DDDD - Roularta
Transcription
DDDD - Roularta
www.trends.be ? ÉCONOMIE ET FINANCES • 38 E ANNÉE • N°37 • € 5,50 • P509559 • 12 SEPTEMBRE 2013 QUI GAGNE 290.000 EUROS EN BELGIQUE ? LES PROCHAINS KRACHS banques, dette publique, D Pensions, énergie... : les menaces qui planent sur notre économie > D Les prévisions de 12 économistes belges IMAGE GLOBE Bizz STARTER : LIVETWEETAPP 99 EUROS pour bénéficier pendant 72h d’un outil qui cherche et diffuse sur grand écran les tweets liés à une conférence, un séminaire, une fête... TWITTER GAZOUILLE POUR TOUTE L’ASSEMBLÉE Placer les réseaux sociaux au centre de l’agora, et non plus devant une seule paire d’yeux à la fois: nombreux sont ceux qui y ont déjà pensé, en créant des outils capables de chercher et diffuser sur grand écran des messages liés à une conférence, un séminaire, une fête... LiveTweetApp s’inscrit dans la même logique, mais «nous avons choisi de nous spécialiser et de n’exploiter que Twitter. Nous offrons plus de performances et des tarifs gratuits jusqu’au palier des 30 tweets diffusés», explique Alexis Serneels, un des trois fondateurs de l’application. LiveTweetApp est une création de l’agence web Doodle.be (qui n’a rien à voir avec le site de planification d’événements). Elle fonctionne depuis décembre 2012. «Nous savions dès le départ que d’autres solutions existaient déjà, et notamment des offres gratuites trouvables sur la toile. C’est pour cela que nous faisons très attention à notre politique tarifaire. Un autre aspect capital est la modération des messages. Il ne s’agit pas d’une option, chaque tweet doit être accepté avant sa diffusion. C’est un aspect incontournable d’une bonne exploitation de ce réseau social à des fins d’animation événementielle.» Aussi fonctionnel pour une soirée d’anniversaire entre amis que pour une conférence à large public, l’outil créé par Doodle.be permet aussi d’insérer des logos, de personnaliser les modes d’affichage et les images de fond, et de choisir le support de diffusion (ça fonctionne aussi sur des téléviseurs). Il n’y a pour l’heure pas de nouvelle version à l’horizon, mais bien «des réaménagements ponctuels. Twitter grandit dans notre pays, et le potentiel de croissance de cet outil se z OLIVIER STANDAERT situe bel et bien devant lui», conclut Alexis Serneels. WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 67 BIZZ MÉTIERS PROFESSION EN VOIE D’EXTINCTION: DÉBARDEUR L’homme et le che Maillon indispensable entre le bûcheron et la scierie, Marc (50 ans) et son fils Florentin (20 ans) Guillaume sont débardeurs de profession. «J’ai beaucoup de chance : un de mes quatre fils reprend le flambeau.» Ils ne sont plus qu’une quarantaine en Belgique. SAM DE KEGEL, PHOTOS STIJN PIETERS andis que les premiers rayons de soleil illuminent la cime des sapins, Bijou, Jules et Sica piaffent d’impatience à l’idée d’entamer la journée de travail. Marc, Florentin et un ami agriculteur de Bastogne harnachent deux chevaux ardennais et un Brabançon. Le plus massif d’entre eux pèse 900 kilos. Les chevaux de trait sont des animaux à sang froid, paisibles, qui exécutent fidèlement les ordres. Exceptionnellement puissants, ils sont capables de tracter au moins une fois leurs poids. Ces travailleurs hors pair ne se plaignent pas, ne tombent jamais malades et travaillent efficacement. Un constat qui se vérifie aujourd’hui encore. Les débardeurs maîtrisent deux métiers, celui du bois et celui du cheval. «Nous savons comment manœuvrer les chevaux mais connaissons aussi toutes les essences d’arbre et essayons dans la mesure du possible de ne rien endommager». Marc et Florentin guident les chevaux ardennais entre les arbres avec une facilité déconcertante, ils attachent une chaîne autour des troncs et, à leur signal, leurs nobles compagnons les tractent en haut du talus, jusqu’au bord du chemin. Comme dans un sprint cycliste, avec un déploiement de force aussi intense qu’impressionnant. Rares sont les chutes. Marc Guillaume est tout sourire. «Nos chevaux de trait sont de grands sportifs particulièrement adroits. Ils s’entraînent chaque jour. Mais contrairement aux T 68 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE cyclistes, ils ne sont pas dopés. Ils sont capables de monter une pente de 20%, de traverser les ruisseaux et les rivières, de se frayer un chemin dans les endroits les plus reculés de la forêt. C’est là un de leurs principaux atouts et toute leur valeur ajoutée: ils arrivent là où les machines n’ont pas accès.» Les machines sont également au rendez-vous. Deux énormes grues agrippent les troncs d’arbre que les chevaux de trait viennent de déposer au bord du chemin. L’homme, l’animal et la machine travaillent ici en symbiose. Malgré le grondement des machines, les chevaux ne bronchent pas. Ils n’ont d’oreilles que pour les ordres doux mais fermes de leurs maîtres: ai (à gauche), jeu (à droite), reculer. En un jour, les débardeurs tractent des quantités énormes de bois hors de la forêt, environ 20m³ si ce sont de petits troncs, de 30 à 50m³ si les troncs sont plus grands. Tradition séculaire Le débardage par traction chevaline est une vieille tradition ardennaise qui a su échapper à la mécanisation. Essentiellement parce que certaines zones forestières ne sont accessibles qu’aux chevaux. Seuls les moyens de transport du «personnel de débardage» ont évolué au cours de ces 50 dernières années. Les hommes et leurs chevaux se déplacent aujourd’hui dans un rayon d’action de 20 à 50km en jeep, en remorque ou en bétaillère comme Marc et Florentin. Autrefois, ils parcouraient la distance à pied. MARC GUILLAUME «Les machines sont peut-être plus rapides mais coûtent nettement plus cher.» ≤ val en symbiose WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 69 BIZZ MÉTIERS Le métier de débardeur, qui fait aujourd’hui figure de rareté, était très fréquent dans les Ardennes. Chaque village comptait plusieurs petites scieries. «Chacun avait besoin de bois pour sa ferme. Bon nombre d’agriculteurs se faisaient débardeurs en hiver.» Ils ne sont plus qu’une quarantaine à exercer cette activité en Belgique. La plupart combinent le métier de débardeur avec celui de négociant en bois, de menuisier ou d’agriculteur pour des raisons financières essentiellement. prises, Marc a décidé à 28 ans de se lancer comme débardeur indépendant. «Qu’il pleuve ou qu’il vente, nous sommes à pied d’œuvre, tout comme nos chevaux.» Marc énumère les avantages de la traction chevaline. Un cheval de trait ne s’embourbe jamais, ne laisse pas de traces profondes, ne pollue pas et ne cause aucune nuisance sonore. «Nous travaillons le plus souvent en province de Luxembourg. Nous entretenons les berges des rivières, nous extrayons les FLORENTIN GUILLAUME En Flandre, les débardeurs sont encore moins nombreux. Ils ne sont que quelques-uns à travailler pour des asbl locales et des organismes publics comme Agentschap natuur en bos (l’Agence de la nature et des forêts) et s’occupent principalement de gestion forestière. Marc et Florentin arrivent à vivre de leur métier, même si c’est loin d’être évident. Plusieurs fois par an, ils forment de jeunes débardeurs, question d’arrondir leurs fins de mois. «C’est un métier