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1er trimestre 2011 N° 45 l e m a g a z i n e d e l a S o l v a y B r u ss e l s S c h o o l o f E c o n o m i c s a n d M a n a g e m e n t Olivier Willocx Trimestriel 5€ - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° d'agréation: P107003 Sciences Éco 1990 BECI Se donner une chance de mieux comprendre le monde Pr Kim Oosterlinck "Succéder seul à André Farber: mission impossible" Solvay Business Game: and the winners are… - Young Manager Programme: 3 mois pour devenir un dirigeant - Recherche: plongée dans le "nowcasting" - SolvayAlumni: flashback sur la New Year Reception - Art in All of Us: le monde au travers des yeux d'enfants - David et Benjamin Blampain: l'excellence web sauce montoise Brice Libert Un job "électrisant" au service de la CREG La distinction est une forme d’audace. La nouvelle Jetta de Volkswagen. La nouvelle Jetta vous séduira par sa beauté extérieure. Distinction. Mais elle vous impressionnera également par l’immensité de son espace intérieur. Audace. 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Prix et offres au 01.03.11, valables jusqu’au 31.03.11. Modèle illustré avec options. Jantes non disponibles en Belgique. Informations environnementales (AR 19/03/2004): www.volkswagen.be Carte blanche 03 André Sapir The Governance of the Euro T Photo: Reporters he sovereign debt crisis that has rocked Europe since early 2010 has rekindled the debate on the governance of the Euro, rightly described as a "currency without a state". With its apparent success during its first 10 years, it seemed as if the Euro could function well with a fiscal framework consisting simply of the Maastricht fiscal rules (ie yearly limits of 3% on public deficits and 60% on public debts) and the Stability and Growth Pact (requiring that public deficits average a value close to zero over the business cycle). That hope has been dashed by the recent crisis. Lessons from the crisis There are two problems with Europe's fiscal framework. The first is that it is impossible to enforce it, mainly for political reasons, and not only because some countries cheat. André Sapir Professor of Economics, SBS-EM Senior Fellow, Bruegel Even before its public accounting fraud was revealed, everyone knew that Greece was in constant violation of the Pact. The problem was that other countries were in the same situation, like France whose deficit averaged nearly 3% during the period 1999-2007 instead of being close to zero. The second problem is that respecting Europe's fiscal rules is clearly no guarantee of fiscal sustainability as the situation in Ireland and Spain illustrates. Both countries fully respected the Stability Pact before the crisis and reached public debt levels of even lower than 40% by 2007. At the same time, however, they accumulated huge private debts, eventually resulting in severe bank difficulties and huge public deficits. The main lesson from the crisis is that Europe needs to put in place credible mechanisms to ensure fiscal and financial stability, and that simply reforming the Stability and Growth Pact would be totally insufficient. What is needed, chiefly, are two European crisis resolution mechanisms involving European financial resources: one for restructuring sovereign debts and one for restructuring ailing banks. The recent decision to create a European Stability Mechanism in 2013 was an important step towards the possibility of orderly sovereign debt restructuring, but many important details still need to be worked out. On the other hand, there is still no proposal on the table for the creation of a European bank resolution mechanism linked to a European banking supervisor. These two mechanisms would not only help to resolve crises when they occur, but would also act as a strong deterrent to governments and banks considering running potentially destabilizing policies, and to private investors who might accept such behaviour. Survival of the Euro demands that European taxpayers be reassured that they will not have constantly to bail out investors and banks for their mistakes and those of governments. © 2007 KPMG Support Services, a Belgian Economic Interest Grouping providing services to Belgian member firms of the KPMG network of independent member firms affiliated with KPMG International, a Swiss cooperative. All rights reserved. KPMG KPMG international est un réseau de cabinets nationaux, membres indépendants qui fournissent des services en matière d’audit, de fiscalité et de conseil financier. Présent dans 148 pays avec plus de 113.000 professionnels, le réseau KPMG offre à ses clients proximité et disponibilité à travers le monde. En Belgique, le réseau KPMG compte plus de 830 personnes et possède des bureaux à Bruxelles, Anvers, Gand, Hasselt, Liège et Louvain-la-Neuve. [email protected] www.kpmg.be Des conseillers experimentés à votre écoute Sommaire Édito Accréditation EQUIS: de nouveaux challenges! 1er trimestre 2011 N° 45 Un nouveau bâtiment, une nouvelle faculté, 4 nouveaux masters, l'intégration de l'Executive Education… Cette liste, non exhaustive, témoigne de la profonde métamorphose entamée par notre institution. Alors que notre communauté, au sens large, aspire probablement à un répit "adaptatif", voici que l'ombre d'EQUIS pointe déjà à l'horizon. L'accréditation devra, cette fois encore, être méritée, en novembre 2011. 06 Inside After 06 Portrait d'école 20 SolvayAlumni im Oosterlinck, appelé à K succéder à André Farber, nous parle avec passion de finance… et d'archéologie. 12 Zoom Découvrez les photos de la New Year Reception, pour clôturer 2010, et votre convocation à l'Assemblée générale, pour démarrer 2011. Plus de 370 étudiants du monde entier se sont retrouvés pour le Solvay Business Game. Une initiative 100% étudiante! 24 Success Story 14 28 Esprit d'Entreprise Recherche Grâce au "nowcasting", Domenico Giannone et son équipe capturent la conjoncture économique sur le vif. 16 18 Education Le Young Manager Programme s'impose pour acquérir les compétences managériales clés en début de carrière. Montre en main! Olivier Willocx nous retrace sa carrière. Accrochez-vous pour suivre ce jongleur stakhanoviste! Il nous appartient de ne pas subir ces contraintes, mais bien d'innover en les adaptant à notre culture. Les mois à venir seront intenses et stimulants! Auteurs du lifting du site Web de l'École, David et Benjamin Blampain marquent de leur empreinte la Toile belge. 31 Á la Une Quinze ans déjà que Solvay est présent à Ho Chi Minh-Ville et Hanoi! Sur place, l'École gonfle sa voilure. Les changements réalisés sont certes remarquables, mais ils ne représentent qu'un point de départ pour les évaluateurs. EQUIS nous impose en effet de nouveaux challenges: établir une stratégie pour une SBS-EM intégrée (du BA-MA au doctorat, en passant par l'Exed et le MBA), améliorer notre workload management, augmenter le nombre de professeurs en "gestion" et intensifier les alliances internationales. Le tout en assurant un enseignement et une recherche de qualité... Chemins de Traverse La vie d'un conseiller à la Commission de Régulation de l'Électricité et du Gaz (CREG)? Électrisante! La preuve avec Brice Libert. Bruno van Pottelsberghe Vice-Dean Academic Affairs 34 Initiatives Un livre, des expos et des milliers de sourires d'enfants plus loin, Anthony Asael tire les leçons de l'expérience Art in All of Us. 18 06 28 31 From Solvay Brussels School of Economics & Management est une publication de la Solvay Executive Education ASBL | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles éditeur responsable: Mathias Dewatripont | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles | Téléphone: 02/640.49.13 | Fax: 02/640.97.56 | E-mail: [email protected] | Web: www.elixis.be Rédacteur en Chef: Laurent Réalisation et production: Violon Directeur de la Rédaction: Hugues Henry Rédaction: Antoine Bazantay, Claudine De Kock, Hugues Henry, Benoît July, Candice Leblanc, Benoît Mathieu, Bruno van Pottelsberghe, André Sapir, Ikram Sefiani, Candice Vanhecke, Julie Van Rossom, Frédéric Wauters Comité de rédaction: Marc Chamut, Frank Degans, Mathias Dewatripont, Sophie Franchomme, Ikram Sefiani, Laurent Violon Photos: Laetizia Bazzoni, iStockPhoto, Frédéric Raevens, Reporters, ULB Photo de couverture: Laetizia Bazzoni Maquette: Noémie Chevalier Coordination graphique: Catherine Harmignies Impression: Symeta Publicité: ICS & Medial, Alain Mathieu | Téléphone: 02/230.02.33, 010/88.94.48 | E-mail: [email protected], [email protected] Trimestriel Tirage: 13.000 exemplaires Pour toute suggestion de thèmes d'article: [email protected]. | Changements d'adresse: [email protected] Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay ne comportent pas de publicité. Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans cette revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays. 06 Portrait d'école Kim Oosterlinck Au confluent de l'Histoire et de la Finance Texte: Benoît July Photos: Mathieu Paternoster Appelé à succéder à André Farber, Kim Oosterlinck affiche un profil atypique. Ce jeune spécialiste de la finance a, en effet, pris le pli de l'aborder sous un angle historique… dont on voit tout l'intérêt aujourd'hui. Votre double casquette est originale. D'autant que les liens entre les sciences de gestion et l'archéologie ne sont pas évidents! Quelle en est l'origine? Une passion, tout simplement, qui pré-existait au choix de mes études à Solvay. Adolescent, je consacrais mes congés à des fouilles archéologiques, à Stavelot en particulier, sur le site de l'église abbatiale. Même pendant mes sessions d'examens, l'archéologie m'occupait encore l'esprit! Après avoir réussi mes candis en ingénieur de gestion, j'ai donc décidé de m'inscrire en histoire de l'art et archéologie. Je me suis spécialisé dans la préhistoire, une orientation dans laquelle il y avait très peu d'étudiants et qui combinait à mes yeux les atouts d'être plus axée sur les sciences exactes et de conserver le lien avec les fouilles, avec le terrain. CV-Express 8 février 1974 Naissance à Ixelles 1998 I ngénieur commercial, École de commerce Solvay, ULB 2001 D EA en sciences de gestion, École de commerce Solvay, ULB 2001 Licence en histoire de l'art et archéologie, ULB 2003 D octeur en sciences de gestion, École de commerce Solvay, ULB Kim Oosterlinck a eu la chance de rejoindre le département d'économie de la Rutgers University. "J'y ai tutoyé une "autre dimension" de la recherche." www.solvay.edu Portrait d'école Comment parveniez-vous à combiner ces activités avec vos études à l'École? Ne l'écrivez pas, mais j'assistais essentiellement aux cours qui m'intéressaient, où le prof me paraissait offrir une réelle valeur