22.990 ?. loyer tvac : 541 ?. offre

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22.990 ?. loyer tvac : 541 ?. offre
1er trimestre 2011 N° 45
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a n a g e m e n t
Olivier Willocx
Trimestriel 5€ - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° d'agréation: P107003
Sciences Éco 1990
BECI
Se donner une chance
de mieux comprendre le monde
Pr Kim Oosterlinck
"Succéder seul
à André Farber:
mission
impossible"
Solvay Business Game: and the winners are… - Young Manager
Programme: 3 mois pour devenir un dirigeant - Recherche:
plongée dans le "nowcasting" - SolvayAlumni: flashback sur la
New Year Reception - Art in All of Us: le monde au travers
des yeux d'enfants - David et Benjamin Blampain:
l'excellence web sauce montoise
Brice Libert
Un job "électrisant"
au service de la CREG
La distinction est une forme d’audace.
La nouvelle Jetta de Volkswagen.
La nouvelle Jetta vous séduira par sa beauté extérieure. Distinction.
Mais elle vous impressionnera également par l’immensité de son espace intérieur. Audace.
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Carte blanche
03
André Sapir
The Governance
of the Euro
T
Photo: Reporters
he sovereign debt crisis that
has rocked Europe since early
2010 has rekindled the debate
on the governance of the Euro,
rightly described as a "currency
without a state".
With its apparent success during its
first 10 years, it seemed as if the Euro
could function well with a fiscal
framework consisting simply of
the Maastricht fiscal rules (ie yearly
limits of 3% on public deficits and
60% on public debts) and the Stability
and Growth Pact (requiring that public
deficits average a value close to zero
over the business cycle). That hope has
been dashed by the recent crisis.
Lessons
from the crisis
There are two problems with
Europe's fiscal framework.
The first is that it is impossible to enforce it, mainly
for political reasons,
and not only because
some countries
cheat.
André Sapir
Professor of
Economics,
SBS-EM
Senior Fellow,
Bruegel
Even before its public accounting fraud was
revealed, everyone knew that Greece was in
constant violation of the Pact. The problem was
that other countries were in the same situation,
like France whose deficit averaged nearly 3%
during the period 1999-2007 instead of being
close to zero.
The second problem is that respecting Europe's
fiscal rules is clearly no guarantee of fiscal sustainability as the situation in Ireland and Spain
illustrates. Both countries fully respected the
Stability Pact before the crisis and reached
public debt levels of even lower than 40% by
2007. At the same time, however, they accumulated huge private debts, eventually resulting in severe bank difficulties and huge public
deficits.
The main lesson from the crisis is that Europe
needs to put in place credible mechanisms to
ensure fiscal and financial stability, and that
simply reforming the Stability and Growth
Pact would be totally insufficient. What is
needed, chiefly, are two European crisis resolution mechanisms involving European financial resources: one for restructuring sovereign
debts and one for restructuring ailing banks.
The recent decision to create a European
Stability Mechanism in 2013 was an important
step towards the possibility of orderly sovereign
debt restructuring, but many important details
still need to be worked out. On the other hand,
there is still no proposal on the table for the
creation of a European bank resolution mechanism linked to a European banking supervisor.
These two mechanisms would not only help
to resolve crises when they occur, but would
also act as a strong deterrent to governments
and banks considering running potentially
destabilizing policies, and to private investors
who might accept such behaviour. Survival of
the Euro demands that European taxpayers be
reassured that they will not have constantly to
bail out investors and banks for their mistakes
and those of governments. © 2007 KPMG Support Services, a Belgian Economic Interest Grouping providing services to Belgian member firms of the KPMG network
of independent member firms affiliated with KPMG International, a Swiss cooperative. All rights reserved.
KPMG
KPMG international est un réseau de cabinets
nationaux, membres indépendants qui
fournissent des services en matière d’audit, de
fiscalité et de conseil financier.
Présent dans 148 pays avec plus
de 113.000 professionnels, le réseau KPMG
offre à ses clients proximité et disponibilité
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En Belgique, le réseau KPMG compte plus
de 830 personnes et possède des bureaux
à Bruxelles, Anvers, Gand, Hasselt, Liège
et Louvain-la-Neuve.
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Des conseillers
experimentés
à votre écoute
Sommaire
Édito
Accréditation EQUIS:
de nouveaux challenges!
1er trimestre 2011 N° 45
Un nouveau bâtiment, une nouvelle
faculté, 4 nouveaux masters, l'intégration
de l'Executive Education… Cette liste,
non exhaustive, témoigne de la profonde métamorphose entamée par notre
institution. Alors que notre communauté,
au sens large, aspire probablement à un
répit "adaptatif", voici que l'ombre d'EQUIS
pointe déjà à l'horizon. L'accréditation
devra, cette fois encore, être méritée, en
novembre 2011.
06
Inside
After
06 Portrait d'école
20 SolvayAlumni
im Oosterlinck, appelé à
K
succéder à André Farber, nous
parle avec passion de finance…
et d'archéologie.
12
Zoom
Découvrez les photos de la New
Year Reception, pour clôturer
2010, et votre convocation à
l'Assemblée générale, pour
démarrer 2011.
Plus de 370 étudiants du
monde entier se sont retrouvés
pour le Solvay Business Game.
Une initiative 100% étudiante!
24 Success Story
14
28 Esprit d'Entreprise
Recherche
Grâce au "nowcasting",
Domenico Giannone et
son équipe capturent la
conjoncture économique
sur le vif.
16
18
Education
Le Young Manager
Programme s'impose pour
acquérir les compétences
managériales clés en début de
carrière. Montre en main!
Olivier Willocx nous retrace sa
carrière. Accrochez-vous pour
suivre ce jongleur stakhanoviste!
Il nous appartient de ne pas subir ces
contraintes, mais bien d'innover en les
adaptant à notre culture. Les mois à venir
seront intenses et stimulants!
Auteurs du lifting du site Web
de l'École, David et Benjamin
Blampain marquent de leur
empreinte la Toile belge.
31
Á la Une
Quinze ans déjà que Solvay est
présent à Ho Chi Minh-Ville et
Hanoi! Sur place, l'École gonfle
sa voilure.
Les changements réalisés sont certes
remarquables, mais ils ne représentent
qu'un point de départ pour les évaluateurs.
EQUIS nous impose en effet de nouveaux
challenges: établir une stratégie pour une
SBS-EM intégrée (du BA-MA au doctorat,
en passant par l'Exed et le MBA), améliorer
notre workload management, augmenter
le nombre de professeurs en "gestion" et
intensifier les alliances internationales. Le
tout en assurant un enseignement et une
recherche de qualité...
Chemins de Traverse
La vie d'un conseiller à la
Commission de Régulation de
l'Électricité et du Gaz (CREG)?
Électrisante! La preuve avec
Brice Libert.
Bruno van Pottelsberghe
Vice-Dean Academic Affairs
34 Initiatives
Un livre, des expos et des milliers
de sourires d'enfants plus loin,
Anthony Asael tire les leçons de
l'expérience Art in All of Us.
18
06
28
31
From Solvay Brussels School of Economics & Management est une publication de la Solvay Executive Education ASBL |
avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles éditeur responsable: Mathias Dewatripont | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles
| Téléphone: 02/640.49.13 | Fax: 02/640.97.56 | E-mail: [email protected] | Web: www.elixis.be Rédacteur en Chef: Laurent
Réalisation et production:
Violon Directeur de la Rédaction: Hugues Henry Rédaction: Antoine Bazantay, Claudine De Kock, Hugues Henry, Benoît July, Candice Leblanc, Benoît Mathieu, Bruno
van Pottelsberghe, André Sapir, Ikram Sefiani, Candice Vanhecke, Julie Van Rossom, Frédéric Wauters Comité de rédaction: Marc Chamut, Frank Degans, Mathias Dewatripont,
Sophie Franchomme, Ikram Sefiani, Laurent Violon Photos: Laetizia Bazzoni, iStockPhoto, Frédéric Raevens, Reporters, ULB Photo de couverture: Laetizia Bazzoni
Maquette: Noémie Chevalier Coordination graphique: Catherine Harmignies Impression: Symeta Publicité: ICS & Medial, Alain Mathieu | Téléphone: 02/230.02.33,
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Pour toute suggestion de thèmes d'article: [email protected]. | Changements d'adresse: [email protected]
Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay ne comportent pas de publicité. Les articles, opinions, dessins et
photos contenus dans cette revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
06
Portrait d'école
Kim Oosterlinck
Au confluent de
l'Histoire et de la Finance
Texte: Benoît July
Photos: Mathieu Paternoster
Appelé à succéder à André Farber,
Kim Oosterlinck affiche un profil
atypique. Ce jeune spécialiste de
la finance a, en effet, pris le pli de
l'aborder sous un angle historique…
dont on voit tout l'intérêt
aujourd'hui.
Votre double casquette est originale.
D'autant que les liens entre les sciences de
gestion et l'archéologie ne sont pas évidents! Quelle en est l'origine?
Une passion, tout simplement, qui pré-existait
au choix de mes études à Solvay. Adolescent, je
consacrais mes congés à des fouilles archéologiques, à Stavelot en particulier, sur le site de
l'église abbatiale. Même pendant mes sessions
d'examens, l'archéologie m'occupait encore
l'esprit! Après avoir réussi mes candis en ingénieur de gestion, j'ai donc décidé de m'inscrire
en histoire de l'art et archéologie. Je me suis
spécialisé dans la préhistoire, une orientation
dans laquelle il y avait très peu d'étudiants et qui
combinait à mes yeux les atouts d'être plus axée
sur les sciences exactes et de conserver le lien
avec les fouilles, avec le terrain.
CV-Express
8 février 1974 Naissance à Ixelles
1998 I ngénieur commercial,
École de commerce Solvay, ULB
2001 D
EA en sciences de gestion,
École de commerce Solvay, ULB
2001 Licence en histoire de l'art et archéologie, ULB
2003 D
octeur en sciences de gestion,
École de commerce Solvay, ULB
Kim Oosterlinck a eu la chance de rejoindre
le département d'économie de la Rutgers
University. "J'y ai tutoyé une "autre dimension"
de la recherche."
www.solvay.edu
Portrait d'école
Comment parveniez-vous à combiner
ces activités avec vos études à l'École?
Ne l'écrivez pas, mais j'assistais essentiellement aux cours qui m'intéressaient, où le prof
me paraissait offrir une réelle valeur ajoutée, en
laissant les autres plus ou moins de côté! J'ai
toujours fonctionné comme cela: à la passion.
C'est ce qui explique que je réussissais tout
juste dans certaines matières tout en affichant
d'excellents résultats dans d'autres…
Ne l'écrivez pas, mais j'assistais
essentiellement aux cours
qui m'intéressaient
Trouvailles aux puces
07
Solvay, c'est du champagne!
