15 / Summer 2006

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15 / Summer 2006
# 15 / Summer 2006
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Sommaire
Edito
Déraciner des ailes
Car elles sont quelquefois enfouies sous des amas d’ennui,
de peur, ou encore de paresse.
Car on a les pieds sur terre et la tête dans les nuages, et que
chaque jour qui passe, il faut se battre corps et âme pour trouver
l’équilibre entre raison et passion.
LAST Mag est plus que jamais enraciné dans un concept que
l’on vous présente en page 46. Quelques années pour germer, de
longs mois pour éclore et parfois une poignée de secondes pour
que les idées fleurissent et se ramifient.
On espère que vous passerez un bel été 2006 et que vous apprécierez le bouquet d’initiatives que l’on a à vous offrir...
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News
T’entends ?
Tu lis quoi ? C’est bien ? T’en es où ?
Les cauchemars du Fléau « Les ailes du désir »
Allo, standard du jouet bonjour !
Le monologue pour camisole pour couple / Freestylo
Carte blanche à l’artiste IEMZA
Carte blanche au crew TRBDSGN
Katre et Reso
Icône est son affaire : Shepard Fairey aka Obey giant
10 raisons d’être un fan inconditionnel de Bill Watterson
LAST Spot : Le Triptyque
De l’obscurité... à la lumière
Itinéraire d’un Enfant du rap
Emilie Simon
Splash in Moscow
Billabong Pro Tahiti
Riders Around The World
Etnies a 20 ans
Vanessa Colletta
Globe BowlBash
Kickers Guerilla
Re7 : Spider Barbeuk
LAST Concept
LAST Games
FIRST Games
Agenda
<< Couv by Hobz / TrbDsgn
http://www.trbdsgn.net
Hobz et ses potes Onde & Honda, ont crée le collectif Turbodesign pour
mener à bien leurs missions sur cette planète : du design, de l’illustration,
du graffiti... images et imaginaire pour leurs pairs.
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Roots Skate Camps
Tracez cet été à la découverte des skateparks d’Espagne. 5 jours de
trip entre Perpignan et Barcelone en mini-bus. Logement dans un
mas, footage vidéo, shooting photo le tout encadré par des skaters
diplômés BESS et des pro
riders. Repartez avec vos
vidéos à la fin de la semaine
et le plein de bons conseils.
Inscription possible du 17
juillet au 12 Août 2006 ;
contactez Matt au 06 13 71
67 98 / [email protected]
ou renseignez vous sur
www.skatasse.com
Catwoman A Rome
(Scénario : Jeph Loeb ; dessins: Sale – Panini Comics)
Le scénariste Jeph Loeb a de la chance. Il est pote avec un des
artistes de comics les plus doués de sa génération. Dans un style
qui rivalise avec les plus grands noms du medium, Tim Sale allie le
sens du mouvement de Will Eisner (« The Spirit ») et les jeux d’ombre
de Frank Miller (« Sin City ») à l’aspect iconiques des illustrations
de Norman Rockwell. Le résultat donne un dessin au lavis qui
révèle le meilleur des personnages
tout en donnant l’impression qu’on
les découvre pour la première fois. Ici,
Catwoman est une vamp des années
40, l’Homme-Mystère ressemble à
un nabot post-adolescent, le Joker a
des dents de requin, et Batman plane
sur l’histoire comme un ombre, sans
jamais intervenir. Un régal graphique,
même si l’histoire n’est prétexte qu’à
une suite de vignettes (Catwoman sur
un cheval, Catwoman qui bronze…),
faisant parfois ressembler le tout à un
album Panini de luxe.
A savourer les yeux (très) grands
ouverts. Yacine_
« TELSUD, Inauguration réussie pour le plus grand PC de
télésurveillance du sud de la France. Afin de répondre au mieux
à l’évolution croissante de son activité, la société TELSUD a prit
possession de son nouveau bâtiment. A cette occasion, ses partenaires étaient invités mercredi 14 juin à découvrir le plus grand PC
de télésurveillance du Sud de la France. [...] A l’heure où la sécurité
constitue une des préoccupations majeures des français, le marché
de la télésurveillance est en pleine expansion. [...]
Mercredi 14 juin, les invités ont pu prendre connaissance des
nouveaux locaux. Conduits en navette de la Maison Blanche, avenue
de la Pompignagne, au PC pour une visite guidée, les invités se sont
ensuite retrouvés autour d’un cocktail dans les jardins du restaurant.
Les dirigeants de TELSUD ont ainsi profité de cet événement pour
échanger avec leurs clients, partenaires et fournisseurs sur l’évolution des moyens d’actions de la télésurveillance et les attentes, en
perpétuelle évolution, des acteurs de la profession. »
Ca nous fait une belle jambe, et à l’occase, on collera un bon coup
de latte à une caméra jugée trop indiscrète... ou simplement à
portée. Big brother, si tu nous lis...
Sun ride
Après un printemps frais et neigeux, le glacier
de la station des 2 alpes ouvre ses portes du
17 juin au 26 août 2006 entre 3200 et 3600
m d’altitude. Profitez en !
Broutlegs
Il a 13 ans, il s’appelle Dadane, il vient de la
banlieue du 29. Sur son skyblog, vous trouverez des bootlegs infâmes. Il pose ses textes
revendicateurs sur des morceaux de Claude
François, 113, Shakira, Diam’s, Snoop, Benny
B... Une belle carte de visite qui lui ouvrira
les portes du métiers, pour peu qu’il s’oriente
vers le burlesque.
http://dadane-music.skyblog.com
10 ans de tôle - No Art par Olaf Stencini
Cet ouvrage retrace une décennie d’expérimentations artistiques
métalliques par No Art. Cet artiste parisien a choisi de travailler le fer,
la tôle pour réaliser des oeuvres magiques qui donnent leurs lettres
de noblesse à la recup’ et à la création. On pourra y découvrir son
cheminement, l’affinement de sa technique, ses rencontres et collaborations avec des artistes tels que Jerome Mesnager ou Overtime,
les expos collectives auxquelles il a participé... Bouquin indispensable
pour aborder le travail d’un artiste hors norme qui n’a pas choisi la
facilité, au talent et au savoir-faire indéniables.
TruK
http://yansa.free.fr
Entre faire les choses et les aimer, il y a un monde de différence et ceux pratiquant les deux
ne sont pas légion, comme les mots en gion. Yan-sa fait partie de cette génération hip hop
trentenaire qui vit la musique dans sa globalité et non par catégorie commerciale. Passé un
sommaire du site plutot... sommaire, on découvre des pays auditifs où se cachent titres instrumentaux et sensitifs accompagnés de scratchs minimalistes ponctuant la ballade. Découvrez
des contes oubliés conçus pour l’écoute au casque...
Artprint - l’Editeur Skateboard Européen - expose des
photographes chez Colette.
« un photographe a deux yeux, mais il n’a qu’un œil… » et le
curieux s’immisce au sein d’une relation fusionnelle entre le
Skateboard, l’Art et la Photographie. Artprint expose Bertand
Trichet & Stéphanie Solinas, David Manaud, Benjamin Deberdt
et Kévin Metallier et met ainsi en application sa technique de
sérigraphie photos sur planche. Et grande nouveauté, ce nouvel acteur du marché se paie un team avec Seb Daurel, Serge
de Freitas, Morgan Fabvre. > www.artprinteurope.com
Graff it et Kitchen 93 s’associent et ouvrent une boutique
dédiée au graffiti dans le 93. Vous pourrez y trouver livres,
magazines, DVD, t-shirt, matériels de dessin…
Infos au 01 43 60 39 10
Foudroyant
Zevs nous présente son projet appelé “graffiti illumination”
édité par Mekanism. La photo a été prise dans le métro
à Londres. Ce néon a été enlevé par Zevs, peint en noir,
gratté à certains endroits afin de laisser passer la lumière
puis remis à son emplacement d’origine. Cette planche est
une édition limitée à 100 exemplaires numérotés et sera
disponible dans une sélection de boutiques et en ligne sur
www.jerevequejedors.com
KAWS est chaud pour cet été !
Loin des standards du jouet présenté dans ce numéro,
Kaws est l’un des toy designers les plus créatifs, et
annonce pour juillet une nouvelle déclinaison de son personnage Companion ! Ce jouet aux formes généreuses est
le fruit d’une collaboration avec l’artiste REAS, des secrets
le concernant ne sont pas encore dévoilés. Et comme une
surprise n’arrive jamais seule, Kaws annonce également la
sortie d’un Bikini, en collaboration avec le crew Married To
The Mob, pour toucher des yeux ces formes qui l’inspirent
dans ces dernières créations. Limité à 100 exemplaires et
dispo sur www.wesoldout.com
Résistance
Vous en avez certainement entendu parler,
Thierry Ehrmann est actuellement en conflit
avec la mairie de Saint Romain Au Mont d’Or
(69) qui abrite sa Demeure du Chaos. C’est
un temple comptant plus de 2500 oeuvres
d’art qui tranche sévèrement avec le paysage
bucolique mais s’impose comme un lieu
atypique et magique où la création règne de
toute part. Une pétition circule pour apporter
du soutien à cette demeure qui ne doit pas
disparaître. On l’a signée...
http://www.demeureduchaos.org/
L’été des salons !
C’est la saison des salons des futures tendances 2007 avec le Bread and Butter Summer
Edition qui se déroule du 05 au 07 juillet à Barcelone alors que le Who’s Next se déroulera du
01 au 04 septembre 2006. Le LAST Crew sera présent avec un LAST Stand (Musique Art Glisse)
et une LAST Night de folie le 1er septembre au Triptyque !
Ankhré
Cette marque d’un jeune créateur inspiré d’un voyage à Abidjan
retrace l’esprit urbain à travers des motifs africains. Des
textures très originales fabriquées en Afrique.
http://www.ankhre.com/
http://toxiccorp.blogspot.com/
Un super spot vidéo bien foutu, tragiquement drôle, appuyant
la lutte contre le tabac, et par extrapolation contre toutes les
maladies qu’il provoque. Il annonce clairement la couleur :
l’industrie du tabac recrute du jeune... il faut bien remplacer
tous les fumeurs qui claquent chaque année.
Nike + IPOD
La musique et le running vont avancer main dans la main avec ce projet Nike
+ Ipod. A l’occasion du lancement, 100 paires de Air Zoom Moire collector ont
été offertes. http://www.lamjc.com/index.php?news=613
Ca se précise
Pour le moment, vous surfez certainement sur des sites tels
que Myspace, Radioblogclub, last.fm... afin de vous mettre de
la bonne musique dans l’oreille. Mais on vous avertit une fois
de plus, LE site incontournable sera très prochainement
www.airtist.com, pour des raisons que l’on vous avait expliquées dans les numéros 12 et 13. La communauté sur le point
de se créer, autour d’un concept génial, a toutes les chances
de participer à une révolution dans le partage de musique et le
rapport entre auditeurs, kiffeurs et musiciens. On la joue teaser,
mais vous saurez tout dans le prochain LAST Mag, promis.
Tueur international
Il s’appelle Jake Shimabukuro, japonais, il a de faux airs de Billy Crawford et quand on le voit tripoter son petit
ukulele, on esquisse un sourire. Il annonce qu’il va reprendre « While my guitar gently weeps » de George
Harrison, on écoute 10 secondes et on ramasse sa fierté et sa bouche. Jake nous en met plein la gueule en
finesse. Un ukulele, ça n’a que 4 cordes, et à certains moment, force est de constater qu’on se demande s’ils
ne sont pas plusieurs à jouer. Allez admirer le virtuose sur son site perso : www.jakeshimabukuro.com.
Et la fameuse vidéo en question : http://www.ukuleledisco.com/jake
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Eastpak « Surf » Team
Bienvenue à Sébastien St Jean
qui intègre le team Eastpak
News
J’adore ça
On reçoit souvent des communiqués de presse, des pdf, des annonces... non qualifiés. Nos boites mail se font exploser par quantité de
messages qu’on ne relaiera jamais, car ils ne concernent en rien notre ligne éditoriale et nos sujets de prédilection. Voici l’exemple type
d’info reçue, dont on a rien, mais alors vraiment rien à foutre :
9 / www.last-mag.com
Tu lis quoi ? C’est bien ? T’en es où ?
T’entends ?
Trois questions qui ont l’air anodines mais qui nous
permettent de brancher plein de gens bien :
« Soul’ Sodium » / Kamasoundtracks / LZO records / 2 Good
Par une belle nuit de printemps dans un Ipod dans une rue de Lyon, un
casque bouge dans la pénombre, la rythmique frénétique de celui ci ,
masquant le large sourire de son consommateur, Soul’Sodium matin,
midi, soir en intraveineuse, jusqu’à overdose, une tribu de mutants lyricaux succédant à l’ère d’apocalypse, Sept , Iris, Soklak, Loop, Super
Micro & Arm de Psykick Lyrikha, nous éluderont les suites d’adjectifs
quantiqualitatifs, sur le poids de leur maux, la versatilités de leur images, car c’est un projet collectif qui nous est proposé, un Tetris de lettres
& de bpm entre hommes, âmes, hymnes et instrumentiste diligenté par
Weeda Fresh, Cyclo, PanePoint, lex Appeal, Mr teddyBear, Nota Bene,
Daril C, Oxone & le binôme Shone et Kodh du collectif audiomicide aux
platines, Kamasoundtracks déjà responsable de The Homestretch &
Bug Into The Clone, sur Soul’ Sodium allie machine et acoustique au
service de thématique donnant des perspectives à une culture énuclée,
pas une canne blanche, mais des voix, mais voies, guidant les sens entre autopsie d’un monde à la dérive et histoire personnel en direct d’un
périscope, un projet de peintre se mettant en abîmes , alors sortie de
cette aventure sans faim, on ne peut plus choisir entre perdre l’ouïe et
la vue, mais dans cette camisole à l’échelle de l’homme, le peacemaker
se remémore se que parler veut dire... Walkmindz’Conspiracy
“Ceasar Presents : Brooklyn’s Finest”
“The Commission : The Album That Never Was”
« The Commission », le groupe qui devait réunir Jay-Z et Notorious BIG
n’aura finalement existé que dans des dédicaces en intro de morceaux
et dans les rêves moites des fans éplorés de Biggie, assassiné avant
d’avoir pu concrétiser le projet. 2 bootlegs sortis ces jours-ci se chargent donc d’imaginer à quoi aurait pu ressembler cet album . Et si « The
Album That…. » a été fabriqué à la va-vite, « Brooklin’s Finest » ravit
avec ses collages ultra bien fichus. A entendre certains passe-passe ou
refrains communs, on croirait même que les 2 compères ont bel et bien
enregistré ensemble. Mais à y réfléchir, rien d’étonnant, Jay-Z ayant
pris la relève de Biggie dans le registre d’un rap quasi-parlé, mêlant
égotrip paroxysmique et souvenirs romancés des mauvais jours, avec
un sens de la formule qui laisse à chaque fois coit. Tout au plus reprochera-t-on à Ceasar, producteur du projet, de se complaire dans une
veine soul un peu systématique. Rien de nouveau mais de jolis souvenirs qui se laissent écouter avec le goût de la nouveauté. Yacine_
Sylvain Souklye, 25 ans, personne d’origine étrangère en freelance
Tu lis quoi ? La mort à crédit de Louis Ferdinand Céline, c’est Taipan (MC de Taichi, invité au Freestylo, page 15) qui me l’a offert.
C’est bien ? Enormissime, entre mémoire et amnésie. On suit le parcours d’une conscience entre Jiminy cricket et Lex Luthor qui montre que
les super pouvoirs ne s’offrent qu’aux enfants et que la vieillesse est la meilleure fin, car être un adulte c’est être faible.
T’en es où ? Au début, il raconte son enfance et dépeint son environnement, on a l’impression de vivre son handicap et ses cicatrices lorsqu’il
narre cette époque révolue.
Pierre Laurent, 25 ans, technicien son
Le Maximum Kouette / « Et Alors » (Emma Production)
Pour son 3ème album, le Maximum Kouette reste fidèle à son dynamisme rock parsemé d’électro ou encore de cuivre selon les titres. Ce
groupe uniquement composé de filles à sa création a depuis connu la
mixité, mais les propos de la chanteuse restent toujours aussi féminins.
