The Millennials: Decoding the new generation
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The Millennials: Decoding the new generation
THE MAGAZINE OF THE ECOLE HÔTELIÈRE DE LAUSANNE ISSUE #41 SUMMER | ÉTÉ 2013 Perpetual Motion p. 20 Rethinking the Hotel Experience for the Millennial Generation p. 23 Destination Profile: Lausanne p. 53 Is your organization ready for the future? p. 58 Special Report : The Millennials: Decoding the new generation As a passionate member of the Hyatt team, you’ll have the opportunity to extend the world’s most generous welcome to guests of all ages. With your drive to provide superior service and share our authentic hospitality, you’ll encounter endless ways to take your career in the direction of your dreams. Watch your career soar when you join us for an exciting: HOSPITALITY CAREER At Hyatt, we provide authentic hospitality and seek people who share the same passion for hospitality as we do! Apply online today at www.hyatt.jobs. The trademark HYATT and related marks are trademarks of Hyatt International Corporation. © 2012 Hyatt International Corporation. All rights reserved. Table of contents 3 EDITO 6 INSIDE EHL By Anouck Weiss 13 BURNING HOT 13 A selection of the latest News By Mélanie Gaillet 40 INSIDE-OUT 40 Robert Parker, le gourou de Bordeaux Ses vins, appellations et millésimes préférés Par Philippe Masset et Jean-Philippe Weisskopf 46 START-UP INSIGHT 46 The Power of Downgrading By Frédéric Delley 47 Up Close with an EHL Entrepreneur Par Caroline Guigou 17 SPECIAL REPORT | The Millennials: Decoding the new generation 48 LIFESTYLE 18 Les 10 leviers de motivation de la génération Y Par Rémi Renouleau 48 C’est beau ! Par Stefan Fraenkel 20 Perpetual Motion By Jason L. Carter 49 Vous ne connaissez pas Cyril ? Par Stefan Fraenkel 23 Rethinking the Hotel Experience for the Millennial Generation By Chris Luebkeman, Francesca Birks and Katherine Prater 52 Monsieur « 10 000 volts » aurait apprécié… Par Stefan Fraenkel 53 Destination Profile : Lausanne Par Nicola Molaschi 56 On the Wine Trail By René Roger 58 CAREERS 58 Is your organization ready for the future? By Martha Maznevski 61 On the Move / Ils bougent Gen Y, a legend by the menu or à la carte? By Christine Demen-Meier, Agathe Ferri et Stéphanie Pougnet 62 ALUMNI & NETWORKING Et si on laissait la parole à la Génération Y ? Regards croisés entre une jeune diplômée et un professionnel des ressources humaines Par Sarah Balet et Alain Schauder 62 Alumni & Network News By Valérie De Corte 66 Bottin 67 Alumni Portrait : Michel R. Walther 27 29 31 34 Comment les habitudes numériques et sociales de la « Génération Y » révolutionnent la manière d’aborder la « Gestion de Relation Client » Par Christophe Lukundula The Age Of Entitlement: Gimme, Gimme, Gimme! By Karsten Jonsen TABLE OF CONTENTS FR 1 EN «Nous n’associons notre nom qu’aux produits de très haute qualité.» Markus Heckel, chef pâtissier, Clinique Hirslanden, Zurich Profitez de notre assortiment exclusif créé par des professionnels pour des professionnels. Découvrez notre large éventail de produits finis et semi-finis. Commandez nos catalogues et faites-vous conseiller personnellement. Läderach PROFESSIONAL – Qualité oblige. Venez nous retrouver à la Igeho de Bâle, du 23 au 27 novembre 2013, stand B32, halle 2.1 Confiseur Läderach SA, téléphone 055 645 44 44, [email protected], www.laederachprofessional.ch tudiants s et nos é te n ia d tu é trie Nos er l’indus lu o v é t n o ent fer nseignem ’e d e m tè s tenir et le sy e d’appar c n a h c la Y ». et ils ont nération « é g e s u e à cette fam EHL 3.0 L’école et les méthodes d’enseignement que nous développons aujourd’hui sont destinées à répondre au marché de demain, mais aussi et surtout, à ré‑ pondre aux aspirations et exigences de la généra‑ tion Y. Vous trouverez dans le Special Report de ce numéro d’excellents articles dévoilant cette généra‑ tion. Les auteurs nous expliquent de quelle manière l’industrie hôtelière devra évoluer pour répondre à son tour à ces « Millennials ». Dans le domaine de l’éducation nous savons que toute décision prise aujourd’hui aura des effets à long terme. La pertinence de cette décision ne pourra être mesurée que bien des années plus tard. Une importante responsabilité pèse sur nos épaules : comment faire pour être sûrs que nos décisions d’aujourd’hui assureront la pérennité de notre marque, de nos valeurs et assureront l’amélioration constante de la qualité de nos formations, et ceci pour les années à venir ? Cet enjeu s’avère stratégique lorsqu’il concerne un leader mondial, une institution pionnière souvent suivie par ses concurrents. Une institution qui, de surcroît, a le privilège d’avoir plus de stakeholders qu’une multinationale et qui, à chaque changement induit de fortes réactions émotionnelles... L’EHL se trouve aujourd’hui dans un paysage de l’enseignement supérieur en pleine évolution : le classique e‑learning est devenu aujourd’hui « MOOC » (cours en ligne ouverts et massifs) qui est une forme de télé‑enseignement où les partici‑ pants aux cours sont dispersés géographiquement et communiquent on‑line. Des ressources éducatives libres et partagées sont de plus en plus utilisées. Ces cours attirent un grand nombre de participants (d’où le mot « massif »). Il apparaît aujourd’hui que les critiques et les doutes sur cette forme d’enseigne‑ ment sont aussi nombreux que ses avantages. EHLITE Magazine Publication Director Ray F. IUNIUS Ecole hôtelière de Lausanne Route de Cojonnex 18 1000 Lausanne 25 – Switzerland Tel. +41 21 785 15 08 www.ehlite.com Editor-in-Chief Véronique BANYOLS [email protected] Editorial Board President Michel ROCHAT Editorial Board Vice President Dr Christof JUEN Difficile de savoir aujourd’hui comment les nouvelles technologies impacteront l’enseignement mais nous sommes certains que des changements majeurs nous attendent. Comprendre et anticiper ces changements, avec un esprit innovant, est notre mission. Notre devoir est de préparer notre école pour l’avenir et de faire en sorte qu’elle renforce sans cesse sa compétitivité sur le marché. Pour réussir cette démarche il faut travailler sur deux axes principaux : notre client in‑ terne, notre étudiant, qui recherche des opportunités de développement personnel et des perspectives professionnelles mais aussi notre client externe, l’industrie de l’accueil, qui recrute chez nous les talents de demain et qui est intéressée aux contri‑ butions au développement économique que peut apporter l’école : projets de recherche, start‑ups, concepts et projets de développement et formation continue. Comprendre et anticiper ces changements c’est comprendre et anticiper les besoins de nos clients. Nos étudiantes et nos étudiants feront évoluer l’industrie et le système d’enseignement et ils ont la chance d’appartenir à cette fameuse généra‑ tion « Y » : une génération connectée, informée, ouverte sur le monde, qui respecte l’environnement et est attentive à ce que son futur employeur applique une démarche de responsabilité sociétale et environnementale. Je vous laisse découvrir cette nouvelle génération. Elle a de belles valeurs et ouvre une page passion‑ nante de l’histoire de notre métier. Je vous souhaite une belle lecture. Editorial Board Kaye CHON Daniel CONNOLLY Camille DUCHARME Fabien FRESNEL Andrew FREW Nicolas GRAF François A. von GUNTEN Jamil HEBALI Jacques HOROVITZ Jean-Pierre JEANNET Jacques LEVY-BONVIN Chris LUEBKEMAN Hervé MATHE Dolf MOGENDORFF Hilary MURPHY Jamie MURPHY Peter O’CONNOR Abraham PIZAM Alain SCHAUDER Michel Rochat Directeur Général de l’Ecole hôtelière de Lausanne Felicia SCHROEDER Yateendra SINH Ingrid SUMMERFIELD Rémi WALBAUM Column Editors Véronique BANYOLS | Inside-Out Valérie DE CORTE | Alumni & Networking Frédéric DELLEY | Start-up Insight Stéfan FRAENKEL | Lifestyle Mélanie GAILLET | Burning Hot Anne TREACY‑PELICHET | Careers Anouck WEISS | Inside EHL Crédit photo : © Jean‑Marie Michel ISSN 1661 – 4607 Circulation : 6000 copies (3842 REMP certified) ERRATUM: EHLITE Magazine #40 on page 45 the missing picture credit is: © Pandox AB, The Hotel, Brussels Publisher NovaTrend SA Production PCL Presses Centrales SA PHOTO DE COUVERTURE : © Syda Productions – fotolia.com EDITO FR 3 EN The editorial board Michel Rochat General Director of the Ecole hôtelière de Lausanne and President of the EHLITE Magazine’s Editorial Board Prof. Dr Jamil Hebali Market Research Project Consultant & Professor of Marketing at Ecole hôtelière de Lausanne Prof. Jamie Murphy Ph.D., MBA, MS, Director of Research at the Australian School of Management, Perth Dr Christoph Juen CEO hotelleriesuisse Dr Jacques Horovitz Professor at IMD, Lausanne and Founder and CEO of Châteauform’ Kaye Chon PhD, CHE Dean, School of Hotel and Tourism Manage‑ mentThe Hong Kong Poly‑ technic University Jean-Pierre Jeannet Ph.D., MBA, Professor Emeritus IMD Peter O’Connor Professor, Information Sys‑ tems and Decision Sciences Department and Academic Director of IMHI MBA in Hos‑ pitality Management at ES‑ SEC Business School, Paris Dr Daniel Connolly Associate Professor and Di‑ rector of Undergraduate Pro‑ grams at the University of Denver’s Daniels College of Business Jacques Lévy-Bonvin International Hospitality Consultant Camille 1987 Ducharme Head of Business Develop‑ ment and Insight, Nestlé Professional Global Beve‑ rages, Vevey, Switzerland Andrew J. Frew Ph.D., Professorial Chair in IT and Tourism, Director of Research, Queen Margaret University, Edinburgh Fabien Fresnel Ph.D Dean of Education and Research of Ecole hôtelière de Lausanne 2001 Nicolas Graf BS, MBA, Ph.D Assistant Pro‑ fessor of strategic Manage‑ ment at ESSEC Business School, Paris François A. von Gunten Attorney-at-Law, Partner of the Law Firm Von Gunten. Chairman of Novatrend SA. 4 EN EDITORIAL BOARD Abraham Pizam Dean and Linda Chapin Eminent Scholar Chair in Tou‑ rism Management in the Ro‑ sen College of Hospitality Management at the University of Central Florida, Orlando 1978 Alain Schauder General Director, SchaudeRH Chris Luebkeman Director for Global Foresight & Innovation at Arup Hervé Mathe Director of the Institute for Service Innovation and Stra‑ tegy of ESSEC School in Paris Felicia Schroeder [Sherbert] Award-winning author and Managing Director of the hospitality division of GRN (Global Recruiters of Red Bank). President of What’s My Wine? LLC Dolf Mogendorff Ph.D. FRSA FHCIMA. Re‑ search director of Eproduc‑ tive Ltd. Yateendra Sinh CEO Lausanne Hospitality Consulting SA Prof. Dr Hilary Murphy Ph.D., MCIM, MPhil, dip BITS, BA. Professor of strate‑ gic hospitality technology and e-marketing and resear‑ cher for Lausanne Hospitality research at EHL. Ingrid 1981 Summerfield Founder & President at Ingrid Summerfield Hospitality Rémi Walbaum Director, Campus Develop‑ ment, Ecole hôtelière de Lausanne The editorial team Véronique Banyols Editor-in-Chief EHLITE Magazine is the practionner’s guide to creativity and innovation in the hospitality industry. While being linked to current innova‑ tions, the content of this high quality magazine remains relevant over time and is collectible. The magazine provides hospitality students, suppliers and pro‑ fessionals with applied research findings and creative ways of using new products and processes. In each issue EHLITE Magazine broaches a specific topic with the contribution of reputed experts, con‑ sultants and industry professionals. START-UP INSIGHT Frédéric Delley Column Editor “The best way to predict the future is to create it.”, wrote Peter Drucker. In this spririt, the START‑UP INSIGHT column explores the wonderful fields of Inno vation & Entrepreneurship through two different lenses. The first encourages us to take a fresh look at traditional business issues while the second lets entre preneurs of the EHL community share their thoughts and experiences directly with you. LIFESYTLE Stéfan Fraenkel Column Editor 1980 This column wants to play the troublemaker and tell you about trends, flavours, escapes and novelties. The idea is to take the pulse of today and let you in on the latest “must haves” and “places to be”. This very varied column includes a Des tination Profile which will carry you away to discover a new country, and of course, the unforgettable On the Wine Trail with a taste of the latest wine discovered. ALUMNI & NETWORKING Valérie De Corte Column Editor 1998 With more than 25’000 alumni in over 100 coun‑ tries, with 75 active Chapters and a pre sence at 15 major events across the globe annually, the network continues to grow both in importance and diversity. This column aims to provide you with a taste of what has been going on, as well as keep you up to date with the life and ac‑ tivities in our network. Ray Iunius Publication Director Destined to a wide public and… ehlitist at the same time, EHLITE Magazine’s goal is to build a bridge be‑ tween the academic and professional worlds, between art and science, between the hospitality professions and hospital‑ ity towards new professions. The Special Reports will become even greater sources of knowledge and inspiration. BURNING HOT Mélanie Gaillet Column Editor In a sector that is in per‑ petual movement, Burning Hot picks up on events at the forefront of the hospitality industry. New hotels opening, trends and unusual happenings are all captured in this lighthearted column that we hope will be as fresh as its news! CAREERS Anne Treacy‑Pelichet 1988 Column Editor The Careers column offers a subject linked to careers and career management. For the most part, these are themes that have become essential. You will also be able to follow the careers of our alumni in On the move. INSIDE EHL Anouck Weiss Column Editor The ambition of this col‑ umn is to keep you abreast of everything happening in here. It is, in some ways, EHL seen from inside with close-ups on current projects, outstanding successes and striking characters. Special Report for Autumn 2013 issue Luxury Hospitality 2013 Sujet du dossier spécial pour l’édition automne 2013 Luxury Hospitality 2013 EDITORIAL TEAM 5 EN INSIDE EHL EHL News Dr Charles Ray Thomas Jr. appointed Director of the full‑time Executive MBA in Hospitality Administration (EMBA) With over 30 years of experience in hospitality, Mr Thomas brings significant skills to the role; he joins the Ecole hôtelière de Lausanne from South‑ west Airlines, one of the most profitable airline op‑ erations in the world where he rose to the position of Director of Financial Analysis. He joined Southwest Airlines in 1987 as a Finan‑ cial Analyst. Prior to this, he worked for five years as a Certified Public Accountant and partner at Thomas, McBride & Associates. Dr Thomas also taught finance, managerial ac‑ counting and accounting for decision making in various MBA and EMBA programmes in the US. Dr Thomas comes from the US where he was awarded a Master of Taxation from Baylor University and then a PhD in finance and accounting from The University of Texas at Arlington. Full-time, on-campus Executive MBA in Hospitality Administration: The tool to fast‑track a career in hospitality Picture credit: © Ecole hôtelière de Lausanne – Jean‑Marie Michel 6 EN The Ecole hôtelière de Lausanne has announced on April 10th the appointment of Dr Charles Ray Thomas Jr. as Director of the full-time Executive MBA in Hos‑ pitality Administration (EMBA). In his new role, Dr Thomas will oversee all aspects of the EMBA programme tailored to both career climbers and switchers in the hospitality sector, Dr Thomas will be tasked to further develop the high quality and the reputation of the programme. Commenting on the appointment Dr Fabien Fres‑ nel, Dean of Education & Research at the Ecole hôtelière de Lausanne said: “We are very enthusiastic about the appointment of Charles at the helm of this programme. He is a seasoned professional with a strong operational and academic background on an international scale and brings with him a blend of financial and hospitality expertise. I am confident that our EMBA Programme will continue to flourish under his guidance.” INSIDE EHL The 12 month Executive MBA offered by the Ecole hôtelière de Lausanne builds on previous experience to empower candidates with a unique combination of marketable skills for the hospitality sector. The programme is full‑time and on-campus and enables students to experience the Ecole hôtelière de Lausanne unique campus which has been pur‑ pose‑built to give all facets of a first‑rate hospitality enterprise. This programme is highly personalised and pre‑ pares participants for specific opportunities and niche markets offered by the hospitality industry. It attracts experienced professionals and novices, art‑ ists and scientists, thinkers and doers, all driven by a sense of expectancy and a desire for change. The EHL’s Executive Master in Business Ad‑ ministration has successfully passed the eval‑ uation process conducted by the Swiss Centre of Accreditation and Quality Assurance (OAQ). Since March 2013, it is officially recognised for its excellence and quality both nationally and internationally. http://www.oaq.ch/pub/fr Une nouvelle boulangerie à l’EHL L’Ecole hôtelière de Lausanne dispose depuis février dernier de sa propre boulangerie. Depuis quelques mois, les étudiants et les collaborateurs ont la grande chance de déguster chaque jour du pain frais confec‑ tionné le matin même par un boulanger pas comme les autres puisqu’il s’agit d’un Meilleur ouvrier de France, Thomas Marie. Ce dernier travaillait aupa‑ ravant pour le prestigieux Institut national de la boulangerie et pâtisserie à Rouen. Mais sa passion pour ce domaine ne date pas d’hier puisque ses parents possédaient une boulangerie. Il a donc eu l’occasion de mettre la main à la pâte dès son plus jeune âge. Son équipe, composée de Jean-Marie Lanio et Patrice Mitaillé, prépare chaque jour non moins de 150 kilos de produits de boulangerie. Parallèlement à la production quotidienne pour le restaurant de l’école, le take‑away ainsi que Le Berceau des Sens, le franc‑comtois Thomas Marie transmet également ses connaissances aux étudiants en Année préparatoire dans le cadre d’un atelier d’une semaine, qui a été intégré au programme cette année. Une expérience fascinante pour ces apprentis bou‑ langers qui s’essayent pour la première fois à l’art de la viennoiserie et de la boulangerie comme le confirme Anna, étudiante en première année : « J’adore les croissants mais je ne savais pas du tout comment on les confectionnait. J’ai été surprise de voir la quan‑ tité de beurre qu’ils contenaient. Leur fabrication demande beaucoup de patience et de dextérité. » La production sur le site même de l’école permet bien entendu de réduire les coûts mais est avant tout une garantie de qualité comme le confirme Thomas Marie : « Nous utilisons uniquement des produits suisses, qu’il s’agisse de la farine, du lait, du beurre et même du sel, ce qui nous permet de proposer un pain 100 % suisse. » La farine provient uniquement de la région, soit des moulins de La Vaux, de Romont et de Cossonay. Depuis l’ouverture de la boulangerie, le choix s’est aussi considérablement élargi pour le plus grand bonheur des étudiants et des employés de l’EHL qui ont l’occasion de découvrir les nouvelles variations. Il y en a pour tous les goûts : pain complet, pain aux céréales, couronne bordelaise, baguette tradition, pain de mie, pavé EHL ou tourte de seigle aux fruits secs. Dans quelques semaines, les boulangers de l’EHL proposeront également des bretzels et des pains à hamburger pour les plus pressés. Pascale Stehlin Jean‑Marie Lanio, Chef Boulanger ; Thomas Marie, Maître d’Enseignement Arts pratique; Patrice Mitaillé, Boulanger Crédit photo : © Ecole hôtelière de Lausanne Luxury Hospitality 2013 An exclusive Think Tank for Luxury Hospitality Leaders Who is the new luxury consumer? What do travelers really want from a luxury hospitality experience? Who are the new Ultra high net worth individuals (UHNWIs)? What are the new approaches to designing services using technology? What do investors look for in a business model to convince them to invest? Organised by the Ecole hôtelière de Lausanne and the International Herald Tribune, Luxury Hospitality 2013, has taken place on 6th June 2013 on the cam‑ pus and offered to 200 participants a unique op‑ portunity to learn from and network with the most influential and innovative executives working in the global luxury hospitality industry. Luxury Hospitality 2013 has brought together a selec‑ tion of delegates who wanted to learn from and network with the right people. The event agenda looked at ways to rethink the concept of luxury, from design to service, and from business models to new consumers. Speakers –– Trevor Horwell, Chief Executive, Nobu Hospitality Group –– Jean-Claude Biver, Chairman, Hublot –– Riko van Santen, Vice President Digital Strategy, Loyalty & Distribution, Kempinski Hotels –– Paul James, Global Brand Leader, St. Regis Hotels & Resorts The Luxury Collection & W Hotels Worldwide, Starwood –– David Sadigh, CEO, Digital Luxury Group –– Jan Wilson, Managing Director, RPW Design –– Marco Nijhof, CEO, Yoo Hotels –– Diego Serrano, Co-Founder & Lead Designer, SerranoBrothers Follow Luxury Hospitality (@LuxHosp) on Twitter www.luxuryhospitalityleaders.com Picture Credit: © International Herald Tribune INSIDE EHL FR 7 EN Prix du Meilleur Chercheur EHL 2012 Crédit photo : © Ecole hôtelière de Lausanne – Jean‑Marie Michel Cette année, le Prix du Meilleur Chercheur EHL 2012 a été décerné au Dr Steffen Raub, professeur associé à l’Ecole hôtelière de Lausanne qui succède donc au Dr Hilary Murphy au titre de Meilleur Chercheur de l’EHL. Titulaire d’un Master en Management de l’Université de Mannheim en Allemagne et d’un Doctorat en Management de l’Université de Genève, ses spécialités englobent les Ressources humaines, les comportements organisationnels, la gestion du changement et les méthodologies de recherche. Il a été récompensé par un congé sabbatique de six mois en vue de poursuivre un projet de recherche. La sélection des candidats pour ce prix se fait en trois étapes : la nomination d’un ou plusieurs can‑ didats par les professeurs de l’Ecole hôtelière de Lausanne, la soumission d’un portfolio de recherche par les candidats nominés, puis l’évaluation des portfolios et le choix du lauréat par un comité com‑ posé d’experts et de professeurs. L’évaluation se porte sur le nombre (70 % sur les publications 2012 et 30 % sur la période 2008‑2012) et la qualité des publications, les fonds de recherche obtenus et les services à la communauté EHL interne et externe vis‑à‑vis de la recherche. Highlights Des personnalités influentes du secteur économique ont rejoint le cercle exclusif des membres du Conseil Consultatif International de l’Ecole hôtelière de Lausanne Le Conseil Consultatif International a pour rôle de renforcer les liens de l’Ecole hôtelière avec l’industrie de l’accueil au niveau international, de l’accompagner dans sa compréhension des enjeux du marché afin d’assurer une qualité d’enseignement au plus près des attentes des employeurs, et d’offrir des opportunités toujours plus nombreuses aux étudiants. Ce Conseil a été élargi sous l’impulsion du nouveau Président du Conseil de Fondation de l’Ecole hôte‑ lière de Lausanne, Mr. André Witschi, qui a souhaité « réunir toutes les forces vives de l’hôtellerie, de l’enseignement mais aussi plus largement de sec‑ teurs d’activité qui développent une approche dyna‑ mique et exigeante de l’accueil ». Le nouveau Conseil Consultatif International de l’Ecole hôtelière de Lausanne s’est réuni à l’Ecole hôtelière de Lausanne les 1er et 2 mars derniers. « Nous nous réjouissons de cette initiative, de la richesse des réflexions et des contacts créés » a com‑ menté Mr. Emanuel Berger, Président du Conseil Consultatif International. Durant ces deux journées, les membres du Conseil Consultatif International ont échangé avec le Conseil de Fondation et le Comité de Direction de l’EHL sur le futur de l’industrie de l’accueil et sur le rôle clé de l’Ecole hôtelière dans la formation des dirigeants de demain. FR 8 INSIDE EHL A l’occasion de cette rencontre, Mr. Blaise Roulet, Chef de la division Hautes Ecoles Spécialisées au sein du Secrétariat d’Etat à la formation, à la re‑ cherche et à l’innovation (SEFRI) a dressé le pano‑ rama actuel et futur de l’enseignement tertiaire en Suisse. Le Directeur Général de l’Ecole hôtelière de Lausanne, Michel Rochat, a engagé le dialogue sur les compétences dont l’industrie a besoin dans les années à venir. Le Doyen de l’EHL, Fabien Fresnel, accompagné d’un membre de la faculté Stéphanie Pougnet, Professeur Assistant en Management et d’une étu‑ diante en Bachelor Anna Ljosne, a partagé avec l’assemblée la nouvelle approche des programmes et la culture de l’enseignement propre à l’EHL. Un accent a été mis tout particulièrement sur l’innovation autour d’une table ronde modérée par le Professeur Dr Ray Iunius ainsi que sur l’entrepre‑ neuriat avec l’intervention de Jonathan Voumard, diplômé de l’EHL, fondateur et dirigeant de la société myExtras actuellement accompagné par l’incubateur d’entreprises de l’EHL. Le Conseil Consultatif International de l’Ecole hôtelière de Lausanne est une entité de conseil qui se réunit une fois par an. MEMBRES DU CONSEIL CONSULTATIF INTERNATIONAL EMANUEL BERGER*, President of the International Advisory Board Managing Director, Taj Hotels Resorts & Palaces JEAN-CLAUDE BIVER, Chairman, Hublot BERNHARD BOHNENBERGER*, President, Six Senses Resorts & Spas PETER C. BORER*, COO, The HongKong and Shanghai Hotels Ltd Dr DAVID BOSSHART, CEO, GDI YANN CAILLÈRE , CEO, Accor PATRICK CANDRIAN, Member of Executive Management Board, Candrian Catering AG CHRISTOPHER COWDRAY, CEO, Dorchester Collection PAUL DUBRULE , Co-founder, Accor group SUSIE ELLIS, President, SpaFinder Wellness, and Chairman/CEO of Global Spa and Wellness Summit JURGEN FISCHER*, CEO, Dubai Properties Group/Tatweer (Dubai Holding) MICHAEL GLENNIE , President & Chief Operating Officer, Fairmont Raffles Hotels International (Switzerland) GmbH ROBERT HORNMAN, Managing Director & CEO, Worldhotels TETSURO INUMARU*, Managing Officer and Deputy General Manager, Imperial Hotel, Ltd. ANDREW KATZ , Partner at Prospect Advisors, The Blackstone Group GERALD LAWLESS, President & Group Chief Executive Officer, Jumeirah Group PIERRE LANDOLT, Chairman of the Sandoz Family Foundation and Director of Novartis AG MICHAEL LEVIE , Chief Operating Officer, Citizen M CHRISTOPHER NORTON*, President, Hotel Operations, Europe / Middle East / Africa Four Seasons Hotels and Resorts JEAN GABRIEL PÉRÈS, President & CEO, Mövenpick Hotels & Resorts Management AG KURT EDUARD RITTER*, President and Chief Executive Officer, The Rezidor Hotel Group BRUNO SCHOEPFER*, Managing Director, Katara Hospitality Switzerland AG JONATHAN STENT-TORRIANI*, CEO & Co Owner, Newrest PROF. DOMINIQUE TURPIN, President, IMD HANS WIEDEMANN*, Managing Director & Delegate of the Board, Badrutt’s Palace Hotel RETO WITTWER*, President and Chief Executive Officer, Kempinski Hotels SA RAYMOND BICKSON*, * Alumni de l’Ecole hôtelière de Lausanne Crédit photo : © Ecole hôtelière de Lausanne – Jean‑Christophe Van Waes INSIDE EHL FR 9 EHL Around The W rld A peek at EHL’s Admissions Team Admissions and student recruitment have become central to the new vision of EHL. Selecting students with great potential that can be nurtured and em‑ powered is the key to the school’s success. EHL has the ambition to increase the number of enrolled students while gradually lowering the acceptance rate. The central role of recruitment and admissions is the condition for success in reaching this growth while maintaining and even increasing the quality of the students selected. A career in hospitality requires many different