reunion publique - Communauté de Communes du Haut
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reunion publique - Communauté de Communes du Haut
Bureau d’étude Auvergne Limousin CHARTE FORESTIERE DE TERRITOIRE P AD DO OIIS S--D DO OR RE E--F FO OR RE EZ Z Paayyss d d’’A AM MB BE ER RT T--L LIIV VR RA eett C Coom mm muunnaauuttéé ddee ccoom mm muunneess ddee llaa V Vaallllééee ddee ll’’A Annccee LIVRE 1 DIAGNOSTIC Novembre 2010 Pays d’Ambert Livradois Dore Forez Communauté de communes de la Vallée de l’Ance Conseil Régional Auvergne Union Européenne FEADER Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Document élaboré par le bureau d’études d’Auvergne Limousin de l’ONF (Monsieur Dominique MAURIN assisté de Monsieur Jean-Claude BIGET pour le volet paysage) sur la période de février à octobre 2010 En s’appuyant sur : 1- les données bibliographiques concernant le territoire (cf Bibliographie, Page 62), 2- une série d’entretiens individuels auprès des principaux acteurs du territoire (cf liste Annexe 3, Pages 65 et 66), 3- une série de réunions publiques animées dans chacune de 7 communautés de communes (cf Comptes rendus des réunions Annexe 4, Pages 68 à 74) 4- le travail de Monsieur Romain PERRAUD sur les scieries artisanales et semi industrielles de mai à octobre 2010 dans le cadre d’un Master 2 Recherche Acteurs et Modélisation et d’un Master 2 Professionnel DYNamique Territoriale & Aménagement Rural à l’UFR de Géographie – Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand. Document validé par le comité de pilotage de la charte forestière le 10 novembre 2010 à Ambert Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 2 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 SOMMAIRE SOMMAIRE ......................................................................................................... 3 PREAMBULE ...................................................................................................... 5 QU’EST CE QU’UNE CHARTE FORESTIERE DE TERRITOIRE ..................................... 5 CONTEXTE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE ........................................................ 6 POURQUOI UNE CHARTE SUR L’ARRONDISSEMENT D’AMBERT ............................. 6 LA METHODE EMPLOYEE POUR L’ELABORATION DU DIAGNOSTIC ........................ 6 SECTION 1 : CONTEXTE GENERAL............................................................. 7 CHAPITRE 1.1 : LOCALISATION ADMINISTRATIVE ................................................ 7 111 Les sept communautés de communes de l’arrondissement d’Ambert ....... 7 112 Au cœur du Parc Naturel Régional du Livradois Forez............................ 9 CHAPITRE 1.2 : LE CONTEXTE GEOGRAPHIQUE .................................................. 10 121 Relief et hydrologie ................................................................................. 10 122 Géologie et pédologie ............................................................................. 11 123 Climatologie............................................................................................ 11 124 Occupation du sol ................................................................................... 12 CHAPITRE 1.3 : UN TERRITOIRE INDUSTRIEL ET RURAL ...................................... 13 131 La population .......................................................................................... 13 132 Les activités............................................................................................. 14 133 Les voies de communication.................................................................... 16 SECTION 2 : LE BOIS, RESSOURCE A MIEUX VALORISER ................ 18 CHAPITRE 2.1 : UNE RESSOURCE ABONDANTE ................................................... 18 211 : Des surfaces boisées étendues .............................................................. 18 211 : Une forêt de résineux............................................................................ 19 212 : Une forêt productive ............................................................................. 20 CHAPITRE 2.2 : UNE RESSOURCE A MOBILISER ................................................... 26 221 : Approche du niveau de mobilisation de la ressource ........................... 26 222 : Une forêt appartenant à des propriétaires privés................................. 27 223 : La gestion forestière ............................................................................. 29 224 : Les actions de mobilisation................................................................... 33 CHAPITRE 2.3 : UNE TRANSFORMATION LOCALE EN EVOLUTION ....................... 37 231 : La première transformation : des scieries en pleine mutation.............. 37 233 : Le bois énergie...................................................................................... 41 Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 3 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 CHAPITRE 2.4 : AUTRES DONNEES DE LA FILIERE BOIS FORET ............................ 43 241 : La certification...................................................................................... 43 242 : La formation dans le domaine de la forêt et du bois............................. 43 SECTION 3 : LA FORET ESPACE DE VIE, VECTEUR D’IDENTITE .... 44 CHAPITRE 3.1 : UN ELEMENT FORT DU PAYSAGE ............................................... 44 311 : Le contexte paysager ............................................................................ 44 312 : La forêt : un élément fort du paysage ................................................... 48 313 : Pour améliorer certains paysages forestiers ........................................ 49 CHAPITRE 3.2 : UNE RICHESSE ECOLOGIQUE ORDINAIRE ................................... 50 321 : Les zonages environnementaux............................................................. 50 322 : Les servitudes d’utilité publique ........................................................... 52 322 : La forêt et l’eau .................................................................................... 53 323 : Quelques enjeux de conservation.......................................................... 55 CHAPITRE 3.3 : LA FORET, ESPACE DE DETENTE ................................................. 56 331 : La randonnée ........................................................................................ 56 332 : Les sports d’hiver ................................................................................. 57 333 : Les loisirs motorisés ............................................................................. 57 334 : La chasse .............................................................................................. 58 335 : La pêche................................................................................................ 58 336 : La cueillette et le bois de chauffage...................................................... 59 CHAPITRE 3.4 : LA FORET, ESPACE DE VIE A ORGANISER ENTRE RURALITE ET INDUSTRIALISATION ........................................................................................... 60 341 : Un espace de vie à organiser................................................................ 60 342 : Entre ruralité et industrialisation ......................................................... 62 SECTION 4 : ELEMENTS DE SYNTHESE................................................... 63 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................. 64 ANNEXES........................................................................................................... 65 Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 4 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 PREAMBULE Qu’est ce qu’une charte forestière de territoire Une charte forestière de territoire constitue un contrat d’engagement entre tous les acteurs d’un territoire concrétisé par un plan d’action visant à améliorer le secteur forestier et les milieux forestiers qui constituent leur cadre de vie. Ce n’est ni un document d’aménagement ni un document réglementaire mais le témoignage de la réflexion sur les problèmes et atouts forestiers et l’engagement commun dans une politique bien définie pour les résoudre et les valoriser. La charte a légitimement vocation à structurer un projet d’aménagement et de développement durable d’un territoire rural insérant d’avantage les forêts dans leur environnement économique, écologique social et culturel. Cet outil ne possède pas de valeur juridique particulière mais concrétise la volonté de divers acteurs d’un territoire de travailler ensemble. Une charte forestière de territoire est un outil de connaissance et d’aide à la décision pour les élus, les propriétaires forestiers, les gestionnaires et services techniques, pour les entreprises et les habitants. Il s’agit de mettre en place une démarche de concertation et d’aide à la réflexion stratégique en matière de développement forestier puis d’engager les acteurs en partenariat dans la réalisation des objectifs fixés. Faire participer la population et l’ensemble des partenaires à la préparation des décisions relève d’une volonté politique affichée. L’objectif est avant tout de faire en sorte que la forêt soit prise en compte à travers toutes ses dimensions (privée, publique, économique, sociale et environnementale) dans les niveaux de décision et de réalisation en intégrant l’ensemble des divers partenaires concernés. La charte aboutit à une programmation pluriannuelle d’actions à entreprendre qui sert de référence communes aux élus, gestionnaires, propriétaires, professionnels habitants et partenaires du territoire. Un plan d’action est établi. Il est basé sur un calendrier précis accompagné de budget pour chacune des actions programmées. La démarche de charte se décompose en 3 grandes étapes : * établissement du diagnostic partagé du territoire et identification des enjeux identifiés, * détermination des orientations et stratégies forestières en fixant des priorités et hiérarchisant des objectifs à moyen et long terme, * l’élaboration d’un plan d’action et sa déclinaison sur une durée déterminée. En quelques principes, Une charte repose sur le principe du volontariat. Un territoire identifié et pertinent pour élaborer un programme d’action pluriannuel intégrant le caractère multifonctionnel des forêts et prenant en compte la diversité des marchés et produits forestiers. L’ancrage de l’orientation en faveur de la gestion durable des forêts dans une démarche de contractualisation associant le monde associatif aux actions menées. Un encouragement des acteurs territoriaux locaux, propriétaires gestionnaires utilisateurs élus représentants des milieux associatifs et socioprofessionnels à négocier les conditions de satisfaction des demandes particulières adressées à l’Etat. Une démarche contractuelle rendant envisageable l’introduction d’un volet forestier dans les chartes ou contrats territoriaux existants (charte de parc naturel régional, contrat de pays, charte intercommunale de développement et d’aménagement) ou être à l’origine d’un projet d’aménagement et de développement territorial nouveau. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 5 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Contexte législatif et règlementaire La loi « d’orientation sur la forêt » n°2001-602 du 9 juillet 2001 accorde une part importante au développement d’une politique de gestion durable et multifonctionnelle de la forêt introduisant la notion d’intégration territoriale au travers de l’article L 12 du chapitre 1er. La circulaire DERF/SDF/SDIB/C2001-3004 du 15 février 2001 précise les modalités d’élaboration des chartes forestières de territoire. Elle rappelle que la légitime vocation d’une charte à structurer un projet d’aménagement et de développement durable des territoires ruraux insérant d’avantage les forêts dans leur environnement économique, écologique, social ou culturel. Pourquoi une charte sur l’arrondissement d’Ambert La mise en œuvre de cette démarche part du souhait des sept communautés de communes de l’arrondissement d’Ambert de travailler ensemble autour de la problématique liée à la forêt et au bois. Avec un taux de boisement particulièrement élevé, atteignant quasiment les 90 % sur certaines communes, la forêt occupe une place importante dans les paysages et le cadre de vie. En structurant le paysage local, elle constitue, sur quelques secteurs, un élément d’attractivité pour une catégorie de population qui privilégie la qualité de vie et recherche calme et détente. La ressource importante en matière de bois n’est pas suffisamment exploitée et mise en valeur localement. Le bois actuellement mobilisé constitue une source d’activité importante pour la filière bois locale ainsi qu’une source d’emplois locaux non négligeable. De même, le patrimoine naturel diversifié sur le secteur propose une richesse pas toujours considérée à sa juste valeur. Enfin, le cadre de vie et les paysages attrayants sont un atout touristique réel mais parfois sous estimé. Chacune des sept communautés de communes ont œuvré d’abord chacune indépendamment mais à des vitesses différentes selon leur contexte, leur situation et leur sensibilité. Mais le développement de la première transformation dépendait étroitement de la manière dont les bois étaient ou non mobilisés et pas seulement sur un petit secteur donné mais sur l’ensemble des massifs boisés situés sur des rayons d’approvisionnement plus étendus. La mobilisation des bois dépendait non seulement de l’accessibilité des massifs boisés mais aussi de la motivation des propriétaires de trouver une valorisation de leur patrimoine boisé opportune, comprise et considérée comme juste. Pour disposer d’une dynamique supplémentaire, il est apparu nécessaire d’avoir une vision globale qui dépasse chaque territoire individuel et d’élaborer une stratégie d’action commune pour mobiliser localement et d’une manière plus efficace une valeur ajoutée liée à l’activité liée à la forêt et au bois. L’outil « charte forestière de territoire » est apparu comme approprié pour conduire une réflexion commune et concertée. Les intentions affichées dans le cadre de ce travail sont d’abord basées sur une réelle volonté des décideurs de travailler ensemble sur un territoire cohérant d’un point de vue géographique et naturel. Les grandes attentes du territoire sont basées sur la nécessité d’avoir une vision globale de la problématique forestière, de mieux valoriser une ressource abondante, d’apporter une valeur ajoutée supplémentaire sur le territoire en faisant en sorte que les divers partenaires s’y retrouvent. La méthode employée pour l’élaboration du diagnostic L’élaboration du diagnostic est réalisée par la synthèse de trois grands types de sources de données : d’abord, un état des lieux est confectionné en compilant une grande partie de la bibliographie concernant le territoire (voir liste en fin de rapport). Cet état des lieux est complété par toute une série d’informations obtenues dans le cadre d’entretiens individuels menés avec les principaux acteurs intervenant sur le territoire. Il est enrichi par le ressenti de la population consultée par le biais de réunions publiques (une pour chaque communauté de communes). Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 6 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 SECTION 1 : CONTEXTE GENERAL Chapitre 1.1 : Localisation administrative 111 Les sept communautés de communes de l’arrondissement d’Ambert La charte forestière de territoire concerne les 58 communes du sud-est du département du Puy-de-Dôme. Elles sont regroupées dans les 7 communautés de communes de l’arrondissement d’Ambert : 6 d’entre elles se sont associées dans le cadre du territoire de projet du Pays d’Ambert, Livradois, Dore et Forez tandis que la communauté de communes de la vallée de l’Ance est, de part sa proximité et ses affinités, rattachée au territoire de projet du Pays du Forez (département de la Loire). En région Auvergne et au Sud-Est du département du Puy-de-Dôme 7 communautés de communes concernées Un peu plus que l’arrondissement d’Ambert Deux Pays « territoires de projet » concernés Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 7 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Pays d’Ambert, Livradois, Dore et Forez : Communauté de communes du Pays d’Ambert : 7 communes : Ambert, Champetières, Job, La Forie, Saint-Ferréol-desCôtes, Thiolières et Valcivières . Communauté de communes du Pays d’Arlanc : 9 communes : Arlanc, Beurrières, Chaumont-le-Bourg, Doranges, Dore-l’Eglise, Mayres, Novacelles, Saint-Alyre-d’Arlanc et SaintSauveur-la-Sagne. Communauté de communes du Pays du Haut Livradois : 15 communes : Aix-la-Fayette, Bertignat, Chambon-sur-Dolore, Condat-lès-Montboissiers, Echandelys, Fayet-Ronaye, Fournols, Grandval, Le Monestier, Saint-Amant-Roche-Savine, Saint-Bonnet-leBourg, Saint-Bonnet-le-Chastel, Sainte-Catherine, Saint Eloy-laGlacière et Saint-Germain-l’Herm. Communauté de communes du Pays de Cunlhat : 7 communes : Auzelles, Brousse, Ceilloux, Cunlhat, Domaize, La Chapelle-Agnon et Tours-sur-Meymont. Communauté de communes du Pays d’Olliergues : 6 communes :Le Brugeron, Marat, Olliergues, Saint-Gervais-sousMeymont, Saint-Pierre-la-Bourlhonne et Vertolaye. Communauté de d’Auvergne : communes du Pays Livradois Porte 4 communes : Grandrif, Marsac-en-Livradois, Saint-Just-de-Baffie et Saint-Martin-des-Olmes. Pays du Forez : Communauté de communes de la Vallée de l’Ance : 10 communes : Baffie, Eglisoles, La Chaulme, Medeyrolles, Saillant, Saint-Anthème, Saint-Clément-de-Valorgue, Saint-Romain, Sauvessanges et Viverols.. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 8 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 112 Au cœur du Parc Naturel Régional du Livradois Forez Le territoire de la charte se situe intégralement sur le territoire du Parc Naturel Régional du Livradois Forez (PNRLF). Ce dernier est à cheval sur les départements de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme et doit s’étendre sur quelques communes de la Loire. Il sera composé de 179 communes s’étendant sur un peu plus de 335 000 hectares et concerne 110 000 habitants. Le Parc a pour vocation de protéger et mettre en valeur les grands espaces ruraux habités et faisant cohabiter les hommes qui y habitent et une nature remarquable et fragile. Son champ d’action s’étend de la protection de l’environnement à l’aménagement du territoire, au développement économique et social, l’expérimentation et la recherche. Cinq missions de base : Protéger le patrimoine, Contribuer à l’aménagement du territoire, Contribuer au développement économique, social, culturel et à la qualité de vie, Assurer l’accueil, l’éducation et l’information du public et Réaliser des actions expérimentales. Le Parc révise actuellement sa charte, document qui va déterminer pour les 12 prochaines années ses objectifs et actions en matière de protection de l’environnement et de valorisation de ses territoires. La nouvelle charte prévoit l’élargissement du Parc sur 9 communes de la Loire, sur le versant Est des crêtes du Forez. Par cette charte, l’ambition sera « d’inventer une autre vie respectueuse des patrimoines et des ressources du Livradois - Forez, où frugalité se conjugue avec épanouissement ». Les grands objectifs de la nouvelle charte du Parc visent à privilégier une certaine qualité de vie et à préserver un patrimoine naturel et culturel très riche. Au niveau économique, il vise à accompagner les entreprises locales qui s’engagent dans une démarche de développement durable et faisant appel aux compétences et ressources locales, soutenir un tourisme respectueux de l’environnement tout en mettant en valeur le patrimoine. Au niveau agriculture, il tient à favoriser l’installation de jeunes agriculteurs, l’implantation de filières courtes et promouvoir l’agriculture biologique. Au niveau habitat, le projet prévoit l’accueil de nouveaux habitants en préservant les paysages et le patrimoine bâti. Concernant le bois et la forêt, l’objectif stratégique souhaite promouvoir et développer une gestion durable de la forêt avec trois objectifs opérationnels : * Accroître la qualité des boisements par des pratiques sylvicoles durables, * Rendre l’exploitation forestière productive dans le respect des paysages et des enjeux environnementaux, * Valoriser et transformer le bois sur place pour en accroître sa valeur ajoutée. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 9 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Chapitre 1.2 : Le contexte géographique 121 Relief et hydrologie Relief : D’un point de vue topographique, deux grands ensembles se distinguent : Une vallée d’orientation Nord Sud, d’environ 5 km de large, au niveau de la plaine d’Ambert, et se rétrécissant au Nord en une vallée plus encaissée. Au fond de cette vallée coule la rivière de la Dore, affluent de l’Allier sur une pente faible allant de 600m d’altitude au Sud au niveau d’Arlanc vers 400m au Nord. De part et d’autre de cette vallée se trouvent deux massifs montagneux cristallins d’épine dorsale orientée Source : BD Alti ®© IGN, ONF Nord - Sud : * Le massif des monts du Livradois, constituant un plateau de pente en général moyenne, décroissant régulièrement vers le Sud, plus prononcé sur les contreforts dominants la vallée du Livradois et entaillé par quelques vallées encaissées. L’altitude se tient majoritairement entre 600 et 1 000 m et culmine à 1218 m dans le secteur des Bois Noirs au sud de la commune du Monestier. * Le massif des Monts du Forez, quant à lui, présente un relief plus accidenté avec des pentes bien marquées sur les versants ouest regardant la plaine du Livradois. Variant majoritairement entre 80 et 1 200m, l’altitude atteint son point culminant de 1634 m à Pierre-sur-Haute. Hydrologie : L’essentiel du territoire est occupé par le bassin versant de la Dore. De nombreux ruisseaux et tributaires partent des deux massifs montagneux pour aller rejoindre la Dore dans la plaine d’Ambert. Sur les versants Ouest, les contreforts du Livradois sont parcourus par un réseau de cours d’eau allant rejoindre plus rapidement l’Allier au niveau de la plaine d’Issoire. A l’Est, la vallée de l’Ance découpe du Nord au Sud les Monts du Forez pour aller rejoindre la vallée de la Loire. Au Sud - Est, le haut du bassin versant de l’Arzon, affluent de la Loire est présent sur une petite partie du territoire. Source : BD Carto ®©IGN, ONF Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 10 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 122 Géologie et pédologie Deux grandes formations géologiques sont présentes sur une zone fortement marquée par un réseau de failles Nord - Sud apparues lors de l’orogenèse alpine : 1- un bassin d’effondrement constitué à l’ère tertiaire (plaine d’Ambert) où se sont accumulées des formations sédimentaires d’origine sableuse ou sablo-argileuses. 2- un socle cristallin hercynien composé pour une grande part de roches métamorphiques (gneiss et migmatites) et plutoniques (granites). Ces roches ont été plus ou moins altérées et sont à l’origine de formations superficielles présentes sur les parties sommitales des massifs montagneux. Source : RGM,, ONF Les roches siliceuses meubles composent la quasi-totalité du substratum géologique de cette région forestière. On trouve des textures de sol limoneuses (+ de 60,0 %), limono-sableuses (environ 25 %) et sableuses (environ 5,0 %). Les humus sont, pour une grande moitié, de type moder ou hémi-moder et pour un quart de type dysmull ou oligomull. Globalement, les sols observés sont très favorables à la production forestière. 123 Climatologie Sous influence continentale, le secteur présente une variabilité spatiale des paramètres climatiques importante ou le relief contrasté joue un rôle important. Précipitations L'influence du relief est prédominante notamment avec la disposition des obstacles montagneux et du fossé d'effondrement axé Nord-Sud. Cette disposition, perpendiculaire à la circulation générale, d'Ouest en Est, de l'atmosphère qui caractérise nos latitudes, est à l'origine des fortes pluies des versants Ouest des reliefs et de la sécheresse relative des Limagnes. Ces caractères climatiques sont les conséquences de deux effets dus au relief : l’effet d'altitude et effet de foehn. Les hauteurs d'eau augmentent dès les premières collines, pour atteindre 1000 mm sur les versants Ouest du Livradois, et 1200 mm sur les sommets ainsi que sur le Forez. Source : DREAL Auvergne Isohyètes du Puy-de-Dôme Températures C'est encore le relief qui est à l'origine des contrastes thermiques importants avec une forte amplitude de température au cours de l'année (hivers froids, étés chauds) et parfois au cours d'une même journée. Sur les plateaux et les massifs montagneux où les différences sont directement liées à l'altitude, la température moyenne annuelle évolue entre 9 et 7°C entre 800 m et 1000 m d'altitude, de 7 à 5°C au-delà. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 11 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 124 Occupation du sol Les données sont issues de la base de données géographiques « CORINE Land Cover » qui permet de caractériser l’occupation des sols à partir d’interprétation d’images satellites. Globalement, quatre grands types d’occupation des sols sont utilisés : territoires agricoles, forêts et milieux semi - naturels, zones humides et surfaces en eau et territoires artificialisés. Grands types d'occupation du sol Surface (hectares) % Territoire agricole 44 543 36,16% Forêts et milieux semi naturels 77 467 62,88% Zones humides et surfaces en eau 25 0,02% Territoires artificialisés 1 156 0,94% TOTAL 123 191 100,00% Le domaine forestier 63 % du territoire est occupé par la forêt ou les milieux semi naturels, soit 2,3 fois plus que la moyenne nationale. Les sommets des massifs montagneux ainsi que les pentes des vallées sont principalement concernés. Les massifs forestiers sont en très grande majorité d’origine récente (deuxième partie du XXème siècle). Les peuplements résineux sont prédominants et relativement jeunes. La déprise agricole de la deuxième Source: IFEN, CORINE Land Cover 2000, ONF partie du XXème siècle a conduit à des boisements importants avec une régression des espaces ouverts et l’apparition d’enclaves forestières (boisements en timbres poste). Les feuillus sont cantonnés soit sur les parties sommitales des massifs (hêtraies d’altitude) soit sur les versants marqués des vallées et en fond de vallée le long des cours d’eau. Le territoire agricole 36 % du territoire est occupé par des surfaces utilisées par l’agriculture. Il est majoritairement présent soit en fond de vallée soit sur les zones de faible pente à proximité des villages. Les prairies bocagères sont bien représentées en plaine et sur quelques zones de piedmont (nord du territoire). Plus on prend de l’altitude, dans les secteurs de piedmont, plus les zones agricoles se cantonnent autour des villages créant des sortes de clairières où habitations et terres agricoles sont cernées de bois de toutes part. Sur les parties sommitales des Monts du Forez, les terres agricoles sont composées par des espaces ouverts voués à l’estive. Les zones humides et surfaces en eau Elles occupent 0,02% de la surface. Ce pourcentage sous estime leur réelle importance. Les zones sommitales des massifs proposent de nombreuses zones humides de surface individuelle réduite n’étant pas forcément identifiées par la méthode de cartographie Corine Land Cover. Il en est de même pour les cours d’eau avec un réseau très dense de ruisseaux et tributaires (voir carte hydrographie, page 8). Les territoires artificialisés Les zones urbanisées, industrielles et artisanales occupent presque 1% du territoire et sont majoritairement représentées sur les bourgs de la vallée de la Dore. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 12 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Chapitre 1.3 : Un territoire industriel et rural 131 La population Population et densité Population municipale 2007 61 795 000 Territoire France métropolitaine Superficie (km2) Densité de population 543 965 114 1 308 778 26 013 50 Département Puy-de-Dôme 615 715 7 836 79 Pays d'Ambert Pays d'Arlanc Pays de Cunlhat Haut Livradois Livradois Porte d'Auvergne Pays d'Olliergues Vallée de l'Ance Total territoire charte 9 597 178 54 3 827 162 24 3 438 153 22 3 572 299 12 2 039 107 19 2 938 107 28 3 025 223 14 28 436 1 230 23 Région Auvergne Source : INSEE 2007 Source : INSEE 2007 Le territoire comporte un peu plus de 28 000 habitants d’après les données de l’INSEE 2007. Près du quart de la population réside sur la commune d’Ambert et environ 45 % sur 5 des 58 territoires communaux. La majorité se concentre sur la vallée de la Dore, proche des axes principaux de circulation et des zones d’activité de la vallée de la Dore. Evolution démographique Contrairement à la région Auvergne qui a vu sa population augmenter depuis 1999, le territoire a perdu prés de 2% de ses effectifs. Mais la situation n’est pas égale selon les diverses communautés de communes : * Des augmentations sur Livradois Portes d’Auvergne (presque 5%) et Vallée de l’Ance d’un peu plus de 1%. * Des baisses sur Arlanc, Ambert, Olliergues et le Haut Livradois. Communauté de communes Pays d'Ambert Pays d'Arlanc Pays de Cunlhat Haut Livradois Livradois Porte d'Auvergne Pays d'Olliergues Vallée de l'Ance Total territoire charte Population municipale 2007 9 597 Population totale 1999 9 925 -328 Taux de variation 2006-1999 -3,3% 3 827 4 018 -191 -4,8% 3 438 3 417 21 0,6% 3 572 3 684 -112 -3,0% 2 039 1 946 93 4,8% 2 938 3 034 -96 -3,2% 3 025 2 985 40 1,3% 28 436 29 009 -573 -2,0% Variation 1999 à 2007 Source : INSEE 2007 Communauté de communes Pays d'Ambert Pays d'Arlanc Pays de Cunlhat Haut Livradois Livradois Porte d'Auvergne Pays d'Olliergues Vallée de l'Ance Total territoire charte Variation 1999 à 2006 Solde naturel Solde migratoire -287 -226 -61 -193 -207 14 7 -200 207 -95 -198 103 93 -25 118 -98 -113 15 34 -171 205 -540 -1 140 600 Les baisses de population sont dues essentiellement à un solde naturel négatif (naissances – décès) qui est parfois compensé par un solde migratoire (nouveaux arrivants -départs) nettement positif. Ce phénomène reflète une attractivité de certaines parties de ce territoire rural. La comparaison avec les données de 1999 montre qu’elle est plus prononcée sur les plus de 60 ans. Source : INSEE 2007 Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 13 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Répartition de la population par grandes classes d'âge Composition par classes d’âge Un peu moins d’un tiers de la population est âgée de moins de 30 ans. Environ 30% de la population a plus de 60 ans et 14% a plus de 75 ans. La classe d’âge 45 à 60 ans est la plus représentée. La question du vieillissement peut se poser d’autant plus que la base de la pyramide des âges est relativement étroite. A noter le niveau des effectifs des 15 à 29 ans qui laisse a réfléchir sur le niveau de renouvellement de la population. 90 ans et plus 75 à 89 ans 60 à 74 ans 45 à 59 ans 30 à 44 ans 15 à 29 ans 0 à 14 ans 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 Source : INSEE 2007 Le logement Catégorie de logements en 2007 Communauté de communes Pays d'Ambert Pays d'Arlanc Pays de Cunlhat Haut Livradois Livradois Porte d'Auvergne Pays d'Olliergues Vallée de l'Ance Total territoire charte Résidence principale 4 181 Résidences secondaires 921 Logements vacants 728 1 693 1 062 479 1 497 992 385 1 632 1 642 348 914 483 213 1 360 778 377 1 379 1 850 318 12 656 7 728 2 848 ENSEMBLE 5 828 3 233 2 875 3 622 1 610 2 515 3 547 23 230 Source : INSEE 2007 La majorité du territoire est très liée à l’influence et de l’attractivité du bassin d’emploi d’Ambert. Les occupants des résidences principales vivent et travaillent « sur place ». Ce n’est pas le cas sur la frange Nord – Ouest du territoire où l’influence du bassin de Source : INSEE 2007 Clermont-Ferrand se fait sentir. Il en est de même dans la vallée de l’Ance avec le bassin de Montbrison. Sur le parc des logements, le tiers concerne des résidences secondaires. Ce taux s’approche des 50% dans le Haut Livradois et le dépasse même en Vallée de l’Ance. Ce phénomène, reflet d’un attachement fort et ancien au territoire, traduit une certaine attractivité entraînant une diversité dans les modes de vie et aussi dans les attentes des différentes catégories d’habitants. 