ajoutée, en laissant les autres plus ou moins de côté! J'ai toujours fonctionné comme cela: à la passion. C'est ce qui explique que je réussissais tout juste dans certaines matières tout en affichant d'excellents résultats dans d'autres… Ne l'écrivez pas, mais j'assistais essentiellement aux cours qui m'intéressaient Trouvailles aux puces 07 Solvay, c'est du champagne! Parmi ses multiples publications, Kim Oosterlinck a accroché son patronyme, avec Didier Devriese et Muriel Constas, à l'ouvrage publié en 2003 à l'occasion des cent ans de l'École. "J'ai été très impressionné de constater à quel point les diplômés de l'École ont fait des carrières incroyables et ce, dès les premières années: la SBS a très rapidement bétonné sa réputation!" ur cette lancée, il a aussi été (lourdement) S sollicité dans le cadre des célébrations des 175 ans de l'ULB. "La coordination des projets et des événements, en tandem avec Dominique Jonckheere, a été un travail titanesque. En tous points passionnant… mais aussi épuisant!" Vous faites rapidement le choix de la recherche. Pourquoi? "Au marché aux puces, se souvient Kim, Ariane Szafarz était tombée sur des emprunts d'État émis en période de guerre: elle y avait vu un sujet potentiel de mémoire." Ici encore, la passion m'a guidé… un peu par hasard, je l'avoue. Lors d'une balade au marché aux puces, Ariane Szafarz était tombée sur d'anciens emprunts d'État émis en période de guerre et y avait vu un sujet potentiel de mémoire, qu'elle a ensuite proposé; je n'ai appris l'anecdote que plus tard! Je m'y suis plongé à fond et j'ai pu démonter la dynamique intrinsèque de ce marché très particulier. Les cours de ces emprunts avaient tendance à augmenter pendant l'Occupation, un résultat pour le moins paradoxal si l'on considère la relation entre risque encouru et cours boursiers. Le thème de mon doctorat, Sovereign debts in troubled times, en est en fait directement inspiré. En quoi cette recherche peut-elle éclairer la crise, contemporaine, de la dette souveraine? Il est des moments dans l'Histoire qui sont à ce point exceptionnels que les rares références utiles, susceptibles de les éclairer, ne peuvent être trouvées qu'en remontant dans le passé. On l'a vu lors de la crise financière d'octobre 2008 qui a suscité nombre de comparaisons avec celle de 1929. Même si cette comparaison semble évidente au grand public, l'Histoire offre d'autres épisodes peut-être encore plus pertinents pour comprendre les origines de la crise actuelle. Je pense par exemple à la crise de 1907. Le même propos s'applique aux événements actuels qui crédibilisent le risque de défaut d'un État en Europe: une hypothèse qui n'a heureusement que peu de précédents récents, mais plusieurs précédents historiques. Il est donc d'autant plus intéressant de les étudier à l'aune du passé… Révélation et revirement? Vous avez eu la chance de rejoindre, à la suite de votre thèse, le département d'économie de la Rutgers University (The State University of New Jersey). Quels souvenirs en gardez-vous? Elle m'a permis de travailler dans le meilleur département de finance historique aux ÉtatsUnis, mes recherches étant au confluent de celles qui y étaient menées. C'est sur cette base que j'ai pu collaborer avec des scientifiques tels que Michaël Bordo, Eugene White et John Landon-Lane, entre autres; cela a été une véritable révélation dont mes recherches 08 N Portrait d'école et mon enseignement bénéficient encore aujourd'hui. Je retiens de ce séjour le fait d'avoir pu tutoyer une "autre dimension" de la recherche, en suivant par exemple, en plus des séminaires de recherche en finance historique de Rutgers, ceux voisins de Columbia et de NYU, mais aussi en créant un vaste réseau de collaborations outre-Atlantique. De retour en Belgique, vous quittez Solvay, où vous aviez travaillé comme assistant de Marie-Christine Adam, Ariane Chapelle, André Farber, Faska Khrouz et Ariane Szafarz, pour rejoindre la Faculté de philosophie et lettres. Un changement de cap? Pas vraiment, car les liens entre la Chaire en gestion culturelle et mon parcours à Solvay étaient assez évidents: j'y donnais cours d'économie de l'art et de la culture, d'éléments de comptabilité et de finance pour les institutions culturelles, entre autres, à des étudiants qui n'y étaient pas préparés. Du reste, dans le cadre de cette Chaire, tout était à créer: contenu du Succéder à André Farber étant une mission impossible, nous serons deux, avec Hugues Pirotte, à en assumer la responsabilité! Fort d'un Doctorat en sciences de gestion, Kim Oosterlinck affiche aussi une Licence en histoire de l'art et archéologie. "Comme pour la recherche, c'est la passion qui m'a guidé." Passions extraprofessionnelles 'ils l'ignoraient, les étudiants de Kim Oosterlinck ne seront pas surpris S d'apprendre que leur professeur a longtemps fait… de l'impro! "Super intéressant pour apprendre à écouter, comprendre l'autre et rebondir aussi vite", commente-t-il en ajoutant apprécier la montée d'adrénaline, inévitable avant de monter sur la patinoire. 'il y a finalement mis un terme, c'est précisément parce que le S niveau de risque auquel il s'exposait, l'expérience aidant, avait fini par s'estomper, mais peut-être aussi parce qu'il avait su reconnaître avoir atteint ses limites en la matière… programme, positionnement… ce qui m'a permis de me plonger dans les arcanes du fonctionnement de l'ULB. Sur le plan de la recherche, je me suis notamment concentré sur le marché de l'art, là encore dans une perspective historique, puisque j'ai analysé l'évolution de ce marché en France occupée. Et j'ai gardé un lien direct avec l'École puisque je continuais d'y donner cours de finance historique. Mission impossible Depuis janvier, vous êtes de retour à la SBS-EM, pour assumer la lourde charge de succéder à André Farber. Que vous apporte l'enseignement? Succéder à André Farber étant une mission impossible, nous serons deux, avec Hugues Pirotte, à en assumer la responsabilité! J'ai longtemps hésité avant de postuler mais je suis évidemment très heureux d'avoir été nommé, car ce retour me permet de revenir à mes thèmes de recherche de prédilection, au confluent de la Finance et de l'Histoire: les crises monétaires, les anticipations des marchés… Et ce, dans un environnement, le Centre Émile Bernheim, qui m'est familier, au sein du superbe nouveau bâtiment de l'École. Quant à l'enseignement, je suis fan, si vous me permettez l'expression! J'apprécie le contact avec les étudiants, mais aussi le fait d'avoir pu susciter des vocations de chercheur. Et puis, je l'avoue, j'aime le côté "mise en scène", l'idée de captiver un auditoire. Pour moi, enseigner est aussi un jeu d'acteur. www.solvay.edu News 09 © iStockphoto News CFA Challenge Victory at the Belgian/Dutch chapter © ULB/D.R. The Solvay Team, comprising Quentin Bodart, Astrid Herinckx, Jonathan Lefevre and Margaux Van der Haert, took the first prize on 3 February in Amsterdam with their presentation. The Belgian/Dutch chapter comprised 12 teams this year. To fully comply with CFA (Chartered Financial Analyst) requirements, the team was coached by Yassine Boudghene, who acted as a CFA mentor and helped the students to be well prepared. "Our students have raised our flag high!", enthused Hugues Pirotte, Deputy Dean, immediately after the final. "Next step: the European competition in Madrid on 3–4 March!" "Our students have raised our flag high!", enthused Hugues Pirotte. Stay Tuned The Global Investment Research Challenge brings students, investment industry professionals, publicly traded companies and corporate sponsors together on a local, regional and global basis to take part in a real world competition. Participation in this challenge promotes best practices in equity research and company analysis, as students research, analyse, and report on a company as if they were practising analysts. Team spirit The success of the Solvay Team would not have been possible without the help and support of Yassine Boudghene and Thibault de Barsy. This project is part of the Seminars in Strategy organized by Gilles Samyn and Maximilien de Limburg. www.cfanetherlands.nl/challenge Hugues Bersini Pourquoi ne montrer que les dents? ? Hugues Bersini: "Haro sur la compétition". Éd. Presses Universitaires de France, 2010, 232 p. (28 €). © D.R . Le Pr Hugues Bersini multiplie les publications. Dans la dernière en date, "Haro sur la compétition", il affronte avec force et raison cette idée reçue qui considère le mode relationnel compétitif entre les hommes comme majoritairement bénéfique, tant pour ces derniers que pour la société qu'ils constituent dans leur ensemble. Pourtant, la théorie darwinienne ne peut-elle déboucher que sur l'écrasement de l'autre? Le libre marché n'a-t-il comme seule issue possible que nous dresser les uns contre les autres? Éclairages nouveaux et remises en question profitables au sommaire… Avec une préface d'Axel Kahn, Président de l'Université Paris-Descartes. News La Fondation ULB © ULB/D.R. L'enjeu de la Fondation ULB est de développer des écoles de pensée du futur autour de jeunes talents bénéficiant déjà d'une reconnaissance internationale. Le soutien à ces chercheurs doit leur permettre de réaliser un saut quantique dans leur domaine. Parmi ceux-ci, cette année, Estelle Cantillon, responsable de la Recherche à la SBS-EM. De gauche à droite: Frédéric Bourgeois, Cédric Blanpain, Pierre Drion, Président de la Fondation ULB, et Estelle Cantillon. Great Minds meet in Search of a better World Sur proposition de son comité scientifique, composé de sept personnalités scientifiques de réputation internationale, la Fondation ULB a décerné, le 8 décembre 2010, trois premiers prix, de 60.000 € chacun, aux trois chercheurs suivants: © ULB/D.R. soutient les talents de l'Université Didier Viviers, recteur de l'ULB, a pris la parole lors de la cérémonie. Cédric Blanpain, Prix Fondation ULB 2010 en Sciences de la vie, pour ses recherches sur le cancer et les cellules souches; Frédéric Bourgeois, Prix Fondation ULB 2010 en Sciences exactes et naturelles, pour ses recherches sur la géométrie des structures de contact en mathématiques; Estelle Cantillon, Prix Fondation ULB 2010 en Sciences humaines et sociales, pour ses recherches sur la création et l'organisation des marchés en économie. +32-(0)2/650.22.94 www.fondation-ulb.org Dons en ligne (exonération fiscale à partir de 40 €) Thérèse Geortay Solvay Brussels School of Economics & Management and the Executive Education Department welcome Thérèse Geortay, the School's new Business Development Manager. ? [email protected] +32-(0)2/650.60.09 +32-(0)479/94.86.00 /D.R . Thérèse, who started working with the team in January, previously worked in the education