en bre f - Département d`information et de communication
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V O L V I I I , C I T É N o 6 L e U N I V E R S I T A I R E , C A P - R O U G E , Q U É B E C , Entente avec Coke ou Pepsi Volte-face du recteur Amélie Deschênes Cité universitaire — Le recteur François Tavenas s’engage à respecter la volonté de la population étudiante sur la possible entente avec Coke ou Pepsi, si la CADEUL et L’AELIÉS établissaient un cadre de décision qui permet d’obtenir une représentation adéquate des étudiants de la cité universitaire. L ors d’une entrevue téléphonique avec L’EXEMPLAIRE, le recteur a souligné qu’il était sensible aux préoccupations des étudiants. «L’Université a toujours été un modèle de relation avec les étu- diants et nous avons toujours eu l’habitude de respecter l’opinion de la CADEUL et de L’AELIÉS», a-til affirmé en précisant qu’il souhaitait voir cette association se poursuivre. Durant la fête de l’Halloween, même les citrouilles et les fantômes hésitent entre Coke ou Pepsi quand vient le temps de se désaltérer... S A I N T E - F O Y , 1 9 9 9 S I L L E R Y Forêt Montmorency Route laboratoire Au cours des derniers jours et alors qu’il rencontrait une soixantaine d’étudiants opposés à cette entente, le recteur a souligné qu’on lui avait attribué à tort certains propos. «On fait dire ce qu’on veut à qui l’on veut», a-t-il lancé. Selon lui, la propagande des dernières semaines a encouragé les étudiants à penser que le vice-recteur au développement, Marc Trudel, et lui-même tenaient des discours contradictoires. C’est avec cette contradiction en tête que les étudiants se sont mobilisés dans la salle du Conseil de l’Université. «Ils voulaient entendre M. Tavenas assurer qu’il respecterait la position des étudiants et ils ont entendu ce qu’ils voulaient entendre», a déclaré Mathieu Dumont, un étudiant présent. Nicolas Bussière Nicolas Bussière et Steeve Merc i e r Forêt Montmorency — Le Site expérimental routier de l’Université Laval (SERUL) a mis de l’avant le projet de construire une route dans le Parc des Laurentides pour l’automne prochain. Cette route, d’une longueur d’un kilomètre, permettra aux étudiants de la Faculté des sciences et de génie de bénéficier d’un lieu privilégié pour faire des études sur le comportement des routes. «C e site, divisé en quatre parties, offre un potentiel de recherche exceptionnel. Les infrastructures en construction seront à la fine pointe et proposeront des projets de recherche intéressants», a souligné Guy Doré, professeur en géotechnique routière à l’Université Laval et initiateur du projet. Subventionné en grande partie par la Fondation canadienne en innovation (FCI) et le ministère de l’Éducation, le projet est évalué à 750 000 $. Il a pour but d’augmenter les connaissances techniques sur le comportement et la réaction des routes face aux dures intempéries du Québec. Mais le SERUL veut aussi, à travers ce projet, donner la chance aux étudiants-chercheurs de profiter d’un véritable laboratoire extérieur. «La construction de la route laboratoire permet de marier le génie civil et le génie forestier, a affirmé pour sa part Luc Lebel, professeur en opération forestière à la Faculté de foresterie et de géomatique. M. Lebel croit également que le projet a pour but de régler des problèmes d’ordre économique, environnemental et sécuritaire.«En effet, le projet permettra de développer de nouvelles techniques de construction qui seront mieux adaptées aux conditions environnementales dans lesquelles les chemins seront construits», a-t-il ajouté. Pour Martin Flammand, étudiant à la maîtrise en génie civil, ce projet permet d’acquérir une expérience enrichissante. «Les routes d’exploitation forestière auront une meilleure qualité et c’est important car la quantité de ces routes au Québec est grande», a-t-il déclaré. université page 3 o c t o b r e Rappelons qu’il y a une dizaine de jours, M. Tavenas avait affirmé vouloir réaliser cette entente, peu importe l’opinion des étudiants. Au forum lavallois, il y a deux semaines, M. Trudel avait déclaré qu’il n’irait pas à l’encontre de la position des étudiants. Toutefois, la semaine précédente lors du caucus des associations étudiantes, plus de la moitié des étudiants croyait que le recteur ne tiendrait pas compte de la volonté des étudiants dans la négociation d’une éventuelle entente entre l’Université et l’un des géants du cola. Lyne Pineault 2 7 page 5 c u l t u r e page 7 page 11 R 2 égional Nouveaux cinémas à Québec Cinéplex Odéon mise gros C’ Karine Lacoste Québec — La corporation Cinéplex Odéon a misé gros avec ses projets de mégacomplexes cinématographiques à Sainte-Foy et à Beauport. est du moins ce que croit Sylvain Gilbert, co-propriétaire du cinéma Lido à Lévis. «L’achalandage moyen des cinémas représente actuellement entre 15 % et 18 % seulement de leur capacité», a-t-il expliqué. Selon M. Gilbert, les projets des compagnies de cinéma seraient beaucoup trop gros compte tenu de la population de la région de Québec. De plus, selon M. Gilbert, les gens qui fréquentent les salles de cinéma auront peut-être une façon bien différente de dépenser leur argent d’ici quelques années. «Ce n’est pas évident que les gens vont aller au cinéma encore pendant 10 ans au rythme actuel», a-t-il avancé. Josée Otis La construction du complexe cinématographique à Beauport a débuté la semaine dernière au même endroit où était situé le ciné-parc. Pas moins de 3932 sièges seront disponibles dans le nouveau cinéma qui comptera 16 salles. La compagnie Odéon a d’ailleurs réajusté son tir au cours des derniers mois quant à l’envergure de son projet à Sainte-Foy. «Ce cinéma était le plus gros projet de Cinéplex, du moins au Québec. Il devait y avoir 24 salles, mais on a décidé de le réduire à 14 salles», a mentionné Domenic Cancara, directeur de salle au Cinéplex Odéon à Brossard. Rappelons que deux en cours pour la corporation Cinéplex Odéon. Un cinéma de 16 salles sera construit à Beauport, là où se trouvait l’ancien ciné-parc. Il doit ouvrir ses portes en juillet 2000. L’autre complexe, qui comptera 14 salles, serait situé près de l’autoroute Duplessis, à Sainte-Foy. Famous Players a également un projet de construction juste à côté de celui de Cinéplex Odéon à Sainte-Foy. Mais chez Famous projets sont Players à Québec, on ne voulait émettre aucun commentaire à propos de la Odéon investira construction de ce comau total 35 M $ plexe. dans le nouveau cinéma de Beauport. Le Cinéplex Laurentien et le Cinéma des Galeries de la Capitale seront également touchés par l’arrivée des nouveaux complexes. On songe par ailleurs à y présenter des films à rabais et en versions originales. Anna Lero u x , d i re c t rice des c o m mu n i c ations au Cinéplex Odéon, croit que les salles de cinéma à Québec sont dépassées. «Les nouvelles salles de C i n é p l ex Odéon seront très modernes, avec des sièges ultrac o nfortables, le son numérique, le dernier cri quoi», a - t - e l l e lancé. Région Chaudière-Appalaches Trois églises Eau contaminée restaurées Du côté du cinéma Le Clap, le seul cinéma indépendant à Québec, on ne semble pas craindre l’arrivée des nouvelles salles. «On ne prend pas nos décisions par rapport aux projets des mégacomplexes», a souligné la rédactrice en chef du magazine Le Clap, Stéphanie Bois-Houde. en bref L’avenir de la presse alternative Sylvie Audy Québec — L’eau potable de plusieurs municipalités de la région de Chaudière-Appalaches serait contaminée, depuis quelques années, par le nitrate dans les eaux souterraines. S elon Benoît Gingras, médecin conseiller en santé environnementale, les concentrations naturelles de nitrates dans les eaux souterraines sont normalement inférieures à un milligramme par litre d’eau, ce qui ne serait pas le cas pour la région de ChaudièreAppalaches. Dans les municipalités de Saint-Gervais et de SaintCharles-De-Bellechasse, les quantités de nitrates seraient souvent supérieures à 10 mg par litre d’eau. Selon le Dr Gingras, les nitrates sont entraînés vers les eaux souterraines par l’infiltration de la pluie ou par la fonte des neiges, augmentant les risques de contamination au printemps et à l’automne. «Dès que l’on a plus d’un milligramme de nitrates par litre d’eau, on peut parler de contamination», a expliqué M. Gingras. Il a par ailleurs indiqué qu’avec une quantidistribution ors du 25e anniversaire du journal «Droit de parole», la question de l’avenir de la presse alternative à Québec a été évoquée. Des médias communautaires et alternatifs se sont entendus pour travailler en collaboration, afin d’assurer la survie de la presse alternative. Selon eux, cette presse joue un rôle que les autres grands médias ne peuvent se permettre, en raison de leurs attaches commerciales. (S.R.) L té excessive de plus de 10 mg de nitrates dans l’eau potable, il y a surtout des risques d’intoxication pour les nourrissons de moins de 6 mois. Risques de contamination L’ingestion d’une importante quantité de nitrates pourrait provoquer le coma et même la mort dans certains cas. Cependant, aucun cas d’intoxication grave n’a encore été signalé à la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches. Diane Fo rg u e s , d i re c t rice générale du