Donner sa place au végétal
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Donner sa place au végétal
ESPACES PUBLICS Donner sa place au végétal • Certains bourgs ou villages ont des tissus assez peu denses avec des interstices végétaux qui en font le charme; de la préservation de ces espaces dépend le charme du village. • Il en va de même sur quelques espaces collectifs (les coudercs ou communaux) souvent très végétalisés qui contribuent à préserver un caractère rural au territoire • Les communes ont réalisé un effort important sur des aménagements paysagers de surfaces réduites, au détour d’un îlot bâti, d’un élément de petit patrimoine, d’un cheminement piéton. Ils qualifient un village, une entrée de bourg. Ces aménagements maintiennent un esprit de ruralité et améliorent le cadre de vie des habitants. • Les aménagements “verts” représentent un coût moindre par rapport aux surfaces minérales. • Les arbres ont souvent subi des tailles très mutilantes compromettant leur survie. Ce gâchis inacceptable doit s’inverser. • Même (ou surtout !) dans des villages de petite taille on peut mettre en place des méthodes écologiques de gestion des espaces verts • Les végétaux sont des êtres vivants qui doivent avoir de bonnes conditions de croissance, il faut adapter le choix des espèces aux conditions locales (climat, sol, place) et d’entretien • Les techniques traditionnelles de taille ou d’entretien sont souvent traumatisantes • Ιl faut concevoir l’implantation et la nature des végétaux dès le stade de l’esquisse du projet et raisonner simultanément en terme de VRD • Les plantations en pleine terre sont préférables aux plantations en jardinières. En effet la diversité des formes et des matériaux ajoute souvent à la complication inutile des aménagements . • Le fleurissement doit être raisonné et entretenu Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 187 Donner sa place au végétal LA PLACE DU VÉGÉTAL DANS LES ESPACES PUBLICS Ces espaces verts sont complémentaires des traitements minéraux, ils évitent un aspect trop urbain compensant une minéralité forte. Ils se présentent le plus souvent sous forme d’espaces enherbés, de bandes engazonnées et plantées mal délimitées Ces aménagements représentent un coût moindre par rapport aux surfaces minérales. Les plantations en pleine terre sont préférables aux plantations en jardinières, dont la diversité des formes et des matériaux ajoute à la quantité et la lourdeur d’éléments d’équipements déjà présents. Des zones de transition peuvent être aménagées par exemple avec l’emploi de dalles béton /gazon, qui visuellement maintiennent un aspect vert. LES ESPACES ENHERBÉS Ils occupent une place déterminante dans les espaces publics de villages. Ils leur confèrent leur originalité et maintiennent un caractère rural. On leur reproche souvent les nécessités d’entretien, mais ce sont aussi des supports de plantations arbustives ou florales intéressantes. 188 Essayer de dégager de grandes étendues en enherbées d’un seul tenant : elles ont un impact visuel plus fort que la même superficie fragmentée en plusieurs petits espaces Les arbres ont toujours une meilleure pousse dans des espaces en herbe que sur des surfaces minérales Laisser des espaces enherbés aux pieds de monuments (église) pour avoir une transition verte entre bâtiment et espace de stationnement et reculer les voitures du pied des murs Les surfaces vertes récupèrent les eaux de pluie et ralentissement l’écoulement Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 Un aménagement de la butte met en valeur le patrimoine : église, croix. Une table d’orientation anime la balade et présente le paysage. A l’arrière plan, le treillis bois est intéressant. Il est bon de prévoir les aménagements dans des plans différents, et jouer ainsi avec le végétal Donner sa place au végétal Des exemples pris dans le territoire (à comparer aux photos de la fiche sur les places de bourg) Des aménagements dans les villages qui améliorent le cadre de vie et créent des liens entre espace naturel environnant et espaces bâtis. Les précautions à prendre : Fréquentation raisonnable (surtout en stationnement) Possibilité d’entretien Adapter le choix des semences à des espèces colonisantes mais à faible développement Penser l’entretien Il est évident que les bandes enherbées des places de villages ne doivent pas avoir l’aspect d’une pelouse d’honneur. Le nombre de coupes peut être réduit et effectuées avec des outils agricoles (barre de coupe). Pensez à impliquer la population du village. Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 189 Donner sa place au végétal LA GRANDE MISÈRE D’ALIGNEMENT DES ARBRES DE PLACES ET Tailles excessives et maladroites, sols imperméabilisés et compactés, tassement des racines... autant de fléaux qui fragilisent les arbres Alors qu’un bel arbre qui a l’espace pour prendre sa silhouette accompagne le bâti et qualifie le paysage public DES PRÉCAUTIONS À PRENDRE POUR NE COMPROMETTRE LA LONGÉVITÉ DES ARBRES PAS Le principal problème dont souffrent les arbres en milieu urbain ou urbanisé provient des difficultés d’approvisionnement en eau : Les sols sont souvent imperméabilisés, d’une faible capacité de rétention en eau. S’y ajoutent des problèmes sanitaires liés à des blessures diverses lors de chocs, de travaux, de tailles malencontreuses, d’absence d’entretien et de pollutions diverses. S’y rajoutent - le colmatage des terres aux pieds des arbres qui imperméabilise les sols, - des tailles mutilantes liées aux réseaux aériens ou à la nécessité de contenir le développement coté route, - des chocs divers, dépôts (graviers, sel…), - des travaux intervenant sur les racines lors d’élargissement des voies, - des pollutions diverses (sels, hydrocarbures, poussières, métaux lourds). Leurs principaux ennemis sont les tailles malencontreuses qui les défigurent et les fragilisent en faisant rentrer les parasites à l’intérieur des tissus vivants. 190 Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 Solutions envisageables : Problèmes / Cas fréquents : Donner sa place au végétal Sur les arbres existants • Faire un diagnostic phytosanitaire avant toute intervention, • Privilégier des méthodes de taille « douce » pour dédensifier les houpiers si besoin • Μettre en œuvre des méthodes de taille progressive pour redonner une silhouette aux arbres trop mutilés par des tailles anciennes, • Νe pas enterrer les collets • Μaintenir ou recréer les conditions d’une bonne aération du pied et du collet (sur un rayon de 2 m autour de l’arbre) • Εmployer le mulch • Εviter les réseaux souterrains à proximité, • Αdapter les réseaux aériens à l’emplacement des arbres pour éviter des tailles futures, protection sanitaire lors des tailles, • Veiller à faire un choix adapté du désherbant, respecter les dosages et modes d’application préconisés par le fabricant. Eviter tout désherbant en proximité de l’arbre • Arroser les premières années à la tonne, préférer un arrosage de cette nature à un arrosage intégré qui limitera le développement des racines Avant de planter un arbre, s’assurer qu’il aura la place de pousser sans tailles excessives. Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 191 Donner sa place au végétal Lors des tailles Taille trop pourrissement haute, chicot, Taille horizontale : formation de tête de chat et risque de pourrissement Taille latérale, la coupe est bien irriguée Taille en biais près d’un départ de branche : le cal se reforme et protège la coupe Ride : ne pas la toucher Si un arbre est trop envahissant; avant de le tailler se poser les questions : • A-t-il une valeur historique? • Ne vaut il pas mieux le remplacer par un arbre mieux adapté à l’environnement, ayant un port qui s’insère mieux dans l’espace disponible? • Ne peut on déplacer ce qui gêne l’arbre ? (puisque l’on ne peut pas déplacer l’arbre) Des arbres plantés en retrait de la voie circulée. Domérat Bourrelet : ne pas le toucher Désinfection de la lame à chaque intervention • S’informer, se former avant de tailler des arbres Faire appel à de vrais spécialistes; aller voir les résultats des tailles faites par les entreprises qui soumissionnent aux travaux avant de les leur confier Quand tailler Quand l’arbre a assez de réserves pour fabriquer ses défenses c’est-à-dire : - Pendant le repos végétatif (après accumulation des réserves en été) Jamais juste après le début de la fructification Le meilleur moment se situe entre l’automne et en pendant l’hiver Les tailles doivent être réalisées pour ne pas endommager la structure du tronc et permettre une bonne cicatrisation. 192 Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 • • S’interdire de rabattre les grosses branches sur le pourtour de la couronne de l’arbre Les tailles doivent être faites pour que la cicatrisation se fasse le mieux possible et le plus rapidement possible. - S’interdire les chicots - S’interdire les tailles à ras - Rester parallèle à la ride qui sépare la branche du tronc Taille en couronnement = production de «balais» ou queues de vaches A éviter Donner sa place au végétal Des pratiques de tailles à éviter : Taille de la couronne : les branches Année suivante : repousse de brins extrêmes sont taillées fragiles en «balais» (queues de vaches») A privilégier Eclaircissage : c’est un dégagement sélectif des branches pour augmenter la pénétration de la lumière et une bonne circulation de l’air dans la ramure. • Répartir les tailles sur toute la ramure • Ne pas dégager plus d’un quart de la ramure, attendre les années suivantes pour continuer afin d’éviter les stress et les repousses des rejets sur les bourgeons dormants Rabattre la couronne : • • Ne faire cette intervention que si vraiment on ne peut faire autrement Le pourcentage restant de couronne doit être des 3 quarts. Broyer les branches, elles feront un excellent mulch à épandre au pied de l’arbre ou sur d’autres espaces verts. Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 193 Donner sa place au végétal Lors des plantations • Les sols imperméabilisés, ont une faible capacité de rétention en eau. S’y ajoutent des problèmes sanitaires liés à des blessures diverses lors de chocs, de travaux, de tailles malencontreuses, d’absence d’entretien et de pollutions diverses. Emploi d’un mélange de terre et de cailloux (50/50) pour les plantations : ce type de mélange évite le tassement et permet une meilleure circulation de l’air et de l’eau L’emploi de mulch réalisé à partir des tailles faites sur la commune et que l’on broie (ce qui évite de les emmener à la décharge) est un très bon engrais qui permet de maintenir une certaine humidité du sol. ATTENTION , il est nécessaire d’apporter de l’engrais azoté organique la première année; le mulch «consomme» de l’azote (=installation du champignon) avant d’en redonner une quantité supérieure • Réserver une fosse de plantation de taille suffisante au minimum 5 m3 • Préférer les plantations d’arbres dans un environnement non réfléchissant (espace vert engazonné par exemple) plutôt qu’au milieu de sols minéralisés qui réfléchissent et “chauffent” (très traumatisant pour les tissus jeunes) DES IDÉES FAUSSES QUI ONT LA VIE DURE La vie des arbres qui nous accompagnent au quotidien ne semble pas avoir de secrets. Pourtant un regain d’intérêt récent pour ces sujets a montré à quel point nos interventions sur les arbres sont souvent basées que des a priori faux et dangereux pour leur survie. “Ca leur fait du bien de les tailler” C’est faux : les tailles privent les arbres d’une partie de leurs réserves, et surtout favorisent l’accès des parasites aux tissus fragiles. En outre cela entraîne la production de brins (réitérations) fragiles La chirurgie des arbres Une idée anthropomorphe : purger une plaie infectée permet de refaire une cicatrisation . Ici en l’occurrence ce peut être dramatique pour l’arbre : en «purgeant» la plaie on supprime les barrières de protection que l’arbre a mis en place. Les produits cicatrisants Les processus de cicatrisation des arbres et leur réponse aux actes traumatiques ont bien été étudiés. En particulier des études américaines et anglaises ont montré que non seulement les produits cicatrisants n’aident pas le processus de cicatrisation mais en outre qu’ils favorisent la présence de champignons. 194 Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 Préconisations globales sur la mise en place du fleurissement le choix des emplacements des massifs de végétaux en pleine terre Eviter l’éparpillement et le cache-misère. Privilégier les plantations en pleine terre plutôt qu’en jardinières ou en support aérien Cela exige au départ de: • Intégrer les massifs de végétaux en pleine terre dès la conception du projet, • Concevoir les circulations et les réseaux en fonction de la nécessité de végétaliser, • Les protéger des véhicules par des bordures (pierres) ou des murettes • Intégrer les bordures de massifs au projet global : elles deviennent un élément du paysage de l’espace public, • Prendre en compte le développement des végétaux et notamment des arbustes dès le départ du projet, • Prendre en compte les nécessités d’arrosage (intégré ou bouches à clefs) et d’entretien. Donner sa place au végétal LE FLEURISSEMENT Créer des points forts qui fassent masse et des “relais” Créer des points forts dans des endroits significatifs de l’espace du bourg De relais c’est à dire des espaces de fleurissement secondaire et moins développé mais qui prolongent l’effet du fleurissement principal • Ils sont à déterminer en fonction de l’organisation de l’espace, des axes de vues, des zones d’ensoleillement, de la fréquentation … des bâtiments Là encore à déterminer en fonction de l’organisation du bourg Ce peuvent être : • Des bandes plantées en pied de murs le long des trottoirs • Des massifs secondaires dans les points clefs des voies • Des murs que l’on palisse de plantes grimpantes Prendre en compte l’existant et adapter le projet pour conserver les éléments les plus intéressants. Bien souvent il existe déjà des végétaux que l’on vient détruire pour des raisons fonctionnelles : il vaut mieux les conserver Par exemple les plantations de fleurs entre murs et trottoirs ou des bandes engazonnées le long des voies. Le végétal vient adoucir des surfaces minérales trop rudes ou trop vastes et assure des transitions entre espaces publics et espaces privés. Utiliser les plantes grimpantes pour habiller les murs nus Ou agrémenter un mur quand on a peu de place pour planter Une transition entre le pied de mur et le trottoir Est-ce visible ? Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 195 Donner sa place au végétal Le choix des espèces Cela exige au départ de: Dépasser le cadre des espèces classiques (géranium, pétunias, cléomes) • Bâtir un projet en raisonnant les harmonies de couleurs souhaitées, avant de faire les achats • • Diversifier les producteurs Passer des contrats d’approvisionnement avec certains d’entre eux pour varier les espèces • Se grouper à plusieurs communes pour faire les achats de plantes QUELQUES EXEMPLES DE PLANTES ANNUELLES Associations de bleu blanc/rose Agératum − achat de plants − rose ou bleue − basses − peu originale − bel effet Reines marguerites semis et achat de plants toutes tailles se ressèment rose, blanc, bleu effet “jardin de curé” − − − − − Altea (rose trémière) − achat ou semis − toutes couleurs ; floraisons “noires”, blanches, pourpres − originale éviter les floraisons doubles, hautes − éviter massifs non appuyés sur murs Pois de senteur − semis (se ressème) − grimpantes − bleues, roses, blanches − bel effet sur grillage Campanules achat de plants ou semis (se ressèment) − roses, blancs, bleus − nombreuses espèces et tailles − bel effet, campagne − 196 Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 → Pieds d’alouette − semis et achat de plants − bleu, blanc, rose − bel effet dans les fonds → Centaurées − semis, se ressèment − bleue − moyennes à hautes → Nigelles de Damas − semis (2 ans), achat − se ressèment − font des fonds intéressants Donner sa place au végétal → Cosmos − semis et achat − bel effet en fond − moyennes à hautes − blancs et roses − nécessitent parfois un léger tuteurage, sensibles à la verse, éviter les espaces ventés → Ipomées − semis (2 ans), achat − grimpantes − se ressèment − différents coloris : bleu, rouge, blanc; très beaux bleus → Giroflées − semis, achat ; se ressèment, peut être vivaces − jaune, noire, orange, et bleu, rose, blanc − moyennes − murs, massifs − bel effet → Digitales − semis (2 ans), achat − hautes − couleurs variées − bel effet (campagne) − toxiques → Choux d’ornement − à planter en massif − très résistant − hauteur 30cm Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 197 Donner sa place au végétal Associations chaudes : jaune/orangé/”noir” Soucis Semis Se ressèment bien Jaune orange Belles compositions Muflier Achat de plants rose, blanc, jaune naines ou moyennes compositions originales bel effet Capucines semis en place orange grimpantes ou basses belles compositions surtout avec des feuillages panachés nombreuses variétés → Giroflées QUELQUES EXEMPLES DE PLANTES VIVACES Aster achat de plants soleil rose, bleu, blanc vigoureux, se ressème forme une masse Campanules vivaces semis, boutures, achat soleil nombreuses espèces blanches, bleues, roses bel effet en masse Lupins semis ou achat se ressèment bleu ou rouge (jaune) sols acides très bel effet 198 Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 DES BULBES FORCEMENT AUXQUELLES ON NE PENSE Cyclamen PAS Donner sa place au végétal Astrance semis et achat - difficile à réussir - blanc ou rose bel effet en masse - taille moyenne Crocus Jacinthe des bois Muscari Scille Arum Jonquille Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 199 Requalifier les espaces pu- LES PLANTES GRIMPANTES Bignone Hortensia Clématite Chèvrefeuille Rose, blanc ou jaune arbuste grimpant qui permet des compositions originales bel effet 200 Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 DANS L’ENTRETIEN DES Tous les pesticides sont dangereux Respecter scrupuleusement les doses indiquées par les fabricants Ces produits sont faits pour tuer les plantes ou les insectes. Ils désorganisent la vie du sol. Ils contiennent des molécules qui ne sont pas totalement dégradées dans le sol et qui sont entraînées dans les sols, les nappes phréatiques et les ruisseaux. Ne pas jeter n’importe où les bidons usagés Même le glyphosate (Round’Up) n’est pas totalement dégradé s’il n’y a pas assez de matière organique. Il passe alors dans les eaux de ruissellement ou dans le sol quand il est utilisé massivement. Eviter de traiter par temps de pluie ou juste avant la pluie