difficile mais pour rien au monde je n’en changerais». Le grand-père et le grand-oncle de Marc étaient déjà débardeurs avant lui. «Enfant, je les accompagnais et j’observais.» Après un bref passage dans plusieurs entre70 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE Les chevaux sont des travailleurs hors pair : ils ne se plaignent pas, ne tombent jamais malades et travaillent efficacement. bois qui encombrent les cours d’eau. Un tracteur abîmerait les berges. Nos chevaux sont en outre capables de traverser la rivière sans aucune difficulté». Ces nobles compagnons présentent des atouts écologiques incontestables. De plus, écologie et économie font ici bon ménage. «Les machines travaillent peut-être plus vite mais nous coûtons moins cher. Nous facturons 35 euros de l’heure alors qu’un grutier demande facilement 90 euros de l’heure. Vous savez ce que consomment ces deux tracteurs par jour? 400 litres de mazout. Il faut les amortir. Ceci dit, nous nous complétons et nous respectons. Les troncs tractés par nos chevaux sont ensuite transportés par camion chez l’intermédiaire, le grossiste ou l’usine de transformation.» Chevaux sans hommes Midi a sonné. Jules, Sica et Bijou reçoivent leur pitance bien méritée: un sac d’avoine et un grand seau d’eau. Les chevaux transpirent autant que les hommes. Les ficelles de ce métier assurément éprouvant se transmettent quasi instinctivement de père en fils depuis des générations. «Florentin est tombé dedans quand il avait quatre ans», dit fièrement son père Marc. Malgré ses bras de lutteur et ses jambes musclées, Florentin est de silhouette plutôt fine. Ce qui ne l’empêche pas de guider les mastodontes avec fermeté, mais toujours au rythme du cheval. La relève est assurée, du moins dans la famille Guillaume. «Rares sont les jeunes qui veulent encore apprendre le métier, regrette Marc. Ils ont parfois une idée erronée, quasi romantique, du travail. ‘Travailler avec des chevaux dans la forêt, chouette’, se disent-ils, mais ils décrochent au bout d’une semaine. Les autorités locales organisent des formations pour les chômeurs démotivés mais ils n’ont pas toujours la bonne attitude. Ils suivent la formation uniquement pour éviter les poursuites de l’Onem.» «J’en connais pas mal qui exercent une autre profession mais aimeraient beaucoup apprendre le métier. Ils n’osent pas se lancer à cause des risques financiers. Il existe en France un système permettant aux candidats motivés d’interrompre leur activité pendant un an, le temps d’apprendre le métier de débardeur dans une école spécialisée tout en étant payés. Au bout d’un an, ils passent les examens et reçoivent un diplôme pour pouvoir s’installer. C’est une excellente initiative.» z Edition spéciale de Trends-Tendances Que vaut votre bien immobilier ? OB56650 Toutes les maisons, tous les appartements, tous les terrains, toutes les villas, tous les logis, tous les flats, tous les lofts, toutes les fermettes, toutes les demeures, tous les home sweet home… Bref, tout l’immobilier à vendre dans toutes les provinces, dans toutes les communes et à tous les prix n’a qu’une seule et même adresse : Le Guide immobilier de Trends-Tendances OB56403 En venteenmaintenant librairie Z-entreprendre est l’émission de Canal Z destinée aux entrepreneurs et aux dirigeants de petites et moyennes entreprises. Chaque semaine, Z-entreprendre donne des conseils judicieux pour les P.M.E. en Wallonie. L’émission apporte des solutions pratiques pour la gestion quotidienne de vos affaires. Z-e entrrep pre endrre, émission diffusée en boucle chaque lundi dès 20h00 sur Canal Z et également sur www.canalz.be En collaboration avec : 24/24 via tv digitale BIZZ MADE IN BELGIUM BELOURT HE , À HAMOIR : 99 % À L’EXPORT Pour les enfants du monde entier Il est 14h30. Le camion des Moulins de Statte (Huy) termine sa livraison, tandis qu’un semi-remorque quitte la cour de l’usine en emportant vers Anvers deux conteneurs, l’un pour le Congo, l’autre pour l’Afrique du Sud. Le matin, une délégation chinoise a visité l’entreprise. Belourthe, à Hamoir, est l’un des seuls producteurs indépendants au monde de céréales infantiles (et autres). MICHEL DELWICHE. PHOTOS: RAPHAËL DEMARET 1 Pas pour le marché interne «Notre volonté, explique Vincent Crahay, administrateur délégué de Belourthe, est d’acheter local, en Wallonie, en Belgique, et en tout cas à 100% en Europe: le blé, l’avoine, l’orge, le maïs, le seigle, le sarrasin... Cela représente 5.000 tonnes de céréales ! Même le riz est européen puisqu’il vient d’Italie. Sans compter l’équivalent de 12 millions de litres de lait que nous achetons aux laiteries belges. Pareil pour le miel, les fruits et les saveurs... Nous sommes les seuls à produire du baby food en Belgique, et nous exportons à plus de 99%. Nul n’est prophète en son pays, d’accord, mais on peut parfois regretter de ne pas être suivis par la grande distribution...» 72 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE 2 Du lait, des céréales... Dans une première phase, les ingrédients sont mélangés en une pâte plus ou moins liquide. Eau, poudre de lait et céréales pour les produits les plus simples, auxquels peuvent être ajoutés, pour les plus complexes, des sucres, des graisses ou huiles, du miel, du malt, etc. Capacité: 150 à 200 tonnes/semaine. 3 La maîtrise de l’hydrolyse Belourthe est l’une des rares usines indépendantes au monde à pouvoir, à l’instar des multinationales, maîtriser la production de céréales hydrolysées: grâce à l’apport d’enzymes, les ingrédients interagissent et libèrent un goût sucré, sans adjonction de sucre. Cette opération rend également le produit plus facile à digérer. 4 Un jeu de températures Le processus fait passer la matière par quatre phases de température. A 120° C, la chaleur dénature l’amidon (glucide) des céréales pour le rendre assimilable. Ensuite, à 65°, l’action enzymatique démarre. Elle est arrêtée à 120° et le produit est ensuite refroidi sous les 10° pour permettre sa conservation en attendant d’être appelé vers les cylindres de séchage. 5 Ce petit goût de biscuit Ces tambours tournants – Belourthe en compte neuf – vont confectionner une sorte de crêpe fine, au kilomètre, de textures et de goûts variables. En fonction de la viscosité de la pâte, de la nature de ses ingrédients et de la température, on peut en effet obtenir différentes réactions dites «de Maillard», explique Fabrice Louis, directeur de l’usine: des réactions entre les protéines et les sucres qui ajoutent des parfums au produit – ce petit goût de biscuit ou de caramel – et en déterminent la couleur. Comme pour le pain grillé. WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 73 BIZZ MADE IN BELGIUM 6 Une analyse permanente 7 La touche finale La fine crêpe ainsi obtenue, sèche et cassante, est déchiquetée par une vis sans fin et expédiée vers les moulins. A toutes les étapes de la production, des échantillons sont prélevés et analysés. Le système de qualité de Belourthe est certifié par le BRC (British Retail Consortium), une référence en alimentaire. Par l’utilisation de tamis de différents calibres, choisis en fonction du produit final, les brisures sont criblées et la poudre est envoyée vers les silos. L’étape suivante sera le mélange, à sec cette fois, avec d’autres ingrédients: poudre de lait, vitamines, sucre, fruits, légumes, fibres, prébiotiques, etc. 8 De 17g à 1.000 kg Ninolac, la marque propre de Belourthe, a été créée en 2009 et est exportée dans une quinzaine de pays. Mais l’usine condruzienne travaille aussi avec des partenaires locaux dans plus de 30 pays. Elle peut fabriquer ici le produit fini à leur marque, ou le leur laisser terminer sur place, mais sans jamais exporter sa technologie. Les lignes de conditionnement permettent une grande diversité de formats, de la portion individuelle de 17 grammes jusqu’au grand sac d’une tonne destiné aux clients industriels. 