Parmi ses multiples publications, Kim
Oosterlinck a accroché son patronyme, avec
Didier Devriese et Muriel Constas, à l'ouvrage
publié en 2003 à l'occasion des cent ans de
l'École.
"J'ai été très impressionné de constater à
quel point les diplômés de l'École ont fait
des carrières incroyables et ce, dès les premières années: la SBS a très rapidement
bétonné sa réputation!"
ur cette lancée, il a aussi été (lourdement)
S
sollicité dans le cadre des célébrations
des 175 ans de l'ULB. "La coordination des
projets et des événements, en tandem
avec Dominique Jonckheere, a été un
travail titanesque. En tous points passionnant… mais aussi épuisant!"
Vous faites rapidement le choix de la
recherche. Pourquoi?
"Au marché aux
puces, se souvient
Kim, Ariane Szafarz
était tombée sur
des emprunts d'État
émis en période de
guerre: elle y avait
vu un sujet potentiel
de mémoire."
Ici encore, la passion m'a guidé… un peu par
hasard, je l'avoue. Lors d'une balade au marché
aux puces, Ariane Szafarz était tombée sur d'anciens emprunts d'État émis en période de guerre
et y avait vu un sujet potentiel de mémoire,
qu'elle a ensuite proposé; je n'ai appris l'anecdote que plus tard! Je m'y suis plongé à fond
et j'ai pu démonter la dynamique intrinsèque
de ce marché très particulier. Les cours de
ces emprunts avaient tendance à augmenter
pendant l'Occupation, un résultat pour le moins
paradoxal si l'on considère la relation entre
risque encouru et cours boursiers. Le thème
de mon doctorat, Sovereign debts in troubled
times, en est en fait directement inspiré.
En quoi cette recherche peut-elle éclairer la crise, contemporaine, de la dette
souveraine?
Il est des moments dans l'Histoire qui sont à ce
point exceptionnels que les rares références
utiles, susceptibles de les éclairer, ne peuvent
être trouvées qu'en remontant dans le passé.
On l'a vu lors de la crise financière d'octobre
2008 qui a suscité nombre de comparaisons
avec celle de 1929. Même si cette comparaison semble évidente au grand public, l'Histoire offre d'autres épisodes peut-être encore
plus pertinents pour comprendre les origines
de la crise actuelle. Je pense par exemple à la
crise de 1907. Le même propos s'applique aux
événements actuels qui crédibilisent le risque
de défaut d'un État en Europe: une hypothèse
qui n'a heureusement que peu de précédents
récents, mais plusieurs précédents historiques. Il est donc d'autant plus intéressant de les
étudier à l'aune du passé…
Révélation et revirement?
Vous avez eu la chance de rejoindre, à la
suite de votre thèse, le département d'économie de la Rutgers University (The State
University of New Jersey). Quels souvenirs
en gardez-vous?
Elle m'a permis de travailler dans le meilleur
département de finance historique aux ÉtatsUnis, mes recherches étant au confluent de
celles qui y étaient menées. C'est sur cette
base que j'ai pu collaborer avec des scientifiques tels que Michaël Bordo, Eugene White et
John Landon-Lane, entre autres; cela a été une
véritable révélation dont mes recherches
08
N
Portrait d'école
et mon enseignement bénéficient encore
aujourd'hui. Je retiens de ce séjour le fait d'avoir
pu tutoyer une "autre dimension" de la recherche, en suivant par exemple, en plus des séminaires de recherche en finance historique de
Rutgers, ceux voisins de Columbia et de NYU,
mais aussi en créant un vaste réseau de collaborations outre-Atlantique.
De retour en Belgique, vous quittez
Solvay, où vous aviez travaillé comme
assistant de Marie-Christine Adam, Ariane
Chapelle, André Farber, Faska Khrouz et
Ariane Szafarz, pour rejoindre la Faculté
de philosophie et lettres. Un changement
de cap?
Pas vraiment, car les liens entre la Chaire en
gestion culturelle et mon parcours à Solvay
étaient assez évidents: j'y donnais cours d'économie de l'art et de la culture, d'éléments de
comptabilité et de finance pour les institutions
culturelles, entre autres, à des étudiants qui n'y
étaient pas préparés. Du reste, dans le cadre
de cette Chaire, tout était à créer: contenu du
Succéder à André Farber
étant une mission impossible, nous
serons deux, avec Hugues Pirotte,
à en assumer la responsabilité!
Fort d'un Doctorat
en sciences de
gestion, Kim
Oosterlinck affiche
aussi une Licence
en histoire de l'art
et archéologie.
"Comme pour la
recherche, c'est
la passion qui m'a
guidé."
Passions extraprofessionnelles
'ils l'ignoraient, les étudiants de Kim Oosterlinck ne seront pas surpris
S
d'apprendre que leur professeur a longtemps fait… de l'impro! "Super
intéressant pour apprendre à écouter, comprendre l'autre et rebondir
aussi vite", commente-t-il en ajoutant apprécier la montée d'adrénaline,
inévitable avant de monter sur la patinoire.
'il y a finalement mis un terme, c'est précisément parce que le
S
niveau de risque auquel il s'exposait, l'expérience aidant, avait fini
par s'estomper, mais peut-être aussi parce qu'il avait su reconnaître avoir atteint ses limites en la matière…
programme, positionnement… ce qui m'a permis
de me plonger dans les arcanes du fonctionnement de l'ULB. Sur le plan de la recherche, je
me suis notamment concentré sur le marché de
l'art, là encore dans une perspective historique,
puisque j'ai analysé l'évolution de ce marché en
France occupée. Et j'ai gardé un lien direct avec
l'École puisque je continuais d'y donner cours
de finance historique.
Mission impossible
Depuis janvier, vous êtes de retour à la
SBS-EM, pour assumer la lourde charge
de succéder à André Farber. Que vous
apporte l'enseignement?
Succéder à André Farber étant une mission
impossible, nous serons deux, avec Hugues
Pirotte, à en assumer la responsabilité! J'ai longtemps hésité avant de postuler mais je suis évidemment très heureux d'avoir été nommé, car
ce retour me permet de revenir à mes thèmes
de recherche de prédilection, au confluent de
la Finance et de l'Histoire: les crises monétaires, les anticipations des marchés… Et ce, dans
un environnement, le Centre Émile Bernheim,
qui m'est familier, au sein du superbe nouveau
bâtiment de l'École. Quant à l'enseignement,
je suis fan, si vous me permettez l'expression!
J'apprécie le contact avec les étudiants, mais
aussi le fait d'avoir pu susciter des vocations
de chercheur. Et puis, je l'avoue, j'aime le côté
"mise en scène", l'idée de captiver un auditoire.
Pour moi, enseigner est aussi un jeu d'acteur. www.solvay.edu
News
09
© iStockphoto
News
CFA Challenge
Victory at the Belgian/Dutch chapter
© ULB/D.R.
The Solvay Team, comprising Quentin Bodart,
Astrid Herinckx, Jonathan Lefevre and Margaux
Van der Haert, took the first prize on 3 February
in Amsterdam with their presentation. The
Belgian/Dutch chapter comprised 12 teams this
year. To fully comply with CFA (Chartered
Financial Analyst) requirements, the team was
coached by Yassine Boudghene, who acted
as a CFA mentor and helped the students to
be well prepared. "Our students have raised
our flag high!", enthused Hugues
Pirotte, Deputy Dean, immediately after the final. "Next step: the
European competition in Madrid
on 3–4 March!"
"Our students have raised our flag high!",
enthused Hugues Pirotte.
Stay Tuned
The Global Investment Research Challenge brings
students, investment industry professionals,
publicly traded companies and corporate sponsors
together on a local, regional and global basis to
take part in a real world competition. Participation
in this challenge promotes best practices in equity
research and company analysis, as students
research, analyse, and report on a company as if
they were practising analysts.
Team spirit
The success of the Solvay Team would not have
been possible without the help and support of
Yassine Boudghene and Thibault de Barsy. This
project is part of the Seminars in Strategy organized by Gilles Samyn and Maximilien de Limburg.
www.cfanetherlands.nl/challenge
Hugues Bersini
Pourquoi ne montrer que les dents?
?
Hugues Bersini: "Haro sur la compétition". Éd. Presses Universitaires de France,
2010, 232 p. (28 €).
© D.R .
Le Pr Hugues Bersini multiplie les publications. Dans la dernière en date,
"Haro sur la compétition", il affronte avec force et raison cette idée reçue qui
considère le mode relationnel compétitif entre les hommes comme majoritairement bénéfique, tant pour ces derniers que pour la société qu'ils constituent
dans leur ensemble. Pourtant, la théorie darwinienne ne peut-elle déboucher que sur
l'écrasement de l'autre? Le libre marché n'a-t-il comme seule issue possible que nous
dresser les uns contre les autres? Éclairages nouveaux et remises en question profitables
au sommaire… Avec une préface d'Axel Kahn, Président de l'Université Paris-Descartes.
News
La Fondation ULB
© ULB/D.R.
L'enjeu de la Fondation ULB est de
développer des écoles de pensée
du futur autour de jeunes talents
bénéficiant déjà d'une reconnaissance
internationale. Le soutien à ces chercheurs doit leur permettre de réaliser
un saut quantique dans leur domaine.
Parmi ceux-ci, cette année, Estelle
Cantillon, responsable de la Recherche
à la SBS-EM.
De gauche à droite: Frédéric
Bourgeois, Cédric Blanpain, Pierre
Drion, Président de la Fondation
ULB, et Estelle Cantillon.
Great Minds
meet in Search of a
better World
Sur proposition de son comité scientifique, composé de sept personnalités
scientifiques de réputation internationale, la Fondation ULB a décerné, le
8 décembre 2010, trois premiers prix,
de 60.000 € chacun, aux trois chercheurs suivants:
© ULB/D.R.
soutient les talents de l'Université
Didier Viviers, recteur de l'ULB,
a pris la parole lors de la cérémonie.
Cédric Blanpain, Prix Fondation ULB
2010 en Sciences de la vie, pour ses
recherches sur le cancer et les cellules
souches;
Frédéric Bourgeois, Prix Fondation
ULB 2010 en Sciences exactes et naturelles, pour ses recherches sur la géométrie des structures de contact en
mathématiques;
Estelle Cantillon, Prix Fondation ULB
2010 en Sciences humaines et sociales, pour ses recherches sur la création et l'organisation des marchés en
économie.
+32-(0)2/650.22.94
www.fondation-ulb.org
Dons en ligne (exonération
fiscale à partir de 40 €)
Thérèse Geortay
Solvay Brussels School of Economics &
Management and the Executive Education
Department welcome Thérèse Geortay, the
School's new Business Development Manager.
