Petit compagnon chirurgical à l`usage des pédiatres de cabinet
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Petit compagnon chirurgical à l`usage des pédiatres de cabinet
Petit compagnon chirurgical à l’usage des pédiatres de cabinet Christophe Gapany Petit compagnon chirurgical à l’usage des pédiatres de cabinet Christophe Gapany 1ère édition Editions du nounours Copyright 2012 Christophe Gapany Cet ouvrage est dédié à Nathalie, Murielle et Valérie. 5 6 Remerciements Merci aux pédiatres de Suisse romande pour leur investissement dans la santé de nos enfants. 7 8 Avertissement La reproduction et la distribution de ce texte sont encouragées mais j’apprécierais d’en être informé. Merci de me contacter par mail : [email protected]. La responsabilité de l’auteur ne peut être engagée en cas d’évolution défavorable de l’état de santé de patients traités selon les indications de cet ouvrage. 9 10 Préface Cet ouvrage est la version digitale d’un petit livre né du souhait de collègues pédiatres au début de leur activité de cabinet. L’idée était de disposer d’un aide-mémoire indiquant quels patients référer au chirurgien pédiatre, à quel âge, avec quel degré d’urgence, etc. C’est véritablement dans ce sens qu’il a été rédigé, et non comme un manuel de chirurgie pédiatrique. Je souhaite qu’il puisse trouver auprès des pédiatres et médecins généralistes un public accueillant et indulgent, mais surtout qu’il puisse démontrer, au fil de leurs journées de consultation, une utilité si modeste soit-elle. Cette première édition est certainement loin d’être parfaite. Vos commentaires, critiques et suggestions sont les bienvenus : [email protected]. 11 12 Table des matières INTRODUCTION 17 TRAUMATISMES 19 ANTALGIE PLAIES BRÛLURES TRAUMATISMES CRÂNIENS TRAUMATOLOGIE OSTÉO-ARTICULAIRE FRACTURE DU NEZ FRACTURE DE LA CLAVICULE ENTORSE/LUXATION ACROMIO-CLAVICULAIRE LUXATION ANTÉRIEURE DE L’ÉPAULE FRACTURE SOUS-CAPITALE DE L’HUMÉRUS FRACTURE DU COUDE ENTORSE DU COUDE PRONATION DOULOUREUSE FRACTURE DE LA TÊTE RADIALE FRACTURE DE L’AVANT-BRAS FRACTURE DU POIGNET FRACTURE DU SCAPHOÏDE ENTORSE DE LA MP I (POUCE DU SKIEUR) FRACTURE DE LA TÊTE DU 5E MÉTACARPIEN FRACTURE DES PHALANGES 19 20 23 26 27 27 28 28 29 30 30 31 32 32 33 33 34 34 35 36 13 ENTORSES DES ARTICULATIONS INTERPHALANGIENNES MALLET FINGER « DOIGT DE PORTE » ARRACHEMENT DE L’ÉPINE ILIAQUE ANTÉRO-INFÉRIEURE EPIPHYSIOLYSE DU FÉMUR PROXIMAL AUTRES FRACTURES DU FÉMUR FRACTURE DE LA ROTULE FRACTURE DU MASSIF DES ÉPINES TIBIALES ENTORSE DU GENOU FRACTURE DU TIBIA PROXIMAL FRACTURE SOUS-PÉRIOSTÉE « EN CHEVEU » DU TIBIA AUTRES FRACTURES DU TIBIA FRACTURE-ARRACHEMENT ET SALTER I DE LA FIBULA DISTALE ENTORSE DE CHEVILLE FRACTURE DES PHALANGES DU PIED 36 37 37 38 39 39 40 40 41 41 42 43 43 43 44 PATHOLOGIES CHIRURGICALES DU NOURRISSON 47 TÊTE ET COU 47 APLASIA CUTIS CONGENITA DU VERTEX 47 KYSTES DERMOÏDES 48 HÉMANGIOMES 48 ANGIOMES PLANS 49 MALFORMATIONS VEINEUSES 50 LYMPHANGIOMES 51 NAEVI 52 APPENDICES (OU FIBROCHONDROMES) PRÉ-AURICULAIRES (OU PRÉ-TRAGIENS) 53 FISTULE PRÉ-AURICULAIRE 54 KYSTE OU FISTULE LATÉRALE DU COU 54 KYSTE OU FISTULE MÉDIAN DU COU 55 GRENOUILLETTE 55 MUCOCÈLE 56 FREIN DE LANGUE COURT 56 14 PLAGIOCÉPHALIE POSITIONNELLE THORAX GYNÉCOMASTIE TRANSITOIRE DU NOUVEAU-NÉ MASTITE DU NOUVEAU-NÉ GALACTOCÈLE SYSTÈME DIGESTIF VOMISSEMENTS RETARD D’ÉMISSION MÉCONIALE SELLES DÉCOLORÉES DYSPHAGIE ET TROUBLES DE LA DÉGLUTITION OMBILIC RETARD DE CHUTE DU CORDON HERNIE OMBILICALE OMBILIC SUINTANT PÉRINÉE ET RÉGION SACRÉE ABCÈS PARA-ANAL « ANUS ANTÉPOSÉ » MALFORMATIONS ANO-RECTALES FOSSETTE ET AUTRES ANOMALIES DE LA RÉGION SACRÉE SYSTÈME UROGÉNITAL INFECTION URINAIRE AFÉBRILE, « BASSE » INFECTION URINAIRE FÉBRILE ORGANES GÉNITAUX GARÇON ORGANES GÉNITAUX FILLE MAINS ET PIEDS SYNDACTYLIES DU MEMBRE SUPÉRIEUR SYNDACTYLIES DU MEMBRE INFÉRIEUR DOIGTS OU ORTEILS SURNUMÉRAIRES POUCE À RESSAUT PIED BOT ONGLE INCARNÉ DU NOURRISSON 15 57 59 59 59 59 60 60 61 61 62 63 63 64 64 65 65 66 66 66 67 67 67 68 73 76 76 76 77 77 78 78 PATHOLOGIES CHIRURGICALES DU PLUS GRAND ENFANT TÊTE ET COU CORPS ÉTRANGER INTRA-NASAL OREILLES DÉCOLLÉES GRANULOME PYOGÉNIQUE THORAX SÉQUELLES DE PATHOLOGIES CONGÉNITALES DÉFORMATIONS DE LA CAGE THORACIQUE MAMELONS SURNUMÉRAIRES GYNÉCOMASTIE SYSTÈME DIGESTIF DOULEURS ABDOMINALES AIGUËS CORPS ÉTRANGERS INGÉRÉS CONSTIPATION FISSURE ANALE MARISQUES HÉMORROÏDES SYSTÈME UROGÉNITAL ORGANES GÉNITAUX GARÇON ORGANES GÉNITAUX FILLE INFECTIONS URINAIRES AFÉBRILES INFECTIONS URINAIRES FÉBRILES INCONTINENCE URINAIRE KYSTE SACRO-COCCYGIEN SYSTÈME LOCOMOTEUR RACHIS MEMBRES INFÉRIEURS MAINS ET PIEDS ANNEXE: CODES DES DIAGNOSTICS INTERVENTIONS CHIRURGICALES 16 81 81 81 82 83 83 83 85 86 87 87 87 88 90 90 90 91 91 101 102 103 104 106 106 106 107 114 ET DES 121 Introduction Cet ouvrage voudrait répondre aux questions de tous les jours que le pédiatre de cabinet se pose devant des situations relevant de la chirurgie pédiatrique : dois-je référer au chirurgien? Avec quel degré d’urgence ? Que puis-je faire moi-même ? Que dire aux parents ? Il s’agit spécifiquement de situations rencontrées à la maternité ou en cabinet, et non dans un service universitaire de néonatologie ou d’urgences pédiatriques. On ne parlera pas d’entérocolite nécrosante, pas d’atrésie de l’œsophage, pas de transplantation d’organes. De même la traumatologie ne couvre que les situations habituellement rencontrées en cabinet. Ce compagnon n’est pas un manuel de chirurgie pédiatrique : il ne prétend en aucun cas être exhaustif. On ne s’attarde pas sur le diagnostic et les classifications. Les traitements proposés sont fondés sur la littérature actuelle qui est alors citée en bas de page. Les molécules proposées (en DCI ou en noms de spécialité) le sont à titre d’exemple et correspondent à une manière de faire. Des alternatives sont bien sûr possibles, voire meilleures dans certains cas. Les chapitres sont structurés de manière identique, pour répondre aux questions ci-dessus. La première partie traite de manière large des plaies et bosses, fractures et foulures, en donnant des principes applicables en toute situation, que le patient soit ensuite adressé plus loin ou non. La deuxième partie traite spécifiquement des pathologies chirurgicales rencontrées à la naissance ou dans la première année de vie. La troisième partie traite des situations rencontrées généralement chez le plus grand enfant. 17 18 Traumatismes Antalgie Moyens non médicamenteux Atmosphère calme, voix rassurante. Immobiliser le membre lésé si suspicion de fracture (y.c. moyens du bord) RICE = Rest- Ice-Contention-Elevation Moyens médicamenteux1 MEOPA pour gestes <15 minutes et/ou Ibuprofène 10mg/kg 3x/j p. os ou Acide méfénamique 10mg/kg 3x/j p. os (AINS=1er choix dans les traumatismes) et Paracétamol 15mg/kg 4x/j pos (éviter IR : mal résorbé ; dose IR=20mg/kg) En cas de fracture, brûlures : associer d’emblée Tramadol (Tramal®) 2mg/kg p. os ou Morphine 0.2mg/kg p. os ou Morphine 0.1mg/kg iv puis 0.025mg/kg/5min à titrer Anesthésie topique (plaies) Lidocaïne spray 15% (1push=10mg de lidocaïne) 1 AFSSAPS 2011: Prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez lʼenfant. Recommandations de bonne pratique. http://www.afssaps.fr/var/afssaps_site/storage/original/application/0828e59e824163c5fae9e 1d6a35b9dc9.pdf 19 Gel LET (Lidocaïne 4% Epinéphrine 1 :2000 Tetracaïne 0.5%). Contreindications : <10kg, muqueuses, doigt, nez, oreille, pénis Préparation magistrale, à se procurer auprès d’une pharmacie d’hôpital. NB : 1ml=40mg de lidocaïne EMLA® : uniquement sur peau intacte, donc peu utile pour le traitement des plaies Anesthésie locale (plaies) Lidocaïne 1% (Attention dose max=4mg/kg=o,4ml/kg), de préférence tamponnée avec Bicarbonate 8.4% (9ml lidocaïne pour 1ml Bic) Cuir chevelu : Lidocaïne+adrénaline (la dose maxi passe à 7 mg/kg) Utiliser petite aiguille Injection lente, de préférence dans les berges de la plaie Combiner avec MEOPA si disponible Plaies Degré d’Urgence Une plaie doit être suturée dans les six heures. Le visage et la main tolèrent 24h (vascularisation riche). Attention Tétanos (aussi dans les brûlures !) : 20 Status vaccinal a. Plaie propre et légère Autres plaies a dT b Anti-Te dT b Anti-Te Inconnu ou < 3 doses Oui Non oui Oui ≥3 doses Oui si c Non Oui si d non Plaies profondes et/ou souillées (contaminées par de la poussière, de la terre, de la salive, des selles), plaies avec écrasement de tissus et approvisionne- ment réduit en oxygène ou pénétration de corps étrangers (par ex. plaies par contusion, par déchirement, par morsure, par arme blanche, par arme à feu), brûlures sévères et gelures, nécroses tissulaires, avortements septiques. En vaccins combinés, chez les enfants de < 8 ans, avec diphtérie (D, dose pédiatrique) et coqueluche (Pa). Dernier rappel antérieur à >10 ans. 2 Dernier rappel antérieur à > 5 ans. b. c. d. Quand référer Quand le traitement dépasse les moyens techniques disponibles Quand un bloc opératoire est nécessaire (œil, morsure au visage ou à la main, OGE, plaie par verre, susp. de lésion vasculo-nerveuse…) Types de plaies Plaies franches AL si indiqué Nettoyage mécanique Stéri-strips® ou colle (p. ex. Dermabond®) si le sous-cut n’est pas exposé Suture par points séparés de fil en nylon Visage en général 5-0 ou 6-0 2 Recommandations de lʼOffice fédéral de la santé publique et de la Commission suisse pour les vaccinations. http://www.infovac.ch/index2.php?option=com_docman&task=docget&Itemid=27&id=86 21 Sinon en général 4-0 Exception : cuir chevelu : vicryl rapide 3-0 ou 4-0, ou agrafes Plaies contuses Nettoyage mécanique après AL Parage des zones dévitalisées (très prudemment au visage) Utiliser plutôt un fil de calibre supérieur Plaies souillées P.ex. terre, restes alimentaires, flore buccale. Rinçage mécanique. H2O2 utile, mais jamais sous pression (embolie gazeuse) Rapprocher les berges sur un drain Cas particuliers Plaies périnéales : à référer Chez le garçon : exclure lésion urétrale, testiculaire et anale Chez la fille : exploration sous AG de principe (urètre, vagin, anus) Morsures Morsures animales à déclarer au vétérinaire cantonal3 Rinçage abondant au NaCl 0.9%. H2O2 utile, mais jamais sous pression (embolie gazeuse) Adaptation cutanée lâche sur drain Antibiotique large spectre (p.ex. amoxi-clavulanate 50mg/kg/j pos ou clindamycine 25mg/kg/j) si visage ou main La Suisse est officiellement exempte de rage. Dernier cas animal recensé en 2003. Attention aux animaux importés et aux chauves-souris 3 Pour le canton de Vaud : Tél. +41 (0)21 316 38 70 Fax +41 (0)21 316 38 71 E-mail : [email protected]. Formulaire dʼannonce : http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/vie_privee/animaux/fichiers_pdf/V2_SVET_ Annonce_morsure_chien_s_humain.pdf 22 Plaies de la langue On suture systématiquement (sous AG) les plaies partageant la langue dans la longueur (langue de serpent), ou sectionnant plus d’1/3 de la largeur. Les petites plaies, celles du frein de langue ou frein de lèvre ne sont pas suturées. Les autres sont laissées à la discrétion du chirurgien. ATB en général inutiles Plaies de la main A explorer systématiquement Plaies par verre Par définition jusqu’à l’os jusqu’à preuve du contraire Exploration chirurgicale même si bénigne en apparence Corps étrangers Si remarqués tardivement, petits et peu symptomatique : attendre une probable expulsion spontanée Sinon exploration chirurgicale Brûlures Types de brûlure Thermique Le plus fréquent =ébouillantement Attention : huile, contact direct avec corps chaud, flamme : brûlures souvent graves Chimique Industriels : rare chez l’enfant Domestique : débouche-tuyaux, détachants, décolorants cosmétiques, produit-vaisselle, lessive etc. Radique P.ex. coup de soleil (I-II°supf), radiothérapie 23 Degré d’urgence A voir immédiatement. Suites selon gravité des lésions Quand référer Lésions ORL : urgence médicalisée ! Brûlure chimique, >x%, OGE, mains, <1 an Hormis cas bagatelles, référer rapidement pour des soins sous AG (meilleur débridement, moins de douleur) Bilan Préciser la nature du produit, sa concentration, sa forme (liquide, pâte, solide…), sa quantité, l’heure de l’accident, la possibilité de lésions associées, le traitement déjà mis en route 1er degré Érythème. Guérison sans cicatrice 2e degré Cloques. 