74 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE 9 La dégustation quotidienne Chaque jour de production, une équipe formée d’ingénieurs R&D, de responsables qualité et du chef de production participe à une dégustation: il s’agit de vérifier le goût, la couleur, la viscosité, le parfum... 150 recettes de céréales Belourthe existe depuis 2006. Le groupe Nestlé, qui s’était installé en 1932 à Hamoir, dans le Condroz liégeois, a décidé de fermer en 2005. Vincent Crahay, qui à l’époque dirigeait l’usine pour le compte de la multinationale, a proposé de la reprendre. «C’était la plus grande usine d’Europe de Nestlé, explique-t-il, et elle a produit pour le Moyen-Orient, la Russie, l’Afrique... 71 pays au total. Mais Nestlé a décidé de déplacer sa production là où se trouvaient ses marchés. Nestlé a accepté mon offre – ce qui lui permettait de sauver son image, tout en m’imposant un contrat de non-concurrence pendant trois ans en baby food. Nous avons donc travaillé en fournissant des ingrédients à l’industrie alimentaire. Nous n’avions pas de produit, pas de marque, pas de clients...» Ce temps a toutefois été mis à profit pour mettre au point des produits propres, et élargir la gamme: l’alimentation pour bébés toujours, mais aussi pour les femmes enceintes, allaitantes, les personnes âgées. Des aliments pour les diabétiques, ou sans gluten. Des produits certifiés bio, ou encore halal. Belourthe produit ainsi plus de 150 recettes, en fonction du goût local ou de la législation du pays concerné. Belourthe sera prochainement la première usine de Belgique à fonctionner au GNL (gaz naturel liquéfié), ce qui lui permettra de réduire de 6.000 à 4.200 tonnes ses rejets annuels de CO2. La société emploie de 80 à 90 personnes. Le chiffre d’affairesprévu en 2013 est de 25 millions d’euros (+20% par rapport à 2012). WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 75 BIZZFORMATION FLORENT À L A SAUCE BELGE Le Cours des grands s’installe à Bruxelles A la rentrée académique, l’enseignement supérieur belge comptera un acteur de plus: le Cours Florent. La prestigieuse école parisienne de théâtre qui a formé Isabelle Adjani, Francis Huster, Audrey Tautou ou encore Gad Elmaleh s’apprête à ouvrir une antenne à Bruxelles. C cinéma et, depuis quelques années, en comédie musicale. Si le programme est relativement classique de par les options dispensées (danse, chant, diction, corps en mouvement, etc.), le Cours Florent se distingue surtout par la pédagogie qu’il applique, basée sur une succession d’auditions permettant aux professeurs d’évaluer les élèves. Une recette miracle de l’acteur, à en croire le palmarès impressionnant de ceux qui ont «fait» Florent. PIERRE DAVY ours Florent. Deux mots magiques qui dégagent une effluve de tapis rouge et de gloire et qui suffisent pour imaginer la horde d’étudiants se pressant aux portes de l’établissement le jour de la rentrée. L’école parisienne fondée en 1967 par Augustin Florent forme les étudiants sur trois ans. Elle est ouverte à tous, à l’issue d’un stage d’accès, et propose des formations en théâtre, en 76 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE «Ce n’est pas un passeport pour la gloire » Le Belge Alex Vizorek, humoriste qui monte et chroniqueur radio à la RTBF et sur France Inter, est passé par le Cours Florent après ses études à Solvay. Il livre sa vision de la prestigieuse école: «Il faut dire ce qui est, Florent c’est l’usine. Mais ils disent bien que ce n’est pas un passeport pour la gloire. Il n’y a pas de sélection, tout le monde peut entrer. Donc il y a énormément de monde dans les classes et peu de place à l’arrivée. Forcément ça fait pas mal de déçus, mais aussi beaucoup de chances de trouver des gens talentueux parmi les candidats. A refaire, je le referais mille fois. J’y ai rencontré ma metteuse en scène, qui m’a donné des cours de one man show, Stéphanie Bataille. Mais ce n’est pas une boîte à magie. On nous donne de très bons outils mais il faut savoir les utiliser. Et puis le problème c’est que beaucoup de gens arrivent en croyant qu’ils vont d’office être célèbres et ça fait pas mal de déçus...» L’institution parisienne a créé la surprise cet été en annonçant qu’elle allait ouvrir une antenne à Bruxelles dès l’automne. Une annonce qui a suscité de la fierté souvent, de la méfiance parfois, un questionnement chaque fois. Quelles sont les raisons qui ont amené l’institution à s’installer à 1h30 de train de Paris, L’effet crise «C’est le résultat de plusieurs années de réflexion, explique Frédéric Montfort, directeur du Cours Florent. Depuis longtemps, nous avons des étudiants belges qui viennent à Paris. En 2007, nous avions organisé pour la première fois un tour de notre classe libre (Ndlr, ce concours itinérant sélectionne l’élite et lui donne l’accès à deux années gratuites) à Bruxelles. Nous avions rencontré un franc succès et avions découvert quelques acteurs talentueux qui sont venus à Paris. Je me souviens que beaucoup de gens nous ont demandé à ce moment-là pourquoi on ne s’installait pas en Belgique.Nous avons mûri notre décision pendant quelques années. Florent est une école connue mais nous sommes aussi une petite entreprise qui ne pouvait pas prendre une telle décision sans mesurer tous les paramètres.» En outre, le directeur explique avoir reçu de nombreux encouragements de personnalités issues du milieu théâtral belge, comme Olivier Coyette, le directeur du théâtre de Poche, qui les a incités à faire le pas. Et puis, assez paradoxalement, la crise économique a pesé dans la balance. «En France, la crise fait que les gens ont plus de difficultés à venir étudier à Paris, constate Frédéric Montfort. Le logement y coûte cher, les déplacements aussi, il y a moins de jobs disponibles pour les étudiants... Mais d’autre part la demande est toujours la même pour notre école. Nous nous sommes dit que c’était peut-être à nous de nous déplacer pour nous rapprocher des étudiants potentiels.» Mais pourquoi avoir choisi Bruxelles et non Bordeaux, Marseille ou encore Lyon, des villes françaises qui sont plus distantes de Parisque la capitale belge? «Il y a une histoire du spectacle audiovisuel en Belgique, assure Frédéric Montfort. Le pays a un rôle important dans la pédagogie de l’art dramatique et dans le cinéma et possède un réservoir de talents. C’est normal qu’on soit là.» La prestigieuse école aurait-elle intérêt, pour son image et son rayonnement, à former à Bruxelles des acteurs qui sont de plus en plus