Dossier de Presse - Guy Pieters Gallery
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Dossier de Presse - Guy Pieters Gallery
Dossier de Presse La Galerie Guy Pieters de Saint Paul de Vence présente une exposition majeure Né en 1928, Arman, de son vrai nom Armand Fernandez, fut d’abord un peintre abstrait qui signait « Armand », à la manière dont Van Gogh, son idole, signait « Vincent ». Jusqu’au jour où sur le carton d’invitation du Micro Salon, organisé par Iris Clert, par suite d’une erreur typographique, oublia le “d” de son prénom. « Aucune importance », elle lui dit, « mon coco, tu es complètement inconnu. Tu as dix copains qui se souviennent de ton prénom ! La prochaine exposition, on la fait aussi sous le nom d’Arman, ou on ne la fait pas.» C’est comme cela que Armand est devenu Arman : « d’abord à cause de Van Gogh, puis à cause d’Iris Clert » Arman et le Nouveau Réalisme Aux côtés de Raymond Hains, Jean Tinguely, Mar tial Raysse ou Daniel Spoerri, Arman - l’enfant naturel de Duchamp et de Schwitters - devint bientôt l’un des fondateurs du « Nouveau Réalisme ». Sous cette étiquette, le critique d’ar t Pierre Restany fédéra en 1960 ces jeunes ar tistes qui, en rupture avec la peinture abstraite, prenaient en compte la nouvelle réalité du XXe siècle, à l’instar des ar tistes pop de l’autre côté de l’Atlantique. Symbole de l’ « envahissement de la production de masse », l’objet devenait alors le centre de toute création. « Nous avions pressenti la société de consommation », se rappelle Arman. Pendant que Warhol peignait des boîtes de soupe Campbell et autres produits du quotidien, Arman, lui, forgeait son vocabulaire plastique par un ensemble de gestes plus ou moins destructeurs et iconoclastes. L’ar t moderne s’est écrit en une suite de phases relativement brèves, dont le déroulement semble dominé par le jeu des contradictions. A l’hégémonie abstraite des années 50 succède, dans les années 60, avec le Nouveau Réalisme (plus spécifiquement européen) et le pop ar t (plus spécifiquement américain), le triomphe de l’objet retrouvé, usagé ou neuf, déchet ou trésor. Le réel du Nouveau Réalisme est celui de « la nature du XXe siècle, technologique, industrielle, publicitaire, urbaine » (Pierre Restany), réservoir inépuisable d’objets et d’images. Si les Nouveaux Réalistes se démarquent avec évidence des peintres qui dominent alors la scène ar tistique, ils ne sont pas sans référence à des mouvements antérieurs. Les Nouveaux Réalistes se sont basés sur la récupération (« déchets », résidus d’affiches publicitaires, …), usant pour beaucoup de l’accumulation. Leur but est généralement de por ter un avis critique sur la société moderne au moyen de l’objet, soit en le magnifiant, soit, au contraire, en le réduisant à son expression le plus simple. Arman et les accumulations Les premières « accumulations » (objets quotidiens entassés) et les premières « poubelles », constituées de rebuts, datent de 1959. Viendront au début des années 60 les objets fracassés (« colères »), découpés (« coupes »), calcinés (« combustions »), noyés dans la résine (« inclusions »), ou encore, dans les années 70, incorporés dans le béton (« objets armés »). Avec acharnement, Arman les colle, les soude, les cloue sur des panneaux de bois ou les enferme dans du Plexiglas. « A elle seule, l’œuvre d’Arman est un discours de la méthode de l’appropriation objective », affirme encore l’inconditionnel Restany. Entre parodie et contestation, humour et révolte, ces séries que le sculpteur continue de décliner se révèlent aux antipodes de l’esthétique sophistiquée du pop ar t américain. A la différence de cer tains autres membres du groupe des Nouveaux Réalistes, Arman ne semble pas avoir contesté la référence insistante de Pierre Restany à la dimension sociologique des œuvres. « Je suis un témoin de mon époque », répétera-t-il. « Ce sont les décharges multiples qui peuvent le mieux renseigner sur la vie quotidienne d’une société. Même s’il ne suffit pas d’être témoin pour être sociologue et si tel n’est assurément pas l’objectif d’un ar tiste, il est clair que les recherches d’Arman, au tout début des années 60, sont une thématisation ar tistique anticipée du programme critique d’une sociologie de la consommation qui se développera dans les années suivantes. La critique implicite des sociétés contemporaines, en route vers l’abondance, obsédées de production et qui paraissent sans but ni raisons, sous-tend des prises de position esthétiques. L’objet est au cœur de la création armanienne. Les séries sont autant de variations par rappor t à l’objet. Tout au long de sa vie, Arman s’est intéressé au statut de l’objet et au rappor t que les sociétés modernes entretiennent avec lui par le biais de ses accumulations. Dans ses accumulations Arman utilise le plus souvent des objets de même type qui sont en même temps nettement différents entre eux, soit par leur couleur, soit par leur taille, soit même par leur forme. Le registre sans cesse réinventé de l’accumulation constitue la colonne ver tébrale de la démarche englobante d’Arman, procédant par étapes et nombreux élargissements, mais aussi interconnexions entre les procédures de polymérisation généralisée (union de plusieurs molécules identiques qui aboutit à un corps nouveau, de poids moléculaire plus élevé) de la production industrielle. L’exposition rétrospective à la galerie nationale du Jeu de Paume à Paris en 1998 montre, explique Daniel Abadie, son directeur, « les pièces essentielles qui ont marqué le début de chacune de ces séries, le moment où naît l’invention ». On y trouve plusieurs Accumulations Renault, sculptures tout en capots empilés, fils de bougie ou ailes de voiture, vilebrequins soudés, coupes de culasse, feux arrière etc., mis sans réserve à sa disposition. Arman représente la France à l’Exposition Universelle de Montréal « Expo 1967 » avec ses premières accumulations d’éléments d’automobile qui marque le début de la collaboration avec la Régie Renault, sous l’égide d’Ar t et Industrie, qui s’étendra sur les deux années suivantes et aboutira à la création de 110 œuvres. Les accumulations créent la surprise. Arman donne en effet un nouveau destin à ce matériel, le moins poétique qui soit. Soudées, incluses dans le bois ou dans la résine polyester, les Accumulations Renault parcourent les grands musées européens. Du point de vue de la procédure dans sa version monumentale, il n’est pas douteux que le chef-d’œuvre d’Arman dans le champ des accumulations reste à ce jour sa Accumulation de collaboration avec les usines Renault à par tir de 1967. Arman réalise