2e superficiel : les poils tiennent. Guérison avec pas ou peu de cicatrice 2e profond : les poils ne tiennent plus. Cicatrice marquée. Greffe parfois nécessaire 3e degré Tissu sous-cutané visible, plaie indolore. Guérison prolongée avec cicatrice per secundam inesthétique. Chirurgie généralement nécessaire (excisionsuture ou greffe selon localisation et étendue) (4e degré) Carbonisation Traitement Généralités « Refroidir et réchauffer » : Irriguer 15-20 minutes avec de l’eau à 15-20°, de préférence courante (robinet, douche, jet) 24 Couvrir stérilement et maintenir le patient au chaud Assurer l’antalgie (Ibuprofène 10 mg/kg + paracétamol 15 mg/kg + tramadol ou codéine ou morphine p.os ) Rappel tétanos cf. p 20 (EXCEPTION : lithium métallique, sodium, potassium, magnésium doivent être rincés par une huile minérale (p.ex paraffine) car réaction exothermique avec l’eau) Soins de plaie Assurer l’antalgie (Ibuprofène + paracétamol + tramadol ou codéine ou morphine pos ; MEOPA ) Hormis pour les brûlures bagatelles, référer rapidement pour des soins sous AG Évaluer la surface (1% SC=face palmaire de la main du patient, doigts compris) et la profondeur (cf. p. 24) Exclure lésion circulaire. J1-3 pansements IalugènePlus® ou Flammazine® + telfa® (face plastifiée contre la plaie), pansement en voile de mariée ou Kerlix®, bande. Exception : pas de Flammazine® ou IalugènePlus® sur le visage car dyscoloration brune due aux sels d’argent ! Préférer p.ex. Fucidine® ou Bépanthène® en onguent Dès diminution du suintement et si plaie propre : Aquacel-Ag® (aussi sur le visage) à laisser en place 5 jours sous un pansement perméable à l’air. Suivi Fréquence des contrôles Initialement aux 2 jours. Si aquacel® en place, laisser environ 5 jours et découper l’aquacel® non adhérent. Une brûlure doit être couverte à J15. Sinon envisager greffe de peau. Une fois la plaie couverte, suivre aux 15 jours pendant un mois puis une fois/mois durant 6 mois (cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes, rétractions). Adapter les mesures complémentaires (cf.. ci-dessous) Mesures complémentaires Attelles En phase aiguë (pansements) pour éviter les rétractions secondaires. 25 Massages Dès 15 jours post-couverture de la plaie. N’importe quel médium fait l’affaire. Kélimed® remboursé par les caisses-maladies. Jobst Tricots sur mesure avec ou sans insert de silicone pour comprimer la zone brûlée et diminuer le risque de cicatrisation aberrante (hypertrophique ou chéloïde). A porter 24/24 durant 6 mois puis la nuit selon évolution. Prescrire 2EO pour pouvoir en laver un. Réalisé par certains ateliers d’orthopédie technique. Traumatismes crâniens Degré d’urgence Immédiat pour évaluation neurologique Attention Intervalle libre (=enfant normal) possible en cas d’hématome épidural Quand référer Pour surveillance hospitalière si indisponible à domicile Si TC modéré ou sévère Si apparition de signe de gravité Classification Traumatisme crânien simple Impact crânien sans participation du cerveau : pas de PC, pas d’amnésie Traumatisme crânio-cérébral mineur Impact crânien avec participation de l’encéphale : PC <3 minutes et /ou amnésie, pas de signe focal ni de signe d’HTIC. 26 Traumatisme crânio-cérébral non mineur < 1 an PC>3min GCS<14 Signes focaux ou généraux Traumatologie ostéo-articulaire Ne seront mentionnés ici que les traumatismes courants pouvant se traiter au cabinet. Les autres devraient être référés au spécialiste, hospitalier ou non, pour bilan et prise en charge. En cas de transfert urgent au chirurgien, garder l’enfant à jeun ! Fracture du nez Degré d’urgence < 1 semaines Quand référer Persistance d’une déviation après détumescence Bilan Trauma+épistaxis+douleur à la palpation de l’arête nasale = fracture. La Rx ne sert strictement à rien Traitement Immédiat : RICE + AINS Revoir après 5 jours. Si persistance d’une déviation : ad réduction sous AG Attention, après 7-10 jours, la fracture est consolidée et ne peut plus être réduite Que dire aux parents ? Amener des photos récentes, si possible de face et deux profils 27 Fracture de la clavicule Degré d’urgence Si menace cutanée Pour antalgie Quand référer Suspicion de luxation sternoclaviculaire (postérieure=urgence !) Troubles neurovasc. après pansement Menace cutanée après pansement Bilan Rx clavicule de face Traitement Simple écharpe ou coude au corps, evtl. Rücksack, préfabriqués ou faits « sur mesure » avec du matériel type Collar&Cuff®. Que dire aux parents ? Le cal formera une bosse visible quelques mois. Entorse/Luxation acromio-claviculaire Degré d’urgence Antalgie Quand référer Menace cutanée Bilan Rx épaule de face, éventuellement cliché « longue plaque » en charge. 28 Traitement Généralement conservateur par pansement coude-au-corps (type Dessaut) Que dire aux parents ? Un certain degré de déformation peut persister Luxation antérieure de l’épaule Degré d’urgence Antalgie ! Déficit neuro-vasculaire Quand référer Réduction impossible Lésion osseuse à la radio (à faire pré et post-réduction) Luxation habituelle (instabilité) Bilan Examen neuro-vasculaire : nerf axillaire (sens. deltoïde, C5) ? Rx épaule F/Neer : confirmation du diagnostic, recherche de lésions préréduction de la glène et de la tête humérale. Traitement Antalgie (y.c. morphine) Réduction (traction et rotation externe : Hippocrate, AO…) Pansement coude-au-corps durant 3 semaines. Pas d’immobilisation en cas de récidive Que dire aux parents ? La récidive est possible. 29 Fracture sous-capitale de l’humérus (Image : www.pediaos.fr) Degré d’urgence Pour antalgie Quand référer Fracture déplacée Troubles neuro-vasculaires (en urgence) Bilan Rx épaule F/Neer Traitement Antalgie (y.c. morphine) Pansement coude-au-corps durant 3 semaines, mouvements pendulaires dès 5 jours Que dire aux parents ? Grandes possibilités de correction spontanée du déplacement. Fracture du coude (Image : http://i225.photobucket.com) Degré d’urgence Immédiatement Quand référer En cas de déplacement Bilan Rx coude F/P: Déplacement ? épanchement (cf. 30 photo)? Traitement Antalgie (y.c. morphine) Attelle BAB 3-4 semaines si aucun déplacement Attention aux fractures du condyle radial qui se déplacent souvent ! Rx hors plâtre à 5 jours ! Que dire aux parents ? Grandes possibilités de correction spontanée du déplacement. Entorse du coude Degré d’urgence <24h Quand référer Systématiquement Bilan Rx coude F/P Traitement L’entorse du coude chez l’enfant est très rare. On retrouvera plus souvent une fracture de l’humérus distal, un arrachement de l’épitrochlée, une fracture de la tête radiale… Immobiliser le coude dans une attelle BAB et/ou en écharpe et référer au spécialiste Que dire aux parents ? Fracture probable, on immobilise dans le doute. 31 Pronation douloureuse Degré d’urgence Aucun Quand référer Manœuvre inefficace malgré click perceptible Bilan Clinique de clavicule, épaule, poignet, coude. Rx si doute Traitement Réduction Pas d’immobilisation Que dire aux parents ? Ne pas tirer fort les enfants par la main Fracture de la tête radiale Degré d’urgence Aucun Quand référer En cas de fracture déplacée Bilan Rx coude F/P Traitement Attelle BAB 2 semaines Chirurgical en cas de déplacement 32 Fracture de l’avant-bras Degré d’urgence <6h si ouverte ou dysesthésie <24h sinon Quand référer Systématiquement, en attelle BAB Attention syndrome des loges ! Une douleur importante dans le plâtre doit motiver une consultation en urgence. Bilan Rx avant-bras F/P Attention si un seul os cassé en apparence, demander coude strict F/P (luxation tête radiale) Traitement BAB, souvent embrochage Que dire aux parents ? Conseils de surveillance syndrome des loges ! Fracture du poignet Degré d’urgence <6h si ouverte ou dysesthésies <24h sinon Quand référer Fractures déplacées ou intra-articulaires Bilan Rx poignet F/P 33 Traitement Immobilisation dans attelle AB Contrôle Rx à une semaine sauf « motte de beurre » 3 semaines pour « motte de beurre » 4-6 semaines sinon Fracture du scaphoïde (Image : int-prop.lf2.cuni.cz) Degré d’urgence <24h Quand référer Fracture déplacée (rare en pédiatrie) Bilan Rx poignet F/P Traitement Si doute, immobiliser en AB prenant le pouce et référer à une semaine Fracture non déplacée : AB prenant le pouce ad 6 semaines Fracture déplacée : ad ostéosynthèse Que dire aux parents ? Risque important de nécrose et de pseudarthrose malgré traitement Entorse de la MP I (pouce du skieur) Degré d’urgence Quelques jours 34 Quand référer Laxité franche, fracture associée Bilan Rx pouce F/P centré sur la MP (arrachement ?) Traitement Attelle plâtrée du pouce 3 semaines Fracture de la tête du 5e métacarpien (Image : http://radiographics.rsna.org/content/24/4/1009/F5.expansion.html) Degré d’urgence Antalgie Quand référer Trouble de la rotation Bascule importante Plaie associée (articulaire preuve du contraire) jusqu’à Bilan Rx main F/O ou 5e rayon F/O Traitement Attelle antalgique si peu déplacée Réduction sous AL (flexion maxi de la MP, poussée de P1 en direction de la MP, attelle plâtrée) Que dire aux parents ? Risque de disparition de la « jointure » du 5e rayon. Troubles fonctionnels rares 35 Fracture des phalanges Degré d’urgence Quelques jours Quand référer Trouble de la rotation Fractures déplacées Bilan Rx du doigt concerné F/P (à préférer aux rx « main ») Traitement Non déplacée (et sans rotation !) syndactylie 3 semaines, initialement sur attelle plâtrée pour l’antalgie Contrôle Rx à une semaine (sauf si fracture considérée comme stable (motte de beurre p.ex.) Entorses des articulations interphalangiennes Degré d’urgence Jours (sauf si IP bloquée : <24h) Quand référer IP bloquée (interposition de la plaque palmaire) Bilan Rx doigt F/P centrée sur articulation douloureuse Traitement Immobilisation 3-4 jours sur attelle puis traitement fonctionnel en syndactylie 4-6 semaines. Pas de sport de ballon ni de varappe 2 mois. 36 Que dire aux parents ? Persistance possible d’une déformation de la jointure Mallet finger (Image: http://www.image-echographie.net/ tiny_mce/plugins/imagemanager/ files/malletf.jpg) Défaut d’extension de P3 posttraumatique par arrachement de l’appareil extenseur Degré d’urgence <48h Quand référer Si doute ou gros arrachement osseux (ad op) Bilan Rx doigt centré sur IPD Traitement Attelle IPD (Stack ou attelle alu dorsale) en légère hyperextension ad 6 semaines 24/24 puis encore 2 semaines la nuit Que dire aux parents ? Revenir à une semaine pour adapter l’attelle après détumescence « Doigt de porte » Plaie contuse par écrasement de la 3e phalange Degré d’urgence <6h 37 Si nécessaire (AG prévue et estomac plein) le traitement peut être décalé au lendemain sous couverture antibiotique et pansement bétadiné Quand référer Désinsertion de l’ongle, plaie du lit unguéal, amputation ou subamputation L’amputat se conserve dans un récipient étanche, lequel est inséré dans un second