée offre une 2de pour les élèves motivés mais qui ont des lacunes à combler, ils peuvent préparer leur Bac en 4 ans. Pour ceux qui possèdent déjà le précieux sésame pour études supérieures, l’ORT propose trois BTS (opticien-lunetier ; design de mode ; commerce international), deux classes préparatoires (Maths Sup et Maths Spé), ainsi qu’une licence professionnelle des métiers de l’optique. Les élèves viennent de différents horizons mais sont tous accueillis dans une ambiance quasi familiale (par rapport à des lycées ou des classes prépas bondées qui « cassent » les caractères) qui les encourage à devenir autonomes rapidement. Symboliquement, l’ORT siège dans un bâtiment qui s’ouvre sur deux faces, l’enseignement rue Sellénick, relié par un jardin très agréable, et la religion qui officie dans l’oratoire ouvert boulevard Clemenceau. 26 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 Le Grand Rabbin Perez (zal) s’adressant à des enfants Î L J I n v Des écoles orthodoxes Ceux qui cherchent un milieu plus spécifique peuvent choisir entre les formations Loubavitch et le Centre Eshel. La famille du Rabbi Shimon Samama dirige les trois institutions situées rue du Faubourg de Pierre. Les plus jeunes peuvent intégrer la halte garderie ‘Haya Mouchka qui offre ses services de Gan et de crèche. Comme son nom l’indique, tout est mis en œuvre pour éduquer les enfants dans l’amour de la tradition Loubavitch. Vers 5/6 ans, les petites filles vont s’inscrire à Beth Hanna ; elles seront prises en charge jusqu’au Bac. Une cinquantaine de filles et de jeunes filles sont accompagnées jusqu’au diplôme. Les enseignantes respectent les consignes religieuses et les programmes scolaires puisque, officiellement, l’école est sous contrat avec l’Etat. Les enfants peuvent être surveillés toute la journée, un système d’étude existe en complément des heures de classe et une garderie fonctionne les aprèsmidi libres. Madame Samama assure également depuis des années une garderie de vacances qui attire tous les étés de nombreux enfants. Le Beth Menachem Héder assure un enseignement général et de nombreux cours de kodesh de bon niveau. Les garçons sont préparés pour suivre un enseignement religieux supérieur en France ou en Israël. Mais, grâce à l’obtention du Bac, ceux qui se sentent prêts peuvent envisager également des études profanes. Le Centre Eshel est orthodoxe sans être Loubavitch, il propose la même gamme d’enseignement. Un niveau religieux qui ouvre les portes de toutes les grandes Yeshivoth en Europe et en Israël et un enseignement de matières profanes qui peut mener soit à l’enseignement par correspondance, soit aux diplômes des universités françaises et israéliennes. Un noyau de garçons et jeunes gens strasbourgeois travaillent et se défoulent pendant les récréations dans les nouveaux locaux de la rue Sellénick, ils sont entourés de jeunes gens venant des pays voisins. Les jeunes allemands, suisses, etc. sont en internat pour suivre cet enseignement tout au long de l’année. Les adultes, qui encadrent cette jeunesse, proposent également des cours pour adultes et, bien sûr, des offices religieux traditionnels. L’école Tachbar, située dans la jolie rue Goethe, accueille les fillettes et garçons de 5 à 10 ans. Cette petite structure connaît un grand succès, notamment grâce à l’implication de son Directeur. Les enfants sont encadrés par petits groupes pour apprendre les matières essentielles et le respect et l’amour des traditions. Ce souci de l’enseignement pédagogique de qualité, ouvert à tous, se retrouve dans le site animé par M. Lilty qui propose de nombreux cours et activités pour tous les âges. Les internautes peuvent suivre et apporter leurs contributions dans les différents thèmes proposés, calendriers, paracha… Le but affirmé est d’ouvrir l’esprit des enfants tout en les accompagnant dans une vie juive intense. Ouvrir l’esprit des enfants et les accompagner dans une vie juive intense SPA SULZBAD Forme, santé, bien être à l’eau de source… …dans un magnifique parc à 20 min de Strasbourg près de Molsheim Espace soin et beauté U t s S W w Le Talmud Torah Tous les enfants juifs de Strasbourg et des environs, quelle que soit leur école, publique ou privée, peuvent s’inscrire au Talmud Torah. Cette vénérable institution a vu passer au moins deux générations d’enfants strasbourgeois, d’abord dans l’école Branly et actuellement dans les locaux communautaires. • Cures : anti-stress - mal de dos - circulatoires - amincissement Balnéothérapie - massages - enveloppements • Cellu M6 nouvelle génération • Soin du visage • Soin du corps • Anti-âge Soin découverte • Vaporium • Jets en bassin • Bain hydromassant • Douche à jet ou affusion 39,90€ Forfait beauté anti-âges Bien-être du dos à l’eau thermale • Soin visage revitalisant 1h • Bain bouillonant aux huiles essentielles • Pressothérapie ou Pédiluve • Bain bouillonant • Jets en bassin • Massage du dos sous affusion • Application d’argile 65€ 51,60€ Soin anti-stress • Vaporium • Jets en bassin • Bain hydromassant • Massage du corps 57,80€ Tarifs dégressifs Les propriétés spécifiques de ses eaux vous permettent de reconquérir votre capital santé, forme, énergie, beauté, pour vous donner rendez-vous avec le meilleur de vous-mêmes ! Soin aide à l’amincissement • Vaporium à l’eucalyptus • Jets en bassin • Pressothérapie ou Bain multijets aux algues • Enveloppement d’algues ou cellu M6 ou cryothérapie ou drainage en bassin 72,70€ Société des Bains de Sulzbad Le CANAL WOLXHEIM 67120 SOULTZ-LES-BAINS LES SOINS PRATIQUÉS PAR DES HYDROTHÉRAPEUTES ET DES PROFESSIONNELS DU BIEN-ÊTRE ET DE LA BEAUTÉ http://www.sulzbad.com [email protected] Tél. : 03 88 47 99 25 Fax : 03 88 47 99 29 ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 27 enseignement Aucun enseignant, aussi dévoué et qualifié soit-il, ne pourra remplacer un parent Sous l’égide du Rabbin Heymann, entouré de dix enseignants, les enfants de 3 à 13 ans se retrouvent les mercredis matin et en semaine ou le chabbath pour les cours postbar/th mitsvah. En complément de l’enseignant religieux (obligatoire en Alsace-Moselle), dispensé dans toutes les écoles publiques, qui traite essentiellement de l’Histoire Juive de la Genèse à Salomon, les enfants du Talmud Torah étudieront le ‘Houmach, les Dinim, les fêtes et les bases de l’ivrith. Un enseignement spécifique est adapté aux enfants sortant des écoles juives à la fin du primaire ; petit à petit ils seront formés, grâce à leurs connaissances pré-acquises, à la 28 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 Guemara. Basé sur l’ambition de donner le maximum de connaissances juives (en peu de temps) à un maximum d’enfants, le Talmud Torah se veut complémentaire de tous les mouvements de jeunesse disponibles à la Communauté. un parent dans son rôle de père ou de mère. Les enfants vivent avec leurs copains, leurs bandes, leurs activités mais la famille est le seul cadre naturel dans lequel ils peuvent apprendre à vivre. L’école vise à donner des bases de culture, à ensei- Le rôle de la famille gner, mais les parents doivent éduquer, reprendre sans cesse les mêmes rengaines pour que les enfants s’épanouissent tout au long de la vie. Les établissements d’enseignement sont à l’écoute des difficultés et peuvent apporter un soutien à des parents débordés mais la collaboration pour le bien des enfants doit être un partenariat continuel. Etre professeur est une vocation mais pas un sacrifice, le but est