Dix mots, dix rêves - Lycée Guebre-Mariam Addis

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Dix mots, dix rêves - Lycée Guebre-Mariam Addis
Lycée franco-éthiopien Guebre Mariam – Addis-Abeba – ÉTHIOPIE
6ème 4
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Dix mots, dix rêves !
Feven était une jeune Éthiopienne qui vivait à Addis-Abeba et qui était en sixième au lycée
Guebre Mariam, un établissement où l'on enseignait en français. Âgée de douze ans et de
constitution délicate, elle avait des yeux marron et des cheveux noirs tressés. Elle n'avait pas
toujours de bons résultats car elle passait son temps à rêver en classe. Elle vivait des histoires un
peu loufoques... du moins elle le croyait.
Cette journée, qui allait être longue, commença dans la salle de théâtre. La classe de Feven
apprenait une chanson intitulée Savoir-faire avec le professeur de musique. Les premières paroles
de cette chanson étaient « « Savoir-Faire », je m'appelle « Savoir-faire », je vis sur Jupiter, je porte
des pantalons verts et je n'ai pas de frère ».
Feven trouvait que ces paroles étaient ridicules. Elle regardait le sol en planches et elle
s'ennuyait. Mais le titre l'intéressait, l'intriguait.
Tout à coup, Chiara, sa meilleure amie, la poussa sans le faire exprès et Feven tomba
violemment. Après que Feven fut tombée, elle ouvrit les yeux et se rendit compte qu'elle était dans
une forêt. Errant à la recherche de quelqu'un qui aurait pu lui indiquer comment sortir de la forêt,
elle se retrouva dans un village détruit, brulé et en ruine. Elle rencontra sur un étang un canard
triste. Feven lui demanda :
« Pourquoi es-tu triste ? »
Il lui répondit :
« Car « Savoir-faire » n'est plus là pour protéger la cité. »
« Savoir-faire » était le héros de ce village : le « faire » faisait tout ce que le « savoir » lui
disait de faire. Sans le « faire », le « savoir » ne pouvait rien faire ; et sans le « savoir », le « faire »
ne savait que faire et il faisait n'importe quoi. »
Feven demanda au canard :
« Comment « Savoir-faire » peut-il revenir ?
- Tu dois le former avec les lettres de son nom. Tu les trouveras dans la poubelle des lettres :
c'est là où se trouvent les lettres inutiles. »
Alors Feven se dit à elle-même que, peut-être, « Savoir-faire » serait capable de lui
expliquer comment sortir de ce pays inconnu. Mais le canard l'avertit :
« Attention ! Quelqu'un, nommé « Savoir-défaire », défait tout ce que « Savoir-faire » fait.
C'est son ennemi et c'est lui qui a détruit toute la cité. Fais attention, ce bonhomme est malin ! »
Feven traversa la forêt et arriva à la poubelle des lettres. Elle commença à chercher celles
qui correspondaient au nom « Savoir-faire ». C'étaient en réalité des objets en forme de lettres :
- V était un toit pour une maison de Barbie ;
- les deux A étaient des appareils dentaires pour crocodiles ;
- les deux I étaient des baguettes magiques de sorcières ;
- O était le cerceau d'une petite fille ;
- E était la fourchette d'un cuisinier.
- S, F et les deux R étaient des massues avec lesquelles un arlequin jonglait.
Quand Feven eut trouvé toutes les lettres, elle composa la première partie (« savoir »). Une
grosse tête apparut alors. Puis elle forma la deuxième partie (« faire ») : deux énormes mains
s'attachèrent à la tête. « Savoir-faire » remercia Feven et lui expliqua comment retourner dans la
salle de théâtre de son collège : il suffisait de bien tendre l'oreille et de fixer son attention sur des
paroles qu'on entendait au loin : « « Savoir-Faire », je m'appelle « Savoir-faire », je vis sur Jupiter,
je porte des pantalons verts et je n'ai pas de frère ». Feven se retrouva alors au milieu de la chorale,
avec ses camarades.
À la sonnerie de neuf heures, les surveillants annoncèrent aux élèves que la professeure de
SVT était absente. Donc Feven avait une heure de libre. En allant au Centre de Documentation et
d'Information, elle se disait :
« Voilà enfin un moment pendant lequel je vais pouvoir terminer le livre que j'ai commencé
vendredi dernier ! »
Elle entra au CDI et commença le livre intitulé Voilà la terre détruite ! En lisant plusieurs
pages, elle découvrit un nouveau personnage. Mais, tout à coup, ce personnage disparut du livre.
Feven ferma les yeux et entendit une voix dire : « Me voilà libéré de cette prison ! » Feven ouvrit
les yeux et vit le personnage qui se présenta à elle en disant :
« Enchanté, jeune fille ! Je m'appelle Dalla. Et toi ? »
Feven se présenta et Dalla proposa une promenade pour mieux se connaitre. En sortant du
lycée, Dalla plaça Feven sous son influence en lui faisant sentir un parfum empoisonné. La jeune
fille tomba par terre en criant. Elle se retrouva soudain au CDI, au pied de sa chaise d'où elle était
tombée quand elle s'était endormie sur son livre. C'est à ce moment-là que Feven réalisa qu'elle
avait rêvé.
On annonça que la professeure de SVT était finalement arrivée. Feven quitta le CDI.
En classe de Sciences de la Vie et de la Terre, Feven se sentait très lasse, très fatiguée. La
nuit précédente, elle n'avait pas assez dormi. Elle essayait de tenir ses yeux grands ouverts en fixant
le tableau autour duquel était entassés des objets tous plus bizarres les uns que les autres : des
crânes, des serpents dans des bocaux d'alcool, des fossiles...
Elle fut étonnée de voir que l'orang-outang empaillé de la classe semblait bouger. Soudain, il
s'élança vers elle, prit brusquement le bouquet où se trouvait la fleur qu'elle était censée disséquer
et sortit de la salle en courant. Feven le suivit aussitôt. Lorsqu'elle se retrouva dans la salle de
technologie, l'orang-outang lui dit :
« Plus un pas, sinon je fais de ce bouquet de fleurs le bouquet final d'un feu d'artifice ! »
Pour récupérer le bouquet, Feven fit une farce en disant :
« Oh ! Il y a un drôle de bouquet ici. Ça ne sent pas bon ! »
L'orang-outang crut à sa farce, s'enfuit en laissant le bouquet de fleurs. Feven le prit et
rentra chez elle. Lorsqu'elle fut arrivée chez elle, elle sentit le bouquet garni que sa mère avait mis
dans le poulet rôti et elle vit le nouveau bouquet de chaines que son père avait installé pour la
télévision.
Elle changea plusieurs fois de chaine et tomba sur un documentaire animalier où l'on voyait
un bouquet aux petites cornes. Ce petit bouc prenait, dans sa bouche, son bouquet de fleurs ! Elle
le reprit et, en changeant de chaines, elle le fit tomber dans l'eau où un bouquet, rouge sang, plus
rouge qu'une gambas cuite, l'attrapa. Elle entendit alors la crevette dire :
« Feven, dépêche-toi ! Ça a sonné. Le cours de SVT est fini. »
Elle sursauta car la crevette s'était transformée en son amie Chiara. C'était le bouquet !
L'heure suivante, Feven et sa classe avait un cours d'arts plastiques. Le sujet de la première
demi-heure de cours était : « Dessinez des animaux. » Feven se mit à dessiner des fauves africains.
La professeure, qui circulait dans les rangs, lui dit que son dessin était vraiment unique. Tout à
coup, les animaux qu'elle avait dessinés se mirent à bouger. Feven s'étonna de les voir ainsi sortir du
paysage qui était dessiné sur la feuille. Le lion lui dit :
« Tu veux être mon ami ? »
« Oui », répondit Feven.
Et elle entendit, au loin, la professeure d'arts plastiques qui disait :
« Feven, Feven, réveille-toi, tu t'es assoupie sur ta table. »
Feven se redressa. La professeure demanda alors aux élèves de faire un dessin en imitant la
Joconde. Elle fut tellement étonnée par la qualité de l'œuvre de Feven qu'elle prit la feuille et y mit
une sorte de cachet portant la date avec un tampon. Elle envoya ensuite, par la poste, le dessin de
Feven à un concours qui se déroulait en France.
Comme il restait un peu de temps avant la fin du cours, la professeure d'arts plastiques
demanda à tous les élèves de dessiner leur personnage favori, ou même celui pour lequel ils avaient
eu un coup de foudre. Feven était amoureuse de Percy Jackson, un personnage de roman du genre
fantasy. Elle ne pouvait cesser de penser à lui. Elle décida donc de le dessiner. Alors qu'elle
s'apprêtait à colorier le portrait de Percy, tous les élèves entendirent des bruits de foudre qui
venaient de dehors. Une élève, qui s'appelait Saron et qui parlait parfois sans réfléchir, dit à Feven :
« Feven, il y a eu de la foudre. C'était peut-être un coup de tonnerre qui annonce la pluie.
- Arrête de raconter n'importe quoi, Saron !
- Je ne raconte pas n'importe quoi : ce que je dis est vrai ! »
Feven était énervée contre Saron parce qu'elle pensait que celle-ci racontait des bêtises. Elle
décida alors de sortir pour voir ce qui se passait dehors. Et la professeure ne s'en rendit même pas
compte.
Quand Feven sortit de la classe, il commençait à pleuvoir. Elle entendit une voix qui lui dit :
« Feven, je savais que tu étais amoureuse de moi . Alors tu vas venir avec moi et tu vas
visiter ma maison. »
Feven rentra dans la classe pour reprendre son sac et elle ressortit en courant. Mais cette
fois-ci, la professeure la vit sortir de la classe et l'appela :
« Feven, où vas-tu ? »
Feven, qui n'écoutait pas ce que la professeure lui disait, mais qui ne savait pas non plus qui
était la personne qui lui avait parlé, ouvrit la porte et sortit. Dehors, il faisait noir. Mais des lumières
brillaient et on se serait cru dans une maison de stars. Un beau et très charmant jeune homme
apparut : Percy Jackson !
« Feven, voilà ma maison que je te ferai visiter tout à l'heure.
- Es-tu vraiment Percy Jackson ? »
Quelques minutes plus tard, Feven visitait la grande maison. Il y avait un tableau sur lequel
on voyait Zeus, son foudre à la main, deux individus qui avaient eu un coup de foudre amoureux
et la foudre qui zébrait le ciel et grillait des gens.
« Tu sais, Feven, l'expression « coup de foudre » est composé de deux mots : « coup » et
« foudre ». Quand on a reçu l'amour comme la foudre et que ce sentiment est né soudainement, cela
ressemble à un « coup » que l'on aurait reçu. Veux-tu venir danser avec moi ?
- Oui, j'aimerais bien. »
Percy Jackson mit une chanson très douce d'Adele : Someone like you. Ils se mirent à danser
et quand la foudre les sépara, Feven tomba dans un grand trou. Quand elle reprit ses esprits, elle
était sur une pelouse : c'était le terrain de sport du collège. Cela tombait bien car elle avait
maintenant cours d'Éducation Physique et Sportive .
Pendant le cours d'EPS, Feven avait du mal à se concentrer et sa fatigue du début de la
matinée ne l'avait pas quittée. Heureusement qu'il y avait une personne en trop dans son équipe, car
elle voulait se contenter d'être remplaçante. Elle s'assit sur le banc et le professeur demanda aux
élèves de commencer le match. Mais celui-ci ne dura pas longtemps car Chiara, qui était dans les
cages, reçut un coup très fort à la jambe. Elle cria :
« Feven, remplace-moi ! Je dois aller à l'infirmerie pour me reposer. Aide notre équipe à ma
place. »
Quand Feven se leva, la tête lui tourna et elle eut un éblouissement, probablement dû à la
fatigue. Elle vit un village où personne ne s'entendait. Feven commença à s'y aventurer et vit
Kristian, un de ses camarades de classe, qui était bien triste. Elle lui demanda :
« Pourquoi es-tu triste ? »
Kristian lui répondit :
« Je suis triste car les héros de mon équipe sont morts parce qu'aucun d'entre eux n'a suivi
mon idée. Ensuite, ils ont commencé à se bagarrer. Et ne crois pas que c'était une bagarre habituelle
avec seulement des insultes : il y a eu des coups ! Puis je les ai vus tous morts, ce qui veut dire que
je n'ai plus d'équipe, plus d'amis. Tout cela a disparu de mon village. »
Ensuite il partit en sanglotant.
Feven, très contrariée, marcha jusqu'à une fontaine avant de rencontrer un magicien. Celui-ci
lui dit :
« Si tu veux aider ce village, ma belle, tu devras mettre cette potion dans la fontaine où les
gens du village boivent habituellement. »
Ensuite, il disparut.
Feven, la potion à la main, versa le liquide orange dans la fontaine. Cinquante minutes plus
tard, la nouvelle équipe de Kristian vint boire l'eau de la fontaine. Un de ses amis demanda à
Feven :
« Veux-tu jouer avec nous au foot ? »
Feven répondit :
« Oui, j'aimerais bien. »
Tout se terminait bien : l'esprit d'équipe était retrouvé ! Sur le terrain de foot, le garçon lui
donna une grande claque dans le dos. Elle ouvrit les yeux et se rendit compte que c'était son
professeur qui lui disait :
« On ne dort pas en cours d'EPS ! »
Feven entra sur le terrain pour participer au match de foot. Soudain, un élève frappa
violemment le ballon qui heurta la tête de Feven. Elle tomba et se retrouva au milieu de plusieurs
extraterrestres qui avaient l'air sympathiques. Elle leur demanda ce qu'elle faisait là et, sans
répondre à sa question, les extraterrestres, qui savaient qu'elle voulait retourner d'où elle venait, lui
dirent :
« Si tu veux retourner où tu étais, il faut que tu te rappelles ce qui s'est passé. »
Et elle répondit :
« Je crois qu'une balle m'a frappée à la tête. »
Alors elle se retrouva entourée de ses amis et de l'infirmière. L'infirmière venait de lui
donner un cachet qui lui avait fait retrouver ses esprits. Elle aurait bien voulu rester un peu à
l'infirmerie pour se reposer après toutes ces émotions, mais il n'y avait pas de temps à perdre : il
fallait aller en cours d'histoire-géographie.
Lorsque les autres élèves arrivèrent devant la salle d'histoire-géo., Feven aperçut un nouvel
élève qui venait d'arriver dans l'établissement. Il était très beau et Feven tomba soudainement
amoureuse de lui. Ce fut un vrai coup de foudre.
Le garçon ne savait pas où s'assoir, alors il s'installa à côté de Feven. Le professeur leur
expliqua la leçon qui portait sur les dieux grecs :
« Aphrodite tombait amoureuse des hommes soudainement. Cette action s'appelle un coup
de foudre. »
Soudain, la porte de la classe s'ouvrit et un homme qui assistait le professeur entra. Il portait
un vase d'où émanait une très mauvaise odeur. Le professeur expliqua que ce vase avait été fabriqué
et décoré par les hommes qui vivaient dans la Grèce ancienne. De ce vase, toujours dans les mains
de l'homme, s'échappa une fumée noire qui dévora tout le monde, sauf Feven. Celle-ci se retrouva
seule. Il n'y avait plus personne dans tout le collège et les environs. Feven alla sur le terrain de foot
et commença à pleurer. Soudain, devant elle, apparut une femme. Elle se nommait Aphrodite,
déesse de l’amour.
« Feven, dit Aphrodite, ton amour pour ce garçon était si fort que j'ai eu hâte de venir
jusqu'ici. Je voulais te dire le nom de ce garçon. Feven, tu es amoureuse d'un garçon nommé LéoPaul. Je te propose de venir dans ta classe pour t'apprendre comment faire pour que ce garçon
t'aime. »
Feven lui répondit : « Non, merci, je n'ai pas de temps pour cela. »
Un éclair aveugla Feven et le coup de la foudre dispersa le corps d'Aphrodite dans le vent.
Feven avait fermé les yeux. Lorsqu'elle les ouvrit, elle était de nouveau à l'infirmerie car elle s'était
évanouie à cause de l'odeur qui sortait du vase.
Elle retourna en cours d'histoire après avoir retrouvé ses esprits. En rentrant en classe, elle
s'aperçut que son professeur avait apporté un bouclier pour le montrer aux élèves. Une fois que tout
le monde se fut assis, le professeur commença à expliquer :
« Les guerriers grecs utilisaient ce type de bouclier pour se protéger de leurs ennemis. »
Feven ferma les yeux un instant. Quand elle les rouvrit, elle se trouvait dans une forêt et elle
avait le bouclier de son professeur à la main. Soudain, elle vit un groupe d'hommes courir vers elle.
Elle se souvint qu'elle avait un bouclier pour se protéger. Quand les hommes s'aperçurent qu'elle
essayait de s'abriter sous ce bouclier, ils s'en allèrent. Feven fut rassurée.
Elle trouva un endroit pour s'assoir. Après un moment, elle vit un animal s'approcher. Celuici lui faisait peur. Il allait presque toucher son bouclier, mais elle le leva, et, sans faire exprès, elle
s'en frappa le crâne. La tête se mit à lui tourner ; elle ne voyait pas très bien.
Une fois qu'elle se sentit mieux et arriva à voir nettement autour d'elle, elle se rendit compte
que la forêt avait disparu et qu'elle était dans la classe d'histoire. Et au lieu du bouclier de s on
professeur, c'était son cartable qu'elle avait à la main. Elle vit tous ses camarades sortir de la classe
et comprit que c'était la fin du cours. Elle sortit elle aussi.
Elle traversait la cour quand elle vit un garçon jeter une bouteille par terre. Elle lui cria :
« Est-ce que tu vas ramasser ça ? Tu n'as rien appris en cours de SVT sur la pollution ?
Rappelle-toi que tu dois protéger la terre, et non la polluer ».
Elle observa le garçon, qui n'avait pas l'air de l'écouter. Il faisait des signes de la main
comme s'il y avait quelqu'un derrière elle. Comme elle pensait qu'il se moquait d'elle, elle continua
de marche. Elle sentit alors quelqu'un qui la poussait. Elle glissa sur la bouteille et tomba. Elle
s'aperçut qu'elle s'était vraiment blessée et que, pour faire du sport, elle devrait dorénavant se
protéger avec un protège-tibia.
Après la pause du déjeuner, Feven arriva en retard au collège à 14 heures. Elle alla au bureau
de la « Vie scolaire » et le conseiller principal d'éducation lui donna une retenue car c'était la
troisième fois qu'elle arrivait en retard. On lui dit d'attendre l'heure suivante pour entrer en classe.
On l'informa alors qu'il y avait un contrôle de mathématiques sur les axes de symétrie. Dans cette
évaluation, on devait construire des figures géométriques en vis-à-vis. C'était très difficile et il
fallait rester tellement concentré qu'il fut impossible pour Feven de se laisser emporter par ses
rêves. Ce fut bien le seul cours de la journée où elle ne fut pas dans la lune !
En cours de physique-chimie, les élèves étaient en train d'observer au microscope les
éléments qui constituent la peinture. La professeure leur dit que, deux jours plus tard, ils iraient
dans un atelier de peintres. Tous les élèves étaient excités à l'idée de cette sortie, surtout Feven.
Tout à coup, comme la professeure passait dans les rangs avec de la peinture, elle en renversa sur
Feven. Elle lui dit :
« Feven, va te laver. Mais auparavant, passe-moi le microscope qui est sur ma table. »
Comme Feven allait donner le microscope à la professeure de chimie, elle se rendit compte
que, sur ses doigts, il y avait de la peinture. Quand elle regarda le microscope, elle vit qu'il était
couvert de tâches de peinture verte. Elle ferma les yeux.
Quand elle les rouvrit, elle était dans un atelier avec beaucoup d'hommes qui travaillaient.
Elle se tourna vers un de ces hommes et lui demanda :
« De quoi se compose la peinture ? »
Il lui répondit :
« La peinture est constituée de pigments. »
Elle le remercia et s'en alla. Elle vit alors une petite salle où il y avait un homme très vieux.
Elle comprit que c'était Léonard de Vinci, le peintre le plus célèbre. Feven était très heureuse et
fière de rencontrer un artiste aussi connu.
La professeure était en train d'attendre le microscope que Feven devait lui apporter. Mais la
jeune élève, qui était en train de rêver, n'entendait rien de ce que sa maitresse lui disait.
« Feven, passe-moi donc le microscope ! »
Feven lui répondit finalement :
« Oui, monsieur Léonard de Vinci. Mais d'abord, je voudrais votre autographe. »
Quelques instants plus tard, Feven se réveilla de son rêve. La professeure de chimie posa
alors à la classe la question :
« De quoi est composée la peinture ? »
Feven fut la seule à lever le doigt et à répondre à la question :
« La peinture est composée de pigments ! »
L'enseignante fut étonnée car, d’habitude, Feven n’était pas si bonne que cela en chimie.
Ainsi, on pouvait aussi apprendre en rêvant sur des mots. Mais cela, les professeurs ne pouvaient
pas le comprendre !
RÉCIT ÉCRIT PAR BEL VICTORIA, BETHEL DEREJE, BEZAWIT AYELE, BINIAM GIRMA, CHARRON MARIAMA,
CHERIF SOULEYMAN, DAGMAWIE GETNET, DAOUD FATOUMA, DIXON LYDIA, EDNA EYOB, ENDALK NOAH,
EYOSYAS DEBRE, FEVEN BISRAT, HABTE ZAKARIA, HELINA BEEDEMARIAM, KALKIDAN ESKINDER, KPAKO
DONA, MAROLI CHIARA, MELAT HAILU, NATHAN GETACHEW, NDOUMBA BINGOLET MEDLY, OUEDO YAVAN,
SELESHI KRISTIAN, SOPHIA WOLDEGABRIEL, VITTE EMMA, YOHANNES LISSANE, YONATHAN ENDALE.
PROFESSEUR RESPONSABLE DU PROJET : FRANÇOIS MORAND