Tightening Industry Relations
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Tightening Industry Relations
The magazine of the ecole hôtelière de LausanneISSUE #39 winter | hiver 2012 What they don’t tell you about life at the top p. 9 Dynamiser les relations avec les employeurs : une démarche stratégique primordiale p. 19 Redefining community-based tourism p. 40 Destination Profile : Panama p. 55 Special Report : Tightening Industry Relations: A Strategic Development jeep.ch JEEP® GRAND CHEROKEE LAREDO ANCIEN PRIX CATALOGUE CHF 63 500.– NOUVEAU PRIX CATALOGUE CHF 56 250.– – BONUS CASH CHF 3 000.– NOUVEAU PRIX FINAL CHF 53 250.–* PLAISIR ET CONFORT SUR TOUS LES TERRAINS. Jeep Grand Cherokee. Parce que la vie n’a pas de limites. ® Découvrez l’intérieur confortable avec ses élégants matériaux soft touch et savourez l’excellent comportement routier ainsi que les légendaires propriétés hors-piste propres à la marque Jeep®. 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Jeep est une marque déposée de Chrysler Group LLC. ® ® Table of contents 6 BURNING HOT 46 START-UP INSIGHT A selection of the latest News By Véronique Malan 46 Welcome to the Startup Hotel By Frédéric Delley 47 Entrepreneur Corner Par Frédéric Delley 50 LIFESTYLE 50 Tendances : les jouets anciens, souvenirs d’enfance et valeur refuge Par Stefan Fraenkel 9 CAREERS 9 What they don’t tell you about life at the top By Professors Stewart Black and Allen Morrison 11 On the Move / Ils bougent 13 SPECIAL REPORT | Tightening Industry Relations: A Strategic Development 51 Rites comme Ritz Par Stefan Fraenkel 14 Soutenir l’innovation et renforcer les liens avec l’industrie 55 Destination Profile: Panama By Sophie Marie Jeanne Markus 19 Dynamiser les relations avec les employeurs : une démarche stratégique primordiale Regards croisés : Véronique Martella et Fabienne Stanzione 58 On the Wine Trail By René Roger 60 1000 LAUSANNE 25 25 Chaire Food & Beverage Industry, l’alliance de l’Ecole hôtelière de Lausanne et de trois acteurs incontournables de l’industrie agro‑alimentaire 60 Les défis incontournables de la gestion de talents Par Dr Stéphanie Pougnet et Karen Undritz 28 Student Business Projects or the best way to contribute to the industry development Interview with Ian Millar By Véronique Banyols 61 Christian Kramer reçoit le Worldwide Hospitality Award “Directeur Général de l’Année 2012” 61 Lausanne met London on the future of Food & Beverage industry By Nicolas Siorak and Karen Undritz 62 Visite de la Sagesse University de Beyrouth à l’EHL 63 Students representing EHL at the EMCUp 2013 in Amsterdam 64 ALUMNI & NETWORKING 64 Alumni & Network News By Loriane Henrioud 67 Bottin 68 Alumni Portrait: Pierre Perusset 32 INSIDE-OUT 32 Gastronomie et hôtellerie de luxe : enjeux stratégiques et perspectives pour les années à venir Par Stéphane Bellon 38 40 Taking Note! Lessons from EHL’s Distinguished Speakers: Marc Dardenne, the importance of independence By Demian Hodari and Adrian Ruch Redefining Community-Based Tourism By Emmanuel Barreto Table of contents FR 1 EN Hublot Classico Ultra-thin Skeleton Titanium. Mécanique ultra-fine en titane. Cadran squelette. Bracelet en caoutchouc et alligator noir. www.hublot.com • twitter.com/hublot • facebook.com/hublot Main dans la main avec l’industrie Si l’Ecole hôtelière de Lausanne était une entreprise produisant des biens tangibles, le processus industriel opterait pour les meilleures matières premières, les transformerait avec talent et créativité et vendrait ses produits au prix le plus élevé, mais l’EHL est une institution d’enseignement supérieur. Quel est donc son processus de création de valeur ? Nos étudiants sont-ils « des matières premières » ou des « clients » ? Admettons qu’ils sont les usagers de notre système de production de l’excellence. Dans ce cas, ils sont à la fois nos clients, nos « matières premières » ainsi que notre raison d’être. Depuis 120 ans, l’EHL met en œuvre l’ensemble de ses ressources pour créer le meilleur vecteur pour ses produits : nos diplômés. Notre rigueur et notre niveau d’exigence dans le processus de recrutement nous assurent depuis plus d’un siècle des « matières premières » de grande qualité, des jeunes passionnés et motivés par l’accueil. En intégrant notre talent et nos compétences dans notre « processus de transformation », nous contribuons à éduquer les futurs leaders responsables de demain. Mais si les étudiants sont nos usagers, qui sont alors nos clients ? Qui « achètera » nos produits d’excellence ? Ce sont bien évidemment les entreprises qui recrutent nos talents et à ce titre, n’oublions jamais qui est notre vrai client sinon une institution comme la nôtre perdrait sa raison d’être. Dans l’industrie des services, un des secrets de la réussite est l’intégration du client dans le processus et qu’il en soit partie prenante. De la même manière, l’EHL travaille main dans la main avec son industrie. C’est plus qu’une volonté, c’est l’histoire de notre Ecole, son héritage, car elle fut fondée par la société suisse des hôteliers, connue aujourd’hui sous le nom de hotelleriesuisse. Notre organisation faîtière joue un rôle majeur dans la formulation de notre stratégie ainsi que EHLITE Magazine Publication Director Ray F. IUNIUS Ecole hôtelière de Lausanne Route de Cojonnex 18 1000 Lausanne 25 – Switzerland Tel. +41 21 785 15 08 www.ehlite.com Editor-in-Chief Véronique BANYOLS [email protected] Editorial Board President Michel ROCHAT Editorial Board Vice President Dr Christof JUEN dans le rayonnement de notre marque en Suisse et à l’étranger. Afin de renforcer notre partenariat historique un nouvel accord de collaboration vient d’être signé avec hotelleriesuisse. Notre rapprochement avec l’industrie toujours plus soutenu, s’est notamment concrétisé par un accord de partenariat avec le plus grand groupe hôtelier européen, le groupe Accor, marquant également le début de l’année académique. Les mois à venir mais tout particulièrement le mois de mars sera représentatif de la mise en valeur de notre « triangle d’or » : nos étudiants, notre corps enseignant et l’industrie. Tout d’abord, plus de vingt personnalités de marque représentants des plus hauts niveaux du secteur de l’accueil se réuniront à Lausanne pour la première rencontre 2013 de l’International Advisory Board (IAB) de l’EHL. Suivra notre participation à IHIF de Berlin avec nos étudiants, nos professeurs et des membres de notre Direction ainsi qu’à ITB Berlin. Quelques jours plus tard, se tiendra à l’EHL la quatrième édition du Young Hotelier Summit organisée par nos étudiants regroupant plus de vingt écoles hôtelières des quatre coins du monde ainsi que des entreprises renommées. Puis, aura lieu le lancement de la Lausanne Initiative for Socially Responsible Hospitality qui réunira nos experts, des professionnels de l’industrie hôtelière et des représentants d’ILO et UNWTO. Et enfin, quelques cent entreprises viendront à l’EHL recruter nos futurs diplômés et proposer à nos étudiants des offres de stage dans le cadre de notre Job Fair… C’est ainsi que l’année sera rythmée avec cette même intensité, preuve que notre Ecole est un véritable cluster mondial pour notre passionnant secteur de l’accueil. Michel Rochat, Directeur Général Editorial Board Daniel CONNOLLY Camille DUCHARME Andrew FREW Nicolas GRAF François A. von GUNTEN Jamil HEBALI Jacques HOROVITZ Jacques LEVY-BONVIN Chris LUEBKEMAN Hervé MATHE Dolf MOGENDORFF Hilary MURPHY Jamie MURPHY Peter O’CONNOR Abraham PIZAM Alain SCHAUDER Felicia SCHROEDER Yateendra SINH Ingrid SUMMERFIELD Rémi WALBAUM Column Editors Véronique BANYOLS | Inside Out Frédéric Delley | Start-up Insight Stéfan Fraenkel | Lifestyle Loriane HENRIOUD | Alumni & Networking Véronique Malan | Burning Hot Anne Treacy | Careers Anouck Weiss | 1000 Lausanne 25 Crédit photo : ©EHL, Studio Casagrande Advertising Cleverdis Tel. +33 442 77 46 00 ISSN 1661 – 4607 Circulation : 6000 copies (5058 REMP certified) Publisher NovaTrend SA Production PCL Presses Centrales SA Photo de couverture : © Ecole hôtelière de Lausanne EDITO FR 3 EN The editorial board Michel Rochat General Director of the Ecole hôtelière de Lausanne and President of the EHLITE Magazine’s Editorial Board Dr Jacques Horovitz Professor at IMD, Lausanne and Founder and CEO of Châteauform’ Dr Christoph Juen CEO hotelleriesuisse Jacques Lévy-Bonvin International Hospitality Consultant Dr Daniel Connolly Associate Professor and Director of Undergraduate Programs at the University of Denver’s Daniels College of Business Camille 1987 Ducharme Head of Business Development and Insight, Nestlé Professional Global Beverages, Vevey, Switzerland Andrew J. Frew Ph.D., Professorial Chair in IT and Tourism, Director of Research, Queen Margaret University, Edinburgh Hervé Mathe Director of the Institute for Service Innovation and Strategy of ESSEC School in Paris Dolf Mogendorff Ph.D. FRSA FHCIMA. Research director of Eproductive Ltd. 2001 Nicolas Graf BS, MBA, Ph.D Assistant Professor of strategic Management at ESSEC Business School, Paris François A. von Gunten Attorney-at-Law, Partner of the Law Firm Von Gunten. Chairman of Novatrend SA. Prof. Jamie Murphy Ph. D. Lead Academic, The Google Online Marketing Challenge editorial BOARD Abraham Pizam Dean and Linda Chapin Eminent Scholar Chair in Tourism Management in the Rosen College of Hospitality Management at the University of Central Florida, Orlando 1978 Alain Schauder General Director, SchaudeRH Prof. Dr Hilary Murphy Ph.D., MCIM, MPhil, dip BITS, BA. Professor of strategic hospitality technology and e-marketing and researcher for Lausanne Hospitality research at EHL. Prof. Dr Jamil Hebali Market Research Project Consultant & Professor of Marketing at Ecole hôtelière de Lausanne 4 EN Chris Luebkeman Director for Global Foresight & Innovation at Arup Peter O’Connor Professor, Information Systems and Decision Sciences Department and Academic Director of IMHI MBA in Hospitality Management at ESSEC Business School, Paris Felicia Schroeder [Sherbert] Award-winning author and Managing Director of the hospitality division of GRN (Global Recruiters of Red Bank). President of What’s My Wine? LLC Yateendra Sinh CEO Lausanne Hospitality Consulting SA Ingrid 1981 Summerfield Founder & President at Ingrid Summerfield Hospitality Rémi Walbaum Director, Campus Development, Ecole hôtelière de Lausanne The editorial team Véronique Banyols Editor-in-Chief EHLITE Magazine is the practionner’s guide to creativity and innovation in the hospitality industry. While being linked to current innovations, the content of this high quality magazine remains relevant over time and is collectible. The magazine provides hospitality students, suppliers and professionals with applied research findings and creative ways of using new products and processes. In each issue EHLITE Magazine broaches a specific topic with the contribution of reputed experts, consultants and industry professionals. START-UP INSIGHT Frédéric Delley Column Editor “The best way to predict the future is to create it.”, wrote Peter Drucker. In this spririt, the START‑UP INSIGHT column explores the wonderful fields of Inno vation & Entrepreneurship through two different lenses. The first encourages us to take a fresh look at traditional business issues while the second lets entre preneurs of the EHL community share their thoughts and experiences directly with you. LIFESYTLE Stéfan Fraenkel 1980 Column Editor This column wants to play the troublemaker and tell you about trends, flavours, escapes and novelties. The idea is to take the pulse of today and let you in on the latest “must haves” and “places to be”. This very varied column includes a Des tination Profile which will carry you away to discover a new country, and of course, the unforgettable Coups de Cœur with a taste of the latest wine discovered. ALUMNI & NETWORKING Loriane Henrioud 2006 Column Editor With more than 25’000 alumni in over 100 countries, with 75 active Chapters and a pre sence at 15 major events across the globe annually, the network continues to grow both in importance and diversity. This column aims to provide you with a taste of what has been going on, as well as keep you up to date with the life and activities in our network. Ray Iunius Publication Director Destined to a wide public and… ehlitist at the same time, EHLITE Magazine’s goal is to build a bridge between the academic and professional worlds, between art and science, between the hospitality professions and hospitality towards new professions. The Special Reports will become even greater sources of knowledge and inspiration. BURNING HOT Véronique Malan Column Editor In a sector that is in perpetual movement, Burning Hot picks up on events at the forefront of the hospitality industry. New hotels opening, trends and unusual happenings are all captured in this lighthearted column that we hope will be as fresh as its news! CAREERS Anne Treacy 1988 Column Editor The Careers column offers a subject linked to careers and career management. For the most part, these are themes that have become essential. You will also be able to follow the careers of our alumni in On the move. 1000 LAUSANNE 25 Anouck Weiss Column Editor 1000 Lausanne 25 is the postal code for the Ecole hôtelière de Lausanne but it is also the name of a column whose ambition is to keep you abreast of everything happening in here. It is, in some ways, EHL seen from inside with closeups on current projects, outstanding successes and striking characters. Special Report for Spring 2013 issue EHL | 1893‑2013: 120 years of excellence Sujet du dossier spécial pour l'édition printemps 2013 EHL | 1893‑2013 : 120 ans d'excellence editorial team 5 EN Burning Hot A selection of the latest news Relax! Check-out time is… later Picture credit: fotolia.com Imagine a wonderful Saturday summer evening in your favourite mini-break destination, a sophisticated dinner on the terrace of a quaint restaurant with your best friend, followed by a leisurely stroll by the lake and late drinks at the bar of the cosy hotel you picked for your week-end getaway… picturesque, relaxing, … and brutally interrupted by your alarm clock at 9am on just because you need to check-out of the hotel by 10. Of course, it has always been possible to ask (and pay) for a late check-out. In early 2012, Starwood went a step further with its Your24 service, by systematically letting its most loyal customers specify their check-out time upon arrival. A small Australian hotel chain, Art Series Hotels, has decided to tackle this customer pain-point seriously with an original offer: guests can keep their rooms for free (from a few hours up to the following day) as long as no other guest has booked the room. Guests can request this service on the scheduled morning of their departure. If they get a free additional night, they can call reception again the next morning and ask for extra-time, hence they might extend their stay by several days for free if they are lucky. This service will initially be offered as a promotion during one month, and is available on a first come, first served basis. This might be a clever way to boost customer loyalty during low-occupancy season… and finally stop making check-out day stressful for vacationers! www.artserieshotels.com.au www.starwoodhotels.com/stregis/news/news_ release_detail.html?Id=StarwoodShakeUpStatus Source: springwise.com Facebook sur le bout des doigts Crédit photo : Dorst & Lesser BV, Amsterdam – Facebook.com/dorstenlesser FR 6 EN Ibiza et sa clientèle jeune et branchée semble inspirer les hôteliers désireux d’innover en matière de nouvelles technologies. La technologie RFID avait déjà fait son apparition à l’hôtel Ushuaia Ibiza Beach sous la forme d’un bracelet proposé aux clients, et leur permettaient d’envoyer des photos à leurs amis – via Facebook – depuis des bornes interactives situées sur les pistes de danse. La biométrie, qui s’est invitée au cours des dernières années sur nos passeports, est également utilisée par cet hôtel pour le paiement des consommations, évitant ainsi les traditionnelles signatures sur les tickets de bar. Cette technologie semble avoir été bien adoptée par les clients, puisque l’Ushuaia Ibiza Beach a décidé de l’étendre pour faciliter leur vie… toujours sur Facebook. L’hôtel va installer des écrans tactiles avec des capteurs biométriques dans ses différents espaces de réception. Grâce à une simple reconnaissance de leur empreinte digitale, les afficionados de Facebook pourront désormais se connecter directement sur leur compte, pour « aimer » l’hôtel, prendre une photo et la publier sur leur page, annoncer à leurs amis qu’ils se trouvent actuellement dans la soirée la plus « trendy » du moment, etc. On peut se demander si les accros des Burning Hot « smartphones » verront un intérêt énorme à cette possibilité, puisque les fonctions proposées sont similaires à celles disponibles sur leur gadget préféré. Cependant, il est presque sûr que cela renforcera l’image innovante de l’hôtel et augmentera sa notoriété sur les réseaux sociaux. Source : www.springwise.com – www.ushuaiabeachhotel.com Un « Tripadvisor » de luxe Grâce au développement de Tripadvisor, chacun peut bénéficier de milliers de conseils avisés, commentaires au vitriol ou éloges flatteurs sur la destination de son choix. Si l’effet de masse permet de se rassurer avant de sélectionner son lieu de vacances et son hébergement, il pousse également à une standardisation des choix et nous conduit à suivre les conseils d’inconnus qui peuvent avoir des goûts et des attentes très différents des nôtres. A terme, l’expérience risque de devenir aussi insipide que lorsqu’on achète dans une grande surface le yaourt élu produit de l’année par un panel de consommateurs. Il reste évidemment les guides d’experts, les « bons plans » dénichés au cours de conversations entre collègues ou grâce à un concierge d’hôtel ou à un agent de voyage passionné, mais ces activités traditionnelles nécessitent beaucoup de temps, avec des résultats très aléatoires. Valet.com se propose d’apporter une solution à ce dilemme pour les plus fortunés en alliant l’efficacité des services en lignes, et le prestige d’un service exclusif. L’inscription est sur invitation ou sur candidature, et pour un abonnement annuel de 199 dollars minimum, le voyageur exigeant obtient les recommandations de gastronomes, globe-trotters ou faiseurs de tendances triés sur le volet, ainsi que des offres spéciales négociées auprès d’hôtels de luxe. Pas de carte de membre traditionnelle pour ce club virtuel très branché, mais une application sur smartphone qui sert de sésame. Voici de quoi mettre du baume au cœur de ceux d’entre nous qui verraient internet uniquement comme le temple de la consommation de masse à prix cassés. Crédit photo : fotolia.com Dogs, dogs, dogs and more dogs Once upon a time, French people – well‑known for being dog‑lovers – were frowned upon by hotel owners when they travelled with their favourite pet. Things have changed radically since then, and dogs could soon reach “most-valuable guest” status, if one believes the current plethora of special dog offers. Here are a few noteworthy dog packages: in Rhode Island, the Vanderbilt Grace hotel welcomes your dog with special bedding, dog bowl, a complimentary dog bone upon arrival, and dog beauty products. The Surrey Hotel in New York City provides a dog room‑service menu, with meals ranging from Boeuf bourguignon and chicken cordon bleu to lobster flavoured treats. Finally, should your dog decline the offer to join you on your next business trip to Boston, the Fairmont Copley Plaza has the answer. You can make an appointment with its Canine Ambassador, a black Labrador named Catie Copley, and take her for a walk throughout the city. Catie maintains an appointment book and has an email address should you want to stay in touch. Source: www.hotelchatter.com The Posh Pets program at The Surrey Hotel, New York City Picture credit: with courtesy of J Public Relations An all-in-one hotel ClubMed was a precursor in all-inclusive vacation concepts, with guests being able to spend their entire holiday in a “village” that provides all the accommodation, catering, sports and entertainment needs. One might therefore spend a fortnight in an exotic location, without ever seeing more than the road between the airport and the hotel resort. Of course, the ultimate all-in-one tourism concept has so far been the cruise ship, for obvious practical reasons. It is unclear whether the designers of the Hôtel Droog in the Netherlands were inspired by ClubMed or boats, but they did come up with what might be the first “all-in-one” hotel concept in a city. The founders of the Droog are attempting to “bring the city into the hotel” rather than seeing their guests spend most of their day outside and come back only to sleep. They designed the hotel as a hub for a multitude of activities traditionally enjoyed during a city trip, providing a range of shops, fashion outlet, beauty parlour, restaurants and cafés, an art gallery and a garden all within the hotel walls. Further entertainment is available thanks to regular events and exhibits. Although the concept may seem a bit strange at first, it may become increasingly attractive as population ages in Europe: older guests with reduced physical abilities might truly enjoy discovering the Dutch lifestyle from the comfort of their hotel! Source: www.springwise.com – www.hoteldroog.com Pictures credit: Thijs Wolzak Burning Hot FR 7 EN Le sport quitte l’hôtel Crédit photo : fotolia.com Si l’on regarde les services mis en avant par les chaînes internationales, on pourrait croire que la principale préoccupation du voyageur-type est non plus de se reposer dans un lit confortable, mais de chausser ses baskets et d’aller faire de l’exercice sitôt ses valises déposées dans sa chambre d’hôtel. Ce phénomène existe depuis des années : dès le début des années 1980, les hôtels ont commencé à mettre en avant la qualité de leurs salles de fitness comme avantage concurrentiel. Malgré tous les efforts des concepteurs en la matière, ces zones d’exercices pour businessman motivé sont rarement des lieux où les sens sont à la fête. Au menu : les couleurs grisâtres des appareils, la télévision à plein volume qui tente de couvrir le vacarme des machines et les ahanements des forçats de la musculation, sans parler des effluves des corps éreintés. La nouveauté est que les hôteliers encouragent désormais leurs clients à quitter leur salle de fitness, pour aller goûter au plaisir du sport en plein air. Parmi les innovations, le Ritz-Carlton Dove Mountain dans l’Arizona propose des randonnées quotidiennes avec un guide-accompagnateur. Les chaines Westin Hotels et Fairmont Hotels & Resorts se sont alliées à des grandes marques de chaussures et vêtements de sport pour proposer à leurs hôtes d’emprunter l’équipement nécessaire à leur jogging quotidien. La chaine Affinia Hotels offre un kit « Walking Tour » comprenant un iPod™ avec des programmes d’exercice, un podomètre, des cartes et une serviette. Les clients de l’hôtel Palomar de San Diego reçoivent même une incitation financière pour faire de la marche à pied : le kit « Walk this Way » inclut non seulement un podomètre, des barres de céréales, et une lotion pour les pieds, mais aussi une réduction de 50% sur leur prochain séjour s’ils marchent plus de 10,000 pas le jour de leur arrivée. Plus d’excuse donc pour le voyageur fatigué qui préférerait regarder une série télévisée dans sa chambre plutôt que d’aller brûler les calories de son dernier repas d’affaire. Sources: USA Today and New York Times V.M. Events Young Hotelier Summit (YHS) March 18-20, 2013 Lausanne Hotel School Lausanne, Switzerland www.yhsglobal.com TEDx Ecole Hôtelière Lausanne March 14, 2013 Ecole hôtelière de Lausanne Lausanne, Switzerland www.tedx.ehl.edu EHL Job Fair March 22-23, 2013 Ecole hôtelière de Lausanne Lausanne, Suisse IFE13 London March 17-20, 2013 ExCeL Conference & Exhibition Centre London, United Kingdom www.ife.co.uk fr 8 EN Burning Hot JOB FAIR 22-23.03.2013 [email protected] 2013 International Hotel Investment Forum (IHIF) March 4-6, 2013 Hotel Inter-Continental Berlin, Germany www.berlinconference.com Sources : hsyndicate.org Ecole hôtelière de Lausanne careers What they don’t tell you about life at the top A little while ago, we were chatting informally over dinner with a small group of senior executives. One had just been appointed as president of a multibillion-dollar division in his company – a huge promotion. We asked him what his biggest surprise had been following his appointment. After a short pause he said, “Look, I was really surprised at how overwhelmed I was. Prior to my promotion, my career had been a series of successes with the company. When I got into this new position, I assumed that I’d do just fine – it would be a little bit different but everything would be okay. It had always worked this way. But in fact, the intensity of demands inside the division, outside the division and across the company was just overwhelming. And this caught me completely off guard.” Another executive at the dinner had just become Chief Operating Officer of a multibillion-dollar apparel company based in Asia – again, a great promotion. He joined in the