Conseil régional de l’environnement en ChaudièreAppalaches (CRECA), croit que la meilleure solution est de sensibiliser les gens et de les inciter à faire analyser les eaux souterraines deux fois par année, comme pour les eaux de surface. Le Front commun devant le Parlement E Lyne Pineault L’église Saint-Jean-Baptiste recevra 330 000 $ pour effectuer des travaux de maçonnerie. Le ministère de la Culture et des Communications injectera au total plus de 5 M $ pour la restaura tion de lieux à caractère religieux. Trois églises de la région de Québec pourront effectuer des travaux de réfection. (G.G.) nviron 200 syndiqués membres du Front commun FTQ-CSN-CEQ de la région de Québec et de ChaudièreAppalaches ont manifesté devant le Parlement la semaine dernière, à l’occasion de la reprise des travaux de l’Assemblée nationale. Les manifestants tenaient à dénoncer la lenteur dans leurs négociations avec le gouvernement. (C.G.) Cité universi taire : B o n e n f a n t , C a s a u l t , D e Koninck, Desjardin s, PEPS, Vachon. Ville de Québec : É d i f i c e d e la Fa brique , La Tribune, L e S a c r i l è g e , L e ba l d u L é z a r d ; S a i n t e - F o y : L e C a c t u s , C é g e p d e S a i n t e - F o y , L e C l a p , C a f é A u T e m p s P e r d u . S i l l e r y : F a k s C a f é . L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery R Commerces de prêts sur gages 3 égional Hors contrôle listes d’articles, mais l’Office n’a aucun contrôle», a ajouté M. Préaux. Vi rginie Moff e t Québec — La police de Québec et l’Office de la protection du consommateur (OPC) ont présentement très peu de contrôle sur la vingtaine de commerces spécialisés dans les prêts sur gages à Québec. «L a loi est trop permissive pour les prêteurs sur gages», a indiqué le relationniste de la police de Québec, Danny Simard, lors d’un entretien téléphonique avec L’EXEMPLAIRE. Les commerçants spécialisés dans le prêt sur gages, également appelés regrattiers, sont pourtant tenus, à chaque semaine, de fournir aux policiers de la ville de Québec une liste des articles qui se trouvent dans leur magasin. «Ces listes ne sont d’aucune utilité, car elles peuvent être falsifiées», a expliqué M. Simard. Selon le substitut du procureur général aux actes criminels, Jacques Gauvin, un comité est présentement en train d’étudier le cas des commerces qui font des prêts sur gages. À l’OPC, l’agent d’information Jean-Jacques Préaux a affirmé qu’il est très facile pour un prêteur sur gages d’ouvrir un commerce. «La seule condition à remplir est d’acheter un permis d’acquisition au coût de 226 $», a-t-il indiqué. «D’autres contraintes peuvent être imposées par les municipalités, comme l’obligation de fournir des Mauvaise réputation La mauvaise réputation des prêteurs sur gages vient du fait qu’ils sont souvent accusés de vendre de la marchandise volée. «Nous recevons des appels à chaque semaine de personnes ayant retrouvé des articles volés chez un regrattier», a affirmé Danny Simard. Pour sa part, le propriétaire de Consigne Plus, Roland Mailhot, se défend de contribuer à la vente d’articles volés. «C’est souvent moi qui se fais voler parce que je me fais saisir un bien par la police alors que je ne savais même pas qu’il s’agissait d’un article volé», a-t-il expliqué. Descente au club échangiste en bref Josée Otis Une vendeuse de Presto Comptant, qui a préféré conserver l’anonymat, a indiqué qu’elle n’acceptait aucun produit dont le numéro de série est illisible. «Lorsque nous avons des doutes quant à la provenance des biens, nous préférons ne pas les acheter», a-t-elle ajouté. Le fonctionnement des comm e rces qui font du prêt sur gages, comme Instant Comptant, consiste à acheter d’un particulier un article de valeur. Le taux d’intérêt imposé par le commerçant est généralement de 22 %, mais va rie d’un commerce à l’autre. Compétitions culinaires internationales Contrôler les moeurs 200 chefs au menu — Élise Bénard Jour de l’An des riches S i vous envisagez de changer de millénaire dans un restaurant chic de la région, assurez-vous d’avoir un portefeuille bien garni. En effet, si vous avez l’intention de souper au Château Frontenac, c’est une facture de 595 $ qu’on vous demandera de régler. Au restaurant l’Astral du Loews Le Concorde, un dîner gastronomique de sept services vous sera servi pour la somme de 250 $. (A.C.) Centre de jour pour sans-abri L a ville de Québec investira 300 000 $ pour la création d’un centre d’accueil pour les sans-abri qui fréquentent le Mail Saint-Roch. La future démolition du toit du Mail est la raison principale de l’installation de ce «centre de jour». (P.R.) Christine Savoie Julie Marc o u x Québec — La descente policière au Super Club Privé, la semaine dernière, serait un moyen subtil pour imposer un contrôle social sur la sexualité des individus. Québec — Plus de 200 chefs venus de 13 pays se sont affrontés pour la seconde édition des compétitions culinaires internationales de la Coupe des Nations, du 21 au 24 octobre au Centre de foires. Québec est la seule ville en Amérique du Nord à présenter un tel événement. «Ce qui est défini comme immoral oilà ce qu’a déclaré Élise Bénard, sexologue, lors au sens de la loi est déterminé selon d’un entretien avec ce qu’une société veut établir en terme de moeurs», a L’EXEMPLAIRE. Mme pour sa part souligné Bénard croit par ailleurs Danny Simard, relationLe club que «l’échangisme est une pratique généraleéchangiste de niste au Service de police de la ville de Québec. ment adoptée par des Québec adultes consentants qui regrouperait M. Simard a précisé choisissent cette forme 500 membres. que les policiers sont de sexualité». tenus d’agir envers quiconque commet un «Or, avec les descentes policières dans les clubs échan- crime relié aux moeurs. C’est ce qui gistes, un message est envoyé explique l’intervention policière au comme quoi cette pratique est inac- Super Club Privé ainsi que celle surceptable, légalement et morale- venue au club échangiste montréalais, l’Orage, au mois de mars. ment», a-t-elle ajouté. «L’Orage met à la disposition de ses m embres des chambres privées. Au C’est d’ailleurs sur cette question de moralité que porteront les accu- Super Club Privé, il n’y a aucune sations envers le tenancier du club pratique de la sorte», a ajouté l’avocat d’Éric Bernier, Me Jean Petit. échangiste, Éric Bernier. V «C ’est très valorisant pour la ville. Ça amène du monde et c’est excellent pour tous les restaurants et hôtels de la région de Québec. L’an dernier nous avons reçu 11 000 visiteurs alors que nous en avons accueillis plus de 15 000 cette année», a affirmé la responsable des relations publiques, France Lavoie. En plus des compétitions gastronomiques de vins, de cidres et de bières, 150 exposants ont fait découvrir leurs produits et leurs nouveautés au public. De la raclette au gibier en passant par le saké et le porto, les amateurs de dégustations ont été nombreux. «Je suis venu pour élargir mes connaissances des bières impor- tées», a souligné un étudiant en médecine dentaire, Jean-François Parent. Prestigieux concours Neuf compétitions ont été présentées lors de ce concours. «Il y a des compétitions individuelles et en équipe où chaque chef doit composer un mets à partir d’un panier surprise», a précisé un professeur d’hôtellerie, Richard Giguère . Chaque pays a dû débourser environ 40 000 $ pour participer à ce concours. La plupart ont réussi à trouver des commanditaires pour financer leur participation. Le Maroc, qui était de la compétition l’an dernier, n’a pu se présenter, faute d’argent. À tous les étudiants de l’Université Laval *sur présentation de votre carte étudiante... -15 % Sur les produits sauf sur appareils-photos, lunettes, jumelles et téléscopes Sur les services de développements photos et diapos, de laminage, etc... Service 1heure-noir et blanc L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Place de la Cité - 656-6309 -10 % Service 1heure-diapositives Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery 4 U niversité Billets de contravention sur le campus Simulation des travaux de l’ONU Sainte-Foy 40 Lavallois à N.Y. empoche le magot Yannick Gagnon Cité universitaire — Une quarantaine d’étudiants de l’Université Laval participeront à une simulation des travaux des Nations Unies au siège de l’organisation à New York du 18 au 22 avril 2000. L’ A s s o c i ation pour la simulation des Nations Unies de l’Unive rs i t é L aval (ASNUUL) rep r é s e n t e ra l’Université pour une neuvième année consécutive au National Model United Nations. Cette conférence annuelle est la plus importante simulation des travaux des Nations Unies. Plus d’une centaine d’universités dans le monde seront présentes. Les délégués de l’Unive rs i t é L aval proviennent majori t a i rement de la Faculté des sciences s o c i a l e s , mais également de médecine, de droit et de physique. Les candidats sont choisis en fonction de leur rendement académique et de leur connaissance de l’anglais. Lyne Pineault Jean Sébastien Grégoire Selon la présidente de l’ASNUUL, Mme Ya n n i ck Mondy, cette simulation est une Cité universitaire — Les sommes qui proviennent des contraventions de stationnement émises sur le campus de l’Université Laval vont directement dans