sector, developing postgraduate programmes and portfolios, analyzing the market and liaising with international clients and academics. She is also an MBA Solvay Alumni (2005-2007), which gives her first-class insider knowledge of the School's deliverables and participants' expectations. Olivier Witmeur, Managing Director of Solvay Executive Education commented: "The appointment of Thérèse is an integral part of our growth plan. Thérèse will play an important role in growing lasting partnerships with the corporate world and in involving our business partners in the development of new programmes". © ULB © ULB/D.R. A new corporate face www.solvay.edu News 11 À propos de Di-fusion ECARES suivi de près sur DI-fusion Le document le plus téléchargé, depuis le démarrage de DI-fusion en septembre 2009, est un titre, publié en Open Access, de la fameuse série des ECARES Working Papers: "Market Freedom and the Global Recession" de Domenico Giannone, Michele Lenza et Lucrezia Reichlin, chercheurs à ECARES (l'European Center for Advanced Research in Economics and Statistics de la SBS-EM). Un "best-seller" Mis en ligne le 4 juin 2010, l'article part du constat que la récente récession a affecté tous les pays dans le monde d'une façon presque synchrone. Fait intéressant: non seulement, elle a frappé des pays ayant de mauvaises données macroéconomiques fondamentales, mais aussi ceux qui bénéficiaient d'une notation AAA. La mesure dans laquelle les pays ont été touchés par la crise, d'autre part, a été différente et, de manière surprenante, les pays ayant un revenu élevé par habitant ont connu les pertes de production DI-fusion, le Dépôt institutionnel numérique de l'ULB, est l'outil de référencement de la production scientifique de l'ULB. Il est désormais le diffuseur sur internet des working papers édités par la SBS-EM (grâce à la collaboration de la nouvelle Faculté avec les Archives & Bibliothèques) et assure automatiquement le référencement des recherches des économistes de l'ULB sur REPEC, le répertoire thématique de référence en économie. ? http://difusion.ulb.ac.be les plus sévères. La nature globale de la récession et l'hétérogénéité inter-pays dans la profondeur de la récession donne aux chercheurs une occasion unique d'identifier le lien entre les caractéristiques structurelles des systèmes économiques et institutionnels avant la crise et leur capacité de résilience face au choc de la récession mondiale. À ce jour, l'article a été téléchargé à 644 reprises, dont 98,5% de l'extérieur de la Belgique! Il sera par ailleurs publié dans la prochaine édition de l'IMF Economic Review. Ouverture du Cercle Solvay Après des années d'attente, des mois de préparation et des semaines de travail, le nouveau Cercle Solvay asbl a ouvert ses portes dans le bâtiment amiral de la SBS-EM. Gauthier Roelants de Stappers, Président du Cercle Solvay, aux côtés de Mathias Dewatripont, lors de la cérémonie d'ouverture. Ce nouvel espace, ouvert de 11 à 20h, entend incarner la "maison des étudiants" pour l'ensemble de la communauté Solvay. L'ambiance s'y veut feutrée avec coin détente, wifi et expresso, mais kicker et bières restent bien sûr au rendez-vous. Les étudiants pourront également y retrouver la BD, le SEP (Solvay Entraide et Publications – ancien GES), le bar et les sandwiches remis au goût du jour. www.cercle-solvay.be. Ce projet a reçu l'aide de nombreux alumni parmi lesquels Katja Daenen (Ingest 83), laquelle a réalisé l'ensemble des travaux d'ébénisterie. 12 Zoom Solvay Business Game 2011 Dans la cour des grands Grand succès pour l'édition 2011 du Solvay Business Game! Plus de 370 étudiants, venus du monde entier, ont partagé convivialité, travail et rencontres avec le milieu pro fessionnel. Texte: Antoine Bazantay Photos: ULB/SBG/D.R.. La grande finale a vu Sébastien Bouvy et Benoît Paumier, tous deux étudiants en Master 2 Économie à la SBS-EM, gagner un voyage à Londres pour les JO de 2012! B onne humeur et concentration étaient les deux mots d'ordre, les 25 et 26 février derniers, dans les locaux du Sheraton. Pour sa 4e édition, parrainée par Unilever, le Solvay Business Game (SBG) avait en effet choisi le cadre de ce prestigieux hôtel. Il n'en fallait pas moins pour accueillir les 370 étudiants venus relever le défi. Des jeunes Belges ont ainsi pu faire la connaissance d'alter ego italiens, mais aussi turcs, roumains ou encore indiens. Depuis la 1e édition, en 2008, qui n'accueillait que 60 participants, l'eau a coulé sous les ponts! Le SBG s'impose désormais comme l'un des plus importants du genre en Europe. 100% estudiantin L'organisation d'un tel événement ne laisse aucune place à l'amateurisme. Or, ce sont uniquement des étudiants de la SBS-EM qui en tiennent les rênes: Michaël de Belva, président de l'événement, Robin Demaria, vice-président, Un simple tour de salle lors de l'événement démontrait que, malgré la difficulté des challenges, l'humeur y était excellente. Olivia Lefèvre, responsable marketing, Hatem Soua, responsable logistique, Karim Hadni, trésorier, et Thomas de Cannière, responsable partenariats. "Les business games existent dans plusieurs écoles européennes. Une des spécificités de notre événement, à Solvay, c'est que le jeu est organisé par et pour les étudiants", souligne Michaël, heureux du succès de la session 2011. Selon Mathias Dewatripont, doyen de la SBS-EM, le SBG fournit "un bel exemple de l'esprit entrepreneurial des étudiants". 4 challenges, 1 grande finale Le vendredi 25 février, c'est d'abord au "Strategy Challenge", préparé et sponsorisé par ElectrabelGDF Suez, et au "Banking Challenge", mis en place par la Deutsche Bank, que les étudiants ont été confrontés. Le lendemain, ils ont pris part au "Challenge Marketing", proposé par Unilever. Les participants ont ensuite présenté leurs travaux d'équipe à un jury composé d'académiques et de professionnels des entreprises partenaires. www.solvay.edu Zoom 13 Les meilleurs des trois premiers challenges se sont ensuite affrontés lors du "Challenge de l'éloquence", proposé par le groupe pharmaceutique Eli Lilly. Quant à la grande finale, sponsorisée par Unilever, elle se tenait le samedi soir sous forme de questions ouvertes et de questions à choix multiples. Réservée aux quatre meilleurs binômes, elle a vu Sébastien Bouvy et Benoît Paumier, tous deux étudiants en Master 2 Économie à la SBS-EM, gagner un voyage à Londres pour les JO de 2012! Le SBG s'impose désormais comme l'un des plus importants business games en Europe Travailler en équipe Un simple tour de salle lors de l'événement démontrait que, malgré la difficulté des challenges, l'humeur y était excellente. Si Adeline s'est inscrite, c'est d'abord pour passer un bon moment: "A priori, je ne suis pas une grande amatrice de business games, explique-t-elle, mais le SBG est vraiment très convivial!" Cette année, elle a donc fait équipe avec Corentin, étudiant également à la SBS-EM, mais aussi avec www.solvaybusinessgame. com/welcome/ info@solvaybusinessgame. com d'autres jamais rencontrés auparavant. Les candidats doivent en effet s'inscrire en binôme, mais ils sont contraints de former une équipe de 6, avec deux autres binômes qu'ils ne connaissent généralement pas (les organisateurs mélangent au maximum des binômes francophones, néerlandophones et internationaux dans une même équipe). Et, pour chaque épreuve, les équipes sont reconfigurées! Pour participer à la finale, il faut donc être le meilleur binôme sur l'ensemble des épreuves précédentes. Pourquoi un procédé aussi complexe? "Cela permet d'abord de faciliter les rencontres entre étudiants d'écoles différentes", indique Michaël. Mais c'est aussi "parce que les étudiants doivent apprendre à former une équipe efficace en peu de temps avec de parfaits inconnus", poursuit Robin. L'entreprise en ligne de mire Être capable de travailler en équipe, donc, mais pas seulement. "Le principal intérêt du SBG est de mettre en application sa formation théorique", estime Olivia Lefèvre. Les entreprises partenaires le savent bien: elles prennent part à l'événement en vue de rencontrer de futurs collaborateurs. Dans la salle, des responsables des ressources humaines observent d'ailleurs les futurs actifs avec attention… "C'est important d'être présent sur de tels événements, explique Yannick Grécourt, responsable stratégie et marketing chez Deutsche Bank, notre entreprise grandit et nous allons avoir besoin de beaucoup de jeunes talents." Au regard de ces deux jours d'émulation, nous réalisons que la nouvelle génération de businessmen est bien préparée au monde de l'entreprise! 14 Recherche Domenico Giannone, chercheur à ECARES Texte: Julie Van Rossom Photos: iStockPhoto/D.R. Nowcasting: la conjoncture économique sur le vif Définir rapidement la situation actuelle de l'économie n'est pas une mince affaire; cela s'appelle le "nowcasting". Domenico Giannone, chercheur en économétrie et professeur à la SBS-EM, répond à ce problème par un nouveau cadre d'analyse formel. CV-Express Naissance le 16 septembre 1973 à Polla (Italie). Célibataire ujourd'hui A Chargé de cours à la SBS-EM et membre d'ECARES Chercheur affilié au Centre for Economic Policy Research de Londres Expérience professionnelle 2007 – 2009Économiste à la Banque Centrale Européenne (BCE) 2004 – 2007Chargé de cours à l'Université libre de Bruxelles (ULB) 2004 – 2006Coordinateur scientifique de l'Euro Area Business Cycle Network (EABCN) Études 1999 – 2004 Doctorat en économie et statistiques, Université libre de Bruxelles / ECARES 1994 – 1998 Bachelor en économie et statistique, Università degli Studi 'La Sapienza' de Rome Qu'est-ce que le nowcasting? Le nowcasting désigne la prévision immédiate de la situation économique au présent ainsi qu'au passé et au futur proches. Nous avons développé une nouvelle approche statistique qui permet d'effectuer cette analyse sans faire appel au jugement humain. Elle permet d'inférer immédiatement la conjoncture économique actuelle à partir d'un grand nombre d'informations publiées régulièrement mais à des moments différents, comme le taux de chômage, la balance commerciale, la production industrielle ou les enquêtes de conjoncture. www.solvay.edu Recherche 15 La recherche en 4 questions Réduire les incertitudes Plus concrètement, le nowcasting, ça sert à quoi? Le nowcasting permet de pallier le problème de décalage posé par les indicateurs économiques traditionnels. Prenez par exemple le Produit National Brut (PNB): pour le premier trimestre 2011, les chiffres du PNB ne seront disponibles qu'à partir de la mi-avril. Jusqu'ici, jauger rapidement la santé actuelle et à court terme de l'économie était uniquement possible en passant par des méthodes impliquant un jugement humain. La démarche est donc peu fiable. Et les prévisionnistes doivent jongler avec une telle quantité de données hétérogènes qu'elle est aussi très lente. Le nouveau cadre d'analyse formel que nous proposons objective ce processus et offre instantanément un aperçu de la situation économique. Notre nouvelle approche statistique permet d'effectuer cette analyse sans faire appel au jugement humain La recherche, un travail d'équipe(s) Domenico Giannone collabore avec de nombreux chercheurs sur le nowcasting: M arta Banbura, Docteur en économie, ECARES, ULB. Économiste à la Banque Centrale Européenne; C hristine De Mol, Docteur en physique, ULB. Professeur à l'ULB et membre d'ECARES; M ichele Lenza, Docteur en économie, ECARES, ULB. Économiste à la Banque Centrale Européenne; M ichele Modugno, Doctorant en économie, ECARES, ULB. Économiste à la Banque Centrale Européenne; G iorgio Primiceri, Docteur en économie, Princeton University. Professeur d'économie à la Northwestern University; L ucrezia Reichlin, Docteur en économie, New York University. Professeur d'économie à la London Business School; D avid Small, Docteur en économie, Northwestern University. Économiste au Bureau des gouverneurs de la Réserve Fédérale des États-Unis; F rancesca Monti, Docteur en économie, ECARES, ULB. Économiste à la Bank of England. 