discussion. He told us something even more surprising: how alone he felt in his new job. As he described his hesitancy to talk with anyone inside the company about his challenges, his colleague at the dinner nodded his head in full agreement. We decided to follow up on the dinner discussion by talking with other executives about the challenges they faced transitioning to senior leadership roles. We studied nearly 50 other top executives and learned that they shared much in common. As with our two friends at dinner, they felt overwhelmed not just by how much they had to do but by how different the challenges were from what they had done up to that point in their careers. Worse still, they felt alone and isolated because they could not effectively share their feelings of stress. High tension Over the intervening time as we dove deeper into these particular leadership challenges, we consistently came across four tensions that senior executives suddenly face when they make the transition to the executive suite. Between the present and the future. There are so many pressures on companies and their senior executives to produce results here and now that it is almost all-consuming. At the same time, senior executives need to be strategic, investing in and building for the future. This is a critical tension they must conquer to be successful, while in previous positions they primarily had to focus on delivering today. Between customers and shareholders. Senior executives are also uniquely challenged with both delivering value for customers and at the same time capturing value for shareholders. If you give the store away to customers, they will be happy but you’ll have nothing for shareholders. Eventually, you’ll be out of business. At the same time, if you keep everything for shareholders, you will have dissatisfied customers, and soon you have no value to capture for shareholders. Senior executives must wrestle this challenge to the ground, whereas most of them in their previous positions had the luxury of focusing primarily on creating value for customers. J. Stewart Black Ph.D., University of California, Irvine Stewart Black is Professor of Global Leadership and Strategy at IMD. He specializes in leadership, strategy, change, globalization, Human capital and stakeholder engagement. Professor Black has worked with a variety of for-profit and nonprofit organizations in all major regions of the world but has spent more than half of his career living and working in Asia. Much of his consulting has involved working with senior teams to analyze their environment, formulate strategy, and align organizational and leadership capabilities to achieve business objectives. These engagements have involved process skills in getting the team through discussions and debates to points of decision and commitment, as well as content knowledge in key areas such as strategy, change, and human resources. Picture credit: © Daniel Prudek – fotolia.com careers 9 EN Allen J. Morrison Ph.D. University of South Carolina Allen J. Morrison is Professor of Global Management and the holder of the Kristian Gerhard Jebsen Chair for Responsible Leadership in the Maritime Industry at IMD. Professor Morrison is also Director of the IMD Global CEO Center, which focuses on the challenges CEOs face while leading their companies in the global economy. His research has won awards from the Academy of Management, the Academy of International Business, the Administrative Sciences Association of Canada and the Strategic Management Society. Professor Morrison conducts executive seminars and consults with a wide range of companies around the world. Crédit photo : © twobee – fotolia.com 10 EN careers Between global and local. Although globalization is not new, senior executives told us they must not only think about what is best for the enterprise and how localization should be accommodated concerning customer, legal, regulatory, or other demands. Now they must actually decide on the right balance and make it happen. Some had been in multiple countries before being promoted to a global role. But they said that while working in France, China, and Brazil helps you think about the world, those three countries (or any combination) are not the world. In fact, as they stepped into their global roles, they admitted that nothing could fully prepare them for thinking about the whole world and the global enterprise and balancing that with necessary localization that makes everything work. Some said privately that because they don’t have all the answers, they had a tendency to default to what they knew – the tried and tested, the way they did it when they were younger and their world was a simpler place. Between the organization and the executive. Finally, senior executives talked with us about the tension of on the one hand wanting to find fulfillment, develop themselves, stay fresh and nourished individually, and on the other needing to constantly feed and nourish the organization. Managing this tension was perhaps the most exhausting of all. One described it this way: “I feel like I’m an old-fashioned soda in an organization with a thousand straws.” Now for the good news From our experience and research, we found that those who adapt best to senior roles tend to share two common characteristics. First, they have an innate curiosity. As senior leaders move into roles that require them to look outside the company and across the world, they need to be curious about government systems, regulations, NGOs, society at large, etc. Leaders with a high level of innate curiosity found these differences invigorating. Those without it found them exhausting. Their curiosity helped them view the new tensions and demands less as tsunami waves to be avoided and more as opportunities to learn a new type of surfing. The second thing is a drive for impact. Learning and understanding the new challenges and tensions is a necessary but not sufficient step. The most successful executives in our research wanted to translate understanding into impact. This desire helped them overcome the sense of isolation, tap into past networks and create new ones inside and especially outside their organizations to get ideas, advice, critical questioning, and sometimes just the support they needed to move forward. When these leadership challenges are met, great things can happen—as was the case with our two executive friends at that dinner. The first one, who had just become president of one of five major divisions in his company, recognized that the tensions we discussed had to be faced and that a perfect balance was not possible but a workable balance had to be struck. Continuing to flounder in the stress and isolation was not an option. So he changed his approach to the transition, was recently promoted to COO of the whole company and is in line to occupy the CEO chair in about two years. The second executive, who had become COO of the big Asian apparel company, is still in that position. But he successfully reinvigorated his team, which reduced his stress levels and allowed him to focus on two successful and high-impact acquisitions for the company. Moving into a senior executive role is a major change, filled with new challenges and tensions. However, if you can better understand the nature of the transition and equip yourself with the necessary tools it can be one of the highpoints in your career. Professors Stewart Black and Allen Morrison On the Move / Ils bougent Congratulations to our movers and shakers / Félicitations à nos anciens qui occupant de nouvelles fonctions Kurt Wachtveitl (61), Global Advisor, Laucala Island Private, Laucala Island, Fiji Karim von Alvensleben (03), Executive Assistant Manager – Rooms Regent Beijing, Beijing, China Pierre Stacher (70), General Manager, Kempinski City Resort Baku, Baku, Azerbaijan Adrian Messerli (05), Food & Beverage Director, Four Seasons Egypt, Sharm El Sheikh, Egypt Francis Mauger (70), Président‑Directeur Général Développement et Immobilier Groupe, Carrefour Property Development, Boulogne Billancourt, France Abdeslam Bennani Smires (05), Propriétaire, Hôtel Selman-Marrakech, Marrakech, Maroc Bernard Mercier (72), General Manager, Kempinski Villa Rosa, Nairobi, Kenya Raetus Balzer (83), General Manager, The Westin Sanya Haitang Bay Resort, Hainan, China Roland Deléchat (83), Chef de projet pour la restauration et l’hôtellerie, EPFL, Lausanne, Suisse Fabrice Thorin (86), General Manager, Château de Villa, Sierre, Switzerland Vincent Valerio (09), Chef de service, Restaurant le Sauvage, Fribourg, Suisse Christophe Rebord (09), Responsable Bar‑à‑vin et vente Cave, La Régence‑Balavaud, Vétroz, Suisse Florian Leibzig (09), Assitant de Direction, Hôtel Cartier, Charmey, Suisse Sophie-Amandine Chiche (09), Revenue Executive, Great Hotels of the World, London, Great Britain Emmanuel Chaulin (10), Consultant en charge de financiarisation des stratégies immobilières, Aktis Partner, Paris, France Jean-Marc Michel (86), General Manager, Kempinski Seychelles Resort Baie Lazare, Mahe, Seychelles Lynne Mullvery (11), Account Excecutive, Great Hotels of the World, London, Great Britain Nicolas Besse (89), Directeur Chain & Partner Management, HRS, Paris, France Ila Afshar (11), Human Resources Assistant, World Economic Forum, Cologny, Switzerland Andreas Flückiger (90), General Manager, Radisson Blu Hotel Kyiv, Kiev, Ukraine Caroline Guigou (12), Business Incubator Officer, Ecole hôtelière de Lausanne, Lausanne, Switzerland Francesco Bobbià (92) Hotel Manager, Schloss Hotel‑Pontresina, Pontresina, Switzerland Aragon Rafael (92), General Manager, Hotel Chlosterhof, Stein am Rhein, Switzerland Saskia Gentil (96), Director – Meetings & Events EMEA, American Express Voyages, Paris, France Véronique Lusci (96), F&B – Sales Manager, Mercure Biel Plaza, Biel, Suisse Charlotte de La Baume (12), Cheffe de Projet Développement Durable, Ecole hôtelière de Lausanne, Lausanne, Suisse Victoria Manset (12), Assistante académique, Ecole hôtelière de Lausanne, Lausanne, Suisse Viola Vahldieck (12), Alumni Coordinator, Ecole hôtelière de Lausanne, Lausanne, Switzerland careers 11 EN Save the date 6 June 2013 Lausanne, Switzerland This new event, convened by the International Herald Tribune, and the renowned Ecole hôtelière de Lausanne, presents a unique opportunity to learn from the most influential and innovative executives working in the luxury hospitality industry and to network with senior professionals. Key questions to be addressed include: • Who will be the guest of tomorrow and how can you make them your brand ambassadors? • What will the deluxe offering of the future look like? • Who are tomorrow’s luxury hospitality investors? Luxury Hospitality is a new event designed to provide the information and inspiration required to help create unique experiences and drive your business forward. For more information contact Amber Smart, [email protected] or call +44 20 7061 3524 Sponsorship opportunities are available. Please contact Carina Pierre [email protected] +33 1 4143 9257 Matthew Crudginton [email protected] +41 21 785 1362 SPECIAL REPORT Tightening Industry Relations: A Strategic Development 14 Soutenir l’innovation et renforcer les liens avec l’industrie 19 Dynamiser les relations avec les employeurs : une démarche stratégique primordiale Regards croisés : Véronique Martella et Fabienne Stanzione 25 Chaire Food & Beverage Industry, l’alliance de l’Ecole hôtelière de Lausanne et de trois acteurs incontournables de l’industrie agro-alimentaire 28 Student Business Projects or the best way to contribute to the industry development Interview with Ian Millar By Véronique Banyols special report FR 13 EN special report Soutenir l’innovation et renforcer les liens avec l’industrie L’industrie hôtelière est l’un des secteurs économiques les plus dynamiques et dont le nombre d’offres d’emploi ne cessent d’augmenter. Selon le World Travel & Tourism Council (WTTC), l’industrie hôtelière affichera une croissance constante et une forte influence économique prévue pour les dix prochaines années. Avec pléthore de métiers et de carrières diverses, l’hôtellerie offre un univers riche en opportunités professionnelles. Il s’agit de l’un des secteurs les plus dynamiques dans le monde, qui présente une augmentation rapide du nombre d’offres d’emploi prévu dans les années à venir. Accor, le partenaire d’une nouvelle ère De gauche à droite : Monsieur Michel Rochat, Directeur Général de l’EHL, D r Ray F. Iunius, Directeur Business Developement & Marketing, Monsieur Denis Hennequin, Président‑directeur général de Accor Monsieur Michel Rochat et Monsieur Denis Hennequin fr 14 C’est dans ce contexte de développement que les deux références internationales du monde de l’hôtellerie et de l’accueil ont choisi le jour de la rentrée académique à l’Ecole hôtelière de Lausanne pour annoncer aux 471 étudiants de 1ère année de Bachelor la signature d’un partenariat unique en son genre afin de développer compétences et opportunités de carrière. Depuis de nombreuses années l’école hôtelière de Lausanne s’allie à des partenaires stratégiques de renom dont l’expertise dans le secteur de l’accueil permet de construire des relations pérennes et des échanges de compétence de qualité. Le renforcement des relations avec nos partenaires est un point central et un axe principal de notre stratégie. A ce titre, l’Ecole hôtelière de Lausanne a signé plusieurs partenariats pour lesquels l’Ecole est particulièrement fière de son engagement. Un partenaire comme par exemple, LaurentPerrier contribue au fonds de bourse ainsi qu’à l’image et la notoriété de l’EHL, aux Projets EtudiantsEntreprise (SBP), à EHLITE Magazine et à la recherche appliquée par le biais des Chaires. Parmi nos partenaires, citons entre autres, Bernardaud, Christofle, Feldschlösschen, France24, Hublot, IMD, Moët Hennesy, Parmigiani Fleurier et Revol. En s’alignant sur le cinquième axe stratégique, nous renforçons et développons continuellement les relations avec nos partenaires commerciaux, académiques et institutionnels. Cette année encore, nous envisageons de développer nos alliances et notre positionnement en concluant de nouveaux partenariats très prometteurs. Un rapprochement naturel entre deux références du monde de l’hôtellerie et de l’accueil au niveau international D’une part, le premier opérateur hôtelier mondial et leader en Europe avec un réseau de 4400 hôtels dans 92 pays autour d’une centaine de métiers en quête de nouvelles compétences et de nouveaux profils pour accompagner son développement. D’autre part, l’Ecole hôtelière de Lausanne, la référence en matière d’éducation dans le monde de l’accueil qui a formé depuis sa fondation en 1893, 25 000 cadres et qui reçoit chaque année sur son campus près de 2000 étudiants de 90 nationalités. Avec trois programmes (Diplôme de gestion en hôtellerie et restauration, Bachelor of Science HES‑SO en hôtellerie et professions de l’accueil, Executive MBA in Hospitality Administration), elle adresse les besoins de formation à tout moment d’une carrière dans les métiers de l’accueil. « Nous sommes fiers de ce partenariat fondé sur les notions partagées d’excellence, de passion et de confiance » déclare Monsieur Rochat, Directeur Général de l’Ecole hôtelière de Lausanne. special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development Un partenariat pour répondre aux besoins de talents de l’industrie de l’accueil « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère; une ère de changement constant, de glocalisation et de digitalisation » constate Monsieur Denis Hennequin, Président-directeur général de Accor. « Dans ce cadre, s’appuyer sur des jeunes talents hautement qualifiés et rapidement opérationnels est fondamental pour assurer notre développement aux quatre coins du monde. » « Les hauts standards académiques et la dimension multiculturelle de l’Ecole hôtelière de Lausanne sont des atouts importants dans notre métier qui est basé sur un mélange de cultures, de relations interpersonnelles et d’expertises variées », souligne Monsieur Hennequin. De son côté, l’Ecole hôtelière de Lausanne anticipe notamment les évolutions de l’industrie à travers des investissements importants dans le développement des compétences de la faculté tout autant que dans ses infrastructures pour soutenir cette stratégie. « La refonte de l’année préparatoire est une première étape de cette stratégie » souligne Monsieur Rochat. Des opportunités concrètes et une implication dans l’enseignement Cette volonté commune de rapprochement se concrétisera essentiellement autour de trois axes : l’accueil de 25 stagiaires par an et le positionnement de 20 postes à pourvoir par Accor ; l’aménagement de 11 salles de classe aux couleurs des marques Accor ; la participation active au contenu des cours afin d’intégrer l’évolution des exigences du marché ; la contribution à la Chaire de Paul Dubrule pour soutenir l’innovation et enfin la création d’une tarification spéciale au sein des hôtels Accor pour les étudiants et leurs encadrants. En effet, au‑delà des stages, emplois et salles de classe, Antoine Recher, Directeur Exécutif des Ressources Humaines souligne pour le groupe Accor l’importance d’être présents tout au long du cursus. Dans cet esprit ont été imaginées des « masterclasses » au cours desquelles des experts du groupe Accor viendront échanger avec les étudiants autour de sujets aussi variés que le revenue management, le développement hôtelier, le e‑commerce, etc. Un partenariat innovant qui permet à l’Ecole hôtelière de Lausanne d’être au plus près des besoins et des évolutions de l’industrie et de maximiser les opportunités pour ses étudiants. Monsieur André Witschi, Président du Conseil de Fondation de l’EHL et Monsieur Denis Hennequin Des liens toujours plus soutenus avec l’industrie Ce partenariat vient clairement s’inscrire dans la stratégie de l’Ecole hôtelière de Lausanne d’un renforcement de ses liens avec l’industrie déjà nombreux grâce à son réseau d’anciens élèves. Des relations déjà initiées de longues date avec l’un des co-fondateur du groupe Accor Paul Dubrule ont d’ailleurs permis la création au sein de l’institution la Chaire d’Innovation depuis 2010. Monsieur Denis Hennequin, Monsieur Michel Rochat et Monsieur Paul Dubrule Crédits photographiques : © EHL – Jean‑Christophe Van Waes special report fr 15 Denis Hennequin shares his ambitions Very honored that Accor was chosen to be patron of this years’ promotion and to start a real partnership, it’s a privilege and something we are very proud of… Many similarities between Accor and the Ecole hôtelière de Lausanne: –– A passion for excellence and for hospitality of course; –– A combination of strong respect of tradition and constant search of innovation; –– European origins with a truly international scope. We have entered a new era, an era of instant change, glocalisation and digitalization… All these profound evolutions are happening just now. In this respect, training high level professionals is key to the healthy development of our business over the world. The high academic standards and the multicultural setting of the Ecole hôtelière de Lausanne is particularly key when dealing with the tourism and hospitality sectors which are based on Blending people, cultures and expertise… this is a strong belief we have at Accor. All of you are future managers and will hold highlevel operational responsibilities in tourism and hospitality sectors. –– You will participate in leading this industry tomorrow, innovating and imagining the future; –– It’s something to be proud of but it also entails many responsibilities with regards to the people working in these industries… Procedures and organizations make a business professional, but it is imagination, i.e. willpower and courage, that transforms a business and drives it forward. –– Allowing full scope for imagination means placing men and women at the center of the company and providing them with the opportunity to apply their creative side, which incidentally is often their best side; –– I am sure these are values you will be taught during your program here. (As a matter of fact, the first employee ever to win our newly created trophy awarding Imagination, the “Imagine Bernache”, is a graduate from the Ecole hôtelière de Lausanne, Gilles Cretallaz who is the GM of our Bangkok So Sofitel, probably one the Group’s most breathtaking hotels.) 16 en Just a few words on AccorWe are the leading hotel operator outside the US with clear leadership in all other continents, in Europe of course, but also in most countries of Asia Pacific, in Latin America and in Africa Middle East. –– Our leadership rests on full coverage of the offering segments from economy to luxury with a clear and coherent brand portfolio which we have embarked on a major project of revitalization. Our ambition for Accor isn’t simply to be the biggest hotel operator in the world. Above all, we aspire to be the best hotelier, with best brands, operations, distribution and best CSR, blending our French origins with the very best of local culture. This is what lies behind our new tagline, our new state of mind: Open New Frontiers in Hospi tality. This is not just about marketing. It is a mindset. –– ’Open’ means to watch and listen, to be curious and outward looking to all cultures of the world; –– “New frontiers”, refers to our ambition to conquer the world which resonates well with the international diversity of this alumni. It is also linked to imagining what tomorrow’s hotels can be. It illustrates our determination to place imagination and innovation at the heart of our mission, keeping in mind that we have to develop a sustainable approach for tomorrow’s hotels; –– “Hospitality” of course, since it is at the heart of our mission and naturally of the passion that each of you have for our profession. I know Accor is already an important recruiter for graduates of the Ecole hôtelière de Lausanne who find within our company the necessary means to continue progressing all along their professional lives. –– Though rich and diversified business experiences across our regions and brands; –– Through life-long learning provided by our Accor Académie and in particular through our cutting edge internal management program, IHMP, developed in partnership with ESSEC since 1992; –– We are always looking for talented, internationally mobile people that we can fast track to General Management positions, in particular in this period of extremely rapid international growth of our network; special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development –– Just keep in mind we will be opening 40 000 hôtel rooms across the world this year… and just imagine the employment opportunities this represents; –– As your school, we do have a strong culture, ethics and values building altogether a shared spirit you will be able to join. You are young and brilliant students…If I could share my wish for you, this is what it would be: –– Make sure you always keep your openness to the world and to others; –– Make sure you are always thinking ahead, never resting on your previous accomplishments; –– Make sure you always remember the essence of our profession: socializing, welcoming, blending people and cultures, caring for our guests, making every little thing happen... Hospitality is probably one of the oldest and most beautiful profession in the world, and I believe all of you-all of us- are extremely lucky to contribute to building it and taking it further My wish for all of you is that you keep your capacity of thinking “outside the box” all along your professional life and to always keep your dreams in mind. At Accor, we truly believe it is the key to success and to moving forward… A speech which stands out in peoples’ minds… I have the honour and the privilege to welcome you at the Ecole hotelière de Lausanne. I am delighted to start this new academic year 2012‑2013 with the participation of the Accor Group with a period to be known as the “Accor Year”. Ladies and Gentlemen, the beginning of this new school year marks the beginning of a new era of conquests. It consecrates our determination to maintain and develop our position as Number 1 in the world, which is the reason that drives us in our constant search for excellence: excellence in our academic dynamics, excellence as regards innovation in our infrastructures, excellence in the links that we maintain in our alumni network and with the industry and excellence in our relationship… thank you Mr Hennequin… The ultimate goal is – and should always be repeated – to develop the best possible competences for our students so that they may find success and pleasure in their professional careers and thereby contribute to the development of the industry. At EHL the implementation of this evolution will take place through large investments in developing and completing the Faculty’s competences as well as implementing the major hospitality and working infrastructures to support this strategy. EHL is thereby anticipating the major trends and the profound changes that have taken place in its professions by adapting its training to meet the industry’s need for new competences. As an example, we have been working on reinventing the Preparatory