En dénonçant le machisme ou en évoquant le sex trash, les paroles
sont toujours tranchantes et en étonneront certains ! Toutefois d’autres
s’y reconnaîtront. np
Les Suprêmes Dindes / « La Poutine » (Crash Disques)
Nous vous conseillons d’aller voir ce groupe sur scène pour son originalité débordante. Pour vous immerger au mieux dans leur univers,
vous pouvez découvrir les suprêmes dindes et leur rock n’roll survitaminé dans un double CD + DVD Live enregistré au Canada pour retrouver l’ambiance de ces concerts hors du communs. Ne vous laissez pas
prendre par le début du Live qui peut paraître étrange, patientez et vous
apprécierez, foi de dinde ! np
Sonic Youth / « Rather Ripped » ( Geffen Records 2006 )
La sortie d’un nouvel album pour un groupe aussi mythique et influant que Sonic Youth est toujours un événement. Au même titre que
pour d’autres grands groupes comme Radiohead ou Primal Scream,
l’audience est divisée. Nous avons d’une part les adeptes du « c’était
mieux avant », ceux qui ne jurent que par l’album « Daydream Nation »
et pour qui Sonic Youth est mort avec la sortie de « Dirty ». Heureusement nous avons aussi d’autre part ceux qui préfèrent voir un groupe
évoluer plutôt que de ne devenir qu’une pale copie de lui même. Les attentats sonores des débuts ont progressivement laissé place à une musique plus aboutie et épurée sans pour autant perdre l’essence même
du groupe, à savoir, un sens particulier de la mélodie dissonante. Rather
Ripped est certainement le plus abordable des seize albums du groupe,
ce qui lui confère une facilité d’écoute toute relative… La musique
de Sonic Youth est indescriptible, atypique, singulière et identifiable
entre mille. On ne peut que conseiller vivement de se plonger dans
leur univers, et pour éviter un choc trop brutal, le meilleur moyen reste
de commencer par « Rather Ripped ». Sonic Youth est également un
immense groupe de scène, leurs performances tournent littéralement à
la démonstration de guitare tant leur maîtrise de l’instrument et de ses
sonorités est grande. Sonic Youth, on adore ou on déteste mais ça ne
laisse pas indifférent. ( www.sonicyouth.com - discographie sélective :
Washing Machine - Dirty - Goo et … Daydream Nation ) Diegbass
Snow Patrol / « Eyes Open » ( Polydor 2006 )
En 2004, Snow Patrol sort un premier album intitulé « Final Straw »
dont la qualité des compositions impressionne. En 2006, ces écossais
se livrent au périlleux exercice du deuxième album, celui qui bien souvent déçoit lorsque l’on a frappé trop fort au premier… Le mélange de
power-pop et de love songs d’« Eyes Open » rassure immédiatement,
Snow Patrol rend une copie sans fausses notes. Certes on est ici bien
loin de la petite production indépendante et l’étiquette pop-rock peut
en effrayer certains quand on entend une radio nationale nous inviter
à rentrer dans le son pop-rock avec Phil Collins… Snow Patrol nous
prouve que l’on peut s’adresser à un large public sans pour autant faire
de la soupe. Pour vous faire un idée, Snow patrol se situe à mi-chemin
entre Coldplay et Idlewild. Diegbass
Psapp / « The only thing I ever wanted »
Formé en 2002, voici le deuxième album du duo composé par Carim
Clasmann (ingénieur du son et producteur allemand ) et Galia Durant
(chanteuse anglaise). Ils nous invitent à une douce ballade sur 11 pistes
qui glissent sur la platine tel un cours d’eau sur des amas de rochers
érodés... Carim Classmann, en véritable alchimiste, parvient à produire
des mélodies envoûtantes sur lesquelles viennent s’entrechoquer des
sonorités électro-acoustiques, pianos-jouet, xylophones, jouets en
plastique, coucous... La douce voix de Galia caresse ces arrangements
et expérimentations très abouties pour faire de cet album un instant de
vie paradoxal : enjoué et mélancolique, simple et complexe à la fois. «
La seule chose que je veux »... pour ma part, c’est qu’ils continuent à
produire des brises musicales aussi fraîches et prenantes. TruK
Da.taz / « Have we got soul ? »
Je dirais oui. « Have we got soul » fait partie des albums qu’on aime
recevoir par surprise. On remarque l’attention portée au visuel de la
pochette et en la retournant, on peut lire « Graphix blasted by 123 Klan
». Premier gage de qualité. Et le Cd dévoile 11 pistes saturées d’âme,
de savant mélanges funk / hip hop / jazz / soul avec d’inévitables touches de musique électronique. Car Da.Taz est le fruit du mariage de 5
musiciens : Dj Bicen entouré de Ben J (guitares basses claviers), Ludo
(percussions), Dudman (basse, melodika, claviers), et Dj Ill (scratches,
sampler). Presque 10 ans d’existence pour Da.Taz, on sent le feeling, la
compémentarité, le groove dans chaque track. Un skeud merveilleusement construit, sans fausse note, et un groupe à voir impérativement
sur scène. TruK
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Tu lis quoi ? Le premier roman de Mark Haddon intitulé Le bizarre incident du chien pendant la nuit. Avant ça il a écrit beaucoup de livres pour enfant, il est également illustrateur et
auteur de scénarios...
C’est bien ? C’est surprenant, atypique et touchant. La narration est à la première personne, c’est Christopher qui raconte son aventure sous forme d’enquête policière.
Il cherche à savoir qui a tué le chien de sa voisine,
et nous entraîne dans sa logique : celle d’un autiste
génial, très doué en mathématique, en géographie et
en physique par exemple… également cloîtré dans
un univers figé par sa maladie. On arrive à pénétrer
dans le mode de réflexion d’un enfant de 15 ans qui
ne comprend pas bien les autres êtres humains et
dont la vie réglée au millimètre est en train d’être
bouleversée…
T’en es où ? Christopher a découvert que sa mère
n’est pas morte en lisant des lettres planquées dans
la chambre de son père. Et Christopher aime la vérité,
il décide d’aller la rejoindre à Londres, alors qu’il n’est
jamais allé plus loin que le bout de sa rue tout seul. Ca
va partir en vrille.
Sigmund, 27 ans, boxeur semi-pro
Tu lis quoi ? « Gonzo Highway », un recueil de la correspondance de Hunter S.
Tompson, l’auteur de « Las Vegas Parano ». Ce mec était complètement barré et
on trouve toutes sortes de lettres. Comme cette plainte officielle contre une chaîne
locale qui a déprogrammé un épisode de « Lassie ». Ou une lettre de motivation
adressée à un rédacteur en chef, et qui se termine par des menaces de mort….
C’est bien ? Ouais, ça permet de voir comment il a trouvé le style qui a contribué à
révolutionner le journalisme américain. Puis c’est marrant aussi.
T’en es où ? A une lettre anonyme envoyée à un journal et où il menace de brûler
un chien sur la place publique si la guerre du vietnam n’est pas interrompue sur le
champ…
Iman, 21 ans, étudiante partielle en communication
Tu lis quoi ? Je lis La Tour des anges, c’est le deuxième volume d’une trilogie
intitulée A la croisée des mondes, par Philip Pullman
C’est bien ? Ca tue, on suit les aventures de Lyra, le personnage principal, qui vit
dans un monde parralèle au notre. Tout y est similaire mais avec de grandes différences, la principale étant que l’âme de chaque être humain est dissociée de son
corps et l’accompagne sous la forme d’un animal (le daemon) qui parle et conseille
son humain. Des breches s’ouvrent entre les mondes (dont le notre) et l’avenir de
l’univers est en danger. Lyra semble être la clé du conflit entre le Bien et le Mal...
T’en es où ? A la fin de ce second tome, dans un des mondes parralèles peuplé de
spectres qui se nourrissent de l’âme des adultes... La guerre finale semble proche,
mais je suis sûre que le prochain volume reserve des rebondissements !
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Les cauchemars du Fléau
Texte de Fléau et photos de l’Oeil de Moscou
d’après le film « LES AILES DU DESIR » de Wim Wenders
(Après avoir perdu l’ouïe, comment vivre dans un monde d’images en 4 chapitres)
/// Brainstorming \\\
.On observe, pour ne pas toucher, pour oublier,
alors que les propriétaires soient loués, avec pour caution des effusions en viager
quand l’espace et le temps se défient, c’est pour mieux nous survivre...
mon enfant, en s’excusant de leur égoïsme, en tirant parti des battements qui s’enivrent
cela se nomme : la mort à crédit. Car le débité connaît son intérêt,
on négocie ce que l’on dit, afin de bénéficier d’un prêt,
vis-à-vis des bonnes moeurs et de l’église, car la foi est une équation
avec suffisamment d’un, connu, qui tranquillise l’aimant, si passion.
/// Ecriture \\\
.Si le ciel est le plafond, la terre est un gouffre où nul ne trouve l’équilibre,
en attendant que vacillent ces démons, on jongle au terme de soi avec ces zones d’ombres,
nous sommes les descendants de Lucifer, affublés d’un numéro d’écrou et d’écran,
et d’une paire d’ailes ou d’élytres selon le crâne... con, damné, à se morfondre en plaidant.
Romanesque comme au dernier jour, les anges garde-chiens, nous interrogent
sur eux, le soupçon de se satisfaire entre jamais et toujours, dans le sillage
du bout du souffle : l’espérance du recel de bien fait, heures; Dans la langue du coma.
Depuis que le compte à retour légitime les distances, les passantes déplorent le panorama.
/// Prévisionnel \\\
.Des ivresses factices pour funambule, ayant des elles de plomb
dans ce manège suspendu par le vide de crainte d’approcher l’apesanteur.
Mais, le goût de la corde promotionne les auréoles, car des rives naissent sous un pont
on accorde les ont, dans un soliloque pour deux, quand le viol est protecteur.
ausculter le monde, c’est l’occulter, car les images s’étiolent dans des leçons,
de choix qu’offre la pérennité, des polichinelles priant leur liens, de rester en réclusion.
On tourne l’âge dans le sens des aiguilles du meurtre, en scrutant les martyres
la psyché pleure en nous dévisageant, ainsi, on peut se taire ou mentir.
/// Promotion \\\
.La guerre configure la paix en lui suggérant de croupir avec un masque
depuis que réminiscence et amnésie sont un seul aspect du manque...
...et l’amour dans tout ça, l’addiction des myocardes, il naît, rien face au désir.
Orphelin du placebo... remède et maladie n’ont plus le droit de séduire,
arriver sur terre par frayeur... en s’extradant de l’infini.
Quittant son âme sûre, pour le meilleur... en commanditaire impuni.
Les ressassements, ça ne comble pas une fosse; Quand on n’a plus personne avec qui proférer.
Silencieux entre solitaire et solitude... les vrais au revoirs, sont ceux qu’on ne dit jamais.
www.radio-rct.com
99.3 FM (69)
Rythme(s) & Mécanisme(s)
(hiphop-soul-jazz-blues-triphop-chanson française-hiphop)
Tous les jours de 19 h à 20 h 30
La Blackline
Dimanche de 21 h à minuit.
…RDV aux points de fuite des perspectives…
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Allo, standard du jouet bonjour !
Qui n’a pas mangé un Lego dans son enfance? Qui n’a pas démembré un Playmobil ?
Les blocks toys et autres standards du jouet ont bercé notre enfance, développé
notre créativité et nous ont fait vivre des histoires incroyables.
Mais quoi de neuf depuis l’époque des bacs à sable ?
Les précurseurs dans l’exploitation d’un standard avec une approche
artistique sont sans conteste les japonais de Medicom. Ces grands enfants japonais, admiratifs de nos jouets européens, ont voulu créer un
format alliant les blocks propres au Lego et le format du Playmobil. Le
résultat de cette partouze toyistique ? Le Kubrick évidemment.
En japonais KU signifie en réalité 9 et BRICK signifie Block. Le Kubrick
est donc un standard constitué de 9 parties distinctes ; aucun lien donc
avec Stanley...
Medicom jette ainsi les bases du « standard » version arty. Les règles
se définissent rapidement avec d’un côté des block toys pouvant être
accessoirisés à volonté (la ligne Kubrick) de l’autre un block toy figé
avec une tête d’ours décoré à l’infini par des artistes du monde en-
tier (le Be@rbrick). Le premier artiste occidental à s’adonner
à la customisation en Occident sera d’ailleurs KAWS en 2002 sur la
Be@rbrick Series 4. Son Be@rbrick Mouse sortira successivement en
100%, 400% et 1000% introduisant par la même occasion le principe
de tailles multiples. Ce Be@rbrick est à ce jour le point de départ de
toute une démarche artistique dans lequel de nombreux artistes se
sont engouffrés depuis.
Le standard accessoirisé type Kubrick fonctionne essentiellement sur
le licensing en reprenant vos héros préférés comme en témoigne les
séries Star Wars, Back to the Future ou autres. Le standard figé, lui,
n’admet pas d’accessoires et est beaucoup plus orienté vers la création artistique pure. Sur le Be@rbrick dans un premier temps les plus
grands artistes internationaux se sont prêté au jeu de Kaws à Futura en
passant par Kozik, Shag ou encore le bureau de design Eames.
Mais c’est réellement le concurrent du Be@rbrick à savoir le Qee
qui aura su prendre la réelle mesure du potentiel artistique de ces formats figés. Le Qee arrive peu de temps après le Be@rbrick, il est créé
par la société hong kongaise Toy2r et un designer qui travaillait en son
sein à savoir Steven Lee. Tout est donc en place pour une guerre de
tranchées annoncée. Malgré une figurine standard plus petite et moins
articulée, Toy2r va s’adjuger néanmoins les marchés occidentaux en
travaillant avec la fine fleur du design occidental (Tim Biskup, Gary
Baseman, Dalek, Frank Kozik, MCA Evil Ape, Jaime Hayon, 123Klan,
Rolito, Run, etc.) mais va également laisser la possibilité à de jeunes
designers de se faire connaître au travers du Qee, devenu pour le coup
une véritable carte de visite pour designer en tous genres.
Depuis le succès éclair de Toy2r et du QEE, d’autres sociétés ont emboîté le pas : à Singapour on a vu la société Play Imaginative lancer
le Trexi et aux Etats-Unis Kid Robot, fabricant depuis peu, envahit
l’Occident avec ses
nitz.
Dunny créés par Tristan Eaton et Paul Bud-
Autant dire que le monde du standard est en pleine ébullition ces derniers temps avec les sorties successives de la série 11 des Be@rbrick,
de la série 5C et de la série OXOP2 des Qee, la série LA des Dunny et
les Trexi en format 10 pouces.
Et comme ce phénomène stimule la création des artistes en herbe, les
fabricants ont répondu à cette demande avec les modèles Do It Yourself, comme le grand frère du Qee qui s’est fait poussé les oreilles, le
Bunee Qee ; des standards blancs à peindre soi même avec
concours de designs, gifts et surtout expositions itinérantes globales
à la clé. Le DIY a été revu et corrigé par Toy2r avec les QEE 8 pouces
et aujourd’hui le phénomène se propage avec les Munny de Kid
Robot, les TREXI 10’’ DIY et les très récents Teddy
«10» White.