au sein de Renault n° 103 l’usine Renault des assemblages d’éléments d’automobiles dans un mouvement de cascade. Mais à l’ombre de cette culmination dans l’œuvre, tant en amont qu’en aval, Arman n’a cessé de revenir au principe de l’ accumulation qui semble être l’épine dorsale des multiples procédures, et ce jusqu’à imprimer dans l’’histoire de l’ar t de la seconde moitie du XXe siècle une référence conceptuelle et plastique dont il faudra bien un jour prochain étudier l’influence sur nombre de jeunes sculpteurs contemporains comme l’anglais Tony Cragg, des américains Jeff Koons, Ashley Bicker ton et bien d’autres. Ils ont de leur coté privilégié les objets manufacturés neufs. Dans une interview avec Daniel Abadie Arman affirme qu’il s’est servi « des choses vraiment bien » de Marcel Duchamp. « Par exemple le Nu descendant d’un escalier n’est pas la meilleure peinture de l’époque – elle relève d’un certain futurisme- mais c’est quand même un tableau très impor tant. Sa différence avec le futurisme, c’est qu’il est plutôt dans une séquence à la Muybridge que dans ce côté mécanique de l’éclatement, qui est propre aux futuristes italiens. Duchamp est presque le seul ar tiste qui, à l’époque, pensait en termes de séquence. Avant qu’il ne devienne le père des ready-mades, il avait donc déjà une position très intéressante. » Marcel Duchamp, Nu descendant d’un escalier, huile sur toile, 1912 Dans ce tableau de 1912, Duchamp conjugue les influences du cubisme et du futurisme et fait une référence directe aux recherches photographiques de Muybridge et Marey. Ce que tente Duchamp avec cette œuvre, c’est de traduire le mouvement au moyen de la peinture ; il décompose le mouvement et se désintéresse des détails de la figure humaine qui ne pourraient figer le mouvement. Chronophotographie d’Eaweard Muybridge, vers 1880 Cascades Les cascades, reflet de la société d’hyperconsommation, soulignent le caractère périssable de la société d’abondance. Dans ces œuvres, Arman, toujours en quête des fétiches de notre société, emploie des objets qui sont absolument identiques. On peut évoquer son accumulation de fauteuils enchâssés les uns dans les autres de 1996 (Spinal Cord). Une cascade de fauteuils renverse la situation de l’établi. Ou cet emboîtement de chariots de supermarché enchâssés les uns dans les autres, dégringolant vers le sol comme dans une descente aux enfers, de 1996 également (Consumer Cascade – La Chute des Courses). Dans ce type d’accumulation, la position des différents objets est très différenciée, cer tains étant bien ver ticaux et d’autres presque complètement à l’envers, de telle sor te qu’une très nette différence entre eux est perceptible quant à leur orientation dans l’espace. Spinal Cord, 1996, Accumulation de fauteuils en bois et tissu Il est traditionnel d’opposer aux objets dépréciés et détériorés des Nouveaux Réalistes, les objets rutilants des ar tistes pop. Sensibilisés au mode d’existence publicitaire de l’objet, ils sont obsédés par le neuf et le clinquant, par l’emballage et la marque du produit de série. Arman n’a pas attendu l’Amérique pour utiliser toutes les ressources, neuves et coloriées, des tubes de couleurs et des pièces fraîchement sor ties des usines Renault. Pour tant, les accumulations en cascade de caddies ou de bicyclettes – version revue et corrigée de Duchamp – constituent une nouvelle séquence de l’œuvre. Le sens ar tistique et le flair sociologique de l’ar tiste l’orientent désormais vers les objets de la nouvelle quotidienneté du monde occidental – dernier état de la modernité ordinaire. En 1997, Ileana Sonnabend organise dans la galerie newyorkaise la première présentation des « Cascades » : Les objets coupés et assemblés déferlent sur les murs dans un mouvement en cascade. Consumer Cascade,1996, © Sonnabend Gallery Textes : - Catalogue Arman, galerie nationale du Jeu de Paume exposition du 27 janvier au 12 avril 1998 Edition : Françoise Bonnefoy, Sarah Clément © éditions du Jeu de Paume, © ADAGP, Paris 1998 - http://www.arman.com/arman-biography-1-fr.html Exposition du 15 juin au 20 juillet 2014. La galerie est ouverte tous les jours de 10h à 18h. Galerie Guy Pieters 52, chemin des Trious - 06570 Saint Paul de Vence Tél. +33 4 93 32 68 04 - [email protected] Arman Nice 1928 / New York 2005 Repères biographiques et chronologie synoptique 1928 Le 17 novembre, Armand Pierre Fernandez naît à Nice. Son père, Antonio Francesco Fernandez, originaire d’Algérie et de souche espagnole, est arrivé en France en 1922. Sa mère, née Marie Marguerite (Mar the) Jacquet, est d’une famille de la région de Roanne, à Saint-Mar tin d’Estréaux. A Nice, Antonio Francesco est marchand de meubles anciens. 1936 Armand découvre les échecs et s’initie à la théorie. 1938 Antonio, peintre amateur, enseigne à son fils les rudiments de la peinture à l’huile et l’initie à la technique de la photographie. Violoncelliste, il lui donne aussi le goût pour la musique. Ses premiers tableaux, représentant des paysages urbains de la vie niçoise, sont accrochés et vendus dans le magasin de son père. 1940-45 Il intègre le lycée du Parc Impérial de Nice. 1946 Au cours Devienne, Arman obtient son baccalauréat de philosophie. Evénements : Isidore Isou fonde le Lettrisme avec Gabriel Pommerand et lance la revue La Dictature lettriste. A Paris, création du Salon des réalités nouvelles. Raymond Hains réalise ses premières photographies abstraites dont L’écorché de Michel-Ange. 1946-1949 Il suit une formation ar tistique à l’Ecole des ar ts décoratifs de Nice. 1947 A l’école de judo de la Police de Nice, il rencontre Yves Klein et Claude Pascal. Tous les trois entreprennent un voyage en auto-stop à travers l’Europe, puis s’intéressent à l’astrologie et à la philosophie du bouddhisme zen ainsi qu’à la fraternité de la Rose-Croix. « Mille neuf cent quarante-sept ; trois jeunes hommes sur un triangle où leurs inquiétudes et leurs recherches étaient liées : Yves, Claude et moi. Claude épuisait le temps à écouter hurler les étoiles, presque à côté, je plongeais jusqu’à la patrie sélénite, Yves refusait la nuit pour signer l’azur et haïr les trous faits par les oiseaux ; c’était l’âge où tous les adolescents veulent posséder l’univers, nous nous l’étions par tagé, couronnes en têtes et responsabilités reçues ». (Arman, extrait : Chroniques niçoises. Genèse d’un Musée tome I : 1945-1972) 1948 Arman Fernandez, Yves Klein et Claude Pascal rencontrent à Nice, Louis Cadaux, qui pratique l’occultisme et l’astrologie. Ce dernier les initie aux Rose-Croix. 1949 Arman quitte Nice pour Paris et poursuit ses études à l’Ecole du Louvre. Il a pour professeur Bernard Dorival et Jean Cassou. Ces derniers traitent en par ticulier du Paysage français au XIXe siècle. C’est avec passion qu’il découvre l’archéologie et les ar ts orientaux. 1950 Arman rencontre la musicienne et compositrice expérimentale, Eliane Radigue avec laquelle il aura trois enfants : Françoise, Anne et Yves. Il fait parallèlement la connaissance de Pierre Restany. 1951 Arman abandonne l’Ecole du Louvre et quitte provisoirement la France pour l’Espagne. A Madrid, il s’adonne à l’enseignement du judo dans une école japonaise Bushido Kwai. Eliane Radigue donne naissance à leur fille Françoise. A Nice, il rencontre Jacques Lepage, historien d’ar t, critique, spécialiste et défenseur de l’Ecole de Nice et du mouvement Suppor t surface. Exposition : à l’hôtel Plazza de Nice, Arman présente une série de grandes toiles abstraites. 1952 Arman effectue son service militaire dans un service médical à Fréjus. 1953 A Nice, libéré de ses obligations militaires, Arman épouse Eliane Radigue. Il collectionne ses premiers objets d’ar t primitif d’Afrique. Apparaissent ses premières peintures réalisées sous l’influence des peintres Nicolas de Staël et Serge Poliakoff. Naissance de sa fille Anne. 1953 à 1956 Armand signe ses toiles avec un “d”, dernière lettre de son nom. 1954 Naissance d’Yves, troisième enfant d’Eliane Radigue et d’Arman. Rencontre avec César. Expositions : Arman découvre “l’univers merz” de Kur t Schwitters, ses collages et assemblages à la Galerie Berggruen à Paris. Puis au Studio Facchetti, il s’interroge sur la spatialisation des peintures de Pollock, réalisées dans la technique du “dripping” (égouttement). Arman entreprend des compositions avec des empreintes de tampons encreurs, qu’il nomme Les Cachets en raison de la trace laissée par les objets utilisés. Ces derniers sont réalisés, dans un premier temps, en noir et blanc, diversifiés par la suite sur des aplats de couleurs. Arman rencontre Nicolas de Staël lors d’une exposition à l’hôtel Plazza de Nice. 1955 Arman réalise les premiers Cachets et Empreintes, traces d’objets encrés. Sur le marché aux puces de Nice, il fait l’achat d’un masque Dan de Côte d’Ivoire, qui constitue l’une de ses premières acquisitions d’ar t primitif. Expositions : à Londres, première présentation de ses gouaches abstraites avec le Progressive London Group. 1956 Premières Allures (expression puisée au lexique de la musique contemporaine) Exposition : Armand, Galerie du Haut-Pavé, Paris. 1957 Arman voyage avec Eliane en Iran, en Turquie et en Afghanistan. A Nice, il rencontre le libraire Ben. Il visite la Première exposition rétrospective internationale des ar ts d’Afrique et d’Océanie, au palais Miramar à Cannes. Expositions : Arman présente la série Les Cachets à la Galerie La Roue, à Paris. A Nice, la Librairie Matarasso organise l’exposition Minuscule, à laquelle par ticipent Arman, Biro, Laubiès, Maccheroni, Obry et Paul-Armand Gette. 1958 Iris Cler t présente une première exposition d’Arman intitulée Arman les Olympiens. Par erreur, le car ton d’invitation est imprimé avec le nom Arman, amputant la lettre “d” de son prénom d’origine. Le peintre décide d’adopter cette or thographe pour signature. Il inaugure la série Les Allures, à par tir d’objets qu’il trempe dans la couleur et qu’il fait glisser sur un suppor t afin de collecter les traces de leur passage. Il crée les premières Colères et réalise le tableau Tant va la cruche. 1959 Arman fait la connaissance du galeriste Daniel Cordier, qui sera le plus solide représentant de son œuvre. Il réalise les premières Accumulations d’objets de série (Accumulation d’ampoules de radio) qui inaugurent la notion de répétition et de surplus. Premières Poubelles qui inaugurent, au centre de la civilisation industrielle la notion d’archéologie du présent. Filmographie : Le service de la Recherche de l’ORTF réalise un film consacré aux Allures d’objets dont la réalisation est confiée à Jacques Brissot et la musique à Pierre Schaeffer, directeur du Service de la Recherche. 1960 Parutions : Les Nouveaux Réalistes, Pierre Restany, premier manifeste et préambule de l’exposition prévue à Milan. Sor tie de l’essai Lyrisme et Abstraction (écrit en 1958), Editions Guido Le Noci. Expositions : à la Galerie Apollinaire, exposition manifeste organisée par Pierre Restany et intitulée Nouveaux Réalistes. Y par ticipent Arman, Yves Klein, Raymond Hains, Jacques Villeglé, Jean Tinguely et François Dufrêne. Evénement : le 27 octobre, au domicile d’Yves Klein, Pierre Restany fonde le groupe des Nouveaux Réalistes (signature de la déclaration constitutive), en présence de nombreuses personnalités : Arman, Dufrêne, Hains, Yves Klein, Mar tial Raysse, Spoerri, Tinguely et Villeglé. César et Rotella, invités mais absents, par ticiperont ultérieurement aux manifestations du groupe et seront rejoints par Niki de Saint Phalle en 1961 et par Christo et Deschamps en 1962. Mention por tée sur la déclaration constitutive du groupe rédigée par Pierre Restany : «Le 27 octobre 1960, les Nouveaux Réalistes ont pris leur singularité collective. Nouveau Réalisme = nouvelles approches perspectives du réel». Expositions : Arman fait le Plein de détritus à la Galerie Iris Cler t, une réalisation qui se présente comme l’antithèse et la réponse à l’exposition du Vide d’Yves Klein. A cette occasion, il rencon- tre le peintre new-yorkais Bill Copley. Ce dernier lui présentera à son tour, Marcel Duchamp lors de son premier voyage à New York. Les œuvres de Rauschenberg sont montrées pour la première fois chez Daniel Cordier. Arman rencontre les peintres américains, Jasper Johns, Rauschenberg et Larry Rivers. A Düsseldorf, présentation de l’exposition Arman, à la Galerie Schmela. Poubelles et Accumulations. Beuys, qui enseigne à la Kunstakademie, visite l’exposition. 1961 Arman réalise les premières Coupes et Colères. Expositions : A 40° au-dessus de Dada constitue l’exposition inaugurale de la Galerie J. qui réunit Arman, César, Dufrêne, Hains, Klein, Rotella, Spoerri, Tinguely et Villeglé. Lors de cette manifestation, Arman fait la connaissance d’Otto Hahn critique d’ar t. Arman présente une exposition des premières Colères à la Galerie Lawrence. A Nice, 1er Festival du Nouveau Réalisme. A la Galerie Muratore, sont présentées les œuvres d’Arman, César, Dufrêne, Hains, Klein, Mar tial Raysse, Rotella, Niki de Saint Phalle, Spoerri, Tinguely et Villeglé. Parallèlement à l’exposition, est organisée une série d’actions-spectacles (happenings) par les mêmes ar tistes, chez Jean Larcade à l’Abbaye de Roseland. Arman réalise une Colère en public en brisant du mobilier Louis XIII qu’il recompose ensuite sur un suppor t de bois. Arman expérimente la résine polyester pour la construction de ses Accumulations. Premier voyage à New York. Arman est invité par Daniel Cordier et Michel Warren et descend à l’hôtel Chelsea, le lieu de rencontre des ar tistes européens et américains. Dans les couloirs de l’hôtel, il fait la connaissance d’Andy Warhol. A cette occasion, il rencontre également Allen Jones, l’ar tiste japonaise Yayoi Kusama, et rend visite à Claes Oldenburg, sur le conseil de Pierre Restany Au MOMA, Arman par ticipe à l’exposition The Ar t of Assemblage avec une Accumulation de masques à gaz intitulés Home Sweet Home. Il rencontre Marcel Duchamp. Arman présente à la Gallery Cordier Warren, l’exposition Accumulations et Colères. Filmographie : NBC Rage, filmé par la chaîne américaine NBC, se veut un documentaire sur la performance collective Colère de contrebasse, réalisée à l’Impasse Ronsin à Paris et autour de laquelle sont regroupés Arman, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely. 1962 Arman s’initie à la soudure et réalise des Accumulations d’objets en volume. Il réalise également les premières Coupes d’antiques en régules, à l’instar de La Berezina. Expositions : Arman par ticipe chez Sydney Janis à New York, à l’exposition New Realists, véritable confrontation entre les ar tistes américains et européens. A cette occasion, il rencontre Roy Lichtenstein et George Segal. Arman sous-loue un loft à Frank Stella. En France, il est invité à l’exposition Antagonismes2. L’Objet, organisée par François Mathey, directeur du musée des Ar ts décoratifs de Paris. Arman se rend à Los Angeles, à la Dwan Gallery, pour préparer avec Kienholz, son exposition d’Accumulations. Il y rencontre le peintre Bruce Conner. A Antibes, sous la direction du critique niçois Jacques Lepage, Arman par ticipe au premier Festival d’Ar ts plastiques de la Côte d’Azur où il présente une Accumulation de brosses à dents. Au cours de l’exposition, l’œuvre est piétinée par un visiteur en guise de protestation. La Galerie Saqqârah, à Gstaad (Suisse), propose deux expositions. La première, en août, est intitulée Arman-Musical Rage. La présentation est organisée autour de Colères d’instruments de musiques, dont un piano brisé intitulé Chopin’s Waterloo. La deuxième, Jackson Pollock to Arman, est montrée en décembre, au Chalet Saqqârah. Evénements : Dans le magasin Laboratoire 32, Arman rencontre Bernard Venet. 1963 Arman par tage sa vie entre New York et Vence et obtiendra plus tard la nationalité américaine. Expositions : à la Galerie Sydney Janis, il réalise sa première exposition personnelle. A Venise, la Galerie Leone organise l’exposition Les Nouveaux Réalistes Y. Klein, Arman, Hains, Raysse, Rotella. Evénements : 2e Festival du Nouveau Réalisme organisé par Pierre Restany à la Neue Galerie im Künstlerhaus de Munich : Arman réalise en public une Colère de violoncelle. Pierre Restany préface le catalogue par le 3e manifeste du Nouveau Réalisme. En Allemagne, plus précisément à Essen, Arman dynamite la décapotable blanche, de marque MG, appar tenant au photographe Charles Wilp. Les assemblages issus de ce “happening” sont exposés à la Galerie Schmela à Düsseldorf. 1964 Chez Arman, pour la réalisation des Accumulations (depuis 1961), la résine polyester transparente est utilisée comme colle. A nouveau, dans les séries des Inclusions, cette matière transparente s’éver tue comme médium et nous révèle la fixation d’un espace-temps. C’est par coulage de la résine, qui noie les objets, qu’une nouvelle matière au séchage se fixe dans une masse compacte. Elle nous révèle une spatialisation translucide, où les formes s’érigent en suspension. Arman réalise les premières Combustions, à l’instar du Fauteuil d’Ulysse, un titre donné par son ami Mar tial Raysse qui l’assistait pour cette série. Lors d’un voyage à New York, avec Rober t Filliou et Daniel Spoerri, il conçoit la performance Ar tist’Key Club. Evénements : Arman réalise sa première exposition individuelle et muséale, Arman Accumulations, au Walker Ar t Center, à Minneapolis. A Berlin, à la Kunst Akademie, est organisée la première confrontation d’ar tistes américains et européens. L’exposition est intitulée Pop Ar t, Neue Realiten. A la Biennale de Tokyo, Arman obtient le Deuxième Prix. Expositions : au Gemeentemuseum de la Haye s’ouvre l’exposition Nieuwe Realisten qui est ensuite présentée à Vienne, Berlin et Bruxelles. Par ticipent les peintres Arman, Christo, Deschamps, Dufrêne, Hains, Indiana, Klein, Lichtenstein, Oldenburg, Rauschenberg, Raysse, Rivers, Rosenquist, Rotella, Spoerri, Tinguely, Villeglé, Warhol et Wesselmann. A New York, la Galerie Sidney Janis impose définitivement Arman sur la scène américaine. 1965 Expositions : Arman, Daniel Spoerri et Rober t Filliou réalisent l’action Ar tists’Key Club à la Pennsylvania Station à New York. Des œuvres d’ar t et des objets de récupération sans valeur sont stockés dans une consigne ; les clés sont vendues à prix fixe et le hasard projette les gagnants. Par ticipent à ce happening : Christo, Niki de Saint Phalle, Warhol, Lichtenstein et Allan Kaprow. A cette occasion, il rencontre le peintre Rober to Matta avec lequel il se lie d’amitié 1966 Arman réalise les premières Accumulations de tubes de peinture aux pâtes de couleur en éjection et pétrifiées dans la résine polyester et plexiglas. Lors de l’exposition César à la Galerie Madoura à Cannes, il fait la connaissance de Picasso. Expositions : rétrospective au palais des Beaux-Ar ts de Bruxelles. A la Allan Stone Gallery de New York, Arman organise une action, Le Grand Tas des Echanges, conçue autour d’une Accumulation réunissant des objets non vendus, mais échangés avec le public. Evénements : Arman reçoit le Prix Marzotto. C’est au cours des Experiments in Ar t and Technology à New York, qu’Arman rencontre le compositeur Edgar Varèse, puis John Cage avec lequel il entretiendra une longue amitié. Parution : du livre d’ar tiste Cardiogramme, Texte de Jacques Lepage accompagné d’illustrations et de deux originaux d’Arman. Edition aux dépens d’un amateur. 1966/68 Filmographie : réalisation de Coulées de peinture par Jean Ferrero (Film : 16 mm, durée 20 minutes). 1967 - 1969 En collaboration avec la Régie Renault et sous la rubrique Ar t et Industrie, Arman réalise une série de 110 œuvres exécutées avec des matériaux et des pièces de série mises à la disposition du sculpteur par la Régie. 1967 Expositions : pour le pavillon français de l’Exposition Universelle de Montréal, Arman présente ses premières Accumulations de pièces de voitures réalisées avec la Régie Renault. Il présente à la Galerie Ileana Sonnabend, à Paris, une série des Combustions (meubles, instruments de musique calcinés commencés en 1964) dont le Piano concer to flamboyant. A la Galerie des Ponchettes à Nice, Jacques Lepage présente une exposition intitulée Trois Artistes de l’Ecole de Nice (Arman, Yves Klein et Mar tial Raysse). Arman par ticipe à l’exposition Ecole de Nice, à la Galerie Alexandre de la Salle à Vence, Pierre Restany préface la publication. Aux Etats-Unis, Arman enseigne la peinture à l’université UCLA de Los Angeles. 1968 Expositions : à la Documenta IV de Cassel sont invités toutes les tendances contemporaines, notamment le Nouveau Réalisme avec Arman, César, Hains etc, et le Pop ar t avec Dine, Johns, Kienholz, Lichtenstein, Oldenbourg, Rivers, Segal, Warhol etc. Sélectionné par le critique d’ar t Michel Ragon, Arman par ticipe avec Dewasne, Kowalski et Schöffer à la Biennale de Venise. Il fait construire à Vence, par l’architecte Guy Rottier, un atelier dans lequel il réalise jusqu’à la fin de sa vie cer taines œuvres monumentales. Parutions : Aux Editions Planète, Pierre Restany publie Les Nouveaux Réalistes. Evénements : “Mai 68” en France et en Europe. Arman rencontre l’Américaine Corice Canton. 1969 Expositions : Arman présente à Paris, à la galerie Mathias Fels, une série de pièces anciennes, et à la galerie américaine Iléana Sonnabend, différentes pièces de 1968. Présentation itinérante des Accumulations Renault et diverses œuvres au Stedelijk Museum d’Amsterdam, au Musée des Ar ts décoratifs de Paris, à la Kunsthalle de Berlin, au Louisiana Museum à Humlebaek et à la Stadtische Kunsthalle de Düsseldorf. Il par ticipe à l’exposition Ar t by Telephone, organisée par Le Chicago Contempory Ar t Museum. 1969/70 Filmographie : réalisation de Combustions par Jean Ferrero (Film : 16 mm, durée 15 minutes). 1970 Arman réalise les premières Inclusions béton. 1971 Pour ses Inclusions, Arman utilise un polyester à polymérisation rapide (résine synthétique) qui lui permet d’inclure des déchets organiques. Il réalise ainsi les premières Poubelles organiques. Parution : du livre objet Passe Temps, texte D’Arman, Edition Rousseau, Genève. Evénements : Iris Cler t parcour t Paris et l’Europe avec son Stradar t, une camionnette transformée en musée. Arman épouse Corice. Ils auront deux enfants. Filmographie : réalisation de Coupes de métal par Jean Ferrero. (Film : 16 mm, durée 15 minutes). 1972 Parutions : première monographie sur Arman par Otto Hahn, Editions Fernand Hazan, Paris. Aux Editions Galerie Mar tano, Italie, sor tie du livre illustré Notre observatoire. Le texte est de Pierre Restany, les illustrations d’Arman et d’André Verdet et les photographies de Jean Ferrero. Aux Editions Jean Ferrero, sor tie du Livre-Poubelle, Odor di Femina, texte sur pages froissées de Jacques Lepage, sous emboîtage plastique conçu et réalisé par Arman. Expositions : présentation des Colères d’encre à la Librairie-Galerie La Hune. La Mini-Galerie Carrita organise une action, Ordures au naturel. Arman met en conserve des déchets dans cent cinquante bocaux Le Parfait qu’il signe et numérote. Il par ticipe à l’exposition officielle, Douze ans d’ar t contemporain, initiée par le Président Georges Pompidou au Grand Palais. Pour le jardin du musée de Jérusalem, il réalise l’Accumulation de machines à coudre, Homage to the Garment District. Il expose au Pavillon français à l’exposition universelle d’Osaka (Japon). Arman s’initie à l’ar t mar tial du kung fu wu su avec son épouse Corice. Filmographie : réalisation de Inclusions béton par Jean Ferrero. (Film : 16 mm, durée 15 minutes). 1973 Arman prend la nationalité américaine et devient Armand Pierre Arman. Parutions : Pierre Restany, monographie Arman, Editions Abrams-Horay, New York. Arman produit une illustration pour l’ouvrage de Jacques Lepage intitulé Non Lieu - Arman de Henry Mar tin, Harry N. Abrams Inc. Expositions : Arman par ticipe à l’exposition L’Estampe Contemporaine à la Bibliothèque nationale à Paris. Présentation à la Galerie Ferrero d’un concept intitulé Arman. Multiples et autres. Arman installe à la Direction générale de la Régie Renault “deux bas-reliefs de 6 m réalisés avec des boîtes de culasses sciées, juxtaposées en accumulation les unes à côté des autres comme des écailles de poisson” (Arman, Ar t Press, octobre 1980). Evénements : A Nice, Arman par ticipe à l’émission Le Forum des Ar ts, animée par les critiques d’ar t, André Parinaud et Jean-Jacques Lévêque. L’émission est consacrée à l’école de Nice. Filmographie : réalisation de White orchid2 par Jean Ferrero. (Film : 16 mm, durée 15 minutes). 1974 Arman installe à la Direction générale de la Régie Renault “deux bas-reliefs de 6 m réalisés avec des boîtes de culasses sciées, juxtaposées en accumulation les unes à côté des autres comme des écailles de poisson”. (Arman, Ar t Press, octobre 1980). Série des Inclusions dans le béton. Expositions : première rétrospective itinérante d’Arman aux Etats-Unis, Selected Works 19581974, inaugurée au MOCA de La Jolla en Californie. A la Andrew Crispo Gallery, à New York, il montre une nouvelle série Coupes et Colères prises dans le béton. L’exposition est intitulée Concrete Lyrics. A Saint-Paul de Vence, dans la nouvelle galerie d’Alexandre de La Salle, au pied de la Fondation Maeght, Arman par ticipe à l’exposition inaugurale Ecole de Nice dont il réalise l’affiche. Au Studio Ferrero, Arman réalise l’exposition Hommage à la brocante. Parallèlement, chez Alexandre de La Salle, il présente Arman, Œuvre gravé. Filmographie : réalisation de Empreintes Musicales sur papier par Jean Ferrero (Film : 16 mm, durée 15 minutes). 1975 Expositions : présentation d’une série Objets armés au Musée national d’Ar t moderne de la Ville de Paris. Arman séjourne durant 2 mois à Vence où il pratique le jeu de go avec la maitre japonais Isamu Haruyama. De retour à New York expose Conscious Vandalism à la John Gibson Gallery. 1976 Expositions : Arman par ticipe à Berlin, à l’Académie des Ar ts, à l’exposition Soho Downtown Manhattan. Il prend par t également à l’exposition Boîtes, organisée à l’ARC II par Suzanne Pagé et Françoise Chatel. Filmographie : réalisation de Piano destruction, avec Magne par Jean Ferrero (Film : 16 mm, durée 15 minutes). 1977 Expositions : au Centre Georges-Pompidou, Arman par ticipe à la manifestation A propos de Nice, organisée par Ben. Pour l’occasion, il présente l’Accumulation, Bon Souvenir du Cap de Nice. 1977-1979 Exposition : Arman par ticipe à l’exposition Paris-New York, au Centre Georges-Pompidou. 1978 Arman, Corice et le photographe de mode Dick Avedon, par ticipent à un voyage en Egypte. Expositions : A la Galerie Beaubourg Arman présente une nouvelle approche d’Accumulations, des hauts-reliefs fixés au mur. Il les nomme Tapisseries. L’exposition est intitulée Arman - L’Age de fer et ses mouvements. 1979 Parution : Pierre Restany, L’autre face de l’Ar t, Editions Galilée, Paris. Expositions : Arman par ticipe à la 3e biennale de Sydney qui se tient à la Ar t Gallery of New South Wales. L’exposition, à laquelle sont associés 15 pays, est intitulée European Dialogue. A la Galerie Ferrero présentation de l’exposition Arman-Eclisses et chutes d’atelier. Arman et Corice voyagent en Chine. 1980 Expositions : à Berlin, Arman par ticipe à l’exposition Nice à Berlin-Idée, Concept et Objet. Au Japon, lors d’un séjour à Nagoya, il réalise un ensemble d’Accumulations d’outils. Parution : dans la revue Ar t Press du mois d’octobre, ar ticle de Catherine Millet consacré à Arman. 1982 Naissance de sa fille Yasmine Valentine. Arman collabore au monstre architectonique de Tinguely, intitulé Le Cyclop. Expositions : à Nice, Arman, Œuvres récentes, Galerie Sapone. Il par ticipe à la rétrospective Les Nouveaux Réalistes 1955-1965, organisée par la ville de Nice. Au Stedelijk Museum d’Amsterdam, il par ticipe à l’exposition Attitudes/Concepts/Images 60’80. Rétrospective itinérante d’Arman, La Parade des objets, 1953-1983, au Kunstmuseum de Hanovre, au Hessisches Landesmuseum de Darmstadt (RFA), au musée de Tel Aviv, à la Kunsthalle de Tübingen, au musée d’Antibes et au musée de Dunkerque. Evénements : dans le parc du domaine de Jouy-en Josas, lieu de la future fondation Car tier, Arman commence la réalisation de la sculpture monumentale, Long Term Parking, un monument d’un volume de plus deux mille tonnes et d’une hauteur de dix-huit mètres. L’œuvre est constituée de soixante automobiles aux couleurs vives et incluses dans du béton. 1983 Expositions : La Parade des objets, 1953-1983, première grande rétrospective en France organisée au musée Picasso à Antibes. Poursuite de la rétrospective au musée de Dunkerque. Pour la commémoration de la mor t de Picasso, le musée d’Antibes passe treize commandes à des ar tistes contemporains, dont trois protagonistes issus du groupe du Nouveau Réalisme : César, Arman et Mar tial Raysse. Arman réalise l’Accumulation, A ma jolie, une œuvre constituée de trente guitares, pièce unique fondue en bronze et exécutée à Antibes. A la Galerie Beaubourg est présentée l’exposition Arman’s Orchestra. 1984 Expositions : dans le cadre inaugural du Centre national d’Ar t contemporain de la Villa Arson à Nice, est organisée l’exposition Ecritures dans la peinture. Arman présente l’Accumulation de tambours de machine à laver. A Paris, chez Ar tcurial, est présentée la collection Arman BijouxViolons. Parutions : La revue Cimaise publie un tiré à par t, intitulé Arman, comprenant un texte du critique américain Ted Castle. Evénements : à Paris, le Ministre de la Culture, Jack Lang, remet à Arman les insignes de Commandeur des Ar ts et Lettres. Au Palais de l’Elysée, le 14 juillet, est inaugurée la sculpture A la République, œuvre monumentale en marbre de Carrare et bronze, d’une hauteur de trois mètres constituée de deux cents drapeaux. A New York, à la Marisa del Rey Gallery, est présentée l’exposition The Day After, constituée de Combustions d’un salon complet de style Louis XV, fondues en bronze. La Galerie Beaubourg présente The Day After à la FIAC. Parution : Arman, de Jan van der Marck, Editions Abbeville, New York. 1985 Evénements : dans les jardins d’Acropolis, à Nice, Arman livre la sculpture Accumulation, Music Power, commandée par la Ville de Nice. A la gare Saint-Lazare, installation d’une commande de deux Accumulations en bronze d’une hauteur de sept mètres. La première, constituée d’horloges, est positionnée dans la cour du Havre et s’intitule L’Heure de tous. La seconde, Consigne à vie est constituée de valises et installée dans la cour de Rome. Au Lincoln Center à New York, présentation de l’œuvre monumentale Rostropovitch’s Tower, constituée d’une Coupe de violoncelles. Il réalise, pour l’Opéra-comique de Paris, les décors de L’Heure espagnole de Maurice Ravel, un spectacle mis en scène par JeanLouis Mar tinoty. Expositions : à Marseille, en collaboration avec Léo Castelli et Bryers, la Galerie L’ARCA organise la manifestation New York, New Ar t, Now-Arca, à laquelle par ticipent Arman, Venet, Chia, Clemente, Fetting, Carl Andre, Christo, Dine, Johns, Judd, Kelly, Kosuth, Lewitt, Lichtenstein, Noland, Oldenburg, Rauschenberg, Rosenquist, Serra, Stella, Warhol et Wesselmann. A Paris, Arman par ticipe au bilan de la création, sous le titre Ar t et Industrie. A l’occasion une exposition est présentée au Musée des Monuments français, le Palais de Chaillot. Il s’expose au Louisiana Museum Humlebaeck et au Palais des Beaux-Ar ts de Bruxelles. Exposition itinérante au Walker Hill Center, Seoul (Korea) et rétrospective au Seibu Museum of Ar t à Tokyo (Japon). 1986 Arman se rend au Japon à l’occasion de son exposition à la Fuji Television Gallery à Tokyo. Il travaille à Slices of Liber ty, à l’occasion du centenaire de la Statue de la Liber té. Evénements : décès d’Iris Cler t. Arman par ticipe à Nice Acropolis, à l’Hommage à Iris Cler t. Il réalise l’Accumulation, Por trait robot d’Iris Cler t, qui fait la couver ture du catalogue. 1987 Naissance de son fils Philippe – Alexandre. Evénements : Arman inaugure les Transculptures, un concept puisé des Coupes mêlées aux Accumulations. Il réalise à Grasse, Le Jardin des délices pour la parfumerie Fragonard. L’œuvre est composée d’anciens alambics industriels en cuivre. Inauguration du Musée d’Ar t moderne de Saint-Étienne. Parutions : Bernard Lamarche-Vadel, Arman, Editions de La Différence, Paris. Liliane ThornPetit, Por traits d’ar tistes, Editions Serpenoise, Bruxelles. Arman illustre un livre pour enfants intitulé Trio à cordes, Editions GKM Siwer t Berström, Suède. Expositions : présentation à la Galerie Guy Pieters à Knokke-Heist de l’exposition Arman couleur. Présentation à la Galerie Ferrero d’un concept intitulé Arman-Rythmes et couleurs. Arman réalise, à l’Orangerie de Genève, pour l’exposition Arman-Picasso, une sculpture Hommage à Picasso ou Vénus à la guitare. 