Dossier de presse

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Dossier de presse
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Dossier de presse
Festival Images
4-26 septembre 2010
1. Présentation ............................................................................................. 5
1.1. Le mot du directeur ........................................................................................ 7
2. Le Festival en un coup d’œil...................................................... 8
3. Programmation .................................................................................... 11
3.1. Plein air ......................................................................................................... 11
3.2. Intérieur ......................................................................................................... 31
4. Concours internationaux ............................................................ 42
4.1. Photographie ................................................................................................ 43
4.2. Cinéma .......................................................................................................... 48
5. Evénements parallèles .................................................................. 52
6. Carte et lieux .......................................................................................... 66
7. Organisation........................................................................................... 67
7.1. Partenaires du Festival Images 2010.......................................................... 68
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1. Présentation
En septembre, Vevey s’habille d’images
Le festival d’arts visuels Images de Vevey (Suisse) réalise des expositions
monumentales et inédites d’artistes de renommée mondiale – dont un nouveau
projet spécial de l’artiste français JR, réalisé en coproduction avec le Musée de
l’Elysée, Lausanne. Du 4 au 26 septembre 2010, la ville de Vevey est
entièrement dédiée à l’image. Le festival présente également les lauréats de
deux concours qu’il organise : le Grand Prix Européen des premiers films et le
Grand prix international de photographie de Vevey.
Entièrement gratuit, le festival d’arts visuels Images réalise tous les deux ans des
expositions monumentales et inédites dans les rues de Vevey et propose de
nombreuses autres expositions dans des lieux dédiés à l’image. Entre sa
programmation et les événements parallèles, le festival présente plus de 50 projets
artistiques d’envergure. Pendant trois semaines il transforme Vevey en un véritable
musée à ciel ouvert !
En plein air
Le festival Image est le premier festival de Suisse à se consacrer à la photographie
en plein air. Pour marquer cette ambition sur la scène internationale, le Festival
Images présentera un projet urbain inédit de l’artiste JR réalisé en coproduction avec
le Musée de l’Elysée, Lausanne. (voir projet n°7 en p.13 de ce dossier)
En intérieur
Le festival Images installe un musée éphémère dans les locaux de l’ancien centre
commercial EPA, et collabore avec le Musée Jenisch, le Musée suisse de l’appareil
photographique, le Musée historique de Vevey, l’Ecole de photographie de Vevey et
l’espace Quai N°1, qui présenteront des expositions monographiques. Des
Événements parallèles prendront place dans les cinémas et les galeries de Vevey,
dans les vitrines des commerçants de la vieille ville, à l’Alimentarium ou encore au
Rocking Chair, qui prévoit plusieurs soirées mêlant le son et l’image.
Les concours internationaux
Tous les deux ans, la Fondation Vevey ville d’images octroie des bourses d’aide à la
création dans les domaines de la photographie et du cinéma pour un montant total
de plus de 100'000 CHF (environ 70'000 €); Désormais, le Grand prix international de
photographie de Vevey attire plus de 1000 candidats du monde entier à chaque
édition. Les travaux réalisés grâce à ces bourses sont exposés lors du festival
Images.
Festival Images 2010
du 4 au 26 septembre 2010
Vernissage : le samedi 4 septembre
Horaires des expositions en intérieur : tous les jours de 11h à 19h
www.images.ch
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Soleil ou Iris: du plein air plein la vue!
En 2010, le festival Images confirme l'option prise en 2008: se spécialiser dans la photographie en
plein air. Le visuel adopté cette année traduit ce positionnement en jouant sur l'analogie entre un soleil
et un iris. Les teintes rouge et bleu utilisées en dégradé pour l'arrière plan, évoquent autant un ciel ou
un coucher de soleil. Elles permettent également de distinguer les projets en plein air (bleu) des
projets en intérieur (rouge).
La communication du Festival Images 2010 a été réalisée par la graphiste veveysanne Christiane
Steiner, du bureau mary&jo. Elle traduit avec précision et élégance la volonté des organisateurs de
thématiser les particularités de la manifestation sans privilégier un artiste en particulier.
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1.1. Le mot du directeur
Du plein air plein la vue!
En 2010 le festival Images confirme l'essai de 2008 : développer un savoir faire
spécifique en matière d'expositions de photographies en plein air. Par là, le Festival
Images vise à se différencier des autres rendez-vous en Suisse tout en se profilant
sur la scène européenne.
Exposer en plein air c'est faire intrusion dans l'espace public ; de manière analogue,
photographier est aussi un acte intrusif. La photographie procède par vol : vol d'un
instant (l'instantané), vol d'une émotion, vol de l'intimité des sujets photographiés à
leur insu. Il y a dans la photographie une dimension illégitime qui fait débat. A tort ou
peut-être à raison, certaines populations considèrent que le photographe les
dépouille de leurs âmes : à l'exception de l'autoportrait, tous les genres de la
photographie procèdent en s'infiltrant au cœur de leur sujet. La programmation de la
section plein air aborde cette thématique en réunissant les travaux d'une vingtaine de
photographes contemporains qui mettent en scène de manière littérale ou
symbolique leur rapport à l'intrusion.
Mais l'édition 2010 présente aussi d'autres spécificités : elle accueille ses visiteurs
dans un ancien centre commercial de plus de 5000 m2 transformé en
impressionnant musée éphémère, l’Ex-EPA. Elle y met en scène les lauréats de ses
deux compétitions internationales de photographie et de cinéma et, grâce à de
nombreuses collaborations, présente des artistes aussi importants que René Burri,
Jean-Jacques Lebel, Hans Op de Beeck ou David Lynch.
Le programme est riche et regorge de surprises: en septembre, Vevey s'habille
d'images et vous invite à en profiter sans modération!
Stefano Stoll
Directeur du Festival Images
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2. Le Festival en un coup d’œil
Artistes de la section « En plein air »
Artiste
Thomas ALLEN
Jean-Christian
BOURCART
FILMOMATIC
Shadi GHADIRIAN
Toni GREAVES
JR
Œuvre / Série / Exposition
« Gripping »
Lieu
Façade Bibilothèque
Le plus beau jour de la vie
Like EveryDay
Radical Love
Unframed
Devant Eglise Sainte-Claire
Devant Cinéma Rex
Panneaux en ville
Jardins du Rivage
Une dizaine de sites en ville
Dieter GRAF
Point it
Jardin de l’Alimentarium
L’HOMME BLEU
(Performances)
Matthieu LAVANCHY
Michael LIGHT
Cristina DE MIDDEL
En ville
Mr. Schulmann or the man in the
high castle
Hôtel de ville
100 Suns
Quai Perdonnet
Polyspam
Hotel de ville
Ursula MUMENTHALER
Andrea Star REESE
Moira RICCI
Matt SIBER
Malick SIDIBE
Mike STIMPSON
Li WEI
Li WEI
Li YU & Liu BO
Untitled
The Urban Cave
20.12.53-10.08.04
Floating Logos / Untitled Project
Bagadadji
Classics + Lego
Love at the high place
« 29 levels of freedom »
The Victim, The Victim II
Ex-EPA
Passage sous voie CFF - Est
Bas de la Grand Place
Place de la gare
Vitrines du Rivage
Parc (enfants) du Panorama
Grenette
Façade BCV
Parc du Panorama
Artistes de la section « En intérieur »
Artiste
Peter AERCHMANN
Anonymes
Anna ARTAKER
René BURRI
Collection KETTERERERTLE
Jean-Jacques LEBEL
David LYNCH
Hans OP DE BEECK
PAK Sheung Chuen
Augustin REBETEZ
Malick SIDIBE /
Etudiants du CEPV
Œuvre / Série / Exposition
Checkpoint, Paternoster, Thatrum
Mundi et From the Bridge (videos)
Tintypes (ferrotypes)
Unknown Avant-gardes
Black Out, New York, 9 novembre
1965
(12 vidéos, voir liste complète en p.31 de ce
dossier)
Lieu
Ex-EPA
Musée suisse de l’appareil
photographique
Musée Historique
Ex-EPA
Ex-EPA
Les Avatars de Venus
Musée Historique
I hold you tight (lithographies)
Ex-EPA
Room series
Quai N°1
Travel without Visula Experience et
Breathing in a House (installations
vidéos)
Ex-EPA
Trailer
Ex-EPA
Ecole de photographie Photographe et modèle
CEPV
(installation viséo)
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Lauréats des concours internationaux
Grand prix international de photographie de Vevey :
Artiste
G.M.B. AKASH
Gagnant du Grand Prix ex-aequo
Christian LUTZ
Gagnant du Grand Prix ex-aequo
Alberto GIULIANI
Mention Reportage - Leica
Bronek KOZKA
Mention Lumière - Broncolor
LUCIE & SIMON
Projet Nestlé
Série
Lieu
Born to work
Ex-EPA
Tropical Gift
Ex-EPA
Married to the Mob
Ex-EPA
Suburbia
Ex-EPA
Living Images
Ex-EPA
Grand prix européen des premiers films :
Artiste
Clément COGITORE
Prix de la ville de Vevey
Petar VULCHANOV et Kristina GROZEVA
Prix SSR RSG Idée Suisse
Azhur SALEEM
Prix de l’Etat de Vaud
Film
Lieu
Parmi nous
Ex-EPA
Samburu
Ex-EPA
The Marionnette Unit
Ex-EPA
Evénements parallèles
Artiste / Exposition / Evénement
Prix de Court (4 courts métrages, voir en p.53 de ce
dossier)
Organisateur / Lieu
Alimentarium
Jean-Christian BOURCART, Série Camden
[baryte] / Façade du Théâtre du Vevey
Renate BUSER, « Rue d’Italie 49 »
Hôtel des 3 couronnes
Eric CECCARINI
Yann GROSS, Lavina / Seba KURTIS,
Immigration Files
Galerie Clément
KINO’10 (concours de courts métrages)
Nuit David LYNCH (Une histoire vraie, Mulholland
Finistereproductions / Le Bout du monde
Galerie 22bis
Drive, Blues Velvet, Inland Empire)
Cinéma Rex
Erling MANDELMANN, exposition Le
photographe, le musicien et l’architecte
Villa « Le Lac »
LE BAR (installation et performance)
DJ FOOD, REVERSE ENGINEERING,
MAPPING FESTIVAL crew, FORTUNA,
SUPER8 (soirées audiovisuelles)
Maurice SCHOBINGER, exposition
StalingradVolgograd
STRATES, 20 ans (12 photographes, voir en p.56 de
ce dossier)
Vevey ville de tournage (Une dizaine de clips
Rats & Gran Caldo / Ex-EPA
Rocking Chair
Place Scanavin
Espace Lac L.A.C
musicaux de Vevey, voir en p. 57 de ce dossier)
Cinéma REX
Parcours Vitrines Vevey
17 vitrines du Centre ville
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Expositions en plein air
Intrusions
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3. Programmation
3.1. Plein air
01
Thomas Allen (Etats-Unis)
Thomas Allen s’est formé dans les écoles d’arts de Détroit et Minneapolis, mais
surtout dans les librairies d’occasion qui bordaient le chemin menant à ces écoles.
Son travail est en rapport direct avec la littérature populaire américaine et le « pulp »
en particulier. Il photographie ses propres découpes de romans de gare des années
50 et 60. Actif depuis le début des années 90, édité et exposé aux Etats-Unis, c’est
cependant une première pour Thomas Allen que d’être présenté en Europe.
Thomas Allen permet de relire le rapport amoureux de la photographie au livre.
Colorées et faisant entièrement partie de la culture populaire américaine, ces
couvertures sont découpées et photographiées de sorte à leur donner vie, à les
extraire de l’univers du livre pour donner relief à une nouvelle histoire. Photographiés
avec un appareil de moyen format, avec un soin particulier apporté à la lumière, ces
découpages forment des mises en scène, des histoires arrêtées dans le temps du
livre. Exposées sur la façade de la bibliothèque de Vevey en grand format, les
photographie de Thomas Allen sont un clin d’œil aux récits d’aventures d’hier et
d’aujourd’hui. Elles se constituent ici en métaphore de la bibliothèque et nous invitent
à explorer à nouveau les livres de notre adolescence, à visualiser les héros qui la
peuplent. Elles rappelles aussi au passage que l'imaginaire est la plus belle des
photographies.
Lieu d’exposition : Bibliothèque municipale
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02
Jean-Christian Bourcart (France)
Jean-Christian Bourcart est un photographe français né à Colmar en 1960. Il vit et
travaille entre Paris et New York depuis 1997. Actuellement membre de l’agence Vu,
il a débuté en photographiant des maraiges pour subvenir à ses besoins. Spécialiste
des sujets intimistes, il photographie et filme l’univers des prostituées (Madonnes
infertiles) ou des clubs échangistes (Forbidden City). Ses photographies figurent
dans les collections du MoMA de New York, du Fonds national d'art contemporain ou
encore du Mamco de Genève.