Troops
Que du bon à venir dans le standard
pour un univers en pleine
effervescence donc stay tuned
et comme disait l’autre :
« Collect them all ! »
Michael Rouah
www.artoyz.com
LAST Mag & le conseil de la salle des fêtes de le Monastier sur gazeille (alt. 950 m) en association avec l’amicale bouliste de
Monaco et sous la supervision des droits d’auteurs de Pierre Bachelet sont fiers de vous présenter :
« Le monologue pour camisole pour couple »
(Du sang bleu est requis pour lire cet extrait de pensée universal)
« Que croire que l’omniscience à portée de pixel ne trouve pas de correspondance au vide, c’est se satisfaire de l’infini comme indice
de mesure du savoir, que seuls les objets possèdent la fonction de l’inerte et de l’inné, contenu, sans con, tenant dans sa ferveur le prestige de
la déambulation comme alibi ou doudou à cet animal bipédiphilisant n’ayant que son ombre pour certifier qu’il sera ou saura suivi, une manière
d’inclure sa vanité, autre part que dans quelqu’un, sa progéniture, ce vulgaire morceau de soi que l’on badge pour en garder les droits d’auteur et
que l’on sculpte fonction de ses faillites intestinales, mais encore mieux, quelques chose, enfin quelqu’un sans une conscience en théorie, sachant
que je parlais à Buster, mon Popples, c’est une toute autre histoire, de manque affectif, de schizophrénie et de transferts, passons, avec l’accord des
parents au troisième trimestre, la chose, sans genre, ni nombre, excepté au vu de la production du producteur, ayant la prétention entant le créateur,
d’être, unique, la chose, existante en qualité d’appendice, social par essence et psychologique par déchéance collective, l’objet doit sacraliser les
fondamentaux de son utilisateur, la nature n’étant pas une constante, mais la meilleure possibilité d’objecter, que c’est le contexte qui façonne
l’individu et non l’inverse, mais le darwinisme chez les choses existe, ainsi le sommet du travail à la chienne élémentaire, est atteint par l’objet qui
s’exprime, qui nous parle et notion d’absolu à qui attend qu’on lui réponde, bien loin de l’échec cuisant de la télévision, enfin plus précisément de
sa fonction de téléviseur, car à rationaliser la macro économie des sens dans un meuble, c’est scier avec des dents, d’où les décennies d’attente, la
branche de l’expansion, de qui parlons nous, me demanderiez-vous ? après cette digression introductive à mes dérives post-matinales, enfin ceux
qui ne sont pas endormis ou les plus publicitaires, morts d’un an, nuit, pro, fond, mais de qui parles-tu ? oui, oui le tutoiement, témoignage fugace
de votre manque sérieux de connaissance sur le gai savoir, reprenons, mais de qui parlez vous, avec cette excitation jusqu’au bout des orteils, que
l’on ne retrouve que les chez les condamnés à terre, à la fin du contrat de travail, ayant eu l’élégance et le style de choisir la pendaison, la réponse
après une page de publicité, en faveur des expulsions des étrangers en situations irrégulières pour commencer, les tests ADN suivront, pour saluer,
le courage de nos dirigeants face à l’un, sous, science de nos penseurs grimés en H&M, la misère de certains, de beaucoup, enfin des autres, fait
le bonheur de mes semblables, et le mien en premier lieu, si ces mécréants viennent copuler, voir pulluler, dans mon pays d’Espagne olé, donc
dans mon pays qui fabriquera mes chaussures à caractère sportif, qui me donnera mon jus de mangue lors de mes séjours en bamboulie ou en
bougnoulie, qui au Soudan ou au Darfour me donnera un peu le frisson que la mort est inéluctable pour les pauvres, et aux agences de presse photographique des prix et un bilan comptable positif sous couvert d’art, d’ordre, de bon sens d’histoire de conservation par pure philanthropie, soyons
tous égaux devant la nuit éternelle, ô poésie, de déclaration d’amour fin de 5ème, début de 4ème, quand tu nous tiens, quelle hérésie, enfin le mot
est justifié, il ne sont pas, comme nous, blancs, françaises, français et personnes sans âmes des doms et toms, rejoignez-nous dans notre lutte pour
la suprématie de l’argent sur l’espoir, l’argent peut s’acheter et se vendre, mais l’espoir ne peut que se vendre, ce qui est une félonie au vu des lois
du marché, et du libre échange, et une preuve sommes toutes édifiante, de la cruelle mesquinerie des étrangers, revenons à nos numéros dix de
l’équipe de France de football, enfin de baby-foot, enfin revenons à nos moutons, un suspens, aussi grand que découvrir le résultat des contonales
de la 7ème circonscription du Doubs, vous envahit, la réponse de notre je, con, cours, pourrait être l’ordinateur et sa matrice, l’Internet, car, par
nos envies, il assimile nos besoins en docilisant nos choix, en une unité de grille de lecture, réduisant l’univers à une backroom, la réponse était la
question, je m’explique, enfin, si, jeu, voeux, mais de qui parles-tu ? oui, oui le tutoiement, témoignage fugace de votre manque sérieux sur le gai
savoir, reprenons mais de qui parlez-vous ? le qui, inclut, la notion de personne, donc de nature et de fonction, la fonction est une échéance et la
nature le cahier décharge, les paramètres sociaux comme codes existants, voir d’existence, sont une vue de l’espoir, plus que de l’esprit, dès lors
la symbolique s’impose comme le registre du réel, ainsi tout est une question de chiffre et peu de l’être, les membres du nombre forgent la réalité,
la raison se construit fonction de la nature, et le jugement s’imprègne par nature de la fonction, mais au final les points d’interrogations, n’ont-ils
d’autre comme intérêts, que de justifier la survie de la foi. »
Bien affectueusement, Sylvain De La Sanction Divine.
Freestylo
Espace d’expression offert aux plumes que l’on aime caresser du regard.
Ici, Taipan, talentueux MC. Aucune contrainte, aucun thème.
De l’utilité de dépouiller un night clubber
Musique... guinchez jeunesse, en cadence... ein, zwei... mate le cheptel rigauder, le branchouille suiffeux louvoyer des miches. Devant le spectacle navrant qu’offrent ceux qui trouvent toujours quelque chose à dire sur 100 décimoches, ma haine
moirée se pose en soupirail. Qu’est-ce que je fous dans ce club, moi qu’en suis pas ? Cette boite de conservateurs tournés
décadents, trimbalant leur mal baisée décorative, tapin officieux qu’a pas du japper vraiment depuis ses doigts: «suce
mon compte courrant salope»... et toi, qu’est-ce qui m’empêche de marteau-piquer ton piédestal ? Hein ? Une chance
qu’il soit fait d’hélium... ta gueule dans le caniveau ça serait pas mignon ? Tu peux sortir tes euros tranquille, j’écoute
pas Darwin même les soirs ou j’ai assez de testostérone pour... et je t’offrirai jamais des vrais raisons d’être con...
mais si je changeais d’avis, la nature tu l’aimerais encore ? Selecta... ma droite décomplexée dans ta bouche pour
t’apprendre à être le fils à ton père, merde de paon qu’t’en est une...dans ma tête je te braque en boucle; m’improvise Robin des boites un instant. Je pèse le pour et le comble, c’est que j’y prends goût, t’en ignore tout, trop
occupé à être mieux que nous. Je pourrais moissonner ton pécule sans me fatiguer tu sais ? Cruelle splendeur de
l’instinct, pour toi futur rentier demi-phoque qui n’a connu l’anthropophagie qu’endimanché de mathématiques...
du bon côté des chiffres. Maintenant que tu pars, si mon épiderme a senti juste, je pense donc j’te suis ?
Aucune difficulté à t’offrir ta propre vérité, balayette savate,
on reste dans la danse... j’ai la sobriété mauvaise j’avoue,
mais toi sais-tu seulement que si hier soir tu es rentré chez toi,
ce n’est pas parce que tu le mérites ?
Taipan
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Katre et Reso
La connection Paris / Toulouse / Montpellier opère avec, dans l’ordre,
Katre et Reso aux spray cans et Dino au reflex... Une session datant de
mars 2006 accompagnée d’une LAST Interview pour parler de tout, et
pas que de peinture !
Dernière couleur achetée ?
R: bleu turquoise
K: rouge
Dernier disque ?
R: Cappleton
K: Fat Lip
Dernier concert ?
R: Musique de cuisine, ce soir en préparant les pattes
K: Syclone- + Dabazz + frer200 + Dj Gero au Triptyque
Dernier livre?
R: l’encyclopédie des super héros
K: Hors du temps
Dernier film?
R et K : « L’expérience »
Dernier coup de pression?
R: avant de venir à Montpellier, petite arrestation pour
gonflage de pneu
(contrôle de pression !)
K: aujourd’hui, petit coup de pression de mon index sur les
skynni d’une Montana
Dernière joie?
R: Mon fils au téléphone
K: Le soleil de Montpellier
Dernière peine?
R: une de mes dernières factures
K: la grisaille parisienne
Dernier amour?
R: ma petite amie (elle se reconnaîtra)
K: le bon ! one love !
Denier rêve?
R: plus le temps
K: une proposition de boulot !
Dernier cauchemar?
R: toujours pas le temps
K: que Sarko passe président
Dernière colère ?
R: en essayant d’expliquer à des gens qu’il fallait donner
dans la vie et pas simplement penser qu’à soi.
K: avoir raté le train pour partir en week-end avec un billet
non remboursable, non échangeable
Dernier repas?
R et K: un bon gros plat de pâtes devant un film
Dernière star?
R: mon fils, c’est lui ma star
K: Star Warz crew !
Dernier coup de gueule?
R: heuuuuuuuuuu
K: putain, j’ai loupé mon train sa race maudite !
Dernière idole?
R: Sever et Saber (graffeurs américains)
K: Bransky
Dernier projet?
R: préparation d’une énorme soirée a Toulouse
K: faire une expo pour mon livre hors du temps
Dernière(s) dédicace(s) ?
R: ce soir pour Mister Big et Dino, Raphel, steph, Nes, Azek,
Finda, Thuy, Kew Pyre et Heat et tous ceux qui croient en
moi !
K: yo Dino !
Dernier merci ?
R: mes parents
K: Yaelle !
Dernier mot ?
R: Graffiti for ever
K: dormir !
Photos et propos recueillis par Dino
<< Merci aux painterz, big up à Reso pour la LAST brulure !
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Quel est l’icone que tu as « utilisée » qui demeure la plus représentative de ton cheminement artistique ? André, Marcos,
Warhol... ? André est devenu très important dans mon travail. Au début, je ne pensais pas que ça ne valait pas le coup de tirer des affiches
représentant une tête de catcheur : qui aurait voulu de ça ? Pour la
rue, je me contentais de le bomber avec des pochoirs... J’avais appris
la sérigraphie en école d’art, mais je ne m’en servais que pour des
designs de tee-shirts. Je ne l’ai utilisée pour la propagande d’André
qu’à partir de 1993. Ca a rapidement tourné à l’obsession, je collais de
plus en plus d’affiches. A partir de 1996 je n’ai plus fait qu’imprimer
des séries de posters pour tapisser les murs. A part André celui qui m’a
le plus inspiré est probablement Warhol. J’aime le concept même de ce
qu’il a fait. De façon générale je prends des images qui me semblent
pouvoir durer. On m’a demandé une fois pourquoi je n’utilisais pas Monica Lewinsky par exemple. C’est trop facile. Je ne veux pas prendre
cette voie là et trouver de vraies icônes.
« Sur mes cartes de visites il est écrit :
« Shepard Fairey, Purpose : Create. »
(Shepard Fairey, But : Créer).
J’ai mis créer tout comme j’aurais pu mettre
embêter, imprimer ou détruire. »
Qui vois tu prendre la relève dans la sphère artistico-urbaine ?
Quels sont les artistes emergents dont tu trouves l’oeuvre interessante ? Des mecs qui sont actifs en ce moment j’aime beaucoup
le travail et l’esthétique de Dave Arron, Phil Frost, Arron Rose, Twist,
Mike Mills, Adam Wallcavage, Misha Hollenbach, et Ken Sigafoos par
exemple.
Il était souriant, ouvert, accessible, très poli, expliquait son travail avec coeur et sans prise de tête. Ainsi nous l’ont décrit LtK et
Juvenil après l’avoir rencontré, à l’occasion du vernissage de son expo à la galerie Magda Danysz (Paris).
Tu as décliné « Obey Giant » en marque de vêtement, considères
tu aujourd’hui tes actions de street art comme de la communication pour celle-ci ? Quelle frontière mets tu entre la marque de vêtement et le collage d’affiches ? Quand je suis sorti de
l’école d’art je ne pouvais plus me servir du matériel de l’école. Donc
j’ai décidé que je devais m’acheter mon matériel. J’ai commencé mon
business à ce moment là. Je pensais faire de l’argent en faisant des
sérigraphies pour les autres avec le matériel en question, mais le marché est tellement compétitif et les gens tirent tellement les prix vers le
bas que c’était super difficile de gagner quelque chose si on ne fait pas
des quantités énormes. Donc plus ça avançait plus j’avais des dettes.
J’ai fais des T-shirts pour les vendre. Beaucoup de gens pensent que
ma ligne de vêtements est un truc qui est arrivé il n’y a pas longtemps,
alors que c’est arrivé dès les premiers stickers, pour les financer justement. Donc je n’y ai jamais vu un conflit d’intérêt. Je vois ça comme un
autre type de toile par exemple. Et maintenant les gens disent « Ouais, il
est anti-pub et maintenant il vends pleins de produits aussi ». En fait ce
n’est pas ça. La ligne de vêtements est un moyen pour moi de valoriser
le street art, pas l’inverse.
Icône est son affaire
Shepard Fairey... c’est qui ce mec, au fond ? J’ai grandi en Caroline du Sud jusqu’à l’âge de dix sept ans où je faisais du skateboard
et écoutais de la musique punk. En Caroline du Sud il n’y avait pas de
graffiti à part les messages du type « un tel aime une telle » ou « allez
tel ou tel équipe ». Donc je n’ai pas été très exposé au graffiti, mais
plutôt dans un trip skateboard. Pour mon quatorzième anniversaire j’ai
un planche de skate. C’est aussi à peu près à cette époque là que j’ai
commencé à écouter Agent Orange, Sex Pistols, Dead Kennedys, Circle
Jerks et ce genre de musique. J’étais donc un enfant très sportif et
hyperactif. En plus, je n’aimais pas trop rester avec les autres enfants,
donc le skate m’a permis de m’échapper tout seul. La musique elle était
mon côté créatif mais aussi mon adrénaline. Par ailleurs, j’ai toujours
dessiné depuis mon enfance, je sais que je reviens en arrière mais c’est
important, en effet, dessiner c’est ce que je faisais quand tout allait mal,
que je m’étais mis dans le pétrin et que j’étais par exemple consigné
dans ma chambre. Comme je ne pouvais pas me payer les fringues
que je voulais je devais les faire moi-même. J’appliquais alors mes
capacités artistiques pour faire des pochoirs. C’était bien plus drôle que
de dessiner des choses directement. Mais à l’époque je ne considérais
même pas ça comme de l’art. J’ai donc fait ça tout le long du lycée puis
je suis parti pour la Rhode Island School of Design. A l’époque je voulais
être un skateboarder pro, mais je n’étais pas assez bon. Je me suis
donc dis que si je devais trouver un boulot ce serait en tant qu’artiste
car je ne me voyais pas faire autre chose. Je suis content d’être parti
dans cette école d’art car en fait c’était assez près de New York. Donc a
pu y aller. Et la première fois sur l’autoroute qui y arrive j’ai vu tous ces
murs couverts de couches différentes de graffiti. Jamais je n’avais vu
de l’art exécuté avec tant de passion. D’où ces mecs tenaient-ils cela ?
Rien d’autre que la gloire. Ça a été ma première inspiration réelle. Une
autre chose importante à propos de la Rhode Island School of Design
est qu’à Providence, où se situe cette école d’art, la culture du sticker
est très forte. Tout le monde a des stickers, chaque groupe de musique
fait ses stickers, tous les magasins de skate en font. Ça m’a inspiré
aussi. Et pour gagner un peu d’argent à l’époque j’ai travaillé dans un
skate shop et surtout j’ai commencé à vendre mes T-Shirts.
Tout cela a fait ce que je suis aujourd’hui, je crois que l’on me dit artiste
ou parfois aussi directeur artistique. Je ne sais pas trop. Mais sur mes
cartes de visites il est écrit : « Shepard Fairey, Purpose: Create. »
(Shepard Fairey, But : Créer). J’ai mis créer tout comme j’aurais pu
mettre embêter, imprimer ou détruire.
Comment choisis-tu les icônes de tes oeuvres de propagande ?
La première icône était André. J’étais en train de faire mes pochoirs et
sérigraohies pour les T-shirts que je vendais dans mon salon. UN soir
un copain est venu et je faisais des T-Shirt avec l’image des Clash. Ils
s’ennuyait et a voulu apprendre comment en faire aussi. Donc j’ai pris
un bout de journal pour lui trouver un papier où il pouvait s’entraîner.
Je suis tombé sur une pub pour le catch avec André le géant en pleine
image. Donc j’ai dis à mon copain « Pourquoi tu n’essayerais pas avec
ça », il a dit « Ca va pas, c’est idiot, je ne le fais pas » et je lui ai dis «
De quoi tu parles... C’est André le géant. C’est top ». Je ne faisais que
blaguer pour le motiver. Mais de cette blague est né un phénomène.
Rapidement j’ai fait des stickers que je donnais à mes copains sans
leur dire d’où ils venaient. On les mettais sur tous les spots de skate,
les panneaux de signalisation et les clubs. Immédiatement des gens
de Providence, qui n’avait rien à voir avec tout cela, ont réagi. Des
réactions venaient de partout, pas seulement des skaters mais aussi
des musiciens, des étudiants et même des gens «normaux», qui en
parlaient à l’épicerie. C’étaient des stickers en photocopies, un peu
merdiques, mais les gens prenaient le temps de les décoller pour les
placer ensuite chez eux ou les recoller sur les pare-chocs de leur voiture ! C’est devenu une icône un peu par hasard.
www.last-mag.com / 22
Tu es un des seuls street artiste à dévoiler ton visage pourquoi
? Pendant longtemps j’ai beaucoup tenu à mon anonymat ! C’est l’aspect mystérieux de mon travail qui a fait que les gens en parlent autant.