les coffres de la Ville de Sainte-Foy. L a police de Sainte-Foy a refusé d’indiquer le total des sommes amassées grâce aux billets de stationnement sur le campus mais le lieutenant Élian Bourque a toutefois estimé que près du quart des contraventions de la ville sont émises sur le campus. L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Cette activ i t é implique des coûts Plus d’une Cette activ i t é , q u i substantiels. Env i ro n regro u p e ra plus de centaine 26 000 $ sont néces3 000 part i c i p a n t s , d’universités saires à la participavise avant tout à repré- dans le monde tion de l’ASNUUL au senter le plus fidèleN ational Model seront ment possible la réaliUnited Nations. Même présentes. té des débats onusiens. si quelques subve nLes étudiants dev ro n t tions du gouvernement se mettre dans la peau sont ve nues amort i r des délégués officiels les coûts, il reste encoet entamer des négociations pour re un écart important à combler. la défense des intérêts du pays «Nous espérons recueillir encore qu’ils représenteront. quelques subventions du secteur privé. Évidemment, nous allons Attribution du pays organiser des activités de financement comme la vente de chanL’attribution du pays se fait en dails notamment», a conclu Mme fonction de la lettre de présenta- Mondy. porte-voix attendant que la dernière minute soit écoulée», s’est insurgée Mélanie Levasseur, une étudiante à temps partiel. Le règlement sur le stationnement et la sécurité routière a été modifié en 1996 pour donner juridiction aux agents de la Ville de Sainte-Foy sur le camL’absence de vignettes de sta- pus. Le directeur du Service de tionnement et les voitures qui ont s é c u ri t é - p r é vention l ’ U n ive rsité Lava l , écoulé le temps perGuy Vézina, a confirmis dans les aires de Le quart des mé que les tâches des parcomètres constituent les infractions contraventions agents de l’université ne concernent pas la les plus fréquentes. Le émises à montant des contra- Sainte-Foy sont s é c u rité ro u t i è re ni les stationnements. ventions varie de 30 à données sur le 135 $, en plus des campus. Prix du frais administratifs permis élevé payables à la cour municipale. Selon Le prix élevé du stationneGilles Noël, relationniste à la Ville de Sainte-Foy, «l’argent des ment à l’Université Laval, soit contraventions sert à payer les de 329 $ par année pour un agents de stationnement et à permis de catégorie 1, pourrait défrayer les coûts administratifs». expliquer le nombre important d ’ i n f ractions émises. À Certains fautifs déplorent par l’Université de Sherbrooke, il ailleurs l’arrogance des agents en coûte 150 $ de moins de stationnement. «Quand je annuellement pour un permis. sors de mes cours, l’agent attend Les étudiants de Trois-Rivières à côté de ma voiture avec son ne déboursent quant à eux que billet d’infraction déjà écrit en 60 dollars par année. ex p é rience fo rt enri ch i s s a n t e pour les étudiants. «Il s’agi t d’une chance extraordinaire que de pouvoir éch a n ger au sein d’une plate-forme de communic ation comme celleci», a-t-elle expliqué. tion soumise au comité organisateur, du nombre de participants et de la performance de l’équipe lors des simulations antérieures. «Cette année, nous espéro n s obtenir les États-Unis. Compte t e nu du fait que l’ASNUUL représentait le Royaume-Uni l’an dernier, nous croyons que nos chances sont bonnes», a expliqué Mme Mondy. Attaque au Coke! C hapeau ! Chapeau au petit groupe d’étudiants qui a su mettre un peu de piquant à la reluisante et feutrée inauguration du pavillon Palasis-Prince la semaine dernière. Un étudiant s’est approché de la tribune d’honneur, «armé» d’une bouteille de Coke, pour ensuite se faire montrer la sortie. Mais que Messieurs-les-décideurs-fiers-d’avoir-dépensé-21,5 millions ont dû être effrayés par une telle violation du protocole! C’est rafraîchissant d’apprendre que des étudiants aient essayé de se faire entendre par d’autres moyens que les caucus, conseils, tables rondes, forums et autres tribunes officielles qui pullulent sur le campus de l’Université Laval. Message reçu: on ne veut pas du privé, ni d’ententes d’exclusivité. Une bouteille de Coke a suffi. Ces bonnes gens se sont épargnées un monologue au caucus des associations. Lorsque les recours aux moyens traditionnels de se faire entendre ne viennent pas à bout de la rigidité de l’autorité, il faudrait peut-être penser à faire dans le moins orthodoxe. C’est plutôt rare ici et je porte également le chapeau. On passe des mois à s’entretenir dans des assemblées, à «réunir autour d’une table les différentes parties impliquées», à «remettre la négociation à une assemblée spéciale» ou à «soumettre le projet du projet qui sera évalué lors de la prochaine date-butoir suite à laquelle des décisions seront prises», etc. Ça ne bouge pas. On devrait apprendre un peu des Français pour qui la «manif» est un sport national. Il n’est pas ici question d’un appel à la violence ou au désordre public, mais à l’action, à un certain militantisme qui pourrait peut-être remuer les Tavenas et autres prestigieux ambassadeurs à la pensée stérile. Philippe Hébert en bref Surfacturation: rapport prochain L’ enquête de l’ombudsman sur la surfacturation des étudiants des cycles supérieurs sera rendue publique d’ici une dizaine de jours. L’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS) a déposé, il y a deux semaines, une plainte officielle contre l’administration de l’Université Laval en raison d’une augmentation imprévue de 226 $ des frais scolaires pour les étudiants des cycles supérieurs. (A.K.) Plus de femmes au Groupe Gai L e Groupe Gai de l’Université Laval reste méconnu de la population étudiante, selon Éric Martin, conseiller au sein du groupe. Le record d’assistance aux récents groupes de discussion n’a été que de 29 personnes. Le Groupe Gai a toutefois connu cette année une hausse de participation féminine. (M.-H. C.) Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery U Recherche universitaire 780 M $ du fédéral Québec — Le gouvernement fédéral compte investir 780 M $ dans la création de 2000 chaires de recherche universitaire. e programme est avant février prochain, vise également à tout une réponse aux maintenir les chercheurs canadiens demandes répétées des au pays. «Nous souhaitons avant centres de recherches universi- tout instaurer des conditions favorables à la recherche et éviter ainsi taires», a précisé Gérard l’exode de nos cherDufour, adjoint ministécheurs à l’étranger», a riel au Cabinet de Gilbert Le projet sera pour sa part souligné Normand, Secrétaire d’ÉM. Normand. tat aux sciences, à la voté lors du recherche et au dévelop- budget fédéral La mise en oeuvre de pement. C’est par le biais en février. ce programme se fera par du programme des l’intermédiaire d’un «Chaires d’excellence en groupe de travail comporecherche du XXIe siècle» que le gouvernement fédé- sé de représentants des universités, ral compte investir dans la de la fonction publique fédérale ainsi que des trois conseils subvenrecherche universitaire. tionnaires de recherche. La particiÉviter l’exode des cerveaux pation des provinces au groupe de travail ne serait pas exclue, «cela Le projet, qui devrait être voté dépendra de leur bon vouloir», a lors du prochain budget fédéral en ajouté M. Dufour. «C L a salle multimédia du pavillon Desjardins porte désormais le nom d’amphithéâtre HydroQuébec en reconnaissance au don de 4 M $ fait à l’Université Laval. Ce don sera notamment destiné à l’attribution de bourses d’excellence en sciences de la santé, en sciences pures et appliquées, ainsi qu’en sciences humaines et sociales. (T.C). L’avenir du Maroc L’ Université Laval a invité Abdelkader Lecheheb, ambassadeur du Maroc au Canada, pour une conférence sur le thème «Le Maroc face aux défis du nouveau millénaire». Selon M. Lecheheb, la globalisation des échanges monétaires et l’émergence d’une nouvelle économie sont les principaux défis de son pays. (S.L.) d’opinion à Laval L’octroi des chaires se fera, pour chaque université, dans une proportion à peu près équivalente à la part de financement qu’elles reçoivent des conseils subventionnaires. Le recteur de l’université Laval, François Tavenas, voit d’un oeil favorable les éventuels investissements fédéraux. Selon M. Tavenas, ce programme permettra à l’Université de hausser son niveau de compétitivité. Globalement, le recteur soutient toutefois que le financement des universités doit devenir une priorité pour les deux paliers de gouvernement. M. Tavenas souhaite ainsi une augmentation des transferts du fédéral aux provinces dans le domaine de l’enseignement postsecondaire, de même qu’un réinvestissement massif dans l’éducation de la part de Québec. Nouveauté au service de placement Amphithéâtre Hydro-Québec Un webzine Modalités d’octroi P a u l - Yanick Laquerre en bref 5 niversité Cybergestion d’entreprise Thomas Cluzel Cité universitaire — Les étudiants de l’Université Laval auront maintenant la chance de diriger, à partir de janvier 2000, la première entreprise d’entraînement virtuel au monde. es stagiaires admis à ce pro- tion proposée par l’Université est jet pourront en effet vivre un milieu de recrutement avantaune véritable expérience geux, une