Le plus beau jour de la vie est une sélection d’images prises durant la période où
Jean-Christian Bourcart était encore photographe de mariages. « Une bonne
photographie de mariage est une photographie vendue », dit l’artiste, mais « une
partie de la production ne trouve pas acquéreur et se retrouve à jaunir dans des
cartons. C’est là que j’ai commencé ma collection, tel un archéologue, fouillant
patiemment les strates de cette mémoire collective. Je me suis constitué mon album
à moi, racontant une histoire parfois drôle, parfois innocente, parfois tragique,
vacillant entre la représentation du bonheur, et les accidents de la vie, qu’on pourrait
nommer réalité. Il s’agit donc de récupération et de détournement ; le statut de ces
images bascule par le seul fait de les montrer au public ; de support d’une mémoire
familiale, elles deviennent témoignages des codes de représentation populaires de
notre fin de siècle. » Bourcart fait ainsi intrusion dans l'intimité de ces couples et
apporte un regard inattendu et espiègle sur le plus beau jour de leur vie.
Lieu d’exposition : Devant l’église Sainte-Claire
Dans la section « événements parallèles », l’association [baryte] présente la série Camden de JeanChristian Bourcart (voir en p.45 de ce dossier)
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03
Filmomatic (Suisse)
Le prototype de cette étonnante machine a été imaginé par André Kuenzy (architecte
& artiste) et par l'équipe de la société informatique Uditis pour l’exposition nationale
suisse en 2002. Son succès lui a permis d’être accueilli dans quelques villes
(Barcelone, Locarno, Lucerne) avant de prendre une retraite sur le toit du restaurant
de son concepteur à Neuchâtel. Le Festival Images présente une variante améliorée
du prototype original. Situé devant les Cinémas Rex, cet étonnant caisson bleu
permet aux utilisateurs de créer leur propre flip book.
Le Filmomatic est un photomaton d'un genre spécial, capable de générer des flip
books, ces petits livres destinés à être feuilletés pour créer une séquence animée. Ils
sont également appelés cinémas de poche, folioscopes ou « Daumenkinos » en
allemand (soit: cinémas de pouce). Le flip book est une forme artistique à mi-chemin
entre livre et cinéma dont les premiers exemplaires apparaissent en 1882. Le
Filmomatic est ainsi un véritable défi technologique et ludique remettant au goût du
jour le principe des premières séquences d'animation.
Marche à suivre pour se faire son propre cinéma de poche :
1) Acheter un petit livret à code barre à la boutique du cinéma Rex ;
2) Scanner le code barre à l'intérieur du Filmomatic ;
3) Réaliser sa scénographie devant la caméra ;
4) Récupérer à l'extérieur du Filmomatic la planche de 32 images autocollantes ;
5) Coller dans le bon ordre une image par page dans le livret vierge ;
6) Feuilleter le livret avec le pouce !
Ouvert tous les jours
Informations et acquisition du livret auprès de la boutique du cinéma Rex
Prix : 5 CHF
Lieu : devant le cinéma Rex
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04
Shadi Ghadirian (Iran)
Née en 1974 à Téhéran, Shadi Ghadirian, vit et travaille en Iran. Elle a étudié la
photographie à l’université Azad, enseigne actuellement dans plusieurs institutions et
est employée du Musée de la photographie de Téhéran. Sa démarche artistique est
intimement liée au fait d’être une femme musulmane vivant en Iran ; ses deux
premières séries qui questionnent la condition féminine dans son pays ont eu un
retentissement médiatique international. Ces images font partie des collections
permanentes du Centre Georges Pompidou et du British Museum.
Tout comme sa série Ghajar, qui montrait des femmes voilées sur un mountain bike
ou portant des ghettoblasters, la série Like Everyday questionne la condition
féminine en contournant les problèmes liés à une position féministe dans un pays où
les artistes doivent composer avec la censure. En Iran, les femmes ne peuvent pas
être photographiées sans leur voile. En se jouant des contraintes, Shadi Ghadirian
aborde malicieusement plusieurs questions liées au voile en remplaçant le visage
par divers ustensiles ménagers : passoire, cafetière ou encore fer à repasser. Elle
incite à réfléchir sur la question de la femme-objet, mais aussi, par extension, sur le
regard porté sur ces femmes. Exposée aléatoirement sur des panneaux publicitaires
disséminés dans toute la ville, la série de Shadi Ghadirian permet d’ouvrir un autre
débat, celui de l’intrusion d’un tel vêtement religieux dans l’espace public occidental,
sujet hautement d’actualité.
Lieu d’exposition : Panneaux disséminés en ville
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05
Dieter Graf (Allemagne)
Basé à Munich, l’architecte et éditeur allemand Dieter Graf est le concepteur du célèbre
imagier pour voyageurs Point It, vendu à près de deux millions d’exemplaires dans le monde
depuis sa première parution en 1992. Véritable manuel de survie pour voyageurs, Point It est
sans cesse remis au goût du jour et est disponible depuis peu sous forme d'application pour
l'Iphone.
De petite taille (9x13cm) et de prix modique, Point It est devenu le mini-dictionnaire
incontournable pour tous ceux qui voyagent hors des sentiers battus ou ne parlent pas la
langue du pays visité. Simples, car réalisés dans le but de servir de véritable base de
données d’images, les visuels de Point It se distinguent par une esthétique empreinte de
pragmatisme. La série de planches photographiques représente autant des besoins, tels que
denrées alimentaires ou objets de premières nécessités et des situations fréquemment
rencontrées. La simplicité graphique de l'objet et le recours à la photographie permettent de
créer un langage universel. Dans le cadre d'un projet de l'Alimentarium reliant nourriture et
nouveaux médias, le Festival Images propose d'exposer les planches de Dieter Graf pour la
première fois. Une manière de revenir à la vocation originelle des nouvelles technologies:
faciliter la communication entre deux individus.
Lieu d’exposition : Jardin de l’Alimentarium
Remerciement : Alimentarium musée de l'alimentation et Graf Editions
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06
Toni Greaves (Australie)
Née en Australie ou elle a grandi, Toni Greaves vit entre le Royaume-Uni et les
Etats-Unis. Photographe de portrait et documentariste, elle a la réputation de
dépasser les apparences pour donner une vision personnelle puissante du sujet. Elle
a reçu de nombreux prix internationaux et fait partie des « 30 photographes
émergents à surveiller » selon le PDN Magazine en 2009. Elle publie régulièrement
dans le Time Magazine ou le New York Times.
Lorsqu’elle a eu accès pour la première fois au Monastère de Notre Dame de la
Roseraie dans le New Jersey, Toni Greaves a été frappée par la lumière de ces
jeunes femmes, comme accompagnées d’un sentiment de bonheur de bien-être
intense. La série Radical Love donne à voir des femmes cloîtrées mais tellement
heureuses dans leur liaison privilégiée à Dieu. L’une des Sœurs, plus âgée, a confié
à la photographe qu’elle était tombée « aveuglement et irrémédiablement amoureuse
de Dieu à l’âge de sept ans et demi. » Quant à la plus jeune, Sœur Lauren Franko,
elle a 22 ans; elle dit avoir été appelée à la vie monastique quand elle a reçu une
demande en mariage divine via le site Internet Youtube. Cela ne faisait qu’un mois
qu’elle se trouvait dans le cloître quand Toni Greaves s'est introduite dans cet
univers coupé du monde pour son reportage. . Apaisant, intrigant et sensible, ce
projet nous ouvre des portes d’ordinaires closes et documente les différents stades
d’une vie radicalement différente.
Lieu d’exposition : Jardins du Rivage
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©JR / © Estate of Helen Levitt
Courtesy Laurence Miller Gallery, New York / Photomontage
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JR (France)
JR est un artiste français. Il réalise des projets engageants dans le cadre d’actions et
d'expositions urbaines monumentales. En 2007, Face2Face présente illégalement
des portraits géants d’Israéliens et de Palestiniens de part et d’autre du Mur de
séparation / Barrière de sécurité. En 2008, il s’engage dans un périple international
pour Women Are Heroes, un projet dans lequel il souligne la dignité des femmes. En
2010, le long-métrage éponyme concourt pour la Caméra d’Or au Festival de
Cannes. JR a exposé son travail à Paris, Londres (Tate Modern), Amsterdam, Arles,
Berlin, Los Angeles ou New-York.
Unframed est un projet urbain inédit créé spécialement pour la ville de Vevey, en
coproduction entre le festival Images et le Musée de l’Elysée, Lausanne. C’est une
première dans la carrière de JR : plutôt que de travailler sur la base de ses propres
photographies, il s’est immergé dans les collections du Musée de l’Elysée. À travers
une démarche de réinterprétation et de décontextualisation, il a extirpé l’histoire de la
photographie de ses réserves, revisitant certaines œuvres de Robert Capa, Gilles
Caron, Helen Levitt, Mario Giacomelli ou d’auteurs anonymes. En recadrant et en
placardant sur les façades qui désormais lui servent de cimaises, la ville se
métamorphose en gigantesque musée à ciel ouvert. Ces icônes fortes de leurs
références, ainsi détournées, se chargent d’un sens nouveau. Leur inscription dans
l’espace public ajoute un ancrage géographique à leurs repères historiques. Le
visiteur, lui, avec un sens de déjà-vu, découvre, au détour d’une rue, la puissance
des images architecturales de JR.
Lieux : (sous réserve de modifications) : Plusieurs façades de bâtiments en ville. Quai
Perdonnet 7, Silo, ancienne prison, Halle Inox, façade del Castillo, église Sainte-Claire, tour
de l’Hôtel de ville, rue des Communaux 31.
Commissariat: JR, Stefano Stoll, Sam Stourdzé
Production: Emile Abinal, Raphael Biollay, Christophe Blaser, Tamara Jenny-Devrient.
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08
L’Homme Bleu (Suisse)
L’Homme Bleu est né à Neuchâtel au début des années 2000, à l’occasion de l’exposition
nationale. Depuis dix ans, il est en quelques sortes devenu un ambassadeur à travers le
monde, qu’il a parcouru en long et en large revêtu de son étrange combinaison. Personnage
hyperactif et créatif, plusieurs livres, une bande dessinée, et un DVD retracent ses
aventures. Une exposition lui a également été consacrée à la Maison d’ailleurs d’Yverdon en
2005.
L’Homme Bleu ne parle pas. Il déambule simplement, va à la rencontre des gens, prend
des photos. Sa présence est une fin en soi. Sa peau bleue prend les marques du temps
comme la peau humaine. À la fois initiative personnelle et figure abstraite, ce personnage se
veut symbole d’altérité. En confrontant les gens à sa présence, il tente d’exprimer la tension
existante entre l’individu et la société, de prouver les barrières immenses qu’érigent les
stéréotypes et de démontrer l’utopie d’un monde vierge de conflits identitaires. Du Japon au
Mexique, des Etats-Unis aux capitales européennes, ses expéditions montrent qu’au-delà
des mots, l’attention à l’Autre et l’affection pour ses congénères est un fait qui ne connaît pas
de frontières. Pendant trois semaines, les rues de Vevey accueillent l’Homme Bleu,
déambulant librement, un peu comme un corps étranger faisant irruption dans la ville. Une
expérience qui permettra de fêter comme il se doit 10 ans de déambulation.
Lieux : diverses performances en ville
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Matthieu Lavanchy (Suisse)
Né en 1986, Matthieu Lavanchy vit en Suisse et est diplômé de l'Ecole Cantonale
d'Art de Lausanne (ECAL). Faisant partie de la nouvelle génération des
photographes présents sur la scène internationale, il a collaboré avec les magazines
Wallpaper* et PIN-UP. En 2009, Mathieu Lavanchy était résident du programme
Photoglobal de The School of Visual Arts, à New York. Il est le lauréat (ex-aequo) du
Grand Prix du Jury du Festival de Mode et de Photographie de Hyères en 2010.
Avec Mr. Schuhlmann or the Man in the High Castle, Mathieu Lavanchy
s’intéresse à la banalisation de la violence. Tout un chacun a pris l'habitude d'être
assailli par les terribles images véhiculées par les médias d’aujourd’hui et l'industrie
du divertissement en général. Ces images, autrefois perturbantes, font désormais
partie intégrante du quotidien, et génèrent un climat de peur latente. À la lumière de
cette observation, le jeune photographe a imaginé le personnage de Mr.
Schuhlmann : un homme sur le qui vive, et dont l'état d'urgence intérieur affecte sa
vie entière. Dans son esprit, le monde extérieur est une menace, un intrus qu'il lui
faut repousser par tous les moyens. Il crée donc les stratagèmes les plus fous pour
se protéger de dangers fantaisistes et irrationnels, s'isolant dans une forteresse
physique et psychologique. Drolatique et tourmentée, cette fiction photographique
est une excellente matière à réflexion.
Lieux d’exposition : Place Scanavin
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10
Michael Light (Etats-Unis)
Né en 1963, basé à San Francisco, Michael Light est un photographe et créateur de
livres qui concentre l’essentiel de son travail à l’environnement et à ses
représentations dans la culture américaine. Il sélectionne des photographies de
l’histoire et crée des thématiques aussi esthétiques que pertinentes. Exposé dans le
monde entier, son travail se trouve dans la collection permanente de nombreux
musées, dont le Musée d’art moderne de San Francisco, ou encore à la New York
Public Library et à la Getty Research Library.