Beaucoup l’ont détesté parce qu’ils ne comprennent pas le but de tout
ça et qu’ils se sentent délaissé. Ce n’était pas le fait de quelqu’un qui
cherche à être connu ou à vendre quelque chose.? On comprend bien
le but de chaque pub, quand on voit une affiche pour Black Flag, on sait
qu’ils vont bientôt jouer en ville. En ce qui concerne André il n’y a rien à
comprendre, il faut faire un effort d’imagination. J’ai du en agacer plus
d’un ! Il s’agit de trouver l’équilibre entre le mystère et les possibilité
de diffuser un maximum. En 1990, j’avais détourné un panneau d’affichage à Rhode Island, en recouvrant le visage d’un personnage par une
immense tête d’André. La radio en a parlé et il y a eu des articles dans
la presse. On commençait à reconnaître l’image, mais personne ne savait qui j’étais, alors. Pour toucher les esprits, il faut de temps en temps
viser plus haut qu’une campagne de stickers ! Mais avec le temps ça a
été un mystère plus dur à conserver…
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« Nous avons une démocratie de spectateurs.
Personne n’a vraiment son mot à dire. »
Des courants politiques (de gauche peut
être, de droite je ne pense pas) ont ils
essayé de récupérer ton mouvement, ton
image, ton action ? Il n’y a pas que l’imagerie
communiste qui m’intéresse, je me suis aussi
inspiré d’images du Black Panther Party, par
exemple. Kozik détourne des portraits d’Adolf
Hitler ou de Charles Manson juste pour provoquer les gens. Dans une culture américaine qui
réagit négativement à ces images, Kozik me
fait plutôt penser à une blague pop culture.
Il aime choquer. Je ne dirais pas que je suis
plus sérieux que lui mais je table moins sur la
provoc’. Je m’intéresse plus à la façon dont les
masses absorbent les images, de quelque propagande qu’il s’agisse... La plupart des symboles que j’utilise, qu’ils proviennent de la propagande russe, chinoise, oustachi, espagnole ou
cubaine, véhiculent des émotions.
Quand j’ai fais cette affiche avec Saddam Hussein, tu peux voir un groupe de gens armés
portant des portraits de Saddam Hussein, sur
lesquels il apparaît très heureux et plutôt sympathique. J’aime bien la juxtaposition ironique
de cette image : ces gens brandissant de façon
hostile le portrait d’un homme souriant. Je ne
prétends pas dans mon travail que Saddam
Hussein soit une personne fréquentable. Mon
propos, c’est la différence de présentation.
L’Amérique ne pouvait voir Saddam Hussein
autrement qu’en salaud, comme l’Irak a certainement diabolisé Georges Bush. Moi, j’ai
proposé un point de vue différent.
Mais au fond les symboles de propagande dont
je me sers laissent penser qu’il s’agit de politique, pourtant je ne fais qu’un commentaire sur
la culture populaire, comme dans le pop art.
Tu va très bientôt exposer à la galerie
Magda en France, comment prépares tu
une telle exposition ? A la différence de ce
que je colle dans la rue, je signe les oeuvres
destinées aux expos, parce que les gens préfèrent une oeuvre signée. Mais je prépare surtout des pièces uniques faites de nombreuses
couches, avec du collage, de la peinture, de
la sérigraphie, du pochoir. J’ai plus de temps
pour les préparer. Je peins aussi sur d’autres
support, pour présenter mes images dans de
plus grands formats. Pour cette exposition je
prépare aussi un grand mur que je réaliserais
sur place.
Qu’est ce qui t’écœures le plus en ce
moment ? George W. Bush. Je pense qu’il
est naze. Je ne veux pas l’avoir comme président. Je n’aimais déjà pas son père et je ne
l’aime pas non plus. Tout ce système bi-partite
déconne de toutes les façons. Nous avons une
démocratie de spectateurs. Personne n’a vraiment son mot à dire.
Questions TrukMush posées par Magda
Photos : Seyr, Ltk & Juvenil
+ de photos sur www.lastsession.com /
rubrique Artworks
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Il y a un an de cela, le soldat inconnu nous livrait sa passion pour Lewis Trondheim, artiste prolifique, aussi productif que drôle qui fait l’unanimité dans les rangs de LAST Mag. Il n’est jamais trop tard pour vous
parler de Bill Watterson. Contrairement à Lewis Trondheim, cet auteur s’est consacré, pendant 10 ans, à dessiner exclusivement ses personnages phares : Calvin & Hobbes. Une œuvre parue en 24 tomes en France,
qui est actuellement rééditée sous forme d’intégrale par Hors Collection. Comment un mec né en 1958 à Washington DC, passionné de vélo et de pêche, a-t-il réussi à faire fortune en conservant une intégrité
légendaire, et à conquérir un public de fidèles, que nous vous invitons à rejoindre à moins que vous n’en fassiez déjà partie…
Bill Watterson
10 bonnes raisons d’être un fan inconditionnel de
1) C’est un bosseur et un acharné. Il passe son enfance à Chagrin Hills,
puis il déboule à Gambier (Ohio) au Kenyon College où il obtient sa licence
en sciences politiques. Il a dessiné des BD toute sa vie, jusqu’à les publier
dans les journaux étudiants des établissements qu’il fréquenta. Il part alors
bosser au Cincinatti Post. Un contrat d’essai de 6 mois en tant que caricaturiste politique, avec la possibilité de partir ou de se faire virer, ce qui lui arrive sans ménagement. Watterson décrit cette période comme Kafkaïenne,
incité à réagir sur des faits locaux sans avoir le temps de les vivre. De vivre
tout court. Et Jim Borgman, cartoonist dans le journal concurrent, bénéficiait
d’une aura de petit génie dans ce domaine : période de comparaisons douloureuse, d’ombre et de créativité bridée. Mais sa passion pour la caricature
politique prend racine. Pendant les 5 ans qui succèdent à cette expérience
douloureuse, il envoie ses réalisations à tous les groupes de presse et éditeurs, à la recherche de parutions, et collectionne littéralement les lettres de
rejet. Après 5 ans de galères, Calvin & Hobbes, 2 personnages secondaires
d’un de ses strips, retiennent l’attention d’United Features, un consortium
qui gère les licences d’exploitation et de diffusion de contenus illustrés.
United Features l’incite à les faire passer au premier plan.
2) Il a imaginé des personnages forts vivant des aventures folles.
Sur ces considérations, Watterson creuse le concept Calvin & Hobbes, il
définit progressivement leurs personnalités respectives. Calvin est un petit
garçon de 6 ans qui passe le plus clair de son temps à l’intérieur de sa bulle.
Une bulle constituée de plusieurs univers parallèles au sein desquels il est
le héros, tour à tour incompris, en danger, omnipotent… Hobbes, son tigre
en peluche, est vivant, lui parle, agit, partage ses amusements de gamins,
est son meilleur ami… imaginaire (Watterson n’ayant jamais confirmé explicitement ce fait). Le père et la mère de Calvin acceptent et jouent le jeu
de ce personnage imaginaire et jonglent avec les dérives de leur gamin. Le
père est avocat et adepte des explications les plus improbables aux questions farfelues que peut lui poser son marmot. La mère est une femme au
foyer. S’occuper de Calvin est un job à plein temps avec quelques phases
de tension récurrentes : lui faire prendre son bain, le coucher, le faire manger… Autres personnages secondaires : Susie Derkins, voisine, camarade
de classe, un peu son amoureuse, beaucoup la victime de ses sarcasmes.
Miss Wormwood, la maîtresse de classe, Rosalyn la seule baby sitter acceptant de garder Calvin, et unique personne pour laquelle ce dernier affiche
un semblant de crainte…
3) Résultat : Il a tout retourné avec une série. Une fois les personnages posés, Watterson les mit en situation, et présenta son travail à United
Features (qui l’avaient mis sur la bonne voie) qui va finalement rejeter ce
projet d’illustrations. C’est Universal Press Syndicate qui décide de publier
les premiers strips de C&H, en 1985. Tout part de là, 10 ans plus tard, le
31 décembre 1995, il dessine la dernière planche de Calvin & Hobbes qui
paraîtra dans la presse américaine. Entre 1985 et aujourd’hui, il a vendu
plus de trente millions d’albums à travers le monde (chaque album s’étant
vendu à plus d’un million d’exemplaires en moins d’un an) et été diffusé
dans plus de 2400 journaux, traduit dans une quarantaine de langues. Un
succès planétaire qui aurait pu être bien plus conséquent, mais comme
vous le découvrirez plus loin, Watterson n’a rien fait pour… Il s’est juste
consacré à la réalisation d’une des plus formidable œuvre du 9ème art, à
l’encontre d’ambitions purement économiques et mercantiles.
4) Il a le sens de la phase. S’il est habile dessinateur, il est par-dessus
tout un auteur génial. « La plupart des remèdes contre le hoquet sont faits
pour amuser les autres. » / « Comment les gens réagiraient-ils si les animaux passaient le bulldozer sur leurs maisons pour planter des arbres ? »
/ « Je suis un génie. Je suis si bon que j’y crois pas. J’ai tant de cerveau
que je l’utilise à peine. » / « Une des choses remarquables de la vie, c’est
que rien ne va jamais tout-à-fait mal. Tout peut toujours empirer. » / « La
preuve qu’il y a des êtres intelligents ailleurs que sur Terre est qu’ils n’ont
pas essayé de nous contacter. ». Ces quelques citations qui transitent par
la bouche de Calvin vous en persuaderons peut-être. Il arrive souvent que
l’on voie ce dernier répondre à ses interrogations écrites, en classe. Quand
lui est posée la question « Quel événement important s’est déroulé le 14
juillet 1789 », Calvin doute et préfère nier tous les termes et leurs définitions : « Je ne crois pas en la linéarité du temps, il n’y a ni passé ni futur,
tout n’est qu’un et l’existence, au sens temporel du terme, est illusoire. Par
conséquent, la question ne sert à rien et il m’est impossible d’y répondre. ».
Quand il connaît la réponse, il ne peut s’empêcher d’apposer une pensée à
l’encontre de Miss WormWood :
« A quelle date les pèlerins ont-ils accosté à Plymouth Rock ? » Facile :
« 1620. Comme vous pouvez le voir, j’ai mémorisé cette information suprêmement inutile assez longtemps pour répondre à cette interrogation. A
présent, j’ai bien l’intention de l’oublier à jamais, vous m’avez juste appris
comment manipuler cyniquement le système. Félicitations ». Amis de la
repartie, bonjour.
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5) Il nous fait travailler les zygomatiques. Quand Calvin demande
à sa mère où se trouvent les lames de scie électriques de papa, où
sont rangées les tronçonneuses (pour apprendre à jongler évidemment), s’il peut conduire la voiture, mettre le feu à son matelas, faire
du tricycle sur le toit, ôter les lattes du plancher de sa chambre pour
faire un passage secret, prendre l’essence de la tondeuse pour tracer
de grandes lettres sur le gazon et les enflammer afin que les avions
puissent lire… on est face à des situations d’exaspération parentale
et de frustration enfantine, et surtout, face à des situations comiques
imparables. L’imaginaire de Calvin est aussi hallucinant qu’une bonne
rasade de jus de peyotl macéré. Entre les monstres qui peuplent ses
placards et le dessous de son lit, les aliments qu’il refuse de manger
et l’attaquent sournoisement, ses transformations en Hyperman le justicier masqué, en Spiff le héros de l’espace, en Tyrannosaure et autres
loup garou… Les gamins turbulents, ce n’est pas toujours marrant,
mais Calvin transcende l’impétuosité pour la transformer en délires
purs destinés à oublier le monde, mais surtout à le faire chier grave. Le
dessin est extrêmement expressif, il accentue à merveille les attaques
inénarrables qui régissent ce macrocosme loufoque.
6) Il nous fait travailler les neurones. Passée la « période mignonne
», les personnages ont migré vers un humour frôlant le cynisme, avec
des touches de philosophie, et toujours, ça et là, des parcelles de tendresse et de grandes étendues d’humour. Calvin et Hobbes échangent
des réflexions profondes sur la nature humaine : le fait que les gens
soient « naturellement bons avec quelques mauvaises tendances, ou
naturellement mauvais avec des accès de bonté »… à moins qu’il ne
soient « fous, et qu’il est inutile de chercher à les comprendre ». Bons,
mauvais ou fous ? « La vie est trop courte pour passer son temps à
essayer de plaire à tous les abrutis qui savent comment je dois être ».
Son goût de l’anticonformisme se prononce, Watterson fait passer des
messages à travers la bouche de ses petits personnages, tout en décalage (Calvin a 6 ans, et Hobbes est un tigre en peluche, ne l’oublions
pas) et en profondeur. « Quand on observe l’infini, on comprend qu’il y
a plus important que ce qu’on peut faire dans une journée ». Watterson
n’a pourtant jamais lâché les rênes en 10 ans d’ouvrage, et son perfectionnisme s’étale en continu pour le plus grand plaisir de nous autres,
saloperie de lecteurs exigeants.
7) A série unique, concepts multiples. Les noms des deux protagonistes principaux proviennent de deux célèbres philosophes, Jean
Calvin et Thomas Hobbes dont les opinions étaient extrêmement divergentes. Jean Calvin (1504-1564) croyait à la prédestination de l’homme, a fondé sa propre religion (le calvinisme, forme de protestantisme),
Thomas Hobbes (1588-1679), plus penché sur la théorie de « l’action
du corps en mouvement » et avec une vue profonde sur la nature humaine… On ne peut dresser de parallèle fort entre ces hommes et les
personnages de la série, mais quelques traits de caractères et pensées
tendent à les rapprocher. A chacun de se faire sa propre opinion, en
vertu de ses connaissances sur la question, mais l’anecdote méritait
d’être citée. Autre caractéristique, l’oeuvre C&H a plusieurs niveaux de
lecture. Les gamins vont s’identifier à Calvin et vivre par procuration
ses innom(br)ables bêtises alors que le grand public sera fan des mimiques et du comique de situation à l’effet imparable (point 5). On peut
également se pencher sur la relation parentale, en terme de respon-
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sabilité ou encore d’éducation. Enfin, et surtout, s’attacher à sonder
la dynamique philosophique qui traite la place de l’homme sur terre et
dans l’univers, sa destinée, la vie après la mort… (point 6).
8) Il joue avec nos sentiments. A côté de ces aspects philosophiques, dénonciateurs de la violence, de la pollution, à côté de ces gags,
de cette finesse d’esprit… C&H est également rempli de tendresse.
Calvin ne cesse de se chamailler avec Hobbes, et puis, en tournant
une page, il nous arrive de tomber face à une planche où seules la tendresse et l’innocence comptent. Ces instants où Calvin prend son tigre
dans ses bras (c’est même le contraire Hobbes étant grand comme un
vrai tigre dans son imaginaire… C’est la peluche qui l’enlace du coup),
lui affirme tout son amour, sans chute comique, sans cynisme… Quand
Calvin trouve un raton laveur par terre, blessé, il court chercher sa mère
: « T’es pas une maman si tu sais pas tout réparer ». Recueilli, le raton
laveur meurt quelques strips plus loin. Calvin pleure « parce qu’il est
parti dans la vie, mais pas dans son cœur ». Ce sont des séquences
d’émotion gratuites, disséminées çà et là, tellement en décalage avec
le ton du fil conducteur que les cœurs d’artichauts ne pourront que
s’en émouvoir.
9) Il n’a pas vendu son cul ! C’est un homme de principes. Comme vu l’avez compris, pour nous comme pour beaucoup d’autres, Calvin & Hobbes est une BD culte. L’auteur aurait pu en tirer un parti des
plus juteux, mais la série demeure l’une des moins commercialisée...
Il s’est évertué à ne pas s’engouffrer dans les méandres d’un marketing global, en préservant sa création, question de déontologie (si si, ça
existe des gens comme ça). De quoi avoir à se dresser contre son éditeur, qui dès 1988, tente de lui imposer une exploitation de l’image de
C&H à travers moults produits dérivés. Le droit d’auteur américain étant
favorable a celui qui finance la création, Universal Press Syndicate en
avait récupéré les droits, en vertu du contrat signé en 1985. Watterson
se bat et récupère ses droits en 1990, contenant le raz de marée marketing qui aurait pu déferler autour de C&H. Intègre, il croit en la valeur
artistique du strip et défend sa préférence pour « la qualité plus que
pour de l’argent rapide ». Il se tient loin de l’industrie qui produit des
séries et des jouets en même temps afin d’attaquer plusieurs marchés
de front, le jouet devenant publicitaire de la BD et la BD publicitaire du
jouet… Respect, non ?