Year’s programme in order to make it the international reference for academic teaching. In 2013, an evolution of our Bachelor programme will follow and in 2015, at the latest, we will offer a consecutive Master. EHL’s constant success is due to its close ties with the industry thanks to its 25,000 Alumni in management positions in 120 countries and also thanks to the network of certified Schools following the EHL training model. Here I would like to mention: South Korea, China, India, Lebanon, Dubai, Brazil and Mexico. In a qualitative survey undertaken recently by our Marketing Department with you, our students, we have noted the following motivations that led you to choose a career in the hospitality professions: 1. Like to work with people, make them happy; 2. Professional diversity; 3. Opportunities to travel. And the reasons that led you to choose EHL are: 1. Reputation; 2. Network in the industry and with the Alumni; 3. A good balance between the theoretical and practical dimensions; 4. An international and Swiss environment. It is important to reinforce our relations with the industry and the large hotel groups. This is what we are doing today as Accor, the largest hotel operator in the world; a leader in Europe with a unique portfolio of complementary brands will sign a partnership agreement with us. This agreement will reinforce and is the continuation of the agreement signed in September 2010 when the Paul Dubrule Chair for Innovation was created. The partnership that we will conclude today is a partnership for excellence, for passion and for trust. It is in the same time a new beginning of special report 17 en our relation who was formally concludes in 2010 with the creation of the Chair of Innovation Paul Dubrule. Throw this Chair we develop a culture of hospitality and entrepreneurship for our students and we help companies to start up and to grow. Thanks to the President Dubrule we help our young future managers to discover the passion and the pleasure of entrepreneurship. Today we are signing an agreement for a period of five years which may be renewed on an annual basis. The objective of this agreement is to actively and directly participate in the development of the future EHL graduates. It is a natural step in bringing two key players who share the same passion and the same values in the international world of hospitality closer. For one year we will work intensively together to develop new methods in education, to reinforce the quality of our process, to exchange through our experts and students’ knowledge and solutions for our sustainable grow. Of course, this partnership agreement is more a confirmation of our engagement because our collaboration started long time ago from the very first day of the creation of ACCOR and will continue also after the ACCOR year at EHL. Michel Rochat La Chaire d’Innovation Paul Dubrule L’Institut de l’Innovation et de l’Entreprenariat de permettant la mise en place de processus d’innol’Ecole hôtelière de Lausanne, INTEHL a créé la vation structurés au sein de l’industrie hôtelière. La Chaire contribue à la recherche appliquée première chaire d’innovation pour le secteur de dans le domaine de la créatil’accueil. Monsieur Paul Dubrule, co- « L’innovation c’est la vie ; vité et de l’entreprenariat fondateur du groupe Accor, ainsi qu’au développement c’est aussi la recherche premier groupe hôtelier eurod’outils de communication qui trouve, l’imagination associés. péen, s’associe avec l’Ecole qui concrétise hôtelière de Lausanne et lance Le Professeur titulaire de la et l’avenir en marche » « La Chaire d’Innovation Paul Chaire d’Innovation Paul Paul Dubrule Dubrule est le Professeur Ray Dubrule » en 2010. F. Iunius, Directeur Business La Chaire d’Innovation Paul Dubrule a pour objectif de soutenir la création Development & Marketing de l’Ecole hôtelière de et le développement d’outils et de méthodes Lausanne. Les salles aux couleurs de ACCOR à l’Ecole hôtelière de Lausanne Crédit photographique : © EHL – Loriane Henrioud FR 18 special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development Dynamiser les relations avec les employeurs : une démarche stratégique primordiale Regards croisés : Véronique Martella et Fabienne Stanzione, Employer Relations Officers Quels sont les objectifs principaux de votre activité ? Véronique Martella : La mission de notre pôle d’activité est de soutenir l’employabilité de nos étudiants tant au niveau des stages que des emplois. Concernant les stages, notre objectif est de proposer deux à trois offres de stage par étudiant et par session (opérationnel et administratif). Pour les futurs diplômés, nous visons à leur apporter une employabilité proche de 100 %. Fabienne Stanzione : Un deuxième objectif est d’augmenter le nombre d’employeurs tout en élargissant les secteurs d’activités. En effet, à l’issue de leurs études, si nos étudiants s’orientent en majorité vers le domaine de l’hôtellerie et l’industrie de l’accueil en général, certains se dirigent également vers des postes centrés sur la gestion de l’accueil et de l’expérience client dans d’autres industries. Véronique : Un troisième objectif est le développement d’activités de recrutement prenant la forme d’événements de type Forum de l’emploi et journée de recrutement « sur‑mesure ». Celles-ci offrent aux mise en relation avec d’autres départements de étudiants un maximum de possibilités concrètes et l’EHL comme les partenariats, les projets étudiantsde relations directes avec les entreprises venant sur entreprises, le réseau des anciens, les chaires. le campus. Fabienne : Il est important Quels sont les moyde mentionner que nos La mission de notre pôle d’activité ens que vous mettez activités se développent en œuvre pour asest de soutenir l’employabilité de manière transversale. surer un développede nos étudiants tant au niveau Celles‑ci sont soutenues ment constant ? des stages que des emplois. par des comités étudiants Fabienne : Dans un preainsi que par bon nombre d’unités de l’Ecole comme le centre de carrières, la mier temps nous tenons à nous assurer que nous communication, l’informatique, les opérations et comprenons et répondons aux attentes aussi bien bien entendu la faculté et la direction. Evidemment, des étudiants que des entreprises. Différentes études toutes nos activités sont alignées sur les axes stra- internes et externes ont donc été menées auprès de ces deux populations afin de nous indiquer les printégiques de l’EHL. Véronique : Le fait que nous soyons en contact direct cipales tendances à suivre dans le but d’une améavec les employeurs nous permet de faciliter leur lioration de nos services. special report fr 19 étudiants actuels et les carrières des anciens. Il est par ailleurs toujours intéressant d’observer la réaction des employeurs face à l’étendue des compétences que nos étudiants peuvent leur offrir dans des domaines auxquels ils n’avaient pas pensé a priori. Ils sont ensuite invités sur le campus afin de se rendre compte par eux-mêmes du potentiel de nos étudiants, pour qu’à terme ils décident de les embaucher. Fabienne : De manière à progresser et à nous assurer que nous remplissons notre mission, à l’issue de chaque événement de recrutement, nous réalisons une courte enquête de satisfaction auprès des Ces recherches nous ont notamment permis de employeurs et des étudiants. Nous nous assurons faire évoluer le concept du Forum de l’emploi ainsi ainsi de collecter un maximum d’informations et de que sa communication. Elles ont également été à la remarques à propos de l’organisation et de la prébase de la création de notre plateforme de l’emploi, paration des étudiants. Ceci nous permet de percefacilitant d’une part, la voir les attitudes et dispublication d’offres et la cours qui feront mouche Il est par ailleurs toujours recherche de profils pour auprès des employeurs intéressant d’observer les employeurs et d’autre pour les transmettre à nos la réaction des employeurs part, la recherche d’offres étudiants. Les perceptions face à l’étendue des compétences et les commentaires des et les candidatures pour que nos étudiants peuvent nos étudiants. étudiants sont en parallèle leur offrir dans des domaines Véronique : Notre dévetransmis aux employeurs, auxquels ils n’avaient pas loppement passe égaleafin de leur permettre de ment par la recherche inrectifier certains détails pensé a priori. cessante de nouveaux pour leur prochaine visite. employeurs. Outre la collecte de contacts en interne, les recherches menées ont également mis en lumière Quel bilan pouvez‑vous dresser de nouveaux secteurs demandeurs de professionnels des activités du pôle Relations de l’accueil, auprès desquels il est crucial d’entre- Employeurs ? prendre des démarches de présentation de nos profils d’étudiants. De même, les étudiants nous in- Fabienne : Au vu du succès croissant du Forum de diquent très régulièrement les secteurs et entreprises l’Emploi tant en Suisse qu’à l’étranger et du nombre qui les intéressent, afin que nous entreprenions des de plus en plus croissant d’entreprises réservant leur participation d’une édition à l’autre, le bilan ne peut démarches de prospection. Afin de nous aider à approcher lesdits employeurs, être que positif. Nous avons réussi à fidéliser bon nous développons avec nos collègues du marketing, nombre de sociétés et bénéficions d’un bel atout, le des outils tels que des applications iPad permettant bouche à oreille, qui fonctionne à merveille, tous en quelques clics de mieux présenter l’Ecole, ses secteurs d’activités confondus. fr 20 special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development Véronique : Pour l’édition d’octobre 2012 nous deux événements afin de répondre au mieux à des avons testé un positionnement très spécifique orien- objectifs de recrutement différents, stages au Forum té exclusivement sur les stages (Forum Stages) et et emplois lors d’une journée spécifique par exemple. ayant lieu un samedi. Le succès a été tel, aussi bien auprès des employeurs que des étudiants, que nous Les prochaines étapes de développement nous permettons pour l’édition de mars 2013 de du Pôle Relations Employeurs développer l’événement sur deux jours en le consacrant le vendredi aux entreprises hors hôtellerie et Fabienne : En 2013 nous allons clairement dévelople samedi aux entreprises hôtelières. Compte tenu per l’activité des visites en entreprise pour renforcer de notre objectif qui est de 100 entreprises partici- la connaissance qu’ont les employeurs de nos nouveaux programmes, afin de pantes sur deux jours (+60 % d’augmentation de nous assurer que l’indusEn 2013 nous allons clairement trie puisse tirer le meilleur fréquentation), la formule développer l’activité des visites parti des qualifications de a pour l’occasion été enen entreprise pour renforcer core une fois revisitée. nos étudiants. Nous tela connaissance qu’ont Nous organisons égalenons à ce que chaque opment pour certaines entre- les employeurs de nos nouveaux portunité proposée à nos prises une journée de reétudiants représente une programmes, afin de nous crutement sur mesure véritable porte d’entrée assurer que l’industrie puisse dont le format diffère par qualitative pour leur dévetirer le meilleur parti des essence du Forum de l’Emloppement de carrière. qualifications de nos étudiants. ploi. En effet, ce format Véronique : Nous tenons offre à la société une préégalement à offrir à nos sentation d’une heure suivie d’entretiens organisés anciens une place privilégiée dans nos démarches, en amont sur présélection de candidats. Nous es- ceux-ci étant au quotidien les meilleurs ambassadeurs sayons donc d’ajuster le format de chaque événe- de l’Ecole, tant en tant qu’employeurs qu’employés. ment en fonction des besoins spécifiques des socié- Fabienne : Finalement, notre démarche à partir de tés. Ainsi, nous orientons une entreprise souhaitant cette année consistera à prospecter de nouvelles travailler sa notoriété vers le Forum de l’Emploi alors entreprises par le biais de salons comme par exemple que pour des entreprises établies, une journée de ITB à Berlin, mais aussi lors de tous les événements recrutement spécifique est plus adaptée. Toutefois, organisés par l’EHL ou ceux auxquels l’Ecole particertaines entreprises choisissent de participer aux cipe chaque année. special report fr 21 Des employeurs nous expliquent pourquoi ils recrutent à l’EHL… Jean-François Colloud | DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES de l’hôtel InterContinental de Genève Crédits photos : © InterContinental Hotel Group L’EHL a changé aux yeux des hôteliers et est devenue une véritable Ecole à VOCATION hôtelière. Le fait de participer au forum biannuel, me permet de découvrir une plus grande diversité d’étudiants et de leur donner envie de rejoindre une enseigne au travers d’échanges de professionnels v/s de « futurs professionnels ». Les étudiants sont des acheteurs et nous sommes des vendeurs, le forum permet de convaincre d’acheter telle ou telle marque et de vouloir y adhérer par un stage. Dès lors, nous créons le début d’un partenariat et pour certains ce sont les premiers pas d’une longue carrière professionnelle. Le forum est aussi pour moi une manière de renforcer le réseautage entre enseignes / groupes, etc. et de permettre une certaine compétitivité « conviviale » entre nous. L’EHL est un vivier de cultures très enrichissant. Sa notoriété associée à la nôtre renforce le besoin de partage entre l’école et l’enseigne INTERCONTINENTAL. L’EHL donne aujourd’hui une image d’Hôtelier et laisse de côté cette notion d’université… La proximité des collaborateurs de l’EHL et l’aisance dans les relations, l’écoute de nos besoins, font que l’EHL a regagné aujourd’hui ma confiance quant à la réalité du métier. Sarah Stanger | Regional Director of Human Resources Europe, Middle East & Africa, Mandarin Oriental Hotel group Pictures credit: © Mandarin Oriental Hotel Group Ecole hôtelière de Lausanne is recognized as one of the top hospitality management schools globally and we believe is the perfect partnership and aligns well with the high standards and luxury brand of that of the Mandarin Oriental Hotel Group. We see Lausanne as a credible and valued talent source for our company. Our recruitment and interaction opportunities with students while on campus have been excellent. In addition, we interact with students as Guest Speakers and participate in special projects/events when the suitable opportunities present themselves. I believe we have a solid and long relationship with Lausanne and have been able to share Industry perspectives to help inform and shape the schools’ programmes. A key strategic focus for our company is recruitment and our hotel school strategy is a key component. We value our relationship with the school and see our partnership key to ensuring we can deliver on our Talent Management Goals. Katrin Melle | Director of Human Resources EAME, Hyatt International (Europe, Africa, Middle East) LLC Pictures credits: © Hyatt International LLC fr 22 en Hyatt has a close relationship to EHL since many years. We come to the school very regularly to meet and recruit students, attend career fairs and participate in the YHS. EHL has always been an excellent academic institution with long and fundamental history in hospitality education. Theoretical knowledge, practical experience, the right personality fit, paired with the passion for the industry is the ideal pre requites to begin a thriving professional life. And we are pleased that many EHL Alumni’s with these attributes are now members of the Hyatt family of hotels worldwide and have successfully progressed in their career in a variety of disciplines and in Management positions on all levels. The associates of EHL are always a wonderful host when we are on campus and assist us in every way to facilitate our recruitment and interview sessions. Hospitality Schools and Hotel Employers should work closely on the common goal to develop new talents for our exciting industry. EHL has proven to be a good partner for us and we look forward to a continuous and enriching relationship. special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development Mélanie Prenat 1994 | Recruitment Partner for Young Graduates, Nestlé Nous trouvons à l’EHL des profils de jeunes personnes ayant une belle qualité d’ouverture à l’autre, le sens de la relation qui se démontre par le soin accordé au contact, au client, au détail qui fait la différence, une grande orientation « service ». Les étudiants de l’EHL n’ont pas oublié de développer leur savoir-être, qui complète bien les connaissances et le savoir-faire enseignés à l’EHL. Ce bagage leur permet de s’intégrer facilement dans nos structures et de très vite faire leur chemin au sein de notre société, en faisant preuve de flexibilité et d’adaptabilité dans un milieu multiculturel déjà bien connu par la pratique acquise durant leurs études. Leurs profils sont intéressants pour nos sociétés opérationnelles en Suisse et à l’étranger, telles que Nespresso, Nestlé Professional, Nestlé Suisse et Nestlé Super Premium. Expérience de mars : étudiants curieux, bien préparés, professionnels dans leurs relations aux employeurs ; forum bien organisé par l’EHL, cadre agréable, pourrait être plus étendu (un peu serrés). Quelles sont les relations que ton entreprise entretient avec l’EHL et en quoi cela est-il important : dans le secteur d’activités de Nestlé « Good Food Good Life », il est évident que les compétences développées au sein de l’EHL permettent de créer de belles alliances pour les succès communs futurs entre nos deux entités, l’EHL représentant une pépinière de talents pour Nestlé, et Nestlé offrant des opportunités de collaboration et de développement tant au niveau des personnes, que des produits et des concepts de restauration. Picture credit: © Nestlé Markus Dolder | Responsible of HR Promotion, International Committee of the Red Cross L’école hôtelière de Lausanne a toujours été une source importante de recrutement pour le CICR. Depuis de nombreuses années, nous avons remarqué qu’un nombre considérable de personnes formées par vos soins développe au fil du temps une fibre humanitaire et postule au sein de notre institution souvent en tant qu’admi- Nathalie Grandjanny-Vollenweider Pictures credit: © International Committee of the Red Cross 1997 | PwC | Human Capital Marketing & Recruitment Nous participons depuis de nombreuses années déjà au forum emploi de l’EHL. Les étudiants de l’EHL ont en effet un esprit d’équipe et un professionnalisme que nous affectionnons tout particulièrement. Leur expérience pratique ainsi que leurs Alexandre Cadosch Anne-Marie Auriault nistrateur. Les excellents contacts que nous avons développés avec l’EHL nous ont toujours permis de sensibiliser et attirer ses étudiants pour qu’ils/elles reviennent chez nous, fort de deux à trois ans d’expérience, afin de nous aider dans la mise en œuvre de nos actions humanitaires. compétences en matière de gestion de la clientèle sont de réels atouts dans notre métier. Les étudiants de l’EHL ayant opté pour la spécialisation en finance notamment ont tout pour commencer une belle carrière chez PwC. Crédits photos : © PricewaterhouseCoopers 1989 | Fondateur du Groupe Eurofin 2006 | Consultante chez Eurofin Hospitality Depuis la création de la société, nous avons recruté des talents EHL pour leur pragmatisme, leur esprit d’équipe et leur savoir-être. Nos deux Maisons, EHL et Eurofin, entretiennent dans la durée une relation privilégiée au travers de partenariats avec ses professeurs et de nos participations à des évènements ponctuels tels que Strategic Invest ment Days, EuroChrie, ou les rencontres Stamm AEHL. Au-delà du réseau, nous partageons aujourd’hui la même passion de la culture du service qui se révèle dans nos valeurs communes d’excellence, de respect et d’esprit d’entreprise. Pictures credit: © Eurofin Hospitality SA special report fr 23 en Russell Kett | Chairman AT HVS LONDON OFFICE Why do you/HVS recruit at EHL? EHL offers a consistently good calibre of candidate, who demonstrates a high level of education. EHL’s curriculum and modules match the experience we are looking for at a junior level. Picture credit: © HVS International How would you describe your/HVS’s recruitment and interaction opportunities with students while on campus? Very good – always a well-structured day with a good attendance level from students. The contacts at EHL are very helpful and always ensure that the students are aware we will be presenting and that we see cv’s from interested candidates. Andreas Bergmann Dès le début de notre relation avec l’EHL, nous avons choisi une approche globale déclinée sur trois axes : –– Le recrutement des talents Chaque année Servair recrute environ 8 stagiaires à l’EHL, leur confie des mission à haute responsabilité dans les domaines aussi variés que le business development, marketing, operations, controlling etc. En fonction de nos besoins et des opportunités, nous recrutons ensuite ces stagiaires, lorsqu’ils sont diplômés, en contrat à durée indéterminée. fr 24 en Why is this relationship important for you/HVS? Our policy at HVS is to recruit only the best and brightest candidates. The candidates from EHL are some of the future leaders of the hospitality industry, and we value this obvious synergy. 1997 | Directeur Servair Etablissement 1 Servair, filiale d’Air France, est le numéro 3 mondial du catering aérien avec un CA d’approximativement 1 Mia CHF et 10’000 employés, implanté sur 4 continents. La compagnie poursuit un plan d’expansion important à l’international. Afin de répondre au mieux à nos besoins en matière de ressources humaines, Servair a cherché une collaboration avec un partenaire de renommée mondiale, partageant ses valeurs. L’EHL est en effet un endroit unique au monde pour trouver des généralistes mobiles et motivés, se distinguant autant sur le plan du savoir faire comme du savoir être. C’est notamment ici que nous trouvons les femmes et les hommes pour soutenir notre croissance internationale et alimenter notre pool de management. Crédits photos : © Servair How could you describe your relationship/HVS’s relationship with EHL in general? Strong – we have developed a mutually beneficial relationship with EHL over the years, with good feedback from both sides & we enjoy working with the EHL team and meeting the students who have an interest in becoming HVS consultants. –– La collaboration en mode projet via les SBP Nous optons pour ce mode d’échange en cas d’opportunité pour soutenir nos propres ressources engagées dans des projets critiques. Preuve d’efficacité, un projet SBP a permis à Servair de remporter l’appel d’offres de l’aéroport Roland Garros à la Réunion. Ce sont donc 1300 m2 d’espaces de restauration, en zone publique et en zone sous douane, qui seront exploités exclusivement par Servair pour une durée de 10 ans. –– La collaboration en tant que source pour des études de cas De par son évolution permanente, le secteur de catering aérien est une source riche d’enseignements pour plusieurs disciplines : business modèle, optimisation des processus, RH/ management developpment, etc. Les échanges que Servair entretient avec l’EHL sur ce volet permettent d’un côté d’enrichir les cours avec des études de cas concrets et avérés du terrain, et d’un autre côté assurer un premier contact entre les étudiants et Servair. Notre collaboration avec l’Ecole hôtelière de Lausanne est marquée par la confiance réciproque, une grande flexibilité et un accompagnement sur mesure par l’EHL. Pour l’exprimer de manière très simple, je dirais que l’apport de l’EHL à travers la qualité des talents que nous y recrutons nous donne un avantage concurrentiel. De plus, ayant pu bénéficier de la renommée de l’EHL moimême, j’ai le souhait de renvoyer l’ascenseur à l’EHL en offrant des opportunités intéressantes et stimulantes à ses diplômés. special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development Chaire Food & Beverage Industry, l’alliance de l’Ecole hôtelière de Lausanne et de trois acteurs incontournables de l’industrie agro‑alimentaire En Juin 2010, pour la première fois, trois acteurs incontournables de l’industrie agro-alimentaire, Danone Professionnel, Nestlé Professional et Unilever Food Solutions, s’allient à l’Ecole hôtelière de Lausanne afin de créer la Chaire « Food & Beverage Industry ». Comment fonctionne la Chaire « Food & Beverage Industry » ? Le Professeur Christine Demen Meier collabore au sein de la Chaire avec Nicolas Siorak (économiste), Clémence Cornuz (étudiante en Master) et Stéphanie Bonsch (EHL 2007) qui ont recours à la prospective pour mener à bien leurs recherches. Pourquoi une Chaire ? Cette méthodologie se base sur l’analyse des Deux types de chaires existent, les chaires d’ensei- données actuelles, des tendances, des avis d’experts gnement et les chaires de recherche, elles repré- du domaine et de spécialistes de la futurologie. sentent la stratégie de l’insDans un deuxième temps, titution à laquelle elles sont La recherche prospective vise, des questionnaires sont sourattachées. De plus, les mis aux acteurs de la restaunon pas à prévoir l’avenir, chaires, dirigées par un mais à élaborer des scénarios ration. Toutes ces données Professeur ont pour but la permettent ensuite d’identisur les évolutions possibles fier divers scénarios concertransmission et la construction de connaissances dans des métiers de la restauration. nant l’évolution possible des métiers de la restau un domaine spécifique. C’est dans ce cadre-là que l’école a décidé, avec des ration en 2025 ainsi que leur probabilité de réaliacteurs issus de différentes industries, d’entamer le sation. processus de création de chaires. La chaire « Food & Beverage Industry », dirigée Quelles sont les études menées par le Professeur Christine Demen Meier, se foca- par la Chaire ? lise sur la recherche dans la restauration et plus parti culièrement sur la prospective des métiers de la res- La première étude, menée de septembre 2010 à avril tauration indépendante. La chaire « Food & Beverage 2012, a pour thème « La fonction Achat en 2025 – Industry » travaille sur trois axes stratégiques qui Europe ». Le panel de recherche est issu de 6 pays sont : représentatifs que sont la France, la Grande Bretagne, 1. l’observatoire des métiers de la restauration, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède et la Pologne. 