amenés à travailler en Belgique étant donné les différents systèmes mis en place pour encourager la production audiovisuelle dans notre pays, comme l’incitant fiscal du tax shelter? «Oui, certainement. Il faut être là où le spectacle se fait. Il se passe de plus en plus de choses importantes en Belgique au niveau des tournages, des doublages, etc. Tous ces éléments ont évidemment participé à notre décision. Ce n’est pas un hasard si les sociétés de production travaillent de plus en plus en Belgique. Ça démontre que le pays a une politique extrêmement volontaire là-dessus. Et c’est logique que nous soyons là où ça se passe.» Un business model fragile Si le directeur de l’école reconnaît que la création d’un nouvel établisse ment est une aventure quelque peu hasardeuse pour l’institution dont la structure financière relève plus de la PME, il considère la création d’une antenne bruxelloise comme une chance. «Notre équilibre financier est très fragile car notre institution est 100 % privée. Si les inscriptions baissent, ce sont nos revenus qui baissent aussi. Mais les coûts sont les mêmes. En venant en Belgique on s’adapte pour contourner la crise et, par la même occasion, offrir plus de chances aux artistes de trouver un emploi par la suite.» L’école parisienne a beau être une machine impressionnante qui compte chaque année environ 1.400 inscrits dont 250 à 300 diplômés chaque année, elle ne vit que grâce à leurs droits d’inscription qui s’élèvent à 380 euros par mois (soit 3.800 euros par année académique) constituant une enveloppe globale que nous estimons à 5,5 millions d’euros pour couvrir les frais de l’institution, le salaire des professeurs, le ma- tériel parfois coûteux et les diverses formations. A Bruxelles, l’école qui n’ouvrira que trois classes dans un premier temps n’a pas dû engager de frais très importants pour son installation. «Une affaire d’échange» «A ce jour, le Cours Florent bruxellois recense 52 inscrits, pas seulement des Belges mais aussi quelques Français», commente le directeur, satisfait de la façon dont se présente la rentrée. «Je suis confiant. Je crois que ça vaut le coup d’essayer. Notre but n’est pas d’arriver et de dire ‘voilà comment on fait en France’. C’est une affaire d’échange. Nous travaillons depuis des années avec des profs venus de partout en Europe. Le fait d’être en Belgique nous apportera aussi de nouvelles opFrédéric tiques, de nouvelles méMontfort, thodes, cela nous fera directeur découvrir de nouveaux du Cours auteurs, etc.» Une viFlorent. sion partagée par Augustin Florent, le fondateur de l’institution, qui y voit même l’occasion «d’engager et de favoriser l’échange entre les deux langues natio nales en Belgique, pourquoi pas en jouant en néerlandais»... Le corps enseignant sera constitué de professeurs de l’école française et d’intervenants de l’antenne belge, et l’école compte développer des partenariats avec des acteurs de la vie culturelle belge comme le Théâtre de Poche (Bruxelles) qui y dispensera un stage pendant les classes préparatoires d’octobre. PG dans un pays qui connaît déjà une suroffre d’écoles de théâtre ? z MARIE D’OTREPPE Comment s’inscrire ? Un stage d’accès sera organisé du 8 au 24 octobre. Durant trois semaines, les candidats à l’inscription travailleront leur jeu d’acteur avec un professeur. A l’issue de cette période, une quarantaine d’étudiants seront sélectionnés pour entamer la rentrée dès le mois de novembre dans les locaux situés à Laeken, près de Tour & Taxis. WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 77 NORTH SEA REAL ESTATE L’IMMOBILIER COMMERCIAL EN PÉRIODE D’E-COMMERCE VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 CC Scharpoord, Knokke-Heist ORATEURS Ces derniers temps, les magasins formaient les piliers du marché immobilier. Ce succès ne fut néanmoins pas une certitude pour l’avenir, car le paysage commercial se trouve à l’aube d’un nombre de changements bouleversants, entre autres en raison du succès de l’e-commerce. On peut distinguer ces tendances. Comte Leopold Lippens Frederik Moortgat Knokke-Heist Real Estate Society Sharon Biggar Path Intelligence Anneleen Desmyter Quares Werner Bruyns CoolBlue Rod Holmes Liverpool Lors du quatrième congrès North Sea Real Estate, les spécialistes et experts échangent des idées sur l’avenir du shopping et d’immobilier commercial. Ils vous en expliquent les défis et les opportunités. Un congrès à ne pas manquer pour : Entrepreneurs, développeurs, distributeurs, courtiers, bureaux d’études, architectes, OB56743 entreprises de construction, financiers, investisseurs, décideurs politiques… Frédéric Van Haverbeke Nespresso Benelux Bart Van der Schueren Materialise Programme complet et inscription : www.roulartaevents.be AVEC LE SOUTIEN DE UNE INITIATIVE DE BD57UZ DSFBUWUZ JO NPUJPO SPONSOR SERVICE PARTNER INNOVATIONBIZZ LA MARQUE DE COSMÉTIQUES DE LUXE SUIT UNE STR AT ÉGIE PEU BANALE Sisley en trois leçons L’entreprise familiale française a sa propre stratégie. «On ne développe pas une marque en lorgnant sur ce que font les autres», soutient son CEO, Philippe d’Ornano. es cosmétiques, les parfums et les produits de soins Sisley (à ne pas confondre avec la marque de vêtements du même nom, propriété du groupe italien Benetton) s’adressent à une clientèle de luxe. L’histoire de cette entreprise familiale française se décline en trois grandes périodes. La première, dans les années 1970, est celle de la création de la marque par le couple Hubert et Isabelle d’Ornano; l’entreprise ajoute des extraits de plantes à ses produits, ce qui la distingue de la concurrence. Au cours des deux décennies suivantes, Sisley ouvre des filiales en Europe et élargit son offre aux produits de soins pour hommes et aux parfums pour femmes. La troisième étape est entamée au début de ce siècle: Philippe d’Ornano, le fils des fondateurs Hubert et Isabelle, œuvre à l’expansion du groupe en Asie. Sisley est plutôt avare sur les chiffres. «L’entreprise se porte bien, commente Philippe d’Ornano. Elle a enregistré une croissance de 41% au cours des quatre dernières années, alors même que le marché international chutait de 4,5%.» En Belgique, où il est actif depuis plusieurs dizaines d’années – même s’il vient à peine d’y ouvrir ses premiers bureaux – le groupe enregistre selon ses dires une croissance à deux chiffres. Sisley, qui suit une stratégie peu banale, est l’exemple type de la société dont les choix sont rigoureusement axés sur le long terme. Voici une de ses leçons exposée en trois points. 