132 Les activités La population active En 2007, le territoire comptait 10 778 emplois pour 11 943 actifs sur une population de 28 000 habitants. La population active est composée pour presque 30% par des ouvriers. Population active de 15 à 64 ans selon la catégorie socio professionnelle Nombre d'actifs 11 943 100% Agriculteurs, exploitants Commerçants, artisants, chefs d'entreprise Cadre et professions intellectuelles sup. Professions intermédiaires Employés Ouvriers Chômeurs 715 958 767 2 048 2 912 3 484 1 059 6,0% 8,0% 6,4% 17,1% 24,4% 29,2% 8,9% Source : INSEE 2007 Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 14 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Une région touchée par le chômage Le taux de chômage de 8,9%. Il touche plus fortement : • les plus jeunes, • les catégories ouvriers et employés sur l’ensemble de l’arrondissement. Source : INSEE 2006 Une concentration de l’emploi Emplois selon le secteur d'activité en 2007 Communauté de communes TOTAL Pays d'Ambert Pays d'Arlanc Pays de Cunlhat Haut Livradois Livradois Porte d'Auvergne Pays d'Olliergues Vallée de l'Ance 4 531 1 135 975 870 306 1 626 768 Total territoire charte Agriculture Industrie Construction Commerce Transport Services divers Administration publique Enseignement Santé Action sociale 1 552 96 1 143 403 1 337 134 363 124 274 240 127 93 56 251 448 157 167 81 266 199 56 48 61 81 60 44 897 123 312 250 132 95 64 219 258 10 211 746 2 806 912 2 740 3 007 100% 7% 27% 9% 27% 29% Source : INSEE 2007 Les emplois au lieu de travail, qui sont concentrés à 44% sur Ambert, sont répartis sur trois grands domaines à part sensiblement égale (Industrie, Commerce transport et Administration, enseignement santé) mais le secteur industriel occupe, par endroits,prés d’un emploi sur trois. Avec 27 % des emplois, les activités de services sont bien présentes et jouent un rôle de plus en plus stratégique en liaison avec le vieillissement de la population. L’agriculture est bien présente sur le territoire particulièrement sur les communautés de communes du Haut Livradois (18%), Livradois Porte d’Auvergne (18%) et Vallée de l’Ance (17%). Globalement, le tertiaire pourvoit la majorité des emplois, particulièrement sur le pays de Cunlhat (46%), sur Ambert (34%) et sur la Vallée de l’Ance (33%). Exploitation siéges L’activité agricole SAU Nombre Surface Surface Territoire moyenne SAU totale d'exploitations L’agriculture occupe 36% de territoire terres labourables toujours en herbe Nombre (ha) (ha) (ha) (ha) travaillé par un peu plus de 1160 Pays d'Ambert 172 25 171 4 498 507 3 978 exploitations. La taille moyenne des Pays d'Arlanc 202 32 200 6 530 2 047 4 473 Pays de Cunlhat 186 34 183 6 311 1 190 5 102 exploitations varie de 25 à 34 hectares. Haut Livradois 196 30 193 5 934 1 452 4 459 Des nouvelles installations sont enregistrées. Livradois Porte d'Auvergne 93 27 93 2 486 479 2 002 79 30 79 2 368 319 2 043 Une pression foncière est de plus en présente Pays d'Olliergues Vallée de l'Ance 243 25 241 6 043 1 585 4 440 et s’exerce différemment selon les secteurs TOTAL 1 160 34 170 7 579 26 497 Source : AGRESTE, recencemement agricole 2000 (augmentation sur la vallée de l’Ance). Pluriactivité et emploi du conjoint peuvent être deux facteurs importants à considérer pour assurer le bon fonctionnement d’une exploitation. L’activité dominante est l’élevage bovin (viande et lait) sur des systèmes extensifs en liaison avec des surfaces herbagères dominantes. L’élevage caprin et ovin est aussi pratiqué sur le pays d’Ambert. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 15 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Un tissu diversifié d’entreprises Liste des établissements les plus importants Dénomination Sanofi Chimie Omerin SAS Joubert Production Concept composite Auvergne 2CA Société fromagère du Livradois Domaine d'activité Commune Effectifs Fabrication de produits pharmaceutiques de base Vertolaye 666 Fabrication fils et câbles électroniques ou électriques Ambert 194 Fabrication d'autres textiles techniques et industriels Ambert 113 Fabrication de pièces tecniques à base de matière plastiques Arlanc 88 Fabrication de fromage Fournols 79 (Source : Pôle Emploi 2009) Les entreprises locales interviennent dans des secteurs d’activité très divers. Quelques grands domaines se dégagent : L’industrie pharmaceutique avec une entreprise majeure Sanofi Avensis sur la commune de Vertolaye qui fabrique des produits pharmaceutiques. Elle emploie 660 personnes et génère environs 100 emplois avec ses sous traitants. L’industrie de la tresse spécialisée dans les tresses techniques et les câbles spéciaux est présente sur le secteur d’Ambert depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Huit entreprises sont concernées, deux occupent une place de leader mondial ou européen dans leur domaine. Elles nécessitent l’emploi d’environ 700 personnes. L’industrie du bois est aussi bien représentée au sud du territoire à proximité d’Arlanc. Ces unités sont spécialisées dans le sciage de bois résineux pour la charpente et dérivé, le coffrage et la palette. Le secteur qui évolue vers la fabrication de produits à plus forte valeur ajoutée (lamellé collé, contre collé) demande une consommation de bois de plus en plus élevée. L’industrie du travail des métaux emploie 150 salariés dans 6 principales entreprises. Elles interviennent, entre autres, dans la fabrication de vis, de raccords, de médailles religieuses, d’instruments de chirurgie dentaire, de remorques. A Arlanc, un fabricant de chaudières biomasse, les établissements Compte, tient une place prépondérante dans la chaîne d’utilisation du bois énergie. A noter aussi : * La société fromagère du Livradois à Fournols qui fabrique la fourme d’Ambert et emploie 80 personnes, * Unifrax à Ambert, spécialisé dans les isolants thermiques en fibre céramique avec 40 salariés, * Bernard Salaisons à La Forie avec 25 salariés, * Claustre Environnement à Ambert qui fabrique des bennes à déchets et récupération recyclage avec 20 salariés. L’activité artisanale est bien représentée avec un nombre important d’unités. 133 Les voies de communication La route propose, presque exclusivement, le seul moyen de communication sur le territoire. La vallée de la Dore constitue l’axe naturel de communication Nord – Sud. La route départementale D 906, de Thiers vers Le Puy-en-Velay dessert la plaine d’Ambert avec un trafic annuel moyen variant selon les secteurs de 3 000 à 6 000 véhicules par jour. Un lien « Ouest – Est » est assuré par la route départementale D 996 de Clermont-Ferrand par Saint-AmantRoche-Savine vers Ambert, Saint-Anthème en direction de Montbrison avec un trafic de 1 400 à 1 800 véhicules jour en direction de la capitale régionale et de 1 100 vers le département de la Loire. Trois quart d’heure à une heure sont parfois nécessaires pour rejoindre un axe autoroutier (A71 ou A89). La vallée de la Dore est aussi empruntée par une ligne de chemin de fer. La réorganisation du trafic ferroviaire a conduit à une réduction du trafic (fret et voyageurs) sur cette ligne entraînant l’abandon de cette voie qui a été retirée du trafic par la SNCF. Une association de passionnés s’est investie dans la remise en état de quelques machines (autorails) qui fonctionnent actuellement pour transporter des voyageurs dans un but touristique. Actuellement, la ligne est empruntée par un train touristique qui fait découvrir les superbes paysages de la vallée de la Dore, dont des gorges difficilement accessibles, à plus de 10 000 voyageurs par an. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 16 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Le transport de voyageurs sur cette ligne nécessite une remise en état et un entretien important des infrastructures. Les responsables locaux ont décidé de se regrouper pour maintenir cette voie en activité en confortant la vocation touristique actuelle avec un développement souhaité sur le fret. Un syndicat mixte a été crée, regroupant les 7 communautés de communes situées sur le tracé et 4 communes à titre individuel. Devenu propriétaire de la ligne depuis 2009, sa vocation est d’assurer sa mission de propriétaire, d’exploiter la ligne, de maintenir une activité touristique et de développer le fret. Pour sauvegarder et améliorer la voie ferrée en développant le fret lié à la filière bois, un Pôle d’Excellence Rurale (PER) a été mis en œuvre. Il a permis, entre autre, de remettre en état (portance et sécurité) une partie de la ligne. Source : ONF En résumé : * 63% du territoire occupé par une forêt composée en très grande majorité de résineux, * un contexte général très favorable à la production de bois (climat, sol, …), * une population vieillissante, * territoire attractif avec une bonne proportion de résidences secondaires, * * * * une population active concentrée sur l’industrie ou le commerce et les services, mais faible attractivité pour une main d’œuvre qualifiée avec départ des jeunes actifs, des entreprises actuellement stables, dont certains leaders au niveau national ou européen, un artisanat très développé mais vieillissant, * la route comme principal moyen de communication. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 17 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 SECTION 2 : LE BOIS, RESSOURCE A MIEUX VALORISER Afin de caractériser la forêt sur l’arrondissement d’Ambert, plusieurs types de données sont disponibles. Malheureusement, selon les sources, tout le territoire n’est pas forcément couvert en totalité d’une manière uniforme. Leur compilation peut conduire à des constats pas toujours fiables. Dans ce contexte, nous avons choisi l’outil permettant d’avoir une vue cohérente et homogène sur le territoire que sont les données de l’Inventaire Forestier National. Ces données seront utilisées avec les précautions d’usage dépendant de la précision liée au niveau d’échantillonnage. Les données les plus récentes disponibles actuellement sur le département du Puy-de-Dôme sont celles de la campagne d’inventaire du 4ème cycle de 2003. Une extraction propre au territoire en a été réalisée pour être proposée dans ce qui suit. Chapitre 2.1 : Une ressource abondante 211 : Des surfaces boisées étendues Superficie totale Superficie bosée Taux de boisement France métropolitaine 54 908 687 ha 15 580 194 ha 28,4% Région Auvergne 2 616 897 ha 741 900 ha 28,4% 252 800 ha 31,6% Territoire Sur l’arrondissement d’Ambert, le massif forestier, avec 70 000 hectares, occupe une part prépondérante de l’espace. Département du Puy-de-Dôme 801 165 ha Source : Agreste Statistique agricole 2009 Il représente 27% des zones boisées du département du Puy-de-Dôme (sur 15% de la surface départementale). Territoire charte forestière 122 986 ha 70 059 ha 57,0% Pays d'Ambert 17 801 ha 9 171 ha 51,5% Pays d'Arlanc 16 223 ha 8 651 ha 53,3% Pays de Cunlhat 16 364 ha 7 511 ha 45,9% Haut Livradois 29 955 ha 20 111 ha 67,1% Livradois Porte d'Auvergne 10 678 ha 6 289 ha 58,9% 59,1% Pays d'Olliergues 9 652 ha 5 707 ha Vallée de l'Ance 22 313 ha 12 619 ha 56,6% Source : IFN 2003 Un taux de boisement élevé Le taux de boisement de 57% est nettement au dessus des moyennes du département (31,6%), de la région Auvergne (28,4%) et de la France métropolitaine (28,4%). Il varie de 45% à plus de 59 % selon les communautés de communes. La variation est encore plus marquée en considérant les territoires communaux, de 14 % à La Forie à quasiment 90 % à Saint Eloy-laGlacière. Source : IFN 2003 Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 18 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 211 : Une forêt de résineux La répartition spatiale des grands types de boisements, établie d’après Corine Land Cover, montre une forte proportion des peuplements résineux sur le territoire de la charte forestière. 2111 : Une forêt majoritairement résineuse D’après les données IFN 2003, les résineux sont très largement majoritaires et occupent 84 %de la surface boisée. Les feuillus en occupent seulement le sixième. 16% Résineux Feuillus 84% Source : IFN 2003 Les résineux sont largement dominants et majoritairment présents en altitude. Les feuillus sont installés soit dans les parties les plus hautes du Forez soit dans les secteurs de plaine ou de piedmont. Les versants pentus sont souvent occupés par des peuplements mélangés de forêts mixtes. Source : IFEN Corine Land cover 2112 : La répartion par essence forestière 5% 5% Un peu plus du tiers de la surface est occupée par le sapin pectiné majoritairement sur les franges altitudinales de 900 à 1 100 m des deux massifs montagneux et descendant quelques fois dans les vallées. L’épicéa commun est présent sur presque le quart des secteurs boisés, sur des zones altitudinales très variables, de la plaine d’Ambert jusqu’aux zones les plus hautes du Livradois et du Forez. Le pin sylvestre est surtout présent au sud du territoire sur le septième du massif et voit son implantation lentement diminuer. Source : IFN 2003 6% 3% 35% 10% 14% 22% SAPIN PECTINE EPICEA COMMUN PIN SYLVESTRE DOUGLAS Autres résineux HETRE CHENES Autre feuillus Le douglas, nouvellement installé, est en pleine expansion sur le dixième des surfaces. Les feuillus quant à eux sont représentés sur les secteurs d’altitude par le hêtre. Le chêne est, quant à lui, plus cantonné dans les versants pentus des divers cours d’eau descendant du plateau du Livradois ou des monts du Forez. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 19 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 212 : Une forêt productive 2121 : La répartition du volume de bois sur pied par essence forestière Les données du 4ème cycle d’inventaire de l’Inventaire Forestier National, rapportées au territoire de la charte, permettent de recenser un volume sur pied bois fort de 21 millions de mètres cubes dont 86 % concernent des résineux et 14 % des feuillus. Le sapin, essence majoritaire en surface, l’est aussi en volume avec 7,8 millions de m3 soit 36,5 % du volume total. Le cinquième de la ressource en sapin est réparti sur les gros bois de 40 cm (diamètre à 1,30m) et plus. Le reste du volume concerne les bois moyens de 20 à 35 cm de diamètre L’épicéa est la deuxième essence ressource avec 5,3 millions de m3 soit le quart du volume concentré très majoritairement sur des bois de petite à moyenne dimension. Ventilation du volume total sur pied par essence Volume total ESSENCE PRINCIPALE en m3 SAPIN PECTINE 7 806 000 EPICEA COMMUN 5 374 000 PIN SYLVESTRE 2 829 000 DOUGLAS 1 430 000 Autres résineux 840 000 TOTAL résineux 18 279 000 HETRE 1 361 000 CHENES 780 000 Autre feuillus 937 000 TOTAL feuillus 3 078 000 TOTAL GENERAL 21 357 000 Source : IFN 2003 Avec 2,8 millions de m3, le pin sylvestre représente la troisième essence ressource avec une faible proportion de gros bois, une très grande majorité de bois de moyenne et petite taille et une très faible proportion de 15 et moins. Le douglas, essence récemment installée, propose déjà un volume de 1,4 millions de m3, avec une forte proportion de bois de moins de 15cm. Les feuillus, avec presque 45 % de hêtre et 25 % de chêne affichent 3,0 millions de m3 principalement répartis sur les classes de diamètre 20 à 35 cm. Ventilation du volume total sur pied par essence et classe de diamètre ESSENCE PRINCIPALE 15 et - 20 à 35 Volume total 40 et + sur pied SAPIN PECTINE 500 000 5 660 000 1 646 000 EPICEA COMMUN 572 000 4 532 000 270 000 5 374 000 9 000 2 337 000 484 000 2 830 000 85 000 1 005 000 340 000 1 430 000 3 000 671 000 166 000 840 000 PIN SYLVESTRE DOUGLAS Autres résineux TOTAL résineux 7 806 000 1 169 000 14 205 000 2 906 000 18 280 000 HETRE 233 000 1 023 000 105 000 1 361 000 CHENES 165 000 511 000 103 000 779 000 Autre feuillus 258 000 548 000 131 000 937 000 656 000 2 082 000 339 000 3 077 000 TOTAL feuillus TOTAL GENERAL 1 825 000 16 287 000 3 245 000 21 357 000 Source : IFN 2003 Globalement, la ressource est concentrée sur les résineux avec une proportion importante de gros bois en sapin et des disponibilités élevées en bois moyens d’épicéa. La faible part de gros bois en pins sylvestre suscite des questions quant au renouvellement de cette essence. Enfin, il faut signaler la montée en puissance des boisements de douglas et les disponibilités en feuillus. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 20 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 2122 : La répartion d’accroissement courant sur pied par essence forestière Globalement, sur la région Auvergne, l’accroissement biologique est évalué à 7,2 m3/ha/an. Sur le territoire de la charte, le volume de bois sur pied augmente annuellement de presque 1 Million de mètres cubes. Accroissement courant annuel par essence et classe de diamètre ESSENCE PRINCIPALE 15 et - 20 à 35 40 et + Accroissement annuel SAPIN PECTINE 41 500,00 240 000,00 47 200,00 328 700,00 EPICEA COMMUN 54 900,00 275 300,00 9 900,00 340 100,00 700,00 62 000,00 9 800,00 72 500,00 10 200,00 69 000,00 15 800,00 95 000,00 PIN SYLVESTRE DOUGLAS Autres résineux 300,00 42 700,00 7 700,00 50 700,00 107 600,00 689 000,00 90 400,00 887 000,00 HETRE 10 100,00 29 800,00 2 900,00 42 800,00 CHENES 6 000,00 13 200,00 2 200,00 21 400,00 14 300,00 20 000,00 3 500,00 37 800,00 TOTAL résineux Autre feuillus TOTAL feuillus TOTAL GENERAL 30 400,00 63 000,00 8 600,00 102 000,00 138 000,00 752 000,00 99 000,00 989 000,00 Source : IFN 2003 Cet accroissement est concentré à 90 % sur les résineux avec un tiers de sapin (328 000 m3) et un autre tiers d’épicéa (340 000 m3). Sur ces deux essences, cette augmentation annuelle de volume intéresse, de 70 à 80%, les classes de diamètre 20 à 35 (petits bois et bois moyens). Ce phénomène se constate aussi pour les autres essences résineuses mais avec un accroissement négligeable au niveau des petits diamètres pour le pin sylvestre. 2123 : Situation pour les principales essences Sapin pectiné SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha) 7 806 000 Volume total sur pied (m3) 319 Volume total sur pied (m3/ha) Accroissement courant annuel (m3/an) Grandes classes de diamètre Volume sur pied 24 488 328 700 Le sapin pectiné est une des essences emblématiques du territoire. Sur certains « cantons » comme au bois de la Grange au nord du territoire, il serait présent depuis le XIIième siècle. Ces bois jouissaient d’une excellente réputation au point qu’ils étaient recherchés pour la construction maritime à l’époque de la marine à voile. 15 et - 20 à 35 40 et + Total 499 700 5 659 800 1 646 500 7 806 000 dont exploitation facile 160 800 2 436 000 673 600 3 270 400 dont exploitation moyenne 78 600 1 560 000 702 900 2 341 500 dont exploitation difficile 260 300 1 663 800 270 000 2 194 100 41 300 239 900 47 500 328 700 Accroisement annuel Classe d'âge (FR SP) Surface (%) Volume (%) < 25 ans 7% 1% Accroissement (%) 3% 25-50 ans 23% 19% 33% 32% 50-80 ans 29% 32% 80-120 ans 16% 18% 14% > 120 ans 25% 30% 18% 100% 100% 100% Total Source : IFN 2003 Initialement confiné à quelques secteurs, sa répartition spatiale a augmenté suite l’exode rural de la deuxième partie du XXième siècle. Les inventaires de l’IFN de 2003 présentent une ressource en sapin abondante avec une bonne part de gros et vieux bois. Le volume est concentré à 48 % sur des bois âgés de plus de 80 ans. Selon les caractéristiques retenues par l’IFN, les trois quarts de la ressource sont actuellement dans des conditions d’exploitation facile à moyenne. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 21 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Epicéa SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha) 5 374 000 Volume total sur pied (m3) 358 Volume total sur pied (m3/ha) Accroissement courant annuel (m3/an) Grandes classes de diamètre Volume sur pied 15 000 340 100 L’épicéa commun est d’installation plus récente sur le territoire. Une grande part des reboisements provient de plantations de la deuxième partie du XXième siècle. Suite à la déprise agricole et incités par la politique de reboisement de l’époque, les propriétaires ont massivement planté leur propriété qui ne pouvait plus être valorisée par une activité agricole. 15 et - 20 à 35 40 et + Total 571 700 4 532 200 270 100 5 374 000 dont exploitation facile 301 600 2 886 200 68 200 3 256 000 dont exploitation moyenne 221 000 822 100 183 100 1 226 200 dont exploitation difficile 49 100 823 900 18 800 891 800 54 900 275 200 10 000 340 100 Accroisement annuel Classe d'âge (FR EPC) Surface (%) Volume (%) < 25 ans 26% 11% 18% 25-50 ans 65% 81% 77% 50-70 ans 6% 5% 4% 70 à 100 ans 2% 3% 2% 100% 100% 100% Total Accroissement (%) Des parcelles de petite surface, isolées dans des secteurs agricoles toujours exploités ont contribué à la création de reboisements, dits « en timbre poste », si caractéristiques du paysage actuel. Source : IFN 2003 Les données de l’IFN mettent en évidence une ressource d’une part concentrée sur des classes d’âge inférieures à 50 ans (92% du volume) et d’autre part avec des conditions d’exploitation forestière faciles à moyennes (anciennes terres agricoles). Le gisement est important sur cette essence mais sur des produits de dimension moyenne (20 à 35 cm de diamètre) sur les peuplements qui n’ont pas toujours fait l’objet d’un minimum de gestion forestière. Pin Sylvestre SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha) 2 829 000 Volume total sur pied (m3) 295 Volume total sur pied (m3/ha) Accroissement courant annuel (m3/an) Grandes classes de diamètre Volume sur pied 9 600 72 500 Essentiellement présent au sud du territoire, le pin sylvestre constitue la troisième essence la plus importante en surface. Historiquement, la région était réputée pour fournir des pins sylvestres de qualité très largement utilisés par l’artisanat local. Des peuplements classés y ont même été répertoriés de façon à conserver et valoriser les qualités génétiques locales. 15 et - 20 à 35 40 et + Total 9 200 2 336 800 483 000 2 829 000 dont exploitation facile 7 200 1 336 300 116 000 1 459 500 dont exploitation moyenne 1 200 628 000 109 600 738 800 dont exploitation difficile 800 372 500 257 400 630 700 700 62 100 9 700 72 500 Surface (%) Volume (%) 4% 1% 4% 30-60 ans 33% 34% 45% 60-120 ans 58% 59% 48% 5% 5% 3% 100% 100% 100% Accroisement annuel Classe d'âge (FR PS) < 30 ans > 120 ans Total Accroissement (%) Source : IFN 2003 Les reboisements d’après guerre ont contribué à l’installation de plants d’origine pas toujours certaine, ce qui abouti aujourd’hui à des peuplements de médiocre qualité et, par voie de conséquence, à un réel désintérêt des propriétaires forestiers et sylviculteurs pour cette essence. La ressource se caractérise par une faible proportion de gros bois disponibles et des volumes conséquents en bois moyens ou petits bois pas toujours de bonne qualité. Globalement, les produits sont situés dans de bonnes conditions d’exploitation. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 22 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Douglas SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha) 1 430 000 Volume total sur pied (m3) 204 Volume total sur pied (m3/ha) Accroissement courant annuel (m3/an) Grandes classes de diamètre Volume sur pied 7 000 95 000 Quatrième essence en surface mais troisième en volume, le douglas est l’essence, d’installation récente, qui bénéficie actuellement d’une bonne réputation. C’est ainsi qu’il est même planté dans des conditions qui ne lui sont pas toujours forcément favorables et dans des conditions d’exploitation parfois délicates 15 et - 20 à 35 40 et + Total 1 430 000 85 400 1 005 200 339 400 dont exploitation facile 44 200 577 000 160 900 782 100 dont exploitation moyenne 23 300 200 700 2 700 226 700 dont exploitation difficile Accroisement annuel Classe d'âge (FR DOU) 17 900 227 500 175 800 421 200 10 100 69 100 15 800 95 000 Surface (%) Volume (%) < 25 ans 60% 15% 25% 25-60 ans 33% 74% 69% > 60 ans 6% 11% 6% 100% 100% 100% Total Hêtre SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha) 1 361 000 Volume total sur pied (m3) 324 Volume total sur pied (m3/ha) Accroissement courant annuel (m3/an) Grandes classes de diamètre Volume sur pied 4 200 42 800 15 et - 20 à 35 233 200 1 023 200 dont exploitation facile 30 000 95 000 dont exploitation moyenne 64 000 299 200 dont exploitation difficile 139 200 629 000 10 200 29 800 Accroisement annuel Accroissement (%) Source : IFN 2003 (30% de la ressource située en condition d’exploitation difficile au sens IFN). 60 % de la surface concerne des peuplements de moins de 25 ans, ce qui laisse présager une potentialité d’importants volumes dans les 30 prochaines années si les conditions stationnelles ne sont pas défavorables. Le hêtre est l’autre essence historique des deux massifs montagneux du Livradois et du Forez. Traditionnellement cantonnée dans des secteurs au le sapin ne pouvait que difficilement être valorisé, il a principalement servi de source de bois de chauffage pour les populations locales. C’est, entre autre pour cette raison qu’aujourd’hui, le volume 40 et + Total de gros bois 40 cm et plus) est 104 600 1 361 000 proportionnellement faible (7,7 45 400 170 400 % du volume total) et que 60 % 17 500 380 700 de la ressource est située en zone 41 700 809 900 2 800 42 800 d’exploitation difficile. Source : IFN 2003 Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 23 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 2124 : Etat sanitaire Avec les observations du Département Santé des Forêts. L’état sanitaire des peuplements forestiers du Livradois Forez peut difficilement être abordé dans sa globalité. Une situation par essence principale semble plus pertinente. Pour le sapin : Cette essence endémique s’est étendue avec la déprise agricole et a colonisé les coteaux. Avec la sylviculture conservatrice pratiquée dans la deuxième partie du XXème siècle, les peuplements se sont régularisés et ont vu disparaître progressivement les feuillus en mélange. Pas toujours installés en station favorable et avec une accumulation d’un matériel sur pied important exclusivement à base de sapin, les peuplements sont devenus sensibles au dépérissement et avec parfois l’apparition de parasites comme le gui. Après une sécheresse renforcée par un effet « foehn » (secteur d’Arlanc), la sensibilité est accrue en limite stationnelle et sur les peuplements vieillissants et insuffisamment gérés. Ce peut aussi être l’occasion d’une pullulation de scolytes, pissodes, etc. Le dépérissement entraîne parfois la mortalité des arbres. La conduite d’une sylviculture adaptée est conseillée pour atténuer les effets du gui et du dépérissement. Pour l’épicéa : Cette essence d’installation récente se compose globalement des peuplements de première génération. Ces types de peuplements sont très sensibles à l’apparition de « fomès » qui est présent sur le territoire en « bruit de fond ». Il entraîne des pourritures de cœur et des pertes de vitalité ainsi que les pertes de valeur associées. Les traitements préventifs préconisés ne sont pas toujours réalisés. Une attention toute particulière doit donc être portée aux qualités intrinsèques des sols. Sur sol tourbeux ou humide, les arbres installés arrivent rapidement « en bout de course ». Une valorisation économique est extrêmement aléatoire pour des arbres pas toujours très stables et souvent limités en croissance. La question du devenir de ces boisements en situation de faiblesse doit se poser. Les deux massifs montagneux proposent des sols chimiquement pauvres avec une carence calci-magnésienne fréquente. Une gestion forestière mettant en œuvre des rotations courtes avec des exportations de matière importantes est susceptible d’entraîner un appauvrissement rapide des stations. Il convient donc d’être prudent en cas d’exportation intégrale de la matière végétale (possible en production de plaquette forestière). Le souci sanitaire principal est lié à la présence des scolytes. Les massifs ont, dans le passé, eu à faire face à des épisodes d’attaque de dendroctone. Actuellement, cet insecte est toujours présent à l’état endémique et ne pose pas de problème spécifique. Les scolytes « typographes » sont aussi présents, mais de manière diffuse, sur les massifs et se manifestent suite à quelques épisodes climatiques particuliers (dégâts dus à la neige lourde, stress hydrique lié à la sécheresse estivale. L’hylobe est aussi présente et se manifeste souvent en rendant difficile les reboisements entrepris après une coupe rase. Il est souvent recommandé d’attendre 2 années après la coupe avant de procéder à une nouvelle plantation. A noter, l’impossibilité actuelle de pratiquer des traitements préventifs, aucun produit agrée n’étant disponible sur le marché. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 24 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Pour le pin sylvestre : Peu de difficultés sanitaires sur cette essence si ce n’est quelques cas de processionnaires du pin pouvant être gênant dans les zones urbanisées. Il convient de noter la présence de chancre à « cronarcium » (chancre à rouille) qui provoque une mortalité diffuse. Suite à des épisodes de sécheresse, quelques attaques de scolyte acuminé sont aussi observées. La sylviculture menée actuellement contribue au renouvellement des pineraie par de la sapinière pas toujours en station. Le renouvellement peut aussi être conduit en pin laricio de Corse qui est très sensible à la maladie des bandes rouges lors qu’il est en situation de confinement. Pour le douglas : L’état sanitaire de cette essence est très lié à la qualité de la plantation. Les inconvénients sanitaires les plus souvent rencontrés sont liés à une mauvaise installation du plant qui provoque la formation de chignon au niveau des racines, cause d’une instabilité se faisant sentir quant les plants atteignent 3 m de haut. Des rougissements printaniers sont aussi fréquents. Sur cette essence, il conviendra d’être très vigilant sur la présence de « fomès » qui est actuellement présent et commence à présenter des effets non négligeables. Sur le secteur, les dégâts dus au gibier et notamment aux cervidés sont constatés dans des proportions acceptables. Les abroutissements et frottis de chevreuil peuvent cependant provoquer ponctuellement la destruction importante de plantations. Les populations de cette espèce devront être suivi avec attention. Il est de même pour le cerf car quelques signes montrent qu’il est en train de coloniser les deux massifs du Livradois et du Forez. UNE RESSOURCE ABONDANTE Caractérisable de la manière suivante : * une forêt plutôt jeune, en grande majorité résineuse, * abondante en volume et dans des conditions d’exploitation facile à moyenne (critères IFN), * le tiers en sapin avec une bonne proportion de gros bois, * le tiers en épicéa avec des produits globalement calibrés sur les bois moyens, * déficit en gros bois de pins sylvestres de qualité, * fort potentiel d’avenir en douglas, sous réserve de situation en bonne condition stationnelle, * 10% en feuillus, de moindre qualité et dans des conditions d’exploitation pas toujours favorables. Pas de gros problèmes sanitaires constatés sur le secteur mais : * mener une sylviculture favorisant d’avantage les peuplements mélangés, * être vigilant à la bonne adaptation des peuplements à la station, * soigner la qualité des plantations pour éviter l’apparition de chignon au niveau des racines, * vigilance sur la progression des populations de cervidés. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 25 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Chapitre 2.2 : Une ressource à mobiliser 221 : Approche du niveau de mobilisation de la ressource Nous ne disposons pas d’éléments précis pour estimer le niveau de mobilisation de la ressource sur le territoire de la charte. Cependant, quelques sources de données peuvent nous servir d’indicateur. L’enquête annuelle de branche, mise en œuvre par les services de l’Etat (Service d’Information Statistique et Economique de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt d’Auvergne DRAAF) nous fourni une série de renseignements. Ceux-ci sont d’autant plus pertinents que le domaine de recueil de données est étendu. Volumes récoltés Globalement sur la région Auvergne, le niveau de prélèvement est de 2,1 m3/ha/an (hors bois de chauffage) et de 3,3 m3/ha/an avec le bois de feu. Au niveau de la région Auvergne, on estime qu’environ 45 % de la production est récoltée et pour les résineux, le tiers seulement. en m3 bois rond sur écorce Volume Total Bois d'œuvre dont feuillus dont résineux Bois d'industrie dont feuillus dont résineux Bois de chauffage Auvergne Puy-de-Dôme 1 965 454 822 760 1 497 223 144 319 1 352 904 293 910 63 161 230 749 174 321 701 824 22 359 579 465 100 770 3 861 96 909 20 166 Source : Agreste - EXF SRI 2006 Les données actuellement les plus récentes sont celles issues de l’enquête de 2008, actuellement en vigueur. Pour le territoire de la charte, le volume mobilisé par les acteurs locaux de l’exploitation forestière est de : 319 871 m3 de bois d’œuvre dont 318 268 m3 de conifères et 1 603 m3 de feuillus et 7 363 m3 de bois d’industrie (trituration) ce qui représente un volume total de 327 234 m3. Ce volume sous estime le volume récolté localement car les forêts du Livradois Forez servent aussi de zone d’approvisionnement pour les exploitants du reste du département du Puy-de-Dôme ainsi que ceux des départements voisins de la Haute-Loire et de la Loire. De plus, l’utilisation du bois pour un usage personnel (chauffage,…) est traditionnellement très répandue. Le volume utilisé en autoconsommation est difficile à évaluer car il n’alimente pas des circuits pouvant être suivis officiellement et aucune enquête statistique n’est disponible à ce jour. Selon une hypothèse simplificatrice, les bois consommés dans une région sont considérés comme ayant été récoltés dans les espaces boisés de cette même région. Pour apporter un éclairage supplémentaire sur le niveau de mobilisation des bois, une approche peut être entreprise selon 3 grands axes : • la structuration de la propriété forestière, • la manière dont sont gérées les forêts, • l’organisation de la filière bois pour prélever des bois et les mettre à disposition de la première transformation. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 26 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 222 : Une forêt appartenant à des propriétaires privés Répartition des surfaces boisées par grands types de propriétaires Auvergne en hectares Surface boisée totale Puy-de-Dôme Charte 701 714 236 764 70 060 100 379 32 188 6 721 dont domaniales 33 957 3 081 373 dont autres forêts publiques 66 422 29 107 6 348 601 335 204 576 63 339 Forêts publiques Forêts privées Avec plus de 63 000 hectares, la forêt du territoire de la charte appartient à 90 % à des propriétaires privés. Cette proportion est comparable à la situation observée au niveau départemental et régional (environ 86%). Source : IFN 2003 2221 : La forêt publique Les 179 unités de gestion de forêts publiques occupent 10 % de surface forestière. Pour une très grande part (94%), il s’agit du domaine privé des collectivités (commune, sections de communes). La forêt domaniale (domaine privé de l’Etat) est représentée par une seule unité de gestion de 373 hectares, la forêt domaniale du Livradois regroupant deux tènements boisés. Surface des forêts publiques relevant du régime forestier Nombre Surface Surface Type de propriétaire d'unités totale moyenne Etat - Domaniale 1 373,50 373,50 Commune 8 201,72 25,22 Syndicat de communes 12 588,31 49,03 Syndicat Mixte de Gestion Forestière 7 1 073,21 153,32 148 4 225,95 28,55 258,76 86,25 6 721,45 37,55 Section 3 Autre TOTAL 179 Source : Office National des Forêts, 2010 Les autres forêts soumises constituent des unités de gestion d’une surface très souvent inférieure à 20 hectares. Des opérations de regroupements ont été opérées afin de réduire un morcellement pouvant être préjudiciable à la mise en œuvre d’une bonne gestion. C’est ainsi que des Syndicats Mixtes de Gestion Forestière (SMGF) ou des syndicats de communes ont été crées. La surface moyenne des unités de gestion a augmenté d’une manière significative (153 ha pour les 7 SMGF en comparaison avec les 28 ha des 148 forêts sectionales). La surface moyenne des unités de gestion en forêt publique reste cependant assez faible avec un peu plus de 37 hectares. 2222 : La forêt privée Le morcellement de la propriété se retrouve d’une manière plus aigue en forêt privée. Au niveau Auvergnat, les 600 000 hectares de forêts privées appartiennent à plus de 210 000 propriétaires. Un auvergnat sur 6 est un propriétaire forestier. La taille moyenne des parcelles forestières privées auvergnates est de 2,72 ha par propriétaire, contre 4 ha au niveau national et 7 ha au niveau européen. Sur le territoire de la charte, les données Répartition des propriétaires privés par classe de surface fournies par le CRPF d’Auvergne Surface (ha) <4 4 à 10 10 à 25 > 25 TOTAL montrent que les 52 911 hectares de Nombre propriétés 18 130 2 405 728 190 21 453 forêt privée répertoriés sur le territoire appartiennent à 21 453 propriétaires soit % 84,5% 11,2% 3,4% 0,9% 100% une moyenne de 2,47 hectares par Surface totale 19 130 14 610 10 465 8 499 52 911 propriété. % 36,2% 27,6% 19,8% 16,1% 100% Les deux tiers des surfaces forestières Surface moyenne par privées concernent des propriétés de 1,06 6,07 14,38 44,73 2,47 propriétaire (ha) plus de 4 hectares et sont répartis sur Source : CRPF Auvergne, base cadastrale 2008 15 % des propriétaires. La forêt privée est donc caractérisée par un nombre important de très petites propriétés avec des parcelles de taille réduite. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 27 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Le mode de transmission semble avoir joué un rôle non négligeable sur l’état actuel du morcellement du foncier. Suite à la déprise agricole, les populations se sont déplacées vers les zones urbaines. Dans un souci de valorisation du patrimoine, les parcelles agricoles libérées par l’agriculture ont été boisées puis très souvent délaissées. Ce manque d’intérêt s’est traduit non seulement par une absence d’entretiens sylvicoles mais aussi par le peu d’attention accordé à ces parcelles lors des transmissions. Aujourd’hui, nombreux sont les propriétaires qui n’habitent pas la région et qui ne connaissent pas la situation, l’état et parfois même l’existence de leur propriété. Ce phénomène peut avoir des répercussions dans l’avenir si l’on considère la proportion de propriétaires situés dans les tranches d’âge de 60 ans et plus (un peu plus de 60%). Les nombreuses tentatives de regroupement (remembrements forestiers, groupements forestiers, associations syndicales, …) ont demandé des efforts et une énergie importante. Mise à part la constitution d’associations syndicales liées à la création de voirie forestière, les résultats n’ont pas été à la hauteur de l’attente espérée. Actuellement, l’effort est porté au niveau individuel ou chaque propriétaire qui souhaite acquérir une parcelle boisée peut, sous certaines conditions, être aidé financièrement dans son achat. 2223 : Les regroupements de propriétaires privés ou publics Compte tenu de leur nombre important et la structure de leur foncier, les propriétaires ressentent le besoin de se regrouper. L’Association des Propriétaires Forestiers Ance et Dore Cette association a été crée sur les communautés de communes de la vallée de l’Ance, du Pays d’Arlanc et de Livradois Porte d’Auvergne. Son objectif est d’apporter, par des rencontres et des échanges, une aide aux propriétaires forestiers de la région en terme de gestion forestière, d’information sur la législation et la fiscalité, de connaissance de la filière bois. Elle constitue un appui supplémentaire en terme d’information et de conseil auprès de propriétaires soucieux de valoriser leur patrimoine forestier. Le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs du Puy-de-Dôme Un syndicat de propriétaires forestiers et sylviculteurs est aussi actif au niveau départemental. Les coopératives Une coopérative forestière est une Société Coopérative Agricole (SCA) qui regroupe des propriétaires forestiers sylviculteurs dans le but de mettre en commun leurs ressources. L’objectif est d'optimiser et d'améliorer la gestion forestière afin de valoriser un maximum les forêts de ses adhérents. 3 à 4 coopératives forestières sont susceptibles d’intervenir sur le secteur. L’Association des Communes Forestières du Puy-de-Dôme L’Association des Communes Forestières est une association loi 1901 ayant pour vocation de représenter, former, informer et communiquer auprès des élus des communes forestières. Elle est représentée, sur le département du Puy-de-Dôme, par l’Association des Communes Forestières du Puy-de-Dôme (ACoFor63). Le Conseil Général du Puy-de-Dôme lui a confié une mission d’accompagnement, d’appui méthodologique et de suivi des chartes forestières de territoire mises en œuvre sur le département. Cette association met en œuvre régulièrement des actions d'information, de formation (bois - construction, bois énergie, desserte forestière, …) auprès des élus. En particulier, sous l’égide du Réseau Rural Français, la Fédération Nationale des Communes Forestières (FNCOFOR), le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF) et Forêt Privée de France ont monté le projet « FORetTER » (Forêts et Territoires) sur les régions Auvergne et Franche Comté. A partir de l’analyse des outils et démarches d’animation forestière : Chartes Forestières de Territoire (CFT), Plans de Développement de Massif (PDM), Schémas de desserte et Plan d’Approvisionnement Territorial (PAT) mis en œuvre sur le deux régions, l’objectif est d’aboutir à un protocole type d'animation. Les territoires auvergnats inscrits sont ceux du Parc Naturel Régional du Livradois Forez, de la Montagne Bourbonnaise, de la Margeride et du Syndicat Mixte d'Aménagement du Territoire Haut Allier (SMAT Haut Allier). Le territoire de la charte est donc concerné par cette démarche. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 28 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 223 : La gestion forestière Cadre de la politique forestière : a - La Loi du 09 juillet 2001 d’Orientation sur la Forêt vise à développer une politique de gestion durable et multifonctionnelle des forêts françaises. b - Les objectifs de gestion durable ont été identifiés, au niveau de la région Auvergne, dans les Orientations Régionales Forestières d’Auvergne (O.R.F.), approuvées par le Ministère de l’Agriculture par arrêté du 06 décembre 1999. Trois orientations principales y sont développées : 1-Efficacité économique de la production forestière, de la mobilisation des bois et de l’approvisionnement, de la transformation et des débouchés des bois, de l’information 2-Mise en valeur de la gestion économique et paysagère, 3-Orientation de la gestion sociale vers la création de nouveaux emplois qualifiés et vers l’accueil du public. Ces orientations sont déclinées de manière équivalente d’une part sur les forêts publiques et d’autre part sur les forêts privées. 2231 : La gestion en forêt publique L'Office National de Forêts est le principal acteur de la gestion en forêt publique. C’est un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) dont la mission consiste à assurer la gestion des forêts de l'Etat et mettre en œuvre le régime forestier dans les autres forêts publiques. L’établissement gère les forêts domaniales en tant que « régisseur du domaine ». Sur les autres forêts publiques, il met en œuvre le « régime forestier » et joue à la fois le rôle d’animateur, conseiller et celui d’opérateur de gestion en association étroite avec les collectivités propriétaires. L’aménagement forestier est considéré comme un des principaux fondements de la gestion forestière. A ce titre, une forêt dotée d’un aménagement bénéficie d’éléments favorables de bonne gestion. Sur le territoire de la charte, la seule forêt domaniale est dotée d’un aménagement en vigueur. Les autres forêts publiques sont actuellement aménagées à 84% en nombre et 91% en surface (Source : ONF, Agence Montagnes d’Auvergne, 2010). Surface des forêts publiques relevant du régime forestier aménagée Type de propriétaire Nombre d'unités Surface aménagée Etat - Domaniale 1 100% 373,50 100% Commune 4 50% 124,12 62% Syndicat de communes 8 67% 457,31 78% Syndicat Mixte de Gestion Forestière 7 100% 1 073,21 100% 129 87% 3 902,24 92% 2 67% 255,16 99% 151 84% 6 185,53 92% Section Autre TOTAL Source : Office National des Forêts, 2010 2232 : La gestion en forêt privée En forêt privée, les actions d’animation, conseil et celles d’opérateurs de gestion ne sont pas exercées par un seul et même organisme. Plusieurs intervenants sont à la disposition des propriétaires privés. Le Centre Régional de la Propriété Forestière Etablissement Public à caractère administratif, le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) apporte une aide aux propriétaires forestiers privés en terme d’animation et de conseil. Il est particulièrement chargé de l’agrément des divers documents de gestion susceptibles de concerner la forêt privée. Les conseillers forestiers Plusieurs types d’opérateurs apportent leurs conseils et leur appui technique. Interviennent sur le territoire : * 6 experts forestiers de la proche région, Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 29 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 * 8 techniciens indépendants dont deux sont même domiciliés localement (Olliergues et Saint-Bonnet-leBourg), Les documents de gestion En fonction des O.R.F., un Schéma Régional de Gestion Sylvicole (S.R.G.S.) est établi, pour les forêts privées, au niveau de la région Auvergne. Ce document a été approuvé par le Ministère de l’Agriculture le 25 avril 2005. Entre autres, y sont déclinés, les objectifs de gestion et de production durable de biens et services dans le cadre de l’économie régionale et de ses perspectives de développement. Les méthodes de gestion préconisées et les essences recommandées y sont aussi précisées. Ce schéma sert de canevas pour l’élaboration des documents particuliers de gestion que sont les Plans Simples de Gestion (P.S.G.) ou les Règlements Type de Gestion (R.T.G.) ou les engagements que peuvent prendre les propriétaires privés tels le Code des Bonnes Pratiques Sylvicoles (C.B.P.S.). Les forêts privées dotées d’un PSG Le P.S.G. est le document de gestion obligatoire pour les forêts privées de plus de 25 hectares ainsi que pour celles d’au moins 10 hectares ayant bénéficié d’aides financières publiques. 69 propriétés de plus de 25 ha, pour une superficie totale de 4 177 ha (48% de la surface cumulée des propriétés de plus de 25 ha) sont dotées d’un PSG. S’y ajoutent, 10 propriétés de 10 à 25 ha ayant bénéficié d’aides publiques Part des forêts privées dotées d’un Plan Simple de Gestion (P.S.G.) Territoire Propriétés de plus de 25 ha Nombre Surface (ha) Propriétés de 10 à 25 ha Nombre Surface (ha) Cté Cnes du Pays d’Olliergues 11 608,8037 1 18,3000 Cté Cnes du Pays de Cunlhat 4 269,7500 / / Cté Cnes du Haut Livradois 30 1 803,9919 5 93,4143 Cté Cnes du Pays d’Ambert 10 505,5844 1 14,8900 Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne 3 361,3420 1 10,9551 Cté Cnes du Pays d’Arlanc 7 292,9839 1 17,0302 Cté Cnes de la Vallée de l’Ance 4 274,9284 1 15,9670 TOTAL territoire Charte 69 4 117,3843 10 170,5565 (Source : CRPF Auvergne, Mars 2010) Les forêts privées liées à un R.T.G. Le Règlement Type de Gestion (R.T.G.) est un document qui définit les modalités d’exploitation de la forêt, par grands types de peuplements. Elaboré par un Organisme de Gestion et d’Exploitation en Commun (O.G.E.C.) tel que coopérative ou un expert agréé, il est soumis à l’approbation du C.R.P.F. Part des forêts privées dotées d’un Règlement Type de Gestion (R.T.G.) Propriétés dotée de R.T.G. Territoire Nombre Surface (ha) Cté Cnes du Pays d’Olliergues 2 28,8184 Cté Cnes du Pays de Cunlhat 4 33,7376 Cté Cnes du Haut Livradois 9 85,9641 Cté Cnes du Pays d’Ambert 2 30,4910 Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne 3 13,8270 Cté Cnes du Pays d’Arlanc 3 27,0035 Cté Cnes de la Vallée de l’Ance / / 23 219,8416 TOTAL territoire Charte (Source : CRPF Auvergne, Mars 2010) Pour que sa forêt soit considérée comme présentant une garantie de gestion durable : - le propriétaire adhérent à un O.G.E.C. doit s’engager à ce que sa forêt soit gérée conformément au R.T.G. approuvé et présenté par cet organisme, pendant la durée d’adhésion prévue par les statuts ; - le propriétaire qui a passé un contrat avec un expert forestier agréé doit s’engager à ce que sa forêt soit gérée pendant 10 ans conformément à un R.T.G. approuvé et présenté par cet expert. L’engagement est accompagné d’un état des propriétés concernées précisant les références cadastrales des parcelles. Le règlement type de gestion intéresse 23 propriétés du territoire de la charte pour presque 220 hectares. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 30 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Les forêts privées liées à un C.B.P.S. Le Code des Bonnes Pratiques Sylvicoles (C.B.P.S.) est un document qui contient des recommandations essentielles, par région naturelle ou groupe de régions naturelles, conformes à une gestion durable. Il prend en compte les usages locaux. Il porte tant sur la conduite des grands types de peuplements que sur les conditions que doit remplir une parcelle forestière pour que sa gestion durable soit possible. Le projet en est établi par le C.R.P.F. et approuvé par le préfet de région. Le document approuvé peut alors être consulté au C.R.P.F., dans les chambres régionales et départementales d’agriculture, à la D.R.A.A.F. ou dans les D.D.T. Le propriétaire adhère au C.B.P.S. auprès du C.R.P.F. dans le ressort duquel est située la majorité ou la totalité de ses bois. Il s’engage à le respecter pour une durée de 10 ans. L’engagement est accompagné d’un état des propriétés précisant les références cadastrales des parcelles, ainsi que d’un plan de situation de ces parcelles. Part des forêts privées adhérant au Code des Bonnes Pratiques Sylvicole (C.B.P.S.) Propriétés adhérant au C.B.P.S. Territoire Nombre Cté Cnes du Pays d’Olliergues 4 Surface (ha) 7,7325 Cté Cnes du Pays de Cunlhat 14 143,7862 Cté Cnes du Haut Livradois 63 389,2965 Cté Cnes du Pays d’Ambert 9 44,5121 Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne 7 55,4919 Cté Cnes du Pays d’Arlanc 31 157,9012 Cté Cnes de la Vallée de l’Ance 63 290,2501 191 1 088,9705 TOTAL territoire Charte Sur le territoire de la charte, 191 propriétés sont concernées pour 1 089 hectares. (Source : CRPF Auvergne, Mars 2010) Propriétés privées bénéficiant d'un document de gestion ou assimilé Globalement, presque 10 % (5 597 ha sur 52 911 ha) de la surface privée bénéficient d’un document de gestion ou assimilé pour seulement 1,3% des propriétaires. Type de document PSG RTG CBPS TOTAL Nombre Surface (ha) 79 23 191 4 287,9408 219,8416 1 088,9705 293 5 596,7529 (Source : CRPF Auvergne, Mars 2010) De tels documents constituent des outils techniques pouvant aider un propriétaire dans la gestion de son bien. Il est incité à mieux connaître ses parcelles, réfléchir sur une vision globale de sa forêt notamment sur ce qu’il souhaite en faire et enfin à mettre en œuvre les techniques sylvicoles appropriées. Une très grande majorité des propriétaires n’y est donc pas forcément sensibilisée. Une telle situation met en évidence le rôle primordial que doit jouer le conseil et l’animation forestière auprès d’une population peu concernée par ces types de documents de gestion. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 31 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 2233 : L’approche locale des techniques sylvicoles Une bonne gestion forestière passe par plusieurs étapes. Tout d’abord, il est nécessaire de bien connaître sa propriété. Il faut ensuite pouvoir y accéder pour pouvoir reconnaître l’état de son patrimoine, la qualité des peuplements, leur bonne adaptation aux conditions stationnelles. Ensuite, il convient de décider de la manière de valoriser au mieux ce patrimoine en appliquant les techniques sylvicoles qui paraissent les plus adaptées. Les outils sylvicoles disponibles : Catalogue de stations forestières : d’usage difficile pour un non spécialiste. Guides de sylviculture existent en forêt publique (sapin, épicéa, douglas, hêtre,…). Diverses brochures sont utilisées en forêt privée et sont expliquées dans des sessions de formation. Un constat : * Le morcellement important de la propriété en parcelles, parfois de très petite taille, rend toute gestion forestière extrêmement difficile et parfois même impossible. La situation se complique quand elles ne sont pas toujours accessibles. * De plus, de nombreux propriétaires ne connaissent pas forcément leur domaine, certains en ignorent même l’existence. Ce manque d’intérêt peut aussi s’amplifier avec l’éloignement géographique car bien des propriétaires ne sont pas domiciliés localement. * La culture sylvicole n’est pas partagée par tous. La déprise agricole a vu l’installation de peuplements résineux (épicéa essentiellement) installés pour « occuper » le terrain avec l’idée que « ça pousse tout seul ». Les opérations d’entretien et d’amélioration indispensables à la constitution de peuplements bien gérés n’ont jamais été réalisées, ce qui conduit à des bois instables et, quelques fois, pas toujours de bonne qualité. 2234 : Les opérateurs techniques Les pépiniéristes En dehors des grosses unités de production françaises, au moins 9 pépinières de la région sont encore susceptibles de fournir des plants forestiers. 4 d’entre elles sont installées sur le territoire de la charte. Compte tenu des pratiques sylvicoles actuelles, leur activité se réduit progressivement et leur avenir semble de plus en plus compromis. Les Entrepreneurs de Travaux Forestiers (E.T.F.) Un entrepreneur de travaux forestiers est un prestataire de services en forêt qui réalise des travaux de sylviculture, de bûcheronnage ou de débardage. Son intervention s’effectue dans le cadre d’un contrat de prestation de service avec un donneur d’ordre et il doit présenter un certificat de levée de présomption de salariat, une immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés et posséder une affiliation à la MSA, une assurance responsabilité civile, une assurance de la vie privée et professionnelle, des maladies professionnelles. Sur les 180 unités de travail d’entrepreneur de travaux forestiers recensées sur le territoire de la charte, 106 possèdent une affiliation à la MSA. 111 unités sont susceptibles de réaliser de travaux sylvicoles. Mis à part 7 d’entre elles, toutes ces entreprises effectuent aussi des travaux de bûcheronnage ou débardage pour pouvoir compléter leur activité. Compte tenu des petites surfaces en jeu, très souvent, les interventions sylvicoles (plantations, dégagements,…) sont, de préférence, réalisées par le propriétaire lui-même. En cas de volume de travail un peu plus important, l’entraide entre voisins ou connaissances fonctionne à plein. Le recours à des professionnels (entrepreneur de travaux forestiers) ne s’effectue que par défaut ou sur des surfaces importantes à condition de disposer des moyens nécessaires pour la rétribution de la prestation. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 32 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 224 : Les actions de mobilisation L’exploitation forestière comprend l’abattage, le façonnage, le débardage, le tri par catégorie de bois et généralement le transport du bois chez le transformateur (scieries principalement). L’entreprise d’exploitation forestière (qui achète et revend les bois) peut exécuter elle-même les travaux ou les sous-traiter à une entreprise de travaux forestiers. 400 entreprises de travaux forestiers sont recensées en Auvergne. Elles ont réalisé des efforts importants dans le domaine de la mécanisation (acquisition d’abatteuses, de porteurs, de skidder). 2241 : Les acteurs de la mobilisation Les courtiers Intermédiaires commerciaux, les courtiers servent d’apporteur d’affaires pour les unités de première transformation. Par leur connaissance et leur présence sur le terrain, ils sont parfois le seul interlocuteur clairement identifié et reconnu par des propriétaires forestiers pas toujours informés des affaires forestières. Au moins 5 représentants de cette profession exercent leur activité, surtout dans la partie sud du territoire. Les exploitants forestiers Un exploitant forestier est un commerçant qui achète du bois sur pied et vend du bois en l’état ou transformé. Il doit présenter sa carte professionnelle (carte B) délivrée par le SEFA, une immatriculation au RCS, une affiliation au régime des non salariés, non agricoles (URSSAF), une assurance responsabilité civile Le nombre d’entreprises d’exploitation forestière en Auvergne était évalué à 247 unités en 2008. Sur le territoire de la charte on en dénombre 24 dont 18 exercent aussi une activité de scierie en mobilisant un peu plus de 85% du volume total exploité. 5 entreprises seulement ne font seulement que cette activité mais en étant tout de même très liés aux unités locales de sciage. Les entrepreneurs de travaux forestiers (bûcherons, débardeurs) Un entrepreneur de travaux forestiers bûcheron, débardeur est un prestataire de services en forêt qui réalise du bûcheronnage ou du débardage. Il ne fait ni du négoce ni de l’achat de bois sur pied. Son intervention s’effectue dans le cadre d’un contrat de prestation de service avec un donneur d’ordre et il doit présenter un certificat de levée de présomption de salariat, une immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés et posséder une affiliation à la MSA, une assurance responsabilité civile, une assurance de la vie privée et professionnelle, des maladies professionnelles. En Auvergne : 400 Entrepreneurs de Travaux Forestiers mobilisent 2,5 millions m3. Le secteur des travaux forestiers s’est fortement mécanisé depuis une dizaine d’années (70 abatteuses, 200 débardeurs). Toutefois les entrepreneurs manuels sont indispensables, notamment en récolte de feuillus. La professionnalisation s’accompagne d’une plus grande sensibilité aux enjeux environnementaux. Elle se concrétise par l’intégration de la Charte de Qualité des Travaux Forestiers en Auvergne (CQTFA), reconnue par PEFC, qui préconise une démarche d’amélioration continue des pratiques d’exploitation forestière visant au respect des règles de sécurité des chantiers, au respect de la forêt, des réserves, des plants, des cours d’eau, et des infrastructures forestières et à la réduction des nuisances (formations au passage des cours d’eau, à l’utilisation de biolubrifiants,…). Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 33 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Sur le territoire de la charte forestière : 172 opérateurs sont identifiés en tant qu’entrepreneurs de travaux forestiers intervenant dans le bûcheronnage et le débardage : * 8 d’entre eux sont propriétaires forestiers et exercent leur activité en grande partie sur leur propre domaine boisé. * pour les 164 autres : • presque tous sont des entreprises unipersonnelles, • une très large majorité propose des services dans plusieurs domaines (sylviculture, bûcheronnage, bûcheronnage et débardage, sylviculture et bûcheronnage et débardage) • une bonne partie de ces entrepreneurs, et particulièrement ceux exerçant du bûcheronnage, a plus de 45 ans. Les entrepreneurs de travaux forestiers domiciliés sur le territoire I Domaine d’intervention Nombre d'unités de travail Territoire Travaux sylvicoles Bucheron Cté Cnes du Pays d’Ambert 18 18 8 Cté Cnes du Pays d’Arlanc 22 37 19 Cté Cnes du Pays de Cunlhat 13 18 10 Cté Cnes du Haut Livradois 28 33 11 Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne 10 12 6 Débardeur Cté Cnes du Pays d’Olliergues 2 8 7 Cté Cnes de la Vallée de l’Ance 18 35 11 111 161 72 TOTAL territoire Charte Abattage mécanisé Total entreprises ETF propriétaire forestier TOTAL ETF Affiliés MSA 3 10 21 8 26 7 5 29 106 2 19 41 18 37 13 9 35 2 3 19 41 18 40 13 11 38 4 172 8 180 2 (Source : Annuaire 63, CRPF PDM, Auvergne Promobois, Juillet 2010) Il est utile de noter que des unités d’abattage mécanisé sont en train de s’installer mais ne sont pas répertoriées ci-dessus. Les perspectives d’avenir du bûcheronnage manuel semblent préoccupantes à cause du vieillissement constaté au niveau de la profession. La situation risque d’être problématique surtout au niveau de l’abattage des gros bois. Les jeunes sont peu portés sur ce travail difficile, nécessitant une qualification, et qui est souvent peu rémunéré. Les transporteurs routiers Maillon essentiel de l’approvisionnement des unités de première transformation, les transporteurs prennent en charge les bois préalablement mis bord de route pour les amener à dispositions des unités de première transformation. Leur activité est très étroitement liée à la qualité de la voirie permettant d’accéder aux diverses aires de stockage : chaussée structurée pour supporter les tonnages autorisés d’un grumier à pleine charge, aires de stockage accessibles en nombre suffisant et convenablement positionnées. 5 entreprises indépendantes ont été identifiées sur le territoire. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 34 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 2242 : La voirie et les schémas de desserte forestière La mobilisation des bois nécessite de disposer de conditions suffisantes d’accessibilité aux massifs boisés. Une bonne desserte forestière passe par un réseau de voies carrossables et de chemins ruraux permettant d’approcher l’ensemble des parcelles forestières à moins de 500 mètres. Récolter des bois nécessite un accès aisé aux parcelles forestières, une évacuation facile et en toute sécurité des bois exploités. La structuration d’un réseau de desserte approprié s’élabore par une analyse globale des massifs boisés. On ne passe pas partout et n’importe comment dans la forêt : la mobilisation de la ressource nécessite la création de voirie forestière dans le cadre structuré qu’est le schéma de desserte forestière. Les schémas envisagent la desserte dans le cadre d’une vision globale et cohérente, précisent les massifs à desservir et une stratégie pour y parvenir. Les projets sont identifiés et évalués. Conscientes de cela, quelques collectivités de l’arrondissement d’Ambert se sont lancées dans la démarche Source : ONF au 01 juin 2010 depuis une dizaine d’années. Sur le secteur, le transport routier est le moyen exclusif d’alimentation des unités de transformation. Leur logistique d’approvisionnement est fortement dépendante de la structuration de la desserte des deux grands massifs boisés qui doit faciliter l’accès à la vallée de la Dore et aux axes majeurs de la liaison routière régionale traversant les deux massifs montagneux. Schémas de desserte en cours Territoire concerné Doranges, Saint-Alyre Année schéma Suface Travaux prévus boisée du Routes Pistes massif (ha) (km) (km) Places dépôt réalisés - juin 2010 à réaliser - juin 2010 Routes Pistes Places Routes Pistes Places (km) (km) (km) (km) dépôt dépôt 2001 3 325 17,00 2004 2 005 17,50 3,00 6,70 3,20 10,80 2006 3 418 15,00 11,00 2,50 3,20 12,50 7,80 Grandrif, Saint-Martin 2009 2 589 20,00 5,78 6,40 1,90 13,60 3,88 Pays d'Olliergues 2010 6 158 35,00 2,00 35,00 2,00 Pays de Cunlhat 2010 7 000 Mayres, Novacelles, Saint-Sauveur-la-Sagne Arlanc, Beurrières, Dore-l'Eglise et Chaumont-le-Bourg 4,50 18,60 32 Haut Livradois Marsac, Saint-Just TOTAL territoire Charte En cours 12,50 11,50 3,20 31,60 11,50 18,60 32 32,28 32 3 700 28 195 104,50 40,38 32 84,40 (Source : ON, CRPF Auvergne, Juin 2010) Dans le cadre des schémas de desserte actuellement en cours, une quantité importante de routes et pistes a été proposée. La réalisation des travaux dépend de la volonté des propriétaires de les mettre en œuvre. La motivation collective d’avancer se heurte parfois à des intérêts individuels bloquants. De plus, les moyens de financement nécessaires sont parfois assez élevés. L’engagement des travaux est aussi fonction de la capacité de financement des porteurs de projets, très souvent des petites collectivités rurales. L’appui financier des aides publiques est donc un facteur déterminant et devra être soutenu et effectif ces prochaines années. La montée en puissance du volume de bois mobilisé va induire une activité et un trafic croissants aussi bien sur la voirie forestière dans les massifs que sur la voirie publique aussi bien communale que départementale. Le transport des bois vers les unités de transformation de la vallée n’est pas sans conséquences sur l’état d’une voierie qui n’est pas toujours au gabarit grumier. La question de l’entretien de ces infrastructures devra inévitablement être prochainement abordée. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 35 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 2243 : Les plans de développement de massif Les Plans de Développement de Massif (PDM), sont des outils d’animation visant à une gestion pérenne de la forêt privée par une augmentation du niveau de mobilisation des bois. Ces opérations sont menées à l’échelle d’un massif boisé ou d’une communauté de communes. Ils ont pour but d’améliorer la mise en marché des bois provenant des propriétés privées. Sur le territoire de la charte, 4 PDM ont été initiés : - PDM du Haut Livradois – Fournols, en quatre tranches - PDM Pays d’Olliergues, - PDM Vallée de l’Ance, en trois tranches de part et d’autre de la vallée - PDM du Pays d’Arlanc. Ces opérations, actuellement en cours de réalisation créent une réelle dynamique locale dans le domaine forestier tant en terme d’animation et de conseil que de mise en marché des bois. Elles mettent à la disposition d’un territoire un interlocuteur reconnu susceptible d’apporter aux propriétaires forestiers qui le souhaitent un conseil et une aide qui faisait jusqu’alors en partie défaut. Il est estimé que les actions mises en œuvre contribuent à mobiliser 15 % de volume de bois supplémentaires sur un secteur (CHABE FERRET, 2008). UNE RESSOURCE À MOBILISER Une ressource importante en volume (21 millions de m3) avec un accroissement annuel de presque 1 million de m3. Seulement un peu plus du tiers de l’accroissement annuel récolté localement (330 000 m3 chaque année). Une propriété forestière à 90% privée, très morcelée : Les deux tiers des surfaces forestières privées concernent des propriétés de plus de 4 hectares (15% des propriétaires). 4 coopératives forestières en activité sur le territoire, Regroupement de propriétaires dans le cadre d’associations. Une culture sylvicole pas toujours partagée par tous. Un tissu très fourni d’entrepreneurs de travaux forestiers (prestataires de service) : 180 unités de travail dont 106 affiliées à la MSA mais peu utilisé. Travaux forestiers très souvent mis en œuvre par les propriétaires eux même. La majorité des entreprises intervient sur plusieurs domaines d’activité (sylviculture, bûcheronnage, débardage). Des installations récentes en terme d’exploitation mécanisée. Dans les prochaines années, probable manque en bûcherons capables d’abattre des gros bois. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 36 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Chapitre 2.3 : Une transformation locale en évolution 231 : La première transformation : des scieries en pleine mutation La première transformation correspond aux activités de sciage, séchage, rabotage et traitement des bois. Elle correspond à la production : * de sciages bruts, * mais aussi de produits élaborés (séché, traité, raboté), * ainsi que de produits transformés (abouté, lamellé-collé, contre collé, …). En Auvergne : Suite à l’enquête annuelle de branche de 2008, l’Auvergne compte 208 scieries qui commercialisent plus de 879 000 m3 de sciages, essentiellement des résineux. Leur activité évolue et certaines s’orientent aujourd’hui vers la production de composants bois (bois aboutés, bois contre collés, panneaux …) en fonction de la demande des entreprises de construction bois. En 30 ans, alors que plus de la moitié des scieries ont disparu, leur production moyenne a été multipliée par trois. Ces entreprises de première transformation du bois représentent un peu plus de 1 000 emplois directs situés principalement en zone rurale. Dans le Puy-de-Dôme : 81 unités de sciages produisent plus de 350 700 m3 de sciages. Sur le territoire de la charte, une première transformation à deux vitesses L’enquête annuelle de branche de 2008 évaluait à 125 220 m3 de sciages produits dont 124 435 m3 de conifères. Les 17 scieries enquêtées employaient 157 salariés dont 5 unités plus de 10 salariés. Lors de notre enquête en 2010, 21 unités de sciage ont été répertoriées sur le territoire. Selon la classification de l’Observatoire de la scierie française, 4 unités seraient positionnées dans les catégories « industriels » (8 000 à 20 000 m3 de sciage produits) ou « géant » (plus de 20 000 m3 de sciage produits). La grande majorité des autres appartiendraient aux catégories « artisanal » ou « semi-industriel ». Le nombre d’emplois directs générés serait évalué aux environs de 170. Le chiffre d’affaires annuel cumulé de toutes ces entreprises devrait se situer entre 32 et 35 millions d’Euros avec quatre unités dépassant les 1,5 millions d’Euros et deux les 5 millions d’Euros. Le niveau de productivité de ces entreprises évalué globalement sur le territoire de la charte se situe dans la fourchette haute du département du Puy-de-Dôme et même de la région Auvergne. Cette situation est grandement due à l’impact des plus importantes scieries du secteur. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Source : ONF Page 37 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Des unités dans une logique industrielle : Au niveau de la région Auvergne : La production des scieries auvergnates a augmenté de 50% ces cinq dernières années et le nombre d’emplois a doublé en 8 ans (Source : Auvergne Promobois). L’évolution vers une logique industrielle passe actuellement par la production de produits standardisés et normalisés. Afin de répondre aux exigences d’un marché concurrentiel et exigeant, l’investissement dans des unités de séchage, de rabotage et de traitement de bois devient de plus en plus nécessaire. Au niveau du territoire de la charte : Sur les 21 scieries, 4 unités, toutes localisées au sud du territoire à proximité d’Arlanc et Dore l’Eglise, sont concernées. Elles représentent 85% du volume scié, 85% du chiffre d’affaire mais 67% des emplois directs. Celles-ci ont récemment réalisé d’importants investissements (canters, séchoirs, unités de rabotage, traitements, …) et sont en pleine phase de croissance. Dans ce sens, elles participent à la récente évolution de la scierie auvergnate vers une dynamique industrielle. Les récentes améliorations de leur outil de production se sont traduites par une très nette progression en terme de performance, ce qui les place à ce jour, dans le peloton de tête des scieries de la région. De manière a pouvoir poursuivre ses efforts, le maintien et le développement du soutien aux investissements et au développement des scieries et des unités de deuxième transformation est très vivement souhaité. Le développement s’accompagne aussi de la production de produits transformés à plus forte valeur ajoutée dans le domaine de la deuxième transformation. C’est ainsi que certaines unités se modernisent en développant la production de charpentes ou lamellé-collé, contrecollé. Ces efforts de modernisation demandent l’emploi d’une main d’œuvre qualifiée qu’il est difficile de trouver localement. Les niveaux de formation dispensés au niveau local ne sont pas adaptés et ce d’autant plus que le travail en scierie ne bénéficie pas d’une bonne image chez les jeunes diplômés. Ces efforts de modernisation sont accompagnés d’un souci permanent de sécuriser leur approvisionnement. En Livradois Forez, la ressource en bois est abondante sans être pour autant suffisamment disponible. Ces entreprises s’investissent pleinement dans la recherche de matière première. L’activité du sciage est systématiquement associée à celle de l’exploitation forestière : la quasi-totalité des scieurs disposent d’une unité d’exploitation forestière. La difficulté locale est de trouver du bois dans l’important gisement des massifs forestiers à proximité. C’est ainsi que peuvent intervenir les réseaux de connaissances locales dans lesquels les courtiers en bois sont actifs. En regard des volumes importants de bois ronds nécessaires pour assurer le fonctionnement courant (un peu plus de 260 000 m3), la nécessité de s’investir et de disposer d’un réel réseau de commercialisation apparaît comme une préoccupation essentielle qui doit être associée à une évolution de « l’image de marque » de la profession. L’amélioration du niveau de mobilisation par les propriétaires forestiers passe aussi par une meilleure connaissance des cours réels du bois Il s’agit aussi de convaincre les propriétaires de pratiquer une gestion forestière évitant une surcapitalisation sur des bois, surtout quand ils sont de mauvaise qualité. Considérant que la gestion actuelle, même en forêt publique, ne donne pas satisfaction, il semble important pour ces unités de production de s’investir dans la gestion forestière. Celles qui disposent d’un site « internet », mettent parfois en avant ce type d’activité. Les systèmes actuels de transmission des propriétés forestières (donation et usufruit) est ressenti comme étant un frein important à la mobilisation. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 38 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Des unités de type artisanal ou semi industriel : Les 17 autres entreprises cumulent 15% de l’activité (en volumes sciés et chiffre d’affaire) en employant près du tiers des emplois des scieries locales. Elles sont réparties uniformément sur le territoire. L’analyse suivante s’est enrichie du travail réalisé courant de l’été 2010 par Romain PERRAUD sur les scieries artisanales et semi industrielles du secteur d’Ambert (Rôle social de la filière bois, Romain PERRAUD, 2010). Les unités de la catégorie « semi-industriels » : La première moitié d’entre elles est composée par des entreprises produisant individuellement un volume de sciages annuel de 1 000 à 8 000 m3 et pouvant employer jusqu’à une dizaine de salariés. L’approvisionnement s’appuie sur un réseau local de connaissances (propriértaires, amis, voisins, …) construit autour de la confiance que s’accordent les différents partenaires. Les bois sont issus des massifs forestiers locaux (dans un rayon de 20 à 30 km) et sont composés majoritairement de résineux (sapin, épicéa, pins et quelquefois de douglas). Du hêtre est aussi utilisé mais il provient très souvent de régions périphériques. Ces entreprises ne sont actuellement pas confrontées à des difficultés d’approvisionnement mais l’augmentation de leur niveau d’activité devra nécessiter des efforts de plus en plus importants dans la recherche de bois ronds. Leur production est concentrée presque exclusivement sur les sciages bruts de résineux (pas de sciages élaborés ou transformés) avec une bonne part de sciage sur liste ou de sciage à façon. Le service développé vise à satisfaire une demande soutenue de la population et de l’artisanat local. Cependant, le développement de l’activité impose très souvent l’obtention de marchés sur d’autres régions du territoire métropolitain (Vallée du Rhône, Bretagne, …). L’outil de production semble bien adapté au niveau actuel d’activité. Les besoins d’investissement sont guidés par un souci d’augmenter la productivité et concernent en grande majorité le renouvellement de bancs de scie ou l’acquisition d’engins de manutention. Le volume d’activité actuel n’autorise pas un niveau d’investissement suffisant permettant de produire des sciages élaborés ou transformés sans compromettre l’avenir de l’entreprise. Globalement, ces unités sont susceptibles de conforter leur activité en s’appuyant sur un savoir faire et une réputation bien reconnue localement. Il s’agit, dans un premier temps, d’augmenter la valeur ajoutée associée à leurs produits. Ce savoir faire leur donne de réelles potentialités de développement à condition de pouvoir disposer de soutien au niveau de la commercialisation (recherche de nouveaux marchés et sécurisation des paiements) et au niveau des investissements en matériel de production. Dans un deuxième temps, une augmentation du volume de sciages produits nécessitera de revoir les modalités d’approvisionnement selon des règles différentes de celles pratiquées actuellement. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 39 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Les unités artisanales : La deuxième moitié d’entre elles concerne des unités de type artisanal qui fonctionnent parfois selon un schéma d’organisation très répandu au début du XXème siècle basé sur la satisfaction des marchés de proximité. Elles n’assurent pas toujours l’emploi d’un temps plein sur toute une année. Etant donné les faibles volumes annuels sciés (moins de 400 m3 par an), il est parfois indispensable que le chef d’entreprise exerce une autre activité (agriculteur, transporteur, …) parfois nécessaire notamment en période hivernale ou que le conjoint ait sa propre activité en dehors de la scierie. Ces entreprises ne rencontrent pas de difficulté au niveau de l’approvisionnement. Les bois ronds peuvent être fournis par les clients dans le cadre de sciage à façon ou être issus de la propriété même du chef d’entreprise. Si ce n’est pas le cas, les réseaux de proximité immédiate, entretenus au fil des ans, suffisent pour trouver le volume de bois rond nécessaire à scier. Le sciage à façon et le débit sur liste sont pratiqués par la quasi-totalité d’entre elles. La clientèle, exclusivement de proximité, est composée essentiellement de particuliers et de quelques artisans locaux, à la recherche à de produits spécifiques mais surtout d’une certaine qualité de service. Dans ce contexte, la relation commerciale n’est pas la seule à entrer en ligne de compte. Le niveau de service contribue à jouer un rôle structurant dans la vie locale. Cette valeur ajoutée mobilisée est liée à la valorisation de biens immatériels. Elle contribue, par l’entretien de liens sociaux, à construire l’image du territoire et participe même à la conservation d’une certaine qualité de vie. Bien que les perspectives d’avenir ne soient pas des plus encourageantes, certains éprouvent le besoin d’améliorer leur outil de travail (matériel, locaux) mais se trouvent en dehors des conditions traditionnelles d’obtention d’aides publiques (matériel d’occasion, capacités de financement, …). Ces petites unités rendent cependant des services très appréciés. Elles sont souvent considérées comme étant dans un contexte de disparition inévitable. Certaines d’entre elles sont dans une phase où elles ont actuellement des difficultés à retrouver un repreneur. C’est ainsi que, sur les cinq dernières années, 8 unités du territoire ont cessé leur activité. Pourtant, en développant un certain niveau de diversification et en s’insérant dans des marchés de niche bien spécialisés, quelques unes arrivent à présenter une activité soutenue avec l’emploi de quelques salariés. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 40 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 232 : La deuxième transformation La seconde transformation regroupe les secteurs de la charpente, de la construction bois, du meuble et de l’emballage. En Auvergne, elle représente près de 2 000 entreprises pour 5 600 emplois. Le secteur de la construction bois est en plein développement. Les acteurs de la deuxième transformation intervenenant sur le territoire Nombre d'unités de travail Sur le secteur de la charte forestière : Domaine d’intervention Nombre total Territoire On dénombre 64 entreprises de la d'entreprises Charpentiers Menuisiers Ebénistes Autres deuxième transformation sur le Cté Cnes du Pays d’Olliergues 4 3 0 3 8 territoire de la charte. Cté Cnes du Pays de Cunlhat 2 3 0 0 4 Ces unités qui sont en très grande Cté Cnes du Haut Livradois 5 6 0 0 9 Cté Cnes du Pays d’Ambert 4 12 2 0 majorité des entreprises artisanales, 14 Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne 2 3 0 1 4 œuvrent majoritairement dans le Cté Cnes du Pays d’Arlanc 4 5 1 0 9 domaine de la charpente ou de la Cté Cnes de la Vallée de l’Ance 3 10 4 1 16 menuiserie. Leurs marchés sont TOTAL territoire Charte 64 24 42 7 5 principalement alimentés par de la (Source : Annuaire 63, RCS, Juin 2010) clientèle locale et de proximité. La profession des menuisiers présente une densité particulièrement élevée sur Ambert et la Vallée de l’Ance. Les entreprises de charpente relèvent, pour la plupart, du domaine artisanal. Il est important de signaler que face à la difficulté d’obtenir des pièces aux dimensions souhaitées par manque local de scieurs à façon, certains ont choisi l’option de se doter de scie et de fabriquer eux-mêmes les pièces dont ils ont besoin. Deux constructeurs de maison en bois sont aussi présents sur le territoire. La part de chefs d’entreprise ayant plus 50 ans étant élevée, les successions ou de reprises d’affaires seront prochainement à suivre de prés. Une réflexion globale sur l’évolution et l’avenir de ces entreprises pourrait être utile à mener. Celle-ci ne pourrait être conduite qu’à la condition expresse d’une implication directe de la profession ou de l’interprofession. 233 : Le bois énergie Le « bois-énergie » est la première énergie renouvelable en France. Suite aux réflexions du Grenelle de l’environnement, des objectifs ambitieux ont été fixés à l’horizon 2020 pour les énergies renouvelables. Ces objectifs ont été déclinés par type d’énergie avec une forte contribution de la biomasse. Les chauffages collectifs et industriels sont particulièrement impliqués. Par rapport au niveau de 2002 et à échéance 2020, il est prévu de multiplier cette contribution quasiment par 3 pour le chauffage industriel et par 10 pour le chauffage collectif. De plus, la récolte, la transformation et l'utilisation du « bois-énergie » sont de puissants facteurs de développement de l'emploi, notamment dans les zones rurales. La filière « bois-énergie » représente ainsi l'équivalent de 60 000 emplois en France. Compte tenu du gisement forestier important, la mobilisation de la ressource à des fins énergétiques prend ici tout son sens. Le bois énergie peut s’employer sous forme de bûches, de plaquettes, de granulés. L’utilisation de bûches est traditionnellement très répandue au niveau du chauffage individuel surtout dans les campagnes. C’est un moyen, pour un propriétaire forestier, de valoriser directement son patrimoine boisé tout en satisfaisant ses besoins propres de chauffage. Sur le territoire, un volume important de bois est ainsi employé mais il est actuellement très difficile d’en évaluer précisément la quantité. La plaquette constitue une autre source d’utilisation. Celle-ci peut être forestière c'est-à-dire issue du déchiquetage de bois vert (arbres, rémanents d’exploitation, élagage de haies, …) ou industrielle (déchets ou produits connexes de scierie). Au niveau industriel, peut contribuer à valoriser les chutes susceptibles d’être produites en grande quantité lors du sciage de gros bois. Ces deux types de production sont en concurrence pour l’approvisionnement des unités de chauffage existantes. En plus, les prix de mise à disposition de cette source d’énergie sont fortement impactés par le coût du transport lié à sa livraison. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 41 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Quelques unités de chauffage existent sur le territoire : • la commune d’Ambert, la piscine est chauffée, depuis 1981 par une unité de 1,2 MW et le centre Omnisports et le collège depuis 2005(1 MW), une extension au Lycée Blais Pascal est prévue prochainement, • la société Kappa Dore Emballage, sur la commune de la Chapelle-Agnon dispose, depuis 1993, d’une unité de 4,7 MW pour la production de vapeur dans la fabrication de carton ondulé, • la commune de Saint-Germain-l’Herm, une unité de 1,5 MW pour le chauffage de bâtiments publics et privés, • la fromagerie de Fournols, une unité de 3,1 MW, • les papeteries de Giroux, • le centre omnisports de Cunlhat, • le centre d’hébergement du Brugeron, • un immeuble collectif à Job. Actuellement, un Plan d’Approvisionnement Territorial (PAT), conduit par l’Association des communes Forestières pour le Parc Naturel Régional Livradois Forez est en cours d’élaboration. Cet outil d’aide à la décision vise à faire un inventaire des installations consommatrices d’énergie bois, déterminer les quantités de bois susceptibles d’être mises sur le marché, définir les équipements communs pour assurer la sécurisation de l’approvisionnement. Le granulé bois constitue un autre mode d’emploi du bois énergie. Une unité de fabrication de ce type de produit (Société Granulés d’Arlanc) est installée sur Arlanc. Sur la même commune est aussi implantée une entreprise centenaire (COMPTE-R) spécialisée dans la fabrication de chaudières automatiques à bois et biomasse. UNE TRANSFORAMTION LOCALE EN EVOLUTION La route constitue le moyen quasiment exclusif de transport des bois. Une réflexion globale de la desserte des massifs forestiers a été engagée dans le cadre de schémas de desserte sur une grande partie du territoire. La mise en œuvre des projets dépend de la capacité de financement des collectivités et du maintien à un bon niveau des aides publiques. L’entretien des voies communales devant supporter un trafic grumier en augmentation mérite une attention toute particulière. Une partie du territoire est doté de plans de développement de massifs visant à dynamiser la mobilisation des bois et qui apportent une réelle dynamique locale. La continuité de ces opérations n’est pas assurée mais est fortement souhaitable. Les scieurs locaux jouent un rôle prédominant dans le fonctionnement d’une filière bois dont l’organisation apparaît peu transparente pour un non initié. La première transformation : 21 unités de sciage répertoriées sur le territoire produisent 125 000 m3 de sciage pour un chiffre d’affaire total de 32 à 35 millions d’euros en générant environ 170 emplois directs. * 85% du volume scié, 85% du chiffre d’affaire et 67% des emplois directs sont concentrés sur 4 entreprises de niveau industriel (plus de 8 000 m3 de sciage produit par an). D’importants investissements récemment entrepris ont permis une modernisation de l’outil de production et une augmentation de la productivité. Des demandes sont exprimées en terme de sécurisation de l’approvisionnement, d’amélioration de l’image et réputation de la profession. Le maintien et le développement des aides liées aux investissements sont fortement souhaités. * 17 entreprises de niveau artisanal ou semi industriel (15% du volume scié, 15% du chiffre d’affaire mais 33% des emplois directs). Les besoins en aide aux investissements pour le renouvellement de matériel, appui au niveau de la communication, appui pour améliorer la commercialisation et sécuriser les ventes, améliorer l’approvisionnement à partir de bois d’origine locale. La seconde transformation intéresse un peu plus de 64 entreprises majoritairement du domaine artisanal dans le secteur de la charpente, menuiserie, ébénisterie. Leurs marchés sont principalement alimentés par de la clientèle locale et de proximité. Les successions ou de reprises d’affaires seront prochainement à suivre de prés. Le bois énergie est traditionnellement très largement utilisé localement au niveau du chauffage individuel (bûches). L’évaluation de la ressource locale en bois énergie est actuellement en cours dans le cadre d’un plan d’approvisionnement au niveau du Parc Livradois Forez. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 42 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Chapitre 2.4 : Autres données de la filière bois forêt 241 : La certification Le bois n'est une ressource renouvelable que s'il provient de forêts gérées durablement. La certification des bois en est la preuve reconnue au niveau mondial. ONG gérée en France sous forme d’association de type loi 1901, PEFC (Pan European Forest Certification) est un « écolabel » qui certifie que les bois sont issus d’une forêt bénéficiant d’une gestion durable. Grâce à sa démarche associative régionale, PEFC apporte un service à tout propriétaire forestier en lui permettant d’accéder à la certification de ses forêts. Au-delà de l’aspect économique, c’est également le moyen de faire reconnaître sa gestion et de l’afficher. Surface des propriétés ahérant à PEFC Surface (ha) Territoire Sur le territoire de la charte forestière de territoire, les propriétaires adhérents à PEFC représentent 12,5 % des surfaces boisées. Le taux d’adhésion en rapport à la surface est de 6,6 % en forêt privée et de 63,1 % en forêt publique pour presque le même nombre d’hectares. Privé Publique Total Cté Cnes du Pays d’Olliergues 606,00 163,36 Cté Cnes du Pays de Cunlhat 344,52 307,40 651,91 Cté Cnes du Haut Livradois 2 047,48 1 468,12 3 515,60 Cté Cnes du Pays d’Ambert 385,56 916,82 1 302,38 69,78 362,80 432,58 643,51 157,35 800,86 Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne Cté Cnes du Pays d’Arlanc Cté Cnes de la Vallée de l’Ance TOTAL territoire Charte 769,36 125,60 979,93 1 105,53 4 222,44 4 355,77 8 578,21 63,10% 12,50% % de la surface 6,60% Source : PEFC Auvergne – 09 Mars 2010 La certification PEFC concerne aussi les entreprises d’exploitation forestière et les scieurs. Au 09 mars 2010, seulement 4 entreprises du territoire de la charte forestière sont concernées : un exploitant forestier, trois exploitants forestiers– scieurs. Les demandes d’adhésions devront probablement sensiblement augmenter compte tenu que les marchés deviennent de plus en plus demandeurs en matière de certification, surtout depuis le deuxième semestre 2009. 242 : La formation dans le domaine de la forêt et du bois Deux unités de formation concernées par la filière forêt – bois sont présentes sur le territoire : Le Lycée Blaise Pascal à Ambert propose des formations : * CAP Constructeur bois (formation initiale ou contrat d’apprentissage) * BEP Métiers du bois (formation initiale ou contrat d’apprentissage) Un Centre de Formation d’Apprentis (CFA) à Ambert dispensant des formations du niveau : * CAP (Conducteur et opérateur de scierie) * CAP (Mécanicien conducteur de scierie et industries mécaniques du bois) * Bac Professionnel (Technicien de scierie) Dans le cadre du GRoupement d’ETAblissements (GRETA) Livradois Forez à Ambert qui regroupe 10 établissements d’enseignement, des formations sont dispensées au niveau sylviculture et arboriculture. Des formations forestières sont aussi dispensées à proximité du territoire de la charte comme au Lycée agricole et forestier de Roanne Chervé Noirétable (42) et au Lycée professionnel privé Claude Mercier au Mayet-deMontagne (03) Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 43 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 SECTION 3 : LA FORET ESPACE DE VIE, VECTEUR D’IDENTITE Chapitre 3.1 : Un élément fort du paysage 311 : Le contexte paysager 3111 : Une géographie contrastée Les paysages de ce territoire doivent leur spécificité et leur remarquable diversité à leurs caractéristiques géographiques : un socle granitique remanié avec petits et grands bassins d’effondrement, d’importantes variations de reliefs (grande variété de situations géomorphologiques), un réseau hydrographique dense, un climat parfois rude…Tous ces éléments engendrent un environnement naturel contrasté. Occupant la grande partie sud-est du Puy de Dôme, une grande variété de paysages s’articule autour des deux principaux massifs cristallins : le Livradois à l’ouest avec une altitude moyenne de 1050 m et le Forez à l’est dont le point culminant atteint 1634 m. Entre ces deux massifs qui se font face, un grand bassin d’effondrement est occupé par la plaine de la Dore. A ces trois grandes structures, orientées nord-sud, viennent s’ajouter une partie du Bas-Livradois au nord-ouest, les pays coupés du Livradois sur la frange ouest et la vallée ouverte de l’Ance découpant la partie sud du Forez, sur la frange sud-est du territoire. 3112 : Des unités paysagères intimement liées au relief, à l’occupation des sols Elles font référence aux Grands paysages définis dans le schéma paysager du Livradois-Forez et conçus par le cabinet Guy Miramand d’architectes et de paysagistes. La structure naturelle de ce territoire, au relief tourmenté, fait apparaître des entités paysagères contrastées bien que la forêt, élément majeur des paysages, a progressivement pris une place prépondérante. Le Bas-Livradois Constituant l’entrée nord-ouest du territoire, c’est un pays de transition, ondulé et animé par de nombreux cours d’eau, entre les plaines de Limagne du Billomois et le Haut-Livradois. Sa mosaïque de prairies, de vergers, de vignes, de cultures, de petits bois, de ripisylves,… et ses nombreux villages en ont fait une image de campagne soignée et accueillante, de grande valeur écologique et paysagère. Maintenant avec le recul de l’activité agricole, les vergers à l’abandon, les nombreuses parcelles pentues laissées en friche ou reboisées de résineux, appauvrissent la diversité paysagère et participent localement à la fermeture des paysages. C’est notamment le cas pour les petits bassins d’effondrements comme celui de Cunlhat ou de Saint-AmantRoche-Savine qui marquent la limite entre Bas-Livradois et Haut-Livradois. Les Pays coupés du Livradois Ils concernent la frange ouest de notre territoire, pays intermédiaires entre les Limagnes et le Haut-Livradois. Pays « coupés » car le relief accidenté fait apparaître une juxtaposition de crêtes (ou plateaux) et de vallées encaissées orientées est-ouest. Les versants assez abrupts sont recouverts de forêts mélangées (chênes, pins, hêtres, sapins, en fonction de l’exposition et de l’altitude). Les vallées sont également le plus souvent boisées alors que, sur les hauteurs, les plateaux offrent des espaces agricoles ouverts en forme de clairières. Au milieu de celles-ci, les villages installés en terrasse sont peu développés mais attractifs, bénéficiant de vues lointaines vers l’ouest et le sud. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 44 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Les Hauts Plateaux forestiers du Livradois Avec un relief de plateau mollement ondulé, la forêt résineuse y est omniprésente, dominée par les traditionnelles sapinières en futaie régulière ou irrégulière. Ces paysages fermés par la forêt, aux masses sombres, changent au gré des coupes de bois (changement parfois brutal avec les coupes à blanc créant des paysages mités !) et jouent un rôle essentiel dans le cadre de vie des habitants. L’activité agricole, en recul, se cantonne dans des « alvéoles » cernés par les boisements. Les villages ou hameaux, souvent peu développés et enclavés, se retrouvent alors en situation de clairières ou sur certains replats, perdant peu à peu les relations visuelles entre eux. La Dore et son premier affluent La Dolore prennent leurs sources sur ces hauts plateaux, marquant le paysage de leurs vallées encaissées. Par ailleurs, de nombreux étangs dont certains aménagés des le Moyen-Age (étang de Marchaud) parsèment ce secteur : étangs de La Colombière, Fangonnet, La Fargette, Le Pin, Marchaud, … La vallée de la Dore Cette longue plaine alluviale est un vaste bassin d’effondrement où s’écoule sinueusement la Dore. Elle constitue l’artère économique majeure du territoire : c’est le principal axe de communication, par la route et par la voie ferrée, longeant de plus ou moins près la rivière, d’Olliergues au nord jusqu’à Dore-L’Eglise au sud. Deux entités se distinguent : 1 - la vallée moyenne de la Dore correspondant à un passage étroit dans les gorges assez abruptes entre monts du Livradois et monts du Forez. De nombreuses vallées affluentes, fortement boisées, alimentent la Dore. L’habitat demeure dispersé sur les plateaux environnants de moyenne altitude et est principalement concentré dans quelques bourgs importants de la vallée (Olliergues, Vertolaye,…). Le relief encaissé de la Dore ne favorise pas l’agriculture : bien que certains plateaux conservent encore des prairies entretenues autour des hameaux, de nombreux reboisements résineux (avec épicéa, douglas) entraînent une fermeture progressive des paysages. 2 - La plaine d’Ambert (ou plaine du Livradois) est une plaine agricole où l’habitat s’organise autour de trois agglomérations : Arlanc, Marsac-en-Livradois et Ambert. Cette longue et large plaine alluviale offre un paysage aux aspects bocagers avec de nombreux vestiges de forêts alluviales et une épaisse ripisylve dissimulant le lit de la rivière. Arbres isolés, haies de feuillus, plantations de peupliers, bois de pins animent ce fond de vallée et participent au cloisonnement de l’espace. Plusieurs étangs sont également présents et constituent des réserves biologiques intéressantes : étangs de Riols, Brugeailles… La vallée est encadrée par un relief aux pentes fortes, boisé principalement de résineux (sapin, épicéa, pin). Sur ces flancs, des espaces agricoles entourant les hameaux se sont développés, en balcon, profitant de replats élevés. Les Monts du Forez Ils constituent un haut lieu de notre territoire avec d’innombrables points de vue panoramiques, notamment à partir de ces cols réputés : col des Supeyres et col du Béal. Englobant les sommets dénudés des « Hautes Chaumes » et tous les versants boisés jusqu’aux piémonts, le massif offre une grande variété de paysages et procure de belles sensations paysagères. Le vaste ensemble herbagé des « Hautes Chaumes » nous fait partager un vent de liberté et nous invite à la découverte. Juste endessous, de somptueux paysages forestiers se déploient en cascade jusqu’aux plus profondes vallées encaissées… Compte tenu des dénivelés importants, différents étages de végétation peuvent s’exprimer. Les versants sont couverts de sapinières ou hêtraies-sapinières puis on rencontre les hêtraies d’altitude et au-delà de 1200-1300 m, la forêt laisse place aux vastes landes montagnardes arbustives et subalpines (domaine des « Hautes Chaumes »). De profondes vallées descendent des sommets vers la Dore. Les versants boisés accueillent sur des replats ouverts quelques hameaux et villages en balcon. Autour de ces lieux habités, des ouvertures remarquables sont entretenues par l’activité agricole. Entre 800 et 1200 m, de nombreux petits bassins d’altitude permettent encore de maintenir l’agriculture autour de petits bourgs. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 45 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 La vallée de l’Ance Si la haute vallée de l’Ance, par ses paysages naturels et sauvages et sa relation avec les « Hautes Chaumes », peut être rattachée aux Monts du Forez, en revanche une fois passée Saint-Anthème cette vallée suspendue nous fait découvrir une nouvelle unité paysagère : elle devient une vallée agricole ouverte et accueillante avec une mosaïque de prairies, cultures et petits boisements. Les villages et hameaux s’organisant sur les versants adoucis et en fond de vallée. Malgré une agriculture active, les paysages sont fragmentés et aux sapinières et hêtraies anciennes des hauts de versants sont venus s’ajouter, de façon disséminée, des plantations résineuses (épicéas, douglas, pins) en « timbre poste », venant perturber la lisibilité des structures paysagères issues de cette belle campagne jardinée. L’Ance avec sa ripisylve de feuillus parfois épaisse sillonne le fond de la vallée. 3113 : En définitive, un territoire et des paysages intimement liés à la forêt Les paysages sont le reflet d’activités humaines contrastées et inégalement réparties. Sur ce territoire de moyenne montagne principalement rural, ils demeurent intimement liés aux pratiques agricoles et forestières et on peut les classer en trois grandes catégories : des paysages forestiers omniprésents Le « manteau forestier » est un élément majeur des paysages du Livradois-Forez. Il couvre une grande partie des deux massifs montagneux et notamment les reliefs accidentés, peu propices à l’agriculture. Bien que sa structure varie selon l’origine des boisements, leur localisation, leur exposition, sa composition étant dominée par les résineux il apparaît souvent comme une masse uniforme, opaque, de couleur sombre, n’évoluant guère au fil des saisons. On trouve en effet des forêts de résineux largement majoritaires (essences principales : le sapin pectiné, l’épicéa, le pin sylvestre et plus récemment le douglas), quelques forêts mélangées (sapin et hêtre) notamment sur les versants du Forez, et des forêts de feuillus cantonnées en haute altitude (hêtraies des Monts du Forez) ou dans les basses vallées de l’Ance et de la Dore (forêts alluviales et quelques plantations de peupliers). des clairières agricoles habitées au milieu de la forêt Fortement boisés, ces reliefs irréguliers sur plateau ou versant, ondulés avec de nombreux épaulements ou replats, permettent, sous forme de clairières au milieu du manteau forestier, l’existence d’espaces agricoles habités plus ou moins ouverts. Cette juxtaposition d’ouverture et de fermeture des espaces est une particularité paysagère au sein de notre territoire. Le regard se pose sur la trame forestière assez sombre puis rebondit de clairière en clairière, attiré par ces formes ouvertes et lumineuses. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 46 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 des prairies bocagères dans les vallées où la forêt s’introduit progressivement Les plaines sont traditionnellement le domaine des prairies bocagères, offrant en terme paysager de grands espaces de respiration. Nous les trouvons dans la basse vallée alluviale de la Dore, dans la basse vallée de l’Ance et dans le bas-Livradois (Domaize,…). Dans ces vallées entourées de versants boisés (comme la vallée de l’Ance), l’installation depuis déjà quelques décennies de plantations résineuses en « timbre-poste » provoque un phénomène de mitage et masque parfois les perspectives intimes de ces lieux. Elle contribue à la fermeture progressive de certains paysages. 3114 : Des paysages à l’équilibre fragile, des paysages en mutation Depuis toujours, la présence végétale superposée aux multiples composantes du territoire (relief, eau, habitat, routes,…) apporte une grande richesse d’ambiances paysagères. Cependant ces équilibres paysagers sont fragiles, en constante évolution et dépendent directement de l’activité humaine. Cette évolution des paysages s’est soudainement accélérée avec l’exode rural et la déprise agricole qui a suivi. De très nombreuses parcelles agricoles anciennement cultivées ont alors été abandonnées et reboisées en résineux de façon uniforme (choix d’essences très limité). Les espaces ouverts ont alors régressés et de très nombreuses enclaves forestières (en « timbre-poste ») sont apparues, jusque dans les fonds de vallées. Cette mutation a entraîné la fermeture de certains espaces (vallées encaissées, espaces enclavés et difficile d’accès, clairières peu habitées,…), créant parfois aussi des situations d’isolement. En effet au cœur de certaines clairières (du Haut-Livradois et des Monts du Forez), à la sensation d’intimité est venue s’ajouter la sensation de fermeture et d’isolement. Et cette nouvelle sensation ne peut varier au fil des saisons car elle dépend précisément de ces récents boisements résineux monospécifiques (composés d’une seule essence) aux profils rectilignes, de couleur opaque homogène, et aux lisières souvent hautes et impénétrables. Par ailleurs, les vallées et leur ripisylve deviennent de moins en moins identifiables par l’omniprésence forestière qui inhibe fortement la perception et rend floue la lisibilité du relief (cas notamment de la Dore et de ses affluents). Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 47 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Le caractère artificiel des plantations, leur géométrie imposée par le parcellaire, leur gestion non maîtrisée engendrent un ressenti plutôt négatif à l’égard de cette jeune forêt de production. Tout ceci, en quelques décennies, a modifié l’apparence de notre territoire pour en faire « un pays de bois et de forêts ». Heureusement depuis peu, nous assistons à un début de restructuration foncière, ce qui a déjà permis d’éliminer certains boisements en « timbre-poste ». L’ouverture des paysages serait donc en marche … 312 : La forêt : un élément fort du paysage 3121 : L’arbre et la forêt, motifs essentiels de composition des paysages L’arbre est, par sa présence et sa diversité, un élément de structuration de l’espace. A la fois support, composante, élément de repère, il est un facteur majeur dans la composition des paysages au sein du territoire. Apprécié pour sa silhouette, son port, son originalité, il peut être isolé (et parfois remarquable), en alignement (arbre de haie), groupé (en bosquet), ou conduit en verger. Avec la prairie bocagère, il fait partie de la fine composition des paysages de campagne. Sur notre territoire, il demeure surtout la composante des forêts, des bois et des massifs forestiers en général. Il perd alors son individualité et se fond dans la masse. La forêt est un marqueur fort d’identité territoriale par son impact dans la composition des paysages. Le paysage forestier est apprécié et attractif si les ambiances qui se dégagent d’un massif sont agréables à vivre pour le promeneur. Elles sont perçues en fonction des essences utilisées, de leur répartition, de la densité du peuplement, de la lumière qui y pénètre, de la qualité des lisières forestières. On se souvient si les arbres y sont remarquables, s’ils constituent des alignements singuliers ou bien encore s’ils composent de grandes futaies cathédrales… Bien que sa fréquentation semble modeste, la forêt accueille néanmoins de nombreux usagers pour la randonnée, la cueillette, la chasse,… et occupe une place importante dans le mode de vie des habitants. Elle doit participer à l’attractivité du territoire et au maintien de la population locale. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 48 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 3122 : Des paysages forestiers remarquables et emblématiques Les massifs forestiers constituent des espaces naturels privilégiés à préserver et à entretenir. L’évolution actuelle vers des préoccupations sociales et environnementales impose de considérer la forêt dans sa multifonctionnalité : comme une composante de notre cadre de vie, comme un élément de partage social, récréatif, comme un support écologique essentiel, sans oublier bien sûr sa fonction de production. Parmi les nombreux paysages forestiers de notre territoire, certains sont issus de boisements anciens (ou « historiques ») alors que d’autres découlent de boisements bien plus récents. Cette première catégorie, constituée par la sapinière (traitée en futaie régulière ou irrégulière) et le hêtre de montagne, nous offre des paysages souvent remarquables, de grande valeur patrimoniale. Dans les Monts du Forez, on peut citer le Bois de la Grange et les forêts publiques de Valcivières et dans les Monts du Livradois, la forêt de Notre Dame de Mons et la forêt domaniale du Livradois composée du massif de Boisgrand et du massif de Saint-Germain l’Herm. mais aussi des paysages forestiers monotones et artificiels issus d’une forêt de production peu accueillante Par contre, beaucoup de boisements des années cinquante et soixante, par leurs profils rectilignes, leur apparence sombre et fermée, leur trame systématique de lignes de plantations denses, procurent un sentiment d’étouffement et une grande monotonie s’installe en parcourant ces jeunes massifs. En raison de leur forte densité, les relations visuelles entre l’intérieur et l’extérieur des massifs sont très réduites. La lumière ne parvenant que rarement à percer le tissu dense des résineux (et ce quelque soit les saisons) les sous-bois demeurent le plus souvent dénudés ; les conditions n’étant pas favorables au développement d’une végétation spontanée et diversifiée. Tous ces peuplements monospécifiques, avec un choix d’essences très limité et un type de gestion inapproprié (quasiabsence de sylviculture), limitent considérablement la biodiversité de ces milieux forestiers et contribuent à l’artificialisation et à la banalisation des paysages. Par ailleurs, le recours fréquent aux coupes rases (coupes à blanc) fait apparaître des paysages de désolation. 313 : Pour améliorer certains paysages forestiers La gestion des forêts, ici souvent hésitante, mérite d’être améliorée, pour assurer une production de qualité, une activité forestière pérenne et assurer un cadre de vie satisfaisant. - Sensibilisation des propriétaires à la sylviculture, à une gestion adaptée à leurs forêts. - Au vu du très grand morcellement, incitation au regroupement de parcelles. - Poursuivre la restructuration foncière déjà engagée : poursuivre l’élimination des « timbres-postes » pour atténuer l’effet de mitage et retrouver les perspectives masquées et le caractère naturel de certaines vallées. - Soins à apporter aux vallées et à leur ripisylve : réouverture des cours d’eau, améliorer leur accessibilité et leur découverte pour une meilleure qualité des paysages et une plus grande attractivité du territoire. - Améliorer les lisières forestières : ne pas élaguer systématiquement tous les arbres de bordure, tendre vers des lisières progressives en introduisant les feuillus - A l’intérieur des boisements denses, apprendre à éclaircir et effectuer des éclaircies fortes (enlèvement d’une tige/deux à une tige/trois) pour favoriser l’installation de la biodiversité en sous-bois. - Lors de nouvelles plantations, prévoir une densité de plantation et un choix d’essences adaptés ; favoriser le mélange résineux feuillus. Une densité de peuplement plus faible permettra à la lumière de pénétrer dans le peuplement Introduire le mélèze au feuillage clair, très coloré à l’automne et transparent en hiver. Introduire le hêtre en essence d’accompagnement pour favoriser la biodiversité et améliorer les couleurs de la trame forestière. LA FORET, ELEMENT FORT DU PAYSAGE Des unités paysagères intimement liées au relief et à l’occupation des sols où la forêt est un marqueur fort d’identité territoriale par son impact dans la composition des paysages. Une juxtaposition d’ouverture et de fermeture d’espaces évoluant vers des clairières agricoles habitées au milieu de la forêt avec une sensation de fermeture et d’isolement liée à la présence des récents boisements résineux mono spécifiques. Par ailleurs, les vallées et leur ripisylve deviennent de moins en moins identifiables par l’omniprésence forestière qui inhibe fortement la perception et rend floue la lisibilité du relief. Le paysage forestier est apprécié et attractif si les ambiances qui se dégagent d’un massif sont agréables à vivre pour le promeneur. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 49 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Chapitre 3.2 : Une richesse écologique ordinaire 321 : Les zonages environnementaux Les divers zonages environnementaux constituent un premier élément de porté à connaissance sur la qualité du patrimoine. Leur objectif est, dans un premier lieu, la localisation géographique de milieux, habitats, espèces présentant un intérêt biologique. Ils identifient des sites où les enjeux de protection et la sauvegarde de la biodiversité sont considérés comme les plus forts. 3211 : Les ZNIEFF L'inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique est un programme national qui recense l'ensemble des secteurs du territoire national pour lesquels les experts ont identifié des éléments remarquables du patrimoine naturel, et en particulier la présence d'espèce et/ou d'associations d'espèces protégées, menacées ou rares. L'identification d'une Z.N.I.E.F.F. ne correspond en aucune façon à un classement et n'est accompagnée d'aucune mesure réglementaire de protection. Elle signifie que le site en question a été répertorié pour sa qualité biologique et écologique. L'inventaire rassemble ainsi les principales informations scientifiques permettant de construire une politique de gestion du patrimoine naturel. Deux grands types de zones sont distingués : Zones de type 1 : Secteur de superficie en général limitée, défini par la présence d'espèce, d'associations d'espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ou national, la Z.N.I.E.F.F. de type 1 est un territoire correspondant obligatoirement à une ou plusieurs unités écologiques homogènes. Elle abrite obligatoirement au moins une espèce ou un habitat caractéristique, remarquable ou rare, justifiant une valeur patrimoniale plus élevée que celle du milieu environnant. Zones de type 2 : Grands ensembles naturels riches peu modifiés ou offrant des potentialités biologiques importantes, la Z.N.I.E.F.F. de type 2 contient des milieux naturels formant un ou plusieurs ensembles possédant une cohésion élevée et entretenant de fortes relations entre eux. Elle se distingue de la moyenne du territoire régional environnant par son contenu patrimonial plus riche et son degré d'artificialisation plus faible. Sur le territoire de la charte, 58 ZNIEFF de type 1 ont été répertoriées pour une surface cumulée d’environ 18 000 ha. Elles sont principalement localisées sur les zones sommitales des deux massifs du Livradois et du Forez avec quelques sites de zones humides en plaine. (Voir liste Annexe 1) Sur les 2 ZNIEFF de type 2, celle du Haut Forez est pratiquement toute située sur le territoire, par contre celle de la vallée de la Dore n’est concernée que par son extrémité sud. (Voir liste Annexe 1) Etangs, tourbières, cours d’eau, pelouses et forêts d’altitude sont les milieux les plus représentés. Source : DREAL Auvergne, 2010 Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 50 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 3212 : Les sites « Natura 2000 » Natura 2000 est un réseau européen d’espaces naturels identifiés pour la qualité, la rareté ou la fragilité des espèces animales ou végétales et de leurs habitats naturels. Il a pour objectif de préserver la diversité biologique, tout en valorisant les territoires. La France a opté pour une démarche volontaire et contractuelle. La concertation s’exerce au sein de comités de pilotage et par l’élaboration de documents d’objectifs (outil d’aide à la décision prenant en compte les aspirations des diverses parties et définissant des objectifs de conservation ou d’amélioration des habitats et des espèces). La gestion des sites est entreprise sur la base du volontariat (rémunéré ou non) avec un engagement de développement de bonnes pratiques (charte) ou de réalisation d’actions concrètes (contrats). Dans une logique de développement durable, les maîtres d’ouvrages doivent s’assurer que leurs projets ne portent pas atteinte à l’intégrité des espèces et des habitats, à travers un régime d’évaluation d’incidences. Dans ce contexte, les sites identifiés au titre de Natura 2000 reprennent une partie de ceux répertoriés précédemment. Les enjeux se focalisent sur les cours d’eau (habitats et espèces associées), les zones humides (tourbières d’altitude) et sur les milieux d’altitude (formation végétales du sommet du Forez). Deux sites surfaciques et trois sites linéaires sont concernés. Les sites linéaires intéressent des cours d’eau avec la protection de quelques espèces remarquables comme la moule perlière et l’écrevisse à pattes blanches. Les pelouses des sommets des Monts du Forez ainsi que les tourbières du Haut Livradois composent l’essentiel des sites surfaciques. Source : DREAL Auvergne, 2010 3213 : Les Autres zonages D’autres zonages précisent l’intérêt particulier porté à certains sites. Les Espaces Naturels Sensibles du Département du Puy-de-Dôme L’Espace Naturel Sensible est un outil prévu par le code de l’urbanisme qui permet au Conseil Général de mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public de certains espaces naturels. Les critères permettant de qualifier un espace de « sensible » sont laissés à l’appréciation du département. Cette politique permet l’ouverture de ces espaces au public par la signature de conventions avec les propriétaires. L’outil permet également au département d’acquérir ces espaces soit à l’amiable, soit par la mise en oeuvre d’un droit de préemption. En principe les terrains acquis par le département doivent être ouverts au public, et leur gestion peut être confiée à toute personne (publique ou privée) compétente. Cet outil n’implique pas en lui-même l’application d’une réglementation particulière. Pour mettre en œuvre sa politique le code de l’urbanisme permet au Conseil Général d’instituer une taxe départementale des ENS (TDENS). La vallée glaciaire du Fossat, sur le territoire communal de Job, a été retenue sur une centaine d’hectares. Situé en tête de bassin du Vertolaye, ce site comporte de très beaux ruisseaux et zones humides. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 51 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Les arrêtés de protection de biotope Les arrêtés de protection de biotope sont des arrêtés préfectoraux destinés à protéger les biotopes d’espèces animales ou végétales protégées, dans le but de prévenir leur disparition. Espèces protégées : espèces animales non domestiques, ou espèces végétales non cultivées dont la protection s’impose au vu des intérêts scientifiques qu’elles présentent ou au vu des nécessités de préservation du patrimoine biologique ; ces espèces sont limitativement énumérées par des listes établies par arrêtés ministériels. Le code de l’environnement prévoit de manière générale la réglementation applicable, les arrêtés ministériels désignant les espèces protégées précisent cette réglementation pour chaque espèce. De manière à renforcer ce dispositif, des arrêtés de protection de biotope peuvent intervenir pour conserver le biotope des espèces protégées. A cette fin, il définit un périmètre et réglemente à l’intérieur de celui-ci certaines activités. La procédure de création est simple : le préfet prend son arrêté à la suite de quelques concertations. Le site de Pilière-Pater Puy Gros fait l’objet d’un tel dispositif. Arrêté municipal de protection La commune de Job a pis un arrêté municipal en faveur de la protection du faucon pèlerin en période de nidification sur le secteur du Rocher de la Volpie (Job). 322 : Les servitudes d’utilité publique Les servitudes d’utilité publique sont des dispositions issues de législation particulière ayant une incidence restrictive sur les possibilités d’utilisation des sols. Ces servitudes figurent sur une liste fixée par le code de l’urbanisme et concernent les catégories suivantes : la conservation du patrimoine, l'utilisation de certaines ressources et de certains équipements, la défense nationale, la salubrité publique et la sécurité publique. Une servitude est une obligation pouvant restreindre le droit de propriété et limitée à l'utilisation du sol au profit du domaine public. Les sites classés ou inscrits Ces outils concernent des sites qui présentent un intérêt artistique, historique, légendaire ou pittoresque, ils ne sont pas exclusivement fondés sur la protection de la nature. Ils ont pour but de les conserver dans leur état actuel. Les sites inscrits/classés sont des outils de protection forts, ils s’intéressent à la conservation des sites sans s’intéresser à leur gestion. En effet, aucun plan de gestion ou organisme de gestion ne sera institué en application de cette réglementation. Le classement et l’inscription sont institués à la suite d’une procédure longue, et donnent lieu à l’institution de servitudes d’utilité publique. Le classement d’un site constitue cependant une protection plus contraignante qu’une inscription, et implique des effets juridiques plus importants. Sites classés : La loi de 1930 dispose qu’un monument naturel ou qu’un site classé, que le propriétaire soit public ou privé, ne peut être ni détruit, ni modifié dans leur état ou leur aspect sauf autorisation du Ministre chargé des sites. L’avis de la commission départementale des sites est obligatoire. Si le Ministre le juge utile, il peut aussi consulter la commission supérieure des sites. Au niveau local, c’est l’Architecte des bâtiments de France qui instruit les dossiers de demande d’autorisation en liaison avec le Directeur Régional de l’Environnement. Les dossiers sont ensuite transmis au Ministre. Cette autorisation doit être expresse. Il n’existe pas d’accord tacite. L’aliénation d’un site classé doit être portée à la connaissance du Ministre chargé des sites. SIT00116, Haut Forez Central (pour partie) Sites inscrits : L’inscription concerne les sites qui représentent un « certain intérêt » qui ne suffit pas à justifier leur classement, ou peut servir de mesure conservatoire avant un classement. Les effets sont assez limités. Les services de l’Etat ne peuvent s’opposer à des travaux ou à des aménagements portant atteinte au site inscrit qu’en lançant une procédure de classement. La loi de 1930 dispose que les propriétaires ou les occupants d’un site inscrit doivent déclarer aux services de l’Etat compétents les travaux qu’ils entendent réaliser, autres que ceux d’exploitation courante des fonds ruraux et d’entretien normal des constructions. Les déclarations préalables, 4 mois à l’avance, doivent être adressées au Préfet qui doit recueillir l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France sur le projet. SIT00236, Saillant Orgues basaltiques (en totalité). Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 52 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 322 : La forêt et l’eau Les surfaces forestières sont en général favorables à la préservation de la qualité de l’eau. Elles jouent un rôle de stockage et de régulation du régime des eaux. Cette fonction a largement été utilisée dans le cadre des boisements de la fin du XIXème siècle installés dans par les opérations de Restauration des Terrains en Montagne (RTM). Elles jouent aussi un rôle de filtre et d’épuration naturelle. De plus, leur gestion ne nécessite généralement pas d’apport d’intrants. 3221 : Le zonage en cours Les SAGE : Le Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification de la politique de l’eau au niveau local issu de la loi sur l’eau de 2002. Il fixe les objectifs communs d’utilisation, de protection et de mise en valeur de la ressource en eau et des milieux aquatiques afin de satisfaire les besoins en eau de tous sans porter d’atteintes irrémédiables aux milieux aquatiques. Le territoire est couvert par trois SAGE : * le SAGE du bassin de la Dore de décembre 2009 dont les objectifs sont l’amélioration de la qualité des eaux et de la gestion quantitative de la ressource, la préservation et la conservation des milieux aquatiques, la gestion préventive des risques d’inondation, la valorisation touristique du bassin. * le SAGE du bassin Loire amont de janvier 2008 dont les objectifs sont l’amélioration du fonctionnement naturel des cours d’eau et de la gestion quantitative de al ressource, la réduction de la vulnérabilité aux risques d’inondation, l’amélioration et le préservation de la qualité des eaux et la préservation et gestion des milieux aquatiques. * le SAGE du bassin de l’Allier aval de juin 2007 dont les objectifs sont la gestion qualitative de la ressource en eau et la gestion concertée de l’espace alluvial. Source : BD Carto ®©IGN, ONF Concernant le bassin de la Dore, depuis une dizaine d’années, la qualité des eaux s’est améliorée bien que des pollutions d’origine industrielle soient toujours actives et que celles d’origine agricole soient toujours présentes (concentration de matières organiques oxydables) mais diffuses. Les pressions sur la ressource existent notamment au niveau de la qualité écologique des milieux aquatiques et particulièrement en ce qui concerne l’enrésinement excessif en tête de bassin versant. Les Contrats de rivière : Un Contrat de Restauration et d’Entretien de rivière (CRE) est en vigueur sur le bassin de la Dore Moyenne (entre Thiers et Ambert). Il concerne 8 communautés de communes sur 500 km2 et 200 km de cours d’eau. La communauté de commune du Pays d’Olliergues en assure la maîtrise d’ouvrage. Plusieurs actions sont en cours : Lutte contre les barrages naturels et anciens Lutte contre le plantes invasives (renouée du Japon et balsamine de l’Himalaya) Recul des résineux plantés au bord des cours d’eau (années 60 et 70), Plantation des ripisylves avec des espèces présentes dans les écosystèmes locaux (frênes, aulnes, saules, …). Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 53 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Généralement, les liens de la forêt avec le milieu de l’eau sont souvent abordés d’une manière négative par les effets néfastes le plus souvent constatés au niveau des pratiques sylvicoles ou lors des opérations d’exploitation. 3221 : Les cours d’eau L’exploitation des forêts peut entraîner quelques désagréments sur la qualité des cours d’eau : L’enrésinement des bords de cours d’eau : En raison de la structure de son appareil racinaire, les plantations résineuses ont un impact sur la morphologie des bords de cours d’eau entraînant chute d’arbres, élargissement des cours d’eau, formations d’embâcles. Les plantations très denses forment assez souvent un écran impénétrable privant les cours d’eau de lumière ce qui entraîne de profondes perturbations aux écosystèmes aquatiques. Un riverain est propriétaire jusqu’à la moitié du cours d’eau et il est responsable de l’entretien et de la gestion, et du respect des équilibres écologiques. Il n’existe aucun cadre légal sur la gestion des berges. Un recul de 6m est préconisé (Schéma à vocation piscicole) mais il ne repose que sur des considérations techniques et ne peut être mis en œuvre qu’avec la bonne volonté du propriétaire. Une déclaration d’utilité publique peut permettre à une collectivité de se substituer au propriétaire. Dans le cadre du fonctionnement du CRE du bassin de la Dore moyenne, sur 200km de linéaire le quart est occupé par des résineux. Il est constaté que 60 à 80 % des bordures de cours d’eau ayant été l’objet de coupes de résineux gênants sont replantés à l’identique. Les travaux d’abattage : Lors de travaux d’abattage, les rémanents d’exploitation peuvent être abandonnés dans les cours d’eau provoquant outre la modification de l’emprise des cours d’eau, une diminution de l’oxygène dissous, la création d’embâcles suite à de fortes pluies, des obstacles infranchissables à la circulation des poissons. Les travaux nécessitant le franchissement des cours d’eau : Lors d’un franchissement d’un cours d’eau par des engins motorisés, les risques peuvent être de plusieurs ordres : * modification du lit des cours d’eau, * dégradation des habitats aquatiques traversés, * risque d’érosion des sols et entraînement de matières en suspension avec dégradation des habitats en aval, * risque de fuite d’hydrocarbures. La préservation de la qualité des cours d’eau conduit à être vigilant pour éviter les diverses atteintes possibles mentionnées ci-dessus et fréquemment constatées sur le territoire. La priorité se porte sur le maintien en bon état écologique des têtes de bassin. Il convient de ne pas oublier que la qualité d’un cours est en relation avec celle de ses deux débits, un liquide et un solide (matériaux charriés). 3222 : Les zones humides Ces milieux sont difficiles à définir en particulier d’un point de vue administratif. En pratique, leur identification est souvent réalisée individuellement, au cas par cas, sur le terrain. Peu connus de la population locale et des propriétaires fonciers, ils sont, quasiment tout le temps, considérés comme des espaces inutiles et de peu de valeur agricole ou forestière. Actuellement, elles ont été répertoriées à l’échelle du Parc Naturel Régional du Livradois Forez. Des atteintes à ces milieux sont parfois constatées sur le territoire. Les zones humides des têtes de bassin sont à l’origine de nombreuses sources. Elles jouent un rôle dans la régulation hydraulique en stockant des masses d’eau parfois importantes, les libérant progressivement notamment en période sèche. Leur boisement conduit souvent à un assèchement qui s’accompagne d’un amoindrissement tant de son intérêt écologique que de ses effets régulateurs. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 54 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 323 : Quelques enjeux de conservation Le bon état de conservation du milieu naturel est, ici, largement tributaire des activités agricoles et forestières. Très schématiquement, une approche peu être proposée pour les trois grands types de milieux : les milieux forestiers, les landes, les milieux humides. Les milieux forestiers couvrent plus des deux tiers du territoire. Mais c’est avec quelques boisements que la pertinence de l’intérêt patrimonial prend toute sa justification. Des risques d’appauvrissement apparaissent : 1 Dans un premier lieu, certaines sapinières, présentes depuis parfois le XIIéme siècle, se sont maintenues jusqu’à ce jour dans un contexte environnemental adapté. Elles sont considérées comme un élément important du patrimoine local. La tendance actuelle des pratiques sylvicoles et modes de gestion risque de faire évoluer la structure de peuplements et voir l’apparition de nouvelles essences. Des risques de perturbation du niveau actuel de diversité ne sont pas à écarter. 2 Il en est de même pour les massifs forestiers montagneux qui, par endroits, se sont organisés autour de hêtraies d’altitude. 