sorte de laboratoire» a-tprofessionnelle en milieu d’entre- elle souligné. prise, conforme à la réalité, à l’exStage crédité ception de la production et des transferts d’argent. Le service de Ce stage en entreprise d’entraîplacement de l’Université Laval nement virtuelle débu(SPLA), en collaboration t era en janvier 2000. Il avec Québectel et Les sera crédité, non rémulogiciels de marque Inc., va recréer ces entreprises Les étudiants néré et d’une durée de 15 heures par semaine de manière virtuelle de assureront la pendant un trimestre. Il sorte que les étudiants en gestion des est accessible à partir assureront eux-mêmes la entreprises. de la deuxième année direction et la gestion du premier cy cl e. Il sera directement sur le camnotamment possibl e pus. aux étudiants d’assurer Pour Line Lagacé,coordonnatrice le soutien logistique nécessaire à des activités de l’entreprise d’en- l ’ o rga n i s ation d’une mission traînement virtuelle, chaque parte- internationale ou encore d’effecnaire y trouve son compte. «Pour tuer les recherches préliminaires les entreprises marraines, la forma- au développement d’un cédérom. L L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Sylvain Merle Shannie Ladouceur Cité universitaire — Un nouveau média est né à l’Université Laval. Néo est le premier magazine universitaire d’opinion du campus et il est sur Internet depuis le 18 octobre dernier. C onçu par deux étudiants du Département d’information et de communication, David Manise et Éric Legallais, Néo (http://neo.com.ulaval.ca) est un journal d’opinion électronique entièrement rédigé par des étudiants des différents départements de l’Université Laval. Quotidiennement, le webzine publie un article d’opinion réalisé par l’un de ses 17 journalistes. Pas de ligne éditoriale précise Selon Éric Legallais, les journalistes de Néo sont libres car aucune ligne éditoriale est imposée. «Internet a toujours permis la libre expression et nous avons voulu exploiter ce côté-là en faisant l’analyse de l’information», a-t-il expliqué. Tous les sujets d’actualité peuvent être traités sur le site Néo. «On ne voulait pas se spécialiser dans un domaine en particulier. On préférait être plus général, c’est plus intéressant pour tout le monde», a exprimé Éric Legallais. Chaque article d’opinion est accompagné d’un espace pour la réplique des lecteurs. M. Legallais a expliqué qu’il ne s’agissait pas de débats en direct, mais plutôt d’un babillard où l’on peut présenter son point de vue. Néo vient du mot néoténie qui, selon le dictionnaire Le Petit Robert, signifie: «Propriété, temporaire ou permanente, des formes larvaires au cours du développement d’un organisme». David Manrise et Éric Legallais font un rapprochement conceptuel entre la néoténie et les étudiants. «L’analogie que nous faisons c’est que les étudiants, à cause de leur développement scolaire et professionnel, ne sont jamais totalement développés, un peu comme des larves», a expliqué M. Legallais. Pour les fondateurs, Néo est un outil pédagogique intéressant puisqu’il offre aux étudiants une approche journalistique différente des autres journaux sur le campus et des cours du département de communication. Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery 0 6 pinion éditorial point de vue Rien de commun dans le Front L’argent...toujours l’argent Le Front commun n’est peut-être pas un adversaire aussi coriace qu’il le laisse croire. Lorsque les dirigeants d’une équipe n’ont plus le soutien de leurs joueurs, on change de stratégie ou on change les membres de la direction. Les chefs du Front commun pratiquent un syndicalisme désuet qui date de la Révolution tranquille. Une convention collective ça se négocie à la table, pas dans la rue. Ils ne veulent pas perdre leurs acquis et surtout pas quelques jourLes négociations estivales menées dans le dossier nées de salaires. Il n’y a plus grand chose de des infirmières ne tenaient lieu que de commun dans ce Front. Chacune des cenréchauffement pour le gouvernement. Le La seule chose trales est obsédée par certaines clauses match le plus important allait se tenir à qui peut propres à ses membres et non à l’ensemble l’automne avec les employés du secteur sauver le du Front. Les sous-syndicats sont complètepublic. Mais cette partie préparatoire a tellement impressionné les joueurs adverses Front commun, ment divisés sur les moyens de pressions à que ceux-ci battent déjà en retraite. Même c’est l’union. utiliser. Les chefs syndicaux n’ont, quant à eux, plus rien en commun. si les combats de cet été furent féroces, ils en ont valu le prix : les dividendes appaLa fin de la manche approche et le Front commun raissent encore plus positifs que l’aurait souhaité le a deux prises contre lui. Les joueurs devront se ser«joueur-entraîneur» Bouchard. La grande majorité rer les coudes et aller affronter le lanceur adverse. À s’est prononcée contre la mise en action du plan mis de l’avant par le Front commun, soit le débrayage de ce rythme, l’équipe du Front commun ne se rendra même pas au premier but. Une équipe formée à la 24 heures et la grève générale illimitée au plus tard dernière minute, même avec plusieurs joueurs le 18 novembre. étoiles, ne peut venir à bout d’un adversaire qui préComment la partie patronale peut-elle espérer plus pare sa formation depuis longtemps. La seule chose qui peut sauver le Front commun, c’est l’union. Pour de latitude et de soutien de la part de ses fidèles l’instant, la seule chose qu’ils ont en commun, c’est employés? Il faut dire que le gouvernement provinla peur de l’équipe de première position qu’ils cial a le beau jeu. Il peut voter une loi pour mettre affrontent. Les secondes s’égrainent et la partie des bâtons dans les roues des syndiqués et favoriser s’achève... le patron, c’est-à-dire lui-même. L’omnipotence du gouvernement est sa meilleure arme. Le coup du Olivier Bo «juge et partie», ça marche à toutes les fois. L e Front commun a peur. La majorité des 415 000 syndiqués membres du Front commun craint les représailles que pourrait lui imposer le gouvernement advenant la mise en action de moyens de pression trop lourds, tels un débrayage ou une grève. Le gouvernement Bouchard a réussi à mettre l’adversaire en déroute. A vez-vous déjà porté attention aux publicités des Caisses Desjardins qui font croire au public qu’il sera servi comme un roi en faisant affaires avec elles. Pourtant, le mouvement Desjardins se prépare à une restructuration qui éliminerait 900 emplois. Drôle de paradoxe de promettre à la fois un excellent service et une diminution considérable d’employés. Les membres du conseil d’administration de la Confédération des caisses Desjardins n’ont certainement pas pris le temps de remarquer le véritable service que l’on accorde aux clients aux comptoirs. Bien sûr, on fait l’éloge de la carte de guichet pour effectuer nos transactions, mais lorsqu’elle est défectueuse, on est vraiment mal pris. On doit attendre dans une longue file d’attente semblable à celle des heures de pointe. Le conseil d’administration ne semble pas prendre conscience de l’impact de sa décision sur le service à la clientèle, en particulier pour les personnes âgées. Desjardins fait déjà assez de profits pour éviter de tels inconvénients. On prétexte que la réorganisation du système permettra de rester dans la compétition. Et puis quoi encore? C’est dans des situations comme celleslà que l’on remarque dans quelle société capitaliste nous vivons. Il semble que c’est plus logique de couper le personnel en dernier recours, à l’occasion de problèmes financiers sérieux, mais pas avec un actif pareil. De plus, mettre 900 personnes au chômage n’améliorera pas la situation, au contraire. Par exemple, l’indice de chômage à Maria, en Gaspésie, est de 25 %. Imaginez les conséquences de l’abolition de 34 postes sur 49 au siège social. Leur économie va subir un dur coup. Avec les coupures importantes prévues, d’autres régions comme l’Abitibi vont être touchées. En fait, l’ensemble du Québec devra se débrouiller avec une décision du mouvement Desjardins qui risque de produire plus de mal que de bien. ssé Marie-Ève Brillan j’en dis Grabuge publicitaire sur le campus L’Exerciseur emmerdeur I l est 1h15 du matin et je suis devant la télévision à me demander si je vais pleurer ou rire. Pourquoi? Parce que j’ai devant les yeux une merveilleuse info-publicité sur une magnifique machine: «L’Exerciseur, performateur, endurcisseur» appelez-la comme vous voulez, moi je vais l’appeler l’Emmerdeur. Et qui anime cette connerie? Une sculpturale blonde de 5’9 implantée, liposuccionnée et collagènée de la tête aux pieds. Et que dit cette belle enfant? Que le super Emmerdeur est le miracle de sa vie... Bien, le miracle à mon avis, c’est qu’elle se soit rendue à cet âge, après toutes ces interventions. Évidemment ce n’est pas tout. On nous montre ensuite, des splendides déesses de la mer en bikini qui n’ont bien sûr aucune graisse, aucune cellulite et pas la moindre minuscule varice. Alléluia l’Emmerdeur! Où est-ce qu’on s’en va? D’après moi cette maudite machine fonctionne autant que la machine à voyager dans le temps! Si vous voyez ce que je veux dire... On fait rêver les gens ordinaires. C’est bien de vouloir se mettre en forme