2. la veille stratégique concernant l’intérêt de la L’étude qualitative, comprenant les interviews de restaurateurs et les avis d’experts (soit 25 perrestauration pour le développement durable, 3. la transmission de nouvelles connaissances aux sonnes), a été réalisée en parallèle en France et en Grande Bretagne. Ces 2 pays pilotes ont été choisis étudiants et aux acteurs de la restauration. Les représentants de Danone Professionnel, Nestlé Professional, Unilever Food Solutions et de l’Ecole hôtelière de Lausanne lors de la création de la Chaire « Food & Beverage Industry » en juin 2010. special report fr 25 De gauche à droite : Clémence Cornuz, Prof. Christine Demen Meier, Nicolas Siorak, Stéphanie Bonsch fr 26 pour leurs différences de structure du marché entre fessionnelles de France, Grande Bretagne, Allemagne, les restaurants de chaines et les restaurants indé- Espagne, Suède et d’Europe, soit un réseau de plus pendants, mais aussi pour leurs différences de com- de 500 000 restaurateurs. 2500 restaurateurs ont position en termes de restaurants fast food, fast aussi été contactés directement par téléphone et par casual et traditionnels. De plus, ce choix a été motivé email par les collaborateurs de la Chaire et des élèves par la forte empreinte de leur culture dans la restau- de l’Ecole hôtelière de Lausanne. L’analyse des résulration avec la présence de nombreuses brasseries tats a aidé à la conception de 3 scénarios concernant en France et de nombreux Pubs en Grande Bretagne. l’évolution possible des activités et des compétences Ces entretiens nous ont permis de mieux com- de la fonction Achat en 2025. Les taux de probabilité prendre les enjeux actuels des achats mais aussi les des scénarios ont été un support à l’établissement de recommandations pour évolutions nécessaires de Les résultats de cette recherche cette fonction, souhaitées ou tous les acteurs du marché en cours. de la restauration. Ces revisent à donner des pistes A partir de ce constat, des commandations ont pour de réflexion aux acteurs scénarios évoquant le macro but de soutenir les transforde l’industrie afin de s’adapter environnement, le marché mations nécessaires pour et de travailler en commun de la restauration et la foncl’industrie. pour construire ensemble l’avenir tion achat en 2025 ont été Il a été décidé de prolonde la restauration. ger cette étude de la fonction conçus afin d’être soumis à achat en la déployant à l’avis et à l’analyse d’un panel d’experts et de professionnels en France et en Shanghai. Cette recherche identifiera les différences Grande Bretagne au cours de deux workshops. existantes pour la fonction achats entre le marché Toutes ces données ont, ensuite, permis de construire Européen et une mégalopole chinoise. Parallèlement, une étude quantitative concernant les activités et les une nouvelle étude ayant pour thème « Manager de compétences de la fonction achat en 2025. Cette restaurant & Chef de cuisine en 2025 – France étude a été distribuée dans 6 pays d’Europe à travers & Espagne » a démarré en avril 2012 et délivrera ses le réseau des anciens de l’EHL, les associations pro- premiers résultats fin août 2013. special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development Quelques chiffres –– 6 pays : France, Grande‑Bretagne, Allemagne, Espagne, Suède et Pologne –– 25 professionnels et experts répartis entre la France et la Grande Bretagne –– 2 Workshops avec des professionnels et des experts en France et en Grande Bretagne –– Questionnaire traduit en 6 langues –– Plus de 500 000 restaurateurs contactés par email ou par leurs associations professionnelles –– 2500 restaurants contactés directement par téléphone Veille stratégique La veille stratégique effectuée par la Chaire se base sur un programme informatique spécialisé en business intelligence. L’outil a nécessité la construction d’une base de données d’une centaine de sites internet professionnels (FoodNavigator, Fast Casual, Restauration 21, etc.). Ces sites sont scannés régulièrement par l’outil informatique permettant ainsi la collecte de 3000 documents pertinents par an. L’analyse de ces documents permet de définir les thèmes les plus récurrents et aide à comprendre et à hiérarchiser les interrelations entre les thèmes étudiés. L’intérêt des restaurateurs pour le développement durable dans les activités F&B est le thème actuellement étudié au sein de la veille stratégique. En effet, le développement durable est un sujet d’actualité dans l’industrie de la restauration. Des questions telles que les produits bio, les problèmes de santé ou le bien-être animal sont très discutées, et leur importance évolue en fonction des événements tels que la «journée bio» ou les crises comme la contamination Escherichia coli en 2011. Le développement durable est perçu différemment selon les acteurs, les régions et la période. Il est donc utile de classer et de surveiller les concepts liés à ce sujet. Ces informations deviennent capitales pour imaginer des mesures d’encouragement de la mise en pratique du développement durable dans la restauration. annuellement. De plus, la publication d’articles et les interactions à L’EHL permettent aux étudiants et aux acteurs de l’industrie de découvrir de façon plus approfondie l’avenir de ces métiers. Dans un deuxième temps, la Chaire communique ses résultats auprès des professionnels et du grand public à travers diverses activités: des ateliers sur mesure, la création d’un livret disponible sur demande auprès de la Chaire et d’une vidéo ludique accessible sur Youtube (2025 Food & Beverage – a purchaser day). Prof. Christine Demen Meier et ses étudiants Crédit photographique : © Rodrigues Faits et dates clés de la Chaire –– Juin 2010 : signature de l’accord 2010-2013 entre l’EHL, Danone Professionnel, Nestlé Professional et Unilever Food Solutions –– Septembre 2010 : mise en route de la Chaire et validation de la méthodologie –– Avril 2012 : fin de la première étude « Purchasing function in 2025 – Europe » –– Novembre 2012 : création du premier « European F&B Challenge », compétition entre les étudiants de l’EHL et de Westminster Kinsgway College portant sur l’avenir de la restauration –– Septembre 2013 : fin de la 2e étude « Purchasing function in 2025 – Shanghaï » et « Oultlet manager & kitchen chef in 2025 – France & Spain » Résultats de la Chaire Les résultats des recherches de la Chaire représentent une plus-value à la fois pour les étudiants et les acteurs de l’industrie. Dans un premier temps, la Chaire permet aux étudiants d’explorer diverses pistes sur le futur de la restauration, à travers la création d’un challenge F&B européen ayant lieu Pour toute participation aux recherches, demande d’information , intérêt pour le premier livret sur la fonction achat en Europe ou volonté de sponsoriser la Chaire: contactez le Professeur Christine Demen Meier, [email protected] special report fr 27 Student Business Projects or the best way to contribute to the industry development Interview with Ian Millar, Deputy Director, INTEHL EHLITE Magazine: What is an SBP? Ian Millar: SBP stands for Student Business Project. What is a typical SBP client type? Our largest client type is large businesses followed It is a process the Bachelor students go through closely by medium size businesses, but we’ve done at the end of their academic studies where they work projects for entrepreneurs and non‑profit organisaon a real project for a real client during 9 weeks. tions. We boast a very large mix of client types, and The students work in groups of five from the English what is interesting in all this is that many people beand French sections (there are also mixed groups). lieve we only do SBPs for hotels and for the world of The students work solely hospitality. This is completely for the client during the You’d be pleasantly surprised false. Naturally, we’ve done 9 weeks and have no courseprojects for Mandarin Orienat some of the ideas work or classes in parallel. tal, Accor, Hyatt and indepenand recommendations This translates into a minident hotels and we’ve also they come up with. mum of 1800 hours on a clidone projects that are hotel They are young, they are ent’s SBP. concept projects; but these creative and they look only represent 4% of our total How do you get companies projects. The largest type is at things differently. to mandate a SBP? Sales & Marketing strategies They are able to “think out We have a number of ways followed by Product closely the box” while still making to generate projects. We go Development, Food & Beverconcrete proposals which fit through our extensive alumage concepts, financial feasiinto the project methodology. bility, customer experience ni network, through our industry contacts and we also and market research, so the use classic sales methods. Recently we have seen project types vary. If we look at the core business of a growth in demand as more and more of EHL’s the companies we worked with, hospitality is in genpartners are getting involved in the SBPs. This is eral the largest but only represents 16% of the total. very encouraging and, thanks in part, to the efforts We have also worked with retail, fashion design comof Matthew Crudgington, our Head of Partnerships. panies, educational institutions, FMCG (Fast Moving Consuming Goods), real estate development, publicaCould you tell us a little about the history of the SBPs? tion companies, technology companies and consultThey have existed now for eleven years. In that time ing. There is a very large range of core businesses. we’ve completed 640 projects for over 400 different customers and currently we source around 65 proj- In which countries are SBPs carried out? ects a year with two sessions; one in February and The majority are Switzerland‑based but we’ve done projects in France, Germany, Italy, Belgium, Portugal, the other in April. 28 en special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development the USA, Dubai and Thailand. Because of the way the projects work the students have to have a close relationship with the client. This can sometimes be perceived as a challenge for geographical reasons nevertheless next year we will have a project in Phuket and maybe another one in Belize. So actually we are looking more at the project strategy because we are an international school with students from 93 countries and we are trying as much as possible to start increasing the international flavour of the projects. If I have a group of five students and one or two are Thai, have lived in Thailand or have done their internship in Thailand, they will know the culture and the way business works. This is great added value for the customer and is not something they would get in a professional consulting firm. Can you share something new about SBPs? Another angle we are taking, thanks to Fred Delley, our Head of Innovation, is to do more and more entrepreneurial projects. An SBP gives young entrepreneurs a great chance to cover a lot of ground and get a lot of work done and really gives them a boost. Entrepreneurs are time crunched; they can’t spend six months or a year trying to do the ground work to discover what approach they should be taking to set their idea for the entrepreneur company. The SBP gives the entrepreneur an injection of information that they pretty much could not get anywhere else, especially for the price they pay! This is a key part of what we do, in addition to giving them space in the Start‑up Hotel (part of the Incubator here at EHL). As you can probably tell, we just want to help entrepreneurs. A great example is Jonathan Voumard, founder of MyExtras and an EHL alumnus who specialised in entrepreneurship. Jonathan had an idea and has some funding through the various start‑up companies in the Canton de Vaud. He took two SBPs which researched Europe and the US, the results of which gave him an insight into how to develop his company strategy. Having said this, it is clear to see that we have a big mix of different types of companies, hotels and non‑hotels and this gives a different experience to the students and adds something more to their education. The SBPs are one of the major strengths we have here at EHL and are highly appreciated by both the industry and the students. How are SBPs organised? –– –– –– –– –– A team of 5 students 9 weeks of full-time work EHL expert coaches Out-of-the-box thinking Business-oriented solutions Each project is allocated a team of 5 graduating students as well as 2 expert coaches from EHL faculty and staff. Throughout the 9 weeks you, the coaches and the team meet regularly to discuss the progress of the project. As a final output, students will give you a written report detailing the methodology, deliverables and recommendations related to the project mandate. These results will also be communicated in a formal presentation to you. Organisation Week 0 – Opening Ceremony: Introduction of the companies to the students and presentation of the SBP mandates Week 1 – Company on-site meetings: The students and SBP pro jects coordinators visit the companies Week 2 – Submission of the Terms of Reference Week 3 – Approval of the Terms of Reference Week 4 – Interim presentation of findings: Students present the work completed to date and set the objectives to be attained by the end of the project. Week 7 – First draft of written report: Before submitting their final report, the students send the companies a first draft for approval Week 9 – Final project submission Week 10 – Final presentation and Closing Ceremony Top Ten project types –– –– –– –– –– Financial feasibility study Hotel concept Market research Marketing & sales strategy Product development What is the added value of mandating a Students Business Project? There is a great added value. The company gets work carried out by students who are coached by a member of INTEHL and a Faculty member, who guide the students through the project process. I believe our The INTEHL Team special report 29 en students always do a great job and they are very professional in their approach. When they do their research they have access to the school’s resources and databases (indirectly), which a lot of other companies don’t have. I think the main advantage is the composition of our SBP groups: 5 students with an average age of 23‑24 who are able to deliver unique, innovative recommendations which traditional consulting firms just cannot do. You’d be pleasantly surprised at some of the ideas and recommendations they come up with. They are young, they are creative and they look at things differently. They are able to “think out the box” while still making concrete proposals which fit into the project methodology. are immediately implementable by the client. Some projects have been literally 100% imple mented! Generally, the outcomes are very good with a great added value for the customer. I think another interesting outcome is the number of job offers the students receive, probably due to the close proximity the companies and students enjoy during the project. Where are you with the projects for 2013? This year will see us successfully deliver 67 projects; half kicked off in February and the others will kick off in April. Interested? Please contact me. Contact: [email protected] What are the outcomes of the SBPs? Based on the feedback we have from previous customers, 70‑75% of the student recommendations Interview conducted by Véronique Banyols What the clients say about SBP Roger Taylor Patrick Odier Arndt Mielisch Alain Schauder Michel R. Walther Heather A. Jacobs 30 en special report Tightening Industry Relations: A Strategic Development SBP: A great real-life experience 6 questions to Axel Bernhard-Larson (EHL 2012), Swedish and Swiss 1. What are your career ambitions? I would like to move to the United States and pursue a career in real estate development for hotels. Currently I am finalizing the paperwork to move to New York. 2. Which SBP project did you work on? I worked on a mandate for GoldenPass, a Swiss railway company that operates from Montreux and Gstaad and as well partnering to Interlaken. The mission of our mandate was to develop an F&B concept for two different trains, hence two different concepts that should be practical, attractive and boost travels on these trains. That was very interesting and we worked as a very diverse group for a very Swiss company. We suggested two very out of the blue concepts that thanks to our very diverse group, we had a lot of benchmarks to take into consideration. At first we were a little bit worried that they would be too groundbreaking versus tradition but finally they were very well received and I hope that subject to the construction of the new railroad, at least one of the two concepts will be incorporated. 3. How did the skills that you developed at EHL assist you throughout your SBP project? Which skills were a particular help to you? Particularly, the skill that helped me was team work and especially within groups of various backgrounds and cultures. That has helped a lot our project allowing variations in terms of benchmarks for examples to bring into our work. But even so just a general skill of knowing of how to communicate, listening to each other, pushing each other, helping the weak one at a time and rotating around and just leveraging one another skill to create something quite unique and beyond the expectation of our client. Soft skills like multiculturalism and exposure to team work are hard to train and bring you further! 4. What did you learn during the project? I learned plenty more about Switzerland actually! During our analyses, our secondary and primary researches required us to travel on different trains to be exposed to the Swiss culture and see what we could learn and be able to associate Switzerland to more things than only cheese. I learned a lot about my group and how to adapt, that was my best accomplishment. 5. Which aspect of the project did you enjoy the most? Traveling! [Laughs]. We were traveling a lot to carry out our project. We were in Gstaad quite often to meet with the Tourist Office.. We also went to Montreux, Interlaken, and Lucerne to conduct interviews. In addition, we interviewed passengers on train, competitors and the service personnel to get their operational insight and as well add credibility to our results and suggestions. In general, our data was very reliable having interviewed many different nationalities in French, English and German. Not to mention Korean as well. 6. Could you give me a few words which sum up your SBP experience? It was a great first professional experience. I would like to thank EHL for giving us students the opportunity with a real company and being entrusted to work on our own. I believe that may be a significant contributing factor to EHL students’ entrepreneurial spirit; the reassurance that they can do it on their own. The expectations were quite high and personally I spent 10 great weeks with my group. Four words to that best describe this experience: opportunity, real-life experience, dynamic team work, huge confidence boost! Interview conducted by Véronique Banyols Picture credit: © GoldenPass SBP Group with the client GoldenPass in June 2012 special report 31 en inside-out Gastronomie et hôtellerie de luxe : enjeux stratégiques et perspectives pour les années à venir L’actualité bouillonnante de la gastronomie reflète une hôtellerie en pleine évolution Une conjoncture propice Stéphane Bellon Aujourd’hui Vice-President Corporate F&B du groupe Kempinski, il dirige l’activité restauration de ce groupe fondé en 1897, plus ancien groupe d’hôtels de luxe d’Europe. Avant cela, il participe aux côtés d’Alain Ducasse à la conception et au développement de nombreux restaurants dans le monde entier, notamment au sein de plusieurs hôtels prestigieux. Une vingtaine d’années d’expérience, en particulier à l’international, avec une forte compétence développée sur les métiers de l’hospitalité. Diplômé de la grande école HEC à Paris, il est la quatrième génération d’une famille d’avitailleurs et de restaurateurs. Fini le temps où la restauration en hôtellerie pouvait se contenter d’être à l’équilibre financier ! Exigence des actionnaires d’un côté, conséquences de la crise économique de l’autre, la restauration dans l’hôtellerie doit être rentable et compétitive, en plus d’apporter de la personnalité à l’hôtel. Si l’activité chambre peut dépendre beaucoup de la clientèle d’affaires ou de tourisme, la restauration, composée en majorité d’une clientèle locale, peut même servir à lisser l’activité et répartir les risques. Ce besoin à la fois structurel et conjoncturel peut l’aider à se réinventer, évoluer, gagner en performance. L’hôtellerie, traditionnellement à la traîne en termes d’innovation pour la restauration, trouve les moyens de réduire ce temps d’adaptation, d’appropriation de ce qui a fait évoluer la gastronomie. Le temps presse. Le client est exigeant, connaisseur et informé. Les réseaux sociaux, les guides papier ou virtuels lui permettent de comparer, se préparer, décider. De plus, sa façon de vivre et de consommer a également changé, que ce soit dans la façon de prendre son petit déjeuner ou de consommer du café pendant ses déplacements, de partager son repas avec ses amis tout en faisant une autre activité, de s’informer sur l’origine des produits qu’il consomme ou encore d’interagir avec le personnel de salle et de cuisine. Notre époque est particulièrement propice à la quête de sens. La restauration et dans une autre mesure l’hôtellerie n’ont jamais autant attiré de vocations, fascinées par ces disciplines et ces expériences. Des tendances immédiatement reprises dans l’hôtellerie Si effectivement, l’hôtellerie a tendance à suivre le mouvement plutôt qu’initier l’innovation en matière de restauration, elle applique les nouvelles tendances avec une rapidité incroyable. Il est vrai que son fr 32 inside-out urgent besoin de différenciation et ses moyens financiers l’encouragent à développer ce champ d’expérimentation et de recherche appliquée idéal. Aujourd’hui il n’y a pas un mouvement, une tendance, une idée germée dans les cuisines de restaurant ou de laboratoire qui ne tente pas sa chance dans l’hôtellerie, de plus en plus ouverte à ces nouveautés. L’agriculture raisonnée est valorisée dans les menus des restaurants : on souhaite consommer de la volaille ou du bœuf élevé « proprement ». Le succès du mouvement Slow Food, qui prône, une « certaine idée de l’alimentation, associant plaisir et responsabilité tant vis‑à‑vis des producteurs que de l’environnement », témoigne d’une réalité profonde. Le client souhaite consommer des produits de saison, en connaître l’origine et qu’ils ressemblent bien à ce à quoi il s’attend. On constate en outre que prendre soin de son corps et consommer des repas équilibrés ont le vent en poupe. En fait, derrière l’idée de diététique et l’intervention de nutritionnistes se développe le thème de la personnalisation. Dans l’hôtellerie de demain, l’individualisation sera plus que jamais un point fondamental. Alors que l’hôtellerie classique trouve son modèle économique dans une forme de standardisation, l’hôtellerie de luxe affirmera son identité en proposant une restauration et un service toujours plus adaptés à chacun, prenant en compte le bien‑être physique et biologique. Ainsi, la journée culinaire sera prise dans sa globalité. Cela commence par la mise à disposition de boissons et de snacks servis dans la limousine qui récupère le client à l’aéroport pour l’emmener à l’hôtel. Cela continue avec le produit d’accueil de la chambre : exit les ananas non préparés, qui n’ont d’avantage souvent que l’esthétique, et autres encombrantes corbeilles de fruits. Bienvenue à plus de simplicité, sobriété et goût, avec un cadeau reflétant le savoir‑faire régional, frais et facile à consommer. Cela se termine avec le dernier moment de la journée : au lieu du traditionnel morceau de chocolat posé sur l’oreiller, inside-out fr 33 on se réinvente avec une pâte de fruits sans sucre, une infusion d’herbe gélifiée et douce pour faciliter les rêves, ou une eau locale ultra‑oxygénée. L’hôtellerie intègre