récipient contenant un mélange eau-glace) Bilan Rx doigt centré sur P3 (fracture ouverte ?) Traitement Désinfection dans chlorexidine aqueuse ou Bétadine® aqueuse Pansement gras ATB (co-amoxi ou céfuroxime po 48h) si fracture ouverte Que dire aux parents ? Chute probable de l’ongle Troubles de la repousse de l’ongle possibles Arrachement de l’épine iliaque antéro-inférieure Souvent sur flexion contrariée de la hanche (p.ex. shooter la motte de terre au lieu du ballon) Degré d’urgence Antalgie Quand référer Doute diagnostic Bilan Rx bassin face +/- échographie si Rx sp. 38 Traitement Symptomatique Epiphysiolyse du fémur proximal Y penser même en l’absence de traumatisme significatif devant toute douleur inexpliquée de la hanche ou du genou chez l’adolescent ou le préadolescent. Degré d’urgence Immédiat Quand référer Au diagnostic et en ambulance (décharge) Bilan Rx bassin face +hanche de profil ou + Lauenstein Traitement Fixation chirurgicale, parfois après traction Fixation controlatérale prophylactique à discuter avec le chirurgien Que dire aux parents ? Pathologie grave (coxarthrose) n’autorisant aucun retard de prise en charge Autres fractures du fémur Impotence fonctionnelle totale : ces patients n’arrivent en principe pas au cabinet 39 Fracture de la rotule Degré d’urgence Ouverte <6h Fermée antalgie Quand référer Fracture transverse (ad op) Bilan Rx genou F/P (axiale de rotule inutile) IRM en cas de doute persistant avec Rx normale Traitement Conservateur en attelle du genou 4 semaines (fracture longitudinale) avec contrôle Rx à une semaine Cerclage (fracture transverse car perte de la fonction de bras de levier : diminution du moment du quadriceps) Fracture du massif des épines tibiales A suspecter devant toute entorse sévère du genou Degré d’urgence <24h Quand référer Systématiquement Bilan Rx genou F/P, evtl obliques ou CT Traitement Non déplacée : Plâtre genou 6 semaines avec contrôle rx à une semaine 40 Déplacée : ad op Que dire aux parents ? C’est l’équivalent pédiatrique d’une rupture du ligament croisé Entorse du genou Degré d’urgence <24h Quand référer Doute diagnostique Hémarthrose Bilan Examen clinique rigoureux si possible (douleurs) Rx genou F/P IRM à demander par spécialiste (attention aux faux-positifs et faux-négatifs sur l’IRM trop précoce) Traitement Initial : RICE (attelle velcro 20°+cannes, charge selon douleurs) Ponction de l’hémarthrose si nécessaire, toujours en conditions d’asepsie parfaite ! Fracture du tibia proximal Degré d’urgence <24h, immédiat si troubles vasculo-nerveux Quand référer Systématiquement 41 Bilan Rx genou F/P, evtl obliques ou CT Traitement Conservateur si non déplacé Réduction+fixation si déplacée Que dire aux parents ? Risque important de déviation d’axe séquellaire Fracture sous-périostée « en cheveu » du tibia Touche l’enfant entre l’âge de marche et 3 ans env. Mécanisme en torsion du tibia (toboggan) Degré d’urgence Antalgique Quand référer Si doute diagnostic (DD ostéomyélite !) Bilan Rx jambe F/P (parfois « normales », à répéter à J10 pour confirmation du diagnostic = apparition de la ligne de résorption osseuse et/ou du cal) Bilan ostéomyélite en cas de doute : FSC (Attention thrombocytes), CRP, VS. La PCT est inutile dans ce contexte. Traitement Poussette si l’enfant ne marche pas Plâtre cruro-pédieux 3 semaines chez le bougillon 42 Autres fractures du tibia Impotence fonctionnelle totale : ces patients n’arrivent en principe pas au cabinet Fracture-arrachement et Salter I de la fibula distale Correspond à une entorse de cheville avec arrachement de l’insertion ligamentaire Degré d’urgence Antalgique Quand référer Doute diagnostique Bilan Rx selon règle d’Ottawa pédiatrique (cf. infra) Traitement En général immobilisation 3-4 semaines en botte de marche Que dire aux parents ? Conseils relatifs aux plâtres Entorse de cheville Degré d’urgence Antalgique Quand référer Doute diagnostique (Attention adolescent avec tuméfaction importante et impossibilité de charge : fracture transitionnelle=triplane ou Tillaux) Coalition du tarse 43 Bilan Rx cheville F/P selon critères d’Ottawa pédiatriques45 Douleur base du 5e métatarse : pied F/O Susp. de fracture transitionnelle : CT cheville Entorses récidivante : examen de la marche et de la statique du pied + recherche coalition du tarse par Rx pied F/O et adresser au chirurgien Traitement Grade I, II : traitement fonctionnel = RICE puis charge selon douleur Grade III : Botte de marche 3-4 semaines puis charge selon douleurs Eviter l’immobilisation dans les entorses récidivantes Physio de proprioception dans les récidives Que dire aux parents ? Sports à risque à proscrire au moins 6 semaines (basket, volley, foot, tennis,…) Fracture des phalanges du pied Degré d’urgence Antalgique Quand référer Plaie importante Déviation d’axe 4 Rx cheville F/P ssi: douleur pointe malléole interne ou externe ou dans les 6 cm susjacents ; ou charge impossible immédiatement ET lors de la consultation. e Rx pied F/O ssi : douleur base du 5 MT ou douleur scaphoïde ; ou charge impossible immédiatement ET lors de la consultation 5 Dowling S, Spooner CH, Liang Y, et al. Accuracy of Ottawa Ankle Rules to exclude fractures of the ankle and midfoot in children: A meta-analysis. Acad Emerg Med. 2009;16(4):277-287. 44 Bilan Rx si plaie : DD fracture ouverte (ad antibiotiques) vs plaie simple (pas d’ATB) Sinon Rx inutile Traitement O1 : Botte de marche 4 semaines O2-5 : syndactylie et semelle Darco® 4 semaines 45 46 Pathologies chirurgicales du nourrisson Tête et cou Aplasia cutis congenita du vertex (Image : www.graphicshunt.com) Degré d’urgence Dans la journée si défect important Quand référer Malformations associées Défect incluant les méninges Bilan Dirigé par les malformations associées Traitement Soins locaux simples si défect de taille raisonnable Chirurgical si défect très important Que dire aux parents ? Demander l’anamnèse familiale, infections STORCH et médicaments durant la grossesse 47 Kystes dermoïdes Jamais de régression. Grandissent avec l’enfant et finissent par s’infecter Médian, orbite : AI (OIC 103), pas les autres Degré d’urgence Aucun Médian Base du nez ou en regard des sutures : extension intracrânienne probable, ad IRM Orbitaires Queue du sourcil Quand référer Médian: rapidement pour bilan. Traitement selon extension. Queue du sourcil : sans urgence. Opération dès 6 mois. Hémangiomes (Image : http://www.cirujanopediatra.cl/patologia/hemangioma.html) Apparaissent peu après la naissance Il existe des formes congénitales au comportement particulier : rapidement involutives (RICH, rapidly involuting congenital hemangioma) et non involutives (NICH) Degré d’urgence Rapidement (jours) si péri-orificiel. Quand référer Lésions péri-orificielles (1%, catastrophe 48 éventuelle) Plus de 4 lésions cutanées visibles (hémangiomatose= sur les organes internes) Aspect non typique Ulcérations Bilan Plus de 4 lésions cutanées visibles : US abdo +/- IRM (hémangiomatose) Traitement Lésions peu gênantes, peu expansives : abstention Localisation dangereuse ou phase de croissance importante : bétabloquants (en hospitalisation) Alternative : laser précoce (phase de croissance) ou tardif (lésions résiduelles) Parfois chirurgie (p.ex. nez, lèvres) Que dire aux parents ? Fréquent (5%), surtout chez les filles à peau claire et les prématurés (25%) Phase de croissance durant env. 6(-12) mois (y.c. lésions satellites), puis stabilisation et involution jusque vers 7 -10 ans (témoin= zone grisâtre au centre). Parfois cicatrice résiduelle (peau fine, grise, lâche…) Angiomes plans (Image : http://bornangels.com/wpcontent/uploads/2010/09/angioma-infant.jpg) Ce sont des malformations veineuses capillaires Degré d’urgence Seul. si proche de l’œil (glaucome) 49 Quand référer Demande du patient ou de l’entourage Angiome sur le territoire V-1 (Sturge-Webber) Angiome sur le rachis (Syndrome de Cobb) Angiome+varices+gigantisme d’un membre (Klippel-Trenaunay) Bilan Sturge-Webber : fonds d’œil par ophtalmo, pression oculaire, IRM cérébrale Cobb : IRM rachis Klippel-Trenaunay : angio-IRM ou angiographie Traitement De l’angiome : par laser monochrome pulsé (V-Beam) Que dire aux parents ? Les « baisers de cigogne » (nuque) ou « baiser de l’ange » (glabelle) disparaissent dans les deux ans et ne sont pas des angiomes. Les angiomes-plans restent à vie, et se marquent de plus en plus : s’épaississent à l’adolescence, granulent à la vingtaine, commencent à saigner à la trentaine (schématiquement) Le lien avec des envies non assouvies durant la grossesse n’est pas scientifiquement prouvé. Malformations veineuses (Image : http://www.sickkids.ca/images/craniofacial/3783venmal1.jpg) Localisées ou diffuses, superficielles ou profondes, bleutées, gonflant en position déclive Pas de souffle ni de thrill (DD malformation artério-veineuse) Parfois nodules indurés = phlébolithes 50 Degré d’urgence Aucun Quand référer Systématiquement Bilan US –Doppler pour confirmer le diagnostic IRM pour l’extension Traitement Compression Slérothérapie (Ethibloc ® par exemple) sous AG Chirurgie si incomplet Que dire aux parents ? Croissance lente. Douleurs fréquentes le matin ou en cas de traumatisme. Lymphangiomes Continuum de malformations hamartomateuses pouvant concerner la sphère ORL, la peau en superficie ou en profondeur, voire les viscères. La classification actuelle distingue les formes microkystiques (infiltrantes, souvent hémorragiques) et les macrokystiques (peau normale) ; les deux sont souvent associées. Degré d’urgence Aucun, sauf lésions ORL (obstruction) ou chylothorax congénital Quand référer Systématiquement Bilan US pour confirmer le diagnostic 51 IRM (T2) pour l’extension Traitement Microkystiques : compression si la localisation le permet, chirurgie. Macrokystique : sclérothérapie percutanée (Ethibloc ® p.ex.), sous AG Chirurgie Béta-bloquants ? En hospitalisation le cas échéant6 Antibiotiques en cas de surinfection (ulcération ou ORL-ite) Que dire aux parents ? Peu de régression spontanée. Les lésions ont tendance à grandir avec le temps et à provoquer une hypertrophie (doigts, orteils). Les épisodes inflammatoires créent une sorte d’oblitération, mais l’accumulation de lymphe se poursuit dans le reste de la malformation. Pas de risque de cancer. Naevi Degré d’urgence Aucun Quand référer Si désir d’excision. De préférence avant l’adolescence (souplesse cutanée) Si naevus « à exciser », cf. infra Bilan IRM cérébrale+rachis si naevus congénital ligne médiane (mélanose cérébroméningée, dysraphisme) Biopsie excisionnelle si intervention. 6 Ozeki M, Fukao T, Kondo N. Propranolol for intractable diffuse lymphangiomatosis. N Engl J Med. Apr 7 2011;364(14):1380-2 52 Traitement Naevus de Spitz (rose-marron, tête et cou), naevus dysplasique, congénital et mélanome : excision chirurgicale élective avec marge de sécurité (2mm). Naevus congénital géant : se définit par la nécessité d’une excision (intralésionnelle) en plusieurs temps Que dire aux parents ? Pas de disparition spontanée Epaississement avec le temps Surveillance dermato si >100 lésions Les naevi congénitaux ne sont plus considérés comme précancéreux. Les naevi congénitaux géants sont couverts par l’AI (OIC 109) Appendices (ou fibrochondromes) pré-auriculaires (ou prétragiens) Degré d’urgence Aucun Quand référer Obstruction du CAE : de suite Esthétique : après un an Signes dysmorphiques (1er arc) Bilan Oto-émissions acoustiques si pas faites à la maternité (risque accru de surdité7) Pas d’imagerie (=pas d’écho rénale !) Sauf si signes dysmorphiques (bilan spécifique) 7 : Ari-Even Roth D, Hildesheimer M, Bardenstein S, et al. Preauricular skin tags and ear pits (PSEP) are associated with permanent hearing impairment in newborns. Pediatrics. 