2 Un produit n’a pas besoin d’être soutenu par une gamme 1 N’imposer aucune restriction aux chercheurs Sisley ne se soucie guère de la concurrence. «On ne développe pas une marque en lorgnant sur ce que font les autres. Nos chercheurs n’ont pas à se préoccu- PG L PHILIPPE D’ORNANO, CEO DE SISLEY «Nos chercheurs n’ont pas à se préoccuper du prix auquel un produit sera mis sur le marché.» per du prix auquel un produit sera mis sur le marché», expose Philippe d’Ornano. La crème solaire conçue au début des années 1990 illustre bien cette volonté d’accorder la priorité à la recherche. Au terme de cinq années passées dans les laboratoires, elle a été commercialisée à un prix quatre fois supérieur à celui des autres soins solaires. «En jouant pleinement sur le fait que nous vendions la crème protectrice la plus onéreuse du marché, le marketing a fait mouche.» Les produits Sisley deviennent instantanément des classiques. La crème anti-âge Supremÿa Yeux, qui sera proposée à la vente dès le mois de septembre au prix de 204 euros, a tout pour devenir, elle aussi, un mythe. Sisley propose des produits haut de gamme pour hommes, un groupe-cible particulièrement difficile à convaincre. «Nous avons conclu, à l’issue d’entretiens menés avec des clients, que les hommes, loin d’être disposés à cumuler tubes et flacons, préféraient une crème chère, pour autant qu’elle soit tout-enun», pointe Philippe d’Ornano. Certains que les hommes seraient indifférents au concept, les experts en marketing s’en défiaient. «Ils soutenaient que si nous voulions néanmoins nous attaquer à ce segment, nous ne pouvions faire moins que de proposer une gamme d’une dizaine de soins. Nous ne nous sommes pas laissés convaincre. Cela fait aujourd’hui trois ans que la crème est sur le marché, et elle se vend bien.» 3 Conjuguer commerce électronique et boutiques physiques Philippe d’Ornano craignant que le commerce virtuel ne cannibalise les ventes en boutique, Sisley a longtemps refusé d’y avoir recours. «En Chine, en France, en Angleterre et aux Etats-Unis, autant de pays où Internet est intensément présent, nous proposons désormais un portail de vente électronique. Nos produits doivent certes pouvoir être touchés, humés, mais nous constatons qu’un nouveau segment de clientèle est pris d’un véritable engouement pour les accessoires proposés en ligne. Que l’on achète par Internet ou en boutique, les prix sont identiques. Nous tentons de faire profiter chacun des canaux de ce que l’autre a de mieux à offrir, par exemple en proposant les services de conseillères lors des achats en ligne.» z BENNY DEBRUYNE WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 79 BIZZ ENTREPRENDRE FOCUS SUR LES STUDENTPRENEURS Etudiants côté pile, entrepreneurs côté face Ils sont motivés, débordent d’idées et sont bien décidés à ne pas attendre pour lancer leur société. Même s’ils usent toujours leurs fonds de culottes sur les bancs d’école! Ces «studentpreneurs» l’affirment: les études peuvent être compatibles avec l’entrepreneuriat. Plus de temps disponible, moins de risques à prendre. Toutefois, aucun statut spécifique ne leur est dédié. MÉLANIE GEELKENS A leur âge, certains ne tirent encore aucun plan professionnel sur la comète. Mais eux savent pertinemment à quoi ressemblera leur future carrière. D’ailleurs, trop impatients d’attendre d’avoir quitté les bancs scolaires, ils se sont déjà lancés. Les étudiants entrepreneurs ne courent certes pas les rues. Mais il n’est pas rare d’en trouver dans les auditoires des différentes universités et hautes écoles; hommes d’affaires avant l’âge, jonglant entre cours, examens, levée de fonds et business plans. Bill Gates, Mark Zuckerberg ou Steve Jobs ont bien créé leur illustre boîte au milieu de leur 80 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE parcours universitaire — ils n’ont d’ailleurs jamais obtenu leur diplôme — alors pourquoi pas eux? Certains de ces jeunes fondent leur entreprise parce qu’ils craignent que leur idée ne soit plus aussi novatrice une fois qu’ils seront diplômés. D’autres saisissent simplement une opportunité qui se présente à eux. Pour certains, enfin, il s’agit plutôt d’assouvir une passion ou de joindre l’utile à l’agréable en concrétisant un sujet de mémoire. Quel que soit leur profil, tous sont unanimes: si monter son propre business demande des sacrifices (adieu temps libres, obligation de réussir en première session pour consacrer ses vacances au boulot...), le statut d’étudiant serait propice à bien des égards. «On dispose de pas mal de temps et, comme on vit chez nos parents, les risques sont plus faibles», juge Julien Paquet, cofondateur de Famest (lire l’encadré «Famest»). «On ne doit pas encore payer de prêt hypothécaire, subvenir aux besoins d’une famille, nourrir des enfants, ajoute Olivier Beghin, administrateur délégué d’IsoHemp (lire l’encadré «IsoHemp»). On a moins gros à perdre.» Tous estiment également qu’il existe un fossé entre ce qu’ils peuvent apprendre de l’entrepreneuriat aux cours et ce qu’ils expérimentent au quotidien. «Les trois années de bachelier ne m’ont ≤ FA M E S T Taguer ses vêtements sur la Toile Ils ont été diplômés en juin dernier. Pas de seconde session, mais pas de vacances pour autant. Julien Paquet, Martin Meys et Grégory Vander Schueren bossent ferme. Les fondateurs du site Famest en ont l’habitude: durant leurs études à l’UCL, leurs temps libres étaient déjà réduits au strict minimum. Le prix à payer lorsqu’on décide de fonder son entreprise tout en poursuivant son cursus. «Ce n’était vraiment pas simple de mener les deux de front, se souvient Julien Paquet. Parfois, quand on était aux cours, on recevait 10 appels. Et en rentrant, il ne fallait pas seulement penser à ses devoirs mais aussi à répondre à ces coups de fil...» Avant de se lancer, tous trois avaient en tête l’idée de devenir entrepreneurs. Alors lorsqu’ils ont eu cette idée de créer une plateforme permettant aux utilisateurs de «taguer» leurs vêtements sur les réseaux sociaux en échange de bons de réduction (lire «Trends-Tendances» du 21 mars 2013p. 77), pas question pour eux d’attendre d’avoir obtenu un diplôme. «Il fallait saisir l’opportunité. Le monde du Web évolue rapidement, on avait peur de ne plus être les seuls après.» Ils commencent donc à travailler sur leur projet, intègrent l’accélérateur d’entreprises Nest’up, finissent en décembre 2012 par lever 30.000 euros auprès d’investisseurs. Ils avaient peur de ne pas être pris au sérieux. «Il y a bien eu quelques personnes qui nous prenaient de haut. Mais au final, notre jeunesse nous a apporté un capital sympathie non négligeable. Les gens étaient contents de nous aider.» Ils ne se lançaient pas dans l’entrepreneuriat pour se faire de l’argent. «D’ailleurs, on ne s’en fait JULIEN PAQUET, MARTIN MEYS ET GRÉGORY VANDER SCHUEREN «Il y a bien eu quelques personnes qui nous prenaient de haut. Mais au final, notre jeunesse nous a apporté un capital sympathie non négligeable.» toujours pas aujourd’hui!» Mais ils emploient déjà trois collaborateurs et travaillent avec plusieurs indépendants. Ils viennent par ailleurs de signer un partenariat avec Zalando et un important distributeur asiatique. «Fonder son business prend du temps. Avoir commencé durant nos études nous permettra de nous rémunérer bien plus tôt que si nous avions attendu.» ISOHEMP Deux ingénieurs à la conquête du chanvre Olivier Beghin et Jean-Baptiste de Mahieu ont l’entrepreneuriat dans le sang. «Depuis notre plus jeune âge, affirme le premier. Pendant nos études d’ingénieur à l’UCL, nous cherchions un projet d’entreprise. Nous voulions avancer. De fil en OLIVIER aiguille, nous sommes tombés sur ce BEGHIN ET JEAN-BAPTISTE DE MAHIEU «Nous n’avons jamais mis en avant notre statut d’étudiant. Il était important de s’entourer de personnes expérimentées, qui nous ont soutenus.» matériau