Entre juillet 1945 et novembre 1962, les Etats-Unis sont connus pour avoir réalisé
216 essais nucléaires dans l’atmosphère et sous l’eau. Dès 1963, suite à un accord
avec l’URSS, ces essais devinrent souterrains et donc invisibles. 100 SUNS
documente l’ère visible de cette histoire avec une centaine de photographies issues
des archives militaires américaines. Cette sélection contient notamment du matériel
classé secret venu d’un studio basé à Hollywood dont les réalisateurs, caméramans
et photographes de plateaux était tenu au secret. Le titre de la série fait référence à
une citation du physicien Oppenheimer suite à la première explosion nucléaire au
Nouveau Mexique : « Si un millier de soleils explosaient en même temps, cela
correspondrait à la splendeur du Tout Puissant…. Je suis devenu la Mort, le
destructeur des mondes. » Une façon de décrire l’effroyable intrusion de l’arme
nucléaire au sein du fragile équilibre de la planète et, plus loin, au cœur de nos plus
profonds cauchemars individuels.
Lieu d’exposition : Quai Perdonnet
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11
Cristina De Middel (Espagne)
Née en 1975 à Alicante, Cristina De Middel a étudié les beaux-arts à Valence et la
photographie à Barcelone et à Oklahoma City. Parallèlement à ses activités plurielles
dans le monde muséal de l’art contemporain espagnol, son travail photographique a
été montré en Espagne (PhotoEspana09), mais aussi à la Berliner Liste’09. Depuis
quelques années, elle officie également en tant que reporter lors de conflits
internationaux.
Le projet Poly-Spam de Cristina De Middel s’intéresse au phénomène du spam, ces
courriels qui font irruption dans le quotidien de tout un chacun. Les utilisant comme
matière première de son projet artistique, le plus étonnant ou grotesque courrier
électronique reçu dans sa boîte de réception sera aussitôt mis en scène et
photographié. Cristina De Middel recrée en effet les décors et circonstances narrées
dans ces messages et propose sa vision du spam. Parmi ceux-ci, le banquier africain
proposant une grosse somme d’argent ou la riche repentie anglaise qui veut
distribuer ses millions, qui font désormais partie de l’imaginaire de dizaines de
milliers d’internautes à travers le monde. Dans son dispositif d’exposition, chaque
image est présentée à côté du pourriel d’origine, tel quel, avec ses fautes
d’orthographes ou de syntaxes. Poly-Spam est une façon intéressante de traiter la
question de cet intrus électronique du quotidien, d’en humaniser les personnages, et
de visualiser l’émotion que son instigateur souhaite provoquer à des fins de recel.
Lieu d’exposition : Place de l’Hôtel de ville
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Ursula Mumenthaler (Suisse)
Ursula Mumenthaler est née en 1955 à Staffelbach, en Argovie. Elle a fait ses études
artistiques à Bâle puis à Genève, où elle vit et enseigne à l'Ecole des Beaux-arts.
Elle ne cesse de se former en faisant plusieurs résidences, notamment à Londres
puis, plus récemment, à Berlin. Elle se définit avant tout comme peintre ; depuis
toujours, son travail se concentre sur le rapport qu’entretiennent l’image
bidimensionnelle et l’architecture, que ce soit à l'occasion de ses travaux
photographiques ou ses installations in situ.
Depuis l’invention de la perspective centrale, le monde artistique ne cesse
d’interroger la relation entre le tableau et l’objet à reproduire. Comment projeter un
espace sur une surface plane, comment donner à voir cet espace fictif, créer l’illusion
de la profondeur et tromper la perception de celui qui regarde pour qu’il ait l’illusion
d’une reproduction du réel. L’architecture, avec Ursula Mumenthaler, est soumise à
une organisation plastique avant d’être captée par la photographie. Le lieu est
travaillé comme une surface bidimensionnelle, et le tirage photographique ajoute à
l’ambiguïté globale de l’œuvre ; elle détourne la spécificité indicielle d’ordinaire
prêtée au médium photographique, qui ne peut plus être une preuve de la réalité.
Une manière d’interroger nos conventions en matière de perception. Pour l'édition
2010 du Festival Images, Ursula Mumenthaler a réalisé une commande dans le
cadre d'un espace de plus de 400 m2. XXX est à la fois installation in situ,
intervention dans la structure même du bâtiment et photographie en trompe l'œil
géométrique.
Lieu d’exposition : Jardin du Musée historique
Courtesy : Gisèle Linder, Bâle.
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13
Andrea Star Reese (Etats-Unis)
Andrea Star Reese est une photoreporter émergente basée à New York. Initialement
vidéoreporter, elle est progressivement passée à l’image fixe entre 2003 et 2007,
alors qu’elle tournait une série de courts documentaires en Indonésie. Elle a reçu le
prix du jury de l’American Society of Media Photographers 2008, a été sélectionnée
dans le projet Regeneration2 (Musée de l'Elysée Lausanne), et a reçu le prix du
meilleur documentaire social du New York Photo Awards 2010.
The Urban Cave est une intrusion photographique dans un monde souterrain régi
par ses propres règles et inconnu par les gens de la surface. Le décor est celui des
sous-sols new yorkais, du dédale des boyaux du « subway ». Autant de zones
désaffectées occupées temporairement par les laissé-pour-compte de la métropole.
Depuis 2007, Andrea Star Reese suit ces personnes qui résistent, malgré les efforts
de la municipalité pour les expulser. Le lien qu’elle a développé avec bon nombre
d’entre eux est indispensable à la réussite de ce projet ; un lien de confiance et de
respect qui fait de la photographe un membre à part entière de la communauté. Ce
documentaire photographique ne raconte pas la pauvreté, mais plutôt l’histoire d’un
groupe d’individus, de leurs vies quotidiennes, de leurs amours, de leurs pratiques,
en marge de la société. Les images d’Andrea Star Reese, prises dans l’intimité de
ces résidences de fortune révèlent les particularités de ces lieux et de ces individus ;
elles témoignent de la dignité, de la détermination et de la persévérance des sansabris.
Lieu d’exposition : Passage sous-voies Est
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Moira Ricci (Italie)
Née en 1977, Moira Ricci vit en Toscane. Elle a étudié à l’Académie Brera et à la
Bauer School de Milan. Photographe et vidéaste, elle base sa démarche sur ses
propres expériences et émotions, avec la famille pour thème de prédilection. En
2000 elle a reçu le prix Riccardo Pezza du Musée de la photographie contemporaine
de Milan. Son travail a été proposé par Giovanna Calvenzi pour le Prix Découverte
des Rencontres d’Arles en 2009.
Le titre de la série - 20.12.53-10.08.04 - fait référence aux années de vie de la mère
de Moira Ricci. Il s’agit d’un travail intime et intrigant autour des thèmes de la
mémoire, des générations et de la mort. Par photomontage, l'artiste usurpe
différentes places dans les photographies maternelles. Ce procédé lui permet de
faire intrusion dans divers moments de la vie de sa mère, défiant les anachronismes
et s'invitant à des rendez-vous ou elle n'était pas conviée. Ses montages oscillent
entre témoignage et voyeurisme. Omniprésente, elle fixe toujours sa mère, ce qui
permet au spectateur de la reconnaître. Tantôt enfant, cousine, amie ou même
esprit, Moira Ricci approche le sujet du deuil avec poésie. Ces collages, bien que
biographiques rappellent le côté universel de l’album photographique. On y découvre
une vie passée, où l’empreinte laissée dans la mémoire familiale se confronte au
filtre du souvenir photographique.
Lieu d’exposition : bas de la Grande Place
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15
Matt Siber (Etats-Unis)
Matt Siber est né à Chicago en 1972 et a grandit à Boston. Possédant un Bachelor
en histoire et géographie, il est également diplômé en photographie de Columbia.
Depuis 2003, il donne des cours traitant des images de synthèse. Son travail, qui
mêle photographie et informatique se trouve dans les collections permanente de l’Art
Institute de Chicago et du Musée de la photographie contemporaine de Chicago.
Les deux séries de Matt Siber présentées s’interrogent sur l’intrusion de la publicité
et du texte dans le paysage urbain et dans notre quotidien. La série Floating Logos
utilise une forme de publicité très courue dans le Mid-West, qui consiste à percher
ses panneaux dans le ciel pour que ceux-ci soient vus de loin et du plus grand
nombre. Dans ses photos, Matt Siber en élimine la perche, ce qui laisse littéralement
flotter les logos et fait ressortir leur dimension plastique. Ils peuvent aussi bien faire
penser à des ovnis qu’à des icônes spirituelles. Dans sa série The Untitled Project,
Matt Siber photographie des espaces urbains et leur soustrait toute signalétique ou
publicité. En déplaçant le texte sur une page blanche qu’il expose aux côtés de la
photographie, il révèle au spectateur la quantité et la densité d’informations présente
dans l'espace public, et propose des paysages urbains usuels devenus insolites.
Lieu d’exposition : Place de la Gare
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Sidibé Malick (Mali)
Malick Sidibé est né en 1936 dans le sud du Mali. Après des études de bijouterie, il est
recruté par Gérard Gulliet, un Français surnommé « Gégé la pellicule », pour décorer la
devanture de son studio. Ce premier contact le plonge dans le monde de la photographie : il
ouvre sa propre affaire quelques années plus tard et devient vite « l’œil de Bamako ».
Mondialement célèbre depuis le milieu des années 90, Malick Sidibé a reçu de nombreuses
récompenses, dont le Prix Hasselbad en 2003, et le Lion d’or de la Biennale de Venise pour
l’ensemble de son œuvre en 2007.
En 1962, lorsqu’il ouvre « Studio Malick » à l’angle 19 de la rue 30 de Bamako, le pays est
en pleine période d’indépendance. Malick Sidibé en photographie l’effervescence : celle d’un
Mali qui vit au rythme de la nuit, des soirées de danses, où l’on porte un soin particulier à ses
vêtements, où l’on écoute du rock’n’roll, de la soul, de la pop. Les jeunes viennent se faire
prendre en photo avant d’aller aux fameux « bals poussières », comme on les appelait alors,
ou plus simplement pour venir immortaliser quelque chose de nouveau : une belle montre,
une nouvelle union, une paire de pattes d’eph. Ces images ont été regroupées sous le nom
de Bagadadji, qui est aussi celui du quartier dans lequel il s’était installé. Pris entre les
années 60 et 70, ces portraits sont d’une force étonnante : très posés, étonnamment cadrés,
ils dégagent néanmoins un sentiment de spontanéité, de grande authenticité. Comme
l’image d’une époque où la modernité faisait vibrer les corps et les esprits.
Lieu d’exposition : Galeries du Rivage
Dans la section, « photographie en intérieur », l’Ecole de photographie - CEPV présente également
une grande exposition autour de Malick Sidibé et des élèves de l’Ecole. Voir en p.36 de ce dossier.
Remerciements : Gwin Zegal, Plouha, France
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Mike Stimpson (Royaume-Uni)
Connu par certains sous le nom de Balakov, Mike Stimpson, est un photographe
anglais fasciné par l’univers du jouet et attiré par les effets de lumières. Il a
développé un genre particulier de photographie macroscopique qui lui a permis de se
construire un véritable studio dans un coin de sa chambre. Plein d’humour et de
pertinence, son travail a été publié dans de plusieurs journaux nationaux au
Royaume-Uni et dans de nombreux magazines et blogs à travers le monde.
Dans la série Classics, Mike Stimpson s’amuse à recréer les plus célèbres
photographies de l’Histoire en Lego, une réinterprétation naïve et humoristique par le
biais des figurines de ce jeu universel qui parle autant aux enfants qu’aux adultes. Il
recrée ainsi le travail de photographes légendaires comme Cartier-Bresson ou Capa,
et des images aussi connues que celles de l’homme de Tian’anmen. Basée sur le
même principe, son autre série nommée LEGO utilise les célèbres petits
personnages danois dans des saynètes loufoques et inventives. Il s’essaie ici à la
nature morte ou nous montre des personnages de la Guerre des Etoiles se
poursuivant à vélo. Pleines d’humour, ces reconstitutions apportent un autre
éclairage aux images et portent un regard malicieux sur l’histoire de la photographie.
Le festival Images présente le travail de Mike Stimpson sur des panneaux disposés
dans un parc pour enfants.
Lieu d’exposition : Parc pour enfants du Panorama
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Li Wei (Chine)
Né en 1970 dans la province de Hu Bei, Li Wei a grandi à Beijing, où il vit et travaille
actuellement. Il est l’un des artistes contemporain les plus influents en Chine à ce
jour et concentre son travail sur les diverses spécificités liées à la performance
artistique. Il combine ainsi plusieurs médiums tels que la performance, la
photographie, l’installation ou la vidéo. Depuis 2004, ses œuvres sont exposées aux
quatre coins du globe.