2008;122(4):e884–e890; doi:10.1542/peds.2008–0606 53 Traitement Abstention si pas de gêne esthétique ni obstruction du CAE Excision chirurgicale élective Fistule pré-auriculaire Degré d’urgence Aucun hors infection Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun Traitement Excision chirurgicale élective Que dire aux parents ? Infections fréquentes qui compliquent l’excision A opérer. Kyste ou fistule latérale du cou Degré d’urgence Aucun hors infection Quand référer Au diagnostic Bilan Par l’opérateur présentation selon 54 Traitement Excision chirurgicale élective Que dire aux parents ? Infections fréquentes qui compliquent l’excision A opérer AI (OIC 232) Kyste ou fistule médian du cou Degré d’urgence Aucun hors infection Quand référer Au diagnostic Bilan US cervical (thyroïde ?) Traitement Ponction et amoxi-clavulanate 30-50 mg/kg/j (amoxi) si abcédé Excision chirurgicale élective Que dire aux parents ? AI (OIC 232) Grenouillette (Image : http://www.sepeap.org/archivos/revisiones/orl/ranula.htm) Degré d’urgence Aucun sauf si gêne alimentaire ou respiratoire 55 Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun Traitement Excision chirurgicale Mucocèle Degré d’urgence Aucun sauf si gêne alimentaire ou respiratoire Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun Traitement Régression spontanée possible Sinon excision élective Que dire aux parents ? Récidive possible Frein de langue court (Image : http://newborns.stanford.edu/images/tongue-tied1.jpg) Degré d’urgence 56 Aucun Quand référer Trouble de l’allaitement8 Trouble du langage Bilan Conseil en lactation (nouveau-né) Logopédiste (trouble du langage c/o >4 ans) Traitement Généralement rien Si bilan formel : section chirurgicale Que dire aux parents ? L’immense majorité ne cause pas de symptôme D’éventuels symptômes ont souvent une autre cause Le sujet est controversé9 Le geste est simple et peut être utile à certains enfants si l’indication est bien posée Plagiocéphalie positionnelle10 Degré d’urgence Aucun mais la stratégie thérapeutique doit être définie entre 4 et 6 mois. 8 Geddes D, Langton D et al. Frenulotomy for Breastfeeding Infants With Ankyloglossia: Effect on Milk Removal and Sucking Mechanism as Imaged by Ultrasound. PEDIATRICS Vol. 122 No. 1, 2008 pp. e188 -e194 (doi: 10.1542/peds.2007-2553) 9 Suter VG, Bornstein MM Ankyloglossia: facts and myths in diagnosis and treatment.. J Periodontol. 2009 Aug;80(8):1204-19. 10 Vernet O, Rillet B et al, Plagiocephalie postérieure dʼorigine positionnelle. Paediatrica 2002 ; 13(4) : 19-23 57 Quand référer Idéalement au 4e mois de vie Suspicion de craniosynostose (p. ex. plagiocéphalie frontale ou occipitale isolée, rares !) Echec des mesures conservatrices Bilan Examen clinique pour exclure une craniosynostose et un torticolis congénital Examen neuro et périmètre crânien Bilan radiologique à laisser au spécialiste (souvent inutile) Traitement Alterner le positionnement, éviter de coucher sur le côté aplati, stimuler la rotation de la tête des deux côtés Torticolis: physiothérapie, très rarement chirurgie. Ostéopathie Orthèse (« casque ») thermoformée sur mesure, 22h/24, 2-3 mois Que dire aux parents ? Les chances de correction sont optimales entre 3 et 6 mois, inexistantes après 18 mois. Probablement pas de conséquences à long terme sur l’intelligence. LAMal et non AI ! 58 Thorax Gynécomastie transitoire du nouveau-né Transitoire, bénigne, ne nécessite pas de traitement Mastite du nouveau-né (Image : http://www.paedihope.com) Degré d’urgence <24h Quand référer Si collecté (abcès) : au diagnostic Si phlegmoneux : mauvaise évolution sous ATB et compresses humides Bilan Frottis si écoulement Traitement Avant l’abcédation : amoxiclavulanate 30-50mg/kg/j (AMX) p.os en 3 doses et compresses humides. Revoir à 24 h. Abcès : drainage SANS curettage (préserver la glande mammaire) Galactocèle Fait suite à la « crise génitale » de la fillette (hormones maternelles) Degré d’urgence Quelques jours Quand référer Au diagnostic 59 Bilan US Traitement Aspiration (mais récidives) Exérèse chirurgicale Système digestif Vomissements Infectieux, neurologiques, urinaires (hydronéphrose), digestifs (occlusion), métaboliques, physiologiques (reflux non compliqué) Degré d’urgence Vomissements du nouveau-né Selon signes généraux : fièvre, apathie, irritabilité, déshydratation… Quand référer Vomissements du nouveau-né (obstruction, p.ex. atrésie intestinale, volvulus). Demander en urgence un consilium chirurgical à la maternité. Ces enfants doivent en général être hospitalisés Vomissements biliaires (idem, consultation standard ou ad hosp) Vomissements post-prandiaux systématiques (sténose hypertrophique du pylore) Bilan Clinique : abdomen plat (occlusion haute) ou distendu (occlusion basse) ; état d’hydratation, courbe de poids US (sonde gastrique en place) ASP (distension, déshabitation, calcifications) Traitement Etiologique 60 Retard d’émission méconiale Pas de méconium spontané >48h de vie chez l’enfant à terme Degré d’urgence 24h Quand référer Systématiquement Bilan Examen clinique détaillé. Toucher rectal par le chirurgien (atrésie, tonus, selles explosives…). ASP, lavement opaque (Syndrome du petit colon gauche, bouchon méconial) Biopsies rectales par aspiration (exclusion formelle d’une M. Hirschsprung) Traitement Syndrome du petit colon gauche : le lavement opaque est le traitement. Irrigations coliques (≠ lavements) avec NaCl 0.9% 1-2x/j, par portions de 20 ml via sonde rectale CH 14 introduite au maximum, à répéter jusqu’à retour clair Cure chirurgicale si Hirschsprung confirmé Conservateur si retard de maturation (existence contestée) Médical si autre cause (p.ex. hypothyréose) Selles décolorées Des selles décolorées évoquent un obstacle à l’écoulement de la bile. Le diagnostic le plus fréquent est l’atrésie des voies biliaires. Ictère+hépatomégalie+selles décolorées= atrésie des voies biliaires jusqu’à preuve du contraire. Le pronostic dépend d’une prise en charge précoce (Opération avant l’âge de 6 semaines) 61 Screening grâce à une carte colorimétrique des selles11 Dysphagie et troubles de la déglutition Penser aux causes malformatives : Fistules aéro-digestives La symptomatologie, parfois discrète les premiers jours, augmente avec l’âge : , - toux, cyanose et troubles de la déglutition - ballonnement abdominal ou aération digestive anormalement intense (passage d’air par la fistule) - pneumonies à répétition. Diastème (fente) laryngo trachéo oesophagien Bronche oesophagienne Fistule oesotrachéale En H ou en N tantôt de l’oesophage vers la trachée, tantôt de la trachée vers l’oesophage, parfois dans les 2 sens. Bilan Rrachéoscopie, avec cathétérisme de la fistule Oesophagoscopie Radiocinéma Traitement Chirurgical 11 www.basca.ch 62 Sténose oesophagiennes En particulier lorsque l’on passe de l’alimentation liquide à l’alimentation solide, avec régurgitations voire impaction (alimentaire ou non). Valve muqueuse Hétérotopie trachéo-bronchique Bilan TOGD Endoscopie Traitement Dilatations Résection chirurgicale Ombilic Retard de chute du cordon Degré d’urgence Aucun Quand référer S’il est nécessaire de couper le cordon chirurgicalement Bilan Aucun (en particulier pas nécessaire de tester la fonction leucocytaire en l’absence d’autre élément) 63 Traitement Soins locaux : eau+savon ou chlorhexidine ou alcool Que dire aux parents ? Que ce n’est pas grave Hernie ombilicale Degré d’urgence Aucun Quand référer Dès 3 ans si collet large ou arrêt de la régression ou demande de l’enfant Autre chirurgie prévue Bilan Aucun Traitement Abstention ou Réparation élective Que dire aux parents ? Problème cosmétique Pas d’incarcération, donc pas dangereux Ombilic suintant Degré d’urgence Aucun Quand référer En cas de persistance ou d’existence avérée de reliquats embryonnaires 64 Bilan Examen clinique (Inflammation ? granulome ? pertuis ?) US de dépistage (formation kystique, ouraque persistant) CUM si forte suspicion d’ouraque Traitement Granulome : nitrate d’argent Polype : excision chirurgicale Reliquat embryonnaire (canal omphalo-entérique, ouraque) : excision chirurgicale Périnée et région sacrée Abcès para-anal Degré d’urgence Rapide (2-3 jours) Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun Traitement Soins locaux, p.ex. pommade bétadinée Laxatifs. p.ex Gatinar® Antibiotiques inutiles Chirurgical : incision de l’abcès et mise à plat de la fistule Que dire aux parents ? Problème fréquent, bénin, récidive possible 65 « Anus antéposé » N’existe pas en tant que tel. DD = malformation ano-rectale (MAR) avec fistule cutanée située en dehors de l’appareil sphinctérien Degré d’urgence <24h si découvert à la naissance (DD autre MAR) Quand référer Au diagnostic Bilan Si MAR : US abdo et cœur ; CUM ; IRM rachis (malformations associées= VACTERL ou triade de Currarino) Traitement Si MAR : chirurgical Malformations ano-rectales Diagnostiquées à la naissance par l’absence d’anus, avec ou sans fistule apparente. Un consilium chirurgical en urgence est à demander dans tous les cas Fossette et autres anomalies de la région sacrée Degré d’urgence Aucun Quand référer Fossette>2cm de l’anus Angiome, hémangiome, appendice cutané, touffe de poils 66 Bilan Examen neurologique complet US sacré chez le NN; IRM dès 3 mois de vie Traitement Rien pour la fossette Sinon selon malformation sous-jacente Que dire aux parents ? Lien possible avec malformation de la colonne et de la moelle épinière La tache mongoloïde n’est pas associée à ces malformations Système urogénital Infection urinaire afébrile, « basse » Elle est rarement diagnostiquée chez le nourrisson. Infection urinaire fébrile Le diagnostic, le traitement et le bilan des infections urinaires fébriles du nourrisson font l’objet de guidelines assez complexes auxquelles le lecteur intéressé se référera.1213 Très schématiquement, une infection urinaire fébrile se traite p.os dès 3 mois pour 7-14 jours (UK : 7-10 jours) si l’état général de l’enfant 12 National Collaborating Centre for Women's and Children's Health. Urinary tract infection in children: diagnosis, treatment and long-term management. London (UK): National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE); 2007 Aug. 148 p. (Clinical guideline; no. 54). 13 The New American Academy of Pediatrics Urinary Tract Infection Guideline Pediatrics 2011; 128:3 572-575 67 l’autorise. L’ATB peut être modifé selon l’antibiogramme et l’évolution clinique. Le bilan aigu ne comprend qu’une échographie (UK : écho avant 6 mois de vie ou si récidive uniquement). La CUM est indiquée en cas de récidive ou d’anomalie à l’écho. La scinti rénale (4-6 mois après l’infection) est indiquée en cas de récidive (USA, UK) ou « d’atypie » (UK). La prophylaxie n’est plus recommandée après le 1er épisode. Elle peut être indiquée dans des cas particuliers. Le chirurgien pédiatre urologue est à disposition pour juger, avec les parents, des interventions nécessaires ou conseillées, ainsi que pour assurer le suivi à long terme des uropathies malformatives. Organes génitaux garçon Phimosis du nourrisson Degré d’urgence Aucun Quand référer Demande des parents Uropathies malformative connue Bilan Aucun Traitement Circoncision seulement si uropathie sus-jacente Que dire aux parents ? Phimosis physiologique. 