1988 Lors d’une car te blanche à l’Opéra de Paris, Arman présente Désordres lyriques, un spectacle réalisé par Michel Béretti sur une musique de Georges Aperghis. Au musée d’Ar t contemporain de Nîmes, il crée un environnement monumental qu’il nomme Pinceaux piégés. L’installation est constituée de panneaux composés avec des brosses de peintre prises dans leurs traces lors d’un parcours de couleurs acryliques. Arman réalise sur scène à Pékin, à l’invitation de Jean-Louis Mar tinoty, Beijing Quar tet n° 1, pendant l’exécution du Quatuor à cordes n° 16 de Beethoven par l’orchestre de l’Opéra de Paris, devant les dignitaires chinois indignés et une salle enthousiaste. L’œuvre est ensuite vendue aux enchères par Sotheby’s, dans le cadre du projet “Marco Polo, Save the Great Wall of China”. Expositions : Arman par ticipe à l’exposition Marcel Duchamp et l’avant-garde depuis 1950, au musée Ludwig, à Cologne, ainsi qu’à l’exposition Nouveau Réalisme 1957-1962, à la Zabriskie Gallery de New York. A Paris, la Galerie 1900-2000 organise une exposition intitulée ArmanŒuvres, 1961-1986. A la Galerie Beaubourg, est inaugurée une nouvelle série intitulée Peintures 87-88 (Pinceaux piégés). Filmographie : Arman : the Ar tist’s Vision, réalisation David Howard, distribution Visual Studies. 1989 « I am a born-again painter ». Il met au point la série Shooting Color, une sor te de “dripping”, peintures réalisées au sol par des éjections de couleur sor ties du tube par écrasement du pied. La couleur, dans les choix de camaïeux, se projette avec éclat sur une structure organisée et agencée par des objets tranchés ou explosés, telle la série de découpes d’instruments à cordes Stradivarius. Il réalise la série Inclusion Accumulation, composée de porcelaines de Chine cassées et recomposées dans des rythmes alternatifs donnant une impression aux limites du cinétisme. Expositions : un ensemble d’œuvres intitulé Arman, Linear t 89, est présenté à la Galerie Guy Pieters à Linear t (Gand). A la Galerie Beaubourg, présentation d’une série intitulée ArmanShooting Colors. Arman par ticipe à la manifestation itinérante L’Ecole de Nice et ses mouvements, organisée conjointement par le Musée d’Ar t moderne et d’Ar t contemporain de Nice. La sélection s’expose au John and Mable Ringling Museum à Sarasota, au Bass Museum of Ar t de Miami-Beach et au musée des Beaux-Ar ts de Taïwan. Il est présent à la Biennale de sculpture de Monte-Carlo. Evénements : Au Palais de l’Elysée, le Président François Mitterrand remet à Arman les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur. 1990 Expositions : Arman par ticipe à l’exposition Blau : Farbe der Farne, au Heidelberger Kunstverein à Heidelberg. Dans le cadre de la 44e Biennale de Venise, Arman est représenté dans l’exposition organisée à La Peggy Guggenheim Fondation, La France à Venise de 1948 à 1988. La Galerie GKM présente à la FIAC, un environnement constitué d’un ensemble d’Inclusions, intitulé Fragment de Chine. Il procède à la réalisation des séries intitulées : Dir ty Painting, Color Scales et Under the Skin, dans lesquelles les objets s’entremêlent à des couches de couleur stratifiées. Il réalise la sculpture monumentale Rêves de calandres pour la firme automobile BMW. Parution : catalogue raisonné Arman Estampes, Jane Otmezguine et Marc Moreau, Editions Marval, Paris. 1991 Arman crée la série des sculptures en bronze Atlantis. Le résultat indique des effets de concré- tion dus à une longue immersion. Expositions : sont présentées à Lyon, pour la première Biennale, Traction Avant, Traction Après, ainsi qu’une composition de vélos intitulée Philémon et Baucis. Il réalise, pour La Fuji Télévision Gallery à Tokyo, une série de Por traits de musiciens organisée et individualisée en Accumulations d’instruments en situation. A Paris, présentation de l’exposition intitulée Bétons, à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois. The Museum of Fine Ar ts de Houston présente une impor tante rétrospective du travail d’Arman, l’exposition ira l’année suivante au Brooklyn Museum de New York et à l’Institute of Ar ts de Detroit. 1992 Arman réalise l’Accumulation, Les Gourmandes, une sculpture d’une hauteur de quatre mètres structurée par l’assemblage d’une centaine de fourchettes en bronze. En Mar tinique, il réalise un monument commémorant l’abolition de l’esclavage, une Accumulation intitulée Larmes de fonte. Exposition : Arman expose un concept intitulé Archéologie du futur, Galerie Beaubourg, Paris. Parution : des entretiens d’Otto Hahn avec Arman : Arman Mémoires accumulées, Editions Belfond, Paris. 1993 Arman commence la série des déclinaisons autour du tableau La Nuit étoilée de Vincent Van Gogh. Les œuvres sont traitées avec des brosses de peintre de toutes les tailles qui inscrivent sur le suppor t, dans leur course folle avec la couleur, un graphisme d’un lyrisme envoûtant. Expositions : le Château-Musée de Cagnes-sur-Mer présente une exposition de peintures. Parallèlement, la Galerie Beaubourg, à Vence, expose les premières Accumulations de collections, sculptures constituées d’objets rares positionnés en système d’étagère. Parution : monographie Arman, x de Pierre Cabanne, Editions de La Différence. 1994 Expositions : présentation de la série La Nuit étoilée à la Galerie Beaubourg. Au muséo internazionale delle Ceramiche de Faenza, en Italie, présentation de l’exposition Arman : La Céramica di Arman. 1995 Il achève la série Money Queens, Accumulations et Inclusions de différentes coupures de monnaie dans un buste de femme en résine. Evénements : Arman est promu Grand Officier des Ar ts et Lettres. Il inaugure à Beyrouth (Liban) l’Accumulation monumentale, Hope for Peace, Espoir de Paix, une œuvre d’une hauteur de trente-deux mètres. Elle est constituée de quatre-vingt trois chars de combats piégés dans six mille tonnes de béton. A Paris, il décore pour l’hôtel Lutétia, une suite qui por te son nom. Expositions : Arman présente à l’Espace For tant de France, situé à Sète, l’Hommage à Monsieur Teste (série de Transculptures). Présentation de la série La Nuit étoilée à la Galerie Reflex, à Amsterdam, et aux Ace Contemporary Exhibitions de Los Angeles. A l’occasion du 2e courant d’ar t de Deauville, présentation de la première exposition des photographies réalisées par Arman. Parution : Album Arman préfacé par Tita Reut, Editions Area. 1996 Evénements : présentation de la collection d’ar t africain d’Arman au Musée des Ar ts africains, océaniens et amérindiens de La Vieille Charité à Marseille, puis au Musée des Ar ts africains et océaniens à Paris. L’exposition est intitulée Arman et l’ar t africain. A cette occasion, il réalise pour La Poste un timbre dont “le premier jour” a lieu à La Vieille Charité. Il réalise une nouvelle série intitulée Trésors cachés, constituée d’Accumulations de timbres-poste scellés dans le béton. Exposition: à la Sidney Janis Gallery, à New York, présentation de Les Interactives, sculptures en bronze ar ticulées représentant des dieux grecs et romains. Par des manipulations, le public a la possibilité d’ouvrir et de découvrir l’intérieur de la sculpture en creux. 