1 Que savons-nous de plus aujourd'hui qu'il y a 5 ou 10 ans? Aujourd'hui, l'économie repose de plus en plus sur la disponibilité et l'exploitation d'une large quantité de données. Les évolutions récentes ont montré que l'analyse économique et politique dans un environnement riche en données peut être conduite de manière systématique et objective grâce à des modèles statistiques. 2 Pourquoi avoir choisi ce domaine? J'ai toujours été fasciné et motivé par l'idée de transposer les méthodes heuristiques utilisées par les prévisionnistes dans une méthode formelle d'économétrie. 3 Quel est l'impact de vos recherches actuelles sur la pratique? Quelques-unes des méthodes que j'ai développées, en particulier celle du nowcasting, sont déjà utilisées au sein de diverses banques centrales. Elles permettent un meilleur contrôle de l'économie globale. 4 Quel est l'apport de votre recherche à l'enseignement de la SBS-EM? Je gère un cours de BA en économétrie, un cours de MA en économétrie des séries temporelles et un cours approfondi de doctorat en macroéconométrie. J'envisage aussi de proposer un module de cours sur le nowcasting pour les managers exécutifs. Pourquoi est-il si important de connaître l'état de l'économie en temps réel? Pour permettre aux pouvoirs publics et aux différents acteurs du marché de mieux faire face aux aléas de l'économie. Dans un contexte de crise, le nowcasting favorise la mise en place rapide de stratégies d'action adaptées à l'évolution réelle de la conjoncture économique. Un outil de terrain Votre approche du nowcasting est-elle utilisée sur le terrain? Bien sûr! La technique a déjà largement fait ses preuves. Elle a été adoptée par la Banque Centrale Européenne (BCE) et le Bureau des gouverneurs de la Réserve Fédérale des ÉtatsUnis, ainsi que par les banques centrales de petites économies ouvertes, comme la Norvège ou la Nouvelle-Zélande. L'approche intéresse également les acteurs du marché financier pour ajuster les stratégies d'achat et de vente chaque fois qu'une nouvelle information macro-économique est publiée. 16 À la Une Solvay au Vietnam 15 ans déjà! Texte: Benoît Mathieu Photos: ULB/D.R. La SBS-EM souffle ses quinze bougies à Hô Chi Minh-Ville et à Hanoi, où elle se modernise davantage. "Ê tre toujours présent, quinze ans plus tard et avec autant de programmes et de perspectives, personne n'aurait parié là-dessus à l'époque, s'amuse Michel Allé, l'un des trois co-directeurs des programmes de la SBS-EM au Vietnam. C'était risqué, je tiens à rendre hommage à la cheville ouvrière de cette expérience, Jacques Nagels." Ouverture au monde Tout démarre en 1994, lorsque le ministre vietnamien de l'Éducation, en visite en Belgique, passe par l'ULB. "Françoise Thys-Clément, alors recteur, a l'occasion de lui présenter un cursus de MBA", retrace Jean-Pierre Baeyens, également co-directeur du programme vietnamien. Désormais, plus de 50 missions de cours sont organisées chaque année! La formation, un investissement es cadres qui suivent les cours à Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville ont L entre 25 et 35 ans. "La culture vietnamienne est très tournée vers l'éducation", témoigne Jean-Pierre Baeyens. e droit d'inscription pour le MBA 2.0 est de 10.000 USD pour 2 ans. L "Ils investissent véritablement dans leur formation et en retirent les fruits, assure le co-directeur du programme vietnamien. Une fois diplômés, ils récupèrent cet investissement en moins de deux ans, via des augmentations de salaire. C'est une logique assez différente de chez nous, plus proche de celle des pays anglo-saxons." a qualité des étudiants qui suivent le programme a considérableL ment évolué en 10 ans. "Nous avons vu l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes cadres dynamiques, sûrs d'eux, travailleurs et très interactifs", conclut Jean-Pierre Baeyens. www.solvay.edu À la Une 17 Deux petites révolutions en 2011 Les étudiants y sont de plus en plus demandeurs de diplômes au label international Si l'activité de la SBS-EM n'a jamais cessé d'évoluer, l'année 2011 sera quand même celle du changement: deux grands chantiers sont en effet menés de front. 1 Passer au "MBA 2.0" Manifestement, le Master of Business Admi nistration suscite l'intérêt du ministre. "Voilà le genre de choses dont nous aurons besoin au Vietnam dans les années qui viennent, a-t-il dit. À l'époque, après dix ou quinze ans de repli, le pays menait une politique d'ouverture au monde, le Doi Moi." L'université saisit la balle au bond. En 1995, avec l'aide de partenaires locaux, l'Open University d'Hô Chi Minh-Ville et la National Economic University, ce qui était encore l'École de Commerce Solvay lance deux programmes de management privé et public. Durant les premières années, l'expérience reçoit le soutien financier de la Communauté Wallonie-Bruxelles; depuis quatre ans, elle est entièrement autofinancée. "Nous refondons nos programmes MBA de manière à obtenir, d'ici 2013, l'accréditation AMBA (Association of Masters of Business Administration), précise Jean-Pierre Baeyens. Dans la foulée, nous en avons profité pour revoir les contenus et les méthodes pédagogiques, afin de présenter un MBA plus en phase avec les exigences actuelles, plus ouvert sur le monde. De nouvelles matières et activités ont été introduites dans ce MBA 2.0. Nous nous sommes inspirés d'une recherche effectuée par de grandes universités américaines. Nous sommes repartis d'une page blanche, avec comme point de départ les qualités que nous souhaitions trouver chez nos futurs diplômés." Le nouveau programme a démarré en janvier à Hô Chi MinhVille; il débutera à Hanoi au mois de septembre. "Notre vision à terme, d'ici 10 ou 15 ans, c'est d'être une business school complète." Un label international 2 "Depuis, notre offre sur place connaît une évolution constante, rapporte Anne Drumaux, qui complète l'équipe de direction. Je suis une des premières à m'y être rendue, j'ai donné le tout premier cours en janvier 1995. Cela donne une certaine perspective sur le chemin parcouru. Par nous, et par le Vietnam." L'impressionnante croissance économique du pays se traduit par une forte demande de managers bien formés. "Les programmes doivent être fréquemment "upgradés", les étudiants sont de plus en plus demandeurs de diplômes au label international." La seconde nouveauté de l'année est plus administrative, mais pas moins importante. "Elle nous permet de bénéficier d'un cadre juridique stable", se réjouit Michel Allé. "Nous demandons au gouvernement vietnamien les autorisations pour créer une ASBL locale, afin de disposer d'une entité légale sur place, poursuit JeanPierre Baeyens. Cela nous permettra d'être plus flexible, d'engager du personnel et de développer l'image de la SBS-EM depuis le Vietnam." Créer une ASBL locale Une forte concurrence Sur place, la concurrence est vive. "Nous travaillons à une plus grande professionnalisation, explique Jean-Pierre Baeyens. Comme la demande est forte, des universités américaines, anglaises, australiennes ou encore hollandaises sont sur place. Nous avons l'avantage d'être sur le terrain depuis quinze ans." Les cours sont donnés en soirée, principalement par des professeurs de la SBS-EM. "Plus de 50 missions de cours sont organisées chaque année. Les professeurs de Bruxelles restent entre une semaine et dix jours." Les programmes accueillent entre 250 et 300 étudiants par an et comptent pour l'heure plus de 1.200 alumni. Dominique Blomme, Coordonnatrice administrative à Bruxelles Jean-Pierre Baeyens, CoDirecteur des Programmes SBS-EM Vietnam Anne Drumaux, Co-Directrice des Programmes SBS-EM Vietnam Michel Allé, Co-Directeur des Programmes SBS-EM Vietnam www.solvay-mba.edu.vn La concurrence sur place est vive, mais Jean-Pierre Baeyens reste serein: "Nous avons l'avantage d'être sur le terrain depuis quinze ans". 