50% décalottables à un an ; 90% décalottables à 6 ans 68 Hypospade Degré d’urgence Aucun sauf hypospade sévère ou autres signes d’hypovirilisation (46XX avec hyperplasie surrénalienne ?) Quand référer Dès 6 mois ou selon désir des parents Bilan Aucun sauf hypospade sévère ou autres signes d’hypovirilisation (bilan endocrino+ caryotype) Vérifier position testiculaire ! Traitement Chirurgical électif entre 1 an et 18 mois Que dire aux parents ? AI (OIC 352) Micropénis Cf. tableau. Chez le nouveau-né à terme, on parle de micropénis pour une longueur étirée inférieure à 2cm (=moyenne-2DS). 69 Age Mean Mean –2.5 SD Newborn: 30 wk 2.5 ± 0.4 1.5 Newborn: 34 wk 3.0 ± 0.4 2.0 Newborn: term 3.2 ± 0.4 2.5-2.4 0-5 mo 3.9 ± 0.8 1.9 6-12 mo 4.3 ± 0.8 2.3 1-2 y 4.7 ± 0.8 2.6 2-3 y 5.1 ± 0.9 2.9 3-4 y 5.5 ± 0.9 3.3 4-5 y 5.7 ± 0.9 3.5 5-6 y 6.0 ± 0.9 3.8 6-7 y 6.1 ± 0.9 3.9 7-8 y 6.2 ± 1.0 3.7 8-9 y 6.3 ± 1.0 3.8 9-10 y 6.3 ± 1.0 3.8 10-11 y 6.4 ± 1.1 3.7 Adult 13.3 ± 1.6 9.3 Endocrinology, Custer, J., & Rau, R., The Harriet Lane handbook, 18th ed., 269-300, Copyright Elsevier (2009). Degré d’urgence Aucun sauf doute, chez un nouveau-né, sur une hypertrophie congénitale des surrénales avec possibles troubles électrolytiques 70 Quand référer Dès 6 mois Bilan Bilan endocrinologique et caryotype en cas de signes d’appel associés tels que cryptorchidie, anomalies scrotales, hypospade… Traitement Selon situation particulière Que dire aux parents ? Surtout que ne pas dire. Se garder des sentences définitives et des termes inadéquats tels qu’hermaphrodisme, ambiguïté,… Cryptorchidie14 Degré d’urgence Aucun Quand référer A un an de vie (ou au diagnostic si plus tardif) Bilan Crypto unilatérale isolée+testicule palpé: pas de bilan Crypto+hypospade : bilan endocrino+caryotype Crypto bilatérale+testicules non palpés : bilan endocrino + caryotype Traitement Chirurgical dès un an 14 Management of cryptorchidism in children : guidelines Gapany C, Frey P, Cachat F, et al. Swiss Med Wkly 2008;138(33-34):492-498 71 Que dire aux parents ? Descente spontanée possible jusqu’à 6 mois Meilleurs pronostic (fertilité) si opéré tôt Meilleur pronostic (cancer) si opéré < 10 ans AI (OIC 355) Hydrocèle Degré d’urgence Aucun Quand référer Si persistance > 2 ans d’âge Si douleurs Si doute sur le diagnostic Bilan Aucun pour une hydrocèle simple Traitement Attentiste< 2 ans Chirurgie élective> 2 ans Que dire aux parents ? Persistance possible d’un épanchement post-op durant qq semaines AI (OIC 356) Hernie inguinale du garçon Degré d’urgence Dans la semaine Incarcération : immédiatement 72 Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun Traitement Réduction manuelle si incarcérée (antalgie, bain tempéré, evtl. sédation) Chirurgical de principe dans la semaine si petit nourrisson (plus l’enfant est jeune au diagnostic, plus le risque d’incarcération est élevé) Chirurgical en urgence si incarcération vraie En urgence différée si réduction manuelle nécessaire En principe opération unilatérale sauf si prématurité (↑ risque de bilatéralité) ou fille (pas de risque testiculaire) Que dire aux parents ? Plus l’enfant est jeune, plus il est urgent de l’opérer Risque de hernie métachrone 10-15% AI (OIC 303) Organes génitaux fille Coalescence des petites lèvres (Image : http://www.jle.com/e-docs/00/04/3E/F4/article.phtml?) Degré d’urgence Aucun Quand référer En cas de symptômes Bilan Aucun mais exclure DD : imperforation de 73 l’hymen, kystes de Gardner, urétérocèle, prolapsus de l’urètre, atrésie vaginale, fusion des grandes lèvres Traitement En principe aucun dans cette tranche d’âge Que dire aux parents ? Amélioration spontanée avec le temps, au plus tard à la puberté. Attention toutefois, hématocolpos possible. Masse vulvaire prolabante (Image © Dr Flavio Saad) Eliminer d’abord une hypertrophie des petites lèvres (on distingue alors le méat, et l’introïtus) Antérieure, médiane : urétérocèle (photo), prolapsus urétral (méat central) Moyenne ou postérieure, médiane : urétérocèle, hymen imperforé, hydrocolpos sur malformation cloacale, rarement prolapsus vaginal Antérieure ou moyenne, latérale : kyste de Bartholin ou de Gartner (latéralisation du méat) Toutes localisations : tératome congénital, rhabdomyosarcome (botryosarcome) L’hymen imperforé et la simple hypertrophie des petites lèvres (pseudotumeur) sont les plus fréquents Degré d’urgence Immédiat en cas d’obstruction urinaire Quand référer Systématiquement Bilan Etiologique 74 Attention : hymen imperforé + polydactylie : rechercher cardiopathie (Syndrome de McKusick-Kaufmann) Traitement Etiologique : perforation chirurgicale de l’urétérocèle, prise en charge du cloaque L’hymen imperforé ne demande en général aucun traitement jusqu’à la période pré-pubertaire où il faut l’inciser afin d’éviter l’hématocolpos Hernie inguinale du nourrisson de sexe féminin Degré d’urgence Dans la journée si incarcéré ou non réductible 2-3 jours si non incarcéré Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun de routine Traitement Chirurgical de principe dans la semaine si petit nourrisson (plus l’enfant est jeune au diagnostic, plus le risque d’incarcération est élevé) Chirurgical en urgence si incarcération vraie Pas de réduction manuelle d’une hernie ovarienne incarcérée ! Opération souvent bilatérale chez la fillette car risque de hernie métachrone 15-20% et absence de risque testiculaire) Que dire aux parents ? Dans l’attente de la consultation chirurgicale : inspecter la région inguinale si pleure « sans raison.» 75 Mains et pieds Syndactylies du membre supérieur (Image : http://www.anatomicum.org/wiki/Image:SyndactylieIII-IVDorsale.jpeg) Formes simples = cutanées, complètes ou incomplètes Formes complexes = osseuses Formes familiales Nombreux syndromes associés Degré d’urgence Aucun Quand référer A six mois (op vers 8-10 mois) Bilan Rx main face Traitement Chirurgical (spécialiste chir main pédiatrique pour les formes complexes) Que dire aux parents ? AI (OIC 102 formes cutanées, 177 formes complexes) Syndactylies du membre inférieur Elles ne requièrent en principe pas de traitement 76 Doigts ou orteils surnuméraires (Image : http://www.pediatricsconsultantlive.com) Degré d’urgence Aucun Quand référer Au diagnostic, pour planification Bilan Aucun pour les formes rudimentaires Rx à ossification (env. 1 an) pour les formes complètes Traitement Excision chirurgicale élective Que dire aux parents ? Souvent familial Ligature de la base = mauvais résultats cosmétiques AI (OIC 177) Pouce à ressaut Degré d’urgence Aucun Quand référer Au diagnostic ou après mise au repos 2 semaines si non fixé (= attelle en extension du pouce) 77 Bilan Aucun (pas de radio) Traitement Section chirurgicale de la poulie Pied bot Degré d’urgence Jours Quand référer Systématiquement au diagnostic Bilan Examen clinique complet Traitement Variable selon les écoles. Le plus conservateur = plâtres séquentiels selon Ponseti avec ténotomie achilléenne Ongle incarné du nourrisson Degré d’urgence Aucun Quand référer En cas d’échec du ttt topique Bilan Aucun 78 Traitement Désinfection locale Couper les ongles droits Que dire aux parents ? Chirurgie presque jamais nécessaire 79 80 Pathologies chirurgicales du plus grand enfant Tête et cou Corps étranger intra-nasal Degré d’urgence Aucun Quand référer Si échec d’extraction Bilan Aucun Traitement Vasoconstricteurs en gouttes, laisser agir, puis gel à la lidocaïne (p.ex Lidohex® ou Lubrigel®) pour tenter l’extraction, l’enfant maintenu sur les genoux de son parent Oreilles décollées Degré d’urgence Aucun Quand référer Pas avant 7 ans (fin de la croissance des oreilles) sauf demande particulière 81 Bilan Aucun Traitement Otoplastie uniquement pour raisons cosmétiques, si la demande vient de l’enfant Que dire aux parents ? Scotcher les oreilles est inutile Intervention esthétique, en principe non remboursée par la caisse-maladie Granulome pyogénique Surtout sur la tête et le cou, mais aussi sur les extrémités Degré d’urgence Aucun Quand référer Résistance au traitement conservateur Bilan Aucun Traitement Nitrate d’argent (protéger la peau autour de la lésion et mettre des gants : coloration brune due au sel d’argent) Excision Que dire aux parents ? La lésion ne disparaît pas spontanément et saigne facilement. Comprimer 15 minutes sans s’arrêter en cas de saignement à domicile 82 Thorax La plupart des pathologies thoraciques de l’enfant sont du domaine hospitalier et sont rarement rencontrées en pratique ambulatoire. Ce chapitre se restreint à ces dernières situations Séquelles de pathologies congénitales Thoracotomies Elles sont associées à la survenue de scolioses (10-30%). Ces scolioses dépassent exceptionnellement les 25° La convexité n’est pas en lien avec le côté opéré Atrésies de l’œsophage En plus des scolioses, elles sont associées à des reflux gastro-oesophagiens et à des impactions alimentaires Déformations de la cage thoracique Thorax en entonnoir (Image : http://keiji-hagiwara.blogspot.com/2010/11/funnel-chesthollowed-chest.html) Parfois présent à la naissance, il peut alors se corriger dans la première année de vie. Ensuite, il persistera M :F 3 :1 Degré d’urgence Aucun Quand référer Selon désir du patient / parents 83 Une intervention est possible dès 4 ans, ce qui ne veut pas dire qu’elle soit raisonnable à cet âge Bilan Examen clinique : éliminer Marfan, Poland, insuffisance mitrale (rares) CT (Pour mesurer l’index de Haller. Sera demandé par le chirurgien en cas d’intervention) Traitement Chirurgical, à visée cosmétique uniquement : Comblement par implant siliconé sur mesure à la fin de la croissance Cure « minimalement invasive » par barre rétrosternale selon Nuss (par thoracoscopie, ablation 2-3 ans après) Cure selon Ravitch (sternochondroplastie ouverte), surtout pour les formes plus sévères ou asymétriques Que dire aux parents ? Formes familiales possibles Aucune incidence fonctionnelle AI (OIC 163) Thorax en carène 5-10 x moins fréquent que le thorax en entonnoir Contrairement à ce dernier, il tend à se péjorer M :F 4 :1 Degré d’urgence Aucun Quand référer Selon désir du patient / parents Bilan Examen clinique : éliminer scoliose 84 CT (Pour mesurer l’index de Haller. Sera demandé par le chirurgien en cas d’intervention) Traitement Orthotique chez le plus jeune enfant (4 ans et plus) et pour les formes mineures Chirurgical, à visée cosmétique uniquement : sternochondroplastie ouverte Que dire aux parents ? Aucune incidence fonctionnelle AI (OIC 164) Mamelons surnuméraires (Image © monsein.fr) Se situent le long de la ligne lactée qui part de l’aisselle et se termine sur la cuisse. Formes rudimentaires (parfois uniquement touffe de poils) ou complètes, avec tissu mammaire Degré d’urgence Aucun Quand référer Selon désir du patient / parents Bilan Echographie rénale : associations malformatives Traitement Excision chirurgicale Que dire aux parents ? Souvent sporadique, mais formes familiales 85 Gynécomastie Degré d’urgence Aucun Quand référer Suspicion de syndrome anorchie…) ou de tumeur Macromastie (>5cm) Ecoulement d’hypogonadisme (Klinefelter, Bilan Distinguer la vraie gynécomastie (glande mammaire) pseudogynécomastie (glande impalpable) graisseuse Examen clinique (testicules ! thyroïde) Kallmann, de la Traitement De la cause sous-jacente si présente. Prise en charge endocrino si endocrinopathie (hyperthyréose, hypogonadisme) Disparition spontanée de règle en quelques mois Anti-œstrogènes plus efficaces si < 1 an de durée Chirurgie si persistance >18 mois (fibrose), macromastie ou détresse psychologique Que dire aux parents ? Dû à un déséquilibre passager entre la production d’œstrogènes et de testostérone. 