3 Enfin, les peuplements de pin sylvestre d’origine locale, dont certains sont classés pour la récolte de graines forestières, voient leur importance se réduire avec la substitution par d’autres essences comme le sapin pectiné, le douglas et même le pin laricio de Corse. Pour le reste des boisements, le niveau de naturalité est peu souvent abordé car il n’est pas considéré de première importance sur des peuplements mono spécifiques issus de plantation. Au niveau patrimonial, il est intéressant de noter que le territoire comporte quelques arbres remarquables qu’un inventaire actualisé aiderait à mieux connaître et valoriser. Situées au sommet des Monts du Forez, les landes d’altitude sont fortement tributaires de l’activité agropastorale. La progression de la forêt, faible ces dernières années dans ce secteur, peut présenter un risque à leur conservation. Les grandes vagues de plantation de la deuxième partie du XXème siècle ont menacé les zones de tourbière bien représentées sur les parties sommitales des massifs du Livradois et du Forez. Ces milieux abritent tout un cortège d’espèces animales et végétales qui leur est adapté et apporte une forte contribution en terme de biodiversité. Le niveau actuel de conservation semble être stable compte tenu du moindre intérêt dont ils relèvent aujourd’hui en terme de reboisement, drainage ou pâturage. Les milieux aquatiques, des cours d’eau aux étangs et marais, abritent certaines espèces comme le castor d’Europe, la loutre, la moule perlière, l’écrevisse à pattes blanches, la lamproie de Planer, le saumon et l’ombre. Le niveau de conservation varie sensiblement en fonction de l’espèce. La situation est encourageante pour le castor, la loutre mais plutôt préoccupant pour l’écrevisse à pattes blanches. Les activités humaines telles le boisement résineux des rives, la création de routes ou la traversée des cours d’eau par des engins d’exploitation impactent fortement l’état de conservation de ces milieux et des espèces qui y sont associées. Globalement, les milieux naturels exceptionnels couvrent une très faible partie du territoire. Le patrimoine naturel est riche en terme de biodiversité sans présenter d’éléments emblématiques. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL Un zonage environnemental bien présent autour des cours d’eau et des zones humides ainsi que des zones sommitales du Forez. La protection de la ressource en eau (en qualité et en quantité) constitue un des enjeux environnementaux majeurs : actions de protection sur les milieux associés (zones humides, bords de cours d’eau) et sur les pratiques forestières pouvant y porter atteinte (enrésinement, traversée de cours d’eau, …). Les enjeux de conservation paraissent se concentrer sur trois grands types de milieux : les milieux forestiers (anciennes sapinières, hêtraies d’altitude peuplements classés), les landes (zones sommitales du Forez), les milieux humides (tourbières et cours d’eau). Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 55 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Chapitre 3.3 : La forêt, espace de détente L’activité touristique représente une part non négligeable de l’économie locale tout en restant en marge des grands flux de la région Auvergne. Ce positionnement est inspiré par une image de région, à priori, peu accessible mais surtout dont l’offre touristique est méconnue. Pourtant une abondante publication existe et l’image est liée à celle du Parc Naturel Régional du Livradois Forez. Elle s’organise autour du Syndicat Mixte du Parc Naturel Régional du Livradois Forez, d’une Agence Locale de Tourisme (Auvergne Livradois Forez) et de 5 Offices de Tourisme communautaires (Pays d’Ambert, Pays d’Arlanc, Pays de Cunlhat, Haut Livradois, Pays d’Olliergues et Vallée de l’Ance Haut Forez). L’offre d’hébergements est caractérisée par une forte proportion d’hébergements non marchands (résidences secondaires), une hôtellerie de plein air plutôt de qualité et un accueil collectif hétérogène et vieillissant. La capacité d’accueil tend à diminuer sauf pour les chambres d’hôtes qui sont en progression. La mutation observée ces dix dernières années s’accompagne de la disparition des petites entreprises et des hébergements de bas de gamme mais aussi d’une augmentation sur la qualité des gîtes et chambres d’hôtes. L’offre de loisir est développée autour de deux axes privilégiés : la culture et le tourisme de nature. L’activité culturelle est particulièrement bien achalandée (musées, châteaux, démarches de Pays d’Art et d’Histoire, …) avec ses animations associées, multiples et variées. Elle repose sur un socle fondateur où le bénévolat est très actif. La mise en valeur d’un savoir faire artisanal local côtoie une passion ancrée dans le domaine ferroviaire (ligne de chemin de fer de la vallée de la Dore). Le tourisme nature est concentré sur la randonnée, principalement pédestre, et sur la pratique du vélo aussi bien de route que VTT. Le ski n’est pas absent avec la station de Prabouré sur les sommets du Forez. 331 : La randonnée La randonnée constitue un des principaux attraits du territoire. Elle joue même le rôle de vecteur promotionnel important en étant la deuxième raison de se renseigner sur le territoire ! La randonnée pédestre : Pratiquée sous plusieurs formes, c’est surtout la randonnée pédestre qui est la plus pratiquée. Pour accompagner les randonneurs, plusieurs topoguides existent soit à l’échelle du Parc Naturel Régional du Livradois Forez soit au niveau intercommunautaire. Les tracés proposés contribuent à la mise en valeur de quelques sites remarquables pour la région : * Autour des milieux aquatiques comme l’étang de Riols (Marsac-en-Livradois) ou l’étang de Marchaud (saint-Germain-l’Herm) * Sur des sites remarquables comme la vallée glacière du Fossat (Job), les Hautes Chaumes (Valcivières) Ils peuvent aussi être organisés pour faire découvrir les richesses patrimoniales d’une commune (Balades en Haut-Livradois, …). Quelques équipements sont installés à des fins pédagogiques et de découverte : Sentier d’interprétation des Saignes (Aix-la-Fayette). Il existe quelques parcours dont le thème est la forêt ou sa faune : * Balade forestière au départ de Saint-Pierre-la-Bourlhonne * Sentier du bois et de la forêt au départ de Saint-Romain * Sentier du chevreuil entre Chougoirand et Molhiac, dans les environs du col des Pradeaux * La « forêt mystérieuse » au départ de Saint-Amant-Roche-Savine * Sentier forestier à Auzelles Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 56 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Mais le plus souvent, la forêt n’est pas valorisée en tant que tel mais sert surtout de contexte ou d’ambiance pour une mise en valeur. Elle participe d’une manière indirecte à la composition de l’offre. La promotion de toutes les offres d’accueil peuvent être regroupées selon des thèmes fédérateurs forts, porteurs d’image et d’identité pour le territoire (« Visites & découvertes 2008-2009 » proposé par Auvergne Livradois Forez Tourisme, …). Les visites y sont proposées dans le cadre de la « route des métiers » et ont comme fil conducteur la savoir faire local et les services de produits traditionnels ou contemporains de qualité. Le concept des « Pas de Gaspard » y fédère quant à lui des activités à l’attention des groupes scolaires et d’enfants autour de l’image de Gaspard des Montagnes. La valorisation de ces sites est quelques fois réalisée en y organisant des animations ou des manifestations. Mais le besoin de proposer une offre multiple est difficile à satisfaire par manque de prestataires suffisamment nombreux. De plus leur accompagnement nécessaire dans le cadre de montage de projet semble faire défaut. La randonnée VTT : Les grands espaces du Livradois et du Forez se prêtent bien à la pratique du VTT. A l’échelle des deux massifs, 23 tronçons sont balisés ainsi qu’un itinéraire « Tour de Pays » de 5 à 7 jours. De nombreux vététistes parcourent les chemins seuls ou en petits groupes. Or, de cette discipline sportive est largement pratiquée en individuel. L’activité de groupe peut être aussi organisée dans le cadre de centre VTT (Ambert,…). L’accueil est cependant limité à un nombre très limité de gîtes d’étape. 332 : Les sports d’hiver Ce type d’activité est pratiqué, sur domaine nordique des crêtes du Forez (col des Pradeaux, Pratbouré, …) sur les hauteurs du Forez, par une clientèle familiale et de proximité. Le cadre se prête bien à l’exercice du ski de fond mais aussi des raquettes à neige. Le site est aménagé pour accueillir des traîneaux à chiens. De nouvelles pratiques font leur apparition comme le snow-kite. 333 : Les loisirs motorisés Les grands espaces disponibles proposent un contexte recherché pour la pratique des sports motorisés. Des tracés attrayants peuvent être implantés pour des parcours d’enduro ou des randonnées motorisées (4x4, quads). Plusieurs manifestations sont même organisées chaque année. Une des plus connues est la Rand’Auvergne qui regroupe 500 motos pendant deux jours sur 45 communes. Cette pratique semble être un bon pourvoyeur de clientèle pour l’hôtellerie et la restauration locale. De plus elle contribue à l’ouverture de chemins qui s’étaient retrouvés envahis par la végétation. Mais, quand il n’est pas organisé, l’exercice de cette activité peut provoquer quelques inconvénients tant au niveau relationnel qu’environnemental. Les traversées répétées de cours d’eau et l’usage excessif de certains chemins provoquent des conditions d’érosion anormales. Après leur passage, les ornières crées rendent les chemins impraticables pour l’usage habituel des riverains, déclenchant inévitablement leur mécontentement. De plus les atteintes à l’environnement sont quelques fois constatées : destruction de certains milieux naturels, mobilisation de particules sur les cours d’eau provoquant des colmatages d’habitats aquatiques en aval. Les organisateurs de manifestations motorisées prennent, en général, des dispositions pour éviter ce genre de désagréments. Le choix d’itinéraires appropriés et l’installation de dispositifs de franchissement limitent considérablement les dégradations. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 57 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 334 : La chasse La pratique de la chasse est organisée par l’intermédiaire de la Fédération Départementale des Chasseurs. Toute personne souhaitant chasser doit y adhérer. Le droit de chasse est lié à la propriété du terrain et, quand il n’est pas conservé dans le cadre d’une chasse privée, il peut être cédé à une association de chasse. Dans le but d’optimiser la gestion, les détenteurs du droit de chasse peuvent se regrouper en Groupement d’Intérêt Cynégétique (GIC) comme c’est le cas avec le GIC Ance et Dore et aussi le GIC du Bas Livradois. Localement l’activité chasse, considérée comme un loisir mais aussi parfois comme un sport, est organisée autour de sociétés de chasse souvent structurées par territoires communaux (associations de type loi 1901). Plusieurs types de gibier sont chassés : Le sanglier est l’espèce chassée qui suscite un grand intérêt mais aussi demande une grande attention compte tenu des dégâts constatés sur les zones agricoles. Le chevreuil est bien présent sur tout le territoire. La gestion s’exerce aussi avec des suivis plus précis menés notamment au niveau du GIC Ance et Dore. Les niveaux de population semblent se stabiliser ces dernières années. Le cerf est considéré comme une espèce dont la présence n’est pas souhaitée sur le territoire du Livradois Forez. Lapins, lièvres et bécasse composent l’essentiel du petit gibier recensé. Leur présence est cependant localisée à quelques secteurs déterminés : lapin dans la plaine du Livradois, bécasse sur quelques zones boisées. La chasse au gibier d’eau est aussi pratiquée dans le bassin de la Dore en liaison avec les zones humides de la plaine (points d’eau, étangs, gravières, …). Le canard col vert est la principale espèce chassée. La pratique de cette activité pourra être confortée à condition que, d’une part, l’accès au territoire ne soit pas compromis et, d’autre part, la capacité d’accueil du milieu soit améliorée (part de feuillus plus importante dans les peuplements, mise en œuvre de techniques sylvicole adaptées). Un travail commun entre chasseurs et propriétaires forestiers devrait être possible (information sur les parcelles reboisées, …). 335 : La pêche L’activité de la pêche est organisée dans le cadre des Associations Agrées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA). Les propriétaires des cours d’eau non domaniaux sont détenteurs du droit de pêche et peuvent le rétrocéder à une AAPPMA. Pour pouvoir pratiquer son activité, chaque pêcheur doit adhérer à une AAPPMA et acquitter une cotisation pour la protection des milieux aquatiques. Deux associations sont organisées sur le secteur : AAPPMA du Livradois et AAPPMA de Fournols. En Livradois, les AAPPMA sont fédérées au sein de l’Association Eau et Pêche Livradois Forez qui vise à améliorer la cohérence des différentes pratiques sur la région. La pratique de la pêche dépend des conditions du milieu dans lequel vivent les populations de poissons. La gestion du patrimoine piscicole est conditionnée par l’état des milieux et des peuplements en place. Le Plan Départemental de Protection et de Gestion (PDPG) réalisé par les fédérations départementales de pêche en 2006 ont fixé les objectifs de gestion de chaque contexte piscicole. Sur la vallée de la Dore, le milieu est globalement considéré comme perturbé mais un bon état peut être retrouvé à une échéance relativement proche moyennant quelques efforts de restauration. Seul le cours d’eau de La Faye présente un bon état du milieu et de ses populations piscicoles. Le secteur de la Dore moyenne est dans un contexte bien plus perturbé et le retour de bonnes conditions n’est pas envisageable à brève échéance. La vallée de l’Ance propose, quant à elle, un état bien plus satisfaisant. La pêche en rivière est la pratique la plus répandue. Les cours d’eau sont majoritairement classés en première catégorie (salmonidés dominants) et les captures sont clairement orientées sur la truite fario et plus rarement l’ombre commun non sans négliger le goujon et le vairon. Quelques plans d’eau sont présents et certains sont totalement privés et organisés vers une pratique familiale satisfaisant la population locale mais aussi une demande de touristes de passage. Il est possible de trouver du parcours no-kill en vallée de l’Ance. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 58 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 La fréquentation est difficile a estimer. Une approche est effectuée par le suivi des cartes de pêche vendues mais le nombre obtenu sous estime les effectifs réels compte tenu que le secteur bénéficie de la réciprocité des adhérents du Club halieutique. Quoi qu’il en soit, la réputation de quelques secteurs peut encourager la recherche et le développement d’un tourisme pêche. 336 : La cueillette et le bois de chauffage Les menus produits : La récolte de « menus produits » forestiers est aussi une occasion de détente pour la population locale mais aussi pour les citadins et les touristes. La cueillette intéresse principalement les champignons mais aussi, dans une moindre mesure, de fruits rouges (myrtille, framboise). Les « menus produits » sont des produits naturels qui appartiennent au propriétaire du fonds sur lequel ils poussent. L’article 547 du code civil précise que « Les fruits naturels ou industriels de la terre, les fruits civils, le croît des animaux, appartiennent au propriétaire par droit d'accession. ». Toute collecte n’est possible qu’après en avoir obtenu un accord préalable. Dans ce contexte et conformément aux coutumes, la cueillette pour usage familial peut être tolérée. La cueillette des champignons est pratiquée traditionnellement sur le secteur. La nature étant particulièrement généreuse en cèpes, girolles et autres variétés. Les quantités ramassées peuvent être conséquentes mais sont fonction des conditions climatiques qui varient fortement selon les années. Cette activité est bien implantée sur le territoire qui bénéficie même d’une certaine réputation. La collecte y est même organisée au niveau de quelques établissements implantés localement. Les volumes récoltés ayant été en baisse ces dernières années et le marché ayant évolué avec l’arrivée massive de produits de l’Europe centrale, le secteur s’est passablement réorganisé voyant la fermeture d’entreprises spécialisées. La pression de la collecte existe toujours et pas forcément dans un contexte de cueillette familiale. Cette exploitation marchande est souvent abusive et déclenche des réactions de propriétaires se sentant de plus spoliés. C’est ainsi que par endroit, la cueillette est réservée. Elle peut être possible sous réserve d’avoir acquitté un droit de ramassage selon des conditions fixées par les propriétaires. Le ramassage de certains fruits rouges peut aussi être exercé mais ici dans un contexte bien plus convivial et familial. Le bois de chauffage : Dans le monde rural, faire son bois de chauffage est très souvent une nécessité pratique et économique. C’est un moyen, pour de petits propriétaires agriculteurs, de valoriser leurs parcelles boisées en feuillu. Le travail est pénible et peut aussi être dangereux. Bien ancré dans les traditions locales, « faire son bois » est cependant souvent considéré comme un moment incontournable de plaisir, de détente et de convivialité. En résumé, * Le tourisme lié à la forêt semble relever principalement du domaine non marchand * Un potentiel d’achat existe, en particulier avec les occupants de résidences secondaires * Pas de propositions d’offre touristique en intersaison, * Peu de prestataires pour proposer une offre multiple où le client fait son programme à la carte, * La randonnée pédestre est l’activité la plus répandue, * La forêt est considérée comme un cadre d’ambiance, * C’est un facteur d’attractivité touristique important par la qualité des paysages proposés. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 59 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Chapitre 3.4 : La forêt, espace de vie à organiser entre ruralité et industrialisation Par son omniprésence, la forêt est un élément essentiel du cadre de vie en Livradois Forez. Occupant quasiment les deux tiers de la surface totale, elle participe de façon significative dans la représentation qui est faite du territoire et intervient à la composition de l’image qui en est véhiculée. Le ressenti du résident permanent peut différer sensiblement du résident occasionnel ou du touriste de passage. Les attentes de ces différents « usagers » sont diverses et parfois contradictoires. Des bois, occupant le paysage quotidien et se rapprochant de plus en plus des lieux de vie quotidiens, arrivent à procurer un sentiment d’enfermement et d’étouffement. Pour un touriste, ils apportent un peu de fraîcheur pendant les périodes chaudes estivales mais peuvent priver la vue de quelques paysages. L’implantation de boisements peut même avoir de l’influence sur les activités locales comme l’agriculture. La place que doit occuper chaque mode d’occupation du sol nécessite d’avoir une vision globale sur un territoire. Les relations de la forêt avec l’agriculture ou avec les zones urbanisées prennent une importance variable selon les époques. La dynamique de boisement de la deuxième partie du XXème siècle, initiée par le Fonds Forestier National (FFN) et accompagnant la déprise agricole, a contribué à construire une réflexion sur les relations agriculture – forêt en terme d’occupation des sols. Une réglementation de ces relations a été même nécessaire. 341 : Un espace de vie à organiser La suppression des boisements gênants Une commune (ou un regroupement de communes) a la possibilité de mettre en œuvre une réglementation de boisements. (code rural, article L 126.1 à L126.2). Elle permet d’installer des zonages qui avaient pour but initial de protéger les espaces indispensables à l’agriculture ainsi que les abords des habitations. Dans un contexte d’augmentation de la dynamique forestière, l’objectif principal visait à interdire le boisement de zones non boisées par la définition d’un zonage approprié. La réglementation permet de lutter contre les boisements anarchiques venant en concurrence avec l’agriculture, gênants pour les habitations et portant atteinte à la qualité de la ressource en eau, à la qualité des milieux naturels et des paysages. Trois types de périmètres de réglementation sont délimités : un périmètre à boisement interdit, un périmètre à boisement réglementé et un périmètre à boisement libre La réglementation de boisements est portée par le Conseil Général du Puy-de-Dôme. Les objectifs sont définis au niveau du maintien des terres pour l’agriculture, de la préservation des paysages, de la protection des milieux naturels, de la protection de la ressource en eau et de la prévention des risques naturels. Toutes les communes du territoire de la charte disposent aujourd’hui d’un tel dispositif. Toutefois, cette procédure ne permet pas d’éliminer les boisements gênants mais seulement de stopper leur prolifération. La suppression de boisements doit être réalisée en application de la loi prévoyant que le défrichement est soumis à autorisation. Pour répondre à la demande actuelle, il est souvent utile d’avoir une vision globale et prospective du territoire. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 60 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Dans cet esprit, une cartographie a été établie à titre expérimental, sous l’égide des services de l’Etat, sur la commune de la Chapelle-Agnon. Elle identifie trois grandes zones : vocation forestière, vocation agricole et une zone tampon. Ce document, contractuel et consultatif, est établi en concertation avec tous les acteurs concernés du territoire. Les secteurs susceptibles d’avoir une vocation agricole sont identifiés par l’ensemble des acteurs ce qui facilite les prises de décision ultérieures (défrichement, remise en culture, …). Dans sa politique d’aide à la suppression des boisements gênants (favoriser la reconquête paysagère ou agricole de parcelles boisées gênantes), le Conseil Général du Puy-de-Dôme intervient financièrement pour inciter à la coupe définitive et pour réaliser les travaux de dessouchage. L’objectif est de conserver et valoriser le patrimoine naturel par l’entretien, la restauration ou l’amélioration des espaces ouverts dans le but d’améliorer le cadre de vie, l’environnement ou l’agriculture locale. Ces aides sont très appréciées et des opérations sont engagées au niveau des communautés de communes concernées par la charte. La protection du patrimoine boisé Le taux de boisement a été évalué à 4 % au début du XXème siècle sur le bassin versant de la Dore. Sur le territoire, l’installation de la forêt est pour sa plus grande partie d’origine récente avec une place dominante vouée à l’épicéa commun. Il existe cependant quelques peuplements d’origine plus ancienne. On estime même que certains peuplements de sapin pectiné étaient présents au XIIème siècle. Les pratiques sylvicoles employées de nos jours risquant de voir disparaître ces peuplements à forte valeur patrimoniale, les responsables locaux ont recherché un outil qui permette de s’assurer de la conservation de ce bien commun sans empêcher le propriétaire d’exercer une gestion satisfaisante. Le classement en Espace Boisé Classé (EBC) peut être un outil approprié. Il a pour but de protéger ou de permettre la création de boisements, particulièrement en milieu urbain ou péri urbain. Comme les zones N, il s’agit d’un outil prévu par le droit de l’urbanisme qui vise à réglementer l’utilisation des sols. Ce classement peut s’appliquer à tous les espaces boisés, mais également à des arbres isolés, des haies, des plantations d'alignements. Ce classement impose l’application des articles L.130-1 à L.130-6 du code de l’urbanisme avec notamment la restriction suivante : « Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation de sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements ». L’initiative du classement appartient à la commune, dans le cadre de son POS/PLU. L’outil EBC est plus protecteur qu’un classement en zone N dans le POS/PLU. Il interdit tout changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements, entraîne le rejet des demandes d'autorisation de défrichement et soumet les coupes et abattages à déclaration (il existe plusieurs exceptions notamment pour ceux effectués en forêts relevant du régime forestier). Les coupes et abattages d’arbres sont soumis à autorisation préalable sauf document de gestion, chablis, arbres dangereux, … article L.130-1. Le classement en EBC suit le terrain en quelque main qu’il passe. L’utilisation d’un tel outil est en cours de réflexion sur le territoire pour des forêts à forte valeur emblématiques et certains boisements de cours d’eau. Le territoire comporte une série d’arbres remarquables repérés pour diverses particularités comme sa rareté, ses dimensions, sa position, son âge ou encore sa force symbolique. Le patrimoine en question est naturel, culturel, paysager.... Leur identification mériterait d’être actualisée. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 61 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 342 : Entre ruralité et industrialisation Deux qualificatifs sont souvent employés pour caractériser la région d’Ambert : rurale et industrialisée. Ces deux caractéristiques cohabitent et interfèrent sur la vie et l’activité locale. Elles constituent deux maillons essentiels composant l’image qui en est véhiculée à l’extérieur du territoire. L’image de ruralité est bien évidemment associée à une agriculture toujours présente. Les conditions de vie parfois très rudes dans les zones de montagne ont initié un mode de vie qui s’est adapté selon des schémas économiques traditionnels basés sur l’autarcie, l’auto suffisance et la débrouillardise. Consommer peu et dépenser peu sont deux notions souvent associées à une nécessité de toujours prévoir pour le lendemain. Elles sont toujours vivaces, surtout auprès d’une frange de la population vieillissante. L’esprit de thésaurisation est bien ancré comme le prouve le taux d’épargne sur l’arrondissement d’Ambert qui se situerait parmi les plus élevés de France. De cette situation, en découle légitimement un fort attachement à sa propriété. Les parcelles de terrain, acquises parfois avec difficulté doivent avant tout rester dans la propriété. C’est aussi un fort attachement au pays. Il s’exprime par une volonté de revenir y vivre sans forcément y rester pour travailler, les jeunes diplômés allant chercher du travail ailleurs. La proportion importante de résidences secondaires témoigne de cette volonté de garder des attaches locales. Ce phénomène s’accompagne de l’installation d’une catégorie de population avec des attentes sociétales nouvelles. De plus, l’activité de proximité est très développée notamment dans le domaine artisanal. Mais la moyenne d’âge actuelle des chefs d’entreprise est élevée. Dans certains corps de métiers, la pérennité de quelques entreprises ne semble pas assurée. L’univers forestier se retrouve dans ces caractéristiques. La propriété, fortement morcelée, appartient à un nombre important de petits propriétaires. Suite à la déprise agricole, ils ont planté leurs parcelles délaissées par l’agriculture dans un souci de conserver leur bien mais aussi le valoriser. Les plantations n’ont pas été entretenues et ce, d’autant plus que plus de la moitié des propriétaires ne résident pas sur place. La moyenne d’âge des propriétaires est élevée (plus de la moitié ont plus de 60 ans). Par méfiance ou méconnaissance, ils ne pratiquent cependant aucune coupe pour garder un bien auquel ils sont très attachés et laissent le « bois continuer de pousser ». L’activité forestière est fortement marquée par ce contexte. L’important tissu artisanal traduit une réalité du travail de proximité confortant un lien social développé. Encore quelques de scieries existent selon un modèle de valorisation de proximité satisfaisant pleinement des besoins locaux. Mais leur avenir n’en est pas pour autant assuré. Cette économie de type résidentiel côtoie une économie de type productif. L’activité industrielle s’est développé sur l’axe principal de communication de la vallée de la Dore. De nombreuses entreprises, parfois leader national ou européen dans leur domaine, se sont installées. Les logiques de fonctionnement et de développement, de type plus industriel, n’ont aucun point commun avec celui pratiqué dans certaines entreprises artisanales. Ces unités ont une influence dominante dans la vie locale et pas seulement dans le domaine économique. En particulier, elles sont des pourvoyeurs d’emplois majeurs. Ces entreprises sont réputées comme solides mais avec un besoin de main d’œuvre parfois qualifié. Cette situation se retrouve dans le domaine de la forêt et du bois sur le territoire. L’activité de sciage est concentrée principalement sur 4 unités qui occupent les trois quarts des emplois du domaine. Ces entreprises n’hésitent pas à investir pour se développer et même à se diversifier. Elles sont cependant confrontées à une difficulté majeure qui est d’assurer leur approvisionnement en matière première. Cette dernière est détenue par plusieurs types de propriétaires qui semblent fonctionner selon des préoccupations et des valeurs différentes. Cette dualité constitue une caractéristique forte et déterminante du territoire et particulièrement au niveau de la filière forêt – bois. Il semble nécessaire d’en tenir compte et de veiller à ce que toutes les composantes du territoire soient représentées et respectées au risque de générer des inerties ou même des blocages importants lors de la mise en œuvre de projets de développement local. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 62 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 SECTION 4 : ELEMENTS DE SYNTHESE Points forts Contexte général favorable à la production de bois Une forêt plutôt jeune en majorité résineuse Une ressource en bois importante : en gros bois pour le sapin, en bois moyens pour le sapin et l’épicéa Bon état sanitaire global des peuplements Entreprises de type industriel stables et dynamiques Artisanat développé sur la deuxième transformation Un patrimoine environnemental diversifié Territoire humanisé et animé Points faibles Pertes de forces vives du territoire Propriété privée nombreuse, de petite taille et morcelée Manque d’une culture forestière partagée (savoir faire et autres maillons filière) Filière bois peu lisible et méconnaissance des marchés Faible niveau de mobilisation des bois, une ressource en diminution sur le pin sylvestre (gros bois) Profession ETF âgée et futur manque de bûcherons manuels qualifiés sur les gros bois Financements des importants projets de voirie à prévoir Entretien de la voirie communale Approvisionnement des unités de sciage peu sécurisées Peu de perspectives d’avenir pour les scieries artisanales Peu d’attractivité pour une main d’œuvre qualifiée Faible niveau de certification PEFC Problèmes d’organisation touristique Paysages fermés par la forêt Opportunités Nouvelle charte du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez Réflexion sur l’organisation de la filière Des schémas de desserte et des PDM engagés sur la majorité du territoire Une sensibilité environnementale ordinaire Territoire touristiquement attractif Menaces Mobilisation de la ressource en dehors du territoire Renforcement du cloisonnement de la filière bois Disparition d’entreprises artisanales Frein de la modernisation des scieries Pression foncière et banalisation des paysages Disparition des forêts à haute valeur patrimoniale Atteintes à la qualité des eaux Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 63 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 BIBLIOGRAPHIE Association Vallée de la Dore, février 2010 – Projet de territoire de la Vallée de la Dore, Diagnostic et orientations stratégiques, 94 pages. Centre Régional de la Propriété Forestière d’Auvergne, 2005- Schéma régional de gestion sylvicole d’Auvergne, version du 26 août 2004, approbation ministérielle du 25 avril 2005, 125 pages. CHABÉ FERRET Sylvain, octobre 2008 – Estimation des effets propres des plans de développement de massif (PDM) sur la mobilisation des bois, Evaluation du PDM de la montagne bourbonnaise. Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Puy-de-Dôme, édition 2008 – Analyse de l’offre artisanale et de demande de la clientèle dans le Puy-de-Dôme. Ingénierie Bois International, 2002 – Cadre de faisabilité d’un parc à grumes, Etape 1, contexte général de la filière bois, 77 pages. Inventaire Forestier National, mission 2000 – Cartographie des types de formation végétale, version 1 extraction des données sur le territoire de la charte forestière de territoire. Inventaire Forestier National, mission 2000 – Données statistique, dendrométriques, extraction des données sur le territoire de la charte forestière de territoire. INSEE Auvergne, novembre 2005 – Lettre n°30, La filière bois, une spécificité auvergnate. INSEE Auvergne, novembre 2008 – Les dynamiques démographiques, Parc naturel régional du Livradois Forez. LEROUX Aurore, 2004 - Projet de charte forestière de territoire de la Vallée de l’Ance, 55 pages et annexes. MOREL Alice, CRPF Auvergne, septembre 2008 – Etude du dépérissement et de la présence du gui sur les sapinières du Livradois Forez. Mémoire fin d’études ENSIAA, 65 pages. 