18 Education Texte: Benoît July Photos: iStockphoto, ULB/D.R. Young Manager Programme L'essentiel du management, version intensif Acquérir de nouvelles responsabilités managériales en début de carrière, c'est une récompense mais aussi un fameux défi. Comment le relever quand on n'affiche dans son cursus aucune compétence spécifique en management? Asja Kamenica, Programme Manager avenue F.D. Roosevelt 42 CP 145/2 B-1050 Bruxelles [email protected] 02/650.38.94 U ne formation accélérée permettra d'acquérir les connaissances et les savoir-faire essentiels. "Les jeunes managers sont plus que jamais confrontés à un monde compétitif et complexe, commente Michel Verstraeten, directeur académique du Young Manager Programme. Qu'ils aient choisi de travailler dans le monde du business, pour le secteur public ou une ONG, ils ont besoin de mise en perspective, de connaissances et, sur le plan managérial, de compétences-clés pour réussir." Employeur attentif Essentielle du point de vue du jeune manager, cette approche l'est aussi pour son employeur, attentif comme il se doit à des notions telles que la rétention des talents et le développement de carrière, et soucieux d'offrir à ses jeunes managers à haut potentiel une formation intensive et accélérée. Nous n'avions jusqu'il y a peu quasiment rien à proposer aux jeunes professionnels soucieux d'acquérir les "must know" de manière plus courte et intensive, poursuit Michel Verstraeten. Or, la demande du marché est réelle. Notre programme répond parfaitement à ces besoins." Objectif ciblé L'objectif de ce programme, dispensé en anglais ou en français, est donc clair: permettre à ces jeunes à haut potentiel, n'ayant que peu de connaissance ou d'expérience en management, de combler leurs lacunes de manière efficace en un temps record. "Tous les domaines essentiels du management sont couverts afin de permettre aux participants d'endosser au plus vite les responsabilités auxquelles www.solvay.edu Education leurs études ne les avaient pas préparés, précise Michel Verstraeten. Tout dirigeant doit en effet être en mesure de comprendre, de communiquer et de mesurer les implications de ses décisions dans les domaines du leadership et du self-assessment, de la comptabilité, de la finance et du contrôle, de la stratégie, du marketing et de la gestion de projet. Nous lui proposons d'acquérir ces compétences par le biais d'une formation de 15 jours, le programme se déclinant sur une durée globale de 3 mois." "Les jeunes managers sont plus que jamais confrontés à un monde compétitif et complexe", souligne Michel Verstraeten, directeur académique du programme. Pédagogie adaptée En pratique Quant à la pédagogie, elle est directement adaptée à l'objectif poursuivi. "À la différence de programmes plus longs, celui-ci demande de la part des enseignants un effort spécifique afin de le rendre plus intensif et plus compact. Il est impératif qu'après trois mois, les participants puissent mettre en pratique leurs acquis, directement mobilisables, dans l'exercice de fonctions dirigeantes", souligne Michel Verstraeten. Une approche en 3 points he Essentials: les approches et les concepts T fondamentaux pour permettre au participant d'appréhender les besoins et les enjeux quotidiens de l'entreprise. Up-To-Date: les tendances les plus récentes, les idées et les concepts les plus à la pointe. F uture Oriented: poursuivre le déploiement des compétences après la fin du programme. alendrier: la 1e édition du programme (en anglais) a commencé le C 3 février 2011, la 2e session (en français) étant prévue en avril 2011 (une 3e session aura lieu en novembre). tructure: 6 modules (Leadership et Self-Assessment, Comptabilité, S Finance et contrôle, Stratégie, Marketing, Gestion de projet) de 2 à 3 journées complètes, chaque module étant ponctué par une évaluation. Langue: anglais ou français. Durée: 15 jours répartis sur 3 mois. Lieu: Bruxelles (SBS-EM). Inscription: toute l'année (pour la session suivante). Périodicité: 3 sessions par an en février, avril et novembre. Frais d'inscription: 6.450 €. "I need this knowledge now!" Les compétences s'acquièrent par le biais d'une formation de 15 jours "I really needed some tools to help me" "I had been looking for a similar programme for a long time. I've been managing a team for 3 years without any sort of formal management training and I got to the stage where I felt I really needed some tools to help me in my everyday work. I found the course online and it seemed to tick all the right boxes. I wanted something that wasn't just strictly leadership and management training but also looked at other areas such as accounting, financial management, marketing, etc. to give me a better understanding of other aspects of the business, my colleagues’ jobs and those of the people I work with on a day-to-day basis as my management responsibilities increase." Jessie Duncan, Participant Young Manager Programme ENG 19 La première promotion du Young Manager Programme de la SBS-EM dont la prochaine édition débute en avril. "I started working for my company 3 years ago and the first year it was basically "me, myself and I". But, little by little, our team grew and we now have a team of 5 people that I've been managing for about a year and a half. Today, my style of management tends to be more organic. I just do things the way I feel they should be done. But I’m aware I don't have any background structure and would like to get to know all aspects of management, so that I'm better prepared to do my job. My lack of knowledge is something that affects me right now and I need this knowledge now! I was not really interested in going on a course that would take 2 years to complete." Stijn De Roo, Participant Young Manager Programme ENG New President of the FEB As a Solvay Commercial Engineer (1965) and graduate in Economic and Financial Sciences (1966), he has pursued a successful career in the automobile sector (Volkswagen, Seat, Renault, etc, becoming President of FEBIAC (the Belgian Federation of Automobile and Motorcycle Industries), also distinguishing himself as chairman of the Deceuninck Group and as a director at Belgacom, Avis Europe and Alcopa. Joining up with the "main" Alumni was obviously an opportunity to extend the network and, most importantly, would make it possible to organise a wider range of activities and topic and sectoral-based meetings and would also allow us to benefit from the infrastructure afforded by a large organisation. "It was hard at the School… but I developed a real open-mindedness there and this has stood me in good stead as a manager", Pierre-Alain De Smedt revealed in our November 2002 issue. To be honest, at that time SolvayAlumni was not in a position to welcome so many new faces and at times gave us the impression of pulling back. The effect was clear: fewer Cepac members took part in activities and some did not renew their subscriptions. Since then there has been a marked improvement in the way SolvayAlumni is run: communication is about to take another major step forward with the new website and there is a rich and varied range of activities on offer. SolvayAlumni database quality: in search of excellence 37 graduation years can't be wiped out with the stroke of a pen. And this spirit forged steadily over the years still motivates and inspires many Cepac members. Hence the idea of creating Club Cepac – the Club will put forward activities twice yearly aimed mainly at Cepac members and organised by them, but with the support of the SolvayAlumni Office. Your association is working tirelessly to improve its communications with you. Which is why SolvayAlumni is about to launch a new website. This site will allow you to let us know what type of information you would like to receive and which personal information you would like to share with your Solvay Schools colleagues. The new site will also provide even more news, events and services relating to the School and its Alumni. And while more and more Cepac members may take part in SolvayAlumni activities, they can also share the Cepac spirit with their classmates at Club Cepac events. Isn't this having the best of both worlds? But before this can happen we first need to be able to give you access to the new site. © iStockphoto Jean-Paul Bissen President Club Cepac VP SolvayAlumni uel Boste Thanks to the work of dynamic committees over a number of years, Cepac Alumni had become an active association. In addition to the informal contact between Cepac members made possible by the presence of a part-time secretariat, a database, a website and regular communication, Cepac members also met up for talks, lunches and cultural and sporting events. And with each activity the Cepac spirit gathered strength. el s On 24 March this ye ar, P ie rre -Alain De Smedt will take over from Thomas Leysen as President of the employers' organisation, for a 3-year term. When Gilles Samyn approached us in 2006 with the idea of joining the main Solvay Alumni association, along with alumni from other Solvay programmes, our response was positive, though with a few important considerations. © Emman Club Cepac, the best of both worlds? © R.R. News Pierre-Alain De Smedt Editorial So… please send your email address to [email protected]. www.sbsalumni.be News 21 Convocation Isabelle Bary A jaguar in our alma mater? "If I hadn't been through the SBS, I might never have put pen to paper", admitted Isabelle Bary (alias Camerlynck, Ingest 1991) on publishing her first novel, "Le cadeau de Lea" (2008). A theory that could well be pro ving true as she now publishes her third novel, "La prophétie du jaguar", which follows on from "Baruffa" (2009) and an excellent publication about people living at risk ("Juste un regard", 2010). Now in 2011, the author shows us how it is that some people are here on earth to turn our destiny upside down… "such men are said to have the soul of a jaguar". © Laetizia Bazzoni ? www.isabellebary.be Invitation to attend the General Meeting of SolvayAlumni on 21 March I sabelle Bary: "La prophétie du jaguar". Ed. Luce Wilquin, 2011, 288 p. (22 €). Agenda: > Welcome >A pproval of the Minutes of the Ordinary General Meeting of 22 March 2010 Private Talk The faculty, the economy and Belgium On this occasion it was the turn of Mathias Dewatripont himself, Dean of the Solvay Brussels School of Economics and Management, to answer questions from Marc Chamut and the dozens of alumni attending the Private Talk at the end of January. Discretion assured The Annual General Meeting of SolvayAlumni asbl/vzw will take place on Monday 21 March 2011 at 7 pm in the Solvay Brussels School Building, Avenue Roosevelt 42, 1050 Brussels. >R eport on the Association's activities and financial position >V ote on the annual accounts for the financial year ended and on the budget for the current year © Reporters >D ischarge of Board Members Mathias Dewatripont Once the rules were laid out, and discretion assu red, there was no shortage of subjects! First recalling his studies and the highlights of his academic career (he is also a part-time Professor at MIT, and winner of the Prix Franqui, Belgium's most prestigious scientific award), the dean of the new ULB faculty naturally went on to comment on the development of the School, the many programmes it offers, its strengths and its position at the heart of Europe's capital city, where it competes in an international field. The network >A ppointment of new Members of the Board of Directors and of the Executive Committee > Drinks All powers of attorney must be received by the secretary ([email protected]) three days before the general meeting at the latest; no member may represent more than five other members. Only contributing members are allowed to vote. Everyone welcome! On behalf of the Board Gilles SAMYN Chairman Sébastien ERKENS Secretary-General When the time came to continue over a friendly drink, there was still plenty left to say, to judge by the lively discussions that carried on in small groups late into the evening! SolvayAlumni Global Sponsors © R.R. Relations between the faculty and its graduate network also received a good airing. The time went all too quickly and discussions were lively with numerous questions raised about the respective professions of economist and manager, the financial and