90% des gynécomasties de la puberté disparaissent en trois ans 86 Système digestif Douleurs abdominales aiguës Sujet trop vaste pour être abordé en détails Degré d’urgence Iléus, péritonite : immédiatement Sinon <24h Quand référer Dans tous les cas s’il y a un doute sur une possible étiologie chirurgicale, ou en cas de baisse de l’état général, apathie, défense localisée ou généralisée, placard cutané érythémateux, iléus, présence d’une cicatrice sur l’abdomen Bilan Examen clinique complet, y c. pulmonaire, orifices herniaires, OGE et périnée A priori, ne pas perdre de temps avec des examens complémentaires. Le bilan sera demandé par le chirurgien Corps étrangers ingérés1516 Degré d’urgence Immédiat si dysphagie (impaction œsophagienne) ou pile Sinon <24h 15 American Society For Gastrointestinal Endoscopy Guideline for the management of ingested foreign bodies. GASTROINTESTINAL ENDOSCOPY 2002, 55, NO. 7, 802-806 16 Groupe francophone dʼhépatologie, gastroentérologie et nutrition pédiatriques. Ingestion de corps étrangers chez lʼenfant. Recommandations. Archives de Pédiatrie 2009 ; 16 :5461 87 Quand référer CE œsophagien suspect ou avéré, plusieurs aimants, symptômes obstructifs ou dlr abdo Bilan Rx thorax élargi de face (avec région cervicale et abdomen sup) Alternative : localisation du CE par fluoroscopie +cliché centré En cas de doute sur un CE œsophagien radiotransparent : ad endoscopie Traitement Endoscopie pour CE œsophagien (répéter cliché juste avant l’induction), objets pointus ou radiotransparents, aimants multiples intragastriques, CE intrastriques > 6 cm longueur ou >2.5 cm diamètre, ou signe d’obstruction pylorique Exception : de petits CE mousse de l’œsophage distal peuvent être observés 12h en milieu hospitalier s’ils sont asymptomatiques Chirurgie pour aimants multiples post-pyloriques Abstention sinon Les piles situées dans l’estomac au diagnostic peuvent être observées. A extraire si ne bougent pas >48h sur Rx sériées ou en cas de symptômes Que dire aux parents ? Revenir pour cliché si CE pas observé dans les selles dans les 2-4 semaines Revenir en urgence si symptômes d’occlusion ou perforation (douleurs abdo, vomissements, ballonnements, fièvre) 10% des enfants avec CE digestif sont des récidivistes… Constipation Hormis les douleurs abdominales, le motif de consultation est souvent une fissure anale, une odynochésie, un soiling (« diarrhées » ou « incontinence» pour les parents) Degré d’urgence Aucun 88 Quand référer Suspicion de pathologie chirurgicale sous-jacente Fécalome Bilan Anamnèse alimentaire en insistant sur les fibres Adéquation des WC (réducteur, repose-pieds) Examen clinique complet : red flags= fièvre, fossette sacrée, asymétrie du pli interfessier, anomalies neurologiques, selles explosives au TR Traitement17 Désimpaction antérograde (laxatifs, p.ex Macrogol (Movicol Junior®) max une semaine, cf. compendium) ou rétrograde (lavements, évacuation manuelle de fécalome) si nécessaire. Elle permet au rectum de reprendre un calibre normal, donc de mieux ressentir les besoins et de mieux propulser les selles Traitement laxatif d’entretien : Lactulose (p.ex. Gatinar® 2.5ml 1-2x/j nourrisson à 5 ml 3x/j chez le grand) ou Paraffine5-10ml-3x/j (>18 mois) ou Transipeg® 1 sachet 1-3x/j Augmentation des fibres alimentaires. Celles-ci se trouvent dans les céréales complètes et les fruits secs. Les céréales du petit-déjeûner devraient contenir 9% de fibres pour être dites « riches en fibres » Profiter du réflexe gastro-colique en mettant systématiquement l’enfant aux WC après le repas, sans pression psycnologique Adapter les WC (réducteur, repose-pieds) Physio de type bio-feedback dès 4-5 ans Que dire aux parents ? La fréquence des évacuations n’est pas diagnostique de la constipation (« mais, Docteur, il va tous les jours ! ») Pronostic favorable, souvent sur plusieurs mois/années 17 Voir aussi: Müller P, Heyland K. Investigation et traitement de la constipation chez lʼenfant. Paediatrica 2011 ;22(3) 25-26 89 Fissure anale Voir constipation. Le traitement est le même. Eviter les crèmes, inutiles. Marisques Elles ne sont que les séquelles d’une fissure anale. Pas d’excision sauf si autre chirurgie, prurit ou difficultés de nettoyage+++ Attention : DD condylomes accuminés (Image : http://www.snfge.org) Hémorroïdes Degré d’urgence Aucun sauf hémorragie importante (Klippel-Trenaunay) Quand référer Présence concomitante d’un angiome plan, de varices, d’une hypertrophie du MI (Klippel-Trenaunay) Signes de circulation porte collatérale Pas d’amélioration sous laxatifs Bilan En principe aucun sauf signes cliniques ci-dessus Traitement Normalisation du transit et diminution des efforts de poussée (p.ex huile de paraffine 1 càs 1-3x/j ; movicol® 1 sachet 1-2x/j) Que dire aux parents ? Caractère bénin de la lésion (hormis situations ci-dessus) 90 Système urogénital Organes génitaux garçon Kystes de rétention de smegma Degré d’urgence Aucun Quand référer En principe, pas nécessaire Bilan Aucun Traitement Aucun Que dire aux parents ? Il s’agit d’une trouvaille banale, sans aucune valeur pathologique, liée à l’accollement partiel de la muqueuse prépuciale au gland Balanite Degré d’urgence Antalgie Quand référer Pour prise en charge du phimosis si souhaité Bilan Aucun. Frottis et uricult inutiles 91 Traitement Bains de Kamillosan® Eventuellement pommade antibiotique (Fucidine®) Que dire aux parents ? En cas de balanites récidivantes, un geste tel que circoncision ou plastie prépuciale peut se justifier Phimosis Degré d’urgence Aucun Quand référer Echec ttt conservateur Demande des parents / du patient Balanites récidivantes Algurie ou autres douleurs (érections) Après paraphimosis Bilan Aucun Traitement Corticoides topiques (p.ex Diprosone® crème, 2x/j durant 15j puis 1x/j le soir durant un mois) Plastie prépuciale (conservation du prépuce) dès 5-6 ans Circoncision Que dire aux parents ? Phimosis physiologique. 50% décalottables à un an ; 90% décalottables à 6 ans ; 99% décalottables à la puberté « Tirer » progressivement lors du bain p.ex. ne sert à rien ! 92 Paraphimosis (Image © http://nyemergencymedicine.blogspot.com) Degré d’urgence Immédiat Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun Traitement Poche à glace, AINS, poser EMLA à la base de la verge (si bloc pénien nécessaire ensuite) Réduction manuelle (MEOPA, evtl AG) Que dire aux parents ? Eviter les manipulations du prépuce si un phimosis est présent ! Proposer geste chirurgical (plastie prépuciale ou circoncision) Frein court ? Existence douteuse Degré d’urgence Aucun Quand référer Si demande du patient/famille pour geste chirurgical Bilan Aucun 93 Traitement Abstention Frénulotomie/frénuloplastie Circoncision Que dire aux parents ? Risque de déchirure du frein avant intervention Hypospade (variante distale sans bascule et avec prépuce complet) Degré d’urgence Aucun. Cette variante est souvent de diagnostic tardif (car dissimulée par le prépuce complet) Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun sauf si autres signes d’hypovirilisation (p.ex cryptorchidie), alors bilan endocrino Traitement Absence de bascule : abstention thérapeutique possible car pas de troubles fonctionnel Reconstruction chirurgicale élective Que dire aux parents ? Résultats meilleurs avant la puberté Micropénis ? Il s’agit souvent d’un pseuso-micropénis par enfouissement de la verge dans le tissu graisseux du bas-ventre. 94 Degré d’urgence Aucun Quand référer Au chirurgien, selon demande du patient/des parents, dans les cas d’enlisement de verge par exemple Pour prise en charge des éventuels problèmes associés tels hypospade et/ou cryptorchidie (dans ces cas après consilium endocrino) Bilan Confirmation par mesure adéquate (longueur étirée, la règle posée contre la symphise) et tabelles : Examen somatique : Poids, taille absence de fente palatine et labiale Pseudomicropénis = enfouissement dans graisse ou enlisement de verge micropénis+hypospade ou micropénis+testicules non palpables = ad bilan endocrino En cas de micropénis avéré, prendre contact avec endocrinologue (pédiatre) pour organiser investigations Cf. tabelle p.69 Voir aussi: 95 Shonfeld & Beebe. 1942, Journal of Urology, 48, 759-777 Traitement Chirurgical en cas d’enlisement de verge ou d’hypospade. Que dire aux parents ? En l’absence de pathologie, il s’agit le plus souvent de les rassurer 96 Cryptorchidie18 Degré d’urgence Aucun Quand référer Au diagnostic Bilan Eliminer testicule rétractile=oscillant (=parfois visualisé dans le scrotum, parfois non) qui ne s’opère pas Crypto unilatérale isolée + testicule palpé: pas de bilan Crypto + hypospade : bilan endocrino + caryotype Crypto bilatérale + testicules non palpés : bilan endocrino + caryotype Traitement Chirurgical Que dire aux parents ? Impact négatif sur la spermatogenèse si opération > 2 ans. Meilleur pronostic (cancer) si opéré < 10 ans AI (OIC 355) Scrotum aigu Les étiologies varient selon l’âge : Torsion testiculaire: nouveau-né (supravaginale) ou adolescent (intravaginale) Orchi-épididymite virale : enfant pré-pubère Orchi-épididymite bactérienne : adolescent Trauma, torsion d’hydatide, œdème scrotal idiopathique : à tout âge 18 Management of cryptorchidism in children: guidelines Gapany C, Frey P, Cachat F, et al. Swiss Med Wkly 2008;138(33-34):492-498 97 Degré d’urgence Trauma ou suspicion de torsion testiculaire : immédiat et prévenir le médecin admettant par téléphone Orchi-épididymite : le patient doit être vu dans la journée Le reste, peut attendre 48h Quand référer Trauma testiculaire Suspicion de torsion testiculaire Evolution défavorable d’un traitement symptomatique Bilan Examen clinique. Toujours examiner les OGE en cas de douleurs abdominales Trauma : US Torsion : US haute résolution avec Doppler uniquement, en cas de doute, sinon ad op Orchi-épididymite : culture d’urine En cas de récidive, CUM (recherche d’utricule prostatique) Œdème scrotal : associé à une tuméfaction du pénis, peut être la première manifestation d’une maladie de Crohn (Crohn métastatique) Traitement Trauma testiculaire : chirurgie si rupture de l’albuginée Torsion testiculaire : chirurgie en urgence Torsion d’hydatide : AINS Orchi-épididymite virale : AINS et contrôle à 48h avec retour de l’uricult Orchi-épididymite bactérienne : p.ex. ciprofloxacine 5-10 mg/kg (250-500 mg) 2x/j p.os x 5 jours Œdème scrotal idiopathique : résolution spontanée sans traitement 98 Hydrocèle (Image : http://www.meddean.luc.edu) Degré d’urgence Aucun Quand référer Si persistance > 2 ans d’âge Si douleurs Si doute sur le diagnostic Bilan Aucun pour une hydrocèle simple Traitement Attentiste< 2 ans Chirurgie élective> 2 ans Que dire aux parents ? Persistance possible d’un épanchement post-op durant qq semaines AI (OIC 356) Hernie inguinale du garçon Degré d’urgence < 1 mois Incarcération : immédiatement Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun 99 Traitement Cure chirurgicale du côté symptomatique Que dire aux parents ? Plus l’enfant est grand, moins il est urgent de l’opérer Risque de hernie métachrone 10-15% AI (OIC 303) Varicocèle Degré d’urgence Aucun Quand référer Au diagnostic Bilan US dans tous les cas : éliminer un obstacle au retour veineux (masse) et mesure de la taille des testicules Si options non-opératoire : suivi clinique + US aux six mois durant la puberté, annuel ensuite Traitement Suspensoir si douleurs Si différence de volume>20% ou douleurs : ad traitement invasif Hydrocèle de haut grade asymptomatique (p.ex. cf.photo) : à discuter Options = chirurgie (laparoscopie ou microscopie), embolisation Que dire aux parents ? La varicocèle est associée à des troubles de la fertilité mais beaucoup de porteurs n’ont pas ces troubles. Les indications ci-dessus représentent une forme de consensus. Les options de traitement ont chacune leur avantages et inconvénients 100 Organes génitaux fille Coalescence des petites lèvres Degré d’urgence Aucun Quand référer Rarement, en cas de symptômes importants Bilan Aucun mais exclure DD : imperforation de l’hymen, kystes de Gartner, urétérocèle, prolapsus de l’urètre, atrésie vaginale, fusion des grandes lèvres Traitement Généralement inutile Exceptionnellement : Crème oestrogénique 2x/j x 4 semaines (irritation locale et pseudotélarche réversibles) Diprosone® crème 1x/j le soir durant 4 semaines (irritation locale) Libération mécanique, sous AG ou sédation (p.ex MEOPA) Que dire aux parents ? Parfois responsable d’une « incontinence » : mictions vaginales qui s’écoulent ensuite dans les sous-vêtements Pronostic spontané excellent, au plus tard à la puberté. Attention toutefois à l’hématocolpos : revoir la patiente en période pubertaire 101 Hernie inguinale de la fillette http://www.pediatricurologybook.com/fromcd/dropbox/Figure%203.JPG Degré d’urgence Si incarcéré : immédiat Sinon aucune urgence Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun, e.p. pas d’US Traitement Incarcération d’ovaire: pas de réduction car risque de torsion ! Ad op. Incarcération digestive : réduction manuelle (= « taxis ») en atmosphère calme, evtl dans le bain, évtl sédation (p.ex Atarax® ou Dormicum®) Hors incarcération : chirurgical, électif Que dire aux parents ? 