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Parc Naturel Régional du Livradois Forez, janvier à juin 2008 – Schéma paysager du Livradois Forez 00-Bilan 1998 – 2008, 10 ans d’actions sur le paysage, 48 pages, 01-D’un regard à l’autre - Des expériences paysagères à partager, 02-Décryptage - Des grands paysages à reconnaître et à comprendre, 103 pages, 03-Synthèse – Les structures paysagères et leurs évolutions, 21 pages, 04-Figure simplifiée des paysages du Parc – Caricature des tendances d’évolution, 4 pages, 05-Enjeux prioritaires – 5 enjeux pour construire une politique de paysage, 74 pages Parc Naturel Régional du Livradois Forez, avril 2008 – Diagnostic de territoire, 105 pages. Parc Naturel Régional du Livradois Forez, novembre 2009 – Projet de charte 2010 - 2022, Rapport, 185 pages. Parc Naturel Régional du Livradois Forez, novembre 2009 – SAGE Dore, décembre 2009, 145 pages. Région Auvergne & Direction Régionale de l’Environnement en Auvergne, décembre 2009 – Le diagnostic de la biodiversité en Auvergne, 350 pages. PERRAUD Romain, 2009 - Les configurations socio - spatiales et temporelles des Pôles d’Excellence Rurale : itinéraire méthodologique et construction d’archétypes à partir des 21 PER d’Auvergne. Mémoire de Master « Développement des territoires et nouvelles ruralités »,88 pages + annexes. PERRAUD Romain, 2010 – Le rôle social de la filière bois en Livradois - Forez : une analyse à partir des scieries artisanales du territoire du Pays d’Ambert. Mémoire de Master 2 Recherche « Territoire, Acteurs & Modélisation ». Mémoire de Master 2 Professionnel « DYNamique Territoriale & Aménagement Rural » - UFR de Géographie – Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand. PERRIER-CORNET Philippe, 2002 – Repenser les campagnes : Le tourisme rural, un facteur de développement rural, PP 186 et 187, éditions de l’Aube, série Bibliothèque des territoires, 280 pages. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 64 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 ANNEXES Annexe 1 : Composition du comité de pilotage …………………………………………………………………………….66 Annexe 2 : Liste des entretiens pour l’élaboration du diagnostic …………………………….. 67 et 68 Annexe 3 : Compte rendu des réunions publiques ……………………………………………….. 69 à 76 Annexe 4 : Liste des sites d’intérêt écologique ………………………………………………………… 77 à 78 Annexe 5 : Quelques sites remarquables au niveau du paysage ……………………………………………….79 Annexe 6 : Liste des entrepreneurs de travaux forestiers identifiés au niveau de la charte et déclarés au niveau de la MSA ………………………………………………………. 80 à 81 Annexe 7 : Liste des exploitants forestiers identifiés sur le territoire de la charte ……….82 Annexe 8 : Liste des scieurs identifiés au niveau de la charte forestière ……………………………83 Annexe 9 : Liste des entrepreneurs de la deuxième transformation identifiés au niveau de la charte ……………………………………………………………………………………………………… 84 à 85 Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 65 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 1 COMPOSITION DU COMITE DE PILOTAGE Association du Pays d'Ambert, Livradois, Dore et Forez Communauté de communes du Haut Livradois Communauté de communes du Pays d'Ambert Communauté de communes du Pays d'Arlanc Communauté de communes du Pays de Cunlhat Communauté de communes du Pays d'Olliergues Communauté de communes Livradois Porte d'Auvergne Communauté de communes de la Vallée de l'Ance Parc Naturel Régional Livradois-Forez Préfecture du Puy-de-Dôme Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) Auvergne Direction Des Territoires (DDT) du Puy de Dôme Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Auvergne Conseil Régional d'Auvergne Conseil Général du Puy-de-Dôme Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) Auvergne Office National des Forêts (ONF) - Agence Montagnes d'Auvergne Association départementale des communes forestières du Puy-de-Dôme Syndicat Professionnel des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs du Puy-de-Dôme Chambre Syndicale des Exploitants Forestiers Scieurs du Puy-de-Dôme Auvergne Promobois UNISYLVA GPF 43 Coforet SMGF Marsac en Livradois Chambre d'Agriculture du Puy-de-Dôme Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (SAFER) Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) Association pour un Développement Urbain Harmonieux par la Maîtrise de l'Energie (ADUHME) Comité d'Expansion Economique (CEE) du Puy-de-Dôme Chambre du Commerce et de l’Industrie (CCI) d'Ambert Fédération Départementale des Chasseurs du Puy de Dôme Fédération de Pêche du Puy de Dôme France Nature Environnement Fédération de la Région Auvergne pour la Nature et l'Environnement (FRANE) Fédération Départementale pour l'Environnement et la Nature (FDEN) Conservatoire Botanique National du Massif Central (CBNMC) Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO Auvergne) Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne (CEPA) GRoupement d’ETAblissements publics (GRETA) du Livradois Forez Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et Forêts (ENGREF) CEntre national du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (CEMAGREF) Ecole Nationale d'Ingénieurs des Travaux Agricoles (ENITA) Association Régionale Emploi Formation Agriculture (AREFA Auvergne) Comité de la Randonnée Pédestre du Puy de Dôme Les Amis de Chamina Groupe de Recherches Archéologiques (GRAHLF) Compte Randonnée En Livradois Forez (RELF) Association Livradois Forez Tourisme (ALFT) Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 66 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 2 LISTE DES ENTRETIENS POUR L’ELABORATION DU DIAGNOSTIC Communauté de communes du Haut Livradois : Madame Gaelle ERNOULE de la CHENELIERE, Messieurs Jean-Luc COUPAT, Antoine TEUMA, Philippe GOIRAN, Sébastien FENEROLLES Communauté de communes du Pays d'Ambert : Messieurs Antoine ROCHION, Olivier GALLO-SELVA Communauté de communes du Pays d'Arlanc : Madame Marine DONAL, Messieurs Jean-Claude DORAT, Jacques POUGET Communauté de communes du Pays de Cunlhat : Madame Monique PEYRIN et Messieurs Gilbert BONNEFOY, Gaétan BUZOLICH Communauté de communes du Pays d'Olliergues : Monsieur Fabrice NORMAND Communauté de communes Livradois Porte d'Auvergne : Madame Eléonore MELIS et Monsieur Michel SAUVADE Communauté de communes de la Vallée de l'Ance : Messieurs Alain FAURE, François PHILIBERT, Madame Adeline FROTEY, Monsieur Yoann ROUGERON Parc Naturel Régional Livradois-Forez : Monsieur Jacques FOURNIER, Directeur Messieurs Claudy COMBE, Nicolas DELORME, Pierre ROSNET, Etienne CLAIR Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) Auvergne : Monsieur André CHARLES Direction Des Territoires (DDT) du Puy de Dôme : Monsieur Eric BLANC, Monsieur Pierre FAURE Défense Santé des Forêts (DSF) : Monsieur Olivier BAUBET Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) Auvergne : Monsieur Dominique JAY Madame Alice MOREL, Les techniciens de Massif : Madame Caroline BRUYERE, Madame Floriane JEAN, Monsieur Maxime RODAMEL, Monsieur Guillaume BEAL. Office National des Forêts (ONF) - Agence Montagnes d'Auvergne, Unité territoriale Livradois Forez : Messieurs Rémy PICAVET, Noël CHANTELOUBE, Daniel FAVIER, Jean-Noël MAHAULT, Bernard PAQUET Association départementale des COmmunes FORestières du Puy-de-Dôme (ACOFOR63) : Mesdames Marie FORET, Françoise ALRICQ et Monsieur Benjamin MASSARDIER. Association des Propriétaires Forestiers Ance et Dore : Monsieur Max MOULIN Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 67 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Comité d'Expansion Economique (CEE) du Puy-de-Dôme : Monsieur Jacques MIALHES Program for the Endorsement of Forest Certification schemes (PEFC) Auvergne : Monsieur Emmanuel NAUDIN Chambre Syndicale des Exploitants Forestiers Scieurs du Puy-de-Dôme : Monsieur Yves RAZ Scieurs locaux (entretiens avec Romain PERRAUD dans le cadre de ses master Pro et Recherche) : Scierie GRENIER Frères (Messieurs GRENIER Père & Fils), Scierie DUCROS (Monsieur Jean-Louis DUCROS), Scierie BRIGOLLE (Monsieur René BRIGOLLE), Scierie VIALLE (Monsieur et Madame VIALLE), Scierie COMBRIS (Monsieur Denis COMBRIS), Monsieur Cédric LEVEAU, Scierie DEGEORGE (Monsieur Jean DEGEORGE), Scierie PILLAT (Monsieur André PILLAT), Scierie CHEZE (Monsieur Thierry CHEZE), Scierie MONTEIL (Monsieur Thibaud MONTEIL), Scierie VOLDOIRE (Monsieur André VOLDOIRE), Scierie CHAUTARD (Monsieur Pierre CHAUTARD), Scierie MOING (Monsieur Gabriel MOING), Scierie CHELLE (Monsieur CHELLE), Scierie TERME (Monsieur et Madame TERME). Auvergne Promobois : Madame Marie-Paule CHAZAL et Monsieur Benoît LEDUC Fédération de Chasse du Puy de Dôme : Monsieur Gilles DESQUIBES Fédération de Pêche du Puy de Dôme : Monsieur BORTOLI. Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), Service départemental du Puy-de-Dôme : Messieurs Bruno LE CHEVILLER et Marc PETRUCCI Conservatoire des Espaces et Paysages d’Auvergne (CEPA) : Monsieur Christophe GALTIER CRE Bassin Dore Moyenne : Monsieur Klipéric LOUCHE Réunions publiques réalisées au niveau de chacune des 7 communautés de communes (Voir comptes rendus ci après) Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 68 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 3 COMPTE RENDU DES REUNIONS PUBLIQUES (7 réunions, une par communauté de communes) Pays de Cunlhat : le 11 mai 2010, salle des fêtes de Cunlhat, Haut Livradois : le 18 mai 2010, salle des fêtes de Fournols, Pays d’Olliergues : le 19 mai 2010, salle Marius Ferrier à Vertolaye, Vallée de l’Ance : le 21 mai 2010, salle des fêtes de Saillant, Pays d’Arlanc : le 27 mai 2010, locaux de la communauté de communes à Arlanc, Livradois Porte d’Auvergne : le 28 mai 2010, salle des fêtes de Marsac-en-Livradois, Pays d’Ambert : le 1er juin 2010, au cinéma La Façade. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 69 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 REUNION PUBLIQUE Communauté de communes du Pays de Cunlhat le 11 mai 2010, Salle des fêtes de Cunlhat La réunion a débuté à 20h30 pour se terminer vers 23h30. 36 personnes ont répondu présent. La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire. © Monique PEYRIN Le premier acte des discussions a porté sur la présentation des différentes facettes de la forêt, de ses représentations, faisant parfois appel à l’imaginaire. Les dimensions paysagères, environnementales et l’importance du cadre de vie ont été soulignées. La tendance à la fermeture des paysages par les résineux ainsi que le sentiment d’isolement qui en découle ont également été évoqués. Les feuillus ne sont pas réputés pour leur forte valeur économique mais un mélange avec des résineux contribue, tout de même, à donner aux paysages un côté plus agréable. La forêt a ensuite été appréhendée dans sa multifonctionnalité, fonction patrimoniale, mais aussi récréative, de préservation de la biodiversité, fonction touristique et enfin de production. L’imbrication des différentes pratiques de la forêt selon les types d’usagers est alors mise en avant. Un deuxième acte a permis de faire ressortir l’importance de l’activité humaine en forêt. Il est ainsi rappelé que des hommes travaillent dans et autour de la forêt et vivent de cette activité. Ces pratiques façonnent, entretiennent le paysage. Une forêt a besoin d’être entretenue et l’activité de l’homme peut, si elle est raisonnée, jouer un rôle dans la préservation et le maintien d’une richesse écologique. Un débat animé sur les enjeux de la forêt s’est alors instauré. Les aspects cadre de vie et récréatifs, concernant notamment la qualité du paysage, ont ainsi été confrontés aux aspects économiques et financiers. Entre usagers et propriétaires, les points de vue peuvent diverger. Certaines pratiques sylvicoles sont en effet perçues comme choquantes par le grand public en termes paysagers et de qualité de travail. Il ne faut cependant pas oublier que les propriétaires souhaitent valoriser leur patrimoine dans des conditions qui ne s’avèrent pas toujours des plus favorables. Ces aspects à priori antagonistes peuvent être cependant conciliés voire rendus complémentaires. N’y a-t-il pas des compromis à trouver, des points de convergence ? Dans un troisième acte ont été mentionnés des problèmes de gestion à court et plus long terme, de diversité des essences et les situations de coupes rases auxquelles le territoire doit faire face. Ces coupes sont parfois mal vécues et qualifiées pour certains de « paysage de désolation ». Elles répondent cependant à un besoin économique et semblent constituer bien souvent la seule solution pour rentabiliser les parcelles de petites surfaces. Le fort morcellement parcellaire pourrait en être une des causes. Les problèmes de renouvellement et de régénération sont alors pointés du doigt. C’est l’occasion de rappeler que la forêt © Monique PEYRIN s’entretient et se cultive même sur plusieurs générations. La mobilisation de techniques sylvicoles appropriées apparaît nécessaire. Même si celles-ci sont connues de quelques propriétaires, une majorité éprouve en effet des difficultés pas seulement financières mais également en termes de savoir faire. Un besoin d’accompagnement et de conseil a été exprimé. La collectivité a son rôle à jouer. Son appui financier est reconnu mais certains considèrent qu’il doit être lié à des exigences de production de bois sans oublier les autres fonctions de la forêt. C’est par exemple le cas du financement des chemins de desserte. La forêt est un marqueur d’identité territoriale qui participe au maintien de la population locale et à l’attractivité du territoire. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 70 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 REUNION PUBLIQUE Communauté de communes du Haut LIVRADOIS le 18 mai 2010, Salle des fêtes de Fournols La réunion a débuté à 20h45 pour se terminer vers 23h15. 22 personnes ont répondu présent. La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire. © Marie FORET La première partie de la réunion a fait place à des échanges sur la fonction cadre de vie de la forêt. La fermeture progressive du paysage, notamment à l’entrée des villages, est évoquée en lien avec le maintien d’espaces ouverts. A certains endroits, les hameaux ne sont en effet plus visibles. Le manque de feuillus est souligné car ils offrent une ambiance plus agréable que les résineux. A ce titre, la disparition progressive des hêtres est déplorée. Chacun semble conscient de l’importance de la forêt sur le territoire mais il ne faudrait pas qu’elle prenne plus de place par rapport aux villages car elle porte atteinte non seulement au cadre de vie mais également à l’attractivité touristique. Dans une seconde partie, les enjeux de gestion de la forêt et le caractère multifonctionnel qu’elle revêt ont été abordés. Il a été particulièrement question de la faible taille des parcelles, de la multitude de propriétaires mais aussi du désintéressement d’un bon nombre d’entre eux. Les plantations massives d’après-guerre n’ont que très peu été entretenues : « On ne connaissait pas les bonnes gestions à un moment donné » Le manque de connaissances des techniques sylvicoles et des débouchés possibles semble constituer une des causes de ce délaissement. : « Il y a ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ». Ces carences sont parfois couplées à un certain conservatisme, un attachement des propriétaires à leurs bois. Ceci conduit à des situations où la coupe rase constitue bien souvent la seule issue de gestion possible: « Rien d’autre à faire que de couper à ras, c’est trop tard ». Les problématiques de maturation et de gestion à long terme de la forêt semblent alors prépondérantes. La diversité des types de chemins paraît essentielle pour contenter les différents usages de la forêt. L’amélioration de la desserte forestière, le tassement des sols et l’utilité de créer des places de dépôts sont mentionnés. Les résineux plantés trop près des cours d’eau déstabilisent les berges et limitent leur ouverture. De même, les arbres plantés en bordure de route peuvent entraver le passage des véhicules et en maintenant de l’ombre favorisent l’humidité, ce qui détériore les bandes de roulement. L’entretien des routes requiert des investissements lourds de la part des communes. Le passage de grumiers bien chargés accentue les dégradations sur une voirie communale pas toujours capable de supporter de forts tonnages. Dans une troisième partie, il a été question de la filière « forêt - bois ». La disparition des scieries et les difficultés de renouvellement des générations sont observées : « Comment motiver les jeunes à s’occuper du bois ? ». La plupart des menuisiers travaillent des bois en provenance du nord, ils n’utilisent que très peu le bois local : « il y a une incohérence, le bois coupé ici vient d’ailleurs, les travailleurs viennent d’ailleurs ». La mobilisation des bois de qualité est évoquée. « Ce sont les gros arbres qui font des sous ». Afin de former des lots intéressants, la mutualisation semble nécessaire. Le bois nécessite également d’être trié et classé. Il est important de pouvoir dégager de la valeur ajoutée sur le bois local mais cela nécessite des projets © Marie FORET concertés. La création de plateformes de tri est évoquée. Mais avant tout, il s’agit de cibler le besoin des propriétaires : « voir ce qu’ils veulent au bout du compte ». La dissociation de l’exploitation du marchand de bois est une piste énoncée. Il est également rappelé : « il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les mauvais ». Une demande en bois de chauffage est présente et maintient un certain tissu social sur le territoire : « C’est du bouche à oreille ». Ce bois est récupéré sur les coupes. Malgré tout, une certaine confiance en l’avenir demeure : « la prochaine génération de forestiers sera meilleure » Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 71 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 REUNION PUBLIQUE Communauté de communes du Pays d’Olliergues le 19 mai 2010 Salle Marius Ferrier à Vertolaye La réunion a débuté à 20h45 pour se terminer vers 23h15. 13 personnes ont répondu présent. La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire. © Romain PERRAUD Le premier temps de la réunion concerna la forêt en tant qu’élément du cadre de vie et mis l’accent sur la singularité qu’elle confère au territoire. La fermeture progressive des paysages par les résineux fait réfléchir : « Les forêts trop près des maisons, ce n’est pas bon, ça amène de la fraîcheur et ça masque le paysage ». Les plantations réalisées massivement sont pointées du doigt : « Dans certains villages on a planté n’importe comment il y a 40 ans » ; « Les plantations en timbre-poste ont été faites volontairement et ce n’est pas joli ». En cas de tempête, les plantations trop proches des habitations constituent un danger potentiel. Le territoire compte une sapinière considérée comme emblématique, le bois de la Grange. Des arbres remarquables ont aussi été identifiés sur la communauté de communes. La gestion sylvicole a été abordée dans un second temps. Il est préalablement rappelé que le métier de forestier nécessite un savoir-faire : « On ne s’improvise pas forestier, savoir faire des coupes, vendre son bois, ce n’est pas inné ». La disparition des propriétés agricoles est déplorée : « Les prés se sont bien rétrécis, ce n’est pas bien ». Cependant certaines propriétés sont pourtant bien gérées mais elles sont de tailles importantes 20 à 40 hectares : « Ce sont des gens qui passent dans leur bois tous les ans ou qui ont des gens qui y passent, qui y regardent ». Des chemins de desserte, adaptés à la taille des grumiers semblent requis pour atteindre certaines parcelles : « Il faut des accès, parfois c’est difficile, je pense que c’est une des choses les plus importantes ». Le problème des boisements non entretenus sont le résultat de la combinaison de deux facteurs : le fort morcellement et l’exode rural : « Ce sont souvent des petites parcelles » ; « Ils habitent ailleurs ». Ces plantations n’ont en effet pas été gérées et n’ont donc pas bénéficié d’éclaircies. Les coupes à blanc apparaissent bien souvent comme la seule solution. Afin de pallier au morcellement important, des échanges de parcelles ont bien été envisagés mais n’ont pas abouti. Une amélioration semble probable et est attendue : « Peut-être que ça deviendra possible avec les nouvelles générations ». Dans un troisième temps, les échanges ont porté sur les fonctions récréatives et environnementales puis sur la filière bois. La nécessité de conserver des arbres morts est évoquée pour le développement de la faune, c’est un gage de biodiversité. La mise en lumière les bords de cours d’eau parait nécessaire. Les plantations de résineux trop près des bords sont préjudiciables au milieu aquatique et augmentent l’acidité. Les feuillus ont la préférence. Le libre accès à la forêt à tous les types d’usagers est souhaité. A titre d’exemple : « Il ne faut pas fermer la forêt aux motos ». Les bonnes pratiques en forêt relèvent d’un certain civisme, de l’éducation et le besoin à ce sujet de pédagogie est mentionné : « Il faut bien s’entendre ». Les chemins de faible largeur ont la préférence des randonneurs : « Je préfère marcher dans un terrain plus étroit ». D’autre part, quelques dégâts © Romain PERRAUD occasionnés par les tracteurs sont décriés. A noter qu’en cas d’accident, la responsabilité du propriétaire peut être engagée : « Si quelqu’un se prend une branche sur la tête, le propriétaire est responsable ». En altitude, l’utilisation de charpentes semble appropriée notamment dans la restauration : « Sur la montagne, on ne trouve que ça, pas dans la vallée ». Celles-ci, contrairement aux constructions en fermette, permettent de résister au poids de la neige. Le maintien des scieries paraît être un enjeu pour le territoire. Cependant des mises aux normes posent problème, concernant la sécurité principalement. Un certain nombre de petites unités demeurent. Les pistes d’utilisation de plaquettes forestières sont énoncées : « Il se gaspille énormément de bois ». Le souci de retombées locales en termes de valeur ajoutée prévaut. Le bois de chauffage semble en être un bon exemple. La forêt est considérée comme un patrimoine ; l’attachement sentimental des propriétaires à leur forêt constitue bien souvent un frein à la mise en exploitation de leur propriété. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 72 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 REUNION PUBLIQUE Communauté de communes de Vallée de l’Ance le 21 mai 2010, Salle des fêtes de Saillant La réunion a débuté à 20h15 pour se terminer vers 23h00. 19 personnes ont répondu présent. La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire. © Romain PERRAUD Le débat est ouvert sur les questions paysagères et le maintien du cadre de vie. Les villages se sont progressivement retrouvés en situation d’isolement du fait de la proximité des plantations de résineux. « Les arbres ont été plantés trop près ». Au sentiment de tranquillité et de calme apporté par une ambiance boisée s’associent quelques inconvénients comme humidité plus élevée, manque d’ensoleillement et froid. « Imaginez Saillant entouré de forêt, ça n’irait pas ». Il est cependant rappelé qu’il s’agit d’une question d’appréciation. L’ouverture récente de certaines portions du territoire est appréciée par les résidents : « Ça a dégagé la vue du village ». Enfin, la faible part des feuillus par rapport aux résineux préoccupe quelque peu. Un second acte a porté sur la gestion de la forêt et d’effets qui lui sont inhérents. Le constat est unanime, il n’y a que très peu de forêts entretenues : « Aucune de ces plantations qui ont 40 ans qui ne soient gérées ». Malgré cela, il ne faut pas faire le procès de ce qui a été fait avant mais en tirer des enseignements. Un manque d’information est déploré : d’une part « Il y a un manque de connaissances, un savoir faire qui s’est perdu », d’autre part « Ils ne savent pas s’occuper de leur bois ». Un Plan de Développement de Massif a été initié sur le territoire à destination des propriétaires forestiers et semble porter ses fruits : « Le PDM a apporté des progrès ». Il existe une association de propriétaires sur la Vallée de l’Ance mais elle ne possède qu’un poids modeste du fait du peu de nombre d’adhérents (140) au regard du nombre total de propriétaires (7 000). Un effet d’entraînement est cependant attendu. Une certaine prise de conscience semble prévaloir : « Concernant les timbre poste, réglementation ou pas je crois que maintenant personne ne replanterait au milieu d’un champ ». Les coupes à blanc constituent parfois la seule issue possible. Il paraît cependant nécessaire que certaines terres reviennent à l’agriculture. Les plantations réalisées trop près des cours d’eau déstabilisent les berges. Trop prés des routes, elles dégradent le revêtement du fait de l’ombrage permanent couplé à l’action du gel. De la gêne est aussi signalée sur les lignes téléphoniques qui peuvent être coupées du fait des branches. En termes d’exploitation, le besoin en chemins de desserte et de voies adaptées aux grumiers est mentionné. Il en va de même pour des places de dépôts qui pourraient être utilisées pour le chargement, le tri des bois. © Romain PERRAUD Il est rappelé des questions de responsabilité liées à la propriété forestière : « Ils sont responsables de leur forêt si il y a un accident » et à l’exploitation de la forêt en cas de dégradation des chemins notamment par les tracteurs : « le responsable c’est l’acheteur, vous passez, vous remettez en état ». La filière bois et la multifonctionnalité de la forêt ont constitué un troisième acte de discussion. Des petites scieries artisanales sont implantées sur le territoire. Leur activité est jugée complémentaire à celle des scieries plus industrielles. A noter que certains charpentiers ont diversifié leur activité : « On a quand même des charpentiers qui scient eux-mêmes ». Il s’agit par exemple de charpentes sur liste : « On ne peut pas le faire dans une grande scierie ». Un savoir faire sur la charpente artisanale est présent localement. L’utilisation des bois résiduels en plaquettes forestières paraît être un débouché limitant le gaspillage de bois. Cependant, par souci de rentabilité, cette activité exige que le bois soit broyé sur place et utilisé localement : « Il faudrait une unité sur le terrain qui se déplace ». Le développement de chaufferies collectives pourrait favoriser la demande en la matière : « Il n’y a pas de filière organisée pour la plaquette pour l’instant ». L’entretien de la forêt permet, au-delà des aspects esthétiques et récréatifs, le développement de la faune et de la flore : « Il y a des myrtilles, même pour les chasseurs, il y a du gibier dessous ». Quelques dégâts de chevreuils sont évoqués et seraient amenés à augmenter en cas de nouvelles plantations. L’utilité de maintenir des arbres morts semble importante pour la faune. Les multiples pratiques de la forêt sont considérées comme un bon signe : « Plus il y aura de monde dans les bois, mieux ce sera ». Pour les randonneurs, les chemins de faible largeur sont privilégiés. La cueillette des champignons est présente sur le territoire. Certaines réflexions sont éloquentes des préoccupations locales : « On vit dans un territoire encore naturel, on ne veut pas le transformer n’importe comment, on veut pouvoir bien vivre » ; « Il y a de place pour tous mais il faut que ce soit maîtrisé ». Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 73 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 REUNION PUBLIQUE Communauté de communes du Pays d’Arlanc le 27 mai 2010, Salle de la communauté de communes d’Arlanc La réunion a débuté à 20h00 pour se terminer vers 22h30. 18 personnes ont répondu présent. La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire. Ambiance paysagère et cadre de vie en liaison avec la forêt ont été abordés dans une première phase d’échanges. En termes de couvert forestier, les essences de résineux sont surreprésentées sur le territoire. Or la mixité et le mélange de feuillus et de résineux sont fortement appréciés. Plus largement, la diversité du paysage semble une nécessité. La proximité des arbres de certaines habitations paraît excessive : « Les arbres sont quand même près des maisons ». Cette proximité peut en effet amener une certaine qualité de vie mais a tendance à accentuer l’isolement : « Il n’y a pas de vue » ; « C’est trop à l’ombre ». La tendance a longtemps été à la fermeture des paysages : « C’est encore pire pour un village ». Cette situation semble cependant acceptable et plus appropriée aux résidences secondaires. L’augmentation des risques en cas d’incendie est évoquée. © Romain PERRAUD Un second temps a été consacré à la gestion forestière et à l’interface forêt - agriculture. De nombreuses parcelles sont marquées par une forte déclivité et semblent de ce fait posséder une vocation plus forestière : « On ne va pas y faire des champs ». Le maintien d’espaces ouverts s’avère essentiel : « Enormément de parcelles se sont boisées, il faut être vigilent si on veut maintenir une vie ». La forêt et l’agriculture fonctionnent en complémentarité. L’exode rural et le morcellement sont les principaux facteurs de difficultés de gestion sylvicole. Les plantations massives d’après-guerre largement motivées par des incitations étatiques ont fait suite à la déprise agricole. La majorité de ces forêts n’ont pas été entretenues : « Les éclaircies n’ont pas été faites, c’est trop serré ». Il est alors bien souvent trop tard pour entreprendre une gestion sylvicole. Les situations de coupes rases doivent faire l’objet d’un retour à l’agriculture si les parcelles ne sont pas replantées, dans les deux cas un entretien est nécessaire. Un manque de connaissances et d’intérêt de la part de certains propriétaires est évoqué : « Le savoir faire employé n’est pas forcément bon ». Le territoire fait état de sapinières arrivées à maturité qu’il conviendrait d’exploiter. L’importance de la nature du sol est également mentionnée. Le territoire doit faire face à des problèmes de parcelles infestées par le gui : « Il y en a beaucoup sur le secteur, ça envahit et affaiblit les sapinières ». Il est rappelé que la cause principale est liée au manque de gestion. Les résineux notamment d’épicéas plantés trop près des cours d’eau entraînent des dégradations des berges et de la biodiversité « L’eau ne voit pas le jour, ça change les espèces de poissons ». Il est rappelé que s’il y a du poisson, les pêcheurs entretiennent les berges et la promenade est rendue possible. L’exploitation forestière requiert des voies de dessertes de forte dimension suffisantes : « Il faut ça pour y aller avec les grumiers ». Certains dégâts de chemins sont déplorés avec la constitution d’ornières par les tracteurs qui sont gênantes pour les propriétaires ou les promeneurs : « Il faudrait une réglementation qui oblige l’exploitant à remettre en état ». Enfin sont mentionnés des problèmes de coûts d’entretien de la voirie par la collectivité. Ils émanent de la proximité des résineux en bordure de route du fait de l’ombrage quasi permanent, ce qui dégrade le revêtement. Dans une troisième partie, les échanges ont porté sur la filière bois ainsi que sur les différentes fonctions de la forêt. En parallèle des scieries industrielles implantées sur la communauté de communes, quelques petites unités demeurent : « Ca ne fait pas de concurrence aux industries ». Il s’agit de scieries familiales positionnées sur un marché local. Le sciage à façon, la charpente traditionnelle notamment pour la rénovation, font partie de leur domaine de compétences : « Quand un charpentier a besoin de trois poutres, il lui demande ». Leur maintien est vivement souhaité sur le territoire : « Socialement et humainement il faudrait que ça reste, au niveau du savoir faire aussi ». Quelques pistes de revalorisation du bois en plaquettes forestières sont mentionnées. Du bois de chauffage est produit localement, mais sur © Romain PERRAUD des petits volumes. Différents types de chemins offrent des accès à la forêt mais il est rappelé que pour les randonneurs : « Une route forestière n’a pas le même charme qu’un autre chemin ». Les activités motorisées sont acceptées à condition qu’elles ne dégradent pas : « Le problème c’est pas les quads ou les motos mais c’est les personnes qui sont dessus ». La cueillette de champignons est présente sur le territoire : « Les champignons ne créent pas toujours du lien social ». En termes de biodiversité, la nécessité de conserver des arbres morts est évoquée : « Ca fait de beaux nids pour les oiseaux ». Des dégâts de chevreuils sont constatés sur les plantations récentes : « Il y a assez de gibier, il faut une limite à tout, comme les quads ». « On a peut-être beaucoup à apprendre sur le tourisme, la biodiversité, on vit ici, on n’a peut-être pas les idées ». Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 74 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 REUNION PUBLIQUE Communauté de communes Livradois Porte d’Auvergne le 28 mai 2010, Salle des fêtes de Marsac La réunion a débuté à 20h15 pour se terminer vers 22h30. 14 personnes ont répondu présent. La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire. © Marie FORET La première partie de la réunion porta sur l’impact de la forêt sur le paysage et sur son rôle en tant que cadre de vie. La progression des résineux sur le territoire a engendré la fermeture des espaces s’accompagnant d’un sentiment d’isolement : « On a l’impression d’être enfermé, étouffé ». Malgré cela, certaines maisons ont été récemment construites à proximité de la forêt : « Les gens n’imaginent pas qu’une forêt évolue ». Il est cependant rappelé : « Certains aiment être dans la forêt ». Plus largement, la question de la place de la forêt a été débattue : « Elle ne doit pas empiéter sur les domaines agricoles et sur les maisons ». La présence quasi exclusive des résineux en termes de couvert forestier est déplorée : « Il y a trop de résineux » ; « C’est plus agréable de se promener dans des forêts de feuillus ». Le côté esthétique a son importance. Les risques en cas d’orage des bois plantés à proximité des habitations sont évoqués. La gestion sylvicole a été abordée dans une seconde partie. Le territoire se compose de vallées encaissées et des difficultés d’exploitation en découlent : « Certains terrains ont une forte déclivité, ce n’est pas exploitable ». La forêt n’est généralement pas entretenue : « Il n’y a pas eu d’éclaircie en temps voulu. Si ça avait été entretenu, aéré, il y aurait plus de production ». Les propriétaires ont reçu des subventions à l’époque pour replanter : « Ils n’avaient pas d’autres choix, ils n’ont pas reçu de conseils, ni de suivi ». Ce qui semble dommageable ce ne sont pas les plantations massives d’épicéas mais leur abandon par manque de connaissances couplé à une faible implication des propriétaires dans la gestion de leurs parcelles. De plus, les travaux d’entretien nécessitent des moyens financiers et la part des impôts perçus revenant à la forêt représente une faible part par rapport à celle qui revient à l’agriculture. Les faibles cours du bois sont également cités : « Un hectare de bois, ici, ça ne vaut rien ». Les coupes à blanc sont bien souvent la seule issue. Le mélange des essences est apprécié. Le gui provoque des dégâts sur le sapin quand il n’est pas géré. La faible part des feuillus dans les forêts est signalée. La mauvaise qualité des graines utilisées pour les boisements est mentionnée : « Il faudrait revenir aux plants d’avant, on a donné des graines de pins pas adaptées ». L’importance de l’interface entre l’agriculture et la forêt est rappelée : « S’il n’y a pas d’exploitation agricole, d’agriculture locale, il n’y aura que de la forêt ». Un besoin en chemins de dessertes s’est fait sentir : « Les chemin larges sont nécessaires pour la vente du bois » ; « Il n’y a pas d’aire de stockage, les dépôts deviennent un problème ». A ce titre, certains chemins subissent des dégradations dus au passage des engins d’exploitation : « Une fois que ça a séché ça tient, il ne faut pas qu’il y ait une activité tout de suite après ». Les arbres plantés trop près des cours d’eau paraissent une pratique à proscrire : « C’est important que les arbres n’aient pas les pieds dans la rivière » ; « L’expérience prouve que le rendement est nul » ; « On peut bien préserver les deux ». Une troisième partie a concerné la filière bois et les différents usages de la forêt. Une seule unité de sciage industrielle est présente sur le territoire. Le reste est composé d’artisans scieurs : « Ils font du sciage à façon, du débit sur liste ». Leurs débouchés semblent concerner un cercle local : « Des gens du coin achètent, des particuliers » ; « Ils fournissent peut-être un peu les charpentiers, les scieurs industriels ». Ces petites scieries unipersonnelles semblent se positionner en parallèle des unités plus industrialisées : « Ce ne sont pas les mêmes marchés », « C’est un service de proximité ». La charpente traditionnelle nécessite un savoir faire qui est présent localement et très prisé : « Il faut attendre © Marie FORET un an pour se faire faire un toit ». Le gaspillage de bois est déploré et des débouchés sous forme de plaquettes forestières sont énoncés. Quelques réticences demeurent : « Le bois pour les chaufferies, s’il n’est pas subventionné, on va vite l’arrêter ». Le bois de chauffage en bûches constitue « un petit à côté » et permet « un lien social évident ». En termes de biodiversité, la conservation des arbres morts est souhaitée : « Il n’y a pas de raison de les couper, ils ne sont pas dangereux, ils sont même profitables » ; « Il y a un changement de mentalité depuis quelques années » ; « Plus il y a aura de diversité, moins il y aura de maladies ». Il est précisé que le passage, même des engins motorisés, permet l’ouverture et l’entretien des chemins. De nombreux dégâts de gibiers sont recensés : « Il y a trop de chevreuils, on a va en entendre parler bientôt » ; « C’est inadmissible que le propriétaire forestier ne soit pas indemnisé au même titre que l’agriculteur ». Il paraît important que la forêt participe à la vie locale et que les bois mobilisés trouvent leur utilisation sur le territoire. L’identité territoriale ainsi que les aspects patrimoniaux font l’objet d’une certaine attention : « La mémoire de la vie d’autre fois doit être prise en compte ». Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 75 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 REUNION PUBLIQUE Communauté de communes du Pays d’Ambert le 01 juin 2010, Salle du cinéma La Façade La réunion a débuté à 20h00 pour se terminer vers 23h00. 12 personnes ont répondu présent. La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire. La place de la forêt dans le cadre de vie a été le premier thème d’échanges. L’ambiance paysagère caractéristique qui en résulte représente un marqueur spatial fort. La tendance à la fermeture du paysage par les résineux entrave sa lisibilité et isole certaines habitations voire certains villages : « C’est un peu près des maisons, je n’y habiterai pas l’année ». Cependant, certaines constructions récentes se sont implantées à proximité de la forêt : « Ils étaient au courant de la situation autour d’eux, c’est un choix ». C’est aussi le cas de certaines résidences secondaires : « De moins en moins de personnes habitent là l’année » et de bon nombre d’habitations ne sont pas occupées, « Des maisons, il y en a mais il manque les habitants ». Les risques en cas d’orage du fait des arbres proches des maisons sont également évoqués. © Romain PERRAUD La déprise rurale couplée aux plantations massives des années 1960, encouragées par l’Etat, a engendré une fermeture du paysage subie mais pas toujours acceptée : « Les timbres poste ont colonisé les cultures » ; « S’il y avait des troupeaux de moutons ou autres, ça ne se fermerait pas ». Les carences de gestion en amont sont mentionnées : « Il n’y avait pas de directive, ça s’est planté n’importe où, n’importe comment » ; « Ca serait à refaire, à mon avis, ça se referait pareil » Au-delà des plantations massives qui ont réduit les surfaces agricoles, le manque d’entretien de la forêt est décrié : « Les éclaircies n’ont pas été faites ». Le coût des entretiens est également une des raisons évoquées. Les coupes à blanc paraissent parfois inéluctables : « C’est l’impasse, il n’y a pas tellement le choix ». A plus long terme, il est mentionné : « Si l’exode rural se poursuit, les parcelles continueront à se boiser ». Le morcellement important du foncier constitue un frein à la bonne gestion forestière. Les remembrements se heurtent à quelques difficultés : « Il y a le problème des échanges, les propriétaires ne veulent pas laisser leurs terres aux voisins », et ce malgré les aides du Conseil Général sur les frais notariaux. Le manque de connaissances de la part de certains propriétaires et un besoin de conseils sont mentionnés : « Il faut demander aux spécialistes, il y a une démarche à avoir pour poser le bon diagnostic ». Le manque de qualité des plants utilisés est évoqué ainsi que la question des essences utilisées. La remise en culture de certaines parcelles boisées n’est pas toujours facile à réaliser : « Ca coûte cher, notamment le dessouchement ». Le relief s’avère prépondérant. L’accès aux propriétés est un enjeu récurrent. Les routes forestières stabilisées sont appréciées et paraissent nécessaires pour le passage des grumiers mais il ne faut pas les faire n’importe où et cela demande des investissements conséquents : « Il faut que ce soit rentabilisé pour faire des voiries comme ça ». La réalisation de ces dessertes se heurte à quelques réticences : « Les propriétaires ne veulent pas tomber quatre arbres mais ils s’en serviront ». L’utilité des places de dépôts est rappelée. Certains tronçons de routes départementales sont verglacés du fait de l’ombrage permanent causé par les plantations en bord de route ; ce qui constitue un danger pour les automobilistes. Des scieries artisanales sont présentes sur le territoire mais semblent en difficulté : « Bientôt, il n’y aura peut-être plus personne pour les faire tourner ». Leur maintien est cependant vivement souhaité : « Elles font du sciage à façon, il faut les conserver, elles ont des clients ces petites scieries », « Une scierie industrielle, ça ne peut pas vous faire des bricoles ou ça vous coûte une fortune » ; « Les deux types de scieries se complètent ». Localement, il existe un savoir faire pour de la belle charpente. En termes de constructions bois : « Les autorisations pour des maisons en bois sont difficiles. Il faudrait inventer une architecture bois locale ». La conservation d’arbres morts est jugée importante pour la biodiversité : « Ce n’est pas un signe de forêt mal entretenu, ça fait partie du visage de la © Romain PERRAUD forêt ». Il n’y a qu’à proximité des routes qu’ils paraissent constituer un danger. La cueillette des champignons est une pratique courante sur le territoire : « C’est pour le plaisir, le goût d’aller dans les bois» ; « Avec ça, vous oubliez tous les soucis que vous avez en tête ». Cette activité attire des personnes de l’extérieur : « Certains montent même de Marseille ». L’intérêt économique est rappelé : « Pour beaucoup, c’est un 13e mois ». Des dégâts aux abords des cours d’eau sont mentionnés notamment à cause des plantations de résineux à proximité immédiate : « Il faut respecter les bords des rivières » ; « Il y a moins de vie sous les résineux que sous les feuillus ». Il est également évoqué : « Il faudrait laisser une distance pour les pêcheurs et les promeneurs ». Le problème d’érosion et d’entretien des chemins sont à noter : « Les engins motorisés (motos, tracteurs) abîment tout » ; « Il faut de la remise en état, faire l’état des lieux avant après, pourquoi pas ». Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 76 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 4 LISTE DES SITES D’INTERET ECOLOGIQUE Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF) : ZNIEFF de type 1 (17 900 ha environ): Id SPN 830 000188, Allebasses Est (en totalité) Id SPN 830 000189, Baracuchet (en totalité) Id SPN 830 000190, La Jacine (en totalité) Id SPN 830 000191, La Chaulme (en totalité) Id SPN 830 000192, Pillières, Le Pater Puy Gros (en totalité) Id SPN 830 005441, Bois de Chetilloux et Bois de Clovis (forêt des Pradeaux) (en totalité) Id SPN 830 005442, Hautes Chaumes les Pradeaux (en totalité) Id SPN 830 005443, Hautes Chaumes, montagne de Monthiallier (en totalité) Id SPN 830 005444, Hautes Chaumes montagne des Allebasses (en totalité) Id SPN 830 005445, Hautes Chaumes, Nord du col du Béal (en totalité) Id SPN 830 005446, Hautes Chaumes, secteur Peyre Mayou et Peyre sur Haute (en partie) Id SPN 830 005448, Forêt des Taillades (en totalité) Id SPN 830 005449, Tourbière des jasseries de Vialle vieille et de la Fayolle (en totalité) Id SPN 830 005450, Tourbière de Malmonte (en totalité), Id SPN 830 005451, Tourbière du Clos (en totalité) Id SPN 830 005452, Tourbière des Pradoux (en totalité), Id SPN 830 005453, Tourbière du plateau des Egaux (en totalité), Id SPN 830 005454, Tourbière de Braveix (en totalité), Id SPN 830 005455, Gorges de la Dore et du Miaudet (en partie) Id SPN 830 005522, Bois de Mauche et de la Flotte, Bois de Berat (en totalité), Id SPN 830 005523, Forêt de Notre Dame de mons, Bois Noir (en totalité), Id SPN 830 005524, Rocher de la Volpie (en totalité), Id SPN 830 005525, Vallée de la Faye (pour partie), Id SPN 830 005526, Secteur entre Saillant et La Chaulme (en totalité), Id SPN 830 005542, Etang de la Fargette (en totalité) Id SPN 830 005544, Gorges de la Dolore (en totalité) Id SPN 830 005549, Forêt de Boisgrand et du maquis (en totalité), Id SPN 830 005551, Vallée du Pré d’Aval (en totalité), Id SPN 830 005552, Hautes Chaumes (côte de Braveix) (en totalité), Id SPN 830 005553, Vallée du Terme de Vialle, Vieille de Lagrole, Bois de la Sagne ronde, (pour ptie) Id SPN 830 005554, Haute vallée de l’Ance (en totalité), Id SPN 830 005555, Forêt des Allebasses, Bois de l’hôtesse (en totalité), Id SPN 830 005674, Etang de Riols (en totalité) Id SPN 830 005676, Croix de Barras (en partie) Id SPN 830 005677, Jasserie des Reblats (en totalité), Id SPN 830 005708, Etang de Marchand (en totalité) Id SPN 830 007976, Etang de Fangonnet (en totalité) Id SPN 83P 000058, Etang de Champfort (en totalité) Id SPN 83P 000066, Tourbière de l’Oule (en partie) Id SPN 83P 000067, Tourbière entre le plateau des Egaux et le Recurady (en totalité) Id SPN 83P 000068, Les Allebasses et le Bruladis (en totalité) Id SPN 83P 000069, Tourbière des Gorces (en totalité) Id SPN 83P 000070, Bois de Naufranges (en totalité) Id SPN 83P 000071, Fayevie (en totalité) Id SPN 83P 000072, Rivière de l’Ance (en totalité) Id SPN 83P 000073, Bords de la Dore vers Suargues (en totalité) Id SPN 83P 000074, Le Beilloux (en totalité) Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 77 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Id SPN 83P 000075, Haute vallée de la Dolore (en totalité) Id SPN 83P 000076, Etangs de la Colombière (en totalité) Id SPN 83P 000077, Ruisseau de Saint Pardoux (en totalité) Id SPN 83P 000078, Entre Sabatier et Maison Neuve (en totalité) Id SPN 83P 000079, Le Miodet (en totalité) Id SPN 83P 000279, Bois de Chenerailles et de Chanteduc (en partie) Id SPN 83P 000394, Tourbière de Pegrol (en totalité) Id SPN 83P 000464, Environs de la Frifière (en totalité) Id SPN 83P 000465, Environs du Best (en totalité) Id SPN 83P 000466, Bois de Meydat (en totalité) Id SPN 83P 000548, Bois de Mallevieille (en totalité) ZNIEFF de type 2 : Id SPN : 830 007454, Haut Forez (pour partie), Id SPN : 830 007455, Vallée de la Dore (pour partie), Sites Natura 2000 : Sites surfaciques : FR 830 1030, Monts du Forez, (pour partie) FR 830 2002, Tourbières du Haut Livradois, complexe tourbeux de Virennes (en totalité) Sites linéaires : FR 830 1090, Dore Faye et Couzon (pour partie), FR 830 1094, Rivières à moules 63 (pour partie), FR 830 1096, Rivières à écrevisse 63, (pour partie). Arrêté de protection de biotope : Pilière-Pater Puy Gros Sites classés : SIT00116, Haut Forez Central (pour partie), Sites inscrits : SIT00236, Saillant Orgues basaltiques (en totalité), Périmètre de réglementation de la circulation des véhicules à moteur sur les Hautes Chaumes du Forez : Côté Puy-de-Dôme sur 6 communes, Arrêté municipal pour la protection du faucon pèlerin : Rocher de la Volpie (Job) en période de nidification Espaces Naturels Sensibles (ENS), Conseil Général 63 : Vallée glacière du Fossat (en totalité), Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 78 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 5 LISTE DES SITES REMARQUABLES AU NIVEAU DU PAYSAGE Sites classés et sites remarquables Sites classés : - La vallée du Fossat (Espace Naturel Sensible – Monts du Forez), vallée glaciaire avec tourbières et sapinière ancienne avec quelques hêtres en mélange sur versants. - La vallée des Reblats, vallée glaciaire avec tourbières (Monts du Forez) Sites remarquables : - Les Hautes Chaumes : col du Béal, col des Supeyres, jasserie du Coq Noir - Valcivières « la perle du Forez » et son cirque géologique - Les orgues basaltiques de Montpeloux près de Saillant (« cœur de volcan » mis à découvert par l’exploitation d’une ancienne carrière) - Le rocher de la Volpie près de Job (falaise granitique) - Le rocher de la Vierge au Monestier - Les « Pierres folles » à Boisgrand (rochers granitiques) - Le calvaire de Chambon-sur-Dolore (nombreuses croix implantées dans un champ, d’origine inconnue) - Le col des Pradeaux, au carrefour de nombreux chemins de randonnée (entre Ambert et Saint-Anthème) - Le Jardin pour la terre à Arlanc (représentant le planisphère) - Etang de Marchaud, (datant du Moyen-Age), entre Saint-Germain-l’Herm et Saint-Bonnet-le-Bourg (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique : znieff de type 1) - Etang de la Fargette entre Saint-Germain-l’Herm et Fournols (znieff de type 1) - Etang du Fangonnet dans les environs de Saint-Germain-l’Herm (znieff de type 1) - Etangs de la Colombière sur les communes de Fournols et d’Aix-la-Fayette (znieff de type 1) - Etang de Riols dans la plaine d’Ambert - Tourbière du Haut-Livradois : complexe tourbeux de Virennes (formant une mosaique d’habitats des zones humides dont la tourbière à sphaignes) au sein d’une sapinière ancienne - Mégalithes sur la commune de Fayet-Ronaye - Mégalithes sur la commune de Saint-Germain-l’Herm Quelques forêts remarquables : - Le bois de la Grange : sapinière ancienne en futaie irrégulière - Forêt de Notre Dame de Mons : sapinière ancienne en futaie irrégulière, avec tourbières - Bois du Marquis et Forêt de Boisgrand : sapinière en futaie jardinée et tourbières. Principaux sentiers de découverte actuellement valorisés - Le chemin des estives sur les Hautes-Chaumes - Balade forestière au départ de Saint-Pierre-la-Bourlhonne - Sentier du bois et de la forêt au départ de Saint-Romain - Sentier du chevreuil entre Chougoirand et Molhiac, dans les environs du col des Pradeaux - Sentier d’interprétation du Verger conservatoire de Tours-sur-Meymont - Sentier de randonnée « auprès du ruisseau » au départ d’Aix-la-Fayette - La « forêt mystérieuse » au départ de Saint-Amant-Roche-Savine - Sentier forestier à Auzelles - Forêt de l’aventure (parcours dans les arbres) au col de Toutée près de Cunlhat. Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 79 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 6 LISTE DES ENTREPRENEURS DE TRAVAUX FORESTIERS IDENTIFIES AU NIVEAU DE LA CHARTE ET DECLARES AU NIVEAU DE LA MSA Liste au 01 juillet 2010 Sources : Annuaire 63, RCS, MSA, Auvergne Promobois, Techniciens PDM CRPF, ONF Nom Adresse ALLEZARD Jean-Louis Pavagnat 63630 SAINT-BONNET-LE-CHASTEL BACHELERIE Michel Joseph La Bosdonie 63220 ARLANC BARBAT Yannick La Combe (Chassaignes Hautes) 63220 ARLANC BARD Joel Germalangues 63220 SAINT-ALYRE-D'ARLANC BARRIER Roland Sanit-Yvoie 63660 SAINT-ANTHEME BARTIN Bernard Henri Joseph Besse 63220 SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE BATISSE Pascal Clavalier 63220 SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE BATISSE Pierrick Le Bourg 63200 MAYRES BAYLE Jean-Luc Rouville 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS BEAUFOCHER Romain Chassaignes Hautes 63200 ARLANC BERNARD Edouard Grenier 63840 SAUVESSANGES BERNARD Gilles Besse 63220 SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE BERTHEOL Thierry Chassagnols 63600 SAINT-JUST BESSEYRIAS Guy Lenteyras 63480 BERTIGNAT BESSEYRIAS Pascal Barrière 63480 BROUSSE BOUCHE Marc La Faye BRUN Yves 63480 BERTIGNAT 63220 MEYDEROLLES SAILLANT CARRET Michel Lissonnat 63840 CARRET Richard Laffix 63840 SAILLANT CARRET Yvan Lissonnat 63840 SAILLANT CAYRE René Olliergues 63200 BEURRIERES CHANAL Didier Le Meynial 63220 DORE-L'EGLISE CHAPAT Daniel 52, route de Dore-l'Eglise 63220 ARLANC CHARDY Patrick Le Besset Bas 63590 AUZELLES CHAUTARD Bernard Saint-Priest 63600 SAINT-JUST CHAUVE Bernard Le vernet 63840 VIVEROLS CHAUVE Pascal La Varenne 63600 AMBERT CHAUVE Robert Jacquet La Gaillarderie 63840 VIVEROLS CLAUD Alain Le Viallis 63600 AMBERT CLEMENT Pierre 20, rue de la Boucherie 63600 AMBERT COISSARD Jean-Luc Route de Saint-Amand 63480 BERTIGNAT COMBE Jean-Paul Le Bourg 63480 BERTIGNAT COMPTE Daniel Longevie 63220 NOVACELLES COURTINE Georges COURTINE Sébastien Le Bourg 63490 CONDAT-LES-MONTBOISSIERS 63490 CONDAT-LES-MONTBOISSIERS COUTEL Christian Les Faiddes 63590 CUNLHAT COUVERT Jean Paul La Bardelle 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG DAMON André La Cartade 63480 MARAT DAUPHIN Eric Pailhat 63990 JOB DAURAT André Tourris 63840 SAUVESSANGES DEBARD Henri Omps 63660 SAINT-ROMAIN DEBARGE Noël Mirat 63480 MARAT DELAIR Alain Le Genilhat 63480 MARAT DELAIR Pascal Malveille 63980 CHAMBON-SUR-DOLORE DUMAS Eric Rue du marché aux chèvres 63630 SAINT-GERMAIN-L'HERM DUMAS Georges Layre 63890 LE MONESTIER DUVERT Maurice Les Gruns 63590 AUZELLES ECHALIER Bernard La Grange Mage 63590 AUZELLES FAYE Dominique Le Champ de Clure 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG FAYE Jacky Le Champ de Clure 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG FAYET Roland Place des Saint Martin 63890 SAINT-AMANT-ROCHE-SAVINE 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG 63840 SAILLANT FENEYROLS Jean-Claude FOUGEROUSE Michel Merlonne Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 80 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 GAYRARD Andre Fargettes 63600 GENEVRIER Regis Henri Pelardy 63660 LA CHAULME GIRARD Paul Grommessomes 63840 SAUVESSANGES 63520 DOMAIZE VALCIVIERES GIRAUD Didier BAFFIE GOURBEYRE Marc Le Suc 63600 GRANET Gérard Les Ballays 63600 SAINT-MARTIN-DES-OLMES GRANET Jérome Les Ballays 63600 SAINT-MARTIN-DES-OLMES GRANGIER Alain Le Vallard 63220 MAYRES GRANGIER Patrick Compain 63220 MAYRES GRANGIER Stéphane Le Besset 63630 SAINT-BONNET-LE-CHASTEL JARRIX Daniel Claude Fourcheval 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS BERTIGNAT LAFONT Jean Luc Auguste Sauvanis 63480 LAVERROUX Yannick Chemin forestier Malbarot 63630 SAINT-GERMAIN-L'HERM LECETRE Loic Auberge de la Bouriéto, La Baffie 63630 FAYET-RONAYE MADEYRE Raymond Le Bost de Dore 63480 BERTIGNAT MERLE Bernard Le Fraisse 63630 SAINT-BONNET-LE-CHASTEL MICHEL Alfredo Lavest 63880 OLLIERGUES MISSONNIER Laurent Malescot 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG MISSONNIER Louis Malescot 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG MONGS Didier Le Fraisse 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG MOTTET Didier Reyraguet 63220 DORE-L'EGLISE MOTTET Gilles Teilleres 63220 DORE-L'EGLISE MOTTET Roland Teilleres 63220 DORE-L'EGLISE MOURAILLE Hervé Le Mas 63980 CHAMBON-SUR-DOLORE PICARD Jean-Yves Cottes 63840 SAUVESSANGES PICARD Raymond Cottes 63840 SAUVESSANGES PISSAVIN Thierry Best 63220 NOVACELLES POINTUD Gerard 12, rue de la poste 63590 CUNLHAT PORTENEUVE René Le Moulinet 63840 VIVEROLS POURRAT Hervé L'Artaudie 63600 VALCIVIERES VALCIVIERES POURRAT Laurent Gourbeyre 63600 RAGE Bernard La Besseyre 63660 LA CHAULME RAGE Noel Le Lac 63660 SAINT-ROMAIN RIGOULET Serge Le Cros 63890 AIX-LA-FAYETTE ROCHETTE Yves Simon Le Roure 63660 SAINT-CLEMENT-DE-VALORGUES ROURE Daniel Le Champ de Clure 63600 AMBERT RUDOWSKI Aurelien 8, rue du Midi 63600 AMBERT SERINDAT Stéphane L'Hôpital 63980 CHAMBON-SUR-DOLORE SIMON Denis Le Sablat 63660 SAINT-CLEMENT-DE-VALORGUES TAILLANDIER Daniel La Penderie 63480 MARAT 63660 SAINT-ROMAIN TIXIER Yves TOURNEBIZE Pierre La Gorce 63660 SAINT-ANTHEME TREME Lucien Le Sablat 63660 SAINT-CLEMENT-DE-VALORGUES TRONEL Michel Jean Louis La Grange neuve 63660 SAINT-ANTHEME VARAGNAT Gilles Le Monteil 63660 SAINT-ROMAIN VARAGNAT Michel Monteilhet 63660 SAINT-ROMAIN VAUDABLE Dominique Le Faux 63590 AUZELLES VAURE Yves Le Cros 63600 SAINT-JUST VIALLARD Florian Charret 63220 SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE VIALLARD Maurice La Sagne 63220 SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE VIENNOT Dominique Yves Michel Lostrévy 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG VRAY Joel Antoine La Cote 63660 SAINT-ANTHEME VYE Michel Pertuade 63990 JOB Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 81 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 7 LISTE DES EXPLOITANTS FORESTIERS IDENTIFIES SUR LE TERRITOIRE DE LA CHARTE Liste au 01 juillet 2010 Sources : Annuaire 63, RCS, Auvergne Promobois, Techniciens PDM CRPF, ONF Nom Adresse Forestière du Livradois La Couharde 63630 SAINT-GERMAIN-L'HERM LECETRE Loic Auberge de la Bouriéto, La Baffie 63630 FAYET-RONAYE Société forestière DARAGON Chabrioux 63600 SAINT-ANTHEME Société Forêts Services Combrias 63600 AMBERT VALDIVIA Jean-Claude l'Hôpital 63980 CHAMBON-SUR-DOLORE WALLON Raphael, Bois Chauffage Le Bourg 63220 DORE-L'EGLISE Scierie CHAUTARD Le Barsac 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS Scierie CHELLE Brugeailles 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS Scierie CHEZE Les Issards 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS Scierie COMBRIS Loligne 63590 TOURS-SUR-MEYMONT Scierie COMPTE-BOITHIAS et Fils 11, route d'Arlanc 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS 63220 CHAUMONT-LE-BOURG SAINT-ALYRE-D'ARLANC Scierie de Tonvic Scierie DEGEORGE Mas Roussel 63220 Scierie DUCROS Pègoire 63630 SAINT-GERMAIN-L'HERM Scierie ELP BOIS CHANAL (Sarl) Le Bourg 63220 CHAUMONT-LE-BOURG Scierie GRENIER Frères La Borie 63220 DORE-L'EGLISE Scierie J.P.L.H. Le Bourg 63580 SAINTE-CATHERINE Scierie LIVRA-BOIS ZI Le Luminier 63220 DORE-L'EGLISE Scierie MONTEIL Valeyre de Bas 63600 AMBERT Scierie PILLAT L'Escouty 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG Scierie RAZ et Fils Le Bourg 63220 DORE-L'EGLISE Scierie VEYRIERE ZI Vaureilles 63220 ARLANC Scierie VIALLE Le Noyer 63880 LE BRUGERON Scierie VOLDOIRE André Montchaud 63600 VALCIVIERES Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 82 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 8 LISTE DES SCIEURS IDENTIFIES SUR LE TERRITOIRE DE LA CHARTE Liste au 01 juillet 2010 Sources : Annuaire 63, RCS, Auvergne Promobois, Techniciens PDM CRPF, ONF Nom Scierie BRIGOLLE Adresse Chemintrand 63600 BAFFIE MARSAC-EN-LIVRADOIS Scierie CHAUTARD Le Barsac 63940 Scierie CHELLE Brugeailles 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS Scierie CHEROUDON Le Chambon 63840 VIVEROLS Scierie CHEZE Les Issards 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS Scierie COMBRIS Loligne 63590 TOURS-SUR-MEYMONT Scierie COMPTE-BOITHIAS et Fils 11, route d'Arlanc 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS 63220 CHAUMONT-LE-BOURG Scierie de Tonvic Scierie DEGEORGE Mas Roussel 63220 SAINT-ALYRE-D'ARLANC Scierie DUCROS Pègoire 63630 SAINT-GERMAIN-L'HERM Scierie ELP BOIS CHANAL (Sarl) Le Bourg 63220 CHAUMONT-LE-BOURG Scierie GRENIER Frères La Borie 63220 DORE-L'EGLISE Scierie J.P.L.H. Le Bourg 63580 SAINTE-CATHERINE Scierie LIVRA-BOIS ZI Le Luminier 63220 DORE-L'EGLISE Scierie MONTEIL Valeyre de Bas 63600 AMBERT Scierie PILLAT L'Escouty 63630 SAINT-BONNET-LE-BOURG Scierie RAZ et Fils Le Bourg 63220 DORE-L'EGLISE Scierie VEYRIERE ZI Vaureilles 63220 ARLANC Scierie VIALLE Le Noyer 63880 LE BRUGERON Scierie VOLDOIRE André Montchaud 63600 VALCIVIERES TERME Mathieu La Batisse 63570 LA CHAPELLE-AGNON TOURNEBIZE Patrice Sauvetat 63600 SAINT-ANTHEME Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 83 / 85. Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 Annexe 9 LISTE DES ENTREPRENEURS DE LA DEUXIEME TRANSFORMATION IDENTIFIES SUR LE TERRITOIRE DE LA CHARTE Liste au 01 juillet 2010 Sources : Annuaire 63, RCS, Auvergne Promobois, ONF Adresse Menuisier Charpentier Nom ACD Charpentes Valenchères 63660 SAINT-ROMAIN DELAVEST Père & Fils Narbonne 63880 OLLIERGUES Etablissements DIONNET & fils Les Martinanches 63980 AIX-LA-FAYETTE Etablissements VIALLARD Le Logis neuf 63490 CONDAT-LES-MONTBOISSIERS GRENIER Claude Le Bourg 63220 BEURIERES JOUBERT (Sarl) Route de La Chapelle 63590 CUNLHAT LIVRADOIS CONSTRUCTIONS (Sarl) La Chaux 63220 DORE-L'EGLISE MIRMAND Thierry La Frétisse 63600 CHAMPETIERES PINEAU Daniel La Sauvanie 63480 MARAT POYET Entreprises (Sarl) 112, route nationale 63220 ARLANC SUCHON Jean-Louis Le Moulin 63480 BERTIGNAT TOURNEBIZE Patrice Sauvetat 63600 SAINT-ANTHEME BANVILLET Emanuel Le Cluzel 63630 SAINT-BONNET-LE-CHASTEL BATISSON Alain Le Bourg 63840 EGLISOLLES BATISSON Michel Route Praboure 63600 SAINT-ANTHEME BERNARD Roger Le Bourg 63660 SAINT-CLEMENT-DE-VALORGUES BEST Roland Burianne 63660 SAINT-ROMAIN BOYER Jacques Bat A, 20 avenue du 11 novembre 63600 AMBERT COLLET Eric La Rodarie 63600 AMBERT DESCHAMP Bernard Le Bouchet 63880 SAINT-GERVAIS-SOUS-MEYMONT DESGEORGES Eric La Sagne 63990 JOB DOR Montage Valleyre 63600 AMBERT DUMEIL Menuiserie Charpentes 28, rue Fontiane 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS DURET Jean avenue Dore 63600 AMBERT Entreprise RECOQUE Coupat 63980 ECHANDELYS AMBERT ESTRADE Marcel 66, rue des frères Angeli 63600 FAYE Laurent 5, rue Dore l'Eglise 63220 ARLANC FAYET Bruno Le Bourg 63520 DOMAIZE FOUGEROUSE Andre Tronel 63600 SAINT-ANTHEME GAMELON Jean-Luc rue Viallard 63980 FOURNOLS GRELLET Fabrice Tourris 63840 SAUVESSANGES HOBENICHE Jean Rue Pirot 63630 SAINT-GERMAIN-L'HERM JOUBERT & fils Construction bois Les Grangettes 63990 JOB MAILLET Guy 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS Menuiserie Pose Rénovation 63 (Sarl MPR) Loligne 63590 TOURS-SUR-MEYMONT MONERON Gérad Le Patural 63600 SAINT-MARTIN-DES-OLMES NOURISSON Dominique La Rodarie 63600 AMBERT POIRE Arnaud La Trenardie 63220 MAYRES RIX Joseph Le Bourg 63220 DORE-L'EGLISE 63480 SAINT-PIERRE-LA-BOURLHONNE ROCHE Jules ROUX Yves La Chaux 63220 DORE-L'EGLISE SARL MENUISERIE La Murette 63600 AMBERT SAVINEL René Le Bourg 63220 DORANGES TERME Jean-Claude Nouara 63600 AMBERT TIXIER Pierre rue du Pont 63630 SAINT-GERMAIN-L'HERM TRONEL Louis Rambo 63600 SAINT-ANTHEME VARAGNAT Christophe Le Bourg 63840 EGLISOLLES VIALARD Bernard 11 bis , route de Beurières 63220 ARLANC Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 84 / 85. Divers Ebéniste Menuisier Ebéniste Menuisier - Chapentier Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010 BACHELERIE Jacky Le Vignal 63220 ARLANC CHEVARIN Agencement Créations (Sarl) Allée parc 63600 AMBERT DIONNET & Fils Route du Pont 63630 SAINT-GERMAIN-L'HERM 63840 VIVEROLS ESTIER Louis FENEYROL Claude Le Bourg 63630 SAINT-BONNET-LE-CHASTEL FOURNET Menuiserie Charpente Couverture (Sarl) 28, allée Henri Pourrat 63600 AMBERT MALCLUS Sarl Clavières 63600 SAINT-MARTIN-DES-OLMES Menuiserie BOUCHE La Murette 63600 AMBERT PEROT SERINDAT (Sarl) Le Mas 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS PEYRON Bruno Sarl Le Chambon 63840 VIVEROLS RAYNAUD André Olagnier 63590 CUNLHAT Société d'exploitation des Etablissements BROUSSE Le Bourg 63880 LE BRUGERON LE BRUGERON TARRIT Bernard Crulhes 63880 BARSSE Jean-Claude Le Perrier 63600 VALCIVIERES CUSSONNET Jean-Paul Le Chambon 63840 VIVEROLS PORTENEUVE Daniel Le Moulinet 63840 VIVEROLS BONNAMAIN Michel 6, rue de château 63220 ARLANC DEBITON Thierry 3, rue des prairies 63600 AMBERT GALLON Jean-Paul Le Bourg 63220 DORE-L'EGLISE LEBON Longechaud 63600 AMBERT MISSONNIER Yves 23, rue des frère Angeli 63600 AMBERT MORIVAL René Le Bourg 63840 SAUVESSANGES SEGUY Mickael Malval 63840 EGLISOLLES AFCHAIN Bois Constructions Avenue du Livradois 63940 MARSAC-EN-LIVRADOIS ARS Materia Les Farges 63880 LE BRUGERON Scierie BRIGOLLE Chemintrand 63600 BAFFIE A.S.T.B. ZI Pré Monsieur 63220 ARLANC ABC ZI Environnementale 63220 DORE-L'EGLISE TOURLONIAS Sa La Combette 63480 VERTOLAYE TOURRE Patrick Le Bourg 63880 OLLIERGUES Société Granulés d'Arlanc Rue de l'Industrie 63220 ARLANC Usinage et Traitement du Bois (UTB) Vaureil 63220 ARLANC Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin 12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected] Page 85 / 85.