?
[email protected]
+32-(0)2/650.60.09
+32-(0)479/94.86.00
/D.R .
Thérèse, who started working with the team in
January, previously worked in the education sector,
developing postgraduate programmes and portfolios,
analyzing the market and liaising with international
clients and academics. She is also an MBA Solvay
Alumni (2005-2007), which gives her first-class
insider knowledge of the School's deliverables and
participants' expectations. Olivier Witmeur, Managing
Director of Solvay Executive Education commented:
"The appointment of Thérèse is an integral part of
our growth plan. Thérèse will play an important role
in growing lasting partnerships with the corporate
world and in involving our business partners in the
development of new programmes".
© ULB
© ULB/D.R.
A new
corporate face
www.solvay.edu
News
11
À propos de Di-fusion
ECARES
suivi de près sur DI-fusion
Le document le plus téléchargé, depuis le démarrage de
DI-fusion en septembre 2009, est un titre, publié en Open
Access, de la fameuse série des ECARES Working Papers:
"Market Freedom and the Global Recession" de Domenico
Giannone, Michele Lenza et Lucrezia Reichlin, chercheurs
à ECARES (l'European Center for Advanced Research in
Economics and Statistics de la SBS-EM).
Un "best-seller"
Mis en ligne le 4 juin 2010, l'article part du constat que la
récente récession a affecté tous les pays dans le monde
d'une façon presque synchrone. Fait intéressant: non seulement, elle a frappé des pays ayant de mauvaises données
macroéconomiques fondamentales, mais aussi ceux qui
bénéficiaient d'une notation AAA. La mesure dans laquelle
les pays ont été touchés par la crise, d'autre part, a été différente et, de manière surprenante, les pays ayant un
revenu élevé par habitant ont connu les pertes de production
DI-fusion, le Dépôt institutionnel
numérique de l'ULB, est l'outil de référencement de la production scientifique de l'ULB. Il
est désormais le diffuseur sur internet des working
papers édités par la SBS-EM (grâce à la collaboration de
la nouvelle Faculté avec les Archives & Bibliothèques) et
assure automatiquement le référencement des recherches des économistes de l'ULB sur REPEC, le répertoire
thématique de référence en économie.
?
http://difusion.ulb.ac.be
les plus sévères. La nature globale de la récession et
l'hétérogénéité inter-pays dans la profondeur de la récession donne aux chercheurs une occasion unique d'identifier
le lien entre les caractéristiques structurelles des systèmes
économiques et institutionnels avant la crise et leur capacité
de résilience face au choc de la récession mondiale.
À ce jour, l'article a été téléchargé à 644 reprises, dont 98,5%
de l'extérieur de la Belgique! Il sera par ailleurs publié dans la
prochaine édition de l'IMF Economic Review.
Ouverture du Cercle Solvay
Après des années d'attente, des mois de préparation et des semaines
de travail, le nouveau Cercle Solvay asbl a ouvert ses portes dans le
bâtiment amiral de la SBS-EM.
Gauthier Roelants de Stappers,
Président du Cercle Solvay, aux
côtés de Mathias Dewatripont,
lors de la cérémonie d'ouverture.
Ce nouvel espace, ouvert de 11 à 20h, entend incarner la "maison des
étudiants" pour l'ensemble de la communauté Solvay. L'ambiance s'y veut
feutrée avec coin détente, wifi et expresso, mais kicker et bières restent
bien sûr au rendez-vous.
Les étudiants pourront également y retrouver la BD, le SEP (Solvay Entraide
et Publications – ancien GES), le bar et les sandwiches remis au goût du
jour.
www.cercle-solvay.be.
Ce projet a reçu l'aide de nombreux alumni parmi lesquels Katja Daenen
(Ingest 83), laquelle a réalisé l'ensemble des travaux d'ébénisterie.
12
Zoom
Solvay Business Game 2011
Dans la cour
des grands
Grand succès pour l'édition 2011 du Solvay
Business Game! Plus de 370 étudiants, venus
du monde entier, ont partagé convivialité,
travail et rencontres avec le milieu pro­
fessionnel.
Texte: Antoine Bazantay
Photos: ULB/SBG/D.R..
La grande finale a vu
Sébastien Bouvy et
Benoît Paumier, tous
deux étudiants en
Master 2 Économie
à la SBS-EM, gagner
un voyage à Londres
pour les JO de 2012!
B
onne humeur et concentration
étaient les deux mots d'ordre, les 25
et 26 février derniers, dans les locaux
du Sheraton. Pour sa 4e édition, parrainée par Unilever, le Solvay Business
Game (SBG) avait en effet choisi le cadre de ce
prestigieux hôtel. Il n'en fallait pas moins pour
accueillir les 370 étudiants venus relever le défi.
Des jeunes Belges ont ainsi pu faire la connaissance d'alter ego italiens, mais aussi turcs, roumains ou encore indiens. Depuis la 1e édition,
en 2008, qui n'accueillait que 60 participants,
l'eau a coulé sous les ponts! Le SBG s'impose
désormais comme l'un des plus importants du
genre en Europe.
100% estudiantin
L'organisation d'un tel événement ne laisse
aucune place à l'amateurisme. Or, ce sont uniquement des étudiants de la SBS-EM qui en
tiennent les rênes: Michaël de Belva, président
de l'événement, Robin Demaria, vice-président,
Un simple tour de salle lors de l'événement
démontrait que, malgré la difficulté des challenges, l'humeur y était excellente.
Olivia Lefèvre, responsable marketing, Hatem
Soua, responsable logistique, Karim Hadni,
trésorier, et Thomas de Cannière, responsable
partenariats. "Les business games existent dans
plusieurs écoles européennes. Une des spécificités de notre événement, à Solvay, c'est que le
jeu est organisé par et pour les étudiants", souligne Michaël, heureux du succès de la session
2011. Selon Mathias Dewatripont, doyen de la
SBS-EM, le SBG fournit "un bel exemple de l'esprit entrepreneurial des étudiants".
4 challenges, 1 grande finale
Le vendredi 25 février, c'est d'abord au "Strategy
Challenge", préparé et sponsorisé par ElectrabelGDF Suez, et au "Banking Challenge", mis en
place par la Deutsche Bank, que les étudiants ont
été confrontés. Le lendemain, ils ont pris part au
"Challenge Marketing", proposé par Unilever. Les
participants ont ensuite présenté leurs travaux
d'équipe à un jury composé d'académiques et
de professionnels des entreprises partenaires.
www.solvay.edu
Zoom
13
Les meilleurs des trois premiers challenges se
sont ensuite affrontés lors du "Challenge de
l'éloquence", proposé par le groupe pharmaceutique Eli Lilly.
Quant à la grande finale, sponsorisée par Unilever,
elle se tenait le samedi soir sous forme de questions ouvertes et de questions à choix multiples. Réservée aux quatre meilleurs binômes,
elle a vu Sébastien Bouvy et Benoît Paumier,
tous deux étudiants en Master 2 Économie à la
SBS-EM, gagner un voyage à Londres pour les
JO de 2012!
Le SBG s'impose désormais
comme l'un des plus importants
business games en Europe
Travailler en équipe
Un simple tour de salle lors de l'événement
démontrait que, malgré la difficulté des challenges, l'humeur y était excellente. Si Adeline
s'est inscrite, c'est d'abord pour passer un bon
moment: "A priori, je ne suis pas une grande
amatrice de business games, explique-t-elle,
mais le SBG est vraiment très convivial!" Cette
année, elle a donc fait équipe avec Corentin,
étudiant également à la SBS-EM, mais aussi avec
www.solvaybusinessgame.
com/welcome/
info@solvaybusinessgame.
com
d'autres jamais rencontrés auparavant. Les candidats doivent en effet s'inscrire en binôme, mais
ils sont contraints de former une équipe de 6,
avec deux autres binômes qu'ils ne connaissent
généralement pas (les organisateurs mélangent
au maximum des binômes francophones, néerlandophones et internationaux dans une même
équipe). Et, pour chaque épreuve, les équipes
sont reconfigurées! Pour participer à la finale, il
faut donc être le meilleur binôme sur l'ensemble des épreuves précédentes.
Pourquoi un procédé aussi complexe? "Cela
permet d'abord de faciliter les rencontres entre
étudiants d'écoles différentes", indique Michaël.
Mais c'est aussi "parce que les étudiants doivent
apprendre à former une équipe efficace en peu
de temps avec de parfaits inconnus", poursuit
Robin.
L'entreprise en ligne de mire
Être capable de travailler en équipe, donc, mais
pas seulement. "Le principal intérêt du SBG est
de mettre en application sa formation théorique", estime Olivia Lefèvre. Les entreprises
partenaires le savent bien: elles prennent part
à l'événement en vue de rencontrer de futurs
collaborateurs. Dans la salle, des responsables
des ressources humaines observent d'ailleurs
les futurs actifs avec attention… "C'est important
d'être présent sur de tels événements, explique
Yannick Grécourt, responsable stratégie et marketing chez Deutsche Bank, notre entreprise
grandit et nous allons avoir besoin de beaucoup
de jeunes talents." Au regard de ces deux jours
d'émulation, nous réalisons que la nouvelle
génération de businessmen est bien préparée
au monde de l'entreprise!
14
Recherche
Domenico Giannone, chercheur à ECARES
Texte: Julie Van Rossom
Photos: iStockPhoto/D.R.
Nowcasting:
la conjoncture économique
sur le vif
Définir rapidement la situation actuelle de
l'économie n'est pas une mince affaire; cela s'appelle
le "nowcasting". Domenico Giannone, chercheur en
économétrie et professeur à la SBS-EM, répond à ce
problème par un nouveau cadre d'analyse formel.
CV-Express
Naissance le 16 septembre 1973 à Polla (Italie). Célibataire
ujourd'hui
A
Chargé de cours à la SBS-EM et membre d'ECARES
Chercheur affilié au Centre for Economic Policy Research de
Londres
Expérience professionnelle
2007 – 2009Économiste à la Banque Centrale Européenne (BCE)
2004 – 2007Chargé de cours à l'Université libre de Bruxelles (ULB)
2004 – 2006Coordinateur scientifique de l'Euro Area Business Cycle
Network (EABCN)
Études
1999 – 2004
Doctorat en économie et statistiques, Université libre
de Bruxelles / ECARES
1994 – 1998
Bachelor en économie et statistique, Università degli
Studi 'La Sapienza' de Rome
Qu'est-ce que le nowcasting?