10) Il n’a que faire de la gloire. De la même façon qu’il n’a pas
daigné vendre son âme aux opérations marketing intensives qu’il était
possible de réaliser autour de C&H, Watterson n’a pas choisi d’exploiter
le filon jusqu’à la mort. Il vit avec sa femme Melissa et leurs chats au
nouveau Mexique et se consacre à ses passions, ayant estimé avoir
tout donné du côté de C&H, avec les contraintes imparties. Watterson
cherche à replonger dans l’anonymat et à mener une existence pépère.
Avare en interviews, loin des froufrous médiatiques, il peut sans aucun
doute s’adonner à la pratique du vélo et de la pêche, ainsi qu’à son
intérêt pour la paléontologie et l’astronomie. Une œuvre si intelligente
et bien faite et aussi peu commercialisée, merde fallait qu’on en parle.
« On peut sortir un tigre de la jungle, mais la jungle ne quitte jamais le
tigre ! » : il est des choses indéfectibles ; nous, on sera toujours épris
de Calvin & Hobbes.
LAST Spot :
Le Triptyque
Quel est votre meilleur souvenir, la
soirée qui a marqué les esprits et est
devenue culte pour le staff ? Et le pire
(qui soit racontable) Les souvenirs sont
forcément subjectifs et en bientôt trois ans
d’activité il y en a en pagaille... pour ma
part, je me rappelle le matin où Laurent
Garnier s’est fendu d’un mix punk, l’aftershow suintant et psyché de George Clinton,
le show case affûté de The Streets, le show
halluciné de Sébastien Tellier, la nuit anthologique en compagnie de Larry Heard, les
soirées Poptones, etc... Et mon plus mauvais souvenir c’est indiscutablement quand
j’ai renversé un verre sur le laptop de Sole,
le boss du label Anticon...
Après à peine 3 ans d’existence, à chaque évocation du Triptyque, on pense à une bonne soirée passée entre amis, à la sueur
qu’on a perdu sur un bête de Dj set ou live... bref à un spot de qualité. L’équipe LAST vous y concocte une belle bringue pour le
1er septembre. Guillaume Deloire (programmation) nous répond et confirme que nous avons opté pour « the real place to be. »
Depuis quand existe la salle du triptyque ? C’était quoi avant
et pourquoi ce nom ? Le Triptyque a ouvert ses portes fin septembre
2003 avec une soirée incarnant d’emblée son inclinaison musicale entre musique Live, avec Ayo et Keziah Jones, et clubbing, avec Laurent
Garnier. Situé dans les sous-sols d’un immeuble historique de la rue
Montmartre, ce lieu abritait autrefois d’énormes rotatives sur lesquelles
furent imprimés des canards légendaires tels que L’Humanité, France
Soir ou L’Intransigeant... A ce qu’il paraît, le plomb dégageait une chaleur incroyable qui avait une incidence sur l’humeur des ouvriers. D’où
l’expression « chaleur de plomb ». Les murs doivent s’en souvenir et
on peut toujours sentir cette effervescence qui transpire. Pourquoi Le
Triptyque. Déjà parce que c’est un mot qui existe, qu’on peut le trouver
dans le dico, qu’il a un sens et que c’est pertinent vu l’histoire « lettrée
» du lieu. Aussi et surtout à cause du chiffre 3 qui fait tout tenir debout.
Trois parce que Le Triptyque offre un parcours au gré du lounge, du
bar et de l’espace scénique. Trois parce que ce lieu est pensé comme
un âtre conciliant expression musicale, arts visuels et spectacle vivant.
Quelle a été la ligne conductrice, le leitmotiv de base ? La ligne
conductrice a toujours eu pour point de mire l’éclectisme. Etre un nightclub de base ne nous motivait pas. Ça nous plaisait bien de casser
les chapelles et de pouvoir se muer d’un soir à l’autre en club de jazz
puis en salle de rock puis en club underground. Aussi on s’est toujours efforcé de proposer des prestations live même dans nos soirées
clubbing. Sans vouloir être présomptueux, on a toujours tenu à placer
l’artiste au centre de la fête et privilégier les émotions entre lui et le
public. Ça marche pas à tous les coups mais quand ça fonctionne, c’est
vraiment jouissif...
LA salle a changé de proprio au fil des ans ou l’équipe est restée la même ? Il y a eu des tentatives d’OPA, des transferts dans le
staff mais les proprios n’ont pas changé. Aujourd’hui ils se consacrent
à d’autres activités parallèles et connexes telles la création du label
L’œil du Son qui pour l’instant organise une grosse soirée chaque mois
ou encore les studios d’enregistrement et de répétition BO qui viennent
d’ouvrir leurs portes sous Le Triptyque.
Peux-tu nous parler des résidences
Dj et groupes en place et à venir ? A
la rentrée prochaine on hésite à changer
complètement de credo et à se mettre à
faire de la musette, du french cancan, de
la biguine... mais bon, je crois qu’on va
finalement garder notre ligne. On devrait
partir sur de nouvelles résidences avec de
nouvelles thématiques, mais ça c’est surprise... Sinon il y a des personnes avec qui
on désire ardemment continuer l’aventure
dont Elisa do Brasil et ses db Unit, Aurore et
Alexis de Neo Pop Art et leur Balance Maman Hors du Train, Cabanne et ses soirées
Mind The Gap, Jessica et ses Angel Dust et
sa Less Iz More, Bénédicte et sa Chiennes
Hi-Fi, les soirées Big Dada/Ninja Tune...
Quelle est la capacité de la salle, quels efforts ont été fait au niveau de la sonorisation… ? La salle peut accueillir à peu près 4 cars
de japonais, soit 450 personnes. Notre premier ingé son venait du milieu techno et avait plutôt sonorisé jusqu’alors des espaces outdoor. On
avait donc un son vraiment calibré pour les musiques électroniques. Il y
a un an, on a changé de système pour un autre plus souple, plus versatile. D’autres changements sont prévus pour la rentrée prochaine...
Combien de personnes travaillent in situ, et autour (pour la
communication, la programmation…) ? Il y 2 équipes pour faire
tourner la machine, une de jour, une de nuit. Elles se croisent mais c’est
souvent entre chien et loup. Nous sommes à peu près une quinzaine
au total. Nous sommes deux à travailler sur la programmation, une attachée de presse, un responsable logistique et quelques organisateurs
externes qui font partie de la millefa.
>>
Vous organisez des expos, un artiste
a-t-il déjà retourné la salle pour mener
à bien son délire ? On fait tourner environ
2 expos par mois. On a eu l’honneur d’exposer en exclusivité les œuvres picturales
et plastiques de Keziah Jones. Sinon, on
privilégie les artistes en émergence tels
que le toulousain Dran qui s’est fait repéré
par Gondry lors de son vernissage ou encore des collectifs de graphistes ou d’illustrateurs comme le 9ème Concept...
Comment définissez vous le client type
du triptyque, s’il y en a un ? Il y a pas
de client type, on a du public... aussi éclectique que la salle.
Et la mafia, elle vous casse les pieds
un peu ou quoi ? Je crois que c’est plus
une légende urbaine qu’autre chose... c’est
vrai que c’est pas mal popularisé dans les
films, comme dans La Fureur du Dragon
où Bruce Lee protège le resto de son oncle
de la pègre italienne... mais nous on s’est
jamais fait racketté à ce jour, on est plutôt
mélodie en sous-sol !
Propos recueillis par Truk
Le Triptyque 142 rue Montmartre (Paris 2)
Programmation et actus de la salle sur :
www.letriptyque.com
www.last-mag.com / 28
29 / www.last-mag.com
De l’obscurité...
Pour que la Nuit jamais ne s’endorme (suite)
Boum tsïn. Boum tsïn. La cité lyonnais l’attend tous les ans. Comme
une rédemption. Contris dans leur sous-vêtements, lyonnaises et lyonnais veulent chaque année se noyer dans les effluves soniques du festival pyramidal, Les Nuits Sonores, en passe, d’un point de vue de la
programmation et de l’affluence, de rejoindre son cousin espagnol, le
Sonar. Machine à déhanchements, lascifs ou frénétiques, une sérieuse
plâtrée de corps se sont oubliés sur le dancefloor entre les 24 et 28
mai dernier. L’aventure nocturne commence un mercredi à la piscine
du Rhône. L’activisme n’attend pas une poignée de jours. Trop peu de
visages croisés en lieux de perdition.
Trop d’huiles politiques en représentation électorale. Trop de communicants tapinent. Trop de gens éperdument lookés pour être honnête
face à l’ampleur du phénomène micro-social. Des regards s’échangent.
Encore timorée l’audience peine à se dandiner. Comme ankylosée, des
fourmis dans les jambes par une année d’immobilisme électronique.
L’alcool fait son travail. Direction le Port Rambaud, où sur la scène 1,
Ricardo Villalobos adoubé à Luciano délivre ce que la house music a
fait de mieux depuis une dizaine d’année, à l’heure où Derrick Carter
régnait en maître. Le flambeau est passé. Immense moment de stase
collective. Avant de laisser la voie libre et un public transi à l’auteur
mythique My définition of house un dj Hell, un peu éreinté débouchant
avec un set un rien convenu. Dommage. 6h30, fermeture des écoutilles.
Gaver de binaire
Rebelote le lendemain, la meute électronique du dimanche et les fauchés se retrouvent du côté du Circuit Electronique, faisant fît, pour une
certaine majorité, des immenses moments d’incompréhension. L’asphalte lyonnaise livrée en pâtures aux foules technoïdes se rassasiant.
Se gavent de binaire.
“Autant en profiter, on ne peut faire qu’une fois par an”, “c’est bon
ça, non ?”, “Oulah j’adore” poncifs laconiquement lâchés au hasard
de la foule.
Pauvres bougres. Trop policés pour assumer une quelconque extravagance, de faire transpirer ses pores et ceux de sa ville. On les excusera.
Heureusement les Nuits Sonores sont là. Rideau pour le circuit laissant
la part belle à une réelle transversalité de la musique électronique. Le
lendemain, le Port Rambaud, résolument à l’état de friche comme si le
bâtiment peinturluré savait qu’il vivait ses derniers instants, en reprend
une couche. Une rasade indigeste de rock expérimental (Alan Vega et
Herman Dune en tête de pioche). Véritable moments de stase électrique avec les rockers belges de Vive La Fête suivis des archi-efficaces
Agoria, The Hacker et les très impressionnants Booka Shade, pour un
dynamitant live laptop et batterie électronique.
That’s all folks
La nuit 3 est une étape un peu décevante et pénible. Au vue du caractère frénétiques de celle qui suit. La Nuit 4 a laissé des traces. La
finale DMC, Subtle, Le Peuple de l’Herbe, le divin Q Bert, Cold Cut, Adam
Freeland… Avant que la soirée se clôture avec Justice, Jennifer Cardini
et Para One. Finissant par faire tomber les corps trop titubant après
trois jours de festivités continues. Depuis, tout le monde dort. Lyon a
repris son rythme de vie urbaine et engourdie. Rendez-vous l’an prochain. Dieu merci, les activistes, clubs et Nuits Sonores, continuent à
oeuvrer. A survivre.
A.
...à la lumière
Sous le soleil exactement
- Les Siestes Sonores, (photos ci-dessus) Par un Dimanche ensoleillé, elles clôturaient les Nuits sonores au parc de la Ceriseraie (Lyon 4ème).
Elles sont censées boucler le festival « tout en douceur », dans un cadre bucolique. La cadre y était, mais question sieste, il fallait revenir le
lendemain... Jun Matsuoka Vs Dj Overflow, Lem, Purple, Paul, P.Moore, Jose Lagarellos... les Djs se sont relayés pour envoyer des sets musclés,
la danse n’a fait que se poursuivre avec des acharnés toujours prêt à en découdre avec les sound systems. Le mot « sieste » est particulièrement
inadapté dans ce contexte de torpeurs estivales mouvementées. Bref, des beats appuyés, de la vie, une performance artistique avec Thomas
Canto, Nora Boudjemia et Frederic Adrait, une buvette prise d’assaut... mais pas de dormeurs à l’horizon !
- Aires 1ibres de Marseille, (photos ci-dessous). On garde le même cadre, la manifestation se déroulant au sein du splendide parc Borely,
mais on change de délire. Ici, les familles se sont données rendez vous : de la musique électronique assortie aux légères brises de Mistral, des
animations et activités artistiques pour les enfants, de délicieuses pâtisseries, un atelier de massage asiatique... Un week-end dédié au bien-être,
au farniente, une ambiance plus posée avec ses moments d’éclats. Notamment au passage très attendu d’Uffie et Feadz, des centaines de gens
se sont levées à 1’Unisson pour les accueillir.
Conclusion : l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, elle est différente et mérite le déplacement !
TruK
Photos Aires 1ibres : Frozen & LeMush
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ITINERAIRE D’UN ENFANT DU RAP
Il n’échappera à personne que le monde n’est pas fait pour les gentils. Pour tenter d’y remédier, ceux-ci doivent parfois jouer des
coudes, froncer les sourcils et prendre des allures de durs. C’est ce qu’a fait Busta Flex avec son opus « Sexe, Violence, Rap et
Flooze ». Mais malgré cette déclaration d’intention, la vraie nature de son auteur resurgit vite pendant l’écoute de l’album. Car il
n’est pas dupe, et nous non plus.
En l’an 2000, le rap français allait bien. Celui qui n’atteignait pas le
disque d’or en passant sur Skyrock passait vraiment pour un clochard.
IAM, NTM et le Secteur ä étaient les maîtres du monde, et « Mauvais
Œil » n’avait pas encore traumatisé les rappeurs en les persuadant qu’il
suffit de dire des gros mots pour rapper aussi bien que Booba. En cette
période faste, 5 ans avant que The Game ne s’embrouille avec 50 cent,
et 3 ans avant Chingy ne clashe Ludacris (d’ailleurs, Chingy, que devient-tu ?), Busta avait, lui, déjà quitté son mentor. S’émancipant d’un
Kool Shen trop dirigiste, il avait crée son propre label et même recruté
un nouveau crew. Par la même occasion, il fut également décidé que sa
vraie nature, fort bien dissimulée jusque là, le portait naturellement vers
le rap de rue. D’où le titre de son deuxième album, « Sexe, Violence, Rap
et Flooze », sonnant comme le programme d’une soirée bien remplie.
« J’ai été cainri mais là, je suis redevenu une caillera », clamait-il en
interview. La pochette de l’album (Busta les dents serrées sur un fond
noir), le livret (Busta et ses 950 potes devant un hall sale) et les titres
des morceaux (« Black », « Lyrics d’enfoirés », « On Cherche Le Gen-Ar
»…) étaient là pour enfoncer le clou. Alors, l’improvisateur surdoué qui
faisait rimer tout ce qui lui passait par la tête, porté par une sorte d’élan
juvénile… avait-il disparu ? Pour être rassuré, il a suffi à l’auditeur
craintif que j’étais d’écouter un seul titre. Et voici ce que j’ai entendu : «
On veut pas ma peau comme Roger Rabbit/Négro suce ma bite/Tu veux
me clash, tu sais où j’habite ».
Ouf ! Malgré les postures hardcore, on retrouvait bien le rappeur adepte
d’une écriture automatique frisant l’abstraction (« Dans les moments de
drame, j’assure comme Pim, Pam, Poum »), et animé d’un dynamisme
communicatif à l’efficacité imparable. Malgré les précautions, le naturel était revenu sans crier gare. Car Busta ne rappe pas pour montrer
qu’il est le plus dur, ni le plus intelligent, ou le plus conscient. Non, il
livre juste un rap ludique qui méprise la logique, le sens, la cohérence
du discours et même parfois l’orthographe. (le célèbre « Je pose le A
comme habile » sur l’album de Zoxea), tout en étant plus sincère que
1000 vraies déclarations de street-crédibilité. Et pendant ce temps-là,
l’auditeur est trop occupé à bouger la tête un sourire aux lèvres pour
penser à faire la fine bouche. D’autant qu’avec les 10 titres à peine
de « Sexe, violence…. », on n’a vraiment pas le temps d’être lassé.
Puis un gars qui compare une meuf à Florent Pagny après avoir clashé
Charly (de Charly & Lulu), le tout dans le même album, mérite respect
et considération.