qualities and talents in many different areas, in cluding managerial potential as well as personal characteristics. This holistic admissions approach has always distinguished EHL. EHL’s Admissions Office has been able so far to meet the major challenges of the 2020 strategy. It has played a key role in increasing both the number of applications and the number of students enrolled by 50% during the period 2012 to 2013. At the same time, it has enhanced the diversity of its student body by increasing the number of incoming nationalities. Growth was not attained at the expense of quality: the average acceptance rate remained the same, at 30%. Three Admissions Officers agreed to share with you their passion and commitment for EHL, and what it takes to recruit the best talents, whether in Switzerland, UK, USA, Asia, Latin America, Scandi‑ navia or the Middle East. R NEGAARD Marte MULLE fficer Admissions O st, Ea e for the Middl stern Europe, Ea a, Scandinavi Central Asia of rigidity and job is a mixture r’s ce ffi O s on ing, to be open The Admissi joy multi-task e en th to n ai ed pl ne ex e flexibility: w ve, to properly lturally sensiti to students minded and cu e same school th d an s es oc pr s the years same admission with an – increasingly, over in ld le or strugg with all over the w udents tend to t st ap t ad ha w to e of nc s ve experie si – awarenes es pr im an is ies. It different countr idates! lture and cand cu to (i.e. aca‑ ng lli se coun four categories in e at id nd ca ch nal skills and We evaluate ea ntial, interperso important te po ip sh er demic and lead provides us with untries ur CRM system O . n) io at different co iv ot m students from w ho m in our to as n io s tend to perfor informat em st sy l na io at uc out compared and different ed ve we stand lie be I s. es tract informa‑ selection proc we can easily ex e nc of si s tie si er fferent types to other univ and retrieve di es at id nd ca t tion abou e selection BI reports. icipating in th rt pa of re su ea once they Having the pl ’ happy emails es at id nd eir ca ad re on regions, th process and to or, depending y ’s ni da n um io al ct le or family pass their se e friend-of-the th l, ai em y pp uncle’s ha hing. is actually touc happy emails, 10 EN INSIDE EHL Naomi CASS IDY Admissions O fficer for Asia, UK a nd Ire land My job as Adm issions Officer sees me travel Asia and Euro throughout pe for up to th ree weeks at a I travel I meet time. When with key decisi on makers, su ambassadors, ch as Swiss alumni and sc hool counsello to promote EH rs. My role is L and keep thes e stakeholders any current de velopments. N abreast of etworking is a position, which key part of the I thoroughly en joy. It is interesting to see differenc from different es between ca countries. Stud ndidates ents in Europe more work expe tend to have rience compare d in return, are generally strong to students in Asia, who, er academical to their Europe ly com an co observations an unterparts. However, these ar pared e general d of course no t all students mould. fit into this What amazes m ate from the 19 e is that a recent graduate an d a gradu‑ 60’s will have both lived the experience. Th same EHL ey say that EHL is like a family prospective st and udents want to become part of I believe They are aware this family. that the alumni can help them their internship with finding s, a new job or help them sett country. le into a new ry broad rk, the ve istory o tw e n e th h ranking, l careers, successfu , as well as EHL’s ulty, the wells i’ n m lu a c s of the fa dent portunitie career op ness”. The quality ry international stu HL TA E U IC IL s E ve , ZP and “Swis t speakers and the spects that make Ikerne A s Officer for Spain a s t e n u n a g io rt n s o w , p is o kn e im erica Adm also som Latin Am body are Portugal, anka, Thailand, e t. reer in th L stand ou oose a ca erspec‑ h India, Sri d Cambodia c to s te p a an rnational tes candid Vietnam at motiva y is often its inte t already have an h W ‑ a ee uc ustr eople I m higher ed e lived in itality ind bout their It is impor‑ hosp ost of the young p ome of them hav nment, a e ic v d a re. iro .M ults d. S young ad t step for their futu ice for them. tives tional backgroun nged schools, env iate the Offering a c a o n h a h re rn c c rt p te t e o p h v p a in a g They the ri ies, h ery im rd for tion is a v e sure that EHL is they will study ha ew several countr , languages, etc. hospitality e th d n a n le ak at res tant to m nly determine wh ere they will make eir friends, cultu lment of this lifesty nity to continue to o u h th lfi t rt w p fu o o o lo d n p e n l ls p v a il a o e It w ent, d m the chness rs, but e m ri a n e th y o r ir e w v ff n ! fe o e n the next in a new re spouse dustry ca arn to live ybe find their futu to its in the same way. te u ib a friends, le tr con live nd even m HL that ts are network a ects of E e studen p v s ti a c e e p s th Some of tation among pro Report carried out repu c ex ellent by Loriane Henrioud 5 private questions to Ted Teng Ted Teng was appointed president and chief execu‑ tive officer of The Leading Hotels of the World, Ltd. in September 2008. Based in New York, he is respon‑ sible for overseeing the activities and operations of the company’s 26 worldwide offices. Ted Teng man‑ ages the development of the strategic business plan of the brand as well as the direction and administra‑ tion of the programmes and services it provides to its more than 450 hotel members. Ted Teng is a graduate of the Cornell University School of Hotel Administration. He has an MBA from the University of Hawaii. Born in Shanghai, he grew up in Hong Kong and emigrated to the US at age 13. Why it is important to you to take part in an event like the Young Hoteliers Summit at the Ecole hôtelière de Lausanne? To me Cornell University has been a life transforming event. The education at Cornell literally transformed my life and career in a way beyond what I thought was possible. I feel I have something to contribute to the students here. I try to transmit lessons that I have learnt. I feel very passionate about sharing so that others can benefit, just as I have benefitted from those who have shared experiences with me in my career. An institution like Lausanne, like Cornell, stands for excellence and for innovation in the in‑ dustry. They create a culture of excellence, of leading the way. We are not followers. The expectation is for students to be leaders and not followers and they are trained to become leaders. In your experience, what qualities are necessary to become a true leader? A good leader loves the people he leads. You can measure how good a leader is by how much they care for the people that they lead. Often people think that leadership is about getting people to do things, but it’s not about manipulation. True leaders care about the people they lead and are interested in help‑ ing them achieve more than they thought was pos‑ sible. Leading is about achieving greatness in busi‑ ness, not using the employee to achieve your own objective. Describe a typical day Every day is different for me. All I do is manage re‑ lationships whether it is by coaching, by calming people down during a conflict or by recognising the efforts made by an employee. This can be done in a variety of ways, for example a one to one conversa‑ tion, by phone or by email. Do you have a motto? That is an interesting question. Sometimes people ask me what keeps me up at night… but I sleep very well! It’s more about what gets me up in the morning. I always look for things that excite me and when I wake up I really want to get to work on those things. It’s about doing great things, things that no-one has ever done before. I’m much more about carefully thinking things through and then taking precise action. What is your favourite hotel? I have so many favourite hotels. Of course I expect a wonderful bed but what I look for in a hotel is a freshness, a brightness that makes me energised. When I walk into a room I look for a balcony, I look for a space that allows me to be connected to the immediate world outside. So often hotels have win‑ dows you can’t open. I like to get a sense of the city. As a business traveller, quite often I fly long distance and I love steam baths. It’s so refreshing to spend a few minutes in a steam bath. It’s so wonderful, especially in cold weather. Pascale Stehlin, Anouck Weiss INSIDE EHL 11 EN BURNING HOT A selection of the latest news Des nouvelles du ciel Crédits photo : © Virgin Atlantic Crédits photo : © klm Les voyageurs qui aiment discuter avec leur voisin de siège en vol vont être ravis ! Il est maintenant possible de choisir la personne à côté de laquelle vous souhaitez être assis grâce au nouveau concept « Meet & Seat » lancé par KLM. Le principe est simple. Une fois votre vol réservé par internet, vous avez la possibilité de choisir lequel de votre profil Facebook ou Linkedin vous souhaitez partager avec les autres voyageurs. Vous pourrez ensuite choisir votre place en sélectionnant parmi les profils dispo‑ nibles. Ce service est déjà opérationnel sur les vols KLM au départ d’Amsterdam à San Francisco, New York ou São Paulo. Il sera déployé pour d’autres destinations intercontinentales en fonction de son succès. Toutefois, n’oubliez pas vos écouteurs au cas où le réseautage n’est pas à la hauteur de vos espérances… Dans un autre style Virgin America ajoute quand à lui un service additionnel à son système de divertissement à bord. Un coup de foudre pour la personne assise au 34A ? Vous pouvez dans un premier temps, tentez le service « chat ». Si les résultats sont concluants vous pourrez lui commander une coupe de Champagne (et régler votre achat avec votre carte de crédit) qui sera livrée par l’hôtesse de l’air. Ce nouveau service est disponible sur tous les vols américains. Source : cntraveller.com Paramount’s First Movie-Themed to Open in Dubai in 2015 Photo credit: © Paramount Hotels & Resorts FR 12 EN BURNING HOT The city is hardly in need of yet another flashy, Westernthemed resort, but Dubai is also exactly the kind of place where something like this would take off. Paramount Hotel & Residences is set to open around the end of 2015, and will be part of a complex featuring four 820ft‑tall towers. In the center of the complex there will be a multi-level plaza featuring restaurants, meeting and event facilities, a screening room, a fitness center, pool, kids club, and retail outlets. Guests can also take advantage of the hotel’s “mini-theaters” as well as a comprehensive library of Paramount Picture films to watch on your laptop – and if you get bored of those, you can gaze out at Burj Khalifa, which is practically within spitting dis‑ tance of the hotel. Source: hotelchatter.com Fashionable Hotel Stroller for youngest VIP’s Don’t pretend you haven’t noticed. There are preg‑ nant women and babies everywhere you look. It’s like a walking advertisement of “I know what YOU DID LAST FALL!”. For those of us who have babies and toddlers to schlepp around, the most difficult one to carry is the stroller. (The car seat gets a close second). It’s all, folding, un-folding, lugging, latch‑ ing, and then the folding again. And that’s for a basic model. We’re counting down the days until we never have to travel with a stroller again. (We’ve got about 600 or so to go.). Mercifully, hotels are starting to come to our rescue by offering strollers for guests to use during their stay. The Mark in New York has upped the ante by pairing up with high-end stroller brand, MacLaren, to create a super stylish Mark Ho‑ tel Baby Stroller that’s done up in the Mark’s signa‑ ture black and white stripes. Renting the Stroller is complimentary. Source: hotelchatter.com Picture credits: © The Mark, New York Qatar considers building floating Finnish hotels to handle World Cup demand The Qatar Tourism Authority plans to invest $20bn on tourism infrastructure development as the coun‑ try prepares to host the 2022 FIFA World Cup. According to an official report, Qatar plans to build 45,000 additional hotel rooms to ensure that it meets FIFA’s room capacity requirement of 60,000 rooms. Some 21 new hotels are planned to open between 2012 and 2017. A Finnish architecture firm that has developed a space-saving, energy-efficient concept of ’floating hotels’ has had a successful meeting with Qatari authorities. The architecture firm has developed the concept of the ’floating hotel’ in conjunction with the Almaco Group of Finland, which specialises in marine construction. The modular construction methodology used for the concept can also be applied to labour accommodation and sports venues. A ’floating hotel’ is “a great alternative for areas where all land is fully developed and/or difficult to develop,”. The infrastructure also offers the advan‑ tage of being fully customisable, from the number of rooms and types of facilities to the exterior archi‑ tecture. Almaco provides a streamlined construction solution for owners/investors, as all construction is carried out elsewhere and a complete final product ready for immediate operation is delivered to the final destination. As sole builder, the company is therefore able to provide a total turnkey solution. The ’floating hotel’ is an independent solution with its own sewage treatment, power generation and recycling possibilities, and therefore is not limited by the infrastructure around it. The concept has been developed by keeping in mind environmentally frien‑ dly principles. Source: skift.com Picture credits: © Almaco Group, Inc. BURNING HOT 13 EN L’ère de la récup’ Crédits photo : © Blaise Samoy La tendance actuelle est au vintage… Alors que de‑ puis quelques années la restauration internationale souvent considérée comme un laboratoire des ten‑ dances de décoration et de design, s’était tournée vers le baroque style Garcia, puis le design chic esprit Starck ou Jouin, avant de glisser vers un fort esprit Asie, notamment avec le travail fait pour des établis‑ sements comme Hakkasan à Londres par Liaigre, les années de crise économique actuelle nous ont paradoxalement amenées vers un subtil retour en arrière. Actuellement, l’esprit bâtiment industriel, murs bruts, objets de récupération, objets chinés, tout l’esprit vintage se retrouve au-devant de la scène internationale. À cela plusieurs raisons, le besoin d’être rassuré par des univers vrais et quotidiens, l’envie de se sentir bien dans un univers chaleureux, le besoin de repère, le rejet du bling bling, se sentir « comme à la maison », le besoin de proximité, avoir un regard sur les objets de famille… À tels points que partout dans le monde, l’esprit bistrot Parisien Vintage, est devenu une vraie source d’inspiration pour de nombreux jeunes architectes d’intérieur. Même le célèbre Philippe Starck a relevé le défi avec sa dernière réalisation au cœur des Puces parisiennes. Events Lausanne Executive Education 3 February to 19 February 2014 EHL Campus, Lausanne, Switzerland www.lhcconsulting.com FR 14 BURNING HOT Une époque révolue ? Certainement pas, plutôt même une prise de conscience qui rejette le superficiel pour aller vers l’essentiel, ses racines, son histoire, celle de sa famille, de son passé. La sensation de pouvoir conserver un passé industriel permet de conserver ce qui avant était systématiquement détruit, poutrelles en fer, briques apparentes, verrières, poutres anciennes en bois, traverses de chemin de fer, vieux carrelages, vieux papiers peints, meubles kitch, objets partiellement anodins.. L’ère de la « ré‑ cup » revoit subtilement le jour. Si vous ajoutez à cela, l’idée de « préserver la pla‑ nète » en donnant une énième vie aux objets et aux lieux, vous serez totalement dans la tendance, et vous raisonnerez – authenticité. Début du siècle dernier, années 30, années 60, et même les années 80, le vintage n’a pas de limite… enfin si, celles que vous allez vous imposer. L’esprit industriel du loft new‑yorkais qui existe depuis fort longtemps, inspire un renouvellement urbain rempli d’âme. Avec une touche parisienne c’est glamour à cœur, surtout si c’est lié à la personnalité de ses concepteurs. Source : pourcel-chefs-blog.com M.G. .2013 2 1 . 1 3 imite .12.2013 l e t Da s 31 d n e Offer 1893 - 2013 En 2013 devenez membre à vie pour 120 CHF In 2013 become a lifetime member for 120 CHF www.aehl.net SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation 18 Les 10 leviers de motivation de la génération Y Par Rémi Renouleau 20 Perpetual Motion By Jason L. Carter 23 Rethinking the Hotel Experience for the Millennial Generation By Chris Luebkeman, Francesca Birks and Katherine Prater 27 Comment les habitudes numériques et sociales de la « Génération Y » révolutionnent la manière d’aborder la « Gestion de Relation Client » Par Christophe Lukundula 29 The Age Of Entitlement : Gimme, Gimme, Gimme ! By Karsten Jonsen 31 Gen Y, a legend by the menu or à la carte ? By Christine Demen-Meier , Agathe Ferri et Stéphanie Pougnet 34 Et si on laissait la parole à la Génération Y ? Regards croisés entre une jeune diplômée et un professionnel des ressources humaines Par Sarah Balet et Alain Schauder CRÉDIT PHOTO CI-CONTRE : © Alex Koch – fotolia.com SPECIAL REPORT FR 17 EN SPECIAL REPORT Les 10 leviers de motivation de la génération Y Vous faites face à des jeunes de la génération Y qui font la moue dès que vous les sollicitez ? Ces mêmes jeunes arrivent et partent de vos équipes aussi rapidement qu’un battement d’aile ? Vous êtes agacé par les demandes incongrues de vos salariés Y concernant leurs congés ? Vous arrive‑t‑il de baisser les bras face à cette génération Y récalcitrante à votre autorité ? On ne compte plus les encadrants dont les cheveux se dressent sur la tête dès qu’on leur confie une équipe de jeunes fougueux de la génération Y. En réalité, ils ne sont pas si méchants ! Ils ont juste grandi dans un contexte socio‑économique pessi‑ miste et reçu une éducation de type « enfant roi ». Alors il n’existe pas de recette miracle, ni de poudre à perlimpinpin pour les motiver au travail d’un coup de baguette magique. Il s’agit plutôt d’adapter les méthodes de management pour coller au plus près d’une « culture Y ». Selon une étude réalisée en 2012 aux Etats‑Unis, la génération Y sera la génération la plus nombreuse au travail dès 2020. Les jeunes d’aujourd’hui seront donc les managers et décideurs de nos entreprises de demain. L’enjeu des entreprises est d’intégrer au mieux cette nouvelle génération et de s’adapter à une culture Y qui deviendra la norme très bientôt. L’objectif de cet article est de partager dix leviers de motiva‑ tion à mettre en place dès aujour d’hui dans votre organisation ou vos équipes. Pour motiver vos salariés Y. Pour leur donner envie de rester et de s’investir dans votre entreprise. FR 18 1. Donner du sens L’Homme agit en priorité par sens. C’est Viktor Frankl, neurologue et psychiatre, rescapé des camps de concentration nazis, qui nous l’apprend. Ce que l’on constate, c’est que la génération Y est encore plus sensible au sens que les précédentes générations. Une action, une mission, une tâche doivent avoir un sens pour être exécutées avec ar‑ deur. Si le jeune Y ne comprend pas le sens de ce que l’on lui demande, il traînera les pieds jusqu’à ne rien faire du tout. Un sacré casse‑tête pour les managers qui doivent dépenser de l’énergie en continue pour expliquer le sens de ce qu’ils demandent. 2. Donner un cadre solide La génération X, celle avant Y, a souffert d’un manque de repères, conséquence directe des mouvements « peace and love » et de mai 68. La génération Y a hérité de cet état de fait et cherche également des repères. D’autant plus que la révolution Internet ouvre un monde sans limite. Le jeune salarié a ainsi besoin d’un cadre solide : des règles explicitées, un contenu de mission clair, la contribution pour l’entreprise voire pour le monde, où sont les ressources disponibles, ce qu’il est inter‑ dit et permis de faire, etc. Une fois le cadre posé, le voilà rassuré. Il peut ainsi s’investir pleinement dans sa mission. 3. Apporter de la reconnaissance En moyenne, un baby‑boomer reste 7 ans en poste dans la même entreprise. Ce chiffre tombe à 3 ans pour un digital native de la génération Y. Une des raisons est le manque de reconnaissance. A quoi bon rester dans une entreprise si elle ne m’apporte pas la reconnaissance que je mérite ? Là où de nombreuses entreprises se trompent, c’est qu’elles agitent encore la carotte de la rému‑ nération pour courtiser les jeunes salariés. Le salaire reste important mais n’est plus essentiel. La reconnaissance recherchée par la génération Y est bien plus étendue. Il y a la reconnaissance du travail par le manager direct. Il y a la valorisation du poste. Il SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation y a l’intégration dans l’équipe. Egalement tous les à‑côtés parfois négligés par l’employeur : avantages en nature, congés, RTT, tickets restaurants, CE, etc. Le Y a besoin de se sentir considéré par son entre‑ prise pour être motivé. 4. Donner du feedback Une façon efficace d’apporter de la reconnaissance à une personne est de lui donner du feedback. La génération Y est avide de feedback ! Grande utilisa‑ trice d’Internet 2.0 et des réseaux sociaux, les jeunes ont l’habitude d’interagir en continu sur le net. L’échange des opinions est naturel. En arrivant dans l’entreprise, la génération Y s’attend à recevoir des feedbacks sur son travail. Par ailleurs le feedback doit être formel ET infor‑ mel. N’attendez pas l’entretien bilan de fin d’année pour donner un retour à votre salarié. Le feedback doit être en continu et informel afin que le jeune Y sache comment s’ajuster. 5. Eviter le directif et jouer sur le collaboratif De nombreux managers le disent : ils ont beaucoup de mal à se faire respecter de leurs jeunes recrues, car ils se sentent remis en cause sans arrêt. Le mode directif « je donne des ordres et tu suis » ne fonctionne plus avec la génération Y. N’en dé‑ plaise aux managers d’anciennes générations. Le mode collaboratif est à utiliser. C’est‑à‑dire comment ensemble nous pouvons attendre notre objectif. La génération Y voit en son manager un coach ou un mentor. Il est là avant tout en ressource, pas pour lui donner des ordres à tout bout de champ. 6. Privilégier un rapport adulte‑adulte Ce levier de motivation suit le précédent. Autrefois, le rapport manager‑salarié était basé sur une dyna‑ mique parent‑enfant. L’un savait et l’autre écoutait. Cette relation doit à présent évoluer en adulte‑adulte. En effet le salarié Y se pensent l’égal de chacun des autres employés et donc de son mana‑ ger. Cela provient de l’aspect collaboratif d’Internet où il n’y a plus de hiérarchie. Où chaque internaute est l’égal de l’autre. 7. Chercher l’équilibre vie privée / vie pro C’est l’attente No 1 de la génération Y au travail : pou‑ voir équilibrer sa vie personnelle ET sa vie profes‑ sionnelle. Les jeunes Y ont vu leurs parents se sacri‑ fier pour leur travail au détriment de leur vie de famille ou de leur propre épanouissement. Leur carrière professionnelle était le centre de gravité de leur vie. Ils ne veulent plus de ce schéma. La vie professionnelle est à présent une compo‑ sante parmi d’autres dans un projet de vie plus glo‑ bal. Le travail est une passerelle vers l’épanouisse‑ ment personnel. Souvent on entend que la génération Y n’est pas travailleuse. En réalité, elle l’est, mais plus par principe comme ses aînés. Si le travail a un sens et permet de se réaliser, alors les heures ne sont plus comptées… 8. Eviter les discours longs et ennuyeux Le discours « corporate » des sites vitrines des entre‑ prises est ennuyeux pour la génération Y. Il en est de même quand le patron parle en faisant des phrases à rallonge que seul son conseil d’adminis‑ tration comprend. La politique intéresse peu les jeunes, et pour cause. La langue de bois et les promesses en tout genre y pullulent. Habituée à un langage direct et authentique sur le net, la génération Y sera d’autant plus motivée si vous adoptez leur façon de communiquer : court, direct, percutant, compréhensible, sans langue de bois, vrai, qui donne envie, etc. Le plaisant doit être dit, comme le déplaisant. En toute sincérité. Par le manager hiérarchique comme par le big boss lui‑même. De même, les valeurs d’entreprise si fièrement affichées devant les clients doivent être authentique‑ ment portés par les équipes encadrantes. Un vrai challenge pour bon nombre de grosses entreprises. 9. Créer une bonne ambiance Demandez à un jeune salarié pourquoi il a envie de rester dans votre entreprise, il va répondre « pour l’ambiance géniale » probablement. Travailler en équipe et dans une bonne ambiance, c’est indispensable pour garder un Y motivé. La génération Y est une génération relationnelle. Elle a compris qu’à plusieurs on va plus loin. La valeur d’esprit d’équipe est essentielle. RÉMI RENOULEAU est coach professionnel, créateur de cohésion intergénérationnelle en entreprise. Il accompagne les managers et leurs équipes à dé‑ passer les préjugés sur les généra‑ tions, pour créer une synergie intergénérationnelle propice à une ambiance productive. Lui‑même de la génération Y, il est persuadé que les générations ont besoin de plus dialoguer pour mieux se comprendre. L’enjeu pour les entreprises étant d’ac‑ compagner au mieux le transfert de compétences entre les seniors et les jeunes entrants. 10.Etre préparé à négocier La génération Y a été élevée selon le principe de « l’enfant roi ». L’enfant a des besoins et c’est normal qu’il les exprime. Le jeune Y a toujours eu l’habitude de négocier étant enfant. Il arrive en entreprise et voudra alors négocier son poste, ses vacances, son équipe, etc. Certains recruteurs n’en croient pas leurs oreilles quand un jeune candidat négocie tous ses avantages dès le premier entretien. Soyez donc prêt à discuter et négocier… Et ce dans un rapport gagnant‑gagnant. Rémi Renouleau SPECIAL REPORT FR 19 Perpetual Motion: Cultivating the Millennial Generation Hotel Guest and Worker Pictures credit: The Mira, Hong Kong is a member of Design Hotels™ – www.designhotels.com 20 EN Hoteliers continually ask themselves what is it that makes the next generation desire to visit their estab‑ lishments, spend money, and then keep coming back? How do we better understand their desires and turn them into profit? But more importantly, how do we understand this generation as the next generation of employees in the hotel and tourism industry to ensure the business is moving in a profit‑ able direction for years to come? And to be perfectly clear on the matter, how can we attract those Mil‑ lennial guests and workers without losing our pre‑ ceding generational travelers and employees? The “Millennial” generation is a fast-moving, al‑ ways changing group of young people that are com‑ ing into their own right now. The so-called “Genera‑ tion Y” seems more and more disinterested in the usual fare of previous generations. They are raised on technology and speed, and more pointedly on service and reliability. They do not stand and marvel at the latest innovations because they have been raised on those innovations and consider them to be a part of life. But why does it seem that Gen Y is even more fast and moving than previous genera‑ tions, not settling for anything done or experienced previously? They consider the newest styles and ap‑ pearances as merely the glossy veneer for what should come next, but when nothing else comes they lose interest quickly. Why do we notice these things, but they themselves do not? The answer to this question is simple… there’s more of them. We see these behaviors and preferences as something to take into account, and possibly fret over, because we see so many Gen Y everywhere we go. We see carloads of youngsters tapping away on the smartphones, including the driver, and we see them texting in the middle of a cinema movie. When they’re in a classroom, they can be checking their Facebook account and taking notes on a lecture at the same time. But truthfully, there is more to it than that. With the development of technological advancements honed and perfected by Gen X, the Millennial genera‑ tion was born and raised with this technology and it has become a part of their psyche so much that they are using it everywhere they go. This must be clearly understood if we are to understand the Millennials as the next generation of customers in our hotels and resorts, as well as our new employees and business leaders. This demand and use of technology in Gen Y’s everyday life should not be scorned or eliminated because it is a foreign concept to what my generation was raised with, but rather, it should be identified for the profitability it incurs and then encouraged to pro‑ liferate that profitable nature. It should be cultivated on a consumer level, but most especially on the next generation of hospitality worker as well. But it would be easy for me to sit here and tell you everything that I have observed and my personal opinions on the matter without any sort of evidence to validate these claims. As an instructor for Dusit Thani College, the educational subsidiary of Dusit International, I am meticulously involved with seeing the next generation become educated and trained SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation MILLENNIAL PREFERENCES 11% Other in the ways of the hospitality industry, as well as their personal preferences towards habits and lifestyles. In order to avoid personal biasness on the issue at hand, I conducted a survey of 147 of my students hailing from Southeast Asia, Europe, and America, with varied environmental upbringings and personal styles, as well as study majors in both Kitchen and Restaurant Management, and Hotel and Resort Man‑ agement, the latter of which is certified by the Ecole hôtelière de Lausanne institute. While all the answers received were verifiable with industry expectations, 49 out of the 147 survey responses gave some inter‑ esting, often unique, insight into the minds of the Millennial preferences. The survey was designed to engage Gen Y in what their preferences are not only as industry customers, but also as future employees in the profession they have chosen. It asked them specifically, “When you want to stay in a hotel, what are the top three most important things the hotel must provide in order for you to be satisfied?” This open question queries the individual student from a guest perspective for their exact preferences as a hotel customer, but also provides critical insight into the minds of the Millennial worker of the future for how their preferences can and should be cultivated for future profit… what preferences would the next gen‑ eration worker need to focus on most in order to service the next generation guest? By incorporating the top three preferences from multiple individuals, we can begin to correlate a ma‑ jority opinion of what truly interests the generation body. Surprisingly, or not surprisingly, the majority of the students responded with the typical consid‑ erations that all other generations might prefer… luxurious accommodations at discount prices, safety and security, and quality service from the staff. And as expected, the preferences towards technological availability were there, with particular notation on connectability for their wireless devices and smart‑ phones from virtually any location. This latter fact was exemplified pointedly with online check-in and –out from literally anywhere they are, including the airport baggage claim on their way to the hotel, as well as connectability from the beach lounge chairs to peruse the hotel restaurant’s menu and booking their lunch reservations. Admittedly, I never even thought of that type of service. The truly unexpected factor came in the form of the biggest deviation from previous generational ho‑ tel guest preferences… experiences. As mentioned before, while there have always been those specialty hotels offering unique experiences for its guests desir‑ ing such entertainment, the demand for such services has risen dramatically with the coming of age Millen‑ nial generation traveler. Family-style theme resorts is a prime example of the more traditional types of experience resorts where the preference for entertain‑ ing stays and amenities was of particular interest to 32% 36% Luxury Experiences 11% Pricing 32% Connectability 16% 9% Safety Service those visitors with families. But those demands are a minority in the growing demographic of the Millen‑ nial traveler. Of all 49 responses with key demograph‑ ic revelations, the repeated preference details noted the need for more entertaining and unique experi‑ ences while staying at the hotel such as changing the styles of every room in a hotel so each room is com‑ pletely unique, changing the shape of the rooms to being something different than the standard box designs, and focus less on the amenities of the room to more focus on the hotel “common” rooms and social gathering areas to be up-to-date and encourag‑ ing for their generation. This goes far beyond those travelers with families, most of the Gen Y’ers who don’t even have families yet, and demands a new consideration for hoteliers around the world. Even further preferences were stated to the supplying or training staff to the ways of technological sophistica‑ tion, so as to allow the customer to be able to speak the same language and communicate more effectively with the hotel workers for whatever it is they need, as well as ensure the reliability of the service is meet‑ ing their expectations, and not their money meeting the hotel’s profit expectations. Upon reading these comments I began research‑ ing on the internet for trends in unique hotel experi‑ ences and found some interesting developments in the field. As reported by John Giuffo (Forbes.com, 2011), there are several unique hotels offering experi‑ ences that go beyond the traditional hotel setting, for which the Millennials in my survey find more appealing, despite the cost, like the undersea hotel (Forbes.com, 2011) which many have seen all over the web. But what about the Mira Hotel in Hong Kong (Mira, 2013) where the use of technology is the key amenity including wireless controlled devices throughout every corner of the guest’s room, Wi-Fi access throughout the entire hotel regardless of it being in an elevator or down at the swimming pool, even a personal cellular phone cloned to the guest’s hotel suite phone to ensure they are continu‑ ally in touch with the rest of their world, and even the business traveler will be comfortable with ergo‑ nomic work stations and wirelessly controlled TV screens for multi-tasking online. JASON L. CARTER is the Head of the Languages Department for the Dusit Thani College in Bangkok, Thailand, the educational subsidiary of Dusit International. He is the author of four course books for the col‑ lege, academic articles, and tea‑ cher development training pro‑ grams. He also teaches several courses including Business English and Principles of Communica‑ tion. Jason comes from the United States of America with a Master’s degree in Business Administration from American InterContinental University, and is currently stu‑ dying for a Doctorate in Business Administration from SMC Uni‑ versity based in Zug, Switzerland. SPECIAL REPORT 21 EN Pictures credits: Poseidon Undersea Resorts – poseidonresorts.com © Karine Rousseau, Design Studio – All rights reserved 22 EN But don’t stop there… let’s take it to the next level. How about the hotel that provides restored railway carriages as luxury hotel suites in the UK (Railholiday, 2013), or the De la Terre à la Lune modeled after Jules Verne’s 1865 novel, “From the Earth to the Moon” (De la Terre à la Lune, 2013) where every room looks like something straight out of the book, and of course the Chocolate Boutique Hotel in the UK which is overloaded with chocolate in every corner of the both the hotel and each individual guest room (Chocolate Boutique Hotel, 2013). It would be unwise to point out these developing trends without also looking at the possibility of failure because of the location, or because it appeals to only one demographic sector of the industry. Should offpeak times drop too low, the hotel’s theme design in relation to its location might prove to be a hin‑ drance should traffic slow. Likewise, if the theme is too focused on unique designs appealing to one market segment such as the Millennials, then there is a danger of losing other generational segments from a lack of interest. And while the uniqueness that the next generation of hotel guest and worker longs for is a key development to consider for our business’s future, the underlying, number one factor that each generational segment demands is good customer service. Whether the check-in counter is preferred or not, the necessity of providing superior service will always be in demand. Even the Gen Y guest may typically prefer to avoid front desks, when they have a problem they will still want to talk with a live body. Don’t eliminate the guest’s options… let them choose which services they want. So what’s the best way to cultivate both segments involving new and previous generations? Combine the concepts briefly noted here of innovative and unique ideas in hotel design with traditional, perhaps even classic, designs that answer the similarities of preferences in all generations, but also cater to the innovative preferences of the next generation. Center the hotel in the middle of a high traffic area, and market using both traditional and technologicallyadvanced methods. Let’s focus again on the question proposed at the beginning of this article… “How do we attract the next generation of traveler and em‑ ployee without losing current generational customers and workers?” As mentioned before, cultivation is the key. Don’t hinder those technological innovations like Wi-Fi access from every corner of the resort, but rather, cater to it and encourage its use, if not market‑ ing it even. And invest in your internet website infra‑ structure so as to accommodate this type of guest who desires connectability from every corner of the globe. Don’t prevent or discourage the new employee from using their smartphones while on the job, but rather ensure they each have one and are trained on when to use it appropriately and when to avoid dis‑ couraging guests who might think the employee is too busy on his phone to help them. But most im‑ portantly, always be willing to ask and listen to what the customer wants, not what the company wants. Jason L. Carter Sources –– Chocolate Boutique Hotel. (2013). The Chocolate Boutique Hotel: Bournemouth, United Kingdom. The Unusual Company Ltd. Accessed 8 May 2013: http://www.unusualhotelsoftheworld.com/ TheChocolateBoutiqueHotel –– De la Terre à la Lune. (2013). De la Terre à la Lune: Nantes, France. The Unusual Company Ltd. Accessed 8 May 2013: http://www.un-usualhotel‑ softheworld.com/DelaTerrealaLune –– Forbes.com. (2011). The World’s Most Unique Luxury Hotels. Forbes.com LLC. Accessed 7 May 2013: http://www.forbes.com/2011/03/01/sireneuseposeidon-peninsula-lifestyle-travel-best-hotels.html –– Mira. (2013). The Mira Hong Kong: High Tech Hotel Rooms & Unique Hotel Amenities. Accessed 8 May 2013: http://www.themirahotel. com/en/rooms/room-features.aspx –– Railholiday. (2013). Railholiday: St Germans, United Kingdom. The Unusual Company Ltd. Accessed 8 May 2013: http://www.unusualhotel‑ softheworld.com/Railholiday SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation Rethinking the Hotel Experience for the Millennial Generation Hotels have historically been a means for exploring new and different locations, cultures, and innova‑ tions. Travelers would often encounter new technolo‑ gies in hotels before they were widely incorporated within the home. The Ancient Greeks’ thermal baths, and more recently, indoor plumbing, electric lighting, and hydraulic lifts have each made early debuts in hotels around the world. This phenomenon has been due in part to economies of scale, but owes equally to the willingness of travelers to indulge in short‑term experiments and extravagances outside of the bare necessities. This presence of luxury calls for a divi‑ sion between the needs and desires of travelers when assessing future trends. The Millennial Generation What role does innovation play in modern hospital‑ ity? In an age of rapid technological development, simply staying at the forefront of emerging gadgets is not enough to attract the increasing market share of younger, tech-savvy travelers. The Millennial gen‑ eration – born between 1980 and 1999 – currently accounts for 79 million individuals in the US popula‑ tion, as compared to 76 million in the Baby Boomer generation. By 2030, the Millennial generation will occupy a significantly more prominent share of total earning and spending power, with a projected US Millennial population of 78 million and a Baby Boom‑ er population of 56 million.1 An indisputable charac‑ teristic of the Millennial generation is their techno‑ logical fluency and ability, as well as desire, to rapidly adopt emerging innovations. As Millennials world‑ wide enter into the workforce and approach their peak spending years, a clear understanding of their needs, desires, and context for travel and accom‑ modations is becoming increasingly vital for hotel operators, retailers, and mobility providers alike. Innovative Hospitality in the Digital Age The role of the hotel with regards to innovation has changed dramatically in the past century in response 1 http://www.brandchannel.com/images/papers/536_BCG_ The_Millennial_Consumer_Apr_2012%20(3)_tcm80103894.pdf to the continuous evolution of the needs and desires of travelers. In‑room telephones with dedicated lines, once a fascination and a luxury, quickly transitioned into a necessary amenity, and in the past decade have ultimately moved beyond necessity toward ob‑ solescence. Free WiFi access may be a luxury to the Baby Boomer generation, yet those of the Millennial generation rely on it to enable connectivity, highlight‑ ing the fact that successful innovation is wholly reli‑ ant on traveler expectations and demographics. Travelers, most particularly Millennial travelers, do not expect to experience the latest gadgets, the mod‑ ern equivalent of indoor plumbing or in‑room tele‑ phones, in the average hotel room. The phenomenon of critical mass, which once allowed hotels to imple‑ ment the latest technology more cheaply than in individual households, now works against hotels in the costly process of continual technological up‑ grades. The first wave of hotels targeted for Millen‑ nials experienced this phenomenon quite clearly. Almost before every room could be equipped with an iPod dock, the next generation of iPods had al‑ ready entered the market. Yet, in these same ’innova‑ tive’ hotel rooms, Millennial travelers may still have been required to pay for WiFi access, and may have had to crawl on the floor to find a sufficient number of outlets for charging their laptops and phones. Herein lies the importance of separating needs from desires. In this case, the technological needs of Millennial travelers, as well as their technological desires, are different than those of their parents. Outlet accessibility and WiFi have become basic needs, which must be accommodated before innova‑ tion can be perceived to have value. It is also becom‑ ing a conceivable reality by the Millennial generation, DR. CHRIS LUEBKEMAN Chris is the Director for Global Foresight + Innovation at Arup. He is known internationally as an inspirational speaker on sus‑ tainability, innovation, and the driving forces of change affecting the future of the built environ‑ ment. Chris initiated the Hotel of the Future research program at Arup, examining the changing trends, needs, and desires for hospitality through the lenses of work, leisure, and mobility. Picture credit: © fotolia.com SPECIAL REPORT 23 EN as opposed to a nicety, for every element of the user journey to be accessible through one’s mobile phone, including online restaurant and hotel reviews through mobile apps such as Yelp, the booking pro‑ cess (both the traditional OTA platform or emerging day‑of booking sites such as HotelTonight in the US and Blink Booking in Spain), mobile‑ or kiosk‑based check‑in procedures, and the NFC‑enabled keyless room access of hotels such as the Clarion Hotel in Stockholm.2 Innovation follows a continual, cascad‑ ing pattern of permeation and practical implementa‑ tion across the world over time. However, the facility with which Millennials use technology makes those even in late‑adopter corners of the world acutely aware of the possibilities of such technologies, and their potential lack of implementation. The following case studies examine the applica‑ tion of these four trends in the development of in‑ novative hospitality. The examples are arranged on a spectrum from most traditional to least traditional in terms of the design of the experience and the as‑ sociated business model. Of particular interest are those that currently fall outside of the realm of con‑ ventional hospitality altogether: the industry is in‑ creasingly called to acknowledge the trends and innovations that are taking place beyond its standard domain, which hold the potential to detract a grow‑ ing proportion of the market spend. Reinventing Innovation FRANCESCA BIRKS Francesca leads the Arup Foresight + Innovation team in the Americas region. Her research focuses on the effects of social innovation, demographic trends, and the ageing population on the future of the built environment. Francesca has been closely involved in numerous research initiatives investigating the future of hospitality, from perspectives as varied as eco-resorts and business travel. Andaz 5 th Avenue, New York Andaz Liverpool Street, London Andaz, Shanghai Pictures credit: © Hyatt Hotels 24 EN Millennials’ desires for technological innovation are largely being met outside of the hospitality industry. Opportunities for innovation within the hospitality industry are increasingly being found independent of the realm of technology altogether. Hotel brands are looking to the type of innovation that no other industry can approximate: going back to the very basics of the hospitality, or the opening of one’s home to guests. As opposed to discrete product innovations within the hotel room, hotel operators are innovating around the experience of the hotel itself. The modern ubiquity of high‑performing gadgets leaves Millennial travelers in search of a greater authenticity of hospitality, as well as a heightened sense of place. A tension arises as a result of these two opposing desires of Millennials for hospitality: the Millennial generation is extraordinarily tech‑savvy, yet intensely desirous of peer‑to‑peer interaction. Increasingly sophisticated technology enables an antiseptic travel experience, free from confusion, wasting time, or unnecessary human interaction. Simultaneously, a growing desire for local authenticity and a true cul‑ tural experience is equally a part of the Millennial character. Companies within the hospitality industry have taken a variety of approaches to meet these conflicting needs. As a result, several key themes arise in light of this tension with regard to the devel‑ opment of innovative hotel models: localization, or the valuing of local buildings, assets, and experi‑ ences; customization of both the physical accom‑ modations and the surrounding activities; integra‑ tion, particularly with non‑traditional sectors and institutions that can augment the traveler’s experi‑ ence; and connectivity with peers before, during, and after the travel experience. 2 http://www.hotelchatter.com/story/2010/11/2/14490/5522/ hotels/Stockholm’s_Clarion_Hotel_is_Now_Testing_ Keyless_Hotel_Rooms SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation Hyatt Andaz: Modern and Local The Hyatt Andaz can be characterized by a sleek, modern design that embraces the qualities of the hotels’ surrounding neighborhoods. The Andaz brand has locations in a variety of lively cities around the world, including New York, London, and Shang‑ hai. The lobby of the Wall Street location opens onto a dramatic grand staircase, which leads guests to an elegant mezzanine cocktail lounge, Bar Seven Five. Guests are invited to take a seat in one of the lobby’s many posh chairs, where they are met by a floating contingent of reception staff for check‑in via iPad. Integrated into the lobby is a kitchen, within which a barista is available at all hours to prepare a complimentary cappuccino for the jet‑lagged trav‑ eler. The invitation of guests into the “living room” of the hotel bears strong symbolism to the age‑old, authentic hospitality of the Middle East; the use of the iPad as a technological showpiece is less signifi‑ cant than the more traditional floor plan that it en‑ ables – the ground floor has reverted to a home, as opposed to a desk‑bound reception area. The Hyatt Andaz exemplifies the trend of localization, provid‑ ing guests with stylized maps and recommendations for nearby sightseeing. Wall & Water, the in‑house restaurant, embodies the atmosphere and cuisine of the local area. Connectivity is streamlined through an active Twitter feed, which acts as a platform for broadcasting upcoming events as well as commu‑ nicating in real‑time with current and potential customers. CitizenM: Space for Socialization The CitizenM, with locations in major cities in the Netherlands, the UK, France, and the US, seeks to address both extremes of the antiseptic/authentic dilemma. The needs of the Millennial traveler, such as a comfortable bed, functional bath amenities, and complimentary WiFi are met without question. Tech‑ nological innovations are prevented from the tradi‑ tional problem of gadget obsolescence by being fully integrated into the operational structure of the room. The ability to control room settings such as televi‑ sion, window blinds, temperature, lighting, and the alarm clock from a unified touch screen pays homage to early role of hotel innovations being rooted in the flow of utilities, such as electricity and water, through the individual hotel rooms. At the same time, Citi‑ zenM does not limit the scope of its innovation to novel technologies. The rooms themselves are com‑ pact and simple, allowing the emphasis to be placed on the multiple communal areas. Among the first descriptors of the space on the company’s website is the phrase, “The lobby is designed to function as your living room.” The space is closely modeled after a home, with a number of smaller, more intimate rooms for socializing, working, eating, and resting. In the example of CItizenM, technological, spatial, and social innovation are combined to create an engaging experience for guests. Marriott: Unconventional Partnerships Marriott’s new Moxy line of hotels are opening soon in international cities such as Milan, Berlin, Frank‑ furt, and London. The brand has been specifically designed for the Millennial generation, a fact promi‑ nently displayed throughout their marketing mate‑ rial. Modest rooms are complemented by large lob‑ bies designed to facilitate casual, large‑group socialization desired by many Millennial travelers. Interestingly, Marriott is partnering with Inter Ikea Group to create the Moxy brand. This partnership aims to develop an efficient operational model while maximizing appeal to Millennials.3 The Moxy‑Ikea partnership is not the only example of non‑traditional integration being undertaken by Marriott. The company has also recently established a partnership with Wired magazine. The two groups have collaboratively hosted technology and entre‑ preneurial‑focused events in cities such as Boston, New York, and San Francisco, with the aim of devel‑ oping a mutual foundation of loyalty amongst the Millennial demographic.4 Marriott’s innovative col‑ laborations illustrate the emerging trend of growing non‑competitive partnerships between hospitality and complementary industries, a trend that has room to expand further into other related sectors. citizenM London Bankside Pictures credit: © citizenM, citizenm.com Roomorama: The Innovation Economy Roomorama and similar room rental models such as Airbnb, Human Hotel, and Couchsurfing have brought the trend of localization out of the traditional http://business.time.com/2013/03/08/marriott-ikea-launcha-hotel-brand-for-millennials-what-does-that-even-mean/ 4 http://www.usatoday.com/story/hotelcheckin/2013/03/01/ wired-magazine-dwell-magazine-help-hotels-draw-like-min‑ ded-people/1954087/ 3 SPECIAL REPORT 25 EN Picture credit: © Plus One Berlin KATHERINE PRATER Katherine approaches her work at Arup with a background in anthropology and architecture, and an interest in mobility and intelligent urban systems. Her work unites the social and tech‑ nical requirements of engineering. Current research includes an in‑ vestigation of the impacts of autonomous vehicles on building, infrastructure, and city design. hospitality sphere by enabling peer‑to‑peer transac‑ tions and resource sharing. The much‑publicized sharing economy is still in its infantile stage, but the growing availability of online platforms for connect‑ ing desire with surplus capacity is indicative of the rapid mainstreaming of collaborative consumption to include additional assets beyond apartments and cars. This trend cannot be ignored by the hospitality industry, most evidently because such entities threat‑ en to capture a proportion of the revenue of the traditional hospitality market. Hotel operators can learn several valuable lessons from the initial success of such initiatives: the desire of Millennials for authentic, local experiences while traveling, and the trust that Millennials have in peer reviews produced through social networking. Con‑ nectivity with customers through corporate plat‑ forms is no longer the only source of information for potential travelers. Effective monitoring and management of Twitter, Yelp, and other platforms for peer‑to‑peer feedback must be taken seriously. One study shows that travelers consult an average of 10.2 sources before making a purchase, demon‑ strating the importance of comprehensively manag‑ ing different connective platforms.5 Plus One Berlin: Living Like a Local Innovation within the hospitality industry has evolved from a practice of innovating within the boundaries of the traditional hotel to innovating around the de‑ sign and business model of the hotel. Technological innovations are increasingly customized to suit the individual Millennial consumer, and reach the Mil‑ lennial through their computers and mobile devices at an ever‑quickening pace. Century‑old innovations such as electricity and indoor plumbing were easily integrated into the activity of the hotel company. However, these modern phenomena of personalized and rapidly changing technologies have caused the role of hotel operator to diverge from that of gadget innovator. Hotel operators are nevertheless innovators, but the type of innovation has moved away from technol‑ ogy and into the experience of the hotel itself. Com‑ panies in the hospitality industry are integrating with their client demographics by establishing non‑tradi‑ tional partnerships with related organizations, and are customizing the users’ experience by enabling customer decision making at each stage of the jour‑ ney. They are promoting connectivity through man‑ agement of in‑person and online customer relations, as well as those between peers. Local flavors, prefer‑ ences, and activities are included in the hotel’s of‑ ferings for an immersive and enjoyable visit. Technological needs such as ample outlets and WiFi will evolve over time, but the opportunity for hotel companies to satisfy the desires of Millennials, and to provide true delight from the hospitality ex‑ perience, is enabled by social and programmatic innovation at a higher operational level. A “return to the basics” of the hospitality industry involves foster‑ ing innovative strategies for increased local connec‑ tivity and authentic travel experiences. Ultimately, the end result will resonate with travelers well outside of the Millennial generation. Lecinsky, Jim. Winning the Zero Moment of Truth. Google. 2012. http://www.zeromomentoftruth.com Chris Luebkeman, Francesca Birks and Katherine Prater Plus One Berlin has developed an innovative solution to the threat of a decline in traditional commercial‑ ization found in platforms of collaborative consump‑ tion. The company’s model allows guests to reserve a room either at “The Apartment,” or with one of their property partners. For an additional fee, guests “book a local” from a selection of approximately 35 local city dwellers vetted by the company for a few hours during the evening of their stay. This approach satisfies the guests’ desire to customize their journey and experience their destination city authentically and through the eyes of a local, yet it also allows the company to fully regulate the accommodations as though it were a traditional hotel stay. Looking Forward 5 26 EN SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation habitudes numériques et sociales Comment les de la « Génération Y » révolutionnent la manière d’aborder la (CRM) « Gestion de Relation Client » « Individualiste, impatient, inventif, infidèle, intuitif… et hyperconnecté !... » Voici un florilège des adjectifs généralement em‑ ployés par les sociologues pour définir les représen‑ tants de la Génération Y. Ces adjectifs portent en eux plusieurs contradic‑ tions qui se révèlent être un formidable casse‑tête pour les entreprises ou commerces qui ont su pro‑ fiter durant les générations précédentes de tous les codes et outils mis à leur disposition, leur permettant de communiquer et d’engager une relation avec leurs clients ou prospects. Cependant, les nouvelles pratiques sociales et modes de consommation que la Génération Y porte en elle, sont aussi une immense opportunité pour tout type de commerces (surtout les plus modestes) de susciter l’engagement de cette nouvelle cible. Cette génération se méfie de la publicité tradition‑ nelle, souhaite établir des liens personnalisés même s’ils sont virtuels, et surtout demande un besoin de satisfaction immédiat. C’est la première génération qui a grandi avec Internet, les réseaux sociaux, les appareils mobiles, et qui considère l’utilisation de Facebook, Google, Tripadvisor, Wikipedia et YouTube, non comme des innovations, mais des aspects normaux de la vie sociale, culturelle ou informative. Beaucoup de choses ont été dites sur sa capacité d’attention limitée, c’est une génération qui vit effec‑ tivement dans l’impatience et le besoin d’action immédiate, car elle vit depuis sa naissance avec un large éventail d’informations, de divertissements et de choix accessibles instantanément. Le maintien d’une connexion constante... le Smartphone toujours à la main Se déconnecter même quelques instants, c’est risquer de rater quelque chose (« Fear of Missing Out ! »). Il faut donc revoir la manière d’interagir avec eux et comprendre qu’il faut adopter, voir profiter de leur code de communication et d’interaction instantanée. Par exemple, ils ne sont pas attirés par les modes de fonctionnement de la plupart des pro‑ grammes de fidélité qui existent actuellement. Il est Le QRCode, un des symboles de la génération Y, principalement par ce qu’il permet de faire en termes de contenu et d’interaction. SPECIAL REPORT FR 27 1996 CHRISTOPHE LUKUNDULA Christophe est un vétéran du domaine de la fidélisation. Après son diplôme EHL, il a travaillé aux Etats-Unis en tant que F&B manager puis business analyst pour divers hôtels. Puis il est re‑ venu en Europe pour ouvrir et diriger la filiale EMEA d’une so‑ ciété internationale spécialisée dans la fidélisation locale pour les hôtels haut de gamme. Cela lui a permis de conduire de nombreux projets de CRM local avec un grand nombre d’hôtels de luxe et chaînes d’hôtels en Europe, Afrique et Moyen-Orient. En 2012, il décide de cofonder avec un autre diplômé de l’EHL (Mas‑ similiano Rabbi 1995), la société Kireego Solutions SA, qui déve‑ loppe une nouvelle approche dans la mise à disposition d’outils CRM simples et mobiles pour com‑ merces en tout genre, et en pro‑ posant une notion de « Partena‑ riat 1 to 1 » entre commerces. De plus, il développe au sein de cette société, des solutions spécifique‑ ment liées à l’hôtellerie. Il partage son temps entre Nice et Lausanne, et se concentre doré navant pleinement au dévelop‑ pement de sa nouvelle société, qui fut finaliste du London Websum‑ mit Startup Competition en 2013. impensable d’attendre plu‑ « Qu’est‑ce que la science ? générations précédentes, mais qui nécessite des changements sieurs mois pour obtenir sa La science, c’est ce que récompense suite à ses achats, le père enseigne à son fils. importants dans le processus le bonus doit être rapide, voire et la culture d’un commerce ou Qu’est‑ce que la immédiat. d’une entreprise. technologie ? C’est ce que Cette volonté de ne pas per Il existe dorénavant un large dre de temps ouvre de nom‑ le fils enseigne à son papa » éventail d’outils et de mé‑ MICHEL SERRES breuses opportunités pour les thodes de communication: les Mobiles, les Textos, les Emails, commerces. Chaque instant peut être utilisé pour mettre en place une relation la Messagerie Instantanée, les Tweets, les Réseaux Sociaux et plus encore. avec eux. Ceci oblige aussi les commerces à devoir façonner Mais attention, car parmi les contradictions les de manière beaucoup plus flexible leur stratégie de plus significatives de cette génération, se trouvent fidélisation ou de campagnes promotionnelles et celle du partage et de l’utilisation d’informations implique donc l’utilisation d’outils différents, moins personnelles. statiques et donc plus dynamiques. En effet, aucune génération n’aura autant divul‑ La multitude de solutions hébergées en ligne gué, de manière volontaire, une telle quantité de « SaaS » (c’est‑à‑dire en utilisation depuis internet données, photos, commentaires personnels, faisant plutôt qu’un logiciel local) et la démocratisation des ainsi la joie – et la fortune – des Réseaux Sociaux possibilités d’interactions à travers les applications tout puissants. mobiles, permettent actuellement à tous types de Cependant, on assiste depuis quelques temps et commerces d’accéder à des moyens simples et de manière paradoxale, à la volonté d’un retour à rapides. une certaine forme « d’anonymat ». Par exemple dans le refus d’être contacté directement (la fin du Telemarketing, Emailing, Texting…), ou de voir ses Les « amis » sont les plus grands informations de contacts inscrites dans des bases influenceurs pour la génération Y de données commerciales. C’est une génération tellement connectée, que cha‑ Tout doit devenir contextuel et lié au moment de cun d’entre eux a la capacité de se lier personnelle‑ consommer ou faire suite à une forme d’impulsion ment avec des personnes qu’il n’aurait jamais ima‑ volontaire (p. ex. : les applications mobiles qui ne giné rencontrer. sont actives que lorsqu’elles sont démarrées volonLes amis sont plus enclins à faire confiance aux tairement). opinions des gens avec lesquels ils sont connectés Certains outils CRM offrent maintenant la possi‑ sur les réseaux sociaux et beaucoup moins sensibles bilité de facilement coordonner les communications aux martellements des messages publicitaires ou et les interactions avec les clients à travers de nom‑ commerciaux. breux canaux de réseaux sociaux tels que Facebook, Leur hyper‑connectivité leur permet d’accéder rapi‑ Twitter et LinkedIn. Elles deviennent surtout abor‑ dement aux recommandations diverses disponibles dables à tous types de commerce. sur le Web, et il est important pour un commerce de Le monde technologique et la façon de consom‑ faciliter et motiver le partage en ligne de l’expérience mer et interagir évoluent rapidement. C’est autant de chaque client. Celui‑ci aura un poids et un retour un défi qu’une chance unique pour les commerces sur investissement plus pertinent qu’une annonce de capter plus facilement l’attention de ce nouveau publicitaire. Même les risques d’une publicité négative profil de consommateur. doivent être considérés comme une chance de réagir Bien que cet article parle de la génération Y en et de communiquer avec intelligence. tant que nouveaux clients, il faut noter que les géné‑ rations précédentes (baby‑boomers, Génération X) adoptent de plus en plus les mêmes modes de fonc‑ La fin du Marketing direct … le début du tionnement (avec plaisir ou par contrainte !) et seront CRM Social par conséquence la cible de cette nouvelle manière Les nouvelles formes de communication sont un défi de concevoir les Relation Clients. qui nécessite une approche plus axée sur la relation, Christophe Lukundula aussi virtuelle qu’elle puisse être considérée par les Crédits photos : © fotolia.com FR 28 SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation The Age Of Entitlement: Gimme, Gimme, Gimme! Is the new generation only thinking of themselves? Many generations have said “today’s young people only think of themselves,” but this time around it may be true. We recently witnessed a crisis sparked by self‑contained bankers, politicians and CEOs, with systems and those serving them unable to prevent abuse of the collective; but we ain’t seen nothin’ yet! Researchers and sociologists have noticed an increasing focus on the ME in recent generations. Termed by some as Generation Me 1, those from the most recent few decades are now on, entering, or preparing for the labor market. Throughout the world, the personal habits and behaviors of the young have implications for the future of business and the interactions between employer and employee. In the United States, over the past decades re‑ searchers 2 have measured narcissism – the inflated grandiose view of oneself, lack of empathy and need for admiration and self‑enhancing experiences. This has led to the worrisome conclusion that youngsters are increasingly focused on maximizing the I in a new age where many people look out only for the wellbeing of themselves – often at the expense of others. Further, a growing number of people (stu‑ dents) are reported having narcissistic personality disorder (NPD). But are the young, and their behaviors, a product of the old? The term “helicopter parent” is being used to describe parents who hover closely over their children, sparing them from the confrontations of reality. Likewise, in Scandinavia, the generation born in the 1980s and early 1990s are called “curling kids” because their parents constantly sweep in front of them, helping them to achieve maximum results with minimum effort. Unlike in the past when names were chosen along certain norms, creating very common and similar names, contemporary parents look for http://www.generationme.org Twenge, J.M. & Campbell, K.W. (2009). The Narcissism Epidemic. New York: Free Press. 1 2 names that are unique so their offspring can stand out from birth to grave. Today’s parenting sees star‑ dom in every child, many of who are brought up in small nuclear families as first born or only child. These kids come into the world with a feeling of royalty and will have difficulties with obedience and authority. Needless to say, this will have an impact on their professional futures. Perhaps, as a consequence of increased narcis‑ sism, the wider bonds and relationships people have with their community are rapidly decreasing. More thoughts and action are related to taking rather than giving. This has tremendous impact on social sys‑ tems. And, in companies and organizations this can cause issues on many levels. For example, research‑ ers have found that people with entitlement beliefs activate fault‑lines and create disharmony in their workgroups.3 How did we get here? Parenting, as mentioned above, is partly to blame (al‑ though there are also many positive effects of modern parenting and many parents connect better with their children today than previous generations did). But, could sports and business practices also be setting precedent for increased narcissism and entitlement? 4 Inter Milan’s coach, Rafa Benitez, was recently let go due to a lack of results, for which he received a check of more than 3 million Euros, shortly after his former club Liverpool had paid him £ 3 million to leave. That is more than 6 million for non‑performance that he was entitled to by contract. HP’s Mark Hurd initially received a $ 35 million severance package, after being Karen E. Jehn, Melbourne Business School – see for example: http://www.insideretailing.com.au/Latest/tabid/53/ ID/8974/Eliminate‑team‑disharmony‑award‑group‑le‑ vel‑bonuses.aspx 4 These constructs are not identical but closely related. Entit‑ lement is considered a component of narcissism. DR. KARSTEN JONSEN, M.SC, MBA, PHD is a research fellow at IMD spe‑ cializing in organizational beha‑ vior. Before coming to IMD in 2002, he held European mana‑ gement positions in the IT-in‑ dustry. Karsten earned his M.Sc. in Economics from Copenhagen, MBA from ESCP-EAP in Paris, France and Ph.D. from Univer‑ sity of Geneva. His research inte‑ rests and publications cover a variety of issues in cross-cultural business including team performance, virtual teams, stereo‑ typing, globalization, career mobility, cross-cultural commu‑ nication, gender and workforce diversity. 3 Picture credit: © Foto Factory – fotolia.com SPECIAL REPORT 29 EN Picture credit: © Thomas Pajot – fotolia.com ousted for ethical violations. BP’s ex‑CEO, Tony Hay‑ ward, famously moaned about how the oil spill disaster disrupted his life, and even in the midst of the financial crisis the world watched bankers lined up for rescue packages, bonuses and exit parachutes. No wonder why entitlement is going haywire! Aside from parents and business practices, in many Western societies certain living trends seem to create an inertial push for entitlement and narcis‑ sism. First, we have the commuter concept, where many live in suburbs far from the town or industrial estates where they work. This geographic separation makes people increasingly distant from the com‑ munity in which they live and serve, and their civic involvement is rapidly decreasing 5. Second, there has been an increasing focus on self‑expression and individualism ever since the late 1960s. Everyone is now treated differently according to one’s unique taste, personality and preferences. Simply ordering a coffee these days takes an im‑ mense cognitive effort given the hundreds of vari‑ ants. The internet in particular provides applications for individualization of all kinds, with social network‑ ing sites allowing anyone to display themselves for 15 minutes of fame, every day and without cost. Finally, we are seeing an overwhelming appetite for celebrities, richness and superficial materialism. People can now become famous literally overnight and, through celebrity spotting internet services, we can easily keep track of where they are at any time. France’s Mickael Vendetta and world renowned, Paris Hilton serve as examples of the ultimate ’me’ based marketing and consumption. Where does this leave business leaders? The consequences related to human resources and to the leaders responsible for managing future cor‑ porations are complex and ambiguous. If the new generations entering the work force are indeed more narcissistic and increasingly feel entitled to rewards without an honest day’s work and long term effort, we are looking at a challenging time ahead with more conflicts and “screw you” attitudes. And, because in some parts of the world there will be more work demand than supply, who will be calling the shots? Jobs will be increasingly individually crafted – mostly by the employee! And by those organizations that fully understand career customization. The boundar‑ ies between work and life will be increasingly blurred or even non‑existent, as people are connected 24 x 7. Some even argue overconnected.6 Moreover, the Putnam, Robert D. (2000). Bowling Alone: The Collapse and Revival of American Community. New York: Simon & Schuster. 6 Davidov, William, H. (2011) Overconnected. Where to draw the line at being online. London: Headline Publishing Group. 5 30 EN switching between employers and projects will in‑ crease exponentially. A newcomer to today’s labor market is expected to have three times as many em‑ ployers (if not more) in his/her lifetime than previous generations did. Is this all bad news? No. Not if the negative effects can be minimized, for example by increasingly focus‑ ing on group goals and group awards. New rules must be established that allow for zero tolerance when it comes to bullying, greed, or any form of narcissistic behavior. The balance between employer and employees will shift and corporations need to be on their toes to stimulate their workforce continu‑ ously and to figure out new flexible ways of engaging and contracting with their employees. This means increasingly interesting and dynamic roles for HR managers who need to responsibly instigate less monitoring and control and more coaching, mentor‑ ing and sparring. It’s a hard sell after a financial crisis. Though some of the entitlement effects may seem disturbing, asocial and inappropriate, the new gen‑ erations bring many advantages. We will see a gen‑ eration of employees that are engaging, prone to taking initiatives and living more by their values rather than group‑norms. Companies can expect to receive people who are globally connected, com‑ pletely IT‑savvy and who can thus function as reverse mentors. In some ways, we are entering the first time in human history when the “student” is actually the more skilled person and the master needs guidance from below. Foremost, this generation will look for jobs with high autonomy, where they will achieve dynamic and experimental learning and continuous development 7 as individuals. As paradoxical as it may sound in the context of narcissism, younger generations increasingly seek organizations that are socially and environmentally responsible and companies who emphasize and operate on values – those who walk their value talk. This juxtaposition presents a concept of caring for something that is somewhat universal, distant and intangible – yet brought to us daily by the media – while paying relatively little attention and respect to the nearest environment. Sort of like donating to charity and not giving to one’s extended family or community in need. Oddly, perhaps, this represents a simultaneous combination of high individualism and high collectivism. For the businesses and orga‑ nizations of tomorrow there may be a unique chance to “repair” this disparity by catering to individual needs, as well as providing a collective and com‑ munal altruism. Dr. Karsten Jonsen Generation Y: Realising the Potential. ACCA & MERCER, 2010. www.accaglobal.com 7 SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation Gen Y, a legend by the menu or à la carte? “Individualistic”, “short‑term oriented”, “nomadic, “demanding”, “consumerist”, and “zapping”… are some characteristics depicting the Millenials, Yers, Digital Natives or Echo boomers, born in late 70s to mid 90s, a Gen Y kind of clients and workers that marketing and management should address specifi‑ cally. But should we? Isn’t Gen Y a matter of age, which has no consistency across ethnical cultures Menu… All inclusive / A la carte GENERATION Y $$$ $ $$$ and socio‑economic classes? Between myth and real‑ ity, how shall we segment Gen Y for marketing and management purposes? Let’s first define some char‑ acteristics of this generation, but then discuss their sources, and their relevance, before suggesting an operational compromise for marketers and manag‑ ers who should to deal with this so‑called “Gen Y”. Gen Y’s realities under sociological scrutiny… What’s in it for managers in the workplace? A generational consciousness may involve a shared mindset mirroring a collective dominant view of the world, and thus, similar values, attitudes and behav‑ iors. Gen Y has grown up in an age of unprecedented ethnical & cultural diversity, and of unlimited wireless connectivity, both underlain by globalization. For Howe and Strauss, who probably popularized gen‑ erational theory the most in the 1990s, Gen Y has been constantly cared of, both on psychological and material sides, and would take it for granted to con‑ tinue being a paramount center of interest in the workplace. Gen Y entering the workforce has been raised in a more nurturing and less competitive environment than the Gen X. It seems that they try to postpone the moment when they will be adults, claiming their independence but also feeling great apprehension to leave the family circle. They have great difficulty in making choices, are ultimately afraid to challenge their comfort zone or to take responsibilities – the “Not my fault”, or the external attribution error being one of their typical symptom. Having few illusions about the professional world that awaits them, they also have difficulties to en‑ gage. They can voice their likes and dislikes. They quite know which sectors would cause them feel 1974 CHRISTINE DEMEN‑MEIER PHD. After graduating from EHL in 1974, this practitioner-turned-professor notably created and managed seve‑ ral restaurants in Geneva and Mon‑ treux during more than 20 years. After obtaining a MBA from HEG Fribourg / Bern and a Ph.D. in management science from the Uni‑ versity de Caen (France). Since September, she is head of Entrepre‑ neurship and Innovation Depart‑ ment which includes Students Busi‑ ness Projects. Dr. Demen Meier now teaches marketing and manage‑ ment of SMEs at EHL as associate professor and is regularly invited in HEC Paris and other European Universities. Since 2010, she is the holder of the Food & Beverage In‑ dustry Research Chair of EHL, crea‑ ted in partnership with Danone Professional, Nestlé Professional and Unilever Food Solutions. Picture credit : © Kzenon – fotolia.com SPECIAL REPORT 31 EN 2013 AGATHE FERRI holds a BSc in hospitality mana‑ gement from Ecole hôtelière de Lausanne. Passionate about F&B and after several experiences in service, she decided to discover another part of this industry by joining Servair as an F&B Project Management Trainee. Following this path, she is currently working on a dissertation on the impact of social networking sites on Gen Y buying behaviors in restaurants. After her studies, she would like to pursue in this industry by gai‑ ning some field experience before working in business development for a restaurant group. Picture credit: © Igor Mojzes – fotolia.com 32 EN passionate. However, when it comes to make a choice, they argue on the difficulty to find a job in the concerned sector, on the pay being too low in that sector, or the working constraints too high… They have difficulties balancing short‑term con‑ straints with long‑term opportunities. Given their focus on personal development versus institutional priorities, Gen Y do not fundamentally challenge the system but intend to exploit it to their advantage, building themselves their own scale of val‑ ues, their own style, their own way. Characterised as “movers”, they expect to experience chronic job instabil‑ ity. Nomadic career paths do not frighten them. Nonetheless, are these Gen Y’s characteristics really typical ones, and how do they apply in the field of marketing? tive. According to Harrington, Ottenbacher, Staggs & Powell (2011), differences between Gen Y and older generation can also be observed in the restaurant industry. Gen Y dine more frequently in upscale res‑ taurants than the others: 42% of Gen Y visit them at least once a month compared to 33% for Gen X and 24% for Baby Boomers. Hence, same questions as for Gen Y in the work‑ place could be risen. Isn’t Gen Y a matter of life‑stage? To which extent is Gen Y consistent in all cultures, and for all classes? How far can marketers and man‑ agers rely on beliefs spread about Gen Y? Gen Y by the menu for marketers: who they are and what to do… to make them buy? At least, the above general portrait of Gen Y raises 5 issues: the reliability of the plethoric studies avail‑ able (1), being mainly valid for a specific sample of White Anglo‑Saxon Privileged Students, which we would call “WASPS” (2), questioning the ethnocen‑ trism of the Gen Y concept (3), and Gen Y consistency with socio‑economic classes notions (4), and finally, life‑stage phenomenon VS generational effect (5). In his study about Gen Y in the workplace, Pralong from Rouen Business School – France, proves that only a few of what is written on Gen Y comes from recognized researchers. Indeed, papers about Gen Y mainly come from consulting firms or journalists. It is often difficult to extrapolate their findings to the whole Gen Y. Although existing academic studies look more scientifically valid than newspaper articles, they only focus on narrow samples of Gen Y, which also limits the possibility to draw conclusions that apply to Gen Y in general. In fact, researchers often use samples of US university students. This cluster, that we call WASPS in this article, mainly consists of educated people who were born in privileged social milieus and just start entering the labour market. But the WASPS sample does not represent the whole Gen Y features, covering other cultures, or socio‑eco‑ nomic classes. Being one of the biggest consumer spending catego‑ ries, Gen Y are demanding. They expect a huge range of choices, and also customization and efficiency in their purchases. In many publications, marketers all strive to understand Gen Y consumer buying behav‑ iors. They explain how a brand can attract and cap‑ ture Gen Y customers, how to communicative ef‑ fectively with this audience, and more precisely how to use the so‑called social networking sites they are expected to be 24/24 connected to, or also which marketing levers to employ to retain them. According to these reports, Gen Y inspires a chang‑ ing era in terms of consumption. They don’t like being manipulated by huge firms. They rely on experienced relatives, are materialistic, and nonconformist. Gen Y are tech‑savvy and especially characterized by their high‑connectivity compared to older generations. Thus, we are told that a brand has to create an ap‑ pealing content and to optimize its social media pres‑ ence. Companies should also reduce their delivery times to satisfy this impatient generation and adapt their price policies as “Y” are particularly cost‑sensi- The Gen Y legend based on discussable samples from so few academic researches… SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation As suggested by Pralong, the generational variable certainly has an impact on behaviors, but it is not the sole determinant and its effect is surely weaker than the influence of other determinants such as the education level and type, or the belonging to a par‑ ticular geographical and socio‑economic class or cluster. Although they have same age as a common denominator, there are indeed so many differences between a handcraft apprentice from a poor remote region of France, and a US MBA student grown up by rich white collar parents in California… Hence, to which extent don’t the different charac‑ teristics between generations uniquely relate to life‑stage? For instance, an adolescent in 1953 may have felt similar sense of rebellion, need for freedom, and worry due to physical changes as an adolescent does now in 2013. The 1953’s teenager would obviously have experienced fewer healthcare, education, tech‑ nology, and multi‑dimensional diversity opportunities. However, the same could be said for any elder in 1953 and in 2013. The elders may have experienced similar physical and psychological issues in 1953 and 2013, but the 2013’s elder would benefit from more health‑ care, wider educational background, further techno‑ logical support and broader cultural environment. Generational belonging cannot be the unique determinant of homogeneous behaviors noticed in studies about Gen Y. Certain features would be more likely to be explained by age, culture or socio‑eco‑ nomic differences or more surely by a conjunction of these factors. Between specific realities observed and general myth debated, segmentation is essential! Since some findings are invalidated by a lack of meth‑ odology or a sampling bias, shall we definitely con‑ clude that Gen Y only refers to an age cohort who should not be studied? Not necessarily. Segmenting Gen Y seems to be a reasonable approach to express recommendations which will help both managers and marketers to better apprehend these individuals. Many studies suggest several variables to seg‑ ment Gen Y, such as socio demographic ones (age, gender or education level). In a comparative study between Mature Y and Mature Baby‑boomers, George (2011) outlines the importance of segment‑ ing generations to obtain valid results. For example, Mature Y are starting their careers, earning incomes and are in the midst of creating their families. This situation inevitably influences their behaviors by comparison with Young Y. With the objective of validating this Gen Y segmen‑ tation approach, a research supported by HES‑SO is currently conducted by Agathe Ferri under the supervi‑ sion of Dr. Christine Demen‑Meier and with the col‑ laboration of Dr. Stéphanie Pougnet. This study aims to measure the impact of social networking sites on Gen Y buying behaviours in restaurants in France and Switzerland and to identify segments with specific preferences within Gen Y. First results suggest that, undeniably, different behaviors can be observed ac‑ cording to socio‑demographic variables. As an ex‑ ample, Gen Y Workers, compared to Gen Y Students, would be more likely to post comments on social networks about their experience in a restaurant. In the workplace, the same kind of socio‑econom‑ ic segmentation shall be applied. According to Pi‑ chault, University of Liege – Belgium, the assumed characteristics of Gen Y are ultimately thin, as com‑ pared to those of other generations, at least regard‑ ing attitudes and values in the workplace. Accord‑ ingly, still being at school or starting a work‑life has more impact on socio‑cognitive schemes than the belonging to a life‑stage. Nevertheless, while pur‑ poseful work, recognition, and work‑life balance remain concerns shared by all generations, Young Gen Y are more driven by change and opportunities to learn, whereas Mature Gen Y would rather foster sustained passion at work, and Gen X more respon‑ sibilities. Their managers could therefore think about work‑studies alternation, with Y mentored by X, and Young Y coached by Mature Y, which would satisfy each and all work interests. Finally, how to decode Gen Y? Segment it! Gen Y cohort is too large and simplistic to be studied as only one homogeneous group. There are many subgroups: students vs workers, young vs mature, educated vs non‑educated… Consequently, segmentation is prob‑ ably the best way to identify clusters within Gen Y who have particular behaviors and expectations. Christine Demen‑Meier, Agathe Ferri and Stéphanie Pougnet Researchers Definition of Gen Y (Janoff, 1999) (Stapinski, 1999) 1977‑1983 (Cohn et al., 2009) 1977‑1991 (Nas Insights, 2006) 1977‑1994 (Insee, 2011) 1978‑1994 (Josiam et al., 2009) 1979‑1989 (Sullivan & Heitmeyer, 2008) (Yeaton, 2008) (Sweeney, 2006) 1979‑1994 (Eisner, 2005) After 1980 (Howe & Strauss, 2001) 1982 (Cheng, 1999) 1982‑1989 STÉPHANIE POUGNET PHD. Being a core research interest for her, Employability of Young Gra‑ duates has relentlessly nourished Dr. Pougnet’s HR management teaching in universities and busi‑ ness schools, as well as her aca‑ demic projects, such as the port‑ folio approach, or the internship optimization. All that partly resul‑ ted in her book, co‑written with Dr. Pennaforte (Dunod Ed.), and including formulas to capitalize human talent. Having worked in manufacture and service indus‑ tries, and co-founded www.sport‑ mania.ch, a Swiss online sport shop, she still nurtures her mana‑ gement and intrapreneurship orientation, being the first EHL’s visiting scholar at HKPU – SHTM. SPECIAL REPORT 33 EN Et si on laissait la parole à la Génération Y ? Regards croisés entre une jeune diplômée et un professionnel des ressources humaines Cet article est un échange entre une étudiante, représentante de la génération Y, qui vient de terminer ses études à l’EHL, et un professionnel des ressources humaines qui a une approche pragmatique du domaine basée sur les réalités du terrain. La vision et les attentes professionnelles de cette génération Y sont discutées en regard de celles de certains employeurs, principalement représentés par la génération des baby-boomers ou par la génération X. Avant de pouvoir répondre aux questions soulevées par Sarah, il est nécessaire de résumer le profil actuel de la génération Y (née entre 1981 et 1996). Ce pro‑ fil est général et correspond à certains clichés véhi‑ culés soit par les représentants de cette génération, soit par des perceptions que les employeurs en ont. Et voici le premier mot qui pose problème : PERCEP TION. Est-ce que perception correspond à la réalité ? Voici le début d’un très long débat que je résumerais par un seul mot : NON…. Or, la perception guide une grande partie de nos décisions bien qu’elle s’appuie exclusivement sur nos sens. Quels sont ces clichés ? –– Génération digitale, internet –– Confrontation à un monde en constante évolution et plein d’incertitudes –– Plus proche de la famille que la génération X FR 34 –– Tendance à se trouver bien chez les parents, syn‑ drome de « Tanguy » –– Demande et attend beaucoup plus des em‑ ployeurs que la génération X –– Cherche un équilibre entre vie professionnelle et vie privée –– Vit dans un monde virtuel mais a néanmoins grandement besoin de reconnaissance –– Confrontée à un très haut niveau de chômage –– Attend d’être « coachée » –– Dès que l’employeur ne pourra plus satisfaire les attentes de cette génération, changera de travail –– A besoin d’être traitée d’une manière individuelle –– Remet tout en cause –– Multitâches –– Ne fait pas de plans à long termes, ayant tendance à vivre au jour le jour –– Importance des valeurs, recherche un travail qui fait sens SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation Les bases étant posées, voici quelques réponses aux questions et préoccupations de la génération Y : 1. Pourquoi parle-t-on toujours de différences générationnelles ? Est-ce nouveau ? Cette première question va bien évidement condi‑ tionner les réponses à toutes vos autres questions et interrogations. On parle de différences généra‑ tionnelles car chaque génération veut développer sa propre approche de la vie et de ses réalités. Ces changements sont dus au vécu personnel des membres de cette génération, au désir de change‑ ment, soit profond soit dogmatique de la société, aux réalités liées au contexte, à l’environnement. L’évolution des technologies, la situation écono‑ mique et politique d’un pays, d’une région joue éga‑ lement un rôle primordial dans ces changements. La question que nous sommes en droit de nous poser est de savoir si le groupe générationnel doit s’adapter aux nouvelles technologies qui vont dicter ses comportements ou si les nouvelles technologies doivent répondre aux besoins de la génération et nécessitent donc des aménagements générés par celle-ci. Si nous faisons un bref retour en arrière, le besoin de la génération des baby-boomers (19461959) en occident a été de reconstruire quelque chose après les désastres de la seconde guerre mon‑ diale, de donner un avenir matériel aux enfants et d’investir son énergie dans le travail et envers son employeur. Cette génération recherchait son iden‑ tité sociale et la reconnaissance par son employeur. Elle attachait une très grande importance à la famille. La génération X (1959‑1981) a été à la recherche de son identité. On l’appelle aussi souvent la génération « sacrifiée » promise à un avenir meilleur qui n’est jamais venu malgré toutes les promesses et espé‑ rances de l’effet « Mai 68 ». Cette génération est la première génération qui a été confrontée directe‑ ment au Sida, elle a vécu l’effondrement du commu‑ nisme et a commencé à s’intéresser aux problèmes de l’environnement. De fait cette génération a éga‑ lement dû faire face aux premiers signes du ralen‑ tissement économique et à la première crise de l’emploi des années septante. Au niveau profession‑ nel les membres de cette génération ont commencé à remettre en question l’autorité par principe et ont demandé à être intégrés aux processus décisionnels au sein des entreprises. génération virtuelle ». Il nous semble qu’ils préfèrent utiliser cette excuse plutôt que faire l’effort de nous comprendre. A chaque changement de génération les problèmes de communication se sont développés et ont donnés l’impression d’un fossé intergénérationnelle. Le grand changement entre la génération X et la géné‑ ration Y est l’accélération incroyable de l’accès à l’information. Concernant la communication propre‑ ment dite, il faut considérer le fond et la forme. En effet, si les employeurs se doivent d’être beaucoup plus à l’écoute de vos préoccupations, de vos idées, de votre vision des choses afin d’en tirer profit et de bénéficier de vos facultés à penser d’une manière globale, il faut que la génération Y arrive à dévelop‑ per et vendre leurs idées, à s’imposer d’une manière non agressive, en faisant preuve d’ouverture d’esprit afin de comprendre comment les générations anté‑ rieures pensent et réagissent. Il est évident que pour certains cadres en place la génération Y représente des risques ; de se faire dépasser, de perdre la main, de perdre de son autorité, d’accepter de nouvelles idées non conformes aux leurs. Cela vient du fait, entre autre, d’un manque de remise en question de ces cadres et d’un environnement professionnel très traditionnel derrière lequel ils se retranchent par facilité et sécurité. La clé du succès consiste à ce que les relations intergénérationnelles soient considérées par les deux parties comme une réelle source de développement mutuel, de motivation. Il faut également que les entreprises se remettent en question afin de mettre des processus qui leur permettront d’atteindre les objectifs fixés, de satisfaire tout aussi bien la clien‑ tèle, que les propriétaires-investisseurs que l’en‑ semble des collaborateurs. Ce n’est que dans ces conditions que les entreprises garderont un leader‑ ship et une stratégie des ressources humaines qui leur permettra d’attirer de nouveaux talents et pour ces nouveaux talents de s’intégrer rapidement car ils seront motivés à participer à la vie de l’entreprise. 3. Les entreprises nous reprochent d’être impatients et de vouloir une évolution de carrière rapide, cependant nous avons investi de l’argent et de nombreuses années pour nous qualifier afin de tenir un travail qui nous plaise. N’est-il pas normal, alors que nous arrivons si tard sur le marché du travail, que nous souhaitions rapidement évo2. Pourtant, dû aux nouvelles technologies de luer afin de tenir un poste à responsabilités avec l’information et de communication (NTIC), le le salaire adéquat ? Nous n’avons plus le temps fossé entre notre génération et les générations ni l’envie de gravir les échelons petit à petit. précédentes est encore plus grand que l’écart qu’il y avait entre la génération X et les Baby- Vous avez tout à fait raison mais la réalité est mal‑ boomers. Face à ce changement radical, on heureusement toute autre. Un des problèmes entre ressent un blocage, voire une certaine peur, des les employeurs et la génération Y est le fait que très autres générations envers nous, la « nouvelle souvent la génération Y sait exactement ce qu’elle 1978 ALAIN SCHAUDER ancien vice‑président des res‑ sources humaines pour 34 hôtels de la chaîne hôtelière inter nationale Hyatt en Europe, Afrique et Moyen Orient. Depuis 2009, il est Directeur Général de SchaudeRH, une société de conseil en ressources humaines (www.schauderh.com) 2012 SARAH BALET Diplômée du programme Bache‑ lor de l’Ecole hôtelière de Lau‑ sanne, Sarah a d’abord travaillé huit mois pour l’Organisation Mondiale du Tourisme (UNW‑ TO) avant d’entreprendre son actuel master en « Responsible Tourism Management » à l’Uni‑ versité de Leeds Metropolitan en Angleterre. SPECIAL REPORT FR 35 ne veut pas faire, mais a énormément de difficultés à trouver et décider ce qu’elle veut vraiment faire. Les choix sont souvent faits par défaut et cela est très perturbant pour les employeurs potentiels. D’un autre côté, beaucoup d’employeurs ont de grandes difficultés à s’adapter à vos demandes. L’erreur de jugement commise par ces employeurs est de comparer ce que leurs cadres (Directeurs des Ressources Humaines inclus) ont du faire pour arri‑ ver aux postes qu’ils occupent aujourd’hui, et d’at‑ tendre de la nouvelle génération qu’elle entre dans les mêmes schémas. Ces employeurs pensent tou‑ jours que la valeur d’un collaborateur se développe principalement avec son âge et son ancienneté et considèrent toujours qu’un des moyens de garder leurs collaborateurs consiste à faire miroiter des plans de carrière sur 5 ou 10 ans afin de gravir les différents échelons. Cette vision est à mon sens totalement obsolète car si nous analysons vraiment les attentes de la génération Y, elles correspondent à une réelle moti‑ vation de devenir très vite performant et d’apporter une valeur ajoutée à son employeur. Pour tirer un maximum de cette fantastique motivation il faut que les employeurs acceptent de prendre des risques et de modifier leurs approches envers cette nouvelle génération. Les entreprises qui ont compris et adap‑ té leur approche tirent un profit maximum de leurs nouveaux collaborateurs et deviennent des entre‑ prises beaucoup plus proactives que les autres qui, elles, restent beaucoup plus réactives. Cela ne veut pas dire que l’expérience n’a plus de valeur, bien au contraire, l’association de collaborateurs qui ont de l’expérience, les anciens, à celle de jeunes de la géné‑ ration Y fonctionne remarquablement bien si les anciens sont coachés correctement pour com‑ prendre et pour travailler avec la nouvelle génération. Crédit photo : © shock – fotolia.com FR 36 4. Justement, on ressent souvent une certaine frustration car d’un côté on nous demande d’être performant mais de l’autre côté on ne nous donne pas les moyens de l’être. Tout d’abord, alors que la technologie nous offre la possibilité de gagner du temps, être davantage efficace et flexible, on continue à nous imposer des horaires de travail rigides et des méthodes souvent obsolètes. En outre, on reçoit peu de soutien à travers des formations, des coachings ou tout simplement des feedbacks réguliers sur notre travail. En fait, la balance devrait résider dans le fait que les collaborateurs ont comme objectifs de faire leur tra‑ vail en temps et en qualité. Cela passe par la respon‑ sabilisation des collaborateurs. L’utilisation de la technologie nous permet aussi de mettre en place de nouvelles stratégies de recrutement, d’emploi et de formation/coaching permettant par exemple à certains collaborateurs de travailler depuis la maison et de ne venir au bureau qu’une fois par semaine. On peut également envisager de doubler des posi‑ tions de cadres, voire de cadres supérieurs qui tra‑ vailleraient chacun à 50% à partir du moment où la répartition du travail serait clairement définie et expliquée au sein de toute l’organisation. Certaines de ses solutions permettraient à l’entreprise d’en‑ voyer ses talents en formation afin d’acquérir des compétences manquantes ou de permettre aux col‑ laborateurs d'équilibrer leur vie professionnelle avec leur vie privée. Chaque employeur devrait calculer la valeur de ses collaborateurs afin d’envisager les meilleurs solutions pouvant être mises en place. Cela demande évidement une vision ouverte par rapport à la tradition, une prise de risques calculée et une réelle envie de mettre en place des solutions nova‑ trices, adaptées aux besoins de l’entreprise et des collaborateurs. Il est tout à fait exact que la génération Y souhaite être coachée afin d’apprendre vite pour progresser. Aujourd’hui, les attentes principales des collabora‑ teurs sont de la reconnaissance de la part des em‑ ployeurs, une sécurité d’emploi et enfin des condi‑ tions salariales éthiques afin de trouver un plein épanouissement professionnel. 5. Les employeurs nous perçoivent comme une génération paresseuse qui n’est plus prête à travailler dur pour réussir professionnellement ? Cela est une vision quelque peu arbitraire : nous n’avons pas peur de travailler dur, mais pour des valeurs auxquelles nous adhérons et pour un emploi qui nous permet de nous accomplir personnellement. Pourquoi donc la recherche d’un meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle, qui se traduit généralement par moins d’heures au travail, est-elle perçue négativement par les autres générations ? Encore une fois votre question est liée au passé et à la manière dont la notion de travail et de succès était appréhendée. Si l’accomplissement personnel est très important pour votre génération, il ne peut se faire sans prendre en compte les objectifs de la société pour laquelle vous travaillez. Cela doit être « gagnant/gagnant pour les deux parties. De nos jours la qualité de travail et la performance profes‑ sionnelle ne devraient plus passer uniquement par le nombre d’heures passées au bureau – à son poste, mais par la qualité du travail effectué durant les SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation heures de travail, liée aux objectifs à atteindre sans oublier la nécessité de présence par rapport à la clientèle. Il faut repenser les horaires de travail en les calquant à 100% sur la demande de la clientèle. Je pense personnellement qu’un collaborateur mo‑ tivé travaillera toujours sans regarder sa montre. La flexibilité par rapport à la présence doit être prise en considération. Un cadre qui aura travaillé jusqu’à très tard ne devrait en aucun cas se sentir obligé d’être au bureau le lendemain matin à la première heure, à partir du moment où il est organisé et que quelqu’un peut le représenter. 6. Les valeurs de l’entreprise et la transparence de son management sont des facteurs influençant pour notre génération car nous attachons beaucoup d’importance à l’équité, soit en termes de salaire, conditions de travail ou opportunités de développement professionnel. De ce fait, nous attendons une communication plus ouverte avec le management ainsi que la possibilité de pouvoir s’exprimer plus librement et prendre part aux prises de décisions. Force est de constater que si la plupart des entre‑ prises ont défini une vision à long terme et des valeurs, celles-ci sont utilisées principalement pour les actionnaires et les rapports annuels. Beaucoup trop souvent les collaborateurs ne connaissent ni la vision de l’entreprise ni ses valeurs. Si la vision de l’entreprise est souvent définie par le top mana‑ gement, la mission et les valeurs devraient être élaborées par l’ensemble des collaborateurs afin que tous soient partie prenante. En suivant cette stra‑ tégie tous ces outils de management seront auto‑ matiquement acceptés et vécus au quotidien. L’entreprise se positionnera d’une manière spéci‑ fique et permettra aux collaborateurs de s’y identifier de manière profonde. Une fois que ces éléments sont en place et bien communiqués au sein de toute l’entreprise, les stratégies à court, moyen et long terme peuvent être déployées non seulement pour l’entreprise mais aussi au sein de chaque départe‑ ment. Dès lors les collaborateurs pourront participer à la mise en place de plans d’actions et surtout prendre des responsabilités en fonction de leurs intérêts et compétences. 7. En effet, des objectifs clairs sur le court et long terme, une flexibilité dans les horaires de travail ainsi que l’ambiance au travail sont des facteurs de motivation pour notre génération. Comme on le répète si souvent, nous sommes une génération hyper connectée : le travail d’équipe est très important car nous recherchons toujours la notion de divertissement et d’échange. Il est vrai que travailler seul peut nous faire un peu peur. Toutefois, il ne faut pas confondre ce désir d’échange avec la notion de contrôle car nous apprécions garder une certaine indépendance dans notre manière de travailler. On trouve ces comportements principalement dans les entreprises qui ont un système traditionnel de communication verticale, des entreprises dans les‑ quelles les collaborateurs travaillent en silo (au sein de leur département sans vision de ce qui est fait dans les autres) et qui ainsi se protègent de toute velléité de changement. Ces entreprises ont beaucoup de difficultés à se remettre en question et travaille sur des styles de management très conventionnels. Chaque acteur de l’entreprise doit rester à sa place et attendre les instructions de sa hiérarchie. Aujour d’hui une entreprise performante doit mettre impé‑ rativement une communication interne ouverte à double sens, intégrer les collaborateurs de base qui travaillent sur certains projets à participer aux réu‑ nions de travail avec la direction et aux décisions. Il faut également revoir les processus de réunion, qui par tradition sont toujours gérés par le cadre supé‑ rieur en charge du département alors qu’un tournus pourrait être organisé pour la gestion de ces réunions. En faisant cela, les cadres se rendraient certainement compte de la valeur ajoutée que les jeunes peuvent apporter à l’entreprise. Mettre en place ce genre de stratégies, très simples, apporte un retour d’investis‑ sement immédiat. En effet, les collaborateurs concer‑ nés se rendent compte qu’ils sont écoutés et surtout que leur travail, leurs idées sont reconnus par la hié‑ rarchie. La hiérarchie prend éventuellement des risques mais casse les structures traditionnelles en utilisant les compétences des collaborateurs au maxi‑ mum. Le résultat de faire participer des collaborateurs aux projets et aux décisions fait également effet boule de neige au sein de l’entreprise et l’ensemble de l’organisation se positionne comme acteur et non pas comme spectateur. Enfin, cette stratégie remplace tous les plans de carrières en développant les vrais talents de demain grâce aux compétences montrées sur le terrain et un bon coaching. Du côté des colla‑ borateurs, ils resteront au sein de l’entreprise dans la mesure où ils se sentiront reconnus et appréciés et verront qu’ils peuvent se développer rapidement. Alain Schauder et Sarah Balet SPECIAL REPORT FR 37 Synthèse des principaux points soulevés : FR 38 Questions / préoccupa‑ tions de la génération Y Perceptions et raisons qui en sont liées Recommandations Plus grand fossé entre génération Y et les autres qu’auparavant –– Non, différence intergénérationelle n’est pas nouveau –– Problème vient principalement de la communication et accélération à l’accès à l’information –– Hôtelerie reste un environnement professionnel traditionnel –– Clé du succès : les relations intergénérationnelles doivent être une source de développement mutuel –– Génération Y : apprendre à mieux développer et vendre ses idées –– Employeurs : plus grande ouverture d’esprit et remise en questions des processus et stratégies établies Souhait d’une évolution de carrière rapide –– Perception des employeurs : génération impatiente –– Pourquoi ? Comparaison des employeurs avec leur propre évolution de carrière : ils attendent que la génération Y suive le même schéma –– Erreur : offrir des plans de carrière de 5‑10 ans (schémas traditionnels) –– Génération Y ne sait pas exactement ce qu’elle veut faire et a besoin d’être coachée –– Répondre à leur motivation en leur donnant des opportunités d’évolution rapide –– Exemple : doubler les positions de cadre (50% chacun), offrir des formations personnalisées –– Associer des collaborateurs avec expérience et des jeunes de la géné ration Y afin de créer un échange Frustration liée au manque d’outils technologiques, des méthodes de travail obsolètes ou des horaires de travail rigides. –– Approche actuelle basée sur une approche traditionnelle –– Technologie offre l’opportunité de mettre en place des nouveaux processus et stratégies –– Utilisatoin de la technologie pour mettre en place de nouveaux processus et stratégies –– Plus grande responsabilisation des travailleurs : établir des objectifs en temps et qualité –– Calculer la valeur des collaborateurs : importance du « talent management » –– Développer davantage de solutions alternatives et personnalisées (travail depuis la maison, horaires flexibles) Recherche d’une meilleure équilibre entre la vie privée et professionnelle –– Perception des employeurs : génération paresseuse –– Perception liée au passé et aux schémas traditionnels de réussite (nombre d’heures de travail, ancienneté, etc.) –– Accorder plus importance sur la qualité du travail effectué durant les heures de travail et objectifs à atteindre –– Repenser les horaires de travail : plus de flexibilité Désir de davantage de transparence sur les valeurs et le management de l’entreprise –– Vision à long terme de l’entreprise élaborée par le top management –– Communication de la vision aux actionnaires mais pas aux employés –– Elaboration de la mission et des valeurs de l’entreprise par l’ensemble des collaborateurs –– Favoriser la participation des collaborateurs dans la mise en place de plans d’actions –– Résultat : Renforcement du sentiment d’appartenance et de loyauté Souhait de davantage de participation et communication avec le management et importance du travail en équipe –– Système traditionnel de communication et de management (travail en silo, hiérarchie marquée) empêche une bonne communication et peut devenir un facteur de démotivation –– Mise en place d’une communication interne à double sens –– Intégrer collaborateurs de base à des réunions avec la direction et aux décisions ; par exemple : tournus dans l’organisation et gestion des réunions –– Cette approche permet le développe‑ ment des talents sur le terrain SPECIAL REPORT The Millennials: Decoding the new generation INSIDE-OUT Robert Parker, le gourou de Bordeaux Crédit photo : © fotolia.com Ses vins, appellations et millésimes préférés Le marché des grands vins de Bordeaux en 2013 Comme chaque année, le monde des grands vins, particulièrement à Bordeaux, est en ébullition avec la mise en vente des vins issus du nouveau millé‑ sime. Ces vins, encore en élevage, sont proposés aux consommateurs à des tarifs « intéressants » et leur seront livrés d’ici 18 à 24 mois, une fois mis en bouteille. Ce mécanisme de vente, inventé par la place bordelaise, est communément appelé vente en primeurs. Aujourd’hui, à Bordeaux le millésime 2012 s’an‑ nonce comme une cuvée moyenne, aussi bien pour les consommateurs que pour les châteaux, les négo‑ ciants et les marchands. Les prix des grands vins, encore largement dominé par Bordeaux, semblent en effet s’essouffler depuis 2 ans, avec une baisse d’environ 20 % (cf. liv‑ex.com)1. Il faut dire que Bordeaux a connu, ces dernières années, une suc‑ cession incroyable de grands millésimes, vendus très chers, que le marché a dû absorber. Il risque dès lors d’être difficile de trouver une place à un millésime 2012 qui s’annonce bon mais pas grandiose. La crise et l’incertitude économique qui prévalent en Europe, Crédit photo : © 2001‑2013 – The Wine Advocate, Inc. FR 40 Cette moyenne cache des différences importantes entre les châteaux. Ainsi les premiers crus classés du Médoc ont vu leur prix baisser plus que les autres. 