Le nowcasting désigne la prévision immédiate de la situation économique au présent
ainsi qu'au passé et au futur proches. Nous
avons développé une nouvelle approche statistique qui permet d'effectuer cette analyse
sans faire appel au jugement humain. Elle
permet d'inférer immédiatement la conjoncture économique actuelle à partir d'un grand
nombre d'informations publiées régulièrement mais à des moments différents, comme
le taux de chômage, la balance commerciale,
la production industrielle ou les enquêtes de
conjoncture.
www.solvay.edu
Recherche
15
La recherche en 4 questions
Réduire les incertitudes
Plus concrètement, le nowcasting, ça
sert à quoi?
Le nowcasting permet de pallier le problème de
décalage posé par les indicateurs économiques
traditionnels. Prenez par exemple le Produit
National Brut (PNB): pour le premier trimestre
2011, les chiffres du PNB ne seront disponibles qu'à partir de la mi-avril. Jusqu'ici, jauger
rapidement la santé actuelle et à court terme
de l'économie était uniquement possible en
passant par des méthodes impliquant un jugement humain. La démarche est donc peu fiable.
Et les prévisionnistes doivent jongler avec une
telle quantité de données hétérogènes qu'elle
est aussi très lente. Le nouveau cadre d'analyse
formel que nous proposons objective ce processus et offre instantanément un aperçu de la
situation économique.
Notre nouvelle approche
statistique permet d'effectuer
cette analyse sans faire appel
au jugement humain
La recherche,
un travail d'équipe(s)
Domenico Giannone collabore avec de nombreux chercheurs sur le
nowcasting:
M
arta Banbura, Docteur en économie, ECARES, ULB. Économiste à la
Banque Centrale Européenne;
C
hristine De Mol, Docteur en physique, ULB. Professeur à l'ULB et
membre d'ECARES;
M
ichele Lenza, Docteur en économie, ECARES, ULB. Économiste à la
Banque Centrale Européenne;
M
ichele Modugno, Doctorant en économie, ECARES, ULB. Économiste
à la Banque Centrale Européenne;
G
iorgio Primiceri, Docteur en économie, Princeton University.
Professeur d'économie à la Northwestern University;
L
ucrezia Reichlin, Docteur en économie, New York University.
Professeur d'économie à la London Business School;
D
avid Small, Docteur en économie, Northwestern University. Économiste
au Bureau des gouverneurs de la Réserve Fédérale des États-Unis;
F
rancesca Monti, Docteur en économie, ECARES, ULB. Économiste
à la Bank of England.
1 Que savons-nous de plus aujourd'hui
qu'il y a 5 ou 10 ans?
Aujourd'hui, l'économie repose de plus en plus
sur la disponibilité et l'exploitation d'une large
quantité de données. Les évolutions récentes
ont montré que l'analyse économique et politique dans un environnement riche en données
peut être conduite de manière systématique et
objective grâce à des modèles statistiques.
2 Pourquoi avoir choisi ce domaine?
J'ai toujours été fasciné et motivé par l'idée de
transposer les méthodes heuristiques utilisées
par les prévisionnistes dans une méthode formelle d'économétrie.
3 Quel est l'impact de vos recherches
actuelles sur la pratique?
Quelques-unes des méthodes que j'ai développées, en particulier celle du nowcasting, sont
déjà utilisées au sein de diverses banques centrales. Elles permettent un meilleur contrôle de
l'économie globale.
4 Quel est l'apport de votre recherche à
l'enseignement de la SBS-EM?
Je gère un cours de BA en économétrie, un
cours de MA en économétrie des séries temporelles et un cours approfondi de doctorat en
macroéconométrie. J'envisage aussi de proposer un module de cours sur le nowcasting
pour les managers exécutifs.
Pourquoi est-il si important de connaître
l'état de l'économie en temps réel?
Pour permettre aux pouvoirs publics et aux différents acteurs du marché de mieux faire face
aux aléas de l'économie. Dans un contexte de
crise, le nowcasting favorise la mise en place
rapide de stratégies d'action adaptées à l'évolution réelle de la conjoncture économique.
Un outil de terrain
Votre approche du nowcasting est-elle
utilisée sur le terrain?
Bien sûr! La technique a déjà largement fait
ses preuves. Elle a été adoptée par la Banque
Centrale Européenne (BCE) et le Bureau des
gouverneurs de la Réserve Fédérale des ÉtatsUnis, ainsi que par les banques centrales de
petites économies ouvertes, comme la Norvège
ou la Nouvelle-Zélande. L'approche intéresse
également les acteurs du marché financier pour
ajuster les stratégies d'achat et de vente chaque
fois qu'une nouvelle information macro-économique est publiée.
16
À la Une
Solvay au Vietnam
15 ans déjà!
Texte: Benoît Mathieu
Photos: ULB/D.R.
La SBS-EM souffle ses quinze bougies à Hô Chi Minh-Ville
et à Hanoi, où elle se modernise davantage.
"Ê
tre toujours présent, quinze ans
plus tard et avec autant de programmes et de perspectives,
personne n'aurait parié là-dessus
à l'époque, s'amuse Michel Allé,
l'un des trois co-directeurs des programmes de
la SBS-EM au Vietnam. C'était risqué, je tiens à
rendre hommage à la cheville ouvrière de cette
expérience, Jacques Nagels."
Ouverture au monde
Tout démarre en 1994, lorsque le ministre vietnamien de l'Éducation, en visite en Belgique,
passe par l'ULB. "Françoise Thys-Clément, alors
recteur, a l'occasion de lui présenter un cursus
de MBA", retrace Jean-Pierre Baeyens, également co-directeur du programme vietnamien.
Désormais, plus
de 50 missions de
cours sont organisées chaque année!
La formation, un investissement
es cadres qui suivent les cours à Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville ont
L
entre 25 et 35 ans. "La culture vietnamienne est très tournée vers
l'éducation", témoigne Jean-Pierre Baeyens.
e droit d'inscription pour le MBA 2.0 est de 10.000 USD pour 2 ans.
L
"Ils investissent véritablement dans leur formation et en retirent les
fruits, assure le co-directeur du programme vietnamien. Une fois
diplômés, ils récupèrent cet investissement en moins de deux ans, via
des augmentations de salaire. C'est une logique assez différente de
chez nous, plus proche de celle des pays anglo-saxons."
a qualité des étudiants qui suivent le programme a considérableL
ment évolué en 10 ans. "Nous avons vu l'émergence d'une nouvelle
génération de jeunes cadres dynamiques, sûrs d'eux, travailleurs
et très interactifs", conclut Jean-Pierre Baeyens.
www.solvay.edu
À la Une
17
Deux petites révolutions
en 2011
Les étudiants y sont de plus
en plus demandeurs de diplômes
au label international
Si l'activité de la SBS-EM n'a jamais cessé
d'évoluer, l'année 2011 sera quand même celle
du changement: deux grands chantiers sont
en effet menés de front.
1
Passer au "MBA 2.0"
Manifestement, le Master of Business Admi­
nistration suscite l'intérêt du ministre. "Voilà le
genre de choses dont nous aurons besoin au
Vietnam dans les années qui viennent, a-t-il dit.
À l'époque, après dix ou quinze ans de repli,
le pays menait une politique d'ouverture au
monde, le Doi Moi." L'université saisit la balle
au bond. En 1995, avec l'aide de partenaires
locaux, l'Open University d'Hô Chi Minh-Ville
et la National Economic University, ce qui était
encore l'École de Commerce Solvay lance deux
programmes de management privé et public.
Durant les premières années, l'expérience
reçoit le soutien financier de la Communauté
Wallonie-Bruxelles; depuis quatre ans, elle est
entièrement autofinancée.
"Nous refondons nos programmes MBA de
manière à obtenir, d'ici 2013, l'accréditation
AMBA (Association of Masters of Business
Administration), précise Jean-Pierre Baeyens.
Dans la foulée, nous en avons profité pour revoir
les contenus et les méthodes pédagogiques,
afin de présenter un MBA plus en phase avec les
exigences actuelles, plus ouvert sur le monde.
De nouvelles matières et activités ont été introduites dans ce MBA 2.0. Nous nous sommes
inspirés d'une recherche effectuée par de
grandes universités américaines. Nous sommes
repartis d'une page blanche, avec comme point
de départ les qualités que nous souhaitions
trouver chez nos futurs diplômés." Le nouveau
programme a démarré en janvier à Hô Chi MinhVille; il débutera à Hanoi au mois de septembre.
"Notre vision à terme, d'ici 10 ou 15 ans, c'est
d'être une business school complète."
Un label international
2
"Depuis, notre offre sur place connaît une évolution constante, rapporte Anne Drumaux, qui
complète l'équipe de direction. Je suis une des
premières à m'y être rendue, j'ai donné le tout
premier cours en janvier 1995. Cela donne une
certaine perspective sur le chemin parcouru.
Par nous, et par le Vietnam." L'impressionnante
croissance économique du pays se traduit
par une forte demande de managers bien
formés. "Les programmes doivent être fréquemment "upgradés", les étudiants sont de
plus en plus demandeurs de diplômes au label
international."
La seconde nouveauté de l'année est plus
administrative, mais pas moins importante. "Elle
nous permet de bénéficier d'un cadre juridique
stable", se réjouit Michel Allé. "Nous demandons
au gouvernement vietnamien les autorisations
pour créer une ASBL locale, afin de disposer
d'une entité légale sur place, poursuit JeanPierre Baeyens. Cela nous permettra d'être
plus flexible, d'engager du personnel et de
développer l'image de la SBS-EM depuis
le Vietnam."
Créer une ASBL locale
Une forte concurrence
Sur place, la concurrence est vive. "Nous travaillons à une plus grande professionnalisation, explique Jean-Pierre Baeyens. Comme la
demande est forte, des universités américaines,
anglaises, australiennes ou encore hollandaises
sont sur place. Nous avons l'avantage d'être sur
le terrain depuis quinze ans."
Les cours sont donnés en soirée, principalement par des professeurs de la SBS-EM. "Plus
de 50 missions de cours sont organisées
chaque année. Les professeurs de Bruxelles
restent entre une semaine et dix jours." Les
programmes accueillent entre 250 et 300 étudiants par an et comptent pour l'heure plus de
1.200 alumni.
Dominique Blomme, Coordonnatrice administrative à
Bruxelles
Jean-Pierre Baeyens, CoDirecteur des Programmes
SBS-EM Vietnam
Anne Drumaux, Co-Directrice des Programmes SBS-EM
Vietnam
Michel Allé, Co-Directeur des
Programmes SBS-EM Vietnam
www.solvay-mba.edu.vn
La concurrence sur place est vive, mais Jean-Pierre
Baeyens reste serein: "Nous avons l'avantage
d'être sur le terrain depuis quinze ans".