et se sentir mieux dans sa peau, mais moi ce que je dénonce, c’est la fausse représentation, le manque d’honnêteté des info-publicités face aux téléspectateurs. Trop, c’est comme pas assez. Le juste milieu, ça existe. Je ne suis pas contre les machines à exercices car je pense que s’entraîner est essentiel. Mais le problème, c’est de nous faire croire qu’en utilisant leur merveilleux Emmerdeur, on va devenir aussi parfaits que leurs superbes créatures qui n’ont fait que des exercices chez leur chirurgien plastique! C’est rire du monde! «Quand on se regarde on se désole, mais quand on se compare on se console». Cette nuit-là, j’ai séché mes pleurs! Annie Bouchard L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery 7 D ’un bout à l’autre de la planète, de nombreuses inquiétudes ont été soulevée propos des aliments «high-tech». Plus souvent qu’autrement, ceux-ci sèment la panique dans les assiettes. Qu’en est-il exactement? Ouvrons l’œil! Organismes génétiquement manipulés L’étiquetage D ifficile de reconnaître les aliments transgéniques. Que ce soit au restaurant, dans votre tablette de chocolat préférée, dans la crème glacée ou dans les petits pots pour bébé, les organismes génétiquement modifiés (OGM) peuvent être présents, mais difficiles à détecter. Pour en être certain, il faudrait pratiquement tout étiqueter, car du champ à l’assiette, de nombreuses transformations sont possibles. Maudit par les uns, réclamé par les autres, il n’en demeure pas moins que l’étiquetage suscite de grandes controverses. Au Canada, cette pratique est volontaire puisqu’il n’existe aucune règle à ce sujet. Aux États-Unis, rien n’est étiqueté par peur d’une discrimination envers les produits destinés à l’exportation. Le Brésil et plusieurs pays européens demeurent plus prudents et limitent au maximum les OGM sur leur territoire. Greenpeace Québec considère pour sa part l’étiquetage de ces produits comme une exigence minimale. «Le droit du consommateur est complètement bafoué parce qu’il ne peut choisir. On devrait même retirer des tablettes tous les produits susceptibles de contenir des OGM», a indiqué la directrice, Johanne Filion. Péril dans l'assiette Q ui aurait pensé qu’il existerait un jour des tomates résistantes au froid grâce à un gène de poisson, une pomme de terre résistante aux «bibittes à patates», du canola et des légumes résistants aux insectes, aux virus et aux herbicides? Il est bien loin le temps où les cultivateurs engraissaient leurs récoltes uniquement avec du fumier. Voilà qu’aujourd’hui les chercheurs peuvent aider les plantes en leur transférant des gènes qui ne se retrouvent pas dans la nature. Le patrimoine génétique de nombreux organismes vivants a volontairement été transformé au cours des dernières années. Mis au banc des accusés pour leur menace possible sur la santé et l’environnement, les organismes génétiquement modifiés, communément appelés OGM, font peur aux consommateurs. On les appelle même aliments Frankenstein ou mutants, c’est tout dire. Situation des OGM au Canada S anté Canada est responsable de l’homologation des aliments transgéniques au pays. Depuis 1994, 42 produits génétiquement modifiés ont ainsi été autorisés à la commerc i a l i s at i o n . Leur utilisation connaît un essor prodigieux. Selon les données de l’Union des producteurs agricoles (UPA), les cultures de maïs transgéniques au Québec ont atteint 10% en 1998 alors que celles de canola oscillaient de 30 à 50%. L’analyse des conséquences à long terme des OGM est souvent remise en question. Pourtant, Santé Canada affirme qu’il n’y a aucun p ro bl è m e. «On prend tout le temps nécessaire pour déterminer l’innocuité des OGM. Il n’y a pas de limite de jours, ça peut même prendre des mois», a expliqué Lyne LeSage, agente aux communications de l'organisme. «D’après les études réalisées, les aliments modifiés génétiquement n’ont pas vraiment de conséquence sur la santé», reconnaît pour sa part Claude Grenier de L’équipe de L’ E xe m p l a i re ADRESSE ÉLECTRONIQUE: [email protected] TÉLÉCOPIEUR: (418) 656-3865 SITE WWW: http;//exemplaire.com.ulaval.ca ABONNEMENTS: 20$ pour 11 numéros L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Les risques qui demeurent en suspens suscitent toutefois l’inquiétude chez plusieurs groupes de défense des consommateurs. Au Québec, le gouvernement ne semble pas s’être interrogé véritablement sur la question afin d’établir des politiques fermes à ce sujet. L’UPA ne sait pas sur quel pied danser. Un an après la parution de son document d’observations sur le génie génétique en agriculture, «l’UPA n’a pas vraiment de position arrêtée. On est toujours en pleine période de réflexion», a souligné Sylvain Rheault, du service des communications à l'UPA. Du côté de Greenpeace Québec, la directrice Johanne Filion croit qu'«on est allé drôlement vite pour mettre les OGM sur les tablettes avant qu’ils aient fait leurs preuves». Pour ou contre? L e débat n’est toutefois pas terminé sur les risques des manipulations génétiques. L’utilisation des semences transgéniques est une alternative intéressante à celle des pesticides sur le plan de la rentabilité des cultures et de la santé humaine, selon Chantal Bouchard de la Fédération des producteurs de pommes de terre du Québec. Chercheur et professeur au département de phytologie de l’Université Laval, Dominique Michaud fait confiance aux OGM. Il admet pourtant qu’il y a des répercussions potentielles, autant pour les humains que pour les insectes et les animaux qui y sont exposés. Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Dépot légalBibliothèque Nationale du Québec, 1994, Adresse D.I.C., C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques Casault, Cité universitaire, (Québec), local 3832, G1K 7P4. Tél (418) 656-2131 poste (8942). Fondateur Jacques Guay; Éditeur Jean-Claude Picard (5224); Adjoint à l’éditeur Mario Fraser (8942); Rédacteur en chef Marc Gendron (8957); Secrétaires de rédaction Mathieu Prud’Homme et Anne-Lise Toly (8956); Administratrice Marie-Éve Brillant (4513);Éditorialiste en chef Stéphane Lemieux (8956); Maquettiste Mélanie Morneau (8952);Caricaturiste Nicolas Martin; Dossiers Olivier Bossé (8952); Photographie Lyne Pineault, Virginie Lapointe, Sylvain Merle et Émilie-Girard-Ruel (8957); Actualité Sophie Mercier, Jean-Nicolas Aubé, Josée Otis et Dominic Villeneuve, (8959); Université Mélanie Loubier, Annie Bouchard, Phillipe Hébert et Jean-Sébastien Grégoire (8958); Culture Émilie Kohlmann, Marie-Hélène Cliche, Luc Lévesque et Karine Simard (8960); Sports Yannick Godin et Mathieu Berger (8960); Science et technologie Patrice Rousseau et Alexandre Fiset (8956); Économie et consommation Christine Arbour et Daniel Ferland (8956); Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Imprimeur Imprimerie Québécor, 470, 3e avenue, Centre Industriel, St-Romuald, Tirage 1000 copies Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery S 8 cience et Thanatopraxie T echnologie La mort vous va si bien! Heure normale ou avancée Pourquoi changer? François Chabot Sainte-Foy — Encore une fois, nous devrons reculer d’une heure tous nos cadrans et horloges cette fin de semaine. Contrairement à ce que l’on pense souvent, le changement d’heure n’a pas été établi pour économiser de l’énergie, mais plutôt pour des raisons de société. D es études réalisées par Hydro-Québec ont prouvé que changer l’heure n’apportait pas d’économie d’énergie significative. «Peu importe que le chauffage et l’éclairage fonctionnent davantage le matin ou le soir, cela ne fait que déplacer la période de consommation d’énergie. Il n’y a aucune économie véritable», a expliqué Claire Trépanier, agente aux relations publiques chez Hydro-Québec. Jérôme Plantevin La trousse du parfait thanatopracticien! Jérôme Plantevin Beauport — À quelques jours de l’Halloween, la coopérative funéraire de la Seigneurie a ouvert ses portes au public dimanche dernier, afin de démystifier la thanatopraxie, terme technique qui désigne l’embaumement des morts. Quelque 400 personnes ont répondu à l’invitation. Par contre, la sécurité des enfants en période scolaire est l’une des raisons qui justifient le fait de revenir à l’heure normale en hiver. «Par exemple, à la mi-janvier, le soleil se lève à 7 h 20 et se couche à 16 h 19 à l’heure normale. À l’heure avancée, il se lèverait à 8 h 20 pour se coucher à 17 h 19. Avec l’heure avancée à l’hiver, les enfants se rendraient à l’école le matin à la noirceur. Ce n’est pas tellement sécuritaire», a mentionné Diane Gagné, de la Régie de l’énergie. Pourtant, l’heure avancée est remise en question,notamment par les agriculteurs. En période de récoltes, l’heure avancée r epousse la journée de travail d’une heure, obligeant ainsi les agriculteurs à finir plus tard en soirée. Les animaux de la ferme suivent le soleil. Ils mangent au lever du soleil et les vaches se font traire le matin. Donc, la période estivale est longue. À cause de l’heure avancée, les journées des agriculteurs commencent très tôt et se terminent tard. De nos jours,toutes les provinces canadiennes passent à l’heure avancée au printemps sauf la Saskatchewan qui demeure à l’heure normale, car cette province des prairies est majoritairement à vocation agricole. Aux