de construction qu’est le chanvre. Nous nous sommes pris au jeu et, un jour, la société était créée!Il y avait de la demande pour nos produits, alors nous ne voulions pas attendre.» C’était il y a un an et demi. Depuis, IsoHemp commercialise des produits isolants à base de chanvre et de chaux. D’une production au départ artisanale, les deux jeunes (aujourd’hui diplômés) s’apprêtent à passer à la vitesse industrielle. Leur société, basée à Fernelmont, emploie déjà six personnes et a noué des partenariats avec Carmeuse, Argio, ChanvrEco... «Lorsque nous étions encore à l’université, les soirs et les week-ends étaient consacrés à nos études et durant la semaine, nous travaillions au développement d’IsoHemp, décrit Olivier Beghin. Nous n’avons jamais mis en avant notre statut d’étudiant. Il était important de s’entourer de personnes expérimentées, qui nous ont soutenus et ont amené de la solidité au projet.» La principale difficulté rencontrée a été la recherche de fonds, indispensables pour passer à une production industrielle. «C’était une phase délicate. Les banques ne sont pas très réceptives, surtout vis-à-vis des jeunes entrepreneurs, se souvient-il. La première année, nous ne vivions pas de ça. Aujourd’hui, nous sommes rémunérés, mais ça fait partie d’un plan financier. L’investissement doit être rentabilisé sur quatre ans. La société n’est pas encore rentable, mais nous sommes confiants pour l’avenir!» WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 81 BIZZ ENTREPRENDRE ACADEMIA MENTIS Boris Latour, entrepreneur depuis l’âge de 16 ans A la Solvay Brussels School, où il entame sa dernière année de master, Boris Latour ne passe pas inaperçu. Non qu’il soit un étudiant assidu. De son propre aveu, il se rend rarement aux cours. «Mais c’est le seul jeune qui vient en voiture et qui la paie lui-même», sourit son professeur Olivier Witmeur. Le jeune Bruxellois est un étudiant entrepreneur hors norme: il a lancé son premier business à l’âge... de 16 ans! «A l’époque, je vendais des places pour des soirées. D’abord 25, puis 300, 600... J’ai rapidement organisé mes propres événements. Dès que j’ai eu 18 ans, j’ai régularisé la situation et créé B-Event, une société événementielle toujours active aujourd’hui.» En janvier 2012, il lance B-Invest, une société d’investissement dans l’immobilier («plutôt pour me constituer un patrimoine perso») et récidive huit mois plus tard avec Academia Mentis, une école de soutien scolaire basée à Lasne, offrant également depuis peu un club de langues pour adultes. En un an, l’établissement est passé de quatre à 150 clients. «Je suis issu d’une famille d’entrepreneurs et je n’ai jamais réellement trouvé mon épanouissement à l’école, raconte-t-il. Mon moteur, c’est de concrétiser mes idées. J’en ai d’ailleurs beaucoup d’autres en tête. J’ai déjà travaillé sur d’autres business plans. Ils sont prêts, je m’y consacrerai après mes études.» Son prochain projet: pas appris grand-chose, si ce n’est à gérer une surcharge de travail», confesse Boris Latour, étudiant entrepreneur (lire l’encadré «Academia Mentis»). «Il y a un fossé entre la théorie et la pratique, poursuit Julien Paquet. Nous n’avions jamais appris à faire un plan financier en classe. Lorsque nous avons dû en réaliser un, nous sommes partis de zéro.» «Enormément de créativité chez les ados» Pourtant, l’enseignement ouvre de plus en plus ses grilles horaires à l’incitation au goût d’entreprendre. Des primaires aux études supérieures, des tas de programmes existent: Junior-Entreprise, Cap’Ten, Explor’ado, J’entreprends@ school, Mineure en esprit d’entreprendre, Young Entreprise Project,etc. «Il y a quelques années, il n’existait pas ou peu de cours dédiés à ce sujet, décrit Olivier Witmeur, professeur à la Solvay Brussels School. Aujourd’hui, cela prend de l’ampleur. Et pas uniquement dans les facultés de commerce, mais aussi du côté des ingénieurs, des informaticiens...» 82 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE une structure active dans le conseil juridique à destination des jeunes entrepreneurs. Etudiant ou pas, l’une des clés de la réussite est selon lui de bien s’entourer. «Au départ, ce n’était pas simple de frapper aux portes, je n’étais pas toujours BORIS LATOUR «Etudier et travailler, pour moi, c’est compatible. Pourquoi attendre ? Ce serait du temps perdu !» pris au sérieux. Mais je n’ai plus ce problème aujourd’hui. Etudier et travailler, pour moi, c’est compatible. Puis pourquoi attendre? Ce serait du temps perdu!» Malgré tout, certains continuent de penser que l’enseignement ne sensibilise pas assez à la question. Olivier Verbeke, directeur de l’accélérateur de start-up Nest’up, souhaiterait davantage d’initiatives. «Il y a énormément de créativité chez les enfants et les adolescents. L’entrepreneuriat est une forme d’apprentissage.» «Je préfère voir le verre à moitié plein, plaide quant à lui Didier Clarinval, directeur des opérations Un statut particulier, semblable à celui d’étudiant artiste ou sportif de haut niveau, favoriserait l’émergence de «studentpreneurs». Ceux qui sont passés par là le réclament. de l’Agence de stimulation économique. Nous vivons une amorce de changement culturel. Le mot ‘entrepreneur’ est revalorisé lentement mais sûrement, notamment à l’école.» Un statut particulier, semblable à celui d’étudiant artiste ou sportif de haut niveau, favoriserait-il l’émergence de «studentpreneurs»? Ceux qui sont passés par là le réclament. Ce qui leur permettrait non seulement de profiter d’un horaire aménagé mais qui clarifierait également leur situation sur le plan fiscal. Car aujourd’hui, pour conserver les avantages en tant qu’étudiants, ils sont contraints de devenir indépendants à titre principal mais ne peuvent être rémunérés (ou très modestement) s’ils veulent être exemptés de cotisations sociales. En France, des «pôles entrepreneuriat» ont été créés sur les campus universitaires et le statut d’auto-entrepreneur (lancé en 2008 et visant à simplifier la création de petites sociétés) est ouvert aux étudiants. En Belgique, aucun projet spécifique de cet ordre ne semble être à l’ordre du jour... z 20ème Retailday 26 septembre 2013 Kinepolis Anvers Reshaping Retail Comment faire la différence dans un marché hyper-concurrentiel Avec les témoignages de: Bel & Bo, Ambiorix, Herman Toch, Wijs, Tenue de Nimes, Mobile Vikings & Gino Van Ossel. Programme complet et inscription: www.retailday.be OB56744 certified PDF Z-Agora vous présente les meilleurs moments de CWNetWORK.TV, l’espace d’inspiration que vous offre le Cercle de Wallonie. Une façon de prendre un peu de recul pour analyser week-end après week-end un grand nombre de thématiques économiques et de société. Au sommaire ce week-end, Bernard Thiry, Président du Comité de Direction d’Ethias, Laurence Vanhée, Chief Happiness Officer au SPF Sécurité Sociale, et Philippe Delaunois, Ancien Administrateur délégué de Cockerill Sambre. Retrouvez ces sujets et des centaines d’autres sur www.cwnetwork.tv Z-A Agorra, chaque week-end ou www.canalz.be sur Une production de 24/24 via TV digitale BIZZZOOM Trouver chaussure à son pied Adidas, Nike et New Balance, mais aussi de petits acteurs Les