18
Education
Texte: Benoît July
Photos: iStockphoto, ULB/D.R.
Young Manager Programme
L'essentiel du management,
version intensif
Acquérir de nouvelles responsabilités managériales en début de carrière, c'est une récompense mais aussi un fameux défi. Comment
le relever quand on n'affiche dans son cursus
aucune compétence spécifique en management?
Asja Kamenica,
Programme Manager
avenue F.D. Roosevelt 42
CP 145/2
B-1050 Bruxelles
[email protected]
02/650.38.94
U
ne formation accélérée permettra
d'acquérir les connaissances et les
savoir-faire essentiels. "Les jeunes
managers sont plus que jamais
confrontés à un monde compétitif
et complexe, commente Michel Verstraeten,
directeur académique du Young Manager
Programme. Qu'ils aient choisi de travailler dans
le monde du business, pour le secteur public ou
une ONG, ils ont besoin de mise en perspective,
de connaissances et, sur le plan managérial, de
compétences-clés pour réussir."
Employeur attentif
Essentielle du point de vue du jeune manager,
cette approche l'est aussi pour son employeur,
attentif comme il se doit à des notions telles que
la rétention des talents et le développement de
carrière, et soucieux d'offrir à ses jeunes managers
à haut potentiel une formation intensive et accélérée. Nous n'avions jusqu'il y a peu quasiment
rien à proposer aux jeunes professionnels soucieux d'acquérir les "must know" de manière plus
courte et intensive, poursuit Michel Verstraeten.
Or, la demande du marché est réelle. Notre programme répond parfaitement à ces besoins."
Objectif ciblé
L'objectif de ce programme, dispensé en anglais ou
en français, est donc clair: permettre à ces jeunes
à haut potentiel, n'ayant que peu de connaissance
ou d'expérience en management, de combler leurs
lacunes de manière efficace en un temps record.
"Tous les domaines essentiels du management sont
couverts afin de permettre aux participants d'endosser au plus vite les responsabilités auxquelles
www.solvay.edu
Education
leurs études ne les avaient pas préparés, précise
Michel Verstraeten. Tout dirigeant doit en effet être
en mesure de comprendre, de communiquer et
de mesurer les implications de ses décisions dans
les domaines du leadership et du self-assessment,
de la comptabilité, de la finance et du contrôle,
de la stratégie, du marketing et de la gestion de
projet. Nous lui proposons d'acquérir ces compétences par le biais d'une formation de 15 jours,
le programme se déclinant sur une durée globale
de 3 mois."
"Les jeunes managers sont plus que
jamais confrontés
à un monde compétitif et complexe",
souligne Michel
Verstraeten,
directeur académique du programme.
Pédagogie adaptée
En pratique
Quant à la pédagogie, elle est directement
adaptée à l'objectif poursuivi. "À la différence
de programmes plus longs, celui-ci demande
de la part des enseignants un effort spécifique
afin de le rendre plus intensif et plus compact. Il
est impératif qu'après trois mois, les participants
puissent mettre en pratique leurs acquis, directement mobilisables, dans l'exercice de fonctions dirigeantes", souligne Michel Verstraeten.
Une approche en 3 points
he Essentials: les approches et les con­cepts
T
fondamentaux pour permettre au participant
d'appréhender les besoins et les enjeux quotidiens de l'entreprise.
Up-To-Date: les tendances les plus récentes,
les idées et les concepts les plus à la pointe.
F
uture Oriented: poursuivre le déploiement
des compétences après la fin du programme.
alendrier: la 1e édition du programme (en anglais) a commencé le
C
3 février 2011, la 2e session (en français) étant prévue en avril 2011 (une
3e session aura lieu en novembre).
tructure: 6 modules (Leadership et Self-Assessment, Comptabilité,
S
Finance et contrôle, Stratégie, Marketing, Gestion de projet) de 2 à 3 journées complètes, chaque module étant ponctué par une évaluation.
Langue: anglais ou français.
Durée: 15 jours répartis sur 3 mois.
Lieu: Bruxelles (SBS-EM).
Inscription: toute l'année (pour la session suivante).
Périodicité: 3 sessions par an en février, avril et novembre.
Frais d'inscription: 6.450 €.
"I need this knowledge now!"
Les compétences s'acquièrent par
le biais d'une formation de 15 jours
"I really needed some tools
to help me"
"I had been looking for a similar programme for a
long time. I've been managing a team for 3 years
without any sort of formal management training
and I got to the stage where I felt I really needed
some tools to help me in my everyday work. I
found the course online and it seemed to tick all
the right boxes. I wanted something that wasn't
just strictly leadership and management training
but also looked at other areas such as accounting, financial management, marketing, etc. to
give me a better understanding of other aspects
of the business, my colleagues’ jobs and those
of the people I work with on a day-to-day basis
as my management responsibilities increase."
Jessie Duncan, Participant Young Manager
Programme ENG
19
La première
promotion du
Young Manager
Programme de la
SBS-EM dont la
prochaine édition
débute en avril.
"I started working for my company 3 years ago
and the first year it was basically "me, myself and I".
But, little by little, our team grew and we now
have a team of 5 people that I've been managing
for about a year and a half. Today, my style of
management tends to be more organic. I just do
things the way I feel they should be done. But I’m
aware I don't have any background structure and
would like to get to know all aspects of management, so that I'm better prepared to do my job.
My lack of knowledge is something that affects
me right now and I need this knowledge now!
I was not really interested in going on a course
that would take 2 years to complete."
Stijn De Roo, Participant Young Manager
Programme ENG
New President of the FEB
As a Solvay
Commercial
Engineer (1965) and graduate in
Economic and Financial Sciences (1966),
he has pursued a successful career in
the automobile sector (Volkswagen,
Seat, Renault, etc, becoming President
of FEBIAC (the Belgian Federation of
Automobile and Motorcycle Industries),
also distinguishing himself as chairman
of the Deceuninck Group and as a director at Belgacom, Avis Europe and Alcopa.
Joining up with the "main" Alumni was obviously an
opportunity to extend the network and, most importantly, would make it possible to organise a wider range
of activities and topic and sectoral-based meetings and
would also allow us to benefit from the infrastructure
afforded by a large organisation.
"It was hard at the School… but I developed a real open-mindedness there and
this has stood me in good stead as a
manager", Pierre-Alain De Smedt revealed
in our November 2002 issue.
To be honest, at that time SolvayAlumni was not in a
position to welcome so many new faces and at times
gave us the impression of pulling back. The effect was
clear: fewer Cepac members took part in activities and
some did not renew their subscriptions.
Since then there has been a marked improvement in
the way SolvayAlumni is run: communication is about
to take another major step forward with the new website and there is a rich and varied range of activities on
offer.
SolvayAlumni
database quality:
in search of excellence
37 graduation years can't be wiped out with the stroke
of a pen. And this spirit forged steadily over the years
still motivates and inspires many Cepac members.
Hence the idea of creating Club Cepac – the Club will
put forward activities twice yearly aimed mainly at
Cepac members and organised by them, but with the
support of the SolvayAlumni Office.
Your association is working tirelessly to
improve its communications with you. Which
is why SolvayAlumni is about to launch a
new website. This site will allow you to let us
know what type of information you would
like to receive and which personal information you would like to share with your Solvay
Schools colleagues. The
new site will also provide
even more news, events
and services relating
to the School and its
Alumni.
And while more and more Cepac
members may take part in
SolvayAlumni activities, they
can also share the Cepac spirit
with their classmates at Club
Cepac events. Isn't this having
the best of both worlds?
But before this can happen we first need to be
able to give you access to
the new site.
© iStockphoto
Jean-Paul Bissen
President Club Cepac
VP SolvayAlumni
uel Boste
Thanks to the work of dynamic committees over
a number of years, Cepac Alumni had become an
active association. In addition to the informal contact
between Cepac members made possible by the presence of a part-time secretariat, a database, a website
and regular communication, Cepac members also
met up for talks, lunches and cultural and sporting
events. And with each activity the Cepac spirit
gathered strength.
el s
On 24 March this
ye ar, P ie rre -Alain
De Smedt will take
over from Thomas
Leysen as President
of the employers'
organisation, for a
3-year term.
When Gilles Samyn approached us in 2006 with the
idea of joining the main Solvay Alumni association,
along with alumni from other Solvay programmes, our
response was positive, though with a few important
considerations.
© Emman
Club Cepac,
the best of both worlds?
© R.R.
News
Pierre-Alain De Smedt
Editorial
So… please send
your email address to
[email protected].
www.sbsalumni.be
News
21
Convocation
Isabelle Bary
A jaguar in our alma mater?
"If I hadn't been through the SBS, I might
never have put pen to paper", admitted
Isabelle Bary (alias Camerlynck, Ingest 1991)
on publishing her first novel, "Le cadeau de
Lea" (2008). A theory that could well be pro­
ving true as she now publishes her third novel,
"La prophétie du jaguar", which follows on
from "Baruffa" (2009) and an excellent
publication about people living at risk
("Juste un regard", 2010).
Now in 2011, the author shows us
how it is that some people are
here on earth to turn our destiny upside down… "such men
are said to have the soul of a
jaguar".
© Laetizia Bazzoni
?
www.isabellebary.be
Invitation to
attend the
General Meeting
of SolvayAlumni
on 21 March
I sabelle Bary:
"La prophétie
du jaguar".
Ed. Luce
Wilquin, 2011,
288 p. (22 €).
Agenda:
> Welcome
>A
pproval of the Minutes of the
Ordinary General Meeting of
22 March 2010
Private Talk
The faculty, the economy
and Belgium
On this occasion it was the turn of
Mathias Dewatripont himself, Dean
of the Solvay Brussels School of
Economics and Management, to
answer questions from Marc Chamut
and the dozens of alumni attending
the Private Talk at the end of January.
Discretion assured
The Annual General Meeting of
SolvayAlumni asbl/vzw will take place
on Monday 21 March 2011 at 7 pm in the
Solvay Brussels School Building, Avenue
Roosevelt 42, 1050 Brussels.
>R
eport on the Association's activities
and financial position
>V
ote on the annual accounts for
the financial year ended and on the
budget for the current year
© Reporters
>D
ischarge of Board Members
Mathias Dewatripont
Once the rules were laid out, and discretion assu­
red, there was no shortage of subjects! First recalling his
studies and the highlights of his academic career (he is
also a part-time Professor at MIT, and winner of the Prix
Franqui, Belgium's most prestigious scientific award),
the dean of the new ULB faculty naturally went on to
comment on the development of the School, the many
programmes it offers, its strengths and its position at the
heart of Europe's capital city, where it competes in an
international field.