Le travail de Li Wei met en scène l’artiste dans des situations ayant apparemment un
problème de gravité. Dans la série Falls, il semble tombé du ciel, une intrusion
humaine dans le paysage à la façon d’une roquette, la tête et les épaules enfoncées
dans le sol. Ces images ne sont pas retouchées informatiquement, mais l’artiste
utilise des miroirs, acrobaties ou divers câbles métalliques pouvant l’aider à produire
ses performances à priori spectaculaires. Li Wei a pour but de « questionner nos
habitudes de perception. C’est une façon de nous voir, nous et notre entourage, d’un
nouveau point de vue. » Utilisant les mêmes artifices, la série Live At The High
Place crée l’illusion d’une réalité dangereuse et mettent en scène des situations
impossibles et impressionnantes. En toile de fond, Li Wei pose plusieurs questions
politiques sur les relations qu’entretient la Chine avec la modernité.
Lieu d’exposition : Façade de la BCV (place de la Gare) et bâtiment de la Grenette.
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Li Yu & Liu Bo (Chine)
Li Yu et Liu Bo sont deux jeunes artistes chinois ; l’un a suivi des études de peinture
à l’huile aux beaux-arts, l’autre possède un master en technologies de l’information.
Ils appartiennent à un petit groupe d’artistes qui tiennent salon dans les alentours de
Beijing et Shanghai. Ils fonctionnent en duo depuis de nombreuses années, et leur
travail photographique s’intéresse tant à la réception de l’hyper médiatisation actuelle
qu’à l’interrogation de la réalité via le dispositif du fait divers.
The Victim et The Victim II sont deux séries basées sur la rubrique des « chiens
écrasés ». Li Yu et Liu Bo mettent en scène les faits divers les plus surprenants,
reconstituant ainsi l’image évoquée par l’article de presse. Il s’agit pour eux d’inciter
à réfléchir sur l’inondation visuelle que subit la Chine et la banalisation des
représentations violentes dans son quotidien. Leurs images ressemblent
délibérément à des scènes de soap operas, la lumière étant construite de sorte à
rester à distance de la réalité. Dans The Victim, les personnages sont mis en scène
de sorte à ne pas créer d’emphase, leurs expressions ne relatant en rien
l’événement qui vient de se produire : elles cherchent moins à être convaincantes
que bien construites. The Victim II, est une alternative révélant au spectateur la
similitude visuelle entre deux faits divers pourtant différents. Dans les deux séries,
les artistes mettent en garde contre les risques d’intrusion des médias dans nos
esprits. Toute information génère chez chacun une autre représentation mentale de
la réalité des faits.
Lieu d’exposition : Parc du Panorama
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Thématique de la section plein air : L’intrusion
L’Australienne Toni Greaves se glisse dans le secret de la vie religieuse d'un
couvent. / Les chinois Li Yu & Liu Bo évoquent la manière dont les médias ont fait
irruption dans nos quotidiens et par là, dans notre vision du monde. Leur compatriote
Li Wei crée des performances par lesquelles il fait littéralement pénétrer tout son
corps dans les éléments qui l'entourent, que ce soit du béton, de la terre ou de l'eau.
De manière analogue, Ursula Mummenthaler intervient dans la structure d'un
bâtiment avec une installation photographique in-situ qui joue avec l'architecture du
lieu. Matt Siber s'intéresse à l'envahissement de notre espace de vie par la publicité;
il souligne la pollution visuelle que représentent les marques et leurs slogans dans
notre environnement. Cristina De Middel met en scène les spams qui inondent nos
ordinateurs quotidiennement, traitant ainsi de la violation de nos sphères privées par
le biais des nouvelles technologies. Moira Ricci s'ingère dans la vie de sa défunte
mère en s'incrustant dans sa biographie par des photomontages anachroniques,
alors que Jean Christian Bourcart s'immisce dans la vie privée des couples dont il
a photographié les mariages, en relisant leur plus beau jour à la lumière des photos
qu'ils ont refusées. Le travail de Thomas Allen est une incursion tridimensionnelle
au cœur de l'univers de la littérature et de ses héros en papier alors que Mike
Stimpson taquine les icônes de la photographie en les détournant de manière
infantile. Anna Artaker, par une posture féministe affirmée, réécrit l'histoire des
avant gardes artistiques du début du XXème siècle, en sortant de l'oubli les femmes
qui ont participé à ces mouvements. Le photo-reportage d'Andrea Starr Reese est
un voyage dans un monde parallèle, creusé dans les sous-sols de New York, sous le
métro, ou survivent des communautés de rejetés évoquant les damnés de l'Enfer de
Dante. L'iranienne Shadi Gadhirian traite avec humour de la manière dont les
idéologies imprègnent les modes de vie. Point it, le manuel de survie tout en images
de Dieter Graf illustre les fonctions basiques permettant d'évoluer dans un pays dont
on ne parle pas la langue, et dans lequel invariablement on finit par se sentir un
intrus. En retraçant l'histoire des essais de l'arme nucléaire, Michael Light traite de
la puissance destructrice des invasions militaires; Matthieu Lavanchy répond en
mettant en scène Monsieur Schulmann, un individu qui veille à éviter toute porosité
entre l'intérieur et l'extérieur, de sorte à maîtriser tout risque de contamination. Par
une série de performances ponctuelles, l'étrange personnage de l'Homme Bleu fait
littéralement irruption dans le quotidien des habitants de Vevey, comme un corps
étranger non identifiable avec lequel il faudra composer.
Le projet spécial que le Festival Images présente en coproduction avec le Musée
de l'Elysée Lausanne prolonge cette thématique. Sur proposition conjointe de ces
deux institutions voisines, l'artiste français JR s'est immergé dans les collections du
musée lausannois, où sont conservées ses prestigieuses collections. Habitué à
travailler avec ses propres images, celui qui se définit comme un artiste « infiltrant »
a entamé à l'occasion du festival Images une démarche inédite: intervenir sur les
façades de la ville de Vevey en présentant en extérieur et en format monumental les
photographies habituellement conservées à l'abri des regards. Dans ce projet initié à
Vevey et intitulé Unframed, JR détourne des images iconiques, riches en références
historiques, les recontextualise et les charge d'un sens nouveau.
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3.2. Intérieur
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Peter Aerschmann (Suisse)
Né à Fribourg en 1969, Peter Aerschmann vit et travaille à Berne. Il s’est formé dans
les écoles de beaux-arts de Bâle et Berne en se spécialisant dans la vidéo et
l’installation numérique. Il est également connu sur la scène artistique suisse
allemande comme un rassembleur d’énergies en tant que président de la fondation
du « Progr », haut lieu de culture alternative au centre de Berne. Artiste prolifique
depuis la fin des années 90, la liste des expositions internationales auxquelles il
prend part est longue, de Berlin à Tokyo, de Paris à Dubaï.
Dans ses vidéos, Peter Aerschmann utilise le paysage urbain et s’inspire des
mouvements de la vie de tous les jours pour construire ses installations visuelles par
couches superposées. Dans les quatre vidéos qu’il montre ici - Checkpoint,
Paternoster, Theatrum Mundi, et From The Bridge – rues, bâtiments, animaux, ou
véhicules sont séparés de leur environnement et réutilisés de manière aléatoire par
un logiciel spécialement conçu à cet effet. Il en résulte une simulation du monde, une
tentative d’en reproduire le système grâce à un traitement numérique spécifique où
des fragments d'une réalité font intrusion dans une réalité voisine. Les séquences et
surtout les répétitions et le rythme qu’elles créent posent habilement des questions
sur la temporalité et l’immanence. Existe ainsi dans le travail d’Aerschmann cette
opposition constante entre le monde connu et la représentation que l’on s’en fait
dans l’imaginaire, personnel ou collectif. Ses vidéos proposent souvent d’étranges
juxtapositions qui oscillent entre la farce et le drame.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
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Anonymes - Tintypes (Etats-Unis)
Le « tintype » en anglais, « ferrotype » en français, est une technique
photographique mise au point en 1853 par Adolphe-Alexandre Martin. Une fine
plaque de tôle métallique était alors laquée avec un vernis noir ou brun et, après
exposition et développement, laissait apparaître une image directement positive. Ce
procédé dans la droite ligne des savoir-faire antérieurs (daguerréotypes, ambrotypes,
etc) connu un essor impressionnant grâce au faible coût des matériaux utilisés et à la
rapidité de son procédé.
Les ferrotypes firent l’objet, dès 1856, de plusieurs brevets aux Etats-Unis.
L’exposition Tintypes du Musée de l’appareil photographique de Vevey présente une
série de ferrotypes ayant fait partie d’une collection privée américaine. Cette
photographie unique, très en vogue dans les années 1860-1870, a permis à un large
public d’avoir accès au portrait photographique. Elle fut abondamment utilisée par les
photographes ambulants qui réalisaient notamment des portraits de petite taille,
jusqu’à des miniatures pouvant être insérées dans des broches ou des pendentifs.
L’ensemble des « tintypes » aux dimensions exceptionnelles de l’exposition est le
reflet d’un usage populaire américain particulier. Il nous donne à voir une société
s’offrant une représentation plus abordable que la peinture ou le daguerréotype,
jusqu’alors réservés à une frange de la population plus aisée. Parfois sobres, ces
images s’ornent souvent de retouches et colorations franches, tantôt précises et
parcimonieuses, tantôt d’une naïveté saisissante.
Lieu d’exposition : Musée suisse de l’appareil photographique
Commissariat : Séverine Allimann (conservatrice adjointe du Musée suisse de l’appareil
photographique).
L’exposition est gratuite durant le festival Images 2010, du 4 au 26 septembre 2010.
Elle se prolonge jusqu’au 9 janvier 2011.
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Artaker Anna (Autriche)
Née en 1976, Anna Artaker a étudié la philosophie et les sciences politiques à
l’Université avant de terminer l’Academy of Fines Arts de Vienne avec les honneurs.
Depuis 1999, elle a exposé dans de nombreux lieux prestigieux, du Musée de la
Sécession dans sa ville natale au Palais de Tokyo de Paris en passant par le
MACBA de Barcelone. Elle a également écrit plusieurs articles qui s’intéressent à
l’Histoire de l’art d’un point de vue politique et social.
Avec Unknown Avant-Garde, Anna Artaker s’est penchée sur la place de la femme
dans l’Histoire des Avant-gardes. Elle a compilé de nombreuses photographies de
groupe et constaté qu’aucune femme ne figurait sur ces images. Les artistes
féminines, bien qu’ayant existé, semblent ne pas trouver leur place dans la mémoire
collective et l’Histoire de l’art. Forte de ce constat, Anna Artaker revoit et corrige cette
lacune en reprenant ces photographies, en s’insérant à l’intérieur et en les légendant
par les noms d’artistes femmes dont les noms ne sont pas entrés dans la postérité.
Cette intrusion photographique au cœur de l’Histoire des Avant-gardes permet de
porter un regard nouveau sur le problème de la présence de la femme dans la
sphère culturelle et de faire resurgir les noms de femmes artistes ayant participé de
près ou de loin aux Avant-gardes.
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Burri René (Suisse)
Né en 1933 à Zurich, René Burri est co-fondateur et membre de l’agence française
Magnum depuis 1959. Il a travaillé pour le magazine américain Life et couvert tous
les grands conflits de l’époque – Corée, Vietnam, Cuba : des images puissantes qui
évitent le pathos et les cadavres. Rendu célèbre grâce à son livre sur Picasso, il a
également immortalisé le Corbusier, Jean Tinguely, ou encore Che Guevarra et Fidel
Castro. En 2004, la Maison européenne de la photographie et le Musée de l’Elysée
de Lausanne lui ont consacré une rétrospective qui couvre la période 1950-2000.
Le 9 novembre 1965, New York est plongée dans le noir. Une panne électrique
frappe la ville et avec elle le Canada, et plusieurs états voisins. En tout, 25 millions
de personnes seront privées de lumière ce soir-là. La série Black Out a été prise
alors que René Burri se trouve dans les quartiers entre les 59e et 42e rues. Il
rechargera son appareil huit fois, produisant un travail de reportage saisissant sans
recourir au flash. Esthétiquement remarquables, ses images ont une puissance
évocatrice hors du commun et racontent à merveille l’histoire de cette nuit et de ses
possibles conséquences sans jamais littéralement les montrer : pillages, voyeurisme,
insécurité. Devant ce travail, la question de la lumière, révélateur photographique par
excellence, vient immédiatement à l’esprit. Burri trouve le moyen à la fois le moyen
de faire sans, et de restituer son importance fondamentale.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
Courtesy : René Burri / Magnum Photos
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Collection Carola et Günther Ketterer-Ertle (Suisse)
La collection de Carola et Günther Ketterer-Ertle est constituée à ce jour d’une
septantaine d'œuvres d'art vidéo principalement réalisées par des artistes suisses.