États-Unis, le changement d’heure a débuté, comme au Canada, pendant la Première Guerre mondiale. Une loi a par ailleurs été votée en 1986 pour laisser le choix aux états de changer ou non l’heure. Ainsi, l’Arizona et les Îles d’Hawaï sont toujours restés à l’heure normale. En France, premier pays à utiliser ce procédé en 1916, l’heure avancée est à l’honneur. En période estivale, les Français avancent leur montre d’une heure supplémentaire. Mais une étude du Sénat français a démontré que changer d’heure était une source de fatigue. Le rapport conclut d’ailleurs que les gens dorment moins. En effet, avec deux heures d’ensoleillement supplémentaires en fin de journée, ils se couchent de plus en plus tard et doivent malgré tout se lever à la même heure le lendemain pour L es A m é ri nd ie ns au Q ué be c Arrivés il y a plus de 10 000 ans? D ès qu’on aborde ce sujet, l’image des momies égyptiennes très bien conservées après plusieurs milliers d’années nous vient à l’esprit. Qu’en est-il aujourd’hui de cette pratique ancestrale? «La thanatopraxie est utilisée pour retarder la dégénérescence des tissus et préserver le défunt pendant quelques semaines, voire quelques mois, grâce à des produits dérivés du formol», a indiqué le thanatopracticien de la coopérative de la Seigneurie, Pierre Brais. «Cela permet également d’atténuer les traces de souffrances sur le visage d’une personne longtemps hospitalisée ou d’effacer les marques laissées par un grave accident», a-t-il ajouté. L’embaumement débute par la désinfection complète du corps en vue d’éliminer les germes et les bactéries. Une simple incision de cinq centimètres, près de la clavicule, suffit pour effectuer l’injection artérielle. On soulève l’artère carotide, par laquelle la solution préservatrice, le formaldéhyde, sera injectée, et la veine jugulaire, par laquelle le sang sera évacué. On retire le surplus de sang et d’urine, le contenu de l’estomac et les gaz intestinaux à l’aide d’un tube métallique relié à un système d’aspiration et inséré près du nombril. Ensuite, on injecte 16 à 32 oz de fluide à haute teneur en formaldéhyde. Cette opération a pour objectif de ralentir la prolifération des bactéries contenues dans les cavités thoraciques et abdominales. Ces bactéries sont les principales causes de la putréfaction. Après avoir refermé les incisions et désinfecté les orifices (la bouche, les yeux, le nez et les oreilles), l’étape finale consiste à habiller, raser le défunt et à lui appliquer du maquillage pour masquer les imperfections. «Je voulais voir comment ils faisaient pour cacher les plaies et pour les rendre si beaux», a indiqué Claude Noël, au sortir de sa visite. L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Lyne Pineault Y aurait-il eu occupation du territoire québécois par des Amérindiens il y a plus de 10 000 ans? C’est ce que l’archéologue Pierre Dumais espérait découvrir en fouillant le site de Squatec, à l’intérieur des terres du Bas-Saint-Laurent. Lors de fouilles antérieures, l’archéologue avait accumulé des indices qui appuyaient l’hypothèse de la présence de paléoindiens sur ce territoire, vers la fin de la dernière glacia tion. Mais il manque actuellement deux éléments de preuve importants: la présence de charbon de bois et d’outils caractéristiques de la culture Clovis dont une pointe de javelot cannelée. (Source: Québec Science) Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery É conomie et C onsommation 9 Trois bacheliers de l’Université Laval en affaires Pour bien manger à petits prix A l e x a n d re Fiset Paul-Comtois, Abitibi-Price, Alphonse-Desjardins et du PEPS. Québec — Trois bacheliers en agro-économie de l’Université Laval viennent de créer leur propre entreprise de mets préparés. «Les Aliments Supérieurs» est la seule entreprise de Québec à offrir des produits livrés directement au consommateur et prêts à manger. L a jeune entreprise, fondée en juillet dernier par Thomas Reid, François Couture et Mathieu de Bonville, détient à ce jour pas moins de 60 points de vente dans la région de Québec en plus d’offrir un service de livraison à domicile pour les clients. Ainsi, sous les marques de commerce «Faim de loup» et «Divins délices», l’entreprise offre plus de 60 mets différents: sous-marins, salades et mets plus élaborés tels que fettuccine aux fruits de mer et coq au vin. «L’avantage, c’est que ça coûte moins cher qu’à l’épicerie et en plus, on sauve du temps car on n’a rien à préparer», a déclaré le directeur du marketing, Thomas Reid. Par exemple, une portion de fettuccine aux fruits de mer coûte trois dollars et un sous-marin garni coûte deux et soixante, Projets sur la table Les jeunes entrepreneurs prévoient éventuellement faire affaires avec certains éleveurs de la région Clientèle étudiante de Québec, ce qui leur permettrait d’élaborer de nouveaux Les produits offerts par mets en utilisant des «Les Aliments produits du terroir. Plus de 60 Supérieurs» sont princi«L’un de nos projets est palement destinés à la points de vente de traiter avec un éleclientèle étudiante. dans la région veur de sanglier, on «Lorsqu’on est étudiant, pourrait ainsi transforainsi qu’un on n’a pas toujours le mer le produit pour service de temps de se faire à manfa ire, par exemple, des livraison à ger et on n’a pas un gros sous-marins au sandomicile. bu d ge t , nos pro d u i t s glier», a souligné sont donc parfaits pour M. Reid. cette clientèle», a ajouté M. Couture. En plus de la contri bu t i o n financière apportée par les trois Depuis la mi-septembre, on peut associés, la réalisation du projet d’ailleurs se procurer quelques-uns a été rendue possible grâce au des produits «Divins délices» dans soutien du Centre local de déveles cafés étudiants des pavillons loppement de Québec Vanier. Alexandre Fiset Deux des trois fondateurs de cette jeune entreprise: Thomas Reid, directeur du marketing et François Couture. Les jeunes entrepreneurs voient déjà grand. Ils prévoient faire affaire avec certains éleveurs de la région pour ainsi pouvoir élaborer de nouveaux produits du terroir. Nombreuses mises à pied chez Culinar en bref Saputo passerait aux actes Projet de casino au Lac-Beauport L’ toutes taxes incluses. «On peut manger à domicile en va ri a n t chaque jour ses repas pour moins de 35 $ par semaine en faisant affaire avec nous», a soutenu François Couture. L’entreprise, située sur le boulevard Charest, a par ailleurs engagé trois employés pour la préparation et l’emballage des produits afin de répondre à la demande croissante. François Chabot Sainte-Foy — Le groupe Saputo s’apprêterait à mettre à pied une quarantaine d’employés administratifs de sa nouvelle acquisition, Culinar, après avoir congédié une dizaine de vice-présidents la semaine dernière. Office du Tourisme et des congrès de la communauté urbaine de Québec voit d’un très bon oeil l’idée d’un projet d’hôtel cinq étoiles et d’un casino au Lac-Beauport. Le projet, mené par l’homme d’affaires Michel Noël, qui nécessiterait un investissement de 60 M $, serait possiblement financé par LotoQuébec ainsi que par le Fonds de solidarité. (Y.G.) elon une source digne de foi mais qui refuse d’être i d e n t i fi é e, cette série de congédiements devrait avoir lieu cette semaine ou la semaine p ro ch a i n e. marketing parce que ces emplois existent déjà chez Saputo et l’entreprise montréalaise ne désire pas de dédoublement de postes dans sa re s t ru c t u ration de l’entreprise. Le groupe Saputo, fabricant de p roduits fro m age rs , ab o l i ra i t notamment des postes en administration, en info rm atique et au Des mesures prévues S Silence au siège social Au lendemain de l’ach at de Culinar, le président et chef d’ex- Faites vos armes Préambule communication offre les munitions Ouverture de postes: 2 chargé(e)s de projets 2 concepteurs, conceptrices L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 p l o i t ation du groupe Sap u t o , Camillo Lisio, avait par ailleurs affirmé que «Culinar deviendra une filiale de Saputo et que son s i è ge social ainsi que des emplois administratifs allaient disparaître.» M. Lisio avait également déclaré que tous les emplois qui devenaient redondants entre Saputo et Culinar seraient supprimés. Pour l’instant, rien n’a encore été annoncé officiellement. Le bureau des relations publiques du siège social de Culinar à Montréal, a d’ailleurs refusé de r é p o n d re à L’ E X E M P L A I R E e n p r é t extant que ces décisions étaient confidentielles. Saputo avait acheté Culinar le 4 août dernier pour la somme de 283 millions de dollars. Cette transaction avait fait les manchettes de l’actualité car l’ entreprise spécialisée dans les produits fromagers avait déposé une offre surprise pour devancer le géant américain Inters t at e B a ke ri e s , l’un des candidats les plus sérieux. Les candidat(e)s doivent fournir un curriculum vitæ, une lettre de présentation ainsi qu’une copie du dernier relevé de notes à l’attention de Sylvie Trottier, directrice générale. date limite: 5 novembre 1999 http://www.com.ulaval.ca/preambule Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery 10 C ulture Le fruit des esprits 11e roman de Beauchemin Les émois d’un roman cier résolutions de Tranchemontagne paraissent parfois absurdes. Marie-Hélène Therr i e n Sainte-Foy — Yves Beauchemin, l’auteur du Matou et de Juliette Pomerleau, vient de publier son onzième roman, Les émois d’un mar chand de café. «C’ est le livre où je suis allé le plus loin dans l’analyse et la description psychologique des personnages», a affirmé Yves Beauchemin lors d’un entretien accordé à L’EXEMPLAIRE. L’intrigue se noue autour de Guillaume Tranchemontagne, un commerçant prospère qui a fait fortune dans l'industrie du café. Sylvain Merle La citrouille est depuis longtemps liée à la fête des morts et des esprits. Au temps de l’Antiquité, les Celtes utilisaient des courges découpées en forme de têtes monstrueuses pour éloigner ou apaiser les mauvais esprits durant la période de récolte. À la fin du 19e siècle, lors des premières célébrations de la fête irlandaise «all hallow even» en Amérique du Nord, la courge a été remplacée par la citrouille, fruit plus abondant dans cette région.