avec la restauration ce désir de découverte des autres cultures, ainsi qu’une tendance à une forme d’introspection, de retour à ce qu’elle est intrinsèquement et à ses origines. C’est ce que le chef britannique Heston Blumenthal a réalisé au Mandarin Oriental de Londres : en quête de sens et de redécouverte de son patrimoine, il s’est plongé dans l’histoire et les subtilités de la cuisine britannique pour la sublimer et la moderniser. Toujours à Londres, le Grill du Savoy se réclame de l’héritage d’Auguste Escoffier, sous la supervision de Gordon Ramsay, proposant un Chateaubriand grillé aux pommes soufflées, un cocktail de crabe royal et crevettes roses, ou une pêche melba glacée. L’expérimentation, avec les techniques de la cuisine moléculaire, la « mixology » ou la « mood food », a désormais sa place dans les palaces. Est‑ce un épiphénomène ou un gimmick ? C’est en tout cas le signe d’une hôtellerie qui a plus que jamais raccourci le temps de déploiement des nouvelles tendances et demandes du marché. La gastronomie et l’hôtellerie atteignent ensemble un nouveau stade de leur évolution respective Une prise de recul nécessaire Comme chaque discipline, la gastronomie connaît des cycles avec des phases de remise en question, de développement, de maturité et parfois de déclin. L’activité bouillonnante actuelle de la gastronomie, qui fait l’objet de tant d’attentions, ne doit pas faire oublier sa profonde et formidable évolution depuis les années 1990. Nous avons ainsi vu naître une gastronomie qui s’est affirmée comme une profession à part entière, et constaté l’incroyable évolution du métier de chef : chef de cuisine devenu consultant, puis marque, et enfin chef d’entreprises. Les restaurants offrent désormais des expériences globales, intégrant le design, le service et le culinaire. Le restaurant d’hôtel n’est plus un service, mais une destination. Après avoir connu une véritable révolution, en particulier en Europe et en Amérique du Nord, il s’affirme de nos jours comme une alternative possible au restaurant indépendant, qui s’intègre de plus en plus dans le paysage. S’il est globalement accepté depuis longtemps de se rendre dans un restaurant d’hôtel en Asie ou au Moyen‑Orient pour des raisons culturelles, sociales, légales ou économiques, penser vivre une expérience culinaire inoubliable et innovante dans un palace à Paris ou à New York est en revanche relativement récent. fr 34 inside-out Les restaurants d’hôtels les plus réussis sont justement ceux qui ne sont pas des restaurants d’hôtels. Les hôteliers, et c’est là aussi une révolution, ont pour la plupart intégré l’un de ces facteurs clés de succès : le concurrent n’est pas le restaurant du Four Seasons ou du Shangri‑La de la ville, mais la grande brasserie en centre‑ville ! La création de restaurant s’était professionnalisée. Compte tenu des enjeux économiques, du recul dû aux dernières expérimentations, etc., l’intuition ne suffit plus, même si elle est importante. En effet, elle se double de nombreux autres éléments : études de marché, objectifs et positionnement précis, espaces pensés dans les moindres détails, designers spécialisés qui ne sont plus forcément ceux qui dessinent l’hôtel, organisation du travail et cuisines conçues comme des outils de précision, attention à des éléments de décoration et de service qui servent la fonctionnalité. Pour sa part, la gestion des restaurants dans la façon de recruter, de former, de communiquer ou de commercialiser un restaurant, d’utiliser les nouvelles technologies, de formaliser le savoir‑faire et le savoir être, de suivre ou d’anticiper les demandes de son client a aussi beaucoup évolué. Et demain ? Grâce à des moyens importants et en raison d’un besoin de différenciation, les chefs ont bénéficié d’un terrain d’expression et d’expérimentation incroyable avec l’hôtellerie. Alors que la gastronomie a atteint un stade de maturité, la tentation de ne pas se réinventer sera grande. L’hôtellerie, qui par nature est une industrie fondée sur le service, les procédures, les standards, des investissements importants, etc. – autant de choses qu’elle a apprises, léguées à la gastronomie – peut paradoxalement produire un effet néfaste sur la gastronomie, précisément pour les mêmes raisons que celles qui expliquent son succès ! L’hôtellerie a été un formidable moyen pour que la gastronomie se réinvente et se développe. On note cependant, comme nous l’avons vu, une forme de standardisation, d’approche systématique du client et des projets. Si la création part d’une base artisanale, développer implique de créer notamment des systèmes et des méthodes. L’enjeu stratégique de la gastronomie dans l’hôtellerie sera donc de conserver cette part d’artisanat tout en favorisant la formalisation du savoir. Cependant, il ne faudrait pas que la gastronomie, pour rester fidèle à ses valeurs ou caractéristiques (spontanéité, authenticité, émotion, éphémère, ou encore passion, entre autres) perde son âme dans l’hôtellerie. En effet, si celle‑ci a été un prisme inside-out fr 35 Illustrations de Thibault Prugne issues du livre de Stéphane Bellon « Gastronomie & Hôtellerie, Secrets de cuisine… Les nouveaux enjeux » paru aux Ed. Eyrolles – © Groupe Eyrolles pour observer l’évolution d’une forme de gastronomie, une scène magnifique pour que cette dernière s’exprime, attention à ce qu’elle n’en devienne pas le cercueil ! À travers la problématique de la gastronomie se pose la question de l’art en général. L’essence même de la gastronomie intègre une dimension artistique, créatrice. S’il est facile de qualifier un chef d’« artiste », c’est davantage sa démarche artistique qui nous intéresse. Le chef propose une création, un dialogue avec son spectateur. Le peintre, plasticien et homme de lettres français naturalisé américain Marcel Duchamp parlait d’un « regardeur qui fait le tableau ». En effet, le chef invite, convoque le spectateur pour lui faire sa proposition, et ce dernier l’accepte ou pas. On dépasse ici la notion de « nourriture », il ne s’agit plus de se restaurer, mais d’expérimenter. Quand on demande à nos chefs de parler de leur cuisine, pour des besoins de communication, de simplification, de message clé à diffuser, j’ai envie de leur conseiller d’utiliser plutôt leur langage que le verbe, c’est‑à‑dire leur art, leur cuisine. Le chef est donc un artiste avant d’être un chef d’entreprise, un consultant ou une marque. Imaginez donc à présent, si nous sommes d’accord sur ce postulat, un hôtelier diriger un sculpteur, un peintre ou un musicien ! On en mesure facilement toute la difficulté… Dans un palace, on peut être tenté de recruter comme le ferait Sotheby’s pour l’art ou des directeurs d’expositions. On passerait « commande » ; on demanderait à Andy Warhol de faire du Warhol. On demanderait à Robuchon de faire du Robuchon. Ils sont au final tous les deux devenus des artistes qui font ce que l’on attend d’eux. Peut‑on donc s’attendre à être encore surpris en engageant un « chef célébrité » pour son établissement ? Ceci souligne la différence entre un artiste de galeries et un artiste libre. Combien existe‑t‑il de chefs ultra‑talentueux qui ne s’en sortent pas économiquement? C’est la problématique de l’art en général : certains artistes reconnus sont entrés dans un système marchand, où la galerie est le palace, tandis que d’autres artistes inconnus meurent de faim… Sortons de nos palaces et hôtels luxueux ! Sachons reconnaître ces artistes… et tenter de leur permettre de vivre de leur art. Et restons vigilants à conserver notre âme de restaurateur et de chef. Stéphane Bellon La création de spas et leur gestion est, depuis quelques années, une activité importante dans le monde de l’accueil. Le développement et celle-ci et l’apparition de nombreux opérateurs, fournisseurs, magazines, créateurs, architectes, etc. spécialisés créent un besoin d’outil référentiel pour ces différents acteurs de la chaîne de valeurs. Cet ouvrage s’inscrit donc comme une référence au niveau de la gestion de cette activité. Il s’articule autour des thèmes suivants : définit ions, modes de gestion, fournisseurs, équipements, innovations, formations, architecture, aspects techniques, métiers, études de cas et avis d’experts. Il intéressera les enseignants et étudiants en formation de tourisme, ainsi que les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie, gestionnaires de spas, chaînes hôtelières, associations professionnelles... Auteurs : Stefan Fraenkel et Ray F. Iunius Edition : de boeck 144 pages Novembre 2012 Cet ouvrage s’inscrit comme une référence au niveau de la création et la gestion de spas. Il vient combler un vide dans la littérature sur cette activité en plein développement. Pour la première fois, cinq étudiants de l’Ecole hôtelière de Lausanne ont contribué à la rédaction de cet ouvrage : Chloé Gachet, Adrian Garcia, Hélène Micouleau, Zoé Nazery et Stéphane Rimbault. ADVERTORIAL Diversey, now part of Sealed Air, is a world leader in cleaning and hygiene solutions. With a heritage that goes back over 100 years, Diversey has an established and proven track record of delivering innovative, cost-effective and high-performance products and services for its hospitality customers. The business is committed to adding value for its customers, enhancing the quality of life for consumers and providing a cleaner and healthier environment for future generations. Diversey has supported the hospitality sector for decades and works with some of the largest and best-known international groups as well as numerous independent hotels to help them introduce continuous improvement into their cleaning processes and achieve the very highest standards and levels of compliance. It works closely with major industry organisations and partners with Ecole hôtelière de Lausanne to help develop new standards and processes and to support them in their leadership roles in hospitality. This unique approach has enabled the business to develop an unrivalled knowledge of the hospitality sector. Strong customer relationships and continued commitment to innovation through research has helped the business to identify, define and address the key issues facing its customers. Its position as a market leader has been achieved and sustained by forming long-term partnerships with customers to understand their requirements and deliver solutions which meet and frequently exceed their needs and expectations. Becoming being more than a simple supplier Diversey is able to offer unique, effective solutions that fully integrate product systems, floor care equipment and cleaning tools with complementary support services including training and consultancy. Diversey understands that the appearance and cleanliness of hotel rooms and facilities have a significant impact on guests’ perceptions and satisfaction ratings. Market research conducted by Diversey throughout Europe confirmed this when almost seventy percent of guests claimed cleanliness and hygiene was the most important factor when making recommendations. The Diversey range covers every aspect of hotel cleaning including products for housekeeping, personal care, laundry, floorcare and food safety. All aim to deliver the superior cleaning performance that creates the ideal guest experience. Market research has shown hotels improve their guest satisfaction ratings by seven per cent when partnering with Diversey. Hotel guests increasingly value a “green” approach. Half of all guests globally claim to take sustainability into account when choosing a hotel, according to research seen by Diversey. With its expertise, Sealed Air’s Diversey business helps hotels identify and implement Your Trusted Partner For Happier Guests & Better Business opportunities for better sustainability with continuous improvement. Innovation continues to introduce new levels of waste reduction, energy and water conservation, and lower reliance on raw materials. Products and services are designed to support the triple bottom line of people, planet and profit. Diversey uses its long-term industry experience and expertise to maintain a commitment to innovation. Recent innovations include the Pur-Eco Room Care housekeeping range with the latest EU Ecolabel certification, the interactive iMAP audit system which allows hotels and suppliers to monitor cleaning performance in real-time, and the forthcoming Learning Management System, a flexible, cost-effective and high-quality training tool within the new Diversey Learning Academy covering all application areas. www.diversey.com Taking Note! Lessons from EHL’s Distinguished Speakers: Marc Dardenne “The importance of independence” The Ecole hôtelière de Lausanne’s Distinguished Speaker Series offers the leaders of the international hospitality industry the unique opportunity to share their understanding of the industry’s current trends and challenges with EHL students, alumni and faculty. Adrian Ruch Adrian (22) is a Swiss bachelor student in his 3rd year at EHL and has previously been working for different branches at UBS and for the events department at Hotel Victoria-Jungfrau in Interlaken. His main interests lie in the areas of finance and new hotel development. 38 EN Marc Dardenne is the Chief Executive Officer of Patina Hotels & Resorts, a new Singapore-based luxury hotel company. Previously, he was CEO of Emaar Hospitality Group and Emaar Hotels & Resorts where, among other things, he directed the launch of the Armani hotels in both Dubai and Milan. On November 14th, 2012, Mr. Dardenne visited the Ecole hôtelière de Lausanne as the first participant in the 2012/13 edition of the EHL Distinguished Speaker Series. Mr. Dardenne graduated from EHL in 1981. He had not been back in Chalet-à-Gobet since then and was therefore introduced to a campus and an inside-out academic program that had evolved greatly. According to Mr. Dardenne, “Back in my time the program was much more operational; in my opinion even too operational. The current bachelor program, it seems, offers a very good mix of theory and practice, which is necessary to succeed in the industry. What has not changed, however, is the spirit at the school. It is still the same open and exciting atmosphere that I experienced 31 years ago.” During his visit, he held two private round table sessions with different groups of students. The EHL Career Club was interested to learn about Mr. Dardenne’s career path and to get suggestions for personal success. His advice was to never stop learning. In his opinion, the best strategy to do so is to work for established groups and famous brands since they provide a certain base knowledge and experience that one can draw on anytime during a career and especially at the outset. Asked about current trends in the industry Mr. Dardenne replied: “Customers are looking for surprises, new experiences. It is all about new experiences.” With the students of the Executive MBA program, he discussed the pros and cons of joining a start up-company. The main advantage given was flexibility – both in terms of entrance into the business as well as in the development of one’s career. In the evening, Mr. Dardenne gave his keynote presentation to a diverse group of over 200 EHL students, faculty and alumni. His speech was entitled “How small independent hotel brands can compete with the big players” and introduced the audience to his view on differentiation through service excellence. During 45 minutes, he explained how his new company, Patina Hotels & Resorts, tries to achieve operational excellence in unusual and hard-to-imitate ways in order to cater to the ever-more demanding needs of today’s luxury customers. His recipe for success was comprised of a strong and genuine corporate culture, the selection of the right people, continuous training and the quality- orientation of all processes. Furthermore, he stressed the importance of a strong customer focus in planning and daily operations. He illustrated this with an example of 24-hours rooms. In his opinion, guests should have the possibility to keep their rooms for 24 hours, no matter when they arrive. The operational challenges in relation to this concept had to be overcome as Mr. Dardenne found that “if it is important to the customer, we will do it!” During a lively Q&A session the students were interested to learn what had triggered his decision to create new brands. Mr. Dardenne answered that this gave him the opportunity to combine everything he had learned at established brands with his own vision of the perfect hotel. He furthermore replied that he was aware of the big challenges in competing with established brands, however he remains confident that Patina will succeed in creating a loyal customer base. Finally, he shared his 10 personal tips for a successful career in the hospitality industry. His key messages were “follow your passion, adopt a positive mental attitude and embrace change and challenges as opportunities to grow”. He concluded with the words of Michel Jordan: “Don’t be afraid to fail.” Dr. Demian Hodari and Adrian Ruch Demian Hodari is an Assistant Professor of Strategic Management at the Ecole hôtelière de Lausanne. He regularly presents his research at academic conferences, provides executive education and is a frequent moderator and/or chairperson for industry events. Prior to beginning his academic career he was a hotel general manager and the president of an independent hotel management and consulting company. He founded the EHL Distinguished Speaker Series in 2004 currently oversees the visit of 10 speakers per academic year. He can be reached at [email protected] Picture credit: © EHL – Jean‑Marie Michel The Patina Singapore Pictures credit: © Patina Hotels & Resorts inside-out 39 EN Redefining Community‑Based Tourism Picture credit: © Wong Sze Fei – fotolia.com Community-Based Tourism Model The term “Community-based Tourism” is defined in a wide variety of ways. There is a hierarchy of definitions ranging from community collectively-owned enterprises, through joint-ventures between community and private companies, lease or concession letting to community involvement through employment or micro enterprise supply to the larger enterprise. Ideally, the emphasis should be placed on community ownership. The World Wildlife Fund defines community-based ecotourism when “the local community has substantial control over, and involvement in, its development and management, and a major proportion of the benefits remain within the community”. It is however based on Michael Porter’s “Generic Value Chain Concept,” represented on Figure 1 that a current community-based model establishes the relationship between hoteliers and locals (Porter, 1985). Communities supply from support to primary activities such as, production and selling of goods, transport, retail and most hospitality services. And the model maintained the decisions about whom, what and at what price in the hands of Hoteliers. The model aims at increasing profit margins through using local communities as cheaper suppliers. The community-based tourism model allows hotels to gain more in financial terms than communities in social and economic benefits. The model has exhausted the argument of communities benefiting from tourism and has shown limits in the context of an asymmetric business relationship. Theory Versus Practice A business culture Businesses need to invest to grow. We have been taught that if we invest in the future we will have more income coming into the business. Investment appraisal methods look at the comparison of the Figure 1 – Generic Value Chain Concept Human Resource Management Procurement Operations Outbound Logistics Marketing & Sales Service in Inbound Logistics Marg inside-out in Technology PRIMARY ACTIVITIES 40 EN Marg SUPPORT ACTIVITIES Firm Infrastructure The changing times The “Stakeholder Theory,” was born from greater ethics responsibility requirement from businesses, and is based on a major assumption: the value creation is far more effective and strong when the beneficiaries are numerous (Freeman, 1984). Stakeholders are considered all individuals and/or groups that are likely to affect or be affected by a project’s proposed actions. Much later, Mitchell, Agle, and Wood defined the “Stakeholder Salience Model” (Figure 2), while trying to understand the systemic links between stake- Figure 2 – Stakeholder Salience Model R WE O P 1. Dormant Stakeholder 4. Dominant Stakeholder GENCY UR 5. Dangerous Stakeholder 3. Demanding Stakeholder 7. Definitive Stakeholder LEG I CY MA TI future income with the cost of the initial investment. Future is short in time, and quick return is preferable. It echoes the “Shareholder Theory” developed by the economist and Nobel Laureate Milton Friedman who sought to maximise profits for stockholders (Friedman, 1970). In the hospitality industry, perceptions influence investment decisions. Research shows that hotel businesses consider the following peripheral factors as complementary parameters when making decisions: –– Corporate image – pursue an investment opportunity as it will reflect positively on the business, –– Commercial relations – any supply capacity locally available and a local face to the project, –– Environmental and social ethics – an investment environmentally sustainable and ethically sound, –– Political ambitions – judge if the investment is aligned with current political objectives. The consideration for such factors has created short-term benefits for communities, but failed in practice to bring sustainable social development and environmental protection. The current approach focuses on how communities can integrate an existing value-chain. Communities do not participate in the development process but are integrated at implementation. Hotels offer technical training, demand for local produce, and ethically, they may consider building schools, hospitals and daycares. Communities are in most cases considered collateral and not an asset for hoteliers. Intentions are good but not in the right direction. While demonstrating that ethical behaviour is key to success in the tourism industry, real integration is rather limited. Some of the issues revealed from research include global approaches (as in pursuing a global image or in using a global supply-chain with some local cheaper substitutes), not long enough forecasts (it takes a generation to create change), and reactive measures resulting from a lack of understanding for local context in which the investment takes place (political support linked to elections and community discontent due to unattained expectations). In order to address these issues, greater consideration and real involvement of local communities will be essential. 