Leurs acquisitions sont en général le fruit de rencontres personnelles et suivies avec
les artistes. Carola Ertle Ketterer et Günther Ketterer ont fondé le centre de
compétences Videokunst.ch, collaborent régulièrement avec le musée des Beaux
Arts et la Kunsthalle de Berne tout en s'impliquant dans la destinée du Progr, haut
lieu de la culture bernoise.
Carola Ertle Ketterer et Günther Ketterer sont animés par l'envie de voir s'ouvrir à
Berne un musée d'art contemporain. Cette perspective influence certainement leurs
choix, vu qu'ils multiplient les contacts et les rencontres avec la scène artistique
actuelle, en prêtant une attention particulière à ce qui se passe dans leur ville.
L’exposition installée dans les abris antiatomiques de l’Ex-EPA présente douze
vidéos extraites de cette collection : Lars Arrhenius, The Big Store / collectif_fact,
Bubblecars / Erik Dettwiler, Protest / Jeannette Ehlers, White House / Franticek
Klossner, Total Narziss / Chantal Michel, Das Geheimnis / Adela Picón, Sisyphus /
Michael Spahr, Globocity - Aufgang und Niedergang / Dominik Stauch, A Brief
History of Time et The Cross (for Ljubomir Micic) / Brigitte Zieger, Shooting
Wallpaper / Ramon Zürcher, Der Giesser.
Courtesy: Collection Carola et Günther Ketterer-Ertle
Commissariat: Carola Ertle Ketterer et Peter Aerschmann
Lieux d’exposition : Ex-EPA
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Jean-Jacques Lebel (France)
Plasticien, écrivain, éditeur, Jean-Jacques Lebel est aussi l’auteur du premier
happening européen L’Enterrement de la Chose, à Venise en 1960. Pluridisciplinaire
infatigable, il a produit par la suite plus de 70 performances et actions, traduit en
français Williams Burroghs, Michael Mc Clure ou encore Allen Ginsberg. Il s’est
brièvement cogné aux Surréalistes, a pris part au mouvement anarchiste, tout en
organisant plusieurs manifestations artistiques. La Maison Rouge de Paris lui a
récemment consacré une exposition monographique.
Les Avatars de Vénus est une installation vidéo crée en 2007 composée de
centaines de représentations de la déesse des plaisirs sur quatre écrans, traitées
selon le procédé dit du « morphing », de sorte qu’elles se fondent organiquement
l’une dans l’autre, constituant une seule Vénus, élastique, infinie, en métamorphose
continue. Jean-Jacques Lebel ne cesse de re-élaborer ce projet, composé de plus de
deux mille éléments divers : peintures, collages, assemblages, ou autres
photographies collectés, fabriqués ou détournés depuis les années 50. Le film rend
visible la permanence des archétypes de la beauté par-delà les frontières culturelles
ou temporelles. Il jette avec impertinence un regard caustique sur toutes les vénus
du monde, de toutes les civilisations à toutes les époques. Les magnifiques combles
du Musée Historiques, avec ses belles poutres apparentes, constituent un écrin idéal
pour ce projet.
Lieu d’exposition : Ex-EPA
Remerciements : la Maison Rouge, Paris.
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David Lynch (Etats-Unis)
Né en 1946, Lynch étudie d’abord les beaux-arts à Philadelphie avant de se lancer dans la
réalisation. C’est avec Eraserhead (1976), film culte, unique en son genre, que démarre
véritablement sa carrière. Depuis, il a réalisé dix longs-métrages, dont certains – Elephant
Man (1980), Blue Velvet (1986) ou Mulholland drive (2001) – figurent parmi les monuments
de l’histoire du cinéma, réconciliant l’Art et Essai avec le grand public.
L’amour et la perversion, l’enchantement et la menace, la monstruosité et la sophistication,
le rêve et le cauchemar : thématiques paradoxales que le cinéma interrogatif et halluciné de
Lynch traite avec le souci constant de bousculer conventions et attentes. Depuis trois ans,
épaulé par l’atelier Item éditions Paris, le cinéaste s’est lancé dans la création de
lithographies. Installée dans l’Ex-EPA, l’exposition David Lynch. I hold you tight présente
pour la première fois en Suisse le travail imprimé de cet immense artiste et choisit de
questionner le climat oppressant de son univers, l’inquiétante étrangeté qu’il sait y distiller.
Êtres, insectes, phénomènes s’affrontent dans une atmosphère à la violence latente,
organique et noire, portant une interrogation secrète et forte quant à notre présence ici. Ce
travail, confronté à ses trois premiers courts-métrages, permet d’éclairer la dimension
expérimentale de l’ensemble de l’œuvre de Lynch, de comprendre mieux la dislocation d’un
univers intranquille, entre figuration et défiguration.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
Une exposition du Musée Jenisch Vevey – Cabinet cantonal des estampes
Commissariat : Lauren Laz, conservatrice
Courtesy : Item éditions, Paris.
Dans la section « événements parallèles », le Cinéma Rex (Cinérive) organise une « Nuit Lynch »,
(voir en p.53 de ce dossier).
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Hans Op de Beeck (Belgique)
Né en 1969 à Turnhout, Hans Op de Beeck étudie les beaux-Arts à Bruxelles et à la
Higher Institute for Fine Arts de Anvers. Artiste visuel de renom, il crée des
installations monumentales à l’aide de sculptures, vidéos, dessins et photos. En
2004, il a présenté à Art Basel un restaurant d’autoroute grandeur nature. Son travail
a été présenté au Kunstverein de Hanovre, au Shanghai Art Museum, au PSK de
Bruxelles et au Drawing Center de New York.
Dès ses premiers travaux, Hans Op de Beeck s’est concentré à produire une
imitation du monde. The Room Series est un travail multiple qui joue avec les
références et les différentes façons d’appréhender le réel. Il peut s’inscrire dans la
tradition de la peinture flamande, par sa quête de réalisme et sa perspective centrale
systématique. L’utilisation du noir et blanc est à la fois classique et contemporain.
Ces scènes ont un caractère cinématographique, et font parfois penser au film noir
par les jeux de lumière et mises en scènes. Une certaine torpeur englobe tous ses
sujets, qui sont toujours représentés dans des instants d’abandon, d’introspection.
Bien que le rendu soit de qualité photographique, ces intérieurs n’existent pas. Ils
sont totalement issus de l’imagination de l’artiste, qui les a produits à l’aide d’outils
informatiques. Un travail hypnotique qui, à la manière d’un « memento mori »,
rappelle aux hommes la vanité de leurs activités terrestres.
Lieu d’exposition : Ex-EPA
Courtesy : Galleria Continua, San Gimignano – Beijing – Le Moulin ; Galerie Krinzinger, Vienne ;
Xavier Hufkens, Bruxelles ; Galerie Ron Mados, Rotterdam – Amsterdam ; Marianne Boesky, New
York.
Collection : Caldic Collectie, Rotterdam
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PAK Sheung Chuen (Chine)
Né en 1977 à Fujian, PAK Sheung Chuen a émigré à Hong Kong à l’âge de sept ans,
où il vit et travaille aujourd’hui. Artiste contemporain, ses performances et ses
installations s’inspirent de la vie de tous les jours en mêlant humour et poésie. Très
prolifique depuis le début des années 2000, il a publié deux livres, reçu l’Exchange
Prize du Musée d’art de Macao en 2005, participé à la Biennale de Busan en 2006 et
a représenté Hong Kong à la Biennale de Venise en 2009.
Avec l’installation A Travel without Visual Experience, Pak Sheung Chuen a tenté
une expérience insolite ; celle de partir cinq jours en voyage avec sa mère, en
Malaisie. Il s’est bandé les yeux, a pris des notes, a enregistré des sons, tout en se
faisant prendre en photo comme le ferait un touriste non-voyant. Le résultat de ce
périple est présenté sous la forme d’une exposition interactive : dans une pièce
plongée dans l’obscurité, un haut-parleur diffuse les enregistrements des ambiances
de ce voyage, et les photographies - qui sont accrochées au mur - ne peuvent être
découvertes que par la fulgurance du flash de l'appareil photo du spectateur.
Breathing in a House est une installation vidéo qui montre une autre performance
de l’artiste : pendant dix jours, il a vécu normalement dans un petit appartement,
mais a enfermé tout son souffle dans des sachets transparents qui peu à peu ont
rempli tout son espace vital. Ces deux œuvres étonnantes invitent les visiteurs à
reconsidérer les possibilités infinies de leurs vies quotidiennes.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
Courtesy : PAK Scheung Chuen, Collection Ueli Sigg, Vitamine Creative Beijing.
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Augustin Rebetez (Suisse)
Né en 1986, le Jurassien Augustin Rebetez s’est formé à l’école de photographie de
Vevey. En 2009, il a exposé son travail Gueules de bois au Photoforum de Bienne et
au Musée de l’Elysée de Lausanne, ce dernier le sélectionnant pour son projet
ReGeneration2 consacré à la relève photographique internationale. En 2010, il
montre également son travail dans le cadre de grandes expositions collectives lors
des Rencontres d’Arles et au Kunsthaus de Berne.
Le travail d’Augustin Rebetez mêle à la fois dessin, cinéma d’observation et
d’animation, images documentaires, mises en scène photographiques, le tout dans
un esprit déjanté, sincère et teinté de mélancolie. Ses petits films ou courts-métrages
sont la plupart du temps diffusés via les nouvelles plateformes de communication sur
Internet, où ils rencontrent un large succès. Epousant l’air du temps, il propose un
univers visuel spontané, foisonnant d’idées et surtout complètement décomplexé,
tant dans sa mise en forme que dans le traitement des sujets. Il fait souvent ressurgir
des visions oniriques, des monstres aux airs humains, des constructions
surprenantes qui participent à la création d’un monde parallèle étrange et
mystérieux. Augustin Rebetez a conçu spécialement pour le festival Images une
animation reprenant les éléments de la communication visuelle de l’édition 2010.
Une vidéo à découvrir tant sur le site du festival que sur la toile.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
Concept et réalisation : Noé Cauderay, Augustin Rebetez
Animation : Noé Cauderay, Augustin Rebetez, Gaetan Sanglard
Musique : Pascal Lopinat
Cast : Xavier Boillat, Nadine Leuenberger, Gaetan Sanglard, Noé Cauderay
40
30
Malick Sidibé (Mali) / Etudiants de l’école de Photographie de Vevey
La collaboration entre l’Ecole de Photographie de Vevey et le festival Images autour
de Malick Sidibé a été initiée en 2009. Celui-ci est venu partager sa pratique pendant
une semaine avec les étudiants de la Formation supérieure de l’Ecole, en même
temps, il officiait comme Président du Jury du 7ème Grand Prix international de
photographie de Vevey organisé par le festival Images. Une exposition est née de
cette semaine d’atelier et de ces regards croisés entre le photographe et les
étudiants.
A l’occasion du festival Images, l’Ecole de Photographie de Vevey propose en ses
murs l’exposition photographe et modèle, qui donne à voir les travaux des étudiants
de la Formation supérieure et les portraits de la série Bagadadji de Malick Sidibé,
dans une même perspective : une chronique visuelle de la société malienne des
années soixante et plusieurs démarches singulières en relation au portrait, ici et
d’aujourd’hui. Pendant une semaine, les étudiants de l’Ecole de Photographie de
Vevey se sont vus bousculer dans leurs habitudes, confrontés à une expérience
unique : appréhender le portrait à l’aune de la démarche d’un photographe dont le
parcours raconte une autre tradition. Cette expérience – exceptionnelle pour les
étudiants et remarquable dans la carrière de Malick Sidibé – est rendue visible dans
l’exposition à travers les projets de : Pauline Aellen, Marie Bergé, Sabrina Friio,
Shannon Guerrico, Dalila Ingold, Saulo Haruo Ohara, Jean-Noël Pazzi et Paul
Rousteau.
Lieu d’exposition : Ecole de photographie de Vevey-CEPV.
Commissariat : CEPV-Ecole de Photographie de Vevey : Léonore Veya (responsable de la section
Photographie) et Nicolas Savary (responsable de la Formation supérieure en Photographie).
Dans la section « Photographie en plein air », le festival Images présente également 9 portraits de
Malick Sidibé sous forme de diapositives géantes. (voir en p. 21 de ce dossier)
41
Concours internationaux
Grand prix international de photographie de Vevey
et
Grand prix européen des premiers films
42
4. Concours internationaux
4.1. Photographie
Grand prix international de photographie de Vevey
Gagnants ex-aequo : Christian Lutz et G.M.B Akash
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G.M.B. Akash(Bengladesh)
Gagnant du Grand prix international de photographie de Vevey (ex-aequo)
La passion d’Akash pour la photographie est née en 1996. Il a suivi le séminaire
World Press Photo pendant trois ans et passé son Bachelor en photo-journalisme à
Dhaka. Il a depuis reçu plus de 40 prix dans le monde entier et son travail a été
publié dans plus de cinquante revues internationales dont le Times, Newsweek, Der
Spiegel, The Guardian, Colors ou encore le Sunday Telegraph. En 2009, G.M.B.
Akash a été le lauréat ex-æquo du Grand prix international de photographie de
Vevey.