de voir progresser un jeune vers une vie adulte équilibrée. Un vrai travail de longue haleine… ■ Tous ces établissements, avec leurs enseignants, leurs équipes de direction, leurs animateurs, ne peuvent en aucun cas se substituer au rôle des parents. Les enfants passent effectivement plus d’heures en cours qu’en famille chaque jour de la semaine mais le lien affectif n’est pas le même. Aucun enseignant, aussi dévoué et qualifié soit-il, ne pourra remplacer enseignement L’action scolaire juive en France et le FSJU Laurent Gradwohl. Délégué régional. Vision et priorités Depuis sa création en 1945, l’école juive a répondu par ses mutations, aux besoins de l’après-guerre, puis à la vague d’immigration des juifs d’Afrique du Nord. Aujourd’hui, elle compte 30 525 élèves pour 102 groupes scolaires, soit 30 % des jeunes juifs de France. La région Est recense 12 écoles juives soutenues par le FSJU situées à Strasbourg, Metz et Nancy ; elles accueillent 1 681 élèves. Le réseau de l’enseignement juif Trois réseaux économiques existants : Alliance Israélite Universelle, ORT, Ozar Hatorah. Trois réseaux pédagogiques à développer : Fédération nationale des écoles juives autonomes, Mouvance Loubavitch, Indépendants. La répartition des effectifs suit la répartition de la communauté juive sur le territoire hexagonal : 71 % en Ile-de-Francee, 29 % dans les autres régions. Les établissements juifs sont présents dans 13 académies sur 26 en France métropolitaine. Une école juive en quête d’excellence L’école juive à la française se définit par une qualité de résultats, l’ouverture sur la Cité, un judaïsme traditionnel, la transmission des valeurs de solidarité et des parents comme partenaires éducatifs. Le réseau, par son pluralisme religieux et éducatif, permet à chaque famille de trouver l’école qui lui correspond, en fonction de sa sensibilité. L’école juive présente des résultats exceptionnels : 85 % des établissements sous contrat d’association avec l’Etat, 92 % de taux de réussite au baccalauréat en 2010. Ce résultat au baccalauréat, supérieur à celui de la moyenne nationale (85,4 %), confirme le niveau d’exigence de l’école juive. Le Fonds Social Juif Unifié, en tant que coordinateur du réseau de l’enseignement juif, accompagne les groupes scolaires dans leur mission de perfectionnement de la qualité dans tous les domaines. Une écoute permanente des familles Le Fonds Social Juif Unifié est à l’écoute des besoins émergents des familles. Il accompagne : • Les enfants en difficulté scolaire par des groupes d’aide aux devoirs, les enfants handicapés, l’éducation à la solidarité et la lutte contre la violence scolaire. • Les parents pour les aider à redéfinir leur rôle vis-à-vis de l’école, à travers la Fédération nationale des parents des élèves des écoles juives et les accompagner dans leur mission éducative, à travers une « Ecole des parents juifs ». Tête de réseau associatif Hormis ses missions d’observation des besoins de l’école juive, le Fonds Social Juif Unifié s’illustre par son travail de tête de réseau, d’expert et de conseils. Assurer la stabilité économique du réseau Le Fonds Social Juif Unifié est l’interlocuteur du Ministère de l’Education nationale et des rectorats. Il négocie l’attribution de nouveaux contrats d’associations au plan national et local. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 29 enseignement • Il a créé l’Observatoire national de l’école juive, qui conduit des enquêtes qualificatives et quantitatives sur le réseau de l’enseignement. Depuis 1995, l’Observatoire produit, chaque année, une base de données statistique sur les effectifs. Il permet d’établir une stratégie face à l’évolution du réseau. • Il anime une commission de concertation qui gère la répartition des moyens alloués par le Ministère de l’Éducation nationale à l’enseignement juif. Chaque année, l’ensemble des demandes de contrats est analysé et classé par ordre de priorités. Dans le cadre de cette commission, un plan de stabilisation, négocié avec le Ministère de l’Education nationale a permis d’obtenir depuis 1995, 386 contrats pour des classes dans des établissements sous contrats, soit une économie de 157 millions euros. Tête de réseau, le Fonds Social Juif Unifié régit le Groupement d’Intérêt Communautaire (GIC) de l’Enseignement. Ce rassemblement biannuel est un lieu d’échanges et de réflexion sur l’avenir de l’école juive. Partager son savoir-faire Le Fonds Social Juif Unifié conseille le réseau de l’enseignement juif, au point de vue administratif, juridique et stratégique. Il soutient les chefs d’établissements en proie à des problématiques internes ou externes, les aide à appréhender de nouvelles lois et réformes. En cas de conflit, il reste le médiateur auprès du Ministère de l’Education nationale et des rectorats. besoins des familles. Il met en œuvre des programmes innovants. Le Fonds Social Juif Unifié accompagne l’émergence de nouveaux projets : conception pédagogique, viabilité économique, interface avec les pouvoirs publics. Quelques exemples : Lancé en 2007, le programme Latalmid du Fonds Social Juif Unifié lutte contre l’exclusion sociale et pédagogique. Il permet l’attribution d’une bourse cantine, en moyenne 570 euros par an et par enfant, complétée par la rencontre de la famille avec un bénévole qui oriente si besoin, vers des structures sociales. En 2010, 1071 bourses ont été distribuées. Le deuxième volet, Samekh, favorise le partenariat entre les associations sociales et les écoles, afin d’aider les établissements à se doter de professionnels médicosociaux. • Eretz Education, le « lycée de la seconde chance » à Paris, • l’école maternelle Tsoar autour du réaménagement du temps scolaire, à SaintMaurice, • la classe préparatoire aux grandes écoles de commerce de l'Alliance Israélite Universelle de Pavillon-sous-Bois. Latalmid, pour l’élève Main dans la main pour réussir Subventions Après examen des projets par le conseil d’orientation budgétaire et validation par le Bureau exécutif, des subventions sont accordées à des groupes scolaires adhérents au Fonds Social Juif Unifié. En 2010, le montant des subventions accordées était de 181 100 euros pour un total de 27 groupes scolaires sur l’ensemble du réseau. Opérateur Le Fonds Social Juif Unifié est à l’écoute du réseau de l’enseignement juif et des Main dans la Main pour réussir a pour objectif de permettre à chaque enfant de réussir sa scolarité. Des groupes d’aide aux devoirs fonctionnent en partenariat avec les communautés juives pour résoudre des difficultés passagères. Le soutien est assuré, chaque dimanche matin, par des étudiants formés au tutorat et encadrés par un pédagogue. Participation aux frais par enfant : 5 euros pour 2h30 de cours. Des ateliers de méthodologie scolaire, en cas d’échec, sont proposés aux familles pour « apprendre à apprendre », grâce à la méthode israélienne Feuerstein. Raymond Kern, Président de l’ORT Strasbourg et son Comité, ont le plaisir de vous convier à la garden party provence Dimanche 26 juin 2011 à partir de 18h30 Jardins de la Résidence ORT Clemenceau 46 bld Clemenceau Strasbourg PAF : 25 euros. Billetterie à l’entrée ou par téléphone au 03 88 76 74 68 30 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 enseignement L’institut André et Rina Neher Créé en 1993, il forme les professeurs des écoles pour la communauté juive, sous convention avec l’État et organise la formation continue des enseignants, sous contrat, des