1997 Expositions: première présentation d’œuvres de la série des Cascades à la Galerie Ileana Sonnabend de New York. Les objets coupés et assemblés déferlent sur le mur dans un mouvement en cascade. Présentation des Trésors cachés, à la Galerie Enrico Navarra, à Paris. Filmographie : la cinéaste Dominique Rimbault produit le documentaire, Arman, por trait d’un sculpteur, auquel par ticipe Pierre Restany. 1998 Evénements : Pendant 5 ans, Arman était le President of the New York Chapter of Ar tists for Amnesty International. Dans le cadre d’une manifestation organisée par Amnesty International et pour protester contre l’oppression des intellectuels dans cer taines par ties du monde, Arman réalise en public l’Hommage à Hypatia. L’action se construit autour d’une Accumulation de livres destinés au pilon et sciés en deux. Il crée la nouvelle série de peintures en immersion Nec mergitur. Les objets découpés en par tie sont montés comme ensevelis dans un magma irisé de couleur à l’huile et à l’acrylique, tel Le Siège d’Eurydice. Parallèlement, il commence les séries Fragmentations, constituées d’éléments d’objets coupés et assemblés. Il réalise une série de bronze à l’échelle humaine, por trait ironique de Lénine, intitulé Variations sur un Lénine. Arman travaille sur un projet de sculpture pour le constructeur automobile Ferrari. Expositions: rétrospective itinérante organisée par Daniel Abadie à la galerie nationale du Jeu de Paume à Paris, puis, à l’étranger en Israël, au Por tugal, au Brésil, en Allemagne, en Chine et en Espagne. A la Galerie Trigano, à Paris, présentation d’une série Variation sur un Lénine. Parution: à l’occasion de l’exposition du Jeu de Paume, sor tie de la monographie Arman, accompagnée des textes de Daniel Abadie, William Rubin, Umber to Eco et Raymonde Moulin. 2000 Expositions: A Paris, présentation de l’exposition intitulée Fragmentation (installation de motocyclettes fragmentées suspendues à des chaînes) à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois. Rétrospective itinérante de l’exposition thématique, La traversée des objets, et des livres illustrés d’Arman au château de Villeneuve de Vence et, parallèlement, à la chapelle des Pénitents Blancs. Présentation au couvent des Cordeliers à Paris, d’une série d’installations caractérisant 20 siècles d’ère chrétienne, exposition intitulée Vingt stations de l’objet. Il par ticipe à l’exposition D’après l’antique, au musée du Louvre, puis à Isea 2000, dans l’amphithéâtre de l’Ecole des Beaux-ar ts, à une action-présentation d’Instruments à gonds. Parutions: Il y a lieux - l’album d’Arman et Arman la traversée des objets de Tita Reut, Editions Hazan, Paris. 2001 Expositions : Passage à l’acte, rétrospective organisée au MAMAC à Nice. Reprise de l’exposition La traversée des objets dans le cadre de la Biennale de Venise, puis à Miami, au Boca Raton. Réorganisation de l’exposition Vingt stations de l’objet au musée Picasso d’Antibes. Présentation de la série Sandwich Combos à la Marlborough Gallery de New York. Parution: Chroniques niçoises, Genèse d’un Musée, tome II, Editions Nice-Musée. 2002 Expositions : présentation de ARMAN L’AFRICAIN, Galerie Bernard Dulon à Paris et d’Africarmania, Arman et l’Afrique, Galerie Beaubourg à Vence. Exposition Dix mots pour Arman, Galerie Sonia Zannettacci à Genève. Présentation Les cycles de la vie à la Galerie du Théâtre d’Esch, au Luxembourg, puis la Galerie Anne Lettrée à Paris. 2003 Expositions : à la Marlborough Gallery de New York, exposition intitulée A Survey 1954-2002. Au Museum of Contemporary Ar t de Téhéran, en Iran, exposition monographique intitulée Arman. Il présente Le plein de l’ar t à la Galleria Fonte d’Abisso, Milan. Parution : Arman ou l’irréalité des choses, Tita Reut, Editions Gallimard, Paris. 2004 Expositions : nouvelle série de peintures intitulées Serious Painting présentée à la Marlborough Gallery de Madrid et de Monte-Carlo. Présentation de l’exposition armanarmé à l’Historial de la Grande Guerre, à Péronne, dans la Somme. Présentation au théâtre de la Photographie de Nice de quatre-vingts photos d’Arman tirées de l’ouvrage, Il y a lieux - l’album d’Arman. Parutions : sor tie de la monographie Arman Inclusions, textes de Tita Reut, chez l’éditeur CUDEMO à Bordighera, en Italie. 2005 Le samedi 22 octobre, Arman décède à New York. Le mercredi 16 novembre, sur le parvis du MAMAC un hommage est rendu à l’ar tiste par Jacques Peyrat, Maire de Nice. Le mercredi 30 novembre, la Ville de Vence organise à son tour un hommage. 2006 A Paris, le 12 janvier, la Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois organise l’exposition Arman No Comment (Hommage à Arman). A l’occasion de l’hommage rendu par la Côte d’Azur à Arman, le 23 juin, le Château Sainte Roselyne en collaboration avec la Galerie Guy Pieters présente l’exposition Hommage à Arman. La Ville de Nice organise au MAMAC, à par tir du 30 juin, l’exposition Subida al cielo. La Ville de Cannes inaugure au Centre d’Ar t La Malmaison, le 7 juillet, Arman (1928 – 2005 )- Les inédits, collection Jean Ferrero. 2007 Expositions: Photographs Friends à la French Institute alliance française à New York (du 18 avril au 15 mai 2007 avec le catalogue et des textes de Tom Bishop, Ronald S. Lauder, Agnes Gund, Ralph Gibson et Frank Stella. Polychromes à la Imago Gallery, Palm Deser t en Californie (du 24 novembre 2007 au 6 janvier 2008). 2008 Expositions: Représentation par la Galerie Daniel Templon à la Foire de l’ar t de Chicago du 23 au 28 avril 2008. Arman – Peintre chez Connaught Brown à Londres du 18 mai au 19 juin 2008. Le Jour d’Après à la Galerie Helly Nahmad de New York. The Flowers of Evil Still Bloom à la Galerie Cueto Project. Arman: Le Jour d’après à la Galerie Helly Nahmad de New York (novembre et décembre 2008). 2010 Expositions: Rétrospective Arman au Centre Georges Pompidou à Paris du 22 septembre 2010 au 10 janvier 2011. Look again à la galerie Marlborough de Chelsea du 13 janvier au 13 février 2010 et La Petite Exposition à Vecchiato Ar t Galleries, Padova 25 février. 2013 Arman: Cycles, Paul Kasmin Gallery, New York du 28 février au 6 avril 2014 Exposition “Cascades” à la galerie Guy Pieters, Saint Paul de Vence