The network
>A
ppointment of new Members of
the Board of Directors and of the
Executive Committee
> Drinks
All powers of attorney must be received
by the secretary ([email protected])
three days before the general meeting
at the latest; no member may represent
more than five other members.
Only contributing members are allowed
to vote.
Everyone welcome!
On behalf of the Board
Gilles SAMYN
Chairman
Sébastien ERKENS
Secretary-General
When the time came to continue over a friendly drink, there
was still plenty left to say, to judge by the lively discussions
that carried on in small groups late into the evening!
SolvayAlumni Global Sponsors
© R.R.
Relations between the faculty and its graduate network also
received a good airing. The time went all too quickly and
discussions were lively with numerous questions raised
about the respective professions of economist and manager, the financial and economic crisis, and also the institutional situation affecting the political life of our country.
Events
Photographer: Olivier Melebeck
SolvayAlumni New Year Reception
"A huge turnout"
The atrium of the new Solvay building had rarely been so crowded…
13th January Green New Year Reception
was a great success! Around 400 of us
turned out to enjoy our new building and
listen to its architect, Pierre Lallemand, and
Enfinity CEO Steven De Tollenaere.
Our thanks go to our event sponsors,
Umicore, Green recruitment, Hamon,
Ernst & Young, LeasePlan, Mercedes-Benz
Deman-Brussels, Enfinity and CO2logic.
This event was another opportunity for
alumni of all generations, both ULB and
VUB, to get together and enjoy a glass (or
several glasses!) of champagne.
www.sbsalumni.be
Events
23
Let's make it 500 next year!
Agenda
21/03
SolvayAlumni General Assembly
2011
R42 – Everyone welcome
Club CEPAC
It's spring … and Cepac's tweeting
16/09
Solvay Brussels School Golf Cup
Royal Waterloo Golf Club
?
Office Team
SolvayAlumni
Sophie Franchomme
(ICS 84), Managing Director
Fabienne BECKER
[email protected]
Michaël van ZEEBROECK
[email protected]
Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP 145/01),
1050 Bruxelles
Tel. +32 2 650 35 51
www.sbsalumni.be
SolvayAlumni Global Sponsors
Coordination SolvayAlumni: Michaël van Zeebroeck | E-mail: [email protected]
04/04
24
Success story
Olivier Willocx
Le jongleur
stakhanoviste
En 25 ans de carrière, Olivier Willocx a accumulé les diplômes,
les langues et les aventures professionnelles, souvent
simultanément. Mais pas en dilettante: plutôt en ambitieux qui
sait exactement où il veut aller… et comment y parvenir.
Sciences Éco 1990
dministrateur
A
délégué du
BECI (Chambre de
Commerce et Union
des Entreprises de
Bruxelles)
Texte: Candice Leblanc
Photos: Laetizia Bazzoni
E
n 1974, alors qu'il n'est encore qu'un petit
garçon, Olivier Willocx entend son grandpère, Albert Coppé, ancien Commissaire
européen, déclarer que la Belgique va vers
500.000 chômeurs! "Je me suis demandé
comment il savait cela et, tout de suite, j'ai eu envie
de faire partie de ceux qui comprennent ce genre de
choses. L'économie et le droit sont les systèmes dans
lesquels nous vivons. Les connaître, c'est se donner
une chance de mieux comprendre le monde, son
époque et la société." L'économie et le droit? Il fera
les deux.
Polyglotte et voyageur
Fils d'un négociateur social et d'une mère professeur
de langues, Olivier a de qui tenir. Il parle le français, le
néerlandais, l'anglais, l'allemand, l'italien et a quelques
notions d'espagnol! "Parler la langue de l'autre ne suffit
pas. Encore faut-il connaître sa culture, son système
de pensée et de valeurs. Surtout quand on veut le
convaincre." Il n'a pas encore fini ses études qu'il
participe à la création de la Fondation 9, école
privée de langues rattachée à l'ULB et à
la Chambre de Commerce
de Bruxelles. Premier
contact, premier défi professionnel. "J'ai établi la
stratégie marketing, défini
les offres de produits et de
prix, tout en m'occupant
de la communication
interne et externe."
Sur les routes de l'Europe
En 1993, Olivier part travailler à
Ibbenbüren, en Allemagne, dans une
entreprise que possède sa bellefamille. Pendant ce temps, il sert de relais
entre la boîte et ses clients francophones. Il n'a pas abandonné la Fondation 9
et continue, à la faveur d'incessants
allers et retours, à y travailler deux jours
par semaine. Mais l'homme est un boulimique de travail, assoiffé de défis et
de connaissances. En parallèle de ses
activités professionnelles, il entame, à
l'université d'Amsterdam, un Master en
droit européen, qu'il couronnera par un
petit séjour à Florence, à l'Academy of
European Law, la Mecque des études
juridiques européennes. Là, au milieu
d'étudiants et de professeurs issus du
monde entier, Olivier est comme un
poisson dans l'eau. Et c'est avec deux
diplômes et deux langues supplémentaires sur son CV qu'il revient en
Belgique, en 1994. Il y travaille quelques
mois pour un chasseur de têtes, mais a
d'autres ambitions.
www.solvay.edu
Success story
25
Marketing Manager
à la Fondation 9
1990
Diplôme en sciences
économiques (ULB)
1993
Sales Assistant chez
Kindermann GmbH
(confection textile,
Allemagne)
1994
Certificate in European
Law (université
d'Amsterdam)
1994-1995
Assistant de
recherche et recrutement chez Carrée
Biebuyck&Partners
1995-1997
Conseiller au cabinet
d'Hervé Hasquin à la
Région de BruxellesCapitale
Un scandale
à dénoncer
En 2007, Olivier
Willocx a publié
avec le journaliste
Vincent Delannoy
"Secret d'État".
Vincent Delan
noy (né à
1972), licenci
é en Histoir Kinshasa en
Universiteit
e (Katholieke
Leuven) et en
Philologie roman
(Université
Catholique de
Louvain), travail e
pour la presse
le
économique
Dès son plus
et d’entreprise.
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son pays natal.
pour
Depuis 2006,
journalisme
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n.
Olivier Willoc
licencié en Scienc x (né à Ixelles en 1966),
Libre de Bruxel es économiques (Unive
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d’une maîtris
Droit europé
en (Universiteit
e en
van Amsterdam),
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de Commerce r-délégué de la Chamb
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de Bruxelles
des Entreprises
et de l’Unio
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nombreux voyagede Bruxelles. À la suite
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Belges zaïrian
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ISBN 978-2-8
710-6450-3
Vincent Dela
1989
Belgique - Répu
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Les deux
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interrompue
2007.
coopération
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1966
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Parler la langue de l'autre ne suffit pas:
encore faut-il connaître sa culture, son système de
valeurs... surtout quand on veut le convaincre!
Vincent Delann
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Olivier Willocx
Secret d’État
LE LIVRE NOIR
DES BELGES
1973 - 2007
Préface de
Frédéric Franç
ois
• Unesaisiede
onzetableau
au musée d’art
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pour une valeurAncien de Bruxelles
de 500 million
s FB.
• Deuxministre
sdesAffaires
qui concluent
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un accord secret.
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à Kinshasa
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CE LIVRE N’EST
PAS UNE FICTI
19,00 e
LE CRI
ZAIRIANISÉS
ON !
LE CRI
DOCUMENT
Ce livre décrit le
scandale politico-judiciaire des Belges
qui ont vu leurs avoirs nationalisés par
Mobutu en 1965. Le gouvernement
belge avait alors pris sur lui d'indemniser les citoyens lésés. Problème:
aujourd'hui encore, plus de 45 ans
après les faits, quelque 150 plaignants
et/ou leurs héritiers sont toujours en
procès contre l'État belge qui rechigne à honorer ses promesses…
Vincent Delannoy, Olivier Willocx: "Secret
d'État". Ed. Le Cri, Coll. Document, 2007,
160 p. (19 €).
1999-2000
Responsable de
la rénovation de
l'Atomium
2001-2007
Chargé de cours à
l'Institut Cooremans
(Économie des RH)
2006-2010
Juge social au Tribunal
du Travail
2000-2011
Administrateur délégué
du BECI
Depuis quasiment le
début de sa carrière,
Olivier Willocx
est également
administrateur de
différentes sociétés.
Un petit tour en politique
"Un jour, je suis à Durbuy avec un ami et
nous discutons de ce que nous souhaitons faire. Pour moi, c'est clair: je veux
diriger la Chambre de Commerce de
Bruxelles." Un sacré défi! Et qui ne va pas
forcément de soi. Car il manque à notre
homme, à 28 ans, une connaissance
pratique de la politique. Qu'à cela ne
tienne! En 1995, il entre comme conseiller
au cabinet d'Hervé Hasquin, nouveau
ministre bruxellois de l'Aménagement du
territoire. "Pendant deux ans, j'ai découvert les arcanes du pouvoir. C'était très
chouette! Mon idée n'était pas d'y faire
carrière, mais plutôt d'apprendre, d'analyser et d'en retirer ce dont j'avais besoin."
Mais avant de s'attaquer à la Chambre de
Commerce, il va faire un petit détour professionnel pour le moins original…
26
Success story
Je trouve plus intéressant de
redresser ou d'accomplir quelque
chose de nouveau que simplement
s'inscrire dans la continuité
Mission Atomium!
En 1997, Olivier quitte la Région pour l'ASBL
Atomium. Voilà des années que l'on essaye de financer la rénovation du célèbre monument. En vain.
"J'avais déjà des pistes de financement, mais il fallait
une décision politique. Or, en politique, si vous ne
persuadez pas votre interlocuteur qu'il y a urgence,
rien ne bouge." Voici le discours qu'Olivier sert à Guy
Verhofstadt: l'Euro 2000 approche à grands pas et
l'Atomium est délabré. Et si, pendant la compétition, un incident survenait? Des plaques qui volent,
par exemple… Quelle mauvaise image la Belgique
donnerait-elle alors! Le Premier ministre est sensible à l'argument. Et y souscrit. En neuf mois, Olivier
Willocx gagne ce pari fou: réunir les moyens financiers (34 millions €) et les volontés politiques. Trois
ans plus tard, l'Euro 2000 s'ouvre avec l'assurance
d'un Atomium flambant neuf…
Olivier Willocx ne peut
taire sa "soif"… "Connaître
l'économie et le droit, c'est
se donner une chance
de mieux comprendre le
monde, son époque et la
société."
Arrivée au BECI
"Je trouve plus intéressant de redresser ou d'accomplir quelque chose de nouveau que simplement s'inscrire dans la continuité." En 2000, il atteint
son objectif: il est nommé Directeur général de la
Chambre de Commerce et d'Industrie de Bruxelles. Il
a 33 ans, "l'âge où, professionnellement, on ne peut
plus se planter!" Alors, il ne ménage pas sa peine.