Sans parler de ces quelques esquisses de confessions, désarmantes de
franchise (« A part le rap, y’a rien qui fait que j’aurais pu être un type
bien ») de la part d’un mec qui a percé très tôt, ne sait faire que rapper,
et passe son temps à perdre ses illusions de jeunesse. Les esprits moqueurs se rappelleront de ce refrain de son premier album : « Pourquoi
le ciel est bleu ? » ou du morceau « Ma Force », qui évoquait les déception occasionnées par la pratique assidue du micro. Mais c’est cette
naïveté assumée qui le distingue de tous ses déballeurs de punchlines
sur commandes dont on peine à se rappeler le nom 10 minutes seulement après les avoir écoutés.
« Gonflés à la haine, on flaire nos haleines, chauds comme la
laine, en voie de disparition comme les baleines »
Malgré sa cohérence et quelques tueries dont on n’a pas le temps de
parler, « Sexe, Violence, Rap et Flouze » a été ignoré par Skyrock (voir
plus haut) et peu soutenu par Warner. Il a fallu attendre 2002 pour voir
resurgir Busta avec « Eclipse », un album tout plein de sonorités synthétiques, d’hymnes à la fête et de gens qui chantent dans les refrains.
D’ailleurs, vous savez ce qu’il disait pendant la promo de cet album ?
« Ah non, en fait, c’est le dancefloor, ma vraie nature »…. Mais bon, ce
côté un peu indécis ne fait que renforcer la sympathie qu’on peut avoir
à son égard. Car finalement, sa carrière, faite de drastiques revirements
artistiques, représente bien le dilemme de tout le rap français : celui
de la quête d’identité en pleine obsession de la crédibilité. Repensez-y
quand vous écouterez « Fonky Sex ».
Yacine_
Artwork : Seyr
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Emilie Simon
Splash in Moscow
Pour la tournée promo de son dernier album « Végétal », Emilie Simon s’est arrêtée, le temps d’un concert, à Montpellier où elle
a vécu jusqu’à l’age 20 ans. Très émue par la venue de sa famille et de ses amies, Emilie Simon a joué près de 2 heures, offrant
tous les titres de son nouvel opus, et quelques morceaux de l’album précédent.
Sa joie était palpable, et son émotion communicative.
Fidèle au thème Végétal sur le plan instrumental, elle dégage un univers assez particulier avec des sons très recherchés et une consonnance
electro-rock. Sur scène, Emilie exerce une complicité avec ses musiciens qui exploitent aussi bien l’élément naturel comme l’eau et le vent que
les sonorités électroniques. Sa voix enfantine mais envoûtante, a touché une salle comble (avec des réservations complètes 2 mois avant la date
du concert le 24 Mai 2006) qui a réclamé Emilie à n’en plus finir à la fin du concert.
Emilie Simon répond à nos questions sur une terrasse Montpelliéraine avant le début du concert :
« je suis vraiment immergée dans mon plan végétal,
et je ne pense pas encore à autre chose. »
Qu’évoque pour toi cette salle « Le
Rockstore » ? Tes origines ?
C’est une salle que j’aime beaucoup,
qui compte beaucoup pour moi car j’y
ai passé toute mon adolescence ; la
dernière fois que j’ai joué ici c’était il y a
3 ans, et c’est vrai que ça me fait plaisir
de venir y jouer.
Ça t’évoque un concert que tu as
déjà vu ?
J’ai vu tellement de concerts dans toute
mon adolescence que je ne pourrais
même pas citer un nom. C’est la salle
ou je passais tous mes week end quand
j’habitais ici, jusqu’à l’age de 20 ans.
Pourquoi un album aussi bien en
Anglais qu’en Français ?
C’est un choix personnel, c’est quelque
chose qui me semblait naturel depuis le
début, c’est intuitif, il y a des textes qui
arrivent en anglais, d’autre en français,
quand ils arrivent en anglais je n’essaie
pas forcément de les traduire, je les
garde comme ça.
Pour quel interprète aimerais-tu
composer ?
Je ne sais pas, je n’ai jamais pensé à
ça pour le moment, je suis vraiment
immergée dans mon plan végétal, et je
ne pense pas encore à autre chose.
Accepterais-tu de chanter en tant
qu’interprète ?
Ça dépend de la chanson, je ne peux
pas dire oui ou non, disons que je
ne recherche pas de chanson car je
préfère les écrire. Si on me propose une
chanson qui me correspond, qui est
magnifique, que je trouve sublime peut
être que je dirai oui.
Quand on essaie de te mettre dans
une case, qu’on te compare à Bjork
dans la presse ça t’énerve ?
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Non, Ça ne m’énerve pas, à chaque fois
qu’il y a une jeune fille qui fait un truc
un peu original on la compare à Bjork.
Dans n’importe quel canard vous allez
ouvrir une page musique, dès qu’il y a
un truc original on va citer Bjork, c’est
simplement des points de repère pour
les gens, je ne prends pas les choses
plus au sérieux que ça. C’est pour
expliquer aux gens dans quel univers ils
peuvent évoluer.
Festival se déroulant chaque année en Allemagne (la première édition s’y est tenue en 1998), le Splash se pose à Moscou pour
la deuxième année consécutive. On y était, accompagnés par Nuri notre jeune guide ainsi que Julien & Jeffrey, nos compères de
Bounce Magazine, programmateurs du plateau français.
Moscou, le Samedi 3 juin 2006, on pose le pied en terre soviet, petit passage par la douane avec l’appréhension adéquate : les flics tirent une
gueule impassible voire pas possible. On s’apercevra tout au long de notre court séjour (2 jours à peine) que c’est normal, pour ne pas
dire normalisé chez les forces de l’ordre de ce grand pays. Bref le temps de passer à côté de mecs ivres morts (à 6h30 du matin
heure locale) titubant près des policiers, on se dit que les clichés vont se ramasser comme les feuilles mortes. Et puis vient le
moment où l’on s’approche du gigantesque complexe accueillant le Splash in Russia : une sorte de hangar très imposant
abritant un énorme skatepark indoor collé à une salle de concert tout aussi vaste. A l’extérieur, le jam de graffiti s’étend
sur des dizaines de mètres de panneaux, la jeunesse russe est réunie en masse, les sourires fleurissent. Ils sont tous
là, b-boys, skaters, graffeurs... kiffeurs en tous genres, de tous âges. Le Battle of the Year Russe fait rage sur des gros
breakbeats pendant que les trucks grincent sur les rails à l’occasion du contest de skate organisé. Le plateau musical
attire plus de 3000 personnes venues secouer la tête et pogoter sur les sons de LoopTroop, Keny Arkana, GZA
(Wu Tang) accompagné de dj Muggs (Cypress Hill) et d’une pléiade d’artistes hip hop Russes. Que dire de
l’événement en lui même si ce n’est qu’il transpirait l’essence du hip hop avec beaucoup de fraîcheur et
nous a fait découvrir une génération moscovite qui se bouge. On a tout de même dû abandonner l’énergie et l’esprit fort qui imprégnaient le Splash pour découvrir la place rouge et le Kremlin, c’eut été
dommage de ne pas opérer un petit virage purement touristique, nous enfermant nous même
dans les clichés dont on était à l’affût. La balade dans Moscou (17 millions d’habitants) nous
a permis de constater la fracture nette d’une société à 2 vitesses de riches et de pauvres
sans middle class. Très étendue, la capitale s’étale opuleusement, parsemée d’espaces
verts et de blocs type HLM pour la plupart insalubres. Mais il faisait bon à Moscou
(22°) et les gens en profitaient pour s’emparer de leurs rues, se promener, jouer à
des jeux aussi inédits qu’improbables. Les filles sublimes sont aussi présentes
que les détecteurs de métaux aux entrées... Malgré cette impression de
misère latente, on a été au contact d’un peuple et d’une jeunesse
heureux, ouverts, chaleureux, curieux, motivés... Décidément, un
pavé dans la mare de nos préjugés ce Splash.
TruK
L’as-tu rencontrée ?
Je ne l’ai jamais rencontrée.
As-tu la main verte ?
Je n’ai pas de jardin malheureusement,
je vous dirai ça le jour ou j’aurai un
jardin, mais ce n’est pas encore le cas !
As-tu besoin de ce contact avec la
nature ?
Oui j’en ai besoin, c’est quelque chose
qui apporte du bien-être de s’éloigner
de tout ce bruit de la ville, c’est vrai que
quand on vient du sud, on a l’habitude
d’aller plus souvent à la mer, on a pas
le même rapport que des parisiens qui
sont nés dans la ville par exemple. On a
toujours un besoin de retrouver ça.
Comment tu satisfais ce besoin ?
Je pars quand je peux, je viens souvent
à Montpellier prendre l’air. Je suis plutôt
week-end à la mer.
Quels sont tes projets après la
tournée ?
Je n’ai pas de projets pour l’instant, Je
n’y pense pas trop, je préfère vraiment
penser à « Végétal », et à laisser venir le
reste après.
Propos recueillis par Np
35 / www.last-mag.com
Riders Around
The World
Billabong Pro Tahiti
4-16 MAI 2006
3ème étape du Championnat du Monde de Surf Hommes et Femmes
Chez les hommes le californien Bobby Martinez (23 ans) s’impose à Teahupoo en excellent dans des tubes de 2 mètres,
face à l’hawaien Fred Patacchia, une finale qui s’est joué à 0,2 points prêt !
Chez les filles, c’est l’Australienne Melanie Redman Carr qui s’est encore fait remarqué sur la vague d’1m50 - 2 mètres la plus redoutée du
circuit, en battant en finale la numéro un Chelsea Georgeson.
Elle se détache avec 3 victoires sur les 3 dernières étapes de championnat du monde.
Prochaine étape du circuit mondial femmes > le Billabong Pro Brésil du 21 au 28 aout 2006
Plus d’infos et d’images sur www.billabongpro.com
Crédit photo : aspworldtour.com - Tostee
On vous en parle régulièrement : partis de Paris le 22 novembre
dernier, Armelle Solelhac et Matthieu Gaurin ont entamé un tour
du monde des domaines skiables de 18 mois. Lors de la première étape, ils ont parcouru 33 000 km et écumé 80 domaines
skiables au Canada et aux States. Armelle nous dit tout :
Après un timide début au Québec et dans les Appalaches pour
cause de pénurie de flocons, nous sommes partis mi-décembre à la conquête de l’Ouest canadien et de son or blanc. Au
programme, des milliers de kilomètres de route pour rejoindre
l’Alberta et quelques descentes dans des stations quasiment
inconnues aux abords de la Transcanadienne… histoire de se
dégourdir les pattes après quelques galères ! Nous avons ensuite passé les fêtes de Noël entre Jasper et Lake Louise. A
cette occasion, nous avons découvert un concept qui n’a pas
réellement d’équivalent en France : les itinéraires hors piste
sécurisés. L’idéal pour les amateurs de freeride ! En guise de
réveillon du nouvel an, nous nous sommes offert une session
mémorable dans «Delirium Dive» à Sunshine, (Banff). L’un des
points d’orgue de cette première étape a eu lieu mi-janvier lors
d’une session de 3 jours d’héliski, dans le massif de Kootenay (B.C), où il était tombé plus de 2 mètres de neige en…
seulement deux semaines. Pour finir en beauté notre «balade»
au pays de l’Erable, nous avons posé nos spatules à Whistler, station mythique et incontournable des Rocheuses canadiennes. Début février, nous passons au pays des cowboys et
des indiens. Fidèle à sa réputation de tout faire plus grand et
plus gros que le reste du monde, les US ne nous déçoivent
vraiment pas : snowparks énormes et parfaitement entretenus
au Colorado et en Californie, et poudreuse de rêve en quantité
astronomique dans l’Utah… Sans oublier, les Parcs Nationaux,
véritables joyaux naturels qui offrent des paysages sauvages à
perte de vue. Fin avril, nous nous la jouons «Fast & Furious III»,
puisque nous effectuons un véritable marathon à travers les
states : 4514 km en 3 jours, soit 47 heures de conduite pour
relier L.A. à Montréal, en repassant par les Chutes du Niagara.
Nous poursuivrons le 18 juin prochain notre quête de «l’endless
winter» dans l’hémisphère Sud (Chili, Argentine, Australie et
Nouvelle-Zélande).
Pour en savoir plus : www.riders-around-the-world.com
Photos : Armelle SOLELHAC
www.last-mag.com / 36
37 / www.last-mag.com
LAST Interview
Je conserve pas mal de souvenirs de ma période lycéenne.
Mais l’un de ceux qui reste le plus ancré dans ma mémoire est le sourire du smiley trashy que ma copine de
l’époque avait sur la languette de ses chaussures : des Etnies. En ces temps, ce n’était pas encore trop la mode
du skate, ni trop la mode de la street, ni trop la mode tout court. On était jeunes et beaucoup de choses l’étaient
encore dans notre tête et dans la tête de ceux qui nous observaient : les baggys, les planches à roulettes, la drogue
douce, le hip hop, les bombes de peinture, les filles, la rue, la rue, la rue (*). A cette époque j’étais sûr de ce que je
voulais, mais je ne savais pas forcément comment l’avoir (haaa l’argent) et j’étais bien incapable d’imaginer que
je serais au palais de Tokyo quelques années et quelques pans de vie plus tard pour fêter les 20 ans d’une marque
de chaussures de skate.
20 ans ! Il y en a des choses qui se sont passé dans ma vie en 20 ans, alors imaginez un peu ce qui a pu se
passer dans celle d’une marque de chaussure, grindant sur un sport/culture qui allait devenir, une mode, puis une
tendance, puis re-une culture ! Bref, 20 ans de musique métissée, de gens de tous horizons à l’esprit bien plus
ouvert que ce que l’on peut penser. Une meta-culture dont l’influence sociale/artistique et politique est l’une des
plus marquante de ces 20 dernières années. Une culture qui a su évoluer, sans se prendre la tête (malgré ce que
beaucoup de ses acteurs montrent) et qui a su suivre les mouvements en se les appropriant et en faisant des doigts
d’honneur à tous ceux qui la détractaient. Une culture punk, rap, rock, musette, reggae, pop art, classique, nihiliste,
hippy, engagé, je m’en-foutiste, impressionniste, novatrice, récurrente, rétrograde, saine, violente, puante, douce, et
je vous laisse ajouter ce que vous voulez derrière, parce qu’il me faudrait des pages et des pages. Une culture dont
toute la force réside en la diversité de ses acteurs et sa capacité de blender (ce verbe existe au canada) tout ce qui
passe à proximité… Une culture qui est capable de vivre dans un bout de bois et 4 petites roues rigides.
Ce lundi 12 juin, au palais de Tokyo on a fêté les 20 ans d’une grande marque qui, tout comme la culture dans
laquelle elle s’inscrit, a su s’adapter aux gens, au temps, aux modes… en d’autres termes, une marque qui a su
s’adapter à son environnement. Et question environnement, il y avait de quoi faire, les soirées sont rares où l’on
croise autant de gens différents, autant de variété de styles vestimentaires, et de diversité musicale, autant de jolies
filles et beaux garçons, autant de sourires, autant d’alcool gratuit et l’attente pour avoir un verre qui va avec sa gratuité. Ce lundi 12 juin, au palais de Tokyo, j’ai fêté l’anniversaire d’Etnies et l’on a consacré une des vraies grandes
aventures du 20ème siècle : la culture skateboard. Dans 10 ans on pourra fêter les 30 ans d’Etnies et je suis sûr
que tout sera pareil. Je suis également sûr que tout sera différent… Et les skates voleront !
Stéphane Krzywoglowy
www.last-mag.com / 38
20 ans d’Etnies en vrac :
.Tekilatex est un ingrat, il ne portait même pas son pro-model Etnies pour l’occase
.Un open bar, c’est cool…sauf pour les barmans
.Pedro Winter mixe quand même au Printemps
.Revoir sa paire de Sal Barbier du lycée dans une expo, ça file un coup de vieux
.Les années passent et Nic Droz est toujours aussi newschool
.Le Palais de Tokyo, ça change des soirées au skatepark
.Joey Starr étaient entouré de meufs… certainement des critiques littéraires
.20 ans, ça mérite mieux qu’un finish à 2h du mat’… surtout qu’il restait un peu de vodka sous le comptoir
Akwel
Etnies a 20 ans et moi 25 !
Elle est la révélation de l’année en ski freestyle :
7ème de l’US Open, elle gagne le Taravana Freestyle et plusieurs étapes du Bouygues Telecom
Freestyle Tour. Pendant le Taravana c’est la seule
fille qui a osé envoyer des figures sur la table
de 24m qu’aucun snowboarder n’a osé prendre.
Tout juste 17 ans et, comme Doriane Vidal l’année dernière, elle a découvert Tahiti en compagnie de Gary Zebrowski !
Photo : Manu Molle
(*) pour mieux comprendre cette phrase il est nécessaire de se référer à la première chanson des Sages Poètes de la Rue que je connaisse, sur le premier volume des Cool Sessions.
Vanessa COLLETTA
Derniers skis : En ce moment je ride sur les WISTA PRO de
chez Roxy, et ils sont top !
Dernier trick : Le dernier trick que j’ai travaillé est le 900°
nose grab.
Dernier spot : J’ai fini ma saison de ski aux 2 Alpes.
Dernier event : Le dernier event de cette saison a été le Taravana Freestyle aux 2 Alpes.
Dernière blessure : Cet hiver je ne m’en suis pas trop mal
sortie avec juste une luxation de la mâchoire qui s’est remise
comme une grande, et une petite déchirure du tendon à la cheville qui ma fait la tête toute la fin de saison !
Dernière joie : Ma dernière joie, c’est dernièrement quand
j’ai appris par Roxy que cet été j’avais un joli petit programme
avec quelques voyages prévus. J’adore aller rider un peu partout pour découvrir d’autres spots !
Dernière peine : Quand je dois ranger mes skis en fin de
saison c’est toujours une peine, même si ce n’est pas pour
longtemps.
Dernier rêve : Gagner les X-Games...
Dernier cauchemar : Ça m’arrive souvent, je me vois souvent
tomber dans l’obscurité et ça dure, ça dure. Tout d’un coup je
me réveille et je suis toute essoufflée. Assez bizarre...
Dernier coup de foudre : Le dernier coup de foudre a été
pour Tahiti et ses îles, c’est sûr j’y retournerai.
Dernier disque acheté: Damian Marley.
Dernière lecture : Un mag de ski, et mon livre de code sont ,
je crois, mes dernières lectures. Je ne suis pas très romans et
autres bouquins. Plus tard quand je serai dans mon lit à plus
pouvoir marcher, j’aurai tout le temps de lire...
Dernier film : Million Dollar baby. Du vu et revu mais j’adore
ce film.
Dernière idole : Bien évidement mes idoles restent Candide
Thovex et Sarah Burk.
Dernière bouffe : Ma dernière bouffe ? Ah ah ! C’était tout
à l’heure autour d’une jolie table, un sandwich à la main en
compagnie de ma super team manager.
Dernier jeu vidéo : Je déteste les jeux vidéo
Dernier sport à part le ski : J’ai fait du surf mais sur le
ventre, je suis pas encore la reine mais je ne me décourage
pas, je vais finir par y arriver.
Dernier coup de gueule : Je pose mon coup de gueule
auprès des organisations de contests qui n’acceptent pas les
filles. C’est dégueulasse, certaines filles sont capables de faire
aussi bien que les garçons !
Dernière décision importante : J’ai dû faire mon choix entre
les études et le ski. Résultat le ski a remporté.
Dernier projet : M’organiser pour m’entraîner à fond cet été.
Derniers remerciements : Je remercie mon ptit frère et mes
parents, et Roxy, mon sponsor qui m’a permis, cet hiver de
progresser par tous les déplacements que j’ai fait.
Dernier mot : Je dirais juste : « Profiter de la vie au moment
venu ».
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Globe BowlBash
La première étape de la tournée européenne Bowlbash s’est déroulée en
Suède du 13 au 14 Mai 2006 avec une
ambiance aussi impressionnate que
les tricks réalisés comme vous pouvez
le voir à travers ce portofolio.
Mattias Nylen se distingue a Malmo et
se qualifie ainsi pour la finale aux Pays
Bas du 13 au 15 octobre 2006.
NICKY GUERRERO
(38ans)
HANDPLANT
photos : Ruud van Bragt / rackimaging.com
SEBASTIEN DAUREL (30ans) FS GRIND
MATTIAS NYLEN et NICKY GUERRERO
ALEX HALLFORD (12ans) FS AIR du côté profond
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DJ RAMOEN
NICKY GUERRERRO,
SEBASTIEN DAUREL et
ENRICO PETRALIA.
Résultats à MALMO (qualifiés pour la finale)
1.
2.
3.
4.
5.
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Mattias Nylen (SE)
Nicky Guerrero (DK)
Sebastien Daurel (FR)
Enrico Petralia (SE)
Jussi Korhonen (FI)
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MATTIAS NYLEN
(toujours adolescent!)
41 / www.last-mag.com
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Quand 2 artistes-rideurs, Bizmut (artiste peintre) et Francis Marchionini (architecte) se penchent sur le sujet du kicker pour une
expo, ça donne des créations assez surprenantes que nous avons
pu découvrir à la dernière édition du Poney Session (mars 2006).
Bizmut retrace l’ambiance «backcountry» que vivent les snowboarders sur toiles, alors que Francis Marchionini imagine la maison de
rêve du rider le «chalet-kicker». Un projet qui témoigne de l’attachement des riders à la montagne et à son environnement.
Francis nous en dit un peu plus sur sa démarche :
Comment t’es venue l’idée de créer un chalet-kicker ?
C’était il y a deux ou trois ans, lors d’une de nos nombreuses sessions
backcountry. Nous étions cinq ou six riders du collectif DENJO en train
de construire un kicker. Je n’en voyais pas la fin ! Je me suis dis, si
seulement nous avions une préforme sous la neige qui nous fasse
gagner du temps ! Et là, j’ai de suite pensé à l’architecture...
Une maison qui soit à la fois un abri et un jump. Depuis, l’idée a
évolué et s’est concrétisée grâce à l’exposition «kicker guerilla» en
collaboration avec Bizmut. Cette exposition fut l’occasion de croiser
nos points de vues sur la montagne, ou comment notre passion pour
la montagne peut influencer notre travail.
Quels sont les éléments qu’il faut réunir pour qu’un tel projet
soit réalisable ?
Deux éléments essentiels:
- un terrain approprié en montagne, suffisamment haut pour avoir de
la neige en hiver.
- beaucoup d’argent !!!
Pour toi, de quoi est constitué le chalet-kicker idéal ?
Cela dépend énormément du client ! Son style de vie, et ses goûts en
snowboard. Par exemple, un rider qui fait beaucoup de rails voudra
sûrement une forme qui lui permette d’installer un max de rails sur
sa maison. Mais si j’étais mon propre client, je ferai une snowhouse
100% freestyle backcountry. Avec des tailles de jumps différentes.
A l’intérieur, je ferai un grand espace pour partager les moments
typiques de la montagne ( vidéo, musique, repas, chill, sieste etc...) et
d’autres plus intimes, plus au calme, ou tu peux
faire l’amour tranquille !
Quel serait le coup de reviens d’un chalet de ce type ?
Tout dépend de l’audace de ton client, si il a confiance en toi et te
laisse carte blanche sur le choix des matériaux (matériau low tech,
industriel, structure montée en atelier) je crois que le projet peut avoir
un coup très raisonnable. Mais je pense que le prix est plus proche
d’un chalet en bois de montagne, normalement luxueux.
Je pense que la question du prix vient plus tard, et
s’affine en relation étroite avec le client.
Aujourd’hui, on peut tout faire !
As-tu déjà eu des demandes de projets personnalisées pour
des riders ?
Non, mais je compte bien présenter ce projet à des pro-riders que je
connais...
Propos recueillis par Np
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Recette
Ingrédients
Spider Barbeuk !
2
Allumer le feu à l’aide
d’un journal et de
brindilles.
1 barbeuk
1 arbre
1 journal (pas un LAST Mag de préférence)
1 kilo de barbak
1 briquet
1 baguette
5
Disposer la barbak sur la grille et la
retourner de temps en temps.
3
Attiser le feu avec les
moyens du bord.
1
Tomber un arbre à
coups de kicks.
6
4
Faites semblant de faire les brochettes
vous-même en attendant que la braise
soit prête.
Se poser sur le tronc que vous venez
d’exploser au bord de la rivière, et
déguster un bon Spider Sandok !
Recette proposée par
LeMush
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On attaque avec un open bar bardé de boissons tout droit descendues
du LAST Bar de l’Alpe d’Huez. Niveau expo on pourra s’attarder sur les
œuvres de Jonnystyle. Beaucoup de partenaires seront là pour faire
vivre cette soirée et ne manqueront pas d’être généreux pour vous cher
public. Et niveau son, l’équipe de LAST Nights a préparé un plateau
aussi éclectique que prestigieux :
Mac Manus
Le concept grandit, enrobé de passion et de challenge ! Et pour planter le décor, tout le staff
se bouge pour organiser une grosse LAST Night le vendredi 1er Septembre au Triptyque,
en soirée d’ouverture du salon Who’s Next à Paris. Tous les LAST Friends seront là, chauds
comme la braise, car pour partager de bons moments, là, on aime pas être les derniers.
Le LAST Concept, c’est donc :
- une agence de com’ : LAST Action qui produit le mag et gère l’image du réseau.
- un site > www.lastsession.com en ligne depuis 2000.
- un bar (bientôt deux il semblerait...) avec JC et Nico aux commandes.
- un label de musique (L’entité LAST Records est actuellement en création à Lille, c’est fou ça)
- un concept de soirée, LAST Nights, qui prend racine à Paris avec pour pilotes et intervenants
tous les membres de la LAST Family : Goloom, Mac Manus, Truk, LeMush, Nico, JC aka
MotherFucker, et la charmante Elisa Do Brasil qui se joint à l’aventure.
Le choc a été intense, la rencontre mirifique, le coup de foudre instantané : Goloom et Mac
Manus, les dj activistes noctambules et boss d’X Ray, sont passés par le LAST Bar (Alpe
d’Huez) lors de leur tournée hivernale 2004. L’alchimie se crée sur une musique intense et
rythmée à l’aide d’un LAST cocktail dont on ne vous révélera jamais la composition (du brutal). Un an plus tard, Hiver 2005/2006, Goloom est dj/ambianceur/alcoolique résident au LAST
Bar et le kiff grandit, avec l’envie de construire quelque chose ensemble. Le LAST Concept, tel
qu’on le nomme, c’est un réseau et un état d’esprit qui poussent sur un terreau de frénésie.
LAST Mag peut être assimilé au tronc fédérateur de l’arbre magique duquel partent de belles
branches à la croissance exceptionnelle !
Comment en est-on arrivé là ?
LAST Nights, c’est un concept de soirées développé par l’équipe LAST Mag, avec
des ingrédients récurrents : une programmation éclectique pour ne pas dire hétéroclite (pop rock, rap, fanfare, electro, drum n’ bass...), une expo ou performance
d’artiste, des partenaires, des cadeaux, des boissons à consommer avec modération ou à éviter pour les capitaines de soirées, plein de gens heureux... Maintenant,
LAST Nights c’est également une équipe en place sur Paris, née du mariage du
team X Ray Production, label de musique et brigade de déchireurs de faders, avec
le LAST Concept...
LAST Nights Crew : Ok
Un mot sur la soirée
et sur le plateau
VIKTOR : Vice champion DMC France l’année dernière, ce jeune Dj
prometteur nous mettra dans l’ambiance avec une sélection hip hop
bien choisit pour mettre tout le monde dans le bain.
CRAZY B : Plus besoin de s’étendre sur la présentation de l’ex membre D’Alliance Ethnik, détenant une dizaine de titres de champion de
France DMC en solo ou en équipe. Vice champion du monde de la compétition DMC, il continue à dévouer sa vie aux platines au sein du crew
magique BIRDY NAM NAM.
LITLLE MIKE : Champion de France DMC en 2001, LITLLE MIKE constitue l’un des piliers du BIRDY NAM NAM aux Coté de Dj PONE, Dj NEED
et de CRAZY B. Ce Dj prometteur allie technique et éclectisme afin de
proposer un set original dans son style bien particulier.
SCIENCE Feat. BIG RED : BIG RED l’ex membre de RAGGASONIC
après trois albums solo, revient accompagné de Dj SCIENCE, l’un
des pionniers de la jungle en France, afin de nous régaler d’un set de
ragga-jungle bien rodé !
ELISA DO BRASIL feat YOUTHSTAR : Résidente des soirées massive et DB Unit, la brésilienne (interviewée dans LAST Mag #14) sera
évidemment présente pour enflammer le dancefloor au son de la
drum’n’bass comme elle sait si bien le faire. Pour mélanger les cultures, le jeune anglais MC YOUTHSTAR se joindra à elle pour distiller
ses lyrics ravageurs.
GOLOOM & MAC MANUS feat TAIWAN MC : Les fondateurs du label X-RAY PRODUCTION et depuis peu de LAST Records et aussi résidents des soirées AUDIOLOGIX au Batofar, viendront clôturer cette
soirée dans la joie et la bonne humeur, accompagnés de leur fidèle ami
TAIWAN MC, toaster confirmé de la scène française. La fin de soirée
s’annonce fat...
www.last-mag.com / 46
47 / www.last-mag.com
Comme à chaque fin de saison, le
LAST Bar
Décerne ses
Special thanks
Puding team les nouvelles recrues: Julien le corsaire buveur de 3 rivières, Nanie « galoche » et ses cascades de relations sexuelles, Camille et ses orgasmes a répétitions, Nico le poète fidèle du comptoir
et Jo la mystique et gagnante du boarder; Mika et son ragga bien
lourd ainsi que ces collègues de taf du spar; Benj et Nico skimans et
freerideurs a leurs heures perdues; Remy & Zai « clochette » (agua)
qui nous ont gavé de burgers toute la saison; l’équipe piscine avec
les maîtres nageuses exhibitionnistes: Tony, Stefan, Sylvain, Nico,
Zouzou, Zaza, Franck, Charline, 4.5 et ses potes de la vallée, Ellie et
son style hors du commun; Max et G les face to, l’équipe du dahu
grille, Ellie coiffeuse; big up a l’équipe de l orifice avec Steph dj Red
Eyes, Chloé, Gino le bon, Céline clone célibataire ; Laurent & Lionel,
le fidèle blatteux et ses mixtures ouf; gamin le jeune nouveau qui
a bien pris le rythme; Dorothée; Alex; Anne Sophie; et Charlotte «
les mufettes » ; Clementine; Nico le barbu; Franky vfd; Eddy et sont
bandeau toujours présent; Juju; Caro et ses roses.; la Sata team et
les pisteuses (ermites de bourg d’oisans); les cousins normands;
Xavier; Yo; Oliv, toujours la pour la peuf et la teuf; Philou et sa pagaie carbone; Deborah apprenti coiffeuse; Francis alias jb; Maxou le
grand, Fab; Richard le faux sage; le service médical et leur acolyte,
Nadine notre kine fétiche (qui touche les vieux); Bridgette qui kiffe
le dancefloor et le rock, le grand Vladimir globe-trotter confirmé; Karine la bretonne et ses petit caramel, et tous les bretons de la saison
(1 breton c’est con et ça sert a rien) : Dav’ barbiche; Adriana; Loïc;
Joris le livreur; Boulie le bon vivant, les bons jeunes du Club Med !
Julien et sa team du pic blanc; Fab et mémé; l’équipe choc de beuverie organisée; le bon Karl et ses répliques mythiques, Gontrand et
ses pintes de bière, maxx planet l’américain « l’homme qui laisse
des traces ou il passe », le bon Shubaka (même si on aime pas les
belges); Turo, la ptite pintad, Juju monsieur Jim Bean et miss Suze
2006 Valentine, Greg Sarenne ; Benoit; Je rasta (aux verres sales)
& Cathy; Fatbeat en puissance cette année (Miami on the place);
l’équipe de Planet surf; le farmer avec Philou le gogo dancer; Julie &
Sonia (shooters girls); les jeunes buveurs de Ricard que l’on nomme
Jamie & Adam; Laetitia Griff, Steph Leo duo de choc; Reynaldo et
sa coupe de mohican ! Sissi, Fab & David pour leur apparition de fin
de soirée; Rachel; Eléonore (t’as eu du courage!), Guilem & Herve,
la team english avec la cordée; le garage sous la tutelle de Nif;
le Smithy’s avec Lewis aux commandes, les irish; Deanna et sa
gorge profonde, le fab notre amoureux pâtissier préféré; l’équipe
des caves de l’Alpe et tout le staff resto. Jimmy dit joe l’indien;
les grenoblois Nico, Romain, Arthur, Flo, Mélanie et Yannick le frero
saisonnier que l’on surnomme Curtis a la cellule; les secrétaires
de l’ESF, ainsi que l’équipe d’anciens «rouges» bien présente cette
année: Kiki, Yves, Benoit blondin, Cecile, Fred; les jeunes Charlotte,
Yun, Eric, Domino, Nico le belge, Ben l’anglais; la galerie: Audrey
& Sabine (courageuses aussi!), Mag, Nath & Laet, la volaille avec
Paulo; l’équipe de déchirés: Lulu cuisto fajitas, Ingrid la boulangère,
Sarah la coréenne, Virginie dit virgiguon; Fab, Emilie orange girl;
photo breton: Alain et Mag dit Clapiote; Veve le boucher; Jérôme &
Vivi; Vero de la crèche; Seb ex-cuisto et le frero Guillaume; Nico &
Sofian; Laure & Fred de la fleur de l’Alpe; Leo & Marie (star photo)
; Emily joly, Elodie; Aurore & JP, Jean Yves le vosgien et sa popo; et
tous ceux qu’on peut pas citer, qu’on aurait oublié.....
LAST friends : Papa polonais et sa ptite Anna; Miss Bony; Ramoul;
Domi; Marine, Emilie, Julie; P’tit seb; LeMush; Truk; Stanos; Binok;
la famille Bart
LAST dj : X Ray Production avec Etienne & dj Goloom qui a tout
déchiré cette saison; dj Red Eyes; Mika Selecta; dj Stambul & High
Tone crew; Citron vert; dj Berlu; Taiwan MC; Wayan Balik (Danakil);
Elisa do Brasil
Special FUCK
A ceux qui n’ont pas été dans le last spirit et avec lesquels on va pas
perdre de temps...ils se reconnaitront.
LAST Games
En cette période estivale, nous avons décidé de consacrer cette chronique aux jeux de voitures en tous genres. Au lieu de vous
énerver sur votre accélérateur, on vous prescrit une bonne dose de courses virtuelles à consommer en début d’après-midi, au
moment où les rayons du soleil sont les plus nocifs. Les entorses au code la route sont autorisées, la tôle froissée ne vous ruinera pas, les accroches ne donnent pas suite à constat d’assurance et aucun risque de mettre votre vie en péril. C’est fou ce que
les jeux vidéos permettent, un peu comme dans nos rêves finalement. En parlant de ça, il est dit que rêver de voiture symbolise
la façon dont on se conduit et mène sa vie, et que la place à laquelle on y est assis révèle notre degré de dépendance et d’indépendance. A approfondir avec des spécialistes, nous, on va plutôt parler Vroum Vroum...
OutRun 2006 : coast to coast
Editeur : Sega // Support : PC - PS2 - PSP - Xbox
Vous en avez marre que votre nana vous engueule quand vous allez
trop vite en voiture ? Avec OutRun c’est tout le contraire, après avoir
choisi votre Ferrari, et la piste de votre autoradio, votre copine vous
demandera de faire des dérapages, de doubler les voitures au taquet,
de prendre des pièces sur votre parcours, de passer entre 2 voitures,
ou encore de slalomer entre les semi-remorques. Etape par étape et
par séquence de jeu sur le même circuit vous serez sollicité en permanence. A vous d’être à la hauteur, vous devez suivre les consignes que
vous donne votre co-pilote blonde (amie) pour la satisfaire et obtenir
des cœurs. Plus vous avez de cœurs, plus votre note sera bonne et
plus vous pourrez avancer dans le jeu. Quand vous assurez, votre cop’s
s’exclame de joie, lève les bras au ciel, et crie de plaisir. Au contraire, si
vous déconnez, vous vous verrez égorgé ou bastoné à l’arrivée ! Soyez
fort et votre cop’s pourra atteindre l’orgasme...
Full Auto
Editeur : Sega // Support : Xbox 360
Il est bien loin le temps, où quand on prenait la manette de sa console pour se faire une partie de jeu de voitures, c’était pour exploser le
chrono. En tout cas, avec Full Auto, on s’éloigne de ce challenge car il
est plus question d’exploser ses adversaires au sens propre du terme
que de réaliser les meilleurs temps. Il faut dire que les 21 bolides du
jeu sont généreusement tunés avec des armes : mitrailleuses, lanceroquettes, missiles, canons, mines, écrans de fumée, shotguns, lancegrenades… Une artillerie illimitée qui donne une sacrée touche de piment aux courses, mais cela n’induit pas qu’il faille conduire comme un
bourrin. Eh oui, même si tous les décors sont entièrement destructibles
(bâtiments, ponts, routes, véhicules...) la stratégie sera de mise dans
cet univers où il n’est pas utile de connaître son code de la route. Le jeu
se veut être la simulation de course automobile la plus destructrice de
tous les temps. Et pour utiliser LE terme branché du moment, « c’est
frais », bien qu’étant un brin répétitif au niveau du gameplay et des
courses. Le jeu prend un réel intérêt en mode multijoueurs.
Need For Speed Most Wanted
Editeur : Electronic Arts // Support : PC - PS2 - PSP - Xbox - Xbox 360
- GBA - DS
Difficile de parler de jeux de voitures sans nous arrêter sur un des volets de la franchise à succès Need For Speed, d’autant que l’actu a vu
débarquer dans les linéaires un énième jeu de la série : Need For Speed
Most Wanted. Il est question de courses clandestines dans lesquelles il
vous faudra exceller pour gagner le respect des autres pilotes et ainsi
figurer sur la liste tant convoitée des « most wanted » autrement dit
être blacklisté. La condition sine qua none : gagner les affrontements
avec les autres pilotes, faire du trafic votre allié et user des raccourcis
afin d’échapper aux nombreuses patrouilles de police. Pour ce faire, le
jeu propose une grande variété de véhicules allant des « tuner cars »
aux voitures de sport, en passant par des « muscle cars ». Et les performances de chaque voiture peuvent être améliorées (évidemment).
Au delà des performances, il est possible de modeler votre titine en la
personnalisant. Réveillez le Jackie qui sommeille en vous et ce n’est
pas Arlette qui s’en plaindrait ! Le tuning, qui aurait cru que vous alliez vous y mettre ? Ce titre bénéficie d’un gameplay accessible, alors
n’hésitez pas, foncez !
Toca Race Driver 3
Editeur : Codemasters // Support : PC - PS2 - Xbox
Même si les jeux de voitures ont évolué vers d’autres univers que les
compétitions, il reste quelques titres qui s’adressent aux acharnés de
courses automobiles. La série Toca, dont la réputation est établie, fait
office de référence dans le domaine, d’autant qu’elle propose une large
panoplie de bolides à piloter. Jugez plutôt : GT Anglais, des Muscle Cars,
V8 Supercars, DTM, Monster Trucks, Motocross Baja, Formula Palmer
Audi, Grand Prix Vintage, voitures de Super Tourisme, F3, F1 avec l’écurie BMW Williams… Le sport automobile dans toute sa splendeur. Outre
le large choix de modes de jeux, la diversité des courses, le réalisme du
pilotage, le jeu se distingue par son souci pour le détail au point que le
comportement des voitures est modifié lorsque le volume d’essence diminue, lorsque les pneus chauffent et s’usent, lorsque le moteur tourne
à plein régime ou encore si le radiateur est obstrué ou endommagé. Le
petit plus qui fait plaisir : des filles en bikini sur le bord de la route qui
agitent un petit drapeau, qui ne font pas du stop mais qui veulent bien
être prises. Un petit bijou je vous dis !
Accessoire
Pour donner un peu plus de piquant à vos parties de minimes ***, nous
vous conseillons de vous procurer un accessoire de jeu qui démultipliera les sensations à condition d’avoir une bonne prise en main de
l’appareil ferme et confortable qui ne fait pas moins de 25 centimètres
de diamètre. Ne vous y trompez pas, nous faisons référence au premier volant pour Xbox 360. Ce volant traduit toutes les commandes
de retour du jeu en forces axiales, ce qui permet au volant de réagir
de manière réaliste aux diverses embardées de la voiture. Les sensations générées sont semblables à celles d’un volant et d’une colonne
de direction réels. Assez pratique pour se rendre compte que l’on roule
sur le trottoir, que l’on a pris le virage un peu serré... Ce petit joujou est
également équipé de pédales d’accélérateur et de frein fixées sur un
socle lesté, de deux changements de vitesse montés sur roulements.
Retenez donc bien ce nom, un peu compliqué, faut l’avouer : Logitech
DriveFX Axial Feedback Wheel
FIRST Games
La Sega Master System (SMS), c’est un peu la sale lose quand même : elle avait tout
pour réussir mais a eu une vie difficile, restant dans l’ombre de l’incontournable NES (la
Nintendo 8 bit, présentée dans LAST Mag # 14). Flashback : en 1985, la SG-1000 Mark III
(rien que ça) est lancée par Sega au Japon. La firme décide de redessiner cette console et la
lance aux Etats-Unis, un an plus tard, sous le nom plus intelligiblement commercial de Master
System, au prix de 200 dollars. Elle sera distribuée en Europe peu de temps après. On vous le dit
texto : la SMS nous a offert de bons kiffs, elle a évolué, elle était plus puissante que la NES mais
elle n’a jamais pu s’imposer face à elle, pour plusieurs raisons...
La Master System est arrivée un an plus tard que la NES, avec un catalogue de jeux bien moins étoffé. Parce que chez Nintendo, c’est pas des
jambonneaux les types… Ils disposaient d’accords exclusifs avec les éditeurs.
Vous voyez le topo, la console arrive un peu à la bourre et elle ne disposera jamais de jeux phares et révolutionnaires pour rattraper ce retard.
Ainsi, durant les quatre premiers mois suivant sa sortie, la SMS s’est vendue à 125 000 exemplaires contre 2 000 000 pour la NES sur la même
période. Les chiffres ont dû faire grincer des dents chez Sega. Nintendo bouffe quasiment tout le gâteau avec 90% du marché nord-américain.
En 1988, les droits concernant la SMS pour l’Amérique du Nord sont vendus à Tonka, mais sa popularité continue à décliner. En 1990, Sega a du
succès avec la Megadrive (on en parlera bientôt) et rachète les droits de la Master System à Tonka. La Master System II est alors dessinée : une
version plus compacte, sans bouton « reset », ni port acceptant les cartouches au format carte. Ces deux dernières modifications sont apportées
afin de réduire les coûts de production. Mais même avec la gueule refaite, elle ne pourra pas s’imposer.
La SMS, ça reste essentiellement :
- Des hits, tels que Shinobi, l’incontournable Alex Kidd ou les jeux Mickey. Et une version de Sonic, le hérisson culte.
- Des accessoires de folie ! Vous vous rappelez peut-être du Sega Light Phaser, ce pistolet au design futuriste destiné à s’énerver sur Operation
Wolf. Et que dire des Lunettes 3D ? La SMS était la seule console à proposer ce type de périphérique : 2 écrans transparents à cristaux liquides
qui clignotent alternativement au rythme de l’écran qui parait brouillé sans elles. Dit comme ça, ça a l’air d’être le cauchemar de l’épileptique
moyen avec un petit goût de science fiction mais pas encore de réalité virtuelle...
Finalement, on aura pas énormément d’anecdotes à raconter sur la Master
System, vu que la majorité des copains de l’époque préféraient faire casser
des briques aux deux plombiers italiens. Pour Sega, le meilleur, ainsi que le
pire, restaient à venir, mais c’est une autre histoire…
Truk
Illustration : MiD (www.latong.com)
Dans le domaine des jeux de bagnoles, le choix ne fait pas défaut mais
retenez que vous pouvez incarner les héros du dernier film des studios
Pixar, dans Cars et ainsi faire quelques pointes de vitesse sur la célèbre
route 66. Dans Flatout 2, sortie de route et tôle froissée font partie du
décor avec la qualité du graphisme qui va avec. Les détenteurs de la
PSP, devraient s’intéresser à Street Supremacx & Pocket Racers. Un
petit coup de cœur avec la sortie récente de MicroMachines V4. Enfin,
avec la sortie prochaine de la PS3, on annonce dores et déjà Gran Turismo 5 et Ridge Racer 7, par contre, on ne sait pas encore si la sortie
de la Wii, nous gratifiera d’un nouveau volet de Mario Kart.
Gaylord Pedretti et Np
www.last-mag.com / 48
49 / www.last-mag.com
Agenda
Musique
Art
Glisse
Lifestyle
Radio Show : « Hard bass dealers »
avec Digital Soap et Mac Manus tout l’été sur Radio RCV 99.0 FM à
Lille et sur www.rcv-lille.com, tous les jeudi soir de 22h à minuit
X-RAY Production présente « Here I come »
Jeudi 6 juillet / 21h - 6h au BATOFAR (Paris 13) // Concert avec
Danakil, Goloom, Pitch-in, M’Allen Selecta, Taiwan Mc, Wayan Balik
Festival de la glisse #07
Du 07 au 09 juillet 2006 / Agon-Coutainville
Skate, roller, skimboard, kytesurf, surf, BMX, FMX, cerf-volants géants,
bodyboard, funboard, skate-longboard, boomerang,..
http://maunakea.free.fr/
Solidays
7, 8 & 9 Juillet 2006 - Paris
Louise Attaque, Asian Dub Foundation, Les Cowboys Fringants, Astonvilla, Têtes Raides, The Dandy Warhols, Saïan Supa Crew, Seeed, La
Ruda, Bénabar, Les Wampas, Sergent Garcia, Dub Incorporation, High
Tone, Maceo Parker, Toots And The Maytals…
www.solidays.com
Old School Skate Jam
Les 08 et 09 juillet 2006 / Hypnoz Park à Blaye les Mines
Bowl, Banked slalom, freestyle, rampage and beer
http://www.hypnozpark.com/
Nokia FISE
Du 11 au 16 juillet 2006 / A Montpellier (Grammont)
Le Festival International des Sports Extrèmes fête ses 10 ans !
http://www.nokiafise.com
X-Ray Production présente
13 juillet 2006 / Bar le Mora Mora (Baud), 23h-10h / entrée gratuite,
Dj’s Goloom, Kactus, Xoum. D’n’B, warm up roots, ragga.
Infos : 02 97 39 01 92
+
14 juillet 2006 / Bar, restau Le BaR’Zal (Arzal) 22h-04h, entrée 3euros,
Dj’s Goloom, Kactus, Xoum. (D’n’B)
Infos : 02 97 45 03 17
Worldwide festival
les 14 et 15 Juillet 2006 à Sète.
Gilles Peterson - Earl Zinger - Sebastien Tellier - Jazzanova Gonzales Pianovision & dj set - Ben Westbeech live - One Self live
- Maxence cyrin live - Soil & Pimp sessions live - Bugz in the Attic
- Imbad aka Marathon men - Double U live - Sundae – Garfld
Organisé par Freshly Cut / http://www.worldwide-festival.com
Kid’s Week
Contest 10/17 ans Snowboard et Ski freestyle
15 au 22 juillet 2006
www.kids-week.com
Globe Bowlbash / European Skateboarding Freakshow
15 et 16 Juillet 2006 / Burnley (UK)
26 et 27 Août 2006 / Algorta (Espana)
www.globebowlbash.com
Festival de Thau
17 au 23 juillet / Musique du Mali au Mississipi
www.festivaldethau.com
h
e 22
bar d
open
We Love Sneakers
Du 20 juillet au 2 septembre 2006 / Do Nosti (San Sébastian)
Expo de custom de shoes présentée par Staf Magazine
http://www.stafmagazine.com/
Roxy Pro Women Longboard
01 au 08 juillet 2006 / Biarritz
http://eu.roxy.com/
« Freshen up » X-RAY summer drum’n’bass party
03 Août 2006 > 00h / 05h
Line up : Digital Soap, Mac Manus, Heliostat, Carbone, Square
Championnat d’Europe de Skimboard
04 au 06 Août 2006 / Seignosse (Landes)
festival Pantiero
16-19 août / Cannes / Terrasse Palais des Festivals
TV On The Radio - !!! (Chk Chk Chk) - Datarock - Dizzee Rascal - TTC
Modeselektor - Agoria - David Carretta - John Lord Fonda - Dj Shadow
Puppetmastaz - Breakestra.
50 euros les 4 soirs ou 25 euros /soir
www.festivalpantiero.com
Soöruz Lacanau Pro
14 au 20 Août 2006 / Lacanau
Etape Surf WQS
http://www.lacanau-pro.com/
Rip Curl Pro
21 au 27 Août / Hossegor - Seignosse
Etape Surf WQS
http://www.ripcurl.com/
LAST Night # Triptyque
Vendredi 1er septembre 2006 / Le Triptyque (Paris 2)
Soirée d’ouverture du salon Who’s Next >>
Viktor, Little Mike, Crazy B, Science Feat Big Red, Elisa Do Brasil Feat
Mc Youthstar, Goloom Vs MacManus Feat Taïwan Mc
+ Petits dessins de Jonnystyle
www.last-nights.com
www.last-mag.com / 50
51 / www.last-mag.com
h
a 23
www.last-mag.com / 52

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