20% de risque de hernie controlatéral Infections urinaires afébriles Degré d’urgence Selon état clinique et éventuelles uropathie sous-jacente Quand référer En cas d’éléments associés tels que dysfonctions sphinctériennes, anomalies neurologiques, masses abdominales ou malformations des voies urinaires 102 Bilan Culture si non réponse au traitement ou si infection sous prophylaxie Imagerie en cas d’infection « atypique » (US) ou récurrente (>3x ; US + scinti)) Traitement Traiter les dysfonctions sphinctériennes présentes La bactériurie asymptomatique ne doit pas être traitée ATB= (co-)amoxi, co-trimoxazole, nitrofurantoine, céphalexine… Chez l’enfant sous prophylaxie, changer d’antibiotique pour le traitement puis reprendre la prophylaxie comme avant Que dire aux parents ? Il est inutile de tester l’urine en l’absence de symptômes Infections urinaires fébriles Le diagnostic, le traitement et le bilan des infections urinaires fébriles font l’objet de guidelines assez complexes auxquelles il est proposé de se référer1920 Le chirurgien pédiatre urologue est à disposition pour juger, avec les parents, des interventions nécessaires ou conseillées, ainsi que pour assurer le suivi à long terme des uropathies malformatives Degré d’urgence Urosepsis sur uropathie malformative : immédiat En l’absence de signe clinique inquiétant, pas d’urgence 19 National Collaborating Centre for Women's and Children's Health. Urinary tract infection in children: diagnosis, treatment and long-term management. London (UK): National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE); 2007 Aug. 148 p. (Clinical guideline; no. 54). 20 The New American Academy of Pediatrics Urinary Tract Infection Guideline Pediatrics 2011; 128:3 572-575 103 Quand référer Pour bilan en cas d’infection urinaire fébrile récidivante Après bilan pour décision de prise en charge chirurgicale ou conservative Bilan Ultrason rénal : en phase aiguë et pour le suivi des uropathies documentées CUM (Cysto-urétrographie mictionnelle) Scintigraphie rénale Uro-IRM : pas encore de recommandation Incontinence urinaire Diurne vs nocturne vs circadienne Continue vs intermittente Primaire vs secondaire Par exemple, l’énurésie est une incontinence urinaire nocturne, intermittente, primaire ou secondaire, Continue Souvent organique : atonie du sphincter interne et du plancher pelvien, abouchement urétéral ectopique Intermittente Peut être organique (p.ex. vessie neurologique de compliance diminuée, valves méconnues de l’urètre postérieur, coalescence des petites lèvres) ou fonctionnelle (p.ex. vessie instable) Diurne Les vessies instables ont généralement une symptomatologie diurne, mais elles peuvent s’associer à une énurésie Nocturne Par définition, l’énurésie est exclusivement nocturne. La plupart des pathologies organiques sont circadiennes 104 Degré d’urgence Aucun Quand référer En cas de suspicion de cause organique ou d’échec du traitement initial Bilan Une anamnèse mictionnelle précise est souvent le seul élément utile. On peut compléter par une débitmétrie simple si on suspecte un obstacle infra-vésical congénital ou acquis L’urodynamique complète est réservée aux cas organiques (vessie neurologique, suivi de valves urétrales postérieures…) Traitement Dépend bien sûr de l’étiologie. -‐ Enurésie (>6 ans): éviction des boissons sucrées, restriction des boissons le soir, faire participer l’enfant aux lessives. Pipi-stop efficace dans la plupart des études. Minirin® sublingual le soir : 120-240 mcrg -‐ Vessie instable : hygiène mictionnelle (proposer mictions à heures fixes, réducteur, tabouret, s’asseoir face aux WC pour les filles) ; physiothérapie de bio-feedback ; >5 ans oxybutinine (ditropan®) pour trois mois en doses progressives ad max 3x 5 mg/j, pour éviter les effets secondaires (ATTENTION : respecter les contreindications usuelles des anti-cholinergiques !); traiter la constipation souvent associée Que dire aux parents ? L’énurésie est souvent familiale (cause génétique), d’excellent pronostic. Le traitement ne corrige que le symptôme, la maturation faisant le reste La vessie instable est aussi une affaire de maturation. Il est inutile de stigmatiser l’enfant. Là aussi, le pronostic est bon, avec le temps 105 Kyste sacro-coccygien (Image : http://www.queenslandhepatobiliary.com.au/pilonidalSinuses.html) Degré d’urgence Si abcédé : le jour-même Sinon pas d’urgence Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun Traitement Abcès : incision et drainage, le plus souvent sous AG A froid : excision du kyste et des trajets fistulaires, généralement sous AG, parfois en AL Epilation du pli interfessier Que dire aux parents ? Récidives fréquentes (>10%) Guérison lente (>6 semaines, Attention scolarité/apprentissage !) Système locomoteur Rachis Mal de dos Rare chez l’enfant, plus fréquent à l’adolescence. Sujet trop vaste pour être couvert ici Les douleurs paravertébrales post-traumatiques sont fréquentes et généralement sans danger (lumbago réflexe) 106 Signes d’alarme : < 4 ans, douleur insomniante, boîterie, fièvre, perte de poids, constipation, troubles neurologiques (irradiation, sphincters) En l’absence de signes d’alarme, un traitement d’épreuve de 2-3 jours d’AINS est indiqué Toujours faire un examen orthopédique complet (y.c. neuro) Membres inférieurs Boiterie fébrile Degré d’urgence Immédiat Quand référer Systématiquement au diagnostic Bilan Au cabinet : FSC (thrombocytose associée aux kingellae), CRP, VS, frottis pharyngé (kingella kingae c/o 6 mois-4 ans). Le reste si néc. Au bloc ATTENTION au DD de tumeur Avoir la rx facile (tumeurs) Imagerie dirigée si signe d’appel clinique Arthrite/ostéomyélite : IRM si disponible Traitement Ostéoarthrite : ponction diagnostique et de décompression +/- lavage articulaire Antibiothérapie ciblée min. 7 jours IV (15j c/o <1 an ou drépanocytaires) Relais p.os après normalisation clinique et biologique, ad 3-12 semaines 107 Boiteries sans fièvre Boîterie de hanche (Trendelenburg : déplacement du centre de gravité vers la hanche atteinte) Boiterie d’évitement (raccourcissement du temps de contact du MI atteint) Elément traumatique souvent retrouvé, mais pas forcément en lien La synovite transitoire (rhume de hanche) est un diagnostic d’exclusion Degré d’urgence Jours sauf si suspicion d’épiphysiolyse du fémur proximal (transfert immédiat en ambulance et en décharge du MI) Quand référer Susp. d’épiphysiolyse : préadolescent/adolescent, surpoids, trauma bagatelle ou « faux mouvement », parfois depuis plusieurs semaines, dlr référée dans le genou (« genou qui pleure, hanche qui souffre »). Ne pas faire le bilan mais transférer d’emblée Luxation congénitale de hanche à la Rx Pas d’amélioration après observation 48h sous AINS Bilan Avoir la rx facile (tumeurs) Imagerie dirigée si signe d’appel clinique FSC, CRP, VS (Attention parfois thrombocytose isolée dans l’ostéomyélite à kingella), frottis pharyngé (kingella kingae c/o 6 mois-4 ans) Arthrite/ostéomyélite : IRM Rhume de hanche : Rx bassin face+hanche profil, US (Attention répéter Rx à 8 semaines pour exclure Perthes) Traitement Dirigé selon signes d’appel (trauma) Synovite transitoire : AINS 2-3 jours Ostéomyélite/-arthrite : ponction, ATB (p.ex amoxi-clavulanate 50mg/kg/j durant 6 semaines) 108 Gonalgies Petit enfant : penser à la hanche Âge scolaire avec blocage : ménisque discoïde (Pré-) adolescent, bilatérale : ostéochondrose (Pré-) adolescent, unilatérale : épiphysiolyse, ostéochondrite disséquante Adolescente, bilatérale, descente et escaliers, lâchages : syndrome rétropatellaire ou subluxation patellaire Adolescent, unilatéral, nocturne : tumeur Degré d’urgence Aucun sauf si suspicion d’infection (ostéomyélite / ostéoarthrite) ou d’épiphysiolyse Quand référer Pathologie inflammatoire / infectieuse, tumorale, intra-articulaire Bilan Examen clinique rigoureux, sans oublier le rachis, les pieds et les hanches FSC, CRP, VS si inflammation. Ponction à réserver au spécialiste. Avoir la radiographie facile avec les douleurs unilatérale, nocturnes ou invalidantes, et restrictive avec les douleurs bilatérales caractéristiques (p.ex. Osgood-Schlatter) Traitement Etiologique Voir tableau p. suivante Autres douleurs fréquentes de l’appareil locomoteur Ostéochondroses Cf. tableau p. 112 Syn. ostéochondrites, apophysites, apophysoses… Ce sont des lésions de surcharge du squelette en croissance, survenant à des âges différents en fonction du site (vitesse de croissance). Articulaires ou extra-articulaires, 109 cartilagineuses ou osseuses, elles ne sont pas dangereuses et ne nécessitent qu’une adaptation censée des activités physiques. Exception : M. Perthes Degré d’urgence Aucun Quand référer Doute diagnostic Bilan Uniquement pour exclure tumeur si anamnèse atypique Traitement Adaptation des activités sportives, qui doivent être maintenues si possible. 