Le travail des enfants est un problème très grave au Bangladesh, les mineurs étant
parmi les groupes de vie les plus vulnérables du pays, souffrant régulièrement de la
faim, de l’illettrisme, de l’abandon, d’exploitations et trafics divers, d’abus physiques
et mentaux. Bien qu’ayant ratifié une importante convention en 2001, aujourd’hui au
Bengladesh plus de 17% des enfants entre 5 et 15 ans sont engagés dans des
activités économiques, la plupart du temps dans des usines de manufactures. Born
to Work est une intrusion dans le monde, aussi secret qu'effroyable du travail des
enfants au Bangladesh. Des jeunes prostituées des rues de Dhaka aux éboueurs
hauts comme trois pommes, G.M.B. Akash n’a pas pour seule volonté de dénoncer
par le biais de la photographie. Il souhaite également illustrer la complexité d'une
situation : de la pauvreté des parents qui nécessite un salaire supplémentaire au
patron d’usine qui doit produire à moindre coût pour ses clients occidentaux, les
causes du mal sont multiples.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
43
31
Christian Lutz (Suisse)
Gagnant du Grand prix international de photographie de Vevey (ex-aequo)
Né en 1973, Christian Lutz vit et travaille à Genève. Membre de l’agence Strates à
Lausanne et de l’agence Vu' à Paris, Il s’est formé en photographie du « 75 » de
Bruxelles. Il a remporté de nombreuses distinctions, donc le Prix VFG pour la
photographie en 2007, le Prix Suisse de la photographie EWZ-Selection en 2008 ou
encore le Prix Nicolas Bouvier. En 2009, il est le gagnant (ex-aequo) du Grand prix
international de photographie de Vevey.
Tropical Gift s’inscrit dans le travail de Christian Lutz autour des enjeux du pouvoir,
thème qu’il a commencé à traiter dans la série Protokoll (2007), enquête
photographique menée au cœur du monde politique suisse. Tropical Gift est une
véritable intrusion dans le monde des affaires du pétrole et du gaz au Nigeria. Entre
2009 et 2010, Christian Lutz a exploré les coulisses du pouvoir, où se joue le théâtre
des dominants et des dominés. Il a photographié la vie quotidienne des hommes
d’affaires expatriés dans la capitale du pays (Abuja), leurs transactions avec les
membres de la Nigerian National Petroleum Corporation, mais aussi la vie des
populations locales du delta du Niger, où se trouve véritablement le pétrole. Des
images déroutantes, entre clichés et dure réalité, où le photographe pose son regard
sur l'un des épicentres de bon nombre de problématiques Nord-Sud. En septembre
2010, les éditions Lars Müller éditent Tropical Gift. The Business of Oil and Gas in
Nigeria.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
44
32
Alberto Giuliani (Italie)
Mention Reportage-Leica
Né en 1975, Alberto Giuliani poursuit la grande tradition du photojournalisme et
documente les grands événements de notre temps : de la crise économique en
Argentine à la guerre en Afghanistan. En 2004, il sort le livre Nextonothing, un
voyage profond et intime sur la désolation de certains lieux et leurs habitants qui sera
ensuite adaptée pour le théâtre. En 2009, il a remporté la mention Reportage-Leica
du Grand prix international de photographie de Vevey.
Depuis 2007, Alberto Giuliani se concentre sur les thématiques liées au phénomène
de la mafia en Italie. La série Married to the Mob est en constante évolution et a
amené Alberto Giuliani à collaborer avec de nombreux journalistes de renoms, dont
Roberto Saviano (l’auteur du livre Gomorra). Véritable intrusion au sein de la pieuvre
– réputée pour ne tolérer en son sein aucun intrus – le travail de Giuliani en montre
la multiplicité des facettes et la diversité des activités. En huit chapitres Giuliani traite
autant des ramifications de la Camorra en Colombie que des tentatives policières
d'infiltrer le milieu ou encore des mères éplorées et des épouses en deuil. Ce travail
documentaire s'inscrit dans les innombrables efforts de journalistes, juges, artistes
ou politiciens de mettre à jour les agissements et les fonctionnements de la Mafia en
Italie. Married to the Mob a reçu de nombreuses distinctions, dont une en particulier
de la part de la Présidence de la République italienne. Son livre Malacarne. Married
to the Mob est sorti au printemps 2010, aux éditions Edel.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
45
33
Kozka Bronek (Australie)
Mention Lumière-Broncolor
Bronek Kozka vit et travaille à Melbourne. Il s‘est formé au Royal Melbourne Institute
of Technology où il enseigne actuellement. Sa passion pour la photographie remonte
à ses 14 ans, lorsqu'il reçoit en cadeau un appareil reflex. Depuis lors, il s'attèle à
créer de véritables tableaux photographiques, avec un soin tout particulier donné aux
réglages et aux jeux de lumière. En 2009, Bronek Kozka a participé au 7ème Grand
prix de photographie de Vevey et a remporté le prix Lumière-Broncolor.
La série Suburbia explore la notion de banlieue résidentielle en utilisant plusieurs
vocabulaires de références, tels que la publicité, l’imagerie cinématographiques ou
celle des séries télévisées. Bronek Kozka s’intéresse à la disparité entre la façon
dont sont montrées ces banlieues à travers différents médiums et l’imaginaire des
gens qui y ont grandis. Un monde autant façonné par le mythe (né de la confusion
inhérente à la mémoire) que par la réalité. Le photographe met en scène des
personnages dans des lieux précis afin de créer des compositions qui racontent des
histoires à mi-chemin entre cette mémoire collective, la fiction du cinéma et la réalité
du quotidien. Dans ces photographies, les familles regardent la télévision dans des
salons petit-bourgeois , les codes sociaux sont retranscris dans les pauses des
personnages qui sont comme enveloppés de cet ennui que l’on associe souvent à
ces banlieues résidentielles. Le travail de la lumière, très poussé, apporte un
sentiment d’étrangeté global, inscrivant la série Suburbia dans la fiction.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
46
34
Lucie & Simon (France / Allemagne)
Projet Images Nestlé
Lucie & Simon est un duo de jeunes artistes franco-allemand installé à Paris. Simon
a été le premier assistant de Peter Lindbergh et Lucie est diplômée de l’Ecole
Supérieure des Arts Appliqués de Paris. Ils travaillent ensemble depuis 2005 et
enchaînent les distinctions, dont dernièrement le prestigieux Prix HSBC 2010 pour la
photographie. En juin 2009, Lucie & Simon ont reçu une mention spéciale du jury du
Grand prix international de photographie de Vevey et remporté la bourse du projet
Images-Nestlé.
Living Images est le résultat de ce laboratoire à trois partenaires. Il s'agit d'un
ensemble de portraits qui met en avant les différents stades de la vie. Ces images
révèlent des instants délicats où chaque personnage fait face à son quotidien.
Faisant irruption dans l’intimité de la représentation, le spectateur en devient
discrètement l’enjeu principal. Si la photographie fige dans le temps une fraction de
secondes, la vidéo permet quant à elle de restituer le mouvement et l’ambiance
originale. Le dispositif d’exposition joue avec les frontières de ces deux médiums et
tente de les rassembler. Le spectateur découvre ainsi au premier abord un
personnage capturé dans ses émotions, dans ce qui semble être une photographie
figée. Le temps de l’observation lui permet de réaliser que certains éléments de
l’image sont en mouvement : les yeux clignent, le vent souffle… Ces images vivantes
sont diffusées en boucle de manière infinie, enfermant leurs personnages dans
l'éternité : une photographie du réel qui aurait gardé son mouvement de vie.
Lieux d’exposition : Ex-EPA
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4.2. Cinéma
Grand prix européen des premiers films
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Parmi Nous - Clément Cogitore (France)
Fiction
Prix de la ville de Vevey
Clément Cogitore est né en 1983 à Colmar et vit actuellement à Strasbourg.
Après des
études à l’école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, et au Fresnoy-Studio national des arts
contemporains il développe une pratique à mi-chemin entre cinéma et art contemporain. En mêlant des
dispositifs cinématographiques à des codes du domaine des arts plastiques, ses
travaux se détournent souvent des formes de narrations traditionnelles et proposent
une réflexion autour de la mémoire collective, du sacré, et de la perméabilité des
mondes.
Synopsis de Parmi nous:
Amin, jeune clandestin kurde, vient de rejoindre un campement au bord de la forêt.
Chaque nuit est l’occasion de rejoindre la zone portuaire et d’embarquer sous les
camions. Au cours de cette traversée sans cesse renouvelée dans le paysage – qui
apparaît dans le film comme un personnage à part entière -, il découvre qu’entre la
forêt et les hommes qui la parcourent agissent d’autres groupes, d’autres visages,
d’autres espaces. Soudainement séparé du groupe, Amin va alors explorer les
brèches de ce monde étrangement perméable. Un monde qu’il découvre en état de
siège et parcouru par ses propres fantômes.
Producteur : Kazak Productions, Paris.
Lieux de projection : Ex-EPA
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36
Samburu - Petar Vulchanov Petrov et Kristina Grozeva (Bulgarie)
Fiction
Prix SSR SRG idée suisse
Née en 1976 à Sofia, Kristina Grozeva a travaillé à la télévision bulgare avant
d’étudier le métier de réalisateur à la NATFA, l’Académie de cinéma de théâtre de
Sofia. Son court métrage de fin d’études a gagné de nombreux prix. Egalement
diplômé de la NATFA, Petar Vulchanov Petrov a réalisé quatre courts-métrages et
plusieurs clips musicaux ou publicités. Samburu est leur première collaboration, et
respectivement leur premier moyen métrage.
Synopsis de Samburu :
Le vieux célibataire Gosho reçoit une proposition de son riche cousin Joro, celle de
prendre soin de sa luxueuse maison pendant son absence. Il s’agit, pour ce parent
mal argenté qui partage toujours son toit avec sa mère et son grand-père, d’une rare
opportunité de vivre dans le luxe, le calme et la volupté pendant quelques semaines.
Les choses dégénèrent dès le deuxième jour, lorsqu’apparaît une séduisante femme
qui vient relever les compteurs des eaux-usées : l’aventure tourne à l’histoire
d’amour passionnée.
Production : Abraxas Films Ldt.
Lieux de projection : Ex-EPA
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36
The Marionette Unit - Azhur Saleem (Royaume-Uni)
Fiction, durée
Prix de l’Etat de Vaud
Né en 1981 à Manchester, Azhur Saleem est un jeune réalisateur sorti de la London
Film School en 2006. Il vit et travaille à Londres et a déjà réalisé plusieurs courts
métrages de fiction. Son projet de court métrage proposé à Vevey a suscité
l’enthousiasme de plusieurs studios hollywoodiens qui encouragent actuellement le
jeune réalisateur de transformer son premier film hors école en long métrage. Azhur
Saleem remporte le Prix de l’Etat de Vaud pour The Marionnette Unit.
Synopsis de The Marionette Unit :
The Marionnette Unit est une rencontre entre l’homme et la machine. Le film prend
place dans une Angleterre victorienne fictive dominée par la technologie, où la
créativité et l’expression individuelles sont entièrement contrôlées par l’Etat. Une
machine musicale qui ressemble à un étrange orgue d’église est connectée par une
série de câbles électriques à trois danseurs de ballet. M. Smith, un personnage
énigmatique faisant partie d’une association artistique underground, assiste à cette
étrange chorégraphie. Il est plus particulièrement venu voir danser Georgette, qui
tente de s’évader…
Lieux de projection: Ex-EPA
50
Evénements parallèles
51
5. Evénements parallèles
37
Jean-Christian Bourcart (France)
L’association pour la photographie contemporaine [baryte] a vu le jour en 2000. Elle propose
régulièrement des expositions dans différents lieux de la ville et présente dans le cadre du
festival Images 2010 une exposition de l’artiste français Jean-Christian Bourcart, qui vit et
travaille à New-York depuis 1997. Très actif dans le monde de la photographie et du cinéma,
Jean-Christian Bourcart privilégie les sujets forts et décalés.
La série Camden de Jean-Christian Bourcart est une intrusion au cœur de la violence
américaine. L’artiste parle de son travail en ces mots : « C’est absurde, mais j’ai juste
cherché sur le Web la ville la plus dangereuse des Etats-Unis. Je voulais trouver cette
étrange énergie qui se dégage des lieux où les règles et les contraintes sociales sont abolies
ou affaiblies. Un sentiment de liberté mêlé à l’excitation du danger. Je voulais m’assurer qu’il
était encore possible d’aller vers les autres, si éloignés, si étrangers qu’ils nous paraissent.
En tête de liste, j’ai trouvé Camden, New Jersey, à deux heures de New York. » Prostitution,
drogue, violence, mais également rires sincères. Il rencontre Supreme, un baratineur qui lui
permet de s’introduire dans les maisons. Bourcart est peu à peu devenu une sorte de
photographe de quartier ; lorsqu’il retourne à Camden, il retrouve parfois ses photos
accrochées au-dessus des cheminées. Ses photographies sont comme autant de preuves
visuelles d’une grosse machine économique et sociale qui embrasse autant qu’elle répudie.