2. Discretionary Stakeholder 6. Dependent Stakeholder 8. Nonstakeholder holders and sustainability (Mitchell, Agle, & Wood, 1997). The Model consists on describing a typology of actors whilst analysing their impact to and position in a business system. If we apply the Model in the context of this paper, we have the following conclusion. Hotels hold power (from investment) and are considered dormant stakeholders, because they focus on minimising risk. Local communities have legitimacy (from ownership over land and culture) and are discretionary because they are open to new ventures and opportunities. The reckless treatment of the environment has a sense of urgency (from depletion and impact from greenhouse gases) and demand greater consideration. The dominant position of hotels over communities, their negligent and dangerous use of the environment, and the highly dependent relationship between the environment and the community are all factors contributing to a highly asymmetric system. From research in Africa, Namibian farmers highlighted a number of constraints in tourism development such as, the competition with livestock/farming, the wildlife damage, local conflicts caused by acculturation, timeframe associated to risk, and tourist damage (Ashley & Dilys, 1999). It illustrates that simply developing community-based tourism, or seeking to maximise cash earnings from community-based initiatives, is not the best way to maximise positive livelihood impact for local residents. There is a pressing need to develop definitive stakeholders. More than when, it is how we can achieve it. It is Picture credit: © Adisa – fotolia.com inside-out 41 EN certain that a new paradigm is required and one based on a long-term approach that integrates from the start, community needs and aspirations. Redefining Community-Based Tourism Emmanuel Barreto Director – Eurofin Hospitality SA Emmanuel Barreto, a renowned tourism industry expert, joined Eurofin Hospitality in 2011 and became director of the company in 2013. He is responsible for spearheading projects for an international clientele, developing strategies for the tourism and property markets, and driving the firm’s activities towards its sustainable development goals. Before joining Eurofin Hospitality, Emmanuel spent 20 years developing sustainable, environmentally‑conscious business mo dels and anchoring companies’ strategic positioning in the tourism sector. He has worked in over 50 countries. Prior to this he headed strategy and operations at the Trade in Services Unit of the International Trade Centre (a joint UN‑WTO agency) in Geneva. Emmanuel has also helped design and manage projects across the entire tourism value chain – from transport and civil engineering through to new technology implementation – and in education. During his career, Emmanuel obtained extensive experience with setting up public-private partnerships, developing tourism strategies, and identifying promising opportunities and highpotential markets. He is also keenly attuned to today’s main sustainable development challenges. Emmanuel has a Brazilian citi zenship and holds a Master’s degree in Economic Development Policy from the London School of Economics. [email protected] 42 EN Eurofin Hospitality has realised the limits of the current approach and the need to develop definitive stakeholders. Therefore, it has been proposed a more likely community-led approach. The H2O model – which stands for Hospitality investment, local Habitat and Occupants of the site – is an attempt to demonstrate how a redefined community can result in locally-led collective initiatives that respect socio, economic and environmental constraints. The process of implementing the model starts with redefining the community (Figure 3). A community is individuals with a collective responsibility, linked by the same context and having complementary interests. It is no longer restricted to locally based households conforming to a single culture. The community forms the greater supply-chain of the investment project. It is also the main contributor and the main beneficiary. In addition, there are indirect stakeholders that replace the nonstakeholder from Mitchell’s Model. These are individuals and/ or institutions equally contributing to the project but at targeted interventions. It is the newly defined community that is empowered and has the leadership to decide and pursue its own needs and aspirations. In context A new hotel is an opportunity for community development, but in reality, the community is an excellent source to improve hotel’s revenue. In context to a redefined community, a new hotel is an opportunity for sustainable development and the investment source to a symmetric business relationship. Everyone contributes and everyone benefits, but contributions and benefits are agreed from the start and according to needs and aspirations. Researching the community, analysing indirect stakeholders and identifying collective objectives will result in a blueprint with detailed actions in eight key common interest areas: products and services; infrastructure; suppliers; employees; attractions/ activities; guests; well-being; and recycling. inside-out Figure 3 – Project Actors Indirect stakeholders Community suppliers investors organisations government hotel staff locals guests The Maldives Case Study Tourism represents over 75% of the Maldives economy and it targets exclusive vacation for the very wealthy tourist. Still, a e 115 million budget shortfall led the government to lease 31 inhabited islands for new resorts. Resorts in the islands enjoy great return on investment, but the local population has very limited benefits from tourism development and the environment has suffered dramatically from this overly explored destination. In trying to correct some of these problems, the Government of the Maldives in 2007, developed a 5-year tourism master plan, in which emphasis was made in job creation, income generation and environmental sustainability. Promises have not realised in 5 years and contributed to a recent coup d’état that overthrown the President. This is of course a very simplistic analysis, but given the importance of tourism to the local economy, minimal benefits attained by current policies led to social unrest and the overthrow of the government. In the meantime, the Swiss-based Planhotel Hotels & Resorts prepared a detailed financial analysis for a hotel and golf investment project in an inhabited island of the Maldives. They approached Eurofin Hospitality in order to analyse the financial feasibility of the project and provide an extended vision of how this project could achieve greater levels of economic, social and environmental developments. Planhotel is aware of limits to the current approach and sought expertise to help with the conceptualisation of a new model, one which long-term benefits would be secured for all stakeholders. Applying the H2O Model, a preliminary analysis of the project determined a series of positive and negative impact factors in accordance to the three pillars of sustainable development (Figure 4). These factors were carefully addressed through a number of proposed initiatives that would consider the community as contributors, implementers and beneficiaries. Below is the list of eight factors with respective explanations. Products & Services The term sustainability product or service can be subjective and include a wide variety of economic, social and environmental considerations. It is proposed that jointly hotel and local occupants design and develop a product line following pre-determined sustainable considerations. Locals produce while the hotel markets and sells as part of a larger Maldivian experience. Infrastructure The term sustainable infrastructure is the design, and the re-design, rehabilitation, re-use or optimization of existing infrastructure, which fosters economic development while conserving resources and promoting good health standards for individuals, the local village and the ecosystem. It is proposed that in building the hotel, one minimises the use of non-renewable resources, minimises the impact on the natural environment, protect the biodiversity, and use renewable resources in a sustainable manner. Suppliers The supply-chain provides the focus for any organisation, whether service- or product-based, seeking to create a sustainable social, environmental and economic performance of its operations. Apart from the moral imperative, substantial business benefit can be achieved through a combination of leadership commitment, focused and practical initiatives, and improved systems and processes. It is proposed that a supplier declaration is designed to foster local and foreign business commitment as a catalyst for change towards sustainable development, and to promote eco-efficiency, innovation and responsible entrepreneurship. The focus must address local awareness to the role played by local suppliers in engaging with the hotel to jointly achieve sustainable development. Employees Corporate social responsibilities are only met when employees are also individual contributors. It is proposed that employees are given one to two days per month paid by the hotel to participate in projects and programmes that focus on social, economic and environmental development. The engagement will both show the hotel commitment as well as to provide new perspectives for employees through empowering individual and collective actions. Pictures credit: Diamonds Athuruga Beach & Water Villas, Maldives – © Planhotel Hotels & Resorts Figure 4 – Sustainability Pillars economic impact + – environmental impact social impact consumption savings higher user rate lower marketing cost close supply quality control risk spread out –– efficient technologies –– support preservation –– –– –– –– –– –– –– –– behavioural change responsibility transfer knowledge gain health improvement food security cultural preservation self-esteem happiness –– longer breakeven point –– costly to implement –– long-term ROI –– high carbon footprint –– high exposure –– changes in landscape –– –– –– –– high degree of implication time consuming multitude of partners long-term investment –– –– –– –– –– –– inside-out 43 EN Guests The hotel commitment to sustainable development can only be fulfilled if guests are integrated into the process. There are many commonly used techniques to save water and energy, such as reusing towels and lighting controlled by room cards. It is proposed a more immersive experience for guests by allowing a deeper participation into local life and habitat, being passively or actively. Guests must understand the current situation and that the hotel is trying to achieve in its commitment to sustainable development. Guests must be allowed to contribute individually to social and environmental programmes initiated and managed by the hotel. Guests must be introduced to responsible consumption behaviour and recycling. Well-being Locals are an integral part of the environment. They have an acquired behaviour established by culture and influenced by lobby groups. The behavioural analysis and identification of those leading health hazards and safety issues can have strong influential weight and change should be pursued in a partnership format. It is proposed that the hotel provides equipment and skills enhancement opportunities in exchange for local engagement. References –– Ashley, C., & Dilys, R. (1999). Enhancing Community Involvement in Wildlife Tourism: Issues and challenges. London: IIED. –– Freeman, R. E. (1984). Strategic Management – A Stakeholder Approach. Boston: Pitman-Balinger. –– Friedman, M. (1970). The social Responsability of Business to Increase its Profits. New York: The New York Times Magazines. –– Mitchell, R. K., Agle, B. R., & Wood, D. J. (1997). Toward a theory of shareholder identification and salience defining the principle of who and what really counts. Academic of Management Review , 853‑886. –– Porter, M. (1985). Competitive Advantage. New York: Free Press. –– UNWTO. (2010). Manual on Tourism and Poverty Alleviation: Practical Steps for Destinations. Madrid: World Tourism Organization and Netherlands Development Organization. –– WFF. (2001). Guidelines for community-based ecotourism development. Gland: WFF International. Recycling Water, energy and waste are certainly the most important impact areas for sustainable development. The idea is to combine producing, using and discharging techniques. It is proposed that the production is based on reuse and that the hotel and local villagers are engaged in a partnership to fulfil a policy of 0 to landfill. Therefore recycling of what comes natural and what is released from routine practices produce the required water and energy to run the hotel and the golf. In order to verify a profitable return on investment, the methodology assess the hotel as well as surrounding needs, analyse and equate the most appropriate technology to produce renewable energy and treat water and sewage, identifies capacity building requirements at the local level, and singles out institutional partners to complement the project efforts with specialised knowledge and funds. The project in the Maldives is a case study seeking sustainable solutions at a profitable rate, and should be applicable across the entire tourism industry. Conclusion Beyond bringing any new parameter, the H2O model innovates in the way communities are defined. It focuses on looking first at local needs and aspirations to shape the investment project in relation to seeking betterment of inhabitants and environmental preservation, in exchange for sustainable use of local labour and culture as well as the local tourism landscape. Being an isolated environment, the Maldives presents a perfect testing ground for the model. The implementation of H2O in a small inhabited island allows for a better understanding of the framework (material aspects) and possible interactions among various contributing stakeholders (human aspect), as well as to evaluate objectives against success considering that the context is free of exogenous factors. Ideally, the new sustainable habitat-hoteloccupants model could be implemented at a profitable rate across the tourism industry. Emmanuel Barreto 44 EN inside-out As a passionate member of the Hyatt team, you’ll have the opportunity to extend the world’s most generous welcome to guests of all ages. With your drive to provide superior service and share our authentic hospitality, you’ll encounter endless ways to take your career in the direction of your dreams. Watch your career soar when you join us for an exciting: HOSPITALITY CAREER At Hyatt, we provide authentic hospitality and seek people who share the same passion for hospitality as we do! Apply online today at www.hyatt.jobs. The trademark HYATT and related marks are trademarks of Hyatt International Corporation. © 2012 Hyatt International Corporation. All rights reserved. Start-up insight Welcome to the Startup Hotel Pictures credits: Florian Dahm | FD‑Pictures Instead of the usual rant, I’ll be using this page today to tell you about exciting developments that are happening in the world of EHL’s business incubator. Specifically, I would like everyone out there (well, at least the faithful EHLITE readers who venture past page 35…) to know about our brand new Startup Hotel which was launched over the summer and has been met with great success. The Startup Hotel is a collection of physical office spaces located in the heart of EHL’s campus and dedicated to hosting startup entrepreneurs. As such the Startup Hotel is a brand new service of EHL’s business incubator. It follows logically from the existing portfolio of services which starts with formal training in Entrepreneurship given to EHL’s students, of course, but which we will soon extend to outside participants (more on this another time…). Once the academic groundwork is laid, our business incubator proposes to accompany entrepreneurs in the development of their projects through our Student Business Projects (SBP) activity. Finally, we offer one‑on‑one coaching with on‑site experts and faculty, as well as opportunities to network during the many professional and social gatherings which fill EHL’s calendar. What was missing – up until now, that is – was the ability to offer young entrepreneurs a physical space close to the wealth of expertise and knowledge where they could launch their startup in a – still – very safe and nurturing environment. It goes without saying that the benefits that entrepreneurs find by joining the Startup Hotel go beyond four walls and a desk. Clearly, the office amenities and services provided are top‑notch, but the proximity to EHL, its people and partners, as well as the growing community of entrepreneurs located on‑site are the human elements that make the magic happen. Whatever business question entrepreneurs may have or advice they may seek, someone is there to help them: whether it is a faculty sharing their opinion on the appropriate pricing strategy or a fellow entrepreneur giving advice on first hires. Also, the hundreds of partners, suppliers, sponsors, and alumni who come to EHL every year could mean potential customers of, or investors in, the startups we help develop. These are the intangibles that make being part of the Startup Hotel community so valuable. At this point, I must acknowledge the wonderful financial support we have received from the “Gebert Rüf Stiftung” who found the project to develop a business incubator dedicated to the service industry (rather than yet another techno‑park) wonderfully refreshing. It is in great part thanks to their support that we have been able to launch the Startup Hotel so quickly. The first few months of a launching a startup are tough, there is no question about it. This is why keeping experts close at hand, leveraging a first‑rate infrastructure, engaging in a dynamic community, and benefiting from the experience of others, are among the best decisions a young entrepreneur can make. But don’t take my word for it. On the next page you’ll meet the people who are living the Startup Hotel experience every day. As for me, I’ll be happy to give you the grand tour next time you’re in town! Frédéric Delley 46 EN Start-up insight En 2012, 6 entreprises ont élu domicile au Startup Hotel de l’EHL CoreLiquid Janos-G. Kozma www.coreliquid.com CoreLiquid est une société suisse spécialisée dans la conception et le développement de solutions digitales pour mobiles. Elle prend en charge le cycle complet d’ingénierie logicielle à savoir la définition et la conception de l’architecture métier et technique, le design, le développement et la distribution. Elle possède également une solution de e‑commerce sur mobile. OneLab Solutions Skye Legon, Sébastien Genet, Jan Holzbecher www.onelab.ch OneLab propose une solution intelligente et innovante pour renforcer le service personnalisé dans l’hôtellerie de luxe. S’intégrant aux PMS existants, le système permet au personnel de connaître, automatiquement et en toute discrétion, l’identité et les attentes du client dès son approche de la réception, bar, restaurant... Base7Booking Frank Martin, Yann Meuterlos, Bono Stebler, François Bonvin, Victor Lequet et Andrew Zappella www.base7booking.com Base 7 est le premier système de gestion de propriété online créé par les hôteliers pour les hôteliers. Facile d’utilisation, design et fun, ce PMS ne requiert que très peu de formation et s’adresse aux hôtels entre 1 à 50 chambres. myExtras.ch Jonathan Voumard myextras.ch myExtras est un outil en ligne pour gérer et planifier ses extras. MusikToast Mathias Rouveure www.facebook.com/MusikToast MusikToast est un réseau communautaire d’échange et d’intéractions puisant sa force dans l’expression sonore de chacun de ces membres. MusikToast facilite la découverte gratuite de contenu musical en accord avec les préférences de ses utilisateurs. MYOTAKU Eskill Fraenkel, Christophe Vila www.myotaku.ch MYOTAKU est un leader dans la location de mobilier et la création d’ambiance. La société se spécialise dans le design et l’ameublement d’intérieur pour des entreprises ou des particuliers localisés en Suisse. L’équipe MYOTAKU a accumulé une connaissance détaillée des besoins de ses clients, que ce soit pour de la location à court- ou long-terme, l’ameublement personnalisé ou de dernière minute. If you have an entrepreneurial project you would like us to help you with, please send an email to [email protected] Si vous avez besoin d’une solution pour votre projet entrepreneurial, n’hésitez pas à envoyer un email à [email protected] Start-up insight FR 47 Audacity driving creativity Cuvée Rosé has the ColouR of a Rose, the boldness of a Revolution, the self-evident appeal of a gReat wine. lauRent-peRRieR Cuvée Rosé blending, and geneRosity. A bold move Before 1968, a rosé champagne was unthinkable, or almost. In the midst of a social and cultural revolution, Bernard de Nonancourt created a pedigree for it. Better still, he succeeded in his mission to make it a noble wine thanks to his intimate knowledge of the still wines of Champagne known as Coteaux champenois. To achieve his goal, this intrepid pioneer invented, leaving nothing to chance. The House hired a cellarmaster from Bordeaux and concentrated on ten terroirs, all of which boasted grand cru status, such as Ambonnay, Bouzy, Louvois and Tours-sur-Marne in the southern sector of the Montagne de Reims, and Verzenay, Verzy and Mailly in the northern part. After picking, the pinot noir grapes are sorted and de-stemmed to retain only the grape itself. Next comes a period PLEASE is unique foR its histoRy, that inimitable “Maiden’s Blush” colour – pink, tinged with melon and raspberry. of maceration lasting 48 to 72 hours to extract every bit of the grape’s rich aroma and lovely colour. The several stages of wine-making and blending then follow, after which the wine ages for at least four years in the bottle. Each of these acts is unique, as Laurent-Perrier has had the courage to create a non-vintage Cuvée Rosé. Even the bottle, inspired by hand-blown bottles from the time of King Henri IV, is like no other. A clAssic Laurent-Perrier Cuvée Rosé is not the outcome of a miracle. For over four decades, it has been the product of a free-spirited, unhurried approach and close observation. Laurent-Perrier and rosé champagne are now virtually synonymous. Which is how a revolution became a classic. lofty stAndArds Laurent-Perrier Cuvée Rosé has emerged. The nose is subtle, the beads fine, the wine lively and fully rounded. It melds structure and freshness, a combination not usually found in a single wine. Its characteristics are balance, roundness, red-fruit aromas, and www.laurent-perrier.com ENJO Y LA U R E NT-P E R R I E R IN M ODE R AT I ON. Lifestyle Tendances : les jouets anciens, souvenirs d’enfance et valeur refuge Crédits photos : © fotolia.com FR 50 Lifestyle La fin de l’année et Noël nous ont replongés dans notre enfance. Trouver le cadeau parfait fut un parcours du combattant empreint de nostalgie. Aujourd’hui, les jouets électroniques ont remplacé l’ours en peluche ou le train électrique. Ces jouets d’antan attirent les collectionneurs qui recherchent ces objets leur rappelant leur jeunesse et qui sont, souvent, de bons investissements. Jérôme Stern, dans Challenges nous livre son analyse de ce marché où les ventes se multiplient. Au rayon jouets anciens, un jouet est un bon investissement, mais pas avant cinq ans. Par le nombre d’amateurs, la collection d’ours en peluche est la troisième du monde. Et les prix s’en ressentent dans un marché qui ignore la crise. Les collectionneurs recherchent avec passion ces objets anciens au parfum de leur jeunesse, d’où une offre démultipliée. Le marché porteur du jouet ancien concerne surtout trois secteurs : les ours, les poupées et les trains. L’ours en peluche est un vaillant centenaire avec pour maman, l’Allemande Margarete Steiff qui lance en 1902 un très réaliste Baer 55 PB, reconnaissable à sa petite pièce de métal frappée dans l’oreille. Le papa lui, est l’Américain Theodore (Teddy) Roosevelt, chasseur repenti, qui fait de l’ours sa mascotte. Certains de ces jouets se sont adjugés pour la maman à 75 000 e et un des premiers Teddy Bears à 125 000 $ ! Le marché, toujours selon Jérôme Stern, a connu, début 2000, des enchères record, soutenues par la rivalité de certains collectionneurs (ursidéphiles) richissimes. Il reste que ces jouets peuvent dépasser les 10 000 e et que le marché repart. C’est le cas des Steiff ’Rolls de la peluche’– surtout ceux d’avant 1912. Pour les trains, les amateurs ont toujours été des adultes et le marché se divise en deux. D’abord les trains anciens en tôle, de grande taille, généralement à l’arrêt dans une vitrine. Leur prix est déterminé par l’état de conser- vation, la date de fabrication et la marque : Roco pour la Suisse et surtout Märklin pour l’Allemagne. Les prix vont de 100 à plus de 15 000 e. Second secteur, celui des trains plus récents, que l’on fait circuler : de 20 à 50 000 e et plus. Si la chance vous conduit à trouver dans le grenier un jouet ancien, consultez livres, argus ou experts. Vous avez peut‑être un trésor… Le premier modèle de Barbie peut atteindre 200 à 400 e. C’est à Ruth Handler (fondatrice du géant du jouet Mattel avec son mari Elliot), en février 1959, que l’on doit la commercialisation de la fameuse pin‑up de 29 cm. Barbie apparaît sur le marché américain, vêtue de son costume de bain rayé noir et blanc, au prix de 3 $. Plus de 1 milliard de poupées ont été vendues depuis 1959. Barbie n’a traversé l’Atlantique qu’en 1963. Le modèle le plus répandu alors en France, avec une coupe de cheveux en boule, les jambes raides, et les cheveux blonds, bruns ou roux se vend de 100 à 200 e et jusqu’à 300 e avec sa boîte d’origine. Joe, le soldat GI, 450 e. En 1964, la société américaine Hasbro (ex‑Hassenfeld Brothers) lance cette poupée guerrière pour garçon. Son modèle en tenue de cosmonaute est coté à environ 450 e. La poupée articulée de 30 cm et qui portait déjà sa célèbre cicatrice se déclinait dès sa sortie en quatre modèles différents : le marin, le Marine, le fantassin et le pilote. Ces modèles sont aujourd’hui très recherchés. Les poupées débarquent en France en 1975 sous le nom d’Action Joe. Certains modèles des années 80 peuvent se vendre aujourd’hui à plus de 180 e. Une petite voiture, de 5 à 1 500 e. Cette fourchette vaut pour les voitures à l’échelle du 1/43e, même si certains modèles d’exception ont été adjugés lors de ventes aux enchères parfois à plus de 10 000 e. Le prix d’une petite voiture se détermine en fonction de son intérêt historique, de son aspect esthétique et de critères techniques. Si votre voiture est comme neuve, avec sa boîte d’origine, c’est le jackpot assuré ! La grande majorité du marché se situe plutôt entre 150 et 300 e, pour des marques réputées comme Dinky Toys, Corgi Toys, Spot‑On, CIJ ou encore Tekno. Pour une série de soldats de plomb, on frise les 10 000 e. Les prix varient de quelques euros seulement pour des modèles en plastique, à plus de 10 000 e pour certaines séries complètes en plomb, de marques réputées, dans leurs boîtes d’origine et dans un état neuf. Si vous retrouvez des figurines CBG, Quiralu, Lucotte, Elastolin, J.F., Lineol, L.R. ou Heyde, vous êtes assurés de posséder un objet plus ou moins coté. Comptez en moyenne entre 30 et 50 e pour un piéton en plomb de chez CBG. Un piéton en aluminium de chez Quiralu peut coter entre 6 et 600 e pour une pièce rare. Une figurine des Shadoks, de 25 à 350 e. Pendant que les Shadoks pompent, pompent, leur cote monte ! Les figurines du dessin animé original (avec la voix de Claude Piéplu) qui fit couler beaucoup d’encre en 1968 commencent à se faire rares. En Shadok jaune, la figurine en plastique Jim haute de 7 cm se trouve à environ 25 e lorsqu’elle est en bon état. La même en orange cote 40 e. Pour un modèle de taille supérieure, le prix grimpe vite. Le Shadok grande figurine Clodrey de 1968, haut de 22 cm, tout en plastique et en feutrine, avec mâchoire et chevilles articulées, peut atteindre 350 e s’il est en très bon état et même plus s’il ne manque pas les trois petits cheveux sur la tête ! Un jeu de cartes, de 100 à 150 e. Cette fourchette de prix correspond à l’estimation d’un jeu complet de la marque Philibert des années 50 ou du célèbre artisan français Grimaud (uniquement la période de 1850 à 1962), avec étui et emballage d’origine, sur lequel figure le nom du fabricant. Quant aux cartes de qualité du XVe au XIXe siècle, en très bon état de conservation et sans marque, elles peuvent se vendre de 20 à 1000 e l’unité ! S.F. Rites comme Ritz Dans quelle école as-tu fait tes études ? Moi, j’ai fait « Lausanne », répondais‑je toujours promptement sans prendre la peine de préciser à mon interlocuteur, qu’il s’agissait, bien sûr, de l’Ecole hôtelière de Lausanne. Ah oui, la fameuse « mafia » m’entendais‑je dire avec un léger sourire narquois maintes fois vu et ressenti. Mais qu’est ce qui fait votre différence ? Et voilà la question à ne pas poser ! Cette question simple nous interpelle. Certes, nous lui trouvons souvent une réponse mais essayons d’y réfléchir ensemble. Comment une école peut‑elle inculquer et favoriser une appartenance forte ? S’agit‑il d’une question de métier, d’environnement social, culturel voire politique ou s’agit‑il de quelque chose de plus profond sur lequel nous n’arrivons pas à mettre un nom ou une forme ? Faire « Lausanne » était un acte conscient de faire partie d’une famille qui comporte des initiations, des symboles avec ses us et coutumes mais surtout de bénéficier d’un environnement privilégié où la forme et la manière sont le pain quotidien des étudiants. Crédit photo : © Eduard Díaz i Puig – x4rop Lifestyle FR 51 en Crédit photo : © Steve Cukrov – fotolia.com FR 52 Lifestyle Cela dit, il y a un phénomène que nous avons tous vécu sans toutefois le comprendre ou l’analyser. Il s’agit du rite. Les métiers de l’accueil sont ponctués, structurés et rythmés par les rites. Même Escoffier, « le roi des cuisiniers et cuisinier des rois »1 a ritualisé en modernisant et codifiant la cuisine, notre façon de manger aujourd’hui tout en développant aussi le concept de brigade de cuisine. Mais il n’était pas le seul. Avec son compère César Ritz, ils ont aussi contribué à l’évolution des rites. En 1881, alors qu’il dirige le Grand Hôtel de Monte‑Carlo, César Ritz décide alors qu’il est temps de mettre certaines de ses idées en pratique en créant un nouveau type d’hôtel de luxe, entièrement tourné vers une clientèle prête à payer un prix élevé. Mais à condition de lui offrir l’exceptionnel. Il met en place dans ses hôtels un certain nombre de ses idées innovantes comme les salles de bain dans toutes les chambres ou encore le menu à la carte, qui est une innovation majeure par rapport à la restauration traditionnelle qui ne fonctionnait alors qu’avec le menu rapide mais imposé ou à la commande à la carte mais avec attente. Même Marcel Proust, lors de ses nombreuses visites dans l’établissement de Ritz, observait les rites, us et coutumes de la bonne société d’antan et en nourrissait ses romans. Penchons‑nous maintenant un peu plus sur le rite lui‑même. Nous partons de l’hypothèse que le fait général du rite est universel. C’est plutôt une société dépourvue de tout rituel qui serait une anomalie écrit Jean Cazeneuve dans son enquête magistrale « Les rites et la condition humaine ». Ayant posé ce principe général, Jean Cazeneuve recherche, en philosophe et en ethnographe, une définition du rite. Citation : Prince of Wales. 1 Après avoir fait le tour du problème, il conclut : « Un rite est une action qui se répète selon des règles invariables et dont on ne voit pas que son accomplissement produise des effets utiles quoique, parfois, le rite et l’acte utile s’enchevêtrent », et « Le rite est un acte dont l’efficacité (réelle ou prétendue) ne s’épuise pas dans l’enchaînement empirique des causes et des effets ». Mais pourquoi cette universalité dans le Temps et dans l’Espace, du « phénomène rituel » ? A cette question, Cazeneuve propose une solution : le Rite est une conséquence de l’humaine angoisse. « Tout se passe, écrit‑il, comme si l’humanité, une fois apparue sur la Terre, avait éprouvé le besoin d’étouffer l’individualité (c’est‑à‑dire cela même qui la distinguait de l’animalité) en la mettant sous la dépendance du groupe, en bridant la liberté par des règles ». Quant à Gustave Welter, il expose fidèlement les thèmes essentiels de l’ethnographie « officielle » quand il écrit : « Le rite est une cérémonie qui, grâce à des mots et des gestes traditionnels, obtient l’effet désiré par celui ou ceux qui la célèbrent. Le rite peut être parlé, chanté, dansé, gesticulé, mimé… Le rituel comporte donc une succession de gestes et de mots strictement réglementés. C’est cette réglementation qui en garantit le plein effet ». Dans une société en mutation rapide, les comportements rituels des groupes et des individus sont en pleine évolution. Ils sont tantôt appréciés parce qu’ils nourrissent la même vie collective, et tantôt rejetés comme contraignants ou routiniers. Des rites sociaux naissent et se développent, ou déclinent et disparaissent. Les rites liés à l’accueil n’échappent pas à cette évolution. Pour le lecteur, un sujet à l’interprétation multiple qui à l’évidence influence notre regard sur une industrie qui crie haut et fort son adhésion à cette notion et qui nous rassemble. S.F. «Des créations toutes prêtes d’une qualité et d’une fraîcheur incomparables, des produits semi-finis que nous pouvons parfaire selon nos souhaits: voici une formule vraiment professionnelle.» Nadja Zehnhäuser, cheffe pâtissière Profitez de notre assortiment exclusif créé par des professionnels pour des professionnels. Découvrez notre large éventail de produits finis et semi-finis. Commandez nos catalogues et faites-vous conseiller personnellement. Läderach PROFESSIONAL – Qualité oblige. Confiseur Läderach SA, téléphone 055 645 44 44, [email protected], www.laederachprofessional.ch Destination Profile Located in the isthmus connecting North and South America, Panama is mostly recognized for the Pan‑ ama Canal. Even then, the name has to be repeated a few times before the connection is made. The ques‑ tion then asked would usually be “where it is locat‑ ed”, to which I would answer, “it is the southernmost country of Central America and is bordered by Costa Rica on the West and Colombia on the East.” With extensive beaches, a large and developing capital and an abundance of nature, there is more to Panama than most people would imagine! History In Colonial times, Panama was the main route of crossing between the Pacific and Atlantic oceans and Spain was one of the first to take advantage of that. Due to the amount of Spanish wealth being trans- Panama ported through the country, it became a target for pirates such as Francis Drake and Henri Morgan who burnt the city down. The ruins of the city can still be visited today and are called “Panama Viejo”. The Spanish arrived and settled in Panama in the 16th Century and after their departure in 1821, Panama joined the Republic of Gran Colombia. Even after this union (including Ecuador, Venezuela and Colombia) ended, Panama remained a part of Colombia. With the aid of the USA, Panama became independent from Colombia on November 3rd 1903. During this time, a treaty was signed between Panama and the USA, allowing the USA to build the Panama Canal. The Panama Canal is a 77 km waterway that connects the Pacific and the Atlantic Ocean. It was originally built by the USA and controlled by them until 1999 when it was returned to the Panamanians. Picture credit: © Eduardo Rivero – fotolia.com The Panama Canal Lifestyle 55 en Demographics Panama has a population of approximately 3 510 045, with more than half of the inhabitants living in the city. With the official language being Spanish and 85% of the population being Roman Catholic, the Spanish influence is certainly very important. Panama has such a vast mixture of ethnic groups, with the most prominent ethnic group (70%) being Mestizo, a mixture between Amerindian and Caucasian. The range of ethnicities found in such a small country is unexpected and is due to its history. There are also many Afro-Antillean and Chinese due to immigration that took place when the Panama Canal was build. These populations are now fully integrated into the Panamanian society. Culture Panama City Picture credit: © dacasdo – fotolia.com In order to understand why Panama comprises of such a wide variety of races, it is important to know that it was the French who first attempted to build the Canal. However, due to the death of approximately 22,000 workers from malaria, yellow fever and other causes, they were not able to finish. The USA took over a few years later. All in all, the Panama Canal was constructed by approximately 56 000 people of which more than half came from the West Indies, a significant percentage came from the USA and the rest from Asia, Panama and Europe. When the construction was completed, some of these workers remained in Panama, leading to the multiracial Panama of today. Geography Panama is bordered by both the Pacific Ocean and the Caribbean Sea and has a coastline of 2940 km. This allows for a lot of beach choice and the option between a wild sea and a peaceful one. Due to its location, it has a tropical climate averaging 30 degrees, it is humid and hot all year round. There is a slight change between the two seasons; the wet (June till December) and dry (January till May). With mountains, tropical islands and rainforests, rivers and volcanos, there is something for everyone. It is an ideal destination for eco tourism and adventure seeking tourists. When in search of a peaceful beach by day and good ambiance at night, Bocas del Toro is a beautiful island located approximately an hour from Panama city by plane. It is an enchanting place where you can experience magnificent sunsets and walks in a colonial village. It is also ideal for surfing, as well as admiring fish and coral reefs while snorkeling. 56 en Lifestyle Many traditions are linked to religion and one of the most famous cultural events is the Panama Carnival, which has been celebrated annually since the early 1900s and is the most anticipated event of the year. It is a celebration that lasts four days beginning on Friday and ending on the Tuesday before “Ash Wednesday” in the month of February. During these few days everyone goes to the interior of the country to areas such as Las Tablas and Penonome where there are parades, a pageant where a queen must be chosen, performances by national artists and an incredible atmosphere. The history of the carnival is becoming less known as it is turning into a big “party”. Originally, the Carnival was a way in which the higher and lower classes of society would compete in a friendly manner, with all the festivities surrounding the “reynas” or “queens” usually between 18 and 22 years old, to see who had the prettiest queen and which one was best accompanied. The national costume in Panama is the “Pollera” which can cost between several hundred to several thousand dollars to create. It is made out of wool and cotton and is usually white with embroidery in another color. It is a long dress with several layers and comes with a “tembleque” which is the headdress. I find this the most beautiful part because the headdress consists of gold/pearl/silver/fish scales beads, which surround the head. The headdress is made such that it can shake when women dance. It is interesting to note that historically, the “tembleque” was typically made with anything people could find and use to decorate. For example, fish scales were dyed in different colors and used for that. In Panama, people are very open, spontaneous and welcoming. This is a country where one always finds a way to enjoy life, regardless of the day of the week, work, heat, financial situation, or any other circumstance. Panama city has such a wide variety of restaurants, bars, lounges, hotels, and clubs in which there are no lack of people. I find it so refreshing to go and see how they are always happy and laughing about something. I believe their happiness comes from within and is a constant reminder that life is short and one has to enjoy it! The cuisine mostly contains ingredients such as maize, rice, wheat, plantains, Cassava, beef, chicken, pork and seafood. Some of the most famous dishes are Arroz con Guandu, Arroz con Pollo, Sancocho, Empanadas, Patacones and Carimañolas. With a wide variety of fruits, vegetables and herbs, Panamanian cuisine is a mixture of tastes reflecting its varied population. Personally, I find nothing more refreshing than going for a walk on the Cinta Costera (the new boulevard) or in El Casco Viejo (the old town) and enjoy a “raspado” which is shaved ice with flavoring and condensed milk to freshen up. Tourism The tourism industry is growing at an incredible pace and is one of the major sources of income for Panama; it is a country with something to offer for everyone. The real estate market is thriving and expanding rapidly as more and more of the undeveloped land is being transformed into apartment buildings, hotels and resorts. Panama is increasingly advertised and with its expanding capacity to welcome tourists with broad offers such as beaches, mountains, city life, the number of tourist arrivals has been growing steadily. Due to policies in place to ensure the safety and security of tourists in Panama, the authorities hope they will return and encourage them to one day settle in Panama. To further develop and improve the situation in Panama, a metro is now being built. One of Panamas greatest problems is the traffic and as a result the metro system will be completed by 2013. There are many projects taking place such as the restoration of the city’s “Casco Viejo” or the old town. Differences can already be noted in this area where buildings have been painted and streets have been cleaned. Flowers are now visible on balconies and the security has been reinforced. It has already become more popular amongst tourists as romantic boutique hotels have opened, and local restaurants, lounges, arts and crafts stores and rooftop terraces with views overlooking the city can be found. Panama is very often visited by tourists from neighboring countries for shopping. Panama has an endless list of shopping malls, the most popular being Multi Plaza, Metro Mall and Albrook mall. Shops vary from designer to boutiques with clothes from all designers available. You can find actually find some incredible bargains. Shopping in Panama is definitely an experience that should not be missed! There is also a street in Colon where all shops are tax-free and where you can find astounding prices! Sophie Marie Jeanne MARKUS Bachelor Student, English section My hidden Secret After many days in a city that barely sleeps, I enjoy a break on the virgin Island of San Blas. Its crystal blue waters, white sandy beaches and untouched nature are the perfect getaway and only a 3 hour drive from Panama City. You have to go in a 4x4 car because the roads nearest to the island are not very good. What is so great is that to get to the island, you take little canoes with locals. San Blas is not very well known and usually people (even Panamanians) are not aware of how close by and accessible it is, so it remains very quiet. There aren’t many places where the water is so clear and clean, where you can see starfish and just relax away from the hustle and bustle of the city… I really recommend it! Lifestyle 57 en Vineyard of Klein Constantia The Promising Future of Klein Constantia A Little History After having spent most of his life working for Klein Constantia, Lowell Joost has decided to step down in order to spend time with his family. Lowell worked very hard to maintain this prestigious estate which is especially famous for its sweet wines. The renowned Vin de Constance is one of the most beautiful sweet wines in the world. Made solely from an original clone of Muscat de Frontignan, Vin de Constance is one of a select few wines such as the famous Château d’Yquem. In order to ensure that the 150ha estate will continue to benefit from investments necessary for maintenance or improvement, Lowell sold Klein Constantia in 2011 to two oenophiles: Zdenek Bakala, a very successful Czech business entrepreneur and Herman Charles, a British citizen and CEO of a group involved in the production of energy. Both men are passionate about South Africa and consider Cape Town to be their second home. 58 en Lifestyle As soon as the acquisition was made, Hans Astrom was appointed Managing Director of the premises. Hans is an old friend and helped me greatly here at the Ecole hôtelière de Lausanne, giving several lectures on wine marketing to our Master students, as well as offering samples to our students for tasting. Hans also has a long history in the wine business. His achievements are too many to be listed here, but he possesses a model CV showing his great experience in the wine trade. 2012 - New Acquisition Anwilka. Have you heard of it? This magnificent 40 ha winery in Stellenbosch was previously owned by Lowell Joost, Bruno Prats and Hubert de Boüard. Anwilka is not just any estate; this wine is considered one of the best South African red wines (Robert Parker). If you don’t already know Lowell’s two associates I suggest that you do a Google search in order to find out a bit more about them. In the middle of the year, having decided to leave the African continent, the Joost family granted their shares to the two new Klein Constantia owners. The resulting merger put Hans Astrom in charge of these two jewels, and by June 2012 he had already implemented a restructuring of the farm and planned technical changes. Klein Constantia Enologist and Viticulturist These positions are held by two young South Africans, Stiann Cloete (in charge of viticulture) and Matthew Day (responsible for the wine making process). Both are graduates from the best colleges in South Africa and I know them well. They are ambitious, talented, passionate and young - maybe not yet thirty - but have climbed the ranks in the vineyard and are fully aware of the particularity of the site. Subject to the high demands in terms of quality of the new owners and Hans Astrom, Stiann and Matthew have already implemented their knowledge on the latest vintages and proven their professionalism and expertise. Management visiting Anwilka Team from left to right : Lowell Joost, Zdenek Bakala, Charles Harman, Piet Neethling, Brunot Prats, Hans Astrom Anwilka Enologist and Viticulturist Jean du Plessis, Huguenot descendant, obtained a degree in Cellar Technology from Elsenburg Agricultural College, Stellenbosch in 2006. He re‑joined Anwilka in August 2008, this time as winemaker, and has been there ever since. Piet Neethling is an old acquaintance of Lowell Joost. He started his career at Klein Constantia in 1982 as Assistant Manager, with a two-year job offer. He was entrusted to assist with new plantations and clearing of the mountains. He continued with Klein Constantia with a permanent position until August 1988. In 1998 another big challenge impacted his professional life. At that point he was contacted by Lowell Jooste who had just bought the farm in Stellenbosch and who asked him to run the business. Piet accepted the proposal and finally started at Anwilka. Tasting I will attempt to explain the Vin de Constance in terms of taste. This is, however, a difficult task without the wine in front of you! At the end of September, I had the great pleasure and privilege to be invited to Klein Constantia for a most remarkable organised wine tasting session featuring twenty-two vintages from 1986 to 2012. to this specific vintage I went back three times rd on my tasting sheet and the last written wo now this wine has no was “extraordinaire!’’ I k heless it takes me back botrytis (noble rot) nevert melier, when I discovmy time as a young som Sauternes – including ered the old vintages of e! Yquem - for the first tim Ecole hôtelière de Lauthe it vis you My tip: If lunch at our gourmet sanne and decide to have s Sens”, do not heside restaurant “Le Berceau for the 2006 Vin de tate to ask our sommelier , the current price for a Constance. Furthermore e is around 45 Swiss bottle of the 2007 vintag surprised if it increases Francs, but I wouldn’t be a few years. It may be to 90 Swiss Francs within invest! the right time for you to www.kleinconstantia.com This was a “crème de la crème” event and only top journalists, sommeliers, traders and representatives of wine society were invited. Bruno Prats and Hubert de Boüard were also present. In fact, Hubert de Boüard had just received the highest ever ranking for his wine, and was sought out by many journalists to comment on this new St-Emilion classification. I could well have chosen to describe the 2007 vintage to you, as this was elected by top international critics as one of the greatest Vin de Constance vintages. In the end, however, I have decided to describe the 1994 vintage as this is definitely one of my top 5 favorites. Furthermore, this was a particularly significant year for South Africa, as Nelson Mandela was democratically elected President of South Africa on April 27th that same year. René Roger Vin de Constance 1994 Appearance : this wine has a dark caramel color; its appearance is enhanced by some copper tints. The texture is oily and it takes time for tears to appear on the glass. Initially one remarks dry fruits such as dates and figs, followed by Indian spices such as curry and turmeric. Nose : the Muscat aroma is subtle and refined. The second and third nose are of stro ng notes of cedar wood and leather, which com plete the bouquet. Taste : the first sip is one of a light syrup from heaven, a smooth, velvety liquid. The sugar hides behind aromas of exotic fruits such as litchi and melon. The second sip reveals an incredible leng th; the alcohol supports the aromatic complex ity of this wine and the body’s complexity covers the alcohol. Spices are persistent and citric fruits such as tangerine and grapefruit appear. René Roger is Professor of Oenology and Beverage Management at EHL since 1993. He holds a master’s degree in wine management (DESU) from the University of Paris X, as well as a master in wine business from the Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). He also holds certification in beverage management from Cornell and several other professional qualifications. “My work as a teacher is to help students to discover the links between these four elements, and to evaluate the value of each in order to implement sound management policies which also take into account financial factors.” Vineyard of Anwilka Lifestyle 59 en 1000 LAUSANNE 25 Les défis incontournables de la gestion de talents Crédits photographiques : © EHL – Hernán Lorenzo Prof. Dr Hervé Mathe, Professeur à l’ESSSEC Business School, Dr Stéphanie Pougnet, Professeur assistant – Management, Ecole hôtelière de Lausanne et Sophie Audubert‑Todorovic, Formatrice en Ressources Humaines et Coach, intervenants de la table ronde « Innovation dans la gestion de talents » Les ressources humaines sont un enjeu clé pour les acteurs hôteliers centré autour de la notion de service. Attirer et fidéliser les talents est un enjeu majeur. L’Ecole hôtelière de Lausanne, dans le cadre de la 3e édition de la Société Paris-Lausanne qui a eu lieu à l’Ambassade de Suisse à Paris le 4 octobre dernier, a encouragé le débat sur ces défis qui ont un impact concret et tangible sur la performance économique de l’entreprise. Des questions telles que « Comment fidéliser les personnes formées dans le secteur hôtelier pour éviter la fuite de talents vers d’autres secteurs quelques années après l’obtention de leur diplôme ? » ou encore « Comment concilier deux attentes importantes pour les jeunes générations, donner du sens au travail et favoriser la qualité de vie, avec les exigences des métiers de service ? » ont été posées. Prof. Dr Ray F. Iunius, Directeur du département Développement d’Affaires et Marketing de l’Ecole hôtelière de Lausanne a animé la table ronde sur l’Innovation dans la gestion de talents réunissant les experts suivants : Mme Sophie Audubert‑Todorovic, Formatrice en Ressources Humaines et Coach, M. Luc Delafosse, Directeur Général, Hôtel de Crillon, M. Michel Jauslin, Vice‑Président Régional & Directeur Général, Park Hyatt Paris Vendôme, M. Philippe Liger, Directeur du Marketing Ressources Humaines, Groupe Accor, Prof. Dr Hervé Mathe, Professeur à l’ESSEC Business School, Dean of ESSEC Business School et Dr Stéphanie Pougnet, Professeur assistant – Management, Ecole hôtelière de Lausanne. Pour attirer et fidéliser le talent, notre secteur pourrait reconcevoir des conditions de travail plus attractives (L. Delafosse), puis refonder une culture de métier à laquelle on adhèrerait davantage. Un marketing RH (P. Liger) permettrait de cibler les attentes des différents segments de candidats à l’embauche ou segments de personnel. Pour identifier ce qui attire et retient les employés, rien de mieux que des stages et de l’apprentissage gérés de sorte qu’un contrat psychologique et un attachement au métier se développent, en reliant ainsi les jeunes et le secteur, les tuteurs et leur employeur (S. Pougnet). Enfin, l’alternance formation / emploi favorise une collaboration Ecole / Entreprise essentielle à la pérennisation de notre secteur. Pour la troisième année consécutive, l’événement de la Société Paris‑Lausanne, a rencontré un vif succès auprès d’un public toujours plus nombreux à être au rendez-vous : Ils étaient plus de cent vingt personnes ; hôteliers, entrepreneurs, professeurs de Grandes Ecoles et les représentants officiels des institutions publiques. Tant à Paris, à New York et qu’à Londres, les Sociétés de l’Ecole hôtelière de Lausanne sont devenues de véritables espaces d’échanges privilégiés. Dr Stéphanie Pougnet et Karen Undritz fr 60 1000 LAUSANNE 25 Christian Kramer (EHL 1983) reçoit le Worldwide Hospitality Award « Directeur Général de l’Année 2012 » Christian Kramer, diplômé de l’EHL en 1983 et aujourd’hui Directeur Général de l’Hôtel Mövenpick de Lausanne (Suisse), a été élu « Directeur Général de l’Année 2012 (catégorie haut de gamme) » lors des 13e Worldwide Hospitality Awards organisés à Paris, le 12 novembre dernier. Lancés par le Groupe MKG (www.hospitality‑on.com), ces awards ont récompensé Monsieur Kramer pour l’excellence de son management, ses performances hors norme et ses précieuses contributions communautaires. « Nous sommes ravis pour Christian car c’est un honneur amplement mérité » a commenté Jean Gabriel Pérès, Président et CEO de Mövenpick Hotels & Resorts. « Il a réussi à augmenter significativement le résultat général de son établissement et le RevPar (revenu par chambre) au cours de l’année écoulée, dans un contexte économique difficile. Bien plus encore, son établissement a obtenu un impressionnant indice de satisfaction clientèle de 89,8 % lors de notre étude annuelle, et ce, malgré les travaux d’envergure entrepris par son établissement à savoir, la construction d’une nouvelle aile comprenant 72 chambres et de nouvelles salles de réunion. » Ce prix salue par ailleurs l’implication exceptionnelle de Monsieur Kramer pour inscrire l’exploitation quotidienne de son hôtel dans une démarche de développement durable, action couronnée par une certification « Green Globe » de 91 %. « C’est un grand honneur de recevoir ce prix, c’est aussi un hommage à tout le personnel de l’Hôtel Mövenpick Lausanne qui a contribué à ces résultats exceptionnels » a commenté Christian Kramer. « Notre Président et CEO, Jean Gabriel Pérès a encouragé ma candidature et je lui avais promis en plaisantant que si j’étais primé, je m’engagerais dans une carrière politique. Mais sérieusement, il m’est impensable de quitter une industrie si extraordinaire où tant d’opportunités nous sont offertes. » Pictures credits: © EHL – Michael Hemy De gauche à droite : M. Jean Gabriel Pérès, Président et CEO Mövenpick Hotels & Resorts – M. Christian Kramer – M. Nicolas Meylan, GM Mövenpick Hotel & Casino Genève Lausanne met London on the future of Food and Beverage industry The London - Lausanne Society has been created at the Embassy of Switzerland in London in September 2011 by Ambassador Anton Thalmann, Embassy of Switzerland and Director General of Ecole hôtelière de Lausanne, Prof. Michel Rochat with the aim of forging relations between UK and Switzerland in the Hospitality Industry by providing an opportunity for exchanges between the public, economic and academic sectors. This year, the Ecole hôtelière de Lausanne was delighted to host, on November 7th and as part of the London-Lausanne Society, the first F&B Prospective Challenge and Awards. The event was run simultaneously and interactively at Ecole hôtelière de Lausanne and at the Swiss Embassy in London. It has brought together representatives of the F&B sectors, academic stakeholders such as the Westminster Kingsway College and London School of Economics, as well as representatives of the industry to debate on how restaurant purchases are impacted by Ambassador Anton Thalmann, Embassy of Switzerland in London and Michel Rochat, General Director of the Ecole hôtelière de Lausanne 1000 LAUSANNE 25 fr 61 EN sustainability and technologies. The event has been generously supported by Presence Switzerland, the Embassy of Switzerland in London and sponsored by Montreux Jazz Café in London, Hilton and Cisco. During a roundtable with professionals and experts of the restaurant sector, the contribution of F&B management to innovation was highlighted. The pressure of costs and the necessity to maintain margins and quality in a highly competitive industry lead F&B managers and purchasers to constantly use more efficient solutions and the tools most suited to the economic environment. The F&B Prospective Challenge offered students of Ecole hôtelière de Lausanne and Westminster Kingsway College (London) the opportunity to create F&B concepts for 2025 which focus either on “sustainable purchasing” or on “purchasing and technology”. A jury has attributed the Award Purchasing and Sustainability Concept to “The perfect cycle and Sufishency restaurant” from students from Westminster Kingsway College (Oliver Brand, Joseph Quilter and Jack Simpson). The award for Purchasing and Technology Concept has been won by students from Ecole hôtelière de Lausanne (Adrian Gashi, Nikita Schaub, Fabian Gerdon) presenting “Introducing Scopu” whilst the F&B Prospective Challenge Award has been given to “Sustainability in purchasing” by Laura Favretto, Gosia Struska and William Yarney from Westminster Kingsway College. The award went to the video that got the most “likes” on Facebook. The Research F&B Chair Award went to Jamie Oliver’s Better Food Foundation. Neil Lovell, Head of Jamie Oliver’s Better Food Foundation, represented Jamie Oliver. The Fifteen Apprenticeship programme run by the foundation has trained and supported over 300 inspirational young people from challenging situations to turn their raw talent for food into future careers as qualified chefs. Nicolas Siorak and Karen Undritz Visite de la Sagesse University de Beyrouth à l’EHL « L’essence de l’hôtellerie est de permettre aux gens de se rencontrer ». La faculté de Gestion hôtelière de l’Université de la Sagesse de Beyrouth est certifiée par l’Ecole hôtelière de Lausanne depuis sa création en 2005. La qualité de son enseignement et de ses programmes est garantie au travers du Lausanne Hospitality Consulting (LHC), la division de conseil et formation continue de l’EHL, qui assure la formation intense des professeurs et des audits réguliers. Suivant la philosophie des écoles certifiées EHL, les programmes proposés par l’Université de la Sagesse sont adaptés aux besoins du marché local, tant du point de vue des entreprises et employeurs que de celui des étudiants. La faculté libanaise partage plusieurs points communs avec l’EHL : des projets de croissance (leur effectif de 150 étudiants est amené à doubler dans les prochaines années), un enseignement dispensé dans deux langues au choix, et la multiculturalité de sa population. Marc Cattan (EHL), Fr Salim Makhlouf –Treasurer, Dr Tanios Kassis‑Dean, Dr Ray F. Iunius (EHL), His Excellency Mgr Paul MatarArchbishop Maronite of Beirut and Chancellor of Sagesse, Mgr Camille Moubarak‑Rector, André Mack (LHC), Tamara Jane Chamoun (EHL) fr 62 EN 1000 LAUSANNE 25 Dans le cadre de la collaboration entre ces deux écoles, Son Excellence Mgr Paul Matar, Archevêque Maronite de Beyrouth et Chancelier de l’Université de la Sagesse, a visité le campus de l’Ecole hôtelière de Lausanne le 16 novembre dernier, découvrant avec émotion l’habileté avec laquelle l’EHL allie travail et vie communautaire. Mgr Matar était accompagné de ses collègues Mgr Camille Moubara, Recteur de l’Université de la Sagesse et Doyen de la Faculté des Sciences politiques et Relations internationales, Dr Salim Makhlouf, Trésorier, Dr Tanios Kassis, Doyen de la Faculté de Gestion hôtelière, ainsi que des représentants de l’Ecole hôtelière de Lausanne M. Michel Rochat, Directeur général, et Dr Ray F. Iunius, Directeur Business Development & Marketing. Pour Mgr Matar, la certification de l’Université de la Sagesse par l’EHL signifie plus qu’une reconnaissance : elle représente un point d’attache entre la Suisse et le Liban – pays autrefois surnommé « la Suisse de l’Orient » – et un exemple d’ouverture et de pluralité. Loriane Henrioud Students representing EHL at the EMCUp 2013 in Amsterdam For the second time in History, the Ecole hôtelière de Lausanne is taking part in one of the long awaited hospitality related competitions of the year: the European Mise en Place Cup 2013 (EMCup) in Amsterdam. Contrary to what its name may suggest, this contest is not about polishing cutlery and setting a table. It brings together the most prestigious hotel schools in Europe during a couple of days, to “battle” around a specific topic – related to the hospitality industry – and come up with suggestions for the future of the industry. This year the main subject will be related to the cruise industry. Hence, the EHL team known as “Set sEHL” – composed of four BSC‑2 students: Angie Hwang, Stephanie Grawehr, Pascal Yang & Nicolas Blokker – flew to Holland in January to represent the EHL. Each team must complete a certain number of assignments prior to the main event, namely: produce a video presentation and a research paper related to the cruise industry, and create a buzz around their project. The Set sEHL team has already produced the research paper. Now they need to produce the video and create a buzz around their brand. You are all invited to support them on the buzz. All it takes is a like on their Facebook page! A.W. Picture credit: With courtesy of European mise en place cup 1000 LAUSANNE 25 63 en alumni & networking Alumni & Network News Chers anciens, Chères anciennes, Crédit photo : © Redshinestudio – fotolia.com En ce début d’année 2013, l’AEHL a pris un tournant stratégique visant à positionner le réseau des anciens dans l’axe stratégique de l’EHL et devenir d’ici 2020 le leader incontesté du marché de l’accueil. Cette année s’annonce pétillante et se profile sous le signe de la cotisation de membre à vie à 120 CHF. Une offre unique à ne pas perdre afin de bénéficier de nombreux avantages que nous vous dévoilerons tout au long de l’année jusqu’au 31 décembre 2013. A vos agendas pour l’un des rendez-vous phares de l’année. Le 24 mai prochain, nous fêterons les 10 ans du Magazine EHLITE et les 120 ans de l’Ecole hôtelière. Au nom de toute l’équipe, merci pour le succès de notre nouvelle newsletter. Vous être de plus en plus nombreux à la lire et à l’apprécier ! Au plaisir de pouvoir vous accueillir lors d’une prochaine visite sur le campus. Valérie De Corte, Directrice AEHL Le Stamm des Pays-Bas fête ses 25 ans d’existence Le 29 octobre, 60 anciens se sont retrouvés dans le très bel Hôtel de l’Europe pour fêter les 25 ans du Stamm des Pays‑Bas. L’événement a débuté avec un tour en bateau sur les fameux canaux de la ville d’Amsterdam. A la fin de cette croisière sympathique, nous avons amarré à l’Hôtel de l’Europe où nous avons été reçu par Tom Krooswijk, Managing Director de l’hôtel. Nous avons commencé par une visite de l’établissement qui a été entièrement rénové récemment suivi par un apéritif au Champagne et un somptueux repas original et créatif. Jaap Postma, Président du Stamm, nous a présenté l’histoire du Stamm et Anne Treacy‑Pelichet a partagé les dernières nouvelles de l’Ecole. La soirée s’est terminée au bar pour un dernier verre avant de nous quitter la tête pleine de bons souvenirs. Nous tenons à remercier chaleureusement Tom pour son accueil et son engagement pour son Stamm et nous nous réjouissons de partager ensemble les 25 prochaines années ! AEHL Great Britain Christmas Dinner at Mosimann’s The Great Britain Stamm once again enjoyed the traditional Christmas AEHL Dinner at Mosimanns last month. As expected, the group was delighted by Mosimann’s menu, service and entertainment! A big thank you to the Philipp and Mark Mosimann for hosting us once again and to all of you who participated and made out of our Christmas Dinner a very enjoyable closing event for 2012! Jimmy Mattrel, Chapter President – Great Britain Stamm on behalf of the AEHL Great Britain Stamm Committee AEHL Lucerne Stamm celebrated Christmas On 6 December, the AEHL Lucerne Stamm gathered on the occasion of the annual Christmas event. And 40 Anciens from central Switzerland took part in the cosy get-together with mulled wine aperitif and a tasty menu enjoyed in heart-warming fireplace ambiance at Simon Feigenwinter’s garden house 1313. The Tombola brought with it excitement and laughs as well as some truly great prizes such as fr 64 EN alumni & networking dinners, hotel stays and plenty more. Sincere thanks go to the sponsors, not forgetting of course a very big thank you to Simon Feigenwinter for his generosity! This year we also had the honour of welcoming the new AEHL Alumni Director, Valérie De Corte, as well as the former Ecole Hôtelière de Lausanne Director, and native of Lucerne, Sam Salvisberg. 1893 - 2013 En 2013 devenez membre à vie pour 120 CHF In 2013 become a lifetime member for 120 CHF www.aehl.net AEHL Year-End Dinner of the Stamm Thailand at the Swissotel Nai Lert Park Bangkok On behalf of all AEHL alumni participants, we would like to reiterate our thanks and great appreciation to GM Eric Piatti for having hosted a fantastic AEHL Christmas Dinner at the Swissotel Nai Lert Park. Furthermore, we would like to congratulate him and his dedicated team for the excellent dinner – the F&B team did a great job indeed – everything was perfect – from the beautiful, festive set up in the elegant ambient of The Conservatory – to the delicious, nicely presented food – to the fine wines and perfect pairings with the different menu courses – to the nice tunes and songs by the two in‑house musicians – and last, but not least to the very attentive and professional service. We all enjoyed this dinner and a great evening amongst AEHL friends! Our sincere thanks go to all employees who helped towards this great success. Our special thanks go also to the wine company “fin – fabulous is needed” – we express our sincere appreciation to Mr. Jan Ganser and to Mr. Georg Hack who so professionally presented the excellent, generously sponsored wines – thank you very much! With best personal regards and best wishes for a happy 2013 ! Robert, AEHL Stammvater Thailand Vanessa Stoessel and Karan Kaul (Stamm committee members) Le Stamm de Zürich réuni à l’hôtel Steigenberger Bellerive au Lac A l’occasion de son traditionnel repas de Noël, le Stamm de Zürich et son Stammvater Eric Von Graefe, a réuni le 5 décembre dernier une soixantaine d’anciens toutes générations confondues. L’événement s’est déroulé sur la terrasse panoramique de l’hôtel Steigenberger Bellerive au Lac, dirigé par Christian Dangel (EHL 1988), membre du comité. La soirée fut également le baptême du feu pour son nouveau cuisinier et maître d’hôtel qui n’ont pas déçus les convives. La nouvelle Directrice des anciens, Valérie De Corte, représentait l’Ecole hôtelière. Le charismatique fondateur du Montreux Jazz Festival tire sa révérence Claude Nobs (EHL 1958), le fondateur du Montreux Jazz Festival, nous a quittés jeudi 10 janvier 2012, à l’âge de 76 ans. Crédit photo : Franco Bertozzi – © Sierre Blues Festival FR 66 EN Les réactions affluent du monde entier pour rendre hommage au père du Montreux Jazz Festival, un homme visionnaire et charismatique. Patron d’un festival qu’il a fondé en 1967, Claude Nobs était une figure incontournable de Suisse romande. Ce passionné de musique et de nouvelles technologies avait su faire de son festival un événement internationalement connu. A 17 ans, plutôt que de reprendre la boulangerie familiale, il choisit de devenir cuisinier. Après son apprentissage à l’hôtel Schweizerhof à Bâle, il travaille un temps au Centre des congrès de Zurich, où il a l’occasion d’écouter des artistes renommés tels que Duke Ellington ou Ella Fitzgerald. alumni & networking A 20 ans, Claude Nobs revint en Suisse romande pour suivre la formation à l’Ecole hôtelière de Lausanne dont il a été un prestigieux ambassadeur de marque. Il fut ensuite engagé à l’Office de Tourisme de Montreux, le début de la formidable aventure. En novembre dernier, à Berne, hotelleriesuisse lui avait décerné le prix Milestone pour l’œuvre d’une vie. A cette occasion, il disait aimer « les directeurs d’hôtels qui ne sont pas obséquieux, qui nous accueillent avec leur personnalité et leur humour, cela rend joyeux ». Toute la communauté de l’Ecole hôtelière de Lausanne est peinée par cette disparition. La revanche d’un modeste « Je veux devenir serveur », ai‑je toujours déclaré lorsque j’étais enfant. Je grandis avec cette envie pour l’hôtellerie. Un reportage télévisé qui évoque une école hôtelière – celle de Lausanne – me passionne. « C’est une école très chère », me préviennent néanmoins mes parents. « Combien ? » – « Trop pour nous ». Je comprends que je ne pourrais probablement jamais y entrer. Quelques années plus tard, sur le salon de l’étudiant de Lille, je recueille sur le stand de cette école inaccessible, quelques informations, ne serait-ce que pour rêver. Une seconde visite un an après me décide : c’est l’école que je désire. Il manque néanmoins toujours l’argent, l’expérience et l’anglais. À 17 ans et demi, je pars à Bristol suivre des cours d’anglais, avant d’occuper pendant quatre mois un poste de « Breakfast Assistant » chez Holiday Inn. Travailler sur le terrain dès 5h30 alors que ma mention – Très Bien – au baccalauréat m’aurait permis d’intégrer de grandes écoles françaises me fait douter… C’est dur, très dur. Pourtant je m’accroche, pensant à ce rêve auquel il ne manque désormais que l’argent. Je finalise mon dossier pour l’EHL avec comme seul espoir de décrocher l’une des (premières) rares bourses décernées par l’Ecole. Mais la Commission des bourses refuse de m’accorder un quelconque soutien financier. Alors, mes proches se battent et y croient encore pour moi ainsi qu’un seul banquier qui défendra mon prêt étudiant. Mon rêve se réalise et dès la rentrée, j’effectue le premier extra d’une longue série de quatre ans. J’ai peur du regard des autres. Pourtant, mes camarades ont plutôt de l’admiration pour ce courage et m’accordent leur respect. Tout comme l’EHL, qui finalement sur la base du mérite, m’accordera une aide financière exceptionnelle. À l’issue de ces quatre années d’études intenses (huit iront jusqu’à dire certains, ayant souvent travaillé une partie de la nuit…), je suis nommé Major de Promotion et on me décerne le Prix Esprit EHL. J’ai désormais intégré le programme de formation de la chaîne hôtelière chez qui j’avais acquis ma première expérience professionnelle (IHG). Une leçon de courage ? Sûrement. Unique ? Sûre ment pas, car chaque boursier mérite son soutien financier grâce à un parcours tout aussi riche. Les fonds de plus en plus rares ne permettent néanmoins déjà plus, quatre ans après leur introduction, de décerner bourses et aides financières à d’autres potentiels talentueux futurs étudiants. Je ne remercierai jamais assez l’ensemble des donateurs, même modestes, qui m’ont permis et permettront encore à d’autres, je l’espère, de prendre de belles revanches. Thomas Goval (EHL 2012) De gauche à droite : Monsieur Ray F. Iunius, Directeur Business Development & Marketing, Ecole hôtelière de Lausanne ; Thomas Goval, diplômé EHL 2012 ; Monsieur Flavien Gigandet, Directeur Horlogerie, Parmigiani Fleurier Crédit photo : © Team Reporters – Pascal Bitz Bottin Births / Naissances Guillaume Allegret (06) et Julia Joseph (07), celle de Anna Elissar El Saddy (06) et Nabil Nassar Peter (06) et Kristina Huggler, celle de Felice Charlène Claude (06) et Laetitia (06) Weiland(‑Roux) Séverine (07) et Alexandre (07) Arnaud (‑ Bavastro), celle de Louise Alexandra (06) et Christopher Hibbert(‑Keller) Danielle Katzap (07) et Andrew Goodman, celle de Skyler Phoenix Michael Burich (08) et Kati Lukk Laetitia (07) et Richard De Tscharner (‑De Quatrebarbes), celle de Lily Lynn (09) et Claude Reiter‑Picard Jens Stürcken (08) et Anja Radloff, celle de Philipp Obituaries / Décès Simona Gesso (03) et Frank Laves (03), celle de Theodor Ugo Guillaume (08) et Laura Forge, celle de Charlotte Our sincere condolences / Nos sincères condoléances vont à leur famille Sophie (03) et Philippe (08) Zurkirchen (‑Kleinknecht), celle de Louis Guillaume Alix (01) et Isseny Romo, celle de Gaspar Christian J. Strässle – 1988 Nora (03) et Charles‑Antoine (03) de Donnea(‑Weber), celle de Aurel Marriages / Mariages Congratulations and best wishes / Félicitations aux heureux parents qui ont la joie d’annoncer les naissances suivantes : Clotilde Hezez (95) et Philippe van Compernolle, celle de Lucile Chantal (95) et Mark Adamson (‑Humbert‑Droz) celle de Réda Yvan Krähenbühl (96) et Caroline Simond, celle de Matt Blanca Quintana Seguí (02) et Mestre Rovira, celle de Ona Caroline (04) et Matthis Kossack, celle de Laeticia Eva Maria (04) et Simba George(‑Streit), celle de Nalani Sofia Best wishes on your wedding / Tous nos vœux de bonheur les accompagnent Iwona et Balthazar Pellissier (02) Maxim Lubberstedt – 2012 Alumni Portrait Pierre Perusset class and was given, at the graduation ceremony a certificate of “perseverance”, that in itself was a great lesson which show that regardless of the challenges we face we should, as Churchill said many times “ never ever give up”. 1987 Where do you come from? I am Swiss, from the village of Baulmes (VD) but did my study in Ballaigues and Valllorbe. A brief professional history My career in hospitality started 38 years ago, as Apprentice Sommelier at La Voile D’Or, Lausanne. At the age of 26, I did a Diploma of Commerce at Ecole Roche in Lausanne then entered the Ecole hôtelière de Lausanne at the age of 27 then graduated with honor in 1987. My first job after school was Store Room Manager at the Drake Hotel New York. I worked for Swiss Hotel, Peninsula New York, Four Seasons and Regent for 8 years before I joined the RitzCarlton Company 14 years ago. Since last year, I am General Manager of The Ritz‑Carlton, Hong Kong, the Flagship of our Company and the Highest Hotel in the World at an altitude of 490 meters. What makes you tick, gives you energy, gives you drive? Together with my team of 560 ladies and gentlemen what totally energize me is to be able to create excellence in service, generate wow stories for our guests and create long lasting positive memories for them. Why did you choose EHL as your school? EHL was the best choice as it gave additional experience on the field and the appropriate knowledge to start a new career for top Management. The most important thing EHL gave me is confidence, since then the Sky has been the limit and now I manage the Highest Hotel in the World. Any specific and long lasting memories from EHL? The Ritz-Carlton, Hong Kong 68 EN Many great memories at EHL. I enjoyed the academic part and also the run in the forest (just prior to lunch) at the “parcours vita” which has greatly enhanced my health. Also I graduated first of my alumni & networking Some of the major choices you have made since EHL? Moving first to New York but then spending the last 22 years in Asia, and working, all together, in 11 countries around the world. Being flexible with location did help me move up the ladder to reach GM of some of the top hotels worldwide. A major challenge (not the crisis!!) that you have faced and overcome When I was Managing Director for four properties in Indonesia, two of my hotels were attacked, at 5 min. intervals, by suicide bombers on July 17, 2009 at 7.45 am. It was a tragic time with many casualties. As a leader you must remain calm, focused, be compassionate and assist everyone to the best of your ability (injured guests, families of victims, employees, etc.). Then, at the same time you must give directions to your Management team and employees, keep the morale of everyone as high as possible. This is the real test to manage by example. Therefore with hard work, good heart and a logical brain, any challenge can be overcome. Key message to readers of EHLITE magazine If service is your passion, if people are your passion, if excellence is your passion, then you are off a good start in hospitality business. That is all you need to start with: PASSION and the rest will follow. A little something about your next / upcoming / exciting project Right now our goal is to provide the absolute best service in the world at The Ritz‑Carlton, Hong Kong. We have been opened for 20 months and the journey continues. For Year 2013 my main focus will remain on improving excellence in our product and service offerings and continue to create life-long memories for our guests. As our company mission states: Pro duct, Service and Profit leadership. C E L E B R A T I N G 75 Y E A R S O F E X C E L L E N C E www. d o m a i n e c l a r e n c ed i l l o n . co m - w w w. m i ssi o n - h au t - b r i o n . co m