110 Fragnières B, Zambelli PY, Dutoit M, Les gonalgies de lʼenfant et de lʼadolescent, Revue médicale Suisse No 492, 2002 111 Que dire aux parents ? La fin de la croissance règle le problème Tableau des sites d’ostéochondroses avec éponymes et âges typiques de survenue 112 Déviations d’axe Jambes en O (genua vara) Écart entre les genoux quand les chevilles se touchent Degré d’urgence Aucun Quand référer Genu varum unilatéral Persistance après 2 ans Bilan Dans les situations non physiologiques uniquement Rx MI de face en charge (exclusion rachitisme, M. Blount, Que dire aux parents ? A la naissance, tous les enfants présentent un genu varum physiologique plus ou moins marqué. A l'âge de 2 ans environ, les membres inférieurs sont normo-axés. Après l'âge de 2 ans, le morphotype des membres inférieurs se transforme en genu valgum, qui "s'aggrave" ensuite physiologiquement pour atteindre le maximum de la déformation vers l'âge de 3-4 ans. Après l'âge de 3-4 ans, le genu valgum se corrige progressivement pour atteindre le morphotype adulte vers l'âge de 11 ans.21 Jambes en X (genua valga) Degré d’urgence Aucun Quand référer A dix ans si persistance Bilan Aucun (sera fait par le spécialiste si nécessaire) 21 http://www.sofop.org/Data/upload/images/file/DCEM/299.pdf 113 Traitement Epiphysiodèse péri-pubertaire dans certains cas Que dire aux parents ? A la fin de la croissance le morphotype frontal se répartit ainsi : chez l’homme il y a 50 % de genu varum, 40 % de normo-axés et 10 % de genu valgum alors que chez la femme il existe 20 % de genu varum, 40 % de normo-axés et 40 % de genu valgum22 Pieds en dedans (pes adductus) Degré d’urgence Aucun Quand référer À six ans si les rotules ne louchent pas (cause = torsion tibiale interne exagérée) A dix ans si les rotules louchent en dedans (cause = antéversion fémorale exagérée) Bilan Clinique orthopédique. Bilan complémentaire par spécialiste uniquement Traitement Aucun Que dire aux parents ? Résolution spontanée de règle Pas de valeur pathologique (p.ex arthrose) Mains et pieds Pieds creux 22 http://www.sofop.org/Data/upload/images/file/DCEM/299.pdf 114 Degré d’urgence Modéré (semaines) Quand référer A la moindre suspicion d’une maladie sous-jacente Bilan Examen neurologique complet Signes de dysraphisme Traitement De la pathologie sous-jacente si elle existe Pied creux idiopathique : pas de traitement Pieds plats (Image © Dr J.-C. De Mauroy) Degré d’urgence Aucun Quand référer Pied plat fixé (non corrigible par l’extension active sur les pointes ou l’extension dorsale passive des orteils=test de Jack) Bilan Dans le pied plat fixé : examen neuro complet ; recherche d’une coalition tarsienne par rx et/ou CT et/ou IRM Traitement Coalition du tarse : résection Prévention des entorses à répétition par renfort musculaire : saut à la corde, judo, marche sur la pointe des pieds 115 Que dire aux parents ? A 4-5ans, 75% des pieds sont plats contre 12,5 % à 8-13 ans23 Marche sur la pointe des pieds Degré d’urgence Aucun Quand référer Si le pied reste en équin au repos En cas de déficit d’extension dorsale passive du pied Bilan Status neurologique complet Traitement Aucun pour le toe-walker idiopathique Kystes du poignet2425 (Image : Dr P. Marazzi/Science photo library) Contrairement à l’adulte, majorité de kystes palmaires Parfois douloureux, rarement invalidants 23 http://www.sofop.org/Data/upload/images/file/DCEM/299.pdf 24 Gude W and Morelli V. Ganglion cysts of the wrist: pathophysiology, clinical picture, and management. Curr Rev Musculoskelet Med. 2008 ; 1(3-4): 205–211.doi: 10.1007/s12178008-9033-4 25 Wang AA, Hutchinson DT. Longitudinal observation of pediatric hand and wrist ganglia. J Hand Surg Am. 2001;26(4):599-602 116 Degré d’urgence Aucun Quand référer Si intervention chirurgicale envisagée (rare !) Bilan Aucun Traitement Attelle amovible du poignet min. 15 jours Aspiration (anxiolyse, soulagement, récidive fréquente mais nouvelle intervention rarement demandée !) Chirurgie (récidives fréquentes) Que dire aux parents ? >70% de résolution spontanée en un an Périonyxis (ou paronychie) du membre supérieur Degré d’urgence Dans la semaine Quand référer Si doute sur panaris vrai (=pulpaire) Si nécessité de drainage (peu fréquent car drainage spontané de règle) Bilan Aucun Traitement Bains locaux (p.ex. dakin 1 :2 avec eau du robinet ou Bétadine® diluée) 3x10 minutes/j, pansement avec pommade Fucidine® ou Bétadine® Rarement, drainage chirurgical (MEOPA ou AG) 117 Surveillance d’évolution car risque d’extension profonde (panaris vrai) Que dire aux parents ? Essayer de lutter contre l’onychophagie Panaris Degré d’urgence Immédiat Quand référer Au diagnostic Bilan Aucun Traitement Toujours chirurgical, en urgence car extension proximale possible et dangereuse (empyème des gaines des tendons fléchisseurs) Ongle incarné Degré d’urgence Aucun Quand référer Échec du traitement par pédicure Après diminution de l’inflammation si chirurgie envisagée Bilan Aucun 118 Traitement Bains locaux (p.ex. Dakin® 1 :2 avec eau du robinet ou Bétadine® diluée) 3x10 minutes/j+ pansement avec pommade fucidine (si bain de Dakin®) ou Bétadine® (si bain de Bétadine®) Pédicure (p.ex. épithèse collée pour dégager les bords de l’ongle Chirurgie Antibiotiques inutiles, voire délétères (sélection pseudomonas spp) Que dire aux parents ? Couper les ongles droits, pas trop courts Eviter les baskets (macération) Privilégier les chaussures ouvertes (pieds nus à la maison) Changer les chaussures quotidiennement (macération) Après chirurgie : arrêt de sport env 3 semaines Verrues vulgaires Degré d’urgence Aucun, au contraire Quand référer En cas d’échec des incantations, potions magiques et danses à la lune Bilan Aucun (sauf verrues périnéales=exploration sous AG, vaginoscopie, anuscopie) Traitement Autosuggestion Corrosifs (AgNO3, Verrumal® etc.) NB : avant application, ramollir dans un bain et poncer la couche cornée. Protéger la peau adjacente par varihésive® ou vaseline Cryothérapie Fulguration+curettage chirurgical 119 Que dire aux parents ? Résolution spontanée de règle. 120 Diagnostic Anus antéposé Doigt de porte Abcès para-anal Angiomes plans Amastie Aplasia cutis congenita du vertex Appendices pré-auriculaires Arrachement de l'épine iliaque antéro-inférieure Arthrite/ostéomyélite Atrésies de l'œsophage Atrésie des voies biliaires Brûlures Coalescence des petites lèvres Coalition tarsienne Constipation Incontinence urinaire Corps étrangers ingérés Cryptorchidie Kyste de Gartner Diastème (fente) laryngo trachéo oesophagienn Doigts surnuméraires Orteils surnuméraires Douleurs abdominales aiguës Dysphagie et troubles de la déglutition Dysraphisme Entorse de cheville Entorse de la MP I (pouce du skieur) Entorse du coude Entorse du genou Entorse/Luxation acromio-claviculaire Entorses des articulations interphalangiennes CIM-10 Q42.2 S61.1 K61.0 I78.1 Q83.0 Q84.1 Q17.0 S32.8 M00 Q39.1 Q44.2 T20-25 Q52.5 Q66.8 K59.0 N39.4 T18 Q53.0 Q50.5 Q31.8 Q69.0 Q69.2 R10.0 R13 Q05 S93.4 S63 S53 S83 S43.5 S63.6 274 OIC Intervention (exemples, si indiqué) CHOP 2012 Excision d'appendice pré-auriculaires 18.29.00 86.22 42.51.00 86.27 49.12 86.3 Cure de MAR Débridement de plaie Mise à plat de fistule Laser 113 112 271 291 77.38.19 Extraction de corps étranger digestif Orchidopexie Cure d'atrésie de l'œsophage Kasaï ou transplantation hépatique Soins de plaie 355 Amputation de doigt surnuméraire Amputation de doigt surnuméraire Résection de coalition du tarse 251 177 177 381 84.01 84.11 98.02 ou 98.03 62.5 121 des et Annexe: Codes des diagnostics interventions chirurgicales Diagnostic Enurésie Epiphysiolyse de la tête fémorale Fissure anale Fistule aéro digestive Fistule pré-auriculaire Fracture du nez Fracture de l'avant-bras Fracture de la clavicule Fracture de la rotule Fracture de la tête du 5e métacarpien Fracture de la tête radiale Fracture des phalanges Fracture du coude Fracture du massif des épines tibiales Fracture du poignet Fracture du scaphoïde Fracture du tibia proximal Fracture sous-capitale de l'humérus Fracture sous-périostée « en cheveu » du tibia Fracture-arrachement et Salter I de la fibula distale Frein court ? Frein de langue court Galactocèle Gonalgies Grenouillette Gynécomastie Gynécomastie transitoire du nouveau-né Hémangiomatose Hémangiomes Hémorroïdes Hernie inguinale OIC Cure de hernie inguinale Excision d'hémangiome 216 Cure de fistule aéro-digestive Excision de fistule pré-auriculaire Réduction fermée de fracture de nez Frénulotomie Section de frein de langue Excision de galactocèle Marsupialisation de grenouillette Cure de gynécomastie 53.02/53.12 39.99.20 26.21 85.34 ou .36 64.92.10 27.41 18.21.00 21.71 Intervention (exemples, si indiqué) CHOP 2012 CIM-10 311 311 Vissage 303 443 R32 M93.0 K60.0 Q39.2 Q18.1 S02.20 S52 S42.0 S82.0 S62.3 S52.1 S62 S42.4 S82.10 S52.5-52.6 S62.0 S82.1 S42.2 S82.20 S82.6 Q55.6 Q38.1 O92.7 M25.5 Q38.6 N62 N62 Q82.8 D18.0 I84 K40 122 Diagnostic Hernie ombilicale Hétérotopie trachéo-bronchique Hirschsprung Hydrocèle Hydronéphrose Hymen imperforé hypertrophie des petites lèvres Hypospade Incontinence urinaire Infection urinaire afébrile, « basse » Infection urinaire fébrile Jambes en O (genua vara) Jambes en X (genua valga) kyste de Bartholin Kyste ou fistule latérale du cou Kyste ou fistule médian du cou Kyste sacro-coccygien Kystes dermoïdes Kystes du poignet Synovite transitoire Luxation antérieure de l'épaule Luxation congénitale de hanche Lymphangiomes Mal de dos malformation cloacale, Malformations ano-rectales Malformations veineuses Mallet finger Mamelons surnuméraires Marisques Mastite du nouveau-né CIM-10 K42.9 Q39.8 Q43.1 P83.5 ou N43 Q62.0 Q52.3 Q52.7 Q54 N39.4 N30 N28 M21.1 M21.0 N75.0 Q18.8 Q18.8 L05 M67.4 M02.85 S43.0 Q65 D18.1 M54 Q43.7 Q42.0 Q27.9 S62.8 Q83.3 K60.1 P83.4 Abaissement endorectal transanal Cure d'hydrocèle Cure de sténose de jonction pyélo-urétérale Hyménotomie 58.45.00 cf CHOP 61.2 55.87 70.11 53.9 Intervention (exemples, si indiqué) CHOP 2012 Urétroplastie Cure de hernie ombilicale 251 278 356 344 358 OIC 352 85.24 49.03 40.29.70 79.71 29.2 ou 29.52 06.7X.11 86.21 86.3 82.21 232 232 103 Réduction fermée Techniques multiples Excision de lymphangiome d'arc branchial de kyste thyréoglosse de kyste sacro-coccygien de kyste dermoïde de kyste du poignet Excision Excision Excision Excision Excision 312 Techniques multiples techniques multiples Excision de mammelon surnuméraire Excision de marisque 123 Diagnostic ménisque discoïde, Micropénis Mucocèle Naevi œdème scrotal idiopathique Ongle incarné Orchi-épididymite bactérienne Orchi-épididymite virale Oreilles décollées Ostéoarthrite Ostéochondrite disséquante Ostéochondrose Panaris Paraphimosis Périonyxis Perthes Phimosis Pied bot Pieds creux Pieds en dedans (pes adductus) Pieds plats Plagiocéphalie positionnelle Pouce à ressaut Prolapsus urétral Prolapsus vaginal Pronation douloureuse Reflux gastro-oesophagien Reflus vésico-urétéral Rhume de hanche Scrotum aigu Selles décolorées CIM-10 M23.1 N48.9 K13.7 D22 N50.8 L60.0 N45.9 N45.9 Q17.5 M00 M93.2 M93.8 L03.0 N47 L03.0 M91.1 N47 Q66.0 Q66.7 M21.4 Q67.3 M65.4 N36.3 Q51.8 S59.8 K21 Q62.7 M02.85 N50.8 R19.5 109 OIC Cure d'ongle incarné Excision de mucocèle Excision de naevus 86.27 27.44.00 86.4 Intervention (exemples, si indiqué) CHOP 2012 Circoncision Section du tendon d'Achille Drainage de panaris Réduction de paraphimosis 80.44 64.0 83.11 82.09.99 64.98.10 18.5 182 Section de poulie Otoplastie 191 Réduction de pronation douloureuse Cure de RGO Urétérocystonéostomie 62.99.00 346 Exploration chirurgicale 124 Diagnostic Sténose oesophagiennes Sténose du pylore Sturge Weber Subluxation patellaire Syndactylies du membre inférieur Syndactylies du membre supérieur syndrome rétro-patellaire Tératome congénital Thorax en carène Thorax en entonnoir Torsion d'hydatide Torsion testiculaire: Torticollis Trauma testiculaire Traumatisme crânien simple Traumatisme crânio-cérébral mineur Traumatisme crânio-cérébral non mineur Urétérocèle Valve muqueuse Valves de l'urètre postérieur Varicocèle Verrues vulgaires Vomissements CIM-10 Q39.3 Q40.0 Q85.8 S83.0 Q70.2 Q70.0 M22.2 D48.3 Q67.7 Q67.6 N44 N44 Q68.0 S39.9 S00 S06.0 S06.9 Q62.3 Q39.8 Q64.2 I86.1 B07 R11 102 102 273 483 OIC Cure de syndactylie Cure de syndactylie Pyloromyotomie Intervention (exemples, si indiqué) CHOP 2012 86.85 86.85 43.3 486 164 163 Exérèse de teratome sacro-coccygien 34.74 Réparation de thorax en entonnoir avec matériel protéthique 34.74 Excision d'hydatide de Morgagni 62.2 Orchidopexie 62.5 Section du sterno-cléido-mastoidien 83.19.10 Révision de plaie testiculaire 62.61 345 Section endoscopique de valves de l'urètre Ligature haute de varicocèle Perforation d'urétérocèle 58.31 63.1 56.99 188 351 125 126 127