miracles de la production «made to order» Parmi les majors des chaussures de sport, l’allemand Adidas et les américains Nike et New Balance ont été les premiers à explorer les possibilités offertes par la technologie de l’impression 3D pour la fabrication de leurs chaussures de sport. Mais cette piste est également explorée sérieusement par de nouveaux entrants. C’est le cas de la petite enseigne flamande spécialisée dans les équipements pour coureurs, Runners Service Lab (RSLAB). L’anversois pourrait ainsi voir son statut évoluer de celui de distributeur à celui de fabricant de chaussures de sport. Le made to order permet d’offrir une chaussure entièrement personnalisée, avec une forme qui colle littéralement aux mensurations de l’athlète. Pour les fabricants, cette approche pourrait permettre, à terme, de rapatrier aux Etats-Unis et en Allemagne au moins en partie une activité de production qui avait filé voici une bonne vingtaine d’années vers des pays moins chers comme le Vietnam ou la Chine, notamment pour les modèles haut de gamme. NEW BALANCE Les fabricants d’imprimantes 3D L’allemand EOS, l’américain 3D Systems, l’américano-israélien Stratasys comptent parmi les principaux fournisseurs d’imprimantes 3D utilisables par les fabricants de chaussures de sport. Bruce Bradshaw, director marketing for objet chez Stratasys, indique que la seule limite actuellement rencontrée est la faible vitesse d’impression des imprimantes 3D: «Dans l’état actuel des choses, produire une semelle prend 2 h». Mais comme le précise Shane Kohatsu, directeur des innovations chez Nike, l’essentiel est peut-être ailleurs : «Ce qui importe est sans doute plus la rapidité avec laquelle vous pouvez faire intervenir les changements en termes de R&D que le volume que vous pouvez faire». 84 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE JOHAN DEBIÈRE 200 Une porte ouverte pour des chaussures de sport «made in Belgium»? C’est précisément la voie qu’a commencé à explorer l’administrateur délégué de Runners Service Lab, Koen Wilssens. Avec des sportifs professionnels comme la recordwoman mondiale du marathon Paula Radcliffe, cet ancien athlète d’élite (Ndlr, il a été recordman de Belgique du 3.000 m) s’est distingué par une analyse sérieuse de la morphologie du coureur et dans la fabrication de semelles sur mesure. La technologie de l’impression 3D va peut-être lui permettre de passer à la vitesse supérieure en embrayant sur la fabrication personnalisée de toute la chaussure. Des athlètes conquis «Les chaussures personnalisées me permettent une aisance plus naturelle, avec un équilibre parfait entre la flexibilité de la semelle et la dynamique de la chaussure», témoigne Jack Bolas, coureur de demi-fond et testeur officiel de la chaussure 3D chez New Balance. Plusieurs centaines de chaussures 3D ont été produites jusqu’à présent. Il s’agit essentiellement de prototypes ou de chaussures d’essai qui peuvent être portées par des athlètes lors de compétitions. NEW BALANCE L’américain a été le premier à créer une chaussure 3D utilisée en conditions réelles lors d’une compétition. EUROS Contrairement à Adidas, Nike ou New Balance, le belge RSLAB est le seul qui donne une indication de ses prix. A un horizon de deux ans, Koen Wilssens espère ainsi sortir ses premières chaussures 3D à un prix de vente estimé autour des 200 euros. 152.000 EUROS C’est le subside octroyé par l’Agence flamande pour l’innovation par la science et la technologie (IWT) à RSLAB pour tester les possibilités offertes par la technologie 3D dans la fabrication de chaussures sur mesure. RSLAB RUNNERS SERVICE LAB Sur base d’une analyse individualisée du coureur, RSLAB peut créer des semelles qui lui sont parfaitement adaptées. RSLAB espère produire ses premières chaussures d’ici deux ans. WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 85 GETTY BIZZJURIDIQUE Partnerzz Planza.com cherche investisseur Utilisation illicite de logiciels Un éditeur de logiciels peut-il débarquer à l’improviste dans mon entreprise parce qu’il me soupçonne de contrefaçon ? E n principe, l’utilisation d’un logiciel fait même les serveurs et les ordinateurs sur lesquels l’objet d’un contrat de licence et, le plus ceux-ci sont installés, et ce sous peine d’ astreintes, souvent, d’un paiement de redevances c’est-à-dire des pénalités à payer en cas de nonfixées par l’éditeur de ce logiciel. Cependant, respect de cette injonction. Les difficultés opépour certains, il est parfois tentant de ne pas (tout) rationnelles qui s’ensuivent peuvent être consipayer malgré l’utilisation qu’ils font de ces pro- dérables puisque tout le système informatique d’une entreprise peut soudainegrammes informatiques. On parle alors de contrefaçon, laquelle peut n ? ment se trouver paralysé. Cependant, il a parfois été fait donner lieu à des poursuites civiles Vous avez une questio mail un usage abusif de cette procéet/ou pénales. Envoyez-nous un e.be dure, ainsi que l’ont constaté Une façon pour les éditeurs d’y à expert@tendances certains jugements récents. remédier réside dans l’usage qu’ils C’était notamment le cas lorsque les font d’une procédure spécifique dite de saisie-description. Concrètement, il s’agit éditeurs procédaient à une fishing expedition, d’un mécanisme légal qui permet, moyennant c’est-à-dire sans disposer de véritables indices certaines conditions, d’obtenir l’autorisation d’un de contrefaçon au moment de la demande d’autorisation au juge de procéder à cette inspecjuge de procéder à une sorte d’«inspection tion surprise. En son arrêt rendu le 2 mai surprise» du matériel informatique de la 2013, la Cour de cassation a rappelé que personne qui est soupçonnée de contrecette façon de faire n’était pas conforme façon. Cet examen n’est pas réalisé par à la loi et a, dès lors, rejeté les preuves l’éditeur lui-même mais bien par un de contrefaçon qui avaient pourtant expert judiciaire, lequel sera accompaété obtenues lors de l’expertise judigné d’un huissier de justice et, très souciaire. D’autres situations concernaient vent, d’un «conseil technique» de cet NICOLAS des propositions de transactions qui éditeur ainsi que de son avocat. Par ailROLAND, étaient préparées à l’avance par certains leurs, le juge peut aussi accorder une AVOCAT SENIOR éditeurs et qui, le jour même de leur mesure temporaire de saisie, empêchant AU CABINET visite, étaient signées dans des conditions dès lors de continuer à utiliser les exemSTIBBE critiquables. z plaires litigieux de ces logiciels, voire 86 12 SEPTEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE En juin dernier, Koen et Jeroen De Smet, dirigeants du bureau de traduction Oneliner, ont lancé Planza.com. «Il s’agit d’une application grâce à laquelle ses utilisateurs peuvent donner une forme concrète à un futur événement (voyage, baby shower, enterrement de vie de garçon, etc.), explique Jeroen De Smet. Elle va aider ceux qui sont régulièrement chargés de l’organisation d’événements privés ou professionnels. De plus, il n’existait jusqu’ici que très peu d’outils destinés à planifier efficacement ce type d’événements.» Les fonctionnalités de Planza sont actuellement gratuites, mais ses créateurs envisagent la