economic crisis, and also the institutional situation affecting the political life of our country. Events Photographer: Olivier Melebeck SolvayAlumni New Year Reception "A huge turnout" The atrium of the new Solvay building had rarely been so crowded… 13th January Green New Year Reception was a great success! Around 400 of us turned out to enjoy our new building and listen to its architect, Pierre Lallemand, and Enfinity CEO Steven De Tollenaere. Our thanks go to our event sponsors, Umicore, Green recruitment, Hamon, Ernst & Young, LeasePlan, Mercedes-Benz Deman-Brussels, Enfinity and CO2logic. This event was another opportunity for alumni of all generations, both ULB and VUB, to get together and enjoy a glass (or several glasses!) of champagne. www.sbsalumni.be Events 23 Let's make it 500 next year! Agenda 21/03 SolvayAlumni General Assembly 2011 R42 – Everyone welcome Club CEPAC It's spring … and Cepac's tweeting 16/09 Solvay Brussels School Golf Cup Royal Waterloo Golf Club ? Office Team SolvayAlumni Sophie Franchomme (ICS 84), Managing Director Fabienne BECKER [email protected] Michaël van ZEEBROECK [email protected] Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP 145/01), 1050 Bruxelles Tel. +32 2 650 35 51 www.sbsalumni.be SolvayAlumni Global Sponsors Coordination SolvayAlumni: Michaël van Zeebroeck | E-mail: [email protected] 04/04 24 Success story Olivier Willocx Le jongleur stakhanoviste En 25 ans de carrière, Olivier Willocx a accumulé les diplômes, les langues et les aventures professionnelles, souvent simultanément. Mais pas en dilettante: plutôt en ambitieux qui sait exactement où il veut aller… et comment y parvenir. Sciences Éco 1990 dministrateur A délégué du BECI (Chambre de Commerce et Union des Entreprises de Bruxelles) Texte: Candice Leblanc Photos: Laetizia Bazzoni E n 1974, alors qu'il n'est encore qu'un petit garçon, Olivier Willocx entend son grandpère, Albert Coppé, ancien Commissaire européen, déclarer que la Belgique va vers 500.000 chômeurs! "Je me suis demandé comment il savait cela et, tout de suite, j'ai eu envie de faire partie de ceux qui comprennent ce genre de choses. L'économie et le droit sont les systèmes dans lesquels nous vivons. Les connaître, c'est se donner une chance de mieux comprendre le monde, son époque et la société." L'économie et le droit? Il fera les deux. Polyglotte et voyageur Fils d'un négociateur social et d'une mère professeur de langues, Olivier a de qui tenir. Il parle le français, le néerlandais, l'anglais, l'allemand, l'italien et a quelques notions d'espagnol! "Parler la langue de l'autre ne suffit pas. Encore faut-il connaître sa culture, son système de pensée et de valeurs. Surtout quand on veut le convaincre." Il n'a pas encore fini ses études qu'il participe à la création de la Fondation 9, école privée de langues rattachée à l'ULB et à la Chambre de Commerce de Bruxelles. Premier contact, premier défi professionnel. "J'ai établi la stratégie marketing, défini les offres de produits et de prix, tout en m'occupant de la communication interne et externe." Sur les routes de l'Europe En 1993, Olivier part travailler à Ibbenbüren, en Allemagne, dans une entreprise que possède sa bellefamille. Pendant ce temps, il sert de relais entre la boîte et ses clients francophones. Il n'a pas abandonné la Fondation 9 et continue, à la faveur d'incessants allers et retours, à y travailler deux jours par semaine. Mais l'homme est un boulimique de travail, assoiffé de défis et de connaissances. En parallèle de ses activités professionnelles, il entame, à l'université d'Amsterdam, un Master en droit européen, qu'il couronnera par un petit séjour à Florence, à l'Academy of European Law, la Mecque des études juridiques européennes. Là, au milieu d'étudiants et de professeurs issus du monde entier, Olivier est comme un poisson dans l'eau. Et c'est avec deux diplômes et deux langues supplémentaires sur son CV qu'il revient en Belgique, en 1994. Il y travaille quelques mois pour un chasseur de têtes, mais a d'autres ambitions. www.solvay.edu Success story 25 Marketing Manager à la Fondation 9 1990 Diplôme en sciences économiques (ULB) 1993 Sales Assistant chez Kindermann GmbH (confection textile, Allemagne) 1994 Certificate in European Law (université d'Amsterdam) 1994-1995 Assistant de recherche et recrutement chez Carrée Biebuyck&Partners 1995-1997 Conseiller au cabinet d'Hervé Hasquin à la Région de BruxellesCapitale Un scandale à dénoncer En 2007, Olivier Willocx a publié avec le journaliste Vincent Delannoy "Secret d'État". Vincent Delan noy (né à 1972), licenci é en Histoir Kinshasa en Universiteit e (Katholieke Leuven) et en Philologie roman (Université Catholique de Louvain), travail e pour la presse le économique Dès son plus et d’entreprise. jeune âge, il s’est passionné son pays natal. pour Depuis 2006, journalisme d’investigatio il se consacre au n. Olivier Willoc licencié en Scienc x (né à Ixelles en 1966), Libre de Bruxel es économiques (Unive rsité les), titulaire d’une maîtris Droit europé en (Universiteit e en van Amsterdam), est administrateu de Commerce r-délégué de la Chamb re de Bruxelles des Entreprises et de l’Unio n nombreux voyagede Bruxelles. À la suite de s en Afrique, le dossier des il suit de près Belges zaïrian isés. ISBN 978-2-8 710-6450-3 Vincent Dela 1989 Belgique - Répu blique Démo Les deux cratique du États repren Congo. Mars nent leur interrompue 2007. coopération depuis juillet struct répète-t-elle ? Voici enviro 1990 par Mobutu. L’hist urelle, n trente ans, leurs liens de oire se les deux pays coopération, renouaient suspendus par la faveur d’une le président crise diplom zaïrois à période troubl atique. L’un ée commence des épisodes de cette là, le génér le 30 novem al annonce un vaste progr bre 1973. Ce vendredid’entreprises amme de nation appartenant à des ressor alisation victimes de la tissants étrang « zaïrianisati on » sont-elles ers. Les équitable ? Non. indemnisées Elles réclam de manière trente-quatre ent réparation. ans après les Aujourd’hui faits, 150 affaires encore, restent en souffr le dossier suit son cours . Quelque Que s’est-il ance devan passé ? Comm t les tribunaux ent expliquer belges. une telle situat limite du conce ion, à la vable ? Les mené l’enqu auteurs ont ête. découvertes… Au point de faire des hallucinante s! d’État Naissance à Ixelles Secret 1966 nnoy Parler la langue de l'autre ne suffit pas: encore faut-il connaître sa culture, son système de valeurs... surtout quand on veut le convaincre! Vincent Delann oy Olivier Willocx Secret d’État LE LIVRE NOIR DES BELGES 1973 - 2007 Préface de Frédéric Franç ois • Unesaisiede onzetableau au musée d’art x pour une valeurAncien de Bruxelles de 500 million s FB. • Deuxministre sdesAffaires qui concluent étrangères un accord secret. • Desavoirsde laSabenaqu à Kinshasa isontrécupér sans laisser és de trace. • Unevaliseple inedebillets un Premier pourrécomp ministre. enser • L’entréedel aBelgiqued anslazonee perturbée. uro • Unarrêtdela Courdecas dont le gouver sation nement ne tient pas compte. • Desprocèsq uis’éternisen t… • Lepointcom mundetous Unsecretd’É cesévénemen tatjalouseme ts: ntgardé. • Documentset preuvesàl’a ppui… CE LIVRE N’EST PAS UNE FICTI 19,00 e LE CRI ZAIRIANISÉS ON ! LE CRI DOCUMENT Ce livre décrit le scandale politico-judiciaire des Belges qui ont vu leurs avoirs nationalisés par Mobutu en 1965. Le gouvernement belge avait alors pris sur lui d'indemniser les citoyens lésés. Problème: aujourd'hui encore, plus de 45 ans après les faits, quelque 150 plaignants et/ou leurs héritiers sont toujours en procès contre l'État belge qui rechigne à honorer ses promesses… Vincent Delannoy, Olivier Willocx: "Secret d'État". Ed. Le Cri, Coll. Document, 2007, 160 p. (19 €). 1999-2000 Responsable de la rénovation de l'Atomium 2001-2007 Chargé de cours à l'Institut Cooremans (Économie des RH) 2006-2010 Juge social au Tribunal du Travail 2000-2011 Administrateur délégué du BECI Depuis quasiment le début de sa carrière, Olivier Willocx est également administrateur de différentes sociétés. Un petit tour en politique "Un jour, je suis à Durbuy avec un ami et nous discutons de ce que nous souhaitons faire. Pour moi, c'est clair: je veux diriger la Chambre de Commerce de Bruxelles." Un sacré défi! Et qui ne va pas forcément de soi. Car il manque à notre homme, à 28 ans, une connaissance pratique de la politique. Qu'à cela ne tienne! En 1995, il entre comme conseiller au cabinet d'Hervé Hasquin, nouveau ministre bruxellois de l'Aménagement du territoire. "Pendant deux ans, j'ai découvert les arcanes du pouvoir. C'était très chouette! Mon idée n'était pas d'y faire carrière, mais plutôt d'apprendre, d'analyser et d'en retirer ce dont j'avais besoin." Mais avant de s'attaquer à la Chambre de Commerce, il va faire un petit détour professionnel pour le moins original… 26 Success story Je trouve plus intéressant de redresser ou d'accomplir quelque chose de nouveau que simplement s'inscrire dans la continuité Mission Atomium! En 1997, Olivier quitte la Région pour l'ASBL Atomium. Voilà des années que l'on essaye de financer la rénovation du célèbre monument. En vain. "J'avais déjà des pistes de financement, mais il fallait une décision politique. Or, en politique, si vous ne persuadez pas votre interlocuteur qu'il y a urgence, rien ne bouge." Voici le discours qu'Olivier sert à Guy Verhofstadt: l'Euro 2000 approche à grands pas et l'Atomium est délabré. Et si, pendant la compétition, un incident survenait? Des plaques qui volent, par exemple… Quelle mauvaise image la Belgique donnerait-elle alors! Le Premier ministre est sensible à l'argument. Et y souscrit. En neuf mois, Olivier Willocx gagne ce pari fou: réunir les moyens financiers (34 millions €) et les volontés politiques. Trois ans plus tard, l'Euro 2000 s'ouvre avec l'assurance d'un Atomium flambant neuf… Olivier Willocx ne peut taire sa "soif"… "Connaître l'économie et le droit, c'est se donner une chance de mieux comprendre le monde, son époque et la société." Arrivée au BECI "Je trouve plus intéressant de redresser ou d'accomplir quelque chose de nouveau que simplement s'inscrire dans la continuité." En 2000, il atteint son objectif: il est nommé Directeur général de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bruxelles. Il a 33 ans, "l'âge où, professionnellement, on ne peut plus se planter!" Alors, il ne ménage pas sa peine. Il dépoussière l'institution, la réorganise et renoue des contacts avec le monde politique et les médias. Il ne s'arrête pas là. La Chambre de commerce et l'Union des entreprises de Bruxelles parlent de rapprochement depuis 1973. En 2007, Olivier concrétise la fusion. BECI est né. Objectif: accompagner et assister les entreprises dans toutes les phases de leur développement, à coup de conseils, de colloques et de formations, tout en les représentant dans les différentes institutions publiques. Un rôle "insupportablement varié". Et pour lui, tellement habituel! Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected]. Ses coups de cœur Un sport? "La voile. Ce que j'aime, c'est le rapport à des éléments naturels beaucoup plus forts que moi: la mer, le vent. Ça rend humble… et apprend à gérer sa peur!" Un film? "12 hommes en colère. Pour moi, c'est le huis clos parfait! La façon dont un seul individu peut amener les 11 autres à changer d'avis est exemplaire." Une série? "Les Experts Miami. Même si je commence un peu à m'en lasser..." Un livre? "Pour le moment, je lis "Après-guerre. Une histoire de l'Europe après 1945" de Tony Judt. Un livre d'autant plus extraordinaire et méritoire qu'on connaît mal cette période." Une destination? "L'Afrique de l'Ouest, et plus particulièrement le Togo. Ce sont des endroits qui donnent l'impression que tout est possible…" www.solvay.edu La formation en management évolue avec son temps. Après la crise, prenez le temps de la réflexion Executive Programme en MANAGEMENT & PHILOSOPHIES Objectif Recadrer les problématiques de management dans le champ philosophique et fournir de nouvelles clés de décision. PrinciPe 9 journées-débat animées par des professionnels pour opposer les approches classiques de l’entreprise aux approches philosophiques. Téléchargez la brochure sur: www.solvay.edu/philo ou +32(0)2 650 48 66 En collaboration avec: 110104-FromSolvay-Philo&mangment_2.indd 1 7/02/11 13:29 Solvay Executive Education - Lifelong learning EXECUTIVE MASTERS Advanced, short & accelerated A LA CARTE Optional courses & individual coaching GENERAL MANAGEMENT Specialised areas CUSTOMISED FOR BUSINESSES Corporate packages T L EVEN SPECIA ession Info-S 011 at pril 2 7th of A ister at eg 7pm. R ay.edu lv www.so 110208_ExEd_FromSolvay.indd 1 10/02/11 21:05 28 Esprit d'entreprise David et Benjamin Blampain TagExpert L'excellence web Le site Web de la SBS-EM a subi un lifting impressionnant, à l'image du nouveau bâtiment de la Faculté. Derrière ce travail, Benjamin et David Blampain. Trois ans après sa création, leur société TagExpert est devenue un acteur important du développement web en Belgique. David Blampain Solvay Entrepreneurs 2008 xecutive Master E in Marketing and Advertising 2003 icence en Gestion L d'entreprise (Warocqué, UMons) 2001 Benjamin Blampain olvay S Entrepreneurs 2008 raduat en G Informatique (IESN) 2001 À l'instar de Microsoft, Google, NeuroTV et i-movix, TagExpert a choisi de s'implanter à Initialis, ce zoning dédié aux technologies de l'information situé à un saut de puce du centre de Mons. Un ancrage dicté par les racines hennuyères des deux frères, qui partagent une même passion pour l'informatique. IT en culottes courtes D'où vient votre passion pour les TIC, les technologies de l'information et de la communication? David Blampain: Nous baignons dedans depuis notre plus jeune âge. Benjamin a dû planter son premier ordinateur vers huit ans (rires)! Notre père était professeur de sciences économiques et d'informatique à l'ITM de Morlanwelz. Son mémoire de fin d'études, rédigé au début des années 70, était consacré aux métiers de l'informatique: en le lisant, j'ai constaté qu'il avait pressenti nombre de développements auxquels nous assistons actuellement! Benjamin Blampain: Papa ramenait tout le temps de nouvelles machines à la maison: les PC IBM, les tout premiers Mac. Après mes études secondaires, j'ai tout naturellement choisi l'informatique. Après un premier emploi au Ministère de la Région Bruxelloise, j'ai été engagé comme responsable développement intranet-extranet pour le créateur d'événements Franco Dragone (Cirque du Soleil, etc.). Dès 2005, je me suis mis à travailler en parallèle comme indépendant complémentaire. Benjamin et David sont "tombés" dans l'informatique dès l'enfance… "Papa ramenait tout le temps de nouvelles machines à la maison: PC IBM, tout premiers Mac." www.solvay.edu Esprit d'entreprise 29 Texte: Frédéric Wauters Photos: Frédéric Raevens à la sauce montoise Un frère informaticien, l'autre diplômé en gestion, vous auriez pu suivre des chemins différents. D.: Nos parcours professionnels se sont progressivement rapprochés. J'ai commencé ma carrière en 2001 dans une entreprise de services du secteur pharmaceutique, Quality Assistance, au département finance, puis RH, et enfin marketing. Ses dirigeants, Philippe Draux et Philippe De Raeve, avaient adopté une approche centrée sur la qualité qui m'a beaucoup impressionné. à partir de 2004, j'ai travaillé pour TechnocITé à Mons, le Centre de compétence de la Région wallonne spécialisé en TIC et médias numériques, dans le cadre d'un projet européen. J'y sensibilisais les entreprises aux TIC. En deux ans, j'ai assisté plus de 400 sociétés, et j'ai eu l'occasion de constater qu'à l'époque il existait en Wallonie peu d'entreprises TIC "sérieuses", capables de tenir leurs promesses, leurs délais et de développer "proprement". Radiographie de TagExpert 2005 Benjamin Blampain entame une activité complémentaire sous le nom de TagExpert 2007 David et Benjamin créent TagExpert sprl 2009 notre père avait pressenti nombre de développements auxquels (David) nous assistons actuellement! B.: De mon côté, à l'époque, je faisais beaucoup de "debugging" pour mes clients et d'autres sociétés web; je plongeais dans les programmes informatiques développés pour eux par d'autres entreprises afin de "réparer" tout ce qui ne fonctionnait pas. J'étais aux premières loges pour constater sur pièce la piètre qualité de certains processus de développement. Petit à petit, David et moi avons eu l'idée de lancer une "quality machine", une entreprise capable de faire du développement informatique dans le respect de procédures strictes destinées à assurer une qualité optimale. La partie immergée de l'iceberg Concrètement, quelles sont les activités de TagExpert? B.: Pour la plupart des gens, nous "faisons des sites web". Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Ces gros sites, qui sont notre cœur de métier, nécessitent pour fonctionner une quantité d'outils sophistiqués. Notre spécialité est le développement sur mesure de ces outils, en utilisant une architecture "Open Source" qui laisse nos clients propriétaires de ce que nous avons créé pour eux. D.: Par ailleurs, nous concevons et dispensons des formations aux TIC, à la gestion de projets, à la programmation, etc. Parmi nos clients, il y a notamment Solvay Entrepreneurs, TechnocITé et la SBS-EM. Nous fournissons également des services de consultance en stratégie et e-marketing, en utilisant une méthodologie que nous avons créée il y a trois ans. Avec notre troisième associé, Jonathan Lecocq, nous avons développé une activité de production et de montage de films destinés au web, qui a déjà créé plus de 2.000 capsules vidéos. Jonathan Lecoq rejoint TagExpert pour développer le pôle vidéo Création et croissance David et Benjamin Blampain ont suivi en 2008 le Master Création & Croissance de Solvay Entrepreneurs. Le programme Création & Croissance de Solvay Entrepreneurs est soutenu par la Région de BruxellesCapitale et par la Fondation Bernheim. www.solvayentrepreneurs.be 02/650 42 04 FONDATION BERNHEIM 30 Esprit d'entreprise Pour la plupart, nous "faisons des sites web"... ce n'est que la partie émergée de l'iceberg (Benjamin) Enfin, nous terminons un projet de développement d'e-commerce international réunissant sites internet, applications sur mesure et algorithmes. Nous sommes entrés par la grande porte dans l'ère du Web 3.0… Clients institutionnels Quel a été votre premier gros projet commun? D.: "Religions et Convictions", à l'ULB: il s'agissait de développer un portail internet avec le Pr Baudouin Decharneux. Ce portail reprenait plus de 1.000 pages d'articles et 700 capsules vidéo sur l'histoire des religions. Nous avons ensuite grandi pas à pas et attiré de nouveaux clients, principalement issus du secteur institutionnel: l'Académie Royale de Belgique, le FNRS, la Fondation ULB et aussi la SBS-EM. Nous spécialiser dans cette niche nous a donné une crédibilité que nous exploitons aujourd'hui pour conquérir de nouveaux marchés. B.: Nous nous tournons à présent vers le secteur privé. Nous venons de terminer une commande pour Yoplait Benelux. Ils sont très contents des résultats obtenus, et nous espérons capitaliser sur ce succès. TagExpert www.tagexpert.com www.tagexpert.tv 5 conseils à destination des entrepreneurs en herbe 1 Aller d'abord casser la vaisselle ailleurs (en chœur) "Ne créez pas votre entreprise à la sortie des études. Faites d'abord vos armes ailleurs, pendant au moins 5 ans." 2 Dire non aux réunions à rallonge (en chœur) "Une réunion bien préparée doit durer 20 minutes, pas plus" 3 Lire "Rework: réussir autrement" (Benjamin) Jason Fried, David Heinemeier-Hansson: "Rework - Réussir autrement". Maxima Laurent du Mesnil éditeur, 2010, 238 p. 4 Lire "Business Model Generation" (David) Alexander Osterwalder, Yves Peigner: "Business Model Generation: A Handbook for Visionaries, Game Changers, and Challengers". John Wiley & Sons Ltd, 2010, 288 p. Quels sont vos objectifs pour le futur? D.: Avant tout, conserver une taille humaine. Nous sommes actuellement 8, et nous ne voulons pas dépasser 20 à 25 personnes. Pour nous, c'est très important de conserver un certain "esprit de famille" dans l'entreprise. B.: Sans compter que notre démarche repose avant tout sur la qualité et la flexibilité. Avec une petite structure organisée en petites équipes autonomes, nous conserverons les capacités de réflexion et la réactivité qui sont notre marque de fabrique. Et nous pourrons garder le luxe de choisir nos projets pour ne travailler que sur ceux qui nous stimulent réellement. 5 Soigner son réseau dès le début des études (en chœur) "Sans un bon réseau, vous n'irez nulle part, même si vous avez la meilleure idée du monde." Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected]. www.solvay.edu Chemins de traverse 31 Brice Libert Son job à la CREG? "Électrisant" Texte: Candice Vanhecke Photos: Laetizia Bazzoni Ingest 2008 onseiller à la Commission C de Régulation de l'Électricité et du Gaz (CREG) "À fond les gaz!" Telle pourrait être la devise de Brice Libert: car à 24 ans, il n'a pas perdu de temps. Pourtant, il s'occupe plutôt du volet "électricité" à la CREG, tant au niveau de la fixation des prix qu'à la mise en place d'un réseau électrique européen. L orsque nous proposons à Brice Libert de fixer un lieu de rendez-vous pour l'interview, il ne réfléchit pas longtemps: "La Bastoche, au Cimetière d'Ixelles, cela me rappellera de bons souvenirs." Et cela permet surtout de croiser quelques têtes connues. Car finalement, le jeune homme n'a quitté les bancs de l'université que depuis un peu plus de deux ans… Un concert… survolté Sans compter que, durant ses études, Brice Libert n'a pas hésité à jouer les Bob Geldof au sein du comité 32 Chemins de traverse Il y a une trentaine d'années, des groupes comme Scorpions ou Blondie ont joué au Janson Face-à-face avec l'Orient Concert du Cercle Solvay. "Il y a une trentaine d'années, des groupes tels que Scorpions, Kraftwerk ou Blondie sont venus jouer au Janson, affirmet-il. L'envie de remettre cette tradition au goût du jour était très forte. En 2007, nous avons donc organisé le concert d'IAMX au profit de Cap 48, histoire de participer à une véritable opération de solidarité. L'ambiance ce soir-là était absolument incroyable. Et nous avons tout de même récolté 6.500 € de bénéfices." De l'ampli aux guidances pour le cours du Pr Emplit, il y avait plus qu'un fil de micro que Brice Libert n'a pas hésité à franchir. "J'avais apprécié le cours dispensé en deuxième année de bachelier par Philippe Emplit. C'est un cours d'électronique pour lequel il faut disposer d'une bonne maîtrise des principes de logique. Le Pr Emplit m'a proposé de tenir des guidances le vendredi. Cette fonction m'a permis de me sentir vraiment utile, dans la mesure où il s'agit d'un cours obligatoire pour lequel le taux d'échec est très élevé." En 2007, Brice Libert s'envole pour la Thaïlande dans le cadre d'un programme d'échange interuniversitaire. Il intègre la Chulalongkorn University de Bangkok pour une période de six mois. Ce qu'il retire de l'expérience? La découverte d'une nouvelle façon d'aborder les rapports sociaux. Car en Asie, le concept de "face" est très important. "Perdre la face, sauver la face, garder la face… Ce sont des notions centrales là-bas, explique-t-il. Lors d'une réunion de travail, n'allez pas dire à un Asiatique que vous n'êtes pas d'accord avec son projet. Ce serait lui faire perdre la face en public, ce qui constitue un affront terrible." chargés d'élaborer un business plan qui a ensuite été présenté aux directeurs financiers de l'entreprise. Notre travail a reçu un accueil très positif." Brice Libert est désormais branché sur la question énergétique, et il sera difficile de l'en déconnecter. La preuve, l'année suivante, au séminaire d'économie d'entreprise. "Avec d'autres étudiants, nous avons demandé au Pr Georges Wanet de pouvoir à nouveau travailler sur le domaine de l'électricité", ajoute-t-il. Premiers contacts avec la CREG "Georges Wanet nous a alors proposé de réaliser une analyse coûts-bénéfices de la mise en place de smart meters chez les clients résidentiels, explique Brice Libert. Les smart meters sont des compteurs intelligents qui permettent aux fournisseurs d'électricité de suivre en temps réel la consommation de leurs clients. Ce système existe déjà pour les clients industriels et nous devions évaluer l'intérêt de l'étendre au segment résidentiel. Au final, nous avons conclu que le smart metering présentait un intérêt financier L'énergie au cœur des études Une expérience dans l'organisation de concerts, un poste d'assistant pour un cours d'électronique… Mais, finalement, qu'est-ce qui a bien pu amener Brice Libert à s'intéresser au secteur de l'énergie? "Durant l'année académique 2006-2007, j'ai pris en option le cours "Business Planning of new projects in existing entreprises" de Michel Allé. Cette année-là, le cours était centré sur les entreprises du secteur gaz et électricité. Mon groupe de travail s'est vu attribuer la société Electrabel. Nous étions www.solvay.edu chemins de traverse 33 J'aime l'idée de travailler pour la collectivité 1986 non négligeable pour le fournisseur, le client résidentiel supportant l'essentiel des coûts par le biais des tarifs de distribution." Difficile de monter ce business plan sans passer par la CREG. "Dans le cadre de ce travail, il était nécessaire d'obtenir l'avis de la CREG vu que ce sont eux qui approuvent les tarifs de distribution pour l'électricité. Bien sûr, j'ai aussi dû joindre certaines personnes chez Electrabel. Pour ce faire, j'ai consulté l'annuaire des Alumni et je suis notamment tombé sur Emmanuel Verhegghen (Ingest 1975, Administrateur Electrabel Customer Solutions) qui nous a été d'une aide précieuse dans la réalisation de notre travail. Le hasard a fait que, lorsque je suis entré à la CREG, la personne de référence que l'on m'a désignée pour traiter avec Electrabel n'était autre qu'Emmanuel!" Vers un réseau électrique européen Les connaissances de Brice Libert en matière de tarification énergétique vont lui permettre de décrocher un poste de conseiller à la CREG. Sa fonction? Approuver les coûts du gestionnaire de réseau de transport de l'électricité et élaborer ensuite les tarifs de transport qui seront facturés aux consommateurs. À côté de cela, Brice Libert prend aussi part à différentes initiatives visant à développer un réseau électrique européen interconnecté. L'intérêt de ce premier emploi pour Brice Libert? Il est double. "D'abord, j'aime l'idée de travailler pour la collectivité. En effet, la CREG se bat pour que les consommateurs paient un prix raisonnable pour leur électricité. Ensuite, c'est très motivant de participer à la mise sur pied du futur marché européen de l'électricité. Surtout que celui-ci devrait permettre d'augmenter la concurrence et donc, in fine, de faire baisser les prix." Faire baisser les prix de l'électricité? Nous sommes d'accord avec Brice. Et si, en prime, son projet peut aider à créer de nouveaux liens, du Portugal à la Suède, nous applaudissons. Après tout, la machine européenne a bien besoin d'une mise en commun de toutes les énergies pour avancer! Naissance à Tournai 2006-2008 Assistant pour le cours de physique des technologies de l'information Juin 2008 Diplôme d'ingénieur de gestion SBS Octobre 2008 Conseiller à la Commission de Régulation de l'Électricité et du Gaz (CREG) Le réseau électrique européen interconnecté e quoi s'agit-il? C'est un réseau électrique à l'échelle de l'Europe, D dans lequel les différents réseaux nationaux sont reliés entre eux par le biais de points d'interconnexion. e passé: au départ, les réseaux électriques ont été créés sur un L plan national. Les points d'interconnexion avaient pour unique but d'assurer la sécurité du réseau, c'est-à-dire de garantir au consommateur un approvisionnement énergétique en cas d'incident. Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected]. 'avenir: avec la libéralisation de l'énergie et la création d'un L marché européen, la fonction des points d'interconnexion s'élargit. Leur capacité doit être augmentée pour permettre le transport de l'électricité entre les différents réseaux nationaux européens. 34 Initiatives "Les enfants ont créé plus de 25.000 dessins et poèmes, et inspiré plus de 180.000 photos!" Anthony Asael Art in All of Us Tous les enfants du monde Créer un lien entre des enfants du monde entier, est-ce possible? Art in All of Us (AiA) a brillamment relevé le défi. Anthony Asael (Ingest 1997) nous raconte ce projet un peu fou, monté en 2005 avec Stéphanie Rabemiafara (IAG 2002). Les découvrir Prolongement logique de son livre "Si tous les enfants du monde" (éd. playBac, 2009), après un passage à Bruxelles, l'exposition Art in All of Us s'est installée, jusqu'au 1er mai, à la gare centrale d'Anvers. Elle présente, de manière ludique et interactive, les 192 pays à travers les photos et les réalisations des enfants. www.artinallofus.be Anthony, rappelez-nous la philosophie du projet Art in All of Us. Dès 2005, notre asbl a cherché à promouvoir la tolérance et les échanges culturels en utilisant l'art comme moyen de communication. Depuis six ans, nous sillonnons les 192 pays du monde en organisant des ateliers artistiques pour des élèves d'écoles primaires. Les enfants participants ont ainsi créé plus de 25.000 dessins, poèmes, et inspiré plus de 180.000 photos! Curiosité et créativité Par quel biais contribuez-vous à davantage de tolérance? L'idée était de développer la curiosité et la créativité des enfants, pour en faire des adultes tournés vers l'extérieur. En complément aux ateliers, nous organisons des échanges artistiques entre les écoles du monde entier. Nous avons également publié le livre "Si tous les enfants du monde", suivi par l'actuelle exposition. Comment avez-vous procédé pour organiser un projet d'une telle ampleur? Préparer un voyage dans autant de pays ne se fait pas du jour au lendemain. Chaque visite d'école requiert en moyenne trois à huit mois de préparation. Pour la Corée du Nord, il nous a même fallu deux ans et demi de négociations! L'Unicef et des ONG locales nous ont beaucoup aidés pour la logistique, mais c'est le financement qui a toujours été la partie la plus difficile. Nous vivions avec un budget de 7 € par jour pour financer les transports, le logement, la nourriture… C'est grâce au travail, à la passion, à la créativité, à l'immense générosité d'un réseau de volontaires, et à un grain de folie, que nous y sommes parvenus. Texte: Antoine Bazantay Photos: Art in All of Us La famille de Solvay Le réseau SBS-EM a-t-il bien fonctionné pour soutenir votre défi? La "famille" de Solvay a été l'une des premières à nous soutenir et nous a permis de gonfler notre réseau de volontaires. En outre, on ne peut pas gérer une équipe de 400 volontaires, d'une cinquantaine de partenaires et construire un réseau de 350 écoles dans 192 pays avec un budget restreint sans une bonne formation en gestion! Les soutenir Diverses possibilités s'offrent à vous, comme d'acquérir des photos ou leur livre "Si tous les enfants du monde". www.artinallofus.org a [email protected] Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected]. www.solvay.edu POUR RÉCOMPENSER VO S É Q U I P E S , P R I M E S E N N AT U R E . © JEAN-LOUIS NESPOULOUS L E S P R É F É R E Z R E L A I S OFFRIR & C H  T E AU X À V O S C O L L A B O R AT E U R S U N C H È Q U E C A D E A U RELAIS & CHÂTEAUX, N O S É TA B L I S S E M E N T S UNIQUE ET , INOUBLIABLE C ’EST DANS VAL AB LE DE UX ANS DANS TOUS LEUR PERM ETTRE DE VIVRE UNE EXPÉRIENCE UN RELAIS & CHÂTEAUX. C O N TA C T E Z N O S C O N S E I L L E R S A U 0 0 8 0 0 2 0 0 0 0 0 0 2 O U R E N D E Z - V O U S S U R R E L A I S C H AT E A U X . C O M / C A D E A U Montée d'adrénaline chez Deman Brussels La nouvelle CLS 5,1-9,9 L/100 KM • 134-231 G CO2/KM Informations environnementales AR 19/3/2004: www.mercedes-benz.be - Donnons priorité à la sécurité. Deman Brussels Concessionnaire et Point de Service Agr�� Mercedes-Benz, Boulevard du Triomphe 103, 1160 Bruxelles, T�l. 02 649 99 00, Fax 02 649 45 46