Il dépoussière l'institution, la réorganise et renoue
des contacts avec le monde politique et les médias.
Il ne s'arrête pas là. La Chambre de commerce et
l'Union des entreprises de Bruxelles parlent de rapprochement depuis 1973. En 2007, Olivier concrétise la fusion. BECI est né. Objectif: accompagner
et assister les entreprises dans
toutes les phases de leur développement, à coup de conseils,
de colloques et de formations,
tout en les représentant dans
les différentes institutions
publiques. Un rôle "insupportablement varié". Et pour lui,
tellement habituel!
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[email protected].
Ses coups de cœur
Un sport?
"La voile. Ce que j'aime, c'est le rapport
à des éléments naturels beaucoup plus
forts que moi: la mer, le vent. Ça rend
humble… et apprend à gérer sa peur!"
Un film?
"12 hommes en colère. Pour moi, c'est
le huis clos parfait! La façon dont un
seul individu peut amener les 11 autres à
changer d'avis est exemplaire."
Une série?
"Les Experts Miami. Même si je commence un peu à m'en lasser..."
Un livre?
"Pour le moment, je lis "Après-guerre.
Une histoire de l'Europe après 1945" de
Tony Judt. Un livre d'autant plus extraordinaire et méritoire qu'on connaît mal
cette période."
Une destination?
"L'Afrique de l'Ouest, et plus particulièrement le Togo. Ce sont
des endroits qui donnent
l'impression que tout est
possible…"
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La formation en management évolue avec son temps.
Après la crise, prenez le temps de la réflexion
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Recadrer les problématiques de management dans le
champ philosophique et fournir de nouvelles clés de
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28
Esprit d'entreprise
David et Benjamin Blampain
TagExpert
L'excellence web
Le site Web de la SBS-EM a subi un lifting
impressionnant, à l'image du nouveau bâtiment de la
Faculté. Derrière ce travail, Benjamin et David Blampain.
Trois ans après sa création, leur société TagExpert est
devenue un acteur important du développement web
en Belgique.
David Blampain
Solvay Entrepreneurs 2008
xecutive Master
E
in Marketing and
Advertising 2003
icence en Gestion
L
d'entreprise (Warocqué,
UMons) 2001
Benjamin Blampain
olvay
S
Entrepreneurs 2008
raduat en
G
Informatique
(IESN) 2001
À
l'instar de Microsoft, Google, NeuroTV et
i-movix, TagExpert a choisi de s'implanter à Initialis, ce zoning dédié aux technologies de l'information situé à un saut
de puce du centre de Mons. Un ancrage
dicté par les racines hennuyères des deux frères, qui
partagent une même passion pour l'informatique.
IT en culottes courtes
D'où vient votre passion pour les TIC,
les technologies de l'information et de la
communication?
David Blampain: Nous baignons dedans depuis
notre plus jeune âge. Benjamin a dû planter son
premier ordinateur vers huit ans (rires)! Notre père
était professeur de sciences économiques et d'informatique à l'ITM de Morlanwelz. Son mémoire de
fin d'études, rédigé au début des années 70, était
consacré aux métiers de l'informatique: en le lisant,
j'ai constaté qu'il avait pressenti nombre de développements auxquels nous assistons actuellement!
Benjamin Blampain: Papa ramenait tout le temps
de nouvelles machines à la maison: les PC IBM, les
tout premiers Mac. Après mes études secondaires, j'ai tout naturellement choisi l'informatique.
Après un premier emploi au Ministère de la Région
Bruxelloise, j'ai été engagé comme responsable
développement intranet-extranet pour le créateur
d'événements Franco Dragone (Cirque du Soleil,
etc.). Dès 2005, je me suis mis à travailler en parallèle
comme indépendant complémentaire.
Benjamin et David sont "tombés" dans l'informatique
dès l'enfance… "Papa ramenait tout le temps de nouvelles machines à la maison: PC IBM, tout premiers
Mac."
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Esprit d'entreprise
29
Texte: Frédéric Wauters
Photos: Frédéric Raevens
à la sauce montoise
Un frère informaticien, l'autre diplômé en
gestion, vous auriez pu suivre des chemins
différents.
D.: Nos parcours professionnels se sont progressivement rapprochés. J'ai commencé ma carrière en 2001
dans une entreprise de services du secteur pharmaceutique, Quality Assistance, au département finance, puis
RH, et enfin marketing. Ses dirigeants, Philippe Draux et
Philippe De Raeve, avaient adopté une approche centrée
sur la qualité qui m'a beaucoup impressionné. à partir
de 2004, j'ai travaillé pour TechnocITé à Mons, le Centre
de compétence de la Région wallonne spécialisé en TIC
et médias numériques, dans le cadre d'un projet européen. J'y sensibilisais les entreprises aux TIC. En deux ans,
j'ai assisté plus de 400 sociétés, et j'ai eu l'occasion de
constater qu'à l'époque il existait en Wallonie peu d'entreprises TIC "sérieuses", capables de tenir leurs promesses,
leurs délais et de développer "proprement".
Radiographie
de TagExpert
2005
Benjamin Blampain
entame une activité
complémentaire sous
le nom de TagExpert
2007
David et Benjamin
créent TagExpert sprl
2009
notre père avait pressenti
nombre de développements auxquels
(David)
nous assistons actuellement!
B.: De mon côté, à l'époque, je faisais beaucoup de
"debugging" pour mes clients et d'autres sociétés web;
je plongeais dans les programmes informatiques développés pour eux par d'autres entreprises afin de "réparer"
tout ce qui ne fonctionnait pas. J'étais aux premières
loges pour constater sur pièce la piètre qualité de certains processus de développement. Petit à petit, David
et moi avons eu l'idée de lancer une "quality machine",
une entreprise capable de faire du développement
informatique dans le respect de procédures strictes
destinées à assurer une qualité optimale.
La partie immergée de l'iceberg
Concrètement, quelles sont les activités de
TagExpert?
B.: Pour la plupart des gens, nous "faisons des sites
web". Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Ces
gros sites, qui sont notre cœur de métier, nécessitent
pour fonctionner une quantité d'outils sophistiqués.
Notre spécialité est le développement
sur mesure de ces outils, en utilisant une
architecture "Open Source" qui laisse
nos clients propriétaires de ce que nous
avons créé pour eux.
D.: Par ailleurs, nous concevons et
dispensons des formations aux TIC, à la
gestion de projets, à la programmation,
etc. Parmi nos clients, il y a notamment
Solvay Entrepreneurs, TechnocITé et la
SBS-EM. Nous fournissons également
des services de consultance en stratégie et e-marketing, en utilisant une
méthodologie que nous avons créée il y
a trois ans. Avec notre troisième associé,
Jonathan Lecocq, nous avons développé
une activité de production et de montage
de films destinés au web, qui a déjà
créé plus de 2.000 capsules vidéos.
Jonathan Lecoq
rejoint TagExpert
pour développer
le pôle vidéo
Création
et croissance
David et Benjamin
Blampain ont suivi en
2008 le Master Création
& Croissance de Solvay
Entrepreneurs.
Le programme Création
& Croissance de Solvay
Entrepreneurs est soutenu
par la Région de BruxellesCapitale et par la Fondation
Bernheim.
www.solvayentrepreneurs.be
02/650 42 04
FONDATION BERNHEIM
30
Esprit d'entreprise
Pour la plupart, nous "faisons
des sites web"... ce n'est que la
partie émergée de l'iceberg
(Benjamin)
Enfin, nous terminons un projet de développement
d'e-commerce international réunissant sites internet, applications sur mesure et algorithmes. Nous
sommes entrés par la grande porte dans l'ère du
Web 3.0…
Clients institutionnels
Quel a été votre premier gros projet
commun?
D.: "Religions et Convictions", à l'ULB: il s'agissait
de développer un portail internet avec le Pr Baudouin
Decharneux. Ce portail reprenait plus de 1.000 pages
d'articles et 700 capsules vidéo sur l'histoire des
religions. Nous avons ensuite grandi pas à pas et
attiré de nouveaux clients, principalement issus du
secteur institutionnel: l'Académie Royale de Belgique,
le FNRS, la Fondation ULB et aussi la SBS-EM. Nous
spécialiser dans cette niche nous a donné une crédibilité que nous exploitons aujourd'hui pour conquérir
de nouveaux marchés.
B.: Nous nous tournons à présent vers le secteur
privé. Nous venons de terminer une commande pour
Yoplait Benelux. Ils sont très contents des résultats
obtenus, et nous espérons capitaliser sur ce succès.
TagExpert
www.tagexpert.com
www.tagexpert.tv
5 conseils à destination des entrepreneurs en herbe
1 Aller d'abord casser la vaisselle ailleurs (en chœur)
"Ne créez pas votre entreprise à la sortie des études. Faites d'abord
vos armes ailleurs, pendant au moins 5 ans."
2 Dire non aux réunions à rallonge (en chœur)
"Une réunion bien préparée doit durer 20 minutes, pas plus"
3 Lire "Rework: réussir autrement" (Benjamin)
Jason Fried, David Heinemeier-Hansson: "Rework - Réussir autrement". Maxima Laurent du Mesnil éditeur, 2010, 238 p.
4 Lire "Business Model Generation" (David)
Alexander Osterwalder, Yves Peigner: "Business Model Generation: A
Handbook for Visionaries, Game Changers, and Challengers". John
Wiley & Sons Ltd, 2010, 288 p.
Quels sont vos objectifs pour le
futur?
D.: Avant tout, conserver une taille
humaine. Nous sommes actuellement 8,
et nous ne voulons pas dépasser 20 à 25
personnes. Pour nous, c'est très important de conserver un certain "esprit de
famille" dans l'entreprise.
B.: Sans compter que notre démarche repose avant tout sur la qualité et
la flexibilité. Avec une petite structure
organisée en petites équipes autonomes, nous conserverons les capacités de
réflexion et la réactivité qui sont notre
marque de fabrique. Et nous pourrons
garder le luxe de choisir nos projets pour
ne travailler que sur ceux qui nous stimulent réellement.
5 Soigner son réseau dès le début des études (en chœur)
"Sans un bon réseau, vous n'irez nulle part, même si vous avez
la meilleure idée du monde."
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Chemins de traverse
31
Brice Libert
Son job à la CREG?
"Électrisant"
Texte: Candice Vanhecke
Photos: Laetizia Bazzoni
Ingest 2008
onseiller à la Commission
C
de Régulation de l'Électricité
et du Gaz (CREG)
"À fond les gaz!" Telle
pourrait être la devise de
Brice Libert: car à 24 ans,
il n'a pas perdu de temps.
Pourtant, il s'occupe plutôt
du volet "électricité" à la
CREG, tant au niveau de
la fixation des prix qu'à la
mise en place d'un réseau
électrique européen.
L
orsque nous proposons à
Brice Libert de fixer un lieu de
rendez-vous pour l'interview,
il ne réfléchit pas longtemps:
"La Bastoche, au Cimetière
d'Ixelles, cela me rappellera de
bons souvenirs." Et cela permet surtout
de croiser quelques têtes connues. Car
finalement, le jeune homme n'a quitté
les bancs de l'université que depuis un
peu plus de deux ans…
Un concert… survolté
Sans compter que, durant ses études,
Brice Libert n'a pas hésité à jouer les
Bob Geldof au sein du comité
32
Chemins de traverse
Il y a une trentaine d'années,
des groupes comme Scorpions
ou Blondie ont joué au Janson
Face-à-face
avec l'Orient
Concert du Cercle Solvay. "Il y a une
trentaine d'années, des groupes tels
que Scorpions, Kraftwerk ou Blondie
sont venus jouer au Janson, affirmet-il. L'envie de remettre cette tradition au
goût du jour était très forte. En 2007, nous
avons donc organisé le concert d'IAMX
au profit de Cap 48, histoire de participer à une véritable opération de solidarité. L'ambiance ce soir-là était absolument
incroyable. Et nous avons tout de même
récolté 6.500 € de bénéfices."
De l'ampli aux guidances pour le cours du
Pr Emplit, il y avait plus qu'un fil de micro que
Brice Libert n'a pas hésité à franchir. "J'avais apprécié
le cours dispensé en deuxième année de bachelier
par Philippe Emplit. C'est un cours d'électronique
pour lequel il faut disposer d'une bonne maîtrise des
principes de logique. Le Pr Emplit m'a proposé de
tenir des guidances le vendredi. Cette fonction m'a
permis de me sentir vraiment utile, dans la mesure
où il s'agit d'un cours obligatoire pour lequel le taux
d'échec est très élevé."
En 2007, Brice
Libert s'envole pour
la Thaïlande dans le
cadre d'un programme
d'échange interuniversitaire. Il intègre
la Chulalongkorn
University de Bangkok
pour une période de six
mois. Ce qu'il retire de
l'expérience? La découverte d'une nouvelle
façon d'aborder les rapports sociaux.
Car en Asie, le
concept de "face" est
très important. "Perdre
la face, sauver la face,
garder la face… Ce sont
des notions centrales
là-bas, explique-t-il.
Lors d'une réunion de
travail, n'allez pas dire à
un Asiatique que vous
n'êtes pas d'accord avec
son projet. Ce serait lui
faire perdre la face en
public, ce qui constitue un affront
terrible."
chargés d'élaborer un business plan qui
a ensuite été présenté aux directeurs
financiers de l'entreprise. Notre travail
a reçu un accueil très positif."
Brice Libert est désormais branché sur
la question énergétique, et il sera difficile de l'en déconnecter. La preuve,
l'année suivante, au séminaire d'économie d'entreprise. "Avec d'autres
étudiants, nous avons demandé au
Pr Georges Wanet de pouvoir à nouveau
travailler sur le domaine de l'électricité",
ajoute-t-il.
Premiers contacts avec
la CREG
"Georges Wanet nous a alors proposé
de réaliser une analyse coûts-bénéfices
de la mise en place de smart meters
chez les clients résidentiels, explique
Brice Libert. Les smart meters sont
des compteurs intelligents qui permettent aux fournisseurs d'électricité
de suivre en temps réel la consommation de leurs clients. Ce système
existe déjà pour les clients industriels
et nous devions évaluer l'intérêt de
l'étendre au segment résidentiel. Au
final, nous avons conclu que le smart
metering présentait un intérêt financier
L'énergie au cœur des études
Une expérience dans l'organisation de concerts,
un poste d'assistant pour un cours d'électronique…
Mais, finalement, qu'est-ce qui a bien pu amener
Brice Libert à s'intéresser au secteur de l'énergie?
"Durant l'année académique 2006-2007, j'ai pris
en option le cours "Business Planning of new projects in existing entreprises" de Michel Allé. Cette
année-là, le cours était centré sur les entreprises
du secteur gaz et électricité. Mon groupe de travail
s'est vu attribuer la société Electrabel. Nous étions
www.solvay.edu
chemins de traverse
33
J'aime l'idée de
travailler pour
la collectivité
1986
non négligeable pour le fournisseur, le client
résidentiel supportant l'essentiel des coûts
par le biais des tarifs de distribution."
Difficile de monter ce business plan sans passer
par la CREG. "Dans le cadre de ce travail, il était
nécessaire d'obtenir l'avis de la CREG vu que ce
sont eux qui approuvent les tarifs de distribution
pour l'électricité. Bien sûr, j'ai aussi dû joindre certaines personnes chez Electrabel. Pour ce faire, j'ai
consulté l'annuaire des Alumni et je suis notamment
tombé sur Emmanuel Verhegghen (Ingest 1975,
Administrateur Electrabel Customer Solutions) qui
nous a été d'une aide précieuse dans la réalisation
de notre travail. Le hasard a fait que, lorsque je suis
entré à la CREG, la personne de référence que l'on
m'a désignée pour traiter avec Electrabel n'était
autre qu'Emmanuel!"
Vers un réseau électrique européen
Les connaissances de Brice Libert en matière de tarification énergétique vont lui permettre de décrocher un poste de conseiller à la CREG. Sa fonction?
Approuver les coûts du gestionnaire de réseau de
transport de l'électricité et élaborer ensuite les tarifs
de transport qui seront facturés aux consommateurs.
À côté de cela, Brice Libert prend aussi
part à différentes initiatives visant à
développer un réseau électrique européen interconnecté.
L'intérêt de ce premier emploi pour
Brice Libert? Il est double. "D'abord,
j'aime l'idée de travailler pour la collectivité. En effet, la CREG se bat pour que
les consommateurs paient un prix raisonnable pour leur électricité. Ensuite,
c'est très motivant de participer à la mise
sur pied du futur marché européen de
l'électricité. Surtout que celui-ci devrait
permettre d'augmenter la concurrence
et donc, in fine, de faire baisser les
prix."
Faire baisser les prix de l'électricité?
Nous sommes d'accord avec
Brice. Et si, en prime, son
projet peut aider à créer de
nouveaux liens, du Portugal
à la Suède, nous applaudissons. Après tout, la machine
européenne a bien besoin
d'une mise en commun de
toutes les énergies pour
avancer!
Naissance à Tournai
2006-2008
Assistant pour
le cours de physique
des technologies
de l'information
Juin 2008
Diplôme d'ingénieur
de gestion SBS
Octobre 2008
Conseiller
à la Commission
de Régulation
de l'Électricité et
du Gaz (CREG)
Le réseau électrique européen
interconnecté
e quoi s'agit-il? C'est un réseau électrique à l'échelle de l'Europe,
D
dans lequel les différents réseaux nationaux sont reliés entre eux
par le biais de points d'interconnexion.
e passé: au départ, les réseaux électriques ont été créés sur un
L
plan national. Les points d'interconnexion avaient pour unique but
d'assurer la sécurité du réseau, c'est-à-dire de garantir au consommateur un approvisionnement énergétique en cas d'incident.
Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour
cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected].
'avenir: avec la libéralisation de l'énergie et la création d'un
L
marché européen, la fonction des points d'interconnexion
s'élargit. Leur capacité doit être augmentée pour permettre le
transport de l'électricité entre les différents réseaux nationaux européens.
34
Initiatives
"Les enfants ont créé plus de
25.000 dessins et poèmes, et
inspiré plus de 180.000 photos!"
Anthony Asael
Art in All of Us
Tous les enfants du monde
Créer un lien entre des enfants du monde entier, est-ce
possible? Art in All of Us (AiA) a brillamment relevé le défi.
Anthony Asael (Ingest 1997) nous raconte ce projet un peu
fou, monté en 2005 avec Stéphanie Rabemiafara (IAG 2002).
Les découvrir
Prolongement
logique de son
livre "Si tous
les enfants du
monde" (éd.
playBac, 2009),
après un passage à Bruxelles, l'exposition Art in All of Us
s'est installée, jusqu'au
1er mai, à la gare centrale
d'Anvers. Elle présente,
de manière ludique et
interactive, les 192 pays
à travers les photos et les
réalisations des enfants.
www.artinallofus.be
Anthony, rappelez-nous la philosophie du
projet Art in All of Us.
Dès 2005, notre asbl a cherché à promouvoir la
tolérance et les échanges culturels en utilisant l'art
comme moyen de communication. Depuis six ans,
nous sillonnons les 192 pays du monde en organisant des ateliers artistiques pour des élèves d'écoles primaires. Les enfants participants ont ainsi créé
plus de 25.000 dessins, poèmes, et inspiré plus de
180.000 photos!
Curiosité et créativité
Par quel biais contribuez-vous à davantage
de tolérance?
L'idée était de développer la curiosité et la créativité
des enfants, pour en faire des adultes tournés vers
l'extérieur. En complément aux ateliers, nous organisons des échanges artistiques entre les écoles du
monde entier. Nous avons également publié le livre
"Si tous les enfants du monde", suivi par l'actuelle
exposition.
Comment avez-vous procédé pour organiser
un projet d'une telle ampleur?
Préparer un voyage dans autant de pays ne se fait
pas du jour au lendemain. Chaque visite d'école
requiert en moyenne trois à huit mois de préparation. Pour la Corée du Nord, il nous a même fallu
deux ans et demi de négociations! L'Unicef et des
ONG locales nous ont beaucoup aidés pour la logistique, mais c'est le financement qui a toujours été la
partie la plus difficile. Nous vivions avec un budget
de 7 € par jour pour financer les transports, le logement, la nourriture… C'est grâce au travail,
à la passion, à la créativité, à
l'immense générosité d'un
réseau de volontaires, et à
un grain de folie, que nous y
sommes parvenus.
Texte: Antoine Bazantay
Photos: Art in All of Us
La famille de Solvay
Le réseau SBS-EM a-t-il bien
fonctionné pour soutenir votre
défi?
La "famille" de Solvay a été l'une des
premières à nous soutenir et nous
a permis de gonfler notre réseau de
volontaires. En outre, on ne peut pas
gérer une équipe de 400 volontaires,
d'une cinquantaine de partenaires et
construire un réseau de 350 écoles dans
192 pays avec un budget restreint sans
une bonne formation en gestion!
Les soutenir
Diverses possibilités s'offrent à vous,
comme d'acquérir des photos ou
leur livre "Si tous les enfants du
monde".
www.artinallofus.org
a [email protected]
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www.solvay.edu
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