établissements juifs. Il introduit une formation continue des enseignants de matières juives, validée par le CAPEJ, l’équivalent d’un CAPES pour les études juives. L’Institut Neher reprend la formation des directeurs, initiale et continue, mais également, celle des conseillers pédagogiques, des formateurs et de tous les cadres de l’enseignement juif en France. A l’école Yehouda Halévi les temps forts se suivent et ne se ressemblent pas ! qui succède à un merveilleux Chabbat au Climont pour les moyens, et à un voyage inoubliable au Futuroscope et à Paris pour les plus grands. Le centre juif de publications pédagogiques Il publie un matériel pédagogique pour une meilleure connaissance du judaïsme : éducation civique et communautaire, histoire, identité, pensée juive, enseignement de l’hébreu. L’équipe de conseillers pédagogiques Constituée de permanents et d’intervenants occasionnels, l’équipe de conseillers pédagogiques du Fonds Social Juif Unifié prend en charge les problématiques des enseignants au quotidien. Elle apporte une réponse « sur-mesure » à chacun. Melamed (Enseignant) Conçu pour les niveaux du CP à la Terminale, melamed.fr est le portail pédagogique en libre accès, pour les enseignants des établissements juifs. Il propose des centaines d’études, fiches de cours, exercices et des milliers de documents. Cofinancé par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, le site s’impose comme l’encyclopédie en ligne de l’étude et de l’enseignement. Le dispositif de prévention de la violence scolaire Le Fonds Social Juif Unifié a mis en place un plan d’action contre la violence scolaire. Trois axes : sensibiliser les chefs d’établissement, former les enseignants et les surveillants à la vigilance et développer des projets pédagogiques préventifs. ■ Dimanche 20 mars, jour de Pourim, nous nous sommes tous retrouvés, enfants, parents, enseignants et amis, pour la lecture de la Meguila que M. Elie Elbaz nous fait l’amitié de lire chaque année. Devant le nombre impressionnant de personnes, nous avons même dû changer de Schoule ! M. Ohayon nous présenta alors un joli spectacle interactif : Super Pignouf et la Chèvre de M. Seguin. Ambiance conviviale autour de mauricettes et boissons ; beaucoup de joie et d’émotion pour le concours de déguisements qui a clôturé cet après-midi. Que de créativité et d’humour ! Merci à tous ceux, membres du Comité et autres soutiens, dont l’énergie a permis la préparation et la réussite de cette belle fête où vous êtes venus si nombreux. Ce dernier trimestre est riche en activités sportives : tennis, goshindo, Km Solidarité. Au niveau éducatif, les enfants seront les jurys du prix des Incorruptibles en Lecture ; en Mathématiques, ils ont d’ores et déjà participé au Concours Kangourou. Après avoir fêté dignement Yom Haatsmaout, les élèves participeront comme tous les ans, à un Sioum de lecture d’Ivrith, de Houmach, ou de Michna, et une fête de l’Anglais sera organisée dans toutes les classes. Pour finir l’année en apothéose, les élèves de Yehouda Halévi auront la chance de vivre avant de quitter l’école la 3e édition de la « Nuit de Lire », une idée originale et enrichissante. Elle aura lieu cette année dans la nuit du 30 juin au 1er juillet. Les élèves de CE2, CM1 et CM2, après avoir accepté la charte, se retrouveront dans leur salle de classe pour passer une nuit entière à lire dans le plus grand silence, des romans, BD, nouvelles, etc. C’est un vrai plaisir de les voir « dévorer » ces écrits, équipés de lampe de poche sous leurs sacs de couchage. Cette initiative développe aussi bien le plaisir de la lecture et la soif de découverte, que l’esprit de « promotion d’élèves » qui vivent ensemble une expérience insolite et inoubliable autour de leurs enseignantes. Nos élèves bénéficieront d’un stage intensif d’Informatique, et se rendront aux ateliers de la Sécurité Routière. Un grand merci à notre directrice, Marie-France Lévy, ainsi qu’à toute l’équipe pédagogique, qui insufflent en permanence des projets nouveaux donnant une âme à notre école et faisant de nos enfants des citoyens juifs responsables, respectueux et épanouis. Les petits se réjouissent de partir en classes vertes dans les Vosges, séjour ANNE COHEN Présidente du Comité ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 31 société Brève histoire de la laïcité en France Valérie Sibony L ’origine du mot laïcité vient du grec, il définit la capacité pour les croyants de différentes divinités à vivre dans la même cité. Le terme est repris dans le 1er article de la Constitution française de 1958 « La France est une République indivisible, laïque,… ». Cette notion a de nouveau fait irruption dans le débat national français depuis l’augmentation de la visibilité des musulmans et surtout des musulmanes en France. La tension a été ravivée lors du débat sur l’identité nationale et donc la place d’une croyance religieuse affichée dans la vie quotidienne. 32 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 La France fut christianisée il ya environs 1500 ans (Clovis se fait baptiser en 496) et devient progressivement la fille aînée de l’Eglise catholique de Rome. L’émergence du protestantisme à partir du XVe siècle conduit à une guerre civile. La Révolution française marque un tournant décisif, la France décapite une royauté voulue par Dieu et s’en prend violemment à toutes marques de religiosité, quelle que soit la religion. Cette politique de la terreur marque profondément les esprits, une conscience indépendante de la religion naît et se répand dans les esprits. Napoléon s’impose face au Vatican en exigeant la signature du Concordat qui reconnaît l’égalité de toutes les religions en France et le rôle prépondérant de l’Etat dans les affaires ecclésiastiques. Pour les Juifs le bilan est plutôt mitigé, la citoyenneté leur est reconnue mais de nombreux biens religieux sont saccagés, l’Empereur créé les Consistoires mais exige une intégration dans la société française. Chacun doit pouvoir pratiquer librement sa religion au sein d’une société tolérante et neutre. En 1881 Jules Ferry veut que tous les enfants français apprennent à lire et écrire dans les écoles laïques. L’enseignement religieux ou par des religieux est toléré mais les programmes et les examens doivent être validés par l’autorité de l’Etat. C’est essentiellement l’enseignement catholique qui est visé et la « ba- taille » s’engage entre les hussards noirs de la République = les instituteurs et les curés 1 dont le patriotisme pour la République pourrait être mis en doute. En 1896 l’affaire Dreyfus révèle une profonde crise dans la société française, les familles se battent autour des origines religieuses ou des convictions nationalistes de chacun. La France a besoin de se pacifier et de se retrouver autour de valeurs communes, fortes et issues des idées de 1789. La loi de 1905 qui lie définitivement la République française et la laïcité intervient dans un moment de crise aiguë entre la France et le Vatican. Le Pape Pie X a perdu une partie de son pouvoir territorial à cause (grâce à) de l’Unité italienne. Les députés veulent diminuer l’importance de la religion catholique dans la vie des Français, la religion était considérée comme un frein dans l’évolution de la société vers le Progrès. Les nouvelles associations cultuelles mises en place doivent payer avec leurs fonds propres la gestion des établissements religieux, l’Etat épargne 40 millions de francs d’époque en ne