Lieu d’exposition : Façade du Théâtre de Vevey
Commissariat : [baryte] association pour la photographie contemporaine
Dans la section « Photographie en plein air », le festival Images présente également la série Le plus
beau jour de la vie de Jean-Christian Bourcart, voir plan xx, en pxx.
52
38
Renate Buser (Suisse)
Renate Buser a étudié les beaux-arts à Venise et à Bâle, où elle vit et travaille
actuellement. L’architecture est son motif favori en tant qu’élément spatial et
temporel incontournable de notre Histoire. Afin d’inscrire son travail de manière
concrète dans l’espace urbain, l’artiste travaille principalement sur des installations
présentées en plein air. Dans le cadre du Festival Images 2008 elle avait réalisé la
pièce monumentale « Rue du Panorama 4 » sur la façade des Anciennes prisons de
la ville de Vevey.
Renate Buser s’inspire d’éléments architecturaux existants pour créer de grands
espaces imaginaires, où l’installation est placée de sorte à questionner le réel, à lui
donner un nouveau visage. Pour sa pièce Rue d’Italie 49, elle déplace un fragment
de l'intérieur majestueux de l’Hôtel des Trois Couronnes sur la façade de son aile
Ouest. Le raffinement de l’architecture néo-classique, d’ordinaire réservé au regard
des clients privilégiés de l’hôtel depuis 1842, apparaît soudainement aux yeux des
passants. Une manière subtile d'ouvrir ce lieu au plus grand nombre. Renate Buser a
capté avec une chambre Sinar (une technique qui permet un travail particulier sur la
géométrie, la profondeur de champ, et la perspective) sur les volumes intérieurs du
palace, créant ainsi une image qui joue avec les notions de perception tout en
projetant dans la ville l’ambiance feutrée de l’un des premiers palaces de Suisse.
Lieu d’exposition : aile Ouest de l’Hôtel des Trois Couronnes
Production: Hôtel des Trois Couronnes
Commissariat : Festival Images
Courtesy : Galerie Gisèle Linder
Remerciements: Me Sylvie Buhagiar, déléguée du conseil d'administration, Jay Gauer, directeur.
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Eric Ceccarini (Belgique)
Né en 1965, Eric Ceccarini s’est formé à l’INFAC de Bruxelles. Il travaille
principalement dans le monde de la mode et a collaboré avec les plus grandes
marques. L’une de ses campagnes a reçu le Lion d’Argent du festival international de
la photographie de mode de Cannes. Il a également produit plusieurs clips vidéo.
Exposé en Belgique, en France ou en Espagne, son travail artistique privilégie les
sujets féminins.
A l'occasion du Festival Images, la Galerie Clément présente une exposition d’Eric
Ceccarini. Dans la grande tradition du nu photographique, Ceccarini présente une
sélection d’images prises ces dernières années. Ses photographies polaroid de
grands formats en noir et blanc, entre images érotiques et nus artistiques, tentent de
capter le réel sans fard. L’artiste privilégie toujours une approche photographique
intimiste et utilise le plus souvent la lumière naturelle, son principal outil de travail.
Jeux d’ombres, courbes, évocations, l’ambiance douce de ces images rend
hommage à la beauté féminine avec sensibilité et révèle l’expérience de
photographe de mode d’Eric Ceccarini. Sans rien cacher ni ajouter, l’artiste parvient
à sublimer le naturel de ces femmes , pour un résultat classique soutenu par l’usage
du noir et blanc. Les modèles posent dans des mises en scène simples et irradient
une subtile tranquillité.
Lieu d’exposition : Galerie Clément
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40
Yann Gross (Suisse) / Seba Kurtis (Argentine)
Né en 1981, Yann Gross a étudié à l’Ecole Cantonal d’Art de Lausanne (ECAL)..En
2006 sa série Horizonville a été distinguée dans le cadre du Grand prix international
de photographie de Vevey, mention reportage Leica. Il a reçu le prix « Découvertes »
de Photo Espana 2008 et est le lauréat ex-aequo du festival de Hyères 2010. Né en
1974, Seba Kurtis a grandi à Buenos Aires, où il a étudié le journalisme. Il vit à
Londres, après cinq ans d’exil clandestin en Espagne. Ces deux artistes font partie
du collectif artistique international Piece Of Cake.
Nouvelle galerie veveysanne consacrée à la photographie, 22bis accueille
simultanément deux expositions. La série Lavina de Yann Gross présente plusieurs
images d’avalanches prises dans le canton du Valais. Travail toujours en cours, il
suit des guides et chercheurs afin de donner à voir la puissance et la beautà
abstraite de ces déferlantes naturelles. Il renverse ainsi l’image tranquille de la
montagne que l’ont associe à l’identité helvétique. L’exposition Imigration Files de
Seba Kurtis réunit les photographies de plusieurs séries dont le sujet principal –
l’immigration – lui a été inspiré par son parcours hors du commun. Ayant fui
l’Argentine en 2001 suite à la crise financière et politique qu’a traversé le pays, le
photographe a vécu illégalement en Espagne durant cinq ans avant de s’installer à
Londres. Images désertiques, imprégnées d’une ambiance particulière, elles
transmettent le problème identitaire que pose un tel voyage.
Lieu d’exposition : Galerie 22bis
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Kino’10 (Suisse)
Finistereproduction est une association à but non lucratif qui réunit des passionnés
de cinéma mais aussi de domaines aussi divers que le nanotexte et le micropixel.
Basée à Vevey, l’association compte environ 70 membres ; elle produit des films et
organise des événements décalés, tels que le festival Tourné-monté ou le Kino
Kabaret. A l’occasion du festival Images, l’association présente son festival de
courts-métrages « Kino’10 ».
Organisé par le passé, le festival Tourné-monté présentait des films tournés en
Super 8, envoyés à développer puis directement projetés, et donc sans possibilité de
montage. Le Kino Kabaret avait pour seule contrainte de ne laisser que vingt-quatre
heures pour la réalisation totale des films présentés. Alliant débrouillardise et
créativité, ces productions fleurent bon le spontané et l’imagination débordante de
leurs participants. Cette année, en partenariat avec le Festival Images, l’équipe de
Finistereproduction organise l’événement Kino’10, qui prévoit de passionnants défis
cinématographiques : tous les films présentés ont été réalisés en 48 heures avec
une contrainte commune : inclure une séquence comprenant quatre plans tirés d’un
storyboard imposé et dévoilé à la dernière minute. Les quatre pictogrammes ont été
dessinés par le bédéiste Christophe Badoux, et les films sont à voir en boucle
pendant six jours au bar du Bout du Monde à Vevey.
Du 6 au 12 septembre au Bout du Monde
Du lundi au jeudi de 14h à 1h
Vendredi et samedi de 14h à 2h
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Le Bar (Suisse)
Gran Caldo est une association née il y a une vingtaine d’années à Vevey, et qui a
marqué les années 90 par ses soirées et ses activités culturelles hors norme, alors
que l’association RATS, elle aussi veveysanne, a été formée il y a moins d’un an.
Elles ont en commun de favoriser les rencontres autour de la création artistique.
Toutes deux en attente d’un lieu pour leurs activités, les associations se sont jointes
pour un projet spécial dans le cadre d’Images, reliant pour l'occasion plus de vingt
ans de vie associative et plus de deux générations d'artistes.
Installé au deuxième étage de l’Ex-EPA, Le Bar a été spécialement conçu pour et
par ces associations. A la fois installation et bar, il est pensé comme étant le dernier
relais où l’on peu encore trouver quelque chose à boire avant d’entrer dans l’univers
de David Lynch grâce à l’exposition organisée par le Cabinet cantonal des estampes
du Musée Jenisch, au dernier étage du bâtiment. A côté d’une pompe à essence
rouillée se trouve le hall d’un motel miteux avec comme pièce maîtresse un grand
réfrigérateur rempli de bières fraîches. Derrière le comptoir, le patron en salopette
lutte contre le sommeil ; il est secondé par une séduisante jeune fille. Une station de
radio, comme figée dans le temps, diffuse un vieil air de blues des années 50. Dans
ce décor particulier, qui rappelle un peu l’ambiance de Twin Peaks, Le Bar invite les
spectateurs à partager un verre, à échanger leurs diverses impressions et apprécier
les prestations ponctuelles, happenings ou DJ de RATS et de Gran Caldo.
Lieu : Ex-EPA
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Villa « Le Lac », exposition Erling Mandelmann (Danemark)
L’année 2010 marque un tournant dans l’histoire de la Villa « Le Lac », manifeste
architectural du célèbre Le Corbusier : elle acquiert un statut de musée. Des
expositions en lien avec l’architecte ou plus généralement avec l’architecture y seront
désormais présentées, et ceci dans l’esprit du « double-jeu » intérieur/extérieur cher
à Le Corbusier afin que les œuvres exposées mettent en valeur la maison et la
maison mette en valeur les œuvres exposées.
En 1964, Erling Mandelmann réalise une série de photographies de la Villa « Le
Lac » pour Mobilia, prestigieux magazine danois de design, intérieur et architecture.
Le locataire de la Villa, à ce moment-là, n’est autre que le musicien Albert Jeanneret,
le frère de Le Corbusier. De la rencontre d’Erling Mandelmann et d’Albert Jeanneret
naîtra une belle amitié. Le photographe et le musicien se retrouvent fréquemment
dans la « Petite Maison » de l’architecte – notamment pour une seconde série de
photographies, en 1965, où l’on découvre Albert Jeanneret enseignant la rythmique à
ses élèves. Outre leur intérêt artistique et documentaire, les photographies de
l’exposition Erling Mandelmann. Le photographe, le musicien et l’architecte
permettent de voir comment se présentait la Villa « Le Lac » lorsqu’elle était habitée.
Pénétrer dans l’intimité du musicien, c’est faire intrusion dans l’intimité de la pensée
architecturale de Le Corbusier, et de l’une de ses premières « machines à habiter ».
Lieu d’exposition : Villa « Le Lac »
Horaires spéciaux :
Lun-mer-sa-di 11h-19h
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Nuit David Lynch (Etats-Unis)
Né en 1946, David Lynch étudie d’abord les beaux-arts à Philadelphie avant de se
lancer dans la réalisation. C’est à la fin des années 70 que démarre véritablement sa
carrière. Il a depuis réalisé dix longs-métrages, dont la plupart – de Eraser Head
(1976) à Inland Empire (2007) – figurent au panthéon de l’histoire du cinéma.
A l’occasion de l’exposition David Lynch. I hold you tight organisée par le Cabinet
cantonal des estampes du Musée Jenisch le festival Images présente une Nuit
David Lynch. Quatre de ses films sont diffusés à la suite : Blue Velvet (1986) relate
une histoire rocambolesque et macabre en Caroline du Nord ; Une histoire vraie
(1999) est un road movie qui suit le périple d’un vieil homme qui traverse les EtatsUnis en tracteur pour aller trouver son frère ; Mulholland Drive (2001) plonge dans
l’univers vénéneux d’une jeune femme habitant les hauteurs de Los Angeles ; et
enfin, Inland Empire (2007), est un long trip psychédélique de trois heures, une sorte
de manifeste qui reprend tous les thèmes de prédilections de David Lynch.
Vendredi 10 septembre, Cinéma Rex
18h30 Une histoire vraie, 20h15 Mulholland Drive, 23h Blue Velvet, 1h15 Inland
Empire.
1 film : 15.- (réduit 12.-) / 2 films : 24.- (réduit 20.-) / 3 films : 30.- / 4 films : 40.Dans la section « exposition en intérieur », le Festival Images abrite l’exposition David Lynch. I hold
you tight du Cabinet cantonal des estampes du Musée Jenisch. (voir en p.32 de ce dossier)
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Prix de Court - Alimentarium
Depuis 1985 le Musée de l’Alimentarium basé à Vevey explore la relation à
l’alimentation grâce à des expositions et diverses activités. Regards inédits, points de
vue variés et thèmes alléchants ont rythmé ce quart de siècle dans un dialogue sans
cesse renouvelé. Pour fêter ses 25 ans, ce musée a voulu donner la parole aux
réalisateurs professionnels ou amateurs pour un concours de courts métrages intitulé
« Prix de court ». Du 4 au 24 septembre, le public pourra voter pour son film préféré.
En février 2010, un pré-jury a sélectionné parmi les divers dossiers reçus quatre films
réalisés autour de l’alimentation en général. Les quatre lauréats de ce premier tour ont alors
reçu le thème de la deuxième partie du concours : « Quelle alimentation dans 25 ans ? ». En
septembre 2010, phase finale du concours, les films ces réalisateurs vont tourner leur film
sur ce thème dans les rues de Vevey du 27 aout au 1er septembre. Ces productions seront
présentées dans le hall d’entrée du musée du 4 au 24 septembre afin que le public puisse
les visionner et remplir les bulletins de votes. Le Prix du Public sera décerné en même temps
que le Grand Prix du jury lors d’une cérémonie qui aura lieu le 25 septembre et qui
récompensera celui des quatre courts métrages qui aura le mieux réussi à traiter la
thématique donnée.
Films lauréats de la pré-sélection :
Paul Walther et Samuel Dematraz, Chasse et pomme, 6’.
Stefan Eichenberger, Der Fitnessteller, 5’.
Simon Nagel, Eine Geschichte mit Hummer, 15’.
Cyril Delachaux, La minute végétarienne, 1’.
Lieu de projection : Alimentarium
Accès gratuit au hall d’entrée.
Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h.
Cérémonie de remise des prix, 25 septembre à l’Alimentarium.
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Soirées audiovisuelles au Rocking Chair :
DJ Food, Reverse Engineering, Mapping Festival Crew, Fortuna, Super 8
Salle de concerts consacrée aux musiques actuelles active à Vevey depuis les années 90, le
Rocking Chair se joint au festival Images pour deux soirées les samedis 11 et 18 septembre.
Artistes suisses et internationaux qui travaillent le son en interaction avec l’image viendront
proposer plusieurs performances audiovisuelles originales. Le club profitera également cette
occasion pour inaugurer sa nouvelle identité visuelle ainsi que la fresque de son bâtiment,
reprenant le désormais célèbre logo de la salle.
Le 11 septembre, première soirée de la saison 2010-2011, s’annonce torride. En partenariat
avec le Mapping Festival, festival genevois qui se consacre depuis 6 ans au travail de
l’image en temps réel, le Rocking Chair invite les Suisses de Reverse Engineering à venir
présenter le projet audiovisuel impressionnant. Ils seront suivis du set de Dj Food, signé sur
le célèbre label anglais Ninja Tunes, qui s’accompagne du vidéaste DK. L’aftershow sera
assuré par l’équipe du Mapping festival, dont le VJ et DJ Schnautzi (qui est aussi le
programmateur du festival Electron de Genève), VJ Azadeeh, et VJ Aftershave. Le 18
septembre, le photographe et vidéaste genevois Pascal Greco et Kid Chocolat viendront
présenter leurs deux projets communs : Super 8 concilie rythmes électroniques entêtants et
plans urbains contemporains avec brio. Avec Fortuna, ils s’adjoignent le travail d’un
graphiste - qui leur a d’ailleurs permis de remporter le Qwartz de la meilleure pochette – et
replongent dans leurs premiers amours, de New Order aux bandes sons de Ennio
Morricone.
11 septembre 2010 // 21:00-03:00
18 septembre 2010 // 21:00-01:00
Dj Food & DK (UK/ Ninja Tune)
SUPER8 (CH)
Reverse Engineering (CH)
Fortuna (CH)
En partenariat avec le Mapping Festival
10.15.- / 20.Prélocations : Petzi, Fnac, Starticket
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Maurice Schobinger (Suisse), exposition StalingradVolgograd
Photographe indépendant établi sur les rives du Léman, Maurice Schobinger a une
prédilection pour les sujets industriels ou ayant trait au paysage. Il est connu pour
ses travaux sur la haute montagne, comme le monumental chantier Alp Transit
Gothard qu’il suit et illustre depuis 1999. Il a édité divers livres, dont M2 le défi aux
éditions Favre et Altitudes 4000 et Gothard, via subalpina aux éditions d’Autre part.
L’exposition StalingradVolgograd est un travail de mémoire sur la Seconde guerre
mondiale, et sur le front de l’Est en particulier. Maurice Schobinger le considère
comme un hommage de la part d'un citoyen suisse à toutes les victimes anonymes
du nazisme. Stalingrad a été complètement rasée par les bombardements en 1942.
L'idée de ce projet vient à Maurice Schobinger lorsqu'il découvre le journal d’une
inconnue, Serafima Fedorovna Voronina, qui décrit au jour le jour les
bombardements, la faim et l’angoisse permanente de la guerre pendant l’automne
1942. Elle périra sous les bombes, et ses écrits - immense effort documentaire seront retrouvés dans les décombres de la ville par un soldat. Ce projet réuni donc le
journal de cette assiégée et le témoignage photographique de Maurice Schobinger.
Installé sur une imposante structure en acier rouillé au coeur de Vevey, ce dispositif
d’exposition rappelle l’immense complexe métallurgique nommé « Octobre Rouge »
qui s’étendait sur cinq kilomètres le long de la Volga, fournissant du matériel à
l’armée soviétique.
Lieu d’exposition : Place Scanavin
Courtesy : association Stalingrad Volgograd Mémoire
Remerciements: Pierre Starobinski, Daniel Girardin, Peter Scholl, Luc Debraine
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Collectif Strates (Suisse)
Fondée à Lausanne au début des années 90, le collectif Strates a débuté dans la
cuisine de l’un de ses membres fondateur. Aussi actif que festif, le groupe réunit
aujourd’hui cinq membres permanents qui procèdent à de nombreuses
collaborations avec des photographes d’ici et d’ailleurs. Reportages, portraits, mode,
paysages, entre commandes spécifiques et projets artistiques communs, Strates est
l’un des groupes de photographes les plus dynamiques de Suisse romande.
L'agence Strates fête ses vingt ans en 2010. Invitée par le Festival Images pour cette
occasion, elle présente. L’exposition Un clou, des clous à la Galerie LAC. Strates
se pose une question toute simple : « Qu’est-ce qui, photographiquement parlant,
nous relie ? » Le collectif donne une première réponse: « Le sentiment de toujours
taper sur le même clou. A chacun son clou, à chacun son élan, à chacun ses deux
ou trois sursauts de cœur qui reviennent. Mais tous ces clous, une fois alignés, se
ressemblent-ils ? En plein ? En creux ? Un questionnement photographique à
prendre avec des marteaux. » Font partie de cette exposition collective les images
de Xavier Voirol, Vincent Moncorgé, Sarah Carp, Pierre Montavon, PierreAntoine Grisoni, Mario Del Curto, Luca Da Campo, Julien Gregorio, David
Wagnières, David Prêtre, Christian Lutz et Bertrand Cottet.
Lieu d’exposition : LAC, Local d’art contemporain
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Vevey ville de tournage
Lors des deux dernières éditions d’Images, le Service culturel a créé le rendez-vous
intitulé « Vevey, ville de tournage ». Cet événement vise à mettre en lumière la
production cinématographique locale, tout genre confondu, entre deux éditions du
festival. Pour l'édition 2010, « Vevey ville de tournages » présente un aspect
spécifique de ces activités. Constatant la formidable vitalité de la scène musicale
veveysanne, la programmation de cette soirée de projection se concentre
exclusivement sur les productions émanant de cette scène, que ce soient des clips
vidéo, des reportages ou des films promotionnels. Au final, ce sont plus d’une dizaine
de projets tournés entre 2008 et 2010 qui sont présentés lors d’une soirée spéciale le
jeudi 16 septembre au cinéma Rex de Vevey.
Programme:
Guillaume Reymond : Charlotte Parfois « Au sol », 3’13, 2008.
Zahra Hussein, caviar.lab : Chinoy « Llegaste de Flor », 5’34, 2010.
Thomas Koenig, Marie Taillefer : Hindi Zahra « Stand Up », 3.47, 2010.
Richard Johnson : Rectangle, 25’, 2010.
Lisa Roehrich, Sébastien Sozzede : Samarabalouf « Panzer Panik », 3’01, 2010.
Thomas Koenig, Marie Taillefer : Solange la Frange « Grind », 3’08, 2010.
Lisa Roehrich, Lukas Goretta : The Awkwards « Franky’s Guitar is Shining », 3’29,
2009.
Simon Wannaz, Mathias Forbach : The Mondrians « The Girl in the Movie », 3’14,
2010.
La fine équipe du 45 : Zorg « Pantera’s Walk », 3’36, 2010.
Guillaume Reymond : « Logo Couleur 3 », 5’07, 2010.
RJ41 : « Do You Like Headbanging ? », 2’10, 2009.
Jeudi 16 septembre, 18h, Cinéma Rex 1
Entrée libre
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Etudiants en décoration et photographie du CEPV-Ecole supérieure d’arts
appliqués de Vevey (Suisse)
Le Centre d’enseignement professionnel de Vevey (CEPV) abrite, en plus de sa
célèbre Ecole de photographie, une section Céramique et une section Expographie,
sur deux niveaux. La formation de base en Décoration/Polydesign 3D et l’Ecole
supérieure en Visual Merchandising Design préparent les futurs professionnels de la
communication visuelle 3D, publicitaire, commerciale ou culturelle.
Le Parcours Vitrines présente les travaux de fin de formation et de diplôme de la
section Décoration dans les vitrines des commerçant-e-s du centre ville de Vevey.
Les élèves ont eu pour mission de mettre en scène des projets conçus avec des
partenaires de la section Photographie. Cette association inhabituelle réunit ainsi
deux créateurs aux compétences différentes et complémentaires autour des
préoccupations promotionnelles d’un-e commerçant-e. Le parcours vitrines ayant lieu
d’ordinaire au mois de mai, à la veille des vacances qui voient les élèves quitter
l’école définitivement, il a dû s’adapter au calendrier du Festival. Ce sont donc des
camarades de la volée suivante qui se sont vu-e-s confier la tâche d’installer ces
créations chez les commerçant-e-s. Chacune des vitrines est ainsi le fruit de la
collaboration étroite entre un-e commerçant-e, un-e photographe et deux
décorateurs ou décoratrices aux deux extrémités du processus.
Lieux : 17 vitrines au centre ville. Plan spécifique disponible à l’Ex-EPA.
Conception : Stéphanie Besse, Benoît Campinche, Claire Cavin, Fanny Courvoisier, Margaux De
Giovanni, Clémence Dubuis, Vanessa Dumoulin, Marion Erard, Melia Helg, Alexandra Monachon,
Tatiana Orlando, Pauline Randin, Silviane Ribeiro, Anouk Sauter, Laure Schmidely, Johanne Stalé,
Sandra Wüthrich.
Photographie : Anthony Anex, Vanessa Besson, Anthony Butticaz, Marilou Chevalier, Valérie Giger,
Simon Gilliard, Benoît Girard, Nora Graziano, Laura Morales, Michaël Ottenwaelter, Pierre Provini,
Christèle Rey, Simon Rimaz, Ercilia Sarmiento, Dominique Schmidt, Virginie Serneels, Kim Weber.
Réalisation : Charlotte Anex, Sandra Binggeli, Romain Buchs, Laurine Gallay, Simon Gilliard, Manon
Kissling, Audrey Langel, Anaïs Lavona, Joëlle Levrand, Lucie Michellod, Yuki Nicole, Eloïse Pillet,
Melissa Regamey, Anaëlle Schlaeppi, Mélanie Sunier, Dorienne Valli.
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6. Carte et lieux
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7. Organisation
Festival Images 2010
Stefano Stoll, directeur
Raphaël Biollay, production et administration
Tamara Jenny-Devrient, chargée de projet
Julien Grob, responsable technique
Julie Henoch, communication et publications
Christiane Steiner – Mary&Jo-Studio, graphisme
Samuel Rouge, production et photographie
Antonio Marmolejo, site Internet
Cecilia Bovet, stagiaire
Cecilia Ronchi, stagiaire
Anne Develey, stagiaire
Equipe technique: Aurélien Collas, David Moro, Mauro Pin, Alain Urmi, Sigismond de
Vajay
Programmation et commissariat de la section « photographie en plein air », de
l’Ex-EPA, du Musée historique de Vevey et de l'Espace Quai 1
Stefano Stoll (Festival Images)
Raphaël Biollay (Festival Images)
Co-production et commissariat du projet Unframed de JR
Stefano Stoll et Raphaël Biollay (Festival Images, Vevey)
Sam Stourdzé et Christophe Blaser (Musée de l’Elysée, Lausanne)
Exposition David Lynch. I hold you tight du Cabinet cantonal des estampes –
Musée Jenisch à l’Ex-EPA
Dominique Radrizzani (directeur du Musée Jenisch Vevey)
Commissariat : Lauren Laz (conservatrice)
Exposition Malick Sidibé (Mali) / Etudiants de l’école de Photographie de Vevey
CEPV-Ecole de Photographie de Vevey
Michel Berney (directeur du CEPV)
Commissariat : Léonore Veya (responsable de la section Photographie) et Nicolas
Savary (responsable de la Formation supérieure en Photographie).
Exposition Tintypes – Musée suisse de l’appareil photographique
Jean-Marc Yersin (co-directeur MSAP), Pascale Bonnard-Yersin (co-directrice
MSAP) et Séverine Allimann (conservatrice adjointe)
La production de la pièce monumentale de Li Wei intitulée « 29 levels of freedom »
n'aurait pas été possible sans le précieux soutien de la Banque Cantonale Vaudoise
– BCV.
Les projets des « événements parallèles » ont été proposés et produits à l'occasion
du Festival Images par les différentes structures et personnes qui les présentent,
selon les mentions faites dans ce guide aux pages concernées.
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7.1. Partenaires du Festival Images 2010
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