On peut remplacer des désherbants chimiques par un paillage ou un mulch A condition qu’ils soient assez épais. On peut utiliser : • les branches issues de la taille et broyées • • de la paille du feutre non tissé biodégradable Donner sa place au végétal LES BONNES PRATIQUES ESPACES VERTS Même en espace public on peut faire son compost Utiliser les tontes, les produits de taille broyés.. pour faire un compost. Le conteneur peut être fabriqué avec des palettes (non traitées) ou même des sacs de jute ; il doit être aéré. Aérer le compost, en le changeant de conteneur Le laisser «mûrir» au moins 6 mois, voire un an. • • • • • Privilégier le désherbage thermique A l’eau bouillante ou à la vapeur sur les espaces minéralisés On peut utiliser un appareil à haute pression muni d’un système de chauffe Ou utiliser un matériel conçu pour cet usage, à flamme ou à infra rouge Respecter scrupuleusement des marges de recul Autour des captages : ne pas traiter Le long des ruisseaux : ne pas traiter En bord de mare ne pas traiter Quelques sigles : PJT : Homologué parcs et jardins trottoirs DT : Désherbant total N : Dangereux pour l’environnement T : Toxique Xi : Irritant Xn : Nocif Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 201 Donner sa place au végétal LE PROBLÈME DES ÉTOURNEAUX EN VILLE Il s’agit d’une problématique récurrente chaque année : à la tombée de la nuit, des milliers d’oiseaux établissent leurs dortoirs dans les arbres en ville ce qui entraîne de nombreuses nuisances : bruit, dégâts dus au déjections… La taille sévère constatée sur de nombreux arbres d’espaces publics dans la Communauté d’Agglomération est une conséquence de la présence massive des étourneaux. Les moyens de lutte possibles1 Il s’agit de limiter l’attractivité des dortoirs et de repousser les oiseaux vers l’extérieur de la ville. Plusieurs méthodes sont possibles et proposées par l’INRA. • Réduction des sites de perchoirs par l’élagage et la taille des arbres. • Cette méthode est peu satisfaisante du point de vue de la qualité des espaces publics. De plus elle peut entraîner des risques sanitaires aux arbres. Installation de filets de protection dans les arbres • Solution là aussi peu esthétique et contraignante à mettre en place. Effarouchement par “l’effraie Tonnfort” (matériel combinant l’effet d’une détonation et les mouvements d’un leurre sur un mat de 5-6 mètres de haut. • Effarouchement par utilisation de pistolets d’alarme lançant des fusées crépitantes. • Cette méthode est actuellement utilisée par la ville de Montluçon. Elle pose le problème d’être assez bruyante. Effarouchement acoustique (type “message sonore INRA” et “générateur de cris synthétisés” reproduisant par exemple des cris de détresse de l’espèce). Ils ont des effets plus limités dans le temps mais restent opérationnels dans des interventions ponctuelles. • • Ce type d’intervention a l’inconvénient de créer des nuisances sonores assez importantes pour les riverains. Effarouchement optique par utilisation de lasers Effarouchement par utilisation de prédateurs naturels (faucons ou buses) Cette solution est contraignante (nécessité de faire appel à un fauconnier spécialisé). Elle a été testée par la ville de Montluçon. L’accoutumance éventuelle des oiseaux sera limitée par une utilisation raisonnée des appareils. Pour avoir des résultats il est préférable de combiner plusieurs méthodes. De même l’introduction de différentes techniques d’effarouchement chaque année évite l’accoutumance des étourneaux. La présence de site dortoirs potentiels dans la campagne (boisements, grands arbres) est un facteur facilitant l’expulsion des oiseaux de la ville Campagne d’effarouchement à l’aide de rapaces à Montluçon. Les méthodes d’effarouchements global sont les plus efficaces : la ville de Rennes avait réussi à chasser les oiseaux de la ville (ils s’étaient installés dans une roselière en périphérie mais celle ci ayant été détruite lors de travaux routiers les oiseaux sont revenus en ville). La ville de la Roche-sur-Yon a également appliqué cette méthode expérimentale avec la participation des habitants afin de chasser les oiseaux de tous les sites dortoirs en même temps, tant sur le domaine public que privé : le succès semble avoir été au rendez-vous. La ville de Montluçon et les communes alentours sont confrontées au problème depuis de nombreuses années et ont utilisé de nombreuses méthodes différentes. 1 D’après «Oiseaux en ville : les espèces dites à problèmes. LPO 2004. Et le site de la ville de la Roche sur Yon : www.ville-larochesuryon.fr 202 Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
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