1 INSIDE-OUT ainsi qu’en Chine et aux USA rendent d’autant plus sombres les perspectives de ce millésime. En 2009, lors de la mise en vente du millésime 2008, une configuration assez similaire s’était pré‑ sentée avec un millésime bon mais pas extraordi‑ naire qui semblait impossible à vendre en pleine crise économique. Au final, la catastrophe redoutée n’avait cependant pas eu lieu grâce notamment à des prix en baisse, mais aussi et surtout grâce à un coup de pouce salvateur et presque inespéré : d’ex‑ cellentes notes décernées par le célèbre Robert Parker. Avant la publication de ces dernières, les prix affichaient une baisse de presque 40 % par rapport au millésime précédent, le médiocre 2007. Ensuite, la baisse s’était nettement réduite et certains vins avaient même commencé à s’apprécier. L’exemple le plus flagrant est Lafite Rothschild dont le prix était alors passé de 140 Euros HT à plus de 300 Euros suite à l’excellente note attribuée par Parker. Un investissement lucratif puisqu’à sa livraison, début 2010, ce vin valait 800 Euros. La comparaison entre 2008 et 2012 s’arrête toutefois là. Les notes de Parker, publiées fin avril 2013, trop moyennes, n’ont pas permis au 2012 de s’offrir une destinée similaire à celle du 2008. La discussion ci‑dessus illustre l’influence de Parker sur le marché des Bordeaux. Bien évidem‑ ment, Parker et ses notes ne sont pas les seuls élé‑ ments déterminant le prix des grands Bordeaux, les conditions climatiques et économiques entourant un millésime étant également très importantes. Mais, la prévalence presque absolue de l’opinion de Parker sur les vins de Bordeaux en a fait un véritable gourou2 et un phénomène incomparable en écono‑ mie. Il n’existe probablement aucun marché, à part dans une certaine mesure celui de l’art moderne, où l’opinion d’une seule personne n’affecte tant le com‑ portement des acheteurs et vendeurs. L’objectif de cet article est de mieux comprendre comment Parker note les Bordeaux en répondant à quelques questions : quels sont les vins qu’il aime le mieux ? Quels sont ses millésimes préférés et comment ses notes ont‑elles évolué à travers le temps ? A‑t‑il une préférence pour une appellation en particulier ? Afin de contraster les notes de Parker, nous procédons aux mêmes analyses en employant les notes de Wine Spectator (WS, le concurrent prin‑ cipal de Parker) et de Neal Martin (le talentueux rédacteur du Wine Journal – régulièrement pressenti pour reprendre le flambeau lorsque Parker prendra sa retraite). Données et méthodologie Nous avons récolté les notes d’un ensemble de 127 vins de Bordeaux sur les millésimes 1992 à 2012.3 Notre échantillon comprend tous les vins classés Cet article n’est pas le premier à faire usage de cette termi‑ nologie. Il suffit de faire une recherche google pour s’en convaincre. Des articles académiques ont aussi employé cette formulation (Ali et al. [2010]). 3 Pour les millésimes 1992 à 2010, il s’agit des notes finales (en bouteille) alors que pour les millésimes 2011 et 2012, nous employons les notes primeur. Il faut noter que notre base de données ne contient pas les notes des crus de J.‑P. Moueix (Pétrus et Trotanoy en particulier). 2 en 1855 de la rive gauche (Saint‑Estèphe, Pauillac, Saint‑Julien, Margaux et Haut‑Médoc), ainsi que les grands noms de Pessac 4 et de la rive droite (Saint‑Emilion et Pomerol)5. Nous avons également considéré les seconds vins des plus grands domaines ainsi que quelques autres crus connus mais n’ayant pas été classés en 1855 tels que Poujeaux ou Chasse‑Spleen.6 Il peut arriver qu’un vin n’ait pas été noté par l’un ou l’autre des dégustateurs sur un millésime parti‑ culier. Cela peut biaiser les résultats si la méthodo‑ logie employée est trop simpliste. De manière à obtenir des résultats solides et dont la significativité statistique puisse être attestée, nous avons employé une approche fondée sur des régressions. Cette démarche repose sur l’idée que la note attribuée à un vin est fonction d’un ensemble de caractéris‑ tiques, telles que le producteur, le millésime, l’appel‑ lation, le classement, etc. Analyse des notes de dégustation Le TABLEAU 1 montre les dix vins préférés des dégus‑ tateurs. Sans grande surprise, les 5 premiers crus classés du Médoc y figurent en bonne place. Il faut toutefois noter que Mouton Rothschild, le petit der‑ nier des premiers crus (il n’a été promu qu’en 1973) apparait en queue de peloton. Parmi les premiers A l’exception du château Haut‑Brion, aucun de ces domaines n’a été pris en compte dans le classement de 1855. 5 A Pomerol, aucun classement officiel n’existe. Nous avons donc sélectionné les domaines les plus réputés. A Saint‑Emi‑ lion, il existe un classement, toutefois différent de celui du Médoc, puisque celui-ci est mis à jour en principe tous les 10 ans. 6 La liste des vins considérés est disponible sur simple demande auprès des auteurs. 4 PHILIPPE MASSET est Professeur Assistant de Fi‑ nance à l’École hôtelière de Lau‑ sanne. Il est membre de plusieurs associations académiques dont l’American Association of Wine Economists et le groupe de re‑ cherche Bordeaux Wine Econo‑ mics. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur l’éco‑ nomie du vin, l’évaluation des entreprises hôtelières et des actifs immobiliers, ainsi que la volati‑ lité des marchés d’actions. Picture Credit: © EHL – Jean‑Marie Michel Tableau 1 | les vins préférés des dégustateurs PARKER MARTIN WINE SPECTATOR Lafite Rothschild 96.6 Margaux 97.0 Latour 96.1 Latour 96.0 Latour 96.8 Lafite Rothschild 96.0 Ausone 96.0 Ausone 96.2 Haut-Brion 95.9 La Mondotte 95.9 Lafite Rothschild 96.0 Léoville Las-Cases 95.9 Margaux 95.8 Haut-Brion 95.9 Ausone 95.7 Haut-Brion 95.7 L’Eglise-Clinet 95.9 Haut-Brion blanc 95.6 Haut-Brion blanc 95.7 Léoville Las-Cases 95.7 Margaux 95.4 Léoville Las-Cases 95.4 La Mission Haut-Brion 95.4 Mouton-Rothschild 94.9 Mouton-Rothschild 95.3 Mouton-Rothschild 94.9 Angélus 94.5 Angélus 94.9 Cheval blanc 94.8 La Mondotte 94.3 INSIDE-OUT FR 41 Figure 1 | Notes des millésimes 1992 à 2012 (2012 = point de référence) 4.0 2.0 – -2.0 -4.0 -6.0 -8.0 -10.0 1992 1994 1996 1998 2000 R. Parker 2002 2004 2006 N. Martin 2008 2010 2012 Wine Spectator Figure 2 | Notes des diverses appellations est Professeur Assistant de Fi‑ nance à l’École hôtelière de Lau‑ sanne. Ses domaines de recherche incluent l’économie du vin, la performance de groupes hôteliers ainsi que les politiques financières d’entreprises familiales en Suisse. Picture Credit: © EHL – Jean‑Marie Michel FR 42 Sa in t- er ol ili Em og Lé cPe ss a Po m on n na au ,H lis ou M N. Martin crus classés A de Saint‑Emilion, Ausone figure en tête de tableau ; par contre Cheval Blanc est en retrait (il n’apparaît qu’en 23e place dans les notes de Parker et en 12e pour WS). On peut également voir que Léoville Las‑Cases s’immisce clairement dans les meilleurs et devance même Mouton Rothschild. Voisin de Latour, il est souvent considéré comme l’équivalent d’un premier cru classé. Les trois autres vins à apparaître dans le Top 10 de Parker et WS sont les mêmes, à savoir : La Mondotte, Angélus et Haut‑Brion blanc. De son côté, Martin classe l’Eglise‑Clinet (petit domaine de Pomerol) et Mission Haut‑Brion (voisin direct de Haut‑Brion) dans son Top 10. La FIGURE 1 montre la perception qu’ont les trois dégustateurs des millésimes entre 1992 et 2012. Le millésime 2012 est choisi comme benchmark et tous les autres sont jugés relativement à ce dernier. Deux observations émergent d’emblée : les notes ont tendance à devenir de plus en plus généreuses et les millésimes 2000, 2005, 2009 et 2010 s’affir‑ ment comme de très grands millésimes. Ce gra‑ phique supporte le sentiment récurrent que les notes de Parker augmentent (voir, par exemple, l’article de Kissack, 2012). Mais il n’est pas le seul, car Martin et WS se montrent aussi plus généreux, INSIDE-OUT t ux ar ga Ju tin R. Parker JEAN-PHILIPPE WEISSKOPF M lie n ac Pa u ill Sa Sa in t- Es tè ph e 93.00 92.00 91.00 90.00 89.00 88.00 87.00 Wine Spectator avec quelques nuances sur certains millésimes : 1995 est très bon pour Parker, exceptionnel pour WS ; 2003 est très bon pour Parker et WS mais moyen pour Martin ; 2008 est très bon pour Parker et Martin et juste moyen pour WS. Cette tendance de fond ne peut s’expliquer que par une augmen‑ tation de la qualité moyenne des Bordeaux. Cet argument est aussi mis en avant par J. Suckling, ancien éditeur de Wine Spectator : « I’m sure that if you looked at it statistically, scores would have risen since the 80’s. But it’s not because I am being more generous ; it’s that the quality has improved so much. » La FIGURE 2 nous permet de constater que Pomerol est l’appellation préférée des trois dégus‑ tateurs. Ce n’est pas vraiment une surprise compte tenu de la situation privilégiée de cette appellation et de sa taille limitée qui lui garantissent à la fois un haut niveau qualitatif et une belle homogénéité. Saint‑Emilion suit de près aux yeux de Parker et WS alors que Martin l’apprécie moins. C’est probable‑ ment le reflet de la différence de goût entre dégus‑ tateurs européens (Martin étant anglais) et améri‑ cains, ces derniers préférant souvent les vins plus ronds, issus de Merlot – un profil typique de Saint‑Emilion. Il faut également noter que cette appellation est naturellement avantagée dans les millésimes plus difficiles : en effet, le Merlot, majo‑ ritaire en rive droite, est plus précoce que le Cabernet Sauvignon, présent en rive gauche. Pessac‑Léognan est aussi beaucoup apprécié, probablement du fait de son encépagement plus varié qui permet mieux de tirer le meilleur de chaque millésime. Parmi les appellations du Médoc, Saint Julien et Pauillac do‑ minent Margaux et les autres. Longtemps Margaux a été l’épicentre de domaines classés en 1855 mais notoirement sous‑performant. Depuis une dizaine d’années toutefois, un progrès se fait apparent, comme en atteste les notes récentes de Lascombes et Brane‑Cantenac notamment. Le dernier élément analysé est le lien entre clas‑ sement et notes. Malgré les critiques adressées à l’égard des classements, les crus classés au som‑ met se distinguent également par des notes de dégustation très élevés. Les premiers crus classés se détachent ainsi très nettement (avec des notes proches de 96 en moyenne), ils sont suivis des se‑ conds crus classés (92‑93) et des troisièmes crus classés (92). Les grands vins blancs bordelais, rares et très chers, sont également fort appréciés par Parker et WS (94) et, dans une moindre mesure, par Martin (92 de moyenne). Conclusion Cet article revient sur les 21 derniers millésimes et contraste les notes de trois dégustateurs connus. Il apparait que si les notes de Parker ont augmenté, celles de ses collègues ont suivi la même tendance. Cela tend à démontrer que les vins de Bordeaux sont meilleurs aujourd’hui. Il n’y a guère de surprise dans la hiérarchie bordelaise : les premiers crus classés la dominent et les vins de la rive droite se classent en moyenne en‑dessus de ceux de la rive gauche. Philippe Masset et Jean‑Philippe Weisskopf Références –– Ali, H., Lecocq, S. et Visser, M. (2010). The Impact of Gurus: Parker Grades and en pri‑ meur Wine Prices. Journal of Wine Economics, 5, 22-39. –– Kissack, C. (2012). “Perfection: The New Norm?” (consulté le 15 mai 2013, à l’adresse : www.thewinedoctor.com/blog/2012/03/ perfection-the-new-norm/). Crédit photo : © Domaine Clarence Dillon SA Crédit photo : © Château Angélus – Jean Bernard Nadeau Crédit photo : © François Poincet INSIDE-OUT FR 43 New Collaboration Promotes Sustainable Cleaning An exciting new long-term collaboration between Ecole Regular features in EHLITE, with its global distribution and hôtelière de Lausanne (EHL) and Diversey aims to promote exceptional database, will reach thousands of international understanding among industry decision-makers about industry leaders. sustainable cleaning and hygiene solutions through the “We are proud to collaborate with the world-renowned exchange of knowledge and best practice for the hospitality EHL, the world’s first hotel school, and to conduct joint research sector. and promote sustainability for the hospitality sector,” said Lill Kleven, global hospitality marketing leader at Diversey. “We will gain valuable insights to help us understand the industry’s’ needs and develop purposeful innovations that meet the challenges of tomorrow’s leaders who will then be able to re-imagine the way they run their businesses. In this way we can both promote sustainability covering all aspects of business through People, Planet, Profit.” STUDENT BUSINESS PROJECT SUPPORTS HOTEL SUSTAINABILITY EHL and Diversey share an ambition to drive future sustainability developments within the industry. This was recently demonstrated by a joint student project on how to develop, implement and communicate a Hotel Diversey, part of Sealed Air, is a world leader in cleaning and hygiene solutions. Its position has been achieved by Sustainability Action Programme that helps hotels increase guest satisfaction and loyalty. working closely with customers and partnering with leading Another early outcome of the agreement is Diversey’s hotel schools like EHL and industry associations such as the participation in an EHL Student Business Project during European Hotel Management Association (EHMA). spring 2013. This was conceived after discussions with a “EHL is pleased to partner with Diversey, a recognised small hotel chain at the EHMA Annual Meeting and customer global leader in food safety and security, facility hygiene meetings in 2012. Diversey’s aim was to create a programme and product protection which brings its extensive expertise to support independent hotels and small chains in the to the hospitality industry,” said Dr Ray Iunius, Head of mid-scale to luxury sectors by devising tools to help them Business Development at EHL. develop sustainability as a competitive advantage, promote compliance and market their businesses more effectively. PROMOTING ENGAGEMENT WITH EHL STAKEHOLDERS Diversey will now become more actively involved with all EHL stakeholders through regular student projects and collaboration, participation at high-profile EHL alumni (AEHL) events (such as the meeting in Hong Kong on 16 October), and sponsoring international events with EHL. ADVERTORIAL Partnership agreement signed on April 2013. their needs. Diversey is reviewing the project outcomes and plans to adopt some of the content in its own programmes. Some information will be available online. “We were impressed by the fresh approach and innovative thinking from the students who demonstrated excellent engagement and commitment,” said Lill Kleven. “Their business-orientated solutions and disciplined work meant the project was well received by EHL, its expert A team of five students worked on the project with Diversey coaches and INTHEL. The deliverables are well full-time for nine weeks and developed a highly structured visualized and once we have finalised the toolbox approach which led to a solid outcome. we expect it will be very useful for EHL, its alumni Preliminary market research and great experience in the and independent hotels and small chains around sector helped Diversey and the team define the scope of the the world. We plan to participate in another Student project and also confirmed some existing assumptions. This Business Project in 2014 and will finalise its scope in identified hoteliers’ motivations and what hotels need to do due course.” to become more sustainable. It also looked at the support Diversey could provide. FRESH APPROACH PROMOTES PERFORMANCE The implementation plan and guidelines provided detailed information for hotels to improve their sustainability. A list of validation points, inspired by certification requirements, helps hoteliers successfully follow the guidelines. The student team focused on simplicity and flexibility so that hoteliers can use the information in the way most suited to Further information at www.diversey.com START-UP INSIGHT The Power of Downgrading Picture credit: © fotolia.com 46 EN Many of my colleagues will no doubt attest to the subtle signs of autism that betray my past as a soft‑ ware engineer. Yet, I wish they had been privy to some of the very ungeek‑like choices I have made lately. For instance, after several years of sheepishly drink‑ ing the Gillette Kool‑Aid – from the SensorExcel 20 years ago all the way to the latest Fusion ProGlide Power and its 5 blades, trimmer, microcomb and aloe lubricating strip – I have recently made the counterintuitive consumer decision of reversing course. Gone is the Duracell battery (a brand also controlled by the Machiavellian P&G marketers – what a business model!) and so are the extra blades which, years of Darwinian evolution and correspond‑ ing loss of facial hair, have rendered obsolete. As a result, not only am I now saving the preposterous amount of CHF 46 per pack, but I also get to shave with brand new, albeit cheaper, blades much more often. Aaah, the ecstasy of the first shave with a fresh blade! Since we are on the topic of battery‑powered devices, there is another that is no longer part of my routine (no, not that one!). I’m talking about my once beloved electric toothbrush, of course; another nasty little conspiracy from the commanding heights of Marketing. Yes, I have regressed back to the elbow grease hand‑powered toothbrush and, I’m happy to report, did so without any noticeable acceleration in tooth decay. No more worries about making the most out of each disposable toothbrush head or anguish at monitoring the battery light indicator as my wife, in accordance to some obscure edict of married life, gets to brush first. You could think this backward consumerism jour‑ ney is confined to my bathroom, and yet it has af‑ fected many other areas of my life (and, I suspect, yours as well). I have become a stranger to my 51‑inch START-UP INSIGHT TV which, for all its attempts at providing me with an enthralling movie experience, has abdicated the rights to my eyeballs and surrendered them to my much lower resolution laptop and its Windows Me‑ dia Player acolyte. But victory is fleeting as I have recently observed that said laptop is inexorably losing ground to more and more YouTube‑on‑a‑tablet mo‑ ments with even worse resolution and sound. As a last window into my backward technological journey, I am now relying on my HTC phone to provide me with Instagram‑quality pictures to the bewilderment of my 12‑megapixel Canon camera. How is it that we are drawn to what may seem like lower quality products? Many reasons. Not least among them is the fact that the criteria we use to define “quality products” have changed (or at the very least their relative importance has). Quality to‑ day isn’t necessarily about better performance, but is more likely to be correlated with simplicity, con‑ venience and price. For entrepreneurs this means that business models focused on low‑end disruption (as it is referred to in business strategy parlance) offer a way to assail the impregnable fortresses built over decades by giant corporations. The trick is to provide “good enough” on the traditional dimen‑ sions that matter, then complement those with new sets of benefits that customers have come to value more. Simply put, it is about entrepreneurs picking a fight they can win. Take a minute and have a look at Mike Dubin and his Dollar Shave Club (www.dol‑ larshaveclub.com). In addition to a hilarious promo‑ tional video, you’ll get to see how even the world of razor blades can be turned on its head by simply reframing the product and the pitch. Frédéric Delley with an EHL Entrepreneur Interview de David Pinto Pouvez‑vous nous décrire le concept, les activités de votre société : L’ingénieur en Saveur ? L’ingénieur en Saveur est l’équivalent d’un traiteur nourriture haut de gamme spécialisé dans les bois‑ sons. Après une première rencontre avec notre client, nous élaborons une série de cocktails sur‑mesure en fonction des informations qu’il nous a transmises (type et thème de l’événement, code couleur,…). S’ensuit une séance de dégustation où le client pourra choisir ses cocktails favoris. Au‑delà de simplement créer des cocktails auda‑ cieux, nous fournissons une réelle prestation clés en main autour de l’univers des cocktails. Nous orga‑ nisons aussi des ateliers‑cocktails pour les entre‑ prises qui souhaitent offrir à leurs employés un incen‑ tive, ou pour les particuliers qui veulent profiter d’un moment convivial. Qui est impliqué dans cette aventure, comment vous êtes‑vous rencontrés ? Durant mes études secondaires, j’ai effectué des extras à l’Ethno Bar de Genève. C’est dans ce bar que j’ai rencontré Fabien qui allait devenir une décen‑ nie plus tard mon associé. Comment l’idée vous est‑elle venue ? Au cours de mes études à l’EHL, en particulier lorsque j’organisais des évènements, je me suis assez vite rendu compte qu’il y avait quelque chose à faire au niveau de l’offre des boissons qui était bien souvent trop classique. De son côté, Fabien s’est passionné pour la mixologie dans un cadre professionnel et pour son propre compte. Le hasard a voulu que cinq, six ans plus tard nous nous retrouvions avec mon obser‑ vation sur le domaine de l’évènementiel et son expé‑ rience‑bar. L’idée se transformait en projet. Plus personnellement, comment se passe votre association avec Fabien ? De manière générale, on fonctionne sur un modèle de 70‑30 %. C’est‑à‑dire que je m’occupe à 70 % de la gestion de la société, de l’aspect commercial en particulier et Fabien ajoute sa petite touche. Lui, s’occupe beaucoup plus du côté « artistique », la création des cocktails. Et moi je rajoute le fruit sur le dessus ! (rire) La complémentarité de nos compétences est une grande force. Notre atout majeur, c’est de se com‑ prendre, s’écouter, argumenter sans animosité. Comment avez‑vous débuté cette aventure ? Cette aventure a débuté en 2012. L’idée étant de faire une année‑pilote pour évaluer le potentiel de marché et adapter le concept à la demande. Quels challenges avez‑vous rencontrés et comment les avez‑vous surmontés ? Nous nous étions préparés à trois années difficiles. Actuellement nous cumulons plusieurs jobs avec mon associé, il m’est même arrivé d’avoir deux acti‑ vités en parallèle de L’ingénieur en Saveur. Heureusement pour nous, le concept marche bien et attire de nombreux clients. Ce qui nous a rassurait lors des moments de doutes, c’est le feedback de nos clients. Ça a été un réel moteur tout au long de cette expérience. Quels conseils donneriez‑vous à un jeune entre- preneur ? 1. S’associer, de préférence avec une personne aux compétences complémentaires aux siennes. 2. Croire en ses idées, persévérer à chaque instant. 3. Partager son projet avec sa famille, ses amis et des serial‑entrepreneurs. L’EHL vous a‑t‑elle aidé dans le développement de L’ingénieur en Saveur ? Oui, ça m’a beaucoup apporté. Que ce soit les témoi‑ gnages d’entrepreneurs chevronnés en option Entrepreneuriat qui m’ont permis d’éviter quelques mauvaises surprises, ou la formation qui me permet de gérer ma société chaque jour. Et bien sûr, le Réseau AEHL qui est selon moi un atout majeur pour tout entrepreneur. Que ferez‑vous de votre premier salaire ? Pour le moment, mes cours de tennis me permettent d’alimenter la société ! Quand L’ingénieur en Saveur commencera à être profitable sur le plan financier, nous organiserons un événement d’ouverture, à notre image, pour remercier nos partenaires, nos familles et les personnes qui nous ont soutenus depuis le début. Propos recueillis 2012 par Caroline Guigou Crédits photos : © L’ingénieur en Saveur – Yorick Chassigneux START-UP INSIGHT FR 47 LIFESTYLE C’est beau ! Tentes design FieldCandy Crédits photos : © FieldCandy FR 48 LIFESTYLE « L’esthétisme est partout » écrit Bénédicte Epinay, dans son édito dans les Echos. Un sentiment et une observation que je partage avec vous. Le design est partout. La dictature de la beauté s’impose. Les magasins sont devenus musées et les musées font du spectacle. L’Hybridation est le maître mot. Tout se passe comme si le monde ne pensait plus qu’en termes esthétiques. Nous sommes à l’âge d’or du capitalisme artiste. Telle est la théorie séduisante des auteurs Gilles Lipovetsky et Jean Serroy dans leur ouvrage « L’esthétisation du monde : Vivre à l’âge du capitalisme artiste », paru chez Gallimard. Les auteurs argumentent que le capitalisme est une machine de déchéance esthétique et d’enlaidisse‑ ment du monde. Est-ce si sûr ? Créant un paysage économique mondial chaotique tout en stylisant l’univers du quotidien, le capitalisme est moins un ogre dévorant ses propres enfants qu’un Janus à deux visages. Pourtant c’est bien l’inverse qui est train de se passer. Le style, la beauté, la mobilisation des goûts et des sensibilités s’imposent chaque jour davantage comme des impératifs stratégiques des marques, écrivent les auteurs. Une esthétique de masse est née qui crée un nouveau paysage écono‑ mique mondial. En cette période de fin d’été et début d’automne, la nature change aussi ainsi que son « esthétique ». Un autre point intéressant est l’esthétique de la nature. En d’autres termes, est-ce que la beauté natu‑ relle nous influence ? Qu’est-ce qui, dans notre sen‑ sibilité à l’égard de l’environnement naturel, évoque l’importance que nous lui accordons d’un point de vue moral ? En Suisse, par exemple, le paysage est une valeur nationale mais faut-il en assurer la sau‑ vegarde ? Selon Martin Seel, philosophe, la préoc‑ cupation à l’égard de la propreté et de l’intégrité de l’environnement naturel est indépendante des consi‑ dérations écologiques telles que celles qui nous préoccupent aujourd’hui comme le phénomène du réchauffement climatique par exemple. Ce qui pré‑ occupe un autre philosophe, Allen Carlson, c’est la mesure dans laquelle une telle argumentation, repo‑ sant entièrement sur des considérations esthétiques, serait moralement contraignante ou, du moins, évo‑ catrice d’un respect légitimement dû à notre envi‑ ronnement. En effet, tel qu’il le souligne d’entrée de jeu, si le plaisir esthétique éprouvé devant un site compte pour en justifier la sauvegarde, qu’est-ce qui nous obligerait à cet égard ? Pourquoi nous contraindre à un tel devoir de préservation s’il suf‑ fisait tout bonnement d’apprendre à apprécier ce que l’on considère d’habitude comme étant laid autour de nous ? En fait, Seel estime que c’est « le fait de se tourner vers le beau » qui est « bien ». La nuance à saisir ici, consiste dans le fait que l’intérêt pour le beau ne se réduit pas nécessairement à ce en quoi le site est beau ni à ce qui nous conduit à le juger tel, comme, par exemple, ce qu’il évoquerait en nous sur le plan des valeurs morales. À cet égard, il s’exprime assez clairement lorsqu’il avance que « dans l’attitude contemplative, la mer, n’est pas conçue comme le symbole, le signe ou le fait de quelque chose ». « L’attitude contemplative » désigne chez cet auteur, le point de vue propre à l’expérience esthétique des phénomènes naturels. Ainsi, il n’est pas question pour Seel, de considérer la beauté dans la nature comme manifestation ou signification de la moralité. « La valeur que le beau possède pour la morale ne résulte pas du fait que ce serait bien moralement, mais du fait qu’il lui revient une plus grande valeur existentielle. » Ce qu’il privilégie ici, c’est l’impor‑ tance de la considération esthétique en tant que telle dans la vie d’une personne. Il conviendrait alors de se demander pourquoi le fait de se tourner vers le beau naturel, ou vers les occasions d’en faire l’expé‑ rience, est bien moralement. Mais il convient ici de tirer une autre morale. Pourquoi la nature nous apparaît‑elle comme quelque chose qu’on doit respecter ? Pour Seel il faut adopter une attitude esthétique à l’égard du monde naturel qui nous entoure car il s’agit là d’une occa‑ sion irremplaçable de prise de conscience de notre liberté d’agir. En d’autres termes, l’attitude esthé‑ tique à l’égard de la nature fait partie d’une éthique individuelle orientée vers l’accomplissement de l’intérêt fondamental de l’existence humaine : l’auto‑ nomie de la personne. À ce titre, nous nous devons de lui donner lieu du point de vue de l’éthique sociale car l’accomplissement de l’autonomie de toute per‑ sonne est un concept moral constitutif de notre vie sociale que la philosophie morale s’efforce de nous rappeler. Cependant, le cadre de notre vie sociale n’épuise pas à lui seul tout le sens même du respect de la nature selon Seel. Son esthétique de la nature en appelle à une humanité à laquelle il nous faut nous élever à même notre rapport aux êtres qui l’habitent, nous-mêmes y compris. Et comme l’écrit Bénédicte Epinay, et si la beauté pouvait sauver le monde ? Vous ne connaissez pas Cyril ? Originaire de Toulouse, on lui doit les hôtels design et abordables Mama Shelter de Paris, Marseille et Istanbul. Non content de faire bouger la ville, Cyriel Aouizerate s’est mis en tête de nourrir la ville avec des hamburgers sans viande. Il a ouvert son premier restaurant dans un quartier populaire de New York à Brooklyn sous l’enseigne MOB pour Maimonide of Brooklyn. Mais pourquoi Maimonide ? Maimonide fut un penseur d’origine andalouse du XIIe siècle, médecin et philosophe qui écrivit beaucoup sur l’ali‑ mentation et l’hygiène de vie. Suite à ce succès new‑yorkais, où l’on peut manger végétarien ou même végétalien, tout en aimant boire du vin et faire la fête, le philosophe et urbaniste Cyril Aouizerate a ouvert son premier « Fresh Fast Food » MOB à Paris à la très bobo Cité de la mode et du design. D’emblée, son site cadre l’action de sa démarche en citant Charles Baudelaire : « L’homme aime tant l’homme que, quand il fuit la ville, c’est encore pour chercher la foule, c’est‑à‑dire pour refaire la ville à la cam‑ pagne ». Selon ce philosophe urbain et quelque peu naïf qui s’assume, l’urbanité n’est pas qu’un mot qui se discute dans l’univers clos des conférences. Les citoyens s’emparent aujourd’hui des théma‑ tiques de l’urbanisme afin de participer à la méta‑ morphose de leur ville et de leur vie. Il faut tenir compte de cette réalité sociale tout en refusant de déléguer aux riverains « un droit de censure » systé‑ matique et non démocratique. Entouré d’acteurs économiques, culturels et sociaux, Cyril Aouizerate recherche la cohésion entre les attentes urbaines du lieu et celles de ses habitants. De sa passion de découvrir de nouveaux terri‑ toires pas encore reconnus, Cyril prend des risques. Et cela pour notre plus grand bonheur ! Crédits photos : © MOB LIFESTYLE FR 49 CHAMPAGNE FOR EPICURES L AUR ENT-P ER RIER B RUT IS AN IDEAL AND ELEGANT COMPANION TO ACCOMPANY FINE FOOD. BRIMMING WITH NATURAL CHARM Laurent-Perrier Brut embodies discretion; a fresh hue, clean taste, complimented by delicate floral top notes create the perfect harmony. Naturally delicious, Laurent-Perrier Brut combines hints of citrus and stone fruits with a distinct smoothness. Softness, finesse and freshness combine to achieve a remarkable balance in an endlessly changing sequence of flavours. Laurent-Perrier Brut is just right to whet the palettes of the most discerning gourmets. THE ENDURING QUALITY OF A GREAT CHAMPAGNE MAKER Laurent-Perrier has undoubtedly created a cuvée that epitomises its identity. The same care ensures its success year after year, with top quality grapes, a selection of the best juice, and a lengthy, 3-year ageing in its cellars. Handcrafted blending guarantees purity and finesse. Since Champagne Laurent-Perrier formed, chardonnay has instilled Brut with a distinctive, light freshness. The dominant character of the white grape is magnified by the energy and delicious fruit of the pinot. FOR BOLD GOURMETS The gourmet’s ideal companion,Laurent-Perrier Brut skilfully lends itself to the most unusual pairings. As much at home as an apéritif with a beautifully served white fish, a lightly roasted fowl or a seafood platter, it displays its extensive versatility with ease. Its delicate bubbles and discreet charm encourage you to savour every moment to the full. www.laurent-perrier.com P L E A S E E N J O Y L A U R E N T- P E R R I E R I N M O D E R AT I O N . Monsieur « 10 000 volts » aurait apprécié… Crédit photo : © GM Company FR 52 LIFESTYLE Même Gilbert Bécaud, Monsieur « 10 000 volts », aurait apprécié. La voiture électrique et ses nom‑ breuses versions sur le marché font de plus en plus partie de notre quotidien. Les hôteliers également se mettent à l’électrique en proposant à leurs clients des alternatives vertes tout comme la chaîne Coast Hotels ou l’hôtel West-end à Nice. Nous avons es‑ sayé pour vous la Chevrolet Volt. « Built with pride in the USA » indique un sticker accolé à l’intérieur de la porte. La Chevrolet Volt est électrifiante et décoiffante. Nommée Voiture de l’année et voiture de l’année en Suisse en 2012, la Volt n’est ni un hybride ni une voiture à batterie électrique. C’est une voiture à autonomie prolongée appelée E-REV (Extended Range Electric Vehicle). Propulsée élec‑ triquement 100 % du temps, c’est l’unité électrique Voltec qui fait en sorte qu’elle continue à rouler même quand sa batterie lithium‑ion est complète‑ ment épuisée et cela grâce à son générateur à es‑ sence, prolongeant ainsi son autonomie au‑delà de 500 km. Quand le générateur s’active, vous ne le remarquez même pas. Il est difficile de classer cette voiture. Grâce à son couple instantané, elle vous fera passer de 0 à 100 km/h en seulement 9 secondes. La Volt est en concurrence directe avec des véhicules de classe premium de motorisations de type diesel. Réussite des ingénieurs américains, toute la tech- nologie est parfaitement transparente pour l’utilisa‑ teur. Le toucher de la pédale de freins est normal et l’assistance de direction électrique a un excellent feeling. Le moteur essence s’entend, mais il n’est jamais trop bruyant. Pour le conducteur qui fait beau‑ coup de petits déplacements et quelques rares longs trajets, elle est tout simplement imbattable, en plus de prodiguer un grand agrément d’utilisation au quotidien. Au final, rouler électrique, plus qu’une attitude… S.F. Destination Profile Lausanne Ancienne ville romaine et capitale olympique mon‑ diale, Lausanne est un pôle administratif et un centre d’éducation, de commerce et de tourisme, se situant sur la rive nord du Lac Léman en Suisse. Elle se distingue par son élégance et sa Riviera qui contri‑ buent à la beauté du Lavaux. Lausanne abrite di‑ verses universités reconnues telles que l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, la Faculté de Droit, le Centre de Police Scientifique et l’Ecole hôte‑ lière de Lausanne. Cela lui permet de se projeter dans l’avenir tout en restant fidèle à son patrimoine et à son histoire. Dans les années 60 et 70, le monde universitaire se situait au centre de la ville. L’ambiance festive et dynamique était perpétuellement présente autant de jour que de nuit et le mélange de nationalités a toujours contribué à faire de cette ville une commu‑ nauté cosmopolite, un véritable melting‑pot. Malgré cela, il a toujours semblé étrange que Lausanne soit vue comme un centre manquant d’intérêt ou même « hibernant », aux yeux d’individus n’ayant jamais visité cette ville. Notons tout de même qu’elle abrite le Tribunal International du Football, les Ballets Béjart, un choix riche et varié de boutiques et de musée divers, un cœur historique et religieux repré‑ senté par sa cathédrale. Difficile donc de porter un tel jugement sur la ville qui est encore aujourd’hui la métropole européenne comptant le plus de bars et de discothèques au mètre carré ! En effet, le royaume de la nuit lausannoise a tou‑ jours été un véritable « playground ». Dès minuit et demi, après avoir pris l’apéro à la « Voile d’Or », aujourd’hui connu sous le nom de « Watergate », ou encore au « Bonaparte » (aujourd’hui le « Happy Days ») ou « Chez Max » (le QG des années 60 pour les étudiants de l’Ecole hôtelière), les portes des voitures claquaient dans les espaces de stationne‑ ment de fortune qui étaient les arrêts de bus de jour. Ainsi Saint‑François, Chauderon, la Cité, le Tunnel et le Flon commencent à trembler sous les pas des noctambules excités, se déplaçant le long des trot‑ toirs en direction de leurs clubs préférés. Le « XIIIe Siècle », le « D ! » ou encore le « MAD », contri‑ buaient à l’immortelle force de la « Lausanne Club Culture ». Lausanne était « the place to be » qui drai‑ nait une population autant locale que voisine. Elle a même permis à un jeune Français de venir mixer et d’y faire ses débuts. Au fait… c’était David Guetta. Un des lieu‑clé de la ville était la Rue de Bourg. Aussi belle que désespérément pentue, elle peut être comparée au Faubourg Saint‑Honoré de Paris. Les grandes marques de créateurs, selliers, fourreurs, joailliers‑bijoutiers se disputaient sa préférence avec les caves à jazz et les petits théâtres qui ont vu naître les stars internationales des années à venir. Cette rue accueillait et accueille encore aujourd’hui, le marché du samedi où l’écrivain George Simenon se plaisait à flâner sous son fameux chapeau, la pipe Vue aérienne du port d’Ouchy Crédit photo : © Lausanne Tourisme – Régis Colombo Cathédrale de Lausanne Crédit photo : © Lausanne Tourisme – B.‑H. Bissat LIFESTYLE FR 53 Le vignoble du Lavaux Crédit photo : © Lausanne Tourisme – Régis Colombo/diapo.ch Rue de Bourg Crédit photo : © Lausanne Tourisme – Christof Schuerpf Le Flon Crédit photo : © Lausanne Tourisme – Régis Colombo/diapo.ch FR 54 LIFESTYLE à la bouche. Cette rue a vu artistes divers, rois et reines ainsi que politiciens du monde entier déam‑ buler sur ses fameux pavés. A cette époque, le Flon était également un quartier bien connu, mais pas encore pour les mêmes raisons qu’aujourd’hui. En effet, le Flon est bien plus qu’une rivière souterraine de Lausanne. Elle est une vallée naturelle occupée par des entrepôts qui servaient de gare de triage des marchandises jusqu’à la fin des années 70. Au début des années 80, ce site com‑ mence à se dégrader ; de jour les entrepôts se trans‑ forment en bureaux à bas loyer et de nuit, les rues se remplissent de professionnelles. Le Flon était par conséquent considéré comme le quartier mal famé. Début des années 90, la ville met en action le « Flon Vision », un plan de réhabilitation complet du quar‑ tier. Cela commence avec l’ouverture de sept salles de cinéma, accompagné d’un parking souterrain, un pub anglais et un restaurant thaïlandais. Par la suite, une multitude de projets divers ont été menés pour remplir le Flon de bâtiments commerciaux, magasins et bars, bien sûr. Tous, au fil du temps, ont pris vie afin de faire du Flon l’un des quartiers piétons le plus visité, moderne et « hype » de Lausanne. Durant cette période, Lausanne a également décidé de concentrer la vie universitaire sur le nou‑ veau campus de Dorigny au bord du lac. Abandonnant donc le Palais de Rumine, le centre‑ville et la Cité, cette décision sonna le glas de l’ambiance jeune et dynamique qui égayait les rues de la capitale, tant de jour que de nuit. Malgré tout, l’atmosphère festive et mouvementée ne pourra jamais être entièrement chassée par des vignerons trop relax et des rabat‑joie qui se plaignent de la fumée à l’extérieur. L’évolution des transports en commun et des technologies de communication a permis d’autant plus aux gens de bouger, de se connecter et de venir visiter la ville. La « ficelle » est devenue le métro le plus avancé au monde et les lignes ont quadruplé. Lausanne est aussi une ville qui vit pleinement ces quatre saisons. L’été, la « piétonisation » du centre‑ville a fait éclore une multitude de grandes et moyennes terrasses dans tous ses recoins. Celles‑ci sont prises d’assaut par une population friande de vie « méditerranéenne » faite de conversations et fous‑rires. Les fins de soirée sont propices aux bal‑ lades le long des quais d’Ouchy, à la dégustation d’un vin rosé en admirant les couleurs merveilleuses qu’offre le soleil à chaque descente sur le lac. En hiver, les restaurants sortent leurs fondues et les ruelles se gorgent de l’odeur puissante et allé‑ chante des châtaignes et du vin chaud du marché de Noël. La neige recouvre tous les toits et le vent polaire garde les gens à l’intérieur. Il y a parfois tel‑ lement de neige que les bus sont à l’arrêt. Certains hivers ont été tellement rigoureux que l’on voyait les gens skier de Georgette à Ouchy. A leur arrivée, ils plantaient dans la neige au bord du lac, skis, bâtons, et luges. Les restaurants avaient ouvert leurs portes, afin de leur servir tartiflettes et assiettes valaisannes. Le printemps et l’automne même s’ils durent moins longtemps révèlent le charme et la beauté de leurs couleurs bien spéciales ne font que réchauffer la « bella vita » lausannoise. Ayant toujours été un pôle de visites internatio‑ nales et le siège mondial de nombreuses sociétes telles que Phillip Morris, British American Tobacco ou encore Nespresso, Lausanne dispose également d’hôtels qui font partie des « Leading Hotels of the World ». Le Lausanne Palace, l’Hôtel d’Angleterre ou encore le Beau Rivage Palace incarnent l’accueil que Lausanne sait offrir. Cette ville demeure donc un endroit qui vit et qui divertit, dans laquelle un nombre incalculable de manifestations ont lieu. Le « Festival de la Cité » par exemple, en est un qui défend depuis plusieurs années l’interaction et le dialogue entre la culture et l’espace urbain. Le « Festival Electrosanne » égale‑ ment, transforme la ville en une arène de concerts électros dans laquelle les artistes se confrontent et partagent leur talent avec le public lausannois pen‑ dant quatre jours. Mais cela ne s’arrête pas là. Des noms mondialement connus tels que « Red Bull » arrivent tous les deux ans pour organiser le « Red Bull Crushed Ice ». Une piste de glace est construite du Château de la Cité jusqu’au Palais de Rumine, sur laquelle des athlètes courageux défient les lois de la gravité. La collection de musées tels que le Musée Romain, le Musée d’Histoire Naturelle, le Musée d’Art Brut ou encore le Musée de la Photographie de l’Elysée ne fait que contribuer à la diversification d’activités possibles de cette ville. Lausanne brille aussi dans les domaines de la santé et de l’éducation. Le CHUV par exemple est le centre hospitalier universitaire de référence et d’ex‑ ception dans son domaine. D’autres établissements, comme la Clinique de la Source pour ne citer qu’elle, sont également pionniers de la médecine et de la recherche. être cultivée, diversifiée et divertie. C’est à la fois une ville qui se renouvelle continuellement, et un village où tout le monde se connait. Un village tellement pentu à certains endroits que le cinéaste Jean‑Luc Godard trouvait que les Lausannoises avaient les plus belles jambes du monde. C’est un endroit qui parviendra toujours à susciter des émotions et des souvenirs inoubliables, autant à ses habitants qu’à ses humbles visiteurs. Certes Lausanne n’a peut‑être jamais eu le Montreux Jazz Festival, les montagnes du Valais, la puissance économique de Zürich ou encore la beauté de Lucerne, mais elle est bien plus qu’un simple village de pêcheurs au bord du Lac de « Genève », comme se plaisent à penser et à dire nos amis genevois. Nicola Molaschi, Etudiant Bachelor Aux petits soins pour ses habitants, Lausanne est en planification continue de projets divers afin de faciliter et d’augmenter le niveau de vie de tous. Le « PALM » (projets‑agglomération‑Lausanne‑Morges) par exemple, permettra de réaliser un développe‑ ment urbanistique responsable et performant afin de créer une agglomération générale et une mixité fonctionnelle où il fera bon vivre. Depuis 2007, la région du Lavaux est classée au patrimoine mondial de L’UNESCO. Lausanne est une « chérie » de l’Helvétie, une dame élégante qui aime Place St François Crédit photo : © Lausanne Tourisme – Muris Camo A gauche : Place de l’Europe Crédit photo : © Lausanne Tourisme – Régis Colombo/diapo.ch Remerciements Madame Anne Treacy‑Pelichet Madame Arlette Walther Monsieur Matthew Crudgington Monsieur Thomas Hartleyb Monsieur Krähenbühl LIFESTYLE FR 55 Château Roubine Cela fait longtemps que le Château Roubine était inscrit sur la liste des vins qui devaient faire l’objet d’un de mes articles. Trois raisons à cela, la première est que Château Roubine, Cru Classé (1953), fait par‑ tie des vins d’excellence de Provence. La deuxième raison est qu’en qualité d’ancien membre de l’asso‑ ciation des sommeliers de Provence Alpes Côte d’Azur, il était incontournable que je mette en exergue cette région au travers d’un vin de référence. Et, la troisième, l’une des plus importantes, est que Valérie Rousselle, heureuse propriétaire de ce merveilleux domaine, est une diplômée de notre institution (EHL 1986), ce qu’elle revendique haut et fort ! Pas un article, pas une interview sans mentionner qu’elle soit passée par l’EHL. Le domaine Situé en plein cœur de la Provence varoise, entre Lorgues et Draguignan, le Château Roubine est l’un des plus anciens vignobles de France. Situé à deux pas du fameux restaurant « Bruno » à Lorgues, spé‑ cialiste renommé de la truffe, j’aurais pu choisir son rouge qui se marie merveilleusement bien avec ce champignon noir, mais mon choix, pour cet article, va vers son rosé qui est parfait pour prolonger nos envies de saveurs estivales. Un peu d’histoire Historiquement connu depuis le XIVe, l’Ordre des Templiers le céda à l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1307. Sa position stratégique sur la voie romaine Crédits photos : © Château Roubine FR 56 LIFESTYLE dite « Julienne » et sa beauté particulière en ont fait un lieu de passage incontournable. Dès 1953, le Ministère de l’Agriculture attribue à sa production le titre de « Cru Classé ». En 1994, Valérie Rousselle fait l’acquisition de « Castel Roubine » devenu par la suite « Château Roubine » et c’est à cette époque que je fais connais‑ sance de Valérie et de son domaine. D’une rencontre simple et fortuite, au restaurant de l’école, allait naître une amitié qui dure maintenant depuis 19 ans. Le domaine, longtemps en fermage sous le contrôle de la fameuse famille Ott, allait sous l’ère « Rousselle » bénéficier d’un investissement de plus de trois millions d’euros. Climatisation des chais, mise aux normes en matière d’eaux usées, pressoirs et bien d’autres éléments comme une station météo par exemple, vont faire de ce domaine la référence en matière d’agriculture raisonnée certifiée. Le terroir Il est le meilleur qu’il soit car nous parlons de strates argilo-calcaires. L’argile pour le corps et la couleur, le calcaire pour la finesse, le sucre et donc l’alcool. La situation du vignoble, divisé en 33 parcelles, qui bien que situé dans le var au climat très chaud, jouit ici sans excès, de nuits fraîches et humides. D’ailleurs, Roubine ne signifie-t-il pas « ruisseau » en provençal ! Grenache, Mouvèdre, Syrah, Cabernet, Cinsault, Sémillon, Clairette, Rolle, Carignan, Ugni-Blanc, Tibouren, Merlot, et Chardonnay sont les treize cé‑ pages diversifiant les 92 ha du domaine qui en totalise 130. 40 hl/ha sera le rendement demandé par Jean-Louis Francone, chef de culture conjointe‑ ment avec Pierre Gerin, le maître de chais et l’œno‑ logue Olivier Nasles. Pour rappel les grands crus de Bourgogne, en coteaux, sont à 35 hl/ha. Ce qui nous fait dire que Roubine contrôle sévèrement sa vigne taillée en Cordon de Royat ainsi que ses rendements. Les millésimes varient sur ces terres. Par exemple les pluies drastiques en cette année 2013 devraient au travers de la nappe phréatique aider à soulager la vigne durant l’été chaud auquel sont normalement soumise la région et ses vignes. Vinification La fermentation alcoolique s’effectue pendant 15 jours à température contrôlée entre 17°C et 18°C. Ces températures considérées basses développent le fruit et permettent aux levures de travailler plus longtemps et ainsi générer de puissants arômes. La fermentation malolactique est bloquée afin de laisser au vin une belle acidité stimulante et amplifier, sans artifice, l’expression dite « Rosé ». Le vin est ensuite collé, filtré, puis mis en bouteille. Pour information, Valérie propose un gite Le Mas des Candeliers à 110 euros la nuit au sein de sa mer‑ veilleuse propriété au milieu des vignes et le chant des cigales inclus! « Terre de Croix Rosé 2012 » est le vin à 17 euros que j’ai choisi pour notre dégustation. Issu de l’assemblage de Mourvèdre, Tibouren et Rolle, c’est au travers de ces cépages, que la Provence s’exprime et que le vin reflètera toute son expression gustative. Le raisin est vendangé à pleine maturité, de nuit, puis éraflé (cette vendange de nuit a valu à Valérie Rousselle de faire la « une » d’émissions télévisées ainsi que de nombreux articles de presse). Le raisin est mis en cuve pour permettre une TERRE DE CROIX ROSÉ 2012, macération pelliculaire LA DÉGUSTATION à basse température. LA ROBE : Ce vin présente une jolie robe pétale Après pressurage, le jus de rose marquée par de beaux reflets saumonés. est débourbé toujours Brillante et limpide, son intensité rest e assez à basse température. légère. LE NEZ : Il impose un bouquet prin tanier de baies rouges, fraise des bois, framboise et cerise ter‑ minant sur un florale marqué par l’aub épine. LA BOUCHE : Rosé de caractère, ce vin vous mar‑ quera par sa présence. Sec, d’une acid ité stimu‑ lante, sa persistance en bouche est de belle longueur. Le coté bonbon anglais est plaisant et sans exagération. CONCLUSION : Imaginez votre prochain apéritif : quelques tranches de pain de campagn e grillées, aillées, arrosées d’un filet d’huile d’ol ive et re‑ couvertes d’une légère couche de tape nade ou d’anchoïade puis une grillade entre ami s, petites côtes d’agneau premières grillées, accompa‑ gnées du rosé Terre de Croix 2012 et ne vous étonnez pas alors s’il vous arrive de constater que vous finissez vos phrases avec un petit accent provençal ! masdescandeliers.com RENÉ ROGER René Roger est Maître d’ensei‑ gnement Senior, Management des boissons et œnologie à l’Ecole hôtelière de Lausanne. www.chateauroubine.com routedesvinsdeprovence.com/ decouvrir-domaine/chateau‑roubine LIFESTYLE FR 57 CAREERS Is your organization ready for the future? Ask the digital cowboys Is your organization built to be successful in yester‑ day’s and today’s world, or is it ready for the future? It is already a cliché to talk about how the world is changing; the hard part is preparing the ground to realize the opportunities offered by the new truths. Today’s digital cowboys1, digital natives who are glo‑ balized, thoughtful, and engaged leaders, already accept the changes and offer interesting ideas about the opportunities. Let me introduce you to five digital cowboys from the IMD MBA Class of 2012: Angelos, Aswini, Thibaut, Nael, and Sophie. They were born between 1979 and 1985. Let’s say for simplicity they are 30 years old now. You already know that they take computers and the internet for granted. You probably picture them as Facebook junkies or online game addicts. But think more deeply about the world they know. Pictures Credit: © fotolia.com 58 EN CAREERS Viljakainen & Müller‑Eberstein. 2011. No Fear! Business leadership for the digital age. Marshall‑Cavendish. 1 As young children, their first big world events were the Tiananmen Square massacre and the fall of the Berlin Wall. But they only knew about those events if they had direct local implications. As engaged teenagers, when they started to become aware of the world, they saw the Asian financial crisis, the realiza‑ tion of climate change, and the end of apartheid in South Africa. Just as they became adults, in their late teens and early 20’s and embarking on careers, they saw the dot.com bubble burst, Enron fall, 9‑11 un‑ leash the War on Terror, and unchecked growth from resource use. For these 30‑year‑olds, the 2008 global financial crisis was just another event, not such a defining one. It was inevitable. Their perspectives as digital cowboys go far be‑ yond technology fluency. They assume a set of beliefs about the world to which more senior leaders are still adjusting. More specifically, they assume: –– Boundaries and roles are fluid and permeable. –– Power is distributed, control requires permission. –– There is no success without sustainability for in‑ dividuals, organizations, society, and the environment. These statements have always been true to some extent, but for centuries people have been able to lead as if they were not. Most senior leaders are now in the process of changing their assumptions. But these IMD digital cowboys start with them. And they see opportunities in those assumptions. Most of today’s more senior (a euphemism for “older”) leaders are not adjusting well to this world. Our digital cowboys see a gap in how companies and CEOs are failing to engage, and how they are blind to business prospects in many sectors. Recently they shared with a group of CEOs what they see, what they are missing, and what possibili‑ ties they imagine. Time to engage “We see people being completely open and transpar‑ ent about their current and former employers. When we’re interested in a company, the first thing we do is visit GlassDoor.com. It’s a social networking site where people share what they think of their compa‑ nies, including salary information, insider tips about getting jobs there, and even CEO approval ratings. You can only use it if you contribute, and we can decide for ourselves if we trust the information. We go from there to LinkedIn to connect with current employees and get real time, real life insights. For us, the corpo‑ rate website is a black hole, and a very last resort. “But we don’t see recruiters acknowledging the existence of this reality. We certainly don’t see leaders encouraging their employees to be honest about the company. This information is out there in spite of corporate policies. It is helpful, because it is honest, and it builds credibility. “Most companies disapprove of the use of inter‑ net forums, except when it’s corporate‑sponsored blogging. They want to keep the company boundaries clear and information private. Don’t they know this creates distrust, and the information is there anyway? We know not to believe everything we read. Transpar‑ ency helps us make our own decisions. “Most CEOs don’t have a social media presence. But we keep getting taught that good leaders are people who listen. If they’re not where people are discussing, then what are they really listening to?” Things need to change. Why don’t companies aim to be pioneers in open communication through these kinds of discussion forums, instead of being late adopters? If there is more employee engagement and commitment, that would really attract the best employees. Do leaders think that collaboration and open dialogue is only with the environmental protec‑ tion agency? This can even make the employer‑em‑ ployee relationship better. Imagine the goodwill that a common and open internet platform can bring. Both sides will come much closer. Fewer disgruntled employees will give you fewer sleepless nights. Besides, this can lead to retaining talent within the company, and keeping them happier. Leveraging the knowledge of this tal‑ ent, the sustained value becomes immeasurable. Let’s talk about health Now let’s take the example of a specific business sector – healthcare. “In this sector we see patients wanting to know more about their own health and to talk about it. Today social media lets them do this. Health is the third most popular activity on the internet, with 80% of internet users searching health information online (Pew internet project 2011). Today PatientsLikeMe. com has more than 150,000 subscribers, covering over 1,000 conditions. Patients are no longer just consumers; they have become customers who can make choices. “We also see doctors using social media in their own profession. Online they cluster, get guidance from their peers, and challenge established ideas. The Chinese DXY platform has more than 2 million members, and grows at a rate of 30,000 new users every month. Some 60% of doctors expect their on‑ line communication to increase in the future (Digitas survey in 2010). We see there are over 13,000 iPhone health apps. This market is expected to grow by 25% in the next five years. “But we don’t see healthcare corporations engag‑ ing in the dialogue. This seems strange, when they are clearly experts in their respective pathologies. We don’t see, or we’re not told, how they take pa‑ tients’ feedback into account to improve their treat‑ ments. We also don’t see much trust between health‑ care corporations and the different stakeholders. Neither patients nor doctors are motivated to engage with pharma companies online. Doctors are three times more likely to engage with other doctors, and twice as likely to engage with patients, than with pharma firms (March 2010 survey by EPG in five large European countries).” Things need to change. Our societies will not go back to rigid and mono‑directional communication. Social media may be new, but word of mouth has been there forever. Technology just enables it. Some 78% of Americans trust other consumers, while only 55% of them trust advertising. “A brand is not any longer what corporations tell consumers, it is what consumers tell each other,” says Scott Cook, the In‑ tuit CEO. He’s right. Imagine how much value a healthcare provider could create by bringing knowledge to the discus‑ sions. Imagine the sustainable competitive advan‑ tage a healthcare company could develop by building MARTHA MAZNEVSKI is Professor of Organizational Behavior and International Management at IMD, and the MBA Program Director. She wrote this article with Angelos Diatsintos, Aswini Gauthama Sankar, Thibaut Girard, Nael Itani and Huizhong (Sophie) Zhang. CAREERS 59 EN on those rich online insights, and creating trust with patients and physicians. It will ultimately be rewarded by superior brand recognition and lasting loyalty, and by a healthier society. Out with the old, in with the new? This is just a window into my day as the MBA Program Director at IMD. I hear conversations like this all the time, with topics ranging from sports to heavy indus‑ try to consumer products and music to a wide variety of services. Yes, these younger leaders still need to 60 EN CAREERS learn a lot from experience. But as a senior leader once said, “if inexperience were a crime, the jails would be full.” Senior leaders can learn a lot about building organizations for the future by listening be‑ hind the words about social media and idealism. So will you leave an organization that is based on the old assumptions of boundaries, power, control and success? Or will you find opportunities in the new assumptions? And if you’re not sure how to find the opportunities, ask your digital cowboys. Professor Martha Maznevski On the Move / Ils bougent Congratulations to our movers and shakers / Félicitations à nos anciens qui occupent de nouvelles fonctions Fritz Sommerau (73), General Manager, Marco Polo Gateway Hotel, Hong Kong Patrick Zufferey (97), Directeur, Hôtel Bristol, Montreux, Suisse Olivier Robinet (76), Directeur Général, Souillac Golf & Country club, Lachapelle-Auzac, France Patrick Schaub (99), General Manager, Edsa Shangri-La, Manila, Mandaluyong City, Philippines Michel Morauw (82), General Manager, Hyatt Regency Paris Etoile, Paris, France Patrick Pahlke (02), Hotel Manager, Grand Hyatt Guangzhou, Guangzhou, China Andre Brulhart (87), Area General Manager, Centara Hotels & Resorts, Pattaya, Thailand Philippe Spagnol (87), General Manager, Hotel Amigo Brussels, Brussels, Belgium Evelyne Peissard (03), Account Manager, Travelclick, Cancun, Mexico Simon Schenk (03), Executive Assistant Manager, Kempinski Hotel Chengdu, Chengdu, China Pascal Werner (87), Directeur Général Adjoint en charge des Opérations, VVF Villages, Paris, France Dr Leon van Achterbergh (03), Academic Head, Stenden South Africa, Port Alfred, South Africa Simon Rusconi (90), Directeur, Hotel Prince de Galles, Paris, France Irina Ushakova (04), Partner, Cushman & Wakefield, Moscow, Russia Alexander Lanzrein (91), Propriétaire, Hôtel Kreuz, Lenk, Suisse Hugo Montanari (06), Director of Operations, The Ritz-Carlton, Bangalore, India Francesco Bobbià (92), Directeur, Golf Hotel Is Arenas Luxury Resort, Narbolia, Italie Fabrice Deriaz (92), Chief Executive Officer, Nicholl Food Packaging, Staffordshire, England Guillaume Warnery (92), Business Coach, ActionCoach, Barabados Manuel Ehrensperger (93), Chief Executive Officer, Pronovias Group, Barcelona, Spain Bugra Berberoglu (95), Senior Vice President of Regional Operations India, Middle East & Africa, Kempinski Hotels S.A., Geneva, Switzerland Markus Binkert (95), Chief Commercial Officer,Swiss International Air Lines, Zürich, Switzerland Damian Constantin (96), Directeur, Valais Wallis Promotion (VWP), Sion, Suisse Florence Ensmann-Lang (96), Attachée de Communication, Renault Suisse SA, Urdorf, Suisse Gérald Van Reck (96), Hotel Manager, Hilton Paris La Défense, Paris, France Guido Fredrich (07), Vice President – Special Property Finance – Hotel Properties, Aareal Bank AG, Wiesbaden, Germany Mathieu Peingeon (08), Program Coordinator and Faculty Assistant to Professor, IMD, Lausanne, Suisse Jonathan Andrey (09), Group Director of Operations, Siam@Siam Design Hotel Group, Bangkok, Thailand Lucas Imhof (09), Food and Beverage Manager, The Alpina Gstaad, Gstaad, Switzerland Ramona Augustin (11), Head of Events and Project Manager, Primus Publishing Ltd., Zürich, Switzerland Manon Baticle (12), Management Trainee, Maison Kayser, New York, United States Carole Mattmann (12), Consultant Property Management, Pom+ Consulting AG, Lausanne, Suisse Nicole Skjaerbaek (12), Business Development Manager – Leisure, Tourism Portfolio, Sydney, Australia CAREERS FR 61 EN ALUMNI & NETWORKING Alumni & Network News Le réseau des anciens veut encourager le Family Business en soutenant annuellement un Student Business Project (SBP), considéré comme le plus novateur et ambitieux en conseil et proposant un lien avec la transmission de patrimoine. Un soutien tout particulier à cette nouvelle géné‑ ration d’entrepreneurs qui seront les garants de la pérennité des PME dans les années à venir. Un groupe de 5 étudiants de dernière année, suivi par un expert de l’EHL, passe 9 semaines soit 1800 heures à développer un tel projet d’accompagne‑ ment de l’entrepreneur. Cette année, le repositionnement d’un boutique hôtel, Capitàn Suizo, au Costa Rica, a retenu toute notre attention. La famille Schmid, de tradition Ehlienne, décide de quitter la Suisse en 1992, après 24 années d’expé‑ rience hôtelière, direction Tamarindo, ses plages de sable et sa nature incontaminée . Leur rêve, construire leur propre hôtel en bord de mer dans un endroit très peu connu du grand public. Les premières années sont difficiles mais l’hôtel voit finallement le jour et accueille ses premiers clients en proposant 34 chambres avec vue mer, un restaurant, un bar, un spa et une très belle piscine. L’accès privilégié à la mer étant un de leurs atoûts majeurs. La philosophie de l’hôtel est basée sur l’harmonie entre la nature, la vie sauvage, les clients, les em‑ ployés et la communauté locale. L’hôtel fait partie du programme de tourisme écologique CST et sou‑ tient les animaux en les préservant dans leur habitat naturel. Urs Schmid (EHL 2013), qui représente la nou‑ velle génération et la relève, est tout naturellement désigné pour reprendre la direction de l’hôtel de famille dès la fin de ses études. Ses défis sont de taille afin de préserver la tradi‑ tion familiale dans un environnement économique en pleine évolution où les concurrents sont des plus aguerris. Le SBP qu’il nous a présenté avec son équipe définit les segments de marché existants et poten‑ tiels du Capitàn Suizo. La stratégie marketing pro‑ pose le mix clients idéal et le plan marketing contient les améliorations et les priorités sur lesquelles l’hôtel devra travailler d’ici 2016. Les projets SBP tels celui de Capitàn Suizo qui souhaitent entrer dans la sélection pour un sponso‑ ring dès la prochaine session SBP de 2014 peuvent nous être soumis avant fin novembre 2013 par e‑mail [email protected]. A vos projets… et que le meilleur gagne ! Valérie De Corte, Directrice AEHL 1893-2013: 120th anniversary – Let’s celebrate around the world! Pictures credit: © fotolia.com As you all know, the Ecole hôtelière de Lausanne is celebrating its 120th Anniversary this year. But did you know that October 15, 1893 was the official date the School was opened? For this reason, and to mark this important date, we have organised a worldwide event on October 15, 2013. On that night, 51 stamms organised an event around the world. From Sydney to San Francisco, through Tokyo, Shanghai, Prague, London, Paris, Sao Paulo, Miami and New York, around 1400 EHL Alumni gathered to commemorate this important date. The Lausanne Chapter held their event in the Hôtel d’Angleterre, birthplace of our institution. A dedicated Facebook page was created for that event where all Alumni around the world as well as the organising stamms could share pictures and comments. A fantastic 24 hours where the spirit, values and true friendships were shared worldwide! Happy birthday EHL! The Coronation Festival in the gardens of Buckingham Palace On Sunday July 16th, the Alumni of the Stamm of Great Britain had the great honor to participate in the Coro‑ nation Festival in the gardens of Buckingham Palace, in honor to celebrate the Queen’s 60th anniversary. This unique event was the occasion to discover great British innovation, excellence and Industry trough trade and craft. After strolling down the beautiful gardens, disco- vering all the different companies on display and enjoying wonderful shows and defiles, we had the privilege to enjoy a relaxing and elegant lunch at Mosimann’s Garden Restaurant. We would like to warmly thank the Mosimann family for their warm and generous welcome and we will certainly keep the memories of this beautiful day for a long time. Pictures credit: © Marc Mordant Photography Ltd. New York City Celebrates Swiss National Day on Saturday, July 27, 2013 Swiss Culinary Journey benefiting the Swiss Benevolent Society of New York New York, NY (August 2013) – Swiss, Swiss Ameri‑ cans, and friends of Switzerland joined the Swiss Benevolent Society in its annual celebration of Swiss National Day in New York City on July 27, 2013, a beautiful Saturday evening at the Central Park Zoo. EHL alumnus Reto Cantone envisioned, conceptual‑ ized and produced the event in its new format, “Taste of Switzerland,” which showcased a culinary journey and tasting menu from award-winning Swiss celeb‑ rity chef and EHL alumnus Reto Mathis of Mathis Food Affairs. The event also included a wonderful wine tour through Switzerland; the “Swiss Village” featuring Swiss organizations, sponsors and ven‑ dors; Nespresso VIP lounge; contemporary and tra‑ ditional Swiss music; fun Kid’s Zone; booths repre‑ senting premiere educational institutions such as EHL, EPFL and with ETH’s NY premiere of the Rezero Ballbot; and more! Swiss National Day NYC attracted over 1,200 at‑ tendees. The event was made possible through nu‑ merous sponsors, supporters and numerous volun‑ teers including a group of interns and alumni from EHL. Markus Marty, President of the Alumni Associa‑ tion of New York, filmed a video of the event; and Daniela Maerky, also an alumna, handled all of the Social Media. The new format this year was extremely well received and will set the tone for future annual celebrations. Please visit Swiss National Day NYC’s website at www.sndnyc.org and its Facebook page for more information, photos and videos from the event. Interns and alumni of EHL volunteering at the Swiss National Day NYC 2013 (Daniela Maerky, Reto Cantone: standing on the right, Markus Marty: bottom right) ALUMNI & NETWORKING FR 63 EN Soirée des 120 ans de l’Ecole hôtelière de Lausanne | 24 mai 2013 FR 64 ALUMNI & NETWORKING ALUMNI & NETWORKING FR 65 EN Dinner at Heichinrou On Friday the 5th of July 2013 Pierre-Andre Pelletier, General Manager of Amari Watergate Hotel wel‑ comed 52 AEHL Stamm Thailand members and friends for a unique evening of Cantonese cuisine prepared by visiting Master Chefs from Hong Kong. A great turnout and so far a record for the year 2013. The dinner was held at Heichinrou Restaurant on the first evening of the annual Hong Kong Food Festival at the Amari Watergate Hotel. Highlights of the evening include an exciting Lion Dance to open the festival and a delicious meal paired with fine wine from St. Hallett in the heart of the Barossa Valley in South Australia. Many thanks to Mr. Michel Conrad and the Inde‑ pendent Wine & Spirit Company (IWS) for their gen‑ erous sponsorship during the evening. Very best wishes until our next gathering, Your Stammvater and Committee Members, Robert Jaermann, Vanessa Stoessel, Karan Kaul Bottin Births / Naissances Congratulations and best wishes / Félicitations aux heureux parents qui ont la joie d’annoncer les naissances suivantes : Marc (93) et Malavika Brugger celles de Kimaya Chloe et Janya Angelique Lionel (94) et Nadine Blumberg celles de Tamiya Yonat Rafaela et Noam Eric Rafael Matthew (98) et Elisabeth Crudgington celle de Bastian Marie-Hélène (00) et Frédéric Engel‑Leloup celle de Eléonore Vibeke (01) et Martin Emödi Berning Johansen celle de Matilda Cecilie Philipp (02) et Natasha Schaerer celle de Estelle Daniela (06) et Philip (03) Nunan celle de Finlay Winston Kevin Kevin Barnes-Queloz (03) et Matteo Queloz Marie-Clotilde (03) Dubart celle de Max-Émilien Claudia Robine(-Schlup) (08) et Jean‑Sébastien Robine Elissar (06) et Nabil Nassar celle de Yann Jennifer Acriviadis-Jochem (08) et Andreas Acriviadis (08) Jill (06) et Paul Altenburger Soblik celle de Amelie Amaury Depaux (07) et Naomi Cassidy celle de Madison Naya Pauline (07) Mercier Fauchon celle de Alexia Arnaud (08) et Nathalie Esnault celle de Paul Caroline (10) et Jean-Guillaume Minna Dubois celle de Chlea Laurent Schatzmann (08) et Pascale-Emmanuelle Raval Stéfanie Butti(-Bonifacio) (10) et Stefano Butti Obituaries / Décès Our sincere condolences / Nos sincères condoléances vont à leur famille Claude Feninger Bernard Seiler (53) Peter Gautschi (47) Alexandre (02) et Marie Catton celle de Camille Marriages / Mariages Peter Hotz (76) Alexander (02) et Corina Scheidegger celle de Marissa Isabelle Best wishes on your wedding / Tous nos vœux de bonheur les accompagnent Thierry Feuerstein (88) Daphné (03) et Glenn Kaeser Meleder celle de Manon Vibeke Berning Johansen (01) et Martin Emödi Olivier Recher (90) Alumni Portrait Michel R. Walther Michel, tu as fini l’Ecole hôtelière de Lausanne en 1972, comment était l’Ecole à cette époque ? C’était déjà la meilleure école hôtelière du monde, elle était située Avenue de Cour. Le nombre d’étu‑ diants était bien moins important que maintenant et, par conséquent, tout le monde se connaissait. Le cursus était de 3 ans d’études pendant lesquels nous alternions 6 mois de stage et 6 mois de cours. Certes, le niveau de management n’était pas celui que l’EHL délivre aujourd’hui. Pour ma part, comme c’était le management qui m’intéressait tout particulièrement, j’avais déjà en tête d’obtenir un MBA que j’ai fait plus tard à l’IMD en 1980. D’ailleurs, j’ai été le tout premier diplômé de l’EHL à être accepté à l’IMD car il fallait un diplôme de niveau universitaire pour faire acte de candidature. Où as-tu débuté ta carrière ? Après 4 ans dans l’hôtellerie, passés aux Bermudes et au Canada, j’ai commencé chez Nestlé comme Contrôleur de gestion international, ils avaient be‑ soin d’un spécialiste en restauration et hôtellerie pour auditer les affaires opérationnelles d’hôtels et restaurants de Nestlé dans le monde donc quatre années de voyages internationaux. Ensuite, après un audit très négatif, j’ai été envoyé pour consacrer 2 ans à la réorganisation d’un groupe de 15 restaurants à Sydney en Australie. De retour, Nestlé a sponsorisé mon MBA puis je suis entré chez Nestlé FoodServices comme Assistant au Directeur où j’ai vécu un évé‑ nement exceptionnel : la naissance de Nespresso qui fut lancé par le patron de FoodServices de l’époque Monsieur Rolf Hemmeler. Après 9 ans chez Nestlé, comment es-tu arrivé à la Clinique de La Source ? En 1984, ma fille venait de naître et, avec ma femme, nous avions envie de rester en Suisse. J’ai remis mon dossier à des chasseurs de tête et, parallèlement, par le biais du Réseau des Anciens de l’EHL, une annonce avait été déposée pour un poste de Directeur adjoint de formation hôtelière pour la Clinique de La Source. C’est Monsieur Jean-Pierre Müller, le Président de la Fondation La Source, à l’époque, qui m’a engagé. En 1988, par obligation légale pour toute personne qui prend la direction d’une clinique ou d’un hôpital, j’ai suivi un cours de gestion hospitalière. 1972 Comment étaient les débuts à la Clinique de La Source ? C’était une petite clinique qui réalisait un chiffre d’affaires de 18 MCHF, qui était en perte de vitesse et très obsolète mais qui bénéficiait, en revanche, d’une excellente réputation de qualité de soins mais tout le reste ; les chambres, les équipements, les installations, la gestion, avait été complètement négligé. Il a fallu investir massivement pour la trans‑ former et la moderniser et en faire ce qu’elle est deve‑ nue aujourd’hui, une clinique de 150 lits, 100 MCHF de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, la Clinique de La Source est la plus grande clinique privée de soins aigus pluridisciplinaires du canton de Vaud. La grande différence d’une clinique privée, par rapport un hôpital public, c’est que dans les 500 col‑ laborateurs qui travaillent à la Clinique de La Source, il n’y a aucun médecin salarié, les 400 médecins associés qui sont accrédités sont mes clients et sont tous indépendants. Comment expliques-tu qu’il y ait aujour d’hui autant d’anciens de l’EHL qui soient à la tête d’établissements de soins ? J’étais dans les quatre, cinq premiers à prendre la direction d’un établissement de soins. Je pense que l’on a une formation suffisamment généraliste pour diriger ce type d’entreprise. Le Directeur général d’une entreprise, comme une clinique, est un chef d’or‑ chestre qui doit faire bouger les gens, gérer la partie hôtelière avec notre Directrice hôtelière, les relations avec les caisses maladie avec notre Directeur admi‑ nistratif, les relations avec les soins, les patients et les soignants avec notre Directeur des soins infir‑ miers ; enfin, les relations avec les médecins qui oc‑ cupent une bonne partie de mon temps car je dois attirer les meilleurs spécialistes, leur offrir une infras‑ tructure de premier ordre donc tout ce qui est travaux et investissements lourds est de mon ressort. En tant que chef d’orchestre qui écrit la partition de la stratégie, comment gérez-vous le marketing ? La stratégie est validée par le Conseil de fondation. En ce qui concerne le marketing, nous avons une totale liberté pour promouvoir la Clinique de La Source en termes de publicité, en revanche, nous ne sommes pas autorisés à faire de la publicité pour nos services ambulatoires. Je soutiens essentiellement des actions Crédit photo : © Th. Zufferey ALUMNI & NETWORKING FR 67 locales, sachant que la Clinique de La Source est ue clinique vaudoise pour les Vaudois. A cet égard, je soutiens Béjart Ballet, le Forum des 100 de l’Hebdo, le Caprices Festival à Crans-Montana dont les bureaux sont à Lausanne, ainsi que des actions à plus petite échelle comme le Club de foot d’Echallens parce que nous avons l’un de nos collaborateurs qui en fait partie et que je trouve cela sympathique ! Certains des choix que tu as faits ont positionné la Clinique de La Source comme un établissement unique, comment ces idées ont-elles germé ? Je me suis amusé de temps en temps à faire parler de la Clinique de La Source différemment, pour nous démarquer. Lorsque nous avons refait notre maternité en 2003-2004, nous avons repensé nos chambres dans un style moderne et des couleurs vives et je me suis aussi demandé ce que nous pourrions offrir aux mamans et qui pourrait changer de ce que les autres établissements offrent habi‑ tuellement comme, par exemple, des soins ou encore des massages. A la Clinique de La Source nous offrons depuis 2004 un abonnement annuel au MAD de Lausanne, ce qui est fortement apprécié ! Puis, nous avons refait complètement la cuisine qui avait 28 ans, j’ai engagé un chef de cuisine de haut niveau qui a pu participer à la construction de la cuisine avec l’architecte. Je me suis dit que pro‑ poser une table d’hôtes au sein de la clinique pour‑ rait être un atout et un moyen de différenciation. A côté de cela, nous avons publié un livre avec notre Chef Eric Godot, édité par Pierre-Marcel Favre et qui a connu un succès retentissant. Par principe, notre réussite et notre succès sont basés en premier lieu sur la qualité, certes la qualité des soins est irréprochable, mais ce qui compte avant tout c’est l’environnement qui, chez nous, est accueillant, humain et chaleureux. C’est tout cela qui fait la réputation de La Source. Quel a été le principal défi que tu aies eu à relever en tant que patron de clinique ? Reprendre les rênes d’un établissement fondé en 1891, travailler sur la renommée qualitative des soins et en faire ce qu’elle est devenue aujourd’hui, exem‑ plaire à tout point de vue. Michel R. Walther, manager ou leader ? Leader, car le manager a une connotation moins humaine, et l’homme que je suis est avant tout tourné vers les hommes. Je veux être là pour l’en‑ semble de mes collaborateurs. Selon moi un « bon patron » doit être davantage un leader qui rassemble et qui aime les gens. Et l’année prochaine ? Je quitte ma fonction de Directeur général à l’été 2014 et je rejoindrai le Conseil de fondation. Ma priorité sera de laisser le nouveau Directeur libre d’imposer ses idées créatives que j’espère bien dif‑ férentes des miennes. La créativité et l’innovation sont des atouts incon‑ tournables pour faire évoluer un établissement comme le nôtre. Le dernier exemple d’innovation qui est une première en Suisse, c’est un partenariat public-privé inédit entre la Clinique de La Source et le CHUV pour la création du premier Centre de chirurgie robotique du canton de Vaud. Une complicité avec ton épouse, Arlette, depuis de nombreuses années et une retraite en même temps… J’ai la chance d’avoir une femme fantastique à mes côtés qui m’a beaucoup soutenu tout en menant en parallèle son activité professionnelle à l’Ecole hôte‑ lière de Lausanne. Elle a toujours été là dans tous les événements locaux de relations publiques, ce qui est très important pour un homme public. Un message pour nos anciens… L’orientation que prend actuellement le Réseau des Anciens est très bonne, il est très important de res‑ tructurer les stamms et de les soutenir dans leur mission. Pour nous, Anciens de l’EHL, le rôle des stamms est crucial. Le début de ma carrière a com‑ mencé grâce à une réunion de Stamm à Montréal où j’ai rencontré un diplômé de l’EHL qui m’a pro‑ posé un poste dans son hôtel à Toronto… là où j’ai rencontré ma femme. La devise de vie de Michel R. Walther ? D’aimer les gens, de n’en voir que leurs qualités et oublier leurs défauts. Positiver dans toute chose et rester enthousiaste dans tout ce que l’on entreprend. Interview réalisée par Ray F. Iunius FR 68 ALUMNI & NETWORKING Twisper What is a great location anyway? A great location is somewhere you feel you belong. A place where you feel you’ve been, although you may never have been there before. It is a place that you feel you've always been looking for. EHL collaborating with Twisper In a world where travel technology is becoming more predictable, locations and their reviews can start to feel less authentic. Frequent travelers, globally minded business executives and the bon vivant don’t just want random reviews of nameles splaces, but tailored recommendations for locations that are truly worth visiting. It is with this vision that we created Twisper and it is why we’re delighted and honored to be collaborating with the Ecole Hôtelière de Lausanne. The alumni network’s passion for travel and their expertise in hospitality, combined with Twisper’s innovative recommendation technology and database of locations will strengthen the growing community of sophisticated travelers who care about the quality of a location. Twisper represents the next generation of Location-Based Services. The semi-curated platform ensures that all locations within the app are quality controlled and approved. With a global network of Ambassadors based in major cities around the world, Twisper can recommend locations you’ll love based on your tastes and lifestyle, keeping you ahead of the game and away from the crowd. It is a smart location diary, allowing you to remember your new favorites and never forgetting the places you want to go. www.twisper.com www.facebook.com/twisper Always be an Insider The Twisper community is made up of likeminded individuals with a wealth of insights and inspiration for where to dine, where to shop, where to sleep and where to party. At Twisper, we recognize that the world runs on recommendations, so Twisper’s social network is brimming with tips from people you can trust from a community that is dedicated to making global experiences local. Sharing locations in the Twisper community is the opportunity to refine your tastes and even become a trusted source of worldly knowledge. So the next time you travel, even if it’s just around your hometown, let Twisper be your guide and discover more. iPhone and Android users can download Twisper today to begin discovering more great locations around the world. Twisper is also available on the web, so more people can discover locations they’ll love and join a community of likeminded trendsetters and tastemakers around the world. Emil Frey SA Crissier www. bmw-efsa-crissier.ch ouvERt À un PuR PLAiSiR dE ConduiRE. Au printemps, découvrez un pur plaisir de conduire avec la nouvelle BMW Z4. Ce roadster profilé avec un toit rigide rétractable surprend par une offre élargie de systèmes d’assistance à la conduite et un espace de rangement généreux. Les nouveaux projecteurs avant, les nouveaux coloris extérieurs et le pack d’équipement Design Pure Traction apportent une touche de fraîcheur. Plus d’informations dans notre showroom ou sur www.bmw-efsa-crissier.ch LA nouvELLE BMW Z4: WELCoME Edition JuSQu’Au 30.6.2013 AvEC PACK viSiBiLitÉ GRAtuit. Emil Frey SA Crissier Chemin de Closalet 19 1023 Crissier Tél. 021 631 24 11 www.bmw-efsa-crissier.ch Le plaisir de conduire