payant plus les ministres du culte. La majorité des Juifs de culture française vivent à l’époque en Alsace-Moselle qui appartient alors au IIe Reich, et ne sont donc pas touchés par ces mesures. Par contre l’Algérie, nouvelle colonie, obéit à la loi mais le culte musulman est exclu de l’application pendant 10 ans 2, exception renouvelée jusqu’en 1947. Les musulmans du Maghreb n’ont donc pas de rapport avec la laïcité avant de venir vivre en Europe. En Afrique du Nord, l’identité culturelle n’existe que par la religion (pratiquée ou pas), ainsi que l’état civil et souvent l’enseignement professé par des religieux. De nombreux Juifs francisés sont partis dès l’instauration de l’arabe obligatoire dans les études, auparavant ils pouvaient bénéficier des écoles de l’Alliance Israélite. La loi sur la laïcité ne définit pas vraiment le concept, elle se contente de ne reconnaître aucun culte tout en les connaissant tous. La loi « garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public » et en cas de conflit entre les autorités religieuses et le maire, par exemple, c’est le tribunal administratif qui tranchera 3. Aujourd’hui le problème se focalise sur les signes de religiosité qui pourraient servir au prosélytisme. En effet la laïcité place le problème religieux dans la sphère privée de chaque individu. Les lieux publics et notamment les établissements scolaires, en contrat avec l’Etat, doivent préserver une stricte neutralité face aux différentes religions existantes en France. Les Juifs ont appris en 2000 ans d’exil à se conformer aux lois des pays où ils habitent tout en gardant vivantes la mémoire et les rites de leur religion. ■ 1. Les congrégations comme les jésuites ou les oratoriens dépendaient directement de Rome, elles n’ont plus le droit d’enseigner en France et cela fâche le pape. 2. Exception prévue par l’article 11. 3. Le cas cité par la loi est le bruit de cloches, article 27. Le Billet Bleu “J’étais un esclave au Soudan” Louis Bloch L ’homme, un Noir d’une cinquantaine d’années, que j’ai rencontré au cours d’un colloque à Genève, se nomme Simon Deng. Il est chrétien, originaire du Soudan, réfugié politique aux USA. Son histoire ne date pas des temps reculés de l’Afrique mais s’inscrit dans la fin du XXe siècle. La voici, telle qu’il me l’a racontée. — Je vivais avec mes parents dans un petit village dans le sud du Soudan peuplé en grande majorité par des Noirs chrétiens. J’avais 9 ans lorsque notre voisin, un Arabe musulman, me demanda de l’aider à porter ses bagages sur le bateau pour retourner dans le nord. Vous savez que si le sud du Soudan est chrétien, le nord est arabe et musulman. Donc j’aidais notre voisin à monter ses bagages sur le bateau ; il me demanda de rester sur le bateau pour les surveiller, ce que j’ai fait. Quand le bateau s’est mis en mouvement j’ai pris peur et j’ai crié. C’était la première fois que j’étais sur un bateau. Alors l’Arabe est revenu pour me calmer. Le bateau est parti. L’Arabe m’a dit qu’arrivé à destination il me mettrait sur le bateau qui redescendrait vers le sud, vers son point de départ. Je l’ai cru. Comprenezmoi, je n’avais que 9 ans et je ne connaissais personne d’autre que lui sur le bateau. — Une fois à terre, que s’est-il passé? — Il m’a emmené avec 3 autres garçons âgés de 9 et 10 ans au marché, nous a donné à manger puis il m’a chargé avec un autre garçon sur un camion qui nous a conduit dans son village. Sa famille l’a accueilli avec joie, heureuse de le voir revenir avec deux esclaves. On se disputait l’enfant de 10 ans, plus grand et plus fort que moi. Finalement je fus attribué à la branche de la famille qui avait le moins d’enfants. Au bout de deux jours j’ai demandé où était l’homme qui m’avait promis de me ramener dans le sud. On m’a répondu de ne pas demander après lui, que je ne le reverrai plus : « Tu nous a été donné en cadeau ». J’ai pleuré. On m’a battu pour me faire taire. J’ai continué à pleurer car je ne pouvais le croire. C’est alors qu’a commencé le cauchemar. On ne me parlait qu’avec dureté, je recevais une avalanche de coups chaque fois que je ne pouvais exécuter une tâche ou que je ne l’exécutais pas bien. Quand les deux seaux étaient remplis d’eau, leur poids qui était terriblement lourd me faisait chanceler. J’avais 9 ans, je n’étais pas traité comme un enfant mais comme l’âne chargé habituellement de cette besogne. Quand je n’en pouvais plus on me battait comme une bête. — Pendant combien de temps dura ce calvaire? — Pendant 3 ans et demi. Puis cette famille a dû quitter le village pour s’installer en ville où leur fils devait faire des études. Son père me proposa alors, si je voulais être considéré comme un être humain, de me convertir à l’Islam. Je devais changer de nom, porter un nom arabe et devenir leur fils. Mais au fond de moi-même je ne voulais pas perdre mon identité. Alors, pour ne pas être battu, j’ai remis ma réponse à plus tard. Un jour, dans cette ville j’ai été abordé par deux hommes qui m’ont demandé d’où je venais. Ces hommes m’ont inspiré confiance non seulement parce qu’ils étaient noirs comme moi mais j’avais remarqué sur leur front une cicatrice rituelle comme celle que portaient des hommes de mon village. Plus tard j’ai su qu’elle signifiait leur appartenance à la tribu des Shiluks. Alors je leur ai tout dit de mon histoire, du village d’où je venais, qui étaient mes parents, comment j’ai été enlevé... L’un des deux hommes venait du même village. Ils m’ont aidé à m’enfuir et m’ont remis sur le bateau qui m’a ramené dans ma famille. J’ai enlevé ma peau d’esclave, je l’ai laissée derrière moi. Et je me suis fait marquer les cicatrices que vous pouvez voir sur mon front afin que l’on ne me kidnappe plus. Depuis j’ai peur de tout Arabe à cause de l’esclavage. Aujourd’hui cet ancien esclave vit aux USA avec sa femme, Soudanaise comme lui, et milite pour les Droits de l’Homme au sein de « iAbolish, American Antislavery group ». ■ — Et la nourriture ? Le sommeil ? — Je devais manger les restes. Je dormais par terre. Je n’avais pas de place fixe pour dormir. Le plus dur était de chercher l’eau au puits. A chaque extrémité d’un bâton qu’on plaçait sur mes épaules on fixait un seau. ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 33 mémoire Réflexions autour du Yom Hashoah Grand Rabbin René Gutman Pour la première fois au Mercaz, Yom Hashoah est commémoré avec la récitation des noms de nos martyrs Zah'or Souviens-toi. Al tishkah’ N'oublie pas ! Et encore : Souviens-toi de ce que t'as fait Amalek F ace à la tentation de l'oubli, face aux sommations de l'avenir, le peuple juif a toujours affirmé son devoir de mémoire. « Les morts, écrit V. Jankelevitch, dépendent entièrement de notre fidélité ». Ces offensés nous incombent ; ce sont nos célébrations qui les sortent du néant. Certes, les annales de la barbarie regorgent de massacres, mais il n'y a pas de précédent à l'abolition totale du lien humain dans les camps de la mort : Comme l'écrit Habermas : « Il s'est passé là-bas quelque chose que, jusqu'alors, ersonne n'aurait simplement pu croire possible… ». Ainsi s'explique que, malgré l'étrange acharnement mis par certains à faire d'Auschwitz une imitation du goulag, l'extermination des Juifs d'Europe ait donné au Mal sa figure indépassable et que, dans un siècle marqué, de l'Arménie au Rwanda, par les génocides, cette entreprise soit devenue – affirme Alain Finkielkraut – « l'étalon à partir duquel sont évalués tous les phénomènes de criminalité collective ». Sans doute, des peuples entiers, comme des individus, nt été tués pour des « raisons » (et cependant effroyables) comme la conquête d'un peuple, d'un pouvoir, d'un territoire, ou la « sanction » d'un engagement politique, d'une culture, voire même d'une orientation sexuelle. 34 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 Or, aucune « raison » de ce genre n'a été poursuivie dans le massacre du peuple juif par les nazis. Des efforts, souvent fantastiques, étaient faits pour traquer, parfois, un seul enfant juif, comme par exemple, les enfants d'Ysieux. Eichmann, on le sait, ne voulut pas arrêter les trains de la mort, même quand la guerre fut quasiment perdue. L'arrestation et la déportation des derniers bébés de la pouponnière de l'Hôpital Rothschild à Paris font aussi partie de ce vaste projet « idéologique » qu'était l'anéantissement pour l'anéantissement, le massacre pour le massacre, le mal pour le mal. Où, parmi les criminels, peut-on trouver, s'interrogeait le philosophe juif Emile Fackenheim, un pendant d'Eichmann, qui, une fois le troisième Reich réduit en ruines et en cendres, déclarait qu'il allait sauter en riant dans sa tombe, puisqu'il avait envoyé à la mort six millions de Juifs ? Les Albigeois sont morts pour leur foi, les chrétiens noirs ont été assassinés à cause de leur race, mais le million et davantage d'enfants juifs massacrés durant la Shoah, ne sont morts – ajoute-t-il, ni à cause de leur foi, ni en dépit de leur foi, car après que la loi nazie eut défini comme juifs ceux qui ont un grand-parent juif, les juifs furent massacrés à cause de la foi juive… de leur arrière-grandsparents. Il fut un temps où triomphait la mémoire communiste. Les juifs, en ex URSS, étaient des gêneurs. Leur tragédie durant la Shoah était ignorée, considérée comme aberrante. A Auschwitz, les monuments rappelaient l'assassinat de millions de polonais et aucune inscription n'y figurait en hébreu. D'encombrant, le crime d'Auschwitz est devenu aujourd'hui obsédant. Désormais, la « Naqba » (catastrophe) s'est glissée à l'abri de la « Shoah » et le siège de Sarajevo fut même comparé au Ghetto de Varsovie ! A l'heure de la globalisation, certains (ndlr : l’U.J.L.S.) ont cru bon – au nom d'une « culture commune » – définir un modèle unique qui aurait pour nom « Shoah » et pour événement, un « Yom Hashoah » qui accueillerait – simultanément – les victimes juives de la Shoah, les sujets psychiatriques, les homosexuels, les « oubliés de l'histoire », les tziganes, « l'Aube », etc. Ce phénomène de comparaison automatique est nouveau, et même opposé à la manière dont le Judaïsme libéral initiateur, en France, des rassemblements du "Yom Hashoah" le célèbrent jusqu’à présent. Même les intellectuels, souligne Claude Lanzmann, n'ont pas eu recours à cette référence [à la Shoah] aux pires périodes de la guerre d'Algérie, quand les combattants du FNL étaient assassinés en masse. Du drame des Bosniaques, Régis Debray demandait : « Peut-on in fine galvauder les mots de la Shoah et baptiser génocide, de loin, tout déplacement de population ? N'est-il pas là, interroge-t-il, le vrai révisionnisme, dans la banalisation, à des fins de propagande circonstancielle, ou de souci de médiatisation, ou de reconnaissance publique, de l'Holocauste dégradé en marque baladeuse, promené année après année, sous toutes les latitudes, pour stigmatiser l'ennemi du moment ? » Sans nul doute, notre Communauté n’a jamais cessé d’être convoquée par sa mémoire ! Celle qui – chaque année au premier jour des Selihot – est rappelée, évoquée, nommée, en souvenir de tous nos déportés comme l'a établi, en son temps, le Grand Rabbinat de France pour l'ensemble de nos Communautés. Solidaire et partie prenante du destin de l'Etat d'Israël, elle s'incline aussi, avec le peuple d'Israël, et garde le silence lorsqu'il entend la sirène qui fige tout un Etat au garde-àvous, au Yom Hashoah, tel qu'il a été institué par la Knesset. Une cérémonie le 1er mai 2011 Cette célébration, introduite récemment par le Consistoire Israélite de Paris dans les synagogues parisiennes, a été organisée pour la première fois, le 1er mai 2011 au Mercaz, devant une très large assistance. A cette occasion, des jeunes E.I. ont lu les premiers noms des déportés de Strasbourg, pendant que Monsieur Jacky Ouaknine récitait les prières à la mémoire de nos martyrs face à six bougies allumées en mémoire de nos six millions de morts. Si nous avons pris cette initiative, qui vient s’ajouter à la cérémonie des Selihot, à la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv et à la cérémonie nationale de la Déportation, prenant le risque d’une sollicitation supplémentaire à notre mémoire collective, que d’aucuns pourraient juger excessive, c’est que, face aux dérives auxquelles le mot « Shoah » a donné lieu jusque dans nos murs, nous avons voulu rappeler que ce qu’il importe au peuple juif – et en particulier à la Communauté que nous représentons ici, c'est de soutenir la singularité et l'exemplarité de la Shoah, ce qui a fait, et qui a rassemblé l'unicité de ce crime, son horreur absolue et son caractère incomparable. C'est de distinguer, dans l'obsession des années noires, entre la fidélité et la banalisation, la vigilance et l'instrumentalisation, la clarté et la confusion, la singularité et l'amalgame. ■ Appareils correcteurs de surdité Appareils masqueurs de bourdonnements d'oreille Accessoires d'écoute divers Systèmes individuels d'écoute radio et télévision Matériel de protection contre le bruit Audioprothésistes D.E. Franck Goerend Regis Gaschy Julie Prudhomme Strasbourg 67000 9 rue de la Nuée Bleue Tél. 03 88 23 79 79 Saverne 67700 Illkirch Graffenstaden 67400 5 Grand Rue 153 route de Lyon Tél. 03 88 01 98 09 Tél. 03 88 67 80 28 S T R A S B O U R G ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 35 événements 36 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 événements SHALOM EUROPA FESTIVAL DU FILM ISRAÉLIEN DE STRASBOURG D'une idée lancée entre amis à la 4e édition de Shalom Europa… quel chemin parcouru ! De partenaires confiants et généreux à une équipe de rêveurs passionnés… quelle aventure ! De la volonté de montrer Israël, petit État engagé derrière ses auteurs souvent peu complaisants envers leur pays, à la projection pendant une semaine de films rares et différents… tel est l'esprit de Shalom Europa. Pendant cette semaine, nous vous montrerons des films inédits, précieux, sensibles, en lice pour le Prix du Public. Que cette année encore Shalom Europa soit signe de paix et de lien avec la culture européenne, la culture israélienne et le public strasbourgeois. Nous vous invitons à nous rejoindre pour rire, pleurer, échanger et partager quelques belles surprises, participer aux débats et voter pour le film que vous aurez le plus aimé. Les films présélectionnés ➤ Eli et Ben d'Ori David avec Tzahi Grad, Lior Ashkenazi (2009) ➤ Footnote (Prix du scénario au Festival de Cannes 2011) de Joseph Cedar avec Lior Ashkenazi, Shlomo Bar-Aba (2011) ➤ Gei Oni (d’après le roman de Shulamit Lapid) de Dan Wolman avec Tamat Alkan, Zion Ashkenazi (2010) ➤ Infiltration de Dover Kosashvili avec Guy Adler, Oz Zehavi (2011) ➤ Le Marieur (The Matchmaker) de Avi Nesher avec Tuval Shafir, Adir Miller (2010) ➤ Grammaire intime (Intimate Grammar) (d’après le roman « Le livre de la grammaire intime » de David Grossman) de Nir Bergman avec Yehuda Almagor, Roee Elsberg (2010) Plus d’infos sur www.shalomeuropa.fr/le-festival et www.cinema-star.com ➤ Maya de Michal Bat Adam avec Liron Ben-Chelouche, Gil Frank (2009) ➤ Naomi de Eitan Zur avec Yossi Polack, Melanie Peres (2010) ➤ Precious Life de Shlomi Eldar avec Fawzi Abou Mustafa, Raïda Abou Mustafa (2010) ➤ Three Mothers de Dina Zvi-Riklis avec Miri Mesika, Gila Almagor (2006) ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 37 lectures pour l’été Et sur la toile… www.32postkarten.com Cartes postales de l'enfer Laurent Moyse Diane Ducret Du rejet à Femmes l’intégration de dictateur Qui a tué Arlozoroff ? Une forme du devoir de mémoire Tobie Nathan www.editions.lu Éd. Perrin 2011 C e livre d'enviros 350 pages a l'avantage, en plus d'être bien écrit, d'avoir plusieurs niveaux de compréhension. Le lecteur a parfois l'impression de lire le journal intime des dictateur du XXe siècle, si l'anecdote n'est jamais loin, Diane Ducret replace toujours les faits même les plus inattendus dans le contexte de la tragique histoire du siècle dernier. Dans une langue française claire et très agréable à lire l'auteur, ancienne élève de l'École Normale sup', nous dévoile littéralement les dessous de la grande Histoire. Les vies intimes d'Hitler, de Mussolini, de Mao, etc. nous sont révélées à travers des documents historiques (cités à la fin de l'ouvrage, pour le sérieux) récents et peu connus du grand public. Ces informations souvent inédites et d'origine improbable, sont décortiquées de façon intelligente pour éclairer des personnalités historiques de premier plan. Le côté romanesque souligne les faits réels, voire tragiques. C'est un livre que l'on lit avec plaisir tout en se cultivant sans s'en rendre vraiment compte. VALÉRIE SIBONY L Éd. Grasset 2010 U n livre palpitant basé sur des faits historiques qui ne pourra que faire chavirer vos émotions et votre cœur entre amour, rage et envie d’aller plus loin jusqu’à ce que vous l’ayez fini : Qui a tué Aralozoroff ? magnifique ouvrage de Tobie Nathan édité en 2010 chez Grasset, qui ne pourra que contribuer à un été rempli de mystère, de la sensualité et de la grande et la petite histoire puisque l’intrigue se noue dans le début des années 30 pour finir bien après la création de l’Etat d’Israël. Il démêle la petite histoire, des sentiments individuels et la grande histoire, il jette des coups de projecteurs sur les ersonnages proches de Hitler, et montre aussi toute l’ambiguïté de l’individu entre les contraintes et l’acceptation du système et les sentiments et les questions personnelles qui le tiraillent. Arlzoroff est mort assassiné à Tel Aviv le 16 juin 1933, à ce jour on ne sait toujours pas qui l’a tué… Vous le découvrirez peut-être à l’issue de ce livre. STÉPHANE LOUY es premières traces écrites d'une présence juive au Luxembourg remontent au XIIIe siècle. L'humiliation, la persécution et l'exclusion marquèrent la vie des Juifs jusqu'à la Révolution française. Ce n'est qu'à partir de 1795, lorsque les troupes napoléoniennes occupèrent le Luxembourg, que les Juifs reçurent l'autorisation de s'y établir de manière permanente, et les premières familles jetèrent les bases d'une communauté étroitement liée au destin de l'Etat luxembourgeois. Tout au long du XIXe siècle, celle-ci connut un essor continu. Certains de ses membres contribuèrent de manière significative au développement du pays, dont l'indépendance fut acquise en 1839. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Shoah décima la communauté juive. Si cette dernière eut ensuite de grandes difficultés à renaître, elle trouva cependant l’énergie nécessaire pour repartir de plus belle et devenir à nouveau partie intégrante de la société luxembourgeoise. Ancien rédacteur en chef de « La Voix du Luxembourg », Laurent Moyse travaille au Luxembourg comme journaliste indépendant. (DOCUMENT REMIS) I l y a 10 ans, en rangeant des lettres, des coupures de presse et des journeaux intimes, des photographies, Torkel S. Wächter a découvert, dans un grenier de l'ancien appartement de ses parents, des cartes postales envoyées d'Hamboug en Suède à partir du début de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la date de Pearl Harbour Ces cartes ont pour toile de fond lavie d'une famille juive allemande : les Wätcher. Torkel S. Wächter, né en 1961, romancier suédois connu qui a maintenant la nationalité allemande a fait un retour sur la vie passée de sa famille en découvrant l'histoire de son père Walter qu'il avait toujours cru s'appeler Michäel. Les cartes postales ont été mises en ligne à la date exacte où elle ont été envoyées mai… 70 ans plus tard ! Elles se suivent une par une en un temps simulé, 1 rue des Francs-Bourgeois - 9 place Kléber 67000 Strasbourg 03 88 15 78 88 · www.librairie-kleber.com ouvert le lundi de 10h à 19h et du mardi au samedi de 9h à 19h 38 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 racontant une saga fascinante et malheureusement exemplaire. L'originalité du devoir de mémoire de Torkel Wächter est d'avoir créé, à partir de ces 32 cartes postales, un site web (en anglais et allemand) : www.32postkarten.com qui nous transporte dans l'époque et nous permet de voir et lire les documents, accompagnés de commentaires brefs mais intéressants. A travers ce site riche en photos vous plongerez dans la vie de cette famille qui, vivant à Hambourg depuis des siècles, a définitivement éclaté. (Le nom Wäechter = gardien, fixé au 19e où un certain Tobias Elias leur ancêtre, membre de Hevra Kadicha, était « surveillant au delà de la mort »). Vous suivez le puzzle (les écrits sont en graphie ancienne Sutterlin) et la vie du père de Torkel qui a passé trois ans en camps et qui fut obligé de quitter l'Allemagne et d'atterrir en Suède en novembre 1938, n'a jamais revu ses parents et sa famille restée à Hambourg ni ses frères exilés en Amérique du Sud. 14 juin 2011 à 9h Rencontre avec Antoine Sfeir, spécialiste du Proche-Orient organisée au Conseil de l'Europe par le Forum pour l'Europe démocratique Les récents événements au Proche et Moyen-Orient ainsi que le terrorisme international sévissant tous azimuts, nous interpellent partout dans le monde. Aussi les membres de notre Communauté seront-ils, comme d'autres, intéressés à participer le 14 juin prochain à 9h au Palais du Conseil de l'Europe à une journée exceptionnelle d'échanges avec Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l'Orient et d'éminentes personnalités du monde scientifique et culturel. Cette journée sera placée sous le patronage de M. Thorbjoern Jagland, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe. Le thème en sera: Le Proche Orient : quelles normalités ? Sciences pour la paix, pas pour la guerre ! Plusieurs Prix Nobels, dont le Professeur Claude Cohen-Tannoudji, et d'éminents responsables du monde de la recherche sont conviés avec d'autres à cette rencontre qui permettra également d'évoquer les menaces, fussentelles virtuelles, de guerre bactériologique ou chimique. En cela notre Forum pour l'Europe démocratique et « Bioetica », présidé par Walter Schwimmer, ancien Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, ont tenu à sensibiliser davantage un vaste spectre du public aux nouvelles menaces qui interpellent aujourd'hui notre société, tout en montrant aussi que la Science peut et doit être médiatrice de paix. Le Président de la Cour européenne des Droits de l'Homme, M. Jean-Paul Costa, ,le Dr Robert Parienti et le Professeur Alain Béretz, Président de l'Université de Strasbourg, interviendront également dans ces débats qui promettent une journée passionnante. FRANCIS ROSENSTIEL, Président-fondateur du Forum pour l'Europe démocratique ■ Les inscriptions préalables indispensables doivent se faire par e.mail à : [email protected] (jusqu'au 6 juin) Accès au Palais de l'Europe sur présentation d'une pièce d'identité SONIA PERESS-GARRIGUE 6 rue de Boston 67000 STRASBOURG du lundi au samedi de 8h à 20h30 24 place des Halles 67000 STRASBOURG du lundi au samedi de 9h à 20h ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 39 Réunion des responsables des Communautés du Grand Est Une gamme complète de stores extérieurs jusqu’à 4 m de sortie ! Fabrication dans nos ateliers · Pose par nos équipes Facilités de paiement en 3, 5 ou 10 fois La réunion des responsables des Communautés de l’Est s’est tenue le 1er mai à Lunéville, sous l’impulsion de M. Hirschhorn, président de la Communauté de Mulhouse qui a provoqué ces rencontres depuis l’année dernière. 22 RUE DE LA GARE - DUPPIGHEIM 03 90 40 29 20 - www.stordif.net Lors de cette journée, nous avons confronté nos idées sur la gestion au quotidien du relationnel avec nos membres, de celles avec les autorité locales, de la sécurité, des réactions aux actes antisémites et des relations avec les représentants des autres confessions. PLAFONDS TENDUS ■ ■ ■ Rénovation & neuf Pose rapide et propre chez les particuliers et les professionnels Vaste choix de coloris de plafonds Garantie 15 ans* Après l’office de Minha célébré dans la magnifique synagogue qui mérite d’être visitée, nous nous sommes donné rendez-vous à la prochaine session qui devrait avoir lieu début 2012. *garantie fabricant, soudure et harponnage ■ Cette journée qui a rassemblé une quinzaine de personnes a été en tous points une réussite grâce à l’excellente organisation de la Communauté de Lunéville et de son président Jean-Yves Sebban qui nous a invités à la rencontre champêtre qui aura lieu le lundi 13 juin 2011 au profit de l’A.U.J.F. Plafonistes® Experts d’Alsace Salle d’exposition : 5 route de Pfulgriesheim 67370 Griesheim s/Souffel www.extenzo67.fr 03 88 56 18 88 40 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 GÉRARD DREYFUS, Consistoire Israélite du Bas-Rhin Communiqué du Beth Din de Strasbourg Une erreur s'est glissée dans la liste des vins d'alsace produits sous surveillance du Grand Rabbinat du Bas-Rhin avec le label du Beth Din, envoyée avec le numéro d'Echos Unir de Pessah. La liste exhaustive de ces vins est la suivante : Dambach-la-Ville (Ruhlmann) : Riesling, Pinot Gris, Gewurztraminer. Goxwiller : Pinot noir et blanc, Pinot gris, Gewurztraminer, Riesling, Sylvaner, Muscat, Edelswicker, Crémant. Sigolsheim : Pinot noir et blanc, Gewurztraminer, Riesling communautés Fondation Eliza Lanoar Hadati De Tou Bichvat à Chavouoth La vie sociale et festive des résidents de la Fondation Eliza est rythmée par les saisons et les fêtes juives. Chaque Chabbath et à chaque fête juive, la très jolie synagogue de la Fondation Eliza, située au Moulin Vert, accueille quelques jeunes de la communauté et des résidents pour les offices. Ces moments de recueillement sont très appréciés et chaque semaine, grâce à la distribution du Chabbath Chalom, le lien avec la communauté juive de Strasbourg est maintenu. Le Rabbin Claude Heymann nous fait profiter chaque mois de ses connaissances grâce à ses cours qui permettent échanges et réflexions. Tou Bichvat, annonçant la montée de la sève dans les arbres a été célébrée en présence de notre ami le Rabbin Claude Spingarn. Après un quizz sur les fruits et les arbres, chacun a contribué à la plantation d'arbustes destinés à orner les salles à manger. Salade de fruits frais et biscuits aux fruits ont été dégustés au moment du goûter ! Pourim, annonçant le printemps, est un moment important particulièrement attendu à la fois par les résidents mais également par les membres du personnel et les bénévoles. Tout ce beau monde s'active pour créer des déguisements et décorer les unités de vie. Après les traditionnelles lectures de la Meguila par M. José Grumbach, une Le 15 janvier 2011 a eu lieu le dîner du 50e anniversaire de l’association. Nombreux étaient ceux qui avaient répondu à notre invitation. séouda festive, musicale et colorée où tous les participants sont déguisés, y compris nos amis invités du Centre de Jour de l'Esplanade, a ravi l'ensemble des convives. Au cours de cette soirée une animation musicale était assurée par Madame Nathalie Goldberg et ses deux musiciens. Grâce à votre présence, à la tombola, aux annonceurs et aux dons reçus, nous avons pu réaliser un bénéfice de 7 000 euros qui a été réparti intégralement aux œuvres que l’association soutient en Israël : A Pessa'h, les deux Seders proposés aux horaires aménagés pour permettre au plus grand nombre de nos résidents de participer, ont permis de régaler « liturgiquement et gustativement » (carpe à la juive, « matzekneflich », biscuits aux amandes...) résidents, familles, bénévoles et personnels. • Zihron Menachem (pour les enfants atteints du cancer) • Mevasseret Zion (enfants éthiopiens) • Le Gan à Ramot (enfants issus de familles nombreuses) • Neve Yacov (familles nombreuses) • Ecole Chouvou à Ashdod • Une école pour enfants muets et sourds à Jérusalem Quelques jeunes de l'Ecole Aquiba sont venus à la rencontre de nos aînés, apportant ainsi fraîcheur, gaieté et hagadoth en cadeau. M. le Consul d'Israël Gilbert Roos et son épouse, ont honoré les résidents par leur présence à Yom Haatzmaouth. Cette fête permet à tous d'être habillés aux couleurs d'Israël (bleu et blanc) et de découvrir ou de redécouvrir le traditionnel falafel. Continueé à soutenir Lanoar Hadati car avec votre aide et votre générosité nous pouvons continuer à mener à bien nos objectifs. LE COMITÉ Un coup de chapeau à l'équipe de la cuisine de la Fondation Eliza, qui réalise toutes ces spécialités culinaires ! Les animations sont très nombreuses et variées. Très bientôt, lors d'un prochain article, vous découvrirez la vie à la Fondation Eliza. En attendant, très belle fête de Chavouoth à vous tous. 'Hag Samea'h Le Comité vous prie de noter la date de son déjeuner estival qui aura lieu lundi 20 juin à 12h VALÉRIE GRADWOHL Responsable de l'animation à la Fondation Eliza Agence Immobilière SALOMON Met son expérience à votre service pour l'achat, la vente, la location de : MAISONS - APPARTEMENTS - TERRAINS Vitrine : 89, Grand-rue - 67700 SAVERNE Bureau : 35, rue des Murs - 67700 SAVERNE Tél. 03 88 71 08 45 - http://salomon.fnaim.fr Boutique 44 et Plus L’élégance de laFemme Tailles 44 à 60 67000 Strasbourg 57, Grand’ Rue Tél. 03 88 32 82 36 68100 Mulhouse 20, rue de l’Arsenal Tél. 03 89 56 33 44 67500 Haguenau 32, Grand’ Rue Tél. 03 88 93 15 72 Fax 03 88 22 44 87 ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 41 42 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 L’été 2011 avec le Centre des Jeunes Du 11 au 25 juillet 2011 Voyage en Israël pour les 16-18 ans Au programme : Visite d’Israël du nord au sud, circuit, découvertes, soirées organisées, excursions, activités récréatives, et instructives... Tarif : 999 € tout compris (pension complète et billets d’avions compris) Hébergement dans des auberges de jeunesse de qualité INSCRIPTION IMMÉDIATE Renseignements et inscriptions : Mickaël Ouaknine, 03 88 15 70 01, [email protected] L’été 2011 avec le Centre des Jeunes Du 4 au 29 juillet 2011 LE RÉFLEXE VACANCES Centre Aéré pour les 3-5 ans et les 6-12 ans Avec une équipe d’animateurs sur-vitaminés, super sympas et expérimentés : Ora, Mihal, Daniel, Yohanan et Mickaël Cette année à nouveau, vos enfants vivront des moments inoubliables dans une ambiance de joie, de convivialité et de respect de nos traditions. Nombreuses activités au programme : Sorties, excursions, équitation, piscine, Europa-Park, VTT, karting, laser quest, travaux manuels et grands jeux... Possibilité d’accueil dès 8h15. Début des activités : 9h30 Tarifs jusqu’à 13 ans : Tout est compris : accueil, repas, excursions 299 € Le mois : La semaine : 87 € La journée : Lundi, mardi, jeudi : 20 € Vendredi : 15 € Mercredi (excursions) : 25 € Remises : 5 % pour les inscriptions réglées avant le 21 juin 5 % pour 2 enfants inscrits pour 5 jours entiers minimum 10 % pour 3 enfants Renseignements et inscriptions : Mickaël Ouaknine, 03 88 15 70 01, [email protected] ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 43 unirscope CLUB 3 LUNDI 13 JUIN 20h · Salle Edmond Blum > Conférences du mardi 14h30 · Salle Blum, C.I.S. Entrée libre. Collation servie par les dames du Comité à l’issue des conférences. • Mardi 6 septembre La protection des victimes par M. Patrick Poirret, procureur de la République à Strasbourg • Mardi 13 septembre Les animaux polaires face au changement climatique par M. Yvon Le Maho, président du Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité (projection vidéo) • Mardi 20 septembre Contre vents et marées : 25 ans aux hôpitaux par le Révérend Denis Ledogar, aumônier catholique • Mardi 25 octobre Evocation de la mémoire du Professeur Robert Waitz, Résistant, Déporté, Créateur du Centre de Transfusion Sanguine avec M. Georges Hauptmann, Professeur honoraire de la Faculté de Médecine de Strasbourg • Lundi 7 novembre Le dialogue inter-religieux avec M. Roland Ries, Sénateur-Maire de Strasbourg MARDI 7 JUIN > Veille de fête (Veillées) Voir horaires page 6 MERCREDI 8 JUIN > 1er jour de Chavouoth Voir horaires page 6 > Conférence du Bnai Brit MARDI 14 JUIN 9h · Palais de l’Europe > Le Proche-Orient : quelles normalités ? Rencontre avec Antoine Sfeir, spécialiste du Proche-Orient Organisée par le Forum pour l'Europe démocratique Voir page 39 Du 14 au 21 juin · Cinéma Star JEUDI 23 JUIN A partir de 10h Maison de la Région Hémicycle Adrien Zeller > Le Technion et la Région Alsace DU LUNDI 4 AU VENDREDI 29 JUILLET Centre des Jeunes · Noah >Centre Aéré Voir annonce page 43 Opportunités de coopérations de recherche et de développement Organisé par l’Association Technion France Voir page 19 SAMEDI 9 JUILLET 11h15 · Synagogue de la Paix Du 23 juin au 1er juillet inclus > BAFA > Cérémonie solennelle à l’occasion de la Fête Nationale du 14 Juillet Voir annonce page 42 > Festival Shalom Europa MARDI 19 JUILLET Voir page 37 DIMANCHE 26 JUIN MERCREDI 15 JUIN 20h30 · Munsterhof > L’étude de la Bible, sa place dans le judaïsme et le christianisme avec le Grand Rabbin René Gutman et le Père Eric de Clermont-Tonnerre, directeur des éditions du Cerf Organisé par l’Association Charles-Péguy DIMANCHE 19 JUIN > Akiviades Colmar A partir de 18h30 Jardins de la Résidence ORT Voir page 20 19h · Salle Hirschler > Repas - Débat > Fête du Gan Chalom Voir page 20 Départ à 8h 19h15 · Centre Communautaire de l’Esplanade 19h à 22h · Noah > Roch Hodèche LUNDI 8 AOÛT Soir · Synagogue de la Paix > Office de Tichea BeAv MARDI 9 AOÛT > Jeûne d’Av > Spectacle Tachbar DIMANCHE 21 AOÛT LUNDI 27 JUIN 19h30 · Pavillon Joséphine Du 14 au 22 juin > Festival des Musiques Sacrées de Strasbourg > Dîner du CRIF > Dîner-spectacle de l’APAJ Voir annonce page 42 LUNDI 1ER AOÛT > Garden Party Provence en présence du Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk Voir page 45 (ci-contre) Début des 3 Semaines de deuil Voir annonce page 42 8h à 14h · Palais des Fêtes > Excursion annuelle de la Société d’Histoire des Israélites d’Alsace et de Lorraine > Jeûne du 17 Thammouz LUNDI 29 AOÛT SAMEDI 2 JUILLET > Yom Kippour Katane > Roch Hodèche JEUDI 9 JUIN > 2e jour de Chavouoth Yom Halimoud Voir horaires page 6 44 · ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 LUNDI 20 JUIN MARDI 30 AOÛT 12h > Repas estival de Lanoar Hadati DIMANCHE 3 JUILLET > Roch Hodèche > Roch Hodèche Elloul 1er jour MERCREDI 31 AOÛT > Roch Hodèche Dimanche 19 juin 2011 Elloul 2e jour JEUDI 1ER SEPTEMBRE > Début des Selihot chez les Sefaradim DIMANCHE 4 SEPTEMBRE > Journée Européenne de la Culture et du Patrimoine Juifs Programme détaillé sur : http://jecpj-france.com DIMANCHE 25 SEPTEMBRE > Début des Selihot chez les Achkenazim MERCREDI 28 SEPTEMBRE > Eirouv Tavchiline > Veille de Roch Hachana JEUDI 29 SEPTEMBRE > 1er jour de Roch Hachana VENDREDI 30 SEPTEMBRE > 2e jour de Roch Hachana Abonnement à Echos Unir BULLETIN D’ABONNEMENT (8 numéros par an de septembre à juin) à compléter et à retourner à la Communauté Israélite : Echos Unir (Abonnements) - 1a rue R. Hirschler 67000 Strasbourg TARIFS : Adhérent à l’une des Communautés du Bas-Rhin : 20€ Non adhérent : 30€ Je joins mon règlement par ❑ Chèque bancaire ❑ Chèque postal ❑ Mandat Nom Prénom Adresse Code Postal Ville Tél. Courriel Excursion de la SHIAL L’excursion annuelle de la Société d'Histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine aura lieu à Spire (Speyer) le dimanche 19 juin 2011 au Musée historique du Palatinat, pour une évocation exceptionnelle de la communauté de Spire et aussi la visite du centre juif médiéval sous la conduite du Dr Werner Transier, un des conservateurs du Musée historique de la ville de Spire. Le programme comprend : • 8h : départ du Centre communautaire de la Paix en car tout confort • 10h15 : visite du Musée historique du Palatinat de l'exposition sur « Les Empereurs » avec l'évocation par le Dr Werner Transier à partir d'objets, de tombes découvertes récemment et de témoignages de l'histoire juive médiévale de Spire • 12h-14h : Repas tiré du sac • 14h-16h : Visite du centre juif médiéval de Spire avec ruines de la synagogue, le bain rituel • Retour à Strasbourg à 18h15 au Centre communautaire de la Paix Le prix de la visite est de 35 €, comprenant le voyage, l'entrée au musée et la prestation du guide. Renseignements et inscriptions : Norbert Schwab 64, avenue des Vosges 67000 Strasbourg t. 03 88 37 10 12 mail : n.schwab@la poste.net ECHOS UNIR N° 262 - MAI-JUIN 2011 · 45 Strasbourg compte désormais une boutique tendance dont le concept innovant à lui seul suffit à donner l’envie de la découverte. Outre le choix des marques en exclusivité parmi les grands noms des créateurs mondiaux tels Red Valentino, G.F Ferre, Paul and Joe, C’N’C, les créateurs qui montent dont l’originalité ne laisse pas indifférent tels Manuel Luciano ou Amaranti, Tendances et Matières et son équipe, Wanessa Wagner, Brigitte et Annick vous proposent un service sur-mesure de relooking au conseil personnalisé, à la vente à domicile, et aussi la possibilité de mettre à disposition la boutique en organisant pour vous un début de soirée, un anniversaire, ou toutes autres envies... Prêt-à-porter féminin chaussures et accessoires Avec la nouvelle collection qui arrive, venez découvrir un nouvel univers encore plus glam... 24 rue Thomann à Strasbourg Tél. 03 69 81 91 92 [email protected] HORAIRES D’OUVERTURE Lundi de 14h à 19h Mardi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 19h Samedi de 10h à 19h www.tendancesetmatieres.fr