(É. G.-R.) Lors d’un malencontreux a c c i d e n t , Tranchemontagne se retrouve dans une chambre d'hôpital qui sera le théâtre de la plus grande transformation de son existence. Le personnage principal assistera à la mort d'une femme de trente ans, atteinte d'un cancer au cerveau. «Tranchemontagne en est presque foudroyé, ça déclenche chez lui comme une espèce de choc nerveux», a Beauchemin. Jonathan Gendro n Québec — Pour inaugurer sa nouvelle saison, le Théâtre Périscope présente la pièce de théâtre Celle-là, une œuvre sur la douleur profonde de l’abandon et de la réconciliation. P résentée par la troupe du Théâtre Blanc jusqu’au 20 novembre, la pièce a été écrite par le dramaturge Daniel Danis et mise en scène par Gill Champagne. Selon l’auteur, le théâtre est le seul art où les humains peuvent être en contact entre eux et sans interférence. «L’écriture est morte, mais la parole vivra toujours», a expliqué M. Danis lors d’une conférence de presse la semaine dernière. La pièce, qui fait partie de la nouvelle dramaturgie québécoise, raconte l’histoire d’une femme qui perd la garde de son fils à la suite d’un événement tragique appelé «le gâchis». Après une longue absence, le fils revient au domicile maternel où il reprend contact avec les gens et les événements qui l’ont autrefois marqué. Présentant des personnages de différentes époques en un même lieu, M. Danis a voulu confronter le passé avec le présent. Selon lui, «l’émotion du verbe est le seul vecteur pour rendre crédible l’expérience humaine». ses observations du corps humain et qui excelle dans l’art de confondre les états physiques et psychiques de ses modèles. La distribution de Celle-là est composée de Linda Laplante, Denise Verville, Denis Lamontagne et Roland Lepage. L’oeuvre de Danis, dont les premières lignes ont été écrites en 1989, a remporté le Prix du gouverneur général du Canada et le Prix de la Critique en 1993. Mise en scène Pour le dramaturge, le premier défi du metteur en scène de la pièce était de présenter un dialogue sur scène plutôt qu’un double monologue. «L’énergie de l’histoire passe invisiblement à travers les spectateurs et les touche ailleurs, c’est-à-dire dans l’inconscient», a-t-il ajouté. La vision du théâtre de Gill Champagne se rapproche de l’art visuel. Pour Celle-là, le metteur en scène a pris ses idées dans l’oeuvre de Donigan Cumming, artiste contemporain reconnu pour L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Jonathan Gendron Le metteur en scène de la pièce, Gill Champagne. Yves La suite du récit est tragique et humoristique à la fois, tant les Vivre de sa plume Ce onzième roman d’Yves Beauchemin est publié aux éditions Québec/Amérique. Le romancier a par ailleurs écrit précédemment des romans de littérature pour la jeunesse, des récits et des nouvelles au cours de sa carrière. Yves Beauchemin est l’un des rares écrivains au Québec à vivre de sa plume. Marie-Hélène Therrien Yves Beauchemin a pris deux ans et demi pour écrire son dernier roman. Nouvelle saison au Théâtre Périscope C’est Celle-là qui part le bal souligné La méthode d’écriture d’Yves Beauchemin a beaucoup changé depuis Le Matou et Juliette Pomerleau. Alors qu’il avait mis sept ans pour écrire Le matou, Yves Beauchemin a terminé Les émois d’un marchand de café en deux ans et demi. L'auteur a affirmé qu’il avait désormais le projet d’écrire un nouveau roman où, cette fois, le héros serait plus jeune. «Mon cycle des hommes vieillissants est terminé, alors je vais me lancer dans quelque chose de tout à fait différent», a conclu Yves Beauchemin. artifice L’odeur du sang séché S ous l'immense couche d'hémoglobine qui recouvre la pellicule de Fight Club, le dernier film de David Fincher, se cache tout de même une remarquable et authentique fresque anarchiste. Bravo pour l'audace! J'adore les réalisateurs qui font du cinéma à coups de marteau! Jack, le personnage interprété par Edward Norton, représente une jeunesse pessimiste, écoeurée de vivre dans une société malade qui ne trouve son bonheur que dans la consommation. Le film montre la dualité d'un homme qui possède toutes les qualités du type conformiste, mais qui soudainement bascule dans le nihilisme, avec le désir de tout faire «péter» en laissant surgir ses instincts primaires. Le résultat est excessivement violent, mais délicieux! C'est par l'intermédiaire du Fight Club, un lieu clandestin où chacun s'évertue à «démolir la gueule» de son opposant, que la métamorphose se produit. Lorsque le Fight Club commence à multiplier les adeptes et prend progressivement les allures d'un mouvement néonazi, on assiste non pas à une épuration ethnique, mais à une épuration économique. Le grand défi: faire sombrer la machine capitaliste. La sortie du film, prévue à l'origine pour juillet, a été retardée à cause de la fusillade du Columbine High School à Denver. J'en conviens. La décision des producteurs d'attendre un peu que la poussière retombe est tout à fait légitime, étant donné la polémique concernant l'influence des films violents sur les jeunes. Par contre, il n'est jamais trop tôt pour sortir un film de cette trempe afin de clamer à cette belle jeunesse toute l'influence néfaste que la société de consommation peut avoir sur eux. Alexandre Fiset Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery Antitube célèbre Jack Kerouac C 11 ulture Hommage en trois temps Karine Simard Québec — Afin de souligner le trentième anniversaire de la mort du romancier Jack Kerouac, la ciné-médiathèque Antitube de Québec a présenté trois documentaires cinématographiques, le 20 octobre dernier au Musée de la Civilisation. près une importante projection du 20 octobre dernier. recherche parmi les difféParmi les documents retenus, il rents documents cinématographiques sur Jack Kerouac, y avait une entrevue ave c Antitube a arrêté son choix sur trois Fe rnand Séguin en 1967. d’entre eux. M. Séguin animait alors la popu«Ce qui l a i re émission «Le sel de la m’intéressait semaine». Cette entrevue demeuavant tout, re unique puisque c’était la prec’était de mière fois que le public avait faire ressortir l’occasion de voir et d’entendre sa démarche Jack Kerouac parler français, une a rt i s t i q u e . langue qu’il a utilisée jusqu’à Jack Kerouac l’âge de six ans. Ce moment téléa marqué toute visé a été le seul accordé au pays une généra- par ce Canadien-français d’origition», a expli- ne. qué Fabrice Antitube a également réussi à Montal, programmateur de l’événement, lors d’un entretien à mettre la main sur une des ra re s copies du court métrage Pull my L’EXEMPLAIRE. D a i s y, é c rit et narré par le M. Montal a cherché à privilégier romancier lui-même. Ce film a les documents francophones pour la été réalisé en 1959 par Robert A Fra n k , qui était peu connu à l’époque. Cette copie a été gracieusement prêtée à l’organisme par Luc Bourdon, programmateur au Festival international du nouveau cinéma et des nouveaux médias à Montréal. pour le seul mois d’octobre, à s’être déplacés pour des événements organisés par A n t i t u b e. L’organisme consacrera notam- ment les prochaines semaines à l ’ o rga n i s ation d’un événement dédié à un jeune cinéaste de Québec, Ricardo Trogi. Le troisième documentaire présenté au public a été celui du poète acadien Herm é n é gi l d e Chiasson qui, à sa façon, a rendu h o m m age au défunt écriva i n dans son film Le Grand Jack. Ce film sur la vie de Jack Kerouac, situé entre le documentaire et la fiction, a notamment déjà reçu deux prix d’excellence. Une cinquantaine d’événements L’organisme a par ailleurs augmenté le nombre d’événements présentés. Depuis av ril 1996, Antitube a notamment présenté 50 projections de la sorte. Selon M. Montal, la réponse du public est jusqu’à présent satisfaisante. Ils auront été 850 pers o n n e s , Lyne Pineault «Jack Kerouac a marqué toute une génération. Le message que Kerouac a transmis à travers son oeuvre est de partir et découvrir le monde», a raconté Fabrice Montal. Québec, printemps 1918 Une page d’histoire Anne-Lise To l y Québec — Plus de 600 spectateurs ont assisté samedi dernier à la pièce Québec, printemps 1918, présentée au Palais Montcalm. Créée en 1973 par Jean Provencher et Gilles Lachance, la pièce porte sur les émeutes anti-conscription du printemps 1918, un moment peu connu