possibilité de créer à l’avenir un abonnement payant de type «Pro Account». Grâce à un système viral intégré qui permet d’inviter des amis, Planza (disponible en 12 langues) a déjà rassemblé 7.000 utilisateurs en trois mois et les ambitions de ses créateurs sont grandes. «D’ici deux ans, nous envisageons de rassembler un million d’utilisateurs à travers le monde. Pour y parvenir, nous sommes à la recherche d’un investisseur qui, grâce à son expérience dans les applis web, aurait les contacts ad hoc permettant l’expansion de notre projet.» z PUB & MARKETINGBIZZ L A COLL ABOR AT ION DE L A SEM AINE Choco, le petit robot T moteurs de recherche consacre le nom de KitKat à sa version 4.4 qui devrait sortir à la mi-novembre. Si, de son côté, Google va offrir une visibilité mondiale à la barre chocolatée de Nestlé, la nouvelle version du système d’exploitation Android sera tout autant mise en valeur par son partenaire. Pour cette opération exceptionnelle, KitKat a en effet prévu pas moins de 50 millions d’emballages garnis du célèbre robot vert avec, à l’intérieur, un code qui permettra au consommateur de gagner de nombreuses tablettes Nexus 7 de Google. Retentissant, cet échange de bons procédés permet non seulement aux deux marques de s’offrir une promotion croisée à moindre coût, mais aussi de créer le buzz sur les réseaux sociaux vu la singularité du partenariat. D’autant plus que pour célébrer l’événement KitKat a réalisé une vidéo de présentation humoristique où son produit est présenté comme un outil technologique dernier cri. Du grand art... z PHOTOS : PG echnique publicitaire éprouvée depuis quelques années, le cobranding vise à rapprocher momentanément deux marques pour proposer au consommateur un produit ou des services conjoints, histoire de mettre un coup de projecteur original sur les sociétés associées. Inattendue, cette initiative croisée attire généralement la sympathie des foules puisqu’elle fait souvent preuve d’audace et de créativité. Dernier exemple en date : Google et Nestlé viennent de signer un partenariat soi-disant non marchand pour donner le nom de KitKat à la prochaine version du système d’exploitation Android. Jusqu’ici, Google ajoutait le nom d’un dessert ou d’une pâtisserie à chaque nouvelle version de son logiciel aujourd’hui présent sur près d’un milliard de smartphones et de tablettes, mais sans y associer de marque commerciale. Après Android Cupcake, Donut, Eclair ou encore Jelly Bean, l’empereur des Duel sur l’asphalte C’est lorsqu’elles s’affrontent sur le terrain de la concurrence que les marques sont généralement les plus drôles et les plus inventives. Pour sa dernière campagne visant à promouvoir son modèle ASX, Mitsubishi a ainsi confié les rênes de la création à l’agence Boondoggle. Bien lui en a pris puisque celle-ci a imaginé un scénario qui tacle énergiquement les concurrents de la marque, à savoir Nissan et Kia. Avec son opération «L’essai vers l’essai», Boondoggle propose aux conducteurs qui veulent essayer un crossover d’une autre marque de leur déposer d’abord à domicile le modèle ASX de Mitsubishi. L’acheteur potentiel peut ainsi se rendre en ASX à son rendez-vous chez Kia ou Nissan pour y effectuer l’essai prévu, avant de repartir chez lui, toujours au volant de la nouvelle Mitsubishi. De quoi pour pousser à son paroxysme l’expérience de la comparaison sur le terrain ! Ludique et originale, la campagne imaginée par Boondoggle ne fait pourtant pas rire les concurrents de Mitsubishi. Au moment où nous bouclions cette édition, Nissan venait d’intenter une action en justice pour mettre fin au plus vite à cet acte de concurrence jugée déloyale...z Pub rétrograde Les années 1980 font un retour malheureux dans la sphère publicitaire belge. Coup sur coup, deux campagnes radiophoniques plongent l’auditeur dans les abysses d’un anachronisme aussi inutile que maladroit. Neckermann, d’une part, nous ressort le vieil accent africain «à la Michel Leeb» pour nous vendre ses voyages de dernière minute. Pathétique. L’opticien Pearle, d’autre part, affiche ses prix en francs belges sous prétexte qu’il lance une action promotionnelle pour fêter ses 30 ans. Lamentable. 2013, l’euro, le respect de l’autre et tout ça, vous connaissez ? z FRÉDÉRIC BRÉBANT RETROUVEZ FRÉDÉRIC BRÉBANT DANS SA SÉQUENCE «TENDANCES PUB» CHAQUE VENDREDI VERS 9 H 45 DANS L’ÉMISSION «TOUT LE MONDE Y PASSE» SUR LA PREMIÈRE (RTBF RADIO) ET AUSSI TOUTES LES VIDÉOS SUR TRENDS.BE WWW.TRENDS.BE | 12 SEPTEMBRE 2013 87 PROUDLY PRESENTS O I C e h t of r a ye ICT PROJECT OF THE YEAR SMB & LARGE ORGANISATIONS Ä VOTE FOR THE CIO OF THE YEAR THERE IS STILL TIME TO PRESENT YOUR ICT PROJECT, DO IT NOW! NOVEMBER 21ST 2013 I EVENT LOUNGE, BRUSSELS I WWW.DATANEWS.BE/CIO BRONZE SPONSORS SILVER SPONSOR OB56161 MEDIA PARTNER SUPPORTING PARTNER Invitez vos clients à une soirée ultra glamour LE VIF WEEKEND PRÉSENTE Un défilé unique, scénographié par Jean-Paul Lespagnard et Bruno Pani - Profirst, qui met en compétition 8 candidats sélectionnés par les rédactions du Vif Weekend et de Knack Weekend auprès des écoles de mode les plus prestigieuses. Le lundi 14 octobre 2013 The Wild Gallery, Bruxelles PROGRAMME : 18h30 Accueil au champagne 19h00 Walking dinner 20h30 Défilé et présentation des collections des 8 candidats 21h00 Open bar, soirée et DJ Le nombre de places est limité. Commandez maintenant vos places sur www.levifweekend.be/fashionaward2013 Ca tw alk pic tur es 02 467 58 82 – [email protected] © OB56670 ou contactez Sandra Seghers : ÊTES-VOUS ENCORE EN TRAIN D’ATTENDRE LE BON MOMENT POUR INVESTIR? IL EST TEMPS DE PASSER A L’ACTION Les fluctuations des marchés incitent bon nombre d’investisseurs à rester dans l’attente du « bon moment » pour investir à nouveau. Cette approche peut sembler plus sûre, mais elle compromet potentiellement vos objectifs financiers à long terme. Nous pensons que l’heure est venue de faire le bilan de votre situation et des facteurs qui dictent vos décisions d’investissement : une allocation prudente en actions peut être judicieuse dans une perspective de long terme pour équilibrer vos portefeuilles. Parlez-en avec votre conseiller financier. Pour plus d’informations, contactez votre conseiller financier ou téléchargez notre brochure sur www.franklintempleton.be/passeralaction Il est recommandé d’examiner attentivement les objectifs d’investissements, les risques et les frais liés à un compartiment avant d’investir. Ces informations sont contenues dans le prospectus, que vous pouvez obtenir auprès de votre conseiller financier. Nous vous recommandons de lire attentivement le prospectus avant tout investissement. Tout investissement comporte des risques, dont la perte possible de capital. Les cours des actions fluctuent, parfois rapidement et considérablement, en raison de facteurs qui affectent des entreprises, des industries ou des secteurs particuliers, ou encore les conditions générales de marché. Distribué par Franklin Templeton International Services S.A. succursale belge - Professionnel du secteur financier agréé par la Commission de Surveillance du Secteur Financier - 28 avenue Marnix, 1000 Bruxelles - Tél.: +32 2 289 62 00 - Fax: +32 2 289 62 19.