de l’histoire du Québec. P endant les fêtes de Pâques 1918, les rues de la basse-ville de Québec sont envahies par la population. Celle-ci veut manifester son mécontentement face à la manière dont la police fédérale fait appliquer la loi sur la conscription. Des émeutes éclatent et l’armée est alors appelée en renfort. Au lundi de Pâques, des coups de feu sont tirés et quatre civils sont tués, au coin du boulevard Charest et de la rue Caron. La pièce retrace, sous la forme d’un procès, l’enquête qui a été menée sur ces événements. Les témoignages des différents protagonistes ont été scrupuleusement respectés, dans un souci d’authenticité. Samedi soir dernier, après trois heures de spectacle, la salle tout entière s’est levée pour applaudir les comédiens amateurs de la troupe Théâtre en ville. Une ovation qui a d’ailleurs réjoui le metteur en scène, Jacques Cadieux. «J’avais vu la pièce en 1973 et j’avais toujours rêvé de la monter un jour, pour le plaisir. Ce jour-là est arrivé et je suis heureux de voir que le public s’est déplacé en grand nombre pour assister à la pièce», at-il déclaré à L’EXEMPLAIRE. population envers l’armée fédérale», a tenu à rappeler une spectatrice à la sortie du théâtre. Selon Jacques Cadieux, ce ressentiment est encore présent aujourd’hui. «La rivalité entre francophones et anglophones existe toujours», a-t-il souligné. La publicité autour du spectacle avait par ailleurs été bien orchestrée selon M. Cadieux. Le public s’est avant tout déplacé pour se renseigner sur ce moment méconnu de l’histoire québécoise. «Mes parents ont vécu ces manifestations et m’en avaient parlé quand j’étais petite. À l’époque, il y avait beaucoup de ressentiment dans la La troupe du Théâtre en ville est composée de comédiens amateurs, qui exercent dans la vie des métiers variés, allant du livreur de pizza au notaire. «C’est monsieur et madame tout le monde. Avoir réussi à proposer un spectacle d’une grande qualité est une victoire importante pour nous», a conclu M.Cadieux. en bref Rouge passion à Vidéo Femmes V idéo Femmes présentera Fondu au rouge passion, une rétrospective de la réalisatrice Lise Bonenfant, le 20 novembre prochain au Musée de la civilisation. Depuis 25 ans, Vidéo Femmes a pour mission de donner la parole à des femmes à travers l’art de la vidéo. De plus, le centre offre, depuis 1996, un service de soutien permanent à la création qui permet aux réalisatrices de mener à bien leurs projets. Vidéo Femmes est également à l’avant-garde de la création vidéographique, puisque le centre a acquis des équipements de tournage en format numérique. (N.S) Bières haut de gamme fermentées en fût de chêne Elles sont exclusives à chaque établissement...imaginez! De blanches à noires, une variété infinie! Découvrez-les! Suivez la Route des bières de la Barberie Venez boire à la source, le salon est ouvert tous les jours jusqu’à 1h du matin au 310, rue St-Roch, Québec, derrière le palais de justice. Tél: LA BIÈRE (522.4373) www.labarberie.com L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery 12 Volleyball masculin Attaque du Rouge et Or Début victorieux Dévastatrice! Dany Rousseau Cité universitaire — L’équipe masculine du Rouge et Or a débuté sa saison en force grâce à une victoire contre les Redmen de McGill, samedi dernier au PEPS. M. Clément a soutenu que dans les e R & O s’est assuré les honneurs de la rencontre en rem- circonstances, il lui importait peu portant facilement les trois d’avoir perdu le dernier set, puisque premiers sets, (25-12), (25-12) et son équipe a tout de même mérité trois points au classement (25-17). Les joueurs du circuit provincial quélocaux, la plupart plus Une équipe bécois. grands et plus puissants que leurs adversaires,ont qui allie Éric Lebreton, qui en taillé en pièces la défenl’excellence est à sa troisième saison sive des Redmen. Les et avec l’équipe, était satisattaques d’Éric Lebreton l’expérience. fait du résultat de la renet de Patrick Ouellet ont contre. «Même si l’oppoété particulièrement sition n’était pas très dévastatrices. forte, l’important c’est que nous L’entraîneur du R & O, Pascal ayons pu mettre à exécution les jeux Clément, a ensuite donné la chance que nous avons pratiqués à l’entraîà ses joueurs réservistes de sauter nement», a-t-il souligné. sur le terrain, ce qui a donné lieu à À sa huitième saison à la barre du du jeu plus serré avec des pointages de 25-18 pour Laval et de 26-24 R & O, M. Clément est par ailleurs confiant d’avoir entre les mains les pour McGill. L outils nécessaires pour remporter le Championnat canadien. «Nous avons plus d’expérience, mais aussi d’excellents joueurs qui se sont ajoutés à la formation comme Mathieu Lagrandeur et Yannick Courtemanche», a-t-il conclu. Championnat canadien Le Championnat canadien sera présenté au PEPS les 3, 4 et 5 mars 2000. L’an dernier, les porte-couleurs du R & O s’étaient inclinés en finale dans une défaite crèvecoeur face aux Huskies de la Saskatchewan. Pour l’instant, les protégés de Pascal Clément affronteront les Waves de l’Unive rs i t é Pepperdine en Californie dans le cadre du Challenge SSQ, les 5 et 6 novembre prochain au PEPS. Ils auront fort à faire, car il s’agit d’une des meilleures formations de volleyball universitaire aux États-Unis. Sylvain Merle L’équipe de football du R & O a remporté son dernier match à domicile en saison régulière au PEPS, dimanche dernier, par la marque de 48-15. Les Redmen de McGill n’ont pu résister au Rouge et Or, très bien préparé, avec à sa tête un quart-arrière en grande forme, Mathieu Bertrand. Malgré le terrain boueux et la neige qui a commencé à tomber en fin de partie, les Lavallois ont offert une excellente performance. Les joueurs se disent prêts pour le début des séries dans deux semaines. (M.L.) Challenge Bell Nouvelle clientèle recherchée rents concours cette année dans les écoles primaires et second a i res. En plus d’off rir des voyages à tarifs réduits, chaque journée de compétition portera sur une thématique comme la journée des écoles, la journée des entra î n e u rs sportifs (tous sports confondus) et la journée des dames. Courtoisie Le Challenge Bell se déroulera au club de tennis Avantage de Québec. François Chabot Québec — La septième édition du Challenge de tennis féminin Bell se déroulera du 29 octobre au 7 novembre au club de tennis Avantage de Québec. Considéré comme le meilleur tournoi dans sa catégorie l’an dernier, le Challenge vise cette année à sensibiliser une nouvelle clientèle. «N otre tournoi attire déjà les amat e u rs de tennis. Il fa u t maintenant se diriger vers ceux qui hésitent, ve rs ceux qui connaissent peu ce sport», a indi- qué Jack Hérisset, directeur du Challenge et propriétaire du club de tennis Avantage. Voilà pourquoi les orga n i s ateurs du tournoi ont prévu diffé- L ’ E X E M P L A I R E , le 27 octobre 1999 Meilleur tournoi Depuis quatre ans, le Challenge Bell est considéré comme le meilleur tournoi dans sa catégorie par les joueuses du circuit professionnel. Cette reconnaissance est justifiée par le traitement réservé à celles-ci. «Les joueuses sont logées et nourries par le Château Frontenac et une flotte de 12 véhiLes orga n i s at e u rs espère n t cules avec chauffeurs est à leur ainsi attirer une noudisposition. Elles ne velle cl i e n t è l e. Po u r manquent de rien», a chacune de ces jour- Un minimum de poursuivi M. Hérisset. nées, des activités spé3 joueuses ciales (visites, cl iLe re c rutement des classées parmi joueuses n i q u e s , m at chs) perest fait par la les 20 m e t t ront éga l e m e n t WTA (Women Tennis meilleures au Association) qui proaux gens de se familiariser avec le monde du monde seront met la part i c i p at i o n tennis. d’un minimum de 3 du tournoi. joueuses cl a s s é e s L’équipe de bénép a rmi les 20 vo l e s , composée de m e i l l e u res au monde. Cette plus de 350 pers o n n e s , année, Amanda Coetzer, classée a c c u e i l l e ra 30 joueuses au 8e au monde et Amy Frazier, 20 e tableau principal. En plus des au monde, seront du tournoi. La m at chs de simple, 16 équipes de championne de l’édition 1998, d o u ble se disputeront les l ’ A m é ricaine Ta ra Sny d e r, 2 2 b o u rses en jeu qui totalisent a n s , s e ra également présente 180 000 $ US. pour défendre son titre. en bref Le R & O défait en demi-finale L’ équipe de baseball du R & O s’est inclinée en demi-finale du Championnat canadien qui se déroulait à SteCatharines en Ontario, en fin de semaine dernière. Le R & O a perdu face aux Varsity Blues de Toronto par la marque de 1 à 0. Il s’agissait d’une quatrième défaite en cinq participations au Championnat canadien. (M.B.) Victoire surprise L’ équipe féminine de soccer a causé une belle surprise dimanche dernier à Montréal. En effet, les Lavalloises ont infligé aux Martlets de McGill leur première défaite de la saison par la marque de 2 à 0. Chantale Jacques-Gagnon a marqué le premier but de son équipe tandis que Patricia Bourcier a inscrit le but d’assurance. Les joueuses du R & O ont donc complété leur saison avec une fiche de 9 gains, 2 défaites et un match nul pour ainsi terminer au deuxième rang de la ligue, derrière McGill. (M.B.) Cité universitaire, Cap Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery